La modeste petite famille Bevans est originaire du Pays de Galles et a jusque ici une vie assez tranquille. Le père, Rhian, est dépanneur dans la petite ville de Llandovery tandis que son épouse, Mair, est monitrice d’auto-école. Heureux parents d’Enid, Caerwyn et Owen, leur paisible vie de badauds banals se retrouve parfois ponctué d’évènements inexpliqués de leur cadet. En effet, le petit Caerwyn réalise des choses pour le moins inexpliqué dès sa plus tendre enfance. Fort heureusement, cela reste rare pour ne pas s’attirer le regard interrogatif du voisinage même si certains n’arrivent pas à se décider s’il fallait qualifier tout ceci de miracle ou de sorcellerie. Pourtant, cela ne dérange pas le petit Caerwyn qui se montea très vite indifférent des qu’en-dira-t-on, n’hésitant pas non plus à répliquer lorsqu’il le fallait.

Les années passent, les phénomènes inexpliqués s’accumulent, le petit Caerwyn préfère dessiner à l’intérieur plutôt que de jouer au foot comme son frère. Puis, en 1995, les Bevans ont enfin l’explication de pourquoi leur cadet était si… particulier. Un homme tout aussi étrange que les « prouesses » de Caerwyn vient leur expliquer que le garçon est admissible à une école de sorcellerie en Écosse et ce jusqu’à ses 17 ans. Les Bevans sont modestes et normalement... normaux. Le Chemin de Traverse, les balais volants, tout ceci leur parait être une vaste plaisanterie et peinent à savoir si tout ceci est bien réel ou si ce n’est pas le tournage d’une obscure émission de téléréalité que Mrs Bevans se plait à regarder. Mais non, courir droit dans le mur à King’s Cross est bien réel, ainsi que la locomotive qui date d’il y a deux siècles. Rhian et Mair disent au revoir à leur cadet, se faisant la remarque que des crampons de foot et un short pour leur benjamin était quand même bien plus facile à se procurer plus normal qu’une baguette magique.
                                                                                                                             
Le jeune Caerwyn abandonne donc sa vie dans la campagne galloise pour se retrouver dans un énorme pensionnat en Écosse, au milieu de gens étranges, de gamins étranges, de tableaux étranges, et même d’un chapeau étrange qu’on finit par lui poser sur la tête. Serdaigle. Quoique ça veuille dire. Il n’a pas tellement écouter les explications sur le fonctionnement des maisons. Par ailleurs, cette inattention sera un peu le reflet de sa scolarité à Poudlard : élève globalement bon, qui ne force pas son talent, souvent distrait et qui passe beaucoup de temps à dessiner sur ses parchemins. Il a ses diplômes, sans se fouler et retourne donc dans sa campagne galloise.

Néanmoins, si sa scolarité se passe globalement sans trop de vagues, sa deuxième est quand même avortée par la montée en puissance de Voldemort et ses sbires. Les Bevans ont fort heureusement été prévenus et Caerwyn reste sagement au Pays de Galles pendant toute l’année scolaire. Trop jeune pour vraiment comprendre ce qu’il se passe dans le monde magique, l’adolescent voit ses parents l’obliger à reprendre l’éducation moldue pour cette dizaine de mois. Finalement, c’est peut-être la meilleure façon pour un Né-Moldu de disparaître aux yeux des sorciers.
                                                                                                                                               
Il retourne à Poudlard dès l’année suivante (un peu à contre-cœur, n’ayant guère apprécié d’être en danger de mort à seulement douze ans) et continue ses études sans heurts. La question de son avenir se pose ensuite. Que pourrait-il faire ensuite ? Il n’a pas de cursus classique et il est évident que se présenter dans n’importe quelle entreprise avec la mention Effort Exceptionnel en Potions avait de quoi faire rire le moindre potentiel employeur. Employeur Moldu, il se doit de le préciser désormais, apparemment. Alors il se lance dans l’illustration car c’est là la seule chose qu’il a travaillé durant à peu près toute sa vie.

Ainsi, quelques années durant, il dessine pour différents auteurs, notamment pour des livres pour enfants, abandonnant quasiment entièrement sa vie de sorcier. Il en gardait le côté uniquement pratique mais sans plus. À l’âge de 30 ans, il épouse Joan, une Moldue londonienne avec qui il s’installe dans la capitale britannique. Le couple aura Iwan et Sian mais malheureusement, l’idylle ne tient qu’une dizaine d’années et ils se séparent.

Seulement, ses enfants montrèrent eux-aussi des signes magiques et cela force Caerwyn à revoir son mode de vie. En effet, étant le seul individu magique de la famille, il s’oblige à apporter son expérience à sa progéniture. Il se rapproche ainsi du monde sorcier, trouve un travail chez un apothicaire du Chemin de Traverse et se familiarise à nouveau avec cet univers qu’il avait abandonné. Puis, finalement, une nouvelle opportunité s’offre à lui pour se rapprocher de ses enfants : rejoindre Poudlard en tant que professeur de Potions. Il sait alors qu’il doit beaucoup abandonner derrière lui, son confort de moldu notamment. Mais si pour l’instant, tout cela lui semble parfaitement surmontable, il sous-estime peut-être le sacrifice qu’il fait.

Caerwyn vient d’une famille galloise de trois enfants. Il a une sœur aînée Enid et un benjamin du nom de Owen. Ses parents, Rhian et Mair sont d’humbles moldus banalement ordinaires qui n’ont jamais vécu de grandes péripéties dans leurs vies respectives. Le père est mécanicien dans leur village et la mère monitrice d’auto-école, rien de bien insolite en soi mais tous deux sont très investis dans leur travail. Caerwyn entretient de bons rapports avec eux ainsi qu’avec sa sœur et son frère.

Aux alentours de 28 ans, il rencontre Joan, qu’il épouse deux ans plus tard. Malgré la naissance de Iwan et Sian, leur mariage se termine mal, Joan préférant Fionn, un Irlandais vaniteux dans les banques que Caerwyn trouve plus abruti qu’un balai, pour rester poli. Cependant, cela empêche le pauvre néo-célibataire de voir pleinement ses enfants. De plus, leur nature magique déconcerte leur mère qui préfère fermer les yeux sur cette « anormalité » qu’elle ne parvient à comprendre. « Vous en parlerez à votre père » qu’elle leur dit. C’est certainement ce qui a poussé Caerwyn a renoué avec sa nature magique, à se rapprocher à nouveau des sorciers, afin que ses enfants n’avancent pas à l’aveugle dans cette communauté très fermée à laquelle ils n’ont pas choisi d’adhérer.