Teodora "Teddy" Katarina "Katka" von Meissen

Instantané - Teddy 5 ans

Sa petite main dans celle de Juniper, Teddy trottine vers le marché des sorcières. Elle espère secrètement que Jessy, la pâtissière, sera là. Elle lui donne toujours des muffins en cachette de sa mère. La petite jacasse sans répit pendant que Juniper essaie tant bien que mal de se concentrer sur le trajet, ce qui lui reste à faire et à donner un “mmmh” ou “un ah oui super” au bon moment. Soudain, le silence se fait. Teddy s’arrête devant une vitrine. Juniper met quelques pas à se rendre compte que la fillette a lâché sa main. Elle se retourne et contemple le visage fasciné de Teodora. une boule se forme au creux de son ventre : elle ne pourra jamais lui payer un piano et un cour de musique, à moins de trouver quelqu’un au sein du coven, mais en échange de quoi? La plupart de ses consoeurs ont des elfes de maison ou des domestiques : quoi que puisse proposer Teodora, elles n'en ont pas vraiment besoin et n'acceptent que par politesse.


“Elle est belle cette guitare rouge! Regarde, il y a même des runes! On peut aller l’essayer maman? S’il te plaiiit.” Teddy demande rarement des choses à sa mère, elle sait que la réponse est invariablement “nous n’avons pas l’argent pour ce genre de bêtises” ou “demande à une consoeur du Coven, peut-être que si tu l’aides à ramasser les feuilles dans la cour intérieure, elle te laissera l’avoir.” Mais elle n’a pas pu retenir l’envie. Elle est si belle. Juste l’essayer. Elle n’ose rêver de plus. Peut-être que si elle demandait à Papa? Mais Maman serait si fâchée.
Juniper hésite. ça ne coûte rien d’essayer… Mais essayer c’est prendre le risque d’ancrer l’envie. Juniper attrape Teddy par la main, et continue son chemin, sans prendre la peine de répondre. Elle est en colère. Contre le monde entier, contre elle-même. Elle regrette de s’être laissée avoir par ces conneries de mariage, de prestige, de lignée. Il aurait mieux valu qu’elle se jette sous un bus avant d’accoucher. Mais maintenant, Teodora est là, elle crève d’amour pour elle et elle ne peut pas la laisser essayer cette guitare.

“Maman? S’il te plaît? Après le marché? Je peux nettoyer le marché après? Et aider les gens à porter leurs sacs? Emballer les provisions? Maman.” Excédée, Juniper lui hurle non. Elle voit la colère dans les yeux de sa fille, les larmes qui montent et qu’elle retient du mieux qu’elle peut.
Et quand Isobel Black la salue et lui demande comment elle va alors qu’elles arrivent au marché…Les vannes lâchent et la sage Teddy hurle la frustration de sa courte vie. Alors qu’elle hurle “je veux la guitare” en se roulant par terre, cette dernière flotte à côté d’elle. Elle écarquille les yeux et finit par pleurer de joie en enlaçant sa mère.

Juniper ne ramènera pas la guitare à la boutique comme le lui suggère Isobel. Elle ne fera pas de grandes leçons sur le vol, le prix des choses et la gestion de la frustration. Elle se contentera de dire à sa fille qu’elle est une sorcière précoce…peut-être qu’après tout, le sang-pur y est pour quelque chose? Toujours est-il que si Teddy ne s’offre pas des cadeaux, personne ne le fera pour elle. Et puis quand ce n’est pas volontaire, ce n’est pas vraiment du vol.

Instantané - Teddy 11 ans

"- La Mandragore c'est sympa Teodora, mais Poudlard, c'est…différent. Ici, on ne vit qu'entre sorcières, cela importe peu qu'elles soient sang-purs ou non. Mais à Poudlard…c'est un enjeu politique.

- Ça veut dire quoi? Et puis y a pas de née-moldue au coven? Elles sont pas talentueuses ?

- Ça veut dire que tu es sang-pur, comme le Directeur. Mais pourtant, tu n'es pas comme lui, ni comme la plupart des élèves de cette caste. Nous avons le nom, mais pas l'argent, pas les connaissances,  pas la stature. Alors ne la ramène pas trop. Il y a des sang-meles avec une meilleure éducation que toi. J'en suis désolée mais c'est comme ça. Alors choisi bien ce que tu dis et à qui. Quant à savoir pourquoi il y a rarement de née-moldue dans notre coven, ce n'est pas une question de talent. Juste de savoir : les coven sont secrets depuis l'avènement du code international du secret magique. Et on en parle pas trop à Poudlard. Continuer l'apprentissage de la magie en se passant de l'école… bref. Tu es sang-pur, ton père est dans le commerce à l'étranger, tout ça te dépasse un peu. Flatte les puissants, mais ne leur fait pas confiance.

- Mais ça me dépasse complètement."

Parfait. Ne t'attire pas d'ennuis. Et par pitié ne tombe pas amoureuse d'un type qui rêve de se marier si tôt la porte de l'école franchie et de te coller des mômes dans les pattes..  Ne te laisse pas avoir : nous ne sommes pas des objets de convoitises et c'est tant mieux. Ne répète pas mes erreurs. Cette lignée peut bien mourir avec moi en ce qui me concerne.

Teddy se demandait souvent si elle faisait partie de l'erreur. De l'équation. Sa mère n'était jamais heureuse. Son père n'était jamais là, et lorsqu'il l'était elles se mettaient toutes les deux en quatre pour ne pas lui déplaire. Encore que Teddy se mettait en quatre pour se faire aimer. Pour l'entendre l'appeler Katka, pour espérer recevoir un compliment. Mais cela arrivait rarement. Son petit ventre se serra alors qu'elle se souvient de son retour pour Noël, la première année. Elle l'avait salué en allemand et il lui avait demandé si elle était une pute Berlinoise. Il roulait les R avec l'accent rugueux de l'est. Son professeur le lui enseignait mais…elle n'avait pas dit un mot d'allemand depuis qu'elle était à Poudlard et la mollesse anglaise avait terni ses mots. Elle s'était repris ravalant les larmes qui pointaient au coin de ses yeux, car rien ne fâchait plus son père que les jérémiades.

Elle passe le reste des vacances dans la crainte de le décevoir. Heureusement il y a la guitare : il lui à offert des cordes ensorcelées qui la font hurler comme une guitare électrique. Juniper masque un certain désespoir : ce n'est pas lui qui va subir le bruit. Mais au moins a-t-il eu la décence de lui offrir quelque chose.

Instantané - Teddy 12 ans, retenue

Sa crinière rousse entre les mains Teddy soupire… Elle jette un œil à la table à côté de la sienne… Dashiell de Gryffondor alors aussi désespéré qu'elle. "- T'as fait quoi toi?
- Grimpé sur le saule cogneur"
Teodora rigole derrière ses doigts: "t'es tombé ou tu t'es fait grillé ?"
Le garde-chasse lui demande de se taire. Elle fait silence tout en grimaçant dans son dos. Le garçon lui retourne la question. "J'ai joué  we will rock you avec les cuillères au petit dej. Ça suffit à réveiller les morts vivants visiblement…"
Le garde-chasse la houspille. C'est vrai quoi, le directeur trempe dans le formol. "Roh ça va, je rigole. Vous devriez essayer de temps en temps!"
Elle redescendra dans le classement, se prendra une beuglante...Mais elle n'a pas envie de passer sa vie à se taire.

Instantané - 13 ans

“Teodora ?”
La jeune fille déteste quand sa mère l'appelle par son prénom. Elle sait que la conversation va être sérieuse. Peut être même difficile. Elle ne pense pas avoir fait quelque chose de mal.

“-Tu peux aller chez ton amie. Mais n'oublie pas de te comporter correctement. Ne jure pas, tiens-toi droite. Tu connais bien sa famille? Les noms de ses tantes oncles, cousins…

- Mais maman c'est une copine, je connais ce qu'elle en a dit…

- Von Meissen…c'est un nom qui n'évoque pas grand chose ici. Mais Greengrass… c'est une longue lignée dont nous ne sommes pas les meilleurs représentantes. Ça n'empêchera pas les gens d'avoir des attentes ou des préjugés selon à quel point ils sont attachés aux Familles. Alors comporte toi de manière exemplaire. On ne te laissera rien passer. Tu te souviens de l'ordre des couverts et de…

- M'man t'inquiètes pas, je crois qu'il n'y aura que nous deux. Mais sinon crois-moi,  Isobel et Jocasta ont plus de vaisselle que quiconque et je crois qu’elles n’ont pas eu à se plaindre quand je les ai aidées pour le service lors de la rencontre intercoven.”

Juniper sourit. Ses compagnes du Coven ont mieux élevé sa fille qu'elle-même, lui transmettant les réflexes et les codes que les Von Meissen n'avaient que peu l'occasion de mettre en pratique. Elle tapota la tête de sa fille, et la laissa prendre le magicobus.

Plus tard, Teddy pousse la porte de la maison du Coven et se dirige vers le grenier. Elle est rentrée un peu avant l'heure prévue, pour ne pas s'attarder après le retour des parents de son amie. Elle sent immédiatement que l'atmosphère est lourde. Puis elle entend la voix rocailleuse de son père, qui découpe les mots en anglais comme on débite du bois. Elle ne comprend pas bien de quoi il s'agit. Ni de ce qu'il fait là. Il ne vient jamais au Coven. Teddy l'entend demander à sa mère s'il doit la ramener chez elle en la traînant par les cheveux, que ce serait intéressant de voir si son scalp survit au transplanage. Elle en reste bouche bée. Elle n'est pas dupe. Elle sait que ses parents se parlent à peine et ne s'apprécient pas outre mesure. Mais devant elle, ils ne disent jamais de telles choses.

Teodora reste interdite. Elle a envie de fuir et d’ignorer ce qu’il se passe, là derrière la porte. De retourner chez son amie, d’aller chercher Isobel, mais si son père est là…elle doit être absente. Elle entend la voix de Juniper qui s’élève, proteste, lui demande cinq minutes le temps de rassembler quelques affaires, qu’elle n’est jamais au courant de son retour. Comment pourrait-elle... Un bruit sourd accueille la question. Un gémissement. Teddy ravale ses larmes et lance du mieux qu’elle peut un “heeey je suis rentrée”. Sa voix tremble, ça n’a pas vraiment l’air enjoué.  La porte s’ouvre, son père lui sourit.
“Hallo Schatzen”
Elle déglutit et lui dit sa surprise de le voir. “ - Ich wusste nicht, dass du heute nach Hause kommst!

- Diese scheisse Wohnung ist doch kein Zuhause.

- Es ist praktischer für Arbeit und Überarbeitungen ...aber ja ok. Zuhause ist wo du da bist.”
Elle espère que ça suffira à le calmer. Elle ne trahit pas sa mère, mais le caresse dans le sens du poil. Sur la joue de Juniper, les marques de doigts bleuissent à vue d’oeil.

“Nous allons rentrer à la maison, Teodora, range un peu le bazar avant de nous rejoindre s’il te plait.”  La jeune fille acquiesce lâchement, avec un soulagement certain. Elle a besoin d’un peu de temps pour se remettre de ça. Doit-elle en parler à Isobel?

Instantané - 14 ans

"Et maintenant, accueillez Ivy in Flames " lance le présentateur du concours de chant.

Teodora monte sur scène, sa chevelure flamboyante retenue par une simple branche de lierre à peine nouée. une robe noire près du corps et sa guitare rouge usée dans le dos, elle avance sur la scène.
D'une voix douce, enfantine, elle commence par un lilting… lentement :
Die-rah Doh diethin
Diddly…

Spoiler:

A mesure que les syllabes sortent de sa bouche, sa voix prend de la puissance, elle n'est pas une petite fille. Du claquement doux de la guitare sèche, elle imite maintenant la complainte de la guitare électrique. Elle détache sa compagne de son dos et commence à battre un rythme enlevé sur la caisse, les onomatopées laissent place peu à peu à des mots.

Spoiler:

Sing me a song of a lass that is gone
Say, could that lass be I?
Merry of soul, she sailed on a day
Over the sea to Skye
Billow and breeze, islands and seas
Mountains of rain and sun (mountains of rain and sun)


La guitare l'accompagne maintenant. La curiosité se lit sur le visage de l'audience, les vieux semblent apprécier la remise au goût du jour d'un classique.
Les jeunes écoutent d'une oreille…
C'est le moment de passer à la vitesse supérieure. Elle plaque des accords plus sombres,

All that was good, all that was fair
All that was me is gone

Transforme le rythme et l’air pour l’emmener où elle veut.

All that was good, all that was fair
All that was me is gone
Et enchaîne sur une chanson plus contemporaine…

Spoiler:

I don’t wanna do this all my life
Looking for a place where I’m treated right
I’ve been up all night
I can barely sleep
Wanna hurt you bad
Just like how you hurt me
When did you become
This obsessive freak
Wanna hurt you bad
Just like how you hurt me

C’est le moment où elle perd les anciens, et gagne la jeunesse. Ils la regardent vraiment maintenant, ils l’écoutent. Elle ferme les yeux, se concentre sur la musique, s’arrache un bout d’ongle dans un riff énervé sans broncher, secoue sa chevelure qui s’envole alors que le lierre atterrit sur le sol de la scène. Reprend plus lentement.

You’ve got some pictures of me naked
And told your friends like I deserve this
Or wanted me to feel complimented
Moving on another victim
She’s only young and you’re disgusting

Elle ouvre les yeux maintenant, saute en plaquant un accord sur les cordes et en allant chercher sa voix au plus profond  de ses tripes, juste entre le chant et le hurlement.

You never know where the line is
I’ve been up all night
I can barely sleep
Wanna hurt you bad
Just like how you hurt me
When did you become
This obsessive freak
Wanna hurt you bad
Just like how you hurt me
Ils sont ferrés, ils ne la quitteront pas des yeux.
You take your eyes off her
You take your eyes off me
There’s no pill that can numb the way you make me feel
I’m sick bleugh
I’m sick
Oh shit
I don’t feel very well
You’re so gross

Elle se laisse tomber à la hauteur des premiers spectateurs, avant de chanter a cappella, de sa douce voix enfantine :

Wanna hurt you bad
Just like how you hurt me

Just like how you hurt me

Rideau, salue, quitte la scène. Elle a tout déchiré.

Le guitariste du groupe Skinned Wiz’art l’attend derrière la scène.
“Hey gamine, j’ai cru que j’allais pioncer pendant ta comptine, mais c’était couillu comme mash-up. On va boire un verre? Le groupe cherche toujours de nouveaux talents”.


Encore grisée par sa prestation, l’adrénaline du trac, l’endorphine du chant, elle accepte sans se faire prier. Elle n’a pas l’intention de jouer les potiches dans un groupe, elle brille mieux toute seule. Mais James est mignon, et elle crève de soif. Et elle n’est pas contre un peu d’admiration.


Plus loin, Juniper discute avec un spectateur de l’organisation du festival de chant celtique. Un jury de musicien professionnels décerne un prix à la fin des trois jours de fête. Elle espère que Teddy sera dans la liste, mais elle n’y croit pas trop. Ses hurlements de chats écorchés sont probablement trop novateurs. Néanmoins elle est fière de la flamme qui habite sa fille quand elle est sur scène, sa manière de cracher au visage de quiconque lui refuserait le droit d’être là. Teddy aura besoin de cette hargne là pour ne pas finir comme elle.

Elle voit Isobel s’approcher avec l’air sévère. Elle fronce les sourcils, prend congés et la rejoint à pas rapide. “Tu devrais surveiller un peu ta fille, elle m’a l’air fort occupéee à polir les dents du premier venu.” Juniper soupire. Que peut-elle dire? Mieux vaut qu’elle en teste quelques uns et se rende compte par elle-même qu’il vaut mieux s’en passer. “Elle sait à quoi s’en tenir Isobel. Regarde qui elle a pour mère. Crois-moi, elle n’est pas prête de revenir avec un polichinel dans le tiroir nommé regret.” Isobel secoue la tête. Soudain, les deux femmes se figent.
La pendentif à l’effigie de la mandragore qu’elle porte autour du coup leur gèle la peau. Il y a un code : si c’est chaud, arrivée de moldue. Si c’est froid arrivée d'un malotrus.
“Je m’occupe de ta fille. Va donc accueillir ton époux comme il se doit.”
Si ça ne tenait qu’à Isobel, on l'accueillerait avec un malheureux accident. Mais cela tient surtout à Juniper.

Elle rejoint à grand pas l’adolescente, sans s’excuser une seconde de l’interrompre malgré le regard courroucé de James : “Teodora, ton père est là. Je suppose que tu ne tiens pas à ce qu’il commente cette…performance.”  Teddy fait la grimace. “ Carrément pas.” L’air bravache de James lui paraît ridicule, comme s’il essayait de dire qu’il n’avait pas peur. Mauvais choix James. Crois-la, mieux vaut éviter les présentations. Sa guitare sur le dos et le maquillage mal en point, elle rejoint son père sur les talons de la doyenne…

Est-ce qu'il a vu sa chanson? Est-ce qu'il est fier? Elle espère tant gagner pour lui montrer ce qu'elle vaut.

Mère : Juniper Greengrass

, la mère de Teodora fait partie d’une branche mineure d’un grand arbre généalogique. Deux moutons noirs s’étaient éloignés du couvert protecteur de l’arbre pour fonder leur propre rejet un peu plus loin. D’après la sorcière, ils auraient mieux fait de scier la branche et de s’assommer avec ce jour-là, tant la malchance et les mauvais choix semblaient jalonner le parcours de ses ancêtres.  Cedar & Ardella Greengrass, ses parents, n’échappaient pas à la règle. Juniper n'avait que 15 ans quand sa mère était décédée d’une faiblesse cardiaque, convaincue qu’elle était de pouvoir soigner seule cette dent, elle n’avait fait que propager l’infection. Son père avait fini à Sainte Mangouste peu de temps après l’avoir mariée à son bon à rien d’époux.   Inventeur raté, le sortilège qu’il voulait appliquer à sa création s’était retourné contre lui, le rendant obsédé par la recherche de tout ce qui avait été un jour perdu. Cheveux, ongles, plumes, ils pouvaient les traquer sans relâche sans cesser d'ânonner d’obscures coordonnées compréhensibles de lui seul.

Mariée à la sortie de Poudlard à un entrepreneur prometteur, pour sauver les meubles et la face, elle se rend vite compte que ce n’est pas grâce à ce mariage convenu qu’elle sortira du bourbier familial. Son nom est trop connu pour être parfaitement ignoré de la société sang-pur, mais sa branche trop miteuse pour être réellement envisagé comme un parti sérieux. C’est donc en Allemagne que Cedar dégote un prétendant pour sa fille. Il ne reste pas sain d’esprit suffisamment longtemps pour voir la débâcle, mais il devient très vite clair pour Juniper qu'en fondant cette nouvelle entité familiale, elle ne s'offre pas un meilleur avenir.

Elle finit par tomber enceinte, sans conviction, cédant à l'exigence de son époux, dans l'espoir qu'il soit plus aimable. Ce ne sera pas le cas, aussi, finit-elle par s’installer dans un coven avec d’autres sorcières. Les apparences sont sauves, elle se consacre à la magie, mais ne hante pas sa maison vide avec un nourrisson hurlant. En effet,  Juniper semble y trouver un semblant de famille, le soutien nécessaire pour élever Téodora et une protection contre la violence de son époux.
La sorcière fait de son mieux pour s'intéresser à sa fille mais ne lui apporte pas vraiment le cadre dont celle-ci aurait besoin.

Le Coven de la Mandragore :

Le Coven de la Mandragore situé à Kilkenny est un coven exclusivement féminin, accueillant toute sorcière souhaitant se consacrer à l'étude des arts magiques, développer son artisanat, et valoriser la communauté magique locale. Dans les faits, le coven de la Mandragore regroupe essentiellement des sang-purs, sang-mêlés et peu de nés-moldus : il est idéalement composé de 13 individus.
La doyenne du groupe, Isobel Black, est la seule capable de dompter Teodora.
La maison commune du Coven est gérée par Juniper, qui habite dans le grenier avec Teodora. Elle s'occupe de toutes les tâches administratives et d'intendance dont la doyenne se désintéresse.
Le coven organise des marchés sur le territoire Irlandais toutes les semaines, sélectionnant avec soin les meilleurs exposants.
Les sorcières du Coven sont ce qui se rapproche le plus d'une famille pour Téo.
La maison commune accueille toutes les sorcières du Coven qui en auraient besoin pour recevoir des clients, planifier une réunion ou tout simplement se rencontrer. Elle accueille aussi les futures aspirantes, ou toutes sorcières souhaitant s’enquérir sur les spécialités de l’une des membres.

Père : Igor Ernst von Meissen

est l'un des derniers nés d'une grande famille Germano-Tchèque. Grande par la taille et par le nom, Igor a de nombreux frères, soeurs, cousins et oncle, mais il ne peine pas à se démarquer. Dès sa plus tendre enfance, ses tendances violentes se révèlent au grand damn de la population d'insectes et de rongeurs sacrifiés sur son chemin. Vigilants mais aussi pragmatiques, les parents ne visualisent pas tout de suite l'ampleur du problème : il est toujours utile que certaines choses restent en famille et qu'il y ait un volontaire pour se salir les mains. Malheureusement, Igor n'est pas aussi contrôlable que la famille l'avait espéré. Dans un effort désespéré pour limiter la casse à la sortie de Durmstrang du jeune homme, un mariage est conclu avec une famille irlandaise. Sang-pur inconnue au bataillon, elle ne mettra pas en lumière le rejeton von Meissen mais lui permettra peut-être de se poser.

Mais Igor n'a que faire de son épouse, à qui il laisse l'intendance du manoir pendant qu'il travaille à Dresden. Il se rappelle à son bon souvenir de temps à autre, quand il a envie d'un bon petit plat, de cuisses fraîches ou de distribuer quelques claques. Afin de satisfaire son égo, il se dote d'un enfant : pas de chance c'est une fille. Cela pourra toujours servir à un mariage ou d'une rançon, mais il espérait un fils à embarquer dans ses affaires. Il veille à ce qu'elle apprenne l'allemand, ça pourra toujours lui être utile.
Il ne supporte pas d'être contredit ou critiqué et Juniper se souvient encore du jour où elle a osé lui dire que plutôt que de payer un professeur hors de prix il pourrait s'occuper de sa fille et lui faire la conversation. Igor lui avait claqué la bouche pour lui rappeler ce qu'il pensait de la conversation de sa femme et menacer de ne plus verser un centime sur son compte. Juniper se l'était tenu pour dit : les affaires de son époux étaient un mystère et les virements irréguliers et rarement généreux. Elle se doute bien qu’il n’y a rien de glorieux dans l’histoire, mais elle n’imagine pas les extrémités auxquelles peut se rendre son époux. L’un comme l’autre veille à ce que Teddy ignore tout de ses voyages d’affaires, et comme c’est une ados, on ne peut pas dire qu’elle s’y intéresse réellement.

Igor passe peu de temps en Irlande et ne s'intéresse que peu à sa fille… il suit néanmoins de prêt sa carrière de musicienne, l'encourageant de manière totalement intéressée dans cette voie. Si elle devient une star montante, la renommée et l'argent sera à la clé.

Le trafiquant n'emmène jamais sa femme et sa fille dans sa famille. Il craint trop qu'on les utilise pour le soumettre ou contre lui. Il aime trop voir la lueur de crainte dans les yeux de Juniper pour risquer de la voir sous la coupe d'une de ses sœurs ou de sa mère. Quant à sa fille, il veut être seul à décider des bénéfices qu'il en tirera.

La famille en question passant autant de temps à utiliser ses services qu'à couvrir ses échecs, n'évoque plus vraiment le sujet : avoir une femme et un enfant n'a visiblement pas assagi leur rejeton dérangé.

Isobel Black :

Isobelle a une soixantaine d’années, peut être plus, elle est assez coquette sur son âge et ne tient pas à le communiquer trop souvent. Issue d’une famille réputée, elle est mariée à Ceallach. Un mariage de pure convenance et de sincère amitié, son époux entretenant une relation avec un musicien de l’orchestre national sorcier depuis de longues décennies. Elle-même invite de temps à autre ses compagnes - officiellement des invitées de marque au Coven, des sorcières de renom en voyage d’études - mais la doyenne est plutôt volage. Elle réserve sa fidélité au membre de son coven qu’elle couve comme une grand-mère, à la fois stricte et tendre.  
Isobel est une spécialiste des bois précieux et une fournisseuse renommée pour les fabricants de baguette du monde entier. Son époux quant à lui est également doyen d’un coven exclusivement masculin, où il apporte ses compétences dans la magie des runes. Tout deux entretiennent une joyeuse compétition ou une amicale collaboration en fonction des événements suivant qu’ils nécessitent une alliance ou de se démarquer. Ils ne sont pas amoureux, mais sont les meilleurs amis du monde.

Isobel aime beaucoup Teodora, et essaie de lui donner une certaine éducation. Au contraire de sa mère, elle estime que rien n’est perdu d’avance et qu’avant même de songer à redorer le blason de sa branche de la ligne, la jeune fille doit apprendre à être fière de ce qu’elle est, en dépit de son sang.
Elle affiche un mépris, ne prend pas toujours la peine de dissimuler sa haine pour Igor, qu’elle a interdit de séjour dans la maison commune du Coven. Depuis l’incident du grenier, toutes les membres portent une pièce pour signaler sa présence. Elle n’attend qu’un faux pas pour pouvoir sévir.

Jocasta :

Jocasta est la benjamine du coven et veut faire carrière dans l’orfèvrerie. Apprentie dans une boutique de Londres et étudiante en art, elle vend ses propres créations lors des marchés. Sang-mêlée, son style inspiré du design moldu donne une touche de modernité à ses pièces et font son succès. Elle est ce qui se rapproche le plus d’une cousine pour Teodora et essaie de lui apporter son soutien. Notamment dans la musique. On ne peut pas posséder une guitare et tout ignorer d’ACDC. C'est un camarade de sa promo qui lui a dit, l'air désespéré lorsqu'elle lui a demandé quoi offrir comme vinyle bruyant à une ado.
Lorsque Teddy gagne la première place catégorie espoir du festival de chant interceltique, elle lui offre un chaton. “Il faudra lui donner un nom de groupe de rock”.

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Petit bonus

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors dans le doute, mieux vaut le faire ! Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un scénario.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente  tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !