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DASHIELL ❀ Good boy !
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
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Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10431
Points : 10
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
DASHIELL ❀ Good boy ! Left_bar_bleue2000/2000DASHIELL ❀ Good boy ! Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

DASHIELL ❀ Good boy ! Empty
Message(#) Sujet: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 25 Juin - 1:45

             
Dashiell est un né-moldu, né le 07 juillet à Maynooth en Irlande dans le comté de Kildare. D'ailleurs, il vit quelques kilomètres plus loin, à Ballinaskea. Aujourd'hui, Dashiell a donc 15 ans et sera en 5ème année à la rentrée. Et juste pour ta culture personnelle, sache qu'il a un un faux maine coon tricolore, borgne, avec l'oreille gauche abîmée et une patte arrière traînante qui s'appelle Jessicat.

Il est bon de savoir que Dashiell est fidèle, amical, serviable sans jamais rien attendre en retour et si naturellement qu’il ne s’en rend pas toujours compte, enjoué, facile à amuser, attentionné, sans aucun préjugé ou presque, courageux, protecteur, généralement optimiste et débrouillard mais également maladroit, dôté d’une capacité de concentration très faible pour ne pas dire inexistente, pas très doué pour réfléchir, il est plus de ceux qui agissent d’abord et qui tentent lamentablement de rattraper leurs bourdes après, parfois influançable, hermétique aux sous-entendus, socialement à la ramasse, téméraire voire inconscient, bruyant et un peu simplet. Il a des goût étranges, par exemple il aime s'occuper des plantes et avoir les mains dans la terre, marcher dans les feuilles mortes et écouter le bruit qu'elles font sous ses chaussures, les cookies aux pépites de chocolat surtout quand ils sont pas assez cuits, jouer de l'harmonica même si sa mère préfère quand il aligne trois pauvres accords de guitare, l'odeur de l'encens une fois qu'elle s'est imprégnée dans les tissus, grimper aux arbres quand il y a assez de feuilles pour faire une cachette, les faits divers et plus particulièrement les histoires glauques qu'il découpe dans les journaux et accroche au-dessus de son bureau, prendre des photos de tout et n’importe quoi  même s’il n’a aucun talent pour ça, écrire des lettres à Oona et les brûler ensuite puisqu'elle n'est plus en état d'y répondre, s'amuser ce qui tire presque sur le défaut tant il a du mal à prendre quoi que ce soit au sérieux ou encore enfouir ses mains dans les manches de ses pulls au point de les déformer alors qu'il déteste voir les gens pleurer parce qu'il ne sait jamais comment réagir, les oiseaux mais seulement lorsqu'ils s'envolent, mettre ses lunettes même s'il voit de plus en plus flou sans, le silence et pire encore celui qui règne chez lui depuis qu'Oona est partie, les trous de mémoire qui le poussent à noircir les pages de petits carnets qu'il garde dans ses poches des choses dont il veut se souvenir quoi qu'il arrive, les réflexions trop poussées parce que même sans être totalement débile, il décroche rapidement, l'accumulation de pensées alors il a tendance à parler tout seul, souvent beaucoup trop bas pour que ce soit perceptible et les légumes verts de manière générale, et les brocolis en particulier.

Sa baguette est composée de bois de palmier avec un coeur de poil de Chartier et mesure 19,9 centimètres. Grâce à elle, Dashiell a le malheur de suivre les cours obligatoires, ceux de Divination, ceux de Soins aux Créatures Magiques et ceux de Vol.



Dashiell Alfie Dashner
feat. Jack Kilmer

ET EN VRAI ?
J'ai 30 ans, mais peut-être que tu le sais déjà parce que je suis Adrian, Baby et votre admin adorée, j'ai même dépensé 360 points pour la maison (Gryffondor) et la cape d'invisibilité de ce nouveau personnage. Je suis arrivée sur NYL il y a tellement longtemps que c'était dans une autre vie et je devrais être là en moyenne 7 jours par semaine même si je RP pas tous les jours. Avant de finir j'aimerais juste rajouter que vraiment, vous sentez surtout pas obligés de lire.


Tout le monde a une histoire...

Le salon était devenu étrangement silencieux, cette année. Il n'y avait plus le vieux lecteur CD qui chantonnait à mi-voix, ni le bruit rassurant des casseroles qui s'agitaient dans la pièce d'à côté. Il ne restait que le crépitement lent et répétitif d'un feu qu'on regardait à peine et la mort tranquille des flocons de neige sur le rebord de la fenêtre. Même les odeurs avaient changé. On ne sentait plus les biscuits à la cannelle qui sortaient du four tous les après-midis ni l'affreux parfum à la violette... en plissant le nez, on pouvait seulement percevoir les encens entêtants qui s'échappaient du bureau d'Eireen et les relents âcres du laboratoire de Gil... Une vie qui s'étirait en dehors de ces quatre murs, laissant un semblant d'agonie planer entre les fauteuils de velours sombres et l'imposante table basse. Ils étaient occupés, ces fauteuils, mais ni le silence ni l'agonie ne faiblissaient pourtant. Les pieds sur le bois graisseux de la petite table, calé contre l'accoudoir du vieux canapé élimé, l'adolescent fixait d'un air absent le velours d'un marron passé qui lui faisait face. Il revoyait encore Oona blottie dedans. Ses cheveux grisonnants, coupés en un carré court, cachant à moitié son visage, ses lèvres fines et pâles, ses yeux voilés par la vie et ridés par les années, les taches brunes qui se mêlaient au son mordant ses joues, le sourire absent qu'elle avait depuis que son mari était parti... Autrefois, elle fardait ses joues d'un rose criard qui infiltrait chaque pli de sa peau, elle peignait ses paupières d'un doré pétillant, elle laquait ses ongles longs et soignés d'un rouge sombre qui virait au noir dans la pénombre, elle attachait dans ses cheveux des barrettes ridicules, tantôt un oiseau plein de plumes, tantôt un nœud beaucoup trop grand. Elle était un monument à elle toute seule, l'attraction de Ballinaskea... mais c'était autrefois... avant qu'elle ne se ternisse subitement, qu'elle ne se défasse de ces couleurs qui lui allaient si bien. Et maintenant, elle était partie, elle aussi. Son absence était oppressante, comme trop grande pour cette maison qui l'avait toujours connue. Ça ne faisait que quelques jours qu'il était rentré et, déjà, il lui semblait étouffer. Au fauteuil désespérément vide se superposèrent les souvenirs de son retour. Il avait ouvert la porte dans un geste empressé et avait déboulé dans l'entrée en s'écriant joyeusement qu'ils étaient arrivés. « Oona ? » avait-il appelé plusieurs fois... sans réponse. Normalement, elle attendait derrière la vitre de la salle à manger, parce qu'elle donnait sur la rue, et faisait claquer ses talons sur le carrelage du couloir, l'odeur d'une violette vieillie la précédant jusqu'à lui. Mais cette fois, rien. Ni violette ni bruit de pas, pas même la lumière tamisée des ampoules jaunâtres qui s'enfuyait du salon. La maison lui avait paru morte. La main de Gil s'était posée doucement sur son épaule alors que son regard hébété cherchait quelque chose qui n'était pas là. D'une voix douce, il lui rappela qu'elle n'allait plus très bien, ces derniers temps, qu'elle avait dû déménager à Maynooth, dans une maison spécialisée, mais qu'ils pourraient aller la voir dès le lendemain, s'il le voulait. « Ta mère l'a dit dans la voiture » avait-il cru bon de préciser. Mais il n'écoutait jamais ce qui se disait dans la voiture... ou, en tout cas, il ne s'en souvenait que très rarement. Comme si son esprit était happé par ce qui se passait au dehors, des moutons aux conversations inaudibles des voitures d'à côté... Il s'était contenté de hocher la tête, d'un air perdu, avant que Gil ne lui répète qu'ils iraient la voir demain et ne le pousse d'un geste doux en direction de l'escalier. Dashiell reprit brusquement contact avec la réalité, clignant des yeux comme ébloui par ce fauteuil d'un autre âge où avaient siégés, l'espace d'un instant, les fantômes du passé.

Finis de ranger les photos, s'ordonna-t-il du bout des lèvres alors qu'il attrapait le premier cliché sur le dessus de la boîte.

Il avait aidé sa grand-mère à les trier, ces photos. Des boîtes entières pleines de restes d'une vie qui lui échappait aujourd'hui... Elle avait même acheté de beaux albums, dont la couverture en simili cuir de mauvaise qualité gardait toutes les traces de doigts, pour les ranger mais elle n'avait jamais pris la peine de le faire et, maintenant, elle ne le ferait probablement plus jamais. Mais lui s'était mis en tête de s'en charger à sa place et de les lui apporter, la prochaine fois qu'il la verrait. Il n'était pas certain que ça serve à grand chose mais il voulait essayer. Il voulait qu'elle se rappelle, revoir le sourire un peu absent qui étirait toujours ses lèvres et la lueur complice qui brillait encore dans son regard. Le sien se posa finalement sur la photo qu'il tenait. Celle d'une jeune femme souriante, ses cheveux d'un or sombre volant au vent, le tissu fin de son ample robe d'été dissimulant bien mal son ventre sur le point d'éclater. Et il avait éclaté quelques jours plus tard, dans la nuit du sept juillet, la délivrant enfin au terme de neuf mois interminables. « Plus jamais » qu'elle avait souvent dit depuis, et elle s'y était tenue. Presque quinze ans après, il n'y avait eu aucune autre fois, malgré les tentatives lourdes et répétées de son mari encore pétri d'espoir de voir la famille s'agrandir. Lui ne regrettait pas de ne pas avoir eu de petit frère ou de petite sœur. Il n'y aurait jamais eu assez de place dans sa vie pour ça. Il coinça les coins autocollants autour des angles de l'épais papier et s'appliqua à l'aligner avec le bord de la page. Il se recula légèrement, comme pour prendre du recul sur son travail, et hocha simplement la tête avant de plonger à nouveau la main dans la boîte. Deux bébés plus blonds encore que la jeune femme précédente dormaient paisiblement dans un lit immense, leurs petits bras potelés accrochés l'un à l'autre comme s'ils avaient craint d'être séparés.

Maman la déteste, celle-là. Mais on va la mettre quand même.

Le crépitement du feu suffisait à étouffer le son de sa voix dont les mots n'étaient de toute façon destinés à personne. Il fallait seulement les laisser sortir avant qu'ils n'embrument son esprit et deviennent gênants. C'était arrivé, quelques fois. Des pensées éparses, qui se mêlaient les unes aux autres, qui ne formaient plus qu'un tas de nœuds dont il avait du mal à se défaire... On lui avait souvent reproché de parler tout seul, d'être incapable de se taire ou de lire dans sa tête... mais il préférait encore qu'on lui tape sur les doigts ou qu'on lève les yeux au ciel comme si son neurone avait rendu l'âme plutôt que de se sentir sombrer dans quelque chose qui le dépassait. Il se perdit une seconde dans la contemplation désintéressée de ce membre grassouillet qui dépassait péniblement de la manche blanche dans laquelle on l'avait enveloppé. Lui non plus ne l'aimait pas beaucoup, cette photo. Il lui trouvait un air macabre, comme ces portraits post-mortem qu'il y avait dans la vitrine d'un des antiquaires de Dublin, celui près de chez Madame O'Brien. Derrière, Oona avait pris la peine d'écrire une légende – Dashiell & Aisling, septembre 2014 – et, sans réfléchir, il la fit taire à jamais en la collant contre le papier cartonné. Il en rajouta d'autres somme toute semblables pour combler les blancs. Bébés jouant dans leur bain. Bébés pleurant avec une peluche entre les mains. Bébés assis dans l'herbe du jardin. C'était autant de souvenirs d'enfance qui n'étaient pas restés, des morceaux de vie dont il n'avait conscience que parce qu'on les avait immortalisés. Sa main tâtonna un peu avant d'attraper plusieurs autres clichés. Des éclats de rire sur une balançoire, des costumes de citrouille ridicules, deux transats bébé devant un sapin bancal... S'il y avait toujours eu beaucoup de photos de famille dans cette maison, des photos de sa mère, du fol oncle Harry, de l'insupportable tante Beatrice, il avait l'impression que c'était devenu pire encore à leur naissance, à sa sœur et lui. C'était des boîtes entières pleines de leurs sourires édentés, de leurs grands yeux innocents. On trouvait de tout et de rien, dans la répétition rassurante d'une vie qui s'écoulait toujours de la même manière. Les vacances d'été, Halloween, les fêtes de fin d'année, Pâques, la fête des mères, des pères... ou leur anniversaire... Son regard s'arrêta sur un gâteau au chocolat grossièrement décoré, un petit garçon fixant une unique bougie d'un air hébété, un chapeau pointu tenant sur sa petite tête grâce à un élastique qui cisaillait à moitié ses grosses joues. Autour de lui, tout le monde souriait. Fionn, son défun grand-père, Harry, Beatrice et même la cousine Jane qui avait un jour soudainement déménagé au bout du monde pour élever des alpagas... Premier anniversaire Dashiell, 07/07/15 était soigneusement noté derrière. Juste après, une autre en tout point similaire, à la différence près que c'était une petite fille qui se tenait à la place du petit garçon. Premier anniversaire Aisling, 08/07/15.

On dirait qu'Ais essaye d'hypnotiser sa bougie, pouffa-t-il tout en la collant la photo à côté de celle qui le représentait au même âge.

C'était probablement la meilleure chose que le destin leur avait offert : un jour rien qu'à eux malgré le lien qui les unissait. On n'avait jamais fêté l'anniversaire « des jumeaux », on fêtait le sien et on fêtait celui de sa sœur le lendemain. Bien sûr, avec le reste de la famille, on faisait parfois une fête commune parce que c'était plus pratique mais il y avait toujours le soir-même un petit gâteau qu'ils choisissaient eux-mêmes et une bougie qu'ils étaient les seuls à souffler. Toute leur vie, on s'était appliqués à les différencier. Personne ne les avait jamais habillé pareil. Personne n'avait jamais eu le malheur de les considérer comme un tout, comme une entité indissociable, bien au contraire... On veillait à les séparer régulièrement : on les inscrivait à des activités différentes, on en emmenait qu'un seul en promenade, on choisissait des plans distincts pour les vacances... On avait même demandé à Madame O'Brien de ne pas les mettre systématiquement ensemble lors des activités, ce qu'elle avait toujours patiemment respecté. Alors ils étaient proches, bien sûr, ils le seraient toujours, quoi qu'ils fassent, quoi qu'il se passe, avec cette facilité qu'ils avaient à se comprendre d'un seul regard, avec cette façon bien à eux de communiquer qui avait toujours dérouté le monde entier, mais ils avaient très tôt appris à vivre seul, sans que cette autre moitié ne soit nécessairement dans les environs. Pourtant, le regard de l'adolescent quitta ses photos pour remonter le long du fauteuil puis de la porte grande ouverte jusque dans les escaliers. Aisling était probablement quelque part à l'étage ; dans sa chambre, dans la sienne peut-être, en train de se préparer pour accompagner Eireen au cinéma, ce soir. Il eut envie d'abandonner son album et de grimper ces marches pour la rejoindre, juste pour la voir, presque pour s'assurer qu'elle était bien là, elle, là où cette alliée aux rides rieuses et aux mains tachées avait fini par l'abandonner. Mais il n'en fit rien. À la place, il repoussa mollement une mèche qui lui tombait sur le front avant de reprendre son activité. Le sourire de son grand-père lui en tira un identique. Il avait toujours eu cet air enfantin, un peu espiègle, comme s'il n'avait jamais vraiment grandi. Oona lui avait souvent répété qu'il lui ressemblait beaucoup, que son rire lui rappelait le sien... Il n'était plus certain qu'il lui rappelle quoi que ce soit, aujourd'hui. Sur la photo, Fionn se tenait fièrement sur sa grosse tondeuse, un gamin sur chaque genou et une plate-bande dévastée en arrière plan. C'était les bégonias qui avaient pris cher ce jour-là ! Il avait toujours entendu dire qu'ils s'étaient battus pour le volant et que c'était pour ça que la tondeuse avait fini son chemin au beau milieu des fleurs. Il n'avait jamais vraiment su si c'était la vérité ou une histoire inventée de toute pièce pour éviter de se faire taper sur les doigts. Il avait toujours penché pour une invention... car qui de sensé s'amusait à laisser conduire des enfants dans trois ans ? ...mais, en même temps, s'il y avait bien une famille où quelqu'un pouvait s'amuser très exactement à laisser conduire un enfant de trois ans, c'était la leur.

En même temps, Papy détestait les bégonias...

Dehors, le vent se mit à souffler plus fort, s'engouffrant entre les volets dans un bruit monstrueux. À l'étage, un téléphone sonna. La voix lointaine d'Eireen accueillit ce nouvel appel. Sans un bruit, sans même l'entendre vraiment, Dashiell répéta « Eireen Dashner, Voyance directe, puis-je avoir votre date de naissance s'il vous plaît ? ». Et puis le silence revint, comme s'il ne les avait jamais quitté. Il tourna la page de l'album, le papier frotta à nouveau contre les spirales de métal, avant qu'il n'attrape à nouveau une photo dans la boîte. La longue table qui ne rentrait même pas entièrement dans le cadre lui arracha un autre sourire. C'était l'un des premiers souvenirs qu'il avait vraiment. Il avait quatre ans à peine et, pourtant il lui restait quelques bribes incertaines, quelques flashs qui revenaient parfois sans prévenir. C'était à peine quelques mois après l'épisode des bégonias, alors que Gil venait d'être officiellement présenté au reste de la famille. Il était venu passer les fêtes dans cette même maison et quand un tout jeune Dashiell s'était glissé à l'intérieur de la chambre de sa mère pour observer d'un air inquisiteur le nouveau venu se préparer, il avait tiré de sa valise une peluche énorme, un lapin blanc dont l'intérieur était doublé de tissu vert, avec un gros nœud rouge autour du cou. Pour le petit garçon qu'il était, la peluche était énorme et Gil avait eu des airs de magicien en la faisant sortir de son bagage... et pire encore lorsqu'il avait recommencé avec un ours arc-en-ciel pour sa sœur. Il lui avait fait promettre de ne rien dire au Père Noël d'un ton complice et avait sagement attendu qu'il le fasse pour le laisser serrer l'animal entre ses bras trop courts pour en faire le tour. Aussi ravi qu'émerveillé, il avait décidé d'accepter ce père qui n'était pas vraiment le sien. Le lapin traînait toujours au pied de son lit, immense, le satin du nœud ressemblant à une blessure sanguinolente sur son pelage d'un blanc passé. Et sur toutes les photos suivantes, Eireen avait l'air heureuse, un sourire radieux plaqué sur les lèvres ; les enfants semblaient n'avoir d'yeux que pour cet homme au visage rond et bon, dont les grimaces leur arrachaient des rires si innocents qu'ils se propageaient autour de la table comme une véritable traînée de poudre. Il n'avait jamais eu l'impression d'être malheureux dans cette maison-cocon où l'amour avait toujours coulé à flot... mais il y avait eu un avant et un après l'arrivée de Gil. Un avant où tout était bien mais incomplet, un après où la notion même de famille semblait avoir pris tout son sens. Enfin... jusque là... Comment les choses pourraient être encore aussi parfaites maintenant qu'il n'y aurait plus Oona à leurs côtés ? L'idée même d'un Noël, bientôt, auquel elle ne participerait pas lui serrait l'estomac. Ses doigts se crispèrent autour d'une photo, la froissant légèrement, entaillant imperceptiblement sa peau, avant que son regard ne se perde dans cette boîte encore pleine, distinguant à peine une balade en forêt, la grosse poussette se dessinant au bout d'un sentier ; une sortie au musée où on les voyait, le nez en l'air, en train de regarder un tableau représentant un bateau en pleine tempête ; ou quelques biquettes en train de manger dans la main d'un Fionn amaigri qui s'appuyait péniblement contre la barrière. Il les avait quittés quelques semaines après ce dernier cliché, laissant à jamais derrière lui le souvenir agréable d'un éternel adolescent incapable de prendre la vie au sérieux. Jusqu'à son dernier souffle, il avait préféré délaisser les médecins et le repos qu'on lui prescrivait pourtant pour profiter de ce que l'existence avait à offrir et de chaque seconde passée auprès des siens... L'idée qu'Oona ne devienne bientôt qu'un souvenir au même titre que son défunt mari lui traversa soudainement l'esprit, aussi vif et brutal qu'un éclair une nuit d'orage.

Non, c'est débile déclara-t-il d'un ton ferme alors que le coin autocollant cachait à moitié la tête d'une biquette coincée dans l'angle. Arrête d'imaginer n'importe quoi.

Mais il colla un peu de travers cette ultime image d'un homme dont les souvenirs avaient fini par se dissiper et tourna la page d'un geste sec. La suite faisait la part belle à un Gil qui avait définitivement posé ses valises à Ballinaskea quelques mois après la mort du patriarche. On le voyait en train de jardiner, la bouille enfantine de Dashiell sagement penchée sur ce qu'il faisait ; avec sa guitare entre les mains et la clope au bec ; ou encore recouvert de peinture alors qu'il investissait le grenier pour en faire son laboratoire. Ça avait été longtemps un endroit interdit, l'antre du scientifique qu'on voyait presque sous les traits d'un savant fou. Personne ne savait véritablement ce que faisait Gil Dashner. Il disait qu'il avait fait des études de médecine, qu'il faisait un peu de recherche, qu'il avait beaucoup travaillé à Londres mais ça restait affreusement flou. Il avait fallu attendre d'entendre parler mariage pour que les choses se précisent enfin... La porte du grenier s'était entrouverte, le petit garçon s'y était presque aussitôt faufilé comme le montrait la photo suivante. On l'y voyait, émerveillé, au milieu du capharnaüm qu'on y avait toujours connu. C'était tout un tas de mortiers plein de poudres colorées, de chaudrons bouillonnant à grosses bulles, des fioles en tout genre et des bocaux remplis de plantes et de fleurs séchées, des parchemins qui s'accumulaient sur un bureau interminable, des livres ouverts posés sur chaque meuble... C'était seulement là, sous les combles de cette maison qui les avait vus naître, que la magie fit son entrée dans la vie d'Ais et Dash. On acceptait de leur raconter des histoires d'école pour sorciers, on leur montrait quelque sort sans intérêt, on les laissait rêvasser à une existence qu'ils ne connaîtraient jamais, eux, simples moldus qu'ils étaient. Un rictus vaguement moqueur étira les lèvres du jeune homme tandis qu'il achevait de remplir sa double page. Ça avait été un beau pied de nez au destin, mine de rien. Le papier cartonné couina contre les spirales en métal alors que sa main récupérait un autre cliché. Son regard accrocha celui de sa sœur qui se tenait à ses côtés, droite et fière comme un paon dans une robe toute neuve. Ses couettes n'étaient pas tout à fait à la même hauteur – elles ne l'avaient jamais vraiment été, en même temps – et son sourire heureux comportait un trou. Lui n'était pas en reste malgré son épi qui rebiquait au milieu de sa tignasse trop blonde et trop longue et son short qui laissait entrevoir un gros bleu sur son genou. C'était le premier jour d'école. Ils tenaient d'une main une ardoise sur laquelle était écrit l'année, un petit sac à dos de l'autre. Enfin... « École » était un bien grand mot... C'était Madame O'Brien, qui s'occupait d'apprendre à lire, à écrire et à compter à quelques enfants sorciers de Dublin, qui avait accepté de les prendre en charge malgré leur absence de pouvoirs. Gil et Eireen avaient tenu à éviter qu'ils ne racontent quoi que ce soit à leurs camarades de classe alors ils éviteraient l'école normale et rentreraient au collège quand ils seraient en mesure de comprendre l'importance de tenir leur langue. Sur la photo d'après, on les voyait massacrer une feuille à grand coup de pinceaux. On les y voyait vraiment faire, bouger les bras, tirer la langue sous l'effort de concentration... La première photo sorcière de cet album familial ! À leur côté, quatre autres enfants d'à peu près leur âge s'agitaient également.

Il est pas resté longtemps, lui, se souvint-il en dévisageant un petit garçon brun qui venait de mettre un coup de coude à une Aisling visiblement outrée.

Dans sa mémoire, il s'appelait Donovan et était parti soudainement parce que ses parents déménageaient à l'étranger. Il avait sûrement su où, un jour, mais ça ne l'avait pas marqué. Et le gamin ne lui avait jamais manqué. Il fallait dire qu'il avait été rapidement remplacé... et bien remplacé ! Il n'y avait qu'à voir la photo d'après, celle qui ressemblait presque à une photo de classe. Il ne mit pas longtemps avant de se trouver et de trouver, à sa droite, une petite blonde à l'air un brin prétentieux et à la robe trop habillée pour une occasion pareille : Daisy Gibson. Il aurait été incapable de dire comment ils s'étaient rapprochés, tous les deux, seulement que ça avait eu l'air d'une évidence. Elle était arrivée un matin et le soir-même il n'avait déjà plus que son nom à la bouche. « Il y a une nouvelle, elle s'appelle Daisy. », « on devait être deux pour faire les maths, j'ai fait avec Daisy. », « Daisy voulait encore jouer à la princesse mais j'ai fait dragon cette fois, grrr ! » « on pourra inviter Daisy pour mon anniversaire ? »... Personne n'avait pris la peine de lui faire remarquer que son anniversaire n'aurait lieu que dans six mois ni qu'il connaissait cette petite depuis quelques jours à peine. Il essayait de lui apprendre à grimper aux arbres, elle lui montrait comment faire la révérence, elle acceptait qu'il débarrasse son assiette à sa place et il lui filait son cookie quand il était cuit comme elle les préférait. Sur la suivante, ils n'étaient plus que tous les deux, installés dans un fauteuil semblable à celui qu'il y avait face à lui et dans lequel Oona avait passé sa vie... Ils regardaient un livre en pointant les images et se lançaient des regards complices en gloussant. La photo n'était pas très nette, la lumière des bougies vacillant et faisant danser les ombres. C'était quand le père de Daisy avait commencé à venir plus tard. Au début, il n'y avait pas fait attention, rentrant avec Gil et Aisling comme il l'avait toujours fait... Mais même quand Gil les récupérait un peu plus tard, elle était encore là, toujours la dernière à partir... Alors il avait fini par se cacher. La première fois, Gil s'en était amusé. La seconde, il s'était agacé. La troisième, il s'était fâché... et au bout d'un moment, Madame O'Brien avait compris ce qui se tramait et avait proposé de le ramener quand il sortirait de sa cachette. Dashiell hésita un instant mais renonça à coller cette photo. Il retira les coins qu'il avait mis et la posa un peu plus loin, sur l'accoudoir du canapé, avant d'en prendre une autre et puis une autre. Il l'accrocherait sur la porte de son armoire, avec les autres souvenirs importants : une carte postale de la cousine Jane avec des alpagas dessus, un billet pour le premier concert de sa vie, une photo qui prouvait qu'il était meilleur que sa sœur au bowling et un tas d'autres trésors qui s'était accumulé au fil des ans... Il accepta de coller la suivante puisqu'il s'en fichait un peu. On l'y voyait dans l'ancien uniforme d'écolier de son père, la robe aux couleurs de Poufsouffle bien trop grande pour lui. Il tenait cette baguette qui ne lui appartenait pas avec un mélange de crainte et de fascination qui pointait derrière son sérieux maladroit. Il se rappelait de ce soir-là comme si c'était hier et c'était l'une des premières choses qu'il avait écrit dans son tout premier carnet à souvenirs. Il ne restait plus que Daisy et lui ce soir-là, comme souvent, et ils jouaient dans le jardin, profitant de l'inattention de leur chaperon pour faire n'importe quoi. Sa meilleure amie était montée sur le muret au fond du jardin, celui qui leur était interdit, et jouait les apprenties ballerines en tournoyant sur elle-même quand son pied avait buté contre une pierre mal fixée. Elle était tombée. Toutes les feuilles mortes des environs s'étaient soudainement rassemblées pour former un matelas de fortune sur lequel elle avait atterri. Habitué aux manifestations de magie depuis que Gil avait révélé sa vraie nature aux Corcoran, le petit garçon ne s'en était même pas étonné, se contentant de vérifier si elle ne s'était pas blessée. Madame O'Brien l'avait raccompagné chez lui une fois son amie partie et s'était fait offrir le café, chose qui n'était jamais arrivée. Et lorsque la porte s'était refermée sur elle, ses parents semblaient sous le choc. « Dash, qu'est-ce qui s'est passé, aujourd'hui ? » lui avait-on demandé d'une voix qu'il n'arrivait pas à déchiffrer. Il mentit en répondant « rien du tout » mais on balaya sa réponse d'un regard réprobateur qui fit baisser le sien. « Une bêtise », avait-il rectifié, honteux.

On est montés sur le muret où on a pas le droit de monter parce que l'autre côté c'est la route, répéta-t-il du haut de ses quatorze ans alors qu'il alignait correctement la photo contre le bord de la page.

L'interrogatoire avait continué dans une ambiance tendue. Il avait expliqué que Daisy était tombée, mais du bon côté, qu'elle avait rien eu, et qu'en plus toutes les feuilles avaient bougé pour faire un tas pour qu'elle atterrisse dessus ; on lui avait demandé qui avait fait le tas, il avait répondu qu'il savait pas ; est-ce qu'il en était vraiment sûr ? ce à quoi il avait hoché la tête. La main de Gil avait pris tendrement la sienne et il avait attendu qu'il relève les yeux vers lui. « Est-ce que tu as eu très peur quand elle est tombée ? » qu'il avait continué. Le petit garçon avait à nouveau hoché la tête. « Tu sais, parfois, quand on a très peur, nos pouvoirs se déclenchent sans prévenir. Madame O'Brien pense que c'est toi qui as fait le tas de feuilles... et je crois que c'est possible. » Il avait hoqueté un « moi ? » incrédule qui avait arraché un rire ému à son père et un gloussement terrorisé à sa mère. Il ne s'était plus jamais rien passé de bizarre après ça mais l'attention de son père comme celle de Madame O'Brien étaient différentes. On le traitait toujours exactement de la même manière, bien sûr, mais on gardait un œil sur ses réactions, comme pour prouver que leur théorie était la bonne. Il jeta un dernier regard à la photo et continua de remplir son album. La suivante ne bougeait plus et n'était pas très bien cadrée mais on y apercevait malgré tout un Gil tendu passant une alliance au doigt d'une Eireen dont les larmes avaient fait couler le mascara. Le mariage avait eu lieu durant l'été 2022 et s'était fait dans une simplicité telle que ça tirait presque sur le dénuement. Les photos d'après plaquèrent tous les souvenirs sur les pages épaisses. À la lumière du jour, la robe d'Eireen n'avait même plus l'air blanche. Elle l'avait trouvée dans l'armoire d'Oona, une vieille robe d'été en broderie anglaise d'une couleur de crème trop grasse. On avait dégondé les portes de la maison pour en faire des grandes tables casées dans le jardin, des guirlandes lumineuses arrachées aux cartons de décorations de Noël avaient été enroulées autour des branches des arbres qui servaient de parasols, le repas cuisiné par Oona ressemblait plus à un pique-nique qu'à un événement quelconque... Mais il y avait eu tant de rires, de sourires, de musique jusqu'au bout de la nuit, de bonheur évident sur le visage de sa mère, d'amour sans limite dans le regard de son père... C'était bête, en soi, parce que ça ressemblait à tout sauf à un mariage mais en même temps, même encore aujourd'hui, il ne voyait pas comment ça aurait pu y ressembler davantage. Ce fut le dernier moment d'innocence de cette année-là. Sa main tâtonna un peu avant de se saisir d'un autre cliché. C'était sûrement le jour de l'an à en croire la grosse horloge en bois qui annonçait 23h50 et les regards fatigués des enfants. Les sourires n'étaient plus tout à fait les mêmes, plus las, plus forcés. Il fallait dire que les choses avaient rapidement changé... À peine la rentrée passée, l'ambiance dans la petite maison des O'Brien s’était alourdie. Il se passait des choses à l'école des sorciers, des choses assez graves pour qu'on les ressente sans avoir besoin d'en parler. Leurs camarades disaient que leurs parents étaient inquiets, qu'ils avaient pas trop de nouvelles de leurs frères et sœurs, Leah qui devait rejoindre Poudlard à la rentrée prochaine n'arrêtait pas de répéter qu'elle ne voulait plus y aller... Puis, un peu avant Noël, le même poids s'installa dans les pièces vieillottes de Ballinaskea. Ais et lui avaient surpris une conversation, un soir d'orage, et même s'ils n'avaient pas tout compris, ils n'avaient pas été assez naïfs ou idiots pour ne pas saisir l'essentiel : Gil avait perdu son travail. S'il avait réussi à se faire une place de choix parmi les fournisseurs du Ministère ou de l'hôpital magique, on avait décidé de se passer de ses services. Et quand ils s'étaient risqués, quelques jours plus tard, à lui poser des questions sur ce qu'ils avaient entendu, il les avait fait s'asseoir dans ce même canapé avant de leur expliquer que des mauvaises personnes avaient pris le pouvoir au gouvernement et à Poudlard et qu'ils mettaient de côté tous les sorciers nés de parents moldus. Son regard n'avait pas lâché Dashiell, assis exactement à cette place, tout contre l'accoudoir. Il avait tenu à les rassurer malgré tout en précisant qu'il avait toujours quelque chose puisqu'il restait quand même la boutique, à Londres, et qu'il y avait toujours des gens qui y passaient. « On va trouver une solution et vous verrez même pas la différence, d'accord ? » avait-il fini par conclure sous les hochements de tête des jumeaux. En revenant chez Madame O'Brien, il avait dit à Leah que lui non plus ne voulait plus aller à l'école. Les photos continuèrent à s'accumuler dans l'album. La confection de gâteaux à la cannelle avec Oona, une sortie à la mer où ils s'étaient lancés des boules de sable humide, ses débuts approximatifs sur un skate, le spectacle de danse de sa sœur... Et puis une autre, plus sombre, moins évidente. Gil adossé, malgré la pluie, à sa voiture garée à proximité d'un pub de Maynooth et la tignasse blonde du petit garçon dépassant à peine de ses bras resserré sur lui. Dash mit un moment avant d'installer les coins autocollants. L'odeur désagréable du pub lui revint, sortie de nulle part, et les traits de son géniteur floutés par la fumée de son café et les années qui s'étaient écoulées. Eireen leur avait annoncé quelques jours plus tôt que Liam, leur père qu'elle avait dit, lui avait téléphoné et qu'il avait demandé s'il pouvait les rencontrer. Il y avait eu un grand silence autour de la table. Ais avait dit d'accord, lui avait haussé les épaules juste pour y aller et s'assurer qu'on la ramènerait à la maison. C'est comme ça qu'ils s'étaient retrouvés, tous les quatre, dans ce pub pourri, autour de cette table bancale et de ce soda qui n'avait même pas de bulle. Il ne se souvenait plus de la conversation, il ne se souvenait plus de la voix de cet homme qu'il n'avait jamais revu, il ne se souvenait plus vraiment de ce à quoi il ressemblait non plus. La seule chose qui l'avait marqué, c'était cette question face à son manque d'enthousiasme : « bah alors, mon grand, t'es pas content de connaître enfin ton père ? ». Il y avait eu une seconde de flottement où son regard chocolat s'était planté dans le bleu mal à l'aise de celui de ce « père » qui s'y croyait un peu trop, et sa réponse avait fini par achever la bonne humeur exagérée de cette rencontre. « Je le connais déjà, mon père, et il m'attend dans la voiture. » avait-il simplement lâché. Sans méchanceté, sans agressivité. Liam s'était tassé sur sa chaise. Aisling l'avait soutenu d'un regard non équivoque. Eireen avait eu bien du mal à retenir un sourire satisfait. L'entrevue n'avait pas duré bien longtemps après ça et, en quittant le pub, il s'était dépêché d'aller toquer à la fenêtre de ladite voiture dans laquelle Gil les attendait pour tout lui raconter. Et sur le chemin du retour, il émit pour la première fois l'idée d'une adoption. Ce fut avec une tendresse particulière qu'il colla l'image et dans un geste absent qu'il se saisit de la suivante. C'était l'anniversaire d'Oona, le dernier avant que son état ne commence à se dégrader. Elle avait déjà l'air un peu vieille, un peu fatiguée. Elle l'était depuis la mort de son mari, de toute façon. Son sourire avait ce quelque chose d'absent qui ne l'avait plus quittée et la grosse fleur dans ses cheveux pendait tristement. Il n'avait jamais fait attention mais maintenant qu'il la regardait plus attentivement, elle donnait l'impression d'avoir fait des efforts pour cacher la misère, pour faire comme elle avait toujours fait... Son vernis s'écaillait sur le pouce, sur ses joues le rose était mal étalé. Sans qu'il ne s'en rende compte, son cœur se serra. Elle faisait de la peine. Et elle lui manquait. Il lui en voulait un peu de l'avoir abandonné autant qu'il s'en voulait de lui en vouloir.

Je t'amène l'album demain. Promis souffla-t-il à l'attention du portrait sur papier glacé qu'il rajouta à sa page.

Sous ses doigts, la vie revint enfin. On les voyait, sa sœur et lui, dans un fou rire idiot. Il portait un short trop court à son goût et un tee-shirt à fleurs tandis qu'elle nageait dans un jean au genou droit troué et un maillot de l'équipe nationale de cricket. Un sourire étira ses lèvres en voyant ça. Leur père avait eu le malheur d'oublier de verrouiller la porte de son laboratoire avant d'avaler une lampée de Polynectar et s'était fait surprendre. Évidemment, ils avaient posé des questions. Il leur avait gentiment fait comprendre que ça n'était pas le moment avant de promettre qu'ils en discuteraient lorsqu'il reviendrait. Ils avaient hoché la tête et s'étaient exilé dans la chambre de Aisling pour imaginer toutes les hypothèses les plus abracadabrantesques possibles. Lorsqu'il était rentré, les enfants l'attendaient de pied ferme devant l'escalier qui menait au grenier. Ça l'avait amusé et il les avait fait monter. Ça avait été un véritable interrogatoire auquel il s'était plié, expliquant patiemment que oui c'était une potion magique, que oui c'était temporaire, que non ce n'était pas dangereux... Le « pourquoi » avait été plus périlleux mais, comme les Dashner s'étaient toujours appliqués à le faire à chaque question de leur progéniture, il y répondit aussi clairement qu'il le put, sans « on verra ça quand vous serez plus grands » ni « ça ne vous regarde pas ». Aussi avait-il admis qu'il avait commencé à fournir à de nouveaux clients des plantes et des potions dont la vente et la consommation n'étaient pas des plus autorisées dans le monde magique et qu'il ne valait mieux pas qu'on remonte jusqu'à lui. Le choc s'était peint sur le visage des jumeaux lorsqu'ils avaient compris que la figure d'autorité qui les disputait lorsqu'ils n'obéissaient pas n'obéissait pas non plus. Et puis ils avaient balayé le problème avec toute l'impertinence de leurs dix ans pour réclamer le droit d'essayer. Et c'était de là que venait cette photo. Il leur avait fait boire une petite gorgée de potion, essuyer ce qu'ils avaient recraché sur son bureau et les avait regardé en découvrir les effets. Ça n'avait pas duré bien longtemps, quinze minutes tout au plus, juste le temps qu'ils détalent dans les escaliers et aillent se faire passer l'un pour l'autre auprès d'Eireen et d'Oona occupées à mettre la table dans la salle à manger. Après ça, ils avaient gardé l’habitude de recommencer en cas de besoin : un exposé qu’ils n’avaient pas envie de faire, la nécessité d’être à deux endroits au même moment, autant d’urgences presque vitales qui les avaient poussés à user des mêmes arnaques que Gil dans le un secret qu’ils partageaient tous les trois… Il hésita à la coller, celle-là, il l’aurait bien gardée aussi mais en même temps, il avait envie de rapporter à Oona tous les bons souvenirs qu’elle avait connus… qu’ils avaient connus… Alors malgré tout, Dash installa les coins autocollants et la rajouta à la suite des autres. L’album commençait à se remplir, doucement mais sûrement. Peut-être aurait-il fini aujourd’hui, finalement ! Sa main plongea dans la boîte dont le tas diminuait à vue d’œil et en tira une nouvelle photo. Le décor avait changé mais restait tout aussi familier désormais. C’était la boutique de Londres, celle-là même dont il avait entendu parler longtemps sans jamais avoir le droit d’y mettre les pieds. Ais était occupée à transvaser une petite quantité de potions d’une énorme jarre en verre dans une fiole plus petite. Elle avait l’air tellement concentrée qu’une ride se formait entre ses sourcils, exactement comme leur mère. Cette constatation lui arracha un sourire amusé. C’est vrai qu’elles se ressemblaient quand même beaucoup, toutes les deux, elles ne pouvaient pas vraiment renier le lien qui les unissait… Lui était passé derrière la caisse. Le doigt levé, il s’apprêtait à appuyer sur les gros boutons de métal. Ça n’était pas le plus bel endroit du monde, loin de là, il faisait sombre à cause de la ruelle, il y avait tellement de plantes en tout genre, dans tous leurs états, de fioles, de bocaux, de bazar partout qu’on avait l’impression d’étouffer quand bien même il y aurait de la place.



Dernière édition par Sidney Driscoll le Dim 25 Juin - 18:49, édité 4 fois
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Dashiell Dashner

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Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
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Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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DASHIELL ❀ Good boy ! Left_bar_bleue2000/2000DASHIELL ❀ Good boy ! Empty_bar_bleue  (2000/2000)
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DASHIELL ❀ Good boy ! Empty
Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 25 Juin - 1:46


...mais elle est parfois un peu longue...

Mais plus que la boutique en elle-même, c’était leur entrée officielle dans le monde magique qu’il revivait là… Parce que le jour où leur père avait accepté de les emmener au tout début de l’allée des Embrumes, c’était avant tout le jour où ils avaient dû venir sur le Chemin de Traverse pour acheter leurs fournitures scolaires, quelques jours après avoir reçu leur lettre de l’école. C’était presque comme si c’était hier. Le hibou qui était entré par la fenêtre de la cuisine alors qu’ils y prenaient leur petit-déjeuner, le cri étouffé d’Oona qui avait juré qu’elle ne s’y ferait jamais et eux qui arrachaient littéralement l’enveloppe pour en tirer avec mille et une précautions ce graal qu’ils attendaient depuis des jours et des jours… La suite avait été très vite : Gil avait décrété qu’il était temps de les emmener à Londres et s’était appliqué à entasser toute sa petite famille dans la cheminée. C’était dommage qu’il n’y ait pas d’autres photos de ce jour-là… Eux jouant aux apprentis vendeurs, rien de plus… Pourtant, il aurait donné cher pour revoir le sourire flippant de sa sœur lorsqu’il avait mis le feu à la manche du vendeur en essayant sa première baguette ou la fierté dans le regard de leur mère quand ils avaient dû passer une éternité debouts sur une estrade le temps qu’on s’occuper de leur faire des uniformes sur mesure… Elle n’était même pas vraiment concernée dans le fond mais il supposait que c’était seulement le fait qu’ils aillent à l’école pour la première fois de leur courte vie. Enfin… la vraie école. Parce que chez Madame O’Brien, c’était à peu près la même chose… Cette découverte avait sûrement été l’une des meilleures qu’il n’avait jamais faite. Il y avait beaucoup de choses à voir, trop peut-être, mais il y avait la certitude, en même temps, d’avoir toute la vie pour poser les yeux sur chaque chose de cette rue étrange et de celles alentour. La photo suivante était dans la même veine puisqu’on les apercevait à peine derrière le gros chariot à bagages qu’ils poussaient d’un mouvement enthousiaste. Il ne se souvenait pas avoir été dérangé à l’idée d’abandonner ses parents pour partir à l’aventure dans un château qu’on lui avait tant conté. Qu’importe si on avait laissé entendre qu’il s’y était passé des horreurs… Il n’y avait qu’à voir l’incendie qui l’avait ravagé à la fin de l’année… Bien sûr, ça voulait dire abandonner toutes les habitudes qu’il avait bien pu prendre jusque là mais, en même temps, ça n’était pas tant un abandon qu’un simple changement un peu risqué… On prenait tout et on recommençait à côté. Ce serait comme sa petite classe mais en immensément plus grand, avec Daisy, avec Ais et assez de gens pour se faire d’autres amis et quelques timbrés pour essayer de les faire cramer. Lorsqu’il eut fini de coller le cliché, Dash abandonna son album sur le canapé et fila dans les escaliers. Il passa devant la porte entrouverte du bureau d’Eireen dont la voix débitait des âneries à un crétin qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de la croire, il passa devant la chambre de sa jumelle d’où fuitait le son désagréable d’une chanteuse qu’on égorge, il passa devant les escaliers qui montaient au grenier qui laissaient passer les odeurs âcres et habituelles de son bureau pour finir par rejoindre son antre, tout au bout du couloir. Sur la planche, il avait laissé libre court à sa créativité quelques années plus tôt. Des animaux approximatifs, des planètes qui n’existaient nulle part et les lettres de son prénom maladroitement graffées accueillaient les visiteurs inconscients. L’intérieur était à l’image de cette première impression douteuse. On savait à peine où mettre les pieds, sa valise était ouverte au milieu de la pièce, vomissant des vêtements et des parchemins, le lit était défait, une patte dépassait de sous sa couette, signe que Jessicat y avait pris ses quartiers et sur le rebord de la fenêtre, trois petites plantes attendaient qu’il les ramène en Écosse. Il se rua presque sur sa table de chevet et ouvrit le tiroir d’un coup sec pour en sortir une liasse d’autres photos. Les siennes, cette fois. S’il n’avait aucun talent pour cet art, il n’en aimait pas moins plaquer sur papier glacé cette mémoire qu’il avait peur de voir filer. Il fit un détour par son lit pour tirer la couette sur cette patte qui devait avoir froid aux coussinets et revint sur ses pas. Dans le couloir, on vivait toujours derrière les portes closes. Dans le salon, c’était toujours la mort qui l’attendait sur le canapé. Il rajouta ses photos à celles de la boîte, conscient qu’il allait devoir fouiller un peu pour les remettre dans un ordre presque potable. Mais Oona méritait bien ce léger travail. Son regard erra un instant au milieu des morceaux de papier glacé qui n’attendaient que son attention avant qu’il n’aperçoive enfin ce qu’il cherchait. Une photo sorcière et un peu sombre dont les troncs laissaient entrevoir la Forêt. Daisy souriait tranquillement, enveloppée dans un manteau blanc et noir, une perruque Cruellesque vissée sur la tête et lui se tenait à côté, l’air idiot et un peu chieur, la truffe humide et l’oreille pendante. Sans prévenir, il tourna la tête et lui lécha la joue. Elle ouvrit de grands yeux surpris et lui se mit à rire aux éclats. C’était le premier bal auquel il avait participé en arrivant à l’école et il avait été à l’image du reste de son année. S’il y avait bien eu un accident — encore un — à Noël, il avait eu la chance de l’éviter : ses parents avaient bien accepté qu’il aille  à Inverness pour l’occasion mais il avait attrapé froid et Mademoiselle Gray avait préféré qu’il reste au chaud pour la soirée. Il farfouilla dans les autres photos, en en délaissant certaines sans le moindre regret. On se fichait pas mal d’une partie de bavboules à laquelle il avait assisté ou du bal un peu flou des hiboux sous le plafond enchanté de la Grande Salle. Ça avait eu un intérêt pour montrer aux siens à quoi ressemblait la vie à Poudlard mais, du reste, ça ne méritait pas de figurer dans les souvenirs familiaux.

Daisy, c’est la famille, elle peut, se justifia-il pour lui-même, bien qu’il lui ait déjà offert cet honneur sans même sourciller, puis tourna la page et fit disparaître l’air une nouvelle fois choqué de celle qui était devenue sa meilleure amie au fil des années.

Elle était pourtant tout son contraire, précieuse là où il ne brillait pas par sa bonne éducation, un peu capricieuse quand il se contentait d’un rien, véritable princesse qui avait trouvé en lui un joyeux bouffon pour l’accompagner. Il fallait dire que c’était un peu l’image qu’il renvoyait sans que ça ne le gêne le moins du monde. Toujours souriant, toujours partant, toujours un peu à l’ouest aussi… Dashiell Dashner n’avait jamais brillé par son intelligence mais il avait toujours fait preuve d’une loyauté et d’une humanité telles qu’il était difficile de le détester. Au mieux, on le regardait un peu de travers parce que sa fougue de jeune chiot avait quelque chose d’agaçant ou parce que cette sale habitude de tout verbaliser là où le silence aurait dû faire l’affaire en avait fait l’ennemi numéro un de la bibliothécaire. Il fallait bien se rendre à l’évidence, il n’était pas et n’avait jamais été très populaire. On l’acceptait dans son cercle parce qu’il savait se rendre utile sans même en avoir conscience mais rares étaient ceux qui venaient spontanément s’asseoir à côté de lui dans le parc pour le seul plaisir d’être vu en sa compagnie. Il rajouta sa sœur avec ses copines, puis leurs regards complices échangés par-dessus une partie de bataille explosive. Peut-être qu’ils ne perdaient pas l’essentiel de leur vie ensemble et que certains ne savaient même pas que leur patronyme commun n’était pas que l’œuvre de la coïncidence mais chaque seconde passée à deux était toujours l’occasion de se rappeler de l’évidence de ce qui les liait. Il aurait sûrement pu prétendre sans mentir que sa sœur le connaissait mieux qu’il ne se connaissait lui-même tant il n’avait aucun secret pour elle. Le coin en bas à droit refusa de se coller aussi dut-il en changer en râlant à voix basse. De toute façon, c’était comme ça qu’on les avait élevés : sans secret, sans tabou, dans une liberté et une honnêteté telles qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée d’essayer de garder quoi que ce soit pour lui auprès des siens. …et auprès d’elle encore moins. Après quelques instants de fouille, il trouva un souvenir de leur premier voyage scolaire. Ils étaient là à se faire face devant un vieux château en ruines, chacun armé d’un bâton qu’ils tenaient comme une épée. Son colocataire avait immortalisé la bataille qu’il avait lamentablement perdue, touché en plein ventre par la lame émoussée. Il avait prétendu que c’était injuste, qu’il avait été déconcentré par les gloussements de son ami mais ses propres rires laissaient entendre qu’il s’en fichait bien. Et puis un anniversaire, puis un autre, puis une moue boudeuse quelque part entre l'apothicaire et Fleury & Bott’s quand il avait appris que l’étude des moldus allait être obligatoire.

En vrai, c’était pas la pire année…

Oh, ça non ! Bien sûr, ça avait été un peu chiant de devoir potasser la théorie plus que profiter de la pratique… Il n’avait jamais été très doué pour ça et ses notes s’en étaient rapidement fait ressentir. On avait cru qu’il allait devoir redoubler, et lui aussi… Mais la fin brutale du règne Appleton l’avait sauvé in-extremis. Avec le recul, il n’était pas sûr que ça ait été le meilleur plan possible. En soi, il n’y était pour rien, ses parents avaient refusé qu’il témoigne et, de toute façon, il n’aurait rien eu à dire. C’était pas la meilleure méthode d’apprentissage pour lui, d’accord, mais ça n’avait jamais fait de mal à qui que ce soit de devoir apprendre comment fonctionne un sortilège avant d’avoir à le lancer. Il attrapa les restes d’une session révisions à la bibliothèque durant laquelle il avait terminé sa nuit : on apercevait à peine son visage caché entre ses bras et tout un tas de petites boulettes échouées tout autour de lui laissait entendre qu’on avait vainement tenté de l’embêter.  L’idée même qu’on essaye de mettre sur un pied d’égalité tous les élèves et qu’on veuille rendre plus poreuse la frontière entre monde magique et monde moldu était plaisante et il aurait aimé que ça fonctionne… mais ça ne changeait rien. Ils avaient tous été la cause du renvoi d’une femme pas si mal intentionnée que ça… Même s’il était prêt à reconnaître que ça se faisait pas de leur retirer leur baguette et de punir l’humanité tout entière… Dans le fond, c’était un peu mérité quand même. Il rajouta les souvenirs d’un après-midi perdu sur les bords du lac, un doigt tendu – sûrement celui de Daisy – en direction d’un nuage qui ressemblait à une licorne au galop. Puis il tira un peu la langue sous la concentration et colla correctement la photo de son père enterré dans le sable avec deux claquettes plantées là où auraient dû se trouver ses pieds. Il n’avait pas été au voyage scolaire cette année-là. La cousine Jane avait proposé de les accueillir chez elle pour l’été… et entre le Pérou et le trou du cul du monde sorcier, le choix avait été très rapide. Oona avait été de la partie, elle aussi, mais elle n’avait quasiment pas mis le nez dehors. Il fallait dire qu’on ne lui avait rien demandé, c’était Eireen qui avait refusé de la laisser seule, Harry et Beatrice ayant pas voulu prendre le relai. Dashiell n’avait pas réalisé que ça commençait à aller mal. Il n’avait pas réalisé que son regard s’éteignait de plus en plus, qu’elle leur faisait constamment tout répéter, qu’elle délaissait des habitudes qu’elle avait pourtant érigé au rang de religion… Elle n’allait plus à ses cours de gaélique ;  ne les tannait plus pour qu’ils participent au festival du village d’à côté, saucissonnés dans des tenues traditionnelles ridicules ; elle ne crochetait plus de châle ni de couvre-lit hideux, une Guinness posée sur le guéridon à côté du fauteuil pendant que des musiques trop vieilles pour avoir encore un public grésillant un peu sur leur CD…  Elle pouvait rester là, pendant des heures, le regard vide accroché à l’écran noir de la télévision ou aux branches agitées des arbres de l’autre côté de la fenêtre. Maintenant, quand il y repensait, ça lui semblait évident… mais avant… il était trop occupé à vivre sa vie d’enfant pour accepter d’ouvrir les yeux sur ce qui se passait au dehors. Le manque revint comme une vague, une vague qu’il s’efforça de faire refluer. Et sa main partit à la recherche d’une autre photo. Un pique-nique en famille, Ais caressant un alpaga, leur mère dansant avec quelques péruviennes au milieu de rien… Et puis le retour à la maison, lui au milieu de la serre paternelle, occupé à rempoter un géranium dentu ou Gil grimaçant de l’autre côté de la vitrine de son herboristerie… L’adolescent s’arrêta un instant, fit défiler distraitement les pages qui se remplissaient au fur et à mesure de cette rétrospection. Il n’avait jamais réalisé à quel point ça pouvait être long, quatorze ans ! Cette constatation idiote lui tira un sourire qui l’était tout autant. Il s’approchait de la fin, tout de même, mais il n’y était pas encore… Alors il prit son courage à deux mains et plongea l’une d’elle dans la boîte. Il en tira un compartiment du Poudlard Express un peu surchargé. On ne voyait pas tout, seulement ses jambes abandonnées sur les genoux de Daisy, un bout de t-shirt qu’il savait appartenir à un gars de leur classe qui n’avait pas trouvé de place ailleurs cette fois-là… Il y avait eu le petit frère, aussi, mais on le voyait pas. II s’en rappelait seulement parce qu’il avait passé le voyage à prévenir qu’il allait être malade… ce qui n’était heureusement jamais arrivé. C’était sa troisième rentrée, déjà. Et juste avant de partir, il avait surpris une conversation entre ses parents, son père se plaignant d’un rendez-vous imprévu à Sainte-Mangouste alors qu’il devait rejoindre des clients à Pré-au-Lard. « J’y vais, à Pré-au-Lard, moi » avait-il simplement rappelé en s’appuyant contre le chambranle de la porte du salon, « je peux le faire, si tu veux. » Il y avait eu un silence assourdissant dans la pièce et un échange de regard entre Gil et Eireen. Celle-ci avait haussé les épaules l’air de dire “débrouille-toi, c’est ton gamin” et était partie vérifier si Aisling était prête. « C’est gentil mais je vais me débrouiller, t’inquiète pas. » L’adolescent avait levé les yeux au ciel avant d’entrer plus franchement. « Sérieux, je peux aider. C’est juste trouver le gars, lui filer un truc, récupérer les sous et repartir, on est d’accord…? Je suis pas débile, ça va, je peux faire ça. » On avait tenté de l’en dissuader, on lui avait répété qu’il risquait potentiellement gros s’il se faisait prendre, se faire virer de l’école, même, mais Dashiell n’avait rien voulu entendre : il pouvait filer un coup de main. Alors on l’avait briefé du mieux possible, on avait fait en sorte de faciliter l’entrevue… Aussi, quand il avait quitté le Poudlard Express, il avait filé rejoindre sa sœur qui devait surveiller de loin que tout se passait bien et, après avoir avalé une gorgée de Polynectar confié par son père, s’était empressé de jouer les apprentis trafiquants. L’appréhension, l’hésitation, un semblant de peur peut-être aussi, tout ça lui avait serré l’estomac tout en lui donnant l’impression délicieuse d’être intensément vivant. Ils avaient quitté les ruelles du village au pas de course et avaient eu la chance de sauter dans la dernière calèche avant qu’elle ne se mette en branle. C’était dans cette calèche qu’il était sur la photo suivante, les joues rouges, les cheveux en bataille, tout occupé à réenfiler un uniforme.

Je crois qu’Oona sait pas tout ça, reconnut-il d’une voix dubitative alors qu’il collait le morceau de papier glacé dans l’album.

Après, il n’était pas certain qu’elle aurait fait grand chose pour l’éviter. S’il avait toujours littéralement adoré sa grand-mère, il avait conscience qu’elle était d’un laxisme qui frôlait parfois l’indifférence. Elle les avait toujours laissé tout faire, elle les avait toujours encouragés dans leur bêtise… Elle était de ceux qui pensait qu’on apprenait davantage par l’erreur et qu’il valait mieux qu’ils fassent n’importe quoi sous leur surveillance que seuls dans leur coin. Elle avait été celle qui les envoyait sur le toit de la maison pour récupérer les ballons perdus ou qui leur avait fourré une coupe de champagne dans les mains un soir de réveillon alors qu’ils avaient à peine huit ans… Alors savoir qu’il avait frôlé l’illégalité pour filer un coup de main ne l’aurait sûrement pas fait sourciller. Quoi qu’il en soit, ce fut le premier d’une longue série qu’il donna à un Gil qui apprit à lui faire confiance sur ce point. Chaque sortie à Pré-au-Lard était l’occasion de recommencer, de s’enfoncer toujours davantage dans les ruelles désertes sous les traits des gamins trop jeunes pour y mettre eux-mêmes les pieds. Il attrapa un nouveau cliché et le colla à la suite du précédent. Pour une fois, aucune trace d'Aisling ou de Daisy mais un selfie approximatif avec ses camarades de dortoir. Il faisait tache, un peu, avec ses centimètres en moins, ses quelques kilos en plus et les morsures de l’adolescence sur son visage pâle, bien loin de l’apparence lisse et parfaite de ses copains. Au moins, ça ne l’empêchait pas de garder cet air d’imbécile heureux, un sourire rayonnant étirant souvent ses lèvres… Et puis il y avait ce badge épinglé juste sous le blason de sa maison, ce badge qui les classait sans qu’ils ne sachent trop comment. Il avait rapidement dégringolé, voyant ses libertés se restreindre les unes après les autres. Au début, ça n’avait pas été dramatique. Quelques devoirs en plus par-ci par-là… Jusqu’aux vacances de Noël, il avait pu se débrouiller. Ses doigts se saisirent d’une photo de plus. Le champs derrière la maison était enneigé, la vieille voiture de Fionn toujours au beau milieu de celui-ci, il n’y avait qu’un bras dépassant de la fenêtre, emmitouflé dans un pull un peu terne, pour rappeler qu’il y avait encore de la vie quelque part dans ce désert quasi immaculé. Au bout de cette main mollement abandonnée dehors, un cylindre de papier approximatif achevait de se consumer. Il aurait été incapable de dire qui avait pris cette photo. Sa sœur, peut-être ? Il n’avait jamais vu le tas de ferraille rouler de sa vie, son grand-père ayant arrêté de conduire une dizaine d’années avant leur naissance, mais depuis qu’il les avait quittés, le jeune homme avait pris l’habitude de s’y réfugier. Il ramenait des bandes-dessinées, de quoi grignoter et mettait la radio à fond avant de rester là pendant des heures. Parfois il s’étalait de tout son long sur la banquette arrière, parfois il faisait mine de conduire en tournant le volant si brusquement qu’il aurait écrasé tous les moutons des environs… On ne venait pas souvent le déranger, ici. Au mieux on l’appelait pour dîner mais il ne venait pas souvent, bien trop conscient que son assiette l’attendrait sur la table à son retour. Les petites magouilles familiales devinrent plus compliquées quelques semaines après la rentrée. Les restrictions se firent plus sévères et ses sorties plus inexistantes. Aisling fut mise à contribution. Elle garderait son image coincée entre les murs de Poudlard pendant qu’il filerait s’occuper des affaires paternelles au-dehors. Il n’avait jamais été question qu’elle soit mêlée à quoi que ce soit mais le hasard en avait décidé autrement. À partir de là, il accepta de la mettre dans toutes les confidences, lui offrant une vue de choix sur ce qui se tramait en Irlande. Elle était la tête là où il était les bras, conscient qu’elle était en mesure de réfléchir quand lui se contentait de foncer tête baissée. L’explosion qui eut lieu dans la Tour des Lèches-Bottes mit fin à leurs petites affaires. Avec tous les Aurors qui patrouillaient dans les environs et l’enquête en cours, mieux valait se la jouer discret. L’année s’acheva rapidement après ça. Si elle avait été pesante, assurément la pire qu’il n’avait jamais passée à Poudlard, il fallait bien reconnaître que c’était toujours moins horrible que celles qu’on avait pu lui conter. À côté de lui, la boîte était presque vide. Il galéra un peu à attraper l’une des dernières photos, tout au fond. Un anniversaire, puis un autre… Encore, toujours. Ais bouquinant dans le jardin ou louchant un peu en regardant un papillon qui volait devant son visage. Eireen dans une jolie robe bleue sur le point de partir dîner avec son mari dont la silhouette attendait patiemment dans le couloir. Lui grimpé dans un arbre dans une forêt pourrie en Écosse, parce qu’on les avait forcés à partir en voyage scolaire. C’était la première fois qu’ils n’avaient pas eu le choix. « Oona est fatiguée, ce serait bien qu’elle vous ait pas dans les pattes » avait déclaré leur mère quand il avait essayé de négocier. Il avait promis de la laisser tranquille, de passer toutes ses journées dehors, même, s’il fallait, mais par pitié, qu’on ne l’oblige pas à supporter Sørensen pendant un mois de plus ! Mais si… on l’avait obligé. Dans son malheur, au moins, Sørensen n’avait pas été de la partie. On racontait que son petit-fils, Finnbjörn, avait passé l’arme à gauche. C’était flou, c’était des on-dit, et même s’il n’avait rien contre lui et voyait assez qui il était pour l’avoir croisé pendant trois ans, il devait bien reconnaître qu’il s’en fichait un peu. Oui, c’était triste, mais ça ne changerait pas le cours de son existence. Le voyage en lui-même eut le mérite d’être agréable. Du grand air, des balades, des plantes… Ses doigts frôlèrent le carton, au fond de la boîte. Elle était vide. Enfin… presque… Il restait une seule et dernière photo, à moitié coincée. Il l’arracha à sa cachette et installa correctement les coins autocollants. C’était une photo sorcière, prise par Gil quelques jours avant la rentrée. Avec sa sœur, ils tenaient un grand bout de tissu brillant, dans les tons violets. Et d’un geste sûr, ils s’en enveloppèrent avant de disparaître totalement. C’était un cadeau de leur père pour faciliter les échanges avec ses clients. Et puis, au moins, ils pourraient s’en sortir même à l’intérieur de Poudlard, sans avoir à faire sortir leurs camarades…  « Efficacité et discrétion assurée » avait-il claironné en lui tendant. Parce que si, officiellement, c’était à eux deux, ils savaient très bien tous les trois que c’était lui qui faisait le sale boulot… Même si c’était un grand mot. En tout cas, il avait eu raison, c’était beaucoup plus pratique comme ça ! Dans leur sourire, sur la photo, quelque chose avait changé. C’était à l’image de l’atmosphère de cette vieille maison. Son âme était en peine, Oona était plus fatiguée qu’on avait bien voulu leur expliquer… Elle avait passé ces deux semaines à l’appeler Daniel, à téléphoner à son mari disparu… C’était pénible, c’était pesant… Et du haut de ses quatorze ans, il avait juste eu hâte de retourner à l’école pour échapper à ça. Et maintenant… L’adolescent mit un soin tout particulier à coller cette dernière photo et, après un soupir attristé, il referma enfin l’album. Il restait bien quelques pages et dans le fond il devait bien rester quelques photos perdues ici ou là dans ses affaires mais l’essentiel y était et puis ça serait l’occasion d’en prendre pleine d’autres avec Oona, quand elle irait mieux…

Je suis sûr qu’elle va être contente, s’assura-t-il avant de se lever pour aller remettre les affaires de sa grand-mère à sa place.

Il ne resterait plus qu’à le lui apporter, maintenant…


Famille et compagnie

Dashiell referma la porte grinçante du vieux bahut en bois sombre et fit tourner la petite clé ouvragée dans sa serrure puis il traversa la pièce d’un pas un peu traînant. Le vieux lecteur CD ne chantonnait toujours pas. Les casseroles ne s’agitaient pas davantage. Le salon était aussi mort et silencieux qu’il ne l’était depuis qu’il était rentré pour les vacances… Il n’était pas mécontent de remonter dans sa chambre. Il marcha sur une lame de parquet qui grinça sous son poids, repoussa machinalement une chaise dont les pieds crissèrent sur le bois. C’était le mieux qu’on pouvait espérer, ici, en ce moment. Des bruits approximatifs d’une vie qui l’était tout autant. On ne vivait plus vraiment dans cette maison, on existait à peine. Une gêne désagréable le prit à cette pensée, aussi pressa-t-il l’allure pour s’extirper de cette pièce en deuil. Malheureusement, dans sa précipitation, il se cogna contre la console près de la porte et eut tout juste le temps de rattraper le cadre qui y reposait. Il avait été à rien de le faire s’éclater sur le sol… et il n’imaginait pas tant avoir à ramasser les morceaux de verre qu’à modifier quoi que ce soit de l’antre d’Oona. Il voulait qu’elle retrouve sa maison dans l’état exact où elle l’avait laissée. Parce qu’elle la retrouverait, évidemment. Évidemment…

Le sourire qu’elle avait sur cette photo cerclée d’un doré passé, bien mieux mise en valeur que toutes ces autres avec leurs coins en papier autocollant, le lui promettait presque. C’était ce même sourire, doux et complice, qu’elle lui avait adressé pendant des années, elle, son alliée de toujours. Oona Corcoran était la meilleure grand-mère qu’un enfant pouvait espérer. Elle cuisinait à la perfection, elle racontait des histoires incroyables, elle n’hésitait pas à se mettre à quatre pattes pour jouer à tout et n’importe quoi, elle couvrait les bêtises, et faisait des câlins qui effaçaient tous les maux du monde. En dehors des murs de la petite maison de Ballinaskea, elle avait été coiffeuse. La coiffeuse la plus demandée de Kilcock, s’était-elle vantée durant toute sa retraite ! Et Dash n’avait jamais eu aucun mal à la croire. Ses longs cheveux étaient remontés en un chignon travaillé où elle avait piqué d’immenses fleurs en plastique d’un bleu pétant. Il trouvait ça moche. Moche et merveilleux en même temps. Sa veste en tweed jaune avait des boutons plein de strass qui auraient pu aveugler quelqu’un tellement ils brillaient et cachait tant bien que mal les grosses fleurs sur son chemisier. Rien n’allait jamais assorti avec elle mais tout semblait aller parfaitement ensemble.

Autour de ses épaules, un bras à moitié nu, une chemise blanche roulottée jusqu’au coude, se montrait à la fois protecteur et possessif. Son regard remonta jusqu’au visage buriné de son défunt mari. Elle s’était toujours plainte que c’était un enfant dans un corps de vieux et ça avait toujours fait rire tout le monde. Il y avait une lueur espiègle dans ses yeux chocolat. Il ne s’était jamais fait prier pour embarquer les enfants, qu’il s’agisse des siens ou non, dans des bêtises abracadabrantesques. Il prétendait que la vie était trop courte pour se contenter d’être sage et la vie elle-même s’était appliquée à lui donner raison. Après des années de dur labeur dans les champs environnants, Fionn Corcoran n’avait même pas eu le temps de profiter d’une retraite bien méritée. À peine avait-il lâché son tablier que la maladie l’étreignait déjà, l’emportant au terme d’une lutte acharnée. Sa femme ne s’en était jamais remise.

Ensemble, ils avaient eu trois enfants. Harry, cet oncle un peu fou qui semblait toujours débarquer et contait ses banales aventures comme on aurait fait le récit de celles de héros extraordinaires ; Beatrice qui, sous prétexte qu’elle était professeur de mathématique dans un établissement huppé d’Angleterre, pensait qu’elle savait tout mieux que tout le monde et montrait les crocs dès qu’on avait le malheur de prouver qu’elle avait tort ; et Eireen, beaucoup plus jeune que ses aînés, l’accident qu’ils avaient aimé dès qu’ils avaient appris son existence. Eireen qui était assise juste devant eux, entourée par deux gamins édentés, Eireen qui souriait à l’objectif comme pour lui faire comprendre qu’elle était heureuse. Pourtant, ça n’était pas gagné. Elle était sortie de l’école sans son diplôme en poche, loin d’être idiote mais trop fainéante pour travailler et avait enchaîné les petits boulots minables dans l’espoir d’atteindre l’indépendance… Son père était tombé malade avant qu’elle n’ait eu le temps d’y arriver, elle était restée aux côtés de ses parents pour les aider à faire face. …puis elle était tombée enceinte et elle avait abandonné l’idée de partir pour qu’ils l’aident au moins tout autant. Elle était jeune, inexpérimentée, abandonnée. Son petit-ami de l’époque, Liam Tahan, avait mis les voiles dès qu’il avait appris la nouvelle… Un crétin que Fionn n’avait jamais pu voir en peinture. Durant sa grossesse, elle avait suivi des cours en ligne pour devenir astrologue. Une passion disait-elle, une arnaque aurait dit le reste du monde ! Sans surprise, ça ne donna pas grand chose… mais une fois ses jumeaux sur les bras, elle se lança sur internet. Au début, il n’était question que de thèmes astraux aussi sérieux que possible et puis pour subvenir aux besoins de ses enfants et de ses parents, elle sombra dans une voyance approximative. En ligne ou par téléphone, elle passait des journées entières à tirer des cartes, à agiter un pendule, à mentir avec aplomb à des âmes égarées qui n’avaient plus rien à perdre, même pas deux euros par minute. Elle était douée, il fallait bien le dire. À défaut d’avoir le troisième oeil, elle avait le talent précieux de deviner exactement ce que les gens avaient besoin d’entendre… et c’était exactement ce qu’il s’était passé avec son mari.

Debout, derrière le canapé, à la droite d’Oona, Gil Dashner n’était pas encore très à sa place. Quand la photo avait été prise, c’était l’une des premières fois qu’il venait à Ballinaskea. Ils s’étaient rencontrés dans un pub de Dublin ; la meilleure amie de Madame était en retard, le rencard de Monsieur ne s’était jamais montré… aussi Eireen s’était-elle appliquée à lui remonter le moral, avec un sourire empreint d’une douceur qui aurait fait chavirer n’importe qui. Ils y étaient souvent revenus dans l’espoir longtemps vains de se recroiser… jusqu’à un samedi pluvieux, en plein après-midi. Ils avaient parlé de tout et de rien pendant des heures mais il avait fallu des mois et des mois pour qu’il ne lève enfin le voile sur ses activités et plus largement sur sa condition. Parce que Gil était un sorcier, il avait fait des études très correctes à Poufsouffle et avait fait l’acquisition d’une petite boutique à la frontière entre le Chemin de Traverse et l’allée des Embrumes, où il exerçait le métier d’herboriste. Ses connaissances et son sérieux lui avaient rapidement offert une place de choix parmi les collaborateurs de Sainte-Mangouste et du Ministère, jusqu’à cette triste année 2023 où des extrémistes pro sang-pur s’emparèrent du gouvernement. À cause de ses origines, on lui ferma les portes des institutions du monde magique. Les revenus de la famille chutèrent. Il s’obligea à rebondir… et il le fit d’une manière inattendue. Toutes les plantes qu’il ne pouvait plus fournir aux médicomages et autres chercheurs en tout genre furent transformées et livrées aux toxicos du Royaume. Celui qu’on ne connaissait que sous le nom de Mugwump devint rapidement l’un des narcotrafiquants les plus prolifiques du pays. Homme aux milles visages, il resta sous le radar du gouvernement… et le restera même après avoir renoué ses liens avec les hautes sphères du monde magique. Malgré une place évidente dans la vie des enfants jumeaux Corcoran, il eut la délicatesse d’attendre que le jeune garçon lui offre officiellement ce rôle de père qu’il occupait depuis des années pour envisager l’adoption.

C’est ainsi qu’ils devinrent Aisling et Dashiell Dashner… Et même si sur cette photo, ils ne l’étaient pas encore, lui n’y voyait aucune différence. C’est presque comme s’ils l’avaient toujours été. Et ça n’était probablement pas sa sœur qui lui dirait le contraire. Sagement assise à côté de leur mère là où lui était grimpé à genoux sur le canapé, Ais toisait l’objectif avec toute l’arrogance d’une enfant de cinq ans. Il aurait fait n’importe quoi pour cette jumelle avec laquelle il partageait à la fois tout et rien. Tous ses secrets mais pas sa date d’anniversaire, l’intégralité de son existence mais pas vraiment son quotidien. Tout petit, ils étaient inséparables, faisant les mêmes gestes au même moment, communiquant dans une langue qu’ils étaient les seuls à comprendre qui s’est transformée au fil du temps en une espèce de variation sifflée qu’ils ne pratiquent plus qu’à distance, pour rester en contact même sans l’aide de la technologie moldue… au coeur de l’illégalité qu’ils partagent avec Gil, par exemple ! Les Corcoran s’appliquèrent à les dissocier, à les séparer, à leur apprendre à vivre sans cette moitié que le destin leur avait offerte. Une réussite en demi-teinte puisque, s’ils évoluaient dans des cercles différents et qu’ils étaient en mesure de passer des vacances l’un sans l’autre, ils n’hésitaient pas à user de la confiance qu’ils se portent et la connaissance parfaite qu’ils avaient de l’autre pour échanger parfois leur place et tromper toute forme d’autorité. Sørensen avait été l’un des premiers à en faire régulièrement les frais… mais uniquement en cas d’urgence, n’est-ce pas ?

Dashiell reposa le cadre à sa place juste au moment où Jessicat montrait le bout de ses moustaches. Un sourire idiot étira doucement ses lèvres.

Oui, je sais, t’es pas dessus… mais je découperai une autre photo pour te rajouter si y’a que ça pour te faire plaisir, lui assura-t-il en se baissant pour laisser ses doigts se perdre dans son pelage épais.

Le chat n’eut pas l’air d’avoir grand chose à faire de sa proposition, trop occupé qu’il était à profiter des attentions de son maître. Il n’avait jamais voulu de chat… et encore moins d’un chat comme ça. Il lui manquait des bouts – le haut d’une oreille et un oeil – il marchait en traînant la patte, il n’était même pas très beau avec son museau carré et ses touffes de poil en haut des oreilles mais il n’avait pas vraiment choisi. Il revenait à vélo de chez un copain du village voisin, l’été dernier, quand il avait entendu des hurlements de douleur provenant d’une ruelle. Un gros chien avait coincé un chaton au fond du cul-de-sac et lui faisait de toute évidence passer un sale quart d’heure. Il n’avait pas réfléchi et avait attrapé un caillou qui traînait là avant de le balancer sur le molosse. Le chat avait profité de son inattention pour aller se cacher sous une poubelle et lui avait juste eu le temps de grimper à un arbre pour ne pas se faire croquer le derrière. Avec le recul, c’était particulièrement stupide… Il était resté là presque une demi-heure avant qu’un vieux monsieur ne fasse fuir la bête. Il avait récupéré le chaton blessé, l’avait enveloppé dans son t-shirt, mis du mieux possible dans son sac à dos avant de pédaler à toute vitesse jusqu’à chez lui. Gil n’avait pas attendu bien longtemps avant de le pousser dans la voiture pour l’emmener chez le vétérinaire le plus proche… Celui-ci avait été formel : le chien n’était pas la cause de tous les maux du pauvre félin, il avait sûrement été renversé avant ça, l’autre n’avait fait que s’en prendre à lui sûrement parce qu’il était déjà affaibli. Et puis il avait fallu quitter le cabinet. Laisser le chat. On essayerait de lui trouver une famille, qu’on leur avait dit… Au pire, il connaissait une association qui le récupérerait, il serait pas à la rue, il fallait pas s’inquiéter… Ils étaient remontés dans la voiture… ils avaient démarré… ils avaient roulé pendant deux minutes, trois peut-être… et puis Gil s’était arrêté au moment-même où un « Papa » suppliant avait passé les lèvres de son gamin. Alors ils avaient fait demi-tour et ils avaient récupéré le chat, les médicaments qui allaient avec et assez de nourriture pour qu’il puisse tenir une vie s’il fallait. Depuis, Jessicat ne lâchait plus l’adolescent d’une semelle, allant même jusqu’à l’attendre dans le Hall à l’heure du dîner pour l’accompagner jusqu’à son dortoir et se blottir contre lui toute la nuit.

The Walking Dead en attendant l’heure de manger, ça te dit ?

L’animal se frotta contre ses jambes, lui arrachant un sourire satisfait, comme si ça avait eu valeur d’accord. Alors Dashiell se releva et passa enfin la porte. Il avait bien travaillé avec cet album, il méritait une petite pause, non ?



CLASSEMENT DU CHOIXPEAU
Merci de classer les quatre maisons par ordre de préférence – Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle, Serpentard




DASHIELL
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Dernière édition par Dashiell Dashner le Mer 10 Avr - 22:57, édité 2 fois
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L. Daisy Gibson

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Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 25 Juin - 10:28

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Bienvenu à mon serviteur meilleur ami DASHIELL ❀ Good boy ! 2001002533 DASHIELL ❀ Good boy ! 723178256
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Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 25 Juin - 11:40

Mes yeux de sniper ont capté le mot « lapin » dans la fiche, donc j'ai tout lu lol (même si c'était qu'une histoire de peluche) DASHIELL ❀ Good boy ! 1434744687

Il a l'air très attachant ce petit monsieur Content



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Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 25 Juin - 12:45

Ça s'est un poil rallongé depuis la dernière fois DASHIELL ❀ Good boy ! 723178256
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Maximilianna S. Stein

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Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyMar 27 Juin - 5:24

Re Bienvenue!!!! DASHIELL ❀ Good boy ! 4218327470
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Le Choixpeau Magique

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Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyDim 2 Juil - 17:18




Bienvenue parmi nous

Ça fait longtemps que je n'ai pas vu une fiche aussi bien écrite que celle-ci ! ...mais quel hasard, c'est la mienne ! Sinead *danse sous les fleurs qu'elle se jette* Plus sérieusement, j'espère que je vais faire l'effort de mettre ma fiche de liens à jour et de mettre plus que "en construction" dans mes boîtes aux lettres mais depuis le temps je me connais et je sais que je vais clairement pas le faire alors tant pis... DASHIELL ❀ Good boy ! 723178256 Je me souhaite la rebienvenue quand même, même si je suis une feignasse, et je croise les doigts pour que je prenne plaisir à jouer ce perso. DASHIELL ❀ Good boy ! 2738742592



J'aurais bien dit "au chenil" mais y'a pas... alors tant pis, ce sera...
GRYFFONDOR
!
Gryffondor Gryffondor Gryffondor



Quelques conseils pour bien commencer


Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors dans le doute, mieux vaut le faire ! Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un scénario.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible .D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente  tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !


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E. Murphy Leonhart

E. Murphy Leonhart



À SAVOIR
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Arrivé(e) le : 27/08/2017
Parchemins rédigés : 1601
Points : 14
Crédit : Bazzart (c)
Année : Sixième année (seize ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Nécromancienne
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un sombral
Epouvantard: La Mort
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
DASHIELL ❀ Good boy ! Left_bar_bleue2000/2000DASHIELL ❀ Good boy ! Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Agatha & Kenneth

DASHIELL ❀ Good boy ! Empty
Message(#) Sujet: Re: DASHIELL ❀ Good boy ! DASHIELL ❀ Good boy ! EmptyLun 3 Juil - 12:11

Quatre trajets aller-retour en tram. QUATRE. Yerk

Mais ça valait coup, c'était chouette à lire. Brooklyn Rebienvenue une millième fois, on va voir si t'arrives encore à nous surprendre en RP (perso j'en doute pas) !


Plus d'informations sur le personnage ::


Murphy's law

by Wiise
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