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Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation)
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Agatha Kline

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Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2280
Points : 8
Crédit : alcuna licenza (c)
Année : 16 ans (06/02)

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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) - Page 3 EmptyMar 8 Juin - 15:44


Wedding day
Un mariage chez les Sørensen

Je ne compte pas oublier de mentionner l’incident regrettable auquel je viens d’insister, impliquant probablement une potion de furoncles ou un sortilège malicieux. Cependant, je fais le choix délibéré de le placer au second plan : nos grands-parents en seront informés dès lors que nous saurons comment nous extirper de cette dramatique union. Je reste donc sourd aux multiples provocations de mes sœurs, avant de finalement prendre la parole, sourcils froncés : « Oh je vous en prrrie, cessez donc, toutes les deux. Je ne m’entends pas rrréfléchirrr, avec vos enfantillages. » lâché-je à leur attention, d’un ton manifestement réprobateur. Comme s’il ne manquait plus que des querelles internes, pour achever de ternir cette épouvantable journée ! Qu’ai-je donc bien fait pour mériter pareille ingratitude ? La famille a toujours été ma priorité, et on dirait que chacun de mes frère et sœurs s’est mis en tête de saboter notre étiquette aujourd’hui. Si je n’étais pas là pour rattraper chacune de leurs bévues, nous aurions probablement dû faire une croix sur notre héritage depuis belle lurette ! Voilà mon fardeau : Laissant échapper un soupir agacé, je me remets aussitôt en quête d’une solution à notre situation délicate. Je ne suis pas doué pour les réunions de crise, dès lors que l’on menace l’organisation minutieuse et partitionnée et de mon existence… C’est pourquoi je compte sur notre coopération. Elles réagissent bien en réponse à l’idée que je suggère, et pour la première fois, je me mets à envisager cette solution comme la seule que nous ayons. « Excellent. Agissons donc sans tarrrder. Mais optons plutôt pourrr une bombe qui ne laisse pas de trrrace… » ajouté-je en réaction aux propos de ma sœur, qui ne se laisse pas désarçonner. Nous sommes tous les trois furieux, bien sûr, mais aucun ne laisse sa colère entacher nos décisions. Je me tourne ensuite vers Judith, qui présente ses armes avec un admirable sang-froid. Je prends une pause pour réfléchir, et lève l’index, tout en méditant sur nos différentes options. « Confusion, ce serrra parrrfait. Fais-en boirrre la dose que tu jugerrras suffisante aux trrrois elfes prrrès des fourrrneaux. Et allons-y pourrr le gaz, en quantité rrraisonnable. Je m’occupe de nos invités. Errrin, tu devrrrais parrrler aux grrrands-parrrents... surrrtout pas de flammes, tu m’entends ? » me sentis-je obligé de lui préciser, par souci d’éviter une véritable catastrophe politique. L’urgence de la situation me contraint à opter pour des solutions auxquelles je n’aurais jamais pensé en temps normal, mais je dois bien l’avouer, mes sœurs sont d’un grand secours. Je suis toujours remonté contre elles deux, et leur stupide rancune qui fragilise l’équilibre parfait de notre famille parfaite, mais il n’y a que sur elles que je peux compter en ce moment. Je serais bien incapable de créer des potions aussi corrosives que celles qui sont de la création de Judith, et le caractère sanguin de ma jumelle fait d’elle la complice idéale pour une telle mise en scène. Si la scène qui se joue dans cette tente n’avait pas été aussi dramatique, je me serais certainement réjouit de notre bonne coordination en trio, et que nous parvenions à mettre nos différends de côté pour agir efficacement. Mais je ne me réjouis pas. Je songe à Hannibal, aux efforts de mes aïeuls pour faire de cette cérémonie une alliance diplomatique, et à cette image indélébile de Phoenix et Killian dans les bains. C’est tout bonnement consternant.

Sans tarder, je me sépare des miennes, me hâte vers l’autel, et gagne la petite estrade en me frayant un chemin à travers nos convives. J’ai le cœur qui bat la chamade, tandis que je croise le regard interrogateur des invités, qui se demandent probablement si je compte annoncer le début de la cérémonie. Nous atteignons en ce moment un point de non-retour, et j’éprouve intérieurement une vive amertume en songeant à mon frère : j’ai conscience qu’il ne me pardonnera probablement pas ce que je m’apprête à faire. Mon esprit s’attache au sien, et sans ouvrir la bouche, je lui adresse quelques mots, dilués dans mes pensées confuses. "Je suis sincèrement désolé, min bror. J’espère qu’un jour, tu comprendras." Mon regard croise un instant ses yeux, et je me force à taire les remords qui m’habitent : il n’y a pas de place pour ma tristesse. Quelques secondes s’écoulent, et j’imagine que Judith a eu le temps de préparer le terrain ; je m’éclaircis finalement la voix : « Cherrrs amis, je vous adrrresse au nom de notrrre famille mes plus plates excuses. Nos elfes ont fait une macabrrre découverrrte, il semblerrrait que des individus non désirrrables et de mauvaise rrréputation se soient intrrroduits sous cette tente, et aient jeté un maléfice dont les effets sont à crrraindrrre. » annoncé-je en guettant les différentes réactions, sur les visages étonnés de nos convives. Grand-Père et Grand-Mère ne cachent que difficilement leur incompréhension… Je suis certain qu’ils ne croient pas une seconde à mon histoire, puisqu’ils ont eux-mêmes sécurisé la tente, mais n’ont d’autre choix que de donner le change. Plusieurs réactions se font entendre, et je fais un signe de la main, afin d’exiger du reste de la salle le silence : « Nous nous voyons hélas contraints de mettrrre fin à la cérrrrémonie. Une enquête serrra ouverrrte, mais votrrre sécurrrrité nous imporrrte bien davantage. Nous vous prrrions de gagner calmement la sorrrtie. Calmement, s’il vous plait ! » ajouté-je, avec un regard vers mes sœurs, m’assurant qu’elles ont eu le temps de faire leur part. La mienne est faite, même si j’ignore si cela sera suffisant pour stopper cette cérémonie… Ma gorge se serre, et j’affiche un air grave, tandis que j’incite chacun d’un mouvement à rejoindre l’entrée de la tente, et à se presser à l’extérieur. Je ne me leurre pas sur le fait que cet évènement nous coûtera cher, mais j’imagine que nous avons fait ce que nous pouvions…

Suite et fin:

@Hannibal A. Sørensen
@Phoenix S. Reyes
@C. Junior D'Archambault
@Professeur S. Kendrick
@Carla P. Yaxley
@Bluebell E. Sherwin
@Maxton E. Sherwin
@Killian Knight
@Dmitri D. Van Aken
@Mary Asquith
@Benjamin L. Duncan
@Faust R. Chamberlain
@Professeur A. Thorstein

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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) - Page 3 EmptyMar 8 Juin - 22:48



( wedding day ♚ Sørensen familie )

Sans aller jusqu’à dire que toute animosité avait disparu, cette dernière avait été reléguée au second plan. Présentement, il y avait plus brûlant que l’aversion que j’éprouvais à l’encontre de ma cadette, plus essentiel — mais qu’est-ce qui ne l’était pas comparé à Judith ? Nos trois esprits réunis échafaudèrent un plan aussi rapide que l’exigeait la situation bancale sur laquelle nous nous tenions en équilibre. Un attentat devenu une alerte à la bombe puis au gaz et enfin l’ébauche de quelque chose qui tenait la route. Les fioles cristallines entre les doigts pâles de Judith allaient servir à plus que couvrir Phoenix de furoncles immondes, sans pour autant rendre sa journée plus belle d’une quelconque manière. Je lève les yeux au ciel alors que Finn tempère mes élans dévastateurs et arbore une moue déçue quand il emploie le terme raisonnable. Il n’avait de cesse de poursuivre sur cette voie, par Merlin ! Pas de flammes, pas de flammes : était-ce trop demander que de prendre un peu de plaisir au cœur de cette mascarade désolante ? Visiblement, oui. Malgré mon air boudeur, mon implication ne faiblit pas et c’est finalement un hochement de tête bref qui vint souligner mon accord muet. Tant pis pour le spectacle, il ne restait plus que l’efficacité née de l’urgence. Mon jumeau s’éloigna, les lèvres pincées par la tâche qui lui incombe, et j’abandonnai notre cadette à ses ouvrages.

Après l’agitation des cuisines et la gravité de notre tête-à-tête, l’ambiance joviale et guillerette du chapiteau contrastait hideusement avec ce secret que nous possédions désormais tous les trois. Mes yeux clairs se lancèrent à la recherche de mes aïeux, le cœur pulsant d’une mélodie véhémente. Non pas que je sois plongée dans une quelconque tourmente, au contraire : j’observai tout avec une acuité nouvelle, mes sens exacerbés par le poids qui pesait sur nos épaules. Près des tables nappées de blanc et recouvertes de victuailles en tous genres, je distinguai la silhouette de mon meilleur ami dont j'essayai de croiser le regard, longeant les pans de la tente pour retrouver mes grands-parents à l’autre bout. Que ne donnerais-je pas pour être Legilimens, le temps d’un instant, afin de lui faire savoir que tout ce qui va bientôt se produire ne doit pas l’alarmer — au contraire, qu’il se réjouisse, Phoenix n’est pas prête d’obtenir cette place qu’elle ne mérite pas au sein de notre famille illustre — sans succès. Trop profondément plongé dans sa discussion avec le professeur Kendrick, il ne leva pas une seule fois les yeux pour étudier les alentours et je parvins à rejoindre mes grands-parents sans me manifester à son attention. Une étrange amertume me pris, que je refoulai... pour l’instant.

Agacée, mes doigts s'agitèrent. Pas de flammes, m’avait ordonné Finn. Il n’avait rien précisé quant au reste. Néanmoins, j’avais bien entendu son avertissement, et aucune explosion n’accompagna mon mouvement imperceptible, pas plus qu’un feu ardent ou une tempête violente. Non, rien de plus qu’une odeur nauséabonde qui allait donner un peu plus de poids aux propos de mon tendre jumeau, dans quelques secondes à peine, et aux actes de notre cadette, quelque part dans les cuisines. Non loin de mes grands-parents, les mariés étaient penchés l’un vers l’autre. Je ne m’appesantis pas sur les doutes qui semblaient briller au fond des prunelles claires de mon frère aîné. Il avait trop accepté, trop courbé l’échine face à cette harpie pour que je m’inquiète de ses sentiments, quand bien même je ne souhaitais rien de plus que le protéger de cette honte que Phoenix traînait avec elle comme un cochon égrène la fange dans laquelle il vient de se rouler ; et puis, je ne m’interrogeai pas sur ce qu’il pensait : comment pourrait-il se méfier de moi alors qu’il ne savait rien de cette maîtrise sans baguette que je perfectionnais jour après jour et qu’il ne pouvait donc concevoir que je sois à l’origine des furoncles qui ponctuaient la peau de sa chère et tendre quelques minutes plus tôt ? Non, je ne m’interrogeai pas et poursuivis ma route, rejoignant en quelques enjambées mes grands-parents réunis. Grand-Père inclinait son haut de forme en direction de Grand-Mère et ils étaient tous deux entrain de converser à voix basse, à quelques pas des invités qu’ils avaient brièvement délaissés. Déjà leurs regards se levaient n direction de mon frère jumeau qui venait de prendre la parole, au centre de la tente.

Sa voix m’accompagna autant que l’odeur d'œuf pourri qui emplissait doucement le chapiteau et je réfrénai un sourire fauve. Grand-Père et Grand-Mère étaient stoïques mais je crus déceler une lueur d’incompréhension au fond de leurs regards. « Bestefarrr. Bestemorrrr. » Leurs prunelles inquisitrices convergèrent vers moi à l’unisson, abandonnant pour un temps Finnbjörn dont le timbre calme déroulait la suite de nos desseins. « Nous avons été témoins de quelque chose de grrrave. Je crrrains qu’il ne soit nécessairrre de mettrrre un terrrme à ce marrriage, pourrr la sécurrrité de nos invités… et la nôtrrre. » Le norvégien nous protégeait des oreilles indiscrètes et mes mots tempérés nous enfermèrent dans une bulle supplémentaire. Parler à nos grands-parents… Voilà une tâche qui incombait mieux à mon jumeau. À croire qu’il se plaisait à être sous le feu des projecteurs. Je ne savais quoi leur dévoiler et quoi leur cacher et me décidai finalement pour un entre-deux salutaire. Mon regard entendu conjugué aux propos de Finn semblèrent les convaincre. Bientôt, ils se mirent à enjoindre les invités autour d’eux à se diriger vers la sortie. L’odeur nauséabonde ne cessait d’emplir la tente et l’air semblait se troubler, comme sous l’effet d’un gaz. « Mettons nos invités à l’abrrri, nous parrrlerrrons de tout cela ensuite. Nous aurrrons des choses à nous dirrre » poursuivis-je, dans un anglais parfait seulement troublé par mon accent rude du nord. Ils étaient ceux qui nous avaient éduqués, aussi ne leur en fallait-il pas beaucoup plus pour percevoir les non-dits derrière les mots articulés. « Dirige les invités vers la sortie. » Aussitôt ces quelques ordres prononcés, Grand-Père et son haut-de-forme élevé se pressèrent vers un groupe d’hommes éminents pour les diriger vers la sortie — sûrement ponctua-t-il la chose d’une boutade qui éloigna les inquiétudes — et Grand-Mère poursuivit le même chemin, à l’opposé, assortissant le discours de mon frère de leur prestance et leur toute-puissance.

Seule, je me mis à parcourir le chapiteau du regard, ignorant les quelques personnes affolées qui se précipitaient vers l’extérieur, paniquées à l’idée d’être prises dans un piège plus grand qu’elles. Pitoyable. Un reniflement de mépris m’échappa et, déjà, je m’éloignai, scrutant les visages à la recherche du seul qui m’importait en cet instant. Bien évidemment, j’avais à l’esprit les instructions des différents membres de ma famille, et je me forçai à encourager quelques brebis égarées à suivre les encouragements de mon frère adoré, quand bien même je n’avais qu’une envie : qu’ils disparaissent tous de ma vue. Sans pour autant ralentir l’allure. Quand je le retrouvai enfin, Junior n’était guère loin de l’endroit où je l’avais aperçu et je le rejoignis bien vite, mes doigts retrouvant les siens avant même que nos regards ne se croisent. « Nous devrrrions gagner la sorrrtie » fis-je à l’attention de Junior, sans ignorer Kendrick, toujours accolée à la silhouette de mon meilleur ami. « J’espèrrre qu’aucun d’entrre vous ne tiendrrra rrrigueurrr à notrrre famille de l’implacable tourrrnurrre que prrrend ce marrriage. » Je retrouvai avec plaisir l’ironie sous-jacente à nos échanges et les sous-entendus que le Serpentard était parfaitement à même de comprendre. Autour de nous, la foule se pressait plus ou moins précipitamment vers le pan de la tente relevée vers un extérieur salutaire.


( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) - Page 3 EmptyMer 9 Juin - 1:37

longue vie aux mariés


Vous avez l'air d'avoir réfléchi à la question, fit Junior et Siwan se demanda si cela était véritablement le cas.

La trahison... ça avait l'air de couler dans ses veines. Rien que dans sa famille, elle pouvait compter les manipulations de sa mère, les conspirations de son grand-père sur tout le reste de la famille, son père qui se faisait passer pour un méchant au risque de se faire haïr par ses trois enfants seulement pour faire figure auprès du patriarche, et sa tante qui avait décidé de faire lebplus grand affront possible : s'éloigner de ses racines. Siwan avait suivi le même exemple, en plus d'être devenue aussi inutile qu'infertile aux yeux de sa mère. Et elle ne faisait pas entrer dans l'équation les alliances et mésalliances qu'ils devaient y avoir avec les associés de son grand-père. Si ce n'était pas la trahison, c'était le scandale qui circulait dans le sang des Kendrick. Et le scandale avait un goût incroyablement sucré, oui - d'un goût qu'on oubliait jamais. Et qu'on voulait savourer une fois de plus, et encore une fois... jusqu'à la boulimie. Siwan imaginait qu'une trahison sucrée passerait bien mieux dans la bouche qu'une trahison amère, voilà tout. Autrement, elle n'y avait jamais trop réfléchi, non.

Je devrais peut-être en faire un sujet de thèse, un jour prochain..., sourit-elle en faisant disparaître le sérieux et le mélodrame de ses yeux.

La Kendrick avançait bien plus ses traductions et travaux universitaires que son propre projet de livre, alors une thèse sur la trahison ! Oh, elle trouverait probablement des choses à dire et à redire, mais là n'était pas le sujet. Pas aujourd'hui du moins. Ils étaient comme deux chiens délaissés par leurs maîtres, se passant la balle pour faire passer l'ennui : un peu attendrissant, mais surtout risibles, et Siwan refusait de s'avouer vaincue lors d'un tel événement. Sa cousine n'était pas avec elle et Thorstein semblait avoir disparu, mais cela ne faisait rien : elle avait toujours une commère sous le bras et ne comptait pas la laisser filer. La Galloise orienta la discussion sur les liens que possédaient les uns avec les autres et Junior l'emmena vers le champagne pour accompagner leur discussion. Entre la honte et l'horrible sensation de ressembler de plus en plus à ses parents, Siwan avait bien besoin de ça, oui. Même sa position avec la coupe dans les mains n'était pas bien différente de celle de sa mère. On en revient toujours aux racines, avait un jour dit papy Brieg. Ou son père avant lui. Ou un autre Kendrick, pour ce qu'elle en savait.

Évidemment, lui répondit Junior à son inquiétude. Et puis, quand bien même ça ne serait pas le cas, tout le monde se ficherait éperdument, croyez-moi.
Oh, ce n'est pas le monde qui m'inquiète.

C'était la possible aigreur d'outre-tombe de sa tante qui l'a rendait anxieuse, pas la possibilité d'enfreindre la loi. Elle en avait déjà déçu un, elle ne souhaitait pas particulièrement décevoir l'autre. Mais après tout, comme il disait : tout le monde s'en fiche - de ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Et quand le monde ne s'en fiche pas : il observe, il commente, il amplifié les faits et il se gausse des résultats. S'ils n'étaient pas deux chiens délaissés, ils étaient assurément deux poules rieuses, et Siwan avait envie de rire. Elle demanda à Juniir de se laisser porter - il y avait du monde à ce mariage et nul doute qu'il devait avoir des choses à redire sur deux ou trois des invités ici présents. La Galloise l'espérait fortement, en tout cas ; et elle ne fut pas déçue. D'entrée de jeu, il lui parla du petit-fils ou du petit-neveu d'Alexander comme collègue révolutionnaire de la petite Özdemir. Un duo aussi impressionnant qu'il pourrait être dangereux, du moins à ses yeux.

À surveiller, donc, conclut-elle sans épanchement, penchée vers Junior comme lui l'était vers elle.

Il se dessinait des duos étranges, dans cette école, plus étrange encore que son amitié avec Thorstein, ou du mariage auquel ils assistaient. Junior lui présenta une autre personne qui se transformait radicalement sous ses mots et à la présence d'un autre collègue, semblait-il. Honnêtement, elle ne connaissait pas très bien le garde-chasse, mais elle ne l'aurait jamais imaginé sous ce jour. Alexander avait ses idées et ses méthodes, rien de choquant là-dedans, mais que Benjamin Duncan en soit l'outil ? Il était moins fort que le laissait penser son apparence.

Je ne savais même pas qu'ils s'adressaient la parole, pourtant...
Je ne savais pas qu'il parlait.

C'était faux, bien sûr, elle l'avait déjà entendu parler, mais il ne semblait pas être du genre bavard. Après, Alexander faisait là un investissement durable : moins Duncan parlait, moins quiconque en saurait sur ces magouilles. Magouilles dont elle ne savait que penser d'ailleurs, d'autant qu'elle ne savait pas comment Junior pouvait savoir toutes ces choses ; mais la suite la happait déjà.

Les histoires de cœur vous intéressent ?

Pas le temps de répondre que c'était celles qu'elle préférait que Junior embrayait déjà : Bluebell Sherwin et Carla Yaxley, deux Serpentard ayant prétendu au titre de petite-amie de Finnbjörn Sørensen, de ce qu'elle comprenait, et Maxwell Carter n'était pas étranger à cette équation pour le moins... intéressante. De ce qu'elle avait vu, les deux prétendantes étaient présentes aujourd'hui.

Un prochain mariage avec l'une d'elle en perspective ? demanda-t-elle.

Allait-il attraper le bouquet de sa belle-sœur pour le donner à l'élue de son cœur pour faire pâlir de jalousie l'autre ? Ou allait-il tout simplement voler la vedette de son propre frère ? Tant de possibilités ! Siwan noya un sourire satisfait en prenant une gorgée de champagne.

Je suppose qu'il y a également des choses à raconter de l'autre côté du bureau, non ? Quelles sont les dernières nouvelles qui circulent parmi nos professeurs ?

Siwan regarda Junior dans les yeux avant de les poser sur les adultes présents aujourd'hui. Sur Thorstein, il y avait beaucoup de choses à dire, mais c'était se taire ou mourir. Elle en savait un petit peu sur ses plus proches amis également, mais elle avait ce qu'on appelait des scrupules et une décence. Du reste, elle s'était rapprochée comme elle avait pu des autres, mais sûrement pas ah point d'en avoir les meilleurs potins.

Franchement, elles ne sont pas aussi croustillantes que les tiennes. Dans le genre amusant, Thorstein à cassé le nez du professeur Cooper lors de la St Valentin, se remémora-t-elle avec amusement. Cela aurait été encore plus drôle si elles n'avaient pas été sous l'emprise d'un sort, cependant. Siwan se garda bien de dire qu'elle avait fait partir du petit groupe et que le nez n'avait pas vraiment été cassé. Mais sinon, à part quelques amourettes très bénignes... rien. Les adultes sont des créatures sages et ennuyantes, j'en ai peur.

Oh, il y avait bien l'amourette entre Thor et Wayde, mais encore une fois, elle tenait à la vie. L'enseignante fit tourner son champagne dans sa coupe, pesant le pour et le contre vendre ses amis pour le bien des potins quand une voix s'éleva pour s'accaparer l'attention de tous : Finnbjörn Sørensen annonçait la fin des festivités. Il n'y aurait pas de cérémonie aujourd'hui à cause d'intrus, et pas de mariage.

Quel dommage, fit-elle à Junior avec une moue faussement triste. Siwan termina son champagne d'une traite et reposa la coupe. J'imagine que c'est le moment où nous partons en faisant semblant d'être attristés ?

Elle était un peu peinée, tout de même, mais Myrddin avait décidé que ce ne serait pas le jour. Peut-être même ne voulait-il tout simplement pas de ce mariage, finalement.

Nous devrrrions gagner la sortie, fit une voix féminine les ayant rejoint. Ce n'était toujours pas Thorstein quand bien meme l'accent était comparable, mais ils retrouvaient la charmante Erin. J'espèrrre qu'aucun d'entrrre vous ne tiendrrra rrrigueurrr à notrrre famille de l'implacable tourrrnurrre que prrrend ce marrriage.

Siwan sourit de toutes ses dents. Elle n'avait rien mangé depuis son arrivée, mais se sentait tout de même rassasiée.

Nullement.
(c) DΛNDELION
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