À SAVOIR Arrivé(e) le : 21/04/2011 Parchemins rédigés : 1451 Points : 6 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Sam 5 Juin - 19:01
bal de fin d'année
Ces dernières semaines étaient passées plus rapidement qu’on ne pouvait le croire et voilà qu’il ne restait plus désormais que quelques heures avant que les vacances n’éclatent enfin… Le lendemain, à onze heures, le Poudlard Express quitterait Pré-au-Lard en emportant en son sein tout ce que l’école comptait d’élèves. L’été était sûrement le bienvenu après l’année mouvementée qui venait de s’écouler. Entre les restrictions honteuses et les incidents nombreux, la vie au château s’était avérée des plus compliquées, aussi quitter l’atmosphère tendue qui régnait dans les couloirs ne ferait de mal à personne. Souffler un peu avant de retrouver les salles de classe et les examens… Mais avant tout cela, il restait une dernière soirée à passer ici et pas des moindres. La Grande Salle avait été inaccessible toute la fin de l’après-midi, les craquements de transplanage des elfes se faisant parfois entendre derrière les immenses portes de bois… Il n’y avait pas beaucoup de mystère sur ce qu’il s’y passait : on préparait le bal de fin d’année.
Les premiers arrivés durent patienter un peu devant la salle. Le rendez-vous était donné à vingt heures précises. On avait murmurer un moment dans les rangs qu’ils auraient la permission de minuit, exceptionnellement, mais il y avait bien peu de chance… Lorsqu’une petite foule fut massée au pied des portes, celles-ci consentir à s’ouvrir. Vingt heures, comme prévu. À l’intérieur, de nombreuses tables rondes recouvertes d’une nappe blanche étaient disposées ça et là, accompagnées de cinq ou six chaises en bois doré, quelques elfes étaient toujours dans la pièce, un plateau entre leurs petites mains, prêts à faire le service. Boissons en tout genre — sans alcool, évidemment, rangez vos espoirs de beuverie — et petits fours n’attendaient que d’être dégustés. Un buffet sans fin s’étendait sur tout un mur de la salle, les torches habituelles dessinant leurs ombres sur le cristal des coupes et les mies moelleuses des canapés. L’estrade sur laquelle se tenait d’ordinaire la table des professeurs avait été vidée de son mobilier et offrait rien que pour ce soir une piste de danse tout en parquet ciré, les chandelles du plafond l’illuminant comme dans un conte de fée. Quelques musiciens tapis dans un coin se faisaient oublier, jouant en sourdine en attendant le moment de se faire entendre. Les invités purent prendre possession des lieux avant que Kaspær Sørensen, qui remplaçait la directrice déchue depuis la fin du procès qui avait fait couler tant d’encre dans le monde magique, ne s’avance sur l’estrade encore déserte, un chapeau haut-de-forme sur la tête, surplombant le reste de l’école.
— Bonsoir à tous et à toutes.
Le silence ne mit pas longtemps à se faire. Même la musique parut se faire plus discrète encore.
— Cette année, Evelyn Appleton a tenté de vous ôter vos droits les plus fondamentaux, ceux qui font de vous les sorciers que vous êtes : le droit de disposer d’une baguette et d’en faire librement usage. Ce n’est pas seulement Poudlard qu’elle a menacé, c’est le monde magique dans son ensemble ! Vous êtes ici pour apprendre à maîtriser vos pouvoirs, pour devenir des sorciers accomplis, c’est l’avenir de notre monde qu’elle a mis en danger. Cela ne doit pas se reproduire et cela ne se reproduira pas !
Quoi qu’on ait pu dire et penser de cette nomination faite dans ce qui ressemblait à une urgence, force était de constater que le château avait retrouvé ses habitudes, toutes les restrictions mises en place par la direction passée ayant été aussitôt levées. La colère des parents d’élèves semblait s’être calmée. Pour l’instant du moins… Son regard fouilla la foule, passant du visage d’un élève à celui d’un professeur. Il s’y attarda un instant, peut-être à la recherche des siennes, puis il finit par reprendre :
— Mais nous aurons tout le temps de voir cela ensemble l’année prochaine… Il y a des choses inéluctables ce soir, à commencer, je crois, par les remises de coupe.
Il sortit un parchemin soigneusement plié de sa poche et prit le temps de l’ouvrir dans un bruissement tranquille.
— Le Quidditch, tout d’abord… À la quatrième place, avec vingt points, Gryffondor. Sur la troisième marche du podium, avec cent quatre-vingt points, Serpentard. Ensuite, avec trois cent quarante points, Serdaigle. Et la Coupe revient à Poufsouffle qui remporte le championnat avec six cent quatre-vingt points. Félicitations !
Des applaudissements de circonstance s’élevèrent dans la salle, offrant à l’équipe victorieuse l’occasion de laisser éclater sa joie. Ils n’avaient laissé aucune chance aux autres équipes et brillé par leur sans-faute, remportant toutes leurs victoires. Le silence revint peu à peu.
— Pour la Coupe des Quatre Maisons… Poufsouffle arrive à la quatrième place avec 1440 points… suivi par Gryffondor avec 1591 points. Serdaigle monte sur la deuxième marche du podium avec 1632 points. Et Serpentard remporte la Coupe avec 1748 points. Félicitations à vous !
À nouveau, une salve d’applaudissement déchira le calme qui régnait à peu près dans la Grande Salle. C’était toute une année de travail qui prenait fin ce soir avec la remise de cette Coupe que, souvent, les Directeurs de Maison se disputaient. Elle pourrait trôner dans le bureau du professeur Kendrick jusqu’en Juin prochain ! À moins qu’elle ne trouve une place dans la salle commune des vainqueurs ?
— C’est donc ainsi que s’achève cette année. Il me tarde de prendre véritablement la tête de cet établissement et de pouvoir travailler avec vous pour faire de notre monde un monde meilleur… Mais pour l’instant, cette dernière soirée vous attend.
D’un geste, il invita les musiciens à se faire entendre et toute la petite foule à prendre ses marques dans la salle. Le bal était lancé et tout le reste pourrait bien attendre un peu…
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Dim 6 Juin - 16:24
La merveilleuse tenue de Michaela:
Robe coupée vaguement plus long que la photo et de vieilles converses rose pâle aux pieds.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 7 Juin - 18:49
( une dernière danse ♚ bal de fin d'année )
D’ici quelques heures à peine, le cri strident du Poudlard Express et le nuage de fumée exhalé au-dessus du quai de Pré-au-Lard marqueraient la fin de cette sixième année. Direction Londres et les vacances d’été. Face à moi, le miroir me renvoyait mon reflet vêtu d’une robe bleue vaporeuse aux détails de dentelle. Mes doigts s’enroulèrent autour d’une mèche brune, en redessinant la boucle arrangée par magie. Rétrospectivement, l’année était passée à toute allure — sa seconde partie, surtout. J’avais l’impression que c’était hier que les vacances d’hiver prenaient fin et que je m’empressais de quitter la Grande Salle pour retrouver mon meilleur ami et foncer dans un tête-à-tête tumultueux. Le mois de janvier avait été englouti par les ombres d’une rupture qui semblait se consumer chaque jour un peu plus définitivement jusqu’à ce que nous fassions voler en éclat cette détestable ignorance dans laquelle nous étions empêtrés. Les dernières semaines s’étaient déclinées dans de meilleures conditions — et il ne faisait aucun doute que le bal de ce soir chanterait la même mélodie. Outre le fait que j’avais retrouvé Junior — entièrement, sans le moindre compromis cruel — et que toutes nos promesses convergeaient vers la même direction, cette souillon d’Appleton avait été démise de ses fonctions suite au procès réjouissant qui avait vu s’enchaîner les témoignages accusateurs : tous — ou presque — pointaient du doigt sa flagrante incompétence. Si l’issue n’avait fait aucun doute, le verdict n’en avait pas moins été savoureux. Depuis, Grand-Père occupait le poste de directeur, nos baguettes nous avaient été rendues et je pouvais enfin arpenter les couloirs gris de château habitée de la certitude que, d’ici peu, toute sa splendeur passée et sa gloire d’antan lui serait rendues, nous restituant — à nous, sorciers légitimes — les droits que d’autres nous avaient ravis.
Quelques gouttes de parfum au creux de mon cou vinrent déposer la touche finale à ma tenue ainsi qu’une entêtante senteur aux notes boisées et sucrées. Mon double soutint mon regard insondable. La fin de cette année s’annonçait sous les meilleurs auspices — Grand-Père excellait dans l’art d’organiser des réceptions où le faste côtoyait la grandeur, même s’il faudrait composer ce soir avec la vermine qui n’avait pas encore été boutée hors de Poudlard — en même temps que les pires. La perspective des deux longs mois à venir, où règnerait en maître l’absence de Junior, me laissait un goût amer. Me détournant du miroir, je fis glisser ma baguette dans un pli de ma robe prévu à cet effet, en lissait un autre et quittai mon dortoir, sans oublier d’attraper la fleur qui attendait son destin sur le bois de ma commode. Aux pieds de cette dernière, mes valises préparées par Knut n’attendaient que d’être emportées hors du château. Les gloussements stupides de mes camarades de maison me firent lever les yeux au ciel et un rictus étira mes lèvres : vivement que la lie disparaisse et retrouve la place qui était la sienne. J’aurais aimé qu’il en soit déjà ainsi mais la maturité venait avec l’âge adulte — personne ne pouvait vraiment y croire : je n’étais pas plus sage, simplement plus familière des usages — et me soufflait que Grand-Père ne pouvait agir si brusquement s’il désirait conserver sa place — et donc assurer à Poudlard un avenir à la hauteur de son héritage et du sang de ses élèves les plus nobles. La montre dorée à mon poignet indiquait qu’il était vingt heures et que, un étage plus bas, les portes de la Grande Salle venaient donc de s’ouvrir.
Quand j’arrivai en haut des marches, la masse de mes camarades était en train de s’engouffrer dans la Grande Salle. De là où j’étais, je ne pouvais qu’apercevoir quelques tables nappées et des lumières plus tamisées qu’à l’ordinaire. Je me détournai bien vite de cette contemplation pour fouiller la foule de mes yeux clairs à la recherche de la silhouette de mon meilleur ami, restant attentive au cas où je distinguerai celle de mon frère jumeau parmi la plèbe. Il était convenu que nous nous retrouverions ce soir mais j’étais dans l’ignorance quant à sa cavalière, si seulement il était décidé à en avoir une. Avait-il invité Bluebell ? Et celle-ci allait-elle faire son apparition, fuyant toujours Maxton comme s’il était l’incarnation même de la peste ? Décidant que ma curiosité pouvait attendre quelques minutes supplémentaires — au contraire de mon ardeur qui s’impatientait de retrouver Junior — je fis quelques pas pour me rapprocher du couloir qui plongeait jusqu’aux cachots. « L’inconvénient, quand on possède une montrrre, c’est que chaque seconde de rrretarrrd est minutée avec prrrécision » fis-je en agitant le poignet, l’ironie derrière chaque syllabe et une flamme espiègle au fond de mes yeux opalins tandis qu’il arrivait enfin jusqu’à moi. Un baiser abandonné au coin de ses lèvres se chargea de l’accueillir plus convenablement. Il était d’une élégance incomparable — comme à son habitude — que même des vêtements salis par une marche extrême ou des habits choisis sans grand soin pour une soirée qui ne méritait pas vraiment sa présence ne pouvaient entacher, mais qu’un costume soigneusement revêtu ne pouvait que souligner. « Je me suis dit que je pouvais rrretirrrer une rrrose de son bouquet. » Mes doigts jouèrent avec la tige de la fleur — dont un sort d’une simplicité enfantine en avait changé la couleur, la parant des mêmes tons bleutés que ma robe — et la firent glisser dans la poche du veston de mon meilleur ami
Avoir un membre de sa famille à la tête de l’école comportait assurément des avantages, mais les inconvénients n’étaient pas en reste, dont l’impression d’être constamment sous le regard implacable de mon aïeul. Rien ne lui échappait jamais, j’en étais convaincue, ici comme ailleurs, et il était de notre devoir de lui faire honneur. Ainsi, ma robe était peut-être un brin plus sage qu’à l’accoutumée et c’est avec d’autant plus de zèle que je me mis en quête de chercher à nouveau mon frère adoré du regard. De même, nous ne pourrions nous éclipser aussi rapidement que nous pouvions en avoir l’habitude sans que Grand-Père ne s’en étonne. « Toutes tes valises sont prrrêtes ou est-ce qu’un bagage de derrrnièrrre minute va t’arrracher à moi ce soir ? » Mes yeux clairs glissèrent jusqu’aux siens, éclairés d’une lueur complice. Si le bref espoir de pouvoir m’échapper avec Junior par l’entremise des vacances scolaires n’avait pas eu de suite — la dernière fois que je lui avais posé la question, il n’avait pas eu la moindre réponse paternelle — il me restait celui de profiter de chaque minute de cette dernière soirée en sa compagnie… la dernière avant de longues, trop longues semaines. Repoussant l’orage qui assombrissait déjà mes prunelles, je laissai au futur les mécontentements dont il allait être le porteur pour me concentrer sur l’instant présent. Ma main s’empara de la sienne et nous nous mîmes à suivre la foule qui convergeait toujours dans la salle devenue celle du bal, m'attendant à tomber sur les iris opalines de mon jumeau à tout instant.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 7 Juin - 19:34
Azure & Tous
[SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances
Enfin l’année terminait! Et elle n’était pas triste, le moins du monde! Elle en avait assez de tous les rebondissements de l’année et après que la nouvelle était tombée à propos de Appleton, elle avait eu bien malgré elle un soupir de soulagement. Elle ne connaissait pas l’avenir, mais elle sentait que le vent changeait de côté et ce n’est pas plus mal. Elle était encore à un certain point mort dans sa vie, mais elle ne perdait pas espoir. D’ailleurs, elle avait changé elle aussi cette année. Elle avait pris de la confiance, avaient fait des découvertes éminentes sur la famille de sa mère et comme sa mère lui répétait dans ces missives depuis 2 mois, elle n’était plus tout à fait une petite fille. Si maman avait pu prendre le téléphone et lui lancer des louanges de savoir que sa plus vieille devenait une jeune femme, elle l’aurait clairement fait. Du coup, elle avait passé ces craintes aux premiers hiboux rentrée depuis l’annonce en espérant que ça ne soit pas une beuglante gênante qu’Ombeline aurait eu encore à se moquer d’elle. Le soulagement total était arrivé tout comme un colis avec des trucs féminins ainsi qu’une note brève ou elle avait pu lire qu’elle en parlerait pendant les vacances si elle avait des questions, et qu’elles allaient devoir parler des garçons. Catastrophe totale, elle était devenue aussi rouge qu’une pivoine assise dans la salle commune des Gryffondors, alors qu’elle avait porter la lettre aussi vite qu’elle l’avait pu coller sur son buste pour que personne de la lise par mégarde. D’ailleurs son dernier colis était plus tôt massif et elle avait l’impression que cette année, maman lui avait envoyé une robe pour la soirée de fin d’année. Ça devait être l’élan ‘’ma fille n’est plus une gamine’’ qui avait fait du luxe car elle sortit un ensemble, haut et jupe des plus clinquants. Une jupe avec de grosses lèvres rouges et le haut agencé dans les mêmes tons. Totalement pas à la mode pour des sorciers, peut-être chez les moldus, mais ici… autant dire qu’elle s’attendait à détonner. En même temps, elle n’avait pas envie de s’y rendre avec sa robe de travail alors prenant son courage à deux mains, elle s’habilla pour la soirée. Elle laissa ces cheveux défaits, puis sourit au miroir devant elle, gênée comme tout.
Elle ne s’attarda pas trop chez les Gryffondors et descendit prestement jusqu’à la Salle commune. Elle espérait pouvoir prendre des nouvelles des options que certains de ces amis avaient choisi pour la prochaine année, espérant avoir leur compagnie pour certains des cours qu’elle aurait en option. Tout comme elle espérait attraper Maxwell pour le féliciter pour la coupe de Quidditch. Il avait semblé si fier du sport qu’il jouait, elle était assez certaine qu’il apprécierait des félicitations! Elle flâna devant le buffet, un peu distrait. Elle repensait à la note laissée avec la robe et cela lui tournait l’esprit dans tous les sens. Elle resta un peu égarée alors que finalement le Directeur remplaçant annonça les vainqueurs de cette année; Quidditch, puis la coupe des Quatre Maisons. Au moins, elle pouvait dire qu’elle n’avait pas nui à aucune des deux, même s’ils n’avaient remporté aucune des deux!
Muni d’un petit gâteau et d’une serviette à main, elle alla se tenir prêt de la piste de danse, à observer les rassemblements d’élèves et saluant à la fois quelques têtes qu’elle connaissait mais qui s’afférait dans à se promener de groupe en groupe. Elle se dandinait un peu, tout en dégustant son précieux désert en s’assurant de ne pas en avoir partout sur le visage. Du moins, c’est … à priori ce qu’elle essayait de faire.
Robe de Bal d'Azure:
Emi Burton
◈◈◈◈◈◈◈ ≈She's imperfect, but she tries She is good, but to herself she lies She is hard, broken and won't ask for help She is messy, but she's kind She is lonely most of the time She is all of this mixed up with her beautiful eyes
Dernière édition par Azure Zinnia le Mar 8 Juin - 7:36, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 7 Juin - 23:34
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 14:02
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun Poste de Quidditch: Attrapeur Patronus: Un paon Epouvantard: Sa mère en tant que directrice Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Agatha & Murphy
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 14:27
Une dernière danse
Haylen au bal de fin d'année
LL’heure du bal. C’était un nouveau risque, comme il en prenait beaucoup ces derniers temps... mais Hayden ressentait cette joie vive en se préparant, achevant sa transformation tandis que sa chevelure blonde recouvrait ses omoplates dans une longue cascade ondulée. Les sensations désagréables, picotements et fourmillements qui accompagnaient chaque métamorphose le faisaient toujours un peu grimacer, mais le résultat en valait le coup. Il peina un peu avec la fermeture de sa robe, sur laquelle il insista en tirant sur le petit morceau de métal, mais il finit par en venir à bout ! Elle était parfaitement ajustée à la taille fine et aux formes parfaite de Haley, et il ne put s’empêcher de se sentir comme une véritable Cendrillon. Sortant de la cabine des toilettes d’un pas prudent, guettant à sa droite et à sa gauche que personne ne venait, il se laissa doucement attirer vers l’extérieur, par la douce musique du bal, et les éclats de voix qui provenaient des couloirs. Relevant un pan de sa robe, afin de n’être guère gêné par ses jupons, il s’efforça de s’habituer à ces nouvelles chaussures qui lui emprisonnaient les pieds... Ses orteils souffraient le martyr, là-dedans, et une part de lui ne put s’empêcher de se sentir coupable à l’idée de faire subir au corps parfait de Haley de tels tourments, quand bien même il ne s’agissait que d’une copie. Ses boucles d’oreilles avaient déjà failli réduire ses oreilles en charpie... s’il avait soupçonné ne serait-ce qu’un seul instant que de jolis anneaux argentés étaient de tels instruments de torture, il ne se serait pas attardé à les enfiler ! Mais tout cela en valait la peine : il se réjouissait tant de pouvoir aller danser sur même enchainé à une statue, il n’aurait pour autant pas rechigné. Et pourtant, lorsqu’il franchit les portes de la salle de bal, il ne put s’empêcher de remarquer que quelque chose dans l’air avait changé... évidemment, il n’avait que difficilement pu passer à côté de la nouvelle du renvoi d’Appleton, mais ce n’était qu’alors qu’il investissait les lieux qu’il se rendait compte de cette nouvelle réalité.
Timidement, il se faufila, marmonnant des excuses aux illustres inconnus qu’il avait le malheur de bousculer sur son chemin, tout en prêtant attention à sa démarche, et à sa robe dont il tenait toujours le pan bien fermement. Le temps d’un instant, il songea à la véritable Haley, et eut un léger malaise en se rappelant que lorsqu’il l’avait confrontée, elle parlait de venir au bal... mais elle plaisantait, n’est-ce pas ? Tout son être préférait que ce ne soit pas vrai. Elle était mieux à réviser dans sa salle commune, et lui, il éprouvait un tel bonheur à voler sa place sur la piste de danse qu’il ne pouvait envisager de retourner dans son corps initial avant l’heure du coucher. Il écouta d’un oreille distraite le discours, le regard fouillant attentivement les environs, en quête de visages familiers qu’il espérait ne pas croiser... Rosalie risquait de venir, et il éprouvait, plus que d'ordinaire, cette vive crainte qu'elle découvre sa véritable identité, comme si son regard inquisiteur était capable d'avoir raison des apparences. Il aperçut Michaela un peu plus loin, et fut naturellement tenté de la rejoindre, mais il se restreint avant de faire ce qui pourrait bien être une bêtise. Cependant, il ne s’attendait pas à la voir accompagnée... elle ne lui avait pas du tout parlé de cela. Soupirant, il haussa les épaules, et s’empara d’une coupe qu’il remplit de jus de fruits. Dissimulé dans un recoin, il craint de devoir rester coincé toute la soirée, à faire tapisserie en attendant d’avoir une bonne dose de courage... Et puis, lorsqu’il se résolut à investir la piste, il but d’une traite sa coupe avant de se diriger vers le ou la première venu(e). Comme avec Mallory, lors du bal de Noël... « Salut, tu veux danser ? » demanda-t-il, la bouche sèche, soucieux de pouvoir effectuer ses premiers pas, avec la même nervosité que s’il se rendait au bal des débutantes. Mais l’excitation qu’il ressentait intérieurement n’en était que plus forte...
Tenue de Haylen:
rainmaker
Dmitri D. van Aken
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Arrivé(e) le : 20/08/2020 Parchemins rédigés : 2360 Points : 13 Crédit : (avatar) rubians - (signa) anaphore Année : 4e année (14 ans - 19/08)
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 15:29
L’année touchait à sa fin. Dmitri n’avait guère de comparatifs pour estimer cette année comme il se devait, pourtant un étrange sentiment l’habitait depuis quelques heures. Alors qu’il avait préparé ses affaires, sa valise presque prête à être bouclée, il commençait à réaliser qu’il allait quitter ce dortoir qu’il avait côtoyé pendant toute l’année non pour une semaine de vacances, mais pour deux mois. L’école écossaise semblait n’être qu’une parenthèse un peu étrange de sa vie, un espace de liberté où les attendus et les exigences de ses parents n’avaient pas cours. Pendant deux mois, cette vie effervescente allait laisser place à l’ambiance plus calme, presque morose du manoir. Le garçon était épris par une certaine mélancolie à cette idée, quoiqu’il ne fût pas totalement fâché de retourner aux Hébrides. Simplement un peu déboussolé par cette perspective.
Heureusement, la soirée était assez occupée pour qu’il n’ait pas trop à penser au lendemain, à son retour sur l’île des van Aken. Un bal clôturait l’année. Cette fois-ci pourtant, il ne retrouvait pas directement ses trois amis de première année. Il n’avait même pas eu le temps de réfléchir à la question d’une cavalière que Michaela lui proposait de l’accompagner. Une surprenante proposition, mais non moins amusante. Il aimait bien la gryffondor ; un brin trop innocente, mais qui faisait honneur à la réputation de sa maison en se montrant téméraire et entrepreneuse. L’organisatrice de la petite révolution – qui avait valu à Dmitri bien des ennuis – avait su gagner sa sympathie grâce à cette étonnante fraîcheur et l’idée de se rendre au bal avec elle était assez amusante. Comme une petite dernière provocation, un rappel de leurs actions dans la grande salle... et peut-être enfin l’occasion de passer du temps avec elle sans qu’ils soient enfermés dans une pièce ou une autre.
La montre au poignet de l’aiglon le menaçait de son dangereux décompte. Il devait se hâter s’il ne souhaitait pas arriver en retard et faire attendre sa cavalière d’un soir. Et il ne voulait pas non plus louper le discours du nouveau directeur de l’école. Le patriarche Sørensen. Une nomination aux allures de paradoxes aux yeux du garçon qui était tout à la fois soulagé de ne plus faire l’objet d’une menace d’exclusion perpétuelle et déçu de voir venir le moment où ces petites décisions qu’il avait appréciées chez Appleton – bien qu’elles se fassent de plus en plus rare à mesure que les mois passés – allaient bientôt être chose révolue. Certes, il retrouvait sa baguette, mais il doutait fortement qu’un sang-pur tel que Kaspær Sørensen laisse les cours d’étude des moldus à tous les élèves ; il n’était pas ami pour rien avec son grand-oncle.
Après une dernière tentative de discipliner ses petites boucles châtaines, il enfila sa veste de costume, glissant sa précieuse baguette dans une poche intérieure du vêtement. Merlin que c’était agréable de l’avoir de nouveau en permanence avec lui ! Il dévala les marches menant hors de son dortoir ; la salle commune était déjà en effervescence, certains élèves s’attendant, piaillant à n’en plus finir avant de partir en direction du rez-de-chaussée. Il ne fut pas capable de trouver Amaïa d’un premier coup d’œil ; peut-être était-elle déjà partie rejoindre Kovit, à moins qu’elle ne soit encore dans son dortoir ? Tant pis, d’ici le départ du lendemain, il aurait mille occasions de croiser les deux asiatiques. Avec un peu de chance, il pourrait les apercevoir durant le bal.
Vingt-heures n’avait pas encore sonné lorsqu’il foula le sol du rez-de-chaussée, rejoignant la foule d’élèves qui attendaient pour entrer dans la grande salle. Des yeux, il scrutait chacun d’eux en quête de la chevelure rousse de Michaela qui ne tarda guère à pénétrer son champ de vision d’une démarche joyeuse. « Salut Mika ! » L’allure de la gryffondor tranchait beaucoup avec celle des filles mondaines qu’il était habitué à apercevoir durant les réceptions de son enfance et lui rappelait, une fois de plus, à quel point Poudlard était une parenthèse aux parfums, sinon exotiques, au moins plus décontractés. « On aurait peut-être dû prendre les feuxfoux fuseboum qu’on a gagné la dernière fois pour faire diversion pendant qu’on prend la fuite. » répondit-il d’un temps malicieux. Il fallait au moins ça pour se débarrasser de Thorstein. Et encore, compte tenu de son indéniable capacité à retrouver quelqu’un dans la grande salle malgré l’effervescence ambiante et la poudre d’obscurité, qui avait dû la ralentir ne serait-ce qu’un peu, il doutait fortement que quiconque soit capable de l’arrêter. « Oui, allons-y ! »
Sans plus attendre, le duo de jeunes révolutionnaires emboîtèrent le pas de leurs camarades dans la pièce réaménagées pour l’occasion. La décoration démontrait à elle-seule qu’une réorganisation avait été faite à la tête de l’école. Plus sobre, les colonnes de glace et autres fées vêtues d’argent avaient laissées place à un ameublement plus épuré. « Après un empoisonnement, et notre révolution, j’espère qu’ils ont prévu une petite animation pour la soirée... » murmura-t-il un brin moqueur juste avant que la voix de Kaspær Sørensen ne résonne à leurs oreilles. Et déjà promettait-il à demi-mot que l’année à venir se déroulerait sous des auspices bien différentes. Rien de plus normal dès lors qu’un puriste comme lui était aux commandes.
L’aiglon ne put retenir un discret ricanement en voyant Finnbjörn se glisser à la droite de son grand-père, comme le prince héritier d’un royaume. En voilà un qui devait jubiler de la situation. À cette pensée, ses yeux balayèrent la salle, cherchant son propre aïeul, sans parvenir à le trouver. Lui aussi devait se délecter de cette victoire, mais peut-être était-il vacciné des bals depuis le désastre de Noël.
A la place du jeans, c'est un pantalon de costume noir, comme la veste.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 16:59
Nous avions gagné. Ces simples mots s’imprimaient dans mon esprit depuis la fin du procès. Nombreux avaient été ceux qui avaient témoigné contre Appleton, pour des raisons plus ou moins louables. Et le résultat était tombé et depuis je jubilais. Kaspaer Sorensen avait pris la tête de Poudlard et dès lors, l’ambiance avait changé. Il me semblait que les sangs-de-bourbe se faisaient presque discrets. Ils étaient malheureusement trop présents, ils le seraient tant qu’ils existeraient, mais leurs idéaux – si tant est qu’on pouvait appeler ainsi la médiocrité et la souillure – ne régnaient plus à la tête de notre école. L’année prochaine, j’osais l’espérer, seraient pleine de bonnes surprises… si toutefois le ministère tombait à son tour. Une seule ombre au tableau se dessinait : je n’avais pas de cavalier au bras duquel entrer dans la grande salle, dont la magnificence tranchait nettement avec le mauvais goût de Noël. Rien à dire, les sangs-purs savaient donner réception. Mais c’était bien cela qui m’avait fait hésiter à demander à nouveau à Finnbjörn de m’accompagner. Je craignais son refus. Même si j’avais eu l’honneur d’être invité au mariage de son frère, je me disais qu’il refuserait sans doute d’apparaître à mes côtés devant son aïeul. Alors j’étais seule ce soir. Je me doutais que Junior serait avec Erin. Je n’avais aucune envie de proposer à Caleb, seul sang-pur qui restait. Quant à demander à un sang-mêlé de m’accompagner, ç’aurait été presque une déchéance après avoir goûté au charme des réception sang-pure. Alors, seule, je goûtais à la beauté des lieux. J’avais revêtu une robe blanche, relevé mes cheveux en un chignon un peu lâche, pas trop strict. Ma robe non plus n’était pas trop longue, même si elle restait bien convenable, on ne se débarrasse pas en quelques jours des habitudes d’une vie, même quand ces habitudes venaient d’un monde et d’un père haïs. Pourtant je progressais et j’avais presque honte de cette rencontre avec Junior à Pré-au-Lard, où je m’étais montré si gênée. Avec attention, j’écoutai le discours de notre nouveau directeur. Pas de révélations fracassantes, pas encore, mais déjà la promesse d’un avenir meilleur. Ma maison n’avait rien gagné mais c’était bien le dernier de mes problèmes, je ne voulais pas de victoire pour Cameron. La musique retentit, j’eus juste le temps d’apercevoir Finnbjörn seul au côté de son grand-père. J’étais presque flattée de voir qu’il ne m’avait pas encore remplacée avant qu’une voix qui ne m’étais pas tout à fait inconnue me propose une danse. Haley, magnifique dans sa robe bleue, semblait dépourvue de cavalier elle aussi. « Volontiers » Ca ne lui ressemblait pas d’être presque intimidée, un peu gauche comme cela. Alors je pris l’initiative de l’entraîner vers la piste de danse. « Bravo pour ta déposition au procès d’ailleurs ! »
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 20:39
Une dernière danse après l’ombre et l’indifférence
A la lueur de la torche flamboyante de son dortoir, Bluebell finit d’appliquer le léger maquillage qu’elle s’était résolue d'afficher pour mieux souligner le caractère festif de cette soirée. Si elle avait depuis longtemps perdu sa sensibilité aux cérémonies et aux parades mondaines, évoluant dans un univers incolore depuis qu’elle s’était éloignée de la seule personne capable de pallier son aveuglement et sa monstruosité, la jeune fille ne pouvait ignorer l’importance de ce bal de fin d’année. Peut-être même que si un vicieux tabou ne s’était pas immiscé dans sa mémoire au regard des hémoglobines qui rougeoyaient parmi ses veines, elle se serait permis de retirer le masque de vulnérabilité désormais incrusté à la pâleur de sa peau. Sørensen avait remplacé Appleton. Une situation aussi réjouissante que terrifiante si son secret venait à être percé - et si jusqu’à présent ce déni avait facilement su se tapir au creux de son cerveau alourdi de pesants souvenirs, la question du sang lui apparaissait désormais cruciale, notamment en termes de sécurité. Il lui convenait de profiter de cet été pour trouver un moyen avec Elisabeth d’échapper à tous soupçons maintenant que les sphères pures s’étaient ainsi immiscées au cœur du système scolaire et qu’elle serait, plus que jamais, scrutée. Chassant ces désagréables pensées qui requerraient une solution ultérieure, car elle devrait bien se débarrasser définitivement du poids de cette vérité, elle déposa sur son cou et sur ses poignets quelques gouttes d’un élégant parfum de jasmin, patchouli et rose. Elle s’assura par la suite de la définition des boucles de ses cheveux coulant autour de ses épaules avant de s’attarder un instant sur le creux de ses joues, y posant un doigt comme pour étirer sa peau. Après quelques semaines d’une inéluctable perte d’appétit, son poids s’était finalement stabilisé pour offrir, à défaut d’une allure vigoureuse, une fragilité moins cadavérique. Elle se demanda si les autres la percevaient comme elle entrevoyait Maxton - las, frêle, inquiétant. Mais quelque chose brillait trop fermement dans son regard planté dans le miroir, comme une nouvelle flamme frémissante, pour l’assimiler à l’état maladif de son frère. A moins que seule l’addiction les sépare, conférant à Maxton une fièvre folle, là où Bluebell couvait une fièvre croissante d’ambitions.
Pour la première fois depuis longtemps en effet, Bluebell croyait distinguer un horizon. Ou plus exactement, le brouillard dans lequel elle avait avancé jusqu’alors semblait se lever pour laisser apparaître une direction nette et définie, comme une tempête se dissiperait pour laisser deviner, derrière quelques flots encore agités, un rivage. Les nuages fermentaient toujours autour d’elle, loin de s’être évaporés ; mais qu’il était agréable d’ainsi distinguer une côte après des mois d’incertitude, de crainte et d'inertie. Quelques ultimes remous subsistaient cependant : l’état affolant de son frère et la manière de cacher définitivement le secret de son sang. Toutefois, l’été se profilait. Maxton serait enfin redressé par Elisabeth là où Bluebell se sentait affreusement inefficace, retenue par son trouble passé et par la distance insidieuse avec son jumeau. Quant à la question de leur sang… Il suffisait d’un mensonge pertinent ou d’une affirmation frauduleuse. Les Melrose auraient certainement un rôle à jouer. Passant les doigts sur sa robe noire qu’elle défroissa d’un geste sec, elle chassa ce dernier songe. La prochaine aventure devait encore être précisée et il était inconvenant d’ainsi se projeter sans le spectre de lumière conféré par son frère. Elle n’était pas guérie des maux ouverts par Maxton, mais par tous les dieux, que son absence devenait insensée. Elle tourna alors son visage vers sa table de chevet, contemplant la bague offerte par son frère lors de leur anniversaire. Depuis plusieurs jours, elle avait ressenti le besoin pressant de la porter pour convoquer son jumeau. Ils ne s’étaient plus adressés la parole depuis deux mois désormais et si Bluebell jouissait d’une vision plus claire, elle ne pourrait guère en admirer les couleurs sans le regard de son jumeau. Alors, sans vraiment y réfléchir davantage, elle attrapa la bague et quitta son dortoir sans autre ressentiment. Au regard de tout ce qu’elle avait déjà traversé, elle ne souhaitait guère s’éterniser davantage sur un énième cas de conscience. Ce soir, il était temps de célébrer un tournant significatif et une aube nouvelle irradiant un horizon par delà l’océan qu’elle finissait de traverser. Glissant parmi les sombres couloirs de l’école, Bluebell songea que quelque chose de nouveau ruisselait déjà dans la poussière humide des murs, comme si un vent s’était infiltré pour insuffler un air capable d’apaiser sa respiration. Peut-être était-ce l’approche d’une sixième et pénultième année, la certitude qu’elle avait affrontée le pire et qu’il ne restait qu’à bâtir le meilleur sur ces terres qu’elle apercevait, le réconfort de savoir que tant que son secret était préservé, le nouveau directeur serait un parfait allié et enfin, le soulagement inconscient que Maxton serait prochainement repris en main. Lorsqu’elle pénétra dans la Grande Salle, l’évidence finit par lui tomber dessus. Jamais Poudlard ne s’était présenté de manière si sophistiquée. Les nappes dentelées, les chaises en or, la délicate musique, tout semblait illustrer l’avenir radieux qu’elle s’était figurée. Les malvenus déteignaient d’autant plus dans ce somptueux décor, mais au moins avait-elle le sentiment de convenir à cet endroit, là où elle n’avait toujours que déploré que sa noble différence. L’ombre d’un sourire parcourut ses lèvres lorsqu’elle écouta le discours de bienvenue du vénérable directeur. Elle porta alors un doigt à son décolleté, caressant la bague qu’elle y avait tapie. Peut-être était-ce temps de convoquer Maxton ; emportée par les promesses de ce nouveau paysage de fastes, elle se sentit portée par la conviction que ce soir, en tournant, le monde l’emporterait enfin avec lui dans un mouvement farouche et décidé.
Mais déjà, la fin du discours se suivit d’exclamations et d’applaudissements qui la tirèrent de sa rêverie. Redressant le menton, comme pour mieux se donner une contenance, elle se dirigea vers un elfe de maison pour lui attraper sans la moindre considération une coupe qu’elle porta à ses lèvres, observant les échanges autour d’elle. Erin et Junior étaient déjà collés l’un à l’autre, laissant la jeune fille relever un sourcil amusé. Elle se demanda alors s’il serait d’usage de demander à Erin l’éventuelle présence de Maxton lorsque son regard s’arrêta sur un autre visage familier qui captura aussitôt son attention. Finnbjörn, naturellement, rayonnait dans toute sa souveraineté et dans toute l’éloquence de cette glorieuse réception. Si lors de leur précédente entrevue, un certain malaise avait inondé leurs rapports, les promesses tenues par ce début de soirée véhiculaient au contraire une étrange et résolue certitude. Jetant un regard par-dessus son épaule, comme pour s’assurer que personne n’attendait rien d’elle après toutes les lourdes responsabilités dont elle s’était sentie affligée jusqu’alors et qu’elle était ainsi libre de se laisser porter par le calme des flots, elle s’avança vers le Gryffondor installé à une table vide. Prise de cette surprenante et impérieuse volonté de se joindre à lui, mais confortée par la lucidité avec laquelle elle parvenait à nouveau à distinguer les formes du monde autour d’elle, Bluebell ne quitta guère le visage vers lequel elle se dirigeait, croisant finalement ses deux prunelles glacées à quelques pas de sa présence. Laissant un indicible sourire s’emparer de ses lèvres, elle leva son verre à son encontre, comme elle aurait brandi un signe de paix. Elle ignorait bien où en était leur propre lien et en fin de compte, aucune guerre ne serait jamais réellement conclue dans l'emportement de leurs desseins respectifs. De ce fait, il était évident que les rares accalmies dans lesquelles baignaient parfois leurs délectables rencontres devaient être saisies. “Félicitations, Finnbjörn Sørensen. La nomination de ton aïeul s’avère aussi probante pour l’avenir de cette école que pour le tien.” A défaut d’être pleinement assurée de son propre avenir, elle n’en demeurait pas moins sincère, persuadée que ce léger problème de sang mis de côté, les perspectives se montreraient, tôt ou tard, opportunes. Une fois que les pires océans avaient été franchis, aucun rivage, même le plus cisaillé, ne pouvait effrayer les naufragés. “Il semblerait que votre famille soit toujours vouée à vaincre les ténèbres qu’elle affronte” ajouta-t-elle dans un sourire plus marqué, signifiant davantage sa tacite référence à l’exercice auquel il l’avait soumise dans les cachots. Un léger instant flotta avant qu’elle ne porte sa coupe à ses lèvres. L’acidité de sa boisson glissa dans son œsophage et creusa temporairement son estomac alors qu’elle rangeait une mèche de cheveux derrière son oreille. “Attends-tu une quelconque présence ou me permets-tu de prendre place ?” s’enquit-elle alors en désignant d’un coup de menton la chaise libre à ses côtés. Elle fut alors affublée de l’étrange pensée que six mois auparavant, ces murs avaient assisté à un énième conflit, là où le feu qui dansait à nouveau dans son regard semblait au contraire brûler toute trace d’animosité. Effectivement, l’aube semblait se lever à nouveau, et le Soleil qui glissait sur la surface de ce monde où elle retrouverait sa place irradiait de brûlantes promesses.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 8 Juin - 21:16
Cette fin d’année est surprenante et pleine de rebondissements. Je ne parviens pas à pleinement me réjouir du changement de direction : si Appleton me semblait à côté de ses pompes en termes de gestions d’adolescent prompts aux réactions disproportionnées et émotives, Sorensen me parait ... flippant. Comme beaucoup de grands de ce monde, on ne sait de ses paroles si elles sont du poison enrobées de miel, ou simplement une manière plus ou moins serpentueuse d'avancer ses pions. Les deux ne s’excluent pas. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’en discuter avec Siwan ou Wayde… Je reste méfiant.
Je ne sais pas vraiment ce que j’attends en venant à ce bal, mais il me paraît en tout cas malvenu de faire l’impasse vu les circonstances. Non pas que la présence du concierge soit indispensable, je ne me fais aucune illusion là-dessus… Mon absence ne serait probablement pas remarquée. Mais je préfère jouer la sécurité. Et sait-on jamais ce qui pourrait se passer, j’aime autant qu’il y ait quelques adultes en plus. Parce que si un plaisantin allume des pétards, là on saura demandé à tout à chacun ce qu'il foutait au lieu d'éteindre le feu.
Une fois ses considérations philosophiques mises de côté, je dois avouer que j’aime plutôt bien les bals de toute façon. Pas forcément les bals au travail, mais faire la fête. Alors autant saisir l’occasion. Après tout, j’ai ce costume estival qui ne demande qu’à sortir de son placard. J’ai fait l’impasse sur la cravate, j’espère qu’on ne m’en voudra pas, mais j’ai toujours l’impression d’étouffer avec ces trucs, et ça me rappelle mes longues déambulations de vigiles. J’imagine que @Professeur S. Kendrick va venir dans sa plus belle parure fêter la victoire de sa maison… Je me demande si elle se la jouera serpente toute de vert vêtue. Est-ce que @Wayde T. Bradford ferait son apparition ? On pouvait espérer que ce soit au bras de la @Professeur A. Thorstein mais l’année se conclurait probablement avant que ces deux-là fassent le rapprochement.
Pour ma part, je n’ai rien de particulier à fêter, défaite au quidditch et bas de tableau à la coupe des quatre maisons… Ceci dit, il y a des victoires qui se gagnent dans l’ombre… Je cherche machinalement @Killian Knight des yeux. J’espère que son année se terminera dans de meilleures circonstances. Il le mérite.
Mon regard capte Michaela et Dmitri ensemble, mais ils ne semblent pas revêtir de masques, de pancartes ou quoi que ce soit de dangereux pour l’instant. Puisse-t-il s’occuper bien sagement à savoir qui osera prendre la main de l’autre en premier plutôt qu’à révolutionner Poudlard pour cette dernière soirée.
J’attrape un verre de ce qui semble être une citronnade aux épices au passage d’un elfe de maison, et je m’imprègne de l’ambiance en attendant de croiser un collègue.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Dim 13 Juin - 16:38
( une dernière danse ♚ bal de fin d'année )
Un soupir léger et inaudible déposa une couche d’impatience sur mes lèvres. Mes yeux clairs sondaient les quelques marches qui s’effaçaient en s’enfonçant dans les sous-sols du château, n’attendant qu’une chose : que sa silhouette en jaillisse. À mon poignet, les fines aiguilles anéantissaient les secondes les unes après les autres, augmentant le temps passé sans lui depuis que nous nous étions séparés pour nous préparer pour le bal, réduisant d’autant celui qu’il nous restait avant que le signal strident du Poudlard Express arrivant en gare de King Cross ne nous arrache l’un à l’autre pour toute la durée de cet été. Je n’avais nulle envie de passer cette soirée à ressasser ce qui allait arriver, mais la perspective n’en était pas moins amère et réveillait une flamme révoltée — même si ça n’était que très fugace puisque je la balayais, refusant de lui laisser prendre de l’ampleur. En désespoir de cause, les vacances organisées par Grand-Père pour le compte de l’école s’étaient profilées comme l’occasion rêvée de contrer les desseins parentaux pour quatre longues et parfaites semaines. Maintenant qu’il était à la tête de Poudlard, nous pouvions être certains qu’un tel voyage nous mènerait vers des contrées à la hauteur de notre rang — rien à voir avec cette infâme Appleton qui avait osé placer des jeunes sorciers dans un camp de vacances moldu. Une indignité à nulle autre pareille dont nous n’avions pas à nous inquiéter cette année. Malheureusement, même majeurs depuis quelques mois déjà, nos libertés restaient étroitement liées aux projets de nos familles et ceux des d’Archambault ne coïncidaient en rien avec laisser leur fils unique paresser loin d’eux… encore moins paresser près de moi. Un rictus né de ses pensées se fraya un chemin sur mon visage mais fut remplacé en un battement de cils par un sourire plus taquin, tout entier dédié à Junior qui venait de chasser toutes ces pensées importunes. Sa piètre justification me fit lever les yeux au ciel sans que mon sourire ne faiblisse. « Tu es toujourrrs à l’heurrre avant d’êtrrre en rrretarrrd » répliquai-je moqueusement. Son chat était un coupable idéal qui se serait probablement offusqué de toute la médisance de son maître à son égard si seulement il avait été en mesure de l’entendre parler de lui en ces termes.
Faisant fî du monde qui nous entourait — ils n’étaient que des ombres mouvantes fichées dans une toile de fond à laquelle je ne prêtais guère attention, sauf pour essayer d’y déceler mon jumeau — ainsi que de son honteux retard, je déposai un baiser au coin de ses lèvres. Petit à petit, la retenue que nous affections en public s’étiolait sans que nous ne cherchions vraiment à la retenir. Il y avait comme un plaisir inavouable à ne pas afficher l’étendue de notre relation aux yeux d’un monde qui n’avait nullement l’étoffe d’en être le spectateur. Si nos tendresses clandestines n’avaient plus grand chose d’un secret, elles n’en étaient pas moins une vérité que nous étions les seuls à maîtriser pleinement. Pour rien au monde je n’aurais voulu que cela change… mais je savourais pleinement les quelques manquements à la bienséance que nous nous autorisions. « Flatteurrr » soufflai-je avec une tendre ironie, éternellement amusée par cet accent français que je connaissais pourtant par cœur — du moins en ce qui concernait certains mots bien particuliers. Le bleu de nos tenues s’accordait à merveille, sans que nous n’ayons fait l’effort de nous concerter avant, et la rose que j’avais subtilisée au somptueux bouquet dans ma chambre se para des mêmes teintes puis trouva sa place dans la poche de sa veste. Ses lèvres caressèrent ma joue et j’inclinai légèrement la tête pour prolonger l’instant, déjà plongée dans une bulle qui nous plaçait bien loin de la foule bruyante. Nous n’étions plus vraiment là et nous étions totalement seuls. Nous le fûmes, en tout cas, durant des secondes qui s’étirèrent longuement. J’avais envie de glisser mes bras autour de son cou et de me blottir dans une étreinte qui s’éterniserait la nuit entière — qui nous ferait même rater le train et nous enfermerait ici pour les deux mois à venir ; c’était une idée alléchante — mais quelques éclats de voix plus forts me ramenèrent à ce bal auquel nous devions nous rendre. Hors de question de manquer la première organisation festive de Grand-Père en tant que directeur de cette école.
Juste avant de plonger avec lui dans un bain de foule dépossédé de son éclat par la vermine qui pullulait toujours, je plongeai dans le bleu de son regard et m’assurai que rien — aucun détail de dernière minute, aucune valise à boucler, aucun impératif qu’il avait laissé traîner — ne l’éloignerait de moi ce soir. Il repoussa quelques boucles brunes du bout des doigts, laissant un frisson à la place qu’elles avaient occupée avant de glousser quelques paroles qui m’en arrachèrent un similaire. « Au contrrrairrre, ça me donne tout un tas de prrrivilèges. » Si c’était effectivement le cas… l’inverse n’était pas faux non plus. Loin du regard alerte de Grand-Père, il était facile de laisser la décence sur le pas des portes que nous franchissions pour explorer des royaumes anciens et nouveaux. Désormais, mon aïeul parcourait les mêmes couloirs que nous et la surveillance rapprochée mentionnée par Junior n'était peut-être pas si loin de la réalité. À nous, donc, de nous montrer particulièrement discrets. Nous ne faisions rien de mal — à part flirter avec quelques indécences et enfreindre quelques règles — mais il m’était avis que Grand-Père ne partagerait pas mon point de vue. « Je prrréfèrrre entendrrre ça. » Chassant les ombres portées par cette perspective — pas si lointaine — de notre séparation estivale, je m’empare des doigts de Junior et l’entraîne avec moi en direction de la Grande-Salle dont nous franchissons enfin les portes.
La décoration raffinée tranchait avec le mauvais goût passé. Les elfes de maison évoluaient dans les lieux, chargés de plateaux et de boissons qu’ils proposaient aux invités. Un enthousiasme teinté d’orgueil m’enveloppa d’une chaleur sauvage. Nous étions parvenus à retrouver ce qui nous avait toujours appartenu. Grand-Père entama un discours qui fit étinceler mes yeux d’une lueur plus fière encore. Je l’avais toujours été concernant mon nom mais, ce soir plus que jamais, être une Sørensen alliait subtilement la dignité d’une telle position et l’excitation face au futur qui se dessinait. Un instant, le chapeau de Grand-Père s’inclina puis il entama la remise des coupes. Je ne consentis à applaudir que lorsque notre victoire fut soulignée — le reste m’importait bien peu — et Junior me tira des mes élans de camaraderie en me félicitant tout personnellement, m’arrachant un gloussement un brin prétentieux. « Et l’histoirrre n’est pas finie. » Il me restait encore l’année prochaine pour faire montre de mes talents sur le terrain de Quidditch et, libérée de la menace de subir quelques réprimandes si je me laissais aller à trop de fougue dans mes coups, je frémissais déjà d’impatience à l’idée de faire tomber mes adversaires de leurs balais.
Machinalement, je me remis en recherche de mon jumeau : il devait être quelque part dans la foule, je ne pouvais l’imaginer ailleurs qu’à boire les paroles de Grand-Père et à se pavaner tel le prince qu’il était. Je n’étais pas très loin du compte. Un verre en main, il était à une table qui n’avait pas d’autres occupants pour l’instant. Ses prunelles opalines croisèrent les miennes et un sourire fauve se faufila sur mes lèvres. Au même moment, la voix du Serpentard me proposa une danse et quelques minutes de plus de cette intimité que j’affectionnais sans mesure. Avec un autre que lui, l’exercice m’aurait lassé avant même de commencer, mais tout prenait une teinte différente au bras de Junior. « Tout ce que tu veux, mon Prrrince. Puis j’irrrai saluer Finn comme il se doit. » Je fis un signe à ce dernier afin de lui faire comprendre que nous allions le rejoindre d’ici quelques minutes et un ricanement m’échappa. « Je crrrains qu’il ne se noie dans sa suffisance. Ou bien que sa rrrépulsion pour tout ce qui rrrelève du plaisirrr ne rrruine l’ambiance. » Qu’importe, ça n’était pas à l’ordre de nos préoccupations pour les quelques prochaines minutes et j’aurais tout le temps d’ironiser sur ses émotions — ou leur absence — plus tard. Me laissant entraîner par mon cavalier, je ne remarquai pas que Bluebell s’avançait justement en direction de mon frère. Les notes de musique nous accompagnèrent sur la piste que d’autres avaient également prise d’assaut, sa main se glissant sur ma taille, la mienne se déposant sur son épaule. « N’oublie pas que je suis sous surrrveillance rrrapprrrochée, notrrre danse doit êtrrre irrréprrrochable. » J’en plaisantais, sans me soucier réellement de ce qu’il était possible de penser de notre proximité qui ne souffrait aucun éloignement ; néanmoins, la conscience, même vague, de Grand-Père qui pouvait à tout moment nous voir danser, rire, penchés l’un vers l’autre, nous éclipser hors de la salle de bal, apportait avec elle une certaine solennité qui n’avait jamais habillé aucun des autres bals. Nous ne dansions pas par obligation au sein d'une soirée mondaine où il était de bon ton de faire vivre les usages, non. Nous dansions par envie et en grande complicité, sans que je ne sois en mesure de deviner ce que Grand-Père en dirait.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun Poste de Quidditch: Attrapeur Patronus: Un paon Epouvantard: Sa mère en tant que directrice Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Agatha & Murphy
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Dim 13 Juin - 16:58
Une dernière danse
Haylen au bal de fin d'année
La perspective de devoir faire le premier pas inconfortait Hayden fortement : pourtant, il était bien conscient que s’il s’était rendu à ce bal sous l’apparence de Haley, c’était bel et bien pour se libérer de ces chaînes qui l’entravaient quotidiennement. Sa nervosité sociale n’étant guère compatible avec cette soirée dont il attendait tant, il avait du se résoudre à se faire violence, et à proposer à la première venue de l’accompagner. Et il se trouvait que c’était sa préfète… Sans réfléchir, il brava sa timidité, et attrapa la main de la jeune fille qu’il enferma dans la sienne, avant de se diriger à ses côtés vers la piste de danse. Rendu muet par cette audacieuse prise de risque, et par cette cavalière qui lui inspirait un certain respect, il inspira longuement une bouffée d’air, comme pour s’armer de courage dans cette entreprise. Il ne connaissait pas très bien Mary Asquith… Elle portait ce soir une longue robe blanche, dans laquelle elle semblait flotter, et qui la rendait aussi divine, auréolée d’un charme angélique, qu’impressionnante. Elle dégageait cette sorte d’aura intimidante, qui forçait naturellement le respect, et il ne s’était jamais aventuré à lui parler, comme de crainte de la déranger d’une quelconque manière. Elle semblait avoir reçu une éducation stricte, comme si la rigidité de son corps et cette retenue dont elle faisait preuve pouvait témoigner de ce fait-là… Pourtant, alors qu’elle fréquentait des sangs purs aux idées bien arrêtées, il était étonnant qu’elle se soit dirigée vers Haley, qui à sa connaissance n’était que de sang-mêlé. Arrivé sur la piste, il lui sourit franchement, se plaçant face à elle, la respiration coupée. « Je préfère te prévenir, j’apprends à danser en ce moment. J’espère que tu ne me jugeras pas ! » lui lança-t-il sur le ton de la plaisanterie, comme une tentative désespérée de détendre l’atmosphère. En réalité, il s’était bien entraîné, depuis ses premiers pas avec Daria. Il n’était toujours pas parfaitement synchronisé avec la musique, ni capable des plus grandes prouesses, mais il s’était amélioré dans l’optique de ce bal, dont il espérait tant. Il était vêtu d’une somptueuse robe bleue, s’était longuement apprêté pour l’occasion, il était accompagné par sa préfète, et la vraie Haley ne sonnait guère signe de sa présence… Tous les signaux étaient bons pour qu’il passe une soirée féérique.
Il n’avait entendu que quelques échos, concernant le procès, et n’avait pas la moindre idée des propos qui y avaient été tenus exactement… Il était logique que Haley s’y soit rendue : après tout, la juge Strauss était sa mère, et même si elle ne s’était pas longuement étendue sur les liens qui les unissaient, Hayden ne s’étonnait guère qu’elle ait décidé de témoigner. Cependant… Difficile de savoir ce qu’elle avait bien raconter : avait-elle pris la défense d’Appleton ? Curieusement, sans trop la connaître, il nourrissait quelques doutes à ce sujet : parmi les élèves qui critiquaient violemment la directrice, un certain nombre lui avait reproché le retrait des baguettes magiques, jugée essentielle pour les travailleurs qui avaient de grandes ambitions. Il était l’un des rares à ne pas avoir vécu cette privation comme une véritable catastrophe, sans doute parce que dépossédé de cet artefact, il se sentait sur un même pied d’égalité avec les autres… Pas de baguette pour lui rappeler qu’il devait redoubler d’efforts, qu’il n’était pas à la hauteur des attentes que l’on plaçait en lui, et que son niveau était bien loin d’égaler celui de ses camarades, surtout à Serdaigle. Il se demanda alors, le temps d’un instant, quelle était la position de Mary sur le sujet… « Oh… merci ! Ça n’a pas été facile à préparer. Tu ne m’as pas trouvée un peu dure ? » demanda-t-il, légèrement hésitant, espérant qu’elle pourrait lui en apprendre davantage. Il ne souhaitait pas rentrer dans les détails, ni risquer de se trahir en éveillant les soupçons de son interlocutrice, mais s’il souhaitait faire illusion, il devait en savoir davantage. Manifestement, Haley et Mary se connaissaient… Et il devait se fixer sur le type de relation qu’elles entretenaient toutes les deux. « Comment c’était, pour toi ? » ajouta-t-il, feignant un intérêt poli, comme s’il cherchait simplement à faire la conversation. Peut-être trouverait-elle la question étrange… Il était difficile de la questionner sans risquer de se heurter à un obstacle, mais c’était le seul moyen de déterminer la manière dont il devrait se comporter avec elle.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Dim 13 Juin - 17:29
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Dim 13 Juin - 21:31
Une dernière danseFin d'année pour JadePour une fois, Jade s’était résolue à s’y rendre, à ce fameux bal de fin d’année. Elle n’était pas particulièrement emballée par les fioritures, ces soirées d’adultes où il régnait une sorte de mauvaise ambiance snob, et aurait bien largement préféré une sauterie signée Max, où ils auraient pu sauter dans une piscine gonflable à moitié éméchés, avant de se faire enguirlander par le concierge. Mais en cette fin d’année, les choses changeaient, tout s’était enchaîné bien trop rapidement : elle avait commencé par rater l’intégralité de ses BUSEs - hormis celles de vol où elle avait fait un sans-faute -uniquement remis des copies à peine remplies, et réalisé des performances magiques minables devant les examinateurs, dépités au premier regard d’un niveau aussi médiocre. Elle s’en était sortie de peu tous les ans, s’évitant un redoublement jusqu’alors et autant d’engueulades avec sa mère en fournissant le minimum, mais il fallait croire que sa fainéantise couplée à son manque de volonté se heurteraient un jour à un sérieux problème : les BUSEs. Galvanisée par la victoire de Poufsouffle au Quidditch, Jade n’avait prêté aucune attention aux examens qui approchaient, convaincue par le championnat de Quidditch qu’elle pouvait tout faire… Mais force était de constater qu’elle avait atteint ses limites. Sans avoir encore reçu les résultats, elle avait alors pris conscience que les portes de la sixième année lui seraient fermées ; cela vaudrait-il le coup de redoubler, alors qu’elle se fichait éperdument de ses résultats scolaires ? Seule une chose lui importait, depuis des années ; c’était le Quidditch. Si elle avait pu passer ses journées à pratiquer ses figures aériennes, à s’entraîner pour battre son propre record, ou à former son équipe victorieuse, elle l’aurait fait volontiers, et ne se serait certainement pas embêtée à moisir sur une chaise inconfortable dans une salle de classe… Alors, la question se posait-elle fatalement : avait-elle encore sa place à Poudlard ? La réponse se trouvait dans une enveloppe qu’elle n’avait pas encore osé ouvrir, et qui scellait son avenir. Et plutôt que de l’ouvrir, Jade l’avait rangée dans le premier tiroir de sa commode, avait rapidement coiffé ses cheveux sauvages qui avaient bien besoin d’un bon coup de peigne, et enfilé une robe d’un blanc vif qui ne la laisserait certainement pas passer inaperçue.
Seulement animée par le désir de rompre la monotonie, de s’amuser un peu, et de croiser quelques copains avec lesquels prendre un verre, elle s’était maquillée sans trop en faire, soulignant simplement le contour de ses yeux, tout en donnant un reflet pourpre à ses lèvres. Souriante, elle sortit du dortoir, prenant la direction de la salle de bal, espérant que son léger retard lui permettrait de s’éviter le baratin interminable du nouveau directeur… Misha et Blaze avaient reçu quelques demandes de potentielles cavalières, et il lui tardait de voir si ces derniers avaient décidé de les honorer ! Une chose était sûre, elle risquait de bien se marrer en les voyant au bras de leurs nouvelles conquêtes. Avec un peu de chance, elle croiserait Joanne ou Sasha, et pourrait échanger quelques potins avec elle en grignotant des gâteaux apéritif ! Et elle ne chercherait même pas à apercevoir Caleb à travers la foule, ou à jeter des gobelets vides sur Cameron. C’était la fin de l’année, peut-être la fin d’une époque, et elle était bien déterminée à en profiter ! Elle pénétra donc les lieux en sourcillant simplement devant cette décoration guindée qui donnait davantage l’impression d’être à une remise de prix entre bourgeois plutocrates, plutôt qu’à un bal. Même la musique avait l’air ennuyeuse à souhait… Sans tarder, elle s’empara d’un verre qu’elle remplit à ras-bord, et qu’elle vida d’une traite avant de hurler de joie lorsque la victoire de leur équipe fut évoquée. Liam était-il dans le coin ? Elle espérait qu’il serait là pour s’en féliciter ! Ce serait de loin le meilleur souvenir qu’elle emporterait avec elle à l’issue de cette année, et les liens indéfectibles qu’elle avait tissé avec ses coéquipiers y avaient largement contribué. Laissant volontiers la piste de danse à ceux qui pratiquaient les danses de grand-mères, elle se dirigea plutôt vers le concierge, qui acceptait un verre de la part d’un elfe. « Alors m’sieur, la soirée vous plait ? » demanda-t-elle à l’adresse de @Fergal Armitage, tout en mimant une corde de pendaison en guise de moquerie. Mine de rien, même si elle l’avait côtoyé plus souvent que d’ordinaire ces derniers temps à l’occasion d’une punition inédite, elle s’était plue à partager les moments les plus désagréables de sa scolarité en sa compagnie. « Vous êtes pas venu avec les autres profs ? J’espère qu’ils vous ont pas planté là pour nous surveiller pendant qu’ils font un billard, ça serait vraiment moche. » ajouta-t-elle, en se postant en face de lui, avalant une gorgée de thé glacé aux agrumes. De punition en punition, on pouvait dire qu’ils étaient plutôt familiers l’un envers l’autre… Finalement, il était possible qu’elle puisse bien s’amuser ce soir !
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 14 Juin - 12:29
( une dernière danse et un premier rencard ✿ ROSALIE )
Entre les portants chargés de vêtements en tous genres de Gaichiffon, Rosalie avait longuement secoué la tête de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite jusqu’à manquer de se fouler la nuque et de terminer avec un torticolis. Ce qui aurait été bête, très bête, surtout quand on savait la soirée qui l’attendait. C’était la soirée de l’année. Littéralement. De la décennie même ! Et pour cela, Michaela ne pouvait décidément pas jeter son dévolu sur la robe jaune avec des têtes de clown. Non, non, non. La blonde n’avait pas spécialement les meilleurs goûts vestimentaires de Poudlard — elle aimait un peu trop les couleurs, les fleurs et les motifs de Noël lorsque c’était la période — mais tout de même : elle était convaincue que la violette ultra féminine ferait plus soirée que la jaune décalée — très sympa au demeurant, mais pas pour le bal de fin d’année. Maintenant, dans leur dortoir, Rosalie hochait vigoureusement la tête de haut en bas, puis de bas en haut, et ainsi de suite afin de marquer toute son approbation face au reflet de sa copine. La rouquine était absolument trop jolie dans la robe violette — qu’elle avait raccourcie puisqu’elles n’étaient pas dans un monastère, jusqu’à preuve du contraire — et sa camarade de maison était absolument fière de ses conseils. Elle le fut encore un peu plus quand Mika lui avoua qu’elle avait bien fait de lui faire confiance. Un grand sourire illumina ses traits et ses yeux dorés brillèrent un peu plus. « Marlon il va ha-llu-ciner » gloussa-t-elle en la détaillant une dernière fois et en validant intérieurement le maquillage que Michaela avait voulu léger et qui allait très bien avec sa tenue. Et puis, c’était sans compter le fait qu’elle se rendait au bal au bras d’un garçon et que, pour ça non plus, son frère n’était pas prêt ! Ah, oui, vraiment, Rosa avait hâte de voir la réaction du Gryffondor. Mais elle n’allait peut-être pas en avoir le temps car un rendez-vous de la plus haute importance l’attendait elle aussi. Il lui fallait d’ailleurs se préparer si elle ne voulait pas arriver en retard dans le Hall, là où ils s’étaient donnés rendez-vous.
Se détournant de Michaela et de son reflet dans le grand miroir, la jeune fille tira un cintre de son armoire à laquelle était pendue une robe d’un jaune pâle dotée de froufrous aux épaules et au bas de la jupe, ainsi que de quelques fleurs cousues sur la taille et sur le col. Haley l’avait aidée à choisir — ou plutôt, elle avait tranché à sa place car Rosa était incapable de se décider entre les deux dernières tenues qui avaient passé les nombreuses étapes d’une compétition serrée — puisqu’il s’agissait d’un événement d’une importance capitale pour lequel il fallait être la plus belle. Après tout, c’était leur premier rencard, à toutes les deux. Un double-date, qui plus est, avec deux meilleurs amis, comme elles. Rien qu’à l’idée d’être au bras de Blaze Mansfield d’ici une heure — même pas — déposa un léger rouge sur ses joues. Plus de temps à perdre ! Rosalie enfila rapidement sa belle robe et se tourna ensuite vers son miroir afin d’attacher ses cheveux en une queue de cheval de laquelle s’évadèrent ses longues boucles blondes qui lui chatouillaient le bas du dos. Elle accrocha des boucles d’oreilles dorées à ses oreilles, déposa un maquillage aussi léger que celui de sa copine sur ses yeux et ses lèvres et, enfin, passa des petites chaussures dorées à talons. C’était sa maman qui les lui avait achetées à l’occasion d’un mariage ou d’une soirée mondaine l’été dernier — elle ne savait plus très bien — et elle se rappelait encore des ampoules qui en avaient résulté. Néanmoins, elle était convaincue que cette fois-ci serait différente et elle comptait bien donner le maximum. Une pointe d’envie lui déchira la poitrine quand elle constata que Mika avait passé des Converses, elle. Ça devait être super confortable ! La jeune fille ravala ses tourments adolescents et hocha la tête au moment où sa comparse lui demandait si elle était prête. « De la tête aux pieds ! Ça va comme ça ? » demanda-t-elle, une légère appréhension ajoutant quelques trémolos d’excitation dans sa voix, ses doigts soulevant le tissu léger de sa robe pour faire admirer sa tenue à sa copine.
De l’autre côté du dortoir, Hilary et Eliana se préparaient toutes les deux. Là où Rosalie et Michaela étaient déjà prêtes, il restait encore à leurs colocataires quelques préparatifs qui s’accorderaient mal avec l’impatience brûlante qui brillait déjà au fond des prunelles claires pour l’une, miel pour l’autre, des deux jeunes filles. « Grave ! On s’en réserve une ! » approuva la blonde en décochant un sourire à ses camarades. Son sourire menaça de faiblir à l’idée que ses amis allaient passer l’été ensemble et que le voyage scolaire organisé par Poudlard contrecarrerait ses plans de faire venir Haley et Artemis dans sa maison, en Écosse. Elle avait bien essayé d’insister, encore et encore, auprès de son papa pour que ce dernier cède et consente à la laisser profiter de ses vacances, mais rien à faire. Aux dernières nouvelles, elle était toujours punie, interdite de séjour chez sa mère et condamnée à errer dans les landes de son île préférée comme une âme en peine. Si ça avait tout de journées idéales en temps normal, ça l’était beaucoup moins quand ses deux meilleurs amis seraient elle ne savait où, sans elle. La jalousie était un sentiment dévorant. Heureusement pour elle, son rendez-vous galant qui l’attendait aidait à lui faire oublier tout le reste et c’est toujours aussi enjouée qu’elle se laissa entraîner par Michaela en dehors de leur dortoir. La salle commune bruissait des conversations teintées d’excitation et d’élèves apprêtés pour le bal. En comparaison, le calme du couloir contrastait drôlement avec les rires de Gryffondor. La confession de la rouquine brisa le silence trop paisible pour un soir de fête et arracha un gloussement à Rosa. Se faire traiter de fille insupportable n’avait rien de très agréable, mais c’était juste pour souligner à quel point c’était du passé, son ça allait, son égo capricieux n’avait pas l’air d’avoir envie d’en faire des siennes. « Ben et moi alors » surenchérit-elle en secouant légèrement la tête face à l’improbabilité de la situation. Il fallait dire que les débuts de leur cohabitation avaient été… mouvementés. Rosalie n’avait guère apprécié la venue d’une nouvelle personne dans son petit monde parfaitement rôdé, d’autant plus qu’elle était chiante et trop maniaque. Une révolution avait tout balayé, offrant aux deux adolescentes un moyen inédit de se rapprocher. Monter une rébellion de toutes pièces créait forcément des liens, même s’ils n’étaient pas des plus résistants aux diverses querelles adolescentes qui pouvaient joncher leur chemin, en témoignait celle survenue à la suite de cette mystérieuse invitation envoyée par Max le Préfet. Mais enfin, ça ne durait jamais très longtemps, et c’était tout ce qui comptait, n’est-ce pas ? Rosalie avait beau la trouver parfois super agaçante comme au premier jour, le reste faisait qu’elle n’en était pas moins une copine à ses yeux. « C’était trop bizarre d’avoir une nouvelle dans le dortoir après toutes ses années mais j’suis contente aussi que tu sois là, en vrai. » Rosa adorait Hilary et Eliana, bien sûr… mais ça n’était pas avec elles qu’elle avait fomenté une révolution, scandé un mécontentement qui enflait, écopé d’une retenue sur un mois entier et parcouru le château en quête de crimes inavoués.
« Tu vas au voyage scolaire toi ? » lui demanda-t-elle tandis que le Hall se dessinait sous leurs yeux, la distance avalée à toute vitesse par leurs pas pressés. Déjà, elle sentait un picotement léger envahir ses doigts de pieds. Ce n’était pas bon signe, mais elle refusa de ralentir pour autant. « Je t’enverrai un mot pour te dire ! T’as un portable ? Je peux te filer mon numéro avant le train de demain, les sms c’est plus pratique quand même. Et, si tu veux, t’es la bienvenue en Écosse » proposa-t-elle en sentant son estomac se serrer à l’idée qu’elle allait passer ses vacances seules. Postées dans un coin, face aux escaliers en pierres, les deux camarades attendaient leurs cavaliers. Dmitri fut le premier à apparaître et Mika la planta là pour aller le rejoindre. « À toute ! » Si Mika s’éloigna d’un pas léger, Rosalie sentit ses épaules s’alourdir. Elle suivit un moment sa copine des yeux avant de revenir aux élèves qui affluaient dans le Hall, refusant de rater l’arrivée de Blaze. Haley et Misha étaient dans la même maison et avaient prévu de se retrouver directement dans leur salle commune, aucune chance qu’elle puise tuer l’attente avec sa meilleure amie donc. Et elle ne savait toujours pas si Artemis allait pointer le bout de son nez. Non, c’était seule qu’elle allait devoir supporter la terrible épreuve des longues secondes qui s'égrènent avant l’arrivée providentielle du prince charmant tant attendu tout en essayant de tenir éloignées les pensées insidieuses qui lui soufflaient qu’il allait peut-être lui poser un lapin.
Arrivé(e) le : 22/02/2021 Parchemins rédigés : 830 Points : 3 Crédit : (ava) rubians - (signa) anaphore Année : 5e année (16 ans - 04/02)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Maledictus Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un faucon pèlerin Epouvantard: Un faucon pèlerin Matières suivies et niveau: Points Défis: (425/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Dmitri D. van Aken & Professeur W. Aylmer
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 14 Juin - 14:49
Les yeux d’Haley se posèrent une énième fois sur le reflet que lui renvoyait le miroir. À mesure que les minutes passaient et se rapprochaient du moment fatidique qu’était celui de retrouver Misha dans la salle commune, son stress se faisait plus grand. Elle était surprise de ne pas sentir ses jambes s’entrechoquer tant elle était anxieuse ; inconsciemment, elle commençait à regretter de ne pas avoir opté pour la longue noire, qui aurait au moins eu le mérite de cacher ses tremblements. Tant pis, ce qui était fait était fait... elle allait devoir prendre sur elle et affronter l’angoisse avec bravoure. De toute façon, elle ne pouvait pas faire machine arrière : elle avait promis à Rosalie de venir au bal – après tout, cette fois-ci, elle ne risquait pas d’être aux prises avec la culpabilité de ne pas faire ses devoirs – et plus encore, ce qui l’empêchait de rester enfermé dans son dortoir était le garçon qui l’attendait ! Par Merlin, quelle idée saugrenue de lui proposer d’aller au bal avec elle ! Portée par l’enthousiasme de sa meilleure amie, elle s’était presque convaincue d’être réellement capable de se dévergonder. Mais si fanfaronner à l’écrit était une chose, la réalité était toute autre. Elle se sentait affreusement idiote. N’était-ce pas absurde de s’imaginer au bras de Misha ? Ce garçon qu’elle disait un peu bêta, sûrement trop bourrin pour apprécier le caractère sophistiqué d’un bal... mais finalement, voulait-elle vraiment de ça ? N’était-ce pas là l’occasion de s’amuser un peu ? Elle n’avait rien à raconté de son année. Elle avait d’excellentes notes, certes, mais elle avait la désagréable impression de ne rien avoir vécu. Elle n’était pas à la révolution, n’avait pas même vu l’empoisonnement du ministre... sans Rosalie pour lui rappeler qu’autour d’elle, les adolescents vivaient d’autres choses que des commentaires satisfaits des professeurs, elle pourrait presque en oublier que la vie pouvait être surprenante et amusante.
Elle avait longuement hésité quant à la robe, optant finalement pour une tenue un poil plus excentrique que la longue argentée qui avait initialement fait l’objet de son attention dans l’échoppe de Pré-au-Lard. Faite de diverses plumes aux couleurs froides, elle laissait ses épaules nues et semblait se fermer devant à la manière d’un ancien corset. La poufsouffle noua ses cheveux en une large tresse lâche. Elle était maquillée sobrement : un peu d’eye-liner, une petite couche de mascara et les lèvres très légèrement rosées pour mettre en avant sa peau nacrée.
Elle était désormais prête et n’avait plus d’excuses pour retarder le moment de descendre dans la salle commune. Prenant une grande inspiration, comme si elle pouvait happer du courage en même temps que de l’oxygène, elle quitta finalement son dortoir, la boule au ventre. Elle aurait tellement aimé que Rosalie soit avec elle, mais cela était impossible ; elle retrouvait son partenaire dans le hall, puisqu’ils n’étaient pas de la même maison, mais Haley n’avait pas cette excuse. Elle était seule face à son improbable décision de se rendre au bal avec Misha.
Dans la salle commune, nombreux étaient les élèves qui s’amassaient, cherchant leurs amis ou cavaliers. Certains ne s’attardaient pas et quittaient aussi tôt la pièce en direction du rez-de-chaussée. Ils n’avaient au moins qu’un étage à descendre. Les yeux de la jeune fille balayèrent la foule avec anxiété, à la recherche du poursuiveur. Il n’allait tout de même pas lui poser un lapin ? Ce pourrait être son genre, à accepter d’être son cavalier pour finalement s’y rendre avec d’autres personnes et se gausser d’elle, cette petite gourde qui avait réellement cru qu’il pourrait accepter une telle invitation ! Les secondes semblaient être des heures et elle peinait à cacher sa panique ; le scénario dans lequel il lui faisait faux bond lui paraissait être de plus en plus réaliste, à tel point que lorsqu’elle aperçut enfin le russe un peu plus loin, elle cligna bêtement des yeux pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un mirage ou d’une quelconque illusion. Mais non, il était bel et bien là et – mieux encore ! – il ne semblait pas accompagné d’une quelconque gourgandine qui aurait l’outrecuidance de lui voler son cavalier.
Non sans appréhension, Haley s’approcha de son cavalier. « Salut Misha ! » Elle essayait d’avoir l’air le plus décontracté possible, priant intérieurement pour qu’il n’entende pas le battement affolé de son cœur. La situation était étrange : le garçon lui avait déjà avoué avoir été surpris de sa demande – elle-même était encore surprise d’avoir eu le courage de le faire – peut-être allait-il la trouver plus décevante encore que ce à quoi il s’attendait ? « Je ne t’ai pas trop fait attendre, j’espère ? » Elle n’avait à vrai dire pas fait attention à qui des deux était arrivé en premier, trop heureuse qu’elle était de voir qu’il n’avait pas changé d’avis.
La salle commune commençait à se vider d’une petite partie de ses occupants, signe qu’il ne fallait pas trop tarder à descendre s’ils ne voulaient pas se retrouver bloqués par une foule d’élèves cherchant à pénétrer dans la grande salle. « Tu es prêt ? » Elle n’avait pas été à un bal depuis si longtemps que même l’angoisse ne parvenait pas à chasser une certaine forme d’excitation. Avec un peu de chance, les cours de danse que lui avait donnés Artemis n’auront pas été inutiles ! Et au moins, elle ne risquait pas de s’empêtrer les pieds dans sa robe, ce qui faisait toujours une crainte en moins.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Loup gris Epouvantard: Une ombre prêt à marqué à nouveau des NM Matières suivies et niveau: Points Défis: (330/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Azure - Gwen - Maximilianna
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Lun 14 Juin - 21:30
Jamie & et les fêtards de l’école
[SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances
Le professeur d’études des moldus avait vu les élèves comptés les dernières journées d’école comme un enfant qui compte les journées avant de quitter pour les vacances des fêtes d’hiver. Il avait trouvé cela très coquasse à priori jusqu’à ce qu’il croise sur son chemin vers la grande salle une élève qui pleurait dans les bras d’une autre fille qui lui semblait être un de ces amies. Il poursuit son chemin voyant qu’elle n’avait pas vraiment besoin de son aide, et aussi parce qu’il comprenait combien retourner à la maison n’était pas forcément de gaité de cœur. Il se revoyait jeune à retourner à Esher avec ces parents en laissant Tay at Mat. Ces parents qui… n’arrêtait pas de travailler car Poudlard était fermé l’été, du coup, il les suivait encore à gauche et à droite en espérant que les destinations seraient intéressantes. Et ce, jusqu’à ce qu’un peu plus vieux, il demande à accompagner ces amis sur le voyage scolaire. Là, il avait eu beaucoup plus de plaisir. Une croisière avec une demi-sirène comme amie. Clair! Ça avait été mémorable!
Jay, un peu pensif entra dans la Grande Salle, majestueusement décoré. Il lâcha un Eh bien. Mi-admiratif, mi-nostalgique. Bien que décoré un peu différemment, ça restait toujours la Grande Salle avec son charme d’une soirée de fête. Il en avait vu des évènements ici alors qu’il n’était qu’un adolescent et un jeune homme. Maintenant, il revoyait la scène sous un tout autre coup d’œil. S’étant arrêté pour observer autour, il décida de reprendre le pas, sans grand quête en tête. Après tout, il n’était pas là pour fêter, comme les étudiants, mais surtout pour s’assurer que tous se passe au mieux au courant de la soirée. Passant entre les groupes, il hocha la tête en guise de salut aux élèves sans forcer la conversation avec aucun d’eux. Puis s’arrêta pour entendre le discours du Directeur. Il avait entendu tout ce qui avait été annoncé, du moins les rumeurs et ce qu’avait cité la Gazette sur Mme Appleton. Il était conscient que la situation avait été particulière et en jetant un regard autour de lui, voyait certains regards brillés de fierté d’avoir réussi à tirer le gros lot et avoir vaincu contre cette oppression. Combien d’étudiants avaient participés aux procès ou aux actions contre l’ancienne Directrice ? Mais à regarder leur air, il se doutait qu’ils étaient forcément nombreux. Et puis, le jeune enseignant espérait que le Directeur par Interim Sørensen serait à la hauteur de leur attente et de celle de toutes les familles de sorcier qui s’attendait à un tout autre comportement de la part de la Direction de Poudlard.
Il entendit les scores de Quidditch et de la Coupe des Quatres Maisons en espérant de rester le plus stoïque possible, mais il haussa des épaules avec une grimace. Définitivement, un peu déçu et surpris qu’ils soient aussi loin dans la course. Après tout, il ne se souvenait pas avoir eu de si mauvais résultat pour sa maison pendant toutes ces années d’études. Il ne pouvait pas s’en empêcher, les Gryffondor étaient et resteraient sa famille et maison. Mais là! C’était la pleine débandade. C’était peut-être du fait qu’il n’avait pas de Directeur, mais il se souvenait toujours le regarde de McGonagall, bien que Directrice de l’école qui nous regardait alors comme si elle devait toujours s’occuper personnellement de nous. La vieille femme lui manquait soudainement. Il applaudit, respectueux et bon joueur. C’est ce qu’elle aurait voulu, qu’il soit digne de son héritage.
Le discours terminé, Jaimie poursuivit son chemin jusqu’au buffet comme tant d’élève qui tenait à prendre quelques victuailles et à boire. Il prit une coupe de ponche et en profita pour servir en même temps l’élève qui se tenait derrière lui, avant d’en prendre pour lui-même. Voilà. Il profita d’un moment pour s’écarter du buffet pour ne pas finir serveur, après tout ce n’était pas comme serveur qu’il était venu. Il allait y rester s’il ne bougeait pas. Et puis, la musique commençait et il eut la chance de trouver une option, une éclaircis, qui au passage, lui laissa découvrir un adulte ( @Fergal Armitage ) un peu plus loin. Il prit sa chance, et se dirigea avec la coupe dans les mains vers ce dernier. Il arriva juste au moment ou un élève ( @E. Jade Shepherd ) qui signifiait que les profs l’avaient abandonné pour surveiller les élèves. Pour les autres, je ne sais pas, mais moi je suis ici. Répondit la dernière venue. À priori, il n’avait pas eu l’intention d’empêcher la conversation avec l’étudiante, mais clairement qu’il n’appréciait pas trop la manière dont elle avait contre le corps professoral. Il n’avait jamais eu la chance de croisé le concierge de l’école, mais il fallait bien casser la glace un jour ou l’autre. Il prit une gorgé le ponche, puis un second pour le finir. C'était bon et simple. Le ponche n'avait pas encore été, disons, corrompu. Pas pour le moment.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (415/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Teodora + Grant
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 15 Juin - 17:50
Bon sang, l’ambiance est si guindée pour un bal de fin d’année… Pourtant, les Sorensen devraient savoir qu’un peu de violon et des nappes blanches ne suffisent pas à garantir un événement calme et distingué, si j’en crois les rumeurs sur le dernier mariage catastrophe. Ma foi, je ne doute pas que les élèves auront la ressource pour transformer le pompeux pompant en quelque chose d’un peu plus festif. Je bois mon jus de citron en ayant l’impression d’être de retour dans une soirée mondaine, concierge à disposition. Pourvu qu’une vieille rombière n’apparaisse pas pour m’emprunter pour une valse.
Merlin soit remercié, c’est @E. Jade Shepherd qui apparait et m’indique l’ennui profond que lui évoque la thématique du soir. « Très raffinée, sûrement un peu trop pour un concierge mais ma foi… On fera avec, j’espère que l’orchestre se souviendra que le rock fait aussi partie des danses de salon. » dis-je amusé. Je ne regrette pas le balai aérien de Jade un peu plus tôt dans l’année, mais…on est censé faire la fête non. « J’espère que vous avez fêté votre victoire un peu plus dignement » dis-je sur le ton de la confidence. Pas vue, pas prise, elle connaît la chanson depuis le temps qu’on se farcit des retenues ensemble.
Quant à mes collègues : « Franchement, s’ils me font ce coup là, je leur refile un maximum de vos retenues à la rentrée » dis-je d’un air outré. Après tout, il faut au moins les compétences d’un professeur pour gérer des élèves, moi je ne suis là que pour les basses tâches de surveillance, mais l’éducation, c’est une affaire de professionnel ! Je suis très fort pour trouver des justifications on ne peut plus recevables. Mais dans l’absolu, j’espère juste que Siwan met des heures à convaincre Thor de se pointer. « Comme vous le savez, la vengeance est un plat qui se mange froid ». Tout comme sa retenue finale a été sportive, je peux réserver une rentrée sur les chapeaux de roue à mes collègues préférés.
Finalement, c’est une nouvelle tête qui s’approche pour me signaler sa présence : «@Professeur J. Alexander … Je crois que nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous côtoyer. Mais j’imagine que vous connaissez déjà Miss Shepherd, redoutable capitaine des Poufsouffle, terreur des couloirs. Fergal Armitage, le concierge. » Je ne crois pas qu’un seul professeur, même là depuis 3 secondes puisse échapper à la tornade Shepherd. D’autant que son cours est obligatoire. Bon eh bien… puisqu’il est là, je serais curieux d’avoir son avis sur la notion de bal de clôture selon notre nouveau directeur : « Que pensez-vous des danses de salon ? » dis-je avec un sourire en coin, légèrement amusé.
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Dernière édition par Fergal Armitage le Jeu 17 Juin - 19:15, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mar 15 Juin - 19:46
C'était déjà la fin de l'année, Joanne ne l'avait pas vue passer. Les Buses étaient arrivées beaucoup plus vite que prévu. Avec le Quidditch à s'occuper en plus, le planning des révisions avait été encore plus serré. Heureusement, elle ne s'en était pas trop mal sortie. Ses meilleures notes avaient été en Vol et en Métamorphose, sa plus basse note était sans surprise en Histoire de la Magie. A ce qu'elle avait pu comprendre, ça ne s'était pas aussi bien passé pour Jade. En parlant de Jade, il fallait absolument qu'elle la voie. Elle avait quelque chose de très important à lui annoncer et c'était le dernier jour où elle pouvait le faire. Ce n'était pas quelque chose qu'elle voulait lui dire par hibou. Elles ne s'étaient pas trop vues ces derniers temps en dehors des cours et Joanne n'avait pas eu non plus la tête à se rendre à la soirée de Poufsouffle pour fêter leur victoire de Quidditch.
Quoi qu'il en soit, c'était la dernière soirée de l'année et le nouveau directeur avait organisé un bal. D'après ce qu'elle avait compris, la tenue correcte était exigée alors Joanne s'était fait plaisir avec une jolie robe de soirée noire et des boucles d'oreilles un peu tape-à-l’œil. Elle n'avait pas trop compris pourquoi Appleton avait été virée. Enfin si, elle avait bien lu la Gazette et lu les faits qu'on lui avait reprochés mais elle trouvait ça un peu exagéré. Ce n'était pas comme s'ils avaient le choix de toute façon mais le nom de famille du nouveau directeur lui faisait un peu peur. Est-ce que c'était la même famille qu'Erin la folle de la batte ? Certainement...
Bref... Joanne termina d'enfiler ses sandales argentées et descendit dans la Grande Salle juste à temps pour le discours et la remise des coupes. Gryffondor n'avait pas vraiment brillé cette année et Joanne trouvait ça dommage que ça soit justement cette année-là qu'elle soit capitaine. Cela dit, ça ne l'empêcha pas d'applaudir les gagnants et Jo reconnut sans mal d'où venait le hurlement de joie qu'elle venait d'entendre. Elle venait de repérer Jade, parfait ! Le discours terminé, Joanne se rua sur le buffet et attrapa deux canapés moelleux, un dans chaque main. Elle engloutit le premier et pivota sur elle même afin de chercher de nouveau Jade. La bouffe d'abord, la copine après, désolée ! Mais cette dernière ne se trouvait pas si loin que ça, entourée du concierge et du prof d’Étude des Moldus. La galloise trottina vers eux, toujours avec son canapé de réserve entre les doigts, et s’incrusta allégrement.
"Bonsoir professeur ! Bonsoir m'sieur Armitage !" déclara-t-elle tout sourire. Elle avait toujours bien aimé le concierge et avait été un peu déçue lorsqu'il s'était vu destitué de son rôle de directeur de maison.
"Trop belle, copine !" annonça-t-elle en donnant un léger coup de coude à Jade. "Vous parliez de quoi ?"
"Les danses de salon c'est cool que pour ceux qui connaissent les pas ! Sinon on a l'air ridicule..." répondit-elle à la question du concierge, terminant ainsi de s'incruster.
"C'est chic comme soirée, vous trouvez pas ? Moi j'aime bien et vous ? Toi c'est pas trop ton truc Jade, non ?" demanda-t-elle en se tournant de nouveau vers sa copine avant de ne faire qu'une bouchée de son petit canapé. "En tout cas le nouveau directeur a mis les petits plats dans les grands, ches canapés shont shuper bons !" s'exclama-t-elle avant d'avaler enfin.
"Dites, ça vous dérange pas si je vous emprunte Jade un petit peu ?" demanda-t-elle aux deux hommes.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un cormoran aptère Epouvantard: Un miroir de plein pied Matières suivies et niveau: Points Défis: (1415/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: L. Daisy Gibson
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Mer 16 Juin - 20:06
Une dernière danse après l’ombre et l’indifférence
Etait-ce le décor aristocratique d’un noble goût, la virtuosité du quatuor à cordes ou les perspectives étincelantes qui s’offraient enfin à elle ? Quelque chose en cette soirée respirait le triomphe, la gloire et l’assurance. Quelque chose respirait, tout simplement, après des mois de suffocation qui s’étaient écoulés selon une lenteur létale. Bluebell avait le sentiment d’enfin pouvoir profiter d’une délicieuse qualité d’air et il aurait été bien sot de sous-estimer le pouvoir accordé par ce souffle nouveau. Résolument, l’aurore se levait sur un âge d’or qui semblait déjà scintiller d’éclats royaux, à commencer par le regard souverain qu’elle croisa en ce début de bal. Si elle avait déjà vu l’indifférence et la froideur perforer les prunelles opalines du Norvégien, ce que Bluebell entrevit pour la première lui apparut comme une opportunité supplémentaire parmi le dédale de nouvelles chances qui se dessinaient autour d’elle. Combien de fois avait-elle désiré surprendre un tel regard sur sa silhouette. De fait, elle accueillit ses compliments d’une légère révérence, l’ombre d’un sourire satisfait étirant ses lèvres. Les encensements étaient rares dans la bouche de Finnbjörn et elle en apprécia chaque contour, d’autant plus dans la mesure où elle s’offrait encore frêle et ébréchée. Elle suivit alors le geste de sa main pour prendre place sur la chaise à proximité de la sienne, profitant de ce repos pour observer la scène irréaliste qui se déroulait ainsi sous leurs yeux. Elle n’y croyait plus ; après des années passées à maugréer le laxisme et la décadence de cette école qu’elle avait ainsi appris à haïr, il lui semblait être brutalement projetée devant un rêve qu’elle n’avait jamais osé caresser, d’autant plus dans la noirceur de ses nuits passées. Fort heureusement, les impurs qui se mêlaient à cette réunion reflétaient le caractère réel de cet instant ; elle n’aurait autrement pas pu assurer qu’elle était parfaitement éveillée et par Merlin, que le matin lui aurait alors paru affreusement brutal... Quoique, elle aurait tout aussi bien pu profiter de cette incertitude pour vivre une nuit sans conséquence. Cette perspective suscita sa curiosité ; elle ne s’était plus accordée la frivolité d’envisager des plaisirs depuis que sa principale préoccupation consistait à survivre à un traumatisme lancinant. Qu’aurait-elle bien pu faire, si tout cela n’était que le fruit de son imagination ? Aurait-elle requis la présence de Maxton comme elle y songeait, lui aurait-elle admis ce qu’elle retenait toujours par ses derniers élans de confusion et par ses ultimes effluves de crainte, aurait-elle rejoint Erin pour conclure une puissante allégeance qui les aurait vu conquérantes, aurait-elle souligné à Junior combien elle était lasse des défiances puisqu’ils partageaient les mêmes desseins, aurait-elle attrapé les doigts de Finnbjörn pour lui offrir une valse qu’elle attendait depuis si longtemps ? La voix familière du Gryffondor interrompit à juste titre ses songes, rappelant son regard à la réalité de ses yeux ainsi dans les siens. A dire la vérité, elle ne l’avait pas vu si guilleret depuis, certainement, toujours… Le doute semblait de plus en plus fondé : et si tout cela n’était qu’une projection d’un relent de conscience désemparé ? Pourtant, elle aurait juré que le visage qu’elle distinguait parfois dans son sommeil ne lui avait jamais paru si nettement. Les traits contrastés de ses joues légèrement creusées, le mouvement pointu de sa pomme d’Adam, le contour défini de ses lèvres ; il semblait réel, bien qu’accordant une parure humanisée au regard de sa joie à peine retenue. Aussi lui accorda-t-elle un rictus de malice sculpté par l’enthousiasme qu’ils partageaient en cette si belle occasion. “En leur honneur ? Mais voyons, ces primates ne jouissent d’aucune estime. C’est à peine s’ils ont su se servir de leur instinct de survie...” enchérit-elle, sardonique, en trinquant. La gorgée qu’elle laissa couler dans son oesophage se mêla à l’acidité qui lui picotait la gorge à chaque fois que le souvenir de son sang lui effleurait l’esprit. Mais puisqu’elle avait survécu à une pire humiliation au regard de l’abandon dont elle avait fait preuve précédemment, elle parvint sans grande peine à retenir ses émois, d’autant que la présence à ses côtés requérait au contraire sa pleine considération.
Délaissant sa coupe, elle croisa les jambes en prenant soin d’ajuster sa robe avant de poser son coude sur la table afin de retenir son menton de ses doigts pliés. Le Gryffondor lui lista alors les quelques attentes qu’il retenait en cette soirée. Seule l’évocation de la préfète de Poufsouffle retint foncièrement son attention, lui arquant un sourcil. À vrai dire, l’ensemble de son visage s’était mu en une expression interrogatrice, appelant ainsi une explication sans avoir pour autant besoin d’en formuler verbalement la demande. Une sang-mêlée, vraiment ? Si cette réalité ne s’avérait pas dégradante pour son image, elle aurait presque pu en rire. Asquith et Williams, il semblait résolument que Finnbjörn avait un attrait douteux pour les profanes. En attente de sa réponse, son regard s’était déjà nouvellement aventuré sur la foule devant eux, peut-être par distraction, peut-être par espoir d’y croiser deux saphirs. La chevalière qu’elle avait glissé sur sa main libre était parfaitement froide, témoignage que son frère n’était nullement pressé de la retrouver. Avait-il seulement la sienne sur lui ? Des rares fois qu’elle l’avait aperçu, ses doigts étaient restés discrets, sûrement pour retenir une fiole coupable… Cette pensée lui crispa la mâchoire et étoffa paradoxalement son désir de le retrouver ultérieurement. Pour l’heure, elle avait d’autres priorités, et notamment son voisin. Sans quitter sa posture, elle détacha son regard des couples dansant dans la salle, des conversations mondaines et des gestures solennelles du nouveau directeur pour considérer les iris de Finnbjörn. Elle eut tout juste l’occasion de constater qu’il semblait observer un point invisible à ses côtés quand elle retrouva son contact oculaire direct. Bluebell avait toujours adoré faire l’objet des considérations, c’était un fait ; à force de projeter sa vie comme une œuvre lyrique et de constituer le cœur des soucis de son frère, elle en avait tiré un goût narcissique qui s’était heurté au désintérêt du Norvégien. Alors, naturellement, elle avait lutté pour obtenir ce qu’elle n’avait pas, comme tous les enfants capricieux. Tous les moyens lui avaient semblé pertinents, qu’il s’agisse de la moquerie pour susciter en lui une colère miroitant sa propre rage, des parures pour briller et susciter la curiosité de ses regards, de la jalousie en pavanant au côté d’autres et lui soumettre en fin de compte ce qu’il lui infligeait du haut de son insensibilité. Mais à mesure que les conflits s’étaient suivis, parfois dans des extrêmes outrageux pour leur fierté respective, parfois dans des coups sournois qui lui valaient encore quelques secrètes rancunes lorsqu’elle avait le malheur de croiser les sourires de Yaxley, Bluebell s’était également aperçue qu’il n’était plus seulement question d’un plaisir vaniteux d’être considérée. Le débat s’étendait même au-delà de l’amnésie du jeune homme qui l’avait profondément blessée. De fait, les rares proximités qu’ils avaient su entretenir entre chaque tension avaient fini par lui faire réaliser qu’elle exigeait davantage. Elle ne souhaitait pas seulement capter son attention, elle désirait en être le centre, comme il avait lui-même su s’imposer dans ses pensées. La facilité déconcertante avec laquelle il avait ainsi accédé à son esprit pourtant présomptueux l’avait longtemps désorientée, mais elle avait fini par s’y résoudre, notamment à la suite de leur dernière entrevue. A quoi bon lutter ? Même quand elle croyait pouvoir lui résister, elle se laissait rattrapper par une force obscure qui la ramenait toujours à la caresse de ses doigts.
Aussi, lorsqu’il mentionna Chamberlain, Bluebell ne put guère s’empêcher de rouler ses yeux dans leurs orbites en signe d’agacement. Allons bon, toute sa rancoeur, même légitime, avait perdu de son sens. N’avait-il donc toujours pas saisi qu’il était l’unique vainqueur de leur pathétique duel ? Ne le lui avait-elle pas suffisamment signifié à plusieurs reprises, en Norvège, par lettres, sous les constellations de lucioles ? Redressant son dos et quittant le confort de son poing fermé, elle attrapa à nouveau sa coupe dans le geste désinvolte de qui ne souhaite guère polir ses intentions face à l’impatience. “Qu’en sais-je ? Je ne suis pas omnisciente et je me fiche de savoir ce que font ou non mes amis.” Le désintérêt de sa voix fut sans appel. Elle suspendit cependant sa gesture un instant, se demandant si elle devait à nouveau marteler ce dernier mot pour encore une fois rappeler combien Faust n’était guère plus qu’un proche et combien de toute évidence un bal de Noël ne s’apparentait nullement à un mariage, d’autant plus à la lueur de tout ce qu’elle lui avait déjà consenti, lorsqu’elle quitta cette perspective en faveur de la fraîcheur de sa boisson dont elle accueillit de nouvelles gorgées. Finnbjörn était trop borné et il aurait été bien épuisant de s’engager dans de nouvelles discussions minées sur la nature de ses chastes liens avec le Suisse. Elle ne voulait plus de cette conversation stérile dans le nouveau chapitre qui s’écrivait autour d’eux, elle ne voulait pas inscrire à nouveau la vulnérabilité qu’elle lui avait déjà témoignée et qu’il devait être en mesure de lire. Non, cette soirée n’était décidément pas un rêve, car les rancœurs n’y auraient pas leur place. Suspendant ses mouvements un instant, captivée par le liquide rougeoyant, une idée éclaira alors son visage. Un sourire ornait ainsi ses lèvres lorsqu’elle reporta son attention sur Finnbjörn. Posant ses avants-bras sur ses jambes croisées, elle se pencha en avant afin de s’approcher davantage de lui, comme prête à une confidence. Pourtant, son regard s’était éclairé d’une douce insolence. “J’imagine que la condescendance voudrait que je m’enquiers à mon tour de la présence d’Asquith, mais je n’ai nullement envie de prétendre un quelconque intérêt à son existence... Surtout quand je pourrais consacrer ce temps à une activité bien plus plaisante.” Sa voix s’était drappée d’une assurance qui n’avait plus rien de la lassitude précédemment exprimée. Puisqu’elle n’aurait vraisemblablement jamais accès à ses pensées, puisqu’il ne semblait guère saisir la portée des mots qu’elle lui avait déjà affirmés et puisque cette soirée réjouissante constituait la dernière avant un long été, elle pouvait au moins lui matérialiser ses attentes et lui partager l’un des rêves qu’elle s’était figurés. La jeune fille se leva de sa chaise sans autre mesure et contourna celle de Finnbjörn, laissant inopinément un doigt glisser le long du dossier doré contre lequel son dos se tenait. Lorsqu’elle lui refit face, l’étincelle effrontée de son regard s’était raffermie. Si les formes de son corps, la pâleur de son teint et le voile obscur qui couvrait constamment ses prunelles n’avaient pas témoigné du mal insidieux qui l’avait si longtemps rongée, peut-être aurait-elle même pu paraître semblable à ses allures passées. Néanmoins, son but n’était guère de retourner vers le rivage qu’elle avait quitté. Non, même chargée de ses fardeaux et de ses peines, elle préférait rejoindre l’horizon qu’elle apercevait enfin. “Tu espérais croiser Williams tandis que j’espérais une valse. M’offrirais-tu une danse avant de la rejoindre ?” Quoique dardée d’une tonalité narquoise à la mention de la Poufsouffle, sa demande avait presque raisonné avec légèreté. Une dernière danse, une ultime chance. Un aveu implicite, un désir de trêve. Peut-être que tout cela n’était qu’une illusion, peut-être n’auraient-ils jamais la paix ; mais elle avait envie, le temps d’un prodigieux soir, de se raccrocher à l’impossible.
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Jeu 17 Juin - 0:01
Bal de fin d’annéeVoilà, la sixième année de Marlon allait s’achever. Une de plus. Le jeune homme terminait de boutonner sa chemise blanche devant un petit miroir. Contrairement à d’habitude dans ce genre d'évènement, il avait le trac. Mais il refusait d’y penser, préférant se concentrer sur ce dernier bouton qui refusait de passer dans le bout de tissu. Est-ce que la soirée allait se terminer en un gigantesque incendie ? Une attaque ? Non, il fallait arrêter d’être parano. Ce n’était pas parce que cela s’était déjà produit pas mal de fois que tout devait recommencer ! D’autant que, ce soir, Marlon avait d’autres projets que de sauver les miches de sa petite sœur. Ce soir, il n'y prêterait que peu d’attention, probablement bien trop accaparé par sa cavalière. Opal avait accepté son invitation et il en était ravi. Enfin une occasion de faire avancer un peu les choses. Depuis le début de l’année, les deux Gryffondor s’étaient rapprochés pour nouer un lien d’amitié relativement proche. Ils s’entendaient bien et avaient pas mal de points communs. Mais ils avaient aussi le chic d’être complémentaires sur d'autres points. Marlon avait l’impression d’être totalement détendu en sa présence. Il entreprenait des choses qu’il n’aurait pas faites de sa propre initiative. Il avait l’impression de partir à l’aventure et de se libérer de la pression et des interdits qu’il se mettait à lui-même. Il se sentait simplement heureux et léger avec elle. En parallèle, il avait l’impression de la guider dans les moments difficiles. Il avait l’impression d’assurer ses arrières et de toujours pouvoir la rattraper en cas de faux pas. Que ce soit au sens propre comme au figuré du terme. Elle pouvait s’appuyer et compter sur lui. Marlon l’aidait dans ses devoirs, la préparation de ses BUSES. Il essayait aussi de l’aider dans sa projection vers l’avenir. Vu les choix qu’elle devait faire pour la sixième année, notamment les matières à poursuivre, elle devait avoir au moins une idée de ce qu’elle souhaitait faire de ses années après Poudlard. Il essayait de la guider et de la rassurer, du mieux possible.
Marlon repensa à tout ce qu’ils avaient pu faire depuis le début de cette année et, vue l’ambiance à Poudlard, heureusement qu’elle avait été là. Mais malheureusement, les toutes dernières semaines ne leur avaient pas permis de beaucoup se croiser. Faute à un emploi du temps bien chargé, y compris pour Marlon. Procès d’Appleton et devoirs à répétitions avaient rythmés son quotidien. D’autant qu’Opal avait forcément eu beaucoup de révisions personnelles à faire et il n’avait pas voulu être trop collant non plus. C’est avec toutes ses pensées et la réelle envie de rattraper le temps perdu qu’il vérifia qu’il n’avait rien oublié. Cravate, veste et chaussures lacées. Il était fin prêt. Heureusement, pas question de la laisser poireauter une seule seconde. Il voyait ça comme un réel manque de respect envers elle. Il descendit de son dortoir d’un pas énergique qui pouvait laisser croire qu’il était confiant. Pourtant, c’était bien tout le contraire.
Salle commune de Gryffondor, 19h50, Opal n’allait plus tarder. En attendant, il jeta un œil à ses camarades. Il chercha aussi Mika, mais pas une seule trace. Étonnant, qu’il sache, elle ne voulait pas louper le bal ! Elle était peut-être déjà descendue... Enfin, Opal entra dans son champ de vision. Elle était magnifique et il eut l'impression de fondre littéralement sur place. Évidemment, son rythme cardiaque s’emballa légèrement, mais il garda le contrôle. Au quotidien, en sa compagnie, il n’avait plus ce problème alors pourquoi fallait-il qu’il l’ait ce soir ? Peu importait, il s’avança à sa rencontre et fit une très légère révérence de la tête en guise de salue.
"Madame Bellingham !"
Il afficha un profond sourire, presque complice. Il l’admira dans sa superbe tenue de soirée et ne put réprimer un compliment.
"T’es superbe ! Comment tu te sens ?"
Naturellement, il continua à lui sourire alors qu’un petit sentiment de malaise refit surface. Il essaya de l’enfouir le plus profond possible et tendit la main à sa cavalière pour l’inviter à le suivre. Les deux Gryffondor descendirent les escaliers tout en saluant les quelques visages familiers. Il ressentit un élan de fierté. Oui oui, il marchait à côté d'Opal. Puis d’un air joueur, il lui dit :
"Voyons voir qui est avec qui ! Je suis sûr qu’on va bien s’amuser."
Évidemment qu’ils allaient s’amuser, surtout avec Opal, mais Marlon souhaitait juste faire redescendre sa tension avec quelque chose de simple et d’anodin.
Les deux griffons arrivèrent dans le hall non loin de l’entrée de la grande salle. La majorité de l’école convergeait vers la pièce. Malgré tout, Marlon put reconnaitre plusieurs de ses camarades, mais également ceux de sa petite sœur. Il reconnut surtout Rosalie, avec qui Mika était souvent fourrée malgré une petite dispute dont Marlon avait eu connaissance. Si Rosalie était là, Mika n’était pas bien loin. Automatiquement le sixième année balaya les lieux du regard. Enfin, il reconnut la tignasse rousse de sa frangine. C’était bien un des seuls éléments qui n’avait pas changé sur elle ce soir. Classe la robe ! Subitement, il ouvrit des yeux interloqués. Mika était avec Dmitri ? Non pas possible ! Ce ne pouvait pas être son cavalier ! Elle discutait tout simplement non ? En tout cas, si elle comptait passer la soirée avec lui, c’était clairement de la provocation. Elle avait oublié ses mises en garde ? Insupportable… Jusqu’au dernier soir de l’année et toujours plus ! Les heures de colles ne lui avaient pas suffies visiblement…
"Tiens tiens… Qu’est-ce que je disais. Ma sœur avec Dmitri Van Aken. Quelle belle surprise…"
Le sarcasme était clairement décelable dans sa phrase. Marlon eut l’idée de s’approcher de Mika pour bien lui montrer qu’il l’avait vu et au passage, lui lancer une petite pique, mais les portes de la grande salle s’ouvrirent. Bon… Ce n’était que partie remise. "On pourra aller les saluer un peu plus tard ?" Il n’allait pas pouvoir s’en empêcher.
Le sixième année reprit son sourire chaleureux envers Opal puis suivit le mouvement de foule. La décoration était simple et efficace, largement de quoi faire effet et passer une bonne soirée. Tant que Mika ne lançait pas une seconde révolution explosive dans la grande salle… Finalement peut-être qu’une énième attaque n’était pas la plus grande menace de ce soir ?
Appleton était tombée, et même si son quotidien ne s’en retrouvait pas grandement affecté, Siwan se sentait enfin respirer. Cette année avait été une véritable nage en apnée qui ne lui avait pas tant fait de bien que cela sur certaines longueurs, mais elle avait tenu bon, et ses efforts avaient été récompensés. Ses cartes lui avaient dit “patience”. Wayde lui avait dit de prendre son mal en patience également. Et Siwan l’avait fait, à contre-cœur. Elle s’était tout de même saisie de la moindre occasion qu’elle avait pu avoir pour faire en sorte que la nage ne se transforme pas en plongée prolongée, mais elle avait attendu, comme prévu. Et voilà que la Directrice n’était plus. Le tyran était tombé, comme on disait, lui prouvant que les têtes couronnées n’étaient pas immortelles et infaillibles. Si Appleton pouvait être mis à pied, son grand-père finirait bien par capituler également, un jour prochain. À rendre l’âme, pour le dire autrement. Mais ce n’était pas une journée pour s’obscurcir la tête avec de sombres pensées. Appleton partie, les élèves récupéraient leur baguette, récupéraient de la liberté, récupéraient leur droit le plus fondamental : faire de la magie. Et Siwan n’aurait pas pu souhaiter plus que ça pour tous ces gamins. Certes, elle avait perdu quelques… alliances dans la bataille, mais comme elle l’avait un jour dit à une de ces personnes : les trahisons étaient plus supportables si elles étaient sucrées ou mielleuses. On finissait par s’en lécher les doigts et à moins regretter ce qu’on avait fait. De son côté, quoi qu’il en était, Siwan savait qu’elle était restée fidèle à elle-même dans le peu de décisions qu’elle avait prises cette année. La divination lui avait appris à se respecter et à se connaître. Elle connaissait ses points faibles et ses points forts. On ne pouvait pas, à partir de là, lui reprocher quoi que ce soit. Elle, elle ne se reprochait rien, ne regrettait rien. Ils en avaient fini de patauger dans l’eau. La tête de la Direction avait changé et la Kendrick ne se préoccupait que bien peu du nom de ce dernier. Les choses rentraient dans l’ordre, c’était tout ce qui importait pour le moment. Pour elle, en tout cas. En cette fin d’année. Sa deuxième en tant que professeur dans cette école, et par Myrddin, Siwan s’étonnait toujours de l’abondance de sollicitation qu’elle avait pu avoir. De tout ce qu’elle avait pu apprendre sur les uns et les autres, et plus particulièrement sur ses Serpentard adorés. Caleb avait déclenché la retenue collective, Carla avait reçu des dons de voyance elle ne savait encore trop comment, Bluebell se battait pour Finnbjörn Sørensen avec Carla, Junior en pinçait pour la soeur de cette dernière, Maëlle continuait de lui en faire voir de toutes les couleurs même si une amélioration semblait possible, Kovit restait relativement calme, Sasha et Skyler avaient de bonnes capacités en potions et Brooklyn ne serait plus là l’année prochaine. C’était plus qu’elle n’avait besoin mais Siwan n’en avait jamais demandé moins. Dommage que sa relation avec Junior se soit détériorée. La Galloise allait devoir dire adieu aux potins faciles et se contenter des rumeurs qu’elle attraperait au détour d’un couloir.
Mais l’enseignante de divination ne voulait pas penser aux mauvais côtés de certaines choses, aujourd’hui. Car aujourd’hui était un jour de célébrations. Si Appleton avait été écartée et que le trône était revenu à quelqu’un d’autre, la Coupe des Quatre Maisons, elle, leur revenait de droit. Serpentard gagnait cette année, et si le doute avait été présent entre le professeur van Aken et elle en début d’année, il n’avait plus lieu d’être ce soir. La maison verte était parfaitement capable de s’accaparer cette coupe, sans que l’on s’y attende, frappant dans l’ombre comme un serpent camouflé entre les lianes d’une jungle. Qui l’aurait cru ? Voilà à peine deux ans qu’elle enseignait, et sa maison remportait la coupe. Siwan se voyait déjà prendre plusieurs photos avec pour les envoyer à sa famille et faire grincer sa mère des dents. Elle n’était pas si nulle que ça. Certes, elle ne faisait pas carrière au Ministère et ne participait en rien à l’exploitation forestière de la famille, mais elle avait ses petits succès également. Et elle en vivait bien plus en deux ans à Poudlard qu’en vingt ans dans la maison familiale. Aussi, pour que la photo soit parfaite, Siwan avait déjà prévu la tenue appropriée pour l’occasion : une robe verte, aux couleurs de Serpentard bien sûr, moins criarde que celle mise pour la mariage en mars, mais tout aussi splendide. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas du genre à faire les choses à moitié. Alors Siwan ne comptait pas se contenter de venir, offrir un beau sourire, applaudir deux fois et partir. Elle viendrait pour rester, même si ce n’était que pour être le bouffon du roi qui amuse la galerie.
Cette fois-ci, elle ne fit aucun tirage avant de venir au Bal. Ce qui la mit en retard, outre sa préparation et l’envie d’arriver quelques minutes en retard pour se faire désirer, ce fut attendre Thorstein devant son bureau. La Kendrick pensait que son amie s’y était terrée pour échapper aux festivités, mais même toquer ne provoquer aucune réponse. Et la porte était verrouillée. Probablement que la Nordique avait trouvé un autre endroit pour lui échapper, mais Siwan n’avait pas le temps de la chercher dans toute l’école, malheureusement. Elle était déjà en retard, et c’était franchement un comble pour la directrice de la maison gagnante. Alors tant pis. Tant pis pour Thorstein. Siwan espérait au moins qu’elle était en train de passer du bon temps avec Wayde qu’autre chose, qu’elle puisse au moins lui tirer les vers du nez après ! Ou alors, ils étaient déjà à la fête, mais ça la surprendrait grandement… La Galloise dévala les escaliers en tentant de ne pas se fouler une cheville. Elle arriva dans la Grande Salle tandis que les applaudissements pour la Coupe de Quidditch étaient en train de se conclure et que le classement de la Coupe des Quatres Maisons commençait.
— Et Serpentard remporte la Coupe avec 1748 points. Félicitations à vous !
Un sourire fier franchit ses lèvres et Siwan se mit à applaudir dans l’entrée de la Grande Salle. Finalement, elle était arrivée au bon moment, s’épargnait un discours un poil loin pour son impatience et ne ratait en rien le spectacle. La décoration n’était pas si différente que celle du mariage, bien sûr, et Siwan espérait grandement que le Bal ne finirait pas aussi mal que la dernière cérémonie. La dernière fois, ce fut amusant ; aujourd’hui, ce serait contraignant pour elle. Elle devait déjà dire adieu aux confidences de Junior… Elle l’avait déçu, c’était indéniable. Mais qui avait déçu le plus Nana ? Avec qui sa tante ressentirait-elle le plus de regrets si elle avait été encore là ? Si elle se posait la question pour se sentir mieux et faire fuir la culpabilité, Siwan préférait encore ne pas y trouver de réponse. Et tandis que le Bal s’ouvrait, elle se saisit d’une coupe de jus de fruit sur la plateau d’un elfe qui passait juste à côté d’elle et entreprit de trouver quelqu’un à embêter. Si Thor n’était pas là, peut-être que Wayde… Ou bien Amelia, ne serait-ce que pour la narguer d’avoir volé la première place à Serdaigle, et de loin. Ou alors Alice. Ou même Jane, si la jeune infirmière osait parfois sortir de son infirmerie. À moins que Fergal… Siwan passa sa langue sur ses lèvres avant de prendre une gorgée de son jus et de s’avancer dans la Grande Salle la tête haute, relevant de quelques centimètres le tissu de sa robe pour marcher sans trébucher dessus. Elle trouverait quelqu’un à embêter, fut-ce un pauvre élève un peu trop en retrait, un de ses serpents adorés ou le nouveau Directeur lui-même. Siwan ne repartirait pas d’ici sans s’être amusée quelques secondes au moins, ce serait trop triste dans le cas contraire.
Zigzaguant entre les tables, la Galloise finit enfin par apercevoir deux adultes ensemble et se dirigea d’un pas ferme vers eux : le beau concierge et le nouveau professeur d’étude des moldus. Le pauvre. Arriver en fin d’année ne devait pas être une chose aisée, mais il aurait tout le temps du monde pour trouver ses marques l’année prochaine. Enfin, cela n’empêcherait pas Siwan de prendre la température : était-il homme à avoir des potins ou à se retrouver dans des potins ? Il était encore trop tôt pour juger, mais l’enseignante de divination n’avait pas appris l’art d’attendre bien longtemps si ce n’était pas dans le cadre d’une prédiction.
— Messieurs, fit-elle en posant sa main sur l’épaule de Fergal l’espace d’un instant.
Ils étaient accompagnés de deux jeunes filles que Siwan identifia comme étant les deux Capitaines et les deux attrapeuses de l’équipe de Poufsouffle et de Gryffondor. Deux total opposés en ce qui concernait le classement de cette d’année, mais il était appréciable de voir que les rivalités ne dépassaient pas les limites du terrain de Quidditch pour certains.
— Dites, ça vous dérange pas si je vous emprunte Jade un petit peu ?
Et Siwan attendit que les deux jeunes filles s’éloignent de leur côté pour refermer le cercle et faire face correctement à ses deux collègues, coupe à la main, la levant pour les saluer correctement une deuxième fois.
— Ils se sont tous donné le mot pour être de corvée de ronde ce soir ou comment ça se passe ? rigola-t-elle.
Vraiment. À croire qu’il n’y avait qu’eux, ce soir, comme adultes. À moins qu’ils soient tous cachés dans des coins de la salle pour “assurer la sécurité” de tous, comme aurait dit Thorstein.
— Encore bienvenue dans l’équipe, Jamie. Vous avez eu le temps de prendre vos marques, au moins ?
Robe de Siwan:
(c) DΛNDELION
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Une dernière danse avant les vacances Jeu 17 Juin - 23:17
Une dernière danse avant les vacances
La longueur de cette année touchait enfin à sa fin. L’interminable se terminait et Felicia obtenait enfin ce qu’elle désirait depuis plusieurs semaines déjà : décrocher son diplôme et partir de cette école. Car il n’y avait nul doute, de son côté, sur l’obtention de ses ASPICs. La Poufsouffle avait déjà tracé son chemin pour les prochains mois : trouver un appartement dans le Londres sorcier avec l’argent de sa mère, quitter la maison de son père, se préparer pour son entrée en université et pour ses études d’Histoire et d’archiviste. C’était un monde plus étendu qui allait s’offrir à elle, et la jeune femme n’attendait que ça. Elle n’avait jamais cru pouvoir se lasser de Poudlard un jour, et pourtant c’était arrivé. Elle avait commencé à s’en lasser. La bibliothèque, les cours, les règles, les responsabilités… Tant de fierté qui s’était transformée en limite ; et les limites avaient fini par s’accumuler, toujours un peu plus, toujours plus lourdes, toujours plus encombrantes. Elle s’était traînée, ces derniers mois. Elle s’était traînée à travers cette année pour en arriver au bout avec la seule satisfaction de réduire les jours. Certes, il y avait eu la Salle sur Demande qui avait réussi à la faire tenir, en plus de la présence de Casey, et ce serait certainement son seul regret, mais même cela ne suffisait pas à pallier tout le reste. C’était même pire, quelque part : elles partiraient, toutes les deux, avec une contrainte obtenue à Poudlard, dont elles n’avaient pas réussi à se débarrasser et qui les poursuivrait jusqu’à la mort du détenteur de cette chaîne. On pouvait avoir mieux comme cadeau de départ, mais c’était leur lot, leur damnation. Personnellement, Felicia avait accepté que la vie qui l’attendrait se ferait aussi terne et ennuyeuse que possible. Tant que ses ambitions n’étaient pas mises à mal… le ciel pouvait bien lui tomber sur la tête, à vrai dire, ce n’était plus d’une grande importance, désormais. Plus rien n’avait une grande importance.
Qu’elle assiste ou non au Bal de fin d’année, pour Felicia, c’était un choix comme un autre. Elle aurait préféré ne pas y aller, bien sûr, rester dans la Salle sur Demande un peu plus longtemps avant de devoir lui dire adieu pour toujours, mais comment pouvait-elle dire non à un verre proposé par Finnbjörn Sørensen ? Si elle devait être parfaitement honnête, il était l’une des rares personnes - si ce n’était la seule - à qui elle désirait parler de son propre chef. Même avec Casey, ce n’était pas le cas, mais pouvait-on réellement considérer qu’elles parlaient entre elles ? C’était encore autre chose, un autre lien complexe dans sa vie qui recelait mille secrets qui resteraient… des secrets. Et puisque l’honnêteté n’était pas une des vertus que Felicia possédait, la Préfète espérait surtout pouvoir lui gâcher la soirée une dernière fois avant de quitter l’école. Son grand-père s’octroyait le titre de Directeur de Poudlard pour le peu de temps qu’il restait avant les vacances d’été, et sûrement pour l’année prochaine, et elle devait laisser ce plaisir au Gryffondor ? Voyons. Bientôt, elle serait débarrassée du nom des Sørensen dans son quotidien, elle pourrait dire au revoir aux expériences mises à mal par une tierce personne et aux duels vengeurs dont la victoire lui apportait plus d'amertume qu’autre chose. Mais c’était à l’amertume qu’elle venait trinquer ce soir - à l’amertume et à l’acidité. Si Felicia fêtait plus la fin de l’année qu’autre chose, d’autres se félicitaient de voir Appleton partie. Ou alors ils s’en désolaient. Personnellement, elle n’en avait que faire. Certes, elle avait participé à la chute de cette femme, mais parce qu’on le lui avait demandé et elle n’avait que peu menti, finalement. Mais sans l’obligation qu’elle avait eu de se rendre à ce procès, et bien… sûrement que la chose serait revenue au même que pour ce soir : un choix comme un autre de s’y rendre ou non. Et quitte à choisir, il y avait plus intéressant ailleurs que de se mêler des affaires du monde et de la société. La populace l’énervait. Toutes ces émotions, ces sentiments, ces visages qui se ridaient dès que l’expression changeait… Les objets avaient plus d’histoire à raconter que ces gens ennuyeux. Elle venait, elle buvait un coup, à la gloire de qui il voudrait, et elle repartait. La Préfète s’habilla sans trop réfléchir à la tenue, comme d’habitude.
Déjà lasse avant d’arriver, sa raideur d’esprit se répercutait sur la raideur de sa jambe. Felicia n’attendit pas longtemps avant d’aller s’asseoir dans un canapé, loin de la foule, tout le long du discours donné par la nouveau Directeur. Un discours qui lui semblait si vide de sens. Elle ne serait pas là, l’année prochaine, alors que pouvaient bien lui faire les futurs projets de cet homme ? Sa présence ici était dérisoire. La plupart des septième années présents ce soit allaient profiter de ce Bal pour une dernière danse, un dernier souvenir à marquer dans leur mémoire. Pour elle, ce n’était qu’une simple perte de temps, comme beaucoup de choses. Quand la Coupe de Quidditch fut attribuée à Poufsouffle, Felicia ne prit pas la peine d’applaudir. Ils étaient bon dernier à la Coupe des Quatre Maisons et c’était la seule Coupe qui lui importait réellement. Mais ils ne l’avaient pas eu. Peut-être avaient-ils manqué de conviction, cette année, mais pouvaient-elles leur en vouloir ? La Préfète aussi avait manqué de conviction. Avec un peu de chance, l’année prochaine sera différente. Avec un peu de chance, ce serait Haley qui reprendrait les rennes. Cette jeune fille avait au moins plus de cœur qu’elle, au propre comme au figuré.
Soupirant longuement quand la musique monta de volume, Williams posa ses doigts sur sa tempe et ferma les yeux. Clairement, cette ambiance lui était détestable : du bruit, de l’agitation, et encore du bruit. Tout ce qu’elle exécrait réuni dans un seul endroit. Elle ne comprenait pas ce qu’on pouvait préférer au vacarme alors que le silence était si reposant… Elle ne comprendrait jamais et, si elle avait bien appris une chose, c’était que certaines choses n’avaient pas besoin d’être comprises. Parfois, mieux valait ne pas mettre de mot sur ce qui importait vraiment. Aussi prit-elle son courage à deux mains pour se lever et marcher dans la salle afin de trouver le Gryffondor et elle ne ralentit pas le pas même en le voyant déjà en compagnie d’une autre fille. Felicia voulait repartir alors elle ne retarderait pas son verre pour le bien d’une autre fille, aussi jolie soit-elle. Qui n’était pas jolie dans cette école, de toute façon ? « Bonsoir » fit-elle en se tenant juste à côté de Bluebell Sherwin, si elle se rappelait bien pour avoir partagé une chambre avec elle il y a de ça quelques années. « J’espère que je ne vous dérange pas. » Évidemment que si, mais qu’est-ce qu’elle s’en fichait. Elle adressa un sourire cordial à l’un et à l’autre avant de reporter son attention sur Finnbjörn. « Je crois me rappeler d’un verre exceptionnel que tu m’as vanté. J’ose espérer ne pas avoir loupé le coche pour ce dernier. » Une dose d’acidité et elle repartirait, qu’ils n’aient crainte. Rien qu’une toute petite dose, comme d’habitude.