RP commun

Les élèves défilent, en groupe d'amis ou en couple, l'air plus ou moins à l'aise dans l'exercice. certains cherchent à capter l'attention d'un camarade ou de n'importe qui plutôt que de rester seul. D'autres n'ont sûrement pas pris le risque de venir. Pour l'instant tout est calme, je n'ai pas encore croisé beaucoup de collègues, Wenceslas m'a déjà indiqué qu'il ne serait pas des nôtres ce soir…je ne lui en veux pas, il sera quitte de me payer un verre après tout ça. Ou pendant le voyage scolaire.

Pour l'heure, je n'ai pas grand chose à faire que d'observer le ballet d'élèves en me remémorant les bals que j'ai moi-même arpentés autrefois. Les discussions avec les potes de l'équipe de quidditch, les questionnements existentielles sur qui parviendrait à conclure, les frissons des premiers baisers. Je me sens soudain bien vieux…je suis à deux doigts de faire craquer mes vieilles articulations et d'aller me coucher. Une certaine nostalgie m'envahit. Pas de l'époque du lycée, soyons sérieux cinq minutes il y a un âge pour tout. Mais au moins nostalgique des bals où Siwan était dans les parages pour me faire rire et flirter comme une lycéenne. Je ne dirais pas que c'était plus simple à l'époque, je me souviens des noeuds au cerveau sur des détails… mais disons que maintenant… les cogitations ne tiennent plus dû détail.

J'en suis là de mes ruminations quand la voix légèrement agitée de Septimus Veturia me ramène à la soirée. "Bonsoir Monsieur Veturia. J'imagine que c'est un reste de mes bals en tant que concierge, j'arrive encore à me fondre dans le décor et à me faire oublier." dis-je avec un sourire amusé. ”Et pour l’instant… je veille. Je crois que je ne profiterai vraiment de la soirée que quand tout se sera bien passé pour eux.” dis-je en désignant les élèves d’un vague signe de tête. ”Vous-même?”

@Septimus Veturia

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Festoyons

jusqu’à l’aube !

Un inattendu temps de réponse déstabilisa légèrement Septimus. Il semblait avoir extirpé le directeur d’une songerie très éloignée ; s’il devait en juger par l’air qu’il arborait, elle ne devait rien avoir de comique. Il aurait même probablement qualifié son expression de mélancolique.

L’avait-il dérangé dans ses réflexions ?

— Bonsoir M. Veturia, le salua-t-il enfin. J'imagine que c'est un reste de mes bals en tant que concierge, j'arrive encore à me fondre dans le décor et à me faire oublier.

Septimus émit un petit rire amusé, tandis que Fergal étirait un sourire en achevant sa boutade.

— Et pour l’instant…, reprit-il, je veille. Je crois que je ne profiterai vraiment de la soirée que quand tout se sera bien passé pour eux, explicita-t-il en donnant un signe de tête en direction des élèves. Vous-même ? interrogea-t-il son employé.

Eh bien, j’ai passé ma soirée à éviter à tout prix de me retrouver à vous adresser la parole parce que vous me plaisez un peu trop, mais sinon, je m’ennuyais comme un rat mort en rêvant d’un verre d’alcool et de tranquillité.

Ça ne se disait probablement pas. C’est pourquoi il choisit plutôt de répondre avec un air des plus affables, qu’il adoptait automatiquement lorsqu’il s’adressait à des visiteurs dans son ancien refuge :

— Oh, moi, eh bien, je surveille tout ce petit monde. Rien de très palpitant – heureusement pour la paix de ce bal, et malheureusement pour cette conversation qui risque de manquer un peu de piment, s’excusa-t-il avec un nouveau petit rire.

Il fut surpris du contrôle qu’il parvenait à exercer sur son comportement. Le souvenir de leur entrevue dans le bureau du directeur restait une source assez vive de malaise pour le nouveau concierge, qui ne parvenait pas à se défaire de l’idée qu’il était complètement ridicule et qu’il n’avait qu’une option : éviter à tout prix cette situation. Entre ça et la cuisante humiliation qu’il s’était auto-infligée en s’étalant de tout son long dans les escaliers après avoir croisé Fergal sans s’y attendre, son employeur ne devait probablement pas avoir une très haute opinion de lui ; ou, à tout le moins devait-il penser qu’il manquait sérieusement de dignité pour un adulte ayant une quelconque autorité sur les élèves de l’école.

Quoi qu’il en soit, il apparaissait bienvenu de nourrir un peu cet échange ; maintenant qu’il était lancé.

Son regard d’un bleu glacé se déporta sur la piste de danse, pensif.

— Si je n’étais pas occupé à chaperonner, je leur ferais probablement un petit cours de menuet, c’est une catastrophe, se moqua-t-il gentiment. Ça n’a fondamentalement rien de compliqué une fois qu’on a compris le truc. Rythme ternaire, demi-coupé et pas de bourré, et l’essentiel est là ! Ce n’est pas très grave si les figures sont approximatives.

Tout en découpant l’essentiel des pas, il esquissa machinalement un pas de menuet discret pour démontrer la simplicité de la danse. Si même lui en était capable, n’importe qui le pouvait !

Cette danse médiévale n'avait sincèrement rien de sorcier ; ses parents diraient même probablement que, si les moldus en étaient capables, le premier idiot l'était aussi. Et ils ne s'étaient pas privés de l'assener à leur fils unique en lui infligeant des cours de danse assommants pour discipliner sa maladresse pathologique. S'il n'avait que des souvenirs en noir et blanc de son enfance et de son adolescence, il devait reconnaître que cet apprentissage-là lui avait été bénéfique et lui avait ouvert un monde de possibilités enchanteresses.

L’erreur fut sans doute de regarder à nouveau Fergal, ce qui eut pour effet de transformer son sourire tranquille en expression béate. Mais bon, on ne pouvait pas avoir tout juste ; au moins n’était-il pas dans un état aussi dramatiquement incompréhensible que lors de leur première rencontre officielle.

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@Fergal Armitage

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J’accueille avec plaisir un peu de conversation, rien ne sert de se perdre dans ce qui a été, n’est plus ou ne sera peut être jamais. Bon sang, qu’est-ce que la musique est chiante, l’année prochaine, j’organise un festival d’été avec des groupes live. Je dois bien pouvoir trouver un budget ou des sponsors à défaut. Je suis prêt à entendre parler de lapins plutôt que des jérémiades de mon propre cerveau. « Oui, ce n’est pas plus mal quand on s’em’ bête » je me corrige à la dernière minute. On ne va peut être pas abuser dans les familiarités non plus. Il y a un standing à tenir. Mais ouais ici il vaut mieux s’emmerder que de finir avec un mort sur les bras. « Pourvu que la fin d’année soit plus calme que n’a été la rentrée, et tout le monde retournera bien gentiment chez soi. Je ne tolèrerai que les orteils écrasés et quelques cœurs brisés. » Je jette un œil aux danseurs et aux couples qui déambulent. Bon je ne leur souhaite pas, mais statistiquement, c’est forcé… il y aura bien quelques râteaux et de mauvais danseurs. ça fait partie du jeu. Perdre un élève de mort violente dans un train...ça ne devrait plus jamais se reproduire. Un poids me tombe sur l'estomac alors que je pense à Michaela. Qu'elle me pardonne si ça n'a pas suffit de remuer tout ce que j'ai pu chez les aurors et la brigade de police magique pour lui obtenir justice. J'aimerai tant l'entendre me demander de supprimer les ingrédients d'origine animale pour la rentrée prochaine.

Mais je ne peux pas me permettre de m'attarder trop sur le sujet. ALors je porte mon attention sur Septimus qui apporte un peu de légèreté. C’est avec un certain étonnement que je l’entends me décrire les bases du menuet. Je serais bien infoutu de danser ce truc, je n’en ai aucune envie, je me limite au rock et à la valse, et n’importe quoi impliquant de la bière et de la musique forte. J’exagère : déjà parce que j’ai vu suffisamment de soirée mondaine pour survivre à quelques danses de salon, ensuite parce que je peux faire un effort si la fille est jolie, mais en général, elles ne choisissent jamais le menuet, et je les en remercie. « Oh mais n’hésitez pas monsieur Veturia, je prends votre tour de garde et je vous laisse donner le cours ! » dis-je avec un sourire amusé par ses quelques pas. Qui aurait pensé qu’un mec aussi maladroit pourrait faire preuve de ce genre de précision. « Je ne suis pas un grand spécialiste des danses du moyen-âge, je vous l’avoue.» J’espère qu’il ne prendra pas la plaisanterie pour une moquerie. Et si par ailleurs il veut danser, qu’il aille montrer l’exemple. Je ne me suis pas privé par le passé… Je ne vois pas Jaimie dans les parages, mais nul doute que s’il vient accompagné, il nous gratifiera aussi de quelques pas de danses. Peut être que la musique ne sera pas à son goût.

[HRP : n’hésitez pas à nous interrompre, on jacasse pire que Haribo [SUJET COMMUN] Festoyons jusqu'à l'aube ! - Page 2 723178256

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Dmitri balaya du regard le dortoir, vide de camarades, en quête du moindre objet qui pouvait traîner. Seule sa tenue demeurait encore posée sur le lit, n’attendant qu’à être enfilée, alors que tout le reste – ou presque – avait déjà été bouclé dans la valise. Il avait beau savoir qu’oublier quelque chose ne serait guère bien grave puisqu’il suffisait après tout de demander à Frimord de retourner à Poudlard pour récupérer ses affaires, il ne pouvait s’empêcher d’avoir cette petite crainte de laisser des affaires derrière lui. Il avait toujours été ainsi, soigneux et organisé, sans doute parce qu’il avait vécu dans une famille nombreuse.

Lorsqu’enfin son inspection minutieuse des lieux acheva de le convaincre qu’il n’avait rien omis de récupérer, il se dirigea vers la sombre tunique sur laquelle il avait porté son choix pour le bal. Le thème de la dernière soirée de Poudlard était infiniment moins ridicule que celui de l’année précédente et offrait le plaisir de revêtir une tenue moins dégradante. Il était d’un naturel plutôt coquet et attentif à son image – une fois de plus, question d’éducation – aussi était-ce important pour lui. Il enfila la chemise toute de noir et de gris, avant de refermer par-dessus la tunique sans manche, refermée par une ceinture censée souligner sa silhouette. Le tout était d’une plutôt bonne qualité et surtout plus agréable à porter que certains costumes, ce qui avait pour mérite de le remplir de satisfaction.

Fin prêt, il pouvait enfin descendre. Contrairement à beaucoup de ses camarades, il n’était pas particulièrement enchanté par le bal. Il s’en moquait un peu, préoccupé par d’autres histoires, celles de tableaux, de peintures et de souvenirs nourrissant un arbrisseau qui commençait à prendre forme. Ces derniers mois, il avait l’impression d’avoir passé une scolarité parallèle à celle des autres ; il était là sans trop y être, son corps occupant les bancs de l’école tandis que son esprit vaquait à d’autres occupations. Les rares moments où son adolescence avait pris le dessus sur ses pensées lui semblaient un peu lointaine. Il avait manqué de se noyer avec Thomas, ce qui sur le papier n’avait sans doute pas l’air formidable mais lui avait laissé un excellent souvenir, s’était une fois de plus disputé avec Zeynep avant de se rabibocher... à cette pensée, ses doigts balayèrent l’avant-bras où les traces du serment inviolable demeuraient. Sans lui, il n’imaginait pas que leur amitié puisse perdurer : jamais il ne l’aurait invité au bal si elle n’avait pas les mêmes marques que lui, assurant ainsi une protection qui le rassurait.

L’aiglon traversa le château à la suite d’un flot infernal d’élèves. L’année avait été très calme pour eux, ces ignorants qui ne voyaient rien sur ces murs sinon des tableaux aux occupations plus ou moins mornes. Mais lui savait. Et cette idée ne le quittait pas depuis de longues semaines. Ce ne fut que son arrivée au rez-de-chaussée, là où Zeynep devait le rejoindre, qui s’autorisa à penser à autre chose. Ou plutôt qu’il se laissa tout naturellement distraire par l’effervescence autour de lui. Quelques minutes plus tard, il aperçut la fine silhouette de sa cavalière du soir, qu’il se hâta d’aller rejoindre. « Bonsoir. » fit-il en arrivant à son niveau, non avoir dû au préalable se faufiler entre quelques adolescents plus grands et plus forts que lui. Le monde s’amassait à l’entrée, cherchant leurs amis et cavaliers, à grand renfort d’exclamations joyeuses. « Tu es très élégante. » S’il y avait une chose qu’il avait retenu des enseignements de ses aïeux, c’était bien qu’il fallait être galant et attentionné envers les femmes... il n’était pas très doué pour ces choses mais quand il s’en donnait la peine, comme ce soir, il pouvait se révéler très mondain. « On y va ? Ce n’est pas que je suis pressé d’entendre le discours d’Armitage, mais je n’ai pas envie d’être coincé à l’entrée par les gorilles de gryffondor, là-bas. » D’un signe de tête, il désigna un groupe de garçons à l’élégance discutable qui jacassaient un peu plus loin.

À l’intérieur, la décoration était beaucoup plus sobre que celle à laquelle ils avaient été habitués pour les précédents bals. Presque rien n’avait changé, si ce n’était quelques aménagements sporadiques et bien sûr les couleurs de sa maison qui flottaient bien haut. Ils avaient gagné la coupe, non qu’il y tire une particulière satisfaction... quoique, il avait peut-être fini par avoir un discret sentiment de fierté. Très discret.

Tenue:

@Zeynep J. Özdemir

Il fallut manquer de s’en trouver privé pour que Thomas réalise que, tout compte fait, il avait bien envie d’aller au bal. Des souvenirs, il s’en traînait, bien sûr, et une sorte de nostalgie qui teintait simplement l’événement d’une forme de douceur passée. Il se laissa glisser dans la salle au moment où l’on annonçait la maison gagnante de la saison. Hm. Il aurait préféré Gryffondor, assurément, mais tant pis.
Vêtu d’un gambison brun et d’une espèce de ceinture en cuir qui lui serrait la taille, il avait volontairement choisi d’éviter les couleurs bariolées, broderies et autres fanfreluches. La manière qu’avaient certains sorciers – souvent vieux – de se vêtir avec des costumes d’un autre âge le perturbait encore, lui qui avait grandi dans le monde moldu, et comme beaucoup de jeunes gens de son âge, il n’aimait pas trop attirer l’attention. Sa seule excentricité était le fourreau qui battait sa hanche droite. Une poignée d’épée en dépassait, mais Thomas savait qu’il ne pouvait pas vraiment la tirer, elle faisait partie de l’ensemble. Un déguisement, rien de plus. N’empêche qu’en pénétrant dans la pièce, toute redécorée, élèves et personnel en costume d’époque, on s’y serait cru.

Dès le discours achevé, le brouhaha avait repris et Thomas profita que tout le monde allait retrouver ses amis pour filer vers les tables près des murs. Il appréciait d’autant plus siroter du jus de citrouille que c’était lui qui les faisait pousser désormais – non sans quelques ratés au début – mais désormais elles étaient sucrés comme il fallait et non sans fierté, il se saisit d’une carafe remplie de liquide orange.

Repérant quelques têtes connues dans la foule, il n’osa pas les rejoindre. La place de spectateur lui convenait mieux et puis chacun avait déjà son groupe, constitué au fil de l’année et des cours. Avec l’âge, il avait heureusement appris à moins se soucier du regard des autres enfants. A part il était, c’était son lot, à quoi bon le cacher ? Sa cravate noire rappelait assez bien qu’il n’appartenait à aucune maison, sinon celle qu’il avait choisi de cœur et de manière générale, ses habits de travail, ses horaires et son incapacité à lancer le moindre sort le démarquait assez du lot. S’il en avait souffert au début, et se serait senti honteux de rester planté là tout seul désormais s’afficher solitairement ne lui semblait nullement infâmant.

Il rejoignit tranquillement le bord de l’estrade, son verre à la main et s’y hissa, laissant ses jambes ballotter dans le vide. D’ici, on avait une bonne vue sur le bal.

Son déguisement ::

Festoyons

jusqu’à l’aube !

Le directeur sembla accueillir sa conversation avec une certaine forme de soulagement, ce qui ne manqua pas de surprendre le concierge. Il était à peu près certain en intervenant qu’il tomberait comme un cheveu sur la soupe ; après tout, si son supérieur ne s’était pas manifesté avant qu’il ne se retourne, c’était probablement qu’il n’avait aucune envie de lui adresser la parole. Non ? Il réfléchissait probablement trop ; il était assez coutumier des prises de tête quant aux interactions sociales. Cela ne lui facilitait pas la vie, car il se serait sans nul doute bien mieux porté s’il avait été plus serein et sûr de lui – ou, plus simplement, s’il se fichait de ce que les autres pouvaient bien penser. Il s’agissait probablement de l’une des traces laissées par le harcèlement ; il faudrait faire avec.

Septimus devrait apprendre à gagner en confiance et en assurance. Peut-être pourrait-il commencer par cette conversation ?

— Oui, ce n’est pas plus mal quand on s’em… bête, se rattrapa l’ex-concierge au dernier moment, sans que cela ne suffise à effacer son intention.

Ainsi donc, Fergal était aussi bourru qu’il en avait l’air. Cette information étira un petit sourire amusé aux commissures de Septimus. S’il appréciait le décalage entre l’importance de son poste et la rudesse de son franc-parler, ce détail apporta cependant un poil trop de grain à moudre à l’attirance embarrassante qu’il nourrissait pour son interlocuteur. Des idées un peu folles galopaient déjà dans son esprit turbinant à toute vitesse.

D’un autre côté, ne valait-il pas mieux agir le plus spontanément possible et voir ce qu’il se passait ? Au mieux, il y gagnerait du soulagement ; au pire, il se ferait remettre à sa place.

— Pourvu que la fin d’année soit plus calme que n’a été la rentrée, et tout le monde retournera bien gentiment chez soi, poursuivit le directeur, l’air étonnamment affecté. Je ne tolèrerai que les orteils écrasés et quelques cœurs brisés.

Sa plaisanterie ne parvint cependant pas à dissiper le souci qui se lisait clairement sur son visage, expression que Septimus avait déjà interceptée au vol lorsqu’il s’était retourné vers lui avec surprise. La mention de la rentrée semblait le préoccuper, malgré les longs mois qui s’étaient écoulés depuis, ce qui provoqua un froncement de sourcils du concierge.

Sans laisser le temps à son employé de rebondir, Fergal coula un œil vers les élèves sur la piste de danse.

— Oh mais n’hésitez pas M. Veturia, je prends votre tour de garde et je vous laisse donner le cours ! l’invita-t-il en se fendant d’un sourire badin devant sa démonstration. Je ne suis pas un grand spécialiste des danses du Moyen Âge, je vous l’avoue.

Sans pouvoir s’en empêcher, et peut-être trop enthousiaste à l’idée d’être un peu plus lui-même qu’un simple employé discret, Septimus plaça élégamment ses pieds en demi-coupé ; en position pour un cours en bonne et due forme. Il pencha la tête de côté, tendit la main vers le directeur et se fendit d’un sourire de chat aux yeux pétillants :

— Raison de plus pour apprendre. Ne devrions-nous pas montrer l’exemple ? J’ai besoin d’un partenaire pour leur montrer comment faire.

Et, s’il acceptait et se détendait un peu, il pourrait peut-être l’interroger sur cette histoire de rentrée agitée. Enfin, encore fallait-il qu’il ne prenne pas son léger air de défi comme une insulte.

HRP:

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@Fergal Armitage

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Festoyons jusqu’à l’aube

with / @Agatha Kline

Ça ne fait à peine cinq minutes que nous sommes ensemble et je sens déjà l’exaspération me prendre. Le tempérament de cette fille est vraiment quelque chose et son égo me semble bien trop surdimensionné pour ce qu’elle représente réellement. Je lève les yeux au ciel mais ne fais aucun commentaire. Quoi de mieux que le silence dans ce genre de situation. Mais moi, faire honte ? C’est quoi cette blague ? En effet, elle ne me connaît vraiment pas. Je ne relève même pas sa moue lorsque je la complimente plus pour la forme. bah quoi, elle s’attendait en plus à ce que je lui fasse la révérence ? Ce n’est qu’une robe après tout et je me moque bien qu’elle me plaise ou non.

Le ton est ferme lorsque je lui indique qu’elle n’aura le droit qu’à mon doigt pour satisfaire sa soif. L’étrange sensation qui me prend au moment où elle me tend sa main pour prendre la mienne me dérange et m’attire en même temps. J’ai du mal à comprendre pourquoi je fais ça alors que sa condition de vampire me dégoûte. Je suis trop crispé pour prendre ses paroles au second degré et pas du genre à laisser de la marge aux autres. Rien n'est gratuit. Et j’compte me rendre au bal sur mes deux pieds. Et encore une fois, je sais que je ne pourrai pas faire grand-chose si la situation venait à déraper. Même avec une baguette en main, rien ne garantit que j’arrive à m’en servir en étant totalement à sa merci. Ça tape fort à l’intérieur en y pensant mais je ne me recule pas pour autant comme impatient de redécouvrir cette sensation. Et ça me dérange en même temps. C’est vraiment perturbant.

Je la laisse déblatérer, le regard fixé dans le sien. et même si je ne le montre pas, le fait qu’elle soit aussi bavarde me détend légèrement. Un rappel à son côté humain qui me saute aux yeux quand bien même je sais qu’elle est condamnée à ne plus vieillir, bloquée dans ce corps qui ne prendra plus aucune ride. Et je me sens soudainement curieux, à me demander comment elle a pu devenir cette bête assoifée de sang. Mais les questions restent dans ma tête sans qu’elles ne passent mes lèvres. Nous ne sommes pas amis et ne le saurons sûrement jamais. Et l’intérêt pour les autres, n’a jamais été une de mes qualités.

Sa poigne se fait plus ferme sur mes doigts, et je sens mon corps se tendre légèrement alors que ses crocs émergent et déchirent sans hésitation l’épiderme de mon doigt. La réaction ne se fait attendre. Cette sensation étrange s’infiltre à nouveau, comme une vague de chaleur qui se diffuse dans tout mon corps. Ça m'attire autant que ça m'effraie. C’est tellement étrange et incompréhensible. J’ai l’impression d’être complètement fou de ressentir ça alors que n’importe qui sain d’esprit aurait déjà pris ses jambes à son cou. La sensation disparaît soudainement alors qu’elle se retire et me redonne ma main marquée par l’empreinte de ses dents. Mon regard glisse dessus, légèrement perdu par tout ce qui traverse mon esprit. Je me sens presque comme… déçu que ce soit terminé. Hm. Mes doigts se serrent autour de ma baguette à cette pensée que je tente de chasser le plus vite possible. Complétement dingue. Il faut vraiment que je me ressaisisse.

Toute marque disparue, je range ma baguette et fourre mes mains dans mes poches, mettant soudainement de la distance entre elle et moi, le temps qu’elle se refasse une beauté. Je me sens toujours aussi perdu, à ne pas comprendre pourquoi je fais ça. J’ai presque envie de retourner dans mon dortoir. Mais sa voix me ramène à elle, le bras tendu dans l’attente du mien. Je prends quelques secondes à le fixer et me décider avant de finalement l’attraper et l’accrocher au mien. Je ne laisse rien paraître de mon léger malaise et avance à ses côtés en direction de la salle de bal.

c’est à nouveau elle qui brise le silence qui aime tant s’installer entre nous. Cela doit l’angoisser au point de toujours vouloir relancer la discussion. De ? Je demande en lui jetant un regard en coin. Un sourire presque amusé effleure mes lèvres face à sa demande sans détour. Elle a au moins le chic d’être directe et franche. Tu as raison. Je ne peux pas te blairer. Tout aussi direct qu’elle. Mais je n’ai pas pris le temps de réfléchir avec qui me rendre au bal. Tu étais là, tu avais besoin de moi, j’ai juste sauté sur l’occasion. Rien de bien compliqué au fond. Et je te rappelle que tu m’dois encore une faveur.

Victoire ! Le sourire triomphant qu’afficha Blaze en brandissant la coupe au-dessus de sa tête – normal que ce soit lui qui la tienne, Judith était plus petite – laissait peu de place aux doutes quant à sa joie d’avoir à nouveau remporté le trophée des quatre maisons. Deux ans qu’il était préfet de Serdaigle, et deux ans que la victoire était leur. On pouvait bien critiquer ses méthodes de motivation après ça, n’empêche qu’elles fonctionnaient.
Bon prince, il rendit la coupe à sa camarade avant de se diriger vers le reste des Serdaigles pendant que Fergal terminait son discours. Y avait-il façon plus glorieuse de finir l’année ? Partout où il posait le regard, il n’y voyait que des visages familiers, amis ou adversaires, ou simples connaissances, qu’importe, il était chez lui ici. Les démons avaient été conjurés et Poudlard se révélait pleinement acquise. Il lui semblait en avoir exploré chaque recoin, parlé avec tous les fantômes, découverts tous les passages secrets. Il avait arboré l’écusson de préfet, joué dans l’équipe de quidditch de sa maison, avait affronté des directeurs, s’était lié d’amitié avec d’autres. Il avait exploré Durmstrang, remporté un oiseau, plongé au fond du lac, marché dans la forêt interdite. Il avait confectionné des potions en secrets, ouvert des livres interdits, lancé des sorts dangereux, forcé des portes fermées, et même inventé à l’occasion quelques sortilèges de son cru. Il s’était fait des amis pour la vie – fallait-il espérer – trouvée une copine, couché avec, avait eu des chagrins d’amour et aussi des colères. Il s’était vengé, avait réglé ses comptes. Il avait repris le contrôle, sur sa scolarité, son adolescence, et aussi appris à lâcher du lest.

Alors qu’il redescendait de l’estrade en embrassant du regard la grande salle, si souvent fréquentée, où il avait déjeuné trois fois par jours pendant sept ans, en posant le pied sur la dernière marche pour regagner une dernière fois les tables de sa maison, alors que les tentures bleues et grises, à ses couleurs, se déroulaient pour célébrer le triomphe de Serdaigle, il lui sembla qu’il était temps de passer à autre chose.

Il n’y avait plus rien d’intéressant ici. Si ce n’est peut-être un dernier bal, comme un point final.

Son costume :

Le bavardage avec le nouveau concierge m’offre une distraction bienvenue. Depuis que je suis devenu Directeur, une chose est sûre, c’est que les élèves viennent bien moins volontiers échanger quelques mots avec moi lors de ce genre d’événements. J’espère néanmoins qu’ils ont toujours confiance en moi – pour certains – et qu’ils oseront tout de même pousser la porte du bureau ou me héler au détour d’un couloir. Si au premier semestre, je n’ai eu d’autres choix que de m’enfermer dans ce foutu cagibi pour écluser la paperasse et comprendre ce qui était attendu de moi, je me suis autorisé plus de rondes, de contact avec le reste du monde en deuxième partie d’année. Je suis un homme de terrain, pas de dossier. Mais : je suis maintenant Directeur… Alors peut être que c’est à présent à Septimus de recevoir les confidences des élèves et de se charger de les rassurer, de porter leur voix jusqu’à moi si besoin. J’éprouverai presque une pointe de jalousie. J’avais le sentiment qu’en acceptant la charge de direction, j’aurais le pouvoir de changer des choses. J’ai encore une grosse marge de progression dans le domaine. On peut progresser à tout âge n’est-ce pas ? Et puis, je sais bien que j’ai été choisi car politiquement inoffensif. Mais une mouche a beau être inoffensive, si elle a décidé de vous tourner autour sans relâche, elle vous tapera suffisamment sur le système pour que vous lui ouvriez la fenêtre ou essayiez de l’assommer. Je suis une grosse mouche, j’espère qu’il sera plus aisé de m’ouvrir la porte.

Et en parlant de porte ouverte, je viens d’en ouvrir une pour laquelle je ne suis clairement pas prêt. Un partenaire de menuet ? J’esquisse un sourire amusé…avant de prendre conscience qu’il est tout à fait sérieux. Bordel, je ne peux pas me taire des fois, moi ? « Peut-être que dans d’autres circonstances, j’aurais pu me laisser convaincre. » Avec deux ou trois grammes dans le sang et un pari débile par exemple. « Vous qui semblez, vous attacher aux rumeurs, croyez-moi, un duo sur le menuet est le meilleur moyen de créer une légende. » Qui serait racontée, déformée, amplifiée et transmise un pendant… un certain temps. Il était peut-être prêt pour cela mais ce n’était pas mon cas. Et puis Moritz n’a pas besoin d’être mis dans l’embarras par ma faute. Néanmoins, je ne suis pas du genre à claquer des portes sans raison. Je l’encourage d’un sourire : « Mais si vous avez réellement envie d’enseigner la danse, n’hésitez pas à proposer un club à la prochaine rentrée. »

Après tout, cela changeait du club de duel, de boxe ou du journal de l'école. Il y aurait sûrement des élèves intéressés, soit parce qu'ils aiment réellement la danse, soit pour ne pas être une catastrophe ambulante aux bals organisés par l'école. Tous ne viennent pas de "bonnes familles" pratiquant les danses de salon. Encore moins le menuet.

Festoyons jusqu'à l'aube

Les mains moites, Jun Woo inspectait son reflet dans le miroir. Il était satisfait de sa tenu, mais stressé comme jamais il ne l'avait été. Il avait fait le choix de porter une tenue traditionnelle coréenne pour la soirée, sans savoir quel avait été le choix de Ha Na et Jin Kyung. Tenue traditionnelle coréenne ou anglaise ? Il marmonna en se rappelant qu'il devait cesser de se demander qu'est-ce que ses aînés feraient et se débrouiller seul. Après tout, pour ce soir, il avait prit l'initiative d'inviter une fille, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Au moment de partir, il se décida à laisser de côté son gat, le chapeau traditionnel censé accompagné la tenue. Il souhaitait faire honneur à son pays, mais tout de même se fondre le plus possible dans la masse. Pas besoin de porter un accessoire qui le ferait se faire remarquer par tout le monde. Après avoir jeté un dernier coup d'œil dans le miroir, il prit une profonde inspiration et prit la direction de la grande salle.

Une fois arrivé, il écouta d'un air distrait le discours annonçant les résultats de la coupe des quatre maisons et de la coupe de Quidditch. Néanmoins, le Serdaigle applaudit avec autant d'enthousiasme que ses camarades lorsqu'il fut annoncé que Serdaigle remportait la coupe des quatre maisons. Il ne put s'empêcher, cependant, d'envier les Gryffondor qui avaient remporté la coupe de Quidditch. En son fort intérieur, il espérait fortement pouvoir rejoindre l'équipe de sa propre maison l'année prochaine et la remporter à son tour. C'est alors que le début du bal fut annoncé et que la musique se lança. Son stress lui revint comme un coup de fouet et il se leva en faisant de son mieux pour le dissimuler. Depuis l'année qu'il avait passé à Mahoutokoro, il savait cacher ses émotions, même si cela lui sembla particulièrement difficile ce soir-là. Il chercha des yeux sa cavalière, Maximilianna Stein. S'il l'avait choisi en partie car il savait qu'elle était de Sang-pur, un critère essentiel à ses yeux, il fallait bien reconnaître qu'il la trouvait également particulièrement joli. Le plus discrètement possible, il tenta de regarder par-dessus la tête de ses camarades pour la trouver. Enfin, Jun Woo l'aperçut au loin. Il inspira une dernière fois, le plus profondément possible, et s'approcha d'elle.

« Bonsoir. »

AVENGEDINCHAINS

Festoyons

jusqu’à l’aube !

Bon, être davantage soi-même n’était pas une idée très brillante, a priori – comme le lui indiqua le sourire amusé de Fergal qui se figea dès qu’il eut compris que Septimus était tout à fait sérieux. Instinctivement, le corps du concierge se raidit en miroir, son propre sourire se crispant légèrement.

— Peut-être que dans d’autres circonstances, j’aurais pu me laisser convaincre, déclina-t-il poliment. Vous qui semblez vous attacher aux rumeurs, croyez-moi, un duo sur le menuet est le meilleur moyen de créer une légende.

« C’est ridicule » était la traduction la plus simple, sans doute. Évidemment qu’il était ridicule. Il était toujours ridicule. Sachant cela, il devrait avoir appris avec le temps à étouffer toute forme de spontanéité ou d’idée stupide de son cru dans ce goût-là ; mais non, c’est qu’il persistait, le bougre. Comme si six ans de harcèlement scolaire n’avait pas suffisamment martelé l’idée qu’il était bien plus préférable de se taire et de rester dans son coin que de faire preuve de la moindre once d’ouverture lorsqu’on était un raté fini.

Il abaissa lentement la main qu’il proposait au directeur et décroisa les jambes un peu gauchement, sans plus savoir quoi faire de son corps. Lorsqu’il dansait, il avait un but ; lorsqu’il existait, il ne faisait que s’efforcer de ne pas être une catastrophe ambulante. Nerveusement, il jeta un œil autour d’eux pour vérifier que personne n’était témoin de son sursaut d’idiotie. Vieux réflexe acquis avec les années.

Sans pouvoir s’en empêcher, ses paumes se joignirent pour se frotter fébrilement l’une contre l’autre, alors qu’il oscillait d’un pied à l’autre pour canaliser le sentiment cuisant d’humiliation qui le brûlait. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même s’il n’apprenait rien malgré les décennies qui s’étaient écoulées. Il pouvait ajouter « Ne pas proposer de menuet à son supérieur » à la liste des longues choses à ne pas faire en société.

Crétin, crétin, crétin.

Il se mordit l’intérieur des joues pour s’interdire d’enfoncer ses ongles dans le creux de ses paumes, tandis que Fergal ajoutait avec un sourire engageant :

— Mais si vous avez réellement envie d’enseigner la danse, n’hésitez pas à proposer un club à la prochaine rentrée.

Comme souvent lorsque Septimus prenait conscience un peu tardivement qu’il avait fait une bourde sociale, il cligna des yeux sans répondre, mutique. Il fallait juste que son cœur arrête de martyriser ses côtes, et il pourrait répondre sans être à bout de souffle. Malheureusement, plus les secondes s’étiraient, plus le silence s’épaississait, et moins il parvenait à retrouver le chemin des mots qui lui échappaient. Fichue anxiété ; fichu autisme. Il devrait songer à écrire un grimoire intitulé L’Art et la Manière de s’enfoncer dans sa propre merde et y patauger joyeusement – publié par les éditions du Guignol.

Il lui suffisait de s’emparer de la perche gentiment tendue par le directeur pour s’en sortir, mais non. Il ne parvint qu’à ouvrir la bouche, puis à la refermer, les lèvres tremblantes.

Parle, s’ordonna-t-il en enfonçant ses dents dans la chair de ses joues jusqu’au sang.

La douleur parasita suffisamment le blocage qui le clouait sur place pour dissiper la panique qui menaçait de le submerger. Lorsque les paroles franchirent enfin le barrage de ses lèvres, sa voix était rauque et assourdie :

— Excusez-moi.

Il ignorait s’il s’excusait de ne pas pouvoir respirer sans commettre d’impair ou d’être resté cinq minutes dans un silence total pour absolument aucune raison valable.

Voilà ce qu’il lui en coûtait de ne pas écouter la voix de la raison. Il aurait dû prétendre avoir quelque chose à faire, n’importe quoi, qui lui aurait permis de s’éloigner. Au lieu de quoi il avait préféré écouter ses pulsions immatures et taper la causette comme s’il n’était pas une épine dans le pied dont on aimerait se débarrasser à la première occasion. Il finissait toujours par faire honte à ceux qui le côtoyaient, ses parents le lui avaient suffisamment répété. Merlin soit loué que Fergal ait eu la présence d’esprit de l’empêcher de s’enfoncer davantage.

Il valait mieux qu’il cesse de lui tourner autour comme un insecte bourdonnant.

— C’était idiot. Je vous laisse tranquille, articula-t-il trop péniblement pour que ça paraisse naturel.

Un peu confusément, il détourna la tête et prit la direction du premier coin isolé venu, la gorge nouée.

Le monde entier lui criait de ne pas se faire confiance et de ne pas être lui-même ; il devrait peut-être l’écouter.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Fergal Armitage

memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

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Festoyons
ou Murphy les bons tuyaux

ft. @Violet McGregor & E. Adrian Leonhart

À peine sa cavalière arrivée qu'ils entraient déjà dans la Grande Salle... ils furent même à l'heure pour le discours d'Armitage ! Ça n'était pas vraiment dans les habitudes de la maison. Enfin... dans les habitudes qu'il avait eues un jour. Normalement, il traînait jusqu'à ce que la musique emplisse tout le hall et alors seulement il daignait y pointer le bout de son nez. Il se souvenait de son dernier bal, lors de sa quatrième année, du fond de whisky pur feu qu'ils avaient réussi à tirer à Pré-au-Lard et qu'ils avaient partagé, Fife et lui, à moitié cachés derrière les bosquets du parc. … et de la déception de voir Valentina en train de rire aux éclats avec un crétin de Gryffondor... mais ça, c'était une autre histoire. Il se demandait souvent ce qu'elle était devenue, cette fille-là. Elle n'était jamais revenue à l'école après la bataille. Fife non plus, d'ailleurs... et tellement d'autres, même, que c'en avait été flippant. Il savait qu'ils étaient vivants, que son meilleur ami était venu à son enterrement, même, mais du reste... Et dire qu'il aurait dû être loin, lui aussi. Peut-être qu'ils seraient toujours les meilleurs amis du monde, peut-être qu'ils auraient réussi à se faire une place dans le monde du Quidditch ou bien, plus probable, qu'ils auraient fini coloc' à jouer aux jeux vidéos toute la journée au lieu d'aller suivre des cours chiants pour faire plaisir aux parents. Mais au lieu de ça, il était coincé à une soirée naze, avec une fille sûrement gentille mais qui la rendait pas franchement meilleure, tout ça parce que son abrutie de frangine avait décidé de faire n'importe quoi ! Adrian retint un soupir. Il n'avait rien fait pour mériter ça. Elinette lui manqua un peu. Il s'était fait une raison, c'était pas le problème, mais au moins elle était un peu drôle, quand même. Et même si leur bal avait ressemblé sensiblement à celui-là, il n'avait pas eu l'impression d'être un objet qu'on se prête pour une soirée. Ils avaient décidé ensemble d'y aller, ça n'avait pas été l’œuvre de quelqu'un qui s'était soudainement pris pour Cupidon. Le silence retomba. Il fallait dire qu'ils ne faisaient pas grand chose pour le briser. Pas de danse, pas de bouffe, pas de conversation non plus... Ok il n'avait jamais été un ange de son vivant mais quand même, il n'avait jamais mérité ça non plus !

— Est-ce que tout va bien ?
— Hein ? hoqueta-t-il sans trop comprendre.

En dehors du fait qu'un rat mort devait s'éclater plus que lui à cet instant précis, elle voulait dire ? Sa question sortait un peu de nulle part. Il ne voulait pas être désagréable avec elle mais, en même temps... elle tendait des perches, la pauvre ! Heureusement pour tout le monde, elle eut la bonne idée de reprendre :

— J’ai cru comprendre que tu avais un peu le moral dans les bottes, j’espère que ce n’est pas trop grave. On peut discuter, si tu veux. De ça, ou d’autre chose, comme tu préfères.
— Oh...

Une seconde de flottement, le temps que ses deux neurones se remettent en marche. Son regard balaya bêtement la salle avant de se reposer sur Violet.

— C'est ma sœur qui t'a dit ça ? Non parce que faut pas tout croire, elle dit grave de la merde en vrai !

Il hocha la tête avec conviction, laissant ses boucles blondes – du moins l'avaient-elles été – s'agiter en rythme. Murphy était sûrement la meilleure sœur du monde, il n'avait que celle-là de toute façon, mais c'était la pire plaie qu'il ait jamais connue ! Elle pouvait pas juste comprendre que c'était bientôt les vacances et que de se dire que tout le monde allait continuer sa vie loin d'ici pendant deux mois alors qu'il aurait absolument rien d'autre à faire que d'attendre que le temps passe était légèrement déprimant ? Il aurait bien voulu l'y voir, tiens ! Non... bien sûr que non il n'aurait pas vraiment voulu l'y voir... mais c'était le principe. Et puis une idée plus déprimante encore finit par se faire un chemin dans son esprit.

— Attends... t'es là parce que t'avais pitié ? Parce que sérieux c'était pas la peine, j'avais pas besoin.

(c) jawn

Festoyons jusqu’à l’aube

Ft. @Jun Woo Seo

J’avais songé et resongé à la question ce matin me tenant devant les pièces de vêtements qu’avait eu à offrir l’école pour l’évènement d’aujourd’hui; mais aucune n’avait su charger mon œil avisé. Trop longue, trop courte, mauvaise coupe, la couleur – omg! c’est tellement 2013! Et puis finalement, je n’avais plus que le choix évident de prendre la robe la moins hideuse dans le but de l’envoyer illico à ma couturière personnelle. C’était dans un esprit de panique mesurée et contrôlé, un calme olympien à l’extérieur mais un chao totale à l’intérieur que j’avais attendu jusqu’au dernier instant le dit colis avec les retouches pour la rendre acceptable à mes yeux. La mode était au pourpre et à l’argent, aux larges capes satinés et au col haut. Exactement comme. Comme. Luisa Beccaria Autonome 2019! Voilà! J’avais fini par envoyé en urgence un seconde hiboux à ma mère pour un envoi express pour la superbe création qui trainait dans un de mes placards de notre demeure anglaise. C'était tout à fait dans le ton de la fête, sans l'apparat vieux et hors saison. Et puis, des tenues, j'en avait plein les placards. Des coups de cœurs de collection diverses des plus grand défilés de mode sorcière du monde. Et des placards, j’en avait aussi en Allemagne ou mon grand-père avait fait en sorte que chaque membre de nombre famille ait sa propre chambre; ainsi si les vacances étaient à nos portes, c’était aussi une pensée à retrouver une part de mes avoirs qui n’en bougeait jamais que j’enfilai la robe sans arrière-pensée à la tentative de la couturière dont le reprisage n’arriverait décidément pas à temps. Sandale argentée aux pieds, je laissais tournoyer la cape sur moi alors que je me tournais pour agrémenter ma tenue d’une paire de boucle d’oreille sertie de belle améthyste décorait mes oreilles. J’ai tranché la tige la fleur de Jun, que j’avais préservé dans l’eau. et l’ait ajouté d’une manière seillante à ma cascade de cheveux foncé dont j’ai combattu toutes les boucles un peu plus tôt. Y allez avec Jun ou non, je me serais paré pour l’occasion. Mon seul petit problème était qu’il n’y avait aucune manière acceptable de refus son invitation. Croyez moi, le problème n’est pas Jun. C’est plutôt mon père, et tant que je resterai à distance ces Seo, mieux ce sera pour moi.

Accompagnée de mes deux cousines, nous assistons à la remise des prix. J’ignore pourquoi j’ai été réparti dans cette maison, vraiment, on perds presque tout le temps sur tous les tableaux, à croire qu’il n’y a que moi qui aspire à notre gloire et notre réussite; quoique c’est plus important MA gloire et MA réussite. Et puis, il est là. Devant moi, dans une tenue qui est… j’imagine typique d’où il vient. Je souris doucement, pas par timidité, ni par obligation, de ce genre de sourire à l’aise qui n’est pas non plus explosif. Il m’a trouvé, alors, autant dire qu’il n’a pas changé d’avis entre ma réponse et maintenant.

Bonsoir.

Rozé s’est éclipsé avec Norinne. Je n’ai même pas besoin de la voir pour savoir qu’elles sont parties. Leur absence me laisse un peu dans un état de latence.

Félicitation pour votre coupe.

La courtoisie pour débuter. Bien que ça me gratte d’imaginer qu’on est encore passé à côté. Mais au son, rien ne laisse passer cette étrange rancœur que j’ai à ce sujet. D’ailleurs, ce n’est pas comme si Jun Woo avait transporter sa maison à bout de bras pour la victoire. Du moins, pas que je sache; alors ça gronde un peu moins à l’intérieur avant de reporter son attention vers le garçon.

C'est jolie que tu portes. C'est différent. J'aime beaucoup.

Parce qu’au moins cela, elle pouvait attester que ça attirait son attention. Même si c’était traditionnelle à leur culture, jamais elle n’avait été en position de porter ce genre de vêtement. La simple idée d’être paré de la même manière que lui était assez pour lui donner envie de le tester, voir immédiatement. Certes, elle avait déjà essayé quelques vêtements propre à la culture de sa mère – mais ça n'avait pas cette coupe droite et propre qu'avait les vêtements asiatiques.

Tenue:

Code by Joy

Festoyons jusqu'à l'aube

En entendant la réponse de Maximilianna, Jun Woo fut soulagé : visiblement elle comptait toujours être sa cavalière pour la soirée. Non pas que cela l'aurait dérangé d'y aller seul, il appréciait danser et aurait pu tout aussi bien demander directement à une demoiselle disponible sur le moment. Néanmoins, il savait que cela lui permettrait de soigner son image et ne lui attirerait pas d'ennuis avec ses parents. C'était une chose d'essayer de s'ouvrir un peu plus aux autres, quelles que soient leurs origines, que quand il était à Mahoutokoro, mais il se devait de se montrer distinguer lors des occasions importantes. Or, selon lui, celle-ci en était une. Cela passait par venir accompagné et, point non négligeable, d'une personne de son rang. S'il avait prit son temps, tellement qu'il en avait été réduit à inviter sa cavalière deux jours à peine avant l'événement, c'était parce qu'il avait longuement hésité sur son choix et laisser trainer jusqu'à ce qu'il ne puisse plus faire marche arrière. Mais en voyant la tenue de la jeune fille, il songea qu'il ne s'était pas trompé : il pourrait atteindre son but tout en étant accompagné d'une personne qu'il trouvait particulièrement jolie. Visiblement, sa camarade avait un certain goût de la mode. Il fut tiré de ses pensées par les félicitations de Maximilianna pour la coupe.

« Je te remercie. »

Ce serait mentir de dire que le Serdaigle n'était pas peu fier que sa maison ait gagné pour cette année. Pour une première année à Poudlard, il était satisfait du résultat et pourrait, de plus, taquiner Ha Na tout l'été à ce sujet. Il se demanda si Maximilianna était du genre aussi compétiteur que lui. Si tel était le cas, elle devait forcément être déçue du résultat. Aussi, il ajouta :

« Vous ne vous êtes pas trop mal débrouillés non plus, ce n'est que partie remise pour l'année prochaine. »

Jun Woo fut cependant surpris du compliment que lui adressa la jeune fille. Au moins, il était content du choix qu'il avait fait sur sa tenue. Il choisit d'être honnête :

« Merci, j'ai beaucoup hésité avant de la porter, mais il était important pour moi de faire honneur à mon pays. »

Il faut dire que depuis son départ l'été dernier, il n'avait que très peu eu d'occasions pour porter de nouveau une tenue traditionnelle. Et, s'il se sentait désormais chez lui au sein du château, il fallait bien avouer que sa culture lui manquait. Il chassa de nouveau ses pensées : il ne pourrait pas retourner en Corée de suite et y penser n'y changerait rien.

« En tout cas, ta tenue est ravissante et elle te va à merveille. »

Si Jun Woo n'y connaissait clairement rien à la mode, et encore moins la mode féminine, il fallait bien avouer que la robe de Maximilianna était magnifique. Il jeta un coup d'œil autour de lui, où une partie des élèves avait commencé à danser sur la piste tandis que l'autre se tenait autour, comme eux, à discuter.

« Est-ce que tu souhaiterais danser ? Ou est-ce que tu préférerais qu'on aille s'installer pour boire quelque chose ? »

Il désigna de la main des chaises, installées près de la piste et non loin d'une table sur laquelle étaient installés des rafraichissements.

AVENGEDINCHAINS

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Festoyons jusqu’à l’aube

RP commun

Quand on avait annoncé à Victoire que le thème du bal de fin d’année serait une fête médiévale, elle en avait bondi de joie.

Son père, lorsqu’il travaillait encore dans des voleries avant sa maladie, avait acquis au fil de sa carrière une panoplie de costumes médiévaux. Il avait de tout dans ses armoires : des tenues historiquement véridiques, d’autres plus fantaisistes… De quoi régler immédiatement l’épineuse question de l’habillement de l’Owlmaster lors de ce fameux bal.

Sans la moindre hésitation, la jeune femme avait envoyé un courrier chez ses parents pour demander à ce qu’ils lui envoient certains des costumes dont elle se souvenait. Largement de quoi habiller plusieurs personnes. Mais au lieu de ne se concentrer que sur ses propres vêtements, Victoire avait décidé d’en faire profiter d’autres ; « un » autre, plutôt, en la personne de Septimus.

Ce n’était pas comme si la sorcière lui avait laissé le choix. Elle l’avait cueilli au détour d’un couloir, puis kidnappé dans sa chambre pour lui faire l’étalage des différents costumes de son père. Le concierge ne s’en doutait probablement pas, mais il s’agissait là d’un insigne honneur : au vu de la haute valeur sentimentale de ces habits, Victoire n’allait certainement pas les prêter à n’importe qui.

Le pauvre Septimus avait poliment accepté de se servir, n’osant probablement pas froisser la volcanique demoiselle que la soirée enchantait au plus haut point. Victoire, pour sa part, avait opté pour un ensemble d’inspiration elfique, fortement emprunté aux codes de la fantasy et à l’esthétique proche de certains dessins que l’illustrateur John Howe avait pu produire lors de ses multiples travaux pour l’univers du Seigneur des Anneaux. La tenue que l’Owlmaster portait tous les jours pour son travail tenait déjà de l’habit médiéval ; arborer un costume plus fantaisiste lui permettait, au moins, de changer un peu de tous les jours.

Le soir du bal venu, Victoire s’était rendue dans la Grande Salle avec la même excitation que lorsqu’elle était étudiante. Elle s’était émerveillée de la décoration des lieux qui, même sobre puisqu’ils se trouvaient déjà dans un château, contribuait tout à fait à instaurer une ambiance digne d’un retour dans le temps. La musique, surtout, ravit la jeune femme : elle lui rappelait les spectacles de volerie pour lesquels travaillait son père, et dans lesquels elle avait passé une claire partie de son enfance.

Elle avait beau être une adulte, l’Owlmaster se glissa dans la fête avec le même enthousiasme qu’une étudiante. Elle aperçut Septimus, au loin, lui faire un signe amical de la main. Elle lui répondit par un sourire rayonnant, contente de le voir dans son costume joliment ajusté et réhaussé d’une couronne de fleurs. Un bien bizarre fauconnier que le concierge jouait là, mais la vision n’avait rien de choquant pour la jeune femme. Au contraire, elle trouvait même que cet ensemble allait à ravir à Septimus.

Victoire voulut rejoindre son compère, mais fut interrompue par des élèves venus bavarder avec elle. Même si elle était récemment arrivée, l’Owlmaster avait eu largement l’occasion, en un mois et demi, de rencontrer des étudiants dans la volière ou les extérieurs du château. Avec son franc parler et sa passion pour les oiseaux, la jeune femme n’avait eu aucun mal à se faire accepter, et même apprécier de certains des jeunes gens de Poudlard.

Au cours de sa conversation avec les élèves, Victoire avait vu au loin Septimus discuter avec Fergal. Elle avait dû se mordre la joue pour ne pas laisser échapper un sourire qui aurait pu paraître curieux aux yeux des étudiants. Depuis qu’elle avait surpris le concierge reluquer le directeur, en début de mois, l’Owlmaster n’avait plus aucun mal à remarquer l’embarras évident du sorcier dès qu’il évoquait ou était en présence de son supérieur. Ça se voyait même comme le nez au milieu de la figure.

Fergal, s’il s’en était rendu compte, ne laissait rien paraître pour autant. Lui et Septimus avaient l’air de converser tout à fait normalement. Victoire se désintéressa donc des deux hommes pour reprendre sa discussion avec les étudiants.

Un peu plus tard, la jeune femme se retrouva à nouveau seule. Papoter au sujet des hiboux avait achevé de lui faire passer une excellente soirée, et elle songeait désormais à rejoindre un groupe de collègues adultes qui s’était formé non loin du buffet. Par acquis de conscience, elle jeta d’abord un coup d’œil en direction de Fergal et de Septimus ; ou plutôt de Septimus qui semblait fuir Fergal comme un lapin chassé par un grand-duc.

Ouch.

La tête rentrée dans les épaules, les membres trop raides pour paraître naturel, le visage résolument fermé : le concierge avait l’air au bord de l’implosion. Quoi qu’il se soit passé entre ces deux-là, le sorcier ressentait apparemment le besoin de s’éloigner le plus vite possible.

— Faîtes que Timus n’ait pas balancé une dinguerie, souhaita Victoire, qui imaginait bien son compère capable de parler plus vite qu’il ne réfléchirait pour ensuite regretter ses mots pour le restant de ses jours.

Ni une, ni deux, l’Owlmaster prit la direction qu’empruntait le concierge, zig-zaguant entre les élèves non sans décrocher deux trois saluts à ceux qui s’enthousiasmaient de la voir. Au passage, la jeune femme attrapa au vol l’un des plateaux remplis de petits fours qui flottait paisiblement parmi les convives. Ces victuailles ne manqueraient à personne ; qui plus est, il était de notoriété commune qu’un remontage de moral en bonne et due forme se passait difficilement de nourriture, à défaut de boisson alcoolisée.

Victoire retrouva Septimus dans un recoin de la Grande Salle, là où une armure et une statue de hibou surplombée d’un brasero formaient un renfoncement idéal pour s’y cacher. Le concierge paraissait absorbé par le spectacle de ses propres mains qui se frottaient compulsivement l’une contre l’autre. En plus de cela, il se balançait d’un pied sur l’autre, comme le métronome vivant de la musique médiévale qui continuait de jouer par-dessus le brouhaha des conversations.

La jeune femme n’avait pas réfléchi à son entrée en scène. De façon générale, elle ne s’estimait pas être forcément la confidente idéale : elle se trouvait trop directe, trop franche, là où une personne peinée préférerait peut-être une compassion plus discrète ou une accolade. L’Owlmaster improvisa donc sa propre arrivée, laissant parler son naturel :

— Parfait, t’as trouvé le coin parfait pour s’improviser un pique-nique !

Victoire tendit fièrement le plateau de petits fours en direction de Septimus.

— J’ai piqué ça discrètement, exposa-t-elle. Si tu veux bien me faire l’honneur de t’empiffrer avec moi…

La jeune femme sourit au concierge, arborant la même sympathie franche qu’à l’ordinaire. Si Septimus voulait se confier à elle, elle l’écouterait avec toute la sollicitude dont elle serait capable. Mais l’Owlmaster souhaitait avant tout laisser l’occasion à son compère de se changer les idées s’il préférait plutôt ne pas évoquer du tout ce qui venait de se passer avec Fergal.

C’était comme ça que faisaient les amis, pas vrai ?

Victoire hulule en crimson.

KoalaVolant

À ta rescousse, @Septimus Veturia !

Fin d’année, dernière soirée

Il ne fallut pas longtemps à Shayne pour retrouver Lilith dans cette foule d’élèves qui quittaient le Grand Escalier. En même temps avec sa longue chevelure rousse et son regard hagard, impossible de la louper. Il lui fit alors un signe de la main pour faire état de sa présence et la jeune femme s’approcha de lui, un grand sourire aux lèvres alors qu’elle le dévisageait de haut en bas. « Salut. » En l’observant de plus près, il admira le choix de robe de sa cavalière, un vert profond qui faisait parfaitement ressortir ses yeux et sa chevelure flamboyante. Elle était si belle dans sa tenue qu’il ne put s’empêcher de la comparer mentalement à la sienne, chose qu’il ne faisait jamais d’habitude. À côté d’elle il ne faisait clairement pas le poids, et s’ils étaient réellement au Moyen-Age tous les deux, aucun moyen qu’une dame de haut rang comme elle remarquerait un vulgaire villageois tel que lui. Le compliment de l’intéressée lui fit néanmoins sourire, un petit rictus se dessinant sur ses lèvres alors qu’il baissa la tête par gêne. « Merci, mais un simple villageois ne peut se mesurer à la beauté d’une dame de la cour. » dit-il en lui tenant la main après une révérence presque théâtrale. Oui, il cherchait à l’aider à passer une bonne soirée, mais ce qu’il disait, il le pensait vraiment : elle était très jolie. Une amie très jolie. Une fois les compliments lancés, ils se mirent à observer la foule d’élèves entrant petit à petit dans la Grande Salle, tous vêtus à la mode médiévale. « C’est flippant plutôt : j’ai l’impression de ne reconnaître personne ici. Pitié, surtout ne me laisse pas seul dans cette foule, je vais finir par m’y perdre. » Une petite touche d’ironie pour égayer la soirée, du tout Shayne.

Tandis que ses yeux défilaient sur la horde d’élèves, Shayne ne pouvait s’empêcher de penser à Azure. Depuis le baiser, il ne lui avait plus adressé la parole, et chaque fois qu’ils se trouvaient dans la même pièce, des regards curieux se posaient sur l’un et l’autre, aussi discrètement qu’ils pouvaient… enfin jusqu’à ce que Shayne par mégarde se fût tourné dans la direction de la brunette avant de surprendre celle-ci en train de faire volte-face comme pour éviter qu’il ne remarque son regard. Mais le jeune homme l’avait remarqué, et amusé s’était contenté d’arborer un petit rictus presque imperceptible à la vue de cette gêne manifestée. Bien qu’il lui ait proposé de remettre la conversation pour un autre jour, l’occasion ne s’était pas présentée pour qu’ils se retrouvent et échangent quant à leur dernière rencontre. Sans compter que Shayne s’était « volatilisé » par crainte des regards curieux. Pas besoin d’être un grand mage pour le savoir : Azure n’aimait pas les fuyards, bien qu’on ne pouvait pas comparer son départ à de la fuite puisqu’il cherchait seulement à quitter la frustration qu’il ressentait après avoir compris que la jeune femme ne comprenait finalement rien à ce qu’il voulait dire.

Il sortit de ses pensées lorsque la voix de sa cavalière l’interpella pour l’entraîner à l’intérieur de la Grande Salle avec le reste des élèves. Il secoua la tête et suivit la jeune rousse. Il se mit à observer le décor de la salle, décor qui lui fit penser à celui des tavernes illustrées dans les bandes dessinées de chevaliers qu’il lisait lorsqu’il était petit. Taverne à plafond haut, avec deux longues tables seulement pour s’asseoir, dîner et boire. Même la musique était sur le thème : une mélodie euphorique et épique composée de luth et de flûte. « J’ai dit flippant ? Je voulais dire impressionnant » dit-il en admirant le look épique des lieux et des invités. « Je sais pas mais j’espère que ça l’a été : on se croirait vraiment dans une fête villageoise organisée dans une taverne. » Shayne à ses mots se tourna de nouveau vers Lilith en reluquant sa robe. « Ceci étant dit, soirée arrosée à la cervoise et à l’hydromel ne rime pas avec dame de cour, je comprends que tu sois déçue. » Il fut vite coupé par le directeur qui se leva de table pour ouvrir le bal sur l’estrade. A son niveau se trouvaient deux coupes différentes, celle des Quatre Maisons et celle du Quidditch.

La victoire de Serdaigle n’était pas surprenante, le jeune brun s’autorisa à applaudir ses camarades de maison opposée pour le travail qu’ils ont fourni. Il était certes un peu déçu que Gryffondor ne remporte pas la coupe des maisons mais il ne souhaitait pas manquer de fair-play : rien n’était dû au hasard, les concernés avaient mérité cette récompense. Lorsque fut venu le tour de la remise de la coupe de Quidditch, il vit son capitaine Maxton Sherwin quitter la foule d’élèves sous les applaudissements de Shayne et des autres élèves de la salle ainsi que sous les cris de joie de ses camarades pour aller récupérer le trophée. Bien qu’il aurait que l’équipe remporte le dernier match, Shayne ne pouvait retenir son enthousiasme et sa fierté d’avoir contribué à faire remporter la victoire à sa Maison. Et bien sûr rien n’aurait été possible sans le soutien sans faille de leur capitaine, voilà pourquoi le jeune homme s’autorisa à siffler de joie en direction de son aîné qui brandissait la coupe devant tous. En tournant la tête, il vit Lilith afficher également un sourire radieux en sa direction, l’applaudissant des deux mains avec un regard complice. Il lui rendit alors son sourire en lui tapotant l’avant-bras par reconnaissance.

Ce qu’il redoutait se produisit : alors que tous les deux semblaient commencer à apprécier la soirée, il avait fallu que le directeur en ajoute une couche sur les résultats des examens ! Comme ça, alors qu’il devait bien se douter que certains élèves ne voulaient plus aborder le sujet, au moins le temps d’une soirée. Quel manque de tact, je vous jure… Lilith qui jusque là se montrait enthousiaste et souriante donnait l’impression de se faire toute petite comme pour disparaître à tout prix des lieux, et Shayne craignait que son amie ne retrouve sa mauvaise humeur du jour où elle lui envoya un hibou après les examens pratiques et qu’elle finisse par ne plus vouloir célébrer la fin de l’année avec ses bons amis. Désireux de lui faire oublier ses tourments qui semblaient revenir à la surface rien qu’en voyant son visage, il posa une main sur son épaule en faisant glisser doucement son pouce sur l’étoffe en soie qui recouvrait sa peau. Il se rapprocha de son oreille pour lui glisser quelques mots : « Si tu veux que je verse une Potion de Babillage dans son verre de cervoise, t’as qu’à me faire signe : j’en ai en stock. Tu n’auras qu’à faire le guet. » Un petit tour de farce, cela n’a jamais tué personne. Et Shayne ne raterait jamais une occasion d’en faire une, même s’il avait des réticences comme il s’agissait du directeur de l’école. Mais en même temps ce pourrait être une bonne leçon pour l’homme concerné : comme ça, il y réfléchira à deux fois avant de parler. Enfin, c’était surtout un moyen de détendre Lilith et de lui redonner le sourire qu’elle avait joliment arboré avant le discours du directeur.

« A toi de décider : les dames passent avant les serfs normalement, non ? Je peux te servir à boire à la limite comme un bon gentilhomme… Danser ? ça dépend, si tu souhaites te faire marcher sur les pieds tout le long, je suis ton homme. » Cela aurait pu finir avec une touche d’humour avant qu’ils ne se dirigent vers la table du buffet. Seulement voilà : Lilith lui avait encore demandé s’il souhaitait retrouver quelqu’un ! Ah Lilith, si tu savais je suis sûr que tu ne m’aurais pas posé la question… « Lilith, on en a parlé, je… Je n’ai vraiment invité personne d’autre que toi et je ne compte pas te laisser pour rejoindre quiconque… Bien sûr si tu veux toujours de ma présence. » En parlant de la concernée, Shayne n’avait toujours pas aperçu son joli minois dans cette foule d’élèves. Il réussit néanmoins à reconnaître au loin quelques-uns de ses amis, Kathleen avec sa belle robe dont il reconnut l’authenticité, un genre de robe qu’on ne trouvait plus dans les boutiques de Pré-Au-Lard, même dans les réserves. Pas étonnant vu son rang. Il avait pu également trouver Violet McGregor avec qui il avait révisé pour les B.U.S.E près du lac Noir. Celle-ci n’était pas si difficile à reconnaître avec ses cheveux noir corbeau, sa bouche fine et plissée et son attitude solitaire.

Si l’occasion se présentait, il passerait probablement leur dire bonjour. Enfin cela dépendrait aussi de la rouquine, car il n’oserait jamais quitter son amie pour voir d’autres. Et puis c’était l’occasion de lui présenter ceux qu’elle ne connaissait peut-être pas : après tout les amis des amis sont des amis, non ? Enfin il reconnut certaines têtes… Mais pas d’Azure sur son champ de vision. Comme si les planètes s’étaient alignées ce soir-là pour les empêcher de se croiser. En même temps, il ne la cherchait pas vraiment du regard, se faisant force pour ne pas quitter du regard sa cavalière afin de ne pas garder l’esprit brouillé et gâcher la soirée. C’était peut-être mieux ainsi, Shayne n’aurait peut-être pas toléré de la voir au bras d’un autre à profiter de la soirée comme si rien ne s’était passé entre eux. Oserait-elle prétendre que rien ne s’était produit ? Shayne ne savait, mais il ne voulait pas y penser : cela lui ferait trop de mal. « Sinon, toi tu cherches quelqu’un en particulier ? Je te vois regarder la foule depuis tout à l’heure. »

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@Lilith C. Davis

Festoyons

jusqu’à l’aube !

Il ne savait même plus vraiment où il avait atterri. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était blotti dans une alcôve et qu’une agitation aiguë l’empêchait de trouver la paix. Il n’était que vaguement conscient que ses mains faisaient les frais de sa fébrilité ; ce qui lui importait, c’était de ne pas rompre le rythme oscillant de son balancement. Il lui fallait simplement recouvrer un peu de sérénité. Et pour ce faire, rien de mieux que la familiarité de ses stéréotypies.

Il espérait que les élèves ou ses collègues ne le voyaient pas dans cet état ; ou, pire, Fergal.

Tout bas, ses lèvres formaient des écholalies ; suite de mots sans queue ni tête mais aux sonorités apaisantes pour le concierge. Il ferma un instant les yeux en répétant en boucle « pétrichor, pétrichor, pétrichor » à la façon d’une formule magique. De l’extérieur, on aurait peut-être pu le prendre pour un chaman en pleine incantation – il préférait encore ça à ce que les autres sachent que la qualification exacte de son état était « autiste au bord du shutdown ». Il ne pouvait pas se permettre de faire une crise mutique maintenant.

Reprends-toi, s’intima-t-il avec une colère sourde.

Il était reconnaissant envers le directeur de ne pas avoir cherché à le suivre ou à le retenir. L’idée que Fergal soit témoin de ça le mortifiait.

Un geignement sourd remonta le long de sa gorge, tandis qu’il cherchait la fraîcheur de la pierre avec son front pour s’ancrer au monde matériel. Le froid lui fit du bien.

— Parfait, t’as trouvé le coin parfait pour s’improviser un pique-nique ! lança une voix enthousiaste et familière.

Septimus manqua de faire une crise cardiaque ; il ne l’avait pas entendue arriver. Le concierge sursauta violemment et s’égratigna le front en le râclant contre le mur par maladresse. Un « Humpf » grognon lui échappa tandis qu’il fusillait l’intruse du regard, avant de changer complètement d’attitude en reconnaissant la Owlmaster de l’école.

Cette dernière lui présenta un plateau de petits fours avec le même large sourire franc qui la caractérisait, elle et sa joie brute de décoffrage.

— J’ai piqué ça discrètement. Si tu veux bien me faire l’honneur de t’empiffrer avec moi…

— Victoire ! s’exclama-t-il avec un mélange de surprise et de soulagement.

La camaraderie simple et bienveillante de la jeune femme diffusa un tel réconfort dans son cœur serré que ses muscles se détendirent d’un coup, l’arrachant à l’abîme vertigineux ouvert par ses pensées fixées sur l’autoflagellation en boucle.

Il n’était plus tout seul.

Avec reconnaissance, il s’empara d’un petit four qu’il grignota du bout des dents ; davantage par politesse que par réel appétit. Cela lui laisserait, en outre, le temps de se reprendre. Il profita donc de ce moment de répit pour chasser l’angoisse et la honte qui lui piquaient les flancs comme deux éperons aiguisés. Ce n’était pas comme si se ridiculiser était nouveau pour lui, mais ce n’était jamais agréable.

— Merci, finit-il par dire simplement après avoir péniblement avalé son petit four.

C’était autant un « merci de m’avoir apporté à manger » qu’un « merci d’être là ». Honnêtement, Septimus admettait que la seconde intention était plus forte dans ce petit mot prononcé l’air de rien.

Si elle n’était pas intervenue pour le sortir par la peau du cou hors des pensées tourbillonnantes qui le noyaient, le concierge n’était pas certain d’avoir pu remonter à la surface de son propre chef.

— Je t’ai aperçue tout à l’heure, mais je t’ai perdue de vue.

Il marqua une courte pause, avant d’enchaîner précipitamment pour percer l’abcès, comme on retire un pansement d’un coup sec :

— J’ai proposé au directeur d’être mon cavalier pour une démonstration de menuet, grimaça-t-il en enfouissant son visage entre ses mains, mort de honte.

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@Victoire Openwings

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Ft. @Kathleen Kirte @Lilith C. Davis @Shayne T. Williams

Azure se concentrait sur Kathleen. Mais force était de constater qu’après une quinzaine de minute à essayer de suivre la musique, aucune des deux ne savaient réellement danser ce genre de chose. Dans tous les cas, c’était amusant assez pour qu’elle en pouffe de rire et qu’elle oublie tout; tout comme le fait que Flo était toujours pas dans la grande salle. À moins qu’il ne se soit perdu devant le buffet. D’ailleurs, elle commençait à avoir un peu soif.

Buffet! - Alors bras dessus, bras dessous; la Gryffonne passe aux aveux. - Je prendrais bien une louche de ce qu’il y a dans la soupière! Qu’importe ce que c’est! J’ai trop soif! Tu viens ?

Ce n’était pas bien loin. Non. Juste passer au travers d’une partie de la foule vers la gauche et il lui semblait que c’était dans cette direction qu’elle trouverait ce qu’elle voudrait. Avec leurs grandes jupes aux multiples jupons, aux traînes et au paniers, beaucoup de fille avaient des robes complètements démesurées, du fait qu’on aurait dit que la pièce était largement plus remplie qu’à l’accoutumé – avec sa robe qui lui plus actuelle, elle se sentait comme une couleuvre circulante entre des rochers. Laissez passer Kathleen devant aurait probablement été une bonne idée, mais Azure menant le bal et, passer un cap, lâchant le bras de son amie, avant de tourner la tête derrière pour s’assurer qu’elle la suivait toujours. Quelqu’un se souvient de se qui arrive quand Azure ne regarde pas droit devant elle, parce qu’elle continue quand même à marche la pauvre. Pif-paf-pouf.

Navré. - Finit-elle par soufflé alors qu’elle retourne ses yeux devants. En espérant ne pas avoir causer une hécatombe. Visant très nettement son attention sur la pauvre Lilith qu’elle a percuté avant de poser ces mains sur elle. - Rien de cassé ? - Elle étire un sourire Azure, un peu plus timide mais clairement avenante.

Elle s’arrête juste assez, pour jeter un coup d’œil : notez sa compagnie et pincer les lèvres. Shayne. Fallait qu'elle fonce devant quelqu'un avec lui. Désolé encore. Mais elle ne dira rien Azure, avant de se retourner vers Kathleen avec un intention clair de ne pas rester là.

Mauvais côté!

Dans tous les cas, c’est le mauvais côté. ON Y VAS PAS! J’y retourne pas. J’ai plus aussi soif, semble-t-il. Après, reste à voir si Kathleen désires s’attarder mais ça sera définitivement sans elle. Vraiment. Mais elle va relever la tête et bouger de là - arriverait elle à jouer la comédie qu'elle n'est pas ... charmée de cette situation ? Absolument pas! Qu'avais dit Agatha, déjà ? Ça semblait si raisonnable lorsqu'elle était dans sa chambre à se préparer pour la soirée - une humeur qui fond aussi facilement qu'au soleil.

KoalaVolant

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◈◈◈◈◈◈◈
≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

Festoyons jusqu’à l’aube

Ft. @Jun Woo Seo

Pourquoi avoir hésité ? C’est plutôt honorable de tenir à ta culture. C’est une tenue traditionnelle ?

J’ignorais de qui, lui ou moi, aimait plus ma tenue, mais ce n’était guère important. Mon sourire lui ne laissait aucun doute sur le fait que son attention de le souligner me plaisait et s’était surtout cela qui était important. D’autant, je trouvais sa tenue particulière et intrigante, tout en sachant qu’il n’était pas anglais de naissance et avait des origines asiatiques. Il aurait pu, prendre des vêtements dans ceux rendu disponible par l’école, mais le fait qu’il ne l’avait pas fait, très justement, m’intriguait et allumait quelque chose dans mon regard – de l’intérêt. Du coup, ni lui ni moi n’avions pris ces vêtements disponibles.

Je serais enchantée de danser.

D’autant qu’on me le proposait comme toute première activité sur une courte liste. J’imagine que ça devait lui plaire un minimum, sinon jamais ces mots n’auraient franchis ces lèvres. Cela étant, nombre de personne de notre rang avait l’habitude de se conformer aux attentes qui nous étaient propre, et ne pas danser lors d’une soirée, pouvait limite être un outrage fait à ceux qui organisait la soirée. Outrage aux fondateurs de Poudlard ? Auquel cas, je soulevai ma main, impeccablement manucuré aux doigts vernis, pour qu’il la prenne et me mène jusqu’à la piste de danse avec un air plutôt protocolaire qu’une gamine excitée.

C’est gentil de le proposer. Peu l’aurait fait – ou plutôt aurait été plutôt décourageant à ce sujet.

Après tout, elle ne le connaissait pas vraiment beaucoup. Alors rajouter un élément sur la liste de ce qu’elle savait était tout à fait adapter. D’autant que s’il s’y adonnait simplement pour le principe de la courtoisie, elle songerait peut-être à l’en libérer rapidement. Danser avec quelqu’un qui n’en prenait pas plaisir n’avait rien de charmant et entendre soupirer à son oreille à n’attendre que le bon moment pour fausser compagnie comme l’un de ces cousins, ne rendant que le moment pénible pour tous.

Puis-je supposé que tu apprécies de danser ?

Cela étant, je découvrirais très vite, s’il aimait danser ou s’il était un bon danseur – ce qui n’était vraiment pas la même chose. Dans tous les cas, peut-être serait-ce même moi qui mettrai un frein à ces expérimentations, auxquels cas, les boissons seraient une parade simple et efficace. Voulais-je en apprendre plus sur lui. Assurément, question de s’assurer d’en connaître assez pour mesurer la distance à mettre entre lui et moi à l’avenir. Être trop proche de quelqu’un de mon rang, de manière… public, pèserait très certainement sur la balance invisible dont père calculait chacune des probabilités.

Tenue:

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Festoyons jusqu’à l’aube

RP commun

— Victoire ! s’exclama Septimus en reconnaissant l’Owlmaster.

Celle-ci sourit avec une fausse modestie exagérée, l’air de dire « Oui oui, je sais, je suis géniale… ». Intérieurement, la jeune femme était soulagée de voir le concierge se détendre aussi ostensiblement en sa présence. Ça voulait dire qu’elle n’était pas trop intrusive. Mieux, même : Septimus était peut-être sincèrement content de la voir.

Le sorcier saisit un petit four, imité par Victoire. Elle écarquilla les yeux, séduite par sa bouchée de ce roulé à la volaille et aux épices.

— Les elfes de maison sont forts, décréta-t-elle en acquiesçant. C’est vraiment délicieux ; et c’est une demie-Française qui le dit !

Cela ne dérangeait pas Victoire de faire l’animation. Elle sentait bien que Septimus avait besoin d’un peu d’espace mental pour se remettre de ses émotions. Solidaire, l’Owlmaster était même prête à faire la conversation toute seule s’il le fallait.

— Merci, finit par dire le concierge tout bas.

Ce petit mot tout simple paraissait très important pour lui. Victoire sourit, pour mieux répondre aussitôt :

— Pas de quoi.

« Pas de quoi pour t’avoir apporté à manger. »

« Pas de quoi pour être là, vieux. »

— Je t’ai aperçue tout à l’heure, mais je t’ai perdue de vue, poursuivit le concierge.

— Ouaip, j’ai été kidnappée par des élèves, résuma grossièrement l’Owlmaster. Enfin, « kidnappée »… Y’en avait une qui m’avait demandé de régler un problème qu’elle avait avec sa chouette, il y a deux semaines ; mauvaise communication humain-oiseau, en gros. Elle est venue me remercier tout à l’heure, puis on a bavardé.

Victoire haussa les épaules, avant de fourrer un nouveau petit four dans sa bouche.

— Ch’est plutôt chouette, d’être un adulte à Poudlard sans être prof, considéra-t-elle. Pas la peine de jouer les gros durs avec les élèves, mais tu peux quand-même leur foutre la pression s’ils te font tourner en bourrique… Puis j’ai l’impression que globalement, ils m’aiment bien, les petits.

Septimus, à côté d’elle, ne l’avait peut-être même pas écoutée. Il lâcha en effet, aussi brusquement qu’un coup de feu :

— J’ai proposé au directeur d’être mon cavalier pour une démonstration de menuet.

Alors que le concierge cachait son visage dans ses mains, Victoire, elle, avala de travers. Il lui fallut quelques quintes de toux puissantes pour évacuer ce qu’il restait de sa nourriture – un savoureux beignet salé – de sa trachée, ainsi que quelques secouements de tête pour être sûre d’avoir bien entendu.

— Sérieux ?! s’égosilla-t-elle quand elle comprit que l’embarras de Septimus ne pouvait qu’être provoqué par une demande aussi… aussi quoi, d’ailleurs ?

Frontale ? Incongrue ? Les deux, mon capitaine ?

— Ouah, Timus, soupira la jeune femme avant de siffler. Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est son col plongeant sur ses pectoraux musclés qui t’a fait paniquer ?

Victoire ne cherchait pas à culpabiliser le malheureux concierge ; elle se doutait bien que l’expérience avait été terriblement humiliante pour lui. Mais bon, qu’est-ce qu’elle y pouvait si, dans sa mésaventure, Septimus ne s’était pas montré aussi imprévisiblement drôle ?

— Il faut vraiment que tu te trouves quelqu’un, nota gravement l’Owlmaster après quelques instants de réflexion sans appel. Pas forcément l’homme ou la femme de ta vie, mais… quelqu’un pour te changer les idées. Sinon, tu vas vraiment finir par tenter de déshabiller Fergal lors d’une crise de somnambulisme… Tu n’es pas somnambule, au moins ? s’inquiéta brusquement Victoire.

Ne manquerait plus que ça.

Victoire hulule en crimson.

KoalaVolant

@Septimus Veturia What a Face

Festoyons jusqu'à l'aube

« Oui c'est ça. Hum... Disons que je n'avais pas forcément de me faire remarquer. Mais je ne me voyais pas porter une tenue anglaise, ça n'aurait pas été moi, en quelque sorte. »

Pour Jun Woo, il fut difficile d'expliquer son sentiment. En Corée, mais aussi au Japon, il vaut mieux ne pas se faire remarquer. Il faut rentrer dans le moule et ne pas se faire remarquer. Or, même si le fonctionnement de la société anglaise est différente, il est difficile de changer des réactions et une éducation que l'on a reçu depuis le plus jeune âge.

Néanmoins, le jeune garçons fut satisfait de voir que Maximilianna avait envie de danser. Cela serait plus simple pour lui plutôt que de faire la conversation. Non pas que discuter avec lui déplaisait, mais cela serait plus simple. En jouant du violon depuis l'âge de six ans, il avait eu le temps de découvrir le monde la musique. Alors quand, une fois un peu plus âgé, il avait du prendre des cours de danse, histoire de savoir se débrouiller lors de dîners mondains, cela lui avait semblé être un exercice assez naturel à appliquer.

« Oui, disons que cela ne me déplait pas. »

Il marqua une pause, hésitant à en dévoiler un peu plus sur sa personne.

« Et puis, je joue du violon depuis que j'ai six ans. Alors, la musique, suivre un rythme, c'est un exercice plutôt naturel pour moi. »

Il se sentit cependant touché qu'elle lui pose la question. Peut-être, qu'au final, discuter n'était pas aussi difficile qu'il le pensait. Et puis, il est toujours plus facile de parler de soi-même. Il espérait que cela soit aussi simple pour elle que pour lui.

« J'imagine que toi aussi tu apprécies, du coup ? Tu as pris des cours quand tu étais petite ? »

Au moins, il pourrait s'intéresser un peu plus à elle de manière naturelle, sans que cela ressemble à un interrogatoire. Il avait hâte d'aller sur la piste, mais discuter avec sa partenaire de danse pourrait lui permettre de situer son niveau, voir de s'adapter au besoin, même s'il ne doutait pas, qu'au vu de son ascendance, Maximilianna avait surement du recevoir la même éducation que lui sur ce point-là.

AVENGEDINCHAINS

Festoyons

jusqu’à l’aube !

L’ambiance était toujours radicalement différente avec Victoire. Il ignorait comment elle s’y prenait, mais elle parvenait systématiquement à détendre l’atmosphère – et à le détendre lui par la même occasion. C’était un véritable don, quand on y réfléchissait ; durant le dernier mois écoulé, le concierge s’était résolument attaché à cette sacrée dure à cuire qui ne mâchait pas ses mots et ne reculait devant aucune boutade pour dédramatiser la pire des situations. C’était exactement de ça dont il avait besoin, là tout de suite – même si l’expérience était un peu humiliante.

Après son aveu, la Owlmaster manqua de s’étouffer avec le petit four qu’elle venait tout juste d’avaler – et sur lequel elle s’était extasiée quelques instants plus tôt. Sa toux lui fit relever des yeux inquiets, quoique toujours intimidés par la façon dont elle allait réagir (en se moquant gentiment de lui, ça il pouvait le parier – et il était difficile de lui en vouloir, en l’état). Elle finit par avaler le beignet, non sans peine.

— Sérieux ? lâcha-t-elle en se remettant de son étouffement.

Septimus avait du mal à mettre le doigt sur la tonalité de son exclamation : déstabilisée, surprise, amusée, atterrée ?

Comme il demeurait silencieux, l’air grave de celui qui a commis un impair particulièrement embarrassant, elle soupira :

— Ouah, Timus.

Il grimaça pour toute réponse, tandis qu’elle émettait un sifflement – probablement pas d’admiration.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est son col plongeant sur ses pectoraux musclés qui t’a fait paniquer ? l’interrogea la Owlmaster, visiblement avec un fond d’hilarité.

Il n’en fallut pas davantage pour que le visage du concierge prenne une délicate teinte rouge brique.

— M-Mais pas du tout ! s’étrangla-t-il, avec une fausse indignation qui ne fit qu’aggraver son air affligé. Je voulais j-juste… Rah ! Je voulais juste être un peu… moi-même, acheva-t-il tristement.

D’un autre côté, aurait-il proposé cela à n’importe qui ? S’il était totalement honnête avec lui-même, il connaissait très bien la réponse – et elle n’était pas positive.

— Il me fait perdre mes moyens, geignit-il pitoyablement en frottant ses joues, comme si ce simple mouvement allait chasser l’écarlate qui maculait sa peau pâle.

Quelques instants de silence filèrent, durant lesquelles Victoire sembla réfléchir, couvée par l’œil pas très rassuré de son collègue. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir ajouter à cela ?

— Il faut vraiment que tu te trouves quelqu’un, décréta-t-elle avec conviction. Pas forcément l’homme ou la femme de ta vie, mais… quelqu’un pour te changer les idées. Sinon, tu vas vraiment finir par tenter de déshabiller Fergal lors d’une crise de somnambulisme… Tu n’es pas somnambule, au moins ?

Septimus ravala un couinement scandalisé, jetant un regard noir à son amie. Il ne parvenait pas à déterminer si elle était sérieusement inquiète ou si elle se moquait de lui.

— Victoire ! gronda-t-il, outré. Jamais je ne… Enfin ! Et parle moins fort, la supplia-t-il en jetant un regard nerveux alentour.

Contrarié, il répondit du bout des lèvres, boudeur :

— Et non, je ne suis pas somnambule, Vic.

Il tenta de lui adresser un regard plein de reproches et de colère, mais le résultat n’était pas très convaincant. Comment pouvait-elle penser une seule seconde… ?

— Et puis, je ne vais pas…

Il baissa la voix, broyé par la gêne qui enflammait chaque centimètre carré de sa peau.

— … le déshabiller ! chuchota-t-il furieusement.

Pour quoi le prenait-elle ? Un agresseur ?

Le concierge croisa les bras, renfrogné, puis pinça les lèvres en détournant les yeux. Il se sentait vraiment ridicule, comme un enfant qui taperait du pied après avoir piqué une colère humiliante. Il mâchonna sa lèvre inférieure pendant quelques secondes, contrarié de sentir une envie de rire monter incontrôlablement qu’il eut du mal à réfréner en croisant son regard bleu.

Il céda dans un fou rire libérateur, qui fit refluer la honte et les plaques rouges qui le couvraient jusque-là. Bon, très bien, il s’était couvert de ridicule. Et après ? Ce n’était pas très exactement une nouveauté. Au moins, il avait Victoire. C’était déjà mieux que de se consumer de frustration dans son coin sans personne avec qui relâcher la pression.

Il reprit après avoir exhalé un long soupir :

— J’y ai pensé aussi. Me trouver quelqu’un. Mais qui ? Comment ? Où ? J’ai pensé aussi à en parler directement à Fergal. Un bon vieux râteau réglerait la situation, mais… C’est mon supérieur ! Le directeur de l’école. Ça ne serait pas juste humiliant, ça serait tellement… déplacé.

Un peu las, Septimus frotta nerveusement son avant-bras, qu’il finit par gratter machinalement.

— J’ai peur que ça me cause des problèmes plus tard. Je sais pas quoi faire, avoua-t-il, penaud et perdu.

C’était peut-être drôle de l’extérieur, mais ça n’avait rien de très amusant à expérimenter. D’autant lorsque sa seule tentative d’être un peu plus naturel et de se détendre se soldait de cette façon pathétique. D’accord, peut-être qu’au fond il aurait aimé séduire le directeur, mais il aurait surtout apprécié être vu autrement que comme le nouveau concierge empoté.

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@Victoire Openwings

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Festoyons jusqu'à l'aube !

feat. @Shayne T. Williams @Azure Zinnia

Ne pas se laisser abattre. Lilith n’arrêtait pas de se répéter ça pour s’efforcer de ne pas fuir la soirée à toute jambe. Elle aurait bien assez de tout le mois de juillet pour ressasser cela et attendre avec peur les résultats. Ce soir, elle se devait de faire au moins honneur à son ami qui avait eu l’extrême gentillesse de lui proposer d’être son cavalier. Elle savait pertinemment que Shayne faisait cela pour lui remonter le moral et dans le fond. Cela lui faisait chaud au coeur. Alors il ne fallait pas qu’elle se laisse abattre. Elle traverserait cette soirée, oubliant tous ces tracas, vivant l’époque de Moyen-Âge avec autant de grâce qu’une rouquine maladroite pouvait avoir. Elle se força à sourire quand Shayne lui proposa malicieusement de jouer un mauvais tour au Directeur. Première étape pour reprendre le dessus sur ses émotions. « Oh non le pauvre. Il ne mérite pas ça pour le coup. Il se contentait de faire le discours habituel. » Essaya-t-elle de défendre Armitage. Elle l’appréciait. Il avait toujours été gentil avec elle et lui avait même offert une carte magique qu’elle gardait précieusement dans la poche de sa robe de sorcière au cas où, pour éviter de se perdre. « En revanche, je suis sûre qu’on pourrait trouver facilement une autre cible. Il ne faudrait pas que ton stock périme. A qui est-ce que tu rêverai de foutre la honte ? » Demanda-t-elle avec amusement, scrutant la foule du regard à la recherche d’une potentielle victime.

Habilement, Shayne lui retourna la question pour que ce fut à elle de choisir comment elle voulait commencer la soirée. Elle réfléchit deux secondes, avant d’opter pour ce qui lui semblait le plus approprié. « Commençons par aller boire un verre et manger un morceau alors. » Dit-elle convaincue en hochant la tête. Il était encore trop tôt pour s’élancer sur la piste de danse. D’ailleurs, personne n’y avait encore mis les pieds et tous leurs petits camarades se frayaient un passage jusqu’à l’immense buffet. « C’est pas la fille qui écrase les pieds de son cavalier en général ? En tout cas, si on a tous les deux deux pieds gauches, c’est pas gagné sur la piste de danse alors ! » Rigola-t-elle en s’imaginant la catastrophe qu’ils allaient représenté plus tard si il décidaient de danser. Après que Shayne l’ait rassurée une fois de plus sur le fait qu’il ne comptait aller avec personne à cette soirée, elle hocha la tête et commença a les entraîner vers le buffet. Il lui demanda alors si elle cherchait quelqu’un. Il avait dû apercevoir son regard scruter la foule. « Je cherche surtout Murphy. Elle est accompagnée et elle m’a promis de me présenter en bon-et-dû forme son cavalier ce soir. C’est un gars de Serpentard qui est de notre promo mais que je connais très mal. Et puis après si on croise d’autres personnes… » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle fut percutée par un boulet de canon. Lilith trébucha et se rattrapa à Shayne. Heureusement qu’il était là. Plus de peur que de mal au final. Un peu déboussolée, elle leva la tête vers une jeune blondinette qui avait l’air de galérer avec ses jupons. Au vu de son regard désolée, Lilith n’eut pas le coeur à se sentir énervé. « Oui, tout va bien. Et toi ? Tu n'as rien ? Pas toujours pratique ces robes. » Dit-elle en s’écartant de Shayne qu’elle remercia d’un murmure. La jeune fille face à eux semblait pressée de partir. Lilith se nota de faire attention à ces filles avec de grandes robes à paniers. Elle était bien heureuse de son côté de n’avoir qu’une robe fluide proche du corps.

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Festoyons jusqu’à l’aube

RP commun

Septimus ne savait plus où se mettre.

— Victoire ! Jamais je ne… Enfin ! Et parle moins fort… Et non, je ne suis pas somnambule, Vic. Et puis, je ne vais pas… le déshabiller !

L’Owlmaster considéra son compère de haut en bas, affichant un air à la fois navré et consterné. L’éclat de ses yeux bleus, cependant, permettait de comprendre sans mal l’hilarité qu’elle tentait de réfréner, par égard pour le concierge.

Ne pas rire, ne pas rire…

Le rictus de Septimus, qui peinait lui-même à conserver son sérieux, acheva la jeune femme. Les deux sorciers éclatèrent de rire ensemble, conscients l’un comme l’autre du ridicule de la situation et de son impact mineur dans le grand déroulement des choses. Certes, le pauvre concierge en bavait avec son attirance incontrôlable et ses difficultés sociales. Mais cela ne l’avait pas conduit à bien plus grave que sa maladresse pour le moment, et la situation valait bien plus qu’on en rît qu’on en pleurât.

— J’y ai pensé aussi, finit par soupirer Septimus lorsqu’ils furent tous les deux calmés. Me trouver quelqu’un. Mais qui ? Comment ? Où ?

Victoire fut brièvement tentée de lui conseiller Fruitz, avant de se souvenir que la couverture internet n’était pas optimale dans ce coin de l’Écosse. Un détail qu’elle devrait elle-même sérieusement considérer d’ici la rentrée prochaine, d’ailleurs, si elle voulait pouvoir continuer à suivre ses émissions de télé favorites.

— J’ai pensé aussi à en parler directement à Fergal, poursuivit Septimus. Un bon vieux râteau réglerait la situation mais… C’est mon supérieur ! Le directeur de l’école. Ce ne serait pas juste humiliant, ça serait tellement… déplacé.

Victoire acquiesça, ne pouvait qu’être d’accord avec le concierge. Elle aussi songeait qu’il serait préférable que Fergal lui-même réduise à néant les espoirs volcaniques des hormones de Septimus. Mais même si elle ne faisait pas grand cas des règles, la jeune femme admettait que, sur ce coup-là, foncer dans le tas risquer de faire plus de mal que de bien.

— J’ai peur que ça me cause des problèmes plus tard, acheva tristement le sorcier. Je sais pas quoi faire.

Victoire hésita, puis tapota doucement sur l’épaule de Septimus. Elle avait constaté qu’il l’était pas un grand fan des contacts physiques non sollicités ; aussi espérait-elle qu’il ne serait pas froissé par cette marque ténue d’affection et de soutien.

— Les vacances devraient déjà t’aider à prendre du recul, supposa-t-elle. Moins voir Fergal pendant ce temps-là te permettra de te changer les idées, puis p’t-être de faire des rencontres, selon où tu iras.

Victoire savait déjà que son compère participerait au voyage scolaire, pendant les vacances. Cela risquait de remettre le concierge face à ses démons. D’un autre côté, peut-être que côtoyer le directeur dans un contexte aussi informel qu’une classe verte lui permettrait soit de faire descendre la plastique parfaite de Fergal du piédestal où l’avaient mis ses hormones, soit au contraire de rapprocher le concierge du proviseur de Poudlard. Qu’est-ce qui leur disait, à ce stade, que rien n’était possible entre les deux hommes ?

— Bon, par contre, pour le reste, je sais pas trop quoi te dire, avoua Victoire en fourrant les mains dans les poches de sa veste elfique. J’ai jamais été dans ton cas, j’ai toujours foncé tête la première. Faut pas croire que ça m’aura réussi tant que ça, hein. J’ai jamais gardé une relation plus de quelques semaines.

L’Owlmaster ne savait pas si c’était son rythme de vie erratique dû à ses voyages ou son naturel direct qui l’avaient empêchée, jusqu’ici, de vivre une histoire d’amour plus longue que quelques mois. La jeune femme ne le regrettait pas : elle avait toujours mis sa soif d’aventure en tête de sa liste de priorités. Maintenant qu’elle s’était posée pour occuper son poste à Poudlard elle-ne-savait-combien-de-temps, Victoire ne pouvait s’empêcher de se demander si cela changerait quelque chose à la nature des relations qu’elle tisserait dorénavant.

Toujours était-il qu’elle n’était pas le sujet de conversation de la soirée. Septimus arborait toujours son air de chien battu, et la sorcière était bien décidée à lui changer les idées.

— Enfin, on va pas finir ce bout d’année à Poudlard comme deux piliers de bar célibataires ! affirma-t-elle avec ferveur. Sinon, autant se jeter direct de la tour d’astronomie.

Victoire tira sa baguette pour lancer un nouveau sortilège de lévitation sur le plateau de petits fours qu’ils avaient posé à côté d’eux.

— Wingardium Leviosa !

Tranquillement, les victuailles s’envolèrent à hauteur de torse et rejoignirent la foule, là où l’Owlmaster les avait subtilisées un peu plus tôt.

— Bon, se félicita la jeune femme. Maintenant que ça, c’est fait, je crois que c’est le bon timing pour que tu m’invites à danser, Timus. Sinon, je vais être ultra jalouse, et je vais devoir tuer Fergal pour évincer la concurrence.

Victoire ponctua sa phrase d’un rire malicieux, qui résonna jusqu’au plafond étoilé de la Grande Salle.

Jet de dés ICI

1-5 : le sort fonctionne
6 : le sort rate, la honte

Victoire hulule en crimson.

KoalaVolant

@Septimus Veturia Pompom Girl

Festoyons

jusqu’à l’aube !

Si même Victoire acquiesçait à sa prudence, c’était bien qu’il avait raison de ne rien confier au directeur quant à son embarrassant problème du moment. Cette tête brûlée était souvent d’avis d’agir et de réfléchir ensuite, mais en l’occurrence, cela paraissait évident qu’il s’agissait d’une bien mauvaise idée.

À sa confession peinée, la Owlmaster parut hésiter. Réfléchissait-elle à ce qu’elle allait lui répondre ? Au lieu de quoi, elle avança prudemment la main et tapota brièvement l’épaule du concierge. Instinctivement, Septimus se tendit, réfractaire à la plupart des contacts physiques imprévus, mais il constata avec soulagement que le toucher de son amie ne provoquait pas l’habituel et inévitable raidissement de dégoût. Il n'était pas très à l’aise, mais au moins n’eut-il pas le réflexe de bondir un mètre plus loin.

Contre toute attente, son attention le toucha.

— Les vacances devraient déjà t’aider à prendre du recul. Moins voir Fergal pendant ce temps-là te permettra de te changer les idées, puis p’t’être de faire des rencontres, selon où tu iras, suggéra Victoire, l’éternelle optimiste.

Son compagnon était dubitatif – il n’avait pas prévu d’aller où que ce soit, hormis rendre visite à ses lapins, donc il ne risquait pas de rencontrer quiconque. Hormis, peut-être, les amis octogénaires de la nouvelle propriétaire du refuge. Septimus n’était pas désespéré à ce point-là.

Glissant ses mains dans ses poches, la sorcière admit cependant :

— Bon, par contre, pour le reste, je sais pas trop quoi te dire. J’ai jamais été dans ton cas, j’ai toujours foncé tête la première. Faut pas croire que ça m’aura réussi tant que ça, hein. J’ai jamais gardé une relation plus de quelques semaines.

Sans pouvoir s’en empêcher, Septimus haussa un sourcil aigu. Comme s’il ne se doutait pas que la jeune femme menait sa vie amoureuse et sexuelle comme sa vie en règle générale ; une aventure intense, mais trop courte pour s’y attarder trop longtemps avant de passer à la suivante.

— Enfin, on va pas finir ce bout d’année à Poudlard comme deux piliers de bar célibataires ! reprit-elle avec son enthousiasme habituel. Sinon, autant se jeter direct de la tour d’astronomie.

Le concierge éclata de rire, beau joueur. Effectivement, il n’y avait pas de raison que cet incident n’ait raison de sa soirée. Et puis, il devrait bien retourner se mêler un peu aux élèves pour les surveiller du coin de l’œil.

Avant même qu’il puisse répondre quoi que ce soit, la Owlmaster utilisait déjà un sortilège de lévitation pour les débarrasser des petits fours, ainsi que du plateau qui les contenait. Sitôt la nourriture remise à sa place, elle enchaîna :

— Bon. Maintenant que ça, c’est fait, je crois que c’est le bon timing pour que tu m’invites à danser, Timus. Sinon, je vais être ultra jalouse, et je vais devoir tuer Fergal pour évincer la concurrence, menaça-t-elle dans un rire clair et joyeux qui fit briller ses yeux d’une étincelle espiègle.

Déstabilisé, Septimus émit un petit « Hein ? » peu avenant, avant d’intégrer complètement qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Il émit cette fois un « Oh » de compréhension, avant de pencher la tête de côté. Oui, pourquoi pas, après tout. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas invité une fille à danser ; mieux, fait danser quelqu’un tout court.

Il fallait croire que la soirée avait décidé pour lui qu’il pourrait malgré tout être lui-même – simplement pas avec n’importe qui.

— Très bien, milady, accepta-t-il avec une courbette exagérée pour donner le change.

Il lui tendit la main et l’entraîna précautionneusement sur la piste de danse, s’assurant de ne pas écraser ou bousculer les plus petits élèves qui les entouraient. Une fois calés dans un espace suffisamment vaste pour ce qu’il planifiait, il se mit en position et déclara avec un ton exagérément snob :

— Eh bien, madame, il est temps de donner ce cours de menuet, n’est-ce pas ?

Salut. Demi-coupé, pas de bourré. Structure en Z. Présenter les mains. Rien de bien compliqué pour qui avait un tant soit peu le sens du rythme et quelques prédispositions pour la danse. Il fallait espérer que ce soit le cas de Victoire.

— Fais comme moi et suis-moi, l’invita-t-il en s’inclinant.

Lentement, il découpa ses pas de sorte à ce qu’elle puisse les examiner et les reproduire. Ce n’était pas un véritable menuet au sens strict, car cette célèbre danse aristocratique nécessitait que l’on respecte un rythme bien précis. Cela étant, elle ne pourrait pas apprendre s’il la perdait en cours de route le long de la figure en Z – et il n’avait absolument aucune envie de se retrouver à danser avec un partenaire fantôme.

Heureusement pour lui, Victoire était une apprentie enthousiaste et attentive. Si son imitation n’était pas parfaite, elle parvenait à le suivre sans trop de problèmes ; en revanche, ils formaient un duo quelque peu dépareillé et la synchronisation n’était pas optimale. Mais, bah, cela eut au moins le mérite d’éclipser les traits tirés de Septimus par un sourire rayonnant et quelques éclats de rire.

Cette soirée n’était finalement pas aussi ennuyeuse que cela.

Lancer de dé:

Codage par Libella sur Graphiorum

@Victoire Openwings

memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

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