La naissance de Victoire est le fruit d’une histoire d’amour aux allures de conte. L’histoire d’un fauconnier et d’une sorcière, qui se rencontrèrent un beau jour d’été au pied d’une tour en ruines.

Lui s’appelait Antoine, et était un moldu français employé par le Puy du Fou pour son spectacle de fauconnerie. Elle s’appelait Kristen, et était une sorcière britannique venue passer de banales vacances en Vendée.

Il y eut bien quelque chose de magique, entre eux. Un signe du destin, en quelque sorte, qui fit se croiser leurs regards alors que lui leurrait un faucon sacre en pleine représentation et qu’elle n’était qu’une visiteuse du parc parmi des centaines d’autres.

À la fin du spectacle, ils se trouvèrent tout naturellement pour discuter. À la fin de l’été, Kristen choisit de prolonger son séjour en France. Quelques mois plus tard, Antoine lui proposa d’emménager avec lui.

Elle était tombée amoureuse de son sourire de prince charmant, de son anglais approximatif et de cette passion qu’il affichait à chaque fois qu’il parlait d’oiseaux.

Lui avait été séduit par son caractère flamboyant, son rire et ce monde mystérieux qui semblait danser au fond de ses yeux. Il fut à peine surpris lorsqu’elle lui apprit qu’elle était une sorcière ; comme s’il avait su dès le début.

Quand Antoine et Kristen se marièrent, il prit son nom de famille en nom d’usage. Openwings. Une évidence.

Victoire naquit quatre ans après la rencontre de ses parents, un 2 avril 1995. Elle passa les premières années de sa vie en Vendée, loin du conflit magique qui faisait alors rage en Grande-Bretagne. Elle grandit comme un personnage de légende arthurienne, au milieu des rapaces et de la communauté magique française.

Le début de sa scolarité eut lieu en France, dans une école moldue. Victoire y était une enfant turbulente, même si bonne élève. Incapable de tenir assise sur sa chaise plus de quelques heures, elle était toujours la première à sortir dans la cour de récréation, et la dernière à en revenir. Profitant du petit jardin de l’établissement, elle adorait y passer autant de temps que possible pour y observer la faune et la flore, ou y faire la course contre ses camarades.

Très tôt, Victoire se mit à passer ses vacances et une partie de son temps libre à la volerie du Puy du Fou où travaillait son père. Si elle ne fut d’abord que simple spectatrice admirative de ces oiseaux aux regards sévères, elle eut bientôt le droit de mettre la main à la pâte, sous le regard vigilant des fauconniers. Elle commença par nourrir des oisillons nés au parc, puis à faire voler chouettes effraies et faucons crécerelles pour s’amuser.

Personne ne fut capable de dire ce qui se manifesta en premier chez Victoire, entre son amour des oiseaux et ses pouvoirs magiques. Toujours est-il qu’elle fut une enfant heureuse et débordante d’énergie, ce qui ravit toute sa petite famille.

En 2002, le mal du pays saisit Kristen. Suite à sa rencontre avec Antoine onze ans plus tôt, elle avait trouvé un travail dans un office du tourisme magique qui proposait des voyages en France aux sorciers britanniques. Mais malgré cet emploi qui lui plaisait et l’amour qu’elle portait à son mari et à sa fille, Kristen regrettait de plus en plus cette famille laissée derrière elle en Grande-Bretagne.

La question de la suite des études de Victoire fut un poids de plus dans la balance. Bien que Beauxbâtons fut l’option la plus logique pour une jeune sorcière née en France, Kristen ne pouvait s’empêcher de préférer Poudlard à son homologue française. « La meilleure école de magie du monde sorcier », assurait-elle avec une foi et un quasi-patriotisme inébranlables.

Antoine, qui n’avait plus d’attache familiale en France depuis la mort précoce de ses parents, accepta de déménager en Angleterre. Là, il trouva une place dans une de ces nombreuses voleries moldues qui fleurissaient dans tout le pays, dans la région de Winkfield.

Victoire eut du mal à se faire à ce départ. Bien que l’anglais fût sa seconde langue maternelle, elle n’avait aucun repère dans ce pays autre que sa famille, ainsi que la proximité rassurante des oiseaux avec lesquels travaillait son père.

Les dernières années de scolarité moldue furent une épreuve. Victoire détesta presque autant la mode de l’uniforme scolaire que la tendance de certains de ses camarades à la surnommer « Froggy ». Il y eut là ses premières bagarres, ses premières colles ; quelques amis aussi, quand-même. Puis cette magie, en elle, qui ne demandait qu’à s’exprimer sans que Victoire ne soit encore en mesure de le faire.

Ce fut à cette période que la jeune sorcière se prit à rêver, pour la première fois, de voyager. Voyager pour mieux fuir les murs de son école ; voyager pour suivre cette intuition dans son ventre qu’il y avait tant à découvrir à Poudlard, dans le monde, partout mais ailleurs. Voyager comme un besoin de mouvement, et une folle envie de vivre.

Quand la nostalgie de la France pesait trop à Victoire, son père organisait pour elle des soirées ou des week-ends spéciaux « mal du pays ». Ils y mettaient la télévision et la musique françaises, cuisinaient à deux cette vraie bonne nourriture qu’ils affectionnaient tant, et allaient parfois se trouver un bout de campagne pour faire voler des oiseaux du travail d’Antoine. Kristen, dans ces moments, observait les deux complices avec tendresse. Même si elle participait souvent, elle se sentait comme de trop face à la relation fusionnelle entre son compagnon et sa fille. Elle ne ressentait, pour autant, aucune animosité à ce sujet.

Arriva en 2006 la lettre d’admission à Poudlard. Encore des années après, Victoire se souvenait de la scène : le courrier avait été porté à la fenêtre de sa chambre par un harfang au bec un peu trop long, qui ne se fermait donc plus complètement. La jeune sorcière avait déploré que son père ne soit pas là ce jour-là. Face à un tel spectacle, il aurait certainement attrapé le rapace pour lui limer le bec en bonne et due forme.

Le harfang, en entendant Victoire, avait tourné la tête pour la fixer. Sans trop savoir pourquoi, la sorcière avait alors été frappée d’une évidence : cet oiseau avait compris ce qu’elle venait de dire. Pas comme l’un des rapaces avec lesquels travaillait son père, qui parvenaient à saisir seulement des intentions dans les inflexions de voix. Non. Ce hibou, d’une façon extraordinaire, connaissait le langage des hommes.

Victoire avait quitté sa chambre pour revenir avec un peu de matériel appartenant à son père. Elle l’avait déjà vu tailler des becs : il aurait normalement fallu mettre l’oiseau sur le dos en emprisonnant ses ailes, une position dangereuse pour une enfant car l’animal pouvait blesser avec ses serres. Mais là, rien de tout cela. Victoire s’était contentée d’inviter le harfang sur un dossier de chaise, s’était assise à califourchon sur celle-ci et avait délicatement passé une lime sur le bout du bec du rapace pour le raccourcir. L’oiseau s’était sagement laissé faire, remerciant ensuite la toute jeune adolescente d’un hululement soulagé. Quand il fut reparti, quelques minutes plus tard, Victoire en tremblait d’émotion.

Elle avait grandi avec un pied dans le monde magique. Pourtant, les seuls oiseaux messagers que la jeune fille avait rencontrés jusqu’ici ne s’étaient jamais attardés, et délivraient uniquement du courrier à sa mère. Ce hibou sorcier fut son premier à elle, et Victoire tomba éperdument amoureuse de l’animal.

À Poudlard, Victoire intégra la maison Gryffondor. Une légère déception, dans un premier temps, elle qui préférait forcément le blason de Serdaigle. Assez vite, cependant, l’adolescente se révéla fidèle aux particularités de sa propre maison. Tête brûlée et aventurière dans l’âme, elle ne tarda pas à explorer couloirs interdits et forêts défendues ; lui valant, au passage, bon nombre de punitions et de retenues.

Au bout d’un an seulement, Victoire fut connue parmi les Gryffondor comme une Calamité vivante, qui plombait de ses bêtises le score de la maison pour la Coupe annuelle. Sans tirer un trait sur ses aventures pour autant, l’adolescente mit dès lors un point d’honneur à systématiquement rattraper chacun des points qu’elle faisait perdre à Gryffondor. Elle se connaissait : elle aimait bien trop s’amuser pour renoncer à ses frasques. Mettre la balance à zéro, au moins, était un bon compromis.

Victoire était une bonne sorcière, mais ne brillait pas par un talent magique particulier. Elle avait soif d’apprendre, sans pour autant voir dans les sortilèges un accomplissement dans sa vie. De façon générale, l’adolescente cultivait son statut de sang-mêlé avec un évident plaisir : même si le monde magique décuplait ses perspectives d’aventures, Victoire n’en restait pas moins une jeune femme accro au paysage audiovisuel français moldu et à l’art de la fauconnerie.

Toutes les vacances, la jeune fille retrouvait ses parents et la campagne anglaise. Et chaque été, la petite famille quittait le pays pour une virée en France.

L’orientation professionnelle de Victoire fut très vite trouvée. Il avait suffi d’une semaine à Poudlard, entre la livraison du courrier dans la Grande Salle et la volière, pour faire comprendre à l’adolescente que sa vie devait avoir à faire avec les hiboux messagers.

Ses ASPIC en poche, la jeune sorcière trouva un apprentissage auprès de l’un des très rares éleveurs de ces oiseaux en Grande-Bretagne : Elton Featherlight. L’homme était un vieil Owlmaster renfrogné, grognon et exigeant ; Victoire lui en fit voir de toutes les couleurs avec ses taquineries, mais se révéla excellente dans son travail. Il y eut bien vite entre les deux une tendresse bourrue, presque filiale, qui rendit leur duo incontournable pendant près de dix ans.

En 2019, lors d’une visite rendue à ses parents, Victoire accompagna son père à la volerie moldue dans laquelle il travaillait toujours. Là, à la nurserie, elle fut inexplicablement attirée par une boule de duvet hideuse qui piaillait de façon pitoyable. Ce bébé hibou grand-duc de Sibérie n’avait que quelques heures, et n’avait même pas encore ouvert les yeux. Mais la jeune femme, alors, sut qu’il avait ce quelque-chose en plus que les oiseaux messagers du monde magique possédaient tous.

Elle acheta l’oiseau et l’éleva à la main, jusqu’à l’emmener auprès d’Elton à son retour de vacances. Là, le poussin grandit entouré d’autres chouettes et hiboux porteurs de courrier. Il développa un attachement fort envers Victoire, qu’il accompagna partout dès qu’il fut assez musclé pour tenir sur ses pattes. Les deux devinrent inséparables, sans que la sorcière ne sache encore comment l’appeler.

La réponse se présenta d’elle-même, un soir, alors que Victoire regardait une rediffusion de son émission française moldue favorite : « Secrets d’Histoire ».

— Ce sera Berny, annonça-t-elle au hibou qui regardait lui-même la télévision.

L’animal en balança la tête de ravissement.

L’envie de voyager reprit Victoire au début des années 2020. Elle ressentit ce même élan qu’à l’enfance ou à Poudlard, lorsqu’elle repoussait les limites comme pour capturer l’horizon. Il fallait qu’elle explore le monde.

Avec en poche les recommandations d’Elton et au poing son fidèle Berny, Victoire se lança à l’aventure. Elle sillonna les continents, oscillant entre les mondes moldu et magique, en quête d’oiseaux. Elle fit la rencontre des aigliers du Kazakhstan, des fauconniers d’Arabie Saoudite ; poursuivit pendant des mois la trace de l’insaisissable Oiseau-Tonnerre en Amérique du Nord. Elle rencontra quelques hommes, tous décevants ; des femmes, aussi, qu’elle se surprit à aimer presque autant que ses rapaces. Il sembla à Victoire, pendant ces années sur les routes, qu’elle n’aurait jamais assez d’une vie pour embrasser toutes les promesses du monde.

En son absence, la Grande-Bretagne fut agitée de conflits magiques. La jeune femme n’en suivit que des rumeurs inquiètes propagée par les médias sorciers étrangers. Ses échanges épistolaires avec ses parents et son maître Elton lui donnèrent un aperçu plus concret de la situation, sans qu’elle ne songe un seul instant à rentrer au pays. Elle avait encore bien trop soif d’aventures, et repoussait sans cesse le moment où elle reviendrait en Angleterre.

Jusqu’à ce que l’année 2028 lui apporte deux nouvelles qui lui mirent du plomb dans l’aile.

Le décès brutal de l’Owlmaster Elton Featherlight, d’abord. L’homme était déjà âgé lors du départ de Victoire, mais jamais elle n’aurait pensé qu’il puisse disparaître aussi soudainement, dans son sommeil. Dans chacune des lettres qu’elle lui avait écrites depuis l’étranger, la jeune femme lui promettait de lui raconter toutes ses découvertes le jour où elle rentrerait. Le temps et le cours des choses, hélas, avaient joué contre elle.

Un second courrier, à peine quelques semaines après celui-ci, acheva de convaincre Victoire de faire voile vers l’Angleterre.

La sorcière reconnut dès les premiers mots l’écriture à la graphie impeccable de sa mère. Ligne après ligne, cependant, elle perdit son sourire. Son père, le rayonnant Antoine Openwings, était tombé malade.

Victoire revint en Angleterre en juillet 2028. Elle y retrouva ses parents, et s’alarma de l’état de faiblesse dans lequel se trouvait son père. Il avait dû arrêter de travailler, à son plus grand malheur, alité par la maladie. Victoire, alors, tenta de rattraper le temps perdu.

Elle lui narra toutes ses escapades, gardant en réserve assez d’anecdotes pour tenir des semaines. L’état d’Antoine se stabilisa, mais il demeura trop affaibli pour retrouver ses oiseaux chéris. Victoire lui trouva une femelle petit-duc à face blanche du monde des sorciers, pour lui remonter le moral et lui tenir compagnie. Le hibou, en guise de clin d’œil, fut tout naturellement nommé Stephy.

Même si la vie de son père ne semblait plus en danger, Victoire n’eut plus le cœur à reprendre la route. Plus qu’elle ne se l’admettait à elle-même, elle demeurait affectée par le décès d’Elton, et surtout par ce temps qu’elle n’avait pas su prendre pour lui avant qu’il ne meure. Hantée par la crainte que la même chose se produise avec son père, la sorcière était incapable d’envisager de s’éloigner une fois de plus à l’autre bout du monde.

Dans un premier temps, elle songea à reprendre le flambeau de son maître. Il n’y avait que très peu d’Owlmasters en Angleterre ; il y aurait forcément de la place pour elle…

La réalité du marché et de la modernisation du monde la fit hélas déchanter.

Bien que la société magique ait toujours eu un train de retard sur les avancées technologiques moldues, celles-ci étaient parvenues à se frayer un chemin dans les familles de Nés-Moldus et de Sang-Mêlés. En dehors des administrations magiques, toujours religieusement attachées à leurs savants rapaces nocturnes, les sorciers du XXIe siècle préféraient de plus en plus se tourner vers des moyens de communication plus rapides que des hiboux au vol tranquille.

Victoire, à ce constat, ressentit une profonde amertume. Elle avait le curieux sentiment d’être l’une des dernières détentrices d’un art désuet, voué peut-être à disparaître dans les prochaines décennies. Mais pouvait-elle seulement envisager de s’en détourner pour trouver un métier plus utile, plus conventionnel ?

Même pas en rêve.

Son père, avant elle, avait réussi à être fauconnier des siècles après l’âge d’or de la chasse au vol.

Alors elle, Victoire, serait bel et bien Owlmaster jusqu’à la fin de ses jours, fut-ce-t-elle la dernière de son espèce.

Forte de cette résolution, la sorcière se rendit dans le seul endroit d’Angleterre où elle se savait indispensable : Poudlard, aux chouettes et hiboux par centaines. L’entretien de la volière et de ses effectifs, lorsqu’elle y était élève, avait l’air d’être partagé entre les elfes de maison, garde-chasse et employés du bureau de poste de Pré-au-Lard lorsqu’un cas particulier le nécessitait.

Victoire pensait qu’il lui faudrait faire des pieds et des mains pour espérer un entretien. Elle n’eut qu’à envoyer un courrier pour qu’on lui réponde que ses services d’Owlmaster étaient attendus avec plaisir.

Poudlard, toujours, savait venir en aide à ceux qui en avaient besoin.

Alors vous croiserez peut-être Victoire, un de ces jours, affairée à entraîner une nouvelle recrue ou régler les prises de bec entre certains pensionnaires, en bonne psychowlogue qu’elle s’amuse être. Ne vous étonnez pas des pattes de poussins ou morceaux de souris qui peuvent traîner dans ses poches, ni du gant de cuir à sa ceinture, ni de l’habitude de la demoiselle de toujours guetter le vol d’un rapace sauvage quelque part dans le ciel au-dessus de vous.

Victoire n’hésitera jamais à vous accompagner aux Trois Balais fêter ce que vous voulez, ou dans un plan foireux tant que vous lui jurez qu’il y aura de l’action. Tout cela, en dépit de ce titre pompeux d’Owlmaster gentiment désuet ; peut-être même bien grâce à lui.

Antoine Openwings : Moldu français, Antoine a fait la rencontre de sa femme Kristen en 1991. Passionné depuis l’enfance par les oiseaux de proie, il est parvenu à en faire son métier puisqu’il a longtemps travaillé en tant que fauconnier au Puy du Fou, puis dans une volerie anglaise lors du déménagement des Openwings en Grande-Bretagne en 2002. Comble du bonheur, Antoine a su transmettre son intérêt pour les oiseaux à sa fille Victoire, qui suit sa route sur le versant sorcier de l’art de la fauconnerie.

D’un naturel solaire et curieux, Antoine tient à sa famille plus encore qu’à ses rapaces. Il entretient une complicité évidente avec sa fille, qui s’est longtemps traduite par ces soirées organisées autour d’émissions de télévision et de playlists discutables sur les plus célèbres chansons françaises. C’est de lui que Victoire tient son amour de la variété française et des animateurs télé, Stéphane Bern en tête.

Antoine est tombé malade en 2028, le privant de la force nécessaire pour exercer son métier. Victoire lui a offert Stephy, un petit-duc à face blanche, pour lui permettre de ne pas être tout à fait déconnecté de sa passion. Il se sent un peu coupable que sa fille reste en Angleterre pour venir le voir régulièrement, mais ne refuserait pour rien au monde ces moments qu’ils passent ensemble après son long tour du monde.

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Kristen Openwings : sorcière née-moldue britannique, elle a rencontré son mari Antoine lors de vacances en Vendée en 1991. Par amour, elle n’a pas hésité à quitter sa famille pour s’installer en France, et rejoindre un office du tourisme magique chargé d’organiser des voyages dans l’Hexagone pour des sorciers britanniques.

Sans que sa relation avec Victoire soit aussi fusionnelle que celle qu’elle entretient avec Antoine, Kristen partage beaucoup de choses avec sa fille, à commencer par un même caractère bien trempé. C’est à ses côtés que Victoire a découvert le monde magique et ses richesses, et Kristen n’a jamais cessé de soutenir son enfant dans chacun de ses projets.

Lorsqu’elle y repense, Kristen se sent parfois coupable d’avoir fait déménager sa famille en Angleterre en 2002. Elle sait que Victoire a eu des difficultés à se faire à ce nouveau pays pour elle, même si elle reste convaincue que Poudlard était la meilleure école de magie qui puisse accueillir sa fille.

Depuis son retour en Grande-Bretagne, Kristen occupe un poste miroir à celui qu’elle exerçait en France : elle se charge désormais de proposer des voyages en Grande-Bretagne à des sorciers français. Grâce à ses relations dans le milieu du tourisme magique, elle a notamment trouvé des contacts pour Victoire aux quatre coins du monde.

Suite à la maladie d’Antoine, Kristen a pris un congé sans solde pour demeurer aux côtés de son époux, avant de commencer à retravailler à mi-temps avec l’amélioration de son état.

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Elton Featherlight : Owlmaster de renommée internationale (pour qui s’intéresse à ce microcosme-là), Elton a élevé des chouettes et hiboux messagers avant même de savoir maîtriser la magie. C’est lui qui a enseigné à Victoire les subtilités de son art à sa sortie de Poudlard en 2013, jusqu’à son départ pour le vaste monde en 2021.

En dépit de son caractère essentiellement désagréable, le vieux sage a su se faire aimer de son élève. Victoire parvenait même à le faire rire, souvent, au détour de ces péripéties dont elle seule a le secret.

Victoire demeure éprouvée par la mort de son professeur en 2028, alors qu’elle se trouvait sur un autre continent. Elle regrette de ne jamais être venue le voir depuis son départ d’Angleterre, malgré leur correspondance soutenue.

Aujourd’hui, Victoire souhaite reprendre son flambeau d’Owlmaster et faire perdurer l’art enseigné par Elton le plus longtemps possible.

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Berny : vaillant hibou grand-duc de Sibérie (bubo bubo sibericus) né en 2019, Berny est le compagnon et confident de Victoire depuis sa sortie de l’œuf. Il a passé avec succès l’entraînement des hiboux messagers, et sert souvent de médiateur entre sa colocataire Victoire (elle se refuse à employer le terme de « maîtresse ») et d’autres rapaces nocturnes.

Lui aussi est un grand amateur de télévision moldue, qu’il a pris l’habitude de regarder aux côtés de Victoire dès son plus jeune âge.

Selon les propres dires de la sorcière : « Sans Berny, la vie est carrément moins jolie. »