4ème et 5ème années : Magie égyptienne

À SAVOIR Arrivé(e) le : 19/06/2022 Parchemins rédigés : 220 Points : 1

Un laboratoire Egyptien

@Quatrième année @Cinquième année

Myrthilde Grant s’interrogeait parfois sur la pertinence de réunir les classes de quatrième année, qui s’entendait un peu trop bien. Cela aurait pu donner une synergie intéressante, dans la mesure où les travaux de groupe se passaient toujours mieux si l’on ne détestait pas son voisin pour des histoires puériles… Mais malheureusement pour la professeur d’histoire de la magie, dans travaux il y avait travail, et l’étude n’était pas vraiment le moteur du groupe. ‘Ni de l’un, ni de l’autre’ songea-t-elle. Et c’était bien pour ça, que quitte à avoir une portée de chiots incapables de se concentrer plus de trente secondes devant elle, elle finissait toujours par se dire que donner le cours une seule fois était bien suffisant.
Ambroise et Jaimie, qui groupaient aussi souvent leurs classes évoquaient souvent l’importance de la mise en scène. Disons que c’était un peu plus facile quand on pouvait faire des crèmes glacées en cours ou faire miroiter l’utilisation de plantes hallucinogènes, un peu moins lorsqu’il était question d’une matière obligatoire avec un programme bien déterminé et les BUSEs qui approchaient. La jeune femme soupira, elle y mettait peut être un peu de mauvaise volonté : ce n’est pas comme si elle ne prenait pas de liberté avec le programme. Mais elle n’était pas amusante. Tout au mieux pouvait-elle envisager de ramener une momie, mais avec ses catastrophes ambulantes d’élèves, ils activeraient à coup sûr toutes les défenses dont la relique serait bardée. Peut-être à envisager avec le professeur de DFCM ou Wenceslas. Ou les deux. On n’est jamais trop prudent.

Néanmoins, puisqu’il fallait accrocher les élèves au cours qui s’annonçait d’abord théorique, elle décida d’accorder un point aux garçons et de faire un effort capillaire. Après tout, au moins, devineraient-ils tous de quel pays il serait question *.

coiffure de Myrthilde:

Elle était dubitative mais ce n’était pas pire que cette fichue potion de rajeunissement. Cependant, elle avait moins souffert que ces messieurs dans le processus. Chassant les futilités de son esprit en entendant les élèves arriver, elle se mit au travail.
D’un coup de baguette, elle écrivit au tableau :

La magie en Egypte

« Bonjour à tous. Aujourd’hui, nous allons évoquer la magie égyptienne, qui est vraiment passionnante comme vous le verrez. » Enfin ce n’était que son avis, et pas de chance, c’était elle qui faisait les cours. Ce n’était d’ailleurs pas à proprement parlé au programme, mais on pouvait bien le rattacher au chapitre sur le monde de la magie qui ô surprise, ne s’arrêtait pas au frontière du royaume. « Je compte sur vous pour faire preuve de curiosité et d’application, pour répondre à ces trois questions : comment appelait-on ce bâtiment, ou plutôt cette partie du temple. Qu’y fabriquait-t-on ? Avec quels ingrédients ? »

Grant continua ses explications : « Vous devriez pouvoir déduire des éléments de réponse en observant les hiéroglyphes et les gravures présentes. Mais j’ai également prévu un sortilège pour vous. C’est un sortilège complexe utilisé par les ethnies africaines qui parlent une langue bantou : c’est le cas du Burundi ou de l’Ouganda par exemple. Je vous épargne la leçon de linguistique, mais pas le sortilège : Mbwira ndumva» pronconça-t-elle une première fois avec lenteur, puis une seconde fois en marquant bien l’intonation : « Mbwira, ndumva. Littéralement : raconte-moi, j’écoute. Si vous parvenez à faire fonctionner le sortilège, vous devriez entendre dans votre tête ma voix vous donnant des explications quant à ce que vous avez sous les yeux. Sinon, il faudra faire marcher vos méninges. »

Sur chaque table apparurent différentes reproductions de gravures antiques :
4ème et 5ème années : Magie égyptienne ScenePM134linteauF(VT)

4ème et 5ème années : Magie égyptienne ScenePM134linteauF(VT)

Mbwira ndumva, linteau:

4ème et 5ème années : Magie égyptienne ScenePM136Rbs(VTPhT)

Mbwira ndumva, offrandes:

4ème et 5ème années : Magie égyptienne ScenePM136base06(VT)

coupelle:

4ème et 5ème années : Magie égyptienne Parfums-Bloc-Karnak

Parfums Bloc Karnak:

Elle laissa un moment aux élèves pour faire leur essais, avant de demander à la cantonnade : « Quelqu'un veut se lancer? Ou quelqu'un a des questions?»

*HRP : C’est tiré par les cheveux pour votre histoire de Cosplay mais si un élève se motive pour poser la question, je l’intègrerais à la toute fin du cours

Le sortilège est un sortilège de 5ème année, vous pouvez utiliser le ratio habituel soit 50% de chance de réussite. Vous pouvez grouper plusieurs lancers de hasard dans un même poste si vous souhaitez analyser plusieurs gravures ou faire plusieurs posts, faites à votre sauce, tant que vous mettez bien en évidence dans le sujet du cours vos résultats de dé.

En cas d’échec ou si vous souhaitez que votre perso fasse simplement de la déduction, ce lien est pas mal pour piocher des hiéroglyphes et voir leurs catégories.
vous pouvez bien entendu extrapoler ce que vous voyez sur les images vu la qualité, j’irais pas vérifier si vous on voit vraiment la branche d’acacia dans le bousin, pardon aux artistes. https://projetrosette.info/page.php?Id=491

Je n’ai volontairement pas donné le nom du parfum solide/encens égyptien dans les descriptions pour laisser le soin aux égyptologues chevronnés parmi les élèves de briller en retrouvant tout seul comme des grands le kyphi.
Je crois que c’est tout, amusez-vous bien Aimie

Magie égyptienne

Ma pyramide est plus grosse que la tienne

L’heure est venue d’aller végéter en cours d’histoire. Matière alambiquée brassant trop de sujets confus, piochant dans tous les siècles de sorcellerie ce qu’ils avaient de pire à offrir : des guerres entre espèces, des inventions aujourd’hui obsolètes et des conflits à n’en plus finir. Pour moi, la plus grande difficulté de ce cours consiste sans nul doute à garder les yeux ouverts sans laisser échapper un bâillement à m’en tirer les larmes… L’enseignante y met pourtant du cœur à l’ouvrage ! Même si Grant a son caractère, n’importe qui la préfère à Aylmer et ses airs sinistres. Mais incapable de me concentrer sur un sujet plus que quelques minutes consécutives, je sais déjà, en rejoignant la salle de classe, qu’il faudra faire le deuil de mon attention. Je m’installe aux côtés de Nikita, avec qui je n’ai que rarement l’occasion de partager un bout de pupitre, quand la maîtresse des lieux annote au tableau noir le sujet du cours. Avec un sourire amusé, je commente : « Si on avait su, on serait venus déguisés en pharaons. » Je suis même persuadé que ça aurait été bien plus marrant que de prendre racine le cul sur nos chaises, le regard perdu dans le vide.

Nous passons à la pratique, et un peu hésitant, je jette un coup d’oeil discret par dessus l’épaule de mon camarade, prêt à l’imiter pour savoir quelle peut bien être la marche à suivre. À mon tour, je me saisis de ma baguette sans conviction, et la dirige vers les reproductions qui ont été déposées devant nous : « Mbwira ndumva » prononcé-je en articulant lentement. Je m’attendais évidemment à me ramasser en beauté, comme d’habitude, et à devoir ranger ma baguette aussitôt pour m’épargner tout un tas de tentatives infructueuses… mais contrairement à toute attente, l’extrémité de ma baguette s’illumine quand je survole la dernière gravure. Un peu surpris par ma propre réussite, je contemple la roche ornée de symboles avec l’étrange sensation d’y percevoir quelque chose… Une voix un peu caverneuse parvient à mes oreilles, et je regarde autour de moi, par réflexe, pour en chercher l’origine. C’est fou quand on y pense, je n’aurais pas cru que c’était mon truc, l’archéologie ! Prudemment, je décode, résumant le récit relaté par la voix incrustée dans la pierre : « Hmm ça parle d’offrandes je crois. » Je ne me rends compte que trop tard que j’ai parlé à voix haute, alors que j’aurais préféré garder ces réflexions hasardeuses pour moi. Après tout, je m’en fous bien, je bien même faire voir par la prof… mais puisque j’y suis, autant continuer, l’index posé sur la reproduction, me raccrochant à ce que j’arrive à écouter : « Euh, ensuite je crois que ça dit qu’ils utilisent de la vaisselle en pierre et en terre cuite pour y mettre des huiles, ou un truc du genre… ». C’est très imprécis et ça manque certainement d’analyse et de connaissances, mais c’est ce que j’entends. Je fronce un peu les sourcils en me demandant si je n'ai pas confondu certains termes : « … attends, en fait c’est un ibis qui prépare les huiles. » De mémoire, il me semble que c’est un oiseau avec un bec aussi long qu’une branche, d’où ma surprise. Je reprends le fil, en essayant de bien comprendre : « Y a un type avec les bras chargés de jarre qui doit les faire cuire. C’est… Chesmou, voilà. » Mes sourcils se froncent pendant que je me demande si j’ai bien compris. Je feuillette rapidement mon manuel, cherchant confirmation à l’intérieur : mes connaissances en dieux et déesses égyptiens s’arrêtent à Gods of Egypt, un énorme Blockbuster américain qui fait apparaître Horus sous la forme d’un type aux muscles colossaux. Apparemment il remplissait ses jarres avec de la viande humaine, c’est spécial comme délire, mais on ne juge pas l’antiquité. « Breeef, il est question d’offrir une de ces huiles avec un parfum encore meilleur que celui des dieux et déesses. Ok, on pige que dalle. » Légèrement circonspect, je me tourne vers Grant, me demandant si j’ai bien résumé, ou si je me suis encore planté en croyant bien faire.

@Nikita N. Yaga

Résultats du sortilège:

rainmaker

Teddy se pressa dans les couloirs, rattrapant le retard qu'elle avait pris sans vraiment s'en rendre compte. Elle n'avait pourtant pas traîné tant que ça pendant le repas? Elle avait englouti deux sandwichs, et était partie récupérer son mini ampli et sa guitare pour filer dans le parc dès la fin des cours. Il faisait beau, hors de question de perdre du temps à retourner dans le dortoir une fois libérée. Toujours était-il que la classe était déjà bien remplie quand elle en franchit la porte, jetant un regard perplexe quant à la coiffe de la professeur. Ok meuf, c'est toujours mieux que le serpent.

Elle porta un regard hésitant sur les places libres, elle ne tenait pas vraiment à rejoindre Silas au premier rang, Grant était prof pas dentiste, elle apprécierait sûrement peu les bâillements intempestifs. Elle aperçut une place au fond à côté de @Dashiell Dashner. S'il y a encore quelques mois, la perspective l'aurait réjoui, l'excitation laissa plutôt la place à l'appréhension. Ils n'avaient jamais échangé un mot de travers, mais il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte que leur complicité avait laissé place à une distance assez froide.

Difficile pour la poufsouffle de comprendre exactement pourquoi... Il y avait eu un regain, lorsque malade, Dashiell avait pris de ses nouvelles et proposer de se voir, mais ça n'avait pas vraiment été suivi d'effet. Rien d'étonnant, il l'avait déjà dit bien plus clairement auparavant. Sur le chemin vers le fond de la salle, elle se dit qu'elle aurait finalement mieux fait de faire demi-tour, et d'aller se caser sur la première chaise vide à sa portée. Mais elle ne voulait pas être méchante avec le gryffondor en l'évitant aussi franchement. Est-ce qu'elle avait fait quelque chose de mal? Silas était maintenant tout à lui, même si elle n'en savait rien officiellement, visiblement malgré leur dîner de Saint Valentin foireux, Selene et Dashiell semblait avoir enterré la hache de guerre. Si ces trois là s'entendaient, pour cette distance avec elle?

"Je peux m'asseoir?" demanda-t-elle avec une réserve qu'on lui voyait rarement. Peut-être parce que Teddy savait au fond d'elle que Dash n'était pas du genre à dire non, même s'il le pensait. Et parce que le regard agacé de la professeur se posait lourdement sur elle. Grant était probablement à deux doigts de venir l'asseoir elle-même. Avec délicatesse et sans bruit, elle posa sa guitare contre le mur, comme on couche précautionneusement un bébé endormi. Le geste avait quelque chose de rassurant dans le flou de sa vie. Elle eut un petit sourire triste en contemplant le porte-clé fabriqué par Septimus. Cet anniversaire avait quelque chose d'amère. Ses amis l'avaient entouré, et colmaté la brèche de son coeur. Mais il restait une fissure, celle de la petite fille qui avait eu l'espoir stupide, que peut-être ses parents finiraient par écrire. S'excuser. Mais visiblement, il n'y avait pas d'erreur sur le message. Ils la supportaient depuis quinze ans, et sa naissance était un regret pas quelque chose à célébrer. Sans prévenir, les larmes lui montèrent aux yeux et elle les camoufla dans un bâillement théâtral. Ah la fatigue et l'ennui, ça vous joue des tours!

"Aïe. Il va pas juste falloir dormir en faisant semblant de prendre des notes." lâcha-t-elle pour meubler. Elle sortit sa baguette et regarda, dubitative les plaquettes devant elle. Bon au moins, ça ressemblait à quelque chose : on pourrait toujours inventer.

"Mbwira, ndumva" lança-t-elle en ayant l'impression que sa langue ne lui appartenait pas tant les sonorités étaient inhabituelles. Elle finit par réussir sur la dernière stèle. La voix grave de Grant se déversa dans sa tête, c'était surprenant, mais pas désagréable. "Wow, ce serait trop cool de jouer de la guitare direct dans la tête des gens" souffla-t-elle. Avant de se souvenir qu'elle avait un truc moins palpitant à écouter.

"Alors le gus qui tient les cruches offre à quelqu'un qu'il trouve trop beau du parfum. Fait avec de l'huile du dieu des pressoirs Chaise-Mou?" dit-elle à l'adresse de Dashiell plutôt qu'à la professeur. "T'as eu quelque chose toi?" La notion de travail individuel n'était pas vraiment acquise chez la jeune fille. Et puis, ça l'empêcherait de penser à autre chose, au pire elle se ferait encore reprendre pour bavardage.

Dé lancé ici*
2-5 : Teddy réussit le sortilège en HdM
le reste : of course not.

Si le sortilège est réussi :
1-2-3 : 1 gravure
4-5 : 2 gravures
6 : 3 gravures

Aller en cours d’histoire de la magie n’était jamais une corvée ; rien à voir avec les botaniques, que Dmitri exécrait, ou même métamorphose, discipline qu’il n’aimait guère plus. Pourtant l’idée d’être en classe partagée avec les cinquième année ne l’enchantait pas vraiment : il préférait lorsque ce cours était plongé dans le calme d’une classe moins abondante – et libérée des éléments trop perturbateur comme cet idiot d’Appleton – mais plus encore, ce qui l’irritait à l’idée du cours du jour, c’était de savoir qu’il allait devoir côtoyer son grand-frère. Il n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée qu’il devait le côtoyer presque quotidiennement et d’ailleurs, jusqu’à présent, ils étaient assez remarquablement parvenus à s’éviter. Depuis leurs « chaleureuses » retrouvailles, les deux Tchèques se débrouillaient généralement pour ne pas avoir à se croiser plus de quelques secondes et seuls quelques regards tueurs étaient à déplorer. Aujourd’hui en revanche, le professeur Grant semblait s’être mise en tête de réunir les deux van Aken à l’occasion de son cours commun ; ils étaient rares, heureusement, mais pas encore assez rare pour le bien commun. Dmitri n’avait aucune confiance en son aîné et s’il y avait un cours où il n’aspirait qu’à la tranquillité, c’était bien celui de Grant. Par intérêt autant que parce qu’il l’appréciait. Il devait donc être exemplaire... mais l’on ne se refaisait pas totalement et l’aiglon ne put s’empêcher, en rentrant dans la salle de classe, de passer devant Kryštof en lui lançant un discret regard provocateur. Il n’oserait pas l’attaquer en public, devant autant d’élèves et un professeur, et le sachant pertinemment, il en jouait un peu pour lui rappeler à quel point l’équilibre des forces avait changé, ces quatre dernières années. Comble de la provocation, il dédaigna la place libre à côté de Silas au premier rang, pour aller s’asseoir un peu plus au fond, à côté de l’une des rares personnes qui semblait avoir eu, sinon la sympathie, la cordialité du premier né des van Aken.

- Puis-je m’asseoir ? demanda-t-il en s’armant d’un sourire poli avant de se glisser sur la chaise juste à côté de Selene.

La serdaigle était l’incarnation de la gentillesse naïve ; elle était aisément manipulable, le genre de fille qui se laisserait sûrement marcher sur le pied et malgré tout capable de remercier la charmante personne qui avait osé écraser son orteil pourvu que celui-ci lui adresse un sourire.

- Je n’ai pas eu l’occasion de te remercier comme il se devait pour avoir occupé mon frère, le soir de son arrivée, lui déclara-t-il juste assez fort pour que l’intéressé, qui passait juste à côté, l’entende. « Cela m’a été très utile. »

Sans doute également qu’il manquait un peu de finesse en la jouant ainsi, mais il n’en avait cure : l’important était que le message passe auprès de Kryštof. En prime, si celui-ci pouvait être forcé de s’asseoir à côté d’un nuisible – comme Ferguson peut-être, elle était si bruyante et irritante qu’il ne doutait pas un seul instant que l’autre van Aken l’aurait vite dans le collimateur – il n’allait pas se plaindre. Il devait se sentir seul, exclu, l’intru dans l’école, celui que personne ne voulait voir et qui ferait mieux de repartir dans la froide Durmstrang.

Le temps que tout le monde s’installe – diantre qu’ils étaient nombreux quand leurs deux classes étaient réunies – et Grant commençait ses explications, non sans avoir troqué Ijoro par une coiffure égyptienne. L’intérêt de Dmitri ne tarda pas à être happé par le sujet, pas tant parce qu’il s’agissait de l’Égypte que parce qu’il était question de déchiffrer des hiéroglyphes. Il s’agissait quelque part de deux des sujets qu’il affectionnait : les gravures étaient porteuses d’une forme d’art antique et il avait toujours eu un attrait particulier pour les langues. Sans doute était-ce dû à son éducation tchèque imprégnée d’un reste de culture britannique.

Oubliant presque sa préoccupation principale du jour, il se pencha avec un intérêt non feint sur l’une des gravures avant de lancer son sort :

- Mbwira ndumva !

Son accent slave se mêlait assez difficilement à la formule étrangère mais le sortilège fonctionna sans mal, surprenant un peu l’adolescent lorsque la voix de l’enseignante se mit à résonner dans sa tête. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu’il oublie presque qu’il était en cours, très intéressé par le sujet lui-même : la mort et les pratiques qui l’entouraient. Murphy s’était-elle déjà penchée sur la magie antique des Égyptiens ? Cela vaudrait sans doute le coup de s’y intéresser.

- Il s’agit d’une préparation d’huiles, ou une résine, pour un rituel. Il se fendit d’un rictus en ajoutant : « Les morts n’ont pas l’air de s’ennuyer, chez eux. »

Instinctivement, il se tourna vers Kryštof, qui était assis un peu plus loin. S’il voulait passer à l’atelier pratique rapidement, Dmitri était près à l’y aider rapidement. Simple générosité fraternelle, bien sûr. Quoiqu’il ne fût pas si sûr de vouloir apprendre que son défunt frère puisse passer du monde des vivants à celui des mots comme bon lui semblait.

@Selene O. Paulet @Kryštof K. van Aken

Dé (réussite):

( Magie égyptienne )

‎‎ ‎ L’histoire de la magie était l’une des matières préférées de Silas et, d’ordinaire, elle avait toute son attention. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il avait beau s’être assis au premier rang – seul, puisque personne ne voulait jamais s’asseoir au premier rang (du moins, personne avec qui il était ami) –, avoir ouvert religieusement son manuel, sorti ses affaires et trempé sa plume dans l’encre noire disposée dans le coin de la table, son attention avait d’abord été tout entière accaparée par la coiffure extravagante de la professeure. D’ordinaire, Grant n’était pas du genre à en faire des caisses ; et surtout pas de façon aussi ostensible – Jørgensen serait presque tenté de dire vulgaire, tant cette coiffure symbolisait pour lui une caricature de l’Égypte antique. Au moins l’exercice qu’elle exposa était-il concret et plutôt intéressant, quoiqu’il se demande de quelle façon l’enseignante allait bien pouvoir relier leurs conclusions à l’un des grands axes du cours tant tout lui paraissait spécifique.
‎‎ ‎ Probablement était-il un peu de mauvaise foi, aussi, puisqu’il avait espéré qu’on aborderait plutôt les grands conflits sociaux de ce pays antique mythique plutôt que ses bâtiments archaïques et ses hiéroglyphes aussi iconiques que pénibles à déchiffrer. Il fallait également admettre que son dernier coup d’éclat en la matière – sortie précipitée par la honte de ne pas avoir su contrôler son corps en plein oral – ne lui facilitait pas vraiment la tâche, car les voix d’Appleton et de Yaga qui lui parvenaient derrière lui rappelaient douloureusement le sentiment cuisant d’humiliation qui l’avait longtemps harcelé ce jour-là et ceux qui suivirent. Enfin, clou du spectacle, Teddy arriva en retard et partit s’asseoir à côté de Dash ; jusque-là, rien d’inhabituel puisqu’aucun de ses amis ne voulait s’asseoir au premier rang avec lui. Toutefois, il régnait un drôle de froid entre ces deux-là depuis les vacances de Noël et la perspective que cette cohabitation temporaire se passe mal lui nouait l’estomac.
‎‎ ‎ Alors, évidemment, lorsqu’il lança le sort du jour pour tenter de déchiffrer le premier morceau, ce fut un échec complet de bout en bout. Pas même un mot ne fut murmuré pour l’aider à y comprendre quoi que ce soit ! Et ce n’était certainement pas son cerveau bourdonnant de mille inquiétudes qui allait l’aider à y voir plus clair.

Lancer de dé :

ft. qui a pitié

credit; Salaï (code); lux (icons)

En découvrant le sujet du cours d’aujourd’hui, Nikita ne pu s’empêcher de grimacer. Le garçon se targuait d’une solide connaissance historique et géographique de l’Europe et du Caucase, mais les anciennes colonies britanniques étaient pour lui un mystère. Une fois n’était pas coutume sa connaissance du monde égyptien antique se résumait proprement à citer pêle-mêle quelques noms de pharaons célèbres, sans être bien fichu de les situer. Il ne jouirait donc d’aucune avance sur le sujet et se renfrogna, jusqu’à ce que Kenneth vienne s’installer à côté de lui.
Depuis leur escapade sur la grue, ils s’étaient un peu rapproché et le Poufsouffle était l’une des rares personnes à Poudlard qu’il considérait comme un ami. Il n’avait pas manqué de se rapprocher d’autres élèves au cours des mois passés en Angleterre, mais soit Nikita maintenait une certaine distance prudente avec ces-derniers, soit ces élèves étaient des filles.

Chuchotant en retour à la remarque de son camarade, il désigna du regard l’étrange coupe de cheveux de leur enseignante.

- Je crois que c’est déjà le cas pour elle.

Existait-il des pharaonnes ? Nikita n’en avait aucune idée, le seul exemple s’en rapprochant qu’il connaissait était Cléopâtre, mais dans sa mémoire on la désignait plutôt sous le titre de reine.
Pour une fois, Nikita n’était pas beaucoup plus certain que Kenneth de ce qu’on attendait d’eux. Qu’il faille user de magie dans un cours théorique l’ennuyait un peu mais il sortit malgré tout sa baguette.

- Mbwira ndumva articula-t-il du mieux qu’il pouvait.

------------------------
1 ; 2 = victoire !
3 ; 4 ; 5 ; 6 = rien du tout
------------------------

Contrairement à Kenneth, sa baguette n'eut pas la bonté de s'illuminer. Quelque chose dans la prononciation de la formule, sans doute, et il en ressentit un fort agacement. Si son camarade n'avait pas été à ses côtés, il aurait tout simplement abandonné là.

- Je n'y comprends rien, avoua-t-il dépité. Un ibis qui prépare les huiles ?

Il se mit à chercher ce qui pouvait bien ressembler à la description de son camarade parmi les hiéroglyphe mais tout cela lui semblait assez abstrait, force était de l'avouer.

- C'est un vrai roman tout ça. Le roman de la momie.

Peu emballé, il se mit à son tour à feuilleter son manuel, des fois qu'une réponse s'y trouverait.

- Peut-être que nous devons deviner une recette de potion antique ? Avec des huiles et pourquoi pas des plumes de ibis ? Une potion pour ne pas sentir mauvais ?

Cela ne ferait pas de mal à certain, pensa-t-il.

@Kenneth D. Appleton

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'Le Hasard' : 4

hdml

Ce que Selene appréciait particulièrement en Histoire, c'est que sa baguette magique restait bien sagement rangée dans son sac à dos. Il suffisait d'écouter l'enseignante, de prendre des notes, de réviser. Pas besoin de cette magie impalpable qu'elle ne savait pas vraiment comment invoquer et qui décidait, neuf fois sur dix, de la laisser en plan. Son livre, ses parchemins et ses stylos déjà sortis, Selene n'attendait plus que Jin prenne la place vacante à côté d'elle, comme c'était presque toujours le cas dans les cours qu'ils partageaient, et que Grant débute le sien. Cependant, ce ne fût pas le Serpentard qui se matérialisa subitement, mais un visage qui en rappelait un autre, un camarade qui l'avait mise dans une posture délicate il n'y a pas si longtemps. « Puis-je m’asseoir ? » lui demanda poliment Dmitri van Aken avant de tirer la chaise et de s'y installer. S'il était là, c'est que le cours du jour était commun aux quatrièmes et cinquièmes années. Ça voulait dire que Silas et Teddy n'étaient pas loin, mais ce n'étaient pas leurs traits familiers qu'elle rechercha dans la salle de classe. Si elle n'était pas complètement au fait de ce qui animait la relation entre les deux frères van Aken, elle avait tout de même compris que tout n'était pas rose, loin de là, et que le petit service que Dmitri lui avait demandé sous couvert de bien accueillir son aîné recelait probablement autre chose. « Je n’ai pas eu l’occasion de te remercier comme il se devait pour avoir occupé mon frère, le soir de son arrivée. Cela m’a été très utile. » Sérieusement ? Il savait pourtant… Ah, Kryštof passa proche de leur table à ce moment-là et Selene sentit une gêne mêlée de panique l'envahir. Elle n'avait aucune envie de que le Serdaigle la pense de mèche avec Dmitri alors qu'elle croyait sincèrement aider un petit frère heureux de retrouver son grand frère, ce soir-là, et non pas participer à elle ne savait trop quoi. « Je l'ai pas fait pour toi, le Directeur m'avait demandé de l'accueillir », répliqua-t-elle, espérant effacer tout malentendu, tandis que Kryštof s'installait, impassible, à quelques chaises de là. « Ne m'implique plus dans tes histoires », reprit-elle à la seule attention de son camarade. « je sais que vous ne vous entendez pas et je veux pas t'aider dans tes coups bas. » Ça non, hors de question.

Sur ces entrefaites, Grant entra dans la salle, coiffée à la mode d'une Egypte lointaine, ce qui ne tarda pas à faire sens quand elle expliqua le sujet du jour. « Vous devriez pouvoir déduire des éléments de réponse en observant les hiéroglyphes et les gravures présentes. Mais j’ai également prévu un sortilège pour vous. » Selene retint de justesse un petit gémissement dépité et, à contre-cœur, fouilla dans son sac à la recherche de sa baguette. Heureusement que tout ne reposait pas sur la réussite dudit sortilège et qu'il était possible de faire preuve de déduction, parce qu'elle était fichue sinon. En plus, son binôme du jour ne lui donnait pas spécialement envie de travailler en équipe. Tirant une gravure à elle, Selene essaya de faire preuve de bonne volonté et tenta quand même de lancer le sort inscrit au tableau ; en vain. Dmitri s'était déjà approprié l'une des tablettes, aussi s'empara-t-elle de la première encore libre, ses yeux clairs parcourant les dessins gravés dans la pierre, espérant en tirer quelque chose. Heureusement, si sa magie lui faisait défaut, ce n'était pas encore le cas de toutes ses neurones. Son manuel d'un côté, les tablettes de l'autre, aidée des quelques commentaires de ses camarades qui commençaient à fuser ici et là, Selene parvenait à tisser un début de compréhension. Ça parlait d'offrandes, de rituel, d'un parfum qui sentait meilleur que les dieux et les déesses, si les autres avaient vu juste, ce qui devait être le cas étant donné qu'un grand nombre d'entre eux avait l'air d'avoir réussi le sortilège. « Peut-être que nous devons deviner une recette de potion antique », lança Nikita non loin de là. « Une potion qui demande dix, non… quinze ingrédients », appuya alors Selene, les sourcils froncés face à la complexité de l'écriture qu'elle essayait de déchiffrer. « Du miel, de la cannelle, des… graines de quelque chose et du Dictame ? » L'interrogation dans sa voix dévoilait bien toute son incertitude quant à ce qu'elle comprenait de sa traduction. Sans trop savoir si elle racontait n'importe quoi ou si elle était vraiment sur la bonne voie, elle préféra laisser quelqu'un d'autre poursuivre avant de trop s'enfoncer.

ft @Dmitri D. van Aken @Kryštof K. van Aken

Dés:

(c) SIAL ; icons sial

Magie Egyptienne

Dans le cours d'Histoire de la Magie, ce qui avait motivé le plus Kathleen au départ, c'était son enseignante, plutôt douce, bienveillante et à l'écoute. Mais certainement pas la matière dans laquelle elle n'avait jamais fait plus que ce qui était absolument nécessaire pour avoir le minimum. Il fallait reconnaître quand-même que depuis que c'était le professeur Grant qui avait pris le poste, les cours semblaient un peu plus enthousiasmant, incorporant des contextes originaux qui ne manquaient pas d'offrir quelques travaux pratiques un peu plus intéressant que la moyenne. Malheureusement, lorsque ces travaux pratiques impliquaient l'usage de la baguette, Kathleen démontrait à nouveau à quel point l'usage de celle-ci était aléatoire avec elle.

Ce n'était pas son jour de chance. Et même s'il y avait un certain intérêt à l'étude de la magie spécialement égyptienne, il allait falloir réussir le sortilège avant de pouvoir espérer analyser quoi que ce soit au niveau des gravures. Compte-tenu du fait qu'on avait argumenté plusieurs fois à son égard et qu'il n'était pas impossible qu’elle manque purement et simplement de confiance en elle, la jeune sorcière décida d'essayer de faire confiance à son pouvoir et leva sa baguette avec toute la conviction qu'elle pouvait obtenir qu'elle était capable de réussir quelque chose.

« Mbwira ndumva »

C’était bien d'avoir de la conviction, mais s'il y avait une preuve que ça ne faisait pas tout, ce fut bien l'absence de réaction totale de sa baguette lorsqu'elle s'approcha de la première gravure. Il n'y eut aucun son dans sa tête. Déterminée à tenter de produire quelque chose quand-même au niveau de ce cours, Kathleen s'approcha d'une des gravures, mais tout ce qu'elle contenait lui parut aussi incompréhensible que non déductible. Sans les explications du professeur qu'elle devait obtenir par le biais de son sortilège, elle ne pouvait rien espérer comprendre. Elle allait devoir le tenter à nouveau jusqu'à ce que ça réussisse.

Résultats:

Cours d'Histoire de la Magie

feat. @Dmitri D. van Aken, @Silas Jørgensen, @Selene O. Paulet, @Professeur M. Grant

HRP TW racisme-handiphobie :

Poudlard n’avait pas grand-chose à voir avec Durmstrang et cela déplaisait fortement à Kryštof qui s’estimait bien au-dessus de tous ses élèves pédants et bien trop candides. Heureusement qu’il serait là pour leur faire comprendre ce qu’était un vrai sorcier digne de ce nom. Le cours auquel il se rendait était l’Histoire de la Magie et appréhendait déjà quelles sornettes il allait y « apprendre ». Poudlard ouvrait ses bras à tout et n’importe quoi, la rendant souillée des impurs qui y pavanaient comme s’ils étaient les égaux de famille noble telle que les van Aken. Jamais ils n’évoqueraient la richesse du monde sorcier, des grands noms de Sang-Purs européens qui avaient façonné leur société. Non, l’exotique professeure Grant allait certainement leur faire un cours sur il ne savait quelle culture obscure du Tiers-Monde. Où était le prestige dans tout ceci ? Ou étaient les récits des grands noms germains ou slaves ? Décidément, la pédagogie à Poudlard ne lui convenait vraiment pas. Il fut d’autant plus déçu de découvrir que le cours du jour serait partagé avec les quatrièmes années. Son regard croisa brièvement celui de son frère et il fit un effort incommensurable pour ne pas démarrer un pugilat avec lui devant la porte de la salle de cours.

Il entra un peu en dernier et préféra ignorer totalement les brimades de son benjamin. Ce dernier pouvait se montrer aussi irrespectueux qu’il le souhaitait, ils se trouvaient désormais dans une salle de cours où seules l’assiduité et la rigueur avaient leur place. Il n’adressa pas un seul regard à Selene aussi, ne sachant toujours pas si elle avait été de mèche avec l’affront que lui avait fait son frère le soir de son arrivée. Une partie de lui voulait lui laisser le bénéfice du doute. Une partie étrangement magnanime qu’il ne se connaissait pas. Il passa donc proche de leur table, n’hésitant pas à laisser traîner son pied afin qu’il percute le sac de Dmitri et alla s’installer au premier rang, à côté de l’éclopé blond qui avait le malheur de s’entendre avec le benjamin des van Aken. Il savait vaguement que son voisin du jour était d’origine scandinave et aurait, normalement, eu tout le mérite d’aller à Durmstrang. Néanmoins, il comprenait pertinemment que la noble école nordique n’ait vu aucun intérêt à accepter une brebis galeuse dans ses rangs. C’était la loi de la nature après tout : les plus forts devant et les estropiés, les difformes, restaient derrière.

Sans un regard à Jørgensen, Kryštof s’installa sans lui demander son avis ni même daigner le saluer. Le Professeur Grant entra alors et le jeune van Aken haussa les sourcils d’une désagréable surprise. Qu’est-ce que c’était que cette coiffure extravagante ? Elle s’était crue au cirque ? Où était donc la rigueur dans cette maudite école ? Il serra la mâchoire, ravalant ses commentaires désobligeants pour lui. Il se recentra sur lui-même. Il devait faire meilleure impression que Dmitri et devait donc contenir toutes ses idéologies pour lui. Il savait que ces critères de noblesse et de décence ne seraient jamais acceptés à Poudlard. Aussi, très guindé sur sa chaise, il écouta religieusement les consignes, le visage austèrement pincé. Il sortit sa baguette mais ne put s’empêcher de grimacer à l’entente du sortilège qu’ils allaient devoir pratiquer. « Mbwira ndumva », qu'est-ce que c'était que ce jargon ? Qu'on lui rende son latin, bien plus noble à ses oreilles, plutôt que ce dialecte d’une quelconque tribu perdue. Le cours allait lui semblait long. Qu’en avait-il à faire des rituels païens égyptiens de toute façon ? Ce n’était pas cette sorcellerie qui perdurait encore à ce jour, non ?

— Mbwira ndumva.

Penché sur ses gravures, rien ne se produisit. Peut-être son manque d’implication dans la prononciation de la formule lui avait joué des tours ? Il n’était pas bien concentré sur ce qu’il fallait faire de toute façon et il devait avouer que cela ne l’intéressait guère. Quelque peu touché dans sa fierté néanmoins, il estima que cet exercice n’était clairement pas digne de lui. Il posa noblement sa baguette sur le bureau et fit mine de se pencher dans son manuel. Se donner un air faussement studieux empêcherait certainement sa professeure de venir lui chercher des noises.

Résultat du dé :

Magie égyptienne
sur fond d'inanition

ft. @Teodora K. Von Meissen, Dashiell Dashner et les autres

Il y avait des matières intéressantes, comme la botanique, et puis il y avait les autres... toutes les autres, presque, avec l'Histoire de la Magie en tête de liste. Un cours sans fin, barbant, aussi soporifique que les retransmissions de la messe le dimanche sur les chaînes du câble... sauf qu'on pouvait zapper la messe alors qu'on ne pouvait pas zapper l'HdM... Et aujourd'hui plus que jamais, il aurait bien voulu le faire. Son estomac gargouilla alors qu'il tirait la chaise. Il se laissa lourdement tomber sur celle-ci et enfouit sa tête au creux de ses bras sans même prendre la peine de sortir ses affaires. L'idée lui avait paru excellente, quelques jours plus tôt, quand il avait aperçu Silas et Teddy en pleine discussion, visiblement les meilleurs amis du monde... Et quand on connaissait les notions d'amitié qui étaient en vogue en ce moment, ça avait quelque chose de flippant. Mais en même temps... qui pourrait jeter la pierre au Serdaigle, si jamais...? Elle était canon. Plus que ça, même. Et clairement, il ne méritait rien de moins. Et puis son regard s'était posé sur la fenêtre qui donnait sur le parc, sur son reflet qui vivait dans la fenêtre. Son doigt s'était enfoncé dans sa joue rebondie avant qu'un poids ne tombe dans son estomac. Il jouait pas trop dans la même cour, quand même. La constatation s'était faite plus violente encore une fois dans son dortoir, lorsqu'il avait fallu troquer son uniforme contre son pyjama. Il n'avait jamais trop eu l'occasion de vérifier mais il était à peu près sûr que Teodora Von Meissen n'avait pas du gras qui dégoulinait sur l'élastique de sa petite culotte ou qu'elle ne pouvait pas attraper son gros bide à pleines mains. Vraiment, c'était stupide, parce qu'il s'en était toujours pas mal foutu en soi, il n'était pas un top model et c'était pas grave parce que ça avait jamais été dans ses plans de carrière... mais depuis la Saint-Valentin, c'était de plus en plus difficile de faire comme si ça ne l'atteignait pas. Il avait envie de lui plaire, à Silas, de jouer le jeu de cette séduction maladroite, d'être à la hauteur... mais compliqué de séduire qui que ce soit quand on s'octroyait la place du plus gros lard de Poudlard. Alors le lendemain matin, il avait sauté le petit-déjeuner. « J'me suis pas réveillé p'tain » qu'il avait sorti à Daisy en s'installant à côté d'elle lors du premier cours de la journée. Il avait bouffé que de la verdure au déjeuner, à peine mieux au dîner. Et puis il avait recommencé le jour d'après en trouvant une nouvelle excuse pourrie... et aujourd'hui aussi. Il s'était juré que ça serait juste l'histoire d'un mois ou deux, le temps de ressembler à un gars lambda et plus à un sumo. Y'avait plein de meufs qui faisaient ça tous les ans avant l'été et elles tenaient, y'avait pas de raison que ça soit différent avec lui, n'est-ce pas ?

— Je peux m'asseoir ?

L'adolescent sursauta et releva la tête un peu brusquement. Ses yeux hébétés mirent une seconde à se fixer sur Teddy, son cerveau une autre à comprendre ce qu'il se passait. Il ouvrit la bouche pour lui répondre. Son attention se perdit dans la classe. Les seules autres places libres avaient l'air dans les premiers rangs. Il avait pas très envie de partager sa table avec elle, pas aujourd'hui, mais il ne se voyait pas franchement lui dire non pour autant. Personne ne méritait de devoir se farcir le repère des têtes d'ampoule durant un cours d'Histoire.

— Ouais, vas-y, lâcha-t-il alors que son ventre criait à nouveau famine, le forçant à plaquer sa main dessus dans l'espoir de le faire taire.

Il s'avachit un peu plus sur sa chaise à chaque affaire qu'elle installait. C'était un peu la poisse, quand même... Il n'avait rien contre elle, enfin, ça allait, mais il aurait préféré la compagnie de quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui n'avait pas peloté son meilleur pote, par exemple. À sa connaissance, ça faisait un paquet de possibilité, quand même ! Mais non, bien sûr que non... Un regard à la dérobée le ramena à toutes les incompréhensions du monde : qu'est-ce qu'il s'était passé dans la tête de Silas ? S'il avait eu une meuf comme ça, lui, jamais il l'aurait lâchée ! Certainement pas pour ça... Il était passé d'une licorne à un âne foireux. C'était flippant.

— Aïe. Il va pas juste falloir dormir en faisant semblant de prendre des notes.
— La lose.

Mais il n'avait rien suivi. Pourquoi il n'allait pas juste falloir faire semblant de prendre des notes ? Il tenta vainement de se raccrocher à quelque chose et imita bêtement Teddy. Il sortit sa baguette quand elle sortit la sienne et eut l'air un peu décontenancé en la voyant jeter un sort. Putain, c'était quoi comme cours ?! On était en Histoire, pas en Enchantements ! Normalement, c'était cours de sieste ! On parlait de trucs pas intéressants d'une voix monocorde et on sortait en ayant l'impression d'avoir perdu son temps mais fini sa nuit ! C'était l'arnaque si c'était pas pareil !

— Wow, ce serait trop cool de jouer de la guitare direct dans la tête des gens.
— Hein ?

Bordel, il avait vraiment rien écouté du tout, en fait ? Rien de rien de rien ? P'tain... Même son estomac sembla se foutre de lui dans un nouveau gargouillis sonore. Devant eux, ça semblait galérer un peu, juste assez pour le rassurer. Au moins, s'il se plantait, il n'aurait pas l'air du pire boloss possible.

— Mbvira dumva, tenta-t-il sans trop de conviction, répétant seulement ce qu'avait dit la Poufsouffle ou, du moins, ce qu'il avait réussi à capter.

Sans surprise, ce fut un échec. Il ne se passa rien. Même pas une petite lueur d'espoir... ou une petite lueur tout court.

— Alors le gus qui tient les cruches offre à quelqu'un qu'il trouve trop beau du parfum. Fait avec de l'huile du dieu des pressoirs Chaise-Mou ?

Même si c'était la pire journée de sa vie – ok, c'était faux, mais au moins de son mois, parce qu'avril n'était pas si pire étrangement – Dash ne put retenir un ricanement débile en l'entendant.

— L'dieu d'quoi ?
— T'as eu quelque chose toi?
— T'veux dire, aut' chose qu'envie d'm'pendre genre ? Nan.

Il haussa les épaules l'air de dire « comme d'hab » et, après un instant d'hésitation le regard perdu dans l'espace vide entre eux, il finit par attraper sa plume et griffonna un cadrillage dans le coin de sa feuille.

— T'joues ? J'prends les croix.

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DASHIELL
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raspberry amphetamines

Le regard de Teddy perdit un peu de son éclat en constatant l’hébétement de son camarade, son hésitation. Vraiment, ça venait du cœur cette autorisation, il aurait pu ajouter ‘’de toute façon, y’a pas vraiment de place ailleurs’’ que l’effet aurait été le même. Pourquoi déjà avait-elle voulu tenter de réduire le gouffre entre eux ? Elle était stupide ou quoi ? Selene et Silas étaient des personnes gentilles, et intelligentes. Elle était juste… Elle sortit ses affaires pour se donner une contenance, sentant Dashiell regretter sa générosité à chaque instant. Il semblait avoir faim, mais elle n’osa pas faire de commentaires.
Elle écouta ce qu’expliquait Grant, puisque visiblement, ils n’échangeraient pas plus de trois mots à la fois. Ou deux. Elle haussa les épaules, écouta les consignes… Et puis qu’il fallait bien faire quelque chose, lança le sortilège. A vrai dire, c’était plutôt cool, elle s’imaginait bien faire un mini concert comme ça, dans une vie parallèle où elle serait une sorcière suffisamment puissante pour réaliser un enchantement de cette ampleur.

Alors qu’elle fit l’erreur de s’exclamer à haute voix, Dash sembla débarquer d’une autre planète.
« Ben le sortilège. SI ça marche on entend la voix de Grant qui nous raconte l’histoire de sa gravure là. Mais on pourrait l’utiliser pour des trucs moins chiants. »

L’estomac de Dash fit un bruit d’enfer, ce qui arracha un sourire à Teddy qui farfouilla dans son sac et posa une pomme à côté de lui. C’était pas le truc le plus sexy à grignoter, mais ça survivait bien dans un sac à dos, c’était facile à manger sans en mettre partout. Et c’était croquant.
Dash finit par tenter le sortilège, mais sans succès. Compatissante, la jeune fille partagea sa découverte, et s’il sourit, ça ne semblait pas vraiment très franc. C’était un peu le problème avec le gryffondor. Elle aurait préféré qu’il dise franchement non, va t’asseoir ailleurs, plutôt que cette ambiance crispée et gênante.

« Des pressoirs, ou de la dépression si ça te convient mieux. » haussa-t-elle les épaules, pas convaincue par sa blague. Il prépara une grille de morpion, comme au temps où passer encore signifiait passer un bon moment. Il y a un siècle environ.
Elle dessina un rond sur le quadrillage, observant son camarade qui semblait si taciturne. D’une voix lasse et résignée, elle demanda dans un souffle : « Il faut que je m’excuse pour quelque chose ? Ou juste que j’aille m’asseoir ailleurs ? ».
Peut-être même les deux. Mais elle ne lui demandait pas la charité, ni de faire semblant. Juste… est-ce qu’ils pouvaient encore être pote ou est-ce qu’ils devaient se contenter de fréquenter des amis communs ? Jusqu’à ce que Dashiell la pousse tout doucement vers la sortie.

@Dashiell Dashner

( Magie égyptienne )

‎‎ ‎ Ses pensées parasites avaient déjà grignoté une bonne partie de sa concentration et de sa bonne volonté, mais lorsque van Aken bis s’était assis à ses côtés en silence – auréolé de ce mépris aristocratique qu’il détestait –, la tentation de le surpasser l’avait poussé à réussir le sort du moment ; en vain. Son échec aurait probablement eu raison des miettes de volonté qu’il lui restait si Kryštof n’avait pas lui-même lamentablement échoué lors de sa tentative. La vexation inévitable qui s’affichait sur son visage pincé et cette façon puérile qu’il eut de reposer sa baguette pour mettre le nez dans son manuel poussèrent Jørgensen à tenter une seconde fois de déchiffrer les hiéroglyphes ; encore en vain. C’était non seulement frustrant, mais relativement humiliant de buter en boucle sur un sortilège qui ne paraissait pas si compliqué. Était-ce son accent écossais qui écorchait trop la formule ? Perplexe, il fronça les sourcils et fusilla sa baguette du regard comme si elle était seule responsable de cette débandade magique.
‎‎ ‎ À nouveau, la conscience trop aiguë que Dash et Teddy se trouvaient côte à côte quelques rangs derrière vint le tarauder, et l’urgence de s’en distraire au plus vite le précipita vers la première distraction efficace venue ; celle-ci prenait aujourd’hui la forme de Kryštof van Aken. Il le dévisagea un instant sans gêne, avisant son air renfrogné qui décidément ne l’en rendait que plus laid. Ce n’était pas qu’il était fondamentalement laid, mais Silas trouvait que les gens mauvais possédaient une forme d’aura hideuse qui transformait tout visage angélique en masque pouilleux. S’il détestait cordialement le nouvel élève par fidélité envers son ami, il n’avait suffi que de quelques oreilles tendues et autres observations passives pour prendre conscience que ce type n’était qu’un petit merdeux orgueilleux pourri de préjugés et de suffisance. Quelque part, il lui faisait penser au Russe Yaga – mais en pire, puisque Nikita semblait au moins plutôt honnête dans sa bêtise. Quant à van Aken bis… Le voir regarder la coiffure de leur enseignante avec dégoût et s’enfoncer dans ce silence buté laissait à penser qu’il ne nourrissait aucune pensée sympathique à l’égard de qui que ce soit à proximité. Silas avait développé un second sens pour ces personnes qui nourrissaient du dégoût pour son handicap ; ça et l’ennui, c’était un motif suffisant pour ouvrir les hostilités. “Tu d’vrais essayer de sourire, de temps en temps” lâcha l’aîné avec flegme, menton posé négligemment sur sa main de pianiste. Il ne prenait même pas la peine de le regarder, feuilletant distraitement son manuel. “Histoire de moins ressembler à une gargouille constipée et plus à un être humain.” Il espérait que Dmitri tendait l’oreille et profitait du spectacle.

Lancer de dé :

ft. @Kryštof K. van Aken

credit; Salaï (code); lux (icons)

Magie égyptienne
sur fond d'inanition

ft. @Teodora K. Von Meissen, Dashiell Dashner et les autres

Qu'est-ce qu'il avait fait de si horrible dans une autre vie pour qu'on s'acharne à ce point sur lui dans celle-ci ? Parce qu'il fallait bien reconnaître que le destin lui laissait peu de répit, depuis la rentrée. Jusque là, dans cette salle de classe maudite, où la fille de ses rêves et de ses cauchemars à la fois avait décidé de s'installer à côté de lui. Avant, ça aurait été tellement naturel qu'il aurait été ravi. Ils auraient sûrement bavassé en gloussant comme deux dindes avant de se planter lamentablement surtout ce qui ressemblait de près ou de loin au cours... mais aujourd'hui...? Il ne savait même plus comment réagir face à elle... Elle avait été la meuf de Silas, celle dont on se rapprochait pas pour pas donner l'impression d'avoir envie de lui piquer... et maintenant elle était l'ex de son petit-ami – même si ça sonnait toujours un peu faux à chaque fois qu'il le pensait – celle dont on se méfiait parce qu'elle restait dans son sillage et n'en était pas moins tout ce que le Serdaigle méritait et qu'il ne serait jamais. Où était passée la fille géniale avec laquelle il se tapait les meilleures barres du monde ? Combien de tête-à-têtes foireux s'étaient-ils offerts l'an dernier ? Combien de fous-rires, combien de regards complices ? Il avait toujours eu l'impression que c'était facile avec elle. Que c'était l'évidence. Et tant pis si ça n'allait jamais plus loin que cette amitié rassurante, dans le fond, il s'était fait une raison... mais non. Il avait fallu que ça soit sur elle qu'un meilleur ami disparu jette son dévolu. Et que ça gâche tout. Littéralement tout. Dans un sens comme dans l'autre. Elle n'était plus qu'une menace, dans le fond. Pour leur amitié, avant. Pour leur couple, maintenant. Putain... ça faisait peine et pitié tout à la fois...

— Ben le sortilège. SI ça marche on entend la voix de Grant qui nous raconte l’histoire de sa gravure là. Mais on pourrait l’utiliser pour des trucs moins chiants.
— J'ai rien suivi, prit-il la peine de préciser, comme si son étonnement n'avait pas été assez criant de vérité. P'quoi e' la racont' pas genre normal là au lieu d'casser les couilles avec un sort ?

Autrement dit, pourquoi elle nous laisse pas comater tranquille comme on fait tout le temps d'habitude ? Finalement, son estomac appela à l'aide une nouvelle fois et Teddy, Sainte-Teddy Sauveuse de l'Humanité, vint à sa rescousse en sortant une pomme de son sac et en la posant entre eux. L'adolescent ne put s'empêcher de rougir face à son attention. Il méritait pas, sérieux. Puis son regard se posa sur le fruit. Il avait la dalle, autant le dire. Et dans ses rêves les plus fous, il se jetait littéralement dessus dans l'espoir sûrement vain d'être calé jusqu'au déjeuner. Mais lorsque ses yeux sombres revinrent sur sa voisine, son envie de bouffer se dissipa aussitôt. Objectif arrêter d'être un gros porc, sérieux. Ça faisait deux jours, c'était pas la mort, il allait pas graille maintenant, c'était débile.

— M'ci mais j'ai pas faim, c'juste mon ventre qui...

...qui crie famine parce qu'il avait dû avaler trois feuilles de salade et deux rondelles de carotte depuis qu'il s'était mis en tête de perdre son gras, là où il avait toujours la bouche pleine et crachait volontiers sur les recommandations du gouvernement en matière d'équilibre alimentaire. Sa phrase n'eut jamais de fin, sinon un haussement d'épaules qui voulait tout et rien dire à la fois. Il n'avait aucun espoir d'arriver à la cheville de Teodora Von Meissen, pas plus qu'à celle de Silas... juste... juste de pas faire honte au Serdaigle. Personne ne savait rien, bien sûr... mais si jamais ça venait qu'à se savoir un jour, il avait envie qu'il soit un peu fier d'admettre qu'ils flirtaient, tous les deux, plutôt que de se retrouver à bafouiller des excuses foireuses pour qu'on ne s'imagine pas qu'il était tombé aussi bas.

— Des pressoirs, ou de la dépression si ça te convient mieux.

Il cligna des yeux, hébété, fronça les sourcils pas plus convaincu. Il avait loupé un truc ? Sûrement...

— J'ai pas compris.

Alors il fit ce qu'il savait faire de mieux : se planquer derrière un détachement presque parfait. Ne rien prendre au sérieux, s'enfoncer dans des non-dits, se laisser porter par une existence qui ne lui plaisait plus vraiment ces derniers temps... Quelques traits sur son parchemin et la partie de morpion était lancée. Teddy joua le jeu et y dessina un rond. Lui n'eut le temps de faire qu'un trait de sa croix avant qu'elle ne fasse exploser la bombe qu'ils se trimballaient tous les deux depuis trop longtemps :

— Il faut que je m’excuse pour quelque chose ? Ou juste que j’aille m’asseoir ailleurs ?
— Non, répliqua-t-il sans prendre la peine de réfléchir.

Elle n'avait rien fait de mal, rien fait tout court d'ailleurs. C'était juste la situation qui était foireuse. Elle avait eu le droit de s'enticher de son meilleur pote. Et elle avait le droit d'être toujours pote avec. Tout comme elle avait le droit de se rapprocher de Selene, avant ou après leur brève histoire. Il pouvait rien dire. Ça aurait changé quoi de toute façon ? Ça aurait été bizarre de lui demander de plus traîner avec Silas, non ? C'est lui qui aurait dû lui en parler avant de continuer à le faire. Par principe. Juste pour être sûr qu'il le vivait pas mal. Il aurait dit que non, évidemment, mais c'était pas la question ! Lui, il l'avait fait, avant de passer l'après-midi avec Selene... parce qu'il voulait pas qu'il s'imagine des trucs ou qu'il pense qu'il voulait le lui cacher ou il ne savait pas trop quoi... Mais sûrement que Silas s'en battait les couilles qu'il s'imagine des trucs, lui, dans le fond... peut-être. Est-ce qu'il s'en imaginait en réalité ? Il n'en savait trop rien. Pas vraiment. Mais en même temps... il avait toujours prétendu que c'était pas sa meuf, juste une pote avec bonus – ou quelque chose comme ça, il n'avait plus les mots exacts – alors qu'est-ce qui changeait maintenant ? Ils étaient toujours potes. Qu'est-ce qui lui disait que le bonus avait disparu ?

— C'juste bizarre, c'tout.

C'était difficile d'entrer dans les détails sans se trahir en même temps. Quelques rangs devant lui, le silhouette de son meilleur ami se découpait au milieu des autres. Ils avaient convenu de regarder le secret, pour l'instant. Lui, ça lui allait très bien. Mais il ne savait pas trop ce que Silas avait raconté à ses amis. À celle-ci en particulier. Rien ? Ou tout peut-être ? Il avait envie de lui faire confiance, comme il l'avait toujours fait, mais il fallait bien reconnaître que c'était plus compliqué cette année... il y avait toujours un « oui mais » qui trottait dans sa tête à chaque fois. « Oui mais il lui a tout balancé au bout de trois jours alors qu'il t'a laissé crever d'inquiétude pendant un an », « oui mais s'ils ont arrêté de se peloter, il a sûrement dû lui dire pourquoi », « oui mais il doit lui confier tous ses secrets, c'est sûrement sa meilleure amie maintenant »... Il termina sa croix d'un geste plus sec qu'il ne l'aurait voulu.

— C'pas cont' toi, ou d'ta faute, ou quoi... C'juste bizarre.

Comme si le simple fait de le répéter pouvait donner un véritable sens à cette explication qui n'avait vraiment d'explication que le nom qu'il voulait bien lui donner...

(c) jawn

DASHIELL
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Le cœur de Teddy sembla s’accélérer et s’appesantir. Elle aurait tant aimé que Dashielle saisse sa main tendu, et qu’il rit avec elle, mais il avait l’air d’un enfant caché d’Aylmer, sombre et blasé. Et ça uniquement parce qu’elle s’était assise à côté d’elle. C’était difficile, dans ses conditions de faire comme si de rien n’était et de ne pas repartir en pleurant. Mais elle fit de son mieux pour poursuivre. Elle avait survécu à pire.
« Parce que…on est censé apprendre à faire des trucs j’imagine » Elle haussa les épaules. Ça pouvait aussi bien être parce qu’elle était payée pour leur compliquer la tâche. Elle n’avait pas vraiment envie de connaître les secrets des professeurs. Et qu’ils en soient réduits à en parler en cours avait quelque chose de déprimant.

Dans une ultime tentative, elle partagea son goûter avec lui, comme deux gosses de cinq ans au parc, et se fit recaler comme l’adolescente stupide qu’elle était. Bien sûr, c’est juste son ventre qui avait faim. Elle lui jeta un regard pas du tout convaincu. Genre c’était quoi le problème ? Elle était pas empoisonnée sa pomme. Pas plus que sa blague. Mais c’était Dash. Il pouvait le penser très fort, il n’aurait jamais les couilles de dire ta gueule. Visiblement, c’était contre sa religion de faire autre chose que semblant.
Eh ben tant pis, elle, elle en avait marre de se comportement de gamin, autant y aller directement. Non, elle n’avait rien fait mais il faisait la gueule quand même. Et il avait le culot de trouver la situation bizarre ? A cause de qui ? Sûrement pas d’elle. Pour la première fois, Teddy jeta un regard plein de colère à Dashiell. Pas compatissant, pas compréhensif, pas amicale. Qu’est-ce qu’elle était censée faire de plus ? Elle avait fait en sort de ne pas se mettre entre Silas et Dashiell, tant pis pour ses propres sentiments. Elle avait fait en sorte de ravaler toute forme de fierté quand il avait fallu que Silas s’éloigne et accepter le silence qui allait avec. Accepter d’être amis, de ne pas trahir leurs paroles, tout en ayant ces non dits entre Silas et elle, pour qu’il respecte sa parole. Alors oui, c’était bizarre, parce que franchement, il fallait être teubée pour ne pas comprendre ce qu’il se passait. Mais, elle comprenait que Silas respecte sa parole. Que Dash ait la priorité. Tout ça aurait été plus simple s’ils avaient tous pu en parler. Mais secret oblige… Elle serra les dents, posant son regard sur la tablette posée devant elle, griffonna quelques hiéroglyphes sur son parchemin pour se donner une contenance. Elle avait envie de hurler. Mais la dernière chose dont elle avait envie était de se donner en spectacle.

« Ce qui est bizarre, c’est de faire genre t’en as quelque chose à foutre de moi, pour m’éviter après. » cracha-t-elle. « Mais t’inquiètes, je vais t’épargner d’avoir besoin de me dire que tu préférai que je sois pas là. Je finis mon exo, et je me tire. » Son ton était froid, distant, mais plutôt avaler des glaçons que de lâcher une larme ou un mot plus haut que l’autre. Elle aurait à présent cette même nonchalance que lui. «Et s’il faut que je vire aussi quand on sort avec Selene, Silas, ou Kenneth, et bah tu leur diras de pas me proposer. » Parce qu’elle voulait bien être indésirable, et ne pas embarrasser Dashiell, mais il s’expliquerait avec eux. Teddy n’allait pas les snobber et passer pour la connasse de service juste parce qu’il n’était pas capable de prendre des décisions. « Sinon on continuera de faire semblant.»

Elle détourna son regard, attrapa sa feuille puis leva la main pour donner sa réponse :
« Il s’agit d’un rituel en rapport avec des huiles parfumées. Il y a une histoire d’Ibis, mais je sais pas ce que c’est et du dieu Chaisemou. Du coup, je pense qu’il y a sûrement la recette dans les gravures, avec les plantes et tout. Je peux juste vous montrez quelque chose ? »
Elle attendit que la professeur se rapproche et glissa quelques mots à son oreille quant à un besoin urgent de passer à l’infirmerie. Teddy ne tenait pas à se faire afficher comme Silas et Dashiell la dernière fois. L’elfe de maison de l’infirmerie apparut pour l’accompagner et elle se faufila discrètement le long du mur, sans se retourner.

@Dashiell Dashner

Magie égyptienne
sur fond d'inanition

ft. @Teodora K. Von Meissen, Dashiell Dashner et les autres

— Ce qui est bizarre, c’est de faire genre t’en as quelque chose à foutre de moi, pour m’éviter après.

Dashiell aurait donné cher pour être ailleurs. N'importe où ailleurs. Même au milieu du repère des têtes d'ampoule, juste sous le nez de Grant, quitte à se faire défoncer pour rien branler. Ça aurait été moins pire que cette place là, cette place qui agitait sous son nez à quel point le tournant que sa vie sociale avait pu rendre cette année ne lui convenait pas. Mais merde, il aurait dû faire quoi ? Faire comme si les liens des uns et des autres ne l'atteignaient pas ? Comme s'il s'en battait royalement que Silas ait pécho Teddy et qu'ils continuent à se voir comme si tout était normal ? Comme s'ils étaient encore potes alors qu'elle avait eu tour à tour tous les pires rôles qu'elle aurait pu trouver ?! Surtout qu'il en avait quelque chose à foutre d'elle. Il en avait toujours eu quelque chose à foutre d'elle. C'était Teddy, bordel ! Et puis il avait rien demandé, lui non plus ! Il avait juste subi, depuis la rentrée, les rapprochements de tout son entourage, sans trop savoir quelle place il lui restait, à lui ! Au milieu de tout le monde mais à la marge en même temps ! Il avait perdu l'amitié de Teddy, perdu celle de Selene – oh, il n'était pas si con, même un après-midi une fois dans leur vie ne ramenait pas le lien rassurant qu'ils avaient eu au début de l'année – perdu celle de Silas, potentiellement celle de Daisy aussi qui était tellement bizarre depuis qu'ils étaient revenus du voyage qu'il avait du mal à savoir ce qu'il en était encore ! Et on attendait de lui qu'il garde le sourire et le ton avenant qu'il avait toujours eu alors même qu'elle était en partie la cause de tous ces maux ? Il cherchait pas la merde, il voulait juste qu'on lui foute la paix. Qu'on ne vienne pas lui agiter sous les yeux les regrets qu'il pouvait bien ressentir pour tout ce foutoir ! Il avait essayé de se raccrocher à ce qu'ils avaient connu. Plus d'une fois même. Mais ça sonnait faux. Parce qu'il n'y avait pas qu'eux, parce qu'il y avait tout ce qu'il y avait autour qui donnait à cette amitié qui n'en était même plus une la saveur amère des beaux gâchis ! La colère qui émanait d'elle et le regard noir qu'elle plaquait sur lui l'enjoignait à la boucler, attendant simplement hébété, la tête basse et le dos rond que l'orage passe.

— Mais t’inquiète, je vais t’épargner d’avoir besoin de me dire que tu préférais que je sois pas là. Je finis mon exo, et je me tire.

La culpabilité était piquante. Il n'avait jamais voulu lui faire de peine... En même temps, c'était logique que ses amitiés se fassent la malle les unes après les autres. Qui avait envie d'un ami aussi lamentable auprès de lui...? Cette réflexion le ramena des mois en arrière, au milieu des cuisines, alors que Veturia le mettait devant son inutilité avec Silas et Daisy. Sa gorge se noua. Ça n'avait pas été mieux avec Teddy. Et pas avec Selene non plus. Son regard avait du mal à se fixer, passant de sa plume à sa baguette, de sa baguette à son manuel, les contours de plus en plus flous et une porte de sortie toujours absente.

— Et s’il faut que je vire aussi quand on sort avec Selene, Silas, ou Kenneth, et bah tu leur diras de pas me proposer.

Parce qu'ils sortaient, avec Selene, et Silas, et Kenneth ? Ça faisait combien de temps qu'ils n'avaient rien fait à plusieurs ? Peut-être qu'ils le faisaient, entre eux, mais il ne s'y était plus mêlé si c'était le cas. Et il ne le ferait pas davantage à l'avenir. Il se souvenait encore de la gêne de Noël, de cette fuite vexante, blessante, humiliante presque. Elle pouvait dire qu'elle avait l'impression d'avoir fait un truc de mal, mais force était de constater qu'elle n'avait pas toujours agi mieux que lui. Mais tout ce qu'il trouva à faire fut de secouer la tête. Il ne dirait rien à personne, parce qu'il n'avait rien à dire à qui que ce soit. De quel droit se serait-il mêlé de ses relations avec le reste du monde ? Ils avaient raison de la vouloir à leur côté, et elle méritait d'y être. Il en savait quelque chose ! Elle avait illuminé toute son année dernière, alors même qu'il n'y avait pas grand chose qui allait, que ce soit entre les murs de l'école ou en dehors...

— Sinon on continuera de faire semblant.

Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle récupérait déjà sa feuille et levait la main. La discussion était terminée. Et il n'y avait probablement pas qu'elle. Est-ce qu'on pouvait vomir quand on avait rien bouffé ? Parce que la nausée qui l'avait pris pour cible était violente. Autant que la culpabilité. Que la peine de voir cette amitié brisée. Après, c'était sa faute. En partie du moins. Il avait dû faire un choix, à un moment, et il avait choisi Silas. Parce qu'il avait toujours choisi Silas et qu'il choisirait toujours Silas. Elle balança sa réponse et demanda à Grant de s'approcher. Dash fixa la scène sans la voir. Perdu. Incapable de savoir quelle réaction adopter. Et puis Teddy se leva, longea le mur jusqu'à la sortie et disparut sans laisser d'autres traces qu'un rond sur son parchemin, comme si elle n'était jamais venue s'installer sur cette chaise pour massacrer le peu qui tenait encore debout entre eux. Leur professeur repartit au-devant du reste de ses élèves et lui ne put qu'étouffer un couinement désespéré avant d'enfoncer à nouveau sa tête entre ses bras. L'Histoire de la Magie avait toujours été un cours à chier mais, aujourd'hui, c'était probablement le pire de tous...

(c) jawn

DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

À SAVOIR Arrivé(e) le : 19/06/2022 Parchemins rédigés : 220 Points : 1

Si vous n'avez pas encore posté, vous pouvez vous référer à ce post en priorité, il récapitule.

Myrthilde Grant darda son regard sur l’ensemble de la classe veillant à ce que chacun se mette au travail. Ils ne pourraient pas se plaindre de devoir rester assis sans rien faire d’autre qu’écouter, et pourtant certains se plaindraient de devoir faire quelque chose. Au moins, une partie des cinquièmes années se débarrasseraient de sa matière grâce aux BUSEs. Enseigner aux sixièmes et septièmes années était une bouffée d’air frais dans cet océan de regards dépités. Mais elle ne baissa pas les bras.

Après tout le premier à lever la main n’était-il pas Kenneth Bêta Appleton ? Elle n’osa pas se réjouir trop vite, à tout moment il pouvait demander si les extra-terrestres avaient construit les pyramides ou se lancer sur le dernier aphrodisiaque à la mode egyptienne. Ceci dit au moins, cela aurait-il toujours un rapport avec l’antiquité. Mais elle lui offre un sourire sincère lorsqu’il récite ce qu’il a entendu, à défaut de l’avoir compris, au moins a-t-il fait et réussi l’exercice.
« Effectivement c’est bien cela. Chesmou est le dieu du vin, de l’huile, des onguents, bref de tout ce qui utilise un pressoir dans sa fabrication. »
Dmitri van Aken, réussit son sortilège et obtint également quelques éléments supplémentaires : « On l’utilise effectivement dans les rituels, plutôt funéraire, mais pas uniquement. C’est un remède à tout faire. »
Une autre serdaigle leva la main, Selene Paulet, qui avait elle aussi une bonne réponse : « Il s’agit effectivement d’une liste d’ingrédients utilisés pour la préparation de l’onguent en question. Le dictame est un élément très important, c’est ce qui lui confère l’essentiel de sa magie. » Grant appréciait particulièrement de voir l'évolution de cette élève plutôt timide, qui semblait prendre de l'assurance et s'améliorer de cours en cours. Elle se nota de lui faire part de sa satisfaction dans son prochain devoir. Les efforts payaient.

Comme une surprise n’arrivait jamais seule, Teodora Von Meissen leva la main et donna une réponse correcte. Elle était plutôt persuadée que la jeune fille était trop occupée à discuter pour s’intéresser au cours, mais visiblement elle avait fait et réussi son sortilège. « Oui, c’est bien cela, comme l’a déjà mentionné Kenneth. » Myrthilde était prête à lui accorder un peu de mérite pour avoir travaillé mais encore fallait-il écouter. Néanmoins la jeune fille lui demanda de venir à sa table, lui glissant qu’elle se sentait mal et aurait besoin de faire un tour à l’infirmerie. Au moins avait-elle retenue cette leçon : on ne se sauvait pas comme une sauvage en plein milieu du cours. Grant appela l’elfe de maison qui raccompagna la jeune fille, laissant un Dashiell toujours aussi hébété.

« Bien, je vous laisse réessayer votre sortilège, ou tout simplement, d’utiliser vos yeux et votre esprit de déduction, si si vous pouvez le faire, il s’agit de dessin après tout. Vous savez maintenant qu’il y a une recette pour fabriquer une huile rituelle, qui peut s’utiliser aussi bien sur les morts que les vivants, qui utilisent de nombreux ingrédients magiques ou non. L’offrande se fait sous la garde du dieu Chesmou. Pouvez-vous en déduire où trouvait-on ses gravures ? A quoi servait le lieu ? Avec ces explications, notamment les ingrédients, vous devriez pouvoir retrouver dans vos manuels le nom de la préparation ! »
Le principe de ce cours était de leur donner le goût de chercher les informations par eux-mêmes et de les croiser. Elle n’allait pas leur mâcher le travail, et si même von Meissen et Appleton était parvenu à quelque chose, nulle doutes que les élèves plus fournis en neurones pouvaient les agiter encore un peu.

HRP

En couleur, ce qui n'a pas encore été exploité pour les réponses et que vous pouvez utiliser en cas de réussite, pour obtenir des points.

Spoiler:

Sur chaque table apparurent différentes reproductions de gravures antiques :
4ème et 5ème années : Magie égyptienne ScenePM134linteauF(VT)

Mbwira ndumva, linteau:

Mbwira ndumva, offrandes:

coupelle:

[strike:24a9:

Le sortilège est un sortilège de 5ème année, vous pouvez utiliser le ratio habituel soit 50% de chance de réussite. Vous pouvez grouper plusieurs lancers de hasard dans un même poste si vous souhaitez analyser plusieurs gravures ou faire plusieurs posts, faites à votre sauce, tant que vous mettez bien en évidence dans le sujet du cours vos résultats de dé.

En cas d’échec ou si vous souhaitez que votre perso fasse simplement de la déduction, ce lien est pas mal pour piocher des hiéroglyphes et voir leurs catégories.
vous pouvez bien entendu extrapoler ce que vous voyez sur les images vu la qualité, j’irais pas vérifier si vous on voit vraiment la branche d’acacia dans le bousin, pardon aux artistes. https://projetrosette.info/page.php?Id=491

Je n’ai volontairement pas donné le nom du parfum solide/encens égyptien dans les descriptions pour laisser le soin aux égyptologues chevronnés parmi les élèves de briller en retrouvant tout seul comme des grands le kyphi.

Magie égyptienne

Ma pyramide est plus grosse que la tienne

C'est vraiment très étrange : l'embout de ma baguette s'illumine, et une voix caverneuse se met à résonner dans ma tête, comme si elle me causait depuis un vaste tombeau. Fronçant les sourcils, je me concentre sur son écoute, retranscrivant à Nikita avec plus ou moins de précision ce que je crois entendre... C'est franchement déconcertant : je n'ai jamais eu d'expérience d'interprète, et tout à coup me voilà à décoder des signes abstraits gravés dans un bloc rocailleux. Après avoir obtenu l'approbation de Grant, qui soutient ma version, je me tourne vers mon camarade, une lueur de satisfaction illuminant mon regard : « Mec, je sais lire l’égyptien, ça y est. » conclus-je en chuchotant, l’air satisfait, avec la douce sensation d’avoir brillamment vaincu mes devoirs sans toutefois avoir foutu grand chose. Ça y est, j’ai réussi un sortilège et je me prends pour l’homme qui murmurait à l’oreille des pharaons… ou alors, c’est l’inverse, je ne sais pas trop. « Ou alors je suis mentaliste. Mais bref, le truc de fou malade, sérieux. » Et mois qui pensais que je sortirais de cette salle de classe les pieds devant, décédé dans mon propre sommeil après un récit interminable à propos de je-ne-sais-quelle-civilisation obscure priant des dieux à tête de chacal... Certes, c'est un peu ce qui se produit finalement, mais c'est moins soporifique que prévu. Face à l'air circonspect de Nikita, je lui fais part de ma théorie sur le sujet : « Ouais, t’sais, ça a l’air perché leurs histoires. Tu les écoutes cinq minutes et tu te retrouves avec des serpents qui parlent ou des chats qui jouent du luth, moi je pense que le seul truc qu’il faut décoder de tout ce bordel, c’est plutôt ça. » Et j’inspire longuement, faisant aussitôt mine de fumer un énorme joint imaginaire, avant de laisser échapper un ricanement sardonique. Désolé, mais les seules fois où j'aurais pu croire que des oiseaux pouvaient préparer des onguents magiques, c'est après avoir inhalé des vapeurs lourdement chargées en substances psychotropes.

À son tour, mon camarade essaie, sans succès... ce qui m'amène à me questionner. Je me jetterais volontiers des fleurs par bouquets pour cette performance exceptionnelle, mais d'habitude, ce sont les autres qui réussissent haut la main pendant que je me plante en beauté ; qu'est-ce qui cloche, pour que ça n'ait pas été le cas aujourd'hui ? D'une oreille distraite, j'écoute Nikita évoquer un certain roman de la Momie, ou quelque chose dans le genre. « Putain, mais t’as vraiment lu tous les livres du monde, en fait. » Sérieusement… ce gars est une vraie bibliothèque ambulante, c’est dingue. Il connaît tout ! Ou alors, c’est moi qui ne connais pas grand chose, bref. Il n'empêche que je lui ai promis que j'allais m'y essayer, et je compte bien tenir parole... Sauf s'il s'agit d'un traité de sociologie russe ou d'un autre volumineux pavé destiné à me servir de cale-porte. Pour en revenir à Chesmou, ce drôle de bonhomme qui fait concocter des huiles par des ibis, je reste légèrement méditatif. « Un genre de potion désodorisante ? C’est quand même un peu chelou de devoir déplumer des oiseaux pour pas sentir l’hippogriffe. » fis-je remarquer en me demandant à quel point ça pouvait être efficace dans les vestiaires après un entraînement de Quidditch, là où semblent se rassembler les effluves les plus fétides. Grant me rappelle que le cours n'est pas terminé et je sursaute en entendant mon prénom, légèrement surpris. Mes commissures de lèvres s'élargissent en un sourire malicieux... « Eh c’est la première fois qu’un prof me cite comme exemple, c’est donc ça être un intello ? » Cet effet ne dure hélas guère longtemps... Le menton reposant dans ma main, je commence à lentement me désintéresser du cours, laissant mon attention voguer au loin, vers d'autres horizons. J'ai fait de mon mieux, il ne faudra pas espérer de moi davantage, sur ce coup-là.

@Nikita N. Yaga

rainmaker

Cours d’histoire de la magie
ft tous les heureux élus

Tu n’avances pas du tout Cannabis !

Y’avait des mots qui ne faisaient pas partie de mon vocabulaire. Genre ponctualité. En même temps, c’était assez compliqué de suivre un emploi du temps quand on devait systématiquement réparer les conneries commises l’heure précédente. Je sais plus trop ce qui avait foiré ce coup-ci, en tous cas c’était pas parti dans le bon sens, un machin avait fumé, y’en avait partout, fin de l’histoire. La bonne nouvelle c’était que j’étais désormais super forte pour nettoyer rapido. Et je savais dénicher une serpillère et un balai plus vite qu’un concierge au galop. Enfin bref, j’étais encore à la bourre quoi.

Désolée, j’en ai encore mis partout, j’ai dû ramasser.

Evidemment toutes les places étaient prises. Sauf au premier rang mais pardon Silas, personne aime s’assoir là. Surtout pas moi. Pas le choix cette fois-ci. La seule chaise libre c’était à côté du nouveau. Avec sa tête de croquemort. J’allais m’éclater, une bonne gueule de boute-en-train. Je déballai mes affaires. Bruyamment (mais est-ce utile de le préciser ?).
Le petit speech de début avait déjà commencé. Waouh, c’était quoi cette coiffure à la con ? C’était carnaval, on m’avait pas prévenue ? D’ailleurs elle avait oublié de prévenir tout le monde Grant parce que c’était la seule déguisée en épouvantail. Joli d’ailleurs l’épouvantail, ça devait fonctionner du tonnerre sur les moineaux. Ça allait sans doute bien fonctionner sur ma concentration aussi.
Le problème quand on est pas à l’heure, c’est qu’il faut raccrocher les wagons assez rapidement pour ne pas avoir l’air plus largué que ce qu’on ne l’est vraiment. Et ça, c’était pas mon fort. Je comprenais vite mais fallait m’expliquer longtemps. Il en pensait quoi le voisin ?

Je suis mon cher ami, très heureux de te voir. C’est un alexandrin ! (Vous l’avez ?)

Pas sûre qu’il me réponde remarquez, vu que ses yeux disaient plutôt « je préfère parler avec un cafard mort ». Et comme chacun le sait, le lion ne s’associe pas avec le cafard (vous l’avez encore ?). Bon en gros faut décoder les cailloux, j’ai bon ? La bonne blague, j’avais déjà du mal à lire dans ma langue natale alors le charabia égyptien, HA HA HA. J’avais encore moins de chance en agitant ma baguette mais bon, qui ne tente rien n’a rien !

Mbwira ndumva

Bon ben rien hein. Il ne restait que l’option devinettes. Puis bon, c’était pas noté !

C’est un genre d’hôpital ?

@Silas Jørgensen @Kryštof K. van Aken

Magie égyptienne

feat   @Teodora K. Von Meissen  @Dashiell Dashner  @Thomas Chastel   

La brunette était entrée en vitesse dans la salle de cours, presqu’en retard alors qu’elle avait dû faire un détour en cuisine pour aller chercher une collation. Elle avait raté le dernier repas, puis son ventre s’était mis à grogner si fort que ça l’avait mis dans un profond embarras pendant la fin du dernier cours. Rouge de confusion, elle avait passé continuellement son regard de gauche à droite en espérant que personne et surtout Griffith n’émette pas de commentaire gênant tout ou long du cours. Alors une gigantesque galette à l’avoine en parti dans la bouche, elle était rentrée comme une furie avant de prendre un place au milieu de la salle de classe. Consommé par petit bouchée, son encas diminuait tranquillement pendant que la professeur donnait les notions qui seraient vu pendant le cours d’aujourd’hui : l’Égypte. Oh! C’était un sujet passionnant! Un peu comme cette coiffure étonnamment compliqué que l’enseignante avait affiché pour entamer le sujet. Les yeux de la préfète essayait de comprendre ce qu’elle avait sous les yeux, entrelacés, tressée et accrochée, dans ces spirales particulièrement hypnotique.

Si certains c’étaient mis à donner quelques pistes, elle assistait à un show télé dramatique sans dire un traitre mot. À sa gauche, Dashiel et Teodora semblait échangé plus de mot ensemble que de réponse pour le cours. Oh! Elle ne disait rien, la bouche bien occupé à mastiquer, mais elle entendait absolument tout. Elle n’avait aucune idée de ce qui se jouait sur place, mais force était de constaté que beaucoup de sentiment étaient en jeu, sinon pourquoi Teddy avait-elle décliné une dernière réponse avant de demander à l’enseignante de sortir. Le feuilleton l’avait rendu profondément mal à l’aise. Cette dernière bouché lui roulait dans sa bouche pendant un instant, avant qu’elle ne la déglutisse péniblement. Si elle avait un cumul imposant de problème personnel, elle n’aimait pas assister à celui des autres sans rien faire. Et pourtant qui pouvait-elle ? Elle inclina la tête sur le côté, essayant de voir la tête qu’avait de son camarade avant de pincer les lèvres. Bon! Son regard retourna en avant suivant les gravures qu’elles avaient temporairement délaissés, puis de l’autre côté vers Thomas.

J’ai plus faim. T’en veux ? – Elle sortit sa plume et son encrier pour noter ce qu’elle pourrait bien entendre sur papier. Au fond, elle avait un peu de mal à se comprendre pourquoi l’enseignante n’avait pas fourni plus d’effort pour lui alors qu’il était évident qu’il n’aurait jamais pu lancer ce sort. Elle trouvait ça plutôt désagréable, alors si quelques mots laissés sur une feuille pouvait lui donner une piste sur quelque chose à dire, pourquoi pas, c’était le minimum qu’elle pouvait faire pour lui. Qu’adviendrait-il de lui l’an prochain ? Plus d’histoire de la magie ? Parce qu’au train ou ça allait, ça semblait assez logique qu’il n’ait plus la chance d’en apprendre plus. - Mbwira ndumva. – Le sort réussie en effet et tranquillement la jeune fille entendit les mots qu’elle prit le temps de poser sur le papier dans une calligraphie hâtive. Oh! Elle aurait pu ouvrir la bouche mais obtenir des points mais elle ruminait un peu trop sur tout ce qu’il y avait autour d’elle. D’un geste tranquille, elle poussa la feuille dans la direction de l’apprenti garde-chasse en espérant que l’encre à moitié sec ne serait pas une vrai catastrophe à décrypter.

Histoire de la magie - Égypte!
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PRETTYGIRL

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