[ANIMATION] Frapper un grand coup

À SAVOIR Arrivé(e) le : 21/04/2011 Parchemins rédigés : 46 Points : 0

Frapper un grand coup

Jour de la table ronde, 14h05

Alors que la table ronde a commencé depuis quelques minutes, il ne faut pas longtemps pour se rendre compte qu’une partie de la direction et des professeurs s’y trouvent. Le château fait l’objet d’une surveillance plus relâchée et aucune sortie à Pré-au-Lard n’est prévue ce jour là. Les occupations se font rares et pour une raison qui vous appartient, vous avez donc eu envie ou besoin de passer par la salle qui vous est réservée. Le hasard fait que vous y croisez sûrement un autre élève, qui ne semble pas plus occupé que vous. Vous pouvez échanger quelques mots sur cette réunion pour vous enlever vos droits, le dernier devoir de sortilèges ou les scores du Quidditch. Tout est calme dans les alentours.

C’est ça le problème. Tout est beaucoup trop calme.

Petites précisions

(IRP nous sommes comme indiqué le jour de la table ronde en début d'après-midi)

Pour cette animation, plusieurs consignes et assez peu d’informations pour garder le secret sur la suite des événements :
- Les grades or sont les premiers concernés, si vous ne l’êtes pas mais que vous voulez être dans les parages, vous pourrez être plus ou moins jusqu'au milieu de l'escalier menant à leur salle de la tour privilège, mais pas y entrer. Les grades or, vous êtes où vous voulez.
- Pour participer pleinement, merci de poster avant lundi soir 21h. Le but est uniquement que vous vous trouviez à cet endroit précis, le post peut être court. Après, vous pourrez rejoindre en cours de route, mais seulement comme spectateur
- Les personnes étant à la table ronde, vous ne pouvez pas vous dédoubler, vous ne pouvez donc pas participer.
- Lundi entre 21h et 22h, il y aura un nouveau post.

@Artemis T. Lewison
@Bluebell E. Sherwin
@C. Junior d'Archambault
@Caleb P. Avery
@Carla P. Yaxley
@Erin B. Sørensen
@Finnbjörn K. Sørensen
@Judith V. Sørensen
@Lilith C. Davis
@Maxton E. Sherwin
@Roxy M. Reid
@Thaddeus C. Rowle

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	Frapper un grand coup

Les nouvelles vont vite à Poudlard, et le mot apparu il y a quelques minutes sur le panneau d’affichage était déjà sur nombre de lèvres. J’avais moi-même arpenté les couloirs par curiosité, et effectivement, ils étaient étonnamment dénués de professeurs pour un début d’après-midi. Qui que ce soit qui avait vendu la mèche, ce n’était clairement pas un mythomane, il se passait visiblement quelque chose. N’étant ni de la direction, ni de la brigade – à mon grand dam – ni né moldu, le seul point qui m’importait là-dedans était la discussion sur les grades. Et bien sûr, étant grade or, je n’étais pas vraiment chaud à l’idée de perdre les avantages que cela offrait. Un confort certain, l’impression d’être au-dessus des autres… J’y ai goûté, et je n’ai pas tellement envie de m’en séparer. Il restait donc à espérer que leur réunion ne mettrait pas fin à tout ça. Pas comme si j’allais me rebeller si ça venait à arriver, je vais pas non plus me mettre le monde à dos pour ça, mais la déception serait grande en moi. C’était le seul truc que j’avais, le rôle de préfet étant toujours pris et la brigade m’ayant refusé. Ainsi, comme en guise d’adieux, même si j’espérais que ce ne soit pas le cas, mes pas m’amenaient à la tour des privilégiés. S’il m’arrivait d’y aller pour travailler dans un calme olympien, cette fois c’était plutôt le côté plus cosy, les canapés notamment, qui m’intéressaient. Arrivé là, seul à première vue, je m’installais donc confortablement dans l’un de ces canapés, m’enfonçant autant que possible pour profiter du moelleux des coussins. Tout était si calme ici, je ne m’en formalisais pas, sûrement parce que j’idéalisais ce que j’allais potentiellement perdre dans les minutes à venir. Un des elfes de maison qui était assigné à la tour m’approcha, et je lui demandais de m’apporter un verre de jus de citrouille. Alors que j’attendais son retour, quelques bruits de pas d’autres grade or qui venaient se réfugier par ici troublèrent un peu le calme de la tour. La plupart ne m’étaient pas vraiment familiers, mais j’aperçus au moins Caleb arriver. J’en profitais pour l’interpeller. « Hé, Caleb ! » lançais-je en accompagnant cet appel d’un geste de la main. « Tu sais ce que c’est que cette réunion dont le mot parlait ? » Avec un peu de chance, par sa qualité de préfet, il en saurait plus que moi. Même si le fait qu’il n’y participe pas n’était pas vraiment bon signe, en y réfléchissant deux secondes. C’est à ce moment que l’elfe revint avec ma boisson, et j’attrapais le verre en attendant la réponse de Caleb. « Ca a l’air pas bon pour nous. » ajoutais-je à bas mot.

Code by Joy

Frapper un grand coup

Comme un bon nombre d’élèves, la nouvelle qu’une réunion se tenait en présence de la direction concernant cette histoire de grade, me parvint rapidement aux oreilles mais surtout aux yeux. Ce n’est pas tant par envie que je me suis retrouvé devant ce dernier mais plutôt par curiosité face à l’attroupement qui s’y trouvait à ce moment-là. J’avais moi-même froncé les sourcils face à la nouvelle, avant d’éparpiller la foule quelques instants après, leur indiquant qu’ils avaient sûrement bien mieux à faire que rester comme des cons devant un papier qui n’en dirai pas plus. Tout en ajoutant qu’il valait mieux que ce soit moi qui les fasse déguerpir plutôt qu’un professeur ou un membre de la brigade.

Suite à ça, j’avais finalement pris la décision de faire un peu le tour du château, remarquant que si une partie des professeurs et la direction se trouvaient bien à cette fameuse réunion, ils n’y auraient pas grands mondes, à part nous les préfets, pour surveiller ce qui se passe dans les couloirs et vu que les rumeurs risquent de vite se propager, il valait mieux disperser les foules rapidement. Je ne fus pas le seul à avoir cette idée. A ma grande surprise, je finis par me retrouver face à Carla au détour d’un couloir qui semble faire également une sorte de ronde de son côté. Je me souviens à cette instant que Maxwell m’a informé s’être remis en couple avec cette dernière. Je ne vais pas dire que cette relation me plaît, mais ayant un profond respect pour mon meilleur ami, je me dois de l’accepter. Je laisse alors mes pas continuer dans sa direction sans pour autant l’accueillir avec un grand sourire. Je vois qu’on a eu la même idée. Je lance à son attention avant de reprendre la route de ma ronde qui n’est finalement plus en solitaire. Tu étais au courant de cette réunion ?

Alors que je m’attendais à voir divers groupes un peu partout dans le château, il n’en fût rien. Les étages sont calmes. Trop calme même. Je n’aime pas vraiment ça. Poudlard calme n’augure jamais de bonne chose. Nous montons les étages un à un, croisant rapidement un ou deux élèves qui nous saluent avant de retourner à leurs affaires. Pas de rumeurs, pas de bavardages intempestifs. Je fronce encore plus les sourcils à ce constat. Bizarre. Je n’aime pas ça. Je lance plus à moi-même qu’à l’attention de ma co-préfète. Nous terminons par atteindre les tours sans avoir à rencontrer le moindre souci. La tour privilège nous fait finalement face et d’un commun accord, nous décidons d’y pénétrer. Étonnamment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, comme si une partie des grades ors s’étaient donné rendez-vous. Dans la pièce se trouve Artémis, déjà une boisson en main. Ce dernier m’interpelle tout en me faisant un signe de la main et c’est nonchalant que je le rejoins. Je hausse les épaules à sa question, tout en jetant un regard autour de moi et sur les autres présents. Aucune idée. Je reste silencieux à ces dernières paroles. Ce classement ne m’intéresse pas et je n’ai vraiment aucun avis sur le fait qu’il soit remis en jeu.

Code by Cab

À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1168 Points : 9

Frapper un grand coup

Carla avait appris cette histoire de réunion comme tout le monde, par le biais d’une panneau d’affichage, et elle n’avait pas trouvé cette nouvelle particulièrement réjouissante. Les premières années étaient fascinés par le nombre d’événements qui pouvaient se dérouler au château en une seule année, elle voyait que la pente vers une pédagogie bien moins sympathique que les grades était doucement en train de s’amorcer. Puis, elle avait des informations que les autres n’avaient pas, comme le groupe de Skyler. La jeune fille avait manifestement, au regard de son absence, choisi la voie de l’intelligence et de la diplomatie en se rendant à la table ronde, mais il pouvait subsister des élèves isolés, des électrons libres dont il allait falloir continuer à se méfier, comme celui qui avait mis le mot sur le panneau d’affichage. Elle avait donc pris sur elle de faire un petit tour dans les couloirs pour vérifier que tout le monde se tenait parfaitement bien. Ce qui était le cas en réalité. Méthodiquement, elle commença par le rez de chaussée avec l’idée de remonter vers les tours sans rien voir qui lui semblait particulièrement inquiétant. Et ce fut là qu’elle tomba face à Caleb.

Depuis leur discussion au sommet avec Maxwell, elle ne savait pas vraiment comment se comporter avec lui. Elle avait demandé à Max que cela reste entre eux, ce qui par définition signifiait qu’il en avait parlé à son meilleur ami. Ou du moins elle le supposait. Pour une raison mystérieuse, cela la perturbait. Comme si elle avait commencé à attacher une importance particulière au regard de son co-préfet. Elle aurait aimé s’en expliquer, convaincre Caleb qu’elle avait évolué depuis ses quinze ans et qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter. Mais son air fermé habituel la renvoya au choix d’un silence plus prudent. Peut-être qu’après tout, il ne savait rien.

- Non, je l’ai apprise par le panneau d’affichage. Et toi ?

D’un accord tacite, ils reprirent leur ronde à deux, dans une ambiance pour le moins étrange. Cab ne décrochait pas un mot et semblait un peu plus nerveux à chaque fois qu’ils ne croisaient rien, tandis qu’elle avait plutôt pour effet de se détendre. Pourquoi aurait-il fallu s’inquiéter de voir que les élèves étaient capables de se tenir tranquilles une heure ? Au bout de longues minutes, il finit enfin par lâcher quelques mots et elle se contenta de hausser les épaules.

- Je ne sais pas si c’est bizarre, peut-être qu’ils ont compris que ce n’était pas le jour à faire des bêtises ?

Cab lui jeta un regard sceptique et elle-même dut admettre qu’elle n’était pas extrêmement convaincue par son explication. Lui emboîtant le pas, elle le suivit vers la salle privilège, ne sachant pas très bien pourquoi elle s’y rendait. Pour vérifier que tout allait bien sûrement et aussi pour essayer de s’expliquer une minute avec Caleb une fois leur ronde improvisée terminée. Il suffisait qu’il s’assoit une seconde et elle en profiterait pour lui parler de Maxwell. Ce n’était pas une mauvaise idée. Néanmoins, arrivée en haut de la tour, elle se rendit compte que la salle était déjà occupée par un Serpentard, Artémis, ce qui réduisait à néant toute idée de confidence. Elle pinça les lèvres, un brin agacée, puis décida de rester.

- Bonjour Artémis.

Elle s’assit sur l’accoudoir d’un fauteuil et fit signe à l’un des elfes de lui apporter un thé, puis secoua légèrement la tête à la dernière phrase du garçon.

- Ca m’étonnerait que notre directeur ait envie de se dédire en supprimant les grades.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Frapper un grand coup
et essayer de tuer l'ennui

ft. C. Junior d'Archambault et quelques grades or

Alors que j'errais comme une âme en peine dans les couloirs de l'école, peut-être regrettais-je un peu d'avoir décliné la proposition de ma meilleure amie de l'accompagner à Pré-au-Lard alors qu'elle devait attendre et rencontrer je ne savais plus quelle pointure du Ministère... ç'aurait été moins déprimant, probablement... Mais en même temps, je n'étais pas certain d'avoir envie d'écouter des conversations auxquelles je n'aurais rien compris, ou attendre dans un coin qu'elle termine enfin... et moins égoïstement, l'image que ça pouvait renvoyer à quelqu'un ayant l'âge de nos parents ou de nos grands-parents, sûrement élevé de la même manière qu'eux, ne me plaisait pas vraiment. Alors quoi ? On aurait pensé qu'Erin avait besoin d'un chaperon ou qu'elle n'était pas capable se débrouiller sans quelqu'un pour l'accompagner...? C'était ridicule... mais tout de même, je mourrai d'ennui dans ce château ! Très sincèrement, je pense que c'est l'envie d'aller passer ma frustration sur quelqu'un qui m'a poussé à prendre le chemin de la tour privilège. N'y avait-il pas un elfe, là-bas ? Ça n'était pas ce que j'avais connu de mieux mais l'idée d'enchaîner les caprices les plus farfelus du monde tout en sachant qu'il se plierait en quatre pour les satisfaire suffisait à illuminer un peu la grisaille morne de ce début d'après-midi... Malheureusement, je n'étais pas le seul à avoir eu cette brillante idée et lorsque j'arrivai en haut de notre antre, mes préfets étaient déjà là, ainsi qu'Artemis. Il fallait voir le bon côté, la compagnie était tolérable.

— Ça m’étonnerait que notre directeur ait envie de se dédire en supprimant les grades, lâcha Carla alors que j'arrivais à leur hauteur.

Si le reste de la conversation m'avait échappé, il ne fallait pas être un génie pour comprendre globalement le sujet. La raison pour laquelle j'étais abandonné aujourd'hui... Parce que si Finnbjörn ou son grand-père avait pu aller à Pré-au-Lard à la place d'Erin... Mais non, évidemment... Je ne voyais pas ce que le Gryffondor pouvait bien apporter à leur réunion, d'ailleurs... Sincèrement, ne faisait-il pas que répéter tout ce que son aïeul disait comme si tout ce qui sortait de sa bouche était parole d'évangile ? Les pauvres, tout de même, ça risquait de faire de l'écho !

— Il y a peu de chance, en effet, mais c'est sûrement ce que la plèbe est en train de négocier, pourtant. Justice et équité pour le peuple !

Un ricanement dédaigneux m'échappa. C'était du moins ce que j'en avais déduit quand la Poufsouffle m'avait expliqué la situation, le changement de plan de notre après-midi et les raisons qui la poussaient à m'abandonner... Triste journée. Mais tant pis, il allait bien falloir l'occuper... Alors d'un geste, je fis signe à notre elfe de m'apporter également une tasse de thé et pris place non loin de mes camarades. Si ça n'était pas exactement ce que j'aurais voulu pour tuer le temps, j'allais devoir m'en contenter.

(c) jawn

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Frapper un grand coup
[ANIMATION] Frapper un grand coup 1f4a5

feat. les gradés or

Lilith sentait que l’ambiance générale était maussade en ce moment dans le château et elle avait du mal à comprendre pourquoi. Il y avait ce message bizarre qui était apparu mais qui avait disparu tout aussi vite, lui laissant croire qu’elle l’avait presqu’imaginé. Il y avait cette histoire de table ronde, mais elle n’était pas sûre de saisir son intérêt. Tout ce qui comptait réellement pour elle pour l’instant était de s’accrocher à ses cours et à sa santé mentale. Et elle avait l’impression qu’elle ne s’en sortait pas trop mal cette année. Elle arrivait à tenir la tête hors de l’eau avec les cours et ce badge doré qui ornait sa poitrine depuis plusieurs mois lui redonnait beaucoup d’espoirs. Pour elle, c’était le signe que ses efforts finissaient par payer. Elle n’avait pas réussi à mettre le doigt sur la personne qui délivrait ces badges mais une chose était sûre : il reconnaissait ses efforts et cela lui faisait chaud au cœur et lui donnait envie de persévérer.

Elle comptait passer sa journée à lire afin de se relaxer un peu. Elle avait commencé par s’installer dans sa salle commune, mais les théories et le brouhaha général généré par ses camarades finirent par la faire fuir peu après 14h. Elle voulait un endroit calme, où elle pourrait simplement passer l’après-midi à bouquiner sans se soucier des devoirs ou des ragots de l’école. Elle se souvint alors que le badge qu’elle portait lui apportait des avantages et notamment celui de bénéficier d’une tour cosy, calme et éloignée de tout. Il ne lui fallut pas longtemps pour regrouper ses affaires et laisser ses pas la guider jusqu’à la Tour Privilège.

En poussant la porte, elle s’attendait à être seule. Manque de chance, 4 serpentards avaient déjà pris possession des lieux. Reconnaissant Junior parmi eux, elle se dit qu’elle n’avait aucune raison de fuir et finit par entrer. « Bonjour tout le monde. » salua-t-elle timidement, souriant légèrement dans la direction de Junior avant de se diriger dans la direction opposée d’où ils se trouvaient. Elle n’avait aucun mal à deviner qu’ils ne voudraient pas qu’elle s’installe avec eux. Il y avait trois septièmes années et un garçon légèrement plus jeune qui lui semblait familier. Pour autant, elle n’était pas particulièrement proches d’eux. La seule chose qu’elle avait en commun avec la plupart de ces serpentards était simplement ce badge doré qui leur avait été attribué ce mois-ci.

Heureusement, la salle était bien assez grande pour accueillir tout le monde. Elle n’eut donc aucun mal à trouver un canapé confortable dans lequel elle prit place. Alors qu’elle sortait ses affaires, un elfe de maison passa, mais elle lui dit gentiment qu’elle n’avait besoin de rien. Enfin, elle sortit son livre et se plongea dedans, essayant d’oublier la présence des 4 autres pour faire ce qu’elle avait prévu de faire aujourd’hui : lire, tout simplement.

made by guerlain for bazzart

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frapper un grand coup

Thaddeus & les grades or

La chipie parvenait à m’échapper depuis qu’elle m’avait envoyé une dizaine de mots sur un bout de papier. J’avais beau avoir quelques cours en commun avec cette fée des bois, je ne succédais aucunement dans ma quête de réussir à me retrouver seule avec elle pour l’espace de quelques secondes afin d’avoir… un semblant de discussion, à défaut d’une explication. Car, l’explication, je la constatais de mes propres yeux en salle de classe. La missive que Carla m’avait envoyée aurait pu être motivée par mille et une raisons, mais la plus évidente et la plus décevante se pavanait devant mes yeux en s'asseyant non loin d’elle. Et je me retrouvais une nouvelle fois seul, si des yeux affutés prenaient la peine de regarder sous le vernis que je m’efforçais d’appliquer sur ma délicate personne. Un coup de pinceau le matin, un coup de pinceau le soir, et probablement un autre coup le midi pour combler les fissures, les craquelures et autres coupures que la vie me laissaient dans la peau. Je n’avais pas encore pris la peine de me montrer conciliant et doucereux avec les gens de mon entourage, si bien que ma distance avec Bluebell était toujours aussi grande et que ma relation avec Junior pouvait vaciller d’un instant à l’autre au moindre mot de travers. Ce garçon était devenu d’une susceptibilité avec l’âge ! Mais mon lien avec Carla ? Il avait réussi à évoluer vers ce que je souhaitais, grâce à un simple revirement de ma part, une simple preuve de sensibilité et de sincérité – le reste provenait de tous les efforts donnés pour combler sa vanité. Je pensais avoir tiré sur les bons fils. Je pensais l’avoir sous coupole d’influence pour, disons… un projet s’étendant sur le long terme plutôt que sur le petit. Mais il fallait croire que ses tares étaient bien plus profondes et bien plus ancrées que ce que je ne pensais. Le genre de tare qu’il fallait arracher comme une mauvaise dent : d’un coup sec et sans anesthésiant. Le genre de douleur qui vous apprend la vie.

Cela faisait une bonne matinée que je tentais de lui mettre la main dessus mais Carla semblait se désagréger sous mes doigts chaque fois que l’idée de l’intercepter me venait à l’esprit. À croire que les saints de ce monde souhaitaient me voir plus misérable que jamais après une si bonne scolarité pendant tant d’années… C’était risible au possible. L’idée me prit de l’attendre au niveau de notre Salle Commune, à l’heure du déjeuner, persuadée qu’elle se trouverait obligée de passer devant moi pour se rendre dans la Grande Salle. Malheureusement, la Serpentard avait dû se trouver à un autre endroit du château qu’à, à 13h, je n’avais vu aucune trace de ses boucles blondes. Peu m’en chaut : me souvenir qu’elle était préfète me donna une autre piste, à savoir la salle qui leur était réservée. Mais, une fois encore, je fis chou blanc et mon propre corps commençait à me faire comprendre qu’avoir sauté le repas du midi ne passerait pas pour cette fois. Dès lors, dans un dernier effort, je pris la peine de monter jusqu’à la tour réservée aux grades or, dans un dernier espoir de trouver Yaxley mais surtout dans l’attente de pouvoir commander à l’elfe de m’apporter un déjeuner digne de ce nom. Je n’avais vu trace ni de Junior ni de Caleb, d’ailleurs, alors qu’une cigarette ne m’aurait pas fait de mal à l’heure actuelle…

Cette tour avait de nombreux avantages, c’était certain, et je comprenais l’attrait que beaucoup pouvait lui trouver, mais je ne m’attendais tout de même pas à y trouver pas moins de cinq personnes au même instant, parmi lesquelles mes camarades de dortoir, un autre farfadet de Serpentard, une gamine dont la présence était questionnable et celle que je cherchais dans tout le château depuis mon réveil. Mon regard se posa automatiquement sur elle, le visage dur, avant de me raviser. Cela dit, avoir plus de quatre paires d’yeux sur ma personne me gonflait d’orgueil. Je sentis mon dos s’affermir en l’espace d’une seconde et mon menton creusa l’écart entre lui-même et mon buste. « Eh bien, personne ne m’a prévenu que nous avions changé de Salle Commune » fis-je avec un rictus, puis je refermai la porte derrière moi. Une telle réunion était trop belle pour être vraie et j’étais presque étonné de ne pas y retrouver Bluebell – ou même de ne pas voir Junior flanqué d’Erin en un jour si calme et si peu en semaine ! Naturellement, je pris la peine de m’approcher du petit groupe dont s’était ou avait été exclue la petite Poufsouffle pour arriver à la hauteur de Carla. Je posai ma main sur mon épaule pour lui glisser rapidement à l’oreille un « Je pourrais te parler ? Je t’en prie ? », le dos courbé, avant de me remettre droit et de profiter qu’un elfe vint lui apporter un thé pour l’envoyer me quérir une grappe de raisins le plus vite possible.

Sachant désormais où ma chère Serpentard se trouvait, je ne comptais plus bouger d’un mètre et ne pas la laisser bouger non plus, si bien que je m’assis le plus près de la porte possible, plaçant une de mes jambes par-dessus l’autre en attendant ma nourriture. Elle voulait « rompre notre engagement » et se contentait d’une lettre. Je voulais donc une véritable discussion pour parler relation et décider qui était le plus insensible des deux. Une part cruelle de moi voulait la voir perdre en grade, pour la faire payer. Une part bien plus cruelle voulait s’assurer de son grade or et garantir un grade acier à son babouin jaune afin de les séparer autant que faire se peut… L’elfe rapporta ma grappe de raisins et je l’envoyai me chercher une part de forêt noire en attendant. Mon regard se posa tour à tour sur les Serpentard réunis dans cette pièce qui, bizarrement, abritait une sorte de tension dont je ne parvenais à déduire l’origine. « Quelqu’un est mort ? » demandai-je sans aucune espèce trace de sympathie si cela était véritablement le cas. Une telle nouvelle aurait au moins le mérite de provoquer un peu de distraction. Cette pièce avait le mérite de ne posséder aucun tableau, certes, mais cela voulait également dire qu’il était impossible d’admirer une quelconque forme d’art pour passer le temps.

(c) DΛNDELION

Le sortilège Ducem Sequitur m'aura demandé de nombreux essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant sous l'œil attentif des tableaux du couloir. S’ils me laissent vaquer à mes occupations, je suppose que c’est aussi parce qu'ils sont eux aussi curieux du résultat. Qu'ils me laissent finir le projet avant de me balancer.
J'aimerais vraiment instiller une conscience à Flemm'ing, ce serait tellement drôle. Un ascenseur parlant… pour de vrai. Mais le sortilège est hyper difficile à maîtriser et pour l'instant, je ne parviens même pas à générer quelques étincelles. Je ne sais pas si c’est du désespoir ou de la persévérance, mais puisque j’ai un accès à la réserve de la bibliothèque et la brigade seule sait jusqu'à quand, je décide de trouver un livre pour travailler l’ expergiscimini. Je sais qu’en comprenant mieux les mécanismes du sortilège, la gestuelle, l’esprit dans lequel il a été créé, je finirai par l’intégrer et à le restituer de manière plus personnelle. Ce que je ne sais pas, c’est combien de temps ça prendra.

Aussi, je n’ai pas trop envie d’être vue à l’entraînement…J’ai pris des notes dans un petit carnet pendant ma lecture : je ne savais pas si je pouvais emprunter le livre et je n’ai pas du tout eu envie de poser la question. Je me décide à aller m’entraîner au seul endroit sans yeux pour me surveiller : la tour privilège. Mais quand je sors de la bibliothèque, alors que j’arpente les escaliers, je me rends compte que l’ambiance est…étrange. Est-ce à cause de la table ronde organisée aujourd’hui? Un frisson parcourt mon échine… Est-ce que je ne ferais pas mieux, moi aussi, de retourner dans mes pénates et d’attendre que l’orage passe? Peut-être qu’il n’est pas nécessaire de paniquer Roxy.

Je monte malgré tout, essayant d’ignorer l’appréhension logée dans mon estomac. Arrivée à la tour, je pousse la porte pour trouver là… la foule. On repassera pour la tranquillité. Je n’ai aucune envie d’une réunion de “familles”. Mais afficher ma déception reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Je souris donc à l’assemblée en lâchant un sobre “bonjour”, j’ai repéré au passage Carla et Caleb, déjà en grande discussion avec d’autres de leur camarade de maison. Je jette mon dévolu sur le fauteuil près de Lilith occupée à lire. Avec un peu de chance on oubliera que je suis là et le regroupement par maison est logique visiblement. “J’ai des notes à étudier, je ne t’embêterai pas.” dis-je en guise de salutation et de signe de reconnaissance. Par pitié, ne m’oblige pas à aller faire du théâtre à la table voisine. Trop calme dehors, trop plein dedans. Pourquoi est-ce que je n’ai pas fait demi-tour déjà?

Frapper un grand coup

Judith & Cie

« J’aime pas trop beaucoup ça »

Les choses allaient trop vite pour moi. Ou était-ce moi qui allait trop lentement ? Ce ne serait guère étonnant. J’étais connue pour être constamment à côté de la plaque. D’autres diraient dans mon monde. Personnellement j’aurais plutôt dit que je n’en avais rien à faire. Les potins des uns et les ragots des autres glissaient sur moi comme de l’eau. Les petites histoires de famille n’intéressaient que les protagonistes principaux, ce que je n’étais assurément pas. Je continuais mon petit bonhomme de chemin, plongée dans mes projets et mes idées sans trop me soucier du monde qui m’entourait. Oh j’avais vaguement suivi. De loin. Derrière un paravent et des lunettes noires. Le plus étonnant dans l’affaire, c’est que j’avais été plus enthousiaste de la nomination d’un Sorensen à la tête de l’école. Et au final, cela ne changeait pas radicalement mes habitudes. Certains professeurs restaient médiocres. Et certains nés-moldus restaient un peu trop visibles dans le paysage. C’était ainsi.

Le projet Mansfield-Sorensen avançait lentement. C’était un peu frustrant. J’avais pourtant ouvert la bonne voie mais il fallait s’armer de patience. Une bonne potion prenait du temps et j’étais bien placée pour le savoir. Pourquoi cette envie furieuse d’en finir ? Moi qui d’ordinaire était capable de mille précautions pour terminer de la meilleure manière qui soit… Mais je savais très exactement ce que je comptais faire de ce breuvage une fois achevé. Et du temps je n’en avais plus tellement. Ma cible terminerait très bientôt ses études au château et il serait bien plus compliqué de me venger par la suite. Elle paierait. Tôt ou tard. Et pour cela, notre expérience devait aboutir. C’était à cela que je passais le plus clair de mon temps libre, réfléchissant, rectifiant, lisant, surveillant chaque étape de notre aventure. Aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Enfin si. Poudlard était étrangement calme. Alors qu’il fallait d’habitude redoubler d’efforts pour débusquer un endroit à l’abri de l’agitation des autres étudiants, les couloirs semblaient bizarrement déserts. J’avais bien lu quelque chose, une note à propos d’un événement qui devait avoir lieu ce jour, un genre de table ronde si je ne me trompais pas… Mais je ne m’en étais pas préoccupée plus que cela. Aurais-je dû ?
J’avais d’autres chats à fouetter. Finn m’avait demandé d’aller récupérer sa mixture et je m’y étais engagée. Un crochet par la salle de classe et je retournerais à mes lectures entassées ci et là dans différentes pièces du château, dans la tour des grades or notamment. Elle avait le mérite d’être bien plus calme que la bibliothèque. Et accessoirement de n’être occupée que par des personnes un minimum fréquentables.

(c) DΛNDELION

À SAVOIR Arrivé(e) le : 21/04/2011 Parchemins rédigés : 46 Points : 0

Frapper un grand coup

Jour de la table ronde, 14h20

Alors qu’il y a foule dans la fameuse salle privilège, les plus attentifs d’entre vous entendent peut-être une sorte de bruit régulier, un peu comme un minuteur. Cela est perceptible depuis que Roxy a ouvert la porte, mais rien d’inquiétant. Enfin, à première vue.

Puis brusquement, il va y avoir une explosion à l’endroit d’où vient le bruit et ce lieu paisible va se transformer en panique généralisée. Il semble que l’engin explosif comprenne des boulons et des vis pour faire plus de dégâts, occasionnant des blessures à tout ce qui va se trouver sur leur trajectoire, objets comme sorciers. Les vitres vont se briser. Comme si cela ne suffit pas, le mécanisme comprend aussi une faible quantité de poudre d’obscurité instantanée du Pérou ce qui a pour effet de plonger la pièce dans le noir le plus complet pendant environ une minute. Le bruit va affecter votre ouïe pendant trois minutes. Dans le couloir, boulons et vis vont rebondir sur les parois des murs à pleine vitesse, pouvant créer des blessures pour ceux qui se trouveraient là. La conception de la bombe est rudimentaire et pourrait s’apparenter à une bombe moldue, bien qu’il y ait trace d’un sortilège. Mais à ce stade, personne ne semble s’en soucier.

Le vacarme devrait attirer des secours.

Petites précisions

(IRP nous sommes comme indiqué le jour de la table ronde en début d'après-midi)

Vous l’avez donc compris, vous êtes tombés dans un piège. Comme quoi, la jalousie, ça peut être explosif ! Si c’est bien cela le mobile … Avant de savoir qui est derrière tout ça, il serait bon de vérifier si tout le monde va bien. Afin de connaître l’état de votre personnage et celui des autres, les dés ont été tirés à la suite de ce post pour chacun. Ce sont les conséquences directes de l’explosion. Si vous voulez que votre personnage souffre encore plus, libre à vous dans votre rp de le faire trébucher sur du verre, tomber dans les escaliers … Néanmoins les blessures ne pourront pas faire l’objet d’un transport à Ste Mangouste si le dé ne l’a pas dit.

Les chances aux dés sont les suivantes :
1 : Aucune blessure.
2 – 3 : Blessures légères soignables avec des sortilèges de premiers secours (par exemple bleus, coupures peu profondes, hématomes)
4 – 5 : Blessures modérées nécessitant l’intervention d’un adulte et d’un passage à l’infirmerie (par exemple coupures profondes, fractures)
6 : Blessures graves nécessitant un transport rapide à Ste Mangouste (par exemple coupures profondes à proximités d’une zone vitale, perte de connaissance)

Pour toutes les personnes qui ne sont pas grade or et qui rejoindraient la scène, vous pouvez lancer un dé pour des retombées de projectiles mais vous n’aurez que 1 chance sur 3 de blessures légères. Le mieux par contre serait d’aider les blessés.

Dé 1
La protection de la salle empêchant les personnes autres que les grades or de s’y rendre, le dé dira si ce sort est levé suite à la bombe ou s’il faut que les grades or attendent un professeur ou descendent eux-mêmes les victimes
1 – 2 – 3 : Protection levée
4 – 5 – 6 : Protection maintenue

Dé 2 @Artemis T. Lewison
6 : Blessures graves nécessitant un transport rapide à Ste Mangouste (par exemple coupures profondes à proximités d’une zone vitale, perte de connaissance)

Dé 3 @Caleb P. Avery
4 – 5 : Blessures modérées nécessitant l’intervention d’un adulte et d’un passage à l’infirmerie (par exemple coupures profondes, fractures)

Dé 4 @Carla P. Yaxley
1 : Aucune blessure.

Dé 5 @C. Junior d'Archambault
6 : Blessures graves nécessitant un transport rapide à Ste Mangouste (par exemple coupures profondes à proximités d’une zone vitale, perte de connaissance)

Dé 6 @Lilith C. Davis
2 – 3 : Blessures légères soignables avec des sortilèges de premiers secours (par exemple bleus, coupures peu profondes, hématomes)

Dé 7 @Thaddeus C. Rowle
4 – 5 : Blessures modérées nécessitant l’intervention d’un adulte et d’un passage à l’infirmerie (par exemple coupures profondes, fractures)

Dé 8 @Roxy M. Reid
4 – 5 : Blessures modérées nécessitant l’intervention d’un adulte et d’un passage à l’infirmerie (par exemple coupures profondes, fractures)

Dé 9 @Judith V. Sørensen
2 – 3 : Blessures légères soignables avec des sortilèges de premiers secours (par exemple bleus, coupures peu profondes, hématomes)

Le membre 'Il se passe quelque chose' a effectué l'action suivante : Le Hasard

#1 'Le Hasard' : 2

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#2 'Le Hasard' : 6

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#3 'Le Hasard' : 4

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#4 'Le Hasard' : 1

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#5 'Le Hasard' : 6

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#6 'Le Hasard' : 2

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#7 'Le Hasard' : 4

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#8 'Le Hasard' : 5

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#9 'Le Hasard' : 2

Je n’avais jamais été du genre à explorer les moindres recoins du château. Je n’étais pas de ceux qui bravent le couvre-feu pour se rendre aux cuisines ou dans la forêt interdite. Je n’étais pas assez téméraire à mon arrivée, trop impressionnée de me retrouver dans un monde dont je ne connaissais rien. J’avais jugé cela futile par la suite, préférant m’attirer des ennuis en appelant à briser le secret magique que de risquer une retenue à explorer les couloirs à une heure interdite. Ainsi, je ne connaissais les abords de cette tour réservée aux privilégiés, aux grades or, aux sangs-purs principalement. Un bref coup d’oeil permettait de se rendre compte que les sangs-mêlés étaient des exceptions et les nés-moldus inexistants dans le haut du classement. On y trouvait sans étonnement les Sorensen au complet, les Sherwin et autre Yaxley ou Avery. C’était un autre monde, un monde que je n’enviais pas, un monde que je voulais voir détruit. Alors, ce n’était pas la jalousie qui avait guidé mes pas jusqu’à cet escalier. Je n’enviais pas ce qui se trouvait, peut-être, dans cette salle. Je ne voulais leur ressembler, je ne désirais pas leurs privilèges. Non, ma présence avait une autre explication.
Et pourtant, je savais parfaitement que je n’avais rien à faire ici et que, si on me demandait de justifier ma présence, j’aurais bien du mal à expliquer ma trajectoire tortueuse de la journée. C’était d’autant plus vrai qu’à cet instant, j’étais censée me trouver ailleurs, presque de l’autre côté. J’avais été convoquée pour trier des graines dans une des serres. Occupation inutile qui devait sans doute me rappeler que le professeur Aylmer n’était pas de mon côté. Les devoirs supplémentaires ne lui suffisaient pas, il se sentait en plus obligé de me gâcher mon après-midi avec une tâche inutile qui ne relevait d’ailleurs pas de ses attributions. Et si, en entrant dans la grande salle ce midi, j’étais partie du principe que j’allais effectivement occuper mon après-midi de la sorte, mes perspectives avaient radicalement changées en sortant. J’avais compris. Et ce qui me paraissait un peu étrange prenait maintenant tout son sens. Aylmer n’avait rien laissé au hasard, ni le lieu, ni la date, ni l’heure. Il voulait m’éloigner de quelque chose d’autre, de bien plus important. J’avais été trahie. Pas tellement par lui, je ne lui avais jamais fait confiance. Mais par Skyler, assurément. Elle ne pouvait pas ignorer cette réunion, elle y était peut-être. C’était la goutte de trop, la preuve que pour elle, je n’étais qu’un dos à exhiber mais qu’elle agirait – sans tant est qu’on pouvait estimer que c’était une action – sans moi. Et c’était suspect. Qu’est-ce qui me prouvait qu’elle ne négociait pas dans mon dos justement parce qu’elle s’apprêtait à accepter des conditions indignes ?
Le problème, c’était que le sentiment de trahison pouvait me pousser à des actes inconsidérés. Et ce midi, il était à son summum. À peine le temps de réfléchir que j’étais déjà partie récupérée un ou deux trucs dans mon dortoir. De là, je fis un crochet par la volière, il n’était plus vraiment question de trier des graines mais j’y mettais presque les formes quand même. Et ensuite, ce fut flou. Ou plutôt, j’eus l’impression qu’un tableau m’enjoignait d’aller vers la tour privilège. Mais peut-être que le choix du lieu était simplement celui que j’avais voulu entendre, peut-être que j’avais imaginé tout cela. Et donc, voilà, je me retrouvais au milieu de cette escalier, sans avoir aucun moyen de justifier ma présence.
Comme tous les autres sans doute, je fus soufflé par l’explosion qui retentit. Mais peut-être que ce fut la chance, peut-être que je me tenais trop loin, je ne reçu qu’un éclat dans l’arcade sourcilière, assez pour occasionner un saignement important mais sans autre conséquence que d’obscurcir une vision déjà nulle.
Hébétée, je n’osais plus bouger, malgré les hurlements, les cris de douleur, les sanglots… Il fallait vraiment que je me trouve une raison d’être là, vite...

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=

	Frapper un grand coup

La salle se remplissait petit à petit, surtout de Serpentards à vrai dire. La préfète accompagnait le préfet, rapidement suivis de Junior et de… Thaddeus, si je me souviens bien avoir entendu vaguement son nom dans la salle commune. La discussion tournait bien sûr autour de la réunion qui se passait à côté, et je peinais à cacher ma déception à l’idée de perdre mes avantages. Heureusement, Carla soulignait qu’il y avait peu de chances que le directeur se débarrasse des grades, même si, comme Junior le disait assez justement, c’était sûrement une des choses que ceux qui n’étaient pas grader allaient demander. « Ouais, vous avez raison. » répondais-je d’un air suffisamment convaincu. Parmi les non Serpentard, il y en avait un certain nombre que je ne connaissais pas, mais surtout Lilith. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire en grade or, ça m’avait toujours échappé. L’aimant à problèmes qu’elle était semblait incompatible avec ce rang, d’autant plus qu’il semblait qu’elle joue de nouveau les chats noirs, au vu de ce qui arrivait. Sirotant mon jus, je ne faisais pas attention au tictac qui s’élevait, sûrement juste une montre un peu bruyante d’un des nouveaux arrivants. Le bruit qui s’ensuivit, lui, était difficile à louper. Ce qui troubla vraiment le calme, c’était une explosion. Pas vraiment le temps de réagir, personne n’aurait pu se douter de la présence d’un tel engin. Les secondes défilent à une vitesse folle, et pourtant tout semble durer une éternité. Mon seul réflexe fut de tourner la tête vers la source du bruit. Grave erreur. Des projectiles fusaient de partout, les meubles et les vases les plus proches explosaient, rajoutant au bruit insoutenable. Soudain, une vive douleur et je sentais ma tête partir en arrière. En ce court instant, je ne saurais dire où j’avais vraiment mal tant la douleur prenait toute la partie gauche de mon crâne. Sous la surprise, sous la douleur, je criais, et ma main se resserra beaucoup trop sur le verre que je tenais, qui éclata, déversant son contenu et plantant des morceaux dans la paume de ma main, dans mes doigts. Et pourtant, je ne sentais pas vraiment ce qu’il se passait sur cette main, mon crâne me faisait bien trop atrocement souffrir pour que je sente quoi que ce soit d’autre. Je ne remarquais même pas que la pièce était plongée dans le noir, et mes oreilles sifflaient à tel point qu’on voudrait se crever les tympans. L’instant suivant, les douleurs, toujours aussi vives, se localisèrent un peu plus. Les sifflements m’empêchaient de savoir si les choses étaient calmées, mais ça ne m’importait que peu. Je sentais que la douleur était centrée autour de mon œil gauche, et je tentais de l’atteindre avec ma main, comme si ça me permettrait de savoir ce qu’il se passait. C’est en touchant mon visage de cette main que je sentais le verre qui y était planté, et que mon cerveau, saturé d’information, compris que ma main était dans un sale état aussi. De mon autre main je fis le même geste, pour sentir quelque chose de métallique avant d’atteindre là où devait se trouver mon œil. Ce toucher, si léger pourtant, souffla sur les braises de la douleur, me faisant crier de plus belle. Je sentais mon esprit vaciller sous la douleur. Incapable de formuler deux pensées pour comprendre vraiment ce qu’il m’arrivait, trop tiraillé par la panique et la douleur, je mis un autre instant à remarquer que je ne voyais que d’un œil. C’est alors que douleur et panique s’amplifièrent, comprenant qu’un projectile avait atterri dans mon œil. Que mon corps soit couvert de lacérations, que ma main soit couverte de verre, c’était à l’œil que c’était le plus grave. Toujours aussi incapable de formuler des pensées viables, seuls quelques mots me venaient à l’esprit. « A l’aide… » Mais ma voix n’y était pas, elle avait déjà trop crié, et mes forces n’étaient plus celles que j’avais d’habitude. Pourvu que quelqu’un m’entende dans l’obscurité. Pourvu que je ne tombe pas dans les vapes avant que ça arrive. C’était ça, le gros des forces qui me restaient cherchaient à me maintenir réveillé, à maintenir mon esprit avant qu’il ne s’échappe et appuie sur le bouton d’arrêt d’urgence. Pas comme si la douleur allait me laisser me reposer gentiment, de toute façon.

Code by Joy

Frapper un grand coup

Judith & Cie

« J’aime pas trop beaucoup ça »

Un simple détour dans la salle des grades or et je retournerais déposer le flacon de Finn dans mon dortoir. J’avais laissé là quelques manuels, entreposés sur une étagère pour éviter l’effondrement de celle qui trônait à côté de mon lit. Avec un peu de chance, le salon des quelques privilégiés de Poudlard serait vide et je pourrais profiter de son confort pour terminer mes lectures. Sur ce point, je fus rapidement déçue. Elle était comble. Et qui disait grands noms de l’aristocratie sorcière disait conversation obligée. Le brouhaha feutré des conversations envahissait l’espace sonore. Très peu pour moi. Un simple bonjour poli et je m’éclipserais au plus vite. Les deux tiers des sang-purs de l’école faisaient partie du cercle d’amis de mes aînés. La plupart du temps, ils se montraient tous très cordiaux à mon égard mais je ne savais pas grand chose à leur sujet et le simple fait que certains d’entre eux puissent apprécier ma soeur ne me donnait pas plus envie que cela de les connaître. Et si cela me permettait de rester à l’écart de leurs intrigues et de leurs petites histoires, grand bien m’en fasse. Dans un coin de la pièce, je repérai Junior. Il était le seul qui relevait un peu le niveau du groupe qui gravitait d’ordinaire autour des jumeaux. Lui méritait que je le salue dignement.

Je n’eus cependant pas le temps d’arriver à destination. Ce crochet par la tour allait me coûter plus cher que prévu. Ce petit bruit agaçant et répétitif aurait pu mettre la puce à l’oreille si seulement je n’avais pas été focalisée sur mon désir de fuir ce lieu au plus vite. Une explosion comme je n’en avais entendue retentit dans toute l’aile du château. Et en une fraction de seconde, je me retrouvais soufflée au sol. Mon coeur fit un raté dans ma poitrine et j’eus l’impression de sentir chacun de mes os se crisper dans ma poitrine. Je pris une grande inspiration, tentant de lutter contre la panique qui m’envahissait et risquait de me paralyser. Je devais faire ce pour quoi j’étais douée : réfléchir et rationaliser. Autour de nous le noir était complet. Un sifflement strident m’empêchait d’entendre quoi que ce soit. Je tentais d’analyser la situation avec les quelques sens qui me restait. Mon corps était douloureux mais je pouvais bouger chacune de mes articulations. Bien, j’étais fonctionnelle. A tâtons, je tentai de me relever, posant la main sur le sol à côté de moi. Une douleur vive m’irradia aussitôt jusqu’au coude. De la main droite je retirai l’éclat de verre qui venait de s’enfoncer dans ma paume. Du peu que je pouvais voir, la coupure ne me semblait pas très profonde mais mieux valait attendre d’y voir plus clair avant de tenter quoi que ce soit.

La poudre d’obscurité commençait à perdre de ses effets dévoilant le chaos qui régnait autour de moi. Si les autres criaient, j’étais incapable de les entendre. Je me remis sur pieds pour tenter de comprendre ce qui venait de se passer. Difficile à dire. Le désordre était total. Certains commençaient à se relever, visiblement tout aussi sonnés que je l’étais. Un peu plus loin un corps semblait encore au sol. Je plissai les yeux pour l’identifier. Mon sang ne fit qu’un tour. Junior. J’avançai vers lui, mes semelles craquant sur les débris qui jonchaient par terre. Mon esprit tournait à mille à l’heure et faisait un inventaire silencieux des solutions possibles. Dans le sac sans fond qui ne me quittait plus je devais bien avoir quelque part un petit flacon d’essence de dictame. Mais s’il avait été assommé, ma potion ne servirait pas à grand chose. Et si c’était déjà trop tard ? S’il s’était trouvé juste à côté de l’engin qui avait sauté ? Et d’ailleurs qu’est-ce qui avait provoqué ce carnage ? Un accident ? Mon cerveau n’allait pas tarder à exploser lui aussi et je dus prendre ma tête à deux mains pour réfléchir.

(c) DΛNDELION

Explosion au sommet
‟ les privilégiés deviennent des éclopés „

Depuis le quatrième étage, dans la salle qu’ils avaient mobilisés pour leur table ronde, le bruit de l’explosion avait été assez fort pour attirer leur attention et mettre fin aux débats quelque peu tendus. L’arrivée de l’un des tableaux de van Aken n’avait fait que confirmer leurs suspicions : il se passait plus haut de graves choses. Dans la tour privilège, plus exactement. Si la situation n’avait été si préoccupante, Wenceslas aurait sans doute pu s’amuser de la chose... mais d’une part, des élèves étaient sûrement en danger, d’autre part, ça n’était pas les bons. Il l’avait sous-entendu à Mills et y pensait sans oser aller plus loin : des nés-moldus devaient pâtir de la situation pour que l’extérieur se décide à réagir. Au lieu de ça, un petit idiot s’en prenait aux sang-purs et autres privilégiés, ce qui n’allait qu’accentuer leur position de puissance : ils étaient les pauvres victimes, les agressés qu’il fallait défendre et protéger des dangereux agresseurs. Il n’y avait plus qu’à estimer qu’aucun né-moldu ne soit lié à cette histoire, qu’un pauvre accident ait causé l’explosion... une blague de Peeves qui avait mal tourné, peut-être ? Improbable, mais alors qu’il montait d’un pas rapide vers le lieu de la déflagration, il était prêt à envisager toute hypothèse qui mette hors de danger ses ouailles au sang impur. Finalement, il se découvrait peut-être une fibre paternelle.

Fergal avait déjà envoyé un mot à tous les collègues que le tableau n’avait pu prévenir et ils remontaient ensemble jusqu’à la tour. Le concierge en tête – il était infiniment plus vif physiquement – il le vit évacuer le couloir et pousser quelques décombres pour mieux laisser passer les secours. Le professeur de sortilèges le remercia d’un signe de la main, profitant du passage libéré par son collègue pour escalader les marches, baguette en main, guidé par quelques boulons et vis qui dévalaient encore l’escalier. Il avait fallu plusieurs minutes pour faire le trajet et accéder à la tour... c’était long et rapidement épuisant. En fin de compte, il aurait bien apprécié que la petite Reid finisse son monte-escalier pour lui épargner ces efforts. En montant, à quelques mètres de la porte, il distingua une première silhouette. Jeune fille pas très grande, elle était, à en croire sa posture plaquée au sol, là au moment de la déflagration. Il retint de justesse un juron en reconnaissant la personne.

L’homme se pencha vers Zeynep Özdemir, dont le visage était ensanglanté. Elle semblait sévèrement écorchée au-dessus de l’œil, mais après un premier examen visuel, il ne voyait rien d’autre. Peut-être la chute avait-elle occasionnée une commotion cérébrale, ou un quelque autre traumatisme crânien, mais il était trop tôt pour le dire... et pour l’heure, mieux valait s’occuper des blessures visibles. Il l’attrapa sous l’aisselle pour la relever ; ferme mais pas pour autant violent – il ne faudrait pas aggraver de potentielles blessures qu’il aurait pu louper – il planta son regard glacial dans celui de la poufsouffle. « Özdemir... vous ne devriez pas être ici. » Elle devrait être en train de trier des graines. « Êtes-vous en état de marcher toute seule ? » Il ne fallait pas être idiot pour savoir que si on voyait une née-moldue au palmarès comme le sien dans les parages, compte tenu des circonstances, elle aurait bien du soucis à se faire. Pour la première fois, une lueur inquiète traversa ses iris alors qu’il regardait vers les escaliers. « Epiksey » Passant sa baguette juste au-dessus de la blessure de la jeune fille, il vit la peau se refermer peu à peu, coupant le flot de sang. Elle en avait encore le visage maculé, mais au moins n’en perdrait-elle plus. « Vous n’allez pas avoir le temps de retourner dans votre dortoir... monsieur Armitage est en bas, essayez de le rejoindre. Et par pitié, ne dites rien d’idiot à qui que ce soit. Prétextez d’être trop sonnée pour répondre s’il le faut, appelez-moi... mais ne dites rien, n’avouez rien. » En somme, boucle-la et laisse les grandes personnes faire. Il y avait anguille sous roche – et une grosse ! – mais pour l’heure, il ne pouvait s’en préoccuper. Elle ne devait pas être la seule, au vu du bruit là-haut, à être blessée. Il lui faudra s’occuper de son cas plus tard.

design ϟ vocivus

@Fergal Armitage & @Zeynep J. Özdemir

Dé du sort:

Je lis et relis mes notes, m’imprégnant de l’esprit du sortilège si j’ose dire. Je suis concentrée, trop peut-être, je ne perçois plus que le brouhaha vague, sourd de mes camardes, sans distinguer réellement un mot. Et soudain, c’est le bruit, le noir, la douleur. Les murs vibrent je ne vois plus rien, je sens des choses qui volent autour de moi, qui me déchirent. Mais je suis d’abord trop hébétée pour avoir mal. J’essaie de me protéger sans succès. Je ne sais pas exactement où je suis, plus sur le canapé en tout cas. Tâtonner ne me permet que de me couper d’avantage, alors je cesse de bouger le temps que la lumière revienne. J’ai envie de hurler, mais tout reste coincé dans ma gorge. Je crève de peur. Est-ce que quelqu’un est entré ? Est-ce que des sortilèges vont nous pleuvoir dessus. Je n’entends rien d’autre qu’un bourdonnement et mon propre cœur qui bat dans mes tempes.

Après ce qui me paraît une éternité, la poudre se disperse et je peux voir l’étendu des dégâts. Il y a des débris partout. Du sang partout. Ça pue le sang. Je regarde autour de moi. Lilith semble avoir été à peu près épargnée, mais Artemis et Junior semblent très mal en point. J’ai la tête qui tourne. Il y a du sang partout par terre. Dans mes yeux. Dans mes yeux ? Je tâte mon visage et sens des coupures. Je manque de vomir. Non, non, je ne veux pas que ça recommence. Des flashs des soins de ma cicatrice reviennent. La peau raclée jusqu’à l’os à l’aide de sortilèges pour retirer les chairs nécrosées. La douleur, l’océan de douleur. La solitude. Mon front est blessé, mais je crois que le plus gros vient de l’oreille et du crâne. Est-ce que c’est un bout d’os que je sens ? Est-ce que mon oreille est … arrachée ? Déchirée ? C’était quoi ce truc ? Il n’y a personne !

Sans réfléchir plus avant, je me carapate sous un meuble, à quatre pattes. Tampis pour les coupures. Mais que foutent par terre les vis et les boulons ? C’est quoi ça une bombe ? Putain mais pourquoi je suis venue ici. Je m’assois sous une console, enlace mes genoux entre mes bras et y pose ma tête. Je veux juste qu’on me foute la paix. Oublier la douleur lancinante, ça va coaguler tout seul. Je ne veux pas qu’on me touche. Pas qu’on m’approche. Je sers ma baguette entre mes doigts. Je ne veux pas que ça recommence. Putain de ministère et son stage de premier secours, va chier du feu. Quelle poisse.

--
Blessures de Roxy :
Une vis a raclé son crâne jusqu’à l’os et déchiré son oreille. Ce n’est pas grave, mais c’est moche et ça saigne BEAUCOUP. Le plus gros problème c'est la panique.

Pair : Si quelqu’un essai de la toucher, par réflexe la baguette lancera un sortilège :
2 : Protego : un bouclier repousse quiconque essaie de me toucher/envoyer un sort
4 : anteoculatia : des bois de rennes poussent sur la tête de mon interlocuteur

6 : DIFFINDO : le sortilège griffe son interlocuteur (niveau griffures de chat, rien de très violent)

Impair : erreur 404, cerveau indisponible, rien ne se passe, si ce n’est qu’elle se débat [ANIMATION] Frapper un grand coup 723178256

[ANIMATION] Frapper un grand coup 723178256

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'Le Hasard' : 6

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Frapper un grand coup
et essayer de tuer l'ennui

ft. C. Junior d'Archambault et quelques grades or

Artemis, Caleb, Carla... il fallait croire que tout le monde s'était donné rendez-vous dans cette maudite tour... Et je ne savais pas si bien dire ! J'eus à peine le temps de m'asseoir dans un fauteuil et de mettre la main sur une tasse de thé que le monde entier se décide à nous rejoindre. C'est un festival, aujourd'hui ! Lilith et sa fadeur habituelle qui s'éloigne de nous comme si elle comprenait d'elle-même qu'elle n'est pas digne de nous tenir compagnie... avant que je ne puisse l'inviter à s'asseoir avec nous, Thaddeus fit son entrée et va minauder auprès de Carla... Je levai les yeux au ciel avec une exagération évidente et trempai mes lèvres dans ma boisson fumante. Et puis Reid dont le grade me semblait dénuée de la moindre logique... C'était une honte pour chacun d'entre nous que de la compter dans nos rangs... Mais il fallait croire que certains avaient des idées plus ouvertes qu'ils ne l'auraient dû... et à cette pensée, mon regard se posa à nouveau sur mon ami, donc la main reposait sur l'épaule de notre préfète. J'espérais au moins assister au rejet le plus brutal et humiliant qui soit donné d'exister mais je supposais que le côté volage de la demoiselle ne s'encombrerait pas d'un refus. Pourquoi étais-je donc venu aujourd'hui ? Pourquoi n'étais-je pas en train de faire les cent pas devant je ne sais quel enseigne de Pré-au-Lard en attendant qu'Erin daigne écouter son entrevue ? Je m'étais toujours bien accommodé de n'être que « le meilleur ami d'Erin Sørensen », j'aurais dû le faire une fois de plus et suivre son ombre comme les héliotropes suivaient le soleil. Caleb dut se sentir aussi exclu et dépassé que moi par cette réunion involontaire et mal fréquentée – ou tout du moins je l'espérais – puisqu'il vient s'installer à côté de moi, se posant sur l'accoudoir de mon fauteuil avec un sans-gêne qui m'arracha un sourire amusé. Un peu plus loin, l'horloge se fit entendre... mais je n'y fis pas plus attention que ça.

— Une place sur mes genoux, peut-être ? ironisai-je en levant vers lui un regard un peu moqueur.

La porte s'ouvrit une nouvelle fois... pour une bonne cause cette fois puisque ce fut la petite Judith qui se joignit à nous. Qu'est-ce qu'elle se faisait discrète depuis la rentrée ! C'était à peine si je parvenais à la croiser, tout juste quelques bonjours polis échangés dans les couloirs... C'était dommage, l'affection que je lui portais était sincère, de celle qu'on porte à ceux qu'on a vus grandir. Et c'était le cas, quand j'avais rencontré les Sørensen pour la première fois, elle n'était qu'une enfant... Les années avaient passé et c'était un vrai plaisir de la voir évoluer. Elle ferait de grandes choses, cette fille, c'était certain ! Quoi, je n'en savais rien, mais brillantes, sans l'ombre d'un doute.

— Je te laisse tout le confort du fauteuil. Je reviens.

Mon objectif n'avait rien de bien compliqué : aller saluer Judith et, peut-être, lui donner envie de faire plus que tous nous fuir comme elle semblait si encline à le faire d'ordinaire... Je ne pus que me lever avant d'être littéralement projeté sur Caleb dans un bruit d'Enfer. Je ne sus pas comment on se retrouva sur le sol, la seule chose dont je me souviens encore fut cette espèce de vide effrayant... le noir complet, le bourdonnement de mes oreilles et la douleur lancinante qui me traversait de part en part. L'épaule, tout d'abord... et puis rapidement une brûlure dévorante dans tout mon être. Chaque respiration se faisait insupportable... le plus infime de mes gestes une véritable torture... et avant que je n'ai eu le temps de comprendre ce qui nous était arrivé, ce fut le trou noir.

Blessures : épaule, côtes et poumon touchés, quelque chose comme ça, et sûrement de belles/profondes égratignures à cause de la tasse brisée. ~~j'ai pas fait des recherches trop poussées, les photos étaient trop dégueu' pour ma sensibilité fragile~~

(c) jawn

Frapper un grand coup

La tour, qui d’ordinaire s’offrait le privilège d’être que peu fréquentée, fut bizarrement le lieu choisi par grand nombre de grade or aujourd’hui. Je ne sais pas si ce sont les rumeurs qui circulent, le fait que les couloirs soient vides ou trop silencieux ou tout simplement par ennui, mais c’était comme si nous nous étions donné rendez-vous pour un évènement dont je n’ai finalement pas conscience. Je rejoins rapidement Artémis qui me fait un signe de la main et me demande si j’en sais plus sur cette soit disante réunion. Un haussement d’épaule pour ma part et une opinion pour Carla qui nous rejoint à son tour. Je n’ai aucun avis sur ce classement, ni même sur cette réunion. La seule chose que je sais, et je pense que nous sommes tous d’accord, l’intervention de Junior le prouvant une nouvelle fois, c’est que la direction ne risque pas de changer quoi que ce soit. Il ne fallait pas être stupide pour le savoir.

La porte s’ouvre plusieurs fois. Une jeune poufousffle tout d’abord, puis Thaddeus qui se fend d’une remarque acerbe. Il n’a pas tort, à voir les personnes présentes, la maison de Serpentard est la plus représentée. Vient ensuite Roxy, que j’ai déjà croisée dans la tour. Les deux jeunes filles se mettent à l’écart, alors que Thaddeus se pose aux côtés de Carla sous mon regard surpris. Je sais que ces deux-là sont allés au bal ensemble mais je sais également que Carla s’est remise avec Maxwell. La main sur son épaule me fait tiquer et je lui lance un regard qui en dit long. Peu importe qu’elle sache ou non que je suis au courant, elle doit surement le comprendre maintenant. Je ne laisserai pas passer une nouvelle erreur de sa part concernant Max. J’accepte leur relation mais ce n’est pas pour autant que je l’apprécie. Alors au moindre faux pas, elle en paiera les conséquences.

Je fini par laisser ces deux là à leurs affaires et me rapproche de Junior, assis dans un fauteuil à siroter son thé. Sans gêne, je m’assoie sur l’accoudoir de son siège. Son sourire amusé ne passe inaperçu et je ne gêne pas non plus de le lui retourner à son ton moqueur. Avec plaisir. Je commence, avant de me pencher un peu vers lui, un sourire moqueur.Mais quand il y aura moins de monde, tu veux ?

La porte s’ouvre encore une fois et ce n’est qu’à ce moment-là que je commence à entendre un fond sonore qui ne me semble ne pas être présent jusqu’à présent. Comme une sorte d’horloge. Pourtant, il ne semblait pas en avoir vu une ici, la dernière fois que je suis venu. Le son m’interpelle et légèrement interloqué, je commence à chercher des yeux si je trouve cette fameuse horloge, toujours assis sur l’accoudoir. C’est la voix de Junior qui me fait revenir aux autres. J'acquiesce à sa proposition, me levant en même temps que lui afin de récupérer sa place, sous ce son qui semble s’intensifier un peu plus. Aucun de nous deux n’a finalement le temps de faire le moindre pas. Sans comprendre ce qu’il se passe, je me retrouve poussé en arrière par Junior qui me tombe littéralement dessus, un bruit sourd retentissant dans la tour. Je sens ma tête heurter violemment le sol avant que les choses ne m’échappent totalement. Douloureusement conscient, je n’arrive pourtant pas à me concentrer sur ce qu’il se passe. Le sifflement strident dans mes oreilles ne cessent d’augmenter, tout comme la douleur à la tête qui me vrille les tympans au même rythme que les battement effrénés de mon cœur L’obscurité qui s’est emparée de la pièce m’empêche de voir autour de moi. Je me sens lourd et ce n’est que quand je cherche à bouger mon bras que les choses m’arrivent par vagues douloureuses. Ce n’est pas tant le poids sur moi qui m’empêche de le bouger que la douleur qui influe dans mon épaule et qui m’arrache un geignement. La même que celle d’il y a un an. Mais différente de celle qui irradie au niveau de mon flanc. J’ai du mal à réfléchir, à me concentrer. Tremblant, je ramène ma seule main libre en direction du corps immobile sur moi. Je tatonne mollement ce qui me semble un bras, puis une épaule. Ju…nior …? J’ai l’impression de faire un effort surhumain pour parler. Je tente de le secouer, sans succès. Je longe les courbes jusqu’à ce que mes doigts finissent par rencontrer un liquide poisseux. Je le sens couler entre mes doigts jusqu’à rejoindre mes vêtements et se mêler à celui qui s’écoule doucement de ma plaie. Mon cœur manque un battement, voire plusieurs, et je ferme durement les yeux, avant de les rouvrir doucement. Je ne vois quasiment rien, j’entends à peine les geignements et les plaintes à travers ce sifflement qui ne s’arrête pas tout comme cette douleur à la tête. Que quelqu'un vienne... S'il vous plait.

Code by Cab

Frapper un grand coup
[ANIMATION] Frapper un grand coup 1f4a5

feat. les gradés or

Il ne fallut pas longtemps à Lilith pour être entièrement happée par son livre. Elle avait toujours eu cette capacité fascinante pour se mettre dans sa bulle et se plonger dans les histoires dépeintes dans les romans. Elle se contenta simplement de hocher la tête après avoir brièvement levé les yeux de son roman lorsque Roxy l’informa qu’elle s’installait à côté d’elle pour étudier. Elle ne fit pas non plus le moins du monde attention à cet espèce de tic tac qui ressemblait vaguement au bruit d’une horloge. Elle était imperturbable. Puis soudainement, tout vola en éclat.

Lilith ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle avait senti des objets heurter légèrement son corps mais elle était incapable de percevoir quoi que ce soit. La pièce était plongée dans le noir et elle se retrouvait bien incapable de percevoir ne serait-ce que le bout de ses doigts. Ses oreilles bourdonnaient également. Son rythme cardiaque commença à accélérer. Elle avait peur. Tout cela n’augurait rien de bon et elle avait une drôle impression de déjà-vu assez inquiétante, ce qu’elle détestait. Elle savait que c’était souvent des mauvais souvenirs qui remontaient dans ces moments-là, et elle n’avait aucune envie de devoir les revivre.

Lilith n’avait pas osé bouger, bien trop hébétée par la situation. Lorsque la poudre d’obscurité commença à disparaître, elle découvrit un spectacle qui lui glaça les sangs. Roxy n’était plus à côté d’elle. La pièce était réduite en morceau et plus loin, à l’endroit où les serpentards s’étaient rassemblés, des corps étaient ensanglantés. Lilith eu immédiatement la nausée, qui fut accentuée par l’odeur du sang. Elle mit ses mains devant son nez et sa bouche pour les recouvrir, abandonnant complétement son livre. Elle jeta un regard paniqué au quatre coin de la pièce. Elle faisait vraisemblablement partie des chanceux. Elle sentait que sa tête lui faisait légèrement mal, mais ce n’était rien du tout comparé à d’autres. Elle reconnut notamment le corps de Junior qui était allongé au sol, une silhouette déjà au-dessus de lui. Sentant l’inquiétude monter en elle, elle se mit finalement en mouvement, marchant et trébuchant sans s’en rendre compte sur des boulons et des vis qui n’avaient rien à faire là. Lorsqu’elle fut assez proche de Junior pour voir l'état de ses blessures, ses yeux se remplirent immédiatement de larmes. Il semblait encore respirer mais Lilith avait l’impression de voir un cadavre couvert de sang. S’en fut trop pour sa sensibilité, elle se retourna avant de rajouter à l’odeur de sang son propre vomi et fonça hors de la tour. Elle ne pouvait pas rester là. C'était trop dangereux et des élèves étaient gravement blessés. Il fallait qu’elle trouve de l’aide. Elle était incapable d’aider ses camarades dans cet état, mais il ne fallait pas tarder. Ses jambes étaient flageolantes mais elle devait avancer. Elle passa sans encombre la porte de la tour qui avait été soufflée par l’explosion et commença à dévaler les marches tombant presque. Elle percuta alors de plein fouet quelqu’un. A travers ses larmes, elle reconnut le professeur Aylmer. « Du sang. Partout. Junior. Il faut les aider ! » Supplia-t-elle, espérant que le professeur comprendrait quelque chose à son charabia. En parlant ainsi, elle inspira une goulée d’air et tout ce qu’elle sembla percevoir fut le goût du sang. S’en fut trop pour elle. Elle eut tout juste le temps de se retourner et rendit son déjeuner avant de tomber à genoux, ses jambes ayant décidé que c’était l’effort de trop.

@Professeur W. Aylmer

made by guerlain for bazzart

À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1168 Points : 9

Frapper un grand coup

Carla aurait dû savoir que se trouver dans cette salle n’était pas sa meilleure idée. Depuis qu’elle avait vu Maxwell la semaine dernière, elle s’appliquait à respecter sa parole en glissant entre les doigts de Thaddeus avec un talent et une énergie qui auraient pu être dignes d’éloges s’ils n’en avaient pas été aussi pathétiques. Il fallait qu’elle mette fin à leur arrangement de manière claire, mais elle savait aussi qu’à l’instant même où elle le ferait, il lui deviendrait hostile et elle n’en avait aucune envie. Elle se garderait bien de le dire à Maxwell pour ne pas éveiller une jalousie qui n’avait pas lieu d’être mais elle avait une réelle sympathie pour Thad. Il avait été sans doute la personne dont elle avait été la plus proche ces derniers temps et il avait été gentil avec elle. Mais Thaddeus n’était pas Finnbjörn et elle doutait que leur manège puisse se terminer sous d’aussi bons auspices. Elle avait bien envoyé une lettre, en étant la plus brève possible et sans mentionner Maxwell, mais il n’était pas bête et elle savait qu’il devait avoir rapidement fait le lien, même s’ils ne s’affichaient pas ensemble. Voilà pourquoi alors qu’elle le fuyait, il fallut qu’il apparaisse. Décidément, dans son cas précis, Dieu continuait d’avoir un humour tout à fait discutable en l’obligeant à la confrontation dans une salle bourrée de témoins. Mais elle ne pouvait pas refuser. Cela aurait été sciemment blessant et il n’y avait nulle raison de l’être avec lui.

Sa main sur son épaule la fit tressaillir de manière presque imperceptible. Le contact était familier et agréable, mais maintenant il lui semblait aussi déplacé dans une certaine mesure, ce qui l’amenait à de nouvelles questions. Comment avait-elle pu croire que ce qu’elle faisait été une bonne idée ? Il n’avait certes jamais eu le pouvoir d’égratigner son cœur, mais elle avait elle-même tailladé l’image qu’elle avait d’elle-même. Comment en vouloir à son père de la balader comme une jolie poupée alors qu’elle se servait de plus que son apparence pour obtenir l’attention qu’elle souhaitait ? Comment pouvait-elle prétendre avoir un semblant d’estime pour elle-même dans ce genre de conditions ? Elle tourna la tête pour observer ses traits délicats et constata à la froideur de ses yeux que le moment n’allait pas nécessairement être des plus doux, mais sa requête était légitime. Elle acquiesça doucement et lui répondit dans un murmure

- Bien sûr, Thaddeus. Je te rejoins.

Même lui était plus courageux qu’elle. Et elle, elle était la pire des idiotes. Il partit s’asseoir à proximité de la porte et son regard le suivit nerveusement. En parallèle, le ballet des arrivées continua, à croire que tout le monde s’était donné dans cette maudite salle. Une Poufsouffle qu’elle ne connaissait pas, puis Roxy qu’elle gratifia d’un sourire, puis Judith Sorensen avec laquelle elle n’avait plus réellement échangé depuis la Norvège. Incompréhensible. Néanmoins, ce n’était pas correct de prendre le temps d’y songer alors que le Serpentard l’attendait. Elle se leva délicatement de l’accoudoir sur lequel elle était perchée dans le but d’aller s’asseoir près de lui quand avant même qu’elle ne comprenne ce qu’il se passait, elle fut littéralement projetée en arrière. Une bruyante détonation résonna, quasiment au même moment les vitres explosèrent dans un bruit qui aurait dû être assourdissant mais qu’elle entendit à peine tant ses oreilles sifflaient. Son dos heurta violemment l’un des fauteuils et son premier réflexe fut de se rouler en boule. A moitié protégée par le meuble, elle ne réalisa pas que des projectiles étaient en train de fuser et elle n’identifia peu le peu qui lui tomba dessus. Au bout d’une ou deux secondes, quand le chaos cessa, elle releva la tête et ce fut là que le cri qui était coincé dans sa gorge s’échappa. Tout était noir, l’obscurité la plus totale. Est-ce qu’elle avait perdu la vue, comme Casey ? Cette hypothèse la plongea dans une panique indescriptible et elle se mit à frotter ses paupières dans un geste rendu désordonné par la peur. Au bout de ce qui lui parut être une éternité, l’obscurité laissa filtrer des ombres, puis des formes et la pièce finit par retrouver un peu de sa clarté. Le sifflement de ses oreilles s’atténua, laissant filtrer les bruits. Gémissements de douleur, cris de panique … Le monde qu’elle avait un instant cru silencieux était en réalité une cacophonie sinistre. Quant au spectacle qui se jouait devant ses yeux, elle en vint à regretter de pouvoir le distinguer. La pièce avait été en partie détruite par l’explosion qu’elle n’identifiait pas. Tout le monde était à terre, au milieu de vis et de boulons dont elle ne comprenait pas qu’ils soient arrivés ici. Mais le pire, c’était le sang. L’odeur ferreuse la saisit avant que son cerveau ne comprenne et c’est quand elle devina les projections, les flaques qui commençaient à se former au sol, les élèves inconscients qu’elle saisit l’ampleur des dégâts.

Comme le jour de l’incendie, son esprit cessa de fonctionner, comme pour la protéger. Puisqu’elle ne pouvait assimiler la réalité, il coupa les connexions et elle resta assise, sidérée. Comme si elle était une observatrice extérieure. Cela lui parut durer des heures alors qu’une dizaine de secondes s’écoula. Puis un liquide chaud et poisseux vint chatouiller le bout de ses doigts. Elle pencha lentement la tête vers sa main, releva ses doigts et l’électrochoc eut lieu quand elle vit du sang. Horrifiée, elle laissa échapper un nouveau gémissement avant d’arriver enfin à une conclusion logique. Il y avait nécessairement un blessé proche d’elle. Cette constatation l’ancra brusquement dans la réalité et son cerveau recommença à fonctionner. Elle se mit à quatre pattes pour avancer, avançant sur du verre venu soit des fenêtres, soit des boissons qu’ils buvaient juste avant. Peut-être qu’elle s’y écorcha la peau, elle ne savait pas. Son corps entier était anesthésié par la peur. Y voyant toujours à peine, preuve qu’il s’était écoulé moins d’une minute depuis l’explosion, elle ne vit réellement Caleb et Junior que quand elle contourna le fauteuil. Ils étaient écroulés l’un sur l’autre et le sang qui avait goutté vers elle venait d’eux.

- Non, non, non, non, non …

Elle marmonnait cette litanie sans même sans rendre compte, effrayée par ce qu’elle voyait. Il y avait trop de sang, elle le sentait sur sa main, s’infiltrer dans ses collants. Ses doigts frôlèrent Junior qui ne bougea pas.

- Junior ? Cab ?

Sa voix était tremblante. A la limite du sanglot. Il y avait trop de sang. Sa main frôla Cab qui ouvrit les yeux et elle fut elle-même étonnée du soulagement qu’elle en ressentit.

- Cab ! Il y a du sang partout, je ne sais pas si c’est le tien ou celui de Junior, il a perdu connaissance, est-ce que tu as mal quelque part ?

Elle l’assommait de questions dont il n’avait sûrement cure tandis que ses mains voletaient pour identifier le problème, jusqu’à ce qu’elle sente une zone plus poisseuse que les autres. Elle retira son pull, tâchant au passage sa chemise blanche de sang, dans le but de comprimer la plaie, mais dès qu’elle bougea Junior d’un demi millimètre, elle eut l’impression que cela était pire, si bien qu’elle arrêta immédiatement, écarquillant les yeux de terreur. Aucun epiksey ou autre sortilège plus avancé n’était suffisant. Ou en tout cas elle avait peur de le rater ou de masquer une hémorragie interne. Il fallait donc vraiment qu’un adulte vienne les aider, tout de suite. D’un geste désordonné, elle plaqua son pull sur la plaie sur le flanc pour l’empêcher de saigner plus. Ralentir l’écoulement du sang pour gagner quelques minutes le temps que de l’aide arrive, ça c’était une bonne idée. Le temps leur filait entre les doigts. Elle crut entendre quelqu’un vomir avant de quitter la pièce et elle refusa de tourner la tête. Si elle voyait plus de corps, elle allait suivre le même chemin.

- Quelqu’un est parti chercher de l’aide. Ca va aller. Ca va aller. Ca va aller ….

Elle repartit dans cette forme de litanie stupide, plus destinée à la rassurer elle que Junior qui n’entendait guère ce qu’il se disait et que Cab qui était sans doute plus calme qu’elle à sa façon. D’une voix blanche, elle éleva le ton de manière à être entendue des autres, refusant toujours de contempler le reste des dégâts

- Est-ce qu’il y a d’autres blessés graves ? Thaddeus ?

Est-ce qu’il allait bien ? Elle ne voulait pas qu’il aille mal. Les trémolos qu'elle entendait dans ses mots lui firent réaliser qu'elle pleurait, de peur à l'idée que quelqu'un meure, de tristesse que cela puisse être un de ses camarades, de culpabilité aussi, dans une certaine mesure. Pourquoi avoir un don si elle était incapable de prédire ce genre de catastrophe ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Frapper un grand coup

Un bruit, un hibou, il n’en avait pas fallu plus pour alerter Alice et Jamie Alexander, qui se trouvaient à discuter en salle des professeurs. Le duo s’était précipité à la Tour Privilège où ils étaient tombés sur le professeur Aylmer et Fergal Armitage, alertés eux aussi. La situation était sans aucun doute grave, mais il restait encore à savoir à quel point. Alice se demandait aussi si l’infirmière avait été prévenue, étant donné qu’elle ne semblait pas être là. Il y aurait peut-être des soins à apporter et pour ce faire, il leur serait utile d’avoir quelqu’un de formé.

« Fergal, nous sommes là. Avez-vous prévenu Jane ? Il faut que… »

Elle s’interrompit en apercevant Zeynep qui avait des traces de sang sur le visage, mais dont la blessure principale avait été refermée par le professeur Aylmer. Alice ne s’en rendit pas compte, de première vue, et ne put que sentit la peur qui la parcourait tandis qu’elle s’imaginait celle qu’elle considérait déjà comme une fille blessée, peut-être gravement, en danger. Elle se précipita vers elle et ne put s’empêcher de palper ses bras et ses hanches à la recherches d’éventuelles fractures. Mais elle n’avait pas l’expertise pour s’assurer de son état. Elle ne pouvait que lui poser la question sur son état.

« Zey ! Ma chérie, tu n’as rien, tu n’es pas gravement blessée ? Dis-moi ! »

Une fois rassurée sur son état, son élan de panique se tarit. Mais Zeynep n’était qu’une victime collatérale de ce qui devait visiblement être un attentat. Il fallait aller voir dans la Tour si les occupants n’étaient pas gravement blessés. La petite Poufsouffle était entre de bonnes mains en compagnie du concierge et elle ne risquait plus rien, maintenant. Alice se tourna vers son collègue. Une idée lui traversa l’esprit. Elle aurait pensé qu’il serait à cette réunion , mais ce n’était apparemment pas le cas. Ce n’était pas plus mal, ils allaient avoir besoin de soutien pour assurer la sécurité de tout le monde.

« Je vais aller voir les dégâts, là-haut. Il faudrait peut-être alerter Sainte-Mangouste. Si certains sont gravement blessés, il faut qu’on puisse les évacuer rapidement. Professeur Aylmer, vous vous en occupez ? Jamie et moi allons voir comment vont les élèves de la Tour. Vous venez, Jamie ? »

Alice se précipita dans l’escalier en espérant que cela ne dérangerait pas Wenceslas Aylmer de s’occuper de prévenir l’hôpital. Il fallait agir vite et prendre les décisions qui seraient nécessaires dans ce but. Plus ils montaient, plus l’obscurité se faisait sentir et en arrivant en haut, ils ne voyaient plus rien. Voilà qui n’allait pas faciliter les choses, ni l’accès aux soins. Pour le moment, il importait de savoir combien de personnes il y avait et s’ils étaient sérieusement blessés. Elle savait pertinemment qu’il serait impossible de retrouver la luminosité normale, même avec la magie, avant plusieurs minutes, et il ne faudrait pas que ces instants coûtent la vie à un élève. La première étape était donc de découvrir le degré d’urgence.

« Je suis Alice Cooper, la directrice de Poufsouffle. Les jeunes, signalez-vous, et dites-moi si vous êtes blessés, si vous le pouvez. Ne vous affolez pas, les secours sont prévenus. Tout ira bien. »

Codage par Libella sur Graphiorum

Jamie & les malchanceux de la tour

[ANIMATION] Frapper un grand cou

Jaimie et Alice remontèrent le pan d’escalier les mettant vers les tours. Rapidement, les élèves dans les parages les laissèrent passé et ils purent apercevoir Fergal et Wen eut même rendu un peu plus loin dans leur périple. Le professeur de Sortilège venait tout juste d’utiliser sa baguette et repoussait une gamine vers Fergal. Aussitôt descendu quelques marches, la petite finit dans les bras d’Alice qui semblait plus que concerné par son état. Après une brève attention et voyant la blessure superficielle, elle décida de porter attention à ce qui lui semblerait un vrai défi. La Directrice de Pouffsoufle proposa à dernier venu de s’occuper d’aviser Ste-Mangouste. Dans le seul but de lui faciliter les choses, Jaimie lui lança à Alice. Je vais aviser Ste-Mangouste. J’ai relié la cheminée de mon bureau il n’y a pas longtemps avec le réseau. Ça sera plus rapide que de lui expliquer ou j’ai caché la poudre.

Si habituellement, il aurait eu un sourire pour accompagner le tout, il n’y ajouta qu’un hochement de tête entendu. L’accord donné, ces pas le menèrent rapidement à son point de départ. Il n’accorda même pas au cadre d’où trônait Archibald habituellement, notant avec un accès de rage contenue qu’il avait déserté son tableau. Il ne fuyait pas… en fait, il ne le voyait pas comme cela. C’était tout simplement la décision la plus pragmatique et pratique qu’il ait eu. Les aviser serait rapide et puis, il pourrait par la suite revenir le temps que le personnel médical puisse les rejoindre. Assez vite, l’espérait-il, tout comme il espérait que tout le monde resterait calme. Il entra prestement dans son bureau, ouvrit plusieurs coffres et boites jusqu’à se rendre à la poudre salvatrice. Il lança la poudre de cheminette, regarda les flammes vertes, pénétra dans l’âtre et annonça sa destination avant de disparaitre lançant son bureau la porte fermée mais déverrouiller.

i'll be right there when your world starts to fall

Malgré ma chute, malgré l’explosion, malgré même l’éclat qui venait de se ficher au-dessus de mon œil, je restais parfaitement lucide. Et parfaitement consciente que cette fois-ci j’allais avoir de gros ennuis. On ne parlait plus d’envoyer une lettre sans conséquence, on ne parlait plus d’un coup de pied. Je ne savais pas exactement ce qu’avait créé l’explosion mais à entendre les cris, il y avait au moins des blessés. Et j’allais en être accusée. Dire que j’étais au mauvais endroit au mauvais moment ne serait sans doute pas suffisant face à Sorensen et à tous les autres. Déjà, face à Appleton, on aurait pu penser que ça ne suffirait pas et que la magnanimité dont elle avait fait preuve après la lettre aurait atteint là ses limites. Mais avec Appleton, pas de tour privilège et donc pas d’attentat sans doute, donc la question ne se serait pas posée. J’allais devoir trouver une défense efficace. J’allais surtout devoir me barrer d’ici au plus vite.
Trop tard. La silhouette des premiers adultes se détachaient déjà dans l’escalier. En un instant – enfin un peu plus le temps qu’il monte les marches – le professeur Aylmer, le même qui allait finir par recevoir mon gentil mot, était sur moi. Je m’attendais au pire, qui pourtant ne vint pas. Il semblait simplement un peu déboussolé mais pas méchant. Il me parlait même de retourner dans mon dortoir, ou plutôt, il constatait que je n’aurais pas le temps… Réfléchissait-il à me permettre de fuir ? Malheureusement, il y avait déjà trop de monde pour que ce soit possible. Je regrettais presque mon hibou désormais, surtout maintenant qu’il avait soigné ma blessure alors qu’il avait sans doute objectivement plus urgent à traiter. Moins coupable aussi.
Puis tout s’enchaîna. Il y eu une grade or en panique qui vomit sur mes chaussures – mais c’était le cadet de mes soucis. Alice apparut et je pus mettre en application les conseils du professeur.
« Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. »
Pas sûre que ce soit rassurant, pas sûre non plus que ça ne dise pas ouvertement que j’avais des choses à cacher. Et puis, Alice n’était sans doute pas parmi les personnes qui chercheraient les premières à m’accuser. Titubant un peu, descendant maladroitement les escaliers, je fis ce que voulais le professeur : rejoindre Fergal, qui semblait bien moins enclin que lui à la bienveillance – si tant est qu’on pouvait qualifier ainsi l’attitude d’Aylmer. Il n’avait rien dit mais j’étais persuadée que son regard indiquait la réprobation et l’accusation.
« Vous savez, je vais pas m’enfuir, alors si vous voulez aider vous pouvez. »
Mon ton était juste trop agressif pour passer pour de la bonne volonté. J’avais peur. Et quand j’avais peur, je n’étais jamais aimable. Aylmer avait raison : je ferais mieux de me taire.

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Le temps de donner quelques consignes aux élèves présents à la table ronde, je m’étais fait distancer par les autres professeurs. Même Aylmer, pourtant peu rapide, était arrivé avant moi. Et quelle ne fut pas ma surprise en le voyant converser avec une jeune silhouette que je reconnus en me rapprochant de l’escalier. Nous ne savions pas ce qu’il se passait là-haut, c’était potentiellement très grave mais le professeur discutait avec Özdemir qui, en plus de n’avoir rien à faire ici, avait un passif suffisant pour être soupçonnée de culpabilité dans l’explosion.
« Nous avons sans doute plus urgent à régler. »
Je ne savais pas ce qu’ils s’étaient dit, ce n’était pas mon problème. Tout ce que je voulais, c’était ne pas revivre les carnages de mon passé. Et pourtant, quand j’approchai de la porte de la salle, je reconnus tout de suite cette odeur ferreuse, singulière : l’odeur du sang. Une élève déboula dans l’autre sens, s’effondra vers Aylmer avant même que je l’identifie. J’étais trop préoccupé par ce que je voyais. Je ne savais pas pourquoi mais la salle était plus remplie que ce que j’avais pu prévoir. Une petite dizaine d’élèves s’y tenaient, gémissant, criant, hurlant leur douleur. Cela ressemblait à un champ de bataille. Ou plutôt, cela ressemblait au seul champ de bataille que j’avais connu : celui de 1998. C’était, à peu de choses près, le même cadre. Et les élèves qui étaient au sol aujourd’hui aurait pu être mes camarades trente ans en arrière. Mais je n’étais plus dans la même posture. Je n’étais pas le combattant d’un camp, il n’y avait d’ailleurs là pas de camp. Il n’y avait qu’une explosion aveugle dont il faudrait tirer plus tard – au plus vite quand même – les conclusions. Cette explosion n’avait certes pas eu lieu n’importe où et la certaine homogénéité des victimes était un indice sur sa provenance peut-être. Mais je n’étais pas brigadier de la police magique, ni auror. Mon travail, maintenant, était d’éviter que les blessures se transforment en mort. Deux collègues s’affairaient déjà l’un à prévenir les secours – ce qui était effectivement nécessaire – l’autre à crier des paroles rassurantes dans un contexte qui ne l’était pas – beaucoup moins utile. Alors, il fallait que je prenne les choses en main, en attendant les autres, en attendant les secours.
La jeune Yaxley semblait indemne mais choquée, elle s’agitait à chercher des blessés. Si elle canalisait sa terreur, elle pouvait être utile. Comme elle, j’élevais la voix :
« Miss Yaxley, pouvez-vous m’indiquer les blessés graves et toutes les informations utiles que vous avez ? »
Après tout, elle avait été présente au moment de l’explosion. Si elle avait des renseignements, c’était le moment de les fournir. Je ne lui dit pas de ne pas s’inquiéter, je ne cherchais pas à affirmer que tout se passerait bien, je savais déjà que ce ne serait pas le cas. Avisant une élève caché sous une console, le visage en sang, je m’approchais. À première vue, l’oreille avait été touché mais rien n’était visible au niveau du crâne, c’était un bon début. Mais je n’eus pas le temps d’un examen plus approfondi, elle me lança un diffindo qui m’égratigna. Rien de très grave, assez simplement pour me déconcentrer et faire échouer mon sortilège pour la soigner.
« Ah non ! Jeune fille, calmez-vous ! »
C’était ridicule, je le savais mais je ne voyais pas comment lui faire comprendre que je voulais la soigner, qu’elle n’avait rien à craindre. Peut-être qu’elle avait été plus gravement atteinte et que la commotion l’empêchait de me voir autrement que comme un agresseur ?

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