Professeur Grant,


Tout d’abord, permettez-moi de vous souhaiter officiellement la bienvenue au sein du corps professoral. Des excuses s’imposent en prime, je n’ai guère pu vous répondre aussi vite que la bienséance l’impose, des travaux imprévus ayant requis mon attention au ministère.

Le système de Uagadou avait déjà été porté à ma connaissance, et je le trouve à bien des égards fort intéressants, aussi ne puis-je qu’encourager votre volonté de le prendre en exemple pour certains cours. Soit dit en passant, c’est une démarche que j’envisageais moi-même d’expérimenter pour quelques séances de sortilèges au cours de l’année. J’ai déjà eu l’occasion de réunir quelques promotions l’année dernière, mais j’aimerais cette fois-ci me détacher un peu de l’habituelle séparation des années pour former des groupes plus homogènes.

Je pense que le regroupement le plus pertinent doit varier selon les disciplines et je ne pourrais guère juger de l’état des connaissances actuelles des élèves dans la vôtre. Avez-vous des critères particuliers ? De quelle forme de pratique s’agit-il ?
En termes de sortilèges, les futures promotions de septième et de sixième années me semblent avoir des niveaux assez proches pour les réunir, mais il s’agit de deux classes qui demandent beaucoup d’attention, au vue de l’importance des ASPICs, aussi selon les domaines abordés, il peut parfois être plus compliqué de les faire travailler ensemble.
S’agissant des années inférieures, les connaissances pratiques sont par définition encore peu développées et les mélanger pose moins de problèmes. Les plus jeunes gagnent en réalité beaucoup à se retrouver avec des élèves plus expérimentés, la difficulté résidant plus dans les bénéfices que ces derniers en tirent.

Cela étant dit, que diriez-vous d’en discuter de vive voix ? Il serait dommage de ne pas profiter des travaux et temps communs que nous impose l’encadrement du voyage scolaire pour aborder ces sujets pédagogiques.


Très sincèrement,

Madame,

Je suis désolée de vous déranger, mais je crois qu’il vaut mieux que je vous prévienne d’un truc de la plus haute importance.

Azure Zinnia, avec qui je partage mon dortoir, la préfète de gryffondor, envisage de faire un devoir supplémentaire donné par le professeur de divination, monsieur Walsh.
Le problème, c’est que le devoir en question se base sur un truc sexuel, un rituel tantrique. Je ne fais pas divination et ne suis pas très informée là-dessus, mais un élève très bon en classe m’a expliqué ce que c’était (et Azure aussi, mais elle est à côté de ses pompes, si vous voulez mon avis).
Bref : le prof de divination lui demande de faire un devoir qu’elle ne peut accomplir que dans un endroit intime, en se déshabillant et en se frottant (par pitié, dites-moi que vous voyez ce que je veux dire, j’ai pas des masses envie d’avoir à vous faire une explication de texte). Vous voyez le genre ? (y’a aussi une histoire d’herbes à faire brûler, mais Azure n’est pas du genre à fumer, donc j’imagine que ça vient du prof aussi)

Elle n’a vraiment pas l’air de comprendre que c’est bizarre, et je trouve personnellement assez étrange qu’un prof demande ça à une élève... bref, je préférais prévenir quelqu’un, parce que je ne voudrais pas qu’Azure fasse quelque chose qu’elle pourrait regretter plus tard.

Je sais que vous n’êtes pas notre directrice de maison, mais j’imagine que vous comprendrez que je n’ai pas spécialement envie d’aller lui en parler ? et le professeur Griffith est un peu flip


(PS : promis, je vous ramène mon devoir sur les sorcières du XVIIe siècle bientôt, je veux juste pas la bâcler et avec l’arrivée du nouveau prof de potions, je voulais bien faire pour son nouveau devoir, vous voyez ? Pour pas qu’il se fasse une mauvaise image de moi dès le début, comme le vi professeur van Aken).

Professeur Grant,

Loin de moi de vouloir entraver vos recherches, mais j’ignore très précisément de quel devoir supplémentaire vous voulez que je vous confie les détails. J’en ait accepté un très grand nombre depuis le début de l’année afin de diversifier mes connaissances et trouver la méthode qui serait la plus à propos à fonctionner avec mes capacités magiques et mes habiletés personnelles. Nous avons été un nombre important à en accepter, dont le dernier qui a été confié il me semble à moi, Mlle Smythe et Monsieur Harton, en magie rituel tantrique. J’avais comme objectif de débuter la première les préparatifs en lien avec la transe, mais le rouleau a été réquisitionné par  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  après ma visite à la serre hier soir : j’avais un certain nombre d’herbes à récupérer dont de la sauge, du voltiflor, de la lavande, ainsi que d’autre que je ne me rappelle plus exactement - vu que c’est précisément pourquoi j’avais apporté le rouleau. Si par un heureux hasard, vous vous retrouveriez en sa possession, je vous serai reconnaissante de me le remettre pour que je conduise à bien mon devoir. J’apprécierais éviter d’avoir des ennuis avec Professeur Walsh, car j’imagine bien son agacement s’il doit alors lui-même le récupéré aux mains de la Directrice de maison de Pouffsoufle qui semblaient hautement intéressée sur les bienfaits par le rituel d’élévation psychique dans le but d’avoir des visions prémonitoires, plutôt que me remettre les dites herbes et me permettre d'avancer mon travail.

Si s’agit néanmoins de tout autre devoir, veuillez s’il vous plait m’en spécifiez la nature ou, avec toute bonne raisons, peut-être communiqué avec Professeur Walsh qui saura mieux à même de répondre à l’intégralité de vos questionnements. Je n’ai démontré aucune compétence en géomancie, tout comme la bibliomancie, et je serais bien mal de vous en exprimer toute la lourdeur des travaux que j’ai dû produire, vu que je n’en ait pas gardé de copie et que j’ai rien pu produire de conséquent d’ordre divinatoire pendant mes essaies.

J'étais loin de me douter que vous et Professeur Griffith raffoliez autant de magie divinatoire. Je reste disponible pour répondre à vos questions.

Cordialement,