Une tasse fumante, posée sur le rebord de son bureau, Ambroise se tenait debout, face à l’une des fenêtres de sa salle de classe. Les années étaient passées depuis sa septième année et pourtant rien n’avait changé. Nostalgie qui venait presque lui faire tourner la tête, mais très vite chassé par le bruit des premiers élèves qui passait la porte de sa salle de classe, même ce mot lui semblait bizarre. Il laisserait les souvenirs le ronger plus tard. Le professeur se tourna vers eux afin de les accueillir d’un sourire. « Entrez, venez, prenez place. » Un ton jovial, il s’appuya contre son bureau en récupérant sa tasse. De l’autre côté, brûlait une tige d’encens qui approchait de sa fin. Douce odeur de jasmin qui venait enfumer la salle. Il patienta l’arrivée des derniers élèves et une fois que le compte semblait bon, non sans un regard à sa montre, il commença : « J’espère que vous allez tous bien ! Aujourd’hui vous ne serez pas noté, toutefois quelques points de participation pourrons être distribué en fonction de votre application. » C’était son premier cours et il comptait bien ne pas avoir de copie à se coltiner ce soir. Puis il était question de divination, l’implication primait sur le reste. C’était aussi pour cette raison qu’il avait pris la décision de mélanger les années pour ce premier cours. Il voulait prendre le temps de les observer et pouvoir travailler sur les potentiels divinatoires de chacun par la suite. Évidemment, il gardait en tête que certains allaient devoir passer prochainement leurs BUSES et ASPICS, mais c’était un détail.

« Je vous laisse utiliser votre moyen divinatoire de prédilection, vous trouverez certains outils dans le fond de la classe. » Au fond de la salle, sur une longue table, il avait installé des tasses, des feuilles de thé, des boules de cristal, des brindilles d’arbre et tout un tas d’herbes utiles pour différentes pratiques divinatoires. Évidement, il n’y avait pas tout, certaine parfois ne nécessitait que de battre des cartes ou encore de tendre la main.Et sur cette table se trouvait aussi un livre un peu ancien sur les pratique divinatoire païenne. « Si vous préférez utiliser le tarot, je vous demanderai d’utiliser le vôtre.» Règle fondamentale que sa mère, moldu, lui avait enseigner ‘on ne prête jamais son jeu de tarot’. Il espérait que son prédécesseur leur avait au moins appris des bases correctes et pas seulement des rituels qui n’avait pas leur place dans une école et qui a son sens venait faire tache dans l’art divinatoire. Il lança un regard à la jeune Azure, il était bien décidé de l’avoir à l’œil les premières semaines. « Et si vous souhaitez expérimenter une autre méthode faite m’en part avant. » Il laissa son regard glisser sur le nombre de ses étudiants, trop peu, avant de poursuivre : « Vous vous placerez par groupe de 2 ou 3 et vous viendrez lire l’avenir de vos camarades. Et n’oubliez pas, d’écouter votre intuition. »  Elle ne se trompe jamais, il fut tenté d’ajouter, mais ne connaissant pas ses élèves, il voulait éviter de réveiller un potentiel tueur en série. « Oh et pensez à me remettre vos prédictions à la fin du cours. Je répète, vous ne serez pas noté dessus, juste pour vérifier votre application à ce cours d’aujourd’hui.» Non, il ne les lierait sûrement pas, mais ça lui permettrait d’identifier les élèves un minimum motivé et ceux présent uniquement pour faire une sieste. « Allez y ! Et si vous avez des questions, je reste disponible. » Il termina sa tasse avant d’observer ses étudiants se mettre au travail. Heureusement pour lui, il avait déjà mémorisé leur prénom, ce qui l’aiderait à venir interroger au hasard par la suite du cours.

La divination était l'une des matières sur lesquelles Isadora divergeait avec son père. Pourtant, là où leurs opinions n’étaient pas en accord sur cet art, elle s'était empressée de la maintenir dans son emploi du temps et s'y rendait chaque semaine. Ce jour-là, elle avait fixé un rendez-vous à son frère au pied des marches menant à la salle de classe, s'assurant ainsi qu'il ne manquerait pas à l'appel. Là, elle l'attendait, les bras croisés, adossée à un mur, tandis que la fatigue creusait les traits de son visage et qu'elle réprimait un bâillement persistant. Quand enfin il se présenta, elle ne put s'empêcher de le taquiner. « Si seulement j'avais pensé à t'offrir une montre pour ton anniversaire », lança-t-elle avant de lui adresser un sourire taquin et de l'entraîner à sa suite dans les escaliers. « Ne ressens-tu aucune impatience à rencontrer ce nouveau professeur, au moins ? » Elle, en tout cas, était curieuse. En prenant place parmi les professeurs, il n'avait pas manqué de se faire remarquer avec ses multiples tatouages, suffisamment pour piquer son intérêt et lui offrir le plaisir de l'observer en silence. Oui, il était séduisant, mais cela ne garantissait en rien ses compétences pédagogiques. Isadora était déterminée à se forger sa propre opinion à son sujet, et elle n’allait pas refuser l'occasion de l'observer plus en détail. Une fois en haut des marches, l’odeur de jasmin chatouilla ses narines jusqu’à lui arracher un éternuement. Sensation désagréable, l’encens avait ce don de la faire éternuer à chaque fois. Ça ne durait pas longtemps, mais c’était désagréable. « J’espère qu’on va s’amuser », souffla-t-elle, évidemment sa définition d’amusement n’avait rien à voir avec celle de son frère. À cet instant, elle espérait juste en apprendre un peu plus sur l’art divinatoire. Ils avaient été privés de cours pendant quelques semaines suite aux mésaventures idiotes de la préfète de Gryffondor. Elle prit place dans la salle, à la table à côté d’Azure et Agatha, tirant Azraël avec elle. Il risquait de dormir, alors il pouvait bien la suivre pour qu’elle s’assure qu'il obtienne une bonne note.

Les consignes énoncées, elle soupira en lançant un regard à Agatha qui venait de s’éloigner, puis à Azure. Un autre soupir. Elle n’avait aucune envie de supporter la compagnie de la Gryffondor, mais si elle n’avait pas le choix, alors Azraël non plus. « Inonde le Zinnia et ta tête finira au fond du lac », lâcha-t-elle d’une voix douce accompagnée d’un petit sourire. Ce n’était pas qu’elle ne l’aimait pas, Azure avait juste cette étrange capacité à l’agacer dès qu’elle ouvrait la bouche. Évidemment, Isadora venait parfois mettre son grain de sel dans la vie quotidienne de la jeune femme, donc elle ne pouvait que s’en prendre à elle-même si cette dernière semblait la coller autant. Elle la regarda s’éloigner, silencieuse, son regard brillant doucement sous le flot de pensées qui s’immisçaient dans son esprit. Si seulement elle pouvait la faire tomber. Elle soupira de nouveau avant de se tourner vers son frère, un sourire aux lèvres comme si de rien n'était. « Tu restes avec elle et moi et je te promets de faire tes devoirs pendant une semaine », proposa-t-elle à son aîné, usant du chantage en papillonnant des yeux pour attendrir son frère. Isadora sortit de son sac son précieux jeu de tarot et se mit à battre les cartes. « Tu envisages de suivre le cours ? Ça pourrait te servir avec Murphy », suggéra-t-elle innocemment tandis qu'ils étaient seuls tous les deux.

@Dashiell Dashner

AAisling ne savait pas pourquoi elle avait conservé divination en option. Pour elle, si cartésienne, cela relevait de l’hérésie de croire que trois cartes ou des traces de café allaient révéler l’avenir. Pire, elle était persuadée qu’avec de la volonté et du travail il était possible d’infléchir son destin, alors qu’il puisse écrit à l’avance était carrément antinomique. Mais, c’était une matière qu’elle partageait avec son frère et cela n’avait pas de prix. Bon, évidemment, comme toujours, il y avait Daisy et ses airs éthérés à qui la matière allait parfaitement au teint comme au caractère, mais c’était un détail. Elle entra dans la salle et plissa le nez sous l’attaque d’encens qui lui parut chasser l’oxygène de ses poumons. Ca aussi, c’était incompréhensible. Le fait de manquer d’air pur n’avait jamais aidé personne à ouvrir ses chakras, hein. Au mieux, elle risquait juste de perdre une quantité affolante de neurones. Entrant en même temps que son frère, elle lui marmonna,

- On pourrait pas ouvrir les fenêtres ? Moi sinon je nous prédis une asphyxie et j’suis sûre de ne pas me tromper.

Dash pouffa, pour son plus grand plaisir. Elle s’installa sur un pouf trop moelleux pour être honnête et alors qu’elle tentait tant bien que mal de ne pas s’enfoncer dedans jusqu’à la sieste ne l’entraîne, elle vit avec étonnement son frère s’installer avec elle. D’habitude, il était avec la parfaite Daisy. Mais là, il était en sa compagnie, un petit air songeur – voire morose – qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Mais il était là et elle en bondit presque de son siège, cette fois motivée pour le cours à venir. Elle fouilla son sac avant d’en ressortir son jeu de tarot.

- Je commence. Tirage en 5 cartes, ça te va ?

Elle commença à battre les cartes à sept reprises avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, non sans avoir isolé les arcanes majeurs. Elle hésita une seconde sur la forme du tirage avant de choisir quelque chose de général. Il n’aurait pas apprécié qu’elle s’amuse à jouer sur sa vie amoureuse. La première carte à tomber fut la mort et les deux jumeaux restèrent silencieux. Il y avait meilleure manière de commencer, même si l’interprétation n’était pas nécessairement négative. Puis vint l’hermite, la roue de la fortune, le mât et la maison-dieu, seule carte retournée. Aisling les fixa plusieurs secondes, avant de tenter

- Ce à quoi tu étais habitué connait une période de changement profond, la mort, ce qui va te conduire à une période de solitude … ? Les obstacles sont matérialisés par la roue de la fortune, donc je dirais que tu vas avoir tendance à te laisser porter ou même à fuir les problèmes mais si tu te détaches de ce qui t’inquiète, tu devrais arriver à te sortir de la situation. Ce qui nous amène à la maison-dieu. Comme elle est à l’envers, je dirais que tu vas te sentir mieux en te débarrassant d’une relation qui te pèse. Ca veut dire quelque chose pour toi ?

Son frère l’observait avec un air mi-perdu, mi … Contrarié ? Anxieux ? Elle n’aurait pas su dire. Voilà comment elle se retrouva à récupérer les cartes en haussant les épaules.

- Bref, y aura pas de frites à midi. Mais lâche prise, les pommes au four, c’est pas si mal.

lumos maxima

@Dashiell Dashner

Si sa prédiction résonnait d’une quelconque façon en lui, Dashiell se garda bien de le dire et elle se garda bien de l’interroger plus en détails. A force de respecter la vie privée de l’autre, ils n’en avaient pas vraiment développé le goût de la confidence. De toute façon, ce n’était ni le lieu, ni le moment. Tout le monde n’avait pas à entendre ce qu’ils pouvaient se dire. Alors elle lâcha l’affaire et se contenta de le taquiner sur un sujet inoffensif comme la nourriture.  

Aisling le dévisagea quand il lui annonça qu’elle ressemblait grave à leur mère, sans savoir quoi faire de cette information. Elle l’adorait, évidemment, mais elle avait autant d’admiration pour elle qu’elle s’était construite dans une forme d’opposition. Les choix de couleur dans ses vêtements, son côté fleur bleue qu’elle dissimulait mal … Elle avait pris d’elle. Mais elle était aussi plus dure, plus froide, plus pragmatique. L’encens, le côté fantasque, les prédictions, tout cela lui avait vite tapé sur le système. Voilà pourquoi elle aimait tellement Gil, ils se ressemblaient plus. Pourtant, elle avait choisi Divination. Dans tous ces paradoxes, est-ce qu’elle voulait lui être semblable ou au contraire s’en détacher ? Se prêtant au jeu, il se lança également à lui tirer les cartes et elle sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Connaître l’avenir ce n’était ni son truc, ni son envie. Mais c’était le but, alors …

Son regard sur la première carte tirée et elle ne put réprimer une grimace. Les émotions, c’était une perte de temps, c’était une vulnérabilité qu’elle n’avait pas le loisir de se permettre et pourtant, elle ne pouvait pas dire que c’était faux. Plus les mois avançaient, plus elle se surprenait à lutter contre elle-même et contre des sentiments de plus en plus envahissants. Jalousie. Attachement incompréhensible pour un ami de son frère qui n’interagissait avec elle que quand elle avait son apparence. Inquiétude pour son jumeau qui semblait de plus en plus éteint sans qu’elle n’arrive à saisir pourquoi. Il y avait plain d’émotions, trop. Ou pas assez puisqu’il la traita de robot. Elle pâlit sous l’uppercut involontaire et protesta avec une véhémence qui elle-même l’étonna

- Un robot, vraiment ? Tu n’avais pas encore moins flatteur ?

Le sang quitta son visage quand il parla d’un crush sur le mec d’une de ses potes alors qu’elle faisait des liens qui n’avaient rien à voir avec une copine. Elle savait parfaitement les questions qu’elle s’était posée quand elle s’était surprise à attendre Silas et Dash tous les matins au petit déjeuner pour échanger quelques mots avec eux et deux plaisanteries, sur son impatience un peu malsaine. Les cartes ne parlaient pas du tout d’une copine. Elle parlait de son meilleur ami à lui, de ses amis à lui et de la facette envieuse de sa personnalité à elle. Quand il ne s’agissait que de ses tourments intérieurs, il suffisait d’un peu de musique à s’en dynamiter les tympans pour s’empêcher de réfléchir. Mais quand c’était lui qui le disait, c’était juste … écoeurant. Elle avait l’estomac au bord des lèvres et l’envie de s’enterrer vivante. Est-ce que dans la lumière tamisée il pouvait déceler son malaise ? Et pourquoi est-ce que Daisy n’était pas là la seule fois de sa vie où elle aurait été utile ?

- Famille et amis passent avant, ouais.

Peut-être qu’elle devrait se le faire tatouer pour éviter les moments où ses pensées s’égaraient. Peut-être qu’elle devrait la boucler avant de commettre un impair. Le souffle fut encore plus court quand s’étalèrent les dernières cartes. Il n’y avait pas besoin de l’énoncer pour qu’ils pensent à la même chose. La carte de la mort flotta entre eux jusqu’à ce qu’elle se penche brutalement et rassemble les cartes en une pile pour ne plus les voir.

- Ca suffit. Si on doit jouer à se faire peur, on matera un film d’horreur aux prochaines vacances.

Elle se leva brutalement et alla chercher deux tasses ainsi que du thé au fond de la salle pour les ramener jusqu’à leur table. Sauf que dans sa précipitation et son agitation, une lui échappa des mains et se brisa sur le sol dans un bruit à ses yeux assourdissant. Elle contempla le verre au sol, avant de rougir violemment en bafouillant

- Professeur, j’suis désolée, je n’ai pas fait exprès …

Est-ce qu’on pouvait au moins dire pour sauver cette journée que la mort correspondait à celle de feu cette tasse de porcelaine ?

lumos maxima

Un à un, les élèves venaient prendre place dans la salle de classe sous le regard attentif du jeune professeur. Il se répétait mentalement les noms, qu’il avait tenté de mémoriser avec le trombinoscope laissé à sa disposition, chaque fois qu’un nouvel élève franchissait la porte. C'était plus facile pour se familiariser avec eux avant de les rencontrer. Il devait aussi avouer qu’il avait très souvent taquiné ses enseignants lorsqu'ils ne parvenaient pas à le nommer dès le début. Il ne voulait pas vivre ce qu’il leur avait fait subir. Qu'est-ce qu'il en avait profité dans sa jeunesse… À l'entendre, il semblait ressembler aux vieux croutons qui enseignaient à ses côtés. « Vous avez un très bon odorat, miss Kline, » complimenta-t-il à l’intention d’une élève de Gryffondor qui venait de franchir le seuil de la porte. L’avantage d'avoir peu d'élèves, en dehors du faible nombre de copies à corriger, était qu'il avait eu le temps de lire les dossiers scolaires, et celui d’Agatha avait particulièrement retenu son attention. Le reste des élèves venaient prendre place petit à petit, et alors qu'il reconnaissait les visages, une demoiselle sembla lui échapper. Ambroise fronça légèrement les sourcils en observant Saige. Suivait-elle vraiment son cours habituellement ? Il aurait tout le temps de se renseigner plus tard.
Les consignes énoncées et les groupes se formant, il attrapa sa tasse de thé pour en prendre une gorgée. Il comptait les laisser tranquilles un moment avant de poser ses questions pour évaluer leur niveau dans sa matière.

Ambroise se retrouva face à la jeune Azure. « Azure Zinnia, » répéta-t-il en hochant la tête. C'était cette demoiselle qui avait eu affaire à son prédécesseur. Il devrait s’entretenir avec elle en privé pour s’assurer qu’elle avait cessé ses dérives dangereuses qui salissaient l’art de la divination et qui n’étaient pas de son jeune âge. « Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un essayer cette méthode, » avoua-t-il dans un sourire chaleureux alors qu’il se redressait de son bureau. Un coup de baguette et il déverrouilla son armoire à bazar pour attraper d’une petite fiole d’huile. « Tenez, Miss Zinnia, ne vous perdez pas dans les méandres de l’eau. » Une fois la fiole donnée, il se mit à passer entre les rangs pour observer, sans pour autant écouter, les conversations de ses élèves. Il s'arrêta quand un jeune Serdaigle l’interpella, le jeune Van Aken si sa mémoire ne lui jouait pas de tour, et la demoiselle jusqu’ici inconnue en profita pour avouer ne pas suivre son cours habituellement. Cela répondait au moins à sa question. Ça l’amusa, alors qu’il observait la demoiselle un instant. «Dans ce cas, nous allons voir les bases ensemble. Cela vous permettra sans doute de trouver quel outil divinatoire vous plaît le plus à l’utilisation.» D’un petit geste de baguette et d’un accio non-formulé, il fit venir l’un des ouvrages sur l’histoire de la divination, ainsi que ses lunettes. Il les glissa sur son nez avant de venir s’asseoir sur le pouf face à ses deux novices. « Que pouvez-vous me dire sur la divination pour commencer ? » demanda-t-il en ouvrant le livre, assez ancien, qui ressemblait plus à un grimoire, sur la table. Il s’agissait des bases sur la divination, les expériences de sa mère moldu puis les siennes avec le temps. C'était un livre précieux qui offrait une première base d'étude. Il s’apprêtait à poursuivre et débuter ses explications lorsque le bruit de la porcelaine se brisant contre le sol se fit entendre. « Je reviens. Vous pouvez feuilleter mon grimoire, » dit-il à l’attention des deux nouveaux avant de s’approcher de la jeune Aisling. « Ce n’est rien, vous ne vous êtes pas fait mal ? » s’assura-t-il alors qu’il s’abaissait pour ramasser précautionneusement les bouts de porcelaine en veillant à ne pas se couper. Une fois certain que tout allait bien pour la jeune sorcière, il se redressa. « Temps que vous êtes là, une petite question pour vous miss Dashner. Comment s’appelle la divination à l’aide de brindilles ? »

Il partie jeter les bouts de verre et en retournant vers Saige et Kryštof, il passa entre les rangs pour vérifier comment les autres étudiants avançaient. Satisfait de voir que tout se passait bien, il se réinstalla en tailleur tout en s’adressant à la classe. « Alors, l’art divinatoire n’est pas des plus faciles. Il ne suffit pas d’un coup de baguette pour prédire l’avenir. En vérité, tout le monde n’est pas fait pour le lire. Votre intuition sera votre plus grand allié ; il vous faudra apprendre à l’écouter pour développer votre fibre divinatoire. »