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Saige • damn wings
Saige Billington

Saige Billington



À SAVOIR
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Arrivé(e) le : 22/02/2021
Parchemins rédigés : 821
Points : 12
Crédit : (ava) salaï - (signa) anaphore
Année : 5e année (16 ans - 04/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Maledictus
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un faucon pèlerin
Epouvantard: Un faucon pèlerin
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Saige • damn wings Left_bar_bleue425/2000Saige • damn wings Empty_bar_bleue  (425/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Dmitri D. van Aken & Professeur W. Aylmer

Saige • damn wings Empty
Message(#) Sujet: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:09


                   
Saige est une sang-mêlée, née le 4 février 2014 à Town Yetholm en Écosse. D'ailleurs elle n'y vit plus puisqu'elle a déménagé à Aberdeen en Écosse. Aujourd'hui, Saige a donc 15 ans et est en 5ème année. Et juste pour ta culture personnelle, sache qu'elle a un faucon pèlerin qui s'appelle Eliana Billington (ou pour les intimes maman puisqu’il s’agit en réalité de la mère maudite de Saige). En public, elle aura tendance à la nommer Eli.

Il est bon de savoir que Saige est aventureuse, peut-être parfois trop pour son propre bien, joueuse, honnête et spontanée, très autonome car elle a souvent été forcée de se débrouiller seule à la maison pendant une ou plusieurs journées, joviale et fidèle mais également pessimiste, susceptible, inconsciente, intransigeante, désobéissante, un peu égocentrique, fainéante et désespérément bordélique. Elle a des goût étranges, par exemple elle aime les groupes de musique de metal gobelin, les jeux-vidéos moldus, particulièrement les die and retry (elle a terminé tous les Soulsborne en retro et version remasterisée), vivre en dortoir, parce que c’est trop cool d’avoir des compagnons de chambrée, être dehors en tout temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, tout garder, elle ne jette jamais rien, encore moins les vieux courriers qu’elle conserve précieusement dans ses affaires ou encore se transformer en faucon alors qu'elle déteste sa malédiction qui lui permet cette transformation, l’intégralité des cours sauf ceux de vol bien entendu, les chats, surtout Jessicat le monstre de Dashiell, partager sa chambre parce qu’elle se sent mal à l’aise à l’idée d’être vue en pleine transformation et l’hôpital Sainte-Mangouste dont, paradoxalement, les murs finissent par la rendre malade. L’infirmerie aussi, remarquez.

Sa baguette est composée de saule avec un coeur de ventricule de dragon et mesure 24,5 centimètres. Grâce à elle, Saige a le malheur de suivre les cours d’astronomie, de botanique, de défense contre les forces du mal, d’histoire de la magie, de métamorphose, de potions, de sortilèges, de vol et de soins aux créatures magiques.



Saige Billington
feat. Milly Alcock

ET EN VRAI ?
J'ai 26 ans, mais peut-être que tu le sais déjà parce que je suis le sale gosse Tchèque et le prof de sortilèges, j'ai même dépensé 1960 points (ça commence à me coûter cher cette connerie) pour être une malédictus, le choix de la maison et l'animal de compagnie de ce nouveau personnage. Je suis arrivée sur NYL il y a trois ans et je devrais être là en moyenne plusieurs jours par semaine. Avant de finir j'aimerais juste rajouter que Saige • damn wings 2738742592.


Tout le monde a une histoire

La météo était rarement clémente dans la petite ville d’Écosse mais aujourd’hui un petit soleil s’était frayé un chemin jusque dans le jardin de la maisonnée. Soucieuse de profiter de ces rares moments où elle ne risquait pas de rentrer trempée et boueuse, la petite tête blonde s’était aventurée à l’extérieur, profitant de ce que sa mère soit absente pour aller jouer dehors. Trois autres enfants avaient eu la même idée qu’elle, jouant dans le square juste à côté. Elle écoutait leurs cris de joie d’un air envieux, sachant pertinemment qu’elle n’avait pas le droit de sortir sans surveillance quand bien même la tentation était grande pour la petite Saige. Elle s’ennuyait d’être si souvent seule et elle ne comprenait pas pourquoi les autres avaient le droit de jouer à plusieurs alors qu’on le lui interdisait. Quand elle passait devant l’école de la ville, sa tête se tournait inexorablement vers le portique d’entrée, écoutant les cris de joie des autres petits. Elle n’y avait jamais été inscrite, n’avait jamais pu rejoindre ceux qui jouaient inlassablement dans la cour ou sous le préau. C’était le plus souvent sa mère qui lui donnait ce qui tenait lieu de cours ; quelques fois, Eliana l’emmenait chez une amie de longue date qui avait plusieurs enfants. Elle adorait ça mais ça n’était jamais assez et ne cessait jamais de se demander pourquoi elles ne pouvaient pas déménager dans le Londres sorcier, comme eux, réclamant à cor et à cri de les rejoindre. Pourquoi fallait-il qu’elles vivent dans cette ville nulle ? Et pourquoi n’avait-elle pas de frère ou sœur ? Elle était encore jeune, trop pour comprendre que ça n’était pas possible : les considérations telles que le loyer ou la sécurité lui étaient inaccessibles. À ses yeux, il n’y avait qu’une injustice. La plus grande des injustices du monde : elle voulait jouer avec les enfants des voisins mais on le lui interdisait. Mais aujourd’hui était un autre jour : Saige avait pris une décision, la plus importante de sa courte vie. Elle allait braver l’interdit et rejoindre les autres. Forte d’une volonté de fer, et de cette témérité qui commençait à grandir en elle, elle s’approcha du portique qui délimitait le jardin. Il était trop grand pour qu’elle puisse ne serait-ce qu’envisager de l’escalader. Jeune, certes, mais pas totalement idiote. Le loquet était de ceux-là qui avaient été pensés pour résister aux chérubins : il fallait appuyer sur un bouton tout en tournant la manivelle, un casse-tête nécessitant dextérité et force qui lui demeurait malheureusement inaccessible... et ce ne fut pas faute d’essayer de longues minutes, la langue machinalement coincée entre deux rangées clairsemées de dents inégales. La petite fille, frustrée de cet obstacle qu’elle n’avait pas prévu, se mit à fixer le loquet en se lamentant intérieurement de sa présence. S’il n’était pas là pour mettre fin à ses rêves d’escapades, tout aurait été tellement plus simple ! Et tout d’un coup, sous ses yeux ébahis – et plus excités que jamais – ledit obstacle daigna faire ce qu’elle espérait ardemment : disparaître. Le portique, n’étant désormais plus maintenu fermé, glissa légèrement, laissant un passage suffisamment grand pour qu’elle puisse se faufiler en dehors du jardin. À elle la liberté !

Son monde venait d’un coup de se décupler. Au-delà du petit jardin un peu moche qui lui servait jusque-là de zone de jeu se trouvait tout un tas de choses qu’elle ne pouvait habituellement qu’entrapercevoir depuis la fenêtre. Les toits qu’elle voyait autrefois s’étaient mués en maisons, le tout dans une ruelle où des voitures passaient de temps à autre à vive allure... plus rapidement qu’elle, en tout cas, avec ses petites jambes d’enfant surexcitée. Elle savait où elle allait : après tout, ça n’était pas la première fois qu’elle marchait dans cette rue. Simplement désormais elle était seule, sans sa mère qui tenait fermement sa main et la traînait rapidement vers leur objectif. Être seule changeait tout : les alentours paraissaient beaucoup plus grandioses, plus extraordinaires que jamais. Elle avait tant de choses à faire, mais elle savait au fond d’elle que le temps lui était compté : sa génitrice finirait bien par revenir. À son âge, toutefois, le temps passait lentement. Une heure ressemblait à une éternité, surtout lorsqu’elle n’avait pas d’amis avec qui jouer. Saige avait donc l’éternité devant elle. Les autres enfants qu’elle avait entendu jouer étaient là, dans ce square où des petits manèges et autres cabanes s’offraient à eux pour leur plus grand plaisir. Ignorant les grandes personnes aux alentours, elle les rejoignit tout naturellement, mettant enfin un visage sur chacune de ces voix. Ils étaient plutôt gentils et l’accueillirent sans broncher dans leur jeu : ils jouaient aux superhéros dotés de pouvoir fantastiques. L’une pouvait se rendre invisible et l’autre courrait plus vite que la lumière. « Moi, je peux voler ! » avait-elle alors clamée, escaladant l’une des fabrications en bois pour se balancer dans les filets, comme si elle volait effectivement. Si seulement elle pouvait le faire, elle n’aurait aucun mal à les rejoindre chaque fois que sa mère était absente. Pour l’heure, elle ne pensait pourtant pas vraiment à ça : le temps n’était pas à la tristesse, elle se devait de savourer l’instant et d’en faire un souvenir grandiose. La joie et l’excitation formaient un cocktail étrange auquel son corps ne savait trop comment réagir ; il y avait comme un surplus d’émotions qui ne pouvait cohabiter avec ce qui sommeillait en elle et comme pour tout récipient plein, il fallait déverser ce qui était de trop. Ainsi sa magie en profita pour s’extirper une seconde fois, non discrètement comme précédemment mais d’une façon beaucoup plus violente. Et douloureuse. Son cri alerta immédiatement les adultes présents, qui surveillaient leur marmaille non sans marmonner entre eux quelques critiques à l’égard des parents qui laissaient une gamine se balader seule dans le lotissement. Déjà, l’on se ruait vers elle alors qu’elle venait de tomber à la renverse de la grande structure, percutant le sol souple de l’air de jeu. Elle ne volait pas, malheureusement. Pas encore du moins. Ses muscles étaient trop occupés à se transformer, se tordre dans tous les sens. C’était comme si ses os se brisaient tous les uns à la suite des autres. Une mère était déjà au téléphone avec les secours tandis que d’autres regardaient Saige sans trop savoir comment aider cette petite qui se tordait de douleur. Sous leurs yeux ébahis, l’enfant muait progressivement, tant physiquement que vocalement. Et d’un coup, elle ne poussait plus que les cris stridents d’un faucon pèlerin qui n’avait pas encore atteint la taille adulte et s’envolait en quelques battements d’ailes loin de cette trop grande foule.

*  *  *

Le monde était devenu fou. Et angoissant. Saige n’aimait pas voir tous ces gens autour d’elle, jacassant comme si elle n’était pas là. Ou plutôt, ils se moquaient de sa présence et pourtant elle était au cœur de leurs discussions, chacun y allant de sa petite remarque ; qui la désignait du doigt, qui lui jetait des regards indiscrets, qui s’énervait à son sujet. Elle ne comprenait une broque sinon qu’ils étaient tous fous. Ses cheveux étaient poisseux et emmêlés, le tout lui donnait un air désastreux. Le sang séché qui maintenait plusieurs de ses mèches ensembles n’aidait en rien. Personne n’avait daigné lui expliquer ce qui s’était passé. Un instant, elle jouait avec des enfants de son voisinage et l’autre elle se retrouvait dans cette pièce inconnue. Elle avait longuement pleuré, si bien que ses yeux étaient aussi rouges que le liquide qui maculait sa blonde chevelure : elle n’avait daigné calmer ses larmes qu’en voyant sa mère arriver comme une furie. Elle aurait bien voulu que leur étreinte dure plus longtemps, qu’elle ne la lâche jamais, que plus jamais elle ne s’éloigne d’elle, mais un homme lui avait arraché sa mère d’un simple mot. Comment des mots pouvaient être plus important qu’elle ? Elle avait murmuré un « Maman... » plaintif alors que la concernée se détournait d’elle pour faire face au malotru qui osait troubler leurs retrouvailles. Elle ne l’avait pas remis à sa place, comme s’y était attendu Saige, mais avait écouté les paroles de l’inconnu d’un air presque penaud sous le regard médusé – et épuisé – de sa fille. De ce qu’ils disaient, elle n’avait guère compris que la moitié ; ils parlaient des moldus, de les oublietter quoi que ça puisse vouloir signifier, de Sainte-Mangouste... elle avait déjà entendu ce nom dans la bouche de sa génitrice ou dans le grésillement désagréable de la radio sans trop savoir à quoi il faisait référence. Jusqu’à maintenant, à tout le moins. À présent, elle commençait à comprendre : c’était ici, cet endroit désagréable emplie de gens aux robes vertes ornées d’un emblème doré. Ils l’avaient auscultée en marmonnant dans leurs barbes avant de convenir qu’il n’y avait aucune blessure : le sang n’était pas le sien mais celui d’un animal, un rongeur sûrement, pauvre victime de sa nature animale qu’elle n’avait su contrôler. Elle n’était pas bien certaine de quoi il était question mais aucun d’eux n’eût la grâce de venir lui expliquer et elles étaient finalement rentrées à la maison.

Saige n’avait jamais été sermonné pour être sortie de chez elles mais depuis ce jour-là, sa mère s’efforçait de moins la laisser seule, du moins lorsque la nature ne reprenait pas ses droits sur la raison maternelle. Le plus souvent, lorsque la nuit commençait à tomber et que les gens quittaient leurs bureaux, elle la traînait avec elle dans l’un de ces immenses immeubles de la grande ville. Il leur fallait bien deux heures pour y arriver en bus, après plusieurs changements de métro et une marche particulièrement désagréable lorsque la pluie se mêlait au périple. La route, au moins, valait le coup : la vue depuis les bureaux où travaillaient sa mère était fantastique. Le nom de gratte-ciel prenait tout son sens. Même l’intérieur était plaisant : il y avait pleins de pièces où jouer pendant que sa génitrice travaillait, lançant quelques sorts ici ou là quand elle n’avait pas de collègue moldue aux alentours pour accélérer la tâche, et certains des occupants habituels du bureau, apprenant après quelques mois qu’une enfant y venait souvent, s’étaient amusés à lui laisser des bonbons dissimulés un peu partout. Une véritable chasse au trésor qui exaspérait Eliana mais la remplissait de joie.

*  *  *

Dans la petite maison où Saige et sa mère vivaient, il y avait rarement du silence quoique cela discutait en général assez peu. La jeune fille était seule depuis plusieurs heures, affalée dans un canapé assez peu confortable, les yeux rivés sur une télé qui crachaient des images aussi fidèles que les photos sorcières. Ça l’occupait, elle passait le plus clair de son temps devant l’un des nombreux objets moldus qui avaient su pénétrer chez elles. Eliana avait été un peu réticente à laisser ce monde s’inviter un peu trop chez elle mais elle avait fini par craquer, jugeant qu’il fallait bien de quoi distraire sa progéniture lorsqu’elle était absente. Ou qu’elle ne voulait pas discuter. Au bout de longues minutes à marteler furieusement les boutons de sa manette de jeu, l’écran se figea pour ne laisser plus qu’un « game over » rouge sur fond noir tandis que la joueuse poussait un soupir de frustration et lâchait la manette sur le fauteuil. Ses yeux partirent se poser sur l’horloge, au loin. Midi et des poussières, ainsi que l’image d’un faucon battant des ailes juste au-dessus de son propre portrait. Il s’agissait de sa mère : lorsqu’elle se transformait, la pendule changeait d’aspect, passant d’une photo de la femme à celle de sa forme animale. Il en était de même pour Saige ; ainsi, toutes deux savaient ce qu’il advenait de l’autre en chaque instant. À 11 ans, l’adolescente ne devenait animal qu’assez rarement. « Cela empire avec le temps » avait un jour dit sa mère alors qu’elle la questionnait à ce propos. « Et tu ne dois pas chercher à te transformer... tu risquerais de hâter le processus. » Elle parlait en connaissance de cause : elles n’évoquaient qu’assez rarement la question et le plus souvent de manière sporadique, mais la jeune fille savait que sa mère avait trop tirée sur la corde. Elle avait appris à provoquer sa métamorphose comme le ferait un animagus, jouissant au début du pouvoir avant de le subir et de plus en plus peiner à le contrôler. Elle voyait bien qu’avec le temps, le portrait de sa mère était de plus en plus souvent remplacé par celui du rapace.

Saige laissa son jeu en suspens et se leva, prenant la direction d’une petite cuisine qu’un simple bar séparait de la pièce à vivre. Armée d’une casserole, qu’elle avait attrapée sur son passage, elle mit de l’eau à bouillir et grimpa sur un marchepied noir pour attraper un paquet de pâtes en hauteur. Un bruit contre la vitre de la pièce la fit sursauter, provocant la chute de quelques spaghettis au sol. Vivement, et animée par la force de l’habitude, elle se tourna vers la source de son trouble. Un son de bec contre la vitre, comme cela arrivait très souvent : un imposant hibou la regardait de ses grands yeux ronds, une lettre dans le bec. Elle ne connaissait pas celui-ci : il n’appartenait à aucun des proches de la petite famille. En revanche, l’emblème qu’elle pouvait apercevoir d’ici sur l’enveloppe lui était beaucoup plus familier. Poudlard. Elle avait tout lu sur l’établissement : l’Histoire de Poudlard, de Bathilda Tourdesac, était son livre de chevet depuis une éternité et elle ne loupait aucune des actualités autour de l’école de sorcellerie. Elle était plus impatiente que jamais d’intégrer le collège écossais, consciente que pour la première fois de sa vie, elle pourrait enfin avoir des camarades de classe, des amis... en bref, une vie normale, comme celle des autres adolescents de son âge. Sa mère ne semblait pas partager son engouement. Au début, elle avait cru que c’était à cause de ce qui s’y était passé ces dernières années, les attaques et l’incendie, des morts contés sur les pages de la Gazette du sorcier. De tout cela, elle s’en fichait pas mal, pourvu qu’elle puisse enfin sortir de l’isolement que sa génitrice lui avait imposé. « Pour son bien » disait-elle. À 11 ans, Saige se moquait bien de ce que sa mère mettait en œuvre pour la préserver du mal ; elle ne voulait que vivre pleinement sa vie. En profiter tant qu’elle le pouvait. Aussi lorsqu’elle comprit ce qu’apportait le volatile, elle en lâcha le paquet de pâtes et avait complètement oublié la casserole d’eau bouillante : tout ce qui lui importait tenait là, dans le bec de l’animal. Ni une ni deux, elle lui ouvrit pour qu’il lâche son précieux Graal dans sa main. Consciencieuse – et parce qu’elle se sentait proche des oiseaux pour d’évidentes raisons – elle glissa tout de même son autre main dans un pot qu’elles gardaient proche de la fenêtre, en tirant quelques friandises pour le hibou qui entama joyeusement un petit festin sur le plan de travail. Saige, elle, s’était accoudé contre le bar – non sans enfin éteindre le feu sous la casserole – et ouvrit la lettre avec une délicatesse exagérée, savourant cet instant où ses yeux parcouraient la confirmation de son admission dans l’école de sorcellerie. Enfin. Comme le lui demandait le courrier, signé de la main de la directrice, Evelyn Appleton, elle écrivit la confirmation de son inscription et la tendit au hibou qui protesta de devoir déjà repartir. La jeune fille était habituée à faire ces choses sans même attendre que sa mère revienne : c’était beaucoup trop hasardeux et elle avait très rapidement dû apprendre à se débrouiller en l’absence de la cheffe de famille. C’était ainsi qu’elles fonctionnaient depuis quelques temps, l’enfant étant régulièrement forcée de demeurer seule un jour ou deux, parfois plus. Quand cela s’éternisait trop, elle prenait la cheminette pour rejoindre l’amie d’Eliana mais le plus souvent, ça n’était pas nécessaire. Poussée par le désespoir de l’impatience, ses yeux lorgnèrent sur l’âtre du salon comme pour y voir un signe qu’il n’était pas irresponsable de rejoindre immédiatement la famille de cette dernière. Elle tenait encore entre ses doigts la lettre d’admission et – surtout ! – la liste des fournitures à acheter pour la rentrée, rêvant de pouvoir tout acheter dès maintenant. Malgré la tentation grandissante, la future sorcière se tint d’y succomber ; elle était bien élevée, en plus d’être assez mûre pour savoir que quitter la maison pour dévaliser les magasins était totalement irresponsable. Alors elle attendit, préparant finalement ses pâtes pour le diner avant de retourner fusionner avec le canapé, alternant entre manette et fourchette, mourant en boucle sur la Nourrice de Mergo qui était sans aucun doute le boss qu’elle détestait le plus de Bloodborne.

Quelques heures plus tard, lorsqu’un cliquetis se fit entendre dans la serrure, Saige décolla presque aussitôt de son séant pour se planter devant la porte et présenter la lettre d’admission bras tendus à hauteur d’yeux. Eliana eut à peine le temps d’entrer que sa vue était déjà bloquée par le parchemin, si bien qu’il cachait même jusqu’au visage de la jeune fille qui clamait sans préambule : « Maman, on doit aller sur le Chemin de traverse ! Maintenant ! » L’adulte soupira, passant à côté de sa progéniture sans regarder un seul instant la lettre. Elle avait les cheveux un peu ébouriffés, entrecoupés d’un ou deux branchages de-ci de-là, comme à chaque fois qu’elle subissait une métamorphose impromptue. « Je t’ai déjà dit de ne pas laisser traîner la vaisselle dans le salon. Range ton bazar, s’il te plait. » L’adolescente ouvrit la bouche, surprise – et un peu vexée – en suivant du regard sa génitrice, sans daigner s’intéresser à des choses aussi futiles que des assiettes qui traînaient sur une table basse. Elle n’avait pas dû comprendre ce dont il était question, à quel point le sujet était important ! « Mais maman, je rentre à Poudlard en septembre ! C’est trop génial ! Faut qu’on aille m’acheter une baguette. Et un uniforme. Et un hibou ! Et... » Elle commençait à faire la liste de tout ce dont elle avait besoin, sans même avoir besoin de regarder la liste qu’elle connaissait déjà par cœur pour l’avoir relue encore et encore en attendant le retour de la matriarche. C’était le plus beau jour de sa vie qui se profilait à l’horizon après tout ! « Stop. » Le ton était sans appel. « Tu n’iras pas à Poudlard. » Saige allait protester, demander des explications, râler un peu sûrement, mais sa mère ne lui en laissa pas le temps, lui arrachant des mains le courrier de l’école de sorcellerie pour le déchirer en deux. Sur les lèvres de l’enfant, un « pourquoi » sembla se formuler sans qu’aucun son ne parvienne à en franchir la frontière. « C’est à cause de la magie qu’on... c’est dangereux. Je ne commettrais pas deux fois la même erreur. Tu iras dans un collège moldu à la rentrée. Fin de la discussion. » Eliana, butée qu’elle était, ne pensait qu’à ça : la malédiction qui coulait dans leurs veines, qui s’entremêlait à la magie et y puisait sa source. Tout ça n’était pour la fille que des détails, des futilités qui ne pouvaient concurrencer l’importance que revêtait l’établissement scolaire à ses yeux. Depuis longtemps, elle vivait en se sachant contaminée mais Poudlard, c’était là quelque chose d’inédit. Un avenir hypothétique, lointain, comme celui que lui dépeignait parfois sa mère ne l’intéressait pas : le temps passait si lentement à son âge qu’elle voulait bien en sacrifier une partie si cela impliquait de vivre pleinement sa vie. « Je m’en fous, j’irais à Poudlard, que tu le veuilles ou non ! » fit-elle rageusement en récupérant les morceaux de parchemins déchirés. En quelques pas furieux, et sans écouter les protestations de sa mère, elle rejoignit sa chambre, claquant la porte d’une façon exagérément violente. Les murs avaient dû en trembler tant elle avait mis toute sa colère dans le geste, incapable de contenir celle-ci en elle. Ses yeux embués de larmes et animée par un instinct presque animal, elle alla se prostrer contre la fenêtre ouverte, grimpant sur le rebord pour s’y poser, ses jambes repliées contre son torse. La tête lovée au creux de ses bras pour y déverser toute sa tristesse, elle ne sentit pas immédiatement les premiers signes de transformation. Elle avait pris les picotements sur le bout de ses doigts pour l’engourdissement qu’une telle position provoquée inexorablement après un certain temps... mais quand elle sentit sa colonne vertébrale muer sous sa peau, provoquant une douleur désormais familière quoique toujours aussi désagréable, elle sut qu’il était déjà trop tard pour lutter. Quelques minutes plus tard, le faucon – qui avait bien grandi – s’envolait une fois encore loin dans le ciel en huissant.

*  *  *

Le coin de dortoir de Saige ressemblait à une zone de guerre ; des livres et des parchemins traînaient partout, côtoyant des affaires de toilettes et un uniforme éparpillé à différents endroits. Le pull trônait sur une chaise, la chemise sur le lit et la cravate rouge et or pendait du haut de la portière de sa commode. Il n’y avait bien qu’une chose qui était bien rangée : la petite boîte en métal qu’elle gardait d’ordinaire au fond de son armoire. Aujourd’hui, elle était ouverte et posée sur son lit, un tas de courriers trônant fièrement à l’intérieur. Elle n’était au collège de sorcellerie que depuis quelques mois mais elle débordait déjà de mots, plus ou moins longs, envoyés par sa mère. Ça l’énervait un peu d’être ainsi surveillée comme une enfant. Elle ne l’avait jamais été autant qu’à présent, elle qui avait été habituée à se débrouiller seule la majeure partie du temps. C’était presque aussi irritant que les conditions que sa génitrice lui avait imposées pour venir à Poudlard.

Je viens de trouver un nouvel emploi au Chaudron baveur, et à temps plein cette fois-ci !
Les choses devraient s’améliorer, je te le promets. Peut-être même qu’on pourra se permettre de t’acheter un balai pour l’année prochaine.

Je sais que tu n’aimes pas aller à Sainte Mangouste seule, mais je fais ce que je peux dans les conditions actuelles. Mes absences commencent à ennuyer mon patron, je ne peux pas me permettre en plus de quitter le travail pour si peu. Je vais sans doute devoir passer sur les horaires de nuit, ça ira mieux la prochaine fois, promis.
Ne loupe pas l’heure du rendez-vous, cette fois-ci.

Saige, j’ai vu sur le pendule que tu avais été transformée plus longtemps que d’habitude. Tout va bien ?

Tu pourrais m’envoyer des nouvelles plus souvent. Je m’inquiète.

Aurais-tu oubliée notre accord ? Tu m’avais promis de suivre assidûment les traitements de Sainte-Mangouste, c’était la condition pour aller à Poudlard. La prochaine fois que tu loupes un rendez-vous, je viens te chercher moi-même et tu ne reverras plus le château.
Et n’imagine pas que ce sont des menaces en l’air.

La gryffondor rangea le dernier courrier avec les autres. Elle en avait reçu un second presque immédiatement après celui chargé de menaces : Eliana semblait bien décidée à ne jamais lui laisser le moindre répit et lui avait reprogrammé un rendez-vous avec le guérisseur de Sainte-Mangouste. Elle la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle serait prête à mettre ses mises en garde à exécution ; parfois, elle se demandait même si sa mère n’attendait pas qu’une occasion pour la retirer de l’école.

Résignée, elle remit la caisse dans son armoire, dissimulée sous quelques-uns de ses vêtements, et quitta son dortoir. Elle ne portait pas son uniforme mais une tenue plus neutre, un pantalon en jeans sombre et un simple t-shirt bleu, dénotant beaucoup dans les couloirs de l’école où presque tout le monde portait encore l’uniforme à cette heure de la journée. Ses rendez-vous avec un guérisseur de Sainte-Mangouste lui permettaient au moins de louper quelques cours, de temps à autre. Le plus souvent, elle se débrouillait pour que cela tombe pendant l’histoire de la magie mais puisqu’il s’agissait de sa génitrice qui s’était cette fois-ci chargée de la programmation, elle se voyait forcée de sécher le cours de vol, son préféré. Le concierge était habitué à la voir surgir dans son bureau, comme aujourd’hui, pour utiliser sa cheminée. « J’ai rendez-vous à l’hôpital ! » se contenta-t-elle de dire, soulignant l’évidence, avant de rentrer dans l’âtre et de jeter une poignée de poudre de cheminette. « Bureau de Robert Higgins, Hôpital Sainte-Mangouste, service de pathologie des sortilèges. » Elle avait l’habitude, à présent, de se matérialiser dans la cheminée de ce bureau qu’elle ne connaissait que trop bien. Le guérisseur Higgins était un mage à l’aspect débonnaire ; il posait toujours un regard bienveillant sur elle, même lorsqu’elle arrivait en retard ou qu’elle loupait des rendez-vous comme ce matin, et il ne s’offusquait jamais lorsqu’elle s’irritait de ces soins qu’elle jugeait inutiles. Pour autant, elle voyait bien la lueur désolée dans son regard : tous les deux savaient, au fond, qu’il n’y avait sûrement rien à faire. Higgins s’acharnait à continuer à faire des prises de sang, à tenter de déterminer comment endiguer la malédiction, à grands renforts d’expériences de potions ou de sortilèges. Il lui avait une fois confié, à la fin d’un nouvel entretien, qu’il en avait fait son cheval de bataille. Il avait parfois eu quelques retours satisfaisants, trouvant dans ses leucocytes ce qui était peut-être à l’origine du mal. Mais depuis, nulle avancée qui puisse insinuer un peu d’espoir en elle, sinon qu’il avait pu lui confirmer – avec une joie qu’elle ne comprenait toujours pas aujourd’hui – que la malédiction ne se manifestait pas de la même manière chez elle que chez sa mère. Elle ne l’avait jamais vu si excité, si bien qu’un moment elle avait osé lui demander : « Mais du coup, vous savez comment me guérir ? », mettant immédiatement fin à sa joie soudaine. Elle avait toujours eu un don particulier pour plomber l’ambiance avec ses questions mais à quoi ça l’avançait de savoir que le mode de contamination étant différent, Eliana et elle ne subissaient pas les transformations de la même manière ? Pire que ça, elle avait alors appris qu’elle ne serait sûrement jamais capable de contrôler la moindre de ses métamorphoses, comme l’avait pourtant fait un temps sa mère. Non, elle était condamnée à les subir de manière inopinée. Ça lui faisait une belle jambe de savoir que l’évolution était peut-être – éventuellement, en étant sacrément optimiste tout de même – plus lente que pour sa génitrice. Génial. Depuis, elle ne se permettait plus le moindre espoir : c’était une perte de temps qu’elle ne pouvait guère se permettre. D’ici le trépas – qui n’en était pas vraiment un, c’était bien ça le pire – elle comptait bien profiter à fond de sa vie. Et ça n’impliquait pas de travailler assidûment pour obtenir un diplôme ; elle n’allait tout de même pas perdre son temps à obtenir un diplôme qui n’allait peut-être pas lui servir très longtemps, tout de même ! Dès lors, aucune des injonctions professorales n’eut d’impact sur elle ; elle fournissait le strict minimum dans les disciplines qui ne l’intéressaient pas, à savoir toutes celles où il fallait un peu travailler pour obtenir une note passable et ne s’intéressait qu’à ce qui pouvait se révéler amusant.

Comme le vol. Elle adorait ça. Elle aimait bien se dire qu’il s’agissait là d’une forme d’instinct animal, la part du faucon pèlerin en elle. Si les transformations étaient toujours assez douloureuses et désagréables, comme si l’on brisait chacun de ses os pour la remodeler en rapace, la liberté que lui offrait sa paire d’ailes était jouissive. Lorsqu’elle était encore très jeune, elle n’avait pas le moindre contrôle comme si tout son esprit se faisait animal. Les instincts primaires reprenaient leur place et le plus souvent, lorsqu’elle redevenait humaine, elle ne se souvenait même pas de ce qu’elle avait bien pu faire. Le temps et l’âge avaient été assez salvateur en la matière – et peut-être également les traitements sommaires de Higgins, parce qu’il fallait bien lui reconnaître une quelconque utilité – et depuis, elle était le plus souvent consciente et capable d’agir comme bon lui semblait. Alors certes, elle ne choisissait pas quand ses transformations survenaient... mais au moins, elle n’était pas totalement dénuée de contrôle. Du moins la plupart du temps. Toujours était-il qu’elle adorait voler. En animal ou sur un balai, les cieux étaient son lieu de prédilection. Elle était faite pour ça, elle en était convaincue ; les autres disciplines étaient bien fades comparées à l’adrénaline que cela lui procurait. Elle regardait avec une admiration certaine les joueurs de l’équipe de quidditch, dont l’un d’eux fut d’ailleurs son premier crush d’adolescente. À sens unique, bien sûr ; il n’avait sûrement jamais dû savoir qui était cette gamine.

Tandis que certains de ses camarades étaient très occupés à prendre parti en faveur ou contre la directrice, elle savourait simplement sa nouvelle vie de préadolescente normale. Toutes ces histoires de sang ne l’intéressaient de toute façon guère : elle avait toujours grandi à cheval entre le monde sorcier et celui moldu, quand bien même sa mère n'aimait pas l’idée qu’elle soit trop proche de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la magie. Les rendez-vous avec le médicomage mis à part, elle était comme un poisson dans l’eau à Poudlard ; ses transformations demeuraient relativement rares après tout et jusque-là, personne ne l’avait vu en subir une. Pour halloween, elle avait même poussé le vice de la provocation en se déguisant en Carmina Mora, la Matrone des Corbeaux, une vielle référence issue d’un jeu vidéo moldu. À défaut de trouver un personnage semblable qui usait de faucon, au moins était-ce des oiseaux... En somme, tout allait bien dans le meilleur des mondes ; elle était encore insouciante, pleine de joie de vivre.

Puis Noël est arrivé.  

Saige avait pris les choses très au sérieux. Le bal d’halloween était une chose, mais celui de Noël... par Dumbledore, elle l’avait attendu avec tellement d’impatience. Elle avait passé bien une heure à se maquiller comme les grandes, brossant une chevelure qu’elle avait gardée tressée le temps de sécher afin de donner un côté ondulé à ses cheveux, cherchant la plus belle des robes avec un budget relativement limité. Elle avait mis toutes les chances de son côté pour que cette soirée soit parfaite. Elle avait même un cavalier ! Ashton était un peu l’archétype des personnes avec qui il faisait bon vivre : il était un petit rayon de soleil au sourire communicatif, un garçon en présence de qui elle oubliait facilement ce qu’elle qualifiait publiquement de « maladie ». Et puis, il était un peu plus âgé, d’un an son aîné, si ça c’était pas cool elle n’y connaissait plus rien ! Les étoiles s’étaient alignées en sa faveur, jusqu’à sa mère elle-même qui n’avait pas rechignée à signer son autorisation de sortie pour aller à Inverness et lui avait même donnée un peu plus d’argent pour l’occasion.

Elle était fin prête à descendre avec ses camarades pour rejoindre le point de rendez-vous et retrouver Ashton avait qui elle devait passer la meilleure soirée de sa vie ! Une dernière touche de maquillage, un ultime regard dans le miroir pour vérifier que rien ne dépassait – et qu’elle n’avait rien de coincé entre les dents – et elle pouvait enfin sortir de la salle de bain, pour le plus grand plaisir de ses colocataires qui commençaient sérieusement à en avoir marre de l’attendre. « Bon, t’as fini ? » De l’autre côté de la porte, ça s’agitait un peu. Toutes étaient impatientes comme elle d’aller au bal, elle ne pouvait leur en vouloir. « Oui, c’est bon, j’arri... » La main posée sur la clanche, Saige se figea instantanément en laissant un hoquet de stupeur franchir ses lèvres. Sous sa robe, elle sentait sa colonne vertébrale s’agiter. « Allez-y devant moi, je vous rattrape. » Mue par un désir de ne rien laisser paraître, sa voix était un peu plus roque que d’accoutumée. Dans la chambre, des protestations se firent entendre puis finalement un peu de bruit et des pas qui s’éloignaient. En quelques minutes, le silence s’était installé, ne laissant plus que la gryffondor seule dans la salle de bain. Elle se laissa glisser contre le mur en gémissant de douleur, ses bras refermés autour de son torse comme pour contenir les soubresauts de ses os. « Non, non, non... pas maintenant... » supplia-t-elle pour elle-même. Mais son corps n’était pas disposé à l’écouter, la malédiction prenant le dessus sur des suppliques de plus en plus saccadées. Sans trop savoir comment, et alors que ses larmes de douleur et de frustration se mélangeaient à son mascara, laissant de longues trainées de maquillages sur ses joues, la jeune fille parvint à se relever. À pas lents, elle s’extirpa de la pièce, buttant contre chacun des lits du dortoir pour venir s’écrouler contre la première fenêtre fermée qu’elle vit. Elle avait l’impression qu’une main invisible s’évertuait à frapper chacun de ses os d’une énorme massue. Ouvrir le loquet de la fenêtre ne fut jamais aussi dur qu’aujourd’hui, une véritable épreuve digne de cette émission moldue dans un fort... Elle pleurait à s’en dessécher, prostrée entre le lit et le mur tandis que son corps se muait lentement mais sûrement. Chaque craquement était comme un nouveau pieu qu’on lui enfonçait, provoquant un gémissement supplémentaire. Les transformations avaient toujours été douloureuses, mais celle-ci semblait l’être infiniment plus que par le passé. La torture ne vint à s’amenuir qu’une fois les principales mutations effectuées, son aspect animal prenant désormais le dessus sur le reste. Quelques plumes se rajoutaient encore mais à la manière des poils humains, elle n’en sentait plus la pousse.

Le faucon pèlerin se mit à battre frénétiquement des ailes, renvoyant quelques parchemins qui traînaient sur un lit au sol, en voleta dans tout le dortoir pendant quelques secondes en évitant tant bien que mal les baldaquins et armoires. Les premières secondes de vol étaient toujours compliquées, comme si à chaque fois Saige se devait de réapprendre à voler, mais son instinct revenait rapidement et après quelques tours de pistes plus ou moins élégants, elle s’engouffra par la fenêtre, les ailes coudées vers l’arrière.

La gryffondor n’était plus tout à fait elle-même mais elle n’était pas encore entièrement animale ; c’était comme si le faucon et la sorcière se battait dans son esprit pour prendre le dessus sur l’autre. Personne ne pouvait présager du dénouement de ce combat, tantôt le volatile le remportait, tantôt la préadolescente reprenait le dessus. Ce soir, la lutte fut brève : la volonté de Saige était plus grande, sa profonde frustration gagnant du terrain sur la combativité de l’animal. Elle restait elle-même, maîtresse de ses vols certes mais de guère plus. En quelques coups d’ailes, elle alla se poser sur l’auvent de la cour principale de Poudlard où se retrouvaient les élèves et professeurs qui devaient se rendre à Inverness. Incapable d’aller leur parler, de rejoindre Ashton comme elle l’aurait dû, incapable même de lui donner une quelconque explication à son absence. Sans doute s’imaginait-il encore qu’elle fût sur le chemin, que sa cavalière du soir était simplement en retard... mais elle savait que ses chances de pouvoir les rejoindre étaient nulles. Elle avait bien quelques heures devant elle avant de pouvoir reprendre sa forme humaine, exténuée et échevelée. Au moins cette fois-ci pourra-t-elle rentrer en lieu sûr avant le fatal retour à sa condition de bipède ; il lui était déjà arrivé de voler loin de chez elle sans le réaliser et de se retrouver au milieu de nulle part une fois en pleine possession de ses moyens.

Prise d’une envie de hurler à ses camarades sa présence, comme pour les appeler au secours ou les supplier de l’attendre, et face au rude constat qu’elle était bien incapable de faire quoi que ce soit, elle se mit à sangloter. Un élève leva les yeux vers elle, sans doute surpris par les bruits de bec que faisait le volatile, mais incapable de reconnaître en cet animal l’une des personnes avec qui il partageait la salle commune, reprit sa discussion sans plus lui prêter attention. Les regarder partir sans elle était une torture mais elle n’eut pas la force de s’envoler vers des cieux moins déprimants. Au lieu de ça, le faucon resta immobile jusqu’à leur départ, et bien après encore, n’allant sillonner le ciel que plus tard.

Le lendemain, après avoir passé l’une des plus horribles nuits de sa courte vie de préadolescente, Saige était tombée des nues. Elle qui pensait avoir passée la pire soirée qui soit, pleurant dans son dortoir toutes les larmes de son corps dès lors qu’elle avait retrouvé sa forme humaine, découvrait à présent que ce n’était rien comparé à ce qu’avaient vécu ses camarades. « Tu es sûre de vouloir retourner à Poudlard après les vacances ? » avait fini par avancer sa mère, sans doute excédée par l’attitude de la jeune fille qui ne cessait de se lamenter sur son sort, envisageant avec horreur le moment où elle allait devoir se retrouver face à Ashton et assumer de lui avoir posé un lapin pour un bal qui aurait pu lui couter la vie. « Si tu as si peur de sa réaction, pourquoi tu ne lui envoies pas un message ? Si tu lui expliques, il comprendra, j’en suis sûre. » Mais elle ne voulait pas lui expliquer, lui dire que sa « maladie » lui valait de se transformer en un bête volatile ; elle craignait beaucoup trop de découvrir de la pitié dans le regard de ses proches. Elle en vint à prétendre aux premiers qui la virent se transformer qu’elle était une animagus, expliquant à ses camarades de dortoir que parfois, elle changeait de forme un peu par « accident », sans y prêter attention... ça et sa mystérieuse maladie qui justifiait ses absences auprès des autres élèves. Seul le personnel de Poudlard savait ce qu’il en était réellement. Elle mit plusieurs mois avant d’expliquer la vérité à Ashton : ses premières excuses avaient été teintées de tous ces mensonges qu’elle servait à qui voulait l’entendre, préservant ainsi le fragile équilibre qu’elle avait construit pour se forger sa vie rêvée d’adolescente, mais un jour, elle avait fini par lui raconter la vérité. Pourquoi à lui en premier ? Parce qu’elle lui devait au moins ça, parce qu’il lui avait pardonné son absence au bal et qu’il était à ses yeux la gentillesse incarnée.

Lever le voile sur ses mystères lui avait ôté un poids certain, au point que plus une seule de ses transformations futures ne parvinrent à réellement miner son moral. Seul un évènement sut mettre à mal l’équilibre qu’elle avait finalement trouvé. Il survint alors qu’elle foulait pour la deuxième année consécutive le sol de Poudlard ; elle n’avait pas rejoint ses camarades au voyage scolaire et ne s’était guère intéressée aux actualités politiques. Sa mère elle-même s’en moquait éperdument, quoiqu’elle ait tout de même fait le déplacement pour glisser le nom d’Appleton dans l’urne. À la rentrée, Saige avait été de ceux qui s’étaient scandalisés d’apprendre que les cours d’étude des moldus devenaient obligatoires, mais certainement pas par intérêt politique : elle ne voyait dans ce nouveau programme que l’ajout de nouvelles heures d’enseignements à son emploi du temps et comme tout élève qui se respectait, cette perspective ne l’enchantait guère. Et ça ne lui servait strictement à rien ! Le monde des moldus, elle le connaissait certainement mieux que le professeur lui-même : est-ce qu’il pouvait se vanter d’avoir obtenu tous les succès d’Elden Ring à l’âge de 12 ans ? Non, certainement pas ! La gryffondor s’en était d’ailleurs vanté lors d’un cours, heureuse de pouvoir fanfaronner un peu de cette réussite vidéo-ludique... mais personne n’avait réellement paru impressionné de ce qu’elle estimait être, pour son âge, un grand exploit. L’enseignant lui-même, cet ignare, l’avait regardé comme si elle parlait en fourchelang.

Au-delà de l’ajout de cours, elle se moquait bien de ce qui se passait autour d’elle : elle était trop occupée à regarder avec envie le terrain de quidditch, rêvant d’intégrer l’équipe de sa maison, pour s’intéresser à des choses aussi futiles qu’un concours de potions. De toute façon, elle n’était pas très douée dans la discipline, comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs, faute de travailler. Elle ne se présenta même pas au bal de Noël, beaucoup trop effrayée à l’idée de réitérer le désastre de l’année précédente ; elle avait beau s’être trouvé un équilibre, il demeurait fragile. « Franchement, qui a envie de perdre du temps avec une remise de prix débile pour des premiers de classe ? » avait-elle arguée comme justification lorsqu’on lui avait parlé de la soirée précédant le départ en vacances. « Allez vous faire chier là-bas sans moi, j’ai mieux à faire. » Ce qui était bien entendue totalement faux ; pour une fois, peut-être, la perspective de subir une transformation la séduisait. Quitte à ne pas festoyer avec les autres, autant que ça soit pour une bonne raison ! Comme toujours, son corps – et sa malédiction – ne se révélait pas du même avis et elle passa le plus clair de sa soirée à se morfondre dans son dortoir, trouvant enfin une distraction au retour de ses camarades de dortoir qui lui comptèrent l’empoisonnement du ministre et des jurys. « Je parie 10 noises que le vieux van Aken va passer l’arme à gauche avant la rentrée ! » L’achat d’un balai dernier cri allait peut-être devoir attendre encore un peu... Le pire, dans toute cette histoire, c’était encore qu’on leur retirait quelques jours de vacances, de précieuses vacances qu’elle attendait depuis plusieurs semaines : à défaut d’avoir suffisamment d’argent pour lui acheter un balai qui surpasse les brindilles proposées par l’école, sa mère avait promis à Saige de lui acheter deux jeux retros, de quoi attiser chez elle une profonde excitation. Et il fallait bien ça pour compenser l’ambiance à la maison : Eliana était de moins en moins présente. Ses propres transformations se faisaient plus intempestives que jamais, plus longues encore que les pires dont la jeune fille se souvenait et après quelques jours, elle lui avoua qu’elle avait perdu son travail faute de pouvoir être suffisamment assidue dans ses fonctions. « Tu vas en retrouver un autre ! Mieux payé, avec un patron plus cool. » Personne n’y croyait, pas même elle. Jouer les femmes de ménage pour les moldus suffisait tout juste pour elles deux lorsque la gryffondor était encore une enfant, mais Poudlard et la vie sorcière plus généralement était infiniment plus couteuse : l’achat de ses fournitures scolaires, robes et surtout sa baguette les avait presque mises sur la paille pendant de longs mois et alors qu’elles avaient enfin l’impression de sortir la tête hors de l’eau, le sort – sans mauvais jeu de mots – venait à nouveau s’acharner contre la petite famille, frappant à coup de massue pour les renvoyer dans les tréfonds.

Les jours qui suivirent, aucune d’elle n’osa vraiment parler d’argent, d’avenir ou de tout autre sujet un peu trop épineux. Désormais au chômage, Eliana partageait le temps qu’elle ne passait pas bloquée dans sa forme animale avec sa fille, chose si rare jusqu’alors. Lorsque les vacances touchèrent à leur fin, la veille du départ de Saige, elles jouaient ensemble à l’un des jeux qu’elle avait reçu pour Noël. La benjamine ne boudait pas son plaisir, ricanant à chaque fois que sa génitrice échouait dans le combat, et pour cause : elle faisait exprès de rester un peu en retrait pour la laisser galérer un peu plus longtemps contre le boss. « Saige... » fit-elle alors que sa barre de vie se vidait une énième fois. L’adolescente crut un instant qu’elle se lassait de ce petit jeu cruel mais elle n’avait pas l’air énervée. Un peu triste, tout au plus. « Qu’est-ce qu’il y a ? On y était presque, le prochain essai est le bon, je l’sens ! » Sa mère reposa la manette sur la table avant qu’elle n’ait eu le temps de relancer la dernière sauvegarde. Elle sembla hésiter quelques secondes, regardant sa fille du coin de l’œil, puis se leva et se détourna. « Je vais préparer le repas. » Il était encore tôt, mais ne trouvant rien à y redire, Saige n’eut d’autre choix que d’attendre sur le canapé, boudant un peu de ne pas avoir pu terminer la partie. Le souper se fit presque entièrement sans qu’aucune d’elles ne prenne la parole, l’une vexée et l’autre manifestement préoccupée. « Comment s’est passé ton dernier examen à Sainte-Mangouste ? » demanda finalement l’adulte en rompant le lourd silence qui s’était installé. « Comme d’hab. C’est long, chiant et ça sert à rien. » Elle y allait, contrainte et forcée, se soumettait docilement aux tests, examens et traitements expérimentaux que le médicomage s’évertuait à vouloir lui faire suivre, mais elle n’en attendait rien. S’il n’y avait eu l’accord avec Eliana, l’ultime condition pour aller à Poudlard, elle n’aurait sûrement jamais remis les pieds là-bas après les premières séances. « Ça ne sert pas à rien. » La gryffondor leva les yeux au ciel et planta sa fourchette dans une pomme de terre. « Pour moi, le temps est compté et il n’y avait sûrement rien à faire, mais je suis persuadée désormais qu’il existe un moyen de te guérir. » Des certitudes, elle en rêvait, mais il ne lui était permis qu’un vague espoir pour lequel elle avait depuis longtemps renoncé. « Je ne serais peut-être pas toujours là pour te dire d’y aller, tu dois me promettre que tu continueras de suivre tes traitements. Quoi qu’il arrive. » Le ton était las, loin de la ferme autorité qui était habituellement celle de sa mère. Face à cette faiblesse soudaine, Saige ne put que s’y engouffrer allégrement, rétorquant d’une voix où résonnait la frustration : « C’est débile. T’as juste eu les nerfs que j’aille à Poudlard et t’as voulu compenser avec cette histoire de traitement, mais c’est juste du vent. Tu ne contrôles rien et on sait toutes les deux que ça ne sera jamais le cas. On est foutu, on peut rien y faire, je l’ai accepté depuis longtemps, tu devrais le faire aussi. » Eliana reposa sèchement ses couverts sur la table. L’espace de quelques instants, ses yeux semblèrent presque lancer des éclairs. La lassitude dont elle avait témoignée jusqu’alors avait laissé place à la colère maternelle, implacable mais inquiète. Elle allait s’énerver, lever le ton contre cette enfant impertinente et capricieuse qui ne savait écouter... mais elle renonça finalement, consciente que ça n’était pas en la renvoyant dans sa chambre qu’elle parviendrait à quoi que ce soit, le passé lui avait déjà démontré. Elle ne pouvait, du reste, pas être certaine d’avoir d’autres occasions pour discuter de ces choses-là avec elle. « Tu te trompes. Pour moi, on ne peut certainement rien y faire, mais ça ne veut pas dire que c’est le cas pour toi... tu as simplement hérité d’un mal qui m’a été transmis directement. Peut-être... » Elle leva la main pour intimer le silence à sa fille lorsque celle-ci fit mine de vouloir l’interrompre. « Peut-être que le maléfice s’est dilué chez toi, peut-être qu’il est plus faible. Et c’est en cela que les médicomages peuvent faire quelque chose. » L’espoir était futile. Saige avait fini par se construite autour de cette affirmation, préférant se concentrer sur le présent plutôt que sur un avenir hypothétique et peu probable. Espérer, c’était prendre le risque d’être déçue et de tomber de haut. Elle avait beau avoir des ailes, la chute ne serait que beaucoup trop douloureuse pour qu’elle prenne ce risque... et pourtant, elle était une adolescente dont le seul rêve était de vivre comme les autres, de connaître leurs petits problèmes, les notes, les réprimandes, les peines de cœurs. « Ta grand-mère n’a jamais été comme nous » reprit Eliana, voyant que la gryffondor ne disait mot. « Elle était une tireuse d’élite de baguette magique, et une plutôt bonne ! Elle est morte en couche... le même maléfice qui m’a maudit en son sein a, indirectement, causé sa mort. À l’époque, la brigade a préféré détruire tout ce qu’ils avaient trouvés chez le forcené ; peut-être que s’ils ne l’avaient pas fait, nous aurions pu inverser le maléfice. » Elle soupira. Ce qui restait de nourriture dans son assiette commençait à refroidir mais ni elle ni sa progéniture ne s’en inquiétait. L’appétit n’était simplement plus là. « Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a plus rien à faire... nous avons juste perdu du temps, sans doute trop pour moi, mais toi... toi tu as encore de nombreuses années devant toi. Je t’interdis d’abandonner. Ne sois pas aussi idiote que je l’ai été. » Saige n’apprenait rien sur leur malédiction : elle lui avait déjà raconté d’où elle venait, d’une intervention de la brigade d’élite des tireurs de baguette magique chez un mage noir qui s’était barricadé derrière de nombreux pièges magiques. Il en avait fallu d’un seul pour maudire toute leur famille : en apparence, la tireuse de baguette magique s’en était sortie presque indemne, quelques blessures superficielles, mais l’enfant qu’elle portait alors n’avait pas eu cette chance. À peine conçue, même pas encore née et déjà un pied dans la tombe. Ce qu’elle découvrait, en revanche, était cette mère restée si longtemps réfractaire à ce que sa fille fasse de la magie, cette mère qui n’avait pas voulu qu’elle aille à Poudlard de crainte que cela n’accélère le mal et qui d’un coup semblait voir dans cette même magie qui les avait maudites un secours, un espoir de guérison. Paradoxalement, elle semblait plus désespérée que jamais. « Ça va, t’as gagné » lâcha l’adolescente après quelques secondes de silence. « Promis, je continuerai les examens à Sainte-Mangouste, même si t’es plus là pour m’y forcer... même si c’est chiant et que ça sert à rien. » Qu’on se le tienne pour acquis, Saige Billington n’y voyait là qu’une obligation pénible et un peu comme les devoirs d’études des moldus, c’était une perte de temps inutile.

Maman, tout va bien ?
Tu n’as pas répondu à mon dernier courrier et monsieur Higgins m’a dit qu’il n’avait pas eu de nouvelles de toi non plus.


Des courriers comme ça, quelques semaines après la fin des vacances de Noël, Saige en avait envoyé pléthore. C’était d’abord de simples lettres qui parlaient de tout et de rien, comme des restrictions de l’usage des baguettes à Poudlard, puis des rappels des précédant messages, la préadolescente pensant que sa mère avait simplement loupé les hiboux à cause d’une énième transformation. Ça ne serait pas la première fois après tout. Mais Eliana ne répondait jamais. Même Robert Higgins n’avait pas obtenu de réponses à ses dernières sollicitations ; à Sainte-Mangouste, tous ceux qui connaissaient la situation de la mère et la fille Billington se doutaient des raisons de ce silence, mais aucun n’osait réellement le dire de vive voix. Le faire reviendrait sûrement à devoir en parler à l’enfant, sans doute également prévenir les services sociaux... et nul ne voulait être celui qui apporterait la mauvaise nouvelle. De son côté, tant qu’elle n’avait pas de nouvelles, la gryffondor faisait de son mieux pour ne pas y penser, s’interdisant de regarder la boîte métallique qui contenait chacun de leurs échanges épistolaires – parmi d’autres – et s’accrochant à l’espoir qu’il ne s’agissait que d’une transformation temporaire, plus longue mais guère dramatique.

En cours, elle était plus distraite que jamais : elle jouait discrètement avec sa baguette comme s’il s’agissait d’une baguette de batterie, tapant frénétiquement sur le bord du bureau tandis que plusieurs mètres plus loin, le professeur de métamorphose expliquait dans un long monologue l’exercice du jour. D’un naturel peu studieux, cela faisait depuis bien longtemps que les enseignants avaient arrêtés de s’intéresser à son petit cas ; elle ne faisait pas de grabuge et ne gênait personne, ainsi assise en fond de classe, alors on l’ignorait, ce qui lui convenait fort bien. Ainsi perdue dans ses pensées, elle ne fit pas immédiatement attention au silence qui s’était installé dans la pièce : le professeur ne parlait plus de son ton monocorde si ennuyeux mais aucun élève n’avait encore commencé à lancer un sort. L’instant semblait s’être figé. Saige releva les yeux vers le tableau noir où le sortilège du cours était écrit. Non loin, dans l’entrebâillement de la porte, l’enseignant semblait en pleine conversation avec un autre adulte. Quelques secondes plus tard, le professeur se retourna vers l’assemblée d’élèves : « Mademoiselle Billington, approchez-vous, je vous prie. » Le regard de la gryffondor sauta de celui qui venait de parler à l’intru. Elle n’était pas toujours respectueuse du règlement, mais elle savait pertinemment n’avoir rien fait qui justifie qu’on vienne la chercher maintenant. Non. C’était pour autre chose.

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Saige Billington

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Année : 5e année (16 ans - 04/02)

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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:10


Père Castor n'en a pas encore fini de vous...

Intérieurement, elle n’avait pas besoin qu’on lui dise pour le savoir. Lentement, elle se leva, rassemblant ses affaires sans qu’on ne lui demande, déposa sa baguette dans la boîte prévue à cet effet et prit la direction de la sortie. En silence, le cortège constitué de l’inconnu et de Saige descendit jusqu’à l’entrée du bureau de la directrice : c’était la première fois qu’elle y allait. Il n’était pas habituel que des élèves s’y rendent, sauf à ce qu’ils aient commis de telles infractions au règlement que la direction elle-même se rappelait son travail et venait à sévir... ce qui était fort rare. Durant les quelques étages qui la séparaient de sa destination finale, elle ne pipa mot. L’homme tenta de lui en soutirer quelques-uns mais y renonça bien vite en comprenant que c’était peine perdue : sa descente aux enfers – parce que c’est à ça que cela ressemblait – elle comptait la faire dans un silence religieux.

La directrice était là, dans son antre, mais elle n’eut guère plus que quelques mots qui se voulaient réconfortant. Il y avait également Higgins qui avait fait le déplacement avec l’inconnu, ce qui conforta la jeune fille dans ses craintes. Ce fut lui, le seul visage réellement familier qui s’avança vers elle, sans doute pour lui expliquer la situation. « Ne vous embêtez pas, je sais déjà » furent les seules paroles de la préadolescente. Depuis sa plus tendre enfance, elle savait ce qu’il adviendrait un jour de sa mère... puis d’elle. Eliana l’y avait toujours préparée, pour peu du moins que l’on puisse préparer une enfant à ça. Elle avait toujours espéré que cela serait plus tard, dans longtemps, mais au fond d’elle, cela ne la surprenait guère. Saige n’écoutait plus vraiment les adultes qui lui parlaient. L’inconnu s’était présenté, un certain Robin quelque chose, elle n’était plus certaine de son nom ou de son prénom, d’ailleurs. Il lui avait parlé de sa maison, de l’horloge dont le portrait représentait désormais sa mère sous la forme d’un grand faucon pèlerin, mais nulle trace de l’intéressée. Il avait parlé d’autres choses, de familles, de l’avenir... des paroles qui lui semblaient lointaines et indistinctes. En fin de compte, la seule chose qu’elle retint, sinon qu’elle n’avait plus sa mère, était qu’elle était excusée pour les prochains jours de cours.

Il n’y eut pas d’enterrement. À quoi bon puisqu’elle n’était pas réellement morte, seulement disparue dans la nature sous forme d’oiseau ? Saige avait passé les quelques jours suivant l’annonce chez l’amie d’enfance de sa mère, celle-là même qui l’avait accueillie si souvent lorsqu’elle était jeune. Rétrospectivement, l’idée de lui accorder un peu de temps loin de Poudlard, dans un environnement familier, fut désastreuse : elle passa le plus clair de ses journées à se morfondre dans une chambre d’adolescent, les yeux rivés sur la fenêtre dans l’espoir d’apercevoir dans le ciel – en vain – une forme familière. Finalement, elle revint au collège de sorcellerie alors même que les services sociaux mettaient la main sur son cas. Jusqu’alors, elle n’avait jamais pensé à ce qui adviendrait d’elle après le « départ » de sa mère ; rien de plus normal pour une enfant qui ne voulait pas penser à cet ultimatum qui avait toujours pesé sur elles. Elle avait beau prétendre que ça ne l’intéressait pas, qu’elle pouvait bien vivre toute seule, elle-même ne croyait pas trop en ces mensonges. Quand une camarade était venue la questionner, à son retour, à grand renfort de « Pourquoi t’es partie ? » et « Il voulait quoi le type de la dernière fois ? », elle n’avait au début su qu’éluder... avant de lâcher d’un ton énervé, plus violent que ce que l’on avait toujours connu d’elle : « Ma mère est actuellement en train de pourrir dans un trou et tu vas bientôt la rejoindre six pieds sous terre si tu continues à me bassiner avec ça. » Personne ne rejoignit personne, bien entendu, et pas seulement parce que sa génitrice n’était pas morte. Depuis, on ne lui avait plus rien demandé qui touche à son absence ; elle passa ainsi le peu de temps qu’il restait avant les examens le plus souvent à l’écart de ses camarades, cette discrète angoisse sur ce qu’il adviendrait d’elle après ne la quittant plus.

Il vint un moment où l’après devint le présent. Saige avait été placé l’espace de quelques jours dans un foyer avant qu’une famille d’accueil ne lui soit finalement assignée.

*  *  *

Voilà quelques semaines que Saige s’était installée dans son nouveau foyer, un couple et leur fille d’un an sa cadette. Elle devait le reconnaître : l’endroit était plutôt sympa. La maison n’avait rien à voir avec celle de sa mère, qui était plus petite et étroite, fichée entre deux autres citadines plus imposantes, et le lieu tellement plus agréable : Town Yeltholm était un village morne et ennuyeux situé à l’intérieur des terres, entre la frontière et Édimbourg, dont le seul intérêt était le prix de l’immobilier... alors qu’ici, dans cette ville portuaire plus à taille humaine, l’activité citadine se mêlait aux beaux panoramas. Mais force était de reconnaître que malgré ces avantages, la gryffondor restait d’une humeur morose. Sa mère lui manquait et elle s’inquiétait de savoir où ses ailes avaient bien pu la porter, elle rêvait de revoir sa maison nulle, de revenir à sa vie d’avant... ça n’était pas faute d’être bien accueilli, loin de là. Lucinda et Edward Shaw étaient gentils et prévenant avec elle, faisant des pieds et des mains pour l’occuper et chasser les sombres souvenirs, mais elle n’avait pas trop le cœur à aller se balader le long des falaises ou nager dans l’eau un peu trop fraiche de la mer du Nord.

Elle était affalée sur son lit depuis bien une heure, relisant les courriers de sa mère comme s’il s’agissait d’incroyables reliques ; et quelque part, c’en était. Elle savait pertinemment que se remémorer des moments de sa vie au travers de ces quelques lignes gribouillées sur des parchemins ne faisait qu’accroître sa tristesse plutôt que de la soulager, mais c’était plus fort qu’elle. Saige déposa un nouveau courrier dans sa boîte, les rangeant petit à petit par ordre chronologique, et tendit la main pour un prendre un nouveau lorsqu’une bouffée de vent renvoya les feuilles au sol. L’orage commençait progressivement à gronder dehors... mais c’était autre chose qui avait provoqué ce soudain bazar. Un rapace de bonne taille volait dans tous les sens, cognant ici sa pile de manuels scolaires, là la boîte dans laquelle elle rangeait ses courriers... celle-ci chuta lourdement sur le parquet, laissant son contenu s’éparpiller avec les autres. La gryffondor prêta tout juste attention aux coups frappés contre le mur, la voix de Zola, la fille du couple Shaw, pestant contre elle, trop accaparée qu’elle était par le volatile. Ce n’était pas n’importe quel rapace : un faucon pèlerin dont elle reconnaissait chacune des plumes, la forme de ses serres, le bec... c’était sa mère, elle en était certaine. L’animal daigna finalement se calmer, usant du dossier de sa chaise de bureau comme d’un perchoir. Saige resta un moment pantoise. « Maman ? » fut la seule chose qui lui vint alors que le faucon lui répondait d’un claquement de bec.

Elle l’avait retrouvée. C’était incroyable, improbable pour un oiseau normal mais il ne s’agissait pas d’un rapace normal. C’était une sorcière prise au piège dans cette forme, sûrement tiraillée entre sa nouvelle nature et l’ancienne... mais dotée d’une force suffisante pour la retrouver.

Avoir sa mère avec elle, même si elle n’était pas tout à fait dans son état normal, fit sauter le premier verrou du deuil : elle n’était plus tout à fait seule et sa génitrice plus tout à fait disparue. Dès lors, l’adolescente parvint à s’extirper progressivement du deuil maussade. Il avait d’abord fallu expliquer à Lucinda et Edward pourquoi elle avait un rapace dans sa chambre, ce qui fut beaucoup plus simple que ce qu’elle avait imaginé, puis apprendre peu à peu à se familiariser à son nouvel environnement... sans qu’une forme de culpabilité ne la quitte jamais. Elle avait l’impression de trahir sa mère en appréciant cette famille d’accueil et sans doute était-ce pour ça qu’elle s’énervait plus facilement contre Zola. Il fallait dire que la cohabitation entre elles n’était pas toujours simple et puisqu’elles ne s’étaient jamais fréquentées à Poudlard avant, elles se découvraient encore... et la plus jeune ne semblait goûter à sa présence chez elle qu’avec un engouement très limité. L’une des bonnes choses qu’apportait le retour au collège de sorcellerie était qu’elles ne seraient plus obligées de cohabiter si proches l’une de l’autre. Celles qui allaient avoir une drôle de surprise, en revanche, c’étaient les camarades avec qui elle partageait son dortoir ; il ressemblait déjà à un champ de bataille avec les affaires d’Azure et Saige éparpillées un peu partout, alors avec un faucon qui ne pouvait pas rester dans la volière – lieu où proies et prédateurs se trouvaient en abondance – le dortoir risquait de devenir le pire cauchemar des elfes de maison de l’école. Mais c’était bien le cadet de ses soucis, d’autant que le nouveau directeur s’était mis en tête de pourrir son quotidien : si elle n’était pas de ces élèves qui se sentaient pousser des ailes de révolutionnaires ou de petits dictateurs en herbe, les contraintes qui accompagnaient les nouveaux badges dont ils étaient tous désormais affublés étaient loin d’être agréable. Dumbledore merci, à treize-quatorze ans et quelques bêtises de ci de là, elle demeurait assez insignifiante pour que la brigade et son directeur ne s’intéressent guère trop à son cas. Elle connue des hauts et des bas dans la hiérarchie des grades, mais jamais son poitrail ne fut garni d’un badge d’acier, se contentant d’osciller entre le bronze et l’argent. Assez miraculeusement, les déboires du collège de sorcellerie suffirent à occuper suffisamment son esprit pour étouffer ce qu’il restait de sa peine ; jamais elle n’oublia mais elle put se draper d’une vivacité semblable à celle de ses deux premières années à Poudlard. Et comme si l’école se mettait en branle pour l’y aider, le concierge et brièvement directeur de maison, un homme bon apprécié de tous les gryffondors, prit les reines de l’établissement pour une année relativement calme... enfin !


Famille et compagnie


Les origines : Billington

Le nom des Billington, loin d’être particulièrement mémorable, figure tout de même dans plusieurs registres du ministère de la Magie.
Les plus anciennes et plus notables traces de cette famille anonyme se trouvent dans les archives du département de la justice magique. Quelques rapports d’intervention de Lorelei Billington, tireuse d’élite de baguettes magiques, puis d’une médaille. Pour qui pousserait le vice à rechercher les antécédents de ce nom l’y retrouverait sûrement à Sainte-Mangouste à la même période. Puis le nom de Billington reviendra plusieurs années plus tard dans ce même département, cette fois-ci au nom d’Eliana Billington et, surtout, de ses grands-parents. La première mention fut celle d’une amende pour les grands-parents de l’adolescente au motif qu’ils ne l’avaient pas déclaré au registre des animagus. Son nom fut par la suite ajouté audit registre avant d’être annoté plusieurs années plus tard d’une mention inédite : « Eliana Billington – Faucon Pèlerin (addendum : maledictus) ». Quelques lignes plus bas se trouvaient une mention similaire pour Saige Billington.


Eliana Billington fut une mère aimante mais très absente. Elle n’était certainement pas faite pour avoir un enfant, encore moins pour l’élever seule. Elle fut pourtant obligée de le faire, tombant enceinte quelques jours après l’obtention de ses ASPIC. Durant la première année de vie de ce bébé, elle put compter sur l’aide de sa propre grand-mère, mais la femme se faisait vieille et ne tarda pas à rendre l’âme, laissant Eliana s’occuper seule du chérubin. Si au début, elle put compter sur l’argent laissé par sa petite famille, lorsque Saige se fit un peu plus âgée, elle se mit à travailler ici ou là, enchaînant des emplois souvent peu rémunérés mais peu exigeant pour l’emploi du temps : car au-delà de l’importance de veiller sur un enfant encore très jeune, la malédiction qui coulait dans son sang gagnait en puissance et elle ne pouvait toujours lutter contre les transformations. Les années passant, celles-ci se firent de moins en moins contrôlables et de plus en plus inquiétantes... jusqu’à ce qu’en 2027, elle ne parvienne plus à reprendre sa forme humaine et demeure à jamais un faucon pèlerin.

Le père n’a pas d’intérêt à être mentionné. La mère de Saige ne lui en parlait guère et le peu qu’elle parvint à savoir de lui était qu’il fut un camarade de classe trop joyeux et aviné avec qui elle avait fêté les résultats des ASPIC.  

La pièce rapportée : les Shaw

Bien entendu, à la disparition de sa mère, Saige dût être confiée à la garde d’adultes responsables, une enfant de treize ans ne pouvant demeurer seule. Après quelques discussions et vérifications internes, puisqu’il ne demeurait nul parent pour la prendre en charge, il fut décidé de la confier à une famille d’accueil.

Lucinda et Edward Shaw l’accueillirent chez eux en juillet 2027. Ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient office de famille d’accueil mais il n’avait pas accueilli d’enfant depuis quelques temps lorsqu’elle leur fut confiée. Le couple a toujours été très prévenant avec elle, faisant des pieds et des mains pour qu’elle se sente bien auprès d’eux... force est de reconnaître qu’ils ont plutôt bien réussi, avec le temps, à mettre à l’aise Saige mais il y aura toujours de la part de l’adolescente une certaine distance. Malgré tous leurs efforts, une forme de culpabilité l’étreint encore parfois lorsqu’elle a l’impression de trop les apprécier, comme si par cette affection, elle trahissait sa mère.

Zola Shaw est la fille de Lucinda et Edward. D’un an la cadette de Saige, la cohabitation chez les parents de celle-ci n’a pas toujours été de tout repos, l’une n’appréciant vraisemblablement pas l’arrivée de la seconde chez elle. Elles se sont plusieurs fois disputées, surtout au début... mais au fond, cela chagrine un peu Saige.



CLASSEMENT DU CHOIXPEAU
Merci de classer les quatre maisons par ordre de préférence – Le choixpeau a été soudoyé pour gryffondor.


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Azure Zinnia

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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:13

Yay!!! Re bienvenue!!! Pompom Girl



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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:29

Ta fiche est SI BIEN Anoushka Octavia

Maintenant je veux un lien, MP tout de suite Yerk
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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:31

Anoushka Brooklyn
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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:55

Silas Jørgensen a écrit:
Maintenant je veux un lien, MP tout de suite Yerk
Oh il va se calmer celui-là ? Yerk
Mais merci, contente qu'elle te plaise Amoureux

Merci à vous Saige • damn wings 2738742592 Brooklyn
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Selene O. Paulet

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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 13:56

Rebienvenue Perrin
On oublie pas de finaliser le nôtre, de lien Brooklyn


Dernière édition par Selene O. Paulet le Jeu 24 Aoû - 15:16, édité 1 fois
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Lilith C. Davis

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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 14:03

Anoushka

Bon je lirai l'entièreté de ta fiche plus tard, sans doute dans l'avion Saige • damn wings 1434744687
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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptyJeu 24 Aoû - 14:21

Gryffon, 5ème année, problèmes de santé : garde-moi une place au chaud, j'arrive. Saige • damn wings 303623474 Anoushka


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Le Choixpeau Magique

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Message(#) Sujet: Re: Saige • damn wings Saige • damn wings EmptySam 26 Aoû - 12:35




Bienvenue parmi nous

Tu le sais déjà mais j'ai adoré lire ta fiche. Haley va cruellement me manquer (et manquer à mon Misha) mais je suis trop contente de pouvoir RP avec ta petite Saige, je sens que ça va être génial !! Comme pour les autres, j'espère que tu t'épanouiras à RP avec ta petite Saige et qu'elle trouvera sa place à Poudlard tout comme l'a fait Haley. Garde moi un RP au chaud et bon courage pour la rédaction de tes fiches. A tout bientôt en RP Saige • damn wings 2738742592



Il va te falloir du courage pour ce qui t'attend et quoi de mieux que Gryffondor pour te l'enseigner ...
GRYFFONDOR
!
Gryffondor Gryffondor Gryffondor



Quelques conseils pour bien commencer


Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors dans le doute, mieux vaut le faire ! Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un scénario.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible .D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente  tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !


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