[EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin

Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Il faut croire que sa jovialité avait ses limites, tout comme son sens de l'humour. Est-ce si étonnant que ça ? Non, à dire vrai ce qui est étonnant c'est qu'elle soit capable de rire, le fait qu'elle se vexe, ça c'est coutumier. Cette meuf, en dehors de tirer la gueule et se vexer toutes les trente secondes, elle ne sait pas faire grand chose. Bon après je vous accorde que je sais être très lourd quand je m'y mets mais elle ne se limite pas à moi donc je pars du principe que ce n'est pas moi le problème. Non mais c'est vrai, si encore elle se limitait à me faire la gueule à moi, m'envoyant gentiment chier quand j'ai décidé de l'emmerder un peu, là je comprendrais, mais personne ne peut l'approcher en fait. T'as l'impression de lui déclarer la guerre si tu oses lui dire bonjour limite. Reste dans ta grotte meuf, personne ira te faire chier là bas. Vous allez me dire que j'exagère mais même pas. J'ai l'impression que tout le monde s'accorde pour dire qu'elle a un vrai problème et que c'est plus un balai qu'elle a dans le cul... Enfin bref, on parle rapidement de sa robe et je ne me gène pas pour lui dire ce que j'en pense. C'est de sa faute, si elle ne voulait pas que je le fasse, il ne fallait pas me lancer sur le sujet. Après si elle s'attendait à un compliment lourd, c'est raté ! Je lui explique que je suis venu ici pour chasser l'ennuie et narguer quelqu'un. Je ne précise pas qui, je ne vois pas en quoi c'est nécessaire. Selon elle, ça risque d'être difficile de narguer qui que ce soit vu que je ne suis plus en compagnie de ma cavalière de départ. Alors certes, elle n'a pas totalement tort, je ne peux plus narguer Finn, mais j'ai pu le faire en me pointant avec elle et rien que ça, c'est déjà un plaisir. Et puis il n'y a pas que lui à cette soirée ... "Je suis sûr que notre arrivée ensemble a suffit à lui foutre le seum, c'est déjà ça de pris ... Et puis là je peux narguer ton frère. Rien que le fait qu'il ne peut pas passer cette soirée avec toi et qu'en prime t'es obligé d'être avec moi pour l'entrée ça doit bien lui foutre la mort !" Dis-je avec le sourire. J'aurai largement préféré être avec quelqu'un d'autre ce soir, tout comme elle, mais au moins j'arrive malgré tout à trouver une certaine satisfaction de la situation. Je doute qu'elle puisse en dire autant et d'une certaine façon, c'est aussi très plaisant.

Elle m'explique pourquoi elle avait fait le choix de rester et son explication tenait la route, il fallait bien le reconnaître. Je hoche lentement la tête "C'est pas faux ... Après y'a peut-être pas des tarés de partout ... Mais je comprends !" Première fois qu'on était d'accord sur un sujet. Bon je voyais peut-être le tableau d'une façon moins lugubre qu'elle, mais dans l'idée je pouvais la comprendre. Même si je restais persuadé qu'ils auraient quand même moins de chance d'avoir des ennuis dans un petit lycée de bourgade qu'à Poudlard. Mais bon, niveau crétins par contre, là je doute qu'elle y échappe, c'est dans la nature humaine. "Ca définit plutôt bien le personnage." Même si je pense qu'il est plus chiant qu'il n'est vraiment sympa. Bon après c'est parce qu'on se tire dans les pattes constamment et que c'est un peu notre truc de se prendre la tête pour tout. Il adore me titiller là où ça fait mal et moi je déteste ça. Donc je monte très rapidement au créneau et lui ça le fait marrer. Et ensuite il fait en sorte de me faire descendre en pression pour ne pas que je finisse par le buter. Peut-être qu'un jour il n'y arrivera pas, mais pour le moment on est un duo qui fonctionne pas trop mal. On n'a pas l'air comme ça au premier abord, mais on est plus assorti qu'on pourrait le croire. C'est que là où je joue franc jeu avec ma gueule de gangster, lui joue les baltringues en cachant son petit jeu derrière son sourire d'ange. Bordel que j'ai souvent envie de le lui faire bouffer ce sourire !

Ah ! dès qu'on aborde le sujet Cameron, là elle se vexe plus facilement. Rien d'étonnant mais j'aime bien l'idée. Je ne fais que traduire ce que tu essayes d'exprimer tout haut sans oser te l'avouer meuf. J'esquisse un sourire, sans rien dire pourtant. Quel intérêt ? Elle revient sur cette histoire avec Bluebell et elle s'acharne dessus, pensant vraiment me vexer en reparlant d'elle. Parce que vous comprenez, madame sait tout. Je ne lâche pas mon sourire, pas plus touché que ça par ses propos. "Et évidemment tu ne dis pas ça parce que ce soir là, t'as été refoulé par ton cher frère qui a préféré passer sa soirée avec une meuf qui passe son temps à l'insulter plutôt qu'avec toi. Ca doit faire mal, non ? Et ils en sont où d'ailleurs ? Parce qu'on ne les voit jamais ensemble, c'est étrange non ... ?" Moi aussi je peux appuyer là où ça fait mal. Parce que personne ne se voile la face. Même si le comportement de Bluebell était irrationnel, celui de Cameron l'est tout autant. Le mec n'a tellement aucune estime de lui qu'il est prêt à passer une soirée à se faire insulter, tant que c'est par la meuf sur qui il bave depuis des lustres. Il veut bien se coltiner sa soeur quand personne ne fait attention à lui, mais dès qu'on lui offre un semblant d'attention, il balance sa chère soeur aux oubliettes ! L'entrée venait de se terminer et pour être honnête, je n'avais pas tant manger que ça. J'étais étonnant plus attentif à cette conversation étrange qu'au repas en lui-même. Peut-être parce que je ne m'y attendais tellement pas qu'elle sache aligner trois mots sans bouder. Mais je suis rassuré, je vois qu'en partant, elle revient à la raison et me menace avec un couteau qu'elle plante sur la table. Oulala, j'ai peur. Je me mets littéralement à éclater de rire "Tu t'es crue dans un film Brown ?! Non mais meuf t'aurais dû voir ta tête ... Oh mon dieu, j'ai trop peur ... " Je n'arrivais pas à la prendre au sérieux. Désolé, mais c'était tellement ridicule. Elle n'a jamais bougé le petit doigt depuis qu'on s'est battu avec Cameron et là, deux mois plus tard, la meuf se réveille et joue à rambo. Comment voulez-vous que je la prenne au sérieux ? S'il lui faut deux mois pour se rendre compte qu'on s'en est pris à son frère, j'imagine que j'ai encore deux mois de répit avant de voir sa sombre vengeance. Ca va je suis large ! Je la laisse quitter la table en premier et je finis par quitter la mienne pour aller rejoindre ma nouvelle partenaire. Je n'avais aucune idée de qui elle était mais c'était une fille, ce qui était toujours ça de pris. Je fis face à ma nouvelle cavalière, petite brunette au teint légèrement halé. Je ne la connaissais pas, j'en déduisis donc qu'on n'était ni de la même année, ni dans la même maison. Je m'installe donc, me demandant à quoi allait ressembler ce plat principal. "Salut ! Misha." Dis-je simplement en guise de préambule.

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Joyeuse Saint-Valentin

C’était saisissant de voir comme la jeune demoiselle bleue et bronze qui lui faisait face était semblable à elle. Il y avait là un énorme paquet de douceur juste à elle deux. Deux énormes cœurs bien trop sensibles pour le monde impitoyable qui les entouraient. Mais que pouvaient-elles y faire en dehors de s’en accommoder ? Les hypersensibles étaient bien trop vulnérables dans un événement comme celui-ci, impliquant trop de nouvelles personnes à rencontrer. Il fallait se forger des barrières, apprendre à ne pas prendre les choses trop à cœur ou trop personnellement. Mais c’était tellement compliqué… Jane avait mal au cœur d’avance pour cette jolie jeune fille qui devrait avancer dans la vie avec tous ces sentiments, ces ressentis et ces remises en question qu’impliquaient son hypersensibilité.

Jane, tout en douceur, tente de trouver une explication au comportement du jeune homme qui a mis la douce amie d’Ollie dans cet état, mais il est compliqué de poser un véritable diagnostic sur la question. Jane ne connait véritablement aucun d’eux… Mais la priorité est de rassurer l’aiglonne qui est à ses côtés, pour qu’elle puisse passer une soirée plus tranquille et plus amusante que le début. Mais la demoiselle émit le souhait de ne pas rester.

« Ce serait sincèrement dommage que tu quittes la soirée maintenant, sans donner leur chance aux prochaines personnes qui tomberont sur toi. Je suis certaine que beaucoup ici seraient ravis de diner en ta compagnie pour recevoir ne serait-ce qu’un centième de ta douceur. »

Aux excuses de la blonde, Jane secoua un peu la tête.

« Tututu… Tu n’as aucune raison de t’excuser. Je suis aussi là pour réparer ce genre de bobos. Et je suis sûre qu’Ollie te dira que tu n’as aucune raison de t’excuser. Tu es loin d’avoir gâché notre soirée, vraiment. Au contraire, quelle formidable rencontre je viens de faire ! Moi qui m’inquiétais de savoir si Ollie tomberait sur l’amour et se calmerait un peu dans les sottises… »

Elle allait continuer mais la directrice faisait à nouveau son apparition pour qu’ils puissent passer au plat. Bien ! Elle avait faim. Le seul ennui, c’était l’inconnu concernant la personne sur qui elle allait tomber. Elle espérait ne pas vivre la même expérience que l’amoureuse d’Ollie, dont elle ne connaissait toujours pas le nom, d’ailleurs. Ils durent tous repiocher un numéro de table.

« Ollie va bientôt revenir. Respire un bon coup et va rencontrer ta prochaine personne, je suis sûre que tu passeras un bon moment. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, je ne serais pas loin, tu sais… Tu peux toujours m’appeler. »

Elle eut un nouveau sourire pour son interlocutrice, lui caressa l’épaule dans un geste rassurant et maternel et attendit quelques secondes avant de s’éloigner de quelques pas pour rejoindre la nouvelle table à laquelle elle était attendue. Elle se demandait bien sur qui elle allait tomber. Lorsqu’elle vit le jeune homme arriver à la même table qu’elle, elle fut un instant saisie par tant de beauté et de prestance. Dingue. Comment pouvait-on être déjà si élégant aussi jeune ?

« Bonsoir, je n'ai pas encore eu l'honneur de te connaitre, il me semble. »

Un petit sourire et son ton doux habituel. On ne se refaisait pas, après tout !

Tenue de Jane :

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Saint-Valentin

Jade ϟ Bonnie

Le préfet vert n’était toujours pas reparu et Bonnie commençait à se demander s’il reviendrait. Elle prêtait une oreille distraite à ce que racontait à présent Tom Chasemane et jetait des coups d’œil inquiets en directement de la porte. Hadley avait bientôt été rejointe par Ollie avant que celui-ci ne s’élance à la suite de Jace. Elle ne savait pas trop quoi en penser. Si elle n’avait pas eu peur de paraître impolie, elle aurait été tentée de se lever à son tour pour aller voir si son ami allait bien. Mais la présence du Gryffondor en face d’elle la dissuada, cela n’aurait pas été correct. Et puis Ollie avait l’air de s’en occuper, elle aurait certainement été de trop si elle y allait. Elle ne connaissait pas bien le Poufsouffle. Elle l’avait croisé à quelques reprises dans la salle des préfets et elle savait qu’il s’entendait bien avec Jace. C’était sûrement une bonne chose s’il était parti à sa recherche, non ? Alors qu’elle hésitait encore sur la décision à prendre, les assiettes se volatilisèrent et l’elfe de maison chargé du tirage au sort cheminait de nouveau entre les tables. Ils allaient passer au plat et toujours pas trace du Serpentard… Elle plongea distraitement la main dans le sac de toile pour en tirer un nouveau numéro.

« Bon, et bien à bientôt j’espère ! Et merci pour la rose ! »

Bonnie récupéra la fleur qui trempait encore dans son verre d’eau et chercha son chemin parmi les convives. Elle avait définitivement abandonné l’idée de poursuivre Jace lorsque leur professeur de métamorphose, tel un preux chevalier, avait lui aussi quitté la salle pour se mettre à leur recherche. Elle finit par atteindre ladite table à laquelle quelqu’un était déjà installé. La jeune fille avait l’air un peu plus jeune qu’elle et la Serpentard ne la reconnaissait pas. Elles ne s’étaient probablement jamais adressé la parole auparavant. Bonnie ne put s’empêcher de remarquer que sa partenaire n’arborait pas un air particulièrement enchanté. Elle avait même l’air franchement contrarié dans sa robe mouillée. Visiblement, elle n’avait pas passé un moment très sympathique…

« Oui, c’est moi. Et toi tu dois être Jade ? Qu’est-ce qui est arrivé à ta robe ? »

Elle avait l’impression d’être observée. Bonnie baissa les yeux pour éviter le regard insistant de Jade et fit mine de remplir son verre pour masquer sa gêne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’allait pas avoir besoin de mener la conversation : son interlocutrice avait l’air de maîtriser l’interrogatoire. « … tu fais du Quidditch ? » La Serpentard n’eut pas le temps de répondre, le regard de la gamine s’était soudainement illuminé. La préfète verte comprit alors pourquoi son visage semblait être si familier à cette élève qu’elle ne connaissait pourtant pas. Halloween. Bien entendu. Bonnie soupira. Cet épisode était loin à présent et elle préférait ne pas trop y songer. Ce n’était pas nécessairement un de ses souvenirs les plus gais. D’ailleurs, ce n’était même pas un souvenir complet à bien y réfléchir. Hormis l’humiliation publique de Wendy, elle n’avait toujours aucune idée de l’identité de celui qui l’avait obligé à écrire sur le mur du hall. Elle était un peu mal à l’aise : l’enthousiasme visible de Jade était surprenant.

« Heu, celui d’une bestiole quelconque j’imagine… »

Que pouvait-elle répondre d’autre ? Les conclusions de l’analyse menée par certains professeurs n’avaient pas été très concluantes et cela n’avait pas permis de faire avancer l’enquête. La curiosité de Jade paraissait un peu déplacée. En général, les gens qu’elle croisait avait la politesse de ne pas évoquer le sujet… Ce qui l’arrangeait plutôt bien.

« Pourquoi tu t’intéresses à cette histoire ? » demanda-t-elle d’un ton un peu suspicieux tout en remplissant son assiette de la même omelette que sa camarade. Les questions déroutantes de la jeune fille lui avait fait oublier un instant Jace et Ollie. Elle jeta un coup d’œil dans la salle, cherchant à apercevoir son ami. Etait-il revenu finalement ?

TENUE DE BONNIE

nightgaunt

Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Je ne vois pas Ollie revenir, j'espère que tout va bien et qu'il a pu retrouver son ami. Je me sens vraiment bête et je m'en veux de lui gâcher involontairement sa soirée. En fait j'ai l'impression d'avoir gâché la soirée de tout le monde. Jace aurait certainement passé une meilleure soirée sans avoir croisé mon chemin et sans ma sensibilité, Ollie et l'infirmière seraient toujours avec leurs dates pour l'entrée. Mais je n'ai jamais voulu tout ça. Moi je voulais passer une soirée agréable, en compagnie de mon petit ami. Je ne voyais rien d'extraordinaire, juste une soirée où nous aurions parlé de tout et de rien, bu un verre, dansé un petit peu et nous serions rentré chacun de notre côté, content de cette soirée. Au lieu de ça, j'ai juste envie de m'enfuir en courant, d'aller m'enfermer dans mon dortoir et de ne plus jamais en sortir. Que vont penser mes camarades de mon attitude ? Je suis sûre qu'ils doivent me trouver bien stupide en cet instant et ils n'ont certainement pas totalement tort. J'explique à l'infirmière que je ne suis pas très emballée par l'idée de rester et qu'au contraire, je serais plutôt tentée de rentrer. Je pense que ça ne serait pas un mal que la soirée s'arrête maintenant, avant qu'il y ait trop de casse. Non pas que je n'apprécierai pas de passer la soirée en sa compagnie ou en celle d'Ollie mais soyons réaliste, combien ai-je de probabilité de tomber sur l'un des deux ? Les chances sont minces, je vous le dis tout de suite. Mais l'infirmière reste optimiste et pense que même si je n'ai pas eu de chance pour l'entrée, j'en aurais certainement plus pour le reste de la soirée et qu'il serait dommage de priver mes futurs partenaires un peu de ma douceur. Bon ce n'est pas formulé comme ça, mais il me semble que c'est l'idée de base. Je me passe une mèche de cheveux un peu maladroitement derrière l'oreille."Ils vont surtout me trouver complètement ridicule !" Dis-je un peu timidement. Et j'aurai bien du mal à leur en vouloir, je me trouve de plus en plus stupide pour ma part.

Je m'excuse d'avoir gâché sa soirée mais elle me rassure en me disant que ce n'est absolument pas le cas, qu'elle est aussi là pour ça et qu'elle est contente d'avoir fait ma rencontre. Cela me touche beaucoup, autant sa gentillesse que malgré ma stupidité, elle soit contente de m'avoir rencontré. Et je dois avouer que je sens mes joues rougir quand elle me parle d'Ollie et de notre couple. Les premières secondes je suis presque étonnée qu'elle soit au courant, jusqu'à me souvenir qu'il était venu me voir et que son attitude avait dû être certainement révélatrice de notre lien. Evidemment, elle n'est pas aveugle. Encore qu'elle a l'air de bien le connaître, ce que j'ignorais totalement. Je n'ai pas le temps de me pencher plus sur la question que notre directrice nous annonce la fin de l'entrée et le début du plat principal. Nous sommes donc tous convié à changer de table pour rejoindre nos prochaines dates. Hésitante, je plonge malgré tout ma main dans le petit sac qu'on m'apporte et je tombe cette fois-ci sur Killian. L'infirmière m'encourage et me rassure quant au fait qu'Ollie va bientôt revenir. Mon regard glisse involontairement vers la porte d'entrée, dans l'espoir - vain - qu'il ferait son entrée avant que je retrouve la prochain garçon que l'on m'a attribué pour la soirée. Je hoche la tête et tente de faire bonne figure. "Merci et bonne soirée à vous ... Et encore désolée !" C'est plus fort que moi, il faut que je m'excuse encore. Esquissant un petit sourire, nous nous séparons là et je rejoins la table qu'on m'a attribué. Pour le moment mon cavalier n'est pas encore là mais j'espère sincèrement qu'il sera gentil. Je n'aurais pas les nerfs assez solide pour supporter une nouvelle humiliation.

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Joyeuse Saint-Valentin !

La soirée avançait. La nuit noire avait fait son retour et la fraîcheur gagnait peu à peu le sol et l’air. Je frissonne, quand une brise venue de la forêt, effleure ma nuque. Puis lâche un profond soupir, les yeux perdus dans le vide, une fois la bombe désamorcée. Les arbres tordus, semblent rire, et je m’attends à ce qu’Ollie en fasse de même. Je reste raide, assis au sol, quand de l’étonnement perce dans sa voix. Qui ça n’étonnerait pas, hein ? Mais au moins il juge bon de ne pas en sourire. Du moins pas tout de suite. « Ouais, on peut parler de phobie je crois. »

J’ai toujours du mal à mettre les mots sur ce que je ressens quand je suis face à elle. Une terreur glaçante s’empresse d’envahir mes nerfs, mon coeur cesse de battre correctement... J’ai mal au ventre, je suis crispé. Bref, oui, une phobie. De la pure folie. J’hausse les épaules à sa pique d’humour. « Ça m’arrangerait bien aussi. » J’arrache un rire, mais il sonne faux dans ma gorge : j’ai juste envie de plonger ma tête dans un mixeur, paraît que ça peut remettre les idées en place. Sérieux mec, à quoi tu penses ?

Un peu las, je l’admets, je ressens à peine la tape d’Ollie qui semble vouloir redémarrer le moteur. Ça allait être compliqué, parce que là-dedans, c’était la surchauffe. « En général j'évite juste de les regarder, de leur parler... Mec t’imagines même pas la galère que c’est... On dirait que pour se foutre de moi, on a collé un aimant à blonde sur mon front.» Je gémis un peu, je fais ma pleureuse, mais en réalité ça me fait un bien fou d’en parler. En parler à Ollie, surtout. Ollie il comprend, lui. Du moins il en a l’air.

« Je suis tellement désolé pour Hadley. Je pensais pas que ça finirait comme ça. » Le fait qu’elle soit à des centaines de mètres efface les appréhensions peu à peu. Et puis, je sais faire la différence entre la personne et son physique. Juste qu’en face à face... ça devient plus compliqué de discerner le vrai du faux. « On devrait rentrer. On nous attend sûrement pour la suite. » Je me relève difficilement, un peu ennuyé il est vrai de quitter la sécurité, même toute relative, du parc. « Laisse-moi du temps, j’irai m’excuser auprès de ta copine. Promis. »

Je tends mon bras pour le relever, puis docilement, nous nous mettons en route pour la Grande Salle. J’ignore les vives pointes qui se fracassent sur mon ventre, ma gorge, mes lèvres, transperçant à chaque pas mes défenses fragilisées ce soir. Espérons que le sort ne me réserve pas d’autres surprises. Pas sûr que je ne tombe pas sur la copine d’un mec plus hargneux qu’Ollie. Je ne donne pas cher de ma peau sinon.

En chemin, nous devons nous arrêter pour faire face à un professeur. « Les ennuis recommencent... », je chuchote à Ollie en voyant soudain la forme de Lindberg se détacher dans l’obscurité. Ils requièrent notre présence, super. Se faire remarquer dans l’événement où il y a le moins de dramas de toute ma scolarité, check. Au moins Lindberg a-t-il le tact de ne poser aucune question. Ça aurait été vachement malaisant... Déjà qu’avec Ollie j’ai failli frôler la crise cardiaque ! Alors un prof, non merci ! « Oui m’sieur. », je lui réponds, sans savoir quoi dire d’autre.

Arrivé dans le château, je prends congé de mes deux accompagnateurs pour me rendre aux toilettes, histoire d’effacer les séquelles de la tornade Hadley. Au lavabo, je rafraîchis d’eau mon visage. Le liquide me fait un bien fou et d’un coup, je me sens comme lavé de mes propres problèmes. Ça ne durera pas, je le sais, mais c’est toujours mieux que rien. Je sors ensuite un bonbon de ma poche. Le goût sucré ravive mes papilles, je sens le goût de l’orange se répandre jusqu’à l’entrée de mon estomac, endiguant l’affreuse âpreté que mon reflux avait laissé.

Cette fois, c’est bon. Je fais face à la glace une dernière fois, souffle un énorme coup, puis me dirige vers la Grande Salle. Je pioche, quand on me le présente, le papier d’une nouvelle table, une nouvelle demoiselle, mais mon attention est ailleurs. Mes yeux cherchent tour à tour Ollie, Bonnie et cette fille, Hadley. Sur cette dernière, je ne m’attarde pas trop, juste le temps d’apercevoir son petit corps de dos, assis sur une chaise. Tout n’est peut-être pas perdu. J’adresse aussi un sourire contrit à ma collègue préfète, qui à n’en pas douter, avait compris le problème avant tout le monde. Elle avait eu raison de rester ici, je n’aurais vraiment pas voulu qu’elle assiste à cette débandade. Je risquais déjà d’affronter ses questions après la soirée, inutile donc de prématurer les choses.

Mes pieds foulent le sol de pierre, se faisant aussi discrets qu’une souris, avant d’atteindre la petite table déjà occupée par une jeune fille que je ne connais pas. Détail important, elle n'est pas blonde ! Le soulagement, pourtant incongru, provoqué par ce constat me tire de ma léthargie et je finis par faire le tour de la table, m’arrêtant, une main sur le dossier de la chaise, pour me présenter. « Bonsoir. Je crois que je suis ton partenaire pour le plat de ce soir. » Je tire la chaise, pour m’y assoir, puis déploie une petite serviette blanche sur mes genoux. Je me concentre sur ces gestes simples pour ne pas perdre la face, je ne tiens vraiment pas à devoir m’expliquer sur mon attitude de ce soir, si toutefois elle l’avait remarqué.

Je prends ensuite le temps de la détailler, parce que cette fois je le peux, laissant traîner mon regard sur son air boudeur. « Mallory... Ça y est, ça me revient ! Tu joues au Quidditch avec les bleus, si j’me trompe pas ! » Ouais, je sais, c’est pas terrible comme approche, mais hey ! Je reviens de loin ! « J’te sers un peu d’eau ? Ou tu préfères autre chose ? », je lui demande en haussant les sourcils. Cette fois, les blancs de conversation, j’allais les éviter comme la peste, même si ça doit me faire dire n’importe quoi. Si je m’arrête de parler, alors je recommencerai à penser. Et penser... c’était me mettre une balle dans le pied ce soir.

Tenue de Jace

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Je suis content qu’il se confie. J’ai beaucoup de mal à encaisser la chose, aussi compréhensif que je puisse me montrer. Je veux dire, ce genre de phobies n’est pas courante, j’ai presque pensé qu’il se foutait de moi. Mais son état le démontre quand même vachement. Il est très sérieux. J’ai un peu sourie, c’est vrai, mais pas moqueur. J’ai sourie de nervosité, j’ai lâché une plaisanterie digne de moi. Je savais qu’il ne le prendrait pas mal, je savais qu’il en aurait besoin. Il rie à son tour, un peu jaune, je le sens bien, mais ça serait trop lui demander de reprendre du poil de la bête dans la seconde. Ma main sur son épaule veut lui donner le soutien nécessaire, mais je sais que ce n’est pas si simple. J’accepte sa phobie, mais je sens que ça va être long pour moi aussi. Un jour, peut-être, en ririons nous. Mais pour l’instant, j’ai l’impression de devoir le protéger des blondes, et de ma copine. C’est n’importe quoi. Je l’écoute se déclarer encore, m’expliquer qu’il les évites, que c’est une galère impossible. Je veux bien le croire. Il doit devenir complètement parano. Des blondes, y’en a plein, c’est courant, ce n’est qu’une impression psychologique s’il croit les voir partout, s’il croit les attirer. C’est la peur qui parle. « C’est dans ta tête ça, c’est la peur qui de donne l’impression qu’elles sont partout ! Et pour te le prouver, je te promets que ton date suivant ce sera une brune, ou une rousse ! » En vérité je n’en sais rien, je veux jute le rassurer, souriant.

Puis il s’excuse pour Hadley. Je ne fais que penser à elle. Elle était dans un tel état lorsque je l’ai laissé, que j’ai carrément peur qu’elle ait prit un coup à vie. Sa confiance n’est pas morte, je l’espère, je vais m’en assurer. Elle est entre les mains de Jane, personne au monde ne saurait lui faire plus de bien qu’elle, pas même moi. Voilà au moins une chose qui me rassure. « T’en fais pas pour Hadley, je lui expliquerais. Au pire, je lui fouterais une jolie perruque sur la tête et je te l’enverrais pour que tu lui expliques toi-même ! » Bien sûr, je ne suis pas sérieux. Quoique… Bref, il a raison, il est temps de retourner à la soirée avant qu’on ne vienne nous chercher. Jace se lève et me tend le bras pour m’aider à me relever. Bonne nouvelle, le corps crispé et paralysé du phobique est le premier à se tenir sur ses deux jambes. Nous enchaînons les pas à travers l’obscurité du parc, et je commence tout doucement à avoir froid. Frissons provoqués par le vent très vite oubliés lorsque Jace parle d’ennuis qui recommencent. C’est là que je le vois moi aussi, le Professeur Lindberg vient vers nous. « Eh merde. » Notre professeur de métamorphose nous demande de presser le pas et de rapidement retourner à la soirée. Pas plus de mots, pas plus de questions. On s’exécute.

Lâcher la compagnie de Jace qui a besoin de se rafraîchir aux toilettes, lâcher la compagnie de Lindberg qui retourne également aux rendez-vous de sa soirée. Lorsque je reviens dans la salle, Hadley et Jane ne sont plus à leur place. Elles sont retournées s’asseoir. Je prends une grande bouffée d’air, tentant vainement de me concentrer et de me remettre dans le bain de la soirée. Certes, de tous, ce n’est pas moi qui vais galérer le plus. Je me remets vit d’aplomb, checkant le nom de mon deuxième rendez-vous. Aisling Shepherd. Tiens, mais c’est la mini reporter ça nan ? Je sourie en coin à la pensé que j’hôte à Jace une chance de se retrouver face à une blonde. C’est d’ailleurs en me dirigeant vers la salle de mon repas, que je cherche ma blonde des yeux. Elle se dirige vers Killian. Je fais tout ce que je peux pour croiser son regard. Je ne la lâche pas, jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers moi. Lui jeter alors un regard rassurant, hocher la tête de manière à lui faire comprendre que tout va bien. Gestuelle simple mais claire. Mes lèvres s’étirent en un sourire d’amoureux transit avant que je n’arrive finalement vers la personne qui m’attendait. Bon app’ Hadley.

Je prends place à table. « Aisling, c’est ça ? Pardon pour le retard, j’avais un petit truc à régler ! Ça va, tu passes une bonne soirée ? » Banal je sais. Mais mes yeux sont très vite attirés par les plats proposés pour cette deuxième partie. Bordel, ses conneries m’ont données encore plus faim alors qu’elles couperaient l’appétit de n’importe qui d’autre.

tenue d'ollie:

L'amour avec un grand AJade en speed dating

La dégustation du plat en compagnie de Miss Première de la Classe ne s’annonçait pas des plus excitantes. Certes, elle n’avait l’air ni malpolie, ni antipathique… ni même aussi gauche que ne l’était Liam. Mais pour Jade qui espérait tomber sur l’une de ses copines - Misha et Blaze auraient tout aussi bien pu faire l’affaire - c’était tout de même une déception de plus. Qui allait-elle encore récupérer au dessert, le prof d’astronomie… ? Elle ferma cependant les yeux un instant, et se fit violence : elle allait tenir jusqu’à la fin du repas, profiter autant qu’elle le pouvait de la bonne nourriture, et faire preuve de patience? Dommage, ça n’était pas son fort… Elle se servit alors dans la corbeille à pains d’un morceau qu’elle porta aussitôt à sa bouche pour le mâchonner. Lorsque son interlocutrice dit un commentaire sur sa robe, elle baissa un instant les yeux pour examiner où en était l’étendue des dégâts… L’énorme tâche commençait à peine à sécher, mais était malheureusement encore bien visible sur son beau bustier. Fichu Liam, quand elle remettrait la main sur lui il l’entendrait… ! « Mon partenaire d’entrée était un vrai empoté, pas fichu d’attraper son verre correctement. » répliqua-t-elle avec un certain ressentiment dans sa voix. Autrement dit, elle comptait un peu sur Bonnie pour faire preuve du minimum syndical d’adresse : avec un peu de chance, cette dernière savait s’emparer de ses couverts sans renverser toute la table en même temps… On pouvait toujours rêver. Ce qui allait être plus problématique, c’était de s’occuper pendant qu’elles terminaient leur omelette. Ce n’était pas qu’elle avait quelque chose contre la Serpentard, mais comparer leurs moyennes respectives risquait de s’annoncer peu concluant. Apparemment, elle n’était pas joueuse de Quidditch, et l’école était le seul terrain qui les réunissait plus ou moins… Or, Jade n’était pas venue ce soir pour traîner avec les intellos qu’elle ne serait sûrement pas amenée à côtoyer plus tard.

Ce dont elle ne s’était pas rendue compte, c’était que Bonnie n’était pas une simple intello : enfin si, mais une intello liée à une sale histoire de message sur les murs. Et ça, Jade, ça l’intéressait, bien plus que discuter de métamorphose ou elle ne savait quoi d’autre… ! Sans surprise, son interlocutrice paraissait plutôt gênée qu’elle aborde le sujet : ça n’avait rien d’étonnant, elle ne connaissait que peu de personnes qui se seraient vantées de leurs crimes… Mais manifestement, Bonnie avait des choses à dire : une créature, vraiment ? Eh bah, c’est le garde-chasse qui allait être content de l’apprendre ! « Quoi sérieux, t’as attaqué un animal en plus ? » s’exclama Jade, légèrement interloquée. C’est qu’elle commençait à être franchement glauque cette fille ; pas méchante, mais bizarre, vous voyez le genre ! S'en prendre à un cas social du genre de Cameron, c'était encore défendable... mais un pauvre animal, franchement ça craignait beaucoup trop. Elle n’avait même pas l’air de comprendre pourquoi elle abordait le sujet avec elle : comme si ce genre d’évènement était anodin, de mieux en mieux… D’ici là à ce qu’elle apprenne qu’elle avait élevé un Selma domestique, il n’y avait pas des kilomètres. « Bah ça a quand même fait la une de la gazette, et tout le monde parlait que de ça, je déconne pas. » justifia Jade en levant les mains. Parce que c’était tout de même bien étrange de rencontrer la fameuse auteure des graffitis sanglants dont les murs avaient été recouverts. Pour sa part, elle aurait très bien pu faire la même chose, notamment pour envoyer Cameron Brown se faire voir en enfer ou dire que Skyler s’était faire refaire le nez. Mais le message, si elle s’en rappelait bien, n’était pas très drôle, et ressemblait beaucoup à ces conneries véhiculées par les pros sang pur. « Après je juge pas hein ! C’est un genre de délire que t’as en fait ? » s’intéressa Jade en portant sa fourchette à sa bouche, tout en témoignant vis à vis de Bonnie un intérêt tout particulier, comme s’il s’agissait d’une bête curieuse que l’on pouvait trouver un zoo.

Tenue de Jade:

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Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

SKYLER
&
OTHERS

Une soirée bien merdique qui s'annonce

Ce dîner avec mon interlocuteur est l'un des frangins Sorensen est l'occasion pour moi d'aborder l'accusation à l'encontre de Misha. Je ne sais pas grand chose, pour être honnête, et si Ollie ne m'avait pas parlé de ça dans sa lettre, je l'aurais sûrement déjà oublié. Ce qui est sûr, c'est que cette accusation est fausse et que mon interlocuteur ne semble pas être le dernier des crétins : s'il la formulée, ce n'est sûrement pas sans raison. Je tente donc le tout pour le tout, toujours à demi-mots et en romançant un peu. Prêcher le faux pour savoir le vrai, tout ça tout ça. Cette stratégie n'est pas vraiment payante, le Gryffondor botte en touche. Soit disant qu'il n'a aucun cadavre dans le placard, contrairement aux autres élèves. Je n'en crois pas un mot : tout le monde a des secrets, je sais de quoi je parle. Il portait le badge rouge l'an passé, ça me suffit pour être persuadée qu'il cache des choses. « Heureusement que toi et moi faisons partie du dernier quart, dans ce cas. » Je souris en coin, amusée de nous trouver un point commun. A la surface, c'est vrai que Finnbjörn n'a rien à se reprocher. Mais qu'il arrête un peu de se regarder le nombril : moi aussi, je suis clean sur le papier. Mis à part mon statut sanguin mais mon camarade est bien trop sage pour se préoccuper de ça, pas vrai ? Lorsqu'il me conseille de me soigner pour ma recherche permanente d'attention, j'évoque la thérapie par la douleur : une jolie métaphore pour désigner un Doloris et non pas un fétichisme, comme le croit le cinquième année. Des piques qui ne mènent à rien et qui m'ennuient. Il propose de changer de sujet, j'approuve. « Comme tu veux. » Dis-je alors sans entrain, faisant tournoyer ma fourchette dans mon assiette.

Je ne résiste cependant pas à l'envie de le titiller une dernière fois et lui demande, non sans prise de risque, quand est-ce qu'il compte enlever le balai qu'il a dans le cul. Toujours très terre à terre, Finnbjörn n'a pas la réaction que j'espérais. Presque déçue, je ne relève pas et termine sagement mon entrée. Alors que je pensais avoir fait le tour de ma discussion avec lui, Finnbjörn revient finalement sur mon allusion à un scandale auquel il serait mêlé et m'invite à éclaircir mes propos tant que j'en ai l'occasion, puisqu'il suppose que nous n'allons pas partager un autre tête à tête à l'avenir. Je prends une moue boudeuse un poil exagérée. « Je n'ai pas droit à un deuxième rendez-vous ? Quelle déception. » Heureusement que Pinnochio n'est qu'un conte pour enfants sinon nul doute que mon nez ferait déjà trois kilomètres de long. Je suis habituée à ne répondre que par l'ironie et le sarcasme, mon meilleur moyen de défense verbal. C'est presque une seconde nature et j'avoue avoir du mal à m'en défaire. Répondre sincèrement est devenu synonyme de mise en danger pour moi, difficile dans ces conditions d'aborder une conversation sereinement, j'en suis consciente. « Ne t'inquiète pas. La vérité finit toujours par arriver aux bonnes oreilles. Donc si jamais j'ai cherché à te faire passer un message, tu le sauras bien assez vite. » Ne jamais aller droit au but, toujours passer par des énigmes et des métaphores plus ou moins abouties pour dire les choses. Au début, j'avais l'impression de travestir ma vraie nature en agissant ainsi. Au fil des années, c'est finalement devenu naturel. La vie nous change et je ne sais pas encore si j'apprécie celle que je suis en train de devenir. Plus Serpentard qu'il n'y paraît, finalement. Je n'ai pas choisi de parler de vérité pour rien, ça a directement à voir avec mon propos. S'il comprend que je parle de ses accusations fabulistes, tant mieux. Sinon, j'espère au moins que ça le fera cogiter un peu.

La directrice annonce enfin la fin de mon calvaire. Nous pouvons enfin changer de partenaire et passer au plat principal. Pendant que nous discutions, il semble y avoir eu du grabuge dans la pièce. Appleton mentionne directement Ollie ainsi que Jace, mon partenaire de Quidditch. Je me demande bien ce que ces deux abrutis ont encore fait. Un elfe de maison s'approche de notre table et nous tend son sac avec insistance pour nous inviter à tirer un nouveau parchemin. C'est avec une mauvaise volonté profonde que je m'y soumets : d'après l'identité de mon partenaire actuel, il est évident que je n'ai aucune chance dans le tirage au sort. Je déplie mon parchemin pour y découvrir un nouveau numéro de table. Je me lève, enfile à nouveau mon gilet et salue poliment mon camarade, pas fâchée de le quitter enfin. « Bonne soirée. » Je n'en pense pas un mot, mais au moins je me suis conformée aux politesses d'usage. Je me dirige ensuite vers ma nouvelle table où je suis la première arrivée. Je m'installe donc, attendant de voir à quelle sauce je vais être mangée cette fois-ci.

CODAGE PAR AMIANTE

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Ce serait donc avec Hilary que j'entamerai le plat principal. Voilà qui me changeait agréablement d'Erin ; elles deux, c'était le jour et la nuit. Je fronçai les sourcils en la voyant toujours debout alors que chacun allait à sa place, mais elle finit par se décider à me rejoindre.

Je pourrais un soupir de soulagement. Je m'étais tellement senti en équilibre précaire en discutant avec la Sorensen, ce serait plus simple et agréable avec la rouge et or. Elle était gentille, maladroite, sensible et même si je n'avais pas ce caractère, je le préférai à bien d'autres.

Et puis, on allait pouvoir être en tête-à-tête sans mare de boue entre nous deux cette fois...

Ce fut d'ailleurs ce qu'elle remarqua à haute voix quand elle réalisa soudain sa présence. Préoccupé, je fronçai les sourcils. Qu'est-ce, ou qui est-ce, qui l'avait mise dans un état pareil ? Je ne pensais pas, mais j'avais un élan d'affection envers ma camarade de classe, comme un grand frère. C'était ridicule.

« Prends ton temps », fis-je avec douceur.

Je n'allais peut-être pas lui demander immédiatement ce qui l'avait mise dans cet état ; elle m'en parlerait si elle le désirait.

Croisant les doigts sur la table, je regardai ailleurs pour voir les couples se former de nouveau. Hilary venait de redonner un peu de goût à cette soirée qui avait bien mal commencée, bien que je ne supportais toujours pas cette décoration rose à en vomir d'overdose.

Je chassai distraitement un petit cœur découpé dans du papier fin de la table et retournai à mon... amie ? J'avais toujours du mal à me faire à cette idée. J'étais resté seul bien trop longtemps.

« Tout va bien? » questionnais-je tout de même, un peu inquiet. Je lui tendis mon mouchoir, argenté, brodé de mes initiales.

Qu'elle est émotive, songeai-je pour moi-même. Je ne la blâmais pas pour autant, c'était dans son caractère.

« Comment vas-tu depuis la dernière fois ? » essayai-je pour tenter de la distraire.

HRP:

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pour l'amour de Dieu

C’était beaucoup à encaisser, qu’on ne vienne pas lui dire le contraire. D’abord on lui apprenait que Jade lui avait menti, puis qu’elle avait fait du mal à quelqu’un - même indirectement -, on la menaçait de ne pas recommencer et maintenant, elle avait enfin l’occasion de souffler un bon coup en présence d’un ami. Honnêtement, les sentiments d’Hilary avait valsé d’un bout à l’autre de son coeur et elle ne savait plus sur quel pied danser en présence de son partenaire. Son estomac était encore tout retourné de l’accrochage avec Mallory, son coeur tanguait encore de son entrevue avec Cameron, sa tête digérait très mal l’accusation qu’elle avait eu sur Jade, et maintenant qu’elle pouvait de nouveau sourire et rigoler avec quelqu’un qu’elle ne détestait pas et même qu’elle appréciait, cela devenait compliqué. Franchement, la jeune fille ne désirait qu’une chose : remonter dans son dortoir et dormir. Après avoir autant pleuré d’un coup, elle n’aurait pas grand mal à faire une nuit complète dans son lit, pour une fois. Mais elle ne pouvait pas se permettre de faire faux bond à Aster comme ça. Elle n’était pas certaine de réussir à avaler quoi que ce soit, mais elle pouvait au moins faire l’effort de lui tenir compagnie, n’est-ce pas ? Bien sûr que oui. Aster ne méritait pas qu’elle lui pose un lapin comme ça. Hilly avait suffisamment causé de tort comme ça. Il fallait qu’elle agisse bien, cette année ! Et toutes celles qui suivraient ! Qu’elle… fasse de vraies bonnes actions, pour une fois dans sa vie. Mais… mais demain. Elle commencerait demain.

En attendant, elle accepta volontiers le mouchoir que lui tendait Aster. C’était dingue, quand même. Voilà qu’il s’agissait de la deuxième personne à lui tendre un mouchoir de la soirée ! Il ne fallait pas que cela devienne une habitude, mais ça la faisait bien rire. Elle rigola même un peu en le saisissant. Aster était adorable. Il avait un côté très doux, selon elle, derrière sa carapace. Déjà, il l’avait aidée lors de l’épisode de la mare de boue. Et ce soir, il lui laissait le temps de se remettre sans l’assommer de questions. Est-ce qu’un garçon pouvait être plus chou que lui ? Franchement c’était compliqué. « Merci… » La tête blonde accepta le mouchoir, mais en voyant la richesse du tissu, elle s’abstint de se moucher dedans. De toute façon, ça allait mieux ! À la place, elle le froissa peut-être un peu en le serra dans ses mains, mais un dernier reniflement et elle s’autorisa à relever la tête et à sourire au Serpentard. Il la voyait pleurer un peu trop souvent à son goût. Cela devait cesser !

Hilary lissa le mouchoir qu’il lui avait tendu avant de le lui redonner. « À croire que tu ne fais que me prêter tes affaires », dit-elle sur le ton de la rigolade, déglutissant encore un peu, les yeux rougis, mais en gardant le sourire. Elle coiffa ensuite ses cheveux en les ramenant sur son épaule droite et en mettant quelques mèches derrière ses oreilles. Mallory ne lui avait pas non plus arracher les cheveux, grand Dieu merci. C’est qu’avec une telle longueur, même si elle n’en faisait pas des coiffures incroyables, elle y tenait tout de même un minimum. Le repas arriva dans leurs assiettes alors qu’elle jouait distraitement avec sa fourchette. Le plat donnait envie, pour sûr ! mais son estomac n’était pas encore bien prêt d’après elle. À la place, Hilly jugea plus correct de discuter avec Aster. Ce dernier avait le comportement le plus gentil du monde : il ne l’interrogeait même pas directement sur la raison de ses pleurs. Il prenait des nouvelles. Lui demandait si elle allait bien. Pourquoi donc ne traînait-elle pas plus souvent avec lui, déjà ? Pourquoi ne pas lui avoir parlé avant ? Ce garçon était génial, vraiment. « Et bien, je… j’ai appris qu’une amie m’avait peut-être menti sur certaines choses et j’ai blessé quelqu’un sans le vouloir. Mais, à part ça… Ça va. » Hilary serait-elle en train de faire du sarcasme ? Il semblait bien que oui. Toutefois, la tête blonde n’arrivait pas vraiment à voir les choses autrement. Et elle ne voulait pas non plus inquiéter Aster plus que nécessaire. « Je suis contente de te voir », lui dit-elle. « Ta première entrevue s’est bien passée ? » Hilary espérait au moins que cela s’était mieux passée que la sienne. Pour une soirée de Saint Valentin, les invités méritaient mieux que de ressortir déçus d’ici !

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Joyeuse Saint-Valentin

Lovers w/ @Hadley O. Lewis

On ne peut pas vraiment dire que passer mon début de soirée avec une jeune fille de 14 ans était l’idée même que je me faisais de ma soirée de Saint-Valentin. Malheureusement, on n’a jamais ce qu’on veut dans cette école, l’histoire s’est amusée à me le prouver à plusieurs reprises. Toutefois, j’ai le luxe d’être quand même bien tombé. La jeune fille est une Gryffondor, ne semble pas me tenir rigueur de l’avoir potentiellement persécutée et est rigolote. Tout en même temps. Du coup, la soirée se passe mieux que ce que j’avais imaginé lorsque je l’ai vue pour la première fois. Nos échanges sont relativement agréables jusqu’à ce qu’elle se retourne car la table de derrière nous semble hausser le ton. La jeune fille se révèle être Hilary, la poursuiveuse de mon équipe et une amie proche d’Hilary tandis que le garçon n’est autre que Cameron. Le chimpanzé pervers comme je m’amuse à l’appeler. En effet, j’ai fait sa connaissance lorsque je l’ai surpris en train de grimper sur un arbre du parc pour matter dans les dortoirs des filles de Poufsouffle. Assez cocasse comme situation ! « Je ne manque jamais d’imagination ! » Je rassure ma compagne d’entrée avant qu’un nouvel éclat de voix ne vienne nous interrompre. Nous observons quelques instants la scène, essayant de comprendre la situation avant que la directrice n’apparaisse avec son elfe, indiquant la fin du premier round. Je finis d’engloutir rapidement mon entrée avant de plonger ma main dans le sac tendu par l’elfe de maison et de prendre connaissance du nouveau numéro de table. « Ou de la Salle Commune ! » Je réplique sur le même ton avant de me lever à mon tour, délaissant notre première table et les restes de l’entrée pour me diriger vers ma nouvelle partenaire.

Je découvre avec surprise que ma compagne de plat est la jeune fille qui a quitté sa table pour rejoindre Jane quelques minutes plus tôt. Son visage est décomposé et ses yeux ont l’air d’être encore rougis, m’indiquant qu’elle a été verser quelques larmes. « Hadley, c’est bien ça ? » Je demande en m’asseyant en face d’elle. Nous avons été dans la même promo pendant 3 ans avant mon deuxième redoublement si mes souvenirs sont bons. Mais comme je n’ai pas une très bonne mémoire des prénoms. « Tout va bien ? J’ai aperçu ce qu’il s’est passé avec ton premier … Cavalier, si on peut l’appeler comme ça. C’était qui ? » Les plats apparaissent alors mais je me fais force pour attendre sa réponse avant de les entamer, histoire de paraître civilisé et gentleman.

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Joyeuse Saint-Valentin

La fête de la Saint-Valentin se passait plutôt bien pour moi. J'ai pour le moment passé l'entrée en compagnie de Jane. Notre stagiaire infirmière qui depuis le départ de notre infirmier Blake avait pris les rênes de l'infirmerie. C'était une personne charmante avait qui, je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de discuter avec elle.

Cette entrée était une bonne occasion d'échanger avec elle et d'en apprendre davantage l'un sur l'autre. Ce repas était très agréable jusqu'à ce que Jane remarque qu'une jeune fille ne se sentait pas bien du tous. Jane était immédiatement intervenue pendant de mon côté j'observais attentivement ce qui se passait. J'ai hésité un moment à l'aider, mais Jane semblait contrôler la situation à la perfection.

Je poursuivais ensuite donc la fin de cette entrée seul. Puis lorsque notre directrice intervint une nouvelle fois pour annoncer que nous allions changer de partenaire. Je quittais donc ma place et récupérer le nouveau numéro qui m'était attribué.

Ensuite, je ne suis pas parti directement à table, mais je suis allé chercher deux élèves qui avaient quitté la pièce. Ilss'agissait de Jace T Bolt qui était d'après souvenir le partenaire de table d'Hadley. Donc par déduction, la personne responsable de la situation que Jane venait de gérer. Tandis que le deuxième étale n'était autre que le préfet de Poufsouffle et je n'avais pas d'idée précise de la raison de son départ.

Par la suite je quittais donc la pièce et m'élança à la recherche de nos deux élèves. Après quelques minutes de marche, je les retrouvais finalement près des serres. Les laissant terminer leur discussion, je finis par intervenir avec autorité en les informant que notre directrice leur demande de rejoindre avec moi la grande-salle.

Par la même occasion, je ne cherchais pas à savoir les raisons de leur départ. Toutefois j'espérais que leur conversation avait pu régler la situation. À la suite de cela, j'attendais patiemment les deux élèves me suivent. Puis nous regagnions ensuite le château, lorsque nous arrivions dans le hall d'entrée, Jace nous quitta pour aller se rafraîchir pendant ce temps je rejoins une nouvelle fois la Grande-Salle.

Lorsque j'arrive dans la pièce, les gens sont plus ou moins déjà à leur nouvelle place. Je saisie le papier que j'avais rangé dans ma poche pour me rappeler la table qui m'a été attribuée. Puis après avoir lu le numéro, je rejoins donc l'endroit où je vais déguster le plat.

Quelques pas me suffisent avant de rejoindre donc ma nouvelle table. En arrivant là-bas, je retrouve donc une jeune fille de Serpentard que j'ai pu croiser durant mes cours: Miss Mills. Je retire donc mon manteau et le place derrière ma chaise. Puis en m'installant je dis à la jeune fille avec un sourire:

"Bonsoir Miss Mills alors c'est donc avec vous que je vais partager le plat de cette soirée."

Après cette petite intervention, je tends mon bras pour me saisir de la carafe d'eau. Puis tous en la tenant je demande à mon interlocutrice:

"Voudriez-vous de l'eau ? Et sinon cette soirée a bien débuté pour vous ?"

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Posément, j'attendis qu'Hilary se remette de ses émotions. Pour me distraire en attendant, je triturais un des petits cœurs en papier, puis le déchirais en fines bandes roses. Il fallait bien que je m'occupais les mains. Me reprenant, je regardai autour de moi les nouveaux couples, grimaçant en voyant Erin. Ce début de soirée m'avait laissé un sale goût, mais Hilary allait relever un peu le niveau – enfin, quand elle se serait remise.

Parler ici serait plus sympathique qu'au milieu de la boue au bord du lac – même si elle avait encore l'air en mauvais état, elle n'était pas couverte de crasse, et moi non plus. Il ne faisait pas froid, même si le kitsch était de trop, nous étions assis, et nous étions tranquille. Nous allions en plus avoir un repas ; finalement, la soirée allait peut-être aller en s'arrangeant.

Je retins un soupir en pensant à Erin. Discuter avec elle avait été un combat. En plus d'être acide et dangereuse, elle m'avait observé d'un peu trop près, et je n'avais guère envie de me faire dévoiler seulement parce que j'avais eu la fantaisie de souligner mes yeux de noir. Cela avait peut-être été une mauvaise idée, mais si on ne pouvait faire ce qu'on voulait... De toute façon, la réputation de sa famille vacillait du fait de sa mère, autant continuer le travail. Même si laisser Hamal seule entre les mains des sang-pur lui déplaisait finalement – il valait peut-être mieux faire profil bas. Je tenais à ma jumelle, même si le contraire n'était pas complètement vrai. Enfin... Il y avait toujours un lien entre nous malgré tout. Nous étions jumeaux après tout.

Hilary releva la tête et je lui retournai son sourire. Je repris mon mouchoir, remarquant qu'elle ne l'avait utilisé, et le remit dans ma poche de poitrine. La douceur du tissu resta sur mes doigts tandis que je l'arrangeais.

« À croire que tu ne fais que me prêter tes affaires »

Je souris de nouveau. « C'est une façon comme une autre d'avoir une relation originale » plaisantai-je.

Les repas arrivèrent et je m'attaquai à mon assiette. Je remarquai qu'Hilary boudait le sien mais ne dit rien. Après avoir pleuré, elle n'avait sans doute pas très envie de manger. Je reposai ma fourchette pour qu'elle n'ait pas le sentiment d'être seule à ne pas manger et discutai avec elle.

« Et bien, je… j’ai appris qu’une amie m’avait peut-être menti sur certaines choses et j’ai blessé quelqu’un sans le vouloir. Mais, à part ça… Ça va. »

Je me mordis la lèvre. Que pouvais-je lui répondre ? Devais-je demander des précisions ?

« Je suis désolé pour toi », dis-je avec douceur sans m'offusquer du sarcasme. « C'est peut-être déplacé de ma part, mais si tu as blessé quelqu'un, tu peux toujours essayer de t'excuser, un peu comme avec Eliana. »

J'avalai une bouchée, affamé.

« Ma première entrevue... était avec Erin. Tu peux imaginer ce que cela a donné, je pense. C'était comme marcher sur un fil à la manière d'un funambule. »

Je lui souris.

« Mais je suis content de te voir également. »

Valentine's day

Finn à un dîner romantique

Je ne m’ennuie pas vraiment, mais il y a quelque chose chez mon interlocutrice qui me dérange. Elle joue à un jeu dont je ne comprends pas bien les règles, elle est trop entreprenante, elle me met mal à l’aise. Je poursuis néanmoins le repas, sereinement, bien décidé à aller jusqu’au bout ; je résiste, autant que je le peux, à chacune de ses provocations, qu’elle m’envoie à la figure comme si nous disputions une partie de tennis. Elle dit que nous faisons partie du dernier quart, ceux qui n’ont à déplorer d’aucun événement fâcheux. La réalité est autre me concernant, mais elle n’a pas à le savoir… En attendant, l’idée que ce soit une jeune fille bien rangée me fait doucement ricaner. « Au rrrisque de parrraîtrrre désobligeant, non, nous n’avons rrrien à voir tous les deux. Tu vis dans une autrrre rrréalité que la mienne. » Je ponctue en souriant, et en lui passant le plat pour qu’elle se resserve, si toutefois elle le désire. Notre entretien m’a permis de m’assurer que nous appartenions à deux mondes différents, et malheureusement mes investigations s’arrêtent là. Elle affirme déplorer que je n’aie pas envie de la revoir, et si cette affirmation me surprend, je réalise après quelque seconde qu’elle est ironique dans ses propos. Bien, je vois : on veut jouer à la plus maligne. En attendant, j’estime chacun de ses sous-entendus, et ce qu’elle évoque à propos du message qu’elle aurait donc cherché à me faire passer… Je demeure sceptique. Qu’a-t-elle derrière la tête ? Je commence à me dire qu’imaginer qu’elle soit amie avec Bradford n’est plus si fantaisiste : qu’un tel cancre soit assimilé à une chercheuse de noises comme celle qui me fait face ne devrait même pas m’étonner. Je me lève de table au signal du changement de place, et plante mon regard dans le sien : « Bien, j’ai hâte de voirrr ça. » réponds-je simplement en m’essuyant précautionneusement les mains dans ma serviette. Elle semble dire que je devrais craindre la vérité, et pour le moment, je ne m’en effraie pas plus que de mesure : Appleton donnera des suites à mon courrier, et je ferais en sorte que moi et ma famille soyons inatteignables. Je réponds vaguement à son bonne soirée, et me dirige vers l’elfe qui va me désigner mon prochain partenaire pour ce dîner interminable.

Jane, donc. Jane ? Je ne connais pas de Jane. Je m’attends à voir une élève, et lorsque j’arrive à ma table, c’est une jeune femme blonde, objectivement plutôt séduisante, qui est assise là. J’ignore de combien d’années elle est plus âgée que moi, mais avec la succube que je viens de quitter, je prends mes précautions, et m’installe avec un sourire poli. Après un bref examen, je la reconnais : c’est elle, l’assistante de l’infirmier, je crois. Je l’ai beaucoup vue auprès des lits tandis qu’Erin et moi recevions nos soins habituels… « Finnbjörrrn Sørrrensen. Je prrrends un trrraitement rrrégulier à l’infirrrmerrrie, mais c’est Mr. Lennox qui s’en occupait jusqu’à prrrésent. J’ai entendu dirrre que vous prrreniez la rrrelève. » constaté-je placidement comme si je me contentais de lire le journal. « Vous passez une bonne soirrrée ? » Cette jeune femme donne l’air d’avoir presque la vingtaine… Soit elle porte très bien son âge, soit elle est excessivement jeune, et au vu du manque de précautions prises par cette école, je ne peux m’empêcher de soupçonner mon interlocutrice de n’être qu’une stagiaire, comme celui qu’on nous a collée dans les pattes en soin aux créatures magiques. Cela ne me dérange pas si elle n’ausculte que les autres… Mais j’ai entendu parler du récent départ de l’infirmier, et elle pourrait bien se retrouver en charge de notre cas. « Vous parrraissez bien jeune. Vous avez été diplômée rrrécemment… ? » l’interrogé-je en souriant comme s’il s’agissait d’un simple compliment, et que je me gardais de tout jugement vis à vis de son âge. Que nenni, quand je pense que ma soeur et moi allons être placés sous sa charge, je ne peux m’empêcher de craindre pour ma santé. Et je ne connais même pas son statut sanguin ! Je ne laisse pas n’importe qui toucher mon traitement hebdomadaire, et s’il s’avère que cette jeune femme est, comme je le soupçonne, une incompétente qui a décidé de passer par la case Poudlard pour terminer prématurément ses études, j’aurais une petite conversation avec Grand-Père. Nous ne sommes pas des cobayes destinés à finir entre les mains inexpérimentées d’une petite stagiaire, et j’ai bien l’intention d’éclaircir ce point-là avec la direction de l’école si cela s’avérait nécessaire… En attendant, je souris, fais passer cette question pour de la curiosité, et lui tends poliment le plat de dinde aux marrons.

Tenue de Finn:

code by bat'phanie

Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

J'ai envie de rentrer dans mon dortoir et d'oublier cette histoire. Je me force pourtant à continuer, parce que l'infirmière me l'a demandé et que mes autres partenaires n'ont pas mérité de se retrouver seuls pour le plat principal et le dessert. Pourtant j'imagine sans mal qu'ils passeraient certainement une meilleure soirée sans moi. Mais par respect pour eux, je prends sur moi, je m'essuies les yeux du mieux que je le peux et je vais à mon prochain rendez-vous. Je n'aime pas me forcer à faire quelque chose que je ne veux pas mais je sais faire la part des choses. Je ne suis plus une enfant, il faut savoir prendre ses responsabilités et prendre sur soi. Ollie finit par revenir, pour mon plus grand soulagement. J'ai tellement envie d'aller le voir, qu'il m'explique ce qu'il s'est passé. Mais je me retiens, mon partenaire m'attend peut-être et celui d'Ollie tout autant. Je prends donc de nouveau sur moi et me contente de lui offrir un pâle sourire, mais le coeur n'y ait pas. Lui a l'air d'aller bien, ce qui est toujours ça de pris, cela me rassure un peu, ça signifie qu'il ne s'est pas disputé avec son ami. Mais pour autant, j'ignore ce qu'il s'est dit et ça me rend un peu dingue. Je n'aime pas ne pas comprendre, je navigue dans le brouillard et je déteste ça.

Ollie rejoint sa table et moi la mienne. Pour le moment mon partenaire n'est pas encore là, cela me laisse le temps de me reprendre un peu, même si je sais d'avance que c'est peine perdu. Killian finit par arriver et je tente de lui offrir un sourire de bienvenue, mais ce dernier est teinté d'amertume. Ce n'est pas Killian le problème, c'est tout ça. C'est ridicule. Je n'ai pas envie d'être ici, je n'en avais déjà pas envie quand j'ai réalisé qu'ils changeaient tous nos plans et j'en ai encore moins envie depuis que j'ai croisé le chemin de Jace. " Oui ! Et toi Killian ?" Avant de le voir, je savais déjà qui il était. Je sais que nous avons été en classe ensemble durant un temps et je sais également qu'il est le co-préfet de Prudence. Mais je n'ai pas le souvenir de lui avoir déjà parler, j'imagine donc qu'on n'a encore jamais eu l'occasion de vraiment apprendre à se connaître. En temps normal j'aurais été ravie que l'occasion se présente enfin, mais pas ce soir. Ce soir je n'ai plus vraiment la tête à ça mais j'espère sincèrement que je saurais être à la hauteur des attentes de mon partenaire, afin de ne pas trop lui faire passer une mauvaise soirée. Il me regarde et il me parle, c'est déjà énorme pour moi, je n'ai pas eu autant d'attention avec mon ancien partenaire de fortune. Peut-être qu'au fond, le problème ne vient pas de moi ...

"Jace ... Bolt" Dis-je en glissant mon regard sur le premier papier que j'ai pioché pour être sûre de ne pas écorcher son nom. Je tourne mon regard vers l'assemblée, ne le voyant pas au début et c'est quand je me suis retournée que j'ai fini par l'apercevoir avec sa nouvelle partenaire et visiblement tout avait l'air d'aller entre eux. Je le voyais lui parler, la regarder, comme un garçon normal. Cette image me fit plus de peine que je l'aurais voulu et c'est le coeur lourd que je me suis retournée vers Killian "C'est le garçon avec Mallory Brown ... Visiblement le problème venait de moi puisqu'il a l'air de prendre plaisir à lui parler à elle ..." Dis-je d'un ton tristement amer. Je ne connaissais pas Mallory personnellement mais je la savais dans ma maison et j'ai eu l'occasion de la croiser plusieurs fois avec son frère Cameron. J'imagine qu'elle doit être plus intéressante que moi, peut-être moins repoussante. Si encore il se comportait avec elle comme il s'était comporté avec moi, j'aurai pu me dire que le problème venait vraiment de lui, mais là, il m'était difficile de ne pas le prendre pour moi. Et je commence à me demander ce qu'ils ont pu se dire avec Ollie. Est-ce qu'ils ont ri de moi ? ...

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Mon nouveau partenaire – qui avait l’air un peu plus âgé que moi – prit place sur la chaise encore vide. Tout à coup, les plats de résistance apparurent devant nous. L’odeur alléchante renforça mon appétit, mais j’attendis d’abord que nous nous présentions. Je ne connaissais pas du tout ce garçon. Peut-être que je l’avais croisé çà et là à l’école, mais il m’était impossible de m’en souvenir. Son regard pétillant et ses yeux pleins de malice me confortèrent sur le fait qu’il n’était pas de la même trempe que Killian. « Salut ! Misha. » Un ange passa. Le silence en était plus que gênant, mais je pris sur moi pour n’en rien laisser paraître. Deux mots, c’était tout. Une stricte présentation de son côté qui ne pouvait être plus raccourcie. De mon côté, il m’était tout bonnement difficile de faire mieux. Je lui répondis de mon ton habituel, essayant de paraître neutre mais avenante : « Salut Misha, moi c’est Eliana. Je suis à Gryffondor, en 3ème année. » C’était déjà un peu plus long, mais j’espérais seulement que le jeune homme avait plus de mots à échanger au cours de ce repas. « Et toi, tu es en quelle année ? » ajoutai-je, espérant faire démarrer un dialogue légèrement compromis.

J’eus le pressentiment que j’allais devoir faire un gros effort au niveau interactionnel. Je pris donc les devants : « Alors, ta soirée se passe bien ? Tu as eu qui comme partenaire, pour commencer ? » le questionnai-je sur un ton badin alors que je goûtai un morceau de poulet à la crème. Et c’était… délicieux. Aucun autre mot ne me venait en tête. Sans honte, je fermai les yeux deux à trois secondes, dégustant la pièce que je mastiquais tendrement. Les cuisiniers avaient fait un travail remarquable. Je pensai même à les complimenter après le repas. Mais d’abord, il fallait prier pour que le reste de la soirée se déroule sans encombre. Après tout, on n’était jamais à l’abri de rien ici. Chassant presque instantanément ces pensées anxiogènes, je repris avec délice une nouvelle bouchée de mon assiette, cette fois-ci un morceau de pomme de terre dorée au four. Sa texture me fit fondre sur place. J’en poussai presque une exclamation de contentement, au risque de passer pour une idiote. Rien que pour ça, cela avait valu le coup d’attendre un peu plus ce soir.

J’épluchai les tables autour de moi à la recherche d’Hilary. Elle n’apparaissait pas dans mon champ de vision. Au lieu de cela, je repérai beaucoup d’élèves que je ne connaissais pas. C’était étrange cette soirée : allais-je la passer uniquement en compagnie d’inconnus ? C’était fort probable. La plupart des élèves avaient l’air de découvrir leurs partenaires pour la première fois. Je reconnus uniquement Judith qui n’avait pas eu de chance, tout comme Hilary. Avaient-elles été maudites à l’unisson pour cette soirée ? La Serdaigle faisait désormais face à l’imbécile de Cameron, et elle ne mettrait pas beaucoup de temps à s’en rendre compte. Déçue, je me remis en face de mon « rendez-vous ». Intérieurement, je souhaitais qu’Hilary tombe avec quelqu’un de plus agréable, ci-possible de connu. C’était peut-être trop demandé, mais elle méritait de passer une bonne soirée. Aussi, j’allais lui en dire des nouvelles de ce poulet ! Timide, je rencontrai de nouveau le regard vif de mon nouveau partenaire. Qu’est-ce qui pouvait l’intéresser comme sujet ?

Joyeuse Saint-Valentin

Lovers w/ @Hadley O. Lewis

Un demi-sourire étire mes lèvres lorsque je l’entends prononcer mon prénom. Un de mes buts dans la vie c’est d’être capable de laisser une trace de moi et on peut dire que je m’y escrime par tous les moyens dans cette école. Je le prends toujours mal quand quelqu’un n’arrive pas à me remettre. Comme si je n’en avais pas déjà assez fait pour être connu entre mes crasses, mes idioties, mes redoublements et mon contournement de beaucoup de règles. A l’inverse, j’ai toujours ce sentiment de fierté qui explose en moi lorsque quelqu’un que je ne fréquente pas beaucoup prononce mon nom sans l’écorcher.

Je ne la crois pas le moins du monde lorsqu’elle me dit que oui, elle va bien. Je vois toute suite son regard fuyant à la recherche de celui qui lui a fait passer un très mauvais début de soirée. Je ne sais pas ce que le mec lui a dit, mais ça devait être bien blessant pour qu’elle se mette dans un état pareil. Lorsqu’elle m’informe qu’il s’agit de Jace Bolt, j’hausse les sourcils avant de suivre son regard pour m’assurer que c’est bien le type auquel je pense. Tom le connaît bien et il me dit rarement du mal de lui. Allez savoir quelle mouche l’a donc piquée ce soir pour se conduire comme un idiot en public. Et envers une fille. Il n’aurait pas compris le concept de Saint Valentin et de bonne soirée ?

« Si tu veux mon avis, c’est surtout un gros abruti. » Je réplique en plantant enfin ma fourchette dans le plat qui s’est matérialisé devant moi, me détournant du Serpentard qui semble effectivement avoir adopté un tout autre comportement avec sa nouvelle camarade. « Il se retrouve face à une jolie fille, avec de la nourriture, et arrive à tout faire foirer. Sincèrement, le problème ne vient pas de toi Hadley. Essaie d’oublier ce gros nul et de profiter du reste de ta soirée. » Je dis en haussant les épaules. Je sais que c’est sans doute plus facile à dire qu’à faire et que bien souvent les filles ont une sensibilité que je ne comprends pas mais bon. Je fais ce que je peux. « Qu’est-ce que je pourrai faire pour te redonner un peu le sourire et te remonter le moral ? Lui faire regretter ce qu’il t’a fait en lui lançant un petit sortilège ? » Je propose alors avec amusement en commençant à sortir discrètement ma baguette de ma poche. « Personne ne saura que ça vient d’ici. » Je lui fait un petit clin d’oeil complice en attendant sa réponse. Personnellement, ça ne me dérangerait pas de m’amuser un peu.

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Saint-Valentin

Tom ϟ Bonnie

Cette Jade était définitivement une drôle de gamine. Elle semblait être dénuée du moindre filtre, posant les questions comme elles lui venaient, sans se soucier de savoir si le sujet pouvait ne pas être agréable. Bonnie ignorait l’identité de son fameux partenaire d’entrée mais il venait d’en prendre pour son grade. Visiblement, sa maladresse n’avait pas été digérée. Heureusement qu’il n’avait renversé qu’un verre d’eau car qui sait ce qui lui serait arrivé si toute son assiette avait volé sur la robe de Miss Shepherd. Nul doute qu’après cela, Hadley et Jace seraient passés inaperçus. La Serpentard n’avait jamais rencontré Jade auparavant mais quelque chose dans son attitude lui disait qu’elle devait donner du fil à retordre à ses enseignants… et à ses préfets également. Il faudrait qu’elle pose la question à Felicia.

« C’est un handicap en effet. J’espère qu’il ne joue pas au quidditch. »

Elle n’avait rien trouvé de mieux à dire. D’ailleurs, il n’y avait pas de quoi épiloguer mais plutôt que de rester là, les bras ballants, à se regarder pendant qu’elles mangeaient leur omelette.. C’était sans compter évidemment sur l’incroyable capacité de Jade à parler des sujets les plus absurdes. Enfin, absurde n’était peut-être pas le terme exact. Indélicat seyait certainement davantage. Bonnie avait d’abord été légèrement déroutée par le manque de tact de sa partenaire mais cette surprise s’était finalement muée en amusement lorsqu’elle avait compris à quel point son interlocutrice était sérieuse. Elle se garda de sourire cependant. Pas question de la vexer quand on voyait déjà l’état de fureur pour un verre d’eau… Sa gêne quelque peu dissipée, elle choisit finalement de prendre la chose à la légère. Relevant la tête, l’air faussement suspicieux, elle posa ses couverts.

« Avec quoi voulais-tu écrire sinon ? » demanda-t-elle sur le ton de la conversation.

Rien de plus évident que d’égorger une pauvre créature pour aller retapisser le mur du hall, enfin ! Elle tressaillit tout de même, à l’idée de s’être promenée toute une nuit avec des mains couvertes du sang d’un animal… Et dire que le taré à l’origine de tout cela n’avait pas été retrouvé. « je déconne pas » Et les gestes qu’elle joignait à ses paroles prouvait sa bonne foi. Bonnie reprit ses couverts en main, curieuse d’entendre ce qu’elle avait à dire sur le sujet. La une de la gazette oui, et visiblement elle n’avait pas lu l’article qui l’innocentait. Ou alors n’y avait-elle pas cru ? C’était aussi probable et elle ne devait certainement pas être la seule. Quiconque la connaissait un peu savait pertinemment que cela ne pouvait pas être vrai mais pour les autres ? Elle était une sang pur, qui plus est appartenant à la maison serpentard et ayant des ascendants qui n’avaient pas choisi le camp le plus populaire quelques années en arrière.

« Et qu’est-ce qu’on racontait sur moi ? Tu as l’air très au courant. »

Que Bonnie puisse prendre à la rigolade ce qui lui était arrivé l’an dernier relevait de l’exploit et elle aurait presque été tentée de remercier Jade pour parvenir à tourner cette peur en dérision. Nul doute que cela ferait rire Prudence quand elle lui raconterait. Elle parcourut la salle du regard. Et dire que la Gryffondor n’était pas venue, elle aurait probablement adoré ce genre d’animation… Leurs assiettes se vidaient lentement et sa partenaire continuait sur sa lancée, inarrêtable.

« Oui voilà. Le problème c’est que je ne me souviens de rien, c’est un peu ennuyeux. »

Voire carrément embêtant. Malgré tous leurs efforts, ni le professeur Winslow, ni le professeur MacDougall ni Mandrake n’étaient parvenu à arracher quoi que ce soit à sa mémoire, en dehors d’une vague silhouette et d’une date. Les Trois Balais était désormais une adresse qu’elle fuyait comme la peste, au même titre que la bibliothèque. Jade n’avait pas vraiment l’air de se rendre compte qu’elle était plus une trouillarde qu’une grande criminelle impunie.

TENUE DE BONNIE

nightgaunt

SKYLER
&
OTHERS

Une soirée bien merdique qui s'annonce

Il faudrait peut-être que je songe à me laver la langue après toutes les conneries que j'ai sorties à Finnbjörn. Lorsque je lui dis que nous faisons tous les deux partie du dernier quart d'élèves, ceux qui n'ont rien à se reprocher, je n'y crois pas un seul instant. En ce qui me concerne, je ne pense pas avoir fait de tort à qui que ce soit. Du moins, pas volontairement puisque j'évite au maximum les contacts avec les autres. Pour ce qui est de mon interlocuteur, j'en suis moins sûre. Non pas que j'aie eu vent de quoi que ce soit le concernant, hormis cette fausse accusation au bal de Noël. Néanmoins, il faisait partie des badges rouges l'an passé et cette simple goutte de sang suffit à entacher sa réputation à mes yeux. Il semblerait que mes paroles aient l'air aussi ridicule pour le Gryffondor que pour moi, puisque ces dernières le font sourire. Il me répond alors que nous n'avons rien en commun et que nous vivons dans deux réalités différentes. Rien qu'à entendre ça, ça me donne envie de déboucher une bouteille de champagne. C'est la meilleure nouvelle de la journée et que Merlin se garde bien de nous trouver quoi que ce soit en commun. « C'est bien la première chose sensée que tu me sors de la soirée. » Dis-je d'un ton morne en déclinant le plat que Finnbjörn me tend. Je n'ai jamais eu beaucoup d'appétit - une chance quand tu passes plusieurs dans un cachot et sous alimentée - mais la compagnie de ce garçon me coupe totalement la moindre sensation de fin. J'ai hâte de changer de partenaire.

Enfin, Appleton me délivre de mon calvaire en annonçant la fin du premier tête à tête. Je me hâte de piocher un papier dans le sac que me tend l'elfe de maison et salue mon ancien partenaire. Je ne relève pas sa remarque quant au message que j'ai essayé de lui faire passer. Je m'en fous, ce n'est plus mon problème et d'ailleurs ça ne l'a jamais été. Pas vraiment excitée à l'idée de découvrir l'identité de mon prochain partenaire, je me dirige sans entrain vers la nouvelle table qui m'a été attribuée par le tirage au sort. Et là, le comble : je vois le Professeur Lindberg qui se dirige vers moi. C'est quoi ce délire, encore ? C'est l'autre demeuré de Finnbjörn qui est allé se plaindre ? Sur la défensive, c'est seulement lorsque l'enseignant de Métamorphose me salue que je comprends la triste vérité. C'est lui, mon partenaire pour le plat principal. L'angoisse. « Bonsoir, professeur. » Dis-je du bout des lèvres, en me reculant au fond de ma chaise. C'est super glauque qu'un professeur participe à ce genre de soirées entre élèves. Instinctivement, je rabat les pans de mon gilet sur ma poitrine. Je n'ai aucune envie qu'un vieux pervers me mate, j'ai déjà eu assez d'histoires avec Mandrake.

Lindberg prend place en face de moi et prend la carafe d'eau en me demandant si je souhaite boire. « Oui, merci. » Réponds-je toujours du bout des lèvres, bien plus gênée que je ne veux l'admettre. Je tends mon verre et observe le liquide cristallin qui se déverse. Décidément, ça va être une très longue soirée. Je suis censée lui dire quoi ? C'est déjà bien beau qu'il se souvienne de mon nom, vu le peu de motivation que je montre en cours et le peu de bonne volonté que je mets à faire ses devoirs. C'est finalement lui qui brise en premier le silence en me demandant si ma soirée a bien commencé. Haha, la blague. Le karma est en train de me faire payer je ne sais quelle mauvaise action et ça ne me fait pas rire du tout. « Aussi bien qu'elle se poursuit. Et vous ? » Pitié, sortez moi de là.

CODAGE PAR AMIANTE

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Joyeuse Saint-Valentin

C’était un drôle de personnage que Jane avait face à elle. Aux premiers abords, il a l’air plutôt chouette. Il adopte un sourire poli, comme beaucoup d’autres élèves lorsqu’ils la croisent dans les couloirs. C’est dingue de faire partie du corps enseignant quand il n’y a pas si longtemps, c’était elle qui arborait ce petit sourire poli, tout en étant doux, pour les adultes de l’école. A son tour maintenant, d’être saluée en tant qu’adultes et non en tant qu’amie. Mais c’était le jeu, bien sûr, Jane s’en accommodait. Une trop grande familiarité l’aurait mise mal à l’aise, de toute façon.

Alors qu’elle accueille le nouveau venu avec un sourire doux, Jane se sent alors observée, passée au crible, aux rayons x. Hum. Drôle de manie, tout de même. Il prend la parole et son accent surprend légèrement l’infirmière. Un accent du nord. Voilà un point intéressant, et peut-être un futur sujet de discussion. Le jeune homme fait également mention d’un traitement qu’ils reçoivent, lui et sa sœur. Les jumeaux Sorensen, en effet, Blake les avait mentionnés une fois ou deux, sans plus. Maintenant qu’il n’était plus là, ce serait à elle de s’occuper de cela. Depuis le départ de l’infirmier, Jane consultait chaque soir quelques dossiers médicaux des pensionnaires du château, afin de se familiariser le plus possible avec les soins qu’il lui faudrait dispenser. Mais elle n’en était pas encore arrivée à la lettre S, ce qui n’allait pas tarder, de toute façon.

« En effet, oui, je prends sa relève. »

Le sourire toujours aux lèvres, la jeune femme prit le temps de servir de l’eau dans les deux verres qui se trouvent sur la table.

« Eh bien, je ne m’attendais pas à ce genre de soirée, à vrai dire. » Elle pinça légèrement les lèvres avant de reprendre. « Mais c’est une occasion pour moi d’apprendre à mieux connaitre certains d’entre vous. Et toi, ton entrée était-elle à la hauteur de tes attentes ? »

Il lui souriait lui aussi. Et il faisait la conversation. Et il se montrait aussi poli que plein de bonnes manières. Waow, il y en avait donc encore des personnes élevées tout comme elle dans les règles et où les manières étaient primordiales. Tout en souriant, elle aussi, la jeune femme ne s’imagina pas un instant qu’elle était sous les feux d’un interrogatoire. Tout aussi honnête que d’habitude, la blonde répondit.

« Je suis en dernière année, c’est mon dernier stage. »

Elle prit le plat qu’il lui tendit et s’en servit un peu dans son assiette tout en le remerciant.

« Qu’as-tu prévu pour tes futurs études ? Tu sais déjà vers quel domaine te diriger ? »

Elle se mit à manger, regardant tantôt son interlocuteur charmant, tantôt son assiette. C’était délicieux, comme toujours. Les elfes étaient tellement doués... Pas que ça la surprenait encore, cela dit.

« Tu m’excuseras si ma question te semble impolie, mais je me demandais… D’où es-tu originaire ? Tu as un accent particulier. Viens-tu d’un pays nordique ? »

Tenue de Jane :

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Valentine's day

Finn à un dîner romantique

Mon interlocutrice ne manque pas de sympathie. Jolie robe dentelée de noir, laissant apparaître un décolleté léger à peine apparent, étoffe un peu sinistre certes, mais cela ne me gêne pas, il en faut plus que ça pour me formaliser. Par rapport à sa prédecesseure, elle a au moins le mérite de savoir se tenir à table, et de maîtriser les politesses de base en société, ce dont je lui suis reconnaissant pour le moment. Au moins, je n'ai pas à craindre qu'elle me saute dessus en plein repas, ou se mette à se déshabiller entre le plat et le dessert... Oui, cette petite expérience avec Skyler Mills m'a laissé un goût légèrement amer. Par ailleurs, la dénommée Jane met le sujet sur la table, et me questionne sur mon rendez-vous de l'entrée... A la hauteur de mes attentes ? Je manque d’exploser de rire. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pu gérer pareil folle dingue ! « Etonnante, c’est le moins pour qu’on puisse dirrre. Mais l’objectif de la soirrrée est atteint, je me suis familiarrrisé avec une autrrre culturrre que la mienne. » Il n'y a pas à dire, je sais tourner mes phrases pour ne pas avoir à formuler à voix haute que je suis tombé sur une nymphomane bipolaire qui a manqué de peu de finir en tenue d'Eve en plein dîner, probablement dans l'optique de m'attirer dans ses filets de succube entre deux moqueries. J'éclaircis ma gorge pour marquer mon envie de changer de sujet, et propose à ma partenaire le plat de légumes pour accompagner sa viande, après avoir appelé l'elfe de maison d'un claquement de doigts pour qu'il remplisse nos verres. J'ai la critique facile, mais ce luxe présent dans l'organisation de la soirée, c'est très plaisant pour moi : comme quoi, quant ils veulent, ils savent où trouver de l'élégance à Poudlard... Je manque toutefois de m'étouffer en entendant ce que je redoutais d'apprendre... J'aurais du m'en douter. « Oh, c’est donc un stage. Et c’est instrrructif ? » Mais bien sûr, que c'est une stagiaire ! Son jeune âge ne m'a pas trompé, mais c'est une terrible nouvelle. Je retiens ma quête de toux et bois un peu d'eau pour rester impassible : ainsi donc, ma santé et celle de ma soeur sont confiées à une débutante qui apprend à jouer avec les médicaments comme elle le ferait avec un kit du petit chimiste. Formidable, vraiment...

Le repas se poursuit tandis que je me remets de mes émotions. Mademoiselle la stagiaire dans sa robe de veuve est toujours aussi sympathique, mais je suis un peu refroidi, même si j'essaie de ne rien en laisser paraître. Elle s'intéresse, me questionne sur mes ambitions... Je réfléchis toujours lorsque je donne des détails intimes sur ma vie privée, n'aimant pas l'idée qu'ils finissent entre les mains d'un illustre inconnu qui souhaiterait en faire mauvais usage. Mais soit, soirée de Saint-Valentin oblige, je me dévoile légèrement, reposant mes couverts à côté de mon assiette, assez prudemment pour être sûr de ne pas souiller la nappe. « Je souhaiterrrais devenirrr tirrreur de baguette magique d’élite. C’est un milieu trrrès exigeant. » appuyé-je. Elle devrait le savoir puisqu'elle a suivi pour sa part un cursus de médecine magique... Qu'elle n'a toujours pas terminé, par ailleurs. C'est donc une étudiante que j'ai devant mes yeux et à qui seront confiés des remèdes d'importance majeure... c'est comme si ma vie reposait entre ses mains, et l'idée d'en faire part à Grand-Père pour me plaindre me démange, je dois bien l'admettre. Maintenant, voilà qu'elle semble s'interroger sur mon accent, sur mon pays d'origine... J'hésite un peu, et réponds succinctement : « De Norrrvège, Kristiansand. » Ce n'est pas non plus un secret d'état, mon dossier scolaire le stipule également, donc si elle mène une quelconque enquête sur moi elle sera bien déçue. Je ne sais pas trop pourquoi ces détails semblent l'intéresser... mais ce qui est certain en revanche, c'est qu'elle ne sera pas la seule à jouer au jeu de la vérité ce soir. « A moi de vous poser une question qui pourrrra vous sembler impolie, où avez-vous suivi votrrre forrrmation ? Oxforrrd, Univerrrsité magique de Londrrres, Sainte-Mangouste… ? » Je dépose mon menton dans ma main, et la regarde, un sourire bien étendu sur les lèvres. Nous allons voir qui remporte cette manche...

Tenue de Finn:

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Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Un gros abruti ? Je ne sais pas ce qui me gêne le plus dans cette remarque, le fait qu'il l'insulte plus ou moins gratuitement ou alors qu'au fond je pense comme lui ? C'est que ce cher Jace ne lui a rien fait du tout. J'ignore s'ils se connaissent ou non mais je trouve ça un peu déplacé de la part de Killian de se permettre autant de familiarité avec le serpentard. Après je ne connais pas leur relation, peut-être qu'ils ne s'apprécient pas et c'est l'occasion pour mon partenaire de pouvoir partager son ressentit avec moi. J'avoue que même si ce n'est pas si désagréable d'entendre quelqu'un vouloir me défendre, cela me gêne un peu de ressentir autant de rancoeur pour Jace. Cela ne me ressemble pas d'être aussi amer. Ce n'est quand même pas la première fois que je rencontre quelques problèmes avec une personne et jusqu'à présent, j'ai toujours bien géré cette situation. Mais ce soir, j'en suis totalement incapable, étant bien plus à fleur de peau qu'à l'ordinaire. Peut-être qu'avant j'étais capable de me détacher émotionnellement de ce genre de situation mais aujourd'hui cela me paraît bien plus difficile. C'est peut-être le revers de la médaille, à trop vouloir être comme tout le monde, j'en subis les conséquences. " Vous vous connaissez ?" Lui demandais-je curieuse. Le plat principal venait d'apparaître et la faim commence lentement à revenir. Je n'ai pas une faim de loup mais je serais capable d'avaler un ou deux morceaux. C'est que cette histoire m'a quand même pas mal chamboulé mine de rien et je n'ai rien mangé jusqu'à présent.

Au début quand il commence à dire que Jace se retrouve en face d'une jolie fille, je n'avais pas percuté qu'il parlait de moi. Je pensais bêtement qu'il faisait référence à sa partenaire actuelle, Mallory. Quand je réalise qu'il était en fait question de moi, je sens mes joues se rosir un peu. C'est que je n'ai pas l'habitude qu'on me dise que je suis jolie, je veux dire en dehors d'Ollie ou de mes amis, cela va s'en dire. C'est loin d'être désagréable à entendre, mais un brin perturbant. Je tente de passer au dessus de ce nouveau trouble pour m'accrocher à l'idée essentielle de ses propos :le problème ne vient pas de moi, je devrais juste l'oublier et profiter de ma soirée. C'est amusant, j'ai déjà entendu ça quelque part. "C'est plus ou moins ce que m'a dit aussi l'infirmière !" Dis-je en esquissant mon premier vrai sourire de la soirée. J'imagine que si deux personnes me disent la même chose, à une courte intervalle, c'est certainement pour une bonne raison. Evidemment on ne peut pas savoir si c'est vraiment Jace le problème mais il est évident que je n'ai rien fait pour créer cette situation. Visiblement tout à l'air de bien se passer avec Killian alors que je n'agis absolument pas différemment avec lui. Oui au fond peut-être ont-ils raison, je ne devrais pas me torturer tant pour lui et penser à autre chose. Quand il me demande ce qu'il pourrait faire pour me redonner le sourire, il me propose de lui jouer un mauvais tour, sortant sa baguette pour joindre le geste à la parole. Mon coeur bondit dans ma poitrine, un peu paniquée "Non non, surtout pas .... il ..." Et là je m'arrête. Ne mériterait-il pas vraiment ça au fond ? C'est parce que je suis quelqu'un de très à cheval sur le règlement que je m'y refuse mais en même temps, l'idée reste bien plus séduisante que je ne l'aurais cru. Pendant une fraction de seconde, j'hésite, mon regard glisse vers Jace et Mallory et je sens une forme de révolte naître en moi. Il se fout littéralement de moi. Il m'a fait pleurer et maintenant il compte fleurette à une autre fille comme si de rien était. Pas un mot d'excuse, rien. Pendant quelques instants, je dois bien avouer que j'ai été tenté d'accepter la proposition de Killian. Parce que j'estimais qu'il méritait qu'on lui fasse ce genre de coup bas. Et puis mon regard c'est tourné vers Mallory est là je suis revenue à la raison. La pauvre ne mérite pas de subir ça. Alors je glisse mon regard vers Killian et je reprends "C'est gentil mais je ne préfère pas. Cela ne me ressemble pas de faire ce genre de chose et je ne veux pas devenir ce genre de personne !" Et je le pensais sincèrement. Je ne veux pas devenir ce genre de fille qui, pour un oui ou pour un non se venge en faisant des mauvais coups aux gens. D'abord cela viserait des inconnus mais qui me dit que je ne finirais pas à m'en prendre à mes proches. Mon regard glisse vers Ollie. Je ne veux pas le décevoir...

Joyeuse Saint-Valentin

Artemisia & Judith

« Judith en roue libre »

Cette soirée allait clairement faire partie des plus longues auxquelles il m'avait été donné d'assister. Et pourtant, j'avais l'habitude des réunions mondaines interminables, c'était une spécialité de ma famille. Certes pour une fois, personne ne m'avait obligée à revêtir une robe à froufrous ou à attacher un nœud dans mes cheveux, mais cela ne compensait pas réellement la compagnie plus que douteuse que l'on nous obligeait à supporter. « Judith Sørrrensen. » Précisai-je au cas où mon nom lui serait inconnu. Mais mon petit doigt me disait que la réputation de ma famille me précédait. Quelque chose dans mon regard ou mon attitude devait inspirer à Cameron un sentiment proche de l'embarras car il n'avait pas l'air plus à son aise qu'un botruc au milieu d'une clairière. S'il ne se détendait pas un peu, son cœur ne tiendrait pas le coup. Enfin, pour ce que cela m'importait... J'alpaguai l'elfe au moment où il passait non loin, tendant mon verre pour qu'il ne le remplisse. Après tout, il s'agissait d'un dîner et l'objectif premier était donc de se rassasier. Je jetai mon dévolu sur un plat de saumon dont je remplis mon assiette avec parcimonie. Ma grand-mère avait horreur des personnes qui se gavaient en société et bien que nous ne soyons pas en excellents termes ces temps-ci, certains préceptes éducatifs avaient la vie dure.

« On a jamais eu l’occasion d’se parler, j’crois. » Je relevais la tête. Bien joué Sherlock ! Au moins sa mémoire était-elle en meilleur état que celle de mon frère... Ce qui n'était guère flatteur pour être honnête. Effectivement, nous ne nous sommes jamais adrrressé la parrrole. » Et d'ailleurs, pourquoi l'aurions-nous fait ? La plupart des élèves de ma promotion m'évitait ou m'ignorait, je ne voyais pas pourquoi il aurait fait exception à la règle. Nous n'avions jamais eu non plus le malheur de réaliser un devoir en commun, grand bien nous fasse. J'étais peut-être un poil énervée... Ce Cameron faisait partie de la maison serdaigle, qui en général accueillait des enfants dont les capacités intellectuelles n'étaient pas trop diminuées. La preuve en était qu'Hilary ne faisait pas partie des bleus et bronze. Il n'était peut-être pas si ignare que ses origines le laissaient penser. Je continuais de picorer mon assiette, portant parfois la main à mon verre d'eau.

Les minutes s'égrainaient sans que nous ne trouvions rien à dire. S'il comptait sur moi pour faire la conversation, il serait encore là au dessert. « T’as passé un bon premier morceau d’soirée ? T’étais avec qui ? » Oh mais quelle originalité. J'aurais presque préféré qu'il ne dise rien. Entre Artemisia qui n'avait rien trouvé de mieux que de me parler des cours que je suivais et Brown qui s’enquérait de savoir comment s'était passée mon entrée, on ne frôlait pas des sommets en terme d'intérêt. « Arrrtemisia. En sixième année. A Poufsouffle. D'aprrrès ses dirrres. » Voilà qui nous avançait beaucoup sur le chemin de la connaissance. Comme j'avais toutefois un semblant d'éducation, je lui retournai la question. « Et toi, avec qui étais-tu ? » Si j'avais su la réponse qu'il allait me faire, je me serais certainement gardée de demander. Je jetai un œil autour de la salle, tentant d'apercevoir le reste de ma fratrie. Finnbjörn était un peu mieux tombé qu'au premier service: il dînait désormais en compagnie de l'infirmière de l'école dont le rôle de psychologue était à présent terminé. Où était d'ailleurs la pleurnicheuse de tout à l'heure ? Je ne la voyais nul part. Avait-elle eu honte ? Je ne pris pas la peine de chercher ma sœur des yeux, on entendrait hurler bien assez tôt... Ou alors finirait-elle par faire brûler quelque chose ou sèmerait la zizanie de quelque manière que ce soit. C’était un peu sa spécialité.

TENUE DE JUDITH

(c) DΛNDELION

Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Blaze aurait été dans son élément à cette soirée. A parler à n'importe qui, vanter ses mérites l'air de rien, amasser quelques infos sympa pour "le cas où" et se faire passer pour un mec sympa qu'on a envie d'apprendre à connaître. C'est son truc ça, de vouloir absolument qu'on le connaisse, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, il s'en fout, tant qu'on retienne son nom. Mais moi c'est pas des masses mon délire. Je ne suis pas forcément quelqu'un d'extrêmement sauvage, à la Skyler par exemple, mais je suis loin de m'éclater à parler à n'importe qui. Pourtant va bien falloir. Ce n'est pas personnel mais cette fille, je ne la connais pas et j'ai pas des masses envie d'apprendre à la connaître. Etrangement, je crois que c'était finalement plus fun de se retrouver face à Mallory. Non pas qu'elle est de meilleure compagnie que cette fille, mais au moins j'étais en terrain connu, je savais que j'allais facilement pouvoir la faire enrager puisque je la connaissais un minimum. Là, je navigue dans le noir. Eliana, 3ème année à Gryffondor ? Tu m'en diras tant. Je hoche la tête en faisant semblant que ce qu'elle me disait était extrêmement intéressant alors que dans ma tête, une petite voix me disait qu'on s'en foutait royal. Je n'ai pas vraiment le temps de lui répondre qu'elle enchaine sur une question. C'est qu'elle n'aime pas trop les blancs ou alors elle a un nombre précis de questions à poser et là on perd du temps. Allez savoir. Amusé par cette pensée, je décide de jouer le jeu "4ème année, chez les Poufsouffle." Répliquais-je donc, lui offrant en prime une info qu'elle n'avait pas demandé. Juste au cas où, comme ça elle pourra cocher ses cases.

Pendant que le plat principal arrive, elle me demande comment s'est déroulée ma soirée jusqu'à présent et avec qui j'étais. Mais elle veut écrire un article sur la soirée ou comment ça se passe ? Après quelques secondes de silence, je réplique enfin "J'ai certainement laissé un souvenir impérissable à cette chère Mallory, alors j'imagine que c'est un bon début de soirée !" Un petit sourire apparait à la commissure de mes lèvres et je ne précise pas si c'est un bon ou un mauvais souvenir. Je ne doute pas que cette chère incestueuse prétendra qu'elle s'est faite chier comme un rat mort mais il n'empêche qu'on sait tous les deux que c'est faux. Elle n'a jamais autant parlé avec moi que durant cette soirée et c'est elle qui a essayé de diriger cette conversation, ça tend bien à prouver qu'elle s'était prise au jeu. Maintenant est-ce qu'elle a obtenu ce qu'elle recherchait ? J'en doute. "Et toi alors ? Est-ce que cette soirée est à la hauteur de tes attentes ?" Fallait-il encore que ses attentes étaient de se faire chier avec un parfait inconnu ou parler à des inconnus. Peut-être qu'elle est venue ici pour connaître de nouvelles personnes et dans ce cas là, son voeu est exaucé. Moi j'avoue qu'on est loin de la soirée parfaite à mes yeux. C'était amusant au début, maintenant ça devient un peu niannian. Rythmons un peu tout ça chère Eliana "Dis moi, j'ai entendu beaucoup de choses sur ce qu'il s'est passé ces dernières années dans cette école et du coup je me demandais ce qui te pousse à t'inscrire continuellement aux activités que propose cette école. Aurais-tu développé un côté maso ?" J'allais droit au but mais en même temps je ne suis pas vraiment connu pour être très délicat comme garçon. Maintenant ma question, même si elle est un peu brutale, n'ait en rien vraiment méchante. Je suis curieux de savoir ce qu'il y a dans la tête de mes chers camarades de classe. D'un côté, ils me font tous pensés à des traumatisés de guerre qui souffre de syndromes post-traumatique mais en même temps ils continuent à risquer leur vie en retournant à l'école et en participant aux événements organisés par le château. Je trouve que ça ne va pas trop ensemble. "Et tes parents, ils en pensent quoi de tout ça ? c'est quand même un peu bizarre qu'ils continuent à t'envoyer ici alors que j'ai cru comprendre que vos vies ont été souvent mise en danger." Ce n'est clairement pas le moment de parler de ça, je vous l'accorde, mais cette fille je n'aurai certainement jamais l'occasion de la recroiser alors autant profiter de l'occasion. Et puis ça va bien cinq minutes de parler de trucs bateaux, mais là au moins c'est plus intéressant. Mes questions sont certainement dérangeantes mais j'ai essayé de contre-balancé tout ça en les posant sur un ton assez neutre, plus curieux qu'autre chose.

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

Joyeuse Saint-Valentin

Les participants n'avaient pas mis longtemps à quitter leur partenaire d'entrée pour rejoindre la deuxième table qui les attendait. Les sourires n'étaient pas forcément au rendez-vous, quelques larmes encore, mais dans l'ensemble, il n'y eut pas le moindre accroc. Pas de fuite, pas d'abandon, rien de tout cela. Observant distraitement depuis le fond de la salle le drôle de spectacle qui s'offrait à elle, Evelyn Appleton attendit patiemment que les assiettes ne se vident. Les elfes avaient fait de leur mieux pour offrir à cette Saint-Valentin un menu d'exception. Il fallait espérer que ça offrirait au moins un point positif aux yeux de ces adolescents... Dans un crac qui ne laissait planer aucun doute, la créature revint avec son petit sac, faisant le tour des tables en l'agitant fièrement. Chacun devait récupérer son dernier morceau de parchemin et ainsi retrouver un ultime partenaire pour le dessert. Lorsque tous les numéros furent attribués, il disparut aussi rapidement qu'il était arrivé.

« Vous l'avez compris, cette deuxième partie de soirée est terminée ! J'espère que tout se passe au mieux jusque là et que vous êtes prêts à rejoindre votre dernier partenaire. Merci de vous diriger dans le calme vers votre table et profitez bien des quelques minutes qui vous séparent de la fin de votre repas. Amusez-vous et bon appétit ! »

La soirée était en effet presque terminée et à la fin du dessert, tous seraient enjoins à prendre le chemin de leur salle commune. Il fallait espérer qu'ils avaient au moins saisi l'occasion de faire connaissance avec les camarades que le hasard leur avait choisis. Après tout, c'était là tout le but de ce dîner... Tisser des liens et apprendre à connaître ceux qu'on ne côtoyait pas d'ordinaire...

Votre planning pour la soirée

Jane : n°1 Lindberg // n°2 Finnbjörn // n°3 Killian
Misha : n°1 Mallory // n°2 Eliana // n°3 Judith
Cameron : n°1 Hilary // n°2 Judith // n°3 Jade
Florent : n°1 Ollie // n°2 Artemisia // n°3 Skyler
Eliana : n°1 Killian // n°2 Misha // n°3 Artemisia
Mallory : n°1 Misha // n°2 Jace // n°3 Finnbjörn
Joanne : n°1 Aisling // n°2 Liam // n°3 Tom
Killian : n°1 Eliana // n°2 Hadley // n°3 Jane
Finnbjörn : n°1 Skyler // n°2 Jane // n°3 Mallory
Artemisia : n°1 Judith // n°2 Florent // n°3 Eliana
Jade : n°1 Liam // n°2 Bonnie // n°3 Cameron
Jace : n°1 Hadley // n°2 Mallory // n°3 Aisling
Erin : n°1 Aster // n°2 Tom // n°3 Lindberg
Ollie : n°1 Florent // n°2 Aisling // n°3 Bonnie
Skyler : n°1 Finnbjörn // n°2 Lindberg // n°3 Florent
Lindberg : n°1 Jane // n°2 Skyler // n°3 Erin
Aster : n°1 Erin // n°2 Hilary // n°3 Hadley
Bonnie : n°1 Tom // n°2 Jade // n°3 Ollie
Judith : n°1 Artemisia // n°2 Cameron // n°3 Misha
Liam : n°1 Jade // n°2 Joanne // n°3 Hilary
Hilary : n°1 Cameron // n°2 Aster // n°3 Liam
Hadley : n°1 Jace // n°2 Killian // n°3 Aster
Aisling : n°1 Joanne // n°2 Ollie // n°3 Jace
Tom : n°1 Bonnie // n°2 Erin // n°3 Joanne

Petites précisions

Comme vous l'aurez compris, ce soir vous serez coincés avec des gens que vous n'avez pas choisis ! [EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 5 723178256

Le hasard est cruel et a essayé de faire des associations que vous n'auriez pas forcément choisies vous-mêmes mais merci de jouer le jeu malgré tout ! [EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 5 2738742592

[EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 5 2738742592

Pour information, vos personnages ne connaîtront l'identité de leurs prochains partenaires qu'au fur et à mesure de la soirée, je les ai juste mis là pour vous IRL.

Nous n'avons pas l'intention de reposter davantage que pour indiquer les changements de table (une fois toutes les deux semaines à peu près), donc sauf cas exceptionnel, genre si quelqu'un met malencontreusement le feu à la salle Suspect

vous pouvez poster comme bon vous semble !

On a fait bien attention mais on est pas à l'abri d'un cafouillage (genre un nom qui revient plusieurs fois dans la même colonne ou des DC qui se retrouvent ensemble), ce n'est pas voulu alors si jamais vous voyez un truc louche, n'hésitez pas à MPotter, on arrangera ça !

Ce sujet restera ouvert jusqu'à fin mars ! Donc jusque là, amusez-vous bien ! Diable

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