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Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation)
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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyDim 7 Mar - 1:04


Wedding day
Un mariage chez les Sørensen

Aujourd'hui, c'est le grand jour. J'ignore si c'était de bon ou de mauvais présage, mais j'ai été réveillé ce matin par les cognements du bec d'un corbeau contre la vitre. Je me prépare donc avec la tenue que Grand-Père a choisi pour moi, le remerciant intimement d'avoir bien voulu, pour une fois, respecter mon voeu de revêtir un costume sobre. Seule ma cravate blanche dénote avec l'ensemble noir pour lequel j'ai opté, et je la noue soigneusement, veillant bien à ce qu'aucun pli ne vienne ternir mon image parfaite. Je hoche la tête devant le reflet que me renvoie le miroir, et me mets en route ; il a été convenu que nous accompagnions tous les trois Hannibal vers Pré-au-Lard, une fois que nous l'aurons retrouvé dans le hall. Méditant sur la symbolique de ce jour qui marque également l'entrée d'une étrangère dans notre famille, je descends les marches des escaliers capricieux d'un pas digne, mes doigts refermés autour du parchemin sur lequel sont inscrits mon discours : cet événement ne me ravit pas spécialement, mais c'est de mon frère dont il est question. Quels que soient ses choix, et aussi discutables puissent-ils être, il demeure mon aîné, mon modèle, et mon respect lui est naturellement acquis. Quoi qu'il puisse advenir, je me tiendrais à ses côtés au cours de la cérémonie, et l'accompagnerais jusqu'à la signature de ce fameux contrat.

Je suis le premier ; nulle surprise. J'attends la venue des autres, et les voit apparaître au sommet des escaliers. Chacun est apprêté, d'une tenue différente choisie précautionneusement par nos grands-parents et approuvée - ou non - par nous-mêmes. Nous échangeons bien peu de mots, ne sachant trop comment se saluer dans ses circonstances... Je sais parfaitement ce qu'Erin pense de tout ça, et aussi que Judith préfèrerait rester à l'écart de ces histoire politiques. Alors, je me tourne vers Hannibal, dont j'analyse longuement le visage... Puis, je me concentre sur lui : "Comment te sens-tu, es-tu nerrrveux ?" le questionné-je d'un ton calme, sans pour autant ouvrir la bouche, de manière à ne pas le brusquer. Lui aussi pratique la légilimancie, alors j'ai la liberté de m'infiltrer dans ses pensées pour échanger avec lui, et espérer recevoir une réponse de sa part. Nous nous mettons en marche et passons la porte, prenant le chemin qui mène à Pré-au-Lard. Je jette un coup d'oeil au ciel, et esquisse une moue : le temps n'est pas terrible, j'imagine que nous aurions pu espérer mieux pour la cérémonie. Enfin quoi qu'il en soit, nous saurons nous en contenter, les lieux sont suffisamment impressionnants pour éclipser la possibilité d'être surpris par une intempérie. Arrivés au village, nous ignorons superbement les bicoques délabrées et magasins miteux d'attrape-touristes pour directement nous engouffrer dans l'une des ruelles étroites. Nous passons l'ancienne Tête de Sanglier, longeons la Licorne Blanche, et nous retrouvons face à une tente de taille moyenne, pourtant bien modeste par rapport à ce qu'elle abrite...

Quelques sorciers et connaissances de la famille discutent devant l'entrée, et nous échangeons rapidement quelques politesses avant de soulever le pan de tissu, et pénétrer à l'intérieur. Évidemment, la superficie est bien plus grande que ce qu'elle n'y paraissait : de nombreuses tables rondes recouvertes de nappes de soie blanche sont disposées de part et d'autre dans la salle, et de la vaisselle de cristal accompagnée d'un petit mot indique à chaque invité où se trouve sa place. Une allée de lierre a été créée au milieu, recouverte de feuillage faussement sauvage et de pétales de chèvrefeuille... L'autel se trouve au bout, orné par un magnifique retable recouvert de dorures : c'est le tableau qui se trouve dans la demeure familiale, à Kristiansand, représentant un certain nombre de nos ancêtres, tous héritiers du sang le plus pur, le plus limpide qui soit. Le contrat de mariage est déjà déposé et n'attend que la signature des principaux concernés, lorsque la cérémonie débutera et qu'ils auront prononcé leurs voeux... Du regard, je cherche Grand-Père, qui se trouve un peu plus loin. Dans son costume de fête, et avec ce haut-de-forme que je trouve parfaitement ridicule, il bavarde gaiement avec quelques convives... Je m'apprête à aller le saluer, mais crains de le déranger, alors je le remercie simplement du regard pour le travail accompli. Ayant été dépossédés de nos baguettes, nous ne sommes malheureusement plus en mesure d'effectuer le moindre sortilège... Il n'y a plus qu'à espérer que nous serons capables de jeter cette vieille folle hors de Poudlard pour de bon. Les premiers invités ne devraient guère tarder à nous rejoindre, aussi je reste en compagnie de ma famille, jusqu'à voir apparaître un visage bien connu... "Phoenix" lancé-je d'un ton neutre, dépourvu d'émotion. Sa présence ne me rend pas insensible, j'éprouve bien quelque amertume depuis que notre amitié s'est retrouvée mis à mal. Mais pour autant, je n'oublie nullement son attitude envers nous... Maintenant qu'elle va être liée pour toujours à mon frère, je n'ai aucune idée de ce que nous réserve un avenir où elle fait partie de notre famille.

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyDim 7 Mar - 18:49



( wedding day ♚ Sørensen familie )

On se retrouve donc là-bas. Ne change pas d’avis : j’ai grand besoin de mon prince charmant pour supporter cette funeste journée. À tout à l’heure. Je repose ma plume et referme mon carnet du bout de mes doigts recouverts de soie. Je n’ai plus le temps d’attendre que la lumière bleutée m’annonce sa réponse : l'heure dite approche. C’est à contrecœur que je quitte mon dortoir, parfaitement apprêtée pour ce jour lugubre, abandonnant mon dessein premier qui était de me rendre à ce mariage grotesque en compagnie de mon meilleur ami. Une interrogation de mon jumeau au détour d'une conversation lors d'un repas dans la Grande Salle m'avaient rappelée à l'ordre, soulignant sans le vouloir l'union familiale dont nous avions toujours fait preuve. Ce n'était pas aujourd'hui que je devais déroger à cette règle implicite, quand bien même je désapprouvais viscéralement l'intégration de Phoenix dans ce noyau que j'affectionnais et respectais plus que je ne pourrais jamais le faire à son égard. Elle ne méritait pas une telle place. Mais Hannibal ne méritait pas de perdre la sienne. Ainsi donc, rendez-vous avait été donné dans le hall de Poudlard afin d’accompagner Hannibal jusqu’à sa mise à mort. Il devait être entouré pour ce chemin du supplicié qui l’attendait : je le savais mais éprouvais néanmoins une certaine frustration à ne retrouver Junior qu’à Pré-au-Lard. Certes, nous avions passé toute la soirée de la veille et une grande partie de la nuit aussi à profiter de cette intimité rassurante qui me semblait plus précieuse encore depuis que je l’avais retrouvée, mais tout de même ! ce n’était pas suffisant. Ce n’était jamais suffisant.

Seule la silhouette de Finn se détache des murs lorsque j’arrive en bas des marches. Mes doigts effleurent son col, dans un geste rituel profondément ancré, et mes yeux clairs qui se détachent de mon maquillage aux teintes sombres partent à la recherche des siens. « Min brrrorrr » fais-je simplement, avant de détailler sa tenue. Costume élégant mais toute en simplicité dont l’uniformité est uniquement tranchée par cette cravate blanche nouée autour de son cou. « Nous sommes assorrrtis. » Un rictus lointain vient danser sur mes lèvres. J’ai revêtu une cape en prévision du trajet jusqu’au lieu de la cérémonie, aussi ne peut-il pas voir la robe noire faite de soie et de dentelle qui laisse mes épaules dénudées pour m’habiller jusqu’au-dessous du genou. Si ce n’était pas exactement sa teinte première et que je suis peut-être passée derrière les essayages de cet hiver pour lui donner une couleur plus adéquate, je trouve qu’elle me va merveilleusement bien et qu’elle sied parfaitement à mon état d’esprit. Je ne me rends pas à une heureuse célébration mais à un enterrement. Celui de notre famille sans la moindre tâche, au sang pur et aux membres loyaux et supérieurs, puisqu’elle accueille aujourd’hui une vipère en son sein.

Nous sommes rapidement rejoints par Hannibal et Judith qui sont probablement descendus de leur salle commune ensemble. Les échanges restent distants, presque tendus, ce qui ne nous ressemble guère. Si mon aîné mérite tout mon soutien dans l’épreuve qui l’attend, de même que toute mon affection, le respect dont je l’avais toujours auréolé avait grandement souffert lorsque je m’étais rendue compte que ses sentiments envers Phoenix aveuglaient à ce point son jugement. Depuis, le temps avait apaisé l’affliction première, mais il n’en restait pas moins que le changement qui s’annonçait laissait déjà des traces. Les premiers pas dans le parc du château sont rafraichissants. Le temps n’est pas au beau fixe. « J’espèrrre qu’il ne pleuvrrra pas. » Ne disait-on pas mariage pluvieux, mariage heureux ? Délaissant Poudlard, nous prenons la direction de Pré-au-Lard, sans nous attarder entre les bâtisses miteuses du village que nous dépassons, jusqu’à atteindre une tente blanche d’apparence modeste. L’intérieur décline un faste raffiné et distingué que nous découvrons une fois les invités postés à l’extérieur salués comme il se doit. C’est bien plus que ne mérite Phoenix, mais c’est avant tout pour Hannibal que tous ces gens viennent et que tout ceci a été déployé. C’est uniquement pour lui que notre présence ici est si importante.

En grande conversation avec des invités, Grand-Père semble bien joyeux. Nous lui adressons un signe, de loin, et j’en profite pour déboutonner ma cape et la donner au premier elfe qui passe. Grand-Mère ne mettra sûrement pas bien longtemps avant de se rendre compte que je ne porte pas une robe couleur émeraude, mais d’ici là, je peux espérer me passer d’un courroux parental. D’ailleurs, nos parents ne sont pas loin, eux non plus, aussi transparents qu’à l’accoutumée. Tous les quatre, nous restons ensemble, attendant que d’autres viennent nous rejoindre. Et cela ne tarde pas, avec une entrée en matière qui ferait passer n’importe quelle autre présence pour une bénédiction. « La marrriée n’est pas censée arrriver la derrrnièrrre, au brrras de son pèrrre et admirrrée de tous ? » Mais c’est vrai qu’elle n’avait plus ni l’un, ni l’autre. Un père mort et l’admiration de ses pairs qui l’était tout autant. Voilà ce qui brûlait au fond de mes yeux — mais que je retins de justesse derrière mes lèvres relevées d’un rictus, par politesse envers mon frère aîné — avant qu’ils ne fuient en direction de l’entrée, espérant y trouver Junior. Étrange constatation que celle de se dire qu’elle était, il y a peu de temps encore, notre meilleure amie. Une constatation bien amère qui s’imposait néanmoins. Ne trouvant pas mon meilleur ami parmi les invités qui se pressaient à l’entrée de la tente, je revins à ceux qui m’entouraient, mon attention glissant sur le poignet de la future mariée, espérant y trouver un certain bijou...

( Pando )


Dernière édition par Erin B. Sørensen le Ven 12 Mar - 12:15, édité 2 fois
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August P. Rowle

August P. Rowle



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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMar 9 Mar - 20:42

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Wedding Day

Le mois de mars a quelque chose de sinistre. Concluant une période hivernale rigoureuse et promettant de fait l’arrivée des beaux jours, il semblait exhorter un bonheur et des espoirs qui ne concordaient guère avec son temps pluvieux et morose, comme un malade se serait forcé à souligner sa survie alors que seule la mort brillait dans son regard livide. Bluebell enfila ainsi sa robe sans autre songe que celui de savoir comment elle parviendrait au bout de cet étalage hypocrite. Si d’ordinaire elle mettait un point d’honneur à se présenter resplendissante à chaque réunion mondaine, ce mariage avait, à l’image du mois de mars, des relents troubles qui la terrorisaient. C’était la première fois qu’elle s’exposait pleinement au regard de ses semblables depuis le mois de décembre ; et par tous les dieux, rien n’était moins sûr que sa capacité à affronter tous ces individus. Oui, sa fureur, son arrogance et son mépris s’étaient éteints dans la vacuité obscure de son quotidien. Seule subsistait une étrange résignation, celle d’accepter qu’elle ne serait plus qu’une carcasse désabusée et terne, vidée de son énergie et de sa noblesse. De fait, elle ne prit guère le temps de contempler son reflet dans la glace, sachant de toute évidence que sa longue robe rouge sang ne parviendrait guère à cacher toute la maigreur de son corps. En effet, ses clavicules saillantes, dégagées par le chignon de sa coiffure, rappelaient sa vulnérabilité physique et son dépérissement, à l’instar de ses bras nus et de ses joues creusées. De la même façon, son teint diaphane n’était qu’en partie masqué par le maquillage léger de son regard éteint, laissant l’opportunité à quiconque de juger de son manque de sommeil. Calant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, elle porta sur ses épaules son long manteau noir et entreprit de prendre le chemin de Pré-au-Lard d’un pas hatif, comme elle aurait essayé de courir après le temps qui lui manquait. Pourtant, Bluebell était loin d’être en retard ; mais à dire la vérité, elle fuyait davantage les convives qui quitteraient prochainement le château. L’air frais de l’extérieur s'immisça un instant dans le cloisonnement de ses cauchemars tandis qu’elle avançait, silencieuse, sur la route de Pré-au-Lard du haut de ses talons. Plus d’une fois, elle fut prise du furieux désir de rebrousser chemin afin de se soustraire aux regards impétueux de Phoenix ou d’Erin, et plus encore des prunelles inquisitrices d’un jumeau dont la seule présence lui ôtait le souffle. Néanmoins, elle avait promis aux Sherwin de faire un effort. Si cette famille était résolument la seule capable de lui fournir un nom et un prestige, alors elle se devait de lutter contre ses émotions pour espérer, d’une façon ou d’une autre, se construire un avenir relativement stable. Elle ignorait encore comment bâtir un empire dans la profondeur de sa solitude et dans la terreur de son quotidien. Mais si elle avait accepté de vivre avec le poids de son traumatisme, alors elle se devait d’y trouver un sens ; et celui-ci passait par l’obligation de s’exhiber aux méprisables jugements des autres.

Ainsi, la Serpentard arpenta Pré-au-Lard, le regard se promenant parmi les différentes échoppes. Depuis combien de temps ne s’était-elle plus aventurée dans ce paysage sordide ? Sûrement depuis sa dernière rencontre avec Finnbjörn. Que cette période lui paraissait lointaine, comme appartenant à un fantôme décharné de son existence. Jouant nerveusement avec ses lèvres, elle s’approcha du lieu de rendez-vous, le poids dans son estomac s'appesantissant à chaque mouvement. Les comédies et les faux semblants lui semblaient insurmontables, et pourtant, elle se faisait violence pour essayer d’apporter un dynamisme à la transparence de ses traits. Aussi marqua-t-elle un long temps d’arrêt sur le pas de la tente, cherchant un souffle qui de toute évidence lui manquait. Elle ignorait la cause principale de sa torpeur ; elle n’était même plus en mesure de savoir si sa crainte résidait davantage dans le fait d’affronter à nouveau Maxton ou de devoir ancrer un sourire dépourvu de splendeur à ceux devant qui elle s’était toujours montrée infaillible. Elle ignorait si Faust avait été convié ; et elle n’était guère en mesure de faire face à Finnbjörn, en dépit de ce qu’il avait indiqué par lettre. Oui, elle avait su lui dire, à sa manière, qu’elle souhaitait le retrouver ; mais le confronter dans un environnement si hostile n’avait rien de ses attentes. Et puis, comment aurait-il pu lui accorder le moindre intérêt face à son lamentable état ? Cette pensée lui suscita une aigreur acide dans l’estomac, et elle allait faire demi-tour lorsqu’elle crut reconnaître au loin la carrure familière de son jumeau. Presque aussitôt, elle fit volte face et pénétra sans autres mesures dans la petite tente qui renfermait en réalité un long panel de décors plus extravagants les uns que les autres. Rien n’était trop beau pour l’union de Phoenix et d’Hannibal. Dire que tout cela avait été susurré dans un bar des mois en amont, pour finalement terminer dans une concrétisation aussi absurde que résolue. Bluebell avança lentement dans le décor, croisant le regard des différents convives déjà présents. Elisabeth, en pleine discussion, la gratifia d’un sourire aussi satisfait que déterminé. Bluebell releva alors le menton, comme par automatisme, cherchant à trouver la force qu’on attendait d’elle, lorsqu’elle croisa Kasper Sørensen, auquel elle accorda une timide révérence. Elle jeta un regard par-dessus son épaule, comme pour vérifier qu’elle était en sécurité, quand elle tomba sur les iris lointaines de Maxton qui était effectivement arrivé. Alors, sans plus réfléchir, elle se hâta de s’enfoncer davantage parmi les convives, comme une proie chercherait absurdement à se tapir pour éviter les griffes mortelles de son assaillant. Elle jeta son manteau sur une chaise pour s’alléger du poids de ce vêtement qui la ralentissait, lorsqu’elle manqua de se heurter contre Carla. Lâchant un juron, elle s’immobilisa en portant ses doigts sur ses tempes, comme essayant d’apaiser les tambourinements fous de son pouls. "Décidément Yaxley, tu es douée pour apparaître aux moments les moins opportuns” souffla-t-elle sans pour autant mentionner le soulagement qu’elle ressentit à l’idée d’être accaparée par une conversation qui la tiendrait éloignée de Maxton. Si elle ne se sentait pas capable d’affronter les autres, Carla avait au moins le mérite de ne représenter aucune menace directe… Et sa misérable présence avait l’avantage de la hisser au même rang que sa propre faiblesse.

@Carla P. Yaxley

Tenue de Blue:

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Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

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Dernière édition par Bluebell E. Sherwin le Mar 9 Mar - 22:08, édité 2 fois
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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMar 9 Mar - 21:58

Wedding day




@Bluebell E. Sherwin

Comme toutes les familles sang-pur et leurs enfants, Carla avait reçu un faire-part pour le mariage de Phoenix et Hannibal. En temps normal, elle adorait les mariages, surtout quand ils n’étaient pas arrangés. C’était une passion secrète qu’elle se gardait bien de crier sur les toits, mais pour son tempérament fleur bleue, c’était une fête qui la touchait. Cependant, elle devait admettre que ce mariage la laissait perplexe. Elle n’aimait pas Phoenix, elles ne s’étaient jamais appréciées et Carla continuait de lui vouer une rancune tenace pour les liens qu’elle lui avait prêtés avec Maxwell. Depuis la Saint-Valentin, le désintérêt commun que se portait Hannibal et Carla avait été mis à mal par le mauvais tour d’un sale angelot. La honte de ce moment qui oscillait entre ridicule et pathétique était évidemment partagée, mais elle osait espérer que le garçon n’en avait parlé à personne. Elle n’avait pas particulièrement envie que cette cérémonie tourne à l’humiliation. En tout cas, ses parents avaient été très clairs sur le sujet, en cette période troublée, toutes les familles devaient afficher un front uni et se témoigner leur amitié. La présence de tous était requise, la leur comme la sienne. Carla avait acquiescé sagement, tout en redoutant cette confrontation entre son quotidien et celui de sa famille. Elle avait sans doute oublié d’informer son père que dans son milieu scolaire, elle flirtait dangereusement avec le titre de traître à son sang. Heureusement pour elle, Maxwell n’était pas invité, elle avait donc une chance de faire bonne figure le temps de la cérémonie.

Arrivée à Pré au Lard, elle lissa sa robe jade du plat de la main d’un geste machinal. Comme le voulait la bienséance, elle avait évidemment évité le blanc pour ne pas fâcher la mariée et pour le reste, elle avait laissé sa mère gérer. Toutes les robes qu’elle avait proposées n’étaient jamais assez adaptées et cette dernière avait fini par lui envoyer une magnifique robe en soie de la même couleur que ses yeux. La jeune fille avait dû admettre que si elle préférait habituellement les tenues un peu moins sages, celle-ci avait le mérite de mettre ses traits en valeur et s’était exécutée. De toute façon, ce n’était pas le jour à se faire remarquer.

Comme toujours, les Sorensen avait tout réussi à la perfection et il fallait admettre que la réception était splendide. Avec toute l’éducation qui était la sienne, Carla alla saluer ses hôtes en les félicitant et les remerciant de l’invitation, avant de se perdre dans cet immense espace uniquement dédiés aux deux mariés. Elle ne voulait pas déranger Finnbjörn aujourd’hui, elle le savait avec sa famille, mais elle devait admettre qu’elle ne connaissait pas grand monde d’autres pour l’instant. Et elle avait mis un point d’honneur à fuir ses parents le plus vite possible. Peut-être que Killian serait là ? Elle l’espérait de tout son cœur. Perdue dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte qu’une jeune fille tout aussi songeuse qu’elle manqua de lui rentrer dedans. Elle releva les yeux pour détailler la personne devant elle quand elle eut la surprise de se retrouver face à Bluebell Sherwin. Depuis leur entrevue dans la salle commune, elle semblait avoir encore avoir perdu du poids, ce qui lui conférait une apparence toujours plus fragile. Elle flottait dans sa robe lie de vin, éthérée. Cela ne la rendait pas moins belle, mais d’une beauté fascinante, elle était devenue inquiétante. Seul signe rassurant, elle commença par lui indiquer que sa présence n’était pas la bienvenue, ce qui fit sourire la blonde comme si elle n’avait pas entendu le mordant de son interlocutrice. Plus le temps passait, plus les attaques de Bluebell lui faisait l’effet d’un coup de patte d’un chaton, faussement menaçant, mais pas franchement dangereux.

- Bluebell, plaisir partagé.

Elle se saisit de deux verres sur un des plateaux tenus par des elfes de maison et lui tendit une flûte champagne d’un geste presque nonchalant.

- Qui fuis-tu avec autant d’énergie pour préférer me rentrer dedans ?

Elle trempa ses lèvres dans le breuvage et laissa les fines bulles exploser sur ses lèvres avec délice.

- Oh après tout, ne te sens pas obligée de répondre, c’est indiscret. Je cherchais une personne à assommer avec ma conversation et tu es manifestement perdue dans cette foule à la recherche de de je ne sais quelle excuse. Que dirais-tu de trinquer avec moi ?

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Amelia I. Ferguson

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMer 10 Mar - 15:35


Wedding day
Judith & les invités

« Les douze travaux de Judith »

Et le funeste premier mars était arrivé. Je n’étais pas une grande adepte des réunions mondaines données par ma famille mais celle d’aujourd’hui s’annonçait comme la pire que je n’ai jamais vécue. Etant donné que l’on célébrait rien de moins que le mariage de mon propre frère, j’allais avoir du mal à faire semblant de ne pas exister. Exit donc ma terrible botte secrète. Notre grand-mère avait été formelle lors des essayages de robes : tu te conduiras comme une Sørensen doit se conduire en société, pas d’esquive possible. Aucun moyen donc de disparaître discrètement après les salutations d’usage, notre aïeule y veillerait. Il me faudrait donc survivre à cette terrible journée en affichant un sourire de circonstance. Pire encore : je devrais supporter les hypocrisies et les simagrées des jumeaux. Aucun doute qu’ils allaient s’en donner à cœur joie. Personne n’ignorait ce qu’ils pensaient de la situation, du moins je savais très exactement à quoi m’en tenir. Finn allait donc nous faire son grand numéro de minauderie et Erin remporterait certainement haut la main le concours de sarcasme qui allait se jouer sous mes yeux. Mon seul réconfort dans cette histoire était ce stupide nouveau règlement qui empêcherait la harpie qu’elle était de se promener avec une baguette. Quand elle finirait inéluctablement par s’ennuyer, elle serait au moins désarmée, ce qui était une aubaine pour moi. Pour ma part, hors de question de me promener sans quelques uns de mes précieux flacons, ce qui pour le moment restait encore autorisé par cette stupide Appleton. Il fallait être complètement idiot pour penser que priver un sorcier de sa baguette le rendait inoffensif. Comme si c’était l’outil qui faisait de nous ce que nous étions. Cette décision ne prouvait rien d’autre que son ignorance, ce dont nous ne doutions plus depuis longtemps. La politique de l’école allait alimenter bien des conversations aujourd’hui. Tant mieux. Ce serait toujours plus intéressant que la météo.

Il était pratiquement l’heure et j’étais encore en train de me détailler dans le miroir qui ornait le mur de mon dortoir. Les essayages avaient été une sortie digne d’une descente aux enfers. Mais si je prenais les choses du bon côté, j’avais au moins pu m’imposer un peu et éviter les froufrous, le rose et le mauve. Pas de rubans, pas de dentelles. La robe restait toujours trop longue à mon goût mais au moins, je n’avais pas l’air d’une meringue surplombant un gâteau à la crème. Que de progrès ! Aidée par un elfe que j’avais débauché de chez nous pour l’occasion, je pris le temps de m’attacher les cheveux et me maquiller légèrement. Ma grand-mère n’avait donné aucunes instructions en ce qui concernait le reste de la tenue, j’estimais qu’un trait d’eyeliner ne nuirait pas. Après avoir revêtu le costume qui serait le mien aujourd’hui, je descendis dans las salle commune. J’avais espéré pouvoir me rendre seule à Pré-au-Lard mais c’était sans compter l’intervention de mon frère. Arriver telle une petite famille bien heureuse et aimante, voilà qui semblait à des années-lumière de la réalité. Puisqu’il le fallait… Depuis l’anniversaire d’Hannibal, j’étais restée dans mon coin et m’était appliquée à éviter le reste de ma fratrie. Je n’avais toujours pas digéré la façon dont ils avaient réduit mon opinion à peau de chagrin. Han était le seul contre qui je ne gardais pas de rancœur. Nous avions continué à travailler sur son traitement et il avait estimé que j’étais suffisamment digne de confiance pour s’exercer à la légilimancie avec moi. Il était donc également le seul à être au courant des nouvelles facultés que je développais en réponses au talent de mes frères. Han me rejoint après quelques minutes. « Tu es trrrès élégant. » D’un autre côté, mieux valait l’être le jour de son propre mariage. Cheminant côte à côte, nous rejoignimes les deux spectres de la mort qui patientaient déjà dans l’entrée. Parfaitement assortis, sans surprise. Manque de chance, j’avais suivi un dress code assez proche du leur. Flûte.

En route pour l’échafaud. C’était ce que j’aurais pensé à la place de mon aîné. Mais s’il avait accepté la proposition de notre grand-père, c’était qu’il y trouvait sans doute son compte. La tente avait été dressée au milieu de ce village sordide et jurait dans ce décor misérable. Heureusement, ma famille avait mis les moyens nécessaires pour faire oublier l’endroit. Avant de franchir la porte, je posai ma main sur le coude d’Han, dans un geste amical. Je savais qu’il allait devoir défendre sa future épouse contre l’hostilité ambiante. Charmant programme. Et sans surprise, ce fut Erin qui donna le premier coup. « La marrriée n’est pas censée arrriver la derrrnièrrre, au brrras de son pèrrre et admirrrée de tous ? » Mais quelle connasse. Ce n’était pas très charitable de penser ainsi mais elle ne méritait pas mieux. Arborant un grand sourire, je décidai de lui offrir un peu de soutien. « Tu es magnifique Phoenix ! » Ce n’était peut-être pas super original comme compliment, je n’étais pas la plus douée pour chanter les louanges des autres ni pour démontrer ma sympathie…


(c) DΛNDELION

Tenue de Judith:


Dernière édition par Judith V. Sørensen le Jeu 11 Mar - 20:27, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMer 10 Mar - 19:36

Wedding day



Le faire-part des Sørensen était arrivé à point nommé dans sa famille pour servir de campagne de communication. La mort d’Alexis, le comportement étrange de Bluebell, leur discorde évidente … Plus rien ne semblait être cohérent chez les Sherwin et Wendell comme Elisabeth le savaient pertinemment. Un rassemblement entre grandes familles étaient donc le moment ou jamais de réaffirmer une forme d’union et de se montrer tous sous leur meilleur jour. C’était dans cette optique que Maxton avait reçu un courrier de ses parents adoptifs avec toutes sortes de consignes auxquelles il serait bien aimable de se plier et il n’avait évidemment pu qu’accepter. Plier aux directives parentales l’avait agacé. Savoir que Bluebell ne ferait même pas l’effort de se plier à ce jeu de dupes encore plus. Il ne se faisait aucune illusion sur le sujet, elle continuait de le fuir avec son regard de biche effrayée, comme s’il allait la frapper ou l’assassiner, ce n’était pas pour le mariage de Phoenix qu’elle allait retrouver sa superbe. La savoir déclinante le rendait malade. Sentir le poids de ses reproches silencieux entre eux le plongeait dans une rage folle. Et face à ce drame personnel qui ne cessait de se rejouer jour après jour, il ne voyait pas très bien l’intérêt parader à de quelconques mondanités. A quoi bon ? Ce mariage était une alliance comme une autre, il ne croyait absolument pas en un amour qui transcenderait les mariés et il n’avait aucune envie de faire semblant d’être heureux alors qu’il ne l’était pas. Le tout sans la moindre baguette évidemment.

Néanmoins, les ordres étant ce qu’ils étaient, Maxton avait enfilé un costume noir et une cravate bordeaux, pour rejoindre le cortège des invités qui se pressaient pour la cérémonie. Il prit à peine le temps de contempler ce que les Sørensen avaient brillamment réussi à faire de ce village terne qu’était Pré-au-Lard, peu intéressé par ce qu’il se passait autour de lui. De toute façon, il savait que chaque ressource financière, magique, et humaine serait mise au profit d’un ensemble aussi grandiose que ce qu’était cette famille. Nul besoin de contempler une réussite qu’il savait déjà acquise. Il se contenta donc de faire le tour des invités avec Wendell et Elisabeth, pour démontrer son excellente éducation et sa politesse exquise, tout en mourant d’envie de tout envoyer valser. De toute façon, avait-il le choix ? Wendell détenait désormais autant de secrets à son égard qu’il en avait sur lui. L’équilibre qui en résultait était aussi subtile que précaire. Maxton feignait la reconnaissance en obéissant, Wendell feignait de le croire docile. Dans ce bras de fer silencieux, seule Elisabeth surplombait la partie et tentait comme elle le pouvait d’aider Bluebell.

En parlant du loup, un éclat de soie rouge attira son regard et les prunelles des jumeaux se croisèrent pour la première fois depuis des jours, si ce n’était des semaines. Toujours plus pâle, sa sœur semblait mettre toute son énergie à disparaître, preuve que quoi que tente leur mère adoptive, cela ne fonctionnait absolument pas sur elle. Sa mine s’assombrit à cette constatation. Son inquiétude était à la hauteur de sa rancoeur, immense. Pour la première fois depuis fort longtemps, elle ne disparut pas immédiatement. Manque de réactivité ou ouverture de sa part, il s’avança aussitôt vers elle pour le savoir. La désillusion fut aussi instantanée que cruelle, elle se sauva comme si elle avait le diable aux trousses, comme toujours. Il leva les yeux au ciel et abandonna. Il était las de ses simagrées. Enième sourire à une énième personne dont il n’avait cure, il faussa compagnie à sa famille pour aller saluer des personnes qu’il avait réellement envie de voir. Il adressa un sourire sincère à Erin et Finnbjörn, un mouvement de la tête poli à Judith et Hannibal qu’il connaissait moins mais qu’il jugeait avec sympathie. Il adressa également un sourire à Phoenix. Comme toutes les familles sang-pur, il avait suivi les rebondissements de ce mariage. Il se doutait que les Sørensen n’avaient pas apprécié, mais il s’était toujours bien entendu avec Phoenix. Elle avait été l’un de ses premiers contacts avec les autres élèves lors de sa première année et elle avait toujours été aimable avec lui. Il faisait donc sans doute partie des rares invités qui ne lui étaient pas foncièrement hostiles.

Ceci fait, il décida de ne pas s’approcher plus pour les laisser mettre au point les derniers préparatifs et se dirigea vers la silhouette de Faust qu’il aperçut au loin. Un léger soulagement s’empara de lui à l’idée de voir une personne qu’il jugeait alliée, d’autant plus qu’il venait de voir Bluebell foncer sur Yaxley, ultime insulte dans l’énergie qu’elle mettait à le fuir.

- Faust.

Le salut était poli, la moue éternellement moqueuse. Son camarade chambre n’avait pas l’air plus ravi que lui de se trouver là.

- Toi aussi tu es déjà las des mondanités ?

lumos maxima
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMer 10 Mar - 20:40



Wedding Day
ft. C. Junior d'Archambault, @Erin B. Sørensen, @Professeur S. Kendrick, @Professeur A. Thorstein & les invités

Je fis retomber la couverture de cuir noir sur les quelques mots tracés de la main d’Erin sans savoir quel goût ils me laissaient vraiment… D’un côté, ce changement de programme me déplaisait assez, bien sûr, ça voulait dire la retrouver plus tard — trop tard — et tirer un trait sur le semblant d’intimité bienvenu qu’aurait constitué le trajet, comme quelques minutes délicieuses avant le spectacle pathétique qui nous attendait… Et sûrement que dans d’autres circonstances, j’aurais pris soin de bouder et refusé d’y aller. Mais c’est qu’elle savait y faire, depuis le temps ! La suite du message m’avait pris de cours et fait lever les yeux au ciel avec un agacement des plus feints que seul mon chat, qui me regardait m’apprêter avec ce regard empli de jugement qui lui allait si bien, était en mesure de remarquer. Sûrement que j’aurais dû me plaindre d’être si prévisible mais, en réalité, je m’amusais de la voir si bien me connaître… Et puis, si elle avait besoin de son prince charmant pour supporter cette funeste journée, qui serais-je pour le lui ôter ? C’était d’une niaiserie à en faire pâlir toutes les adolescentes fleurs bleues de l’univers, peut-être, mais ça suffit à me convaincre de m’en tenir au plan premier… et aux quelques ajustements qu’on nous avait imposés. Et s’il y avait la moindre note d’ironie derrière tout ça, je pris soin de ne pas la voir, me prélassant avec indécence dans cette guimauve parfaite. Je lissai un pli imaginaire sur le tissu sombre de ma veste, glissai mes doigts dans mes cheveux pour les remettre en place et décidai que j’étais prêt. J’avais suivi les espoirs de ma meilleure amie et revêtu un costume entièrement noir à l’exception de quelques détails dorés * qui allaient, à mon sens, parfaitement bien avec la chevalière tirée de son écrin brodé délaissé pendant trop longtemps… Là où j’y avais vu un symbole trop fort la première fois, il me paraissait aujourd’hui des plus évidents. Et ce peu importe ce qui nous attendait. Orpheus choisit ce moment-là pour sauter de mon bureau et s’approcher dangereusement de moi. Je l’esquivai presque d’un bond.

N’espère même pas venir mettre tes sales poils sur mon pantalon, l’avertis-je d’un ton sans appel en reculant à nouveau d’un pas alors qu’il s’approchait de plus belle, je te rappelle que je n’ai plus de baguette pour les retirer. Alors oust !

Il me toisa sans même un miaou et s’assit à mes pieds avec un air de défi. Je voyais venir le coup bas, aussi je battis en retraite et filai dans le couloir avant qu’il n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit. En arrivant dans le Hall, je ne pus m’empêcher de fouiller les groupes d’élèves des yeux à la recherche d’Erin mais en vain, évidemment… alors je passai les immenses portes et pris péniblement le chemin de Pré-au-Lard. Sans grand entrain… Il fallait sûrement être bête pour s’y rendre alors que l’univers dans son intégralité ne l’espérait même pas. Il aurait peut-être été même plus judicieux de m’en abstenir… Mes parents ne seraient même pas là : mon père était en déplacement, ma mère trop attachée aux Avery pour venir seule cracher sur leur réputation. Je me demandais si elle aurait fait le moindre effort si son époux s’y était rendu… Probablement. Elle s’était toujours contentée de faire sagement ce qu’on attendait d’elle, parfois un peu trop, et je l’imaginais merveilleusement mal capable de s’opposer à quoi que ce soit. Alors elle se serait trainée jusque là, belle et docile, et se serait appliquée à mettre en valeur ce mari qui ne la méritait pas. Là où j’avais toujours vu leur histoire comme tout ce dont je pouvais bien rêver pour ma vie future, grandir m’ouvrait douloureusement les yeux. Le tableau de famille si parfait perdait son beau vernis et ce qui se trouvait dessous n’avait rien d’enviable… Les boutiques passaient les unes après les autres, bondées de quelques gamins stupides, sans que je ne daigne y accorder plus d’un regard. La réception se tiendrait à l’écart de l’agitation, à l’écart du village… à l’écart de la plèbe encore qu’elle était donnée en l’honneur de la pire de ses représentantes. Je plaignais sincèrement ces pauvres Sørensen… C’était une chose de faire du social avec ce que notre société connaissait de plus pathétique, c’en était une autre que de l’accueillir dans leur famille. La tente se dressa finalement au bout du chemin, quelques invités discutant tranquillement devant. J’y abandonnai quelques politesses d’usage et me glissai à l’intérieur…

C’était splendide, réellement. Trop pour l’occasion, même, je dois bien l’avouer. Il fallait essayer de s’accrocher au fait que c’était pour Hannibal que les petits plats avaient été mis dans les grands mais, là encore, je n’étais pas certain que ça mérite tant d’efforts… Mon regard se perdit un instant dans la petite foule d’invités qui commençait à se former. Je ne mis pas bien longtemps à repérer Erin, en compagnie de sa fratrie et de la future mariée… Sûrement que si elle n’avait pas déjà été là, je n’aurais eu aucun mal à déranger ce charmant rassemblement familial mais là… Ça allait être assez insupportable comme ça sans avoir à m’imposer sa présence pour l’instant ! Les grands-parents Sørensen semblaient en grande conversation avec quelques uns de leurs invités aussi je finis par rejoindre les parents, bien moins impressionnants et beaucoup plus agréables que leurs aînés. Je pris soin d’être exactement ce qu’on aurait pu attendre de moi : parfaitement irréprochable ; les remerciant pour l’invitation, leur présentant des excuses au nom de mes parents pour leur malheureuse absence. Sage, lisse, d’une éducation sans tache… Peut-être y mis-je plus encore de bonne volonté que je ne l’aurais fait d’ordinaire, espérant silencieusement que l’image de gendre idéal que je m’étais toujours plu à incarner en société me colle plus encore à la peau qu’elle ne l’avait fait jusque là. Toutefois, je n’abusai pas de leur temps et finis par me perdre dans le monde... J’aperçus Carla et Bluebell en train de discuter, sentis une pointe de déception en voyant Faust en compagnie de Maxton... Tout de même, malgré nos rapports plus que tendus, j’aurais bien aimé que mon père soit là. Rester dans son sillage en attendant qu’Erin abandonne sa gueuse de belle-sœur aurait été une occupation tranquille... J’en étais là de mes réflexions, tombé assez bas pour que le manque de ce vaurien se fasse sentir, lorsqu’un visage connu passa juste devant moi, puis un deuxième un peu moins engageant... Siwan et son ombre. La logique aurait voulu que je passe mon chemin, Thorstein ne faisant décidément pas partie des gens auprès desquels on pouvait avoir envie de passer son samedi, mais je n’en fis rien et leur offris un sourire cordial. Cette journée ne pouvait pas être pire, de toute façon, je ne prenais pas grand risque. Et puis, elle n’avait jamais été particulièrement odieuse avec moi, aussi je n’avais pas grande raison de fuir sinon des rumeurs et des bruits de couloirs qu’on savait tous plus ou moins vrais.

Mesdames, les saluai-je poliment alors que je m’arrêtais à leur hauteur. Quelle charmante réception, n’est-ce pas ? Ça change des couloirs de l’école.

Surtout en ce moment… Même si l’événement laissait à désirer, ça faisait tout de même du bien de se retrouver loin des impurs qui prenaient de plus en plus leurs aises dans un château qui ne leur apprenait pas et nous forçaient à vivre aussi indignement qu’ils l’avaient toujours fait. Si cette histoire de retenue à venir était toujours un peu difficile à avaler — surtout en ayant appris que l’idée venait de Siwan elle-même ! — être privé de pouvoir était le pire des outrages. Enfin… Au moins, il n’y aurait là que des gens pour nous plaindre et pour se désespérer avec nous du traitement insultant qu’on nous infligeait. Enfin… Tous, sauf Thorstein, peut-être, je n’en savais trop rien…
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMer 10 Mar - 22:22



wedding day

loin de la souillure

Nappe blanche et verres en cristal sous une tente enchantée, vêtements chics et têtes hautes. Pas trop de sourires, pas trop de rires excessifs, tout est exactement à la hauteur de mes attentes. Une certaine excitation s’était emparée de moi dès le réveil, conscient qu’une situation forte m’attendait. J’étais non seulement convié au mariage d’une amie, mais j’allais surtout retrouver les membres d’une famille réunis dans la joie sûrement faussée d’un évènement heureux, une famille dont le nom reste gravé dans ma mémoire et mes cauchemars. Fraîchement entré dans la tente avec une hâte intérieure, une esquisse bloquée sur mon visage ne s’entête pas à cibler les personnes vers qui mes pensés filent. Ils n’ont plus de visage de toute manière. Seuls les yeux d’Erin me viennent à l’esprit, seule la droiture de Finnbjörn clignote dans ma tête. Je ne sais tout simplement pas où chercher, à la fois, je sais que je finirais par les voir. Si ce n’est pas tout de suite, à un moment ou à un autre, mon regard se posera sur eux. Je ne les avais pas reconnu l’an dernier, je ne les louperais pas cette année.

Les pores ouverts de ma peau me brûlent encore la main, ma paume refroidie par l’air de pré-au-lard recouvre les bleus dans un réflexe et apaise la douleur. Celle-ci est éphémère, rien comparé à ce qui l’a provoqué. Je ne compte plus les fois où mes phalanges se sont écrasées contre les murs du dortoir. L’esquisse cordiale qui persiste sur mes lèvres prend des airs terribles lorsqu’on imagine toute la haine qui me ronge. La honte, l’aberration, le scandale, sont des mots qui tournent en boucle dans ma tête depuis des jours. J’ai presque espoir que ce mariage saura offrir un souffle de vie à notre culture, notre monde si unique. On se fait enterrer. Ce mariage est, à mon sens, l'espoir d'un combat qui commence à peine, l'espoir d'une terre qui se retourne et enterre tous ceux que je voudrais pouvoir éclater d'un poing rouge qui gâche sa force sur des murs de pierre.

Elle est la première personne que je vois. Grande, élancée, charismatique, tout simplement inratable. Ma mère se tient au milieu de la tente, sans mon père, sûrement qu’elle a prétexté à qui veut l’entendre que son mari travaille trop et qu’il la délaisse quelque peu. Elle voulait simplement venir toute seule que ça ne me surprendrait pas, Madame Chamberlain tire les ficelles je vous le rappelle. J’attends d’ailleurs le jour où elle m’imposera une épouse de sang noble et pur. Junior est la prochaine victime, d’après ce que nos parents ont blatéré. Je ne prendrais d’ailleurs pas le risque de danser avec une froide brunette ce soir, peu importe laquelle, de peur de donner des idées à ma génitrice. Je suis d’accord avec les motivations, mais pas avec l’idée. Le mariage ne fait pas partie de mes objectifs de vie, j’ai bien d’autres choses à régler avant ça. A moins de trouver une épouse qui saura prendre part à vos combats et qui ne craint pas de vous voir marcher les genoux coulants de sang, je ne vois pas l’intérêt de s’en encombrer.

Un sourire à ma mère en pleine discussion, et je sais d’avance qu’elle ne me lâchera pas. Mon regard glisse vers Phoenix entourée de sa future belle famille, et c’est une ambiance que je préfère ne pas connaître. J'aurais tout le temps de la saluer plus tard. Puis mes yeux tombent sur Bluebell, toujours élégante, toujours si dangereusement fermée et bouffée par ce qui la ronge, par ce que je suis capable de discerner et d’effacer même, parfois. Je tente de croiser son regard, rien qu’une seconde, remarquant du coin de l’œil ma mère s’approcher de moi. Je savais qu’elle viendrait, et je l’attendais presque inconsciemment, scrutant la pièce droit comme un i, les mains liées devant moi. « Tout de noir vêtu ? Ce n’est pas un enterrement Faust, c'est une union heureuse, personne n’est mort. Pour l’instant. » Un sourcil méprisant et amusé se hausse sur son visage, un esquisse en coin railleuse accompagne ce Français mondain. Comme un courant d'air aussi désagréable qu'appréciable dans les moments opportuns, elle s’éloigne rapidement de moi. Son parfum que je ne supporte plus plane encore sous mon nez lorsqu’un tout nouveau visage m’apparaît. Une moue moqueuse mais polie révèle le visage pâle de mon camarade de chambre, et je lui renvoie une esquisse mesquine encore amusée par les propos de ma mère. « Maxton. » Je ne suis pas friand de l’hypocrisie collective que génère ce genre de soirées, mais pour une fois j’ose voir tout le côté positif d’un tel évènement. Je ne suis pas le plus heureux d’être là, mais à l’entendre, je ne suis clairement pas le plus malheureux. Je suis sûr que certain tueraient pour partir d’ici. « Je n’ai jamais aimé les mondanités. Mais voyons le bon côté des choses, si on fait l’impasse sur le village, ça promet au moins un bonne dose d’air pur. » Et par pur, vous aurez compris le double sens, ma langue de passage sur ma lèvre inférieure ne se gêne pas de s'en amuser. Mieux vaut ça, qu'un autre coup de colère. Cela-dit, un détail n’est pas négligeable. Tout le monde risque de parler des dernières réformes à Poudlard, et ça n’aidera pas mes nerfs à se calmer, pas plus que de voir Junior au loin discutant avec des membres du corps enseignant. Tiens, est-ce que ses parents sont là ?

Tenue de Faust:

(c) oxymort



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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyLun 15 Mar - 3:50

longue vie aux mariés


Pour un jour aussi joyeux, Siwan se sentait incroyablement morose. Le fiasco de la conférence était encore trop récent pour qu’elle ait réussi à changer son humeur sur le sujet, mais elle espérait que la cérémonie d’aujourd’hui arriverait à lui changer agréablement les idées. Après tout, il n’y avait rien de mieux qu’un mariage pour égayer le quotidien ! Cela faisait bien longtemps, d’ailleurs, qu’elle n’avait pas assisté à un mariage. Lequel était-ce, le dernier ? Celui de son frère Cadmon, probablement… Si sa cousine Alys s’était mariée, Siwan n’en avait rien su. Et elle imaginait mal Caïn se caser avant encore un petit moment, coincé comme il était. Cadmon assurait la descendance, de toute manière, alors papi Brieg et les parents devaient le laisser relativement tranquille sur la question. Il faisait un trop bon travail pour prendre le risque de l'assommer sous des responsabilités familiales. Elle en venait à l’envier… Ce ne serait certainement pas lui qu’on viendrait marier de force en lui cachant les arrangements faits derrière son dos. Non, bien sûr que non ; une telle chose lui avait été réservée à elle et rien qu’à elle. Dommage qu’elle se soit retrouvée dans l’incapacité de procréer, vraiment. Sa mère avait dû s’en faire des cheveux blancs. Cela dit, sans ça, on ne l’aurait probablement jamais laissée tranquille sur le sujet. Avoir dépassé la trentaine, sans enfants et sans mari, ce n’était pas exactement ce qu’on attendait d’une fille de bonne famille, mais dans une famille de fanatique, Siwan et sa tante en avaient été les moutons noirs. La Galloise vivait sa vie de son côté et ils vivaient la leur. Ils n’en restaient pas moins une famille, mais, au moins, Siwan ne faisait plus l’objet des manigances des plus âgés. Aussi, assister au mariage d’une de ses élèves lui donnait une sensation… étrange. La possibilité que ce soit mariage soit arrangé et que Pheonix n'eût rien eu à dire pour sa défense était si grande que Siwan dut faire tous les efforts du monde pour s’aveugler et espérer passer une bonne journée.

Surprenamment, l’ancienne Serpentard réussit à se lever tôt, à déjeuner tôt et se préparer tôt. De toutes ses robes, elle délaissa la blanche pour une autre aux couleurs de Serpentard *, afin de rappeler son appartenance d’une façon ou d’une autre. Le vert était peut-être un poil trop criard pour l’occasion, mais c’était sans importance. Mieux valait mettre les bouchées doubles pour ne pas se laisser avoir par la déprime. Elle allait à un mariage, par Myrddin, pas à un enterrement ! Cette robe était parfaite. Le vert lui était toujours allé au teint, avec ses cheveux roux, quand bien même le bleu électrique n’était pas mal non plus. Toutefois, ce n’était pas de Serdaigle dont elle était la directrice, et elle faisait partie de la famille Kendrick, famille de sang-pur faisant sa scolarité à Serpentard depuis des générations - à l’exception de Caïn. Siwan se demandait d’ailleurs si elle aurait le plaisir - ou le déplaisir - de croiser d’autres membres de sa famille, à ce mariage. Les Kendricks n’étaient pas particulièrement du genre à se faire inviter ou à accepter une invitation quand ils en recevaient une. C’était différent lorsqu’il s’agissait d’une possibilité de nouer des relations et de faire affaire, bien sûr, mais l’enseignante doutait qu’il y ait quoi que ce soit à gagner à se rendre au mariage de deux jeunes sorciers fraîchement majeurs. Surtout si près de Poudlard. Brieg Kendrick et Edwen Kendrick n’allaient pas prendre le risque de la croiser, ce serait se gâcher la journée. Caïn, peut-être ? Ce ne serait pas étonnant qu’il soit envoyé pour les affaires, après tout. Une exploitation forestière, ce n’était pas mal, une exploitation forestière avec des relations, c’était tout de même mieux. Siwan pariait sur Caïn, donc, mais ne s’attendait pas à grand-chose de plus, ou même d’avoir l’occasion de lui parler.

À vrai dire, elle ne savait pas qui serait présent à cette cérémonie, mis à part la famille Sørensen et celle de Phoenix. Siwan s’attendait à du beau monde, bien sûr, de ceux que l’on retrouvaient dans toutes ces soirées mondaines auxquelles elle n’avait jamais véritablement assistées en dehors des réunions familiales. Toutefois, elle avait réussi à apprendre que Thorstein y avait été conviée également, et Siwan n’avait pas pu s’empêcher de l’ennuyer pour qu’elles y aillent ensemble - ou pour que sa collègue vienne, tout simplement. En même temps, l’enseignante de divination s’était tellement répétée sur son excitation à l’approche du mariage qu’entre deux soupirs, un roulement d’yeux et deux trois exaspérations, la Kendrick avait bien compris que sa collègue s’y rendait également et qu’elle était déjà enchantée d’avoir à partager ce moment avec elle. Sans surprise, elle était allée chercher sa collègue jusque dans ses appartements et toqua à sa porte.

Si à trois tu ne sors pas, j’entre ! Uuun… , commença-t-elle de compter.

Siwan faisait de son mieux pour avoir l’air anormalement enjouée. Elle n’oubliait pas qu’elle allait devoir traverser toute l’école dans une tenue bien apprêtée à une occasion spéciale, en possession de sa baguette et en tant que responsable de la retenue collective. Cette dernière n’avait pas encore commencé, permettant à ce mariage d’avoir lieu, mais cela ne saurait tarder, malheureusement. Aussi Siwan se montrait bien plus bavarde et exaspérante qu’à l’habituel : tant qu’elle parlait, on ne pouvait rien lui dire, rien lui reprocher, rien lui faire remarquer.

Dis-moi, est-ce que tu souhaites que j’attrape le bouquet de la mariée pour te l’offrir ou ton amour pour moi ne se limitait vraiment qu’à la Saint-Valentin ? Il est encore temps pour que nous vivions notre idylle, tu sais, disait-elle.

Et Siwan ne s’arrêta pas de parler et d’exprimer sa joie d'assister au mariage de tout le chemin. Elles se rendirent jusqu’à Pré-Au-Lard de cette façon, munies de leur invitation, ne prenant même pas la peine de jeter un coup d'œil aux maisons et autres magasins jonchant la rue et se rendant directement vers la tente mise en place pour l’occasion. Difficile de se tromper sur l’adresse ! Les invités s’agglutinant devant étaient le meilleur indice qu’elles puissent espérer. Siwan crut d’ailleurs reconnaître son frère, comme elle s’y était attendue, en pleine discussion avec d’autres hommes importants, aussi ne prit-elle pas la peine d’aller le saluer et s’engouffra dans la tente avec Thorstein. De toutes les personnes présentes, Siwan y reconnut Phoenix - bien évidemment -, Finnbjörn, Carla et Faust. Du beau monde, comme elle l’avait espéré, mais elle préférait autant ne pas le croiser, ce beau monde. De fait, elle emmena Thor dans une direction opposée quand une voix familière vint les saluer.

Mesdames.
Junior, quel plaisir de te voir !

Toutefois, Siwan ne parvenait pas à le regarder directement dans les yeux.

Quelle charmante réception, n’est-ce pas ? Ça change des couloirs de l’école.
Ça change, en effet.

Et en même temps, cela ne changeait rien. À tout moment, un parent indigné pouvait venir les voir pour leur demander la raison exacte de la confiscation des baguettes et de la retenue de leur enfant, leur rejeter la faute dessus et leur sommer de trouver une solution au plus vite. Ce ne serait que légitime, à vrai dire, mais Siwan préférait encore que cela n’arrive pas. Elle ne voulait pas se gâcher la fête. Encore une fois, elle n’était pas venue pour déprimer mais pour s’amuser. Et qui disait mariage, disait potins.

Dis-moi, tu dois être bien plus au courant que moi : comment se fait-il que Phoenix se voit promise à Hannibal ? J’avais cru comprendre qu’il avait été question de Caleb, fut un temps.

Siwan n’oubliait pas avoir reçu une autre annonce de fiançailles entre Caleb et Phoenix en tout début d’année scolaire.
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyLun 15 Mar - 22:24



Wedding day

ft. les invités
Le Grand Jour est arrivé et je sens la nausée me gagner, ce qui, j'aime à le croire, doit être relativement courant pour la future mariée. Dans mon cas, il ne faut pas chercher bien loin pour en trouver les causes, je doute que ce soit réellement le déroulé du mariage qui m'inquiète vraiment. J'ai toute confiance en les grands-parents Sørensen pour avoir organisé cette journée à la perfection et j'aime à croire qu'ils n'ont rien laissé au hasard et qu'ils ne laisseront passé aucun faux pas. Cela fait de nombreux mois que je suis sous tension, devant faire front aux critiques qui pleuvent de toute part. Entre ceux qui me reprochent d'avoir gardé le silence sur le mariage arrangé que ma famille a fomenté avec les Avery et ceux qui me reprochent d'avoir saboté ledit mariage dans le dos de tous en acceptant d'épouser Hannibal au lieu de Caleb, je peux vous assurer que ça fait un bon paquet de monde. Ma famille ne veut plus me parler, ne cherchant absolument pas à comprendre mes raisons et estimant que je n'existais plus à leurs yeux et mes amis qui soudainement n'apprécient plus mon côté arriviste et égoïste et estiment que je ne suis plus digne de leur amitié. Bref, je me retrouve un peu seule au monde et je dois composer aujourd'hui avec l'idée que je vais atterrir très prochainement au sein d'une famille qui m'apprécie peu ou pas et qui souhaitent, pour certains membres en tout cas, ma mort. Je sais que j'aurai dû prendre sur moi une nouvelle fois pour ramper aux pieds d'Erin et Finn mais c'était au dessus de mes forces. Et puis les connaissant, je doute que ça aurait réellement changé quoi que ce soit.

J'achève de mettre la touche finale à mon maquillage quand je sens une nouvelle vague de nausée m'envahir. J'ai chaud, j'ai un peu la tête qui tourne mais surtout, mon estomac se tord dans tous les sens pour ne pas rendre mon petit-déjeuner. J'espère que tout ça va passer rapidement, hors de question de passer ma journée la tête dans les toilettes parce que je suis trop sensible au stress. Je tente de me concentrer sur la douleur et je suis plutôt soulagée d'être seule pour ne pas offrir mon mal-être aux autres. La nausée finit par passer et c'est presque avec soulagement que je me lève, pensant que c'était passé. Malheureusement pour moi, une nouvelle crise m'assaillit et je me précipitais au toilette pour vomir. Je déteste ça mais ça aura au moins l'avantage de me soulager un peu. Une fois la crise enfin dernière mois, je retourne dans la salle de bain pour retoucher mon maquillage avant d'aller enfiler ma robe. J'ai demandé de l'aide à une camarade de classe qui a bien gentiment acceptée et c'est grâce à son aide que je finis par être prête dans les temps. Je vérifie dans le miroir à pied qui se trouve devant moi que tout est parfait et mon regard glisse sur le bracelet qui orne mon poignet gauche, cadeau de mariage de Bluebell. Je ne pensais pas qu'elle me connaissait si bien mais ce qui est sûr c'est qu'elle a vraiment tapé dans le mille avec ce bijou et que c'est avec grand plaisir que je le porte aujourd'hui. Si j'ai le temps et l'occasion, je la remercierais de cette attention, ce que je n'ai pas encore pu faire jusqu'à présent, sinon ça attendra après le mariage, je suis sûre qu'elle comprendra mon silence. Elle aura de toute façon toute l'occasion de le voir à mon poignet aujourd'hui, elle comprendra sans mal que j'ai apprécié son attention et son initiative.

Je respire un bon coup, tentant de me donner la force de surmonter cette journée. En soit, ce n'est pas tant de dire oui à Hannibal qui me pose problème, je n'ai toujours pas changé d'avis sur mes sentiments à son égard et sur le fait que je reste persuadée qu'on est fait l'un pour l'autre et que notre union n'est que le début d'une vie qu'on a rêvé tous les deux. J'appréhende juste les potentiels problèmes auxquels je vais devoir faire face et les propos désagréables de certains des convives. Mais je me suis promise d'être irréprochable et de ne faire aucune vague, pour Hannibal et uniquement pour lui. Je sors de mon dortoir et évidemment mon chemin jusqu'au dehors ne passe pas inaperçu. En même temps ce n'est pas tous les jours qu'on se balade en robe de mariée dans cette école. Je pense ne pas trop m'avancer en disant qu'avec Hannibal, on aurait largement préféré attendre la fin de mes études avant de franchir le pas mais on ne nous a pas vraiment donné le choix et il était hors de question que j'en épouse un autre, surtout choisi un peu au hasard par ma famille. Evidemment, ils auraient pu choisir pire que Caleb, en proposant une alliance aux d'Archambault mais rien que l'idée me donne à nouveau la nausée. Quand j'arrive devant Poudlard, une calèche m'attend pour me conduire à Pré-au-Lard, lieu où se déroulera le mariage. Je tente de calmer mon estomac, n'ayant aucune envie de m'arrêter en route pour vomir de nouveau. Par chance, la nausée se calme et j'arrive sans encombre au village. Une fois devant la tente, je prends un instant pour me vider l'esprit et pour tenter d'afficher mon plus beau sourire, oubliant mes nausées et mon envie de fuir à toutes jambes.

Quand j'entre dans la tente, il y a déjà de nombreux convives. Je croise le regard du grand-père Sørensen à qui j'offre un sourire et un signe de tête. J'attends de retrouver Hannibal avant d'aller le saluer, je pense que c'est préférable. Mon regard parcourt l'assemblée en quête de mes grands-parents et je finis par les trouver en pleine discussion avec d'autres personnes. Ils sont là et c'est tout ce qui compte. Leur présence me donne un bon coup de fouet et me donne la force d'endurer cette journée. Je finis par tomber sur Hannibal qui, malheureusement, est en compagnie du reste de sa fratrie. Evidemment ! Je respire un bon coup avant d'aller les rejoindre. On peut dire qu'ils ne ménagent pas leur accueil. Entre mon prénom dite de façon froide par Finn et une réplique cinglante de la part d'Erin, on peut dire que je suis gâtée et chaleureusement accueillie. "Finn ! Erin !" Répliquais-je en tournant mon regard de l'un à l'autre. J'aurai voulu arracher les cordes vocales de ma future belle-soeur pour lui ôter l'envie de m'attaquer de nouveau mais malheureusement je vais devoir me contenter de faire comme si ce qu'elle me disait ne m'atteignait pas. "Je serais au bras de mon grand-père... paternel ... ça sera presque comme si mon père était là !" dis-je en esquissant un sourire. Je la déteste, profondément mais je ne m'attendais pas à moins de sa part. Mais comme promis, je saurais me tenir pour ne pas mettre mal à l'aise Hannibal, après tout en tant que future épouse, c'est mon devoir de le rendre heureux. Je me tourne vers Judith qui est bien la seule personne sympathique que j'ai pu croisé jusqu'à présent. "Merci Judith. Tu es également resplendissante !" je lui offre un vrai sourire sincère et je réalise qu'elle sera certainement ma seule alliée dans cette famille, en dehors d'Hannibal. Je me tourne enfin vers Hannibal et dépose un délicat baiser sur sa joue "Me Amor !" avant de glisser ma main sous son bras.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyJeu 18 Mar - 9:59



wedding day

ft. Sørensen & invités


Je me suis réveillé tôt ce matin. Bien plus tôt qu’à l’accoutumé. Je suis resté un moment immobile, à fixer le haut de mon lit à baldaquins avant de me décider à me lever, traînant jusqu’à la fenêtre de mon dortoir pour que mon regard se perde plusieurs minutes durant à la contemplation du paysage. Depuis des semaines que nous discutons, planifions, imaginons ce jour, le voilà enfin arrivé. Pour être honnête, je ne sais comment je me sens vis-à-vis de tout ça ; excité ? Angoissé ? Un peu des deux ? Tant de sentiments différents qui se mêlent et me laissent en proie à une sensation vertigineuse plutôt déroutante. Depuis ma naissance, je n’ai jamais douté, devenant ce que l’on attendait de moi, gravissant les échelons, construisant des relations sans jamais me retourner ni m’interroger sur le bienfondé de mes actions. Et aujourd’hui je me retrouve là, dans mon dortoir de Poudlard à contempler le parc en pensant à mon mariage à venir. Je sais pertinemment qu’il s’agit de la bonne chose à faire pour tout un tas de raisons dont j’ai déjà mainte fois discuté avec Grand-Père, Grand-Mère, Finnbjörn, Erin et même Judith. Mes parents également mais leur réflexion et leur avis comptent bien moins à mes yeux que ceux de ma fratrie ou de mes grand-parents. Et pourtant, même après avoir retourné la situation dans tous les sens et convenu que notre union reste la parade la plus logique afin de contrer les fiançailles proposées par les Avery, je ne me sens pas complètement à mon aise ce matin.
Je pousse un soupir bref et me détourne de la fenêtre pour me retrouver face à l’immense armoire en bois massif se trouvant non loin de mon lit à baldaquins et sur laquelle est suspendu mon costume. Je l’ai choisi avec Grand-Mère, me reposant totalement sur elle pour l’assortiment des couleurs étant donné que désormais seules différentes teintes de gris me sont perceptibles. J’imagine qu’elle a choisi une tenue bleu marine, ou bien vert émeraude, sobre mais efficace, faisant ressortir mes yeux clairs et embellissant mon teint pâle. Quoiqu’il en soit, le fait de ne plus distinguer les couleurs ne m’empêche pas de constater la qualité du tissu et un sourire étire mes lèvres tandis que je me faufile jusqu’à la salle de bain afin de me préparer. Nous avons convenu que nous nous rendrons ensemble à Pré-au-Lard, Finnbjörn mes sœurs et moi et je ne veux pas les faire attendre. Connaissant Judith, elle sera probablement plus que ponctuelle et je n’ai pas envie de la faire attendre dans la salle commune des Serdaigles en compagnie des gueux nous servant de condisciples. Je me hâte donc de me préparer, avalant au passage ma dose quotidienne de potion. Judith est parvenue à trouver un équilibre récemment, me permettant de retrouver une qualité de vie quasiment identique à celle que j’avais avant de tomber malade. Fini la vue qui se brouille, la main qui tremble et les maux de tête à la moindre sollicitation magique ! Un comble quand on sait qu’il nous ait désormais interdit d’user de nos baguettes en dehors des leçons prévues à cet effet… Un tic agacé agite mon visage tandis que je me sèche les cheveux. Je n’arrive pas à comprendre comment le Ministère peut tolérer ce genre de censure ! L’amour pour la vie moldue d’Appleton est presque maladif et j’ose espérer que nous parviendrons rapidement à contrer cette règle stupide. 
Une fois prêt, je retourne près de mon armoire, enfilant rapidement mon costume. Je me jauge dans la glace tandis que je noue mon nœud papillon blanc, tranchant avec le reste. Je fixe mon reflet et sens à nouveau cette désagréable sensation me prendre tandis que je me contemple, interdit. J’ai hâte de retrouver le reste de ma fratrie, espérant que leur présence rassurante parvienne à calmer ses émotions plus que désagréables qui s’emparent de moi. Machinalement, je tâtonne la poche de ma veste, là où ma baguette aurait normalement été rangé avant de me souvenir de la réalité des choses. Je lève les yeux au ciel et me contente donc de fixer ma montre à gousset frappée des armoiries des Sørensen. Je jette une dernière fois un regard à mon reflet, comme pour une trouver l’assurance qui me caractérise habituellement avant d’attacher ma cape de mi-saison et de quitter mon dortoir.
Comme je m’y attendais, Judith se trouve déjà dans la salle commune. J’incline poliment la tête une fois à son niveau avant de la contempler plus en détail. Par mes aïeux, j’ai l’impression qu’elle a encore grandi d’au moins cinq centimètre ! Ses traits me paraissent beaucoup plus fins, vieillissant son visage qui me paraît si enfantin habituellement. Un très léger mais savamment réalisé maquillage termine sa mise en beauté, lui faisant également gagner quelques années de plus à mes yeux. Notre relation a clairement évolué ces derniers temps, d’abord à cause de ma maladie et de la nécessité de travailler de concert afin de trouver le bon dosage à mon traitement. Devoir lui confier chacune de mes faiblesses m’a obligé à baisser ma garde et à lui accorder une confiance encore plus grande qu’auparavant et je peux désormais affirmer qu’une certaine complicité à vue le jour entre la benjamine de la famille et moi. Sans parler de nos petites séances d’entraînement… Je lui adresse un sourire sincère en réponse à son compliment.
 
« Merrrci, tu n’es pas en rrreste ! »
 
Nous prenons ensuite le chemin du hall de Poudlard où nous retrouvons Erin et Finnbjörn, déjà prêts. Je leur adresse à chacun un sourire avant de ciller et de me tourner vers mon frère. J’apprécie sa délicatesse d’user de légilimancie afin de ne pas étaler mes sentiments sur la place publique et je prends le temps de réfléchir avant de répondre. « Un peu, peut-êtrrrre. Mais ça va aller. » Je constate que, comme depuis environ un mois désormais et suite à mes heures passées en tête à tête avec Judith, l’utilisation de la légilimancie ne m’est clairement plus insupportable et un certain sentiment d’allégresse prend le pas sur le reste l’espace de quelques secondes. 
Nous prenons la route en direction de Pré-au-Lard et je resserre ma cape autour de mes épaules. La voix d’Erin s’élève et je lève le nez afin de contempler le ciel. Le ciel n’est pas dégagé néanmoins aucun gros nuage ne semble entacher l’horizon pour le moment. Je me doute que Grand-Père et Grand-Mère sauront réagir en cas de pluie afin que nos invités ne finissent pas détrempé mais j’espère malgré tout que le temps sera clément avec nous aujourd’hui.
Le chemin jusqu’à Pré-au-Lard se fait majoritairement dans le silence, et une fois arrivé non loin de la tente installée pour l’occasion je parcours les lieux du regard. Je m’empresse de plaquer mon air jovial et avenant habituel avant d’aller saluer les invités comme il se doit. Poignées de mains, félicitations et remerciements s’enchaînent durant plusieurs minutes avant que je ne me retrouve à nouveau seul en compagnie de ma fratrie. Du coin de l’œil, je remarque Grand-Père occupé à discuter avec nos convives dans l’un de ses plus beaux costumes et je ne le rejoins pas immédiatement. J’aurai bien le temps de discuter avec lui plus tard aujourd’hui. Mon regard est ensuite attiré vers une silhouette que je ne reconnais que trop bien et je souris tandis que Phoenix apparaît face à nous. Finnbjörn la salue d’une façon plutôt neutre tandis qu’Erin ne rate pas cette opportunité pour ouvrir les hostilités. Je sens malgré moi mes sourcils se froncer en jetant un regard à ma cadette : je sais pertinemment qu’elle désapprouve cet union cependant je compte sur elle pour réussir à se tenir aujourd’hui. sans parler de mon mariage, il en va de la réputation des Sørensen et je sais qu’Erin est bien trop maligne pour l’entacher, et ce malgré sa rancœur. Toutefois ma future femme ne se départi pas de se son calme et se contente de répondre comme s’il s’agissait d’une simple question polie à laquelle chaque mariée doit s’attendre. Judith, quant à elle, opte pour un compliment qui détend quelque peu l’atmosphère. Je ne peux qu’aller dans le sens de Judith ; Phoenix qui est déjà pleine de classe en temps normal est époustouflante dans sa tenue de mariée et je prends le temps de la contempler avant d’ancrer mon regard dans le sien.
 
« Je suis d’accorrrrd avec Judith, tu es splendide. »
 
J’accueille le baiser que m’offre la Gryffondor et lui attrape délicatement la main afin d’y déposer à mon tour mes lèvres avant qu’elle ne la glisse sous mon bras. Je contemple les invités autour de nous : Grand-Père est toujours en grande conversation et j’en conclue qu’il nous faut encore attendre avant d’aller le saluer. Je repère au loin les grand-parents de Phoenix, occupés à discuter avec Margaret et Rufus Fawley. Je me tourne vers ma compagne tout en resserrant délicatement mon bras afin de la rapprocher de moi :
 
« Je n’ai pas eu l’occasion de saluer ta famille aujourrrrd’hui, j’irrrai dès que les Fawley s’éclipserrrront. »
 
 




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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyJeu 18 Mar - 23:51

J’avais été presque surprise en recevant l’invitation au mariage d’Hannibal et Phoenix. Je l’avais espéré plus que je ne m’y étais attendu. Évidemment que je voulais en être, toute la haute société sorcière était invitée. Pourtant, ma présence n’avait rien d’une évidence, mon sang était toujours la cause de cette hésitation manifeste. Le carton d’invitation à mon nom, ne mentionnait d’ailleurs que ma mère, chose bien naturelle quand on savait qui était mon père, celui qui m’avait donné ce nom référencé dans aucun registre magique. Dans d’autres circonstances, je n’aurais même pas osé rêver d’une telle invitation, m’en considérant comme indigne. Pourtant, un élément récent avait dû faire pencher la balance en ma faveur : j’avais aidé Erin dans son entreprise pour maudire Phoenix en confectionnant un bracelet gravé des runes adéquates. Erin voulait que Phoenix comprenne qu’elle n’entrait pas dans la famille Sorensen auréolée de gloire et de sympathie, mais comme une pièce rapportée, à peine tolérée… Je n’avais pas complètement compris tous les enjeux qui s’y rattachaient mais j’avais apporté ma pierre à l’édifice.
Il avait en plus fallu convaincre ma mère de venir à ce mariage, j’y tenais tant pour elle que pour moi. Pour elle, c’était un moyen de reprendre pied dans la société sorcière qu’elle avait dû abandonner. Dans la situation actuelle, bouleversée par la politique criminelle de la directrice et de son mari, c’était précieux. Pour moi, cela me faisait paraître avec le bon côté de mon sang, assurant une certaine légitimité à ma présence. J’avais du sang Selwyn qui coulait dans mes veines et je pouvais en être fière. Je me sentais quand même un peu intimidée et j’avais demandé à ma mère qu’on s’y rende ensemble, qu’on se retrouve quelques minutes avant, afin de faire notre entrée ensemble. Jusqu’au dernier moment, elle avait hésité. Non pas qu’elle ne veuille pas venir, elle le désirait ardemment. Mais cela la mettait en porte-à-faux vis-à-vis des promesses faites à mon père au moment du mariage. Pourtant, grâce à mon insistance, elle avait accepté ce qui lui revenait de droit.
Je quittai donc rapidement mon dortoir et le château pour la retrouver à quelques pas de la tente qui servait de lieu de mariage. Nous avions choisi des tenues accordées, en bannissant par principe le blanc, réservé à la mariée, et le noir, couleur des enterrements. J’avais opté pour une robe vert foncé, orné de beige, paré mes oreilles de boucles pendantes en or, coiffé soigneusement mes cheveux. Ma mère avait fait le choix d’une robe dans les mêmes teintes, un peu plus claire et relevé ses cheveux en un chignon assez sérieux. Elle avait ôté son alliance, ne voulant pas marquer les liens qui l’unissait à un moldu en cette occasion, et portait pour seul bijou un pendentif hérité de ses parents. En la voyant, on ne pouvait imaginer que c’était la première fois en vingt ans qu’elle assistait à une cérémonie sorcière, tant elle semblait digne et sûre d’elle.
Nous entrâmes posément, mon pas trahissait pourtant mon appréhension et mon sentiment de ne pas être tout à fait à ma place. Tandis que je cherchais du regard les Sorensen, je ne vis pas la lueur de gêne et d’hésitation dans le regard de ma mère à la vue d’une femme qui devait être la mère de Carla, une élève un peu plus âgée que moi, tant la ressemblance était frappante. Les Sorensen étant en grande conversation familiale, je décidai de ne pas les déranger même si j’aurais voulu voir si Phoenix portait le fameux bracelet qu’elle croyait avoir reçu de Bluebell. Sur les conseils d’Erin, c’était ainsi que j’avais signé la carte qui accompagnait le présent.
Je me dirigeais plutôt vers Maxton et Faust, deux Gryffondors de mon année, sangs-purs bien entendu. Je ne savais pas vraiment comment il jugerait ma présence mais je ne voulais pas rester seule au milieu de la salle.

« Maxton, Faust »

Mon ton était neutre, je restais attentive à leur réaction.
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Lilith C. Davis

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptySam 20 Mar - 18:40

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Je jette un dernier regard de biais dans le miroir qui me renvoie l’image d’un jeune homme plutôt élégant dans son costume trois pièces. Comme toujours, ma tenue a été choisie par Daphné et je devine sans mal que les reflets de fils dorés cousus sur la veste et sur le veston seront un rappel de la tenue d’un autre membre des Knight. C’est tout Daphné ça, s’attarder sur les détails. J’ajuste une dernière fois le nœud papillon qui penche un peu sur le côté et me voilà fin prêt. Lissant une dernière fois les plis de mon pantalon, je ne peux m’empêcher de me demander si je serai vraiment à ma place à ce mariage. Je sais que mes parents étaient embêtés étant amis des Avery de longue date. Néanmoins, ils ne peuvent décemment pas tourner le dos aux Sorensen dont la puissance n’est pas à démontrer. La consigne reçue est donc simple : se rendre au mariage et faire acte de présence de la façon la plus noble et disciplinée possible. Pas de vagues, pas de commentaires déplacés. Les alliances dans les familles de sang-pur se font et se défont mais vu la situation compliquée actuelle, on ne peut pas se permettre de perdre du soutien.

Je retrouve Prudence qui m’attend dans la salle commune des Gryffondor. Elle n’est pas conviée au mariage mais elle tenait à me voir dans ma tenue et me souhaiter bonne chance avant de partir. De la chance, j’en aurai certainement besoin. Les mondanités de ce genre sont tous sauf vrai. J’ai l’impression de devoir jouer un acte en permanence quand je me retrouve catapulté dans une de ses soirées. Rendez-vous compte, moi le gamin des rues qui doit faire bonne figure des heures durant ? Un sacré comble. J'ai beau aimer les défis, celui-ci n'a jamais été des plus simples. Après un ultime baiser destiné à me donner suffisamment de force pour tenir le reste de la journée, je quitte à contrecœur Prue.

Dehors, les températures sont fraîches et le soleil n’est malheureusement pas au rendez-vous. Fort heureusement, j’ai le temps d’arriver jusqu’au lieu de rendez-vous à Pré-au-Lard avant qu’il ne pleuve. Après avoir montré mon invitation, je pénètre dans la tente montée pour l’occasion. De l’extérieur, elle ne paie pas de mine, mais on change d’avis à la seconde même où on passe la tête dedans. L’intérieur est incroyablement bien décoré. Je prends quelques secondes pour scanner le lieu avant de repérer mes parents adoptifs qui sont en train de saluer nos hôtes. Je les rejoins d’un pas déterminé, affichant un sourire poli et une bonne humeur feinte. Je salue tout le monde comme il se doit. Comme je m’en doutais, les robes de Daphné et de Lenora sont dans les teintes dorées tandis que le costume de Bailey est semblable au mien. Il y a donc une véritable volonté de nous faire apparaître comme une famille unie. J’aurai trouvé cela parfaitement faux cul l’année dernière mais depuis cet été, je sais que la perception de Daphné à mon égard a changé et qu’elle essaie de changer. Car elle a enfin fini par m’accepter dans sa famille. Lenora est également tout sourire lorsqu’elle me voit et tend ses bras vers moi. J’hésite un instant, essayant de comprendre les différentes émotions qui se mélangent en moi, avant d’accéder à sa requête. Nous restons discuter un instant avec la famille Sorensen avant de les laisser accueillir leurs autres invités. Gravitant autour de mes parents, je ne me pose pas trop de questions et les suis comme un gentil soldat. Je repère quelques visages familiers : Carla est en compagnie de Bluebell. Je me renfrogne. Dans une lettre datant d’avant décembre, Finnbjorn m’avait prévenu que les Sherwin seraient présents et que ce serait l’occasion pour moi de les cuisiner pour essayer de découvrir la vérité sur la mort d’Alexis. Même si je n’ai toujours pas digéré le décès de ma ‘fiancée’, les choses sont en train de finalement s’arranger pour moi et je ne sais pas si ça vaut la peine de m’attirer des ennuis de la sorte. Je suis tiraillé. De toute façon, ce n’est certainement pas encore le moment de passer à l’attaque, j’ai encore un peu de temps pour me décider et pour réfléchir à une potentielle stratégie. Je pourrai potentiellement échanger quelques mots avec Finn pour voir ce qu’il en pense. En parlant de Finn, il est actuellement devant l’hôtel avec ses frères et sœurs et la future mariée. Forcément, je ne peux m’empêcher de me remémorer ce qu’il s’est passé il y a deux semaines dans la salle de bain des préfets à cause de ces fichus angelots qui ont trouvé que ce serait malin d’ensorceler la moitié de l’école le jour de la Saint Valentin. Comme si, en tant qu’adolescents, nous n’avions pas assez de problèmes avec nos émotions et nos relations, il a fallu qu’ils en rajoutent une couche. Bien entendu, ni Phoenix ni moi n’avions de véritable intérêt dans l’autre et j’ai bon espoir que ce moment gênant ne soit jamais divulgué. La seule personne à qui j’en ai parlé n’est autre que Prudence, mais je sais qu’elle n’ira le raconter à personne. Quant à Phoenix, j’ignore si elle en a parlé avec Hannibal déjà. J’imagine que si jamais je croise son regard courroucé, j’aurai ma réponse. Je sens que ce mariage ne va pas être de tout repos.

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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyVen 26 Mar - 16:21


Wedding day
Un mariage chez les Sørensen

Mon regard ne laisse rien transparaître, mais de l'intérieur, je suis légèrement secoué ; je souhaiterais être parfaitement insensible au fait de me retrouver confronté à Phoenix aujourd'hui. Il y a un certain nombre de choses que j'aimerais lui dire. Bien des mauvaises... mais aussi des bonnes. Quelque part, j'aurais aimé que les choses se déroulent différemment entre nous. Mais j'estime, au vu de la situation, que nous avons pris la bonne décision ; aussi, je ne réagis pas lorsque Erin lui assène une remarque des plus cinglantes... Alors, je tais les émotions parasites qui sont susceptibles d'altérer mon jugement, et demeure parfaitement stoïque. « Bien, j’imagine que vous avez pu évoquer ensemble toutes les questions administrrratives qui touchent à ce marrriage. Vos engagements mutuels à la sorrrtie de Poudlarrrd, votrrre patrrrimoine, vos finances… » ne manqué-je pas de préciser. Comme si le romantisme, prétexte dont ils ont usé pour justifier ce mariage, était une préoccupation que j'avais à l'esprit... Lorsque je songe à cette union, je n'ai qu'une seule idée en tête ; les répercussions que cela aura sur notre famille, la vision de la presse, et surtout, ce que donnera la cohabitation avec cette ancienne amie devenue une étrangère pour nous. Hannibal m'a assuré qu'il était heureux, que c'était ce qu'il souhaitait, et bien que je ne parvienne à comprendre ce désir absurde, il est de mon devoir de le respecter. J'ai promis à mon aîné que je le soutiendrais, peu importait ce qu'il en coûtait... parce que rien n'a davantage importé plus que la famille. « Et bien sûrrr, n’oubliez pas l’image. Le photogrrraphe de la famille, Mr. Finch, se trrrouve au fond de la salle, et Grrrand-Pèrrre est en pleine converrrsation avec Aloysius Finnegan, du Sorrrcier du Soirrr. Je pense qu'il espère une exclusivité. » Je claque des doigts en direction de l’allée centrale, sur laquelle notre aïeul se trouve ; on l’entend rire aux éclats d’ici…

Parfois, je me demande comment je peux nourrir autant d’admiration pour un homme aussi exubérant. Il est mon modèle, et représente tout ce que j'aimerais devenir, mais je ne peux pourtant m'imaginer à sa place, flanqué d'un ridicule chapeau de fête à haut-de-forme, et d'un costume coloré que seuls les sorciers les plus imbus d'eux-mêmes oseraient porter. L'atmosphère est quelque peu tendue, et il faut bien avouer que ni Erin ni moi ne cherchons à faire disparaître la tension palpable dans l'air. Pour mon frère, je me montre retenu, et me garde bien de laisser échapper quelque remarque désagréable. « Je vais veiller à ce que nos invités ne manquent de rrrien. Mes soeurrrs, si vous alliez poser devant Mr. Finch, vous aussi ? En ce moment, je pense qu’il est bon pourrr nous de mettrrre en avant les liens étrrroits qui unissent notrrre famille, ainsi que notrrre grande complicité. » lancé-je avec une ironie moqueuse. Connaissant Erin et Judith, j'ai de sérieux doutes quant au fait qu'elles puissent avoir envie de se faire prendre en photo l'une à côté de l'autre en robe de fête, mais il faut croire que nous ne ferons pas tous ce que nous voulons aujourd'hui. En ce qui me concerne, j'avais d'autres ambitions que d'assister mon grand-père en jouant les maîtres de cérémonie et en veillant aux besoins des uns et des autres... Mais je me cantonne à ce que l'on attend de moi, comme toujours.

Sans tarder, je m'éloigne du noyau familial, et navigue entre les invités, indiquant aux uns et aux autres où ils peuvent s'installer, appelant des elfes de maison pour s'emparer des manteaux de nos convives... Je marche sur les feuilles de lierres répandues sur le sol drapé de blanc, je donne des indications en m'agitant, avec la désagréable impression que nos grands-parents nous ont laissé la lourde responsabilité de régir cet événement de trop grande ampleur, pendant qu'ils conversent joyeusement avec leurs bons amis du ministère. Tel un chef d'orchestre, passablement agacé, je m'assure que tout soit parfaitement maîtrisé, interrogeant les serveurs sur le déroulé de la mise en place, sur le début de la cérémonie... Celle-ci devrait démarrer d'ici un bon quart d'heure, ce qui nous laisse un peu de temps pour régler les derniers détails. Je tente de m'aider de la légilimancie pour m'aider à y voir plus clair, au sein de ce vacarme étourdissant, mais sa succès... Et du coin de l'oeil, j'observe attentivement Bluebell, à qui j'avais proposé de me rejoindre, mais qui ne semble pas effectuer de mouvement dans ce sens : pour quelqu'un qui n'était pas censée être amie avec Carla, je suis toujours surpris de les voir ensemble... Et tandis que je laisse échapper un soupir de mécontentement en m'apercevant que Mrs. Collins du département des jeux et sports a été placée à côté de l'ancien professeur Hemingway, alors qu'ils ont divorcé depuis deux ans, je me retrouve face à un visage bien connu. Me figeant net, un élan de soulagement me gagne à le voir ici. « Killian Knight. Tu passes un agrrréable moment ? » Mon préfet n'est pas spécialement quelqu'un dont j'approuve l'attitude en règle générale, et quelques unes de ses moeurs douteuses pourraient m'arracher quelques frissons d'angoisse, mais je sais qu'il se pose des questions. Des questions auxquelles moi aussi, je cherche des réponses... Et alors que je cherche au beau milieu de cérémonie un moment de pause, c'est en compagnie de ce dernier que je pourrais obtenir satisfaction.

@Killian Knight

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Vesper L. Corvere

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyDim 28 Mar - 12:27

Wedding day



Le double sens à peine dissimulé dans les paroles de son camarade lui arracha un de ses rares sourires réellement amusés et non plus juste moqueurs dont il était capable. C’était bien trouvé et il ne pouvait que se rallier à son opinion.

- J’admets que l’air pur est un avantage autant qu’un besoin.

Peut-être aurait-il été capable de goûter ces mondanités s’il n’avait pas anxieusement surveillé Bluebell du coin de l’œil. C’était tout le paradoxe de leur dispute, il lui en voulait tellement qu’il la haïssait. Mais il était incapable de ne pas du tout se soucier d’elle. Il suffisait qu’elle soit à portée de son regard pour qu’il ne puisse s’empêcher de recenser instinctivement tous les signes qui montraient qu’elle allait mal. A chaque fois qu’il la croisait, il en comptait un peu plus. Son regard se reporta sur son interlocuteur et il faillit ouvrir la bouche pour lui demander des nouvelles de sa sœur puisqu’il avait encore l’honneur d’être dans ses bonnes grâces quand une voix prononça son prénom. Il se retourna et découvrit que @Mary Asquith était venue à leur rencontre

- Mary ?

Aussi impoli que ce soit, il n’avait pas cherché à masquer la surprise de sa voix, bien au contraire. Il ne comprenait pas exactement ce que la jeune fille faisait ici, mais elle se déplaçait avec le calme des gens sûrs de leurs droits, ce qui lui faisait dire qu’elle avait reçu une invitation en bonne et due forme. Toute la question était de savoir pourquoi. Ce n’était pas la pureté de son sang qui l’avait menée ici, c’était évident. Le fait que Finnbjörn ait choisi de s’afficher une fois avec elle à un bal n’était pas réellement un motif suffisant non plus, à moins que le Gryffondor ne souhaite marquer durablement les esprits avec un goût plus que douteux dans ses conquêtes féminines. Yaxley avait l’avantage du sang, ce que Mary n’avait même pas. Une petite voix mauvaise lui murmura qu’il était sans doute le dernier invité de ce mariage à pouvoir s’en offusquer après les révélations de cet hiver, mais il chassa rapidement cet élan de réalisme. Sa situation était différente.

L’arrivée de la jeune fille le mettait néanmoins dans une situation délicate. Il n’avait pas envie de lui parler. Il n’avait déjà pas envie de communiquer avec les trois quarts des invités légitimes à cette fête, alors les pièces rapportées … Mais il sentait le regard de ses parents adoptifs sur sa nuque et était bien conscient qu’un mariage n’était pas le meilleur endroit pour faire scandale. Finnbjörn ne lui pardonnerait pas qu’il maltraite son invitée et les mariés ne lui pardonneraient pas qu’il attire l’attention sur quelque chose d’autre que leur union. Il était coincé et il détestait la sensation d’être pris dans un traquenard. Il lança un regard indéfinissable à @Faust R. Chamberlain

- Quelle arrivée étonnante. Imprévue même.

Pas de scandale ne voulait pas dire qu’il était privé de son droit d’être mordant. D’ailleurs la jeune fille avait dû l’envisager puisque, courageuse mais pas téméraire, elle s’était adressée à eux d’un ton prudent, ne sachant pas quel accueil allait lui être réservé.

- Je ne savais pas que Finnbjörn s’était à ce point entiché de toi.


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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyDim 28 Mar - 19:46



Wedding Day
ft. C. Junior d'Archambault, @Professeur S. Kendrick, @Professeur A. Thorstein & les invités

De tous les endroits de la Terre, celui-ci était certainement le dernier où j’aurais voulu être… Il avait été question de m’abaisser à assister à cette union indécente pour soutenir ma meilleure amie mais, dans le fond, je n’étais plus si certain qu’elle en ait réellement besoin. Finnbjörn était là, tout le reste des grands noms de notre société également… Elle aurait sans nul doute trouver ailleurs tout le soutien dont elle aurait pu avoir besoin. Son regard ne croisa même pas le mien, le regret se fit plus lourd encore. Peu importe. Maintenant que j’y étais, de toute façon… Il fallait voir le bon côté, se dire que c’était le meilleur moyen d’échapper à ces impurs grouillants dans nos couloirs, qu’ici au moins ils ne pollueraient pas notre air par leur seule existence… Mais je crois sincèrement que j’aurais préféré que ce pitoyable petit Colin me colle aux basques tout l’après-midi plutôt que de rester là, à attendre bêtement qu’Erin délaisse un instant sa famille parfaite. Heureusement, dans mon malheur, un visage familier se glissa dans mon champ de vision et je ne pris pas la peine de réfléchir davantage. Je me fendis d’un sourire poli — trop peut-être — et rejoignis Siwan et Thorstein en quelques pas. Sûrement que dans d’autres circonstances, je m’en serais abstenu, la retenue dont nous avions tous écopé par sa faute et son manque évident de considération pour l’aide silencieuse que j’avais tenté de lui apporter laissant des traces plus profondes qu’ils ne l’auraient dû, mais il fallait se rendre à l’évidence : c’était les Sherwin, Reyes ou elle… Et entre la peste, le choléra ou une grosse grippe, il était naturel de préférer cette dernière…

Junior, quel plaisir de te voir !

Son regard fuyant avait quelque chose de plaisant, un brin de sadisme vengeur qui appréciait l’idée qu’elle culpabilise autant que le méritait l’affront qu’elle avait bien pu nous faire — me faire, tout du moins. Bien sûr, cela n’arrangeait rien et notre punition n’en était pas moins injuste mais on apprenait, à Poudlard, à se contenter de peu et de voir cette figure de l’autorité — cette traitresse que j’avais eu le malheur de toujours grandement estimée — si peu à l’aise avait quelque chose d’agréable, quasi-jouissif.

Ça change, en effet.

Un nouveau sourire, non moins cordial que le premier, et mes yeux clairs partirent discrètement à la recherche d’Erin. Toujours aussi mal entourée. Je retins un soupir et reportai mon attention sur mes interlocutrices. Ça faisait une éternité que je n’avais pas ainsi fréquenté ce que le Royaume-Uni faisait de plus respectables — balivernes ! — tant mes dernières vacances m’avaient poussé hors des frontières… Mais j’avais eu le malheur d’espérer que la conversation s’y faisait encore de manière naturelle. Peut-être avais-je interrompu quelque chose…? J’aurais aimé savoir ce qui se tramait entre elles deux. Comment Askja Thorstein, bourreau moderne et tortionnaire en chef de Poudlard, parvenait-elle à s’attirer l’amitié et la sympathie d’une femme comme Siwan Kendrick ? À moins que la première déteigne sur la seconde, ce qui pouvait malheureusement expliquer bien des choses… Je n’eus pas le temps de m’interroger davantage que mon professeur de Divination rouvrit la bouche :

Dis-moi, tu dois être bien plus au courant que moi : comment se fait-il que Phoenix se voit promise à Hannibal ? J’avais cru comprendre qu’il avait été question de Caleb, fut un temps.

La surprise qui se lut alors au fond de mes prunelles n’eut rien de fausse ni de joué. C’était presque trop beau pour être vrai et si c’était un piège quelconque, je m’y engouffrai sans l’ombre d’une hésitation. Je glissai un regard prudent en direction du reste des invités, les Sørensen en tête de liste, et après m’être assuré qu’ils se tenaient à distance, je me penchai discrètement en direction du duo.

C’est une triste histoire, presque un scandale, soufflai-je plus bas, oubliant temporairement la rancune que je vouais à celle qui avait été un repère depuis le jour de son arrivée, trop heureux de pouvoir casser du sucre sur le dos de la mariée le jour-même de son mariage sans que ça ne paraisse véritablement déplacer — après tout, on me posait la question, non ? Ils étaient bel et bien fiancés, en effet. Leurs familles avaient commencé à mettre tout le monde au courant, il me semble même que les préparatifs avaient débuté… Et puis Madame a retourné sa veste un beau matin en retournant faire les yeux doux à Hannibal.

Je ne pris pas la peine de parler du caractère arrangé de cette union, il n’avait à mon sens aucune incidence sur l’horreur de la suite. Je continuai, comme si de rien n'était, toujours sur le ton de la confidence pour m'assurer de n'être entendu que d'elles seules :

Quelques ficelles tirées par des mains norvégiennes et tout le Royaume avait sous les yeux l’infamie offerte par une opportuniste sans honneur à sa famille et à ceux qui étaient prêts à l’accueil parmi eux. Vous n’avez donc pas lu la Gazette ? Vous êtes passées à côté de quelque chose… C’est fou la pitié qu’une fille peut susciter quand elle n’a honte de rien ! C’est qu’elle a dû faire pleurer dans les chaumières, je ne doute pas que le bas peuple ait compati à cette histoire d’amour digne d’un roman mal écrit… Mais je peine à croire que de traîner deux grands noms dans la boue et prendre le risque d’en ternir un troisième passe aussi bien dans les plus hautes sphères de la société.

Un haussement d’épaules innocent m’échappa alors que je coulai un regard en direction des Sørensen. Finnbjörn s’était éloigné, la curiosité voulut que je le cherche des yeux mais la conversation m’amusait finalement davantage que les possibles amourettes du Gryffondor… Après tout, il changeait de proie à chaque occasion, peut-être en avait-il une nouvelle aujourd’hui encore !

Il se dit même qu’elle a été payée pour tout ça… Pour l’interview encensant nos hôtes comme pour un oui aujourd’hui…

Je feignis une moue désapprobatrice, à rien d’être profondément outrée, et finis par me redresser légèrement, comme pour mettre fin à ces secrets demandés. Qui est-ce que ça intéressait de savoir si c’était vrai à cent pour-cents, de toute façon ? Ça avait au moins le mérite de faire la conversation…
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyDim 28 Mar - 23:41



( wedding day ♚ Sørensen familie )

Phoenix nous rejoint et je la détaille, longuement, de haut en bas. Le mépris qui habille mon regard n’est pas inspiré par sa tenue, ni par sa mise en beauté — s’il fallait se montrer objective, force était de reconnaître qu’elle était splendide, comme elle savait si bien l’être en toutes circonstances ; seulement, je n’étais pas de nature impartiale, aujourd’hui plus que jamais — mais bel et bien par cette tension qui avait infecté tous les liens amicaux que le temps avait tissés entre nous. Depuis ce jour où mes doigts avaient décacheté l’annonce de ses fiançailles avec Avery, les affinités s’étaient embrasées et c’était bien la première fois que nous nous retrouvions aussi proches l’une de l’autre. Dire qu’à une époque, je me serais réjouie de cette union. Son silence et ses dissimulations avaient changé la donne. Mon jumeau l’accueille, stoïque comme il sait si bien l’être, tandis que je me fends d’une remarque acide sur sa venue précoce : ne pouvait-elle donc pas nous épargner sa désagréable présence un peu plus longtemps encore ? Certes, je n’étais pas la plus au fait des coutumes qui entouraient les mariages, mais il me semblait tout de même que les mariées ne se montraient qu’au moment de remonter l’allée au bras d’un père ou équivalent. D’un sourire poli et d’un ton derrière lequel je crois discerner des envies impossibles, elle explique que, en ce qui la concerne, elle sera accompagnée par son grand-père paternel. Mes yeux clairs échappés du côté de l’entrée ne discernent pas la silhouette tant attendue de Junior et reviennent finalement se poser sur la Gryffondor, cherchant un bijou qu’ils décèlent, là, étincelant à son poignet. Le rictus qui s’esquisse alors passe pour une réaction à la voix fluette de notre cadette qui s’élève pour complimenter l’allure de la future mariée, insipide, comme à son habitude. Quant aux sourcils froncés de mon aîné qui soulignent un air réprobateur qui m’est adressé, je leur retourne un regard illuminé d’une flamme indéfinissable. Je l’avais longtemps admiré, cherchant à marcher dans ses traces et l’imitant dans un espoir enfantin de ressembler à ce grand frère si noble et si supérieur… Qu’était donc devenu ce modèle de respectabilité et de fierté ? Je lui en voulais de faire si peu honneur à notre nom en se montrant à ce point dégoulinant de mièvrerie, au moins autant que je reprochais à Phoenix de n’être jamais venue expliquer ses silences. Ils feraient assurément un beau couple : l’alliance de tromperie et de faiblesse, ainsi que le symbole d’une déchéance : celle de toute mon estime.

Finnbjörn reprend, comme si de rien n’était, d’un ton égal qui passe en revue les différents aspects pratiques de cette union. Je l’aime et l’admire pour cette raison précise : ce détachement qui m’est souvent insupportable mais qui parvient si brillamment à souligner le manque de romantisme de l’instant. Sous la tente, la chaleur semblait croître sans s’arrêter et la situation me paraît plus étouffante à chaque seconde. J’avais plus que jamais envie de faire voler cette pitoyable réception en éclat. La seule chose qui me retenait encore, c’était qu’il n’y avait pas que l’avenir de Phoenix qui se jouait aujourd’hui, mais notre réputation aussi. Difficile à avaler. Quand bien même... à mes yeux, ce mariage marquait la fin d’une complicité — toute relative — entre Hannibal et moi. Nulle proximité ne pourrait plus nous rapprocher, pas sans bien des efforts que je n’étais pas prête à fournir, pas sans un nouveau point commun capable de nous rallier et que je ne parvenais pas à envisager. Malgré tout, malgré ce ressentiment qui m’avait l’air d’ébouillanter ce qui me liait à mon aîné, il restait mon frère à qui je devais loyauté et respect, il restait un membre de cette famille à qui je ne pouvais retirer toute mon estime. Si je ne faisais nul effort pour me montrer aimable avec sa future femme, il était mon sang. J’étais trop extrême pour me bercer d’entre-deux, sauf celui dans lequel je laissais Hannibal, incapable de le détester complètement, tout en ne pouvant plus l’auréoler des mêmes sentiments qu’à l’accoutumée. Alors que mon jumeau mentionnait quelques invités dont il serait de bon ton de se rapprocher, mon regard balaya une nouvelle fois le chapiteau qui se remplissait d’invités prestigieux… et de certains qui l’étaient un peu moins, de visages familiers et de noms connus… mais nulle trace de mon meilleur ami. Et puis, sans crier gare, avec une moquerie qui me fit grincer des dents, Finn nous quitta, nous conseillant, à Judith et moi-même, de nous prêter aux jeux des photographes en compagnie de Mr. Finch. Je retirais tout ce que j’avais pu penser à son égard : je le détestais. Mes yeux clairs assombris par des flammes meurtrières le suivirent jusqu’à ce que la foule ne l’engloutisse.

Parmi tous les invités, je trouvai enfin les traits familiers de Junior. Il était venu. Un sourire se profila qui disparut rapidement. En pleine conversation avec Kendrick et Thorstein, il avait l’air bien trop absorbé par l’échange pour que nos regards se croisent et n’appellent des retrouvailles qui feraient de ce mariage un moment un peu moins pénible à supporter. La pointe d’une déception s’infiltra en moi : je savais pourtant que ça n’était que partie remise, l’affaire de quelques minutes, tout au plus, mais les minutes se faisaient des heures loin de lui. C’était chaque jour un peu plus vrai que la veille. À contrecœur, je laissai sa silhouette où elle était. Finn parti, c’était le signal que j’attendais pour en faire de même. Néanmoins, son conseil pesait comme une injonction. Si je n’avais nulle envie de lui donner raison et encore moins de me plier à l’hypocrisie de cette niaise mascarade, je savais qu’il me faudrait accomplir quelques devoirs au cours de la réception. Si ça n'était pas sur ses conseils, ce serait sous les ordres de nos aïeux. Alors, autant allier l’absence de Junior à quelque moment ennuyeux. Mon rictus s’élargit alors que je détaille les traits pâlots de Judith. De leur côté, Hannibal et Phoenix roucoulait quelques déclarations écœurantes, à n’en pas douter. Je n’avais nulle envie de tendre l’oreille pour percevoir ce qu’ils se disaient. « Eh bien, allons-y » fis-je à l’attention de ma cadette, mes doigts se refermant sur son épaule comme des griffes sur une proie, la faisant pivoter afin de lui faire prendre la bonne direction. « Nous nous reverrrons pourrr l’échange des voeux. » Et sur ces mots dénués de plaisir, nous nous éloignons, l’une peut-être plus volontairement que l’autre. « Quelle crrruauté d’imposer cela à la prrresse sorrrcièrrre. » Ma voix dégoulinait de moquerie et d’ironie, ne laissant aucun doute subsister sur ce que j’entendais par là. Impossible, en pleine réception officielle, de me laisser aller à profiter de ma cadette comme de l’exutoire parfait qu’elle était. D’autres possibilités se dessinaient néanmoins dans mon esprit. La main toujours plaquée sur son dos, les exercices de Thorstein ne quittaient pas mes pensées.

Quelques sourires sucrés, quelques salutations polies, quelques mots échangés avec toute l’hypocrisie du monde ponctuèrent notre chemin jusqu’à Mr Finch. Par Salazar, que je détestais ces faux-semblants mondains. Je n’attendais qu’une chose : que le moment où nous pourrions nous éclipser en douce, avec Junior, arrive enfin. Combien d’heures nous faudrait-il encore attendre avant qu’il ne se précise… Nous parvînmes finalement dans l’entourage direct du photographe qui ne manqua évidemment pas de nous repérer et de se diriger dans notre direction. Un cliché des deux sœurs du marié, merveilleux ! Placez vous ici, non, plutôt là, comme ceci. Pourriez-vous vous rapprocher ? Sa voix listait des suggestions profondément agaçantes afin que nos silhouettes réfléchissent parfaitement la lumière. Soit. J’avais une toute autre idée. Mon sourire trop poli pour me correspondre masquait bien des desseins. Je profitai d’une énième pose — ce n’était que la deuxième, mais c’était, à mes yeux, déjà trop — demandée par Mr. Finch pour laisser les leçons de la professeure en Défenses Contre les Forces du Mal pousser ma magie aux extrémités de ma main droite, masquée par le dos de ma cadette dans cette proximité affligeante qui nous était imposée, dirigeant le sortilège de confusion sur celle-ci, espérant que les entraînements porteraient leurs fruits. Il fallait que je sois parfaitement préparée pour quand viendrait le tour de Phoenix, sur l’autel. Et puis, personne ne pourrait me reprocher de gâcher ce mariage : je n’avais, après tout, pas ma baguette magique avec moi. Mr. Finch en avait terminé ? Je faisais déjà mine de m'éloigner, attentive cependant à tout changement chez Judith qui indiquerait que ma tentative avait fait mouche.

( Pando )
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyLun 29 Mar - 21:02

Wedding day

‟ avec les invités „


Après les évènements de la conférence, Dmitri aurait été prêt à parier qu’on allait lui retirer son autorisation exceptionnelle d’aller à Pré-au-Lard. Mais par un heureux hasard, s’il avait été question de lui faire subir des retenues pendant tous les week-ends du mois, il demeurait libre d’assister au mariage de l’aîné des Sørensen. Un évènement bienheureux à une époque très morose. Il se réjouissait de pouvoir se changer un peu les idées et de sortir de cette routine devenue bien désagréable. Vêtu d’un costume trois pièces bleu sombre, il avait quitté sa salle commune avec cette étrange impression de voler un moment de liberté qui ne lui était pas destiné ; plus de baguette, des retenus en veux-tu en voilà et la célébration d’épousailles. Cet enchaînement d’événements n’avait aucun sens et nul doute que sans la présence de son aïeul, il aurait pu faire une croix sur une telle distraction.

Bien que ponctuel, il n’était manifestement pas le plus empressé de rejoindre les lieux ; lorsqu’il y pénétra, la tente qui abritait les festivités était déjà relativement bondée. Des personnes de tout âge se côtoyaient, quelques élèves de Poudlard s’étaient mêlés aux réjouissances, ce qui n’avait rien d’étonnant compte tenu du jeune âge des futurs époux. Des mariages, le jeune tchèque en avait connu un certain nombre ces dernières années. C’était le lot de toutes les grandes familles comme la sienne où pléthore de ses cousins ont déjà eu l’occasion de passer la bague au doigt d’un conjoint souvent plus choisi par les parents que par les époux eux-mêmes. Mais ce mariage ci avait quelque chose de différent ; il n’était plus totalement l’un de ces petits garçons qui y assistaient avec ennui. Il était coincé entre deux âges : sans être totalement un enfant, il demeurait toutefois encore bien loin de l’âge adulte, à peine à l’orée de l’adolescence. Il ne savait réellement pas où se mettre, comment se positionner dans cette réception mondaine où il lui était totalement exclu d’aller avec les plus jeunes, mais sans pouvoir se sentir libre d’aller vers les plus âgés.

Et quels étaient lesdits plus âgés, d’ailleurs ? Parmi les visages qu’il reconnaissait, celui de Thorstein n’était pas tout à fait des plus amical et maintenant, plus que jamais, il ne risquait pas d’aller la saluer poliment. Le souvenir de son enfermement restait amèrement ancré dans son esprit et était assez désagréable pour qu’il laisse un temps de la colère et de la rancune briller dans son regard azurin lorsque celui-ci se posa sur l’enseignante aux traits nordiques. Un bref coup d’œil qui ne s’attarda guère, continuant à scruter les invités. Son grand-oncle n’était pas très loin mais Dmitri, ne nourrissant pas particulièrement l’ambition de passer son après-midi à ses côtés, se détourna bien vite de lui tombant finalement nez-à-nez avec une montagne hirsute qu’il avait le malheur d’avoir déjà rencontré. Le garde-chasse. Depuis quand les garde-champêtres étaient invités aux mondanités de la haute société sorcière ? « Monsieur Duncan... » salua-t-il avec un manque d’entrain et de sympathie manifeste. S’il n’avait pas pour habitude de fréquenter l’homme logeant dans le parc, il avait déjà eu le déplaisir d’avoir à faire avec lui à quelques reprises et nourrissait par conséquent une certaine rancune puéril à son égard, quand bien même il fasse désormais pâle figure à côté du professeur de défense contre les forces du mal. Il avait beau avoir la fâcheuse manie de se mêler des affaires de l’aiglon, lui au moins ne l’avait jamais enfermé où que ce soit. Cette seule pensée suffit à le faire remonter un peu dans son estime, ce qui ne l’empêcha pas d’arborer son habituel sourire moqueur. « Je ne m’attendais pas à vous croiser ici... » S’il était invité au mariage d’un Sørensen, sûrement devait-il être de sang-pur. Il voyait mal leurs hôtes inviter des impurs par pur esprit de charité et à moins que ledit impur ait un intérêt tout particulier – chose qui serait très étonnante pour un homme payé à vadrouiller aux abords d’une forêt – ils ne l’inviteraient certainement pas. « Vous avez perdu des veracrasses ? » Toujours aussi cordial comme garçon. Malgré des propos légèrement mordant, il arborait un visage presque angélique.

design ϟ vocivus

@Benjamin L. Duncan
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyLun 29 Mar - 23:42

J’avais été très étonné en recevant l’invitation au mariage d’Hannibal Sorensen et Phoenix Reyes. Je n’étais pas complètement surpris d’être invité, c’était le genre de mariage où toute la société sang-pure se retrouvait en grande pompe et j’avais eu dans ma jeunesse l’habitude de tels mariages, qui nouent des liens politiques entre les diverses familles plus qu’ils ne consacrent l’amour de deux jeunes gens. Ce qui était plus surprenant étaient que je me souvenais parfaitement avoir envoyé mes vœux pour l’union de Caleb Avery et cette même Phoenix Reyes. J’avais froissé le parchemin en réfléchissant aux raisons qui font et défont les alliances, sans comprendre ce cas précis. Quoi qu’il en soit j’avais d’autres problèmes à résoudre avant de m’y rendre. Il fallait choisir une tenue, un costume trois pièces marron, et surtout trouver ce que j’allais bien pouvoir dire à Hilary si elle venait à apprendre ma présence au mariage de deux familles sangs-purs parmi les plus distinguées. Un monde qu’elle ne savait pas que j’avais côtoyé un jour, dont elle ignorait que je venais. Je n’avais pas trouvé de réponses donc j’espérais qu’elle ne poserait pas de questions, sinon j’improviserais un mensonge plus ou moins crédible, comme d’habitude.
Pour le reste, je me préparais aux inévitables discussions politiques lors desquels j’étais passé maître dans les tentatives de faire semblant d’être d’accord avec mon interlocuteur. Cette fois-ci il s’agirait de masquer mes liens avec le monde moldu et d’acquiescer à des propos plus ou moins conservateurs concernant le sang. Il me suffirait, comme avec van Aken, de me rappeler, en l’atténuant peut-être un peu, ce que j’avais pu penser dans ma jeunesse, à quel point je jugeais les nés-moldus inférieurs. De toutes façons, les dernières mesures de la direction semblaient faire consensus contre elle et je n’avais aucune raison de la défendre, ni par intérêt, ni par conviction. Je commençais vraiment à trouver la directrice et son mari bien trop extrémistes mais j’avais peur de devoir prendre position, un jour, plus franchement.
L’esprit plein de ces réflexions, j’avançai en direction de Pré-au-Lard, où avait été érigé une vaste tente, recelant toutes les merveilles nécessaires à la splendeur d’un mariage. Je ne voulais pas me l’avouer, mais par certains aspects, ces réceptions mondaines m’avaient manqué. Et je savais bien que je n’étais pas venu seulement par crainte que l’on se pose des questions sur mon absence. J’étais là, même si je ne l’admettais pas, parce que je me sentais encore un peu attaché à ce monde que j’avais pourtant laissé derrière moi. Ça avait été mon monde et ce n’était pas vraiment par conviction que je lui avais tourné le dos. Mes vieux démons me reprenaient : avais-je eu raison de partir vivre chez les moldus ? Quel était ma place, moi qui n’appartenait vraiment à aucune communauté ? J’aimais Hilary plus que tout, j’étais là pour la défendre, la protéger et pourtant, dans l’ambiance feutrée d’un mariage sang-pur, ma gorge se nouait à l’idée que c’était peut-être là ma vraie place.
Chassant ces pensées – ce n’était pas le moment d’y songer – j’observais les invités déjà présents. J’aperçus au loin Carla, dont je n’avais toujours pas récupéré la baguette, et qui semblait trop absorbée par sa discussion pour se préoccuper de ma présence. Je remarquais aussi quelques collègues, dont le professeur de potions à qui j’adressais un signe de tête discret. Il ne me fallut que peu de temps pour me diriger vers les organisateurs de la réception. Mais avant de les atteindre je tombais nez à nez à avec le jeune Dmitri van Aken, qui n’avait pas l’air ravi de me voir ici. Il me demanda même la raison de ma présence, insinuant que je n’étais là que pour chercher des veracrasses égarés. J’aurais eu de l’aplomb et un minimum de confiance en moi, je lui aurais répondu sur le même ton que je venais d’en retrouver un. Mais l’idée ne m’effleura même pas, tant j’étais paralysé, encore plus que d’habitude, par mes propres questionnements.
« Non… J’ai été invité »
Je balbutiais, c’était lamentable et je ne m’en rendais même pas compte.

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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMar 30 Mar - 19:54

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Wedding Day

Le constat était amer. Dans une autre vie ou, plus précisément, dans la vie qui n’était plus la sienne depuis Noël, Bluebell se serait certainement rendue à ce mariage avec une superbe aussi arrogante que provocante. Drapée d’une longue robe éclatante et pourvue de l’élégante chevalière offerte par Maxton, elle aurait certainement attrapé une flûte de champagne en avançant, glorieuse, vers Phoenix afin de souligner combien la future mariée était radieuse. Elles auraient trinqué dans un son cristallin, à l’image de ses yeux flamboyants, avant de retrouver le bras de son frère avec qui elle aurait dignement salué l’ensemble de l’importante et prestigieuse communauté qui les entourait. Peut-être se serait-elle même accordé la frivolité d’exhiber une forme de cynisme saillant sous sa courtoisie feinte, afin d’anticiper les aveux qu’elle aurait dû faire à chacun en annonçant que les Melrose avaient à nouveau des héritiers et qu’un luxueux domaine les attendait pour parfaire leurs ambitions. Hélas, la réalité était toute autre. Bluebell s’était contentée d’enfiler une longue robe en soie, pourpre comme le sang qui palpitait dangereusement entre ses tempes engourdies, afin de faire acte de présence dans une arène où il lui semblait être confrontée à des périls imminents. Les regards malsains de son frère, les sourires aiguisées d’une société aussi cruelle qu’exigeante, les griffes des mains qui se serraient pour déterrer les secrets les mieux enfouis, tout ces faux apparats qui l’avaient si souvent amusée lui inspiraient désormais une terreur absurde. Elle ne voulait pas rester parmi cette foule grouillante, elle voulait retrouver le confort des grands espaces, la familiarité de ses peurs, le silence du vide qui l’avait enveloppée. Aussi balaya-t-elle la salle autour d’elle, sans même écouter Carla qui venait pourtant de lui demander la source de sa crainte. Elle croisa furtivement le regard lointain de Faust, dont le visage lui inspira un bref mais sincère soulagement, avant de s’apercevoir qu’il était en compagnie de Maxton. Cette réalité l’arracha aussitôt à son regard pour mieux s’extraire de la vision de son frère qui lui coupa un instant le souffle. Par automatisme, Bluebell reporta donc son attention sur la blonde devant elle, avant de chercher un autre point d’ancrage pour la sortir de la torpeur qui l’avait assaillie. Cherchant du côté tout à fait opposé, elle aperçut ainsi la mariée en compagnie des Sørensen, et s’attarda un instant sur la silhouette de Finnbjörn qui les contourna sans aucune considération. Dans une autre vie, elle aurait brillé de mille feux sous les élégantes lumières de cette douce réunion. Mais elle était en fin de compte éteinte, et même assombrie par une peur bleue et une aigreur noire. Rien d’étonnant à ce que le Norvégien l’ignore délibérément alors qu’il avait accepté de l’entrevoir au cours de cette réunion. De fait, Bluebell mit un certain temps à comprendre que Carla venait à nouveau d’engager un dialogue tout en lui tendant une coupe de champagne, qu’elle saisit sans un mot, le regard porté sur les bulles pétillant à la surface du breuvage. Ce fut bien la première fois que la Serpentard n’éprouva pas l’envie de porter la boisson à ses lèvres, l’estomac noué et la conscience résolue de rester en pleine possession de ses moyens pour mieux décortiquer toutes les menaces autour d’elle. Alors, Bluebell finit par détacher son regard de la coupe de champagne pour croiser le regard curieux de Yaxley, affichant un air aussi absent que l’était son esprit occupé à analyser la piteuse situation qu’elle vivait. “A ce mariage” répondit-elle finalement dans un souffle en levant son verre.

Bluebell entreprit de boire une première gorgée, qui glissa cependant le long de son œsophage dans une acidité perforant son ventre ; peut-être que si elle avait mangé, elle aurait pu accueillir cet alcool. Alors, fronçant les sourcils devant cette désagréable sensation, elle détourna à nouveau le regard par automatisme, comme pour s’assurer qu’elle n’était plus observée. En effet. Maxton était loin de se préoccuper d’elle, visiblement plongé dans une conversation avec Faust et Mary Asquith. Mary Asquith… Comment diable tout cela pouvait-il être réel ? Comment cette hybride avait-elle pu s’afficher en compagnie de Finnbjörn au bal de Noël et désormais attirer les attentions de Faust et de Maxton ? Comment pouvait-elle se montrer aussi transparente pour ne mériter que la présence de Yaxley, qu’elle s’était pourtant scrupuleusement employée à maudire toute l’année passée ? Comment pouvait-elle tenir devant tous ces étrangers alors qu’elle était vulnérable et que jamais elle ne s’était accordée la moindre faille en présences mondaines ? Il lui semblait faire face à trop d’incohérences, à trop d’inepties, pour évoluer dans la réalité. Et pourtant, il était bien certain que tout le monde qu’elle avait minutieusement bâti ces dernières années s’était effondré comme un château de carte, à l’image de ses perspectives de triomphe familial. Oui, le constat était amer, mais aussi particulièrement effrayant. Tout pouvait être si facilement renversé, tout en continuant fatalement son cours. Il n’y avait qu’à voir tous les éclats autour d’elle ; tous semblaient avancer selon une logique intemporelle et inébranlable. Phoenix se mariait à Hannibal, comme s’il avait toujours été acté que la Gryffondor accepte cette institution. Elisabeth conversait avec d’autres convives, comme si Alexis n’avait jamais été tuée par la folie de Wendell. Maxton échangeait avec Faust et Mary, comme s’il n'abritait pas une obsession maladive pour les mensonges et un instinct de meurtrier. Cette dernière pensée, jouxtée à la gorgée de champagne qu’elle venait d’avaler, sembla éclater en elle dans une brûlure gastrique qui emballa son rythme cardiaque et étouffa ses poumons. Aussitôt, il lui sembla que l’ampleur de la tente était en réalité bien étroite. Alors, sans même plus consulter la stérilité de sa raison, Bluebell leva sa main libre en signe d’abandon. “Tu m’excuseras, je dois prendre l’air.” Et sans autres mesures, elle s’éloigna de Carla en prenant soin d’ignorer le regard lourd de reproches d’Elisabeth qui semblait contrariée à l’idée qu’elle n’ait même pas été en mesure de tenir plus longtemps dans l’arène. Marchant à vive allure parmi les convives, davantage préoccupés par leurs propres conversations que par le fantôme qui glissait vers la sortie, Bluebell posa d’un geste sec sa flûte de champagne sur une table qu’elle croisa avant de se réfugier en-dehors de la tente, dans le plein air grisâtre de Pré-au-Lard.

Le contact froid et humide de l’extérieur, en comparaison avec l’air vicié de parfums excentriques et de chaleur épidermique de l’intérieur, lui picota aussitôt la peau. Dans son empressement, la Serpentard n’avait même pas pris le soin de récupérer son manteau. Qu’importe. Elle savait qu’elle ne pourrait guère profiter de cet isolement trop longtemps, et qu’elle avait déjà eu la chance de pouvoir sortir sans être suivie. Portant une main crispée à sa poitrine, elle s’éloigna légèrement à pas feutrés, cherchant à trouver un rythme de respiration convenable. Elle avait affronté bien des crises de claustrophobie dans sa vie ; mais il fallait admettre que ces dernières étaient bien plus récurrentes depuis le mois de janvier. A vrai dire, elle ignorait même s’il s’agissait d’un réel problème de claustrophobie ou plutôt d’un état d’anxiété généralisé qui la portait, bien souvent, à chercher de l’air là où elle n’en manquait pourtant pas. Avançant lentement vers la morne campagne autour d’elle, ses talons se plantant dans l’herbe qui chatouillait le bout de ses orteils, Bluebell prenait de profondes inspirations en perdant ses iris au loin pour mieux divaguer de l’étroitesse de ses pensées. Dans une impatience palpable, elle finit par lâcher un juron. Elle ne tiendrait pas de la sorte. Si elle voulait fuir ce lamentable chaos comme elle le souhaitait, elle devait s’en donner les moyens ; construire de nouveaux repères, renouer avec son impétuosité, écraser les plus faibles et visualiser l’empire qu’elle comptait reconstruire. Après tout, Enée n’avait-il pas réussi à fonder l’un des royaumes les plus prospères après avoir déploré, impuissant, les cendres de Troie ? Un sourire voila les lèvres de la jeune fille. Qu’il était présomptueux de croire qu’elle aurait les ressources pour devenir cette figure mythique, mais qu’il était salvateur d’espérer une infime chance. Néanmoins, à ces ultimes considérations s’opposa la froideur de Pré-au-Lard, dont le sinistre climat s’abattit sur sa chaire frigorifiée. Croisant les bras, elle redressa son échine avant de fermer les yeux. Sa respiration s’était calmée. Il était temps d’y retourner.

@Carla P. Yaxley

Tenue de Blue:

code by EXORDIUM.



BORDERLINE
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyVen 2 Avr - 12:51


Wedding Day



L’invitation était arrivée en même temps dans ses mains que dans celles de sa comparse. Invitée au mariage de deux élèves, qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre la vie sentimentale de ceux-ci ? N’avait-elle déjà pas reçu une invitation à un mariage pour cette même jeune fille plus tôt dans l’année, d’ailleurs ? Alors quoi, elle comptait tenter le mariage avec tous les jouvenceaux du château et l’importuné avec ses invitations à chaque fois ? Elle aurait bien jeter cette lettre au feu, tout comme la première fois qu’elle avait reçu un courrier de ce genre – elle n’avait pas de temps à perdre avec des frivolités pareilles ! – Mais ça avait été sans compter sur Siwan qui, ayant reçu la même invitation, avait déjà tout planifié pour qu’elle s’y rende ensemble. Elle l’avait tant embêtée que Thor avait fini par céder, plus par envie qu’elle se taise que par envie d’y aller mais si elle pouvait ne plus être harcelée par la diseuse de bonnes aventures, elle avait le sentiment d’avoir tout gagné.

Forcément, il avait fallu une tenue. Elle aurait bien remis la robe qu’elle avait mise au bal de Noël, par facilité, mais elle n’avait clairement pas envie de se trimballer la robe jusqu’à Pré-Au-Lard. Dans le château, c’était facile, elle vivait au premier. Mais quand il s’agissait de traverser tout le par cet la moitié du village, non, vraiment, elle n’avait pas envie de devoir supporter une Siwan excitée et sa robe en plus. Ou alors elle débarquerait au mariage d’une humeur des plus massacrantes, c’était au choix. Alors, elle avait porté son choix sur une combinaison. Quelque chose de simple, de sobre, de noir. Ca lui convenait parfaitement, elle serait libre de ses mouvements et elle n’avait aucune chance de se prendre les pieds dedans.
Elle avait pris le temps de se doucher, de s’habiller et de s’apprêter au minimum quand on frappa à sa porte. Même pas le temps d’enfiler une veste qu’elle la menaçait déjà d’entrer. Au un énoncé, Thor ouvrit la porte les sourcils froncés.


« Etait-ce vrrraiment nécessairrre ? On n’est pas en rrretarrrd. »


Thor n’était jamais en retard et elle le condamnait très sévèrement d’ailleurs, n’en déplaise à ceux qui n’était pas fichu d’être à l’heure. La politique de la porte close portait ses fruits, il y avait rarement des retardataires. Certains avaient bien essayé au début, mais vu l’ampleur du travail qu’elle leur avait donné à faire, le taux de retard était tout de même au plus bas et elle s’en félicitait grandement. La manière forte, ça fonctionnait toujours, même pour les plus réfractaires.

Elles se mirent en route et bien vite, l’agacement de Thor monta d’un cran quand Siwan lui rappela – pour la millième fois au moins – ce qu’il s’était passé lors de la Saint-Valentin.


« Si tu l’attrrrapes, je te le fais bouffer jusqu’à la derrrnièrrre feuille. »


Ce sujet l’agaçait à un point inimaginable. Elle ne savait dire pourquoi exactement mais chaque fois que Siwan lui rappelait cet événement de malheur, ça la mettait un peu plus en rogne que la fois précédente. Comment pouvait-elle encore s’amuser de ça un mois plus tard ? La blonde n’avait pas pu s’empêcher de s’imaginer le carnage que ça aurait produit si c’était arrivé avec quelqu’un d’autre que Siwan, et en même temps, elle restait persuadée que peu importe le collègue sur qui elle serait tombée, il n’aurait pas eut le toupet de la rousse de le lui rappeler toutes les heures. Avec Fergal, peut-être auraient-ils même fini par en rire. Avec Wayde par contre, ça aurait été une autre paire de manches.

Forcément, sur tout le chemin jusqu’à ce qu’elles arrivent à la tente pleine d’invités, Siwan avait tenu le crachoir. Elle semblait aussi enjouée qu’habituellement, ce qui contrastait beaucoup avec l’humeur du château des suites de la conférence et de la retenue collective qui allait se dérouler prochainement. Mais Thor ne dit rien de particulier sur le sujet, si Siwan voulait en parler, elle en parlerait. Si elle n’avait rien à en dire, Thor non plus. La retenue était méritée et même si l’enlèvement des baguettes étaient trop, même pour Thor, ils l’avaient quand même cherché. La décision était mauvaise mais on ne pouvait pas reprocher à la directrice de ne pas avoir agis, au moins.

Dans la tente, Thor su identifier les élèves et quelques personnes plic ploc, mais elle ne connaissait pas grand monde. Tant mieux, elle n’aurait à faire la conversation à personne, elle allait juste se poster pas loin du bar et elle quitterait la réception dès qu’elle le pourrait. Les célébrations d’amour, c’était pas son truc. Pas du tout même. Elle n’y voyait aucun intérêt. Ils auraient très bien pu faire ça juste avec leur famille, elle ne voyait pas l’intérêt de faire ça avec la moitié de la populace.

Une tête familière leur sourit cordialement, les saluant au passage.


« Monsieur D’Archambault. » Avait simplement répondu Thor en guise de salutation.


Il engagea la conversation et Thor laissa Siwan faire la pie bavarde et lui répondre tandis qu’elle observait ce qu’il se passait autour d’elle, scrutant les invités, les allées et venues. Déformation professionnelle sans doute, et paranoïa également. Elle n’avait jamais aimé la foule, encore moins avec tant d’invités sous une tente dont on ne voyait rien de ce qu’il se passait à l’extérieur. Elle aimait tout voir, tout anticiper.

Thor jeta un regard sur Siwan lorsqu’elle questionna Junior à propos de la mariée du jour. Non mais vraiment ! Quelle fouineuse ! Thor failli dire qu’elle se fichait bien du marié, tant qu’elle n’était pas conviée à un troisième mariage pour la même jeune fille mais elle garda la bouche fermée. Après tout, elle aurait juste à brûler l’invitation avant que Siwan ne la voit et l’affaire serait réglée.

Junior commença par dire qu’il s’agissait d’un scandale, faisant lever un sourcil à la blonde. S’il s’agissait là de ragots et de potins, Thor n’en avait que faire. Elle n’attendait qu’une chose, que la cérémonie commence pour qu’elle puisse se terminer tout aussi vite et qu’elle puisse sortir de cette tente et s’éloigner de cette foule. Thor posa un regard perçant sur Junior alors qu’il terminait ses confidences et puis elle reporta son attention sur Siwan.


« Je vais aller nous cherrrcher à boirrre. »


Elle faillit demander à Junior s’il voulait quelque chose et se ravisa en tournant les talons, elle n’allait quand même pas apporter à boire à un jeune homme qu’elle n’estimait que peu. Bien sûr, sa démarche en début d’année l’avait surprise dans le bon sens du terme, mais à côté de ça, il n’était son élève que de loin, puisqu’il n’avait plus DCFM et qu’il n’avait de toute façon pas le niveau pour y être. Elle se rappelait sans mal de son résultat au test de l’épouvantard, un désastre.
Ainsi, la Suédoise s’éloigna pour trouver le bar et les rafraichissements qui allaient avec.




Tenue de Thor:
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyVen 2 Avr - 18:59

Wedding day


Maxton pouvait bien faire semblant de ne pas la voir, il n’avait jamais cessé de regarder sa sœur. Il la surveillait du coin de l’œil, notait avec son ressentiment le dédain dont elle le gratifiait, assistait à sa spirale d’autodestruction avec impuissance. Dans un réflexe malsain, il était aussi inquiet pour elle qu’il appréciait de la voir souffrir. Pourquoi aurait-il dû être le seul à éprouver ces émotions si inhabituelles ? Elle ne pouvait pas l’abandonner sans raison sans en payer le prix. A ce jeu, elle était terriblement douée, elle avait réussi à attirer toute l’attention, à susciter la sympathie de tout le monde. Même Yaxley la couvait du regard. Comme toujours, sa jumelle occupait l’espace sans lui en laisser une once. Combien de leurs proches avaient remarqué que sans être aussi expressif de sa sœur, il était dans un état potentiellement alarmant également ? Erin peut-être. C’était tout. Wendell et Elisabeth étaient centrés sur leur image et les apparences ne souffraient que des frasques de Blue. Lui était trop silencieux, trop secret pour qu’ils s’en rendent compte ou surtout pour qu’ils aient envie d’intervenir. Alors toute cette rancœur, toute cette souffrance, s’il ne pouvait pas l’exprimer, il voulait que sa jumelle la ressente aussi sûrement qu’elle lui tordait l’estomac. Elle avait peut-être raison sur son compte, s’il avait été autre chose qu’un monstre de froideur, il ne lui aurait pas souhaité d’avoir mal. Mais s’il avait été l’être machiavélique qu’elle décrivait, pourquoi est-ce qu’il aurait agi dans l’espoir de la protéger ?

Bluebell parut échanger quelques paroles avec Yaxley, aussi brèves que peu nombreuses, avant de se précipiter, livide, vers l’extérieur. Il chercha rapidement le regard d’Elisabeth qui haussa presque imperceptiblement les épaules, comme pour lui indiquer elle avait déjà tenté de résoudre le problème que la jeune fille représentait sans le moindre succès. Et elle n’esquissa pas le moindre geste. Si elle n’avait pas le contrôle sur une situation, alors elle préférait l’éviter. Et laisser Bluebell seule alors qu’il était évident qu’elle était terriblement instable. Son regard dévia sur Yaxley et il se surprit presque à souhaiter à ce que la jeune fille lui coure après, ce qu’elle ne fit pas. Et Finnbjörn ne quitterait jamais la fête alors que sa famille en était le centre. Il but nerveusement son verre d’une gorgée, désormais bien loin de ses anciennes considérations s’agissant que Mary. Qu’elle pollue l’air lui était bien égal, désormais c’était Bluebell qui parasitait ses pensées. L’inquiétude s’y disputait au ressentiment. Puis une minute s’écoula sans qu’elle ne revienne et il ne tint plus.

- Si vous voulez bien m’excuser.

Pour être exact, il se fichait que Mary le fasse ou non. Sa présence n’avait aucun sens et il n’était pas d’humeur pour les ronds de jambe. Abandonner Faust dans ce traquenard tendu par Finnbjörn n’était certes pas très aimable de sa part, mais il était incapable de ne pas intervenir. Il se faufila parmi les invités, esquivant avec habileté toute personne qui aurait pu le détourner de sa route.

Il sortit à son tour de la tente et l’observa de loin. Elle était là, au milieu de l’herbe, dans sa robe carmin. Elle n’allait pas mal, mais son teint pâle lui faisait dire qu’elle n’allait pas bien pour autant. C’était fascinant les émotions paradoxales qu’elle était capable de lui faire ressentir. Il avait envie d’aller la retrouver et il devait se faire violence pour ne pas s’exécuter tant sa présence avait quelque chose de nécessaire. Et dans un même temps, il préférait rester loin d’elle. Il n’avait plus l’énergie d’entendre les horreurs qu’elle pouvait dire sur lui, plus le courage de lire la peur dans ses yeux. Il ne regrettait rien de ce qu’il avait fait, c’était un mal nécessaire. Mais quand une lueur de terreur apparaissait dans les yeux de Blue, il ne pouvait empêcher son esprit de rejouer leur dispute dans la chambre d’hôtel. Est-ce qu’il était aussi instable que leur père ? Est-ce que sa folie était héréditaire et est-ce que la rage que la situation lui inspirait n’était qu’un signe avant coureur ? Il n’avait pas envie de le savoir. A vrai dire, il aurait préféré être la personne qu’elle décrivait, il n’aurait ainsi pas été affecté par la situation. Il s’en voulait d’y être aussi sensible. Lui qui se targuait de vire dans un monde sans couleur et sans émotion, il fallait croire qu’il était capable de percevoir l’obscurité qui le sortait de ses nuances de gris.

Puis elle se retourna pour revenir à la fête. Perdue dans ses pensées, elle ne le remarqua pas immédiatement puisqu’elle fit quelques pas vers lui avant de se figer. Lui qui était habituellement si orgueilleux eut brusquement d’être un enfant maladroit à lui faire face. Il ne savait pas comment se tenir, pas quoi lui dire. Cela faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas parlés. Quand elle avait ignoré son anniversaire, cela avait achevé de sceller leur dispute. Elle n’avait jamais fait cela. Même dans ses pires colères, elle n’avait jamais été assez décidée à couper les ponts pour oublier qu’ils formaient une équipe. Non, qu’ils avaient formé une famille. D’un ton hésitant, il lui demanda

- Est-ce que tu vas bien ?

Il avait pris soin de rester à distance d’elle, comme pour marquer physiquement la rupture. Il n’y avait plus de connivence, plus de complicité. C’était aussi une manière de ne pas voir dans ses grands yeux bleus à quel point sa présence la terrorisait. Tant qu’elle ne se sentait pas menacée, peut-être qu’elle ne serait pas prise de cette bouffée de peur irrationnelle qui la poussait à se dérober.

@Bluebell E. Sherwin

lumos maxima
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyMer 7 Avr - 22:51

Wedding day

‟ avec les invités „


Tout surpris qu’il était de croiser le garde-chasse au mariage d’Hannibal Sørensen, le garçon n’en restait pas moins apte à se montrer sûr de lui et à opter pour un ton sec et mordant à l’égard de l’adulte. Vêtu d’un costume aux couleurs mornes, qui n’étaient pas sans rappeler le travail ingrat dont il avait écopé – encore qu’il eût au moins évité celui de concierge, qui serait encore plus insultant – nulle assurance ne se dégageait chez lui. Dmitri avait presque de la pitié pour cet homme qui se retrouvait à justifier maladroitement sa présence à une célébration mondaine. Le balbutiement qu’il lui accorda prit de court, l’espace d’un instant, l’enfant. Son aîné était presque pitoyable... lui qui jusque-là s’était toujours montré calme face aux attaques du plus jeune. Cette attitude sereine, qui l’avait particulièrement irrité dès leur première rencontre, s’était envolée. Elle semblait n’être qu’un lointain souvenir, peut-être même qu’elle n’avait jamais existée...

Évidemment qu’il avait été invité, l’on ne l’aurait pas laissé se pavaner ainsi entre les sorciers de la haute société s’il n’en faisait pas un tant soit peu partie. Duncan était donc vraisemblablement de sang-pur... une information intéressante à laquelle le tchèque n’avait jamais réfléchi jusqu’alors ; simple préjugé qui lui insufflait l’idée qu’aucune personne de leur rang puisse accepter de ramasser le crottin d’abraxans. C’était sûrement pour ça qu’il se montrait si lamentable face à un enfant de onze ans, incapable de lui répondre avec un peu d’aplomb et d’autorité ; il avait dû perdre ce qui lui restait de fierté au cours d’une quelconque tâche ingrate effectuée pour le compte de l’école. Alors qu’il aurait pu faire le lien entre le statut de sang de son interlocuteur et son propre aïeul, réalisant ainsi que si ses quelques frasques nocturnes n’échappaient jamais à la connaissance du maître des potions, ça n’était certainement pas le seul fruit du hasard et de la surveillance des tableaux – qui ne pouvaient garder un œil sur lui dans le parc – le jeune van Aken se surpris plutôt à avoir de la pitié pour lui. Cette mansuétude passa discrètement dans sa voix, ôtant un peu de son mordant à ses provocations. « Surprenant... je ne m’attendais pas à ce que vous soyez susceptible d’être invité à ce genre de réception. » Ses paroles comportaient un évident double sens, soulignant tant la surprise de voir un garde-chasse participer à un mariage mondain que d’apprendre que son sang était assez immaculé pour qu’il puisse fréquenter, même subrepticement, des gens comme les Sørensen.

Étrangement, le manque de sympathie qu’il avait à l’égard de Duncan laissa discrètement place à une forme de curiosité. Leur première rencontre ne s’était pas soldée par d’heureux souvenirs, Dmitri l’ayant quitté particulièrement irrité par le calme dont l’adulte avait fait preuve face à ses provocations puériles, mais à présent que le rapport de force semblait renversé au profit du plus jeune, il n’était plus aussi tenté de se montrer désagréable qu’auparavant. « Je me demande ce qui peut bien pousser quelqu’un comme vous à devenir garde-chasse... » Comprendre un sang-pur : un peu de novlangue et de sous-entendus, alors même qu’ils étaient entourés de semblables – certainement pour la plupart très méprisant face à toute forme d’impureté – ne faisait pas de mal. C’était, en somme, un réflexe presque naturel que de se montrer ainsi évasif. Une question d’éducation qui impliquait, bien souvent, de savoir manier les non-dits avec assez de délicatesse, sans pour autant laisser de doute quant aux intentions qui se cachaient derrière les belles paroles. Mais une fois n’était pas coutume, ses intentions n’étaient pas mauvaises. Elles étaient fureteuses tout au plus.

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@Benjamin L. Duncan
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) EmptyVen 9 Avr - 14:35



Wedding day

ft. les invités
Le Grand jour est enfin arrivé et il ne ressemble pas réellement à ce que j'avais imaginé petite fille. Alors certes, esthétiquement parlant, il est splendide et je n'aurais pas pu rêver mieux, mais les conditions dans lesquelles il se déroule laissent quelque peu à désirer. J'aurai voulu parcourir l'allée qui me mène à l'autel au bras de mon père mais malheureusement ce dernier n'est plus de ce monde et même s'il l'avait été, n'aurait très clairement pas pu assister à mon mariage. A moins qu'il décide de faire le mur de sa prison pour assister à la cérémonie, j'aurai quoi qu'il arrive dû composer sans lui. Heureusement que mon grand-père paternel est là, je peux toujours compter sur lui pour me soutenir et m'accompagner dans ma vie. Il est fort triste de constater que je n'ai pas toujours été une petite fille digne de ce nom, mais cela ne l'a jamais empêché d'être le meilleur des grands-pères pour moi, que mon grand-père maternel en prenne de la graine ! Je ressens également une pointe de tristesse à l'idée que l'ensemble de ma famille ne sera pas présente. On ne peut pas réellement dire que j'ai toujours été proche d'eux, bien au contraire, mais j'aurai malgré tout aimé pouvoir partager ça avec eux ... ou plutôt j'aurai adoré pouvoir me pavaner devant mes frères et ma soeur fièrement en les narguant. Eux ne ratent rien mais moi ça m'ôte un petit plaisir personnel et une revanche que je souhaitais prendre sur eux. Dommage, ça sera pour une prochaine fois j'imagine ! Je crois que celle que je regrette le plus au fond c'est ma mère, même si je refuse de l'admettre. J'ai compris beaucoup de choses sur elle et je la vois bien différemment, il est dommage qu'elle n'ait pas su me soutenir quand j'ai réellement eu besoin d'elle, j'espère qu'elle finira par se réveiller de cet état léthargique dans lequel la mort de mon père l'a plongé et me revenir. Je saurai être patiente et user de tous les moyens dont je dispose pour la faire revenir à mes côtés. Je ne doute pas un instant que mes grands-parents l'auront en travers, qu'ils s'étouffent et crèvent la bouche ouverte, ils ne méritent que ça !

Mais pour l'heure, j'ai d'autres chats à fouetter, une bataille après l'autre ! Avant d'entrée dans la tente où va se dérouler mon mariage, je respire un bon coup et je me compose un visage rayonnant pour l'occasion. Le coeur n'y ait pas réellement mais j'ai rapidement compris que dans la vie, malheureusement, on ne faisait pas toujours ce qu'on voulait et qu'il fallait composer avec et maîtriser à la perfection les faux-semblants. Et on pourra me reprocher beaucoup de choses mais l'hypocrisie est une arme que je sais manier à la perfection, on ne pourra pas me l'enlever. Après un rapide tour d'horizon, je repère mon futur époux, en compagnie du reste de sa fratrie. Je me serais bien passée de leur présence mais j'imagine que ça aurait été beaucoup trop demandé. Après une seconde d'hésitation, je décide de me jeter dans la fosse aux serpents tout de suite, plus vite ça sera fait et plus vite j'en serais débarrassée, enfin en tout cas je l'espère. L'accueil de Finn et Erin n'a rien de bien surprenant les connaissant et je décide de faire comme si ça ne me dérangeait pas. C'est faux, bien entendu, mais personne n'a besoin de le savoir. Heureusement que Judith est là pour remonter un peu le niveau, ça fait presque plaisir à voir. Hannibal, quant à lui, est égal à lui-même et c'est toujours un plaisir de le retrouver. Quand je suis avec lui, je me sens bien, plus forte et capable de tout endurer. Et dieu sait qu'on risque d'endurer de multiples épreuves dans notre vie si on souhaite atteindre les sommets. Je lui offre un sourire sincère quand il me complimente sur ma tenue, cela me fait chaud au coeur qu'il aime, même si je n'avais pas réellement de doute sur la question "Ravie que cela te plaise ! Tu es très élégant dans ton costume !" Je sers un peu plus la pression sur son bras avant de glisser mon regard vers mes grands-parents "Excellente idée, ils en seront ravis ! Je viendrais avec toi, je n'ai pas encore eu l'occasion de leur dire bonjour moi non plus !" Continuais-je en laissant mon regard s'attarder quelques instants de plus sur mes grands-parents avant de revenir vers Finn "J'aime à croire que tout est en ordre de ce côté là ! Ton grand-père y a veillé." J'ai très envie de lui dire de s'occuper de son cul, mais nous connaissons tous Finn, je préfère donc glisser sur tout ça sans trop m'en formaliser. Quant à la question de l'image, je ne doute pas un instant que leur grand-père nous mettra rapidement la main dessus pour nous dire exactement ce qu'on doit faire. Pour être honnête, pour l'heure, je suis plus focaliser sur la nausée qui commence à me gagner de nouveau plutôt que sur ce que je vais devoir dire à nos chers invités. Fort heureusement pour moi, Erin et Judith s'éloignent de nous pour parader hypocritement devant les yeux de certains photographes, histoire d'offrir une image faussement soudée au public. Goberont-ils tout ça ? J'imagine que oui. "J'ai besoin d'un verre d'eau..." Dis-je en tournant mon regard vers Hannibal, espérant qu'il m'accompagnerait. Je me demande si je ne devrais pas lui dire que je ne vais pas bien, peut-être connait-il un remède miracle pour m'épargner de vomir devant tout le monde, ça arrangerais bien mes affaires...


HARLEY-
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August P. Rowle

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Wedding Day

S’agissant de coups de théâtre, les tragédies grecques jouissaient d’un certain prestige. Les dieux savaient se montrer suffisamment capricieux pour infliger à leurs héros des retournements imprévisibles, à la manière de la dévotion d’Ariane qui se trouva vulgairement abandonnée à la première occasion. Il fallait cependant admettre que la vie de Bluebell avait pris une tournure semblable. De fait, il lui semblait qu’elle ne pouvait guère profiter d’un instant sans subir un éclat dramatique, transformant son quotidien en un mauvais opéra dont elle était terriblement lasse. C’était à se demander quel type de spectateurs étaient suffisamment ennuyés pour savourer les rebondissements acharnés qui n’avaient de cesse de troubler son rythme de vie. Un moment de paix. C’était tout ce qu’elle réclamait. Et pourtant, alors qu’elle avait enfin réussi à trouver un peu d’air dans cet événement oppressant, savourant de fait une solitude bienvenue, elle se heurta de plein fouet à la cause même de son trouble. Bluebell s’immobilisa aussitôt, comme sonnée par la présence lointaine de Maxton. Elle se sentit prise au piège, alors même qu’elle était en plein air. Alors, naturellement, son pouls s’emballa et il lui sembla à nouveau étouffer. Un tremblement parcourut son échine, quelque part entre le froid mordant qui picotait son épiderme, et le souffle glacé qui la terrassa de l’intérieur. Quelle idiote. Elle aurait dû se douter que son absence de la cérémonie aurait retenu son attention. Si tout le monde pouvait tout à fait l’ignorer, dans le décharnement de sa silhouette fantomatique, lui était incapable de passer outre. Il la scrutait, sans cesse, comme un charognard attendrait le dépérissement de sa cible. C’est donc en proie que lui répondit la jeune fille. Si elle ne supportait guère de croiser la lueur saphir de son regard, elle ne put en cet instant détacher ses propres prunelles de celles de son frère, comme en défiance désespérée. A défaut de pouvoir lui échapper, elle pouvait au moins lui signifier combien il serait erroné de l’approcher. Bluebell ignorait si cette piètre stratégie de défense aurait un quelconque impact sur l’acharnement de Maxton, mais à en juger par le maintien de la distance qu’il lui accorda, il fallait croire que le message était passé. Le Roi des Enfers ne tenait certainement pas à déclencher un scandale en cette précieuse occasion mondaine. Et il ne connaissait que trop bien les extrêmes qu’elle savait employer pour survivre. Sa frêle et pâle silhouette illustrait parfaitement l’abandon auquel elle se dévouait pour mieux fuir la noirceur de ses songes.

Le toisement mutuel qui tenait les jumeaux séparés sembla se prolonger un instant, lorsqu’enfin, Maxton se résolut à faire part de ses intentions. Si elle allait bien ? La question était aussi absurde que rhétorique. Non. Elle avait échappé quelques instants à la cérémonie pour tenir face au poids de ses craintes, et voilà qu’à la minute où elle était parvenue à rassembler ses maigres forces, le Gryffondor l’aborda d’un ton lâche. Sa voix avait frémi dans une hésitation palpable, selon le même écho de voix troublée qu’Angus. De fait, Bluebell se crispa. Elle n’avait aucune envie de rétorquer quoi que ce soit, désireuse de retourner parmi les convives afin de mieux se fondre parmi le décor. La guerrière préférait déserter le champ de bataille avant de subir une nouvelle séquelle. Alors, poursuivant avec soin l’opéra imaginaire de sa vie, Bluebell décida de revêtir un rôle aussi pitoyable que salvateur. Non, elle n’entrerait pas dans le piège de Maxton. Non, elle ne lui accorderait pas confusion et son désordre comme elle l’avait fait avec Angus. Non, elle ne lui dévoilerait pas le fil de toutes ses tumultueuses pensées. Elle traverserait cette conversation sans aucune résistance, pourvu que rien ne la retienne face à son ennemi. Couvrant vainement son visage d’une once de froideur hautaine, craquelée en des fissures d’incertitude anxieuse, elle rangea une mèche de cheveux qui s’était échappée de son chignon derrière son oreille pour faire mine de se donner une contenance. “Très bien, oui” affirma-t-elle pourtant dans un souffle. “Je m’apprêtais à retourner à l’intérieur” ajouta-t-elle ensuite en se raccrochant à ce prétexte pour mieux souligner son indisposition. Alors, emportée par ce rôle de sœur infaillible et ne requérant aucune attention supplémentaire, elle avança d’un pas puis d’un autre vers Maxton qui faisait barrière à l’entrée de la tente. Sa démarche, à mesure qu’elle progressait, s’allégea, comme cherchant à se rendre aussi volatile que possible pour mieux échapper à ses griffes. De fait, lorsqu’elle fut à sa hauteur, elle avait quitté toute la noblesse de sa posture pour n’arborer qu’un recroquevillement de ses épaules. C’est à cet instant qu’elle commit l’erreur de croiser à nouveau le regard de son frère, désormais face à elle.

Alors, irrationnellement, Bluebell attrapa le bas de sa robe pour dégager ses jambes et se précipiter vers l’entrée de la tente. Elle savait pertinemment que Maxton n’aurait jamais amorcé le moindre conflit à proximité de toute la société de haut-rang ; mais embourbée dans sa peur, comme elle aurait croisé l’objet de ses cauchemars, elle fut prise de l’urgence de lui échapper maintenant que l’issue lui était proche. Ce ne fut qu’une fois à hauteur de l’entrée, de nouveau à une distance raisonnable de son frère, qu’elle s’immobilisa à nouveau, comme cherchant à retrouver le masque qu’elle avait laissé glisser dans son empressement. Les mains toujours fermement serrées sur le tissu de sa robe, elle fixa silencieusement l’entrée de la salle, où l’attendait la foule et ses jugements, les rires et les commérages, les manières et les mensonges. Alors, la Serpentard tourna son visage par-dessus son épaule, cherchant instinctivement, sans réellement le comprendre, les deux saphirs qu’elle avait précédemment toisés. Elle avait toujours trouvé dans les prunelles de son frère le réconfort nécessaire pour restaurer ses doutes et se bâtir une allure impériale, car en vérité, elle ne savait se montrer forte qu’en sa présence. Mais ce regard qu’elle lui jeta, un peu par habitude, un peu par hésitation, un peu par spontanéité maintenant que le danger lui semblait surmonté, dans la légèreté de qui essaierait de rationaliser ses craintes une fois que le pire avait été évité, dans un pitoyable sursaut de conscience, ce regard qu’elle lui jeta ne trouva qu’un visage fermé, indéchiffrable, qui n’avait plus rien des traits familiers et consolateurs de son jumeau. Maxton lui avait échappé deux fois. D’abord, lorsqu’ils s’étaient échangés leurs vérités la veille de leur drame, et qu’elle s’était théâtralement débattue pour retenir son âme d’enfant. Ensuite, quand son regard souverain s’était supplanté aux yeux livides de l’homme qu’il avait poignardé, ne dégageant plus qu’un éclat fou, ravageur, anonyme. C’était précisément en ce souvenir pétrifiant que résidaient désormais les traits réguliers et fins du Gryffondor, et Bluebell ne pouvait guère qu’essayer de se soustraire aux réminiscences sauvages et malsaines que cette vision lui infligeait. Aussi détourna-t-elle aussitôt le regard, observant un point invisible à ses pieds humidifiés par la fraîcheur du sol. “J’aimerais autant que tu cesses de t’inquiéter de mon état, pour mieux considérer le tien.” Ses mots lui avaient échappé avec une facilité déconcertante, comme si ses pensées s’étaient tissées d’elles-mêmes au travers de ses lèvres. Ses yeux se levèrent légèrement, comme cherchant à consulter à nouveau son interlocuteur. En vain. Sa vue resta immobilisée quelque part entre Maxton et ses pieds, quelque part entre la réalité frigorifique de cette entrevue extérieure et les limbes d’une proximité révolue. Des éclats de voix s’immiscèrent dans leur silence. Un mariage était célébré de l’autre côté de la tente, dans une atmosphère pourtant tendue. Un enterrement s’annonçait en extérieur, dans un environnement étrangement vif.

@Maxton E. Sherwin

Tenue de Blue:

code by EXORDIUM.



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Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

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