Arrivé(e) le : 06/08/2018 Parchemins rédigés : 731 Points : 0 Crédit : Bazzart Année : 5e année (16 ans) en 2030-2031
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Aucun Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Une brebis Epouvantard: Un méchoui Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Mer 14 Avr - 18:21
Wedding day
Judith & les invités
« Les douze travaux de Judith »
Rappelez-moi de ne jamais me marier. Outre le fait qu’il fallait subir une robe blanche ornée d’une tonne de froufrous que j’avais cherché à éviter toute ma vie, il fallait aussi prendre sur soi pour discuter poliment avec chacun des invités. Nul doute que Phoenix rêvait avant tout d’envoyer les jumeaux se faire voir ailleurs. Mais non, son statut lui imposait de répondre de manière diligente et affable. Quelle horreur. « Je serais au bras de mon grand-père... paternel ... ça sera presque comme si mon père était là ! » Un tact digne d’un diplomate, on ne pouvait pas en dire de même de tout le monde… Je restai là, les bras ballants, à écouter Finn déblatérer sur des questions qui ne le regardaient absolument pas. Ce n’était pas lui qui allait signer le contrat de mariage. Et encore moins lui qui allait rédiger les documents. Cette manie de toujours vouloir se montrer indispensable et au courant de tout était fatigante. A l’écouter, on aurait pu croire que c’était Finn et non notre grand-père qui s’était toujours chargé des affaires familiales. Et il n’avait que seize ans… Je n’avais pas hâte de le voir devenir majeur. Je laissais mon frère donner des ordres et orchestrer une cérémonie sur laquelle il n’avait pas la main pour observer les convives.
La tente était déjà bien remplie. La plupart des têtes présentes m’étaient connues, il s’agissait d’habitués de longue date. Rien de bien nouveau, cela ne promettait pas d’être trépidant. D’un autre côté, un mariage sans heurt était sans doute ce qui était le plus souhaitable. Cette union ne faisait déjà pas l’unanimité, ce n’était pas la peine de marquer les esprits avec des incidents regrettables. Mon regard vagabondait d’un endroit à un autre, remarquant les tenues des uns et des autres, s’attardant parfois pour reconnaître un visage ou décrypter un geste ou une mimique. Je n’étais là que depuis quelques minutes et le temps semblait déjà long. Il me tardait de fausser compagnie à ma fratrie pour aller discuter avec quelqu’un d’un peu moins prévisible. Ou de plus intéressant. Finn allait jouer au chef toute la journée. Hannibal serait suffisamment occupé. Et était-il vraiment indispensable de préciser pourquoi je ne voulais pas m’éterniser plus que de raison auprès d’Erin ? C’était sans compter l’intervention stupide de mon aîné. « Mes soeurrrs, si vous alliez poser devant Mr. Finch, vous aussi ? » Je lui jetai un regard noir. Mais avant que je n’ai eu le temps de contester, les doigts crochus de ma sœur s’étaient refermés sur mon épaule. Je serrai les dents, mon visage serait indéniablement trop crispé pour faire un cliché correct mais c’était bien le cadet de mes soucis. Erin avait beau être désarmée, je restais sur mes gardes, elle était capable de tout. Je ne pipai pas un mot jusqu’au photographe. Je n’avais de toute façon rien à lui dire. Le calvaire commençait à peine. Je détestais me sentir aussi proche de ma sœur. Son contact me donnait des frissons désagréables. J’ignorais combien de temps il faudrait à Mr Finch pour sortir un cliché correct mais il serait dans son intérêt que cela ne dure pas plus de quelques minutes.
Deuxième pose, énième cliché. Et le flou. Ma tête se mit à bourdonner. Il m’était impossible d’ordonner la moindre pensée. Un coup de chaud ? J’avais peine à le croire. Je croisai un instant le regard de ma sœur. La garce. Impossible de savoir comment elle avait fait. Le flash du photographe m’éblouit. « Un petit sourire ? » Un rictus qui s’apparentait davantage à une grimace fendit mon visage. Instinctivement et sans vraiment réfléchir, je mis la main dans ma poche et en sortit un petit flacon en verre. Une spéciale Erin que je gardais sur moi en cas de besoin. Le brouillard qui m’enveloppait s’épaissit encore. Je n’avais plus vraiment conscience de l’endroit où je me trouvais et je n’étais plus vraiment capable de penser de manière sensée. Je lançai ma fiole, complètement à l’aveugle, sans doute dans le but de me venger d’un tour qui ne pouvait avoir été joué que par ma sœur. Un geste inconsidéré et complètement idiot… Que je n’aurais jamais eu d’ordinaire. Qu’est-ce qu’il m’arrivait ? Le verre s’était éclaté aux pieds de Phoenix*, l’éclaboussant complètement. Sur chaque partie de sa peau qui était entrée en contact avec ma mixture, d’horribles furoncles jaunâtres se mettaient à pousser comme de petits champignons. « Je suis confuse. » Mais qu’est-ce qui m’avait pris de faire ça ? « Je suis vrrraiment désolée, je ne sais pas ce qui m’a prrris, c’est une errrreurrr. » Oui, et une énorme ma pauvre Judith.
*dé lancé dans le flood
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Tenue de Judith:
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Ven 16 Avr - 21:15
— Était-ce vrrraiment nécessairrre ? On n’est pas en rrretarrrd, lui avait fait Thorstein en ouvrant la porte de son bureau.
Siwan fut agréablement surprise de la voir aussi bien apprêtée. Enfin, rien d’anormal en soi : elles se rendaient tout de même à un mariage de deux familles respectables et une certaine étiquette devait être suivie, impliquant une tenue correcte et l’apport de l’invitation. Thorstein était un esprit indépendant, mais elle n’était pas encore une sauvage ou une sans-gêne comme la Galloise pouvait parfois l’être. Et puis, elle avait déjà eu l’occasion de voir sa collègue bien habillée lors du bal de Noël, dans une robe bien plus… surprenante que cette combinaison noire, mais, oui, Siwan continuait d’être surprise. D’être amusée, même. Ce n’était pas le genre de vêtements avec lesquels elle imaginait la Nordique s’habillait quotidiennement, alors aussi gardait-elle en mémoire bien soigneusement les rares fois où la blonde se mettait sur son trente-et-un. Ne serait-ce que pour lui ressortir ces souvenirs au moment opportun.
— Il n’est jamais trop tôt pour se rendre à un mariage.
Autant, ce n’était pas faux de son point de vue, autant presser à ce point Thorstein était totalement une excuse de la part de Siwan. Elle commençait à avoir des sueurs froides le long de son dos et qui ne lui ressemblaient pas. Si cela n’avait tenu qu’à elle, l’adulte aurait pris robe, pull, gilet, châle, manteau, écharpe et bonnet pour se rendre à ce mariage et surtout pour traverser ces couloirs. C’était un peu idiot, mes les vêtements la protégeaient autant du froid que des autres quand elle se sentait menacée. Et, clairement, Siwan se sentait légèrement menacée - en plus d’être honteuse - dans cette école. Et elle ne le serait pas plus dehors. Ce n’était qu’une excuse qu’elle se donnait en essayant de se persuader, seconde après seconde. Y aller avec sa chère Thorstein n’était qu’une assurance de plus pour s’y rendre et ne pas se débiner. Et puis, par Myrddin !, un mariage enfin ! Est-ce que Siwan Kendrick allait refuser une telle invitation ? Par peur ? Par manque de courage ? Voyons ! Ce n’étaient pas des choses que sa tante lui avait appris. Siwan y voyait déjà plein d’avantages, à s’y rendre, à ce mariage. Et elle se concentrait clairement sur ces avantages, et pas sur le reste. Cela donnait une Siwan excitée, bavarde à l’excès, qui refusait de la fermer, qui pouvait facilement taper sur le système. Nul que cela devait être le cas de Thorstein à qui elle n’arrêtait pas de rabâcher les mêmes sujets en boucle depuis plusieurs jours déjà ; dont cette fameuse St Valentin qu’elles avaient vécu ensemble. Autant, vis-à-vis d’Alice, Siwan était gênée et amusée ; autant, vis-à-vis de Thorstein, elle ne manquait pas une occasion de lui rappeler les sentiments qu’elle avait eu envers elle. Se rendre à deux à un mariage ne faisait qu’empirer les choses, naturellement.
— Si tu l’attrrrapes, je te le fais bouffer jusqu’à la derrrnièrrre feuille. — Tu me tentes de plus en plus, dit-elle avec un sourire narquois.
Oh, c’était à ses risques et périls, bien sûr ! Mais pour le bien d’une bonne blague… Oui, pour le bien d’une bonne blague, Siwan Kendrick pouvait bien abandonner son honneur l’espace d’un instant. C’était l’amusement qui régnait sur sa vie, en grande majorité. La Galloise s’était toujours laissée porter par ses envies, ses fous-rires, ses bonnes grosses poilades, ses besoins d’être elle-même sans avoir à être enfermée dans la tradition familiale. Pourtant, elle y retournait toujours, à la tradition familiale. C’était ancré dans ses veines et dans son éducation, elle ne pouvait pas faire sans, cela faisait partie d’elle. Mais… elle n’était pas entièrement que ça. Elle ne voulait pas se contenter d’être seulement ça et abandonner tous les rires qu’elle pourrait avoir de l’autre côté. Devenir un adulte ennuyeux et barbant tourné vers les affaires et rien que les affaires ? Quelle barbe ! Elle laissait ça à Caïn bien volontiers. Elle laissait même Cadmon devenir le même vieux chieur qu’était papy Brieg ou le parfait pantin qu’était leur père. Elle laissait Alys devenir aussi acariâtre que sa mère. Mais elle, tant qu’elle serait en vie, jamais, ô grand jamais, elle n’arrêterait de sourire. Son essence était faite de frivolité. Ce n’était pas à trente-et-un ans passés qu’on la referait, n’en déplaise aux autres.
Après tout, entre des fêtes estudiantines et des fêtes mondaines… Certainement que beaucoup aurait fait la différence entre la médiocrité de l’une ou de l’autre, mais Siwan les adorait indistinctement. Et sûrement que sa cousine Alys en aurait été du même avis si seulement elles se parlaient encore. Par Myrddin… Siwan avait certes rapproché Thorstein d’Alys quand elles s’étaient rencontrées, mais leur discussion favorite restait et resterait probablement la bibine et non les fêtes en tout genre. Sur ce plan précis, Siwan n’avait personne à qui se confier à l’heure actuelle. Personne qui ne la jugerait point sur ses décisions. Car la Galloise se sentait jugée, oui. Depuis le temps, elle avait appris à ignorer les remarques désobligeantes et les regards réprobateurs, cela ne lui faisait plus rien. Sauf quand il venait de personnes qu’elle estimait un minimum. Voir ces mêmes reproches dans le fond des pupilles de Junior… Ça l’empêchait de le regarder en face plus longtemps. Ça lui faisait mal, autant l’avouer, d’autant plus mal que Siwan n’était normalement pas sujette à la culpabilité. Toutefois, elle ne se laisserait pas ronger par cette dernière ; ou, du moins, elle tenterait de n’en laisser rien paraître. Aussi, après des salutations enjouées de sa part et des salutations plus sobres pour Thorstein, Siwan partit à la chasse aux ragots. Junior devait bien savoir des choses qu’elle ne savait pas, et l’occasion était trop belle.
— C’est une triste histoire, presque un scandale, commença Junior sur un ton de confidence qui faisait presque trembler Siwan d’envie d’en entendre plus.
Thorstein, à côté, ne pipait mot, mais Siwan était bien trop occupée à écouter pour le remarquer. Un scandale alors… Une histoire d’argent même, si elle en croyait son élève. D’argent et d’honneur. Apparemment, l’histoire avait été couverte par la Gazette, mais Siwan avait dû malheureusement passer à côté de ce numéro. Vraiment… Si tout cela était vrai, Siwan était quelque peu… tiraillée par l’attitude de Phoenix, sincèrement. Se montrer aussi volatile dans son caractère et dans son attitude, aussi changeante, c’était risquer de s’attirer les foudres de beaucoup, elle la première. Siwan encourageait la franchise, pas une telle… Par les chaussettes dépareillées de Myrddin !
— Pauvre Caleb. Je n’imagine même pas ce qu-- — Je vais aller nous cherrrcher à boirrre, coupa sa collègue.
Et, l’espace d’un instant, Siwan avait tendu la main pour retenir Thor par le poignet. Son geste s’était arrêté juste à temps pour ne pas se prendre une baffe monumentale en public, mais ses yeux criaient à la Nordique de ne pas partir sans elle. La laisser seule avec Junior ? Avec le reste du monde ? Ce n’était pas particulièrement ce qu’avait prévu Siwan. Elle n’avait pas pu mettre autant de couches de vêtements qu’elle ne l’aurait voulu, alors… Alors la présence de Thorstein était censée l’envelopper et faire tout comme. Pas partir !
— Comme d’habitude pour moi, si tu trouves, lui répondit-elle tout simplement en laissant sa collègue s’éloigner.
La Galloise regarda longtemps dans la direction qu’avait prise son amie avant de reporter son attention sur Junior, de sourire et de faire tourner ses méninges afin de trouver un sujet de conversation, une phrase amusante pour bien rebondir, un éclat de génie à débiter pour éviter que le malaise ne prenne place entre eux.
— Enfin, j’imagine que de tels scandales, il y en aura jusqu’à la fin des âges, conclut-elle simplement sur cette histoire. Tant que des gens comme sa mère existeraient… Manipulation et hypocrisie étaient la pire des combinaisons possibles, à son humble avis. Toutefois, il fallait bien avouer que, sans ça, Siwan n’aurait jamais son taux de ragots dans cette vie. Il en fallait pour tous les goûts, à ce qu’on disait. Tu es venu seul ? Ami du marié ou de la mariée ?
Siwan laissait sa vilaine curiosité prendre le contrôle de ses mots pour ne pas laisser le blanc s’installer. Elle préférait encore apprendre des choses gênantes sur les invités, ses élèves et les futurs mariés que le silence.
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Sam 17 Avr - 15:04
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 19 Avr - 6:21
Est-ce que Siwan était heureuse d’entendre de si mauvaises histoires sur le compte de Phoenix alors qu’elle était censée se marier aujourd’hui précisément et que cela devait donc être le plus beau jour de sa vie ? Bonne question. Siwan adorait les ragots : que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises ne pesaient que peu dans la balance, mais il fallait bien avouer que cela la chagrinait de découvrir une de ses élèves sous un autre jour. Ce n’était pas ce qu’elle préférait, surtout en ce moment… Après avoir compris que Rosalie était du genre à s’engager dans des révolutions estudiantines et que Caleb… que Caleb était la cause de cette retenue collective parce qu’il avait refusé d’écouter une simple consigne… Honnêtement, si sa foi en l’humanité n’avait pas déjà été ébranlée avant dans son existence, Siwan se serait probablement effondrée à ce que lui racontait Junior actuellement. C’était bien la seule chose pour laquelle elle pouvait remercier sa mère, en vérité. Merci, maman, d’avoir tellement pourri ma vie que plus rien ne pourrait être pire que tout ce que tu as fait. Merci, vraiment. Myrddin devait être fier, bla bla bla, trois petits tours et s’en retourne à la tombe. Quelle barbe. Si Siwan écoutait son côté complotiste, tous les sorciers n’étaient que des êtres corrompus et immondes de l’intérieur, après tout. Mais, ce côté-là, elle le gardait pour le Ministère et la direction actuelle de Poudlard. Du moment qu’on ne lui prouvait pas le contraire, tout le monde était un ami potentiel. Une tranche de rire potentielle. Elle n’avait aucunement envie de rire de Phoenix, cependant ! Encore moins de Caleb qu’elle plaignait même…
Siwan n’eut jamais l’occasion de terminer sa plainte, toutefois, puisque sa collègue avait choisi ce moment précis pour aller leur chercher à boire, à toutes les deux. Une chose que n’avait pas spécialement anticipé la Galloise. Elle avait cru que Thorstein resterait dans son ombre tout le long de cette fête et de cette cérémonie, et qu’elles rentreraient ensemble au château en passant par la case pub sans s’être quittées d’une semelle aujourd’hui, mais visiblement, elle avait eu tort dans sa prédiction. Plutôt risible pour une enseignante de divination, vraiment, mais… Et bien, ce n’était qu’une preuve de plus que Siwan s’en allait doucement vers la déchéance. Déchéance qu’elle tentait de cacher envers et contre tout, ce qui la conduisait à grossir les traits de sa propre personnalité, surtout aujourd’hui. Pour éviter la gêne et contrer les blancs, pour ne pas laisser sa culpabilité vis-à-vis de Junior transparaître trop longtemps, elle tentait de combler les trous. Maladroitement, cependant. Tellement maladroitement que c’en était ridicule. À tant vouloir parler, Siwan finissait par dire des banalités affligeantes qui n’étaient pas dignes d’elle et de sa verve normalement plus vivace que cela.
— Probablement, oui, répondit tout simplement Junior, et elle ne lui en voulait pas.
Ce fut au tour de Junior de poser le regard ailleurs que sur elle, scrutant la foule, et Siwan suivit la même direction, ne serait-ce que pour trouver un nouveau sujet de discussion qui comblerait le vide qui s’était désagréablement installé entre eux… Elle avait toujours pensé la discussion facile, pourtant, avec Junior, notamment de part de qu’ils partageaient, tous les deux, mais peut-être quelque chose s’était-il envolé. Nana était un souvenir qui continuait de vivre à travers elle et à travers lui, mais peut-être avait-il faibli, avec le temps, allez savoir. Siwan n’avait toujours pas fait son deuil, mais viendrait un jour où elle le ferait. Pour l’instant, du moins, voyant Finnbjörn discuter avec un autre élève de Poudlard, Siwan demanda à Junior de qui était-il la connaissance directe : la mariée ou le marié ? Puisqu’il était visiblement venu seul, elle se demandait…
— Ni l’un ni l’autre. Seulement celui d’Erin. — Oh, la redoutable batteuse de Poufsouffle ? Je vois… fit-elle en faisant revenir un sourire narquois sur ses lèvres.
Siwan tentait de se réapproprier le terrain qu’elle connaissait le mieux : celui des petites mesquineries et des commérages. Pour suivre activement les événements liés au Quidditch à Poudlard, elle pouvait au moins prétendre connaître cette fameuse Erin Sørensen et ne pas passer pour une ignoble ignare aux yeux de l’élève qu’elle considérait encore comme son favori par différents aspects. Elle allait même jusqu’à imaginer… plus qu’une simple amitié, dans ses spéculations. Après tout, c’était sa spécialité : obtenir des informations, fouiner, découvrir des secrets et… supputer le pire et le meilleur entre deux personnes. Elle se retenait pour les personnes proches d’elle - quoique, Thor dirait probablement le contraire - mais en ce qui concernait Junior, leur différence d’âge faisait qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher.
— Et pourquoi ne pas être venu en sa compagnie… ? commença-t-elle à demander. — Nous avions prévu de faire le chemin ensemble mais il y a eu un changement de programme entre temps. — Je vois, fit-elle en souriant simplement.
Une nouvelle fois, le regard de Junior s’échappa ce qui permettait à Siwan de poser franchement les yeux sur lui sans ressentir du reproche dans les yeux de son élève et sans ressentir de la culpabilité dans le fond de son cœur à elle. Il semblait vouloir se dépêtrer de cette conversation, ce qu’elle pouvait comprendre, mais la Galloise refusait catégoriquement de rester seule à une telle cérémonie. Tant que Junior n’était pas demandé ailleurs et que Thorstein ne revenait pas, il serait malheureusement bloqué avec elle.
— Vous avez l’air proches, avec le professeur Thorstein. Je ne pensais pas la faire, vous savez, je me serais abstenu de vous déranger si ça avait été le cas.
En entendant ces mots, Siwan écarquilla les yeux avant de tout bonnement éclater de rire. Et un véritable rire franc, un de ceux dont elle ne serait plus capable de produire dans les semaines qui allaient suivre. La faire fuir ? Faire fuir Thorstein, vraiment ?
— Oh, Junior, je t’assure que tu ne l’as pas fait fuir. Elle a simplement saisi une occasion de partir. Si je ne l’avais pas forcée à m’accompagner, je ne sais même pas si elle aurait assisté à la cérémonie, en vérité.
Probablement que non. Ce qui aurait été dommage, de son point de vue, mais Thorstein étant Thorstein, elle s’en serait contentée avec plaisir. Siwan commençait à bien connaître la bête, depuis le temps. Comment pourrait-elle toujours l'embarquer dans ses histoires, autrement ? Et puis, même sans ça, Thorstein devait bien l’aimer malgré tout, sinon cela ferait longtemps qu’elle s’en serait pris une en pleine tronche, et ça, ça aurait fait le tour de toute l’école pendant au moins un mois. Pour l’heure, l’agitation était toute autre et d’après les mouvements de foule, cela venait de là où se trouvait les futurs mariés.
— Oh ! Il y a visiblement un souci du côté des mariés… Vous avez vu quelque chose ? demanda Junior à son attention. — De là où nous sommes, je crains malheureusement que non… déplora Siwan. Moi qui pensais que cette journée serait un long fleuve tranquille… Désires-tu que nous allions nous renseigner sur le sujet ? À moins que tu ne préférerais faire ça seul… ?
Siwan ne disait pas non à d’autres petits histoires et commérages, surtout lors d’un événement aussi important dans la vie de quelqu’un. En fait, elle avait secrètement espéré que cette journée serait tout sauf un long fleuve tranquille. Toutefois, elle laissait l’occasion à Junior de se détacher d’elle si c’était ce qu’il désirait. Ça la peinerait, pour sûr, mais Siwan n’était pas une tortionnaire. Cette retenue, elle aurait préféré ne pas la mettre. Aussi ne comptait-elle pas garder Junior sous son joug et elle tentait de le lui faire comprendre.
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 19 Avr - 21:11
wedding day
ft. Sørensen & invités
Même si ma façon de m’unir à Phoenix n’est pas ce que j’avais imaginé, je dois bien admettre que la voir arriver face à nous, ainsi vêtue ne me laisse pas indifférent. Sa tenue la met clairement en valeur et l’air épanoui qu’elle affiche semble authentique. La connaissant comme je la connais, je me doute qu’elle est, tout comme moi, chagrinée par la façon dont les choses se sont déroulées. Même si nous en parlons peu désormais, je sais qu’elle regrette l’éloignement avec le reste de ma famille et surtout le fossé s’étant créé entre les jumeaux et elle. Je lui adresse un sourire avant de renchérir concernant sa tenue tout en appréciant sa proximité et son contact. Nos regards dérivent en direction de sa famille, en grande discussion avec d’autres invités et je hoche la tête avant de répondre :
« Parrrrfait, nous irrrons ensembles. Evelyn Fawley peut êtrrrre trrrès bavarrrde, j’ai bien peurrrr qu’ils en aient pourrrr un moment. »
En plissant les yeux je peux noter que la grand-mère de Phoenix paraît absorbée par sa discussion avec Mrs Fawley tandis que son grand-père écoute d’une oreille attentive ce que l’ancien employé du Ministère lui raconte. Inutile de les déranger pour le moment alors qu’ils semblent, l’un comme l’autre, apprécier leur compagnie actuelle. La foule qui s’amasse autour de nous attire mon attention et je laisse mon regard dévier en direction des invités afin d’être certain de ne pas manquer le salut de quelqu’un d’important. S’il y a bien un jour où je me dois d’être irréprochable au niveau de ma vie mondaine, c’est bien aujourd’hui ! J’échange rapidement un regard neutre avec Killian Knight qui semble arriver à l’instant même avant de me reconcentrer sur les membres de ma famille ainsi que Phoenix. Comme à son habitude, Finnbjörn prend les devants et nous interroge, ma future femme et moi-même, sur des détails ne le regardant pas concernant notre union. Je sais pertinemment que mon frère connaît déjà la réponse à sa question, ayant entendu Grand-Père et moi en parler, mais qu’il la pose pour montrer sa capacité à anticiper la moindre action de la famille et à y prendre part. Je soutiens son regard sans sourciller et laisse volontairement un petit silence suivre sa remarque. Je ne suis pas idiot et même si mon mariage avec la Gryffondor ne semble pas le dégoûter autant qu’Erin, je me doute bien qu’il porte un jugement plutôt négatif quant à notre union. Phoenix me prend de court en répondant à mon frère et je soutiens le regard de ce dernier, comme pour lui sous-entendre qu’il est inutile de poursuivre cette discussion. Je pense, personnellement, Grand-Père suffisamment capable de rédiger un contrat nuptial en bon et due forme afin de protéger notre nom et notre patrimoine sans avoir à repasser derrière lui. Mon cadet change rapidement de sujet, rappelant la présence du photographe et la nécessité de réussir de beaux clichés. Je coule un regard en direction de Finch, occupés à immortaliser la position d’un couple d’une soixantaine d’années avant de reporter mon attention sur mon frère et mes sœurs. Finnbjörn propose au même moment à Erin et Judith de se diriger vers le photographe et j’incline la tête afin de les saluer tandis qu’elles s’éloignent.
« À tout à l’heurrrrre. » leur glissé-je, haussant un sourcil en remarquant la main d’Erin posée d’une façon que je qualifierais de possessive sur l’épaule de la benjamine des Sørensen.
Mon frère nous gratifie quelques minutes de plus de sa présence avant de s’éclipser à son tour, me laissant seul en compagnie de Phoenix. Je suis pendant plusieurs secondes sa silhouette des yeux avant de reporter mon attention sur la Gryffondor. Désormais que nous ne sommes plus que tous les deux, les masques tombent légèrement et je peux voir que l’air enjoué et réjoui qu’elle aborde depuis tout à l’heure n’est pas si authentique qu’il n’y paraît. Je lui adresse un sourire que je veux rassurant tout en resserrant la pression que j’exerce sur sa main. Ce jour, bien que différent de ce que nous avons probablement tous deux imaginé, va se dérouler sans accroc et une fois terminé nous pourrons enfin souffler. Je regarde rapidement en direction de Grand-Père qui est toujours occupé à accueillir les différents invités. Ce n’est pas encore le bon moment pour aller le saluer, nous aviserons plus tard. La voix de Phoenix m’interpelle et je lui jette un nouveau coup d’œil.
« Bien sûrrrrr, allons en dirrrection du buffet. Nous en prrrofiterrons pourrrr saluer les prrrofesseurrrrs Thorrrrstein et Kendrrrrick. »
J’offre mon bras à Phoenix et nous nous dirigeons lentement vers le buffet, offrant des signes de tête et de grands sourires aux différentes personnes que nous croisons. Nous nous arrêtons plusieurs fois afin d’échanger des banalités avant d’enfin arriver au niveau des rafraichissements. D’un geste de la main, j’attrape une flûte en argent et annonce haut et fort ce que je souhaite y trouver avant de la tendre à Phoenix. Cette dernière a à peine le temps d’y tremper ses lèvres qu’une Judith titubante arrive devant elle et… renverse sur la Gryffondor le contenu d’une fiole dont l’effet semble immédiat. Une ribambelle de furoncles recouvre la peau bronzée de Phoenix face à une Judith hébétée. Sans réfléchir, je me défais de ma veste que je tends à la future mariée afin qu’elle puisse se recouvrir et cacher les lésions apparaissant vitesse grand V.
« Judith, grondé-je, qu’est-ce qui te prrrrrend ? »
La surprise de ma sœur semble totale néanmoins une sorte de brouillard flotte devant ses yeux, me rendant dubitatif. Que se passe-t-il donc ? Je jette un regard bref autour de nous, comme si cela pouvait m’aider à comprendre ce qui est en train de se passer.
« Phoenix, tu vas bien ? » demandé-je ensuite en reposant mon regard clair sur ma fiancée dont la mine s’est plutôt déconfite.
HARLEY-
Lilith C. Davis
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Arrivé(e) le : 03/07/2016 Parchemins rédigés : 1482 Points : 2 Crédit : sur Tumblr Année : 6ème année en septembre (17 ans)
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 19 Avr - 23:34
Wedding day
Les invités
Une bonne partie de Poudlard semble avoir été conviée au mariage de Phoenix et d’Hannibal. Qu’importe l’endroit où me regard se pose, je reconnais un visage familier, qu’il s’agisse d’un élève ou d’un professeur. Et c’est bien sûr sans compter les parents plus ou moins proches des familles de sang-pur que je suis dorénavant habitué à voir aux réceptions de haut-rang. Malheureusement, de nombreux noms m’échappent encore et je me contente de saluer poliment les personnes qui conversent avec mes parents adoptifs pour éviter de froisser un ministre ou un chercheur de je sais pas trop quoi. Les noms et moi, c’est pas trop ça. Et autant dire que je préfère éviter de me mettre en danger dans une réception comme celle-ci. J’ai bien trop l’impression de marcher sur des œufs à chaque pas que je fais – bien que le sol soit en réalité recouvert délicatement de lierre. J’ai la désagréable sensation de ne pas être tout à fait à ma place au milieu de ce gratin. Il faut croire que l’absence d’Alexis me pèse plus que ce que j’aurai imaginé. Je ne peux m’empêcher de penser que si elle avait été présente, nous nous serions moqué à cœur joie de notre côté de tous ces détails si risibles et l’évènement serait moins oppressant. Même si en réalité, cela est discutable. Si elle avait encore été là, si ça se trouve cette tente, ce lierre vert que nous foulons, cette arche fleurie, cet autel doré, ces petites tables et tous ces autres machins beaucoup trop parfaits seraient pour nous. Pour notre mariage. Un frisson de dégoût s’empare de moi. Au moins ce n’est pas le cas. Et cette idée de fiançailles arrangées semble être de l’histoire ancienne et plus du tout à l’ordre du jour. Fort heureusement.
L’avantage d’avoir une gamine de 2 ans dans ses bras, c’est que toute l’attention est tournée vers elle. Elle fait craquer tout le monde, à son plus grand plaisir et surtout à celui de Daphné qui est fière comme un paon. Je ne cacherai pas que ça m’amuse mais je me contente de garder un visage cordial et poli. C’est ce qu’il est attendu de moi il me semble. D’être le fils héritier parfait qui garde la tête bien droite, qui a de l’allure et qui ne moufte pas. Pour une après-midi, je crois que j’en serai capable. Avançant dans l’ombre des Knight, je laisse mon regard se balader sur les autres convives pour identifier les invités. Certains visages me surprennent : la prof de divination et de défense contre les forces du mal sont là, mais le garde-chasse également. Je me réserve néanmoins tout jugement. Je suis juste surpris de leur présence mais j’ai appris depuis longtemps qu’il ne servait à rien de comprendre les Sorensen. En parlant de ces derniers, mes yeux glissent sur les futurs époux. Je ne peux m’empêcher de me rappeler de l’épisode de la salle de bain causé par des poulets volants stupide. Est-ce que Phoenix en a parlé à Hannibal ? Est-ce qu’il m’en tient rigueur ? Inconsciemment, je retiens ma respiration lorsque son regard croise le mien, mais je n’y décèle ni haine, ni rancœur. Estimant que c’est bon signe, je me contente d’un léger hochement de tête dans sa direction avant de tourner la tête.
C’est alors que je me retrouve face à Finnbjorn. Un sourire amical étire mes lèvres tandis que j’hoche la tête en réponse à sa question. « Pas trop mal je te remercie. Ca fait du bien de sortir un peu des murs de Poudlard. On ne peut pas dire que l’ambiance y soit … Festive. » Je complète après une seconde d’hésitation. Entre la confiscation des baguettes et les retenues, on a fait mieux ! « Et toi ? J’imagine que tu dois avoir beaucoup de choses à gérer pour le mariage de ton frère. » Même si ils sont une assez grande fratrie, tous me donnent l’impression d’être afférés à des missions bien définies. La hiérarchisation de leurs tâches doit certainement donner le tournis, surtout pour quelqu’un comme moi qui déteste organiser des évènements et qui est un véritable adepte de l’improvisation de dernière minute. Ici, j’imagine sans mal que rien ne doit être laissé au hasard. C’est à cet instant que ma petite sœur adoptive se met à gazouiller d’une petite voix chantante, bien décidée à être remarquée. « Encore une qui aime être au centre de l’attention. Finn, je te présente Lenora. Ma petite sœur. » Les derniers mots ont du mal à sortir de façon aussi naturelle que je le voudrai. « On dirait que tu lui as tapé dans l’œil ! » Je lâche alors sur le ton de la plaisanterie, essayant par la même occasion de cacher mon trouble, alors que les yeux de la petite sont plantés sur le Gryffon d’un air admiratif. « Je vois que vous avez invité du beau monde en tout cas. Les Sherwin sont au complet je suppose ? » Je demande sur le ton de la conversation. Mais l’un comme l’autre savons pertinemment ce que cela sous-entend. Un drôle de remue-ménage vers le buffet attire mon attention et je regarde avec curiosité par-dessus l’épaule de Finnbjorn. Ce que j’y découvre me laisse perplexe. « Finn, je crois qu’il se passe quelque chose. » Je murmure au rouge et or en lui désignant du menton la scène qui se déroule derrière lui. La cérémonie n’est pas encore commencée que Phoenix a l’air mal en point. A ce rythme, ça va être tout sauf le plus beau jour de sa vie …
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Une chauve-souris Epouvantard: La solitude Matières suivies et niveau: Points Défis: (1545/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth
(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Mer 21 Avr - 17:39
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Mer 21 Avr - 19:13
( wedding day ♚ Sørensen familie )
Le sourire de Mr. Finch, trop nigaud pour me plaire, nous informa qu’il avait de magnifiques clichés et qu’il nous libérait. Mes doigts se détachèrent de cette épaule si fragile et je m’éloignai, laissant derrière moi les flashs, les faux semblants, les rictus derrière lesquels se devinaient les menaces — pour qui savait les lire — ainsi que ma détestable petite soeur… plus confuse qu’elle ne l’avait jamais été. La magie sans baguette était un art que je ne maîtrisais pas encore à la perfection mais mes entraînements semblaient avoir payé. Des éclats de voix puis des éclats de verre me firent faire volte face, dévoilant à mes yeux clairs un spectacle des plus intéressants. Près des longues tables nappées de blanc sur lesquelles les convives pouvaient trouver des coupes pétillantes et des amuse-bouches, Hannibal était penché vers sa future femme ; Judith, la penaude Judith, avait l’air mortifié ; et Phoenix, elle, se couvrait rapidement de furoncles jaunâtres que mon aîné masqua de sa veste précipitamment jetée sur ses épaules. Eh bien, ce mariage devenait fort divertissant. Les invités, alertés par toute cette agitation, taisaient leurs conversations, les uns après les autres, et tous les regards se tournaient petit à petit vers celle dont c’était le grand jour. Pour la toute première fois depuis qu’elle était née, ma cadette était parvenue à me surprendre, et en bien. Ce qu’elle venait de jeter sur la Gryffondor était probablement l’une de ses potions qu’elle s’amusait à concocter, encore et encore. Elle avait toujours été passionnée par cette matière. À défaut d’avoir un jour été capable de se noyer dans un chaudron rempli d’une mixture bouillante, elle venait d’ajouter une péripétie savoureuse à cette cérémonie. Néanmoins… le fait qu’elle se promène avec de tels mélanges éveilla une curiosité suspicieuse. À qui étaient-ils réellement destinés ?
L’arrivée de Junior m’arracha à cette grisante contemplation. Ses doigts abandonnèrent quelques frissons au bas de mon dos, ses lèvres en firent de même sur ma joue puis son souffle en déposa un troisième au creux de mon oreille. C’était bref, trop bref, et une lueur déçue étincela au fond de mes yeux clairs quand il se recula. Nous n’étions pas à l’abri loin du monde et nous ne pouvions nous permettre les mêmes bêtises… c’était terriblement frustrant. « Et toi tu es bien élégant » répondis-je juste avant que la bienséance ne nous oblige à nous écarter l’un de l’autre pour inclure dans nos retrouvailles sommaires une troisième personne. Même si je ne suivais pas les cours de divination, je ne pouvais pas ne pas savoir qui était cette femme aux côtés de mon meilleur ami. « Évidemment, » répondis-je avec un sourire sardonique et un ton poli, trop pour ne pas en devenir moqueur auprès de ceux qui me connaissaient bien. « je n’ai jamais suivi vos courrrs, prrrofesseurrr, mais votrrre nom est surrr toutes les lèvrrres depuis une semaine. » Je ne précisais pas que Junior m’avait longuement parlé d’elle, bien souvent, et de manière bien élogieuse. Je ne jugeais pas non plus utile de me présenter. Grand-Père était l’hôte de cette mascarade et j’espérais pour toutes les personnes présentes ici qu’ils avaient au moins été capables de retenir les noms et les visages de ceux qui les conviaient. Coupant court aux politesses, mon meilleur ami me demanda si je connaissais la cause de toute cette agitation. « Il m’a semblé aperrrcevoirrr la marrriée incommodée. Une soudaine poussée de pustules. Rrrassurrrez-vous, la nourrriturrre est saine, elle n’a pas eu le temps d’y toucher. » Est-ce que j’étais entrain de faire mon devoir en rassurant mes invités sur la qualité de nos mets, ou bien suggérai-je que Phoenix souillait tout ce qu’elle touchait ? Chacun pourrait comprendre ce qu’il voulait, je savais que le sarcasme ne manquerait pas Junior. S’il avait été seul, je lui aurais déjà détaillé plus précisément ce dont il retournait, mais je n’oubliais pas que les réputations se faisaient et se défaisaient au sein de ces réceptions : les oreilles les plus innocentes pouvaient faire bien des dégâts. Or, je n’avais aucune confiance en le professeur Kendrick. De toute façon, mon meilleur ami ne pouvait pas manquer la lueur amusée qui enflammait mes prunelles, ni le sourire en coin qui s’étirait un peu plus dès que mon regard s’égarait du côté des mariés. Grand-Mère venait de se porter à leur niveau, prête à tout résoudre ; en retrait, toujours entouré des hommes avec lesquels il échangeait avant que l’incident ne se produise, Grand-Père observait le tout, l’air sérieux de celui qui jauge une situation avant d’agir. Et il ne tarda pas à le faire, interpellant quelques invités — d’une voix plus forte que nécessaire — qu’il entraîna aussitôt dans une conversation, amenant progressivement ceux qui les entouraient à se désintéresser de ce qui semblait n’avoir pas provoqué plus de remous que cela.
Pourtant, Hannibal semblait agiter furieusement les lèvres en direction de notre cadette et Finnbjörn était là, lui aussi, contemplant sans ciller notre aïeule soigner les plaies, juste avant de se détourner et d’entraîner Judith un peu à l’écart. Devais-je les rejoindre ? J’avais l’intuition qu’ils viendraient me trouver bien assez tôt. « J’espèrrre que la rrréception vous plaît » continuai-je à l’attention de l’enseignante. Au royaume des hypocrites, il me fallait bien tenir un certain rôle, qu’importe la mauvaise volonté que je pouvais y mettre. Ma main s’égara du côté de celle de Junior, l’effleurant, l’air de rien, un sourire passant comme une ombre sur mon visage quand nos regards se croisèrent. Je ne me désintéressais cependant pas plus longtemps de ce que faisaient mes frères, surtout Finn, en réalité. Quelque chose, dans la manière dont il entraîna Judith à sa suite, ou peut-être était-ce dans cet air qui ne lui ressemblait pas parfaitement, m’interpella sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. Fort heureusement, il venait droit dans ma direction, je n’allais pas me questionner bien longtemps. Et le fait qu’il emmène Judith avec lui devait sûrement avoir un lien avec cette fiole jetée au visage de Phoenix. Il fallait déjà que je m’apprête à nier ? Et que j’habille mon esprit d’autres choses que de ce sortilège lancé sans baguette ? Décidément, ce mariage ne me laissait pas un seul instant de répit. Quand il arriva à ma hauteur, je ne lisais pas la moindre réprobation au fond de ses yeux opalins assombris par autre chose et dans son ton sonnait une urgence qui me troubla. « Je rrreviens » soufflai-je à Junior, enlaçant brièvement ses doigts avant de les abandonner… et me surprenant à baisser les yeux au contact, plus froid que ne l’était sa peau, d’un métal qui se révéla doré et bien plus riche encore que le matériau qui le composait. Une lueur indéchiffrable au fond de mon regard — entre l’interrogation soutenue et un plaisir qui venait de faire naître une douce chaleur — je posais mille questions silencieuses au Serpentard avant de m’éloigner, entraînant mon frère et ma cadette dans mon sillage.
« Parrr ici. » Il y avait quelque chose d’étrange à ce que Finnbjörn se montre aussi empressé, presque impoli face à des pairs qui ne faisaient pas partie de notre famille. Intuition ? Ou bien connaissais-je seulement trop bien mon jumeau pour ne pas percevoir tout ce qui dénotait dans son attitude ? C’était bien peu, en réalité, mais pour lui qui était toujours si maître de sa personne, surtout en public, ça méritait de se plier sans broncher à ses requêtes. Je soulevai un pan de la tente qui dévoila les cuisines, ou ce qui s’en approchait le plus. Les elfes de maison et les domestiques s’employaient à préparer la suite du cocktail qui serait servie après les vœux. Quoi de plus naturel que les enfants Sørensen vérifiant le bon déroulé des préparatifs ? À quelques pas de là, une portion du tissu du chapiteau était relevée, dévoilant l’extérieur, de l’autre côté de là où se faisait l’arrivée des convives. Si Finn désirait me sermonner pour ce qu’il pouvait avoir deviné — ou lu dans mon esprit — peu m’importait que cela se fasse au milieu de la tente. Mais s’il s’agissait d’autre chose… nous étions aussi bien à l’abri de toute indiscrétion. « Qu’est-ce qu’il se passe, min brrrorrr ? »
La Kendrick sautait d’un ragot à un autre ragot, comme une puce saute d’une tête à une autre, toujours en quête de plus croustillant ailleurs. Quitte à ne pas avoir encore pu voir la couleur du buffet de cette cérémonie, Siwan se mettait sous la dent ce qu’elle pouvait, et les histoires qu’elle entendait sur Phoenix en faisait malheureusement partie. Des histoires qui faisaient remonter d’autres souvenirs personnels, qui lui faisaient penser à Caleb, qui lui-même lui rappelait la conférence et la retenue collective imposée, le tout se liant à Junior en train de lui parler actuellement… Tout tourbillonnait dans sa tête et tout se faisait écho sans discontinuer. Autant, aujourd’hui, l’effet était un peu désarçonnant, autant, habituellement, la Galloise était friande de ce ressenti. Cette carte mentale des relations qu’elle remplissait, corrigeait et modifiait sans relâche était son petit plaisir coupable, il fallait bien l’avouer. Savoir que Phoenix n’était plus promise à Caleb mais à Hannibal et que Junior semblait ne pas apprécier cette dernière lui faisait beaucoup de bien. Un bien un poil malsain, probablement, surtout quand il était question de ses propres élèves, mais Siwan rétorquerait simplement que le monde - et surtout les cercles mondains - était petit et qu’elle ne faisait rien de mal avec ce genre d’informations, dans la finalité des choses. Elle se débrouillait juste pour revenir en terrain connu : les commérages. Les commérages et rien d’autre. Les commérages et rien que les commérages. Et l’adulte ne pouvait s’empêcher d’en apprendre plus sur Junior également. Certes, jusqu’à présent, sa conversation avait été d’une banalité affligeante, mais désormais, elle se réappropriait la danse dont elle était la spécialiste depuis si longtemps. Il lui avait fallu un moment d’échauffement, voilà tout. Toutefois, ce n’était pas simplement de la curiosité bête et méchante : Siwan était sincèrement curieuse d’en apprendre plus sur Junior. Finalement, ils se connaissaient assez peu, tous les deux, et elle tentait peut-être vainement de rattraper le coup. Savoir qu’il était ami avec Erin Sørensen ne changerait rien à sa vie, mais cela lui faisait plaisir de le savoir malgré tout.
— Elle-même. Je suis certain que les Gryffondor en font encore des cauchemars. — J’espère bien qu’ils en font encore ! rigola-t-elle.
Ce match avait été incroyable, pour sûr. Siwan n’avait jamais vu autant de joueurs être envoyés à l’infirmerie sans que cela ne soit un match d’équipes officielles et professionnelles. Jane devait avoir du pain sur la planche en général, après un simple match, mais avec cette batteuse dans les rangs de Poufsouffle… Cela devait être bien pire. Évidemment, Siwan avait une pensée émue pour Fergal et son équipe de Quidditch qui s’était tout simplement faite laminée, mais… Qui aime bien châtie bien, pas vrai ? Ça lui ferait les pieds ! Gryffondor était tout simplement mal parti pour avoir la Coupe de Quidditch, là où Serpentard avait encore toutes ses chances. Quand on aimait jouer un peu, on apprenait à ne pas parier sur un hippogriffe malade, après tout. Après, quand on aimait véritablement jouer… On pariait pour tout et n’importe quoi. Et Siwan était prête à parier que cette jeune fille n’était pas une simple amie, autrement Junior n’en parlerait pas avec un tel regard. Et puis, on ne se rendait pas théoriquement à un mariage avec n’importe qui à son bras ! Certes, Thorstein n’était rien d’autre que son amie de son côté également, mais elle était sa plus proche amie dans cette école, ce qui changeait absolument tout. Sa plus proche amie qui était actuellement bien loin d’elle, d’ailleurs. Junior s’excusa de l’avoir fait fuir et Siwan ne put s’empêcher de retenir un rire franc et un poil bruyant. Elle entendait beaucoup de choses, la Siwan, et elle en lisait encore plus dans ses copies, mais ça ! Ça, vraiment, c’était de l’or et elle regrettait presque que Thorstein ne soit pas là pour l’entendre également. C’était mignon, quelque part, qu’il puisse penser une telle chose mais il était loin du compte. Sans nul doute que Thor avait saisi l’occasion pour se carapater autre part et s’épargner de la parlotte ou juste de l’écoute sur une conversation qui ne l’intéressait nullement. L’événement en lui-même ne devait pas lui être d’un grand intérêt, mais Siwan avait tellement insisté qu’elle était tout de même venue.
Cela aurait été trop bête de louper une occasion de sortir de l’école et Siwan avait ses moyens de forcer Thor à la suivre dans ses plus folles idées. Lui présenter les choses sous l’angle du défi qu’elle ne pourrait jamais relever était une technique qui marchait assez bien, jusqu’aux dernières nouvelles. Mais, bien sûr, Siwan ne forçait jamais totalement - du moins l’espérait-elle. Si la Nordique continuati de l’accompagner dans tous ces événements, c’était bien parce qu’elle ne détestait pas autant ce genre de réunion qu’elle devait bien l’exprimer, après tout. Toutefois, Siwan n’eut pas le temps d’expliciter ses propos auprès de Junior : leurs attentions furent happées par une agitation provoquée près des jeunes mariés. Le Serpentard lui demanda si elle avait vu quelque chose ; Siwan répondit que non ; et ils convinrent de se rapprocher ensemble pour en savoir plus, si Junior le voulait bien cependant.
— Ne dites pas n’importe quoi. Votre cavalière est toujours portée disparue, je ne suis pas cruel au point de vous abandonner à votre triste sort. Venez.
Et la Kendrick lui donna son bras tandis qu’il lui tendait le sien et ils s’en allèrent à l’avant des nouvelles. Un mariage avait toujours été l’occasion à ce genre de péripéties, dans l’imaginaire de Siwan, et elle était bien contente de voir qu’elle ne s’était pas trompée. Plus elle en apprenait sur le compte des autres invités, plus il se passait de choses, et plus elle obtenait l’occasion d’en savoir encore plus. N’était-ce pas parfait ? Si la divination n’avait pas été sa première passion, la Galloise aurait sûrement fait carrière dans la vente d’informations. Junior les mena à la rencontre d’une jeune fille qui lui était familière de ce qu’elle parvenait à observer… Une telle proximité ne s’offrait pas à la première venue.
— Tu connais le professeur Kendrick ? — Évidemment, lui sourit-elle et Siwan lui rendit un sourire similaire, je n’ai jamais suivi vos courrrs, prrrofesseurrr, mais votrrre nom est surrr toutes les lèvrrres depuis une semaine. — Je n’en doute pas, répondit-elle nullement vexée. Il y aura au moins un avantage à toute cette histoire.
Plus personne n’ignorerait qui était l’enseignante de divination, après ça… Siwan appréciait beaucoup l’accent de cette jeune fille. Il lui rappelait celui de Thorstein et était très similaire à celui de Finnbjörn. Aussi supposa-t-elle avoir affaire à la fameuse Erin que Junior semblait tant aimer… Myrddin la gâtait bien trop, aujourd’hui. À croire qu’une trahison valait mille informations. L’échange était presque rentable.
— Tu as une idée de ce qu’il se passe ? Nous étions trop loin pour voir quoi que ce soit mais ça a l’air intéressant… — Il m’a semblé aperrrcevoirr la marrriée incommodée. Une soudaine poussée de pustules. Rrrassurrrez-vous, la nourriturre est saine, elle n’a pas eu le temps d’y toucher.
Le sous-entendu fit vilainement sourire Siwan. Politesse et langue de vipère dans une même phrase avaient de quoi la charmer, il fallait bien l’avouer. C’était un mélange de qualité qui mesurait l’intérêt que la Galloise aurait pour la personne ou non lors d’une soirée ou d’une fête. L’on s’ennuyait trop rapidement avec les gens parlant trop platement pour elle, ce qui arrivait généralement… bien trop souvent à son goût. Ce qu’il y avait de bien, aux soirées mondaines, par exemple, c’était ce mélange dans le langage, ce contraste. Siwan avait l’impression qu’il ne pouvait se développer autrement que dans un contexte familial comme celui auquel toutes les personnes conviées aujourd’hui devaient appartenir. Chez certains, cependant, il était plus développé que chez d’autres, à son plus grand bonheur.
— J’espèrrre que la rrréception vous plaît. — Elle est merveilleuse, s’extasia Siwan. Une vraie bouffée d’air frais.
Malheureusement, la compagnie d’Erin Sørensen leur fut enlevée bien vite et Junior se retrouva une nouvelle fois seul en compagnie de Siwan, maigrement informés, mais tout de même moins pauvres qu’à l’arrivée.
— J’aime beaucoup cette jeune fille, lui avoua-t-elle une fois véritablement seule à seul. Mais je ne pensais pas que Phoenix était aussi mal-aimée.
Siwan n’avait jamais rien eu à reprocher à la Gryffondor, dans son cours du moins. Et voilà qu’elle découvrait que la jeune fille passait d’un mariage à un autre, possiblement pour de l’argent, et qu’elle n’avait pas l’air d’être très appréciée par un membre de sa belle-famille. Et qu’elle venait de subir une poussée de pustules. Tandis que l’on parlait dans son dos. Le tout le jour de son mariage. Pauvre enfant.
— À ton avis, fit-elle en se tournant vers Junior, est-ce qu’il y a d’autres informations comme celles-ci qu’il me faudrait connaître ? J’ai l’impression de passer à côté de tout un cercle social aujourd’hui.
Non pas que connaître les liens qu’entretenaient ses élèves entre eux allait révolutionner sa vie, mais cela referait au moins sa journée.
(c) DΛNDELION
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Ven 23 Avr - 11:13
Wedding day
ft. les invités
Je commence à être lasse de toute cette comédie pourtant tout ça ne fait que commencer. J'imagine que si cette nausée s'en était allée, ça aurait été plus supportable, mais avec l'estomac en vrac, difficile de se concentrer et de penser à autre chose. Pourtant je fais de mon mieux pour apparaître sous mon meilleur jour, qu'on ne puisse rien me reprocher ensuite. Je ne les laisserai pas m'atteindre aussi facilement. Pourtant dieu sait que j'ai envie de planter un couteau dans la carotide de cette chère Erin et d'arracher la langue à Finn. Mais je n'en fais rien et me contente de leur répondre le plus normalement du monde, comme si leurs propos ne me dérangeaient pas. Au fond de moi, je savais que c'était plus fort que Finn de ne pas maîtriser la situation. Il devait être aux commandes ou en avoir l'illusion, ça lui permettait de garder contenance. Pourtant tout le monde savait qu'il n'était aux commandes de rien et que c'était son grand-père qui se chargeait encore de tous les détails concernant leur famille. Alors peut-être qu'à Poudlard, il était le seul à pouvoir garder sa fratrie unie mais quand sera-t-il quand leurs grands-parents passeront l'arme à gauche ? Sera-t-il réellement capable de prendre en main cette famille ? J'en doutais fortement. Erin et Judith s'en vont de leur côté, certainement pour le plus grand plaisir de la benjamine de la fratrie, avant que Finn finisse par faire de même. Enfin seul ! Ce n'était pas trop tôt.
Je propose à Hannibal d'aller nous prendre un verre, pour commencer. J'avais besoin de prendre un peu d'eau et je voulais lui parler en priver. Je ne me sentais pas au mieux de ma forme et il devait le savoir, au cas où ça empirerait, qu'il ne soit pas étonné et sache comment réagir. En arrivant vers le buffet, Hannibal me passe une coupe et tout en le gratifiant d'un sourire, j'observe un peu les gens qui nous entourent. Je salue quelques personnes et j'offre des sourires à l'assemblée, avant de tomber sur un duo qui ne me dit rien qui vaille. Killian et Finn en pleine discussion. Je n'aime pas trop ça ... En règle générale, je m'en balancerais royal mais depuis la Saint-Valentin, je faisais en sorte de me tenir le plus loin possible de mon préfet. La situation était suffisamment gênante comme ça. Je n'avais pas grand chose à me reprocher, certes et rien n'était de notre faute, mais quand même, j'appréciais moyennement que cette école est encore tentée de nous nuire en se jouant de nous. J'ai appris par la suite que d'autres avaient été victime de ce "maléfice", ce qui me rassurait un peu mais je déteste qu'on se joue de moi. On ne peut nier que j'ai trouvé ça très effrayant ce sentiment d'amour sans limite pour une personne. J'aurai été capable de tuer juste pour un regard de sa part... Plus jamais ça ! Je finis par détourner mon regard pour m'adresser à Hannibal "Je ne sais pas ce que j'ai depuis ce matin, je ne me sens pas bien. J'ai l'estomac en vrac et régulièrement la nausée ...." Lui ne pourra rien n'y faire, bien évidemment, mais peut-être que sa grand-mère aurait un remède pour m'aider à faire passer tout ça. Parce que pour le moment j'ai le ventre noué et même l'eau a bien du mal à passer sans que j'ai l'impression qu'elle va ressortir presque aussitôt !
Si je pensais que la nausée serait la seule chose sur laquelle m'inquiéter aujourd'hui, j'ai eu bien tort. Soudainement, je vis une petite fiole s'écraser devant mes pieds et en une fraction de seconde, je vis apparaître sur ma peau des petites furoncles. Cette vision d'horreur me figea sur place. Hannibal réagit rapidement en me couvrant de sa veste, mais les furoncles étaient toujours là et je sentais une vague de panique m'envahir. Sa question, même si je la savais inquiète et pleine de bonne volonté, m'énerva beaucoup "Est-ce que j'ai l'air d'aller Hannibal ? Je suis recouverte de Furoncles !!!" Répliquais-je d'une voix étranglée. "Je savais que les jumeaux me détestaient au point de me faire un sale coup .... mais TOI .... je ne l'avais pas vu venir !!" Je me sentais blessée et trahie par l'attitude de Judith et la colère m'empêchait de me rendre compte qu'elle était bien plus innocente que la situation voulait bien le dire. Je m'éloignais au maximum de la foule, histoire de me dérober à la vue du plus grand nombre. Le mal était déjà fait et beaucoup avaient vu la scène mais pas besoin de prolonger le spectacle plus longtemps. Finn et la grand-mère Sorensen arrivèrent et pendant que cette dernière cherchait un remède pour effacer tout ça, Finn s'excusa pour sa famille "Garde ta salive, je sais que tu n'en penses pas un mot ! " Lui répondis-je froidement en le fusillant du regard. Impossible de garder mon calme dans cette situation. Je voulais bien faire semblant d'être la plus heureuse du monde mais pour l'heure, c'était impossible. Ils étaient en train de m'humilier publiquement et je ne l'acceptais pas. Quant à leur pardonner, ils pouvaient toujours courir
HARLEY-
Amelia I. Ferguson
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 06/08/2018 Parchemins rédigés : 731 Points : 0 Crédit : Bazzart Année : 5e année (16 ans) en 2030-2031
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Dim 25 Avr - 16:43
Wedding day
Judith & les invités
« Les douze travaux de Judith »
Le flou commençait légèrement à se dissiper, me laissant constater toute l’étendue des dégâts. La fiole avait éclaté aux pieds de Phoenix, éclaboussant la mariée qui n’avait rien vu venir. Cela dit, moi non plus, je n’avais rien vu venir. J’avais vaguement conscience d’être à l’origine de ce désastre et les furoncles qui commençaient à recouvrir la peau de ma future belle-sœur validaient mon intuition. Je connaissais parfaitement la potion qui causait de telles inflammations, je savais d’ailleurs les préparer à merveille. Une main glissée rapidement dans ma poche confirma mes doutes : il me manquait bien un flacon. Je me souvenais vaguement avoir jeté quelque chose en effet mais pour quelle obscure raison ? Un regard vers ma sœur qui se trouvait non loin et le brouillard qui encombrait mon esprit me sembla soudainement moins épais. La colère m’enflamma comme une étincelle met le feu au poudre. Le rouge me monta aux joues. Personne ne le remarquerait aux vues des circonstances : tout le monde mettrait ça sur le compte de la honte que je ne manquais pas de ressentir. Je ne savais pas comment elle avait fait, mon aînée était pourtant désarmée. J’étais certaine pourtant qu’elle n’y était pas pour rien dans cette affaire mais à moins que l’un de mes frères mettent le nez dans son esprit retors, personne ne me croirait. Les regards convergeaient sur Phoenix qu’Hannibal avait couvert instinctivement avec sa veste. Cela ne suffisait pas complètement à cacher le massacre que mon impair avait engendré.
Une pluie de reproches s’abattait sur moi sans que je ne trouve rien à dire. Que pouvais-je répondre de toute manière ? « Judith, qu’est-ce qui te prrrend ? » Premier coup de poignard. Les relations que j’avais entrepris de tisser avec mon aîné venaient d’en prendre un coup. Il ne me pardonnerait jamais ce que je venais de faire. « Je savais que les jumeaux me détestaient au point de me faire un sale coup .... mais TOI .... je ne l'avais pas vu venir !! » Second coup. Je baissai la tête, il était totalement inutile d’essayer de me justifier. Il n’y avait rien que je puisse dire pour effacer l’humiliation que je lui faisais subir le jour de son mariage. Je relevai timidement la tête pour voir s’avancer vers moi Finnbjörn et ma grand-mère. « Nous reparlerons de tout cela plus tard Judith. » Le coup fatal. Ces quelques paroles glissées à voix basse par mon aïeule me peinaient plus encore que le reste. Sa confiance serait longue à regagner, je le savais. Tant d’années passées à grimper dans son estime… Gâchées par une potion, quelle ironie ! Je serrai les dents et ravalai mes larmes. C’était injuste.
Alors que notre grand-mère s’attelait à réparer mon erreur, Finn m’attrapa par le bras et m’entraîna à l’écart. Il ne manquait plus que Monsieur Moralisateur. D’ordinaire c’était plutôt le rôle d’Hannibal mais mon grand frère avait d’autres chats à fouetter pour le moment. « Judith… qu’est-ce qui t’a prrris ? C’était volontairrre ? » Il était hors de question de me faire sermonner par mon aîné, mes grands-parents s’en chargeraient parfaitement. Je le défiai du regard. « Non. Je ne suis pas rrresponsable de cela. » Tout le monde m’avait vue et pour tous les témoins, j’étais assurément celle qui avait jeté la fiole au nez de Phoenix. Finn comprendrait ce qu’il voulait. Accuser ma sœur ne m’aurait pas sortie du bois. Sans autre forme de procès, il reprit mon bras et m’entraîna vers Erin. Avait-il compris ? « Nous… nous devons parrrler. Tous les trrrois. Maintenant. » Son ton était péremptoire et bizarrement quelque chose me disait que cela n’avait rien à voir avec ce qui venait de se produire. Que sa belle-sœur soit défigurée ne pouvait définitivement pas mettre Finn dans un tel état. Me retrouver en quasi tête à tête avec ma sœur ne me disait rien qui vaille. Nous nous dirigeâmes vers les cuisines. Un endroit dangereux lorsqu’on était accompagné par Erin. « « Qu’est-ce qu’il se passe, min brrrorrr ? » Quel culot. D’un autre côté je ne m’attendais pas à mieux de sa part. La rage me monta de nouveau aux joues. Ignorant totalement Finn, je m’adressai directement à ma sœur. « Comment as-tu fait ça sans baguette ? » Dans ma voix perçaient le ressentiment et la colère, le ton était sac et accusateur. J’étais certaine qu’Erin était à l’origine de ce fiasco mais je n’avais aucun moyen de le prouver. Ce n’était certainement pas le flash du photographe qui m’avait rendue confuse au point d’attaquer la mariée.
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 26 Avr - 0:36
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 26 Avr - 14:06
( wedding day ♚ Sørensen familie )
Cette journée était la plus infâme qui soit. J’en détestais chaque minute que je passais à servir des intérêts qui divergeaient des miens et qui — personne ne pourrait réellement me faire changer d’avis sur ce point — ne faisaient pas suffisamment honneur à notre nom. C’était une cérémonie qui célébrait l’union de mon aîné avec une traîtresse de la pire espèce et il aurait fallu que je me réjouisse ? Un événement inattendu mais des plus savoureux égaya un instant cette réception maudite. Je m’éloignai pour observer la scène de plus loin, laissant ma cadette se dépêtrer de ses actes. Une fiole de potion, hm ? Ce n’était pas anodin et je n’étais pas prête de l’oublier. Junior — qu’un hasard particulièrement cruel et farceur tenait éloigné de moi depuis le début de cette journée —me retrouva au cœur de la tente pleine d’invités dont les regards convergeaient vers les émois de la mariée. Malheureusement, il était accompagné d’une tierce personne, le professeur Kendrick avec laquelle j’échangeai quelques mots tout en commentant la scène à laquelle nous assistions de loin… ou heureusement, peut-être, puisque l’on m’arracha bien rapidement à sa compagnie. Nul hasard cette fois-ci mais mon jumeau passablement agité qui entraînait avec lui notre petite sœur. Nos regards suspicieux communiquent bien des interrogations muettes jusqu’à ce que Finn se décide à briser le silence pour nous sommer de nous réunir, seuls à seuls.
J’avais bien une idée de ce qui pouvait provoquer un tel concile, bien évidemment, mais je ne comptais pas vendre mon implication dans cette petite anicroche sans attendre d’en être certaine et de n’avoir d’autre choix. Écoper de remontrances n’était pas dans mes plans immédiats. Une brève étreinte de mes doigts contre ceux de Junior et la promesse soufflée que je revenais, aussi vite qu’il me le serait permis, avant de m’éloigner en compagnie de mon frère jumeau et de notre cadette. Les cuisines nous offrirent une porte de sortie vers l’extérieur de la tente, loin des invités, des domestiques et des elfes de maison à qui nous venions d’ordonner de ne pas nous déranger. Avec une assurance teintée d’une certaine arrogance, je ne perds pas plus de temps pour entrer dans le vif du sujet et interroger mon frère sur ce qui l’a poussé à chercher ce tête-à-tête. La réaction de Judith ne se fait guère attendre. Elle semblait énervée, les joues rouges de colère et le ton asséché par le ressentiment. Un rictus aux lèvres, je lui jetai un regard où dansait un violent mépris qu’elle connaissait bien. « Pauvrrre sotte, comment ai-je fait quoi ? Ce n’est pas moi qui me prrromène avec des fioles de potion pouvant exploser aux visages des invités… ou des marrriés, » Mon rictus se fit un peu plus brûlant. « le jour de leurrr union. » C’était dommage car Finnbjörn était au courant de cette magie que j’apprenais à perfectionner et qui m’avait été fort utile quelques minutes plus tôt. Le doute ne tiendrait pas longtemps, mais si je devais tomber, je tenais tout particulièrement à ce que personne n’oublie que Judith n’avait pas que de nobles intentions au sein de ces petits flacons.
Insensible à ces brèves récriminations, mon jumeau nous fait part d’une brusque confession. Un bref éclat de rire s’échappe d’entre mes lèvres : amer, agressif, il n’a rien de joyeux ni d’agréable. Ainsi la traîtresse se révèle traînée ? L’idée de remettre en cause les paroles de mon frère ne me vint même pas à l’esprit : il était trop sincère dans son trouble pour que ce ne soit pas vrai. Quant à savoir comment il avait obtenu cette information… c’était évident. Mon regard se perd dans les plis externes de la tente puis dans les brins d’herbe qui s’agitent sous la brise légère. Dans quelques minutes, comme le soulignait si justement mon jumeau, la cérémonie allait débuter, l’orchestre allait faire retentir les notes qui conduiraient Phoenix jusqu’à l’autel où l’attendrait Hannibal. Tout cela, sous le regard de nos invités, dont Killian Knight… Certes, Hannibal avait perdu de cette estime presque divine dont je l’auréolais depuis que j’étais enfant. J’avais grandi et lui s’était révélé d’une faiblesse plus humaine que je ne l’avais jamais supposée. Je ne pouvais croire qu’il consentait à cette union parce qu’elle servait nos intérêts et uniquement pour cela : il l’avait dit, avoué à haute voix, que ses sentiments envers la pulpeuse Gryffondor aidaient la démarche. Quelle cruelle ironie… nous l’avions pourtant mis en garde. Mais aussi caressante soit cette idée, elle ne resta pas en vie très longtemps. Aussi pauvre soit sa force de caractère, il n’en était pas moins notre frère aîné, un Sørensen doté de tout le respect fraternel que je ne dédiais pas à notre cadette, par exemple. Et il était de notre devoir de tout faire pour qu’il ne subisse pas cette honte de prendre pour femme une telle vipère. « Je prrroposerrrais bien de mettrrre le feu à cette tente, d’accuser les Averrry et de rrretarrrder suffisamment le marrriage pourrr que notrrre frrrèrrre évite cette honte, mais je ne suis pas cerrrtaine que l’idée soit rrrretenue » fis-je avec un sourire torve en reposant mes prunelles claires sur celles de mon jumeau. Plus les secondes filaient, nous rapprochant du moment fatidique, plus je sentais une sourde rancœur couler en moi. Comment avait-elle pu faire ça à Hannibal, lui qui offrait le monde qu’elle avait toujours rêvé sur un plateau d’argent alors même qu’elle ne méritait que le fange la plus souillée ? « Tu n’aurrrais pas d’autrrres potions qui pourrraient indisposer Phoenix suffisamment longtemps pourrr que nous puissions prrrévenirrr Grrrand-Pèrrre et Hannibal ? Et nous fourrrnirrr une excuse pourrr rrreporrrter ? » demandai-je à Judith. Histoire qu’elle soit un peu plus utile que jamais dans sa courte existence. « Nous ne pouvons pas nous perrrmettrrre de fairrre quoi que ce soit qui mette notrrre rrréputation en danger. » Et l’équilibre était déjà plus que précaire. Un seul faux pas et cette cérémonie dont nous étions les hôtes pouvait tâcher notre nom. J’en avais déjà mal à la tête. Voilà pourquoi je préférais que Finn s’occupe de penser et moi d’agir. « Ce qui veut dirrre, rrrien qui ne vienne trop dirrrectement de nous. » Disons que s’il souhaitait véritablement que je mette le feu à la tente, il faudrait le faire discrètement. Rien que cette idée me faisait sourire un peu plus joyeusement que tout le reste. « Et si nous dévoilons publiquement sa trrromperrrie… c’est Hannibal qui en pâtirrra. » Que diraient les journaux concernant le fiancé qui s’était fait avoir par sa belle et trompeuse future femme ? Non, c’était hors de question. Cela ne laissait que peu de temps pour agir si nous voulions éviter qu'il soit la risée de cette réception.
(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 26 Avr - 16:12
Amelia I. Ferguson
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Ven 30 Avr - 16:58
Wedding day
Judith & les invités
« Les douze travaux de Judith »
Les événements s’étaient enchaînés à une vitesse folle. En l’espace de quelques minutes, j’étais passée d’une séance de photographie à une tentative de sabotage et voilà qu’à présent, je me retrouvais près des cuisines à parler à voie basse avec mes aînés. Rien n’allait. Mon cerveau était en ébullition, comme incapable de traiter autant d’informations. Stupide sortilège. Car j’en aurais mis ma main à couper : j’avais été la victime malheureuse d’un sort de confusion. Et qui à part Erin aurait pu se servir de moi comme d’une distraction le jour du mariage d’Hannibal ? Personne. Il y avait peut-être un certain nombre d’invités qui rêvait de voir ce mariage ruiné mais je n’en voyais qu’une pour prendre le risque de passer à l’action. Il n’y avait vraiment rien à sauver chez elle, tout était pourri jusqu’à la moelle. « Eh bien, qui donc, dans ce cas… ? » A ton avis, Merlin ? Je savais mes frères particulièrement aveuglés par Erin mais pas au point d’être complètement crédules. « Errrin ? » Bravo. Mais cela lui avais pris quelques minutes de trop pour comprendre l’évidence. Pourtant, cela ne semblait provoquer aucune émotion chez lui. Pas l’ombre d’une réaction normale. Elle pouvait donc décemment faire ce qu’elle voulait sans que quiconque ne s’en offusque ? Cela m’énervait encore plus, si toutefois c’était possible. J’eus à peine le temps d’acquiescer qu’il m’entraînait déjà ailleurs, près de notre sœur plus précisément. Je m’étais peut-être trompée. Il prenait peut-être les agissements d’Erin plus au sérieux que ce que je pensais. Je prenais mes rêves pour la réalité, la suite me le prouva bien assez tôt.
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle avoue de but en blanc avoir joué un rôle dans ce qui venait de se passer. Mais j’avais au moins espéré que Finn mettrait ses talents au service de la vérité. Trop noble pour lui visiblement. « Pauvrrre sotte » J’avais une envie folle de lui sauter au visage, ne serait-ce que pour qu’elle cesse de me regarder ainsi avec son rictus sardonique qui me dégoûtait. « C’est cela, fais la Sainte-Nitouche. Tout le monde sait que c’est tout à fait mon genrrre d’agrresser les gens en public. A non parrrdon, je me trrrompe, c’est plutôt ton style. » Même si visiblement, nos proches feignaient de l’ignorer. C’était tellement plus facile de faire l’autruche que de la remettre à sa place une bonne fois pour toute. Et notre frère ne semblait pas pressé de rompre avec les habitudes. Je n’étais même pas certaine qu’il ait entendu ce que je venais de dire. Lui aussi, mériterait bien qu’on l’aide à redescendre sur terre. A cet instant précis, je les maudissais tous les deux. Et dire que j’avais autrefois placé Finnbjörn sur un piédestal. Il était aussi bidon que sa jumelle, à toujours se donner des grands airs.
« Elle a trrrompé notrrre frrrèrrre. Avec Killian Knight. » Le coup de massue. Et il la sortait d’où son information, à quelques minutes de la cérémonie ? L’avait-il gardée bien au chaud pour faire sensation ? Ce serait bien dans son genre, surtout quand on connaissait la rancœur qu’il nourrissait pour Phoenix. Et Hannibal dans tout cela ? Non, il n’aurait décemment pas pu mettre son frère dans cette position. Finn était incapable d’intenter volontairement au nom des Sørensen. Erin s’enflamma en quelques secondes, c’était tout à fait prévisible. On ne l’arrêtait plus. Pour une fois, je ne pouvais lui donner tout à fait tort. « Si ce que tu dis est vrrrai alorrrs les furrroncles étaient encorrre trrrop doux. » Cependant, dans une situation comme celle-ci, il convenait de ne pas foncer tête baissée. Mais ça, elle en était incapable. Je respirai un grand coup et tentait de traiter cette information supplémentaire. Quelles étaient nos options ? « Oui, évidemment, j’ai larrrgement de quoi fairrre surrr moi. Mais pourrr la discrrrétion, aprrrès ce qui vient de se passer, je ne peux plus apprrrocher Phoenix. » Cela paraitrait louche si elle tombait malade après avoir croisé ma route. Et comme ma sœur venait justement de le souligner, nous ne devions pas avoir l’air impliqués. Ce qui n’allait pas être si facile. « Avant de se lancer dans quoi que ce soit, es-tu cerrtain de ce que tu avances Finn ? Comment l’as-tu su ? On ne peut pas fairrre annuler ce marriage si l’inforrmation n’est pas totalement vérrrifiée, ce serrrait trrrès embarrrassant. » Nous aurions l’air de parfaits idiots si ce que disait mon aîné venait à être démenti. Car pour le moment, outre la parole de Finnbjörn, qui soit dit en passant détestait cordialement la mariée, nous n’avions aucune preuve de ce qu’il avançait. Hors tout bon avocat sait pertinemment qu’on ne gagne pas un procès avec des soupçons. « Il faut qu’on soit sûrrrs avant de fairrre quoi que ce soit. Si c’est exact, je m’engage à l’envoyer à Sainte-Mangouste s’il le faut mais Han ne lui passerrra pas la bague au doigt. » Restait à trouver le moyen d’en être certain. Avant de s’attirer définitivement les foudres de notre aîné. J’avais de la compassion pour Phoenix et même avec cette histoire de mariage, elle avait gardé ma sympathie. Mais si elle avait effectivement abusé de la confiance de mon frère alors il n’y aurait pas d’absolution possible.
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Dim 2 Mai - 15:46
Toujours plus inquiétante que lors de leur entrevue dans leur salle commune, Bluebell parut sincèrement perdue quand elle lui adressa la parole. Et encore, même cet adjectif était encore trop clément, elle n’était pas déboussolée, mais uniquement incapable de comprendre les paroles de la blonde, prise manifestement dans des tourments dont elle ne pouvait se défaire et qui l’arrachait à la réalité. La Serpentard jugea ce comportement particulièrement préoccupant et se demanda durant un quart de seconde si au lieu de courir les mariages, la jeune fille n’aurait pas été mieux prise en charge à Ste Mangouste. Il y avait clairement une pathologie latente qui aurait justifié des soins. Puis elle se rappela la crainte qu’elle avait ressentie à l’idée que les étranges images qui se dessinaient dans son esprit soit un signe de folie et elle ne put que ressentir un élan de compassion envers la brune. Tout comme elle n’avait pas envie d’entendre que son cas relevait de la psychiatrie, elle ne lui dirait pas que le sien était préoccupant. Elle finit néanmoins par se rappeler de sa présence et attrapa la coupe qu’elle lui tendait pour la boire. L’espace d’une seconde, Carla se demanda s’il était bien prudent de rajouter l’ivresse à un comportement aussi erratique, puis elle abandonna pour trinquer. Elle n’était finalement ni sa mère, ni son amie. Elle laissa les bulles du champagne lui chatouiller la langue avec bonheur. Cette coupure avec Poudlard était bienvenue. Bluebell continua de regarder autour d’elle avec un air de lapereau apeuré et finit par bondir vers l’extérieur en marmonnant des excuses que Carla accueillit avec un haussement d’épaules. Elle l’excusait bien volontiers. Elle était même presque soulagée de ne plus être le seul témoin de son déséquilibre. Elle termina tranquillement sa coupe après son départ, échangeant quelques mots avec ses voisins les plus proches.
Carla scanna la foule du regard, intriguée par une sorte de sursaut collectif qui consista à ce que tous les invités tournent la tête vers les futurs mariés en marmonnant d’un air affligé ou faussement compatissant quelque chose sur Phoenix. Elle plissa légèrement les yeux pour tenter d’y voir quelque chose, avant de se raviser. Elle se fichait bien de ce qui pouvait arriver à Phoenix, elle ne l’aimait pas. Si quelqu’un avait réussi à renverser un verre de vin sur sa belle robe blanche, ma foi, ce serait sans doute plus drôle qu’autre chose, mais elle n’avait pas besoin de jouer les voyeuses pour être satisfaite. Elle avait plus de dignité que cela.
Elle se désintéressa donc de la mariée et des potentiels ragots pour se focaliser un peu plus sur les différents invités. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer Killian qui tenait Lénora dans ses bras et un sourire sincère se dessina sur son visage. Au milieu de toute la folie de ce mariage, voir un visage amical avait quelque chose de rassurant. Et quand cette personne avait également pour mission de garder une charmante enfant, il n’en était que plus sympathique. Elle se glissa donc vers eux, saluant au passage quelques connaissances de sa famille avec politesse. Arrivant au niveau de Killian, elle fit un léger signe de la main ainsi qu’un sourire à la petite fille qui commença à pépier avec joie et elle déposa sa main sur l’épaule de son ami autant dans un geste affectueux que pour annoncer sa présence.
- Enfin une personne que j’ai envie de voir ! Tu sais que tu es charmant en baby-sitter ?
Elle regarda l’agitation se continuer et reporta son regard sur le Gryffondor.
- Je t’ai aperçu en compagnie de Finnbjörn avant qu’il ne parte. Je ne savais pas que vous étiez amis.
Il avait même été un des premiers à la mettre en garde lors de sa supercherie de l’année précédente, voyant cette idée d’un œil pour le moins circonspect.
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Lun 10 Mai - 23:12
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Jeu 13 Mai - 11:53
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La colère de ma cadette ne pouvait me faire plus plaisir. Au-delà de l’étonnement bref que suscita en moi sa déduction avisée — je ne la savais pas capable d’un tel esprit, mais la haine qui brûlait dans son regard et qui m’était entièrement destinée ne devait pas y être étrangère : je doutais franchement qu’elle ait pris la peine de considérer toutes les possibilités pour se jeter aussitôt sur la seule personne dans cette tente qu’elle détestait réellement — je me flattais de la vive émotion qui faisait étinceler ses prunelles claires. Si similaires aux nôtres et pourtant… comme elles étaient fades, en temps normal. « Agrrresser les gens en public ? Tu me fais de la peine. » répliquai-je avec un sourire qui ne faiblissait pas, exempt de toute forme de chagrin. Mon regard se ficha dans le sien : voyons, Judith, t’avais-je déjà malmenée une seule fois à la vue de tous ? Un rire franchement amusé ponctua l’ordre de mon frère jumeau. « Bien sûrrr, min Brrrorrr. » Mon ironie se faisait tranchante et ses intonations inflexibles ne pouvaient me faire flancher. « Il serrrait bien qu’il surrrveille d’un peu plus prrrès les potions de Judith. D’une potion de furrroncles à la bombe, il n’y a qu’un pas » fis-je d’un ton entendu où la fausse préoccupation ne dissimulait nullement l’insulte. Une telle insolence était bien évidemment impensable en face de notre aïeul, mais il n’était pas avec nous pour l’instant. Il n’y avait que nous trois et les propos préoccupants de Finnbjörn.
Un je vous l’avais bien dit aurait parfaitement eu sa place, en cet instant, mais l’opprobre des agissements de Phoenix ne permettait pas que je m’en réjouisse. Hannibal était mon aîné et, malgré des divergences d’opinions certaines ces derniers temps, il le restait et l’idée de me moquer de la situation dans laquelle il était sans même le savoir ne me vint pas à l’esprit. J’acquiesçai d’un hochement de tête furieux : nous étions désormais tous trois dans la confidence et il était de notre devoir de faire en sorte de préserver Hannibal autant que possible. L’esprit enflammé par tous les mauvais sentiments que la Gryffondor m’inspirait, en ce moment plus que jamais auparavant, je proposais évidemment quelques solutions qui auraient eu le mérite de satisfaire ma soif de vengeance mais qui ne pouvaient certes pas prendre place aujourd’hui. Il en allait de l’honneur de notre nom. Judith se montra plus impliquée que je ne l’aurais imaginé de sa part. Si c’était loin de me faire éprouver une quelconque sympathie à son encontre, force était de constater qu’elle ne serait pas parfaitement inutile pour nous permettre de démêler cette situation complexe. Aussi tentante soit l’idée d’afficher publiquement la honte de cette vipère, les conséquences seraient bien trop graves, nous concernant.
Quelques doutes subsistent dans l’esprit de notre cadette. Si j’ai une foi aveugle en mon jumeau, ça n’est visiblement pas son cas. Comment peut-elle douter de ses dires ? Pour qu’il soit aussi troublé et qu’il envisage sérieusement de mettre fin à ce mariage, c’est qu’il possède de solides raisons. De nous tous, Finn était le plus stratège et celui qui veillait le plus à nos intérêts. Sa vision n’était pas aussi immédiate que la mienne, bien au contraire. Il voyait toujours à deux ou trois coups d’avance et ne se laissait jamais guider par une impulsivité inexistante en lui. S’il disait que Phoenix trompait notre frère aîné, c’était le cas. Elle ne faisait que nous faire perdre un temps précieux. Un ricanement souligna l’incongruité de ses dires. L’embarras était justement tout ce que Finn souhaitait éviter pour notre famille, était-elle stupide à ce point ? Néanmoins, il consentit à lui détailler les faits. Un éclat d’intérêt brilla dans mes yeux clairs quand il mentionna les Sherwin : je n’ignorais rien de ses rapports avec Bluebell mais Killian avait été très lié à la défunte Alexis. La réflexion passa au rapidement qu’elle était venue, balayée par la suite. C’était écoeurant. Et révoltant. « Non. Je ne souhaite pas me mettrrre à vomirrr alorrrs que nous avons déjà si peu de temps. » Si Judith souhaitait de plus amples détails, peut-être pouvait-elle accepter d’attendre que la situation soit sous notre contrôle ? Ou bien son esprit était plus pervers que je ne le pensais. Rien ne m’étonnait quand il s’agissait d’être déçu par sa personne.
Tant pis pour la solution consistant à faire brûler cette tente — et, pourquoi pas, quelques boucles brunes avec elle. Attentive aux expressions de mon jumeau, j’avais l’impression de pouvoir toucher du doigt les rouages de son esprit tactique. Mettre le feu sans l’allumer était bien moins palpitant. Une petite moue déçue exprima le fond de ma pensée. Dans le labyrinthe de possibilités, il parvint enfin à une conclusion. Une alerte terroriste ? C’était ingénieux et ça avait le mérite d’éloigner les soupçons directs. Dommage que la gamine de Poufsouffle aux ambitions rebelles ne soit pas à proximité, elle aurait fait une parfaite coupable. Son impure silhouette me donna une idée, induite par celle de Finn.« Les elfes ont trrrouvé une bombe moldue dans les cuisines. Il faut évacuer immédiatement tout le chapiteau. Et s’il faut rrrendrrre le tout plus crrrédible, ce ne serrra pas un prrroblème » terminai-je avec un sourire fauve. Finn refuserait, j’en avais conscience, mais il était toujours bon d’espérer une issue flamboyante à toute situation.
À SAVOIR Arrivé(e) le : 18/05/2020 Parchemins rédigés : 585 Points : 15 Crédit : Tumblr Année : 6ème année
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Dim 16 Mai - 0:01
Wedding day
Comme le Gryffondor pouvait le constater à chacune des occasions où il avait le malheur de croiser sa sœur, la réaction physique qui la parcourait à sa vie était toujours aussi violente. Elle se figea tout d’abord et ses grands yeux s’arrondirent sous l’effet de la surprise et de la peur. Il était incapable de savoir si elle avait souhaité cacher cette émotion, mais ses prunelles avaient pour lui la clarté d’un miroir, les émotions s’y réfléchissaient sans peine et il était trop perspicace pour ne pas les comprendre. Sa respiration se fit plus saccadée et un frisson la parcourut. Lui se contentait d’observer toutes ces manifestations d’effroi sans esquisser le moindre geste. Elle analyserait cette attitude comme celle d’un chasseur se délectant par avance de la terreur de sa proie, mais il n’en était rien. A sa débauche d’émotions, il ne savait que lui opposer sa froideur. Elle avait les mots, les sentiments, les accès de rage ou de tristesse. Elle avait même trouvé le moyen de chercher à disparaître tout en continuant à attirer l’attention. Et lui, il était bien en peine de savoir comment il était censé exister sans que sa seule présence ne soit une offense.
Les mots lui échappèrent et il se rendit compte à quel point ils étaient vides de sens quand ils fendirent l’air. Il avait l’espoir bain qu’elle aille bien et le désir secret qu’elle aille aussi mal que lui. Mais la vérité était sans doute qu’ils n’étaient pas près de regagner une forme de quiétude et que leur douleur était différente. Il avait lu un jour que toutes les familles heureuses se ressemblaient mais que les familles malheureuses l’étaient chacune à leur façon. A l’époque, il avait trouvé cette constatation absolument stupide. Bonheur, malheur, tristesse … Il n’y avait rien qui ressemblait plus à une émotion que son pendant chez un autre individu. Aujourd’hui, il comprenait mieux.
Elle se crispa, puis se décida à le toiser en lui répliquant qu’elle allait bien, ce qui lui fit arquer un sourcil ouvertement sceptique. Il aurait peut-être pour la croire si au lieu de souligner sa beauté, cette robe ne faisait pas que mettre en évidence sa pâleur et sa récente perte de poids. Il était presque vexé qu’elle envisage pouvoir le duper avec un si mauvais jeu d’actrice. Il faillit d’ailleurs protester en lui disant que si elle espérait le convaincre, sa tentative était tout bonnement pathétique. Puis elle eut l’audace de s’approcher vers, un geste qu’elle n’avait pas eu depuis tellement de temps qu’il préféra ravaler ses mots tranchants pour la regarder faire avec une curiosité teintée d’espoir. Allait-elle supporter sa présence ? cela aurait été une avancée notable. Mais ses pas gracieux et légers se firent plus lourds et plus hésitants au fur et à mesure qu’elle avançait, tout comme son propre visage s’assombrit. A chacune de ses simagrées, il avait l’impression qu’elle le tailladait un peu plus de l’intérieur.
- Le mien est tout considéré.
Sa voix avait retrouvé sa froideur habituelle. L’ultime rebuffade de sa sœur avait achevé de lui rappeler pourquoi il se tenait à ce point loin d’elle. Elle n’était que rancune et amertume et il ne savait plus comment l’atteindre. La seule chose qui l’aurait réjouie à ce stade aurait été qu’il disparaisse, littéralement, et il s’y refusait. Alors aussi lâchement qu’elle choisit de disparaître dans la foule, il ne chercha pas à la rattraper. Il entra à nouveau sous la tente et se contenta d’un haussement d’épaules agacé en réponse au regard insistant d’Elisabeth. Son regard se porta à nouveau sur les mariés et il attrapa un verre qu’il vida d’un trait. Tous ces bons sentiments l’écœuraient.
Chacun ses petits secrets. C’était ce qu’elle lui avait dit. Parce que c’était vrai. Parce que tout le monde gardait une part de mystère, que ce soit par protection ou par séduction. Siwan faisait les deux en même temps, parce qu’en bonne indécise, elle n’arrivait jamais à couper la poire en deux. Il lui fallait le beurre et l’argent du beurre. Il lui fallait une place de choix dans les soirées mondaines, mais également la laisser s’amuser parmi la plèbe. Elle voulait s’entourer de ces bonnes gens qui avaient la verve si vive et véhémente à la fois et pourtant ne pas se couper d’une autre partie de la société par prétexte qu’ils avaient un sang moins pur que les autres. Elle préférait punir une école entière et souffrir de ses déceptions que de faire face à chacun d’entre eux et les punir encore plus. Elle choisissait de regarder en face d’elle plutôt que de prendre parti dans une dispute entre deux amies. Son caractère avait de quoi énerver les personnes droites dans leur bottes. Et si, généralement, on ne s’en rendait pas compte directement, cette facette de sa personnalité finissait toujours par éclater et l’on ne voyait plus que ça. Aussi essayait-elle de faire porter le regard sur d’autres choses, consciemment ou non. Un petit secret, par exemple, ça obnubilait suffisamment longtemps pour que le tour de passe-passe fasse son effet. On détournait l’attention comme on pouvait et aussi discrètement que possible. La Galloise aurait adoré continuer sur cette lancée, laisser entrevoir des choses interdites entre Thorstein et elle à Junior, lui faire comprendre qu’elle avait la mainmise sur la plus grande terreur de Poudlard, contre toute attente ! Mais elle n’eut le temps de rien de tout ça. La distraction se fit ailleurs, et l’enseignante dut laisser tomber ses plans de grande prestidigitatrice. Puis, c’était peut-être mieux ainsi. Junior pouvait penser ce qu’il voulait sur la relation entre les deux adultes. La simple vérité était qu’elles s’étaient liées autour d’un verre et que l’alcool restait une constante dans leur relation et les empêchait généralement de trop s’énerver l’une contre l’autre. Le secret, lui, pouvait prendre la forme qu’il voulait dans la tête du petit protégé de Nana. Ce serait toujours mieux que tout ce qu’aurait pu lui dire SIwan à ce sujet.
Intrigués donc par le grabuge qui s’était fait non loin des jeunes mariés, ils s’avancèrent bras dessus bras dessous dans l’espoir d’en savoir plus. Junior et elle étaient bien trop fiers ou polis ou les deux pour en profiter afin de fausser compagnie à l’autre. Ils maintenaient les apparences, mais Siwan continuait de se sentir honteuse à l’intérieur. Elle cachait le tout en se concentrant sur d’autres choses comme on recouvrait une cicatrice avec du maquillage. Ce petit incident n’était qu’une bonne distraction pour elle comme pour lui ; d’autant plus que l’ajout d’une tierce personne rendait les choses tout de suite plus intéressantes à leur échange : Siwan rencontrait quelqu’un d’autre en plus de grossir son carnet de relations, Junior avait le soutien de quelqu’un qui lui était cher. À croire que, finalement, ils en ressortaient tous les deux gagnants, dans cette mésaventure. La Kendrick aurait tout de même préféré que Thor ne l’abandonne pas aussi promptement ou - du moins - qu’elle revienne rapidement de sa quête, mais on ne pouvait pas tout avoir. Seul Myrddin savait comment tournait exactement le monde ; Siwan ne faisait que suivre le mouvement, comme elle l’avait toujours fait. Heureuse était-elle de s'apercevoir que se laisser porter par le flot était souvent une bonne idée. De ce qu’ils apprirent, la mariée avait eu une poussée de pustules soudaines. Rien de bien alarmant, en somme, mais très peu ragoutant, surtout pour un mariage. Encore plus lorsque que l’on pensait manger sous peu - chose que Siwan n’avait pas encore fait depuis, bien trop occupée à parler et à courir après les informations croustillantes. Habituellement, elle se serait contentée de cette simple information et aurait tenté de savoir comment une telle poussée de furoncles avait pu arriver, mais le ton mauvais d’Erin Sørensen la fascina bien plus, tout autant que celui de Junior.
— Ah oui ? C’est étrange, elle avait l’air comme d’habitude pourtant. Mais la pauvre, tout de même, le jour de son mariage…
Siwan retenait un sourire vilain d’apparaître sur son visage, pour ne pas montrer trop ouvertement le plaisir que cela lui faisait d’entendre d’aussi vilaines méchancetés sur le compte de la mariée. Comme disait Junior : cela restait le jour de son mariage… Alors quel autre meilleur jour pouvait-il y avoir pour casser du sucre sur son dos ? Et puis, franchement, ces gamins n’avaient-ils aucune pudeur d’être aussi désinvoltes devant une enseignante ? La Galloise aurait adoré avoir de quoi siroter pendant qu’elle les écoutait refaire le monde ! Oh, elle avait du mal à se taire elle-même, mais parfois, cela restait préférable pour en apprendre plus que prévu. Et qu’est-ce qu’elle en apprenait, aujourd’hui… Myrddin était clément avec elle, pour sûr. La réception n’en devenait que meilleure, de minutes en minutes. Aussi répondit-elle sincèrement à la cordialité de la Poufsouffle : cette cérémonie lui faisait autant de mal qu’elle lui faisait du bien. Elle qui s’était attendue à se faire assaillir par les parents d’élèves… Au bout du compte, il n’y avait que son appréhension qui l'étouffait. Du reste, elle respirait à plein poumon sans aucune gêne. Entre les histoires qu’elle apprenait sur Phoenix et faire la connaissance d’Erin Sørensen, Siwan était prête à ne jamais les laisser tranquille, tous les deux. Toutefois, la petite amie de Junior dut leur fausser compagnie pour une raison que l’adulte ne découvrirait probablement jamais. Ils furent de nouveau seuls tous les deux, comme il y a quelques minutes, et pour ne pas laisser un silence gênant s’installer une nouvelle fois, Siwan embraya directement : Erin était adorable, Phoenix était décevante.
— À trahir tout le monde, on finit par s’en mordre les doigts.
Siwan lui jeta un regard, le vit hausser les épaules, sans plus.
— Autant faire en sorte de les plonger dans du sucre avant, dans ce cas, fit-elle, l’air de rien.
Quitte à trahir, autant faire en sorte que la trahison soit délicieuse, car alors il ne reste rien de plus que vous-même à qui s’en prendre. Les traîtres devaient prendre bien plus de plaisir dans la trahison que les trahis. Les trahis en souffraient toujours tandis que les traîtres finissaient par s’en remettre. Sûrement y avait-il quelque chose d’affreusement délicieux dans le fait d’être détesté. Sa mère ne s’était jamais formalisée d’avoir gâché sa vie et Siwan pourrait peut-être même commencer à apprécier l’idée d’être haïe par la moitié de l’école, après de douloureuses semaines. Peut-être que cela coulait tout simplement dans le sang des Kendrick, allez savoir !
— Tout dépend de ce que vous voulez savoir…, fit-il après qu’elle ait exposé son envie d’en savoir plus sur les liens sous-jacents qui unissaient les élèves aux autres, ou sur qui.
Siwan plissa les yeux à mesure qu’un sourire prenait place sur son visage. Junior avait toujours eu cette capacité à… rapidement livrer les informations, disons. Sans y être sollicité. De son plein gré. Sans prévenir, sans scrupules, sans regrets. Siwan ne s’en était jamais plaint, trop heureuse de pouvoir agir, de connaître ce qu’il se passait dans l’ombre. Finalement, si Jane était une camarade de potins idéale, Junior en avait toujours été la source toute désignée. Et Siwan n’en avait jamais profité jusqu’à présent ! Elle s’en voulait terriblement, tout d’un coup. Elle avait gâché sa chance comme une débutante et ce mariage ne parviendrait jamais à rattraper l’année passée.
— Mais tout le monde sait que les confidences sont toujours meilleures autour d’une coupe de champagne. Vous vous joignez à moi ? — Avec plaisir.
Thor n’était jamais revenue de son périple et Siwan ne s’en inquiétait pas plus que ça. Elle reviendrait quand elle le voudrait. Peut-être même la retrouverait-elle une fois la cérémonie terminée, comme si de rien n’était. En attendant, la Galloise ne disait pas non à une coupe de champagne et elle suivit Junior la menant tout droit vers la solution pour soulager sa gorge. Tout devenait bien plus distingué avec une coupe à la main et Siwan comptait bien savourer celle qui venait se loger entre ses doigts.
— Tu as l’âge pour ces choses-là, au moins ? demanda-t-elle, soudainement inquiète d’une possible infraction à la loi.
Junior était et resterait probablement pour toujours le petit protégé de sa tante, à ses yeux. Aussi peut-être avait-elle tendance à le croire moins âgé qu’il ne l’était réellement. Nana lui en voudrait si elle l’encourageait - même indirectement - au vice. Et Siwan s’en voudrait de rendre sa nouvelle poule aux œufs d’or alcoolique. L’alcool ne faisait pas bon ménage avec la mémoire, et elle en avait justement besoin tout de suite.
— Je ne suis pas difficile en matière de confidences, dit-elle pour revenir sur le sujet de départ. Siwan croisa les bras, la coupe de champagne toujours entre ses doigts, se tournant vers les invités desquels ils s’étaient légèrement éloignés. Laisse ton regard se poser sur l’invité que tu souhaites. Je suis preneuse quoi qu’il arrive.
Le mariage avait réuni un joli gratin d’invités et un joli groupe d’élèves dont elle ne connaissait pas l’identité pour la plupart, ou seulement de loin. Junior pouvait s’attaquer à l’un comme à l’autre, Siwan s’en fichait. Savoir était tout ce qui lui importait, pour le moment. Jusqu’à la prochaine distraction… ou jusqu’au prochain incident.
(c) DΛNDELION
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Ven 21 Mai - 19:20
wedding day
ft. Sørensen & invités
Tandis que je contemple les grands-parents de ma future femme, mon regard dévie sur le reste de la foule. Beaucoup d’actuels ou anciens employés du Ministère sont présents et je compte bien en profiter pour me rappeler à leur bon souvenir. Je sais que mon redoublement peut potentiellement en freiner quelques-uns et il faut que je maintienne les relations que je me suis appliqué à développer au cours des dernières années. Il est hors de question de laisser cette stupide maladie gâcher mon probable futur ! Je sais que le Malfodis n’est jamais vraiment loin malgré les soins et le traitement prodigués par Judith et que c’est à moi de me réaffirmer au sein de la société magique. Si j’apparais comme guéri, les autres s’arrêteront à cette image et ce petit détail incommodant de ma vie passera à la trappe. J’adresse un signe de tête et un grand sourire tandis que je croise le regard de Vulcan Thompson, employé au Département de la coopération magique internationale et me promets intérieurement d’aller discuter avec lui un peu plus tard. Il a beau ressembler à un drôle de petit sorcier, son influence au Ministère est plutôt importante et il a su se montrer utile auprès de Grand-Père à de nombreuses occasions. Une relation à entretenir, en bref. Nous nous séparons ensuite, mes sœurs Finnbjörn et moi et je reste seul en compagnie de Phoenix. Sa présence au milieu de cette journée tourbillonnante me rassure un peu et je me rapproche imperceptiblement d’elle tandis qu’elle comme moi continuons d’adresser à nos différents invités un sourire rayonnant dès que nous croisons un regard. Nous maîtrisons depuis tant de temps désormais les us et coutumes de ce monde mondain où tout est question de paraître que ce jour semble en être l’apogée. À nous regarder, nous semblons être les parfaits héritiers de nos lignées respectives, prêts à s’unir dans l’amour et sous couvert de la bénédiction familiale. Alors qu’en fait, Phoenix et moi sachons que la réalité est tout autre. Ma fratrie ne me suit pas dans ce choix et je sens le dégoût à chaque fois qu’Erin pose son regard sur nous – voire sur moi de temps à autre – et le regard vide et froid de mon frère parle pour lui. Quant à Judith, c’est peut-être bien la seule qui semble prendre cette nouvelle d’un bon œil même si ses émotions sont toujours compliquées à décrypter. Grand-Père et Grand-Mère se sont efforcés de s’occuper de tout afin de redorer notre nom et de couvrir le tumulte causé par l’annonce des fiançailles d’Avery et Phoenix néanmoins je doute qu’ils voient cette union comme l’aboutissement de ce qu’ils espéraient pour moi. Je m’efforce de repousser ces réflexions à plus tard et me retourne vers la Gryffondor tandis qu’elle m’interpelle. Je réponds par la positive et nous nous dirigeons tranquillement mais sûrement vers le buffet, la brune à mon bras. Je sais que certains des professeurs de Poudlard – ceux dignes et ayant de bonnes origines, cela va de soi – ont été conviés à notre union et je trouve que c’est le moment idéal pour les saluer. Je préfère m’occuper de ce genre de futilités maintenant car je sais que nous serons par la suite bien plus occupés par des gens en valant plus le coup. Avant toute chose, je m’occupe de ma future femme et m’empresse d’attraper l’une des flûtes disponibles avant de la lui tendre. La suite des évènements s’enchaîne rapidement et en moins d’une minute Phoenix se retrouve couverte de furoncles et je m’empresse de quitter ma veste afin de la couvrir. Autour de nous, certains invités ont un mouvement de recul et l’attention se porte vers nous alors que Judith, plus hébétée que jamais contemple le résultat de son œuvre. Ma cadette reste muette face à nos interrogations et courbe l’échine d’un air penaud. Je fronce les sourcils : ça ne ressemble pas du tout à Judith… De mes deux sœurs, ce n’est clairement pas d’elle que viendrait une telle bassesse. Je me retourne et cherche du regard Erin dans la foule. Ce genre de comportement lui ressemble bien plus et mon instinct me dit que je ne me trompe pas. Je sens une certaine fureur gronder en moi : c’est donc à ça que nous en sommes réduits désormais ? À nous humilier les uns les autres, à nous ridiculiser ? Il est grand temps qu’Erin mûrisse et arrête de penser qu’elle est la seule à comprendre le monde qui l’entoure. Ce genre de comportements finira par lui jouer un mauvais tour et il est clair et net désormais que je ne serai pas celui qui la tirera de ce mauvais pas à l’avenir.
« Je sais. » répondis-je sans plus de cérémonie à l’intention de Phoenix, bien conscient que sa colère ne sera pas simple à apaiser. Je me contente donc de la suivre un peu plus à distance de la foule.
En une fraction de seconde, Grand-Mère se trouve à nos côtés. Finnbjörn est là également et après un échange plutôt acerbe avec la Gryffondor, il s’éloigne en compagnie de Judith. Les quelques invités occupés à nous fixer retournent à leur discussion initiale suite à l’intervention de mon grand-père et mon aïeule attrape doucement mais fermement ma veste afin de découvrir Phoenix. Elle grommelle et sort des poches de sa cape de cérémonie un onguent de couleur claire qu’elle s’efforce d’appliquer sur les plaies de Phoenix. Je me rapproche et serre doucement l’épaule de ma fiancée tandis que Grand-Mère prononce une incantation rendant la mixture disposée sur les furoncles sombre durant quelques secondes avant de se craqueler et d’être réduite en poussière. Inquiet, je me penche afin d’en découvrir les résultats.
« Tu douterrrais de moi, Hannibal ? me demande Grand-Mère d’un ton mi-amusé mi-agacé.
-Bien sûrrrr que non, beklagerrrr. »
Je me recule donc et laisse Grand-Mère admirer son travail avant de me rendre ma veste. Les bras de Phoenix sont presque aussi immaculés qu’auparavant, seuls persistes de fines cicatrices blanches qui me paraissent déjà de moins en moins marquées.
« Merrrci Grrrand-Mèrrrre. » lui dis en inclinant respectueusement la tête.
Mon aïeule se contente d’hocher la tête avant de s’assurer que Phoenix va bien. Je les laisse échanger quelques mots tranquillement et en profite pour chercher Judith des yeux. Elle s’est isolée dans un coin en compagnie de Finnbjörn et Erin. Je plisse les yeux mais mon frère et ma sœur disparaissent, cachés par d’autres invités. Agacé, je ferme les yeux et tente de me concentrer comme j’en ai pris l’habitude lors de mes séances d’entraînement en légilimancie. Je projette mon esprit, tentant de me concentrer sur le flux de pensées de Finn ou d’Erin – sans doute les plus au courant de ce qui se tramait par derrière – pendant de longues minutes. Je sens l’espèce de picotement habituel qui me parcours lorsque j’use de ce type de magie néanmoins une forte nausée me prend tandis que je commence à percevoir des brides de pensées. Dépité, j’ouvre les yeux en serrant le poing de rage. C’est bien le moment ! Je sais que l’environnement magique autour de moi doit stimuler le Malfodis et que vouloir puiser dans ma propre magie au même moment n’est clairement pas la meilleure idée. Inutile de rajouter une crise le jour-même de mon mariage… Je me retourne vers Phoenix que Grand-Mère quitte à l’instant même et me rapproche d’elle.
« Je ne sais pas ce qui a prrrris Judith, ça ne lui rrrrressemble vrrraiment pas du tout. »
Je sais qu’elle ne pardonnera probablement pas facilement à ma sœur mais cela ne m’empêche pas de prêcher en sa faveur. Quelque chose me dit que Judith n’est pas le plus gros problème que nous aurons à affronter aujourd’hui.
« Tu vas mieux ? » lui demandé-je avec douceur en posant ma main sur son avant-bras.
HARLEY-
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Dim 23 Mai - 0:15
Amelia I. Ferguson
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Arrivé(e) le : 06/08/2018 Parchemins rédigés : 731 Points : 0 Crédit : Bazzart Année : 5e année (16 ans) en 2030-2031
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Aucun Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Une brebis Epouvantard: Un méchoui Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Mar 25 Mai - 14:02
Wedding day
Judith & les invités
« Les douze travaux de Judith »
Si je voulais voir un peu de positif dans tout cela : au moins je ne m’ennuyais pas. J’avais imaginé une journée sans fin, longue de discussions inintéressantes et infinies avec des personnes que je connaissais peu. Je me retrouvais finalement bien à discuter, oui, mais cachée dans les cuisines avec deux de mes aînés. Si on m’avait dit cela ce matin, je n’y aurais jamais cru. Finn jouait les arbitres, visiblement très préoccupé. Suffisamment pour reprocher son langage à notre sœur. L’heure était donc grave. Pas suffisamment pour faire taire Erin visiblement. Son ton persifleur et ironique entretenait ma colère. Mais qu’elle la boucle une bonne fois pour toute ! « Ne t’en fais pas, la bombe je la garrrde pourrr toi, il s’agirrrait de ne pas gaspiller le matérrriel inutilement. » Impossible de me retenir. L’humiliation que je venais de subir était plus importante que la raison et la retenue. Elle le paierait même si je ne savais pas encore par quel moyen.
Les révélations de Finnbjörn eurent cependant raison de notre querelle. Ce n’était que partie remise, bien entendu, mais nous avions d’autres chats à fouetter pour le moment. Il fallait agir et vite. Restait encore à savoir comment. J’ignorais le ricanement désagréable d’Erin. Il me semblait totalement légitime de demander à Finn d’où il tirait ses informations. Hors de question d’être impliquée dans le fiasco qui allait probablement découler de cette conversation sans être certaine de ce qu’il avançait. Tout le monde pouvait se tromper. D’ailleurs quand on voyait l’aveuglement avec laquelle il considérait sa jumelle, j’avais sans doute raison de me méfier. Il s’agissait d’une affaire de famille et son jugement pouvait être facilement altéré par les sentiments qu’il éprouvait. Il n’était pas plus infaillible qu’un autre. La description de mon frère faillit me donner un haut le cœur. Et dire que j’avais eu de la sympathie pour Phoenix… « Non, c’est bon. La sourrrce est on ne peut plus fiable. » L’esprit de mentait pas. Et de ce que Finn avait vu, il n’y avait pas mille interprétations possibles. Il ne s’agissait pas d’un ouïe-dire ou de rumeurs de couloirs. Nous pouvions passer à l’action sans regret. « Quel genrrre de potion as-tu surrr toi ? » J’attrapai la petite pochette qui accompagnait ma tenue. L’objet ne me quittait presque jamais. Ce sac sans fond m’était devenu indispensable et je louais Mansfield d’en avoir un jour eu l’idée. Je l’ouvris et plongea ma main dedans sans ménagement pour en explorer le contenu. « J’ai de tout à vrrrai dirrre. Polynectarrr, potion de sommeil, potion d’amnésie, filtrrre de confusion… » L’avantage de ce petit accessoire c’était que je n’avais aucunement besoin de trier ce que je souhaitais emporter avec moi. Et en l’absence de baguette, je n’étais jamais complètement désarmée. Mais toutes ces petites fioles seraient totalement inutiles si elles étaient utilisées n’importe comment. Et encore plus difficile à utiliser dans la mesure où nous ne pouvions pas approcher le couple de mariés sans éveiller des soupçons.
La solution d’Erin était radicale. Pour ne pas changer. La violence semblait lui procurer un plaisir que je ne comprenais pas. Son cerveau avait dû subir des dommages dans son enfance, je ne voyais que cela. Son idée n’était pas totalement mauvaise mais le feu était sa signature, nos grands-parents ne l’ignoraient pas. Non pas que cela me gênât que leur courroux s’abatte sur elle mais l’incident diplomatique qui en découlerait serait sans doute plus difficile à gérer. « Que dites-vous d’une alerrrte terrrorrriste ? » Je pris quelques secondes pour réfléchir à la proposition. C’était alléchant. Comme d’habitude, Finnbjörn faisait preuve d’une capacité d’improvisation et d’imagination à toute épreuve. « Ça pourrrait marrrcher, étant donné le contexte actuel. » C’était même tout à fait dans l’air du temps. Qui plus est, vu le nombre de sang-purs de bonne famille réunis sous cette tente, c’était tout à fait crédible. Notre sœur compléta la proposition de son jumeau. Je devais admettre qu’il formait un duo épatant. Heureusement, Finn n’avait aucun grief contre moi. Il y aurait longtemps que je serais morte et enterrée auquel cas. « Cela doit êtrrre crrrédible. Si l’alerrrte est levé en moins de cinq minutes, cela n’a aucun intérrrêt. Combien de temps leur faudrrra-t-il pour se rrrendre compte qu’il n’y a rrrien de menaçant dans la cuisine ? » Pour une fois, Erin avait raison mais il m’en coûtait de le faire remarquer ouvertement. « Vous savez à quoi rrressemble une bombe moldue ? » Les connaissances de mon aînée en matière de crime étaient peut-être étendues, mais pour ce qui était du monde moldus, j’avais plus de doute. Nous n’avions cependant pas trente-six solutions. « Une alerrrte au gaz sinon ? J’ai ce qu’il faut dans mon sac. Il leurrr faudrrrait au moins une bonne heurrre pour que l’air de la tente soit purrrifié et encorrre faut-il qu’ils trrrouvent la sourrce du prrroblème ? » En utilisant une potion qui ne soit pas dangereuse et en la vaporisant, cela nous laisserait le temps d’agir.
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Tenue de Judith:
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation) Mer 2 Juin - 12:05
Wedding day
ft. les invités
J'aurai dû prendre mes nausées comme un signe et rester sagement dans mon dortoir, me contentant d'envoyer un message à Hannibal pour le prévenir de mon état. Evidemment, je ne suis pas naïve au point de croire que ça aurait pu changer quoi que ce soit. J'imagine que sa grand-mère se serait débrouillée pour m'envoyer un remède "miracle" pour calmer mon estomac ou alors on m'aurait sagement demandé de prendre sur moi pour aujourd'hui car il était bien évidemment qu'il n'était pas envisageable de repousser une nouvelle fois le mariage. Mais malgré tout, je ne peux m'empêcher de me dire que si j'avais écouté mon corps, on n'en serait peut-être pas là maintenant. Je me demande parfois si on aurait pas dû se marier en secret après l'annonce de mon mariage avec Avery. Au moins aujourd'hui on aurait été marié, personne aurait rien eu à redire et surtout personne n'aurait pu gâcher la fête. Mais je sais qu'Hannibal n'aurait pas accepté de faire ce coup bas à sa famille et je doute que cette dernière nous l'aurait facilement pardonnée. Mais vu que quoi que je fasse je suis déjà le vilain mouton noir de la famille, ça n'aurait certainement pas changé grand chose pour ma part. Mais bon avec des Si, on peut refaire le monde, j'en suis bien consciente et c'est un peu tard pour regretter maintenant nos actions passées, il faut avancer et assumer jusqu'au bout les choix que nous avons fait.
Au bras d'Hannibal, je garde le sourire et apparais comme une mariée rayonnante et heureuse d'être enfin au jour de son mariage. La vérité est tout autre mais ils n'ont pas besoin de le savoir. Je sers silencieusement les dents et espère ne pas avoir une nouvelle crise de nausée dans les prochaines secondes, pas tant qu'on se trouvera au milieu de tout ce beau monde. Je m'ouvre à Hannibal et lui parle de mon état, bien consciente que malgré toute sa bonne volonté, il ne pourra pas m'être d'un grand secours, mais j'ai encore espoir que sa grand-mère pourrait me sauver d'un mauvais pas. J'attrape la coupe qu'il me tend mais n'ai malgré tout pas le temps de pouvoir vraiment en profiter car une fiole s'explose soudainement devant moi. Sans que j'ai le temps de comprendre ce qui était en train de se passer, me voilà recouverte de furoncles. Hannibal réagit rapidement et me recouvre de sa veste, me permettant de dissimuler mon état aux yeux d'une grande partie des convives mais malheureusement pas aux yeux de tous. Ce mariage se transforme en véritable cauchemar. Mes propres craintes s'avèrent en train de se réaliser et je constate avec beaucoup de peine que le premier coup m'est porté par la seule personne que je croyais au dessus de tout soupçon : Judith. Je ne peux contenir plus longtemps ma colère et je la laisse éclater au grand jour et qu'importe si ça dérange les Sorensen. J'envoie bouler Finn et sa fausse compassion et je me retrouve seule avec Hannibal et sa grand-mère qui prend les choses en main et qui, grâce à ses talents, me permet de retrouver rapidement une allure plus humaine. La panique disparait lentement et je peux retrouver un semblant de contenance, ce qui est toujours ça de pris. Après, je ne vous cache pas que ma colère elle est toujours là et n'est pas prête de s'en aller.
"Merci !" Commençais-je par dire à l'attention de la Grand-mère Sorensen, avant de reprendre mon masque d'impassibilité "N'auriez-vous pas aussi de quoi calmer les nausées. J'ai l'estomac en vrac depuis ce matin et je ne voudrais pas qu'une nouvelle crise vienne finir de gâcher ce mariage." Lui dis-je, espérant qu'elle puisse me soulager une seconde fois d'un autre mal qui me ronge. J'ignore que cela vient du bracelet que je porte et pense naïvement que ça vient du stress du mariage, ce qui en soit n'a rien d'anormal, comment aurais-je pu croire que quelqu'un se jouerait de moi en m'envoyant un cadeau empoisonné en se faisant passer pour Bluebell ? Hannibal, toujours aussi attentionné, vient enserrer mes épaules de ses mains et reste à mes côtés pour s'assurer que je vais bien. Ce geste me rassure et me calme un peu, même si je sens la colère pointer le bout de son nez quand il parle de sa petite soeur. Si ce n'est pas elle derrière tout ça alors qu'est-ce qui c'est passé au juste ? "Elle a bien cachée son jeu ! " Répliquais-je froidement avant de tourner mon regard vers le trio au loin qui finit par disparaitre de notre champ de vision. "Regarde les ... je suis sûre qu'ils complotent contre moi ... contre nous ! Ils veulent gâcher ce mariage et vont tout faire pour m'humilier publiquement .... Hannibal, il faut que tu les en empêches !" Répliquais-je en me tournant vers mon futur époux. Il va falloir qu'il soit à la hauteur et qu'il cour-circuite leur plan, quelqu'ils soient. J'ignore ce qu'ils ont en tête, ni même si j'ai réellement raison, mais avec eux, il faut s'attendre à tout.
HARLEY-
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(#) Sujet: Re: Wedding day ▬ Sørensen familie (& sur invitation)