Joyeux Noël mes petits lutins !

Dmitri ne parvenait encore guère à se faire au thème du bal, incapable de percevoir une quelconque normalité dans les apprêtements que chacun arborait. Il se trouvait ridicule et ne donnait pas plus de crédits aux autres, mais il semblait bien être le seul ou à tout le moins l’un des rares à s’inquiéter de cette épidémie de mauvais goût. Chaque instant passé au milieu de ses camarades lui faisait regretter un peu plus d’être venu ; il aurait mieux fait de demeurer dans son dortoir, à l’abri de ce sentiment de honte. De toute façon, il n’avait pas réellement le moral pour ces choses.
Pauvre cavalière était celle qu’il rejoignit, encore ignorante de l’état d’esprit du Tchèque.

Dans la foule immense des élèves, Zeynep se fondait autant dans le décor qu’elle attirait l’attention, avec ses chaussettes dépareillées et son pull en léger relief. Elle avait mis bien plus de cœur à l’ouvrage dans sa tenue, là où lui-même n’avait fait que le strict minimum. Il avait passé bien plus de temps à préparer un cadeau pour un parfait inconnu qu’à trouver comment s’apprêter. Sa soirée semblait être une lutte de chaque instant contre l’envie d’ôter son pull, ne gardant que son smoking et sa chemise de costume.
Il ricana à la remarque de la poufsouffle. Elle ne parlait pas énormément de ses parents, pas beaucoup plus que lui d’ailleurs, mais il savait bien la situation difficile qu’elle avait traversé... qu’elle évoque ses géniteurs avec tant de normalité était sans doute déjà une petite victoire pour elle. « Alors que si ma mère me voyait habillé ainsi, elle en ferait sûrement une syncope. » Il n’y avait pas grand-chose de commun dans leurs familles respectives ; c’était deux vies différentes que rien ne semblait pouvoir rapprocher. Leur amitié en devenait de fait assez improbable, vacillante au point où elle reposait sur un serment inviolable. L’aiglon était encore à des années lumières de savoir où lui menait ce petit jeu avec la née-moldue, y réfléchir même était encore trop prématuré. Il savourait un peu de cette simplicité qui s’était installée entre eux, libérée d’une part de ses peurs et aidée par l’environnement particulier de cette soirée ; à défaut d’apprécier le thème du bal, il pouvait au moins en apprécier les conséquences. Ce soir, il n’avait plus rien d’un van Aken ; il n’avait pas à se préoccuper du memoria ligno, de l’éducation guindée de ses parents ou des projets de son oncle. Et puisqu’il ne s’attendait pas à l’apercevoir dans la grande salle – le vieil homme n’avait déjà pas daigné venir lorsque c’était son ami Sørensen aux commandes, alors ça n’était pas avec le concierge et ses idées de décorations absurdes qu’il allait trouver un intérêt quelconque – rien ne saurait le rappeler à l’ordre.

Arrivés dans la grande salle, Dmitri confia à sa cavalière son unique objectif ; sans elle, il lui aurait sûrement plus compliqué de trouver le destinataire de son cadeau. Ils n’auraient pas pu donner des indications plus précises ? Une photo, peut-être ? Ou convenir au préalable des lieux de rendez-vous... quelque chose pour simplifier les échanges de présents et fluidifier les allées et venues. Ça aurait été tellement plus pratique, comme vinrent rapidement l’en convaincre les deux personnes désignées par Zeynep. Eléonore et Charles, deux poufsouffles qu’il ne connaissait guère, sur la piste de danse, immobiles. « Je vais aller lui donner ça avant qu’ils ne se remettent à danser. » soupira-t-il en pressant le pas vers les deux tourtereaux. Ce qualificatif n’avait jamais été aussi approprié qu’en l’instant présent ; à peine arrivé à leur niveau, sortant à nouveau le paquet de sa poche pour approcher son destinataire, que lui et sa cavalière s’embrassaient soudainement. L’aiglon se figea à quelques mètres d’eux, sa peau d’albâtre prenant instantanément une teinte pivoine. « Euuh... » Il lui fallut quelques secondes pour reprendre constance. « Désolé, je ne voulais pas vous déranger... Charles ? J’ai un cadeau à te donner. » Et il lui tendit le paquet. C’était un rectangle, un peu plus petit qu’une feuille de papier A4, en plus épais, doté d’une bosse d’un format similaire, mais plus petite. À l’intérieur se trouvaient deux objets : le plus gros était une toile de peinture à l’huile qu’il avait faite lui-même. C’était un paysage, un décor d’une ville illuminée dans la nuit, aux couleurs chatoyantes et chaleureuses. Il s’agissait d’une vie sur l’un des ponts les plus emblématiques de Prague, sa cité natale, et en bon sorcier, il avait rendu chacun des passants vivants. Ils allaient et venaient, admirant l’eau depuis le parapet, entrant dans des boutiques ou, comme ce petit groupe d’enfants, jouaient sous la lumière. Le second objet, plus petit, était une boîte de chocolat noir aux noisettes, comme ceux que le préfet de poufsouffle avait déclaré aimer.

Pull de Dmitri:

@Zeynep J. Özdemir @Eléonore G. Wright @Charles T. Ehrlich

Joyeux Noël...

Haley au bal de Noël

Même s’il était venu dans l’espoir de se changer les idées, Hayden constatait avec une certaine amertume que quitter son dortoir dans le corps d’une autre ne lui permettait pas d’oublier cette douleur dans son ventre. La musique était plutôt entraînante, les gens dansaient ou se ruaient vers le buffet, tous les ingrédients semblaient réunis pour permettre à tous de passer une bonne soirée… Mais avec lui, quelque chose ne prenait pas… si bien qu’il trouva refuge un peu à l’écart de la foule, préférant épargner aux autres sa déconfiture et son amertume, comme s’il s’agissait d’un mal contagieux. Il croisa le regard du capitaine de Poufsouffle, dont il mit bien quelques secondes à se remémorer le nom… C’était Misha Bradford, ce garçon qui était souvent flanqué avec Blaze. Mais constatant que le contact visuel se prolongeait étrangement, Hayden commença à se sentir légèrement nerveux… Qu’est-ce que ce gars lui voulait ? Ou en tout cas, que voulait-il à la vraie Haley ? Et au terme de quelques secondes, ce dernier s’approcha de sa position, sourire aux lèvres, l’air plutôt enjoué : et le message était clair, c’était bien lui, ou plutôt elle, qu’il recherchait. Jetant un regard aux alentours, l’adolescent déguisé se demanda comment il était censé réagir : il ignorait tout des rapports qui unissaient les deux Poufsouffles. Oh, qu’on ne lui dise pas que c’était son… Il déglutit, avant de lever la main et de l’agiter, pour lui faire signe. Et aussitôt, il se sentit affreusement stupide… « Oh salut… Misha ! » s’exclama-t-il, légèrement pris au dépourvu, tentant de calquer au mieux sa voix sur celle de la préfète. Intimidé par la présence de ce nouvel interlocuteur, avec lequel il ne se sentait absolument pas familier, Hayden hésita quant à la marche à suivre. Il la questionna, semblant s’étonner qu’elle soit seule… Il se mordilla la lèvre inférieure, songeant qu’effectivement, il était rare de croiser Haley Strauss sans Rosalie ou Artemis englués à elle. Pour autant, il préférait nettement ne pas avoir à s’embarrasser d’eux ce soir… « Euh… oui, oui ! Tu m’attendais… ? » s’empressa-t-il d’ajouter, afin d’être fixé sur la question : si la préfète était censée être accompagnée ce soir, mieux valait qu’il le sache avant de faire une gaffe. Et si tel était le cas, ce serait une sacrée épine dans le pied… ses expériences n’étaient pas bien nombreuses : la seule fille qui avait bien voulu être sa cavalière, c’était Daisy Miller, qui n’avait plus jamais donné signe de vie après qu’il l’ait escortée au bal. Quant à accompagner un garçon, autant dire qu’il n’en avait jamais eu l’occasion. Etait-il bien raisonnable de s’y essayer ce soir, alors qu’il se sentait plus seul et perdu que jamais… ? Il n’était ni d’humeur à jouer un rôle, ni à faire la comédie : il souhaitant simplement s’évader quelques heures, s’oublier dans le corps d’une autre, et le bal de Noël était la parfaite occasion pour cela. Mais tandis qu’il réfléchissait à une excuse pour se dérober poliment, le compliment du Poufsouffle sur son pull le désarçonna. Ses joues s’empourprèrent naturellement, et il étira ses lèvres en un sourire maladroit. « Merci, j’ai fait de mon mieux ! T’aimes bien… ? » demanda-t-il, avant d’ajouter : « Le tien est bien trouvé. » D’ordinaire, il l’aurait même probablement trouvé marrant, mais depuis quelques mois les occasions de rire n’avaient pas été bien nombreuses. Il y avait toujours quelque chose pour lui rappeler que celle qui savait l’amuser mieux que personne avait été assassinée dans un train sans explication, par une sorte de malade mental dont tout le monde ignorait l’identité, et que plus personne ne recherchait aujourd’hui. Et cette sombre pensée jetait un voile d’ombre sur toutes les dernières choses qui pouvaient encore apporter un peu de positif à son quotidien…

Mais sa morosité était peut-être encore perceptible, malgré son changement d’apparence. Visiblement, les boucles blondes et le regard clair dérobés à la préfète de Poufsouffle ne suffisaient pas à faire illusion, et il s’étonna que Misha s’enquisse de son état. Ces derniers temps, il était habitué à ce qu’on lui pose souvent la question, à ce qu’on s’inquiète de son bien-être, qu’on ne lui conseille de s’adresser à un spécialiste s’il en ressentait le besoin… Toujours avec ce regard empli de pitié, comme s’il était un chiot malade, à jamais handicapé par l’horrible perte de sa meilleure amie. Et si au début il s’en était agacé, aujourd’hui ces interrogations courtoises ne suscitaient en lui qu’une profonde et vive indifférence. Mais Misha n’avait pas cet air désolé : c’était quelqu’un qui ne le connaissait pas, qui se fichait allègrement de son deuil, et qui voulait simplement passer une bonne soirée avec la préfète de sa maison. Sans doute étaient-ils plus proches qu’il ne l’avait soupçonné, tous les deux… Voilà qui ne lui facilitait pas la tâche. Mais quelque part, pour Hayden, c’était reposant : être dans la peau d’une autre lui permettait de troquer quelques uns de ses plus sombres sentiments contre des préoccupations plus légères. Ce soir, en étant Haley, il pouvait se focaliser des futilités, et éviter de se rappeler qu’en remontant dans son dortoir, le retour à la réalité ne serait que plus pénible et douloureux. « Euh, oui, oui, j’ai juste un peu la tête qui tourne, ça doit être à cause du verre que j’ai pris… » laissa-t-il échapper, portant sa main à sa tempe, de manière à ne pas inquiéter davantage le capitaine. « Et toi, comment tu te sens ? » En vérité, il ignorait tout de Misha Bradford : il savait que c’était un joueur de Quidditch aguerri, qu’il l’avait souvent affronté comme poursuiveur, et que c’était un ami de Blaze de longue date, mais il n’en savait guère davantage. Et il se retrouvait au bras d’un quasi-inconnu, sans savoir de quoi il pourrait bien lui parler ce soir… Et il trouva cette dernière pensée à la fois plutôt cocasse et absurde. Bordel, s’il avait eu l’occasion de raconter tout cela à Michaela, elle se serait bien marrée, c’était certain !

Mais l’arrivée de Jasper les interrompit : un peu surpris de voir son coéquipier surgir, Hayden eut un geste de recul, comme s’il craignait que ce dernier ne puisse le reconnaître à travers le corps qu’il avait emprunté… C’était une peur irrationnelle, mais persistante. Heureusement, le jeune garçon ne s’attarda pas, se contentant de déposer son paquet pour Misha, et s’éclipsa sans demander son reste. Tournant la tête vers son partenaire pour la soirée, Hayden tenta de paraître amical : « Alors, tu l’ouvres ? » demanda-t-il, en désignant le présent, déposé entre les mains du capitaine. Il s’était pour sa part bien gardé de participer à l’animation, n’ayant pas le cœur à la fête, mais ça ne signifiait pas qu’il n’était pas curieux de savoir ce que ses camarades pouvaient bien s’offrir entre eux. Ce dont il ne se doutait pas, c’était que le nom de la vraie Haley s’était trouvé, lui aussi, tiré au sort… Puisqu’une voix qu’il identifia comme étant celle de Judith Sørensen l’interpela, à sa grande surprise : au vu des racines de la jeune fille, il n’était pas habitué à ce qu’elle parle à quelqu’un comme lui… mais puisqu’il occupait le corps de Haley, la confusion était en effet possible. En revanche, il blêmit en reconnaissait le cavalier de cette dernière… « Oh… salut Judith, salut Sid… Sidney. » Depuis quand fréquentait-elle des nés-moldus, celle-là… ? Il s’était vraiment absenté longtemps… La présence du jeune homme le mit profondément mal à l’aise : hormis Blaze, c’était celui qui était le plus susceptible de connaître son secret. Alors en sa compagnie, il se sentait farouchement vulnérable… Et avant qu’il n’ait le temps de rajouter quoi que ce soit, la jeune fille brandissait déjà un paquet cadeau, manifestement adressé à la préfète dont il avait usurpé l’identité. Un peu mal à l’aise, il s’en empara, les joues plus écarlates encore. « C’est vraiment gentil. Merci beaucoup. » Il hésita à l’ouvrir, préférant ne pas abîmer un présent destiné à une autre… Mais il était un peu tard pour s’en formaliser : alors timidement, il s’exécuta, et découvrit une sorte d’étui qu’il manipula avec précaution. « Euh, qu’est-ce que c’est, exactement… ? » demanda-t-il en interrogeant Judith du regard, ne sachant trop quoi en faire… Il trouverait le moyen de le faire parvenir à la véritable Haley un peu plus tard, en espérant qu’elle n’avait pas l’intention de se rendre au bal.

@Misha A. Bradford @Haley M. Strauss @Judith V. Sørensen @Sidney Driscoll

Pull de Haley (?):

rainmaker

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Merry christmas, babies

Agatha au bal de Noël

E
t me voici, chers lecteurs, en train de quitter Baby G., pour me tailler un chemin à travers la foule, gagnant le buffet comme un capitaine regagnerait son vaisseau. Fière comme une reine, je demeure ainsi, le dos droit, la démarche assurée, sans me laisser dévier de ma route. Il a l’outrecuidance de croire que je ne peux pas me passer de lui ? Moi ? Oh pitié, n’inversons pas les rôles, moi au moins je ne me complais pas dans le déni : c’est lui qui refuse d’admettre que je lui fais encore de l’effet. Parce qu’il va venir me demander une danse : je le sais ! Les filles ici sont tout juste moyennes, et encore, je me trouve gentille. Il ne me fera pas croire qu’il peut trouver mieux parce que ce serait franchement un vilain mensonge difficile à gober... Vous commencez à connaître le tempérament des Verseaux, chers lecteurs, je ne suis pas du genre à m’avouer vaincue si facilement : mon horoscope dit très précisément qu'à compter du dix-neuf, je devrais persister dans toutes mes démarches. Et quand je décide que je veux quelque chose, je l’obtiens ; or, ce soir, je me sens impatiente, impétueuse et assoiffée. Voilà trois paramètres qui risquent de me pousser à jouer avec le feu… Pour un peu que ce bâtard de Chase – ou quel que soit son nom – décide de se pointer, je peux vous assurer que cette soirée peut tourner au pugilat à tout instant… Mais chassant son image nauséabonde de mon esprit, je me concentre sur mon objectif lorsque j’ai descendu ces marches : me repaître d’esprit festif, me rassasier de décorations aux couleurs criardes et de plats chauds qui sentent bon les épices : c’est Noël, bon sang. J’ai beau m’être changée en monstruosité sanguinaire aux canines acérées, je n’en demeure pas moins une éternelle enfant, c’est fou, non ?

Et je m’apprêtais justement à me servir une coupe, quand j’entends la voix d’une fille m’interpeler. C’est Gwenaelle… ou quelque chose comme ça : on a certains cours en commun. Je ne crois pas qu’on ait trop eu l’occasion de discuter, elle et moi, mais visiblement c’est elle qui a tiré mon nom à en juger par le paquet brillant qu’elle tient entre ses mains. « Oooooh, mais non chérie, il fallait pas, c’est trop ! » gloussé-je avant de m’en saisir, et de m’atteler à le déballer soigneusement. Évidemment, ce n’est jamais trop : je rappelle que j’ai été mordue, et que tous les cadeaux du monde ne suffiraient pas à rattraper le fait que je sois condamnée à vivre un siècle ou deux avec un teint affreusement blafard. Mais puisque je suis une personne charmante, je me retiens de le dire à mon interlocutrice… « T’es a-do-rable, merci beaucoup. » lui adressé-je, avant qu’elle ne s’éloigne en direction d’un Serdaigle – probablement son copain, vu comment elle le dévore des yeux. Si c’est pas trop chou, ça ! Enfin, c’est probablement ce que j’aurais dit avant que mon propre petit-ami ne me plante ses crocs dans la jugulaire, on apprend à se méfier de la gente masculine après pareille expérience. Quoi qu’il en soit, je défais l’emballage, et découvre une petite enveloppe que je tiens entre mes doigts : un abonnement à Magic Whispers… dites donc, ça n’est pas donné ! Miss Gwenaelle doit avoir des parents sacrément blindés. Enfin, je lui ferais passer un mot pour la remercier, un peu plus tard…

J’entortille distraitement une mèche de cheveux autour de mon index, surveillant les alentours tout en suçotant la pastille de sang sucrée, enroulant ma langue autour du bâtonnet de plastique. Et c’est à ce moment-là, chers lecteurs, que débarque à mes côtés une jeune femme que je ne parviens pas à identifier… Elle a des cheveux aussi indomptables que les miens, une voix douce, et un regard bienveillant. « Oh, bonsoir Miss… Miss ? » demandé-je, espérant que son patronyme m’aiderait à mieux savoir à qui j’ai affaire. Il me semble déjà l’avoir croisée plusieurs fois dans le parc… ou alors, je confonds avec la prof de botanique, ce n’est guère impossible. Mais elle a la gentillesse de me souhaiter une soirée plaisante – elle ne le sera que lorsque Baby G. se sera décidé à prendre en maturité -, et je m’empresse aussitôt de lui renvoyer la pareille sur un ton enthousiaste : « Oh, pour vous aussi ! J’adore vos bottes, si je puis me permettre. C’est du cuir de dragon ? » Elles n’ont pas l’air d’être de si mauvaise facture, après tout… Bon, son choix de robe-pull est discutable, mais mettons ça sur le dos du thème de la soirée, j’imagine qu’elle n’y peut rien, la pauvre. « Je suis Agatha Kline, ancienne élève à Ilvermorny, fraîchement répartie à Gryffondor. Enchantée ! » lancé-je, avec un large sourire. Se présenter, c’est la base : elle doit bien savoir qui je suis, on ne peut pas dire que mon arrivée soit passée inaperçue en ce début d’année… ! Mais je vais faire comme si je ne m’en doutais pas. « Vous étiez à la table des professeurs, je me trompe… ? Je n’ai pas le plaisir de suivre votre matière, hélas ! » Comme je n’ai qu’une sélection de cours cette année, je n’ai pas pu authentifier chaque membre du corps professoral. Je ne connais pas sa spécialité, mais si c’est bien une enseignante, je préfère l’avoir dans la poche si cela peut me servir un jour… Contrairement aux autres croutons qui se perdent dans des logorrhées interminables pendant leurs cours magistraux, celle-ci paraît assez jeune, et plutôt jolie. Alors… c’est quoi, l’arnaque ? Il faut que j’en sache plus à son sujet !

Je m’adosse au buffet, m’assurant de rester bien en vue, adressant des petits signes de main à diverses connaissances – je parie que je ne pourrais pas en nommer la plupart, mais il faut bien travailler mon capital sympathie. Et à nouveau, tandis que je me ressers une coupe de biéraubeurre, je crée un contact visuel avec le Poufsouffle, quelques mètres plus loin… Baby G. , l’indolent, fier comme un coq, a encore décidé de me donner du fil à retordre. Oh, son égo est un rival redoutable… Mais ce soir, j’ai soif d’attention, de divertissement et de sang : reste à savoir laquelle de ces envies impossibles à satisfaire va l’emporter sur les autres. Je soupire silencieusement et m’adresse à ma nouvelle interlocutrice, l’air de rien : « Si vous le permettez, je vais retirer mon pull. Ce n’est pas que je veux être hors-thème, mais il fait un de ces chaleurs, on étouffe ici… » Et je m’exécute aussitôt, faisant passer mon lainage aux couleurs criardes par-dessus mes épaules, que je noue autour de ma taille, dévoilant un débardeur noir moulant suffisamment décolleté pour espérer rappeler à Sir Willow Gillespie à quoi il renonce s’il refuse ma compagnie pour la soirée. Peut-être que j’en fais trop, mais aucune bataille n’a jamais été gagnée sans se mouiller un peu… Et je n’ai pas été répartie à Gryffondor pour rester sur le banc de touche, que diable : je lui donne cinq minutes avant de jeter l’éponge contre moi. Qu’il ose proposer une danse à une midinette quelconque devant moi… qu’il ose seulement : quand on a la possibilité de choisir un étalon, personne ne veut d’une balade à poney.

@Willow Gillespie
@Noelia Hopkins
@Gwendolyn A. Chastel

Pull d'Agatha:

black pumpkin

Franchement, bof le bal de noël. Et dire que l’année dernière à la même époque, Thomas avait été si heureux d’y aller, et accompagné en plus ! Mais c’était bien le souvenir de cette présence à son bras qui aujourd’hui assurément rendait la fête plus amère qu’elle n’aurait dû l’être.
Le deuil est une chose qui se digère dans la chaire et il est difficile de savoir comment réagira un gamin de quatorze ans face à la perte. On bricole comme on peut, d’autant que Poudlard n’est pas célèbre pour la qualité de son suivi psychologique et que son père n’a jamais été le genre de personne à qui l’on se confie.

Finalement, Thomas a juste mouliné tout ça dans son coin, à se raconter des choses et à rationaliser comme il peut. Il en est arrivé à la conclusion que le meurtrier rôde encore, et qu’il pourrait frapper de nouveau. Loin de s’en inquiéter, il veille. C’est ce que font les loups bêtas, non ? En tout cas c’est ce que Murphy lui a expliqué et il l’a entendu sur youtube aussi. Veiller, protéger le clan. Le clan, c’est Poudlard, et la meute, ce sont les élèves. Thomas veille, alors cette année, pas de danse, pas de grosses rigolades, de toute façon il n’y a pas tant de camarades que ça avec qui partager l’événement. Les groupes sont déjà formés, Thomas reste à l’écart, ça lui va, ne le plaignons pas.

Donc il se raconte toute sorte de chose. Il dresse des récits, des histoires, pour comprendre et aussi parce que ça l’occupe. Il n’a pas envie de passer des mois et des mois à pleurnicher, ce n’est pas le souvenir que lui laisse Michaela, elle était joyeuse, elle, alors l’enterre dans un linceul d’idées noires, ça ne lui plait pas.
Elle aurait voulu… qu’est-ce qu’elle aurait voulu, au fond ? Il n’en sait rien. C’est terrible à dire mais malgré leur amitié, malgré qu’ils soient sortis ensemble eh bien… il ne la connaissait pas tant que ça. Un peu ! Plus que beaucoup de gens ! Mais pas tant que ça. Est-ce qu’on se raconte vraiment tout, quand on a treize ans, qu’est-ce qu’on sait de l’autre sinon qu’on aime bien sa présence ? Pas besoin d’une fiche de poste, pour être en couple, il suffit juste de l’être, et puis voilà. Thomas n’est pas du genre à se poser des questions trop compliquées, mais ce qu’il sait c’est que Michaela n’aurait sans doute pas voulu le voir tout larmoyant. Ça au moins c’est certain.

Silencieusement, un verre de jus de citrouille à la main, Thomas observe le bal et les gens qui s’amusent. Il ne désire pas se joindre à eux. Il ne désire pas partir non plus. Juste, il observe. Il scrute. Moins voyeur que gargouille, gardien solitaire, avec ses bottes en cuir, sa veste qui tient chaud et n’est pas vraiment appropriée pour un bal et pas du tout dans le thème, et son gobelet de jus de citrouille. Pull moche ? Hein ? Il a oublié. De toute façon, Thomas s'est mis en tête que sa place n'était pas au milieu de la piste de danse ou au centre de l'attention. Il n'est pas de ce monde et celle qui avait tenté de l'y rattacher a disparu.

Il faut se faire une raison.
Un bal comme ça, c’est très bien aussi.

Haley voyait bien que son cavalier n’était pas des plus enchantées par la tournure que prenait le début de soirée, sabotée par un pull récalcitrant et par l’idée qu’il faille aller voir une autre demoiselle qu’il ne tenait pas dans son cœur. Un jour allait-il finir par voir la bonté qu’elle-même avait perçue chez la petite poufsouffle ? Ça n’était pas bien grave et ils n’étaient pas voués à devenir les plus proches amis du monde, mais en cet instant, elle trouvait un peu triste qu’il ne la perçoive que sous un mauvais jour. « De toute façon, ça ne durera pas bien longtemps, promis ! » Elle lui afficha un sourire compatissant, reprenant pour le rassurer : « Je la trouve, je lui donne son cadeau, et après on est libre de faire ce qu’on veut. » Elle savait bien que le garçon n’était pas un grand ami de Lilith, elle n’allait pas lui imposer de discuter avec elle toute la soirée... sans compter qu’elle-même n’avait pas trop ça en tête, ces jours-ci. Non qu’elle n’aime pas la plus jeune, bien au contraire, mais elle n’escomptait pas pour autant passer le bal avec elle. « J’imagine qu’elle sera avec ta co-préfète, tu n’auras qu’à discuter avec Murphy de la prochaine soirée de serpentard, le temps que je donne le cadeau. Comme ça, tu n’as même pas besoin de faire semblant de l’apprécier, il suffit de l’ignorer ! » Elle lui fit un clin d’œil entendu avant d’emmener son meilleur ami jusqu’au bar. Avant de commencer à jouer les lutins de Noël, un verre s’imposait ! Ils étaient là pour s’amuser après tout, et ça n’était pas Misha et sa cavalière encore inconnue qui allaient les en empêcher, ça non !

La poufsouffle taquinait un peu Artemis sur son pull, mais c’était de bonne guerre et s’il pouvait se montrer bougon, elle savait qu’il n’était pas trop susceptible. Et puis elle le trouvait honnêtement très amusant, ce dinosaure ! Ça n’était peut-être pas le plus pratique pour se mouvoir dans la foule – quoique c’était plus dangereux pour les autres que pour lui – mais il avait un style que personne n’égalait. « Pauvre Sam, déjà coupable d’exister, voilà qu’on va lui reprocher tous les maux du château ! » Si elle s’était retenue de pouffer jusque-là, l’intervention du professeur Grant ne put que lui arracher un discrètement gloussement. Le pauvre, il n’était pas aidé entre elle et les enseignants ! Lorsque celle-ci fut repartie vers d’autres contrées – jaugeant sûrement les accoutrements des malheureux élèves qui croiseraient son chemin – la préfète se retourna vers son cavalier. « Sam a du succès, bientôt il signera des autographes ! » Trêve de plaisanteries, ils passaient aux choses sérieuses et trinquaient. À la nouvelle année, à une scolarité qui allait peut-être pouvoir devenir normale, à l’usurpateur qui finirait par s’embourber dans ses mensonges, et à Rosalie qui couvait son petit mal ! À tout sauf à celle qui devait se pavaner au bras du Russe. « Ah oui, il va falloir qu’on aille danser, que tu vois mes progrès, cher professeur. » Elle fit une petite courbette amusée, prête à aller fouler la piste de danse lorsqu’elle aperçut une chevelure rousse bien connue, qui s’approchait du buffet où ils étaient déjà. « Oh... » Dans le dos du serpentard, Lilith s’avançait vers eux... là n’était pas la raison de son étonnement ; c’était le cavalier de la plus jeune poufsouffle qui la fit lever un sourcil de surprise. Un peu moqueuse, elle se pencha vers Artemis. « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, Arte. » murmura-t-elle au garçon, quoique compte tenu du bruit dans la grande salle, tant de prudence n’était guère utile. S’il pouvait l’entendre, nul doute que les autres n’y parviendraient pas, de là où ils étaient. « La bonne, c’est que j’ai trouvé Lilith. La mauvaise, c’est qu’elle a choisi le frère d’Alexander comme cavalier. » Le choix n’était pas des plus absurdes, mais Haley n’avait jamais vraiment envisagée qu’ils puissent y aller ensemble. Et ça n’arrangeait pas leurs affaires : Noah n’appréciait pas beaucoup plus Artemis que lui Lilith, et leur collaboration en début d’année n’avait été que trop brève pour qu’elle puisse être réellement le fruit d’un rapprochement. Tant pis, ils allaient devoir faire avec. Elle n’allait pas se plaindre d’avoir à offrir un présent à une personne qu’elle appréciait, quand bien même celle-ci choisissait une compagnie un peu gênante.

L’anglaise passa son bras autour de celui de son meilleur ami – presque comme pour l’empêcher de s’enfuir – et l’entraîna avec elle vers les deux autres jeunes gens. « Lilith, Noah ! Bonsoir ! » Arborant son plus beau sourire, elle s’approcha du capitaine de serdaigle et de la rousse. Au moins, ils allaient certainement réussir à chasser Sam de l’esprit du serpentard. « Vous allez bien ? » Son regard croisa quelques secondes celui de Noah, avant de s’attarder plus longtemps sur la plus jeune. « C’est à moi qu’est revenu le plaisir d’être ton secret santa, cette année. » De sa main libre, elle tendit un paquet cadeau rectangulaire un peu lourd. « Tadaa ! J’espère que ça te plaira. » Le papier aux couleurs festives recouvrait un livre assez épais dont le titre était écrit en lettres d’or : « La fabuleuse histoire des créatures magiques. » Une édition restaurée datant du début du siècle dernier. La couverture était faite de cuir et de reliures dorées, les pages épaisses étaient recouvertes du doux parfum des vieilles bibliothèques. Chaque chapitre possédait son lot d’enluminures travaillées avec minuties ; le genre d’illustration qu’on ne faisait guère plus, ce qui était bien dommage.

@Artemis T. Lewison @Lilith C. Davis @Noah A. Wood
La robe de Haley:

Jaimie & @Professeur A. Cooper

[SUJET COMMUN] Joyeux Noël mes petits lutins !

C'était avec naturel que Jaimie s’informait des plans d’Alice; pas parce qu’il en faisait partie mais surtout pour prévoir la garde à tenir sur place à Poudlard. Certains élèves ne quittant pas l’enceinte de l’école, du personnel devait rester sur place et généralement la tâche incombait au directeur de maison, comme eux deux.

Je ne sais pas encore quand mes parents seront disponibles pour me voir; c’est encore nébuleux depuis qu’ils sont en train de préparer une perquisition. Donc, je serai ici jusqu’à nouvel ordre. Je prévoyais peut-être aller faire du ski quelques jours. On se coordonnera, je crois que Professeur van Aken devrait comme à son habitude être absent.

En soit, ça avait toujours été comme cela. Quand ces parents étaient sur un gros dossier, rien de les arrêtait et tout prenait pause autour, quand il était gamin ça ne l’avait pas dérangé, alors pourquoi maintenant. Le seul changement était qu’il devait organiser son agenda en fonction et au vu des circonstances, sa mère n’aurait probablement pas la tête avant le nouvel an.

Et … pour ce qui est des autres, j’ignore leur pl…

Il tourna la tête vers un étudiant qu’il connaissait très peu avant de se questionner sur sa présence. Il disait l’interrompre ce qui était bien vrai mais pour que ça soit important ou pas, cela n’était pas de son ressort. Il souriait étrangement alors qu’il lui tendait une enveloppe. AH oui! Le secret santa. D’ailleurs lui-même avait un cadeau à remettre à un élève. Avoir su que c’était pour cela que Fergal leur avait fait remplir des papiers peut-être aurait-il été un peu plus judicieux face à ces trois choix qu’il avait inscrit sur le bon. Il prit l’enveloppe et la souleva machinalement de la main en hochant la tête.

Merci, à toi. Bonne soirée!

S’il avait été un tant soi peu plus curieux, il l’aurait ouvert sur le champ mais alors qu’Alice l’informait partit en quête elle aussi, il hocha la tête pour attester qu’il avait compris. Myrthilde passa juste au moment où le Directeur de Gryffondor et la Directrice de Pouffsoufle se laissait avisant aussi avec une course à faire. Et il rit, en entendant son commentaire sur les tenues que tous devaient joliment porter.

On se rejoins sur la piste alors ?

De quoi changer les idées à Myrthilde de ces horreurs vestimentaires. Et puis, il avait horreur de faire le piquet dans les soirées, il préférait s’amuser et valider lui-même si quelqu’un avait pimenter le punch. Il était un bon connaisseur pour l’avoir fait de très nombreuse année durant. D’ailleurs, vu que toutes les dames quittaient de part et d’autre, il se dit qu’il était probablement le temps pour lui aussi de faire autant. Une chance pour lui, il avait pu noter dans les registres le visage de l’étudiant dont il devait apporter le présent. Voilà qui lui avait donné du fils à retordre de trouver quelque chose pour cet étudiant qui aimait le Quidditch, la pluie et … mépriser quelqu’un. Quel choix exceptionnel! Presqu’aussi sympa que lui-même avait pu donner. Repéré dans la foule avec une brunette à lunette, Jaimie s’approcha d’eux d’un pas décontracté.

Monsieur Seo. C’est pour vous. Joyeux Noel. Dit-il en tendant une boite bien emballée de Boîtes à Flemme de chez Weasley, Farces pour sorciers facétieux. – Essayer de l’ouvrir discrètement et d’en faire bon usage.

Sur ce, il ne resta pas sur place après une résolution plutôt énigmatique et bifurqua vers le ponche pour en valider l’état. Il se servit un verre et jeta un regard de biais à Noelia qui était en train de discuter avec une autre des nouvelles arrivées de cette années. Une qu’il connaissait, vu qu’elle était de sa maison. Il prit une gorgée doucement avant d’en avaler le restant d’un trait tout en cherchant ces deux collègues dans la foule en chasse à remettre leur présent aux élus défini par Fergal par… probablement tirage au sort.

Pull de Jaimie:

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À SAVOIR Arrivé(e) le : 19/06/2022 Parchemins rédigés : 221 Points : 2

Myrthilde n’était pas des plus à l’aise dans sa tenue, mais elle était au moins fière du monument qui lui servait de chevelure. L’avantage c’est qu’ils étaient tous aussi ridicules les uns que les autres… Elle ne dénotait pas dans le paysage, tant pis. Elle jouerait les princesses en robe de bal à nouvel an, il fallait qu’elle écrive à son amie Siobhan pour s’en assurer.

En attendant, elle prit bonne note de l’invitation de Jaimie. Heureusement qu’il y en avait au moins un au château qui savait s’amuser. “ Avec plaisir, mais pas de valse par pitié ou je retourne me coucher!” dit-elle avec un sourire.

Elle croisa quelques élèves sur le chemin qui la menait à Bella, se fendit d’une petite taquinerie envers un élève-dinosaure, qui avait l’air d’une humeur aussi charmante qu’elle-même quant à la thématique du jour. Un dinosaure qui dévore les élèves, ça change des trolls et autres basilics.

La professeur rejoignit Bella à qui elle offrit son présent : “Je suis heureuse que ça vous plaise! J’ai hâte de voir ce que le tirage au sort me réserve…Sarah…elle est assez petite et à gryffondor si je ne m’abuse !” Elle jeta un coup d’oeil aux alentours et désigna une demoiselle qui se dirigeait vers elle. “Ah, eh bien, je crois qu’elle vient à vous… Je vous laisse jouer les mères Noël et profitez de votre soirée.”

Myrthilde s’apprêtait à partir quand une petite voix l’interpella à son tour. Elle reçut un paquet d’une autre gryffondor. "Merci beaucoup miss!" Elle déballa frénétiquement le paquet et en sortit un accessoire en forme de serpent. Parfair Sidney se réjouira sûrement de ne plus voir un vrai reptile orner sa coiffure. "en plein dans le mille, je l'essaierai dès que j'aurais retiré cet attirail!" Dit-elle avec un sourire. "joyeuses fêtes miss Zinnia!"

Elle avait accompli sa mission, de reçu son cadeau… pourvu qu'il y ait du champagne ou quoi que ce soit pour fêter ça. Elle rejoignit Jaimie aux boissons, et attrapa la même chose que lui : "prêt à enflammer la piste?" Dit-elle en lui tendant la main.

@Bella Summers @Professeur J. Alexander @Azure Zinnia

Je souris à miss Kirte, alors qu’elle m’inondait d’un flot de paroles. L’espace d’un instant, elle me fit penser à ma nièce. Elle me manquerait à Noël. « C’est attentionné de votre part, je suis sûre qu’elle appréciera le geste. » Du moins, j’espérais que la garde-chasse ferait au moins comme si. Elle m’avait paru une femme de poigne, mais pas exactement douce ou à se laisser émouvoir facilement. « Mais de rien, heureux que ça vous plaise. » dis-je avec un sourire. « Utilisez-là tout le temps pour vos cours de potion, n'est-ce pas ? » dis-je avec un air entendu. La jeune fille voulait à tout prix qu’on la considère comme la guérisseuse du château, quand bien même elle n’avait pas même obtenu une BUSE, sans même parler d’une licence. Je ne comptais pas décourager sa passion pour les potions, du moment qu’elle évitait de les faire boire à ses camarades.
Alors que la jeune fille se dirigeait vers ses camarades, Wenceslas vint me trouver. « Bonsoir Wen, je me suis dit que parmi toute cette couleur, on me verra mieux si je restais sobre ! » dis-je avec un sourire. « Effectivement : je note pour le lutin, et je compte sur toi pour la miniaturisation, sinon, c’est un troll de Noël ». Un peu d’autodérision n’avait jamais tué quiconque. « Je serai curieux de voir les cadeaux que chacun a reçu! » Après tout, c’était Mitsy qui avait effectué le tirage pour s’assurer que je ne vois pas qui m’offrirait un cadeau, mais j’avais tout de même vu tous les papiers.

« En parlant de Père Noël , tu as aperçu Charles Santa ? » J’ignorais si Charles se montrerait au bal de Noël, il avait sûrement fort à faire avec sa prise de poste, et peut être pas envie de se taper toutes les blagues nulles inhérentes à la période. Défense contre les forces du mal, mais qui peut rivaliser contre Santa Klaus ? Je ne sais pas s’il se joindra à la fête. Je ne suis pas du genre à douter de mes décisions, mais son embauche était tout de même un pari sur l’avenir, et plutôt risqué. Mais s’il fallait sacrifier un brillant avenir, ce serait celui du professeur et pas celui des élèves. J’avais demandé à mon camarade de me signaler un éventuel problème sans entrer dans les détails. Wenceslas était suffisamment perspicace pour repérer un comportement problématique sans que je fasse preuve d’indiscrétion.« Tu restes parmi nous pendant les vacances ? » demandai-je à mon collègue. Je n’avais pas vraiment le choix pour ma part. Mais j’espérais néanmoins que la présence de Moritz au château m’aiderait à conserver un peu la magie de Noël.

@Professeur W. Aylmer @Kathleen Kirte @Professeur C. Santa

[SUJET COMMUN] Joyeux Noël mes petits lutins ! - Page 3 Mousta11

Joyeux Noël !

En arrivant à la soirée, je ne mets pas longtemps avant de partir à la quête d'Haley. Je regrette un peu de ne pas avoir fait l'effort de lui avoir envoyé un message pour l'inviter en voyant qu'elle ne le faisait pas. Le doute commence à m'assaillir, me demandant si elle allait vraiment se rendre à cette soirée avant de me souvenir que j'avais vu son nom sur l'événement annexe de la soirée. Jamais elle ne se serait inscrite au secret santa si elle n'avait pas l'intention de se rendre au bal, c'est évident. Je finis par dénicher sa petite tête blonde dans un coin de la salle, en retrait et surtout, seule, ce qui est assez inhabituel je dois bien l'admettre. J'imagine mal Haley se pointer à ce genre de soirée sans être accompagné d'au moins un de ses meilleurs amis, mais j'imagine qu'ils se sont peut-être éloigné quelques instants pour aller chercher des boissons, offrir leur cadeau ou qu'ils se sont juste donnés rendez-vous dans la salle de bal pour X ou Y raison. A moins que ... Et si Haley avait décidé d'inviter un autre garçon à cette soirée ? Il est vrai que j'ai eu la prétention de croire que j'étais le seul mec qui pouvait l'intéresser un tant soit peu, mais est-ce vraiment le cas ? A moins que quelqu'un est fait l'effort que je n'ai pas daigné réaliser en l'invitant et par politesse ou par envie, elle aurait accepté. J'avoue que cette éventualité ne me plait guère. Même si je n'ai pas caché lors de notre petit entraînement privé que je n'appréciais pas réellement la compétition en dehors du terrain de Quidditch, elle est malheureusement libre de faire ce qu'elle veut et si elle veut venir au bal au bras de quelqu'un d'autre, je ne pourrais n'en vouloir qu'à moi-même d'avoir laissé filer ma chance !

Je la salue rapidement, lui offrant un sourire, toujours ravi de la voir et je lui demande de but en blanc si elle était seule. Autant savoir tout de suite si j'allais voir ses deux acolytes arriver ou pire encore, un abruti de premier ordre que j'aurai envie d'encastrer dans un mur. Par chance, non, elle est bien seule, ce qui me surprend, même si cela arrange mes affaires. “Heu ... non je ne t'attendais pas spécialement mais ... je... J'espérais te voir ...” Je dois bien avouer que sa question me désarme un peu. Je n'ai pas le souvenir d'un échange de mot pour le bal, ni même d'une conversation à ce sujet et j'aime à croire que si ça avait eu lieu, je m'en serai quand même souvenu. Mais je ne m'attarde pas plus sur la question et je me contente de lui avouer que j'avais espéré la croiser durant la soirée, me retenant de lui dire que je regrette de ne pas lui avoir demandé de venir avec moi. J'enchaîne rapidement avec son pull et elle me demande si je l'aime et j'avoue que là non plus, je ne sais pas trop quoi lui dire. On ne va pas se mentir, son pull est kitch et enfantin, c'est drôle pour la soirée mais au delà de ça, c'est clairement pas ma vibes. Après elle porte ce qu'elle veut mais si je dois être honnête, non, je ne l'aime pas plus que ça. “L'aimer est un bien grand mot ... mais tu le portes bien et c'est un pull de circonstances, t'es parfaitement dans le thème et dans la tradition des pulls ... noëliques.” J'édulcore comme je peux mes propos pour ne pas la blesser, surtout si c'est son truc de porter ce genre d'horreur durant cette période de l'année. Personnellement, je n'ai jamais compris le principe mais bon, chacun fait ce qu'il veut, non ? J'esquisse un sourire quand elle me complimente sur le mien, j'ai fait de mon mieux pour rester moi-même tout en restant dans le thème !

Je lui demande si elle va bien, ayant remarqué que ça n'avait pas l'air d'être la grande forme. Ce n'est pas la première fois que je remarque qu'elle n'avait pas l'air d'avoir le moral et j'avoue que ça m'emmerde un petit peu, je n'aime pas la voir comme ça. Surtout que je ne suis pas très doué pour remonter le moral des gens ou avoir les bons mots pour réconforter une peine. Elle tente de me rassurer en m'expliquant que ce n'est rien, qu'elle a juste la tête qui tourne à cause du verre qu'elle a pris et je ne peux cacher un brin d'amusement. “T'es sérieuse ? Attends t'as pris quoi, je veux la même chose ! ” Répliquais-je avec humour. Je doute que ça me fasse tourner la tête aussi mais l'espoir fait vivre que voulez-vous ! Elle me demande comment je vais et sans trop savoir pourquoi, ça me surprend. “Ca va ... je profite de mon dernier bal de Noël à Poudlard ... C'est quoi tes plans pour ces vacances ? ” J'imagine qu'elle va passer les fêtes de fin d'année avec sa famille, mais je suis curieux de savoir si elle a des plans pour le nouvel an. A-t-elle prévu une soirée avec ses deux meilleurs amis ? Et si elle n'a rien, aurai-je le courage de lui proposer de venir à Londres faire le nouvel an avec Blaze et moi ? Je ne sais pas encore ce que fais mon meilleur pote, mais l'idée pourrait être plaisante qu'elle se joigne à nous, si le coeur lui disait. C'est à peu près à ce moment là qu'un mec débarqua pour me déposer un cadeau entre les mains, avant de s'éclipser aussi rapidement qu'il était arrivé. Je mis quelques secondes avant de me souvenir de son prénom, un certain Jasper, le frère d'Opal si je ne disais pas de connerie. Je ne vais pas vous cacher que ça m'arrange que le mec ne s'éternise pas vers nous, même s'il ne me laisse pas vraiment l'occasion de lui dire quoi que ce soit en dehors d'un “Salut ! ” et d'un “Heu... merci ! ” un peu surpris par cette intervention flash.

Sous la demande d'Haley, je me mis à déballer le cadeau et découvris une version miniature du dernier Nimbus sorti. L'idée était somme toute originale, pas de quoi s'enchanter pendant des heures mais ma fois, de la part d'un mec qui ne me connait pas, ça aurait pu être pire. “J'aurai préféré le model grandeur nature ... ” Répliquais-je avec humour, bien conscient que le prix n'aurait clairement pas été le même. Je prends quelques secondes pour le regarder avant de le glisser dans la poche de mon pantalon, je prendrai le temps plus tard de voir un peu les améliorations qu'ils ont prévu pour leur nouvel model. Je doute que mon oncle soit aussi généreux pour me l'offrir, mais je pourrais toujours lui glisser l'idée si jamais ... “Et toi t'as eu quoi ? D'ailleurs t'as chopé qui ? Moi j'ai eu le droit au Dirlo, je suis joie je t'explique pas ! ” Répliquais-je en étant mi amusé, mi blasé. Franchement j'aurai préféré n'importe qui plutôt que lui mais bon, il a fallu que je m'adapte, j'espère que ma plaisanterie ne va pas me valoir quelques heures de retenue. C'est à peu près à ce moment là que deux serdaigle choisirent pour se pointer devant nous. Au vu de l'accent de la fille, je sus tout de suite à qui j'avais à faire. “Salut !" dis-je en saluant les deux protagonistes, puis me tournant vers Judith, puisque c'était comme ça qu'Haley l'avait appelé ... "T'es la soeur d'Erin c'est ça ? Comment elle va ? ” Il y avait peu de chance que je me plante vu son accent nordique qui m'étais si familier. C'est en parlant de sa soeur que je me suis souvenu du reste de sa fratrie et du drame qui les avait touché il y a quelques mois. Je ne vais pas vous cacher que je n'ai versé aucune larme, son frère était un abruti complet, mais il n'empêche que ça fait toujours bizarre quand t'apprend la mort d'un mec de ton âge, abruti ou non. Sidney nous demanda si on passait une bonne soirée et l'envie de lui dire qu'elle serait meilleure si on n'était pas dérangé toutes les trente secondes par quelqu'un, mais je me retiens, c'était un peu le but du Secret Santa “Ca va ... faut que je trouve le dirlo, faut que je lui offre son cadeau ... T'as eu qui toi ?" Lui demandais-je tout de go, un brin curieux.

Pull de Misha:

@Hayden W. Lynch
@Jasper S. Bellingham
@Judith V. Sørensen
@Sidney Driscoll

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

Joyeux Noël !

Azraël et Murphy au bal de Noël

Azraël avait effectivement tenu parole, acceptant de lui prêter son bras le temps d’une soirée, alors qu’ils n’avaient échangé qu’une poignée de mots en tout et pour tout. Il semblait très gentil, mais les occasions de faire connaissance avec lui ne s’étaient jamais vraiment présentées… Maintenant qu’il était dans sa classe, ils seraient davantage amenés à se côtoyer, mais il restait un quasi-inconnu. Toujours était-il que ce soir, à l’occasion du fameux bal de Noël, il était son tout premier cavalier. Il n’était pas obligé, pourtant. Mais il avait joué le jeu, revêtant le pull exigé par le thème choisi par le directeur, et l’avait attendu à l’entrée de la salle commune pour ensuite l’escorter galamment jusqu’au lieu de réception. « Merci ! Le tien est super coloré, au moins je risque pas de te perdre dans la foule ! » lança-t-elle avec amusement en commençant à monter les escaliers menant au rez-de-chaussée. Il était vrai qu’avec cet énorme renne qui figurait en premier plan et ces énormes motifs de sucre d’orge, il savait comment s’y prendre pour attirer l’attention… Elle qui avait craint que sa couleur de cheveux ne l’effraie et ne le pousse à retirer aussitôt son invitation, se retrouva rapidement soulagée : il ne semblait pas particulièrement choqué par l’étrange voile bleuté qui recouvrait désormais une partie de sa chevelure ! Elle étira bien largement ses commissures de lèvres, laissant une petite teinte écarlate gagner ses joues. « Oh… euh… c’est gentil, mais c’était pas tout à fait volontaire à vrai dire, disons plutôt que j’ai eu un accident de parcours. » Etait-il nécessaire de raconter sa mésaventure… ? En même temps cela leur donnerait un bon sujet de conversation pour briser un peu la glace, encore elle n’était pas certaine qu’expliquer qu’elle s’était teint les cheveux en réalisant un philtre d’hypnose soit une réelle bonne idée. Ce n'était pas vraiment une anecdote adaptée pour un premier rendez-vous... « Mais je suis contente si t’aimes bien ! » Et elle était sincère : Azraël, malgré son côté désinvolte et son pull qui défiait toutes les lois du bon goût, était plutôt beau garçon. En tout cas, suffisamment pour que sa présence à ses côtés ne la trouble… Et elle n’était guère habituée à une si étroite proximité. Tandis que lui, il était si à l’aise que c’était comme si rien ne pouvait l’atteindre, comme s’il pouvait tout prendre avec légèreté. Mais puisqu’après tout il ne semblait toujours pas décidé à s’enfuir en la laissant là, au milieu de la foule, alors elle n’avait nulle raison de s’inquiéter…

Il la questionna sur le présent qu’elle avait préparé pour Florent Kane, et ce fut avec un enthousiasme certain qu’elle brandit son offrande. Elle ne connaissait le Gryffondor que pour l'avoir croisé lors de rondes et avoir partagé certains cours en commun, mais il aimerait sa surprise, elle en était persuadée ! « C’est un bocal rempli d’yeux de poisson-diable, c’est super difficile d’en dénicher à bon prix. » répondit-elle avec une certaine fierté, en lui montrant le gros paquet de papier rouge brillant qui semblait davantage servir de rafistolage que d’emballage cadeau. A nouveau, elle leva la tête, espérant l’apercevoir parmi les autres élèves, mais sa petite taille ne l’aidait guère à repérer son collègue préfet… Et aucune trace de Dmitri Van Aken dans les environs : il fallait bien avouer que la pièce était pleine à craquer, ce qui rendait toute traque d’élève passablement difficile ! En revanche, elle capta bien rapidement la silhouette fantomatique de son frère, émergeant d’un groupe d’élèves, mais elle ne parvint à distinguer s’il était accompagné ou non. Elle irait le voir, un petit peu plus tard… « Et toi alors, tu vas lui offrir quoi ? » interrogea-elle l’adolescent, sourire aux lèvres. D’ordinaire, elle n’était pas habituée à recevoir quoi que ce soit d’autre que le classique cadeau envoyé par le hibou de ses parents, la veille du réveillon, alors elle était plutôt excitée de savoir qui avait bien pu piocher son nom.

Il proposa qu’ils trouvent un endroit tranquille pour s’y asseoir et boire quelque chose ; Murphy s’exécuta bien volontiers, lui tendant son bras afin qu’il s’en empare, afin de se frayer avec lui un chemin à travers la foule rassemblée autour du buffet. Un peu intimidée – c’était tout de même la première fois qu’elle avait un cavalier -, elle craignait qu’une maladresse de sa part ne le fasse fuir : pourtant, même les examens ou les dissections d’amphibiens requérant une grande précision ne la rendaient pas nerveuse d’ordinaire, pourquoi est-ce que la simple présence d’un garçon à ses côtés la rendait aussi fébrile ? Elle mit la main sur deux coupes en cristal chargées d’un jus coloré qu’elle ne parvint à authentifier, et en offrit une à Azraël. Pour la boisson c’était chose faite, maintenant restait le plus difficile : dénicher un coin où ils pourraient s’isoler pour converser. Faire connaissance au milieu du brouhaha ambiant, tout en recevant des coups de coudes de la part de ceux qui cherchaient à rejoindre la piste de danse n’était vraiment pas idéal… Murphy finit par lui avouer qu’elle n’avait jamais dansé, et son partenaire ne dissimula pas son étonnement, comme s’il s’agissait de quelque chose de vraiment étrange. A croire qu’il semblait réellement familier avec cet art qu’elle ne maîtrisait nullement… si ça se trouvait, il avait l’habitude de côtoyer ce genre de soirée, et connaissait toutes les chorégraphies qui étaient d’usage en ces circonstances : peut-être serait-il déçu d’avoir accepté son invitation, maintenant qu’il savait. Portant son verre à ses lèvres pour avaler une gorgée de jus, elle décida de jouer cartes sur table : « Euh… jamais vraiment. Enfin j’ai essayé une fois avec mon frère juste pour voir, mais ça fait juste un courant d’air dans les doigts quoi. » décrit-elle en haussant les épaules. Rien de tout à fait transcendant, à part quelques frissons… D’ailleurs, elle se demanda si Adrian comptait emmener cette fille qu’il avait invitée sur la piste. « En fait, tu vas trouver ça drôle, mais je ne sais vraiment pas comment on s’y prend… » finit-elle par avouer, légèrement embarrassée… A regarder les autres couples formés à quelques mètres d’eux, ça semblait d’une simplicité enfantine : leurs mouvements étaient fluides, comme s’ils avaient valsé toute leur vie ensemble. Pour sa part, elle n’avait pas la moindre idée d’où il était bon de poser le pied, pour commencer… et à vrai dire, l’idée de trouver la recette d’un poison mortel lui semblait franchement bien moins complexe que de s’atteler à apprendre le cotillon.

@Azraël S. MacMillan

Pull de Murphy:

Emi Burton

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

L’animation de Noël de Fergal avait le mérite d’être plus joyeuse que celles de son prédécesseur. Si l’on en oubliait la mort encore fraîche d’une élève, Poudlard était animé d’une légèreté que Wenceslas lui avait rarement connu. Que les plus dubitatifs face à la nomination d’un concierge au plus haut poste de l’école ne s’attardent quelques secondes à regarder la grande salle pour voir qu’en fin de compte, il n’y avait sans doute pas meilleur candidat que lui. « Sans vouloir te vexer, ça ne va pas être une mince affaire de te miniaturiser. » Un sourire taquin fendit le visage du professeur de sortilèges. C’est qu’il était grand et trapu, le directeur. Courir après les élèves dans les couloirs, les années précédentes, avait dû lui forger une carrure que beaucoup des anciens directeurs devaient lui envier.

Le né-moldu balaya machinalement la pièce du regard, sans apercevoir leur dernier collègue en date. « Je crains que non. » Ça n’était pas faute d’être facilement repérable ; pour un esprit si traditionnel que celui de l’ancien langue de plomb, un enseignant aussi tatoué, ça n’était pas banal. Par le simple jeu des préjugés physiques, la demande un peu particulière de Fergal à son sujet ne l’avait alors guère trop étonné, quoi qu’il soit furieusement curieux de connaître les raisons qui puissent pousser son ami et patron à nourrir une certaine prudence, pour ne pas dire méfiance. « Il semblerait qu’il prenne plaisir à se faire désirer. À moins qu’il n’ait décidé d’imiter notre doyen et de botter en touche ? » À nouveau, ses lèvres s’étirèrent en un rictus amusé. « Difficile de les blâmer, si je n’avais eu un certain sens du devoir, la volonté de rester dans mes appartements l’aurait emportée sans mal. » Satanée solidarité, surtout. L’année dernière, il n’avait pas eu tant d’états d’âmes à l’idée de rester loin de ces festivités... mais après tout, il se doutait bien de ne pas être particulièrement désiré par Sørensen. « Je partirais peut-être un jour ou deux, je ne voudrais pas que ma belle sœur oublie trop vite mon existence, mais rien de plus. » Juste de quoi voir un peu son frère et ses neveux, se rappeler un peu de ce qu’était avoir une famille... il ne regrettait pas tout à fait sa vie solitaire, mais parfois il avait un peu de cette tristesse qui habitait les hommes lorsqu’ils s’isolaient trop. Quitter les départements des mystères avait accentué cette mélancolie, comme si le fait d’être entouré d’enfants lui rappelait qu’il n’était qu’un adulte seul et un peu aigri. « Le reste du temps, je crains qu’il ne faille me supporter pendant toutes les vacances, oui. » rigola-t-il. L’épouse de son frère lui ferait suffisamment vite comprendre qu’il valait mieux ne pas s’attarder trop longtemps, lui rappelant par là-même les avantages de ne pas avoir de famille. « J’en déduis à ta question que tu comptes rester aussi ? » À son époque, les directeurs ne quittaient jamais l’école pendant les vacances, mais ceux-ci n’avaient pas d’enfants à charge... et les époques changeaient. Personne ne lui en aurait voulu de s’absenter quelques jours, d’autant qu’il y avait assez de professeurs prévoyant de rester pour tenir d’une main de maître les rares élèves demeurants entre les murs de pierre de Poudlard. « Comment cela se passe avec le jeune Moritz ? Ce ne doit pas être facile de concilier Poudlard avec l’éducation d’un enfant... » Il aimait bien ce petit. Assez discret et d’une nature curieuse, quoique parfois un peu dissipé... mais à son âge, l’on ne pouvait guère trop lui reprocher, d’autant qu’il avait le bon goût d’afficher une candeur naturelle qui rendait son caractère fort sympathique.

@Fergal Armitage
@Professeur C. Santa @Moritz Lazarus, si vos oreilles sifflent, c'est normal [SUJET COMMUN] Joyeux Noël mes petits lutins ! - Page 3 723178256

[SUJET COMMUN] Joyeux Noël mes petits lutins ! - Page 3 723178256

La tenue de Nowel:

ANAPHORE

Bal de Noël

Sidney & Judith

« Ça pique les yeux »

Mon confort me paraissait bien loin. J’avais toujours détesté ce rôle de plante verte que l’on m’avait attribué mais je me rendais compte à présent à quel point il m’avait été facile de rester dans un coin à attendre que le temps passe. Je m’étais confortée dans cette image de petite fille sage et passive parce que cela m’arrangeait finalement. Ne pas émettre d’avis personnel, ne pas prendre d’initiative, sourire poliment… Voilà qui ne demandait pas tellement d’efforts. Ce soir, il me faudrait faire preuve d’un peu plus de volonté. Deux personnes comptaient sur moi : celle à qui était destiné le petit paquet qui se trouvait dans mon sac et plus important encore, Sidney. C’était moi qui lui avait proposé de m’accompagner, je ne devais pas le décevoir. Et cela n’allait pas être si aisé. Fort heureusement, il n’était sans doute pas plus dans son élément que je ne l’étais. Excepté le fait qu’il semblait malgré tout connaître plus de monde que moi.

Je ne compris pas son allusion aux Poufsouffle. Comment l’aurais-je pu de toute manière ? Je n’étais déjà pas capable de me souvenir du nom et du visage de leur préfète alors pour ce qui était du reste… Cela ne me perturba pas outre mesure. J’étais habituée à ne pas saisir le second degré ou les sens cachés. La plupart du temps, je ne m’en rendais pas compte. La barrière de la langue sans doute. Même si pour être totalement honnête, il y avait belle lurette que je maîtrisais parfaitement l’anglais. Hormis mon accent bien entendu. « Oui, j’ai prrris un étui pourrr son insigne, elle a l’airrr d’y tenirrr tellement. » Ce que je ne comprenais absolument pas. Certains matins, j’oubliais d’épingler le mien sur ma robe. Je m’acquittais des fonctions qui étaient les miennes mais je ne voyais pas cela comme un honneur sans précédent. Peut-être que si le reste de ma fratrie avait encore été là, il en aurait été autrement. Après tout, aucun d’entre eux n’avait jamais été nommé à ce poste. Hannibal non plus, qui avait pourtant toujours été le plus mesuré et le plus respectueux des règles. Sans doute leur passif n’avait pas joué à leur avantage. Aurais-je seulement été capable d’infliger la moindre sanction à l’un d’entre eux ? Probablement pas. Et encore moins à ma soeur.

Je fus soulagée de pouvoir poser mon verre. Il m’aurait été impossible de le terminer. Ce qui était rassurant, c’est que Sidney non plus n’avait pas franchement l’air d’apprécier. Je ne comprenais pas totalement ce que signifiait le terme « ouf » mais j’en avais compris l’intention. Il y avait vraiment autant de gens pour aimer cette boisson ? La texture était étrange, à mi-chemin entre le solide et le liquide. Peut-être fallait-il des couverts pour pouvoir avaler cette chose. On ne m’y reprendrait plus. Pas plus que de participer à ces animations idiotes. Nous avions l’air de quoi, plantés ainsi devant deux inconnus ? J’avais hâte qu’on en finisse, que Haley ouvre son paquet, me remercie et bon vent ! Sid n’avait pas l’air franchement plus à l’aise que moi mais il tentait au moins de faire un peu la conversation. C’était le genre de question que je ne pensais jamais à poser. En grande partie parce que la réponse m’intéressait assez peu. Voire pas du tout. C’était sans doute poli pourtant. La préfète s’attaqua enfin à l’emballage du cadeau. Sa réaction me surprit. « Et bien, c’est pourrrr ton insigne. Un étui. » Pour quelqu’un qui tenait à son écusson, c’était étonnant.

Nous aurions pu en rester là, repartir d’où nous venions. Sauf qu’ils avaient l’air d’avoir envie de discuter. Misha en particulier semblait du genre bavard. Plus bavard en tous cas que ce que j’imaginais de lui. Il s’adressa tantôt à Sidney, tantôt à moi, comme si on se connaissait déjà. Pourtant nous n’avions pas gardé les pitiponks ensemble. En entendant le nom d’Erin, je sentis immédiatement une boule d’angoisse remonter de mon estomac pour me bloquer la gorge. Cette sensation s’était raréfiée au cours des dernières semaines mais le monstre était toujours là, tapi au fond. Il me regardait. Je savais qu’il attendait une réponse mais j’avais l’impression que chacun de mes muscles s’était tétanisé. Je respirais un bon coup. « C’est ma soeurrrr oui. Mais je ne sais pas comment elle se porrrte. » Mon ton était plus sec que je ne l’aurais voulu mais ma voix ne tremblait pas. Cette soirée était censée être une bonne soirée. Je n’avais pas envie de parler de ma famille. Je jetai un regard à Sidney, l’air de dire « Au secours, change de sujet, sors-moi de là. » J’ignorais si nous nous connaissions suffisamment pour qu’il comprenne le message, ni même si les gens normaux étant vraiment capables de communiquer du regard. Mais nous n’étions pas vraiment normaux après tout.

(c) DΛNDELION

Robe de Judith:

@Sidney Driscoll @Misha A. Bradford @Hayden W. Lynch

Joyeux Noël...

Haley au bal de Noël

En presque dix ans de transformations, Hayden avait appris à suivre un certain protocole, à observer les autres jusqu’à pouvoir incarner un rôle, à anticiper les risques. Et malgré cela, il ne se serait jamais attendu à voir surgir Misha Bradford, visiblement intéressé par la préfète de sa maison… Il y avait de quoi, Haley Strauss était, en plus d’être anormalement brillante, franchement jolie. Et si la présence de son courtisan surprit Hayden au premier abord, en proie à la morosité, il se reprit aussitôt, tachant de ne pas paraître anormal aux yeux de son nouvel interlocuteur. Il opta alors pour chasser cet air mélancolique et esquisser un sourire rendant la jeune fille qu’il incarnait plus sympathique… « On a eu de la chance de se trouver alors. » De la chance, tu parles… il aurait surtout de la chance de ne pas être cramé en dix secondes par Misha Bradford, qui semblait connaître la Poufsouffle de bien plus près qu’il n’aurait pu l’imaginer. Et il aurait encore plus de chance de pouvoir quitter cette salle sans créer de scandale… Mais tandis qu’il jetait quelques coups d’oeil nerveux en direction de la porte, Hayden se reprit : à quoi bon s’inquiéter de ce que pouvaient bien penser les autres au sujet de son pouvoir ? De toute façon, il ne serait probablement plus là la rentrée prochaine. C’était peut-être la dernière soirée qu’il passait à Poudlard, alors s’il se révélait aux autres maintenant, est-ce que tous les efforts qu’il faisait pour maintenir son identité secrète importaient encore vraiment ? Il tenta de maladroitement justifier auprès du Poufsouffle son étrange comportement par une boisson suspecte, mais n’obtint pas la réaction escomptée : il ne connaissait pas très bien Misha Bradford, hormis de réputation, mais savait toutefois qu’il avait affaire à un sacré numéro. Heureusement, il n’avait pas l’air méfiant à son égard… « Euh… le cocktail rose là-bas, mais on peut aussi aller boire autre chose, si tu veux bien ! » lança Hayden en désignant au hasard un bout aléatoire du buffet… Restait à espérer qu’ils parviendraient à s’y rendre sans qu’il ne trébuche : les chaussures qu’il avait choisies n’étaient décidément pas des plus confortables, et lui conféraient une démarche plutôt maladroite.

Il était vrai que le capitaine était en septième année : comme Blaze, il quitterait l’école à la fin de l’année. Ça allait faire tout drôle, de voir partir cette promotion qui avait fait la plupart de leur scolarité avec eux… Mieux valait donc que Misha n’apprenne pas qu’il passait sa dernière soirée au château en compagnie d’un imposteur. « C’est vrai… alors, pas trop nostalgique ? La vie étudiante doit te tarder aussi ! » lança Hayden, se demandant ce qu’un type comme le Poufsouffle avait bien prévu de faire en quittant Poudlard. Probablement du Quidditch… A moins qu’il n’ait d’autres centres d’intérêt qu’il n’ignore, ce qui était parfaitement possible après tout. Mais lorsque Misha lui retourna la question, l’interrogeant sur ce qu’il comptait faire de ses vacances, la question le prit un peu au dépourvu : qu’aurait répondu la vraie Haley ? Il était vrai qu’elle aurait pu rejoindre Rosalie chez eux durant les vacances, mais avec ce qui était arrivé à Michaela, ça n’était probablement pas d’actualité. Il se mit donc à imaginer un cadre un peu plus strict, une pile de devoirs, une mère présidente du Magenmagot dépassée par ses dossiers en cours… « Rien de bien sorcier, je vais passer du temps en famille, ça sera l’occasion de profiter un peu de ma mère. Et aussi pour m’avancer sur les cours. » répondit-il alors, espérant que cela suffirait à convaincre le Poufsouffle qu’il avait bel et bien affaire à la préfète. « Et toi alors, quoi de prévu pour le réveillon ? » Il n’imaginait pas vraiment Haley festoyer comme pouvaient le faire certains… Néanmoins, Misha était probablement de ceux qui célébraient en beauté la nouvelle année. Il tenta de dévier de sujet en lui demandant quel cadeau il s’était vu offrir, après le passage éclair de Jasper, et la moue déçue du capitaine lui tira un léger rire lorsqu’il lui montra son balai miniature. « C’est quand même sympa, arrête ! Il te reste plus qu’à rapetisser pour l’essayer. » Avec quelques sortilèges élémentaires cela devait bien être possible, après tout… La magie leur permettait au moins de trouver quelques sympathiques alternatives. Enfin, cela faisait bien trois mois qu’il n’avait pas touché à sa propre baguette magique, alors autant dire que son niveau devait se rapprocher davantage de celui d’un moldu que celui d’un sorcier…

Evidemment, il n’avait pas la moindre idée de la personne sur qui était tombée la véritable Haley… Alors, sans réfléchir, il prononça le premier nom qui lui vint en tête : « Sur Blaze Mansfield, mais j’ai laissé mon paquet dans mon dortoir comme une idiote, je lui enverrais par hibou demain. Quelle nulle, je te jure ! » fit-il mine de se plaindre, en portant sa main à son front. Blaze était le seul de l’école à être au courant, pour son don… C’était évidemment plus facile d’en faire un complice, lui plutôt que n’importe qui d’autre. Décidément, cette animation d’échanges de cadeaux de Noël était bien loin de lui faciliter la tache ! Et voilà que la benjamine Sørensen débarquait à son tour pour lui offrir le sien, alors qu’il s’était bien gardé de s’inscrire. Evidemment, ce présent était destiné à Haley, mais personne au sein de leur petit groupe ne se doutait que la vraie ne se trouvait pas parmi eux. Et puisqu’il fallait bien faire illusion, lorsque la jeune fille lui expliqua qu’il s’agissait d’un étui pour y placer son insigne de préfète, il se sentit soudainement très idiot. Oui, avec cette forme… cela semblait logique, maintenant. « Oh oui bien sûr ! C’est original, comme idée. » Oui, et ça conviendrait certainement beaucoup mieux à la véritable Haley qu’à lui… C’était pourquoi il s’assurerait dès demain matin qu’elle l’ait en sa possession. Lui dérober sa véritable identité était déjà un poids assez lourd à porter, il n’avait pas besoin de récupérer en plus de cela des affaires à elle… Mais c’était une information qu’il comptait bien se garder de donner à Judith. Quant à Sidney, ce camarade un peu étrange qui l’avait tout de même aidé le soir du bizutage, il savait qu’il devrait s’entretenir avec lui tôt ou tard. Mais… Pas ce soir. Pas dans ces conditions. Et pas sous cette apparence-là. Cherchant un moyen rapide et efficace de s’esquiver, Hayden repéra dans la foule sa porte de sortie, avant d’agripper le bras de son camarade : « Oh Misha, Mr. Armitage est juste ici, on a qu’à aller le voir. » A vrai dire, il n’avait certainement jamais été aussi heureux de voir le directeur… La présence de ce dernier alors qu’il était métamorphosé le mettait un peu mal à l’aise, mais il n’était pas certain d’avoir davantage envie de s’éterniser auprès du duo de Serdaigles. Aussi, il leur adressa un signe de main poli, avant de faire volte-face, entraînant avec lui de capitaine de Poufsouffle… « Merci Judith, profitez bien du bal tous les deux ! » Une Sørensen avec un né-moldu, décidément si on lui avait dit qu'il verrait cela de ses propres yeux un jour... Il dut retenir un soupir de soulagement en s’éloignant : il avait appris à jouer la comédie avec les années pour garder son rôle intact, mais trois personnes à tromper, cela faisait beaucoup d’un coup. Que Misha se débarrasse de son cadeau en l’offrant rapidement au directeur, et il pourrait ensuite essayer de le convaincre de quitter la salle pour aller prendre l’air à l’extérieur… Cela amenuiserait ses chances que quelqu’un ne devine la supercherie.

@Misha A. Bradford @Haley M. Strauss @Judith V. Sørensen @Sidney Driscoll

Pull de Haley (?):

rainmaker

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Joyeux Noël mes petits lutins !

Je quitte ma salle de bain pour me préparer à rejoindre la soirée de Noël. Cette dernière aura lieu dans la Grande Salle, c'est le lieu de réception le plus utilisé pour ce genre d'occasion. Comme c'est pour fêter Noël, notre directeur a eu la bonne idée que toutes les personnes participants à l'occasion portent un pull sur le thème de Noël. Heureusement, j'en avais un dans ma valise que j'avais reçue par mes parents justement pour fêter ce genre d'occasion.

Mais ce n'est pas tout en plus de porter un pull, nous avons reçu un courrier contenant le nom d'une personne, j'imagine que celle-ci doit effectivement participer à la soirée. Et pour cette personne désignée, nous devons donc lui offrir un cadeau. Pour ma part, j'ai reçu celui de Gwendolyn A. Chastel. La jeune fille est une élève de Serpentard que j'ai l'occasion de voir participer aux cours que j'enseigne.

Mais effectivement comme ce n'est pas quelqu'un de proche, j'ai du questionner un peu les gens qui la connaissent et aussi voir ce que certains collègues de travail savent à son sujet. Parmi les retours que j'ai eus sur la sixième année, c'est qu'elle aime: résoudre des mystères et écrire. Je me suis alors dit que peut-être un équipement neuf pour écrire pourrait être une bonne idée. Au final je me suis dit que je partirais sur l'idée concernant les mystères.

En y réfléchissant cela immédiatement fait pensant au célèbre détective Sherlock Holmes écrit par Arthur Conan Doyle. Alors, peu j'ai profité d'une journée calme pour aller faire un tour à Londres et acheter une tenue de détective de ce dernier. Le cadeau fait, il est donc temps de revenir au moment présent. Une fois donc ma douche terminée, j'enfile ma tenue pour cette soirée de Noël. Cela va prendre plusieurs minutes avant que je sois fin prêt à partir.

Avant de quitter mon bureau, j'enfile un long manteau noir assez épais, car il commence à faire froid dehors. Direction donc la Grande Salle et après plusieurs minutes de marche, j'arrive enfin au lieu de réception. Je retire alors alors mon manteau et marche vers mes collègues. En arrivant à côté d'eux je leur dis joyeusement:

"Bonsoir tout le monde."

Ensuite, je me tourne vers ma collègue Alice Cooper, professeur d'Arithmancie. Cette dernière m'offre alors un cadeau que je déballe. Il s'agit d'un livre contenant différents exercices pour la musculation. Je regarde à nouveau ma collègue et lui réponds:

"Et bien merci, je jetterais un œil dessus s'il y a un programme de musculation adapté pour moi. Bon je vous laisse, je vois que Miss Chastel et dans les parages. Je vais donc lui offrir à son tour son cadeau."

Je me dirige donc hâtivement vers Miss Chastel. Lorsque je suis à sa porter, je lui dis calmement et avec un léger sourire laissant apparaître mes belles dents blanches:

"Bonsoir Miss Chastel, c'est à vous que je dois offrir un cadeau. Il s'agit d'une tenue de détective ressemblant à celle que portait à son époque Sherlock Holmes avec aussi bien évidemment une loupe ensorcelé par le sortilège revelio."

tenue de Noël:

Codage par Libella sur Graphiorum

Joyeux Noël !

Azraël et Murphy au bal de Noël

Je reste égal à moi-même, par conséquent quitte à porter un pull immonde pour la soirée, autant qu'il soit le plus visible possible, histoire qu'on ne puisse pas me rater. Jamais au grand jamais je resterai dans l'ombre de la foule « Je ne te cache pas que j'ai été à deux doigts de lancer un sort pour que les guirlandes sur mon pull clignotes ... » Répliquais-je à Murphy en plaisantant, même si, entre nous, j'y ai réellement pensé. Mais deux choses m'en ont empêché, ma flemme et ma soeur. Elle m'a clairement fait comprendre que mon pull était déjà assez affreux comme ça, si je pouvais leur épargner un aveuglement permanent, elle m'en serait gré. J'aurai pu passer au dessus de ma flemme quand j'ai réalisé que ma soeur me boudait, mais si elle me voit de loin, je lui rends la tâche facile pour me fuir et il en est hors de question. Du coup j'en suis resté là mais je regrette quand même un pull, même rendre plus vivants ces grelots aurait pu être fun ... jusqu'à ce que ça me gonfle et me donne la migraine, cela va s'en dire ! Tout en nous rendant à la soirée, je la complimente sur sa coiffure et plus spécifiquement sur son choix de mettre un peu de couleur dans ses cheveux pour l'occasion. Elle m'apprend que ce n'est en rien volontaire, relevant plus d'un accident de parcours qu'autre chose. Voilà qu'elle titille encore plus ma curiosité et je ne peux m'empêcher de la questionner sur le sujet. « Un accident de parcours ? Comment ça ? Tu as voulu tester une nouvelle technique pour te coiffer ? » Est-ce qu'elle a voulu refaire sa couleur et elle s'est plantée sur les dosages ? Est-ce que ça n'a rien à voir avec les préparatifs du bal mais plutôt un devoir ou une expérience qui a mal tourné ? Tant de possibilités que cela m'en donnerait presque la tête qui tourne, j'adore !

Nous finissons par arriver dans la salle de bal et Murphy me demande si je vois quelque part Florent, visiblement c'est lui qu'elle a tiré pour le Secret Santa. Je ne le connais pas personnellement, mais je sais qui il est, je tente donc de le repérer dans la foule mais pour l'heure, aucune trace du jeune homme. Je lui demande en même temps ce qu'elle compte lui offrir et j'avoue que sa réponse et sa réaction me laisse sans voix quelques secondes. Des yeux ? Cette fille est extraordinaire, on ne doit définitivement pas s'ennuyer avec elle ! Je ne sais pas ce qui m'amuse le plus dans cette histoire, sa joie évidente de lui offrir ce présent ou le choix du présent ? Mon dieu que je suis ravi d'avoir accepté cette invitation des plus ... originale à l'accompagner au bal, je sens que je vais m'amuser comme un petit fou ! « Des yeux ? ... C'est ... ma foi original ! » Répliquais-je en tentant vainement de cacher mon amusement. « J'ai hâte de voir sa réaction ! » Répliquais-je tout en reprenant mes recherches. Faites qu'on le trouve rapidement, je veux voir sa mine déconfite face à ce cadeau. « Il a noté quoi dans les choses qu'il aimait ?» Demandais-je curieux, histoire de voir si je vais être déçu par sa réaction ou non ! Elle me retourne la question et j'avoue que pour une fois, je suis presque déçu de mon choix qui n'a définitivement rien de si original que son cadeau à elle. « Ma foi ... rien d'aussi palpitant que toi ! ... Je lui offre une lampe torche et des talkies-walkies ... Il aime les trucs moldus et l'exploration » Je n'avais aucune idée de son degré de connaissance en matière de technologies moldues et pour être honnête, sans l'aide de mon oncle, je n'aurai pas réellement su quoi offrir non plus. Mais grâce à lui, j'eus un large choix et j'ai opté pour ces deux items, espérant que ça pourrait lui faire plaisir. Je suis sûr qu'avec un ou deux sorts, les talkies-walkies pourraient même fonctionner à Poudlard et si ce n'est pas le cas, il pourrait toujours s'en servir en dehors. Et me dire qu'un sang-pur détient ce genre d'objets ne peux que me faire sourire, je donnerai tout pour voir la gueule de sa famille en les découvrant.

Je lui propose de prendre un verre et de s'installer dans un coin pour commencer, histoire de faire un peu connaissance. On se faufile non sans mal en direction du buffet où Murphy nous attrape deux verres avant de nous diriger un peu plus loin. Je ne vais pas vous cacher que je suis toujours à la recherche de ce cher Florent, bien plus d'ailleurs que je ne recherche Dmitri, alors que c'est pourtant à lui que j'offre mon cadeau. On finit par se trouver un coin un peu plus tranquille et c'est en glissant mon regard sur la piste de danse que Murphy m'annonce qu'elle n'a jamais danser. Visiblement la seule fois où elle a tenté de danser, c'était avec son frère, déjà décédé à l'époque si je comprends bien. Pour moi qui fréquente les soirées mondaines - par obligation que par envie - depuis ma plus tendre enfance, ce n'est qu'une histoire de formalité, rien de plus. « Je t'apprendrai si tu veux, c'est simple comme bonjour tu verras !» En toute honnêteté, je sais d'avance que ça va être catastrophique, elle va certainement me marcher sur les pieds un nombre incalculable de fois, se tromper dans les pas, ne pas être en rythme, bien trop obnubilé à compter et analyser mes mouvements mais qu'importe, ça ne gâchera pas la soirée pour autant. Je profite de l'occasion pour me lancer et chercher à en savoir un peu plus sur son frère, puisqu'elle aborde le sujet. « Du coup ton frère ... est un fantôme, c'est ça ? Depuis quand ? » J'avoue que je ne tourne pas autour du pot, je ne suis pas du genre à aimer perdre mon temps. Tout en discutant avec Murphy, je crois reconnaître une silhouette, mais sans assurance « Ca ne serait pas lui ... Dmitri ... là bas, avec la brune ? » Demandais-je à Murphy. Le garçon en question se dirige vers un autre couple, certainement pour offrir son cadeau, à moins que ce soit un couple d'amis, je ne saurai le dire et pour l'heure je m'en moque, je vais attendre qu'ils finissent pour aller le voir de toute façon.

@E. Murphy Leonhart

Pull d'Azi:

Emi Burton

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	Joyeux Noël mes petits lutins
	Ft. @Haley M. Strauss @Noah A. Wood @Lilith C. Davis
Par-dessus la mauvaise surprise de mon pull se rajoutait la mauvaise surprise de devoir passer du temps avec Lilith. Je ne m’étais jamais étendu sur le pourquoi du comment, ce qui en ressortait n’était que le fait que je ne l’appréciais guère, ou tout du moins que j’évitais un maximum le contact avec pour éviter un encore, et aussi par orgueil blessé qu’elle ne se souvienne pas de ce qu’elle m’avait fait. Au moins, Haley m’affirma ne pas trop s’attarder avec sa destinataire, c’était au moins ça de pris. « J’espère bien. » J’étais pas venu au bal pour taper la discut’ avec quelqu’un avec qui je n’ai pas envie de taper la discut’. Comme elle le souligna, Murphy ne serait probablement pas loin de son amie, mais était-ce vraiment suffisant pour compenser ? Pas sûr. Mais bon, ce serait une consolation pour l’étape obligatoire de son secret santa avant de pouvoir réellement profiter de la soirée. « Ouais, je pense qu’on va faire comme ça. » Ignorer la rousse était encore la meilleure option, ce n’est de toute façon pas comme si elle allait s’en offusquer puisque c’était plus ou moins la même chose que je faisais au quotidien quand je venais à la croiser. Mais avant de s’inquiéter de ça, c’était de mon dinosaure de compagnie dont il était question, tournant les regards, attirant les commentaires même de professeurs. Je tenterais bien une retouche en m’éclipsant rapidement, mais le mal était fait alors autant faire avec. Et puis, Haley semblait s’en amuser, elle qui semblait au bout de sa vie dans ses dernières lettres, alors je suppose que cet accident a quelques bons côtés. « Bah ouais, t’as jamais entendu les histoires de Sam le monstre de Poudlard, qui fout la merde à la moindre occasion ? » Il était si populaire qu’il aurait bientôt à signer des autographes, effectivement. J’étais presque étonné que les plus jeunes ne m’approchent pas plus que ça. Peut-être que j’étais sauvé par l’air patibulaire qu’offrait un cache-œil. Tant mieux, manquerait plus que j’aie des premières années aux pattes toute la soirée. D’autant qu’il était temps de rentabiliser ma venue dans la grande salle et d’au moins profiter un peu de la piste de danse en compagnie de mon élève dans cet art. « J’espère bien que tu as progressé ! Faut au moins que tu sois la reine du bal. » Exagération sachant d’où elle venait ? Peut-être. D’autant qu’une reine de bal en pull moche de Noël, ce serait une première. Mais avant de se lancer, la poufsouffle sembla surprise par quelque chose dans mon dos. Bien vite, elle m’annonça de quoi il s’agissait, et la mention d’une mauvaise nouvelle n’était pas très engageante. Les frêles espoirs de passer le court moment avec Lilith d’une manière un minimum agréable partirent vite en fumée quand elle m’informa de l’identité de son cavalier. « Sérieux là ? » Un soupir s’échappa de mes lèvres par lui-même. De tout ce que le château avait à offrir, il fallait qu’elle choisisse le frère d’Alexander. Décidément, comment voulez-vous que j’apprécie cette fille si en plus elle faisait des choix aussi discutables ? Et en plus, je fus rapidement privé de la possibilité de fuir lorsqu’un bras enserra le mien. Si je commençais à réfléchir à faire un effort, ça par contre, ça se paiera. Me retournant donc vers les deux arrivant, je pris un instant pour essayer d’éviter d’avoir l’air trop morose à l’idée de devoir parler avec ce duo. Le temps que l’on arrive vers eux, j’arborais un faux sourire, pas suffisamment exagéré pour être totalement hypocrite. Ce n’était qu’un mauvais instant à passer. « Salut. » lançais-je à la suite de ma cavalière. Si j’arrivais à faire un faux sourire, je n’avais pas vraiment réussi à être enjoué pour les saluer. Même croiser leur regard n’était pas des plus réjouissant, mais c’était ça, fixer Haley et être bien peu poli, ou fixer Sam ce qui serait d’autant plus ridicule. Et je n’avais pas particulièrement envie de m’étendre en discussion non plus, je laissais donc mon amie faire ses affaires et offrir un livre – quelle surprise – à Lilith, en silence.

Code by Joy

Pull de Noël improvisé:

Joyeux Noël

@Charles T. Ehrlich
@Dmitri D. van Aken

Si Léo avait eu le moindre indice selon lequel il avait passé une partie de la soirée à se concentrer sur Sidney, sa distance et son absence, elle aurait certainement pris les jambes à son cou pour fuir. Oh, elle lui aurait toujours voué une profonde affection, mais il y avait quelque chose de malsain à partager son premier rencard avec une tierce personne, même si elle n’était pas là. Même elle le savait. Là, elle n’y eut pas de signal d’alerte. Elle lui demanda si l’invitation avait un sens et le garçon répondit immédiatement par l’affirmative, bredouillant une histoire d’être content de passer un moment avec elle et resserrant son étreinte. Après un dixième de seconde d’analyse de la situation, la jeune fille décida que c’était une manifestation d’émotion suffisante chez Charles pour considérer qu’elle pouvait l’embrasser. Elle s’arrêta donc brusquement de danser et le fixa d’un air décidé qui acheva de perdre son cavalier. A sa décharge, les gens qui s’embrassaient ne devaient-ils pas avoir l’air niais ? Elle, elle rassemblait son courage. Puis avec une délicatesse insoupçonnée pour une personne qui arborait autant de détermination, elle posa ses lèvres sur les siennes.

La première demi-seconde fut bizarre. Agréable parce que c’était doux, mais étrange, parce qu’elle sentait l’hésitation du garçon et qu’elle hésitait à se reculer pour se confondre en excuses. Puis, la surprise passa et il ne se dégagea pas. Il sembla presque se détendre l’espace d’une ou deux secondes avant de se détacher brusquement d’elle, le visage écarlate. Léo recula d’un pas, passant nerveusement une main dans ses boucles d’un soir et l’observant avec inquiétude. Est-ce qu’il était fâché ? Est-ce qu’elle aurait dû demander sa permission ? Mais où aurait-été la spontanéité du moment si elle l’avait fait ? Est-ce qu’il allait partir ? Il essaya de s’expliquer et elle se sentit rougir face à ses excuses. Oh. S’il était désolé, c’était donc qu’il n’avait pas envisagé la soirée ainsi. Mon dieu, c’était si gênant. Finalement, elle serait peut-être la première à quitter la fête. Alors qu’elle allait balbutier n’importe quoi pour se sortir de ce cauchemar, il sourit brusquement. C’était une expression un peu nerveuse, mais c’était clairement une forme de joie qu’elle lisait sur son visage. Son angoisse s’envola, un poids quittant sa poitrine et, comme en miroir de lui, ses lèvres s’étirèrent en un sourire. Il n’y avait peut-être pas besoin de mots finalement.

Brusquement une voie interrompit la sorte de bulle dans laquelle elle se complaisait et un garçon apparut sur le côté, manifestement mal à l’aise. Léo eut presque pitié de lui quand il expliqua qu’il devait remettre un cadeau à Charles. Elle se tourna vers le préfet de Poufsouffle qui semblait dépassé par l’afflux d’informations et dans un élan de générosité, elle décida de gratifier le Serdaigle d’un sourire qu’elle voulut gentil

- T’inquiète.

Charles ne réagit toujours pas immédiatement et elle arqua un sourcil, avant de se tourner vers le garçon et de meubler la conversation avec une décontraction amusée que le reste de l’univers jugeait certainement gênante.

- Manifestement, je lui fais tourner la tête, ce qui est la meilleure nouvelle de ma soirée, donc laisse lui une seconde.

Au regard entre désespoir et surprise que Charles lui lança, subitement bien ancré dans la réalité, ce n’était pas la réplique socialement acceptable qu’il attendait d’elle. En même temps, « désolé » n’était pas la parfaite réaction à un premier baiser, donc ils étaient quittes. Elle se concentra un peu plus sur le Serdaigle et finit par le reconnaître

- Oh, tu es Dmitri van Aken !

Le Serdaigle parut mitigé sur le fait d’être reconnu. Probablement que les élèves devaient voir le lien entre le professeur des potions et lui. Elle, elle s’en fichait. Le pauvre avait déjà un dinosaure comme famille, pas la peine d’en rajouter.

- Tu joues dans l’équipe de Serdaigle ! J’adore le Quidditch !

Cette remarque sembla le satisfaire un peu, de ce qu’elle en voyait dans l’ambiance peu éclairée. En tout cas, elle supposait qu’il trouverait cela relativement flatteur.

Code by Joy

Joyeux Noël !

Azraël et Murphy au bal de Noël

Le pressentiment de Murphy ne l’avait pas trompée : grâce à Azraël, elle se sentait déjà tout de suite plus à l’aise. Tandis qu’ils se pressaient en direction du buffet, pressés par les groupes qui se frayaient un chemin, la jeune fille en profitait pour lui jeter quelques coups d’œil discrets. L’adolescent était plutôt amusant, truculent, dépourvu de regard critique sur ceux qui l’entouraient : il ne ressemblait à aucun autre, et la Serpentard se sentit heureuse qu’il ait accepté d’être son premier cavalier. Quand bien même il parlait d’illuminer son pull avec des guirlandes ! « Wow, t’aurais dû, ça aurait été marrant ! Et au moins, ça aurait été pratique pour moi, pour pas te perdre au milieu de tout le monde. » fit-elle remarquer. Après tout, même si les tenues des uns et des autres différaient, il n’était guère évident de chercher quelqu’un au milieu de cette drôle d’assemblée ayant revêtu les couleurs les plus vives et les motifs les plus kitschs. Et elle avait eu tant de mal à trouver un cavalier qu’elle ne comptait pas égarer celui-ci sur le chemin en direction du buffet… elle comptait donc bien veiller à rester à ses côtés ! En revanche, elle ne sut trop quoi lui répondre lorsqu’il la questionna sur ses expérimentations capillaires : comment lui dire que ce choix de coiffure n’en était pas vraiment un ? « Pas vraiment… ! Disons que… » Elle aurait hésité à aborder le sujet avec d’autres, mais puisque Azraël ne semblait pas particulièrement enclin à la juger… Il avait même accepté de l’accompagné parce que son fantôme de frère le lui avait demandé : là où bien d’autres avant lui auraient probablement préféré s’enfuir en courant. Certes, une part d’elle hésitait à se confier à lui : ses recherches étaient confidentielles, tant qu’elle n’avait pas trouvé de résultat concret… mais si elle souhaitait obtenir sa confiance, elle devait elle aussi s’en montrer digne. « … hum, tu connais le philtre d’hypnose ? » finit-elle par demander. Avec n’importe qui d’autre, cela pourrait jeter un froid… mais elle avait envie de croire qu’il était réellement différent des autres : que sa curiosité n’était pas feinte, et qu’il était prêt à s’ouvrir à d’autres points de vue, à de nouvelles manières de percevoir le monde. Oui, elle avait envie d’y croire, au fond.

Toujours pas de trace de Lilith, ni de son mystérieux chevalier servant. Ce n’était guère étonnant, les élèves continuaient d’affluer en masse par la grande porte… nombreux étaient les duos à débarquer, tout de pulls aux couleurs criardes vêtus. Quant à Florent Kane, elle continuait de le guetter, se demandant si elle le croiserait avant la fin de la soirée… C’était que la surprise qu’elle lui avait apporté était quelque peu encombrante ! « Ah oui, ça c’est sûr, il aura pas deux fois le même cadeau ! » lança-t-elle joyeusement, en levant un index. Azraël semblait plutôt amusé par son idée… Sûrement parce qu’il ne se rendait pas compte à quel point c’était un ingrédient qui pouvait s’avérer pratique : restait à espérer que Florent se rendrait compte de l’aubaine que c’était, quand elle le croiserait enfin parmi la foule ! Elle ne le connaissait pas si bien que cela, en dehors de leurs rondes de préfets et quelques cours partagés, sans qu’ils n’aient forcément eu l’occasion s’échanger ensemble. « Il a dit "Kathleen et ses amis", mais j’sais pas qui c’est. » se contenta-t-elle de répondre en haussant les épaules. Ah, et le Quidditch aussi, mais elle n’avait pas vraiment le budget pour lui offrir un balai ou de l’équipement… et surtout, elle avait une bonne carte de réduction chez l’apothicaire, en plus de connaître personnellement le vendeur à force d’y faire ses achats ! Mais au moins, si signifiait que son destinataire prenait goût à la compagnie d’autres êtres humains, techniquement, des yeux, ça ne devrait pas lui déplaire, non ? Et puis des fois, on avait l’impression de les voir bouger dans leur bocal ; ça donnait une sensation de présence dans la pièce, ce qui n’était pas désagréable, loin de là.

En ce qui concernait Azraël, il avait prévu un cadeau d’un autre genre, certes, mais plutôt atypique lui aussi. Des appareils rendus presque obsolètes quand on maîtrisait la magie, mais qui avaient un petit côté rétro loin d’être déplaisant, et qui conservaient malgré tout un certain charme… « Des talkie-walkies ? Oh c’est trop cool, on en avait avec mon frère quand on était petits… ! » Et qu’il était vivant, se retint-elle d’ajouter. « Il va adorer je suis sûre, c’est une super idée ! Et puis les lampes torches, ça sert toujours. » Surtout pour arpenter des cimetières la nuit ; parfois, les esprits sont un peu trop sensibles à l’aura des baguettes, c’était pourquoi elle s’était personnellement équipée d’une lampe frontale pour se balader entre les tombes. Alors quoi qu’en pense Azraël, son présent ferait certainement un heureux, quand bien même si Dmitri Van Aken n’avait pas prévu d’escapade prochaine au milieu des morts ! Ce qui la surprit davantage, ce fut la proposition de son cavalier : sans arrogance pour elle qui n’avait jamais dansé, il lui proposait de lui enseigner quelques pas, affirmant que ce serait d’une simplicité enfantine. Elle se permettait de douter, sur ce dernier point, mais la perspective de pouvoir, comme les autres élèves, avoir leur moment de lumière sur la piste, suffisait à la réjouir. « Oh, c’est vrai, tu veux bien ? » demanda-t-elle, pour être certaine qu’il avait bien compris. Il avait l’air plutôt confiant, et de savoir comment s’y prendre. L’idée d’évoluer sur la piste aux côtés de quelqu’un qui manifestement ne craignait ni les regards que l’on pourrait jeter sur eux, ni de se ridiculiser, était plutôt séduisante… « Enfin, t’es pas obligé… mais j’aimerais beaucoup. » Elle n’avait pas la moindre idée de comment ils s’y prendraient, à dire vrai… même si elle s’appliquait à reproduire exactement ses mouvements, à suivre sa gestuelle, son pas serait probablement maladroit et mal assuré. Ils n’auraient certainement pas la fluidité des autres danseurs, mais pour autant, cela ne l’effrayait pas : ce serait la première fois qu’un garçon voudrait bien danser avec elle. Même à l’école primaire, puisqu’elle participait chaque année aux olympiades nationales de mathématiques, elle n’était jamais aux galas de fin d’année… Alors, du haut de ses seize ans, elle voulait de tout son cœur croire qu’il n’était pas trop tard.

Sans surprise, il la questionna à propos d’Adrian. Ça n’était guère étonnant, tout le monde l’interrogeait à ce sujet depuis qu’elle était entrée à Poudlard… parfois par curiosité, parfois par crainte. Mais elle s’était tant familiarisée avec l’idée de la mort qu’aborder le sujet avec Azraël était bien loin de la déranger… « Ça fait cinq ans et demi, maintenant. C’est pas toujours facile, mais il s’y fait ! » D’ailleurs, où était-il ? Elle tenta à nouveau de le chercher parmi l’ensemble des élèves, et le repéra un peu plus loin. Et si elle afficha un sourire ravi en l’apercevant, ce dernier s’effaça aussitôt dès qu’elle aperçut sa cavalière… Décidément, celle-ci ne lui inspirait toujours pas confiance. « Et moi, j’essaie de voir comment je peux l’aider. » ajouta-t-elle, à l’adresse de son partenaire. L’aider, ça signifiait "lutter contre la mort", et c’était plutôt ce dernier point qui déroutait les gens, d’ordinaire. Même si l’idée semblait absurde pour le commun des mortels, Murphy voyait trop de possibilités en la magie : on ne pouvait pas prétendre qu’il n’existait aucune solution, alors qu’ils maîtrisaient tous un art qui offrait tant de ressources insoupçonnées… Les autres se voilaient tout simplement la face, en faisant de l’immortalité un tabou, et en refusant de croire que derrière le spectre de la mort, la vie se cachait peut-être encore. Mais Azraël la tira de ses pensées en faisant remarquer qu’il avait aperçu Dmitri, et elle mit la main en visière pour tenter de mieux le voir dans la foule. Elle ne le connaissait que vaguement – il avait participé à une de ses séances de spiritisme l’année passée -, mais le reconnut cependant aisément… « Oh si, on a qu’à aller les voir ! » lança-t-elle joyeusement, en entraînant le Serpentard à sa suite. Ils ne traîneraient pas, elle avait envie de profiter un peu de sa compagnie sans être noyée par les autres, mais au moins ce serait fait. En se rapprochant du petit groupe qu’il formait avec une autre fille de son âge, et un couple un peu plus âgé, Murphy repéra Eléonore, avec qui elle avait fait équipe en potions l’année passée. « Salut vous quatre, joyeux Noël ! » leur adressa-t-elle, avant de se tourner vers Azraël qui avait enfin l’occasion de confier son paquet au petit-neveu de Van Aken… Nul doute qu’il serait enchanté de découvrir ce qu’il contenait !

@Azraël S. MacMillan
@Dmitri D. Van Aken
@Zeynep J. Özdemir
@Eléonore G. Wright
@Charles T. Ehrlich

Pull de Murphy:

Emi Burton

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Joyeux Noël mes petits lutins !

J’ai été très surprise d’apprendre que le bal organisé pour Noël avait pour thème vestimentaire les « pulls moches de Noël ». J’aurais volontiers dépenser une fortune pour être présentable dans une telle occasion, mais même avec un prix aussi dérisoire, je regrette un peu l’achat de ce pull qui va me servir de tenue de bal pour ce soir. Est-ce que c’est une tradition particulière à Poudlard, de porter ce genre de vêtement pour la fin de l’année ? Pourtant, il ne me semble pas que Jin ait eu à en porter l’année précédente.

Bref. Le ridicule ne tue pas, comme on dit. Et voyons le côté positif des choses : je n’ai pas à m’y prendre longtemps à l’avance pour me préparer. Enfin… moins que prévu, en tout cas. Malgré le pull, je tiens à ma réputation, j’ai donc décidé d’enfiler une jupe noire par-dessus pour marquer ma taille, ainsi que des collants noirs semi-opaques pour rendre cette tenue bien plus attrayante et largement moins ridicule, le tout sublimé par mes lèvres teintées de rouge et mes boucles dorées en forme d’étoile pour rester dans le thème de Noël. Depuis toute petite, j’ai été habituée à me mettre en valeur pour me rendre à ce genre de célébrations, mais en temps normal, je devais surtout faire bonne figure pour rendre fiers mes parents et me faire remarquer pour glorifier le nom des SEO. Aujourd’hui, je dirais que la raison pour laquelle je me rends à ce bal, c’est surtout pour profiter de l’ambiance. Mais aussi parce que malgré tout, je dois continuer à faire honneur à ma famille, faire acte de présence, marquer quelques esprits, trouver l’occasion de nouer des liens qui pourront m’être utiles, ce genre de chose. Surtout parce que je ne pense pas être capable « d’oublier » que toutes mes actions peuvent influencer la réputation de ma famille, même le temps d’une soirée. Pour finir, même si ce n’est pas la meilleure des raisons, j’en ai une dernière : j’ai accepté d’accompagner Natan Moreau, un élève qui partage à la fois mon année d’étude et ma maison au sein de Poudlard, malgré – ou plutôt grâce à – nos différents. Laissez-moi vous expliquer.

Ce bal ne fait pas exception aux bals généralement organisés dans les écoles : il faut venir accompagné d’un cavalier ou d’une cavalière. Et je n’avais strictement aucune idée de qui j’aurais pu choisir en tant que cavalier. Ce n’est pas comme si qui que ce soit m’avait tapé dans l’œil… et au départ, je m’imaginais venir seule à ce bal. Ça m’allait très bien, à vrai dire. Mais pourquoi suis-je accompagnée, finalement ? Premièrement, je ne voulais pas que l’on puisse penser que personne ne voulait m’inviter à ce bal. Ce qui serait totalement faux, soit-dit en passant. Ce qui m’amène justement à ma seconde raison : j’en avais marre de recevoir des mots ou d’être abordée pour que l’on m’invite à ce bal. Et il y a un garçon en particulier qui était à la limite de me harceler pour que j’accepte son invitation, persuadé que je finirais par céder, prétextant que ça lui faisait trop de peine de me savoir seule pour ce bal. Dommage pour lui, je ne m’avoue pas vaincue facilement, bien au contraire, et plus il insistait, plus l’envie de refuser était grande. Je n’avais d’ailleurs aucune envie d’être accompagnée par un partenaire un poil trop collant, ou pire, un partenaire qui voudrait saisir cette opportunité pour tenter de sa rapprocher de moi. Et le meilleur moyen de le repousser était de me trouver un cavalier. Donc quand Natan m’a invité pour plaisanter, j’ai accepté, à sa grande surprise. Depuis qu’on se connaît, on n’a jamais cessé de se chamailler, on est très souvent en désaccord. Il veut toujours avoir le dernier mot, et ça m’insupporte. Probablement parce que moi-même, j’essaie toujours d’avoir le dernier mot. Il n’a pas choisi le meilleur adversaire. Et s’il pensait me déstabiliser avec son invitation, c’est encore raté : c’est plutôt moi qui l’ai déstabilisé en l’acceptant. Et en le choisissant lui, j’ai peu de chance de me retrouver avec un cavalier un peu trop tactile à mon goût pour la soirée.

À présent, je me retrouvais dans la Grande Salle, décorée pour l’occasion, à me questionner sur les choix qui m’ont amené à me rendre à ce bal, avec ce cavalier. Nous nous sommes mis d’accord pour nous retrouver directement au bal plutôt que dans la Salle commune de Serpentard – cela me permet d’éviter d’avoir à l’attendre pour commencer à profiter des festivités, mais ça rends également les retrouvailles plus difficiles. Avec la foule, les pulls aux tons similaires et ma petite taille en prime, j’ai beaucoup de mal à discerner des visages familiers dans la salle, et je ne vois pour le moment Natan nulle part. En revanche, je finis par repérer Jin, assez loin, dans un coin. Il m’avait en effet très brièvement parlé qu’il serait avec une dénommée Violet pour le bal, et ça a l’air d’être le cas. À en juger par le peu d’informations que je possède sur cette fille, il l’a sans doute inviter pour la même raison que moi : ne pas se retrouver sans cavalière à ce bal. Mais je voudrais malgré tout éviter de m’immiscer si tôt en leur compagnie, dans le doute. Alors que je continue à chercher Natan dans la foule, je croise malheureusement le regard du fameux élève qui voulait m’inviter. Je tourne immédiatement le regard, gênée qu’il me voit seule. Pour lui faire passer l’envie de venir me parler, je me décide à me fondre un peu plus dans la masse, en direction d’un bout de buffet. Je me retourne et constate avec soulagement que je n’ai pas été suivie. Je laisse échapper un sourire satisfait avant de me tourner à nouveau vers le buffet, au moment même où mon cavalier se décide enfin à approcher dans ma direction.

« Oh ! Te voici. J’ai cru que tu m’avais posé un lapin. Je te l’aurais fais regretter. » Mon sourire à moitié effacé trahi une certaine ironie, mais ma menace est bien réelle malgré tout, je suis sûre qu’il en est conscient.

@Natan Moreau @Jin Kyung Seo @Violet McGregor

Pull de Ha Na:

Joyeux Noël !

Azraël et Murphy au bal de Noël

J'offre un sourire à Murphy, amusé par ses réactions et sa sincérité. Nous sommes bien loin de nous connaître et peut-être que je me trompe sur son compte mais elle me donne vraiment l'impression d'être une personne authentique, sincère, qui dit ce qu'elle pense, quoi qu'en pense les gens. Pour ma part, j'offre cette impression là, même si c'est parfois bien loin de la vérité. Je cache bien souvent mes pensées et mes sentiments, m'adaptant au maximum aux personnes qui m'entourent pour me faire apprécier d'eux. J'ai fait le choix d'incarner un personnage original et décalé, amusant continuellement mes pairs, jamais sérieux, toujours assuré et de bonne humeur. Je m'oublie dans ce rôle qui ne me correspond pas toujours, mais qu'importe tant que je reste au centre de l'attention, c'est bien là tout ce qui compte. Et ce soir ne fera pas exception à la règle. Je vais lui offrir la plus belle soirée qu'elle n'a jamais eu, histoire de rester un souvenir agréable qu'elle rêvera de réitérer avec un autre mais qu'elle ne parviendra jamais à égaler de nouveau, en tout cas je l'espère secrètement. C'est un peu égoïste de ma part, je vous le concède mais je n'ai jamais prétendu du contraire. Oui je suis une personne égoïste mais si je réussis mon défi et qu'elle passe une super soirée, serais-je réellement un monstre ? Après tout, nous aurons obtenu tous les deux ce que nous voulons, elle en passant une soirée où elle se sentira comme n'importe quelle jeune adolescente de son âge, au bras d'un cavalier attentionné et prévenant qui lui fera vivre un moment hors du temps et moi en restant encré dans sa mémoire comme quelqu'un qui lui fera vivre un souvenir inoubliable. Alors certes, je place peut-être ma barre haute, après tout je ne connais pas sa vie, mais je ne recule jamais contre un bon challenge ! « Me perdre ? Parce que tu comptes m'abandonner au cours de la soirée ? » Lui demandais-je avec un sourire en coin, amusé par ses propos. Aurait-elle des plans spécifiques pour la soirée ? Des plans qui ne m'incluent pas ? Peut-être a-t-elle promis une danse à une autre personne. Son frère ? Mais peut-il seulement danser dans son état actuel ? Tout en continuant de discuter, je la complimente sur sa coiffure et plus spécifiquement sur la couleur bleuté qu'elle a appliqué sur ses cheveux pour la soirée. c'est en tout cas comme ça que je vois la chose mais visiblement, c'est plut un accident de parcours que réellement voulu. Elle a au moins la chance que ce soit joli, ce n'est pas toujours le cas dans les accidents. Je l'interroge un peu sur cet accident et elle me parle de philtre d'hypnose et je dois bien avouer que je prends quelques instants pour réfléchir à cette notion « Un philtre d'hypnose ? Hum... Non je ne connais pas mais j'imagine le principe. Un philtre qui hypnotise la personne qui l'a ingurgité ? » Lui demandais-je curieux, ne voyant pas où elle voulait en venir exactement.

La discussion dériva sur les personnes à qui nous allions devoir offrir un présent pour Noël et Murphy avait été charger d'offrir un cadeau à Florent. Et on pouvait dire que son choix de présent fut peu orthodoxe et réellement original. Loin de moi l'idée de le trouver nul, si jamais ce cher Florent était féru de potions ou d'expériences en tout genre, il était clair qu'il allait être emballé par les yeux ... mais si ce n'était pas le cas alors j'étais plus qu'impatient qu'on finisse par lui mettre la main dessus ! « Ah non c'est sûr ! » Répliquais-je d'une petite voix, même pas sûr qu'elle ait pu entendre mes propos. De toute façon ce n'était pas réellement le but, la remarque était surtout pour moi. J'étais curieux de savoir s'il y avait des indications donnés par le Gryffondor sur une potentielle passion pour les potions mais visiblement il en était rien. Après, pour la défense de Murphy, il n'a fait un grand effort pour l'aider à lui choisir un cadeau. Je ne connais définitivement pas assez Florent pour savoir qui était Kathleen pour lui, mais on pouvait aisément se dire qu'elle devait être proche de lui, comme une soeur ou un membre de sa famille, à moins que ce soit sa petite amie. Car après tout, si elle n'était qu'une simple amie, il n'aurait pas pris la peine de la citer spécifiquement, se contentant de parler de ses amis dans leur globalité. « Elle je crois que c'est une Poufsouffle ... Mais à savoir qui elle est pour lui, aucune idée. Un membre de sa famille ou sa copine, quelque chose dans ce genre ! » J'avais une excellente mémoire et je me faisais un devoir de connaître le nom de tous les élèves de cette école. Cela pouvait être utile d'avoir toujours une longueur d'avance sur les gens en ayant des informations sur chaque personne étudiant dans cette école. Après mes informations étaient limitées à ce qui pouvait être facile à récolter, comme les noms, les maisons et les années, pour le reste, je laissais mes oreilles traîner à droite à gauche pour écouter les rumeurs, ça pouvait être utile !

Quand elle me retourna la question, je me sentis soudainement moins original qu'elle avait pu l'être. Alors que pourtant, offrir des objets moldus à un sang-pur qui venait d'une famille aussi pro sang-pur que la mienne, ça avait quand même un côté provocateur, mais l'idée ne venait pas réellement de moi. Oui, j'avais choisis de lui offrir des objets moldus mais uniquement parce qu'il avait inscrit qu'il aimait la technologie moldue ... ou un truc dans le genre. Du coup je ne m'étais pas réellement cassé la tête et c'est certainement ce qui enlevait soudainement toute la saveur à mon cadeau. Etre moins original que quelqu'un, ça m'arrivais si peu que j'avouerai que j'appréciais moyennement l'expérience, pourtant je n'en montra rien. Par chance, Murphy avait l'air emballé par mes idées - qui n'étaient même pas les miennes mais elle n'avait pas besoin de le savoir. « Ah wouhai ? ... Tu viens d'une famille .... moldue ? » Lui demandais-je toujours aussi curieux. A la différence de ma famille, je m'en tamponnais des origines des gens, bien au contraire, c'était tout un monde qui s'ouvrait à moi et qui m’intriguait beaucoup. Je ne me voyais pas vivre au milieu d'eux, très clairement, mais j'aimais bien découvrir leurs inventions, parfois si loufoque à mes yeux. « J'espère que ça lui plaira autant que l'idée à l'air de t'emballer !» Si jamais ça ne lui plait pas, il pourra toujours lui refiler le cadeau, au moins elle saura l'apprécier à sa juste valeur. En attendant de découvrir si ça lui plait ou non, on discute d'un tout autre sujet : la danse. Murphy n'a jamais dansé de sa vie, en dehors d'une fois avec son frère, déjà mort à l'époque. Cela me surprend mais j'ai l'impression que cela ne sera pas la dernière fois de la soirée qu'elle va me surprendre. Déjà j'ai dû mal à comprendre pourquoi elle n'a jamais eu de cavalier en cinq ans d'étude ici. Si encore elle était du genre timide, j'aurai pu comprendre mais ce n'est pas réellement le cas ou en tout cas ce n'est pas l'impression qu'elle donne. Mais jamais danser, vraiment ? Même pas avec des amies ? Ne se rendait-elle pas au bal avec des amies à elle en l'absence d'un cavalier masculin ? « Avec plaisir ! » Lui dis-je avant d'enchaîner « même s'il va falloir que tu m'expliques pourquoi tu n'as jamais danser avant ? J'ai bien compris que tu n'as jamais eu de cavalier mais t'es jamais venu avec des amies ? Et d'ailleurs pourquoi jamais de cavalier ? Trop timide pour demander à un garçon de t'y accompagner ? » Je suis un garçon curieux et elle apparaît comme un mystère et c'est vraiment loin de me déplaire. J'ai l'impression que je ne vais jamais m'ennuyer ce soir tellement j'ai envie de savoir de choses. Sur elle, sur sa famille, sur sa façon de voir le monde, tout à l'air si fantastique ... et un brin étrange aussi. Tout ce que j'aime !

N'en tenant plus et trouvant l'occasion parfaite pour ça, je finis par me lancer et lui poser des questions sur son frère. J'essaye de retenir mon excitation, je vous promets, mais c'est loin d'être toujours évident. J'ignore si la mort de son frère est encore un sujet sensible pour elle ou non, alors je tente d'y aller doucement. « Oui j'imagine ... et il est mort comment ? » Je n'ose imaginer ce qu'elle a pu vivre à la mort de son frère, personnellement je serais certainement inconsolable, surtout si c'est Isadora. Après, c'est peut-être un peu con de ma part de penser ça, mais si jamais je venais à perdre ma soeur, j'aimerai qu'elle soit un fantôme elle aussi, pour malgré tout garder contact avec elle, qu'on reste inséparable, même dans la mort, ça aurait un côté très poétique que j'aime beaucoup. Et je dois avouer que rien que penser à la potentielle mort de ma soeur me fout un coup et je ne peux m'empêcher de parcourir du regard l'assemblée, en quête de la jolie brunette, juste pour me rassurer. Mais la suite des propos de Murphy me font arrêter mes recherches et je reporte mon attention sur elle « C'est à dire ? L'aider à ... quoi ? A se faire à sa condition de fantôme ? » Je suis si loin de la réalité mais à aucun moment je peux envisager ce qu'elle a en tête. J'imagine qu'à sa place, les mêmes pensées et les mêmes espoirs me hanteraient, mais vu qu'aucun de mes proches n'est un fantôme, mes occupations sont tout autre. C'est un peu par hasard, en relevant mon regard sur les gens qui nous entourent que je vois, un peu plus loin, la silhouette reconnaissable du jeune Van Aken. Je demande quand même confirmation à Murphy, histoire d'être sûr que je ne me plante pas et elle confirme mes dires. C'est bien lui. Je voulais attendre qu'il finisse de discuter avec le couple avec qui il se trouve, mais Murphy m'entraîne à sa suite, voulant qu'on aille à sa rencontre maintenant. J'imagine que si ça fait plaisir à ma cavalière, je dois me plier à sa volonté. Murphy lance à l'assemblée réuni un joyeux Noël avant de se tourner vers moi, m'incitant ainsi à devoir prendre la parole. « Oui, Joyeux Noël à vous ... Pardon pour cette interruption, c'est juste que j'ai un cadeau pour toi ... Dmitri ! » Dis-je en me tournant vers le jeune homme. Je plonge ma main dans ma poche et en sort mon cadeau. Que j'aime la magie et cette possibilité d'agrandir tout ce qu'on veut à l'infini, c'est tellement pratique « J'espère que ça te plaira ! » Répliquais-je, sourire aux lèvres, attendant de voir sa réaction.

@E. Murphy Leonhart
@Dmitri D. van Aken
@Zeynep J. Özdemir
@Eléonore G. Wright
@Charles T. Ehrlich

Pull d'Azi:

Emi Burton

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Joyeux Noël mes petits lutins !

Un bal ! Pour la première fois, on avait invité Elinette à un bal ! Et pas n'importe qui, en plus : un garçon ! La Serdaigle ne savait trop quoi penser de la situation, se battant contre les sentiments contradictoires qui faisaient accélérer son coeur et créaient des noeuds dans son cerveau. Adrian était gentil, prévenant et il s'intéressait à elle. C'était déjà bien plus que la plupart des gens. Si ces qualités rendaient le garçon extraordinaire, elles n'étaient pas sa seule particularité. Adrian n'appartenait plus au monde des vivants. Si Elinette avait toujours fait partie des élèves bizarres de l'école, elle n'avait jamais poussé le vice jusqu'à fréquenter un fantôme. D'ailleurs, personne n'avait jamais fait ça, si ? Animée par son innocence et sa furieuse envie d'enfin vivre une adolescence normale, la brune ne pensait pas trop à tout ça. Bien sûr, elle se doutait que ça ferait jaser. Mais ses brûlures avaient également fait jaser et elle avait fait avec. Tout irait bien, elle en était sûre. En tout cas, elle y croyait. Les préparations pour le bal s'étaient avérées laborieuses. Elinette se savait pas par où commencer : les cheveux ? Le maquillage ? Les fringues ? Elle avait bien acheté une robe pour l'occasion mais elle avait peur que son camel bak ne se voit. Il avait fallu ruser mais finalement, elle était relativement satisfaite du résultat. Elle avait défait ses braids et rassemblé ses cheveux en un chignon bas et portait une robe patineuse noire, simple, par dessus laquelle elle avait enfilé un pull moche de Noël représentant une tête de reine avec un pompom rouge pour figurer le nez. La Serdaigle avait tenté les lèvres rouges mais, au dernier moment, avait passé un mouchoir dessus pour enlever la couleur. Jamais sûre d'elle, la jeune femme avait préféré ne pas tenter la moindre folie. Pour la même raison, elle avait choisi des chaussures plates : elle parvenait déjà facilement à se vautrer en baskets, inutile de corser la difficulté.

Elinette se présenta devant la Grande Salle à l'heure convenue. Une boule s'était formée dans son estomac, autant à cause de l'excitation que de l'appréhension. Détestant la nouveauté et l'inconnu, elle stressait de ne pas réussir à se comporter de la manière exigée par l'évènement. Et si elle faisait honte à Adrian ? Elle n'oserait plus jamais réapparaitre en public, ça c'est certain ! En parlant de son cavalier, celui-ci l'attendait contre la balustrade de l'escalier. Il avait beau être en nuances de gris, Elinette le trouvait charmant avec ses bouclettes. Malgré elle, elle se mit à rougir lorsque le fantôme s'adressa à elle. « Oh euh ... on dirait bien, je crois ? » Punaise, c'est vrai que leurs rendez-vous devenaient récurrents. Olala, cette seule pensée suffisait à mettre Elinette dans tous ses états ! Ses jambes se mirent à trembler. Malgré tout ce travail pour s'affranchir du regard des autres, la Serdaigle nourrissait cette peur commune à de nombreux adolescents : et si tout le monde se moquait d'elle, de lui, d'eux ? Serait-elle assez forte pour le supporter ?

Ses appréhensions furent écourtées par la remarque d'Adrian sur ce bal qui serait le meilleur de sa vie. Elinette pouffa, les joues littéralement enflammées. Etant donné qu'elle se rendait à ce genre d'évènement pour la première fois, ce serait sans aucun doute le meilleur, au moins jusqu'au prochain. La demi sirène acquieça lorsque son cavalier lui proposa d'entrer dans la Grande Salle, non sans stress. Elle avait l'impression qu'elle risquait de tomber dans les pommes d'un moment à l'autre. Devant la porte, Elinette inspira un grand coup, sous le regard d'Adrian. Puis, ils firent leur entrée et la Serdaigle en prit plein les yeux. Elle était fan de tout : de la musique, des décorations, du buffet, des tenues des autres ... Dire qu'elle avait loupé ça les années précédentes ! Bon, ça devait sûrement être un plus classe lors des anciennes éditions mais le côté kitch de celle-ci aidait Elinette à se détendre. Lorsque Adrian lui demanda quel était le programme, elle hésita un moment. Que faisaient les gens normaux, traditionnellement ? « J'aimerais bien prendre un verre ... Mais euh si ça t'ennuie, on peut faire autre chose. » Est-ce que les fantômes pouvaient boire et manger ? Sans doute que non. Elinette ne voulait pas mettre mal à l'aise son cavalier mais il lui sembla soudain bien délicat de trouver une activité qui les satisferait autant l'un que l'autre ...

@E. Adrian Leonhart

(c) Liliana

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Après avoir reçu son super cadeau du Professeur Grant, Bella en avait profité pour lui demander à quoi ressemblait Sarah Davenport, la fille à qui elle devait offrir son cadeau. Elle avait beau avoir préparé une pancarte pour que la fameuse Sarah sache qu'elle était attendue auprès d'elle, si la prof lui donnait en plus des informations complémentaires, ça n'était pas de refus. Selon la prof, elle était petite et à Gryffondor. Bon, savoir sa Maison n'allait pas vraiment l'aider étant donné qu'aucun élève n'avait son uniforme ce soir-là mais au moins, elle savait qu'elle était petite. C'était vague, mais c'était un début. A vue de nez, dans la salle il devait y avoir au moins une bonne trentaine de filles petites. Heureusement qu'elle avait fait une pancarte. La prof avait du sentir que sa description manquait cruellement de précision car elle se mit à scanner brièvement la salle d'un regard circulaire. Par chance, elle lui affirma que Sarah était la fille qui était justement en train de se diriger vers elle. Ah bah voilà qui allait lui faciliter la tâche.

- Merci beaucoup professeur. Bonne soirée à vous aussi ! Dit-elle alors qu'elle recevait elle aussi de son côté un cadeau.

Bella la laissa profiter de son moment et se retourna alors vers la jeune fille qui s'était approchée. Elle était en effet plus petite qu'elle mais toute mignonne !

- Sarah Davenport, c'est bien ça ? Lui demanda-t-elle avec un grand sourire avenant. J'avais peur de ne pas te trouver alors j'avais fait une pancarte... Mais le professeur Grant m'a indiqué que c'était toi.

Bella se baissa pour récupérer le cadeau qu'elle avait préparé pour elle et le lui tendit.

- Joyeux Noël Sarah, j'espère que ça te plaira. J'ai fait au mieux avec les indices que j'ai reçus.

La paquet était emballé dans un papier vert et rouge et entouré d'un gros nœud doré, exactement comme son pull moche qu'elle avait sur elle pour le thème de la soirée. Dessus, il y avait une petite étiquette au nom de Sarah, avec un 'Joyeux Noël' qui se baladait tout autour. A l'intérieur, Sarah trouverait une belle boîte à musique en bois sculpté. En ouvrant la boîte, elle y verrait non pas une danseuse de ballet mais un sapin de Noël décoré d'étoiles qui tournait sur lui-même, accompagné d'une musique de Noël qui serait différente à chaque fois qu'elle ouvrait la boîte.

Pull moche de Bella:

@Professeur M. Grant @Sarah C. Davenport

Joyeux Noël !

Azraël et Murphy au bal de Noël

La raison pour laquelle Azraël, garçon un an plus âgé qu’elle, d’abord plutôt sociable et enjoué, avait accepté de se rendre au bal avec elle demeurait un peu floue pour Murphy. Enfin, peu importaient les motivations qui l’avaient poussé à lui prêter son bras pour la soirée, elle s’en satisfaisait aisément. Comme c’était agréable, d’évoluer au milieu des autres élèves, avec quelqu’un avec qui elle se sentait à son aise… ! « Quoi ? Non, pas du tout, j’ai pas l’intention de te lâcher ! » Et elle était sincère. Jusqu’ici, elle s’estimait plutôt chanceuse, de pouvoir profiter de la compagnie d’un garçon qui se révélait plus charmant qu’elle n’aurait pu le soupçonner. Elle imaginait que plus tard, elle devrait remercier Adrian pour cela… Si son frère n’avait pas été hanter la moitié des garçons de son âge, il y aurait eu fort à parier qu’elle passe la soirée seule. Il aurait pu se formaliser de sa couleur anormale de cheveux, mais pas le moins du monde : au contraire, il semblait simplement s’en amuser, comme si c’était un style qu’elle s’était donné, et non pas un accident catastrophique survenu lors de la préparation de sa potion… Et voilà que maintenant, il s’intéressait au philtre d’hypnose ! Probablement par politesse… Elle hésita quelques instants avant de lui répondre. « C’est plus ou moins l’idée, oui… Mais ce que les gens ignorent, c’est que l’état d’hypnose facilite les échanges avec l’au-delà. On est jamais aussi bien réceptif à la communication spectrale que lorsqu’on se trouve dans un état de sommeil. » expliqua-t-elle, sur un ton qu’elle voulait pédagogue. Elle savait que ce genre de pratique n’était pas forcément très courante parmi les élèves de l’école… Peu étaient ceux qui comprenaient ses réelles intentions, et elle avait l’impression de passer pour une aliénée lorsqu’elle tentait de les expliquer. « Désolée, j’espère que je t’ennuie pas ! » ajouta-t-elle à l’adresse de son interlocuteur… C’était sa première soirée avec un garçon, et elle ne voulait pas tout gâcher alors que les choses ne semblaient pas si mal parties entre eux ! Mais heureusement, il semblait en falloir davantage pour le formaliser. Il affirmait être impatient de connaître la réaction de Florent lorsqu’elle le croiserait pour lui offrir son paquet… Contrairement à elle, il semblait voir qui était cette fameuse Kathleen, qui faisait partie des souhaits du Gryffondor. « Ah bon… Bah, j’aurais eu du mal à la lui offrir pour Noël. » répliqua-t-elle en haussant les épaules. Cela dit, il gagnerait au change : certes, il ne trouverait pas sa petite copine dans son paquet, mais des ingrédients qui valaient une petite fortune sur le marché, et c’était une sacrée aubaine, quoi qu’on en pense. L’attrait de l’adolescente pour les lampes torches sembla laissa croire à son interlocuteur qu’elle était issue d’une famille de moldus… « Un peu, ma mère en est une, mais mon père est sorcier ! Et toi, alors, comment elle est, ta famille ? » le questionna-t-elle, enjouée. Elle ne savait pas grand-chose à son sujet, après tout ! Ni quelles étaient ses origines, ni s’il avait des frères et sœurs à l’école… Il avait simplement évoqué l’existence de cette fameuse cousine. Peut-être avait-elle déjà eu l’occasion de la rencontrer… Elle était peut-être même, elle aussi, à Serpentard ! En tout cas, pour elle, il n’avait pas la moindre raison de croire que son présent puisse déplaire au petit-neveu Van Aken, quand bien même ce dernier était issu d’une famille de sorciers illustres. « Je suis sûre que oui ! » répondit-elle avec un enthousiasme non feint.

Les questions qu’il lui posa la surprirent davantage : ainsi, c’était aussi atypique de se rendre à un bal sans être accompagné ? A l’entendre, elle sortait du lot parce qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de de danser avec quelqu’un. Et tout à coup, elle fut prise par une drôle de crainte… Cela la rendait-elle anormale ? Elle n’avait pas envie de le voir fuir alors que pour le moment, tout se passait si bien entre eux… « Si, on vient tous les ans avec Lilith ! D’habitude on refait le monde près du buffet, c’est toujours un moment chouette… On a déjà essayé de proposer à des garçons d’y aller avec nous, mais ça a jamais vraiment marché. » reconnut-elle en soupirant, un peu embarrassée. Elle ignorait comment il réagirait face à cet aveu… Après tout, elle était censée se montrer à son avantage, mais puisqu’il était son premier vrai cavalier, elle avait envie de se dissimuler derrière des faux semblants avec lui, alors qu’il se montrait si gentil à son égard. « Mais cette année, elle s’est trouvé un cavalier, pour la première fois. Et j’avais pas vraiment envie de rester dans mon coin… Même mon frère est venu avec quelqu’un, alors qu’il a une tombe à son nom, t’imagines ? » lâcha-t-elle en grimaçant, avant d’essayer à nouveau de le retrouver parmi la foule. Avec un peu de chance, il aurait perdu Elinette sur le chemin… « Et toi alors, t’es habitué à venir accompagné ? » finit-elle par demander. Elle était prête à parier que oui, et même dehors de sa cousine ! Il était plutôt mignon, attentionné, intéressant, et curieux de tout. Guère habituée à ce qu’un camarade de classe se montre aussi réceptif face à ses interrogations existentielles, et surtout, qu’il ne paraisse pas effrayé alors qu’elle lui avouait à demi-mots que la mort était omniprésente dans son quotidien, Murphy avait envie de croire qu’il était réellement différent des autres. Et qu’elle était bien tombée, en se retrouvant sur un coup de tête à son bras ce soir… Comme elle s’y attendait, Azraël finit par la questionner au sujet d’Adrian… Le contraire l’aurait étonnée ; chaque personne avec qui elle interagissait semblait vouloir élucider le mystère qui entourait son frère, et ça ne la dérangeait pas particulièrement d’y répondre. « Tu vas trouver ça drôle, mais j’ai jamais su. Le sujet est un peu sensible, avec lui. » C’était difficile à croire, mais pourtant bien vrai. Elle, sa famille… Lorsque l’incident était survenu, tous avaient tenté de comprendre ce qui s’était passé, avant qu’on ne le retrouve au pied de la tour d’astronomie. Et la vérité, c’était qu’Adrian n’avait jamais rien dit… Alors, elle n’avait pas insisté : quand le moment serait le bon, il lui en parlerait de lui-même.

En revanche… Elle se demandait si le moment était réellement adéquat, pour parler de résurrection à son cavalier. D’ordinaire, les gens n’étaient pas toujours prêts à accepter qu’un pont puisse être érigé entre le monde des vivants et celui des morts… Quand bien même Azraël se révélait infiniment plus curieux et ouvert que la plupart des élèves qui peuplaient l’école, elle préférait ne pas prendre le risque de le voir fuir à reculons. Peut-être était-il plus sage d’attendre un second rendez-vous avant de s’attaquer à ce sujet épineux. « Euh… en quelque sorte, oui. Ce que j’aime, avec la magie, c’est que ça rend les possibilités infinies. Tu as déjà parlé à des fantômes ? » se contenta-t-elle simplement de demander, tandis qu’ils rejoignaient le petit groupe d’élèves au sein duquel se trouvait Dmitri Van Aken. A l’origine, elle pensait simplement attendre qu’Azraël lui offre son cadeau, avant d’aller lui ravir cette danse qu’il lui avait promise… Mais finalement, elle aperçut un peu plus loin le Gryffondor qu’elle recherchait depuis le début de la soirée. « Une seconde, je reviens tout de suite, je vois Florent là-bas ! A tout de suite ! » Et sur ces derniers mots, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un chaste baiser sur la joue du Serpentard, avant de filer aussitôt. Les joues rougies, galvanisée par l’adrénaline, elle se dit que ce geste était peut-être un peu prématuré, un peu soudain, alors qu’ils conversaient tout naturellement au milieu des groupes d’élèves… Est-ce que c’était quelque chose qui se faisait, avec un garçon que l’on apprenait à connaître ? Mais elle avait eu envie de s’écouter, et avait simplement obéi à cette petite pulsion, abandonnant ensuite le petit groupe qu’ils venaient de rejoindre pour se diriger vers le préfet de Gryffondor, accompagnée d’une jeune élève. Sans doute la fameuse Kathleen… « Bonsoir à tous les deux ! Florent, j’ai quelque chose pour toi, attends… » s’introduit-elle, avant de tendre le paquet, dans lequel elle avait emballé l’énorme bocal. Bon, les yeux globuleux de poisson-ballon qui se trouvaient à l’intérieur risquaient de le surprendre un peu à première vue, mais la préfète demeurait persuadée que dès lors qu’il comprendrait ce dont il s’agissait, il serait ravi.

@Azraël S. MacMillan
@Florent J. Kane
@Kathleen Kirte

Pull de Murphy:

Emi Burton

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Merry Xmas ya filthy animal!

La soirée était déjà amorcée, mais l’irlandais avait encore le temps de rejoindre ses amis au bal. Les invités, élèves comme professeurs, se tenaient dans la salle en groupes, en paires, et rarement seuls.Vêtus de leurs plus laids attributs pour la plupart, le thème avait été bien reçu et bien compris. Keylan avait d’ailleurs mis un sweater de Noel rouge et blanc, orné de sapins, de rennes et de flocons de neige. Il n’était pas particulièrement laid, ni beau, juste assez pour entrer dans le thème et dire qu’il s’était forcé à y adhérer. Il n’était pas dans les plans ou stratagèmes de l’irlandais de se faire voir coûte que coûte, au contraire, il avait préféré se fondre dans la masse, surtout qu’il se présentait au bal seul, et c’était embarrassant pour lui. Non pas qu’on s’attendait de lui à ce qu’il se présente accompagné, mais bien parce qu’il n’avait pas pris l’évènement au sérieux et n’avait pas pris le temps de demander à une camarade de classe de l'accompagner. Il se retrouvait donc seul, pour le moment, mais ne laissait rien paraître de son embarras, il était trop fier après tout. Il fallait dire aussi qu’une mine maussade était difficilement justifiable par cette explication, et qu’il n’en revenait qu’à lui de s’être créé son propre malheur. Il était donc tout sourire lorsqu’il passa les grandes portes menant à la salle.

Keylan balaya la salle du regard tout en entrant dans la fête, saluant des connaissances d’un signe de tête, s’approchant des amis pour une poignée de main, et croisant d’autres regards, certains plus insistants que d’autres, que ce soit dans une invitation, ou au contraire, un message clair de conserver ses distances. Il reconnut plusieurs visages, mais ne se présenta dans aucun des binômes qui s’étaient formés au courant de la soirée. Au lieu de cela, il se présenta directement au buffet, nettement plus intéressant que l’ambiance qui planait dans la salle de bal.

S’arrêtant devant une grande table pleine de nourriture en tout genre, il prit le temps d’observer quelques plats avant de se prendre un sandwich et de l'engloutir en trop peu de bouchées pour la taille réelle du sandwich. Oui, sa mère lui avait appris l’étiquette, mais au diable les normes, il avait faim, et si vous connaissez les adolescents, vous pouvez comprendre que les priorités sont changeantes, et surtout les besoins primaires sont ceux qui sont comblés en premier, sans prérogatives. Et si ses pulsions sexuelles n’étaient pas encore à leur comble, et que leur effet ne se faisait pas encore sentir, il y avait bien d’autres besoins que le jeune irlandais allait devoir combler au travers de cette puberté. La faim en était une, et il ne possédait pas sa carrure actuelle en étant constamment affamé.

Maintenant dos à la table, Keylan reconnut immédiatement l’élève qui se tenait près de lui. Une membre de sa maison, plus âgée que lui. Il ne put s’empêcher d'entrouvrir un peu la bouche lorsqu’elle passa à un vêtement plus confortable, préférant un sweater attaché à la taille. Sans avoir l’air aussi niais que Potter devant le nouveau Nimbus de l’année, l’irlandais reprit sa contenance et bomba le torse. Oui c’était cliché, puéril, mais il pouvait bien profiter de sa stature de jeune homme pour se faire valoir. Même s’il n’avait aucune chance de se faire remarquer par une élève plus âgée que lui, c’était plus difficile d’avoir l’air blasé qu’intéressé.

Portant la main devant sa bouche, il toussa un peu pour s’éclaircir la voix et tenter une approche, mais rien ne lui vint à l’esprit. Du moins pas immédiatement. Son toussotement n’avait eu que pour effet de signaler auditivement sa présence. Ce n’était pas qu’il avait confiance en lui, au contraire, il était simplement peu facile pour lui d’approcher la reine du bal sans bonne raison. Aussi, il se risqua à tirer une petite flasque en métal, ornée de gravures de la poche arrière droite de son pantalon. Le tout, bien évidemment, après avoir jeté un oeil autour de lui afin de ne pas se faire surprendre par le corps professoral. Le contenant était rempli de whisky pur feu, qu’il avait réussit à dissimuler dans sa valise en début d’année. Il tendit discrètement la flasque d’un air assuré vers la jeune femme.

‘’Intéressée à rendre ce bal plus agréable?’’

Il laissa sa camarade de maison agir puis rangea rapidement la petite flasque afin de ne pas se faire surprendre. C'était une des rares fois qu'il adressait la parole à la belle Gryffondor. Ils n'avaient rien en commun à sa connaissance sinon que leur maison. Mais qui ne tente rien n'a rien, lui avait-on dit.

Au loin, quelques petits groupes d’élèves s’amusaient à leur manière, soit en dansant, ou en discutant autour de bouchées et de boissons non alcoolisées pour la plupart. Il ne devait pas être le seul à savoir s’amuser, mais il se doutait bien que la vraie fête allait se dérouler ailleurs dans le château pour beaucoup d’entre eux. Pour l’irlandais, c’était sûrement la salle commune qui allait être un lieu de rassemblement pour les oiseaux de nuit dont il faisait généralement partie.

Ugly sweater

KoalaVolant

Joyeux Noël

Violet & du monde

L’avantage d’avoir un cavalier comme Jin, c’était qu’il n’était pas aussi agaçant que la plupart des autres élèves de Poudlard, et qu’ils pouvaient rester à deux dans le silence sans rien dire sans que ça ne soit gênant ni pour l’un, ni pour l’autre. Ses réponses étaient courtes et n’attendaient pas plus de détails, ce que pouvait apprécier Violet. Finalement, elle pourrait peut-être même passer une bonne soirée, malgré le bal. Ils trouvèrent un coin un peu à l’écart de la foule et Jin en profita pour poser le paquet cadeau qu’il avait en main depuis le début. Le cadeau de Cooper étant relativement léger et peu encombrant, la jeune sorcière le garda sous le coude. Elle ne tarderait pas à le lui offrir, de toute manière, une fois qu’elle aurait terminé sa conversation avec le professeur de vol.

Jin désigna son paquet en expliquant qu’il devait le donner à un certain Shayne, mais ne le connaissait visiblement pas puisqu’il lui demanda si elle savait à quoi il ressemblait. Violet réalisa en l’entendant parler qu’elle avait eu de la chance d’être tombée sur une personne qu’elle connaissait et surtout envers qui elle avait beaucoup d’admiration. Elle n’était pas sûre qu’elle aurait vraiment pu jouer le jeu si elle avait pioché un nom inconnu. Gardant cependant ses réflexions pour elle, elle prit un temps pour tenter de se rappeler qui était ce Shayne. Il lui semblait avoir déjà entendu son prénom en classe, mais elle ne lui avait jamais parlé. Néanmoins, elle se souvenait d’assez de choses pour pouvoir répondre brièvement à son cavalier :

« Je crois que c’est un élève de mon année, il est à Gryffondor. Brun… je crois. Si jamais je le vois et que je le reconnais, je te fais signe. »

Ce n’était pas une garantie, Violet n’avait jamais eu beaucoup d’intérêt pour ses camarades de classe, si bien qu’elle ne faisait généralement pas attention à leurs visages. Elle avait une vague idée de ce à quoi ressemblait Shayne, mais pas plus que cela. Cependant, si elle le croisait, elle le reconnaitrait peut-être. En attendant, Jin désigna le cadeau qu’elle tenait toujours sous le bras et lui demanda qui ils devaient chercher.

« Oh, c’est pour Alice Cooper, la professeure d’Arithmancie. Je l’ai vue en arrivant, mais elle était un peu occupée. »

En disant cette phrase, elle jeta un nouveau coup d'œil vers l’enseignante et remarqua justement qu’elle était seule, le professeur l’ayant visiblement laissée pour se diriger vers Gwendolyn. C’était le bon moment pour elle de venir l’aborder avant que quelqu’un d’autre ne la dérange encore. Alors qu’elle était en train de tourner le regard vers Jin pour le prévenir qu’elle y allait, elle aperçut un Gryffondor brun de cinquième année, au loin, qui correspondait à l’idée qu’elle se faisait de Shayne. Il était actuellement en compagnie d’une autre fille, mais cela ne la concernait pas, alors Violet s’empressa d’avertir simplement son cavalier, pointant du doigt l’endroit où elle avait vu le garçon :

« Je viens de voir Shayne là-bas, il me semble que c’est lui. Moi, je vais voir Cooper, tant qu’elle est disponible. On se retrouve ensuite ? »

Elle attendit à peine la réponse et se dépêcha de retrouver sa professeure, son cadeau à la main. Arrivée près d’elle, elle tendit son paquet et annonça avec un sourire :

« Bonjour Professeure, joyeux Noël. Je viens vous offrir votre cadeau, j’espère qu’il vous plaira. »

Elle avait longuement débattu intérieurement sur le cadeau parfait pour l’arithmancienne, espérant trouver quelque chose qui lui soit réellement utile, qui lui fasse plaisir, et surtout qu’elle n’avait pas déjà. Elle avait pensé à un manuel sur l’Arithmancie avancée, mais elle savait que sa mère tenait une librairie et qu’il y avait donc de grandes chances qu’elle ait déjà tous les bouquins qu’elle pourrait lui offrir. C’est en suivant cette réflexion qu’elle avait fini par trouver le cadeau idéal pour son enseignante préférée, déniché dans un bric-à-brac à Pré-au-Lard. En déballant le paquet, Cooper y trouverait un joli petit carnet d’une centaine de pages totalement vierges. Sur la première de couverture, plutôt stylisée et illustrée par des nuages de chiffres en tout genre, étaient indiqués les mots Carnet de Tripoli. Violet expliqua aussitôt :

« C’est un carnet enchanté. Chaque fois que vous écrirez un nom propre à l’intérieur, il indiquera en chiffre au-dessous le résultat de son nombre d’expression selon la table de Tripoli. Je me suis dit que vous apprécierez l’idée, en espérant que vous n'ayez pas déjà quelque chose de similaire. »

code by exordium.

@Jin Kyung Seo @Professeur A. Cooper

Pull de Violet:

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