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WILLOW ☆ Baby, let's fly
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Message(#) Sujet: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 0:06



Willow est un sang-pur, né le 02 Septembre à New-York aux États-Unis. D'ailleurs il n'y vit plus puisqu'il a déménagé à Londres, en Angleterre. Aujourd'hui, Willow a donc 16 ans et, à la rentrée, il sera en sixième année. Et juste pour ta culture personnelle, sache qu'il a une chouette de Tengmalm qui s'appelle Owlie.

Il est bon de savoir que Willow est un travailleur acharné quand on parvient à capter son intérêt, sportif, ambitieux, résistant, déterminé, d'une certaine manière assez discipliné, persévérant, à l'aise, ouvert et sociable, aimant être entouré, assez joueur, bon acteur en représentation permanente, difficile à choquer, pas rat pour un sou, capable de s'adapter ce qui chez lui peut tenir du défaut, souvent celui qu'on veut qu'il soit, passionné, trop habitué à ce qu'on parle de lui pour écouter l'avis de n'importe qui, plus chauvin qu'il ne l'aurait pensé avant de déménager mais également impulsif, égocentrique, légèrement prétentieux, du moins il prend un plaisir certain à agiter gloire et paillettes sous les yeux du monde, changeant ce qui le rend relativement insaisissable,  rancunier, vindicatif, un peu violent parfois, pas toujours très juste, insolent, immature et opportuniste.

Il a des goût étranges, par exemple il aime la compétition, il a un besoin presque maladif de prouver qu'il est le meilleur ; le vol acrobatique et la liberté qu'il ressent sur son balai, l'adrénaline aussi ; être le centre de l'attention, qu'on le regarde, qu'on le remarque, qu'on l'admire ; que SHE Witch l'appelle « Baby Gillespie » depuis sa naissance, lui offrant sans le savoir la possibilité d'être quelqu'un d'autre ; la gourmette au nom d'Ashley qui pend à son poignet droit et qu'il ne retire jamais ; se promener tard le soir au MACUSA et y être comme chez lui, entendre ses pas qui résonnent contre le marbre du Hall sans aucun autre bruit pour les troubler et se sentir minuscule, insignifiant ; la neige et plus particulièrement lorsqu'elle tombe à New-York ; voyager même s'il n'a pas souvent eu l'occasion d'en profiter ; la musique, il n'en joue pas mais en écoute en permanence grâce à un vieux baladeur cassette ensorcelé et chante assez juste ;  l'avocat sous toutes ses formes, surtout en glace, en milkshake et en cheesecake ;  changer de couleur de cheveux presque tous les matins et ruiner ses parents en potions capillaires ou encore mettre des chaussettes dépareillées parce qu'il paraît que ça porte bonheur alors qu’il déteste la compétition parce que ça revient à toujours pousser plus loin, à se dépasser, à s'oublier ; le vol acrobatique et la pression constante qu'on jette sur ses épaules à cause de ça ; être le centre de l'attention, toujours épié, toujours critiqué, toujours décrié ; que SHE Witch l'appelle « Baby Gillespie » depuis sa naissance et s'acharne à lui coller à la peau ce surnom ridicule ; la gourmette au nom d'Ashley qui pend à son poignet droit et qui lui rappelle qu'Ashley n'est plus là ; entendre son réveil sonner et savoir qu'il assistera, comme chaque jour, au lever du soleil ; les cours qui lui demandent un temps et une énergie qu'il peine à leur accorder ; les interviews, surtout le regard intransigeant de son père qui ne le lâche pas tout au long de chacune d'elles ; l'alcool dont beaucoup abusent en riant sans réaliser les ravages qu'il peut faire et avoir quitté les États-Unis et risquer de n'être plus personne.

Sa baguette est composée de noisetier avec un coeur en écaille d'Opalœil des Antipodes et mesure 26,1 centimètres. Grâce à elle, Willow a le malheur de suivre les cours de Vol, ceux de Botanique, de Défense contre les Forces du Mal, de Potions et de Sortilèges.



Willow « Baby » Gillespie
feat. Noen Eubanks

ET EN VRAI ?
J'ai 29 ans, mais peut-être que tu le sais déjà parce que je suis Sidney, j'ai même dépensé 200 points pour l’arrivée en cours de scolarité et la répartition à
Poufsouffle
(mais ça c'est gratuit, merci la tombola)
de ce nouveau personnage. Je suis arrivée sur NYL parce que j’ai vu de la lumière et je devrais être là en moyenne tous les jours de la semaine. Avant de finir j'aimerais juste rajouter que je commence à vous supporter au bout de dix ans, y'a du progrès.


Tout le monde a une histoire


Alors qu'ils se sont mariés en grandes pompes en juillet dernier, Mabel et Bobby Gillespie viennent d'annoncer l'arrivée prochaine de leur premier enfant. La nouvelle ne surprendra pas grand monde, l'animatrice phare de l'American Wizarding Wireless Network arborant déjà fièrement son baby bump depuis quelques semaines […]

Extrait de SHE Witch du 13 mai 2011


Et c'est comme ça que le monde sorcier américain (ou du moins bon nombre de ménagères et autres midinettes abonnées à ce torchon féminin) a appris la naissance à venir d'un enfant parmi tant d'autres, quelque part entre le dernier régime en date pour un summer body au top et un horoscope approximatif.
Il faut dire que c'était la vie de ses parents qu'on scrutait à la loupe depuis des années déjà ! Madame avait son propre talk-show aux heures de grande écoute et recevait tout ce que cette société connaissait d'un tant soit peu glorieux, s'était érigée elle-même en icône de la mode et s'affichait volontiers sur la couverture de tous les magazines prêts à l'y installer... Monsieur n'était pas en reste, il avait fait carrière dans le Quodpot, ailier connu et reconnu des Humming-Birds d'Albany, élu pour la cinquième année consécutive meilleur joueur du championnat national par Which Broomstick ? et, même s'il s'en disait peu fier, sourire le plus charmeur et homme le plus sexy des États-Unis d'après le torchon nommé précédemment.  
Le couple Gillespie faisait rêver autant qu'il agaçait. L'image qu'il renvoyait avait toujours eu ce petit quelque chose de parfait qui laissait dubitatif... La perfection n'existait pas, n'est-ce pas... ? C'était forcément édulcoré, arrangé par et pour la presse... mais en même temps, ça renvoyait à la platitude de sa propre existence, aux heures perdues à suivre leurs moindres gestes sur des pages en papier glacé pendant qu'eux se baignaient sûrement dans des jacuzzis de champagne et de déclarations romantiques. Et voilà maintenant qu'ils allaient transmettre leurs gènes quasi-inhumains à un gamin qui filerait sûrement des complexes à toute la future génération de sorciers qui aurait le malheur de le côtoyer sur les bancs d'Ilvermorny ! Que la vie était injuste...
Et ce fut sans surprise que quelques mois plus tard, les journaux titraient sur la naissance tant attendu de Willow Twiggy Gillespie, étalant aux yeux du monde son visage rondouillard et ses mains potelées.

Toutes les connaissances de ses parents se pressèrent aux portes de leur immense maison non loin d'Albany pour venir les féliciter et s'extasier devant le nouveau-né. On le couvrit de cadeaux à ne plus savoir où les mettre, on lui promettait des merveilles qui arriveraient bien un jour. Et puis la frénésie s'essouffla, la nouveauté n'était plus là... Alors, doucement, la vie reprit son cours. Bobby enchaîna à nouveau les entraînements et les déplacements, toujours ici ou là, pour un match ou une quelconque œuvre de charité, laissant de plus souvent Mabel seule à la maison avec cet enfant dont elle ne savait pas quoi faire.
Ça avait été un accident, honnêtement. Elle s'était réveillée un jour avec de violentes nausées et avait été consulter en urgence, craignant les premiers symptômes de la dragoncelle. Le médecin avait été formel : elle allait merveilleusement bien... et, sur le pas de la porte, avait laissé entendre qu'un test de grossesse serait plus sûr. Si elle avait ricané, convaincue que ce charlatan n'avait pas décelé son problème, elle l'avait fait malgré tout... ça ne coûtait rien, n'est-ce pas ? Mais la sentence était tombée, lourde et implacable. Elle était enceinte. Elle. Mabel Aldenberg. De Robert Gillespie. Rien n'allait dans cette histoire. Absolument rien. Si elle n'avait jamais voulu le moindre enfant (pour devenir affreuse et énorme pendant des mois et renoncer à sa vie de femme pour un pleurnichard en couche-culotte ?!), elle en voulait encore moins avec son époux. Ce qui leur convenait, à tous les deux, c'était la distance que leur existence avait instauré. Ils se croisaient, s'appréciaient, se laissaient... Parce qu'ils ne se supportaient pas vraiment. Il y avait chez lui quelque chose qui la mettait hors d'elle, ce quelque chose qui l'avait séduite au premier abord et qui désormais lui donnait envie de l'étriper. C'était décidé, elle ne garderait pas le bébé... sauf que son mari lâcha un « hors de question qu'on le garde » si tranchant qu'elle changea d'avis sur le champ. Ils auraient cet enfant... et il devrait l'assumer autant qu'elle !
Sauf que, seule avec le nourrisson, elle ne put que réaliser à quel point elle s'était trompée. Baby Gillespie, comme l'avait surnommé affectueusement une partie de la presse féminine, avait été un merveilleux coup de pub, pour l'un comme pour l'autre, meilleur encore que leur mariage, mais au-delà de ça, il ne leur avait offert que des disputes supplémentaires... et des couches à changer. Des couches qu'elle devait changer seule parce que Monsieur n'assumait rien du tout.
Elle ne mit pas bien longtemps à faire ce qu'il avait fait avant elle : retrouver la vie qu'elle aimait tant... d'abord il n'avait été question que d'un dîner... suivi d'une soirée de gala... puis elle avait repris son travail... elle s'y était adonnée avec plus de passion encore qu'elle ne l'avait fait jusque là, enchaînant les heures sans jamais s'arrêter. Et le petit Willow, pensez-vous ? Il attendait sagement que ses parents daignent rentrer à la maison, confié aux bons soins de nounous qui ne faisaient jamais l'affaire bien longtemps. C'était leur faute, aussi ! Elles finissaient par succomber aux sourires charmeurs de Bobby, alors Mabel les virait sur le champ, crisait, hurlait, pleurait, menaçait d'emmener son fils au Canada où il devait bien lui rester de la famille éloignée, là où il ne le retrouverait jamais ! Et puis, après quelques portes claquées, ils en embauchaient une autre et tout recommençait inlassablement.

Ce fut dans cet environnement instable et un brin violent que l'enfant se développa tant bien que mal. Il se révéla très vite aussi impulsif que ses parents, incapable de communiquer autrement qu'en criant. Des larmes de crocodiles qui zébraient ses bonnes joues, son petit poing brandit qui jurait de frapper quiconque s'opposerait à lui. Rares étaient les sourires qui fleurissaient sur ses lèvres ou les rires qui les passaient. Même avec ses cousins, pourtant nombreux et plus ou moins de son âge, tout n'était que chamailleries et combats sans merci. Combien de fois les avait-on vus se rouler dans l'herbe en se rouant de coups trop faibles pour faire réellement mal mais suffisamment forts pour atteindre des fiertés en construction ? Son comportement le fit rapidement prendre en grippe par le reste de son clan. Les plus âgés se contentaient de l'ignorer, refusant de l'inclure dans leurs jeux d'enfant, là où les plus jeunes se liguaient généralement contre lui... Les repas de famille, les vacances ensemble n'étaient rien d'autres qu'un immense champ de bataille où chaque pièce se retrouvait à feu et à sang. Il n'y avait que Robert qui parvenait encore à le faire obéir... et ça, l'ensemble des héritiers Gillespie l'avait bien compris. On allait le chercher dès qu'il était dans les environs, on grossissait le trait, on feignait la peur et la douleur... les punitions se faisaient toujours exemplaires et assouvissaient leur soif de vengeance tout en teintant leurs regards d'enfants d'une pointe de culpabilité.

Le Ministre de la Magie britannique, Kingsley Shacklebolt, a été attaqué alors qu'il assistait à la finale de la Coupe du Monde de Quidditch se tenant à Pré-au-Lard, en Écosse. Son garde du corps aurait été tué sur le coup. Tous les spectateurs ainsi que le camping installé pour l'occasion ont été évacués.

Extrait du New-York Ghost du 15 août 2018


S'il avait été habitué très jeune à suivre ses parents là où sa présence pouvait avoir un intérêt médiatique, c'était la toute première fois que Willow sortait des frontières des États-Unis. Mais l'occasion était trop belle. Des invitations officielles offertes par la Fédération Internationale de Quidditch, des places dans le saint des saints – la tribune ministérielle – et la certitude de bien des yeux braqués sur eux... C'était the place to be, et, évidemment, celle où ils seraient. Ils étaient arrivés trois jours plus tôt, avaient profité de la capitale pour quelques balades en famille suivies par les photographes des torchons locaux. Le tableau était parfait, comme toujours. À Pré-au-Lard, l'ambiance était plus pittoresque. Une petite bourgade magique comme on en voyait peu de l'autre côté du globe. Ça sentait la simplicité et la campagne, tout ce que détestait le couple Gillespie... pourtant, une fois installés au milieu de tout ce que cette rencontre comptait de plus important, il reprit rapidement ses habitudes... et sa représentation. On présentait l'héritier avec des sourires attendris, on faisait des louanges qui n'avaient d'existence que pour le public, on laissait s'extasier sur ses immenses yeux clairs et sa bonne éducation... On en faisait le personnage principal d'une œuvre d'art mensongère. Lui, qui n'avait même pas encore sept ans, n'y voyait qu'un ennui palpable et aurait préféré aller jouer avec des enfants de son âge, quelque part dans les allées du camping qu'il avait aperçu en arrivant. Mais, évidemment, ça ne faisait pas partie du programme. Tout au long du match, Bobby resta près de son fils unique, lui expliquant avec une patience de père aimant chaque action qui se déroulait devant eux... Le regard d'une douceur intense, le doigt tendu pour bien montrer, il s'assurait que les clichés qui sortiraient de ce stade arracheraient à n'importe qui une émotion particulière. C'est qu'ils étaient adorables, tous les deux, de quoi tirer les larmes des plus sensibles des ménagères et lui offrir une énième victoire à tous ces concours idiots de mâle de l'année. Malheureusement, le destin leur vola la vedette lorsqu'un homme surgit de nulle part et lança un sort en direction du Ministre. L'un de ses hommes s'effondra sur le champ avant que d'autres sortilèges ne fusent de part et d'autre de la tribune. D'un geste fébrile, Monsieur forma un bouclier pour les mettre à l'abri, lui et sa famille, tandis que, quelques instants plus tard, Madame transplanait jusqu'à leur hôtel avec leur rejeton sous le bras. La police les convoqua, tous les deux, pour un interrogatoire de routine et ils reprirent aussitôt le chemin d'Albany.

Après ça, l'ambiance devint plus lourde. Le choc, le traumatisme se faisait tenace. Les parents se firent de plus en plus absents, l'enfant de plus en plus incontrôlable. Il n'y avait personne pour comprendre qu'un peu d'aide n'aurait pas été de trop. Une main tendue, une oreille attentive... autre chose que des gens payés pour l'obliger à se conformer à ce qu'on attendait de lui... Néanmoins son précepteur, au cours d'une des rares conversations qu'il put avoir avec le couple souverain, laissa entendre que l'inciter à se dépenser pourrait aider à canaliser cette énergie difficilement gérable, ces accès de colère, cette violence sous-jacente qui n'avait jamais besoin de grand chose pour exploser... S'il n'était pas un élève médiocre, il perdait vite patience, il peinait à rester concentré. Il avait la bougeotte en permanence, il refusait tout autorité, n'était pas en mesure de gérer la moindre contrariété... combien de livres avaient volé ? combien de portes avaient claqué ? Il fallait faire quelque chose. N'importe quoi. Alors on lui offrit aussitôt son premier vrai balai et on l'inscrivit dans un club de Quodpot dans l'espoir qu'il suive les pas de son géniteur. La tentative ne fut pas aussi réussie qu'on l'avait espérée. S'il se dépensait bel et bien, Willow avait plus de mal à se plier aux règles du jeu. Ce qui l'intéressait, c'était de faire l'imbécile sur son balai, comme il voulait, quand il voulait. Il n'avait peur de rien, drapé de l'inconscience de son jeune âge, et n'hésitait pas à se mettre en danger dans des acrobaties balbutiantes. Sauter sur les balais de ses camarades en plein vol, se pendre la tête en bas pour déstabiliser ses adversaires... tout était bon pour rendre les choses un peu plus vivantes... Lancer bêtement une balle dans un panier était d'une platitude qui ne pouvait aller qu'à son père. Probablement que l'ombre de celui-ci était gênante. Ne les comparait-on pas en permanence ? Ne lui reprochait-on pas toutes ses erreurs sous prétexte qu'il « avait ça dans le sang » ? L'avait-il vraiment, même ? Il était loin d'en être sûr... Le vol, sans le moindre doute, depuis son plus jeune âge, ça avait été d'un naturel évident... Il n'avait même pas encore appris à marcher qu'on le mettait déjà sur un balai jouet en l'encourageant à faire comme les grands... mais ce sport... Il aspirait à autre chose, à mieux, à plus impressionnant... sans savoir quoi pour autant.
Ce fut le hasard qui se chargea de savoir pour lui. Dans un geste bienveillant, son entraîneur glissa quelques mots à l'un de ses amis, l'invitant à assister à l'entraînement suivant. Sans surprise, Willow fit preuve de la même insolence que d'ordinaire, suivant ses propres règles, jouant à son propre jeu, dans un mélange de confiance et de maladresse, et si on lui remonta les bretelles une fois encore, l'ami en question arrêta sa nourrice avant qu'elle n'ait le temps de disparaître avec lui. Il voulait rencontrer ses parents, ça pouvait être important. Il lui laissa sa carte, elle indiquait « président de la fédération américaine de vol acrobatique », et fut recontacté quelques jours plus tard. L'idée était simple : le jeune Gillespie avait des prédispositions évidentes – « pour attirer l'attention, rien de plus » avait déclaré son père – et il voulait lui donner la chance de pouvoir les exploiter. Bien sûr, c'était une discipline moins connue et moins prestigieuse que le Quodpot ou le Quidditch mais elle avait son public et il était convaincu que, s'il parvenait à faire ses preuves, il pourrait atteindre des sommets. La déception de Bobby fut violente. Littéralement. Dès la porte fermée, il explosa. C'était une honte, il donnait tout à ce gamin et voilà comment il était remercié ?! En devant le regarder avancer sur un chemin minable qui ne leur rapporterait rien ?! Toutefois, conscient que de le pousser davantage sur les terrains de Quodpot ne servirait à rien, le couple finit par accepter.
Si les débuts furent un peu compliqués, la discipline n'étant pas ce que l'enfant maîtrisait le mieux, ce fut une révélation. L'exercice était intéressant, les risques qu'il avait toujours pris devenaient maîtrisés, utiles, recherchés. On avait pas menti : il était doué. Maladroit et inexpérimenté, bien sûr, mais plein d'une bonne volonté teintée d'un talent inné. Là où son père avait eu du mal à accepter qu'il puisse s'éloigner d'un chemin qui aurait dû être tracé pour lui – qu'aurait-il pu faire d'autre que de marcher dans ses pas ? – il réalisa enfin qu'il y avait peut-être quelque chose à exploiter sur ce terrain-là... aussi prit-il en main ce fils dont il ne savait pas grand chose et décida de l'aider à progresser au mieux. Il fut confié au soin des meilleurs professionnels du pays, ses moindres faits et gestes furent surveillés. Plus rien n'était laissé au hasard. Il fallait qu'il aille loin et qu'il y aille vite. En dehors du gymnase où il s'entraînait, le comportement de Willow devint acceptable. Il ne se battait plus à tout va, restait à sa place durant les leçons, acceptait presque correctement l'autorité... Bien sûr, l'insupportable gamin n'était pas devenu un ange pour autant mais il s'avérait être gérable. Même au sein de sa famille, les tensions semblèrent s'apaiser. Une entente cordiale se tissa avec ses cousins, on n'hésitait plus à l'inviter aux anniversaires. Ses parents eux-mêmes paraissaient moins enclins à la confrontation. Du moins, quand ils étaient là...

[…] Il semblerait que Willow Gillespie ait hérité du talent de son père ! Du haut de ses dix ans, il vient d'intégrer le Greenwich Aerobatics Club, connu pour avoir offert la quasi-totalité des médailles américaines aux championnats du monde de vol acrobatique ces dernières années. Un exploit pour son jeune âge ! […]

Extrait de Which Broomstick? US du 03 octobre 2021


Il lui fallut plusieurs années de travail et d'efforts acharnés, de chutes, de larmes, de fatigue si intense qu'il en devenait parfois apathique, il fallut renoncer à une partie de son enfance, poussé par un Bobby toujours plus intransigeant, mais la nouvelle tomba enfin : il était autorisé à faire partie de l'élite. L'histoire était formelle, jamais un si jeune sorcier, même pas encore scolarisé, n'avait réussi à se faire une place au sein du cercle très fermé des meilleurs. Il ne se faisait pas d'illusions, il ne participerait pas tout de suite aux championnats, il ne serait pas mis sur le devant de la scène dès ses premiers pas mais ça ressemblait à un semblant de consécration... La fierté que cette annonce laissa planer sur les Gillespie ne dura pas longtemps, bien vite remplacée par la volonté de faire de ce petit prodige un génie à la hauteur de ses parents. Il fallait qu'il soit brillant, qu'il excelle dans tout, partout, qu'il puisse être propulsé sous le feu des projecteurs et continuer à faire étinceler le blason familial. Ses nourrices furent remplacées par l'un des amis de Robert, obéissant aux exigences de celui-ci, veillant sur son poulain avec un soin parfois gênant. Il n'était même pas entré dans l'adolescence que déjà ses journées étaient réglées comme du papier à musique... On venait le réveiller à l'aube, on le traînait cinq jours par semaine à des entraînements qui pouvaient durer des heures. On surveillait ce qu'il mangeait, on réglementait son temps libre... On le poussait à étudier jusque tard dans la soirée pour préparer son entrée prochaine au collège... Son existence n'était plus qu'une succession de plages colorées sur un emploi du temps surchargé. Peu à peu, toute rébellion lui demandait une énergie qu'il n'avait plus. On avait pas menti, qu'il se dépense faisait des miracles...
Durant l'été 2023, quelques semaines à peine avant qu'Ilvermorny ne lui ouvre enfin les bras, Willow participa à sa première compétition officielle. Seul enfant au milieu de jeunes adultes plus expérimentés et plus solides, il n'avait pas seulement l'impression de jouer sa vie sur son programme, il était convaincu que c'était le cas. Une erreur et ce serait fichu, une humiliation dans les règles, la fin de sa toute jeune carrière. « Sois le meilleur et rends-moi fier » furent les seuls encouragements soufflés par son père avant qu'il ne le pousse littéralement sous les regards curieux de tous les spectateurs. Il avait répété pendant ce qui aurait pu ressembler à une éternité, refait encore et encore les mêmes figures, les mêmes mouvements, il connaissait par cœur chaque seconde qui devait s'écouler... mais la pression pesa trop lourds sur ses frêles épaules. Ce fut le trou noir, un moment de flottement oppressant... Il termina huitième. La désillusion fut violente et la déception paternelle relativement brutale. Le lendemain, Which Broomstick? US mettait du sel sur la plaie encore sanguinolente en disséquant cet échec. Il refusa de quitter sa chambre durant des jours, terré sous sa couette, ressassant à n'en plus finir le drame qui s'était joué publiquement. Il fallut que son père ne l'y arrache de force pour qu'il daigne revoir la lumière du jour. L'idée n'était pas tant de le pousser à vivre à nouveau qu'à reprendre le chemin des entraînements. Cette défaite était intolérable, il était hors de question qu'elle se reproduise un jour.

Mabel et Bobby Gillespie ont été aperçus en compagnie de leurs fils, Willow, dans les rues de New-York pour une session shopping de dernière minute. Baby Gillespie fera sa première rentrée à Ilvermorny dans quelques jours !

Extrait de SHE Witch du 31 août 2023


S'il n'avait jamais vraiment compris l'intérêt de ces informations-là, il s'y était toujours plié de bonne grâce. Sa mère veillait au grain. « Tiens-toi droit », « tourne la tête », « attention, on ne voit pas la marque sur ton sac »... Chaque sortie était mise en scène pour offrir aux torchons toutes les images banales dont se délectait leur public. Et ses courses pour son entrée au collège de sorcellerie n'y échappèrent pas... Dès le lendemain, on le voyait essayer son uniforme au travers de la vitrine d'une boutique spécialisée, on spéculait sur la maison qu'il aurait la chance d'aller... Beaucoup supposaient qu'il rejoindrait les Womatou, comme son père, d'autres lui prêtaient les qualités d'un Serpent Cornu... Lui n'en avait aucune idée. Il ne s'était jamais vraiment projeté, trop occupé à voler pour réaliser pleinement qu'il faudrait y passer bientôt. Pourtant, le départ fut imminent. Un matin il était encore en train de s'entraîner dans le gymnase souterrain de l'équipe, le lendemain il se tenait au milieu du grand hall d'Ilvermorny quelque part sur le mont Greylock. Lorsque son nom retentit et qu'il dut avancer pour faire face aux quatre immenses statues qui décideraient de son sort ici, une vague de chuchotement monta dans les étages, faisant frémir la foule qui l'observait depuis le balcon de l'écho de son nom. Ça n'était pas la première fois qu'il était le centre de l'attention d'un monde inconnu mais c'était la première fois qu'il se sentait aussi vulnérable. C'était lui contre le monde entier, sans Papa ni Maman pour mener la danse... et cette danse, il n'était pas certain d'en connaître les pas. C'était comme si on attendait qu'il trébuche, qu'on suivait chacun de ses gestes dans l'espoir de savoir à qui on avait affaire... et, fatalement, une question restait en suspens : et si aucune des statues ne se mettait à bouger...? Le temps s'arrêta, les secondes semblaient se transformer en heures... Rien ne se passait. Il avait presque l'impression que le monde retenait son souffle, choqué par cet échec que personne n'aurait pu prévoir... Et puis tout à coup, la délivrance ! Le womatou se mit à rugir en même temps que l'oiseau-tonnerre battait des ailes. Le poids qui s'était installé sur ses épaules disparut aussitôt. Maintenant, il fallait choisir. Il y avait la facilité : faire ce qu'on attendait de lui, marcher dans les pas de Robert... et il y avait l'émancipation : avoir enfin sa propre vie et faire de ces années d'apprentissage quelque chose qui n'appartiendrait qu'à lui... Ce fut ainsi que Willow rejoignit les Oiseau-tonnerre.
Il n'eut même pas l'occasion de prendre ses marques ni de se faire à cette nouvelle vie que l'indépendance qu'il espérait lui échappait déjà : sur son emploi du temps apparaissait en toutes lettres les accords pris avec la direction dans des cases rosâtres qui lui donnaient la nausée. « Entraînement » était écrit partout, à chaque début et fin de journée... Tous les matins et tous les soirs – à l'exception des mercredis et dimanches – de six à neuf heures puis de dix-huit à vingt heures... Il était autorisé à louper les premiers cours de la journée lorsque ceux-ci commençaient avant ça et dînerait directement dans les cuisines puisque le repas du soir serait terminé lorsqu'il reviendrait... Le terrain de Quodpot serait bien entendu réservé, du moins chaque matin, pour qu'il puisse avoir l'espace nécessaire et une autorisation exceptionnelle de sortie serait signée pour chaque compétition. Robert avait pris les choses en main pour que, même à distance, son fils ne lui fasse pas honte. Il n'avait pas oublié la défaite par laquelle s'était soldé sa première fois et il refusait que Willow ne l'oublie à sa place...

Néanmoins, malgré l'aspect militaire qu'avait revêtu sa rentrée, Ilvermorny avait un goût de liberté. Personne n'était là pour le surveiller à longueur de journée... son temps libre n'appartenait qu'à lui, ses repas n'étaient plus le souci de personne... Bien sûr, on lui envoyait des lettres bourrées de recommandations et on lui tapait sur les doigts à chaque fois qu'on l'apercevait... mais pour la première fois de sa vie, il était un enfant comme les autres. Pourtant, avec ses camarades, les choses n'étaient pas aussi faciles qu'elles auraient dû l'être pour « un enfant comme les autres »... Les passe-droits faisaient, à raison, grincer des dents... Certains le prirent rapidement en grippe, raillant la moindre de ses erreurs, le plus petit des détails... On se moquait de ses parents, on griffonnait les photos sur lesquelles ils apparaissaient, on cachait ses affaires, déréglait son réveil... Dans les premiers temps, ses professeurs intervenaient avant qu'il n'ait à le faire... Sa réputation, s'il en avait une, en prit un coup : Baby Gillespie – ce qui était à la base un surnom affectueux donné par un torchon était devenu une insulte – était un lèche-botte, ses parents avaient payé les profs pour qu'il soit accepté dans une maison, on avait bien vu qu'aucune ne voulait de lui, et puis il ne savait pas se défendre et ne savait rien faire d'autres que de se planquer derrière l'autorité... Alors Baby Gillespie, puisqu'on voulait l'appeler ainsi, finit par sortir les griffes et ficha son poing dans la face de vipère d'un de ses camarades... La première vraie bagarre de son histoire éclata à ce moment-là, trop inattendue pour que quelque cousin vienne à sa rescousse... Alors il fut loin d'en sortir indemne et écopa d'une belle punition mais on remarqua au moins qu'il n'avait pas l'intention de se laisser faire... et si la tranquillité ne fut pas parfaite après ça, ça eut au moins le mérite d'être plus supportable.
Son existence prit une tournure plus agréable encore alors qu'il était en train de pester contre une lettre de son père qui s'appliquait à lui faire la morale parce que ses notes n'étaient pas assez bonnes à son goût... mais il fallait bien reconnaître qu'il faisait ses devoirs quand il pouvait, quelque part entre la fin de son entraînement et le moment où il s'endormait lamentablement sur ses bouquins... alors ça n'était pas brillant, forcément... mais au moins c'était passable... Le garçon qui était assis à la table d'à côté se tourna, l'air grave, en lui disant qu'il devrait être content, au moins il s'inquiétait pour lui et son avenir. Willow ricana mais au moment où il allait lui proposer d'adopter son paternel pour voir s'il serait content à sa place, quelque chose dans le regard triste qu'il croisa l'arrêta dans sa course. À la place, il haussa les épaules. « Je m'appelle Will » qu'il avait simplement répondu en tendant la main « Baby, pour les intimes », sur quoi il fit semblant de vomir dans l'espoir de le faire rire. Le garçon eut un sourire qui lui parut sincère, son regard se voilant d'un amusement perdu. « Ashley » fut la seule information qu'il obtint ce jour-là alors que l'autre serrait enfin cette main tendue. Les débuts furent difficiles, les hésitations longues et pénibles. D'un côté, il y avait l'envie d'aller s'asseoir à côté de cet autre et, d'un autre, la certitude qu'il n'y aurait rien à dire. Le silence gênant, le malaise palpable... alors c'était souvent des regards maladroits et des saluts étouffés dans les rires d'un groupe qui n'y comprenait rien. Courant novembre, leur professeur de métamorphose décida de leur faire constituer des binômes dans le cadre d'un exposé, aussi Willow décida-t-il de prendre les choses en main. Alors que tout le monde s'attendait à ce qu'il demande à faire équipe avec Jake ou Lucas, ses colocataires, ou peut-être avec sa cousine, Harper, il décréta sans hésiter qu'il ferait ce travail avec Ashley Tasker. Il y eut un blanc oppressant avant que Jake se mette à ricaner qu'il avait raison et que cette tête d'ampoule allait faire tout le boulot. Même leur professeur sembla douter un instant et s'assura auprès du principal intéressé et qu'il était bel et bien d'accord également. Un hochement de tête silencieux et le pacte fut scellé. Le premier d'une longue, longue lignée... Petit à petit, le discret Ashley se fit une place auprès des exubérants Oiseau-tonnerre. Il était celui qu'on oubliait un peu, celui qui n'avait pas grand chose à faire là mais dont personne ne remettait en cause sa présence pour autant... s'il avait le malheur de manquer à l'appel, Baby Gillespie ne mettait pas longtemps à retourner le chercher. Là où les autres n'étaient que des camarades de jeu, ceux-là même avec qui on chahutait dans les couloirs ou parlait un peu trop fort au passage des jolies filles de la classe, Ashley était un ami. Un vrai. Un de ces liens qu'on ne s'explique pas, que toutes les différences du monde – et bon dieu qu'il y en avait ! – ne suffisent pas à ternir...
Cependant, la vie reprit ses anciens travers dès l'été revenu. Le quotidien du jeune garçon fut repris en main par tout ce que ses parents avaient à leur service. Ce qui aurait dû être un moment de repos bien mérité pris des airs de prison... Toujours les mêmes obligations, la même surveillance, la même liberté qui agonisait lentement sur l'autel d'une réussite à laquelle il était probablement le moins accroché. Qu'est-ce que ça faisait s'il ne devenait pas une grande star du sport ? Est-ce que c'était si grave que ça s'il n'entrait pas dans l'histoire du vol acrobatique ? Sincèrement...? Parce qu'il y avait l'école, maintenant, et ses copains également... Il était à peu près sûr que ses journées auraient été mieux occupées sur les bords du lac du coin avec son groupe plutôt qu'à faire encore et encore les mêmes choses tous les matins dans un gymnase souterrain new-yorkais... Toutefois, l'acharnement de Bobby finit par payer puisque début août, lorsque les résultats du championnat régional tombèrent enfin, ce fut le soulagement : Willow avait réussi à se hisser à la deuxième place. L'humiliation avait été évitée... mais la médaille à peine remise, la pression revint d'elle-même. Il pouvait faire mieux... Non, il devait faire mieux.

[...] Suite à sa blessure survenue au cours du dernier match contre les Comets de Roscoe, Bobby Gillespie vient d'annoncer dans un communiqué de presse qu'il mettait un terme à sa carrière. [...] Un coup dur pour le Quodpot !

Extrait de Which Broomstick? US du 08 novembre 2024


Durant quelques jours, les couloirs d'Ilvermorny n'eurent que cette nouvelle à la bouche. Bobby Gillespie, l'un des grands noms du sport national, celui qui avait fait d'Albany la quasi-capitale du Quodpot abandonnait la nation toute entière... C'était insupportable. Will avait bien essayé de remettre les choses en contexte – « Il a quasi cinquante piges, c'est bon, faut raccrocher à un moment » – personne ne voulait rien entendre... Peu importe. Sa vie à lui ne semblait pas vraiment touchée par la vague qui avait submergé celle de son père. Il devait toujours se lever à l'aube, il devait toujours faire ses devoirs, se rendre en cours... Rien de nouveau sous le soleil. Enfin... presque.
Lorsqu'il rentra pour les vacances de Noël, l'ambiance à la maison avait changé. Bobby était plus nerveux, un peu plus agressif, moins regardant sur les habitudes alimentaires qu'il avait gardées pendant des décennies... Il avait un peu forci, à table sa main devenait plus lourde sur le vin... Lui enviait cette liberté qu'on lui avait jamais offerte... Même s'il n'y avait personne pour vérifier ce qu'il avalait, les quelques écarts qu'il s'était empressé de faire en arrivant à l'école l'avaient rapidement lassé et, lassé par les recommandations toujours plus nombreuses qui peuplaient les rares vraies lettres qu'il recevait – on lui envoyait plus volontiers des colis remplis de vêtements de marque et de cadeaux en tout genre que des cartes postales pour lui faire savoir qu'il manquait aux siens ou qu'on pensait vraiment à lui – il avait fini par s'y plier à nouveau, bon gré mal gré... Mabel se faisait plus discrète, plus effacée... Là où elle avait toujours été d'une exubérance à la limite du supportable, elle errait désormais comme un fantôme entre deux rendez-vous loin de leur domicile. Il y avait quelque chose d'étrange, de pesant que Willow ne parvenait pas à saisir. Il avait supposé que la retraite soudaine de son père avait dû mettre le feu aux poudres entre ses parents et que ceux-ci n'arrivaient pas assez à se supporter pour faire semblant deux semaines... ou le faire pour lui...
Comme une provocation qu'il trouvait bien méritée, Baby Gillespie se rapprocha du capitaine de l'équipe de Quodpot de sa maison et, sûrement parce que son nom renvoyait à des victoires glorieuses, l'intégra dans la foulée. Il n'était pas son père, c'était un fait. Sans être mauvais, il n'était pas particulièrement brillant... mais il n'y eut qu'une bande de débiles profonds pour oser le faire remarquer. Ils avaient raison et Willow le savait mieux que personne mais... un élan de fierté le poussa à travailler plus dur. Sa vie ne devint alors qu'une suite d'heures passées sur un balai... Ses entraînements de vol acrobatique... ses entraînements de Quodpot... les championnats de vol acrobatique... le championnat de Quodpot... Les cours se firent secondaires, les devoirs plus pénibles encore... Ashley le remarqua rapidement et commença à se proposer pour terminer quelques exercices ou faire quelques rédactions... Les débuts furent compliqués, les professeurs réalisant bien vite la supercherie... mais au fil des semaines, l'invisible Tasker se révéla être un faussaire hors pair et sut imiter son écriture avec autant de naturel que s'il avait été question de la sienne. Il n'était pas rare de le voir bouquinant dans les gradins à des heures indues ou faire la conversation à travers la porte des vestiaires... Tout comme on croisait régulièrement Willow le suivant en somnolant le dimanche matin dans les allées de la bibliothèque ou inventant des réponses hasardeuses pour des sessions révisions qu'il n'avait jamais demandées... C'était un nouveau rythme, moins tranquille, moins évident que celui qu'ils avaient connu jusque là mais ils s'y pliaient, l'un comme l'autre, avec une docilité exemplaire.

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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 0:06


...elle est juste un peu longue parfois...

[...] L'ancienne star des Humming-birds d'Albany, Bobby Gillespie, vient d'être nommé président de la fédération américaine de Quodpot. [...]

Extrait du New-York Ghost du 27 juin 2025


Sans prévenir, le couple souverain avait quitté la banlieue d'Albany et leur gigantesque maison pour une petite maison de ville en plein cœur de New-York. Monsieur venait de prendre ses quartiers au MACUSA où siégeait la fédération. Madame qui transplanait tous les matins pour venir travailler n'avait pas rechigné lorsqu'il avait été question de déménager... Pour leur fils, en revanche, la nouvelle fut plus difficile à digérer. Toutes ses affaires avaient été mises en carton et entassées dans une chambre qu'il n'avait pas choisie, dans un endroit qui lui paraissait démoralisant. Où était le terrain sans fin où il pouvait s'entraîner quand il le voulait ? Et les souvenirs qu'il s'y était construits depuis des années ? Il ne se sentait pas bien différent de ces paquets qu'on avait posés là, un objet de plus dans un décor loin d'être terminé. L'ambiance guère plus tranquille que celle qu'il avait connu à Noël acheva de lui faire détester cette nouvelle vie. Sa mère fuyait littéralement le domicile, son père n'y passait que pour comater sur le canapé, un verre à la main et un dossier urgent dans l'autre. Il était devenu impossible d'avoir la moindre conversation avec lui, il n'y avait que des beuglements mécontents, des insultes imméritées, des menaces à peine voilées... Parfois, Mabel posait sur lui un regard désolé et disparaissait loin des murs de cette prison aux éclats dorées. Parce que de l'extérieur, ça faisait sûrement rêver... Il ne comptait plus les touristes qui levaient les yeux en passant, en espérant sûrement qu'un jour ils vivraient ici eux aussi. Mais de l'intérieur... c'était une tout autre histoire... Il n'y avait bien qu'à son bureau qu'il parvenait encore à reconnaître Robert... s'ils n'avaient jamais été proches, il y avait quelque chose de rassurant à voir cette posture droite et fière, à croiser ce regard franc. Aussi Willow prit-il rapidement l'habitude de venir dîner de temps en temps au MACUSA. Il se posait dans un coin pour lire le journal ou glisser sur des documents confidentiels des yeux curieux. Il posait des questions, s'intéressait, jouait les secrétaires d'un jour en récupérant les notes volantes ou en allant accueillir les visiteurs avec un sourire poli et l'aise de celui qui se sait en terrain conquis. Il jouait avec les poissons comme un enfant – « Will ! Le couvercle ! Ils vont finir par s'envoler. Tu sais combien ça coûte des poissons comme ça ? », mais non, il ne savait pas et il s'en fichait bien – tentait de viser la corbeille avec des papiers sans intérêt. Il restait jusqu'à ce que le sommeil le prenne, jusqu'à ce que son père ne le secoue discrètement pour lui intimer de rentrer... Alors il traversait les couloirs déserts qui débouchaient dans le Hall immense et silencieux. Il n'y avait plus que ses propres pas pour résonner sans fin contre le marbre et lui rappeler à quel point il n'était rien. C'était à la fois parfaitement déprimant et en même temps délicieusement grisant. Il se sentait maître des lieux. Insignifiant et incroyablement puissant... Mais ces quelques heures volées à un quotidien moins enthousiasmant ne suffirent bientôt plus à le bercer d'illusions...
Le déménagement lui apporta néanmoins quelque chose d'extraordinaire : la présence d'Ashley. Ils ne vivaient pas dans le même quartier mais il n'avait pas fallu bien longtemps pour que Willow ne vienne déposer quelques affaires dans cette chambre qui ne lui appartenait pas. Si Danielle, la mère du jeune homme, eut du mal à l'accepter, elle finit par capituler et le traita finalement comme l'un des siens. Lorsqu'il y passait la nuit, elle l'accompagnait volontiers en voiture à ses entraînements le lendemain matin, proposait de passer le chercher lorsqu'il terminait trop tard... Elle ne manquait pas de vieilles astuces pour vaincre les courbatures et pestait contre tous les entraîneurs du monde en le voyant s'endormir à moitié contre la fenêtre passager. La vie de famille qu'il n'avait jamais vraiment eue se dessina d'elle-même dans le petit appartement des Tasker, sous le néon grésillant de la cuisine et les posters froissés des chambres des enfants. De l'autre côté de la ville, personne ne s'étonnait de son absence... c'était à peine si on la remarquait. Il prévenait parfois qu'il dormait chez un ami mais on cherchait jamais à savoir ni qui ni où... C'était bien s'il avait des amis, qu'il y aille donc. Bobby l'accueillait volontiers dans son bureau, Mabel passait l'embrasser au gymnase entre deux rendez-vous... du reste, ils n'étaient pas là, de toute façon, alors à quoi bon faire l'effort d'y être à leur place...?

[...] Willow Gillespie se qualifie pour le championnat d'Amérique ! S'il obtient la première place en avril prochain, il deviendra officiellement, à quinze ans et huit mois, le plus jeune médaillé d'or de l'histoire du vol acrobatique. [...]

Extrait de Which Broomstick? US du 07 août 2026


Cette rentrée là, Bobby réussit à obtenir d'Ilvermorny que Baby Gillespie rentre à New-York tous les week-ends afin de préparer au mieux le championnat. Dans les couloirs, on se déchaîna à nouveau devant tant d'injustices. Lui n'avait rien demandé, il n'était même pas sûr d'en avoir envie mais peu importait en réalité... tous les vendredis soirs, entre dix-neuf et vingt heures, on l'attendait dans le Hall pour ne le ramener que le dimanche en fin d'après-midi. Au début, il ne fit que vaguement se plaindre. Il aimait bien la liberté qu'il avait à l'école. Il n'avait jamais craint de raconter son enfance à ses plus proches amis. Il n'y avait aucun mal, on l'avait poussé très tôt, c'était un fait, mais après c'était pour son bien. Juste... il y avait toujours quelqu'un sur son dos, c'était pesant. Ici, au moins, il était tranquille... Et le week-end, c'était toujours les meilleurs moments, les petites soirées dans la salle commune, les rencards maladroits dans des couloirs mal éclairés. Il allait perdre tout ça et en déprimait d'avance... Puis les plaintes devinrent plus régulières, plus désespérées peut-être aussi. Il commençait à devenir nerveux à l'approche du week-end, il n'avait jamais vraiment envie d'y aller. Ashley supposa que c'était la pression des entraînements qui se faisait plus forte maintenant qu'il y avait un vrai enjeu... Il faisait de la peine mais son père savait ce qu'il faisait et puis, ce serait dommage de se foirer si près du but. Lorsque les vacances arrivèrent, les tensions avaient fini par être habituelles. Ses retours étaient toujours assez pénibles, il était plus irritable, plus fatigué.
Durant les deux semaines de congés, les Tasker restèrent sans nouvelle, les lettres d'Ashley sans réponse... Là où il avait pris l'habitude de se faire une place chez eux, de devenir le quatrième enfant de la famille tout le temps où ses propres parents se révélaient occupés, il n'y eut qu'une absence pesante. Il y avait quelque chose d'anormal dans ce silence sans pour autant qu'ils ne parviennent à savoir quoi. Néanmoins, le père de Jake l'avait aperçu dans les couloirs du MACUSA, il devait sortir du bureau de Bobby... alors Ashley tenta de relativiser. Leurs amis supposèrent qu'il devait passer tout son temps sur son balai, qu'il restait moins de quatre mois, qu'il fallait qu'il bosse encore plus. C'était pas grave, il devait pas s'en faire, ils se rattraperaient pendant l'été... Mais à la rentrée, il lui semblait que Willow n'était plus le même. Un sourire qui ne laissait transparaître aucune émotion et des regards absents qui n'en disaient pas plus longs. Il s'était renfermé... Petit à petit, il s'éloignait de celui qu'ils avaient toujours côtoyé. Il n'y avait plus rien de ses réparties moqueuses, plus rien de ses élans un peu prétentieux. Il ne répondait plus aux blagues nulles de Jake par des blagues plus nulles encore, ne se chamaillait plus avec Lucas pour la place la plus proche de la belle Agatha... Même elle ne lui arrachait plus les œillades gauches et amourachées qui le rendaient parfaitement ridicule, ni ces espoirs de lui demander enfin d'être sa copine qui tombaient toujours à l'eau... Il était comme éteint, simple figurant dans une vie qui continuait à tourner sans lui. Ça avait été lent et rapide à la fois, s'étalant sur plusieurs mois, insidieusement, comme s'il ne se passait rien mais lorsqu'avril arriva, c'était à peine si on parvenait encore à reconnaître le gamin qu'il avait été à la rentrée.

[...] Gillespie est sacré champion des États-Unis de vol acrobatique, devenant ainsi le plus jeune médaillé d'or de l'histoire de la discipline ! Le record était détenu depuis 1999 par Paxton Ryder, alors âgé de quinze ans et onze mois le jour de sa victoire. [...]

Extrait de Which Broomstick? US du 19 avril 2027


Il y eut un avant et un après cette médaille. Avant, le monde s'intéressait à lui parce qu'il était le fils de ses parents, on se contentait de suivre sa vie de loin entre deux nouvelles éclatantes du couple souverain... Après... Après rares étaient les semaines où son visage n'apparaissait pas dans les magazines. On parlait du championnat, bien sûr, mais on commençait également à disséquer sa vie... SHE Witch prit soin de démonter ses choix vestimentaires, la façon dont il se tenait, les ravages de l'adolescence sur sa peau pâle... on s'interrogea sur ses amis, on lui inventa des idylles avec toutes les filles avec lesquelles il avait le malheur de parler, on lui prêtait des travers à la pelle... Les rumeurs allaient bon train et Willow commença à supposer que certaines étaient l’œuvre de leurs camarades... C'est qu'on chuchotait beaucoup, sur son passage, on ricanait autant. Ilvermorny ressemblait à une fosse aux lions, un endroit pesant, loin de la liberté qu'il y avait toujours connue. Il n'avait pas envie de rentrer à New-York, il n'avait plus envie de rester à l'école... Il commençait à passer le plus clair de son temps libre dans son dortoir, tâchait maladroitement de se faire oublier. C'était à peine s'il consentait à adresser la parole à quelqu'un qui n'était ni Ashley ni Jake et Lucas. Lorsqu'il quittait l'enceinte du collège, on le suivait à la trace... On attendait devant le gymnase, la sécurité fut renforcée... malgré ça, quelques photos de ses entraînements finirent par fuiter. Jamais le feu des projecteurs ne lui avait semblé si brûlant, insupportable. « Je crois que je vais tout arrêter » avait-il fini par avouer à ses amis alors qu'ils tuaient le temps entre les murs de la chambre des Oiseau-tonnerre. Cette perspective les avait choqués, tous autant qu'ils étaient. Willow adorait voler, il ne parlait que de ça, ne vivait que pour ça... Bien sûr c'était parfois compliqué, bien sûr il avait des coups de mou, des moments de découragement mais jamais depuis qu'ils se connaissaient il n'avait émis l'idée de rendre son tablier... « Ils arrivent à m'en dégoûter » sonna comme une explication brutale. Il ne s'attarda jamais sur l'identité exacte de ce ils qui voulaient tout et rien dire... Les journalistes, ses parents, son staff, leurs camarades...? Ça pouvait être tout le monde et personne à la fois... Mais ils n'insistèrent pas, se contentant d'un « ça va passer » tremblant d'une incertitude impuissante.

Lorsqu'Ilvermorny ferma ses portes pour l'été, l'emploi du temps de Baby Gillespie était déjà surchargé pour les deux mois à venir. Which Broomstick? US l'avait élu meilleur espoir de l'année aussi les propositions de partenariat étaient arrivées par dizaines et ses parents s'étaient empressés d'en accepter la majorité... Il enchaînait les campagnes de publicité pour la compagnie Starsweeper, bafouillait à moitié durant des interviews supervisées par l’œil expert et exigeant de Bobby, se rendait dans des colloques d'un ennui mortel pour faire la promotion de ce sport méconnu... Mabel surfa également sur la vague en l'invitant dans son talk show... sûrement que tout Ilvermony chercha la bonne fréquence ce soir-là si bien qu'elle fit sa meilleure audience de la saison. Il n'avait plus une seconde à lui. Sa vie n'était plus qu'une suite de représentations à n'en plus finir dans le seul but de faire étinceler son nom un peu partout. Il fallait toujours supporter, toujours se taire, toujours faire bonne figure. Il avait de la chance d'être là où il était, il fallait qu'il s'en rende compte... Combien d'adolescents comme lui rêvaient d'être à sa place ? Sauf que derrière le sourire immense et sans vie qui étirait perpétuellement ses lèvres, lui n'en voulait pas, de cette place. Il aurait donné cher pour la filer à tous ces autres qui en rêvaient ! Trop cher, peut-être...
Il devait être un peu plus de minuit, la nuit du quatre août, quand Willow frappa désespérément à la porte des Tasker, les épaules voûtées et sa capuche cachant tant bien que mal son visage mal en point. Les secondes avaient semblé interminables avant que Danielle n'ouvre enfin la porte, ses trois enfants dans son ombre. Le cri qu'elle lâcha en apercevant le sang sur son tee-shirt blanc résonna sur le palier, tel un écho sans fin. Il jeta un regard inquiet autour de lui, elle l'imita presque malgré elle et l'attira à l'intérieur avant de fermer à double tour derrière lui. Il s'était battu, avait-il couiné lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il s'était passé. Deux gars, dans la rue. Ils sortaient d'un bar, ils avaient sûrement trop bu... Il ne les connaissait pas. Ça avait été très vite, il n'avait pas compris. Il n'était pas sûr de pouvoir les reconnaître. Il faisait nuit. Il voulait pas déranger mais ses parents n'étaient pas là, ce soir. Il n'avait pas su où aller. L'adolescent semblait avoir réponse à toutes les questions qu'elle pouvait lui poser alors qu'elle pansait maladroitement les plaies. Lorsqu'elle eut fini, elle le laissa rejoindre la chambre d'Ashley... où l'accueil fut des plus rudes. « Qu'est-ce qu'il s'est vraiment passé ? » avait-il demandé de but en blanc sitôt sa mère éloignée. Willow reprit docilement son histoire, même s'il était certain que son ami avait écouté tout ce qu'il avait pu raconter. « Dis-moi la vérité, Will. » Rares étaient les fois où Ashley Tasker l'appelait par son prénom et chacune d'entre elles était le signe d'un sérieux immense. C'était la vérité, il ne comprenait pas où il voulait en venir. Le ton monta rapidement. Son ami pensait qu'il lui faisait confiance, depuis le temps. Mais il lui faisait confiance ! Pourtant l'autre continuait : il disait jamais rien, il passait son temps à lui mentir. L'ambiance devint tendue, électrique. Il avait eu des doutes, d'accord, mais il avait compris... et cette main tendue, maladroite peut-être, suffit à tout faire basculer. Willow explosa, littéralement. Il ne comprenait rien du tout, il se faisait des films juste parce qu'il avait une vie pourrie et qu'il voulait jouer les héros. Tout ce qui lui passait sous la main se mettait inexorablement à voler en direction d'un Ashley sous le choc, se protégeant tant bien que mal de ce déchaînement de violence auquel il n'était pas habitué. Il passait son temps à faire comme s'il savait mieux que lui ce qui se passait dans sa propre vie alors qu'il s'en servait juste pour se faire bien voir, il faisait genre mais il ne valait pas mieux que tous les vautours qui lui tournaient autour, pas mieux que ces bouffons qui balançaient n'importe quoi sur son dos, pas mieux que ses parents. Dans la chambre d'à côté, la petite Peggy hurlait à plein poumon, effrayée par le bruit tandis que sur le pas de la porte entrouverte, Lisa braillait à sa mère que Willow était devenu fou et qu'il allait tuer son frère. Elle arriva presque aussitôt et lui tonna d'arrêter. Le silence qui retomba dans la chambre fut total. Assourdissant après le boucan. Le livre qu'il tenait s'échappa d'entre ses doigts et tomba à ses pieds alors qu'il s'effondrait pour la première fois. La peur avait fait des ravages... De loin, il entendit Ashley bredouiller que c'était sa faute, qu'il aurait dû le laisser tranquille, qu'il était désolé... il ne le contredit pas et se laissa aller sur l'épaule d'une Danielle prise au dépourvu. Elle les aida à ranger et ordonna à l'adolescent de se mettre au lit, il devait se reposer et ils reparleraient de tout ça le lendemain matin... sauf que, le lendemain matin, alors qu'il s'était attendu à ce qu'elle lui passe le pire savon de son existence, elle lui proposa d'emménager chez eux. Derrière elle, le regard d'Ashley brillait d'une lueur différente. Quelque chose d'indéfinissablement sincère. Il accepta dans la précipitation naïve de l'adolescence... mais la vraie vie le rattrapa bien vite et, après trois jours à peine, ses obligations le rappelaient auprès des siens.

Un changement capillaire radical pour Baby Gillespie ! Il ose un blond platine à l'opposé de son châtain naturel. Pas sûres que Starsweeper apprécie mais nous, on adore !

Extrait de SHE Witch du 15 août 2027


Ce fut le premier d'une longue série de changements, si bien que lorsqu'Ilvermorny rouvrit ses portes à la rentrée, Willow était devenu presque méconnaissable. Le garçon relativement tranquille qui avait arpenté les couloirs de l'école avec ses trois meilleurs amis en espérant qu'on lui ficherait la paix n'était plus qu'un lointain souvenir... celui qui l'avait remplacé cherchait les regards, frôlait perpétuellement l'insolence. Il s'était drapé d'une confiance brûlante qu'on ne lui connaissait pas, affichait avec ostentation une célébrité qu'il avait toujours pris soin de cacher. Ashley le dira dans une lettre à sa mère quelques semaines après la rentrée : il était devenu le « vrai » Baby Gillespie. Un personnage à part entière, changeant, malléable, insaisissable... Il n'était jamais vraiment le même, jamais vraiment différent... il jouait sur les mots, avec les gens, flirtait avec toutes les frontières qu'on pouvait lui imposer. Mais le monde semblait préférer ce garçon-là à celui qu'il avait été. Plus amusant, plus arrogant également... Autour de lui, on se fit plus présent. Là où il s'était toujours contenté de son cercle proche, il commença à jouir d'une popularité évidente. Si évidente, même, que la belle Agatha remarqua son existence. Quelques semaines plus tard, ils paradaient ensemble comme si le monde leur appartenait. Ses amis tentèrent de le mettre en garde. Elle ne l'aimait pas, cette fille, elle était juste intéressée... Il rétorqua qu'ils étaient juste jaloux et que, de toute façon, vu les minables qu'ils étaient en réalité, ça n'avait rien d'étonnant. Les ponts furent coupés avec Jake et Lucas. Ashley s'accrochait mais le regardait s'éloigner sans parvenir à le retenir. Il avait mieux à faire que de traîner avec « un minable » comme lui... Petit à petit, il arrêta de faire ses devoirs à sa place. Baby le prit comme une trahison et leurs liens se distendirent davantage. Ses notes commencèrent à chuter. Entre les entraînements, les soirées et le temps passé avec sa petite amie, il n'avait plus une minute à accorder aux leçons et autres révisions. Avec ses professeurs, les relations devinrent tendues. Là où ils s'étaient toujours montrés à peu près conciliants, fermant parfois les yeux sur ses retards ou approximations, ils se révélèrent intransigeants, plus sévères à chaque fois qu'il se montrait impertinent.

À l'aube des vacances de Noël, il évoluait déjà sur un fil... mais il ne semblait pas s'en soucier plus que ça. Il invita la belle Agatha à passer quelques jours chez lui, la presse à scandale en fit ses choux gras. Il l'introduisit au MACUSA lors d'une réception pompeuse, en profita pour lui faire rencontrer tout ce que son carnet d'adresse comptait de noms dignes d'intérêt. Il mit tout en œuvre pour l'éblouir au plus haut point, pour lui faire vivre quelques jours loin de la vie réelle, une parenthèse de luxe et de paillettes. C'était tout le monde qu'il avait ignoré pendant des années qu'il embrassait enfin. Mabel s'occupa elle-même de fournir aux torchons pour jeunes femmes en mal d'amour de quoi remplir ses colonnes à vomir... Lorsqu'il fallut retourner sur les bancs de l'école, l'Amérique toute entière voyait en cette histoire adolescente les prémices d'un véritable conte de fée... et dans le fond, sûrement que Baby voyait la même chose qu'elle... Combien d'années passées à observer sa belle Agatha de loin ? À lui adresser des bonjours et des sourires auxquels elle n'avait jamais répondu ? Elle avait seulement mis un peu de temps à comprendre ce qu'elle ressentait pour lui, voilà tout.
Le ballet des altercations avec le corps professoral reprit comme s'il n'avait jamais cessé... La direction tapa du poing sur la table. Ses parents furent convoqués, Bobby jura qu'il allait reprendre son fils en main, qu'il ne recommencerait plus... mais plus les week-ends passaient, plus il redevenait l'enfant ingérable qu'il avait été un jour, la violence de l'adolescence en plus. Il déchargeait littéralement toute sa frustration sur ces adultes qui ne voyaient rien, ne savaient rien, ne servaient à rien... Ses camarades admiraient la facilité qu'il avait à repousser toute forme d'autorité, l'autorité menaçait de prendre des sanctions radicales. On lui promettait un redoublement, lui supposait qu'ils n'auraient qu'à faire entrer en compte une bourse bien remplie pour forcer son passage en année supérieure. On jurait de le mettre à la porte, lui s'acharnait à croire à des paroles en l'air. On ne virait pas quelqu'un pour quelques mauvaises notes, c'était n'importe quoi ! Il refusait de voir que ça allait bien au-delà de ça, que la donne était en train de changer et que lui était en train de tout gâcher. Ashley voulut le mettre en garde contre ce qui lui pendait au nez mais Baby ne fut pas plus réceptif. Alors son ami abandonna la bataille et lâcha l'affaire.

Il fallut attendre le mois de juin pour que tout n'éclate littéralement en morceaux. Un lundi matin, alors qu'il revenait du terrain de Quopot, son casque sur les oreilles et une vielle musique des années 2000 grésillant sur un baladeur ensorcelé, sa cousine Harper lui boucha le passage, l'empêchant d'emprunter l'un des couloirs menant à la salle commune des Oiseau-tonnerre. Le son avait couvert les murmures qui rebondissaient contre les murs pourtant ceux-ci étaient unanimes : la belle Agatha, son Agatha, avait été aperçue en train d'explorer les amygdales de ce connard de Chase Wilburn. Son sang ne fit qu'un tour et avant que la pauvre Harper n'ait eu le temps de le retenir, il avait déjà filé, fendant l'humanité tout entière jusqu'à retrouver celui qui, à ses yeux, ne méritait rien de moins que la mort. La fatigue de cette année éprouvante, le stress des examens qui approchaient, l'humiliation de ce qu'il venait d'apprendre... tout ça fit qu'il fut incapable de se raisonner et son poing entra lourdement en collision avec la face de rat de Wilburn. L'autre eut le malheur de répliquer, et ils se battirent comme des chiffonniers, dans un mélange d'insultes et de sang. La traîtresse tenta de s'interposer et, durant une seconde, tout le monde crut que ce serait sur elle qu'il allait frapper... en toute franchise, lui en était certain. C'était exactement ce qu'il s'apprêtait à faire, lui faire regretter de s'être moquée de lui pendant si longtemps. Et sûrement que si Ashley, tombé du ciel, n'avait pas hurlé son prénom depuis l'autre bout du couloir, d'une voix à la fois familière et désespérée, le coup serait parti ; machinal, évident. Finalement, le boucan attira des professeurs – à moins que quelques balances s'en soient elles-mêmes chargées – on sépara tout ce beau monde sans tarder. Les coqs faisaient peine à voir... mais plus que des blessures superficielles dont il n'avait que faire, c'était son ego qui souffrait vraiment. Ses amis avaient raison depuis le début, elle ne l'aimait pas, cette fille-là. Il restait là, idiot, étourdi par cette constatation. Il l'aurait défendue contre vents et marées, imposée au monde entier, il lui aurait tout promis, tout offert et elle... elle n'était même pas capable d'avoir assez de sympathie pour lui pour ne pas l'humilier littéralement au beau milieu du château !

Mabel et Bobby Gillespie dans la tourmente : Baby vient d'être renvoyé d'Ilvermorny. [...]

Extrait de SHE Witch du 17 juin 2028


Mais de tout ça et des plaies béantes laissées dans ce cœur adolescent, le direction n'en eut rien à faire. C'était la goutte de trop. Le couperet tomba dans la journée à l'issue d'un conseil de discipline expédié et joué d'avance : son aventure à Ilvermorny était terminée. Il était sommé de récupérer ses affaires et de quitter l'école avant la nuit tombée. Il serait autorisé à revenir pour passer ses examens de fin d'année et devrait débarrasser le plancher sitôt qu'ils seraient terminés.
Le retour de Baby à New-York fut chaotique. On se déchaînait sur les raisons de son renvoi, on lui prêtait des torts qui n'étaient pas les siens... on lui offrait des relations avec ses professeurs ou on supposait qu'il avait joué les dealers auprès de ses camarades... Les rumeurs les plus folles couraient sur son dos et Robert lui jetait au visage tous les torchons dans lesquelles elles pouvaient bien paraître. Est-ce qu'il se rendait compte de la honte qu'il venait d'infliger à toute la famille ?! Qu'est-ce qu'ils allaient faire de lui, maintenant, hein, est-ce qu'il y avait seulement pensé ?! Mais il était évident que non. Baby n'avait pensé à rien. Il n'avait jamais été très doué, pour ça, en même temps. Il y avait toujours eu quelqu'un pour le faire à sa place : ses parents, son staff, Ashley... À partir de là, les journées se firent interminables, la colère de son père intarissable... Mabel fuyait le domicile, les laissant régler leurs affaires entre hommes... mais il n'y avait pas grand chose à régler. Aucune place n'était laissée à la discussion, Bobby se fichait éperdument des explications qu'aurait pu lui fournir son rejeton. Néanmoins, on remua ciel et terre pour trouver une solution. Son père fit jouer ses contacts au MACUSA et parvint à obtenir un entretien avec le directeur de Poudlard, Kaspær Sørensen. On y acceptait n'importe qui, disait-on, alors s'il parvenait à rejoindre les rangs de cette école à la réputation devenue douteuse, ils quitteraient New-York. Ils quitteraient New-York... C'était même pire que ça, en réalité : ils quitteraient les États-Unis tout entier. Tout ce qu'il y avait construit, tout ce qu'il y avait obtenu... La nouvelle fut difficile à encaisser et toutes les protestations du monde n'y changèrent rien. L'adolescent s'enferma dans sa chambre jusqu'à ce que l'heure des examens sonne enfin.
Sa mère se proposa pour l'accompagner au collège, elle eut même la décence d'attendre dans le parc qu'il termine enfin. Jamais le regard d'Ilvermony tout entière ne lui avait paru si vicieux, si détestable. Jusque devant les copies, on murmurait sur son passage, on se donnait des coups de coudes en gloussant. Baby Gillespie était tombé de son piédestal et tous semblaient oublier qu'ils avaient indirectement contribué à sa chute. Cette comédie dura trois jours. Trois jours durant lesquels il n'adressa la parole à personne, gardant l'air altier de celui qui n'a rien perdu. Qu'importe que sa vie tout entière soit tombée en poussière. À la fin du troisième jour, alors qu'il remontait le couloir jusqu'à la cheminée qui devait lui fermer définitivement les portes d'Ilvermorny, la silhouette discrète d'Ashley se découpa dans l'ombre. Durant une seconde qui lui parut interminable, Willow hésita à le rejoindre, à lui présenter toutes les excuses qu'il méritait, à tout faire pour sauver ce qu'il restait de leur amitié, mais avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre pas dans sa direction, Jake et Lucas l'entraînaient loin de là. Loin de lui. Ashley agita la main dans un salut maladroit, un sourire triste et désolé étirant faiblement ses lèvres. À son poignet, un éclat d'argent arracha à l'adolescent un sourire semblable au sien et un signe qui étincela de la même manière. Il n'y eut rien de plus que le regard déçu de ce frère perdu qui se détournait déjà comme s'il ne l'avait jamais aperçu. Ce fut tout. Rien. La main de Mabel l'enjoignit à reprendre son chemin et Ashley disparut dans les escaliers...  

Personne n'a jamais su ce qui s'était vraiment dit dans ce bureau écossais, quelques jours avant la fin de l'année scolaire mais le verdict tomba rapidement : Baby Gillespie ferait sa sixième année à Poudlard. La nouvelle fut un coup dur pour le couple souverain autant que pour leur dauphin. Sûrement que sa mère n'avait pas imaginé qu'on accepterait un dossier comme le sien, supposant qu'il faudrait terminer ses études à la maison, tout arrêter à la limite – avait-il vraiment besoin d'aller jusqu'à la fin de sa septième année alors que sa carrière était déjà toute tracée ? – elle refusa de déménager. Bobby haussa le ton, se drapa de menaces, frappa du poing sur la table et ailleurs mais rien n'y fit : elle ne quitterait pas New-York, son travail, toute sa vie. S'il voulait aller se perdre en Angleterre, qu'il fasse donc, mais ce serait sans elle. Baby tenta d'arguer qu'il était bientôt majeur, qu'ils n'avaient qu'à lui prendre un appartement quelque part là-bas, qu'il pouvait se débrouiller. Il allait passer la majeure partie de l'année perdu dans les montagnes écossaises, ils n'étaient pas obligés de tout quitter pour ça. Sans succès. Les affaires furent mises en carton pour la deuxième fois en trois ans et l'adolescent n'eut pas d'autres choix que d'abandonner à nouveau savie. Comme convenu, Mabel resta derrière eux, s'embarrassant à peine d'adieux qui ne semblaient pas la concerner. Ashley, Jake et Lucas ne se fendirent même pas d'un dernier signe, s'effaçant derrière des souvenirs qu'ils ne garderaient peut-être pas.
Il faisait gris quand le portoloin les avait déposés dans une ruelle déserte aux abords du Ministère, gris quand ils étaient entrés dans leur maison vide de Montpelier Terrace, gris quand il avait choisi la chambre qui donnait sur la rue, gris quand ils avaient reçu le tout premier exemplaire de la Gazette du Sorcier de leur histoire et appris la démission du directeur de l'école... On les avait prévenus, c'était devenu courant... Ah qu'il était loin, le temps où Poudlard rayonnait sous les ordres de Dumbledore ! C'était le monde magique dans son intégralité qui l'enviait ! Aujourd'hui... c'était à peine si on ne se demandait pas pourquoi personne ne prenait la peine d'en fermer les portes... Combien de fois le New-York Ghost avait-il fait ses unes des tragédies qui s'y étaient déroulées ? Combien d'accidents ? Combien de blessés, de morts ? Des enquêtes, des procès, des méthodes décriées... Une appréhension vague s'était emparée de l'adolescent. La rentrée n'était pas encore arrivée qu'Ilvermorny lui manquait déjà... Pourtant, les journées n'avaient pas le temps de se faire bien longues, à Londres. Il fallait trouver quelqu'un pour meubler ce nouveau domicile, mettre la main sur un entraîneur potable, sur un club digne de ce nom, se faire voir dans les endroits branchés et commencer à tisser des contacts... Un programme bien chargé qui laissait pourtant un goût amer.

[...] Le joueur star de l'équipe nationale américaine de Quodpot, Bobby Gillespie, rachète les Wigtown Wanderers. L'équipe, en faillite, risquait la dissolution si elle ne trouvait pas un repreneur rapidement. [...]

Extrait de Which Broomstick? du 13 août 2028


Ce fut plus ou moins à ce moment-là qu'Agatha refit surface, prenant la peine d'écrire pour quémander son aide, des réponses à des questions qu'il avait mis des heures à accepter de lire... Cette garce se souvenait de son existence, maintenant ? La lettre sembla le fixer depuis son bureau, rugir depuis le fond de sa corbeille... Il finit par capituler et griffonna quelques mots qu'il aurait voulu plus froids encore. Il ne put que croiser les doigts pour qu'elle reste à distance de Poudlard et ne cherche à entrer en contact avec n'importe qui que pour ses conneries de potins ou il ne savait trop quoi encore ! ...et contre toute attente, Mabel fit une apparition à la fin du mois d'août, passant quelques jours dans ce qui semblait être à ses yeux un pied-à-terre agréable. Ils allèrent se perdre à Wigtown, assistèrent à un entraînement de la nouvelle acquisition paternelle comme on se promènerait en terrain conquis. Ce fut un millier de mains serrées, de sourires échangés... des espoirs partagés qui seraient sûrement bientôt déçus... Parce que si personne n'osait rien dire, Baby ne se faisait pas d'illusions : son père ne connaissait pas grand chose au Quidditch et il doutait très sincèrement qu'il soit à la hauteur de la tâche qu'il s'imposait. S'il avait toujours su gérer leurs carrières à tous les deux, c'était avant tout parce qu'il ne rencontrait aucune résistance, que tout le monde fermait les yeux sur les manières douteuses dont il usait pour y parvenir... Il était chez lui, de l'autre côté de l'océan, il avait des contacts à n'en plus finir, des gens prêts à le soutenir envers et contre tout... Ici, c'était différent. Ici, ce serait différent... Il le fallait. Mais sûrement qu'il le savait aussi bien que lui et que tout ça n'était que pour attirer les projecteurs dans sa direction, reprendre la vie qu'il avait dû abandonner quatre ans plus tôt. Willow profita de la présence de sa mère pour arpenter le Chemin de Traverse, comme pour s'accrocher à des images qui remontaient à trop loin pour les dater encore. Une escapade qui sembla désespérée cette dernière tant l'indifférence des passants tranchait avec ce qu'elle connaissait d'ordinaire. Le soir-même, elle reprenait un portoloin pour New-York. C'est qu'elle travaillait, vous comprenez, elle ne pouvait pas rester trop longtemps... Même pas une semaine... Elle se laissa aller à la promesse trop vague d'un Noël en famille lorsqu'il reviendrait pour les fêtes et lui fourra dans les mains la cage d'une petite chouette en lui souhaitant une bonne rentrée un peu en avance... « Écris-moi » furent les derniers mots balancés avant qu'elle ne disparaisse dans la cheminée. Dans le salon, le regard de Bobby brûlait d'une déception brutale sans qu'il ne prenne la peine de réaliser que, dans les yeux de son fils, la même se faisait plus discrète. Elle était partie... elle préférait sa vie à lui...
Les jours restants filèrent à toute allure et, déjà, le premier septembre se dessina. Robert avait disparu ce matin-là. Du travail, lui aussi, probablement. Sur la table, il s'était contenté de laisser le billet de train et une bourse replète, sans mot ni au revoir. Si le trajet jusqu'à la gare se fit sans encombre, trouver le quai fut autrement plus compliqué. Heureusement, le hasard se montra compatissant et hulula près de lui. Un chariot sur laquelle reposait une malle énorme semblable à la sienne, elle-même surmontée d'une cage contenant un volatile traversa son champ de vision. Il hâta le pas et rattrapa cette arrivée providentielle. « Excuse-moi, le Poudlard Express, c'est par où ? » Le regard qu'on lui renvoya fut étonné mais on lui expliqua néanmoins qu'il allait devoir courir droit dans le mur entre les quais neuf et dix, et que le train l'attendrait de l'autre côté. Il n'eut même pas le temps de souffler un merci avant de s'exécuter qu'on lui demandait déjà s'il débarquait. L'adolescent hocha la tête dans un sourire amical. « J'étais à Ilvermorny, avant. » à quoi il rajouta : « Je m'appelle Baby. Et toi ? Je connais personne encore... T'accepterais qu'on fasse le voyage ensemble...? ». Puisqu'il avait deux ans à subir dans cette nouvelle école, loin de tout ce qu'il pouvait bien connaître, autant commencer à placer ses pions dès maintenant... on était jamais trop prudents.


Famille et compagnie

Robert Gillespie, plus connu sous le nom de Bobby, est sûrement le père que beaucoup de petits garçons auraient voulu avoir. Vu de l'extérieur en tout cas... Dès les premières années de sa scolarité au sein des Womatou, il se fit remarquer pour son immense talent au Quodpot. Plusieurs coupes et médailles à son nom sont encore exposées dans les vitrines de l'école... et rien n'a jamais été véritablement différent durant sa carrière professionnelle. Des exploits à n'en plus finir qui l'ont propulsé au rang de véritable star nationale, des décorations de toute part, un titre quasi jamais perdu de meilleur joueur du championnat... Si l'Amérique devait se souvenir du nom d'un seul joueur de ces vingt dernières années, ce serait le sien sans l'ombre d'un doute. Il a donné envie à toute une génération de sorciers américains de se jeter corps et âme dans cette voie, des posters affichant ses sourires victorieux au-dessus de leur lit et l'espoir de marcher dans ses pas berçant leurs rêves d'enfants...
Mais derrière les portes closes, les choses n'étaient pas aussi reluisantes. Robert n'a jamais voulu de Willow et, dans les premiers temps, il s'est appliqué à le montrer tant à sa femme qu'à son fils. Dur, souvent injuste, il refusait que ce môme qu'on lui avait imposé dévie du chemin qu'il voulait qu'il suive, il refusait de prendre le risque qu'il lui fasse honte, qu'on lui reproche quoi que ce soit. Il voulait qu'il marche dans ses pas, qu'il prenne la relève quand lui devrait mettre la clé sous la porte... La déception fut immense quand il comprit que jamais Willow n'aurait ni le talent ni l'envie de continuer à faire briller leur nom dans les stades... mais il se consola néanmoins rapidement lorsque le petit se révéla doué ailleurs. Le vol acrobatique n'était pas vraiment un sport à ses yeux, à peine un divertissement, mais puisqu'il n'obtiendrait rien de mieux de lui, il s'en contenta... et se montra rapidement intransigeant, le poussant sans cesse à se dépasser sans jamais prendre en compte ni besoins ni avis. Il fallait qu'il excelle, il fallait qu'il brille, il fallait qu'on parle de lui partout, qu'on en fasse la nouvelle coqueluche des magazines...
Quand il dut mettre fin à sa carrière, ses relations avec Mabel et Willow se détériorèrent davantage encore. Il commença à boire, se perdait dans des accès de colère à en faire trembler les murs de l'appartement familial que tous désertaient autant que possible. Tout le temps que son nouvel emploi au MACUSA lui laissait de libre, il le passait à s'occuper de la carrière de son gamin, l'arrachant tous les week-ends aux couloirs rassurants de l'école, tentant tant bien que mal de le couper du monde pour qu'il se concentre sur le plus important : ses entraînements, les championnats, sa réussite. Aussi quand Willow se fit renvoyer d'Ilvermorny, il lui parut évident de tout quitter pour l'accompagner en Angleterre afin de garder un œil sur ce gamin qui représente désormais une bonne partie de ses rêves de gloire.

Comme son mari, Mabel Aldenberg de son véritable nom a toujours su faire rêver le pays tout entier. Après une scolarité brillante chez les Serpent Cornu durant laquelle elle fut une élève modèle et rafla à la fois le rôle de préfète, préfète-en-chef et celui de major de sa promo, elle se fit sans mal une place sur les ondes de radio sorcière. D'abord chroniqueuse dans l'une des émissions politiques les plus écoutées du pays, elle finit par avoir assez de notoriété pour créer son propre talkshow dans lequel elle fait parler toutes les personnalités d'ici et d'ailleurs. ...un talkshow qui fit rapidement l'unanimité et qui est devenu aujourd'hui l'émission phare de tout l'American Wizarding Wireless Network. Elle a su s'entourer et n'a jamais hésité à faire jouer ses contacts pour se faire une place dans la vie mondaine américaine, prenant plaisir à évoluer au milieu des strass et des paillettes. Véritable icône de la mode sorcière, elle a fait la une de nombreux magazines et a défilé plus d'une fois pour les marques prestigieuses d'amis qui le sont tout autant...
C'est au cours d'une émission qu'elle retrouva Bobby, avec lequel elle avait partagé ses salles de classe pendant sept ans. Si Monsieur l'avait remarquée des années plus tôt, elle l'avait toujours parfaitement ignoré... D'aucun diront que c'était la célébrité de celui-ci qui la fit changer d'avis sur son compte... et sûrement qu'ils auraient raison. Mabel n'a jamais aimé cet homme avec lequel elle s'est mariée au bout de quelques mois de relation à peine, elle s'est laissée séduire, elle l'a sincèrement apprécié pendant des années mais elle fut incapable de ressentir quoi que ce soit de plus à son égard. Ce qu'elle aimait c'était l'image qu'ils renvoyaient, ce tableau parfait à en faire pâlir le petit peuple. Mabel et Bobby Gillespie, les amoureux de l'Amérique, ceux dont la vie pouvait faire rêver le monde entier... et le monde entier s'était enthousiasmé de l'arrivée de leur descendance... elle non. Elle n'avait jamais voulu de ce gamin et si Robert ne lui avait pas ordonné de s'en débarrasser, sûrement qu'elle ne l'aurait jamais gardé... Malgré tout, elle a une affection profonde pour Willow et culpabilise parfois de la vie qu'ils lui imposent... Que Bobby lui impose, surtout, et à laquelle elle n'a ni le courage ni l'envie de s'imposer.
Lorsqu'il se fit renvoyer d'Ilvermorny et qu'il fallut envisager de déménager pour qu'il puisse continuer ses études jusqu'à la fin de sa scolarité, elle tenta de négocier pour les lui faire arrêter complètement avant de refuser de sacrifier sa carrière pour rattraper une de ses erreurs. Elle promit de passer quelques jours avec lui pour les vacances mais, pour l'instant, personne n'est en mesure de savoir si elle n'aura pas une priorité plus importante que son fils d'ici l'hiver prochain...



CLASSEMENT DU CHOIXPEAU
 
Serpentard, Poufsouffle, Gryffondor, Serdaigle
(Oui, j'ai "payé" pour une maison qui n'est même pas mon choix n°1)





Dernière édition par Willow Gillespie le Dim 4 Juin - 22:22, édité 1 fois
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Kenneth D. Appleton

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Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 1:11

Ça se dit encore "rebienvenue", après tout ce temps ?
Ça promet en tout cas. Brooklyn

Amoureux Amoureux Amoureux
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Fergal Armitage

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Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 13:22

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Jin Kyung Seo

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Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 13:28

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Dmitri D. van Aken

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WILLOW ☆ Baby, let's fly Left_bar_bleue380/2000WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty_bar_bleue  (380/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 13:31

Elle est nulle, ta fiche WILLOW ☆ Baby, let's fly 193046353 WILLOW ☆ Baby, let's fly 2738742592

(et j'imagine que je vais mettre des plombes à la lire Yerk)
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Lilith C. Davis

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Arrivé(e) le : 03/07/2016
Parchemins rédigés : 1439
Points : 3
Crédit : Timus
Année : 5ème année (17 ans)

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Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Animagus & Cuicuilang
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: --
Epouvantard: Les membres de sa famille morts
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
WILLOW ☆ Baby, let's fly Left_bar_bleue2000/2000WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 14:41

Le nouveeeauuuu Tasha Tasha Tasha Tasha Et en plus à Pouffy Anoushka

On se trouve un lien, dis dis WILLOW ☆ Baby, let's fly 3865189181

Hâte de te voir jouer avec Baby WILLOW ☆ Baby, let's fly 2738742592
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Anonymous

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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 19:09

hello Amoureux faut vraiment te dire rebienvenue? Brooklyn
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 22:50

Anoushka Anoushka Anoushka

Bienvenu futur coloc, hâte de te découvrir. WILLOW ☆ Baby, let's fly 2738742592
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Azure Zinnia

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Arrivé(e) le : 11/02/2021
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Points : 13
Crédit : zuzu
Année : 5ème année (24/10 - 16 ans)

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Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Cape d'invisibilité
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Loutre
Epouvantard: Une grande bulle d'eau dont des algues viennent la tirer pour la noyer dedans
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
WILLOW ☆ Baby, let's fly Left_bar_bleue310/2000WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty_bar_bleue  (310/2000)
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyDim 21 Aoû - 23:19

Sloane oh yay! Oh yay!!!
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Azraël S. MacMillan

Azraël S. MacMillan



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Arrivé(e) le : 25/08/2012
Parchemins rédigés : 2892
Points : 8
Crédit : Avatar : Robert Sheehan (Septimus)
Année : 6ème année (18 ans - 14 Février)

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Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus:
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
WILLOW ☆ Baby, let's fly Left_bar_bleue2000/2000WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyMar 23 Aoû - 12:49

Willow, qu'est-ce que j'aime ce prénom Perrin
Rebienvenue parmi nous, hâte de le voir en action :anouska:



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Anonymous

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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyMer 24 Aoû - 14:56

Ces fiches à rallonge, je ne m'en remettrai jamais Yerk mais c'est trop cool en même temps Anoushka

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Le Choixpeau Magique

Le Choixpeau Magique



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Arrivé(e) le : 21/04/2011
Parchemins rédigés : 1912
Points : 0
Crédit : (c) Septimus Veturia
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Statut Sanguin:
Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus:
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
WILLOW ☆ Baby, let's fly Left_bar_bleue0/0WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty_bar_bleue  (0/0)
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WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty
Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly EmptyMer 24 Aoû - 19:15




Bienvenue parmi nous

Je me plaindrais bien de la longueur de la fiche mais bon puisque je suis pas obligée de la relire étant donné que je l'ai écrite, je trouve ça pile poil la longueur qu'il faut. sifflote J'en profite pour me souhaiter la bienvenue avec ce nouveau personnage et j'espère que je m'amuserai avec lui... sinon tant pis, il finira comme Mika. WILLOW ☆ Baby, let's fly 723178256


Tu serais mieux partout ailleurs ou presque mais t'inquiète, c'est pour la bonne cause...
POUFSOUFFLE
!
Poufsouffle Poufsouffle Poufsouffle



Quelques conseils pour bien commencer


Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors dans le doute, mieux vaut le faire ! Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un scénario.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible .D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente  tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !


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Message(#) Sujet: Re: WILLOW ☆ Baby, let's fly WILLOW ☆ Baby, let's fly Empty

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