On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace || Cours commun de potion

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace

Cours Bébou de potions de @Troisième année, @Quatrième année, @Cinquième année, @Sixième année & @Septième année

La matinée avait très mal commencé pour Bevans qui n’était pas dans la meilleure des humeurs pour assurer sa journée de cours. Dans un élan agacé, il avait décidé de regrouper toutes les années pour une leçon commune. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Ainsi, il terminerait son calvaire plus tôt ce jour-là. De plus, la grotesque lettre anonyme qu’il avait reçue peu après le petit-déjeuner, accusant deux élèves n’avait fait que mettre de l’huile sur le feu. Si Silas avait été son suspect numéro 1 et n’était guère étonné de voir son nom figurer dans la missive diffamatoire, y voir y figurer le patronyme de Dmitri avait fini de le faire sortir de ses gonds. Il se moquait de savoir si les accusations étaient vraies malgré l’absence totale de preuves. Il était si furieux qu’il avait abandonné toute impartialité. Les deux garçons auraient à s’expliquer après la fin du cours qui allait se révéler agréable pour personne. Si Bevans l’avait maintenu, c’était uniquement par orgueil. Il avait bien commencé à préparer la potion de vieillissement pour que ses collègues et lui retrouvent rapidement leurs cheveux blancs pour les plus vieux d’entre eux et les trois poils sur le menton pour les plus jeunes.

Il avait donc improvisé un cours, avait changé complètement son déroulé et même la potion à faire. Il se moquait bien que rien ne soit tout soigneusement préparé comme d’habitude. Après tout, la situation n’était pas habituelle. Il avait perdu quelques centimètres, plusieurs kilos, ce qui l’avait poussé à trouver en catastrophe une chemise d’uniforme pour ne pas complètement nager dans ses vêtements et avait vraiment l’air d’un élève avec ses joues imberbes. Il aurait pu avoir des airs de premier de la classe un peu coincé si son regard torve ne semblait pas prompt à lancer des éclairs au premier venu. Oui, Bevans était décidément bien méconnaissable dans tous les sens du terme. Combien de temps cela allait-il durer avant qu’il ne s’écrase comme il le faisait d’ordinaire ? Il l’ignorait et ne voulait pas le savoir, bien décidé à tenir sa classe d’énergumènes. Le bras croisé sur sa poitrine frêle, le sourcil bas, il se moquait bien d’avoir l’air crédible ou non plus. Il se doutait qu’il devait juste avoir la tête d’un intello frustré de ne pas avoir obtenu la meilleure note au dernier contrôle – n’en déplaise à Violet. Pour une fois, il n’attendit même pas que tout le monde soit sagement installé pour commencer à dire d’une voix qu’il voulut forte et sèche :

— Aujourd’hui, le cours va être un peu différent de d’habitude.

Il grimaça, agacé. Sa voix était un peu trop fluette à son goût. Avec sa trentaine d’années en moins, il avait nettement perdu du coffre. Il s’éclaircit la gorge.

— Vous allez travaillé pour moi aujourd’hui. Ceux qui sont certainement bien contents de leur farce, qui qu’ils soient vont la réparer.

Il souligna le thème de la potion du jour avec un geste appuyé, détruisant plus la craie blanche qu’autre chose.

— La potion de vieillissement donc. Pas au programme du jour mais on s’adapte. Par ailleurs, le premier qui moufte, c’est une semaine de retenue ou alors je le force à boire sa potion, réussie ou non.

Il entendait déjà les ricanements dans son dos. Peut-être était-ce simplement le bruissement des parchemins et des ustensiles que les élèves installaient, mais il n’était pas si naïf. Quelque peu désorganisé dans sa pensée, peu habitué à se sentir autant en colère, il reprit :

— Comme son nom l’indique, elle permet de vieillir temporairement quelqu’un. Plus vous en buvez, plus vous vieillirez. Me forcez donc pas à vous faire boire tout votre chaudron.

Il marqua une pause.

— Vous aurez besoin de rates de triton, de peau de Runespoor, de feuilles de champifleurs, de sève de braillantine et de… oh et puis merde, vous avez un manuel, ouvrez-le et servez-vous-en, je vais pas tout mâcher non plus.

Il soupira profondément, se passant une main moite dans cette barbe qui n’existait plus. C’était qu’il avait pris l’habitude d’avoir du poil sur les joues, il avait cette désagréable sensation d’être nu.

— Le cours sera évidemment noté. Des points en plus si elle est réussie, en moins si elle est échouée. Bon courage surtout et tâchez de ne pas vous rater.

Il avait presque envie de leur dire qu'ils goûteraient eux-mêmes leur potion. Cela dépendrait de son humeur à la fin du cours et du comportement des élèves. Les bras toujours sévèrement croisés devant lui, le regard trahissant toujours cette colère tendue qu’il n’avait pas l’habitude de ressentir, il se mâchouilla nerveusement l’intérieur des lèvres, évitant de trop attarder son regard sur les deux coupables qu’il avait d’ores et déjà convoqués à la fin du cours. Qu’ils fassent profil bas, c’était tout ce qu’il demandait. Il ne souhaitait pas forcément à ce que les autres prennent pour deux petits génies indisciplinés du chaudron.

Déroulement du cours:

Hello !

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L'ambiance est un peu différente, navrée. Winslow

Il n'y a rien sur les paillasses : aux élèves de se débrouiller pour aller chercher leurs ingrédients présents sur les étagères. On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace || Cours commun de potion 1434744687

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Ingrédients:

Procédé:

Pour que la potion soit réussie, il faut qu'elle soit orange vif, une texture épaisse mais translucide !

Notation :

Bon chance. Winslow

Trapped

ANAPHORE

Cours de potions
ft tous les heureux élus

Help ! I need somebody.

Ça sentait pas bon pour nous. Être convoqués à une heure inhabituelle par le prof de potions après le bazar de la grande salle ce matin, on allait prendre cher ! Aucun humour. Franchement, y’en a qui paieraient des millions pour gagner quelques années et là genre en trente secondes, paf trente ans ! Et ça trouve le moyen de râler. Ou alors ils se sentaient tous tellement incompétents qu’ils avaient peur de rester comme ça genre pour toujours ? Alors là, courage pour te faire servir une bière dans un pub avant quelques années. Non en vrai, c’était quand même super drôle, j’vois pas comment on ne pouvait pas goûter la blague. « Vous allez travailler pour moi aujourd’hui. Ceux qui sont certainement bien contents de leur farce, qui qu’ils soient vont la réparer. » Ah, comme ça visiblement. En vrai sa tête me faisait trop rire. Et perso, réprimer des trucs je sais pas vraiment faire. Vu que c’était drôle, ben j’ai rigolé. Fort évidemment. Mais comme on était nombreux, ça a pas trop dû se voir ou s’entendre en l’occurrence. J’ai foncé tête baissé vers une table libre, en mode profil bas comme dans les films de ninjas.

Oh putain, encore un truc noté. Ils voulaient ma peau en ce moment ? On a le droit de redoubler deux fois dans cette école ? J’allais battre des records. Des records de merde. L’histoire de ma vie résumé en un mot : troll. J’ai sorti mes affaires quand même. Un point pour avoir mis son chaudron à l’endroit ? Non ? Ça marche pas ?

M’sieur, on sait tous que je suis quand même une sous-douée, j’arriverais déjà pas à préparer un gâteau au yaourt avec un sachet tout prêt. Du coup, j’vois pas vraiment comment ça pourrait être ma faute le truc qui vous arrive là.

Soyons réalistes, celui qui avait fait ça, il était sans doute plutôt chez les Serdaigles hein. Et le mec qui tentait de guérir avec une potion préparée par ses élèves, qui plus est avec moi dans le lot, il était un peu maso. Comme il avait sans doute pas vraiment besoin de nous pour vieillir, ça ressemblait davantage à une punition collective. Un peu dégueulasse pour les cas comme moi. Et tout bénéf pour les grosses têtes du genre Van Aken.

J’avais sorti mon livre vu que visiblement, fallait qu’on se demmerde. Et j’étais pas sortie le cul des ronces avec cette tonne de petits caractères à déchiffrer. Sur mon épitaphe, faudra écrire « morte sous les coups d’un manuel de potions ». Quand faut y aller, faut y aller. L’eau c’était ok, les quantités aussi, le reste allait être plus difficile. des rotes de tritan Qu’est-ce que cette sorcellerie ? C’était sûrement pas ça. Bon, plan B. J’allais suivre les autres au placard et récupérer les mêmes ingrédients, ce serait plus safe pour tout le monde. Il en manquait sans doute mais enfin, on était pas limités à un aller-retour, non ?

J’avais mis la bonne quantité d’eau à bouillir, c’était déjà pas trop mal. Mais la consigne suivante me laissait subitative. « Mâcher la beau de… Ru-me-s… »C’est officiel, la potion de vieillissement c’est encore plus dur que le gâteau au yaourt. Mon dernier jour était arrivé.

©️crack in time

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feat    @Isadora A. MacMillan   @Shayne T. Williams  @Matthew Merryweather    

C’est qu’il y avait des masses en classes de dernière minute, aujourd’hui. La dernière avait été convoqué avec un tableau pour leur enseigner le terreau magique, mais plus de tableau alors plus de terreau. C’était avec beaucoup de questionnement qu’Azure avait rejoint ces camarades en descendant au sous-sol. Les élèves étaient plus ou moins resté en clique, chuchotant encore et toujours depuis la dernière heure que les profs avaient l’air d’un bande d’ado mal luné. Si elle s’était jointe aux rires en voyant la grande table pendant le petit déjeuné, il n’en était plus vraiment question à cet instant, plutôt intriguée qu’enjoué. La préfète reconnu une masse de Gryffon de 6e auquel elle se joint, en se disant que s’il y avait bien une personne qui savait ce qui se tramait c’était bien Agatha. Elle laissa le bataillon avancé jusqu’à qu’ils soient à sa hauteur. Sauf qu’elle n'était pas là alors elle dirigea son attention vers Isadora.

T’a une idée de ce qui se trame ? Ajouta-t-elle dans sa direction, retenant son sac de sa main opposé qui semblait vouloir sauter sur sa hanche plutôt que s’y tenir calmement en descendant les escaliers. Elle porta un regard de biais et un Salut silencieux en direction du capitaine de l’équipe avant de reporter son regard vers elle pour ne pas avoir l’air de ne pas l’écouter. Après tout, ça l’intéressait vraiment cette fois; les rumeurs et tout le tralala. Dur d’éviter le sujet, très dur.

Il y avait vraiment tout le monde ici, bas. Toutes maisons, toutes années confondues. Elle s’en était douté mais c’était loin d’être pareil que de se chercher une table pour travailler. Impossible de prendre la même que d’habitude, un vague regret alors qu’elle cherchait si Nelly était quelques part dans la masse compacte. Aujourd’hui ça serait sans elle; et déjà elle regrettait vraiment son absence. Tu me garde une place ? Ajouta-t-elle à l’intention de Shayne, son intention clairement d’aider au brouhaha. Déjà le professeur débutait le cour alors que de gauche à droite, les petits comme les grands se cherchaient des trou. Elle prit un temps de retrait, consciente qu’elle se ferait visé par l’enseignant, guidant Matthew, jusqu’à un emplacement libre, avant de revenir pour voir s’il avait réussi. C’était étrange, vraiment étrange! Quand finalement, elle se hissa sur le tabouret, elle réalisa qu’il n’avait jamais vraiment été l’un à côté de l’autre en classe, lors qu’il y avait eu des jumelages. Or, elle n’avait aucune idée de comment il s’en tirait, si ce n’est qu’il avait passé ces BUSES en potion. Et comme un piqure de rappel, du fait qu’elle se fiait toujours à Nelly pour traîner son livre, et qu’elle …et bien avait beaucoup de chose dans le sien, sauf quelques petits trucs, elle buggant un instant en voyant que le professeur annonçait devoir s’y référer.

On peut partager ?

Non, Azure n’était pas l’étudiante modèle qu’il s’était peut-être imaginé, mais elle n’était pas non plus une quiche, juste désorganisé dans toutes les sphères de sa vie. Au pire, elle recopierait et prendrait du retard. Ou dans l’idéal, elle s’en sortirait avec un sourire, une mine gênée et une petit tape sur la main. Ses effets sortit, elle accrocha son sac sous la table avant de trimballer son chaudron pour faire la file pour récupérer l’eau. Quitte à passer trente minutes à attendre en file tous les deux, je m’occupe de l’eau et toi des ingrédients ? On se les divisera pour nos potions? Attendre debout, c’était pas très fun. Elle avait l’impression que c’était éternel, à se demander pourquoi tout le monde attendait au lieu de juste lancer un sort pour en faire apparaître du bout de leur baguette. Les ingrédients, check. Du moins en théorie, et quand elle revint sa quantité double à divisé, elle rigola en relisant la liste des ingrédients. De la banane, vraiment ? Ça rendait plus vieux. Elle aurait jamais cru cela.

Résultat de la potion en cours:
5- Acceptable : Il manquait de la rigueur dans les dernières étapes. La potion fonctionne mais pas autant qu'elle aurait dû.

PRETTYGIRL

Cours de Potions

Décidemment, ceux qui avaient voulu jouer une farce aux professeurs, ne s'étaient peut être pas rendu compte que celle-ci allait s'étendre jusqu'aux élèves. Bien sûr, le coup avait été très bien ficelé, et c'était bien amusant de voir les professeurs rajeunir dans la surprise. Mais il fallait avouer que Senna, qui savait pourtant apprécier l'audace nécessaire à réaliser telle affaire, n'était pas très heureuse de ce coup. Le petit déjeuner avait été terrible. Il n'y avait pas vision plus dérangeante que celle de sa mère à presque son âge. Et maintenant, tout le monde était convoqué pour des cours communs? C'était un supplice. Senna n'avait aucune envie de passer sa journée entassée dans une salle avec tous les élèves de l'école, dans un brouhaha dérangeant. (En tant que Serdaigle, elle n'aimait pas trop être dérangée lorsqu'elle travaillait; ça n'allait pas arranger ses problèmes de concentration.) Mais c'était pourtant le cas maintenant. A quel moment les cachots de potion pouvaient accueillir autant d'élèves? La jeune blonde ne perdit pas trop de temps et s'assit à une paillasse de disponible, où les places étaient vides. Sur la paillasse d'à côté, il y avait Teddy, à qui Senna lança un regard un peu timide. Elle n'avait jamais vraiment osé lui parler, mais il faudrait pourtant bien, si elles allaient devenir colocataires cet été. Alors, un sourire se dessina sur son visage, destinée à la protégée de sa mère, en guise de salut. Puis Senna tourna la tête vers Dmitri, qui venait de s'installer à côté d'elle. Après avoir salué son collègue Serdaigle d'un vif geste de la main, elle salua aussi Matthew qui compléta leur paillasse, et Senna posa ses yeux sur le professeur pour écouter ses consignes. Malgré sa mauvaise humeur, elle ne pouvait s'empêcher de sourire plus grandement, amusée par la jeunesse apparente du professeur Bevans. Sans sa barbe, et avec sa voix fluette, il n'était pas vraiment crédible. Mais Senna s'abstiendrait de tout commentaire, ne laisserait échapper qu'un petit rire étouffé, car il avait été attentionné avec elle, et lui avait donné des conseils pour s'améliorer en potions.

Conseils qui ne seraient probablement pas utiles en cette funeste journée. "Je ne comprends pas pourquoi il impose à tout le monde de faire cette potion." Soupira-t-elle à l'attention des élèves à sa table. "C'est beaucoup trop avancé..." Senna se désespéra en lisant la page du manuel. Elle était volontaire, souvent motivée, et faisait toujours de son maximum. Mais pour une troisième année, elle avait l'impression qu'elle n'avait pas l'expérience pour réussir tel breuvage. Son manuel à la main, elle alla chercher sur les étagères les ingrédients nécessaires, et en avait déposé assez sur la paillasse pour que personne autour d'elle n'ait à se lever. Après cela, elle tenta au maximum de suivre les instructions. Mais Senna, et le professeur Bevans lui-même le savaient très bien, elle n'arriverait jamais à être assez concentrée pour tout réussir. Surtout qu'elle avait déjà pris du retard sur son eau en cherchant les ingrédients avant de commencer le feu. Et qu'il y avait tellement de rires et de bavardages qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder et d'écouter autour. Surtout vers Dmitri qui semblait briller d'un air bizarrement indescriptible. Il fallait à chaque fois qu'elle se souvienne de sa potion pour y retourner, ce qui faisait évidemment qu'elle se trompait sur le timing, ou le rythme pour mélanger. "Je n'en peux déjà plus de cette journée." Dit-elle pour tenter de faire la conversation.

PRETTYGIRL

""

Résultats dés - Senna:

@Teodora K. Von Meissen - @Dmitri D. van Aken - @Matthew Merryweather

La matinée avait commencé de manière fort amusante, du moins pour les élèves ayant une once de fun dans le sang : les profs avaient visiblement ingurgité dans leur café une dose de jeunesse. C’était divertissant à voir, dans la mesure où maintenant, ils allaient tous devoir sortir les rames pour se moquer du physique ingrat ou de la voix en pleine mue de leurs élèves. Seuls Erskine et Alexander avaient été épargnés par le grand ridicule : après tout, ils étaient vraiment jeune à la base, et pas vilain. Grant avait presque une coupe de cheveux normale. Le Dirlo semblait être passé à l’essoreuse, même s’il dépassait toujours Bevans et Aylmer qui ne devaient déjà pas fréquenter la salle de sport à l’école. Septimus semblait déjà raser les murs. Seule Jack s’amusait réellement de la situation. Il faut dire qu’elle était vraiment très belle, aujourd’hui elle l’était toujours mais les rides ajoutaient une petite touche de menace, la force de l’expérience au dragon.
Mais le fun s’était éteint en même temps que les convocations pleuvaient à des cours exceptionnels. Potion, botanique… la journée serait mouvementée. Teddy lutta contre son envie première de se carapater au fond de la classe pour choisir une place au milieu. Après tout, elle avait un deal avec Bevans. Ce n’était probablement pas le moment de se défiler.

En effet, le potionniste avait l’air prêt à tous les mettre au coin avec une taloche bien sentie derrière la tête. Pourtant il avait plutôt bonne mine, malgré son air de ne pas avoir vu le jour. Sérieux, il était resté dans les cachots depuis tout ce temps ?
Elle se glisse à côté d’ @Amelia I. Ferguson. Sur la paillasse voisine, Senna lui fait un petit signe timide. Elle lui répond avec un sourire. Teddy n’est pas timide pourtant, mais elle a du mal à passer le pas de converser avec la serdaigle. Elle va déjà s’imposer tous l’été, n’est-ce pas suffisant ? Au moins la benjamine ne semble pas lui en tenir rigueur.

« Putain, tu crois qu’ils sont tous ronchons comme ça à cause de la remise à zéro de leurs hormones ? » ricane-t-elle derrière sa main à l’attention d’Amelia et @Senna Clerc-Griffith . Après tout, les profs adorent leur rappeler à quel point ils feraient mieux de se fier à leur tête plutôt qu’au reste.
Il est évident que ni Amelia, ni elle ne sont à l’origine d’une telle réussite. Teddy embarque le manuel devant l’armoire, pour être sûre de ne rien oublier… Visiblement ce n’est pas aujourd’hui qu’elle pourra recommencer cinq fois si elle se plante, alors autant économiser les allers-retours. Elle pose le bazar sur la table dans un cliquètement de fioles absolument pas discret.
« En vrai, moi je suis bonne en gâteau au yaourt mais je foire toutes mes potions quand même. Mais je propose qu’après s’être fait incendié toute la journée pour notre génie, on aille chouiner chez les elfes pour s’en faire offrir un ? De gâteau au yaourt, pas de potion de rajeunissement. » Elle ne tenait pas particulièrement à marcher à quatre pattes ou autre truc ridicule du genre.

Pour l’instant, ce n’était pas plus compliqué qu’autre chose : faire bouillir de l’eau, et écailler la peau de runespoor. Le genre de chose que Teddy savait faire tout en papotant autour de la marmite, sans même se couper. La potion vira au orange. Mais la jeune fille n’afficha pas vraiment un visage victorieux.

« Wow, trois étapes et j’ai la bonne couleur. Je me demande où je vais foirer. » bouda-t-elle en entamant la découpe de la banane, s’en offrant un morceau discrètement. « Vous en voulez ? » demanda-t-elle à Senna et Amelia.

dé
1 : Troll
2 : Désolant
3 : Piètre
4-5 : acceptable
6: EE

Oh, que ça avait été drôle, agréable même de voir l’effet de la potion se dessiner sur le visage de plus en plus juvénile de chacun des professeurs présents ce matin-là. Les rires et remarques de ses camarades à la table de serdaigle avaient été cette ultime récompense, ce moment de félicité qui soulignait les efforts de Silas et lui pour préparer cette petite surprise : de l’organisation, il leur en avait fallu. Trouver l’idée avait été l’étape la plus simple, d’autant plus qu’elle avait été amenée par le maître des potions lui-même : un beau geste, à n’en point douter. Évidemment, son complice avait peu de chances de s’en sortir sans attirer l’attention de l’adulte, mais passer inaperçu n’était pas tout à fait le but de la démarche. Ensuite, il avait fallu récupérer des ingrédients dans la réserve de potions – presque un jeu d’enfants pour Dmitri qui n’en était pas à son coup d’essai et qui commençait par plutôt bien la connaître, depuis le temps – puis était venue la préparation elle-même. Les deux serdaigles rivalisaient en tête des meilleurs élèves de la discipline, aussi en réunissant leurs efforts, ça n’était finalement pas si difficile. En fin de compte, ce fut de trafiquer le café destiné à la table des professeurs qui fut le plus complexe, mais là encore, ils ne manquaient pas de ressources et tout c’était déroulé parfaitement bien. Tellement bien d’ailleurs que le Tchèque ne comprenait toujours pas pourquoi le professeur Bevans désirait qu’il reste un peu plus longtemps, après le cours. Il ne s’en était pas vraiment préoccupé nonobstant, rappelant à Silas combien leur plan avait été parfaitement ficelé.

Puis était arrivé le courrier de son père lui informant qu’il avait récupéré auprès de la direction ses affaires confisquées quelques temps plus tôt par l’école. Doucereux. Trop doucereux. Et il ne les lui avait pas restituées comme l’aiglon s’y été attendu. Au lieu de cela, il s’était fendu d’une ultime invitation à ne plus se faire remarquer ; il en avait trop fait et Maxmilian van Aken était las de balayer derrière lui. Le sous-entendu était clair, les mots sans animosité mais chargés de menaces implicites. Dmitri avait à peine eu le temps de froisser le parchemin, sentant le vent tourner, qu’il devait déjà descendre jusqu’aux cachots pour le cours qui était maintenu malgré tout, comme c’était fait un plaisir de lui rappeler le professeur.

Contre toute attente, ça n’était pas simplement les quatrième année qui étaient au rendez-vous mais, semblait-il, presque tout Poudlard ; du coin de l’œil, il aperçut les silhouettes de plusieurs gryffondors de sixième année qu’il connaissait et de Zinnia qui se ruaient vers eux comme un rapace sur un cadavre. Le Tchèque les dépassa sans leur prêter attention, peu désireux de parler avec qui que ce soit, et pénétra dans le cachot pour aller trouver une place, vers le fond. Une fois n’était pas coutume, il n’avait pas envie de faires d’efforts dans cette discipline : le courrier de son père lui trottait encore en tête, si bien qu’il lui avait ôté toute cette satisfaction coupable que la potion lui avait procurée une heure plus tôt. Il dépassa quelques paillasses, passant devant Silas non sans qu’un bref échange de regards complices ne soit échangé, quoiqu’avec un peu moins d’enthousiasme pour le benjamin que lors du déjeuner, pour finalement choisir une paillasse quelques rangs derrière : elle était déjà occupée par une autre serdaigle d’un an sa cadette, la pauvre adolescente que sa mère avait affichée dans la grande salle, devant tout le monde. Bien qu’en parti coupable de son malheur, il avait de la compassion pour elle : Griffith était vulgaire, sans la moindre éducation digne de ce nom... et sans doute que savoir qu’elle avait temporairement mis la main sur sa peinture le rendait plus critique encore à son égard. Sur la paillasse d’à côté, Teddy s’était installée à côté de miss Gueulante. Peu désiré de s’installer avec la serpentarde qui était un véritable nid à ennuis, il préféra se glisser sur le tabouret à côté de Senna.

- Mesdemoiselles, salua-t-il en prenant place en lançant un regard à la poufsouffle, Amelia et Senna.

Quelques secondes plus tard, un gamin de gryffondor vint s’asseoir sur la place vacante, cherchant sûrement l’attention de plus grands pour espérer s’en sortir en cours. Manque de bol, le gnome, tu es à la table du responsable de ce foutoir.

Comme s’il avait entendu ses pensées, le professeur à la tête d’adolescent – pas beaucoup plus grand que Dmitri à présent – entama son discours enflammé empreint de cette colère tout à fait compréhensible. Contrairement à ses camarades toutefois, il n’avait pas envie de rire : la menace de son père dansait dans sa tête comme pour mieux canaliser ses émotions. Face aux protestations de la serpentard, l’aiglon se permit d’afficher toutefois un discret sourire.

- Tu n’as qu’à m’accompagner, Amelia. Je peux te montrer où sont les ingrédients, proposa-t-il avec une gentillesse qu’on ne lui connaissait que peu. « Je t’aiderais, si tu veux. »

Se tournant vers sa camarade de serdaigle, il répondit à mi-voix :

- C’est ce qu’on appelle une punition collective, très chère. Tu apprendras bien vite que c’est assez à la mode dans cette école.

Elle n’était pas encore scolarisée à Poudlard à l’époque où le professeur de Kendrick s’était amusé à sanctionner toute l’école pour les bêtises de quelques-uns.

Le Tchèque soupira et après avoir jeté un rapide coup d’œil à son manuel prit la direction de la réserve de potions ; il la connaissait comme sa poche à force d’y aller, sous la surveillance ou non du maître des potions. Pour y avoir été encore très récemment, il ne tarda pas à retrouver l’endroit où se trouvaient chaque ingrédients et après quelques minutes revint à sa paillasse pour allumer l’eau sous son chaudron et commencer la décoction. Le début était un jeu d’enfants aussi ne s’inquiétait-il pas vraiment.

@Teodora K. Von Meissen @Senna Clerc-Griffith @Amelia I. Ferguson @Matthew Merryweather

Le résultat:

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Si Matthew était particulièrement doué en Botanique, ce n'était pas la même histoire quand il s'agissait des potions. Il n'était pas basiquement mauvais pour des potions de son niveau, mais il les réussissait de manière plutôt moyenne. Quelquefois, il avait même un mélange plutôt efficace, ce qui constituait généralement une bonne surprise, mais qui restait une surprise. Un cours de deuxième année était donc déjà compliqué pour lui et particulièrement impossible à prévoir, alors ce cours commun n'allait pas être de tout repos.

En arrivant, il commença par chercher une place et il n'avait pas l'impression de voir beaucoup de ses copains et copines facilement accessibles et discrètement au vu de l'humeur du professeur. Fort heureusement, il fut aussitôt pris en charge par la préfète de sa maison qui l’entraîna vers une table où il y avait seulement deux élèves de Serdaigle. Il connaissait Senna qu’il considérait comme une amie. Quant à l'autre, il lui semblait qu'il avait un lien de parenté avec l'ancien prof de potion, celui qu'il avait eu en première année et qui était mort. Il ne pensait pas vraiment que le moment soit idéalement choisi pour présenter ses condoléances, mais il sourit à son amie.

« Salut, Senna. Tu vas bien ? »

L’humeur de la Serdaigle semblait directement impactée par celle du professeur. Et lorsqu'il leur expliqua ce qu'il attendait d'eux, le garçonnet regarda autour de lui avec un air un peu perdu. Il n'avait jamais entendu parler d'une potion qui faisait vieillir et il supposa que ce n'était clairement pas dans le programme de son année. C'était peut-être dans celle de sa voisine et il la regarda d'un air interrogateur. Mais en l'entendant, il put supposer que ce n'était pas le cas. Il ne comprenait donc pas plus pour quelles raisons il avait réuni toutes les maisons et tous les âges dans une situation où les élèves seraient forcément en échec. C'était plutôt curieux.

« Je ne sais pas non plus, mais je suppose que ne pas le faire sera sûrement pire. Je comprends pas pourquoi il est vexé, Cela dit. c'est une super blague, moi je trouve. »

Haussant les épaules, il se servit de la recette pour découvrir la liste des ingrédients et aller la chercher. Dans son empressement à bien faire, il confondit les œufs de runespoor avec la peau hachée, les feuilles de champifleurs avec de la poudre du chapeau de champignome et il prie de la bave de crapaud ordinaire au lieu de celles du crapaud géant. Il tenta de suivre à la lettre les indications en ce qui concernait la préparation mais puisqu'il devait obtenir un liquide de couleur orange et que le sien était mauve, il supposa qu'il ne devait pas avoir fait une potion de vieillissement.

« Je n'ai pas la moindre idée de ce que je viens de préparer », confia-t-il à Senna. « J'espère qu'il nous obligera pas à la boire parce qu’à mon avis, non seulement ça ne me vieillira pas, mais j'ai peur que ça fasse des choses vraiment bizarres. »

Résultats:

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La situation était pour le moins épineuse depuis que les professeurs avaient découvert une potion de rajeunissement dans leurs boissons du matin. Tous les enseignants n'avaient pas pris la chose de la même manière, mais il était évident que la jeunesse éternelle n'était pas le rêve du professeur Bevans. C'était actuellement le professeur préféré de Kathleen, qui avait pris un rôle de mentor en ce qui concernait ses apprentissages familiaux. Il ne se contentait pas de lui permettre d'utiliser les locaux pour les besoins de son apprentissage, mais il était là pour la conseiller sur les préparations et les consignes que sa mère lui envoyait. Comparé aux comportements de Van Aken, il était un modèle pédagogique et il l'aidait beaucoup.

Ce fut la raison du choc qu’elle éprouva au moment où il annonça le programme du jour. Elle ouvrit des yeux ronds. La potion de vieillissement n'étant pas considéré comme médicalement utile, ce n'était pas l'une de celles qui figuraient au programme de sa mère et la seule avance qu'elle pourrait avoir serait celle de sa maîtrise de la préparation en tant que telle. Encore les élèves de son année avaient-ils une chance de faire un résultat à peu près correct, à condition d'être attentif et de prendre soin de leur travail, mais les plus jeunes ne lui semblaient avoir aucune chance et elle était persuadée que c’étaient en fait les condamner à un zéro pour tous. Ca ne ressemblait pas à ce qu'elle connaissait de lui.

« Mais qu'est-ce qui lui prend ? » murmura Kathleen à l'oreille de Shayne et Azure à côté de qui elle s'était installée. « C'est même pas de notre niveau et il y a des premières années ici. »

Cela dit, elle n'était pas du genre à faire une esclandre. Elle aurait plutôt tendance à aller parler au professeur après la classe, à la fois pour s'assurer qu'il allait bien et pour essayer de lui faire entendre raison. Elle n'était peut-être qu'une élève et lui, un professeur, mais elle estimait que ce n'était pas une raison pour l'empêcher de se montrer à l'écoute de quelqu'un qui souffrait et qui avait besoin de se confier. Il avait été là pour elle quand elle en avait besoin et elle estimait naturel de lui rendre la politesse et puis, elle l'aimait bien et n'aimait pas le voir en situation pénible.

Mais pour le moment, elle devait allait récupérer les ingrédients et essayait de faire la potion de son mieux, même si elle n'était pas de son niveau. C'était probablement ce que tout le monde allait faire après s'être vu menacé de boire le contenu de leur chaudron en cas de protestation. Personne n'avait envie de vieillir prématurément et ça, c'était dans le cas où ça marcherait parce que si ça échouait, les conséquences seraient complètement imprévisibles. Fille de potioniste, Kathleen s'était vue très tôt informer qu'il ne fallait surtout pas prendre la moindre potion qui avait été mal préparée. Les conséquences pouvaient être graves.

Lorsque Kathleen acheva la préparation de sa potion, elle eut l'impression que ça aurait pu être pire. La couleur était assez proche de ce qu'elle devrait être et la feuille sur laquelle elle en déposa une goutte pris une jolie couleur automnale. Elle aurait dû s’assécher avec une potion de vieillissement parfaite, car il était assez connu qu'une telle portion de plantes ne résistait pas à une vraie potion de vieillissement, mais ce n'était pas un complet échec comme elle pouvait le voir autour d'elle, surtout chez les petits. Au moins, pour le moment, il ne semblait pas y avoir eu d'explosion.

Résultats:

(potions)

Encore mortifiée de sa malencontreuse rencontre avec Griffith, Selene s'éclipsa des serres dès le cours de Botanique terminé. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était creuser un trou dans le parc et s'y cacher pour le restant de l'année. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? C'était pourtant évident : la version adolescente de leur professeure ressemblait quand même vachement à la version adulte. En tout cas, ça lui paraissait immanquable maintenant qu'elle le savait, ce qui rendait son insouciance matinale plus idiote encore. C'est dans cet état d'esprit qu'elle se rendit au cours de Potions, lequel avait complètement chamboulé les emplois du temps des adolescents, toutes années confondues. En effet, c'était une bonne partie du château qui prenait maintenant le chemin des cachots. De ce que Selene avait compris — grâce à Kenneth qui l'avait mise au parfum des mésaventures professorales durant le petit-déjeuner — les adultes avaient ingéré une potion de rajeunissement et se retrouvaient maintenant projetés plusieurs dizaines d'années en arrière. De quoi être franchement grognon, comme c'était le cas pour Bevans, d'ordinaire si calme et conciliant, qui débuta sa leçon du jour d'un ton qui ne souffrait aucune protestation.

Après s'être mise la professeure de Botanique à dos pour, probablement, le restant de sa vie, Selene refusait de réitérer son exploit avec le professeur de Potions. En plus, Bevans était son directeur de maison, elle allait tout faire pour rester dans ses bonnes grâces et ne pas s'attirer ses foudres. Le regard sévère, les bras croisés, il observait la classe densément peuplée se mettre en branle. « Je vais chercher les ingrédients, si tu veux mettre l'eau à chauffer », proposa-t-elle à son voisin de paillasse avant de se précipiter en direction des armoires pleines de choses et d'autres, son petit bout de parchemin listant ce dont elle avait besoin entre les doigts. Rates de tritons en dés — berk — peau de Runespoor hachée — décidément — des feuilles de Champifleurs — un peu mieux — de la sève de Braillantine — attention à ne pas s'en mettre sur les doigts, ça collait — des bananes — qui lui faisaient regretter d'avoir sauté le petit-déjeuner — et de la bave de crapaud — l'odeur était affreuse. Les bras chargés pour deux, elle revint jusqu'à la table qu'elle partageait avec son camarade et déposa le tout entre les deux chaudrons que son voisin avait mis à chauffer. « Voilà, tout est là. »

Maintenant, c'était chacun pour soi. Selene préférait les cours où ils travaillaient en binôme, ça la rassurait et elle était convaincue d'en tirer des meilleures notes. Sur le long terme, elle ne ferait pas long feu, mais l'illusion pouvait perdurer un peu et lui offrir un sursis, c'était toujours ça de pris. Bon an mal an, elle se lança dans l'élaboration de la potion. Hacher la peau et enlever les écailles, mettre dans le feu, préparer la banane et couper les rates de Triton en attendant que la potion vire au orange… Tout ça lui donnait chaud, les vapeurs qui s'élevaient des dizaines de chaudrons n'aidant pas. Tirant l'épingle que Jin lui avait offerte de son sac, elle s'attacha rapidement les cheveux avant qu'une longue mèche blonde ne vienne se perdre dans sa préparation et ne rende tout son travail caduque. En plus avec tous les mélanges à faire, ça faisait même travailler les bras, tant et si bien que Selene se retrouva en sueur. « C'est mauve ça, pour toi ? » demanda-t-elle à son voisin, peu certaine face à ces indications qui laissaient libre-court à l'interprétation. Comment faisait un daltonien, d'ailleurs, pour être bon en Potions ? Maintenant qu'elle venait de verser la bave de crapaud, il ne restait plus qu'à mélanger énergiquement, ce qui lui donna encore plus chaud, et attendre deux minutes, tout en angoissant devant son chaudron par crainte que le joli orange vif ne tourne de l'œil. Tout pouvait encore arriver mais, une fois le temps écoulé, Selene constata, ravie, que la couleur et la texture de sa potion correspondaient en tout point à ce qu'indiquait le manuel. Un « Fiou », ravi mais fatigué lui échappa alors qu'elle se laissait retomber sur sa chaise, prenant seulement conscience du brouhaha environnant.

ft qui veut bien On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace || Cours commun de potion 2738742592

Dés:

Apprendre au vieux singe

Et devenir son apprentie

Cette journée bien étrange avait démarré avec un événement suffisamment étonnant pour attirer l'attention de la jeune préfète : les professeurs s'étaient retrouvés, le matin-même, victimes d'une sorte de mauvais sort ou d'une potion farceuse... et chacun semblait avoir perdu quelques dizaines d'années au compteur, se voyant retrouver un visage d'adolescent en proie à la puberté. Un peu intriguée, Murphy avait donc délaissé sa tache délicate consistant à ôter les cosses des fèves soporifiques pour s'intéresser à ce phénomène de grande ampleur qui semblait avoir mystérieusement frappé tous les adultes... Mais rapidement, elle avait retrouvé le chemin de sa classe, laissant son esprit revenir à ses recherches. Et après avoir déjeuné en compagnie d'Adrian, elle gagna les cachots, son chaudron en étain rempli d'ouvrages anciens et d'instruments en tous genres... Elle s'installa au second rang, se hâtant d'installer sur sa paillasse son matériel, tandis que le professeur Bevans, plus bougon qu'à l'accoutumée, leur donnait des instructions précises d'un ton ferme qui ne laissait nulle place à la négociation. Faisant le lien entre le sujet du cours - la réalisation d'une potion de vieillesse - et l'altération d'état qui frappait l'enseignant, Murphy vit là l'opportunité parfaite : celle de montrer à l'adulte l'étendue de ses compétences. Il s'agissait après tout d'une préparation somme toute assez basique, qu'elle se sentait prête à faire mijoter et servir sur commande ! Elle dirigea donc sa baguette sous son récipient pour en faire émerger quelques flammes bleutées, destinées à faire bouillir l'eau qui accueillerait ensuite la peau hachée de Runespoor.

Mais au lieu de cela, elle délaissa sa paillasse et se hâta donc de gagner le bureau du Professeur aux traits juvéniles ; elle se planta juste devant lui, constatant non sans ironie qu'ainsi métamorphosé, il faisait presque la même taille qu'elle. Avec ses pommettes saillantes et son menton dégarni, Bevans perdait un peu de sa crédibilité, mais la jeune fille s'efforça d'en faire fi pour ne pas l'agacer davantage : à cause de la mésaventure qui le frappait, sa patience semblait mise à rude épreuve. « Professeur, si vous avez besoin d’aide, je peux vous assister. » déclara-t-elle, soutenant le regard de l’adulte pour lui montrer sa détermination. « Vous n’avez qu’un mot à dire et je vous prépare un antidote adapté, vous n’avez pas besoin de boire dans le chaudron des autres. » tint-elle à l’assurer, pleine d’entrain. Certes, sa confiance en sa propre réussite était peut-être trop grande, mais hormis Violet ou peut-être Shayne, elle ne voyait pas qui dans cette salle de classe pourrait être à même de réussir cette préparation mieux qu’elle. Elle s’empressa d’ajouter, pleine de bonne volonté : « Je peux aussi vous aider sur des taches annexes ! Je n'ai pas peur de me salir les mains. ». Oh ses camarades trouveraient sans nul doute qu’elle en faisait trop, mais tant pis, elle ne comptait pas lésiner sur les moyens de faire basculer l’opinion de son enseignant récalcitrant en sa faveur… Même s'il était quelque peu dégradant pour elle, avec l'expérience de chimiste qu'elle avait développé, de se porter volontaire pour des travaux de seconde main, elle tacha de se convaincre qu'il s'agissait du dur chemin à parcourir pour arriver à faire ses preuves auprès du potionniste. « Je comprends que vous soyez contrarié, mais je vous garantis qu’en un clin d’oeil, vous aurez retrouvé votre âge avancé et vos cheveux grisonnants. Parole d’honneur. » promit-elle, main sur le coeur, comme pour l’assurer du sérieux qu’elle comptait mettre à l’ouvrage, avant de se reprendre précipitamment : « Enfin, sans vouloir vous vexer, bien entendu ! » et de s'empresser d'ajouter : "vos cheveux sont pas du tout gris, plutôt cendrés en fait", espérant que cette petite précision suffirait à corriger sa maladresse, craignant de le rendre susceptible.

Et elle regagna sa place, constatant que le liquide frémissant avait bel et bien viré au orange. Elle éplucha la banane avant de la plonger dans la mixture et ouvrit non sans quelques difficultés le bocal qui contenait les rates de triton ; en quelques mouvements, ces dernières furent coupées en petits morceaux réguliers, qu'elle joint très vite à son mélange, dont la couleur vira au vert épinard. Quelques gouttes de bave de crapauds et feuilles de champifleurs plus tard, Murphy constatait non sans satisfaction que sa promesse à l'enseignant pourrait être tenue : la voie qu'elle désirait emprunter pour s'attirer ses faveurs s'ouvrait à elle, et elle comptait bien s'accrocher jusqu'au bout pour le contraindre à la choisir comme apprentie.

@Professeur C. Bevans

Résultats:

Emi Burton

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Murphy's law

by Wiise

( On n’apprend pas au vieux singe
à faire la grimace )

‎‎ ‎ La journée est placée sous le signe du frémissement très adolescent du ragot gloussant ; autant dire que je risque davantage de me déboîter la mâchoire à force de bâiller plutôt que de me les briser sur une proie récalcitrante. La seconde option aurait au moins le mérite d’être un peu plus distrayante qu’une poignée d’adultes en couche-culotte. Mais, hélas, personne ne semble disposé à m’offrir un peu d’hémoglobine pour enchanter ma matinée. Comble de malchance, le prétendu maître des potions qui nous fait cours a l’air d’une humeur massacrante ; je n’ai franchement pas envie de subir son ton acerbe et ses regards noirs durant tout le cours parce que monsieur estime que sa virilité ne tient vraisemblablement qu’à sa barbe épaisse de vagabond crasseux. Il y a quand même plus contrariant qu’un rajeunissement temporaire, non ? Qu’ils sont soupe-au-lait, ces humains. Toujours à râler pour un oui, pour un non ; pour une mauvaise note, un ongle cassé ou deux trous sagement cicatrisés dans une jugulaire intacte. Vraiment pénibles.
‎‎ ‎ Cependant, alors que je m’installe tranquillement, je commence à prendre conscience que l’afflux d’élèves est anormalement élevé. D’abord contrarié, je finis par devenir nerveux. Si j’évite les rassemblements en vase clos, ce n’est pas pour me retrouver coincé au milieu d’une marée de gorges bien juteuses ! C’est quand même fou, ça. Et après on va venir pleurer parce que j’aurai planté mes crocs dans un première année ! C’est invraisemblable. Toutefois, j’ai beau pester intérieurement, ce n’est pas ça qui va m’aider à gérer la soudaine sensation de brûlure qui torture ma gorge assoiffée. D’un geste sec – sans égards pour le petit discours du ronchon en chef rajeuni –, je ramasse mes affaires et change de place en profitant de l’effervescence du début des préparatifs de la potion du jour. Il faut que je m’éloigne des petits sacs de sang appétissants et bien trop faciles à vider de leur sang. Je me glisse donc du côté des plus âgés avec nonchalance, atterrissant à côté d’une jeune fille pâle aux allures de spectre perdu dans un rêve. J’ai déjà capté quelques regards de sa part, mais rien de très inhabituel depuis mon arrivée – ou plutôt mon retour – à Poudlard.
‎‎ ‎ Chantonnant un petit air de jazz, je m’attelle sans me presser à faire chauffer l’eau des chaudrons – comme indiqué par ma camarade du jour, qui paraît très décidée à s’appliquer. Grand bien lui fasse. Je la remercie d’un sourire distant lorsqu’elle rapporte tous nos ingrédients, observant avec intérêt les rates de tritons et la peau de Runespoor. “Ça a bon goût, tu crois ?” je questionne nonchalamment en examinant entre mes doigts délicats les petits morceaux de viande. J’ai soif, bon sang. Et, d’expérience, je sais comment la distraire au moins quelque temps. Écartant tous les autres ingrédients, je picore les rondelles de banane sans me soucier le moins du monde de cette potion stupide ou de la note qu’on m’accordera. Comme si je n’allais pas être couronné du plaisir de redoubler, que je fournisse des efforts ou non ! Enfin, je m’intéresse aux petits dés de rates de tritons, que je gobe sans me poser de question en faisant tourner l’étrange chair caoutchouteuse sur ma langue. J’étire une petite moue et hausse une épaule. Pas si mauvais. La peau de Runespoor, en revanche, je ne recommande pas ; sec et élastique, beurk.
‎‎ ‎ Distraitement, je sors de mes expériences gustatives pour couler un regard ennuyé à ma camarade pâlichonne qui me demande si ça me paraît mauve. Je jette un œil à son plan de travail, mâchonnant un nouveau dé de rate d’un air moyennement convaincu. ‎“Aussi mauve que la robe que tu devrais porter. Elle irait à ravir avec ton teint et tes yeux.” Je l’examine posément, m’attardant sur sa gorge palpitant délicatement sous les pulsions cardiaques. “Oui, mauve” je répète, comme si je ne l’imaginais pas intégralement baignée de rouge. Je passe le reste de cet instant suspendu à l’observer achever sa potion, qui paraît conforme aux consignes. Je lancer un dernier dé pour l’enfourner directement dans ma bouche et me penche sur son chaudron sans aucune gêne. “Oh, plutôt réussi, dis donc. Tu penses que ça fonctionnerait même sur moi ?” Je me demande à quoi je ressemblerais avec des rides et une puberté enfin achevée.

ft. @Selene O. Paulet

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( On n’apprend pas au vieux singe
à faire la grimace )

‎‎ ‎ Se faire oublier aurait probablement été l’option la plus raisonnable. À peine Silas eut-il pénétré dans les cachots que l’aura furieuse de Bevans s’était déjà déportée vers la marée d’élèves qui affluait dans la salle de cours. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir amusé par son comportement. C’était déployer beaucoup d’efforts pour une farce innocente – et très bien réalisée ! Et puis, c’était temporaire. Était-ce donc si honteux que ça de revenir à leur jeunesse le temps d’une journée ? Jørgensen n’avait absolument aucune envie de vieillir, aussi ne comprenait-il pas du tout cette agitation et cette mauvaise humeur qui semblaient avoir gagné une bonne partie du corps professoral. Avec un soupir, il s’installa à la paillasse que le professeur de potions avait adapté à son handicap, massant pensivement son genou déformé tandis que Bane se transformait en chat pour sauter près de son chaudron avec des yeux interrogateurs ; l’air de dire “et maintenant ?”
‎‎ ‎ Dmitri croisa brièvement son regard, choisissant habilement de ne pas le rejoindre pour se mêler aux filles assises derrière. Il n’allait pas lui jeter la pierre : van Aken avait déjà pas mal d’ennuis disciplinaires, ajouter une connerie à cette longue liste ne lui serait pas très profitable. En ce qui le concernait, Silas était parfaitement indifférent au sort qui l’attendait. Qui s’en soucierait, de toute façon ? Il n’avait plus aucun contact avec sa famille – et cela faisait au moins cinq jours qu’il n’était pas parvenu à décacheter la lettre de Sainte-Mangouste, qui lui donnait probablement des nouvelles de sa mère. C’était trop déprimant ; de savoir que rien ne changeait ou peut-être que son état s’était aggravé. Cette situation était épuisante et, parfois, il en arrivait même à souhaiter que ça s’arrête – pour aussitôt se sentir atrocement coupable de ne serait-ce que penser que la mort de sa mère pourrait être un soulagement.
‎‎ ‎ L’humeur soudain assombrie, il n’écouta plus que d’une oreille les consignes sévèrement balancées par Bevans, cherchant des yeux ses amis avec le soudain regret de ne pas pouvoir changer de place comme les autres – puisqu’un seul poste était adapté à son handicap, il était tributaire du bon vouloir de ses camarades pour s’asseoir à ses côtés. Son regard troublé fila sur Dmitri, Teddy et Dash, avant de le détourner brutalement en sentant les larmes monter. Ridicule. D’un ongle frustré, il se mit à gratter le plan de travail en bois, les mâchoires serrées pour faire refluer la soudaine tristesse qui le prenait en traître – l’impression, gluante et paralysante, d’être toujours cet ado immobile sur son lit, à fixer la tache d’humidité qui s’étendait au plafond en se demandant combien de semaines il devrait attendre pour que le plafond s’écroule et le libère de cette attente interminable.
‎‎ ‎ Résolu à ne pas se laisser envahir à nouveau par le désespoir, il décida de se concentrer sur son voisin de gauche : Nikita, qui s’était probablement installé là par manque de place ou par erreur. Allez savoir. “Tu peux aller m’chercher mes ingrédients aussi, s’te plaît ?” Il nourrissait peu d’espoirs en la bienveillance du Russe, mais ça ne coûtait rien de tenter. De toute façon, il se sentait tellement ailleurs que la potion serait probablement ratée, alors quelle importance ? Tant pis s’il ne choisissait pas lui-même soigneusement ses ingrédients quand il en avait l’opportunité, ce cours serait quoi qu’il en soit long et pénible à endurer.

Lancer de dé :

ft. @Nikita N. Yaga, @Dmitri D. van Aken, @Dashiell Dashner & @Teodora K. Von Meissen

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On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace

@E. Murphy Leonhart

▬ ft.

Les recherches continuaient pour Gwendolyn qui suivait cette fois le plus gros du bassin des élèves se rendre en classe de potion. Au moins, elle entrait dans une classe déjà bondé pour lequel sa présence était requise. Le plus hilarant c’était qu’ils étaient d’ordinaire si peu de 7e en cours à comparer que la situation lui sembla tout bonnement risible. Les plus studieux s’étaient assis à la vitesse de l’éclair tandis que ceux qui était à peu prêt aussi motivé que d’avaler un cactus épineux restaient encore debout les mains dans les poches à chercher une manière de ne pas s’approcher des tables. Comme de raison, le cours commença et l’humeur de Bevans junior, l’avait-elle surnommé avec ces joues roses, ses bouclettes sur la tête et son petit air d’angelot tout droit sorti d’une décoration de Noel, semblait particulièrement bileux. Sous ces airs de gamins il avait surtout l’air ronchon ce qui mimait totalement la crédibilité du quadragénaire. Ça rigolait ici et là, et finalement Gwen avait trouvé à s’asseoir au bout d’un table avec un large désintérêt pour qui était les deux autres personnes. La réalisation de cette potion ne l’intéressait vraiment beaucoup moins que les gens qui était attablés, leur esprit grouillant dans tous les sens. Elle s’aperçut qu’elle s’était assise à côté de Murphy que lorsqu’elle aperçut celle-ci détallé au-devant de la classe pour jouer les âmes charitables et s’offrir en pâture à l’enseignant irascible. Reviendrait-elle en un seul morceau ? Il était encore trop tôt pour le dire alors qu’elle quittait la table sa liste d’ingrédient noté prête à se lancer à une investigation hasardeuse.

À force de continuellement agiter son couteau, elle avait presque fait une sorte de bouillis sa peau de Runespoor et les autres ingrédients avaient été aussi malmené. Assise, elle tendait son esprit de gauche à droite à la recherche d’information. Peu importe ce qu’elle avait sous les mains, peu importe l’étape de la potion, toute sa concentration se menait vers l’intangible. Soixante secondes de trop, mauvaise couleurs; elle aurait presque pu mettre tous les ingrédients en envers, ça aurait été la même histoire! Après tout, on arrivait pas en 7e en ASPIC de Potion en faisant n’importe quoi; et c’était largement ce qu’elle s’appliquait à faire trop concentrer à suivre les aléas sentimental encore de la préfète de Gryffondor qui lui donnait l’impression de crier dans sa tête. Assise à la table deuxième table derrière elle, avec les deux capitaines de Quidditch de Gryffondor et de Pouffsoufle, elle était en train de lui fournir le mal de tête de l’année. Ce n’était pas la première fois qu’elle percevait son esprit et cette fois, Gwen, s’en serait bien passé. Sa voix criarde semblait tirée encore plus dans les aigu dans sa tête. Au fond, c’était pas débile d’étudier un peu à savoir si les préfets avaient une quelconque idée des pistes des professeurs; mais décidément c’était pas elle qui aiderait.

Qu'est-ce que tu lui voulais à Bevans ?

Dès que Murphy eut finit son petit entretien d'embauche.

Dé(s)
2 - Troll : Rien ne va. À deux doigts de le faire boire juste pour voir ce qu'il se passerait. -05 points.
Légimencie Réussi
Cible Legimencie - Azure J'ai honte

›

Le vieux singe nous fait la grimace

Potion de vieillissement

J
e n’étais pas présente au petit-déjeuner ce matin, figurez-vous, chers lecteurs. Occupée à diverses affaires, notamment à nettoyer les traces de sang traînant dans ma chambre après le carnage que j’y ai commis cette nuit… Une fringale nocturne, je vous raconterais. Toujours est-il qu’il semblerait que je sois passée à côté d’un drôle d’événement : les professeurs auraient retrouvé leur corps d’adolescent, victimes d’une mauvaise farce. Très curieuse de découvrir de mes propres yeux à quel point l’âge ingrat ne les a pas épargnés, je me suis rendue très vite en cours de potions. Et en découvrant le Professeur Bevans avec les joues rougies d’un marmot, le visage imberbe et quelques bouclettes, je me retiens de rire… Voilà qui saura tenir mes auditeurs en haleine, dans le nouvel épisode de l’Envers du Chaudron. Je m’installe à côté de Saige, une camarade de maison plutôt sympathique si l’on omet ses goûts vestimentaires discutables et son dialecte de charretière. Mais puisqu’elle a aidé Azure avec cette histoire de devoir de divination, la voilà revenue dans mes bonnes grâces. « Ah, tu tombes bien, chérie. Je récolte des informations pour le prochain podcast, tu sais ce qui leur est arrivé ce matin ? » demandé-je à ma camarade à la chevelure emmêlée. À deux doigts de lui suggérer de se procurer une lotion capillaire pour arranger un peu sa tignasse, je m’abstiens cependant, considérant qu’il vaut mieux attendre la fin du cours : nous voilà partis pour réaliser une potion de vieillissement… j’imagine, pour réparer les pots cassés chez le corps professoral. Pendant que je porte l’eau à ébullition, j’observe Lucius du coin de l’oeil - puisqu’il se fait appeler ainsi -, avec une certaine méfiance. Il semble occupé à réunir les ingrédients, mais je ne suis pas dupe : je le connais suffisamment pour savoir qu’il se fiche bien de jouer les élèves modèles. Mais alors que je commence à éplucher la banane, je réalise avec stupeur ce qu’il est en train de faire : il enfourne les petits cubes de rates de triton dans sa bouche… ! « Je rêve, ne me dites pas qu’il est en train de les manger ! » m’exclamé-je, offusquée. Je tourne la tête en direction de nos camarades et constate que certaines paires d’yeux intriguées se sont posées sur lui. Prétendre que je suis irritée est un doux euphémisme, chers lecteurs : je suis furibonde ! Il attire l’attention sur lui, sur notre condition de vampire, comme si on n’avait pas une image suffisamment mauvaise de nous. Pourquoi croyez-vous que je cherche à rester discrète… ? Mais lui, il s’en fiche bien : il n’a pas de réputation à préserver, pas d’image à sauver ; aux yeux du monde, il se satisfait de son statut de bête féroce. Eh bien, moi, ça ne me convient pas ! Je suis censée susciter l’admiration de mes pairs, pas leur dégoût à cause de mon régime carnivore.

L’odeur de ces rates me chatouille bien les narines à moi aussi, mais je sais me tenir, contrairement à lui : j’attendrais patiemment cette nuit pour aller récupérer un en-cas aux cuisines et une poche de sang à l’infirmerie. Une chose est certaine, en tout cas : il va m’entendre. Et d’abord, qu’est-ce qui lui prend, de s’épancher auprès de sa voisine de table ? Je l’entends lui parler de ses yeux, et ça m’énerve déjà… Ce n’est pas la première fois que je croise cette blondinette à l’air innocent, elle était déjà dans les pattes de Jin l’autre jour. Et elle, si elle croit que je n’ai pas compris son jeu de midinette… ! Face à lui, elle bat des paupières d’un air effarouché devant lui, comme si je ne connaissais pas cette technique sournoise : c’est pratiquement moi qui l’ai inventée. C’est décidé, je n’aime pas cette fille ! « Tu crois qu’il la drague, là… ? » lâché-je à l’adresse de Saige, sourcils froncés en assistant à leur petit jeu de charme. J’aime à penser que si mes yeux pouvaient les transpercer d’un simple regard, ces deux-là deviendraient des passoires humaines en moins de temps qu’il n’en faut pour dire "quidditch". Sans m’en rendre compte, je m’aperçois que j’ai serré le poing si fort que j’ai broyé la peau de Runespoor dans ma main, ne laissant qu’une bouillie d’écailles couler entre mes doigts. M’efforçant de ne plus penser à eux, je jette un oeil en direction de la potion de Saige, tout en remuant la mienne d’un geste circulaire régulier. Ma concentration s’évapore comme la fumée de mon chaudron : je suis presque certaine que j’ai versé la sève de brillantine trop tôt dans la préparation, et que la potion aurait du devenir jaune alors qu’elle est encore verte. Il n’y a rien à faire, ces deux-là m’agacent trop ! Ma décision est prise, chers lecteurs, à la sortie de ce cours, je m’en vais lui planter le pieu en chêne le plus aiguisé et le plus tranchant en plein dans le palpitant, avant de balancer son corps inanimé dans un cercueil à la flotte. C’est tout ce qu’il mérite ! Quant à sa blondinette, elle pourrait bien recevoir un coup de crocs dans la nuque, si elle continue de lui tourner autour.

@Saige Billington
@Lucius Byrne

Résultats:

black pumpkin

Le professeur bougon

"Smash or pass ?"

"Non mais attends, c’est un scénario !" lancé-je à l’adresse de Toni, sur le chemin du cours de potions. Je la talonne, l’air guilleret, le bras enroulé autour de ses épaules et l’anse de mon sac se balançant dans mon dos. C’est la cohue depuis ce matin avec cette histoire de cure de jouvence forcée à la table des profs… Il a suffi d'un étrange breuvage pour qu’ils se retrouvent en proie aux poussées d’acné et aux désordres hormonaux. Ça a fait pouffer dans les rangs, chacun y est allé de sa petite théorie. Personnellement, je me fiche bien de savoir ce qui a bien pu leur arriver, j’ai des préoccupations nettement plus importantes… ! « Mais admettons que tu puisses pécho un des profs une fois rajeunis. Smash or pass sur l’infirmière ? » demandé-je en haussant les sourcils d’un regard lourd de sous-entendus. C'est vrai, puisqu'ils ont perdu quelques années au compteur, on a bien le droit de les inscrire au menu ! « Et attention, on peut pas tous les smash, coquine va. » trouvé-je judicieux de lui préciser, avant de prendre à droite dans le couloir menant aux cachots. Il fait sombre et humide, une odeur tenace de renfermé et de moisissure s'infiltre dans nos narines... pas de doute, on s'approche bel et bien de la salle du cours de potions. Hélas, il nous faut mettre cette conversation pourtant passionnante en pause... À peine avons-nous franchi le seuil de la salle de classe que le professeur nous accueille avec un air acariâtre et un visage de chérubin prépubère. Même pas le temps de s'asseoir qu'il nous annonce déjà à quelle sauce nous allons être mangés ! Visiblement, il a encore cette blague en travers de la gorge.

Tout le monde retrousse déjà ses manches, tandis que je laisse échouer mon menton sur mes paumes, observant distraitement les allées et venues des uns et des autres. Puis, je dépose mes ustensiles sur la table, un peu irrité, en rassemblant autour de moi les feuilles de champifleurs et la sève de brillantine ; puis, je chuchote en direction de Toni : « Je vois pas pourquoi c’est à nous de réparer les conneries des autres. Non mais c’est vrai, regarde-nous, on sait même pas faire de potion normale déjà. » lancé-je, d'un ton indigné. Pour une fois qu’on pourrait se réjouir d’être cons comme des briques, on n’a même pas le droit à une dispense... La dernière fois, j'ai fait exploser le contenu de mon récipient, ce qui m'a valu un torrent de critiques et des regards réprobateur venus de toute la classe. Alors ça peut bien me valoir d'être hors-compétition pour le prix de l'empoisonneur le plus malin de l'école, non ? Dommage, notre enseignant n'est pas du même avis, et à voir sa tête, je pense qu'il a l'intention de s'acharner sur nous pour évacuer sa frustration. Pire encore, il nous condamne à boire notre propre breuvage s'il s'avère que nous l'ayons raté ! C'est franchement injuste pour nous les cancres, et le pire, c'est qu'on ne peut même pas compter sur cette classe d'intellos boutonneux pour s'en formaliser avec nous. Alors sans grande motivation, je tire donc à moi mon chaudron pour le remplir d'eau, et commence à lire la recette en soupirant. « Vas-y, il m’a saoulé, Bevans c’est pass. » conclus-je en direction de Toni, elle-même aux prises avec sa propre marmite, avant de m'atteler à la découpe des lambeaux de peau de Runespoor. Enfin, je glisse les ingrédients les uns après les autres, observant avec une certaine circonspection l'étrange couleur à la teinte indescriptible de ma mixture... Des bulles se forment déjà à la surface pendant que je mélange lentement, persuadé au vu de la texture pâteuse que je suis déjà en train de ruiner cette potion de vieillissement. Super, je vais encore me retrouver avec une barbe de trois jours...

Résultats du dé:

@Antonella L. Mancini

rainmaker

Potion

— @Azure Zinnia

Un géant cours commun. C’était vraiment nécessaire de mélanger ainsi les années ? Isadora patientait devant la salle de cours avec d'autres Gryffondor sans pour autant leur adresser la parole. Il lui tardait toutefois de voir l’apparence de leur professeur de potion rajeunie. Après tout, la situation était amusante, elle ne pouvait pas le nier. Alors qu’elle se perdait dans le temple de ses pensées, la voix agaçante de la préfète de sa maison lui arracha un soupir. Montrer qu’on l’a dérange, oui, si c’était Azure, encore plus. « Non. » se contenta-t-elle de lui répondre avant de tourner les talons pour s’avancer dans la salle à la recherche d’une place. Une fois installée, au hasard, dans un coin de la salle, elle laissa son menton retomber dans le creux de sa main, scrutant les élèves des années inférieures tout en écoutant les mots du professeur Bevans. Ce dernier semblait d’ailleurs d’humeur atroce et la Gryffondor roula des yeux malgré elle. Devait-elle vraiment subir ce cours à cause d’une farce qui ne la concernait pas ? Isadora n’avait pas envie de travailler pour corriger un mauvais tour, elle le faisait déjà assez en temps normal pour son frère. Toutefois, plus le professeur de Potion parlait, plus son discours l’agaçait. Et bien qu’habituellement Isadora veillât à tout garder pour elle, elle ne put s’empêcher de venir faire claquer sa langue contre son palais en signe d’irritation. Peut-être qu’il méritait bien cette petite farce après tout. Donnez-lui les prénoms et elle félicitera les prodiges de cette potion. En ouvrant son livre de potion, après la jolie et douce formulation du professeur, elle se mit à lire la recette rapidement, tout en notant les ingrédients. Une fois sa liste faite, elle quitta sa place pour aller chercher le nécessaire pour concocter cette potion. Elle n'était vraiment pas enjouée à l’idée de ce cours qui lui semblait déjà extrêmement ennuyeux. En passant entre les tables, elle aperçut Selene installée et bavardant avec le buveur de sang de l’école. Elle releva un de ses sourcils, curieuse de voir un aussi étrange duo ensemble. Elle ne resta pas bien longtemps sur eux, juste assez pour que les questions se forment dans sa tête. Elle attrapa les yeux de triton avant de repartir jusqu’à son chaudron pour se mettre au travail.

Pendant qu’elle venait attendre que sa potion tourne au vert, son regard se posa sur la jeune Murphy à quelques rangs devant elle. Elle gardait assez bien en mémoire le dernier cours de sortilège et comment cette dernière avait décidé de travailler avec son frère. Isadora avait pesté ce jour-là, dans son coin certes, mais elle avait pesté. Si l’occasion se présentait prochainement, elle ne laisserait pas Murphy filer avant de lui poser tout un tas de questions. Elle s’en faisait la promesse intérieure. Vert. La potion venait enfin de prendre la bonne teinte. Elle lança un regard sur la potion voisine à la sienne, sans pour autant trahir le son de ses pensées. Son jugement positif ou négatif resterait pour elle, bien que ses yeux pouvaient la trahir si on la connaissait assez bien. Isadora se reconcentra sur sa préparation, tournant dans le sens contraire des aiguilles pour modifier la couleur en bleu.

Dé : :

code by awona

Cours de potions
ft tous les heureux élus

Help ! I need somebody.

On était bien trop nombreux pour que ça soit bon signe. Avec tout ce brouhaha, j’avais un mal fout à me concentrer sur la recette. Les lettres dansaient comme un mec bourré au bal des pompiers. Sûr que si j’arrivais à sortir quelque chose de correct, ça tiendrait du miracle. Mieux valait se concentrer sur la conversation. Teddy s’était glissée à côté de moi et ça c’était foutrement pas mal. Au moins, j’allais pas me faire chier pendant deux heures. .

Elle devait pas être très fun en tous cas sa jeunesse pour que Bevans tire cette tronche.

Tellement emmerdante même qu’il se sentait obligé de nous punir pour la lui faire revivre. Ce truc était un vrai calvaire à réaliser, j’allais jamais m’en sortir.

Je valide le gâteau. Et tout ce qui faudra avec pour le faire glisser.

Et je parlais pas de la potion. Si toute la journée était sur le même modèle, elle se terminerait avec un beau mal de crâne que l’aspirine suffirait pas à désintégrer. Bon, concentrons-nous Amelia. Vu le nombre de cerveaux marinant dans ce cachot, y’en a bien un qui pourrait fonctionner pour deux. Le preux chevalier se présenta sous la forme de … Van Aken ? Sérieux ? Il avait pris quoi au p’tit dej ? Après le coup du lac, je pensais qu’il m’aurait laissé mariner dans mon jus (ahah).

Waouh, ça c’est drôlement chic de ta part !

J’avais bien eu envie de faire une blague mais elle aurait été de mauvais goût et j’étais en trop mauvaise posture pour me le permettre. Restait donc à le suivre, comme un padawan derrière son maître. Ah non, ça craint comme image, beurk. Bref, comme les deux camarades de corvée de potions que nous étions. Les courses faites, s’agissait maintenant d’obtenir quelque chose de présentable. Mais quel bordel avec tout ce monde, j’y voyais quedalle ! Elle était où la paillasse ? Ah mais tiens, Silas !

Et beh, t’en tires une tronche, qu’est-ce que tu fiches avec le joueur de kalachnikov ? (petit regard vers Smirnoff) Il t’emmerde ?

Non parce que vraiment, il avait pas l’air de se régaler Jørgensen. En même temps, si y’en avait un pour prendre son pied dans cette salle, fallait qu’il se fasse soigner. Je laissai tomber mon cul sur une chaise bancale à côté de lui, et écroulai en même temps sur la paillasse tout ce que j’avais récupéré à la réserve. La potion attendrait. Les copains d’abord.

Je suis sûre que je peux faire exploser le chaudron en essayant de suivre la recette, on parie ? Attends je reviens.

Au moins, ça mettrait un peu d’ambiance. Vu qu’ils avaient tous visiblement très peur de finir rôti sur l’autel sacrificiel de Bevans.

Sorry Teddy, je vais faire des expériences dans le fond de la classe, on se voit après pour les gâteaux, promis !

Et hop chaudron récupéré ! D’abord un peu de place. Je poussai un peu le bazar de la paillasse et posai ma marmite. De l’eau, sur le feu, un peu de ceci, un peu de cela. On touille, on mâchouille, on tripatouille. Bon, j’essayais vraiment de suivre la recette mais mon décodage était plus que foireux.

Tadaaaaa !

1-2 • Piètre. Par le plus grand des miracles, la potion a la bonne couleur mais aucun effet.
3-4 • Désolant. La potion crépite et projette des étincelles un peu partout autour. C’est chaud et ça pique !
5-6 • Troll. La potion dégouline de partout en une grosse masse visqueuse et acide qui brûle. On dirait une lampe à lave éclatée.

@Dmitri D. van Aken @Teodora K. Von Meissen @Silas Jørgensen @Nikita N. Yaga

Le membre 'Amelia I. Ferguson' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

Saige était passé à rien de louper l’évènement de la journée. Le regard encore vague d’avoir été réveillée d’un coup par son réveil – qui sonnait vraisemblablement pour la énième fois de la journée – elle s’était traînée jusque dans la grande salle avec l’entrain d’un paresseux malade avant de s’installer au premier endroit libre qu’elle put trouver pour engloutir un bon déjeuner. Ne jamais louper le repas du matin : c’était son préféré et il fallait bien, après tout, trouver un peu de réconfort dans cet horrible emploi du temps qui exigeait d’elle qu’elle se lève avant midi. Baillant à s’en décrocher la mâchoire tout en avalant une tartine de beurre qu’elle s’était méticuleusement préparée, elle ne fut pas parmi les premiers à remarquer l’étrangeté des professeurs ; il fallut qu’une clameur ne remonte tout le long de la table des gryffondors pour qu’elle lève enfin la tête, voyant une brochette d’adolescents assis aux places du personnel, et encore quelques secondes pour qu’elle comprenne ce qu’il s’était passé. Il fallait le reconnaître : c’était très drôle à voir. Du genre qui occupait les conversations des élèves sur tout le trajet jusqu’à la salle de cours... cas de force majeure oblige, le maître des potions avait réuni quasiment tout Poudlard dans un cachot. C’était un peu chiant, mais elle voulait bien admettre que donner cours quand certains élèves vous regardaient littéralement de haut, ça ne devait pas être très agréable. Alors pour faire bonne figure – et parce qu’elle aimait bien Bevans – elle lui adressa un grand sourire en arrivant dans la salle de cours. Il n’était pas tout à fait son genre à 15 ans, mais il avait l’air sympathique... même avec son visage fermé et la bouche tordue en une grimace.

La gryffondor s’installa sur une paillasse libre, au hasard : ni trop devant – parce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir se retenir de glousser – ni trop au fond parce qu’elle était bien décidée à progresser un peu en potions ces dernières semaines. À peine quelques minutes plus tard, Agatha Kline, l’Américaine qui animait l’émission de radio pour laquelle Teddy avait fait une musique, vint s’installer à côté d’elle.

- Salut ! salua-t-elle en décalant un peu son sac sous la paillasse, pour qu’il ne gêne pas le passage. « Oui ! Ils ont bu un truc qui les rajeunit. » expliqua-t-elle d’un ton docte, comme si elle avait eu l’expertise pour remarquer ce qu’il se passait effectivement. « Une potion de jouvence, ou un truc du genre. »

Eh ! Elle avait vu Pirates des Caraïbes : la fontaine de Jouvence, comme tout le monde, aussi pouvait-elle savoir ce que c’était même sans avoir particulièrement bien étudié les potions.

- Et je crois que Griffith a retrouvé l’âge mental qu’elle avait à l’époque, aussi. Elle faisait coucou à la table de serdaigle comme une gamine de 12 ans. Elle haussa des épaules. « Et Aylmer tirait la tronche, comme d’hab. »

Quelqu’un devait glisser dans son verre une potion de sympathie, à celui-là. Malheureusement, ce n’était pas ce que Bevans avait prévu pour eux : malgré elle, Saige resta quelques secondes bouche bée en regardant l’enseignant qui avait d’ordinaire toute sa sympathie se montrer si dur. Elle qui aspirait à voir sa moyenne en potions remonter un peu, elle commençait sérieusement à se dire que c’était peine perdue. L’espace d’un instant, elle fut même tentée de renchérir sur les protestations d’Amelia mais elle se ravisa en voyant la mine déconfite du professeur.

- Je veux bien travailler pour vous, m’sieur, mais je vous déconseille de boire ma potion quand même, ça serait pas une bonne idée !

Pleine de bonne volonté, elle alluma l’eau sous son chaudron sitôt les ingrédients récupérés et commença à suivre tant bien que mal les instructions du manuel. Le début se déroulait d’ailleurs plutôt bien, l’eau de son chaudron se colorant à peu près comme il le fallait étape après étape. En pleine concentration, elle se surprenait parfois à se mâchouiller le bout de la lèvre, relisant plusieurs fois les instructions avant de faire quoique ce soit. Trop de concentrations, elle avançait sûrement mais bien trop lentement pour réussir à faire quelque chose digne de ce nom et plus elle avançait, moins sa motivation était grande. Alors quand la voix de sa voisine s’exclama avec force dans le cachot, elle releva la tête de son manuel pour voir ce qui la préoccupait, abandonnant toute velléité de bonne note : le vampire de la classe, assis à côté d’une Selene qui n’avait pas l’air tout à fait à l’aise – mais elle ne l’était jamais vraiment, cette fille – était en pleine dégustation des ingrédients de la potion.

- Ça a presque l’air délicieux... dit-elle en grimaçant. « Pas sûre que le prof apprécie ses efforts, en revanche. »

Non, vraiment, ça n’était pas très ragoutant, mais qui était-elle pour juger ? Pour une raison qui lui échappait, Agatha semblait véritablement énervée par ce qu’elle voyait, bouillonnant avec plus d’ardeur encore que le chaudron de la malédictus et...

- Oh merde !

Sans surveillance, l’eau colorée du récipient en étain de Saige ne s’était pour autant pas arrêtée de bouillir et à la manière de l’eau des pâtes qu’elle avait si souvent oubliée sur le feu, avait manquée de déborder et de saccager toute la paillasse. Plus de peur que de mal heureusement – les incidents de ce genre, elle les laissait à Kenneth – mais sa concoction ne ressemblait plus du tout à ce qui était demandé. Soupirant, elle lorgna un instant sur le chaudron de sa voisine, qui n’était pas beaucoup plus avancé que le sien. Rien d’étonnant, en même temps, l’Américaine avait encore les yeux rivés sur Lucius et Selene, quelques tables plus loin.

- Hmm... yep. L’adolescente laissa un sourire fendre ses lèvres. « Ça m’en a tout l’air. »

Ses pupilles s’attardèrent un instant sur le poing fermé de l’une des filles les plus classes de l’école. Elle n’était quand même pas jalouse ? Bon, ok, Saige l’était elle-même un peu... elle ne voyait pas ce qu’il pouvait bien lui trouver. C’était une adolescente plutôt banale, mignonne et gentille à n’en point douter, mais à son niveau, il avait besoin de bien mieux.

- Ou alors il lorgne juste sur les rates de tritons de Selene et essaie de les lui chourer discrétos, fit-elle en gloussant.

Résultat:

@Agatha Kline

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace

feat. @Dmitri D. van Aken, @Selene O. Paulet, @Lucius Byrne

Kryštof était dans une humeur particulièrement guillerette ce jour-là. Il n’avait cure de la mésaventure de ses professeurs (une bonne d’incapables manquant clairement de sérieux à ses yeux) mais s’imaginait déjà le retour de bâton pour Dmitri. D’une manière inexplicable pour l’instant, il avait su que son frère était impliqué dans ce fait divers qui avait chamboulé tout Poudlard depuis le début de la journée. Et, même s’il n’avait pas vraiment de preuves à apporter, n’avait pas hésité à semer sa graine. Le professeur de potions était un idiot influençable, cela se voyait. Avec un peu de chance, il ne remettrait pas en question sa lettre anonyme accusant Dmitri et Jørgensen. Et au vu du visage fermé des deux coupables, Kryštof eut le bon espoir que quelque chose avait été fait du côté de leur Directeur de Maison. Un large sourire aux lèvres à l’idée que son benjamin allait sûrement se faire exclure une bonne fois pour toutes de Poudlard, il rentra dans les cachots surchargés, en compagnie de tous ses autres camarades. Il ne manqua de lancer un large sourire mauvais à Senna dont le sang avait avoir quitté les joues depuis l’incident de la Grande Salle. Décidément, c’était une bonne journée.

Il décida alors de s’installer à la table de Selene, consentant à lui donner une deuxième chance par rapport à l’incident concernant Dmitri le soir de son arrivée. Il voulait croire à sa bonne foi. Néanmoins, il n’était déjà pas du genre à fermer les yeux sur une première offense. Si une situation comme celle-ci devait se reproduire, il lui ferait comprendre qu’elle aurait dû choisir un autre camp que celui du benjamin van Aken. Mais pour l’instant, il était d’humeur magnanime et s’installa à côté d’elle et du vampire de l’école. Sans rien demander, il les salua sobrement d’un signe de tête et commença à déballer ses affaires. Le professeur, avec sa tête d’angelot de fresques de cathédrale, semblait particulièrement irascible et donnait un aspect tout à fait grotesque et comique à la scène. Néanmoins, il comptait bien montrer l’enseignant agacé qu’il était un élève modèle et qu’il réussirait sa potion malgré ses menaces stupides. Par ailleurs, avait-il seulement le droit de faire boire des potions ratées à ses élèves ? N’était-ce pas particulièrement dangereux et inconscient ? Quoiqu’il en fût, Kryštof s’appliqua à réunir ses ingrédients et s’attela à la tâche, sans prononcer un mot mais écoutant attentivement la conversation de ses camarades de table.

Lucius (quelque chose comme ça) ne semblait pas presser de faire sa potion et préférait plutôt taquiner Selene et l’aider quant à la couleur de sa potion. Avait-elle du mal à voir les couleurs ? Toujours muet comme une tombe, Kryštof regarda leur interaction avec intérêt, se disant que ne pas voir correctement les choses devait être un sacré handicap. Il eut une moue, évitant de ramener à ses rêves de peinture brisés et tenta de se reconcentrer sur sa potion mais il n’avait vraisemblablement pas la tête à cela, trop concentré à jubiler discrètement sur le sort qui attendait Dmitri et sur la conversation entre le vampire qui mâchouillait nonchalamment les ingrédients et Selene qui semblait avoir réussi avec brio sa potion. Lucius se demanda alors ce qu’il se passait s’il buvait la potion et Kryštof finit par se désintéresser totalement de sa préparation pour écouter ce qu’il se passerait ensuite. Est-ce que le résultat serait décevant et le vampire garderait son visage adolescent malgré la potion ou au contraire, parviendrait-il à avoir un aperçu de ce qu’il aurait pu être s’il n’avait pas été mordu ? Daignant enfin ouvrir la bouche, il dit de but en blanc :

— Vous vous sentiriez capable de la boire ? Elle semble être réussie après tout, vous ne devriez pas risquer grand-chose, j’imagine.

La question était si intéressante qu’il laissa sa potion beaucoup trop bouillir et n’eut clairement pas la couleur escomptée. Bah, le pataud professeur de potions pouvait bien le réprimander, il s’en moquait bien. Il aurait l’occasion de réussir lorsque Dmitri serait loin de son champ de vision. Délaissant complètement son chaudron, il regarda plutôt le contenu de celui de Selene avec intérêt et curiosité.

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace

Cours Bébou de potions pour @Gryffondor, @Poufsouffle, @Serdaigle et @Serpentard

Comme il s’y était attendu, les protestations et les visages dépités ne tardèrent pas à poindre dès le début du cours. Mais Bevans n’avait clairement pas la patience ce jour-là. Il était même particulièrement agité et nerveux. Il était si tendu qu’il se demandait s’il n’avait pas des crampes aux épaules et dans le cou. Pourtant, malgré quelques ricanements qu’il fusilla du regard dès qu’il parvint à les trouver, la globalité des élèves se mirent à la tâche, acceptant le défi sans trop d’enthousiasme. C’était une potion d’un niveau de quatrième année. S’il n’attendait pas grand-chose des plus jeunes d’entre eux, il avait au moins espoir que les plus âgés s’en sortent. Étrangement, Dmitri et Silas semblaient bien sombres. Il s’attendait à les voir jubiler triomphalement comme lors du petit-déjeuner mais il semblerait que ses petits courriers aient quelque peu calmer leurs ardeurs. Cela avait déjà quelque chose de satisfaisant, au moins. Les premiers résultats ne tardèrent pas à tomber et il devait se rendre à l’évidence que tout le monde, même les meilleurs ne s’en était pas tiré avec les honneurs. De ce qu’il pouvait voir de la mine déconfite de plusieurs élèves, certains semblaient vraiment désespérés. Rapidement, un sentiment de culpabilité envahit Bevans qui commença à regretter de s’être emporté de la sorte.

Il allait prendre la parole afin d’atténuer les choses quand Murphy jaillit devant lui, le faisant presque sursauter. Elle commença alors une longue tirade étrange visant à vouloir l’aider, se proposant même de faire les travaux de seconde main. Il fronça les sourcils, déconcerté par cet enthousiasme envahissant et aurait volontiers fait un pas en arrière afin de mettre de la distance entre lui et Murphy mais il était malheureusement bien trop proche de son bureau pour cela. Il allait lui dire de retourner sèchement à sa place quand elle commença à faire des commentaires sur son âge et ses cheveux. Surpris, il arqua un sourcil devant une telle audace. Heureusement, qu’elle ne s’adressait pas à Jack, il était certain qu’elle aurait fini en engrais pour plantes carnivores. Se rendant certainement compte de son culot déplacé, l’élève de Serpentard tenta une petite pirouette pour tenter de se rattraper mais Bevans n’était pas dupe. Par chance, il n’était pas spécialement susceptible mais il avait cependant du mal avec l’audace décomplexée de certains élèves de cette école. Il soupira brièvement avant de reprendre contenance. La surprise effacée de son visage redevenu juvénile, il dit d’un ton qui se voulait ferme, malgré sa voix qui semblait être remontée d’une octave :

— Je te remercie de ta sollicitude Murphy mais je – M. Byrne, ne mangez pas les ingrédients, enfin !

Malgré la silhouette de Murphy qui lui barrait la vue, son regard avait réussi à glisser sur la table de Selene, du frère de Dmitri et du vampire. Il devait avouer qu’il eut alors une certaine inquiétude pour la jeune élève de Serdaigle dont les voisins de table n’étaient pas forcément les étudiants les plus rassurants. Surtout Lucius Byrne. Bevans ne comprenait toujours pas comment un vampire séculaire pouvait être accepté dans cette école. Cet individu avait après tout plus de deux fois son âge, c’était particulièrement gênant de le voir se pavaner au milieu d’adolescents. C’était pour cela qu’il n’avait jamais aimé Twilight par ailleurs. Jack semblait dire que dix ans était une différence d’âge bien trop importante mais qu’en était-il d’un siècle entier ? Il eut un frisson de dégoût et reporta son attention sur Murphy toujours en face de lui.

— Retourne à ta place s’il te plaît.

Il s’adressa alors à la classe en entier :

— Au fait, si vous avez bu une potion de rajeunissement, celle de vieillissement n’est pas un antidote. À moins que vous ne vouliez finir difformes. J’ai dit que vous alliez travailler pour moi, c’était faux.

Mais visiblement le ton du cours n’était pas à l’humour. C’était certainement de sa faute, après tout, vu qu’il se montrait bien impatient. Il se passa une main nerveuse sur son visage, bien triste de constater que ses joues étaient imberbes. Feu sa barbe avait quelque chose de rassurant qu’il lui manquait cruellement à cet instant présent. D’un ton exaspéré, il lança :

— Dmitri, tu veux bien te mettre au travail, s’il te plaît ?

Il jeta alors quelques coups d’œil aux différentes préparations de ses élèves et dut se rendre à l’évidence que c’était globalement une catastrophe. Sur la quinzaine d’étudiants qui avait fini sa potion, seulement six avaient au-dessus de la moyenne. Et encore, quatre d’entre eux s’en tiraient seulement avec de modestes Acceptable, dont Kathleen et Silas qui n’avaient pourtant pas trop de difficulté dans sa matière. Seules Selene, qui avait fait une potion parfaite, et Murphy, qui grattait un Effort Exceptionnel, avaient vraiment réussi. Il lança un regard à Saige, puis Teddy et Senna, espérant qu'il n'ait pas ruiné leurs efforts récents avec sa mauvaise humeur. Dépité et sachant qu’il ne pourrait se tenir à pénaliser autant d’élèves, il dit :

— Comme promis, cinq points pour Serdaigle pour la potion de Selene et trois pour Serpentard pour celle de Murphy. Les autres, essayez de faire un autre essai si vous voulez. Je garderai la note la moins pire. Ah et pas besoin de boire non plus, évidemment.

Exaspéré, il se passa une main sur le visage tout en soupirant. Tout le monde semblait passer une mauvaise journée (sauf Jack qui devait bien être la seule) et même les coupables ne semblaient pas parvenir à savourer leur farce. Tant mieux. Il n’y avait rien de drôle à empoisonner ses professeurs.

Trapped

ANAPHORE

( potions )

C'était décidément une bien drôle de journée. Les professeurs étaient redevenus des adolescents et ces derniers enchaînaient les cours communs, dans un joyeux chaos au creux duquel il n'était pas si désagréable de naviguer — si on exceptait les premières heures de la matinée et sa rencontre avec Griffith dont le souvenir n'était pas prêt de la quitter : sans le moindre doute, il allait surgir, sournois, ici et là, sans prévenir, pour lui rappeler ce qu'elle avait dit, ce qu'elle avait fait alors qu'elle pensait échanger avec une camarade qu'elle ne connaissait pas, et la couvrir d'un manteau de gêne trop lourd, trop grand, trop étouffant. Pour l'instant, ce n'était pas la peine de trop y penser, elle aurait tout le temps pour ça plus tard et, présentement, Bevans n'était pas dans une humeur des plus joviales, mieux valait l'écouter et ne pas le contrarier. Sa concentration vacilla légèrement quand la silhouette séculaire du nouvel élève — on pouvait vraiment le qualifier ainsi alors qu'il était probablement dix fois plus vieux que la plupart d'entre eux ? — s'installait à ses côtés. Selene le salua timidement avant que les derniers lambeaux de son attention ne s'effilochent sous le regard glacial de Kryštof. « Salut », souffla-t-elle à son intention, un sourire hésitant aux lèvres, alors qu'il s'emparait de la dernière place de leur paillasse pour trois. Est-ce que ça voulait dire qu'il n'était pas en colère contre elle ? À moins que — et elle jeta un regard autour d'elle — ce ne soit la dernière place de libre ? Peut-être qu'elle ferait mieux de ne pas trop l'importuner et de le laisser faire le premier pas si c'était effectivement ce pour quoi il était là.

Pétrie d'incertitudes, Selene décida de se concentrer sur la seule chose qu'elle pouvait à peu près maîtriser : la potion. Gentiment, elle proposa d'aller chercher les ingrédients pendant que Lucius mettait l'eau de son chaudron à bouillir et elle revint, les bras chargés de rates et de peaux qu'elle déposa sur la paillasse, le nez plissé. « Ça a bon goût, tu crois ? » Une moue de dégoût dansa brièvement sur ses traits avant qu'elle ne le ravale. Ça ne lui donnait pas du tout envie, mais leur régime n'était pas tout à fait le même, alors qui était-elle pour le juger ? « Aucune idée… Tu penses que Bevans va te laisser goûter ses ingrédients sans ri… » Sa voix mourut alors que le Serpentard piochait un dé de rate de triton et le faisait disparaître entre ses lèvres pâles. Les grands yeux clairs de Selene détaillèrent ses traits alors qu'il mâchonnait le tout. Ça n'avait pas l'air de lui déplaire mais elle avait cette curiosité qui la poussa à s'en assurer : « Alors ? » Comme s'il les avait entendus, en tout cas très certainement vus, la voix du professeur les rappela à l'ordre : « M. Byrne, ne mangez pas les ingrédients, enfin ! »

C'est que ces expériences culinaires n'allaient pas faire avancer sa potion. La recette n'était pas bien compliquée — elles ne l'étaient presque jamais, mais l'exécution demandait une minutie qu'il était aisé de perdre. Pour l'instant, sa mixture prenait la bonne direction, encore qu'elle n'était pas certaine que l'espèce de violet pâle soit le mauve recherché, raison pour laquelle elle chercha à se rassurer du côté vert et argent de sa tablée. « Aussi mauve que la robe que tu devrais porter. Elle irait à ravir avec ton teint et tes yeux. » Ses joues rougies par les effluves et la chaleur du cachot devinrent écarlates en un battement de cils. Hein ? « Oui, mauve » Lui ne cillait pas, son attention soutenue l'enveloppant toute entière. « M-Merci », bafouilla-t-elle, plus rouge encore qu'une seconde auparavant, avant de replonger dans sa préparation pour faire comme si les prunelles bleues de Lucius n'étaient pas complètement en train de la déstabiliser.

Dans ses conditions, la réussite parfaite de sa potion était un vrai miracle qu'elle ne réalisait pas tout à fait. C'était vraiment ça que ça devait donner ? Une fois, deux fois, elle parcourut les dernières lignes de la recette, mais ça collait bel et bien avec ce qu'elle avait dans son chaudron. « Oh, plutôt réussi, dis donc », confirma Lucius qui s'était penché vers son côté de la paillasse pour mieux observer le liquide orangé. « Tu penses que ça fonctionnerait même sur moi ? » Une vague d'empathie submergea l'adolescente, trop sincère pour ne pas en ressentir. Il était bloqué dans ce corps depuis combien de temps ? Trop, probablement, encore qu'il n'avait pas l'air de mal le vivre, mais sûrement qu'il devait se demander à quoi il aurait ressemblé si le temps n'avait pas retiré sa prise. « Je sais pas trop, si d'autres potions fonctionnent, ça devrait être le cas de celle-ci. Peut-être que Bevans voudra bien que t'essaies ? » C'est sur cette interrogation que le rude accent nordique de son autre voisin se manifesta. « Vous vous sentiriez capable de la boire ? Elle semble être réussie après tout, vous ne devriez pas risquer grand-chose, j’imagine. » Selene lui glissa un petit sourire avant de reporter son attention sur Lucius. « On devrait quand même attendre que le prof passe ? Je voudrais pas t'empoisonner… » Non, parce que ça avait l'air franchement réussi, mais dans le doute, elle préférait encore ne pas miser sur elle. Un doute qui ne dura pas trop longtemps car Bevans, qui passait de paillasse en paillasse, lui accorda un Optimal dont elle n'aurait jamais osé rêver.

Selene ft @Lucius Byrne & @Kryštof K. van Aken

Dés:

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace || Cours commun

feat    @Shayne T. Williams   @Kathleen Kirte     

Toujours à replacer mèche et mèche de cheveux pour se libérer la vue, Azure avançait lentement dans son travail de potion. Si au départ, elle avait suggéré à Shayne pour s’asseoir avec lui pour une fois en cours, autant dire que l’arrivée de Kathleen l’avait un peu pris de cours. Que pensait-elle vraiment ? Aucune idée. Mais ça avait été tranquillement avec l’impression d’être surveillé par leur amie commune qu’elle avait décidé de se mettre au travail au lieu de juste badiner assise sur son tabouret. Nombre de fois, la préfète s’était demandé pourquoi et surtout comment elle avait fini par échouer entre les deux, mais passé des sourires un peu nerveux, l’embarras de ne pas avoir son livre dans son sac et l’acquisition hasardeuse des ingrédients que tout le monde s’arrachait au-devant de la salle, elle pouvait maintenant dire qu’elle s’en tirait pas trop mal avec le programme de 4e.

On aurait pu se séparer… - Mais n’avait-elle pas abandonné Matthew entre deux élèves plus loin. Bon il n’était pas cerné entre deux premières mais ce n’était guère mieux en sachant qu’un seul des trois de la table ou elle était eue très certainement être techniquement une meilleur mentor. L’égoïsme, c’était ce qui l’avait poussé à ne pas prendre en considération ce fait, alors que maintenant elle jetait des regard gênée vers le capitaine de l’équipe de sa maison, ses mains se tenant résolument sur la table comme si les faire disparaitre risquerait qu’elle les laisse dériver vers elle. S’il y avait bien une seule personne qui devrait se bouger et se séparer, c’était bien elle. Alors pourquoi continuait-elle à mixer les ingrédients dans son chaudron avec ces deux mains en garde à vue ? Bleu puis verte, la potion changeait sans cesse de couleur dès lors qu’elle y ajoutait quelque chose de nouveau.

Y’a plus qu’à maîtriser et c’est beaucoup mieux qu’une fausse carte d’identité en vrai…

Peut-être n’y avait-il pas pensé lorsqu’il avait choisi la punition pour l’ensemble du cursus étudiant, mais venait-il tout bonnement de donner des outils pour une majorité d’entre eux pour aller se chercher des bouteilles de Pur Feu sans problème à Pré-au-lard ? Si les plus vieux ou ceux qui avaient les contacts n’avaient aucun mal à s’en procurer, pour les autres intéressés maintenant ça ne serait qu’une question de temps avant qu’ils aient des idées aussi bateau. Il ne lui restait plus qu’une dernière touche à sa potion avant que ça soit bon. Elle avança le chaudron contre le rebord de la table avant d’agiter rapidement le contenu comme elle l’aurait fait d’un mélange à gâteau. Elle attendit que la couleur ne change, avant de sortir des récupérer des fioles et les remplir du liquide en espérant qu’à la lumière le résultat soit celui attendu. Elle jeta un coup d’œil autour pour essayant vaguement de retrouver Isadora qu’elle avait perdu de vue dans la cohue, même si elle s’était retrouvée à lui parler plutôt sèchement, jusqu’à finalement dérivé son regard pour trouver Saige avec Agatha. Voyant que Kathleen avait aussi terminer, elle chercha du regard à comparer leur résultat, qui sommairement lui semblait assez similaire.

C'est pas trop mal, je crois.

Résultat de la potion en cours:
5- Acceptable : Il manquait de la rigueur dans les dernières étapes. La potion fonctionne mais pas autant qu'elle aurait dû.

PRETTYGIRL

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace

Ft. @Isadora A. MacMillan

Ma compagne de gauche que je reconnais comme étant une fille MacMillan avait l’air particulièrement dans sa bulle. Il allait de soit regarder en avant de la classe n’était pas particulièrement glorieux. Si, les années avaient façonné l’enseignant au point de lui donner quelques vénérable cheveux poivre et sel, maintenant il avait l’air absolument absurde avec son air pincé et sa colère perceptible à milles lieu à la ronde. Si la sixième était un peu perméable, je m’étais lancé à beaucoup de commentaire dont je couvais la troisième personne qui avait fini par terminer du côté de mon bon profil. Avec mon teint parfaitement parfait, mes cheveux soyeusement retenus en de multiples tresses, j’étais bien avancé dans cette potion de notre programme pour me permettre quelques regards et paroles soutenus pendant la préparation. Je ne pouvais qu’être heureuse cette fois de l’usage de véritable ingrédient, plutôt que la version soupe de légume qu’il nous avait mis entre les mains. Étrangement, je me retrouvais beaucoup plus dans ceux-ci que dans l’assortiment maraicher et le découpe en julienne.

J’te le dis, moi! Il aurait dû prendre sa journée et profiter un peu de sa cure de jouvence! C’est mieux que tous les soins spa balnéo qu’il aurait pu avoir! Le meilleur lifting jeunesse jamais connu. Dommage qu’il ait l’air aussi … et bien. Tu vois ce que je veux dire! On dirait que c'est le pire jour de sa vie! - Sous un auditoire captif et les mains occupé, je continuais à travailler ma potion, validant au passage la température de ma flamme. Je retenais sagement, même si je n’avais jamais remercié de ces conseils le jeunot d’en avant de la classe avant d’ajouter la bave, encore, qui coulaient visqueuse le long de la paroi du contenu de métal brillant. - Ils auraient tous dû se payer un deux jours à la plage pour profiter pour parfaire leur bronzage et nous lâchez la grappe avec leur humeur. Surtout qu’il est blanc comme un draps… Clairement c’est le manque de vitamine! Transplanage et voilà! Ça n'aurait fait de mal à personne avec le temps horrible qu'on a eu dernièrement.- Et hop les champifleurs, très bien haché, allaient se noyer dans le bassin comme les autres ingrédient pendant que je continuais mon speech, avec un sourire sur les lèvres, avec vraiment l’air d’être tout à fait sérieuse. Non, je ne me moquais pas, j’étais au-delà de cela. - Quel horreur tout ce noir, quitte à flotter dans ses vêtements… Il doit avoir perdu quoi… 15 kilos. Il aurait pu avoir quelque chose de plus... coloré. Il y a des limites à ce que serrer la ceinture peut faire… Il a un fils dans notre promotion, tu savais ? Un emprunt ? Quelques chose de ... moins croque-mitaine ? – J’agitai la baguette de bois qui finit tour sur tour jusqu’à ce que la potion devienne bleu, avant d’ajouter une nouvelle goute de bave de crapaud avec mon instrument. – J’crois que j’aime mieux la coupe de cheveux de son fils quand même… Quoique… Les boucles ça revient mode... – Et voilà que la potion était sur le point de se terminer. Peut-être était-ce parce que j’étais lasse de tourner cette fichue spatule en bois, mais je tenais de la finir magiquement avec ma main effectuant des circonvolutions au-dessus de mon chaudron. – Après j’imagine qu’il manque de styliste à Poudlard. Aqua Tourneo. – Mais le sort ne prenant pas, je pinçai les lèvres avant de me remettre à l’usage habituelle de cette baguette en bois de potion. J’entraperçu ma collègue silencieuse qui jetait un œil en direction de mon chaudron ou était-ce la curiosité de savoir que je n’avais pas sorti ma baguette ? Un sourire éclatant et replacé mes lunettes de marques correctement sur mon nez d’une mouvement habillé sur la proche dévoilant quelques bagues serti de lourd bijou, avant de dégagée son regard de mon chaudron. – Terminé. – Et je jetai un coup d’œil à son propre résultat, en me décalant à nouveau dans sa direction. – Toi aussi, on dirait. Tu es bien silencieuse dans ton coin. – Était-ce une sorte de reproche voiler ? Oui. Mais après, il y avait de ce genre de personne si introvertie, peut-être en faisait-elle tout simplement partie. En tout cas, ce n’était absolument pas mon cas. Il ne restait plus qu’attendre le verdict de l’enseignant, ce qui ne serait tardé et pour lequel je connaissais déjà la réponse. Cette potion était exactement ce qu’elle devait être! Voyons! Il ne pouvait en être autrement.

Résultat Potion - Dé ICI
Effort Exceptionnel

ÉCHEC - Aqua Tourneo

Code by Joy

Cours de Potions

Décidemment, le cours allait être long et difficile. Senna tourna la tête vers Teddy et hocha la tête lentement, alors qu'elle avançait sa main pour attraper une des rondelles de banane qu'elle proposait. "Je veux bien, merci. Un peu de force ne sera pas de refus." Senna dit d'un ton las, malgré un sourire, marquant les premiers mots qu'elle échangeait avec la Poufsouffle qui allait devenir sa colocataire durant l'été. Si Senna avait des frustrations par rapport à cette décision, ce n'était pas envers Teddy qu'elle allait les diriger, du moins pour l'instant, car la Poufsouffle n'avait rien fait de répréhensible. La faute était sur quelqu'un d'autre. Senna mangea la rondelle de banane pour se reconcentrer. Le cours de botanique était le suivant, et elle préférait ne pas y penser pour le moment. Elle se concentra plutôt sur ses voisins de paillasse. C'était rassurant que Dmitri et Matthew soient avec elle. Si Senna avait espoir de copier ce que son collègue de Serdaigle allait faire sur sa potion, et qu'elle ne pourrait pas réellement compter sur Matthew pour cela, ne pas être à côté d'inconnus était apaisant. "Oui ça va, merci." Senna répondit à la question de Matthew, avec un sourire sincère, même si pas vraiment. "J'espère que toi aussi." Laissa-t-elle pour derniers mots avant que Bevans ne commence son discours et son intitulé. Après avoir râlé sur l'humeur de Bevans, et la difficulté qu'elle aurait à préparer cette potion hors programme, Senna laissa échapper un rire du nez à la réponse de Dmitri. "La mode des punitions collectives... Tant qu'il n'en fait pas une mode de nous punir parce qu'il est moche, parce qu'on en aurait pas fini, même après qu'il ait retrouvé son âge." La jeune blonde lâcha d'un air indifférent, avant qu'elle ne se lève pour aller chercher les ingrédients. Ce n'était pas très gentil, et elle ne le pensait pas forcément. Mais à côté de Dmitri, et pas très loin de Teddy et des autres élèves qu'elle considérait "cools," Senna se sentait obligée de faire ressortir son côté un peu insolent pour ne pas paraître trop ennuyeuse.

Quelques minutes après, être revenue à la paillasse en offrant la dose d'ingrédients à ses voisins, elle se mit à préparer sa potion. C'est là qu'elle vit le regard de Kryštof, qu'elle n'avait pas capté auparavant. Un drôle de sentiment se mélangea au fond d'elle. Un mélange de honte et de peur, qui n'arrangea pas sa concentration. Les gens parlaient trop autour d'elle, et le professeur rajeuni qui rôdait autour n'aida pas à ce qu'elle maîtrise les temps d'attente et les sens de mélange. Pourtant, la potion qu'elle avait créée ne semblait pas si mal. Elle était de la bonne couleur, c'était déjà ça. En entendant les mots de son ami Griffondor, Senna tourna la tête pour regarder la potion qu'il venait de créer. Et Senna ne put s'empêcher de rire. "Matthew..." Dit-elle toujours en riant. "Je ne te conseille vraiment pas de boire ce truc, ça a l'air toxique. Tu devrais même t'écarter." Senna se calma bien vite, relevant les yeux sur Bevans qui venait de passer à côté d'elle pour contrôler sa potion. Une fois parti, elle vida son chaudron. Comme Dmitri n'avait pas utilisé les ingrédients qu'elle avait ramené, il y en avait assez de quoi réessayer. Senna se mit donc à refaire une potion. Pendant qu'elle attendait, elle recroisa le regard du frère de son camarade, et se dit intérieurement qu'il faudrait qu'elle l'évite à tout prix. "J'ai l'impression de subir du karma..." Senna lança à l'attention de ses voisins, une fois qu'elle se reconcentra sur sa potion. Parce qu'elle était surement allée trop vite, pas assez précisément. Et maintenant, sa deuxième potion semblait presque pire que celle de Matthew dont elle s'était moquée. "En même temps... ça reflète bien son humeur." Senna haussa les épaules d'un mouvement dédaigneux, montant les yeux vers Bevans. Bien que le prof semblait s'être adouci, il avait instauré une humeur silencieusement exécrable dans le cachot rempli à rabord, et il ne fallait donc pas trop s'étonner que les résultats soient pour la plupart mauvais.

PRETTYGIRL

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Résultats dés - Senna:

@Teodora K. Von Meissen - @Dmitri D. van Aken - @Matthew Merryweather - @Kryštof K. van Aken

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