Jack,
Il se trouve que j’ai eu le malheur d’assister aux cours de divination de Trelawney jusqu’en cinquième année, effectivement. Toutefois, je me dois de te rassurer : tu n’as rien loupé, les élèves ne fumaient rien en cours. Je soupçonnais en revanche l’enseignante de vider les stocks d’hallucinogènes avant chacun de ses enseignements.
Il ne m’a pas été donné l’occasion d’étudier le moindre rituel tantrique avec Trelawney (et encore moins avec le centaure qui l’a brièvement remplacé), ce qui est l’unique marque de bon sens que je parviens encore aujourd’hui à trouver à cette femme.
En revanche, la discipline a autrefois été étudiée par quelques langues-de-plomb ; c’est à mon sens une forme de magie rudimentaire, quand elle ne relève pas du pur charlatanisme. Comme beaucoup de discipline issues d’anciennes spiritualités hindouistes, les sorciers européens s’en sont emparés plus ou moins fidèlement pour des expériences pas toujours très pertinente.
Dans l’idée, le tantrisme mélange méditation et pratiques rituelles afin d’ouvrir l’esprit et élever spirituellement. Les rituels reposent généralement sur l’usage de mantras, ce qui est très fréquent dans ces magies orientales, et sur « l’utilisation de la force sexuelle ». Je cite là un très bref passage d’un rapport émis par l’un de mes homologues français. Ces pratiques spirituelles, faites dans les règles de l’art, demeurent complexes et sont généralement réservées à quelques initiés.
C’est pour ça qu’à mon sens, l’étudier à Poudlard n’aurait guère de sens : à moins de ne faire qu’une parodie ridicule et quelque peu critiquable, particulièrement dans le cadre scolaire, les élèves ne me semblent pas suffisamment formés pour ce genre de pratiques très poussées.
Il me semble en revanche que la
salvia divinorum était parfois utilisée pendant mes années de divination, mais je crains de devoir t’avouer que je ne prêtais pas une grande attention à ces cours ; en outre, les premières années sont plus centrées sur la lecture de l’avenir dans le marc de café ou grâce au déplacement des étoiles. En sixième ou septième année, en revanche, cela me paraît plutôt pertinent.
Cela étant, j’ai deux questions pour toi : que me vaut ces interrogations et pourquoi diable n’as-tu pas demandé à notre collègue dont c’est précisément le travail ? Inutile de répondre à la seconde si la réponse ressemble à quelque chose qui n’intéresse que tes amants et toi, je comprendrais.
Wenceslas