La dernière fois que Senna s’était regardé dans le miroir, elle n’avait pas eu une telle envie de le briser. Pourtant, aujourd’hui, son reflet l’énervait. Il y a encore quelques mois, ceux qui le connaissaient disaient qu’elle ressemblait à son père. Malgré ses yeux bleus et ses cheveux blonds, typiques de Jack Griffith, il était évident qu’elle était la fille d’Alban Clerc. Mais depuis quelque temps, à chaque fois que Senna croise son propre regard, elle croit reconnaître celui de sa mère. C’est peut-être car elle est en train de devenir une femme, que ses traits s’affinent, ou alors c’est peut-être parce qu’elle n’a pas vu son père depuis longtemps, ou simplement parce qu’elle commence à prendre du recul sur son apparence et sur les récents évènements. Dans tous les cas, ça l’énerve, beaucoup plus que ça n’aurait pu l’énerver il y a peu. Et Senna attrape un rouge à lèvre d’une couleur extrêmement rouge, et s’en patine les lèvres, puis donne un coup de vent dans ses longs cheveux blonds, laissant leur longueur et leur volume à l’évidence, en se disant que sa mère ne se laisserait jamais à telle apparence trop peu subtile. Et d’un mouvement fluide et presque répété, elle quitte son dortoir, laissant ses cheveux derrière elle, pour se hâter hors de ces murs, un parchemin dans les mains.

    La colère est une émotion nouvelle pour la jeune adolescente. Senna est joyeuse, lumineuse, elle a du répondant et un certain goût pour l’aventure. Toujours prête à tenter n’importe quoi par pur goût du risque, sans se soucier des conséquences, toujours entêtée à trouver les informations qu’elle veut chercher, elle a toujours fait la joie de ses parents ou ses camarades. Elle est facile à aimer, à approcher, elle est aussi relativement intelligente, drôle, bien que parfois potentiellement ridicule. Mais cette image paraît bien enfantine désormais. Une bataille fait rage au fond d’elle, et le déclencheur est inconnu. Les coupables sont pourtant nombreux, et à chaque pas qu’elle effectue à travers les couloirs, le bruit semble raisonner avec ses souvenirs.


    L’évidence serait le divorce de ses parents. Elle n’avait que huit ans, ou déjà huit ans. Et elle s’en souvient très bien. C’était la semaine la plus étrange de sa vie. Le mardi, elle avait fait éclater en des dizaines de morceaux la jarre qui contenait des biscuits, après que son père ait refusé qu’elle en mange plus que trois et rangé le bocal hors d’atteinte. Et le mercredi, quand sa mère était revenue, la famille avait fêté la première apparition des pouvoirs magiques de Senna. Le jeudi, ses parents étaient bien silencieux, et le vendredi, ils annonçaient qu’ils se séparaient, bien qu’elle les avait encore surpris ensemble le dimanche. Senna savait ce que c’était qu’un divorce, déjà à cette époque. Beaucoup de ses amis dans son école française avaient des parents divorcés. Chaque semaine, un parent venait les chercher, et la semaine d’après, c’était l’autre qui venait les chercher. Et quand ils parlaient de leurs parents, ils disaient bien qu’ils ne se parlaient plus jamais, ou pire, qu’ils se disputaient tout le temps. Alors Senna avait eu du mal à accepter que ses parents avaient bel et bien un divorce. Comment aurait-elle pu, quand elle les surprenait parfois dans les bras l’un de l’autre? Quand ils parlaient toujours en bien de l’autre personne, et qu’ils ne se disputaient jamais en criant? Elle était trop jeune, à l’époque, pour comprendre pourquoi sa mère la laissait souvent seule avec son père. Pourquoi ces jours là, son papa redoublait toujours d’affection et d’attention pour elle, qu’il la couvrait d’amour alors qu’il semblait si triste. Ces images la hantent, parce que maintenant, elle pense qu’elle comprend.


    Mais il y a autre chose, aussi, qui apporte un peu de pluie à son soleil. Et Senna sait que si elle y pense, elle va se mettre à pleurer, ce qu’elle ne veut pas. Elle n’est pas comme ça. Mais c’est trop tard. Alors qu’elle continue de marcher, et qu’elle voit passer les portraits accrochés aux murs, elle pense à lui: oncle Zach. Oh, Ruth, la soeur de sa mère, a toujours été incroyablement gentille, douce, et Senna a beaucoup de souvenirs magnifiques qui la concernent, elle et ses enfants, donc ses cousins. Mais oncle Zach, c’était différent. Il y avait une connexion inexplicable entre eux. A chaque fois que Senna pouvait le voir, elle se sentait comme prise dans un câlin infini, même quand il était trop faible pour l’approcher. Zach avait toujours l’air de savoir ce qu’elle ressentait, et il n’attendait rien d’autre d’elle, qu’elle soit juste elle-même. Elle adorait lui parler de tout et de rien, des amis qu’elle se faisait, de ce qu’elle apprenait en français, et il l’écoutait même quand elle parlait de son père après le divorce. Il avait toujours l’air de comprendre qu’elle avait besoin de lui confier ses interrogations, ses inquiétudes aussi. Elle disait toujours avoir peur pour son père, car sa mère lui tournait toujours autour, et qu’elle avait peur qu’elle le rende encore triste. Zach l’écoutait aussi quand elle disait qu’elle devait forcer sa mère de plus en plus fortement pour qu’elles viennent lui rendre visite, comme elle devait de plus en plus attendre pour passer du temps avec elle. Et ça faisait du bien, parce qu’elle avait l’impression d’être comprise. Avec lui, elle avait l’impression que les choses finiraient par trouver leurs solutions. Enfin, c’était avant qu’il ne meurt. Ce n’était pas si brutal que ça, parce qu’oncle Zach avait toujours été fragile, et qu’il avait été de plus en plus malade pendant des mois, où elle était là. Mais Senna avait toujours l’impression qu’elle aurait dû arriver avant, qu’elle aurait dû passer plus de temps avec lui, pour continuer de rire avec lui. Et depuis qu’il est parti, et qu’elle n’a plus vraiment de confident compétent, la blessure de son départ n’a jamais guéri.

    C’est déjà beaucoup de choses à gérer, pour quelqu’un dont la puberté vient à peine de commencer. Beaucoup de sujets à aborder, avec une mère qui n’est que rarement là pour l’écouter. Et pour un père, maintenant trop éloigné. Car, comme un couteau remué dans une plaie, Senna a dû déménager; abandonner son pays, et son nouveau collège de Beauxbâtons où elle avait pourtant fait sa première année. Tout ça parce que sa mère avait été acceptée comme professeur à Poudlard. Et Poudlard, ce n’était pas un si mauvais endroit, Senna en avait entendu beaucoup de bien, et elle avait posé plein de questions. Mais elle ne comprenait pas pourquoi il avait fallu qu’elle change d’école alors qu’elle venait de faire ses marques dans une autre. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait dû laisser son père en France, et suivre sa mère, qui semblait de moins en moins se préoccuper d’elle. Parce que si elle s’en préoccupait, elle aurait peut être demandé son avis. Ou elle se serait rendu compte que ça serait difficile d’être une nouvelle élève alors qu’on était en deuxième année.
    Heureusement que Senna savait faire comme ses parents. Elle enfermait ses tristesses dans une boîte, qu’elle laissait sur le côté, et qu’elle n’ouvrait jamais. Ils ne lui avaient jamais parlé de leurs sentiments, alors elle avait appris à ne pas le faire non plus. Elle se contentait d’ignorer tout ça, et de s’intégrer à son nouvel environnement, son nouveau pays, et ses nouveaux camarades, malgré son accent. Et tant mieux, parce qu’elle restait gaie, têtue, téméraire, et appréciable, ce qui l’avait aidé à ne pas trop se faire charrier à son arrivée. Même ceux qui avaient peur de l’approcher parce que c’était la fille de la professeur de botanique, finissaient par lui parler. Mais ces boîtes remplies de soucis, écartées et ignorées, elles tremblaient de plus en plus. Au fond de Senna, depuis qu’elles avaient le temps de maturer, c’était elles qui créaient lentement mais sûrement cette colère que Senna ne savait pas apprivoiser. De plus en plus, ça l’irritait. Parce qu’au fur et à mesure qu’elle sentait son corps changer, Senna sentait son point de vue évoluer. Et la vision de sa mère l’agaçait graduellement. L’idée de lui ressembler commençait à la dégouter, et même l’effrayer.

    Les plantes devenaient moches à ses yeux, les poufsouffles semblaient s’abrutir, le Quidditch, qu’elle aimait pourtant regarder plus que tout, n’avait plus de saveur, et elle… Elle se trouvait de plus en plus moche. D’ailleurs, ces gens qui avaient peur de l’approcher parce que c’était la fille de la professeur de botanique, il fallait qu’elle leur prouve qu’elle n’avait rien à voir avec elle. Ça non! Elle n’avait rien à voir. Elle n’était ni sévère, ni excentrique. Elle n’avait pas peur de l’engagement et elle ne laissait pas ses amis derrière elle… Non… Non elle n’avait rien à voir du tout. Un frisson parcourut Senna et elle secoua sa tête pour le chasser, alors qu’elle arrivait à la volière. Elle attacha sa lettre à une des chouettes de l’école, et lui demanda de partir, porter à son père les mots qu’elle lui écrit depuis qu’elle est arrivée là: “Tu me manques, papa.”

Jack C. Griffith
Ce qui complexifie les sentiments conflictuels que Senna ressent envers sa mère, c’est qu’elle n’a pas de mauvais souvenirs d’elle pendant son enfance. Malgré le fait que Jack ait eu Senna quand elle avait quarante ans, Senna s’est toujours sentie aimée et chérie. Même les soirs où Jack n’était pas là, l’excuse étant qu’elle travaillait, Senna le croyait sincèrement, et attendait patiemment son retour. Sa mère l’a toujours couverte d’amour et de bienveillance. Elle lui faisait tout voir et tout apprendre, et jamais Senna n’aurait pu deviner que son premier choix aurait été d’avorter. Mais c’est donc ça qui tord les entrailles de Senna. Car l’absence que sa mère lui a graduellement infligé a commencé à la peser. Et le reste a suivi. Comme le fait que Senna devait toujours insister, et de plus en plus lourdement, pour que sa mère daigne l’autoriser à rendre visite à sa tante et son oncle. Comme si elle ne se rendait pas compte que c’était important pour Senna de voir sa famille, en tant que fille unique, et comme son père n’avait plus de contact avec sa famille. Puis il y a le déménagement, que Senna n’a toujours pas compris. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas l’Ecosse ou Poudlard, mais elle regrette qu’on ne lui ait pas laissé le choix, qu’elle ait dû abandonner son école et son père dans son pays natal. Et maintenant qu’elle grandit, elle commence à comprendre des choses plus complexes. Désormais, elle commence à douter de la sincérité de son affection. Elle commence à voir que sa mère se joue des gens pour accéder à ce qu’elle veut, et elle se pose donc des questions. Elle remet en doute la relation qu’elle a avec son père, elle, et les gens autour. Et plus Senna observe sa mère, quand elle est là, au moins elle a envie de lui ressembler. C’est sa peur la plus grande, et elle ne saurait l’expliquer. Elle a cette envie au fond d’elle de tout faire pour être son contraire. Et elle se convainc qu’elle ne lui ressemble pas. Même si c’est le cas, sur bien des points.

Alban G. H. Clerc
Lui aussi vieux-père, il a toujours couvert Senna d’un amour indéniable et véritable. Et il semble que c’est lui qui a insufflé sa flamme à Senna. Si elle aime les sensations fortes, les imprévus, les défis et autres aventures, c’est qu’elle ressemble à ce qu’il était plus jeune. Bien que Senna ait les traits de Jack, quand elle était plus enfant, elle ressemblait aussi à Alban. Et elle a toujours été très fusionnelle avec son père. Le fait qu’elle soit sa seule nouvelle famille, et qu’ils se retrouvaient souvent seuls quand Jack s’absentait y a beaucoup contribué. Ils s’entendent sans problème, malgré le fait qu’Alban paraisse des fois inatteignable quand il exerce ses fonctions professionnelles, ou rencontre les gens hauts placés qui ont fait ses connexions. Leur amour fort laisse quand même place à une zone de non-dit. Senna n’a jamais osé demandé pourquoi il paraissait triste quand Jack travaillait, ou pourquoi il ne parlait jamais de sa famille. C’est un manque, peut être un regret pour Senna, qui n’en parlera pourtant pas de sitôt. Elle est trop occupée à s’inquiéter de quand elle pourra revoir son père, maintenant qu’elle a déménagé trop loin de lui. Cela renforce sa distance avec sa mère, et le mal de son pays natal.

Zachary A. Griffith
L'oncle préféré de Senna. Elle ne s'attardera jamais sur lui, malgré l'amour immense qu'elle avait pour lui. Car son deuil n'est pas fait, et son départ semble encore trop frais. Bien que Senna s'entende très bien avec sa tante Ruth, Zach était à un autre niveau. Senna n'a jamais vu sa fragilité quand elle était avec lui, elle voyait plutôt la compassion qu'il exsudait. C'était son confident, même avec ses mots d'enfant. Comme s'il pouvait sentir la bombe a retardement que les tribulations et non-dits familiaux construisaient au fond d'elle. Tout était simple avec lui. Et maintenant tout semble compliqué sans lui.

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Senna n'a jamais vraiment souffert d'être fille unique, car ses parents la couvraient assez d'amour. Et elle a vite compris, de toutes façons, vu l'âge de ses parents, que c'était déjà un petit miracle qu'elle soit là. C'est peut être pour ça qu'elle a gardé une personnalité si joyeuse. Elle a quand même un manque du côté de son père, car elle ne connaît ni sa famille, ni vraiment son histoire.
En ce qui concerne les amis, elle n'a jamais eu de mal à s'en faire, à l'école ou à l'extérieur de l'école. Mais depuis qu'elle est arrivée à Poudlard, elle impose sans le vouloir une petite distance qui l'empêche de trop s'attacher, surement par peur d'en être encore séparée.

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

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Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible là.D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente  tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !