[SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver

Bal du solstice d'hiver
‟ avec @Rosalie Dawley-Guggenheim & @Artemis T. Lewison „

Chaque année voyait le retour de nouveaux débats intérieurs chez Haley, dont les motivations opposées s’affrontaient dans un rude combat : se rendre au bal ou rester dans son dortoir pour travailler un peu ? Ces conflits internes s’étaient pourtant peu à peu atténués ces derniers temps. Le bal de fin d’année, d’abord, avait été l’occasion pour elle de se découvrir une adolescence jusque-là perdue dans les méandres des ouvrages de la bibliothèques et vécue à travers les contes de Rosalie. Un premier pas avait été fait, accompagné d’un petit défi mutuel avec sa meilleure amie, chacune devant inviter le garçon dont elles s’étaient éprises. Blaze pour l’écossaise et Misha pour elle. Alors elle n’avait pu se défiler, et en fin de compte, elle commençait à regretter tous ces moments passés seule dans la salle commune, alors qu’elle aurait pu assister à de si belles réceptions avec un garçon, ou ses amis les plus proches. Car pour une fois, elle s’y rendait sans la moindre hésitation, et sans la plus petite once de stress : Artemis et Rosalie seraient à ses côtés. Surtout, elle ne voulait pas laisser la place libre pour quelqu’un d’autre... pour une autre Haley. Depuis qu’elle était tombée nez à nez avec l’Usurpateur, elle ne cessait de vouloir être de tous les combats, espérant ainsi lui couper l’herbe sous les pieds. Non ! Personne ne se pavanerait à nouveau avec son visage en tout impunité.

Forte de cette idée un peu jalouse – une jalousie ô combien légitime, après tout il s’agissait de son identité – elle s’était permis une excentricité, suppliant ses parents de lui donner plus d’argent de poche que d’accoutumée pour qu’elle puisse se racheter une nouvelle robe de bal à sa taille et plus dans l’air du temps, optant pour une longue robe blanche et argentée qui dévoilait discrètement ses formes de jeune femme. Rien de trop inconvenant, sans pour autant tomber dans une pudibonderie trop ridicule. Un maquillage sobre et sa chevelure blonde légèrement frisottée pour lui donner un peu de relief, et la voilà fin prête !

La jeune préfète quitta son dortoir, emboîtant le pas de nombreux de ses camarades qui retrouvaient leurs cavaliers ou amis un peu plus loin. Son regard vaquait ça et là tout le long du trajet, la main glissant le long de la rambarde des escaliers d’un air un peu distrait... inconsciemment, elle cherchait des yeux une autre chevelure blonde trop semblable à la sienne, un doublon trop convaincant engoncé dans l’une de ses robes qu’elle avait acheté sans jamais se rendre au moindre bal. Car puisqu’il lui volait son apparence, pourquoi pas également le contenu de ses armoires ? Mais nulle part, elle ne vit son reflet de chair et de sang. La seule autre tête blonde qui attira son attention fut celle de Rosalie. Elle termina les quelques pas qui la séparaient d’elle dans un petit trot claquant sur le sol de pierre – ses talons ne l’aidaient guère à se mouvoir en toute discrétion – et se glissa à ses côtés, un grand sourire sur les lèvres. Ses lèvres s’étirèrent un peu plus à l’écoute du compliment, qu’elle allait lui rendre – elle était vraiment ravissante, comme toujours – mais une question d’une importance capitale vint coiffer son éloge. « Décorer une dinde, et manger le sapin » répondit-elle le plus sérieusement du monde, quoiqu’un sourire venait trahir son état d’esprit, à la lisière entre l’amusement face à l’absurdité que devait avoir ce code aux oreilles de potentiels indiscrets et le soulagement de constater que tout semblait aller pour le mieux. Pas d’Usurpateur dans les environs, sinon la gryffondor lui aurait sûrement déjà posé la question et, alertée par une mauvaise réponse, aurait agie en conséquence. Agir comment d’ailleurs ? Appeler au secours un professeur, dire que cette fille devant elle n’était pas vraiment Haley Strauss, la préfete de poufsouffle, mais une autre personne qui lui volait son identité depuis vraisemblablement plusieurs mois ? Qu’importe, pour l’heure. Personne n’avait tenté de se faire passer pour elle, comme en témoignait le code, et elle allait pouvoir profiter de la soirée, l’esprit – relativement – tranquille. « Tu es ravissante, toi aussi ! » asséna-t-elle finalement, ajoutant à la mention de Max le Beau Gosse : « Il aurait tort de ne pas venir ! » Quelle cavalière serait mieux que sa meilleure amie ? Il y avait bien sûr une poufsouffle un peu plus âgée qu’elle qui semblait attirer à elle le regard de tous les garçons, mais l’écossaise n’avait rien à lui envier ! « Crois-moi, s’il veut passer la soirée avec toi, il nous sautera dessus un moment ou l’autre » rigola-t-elle, assez sûre d’elle. Maxwell avait un indéniable don pour surgir sans crier gare et faire des avances à toutes les filles qui passaient, elle-même en avait un peu fait les frais... c’était assez valorisant au début, mais dès lors qu’elle avait constaté que nombreuses étaient les demoiselles de l’école à faire l’objet de pareil comportement, elle s’en était un peu lassée. Il était trop insistant, trop coureur de jupons... et le faisait sans grande classe. Le pauvre, il devrait prendre exemple sur Misha, lui savait y faire avec les filles ! Ses petites piques incitatrices entrecoupées d’ignorances avaient le don de lui plaire... suis moi, je te fuis, fuis-moi je te suis, n’était-ce pas ça, l’adage de circonstance ? Il ne lui courrait pas après – c’était plutôt l’inverse d’ailleurs – mais se contentait de ne pas être trop distant, tout juste assez pour lui donner l’espoir qu’elle l’intéressait vraiment.

Un garçon vint finalement à elle, mais il n’était pas celui qui occupait leurs discussions. Une compagnie bien plus intéressante – c’était après tout leur meilleur ami, pas un simple soupirant de passage ! – qui venait compléter l’inséparable trio. Pour une fois, ils n’étaient pas déguisés en Dalton et aucune silhouette encapuchonnée ne venait l’arracher à ses amis. À moins que l’autre préfet de poufsouffle n’ait l’idée de revêtir une capuche, à son tour ? « Si Max le Beau Gosse ne vient pas, ce n’est pas si grave, après tout ! On a déjà le troisième Dalton en cavalier ! » Elle fit un clin d’œil amusé à Artemis, désormais bien plus confiante – grâce à lui – pour danser qu’elle ne l’aurait été quelques mois plus tôt.

Rosalie voulait attendre encore un peu, au cas où son rendez-vous daignerait se montrer et faire honneur à sa potentielle cavalière, ce qui n’était pas sans faire froncer les sourcils à la jeune anglaise. Elle espérait vraiment pour elle que Maxwell finirait par arriver et sans autre gente dame à son bras – ce serait tellement insultant pour l’écossaise – mais connaissant un peu l’énergumène, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire scenario. Et au fond, si elle pouvait garder jalousement son amie avec elle, ça n’était pas si mal... à trois, ils étaient au moins sûrs de n’avoir aucune déception !

design ϟ vocivus

Robe:

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bal d'hiver + maxwell carter

PRÉNOM NOM PERSO1 ⊹ PRÉNOM NOM PERSO2

Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.

Le bal d’hiver. Il était prévu pour ce soir dans la grande salle. Et Maxwell n’avait aucune envie d’y aller. Déjà parce que les semaines passées avaient été assez compliqués avec toutes les nouvelles règles mises en place dans l’école. Il avait été rétrogradé au rang Acier, ce qui voulait dire qu’il était privé de pas mal de choses au sein même de l’établissement, pire encore il devait faire des devoirs supplémentaires pour prouver qu’il acceptait le système. Mais très franchement, ça commençait à lui courir sur le haricot. Il n’avait pas mérité ce rang selon-lui. Parce que depuis le début de l’année il n’avait fait aucunes conneries. Alors qu’on le punisse pour quelque chose qu’il n’avait rien fait, c’était absurde. Ca l’avait mis très en colère. On voulait le mettre dans une catégorie de merde alors qu’il faisait rien ? OK, et bah il allait leur donner une raison de mériter son rang alors. C’était con comme attitude, mais de toute manière il savait qu’on était contre lui et que malgré des efforts, il ne remonterait jamais dans les rangs, alors à quoi bon être sage, sympa, et écouter ce bouffon de Sorensen, n’est-ce pas ? Il n’avait pas envie d’aller au bal. Mais il irait quand même. Hors de question de donner ce plaisir aux gens qui voulaient qu’il reste dans l’ombre. Dans la salle commune, en cette fin d’après-midi, tous les élèves semblaient pressés de se préparer. Les filles avaient sortis leurs plus belles robes, et étaient en train de s’aider à se maquiller. C’était visiblement l’occasion pour elles de se montrer sous leur meilleur jour, peut être pour faire chavirer le cœur de leur rencard. Les garçons étaient moins pressés, puisqu’il leur fallait beaucoup moins de temps pour se préparer. Max avait le regard perdu, posé à côté de la fenêtre, où il pouvait voir la neige tomber. Tout le monde semblait être prêt pour l’esprit de noël. Pas lui. Il n’avait qu’une hâte : prendre le chemin de la gare et retrouver ses amis moldus pour le réveillon de la nouvelle année. Ca serait une chouette soirée, pas comme celle-ci.

Pour autant, il ne broyait pas seulement du noir, il avait préparé ses petites fioles d’alcool, qu’il comptait bien faire rentrer clandestinement dans le bal de ce soir. Hors de question de se taper ces festivités sobres, il n’y survivrait pas. Le garçon prit le temps de faire une petite sieste avant de se faire réveiller par un de ses potes, lui annonçant qu’ils étaient déjà en retard au bal. Contrairement à ses petits camarades, Max n’avait pas fait d’effort pour son « costume », en effet le jeune homme avait enfilé un jean et un pull, ne voulant clairement pas se conformer à la tenue qu’on attendait de lui pour un tel évènement. Provocateur dans l’âme, sa tenue n’était qu’une énième provocation à l’intention du corps professoral. Le message était clair : il ne voulait pas jouer selon leurs règles. Et on ne pouvait pas l’y obliger. Alors qu’il pénétra dans la grande salle, le directeur de l’école avait déjà commencé son petit discours.

« …trouble-fêtes qui, je n’en doute pas, sauront rapidement rentrer dans les rangs… » *C’est ce qu’on va voir vieux débris.*. Le garçon leva les yeux au ciel avant d’observer un peu le lieu où il venait de mettre les pieds. La décoration était classe, plutôt sobre, pas d’effusions de noël, pas de rennes ou père noël. Pas de couples en train de se bécoter sous le gui. Dommage, ça au moins ça aurait pu être fun. Plus loin, il y avait un buffet avec de nombreuses boissons, quelques trucs a manger, surement du pain d’épices pour rappeler l’hiver … Le garçon balaya la pièce des yeux. Il se souvint avoir parlé de venir au bal avec certaines meufs, mais finalement ne leur avait pas réellement envoyé de retour. Il aurait pu ne pas venir seul, mais sa discussion par hibou interposé avec Carla l’avait fait changer d’avis. Elle, au contraire, il se doutait bien qu’elle viendrait au bras de son sang-pur. Mais il n’était, pour autant, pas très pressé, d’assister à un tel spectacle. Quelques regards se posèrent sur lui. Max se doutait que cela avait un rapport de près ou de loin avec son choix de tenue … mais il s’en fichait complètement. Manquerait plus qu’on lui dise quelque chose sur ça tiens. Il décida d’aller attraper un verre en premier, avant de chercher Skyler du regard. Etait-elle déjà présente ? Son verre attrapé, il y versa discrètement un liquide qui sortait directement de sa manche. Normalement, personne ne l’avait vu, et tant mieux, le but n’était pas de se faire virer immédiatement après tout. Le garçon porta ensuite le verre à ses lèvres. Cool, ça avait tout de suite meilleur goût. En regardant autour de lui il aperçut Rosalie d’un côté et Skyler, un peu plus loin. Son but était de retrouver la serpentard, mais en passant à côté de la gryffondor, il se décida quand même à lui accorder un sourire et quelques mots.

– Grave carré ta robe Rosalie.

Dit-il avant de reprendre son chemin et d’arriver à hauteur de Skyler. Elle avait mit une superbe tenue qui la mettait évidemment très bien en valeur. Maxwell lui accorda un sourire avant de lui filer un verre qu’il avait préalablement pris sur le buffet, et auquel il avait ajouté un petit ingrédient secret histoire de le pimenter un peu. Il se doutait bien que la jeune femme était sur la même longueur d’onde que lui pour ce genre de trucs.

– Askip on va avoir besoin de ce cocktail explosif pour survivre à la soirée. J’espère que les gradés or vont quand même pouvoir profiter de la piste de danse, j’ai entendu dire que c’était compliqué de se dandiner avec un balai coincé dans le fiak.

Oui s’il pouvait parler mal de ces boloss qui avaient tous les droits simplement parce qu’ils étaient le tonton, le coucon, le neveu ou autre du vieux débris … Mais après avoir craché son venin, Max sembla enfin remarquer la présence de Blaze qui se trouvait à côté de Skyler, ayant agit jusque là comme si le garçon n’existait pas.

– Mansfield, bien ou bien ?

@Rosalie Dawley-Guggenheim
@Skyler P. Mills
@Blaze H. Mansfield

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Bal du solstice d'hiver

Jaimie était arrivé à l’heure comme prévu, elle l’avait accueilli avec son sourire solaire et doux à la fois. Il l’avait complimentée et ça l’avait fait rougir, bien évidemment. Combien s’étaient déjà amusé de ses rougissements intempestifs ? Mais devant un compliment, qui paraissait sincère en plus de ça, elle ne pouvait faire autrement. Combien de fois avait-elle déjà rougi devant Jaimie d’ailleurs ? Elle ne les comptait plus. Le pire étant quand il lui avait dit qu’il s’était introduit dans sa chambre pour y déposer une réponse à sa lettre. De son côté elle avait eu la délicatesse de demander à un elfe de le faire… Elle avait été terriblement gênée et elle l’avait évité pendant plusieurs jours, très mal à l’aise à l’idée qu’il ai pu s’infiltrer dans son intimité sans qu’elle le sache. Depuis, elle verrouillait mieux son espace personnel, au cas où. Pas pour lui en particulier mais pour quiconque tenterait d’y pénétrer pendant son absence.

« Merci… Tu es très élégant, toi aussi. » avait-elle timidement répondu.

Elle avait scellé les portes et il lui avait proposé son bras pour descendre. En fille bien élevée – Granny aurait été très regardante là-dessus ! – elle prit le bras de Jaimie avec un nouveau sourire timide et tint sa robe de son autre main. Ils descendirent tous les deux et elle lâcha son bras, les joues rouges. Elle ne se montrait pas aussi proche physique avec les garçons. Ce n’était pas son genre. Elle du s’obliger à penser qu’il ne s’agissait que d’un bras et d’une marque de politesse, rien de plus.

Mais de toute façon, la décoration de la Grande Salle la perturba tellement qu’elle en oublia celui qui l’avait escortée jusqu’au bas des marches. C’était tellement… froid. Ces chaises givrées, ce plafond, ces fauteuils… Même les instruments qui jouaient seuls. C’était… glacial. Pas de sapin de Noël décoré de vert, de rouge, de bleu, de jaune. Rien de chaleureux. Pourtant, c’était décoré avec gout, à n’en pas douter. C’était magnifique mais ça manquait cruellement de l’esprit de Noël.
Troublée, elle s’était excusée auprès du professeur d’étude des moldus.

« Le comportement des élèves ? Comment ça ? »

Elle n’avait pas encore eu le temps de passer son regard sur la foule et d’admirer les robes et costumes magnifiques dans lesquels chacun était venu. Pour reprendre ses esprits, la jeune femme avait saisi deux coupes de jus de fruits sur un plateau et en tendit une à son homologue masculin, qui la remercia.

« Je t’en prie. » répondit-elle presque machinalement.

C’était juste une normalité de donner à boire lorsqu’on se servait à boire à soi-même. Mais même en prenant une gorgée de jus, elle ne pu pas se contenir et fit remarquer à Jaimie que de séparer les personnes pour un bal n’était pas très esprit de Noël. Ca la troublait profondément, la mettait mal à l’aise. Cela la ramenait des années en arrière, lorsque Poudlard n’écoulait pas des jours heureux. Et ça l’inquiétait beaucoup. Il fallait qu’elle en parle avec Amelia. Ou Siwan. Ou les deux. Ses yeux furent sur la porte d’entrée – et de sortie – de la Grande Salle. Elle espérait y voir l’une de ses deux amies. Au lieu de quoi, elle repéra immédiatement Caleb qui passait tout juste les portes.

Un sourire sincère, un pas en avant et la voilà qu’elle s’arrête. Elle n’est pas seule, ce serait impoli de planter Jaimie là pour aller saluer Caleb. Alors, elle lui adresse un signe de la main un peu timide. Il lui rend son signe pile quand Jaimie intervient. Elle coule un regard vers lui. Etait-il en train de la regarder ? Sa proposition était étrange. Jane lui adressa un regard d’incompréhension avant d’ouvrir la bouche.

« Excuse-moi, Caleb est un de mes amis. »

Etait-elle en train de justifier quelque chose ? Non, mais elle n’avait pas envie qu’il se méprenne sur ses intentions. Elle n’avait pas voulu le laisser là comme si elle aucun égard pour lui. Mais elle avait prévu d’échanger l’une ou l’autre danse avec Caleb et il fallait qu’elle lui parle de ce bal qui sonnait étrange aux oreilles de la blonde.

« Il connait bien le monde des Sang Purs, il pourra peut-être m’éclairer sur tout ça. »

Elle n’eut pas le temps d’en dire plus que Caleb arrivait déjà à leur hauteur tandis que Jaimie terminait son verre de jus. Déjà ? Hé ben, il avait soif !

« Caleb, merci. » souffla-t-elle en lui offrant un sourire aux joues rouges. « Tu es très beau. Les costumes te vont à ravir. »

Elle avala une gorgée de jus et adressa un nouveau sourire au brun.

« Bien sûr que non, ça me fait plaisir de te voir. »

Elle adressa un nouveau regard à Jaimie et posa sa main sur son bras pour l'interpeller.

« Veux-tu boire autre chose ? » Et elle reporta son attention sur Caleb en enlevant sa main. « Et toi Caleb ? Veux-tu manger quelque chose ? »

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Dernière édition par Jane E. Gray le Mer 22 Déc - 13:28, édité 1 fois

Comme la plupart des garçons de son âge, plongé de plein pied dans le bain de l’adolescence, Thomas se faisait du soucis quant à son apparence et son paraitre en général. Il lui semblait d'ailleurs parfois qu’il n’avait pas la même tête d’un jour sur l’autre, et c’était sans doute le cas vu sa rapide croissance, ce qui n’aidait pas à gagner confiance en soi ; aussi ce « T’es pas mal non plus. » lui donna l’élan nécessaire pour entamer avec enthousiasme la soirée – plutôt stressante au demeurant. Beaucoup de monde, beaucoup de bruit et un sentiment constant de risquer de faire une bêtise, jeté dans un univers dont il n’avait pas les codes. Et si quelqu’un voulait disputer un duel avec lui par exemple ? Ou qu’en plein milieu d’une danse on demandait aux élèves de s’envoler dans les airs ? Il aurait l’air bien bête, cloué au sol, et Michaela aussi. C’était surtout ça qui l’inquiétait. Lui, il était prêt à assumer qu’il ne savait pas faire de magie, mais pour sa cavalière, ce serait assurément la honte et elle avait été tellement chouette en l’invitant qu’il voulait lui épargner ça.

Michaela était plus âgée que lui. Michaela était rayonnante. Michaela était à gryffondor et il ne comprenait toujours pas vraiment ce qui l’avait poussé à inviter quelqu’un comme lui à un tel évènement. Thomas s’était sincèrement attendu à passer le bal seul, un peu à l’écart, et il s'était fait à cette idée. Rien que pouvoir regarder c'était déjà bien. Alors se faire inviter comme ça, sans avoir rien demandé, c’était vraiment une espèce de miracle ! Pour cela, il était reconnaissant envers la jeune fille, et du coup assez soucieux de ne pas lui gâcher sa soirée avec de fausses notes. D’un autre côté, il avait du mal à se concentrer et toute cette attente et ces stimulations magiques le mettaient dans un tel état de nervosité et d’excitation qu’il avait beaucoup de mal à tenir à la fois une conversation intéressante tout en laissant vagabonder son regard.

Interpellé par le niveau de maquillage et les bonnes mines qui l’entouraient, il se revit l’après-midi même, à se passer de l’eau sur la figure devant la glace, le teint crayeux et des cernes sous les yeux. La comparaison n’était pas flatteuse, s’il devait un jour être à nouveau se rendre à une fête magique, il faudrait peut-être qu’il se procure une de ces potions de beauté « en vente partout », pour que Michaela soit contente. Enfin, si elle le réinvitait.

- « Peut-être. » lâcha-t-il lorsqu’elle lui demanda si ça l’intéressait, non sans rougir à son tour du compliment. « Tu penses ? »

Moins que la beauté, Thomas souhaitait l’anonymat. Plus que tout au monde il aurait aimé se fondre dans cette masse de petits sorciers pour devenir l’un des leurs, et grâce à Michaela, ce soir, c’était possible. Le reste du temps, il passait malheureusement plus difficilement inaperçu, que ce soit à cause de sa tête qui donnait toujours l’impression qu’il venait de se réveiller d’une trop courte nuit de sommeil ou ses chaussures épaisses invariablement tâchées de boue.

Il allait poser une autre question sur les potions mais Michaela renchérit en précisant qu’elles étaient faites à bases d’ailes de fées. Ah ! Un sujet que Thomas connaissait ! Il s’apprêta à s’écrier qu’il en avait déjà vu un tas, dans la forêt, mais la jeune fille sembla vouloir mettre fin à la discussion et il referma simplement la bouche, coupé dans son élan, tout en hochant la tête d’un air grave et concerné par le sort de ces petites bestioles. A vrai dire les dernières qu’il avait croisé lui avaient tiré les cheveux mais il ne leur en voulait pas pour ça. Il éprouvait une sorte d’étrange instinct protecteur pour tout ce qui vivait dans les bois, prenant son rôle d’apprenti garde-chasse à cœur puisque c’était la raison de sa présence à Poudlard. Si Thomas tirait volontiers au flanc dès qu’il s’agissait de planter des trucs dans le sol ou de défricher les mauvaises herbes, il ne s’était pas encore lassé des créatures magiques et appréciait particulièrement de partir à leur rencontre aux côtés de Duncan.

Puisque le sujet des fées était clos et parce que les portes n’étaient toujours pas ouvertes, le jeune homme chercha quelque chose à dire et incapable de faire dans l’originalité complimenta à nouveau sa cavalière sur son apparence et sa tenue plus exactement. Un compliment qui sembla toucher juste au grand soulagement du garçon.

Il n’en fallait pas beaucoup à Michaela pour se lancer dans la conversation ce qui convenait bien à Thomas, plus taiseux et soucieux de dire une bêtise. Elle commença à lui parler de ses amies, de leurs robes, sujet auquel il n’entravait pas grand-chose mais qu’il écouta d’un air sérieux, toujours en hochant la tête. Il repensa à ses propres efforts, son petit gilet et sa chemise repassée. Pour un bien maigre résultat. Michaela n’avait pas l’air de s’en être offusquée, mais comment savoir ce qu’elle avait dans la tête ?

- « C’est idiot. » commenta-t-il prudemment en réaction aux paroles rapportées de Michaela. « Les robes ne permettent que de danser sur de vieilles musiques, ce n’est pas vraiment pratique pour bouger, en tout cas j’ai l’impression, je n’en ai jamais porté mais un kilt oui, mais c’est différent. »

Il lui vint à l’esprit que peut-être, au grand bal de noel de Poudlard, on ne dansait que sur de la musique classique. Ca aurait correspondu à l’ambiance et aux décorations de la salle, pensa-t-il, et il se fit la réflexion qu’il était déjà assez mauvais pour danser, s’il devait en plus valser ce serait une catastrophe. Une image de lui et de ses amis moldus remuant un peu chaotiquement lors des quelques fêtes d’anniversaires ou des boom avec ses camarades de sa classe de collège lui revint en tête. Les filles portaient presque toutes des pantalons blue jean, et jamais de larges robes comme aujourd’hui, mais la comparaison avec le bal de Poudlard lui sembla si absurde qu’il renonça à l’idée de l’évoquer à haute voix.

Devant eux, les portes avaient commencé à s’ouvrir, dévoilant la grande salle comme il ne l’avait encore jamais vue, écrasante de beauté et tellement impressionnante que Thomas se sentit très petit en y entrant, main dans la main avec Michaela. Ce contact entre leurs peaux le surprit un peu, il n’était pas très tactile, mais il y vit un signe que la jeune fille ne lui était pas devenu hostile pour x ou y raison imprévisible et il en fut secrètement soulagé.

Son esprit papillonnait d’une stimulation à une autre, le bruit omniprésent, les couleurs venant renforcer la féerie des lieux, si puissante qu’il n’écouta pas un mot du discours de Sorensen, le nez en l’air concentré sur les décorations. Comme la plupart étaient magiques on ne lui avait pas demandé d’aider à les installer, les elfes avaient dû s’en charger, et il les découvrait en même temps que tout le monde, le regard brillant de tant de chatoiement.

Il aurait pu rester longtemps comme ça si Michaela ne lui avait pas soudain confié à demi-mot sa méfiance vis-à-vis de Sorensen. Pour la première fois de la soirée, le jeune homme prit le temps d’observer le directeur. Il lui semblait normal, sur son estrade, et avait une voix douce et un visage plutôt sympathique. Thomas aurait bien aimé aller dans le sens de sa cavalière, confier que lui aussi avait un mauvais pressentiment, mais ce n’était pas le cas.

- « Je ne sais pas… »

Il n’en avait pas vraiment discuté avec les adultes, en vérité, il savait juste que Stanley avait évoqué des complexités administratives lors de son inscription, mais étaient-elles vraiment imputables à la direction ?

- « Il m’a quand même laissé venir à Poudlard. »

Et pour ça, il était reconnaissant. Ni plus ni moins, aucune loyauté particulière, juste la conscience que quelque part sa présence ici était due à cet homme-là.

- « Peut-être que c’est un incompris ? Les sorciers puissants doivent être un peu solitaire, tu ne penses pas ? »

Grand pouvoir, grandes responsabilités. Spiderman.

C’est vrai que la piste était vide. Thomas hocha la tête.

- « Il faut que tu goûtes le jus de citrouille ! C’est moi qui les fait pousser, enfin sur la fin bien sûr, elles étaient déjà plutôt grosse quand je suis arrivé mais il faut quand même en prendre soin donc… »

Il se dandina un peu, toujours en souriant d’un air ravis.

- « C’est un peu comme si je l’avais préparé pour toi, tu vois ? »

A l’évocation de la tentative d’empoisonnement du Ministre Appleton et du climat de paranoïa généralisé qui s’était abattu sur l’école à la suite de cela – chaque élève s'était vu interrogé par le bureau des aurors à commencer par Skyler et Sasha – Blaze émit un petit rire à la frontière de l’amusement et de la nervosité. Il s’était passé tant de choses depuis, cela lui paraissait véritablement remonter à une éternité.

- « A priori si tu as l’occasion d’empoisonner quelqu’un d’important aujourd’hui ce serait moi, je dois m’inquiéter ? »

Dans un coin de son esprit, une phrase qui sonnait comme « de toute façon tu as déjà rendu mon cœur malade d’amour » lui vint en tête mais il la repoussa. Il en avait assez de jouer au pseudo romantique, avec Skyler ils avaient dépassé ce stade. Elle lui avait fait dépasser ce stade. Cela le frappa comme une évidence. Si les choses lui semblaient toujours si complexes entre eux, c’était bien parce qu’ils avançaient en terrain inconnu, loin des sentiers mille fois rebattus des paris stupides et des défis bon enfants. Avec Skyler à ses côtés ce soir, il n’était pas question de ressortir les mêmes combines éculées mille fois : s’il voulait plaire à la jeune fille – et c’était important – il faudrait oser s’aventurer hors de sa zone de confort, si pétrie de risques cabotins mais bien futiles que soit celle-ci.

Il secoua la tête quand elle avoua ne pas savoir danser.

- « Il n’y a que les sang-purs qui savent danser la valse et on les emmerde. »

Et sur ces mots, il lui proposa son bras tel un parfait cavalier pour entrer dans la grande salle. Celle-ci flamboyait d’élégantes décorations aux teintes d’un bleu profond qui tranchaient avec le rouge et or rutilant de noël. Apparemment, les Sorensen étaient allé jusqu’à coloniser les couleurs, mais Blaze fut bien obligé d’admettre que le résultat final était plutôt réussi.

Le discours du directeur passa comme un mauvais moment. S’il y avait bien une chose dont se fichait Blaze ce soir, c’était les états d’âme de Sorensen. Celui-ci pouvait bien s’étouffer avec un marron chaud, le jeune homme n’en avait rien à foutre. S’il estimait avoir mérité son grande bronze, la rétrogradation en acier lui semblait cette fois-ci profondément injuste et Blaze ne détestait rien de moins que d’être le jouet des pulsions autoritaires d’un petit chef qu’il jugeait illégitime. A l’instant où le préfet avait découvert son nom tout en bas de la liste des grades, la guerre avait démarré officiellement.

Or, une des meilleures manières de contrecarrer les plans du directeur ce soit, c’était encore de passer une bonne soirée malgré tout et de se focaliser sur quelque chose de beaucoup plus importants que ce stupide classement : Skyler.

Revigoré par un gain d’énergie qui était un peu retombée pendant le discours du maître des lieux, il adressa un compliment joyeux à sa partenaire, auquel elle répondit tout naturellement en lui demandant si ce n’était pas « trop ». N’importe quelle autre fille aurait accepté le compliment et l’aurait pris pour elle ça, c’était tellement sa personnalité qui ressurgissait au grand jour que Blaze éclata de rire avant de se reprendre immédiatement.

- « Eh, c’est le bal de Noël ! » expliqua-t-il d’un ton qui se voulait badin. « Franchement si c’est pas ce soir qu’on en fait trop je sais pas quand… »

Il prit un instant pour l’observer. Sans qu’il ne s’explique bien quoi, il lui semblait que quelque chose lui échappait chez Skyler. C’était la première fois depuis longtemps qu’ils se retrouvaient vraiment, c’est-à-dire en tête à tête et c’était comme si quelque chose chez la jeune fille lui était devenu plus opaque, que le mystère qu’il avait commencé à éclaircir chez elle quand ils étaient ensemble s’était assombri de nouveau.
Cette idée fit refouler son amusement. N’avait-il donc rien appris, rien réussi de significatif entre eux ? Dans le fond, Blaze espérait bien que si elle lui en donnait l’occasion, alors les choses fonctionneraient de nouveau bien, comme deux engrenages qui se réenchâssent après avoir été longtemps séparés. Mais les choses semblaient avoir pris une tournure plus complexe, il s’en rendait compte à présent.

Cette idée avait manqué de lui nouer la gorge et il s’apprêtait à rajouter quelque chose pour la chasser de son esprit et peut-être éloigner cette opacité dérangeante, quand une présence massive s’imposa à leurs côtés.

Maxwell Carter.

Blaze se rembrunit immédiatement alors que ses préoccupations se dissipaient pour laisser la place à l’agacement.

Maxwell l’agaçait. Il était à la fois le roi des débiles et en même temps d’une manière très bizarre incarnait beaucoup de choses que Blaze aurait bien voulu être. La fâme, le physique, les conquêtes. Agacement, exaspération teintée de jalousie inassumée et surtout cette fâcheuse manie d’être dans ses pattes tout le temps, qu’avait-il donc besoin de venir parler à Skyler maintenant ?
Était-il demeuré au point de ne pas comprendre la symbolique d’une invitation au bal et le niveau d’intimité que pouvait représenter ce type de soirée ?

Et en plus, il ne lui adressa même pas un regard. Blaze détestait qu’on l’ignore.

Alors qu’il tendait un verre de jus à Skyler ce qui obligea la jeune fille à lâcher le bras de Blaze – il aurait bien lancé un sortilège à Carter là tout de suite maintenant – ce-dernier semblait décidé à s’inscruster.

Quand il daigna enfin lui adresser la parole, Blaze lui répondit par un sourire hypocritement poli qui n’aurait pas trompé la plus débile des souris sur ses véritables sentiments.

- « Bien merci. » Il le jaugea de haut en bas. « Tu as trouvé personne pour t’accompagner cette année ? »

C’était dit d’un ton parfaitement neutre mais le sous-entendu était assez évident. Soit Carter ferait bien de rejoindre sa malheureuse conquête au plus tôt, soit c’était un pauvre looser incapable de trouver chaussure à son pieds. Des deux options Blaze n’aurait su dire laquelle il préférait. La second impliquait que le préfet risquait de vouloir continuer à s’incruster, mais signifiait également que malgré ses abdos et sa gueule d’ange, les filles de l’école étaient assez lucides pour faire preuve d’un peu d’exigence. Et ça, ça plaisait à Blaze.

- « Tu sais c’est pas parce qu’on est tous grades aciers qu’on doit trainer ensemble ce soir hein. »

Cette fois, le sous-entendu était plus clair. Dégage.

@Skyler P. Mills
@Maxwell Carter

Jamie & tout les habitants du château

[SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver

Intérieurement, le commentaire de Jane l’étonna. Comme si, lui n’était pas en mesure de l’éclairer sur la situation du décor de la fête. Ces aïeules paternels était tout à fait le genre de personne qui avait ce genre de réponse. Si son envie est de taquiner Jane, il en venait à se questionner si ces intentions sont réellement louable en fait. Qu’a-t-il à perdre ou à gagner à la mettre dans un embarra quelconque. Mais l’envie y était, et il était passé tout bonnement à l’étape de lui proposer d’aller le saluer, seule ou avec lui. La surprise fût non seulement qu’elle n’eut pas la peine de se déplacer, mais que le jeune homme vint tout bonnement se présenter devant eux. Il soupesa le Caleb en question du regard bien conscient de ce que Jane lui avait parlé. Était-ce sa référence en matière de sang pur. Il tiqua tout de même quand l’appelant par son prénom, il le nomma professeur Alexander néanmoins. Il n’avait pas forcément envie qu’il l’appelle par son prénom, mais n’était pas forcément d’accord qu’il l’appelle, elle, uniquement par son prénom. Elle ne sembla pas trop s’en conformer. Après le bref échange de courtoisie, il enchaîna avec un sourire sans malice, avant de dire d’un ton posé : Je comprends que vous vous connaissez bien tous les deux, mais … pour les autres oreilles qui pourraient ne pas apprécier, tenez vous en à Mlle Gray. Après tout, il voyait déjà la réaction de Professeur van Aken dans sa tête et ça sonnait très peu reluisant. Si lui pouvait considérer que le garçon avait un peu moins de 10 ans d’écart avec lui-même, il n’en était pas de même pour l’ensemble du corps enseignant et peu importe leur âge, garder le titre en public était important et signe d’autant plus de politesse.

Il resta un petit peu surpris de voir la main de Jane se poser sur son avant-bras, avant de poser son regard dans le sien, et poser sa main chaude doucement sur la sienne. Pas pour l’instant. Dit-il aimablement. Il avait certes fini son verre très vite, mais c’était surtout un tic lié à un mécontentement et non une forte soif insatiable. Monsieur ?… Semble-t-il soulevé qu’il ne connaissait pas son nom de famille et qu’il allait pour sa part, s’en tenir aux formalités. S’attendant à ce qu’il lui confirme son nom de famille, il poursuivit néanmoins. J’imagine que vous vous connaissez des années d’école de Mlle Gray. Le situant par le fait même dans le temps. Ça restait un gamin à côté de l’homme fait qu’il était. Jay savait très bien que les années qui les séparaient elle et la jeune infirmière avait très probablement été peuplé de beaucoup d’expérience personnelle, situation totalement normale. J’avoue ma jalousie à ce que vous aviez pu assister à sa nomination comme infirmière de l’école. Cela a dû être un grand moment! Il échangea un sourire plein de connivence, sachant que ces jolies joues seraient très certainement rosées sous le compliment de sa réussite.

@Jane E. Gray @Caleb P. Avery

i'll be right there when your world starts to fall

Skyler
&
Blaze

Défilé de froufrous en bonne compagnie

Lorsque je parle d'empoisonner quelqu'un d'important, c'est évidemment le vieux Sorensen que j'ai en tête. Lui ou un de ses petits enfants, pourquoi pas ... La réponse de Blaze est si inattendue que l'effet comique est immédiat : un rire discret, trop rare, sort de ma gorge. J'évite de réfléchir à la place que le Serdaigle occupe dans ma vie. Quand je le fais, tout s'embrouille sans que je ne trouve de réponse claire à mes interrogations. D'ailleurs, est-ce qu'il se considère important à mes yeux ou important tout court ? La deuxième option ne m'étonnerait pas de lui, mais ça voudrait aussi dire que malgré les années, ses défauts demeurent. « Peut-être ... » Je lui réponds sur un ton à la fois malicieux et mystérieux. En réalité, il n'a pas à s'en faire : j'ai laissé mon attirail d'empoisonneuse dans une cachette secrète. Exmalum ne viendra pas troubler cette soirée, contrairement à mes piètres talents de danseuse. J'en fais l'aveu à Blaze qui chasse mes doutes d'un geste de la main. Je lui lance un regard entendu : carrément qu'on les emmerde, ces sangs-purs ! Je prends le bras de mon cavalier et, sur ces bonnes paroles, nous faisons notre entrée dans la Grande Salle. Cette dernière est richement décorée mais pas aux couleurs de Noël, comme l'on pourrait s'y attendre. Des nuances de bleu se mêlent à une blancheur immaculée qui rappelle les paysages d'hiver. Sorensen est donc décidé à marquer chaque détail de son emprunte, jusqu'à une tradition aussi ancienne que celle du réveillon ?

Blaze et moi trouvons un coin tranquille non loin du buffet. Le directeur, ponctuel, fait son traditionnel discours dix minutes après l'ouverture des portes. Les gradés or ont déjà trouvé une place dans les confortables canapés du carré VIP. On se croirait dans une des boîtes de nuit un peu à la mode où je suis déjà allée quelques fois. C'est ridicule mais ça a au moins le mérite de tenir les Sherwin loin de moi, du moins je l'espère intensément. Mon regard se perd dans la foule, cherchant des visages connus. Je repère Caleb, mon préfet et coéquipier, qui semble tourner le regard au moment où mes yeux se posent sur lui. Pourquoi diable est-il en train de causer avec l'infirmière ? C'est assez malaisant, de mon point de vue. Les paroles de Blaze ramène mon attention sur ce dernier et je sens mes joues se réchauffer à l'écoute du compliment qu'il me fait. J'espérais l'entendre, ce n'est pas pour rien que j'ai choisi une robe aussi flamboyante. Pourtant, comme d'habitude, je ne sais pas réagir aux gentillesses. Pour me dépatouiller de ma gêne, je demande au Serdaigle si ma tenue n'est pas "trop", sans chercher à mettre un adjectif derrière. Blaze se met à rire et je fronce un instant les sourcils. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Il se moque de moi ? Mon cavalier se reprend rapidement et répond à mes doutes par une explication rassurante. Enfin ça, c'était jusqu'à ce qu'il se taise en plein milieu de sa phrase et se mette à me fixer. « Quoi ? » Je demande aussitôt, un peu mal à l'aise. J'ai l'impression bizarre de me faire sonder et j'ai horreur de ça. Par ailleurs, j'ai un peu progressé en Occlumancie : aucun sorcier lambda ne peut deviner ce que je cache dans mon esprit.

Nous sommes interrompus dans notre conversation par l'arrivée de celui que je cherchais en arrivant dans la salle. Maxwell Carter n'a pas choisi de costume pour cette soirée, bien que sa tenue ne manque pas de classe. J'imagine que c'est un moyen comme un autre de montrer son mécontentement d'avoir été rétrogradé acier. Nous faisons tous les trois partie de ce rang, sans raison valable. Je prends le verre tendu par le Poufsouffle : je ne sais pas ce qu'il a mis dedans mais je sais que c'est pile ce qu'il me faut, comme d'habitude. Je manque de m'étouffer avec ma première gorgée lorsque Max mentionne les gradés or et ce qui se passe dans leur colon. Je réussis tant bien que mal à déglutir avant de rire un peu plus fort que tout à l'heure. Décidément, le préfet sait toujours trouver les mots pour détendre l'atmosphère. A moins que ce ne soit la boisson, qu'il a particulièrement corsée ? Blaze et le Poufsouffle échange quelques banalités et je suis soulagée que ce dernier ne mentionne pas ce que j'ai dit dans nos lettres. Je devais faire une contre soirée avec Max, à la base, mais l'invitation de Blaze a troublé mes plans. Mon ami sait que je ne suis pas au clair sur ma relation avec le Serdaigle mais il est loyal, aussi je ne me fais pas de souci. Je rebondis sur la remarque de mon cavalier quant à l'absence de demoiselle au bras de Maxwell. « T'as pas réussi à choisir entre Roxy, Murphy et Rosalie ? » Je demande au Poufsouffle avec une innocence grossièrement feinte. J'évite de mentionner Carla devant Blaze : Max n'apprécierait pas forcément. Je préfère le taquiner sur le nombre de ses prétendantes et l'absence de l'heureuse élue ce soir. Je ne ressens pas la présence du préfet comme un poids mais Blaze semble un peu plus contrarié, comme en témoigne sa dernière remarque. Je prends une deuxième gorgée, subitement intéressée par le contenu de mon verre. Pitié, qu'ils ne se prennent pas le bec comme l'an dernier à la soirée de Quidditch ...

@Blaze H. Mansfield
@Maxwell Carter

CODAGE PAR AMIANTE

Dernier Bal de Noël

Feat @Jane E. Gray @Professeur J. Alexander

Rejoindre Jane aussi rapidement en début de soirée n’était pas vraiment dans mes intentions initiales. Après tout, elle m’avait informé venir avec le professeur Alexander et je lui avais bien indiqué qu’elle n’aurait qu’à me faire un signe lorsqu’elle aurait quelques instants à m’accorder pour la danse promise. Hors, son signe de la main, à peine ai-je franchi les portes de la Grande Salle, avait changé la donne. Elle avait beau être aux côtés de son collègue, elle venait clairement de me saluer en premier et il aurait tout à fait été impoli de ma part de ne pas y répondre encore plus de ne pas les saluer correctement. Alors, sans me faire prier, je m’avance vers eux, attrapant une coupe au passage et m’intègre à leur duo, complimentant l’infirmière au passage qui me retourne le compliment, les joues rougies. En extérieur, la scène doit être assez bizarre. Un élève de septième année qui se joint directement à des membres du corps professoral. Sauf que moi, je n’en ai que faire. Jane a beau faire partie de ce fameux corps professoral, elle n’en reste pas moins une de mes amies, qu’importe son titre. Et c’est bien pour cette raison qu’un sourire faussement amusé se dessine sur mon visage à la remarque du professeur Alexander. Mon regarde se porte un instant sur Jane, l’interrogeant silencieusement du regard avant de reposer le noir de mes iris sur l’homme à ses côtés. Dois-je comprendre que ce sont vos oreilles qui n’apprécient pas professeur ? Je reste poli tout en faisant mine de regarder autour de moi si d’autres personnes nous écoutaient. Limitant le plus possible la légère ironie de mes propos. Il y a bien une chose dont je suis fier dans l’éducation de ma famille, c’est l’art de savoir manier les mots. Je suis peut-être qu'un gamin pour lui, il n’empêche que je ne suis pas le gamin qui se laisse marcher sur les pieds, la tête basse, capitulant à la moindre remarque d’une personne détenant une quelconque autorité. Vouvoyer Jane n’est clairement pas dans mes habitudes et titre ou non, il est hors de question de jouer les hypocrites juste pour lui faire plaisir. Qu’allait-il faire ? Me retirer des points ? Qu’il essaye donc, surtout devant Jane. C’est à nouveau vers elle que mon regard se pose, toute fausse politesse sur le visage disparue. Faut-il que l’on se retrouve à l’infirmerie pour que je puisse te parler comme d’habitude ? Mon épaule me dérange encore quelquefois. Je lui demande tout en bougeant mon épaule blessée de l’année dernière. Il est vrai que la gêne perdure mais rien qui ne m’empêche de l’utiliser à mon gré. Juste un souvenir d’une guérison bien trop tardive de par mes choix.

Peut-être, est-ce dû à l’atmosphère gênante, mais Jane finit par reprendre la parole, posant sa main sur le bras du plus âgé sous mes yeux avant de la retirer rapidement. J’hausse légèrement un sourcil avant de ne plus rien laisser paraître sur mon visage et reporter mon regard sur elle lorsqu’elle me demande si je souhaite manger quelque chose. Avec plaisir, Jane. J’insiste sur la fin. Marquant clairement ma décision de ne pas changer mes habitudes. Je porte ma coupe à mes lèvres tout en laissant couler mon regard noir sur le professeur. Était-ce assez clair pour lui ?

Je me retiens de lever les yeux au ciel alors qu’il me demande mon nom. Vraiment ? Soit, après tout, n’est-il pas professeur d'Études des Moldus ? Je ne peux pas lui reprocher de ne pas connaître les grandes familles de Sang-Pur. Avery. Mais c’est normal que vous ne me connaissiez pas vraiment, après tout je ne suis pas vos cours. inutiles. Ce n’est pas que je déteste tout ce qui est moldus, c'est plutôt que cela m’indiffère. J’en ai déjà vu, peut-être même déjà utilisé lors de mes vacances avec Maxwell, son père étant moldu. Mais en savoir plus ne m’intéresse guère. Et encore faut-il que le professeur soit intéressant.

Qui sait. J’hausse les épaules, portant ma coupe à mes lèvres. Énigmatique. Mais c’est un mensonge. Je ne connais pas Jane de par sa scolarité. Je ne savais même pas qui elle était jusqu’à ce qu’elle devienne assistante infirmière puis infirmière. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir. C’est bien dommage, en effet.

Code by Cab

Bal du solstice d’hiver

Judith & cie

« Hum. Non. »

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Je ne savais pas du tout où j’avais entendu cette phrase mais elle sonnait assez bien. Enfin en l’occurrence, le pouvoir ce n’était pas moi qui le détenait mais mon grand-père. Et ses fonctions de directeur de Poudlard donnait à chacun des Sørensen des responsabilités particulières. Comme si nous avions besoin de cela. Notre patronyme à lui seul avait suffisait à faire peser sur nos épaules tout le poids des espérances liées à notre lignée. Nous n’avions pas le droit à l’erreur. Ce bal du solstice n’était qu’une épreuve de plus à laquelle je ne pouvais pas me soustraire. Je détestais les mondanités mais depuis le temps, j’avais appris à faire illusion. Ces passages obligés faisaient partie de notre vie, ils étaient inhérents à notre grade dans la société. Ils n’en étaient pas moins coûteux. En temps, en énergie. Je devais me faire violence pour parvenir à afficher un sourire de circonstances durant des heures sans jamais flancher ni dire le fond de ma pensée. Et si Erin avait le malheur d’être dans les parages, l’effort était double. Mais ce que je pensais ne comptait pas, aujourd’hui encore il me faudrait rester bien sage et montrer à toute la société à quel point les enfants Sørensen étaient bien élevés.

Avec un soupir, j’accrochai ma deuxième boucle d’oreille. Ce que je voyais dans le miroir ne me plaisait pas. Certes, j’avais échappé aux traditionnelles robes meringues imposées par ma grand-mère et pourtant, je n’étais pas satisfaite. La robe que j’avais choisie m’allait bien. Enfin, je la trouvais bien. Mais je n’étais pas la mieux placée pour en juger. Mon reflet ne montrait qu’une jeune fille filiforme, assez maigre et à la peau pâle. Ma masse de cheveux sombres ne faisait qu’accentuer cet air légèrement maladif. De quoi pouvais-je me plaindre ? J’avais la tête de celle que j’étais : une gamine de quinze ans qui ne voyait que très peu la lumière du soleil, passait littéralement son temps le nez plongé dans des livres à s’abîmer les yeux sur des pages de recettes incompréhensibles. A cette allure, je finirais par avoir besoin de lunettes, histoire de gâcher la seule chose qui plaisait chez moi : la couleur de mes yeux. D’un geste un peu rageur, je tournai les talons, attrapai la petite pochette qui traînait sur le lit et contenait l’intégralité de mes indispensables. A savoir : baguette bien entendu mais aussi quelques flacons qui, s’ils n’étaient pas souvent utiles, avaient le mérite de me rassurer. Et après tout, Finn et Erin avaient été bien contents que je me promène avec mes réalisations sur moi lors du mariage raté d’Hannibal.

En route. Le fait que mon aîné ait enfin quitté Poudlard me libérait de son escorte. Je pouvais me rendre seule aux cérémonies et réunions organisées par l’école, sans avoir besoin de l’attendre dans la salle commune. Malgré moi, en descendant les marches du dortoir, je ne pus m’empêcher de l’imaginer, debout devant l’âtre de la cheminée dans son costume parfaitement choisi. Cette image m’arracha un sourire fugace. Han me manquait plus que je ne voulais bien l’admettre. Nous nous étions beaucoup rapprochés au cours de sa dernière année mais c’était terminé. Ses études de droit l’occupaient énormément et il m’oublierait de nouveau, si ce n’était déjà fait. Sans doute avait-il déjà trouvé quelqu’un pour lui concocter ses remèdes, quelqu’un de plus brillant ou de plus intéressant que moi.

Je n’étais pas encore arrivée dans le hall que déjà le brouhaha se faisait entendre. Le son de la musique, les rires et le froissement des robes montaient dans les étages, comme une invitation à la fête. J’avais envie de faire demi-tour. Et puis, qui venait seule à un bal de fin d’année ? Sans doute personne. J’étais sûre que même Fitzpatrick aurait trouvé chaussure à son pied. Enfin, dans son cas, un sabot suffirait. La salle était belle, décorée avec goût et n’était pas sans rappeler l’ambiance qui régnait lors de la réception donnée habituellement dans notre appartement londonien. Rien de surprenant remarquez… Je passai la porte et jetai un rapide coup d’oeil à l’intérieur. Les groupes s’étaient déjà formés. En cherchant bien, je trouverai certainement mes deux aînés postés quelque part avec Junior. Et peut-être les Sherwin s’ils étaient déjà là. Non, définitivement non. Je n’avais aucune envie de cela ce soir. Subir la conversation de ces deux hypocrites avec qui je ne partageais pas grand chose hormis le sang, c’était trop. Je n’avais pas d’amis avec passer la soirée et j’aurais eu l’air parfaitement ridicule à rester plantée là sans rien faire. Je tournai les talons, prête à partir. C’était dommage d’avoir passé tout ce temps à se préparer pour finalement faire la même chose que d’ordinaire: me blottir sous une fourrure chaude avec un bon livre dans un dortoir paisible et calme.

Tenue de Judith:

(c) DΛNDELION

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Bal du solstice d'hiver

Caleb les avait rejoint directement en arrivant, la complimentant au passage sur son apparence. Et bientôt, ce qui se produisit devant les yeux de Jane lui fit oublier ce pour quoi elle s’inquiétait tant encore quelques minutes auparavant. Déjà, la réaction de son homologue masculin l’avait un peu désarçonnée. Pourquoi la poussait-il à aller rejoindre Caleb ? Pire, pourquoi voulait-il venir avec elle pour saluer Caleb, qui n’était, de mémoire, pas inscrit à son cours ? Ca ne faisait pas énormément sens chez elle. Mais ce qui faisait encore moins de sens, c’était qu’alors que Jane offrait un compliment à Caleb, Jaimie lui faisait remarquer qu’il était inapproprié qu’il l’appelle par son prénom. La jeune infirmière en reste sans voix, elle fronce les sourcils tandis que Caleb lui adresse un regard interrogateur. La remarque de Caleb ne se fait pas attendre et Jane voudrait se transformer en une minuscule petite souris. Mais c’est elle l’adulte, il la tutoie et l’appelle par son prénom car il en a l’autorisation. Alors, elle pose ses yeux clairs sur son collègue.

« Ne sois pas aussi formel, Jaimie , ce n’est pas lui qui l’a décidé, c’est moi. Et il n’est pas le seul dans cette salle à pouvoir m’appeler par mon prénom. »

Sa voix est douce. Elle sait qu’il ne pense pas à mal en disant ça, mais elle ne veut pas que Caleb l’appelle par son nom de famille, c’est trop solennel et ça ne leur ressemble pas. Ils sont amis, ils partagent tellement… Ils sont d’ailleurs plus proches qu’elle ne l’est du professeur qui se tient à ses côtés. Mais ça, il ne peut pas le savoir.

« Vraiment, tout va bien, c’est un choix de ma part, ne t’inquiète pas. »

Son ton est rassurant et bienveillant. Elle a compris l’intention.
Mais forcément, ça n’en reste pas là. Caleb s’adresse à elle en lui parlant de son épaule. Elle lui adresse un sourire malicieux et hausse un sourcil.

« Bien sûr que non. Nous allons rester bien sagement ici et profiter de ce magnifique événement. J’entends bien danser jusqu’à avoir mal aux pieds ! »

La danse, c’est son domaine. Fini les rougissements et les maladresses, elle n’était plus la même avec de la musique et un bon partenaire de danse. Toutes ces leçons avaient servis ! Toutes ces heures à danser, valser, virevolter à gauche, puis à droite. Et la danse classique qu’elle avait pratiquée étant plus jeune, tout cela la transformait sur une piste de danse.

Jaimie ayant terminé son verre, la jeune blonde lui en propose un autre en mettant sa main sur son bras. C’est un geste anodin d’apparence, mais quand il pose sa main sur la sienne, ça la met mal à l’aise et elle rougit en enlevant sa main. Elle voulait simplement l’interpeller… Du coup elle propose à Caleb de manger quelque chose, contente qu’il lui réponde par l’affirmative. Elle fait quelques pas et se baisse pour être à la hauteur de l’elfe qui porte des amuse-bouche, se saisit d’une serviette et en prends quelques-uns au hasard.

Elle revint juste en entendant son collègue l’appeler Miss Gray. Déposant les en-cas juste sur la table à côté d’eux, elle secoue un peu la tête.

« Pour l’amour du ciel, Jaimie, ne sois pas si solennel avec moi. Caleb est mon ami, je te l’ai dit. Il n’y a pas de mal. »

Elle n’aimait pas du tout qu’on la nomme par son nom de famille, c’était tellement impersonnel et froid, comme cette décoration !
Le brun à ses côtés fait un compliment à son égard qui la fait sourire doucement, gênée. Elle a tellement horreur qu’on la mette ainsi en avant… Elle regarde soudain le sol, les bras croisés sur sa poitrine, ses mains enserrant ses bras. C’est très gênant pour elle, heureusement, Caleb n’en fait pas des tonnes quand il répond au membre de l’équipe éducative et Jane lui en est reconnaissante. Elle danse d’un pied à l’autre sans trop savoir quoi dire, alors, finalement, elle récupère son verre sur la table et en prend une gorgée, les yeux sur les instruments qui jouent tout seul.

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Jamie & tout les habitants du château

[SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver

Rapidement, Jaimie se rend compte du malaise qu’il a créé. Il n’est guère habitué de nommer ces collègues en public par leur prénom, se l’étant fait vivement reprocher lors de son remplacement en Amérique. De plus, la dynamique que le Directeur actuel de l’école semble vouloir instaurer est tout du genre; pas qu’il a envie de s’y conformer à 100% mais qu’il est conscient de retomber que le jeune homme semble vouloir ignorer. Même Jane a l’air de ne pas se rendre compte qu’il puisse avec des conséquences du simple fait qu’elle ait donné cette autorisation à un ou plusieurs des étudiants. Jaugeant la question qui perle à son esprit, il finit par la reporter à plus tard. À quoi bon préserver quelqu’un d’ennuis car il semble si naturellement convaincue que rien ne leur arrivera. J’imagine que les commentaires de tous mes vénérables collègues d’Amérique, on finalement porter fruit. Mes oreilles se mettent à siffler quand j’ai l’impression que quelqu’un manque de bienséance envers un membre de l’équipe scolaire ou un adulte. C’est quelques fois le défaut que nous avons, nous les jeunes enseignants. Oublier le respect des conventions. Mais sachez néanmoins que ce n’est pas quelque chose qui m’est venu naturellement. Et que je vois bien la situation si quelqu'un d'autre vous prends à vous appelez tout les deux ainsi. Grosse erreur, mais Caleb est encore jeune et il apprendra un jour ou l’autre que l’univers des adultes n’a rien de similaire à l’école qui le couve de tous les réels ennuis possibles. D’ailleurs, à l’évocation de son nom de famille, ça semble tout à fait se cristallisé dans son esprit. Encore un autre pour qui sa famille s’occupera des pots cassés s’il fait des idioties. Comme… ce que son père ou sa mère qui a dû ramasser les dégâts après son propre passage. Il rit doucement, avant de poursuivre un ton bon enfant. C’est bon, Jane. J’ai bien compris. Elle est grande, elle se débrouillera par elle-même et tentera de convaincre le Directeur si ce comportement lui déplait. Il a fait de son possible pour les aviser tous deux.

S’il élude sa question, le jeune enseignant poursuivit néanmoins l’échange. Étrangement, il ne peut s’empêcher de penser plus en plus qu’il lui ressemblait un peu à son âge puis son attention se porte sur la mine gênée de Jane à l’évocation de sa nomination comme infirmière, un demi-sourire et un léger rire vint accompagner la situation. Voyant l’embarras évident qu’il vient de causer et son attitude, jonglant d’un pied à l’autre. Une danse pour m’excuser ? Alors qu’il cherche à croiser le regard de Jane. …, je vois que tu ne tiens plus en place. Il émet un sourire de connivence, se demandant si elle va rejeter son offre ou tout simplement partir avec le premier venu. En l’occurrence, Caleb qui comme un piquet semble attendre son tour. Ou est-ce lui qui attends ? Alors autant être clair s’il n’est pas le bienvenu, bien que ça ne dépende que d’elle. Le jeune… il s’en fout. Tout autant que ce sentiment à l’air réciproque. Et là, là, c’est à croire qu’il joue au coq contre son bon ami Matt. Il n’a guère l’intention de se placer dans une mêlé de ce genre. Pas s’il a son mot à dire. Et dire qu’il aurait cru que ça aurait été plus facile de renouer avec Jane, la voilà très sourde à ses attentions et son envie de renouer, du moins… le travail lui semble beaucoup plus ardu qu’il ne devrait l’être. Peut-être devrait-il juste attendre qu’elle ait envie de le voir, au lieu de forcer les choses. Il entend Fergal qui rit tout bonnement dans sa tête. D’ailleurs ou est le concierge quand on le cherche. Et puis, et dire qu’ils sont sensés se faire une rencontre pour Noel entre le membre du personnel. Autant annuler, le spectacle va être tout bonnement glacial.

@Jane E. Gray @Caleb P. Avery

i'll be right there when your world starts to fall

J’étais nerveuse et pourtant, je ne préparais aucun mauvais coup, aucun plan foireux destiné à mettre à mal la domination des sangs-purs sur le monde. Pour une fois, mon inquiétude était bien plus puérile. J’allais au bal de fin d’année et j’avais invité Dmitri. Si on y réfléchissait bien, c’était quand même un peu subversif et j’avais hâte de voir la tête du professeur de potions en se rendant compte que son petit-neveu s’affichait avec moi. Ce n’était plus un secret que nous étions proche mais c’était encore une limite de franchi. Mais là, ce n’était pas ce qui m’agitait, j’étais bien plus prosaïquement en train de réfléchir à ma tenue. J’avais déjà participé à des bals mais là, j’y allais avec Dmitri et donc c’était différent. Et j’avais grandi aussi, donc j’accordais sans doute plus d’importance à certains détails. Et donc brusquement, ma tenue devenait importante. Et j’étais troublée car je ne m’y connaissais toujours pas en vêtements de fête. J’en avais essayé des robes, lors d’une sortie à Pré-au-Lard. Toutes me semblaient trop courtes ou trop cérémonieuses, trop habillées ou trop légères… Je me sentais déguisée dans chacune mais il était hors-de-question de venir habiller n’importe comment. J’avais hésité, jetant des coups d’oeil discrets aux autres clientes, essayant de me souvenir des tenues des autres l’année précédente… Finalement, j’avais opté pour une robe blanche, sans être satisfaite de mon choix mais parce que l’heure tournait et que je n’étais pas sûre d’avoir à nouveau l’occasion de cette sortie. Les devoirs à rendre se faisaient nombreux, je n’étais pas particulièrement douée et tout cela conditionnait vu mon grade mes sorties du week-end. Alors donc, la robe faisait peut-être un peu tenue de mariage mais elle était à ma taille, dans mon budget et ça donnait vraiment l’impression que j’avais fait un effort vestimentaire donc c’était exactement ce que je voulais.
L’heure approchait et Dmitri avait proposé de venir me chercher devant ma salle commune. Il était effectivement là, très élégant et pour une fois, je ne pouvais pas lui reprocher son air d’enfant de bonne famille.
« Ca te va très bien ! »
C’était vrai et j’en étais d’autant plus intimidée. J’avais l’impression de faire quelque chose de sérieux mais sur un terrain très différent de mon habitude. Et c’était perturbant mais je me sentais brusquement presque adulte parce que j’allais au bal avec un garçon. L’année dernière, j’y avais été avec Liam mais c’était très différent, sans que je puisse expliquer où se situait la différence, si ce n’était dans ma manière d’envisager cette soirée. Je ne savais pas vraiment comment me comporter, j’avais peur de paraître gauche dans mes mouvements, je ne savais pas danser et tout cela se mélangeait dans mon esprit. Je me disais que Dmitri était habitué de ce genre de soirée, qu’il en connaissait les usages alors que je n’avais jamais vraiment participé au-delà d’aller me servir au buffet. J’avais presque peur de lui faire honte là-dessus, tout en sachant que ce n’était pas mon inaptitude à la valse qui ferait scandale si scandale il devait y avoir.
« Tu penses que ton grand-oncle sera là ? »
Au fond, cela ne changerait rien, en son absence, d’autres se chargeraient de lui rapporter les dernières frasques de son petit-neveu, à savoir sans doute qu’il n’apprécierait pas ma présence à ses côtés. Mais cela serait un problème plus tard, d’abord je devais me soucier de descendre les escaliers sans me prendre les pieds dans ma robe.
Arrivée en bas sans encombres, je ne pus que constater à quelle point la salle était magnifique. C’était luxueux, voilà le seul mot qui me venait à l’esprit. Alors, bien sûr, il fallut écouter l’habituel discours du directeur mais, pour une fois il fut bref et n’annonçait dans l’immédiat aucune mesure déplaisante. Nous aurions bien le temps de le combattre.
« Tu veux faire quoi ? »
J'espérais sincèrement qu'il n'envisage pas de danser tout de suite, le morceau qui venait de débuter semblait bien trop compliqué pour mon manque de coordination.

@Dmitri D. van Aken

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

( bal de Noël ✿ ROSALIE )

Thomas, Thomas, Thomas ? Une petite moue pensive agita les traits de la Gryffondor : ça ne lui disait rien. Du moins, jusqu’à ce qu’un éclair lumineux ne traverse son esprit concentré sur tout autre chose et ne lui rappelle les traits aperçus de manière fugace de ce garçon qui ne faisait partie d’aucune maison. Une telle nouvelle fut néanmoins balayée par la question de sa colocataire qui déposa un nuage au fond des yeux dorés de Rosalie. Elle se contenta d’hocher négativement la tête pour marquer l’absence de réponse de la part de Max le Beau Gosse et accrocha sa boucle d’oreille en feignant une concentration immense pour ne pas dévoiler toute la peine que cela lui inspirait. Une fois fin prêtes, Michaela et Rosa abandonnèrent leur dortoir, bras dessus, bras dessous, toute la bonne humeur de la seconde retrouvée, bien que teintée d’appréhension. Elle n’était pas seule, loin de là : Hazel et Artemis seraient présents, mais ne pas savoir si elle avait ou non un cavalier lui tordait l’estomac tout en la frustrant énormément. Est-ce qu’elle était insignifiante au point que ni Blaze, ni Maxwell ne daignent passer leur bal avec elle ? Il lui fallut chasser ces sombres pensées le temps d’un instant, celui de planter sa copine pour rejoindre Charles et aider ce dernier à s’apprêter. Quelques ourlets, un sortilège lancé, une mèche de replacée et elle laissa son ami où elle l’avait retrouvé, affirmant avec un grand sourire qu’ils avaient intérêt de se croiser plus tard. Bien évidemment, Mika était curieuse de savoir ce qu’elle avait fabriqué durant ce court laps de temps et Rosalie adopta un air énigmatique assorti d’un sourire mystérieux. « C’est un secreeeet, » fit-elle avec un air satisfait d’attiser la curiosité de son amie. « Je peux juste te dire que j’ai été aider quelqu’un. » Ni plus, ni moins.

Une fois parvenues à la lisière de la Grande Salle, la rouquine abandonna la blonde pour aller rejoindre son cavalier de ce soir. Les yeux dorés de Rosa suivirent sa copine quelques instants avant de se mettre à chercher Maxwell, peut-être bien un peu Blaze, aussi, et ses deux meilleurs amis. Sa position n’était pas la plus adéquate pour cela car, hormis Artemis, tous arriveraient dans son dos. Hazel pointa bientôt le bout de son nez, faisant naître par sa seule présence un grand sourire ravi sur les lèvres de sa meilleure amie… qui se remémora bien vite qu’il fallait se montrer d’une prudence extrême. Heureusement, c’était bien la bonne Haley et elles purent se laisser aller à quelques commentaires concernant leurs tenues ainsi que le bal à venir. Un peu rassurée par les propos de la Poufsouffle, Rosalie haussa les épaules comme pour dire qu’elle s’en fichait — c’était, bien sûr, tout l’inverse — et l’arrivée de leur meilleur ami fut une nouvelle distraction qui lui permit de ne pas penser à son cavalier fantôme, le temps de quelques minutes. « Les Daltons sont les meilleurs ! » affirma-t-elle avec un sourire, autant convaincue qu’elle cherchait à se convaincre. On parlait d’un bal de Noël, tout de même ! Et elle peinait à comprendre pourquoi Maxwell le Beau Gosse lui avait proposé de venir au bal avec lui si c’était pour ne plus lui donner la moindre réponse ensuite…

Le discours du Directeur marqua le début de la soirée et, sitôt les festivités lancées, Rosalie laissa son regard parcourir les alentours. Juste quelques minutes de plus, afin d’attendre Maxwell, et ensuite, c’était promis, elle passerait à autre chose. Comme elle avait tourné la page avec Blaze, elle tournerait la page avec le Préfet, une page bien moins remplie et bien moins compliquée à tourner. N’est-ce pas ? Toute sa belle assurance fondit comme neige au soleil quand Max le Beau Gosse apparut enfin à ses côtés, vachement beau gosse, il fallait le dire, et… vachement rapide, aussi. Il lui adressa un sourire, quelques mots dont elle n’était pas sûre de comprendre le sens — sa robe n’était pas carrée ? — et il s’éloigna. Pantoise, Rosalie ne le quitta pas des yeux, se demandant où il allait et ce qu’il se passait. Une seconde plus tard, le Poufsouffle n’avait plus aucune importance puisqu’elle venait de remarquer le préfet de Serdaigle… au bras de Skyler Mills. Le regard que Rosa tourna vers ses deux meilleurs amis était probablement un peu embué, plus qu’elle ne voudrait bien l’admettre. Alors c’était pour ça que Blaze ne pouvait pas venir au bal avec elle ? Parce qu’il y allait avec sa copine ? Et donc tout ce qu’elle s’était figuré ces derniers temps… c’était du vent ? Enfin, elle avait tourné la page, bien évidemment, mais quand même. « Bon, vous voulez faire quoi ? » demanda-t-elle, les yeux dans le vague, reniflant de manière bien triste, sans trop savoir si Hazel avait vu comme elle, ni même si elle avait envie de rester ici, après tout. À quoi bon ? Elle en avait même oublié qu’il lui fallait surveiller son demi-frère et ne surtout pas le laisser seul au cas où Daisy Miller ferait des siennes. En cet instant, tout ce à quoi elle pensait, c’était que les garçons étaient trop nuls.

@Maxwell Carter
@Haley M. Strauss
@Artemis T. Lewison

( Pando )

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Le bal...

Niamh ne s'y était jamais rendu : préférant le confort de la salle commune quasiment vide, les meilleurs fauteuils prés du feu a présent libérés et l'appuie fenêtre avec la vue la plus mémorable désormais vacants, a sa portée.

Iel aimait ces soirées solitaires loin de l'agitation coutumiere du château.

Mais cette année, cette année était différente par bien des aspects. Niamh n'oubliait pas les tensions qui régnaient sur Poudlard. Les grades, les tentatives de rébellion suivit de punitions injustes. Et la promesse qu'elle avait faite pour pouvoir avoir, iel aussi, sa place au soleil.

"Est-ce que je suis en train de me renier ?" Se demanda le.a cinquième année en regardant la longue robe qu'iel avait étalé sur son lit, dubitatif.ve. Le vêtement était assez joli, définitivement fait pour une personne de la carrure de Niamh, fine et élancée. Blanc avec ses broderies vertes et dorées, légère mais faite dans un tissu épais.

Certes iel aurai prefere un smoking, un beau costume trois pieces mais ca ne rentrait probablement pas dans ce que l'on attendait en 'tenue correcte'. Que cela ne tienne cette robe de seconde main, chinee et reparee par ses soins ferai parfaitement l'affaire.

Autour d'ellui ses colocataire se préparer de bon train, seule Haley semblait en proie aux mêmes questions que Niamh quand au fait de se rendre au bal ou pas.

C'est bien longtemps après les autres que Niamh sortie de la douche, ses cheveux en carré court plus coiffé qu'a l'ordinaire, sa robe sur le dos et une touche de maquillage sur les paupières. Quitte a verser dans la féminité la Poufsouffle n'irai pas de main morte. Iel sauta dans ses chaussures, de simples sandales blanches et, un châle sur les épaules pour éviter de mourir de froid, entreprit de se rendre a la Grande Salle.

A quelques pas de l'endroit, iel s’arrêta : observant par les portes largement ouvertes les élèves et les professeurs, la piste de danse, les gens qui discutaient. Apres quelques instants a écouter la musique et le brouhaha des rires et des conversation Niamh rassembla son courage et entra a son tour dans la grande salle.

Iel chercha du regard des visages amis avec qui engager la conversation. Autrement de quoi iel resterai probablement complètement seul.e. Apres tout qui allait inviter la grande perche timide né.e de moldue a danser ?

Spoiler:

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Bal du solstice d'hiver

En se remémorant le bal de l’année dernière Thorstein en avait presque eu un sourire mauvais. Elle avait failli flanqué une baigne à Hatwell pour avoir utilisé son prénom, elle avait dansé avec Wayde et puis le ministre avait été empoisonné sous leurs yeux sans qu’ils ne puissent rien y faire. Il avait découlé de ça beaucoup d’événements fâcheux, d’ailleurs. Cette fois-ci, elle ne comptait pas se laisser distraire par quoi que ce soit, ni qui que ce soit. Wayde n’était plus là. Elle n’avait pas vraiment échangé avec Siwan sur la soirée. Elle comptait s’y rendre seule de son côté, se planter ci et là pour pouvoir garder à l’œil les éventuels trouble-fêtes.

Sans toutefois faire trop d’effort, Thor s’était préparée. Une combinaison noire, des bottines noires avec un petit talon lui galbant un peu les jambes tout en restant pratique pour marcher et courir éventuellement. Pas de robe comme l’an dernier. Pas de maquillage, les cheveux relevés en arrière et attachés, elle ne perdait rien de son air glacial habituel ni de sa sévérité. Un peu avant l’heure d’ouverture des portes, elle était descendue et s’était postée bras croisés non loin de l’entrée. Les sourcils légèrement froncés, elle était restée bien droite, un peu en retrait de l’amas d’étudiants qui attendaient l’ouverture des portes.

A vingt heures, elles s’ouvrirent et Thor laissa entrer le groupe avant de suivre. Elle prêta une attention très limitée à la décoration. Elle n’en avait que faire de Noël et de tout le bordel qu’on en faisait. Ainsi, sans prêter grande importance au givre des chaises ou à l’absentéisme des références au petit enfant à moitié à poil dans son tas de paille, elle s’était mise sur un côté, bras croisés une nouvelle fois et elle avait observé. Le directeur avait fait un discours qu’elle avait écouté tout en regardant les élèves. Une fois qu’il eut terminé, elle avait entrepris de changer de place, histoire de jeter quelques regards glacials à ceux qui le méritaient. Ainsi, elle posa un long regard sur Carter, cherchant à voir quelle bêtise il allait encore pondre. Elle tenta aussi de regarder si Fergal ou Siwan avait pointé le bout de son nez mais aucune trace d’eux. C’était étrange, mais après tout, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient. Ca l’étonnait juste que Siwan manque une fête, elle ne manquait jamais un seul événement plein de ragots en tous genres et aucune occasion de s’amuser.

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À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1168 Points : 9

Bal du Solstice d'hiver

@Bluebell E. Sherwin
@Thaddeus C. Rowle
@Maxwell Carter

Aller au bal avec Thaddeus. Carla ne savait toujours pas ce qui lui avait valu cette brillante idée mais seule en sous-vêtements devant sa malle remplie de robes, elle était bien en peine de savoir ce qu’elle attendait de cette soirée. Tout comme elle avait du mal à définir ce qu’elle ressentait. Quand elle avait reçu son invitation, elle avait répondu par l’affirmative, mais elle était incapable de dire si c’était une façon de continuer à jouer la parfaite petite sang-pure ou si elle s’entendait réellement bien avec le garçon. Il y avait des deux sans doute. Elle sauvait les apparences avec brio depuis la rentrée, tellement que Bluebell elle-même commençait à lâcher du lest, ce qui méritait d’être souligné, elle ne pouvait donc pas passer à côté de l’occasion d’en rajouter une couche en s’affichant avec une personne de son rang, selon les mentalités de son entourage. Mais surtout Thaddeus était l’un des rares à converser avec elle comme si elle faisait partie des leurs. Et à la regarder comme si elle était intéressante. Pour elle qui cherchait toujours inconsciemment à exister dans un regard masculin l’attention qu’il lui portait était irrésistible, encore plus depuis que Maxwell était distant.

En parlant de lui, il avait suffi qu’elle se résolve à cesser de l’attendre pour qu’il revienne, dans toute sa splendeur. Comme s’il avait un véritable radar pour sentir quand elle baissait les bras. Il lui avait évidemment reproché le bal et elle avait perdu son calme comme rarement. Bêtement, elle avait cru que ses lettres étaient suffisamment explicites pour qu’il l’invite. Cela aurait été la pire idée du monde, elle aurait fichu en l’air toutes les apparences construites depuis septembre, mais elle en crevait d’envie, littéralement. Bien sûr, il n’avait rien compris. Ou plutôt, il n’avait rien voulu comprendre, parce qu’elle se demandait encore qu’est ce qui manquait de clarté dans ses missives. Mais ce n’était pas réellement l’instant pour y penser. Ses doigts caressèrent les étoffes qu’elle avait mise de côté d’un geste lent, songeur. Tant de possibilités. La robe rouge était une déclaration de guerre tant elle était connotée de séduction. Maxwell lui tomberait dessus, Bluebell se lancerait dans une diatribe sur ses mœurs légères … Elle l’écarta. Lui restait la blanche ou la noire. La blanche était ce que l’on attendait d’elle. Elle était belle mais si sage. Elle lui donnait un air angélique de petite fille de bonne famille. Oui décidément, pour s’intégrer, c’était le meilleur choix. Voilà pourquoi après deux longues minutes, elle la rangea. Elle paraderait au bras de Thaddeus ce soir, elle n’avait rien à prouver de plus et elle était lasse de penser ses tenues en fonction des quolibets. De toute façon, Thaddeus et elle savaient très bien qu’il ne l’appréciait pas parce qu’elle était sage, non ? Elle enfila la robe noire, réajusta le bustier et positionna correctement le tissu empli de petites pierreries sur ses jambes, songeant avec désinvolture que cette robe avait dû coûter bien trop cher pour un bal de Noël. Elle jeta un coup d’œil à l’heure, pesta et acheva de se préparer rapidement. Certes le lieu de rendez-vous, la salle commune, n’était pas loin, mais ce n’était pas une raison pour faire attendre indéfiniment son cavalier. Bluebell se préparait de son côté de la chambre dans un silence de plomb dont Carla arrivait désormais à faire abstraction. L’accord tacite entre elles était très clair, aucune n’embêtait l’autre de manière trop appuyée dans la chambre qui jouissait d’une forme de pacte de non agression. De toute façon entre Mills et elle, Carla savait que Bluebell préférait ce dortoir. Elle était peut-être traître à son sang, mais il restait pur. Elle leva les yeux au ciel face à l’aimable remarque de sa colocataire imposée et comme toujours, fit mine de ne pas s’offusquer le moins du monde de ce qu’elle racontait

- Je n’en demandais pas tant. En tout cas, tu es très élégante. S’il te manque des épingles à cheveux, il y en a sur ma table de chevet. Passe une bonne soirée.

Arrivée dans la salle commune, elle se détendit en voyant Thaddeus, ce qui l’étonna elle-même. Il fallait croire qu’elle était restée sur le qui-vive jusqu’au dernier moment, oscillant entre satisfaction de son invitation et méfiance. Il n’avait pas été toujours tendre avec elle. Mais ce soir, il avait l’air content de sa présence. Du moins, c’était ce qu’elle avait l’impression de pouvoir conclure et ce qui la fit sourire sincèrement

- Thaddeus, tu es très beau.

Elle fit glisser sa main sur son épaule dans un geste affectueux qui lui parut le meilleur compromis entre toutes les hypothèses que son esprit avait rapidement passé en revue. L’invitation de Thaddeus lui avait paru un peu plus qu’amicale, mais il n’avait jamais été question d’un rendez-vous. Elle ne savait donc pas précisément ce qu’il attendait d’elle et elle comptait bien lui laisser le soin de donner le tempo.

Après quelques paroles échangées, ils se rendirent évidemment dans la Grande Salle qui avait bien changé pour l’occasion. Carla contempla la luxueuse décoration, la trouvant certes splendide, mais s’étonnant intérieurement de l’absence totale de référence à Noël. Ce n’était pas très grave, la beauté du lieu suffisait à éclipser ses questions. Cela lui rappelait certaines réceptions de son enfance quand elle observait encore tout avec des yeux émerveillés.

- C’est magnifique.

Elle jeta un coup d’œil à l’assemblée. Tous les élèves avaient fait des efforts pour se mettre sur leur 31, il fallait leur reconnaitre. Elle repéra sans peine le petit groupe formé par leurs condisciples sangs purs un peu loin dont elle nota intérieurement l’élégance. Un peu plus loin, elle aperçut Roxy, cette fille qu’elle avait croisé par hasard dans son effort de décorer le château et conclut avec une forme de soulagement intérieur que ce soir, ce serait la robe de la Poufsouffle qui ferait parler d’elle. Parfait.

- Tu veux aller les saluer ?

Puis elle aperçut Maxwell au loin et comme à chaque fois, son cœur lui fit physiquement mal. Il avait fi de toutes les conventions en ne portant pas de costume, ce qui serait sans doute le deuxième sujet croustillant de la soirée. Et il se baladait avec Rosalie et Skyler, ainsi que ce pauvre Blaze qui semblait avoir envie de se tirer une balle. Une étincelle de colère lui enserra le cœur. Comme elle l’avait dit à Skyler, elle les détestait, tous. Elle la détestait de sympathiser avec le garçon, elle le détestait de lui infliger sa culpabilisation sur cette soirée alors qu’il n’avait l’air de manquer ni d’envie de s’amuser, ni de cavalière et elle détestait cette Gryffondor. Bref, elle les haïssait tous et comme toujours, sa mauvaise humeur la poussait à faire potentiellement n’importe quoi. Ce fut donc en les voyant qu’elle se promit qu’elle finirait la soirée avec Thaddeus s’il le lui proposait. Par esprit de contradiction. Par envie d’essayer de passer à autre chose aussi. Elle pencha la tête vers son cavalier et lui offrit un sourire enjôleur

- Nous pouvons aussi aller chercher une coupe de champagne ou danser. En fait, nous pouvons faire ce que tu veux.

Spoiler:

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	Bal du Solstice d'Hiver
	@Rosalie Dawley-Guggenheim @Haley M. Strauss
S’il avait été clair que cette année, il ne s’agirait pas d’un bal de Noël, mais d’un bal du solstice d’hiver, l’effervescence que provoquait l’évènement, elle, restait la même. D’autant plus de la part de certains résistants qui voulaient encore y voir un bal de Noël, Rosalie en première ligne. Si elle pouvait, avec Haley, sembler tendue, surtout avec cette histoire de doppelganger qui s’était rajouté à leur boulot de préfètes, les fêtes de fin d’années l’avaient quelque peu relaxée, assez pour qu’elle prenne le temps de m’envoyer son habituelle invitation à la rejoindre pour le bal. Si cette tradition aurait pu en saouler plus d’un sachant que la réponse était toujours positive, il fallait bien avouer que je m’en amusais plus qu’autre chose. De toute façon, même si je disais non, elle serait foutue de venir me chercher où que je sois dans le château pour m’y amener par la peau du cul. Enfin, il fallait avouer que cette année j’avais été déjà un peu plus irrité que d’habitude à cause d’une demande bien particulière. Mais la nuisance était minime et ça ne m’avait pas empêché de dire oui et de faire cette concession que, je l’espérais, je ne regretterai pas. Dans les dortoirs de Serpentard chacun s’affairait le jour venu. Et je ne faisais pas exception. Pour cette année, j’avais opté pour un costume plus clair que mes habitudes. S’il n’était pas au rouge de Noël, il arborait un vert très pâle flirtant avec le bleu. Le fait que ce ne soit pas totalement une couleur de Noël ne me mettait pas hors contexte, vu les nuances qu’apportaient les Sorensen, et il avait tout de même l’avantage d’apporter un peu de gaieté et de festivité, ce qui ne déplairait sûrement pas à mes comparses. Encore un passage dans mes cheveux, un réajustement de ma cravate, et me voilà finalement fin prêt à rejoindre la salle de bal. Je montais donc les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée et je scrutai la foule qui s’agglutinait, attendant patiemment cavaliers et cavalières, devant la porte de la grande salle. Je ne vis aucune de mes deux amies là. Si dans d’autres conditions j’aurais décrété être arrivé en avance, j’avais mis un peu de temps à me préparer cette fois, et à m’habituer à la couleur. A l’inverse, je me doutais donc qu’elles devaient m’avoir devancé et étaient déjà rentrées dans la salle, plutôt qu’être comme bien trop d’autres élèves là dehors. Je rentrais donc à mon tour et repérais sans mal mes deux blondes préférées. Et, pour mon plus grand bonheur, ma rousse la moins apprécié n’était pas à leur côté. J’avais promis de ne pas faire de grabuge avec Michaela si elle nous rejoignait, non sans en profiter pour obtenir une compensation sucrée. C’était toutefois une promesse que je m'autorisais à rompre si elle commençait me demander de sauver les rennes du Père Noël, victimes du capitalisme et forcés de travailler et de tirer un traîneau sûrement trop lourd de cadeaux pour eux. Avec cette pensée en tête à laquelle je ne savais pas si je devais sourire ou être dépité, je parcourus les quelques mètres qui me séparaient encore des filles, levant la main en geste de salut. De loin, j’entendis Haley faire mention de "Max le beau gosse", que je remplaçais visiblement en son absence. « Franchement, je pense que vous gagnez au change, dans cette histoire. » Un peu d’orgueil n’a jamais fait de mal. Surtout en parlant de Maxwell. J’étais au courant qu’il devait potentiellement être le cavalier de Rosalie, mais pour moi c’était surtout celui qui avait fait son concours chelou à la fin de l’année dernière. S’il avait titillé mon esprit de compétition, ça s’arrêtait là. Sa démarche en elle-même me semblait plus ridicule qu’autre chose. Enfin bref, c’était pas le sujet. « Je suppose que tu as déjà fait les vérifications de rigueur. » lançais-je en laissant mon regard balader entre Rosalie à qui je posais la question, et Haley qui était l’objet de la question. Cette sur-vérification faite, le directeur fit son discours et lança les festivités. Si Rosalie semblait quand même vouloir attendre sur Maxwell avant de profiter de la soirée. Heureusement, ce dernier ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Il ne tarda pas non plus à disparaître à nouveau pour aller on ne sait où, nous laissant tout trois quelque peu pantois. Bien sûr, quand nos regards se croisèrent à nouveau, c’était celui de Rosalie qui était le plus affecté, après la prise de râteau la plus frontale que j’aie pu voir jusqu’ici. « Oublier ce qu’il vient de se passer, déjà ? Tu vas pas me dire que tu vas laisser un con te gâcher Noël ? Allez, venez, on a une piste de danse qui s’offre à nous, et on fera un saut au buffet rafler les sucreries aussi. » Le sujet étant secret, j’omettais de souligner que je tenais à voir les progrès de Haley en danse suite à mes enseignements. Le plus important, de toute façon, c’était de changer les idées à une Rosalie bien trop morose pour un bal. Quant à Maxwell, ça confirmait l’impression qu’il m’avait faite, que je n’ai même pas su taire.

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Bal du solstice d’hiver

Le bal de Noël était une tradition à Poudlard. Quelque chose d’ancestral, qui était célébré depuis des décennies, des centaines d’années, pour ne pas en rajouter. Naturellement, tout le monde avait ses repères, Amelia la première. Toujours excellemment bien organisée, elle avait préalablement réfléchi à la tenue qu’elle allait porter le grand soir. Robe blanche enfilée, coiffure ajustée, léger maquillage apposé, Amelia se sentait fin prête. Elle descendit les marches du château pour rejoindre la grande salle. Elle y découvrit une décoration très… Froide. Faisant référence à l’hiver. Certes, c’était un bon début, mais il manquait le plus important. L’esprit de Noël ! Aucun sapin, aucune illumination, aucune décoration. Amelia ouvrit des yeux surpris. Les elfes avaient oubliés ? Non, ce serait bien la première fois. Et puis le directeur aurait forcément fait corriger la décoration, non ? C’était donc que Noël avait été passé aux oubliettes délibérément. Aux yeux de la professeur d’Histoire de la Magie, c’était totalement anormale. Une telle tradition ne pouvait être bafouée ainsi, par simple décision d’un directeur. Encore plus intolérable aux yeux de l’âme d’enfant de cette adulte.

Mine boudeuse, contrariée, elle s’avança. Tentant de faire abstraction de sa soudaine mauvaise humeur, elle se dirigea vers le buffet. Elle pourrait y trouver un lot de consolation. Alors qu’elle s’apprêtait à choisir une boisson, le directeur entama son discours. La discipline, mais aucune mention sur Noël. La contrariété d’Amelia remonta aussitôt. Il le faisait exprès, elle en avait la preuve. Même pas « Joyeux Noël ». Très bien. Si le directeur venait lui parler ce soir, elle se chargerait de lui faire comprendre à demi-mot son mécontentement. Même s’il était peu probable qu’il vienne à sa rencontre. Elle trouva une boisson et se servit en petit four. Elle se retourna pour observer les élèves. Elle adorait les observer, voir leurs fréquentations et découvrir les affinités de chacun. Ce soir ne dérogerait pas à la règle. Elle s’attarderait naturellement sur les Serdaigle, en commençant par les Préfets. Justement elle aperçu Blaze Mansfield. Mary semblait absente pour l'instant.

Blaze était un bon élève. Un bon préfet. Elle était heureuse de pouvoir de compter sur lui pour tenir la maison, même si elle n’oubliait pas qu’il restait un élève comme les autres, avec ses petits travers. Premier travers, il était en compagnie de Carter ? Étonnant, venant de lui. Concernant Skyler à côté de lui, elle n’était jamais bien loin. En classe, Amelia avait pu remarquer un certain lien entre eux. A voir si quelques potins allaient lui arriver aux oreilles par la suite. Elle ne manquerait pas d’en faire part à sa grande copine, Siwan. Les potins, ça connaissait les deux femmes. D’ailleurs, en parlant d’elle, où était-elle ? Amelia ne la trouva pas du regard. En revanche, elle aperçu Askja. Ou plutôt Thorstein, si elle ne voulait finir la soirée avec de réelles représailles. En effet, lors du dernier bal de Noël, Amelia avait eu le malheur d’appeler la professeur de DCFM par son prénom. La pique ne s’était pas faite attendre…

Cette année, Amelia voulait faire avancer les choses. Lui parler, provoquer le destin, créer un nouvel évènement, voir comment elle se comporterait à son égard en cette soirée dite « de fête ». Même si, encore une fois, la fête de Noël paraissait bien loin.

Amelia s’avança vers sa collègue. "Professeur Thorstein." en guise de salutations. L’ancienne antiquaire afficha un sourire méfiant, attentive à la moindre expression.

"Est-ce que votre regard expert en détection de perturbateurs a repéré quelque chose d’anormal ? Ce serait vraiment regrettable qu’un nouvel empoisonnement survienne au bal de Noël deux années de suite non ?"

Toujours très attentive à l’expression de sa collègue, Hatwell écouta la réponse. Tout cela en dirait probablement long sur la suite de la discussion.

@Professeur A. Thorstein

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Bal du solstice d'hiver

Le Bal du Solstice d’hiver n’inspirait guère de sentiment à Maxton. Il n’avait rien contre les fêtes, il était tout à fait capable d’en tirer son parti, mais il avait assez peu envie de cette soirée en particulier. Le mois de décembre lui inspirait des émotions extrêmement contradictoires, aucune positive, et la nouvelle lubie de sa sœur d’écrire à leur mère le plongeait dans des abîmes de réflexion. Or, pour suivre le cours de ses pensées, il préférait autant être seul. Néanmoins, il était hors de question de louper une occasion d’afficher son soutien à la direction et à la famille Sorensen. Voilà comment il s’était retrouvé à enfiler un costume et une chemise immaculée pour rejoindre toute l’école dans la Grande salle. Le monde se pressait déjà et il dut se rendre à l’évidence, il était en retard. Ce qui en soi ne lui posait pas plus de problème éthique que cela. Il n’était astreint à aucun horaire et il ne comptait pas s’attarder. Comme il l’avait indiqué à sa sœur, il n’avait aucune envie qu’elle se sente contrainte d’abandonner son cavalier. Elle avait tellement attendu que sa relation avec Finnbjörn soit au beau fixe et qu’il se comporte comme un individu raisonnable en l’invitant qu’il refusait catégoriquement de gâcher cela. Contrairement à ce que certains pouvaient penser, il n’avait aucune difficulté à savoir Bluebell attirée par qui que ce soit. Il était au contraire ravi qu’elle agisse comme une adolescente et fasse preuve d’un peu de légèreté. Cela voulait dire qu’ils n’étaient pas définitivement condamnés à errer dans les enfers, d’une certaine manière. Finnbjörn était un garçon respectable. Désespérément distant pour une fille aussi éclatante que sa sœur, mais son avis n’avait aucun intérêt tant qu’elle était heureuse. Et elle avait l’air de l’être. Quant à Erin et Junior … Il devait bien admettre que les voir ensemble ne le tentait guère. Ce qu’il refusait catégoriquement de dire à sa jumelle qui en tirerait des conclusions erronées.

Il observa le décor avec un air appréciateur, attrapant un verre au passage. L’élégance des lieux montrait bien que Poudlard jouissait enfin d’une direction à sa hauteur. Rien de tapageur ou d’atrocement coloré mais du beau et de l’épuré. Il repéra presque du premier coup d’œil le petit attroupement de sangs purs qui discutaient gentiment et il se dirigea vers eux quand il croisa la plus jeune des Sorensen qui semblait sur le point de repartir.

- Judith. Tu essaies déjà de fuir ?

Il esquissa un sourire amusé qui n’avait toutefois rien d’inamical. Lors de leur séjour en Norvège, il avait échangé quelques mots avec elle. Des banalités polies, certes, mais il n’avait rien contre elle. A dire vrai, il ne se souciait pas d’elle parce qu’Erin ne l’appréciait pas, mais il ne la connaissait pas. Et s’il ne contrariait jamais celle qu’il considérait comme une amie, il ne pouvait pas dire qu’il comprenait son animosité. Il était bien trop protecteur avec sa sœur pour envisager d’être dans une haine si assumée. Même dans leurs pires moments, c’était la tristesse qui dominait. Il ne sut dire si la brune prit ses paroles pour un reproche ou juste comme quelques mondanités échangées, elle avait toujours un air stoïque qu’il était en peine de déchiffrer. Aussi, il précisa poliment

- Je comprends, je ne comptais pas m’attarder. Jolie robe.

Cela lui donnait un côté plus adulte qu’il ne lui avait jamais remarqué. A ses yeux, elle restait l’éternelle petite sœur. C’était même déroutant de réaliser qu’elle n’était plus en première année. Par pur savoir-vivre, il ajouta

- Je vais saluer les autres. Si tu veux me suivre …

Libre à elle. Si elle voulait tourner les talons et partir de cet endroit, libre à elle également, cela lui était totalement indifférent. Il ne pouvait juste guère s’éclipser sans lui proposer de lui emboîter le pas. Il se porta à la hauteur de Finnbjörn, Bluebell, Erin et Junior d’un pas souple. Tant pis pour son envie de ne pas voir Junior et Erin comme un couple, cela n’avait de toute façon aucune logique qu’il aurait été capable de d’expliquer ou de justifier.

- Il semblerait que j’arrive à temps pour les mondanités d’usage.

Un brin de raillerie ne pouvait pas faire de mal et nul ne nierait que les premiers temps d’une soirée étaient consacrés à des ronds de jambe bien ennuyeux. Il fallait feindre une surprise empruntée de voir son interlocuteur alors que sa présence était connue de longue date, s’enquérir de ses nouvelles et formulait un compliment sur les tenues de chacun. Sa sœur était splendide, bien sûr, et Erin magnifique. Mais y avait-il besoin de formuler de telles évidences ? Guère non. Mais l’inverse aurait été fort impoli.

- Blue, Erin, vous êtes très belles, comme toujours.

Il avait pris soin de ne pas faire de différence que sa sœur traduirait comme un béguin de sa part, mais son regard accrocha la silhouette d’Erin une seconde de trop. A la main de Junior sur ses reins également. Fuyant le regard bien trop perçant de sa jumelle, il se tourna vers Finnbjörn, décidant qu’en cet instant, il était la personne qui méritait son attention, ou plutôt qui servirait à la détourner de ce qu’il n’expliquait pas réellement

- Les soirées ont nettement plus d’allures maintenant que votre famille règne sur ces murs.

Il jeta un coup d’œil autour de lui avant de hausser un sourcil surpris

- Thaddeus est venu avec Yaxley ?

Incompréhensible. Il valait mieux être seul que mal accompagné.

@Judith V. Sørensen
@Erin B. Sørensen
@Finnbjörn K. Sørensen
@C. Junior d'Archambault
@Bluebell E. Sherwin

lumos maxima

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Bal du solstice d'hiver

ft. Michaela O'Delee, @Thomas Chastel & @Rosalie Dawley-Guggenheim

Rosalie la planta à quelques étages du bal, la lançant littéralement là, au milieu du couloir, en proie à toutes les interrogations du monde, pour faire Dieu seul savait quoi. Si elle revint rapidement et reprit sa route comme si de rien n’était, elle ne lâcha pas la moindre information sur ce qu’elle était partie faire… Enfin, presque :

— C’est un secreeeet, je peux juste te dire que j’ai été aider quelqu’un.

Quelqu’un ? Mais ça voulait rien dire, ça ! Elle voulait des noms, des détails, autre chose que cet aveu qui n’en était même pas un et qui la laissait littéralement sur sa faim ! C’était injuste ! Michaela lui lança un regard boudeur qu’elle ne tint pas longtemps mais qui annonçait déjà l’interrogatoire auquel la blonde aurait le droit en rentrant. Elle n’avait pas vraiment le temps de se pencher sur son cas là maintenant tout de suite mais elle le ferait plus tard ! Mais d’abord le bal… et son cavalier qu’elle rejoignit d’un pas sautillant, un sourire immense aux lèvres, sincèrement contente de le retrouver pour cette soirée. S’ils ne se connaissaient quasiment pas, la première impression qu’il lui avait fait — lorsqu’il l’avait invitée au milieu des citrouilles — était excellente. Meilleure que ça, même ! Et elle eut l’impression qu’il n’était pas mécontent de la voir non plus… Ça et quelques compliments, et ça y était, sa soirée était refaite ! Thomas l’interrogea sur les potions de beauté… ce qui la surprit un peu mais elle se fit un devoir de lui répondre le plus exactement possible… À la hauteur de ses connaissances en tout cas. Elle n’était pas du genre à en utiliser, il fallait bien l’avouer. Ses cheveux faisaient ce qu’ils voulaient, elle assumait avoir une sale tête des fois — c’était la vie, hein — et utilisait des méthodes moldues pour essayer de faire disparaître ses boutons — comme étaler du dentifrice dessus, ce qui n’était franchement pas très efficace mais évitait de participer à l’extermination de colonies entières de fées. Il y avait plein d’autres filles qui auraient été plus à même de lui répondre… Rosie, par exemple. Non pas qu’elle soit moche au naturel, loin de là, mais elle faisait plus attention à son apparence qu’elle, c’était une certitude. Elle devait plus s’y connaître… Mais bon, tant pis. Au moins, ça lui donnait une petite idée de ce qui se faisait et tout, c’était déjà bien, non ? Après, si c’était dans le but d’en consommer à tout va, elle n’était pas sûre que ce soit très utile. Le plus objectivement du monde — et pas seulement parce que c’était son cavalier — il était mignon. C’était pas un canon tellement parfait qu’il en avait l’air ridicule, mais il était mignon. Et puis, quand bien même ça n’aurait pas été le cas, il semblait tellement adorable que ça aurait largement suffi. Quand on voyait comment les beaux gosses — genre Maxwell Carter — étaient des crétins finis, il aurait pu se démarquer même en étant le plus moche de toute l’école… ce qui n’était vraiment vraiment pas le cas.

— Peut-être. Tu penses ?

Elle hocha la tête avec entrain, tout sourire. Évidemment qu’elle le pensait ! Ça n’était pas le genre de la maison de raconter des trucs qu’elle ne pensait pas juste pour faire plaisir aux gens. Au mieux, elle se taisait mais elle évitait de mentir quand il n’y avait pas franchement d’intérêt à le faire… Et puis comme la discussion le permettait sans qu’elle ait l’air d’avoir forcé le destin, elle en profita pour lui raconter l’histoire des ailes de fée dans lesdites potions, pas tant pour le convaincre de pas mettre d’argent dans cette horreur — encore que — que pour achever de répondre à sa question. Elle n’insista pas particulièrement, consciente que ça avait le don de gaver tout le monde… et elle n’avait pas envie qu’il regrette de l’accompagner ce soir. Aussi elle clôtura rapidement le sujet sans se rendre compte que Thomas était plus intéressé qu’elle ne l’aurait cru… Dommage, elle aurait sûrement pu se rendre un peu plus compte de la chance qu’elle avait ce soir ! Une chance dont elle ne doutait pas, de toute façon… Le jeune homme profita du silence pour la complimenter à nouveau — elle ne s’en lassait pas ! — et la laissa monologuer sur les robes et les bals et les dires de ses copines… Rien de très intéressant en soi mais il eut au moins la délicatesse de ne pas paraître profondément ennuyer…

— C’est idiot. Les robes ne permettent que de danser sur de vieilles musiques, ce n’est pas vraiment pratique pour bouger, en tout cas j’ai l’impression, je n’en ai jamais porté mais un kilt oui, mais c’est différent.

Si elle hocha à nouveau la tête à ses premiers mots, contente que quelqu’un partage enfin son avis, la suite alluma une étincelle plus curieuse et intéressée encore au fond de son regard clair.

— Sérieux ? T’as déjà mis un kilt ? C’est trop cool…!

Elle ne comprenait pas forcément tout le côté traditionnel que ça pouvait impliquer, le lien, dans sa tête, était plus simple que ça… Ça revenait à porter une jupe… et un garçon en jupe c’était résolument moderne et ouvert et… Thomas avait décidément tout pour lui. Elle n’eut pas le temps de se prélasser dans la sensation d’avoir tiré le gros lot pour ce bal ou d’avoir découvert la perle rare dans le potager de Poudlard que les portes de la Grande Salle s’ouvraient enfin. Elle attrapa la main de son cavalier et l’entraîna à l’intérieur, bien décidée à profiter de cette soirée. Et, comme toujours, c’était grand, c’était beau, c’était digne d’un conte de fée… L’école pouvait se planter sur beaucoup de choses mais jamais la décoration des bals qu’elle organisait. Malheureusement, leur directeur fit rapidement son apparition et, dans la salle, l’ambiance changea un peu. Elle avait du mal à savoir quoi en penser exactement… Sans lui être favorable, par principe, elle n’avait pas grand chose à lui reprocher. Elle se risqua à interroger son camarade sur ce qu’on en disait chez les professeurs… Est-ce que c’était aussi mitigé que parmi les élèves ?

— Je ne sais pas…

En même temps, elle avait été bête… ça n’était sûrement pas le genre de choses qu’on demandait en arrivant… et puis même, sûrement qu’il n’aurait pas eu le droit d’en parler avec elle. Ce que pensaient les profs devait sûrement être top secret ou quelque chose comme ça.

— Il m’a quand même laissé venir à Poudlard.

Dans le fond, c’était plein de bon sens. Sørensen était ce qu’il était mais, jusque là, il n’avait rien fait de mauvais pour l’école ni pour ses élèves. Au contraire, ils avaient tous l’air à peu près sur un pied d’égalité… Bon, d’accord, les Sang-Purs étaient un peu favorisés, d’accord… mais au moins, les nés-moldus n’étaient pas en train de récurer les toilettes pendant que les autres allaient en cours !

— Peut-être que c’est un incompris ? Les sorciers puissants doivent être un peu solitaire, tu ne penses pas ?
— Peut-être, admit-elle sans trop y croire pour autant. Mais bon il doit pas être si seul que ça pour avoir atterri à ce poste-là, si ?

Elle ne savait pas exactement comment ça se passait pour devenir Directeur de Poudlard mais il y avait bien des gens qui votaient ou quelque chose comme ça. Au moins quelqu’un de plus haut placé qui disait « ce sera lui », ce qui laissait supposer qu’il avait du soutien quelque part. Peut-être pas au sein même de l’école, après, ça, c’était une autre histoire… Mais bon, la politique et tout ça, c’était pas un bon sujet pour passer une bonne soirée. Alors au diable Sørensen et le Ministère et tout le reste ! Il y avait plus important ce soir : la danse promise, par exemple… Encore que la piste était vide et que ça n’était pas très pratique pour observer avant de se lancer. Le buffet, lui, avait presque été pris d’assaut.

— Il faut que tu goûtes le jus de citrouille ! C’est moi qui les fait pousser, enfin sur la fin bien sûr, elles étaient déjà plutôt grosses quand je suis arrivé mais il faut quand même en prendre soin donc… C’est un peu comme si je l’avais préparé pour toi, tu vois ?

La rouquine lâcha un « ooooohw » attendri tout en virant écarlate. C’était beaucoup trop mignon, ça ! Elle était pas prête ! On était loin de Killian qui draguait une autre fille alors qu’elle était sa cavalière ou de Dmitri qui provoquait son frère ! C’était le plus merveilleux des cavaliers du monde et, ce bal, le plus génial de tous les bals.

— Je refuse de louper ça !

Malheureusement, son enthousiasme retomba un peu en voyant les elfes qui faisaient le service. L’un d’entre eux s’approcha avec un plateau, si bien qu’elle accepta d’attraper un des verres de jus qu’il proposait.

— Merci beaucoup, lui adressa-t-elle dans un sourire sincère et amical. Vous savez que vous avez le droit de demander à être payé pour vos heures supplémentaires ?

Mais l’elfe ne parut pas très concerné par la chose, bien au contraire, et lui lança un regard presque mauvais en grognant quelque chose qu’elle ne comprit pas, comme si elle venait de l’insulter ou de porter le moindre jugement sur son existence, avant de s’éloigner pour proposer son plateau à quelqu’un d’autre… Alors qu’elle voulait juste l’aider ! Le sourire de l’adolescente se fana un peu.

— Ils se font exploiter depuis toujours et ils disent jamais rien… C’est trop triste.

Mais bon, elle n’allait malheureusement pas changer le monde ce soir… alors elle jeta un oeil à son verre et repensa bêtement, un peu guimauve, à ce jus de citrouille qui l’attendait. Ça suffit à la faire retrouver le sourire qui l’avait quittée. Elle finit par porter sa boisson à ses lèvres avec soin, comme si c’était un très grand cru avant de se tourner vers son cavalier.

— Le meilleur jus de citrouille que j’ai jamais goûté ! On sent que tu t’en es super bien occupé !

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( bal du solciste d'hiver ☉ HARRIET )

Les angoisses sociales s’évanouissent aussitôt que Misha fait son apparition pour être remplacées, presque instantanément, par d’autres. Des Et si qui prennent un malin plaisir à danser dans mon esprit — Et si je suis trop habillée ? Et si je ne le suis pas assez ? Et s’il se rend compte que je suis bien moins cool quand je ne suis pas perdue sur un toit londonien ? — et que je masque derrière un sourire dont la sincérité est bien réelle. Si j’occulte le stress que me procure cet événement, dans une école nouvelle, entourée de camarades nouveaux, aux codes différents qui me donnent l’impression de me jeter dans l’inconnu le plus sauvage, je suis contente d’être ici et contente de retrouver Misha. Cette fois-là, sur ce toit, nous avons échangé quelques confidences qui semblaient couler de source, comme si on se connaissait depuis longtemps. Et après que les lueurs des gyrophares nous ont poussés à fuir puis à nous séparer, je ne pensais pas le revoir un jour. Quelle surprise de le croiser dans les couloirs de Poudlard. Une très belle surprise, probablement un peu plus pour moi que pour lui. Après tout, il avait déjà ses habitudes et ses amitiés — autant que ses inimitiés d’ailleurs — tandis que je débarque de nulle part, projetée dans une classe où tout le monde se connait déjà — à peu de choses près. Enfin, s’il est là, c’est bien que ma compagnie lui est suffisamment agréable. C’est du moins ce dont j’essaie de me convaincre, avec bien des difficultés, alors que tous les signaux semblent indiquer qu’il ne se force en rien et qu’il est juste là pour passer un bon moment, comme moi. Rien à faire : autant essayer de faire prendre conscience à un extraverti que la présence de ses pairs peut-être une source de tracas.

Il arrive à ma hauteur et me rend ma salutation avant de souligner l’absence de froufrous avec une certaine espièglerie dans la voix. Je souris et secoue la tête, de droite à gauche, tout en me décollant du mur. « Non, je ne voulais pas en faire trop, mais je n’en ai peut-être pas fait assez… » Je glisse un regard en direction des filles, toutes plus apprêtées les unes que les autres, qui déboulent des escaliers et se précipitent dans la Grande Salle ou au bras de leur cavalier. Heureusement qu’une ou deux personnes vêtues normalement me rassurent et ne me donnent pas l’impression d’être le vilain petit canard au milieu des cygnes majestueux. « Pas de kilt pour ce soir ? » je plaisante à mon tour, en référence à nos lettres échangées avant le bal. « Très sympa, en tout cas, » je fais en pointant du doigt son couvre-chef qui va à merveille avec le reste de son habit qui revêt un aspect très traditionnel : sûrement russe, le connaissant, et me rappelant de ce que je sais de lui.

D’un même mouvement, on prend la direction de l’entrée de la salle de bal. L’annonce, sur le panneau d’affichage, indiquait qu’il fallait une tenue correcte et je me demande un instant si des adultes sont postés aux entrées pour vérifier et nous interdire le passage dans le cas où l’on ne serait pas assez bien habillés. Crainte sans fondement, nous pénétrons sans encombre dans les lieux qui, il faut bien le reconnaître, sont décorés avec une magnificence qui a de quoi époustoufler. Je suis plus habituée aux soirées en pleine nature, sous le couvert d’un arbre centenaire et à la lueur d’un feu gigantesque qu’à ces chandeliers bordés de fleurs pâles et ces elfes qui passent, ici et là, un plateau en main. On dirait presque cette soirée mondaine à laquelle Maman a insisté pour que je l’accompagne. À ce souvenir, je fouille machinalement la foule des yeux. Caleb m’a dit qu’il serait présent mais je ne le vois nulle part. Le discours du Directeur nous intime le silence quelques minutes, pas plus, avant que les festivités ne soient officiellement lancées. C’est beaucoup d'apparat pour une simple soirée adolescente mais c’est sûrement les coutumes anglaises qui veulent ça. Ou cette supériorité, dont parle Misha et qui me fait lever les yeux au ciel avant de parcourir derechef les décorations. « Ils font ça souvent ? » C’était un peu le même style, à la soirée de travail de ma mère, alors je me demande si c’est toujours le cas ou non.

Enfin, nous ne sommes pas là pour penser à tout ça. Je crois. J’imagine qu’on doit pouvoir profiter de la soirée malgré tout. Misha propose qu’on se prenne quelque chose et j’approuve d’un hochement de tête tandis que mon regard chocolat parcourt les alentours à la recherche d’un truc en question. « Est-ce qu’on peut… » Je n’ai pas le temps de terminer ma question à l’adresse d’un elfe que celui-ci s’incline et nous offre deux verres accompagnés d’amuse-bouches avant de s’éloigner après une nouvelle courbette. « Euh… J’imagine que c’est comme ça que ça se passe pour se prendre un truc. » Après une petite moue sceptique, je tends mon verre en direction de celui du Poufsouffle. « À… Au hasard ? Qui fait qu’on se retrouve à Poudlard après s’être rencontrés sur un toit abandonné ? Ou bien aux vacances qui arrivent ? » Nous pouvons bien trinquer à tout ce qu’il veut, c’est juste pour marquer le coup, comme beaucoup le font autour de nous. « D’ailleurs, tu as prévu quoi pour ce Noël ? » je lui demande, curieuse. Même si, pour ma part, ça s’annonce bien triste — rester seule ici à Poudlard n’est pas exactement ce qui se fait de plus joyeux, mais je trouve ça moins pire que de me retrouver seule avec Maman — j’aime bien entendre ce que mes camarades ont de prévu. « Et tu me dis si tu veux… rejoindre des gens. Ou faire autre chose. » Je n’ai pas envie qu’il se sente bloqué ce soir par ma simple présence : il doit avoir l’habitude des bals et sûrement qu’il a des amis qu’il pourrait vouloir rejoindre, alors je préfère lui rappeler que je ne lui en tiendrais nullement rigueur.

@Misha A. Bradford

( Pando )

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

bal d'hiver + maxwell carter

PRÉNOM NOM PERSO1 ⊹ PRÉNOM NOM PERSO2

Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.

Max avait donc fait le choix de ne pas se conformer aux règles vestimentaires que supposait un évènement comme celui du bal. Vêtu de son pull à capuche et d’un jean, il se sentait à l’aise, et avait l’impression de faire un gros doigt à la direction, sans qu’on ne puisse lui chercher des noises. Et ça c’était carrément cool. Il avait finalement fait le choix de ne pas venir accompagner au bal, malgré les différentes potentielles cavalières. Déjà parce qu’il avait été vexé des paroles de Carla, et qu’après avoir bien réfléchi, il n’avait pas franchement envie de faire semblant en ayant une meuf à son bras. Il avait ainsi rejoint Skyler, sa pote, à qui il avait proposé de faire une contre-soirée à la place de ce bal miteux. Mais elle voulait aller au bal avec Blaze. Son mec ? Max ne savait pas franchement où ils en étaient ces deux-là, mais il se calquerait sur l’attitude de Sky. Si elle était cool avec lui, il le serait aussi. Après tout, son seul problème avec le serdaigle était qu’il puisse faire du mal à sa pote, le sang, sinon il ne lui avait rien fait (du moins pas qu’il ne sache). Max fit une petite blague sur les grades or histoire de détendre l’atmosphère après s’être incrusté entre les deux tourtereaux sans y avoir été invité. Sa blague fut plutôt bien reçu par Sky qui rit de bon cœur. Un large sourire s’afficha sur le visage de Max, ravie du petit effet qu’avait eu sa vanne. Rien de mieux qu’un bon public pour apprécier son humour. Il sembla finalement remarqué Blaze et le salua plutôt simplement. Le garçon lui demanda assez rapidement s’il n’avait trouvé personne pour l’accompagner. Max eut un petit sourire malicieux et pouffa de rire.

– Trouver quelqu’un a jamais été un problème, t’inquiète.

Lui répondit-il de bon cœur, le sourire aux lèvres. Skyler sembla se rappeler de leur échange par hibou puisqu’elle fit référence aux trois jeunes femmes qu’il aurait pu choisir pour venir avec lui ce soir. Il se souvenait également qu’elle ne lui avait conseillé aucunes des trois. Peut être que la réponse de son amie avait un peu penché dans la balance pour décider qu’il viendrait finalement seul à ce bal … mais ça, il ne l’avouerait sans doute pas à voix haute, pas plus qu’il ne s’attarderait devant Blaze sur le conseil que Skyler lui avait donné à propos de Carla. Ce n’était pas ses affaires de toute manière. Ils n’étaient clairement pas assez proche avec Blaze pour qu’un tel sujet soit discuté autour de banalités.

– Je voulais briser aucun cœur, et ne pas faire de jalouse. Tu m’connais, un vrai gentleman.

Répondit-il finalement. Pour lui c’était le meilleur compromis, et en plus il trouvait ses propos plutôt drôle. Le serdaigle fit une petite réflexion sur le fait que même s’ils étaient tous les trois du même grade, ce n’était pas une obligation de trainer ensemble toute la soirée. Etait-il en train de lui demander plus ou moins poliment de dégager ? Le garçon haussa les épaules, pas le moins du monde vexé par ce qu’on venait de lui dire. Soit il ne comprenait pas le message caché, soit il en avait strictement rien à foutre. On pencherait plus sur la seconde option, puisqu’il ne répondit même pas à cette phrase avant d’enchainer sur autre chose en regardant Skyler.

– J’crois que Cab va essayer de pécho l’infirmière ce soir. 100 points direct pour lui s’il y arrive. Ca serait trop géant. T’en dis quoi Sky, tu tiens le paris ?

Demanda-t-il avec un petit sourire au coin des lèvres. Mais alors qu’il balayait la pièce des yeux, il vit Carla arriver. Elle était très belle, comme toujours, dommage qu’être au bras d’un pouilleux comme Thaddeus l’enlaidissait quelque peu. Elle était donc allé jusqu’au bout et était venu avec ce type. GE-NIAL.

– Toi qui est à Serpentard, tu sais quoi de Rowle ?

@Skyler P. Mills
@Blaze H. Mansfield
@Carla P. Yaxley

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Dernier Bal de Noël

Feat @Jane E. Gray @Professeur J. Alexander

J’ai beau avoir été éduqué de façon stricte sur la manière de s’adresser aux gens, ce formalisme que ce professeur veut m’obliger à prendre avec Jane est juste d’un ridicule à mes yeux. Cela fait un moment qu’elle et moi, n’avons plus cette relation élève / infirmière. Les barrières ont volé dès la première fois où je lui ai réellement adressé la parole autrement qu’un membre du personnel. Cette fois qui a valu un de mes plus gros regrets en termes de comportement. Lui mentir, jouer avec elle au départ fut une de mes plus grosses erreurs et cela a failli coûter notre amitié mais également la mobilité de mon épaule. Et maintenant que la distance n’est plus d’actualité entre nous, il peut bien aller se faire voir avec son “Mlle Gray”. Je me retiens de sourire lorsque Jane va dans mon sens et tente de faire comprendre à son collègue qu’elle ne veut pas non plus que je la nomme ainsi. Au lieu de ça, je porte mon verre à mes lèvres, posant mon regard sur mes deux interlocuteurs durant leur échange. Je ne prends même pas la peine de relever la remarque du plus âgé et détourne même le regard comme pour souligner mon désintérêt total à ce qu’il peut bien dire. Un peu plus loin, j'aperçois rapidement un duo qui me surprend : Carla et Thaddeus. Je ne m’étais pas attendu à voir ça. Comme par automatisme, je recherche rapidement la chevelure blonde de mon meilleur ami et je le trouve, auprès de Skyler et Blaze, dans un accoutrement des plus classiques. Cette soirée est vraiment … Surprenante.

Je reporte mon regard sur l’infirmière au moment où le professeur d’Etude des Moldus en fait des caisses concernant la nomination de cette dernière. Je reste de marbre, me contentant d’une simple remarque sans sincérité tout en jetant un regard en biais à Jane. Ce type n’a pas à savoir comment nous nous sommes connus et je ne compte pas lui faire ce plaisir. La gêne est bien présente sur le visage de la jeune femme et son regrd fuyant m’amène à penser qu’elle veut vite que tout cela se termine. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui proposer d’aller danser que le plus âgé me devance. Le noir de mes yeux se posent un instant sur son visage, indechiffrable. Je déteste qu’on me passe devant de la sorte. Mais il en reste pas moins un professeur et je ne suis pas un mec puéril à ce point.

Je t'att… Ma phrase n’a pas de fin. Un coup dans mon dos me fait perdre légèrement l’équilibre, mon verre glissant d’entre mes doigts pour se briser en milles morceaux à mes pieds, répandant son contenu sur le sol et sur… Jane. J’écarquille les yeux en remarquant la tâche qui s'élargit sur sa belle robe. Ho merde ! Je me retourne afin de voir qui est le malheureux qui m’est rentré dedans. Un jeune élève me regarde, la tête baissée alors que je lui lance un regard noir. Je n’ai pas besoin de dire quoi que ce soit que ce dernier s'éclipse rapidement, la tête rentrée dans les épaules. Je ne lui porte pas plus d’attention que ça et repose mon regard sur Jane. Je suis déjà près d'elle à regarder l’étendu des dégâts, mes doigts frôlant son bras. Sans plus attendre, Je lui attrape doucement le bras pour l’éloigner et voir l’étendue des dégâts, sans même me soucier de si le professeur Alexander nous suit. Un peu plus à l’écart, je finis par sortir ma baguette et la diriger en direction de la tâche. Recurvite Celle-ci disparaît progressivement mais je n’en reste pas moins contrits. Désolé… Tu vas bien ? Je lâche à voix basse dans sa direction, ma main retombant le long de mon corps. Je t’invite à danser pour me faire pardonner ?

Code by Cab

Sans être malaisant ou désagréable, ce début de bal avait quelque chose d’un peu bizarre, il fallait bien le reconnaitre. L’état de sa relation avec Skyler n’était pas très claire, mais elle avait quand même accepté de l’accompagner et maintenant il y avait ce sentiment étrange, nouveau, qu’elle lui était plus opaque et plus étrangère qu’auparavant. Comme si la clarté qu’il était parvenu à projeter un peu sur la mystérieuse jeune fille, à force d’apprendre à la connaitre, s’était tamisée et qu’il n’y voyait plus aussi bien qu’avant. C’était là un sentiment très difficile à décrire, purement instinctif et sur lequel il ne parvenait pas à mettre de mots.

Aussi, quand elle sembla percevoir son trouble et lui demanda ce qui se passait, il haussa simplement les épaules. Ça n’avait sans doute pas grande importance, en tout cas pas ce soir.

Ce qui en avait déjà plus, c’était l’intervention inopinée – et non souhaitée de Maxwell. Non seulement le jeune homme mettait les pieds dans une conversation où il n’avait pas été convié mais en plus il se permettait d’ignorer Blaze ce qui n’arrangea pas l’humeur de celui-ci. La soirée avait pourtant bien commencé, Skyler et lui semblaient partager un peu de complicité, même si c’était pour se moquer des sang-purs et il se sentait bien avec elle à son bras.

Jusqu’à Maxwell.

Blaze ne voulait pas l’envoyer chier trop ouvertement, après tout c’était un bon ami de Skyler et ils seraient sans doute amenés à collaborer bientôt dans sa conspiration de grades aciers, n’empêche que là, tout de suite, sa présence faisait chier.

Le préfet de poufsouffle ne s’était pas départi de son habituelle bonne humeur agaçante et semblait n’avoir en vérité rien changé à ses habitudes, se pointant au bal vêtu comme tous les jours, jean et sweat-shirt sur le dos, tout en les assurant qu’il avait foule de prétendante à disposition si besoin. Ça aussi, ça agaçait Blaze. Pas qu’il en cherche d’autres que Skyler, entendons nous bien, mais le jeune homme était addict au regard des autres et voir quelqu’un l’éclipser, même ponctuellement, sur la scène du succès avait tendance à réveiller en lui un vieux fond de jalousie enfantine.

Comme si elle lui appartenait, Maxwell réorienta la discussion sur Caleb qui, après que Blaze ait jeté un coup d’œil dans sa direction, s’avérait effectivement en pleine opération séduction avec Jane. Blaze haussa un sourcil. Misha aussi s’intéressait à Jane, faudrait peut-être le mettre au courant qu’il y avait de la concurrence…

- « Ça m’étonnerait qu’il parvienne à quoi que ce soit. » lâcha Blaze d’un ton assuré. « J’ai un pote russe déjà sur le coup. »

Mes amis sont mieux que les tiens, gnagnagna. C’était puéril mais coincé entre l’agacement que lui procurait Maxwell et sa volonté de ne pas braquer Skyler en l’envoyant chier, il se sentait un peu frustré là tout de suite.

- « De toute façon, elle a l’air d’avoir trouvé le parfait cavalier pour ce soir. » ajouta-t-il en désignant Alexander du menton.

Il n’avait jamais eu cours avec le professeur d’étude des moldus, mais sa jeunesse, sa belle gueule et surtout le fait d’être majeur étaient certainement trois atouts qui pouvaient faire la différence dans la compétition.

Alors qu’il causait, Blaze perçu le regard de Maxwell, attiré ailleurs, le suivi jusqu’à Carla Yaxley. Poudlard était décidément un petit monde.
A nouveau, le préfet de poufsouffle s’adressa à Skyler. Blaze détestait vraiment se sentir dépossédé de la conversation.

- « Juste un autre sang-pur. » trancha-t-il d’un ton légèrement sec.

Puis à son tour il se tourna vers la jeune fille et lui offrit un sourire.

- « Tu ne veux pas danser ? Si personne n’ouvre le bal ça prendra des plombes avant que quelqu’un ne se lance. »

Et puis au moins sur la piste, Maxwell aurait du mal à les suivre, à moins de les rejoindre au bras d’une de ses cavalières théoriques.

@Skyler P. Mills
@Maxwell Carter

Ce soir, Thomas était partagé entre deux pôles d’attraction : le premier était tout simplement la magie de l’instant. Il avait pendant de nombreuses années écouté religieusement ses cousins les plus âgés évoquer devant les plus jeunes la mystique du bal de noël à Poudlard, la difficulté à trouver un cavalier ou une cavalière, la fierté quand on y parvenait, les danses, la musique, la fête qui se terminait beaucoup plus tard que d’habitude, bien après minuit pour les plus courageux. Autant d’images que Thomas avait imaginé qu’elles lui resteraient pour toujours interdites, et maintenant il y était. Il y était vraiment ! Et son nez et ses yeux se relevaient presque mécaniquement vers le plafond et les décorations, ou suivaient les mouvements joyeux des élèves autour de lui, sans pouvoir résister à l’appel des couleurs chatoyantes comme un papillon attiré par une flamme. Lui qui n’était déjà pas normalement un modèle de concentration avait clairement du mal à focaliser son attention plus de quelques minutes sur quelque chose.

Y compris Michaela à son grand dam, alors qu’elle était pourtant le second pôle d’attraction de sa soirée. C’est qu’il lui devait beaucoup, sans elle il aurait simplement été s’installer dans un coin de la grande salle pour regarder sans toucher, juste profiter des lieux discrètement et c’était déjà bien. Avec Michaela, c’était très différent. Il était presque un élève comme les autres, au milieu de la foule et non pas à l’écart et il avait une cavalière ! Il pourrait raconter ça à ses cousins aux prochaines vacances d’été – la plupart avaient quitté l’école maintenant – ils n’en reviendraient sûrement pas ! Alors oui, il était reconnaissant, et sa reconnaissance impliquait d’essayer de ne pas gâcher la soirée de la jeune fille en faisant n’importe quoi.

Ainsi depuis qu’ils avaient passé les portes de la salle, son attention faisait un peu yo-yo dans tous les sens et il bataillait pour ne pas perdre le fil ou pire, perdre Michaela dans la foule – heureusement qu’elle lui avait pris la main, ça évitait les accidents.

Il se laissa plus ou moins entrainer d’ailleurs, tout en essayant de donner des réponses satisfaisantes et de se rendre agréable alors même qu’il n’avait pas vraiment d’opinions sur les sujets abordés. Robes ou pas robes, il ne savait pas trop, maquillage ou pas, non plus, tout ce qu’il savait par contre c’est que le résultat était vraiment très beau et qu’il aurait été bien incapable de décider qu’elle était la tenue la plus jolie, entre ces grands dos nus que portaient des élèves plus âgées, ou celle plus rigolote de Michaela qui lui faisait un peu penser à un personnage du Seigneur des Anneaux – mais pas un hobbit hein ! – plutôt une magicienne un peu mystérieuse et fantasque.

Il pensait que la question des robes était réglée mais la jeune fille s’enthousiasma quand il expliqua – juste comme ça – qu’il avait déjà porté un kilt et à la manière d’une ancre qui soudain s’accroche à un rocher son attention se focalisa sur ce point précis et il hocha la tête.

- « Oh wi ! » dit-il en appuyant sur son accent écossais, comme son père lui avait montré pour rigoler « A l’école pour les spectacles des jobby et les fites de Glasgow okè ! C’est pour ça la tite d'un peely-wally ! »*

Voilà il avait sorti un max d’expressions d’argot qu’il connaissait. Quelque part dans sa tête une petite voix lui souffla qu’il devait sans doute passer pour un crétin avec son vocabulaire de bouseux mais en même temps c’était un peu rigolo quand même juste à prononcer.

- « Je sais aussi faire l’accent canadiens si tu veux mais je ne viens pas du Canada. »

Il n’eurent pas le temps d’épiloguer beaucoup plus longtemps. Le directeur demandait la parole. Thomas n’écouta pas grand-chose au discours, ça ne l’intéressait pas plus que ça et il y avait beaucoup de choses plus captivantes à regarder autour de lui. Il se concentra toutefois lorsqu’une fois terminé, Michaela demanda ce qu’il en pensait.

Le garçon était dans l’expectative et fit preuve d’honnêteté. Pas vraiment d’opinion, mais quoi qu’on puisse dire sur lui, c’était quand même grâce à ce Sorensen qu’il avait eu le droit d’intégrer Poudlard, au moins un peu, alors il avait du mal à lui tenir grief de quoi que ce soit. D’ailleurs de son point de vue, Thomas n’était pas à plaindre, il aurait juste peut-être aimé un matelas plus épais.

Michaela semblait un peu d’accord avec lui mais précisa qu’il n’était peut être pas si isolé, puisqu’il était devenu directeur. Thomas haussa les épaules. C’était de la politique ça, et il n’y comprenait rien. Déjà qu’il ne saisissait rien au fonctionnement du ministère et n’avait toujours pas compris si les sorciers reconnaissaient la reine d’Angleterre ou pas, il se contenta de hausser les épaules d’un air désolé, avouant son ignorance.

Honnêtement, les citrouilles – SES citrouilles – enfin celles de Duncan mais voilà quoi – ça c’était un sujet déjà plus concret. Ne serait-ce que parce qu’il avait dû passer trois jours à tailler leurs feuilles gigantesques alors il comptait bien que cela ait servi à quelque chose. Si le jus s’avérait dégueulasse en définitive, il se sentirait sans doute un peu floué de son temps.

S’arrangeant un peu avec la réalité, Thomas expliqua avec aplomb que d’une certaine manière, si on y réfléchissait bien, alors on pouvait dire qu’il les avait préparées pour Michaela, ce qui sembla beaucoup plaire à la jeune fille. Elle avait le rougissement facile et c’était bien pratique pour savoir quand elle était contente ou non, ce qui facilitait pas mal la vie à Thomas qui pouvait désormais se fier à un code couleur pour vérifier qu’il ne disait pas de bêtises. Elle l’entraina ainsi vers le buffet où semblaient se masser une majorité d’élève, sauf quelques-uns qui siégeaient sur l’estrade des professeurs, il ne savait trop pourquoi.

Au milieu de la foule, des elfes ronchons faisaient le service et Thomas en salua un qu’il crut reconnaitre – mais franchement ils avaient tous la même têtes c’était pas raciste au moins de dire ça ? – tendis que Michaela adressait la parole à un autre. Thomas chipa un verre au contenu orange sur un plateau et hocha la tête vigoureusement quand sa cavalière lui expliqua d’un ton désolé que les créatures se faisaient exploiter. Là non plus il n’avait absolument aucune opinion sur le sujet, mais il était prêt à aller dans le sens de Michaela et lui faire confiance, elle avait l’air plus au courant que lui sur ces questions-là.

Il jeta quand même un coup d’œil aux elfes, les considérant d’un air intrigué.

- « Ils sont très serviables. »

A Poudlard, beaucoup d’elfes étaient venus l’aider quand ils avaient appris qu’il ne pouvait pas faire de magie, mais Thomas ne savait pas trop si c’était pas gentillesse ou par obligation, du coup. Peut-être que Stanley leur avait donné des instructions avant de retourner au ministère ?

- « Celui la il a un peu ronchonné quand même. » ajouta-t-il en désignant l’elfe auquel avait parlé Michaela, sans savoir si c’était bon signe ou pas.

Avec un grand sourire, il tendit son verre vers celui de Michaela pour les faire tinter. « tchin tchin » et la regarda goûter d’abord, moins par prudence que parce qu’il attendait le verdict et en oubliait lui-même de boire. La jeune fille sembla une nouvelle fois satisfaite et rassuré, Thomas porta également son verre à sa bouche pour voir.

- « EH ! Mais ouais ! »

En fait c’était super bon ce truc.

- « Moi je pensais que c’était une sorte de soupe en fait. »

Ba oui, les citrouilles et le potiron ça se boit chaud normalement quand même. Le jus de citrouille n’avait rien à voir, ça ressemblait plus à dus jus d’orange bien sucré comme il aimait, avec un goût de légume. Du coup il vida son verre.

- « Je vais demander à Duncan qu’on en refasse pousser ! »

Machinalement il chercha le garde-chasse dans la foule mais celle-ci était toujours aussi dense et bruyante et surtout composée à majorité d’élèves.

A nouveau survint l’angoisse du blanc dans la conversation. Thomas laissa promener un peu son regard autour d’eux histoire de chercher quelque chose à dire.

- « Des fois les gens s’envolent quand ils dansent ici ? J’ai vu ça dans un film une fois. »

@Michaela O'Delee

*jobby = enfants
peely-wally = tête palote

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