EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNÉE !

banquet de rentrée

À peine le Poudlard Express avait-il quitté le quai que tout le monde n'avait plus eu qu'un seul sujet à la bouche ou presque : la nomination de Fergal Armitage au poste de Directeur. C'était surprenant, peut-être, mais c'était surtout prometteur. Si tous ces autres dont le profil correspondait peut-être davantage – encore que... – n'avaient pas été à la hauteur, on pouvait espérer que lui, dont le dévouement et le sérieux avaient été prouvés plus d'une fois au cours de ces dernières années, le serait ! Un directeur qui avait à cœur le bien-être et la réussite de ses élèves plus que sa propre réputation ou des enjeux politiques quelconques... c'était ce qui manquait à cette école, quoi que ses détracteurs aient pu dire ! Et les murmures approbateurs qui s'étaient élevés de toute part, dans la Grande Salle, dès qu'on s'y était installé laissait entendre que beaucoup approuvaient sa promotion. Pourtant, du côté de la direction, l'ambiance était moins sereine, moins enthouasiaste, et pour cause : Michaela O'Delee était portée disparue depuis que les calèches étaient entrées dans Poudlard. Personne n'avait su dire si elle y était montée à un moment donné ou si elle avait pris la fuite en descendant du train... ni même si elle en était descendue. L'alerte avait été donnée avant même le début de la cérémonie de répartition, des elfes avaient été missionnés pour refaire le chemin jusqu'au village. En attendant, il avait bien fallu prendre en charge le reste de l'établissement...

Une dernière salve d'applaudissements et l'ultime réparti de cette nouvelle année rejoignit sa table, accueilli par des poignées de main et des sourires rassurants. Poudlard retrouvait ses habitudes d'antan, à commencer par un brouhaha détendu où se mêlaient récit de vacances et retrouvailles chaleureuses. Le tintement d'une cuillère sur un verre ramena péniblement le silence. L'heure était au discours de bienvenue et, pour l'une des rares fois dans l'histoire des banquets de rentrée, l'attention d'une majorité des adolescents était tournée vers le nouveau directeur, prête à boire ses paroles...

— Chers élèves, bienvenue à tous, à ceux qui entrent pour la première fois dans cette Grande Salle et vont découvrir les mystères de Poudlard, à ceux qui vont retrouver leurs habitudes, uniquement les bonnes bien entendues. Avant toute chose, j'aimerai que nous ayons une pensée pour Finnbjörn Sorensen et Caleb Avery, dont la disparition a assombri l'été.

Le directeur marqua une pause invitant l'assemblée au silence. Puis reprit.

Je remercie tous ceux qui ont contribué à l'élaboration de ce banquet, qui a parfois tourné au concours de cuisine internationale pour les elfes. Quant à la musique…Je vous laisse la découvrir.
Je déclare le banquet ouvert, qu'il annonce une année propice au dépassement de soi et à la camaraderie…Et pour rythmer le mois de septembre, quoi de mieux qu'une course aux po-*

Malheureusement, il n'eut pas le temps de dire grand-chose qu'un hibou entra subitement et déposa une lettre au beau milieu de son assiette, l'obligeant à s'arrêter le temps d'en prendre connaissance. Dans la salle, une nouvelle vague de murmures passa de table en table. C'était la première fois qu'un discours de rentrée était ainsi dérangé... L'écriture était inconnue mais l'entête du papier mentionnait la gare de Pré-au-Lard. On venait de retrouver le corps sans vie d'une élève dans l'une des toilettes du train... Malgré toute sa bonne volonté à faire en sorte que tout se passe pour le mieux, cette nouvelle année commençait bien mal...
Le visage du Directeur devint blême et toute jovialité quitta son visage et les plus proches de lui ne manquèrent pas d'entendre un juron. Il mit quelques instants à reprendre la parole.

— S'il y a une chose que j'ai appris à Poudlard, c'est que les rumeurs courent plus vite que la vérité. Certains l'auront remarqué, Miss O'Deele manque à l'appel. Elle… Elle… vient d'être retrouvée sans vie. Je vais rejoindre les équipes sur place ainsi que sa famille. Si certains d'entre vous souhaitiez rejoindre les dortoirs dès maintenant, signalez-vous à vos Directeurs de Maison. Mais si le moment n'est plus à la fête, la Grande Salle restera ouverte jusqu'à l'heure du couvre-feu,quoi qu'on ait pu laisser penser : la grande force de Poudlard, c'est vous tous, et c'est ici que vous saurez puiser un peu de réconfort, je l'espère.

Le Directeur glissa quelques mots aux professeurs leur rappelant qu'aucun élève ne devait sortir sans escorte de leur part ou de celle des préfets et fendit la foule pour rejoindre les quais.

Petites précisions

Le menu
En plus des plats traditionnels, les plats préférés des élèves ont été disséminés sur les tables :

Avocado Toast Avec Tomate Et Bacon
Barszcz (Soupe De Betterave Crue)
Gigot D'agneau
Gratin Aux Courgettes
La Glace Au Yaourt
La Tartiflette Après Des Vacances Au Ski Dans Les Alpes Françaises
Le Poulet A L'estragon
Pizza
Poulet Aux Pommes De Terre
Risotto
Scones A La Citrouille
Spaghettis Carbonara
Svíčková Na Smetaně (Rôti De Bœuf A La Crème Accompagné D’airelle)

La playlist qui joue en sourdine pendant le repas, entrecoupée de musique plus convenue.

Banquet de rentrée

Sombre retour

Elle en mettait, du temps. Michaela ne l’avait pas rejoint à la descente du train… Et Hayden l’avait plutôt mal pris, à vrai dire. Les mains dans les poches, ce fut avec une moue boudeuse qu’il avança sur le quai, traînant péniblement sa valise, avant d’aller la hisser sur l’une des calèches. Elle pouvait le dire, si elle voulait rejoindre Thomas, au lieu de filer comme une voleuse ! Il était sûr et certain qu’elle était en train de roucouler dans les bras de son petit copain, alors qu’il l’attendait au moins depuis une bonne heure. Le pire, c’était que si elle le lui avait demandé, il l’aurait bien volontiers laissée la rejoindre… Mais faire ça dans son dos, franchement ! Il était content pour elle, mais tout de même… il espérait bien qu’elle ne lui ferait pas le coup toute l’année. Ce fut donc accompagné de deux élèves qui lui étaient inconnus qu’il fit la traversée jusqu’à l’entrée du parc, et il franchit les grilles sans enthousiasme. Comme on se retrouve, Poudlard, songea-t-il en se demandant ce qu’il y aurait au dîner. Il retrouva Blaze et Noah dans les rangs, qu’il salua d’un air enjoué, avant de se hisser sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir Mika à travers la foule. Sans doute n’était-elle pas rentrée de son rencard improvisé dans les bois… Il soupira en songeant qu’elle allait louper la cérémonie de répartition, alors qu’à ce qu’on racontait, il y avait plusieurs nouveaux. Il rejoint la table des Serdaigles en esquissant quelques saluts de la main aux connaissances qu’il croisait, et s’y installa. Quelques succulents mets venaient d’apparaître sur la table… Il commença à se servir généreusement en risotto, en toasts à l’avocat et au bacon, et se garda quelques scones à la citrouille pour le dessert. Voir Fergal Armitage se tenir là où siégeait Kaspær Sørensen l’an passé était assez déroutant, mais annonciateur de bonnes choses pour l’avenir… L’annonce concernant Sørensen et Avery ne lui ôta pas l’appétit, et il avait commencé son assiette quand le nouveau directeur prit la parole. Il l’écoutant distraitement, enfournant dans sa bouche un morceau de toast, le regard ailleurs…

Et soudainement, quelque chose se produisit en lui lorsqu’il entendit, après un temps de pause, comme un écho lointain, comme un murmure sinsitre, le nom O’Delee. Le reste devint incompréhensible à ses oreilles, et il s’arrêta de manger, laissant sa bouchée de gratin suspendue entre son assiette et sa bouche. Sa fourchette lui glissa des doigts, tinta lorsqu'elle rencontra son assiette et les muscles de son visage se contractèrent aussitôt. Ça ne pouvait pas être vrai, ils mentaient forcément. Livide, stupéfait d’incompréhension, Hayden se mit à jeter des coups d’oeil nerveux autour de lui. Pourquoi ils plaisantaient sur quelque chose d’aussi grave… ? C’était vraiment horrible. Et ça n'avait foutrement aucun sens ! Michaela en rirait probablement quand il le lui raconterait, en se demandant ce qui avait pu leur passer par la tête, mais lui il ne trouvait pas ça drôle, pas du tout. Et c’était pour cette raison qu’il devait la retrouver rapidement : Michaela O’Delee était la personne la plus débordante de vie qu'il connaissait, alors prétendre qu'elle pouvait être... Putain ! Tout le monde se sentirait tellement bête, tellement stupide, une fois qu’ils auraient dissipé ce malentendu ! Et puis, ils iraient chiper des gâteaux dans les cuisines tout en critiquant les nouveaux élèves répartis, et se goinfreraient jusqu’à l’heure du couvre-feu. Il sentit la boule qu’il avait dans le ventre grossir au point que ça en devienne insupportable. Elle était sûrement quelque part dans Pré-au-Lard, ou alors elle avait repéré un animal blessé qu’elle essayait de remettre en état : en cette saison, il y avait beaucoup de noueux, peut-être que l’une des calèches avait roulé sur l’un d’entre eux. Voilà ! Et Mika, toujours fidèle à elle-même, devait être en train de leur construire un abri, ou de mettre les petits en sécurité. Ou bien alors, elle s’était empressée de rejoindre Thomas à la sortie du train pour lui rouler des pelles bien dégueues… Mais il devait tout de même aller la chercher, il ne pouvait pas la laisser dehors toute seule alors que le banquet avait commencé, que tout le monde était à table, et que Fergal Armitage prétendait qu’elle était… qu’elle était…

Chancelant, il se leva de table, entendant un craquement bruyant dans ses os. Il s’immobilisa, stupéfait, et il comprit aussitôt : une métamorphose, dans son propre corps, était en train d’opérer, sans qu’il ne puisse la maîtriser. Il rabattit les pans de sa robe contre lui, comme pour se protéger du regard des autres ; de toute manière, tous semblaient bien trop abasourdis par la nouvelle pour remarquer les quelques changements physiques. Mais ses ongles commençaient à pousser, au point qu’ils en devenaient anormalement longs… Confus, l’esprit à moitié embrumé, il pressa le pas vers la sortie. Son métabolisme était en train de changer, là, au beau milieu d’une Grande Salle bondée. En temps normal, il aurait probablement été pris de panique de voir son secret ainsi mis à mal, mais il était obsédé par une seule idée : démontrer à Armitage que cette annonce à propos de Michaela, c’était des pures conneries. Et en sentant que ses cheveux s’allonger, il se hâta de plaquer contre sa tête le fameux chapeau de sorcier qui faisait partie de l’uniforme et que personne ne mettait jamais. Et tête baissée, il traça son chemin jusqu’aux portes de la Grande Salle, dissimulant son visage. « Je dois aller à l’infirmerie. » bredouilla-t-il, une fois arrivé devant le nouveau concierge, les joues rougies tandis que son aracade sourcillière semblait étrangement figée. Ses cheveux avaient viré au blond, et il arborait désormais un oeil marron et un oeil jaune ocre, tous deux humides. Les battements de son coeur s’étaient intensifiés, il lui semblait même désormais que sa cage thoracique était sur le point d’exploser. Il ne comptait pas se rendre à l’infirmerie pour de vrai, il n’était pas malade… Quoique, il se sentait sur le point de régurgiter le risotto qu’il venait d’avaler. Peu importait, il pouvait bien se vomir dessus et se transformer en n’importe qui, devant tout le monde, pour l’instant, la priorité, c’était de retrouver Michaela. Comme si quelque chose de profondément grave et irrémédiable était sur le point de se passer s’il ne se hâtait pas d’aller à sa rencontre. Il le sentait, aussi fort qu’il respirait.

rainmaker

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( triste rentrée )

Dans leur compartiment, le trio enfin réuni échangeait bonbons et dernières nouvelles tandis que le train filait à vive allure en direction de leur sixième année. Celle-ci s’annonçait sous les meilleurs auspices : Artemis était devenu préfet et rejoignait ainsi ses deux meilleures amies dans ce rôle qui conférait quelques avantages mais surtout pas mal de responsabilités, Monsieur Armitage avait été nommé à la direction de l’école, Rosalie avait obtenu suffisamment de BUSES pour ne pas redoubler — ses notes avaient même été plutôt bonnes dans les matières qu’elle visait, sans aucun doute grâce au soutien de ses deux meilleurs amis — et une session potins et friandises était déjà programmée pour cette première soirée. Alors pourquoi la blonde se sentait-elle aussi maussade dès que ses yeux dorés se perdaient dans le vide, toute son attention emportée par ses pensées. Bras croisés sur sa poitrine, une moue renfrognée vint plisser son nez tourné vers la fenêtre. Cet été lui laissait un étrange goût amer qui allait en empirant dès que les traits de Blaze Mansfield, son bras passé autour des épaules de Skyler Mills, se rappelaient à son bon souvenir, quand sa voix perçait le silence de ses nuits pour lui dire qu’on se faisait chier, avec elle, ou lorsqu’elle se remémorait l’existence de son demi-frère. Franchement, Michaela pouvait toujours essayer, mais c’était terminé, Rosa en avait marre de faire des efforts pour un type aussi ingrat et détestable que lui. La prochaine fois qu’il trouvait le courage d’inviter une fille beaucoup trop belle pour lui, sa copine pourrait le surveiller seule, la Gryffondor, elle, elle avait assez donné. Heureusement que ses meilleurs amis étaient présents pour la tirer de ses airs renfrognés. Cependant, même eux ne pouvaient éteindre ces doutes nés durant l’été. Devenir badass, qu’est-ce que ça signifiait d’abord ?

Les trois préfets accompagnèrent leurs camarades à la sortie du train, les guidant avec les autres — ignorer Blaze, il fallait l’ignorer, ne pas croiser son regard et faire comme s’il n’existait pas, tout simplement — le long du quai, jusqu’aux calèches qui attendaient que des passagers daignent y monter. Ce n’est que lorsque les bannières des quatre maisons pendues sous un ciel étoilé se dessinèrent derrière les portes de la Grande-Salle que Rosa abandonna ses deux meilleurs amis pour rejoindre la table des Rouge et Or. Elle étudia les silhouettes des élèves déjà installés, à la recherche des tâches de rousseur de sa colocataire, sans succès. Elle était probablement derrière, dans les calèches qui continuaient d’affluer. La blonde haussa les épaules avant de s’installer sur le banc, veillant à garder une place pour Mika, étouffant l’amertume silencieuse qui avait enflé avec force lorsqu’elle l’idée insidieuse qu’elle était sûrement en compagnie de son demi-frère s’accrocha à sa conscience, refusant de la lâcher. À se demander ce qu’ils lui trouvaient tous, à Hayden. Blaze, Michaela… La voix du conci… du tout nouveau directeur l’empêcha de se morfondre plus longtemps. La répartition commença mais la jeune femme n’y prêta qu’une attention distraite, préoccupée par l’absence de sa copine. Elle n’était nulle part à la table des Gryffondor et la place à ses côtés brillait de son absence. Mais où est-ce qu’elle était ? Est-ce qu’elle avait raté le train ce matin ? Est-ce qu’elle n’avait pas trouvé de calèche ? Il était peut-être arrivé quelque chose à Manny ou à un autre animal, ce n’était pas tout à fait impossible. Non, enfin, c’était quand même franchement étrange. Elle avait intérêt à tout lui raconter dans les moindres détails entre deux pages du Sorcière Hebdo.

À l’instar du reste de la salle, elle applaudit joyeusement lorsque la dernière élève s’installa à la table des Serpentard et laissa son menton peser sur sa paume lorsque Monsieur Armitage se leva pour débuter son discours de rentrée. Comme c’était génial de le voir à la tête de l’école ! Non seulement c’était quelqu’un de gentil, mais en plus Rosa se considérait proche de lui. Ils avaient un lien particulier, à force, et il était l’adulte en qui elle avait le plus confiance dans ce château. Alors pourquoi fallait-il que ses traits s’affaissent tandis que les murmures inquiets s’amplifiaient autour des plats disposés sur les tables ? Et pourquoi fallait-il que sa voix s’élève à nouveau, soulignant l’absence de Mika ? Qu’est-ce que ça avait à voir, c’était rien de bien important, pourquoi l’annoncer en plein milieu du banquet de la rentrée ? Pendant de longues secondes, Rosalie contempla le nouveau directeur sans le voir, ses mots vides de sens dansant en boucle dans son esprit qui peinait à trouver quelque chose à quoi se raccrocher. Sans vie ? C’était… impossible. Ça ne voulait rien dire, comment est-ce que ça pouvait seulement être possible de raconter un tel mensonge ? Pourquoi faire une telle blague, ça n’avait rien de drôle. Elle essaya bien d’appeler Monsieur Armitage, d’attirer son attention alors qu’il quittait précipitamment les lieux et que les chuchotements se transformaient en rumeurs de mauvaise augure, mais il ne l’entendit pas. La blonde se leva d’un bon et se précipita vers les portes mais, dans le Hall, le directeur n’était déjà plus là. Une poigne pleine de douceur la ramena à la réalité, si tant est que ce qui était en train de se passer soit réel, ses yeux plongeant dans ceux de sa meilleure amie. « C’est pas possible, hein… ? » fit-elle d’un ton presque suppliant, la voix tremblante, cherchant quelque chose à quoi se raccrocher alors que le monde semblait s’effondrer tout autour d’elle. Michaela, elle ne pouvait pas être… Non, c’était…

( Pando )

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNÉE !

L’été avait été beaucoup plus mouvementé qu’habituellement pour Jasper. Le Serdaigle était habitué à se rendre au camp organisé par Poudlard chaque été, mais il n’était pas dans ses habitudes de recevoir de la visite ou de visiter quelqu’un. En général, il rester tranquille pendant les jours qui précédaient et suivaient le camp, profitait de la compagnie de ses parents ainsi que de ses sœurs. Là, cela avait été différent, à deux reprises Gwendolyn et lui s’étaient vus, d’abord en Ecosse, chez l’adolescente, puis le jour de l’anniversaire du garçon chez lui, à la fin du mois d’août. Ils en avaient profité pour officialiser leur relation en tant que petits-amis et plus seulement des amis qui se voient de temps à autre pour s’embrasser.

Mais l’été n’avait été des plus beaux pour autant. Deux élèves de Poudlard étaient décédés et un hibou avait été envoyé à chacun des élèves pour les prévenir de la nouvelle. En premier Finn, un membre de la famille du Directeur Sorensen, Jasper ne le connaissait pas bien, mais cela ne change rien au fait que ce soit triste qu’un ancien camarade, aussi jeune décède, peu importait les défauts de son grand-père, la mort n’était pas quelque chose dont on doit se réjouir. Cela ne s’arrêta pas à un seul élève, comme si ce n’était pas suffisant, un second, Caleb était également décédé à la fin de l’été. Avec tout ce qui s’était déjà passé à Poudlard au cours de l’année précédente, tout cela n’était pas annonciateur de bonnes nouvelles quant à la stabilité de Poudlard pour l’année à venir.
Suite au décès de Finn, le directeur avait décidé de démissionner. Monsieur Armitage avait été désigné pour prendre sa place. Jasper avait envie de lui faire confiance pour ramener de l’ordre, de la stabilité ainsi que de bonnes méthodes à Poudlard. Seulement, il avait placé trop d’espoirs en Sorensen quand il était arrivé en fin de sa troisième année. Désormais, il ne veut plus être déçu et préfère attendre de voir ce que cela donnera. C’est le cinquième directeur que connaîtra Jasper en cinq ans, il n’a plus vraiment d’espoir de stabilité. Au moins celui-ci est déjà à Poudlard et est connu des élèves au contraires des derniers directeurs.

Dans la Grande Salle, Jasper participe tout de même aux applaudissements envoyés au nouveau directeur, il n’en reste pas moins quelqu’un de bien qui mérite cette promotion. Il valait mieux essayer d’être optimiste pour lui et l’école et espérer que tout se passerait bien. Seulement, c’était Poudlard, et rien ne se passait jamais bien. Un hibou fit atterrir une lettre dans l’assiette du nouveau directeur, interrompant par la même occasion son discours. Ce n’était absolument jamais arrivé, aucun hibou n’était jamais entré dans la Grande Salle au cours du banquet de la rentrée. Jasper regardait sourcils froncés en direction de Monsieur Armitage, attendant que celui-ci ait une réaction. Son visage fut complètement changé. Toutes ses couleurs le quittaient, il n’avait plus aucune expression. Ce n’était pas rassurant. Et la nouvelle tomba, au moins il était honnête. Une autre élève avait perdu la vie. Cette fois c’était différent. Sans être particulièrement ami avec elle, Jasper connaissait Michaela. Il déglutit difficilement à l’annonce de cette nouvelle et plongea son regard dans son assiette vide. L’année n’était même pas commencée qu’il y avait déjà un cadavre. Ce n’était pas possible. Le garçon n’arrivait pas à y croire. Pourtant l’agitation dans la Grande Salle était bien réelle suite à cette annonce glaçante. Jasper était perdu, ne savait pas comment réagir. Il chercha du regard sa grande sœur à la table des Gryffondor, son point de repère, son ancre dans cette école. Il avait besoin de voir son visage, en plus elle était de la même maison que Michaela. Lorsqu’il l'aperçut, il lui adressa un regard triste, observant ses réactions à elle. C’était si difficile d’être séparé d’elle dans ces circonstances. L’adolescent n’avait plus aucun appétit, il y avait eu bien trop de décès en quelques mois. Il restait assis, silencieux, le regard de nouveau figé sur son assiette. Le directeur avait quitté la pièce et les élèves étaient on ne peut plus agités autour.

KoalaVolant

C’était sa première rentrée à Poudlard, sa première vraie rentrée. Certes un peu différente des autres, parce que sa condition de cracmol l’empêchait de travers le mur de la gare de Kingscross, alors son grand-père l’avait fait transplaner à Pré-au-lard et ils avaient rejoint le château dans une calèche. Thomas avait parlé tout le trajet, du nouveau directeur qui était vraiment très sympa, de ce qu’il allait apprendre en cours de soin aux créatures magiques – fait notable, pour la première fois de sa vie le garçon avait ouvert de lui-même son manuel AVANT que ne début l’année scolaire – et qu’il allait retrouver ses amis, et Michaela aussi, sa COPINE, disons-le, ce n’était pas rien.

Il y avait la répartition, la fameuse, le banquet, le fameux, le discours du directeur, le fam… oui, non, ça, tout le monde s’en fichait un peu. Il allait avoir une nouvelle chambre et aussi un nouveau mentor, le remplaçant de Benjamin Duncan, ce qui le stressait un peu mais l’excitait aussi, parce que peut-être serait-il plus sympa, ou peut-être moins, on ne pouvait pas savoir.

Il y avait beaucoup de matière à se réjouir, en somme, alors comment s’était-il retrouvé à fixer son assiette, incapable de détacher son regard des légumes en sauce qui y refroidissaient doucement ? Etonnant comme une simple phrase pouvait vous vider de l’intérieur, paralysé, tétanisé par des mots dont le poids véritable le dépassait complétement. Retrouvée sans vie. Qu’est-ce que cela signifie, pour un garçon de quatorze ans, ces mots-là ? Rien. Rien à part le terrible sentiment de faire soudain face à quelque chose de grand, de vertigineux, comme sortir la tête de l’eau et constater qu’il n’y a que l’océan tout autour, à perte de vue.

Thomas ne pouvait pas appréhender la mort, pas sur une simple déclaration, comme ça, aussi sentencieuse soit-elle. Les autres élèves avaient peut-être l’habitude, mais lui… ? Poudlard était un monde préservé, épargné de la violence qu’il n’avait pas réellement voulu voir, l’année précédente. Poudlard était un conte de fée et là, quelque chose avait déraillé.

Thomas grimaça. C’était douloureux et bizarre, extrêmement inconfortable, en fait il ne se sentait pas bien. Redressant la tête, le visage crispé, il croisa le regard de quelques personnes qui manifestement semblait vouloir lui adresser du soutien, mais cela non plus ne signifiait pas grand-chose. Il mit du temps à prendre conscience du bourdonnement de la salle et des murmures et même des rires insouciants, des bruits de couverts contre le fond des assiettes et les verres qui tintaient.
Il avisa un élève qui se dirigeait vers la sortie, suivi par quelques autres, fut tenté de les rejoindre, mais pour aller où ? L’infirmerie ? Il n’était pas malade, lui, il allait bien, mais Michaela, par contre…

S’il se levait maintenant, il n’était pas sûr d’atteindre l’autre bout de la pièce sans trébucher, alors il resta assis, et les légumes en sauce avaient un aspect tout à fait hypnotisant…

EN ROUTE POUR UNE DERNIERE ANNÉE
@Maxton E. Sherwin

Ainsi donc démarrait cette misérable année - dans le feu d’injustice d’avoir un si piètre Directeur, dans le sang d’un crime qui ne tarderait pas à s’ébruiter. Les jumeaux étaient parvenus jusqu’à la Grande Salle sans la moindre encombre, dans un concours de circonstances absolument indécent. Maxton était arrivé juste à temps pour nettoyer la scène, ils avaient quitté le wagon sans être aperçus de qui que ce soit, Bluebell s’était mêlée à la foule d’élèves dans la plus parfaite discrétion. Une impunité telle que la jeune fille se sentait étonnamment légère après des semaines de pesanteur. Il avait été si facile de tuer, si aisé de laisser sa fureur exploser au travers de sa baguette, si agréable de reprendre le contrôle qu’il lui semblait de fait avoir renoué avec son impétuosité passée. Quoiqu’à bien y songer, l’arrogance qui coulait dans ses veines avait une nuance désormais plus légitime, plus farouche. Sans limite. Qu’aurait-elle eu à craindre maintenant qu’elle était tombée dans de si sombres retranchements ? Son déséquilibre était une source infinie de réconfort. Cette distance avec le commun des mortels la rendait inatteignable. Accrochée au bras de Maxton au cours du trajet en calèche, le regard perdu dans la crinière des Sombrals, Bluebell esquissa un rictus qui se confondit avec l’obscurité ambiante. Elle n’avait aucune envie de retourner à Poudlard - mais au moins s’y présentait-elle dans toute la splendeur de son potentiel. Parvenus dans le Grand Hall, Maxton lui promit de la rejoindre devant sa chambre au premier étage à l’issue du banquet avant de lui échapper parmi le flot d’élèves. Bluebell l’observa se confondre avec la masse grouillante. Elle avait redouté cet instant tout l’été, fragilisée par sa langueur - mais la violence du trajet en Poudlard Express l’avait tant éveillée qu’elle ne vécut cette séparation qu’avec un léger pincement au cœur.

Dans l’anonymat de la tablée - laquelle paraissait par ailleurs bien ennuyante sans Thaddeus, bien aisée sans Junior, bien discrète sans Yaxley - Bluebell releva le menton au début du discours du Directeur. Quel imposteur. Il avait profité du deuil d’un homme pour s'ériger à la tête de l’école, et se permettait désormais de prendre de grands airs pour inaugurer l’année. Bluebell attrapa l’une des carafes d’eau non entamées (s’assurant ainsi de ne pas tomber sur les miasmes des impurs autour d’elle) pour se servir un verre quand le nom de Finnbjörn tonna dans la salle. Elle manqua son verre, renversant de l’eau dans son assiette avant de reposer un peu trop sèchement la carafe sur la table. Un troisième année à côté d’elle jeta un œil amusé à la scène tandis que Bluebell pour sa part cherchait le regard de son frère parmi l’assemblée. Il lui fit nettement comprendre qu’un meurtre était suffisant pour la soirée et Bluebell se contenta ainsi de serrer les dents, retenant toutes les insultes qui lui venaient à l’esprit. L’énoncer aussi vulgairement au milieu d’un discours et qui plus est aux côtés d’Avery, dont la perte n’était finalement qu’un gain, relevait d’une véritable outrance. Le silence qui s’ensuivit fut hypocrite, le reste du discours plus pathétique encore. Bluebell scruta son assiette désormais emplie d’eau comme pour espérer que le temps passe plus vite et qu’elle puisse ainsi rapidement retourner dans sa chambre, retrouver son frère, entamer les cours, conclure l’année, s’échapper de ce quotidien infernal - quand des chuchotements paniqués montèrent autour d’elle. Relevant les yeux, elle croisa à nouveau le regard lointain de Maxton qui semblait la supplier de se faire petite. Elle fronça des sourcils, confuse, quand le troisième année à côté d’elle lui permit de saisir le contexte. Un cadavre venait d’être retrouvé. Bluebell blêmit, réalisant de fait que son impunité n’était pas absolue. Pire, elle ignorait ce qu’était devenu le corps et ne pouvait ainsi se figurer les éventuels indices laissés... Dans un violent contrecoup, comme si l’annonce publique venait de briser la défense qu’avait érigée son esprit, Bluebell prit progressivement conscience de l’ampleur de la situation. Elle venait de commettre un meurtre. Une enquête serait ouverte. Des investigations. Des questionnements. Elle serait traquée. Pouvait-on lire son esprit ? Savait-on qu’elle était coupable ? Allaient-ils se jeter sur elle pour l’arrêter ?? Elle jeta un rapide coup d'œil dans la salle, comme cherchant les regards accusateurs qui lui brûlaient déjà la peau.

Mais il n’y avait personne pour s’intéresser à elle, rien d’autre que le visage de son frère qui semblait suivre ses faits et gestes comme si elle risquait à tout moment de se dénoncer elle-même. Vidant son verre d’une traite, Bluebell resta encore de longues minutes assises alors que la soirée d’inauguration commençait, réalisant que ses jambes tremblaient trop pour lui permettre de se relever. Quelques élèves en revanche n’hésitèrent pas un instant à fuir la salle. Elle n’en reconnut aucun, néanmoins, leurs expressions faciales lui parurent familière dans la mesure où elle ne connaissait que trop bien cet état de choc, cette incompréhension, ce déni. Des proches de cette O’Deele ? Incapable de les quitter du regard, Bluebell les observa jusqu’à ce qu’ils disparaissent de son champ de vision de l’autre côté du mur. A son agitation s’ajouta alors un sourire carnassier, peut-être nerveux, peut-être délibéré. Elle avait tué en digne réparation des affronts subis, justicière de l’ombre et défenseuse de leur rang, une nécessité qui s’avérait un lourd fardeau maintenant que toutes les suspicions étaient permises, une épée de Damoclès si oppressante qu’elle s’étonnait que personne ne la voit pendre au-dessus de sa tête - mais dans toute cette brutale responsabilité, Bluebell trouva un insidieux plaisir. Le deuil courait dans le château, planait au-dessus des collines, volait parmi tous ceux que cette gamine avait connus. Le deuil n’était plus exclusivement sien, il appartenait aussi à tous ces étrangers à présent. Les sangs purs avaient perdu l’un de leurs meilleurs alliés - au tour de ces sang-de-bourbes de connaître la douleur. “Tu en veux encore ou je peux me servir ?” La voix nasillarde de son voisin de table la fit sursauter, la tirant brutalement de toutes ces belliqueuses considérations. Ne lui répondant que d’un seul regard dédaigneux, Bluebell se leva finalement de table pour quitter cette pitoyable assemblée. Elle salua son jumeau d’un hochement de tête entendu, caressant sa chevalière pour signaler qu’ils se retrouveraient au plus vite, avant de se faire rejoindre par un professeur tenu de l’escorter. “Merci” lui souffla-t-elle en franchissant les portes de la grande salle, une émotion palpable dans ses traits toujours livides. “Je n’ose imaginer ce que je risquerais seule avec un meurtrier en liberté.” Le professeur hocha gravement la tête, peiné de voir cette adolescente si troublée qui jouait nerveusement de l’onyx à son doigt.

code by EXORDIUM.

BORDERLINE

Dangerously fine and unforgiven,
I bet you're too terrified
to try your best

Loin était désormais le temps où elle se sentait spoliée par la politique éducative qui l’empêchait de jouer pleinement son rôle de préfète et où elle s’attristait de ne pas voir le dernier membre de leur trio arborer le même insigne. Aujourd’hui, ils l’avaient tous trois et pouvaient déjà jacasser joyeusement en imaginant l’année tellement plus joyeuse qu’ils allaient passer dans leur rôle, sous la direction de monsieur Armitage. Dans sa candide fierté, Haley aimait bien repenser au fait qu’elle avait patrouillé le soir avec celui qui était maintenant directeur de Poudlard. Ça n’était pas un rôle anodin, et elle pouvait se féliciter d’avoir pris un peu de temps pour discuter avec celui qui était autrefois le concierge. Elle en était sûre, avec lui tout irait bien mieux.

Ne restait plus donc que quelques préoccupations, déjà bien imposantes à elles seules : les études qui devenaient plus sérieuses encore, l’œil d’Artemis, l’usurpateur qui rodait encore et la déception amoureuse de Rosalie. Malgré leurs ragots et les bonbons, la poufsouffle n’avait pas loupé la lueur plus sombre qui dansait dans son regard depuis le départ du train et elle ne savait trop comment détourner son esprit de cette peine. Alors avec le serpentard, elle tentait tant bien que mal de la distraire, se réjouissant exagérément d’avoir encore quelques cours en commun ou prévoyant déjà une après-midi piscine dans la salle de bains des préfets. Et bien entendue, elle faisait attention de ne jamais mentionner Misha ou l’équipe de quidditch, de peur que cela rappelle quelques mauvais souvenirs impliquant le meilleur ami du désormais capitaine de l’équipe !

Leurs devoirs de préfet avaient au moins le mérite de servir de bonne distraction, si l’on faisait abstraction de la présence du Malin en personne, dans son uniforme aux couleurs de serdaigle. Protectrice, l’anglaise s’était glissée à droite de sa meilleure amie, servant d’obstruction entre elle et Blaze, qui hélait quelques élèves de première année qui prenaient la mauvaise direction, un peu plus loin de là.

Lorsque fut venu le moment pour le trio de se séparer, Haley adressa un dernier sourire à l’écossaise et lança un « N’oublie pas tes nouveaux devoirs de préfet, Arte ! » à l’intéressé, comme si sans son avertissement, elle craignait qu’il ne file directement dans son dortoir sans prêter attention à quiconque, une fois le banquet terminé. Puis elle se sépara d’eux et rejoignit ses camarades sous la bannière du blaireau, cherchant des yeux Charles, son nouveau collègue, pour pouvoir discuter un peu avec lui de leur future collaboration. Mais elle ne le vit pas immédiatement et opta en fin de compte pour une place à côté de Lilith. « Bonjour Lilith ! » Elle affichait un sourire radieux et doux dénotant d’une réelle affection pour sa cadette d’un an. Elle se sentait toujours un peu désolée pour lui avoir parlé de la tour et de ce qui s’y était passé, piétinant ses sentiments pour satisfaire son propre désir de réponses. « Tu as passé de bonnes vacances ? » Discrètement, elle discutait un peu avec ses voisins tout en suivant la répartition, applaudissant à chaque fois que le nom de sa maison était scandée par le choixpeau. Quelques élèves de première année, bien sûr, mais surtout une silhouette clairement plus âgée qui venait à leur table. Encore un nouvel expatrié ! Elle n’eut guère le temps de trop se poser de questions sur ce garçon que Fergal Armitage se manifestait pour le traditionnel discours de début d’année. À l’instar de nombreux de ses camarades, elle l’écoutait avec la plus grande joie malgré les deux sombres annonces : rien de nouveau sous le soleil, elle avait entendu par sa mère la raison du départ du directeur Sørensen et ses grands-parents avaient rapidement relayé l’information du trépas du dernier né des Avery. N’ayant jamais été proche de l’un comme de l’autre, elle se sentait que très moyennement concernée par la question. À mesure que le discours continuait et qu’Armitage se voyait interrompu par une missive, elle voyait son visage s’assombrir pour finalement laisser place à une révélation qui la concernait bien plus. Michaela, absente ? Ses yeux se portèrent naturellement vers la table des gryffondors, cherchant la grande chevelure blonde de sa meilleure amie, espérant y voir sa compagne de dortoir... il devait avoir tort. Mais lorsqu’elle trouva enfin l’écossaise, constatant la place vide à ses côtés, la voix de l’ancien concierge clama l’affreuse nouvelle.

La bouche grande ouverte, un peu désemparée, Haley resta immobile quelques secondes, sans trop savoir que faire. Elle n’était pas une grande amie de la désormais défunte, mais elle demeurait une camarade de classe et surtout une proche de sa propre meilleure amie... Rosalie ! Elle la vit se lever et poursuivre le directeur vers l’entrée et sans plus d’hésitation, la poufsouffle sauta de son banc pour la rattraper, non sans s’arrêter un bref instant devant le garçon qu’elle cherchait un peu plus tôt : « Charles, je dois y aller... occupes toi des premières années, il faudra les emmener dans la salle commune ce soir ! » Puis elle disparut entre les tables, ne laissant au malheureux aucune chance pour protester ou même lui répondre. Il avait entendu le briefing, il saurait se débrouiller sans elle l’espace d’une soirée.

Elle courrait presque lorsqu’elle rattrapa enfin celle qu’elle cherchait, ne ralentissant qu’une fois arrivée à sa hauteur, posant ses doigts sur le poignet de l’autre préfète. « Rosa... » Elle ne savait pas quoi lui dire. Que pouvait-on dire dans ces cas-là ? Elle voulait tellement lui clamer que tout était faux, que ce devait être une erreur et que Michaela allait surgir d’une minute à l’autre dans la grande salle. Mais elle savait que ce ne serait qu’un tissu de mensonge. Au lieu de ça, elle passa un bras protecteur autour de ses épaules. « Viens, sortons... » Là, devant tout le monde, dans le brouhaha tantôt paniqué ou empreint d’une curiosité morbide, elle ne voyait rien qui puisse aider la lionne désemparée. Son regard se perdit un instant dans celui d’Artemis, qui les avait rejointes. Elle avait besoin de lui. Ses lèvres bougèrent à son attention pour mimer une question – « On fait quoi ? » – mais sans qu’aucune parole ne soit réellement prononcée. Puis à voix haute, d’un ton plus décidé, un brin autoritaire : « Je vais envoyer un mot au préfet de gryffondor, il s’occupera des premières années. » Un premier problème – le moins important – de réglé... il fallait maintenant s’occuper du choc, du deuil et encore avant ça, de la question de la soirée. Il était hors de question qu’elle laisse sa meilleure amie seule ; peut-être pouvait-elle l’emmener dans son propre dortoir ? Ça ne dérangerait sûrement pas Éléonore.

@Lilith C. Davis @Charles T. Ehrlich @Artemis T. Lewison @Rosalie Dawley-Guggenheim

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

En route pour une nouvelle année!

Florent J. Kane
Gryffondor
Florent poursuit son aventure scolaire à Poudlard. Le Gryffondor entre dans le célèbre établissement se trouvant en Écosse pour sa cinquième année. Cette année s'annonce importante pour le jeune élève, car en fin d'année il aurait les BUSEs à passer. Concernant ce sujet, Florent ne s'inquiète pas trop. C'est un élève appliqué et il ferait tous pour avoir de bonne note.

Mais il y a autre chose qui attend le jeune Gryffondor de cinquième année. Il l'a découvert durant les vacances, une lettre en provenance de son ancien directeur qui lui annonce qu'il a été choisi pour être le préfet de la maison à laquelle, il appartient. Florent était très heureux de ce choix et les parents du jeune garçon l'avaient félicité.

Alors, le jour du départ pour revenir à Poudlard, Florent a épinglé son badge sur sa robe de sorcier. Puis durant le voyage, il s'était installé dans le compartiment qui est justement réservé aux préfets. Florent avait alors rencontré les différentes personnes qui tout comme Florent avaient été choisies pour être préfet.

Une fois le train arrivé à la gare proche de Poudlard, Florent et les autres préfets s'attaquent à indiquer aux nouveaux élèves le chemin à prendre. Cette tâche terminée, le cinquième année rejoint le château et arrivant des minutes plus tard dans la Grande Salle, il s'installe à la table réservée aux Gryffondors.

Au passage il essaye d'apercevoir sa petite amie Kathleen pour lui montrer la nouvelle responsabilité qu'il a obtenu. Puis une fois bien installé près de son amie Azure qu'il salut avec un grand sourire. Mais il n'a pas vraiment le temps de discuter avec elle que le nouveau directeur entame son discours.

Florent écoute attentivement ce dernier et regarde ensuite la cérémonie de répartition. Durant cette dernière, il n'hésite pas à crier et à taper sans mains lorsqu'un première année est envoyé à Gryffondor par le Choixpeau. Le temps passe rapidement et voilà que le repas arrive. Florent se saisit alors d'une part de pizza et dit à Azure:

"Alors tu as passé de bonne vacances ?"

Codage par Libella sur Graphiorum

banquet de rentrée
rebienvenue en enfer

ft. @N. Harriet Karmali, @Charles T. Ehrlich & Sidney Driscoll

J'ai du mal à savoir exactement quoi penser... Hier soir, ça avait l'air d'être la meilleure idée du monde. Comme avant les vacances, celle de ne jamais revenir l'avait été... maintenant que je repose à nouveau le pied sur le quai de la gare de Pré-au-Lard, qu'il y a toute la foule des élèves qui se pressent, que je réalise que je vais être coincé là pendant une nouvelle année... je sais pas... je sais plus. J'ai le ventre noué par l'appréhension. J'ai plongé tête la première et de mon plein gré dans mon pire cauchemar. Faut être assez con, en fait. Maman ne l'a pas dit comme ça, quand j'ai fini par pleurnicher que je voulais pas rester à la maison, mais ça sonnait tout pareil. L'incompréhension dans sa voix, l'exaspération aussi, la résignation je crois. Elle a pas compris, vraiment... et je crois qu'avec le recul, je comprends pas vraiment non plus. Pourtant, je sais que j'aurais regretté si j'étais pas revenu. Au moment où on a raccroché avec Charles, c'était évident. Déjà avant, je crois que ça commençait à se faire sentir... le départ d'Harriet, les discussions en mode « ça va faire bizarre », « super... il restera que les hiboux »... la culpabilité, en réalité... Ces deux dernières semaines, j'avais clairement le moral dans les chaussettes, dès que quelqu'un parlait de la rentrée, même à la télé, ça me filait la nausée... et puis, hier soir, ça a sûrement été la goutte de trop. Non, vraiment, faut être complètement con. Dans le fond, j'ai eu de la chance. De trouver un train au dernier moment, comme ça... en pleine nuit, limite... Parce qu'il était plus de 22h quand on est arrivés à la gare. C'est pas la première fois que je fais le trajet de nuit mais c'est la première fois qu'on se décide le soir-même... Et j'ai eu de la chance aussi d'arriver à caser mes courses de rentrée en moins de deux heures, à l'arrache, clairement... Il manquera sûrement des trucs mais j'improviserai, tant pis. Et j'ai eu de la chance d'avoir le Poudlard Express, parce que ça sifflait la fermeture des portes quand je suis arrivé sur le quai... Y'a un monsieur qui a eu pitié, qui a fait léviter ma valise à l'intérieur en m'engueulant à moitié parce que « personne t'a appris la ponctualité, gamin ? » mais au moins, c'est passé... Et maintenant que le trajet est fini, que le château se découpe dans la nuit, je suis plus très sûr que ce soit vraiment de la chance... Peut-être qu'il aurait mieux valu qu'il n'y ait aucun train pour faire Rochdale-Londres... Je jette un coup d'oeil à la locomotive derrière moi, tiraillé entre l'envie de remonter dedans pour rentrer chez moi et celle d'avancer pour faire cette maudite rentrée. Bon, allez, on arrête de flipper, maintenant, et on assume ses bêtises... Et c'est comme ça que je me retrouve à prendre le chemin des calèches. Je suis encore en train de faire la queue quand j'aperçois Harriet qui monte dedans. Derrière elle, un groupe qui décide d'attendre la prochaine pour être tous ensemble. Alors je joue des coudes dans des « pardon » à tout va et finis par sauter presque littéralement dedans au moment où elle commence à bouger.

— Salut, je souffle d'une petite voix en m'asseyant près d'elle.

Beaucoup auraient sûrement fait un truc en mode « surpriiiiise, je suis de retour ! » mais je trouve ça trop pitoyable d'avoir passé l'été à jurer sur tous les Dieux que c'était fini à tout jamais et de revenir comme une fleur maintenant pour faire comme si c'était cool. Avant qu'on ne s'éloigne trop, j'essaye d'apercevoir le visage de Charles dans la foule qui reste, supposant sans trop savoir si c'est vrai que les préfets restent jusqu'au bout pour guider les autres si y'a besoin. Mais y'a trop de monde pour repérer quoi que ce soit. Tant pis... ce sera pour plus tard... Ça me laisse au moins le temps de chercher une raison à mon changement d'avis soudain. Je fais tellement pitié... Harriet n'a pas l'air de trop comprendre ce que je fais là non plus. Elle est contente, je crois, mais ça a l'air de la dépasser un peu. Si elle savait à quel point ça me dépasse aussi. J'ai pas réfléchi. J'ai juste... paniqué, je crois. J'ai réalisé ce qui allait vraiment se passer maintenant qu'il retournait à Poudlard et... et ça a été la fin du monde. Ah non mais vraiment, je me désespère. Au moins, sa présence a quelque chose de rassurant : je suis pas tout seul dans ce bazar, elle est là. Et après les vacances qu'on a passées, je crois que je peux vraiment dire qu'on est amis. Je pouvais le dire avant, je sais, mais là... c'est plus évident encore. Parce qu'on aurait très bien pu juste être potes ici en mode « on est arrivés en même temps, c'est la solution de facilité »... mais non...
Lorsqu'on arrive enfin aux portes de la Grande Salle, il y a déjà pas mal de monde qui s'est installé. C'est bruyant, c'est étourdissant... ça ne m'avait pas vraiment manqué. C'était sûrement le seul avantage avec ces histoires de grade débiles de l'an dernier... les repas en décalé étaient toujours plus tranquilles. Bien sûr, ça limitait beaucoup les interactions avec les autres années, les autres maisons, les autres grades d'une manière générale mais... il y avait pas tout ce bruit, toute cette agitation, tout ça... On se trouve une place, j'enjambe le banc et je jette un regard en direction de la table des jaunes avant de me perdre dans la contemplation partielle de la nôtre... et pour la première fois depuis hier soir, je réalise que si je revois Harriet et Charles, je vais aussi revoir Blaze. Le sourire déjà faible et nerveux qui étirait mes lèvres jusque là meurt aussitôt. J'aimerais dire que je m'en fiche mais, en réalité, je suis littéralement terrorisé à l'idée de recroiser sa route. Mon ventre se noue. Les derniers grands arrivent. J'essaye de ne pas croiser le regard de mon préfet, préfère fixer la table d'en face. On amène le Choixpeau, je n'y fais même pas vraiment attention. Focalise-toi sur ce qu'il se passe devant...

Avant qu'on ne fasse passer le premier nouveau, Charles apparaît et s'installe à son tour. Je sais pas si c'est la coïncidence ou pas mais il tourne la tête dans notre direction. Mon cœur loupe un battement. Un deuxième en voyant son visage changer. Je lui adresse un signe maladroit avant de baisser les yeux sur mon assiette. Je suis décidément très con. Les répartitions se font les unes après les autres, tout le monde applaudit, les plus près du bout de la table serrent les mains pour souhaiter la bienvenue... Je suis pas mécontent d'être de l'autre côté du parchemin, cette fois, de pas avoir l'attention de tout le monde braquée sur moi, de pas devoir traverser la salle jusqu'à cette table, d'être perdu dans la masse, invisible. Le discours commence par deux morts durant l'été... l'ambiance se fait plus lourde. C'est durant l'été, ça n'a sûrement rien à voir avec l'école ou quoi. On se détend. C'est triste mais... ça nous concerne pas... C'est égoïste et clairement dégueulasse comme façon de penser mais je fais comme je peux... Et puis il n'a même pas le temps de lancer officiellement le banquet qu'un hibou débarque pour lui amener une lettre. Je sais pas si c'est normal ou pas... c'était pas comme ça l'année dernière mais je sais pas si avant... les gens ont l'air surpris alors je suppose que non... Je relève les yeux vers Charles mais son attention est ailleurs. Et d'un coup, l'ambiance change brutalement : une élève est morte. Son nom me dit vaguement un truc, je crois qu'elle était grade acier aussi, qu'elle a fait la retenue dans la forêt, mais je suis incapable de mettre un visage dessus ou même une maison... Le regard que je lance à Harriet est plus désespéré que je l'aurais voulu. J'ai sûrement pâli, en tout cas je suis gelé tout à coup. L'année vient de commencer... et... et... Un peu plus loin, une fourchette tombe dans une assiette. Je sursaute. C'est l'ami d'Harriet qui se lève brusquement et qui prend la fuite en direction de la sortie. Une blonde s'en va aussi... et une autre... et une autre... ça fait même pas une demi-heure et la situation m'échappe déjà... C'est à nouveau un vrai cauchemar.

— Tu... tu... mais j'ai du mal à me concentrer sur ce que je raconte, les conversations qui ont repris sont assourdissantes, le bourdonnement dans mes oreilles également. ...le rejoindre ou... rester... ou tu veux rentrer à...

J'abandonne avant même d'avoir fini ma phrase... elle comprendra, de toute façon.

(c) jawn

DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

En route pour une nouvelle année

Violet & tout le monde

Violet entra dans la Grande Salle pour le banquet de rentrée avec énergie et bonne humeur. Enfin, ces deux mois de vacances interminables avaient pris fin, et ils étaient tous de retour à Poudlard pour une nouvelle année. C’était la cinquième pour l’adolescente, et les BUSEs l’attendraient au bout du chemin. Source d’anxiété pour beaucoup de ses camarades, Violet quant à elle avait plutôt hâte de les passer, ne serait-ce que pour la fierté de voir une série de bonnes notes sur ses examens. Cette année, elle serait plus sérieuse et studieuse que jamais, c’était ce qu’elle avait décidé. Un rare sourire sur ses lèvres, elle s’assit à la table des Serdaigles, prenant place à côté de Jasper, son plus récent binôme de métamorphose avec qui elle avait plutôt apprécié travailler – ce qui était carrément une chose rare, chez elle.

« Salut. Bonne rentrée. Hâte que les cours recommencent. »

La conversation n’était pas vraiment son fort, mais ces quelques phrases constituaient déjà plus de mots qu’elle n’en avait prononcé ces derniers jours. Après le voyage scolaire, elle avait simplement passé les derniers instants de ses vacances à lire et avait à peine adressé la parole à sa famille, qui de toute manière avait lâché l’affaire avec elle et choisit de l’ignorer (ce qu’elle appréciait carrément). Son frère aîné, qui venait de terminer ses études à Poudlard, avait été de toute manière bien trop occupé par son déménagement, lui qui rêvait de quitter la maison familiale depuis son enfance. Quant à ses parents, n’en parlons même pas. À part se crier mutuellement dessus à longueur de journée, ils n’avaient pas beaucoup d’autres occupations. Autant dire que Violet avait été bien heureuse de revenir à Poudlard, rien que pour pouvoir s’éloigner d’eux le mieux possible et de ne pas avoir à les revoir avant l’été prochain.

L’habituelle Cérémonie de Répartition prit fin et le nouveau Directeur se leva pour faire son discours de début d’année. Violet le connaissait comme l’ancien concierge de l’école, mais en-dehors de ça, elle n’avait pas eu beaucoup d’échanges avec lui. Elle savait simplement qu’il avait une bonne réputation parmi les élèves, ce qui était plutôt bon signe pour l’année à venir. Peut-être tiendra-t-il plus longtemps à ce poste que ses prédécesseurs. Peu importe, la Serdaigle s’était habituée à l’instabilité constante de la direction de Poudlard et avait décidé depuis bien longtemps qu’elle ne se ferait pas trop d’espoirs là-dessus. Tant qu’elle pouvait continuer à lire et à apprendre tranquillement, c’était tout ce qui comptait vraiment pour elle.

Les premiers mots, après la phrase de bienvenue, furent pour deux anciens élèves de Poudlard qui avaient perdu la vie avant la fin des vacances. Finnbjörn et Caleb, si Violet avait déjà entendu leur nom, elle ne les connaissait pas plus que cela, et l’annonce ne lui fit ni chaud ni froid. Elle se servit machinalement un verre tandis que le Directeur passait à la suite de son discours. Celui-ci commençait seulement à devenir intéressant lorsqu’il fut interrompu par l’arrivée soudaine d’un hibou qui filait à travers la salle pour déposer une lettre devant lui. Violet soupira, agacée. Elle aurait bien aimé en savoir plus sur cette « course aux po- » qu’il était en train d’annoncer. Qu’y avait-il de plus urgent qu’une compétition ? Pas de bonnes nouvelles, en tout cas, à en juger par la décomposition du visage d’Armitage. Il y eut un silence de mort dans la salle, durant lequel chacun devait sans doute se demander ce qui était écrit sur ce bout de parchemin qui pouvait autant le mettre dans ces états. Puis le Directeur reprit finalement la parole, pour annoncer la mort d’une certaine Miss O’Deele.

O’Deele ? Michaela ? Maintenant qu’elle y pensait, Violet n’avait pas croisé son visage agaçant ni entendu sa voix insupportable depuis qu’elle était entrée dans l’enceinte du château. Elle serait donc morte ? Tandis que les élèves et les professeurs se levaient autour d’elle, tristes et endeuillés, Violet ne put s’empêcher de penser que la disparition de l’ancienne Gryffondor n’était pas une si mauvaise nouvelle que ça. Au moins, elle passerait l’année sans avoir à la croiser dans les couloirs et à lui jeter des regards haineux. Bon, d’accord, elle n’avait jamais souhaité sa mort, d’ailleurs elle n’avait jamais souhaité la mort de personne, dans la plupart des cas elle était carrément indifférente aux gens autour. Elle ne ressentait pas particulièrement de joie à l’annonce de cette nouvelle, mais il fallait dire tout de même qu’elle ne ressentait pas non plus de la tristesse. Sans une once d’émotion, elle se servit simplement un peu d’avocado toast dans son assiette, loin d’avoir perdu l’appétit après ce qu’elle avait entendu. En même temps, elle se demandait ce qui avait pu arriver à l’adolescente. Un meurtre ? Serait-ce si étonnant ? Elle avait une telle grande gueule, ce n’avait pas dû être trop difficile pour elle d’avoir énervé quelqu’un. Même Violet avait eu du mal à contenir sa colère au cours de leurs échanges désagréables, cet été.

« Eh ben, c’est l’hécatombe. Ça commence vite, cette année. »

Elle n’avait même pas vraiment réalisé que Jasper avait arrêté de manger et ne savait même pas s’il avait été proche de Michaela. En fait, elle ne connaissait rien de lui, à part que c’était un bon camarade de classe. Ce n’était pas comme si ça l’intéressait vraiment. Alors elle ne se souciait pas du tout de savoir si sa remarque aussi insensible pourrait le toucher. Pour être honnête, ça ne lui était même pas venu à l’esprit.

code by exordium.

@Jasper S. Bellingham

J’avais hâte de retourner à Poudlard, jouer à Fifa avec Drake ou faire du shopping avec Leah avait ses limites. J’avais envie de retrouver @Eléonore G. Wright , de voir si Noah tenait ses résolutions, de savoir quelle serait la stratégie de Misha pour la rentrée, le tout en étant débarrassée de Sorensen premier. Le directeur nouveau du nom entama son discours par la rubrique nécrologique : bienvenue à Poudlard. La mort de Finnbjörn ne m’avait pas vraiment ébranlée, même si une part de moi se disait que dans un autre contexte, il aurait pu être une personne fréquentable. Lorsqu’il avait perdu la mémoire, j’avais entre aperçu un autre garçon, plus curieux du monde. Mais cette potentialité avait probablement disparu en même temps qu’étaient revenus ses souvenirs et l’influence de sa famille. Il n’est pas facile de s’en détacher, je suis bien placée pour le savoir. Quant à Caleb, nous n’étions pas proches, mais cela me faisait un pincement au cœur, le peu que nous avions discuté… Enfin il avait encore temps à faire. Et Dmitri…il était jeune pour perdre quelqu’un d’aussi proche. Et pour une fois Poudlard n’était pas à blâmer. Je n’avais pas pu me rendre à l’enterrement, dans la mesure où mon père était retourné travailler dans les airs, et que je ne comptais absolument pas demandé un quelconque service à ma famille pour me redéposer à Poudlard. Je m’étais contenté d’un petit mot.

Alors que je suis installée à la table, j’entends Armitage qui parle de la musique du banquet. Je lance à mon amie « - Hey, j’ai proposé Taylor Swift façon métal, chose promise… Par contre, j’ai rien mis pour la nourriture, je ne suis pas à blâmer pour les trucs chelous.» A vrai dire, je trouve l’idée plutôt amusante. Mais très vite, l’ambiance change du tout au tout. Je me crispe instantanément. Dans le train ? Bon sang. « Mais ? J’ai rien vu moi. » dis-je totalement éberluée. La pauvre. Je ne la connais pas spécialement, mais putain, c’est horrible quand même. Visiblement, tout le monde n’est pas de mon avis. J’entends une voix dans mon dos à la table des serdaigles. Je jette un regard noir à la propriétaire. Jacinthe ou je ne sais quoi ( @Violet McGregor ), elle était d’ailleurs la colloc de Michaela pendant le voyage si je ne me trompe pas. Et Radio Roxy se trompe rarement. Ce manque total de compassion alors que @Dmitri D. van Aken est juste à côté me fout la rage. T’es pas obligée d’aimer les gens, mais tu peux aussi fermer ta gueule. Je m’adresse à elle avec la même délicatesse dont elle fait preuve : « C’est pas l’empathie qui t’étouffe, mais une bouchée de travers, c’est vite arrivé et ça commence fort cette année. Mâche bien, ça t’évitera de parler.»

Jamais rentrée n’avait été si morose dans l’esprit de Dmitri. Le décès de Finnbjörn l’avait un peu troublé, créant en lui les prémices d’une réelle conscience de la mort. Jusque-là, elle n’avait été qu’une hypothèse éloignée de sa compréhension, il ne la découvrait que progressivement à travers l’héritage de sa famille et les aspirations qui en découlaient chez Alexander... mais c’était alors tellement plus abstrait. Le trépas de son cousin, quelques jours avant la rentrée, avait été un coup de massue inattendue et désastreux pour le garçon. Il essayait de donner le change, de ne pas trop laisser son chagrin transparaître sur ses traits encore juvéniles, mais il ne trompait guère de monde. Il était devenu assez mutique, rendant les derniers repas au manoir plus silencieux que jamais, ce qui n’était pas rien compte tenu du fait qu’ils l’étaient déjà naturellement.

Dans le train qui l’emmenait à Poudlard, il n’avait pas été beaucoup plus loquace et s’était rapidement plongé dans la contemplation silencieuse du décor avant de plonger dans un sommeil agité de mauvais rêves, n’émergeant difficilement qu’au moment venu d’enfiler son uniforme et de rejoindre la grande salle pour la répartition.

Menton posé nonchalamment dans sa main, accoudé à la table, son regard était perdu quelque part au niveau du choixpeau magique, sans qu’il ne voie réellement ce qui s’y disait. Il voyait parfois quelques menues silhouettes rejoindre sa table, comme un garçon au teint basané, mais il ne s’y attardait pas et ne faisait jamais mine d’applaudir. L’année dernière, le petit manège du couvre-chef rapiécé l’avait beaucoup plus intéressé, et un peu amusé ; être de l’autre côté de la scène, après sa propre répartition, avait été très distrayant, mais force était de reconnaître qu’il n’y trouvait là plus aucune magie ou source d’intérêt. Parfois, il venait à penser au moment où lui-même avait eu le droit de s’asseoir sur le tabouret pour enfiler l’objet ensorcelé. Le choixpeau avait longuement hésité à l’envoyer à serpentard, la maison de son cousin... cette idée raviva la douleur qui étreignait sa poitrine. Elle était assourdissante, occultant tout ce qui se passait autour de lui jusqu’à ce que le silence soudain dans la pièce vienne à lui rappeler où il était.

L’ancien concierge venait de monter sur l’estrade pour son discours. En d’autres circonstances, il se serait beaucoup amusé de voir Armitage endosser le rôle de directeur : il n’allait sans doute plus lui courir après pour rattraper le garnement qui jouait les trouble-fêtes. Dmitri n’avait ni inimitié particulière à son égard, ni affection, mais ses mots à en la mémoire de Finnbjörn et Caleb, pourtant si simples et fugaces, réchauffèrent un peu son cœur... jusqu’à ce qu’une énième annonce morbide ne darde une fois de plus son ombre morbide sur lui. Mika. Morte. Elle aussi.

Ses doigts se refermèrent machinalement sur son poignet droit, caressant les ligaments de son serment inviolable, alors qu’il se sentait envahi d’une nouvelle tristesse. Il aimait bien la gryffondor, elle était gentille et vive, et prévenante à son égard, avec ça ! Tous ceux qui avaient été un peu sympathique avec lui finissaient-ils toujours inexorablement par mourir ? Tout d’un coup, il se sentait comme maudit. Il craignait déjà que Zeynep ne vienne à rompre le serment et meure, qu’Alexander ne trépasse... autour de lui, quelques élèves commençaient à quitter la pièce, d’autres parlaient avec agitation. Une voix parvint à franchir le bourdonnement de ses oreilles, bien distincte. Il ne connaissait pas trop sa camarade, une fille aux cheveux sombres plus âgée que lui, mais sa remarque était comme un poignard qu’elle plantait dans ses tripes. Il sentait que ses muscles se tendaient, tremblant légèrement et Roxy, derrière lui à l’autre, qui alpaguait bien fort l’outrageante serdaigle. « Ferme-la... » fit-il d’une voix emplie de colère, ses yeux foudroyants Violet comme s’il envisageait de l’envoyer rejoindre Michaela, Caleb et Finnbjörn. Il se releva subitement et sans douceur, bousculant un camarade juste à côté de lui, et assez machinalement, sans trop s’en rendre compte, tira sa baguette de la poche. La tristesse en lui se transformait si vite en désir de destruction, et la remarque de cette fille venait d’allumer la mèche qui ferait tout exploser. Ça n’avait sûrement pas échappé à la serdaigle : la baguette du troisième année commençait dangereusement à pointer dans sa direction, et lui pesait le pour et le contre d’une attaque en bonne et due forme. Voilà plusieurs jours qu’il attendait l’occasion de se défouler...

@Violet McGregor @Roxy M. Reid @Jasper S. Bellingham (et potentiellement un autre serdaigle qui veut être bousculé par Dmitri [SUJET COMMUN] En route pour une nouvelle année ! 1434744687

[SUJET COMMUN] En route pour une nouvelle année ! 1434744687

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNÉE !

L’heure n’était plus aux réjouissances. En l’espace de deux mois trois élèves étaient décédés. Pire encore, l’un d’entre eux en chemin vers l’école, il y avait de quoi avoir peur pour l’année à venir, encore une fois. Finalement, elles se suivaient et se ressemblaient toutes. Poudlard était censé être un endroit sûr où les élèves sont censés apprendre à se servir de la magie, pas craindre pour leur vie. Jasper était partagé par la tristesse d’avoir perdu des camarades, même s’ils n’étaient pas particulièrement proches d’eux, ils restaient des élèves de Poudlard, ils partageaient le même château, les mêmes cours, les mêmes repas. Impossible de ne pas être touché par leur mort. Mais également par la peur qu’il arrive quelque chose à tous ceux qu’il chérit : Opal, Emerald, Kathleen ou encore Gwendolyn. Il devrait s’assurer que rien ne leur arrive, en particulier les deux plus jeunes, Jasper serait plus que jamais près d’elle, probablement trop protecteur avec elles.

« Bonjour Violet, bonne rentrée à toi aussi. T’es vacances se sont bien passées ? » avait-il demandé avant que les choses ne prennent une tournure inattendue.

Pendant ce temps, la salle s’agitait grandement, des élèves se levaient et quittaient la pièce, d’autres comme Jasper ne savaient pas tellement comment réagir. Tout ce qu’il faisait était de rester planté et fixer son assiette. A ses côtés Violet fit une remarque de mauvais goût qui n’avait pas vraiment plu à une Poufsouffle derrière eux.

« Détendez-vous, chacun gère la nouvelle comme il peut. » lançait Jasper aux deux filles pour essayer d’amener un peu de calme.

Ce n’était pas du tout le genre de Jasper d’intervenir dans ce genre de situation mais il n’avait pas vraiment apprécié que la Poufsouffle souhaite qu’il arrive malheur à sa camarade. Ils en avaient déjà bien trop perdus, trois c’était bien assez. Il n’en voulait à ni l’une ni l’autre, gérer cette nouvelle était difficile. Si ça se trouve ça aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre eux. Tant qu’ils ne savaient pas ce qui était arrivé à Michaela, il ne fallait pas tirer de conclusion hâtive. Était-ce un accident ou autre chose ? Pour le moment ils n’en savaient rien et Jasper espérait fortement que cela relevait de l’accident et n’implique pas un meurtre ou ce genre de chose.

A ce moment-là, Dmitri, celui avec qui il avait participé à l’animation des cibles au camp s’était levé brusquement. Réclamant le silence d’une manière bien moins polie que Jasper. Néanmoins cela ne s’était pas arrêté là, il avait levé sa baguette en direction de Violet, restant silencieux. Le regard de Jasper se figea dans celui du plus jeune tandis qu’il se levait à son tour pour venir s’interposer et posa sa main sur la baguette du jeune Van Aken.

« Baisses ta baguette Dmitri. Je suis sûr que Violet ne pensait pas à mal. On est tous touchés par ces décès… c’est horrible ce qui se passe. »

Il espérait rapporter un minimum de calme au jeune Serdaigle par ses paroles. Jamais il n’avait été confronté à ce genre de situation et s’était laissé guider par son instinct pour agir.

KoalaVolant

Azure & avec les nouveaux et anciens Gryffondor

[SUJET COMMUN] EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNÉE !

C'était une nouvelle année qui s’annonçait! Descendant du train avec Kathleen et Sarah avec qui elle avait partagé un wagon pendant tout le trajet, Azure avait un air radieux. Pleine d’énergie, elle alla chercher ces valises d’un pas énergique, embarqua dans les carioles qui les tiraient jusqu’à l’école alors que les élèves des 1ères années se dirigeaient vers les barques pour une grandes traversé. Sous le soleil couchant, le chemin sous les arbres arqués donnait l’impression de s’animer sous ces yeux alors qu’elle reportait un œil sur les filles avec elle dans la cariole. C’était étrange. Si habituellement, Florent était toujours avec Kathleen, son absence ne se fit remarquer qu’à cet instant aux yeux de la jeune Gryffonne. Était-elle passé à autre chose ? Kath, il est ou Flo ? Je pensais qu’il remontrait jusqu’à l’école avec nous. Soit, il n’était pas là et bien qu’elle s’ennuyât de son ami, elle le retrouverait bien une fois arrivée dans l’enceinte de pierre de l’école. D’ailleurs, dès que les filles étaient descendues, il y avait eu une certaine rumeur dans l’air parlant de Michaela. Azure avait entendu, mais n’aimant pas les ragots, avait plus ou moins regardé autour et avait abandonné l’idée. Qui sait, peut-être que Michaela et Florent étaient quelque part, chose était certaine, elle ne voyait ni l’un ni l’autre.

Le temps que les 1ères traversent, leurs aînées avaient bien assez de temps pour monter défaire leur paquetage, se préparer et redescendre à la Grande Salle. Ainsi, Azure défit ces bagages et arriva à l’heure dite pour rejoindre la grande table de sa maison. Toujours pas de Florent, toujours pas de Michaela. Ça devenait embêtant, cette histoire. Elle n’avait pas non plus croisé ni l’un ni l’autre dans la salle commune. Les portes s’ouvrirent pour laisser passer les groupes d’élèves de 1ère ainsi que les nouveaux qui arrivaient d’ailleurs pour la répartition. Parmi les visages bouffis et les petits, Azure trouva sans peine la tête de cheveux bouclés de Florent ainsi que Rosalie. Préfet alors. Elle sourit. Le jeune préfet prit un chemin presque jusqu’à elle et vint s’asseoir à ces côtés. Ça lui faisait un peu étrange de le voir se diriger vers elle comme si elle était le Nord, mais elle devait l’avouer elle était beaucoup plus assurée et beaucoup moins perturbée par sa venue. Puis vint la répartition, elle applaudit pour encourager les jeunes qui étaient naturellement nerveux de cette répartition. Quand le Choixpeaux se passa d’aînée en aînée, elle fût contente d’en compter deux nouveaux, probablement beaucoup plus vieux qu’elle. Une grande brune à la peau cuivrée et un grand brun à la peau quasi blanche.

Ça lui semblait assez étrange de les faire asseoir avec les 1ères années ainsi donc elle incita à ce que l’un de nouveau prenne place à leurs côtés, après toutes les seules têtes qu’il avait vu pour le moment c’était Florent et Rosalie, autant en rajouter quelques-unes.

Je mord pas. Allez. Dit-elle sans même se rendre compte de l’ironie de ces propos.

Petit discours a écouté, lancer pour leur ancien concierge. Bien qu’elle ait toujours apprécié Monsieur Armitage, ça faisait quand même très étrange d’avoir une personne de sa stature au centre de la table des Professeurs… d’autant qu’il était professeur de rien. Mais ça avait été le cas de tellement de personne aux courants des dernières années que ça n’avait, semblait-il, plus vraiment d’importance. Tant qu’il ne se mettait pas à retirer leurs baguettes aux élèves, instauré des castes, truffé le château de cadre et le jardin de statue pour les surveiller; Azure n’avait rien de mal à redire sur la question. Vint alors l’annonce du décès de deux élèves finissant de l’année dernière… Et le malaise se fit sentir peu à peu et de plus en plus épais. Elle avait toujours trouvé Finn particulier et leur échange avaient été particulièrement intriguant mais il n’y avait jamais eu d’animosité entre eux, ainsi donc, elle garda la minute de silence comme il se devait en sa mémoire. Puis le discours continua et vint un hibou qui traversa la salle. Quand le Directeur se mit à lire la missive et qu’il adressa à tous la situation sur O’Deele, Azure eut un air choqué. Oh.Non… fit-elle des lèvres muette. Ça lui semblait si irréel. Rosalie se leva et se précipita vers l’ancien concierge, mais rien n’y fit il était déjà parti. Quand elle retourna la tête vers Florent, une part de Pizza dans les mains, elle souffla réalisant la situation.

Bien mieux que ce début d’année. Elle ne pouvait rien faire. C’était arrivée et la seule chose qu’elle pouvait espérer c’était qu’il trouve qui avait fait ça à l’une de leur camarade. De loin, la 4e nota Rosalie qui semblait être escorté vers l’extérieur de la salle. Je crois que ta Co préfète t’a larguée, si tu as besoin d’aide avec les 1ères pour les raccompagner, ça me fera plaisir de t’aider. Elle jeta un coup d’œil au bout de la table ou manifestement les plus jeunes n’avaient pas la mine la plus réjouie du dernier siècle.

Tu devrais peut-être aller t’asseoir avec eux, non? Pour les rassurer ?

@Kathleen Kirte @Sarah C. Davenport @Florent J. Kane @Agatha Kline et/ou @Lucian Nicolau

Ah la rentrée ! Et son lot de drames… Certains plus tragiques que d’autres, notez bien. Blaze connaissait Michaela de vue, il savait qu’elle avait un peu pris la tête à Skyler l’année dernière et l’avait croisé lors de réunions de discussion dans les dortoirs aciers puis avec l’ancien directeur. La nouvelle de son décès ne lui arracha qu’un sifflement surpris. Il avait été plus impacté par le trépas de Finnbjörn et celui de Caleb, au moins avec eux il y avait eut une vraie rivalité intéressante. Finalement, encore une fois, c’était lui qui gagnait à la fin, même si le jeune homme n’y trouvait pas vraiment matière à se réjouir.

Son boulot de préfet, néanmoins, lui imposait certaines responsabilités, notamment vis-à-vis des premières années qui s’étaient mis à piailler comme des poussins dès l’annonce de la mauvaise nouvelle. Déjà qu’ils étaient vachement excités par leur répartition, là c’était vraiment la fête aux caquetage. Blaze en attrapa deux qui sortaient de table avant l’heure et les remis sur leur banc « Vous m’attendez pour sortir, on va vous montrer le chemin pour rejoindre la salle commune. » puis il se dirigea vers Judith non loin.

- Bienvenue dans la basse-cour, lui souffla-t-il au passage. Il aperçut ensuite Hayden qui filait vers la sortie et réussit à lui tapoter l’épaule au passage, sans réussir cependant à lui glisser un mot. Son camarade avait déjà filé, et Blaze ne pouvait pas quitter son poste. Tant pis, on verrait ça plus tard.

Il lui sembla apercevoir la silhouette de Sidney, à l’autre bout de la table, mais fut distrait par une montée vocalique derrière son dos et se retourna, prêt à engueuler les premières qui faisaient trop de bruit, pour découvrir Dmitri qui faisait face, baguette en main, à Violet McGregor. Et Jasper au milieu qui jouait les héros.

Blaze leva les yeux au ciel. Toujours les mêmes fouteurs de merde, hein.

Il s’approcha vivement et profita de ce que Dmitri lui tournait le dos et faisait une tête de mois que lui – il avait pas un peu grandi pendant l’été, le gamin ? – pour se saisir de la baguette du jeune homme en passant le bras par-dessus son épaule.

- Pas de bordel pendant mon service, les rabroua-t-il, avant de fixer Dmitri en face. « Sérieux mec faut vraiment que tu t’entraînes à parler aux filles, si tu crois que c’est comme ça que tu vas attirer son attention… »

Puis sans lui laisser le temps de répondre, il fit pivoter la baguette du jeune homme entre ses doigts et la lui tendit. « Je veux vos baguettes dans vos poches et mangez sagement. Sinon vous sortez de table et vous allez à l’infirmerie. »

@Judith V. Sørensen
@Hayden W. Lynch
@Dmitri D. van Aken
@Jasper S. Bellingham
@Sidney Driscoll
@Violet McGregor

En route pour une nouvelle année

Violet & tout le monde

« Ouais, plutôt longues, quand même. Je ne suis pas mécontente qu’elles soient finies. »

C’était ce qu’elle avait répondu à Jasper, avant que la situation ne prenne une tournure inattendue. Avant que le décès de Michaela soit annoncé, avant que toute la salle se mette à s’agiter, et surtout avant qu’une Poufsouffle derrière elle ne l’interpelle pour critiquer la remarque qu’elle venait de faire. Ah, une élève qui se mêlait d’une conversation qui ne la regardait pas. Etonnant. C’était bien une des choses à Poudlard qui n’avait pas beaucoup manqué à Violet. Elle haussa des épaules, blasée par son intervention, mais n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit, car Jasper la devança en leur priant de se calmer. Ça tombait bien, Violet n’avait pas l’intention de se mettre en colère pour si peu. D’une voix monotone, elle enchérit simplement :

« J’énonçais juste des faits, pas de quoi s’énerver pour rien. »

Malheureusement, la querelle ne s’arrêta pas là. Un garçon de sa maison, qu’elle ne connaissait que de vue et dont le nom lui échappait, s’était levé de la table pour lui faire face et pointait sa baguette vers elle, comme une menace. Décidemment, la rentrée, ça ne réussissait pas à tout le monde. C’était la journée des emmerdeurs, aujourd’hui. Immédiatement et presque par réflexe, Violet posa la main sur sa propre baguette, sans la sortir, simplement pour se tenir prête au cas où la situation s’envenimerait. À son grand étonnement, Jasper intervint en se levant à son tour et força le Serdaigle à baisser sa baguette. Violet n’était pas habituée au comportement de son camarade, elle pensait qu’il était plutôt du genre à ne pas s’occuper des querelles insignifiantes qui ne le concernaient pas, mais elle avait dû se tromper. En même temps, ça l’arrangeait bien. Elle n’avait pas vraiment envie de se lancer dans un combat ici et maintenant, en plein milieu de son dîner. Et puis, le garçon était plus jeune qu’elle, et elle connaissait son manuel de sortilèges par cœur, pensait-il vraiment qu’il arriverait à quoi que ce soit contre elle ? C’était idiot.

« Oui, baisse ta baguette, tu ferais mieux. Et calme-toi un peu. Ce n’est quand même pas de ma faute, si des gens meurent. »

De toute façon, l’animation ne fut que de courte durée, puisque Blaze, le préfet des Serdaigle, fit son entrée parmi leur groupe pour jouer son rôle de responsable. Il confisqua temporairement la baguette de Dmitri et leur ordonna à tous de ranger les leurs. Violet, qui avait déjà lâché la sienne, décida que c’était le moment pour lâcher son attention de son adversaire et revenir à son assiette, pas tout-à-fait terminée.

« Pas de problème pour moi. Je n’avais pas l’intention de me battre. »

Elle avait surtout envie qu’on lui fiche la paix, elle n’avait pas de temps ni d’énergie à consacrer à ce genre de choses futiles. Elle voulait terminer le banquet pour aller bouquiner et réviser un peu avant de se coucher. Les disputes et le drama étudiant n’avaient rien à faire dans son emploi du temps.

code by exordium.

@Dmitri D. van Aken @Roxy M. Reid @Jasper S. Bellingham @Blaze H. Mansfield

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

( nouvelle année )

On quitte Londres ensemble, avec Lilith. J’ai insisté auprès de ma mère pour qu’elle me laisse y aller seule avec elle, lui assurant que ça n’est pas la peine de déplacer deux adultes alors que nous sommes voisines et que nous nous rendons au même endroit. Je n’ai pas envie de lui parler plus longtemps que nécessaire. Pourtant, comme presque chaque fois, alors que je lui tourne le dos et m’apprête à partir pour une nouvelle année scolaire, je sens cette émotion familière m’étreindre et déposer quelques regrets au fond de moi. Pas de câlin, pas de mots affectueux, rien que le silence qui est devenu pesant cet été. On arrive sur le quai et je m’éloigne de quelques pas pour laisser un peu d’intimité à la Poufsouffle pendant qu’elle enlace sa maman. Je fouille machinalement la foule des yeux, à la recherche de Sidney, mais la réalité me rattrape presque aussitôt. Il ne sera pas là, cette année. C’est certainement le meilleur choix à faire, je suis contente pour lui si cela lui permet de se sentir mieux. De mon côté, ça fait un vide mais je n’ai guère le choix de devoir composer avec. Lilith m’entraîne à sa suite et on prend place dans le train.

La nuit est déjà tombée autour de Poudlard lorsque nous arrivons. Un pied sur le marchepied, je constate que j'ai oublié ma cape derrière moi. Je laisse Lilith partir devant et je retourne en vitesse la chercher. Quand je reviens, la chevelure rousse de ma voisine n'est plus qu'un lointain souvenir. Par réflexe, je me dirige vers les barques, mais je comprends rapidement que ce n’est pas comme ça que les anciens élèves rejoignent leur école. Tous attendent devant des calèches tirées par d'étranges cheveux émaciés qui se mettent en branle dès que des élèves montent dedans. Mon tour arrive étonnamment vite compte tenu du monde qui quitte les quais. Je m’installe avec trois élèves dont les visages ne me disent rien, leur fait un sourire poli avant de perdre mon regard vers l’extérieur où un groupe de troisième, quatrième année peut-être, décide d’attendre la prochaine pour pouvoir être tous ensembles. Je crois que je ne réalise pas tout de suite. C’est vrai, il n’est pas censé être ici, alors quand son visage se matérialise devant nos camarades et qu’il grimpe, le souffle court comme s’il s’était dépêché, sur la banquette à mes côtés, je dois avoir la bouche entrouverte et mille questions au fond de mes prunelles rivées sur lui. Je sens à peine les roues se mettre à tourner et nous entraîner vers le château. « Qu’est-ce que tu fais là ? Quand est-ce que tu as décidé de revenir ? » Qu’il ne se méprenne pas, je suis contente, en témoigne le sourire sincère sur mes lèvres, mais je suis au moins autant surprise. Parce qu’il avait l’air sûr de lui et que ses raisons étaient plus que valables. Je me demande ce qui l’a fait changer d’avis.

Le trajet nous offre l’occasion de papoter un peu — je lui demande comment va sa maman, s’il a eu le temps d’acheter ses fournitures — avant de nous retrouver plongés dans la masse bruyante qui se déverse dans la Grande Salle. On atteint la table de Serdaigle après un bain de foule particulièrement déplaisant et je pousse un petit soupir tandis qu’on prend place l’un à côté de l’autre. Je ne suis pas aveugle et je note sans trop de mal les regards de mon ami en direction d’une table, un peu plus loin. Un plus un… Je ne dis rien, cependant, me souvenant que les rares fois où j’ai abordé le sujet, l’air de rien, pendant les vacances, il était tellement écarlate que j’avais peur qu’il ne fasse de la fièvre. Est-ce que c’est normal que je me sente presque soulagée de l’avoir retrouvé ? Tout semble être un peu plus à sa place, malgré les nouveaux visages et les anciens qui ne sont plus là. La répartition commence officiellement, j'aperçois Jin et lui adresse un sourire lorsqu'il rejoint la table de Serpentard, suivie d’un discours du tout nouveau directeur. Et jusque-là, tout allait bien, la rentrée s’annonçait calme, sous de meilleures auspices que l’année précédente. Tout bascule quand il annonce le décès de deux anciens élèves, dont un que je ne connais… connaissais bien. Caleb… On avait un peu échangé, pendant l’été, on devait continuer à s’écrire, il était une présence rassurante ces derniers mois et c’est comme ça que j’apprenais son décès ? On ne savait pas de quoi, on ne savait pas quand, on nous apprenait juste un fait, glaçant. Je n’ai même pas le temps de digérer l’information qu’un hibou dépose un silence perdu dans la salle. Les nouvelles n’étaient déjà pas joyeuses mais ça empire encore lorsque le directeur termine sa lecture et annonce d’une voix blanche la mort d’une de nos camarades. Je me sens dépassée, figée sur place alors que les murmures s’emportent tout autour de moi. Le regard que j’échange avec Sidney en dit long. Ça ne fait même pas quelques heures et tous les espoirs sont déjà réduits à néant.

Il y a un bruit métallique qui résonne non loin de là et je vois Hayden quitter la Grande Salle à toute vitesse. Michaela, c’était sa meilleure amie… Je crois que je suis encore trop sous le choc pour réagir dans la seconde et c’est la voix de mon ami qui me ramène à lui, balbutiant que je peux le rejoindre, si je le veux. Oui, il a l’air d’avoir besoin de soutien, ou peut-être qu’il veut juste être seule, mais est-ce une bonne idée alors qu’il vient d’apprendre une nouvelle aussi terrible ? L’agitation enfle, à notre table, et en quelques secondes une baguette est pointée et Blaze s’interpose entre Dmitri et une fille de notre maison. « C’est pas possible… » je souffle, consternée face à la situation. Et dire que j’ai osé croire que cette rentrée serait meilleure… « J’ai vraiment pas faim… Tu veux… Ça te va si on rejoint la tour ? » Je n’ai aucune envie de rester ici. L’ambiance est devenue pesante, j’ai l’impression que je pourrais toucher du doigt tous les sentiments qui tourbillonnent autour de moi. Surtout, avec un peu de chance, Hayden sera là-haut, lui aussi.

@Sidney Driscoll
@Lilith C. Davis

( Pando )

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNEE

Tout avait pourtant si bien commencé. Charles était arrivé à Londres deux jours plus tôt pour faire ses achats de l’année sur le Chemin de Traverse. Son père l’avait laissé libre de son organisation, acceptant de lui payer deux nuits dans une auberge de jeunesse pour qu’il s’évite un aller-retour supplémentaire. Deux journées de liberté, loin de Reepham et de ses histoires familiales, loin de Poudlard et de ses péripéties. Pas de Poppy trop écrasante, pas de sang-purs mégalomanes, rien d’autre que lui, ses rêveries, Sidney par téléphone, Eléonore en vrai. La jeune fille l’avait rejoint au Chemin de Traverse puis sur le quai de la gare le jour de la rentrée. Elle avait été resplendissante à chaque fois, ses longs cheveux dorés brillant sous la lumière de la fin de l’été. Si le Poufsouffle ne comprenait toujours pas comment elle pouvait apprécier sa présence, il avait néanmoins fini par réaliser qu’elle tenait suffisamment à lui pour qu’il se permette d’être lui-même. A défaut de le conforter tout à fait de l’absence de Sidney qu’il redoutait grandement maintenant que son téléphone serait hors service, il se devait d’admettre que cette amitié impromptue était la bienvenue. De fait, le trajet en Poudlard Express se révéla agréable pour la première fois de sa scolarité. Il avait toujours cette boule dans son ventre, comme à chaque rentrée depuis six ans désormais, mais au moins était-elle suffisamment supportable pour qu’il n’ait pas besoin de s’enfermer dans les toilettes de désarroi. Au contraire, il se surprit à apprécier les quelques regards qui lorgnaient sur son insigne de préfet. Eléonore le charia sur son succès et il répondit à sa remarque d’un haussement d’épaules, ce qui ne fut néanmoins pas suffisant pour cacher la satisfaction qu’il ressentait. Il était minable, mais un minable avec de l’importance. Ce fut probablement en raison de cet excès de zèle auquel il n’était pas habitué et qui lui avait ainsi vite monté à la tête qu’il se surprit, au détour d’une conversation sur le bal de fin d’année, à poser la question fatidique. “D’ailleurs… Ça te dirait d’y aller avec moi, cette année ?” La demande lui avait vraiment échappé, il suffisait de voir la rougeur soudaine de ses joues pour le comprendre. Quel imbécile, qui demandait à une fille d’être sa cavalière de Noël à la fin du mois d’août ? Certes, il était à son aise avec elle, mais là, il se montrait franchement étouffant. Charles songea à courir dans les toilettes pour s’y noyer plutôt que de supporter toute l’humiliation qu’il sentait poindre sur ses épaules. “Pardon, je sais pas pourquoi j’ai dit ça, je…” Sa voix mourut de honte mais déjà, celle d’Eléonore s’éleva de joie pour accepter sa proposition. Il consulta ses prunelles comme pour vérifier qu’aucune moquerie ne s’y cachait avant de s’autoriser un timide sourire. Il se sentait soulagé. Non seulement il ne s’était pas tant ridiculisé que ça, mais en plus, c’était une bonne chose de faite. Il n’allait pas passer les quatre prochains mois à se torturer l’esprit pour savoir s’il était digne d’elle, si elle risquait de refuser sa compagnie. Il n’avait même plus besoin de réfléchir à une solution d’urgence en cas de refus - ce serait elle. Il reporta ses yeux sur le paysage défilant au-dehors, songeant déjà à la lettre qu’il écrirait à Sidney pour lui raconter sa chance.

Peut-être était-ce pour cela que la vue du château au loin, une fois parvenus à l’orée du domaine en calèche, lui parut subitement si magique. Après tout, il n’y avait plus de Directeur tordu, ni une profonde solitude - tout dans l’air autour de lui semblait propice au changement. Il n’était pas certain de comprendre pourquoi il se sentait si léger, ni comment il parvenait à faire preuve d’un tel optimisme lui qui était plutôt du genre réaliste… Sûrement que pour une fois, la réalité était suffisamment positive pour qu’il puisse se permettre de bons augures. Une fois dans la Grande Salle, les deux jeunes gens prirent place ensemble à la tablée des Poufsouffles. Charles distingua au loin Haley à proximité de Lilith, ce qui suffit à le rebuter à l’idée de s’approcher de sa co-Préfète. Il préférait la saluer plus tard, quand ils auraient le temps de discuter convenablement et quand la rousse ne serait pas là avec ses idéologies questionnables. “Ca y est, c’est officiel, c’est la rentrée” glissa-t-il à Eléonore en prenant place sur le banc à ses côtés. Il posa ses mains sur la table comme pour marquer physiquement cette reprise quand il releva les yeux sur la table des Serdaigles au loin. Peut-être par curiosité d’observer tout le chahut autour de lui, peut-être par habitude d’y chercher Sidney l’année dernière. Il reconnut Harriet et, à ses côtés, un garçon qui ressemblait curieusement à son ami. Très curieusement, oui. C’en était même désarçonnant, si bien qu’il fronça des sourcils comme pour améliorer sa vue vraisemblablement défaillante. Sauf que la copie de Sidney lui renvoya son regard avant de le saluer d’un geste de la main. Une pâle copie n’aurait pas eu cette réaction… Mais ça ne pouvait pas non plus être Sidney, non ? … Non ? Charles eut l’impression que le monde s’arrêta de tourner ; les piaillements s’interrompirent ; les lumières retombèrent ; son cœur cessa de battre. Sidney était de retour à Poudlard. Il voulut lui sourire mais le jeune homme détourna le regard. Les réparations commencèrent dans une excitation générale que pour une fois il partageait jusque dans les tréfonds de son ventre. Soucieux d’exercer au mieux le rôle qu’on lui avait conféré, Charles tint à saluer personnellement chaque nouvelle recrue de Poufsouffle. Malgré ses efforts, il dut en vérité leur faire une bien piètre première impression, ce grand adolescent maladroit qui leur serrait la main avec des gants et qui n’avait de cesse de jeter des regards aux Serdaigle derrière eux.

Le choixpeau congédié, le nouveau Directeur se leva dans un curieux discours qui s’ouvrit de fait sur deux décès. Charles eut une moue de surprise, tiquant sur l’identité du premier élève mentionné. “Mais, c’est pas un des gars qui était devant nous à la table ronde ?” glissa-t-il à sa voisine. Celle-ci acquiesça et Charles blêmit. Non pas qu’il se soucie vraiment de sa mort, mais il fallait admettre que ça faisait quelque chose, de savoir que ce grand gaillard qui l’avait toisé avec tant de mépris était désormais enterré. “On sait ce qu’il s’est passé ?” La jeune fille ne lui fit état que des rumeurs racontées par la presse et Charles hocha gravement la tête. Du peu qu’il avait connu du jeune homme, il ne méritait pas d’avoir une vie épanouissante - l’intolérance se devait d’être payée - mais de là à lui souhaiter sa mort… Il resta silencieux un long moment, méditatif sur le sujet, quand Fergal reprit son discours en évoquant Michaëla. Il buta par deux fois sur son pronom avant d’y associer un qualitatif radical. Sans vie. Le Poufsouffle releva les yeux, interloqué. Sans vie, comme dans mort, comme dans décédé, comme dans disparu à jamais ? “Mais comment c’est…” Il ne conclut pas sa phrase. Il aurait pourtant juré l’avoir vue sur le quai. Il ne la connaissait pas personnellement, mais il l’avait souvent vue en compagnie de Rosalie, en tous cas suffisamment pour la reconnaître - et de fait, elle était montée dans le Poudlard Express. Cela ne pouvait dire qu’une seule chose : le Crime de l’Orient Express venait d’avoir droit à une horrible adaptation dans la vie réelle. Charles sentit ses jambes le lâcher, prenant conscience qu’un meurtrier avait déambulé dans le train en toute impunité et que s’il avait fait comme d’ordinaire, à savoir s’enfermer dans les toilettes, il aurait peut-être pu tomber sur lui. Un cliquetis le fit sursauter - Hayden quitta précipitamment la salle, bientôt suivi par Rosalie. Charles les observa, la mâchoire ouverte. Il eut envie de dire quelque chose à la volée, peiné de voir son amie si bouleversée, mais sérieusement, qu’y avait-il de sensé à dire à qui venait d’apprendre la mort par assassinat d’une proche ? La situation était trop absurde. Délirante. « Charles, je dois y aller…” La voix d’Haley le tira de sa torpeur. “Occupe toi des premières années, il faudra les emmener dans la salle commune ce soir ! » Se ressaisissant à l’appel du devoir, Charles acquiesça fermement. Consciencieux et appliqué, il parvint ainsi à se raccrocher à ses responsabilités pour se tirer de l’insupportable creux dans ses entrailles. Oui, un assassin rôdait, oui, l’année démarrait aussi mal qu’elle s’était conclue, oui, il avait envie de pleurer - mais il avait une insigne à honorer. Les premières années comptaient sur lui et il se souvenait très bien de l’état dans lequel il était à son premier jour à Poudlard - il ne pouvait pas les décevoir, il ne pouvait pas se décevoir. “Je suis désolé, je vais pas pouvoir profiter de la soirée” chuchota-t-il à Eléonore en se relevant péniblement, comme engourdi. “On se retrouve dans la salle commune tout à l’heure, d’accord ?” Il se chargea ainsi d’escorter les premiers années, mais aussi les élèves désireux de quitter le Grand Hall sur demande du Directeur qui interdisait à quiconque de sortir sans accompagnateur. Il n’était certainement pas le meilleur garde du corps et se demandait même s’il aurait la moindre chance face à un meurtrier assoiffé de sang, mais il n’avait de toute façon pas le choix. Cette année, il devrait se montrer à la hauteur.

@Eléonore G. Wright
@Sidney Driscoll
@Haley M. Strauss

code by EXORDIUM.

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Banquet de rentrée

Cérémonie de répartition d'Agatha

"T
u parviendras à te faire une place au sein de la noble maison de Gryffondor !" annonça le Choixpeau magique lorsqu’on le plaça sur sa tête. Agatha le reposa sur le siège et traversa la pièce d’une démarche assurée, gorgée de fierté, répondant par des petits signes de mains aux applaudissements qui retentissaient chez ceux qui portaient les couleurs Rouge & Or. Tant mieux, c’était la teinte qui lui allait le mieux au teint… ! Et l’emblème de la maison lui rappelait un peu celle des Womatou, à Ilvermorny. Satisfaite, elle alla s’installer parmi ses nouveaux camarades, essayant de jauger à leur tête quels étaient ceux qui se révèleraient intéressants, et quels étaient ceux qui sombreraient dans le puits de l’indifférence générale. Tout était si différent ici... L'architecture moyenâgeuse, les uniformes trop conventionnels, le goût de la nourriture... Faire le deuil de son ancienne école était difficile, mais si elle souhaitait rapidement s’acclimater à son nouveau lieu de vie, elle devait refouler sa frustration : la première impression était capitale, alors elle devait apparaître sous son meilleur jour auprès de ceux qui partageraient son quotidien… Elle repéra les deux préfets de sa maison, et se mit en tête d’aller aborder l’un l’autre, lorsque la cérémonie de répartition serait terminée. En attendant, une fille un peu plus jeune qu'elle l'alpaguait, lui proposant de la rejoindre... Elle mordait peut-être pas, mais Agatha n'était pas certaine d'être sensible à cette tentative d'humour, même involontaire, dans ces circonstances. "Ce serait bizarre, en effet." se contenta-t-elle de répondre en riant un peu jaune. Il y avait aussi un autre garçon fraîchement réparti qui prenait place non loin d'elles, mais elle ne lui accorda aucune attention.

Mais on appela un nouvel élève sur l’estrade, et elle crut bien s'étrangler lorsqu’elle déposa les yeux sur lui. C’était lui. Elle en mettait sa main à couper… ! Avec cette même stature arrogante que celle qu’il avait, lorsqu’elle était tombée sur lui par hasard dans le Sorcier du Soir. « Toi » persiffla-t-elle, le poing serré, s’enfonçant les ongles dans les paumes, l’observant parader jusqu’au Choixpeau d’une dégaine princière. Pour qui il se prenait… ? Chase, ou quel que soit son nom, après tout ce temps passé à le rechercher, se tenait à seulement une dizaine de mètres de lui… Il était si proche qu’elle aurait pu courir jusqu’à lui et lui enfoncer un pieu dans le coeur, causant ainsi la surprise générale… Mais cet acte la conduirait certainement tout droit en prison, et elle était bien trop jeune et belle pour revêtir l’uniforme des détenus. Peu importait, elle trouverait bien un moment plus opportun pour régler ses comptes avec ce scélérat… Elle avala un verre d’eau entier d’une seule traite, sans que cela ne suffise à la faire décolérer. Puis elle aperçut également Baby G., qui s’avança à son tour vers l’estrade pour se voir revêtir du fameux couvre-chef. Agatha l’observa longuement, jusqu’à ce que leurs regards se croisent furtivement… Elle détourna les yeux presque aussitôt, se concentrant sur l’apparition sur la table de mets succulents, n’entendant que le nom de sa nouvelle maison. Poufsouffle, la maison avec un emblème de blaireau. Sûrement les Puckwoodgenie locaux, ce qui la fit sourire discrètement… Bref, le directeur - un ancien concierge, à ce qu’on racontait - prenait la parole pour leur souhaiter la bienvenue, les invitant à remplir leurs assiettes. Elle se servit un morceau de viande bien saignante, espérant que cela suffirait à réprimer ses envies profondes, avant d’être interpelée par l’arrivée soudaine d’un hibou dans la Grande Salle. Porteur de mauvaises nouvelles, de toute évidence : la mort d’une élève, entre autres.

Tous ces décès en série donnaient franchement un mauvais ton à cette soirée… Qu’est-ce que c’était macabre, tout à coup… ! Et franchement glauque, ça ne faisait pas très bon genre pour être honnête. C’était désormais une atmosphère digne d’un enterrement qui régnait dans la Grande Salle ; Agatha reposa précautionneusement ses couverts dans son assiette, histoire de faire bonne figure, mais elle espérait sincèrement que ça ne serait pas comme ça toute l’année. Elle se servit un peu d’eau et acheva de suçoter son os de poulet. Puis, elle attendit patiemment que les quelques éclats de voix retombent, que l’agitation environnante finisse par cesser, et se retourna vers la jeune fille qui lui avait proposé de s'asseoir à ses côtés. Elle esquissa une petite moue, et prit sa voix mélancolique, au moins histoire de faire croire qu’elle compatissait un minimum. « C’est absolument terrible ce qui est arrivé à cette pauvre fille, tu la connaissais… ? » Elle n’était pas plus touchée que de raison par cette tragédie - après tout, elle n’avait connu aucun des trois concernés et n’allait pas pleurer pour la Terre entière - mais elle ne comptait pas pour autant aller se coucher sans s’être introduite auprès de qui que ce soit. Au moins, ça lui offrait un bon sujet de discussion pour prendre un peu la température auprès de ses camarades… « Au fait, je m’appelle Agatha. » ajouta-t-elle avec un air plus enjoué. Maintenant, il restait à espérer qu’elle n’ait pas à supporter durant des heures les logorrhées larmoyantes de chacun pour enfin pouvoir passer aux choses sérieuses.

black pumpkin

Banquet de début d’année

Les autres & Judith

« Sans moi »

Le temps n’avait plus cours. Il glissait sur moi comme de l’eau. Tout était indifférent : l’été, les jours qui passaient, la rentrée qui approchait. C’était encore la meilleure façon de n’avoir pas trop mal. J’étais montée dans le Poudlard Express, j’avais rejoint le wagon des préfets, avais franchi le portail de l’école comme si ces événements étaient tout aussi ordinaires que ceux de la veille. J’avais bien patrouillé parmi les élèves durant le voyage mais mon esprit n’en avait pas retenu grand chose. Peut-être parce qu’il y avait rien à retenir. Peut-être avais-je remis à leur place quelques premiers années enthousiastes, machinalement et sans le plaisir que j’aurais pu avoir à mépriser des êtres aussi médiocres. J’étais un automate.

Le nom de Finnbjörn me réveilla de ma torpeur. Rien. Pas une petite phrase personnelle, ni pour lui ni pour Caleb. Les gens étaient passés à autre chose et la plupart devait même se réjouir de la déchéance de la famille. Mon coeur se serra. La boule grossissait de nouveau au fond de ma gorge. Je secouai la tête pour penser à autre chose et chasser cette angoisse qui m’étouffait. Le reste du discours se perdit dans le flou de l’arrière plan. Je perçus à peine la ferveur de la salle, les murmures et l’agitation grandissante. Seule la remarque de Blaze, assis non loin, me ramena à la réalité. Il allait avoir besoin d’un coup de main. « Eh ben, c’est l’hécatombe. Ça commence vite, cette année. » Je me sentis prête à exploser. La colère m’enflamma comme une traînée de poudre. Mes mains se mirent à trembler. Je posai mes couverts, tentant de respirer profondément pour apaiser le feu qui brûlait au fond de mes entrailles. Je mourrais d’envie de lui mettre ma main dans la figure. Ma soeur, assurément, n’aurait pas manqué de le faire. Mais je n’étais pas Erin. Je n’étais pas la seule à avoir entendu. De l’autre côté du couloir qui nous séparaient des Poufsouffle, Roxy avait répliqué. Et en une fraction de seconde supplémentaire, Dmitiri avait jailli comme un beau diable, baguette en main. Je me levai à mon tour et emboîtai le pas de Mansfield. Je posai doucement ma main sur l’épaule du jeune Van Aken. « Pas maintenant Dmitrrri, s’il te plait. » Régler ses comptes en public n’apportait jamais rien de bon et je n’étais pas en capacité de gérer les conflits ce soir. Mais la gamine continuait son laïus. « Rrrespecte les morrrts, tu parrrles de mon frrrèrrre. » Ses parents ne lui avaient donc rien appris ? Elle avait replongé la tête dans son assiette. Sale gosse. Ma main me démangeait. Autour de nous, l’agitation grondait. Je tentai de me concentrer sur autre chose. « Blaze, est-ce qu’on ne rrreconduirrrait pas ceux qui le veulent au dorrrtoirrr ? » Je me ferais une joie de leur fausser compagnie pour remonter dans les tours, même si je devais pour cela me trimbaler avec toute une meute de nouveaux élèves derrière moi.

(c) DΛNDELION

Dmitri n’en était pas à son coup d’essai en matière d’échauffourée dans la grande salle. Le rappel de sa première expérience semblait souligner un peu plus encore la disparition de Michaela. Elle avait été là, à une époque, avait assistée et participée à leur humble révolution dont elle était d’ailleurs l’élément déclencheur... ils avaient été enfermés ensemble par Thorstein dans une des pièces attenantes et même après les mensonges du garçon, elle avait su lui pardonner. Ces souvenirs étaient autant de douloureuses piqures de rappel qui alimentaient son besoin de violence.

Il se doutait bien qu’on chercherait à l’en empêcher tôt ou tard, mais il n’avait pas envisagé que le premier mouvement en ce sens soit celui de Jasper. Ensembles, durant le voyage scolaire, ils avaient eu une petite compétition amicale, soldée par une courte défaite du plus jeune. Il ne lui en tenait pas rancune, bien au contraire il y voyait là plutôt une opportunité d’obtenir une revanche en bonne et due forme... mais le moment n’était pas à ce genre de considération et dans sa tentative de le calmer, il ne parvenait pas à ses fins. Bien au contraire, il irritait encore un peu plus l’aiglon. « Elle n’a pas l’air si touchée que ça. » Il n’avait pas quitté la jeune fille du regard, ignorant ses paroles hautaines qu’il tâcherait bien vite d’effacer de sa bouche. « Occupe toi plus de tes oig... » Son injonction fut coupée court par une étrange sensation trahissant l’arrivée de quelqu’un dans son dos. Il était beaucoup trop tard pour qu’il puisse réagir que l’on se saisissait de sa baguette. Dans toute sa surprise, il n’avait pas pu résister au larcin.

Il n’eut pas besoin de voir le visage du voleur pour savoir de qui il s’agissait. Sa voix était largement suffisante et lorsque Blaze arriva finalement dans son champ de vision, sa colère se fit plus grande, mais un autre sentiment s’y joignit avec perfidie. Était-ce une pointe de crainte ? Depuis les cognards de Maxton et lui contre le préfet de serdaigle, il n’avait jamais trop eu l’occasion de le croiser... aussi fut-il particulièrement surpris de voir qu’il lui tendait sa baguette, sans plus de cérémonie. Loin de le calmer, il se sentait plutôt insulté par tant de désinvolture de la part de son aîné. Il le sous-estimait et si ça n’était pas bien étonnant, il n’en demeurait pas moins frustré par le constat.

Le poing serré, la perspective de lui ficher dans les côtes était si séduisante, qu’un instant, il se sentit presque le courage de le faire mais une main vint se poser sur son épaule. Un geste doux, plutôt apaisant dans l’effervescence anxieuse qui les animait tous. La voix et l’accent de la norvégienne le laissèrent un instant pantois. De toutes les interventions qu’il aurait pu imaginer, celle de Judith était bien la dernière, sûrement parce qu’elle avait l’habitude de se tenir à l’écart des gens. Son regard passa de la désormais préfète à Mansfield, comme s’il pesait le pour et le contre... mais la décision n’était déjà plus sienne, et sa colère irraisonnée s’était un peu affaissée, de sorte que la perspective d’une défaite inévitable ne pouvait plus être ignorée. D’un geste énervé, il se saisit de la baguette que lui tendait le plus âgé. « Je trouverai le chemin tout seul, merci bien. » Il passa devant Blaze sans trop prendre la peine de le contourner, cognant son épaule contre le côté de son aîné sans délicatesse... avec la désagréable impression que des deux, il était sûrement le seul à sentir une douleur monter le long du bras.

@Judith V. Sørensen @Violet McGregor @Blaze H. Mansfield @Jasper S. Bellingham

Nouvelle rentrée… Comme les autres.

Feat @Hayden W. Lynch

Si j’avais pu rester encore un ou deux jours chez moi, je l’aurai accepté avec plaisir. Retourner à Poudlard ne me disait rien. Et prendre encore plus conscience que Daria ne serait pas à mes côtés dans le train, ni même lors du banquet de rentrée et encore moins durant toute l’année me serre le cœur. J’étais monté dans le train avec une mine morose, embrassant ma mère plus longtemps que d’ordinaire. Le voyage s'est déroulé en solitaire, Alexander ayant rejoint son groupe d’amis rapidement. De toute manière, je n'avais aucune envie de parler avec qui que ce soit.

Dans les rangs, je réponds au signe de main de Hayden, passe devant Blaze sans même le regarder et attends que l’on nous ouvre les portes pour rejoindre la table des Serdaigles.. Je m’y installe en silence, me contentant de saluer rapidement les têtes que je connais. J’ai envie de m’affaler sur la table tout en espérant que le banquet se passe rapidement. Comme chaque année, la répartition ouvre le début du banquet. J’applaudis comme tout le monde, par automatisme, ceux qui entrent à Serdaigle. Je constate aussi que des plus âgés que les premières années passent également par la répartition mais je ne retiens aucun de leur nom. Lorsque le dernier élève rejoint sa table, c’est le Directeur Armitage - le nouveau - qui prend la parole pour nous accueillir. Je lève la tête dans la direction lorsqu’il mentionne le décès de deux anciens élèves. Je ne les connaissais pas spécialement, en dehors de leur nom, mais cela ne m’empêche pas d’avoir un minimum d’empathie pour eux et pour leur proche. Je tourne rapidement mon regard vers Judith, assise un peu loin, en me rappelant de son attitude lors du voyage. C’était donc pour ça … Je soupire silencieusement, reportant mon attention sur les plats devant moi. Sans grande envie, je me sers du Poulet à L’estragon, écoutant d’une oreille le reste du discours.

Mon geste se suspend lorsque l’hibou entre dans la pièce. Comme beaucoup, j’observe le directeur et voit son visage perdre en couleur. Je me crispe par réflexe - ou par habitude - attendant d’apprendre la nouvelle qui perturbe l’adulte. Celle-ci ne tarde pas et je dépose, lentement, ma cuillère dans mon assiette. Michaela est morte. Ce matin. Dans le train. La nouvelle me secoue. Je n’étais pas proche de la gryffondor, mais nous avions déjà échangé quelques courriers en plus d’être de la promotion. Le bruit d’une cuillère qui tombe dans une assiette un peu plus loin sur ma gauche me tire de tétanie et je vois Hayden déjà partir vers la sortie d'un pas précipité. Après un petit temps d'hésitation, je m'extirpe à mon tour du banc et le rejoint d'un pas rapide. Ce dernier est recroquevillé sur lui-même, le regard baissé. Naturellement je dépose ma main sur son dos, d'un geste de réconfort. Hayden…

Je cherche à capter son regard mais n'y arrive pas. Alors je me tourne vers l'adulte qui garde la porte de la Grande Salle. [color#006699]Il ne va pas bien. Je vais l'accompagner à l'infirmerie. Pouvez-vous nous laisser passer s'il vous plaît ?[/color]

Derrière nous, j'entends des voix plus hautes que d'autres. Une forme d'agitation se ressent mais je n'y porte pas attention.

Code by Cab

Gwen &

[SUJET COMMUN] EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE ANNÉE !

Si d’ordinaire, Gwendolyn passa une bonne partie du trajet en train seule, ce ne fût pas le cas cette année. Et non, on ne parle même pas de Jasper, ni de Violet, d’un de ces cousins ou cousines, ni même de Natasha! Elle avait passé tout le trajet assis à discuter avec un parfait inconnu. Bon, il n’était plus vraiment le plus à 100% inconnu, vu que le trajet étant long, elle avait pu en apprendre un peu plus sur Baby, quel étrange surnom, et finalement le partage de la cabine l’avait mené à faire une petite enquête sur le jeune homme qui s’avéra être lui aussi en 6e année, soit la même année qu’elle. La suite du trajet avait été tout aussi simple, elle l’avait guidé jusqu’à la Grande Salle en attendant les élèves de 1ère qui eut avaient droit au trajet en barque. Le souvenir de cette traversé était bien loin pour elle, mais ce qu’elle s’en rappelait était un très grand château illuminé de millions de point clignotant et vacillant sous l’effet du vent, majestueux et enchanteur. Elle l’abandonna à un professeur qui s’occupait des transféré de cette année; d’ailleurs, il était plusieurs nota-t-elle dans la foulée. Trois garçons, à moins qu’il en manque au compte attendait patiemment; tous semblaient assez âgé, ou plutôt tous avait l’air d’avoir eu leur poussé de croissance, car elle ne pouvait pas clairement définir leur année et leur âge.

Bonne répartition, Baby!

Voilà qui la laissait toujours un peu perplexe, son prénom. Mais il faudrait qu’elle s’y habitue si c’était comme cela qu’il voulait se faire appeler, non ? Elle rejoint sa table ou elle sonda les têtes habituelles, sauf bien sur les 7èmes qui manquait à l’appel ayant quitté l’école. Ta copine se porte bien ? Elle a quitté le camp rapidement cet été. Imagine-toi, moi et elle dans la même cabine… Elle avait une mine narquoise alors qu’elle s’enquérait de l’élue du cœur de Léopold. Elle ne l’avait pas aperçu et ne l’aurait clairement pas remarqué dans la foulée pour se rendre à sa place avec les gens de sa maison. Sinon tu as passé de bonnes vacances ? Quitte à discuter de la pluie et du beau temps, autant s’informer; et puis pour l’heure, elle pouvait le faire impunément sans s’attirer des regards de désapprobation. Artemis n’était toujours pas arrivé, elle sonda de gauche à droite, quelques parts elle n’était pas très surpris qu’il ne soit pas encore assis, il devait traîner avec Rosalie et Haley; ah non; impossible les filles étaient préfètes et s’occupaient des petits arrivants, mais ou était-il donc ? Elle lança un regard vers la table de Gryffondor et Pouffsoufle avant de reporter toute son attention sur Leopold. Excuse-moi. Arty devrait déjà être là, normalement. Navré, continue.

L’échange se poursuit jusqu’à ce que les portes de la Grande Salle s’ouvrent pour laisser passer les 1ère années, Baby et les élèves plus vieux qui dépassait largement d’un bonne tête le petit groupe. Les préfets vinrent rejoindre les tables et Gwendolyn tourna la tête vers un Artemis avec un blason avec une mine un peu étonnée. Tu as eu une promotion, ou il cherchait à te punir ? Artemis n'était pas particulièrement rassembleur, sauf pour ces meilleures amies; le pensée a devoir aider la Directrice de leur maison, l'amusa grandement. Un à un, ils furent appelés à s’avancer, avoir le Choixpeaux sur la tête. Dans le lot, ils récupérèrent un nouveau Serpentard hors des 1ère année, avec les traits asiatiques et Baby quitta en direction des Poufsouffle; chose qui lui allait bien tout compte fait. Elle applaudit doucement avec dignité encourageant tous nouveaux qui faisaient le spectacle pour l’assemblée. Une fois la répartition finie, le discours débuta, on retint une minute de silence en guise de respect pour l’un des Sorensen et Caleb ? Caleb mort ? Il n’avait pas fait long feu à l’extérieur de l’école après avoir gradué. C’était très choquant voir presque d’incroyable. Que leur était-il arrivé ? La question lui brûlait les lèvres, mais ce n’était absolument pas le temps pour se lever devant tout le monde et se mettre à questionner le nouveau Directeur. Le discours se poursuit à nouveau et fut arrêté par l’arrivée d’une lettre porté par un hiboux. C’était assez inhabituel que de voir un tel chose arrivé et elle donna un coup d’épaule sur son voisin. Tu penses que c’est quoi ? Ça doit être assez urgent pour qu’il la reçoive ici! On plutôt ça commence vraiment étrangement l’année. Déjà que la nomination du Directeur lui paraissait étrange. Elle avait tenté de prendre un moment pour l’interviewer mais pour l’heure il avait décidé de reporter son invitation à plus tard. Qu’est-ce qui ferait de Monsieur Armitage un bon Directeur ? Ça capacité de garder l’école en ordre ? Espérons qu’il ait d’autre talent que celui-ci.

La nouvelle tomba. Ou plutôt, on coupa court à une rumeur qu’elle n’avait pas encore entendue. Baby avait servi de bonne diversion. Premier réflexe fût de tourner son regard vers Thomas, assis à l’écart. Elle avait toujours eu un sentiment mitigé face à Mikaela mais rien qui n’allait jamais dans les extrêmes, par contre, elle savait que Tom et elle avait décidé de sortir ensemble au début de l’été. Elle déglutit péniblement une gorgée d’eau et le voyant disparaitre, devenir blanc, vert, transiter l’information avec douleur, elle prit un moment avec lenteur pour s’excuser de ces camarades pour se lever de son siège. Je... Excusez-moi.

Le Directeur transversa la salle à grande vitesse. Elle ne voyait que Tom, jusqu’à ce que son attention soit attiré vers la table de Serdaigle qui semblaient dans des échanges assez acerbes. Van Aken était debout, clairement dans un état combatif, s’en suivit Blaze et elle remarquait Violet et Jasper tout autant dans le lot. Deux autres s’enfuyaient de la table plus loin ; alors qu’elle notait la couleur de leur vêtement. Elle pinça les lèvres puis reporta son attention sur Thomas. Que les Serdaigles se chamaillent plus que les Gryffondor qui essuyait la perte d’un membre de leur maison dans des circonstances particulièrement étrange avait quand même quelque chose de choquant. Mais après ce qu’on avait vu à la fin de leur dernier match de Quidditch qui avait fini presqu’au main entre eux, ce n’était guère totalement étonnant. D'autres élèves prenaient déjà le chemin vers la grande porte. L’important c’était Thomas dans l’histoire.

Tom ? Finit-elle par dire en s’asseyant à côté de lui le visage affichant de la tristesse mais aussi un profond malaise. On marche ensemble jusqu’à la cabane du garde-chasse ? Clairement sans savoir qu’il avait eu de nouveau appartement à l’intérieur de l’école. Mais l’idée était de le sortir de la grande salle, car elle était assez convaincue qu’il ne mangerait rien, du moins sans le vomir plus tard.

@Willow Gillespie @Leopold A. Rookwood @Artemis T. Lewison @Thomas Chastel

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

désastre des astres

Siwan & Poudlard

Certains revenaient de vacances bien méritées, d’autres revenaient d’un enterrement qui marquait sombrement le début de l’année d’une pierre de marbre blanc. L’annonce était arrivée à la fin du mois d’août, l’évènement programmé pour le premier jour de septembre… Et Siwan s’y était rendue vêtue de vêtements noirs, emprisonnant ses cheveux roux dans un chignon strict pour en atténuer la flamboyance. De nombreux visages familiers avaient croisé le sien. Après tout, les cercles auxquels des élèves comme Caleb Avery appartenaient par le sang qui coulait dans leurs veines étaient généralement des cercles fermés. La famille Kendrick avait beau s’être elle-même mise en retrait de la bonne société sorcière, l’unique petite-fille de Brieg Kendrick avait tout de même reçu le faire-part de décès. Et elle ne doutait pas que la plupart des personnes qui l’avaient entourée, plus intriquées encore qu’elle ne l’était dans ces cercles infernaux, avaient été conviées aux obsèques d’un autre élève de l’école. Ce genre de nouvelles faisait rapidement le tour de ces petites sociétés mondaines. Il y avait toujours un évènement à commenter ! Toujours un évènement auquel assister… Si ce n’étaient pas des obsèques, il s’agissait de mariages, et d’aucuns diraient que la différence était minime entre les deux. Pour eux, peut-être. Pour Siwan, du moins, il était au moins question de croiser des connaissances dans des circonstances plus joyeuses, de bavarder, de se plaindre des soi-disants bienfaits du mariage et de rigoler. Aujourd’hui, l’enseignante se contenta de saluer le @Professeur A. van Aken d’un signe de tête avant de rallier Poudlard et de le retrouver là-bas – de tous les retrouver là-bas. Par respect pour cet ancien Serpentard – qui n’aurait désormais plus le temps de devenir autre chose –, Siwan se garda de revêtir des vêtements plus appropriés en ce jour de rentrée. À vrai dire, elle se garda de beaucoup de choses : d’assister à la fin de la réunion professorale, d’aller voir comment Fergal se sentait avant son grand moment, de montrer sa trogne avant l’arrivée des élèves. À la place, Siwan monta ses affaires dans sa chambre, puis dans sa tour et y resta jusqu’aux dernières minutes. Elle avait encore du mal avec les enterrements. Ou peut-être n’avait-elle jamais vraiment réussi à les endurer sans broncher.

Ce ne fut que quelques minutes avant l’arrivée des élèves que la Directrice des Serpentard consentit à descendre de sa tour pour rejoindre la Grande Salle et les autres professeurs. Dans leurs rangs également, des pertes étaient à déplorer. Si Wayde était parti sans un mot, Askja avait suivi son mauvais exemple. Le cœur romantique de Siwan lui soufflait qu’elle l’aurait peut-être suivi, en partant dans des circonstances similaires une année plus tard, mais c’était si peu probable. Thorstein était ce qu’elle était. Sûrement avait-elle trouvé mieux ailleurs, ou s’était-elle désintéressée du professorat. Jane n’était plus là non plus, cette année. Quant à son bien détesté professeur de Métamorphose, ce dernier avait été remplacé de la même façon que Thor. Même le garde-chasse taciturne avait déserté les lieux. De toute la petite bande qu’elle avait connu lors de sa titularisation et de celle qui s’était formée au fil des mois, il ne restait plus que Fergal et elle. Malheureusement, Siwan trouvait trop inintéressant les professeurs restant, s’il fallait être parfaitement franche, pour espérer lui décrocher un sourire ce soir. Quant à Fergal, il avait au moins la qualité de ne pas attendre les autres pour se frayer son propre chemin : passer de concierge à Directeur de l’école n’était pas donné à tout le monde. Et si Siwan mourait d’envie de se pavaner de pouvoir appeler un tel homme son compagnon, elle était surtout très fière de lui. Il avait été parfait lorsqu’il avait été nommé Directeur des Gryffondor pour une courte période – n’en déplaise à Jamie. Alors Directeur de toute l’école ? Siwan n’espérait et ne pouvait s’attendre qu’à une année scolaire dirigée sous de meilleurs auspices.

Lorsque monsieur le Directeur entama son discours de rentrée et de bienvenue, la Galloise parvint à afficher une mine un tant soit peu réjouie, malgré la pensée suivante qui alla aux récentes pertes. Un silence. Puis sa voix reprit le fil de son discours, plus enjouée, avant d’être interrompue par l’arrivée d’un hibou. D’une sombre nouvelle. Siwan tenta de jeter un regard en biais pour y glaner la moindre information visible depuis l’endroit où elle siégeait, mais l’annonce tomba pour elle en même temps que pour toute l’assemblée.

— Certains l’auront remarqué, miss O’Delee manque à l’appel. Elle… Elle… vient d’être retrouvée sans vie.

Fergal fut hors de la Grande Salle avant même que Siwan ait pu croiser son regard, lui faire un geste de soutien ou lui envoyer quelques paroles d’encouragement. Il y avait de meilleures façons de commencer l’année. Oh, probablement que la première rentrée d’un nouveau Directeur n'était jamais parfaite. Mais il y avait sûrement moins pire que ça ! Des premières têtes commencèrent à se détacher des groupes d’élèves afin de quitter la salle. Des proches, probablement. Siwan reconnut la tête blonde de Rosalie fuir l’endroit plus rapidement qu’un éclair. Si elle se souvenait bien, la jeune Michaela faisait… avait fait sa scolarité à Gryffondor.

— Il va falloir garder un œil sur tes ouailles dans les prochains jours, Jamie, glissa l’enseignante à son collègue d’Étude des Moldus, @Professeur J. Alexander.

La maison rouge & or allait être ébranlée par la nouvelle. Pourtant, c’était du côté des Serdaigle que l’agitation se faisait le plus remarquer. Siwan fronça des sourcils en voyant le jeune @Dmitri D. van Aken menacer une élève de sa baguette. Le temps que la Galloise se lève, Blaze s’était approché du jeune aiglon pour s’occuper du problème, mais cela n’empêcha pas Siwan d’approcher du groupe.

— Dmitri, c’est bien cela ? demanda-t-elle par pure politesse au jeune homme en posant une main sur son épaule. Venez avec moi. L’agitation de la Grande Salle n’a pas l’air de vous faire du bien.

Peu importait ce qui avait bien pu se passer à la tablée, mais l’enterrement de cette après-midi n’avait pas dû aider. Tandis que le Serdaigle avait déjà entamé sa marche vers la sortie, Siwan chercha des yeux @Moritz Lazarus pour déceler s’il avait besoin de quoi que ce soit avant de se tourner vers @Blaze H. Mansfield.

— Je peux compter sur vous pour vous occupez des autres, n’est-ce pas ?

Siwan avait besoin de savoir que Moritz, ou n’importe quel autre Serdaigle, ne serait pas laissé dans le besoin pendant son absence ; ou pendant l’absence de Fergal. De son côté, l’enseignante était persuadée que les Serpentard parviendraient à s’en sortir à merveille. Pour l’heure, il fallait escorter Dmitri hors de cette salle avant qu’un autre fâcheux incident ne survienne.

(c) DΛNDELION

Tandis que les élèves de sa maison semblaient à deux doigts d’en venir aux poings, Blaze sentit sur ses épaules comme peser le poids de la maturité. Il n’avait jamais pris le rôle de préfet vraiment au sérieux, leur faisant la misère le cas échéant dans ses premières années à Poudlard, mais alors que ses camarades étaient maintenant touchés par le deuil – chacun le sien, d’ailleurs – il lui apparut qu’il n’était plus vraiment temps pour les plaisanteries. Ou alors celles qui détendent l’atmosphères seulement.

Dmitri s’était retourné vers lui, furieux, et l’expérience de Blaze en matière de provocations lui fit comprendre que le garçon était prêt à recourir à la force physique. Le préfet lui retourna son regard du genre « vas-y si tu l’oses » mais l’intervention inopinée de Judith et quelques secondes après de la @Professeur S. Kendrick étouffa la bêtise dans l’œuf.

Aux paroles de l’enseignante qui semblait vouloir éloigner van Aken de la table, il hocha la tête avec tout le sérieux qu'exigeait son statut puis se tourna vers Judith, sans se départir de cette nouvelle gravité.

- Remonte avec eux si tu préfères, oui. Il y a des friandises dans le buffet, vous avez qu’à les partager avec ceux qui veulent rester tranquilles dans la salle commune, on vous rejoint après.

Puis il se tourna vers ceux qui restaient, Violet en particulier.

- C’était maladroit, j’espère que tu t’en rends compte.

Il haussa les épaules, l’air de dire « ce qui est fait est fait » avant d’élever la voix, s’adressant à tous les Serdaigles à proximité.

- Plusieurs de nos camarades ont perdu des proches, cet été. Ayons le bon sens de nous comporter comme de vrais amis, j’espère que vous vous rendrez disponibles pour eux dans les moments où ça n’ira pas bien, et il y en aura.

Le début d’année promettait d’être long, assurément. Blaze prit le temps de laisser courir son regard sur les élèves attablés avant de reprendre : « C’est dans ces moments qu’appartenir à une maison prend tout son sens, si pour vous Serdaigle se résume à agiter des drapeaux pendant les matchs de quidditch et compter les points à la fin de l’année, j’espère que ça vous fera prendre conscience qu’il y a des choses et des moments plus importants qu’une stupide coupe. »

Puis, ne pouvant retenir un sourire « N’empêche qu’on va ENCORE la gagner cette année, ça, vous pouvez en être sûrs. »

@Serdaigle

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