[EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin

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Joyeuse Saint-Valentin !

Je serrais les dents. Au-dessus de moi, je vis des milliards d’étoiles. Si près qu’il me semblait que je pouvais tendre la main juste au-dessus de ma tête pour les toucher. La peur. Annihilante, suffocante, paralysante. De nouveau, le crissement des chaises qu’on éjecte, les coups, les humiliations. Tout autour, les arbres dansent. Perdu dans mes souvenirs, le passé et le présent se rencontrent, si bien que je ne m’aperçois qu’au dernier moment qu’Ollie m’a rejoint. Merde, pas maintenant...

Son expression est grave, et pourtant je n’aurais jamais cru que cela soit possible chez lui. Il gigote, comme un agneau. Mais un agneau qui veut se faire plus fort qu’un loup. Ses gestes, sa voix, m’indiquent sa consternation, il doit certainement se demander ce que j’ai pu faire pour mettre sa copine dans cet état. « Ollie... » Il ne me laisse aucun répit, et sa remarque assassine me laisse muet pendant une bonne vingtaine de secondes.

Choisir ses mots, exprimer ses sentiments, expliquer les choses simplement... Ça n’était pas dans mes habitudes, encore moins dans une situation pareille où, j’ai la sensation que le monde entier a la gueule grande ouverte, prête à me dévorer. « Je suis désolé. C’est moi qui déconne grave. » Je relève la tête, je fais pas le fier, c’est clair. On peut même dire que j’ai honte. Honte d’avoir déçu un ami, honte d’avoir rendu cette fille si mal à l’aise qu’elle avait fini par craquer. Honte de moi, quoi. De mes lubies, de ma faiblesse, de mes actes...

« J’ai une explication, j’te jure. Et j’veux pas que tu croies que je veuille justifier mon attitude. » J’étais toujours assis sur l’herbe humide, à regarder mes semelles comme s’il s’agissait d’une ancre qui maintiendrait un bateau au port. Il ne va jamais me croire... « J’suis... Putain... » Un rire nerveux m’échappe. Je passe une main sur mon visage, essayant d’arracher plus rapidement des mots de ma bouche. « J’ai eu peur de ta copine. » Mal barré. « Enfin, pas de ta copine en elle-même. Elle est sûrement inoffensive. », je me rattrape. « C’est juste qu’elle m’évoque de très mauvais souvenirs, j’étais incapable de la regarder en face. »

Je m’arrête. Est-ce que j’ai été clair ? Bordel, pas du tout.

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pour l'amour de Dieu

Il y avait des gens qui les regardaient. Hilary en était persuadée. Elle sentait des regards sur eux. Tout ça, c’était encore la faute de Cameron, à crier comme il le faisait et à rire comme un fou sorti de l’asile ! Vu de l’extérieur, il devait ressembler à un possédé. C’était peut-être ce qu’il était, d’ailleurs : possédé. S’il n’avait pas autant entaché son honneur et si Hilary avait eu plus de courage au lieu de pleurer, elle aurait commencé à faire un exorcisme. Il n’y avait que ça ! Le Serdaigle n’avait pas l’air de vouloir reconnaître quoi que ce soit, il rigolait comme un dingue, il accusait Jade alors qu’elle n’avait voulu que rendre justice. Et qui l’avait informé du crime ! Alors qu’elle aurait pu s’en occuper toute seule et garder le fardeau sur ses épaules. Jade était une sauveuse. Et lui… lui il osait dire du mal d’elle et l’accuser et… Hilly ne savait plus quoi penser. Elle ne savait plus quoi faire. Tout était embrouillé dans sa tête. Elle ne voulait pas le croire, mais une voix dans sa tête n’arrêtait pas de lui murmurer : et s’il avait raison, hein ? Si elle avait fait une erreur de jugement ? Si elle avait mal compris ce que Jade avait pu dire ? Si… Si elle se trompait, depuis le début ? Si Cameron était innocent ? Quand elle y pensait, cela ne sonnait pas forcément faux, mais c’était trop bizarre pour elle. Dans sa tête, la Gryffondor l’avait directement catégorisé comme un garçon vil, avec qui il ne fallait pas s'acoquiner. Et maintenant qu’elle se retrouvait - de force - en face de lui, elle apprenait que tout était peut-être faux ? Que le bien et le mal était inversé dans cette histoire ? La tête blonde n’arrivait plus à aligner deux mots. Elle ne savait plus quoi lui dire. Sa prestance en avait pris un coup, ça on pouvait le remarquer, oui ! Déjà qu’elle n’en avait pas beaucoup ; maintenant c’était encore pire.

Pourtant, Hilly n’allait pas se laisser faire pour autant. Elle, elle s’en foutait, mais elle ne voulait pas qu’il insulte Jade de cette façon ! Surtout dans son dos ! C’était lâche, et vil, et méchant, et… Est-ce qu’il s’en foutait ? Mange pas ta salade, bouffon ! Elle était en train de lui parler là ! Il pouvait pas insinuer que Jade était Satan ET une menteuse et manger calmement. Il pouvait pas balancer des trucs pareils et agir normalement. Il pouvait pas… Ou il était très bon acteur et très bon manipulateur, ou bien Jade… Jade était… Non. Hilary ne parvenait toujours pas à le croire. Pourquoi elle le croirait, d’abord ? Parce qu’il le disait ? Il avait des preuves de ce qu’il avançait ? Quelque chose ? Comment il ferait Sherlock ? Pourquoi tout était toujours aussi compliqué ? Jade ne pouvait pas être un monstre. Elle ne pouvait pas inventer un pareil mensonge juste pour… Juste pour quoi, d’ailleurs ? Pour faire une farce à Cameron ? Pour l’entraîner avec elle ? « Elle m’a dit qu’on avait fait ça justement parce que t’avais fait quelque chose d’ignoble. Sinon j’aurais… j’aurais jamais… » Hilary était horrifiée. Jade lui aurait vraiment menti juste pour aller étendre les vêtements de Cameron dans la Grande Salle ? Et si c’était le cas, Hilly, est-ce qu’elle… Est-ce qu’elle aurait vraiment refusé de l’aider ? Oui. Bien sûr que oui ! Cela avait beau être Jade, étendre des sous-vêtements aux yeux de tous, ce n’était pas… Mais elle l’avait fait parce qu’elle pensait que…

Priest releva la tête. Elle voulait l’entendre dire qu’il n’avait pas tué cette biche. Elle voulait qu’il lui sorte tout un calcul avec une dissertation - introduction, développement, conclusion -, une explication tellement alambiquée qu’elle n’y comprendrait rien et que son cerveau finirait par fumer d’incompréhension, pour lui dire qu’il n’avait pas tué cette biche. Hilary avait besoin de… de quelque chose. Un signe. Une lumière. N’importe quoi qui lui dirait… que Jade était une menteuse ? Qu’aucune biche n’avait été blessée dans le processus ? Et qu’elle avait fait une mauvaise action sous prétexte que… qu’un garçon avait peut-être eu un comportement démoniaque ? Hilary s’en voulait. Elle commençait à être rongée de culpabilité et son coeur se serrait. Quand bien même il avait vraiment tué cette biche, elle aurait dû venir le confronter directement, pour avoir cette conversation avec lui et… et dans le pire des cas, elle l’aurait dit aux adultes et… Et là, elle n’aurait rien à se reprocher. Elle aurait tout fait correctement. Mais il fallait croire, qu’encore une fois, la rouge & or n’était pas capable de faire les bons choix quand on lui demandait d’en faire. Cameron avait raison. Il n’avait aucun poids sur la conscience. Rien à se reprocher. Il ne lui disait pas simplement qu’il ne l’avait pas tué, mais quelque part, Hilary le croyait encore plus de cette façon. Il n’essayait pas de la persuader. Il ne tentait pas de la manipuler pour la faire aller dans son sens. Et rien que ça prouvait quelque chose.

Hilary avait doucement baissé la tête après ça. Elle avait commencé à manger un peu de salade, mais avec moins d’entrain que d’habitude. Elle avait commencé à vraiment pleurer cette fois. Son cerveau s’était totalement arrêté. Envisager la possibilité que Jade soit méchante et que Cameron n’ait rien fait de mal… et qu’elle ait participé à faire du mal à autrui alors qu’il ne le méritait aucunement… Toutes ces informations entraient en collision et Hilary ne savait pas vraiment quoi faire. Dans la salle, elle entendit des chaises racler le sol et crut un instant que la fête était fini - elle en avait eu assez pour la soirée, de toute façon, une salade lui aurait suffi. Mais non, il s’agissait encore d’autre chose. En reportant attention sur son assiette, elle croisa le regard de Cameron qu’elle avait presque fini par oublier. C’était à Hilly de se confesser, finalement, pour ce qu’elle avait fait. Il fallait qu’elle avoue ses crimes à Dieu. Qu’elle Lui demande pardon. « Désolée… » Et qu’elle demande pardon à Cameron, même si cela ne changeait plus grand chose désormais…

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L'amour avec un grand AJade en speed datingLe sujet des amoureux tourna court, il s’avérait finalement qu’aucun d’eux n’était véritablement emballé par ceux qui campaient les tables environnantes. C’était fou, ça : depuis que Darius ne se montrait plus aux évènements du genre, c’était de plus en plus difficile de tomber sur quelqu’un qui tenait la route ! A la rigueur, se retrouver face à Misha aurait pu être drôle, il aurait été amusant de se moquer des rendez-vous des jumeaux Brown, ou de se livrer à une authentique imitation du professeur Mandrake. Mais soit, au moins, dans sa malchance elle avait évité le pire, et Liam, même s’il n’était pas forcément réceptif aux perches qu’il lui tendait, n’était pas non plus la pire compagnie qu’elle puisse connaître. Trop de boulot ? Tu parles d’une excuse, il n’avait qu’à le dire si ça ne l’intéressait pas ou qu’il préférait les garçons… ! « Sérieux ? A part faire léviter des trucs j’ai pas l’impression qu’on ait fait tant de trucs que ça en première. Quand tu vas voir la gueule des potions en seconde année, tu vas comprendre ta douleur, c’est sûr ! » lança-t-elle en riant et en se resservant un peu de bouillon de poulet, avant d’en proposer une louche à son interlocuteur.

La réponse cinglante et sarcastique du jeune garçon laissa sous-entendre que sa patience arrivait à bout. Effectivement, Jade n’y étais pas allée de main morte avec lui… Ce pourquoi elle décida de donner une autre tournure à cet entretien. Tester Liam était amusant, peut-être pouvait-elle considérer pour ce soir qu’il avait remporté cette épreuve ? « Oh ça va, je plaisantais. Ma meilleure amie est bien rentrée dans l’équipe de Quidditch à peu près à ton âge, et elle était bien plus douée que la plupart des septièmes années, tu sais ! » lança-t-elle d’un ton toujours jovial, comme espérant que cela suffirait à vaguement apaiser la situation. Mais ce garçon avait raison sur un point, elle n’avait pas forcément été très juste avec lui dès le départ : certes, elle avait espéré mieux qu’un mouflet, mais pour l’instant, rien ne laissait forcément pressentir qu’il était un Cameron Brown en devenir. Ça lui faisait du mal de l’admettre, mais au fond, il méritait peut-être plus le bénéfice du doute qu’elle ne l’aurait présagé… ! Lorsque le petit Poufsouffle reposa ses couverts, elle déposa également les siens, et essuya sa bouche encore pleine, qu’elle termina d’avaler avant d’ajouter : « Tu sais quoi ? En fait, c’est pas si mal, je m’ennuie pas tant que ça. Et t’es même plutôt symp… » Elle n’eut jamais le temps de finir cette phrase, pourtant commencée avec de plutôt bonnes intentions, qui avaient trop tardé à venir. La surprise de la chute du verre, le ruissellement de l’eau sur la nappe jusqu’à sa robe, la froideur de son contact, l’humidité de l’étoffe qui lui recouvrait le haut du corps…. L’avait-il fait exprès ? Que ce soit ou non le cas, cette maladresse même involontaire avait tout pour irriter profondément la jeune Poufsouffle. Tout ceci fit déborder la coupe, et fit réagir Jade aussitôt, qui se leva et plaqua deux mains sur la table, les joues teintées de rouge. Finalement, il ne valait pas mieux que les autres… ! « AAAH ! Mais t’es ouf ? T’as deux mains gauches ou quoi, tes parents t’ont pas appris à t’en servir ? J’vais choper une pneumonie et ça sera ta faute, on fait comment si j’peux pas jouer le prochain match ?! » s’offusqua-t-elle en se levant de table et en contemplant le haut de sa robe. Et sa baguette qui était restée en haut, impossible de se sécher… ! Fourrant son visage entre ses mains après avoir constaté l’ampleur des dégâts, l’adolescente se rassit furieusement. Finalement, c’était elle qui avait eu raison depuis le début, avoir affaire à un marmot ou à un imbécile de trois ans son aîné ne changeait pas au fait que les garçons étaient vraiment tous des abrutis !

Tenue de Jade:

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Murphy's law

by Wiise

Valentine's day

Finn à un dîner romantique

Dire que je ne m’attendais pas à ça est un euphémisme. Mon interlocutrice, dans sa tenue négligée et avec ses manières de matelot, est relativement difficile à cerner, et je ne suis pas sûr de bien comprendre à qui j’ai affaire, malgré le résumé que m’en a fait Erin. Ces impurs sont décidément bien étranges… C’est un autre monde auquel j’ai affaire, et je ne suis pas certain d’avoir l’énergie de lutter. Je vais donc tranquillement finir ma salade et mon caviar, échanger quelques politesses, et rejoindre ma partenaire du plat, que j’espère aussi noble d’esprit que de sang. La dénommée Skyler me répond par des tournures de phrases plutôt interpellantes, si bien que je ne suis pas sûr de la croire sur parole lorsqu’elle évoque son habit traditionnel. « Charrrmant. » réponds-je froidement d’un ton sans émotion. J’ai l’impression d’avoir affaire à une personne instable, peut-être devrais-je trouver la personne qui s’apprête à partager le plat avec elle au moins pour l’avertir de ce qui l’attend… Cela semble être la moindre des choses. « Non merrrci, je suis aussi heurrreux que ma condition puisse le perrrmettrrre. » Je penserais d’ailleurs à me désinfecter les mains dès que j’aurais quitté cette table, tout ce que j’ai pu y toucher peut avoir été souillé au préalable. En tout cas, j’ai cette étrange sensation selon laquelle elle ne me prend pas au sérieux et se joue de moi, et si c’est le cas, je préfère tout de suite éclaircir certains détails. « J’ai l’imprrression que tu utilises le second degrrré pour me tourrrner en dérrrision. Si c’est le cas, je te félicite pour ce trrrait d’humourrr. » réponds-je avec la plus grande nonchalance. Qu’elle décide de se moquer de moi et de me tourner en ridicule n’est pas des plus agréables, mais nous ne sommes qu’entre nous, et non pas en société, ce qui m’embarrasse bien moins. Ses manières provocantes ressemblent à celles de ma soeur, bien qu’elles manquent de finesse, et j’estime que la meilleure manière d’y répondre est sans doute de ne pas réagir…

Je marque un temps d’arrêt, et me concentre sur mon entrée, que je mange par très petites portions, et que je mâche longuement. Le silence ne me met pas mal à l’aise, et de toute façon, ce dernier ne tarda pas à être troublé par mon interlocutrice. Les allusions qu’elle formule sont de plus en plus étranges, jusqu’à ce qu’elle évoque un rituel de séduction. Je croyais qu’elle se moquait de moi tout à l’heure, aurait-elle été sérieuse en réalité ? « Je te demande parrrdon ? » l’interrogé-je une première fois sans comprendre, me demandant s’il s’agissait d’une plaisanterie. Je cherche à accrocher le regard d’Erin, comme pour lui signifier que je me retrouve aux prises avec une sociopathe à tendance nymphomane. Au secours. Et plus son petit jeu dure, plus elle joue avec les extrêmes, jusqu’à aller se dévêtir. Je l’examine attentivement, comme s’il s’agissait d’une créature que nous avions à étudier en cours, de ses épaules dénudées recouvertes par ses cheveux jusqu’à l’étoffe noire moulante qui recouvre son corps. « Qu’est-ce que tu fais… ? » Je suis maître de moi-même d’ordinaire, mais j’ai réellement du mal à cacher ma perplexité à ce moment précis. Mes sourcils se froncent naturellement tandis que je l’observe avec scepticisme, me remémorant les paroles d’Erin : à quoi est-ce que cette fille joue ? Je l’ignore, et ça m’agace fortement. Je porte la serviette à mes lèvres pour les tapoter, et la repose sur la table « Tu te donnes en spectacle, et je n’aime pas les scandales. Rrrhabille toi je te prrrie. » la sommé-je avec une certaine fermeté. Qu’elle compte ou non me séduire n’est désormais plus une préoccupation pour moi, il s’agit de maintenir ma famille à l’écart de ce genre de comportement à dérive et des moeurs légères. Depuis six mois, j’ai déjà eu l’occasion de beaucoup observer la vie en société, et il est clair que cette attitude désespérée n’est pas compatible avec nos valeurs propres… Je ressors mon carnet, et rédige rapidement une phrase que je lis tout haut : « Sujet suivant : as-tu déjà pensé à rrremédier à ce besoin d'attention maladif ? Parrr la voie médicale, parrr exemple ? » Je ne nourris pas franchement d’inquiétudes pour sa santé mentale, me sentant relativement peu préoccupé par son sort, mais il est clair pour moi que mon interlocutrice a besoin d’aide. Pas de la mienne, cela va sans dire, mais je ne voudrais pas non plus qu’elle se fasse du mal ou se donne la mort parce que j’ai refusé ses avances… Pour moi qui avais l’intention de creuser plus loin, je pense qu’il est plus raisonnable de m’arrêter là : je crains de voir des choses qui pourraient pervertir mon esprit, que je veux garder le plus loin possible de ces vices-là. Quelle est la procédure, lui jeter un grand verre d'eau fraîche pour calmer ses ardeurs... ?

Tenue de Finn:

code by bat'phanie

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Lorsqu’elle était scolarisée ici, Jane était du genre à me tirer les oreilles, pour une petite bêtise ou une autre plus grosse. Milo tirait celle de droite, et Jane tirait clairement celle de gauche. Je me suis calmé avec le temps, c’est clair, mais entendre l’ancienne Serdaigle me conseiller de ne faire aucune bêtise, exactement de la même manière que ma mère me le dirait, ça fait flipper. J’ai l’impression de l’entendre, et ça fait tout drôle d’avoir une seconde daronne dans les pattes. C’est donc en portant un dernier regard confiant vers Jane, que je file sur les traces d’un Serpent.

J’ai certainement l’air con, courant après Jace comme un preux chevalier, il n’empêche que mon intention est particulièrement bienveillante. Je veux certes savoir ce que Jace a fait pour mettre Hadley dans cet état, mais je veux aussi comprendre ce qui lui arrive. Quelque chose ne va pas de son côté, c’est clair et net. Je ne l’ai jamais vu aussi pâle. Partir à la recherche d’explications, c’est tout ce que je me devais de faire. Mais après l’avoir bêtement regardé vomir, je suis arrivé à son niveau, plus agressif que je ne voulais l’être. Ma déception fait rage, sûrement que le voir recroquevillé sur lui-même, si faiblard et éloigné me fait mal. Sérieux, si Jace a des problèmes, pourquoi il n’en parle pas ? Ce cumule de si petites choses ont rendus mon visage ferme, comme il ne l’a pas été depuis trop longtemps. Je me suis finalement laissé gagner par la déception. Laisser sa fermeté s’envoler peu à dès lors que Jace lève la tête vers moi, la voix faible, l’expression peu fière. C’est lui qui déconne. Bah franchement merci mec, je m’en suis douté. Hadley est adorable. A moins qu’elle ai mal interprété une chose que tu lui aurais dîtes, je la vois mal te faire gerber avant de lâcher des larmes de crocodile juste après. Mais je l’écoute s’exprimer, détendant peu à peu mes muscles frustrés. Son explication, je l’attends, vraiment. Je ne détache pas mon regard de lui, trop impatient, trop accroché à ce rôle de témoin de malheur que j’incarne. J’assiste à la transformation en Gollum de l’un de mes amis. Sérieux, il me fait presque peur là. Incapable de cracher le morceau, fixant ses pieds comme un gros paumé, lâchant des rires nerveux dignes d’un psychopathe en phase de rancœur passagère. Je t'en supplie mec, craches le morceau !

Mes sourcils qui se défronçaient alors reviennent à leur forme iniaitle. Il a eu peur d’Hadley ? Non mais il se paye ma tête là, c’est ça ? Dans la seconde d’après, Hadley devient inoffensive, mais visiblement, elle reste flippante. Il a prit quoi comme drogue avant de venir à la soirée lui ? Et si c’était ça son problème avec les filles dont on parlait chez Zonko ? Et s’il avait un problème de fou rien qu’à leur parler simplement ? Raj koothrappali version 6.0. Quoi, il s’est fait traumatiser dans la cours de récré par Helga la petite Allemande de 60 kilos pour 1m20 ? Il parle de souvenirs qui le torturent encore aujourdhui, des souvenirs visiblement revenus à la vue d’Haldey. Mais mec, comment c’est possible ! Elle a un visage d’ange cette fille, comment peut-il être aussi prit pas la peur ? C’est la tête remplie de question que je m’approche un peu plus de lui. Décidé à délicatement lui tirer les verres du nez –ce qui vaut mieux pour son joli minois-, je prends place à côté de lui. Je pose mon super costume sur l’herbe rien que pour lui, alors il a plutôt intérêt à tout me dire. « J’ai bien compris que t’avais un problème avec les filles Jace, mais je comprends pas tout à ce que tu me dis là, franchement ça me dépasse. » Je m’efforce de prendre une voix plus rassurée que la précédente. Je ne suis pas là pour l’enfoncer. Si vraiment il avait fait le con avec Hadley, je lui aurais craché à la figure. Mais le témoignage d’Hadley, ajouté à ses paroles et à son comportement psychologiquement dérangé, ça se tient. Je ne le touche pas. Je me contente de parler d’une voix bien plus douce, toujours ferme à cause de ce qu’il m’a involontairement forcé à faire, mais douce. Après tout, je viens de courir comme un malade dans les couloirs, je suis dehors dans le froid, et j’ai lâché la compagnie d’un super petit gars pour sa tronche. « Je vois bien que quelque chose du passé te torture, et je ne te forcerais pas à m'en parler si c'est trop dur pour toi. Mais franchement, tu crois pas que ça te ferait du bien ? »

tenue d'ollie:

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Joyeuse Saint-Valentin !

Le froid, mordant, glisse sous mon T-shirt, sans pour autant qu’aucun frisson ne vienne faire trembler mon corps. Je suis trop paralysé, perdu, pour ressentir quoi que ce soit. Le pire, c’est que ça m’oblige à me concentrer davantage sur le bordel dans ma tête. Un bordel que peu avait réussi à comprendre. Un bordel que seul le temps pouvait faire disparaître. Mais... en attendant il fallait vivre avec. L’imposer à d’autres, puis les voir renoncer.

J’avais déjà l’expérience derrière moi, et je n’étais pas à l’abris qu’elle se reproduise. Même si c’était Ollie, même si c’était un ami, même s’il voulait comprendre... Je ne voulais pas me retrouver avec une autre Casey et cette déception profonde que j’avais eu ce jour-là. Avouer un truc si minable c’était déjà dur, mais perdre en plus un ami... Putain, je suis un vrai Calimero. Peut-être qu’au fond il a raison ? Peut-être que c’est ça qui merde à chaque fois ? Je suis pas clair, j’embrouille tout le monde et j’invente toujours des excuses à la con pour cacher la vérité.

Ridicule. Fallait que j’affronte ma peur ce soir, au moins pour toutes les fois où j’ai merdé en racontant des bobards, me voilant la face par la même occasion. Repousser à plus tard, subir les conséquences d’une phobie aussi... tordue, - ouais on pouvait le dire -, c’était épuisant. Et puis Ollie méritait la vérité, il avait toujours été correct avec moi. Encore ce soir, il me prouvait qu’il était loin d’être un tocard, comme la moitié de ce château.

Il s’était assis à côté de moi, déposant sa veste sur le sol. La distance qu’il gardait était inutile, j’étais pas non plus prêt à lui sauter à la gorge, quoi que je puisse lui avoir laissé penser. Mais j’admets que le fait qu’il se soit assis m’apaise, d’une manière étrange. J’y vois un signe. Un signe en ma faveur. Un indice qui me montre qu’il est prêt à écouter. « Si, sans doute... »

Je me mets à arracher l’herbe à mes pieds nerveusement. J’en prends quelques brins, que je glisse entre mes doigts. Je les triture pendant dix secondes puis je prends une profonde inspiration. « Bon... te fous pas de ma gueule. » Je lui jette un regard en biais. « Y’a trois ans, sous Blackman, y’avait une fille, une blonde, qui s’appelait... » Le visage déformé qui s’inscrit soudain sur mes rétines me fait grimacer, mais je poursuis. « ... qui s’appelait Narcissa. C’était une Sang-Pur, alors bien sûr, tout ceux qui n’étaient pas comme elle ne valaient rien. Au début, elle se fichait bien de moi, parce qu’elle avait compris que j’aimais ma meilleure amie de l’époque. Elle était née-moldue. »

Mes muscles se tendent brusquement. J’ai de nouveau mal au ventre. Inspire. Expire. Je me reprends légèrement avant de continuer. « Quand elle a capté que je l’aidais, elle a commencé à nous faire mal, à tous les deux. Pour nous punir. Je te passe les détails, je suis pas capable de les dire de toute façon. » Avoir été sous son emprise, incapable de nous protéger, moi et ma meilleure amie, ça m’était resté en travers de la gorge. « J’ai été traumatisé cette année-là. Par cette fille. Et depuis, je revois le visage de Narcissa dans chacune des filles un tant soit peu blonde qui se rapproche trop de moi. »

Je me tais d’un coup, étonné moi-même d’avoir réussi à aligner plus de deux phrases. « C’est ridicule hein ? Tu comprends pourquoi j’aime pas en parler maintenant. »

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Joyeuse Saint-Valentin

Alors qu’il pensait que la situation ne pouvait pas être pire elle s’aggravait encore plus. Au moins il avait réussi à détourner Jade du sujet des amoureux et quand elle lui expliquait qu’il allait souffrir en 2ème année à cause des cours de potions il eut un moment de frayeur. Et puis c’était passé aussi vite que c’était arrivé. Il verrait bien, pas besoin de s’inquiéter avant l’heure, pour l’instant il avait d’autres problèmes... La bouche pleine, il se contentait de hausser les épaules en guise de réponse. Quand Jade lui proposait du bouillon de poulet il refusait cordialement d’un signe de la main.

Et puis arrivait le moment où tout dérapait. La patience de Liam arrivait à son comble. Il en avait ras-le-bol de se faire prendre pour un bébé par une nana qui avait seulement deux ans de plus que lui... La remarque du bac à sable avait fait déborder le vase. Ou plutôt le verre dans quelques secondes... Pour commencer il avait répondu à cette remarque d’un ton qui n’avait plus rien de gentil. Jade avait étonnamment tenté de faire redescendre la pression en le prenant sur le ton de la rigolade. C’était tout à son honneur.
Malheureusement c’était trop tard, le mal était fait, en tout cas dans l’esprit du 1ère année. Le petit garçon timide du début du repas avait littéralement disparu. Il avait laissé place à un Liam qui ne pointait que très rarement le bout de son nez. Celui qui ne se contrôle plus et qui ne pense qu’à se défendre, coûte que coûte. Dommage pour lui car la situation se serait arrangée s’il n’avait pas été aussi sanguin. C’était d’ailleurs une première lui, il n’avait jamais réagi de cette manière. Etait-ce à cause de sa peur d’une nouvelle attaque ? Déjà le début de la crise d’adolescence ? Ou tout simplement à cause de la personne qu'il avait en face de lui ?

La 4ème année avait commencé une phrase qui ne lui ressemblait pas, c’était le genre de phrase dont il fallait profiter car elle arrivait qu’une fois par an. Liam n’avait pas su saisir sa chance...

"Tu sais quoi ? En fait, c’est pas si mal, je m’ennuie pas tant que ça. Et t’es même plutôt symp…"

Jade n’avait pas pu finir sa phrase car le verre d’eau du garçon avait fini sa course directement sur elle. Il s’était montré patient depuis le début alors pourquoi tout relâcher maintenant pile au moment ou ses efforts allaient être récompensés ?? Lui-même ne savait pas...

Sa haine s’était évanouie. Le début de la phrase de la poufsouffle lui avait fait l’effet d’un grand verre d’eau. Il réalisait qu’il venait de tout foutre en l’air en deux secondes. Tant d’efforts et de temps gâchés... Il allait falloir tout recommencer, si c’était encore possible... alors des remords le gagnait jusqu’au plus profond de lui. Il s’en mordait les doigts intérieurement. Le contraste avec ses pensées précédentes eu pour effet de le perdre lui-même. Il ne savait plus ce qu’il voulait, s’il aimait bien Jade ou pas, il voulait juste revenir trois secondes en avant... Au moment où il allait boire tranquillement.
Jade s’était levée d’un bon et avait plaqué ses mains sur la table l’air furieuse. Liam avait pris une expression effrayée et s’était enfoncé dans sa chaise.

"AAAH ! Mais t’es ouf ? T’as deux mains gauches ou quoi, tes parents t’ont pas appris à t’en servir ? J’vais choper une pneumonie et ça sera ta faute, on fait comment si j’peux pas jouer le prochain match ?!"

Il aurait voulu se faire tout petit... Il était figé, le dos collé à son dossier, incapable de dire le moindre mot. Finalement pendant qu’elle regardait l’état de sa robe, il regardait autour de lui en espérant que ça n’ait pas trop de conséquence sur les discussions des autres élèves. Déjà qu’il y avait eu du grabuge sur une autre table il ne fallait pas en rajouter ... Rien de mieux pour se faire remarquer que de gueuler au milieu de la grande salle, bravo Jade quel sang-froid !

Maintenant il fallait s’inquiéter de la suite des événements... D’abord est-ce que Jade avait remarqué qu’il avait fait exprès ? Il croisait les doigts que non car sinon il valait mieux qu’il commence à creuser sa tombe dés maintenant...
Jade s’était rassise, le visage dans ses mains, elle avait l’air en colère. Il ne savait pas s’il avait le droit de dire quelque chose, il avait peur qu’elle lui saute dessus dés qu’il ouvrirait la bouche. Il fallait quand même essayer de se rattraper !

"Oh non Jade... Euh... Je voulais pas... Je suis désolé... Tiens"

Le garçon, l’air terrorisé, lui tendait une serviette de table qui était encore propre et sèche. Le Liam gentil du début du repas était de retour car le sanguin l’avait lâchement abandonné... Puis il repensait à ce qu’elle venait de dire... "Une pneumonie" faut pas exagérer quand même...

Tenue de Liam:

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Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Après le sourire, voilà qu'elle se met à rire. Non mais au secours, ce n'est pas Mallory Brown que j'ai en face de moi mais quelqu'un qui se fait passer pour elle après avoir bu du polynectar. C'est presque trop surréaliste pour moi et j'espère silencieusement que ce n'est pas elle. Parce que moi je m'y suis fait à la porte de prison. Cela fait quelques temps maintenant que je ne lui fais plus de remarques, me contentant juste de l'ignorer. Oh, bon évidemment, de temps en temps, l'envie me prend de la charrier un peu, par ennui ou par envie, mais ça reste assez anecdotique. Alors si maintenant je dois me faire à cette Mallory 2.0, je ne suis pas sûr d'en être capable. Le côté robot, c'est un peu perturbant au début mais avec le temps, on prend l'habitude, il n'y a plus aucune surprise. Alors que si elle s'est découvert un côté plus humain, ça change toute la donne. Mais ne nous emballons pas, elle a peut-être juste pris de la drogue ... à moins que, loin de son frère, les effets que la drogue qu'il lui administre en secret s'estompent. Ca expliquerait beaucoup de choses. "Wouhaaa, et tu sais même rire. Je vais de surprise en surprise." Lui dis-je dans un premier temps, avec un air amusé. C'est que c'est tellement extraordinaire que ça mérite qu'on le précise quand même. Qu'on fasse une croix dans le calendrier. Au rythme où va cette soirée, le 14 février va devenir fête nationale ou alors jour férié. "Bien choisi ? Oui, tout est relatif. Si par bien choisi tu veux dire incarner les goûts de merde de ton frère en matière de mode, alors wouhai, je trouve que tu es au top. Si on part d'un standard classique, là on est clairement hors sujet !" Elle voulait un peu d'honnêteté, en voilà. Elle prétend qu'il ne faut pas que je me retienne, j'écoute son conseil à la lettre. Après je ne dis pas, c'est mon humble avis, peut-être pas partagé par tous, mais à mon avis un peu quand même !

Je lui demande pourquoi ils continuent à venir aux soirées organisées par l'école. Après tout ce qu'ils ont vécu, ça reste quand même assez bizarre. Elle prétend que ça doit être comme moi, pour l'espoir de vivre quelque chose de normal. J'avoue que je ne partage pas des masses son avis. En soit, je suis d'accord sur l'idée qu'après le bal de Noël, j'aurai certainement eu toutes les raisons du monde de ne pas venir à la Saint Valentin, mais je le fais pour d'autres raisons que l'espoir. "Ce n'est pas l'espoir qui m'a fait m'inscrire. C'est plutôt la fuite de l'ennui et une envie de narguer quelqu'un." On va être très clair sur le sujet, j'ai aucun espoir, il est mort et enterré depuis longtemps. Par contre j'ai réellement besoin de me changer les idées et on s'ennuie ferme dans le coin. Alors quand une occasion se présente d'oublier la routine, j'avoue que ça me tente de m'y inscrire. Je suis un brin suicidaire, mais vu que le bal de Noël est le premier gros truc étrange qui m'est arrivé, j'ai pas encore de raison de laisser la peur m'empêcher de vivre, à tort très certainement. Et puis ne pas venir à la Saint Valentin, alors que ce cher Finn venait, ça serait lui octroyer une victoire qui me serait insupportable. Son petit jeu ne m'atteint pas et ses accusations ne me feront pas me faire tenir à carreau. C'est donc par envie de le narguer que je suis venu et plus encore accompagné de sa chère soeur jumelle. Un joli pied de nez qu'il a dû grandement apprécier j'en suis sûr ! "Et pourquoi faire le choix de rester dans cette école ?" Parce que c'est ça la vraie question. Ne pas participer aux événements, c'est une chose mais ça n'abrite pas du danger pour autant. Alors que de changer d'école assure presque une meilleure chance de survie.

Elle prétend se sentir un peu plus intégrée qu'avant mais de là où je suis, ça n'est pas des masses évident, du coup je lui demande plus de détails. Non parce que je ne la stalke pas la meuf alors peut-être qu'en effet, elle a des amis que j'ai pas remarqué, en cours en tout cas. Elle me parle de ses coéquipiers. Quand je pense à ma propre équipe, en dehors de Jade et Erin, ça ne vole pas des masses haut. Maya peut-être cool comme gamine mais pas souvent là en ce moment et Artemisia, ben je la trouve plate et ennuyante comme la pluie. C'est la première à te faire la morale parce que notre dernier match n'a pas été au top, mais quand la base même des passes, elle ne maitrise pas, difficile de bien jouer derrière. Moi je veux bien être au taquet et faire mon possible pour jouer un tant soit peu en équipe mais faudrait-il déjà que mes partenaires ne donnent pas l'impression de faire des châteaux de sable au bac à sable. Cela dit quand je reviens à leur propre équipe, j'ai un vague souvenir qu'ils pouvaient être sympa, vu leur niveau actuel. Mes coéquipières frôlent l'incompétence mais alors leur équipe, c'est le club des aveugles ! "Mes anciens équipiers me manquent pour ma part... Jouer avec Blaze, c'est comment ?" Lui demandais-je avec un petit sourire. Je sais que mon pote s'est inscrit dans l'équipe. Après avoir tourné autour pendant longtemps, il a enfin craqué. Je ne doute pas un instant qu'il veut me foutre la misère, mais au vu de son équipe, va falloir être sacrément performant pour ça. Mais je connais Blaze et je sais que bien souvent, il a l'art d'être extrêmement relou, avec son petit air d'ange. Je n'ai aucun regret quant à lui avoir explosé la tronche la première fois qu'on s'est vu et ça ne me dérange pas de recommencer à l'occasion. Qui aime bien châtie bien comme on dit !

Le sujet dévie sur son frère et sur le fait que je lui ai explosé la tronche. Pour une meuf extrêmement proche de lui, je trouve qu'elle prend le sujet plutôt tranquillement. Je me serais attendu à la voir débarquer comme une furie après l'incident, prêt à me casser la gueule si je retouchais encore son frère. Ca aurait été amusant. Mais là, rien. Pire encore, aujourd'hui elle lance le sujet limite avec le sourire, prête à en rire. Moi je veux bien, mais va falloir m'expliquer pourquoi. Quand elle reprend la parole, elle me parle de Bluebell et sa façon de le faire est assez pathétique. C'est mignon d'essayer d'appuyer là où ça fait mal, dommage que ça ne fonctionne pas. S'il y a vraiment une chose qu'il faut savoir sur moi, c'est que peu de choses peuvent m'atteindre et une meuf comme Bluebell, tu peux t'acharner sévère avec, tu ne réussiras pas grand chose. Je ne dis pas, la voir au bras de Cameron, ça m'a gonflé. Est-ce que je la trouve conne ? Totalement. Est-ce que j'ai envie de lui reparler ? Jamais. Est-ce que je regrette ce que j'ai fait ? Jamais ! "Chasse le naturel et il revient au galop !" Répliquais-je en souriant, pas déstabilisé pour une noise. "Ah donc tu avoues toi même qu'il a une tête à claque ! Merci de me le confirmer, ça me fais plaisir !" Repris-je amusé par ses propos. Elle est meilleure pour plaider en ma faveur que pour préserver la réputation de son frère. Surtout qu'elle n'hésite pas à continuer à l'enfoncer, ça me fait beaucoup rire. "Le regretter à un moment où à un autre ? C'est quoi ça ? Une menace Brown ?" Dis-je en posant mes deux coudes sur la table pour me rapprocher d'elle, sourire aux lèvres. C'est mignon. Ridicule, mais mignon. "Aaaah t'es mignonne. Tellement naïve, mais mignonne. Tu crois vraiment que j'ai accepté de frapper ton frère pour les beaux yeux de Blue ? Définitivement tu me connais bien mal. Elle m'a juste donné une excuse pour me défouler et fracasser la gueule à quelqu'un. Alors ton frère ou n'importe quel abruti de cette école, moi j'm'en fous, tant que je peux péter la gueule à quelqu'un, moi ça me va. Ca doit venir de mon côté russe, on est accro à la violence !" Je la fixe toujours avec le même sourire. Je ne prends même pas la peine de rebondir sur le côté vexant de cette histoire, parce que je n'en vois pas l'intérêt. Je n'ai aucun regret et je refrapperai son frère avec grand plaisir n'importe quand, avec grand plaisir, pour faire plaisir à une conne ou à n'importe qui d'ailleurs. Je ne les pas frappé pour sauver le petit honneur de Blue, mais juste parce que j'y ai vu un intérêt dedans. De là à ce qu'elle comprenne, il y a encore un pas.

Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

SKYLER
&
OTHERS

Une soirée bien merdique qui s'annonce

Franchement, même le professeur de Divination n'aurait sûrement pas pu prévoir la tournure qu'est en train de prendre cette soirée. D'ennuyante à mourir, la conversation devient presque burlesque. Si Finnbjörn pensait me faire prendre la mouche en enchaînant les remarques désagréables, il est bien loin du compte. D'ailleurs, plus les minutes passent et plus je suis persuadée qu'il ne le fait même pas exprès. N'aurait-il donc même pas deux sous de jugeote ? Ça pourrait s'envisager, il utilise sans doute un vocabulaire élaboré pour faire illusion et cacher sa bêtise profonde. Voyant là une occasion de m'amuser un peu en se foutant ouvertement de sa gueule, je saute dessus. Me voilà donc à présenter un pauvre gilet acheté une misère chez Primark comme une relique rare et précieuse venant du continent asiatique. C'est si ridicule que je peine à garder mon sérieux lorsque je propose à mon interlocuteur de toucher un pan de mon vêtement pour soit-disant lui porter bonheur. La blague, si seulement cela pouvait me servir à maudire certaines personnes, croyez bien que j'en ferais bon usage. Sans surprise, Finnbjörn décline ma proposition. D'après ce qu'il me dit, il est déjà au comble du bonheur. « C'est palpable, en effet. » J'ironise sans sourire alors que je lâche mon gilet. Non mais sérieux, ce gars est aussi triste qu'un bonnet de nuit. Bonjour l'ambiance pour une soirée de Saint Valentin, même si j'y participe totalement à mes dépends. C'est alors que mon compagnon du soir fait preuve d'une lucidité sociale dont je ne le croyais pas capable : il suggère que je suis en train d'utiliser le second degré. Mais oui Finn, je me fous ouvertement de toi là. C'est de bonne guerre non ? Après tout, c'est lui qui a commencé. « Je t'encourage à faire tes propres recherches pour te forger un avis sur la question. Tes félicitations me vont cependant droit au cœur. » Dis-je en portant une feuille de salade à ma bouche. Si après le favoritisme de Mandrake, j'obtiens les félicitations d'un Sorensen, laissez moi dire que l'école n'a pas fini de jaser sur mon compte.

Un silence s'installe à notre table tandis que nous dégustons notre entrée - ou tout du moins, nous feignons de le faire. Mon palais n'est pas vraiment habitué à une telle complexité dans les saveur mais ma foi, ça se laisse manger. Les minutes défilent et je me décide à poursuivre mon petit jeu, plus pour tromper l'ennui que pour relancer la conversation. Je retire mon gilet et lâche mes cheveux, exagérant volontairement mon décolleté. Voilà, selon mes dires, la tenue que revêt mon peuple pour s'accoupler. En vrai, je n'en suis pas très loin : je suis à peu près aussi couverte que quand je sors à Brighton et certaines le sont beaucoup moins que moi. Ma parade nuptiale décontenance visiblement le Gryffondor, qui sort de son stoïcisme. Je le vois froncer les sourcils alors qu'il me demande ce que je suis en train de faire. C'est pourtant évident, non ? J'enrichis sa culture générale, ni plus ni moins. En plus, je ne vois pas de quoi il se plaint : c'est pas comme si c'était le buste fripé de la dirlo qui se trouvait face à lui. C'est là que Finn me somme de me rhabiller, prétextant qu'il n'apprécie pas les scandales. C'est là que ça me revient, cette histoire d'accusation infondée. Je ne suis pas la seule à l'avoir entendue, Ollie était avec moi. Et d'après les bruits de couloir, c'est même remonté aux oreilles d'Appleton. « Ah tu n'aimes pas ça ? C'est marrant, je me suis laissée dire que tu étais justement au coeur d'un scandale en ce moment. On dirait que je ne suis pas la seule à me donner en spectacle. » Dis-je avec une feinte neutralité. Je ne me risque pas à en dire davantage ni à être plus explicite : je ne veux pas me faire remarquer à ses yeux autrement que par ma frivolité. Il ne faut pas qu'il sache que je sais ses accusations fausses. En revanche, hors de question que je ne me prive d'une petite pique.

Je n'aime pas les ordres, d'ailleurs je ne suis pas du genre très obéissante. Mon gilet reste donc sur le dossier de ma chaise et moi, je reste les épaules dénudées. Il n'y a rien de provoquant dans ma tenue, d'autant que je ne suis pas maquillée. J'ai de la poitrine et je n'y peux rien, je ne vais pas la cacher pour faire plaisir aux yeux d'un demeuré. En parlant de demeuré, le voilà qui me tacle cette fois-ci sur ma santé mentale. Pauvre Finnbjörn, décidément je n'ai rien de plaisant pour lui. Dépravée, paysanne et maintenant folle. Un miracle qu'il ne se soit pas déjà enfui, pauvre choupette. Ai-je vraiment un besoin d'attention maladif ? Sa réflexion a le mérite de m'interpeller. Non, j'ai beau réfléchir mais je ne crois pas avoir ce besoin là. Au contraire, j'adore me fondre dans la masse et je déteste me faire remarquer. S'il pense ça de moi, c'est que j'ai bien fait mon job. Plus on s'éloigne de la vérité en ce qui me concerne, mieux c'est. Je hausse les épaules avant de répondre. « Ma foi, j'ai déjà essayé la thérapie par la douleur mais ça n'a rien donné. » J'évoque ici la petite séance de torture dont j'ai fait l'objet, il y a maintenant deux ans. Je ne sais pas s'il va saisir le sous-entendu, ça ne semble pas vraiment son fort, mais au moins c'est placé. Les Sorensen sont issus d'une vieille famille de Sang-Pur, je crois, alors ces considérations sont bien loin des siennes. Soudain lassée de ce petit jeu et d'être au centre de l'attention, je décide de changer de sujet. Pour cela, je copie ma façon de parler sur la sienne, histoire de me moquer un peu plus. « Sujet suivant : as-tu déjà songé à sortir ce manche à balai logé dans ton cul ? Avant qu'il n'y prenne définitivement racine ? » Là, j'avoue, j'ai poussé la provocation un peu loin. Il risque de mal le prendre, très mal le prendre. Je n'ai pas pour habitude de mâcher mes mots et j'estime avoir assez supporté ses remarques désagréables. Chacun son tour, mon cher Finnbjörn. J'espère qu'on va bientôt passer au plat principal, avant que ça ne dégénère.

CODAGE PAR AMIANTE

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Prendre place à ses côtés, maintenir une distance raisonnable, tout faire qu’il ne se sente pas plus étouffé, mais bien écouté. Arrivé comme une furie, le calme de la nuit m’apaise peu à peu, à force d’entendre sa voix faible, à force de voir son visage si défait. Incapable d’esquisser le moindre sourire cependant, mon visage reste très ferme face au souvenir du visage d’Hadley. Je pense à elle, et je m’accommode de la peine dont son ravisseur s’inflige. Je ne force jamais personne à se confier à moi, c’est parfois une confiance bien naturelle. Mais je me suis quand même permis de lui avouer qu’à mon sens, ça lui ferait un bien fou. Je ne me vois de toute façon pas retourner dans la grande salle sans savoir, ni sans lui.

Je lui laisse le temps qu’il faut, le cul assied dans l’herbe froid, les jambes en tailleur. Je suis pas un mec super patient de nature, mais dans ce genre de circonstances, mieux vaut l’être. Quand enfin il se décide à commencer, Jace trouve le moyen d’apporter une petite touche d’humour inexprimée dans sa voix et sur son visage. Une très légère esquisse apparaît au coin de ma lèvre alors que j’hoche la tête de gauche à droite en guise d’accord. Est-ce que c’est ridicule à ce point ? Je commence sérieusement à me dire que c’est honteux son truc. Il vient de dire qu’Hadley lui avait fait peur, c’est déjà la honte ça ? Trêve de plaisanterie, je me concentre sur le début des explications que je suis venu chercher.

Tout date de l’époque Blackmann, une période qui en torture encore plus d’un, une période qui a laissé de grosses cicatrices chez tout le monde. C’est d’ailleurs cette même année que Jace et moi nous sommes éloignés. Nous avions chacun nos troubles, bien que nous les partagions de temps en temps. Mais j’ai redoublé, et lui a continué sans moi. C’est arrivé… naturellement ! Aussi naturellement que nos retrouvailles. Je sais que comme moi, il avait prit cher. Je ne pense pas qu’il ouvrait autant sa bouche que moi, mais il aura fallut qu'il aide sa meilleure amie innocente pour se prendre des coups bien mérités. Rien qu’à en parler, je le sens se crisper. Visiblement, cette blondasse la traumatisé. Eh bah, si je m’y attendais ! Donc il voit Narcissa dans toutes les blondes qu’il croise ? C’est de la folie ce truc ! Ce qui est bien cependant, c’est qu’il soit parvenu à enchaîner les mots. Il vient de tout me dire, sans les détails, rien que le principal. Et j’ai mal pour lui. Mal pour l’amie dont il me parle. Nous sommes tous ressortis avec un traumatisme différent, une histoire différente. Ses expériences à lui ont laissé des marques plus profondes qu’à d’autres. Je suis tellement désolé, que j’en ai presque l’air malheureux. « Donc… Tu as développé une genre de phobie des blondes ? » Dis-je étonné. « C’est pas ridicule, c’est complètement fou. J’ai presque l’impression que c’est toi qui te fou de ma gueule pour le coup ! » Dis-je finalement pour ajouter une pointe d’humour à mon tour. C’est lorsque je me décide finalement à briser un écart, que je dépose une de mes paumes de main sur son épaule. « T’as pas idée des traces que cette année a laissé sur chacun de nous, même les plus impensables. Ton problème c’est quand même quelque chose, pour vivre avec c'est la merde, ça doit clairement être un bordel sans nom. J'veux dire, y'a des blondes partout, comment tu fais, tu les évites ? » Ouais, clairement, je ne m'en remet pas. Je trouve ça fou. Moi qui voulais lui présenter ma copine, j'aurais eu l'air bien con. Cela-dit, cette rencontre n'est pas beaucoup mieux, voir pire. Laisser place à plus de curiosité à présent, toujours à l'écoute de mon ami, toujours sur le cul d'apprendre une telle nouvelle. Comme quoi, on en apprend vraiment tous les jours. Je comprendrais aussi qu'il ne veuille pas en parler tour de suite. Peut-être devrions nous retourner à la soirée...

tenue d'ollie:

Valentine's day

Finn à un dîner romantique

Lorsqu’elle répond sans répondre à ma question, choisissant de me laisser exprès dans le trouble, ’en conclus simplement que j’avais raison, et qu’elle se joue de moi au travers d’une ironie dissimulée. Je ne suis sans doute pas le plus perspicace pour la déceler au travers des phrases de mes interlocuteurs, mais la mienne est si lourde de sous-entendus que je ne peux éternellement ignorer ce qu’elle essaie de me dire à mi-mots. Enfin, je ne vais pas m’épuiser à la traduction… Je hausse à nouveau un sourcil lorsqu’elle évoque un scandale qui me toucherait… Est-ce que j’ai raté quelque chose ? Il est possible qu’elle m’ait entendu accuser Bradford, mais à part le démenti du principal intéressé, les rares personnes à être au courant s’en sont rapidement désintéressé. Certes, la lettre que j’ai fait parvenir à la directrice il y a trois jours risque davantage de causer du chahut, mais elle n’a pas encore donné suite à une réponse… alors si scandale il y a réellement eu, il ne m’a touché ni de près ni de loin. Je doute qu’Appleton partage ce genre d’information avec une gamine insolente de quinze ans tant que l’affaire n’a pas été classée ou que mon interlocutrice soit Legilimens… je vais donc interpréter cette petite provocation comme une piètre tentative de bluff. « Je t’invite à rrrevoirrr tes sourrrces, je pense que tu es mal rrrenseignée. Je rrrisque de te t’ennuyer, mais je ne suis lié à aucune dérive ou évènement déplorrrable, et les trrrois quarrrts de cette école ne peuvent en prrrétendrrre autant. » Je souris, presque avec sincérité, parce que j’en suis moi-même convaincu. Mon dossier scolaire est exemplaire, je me préserve des relations qui peuvent me nuire - je ne doute pas que celle qui me fait face en soit une -, et le ministère n’a pas réclamé d’enquête suite aux évènements de l’an dernier. Mon nom n’est que rarement évoqué dans les conversations parce que tout le monde s’en fiche, et cela me convient à merveille. Je me félicite d’ailleurs d’être davantage connu comme « le frère d’Erin » qu’en tant que moi-même, cela m’ôte bien des soucis… Evidemment, lorsque Bradford sera convoqué, les choses risquent de se compliquer, mais pour l’heure je savoir la paix que l’on m’apporte. Enfin pour cela, encore aurait-il fallu que je me retrouve face à une élève possédant un tant soit peu de dignité… celle qui me fait face n’en a manifestement aucune, et c’est profondément navrant. Il s’en faut de peu pour qu’elle ne se déshabille pas entièrement devant moi, et si j’hésite à détourner le regard, je garde mes yeux bien ancrés sur les siens.

Elle me parle de thérapie par la douleur, et je dois bien avouer qu’à nouveau, le sous-entendu m’échappe. J’ai bien peur de deviner ce qu’elle a en tête, et commence à me dire qu’il se peut que je sois tombé sur la folle à lier de service… Je termine ma bouchée rapidement et m’essuie furtivement la bouche : je me rappelle que je me suis rendu à cette soirée avec des objectifs précis. Il serait bien cavalier de prétendre que la gentillesse est à ma portée, mais je décide de rester tel que j’ai décidé de me montrer : calme et d’une patience à toute épreuve. « Je prrréfèrrre ne rrrien savoirrr de ce genrrre de prrratique fétichiste, si cela te convient. Parrrlons d’autrrre chose. » Je n’adhère pas à ce genre de délire que je laisse volontiers aux marginaux et autres cas sociaux désespérés qui se sont laissés rattraper par leur animalité. Au moins, Skyler a cessé de se dévêtir à table, j’avoue avoir réellement craint de la retrouver totalement nue sur sa chaise malgré mes multiples avertissements. Je vais donc simplement mettre ce qui vient de se passer sur le compte d’un cruel manque d’éducation, balayer le sujet d’un revers de main, et en revenir à notre conversation. Je crois comprendre quelle métaphore elle emploie pour sa question suivante, mais cette fois, je décide de jouer au sourd : « Je ne dispose pas d’objet de ce type à l’endroit où tu le mentionnes, merrrci de t’inquiéter pourrr ma santé physique. » D’autant plus parce qu’il est impensable que je sois amené à me servir d’un balai un jour : il est exclu que je nettoie quoi que ce soit de ma propre main, et je volerais certainement lorsque les Pitiponks auront le droit de vote. Mais soit, je saisis l’allusion et ne m’éternise pas dessus, alors j’enchaîne : « Sujet suivant : puisque tu sembles vouloirrr me fairrre parrrvenirrr un message, pourrrquoi tourrrner autourrr du pot au lieu d’y venirrr ? L’occasion est parrrfaite, et je doute que nous rrredéjeunions ensemble à l’avenirrr. Alors, je t’en prrrie, je suis tout ouïe. » Ne vous ai-je pas dit que je faisais de nombreux efforts pour paraître sympathique ? Malgré tout le désarroi que m’inspire ma partenaire d’un soir, voilà que je l’aide à formuler à voix haute ses souhaits et désirs afin de remédier à sa frustration. Elle ne parle que par allusions, je commence à avoir du mal à savoir où elle veut en venir, et je n’ai pas toute la soirée… Alors, si elle a un problème avec moi, qu’elle l’évoque à haute voix.

Tenue de Finn:

code by bat'phanie

Joyeuse Saint-Valentin

EXORDIUM.

Je me sens si bête en cet instant, comme si c'était moi la coupable dans cette histoire. Est-ce que j'aurai exagéré tout ça involontairement ? C'est que je ne souhaite pas que ce garçon est des problème à cause de moi, même si l'idée de me retrouver en face de lui me soulève actuellement le coeur. Il est peut-être très gentil et il y a peut-être mille et une raisons pour qu'Ollie soit ami avec, mais en cet instant, je le détestais profondément. Et ça ne me ressemble pas de détester quelqu'un. D'abord Artemisia, maintenant Jace, quand est-ce que ça va s'arrêter ? Etrangement, si ma meilleure amie pointait le bout de son nez, je ne suis même pas sûre que je la rejetterais. A coup sûr, j'irai me blottir dans ses bras parce que je me suis toujours sentie en sécurité avec elle et que je sais qu'elle ne me jugerai pas. Mais elle n'est pas là et à la place notre infirmière fait office d'oreilles attentives. Et dieu que je me sens gênée. Cela n'a bien entendu rien à voir avec elle, elle est adorable. Elle a du abandonné son repas pour venir au secours d'une pauvre adolescente en détresse. Et je me sens affreusement mal. Je lui ai gâché la soirée pour pas grand chose très certainement. Que va-t-elle penser de moi ? Mais c'est plus fort que moi. Mes larmes coulent sans que je n'ai rien demandé et je dois attendre un moment avant qu'elles ne cessent de couler, peut-être tari pour le moment. Je prends le mouchoir qu'elle me propose pour m'essuyer mes larmes et je me recule légèrement, pour la laisser respirer et reprendre mon souffle aussi. C'est qu'il fait chaud soudainement. Je sens une nouvelle présence à nos côtés et c'est quand je sens une main m'entourer une hanche que je réalise qu'Ollie est là. J'ai certainement dû lui gâcher la soirée à lui aussi, quel monstre je suis. Pourtant il n'a pas l'air fâché du tout et me dit qu'il va s'occuper de ça. Est-ce que ce garçon va avoir des ennuis par ma faute ? Je me sens si honteuse en cet instant mais je n'ai rien le temps de dire qu'Ollie dépose un baiser sur mon front avant de s'en aller.

L'infirmière demande à Ollie de ne pas faire de bêtise et je le regarde partir, impuissante. Je me sens tellement mal en cet instant et pas uniquement parce que j'ai été humilié par ce garçon, mais à cause de toute la proportion que prend cette histoire. Quand elle se tourne de nouveau vers moi, je baisse le regard, gênée. Elle m'explique gentiment que les garçons pensent différemment de nous. Le monde entier pense différemment de moi, ça ce n'est pas une nouvelle. Elle me rassure en me disant que ma tenue n'est pas inappropriée et que mon visage est parfait. Nerveusement, je défroisse un pli imaginaire sur ma robe en passant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Elle reprend la parole en me disant que ce n'est pas de ma faute, qu'il faudrait peut-être demander des explications à ce garçon plus tard pour en savoir plus mais qu'il y a peut-être un traumatisme derrière tout ça ou une déception. Je hausse les épaules, un peu penaude. "Pour être honnête je ne tiens pas à le savoir." Dis-je d'une petite voix timide, les yeux toujours baissé. Il m'a tellement refroidi ce garçon que je n'ai aucune envie de le revoir ou de tenter de lui parler à nouveau. J'estime que j'ai assez donné de ma personne et que je peux m'arrêter là. Je ne mérite pas un tel traitement, traumatisme ou pas. C'est certainement ma trop grande sensibilité qui parle en ce moment, mais c'est en tout cas le sentiment qui prédomine actuellement. Je sentis sa main se poser sur mon coude et en relevant timidement les yeux vers elle, je vis son sourire qui me réchauffa un peau le coeur. Elle continua à me rassurer en me parlant de la suite de la soirée et pour être honnête, en ce moment, j'avais juste envie de rester dans mon dortoir. "Je ne suis pas sûre d'avoir envie de continuer cette soirée..." Dis-je toujours un peu timidement, avant de reprendre "Je suis désolée d'avoir gâché votre entrée ... et d'avoir gâché celle d'Ollie. Je ne le voulais pas, je me sens affreusement mal pour ça." Comme toujours, je me sentais coupable de tout et j'essayais déjà de penser à comment me racheter pour qu'elle ait une bonne opinion de moi.

Joyeuse Saint-Valentin

La première partie de la soirée touchait à sa fin, elle n'avait pas été brillante pour tout le monde mais dans l'ensemble, il n'y avait pas eu grand chose à déplorer. Quelques larmes et comportements étranges qui ne touchaient finalement qu'une minorité des participants. Quand on connaissait les soucis habituels qui avaient cours à Poudlard, ça n'était pas si dramatique. Les assiettes contenant les entrées venaient tout juste d'être débarrassées quand un elfe apparut à nouveau dans la salle, tenant le même petit sac contenant les numéros de tables. Il fit le tour de la pièce, offrant à chacun le loisir de tirer un petit parchemin et finit par disparaître dans le parc pour aller le tendre aux deux jeunes hommes qui avaient eu l'indélicatesse de s'éclipser. Il posa sur eux un regard insistant, attendant sans le moindre doute qu'ils reprennent le chemin de la Grande Salle. S'il fallait transplaner avec eux pour qu'ils retournent jusqu'à leurs chaises, ça restait dans ses cordes.
À l'intérieur, les élèves prenaient tranquillement congés de leur premier partenaire.

« Bien ! » commença la directrice avec un sourire encourageant alors qu'elle cheminait entre les tables désormais vidées. « J'espère que vous avez passé un moment agréable et que vous avez pu faire plus amples connaissances... Maintenant, merci de vous diriger vers vos nouvelles tables dans le calme, le plat ne devrait pas tarder à être servi. Pour celles ou ceux qui doivent dîner avec Messieurs Lloyd et Bolt, ne vous inquiétez pas, quelqu'un est parti les chercher. »

Un nouveau sourire étira ses lèvres alors qu'elle repoussait machinalement une chaise vide pour pouvoir passer. Il fallait espérer que la suite du repas se passerait tranquillement et qu'il n'y aurait aucun soucis à relever... Après tout, ils étaient là pour s'amuser, pas pour passer la pire soirée de leur année...

(pour rappel, en vous inscrivant, vous vous êtes engagés à participer jusqu'à la fin de l'animation, je pars donc du principe que Jace et Ollie reviendront pour la suite, ne serait-ce que par respect pour Aisling et Mallory)

Votre planning pour la soirée

Jane : n°1 Lindberg // n°2 Finnbjörn // n°3 Killian
Misha : n°1 Mallory // n°2 Eliana // n°3 Judith
Cameron : n°1 Hilary // n°2 Judith // n°3 Jade
Florent : n°1 Ollie // n°2 Artemisia // n°3 Skyler
Eliana : n°1 Killian // n°2 Misha // n°3 Artemisia
Mallory : n°1 Misha // n°2 Jace // n°3 Finnbjörn
Joanne : n°1 Aisling // n°2 Liam // n°3 Tom
Killian : n°1 Eliana // n°2 Hadley // n°3 Jane
Finnbjörn : n°1 Skyler // n°2 Jane // n°3 Mallory
Artemisia : n°1 Judith // n°2 Florent // n°3 Eliana
Jade : n°1 Liam // n°2 Bonnie // n°3 Cameron
Jace : n°1 Hadley // n°2 Mallory // n°3 Aisling
Erin : n°1 Aster // n°2 Tom // n°3 Lindberg
Ollie : n°1 Florent // n°2 Aisling // n°3 Bonnie
Skyler : n°1 Finnbjörn // n°2 Lindberg // n°3 Florent
Lindberg : n°1 Jane // n°2 Skyler // n°3 Erin
Aster : n°1 Erin // n°2 Hilary // n°3 Hadley
Bonnie : n°1 Tom // n°2 Jade // n°3 Ollie
Judith : n°1 Artemisia // n°2 Cameron // n°3 Misha
Liam : n°1 Jade // n°2 Joanne // n°3 Hilary
Hilary : n°1 Cameron // n°2 Aster // n°3 Liam
Hadley : n°1 Jace // n°2 Killian // n°3 Aster
Aisling : n°1 Joanne // n°2 Ollie // n°3 Jace
Tom : n°1 Bonnie // n°2 Erin // n°3 Joanne

Petites précisions

Comme vous l'aurez compris, ce soir vous serez coincés avec des gens que vous n'avez pas choisis ! [EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 4 723178256

Le hasard est cruel et a essayé de faire des associations que vous n'auriez pas forcément choisies vous-mêmes mais merci de jouer le jeu malgré tout ! [EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 4 2738742592

[EVENEMENT] Joyeuse Saint-Valentin - Page 4 2738742592

Pour information, vos personnages ne connaîtront l'identité de leurs prochains partenaires qu'au fur et à mesure de la soirée, je les ai juste mis là pour vous IRL.

Nous n'avons pas l'intention de reposter davantage que pour indiquer les changements de table (une fois toutes les deux semaines à peu près), donc sauf cas exceptionnel, genre si quelqu'un met malencontreusement le feu à la salle Suspect

vous pouvez poster comme bon vous semble !

On a fait bien attention mais on est pas à l'abri d'un cafouillage (genre un nom qui revient plusieurs fois dans la même colonne ou des DC qui se retrouvent ensemble), ce n'est pas voulu alors si jamais vous voyez un truc louche, n'hésitez pas à MPotter, on arrangera ça !

Ce sujet restera ouvert jusqu'à fin mars ! Donc jusque là, amusez-vous bien ! Diable

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Plus les minutes passaient, plus Misha semblait s'étonner de la capacité de Mallory à être humaine. Oui, elle savait sourire. Oui, elle savait rire. C'est certain que ce n'est pas en venant l'emmerder avec des réflexions à la noix qu'il avait pu s'en rendre compte depuis le début de l'année. Cela dit, si Mallory avait souhaité faire un effort pour cette soirée, elle avait petit à petit de plus en plus de mal à rester joviale face à la tête de nœud qui lui faisait face. Parce qu'elle avait beau ne pas s'offusquer de ses réflexions, son attitude narquoise lui tapait sur le système.

Passé le bref échange sur le choix de sa robe, concernant l'avis du russe qui la laissait complètement de marbre et était loin d'entamer sa confiance en elle concernant son look, Misha répliqua sur le but de sa présence à cette soirée. Selon lui, ce n'était pas l'espoir qui l'avait fait venir, mais plutôt la fuite de l'ennui. Ouais, ben ça revenait un peu au même hein. Quant à l'envie de narguer quelqu'un, vu ce qu'il venait de lui dire concernant les Sørensen, Mallory comprit sans mal de qui il s'agissait.

"Vu la configuration de la soirée, difficile de narguer qui que ce soit sans ta cavalière de départ." fit-elle remarquer en haussant les épaules.

Sa question suivante était cependant plus pertinente que la première. Insister à venir aux évènements était une chose mais pourquoi rester dans l'école en sachant qu'ils n'étaient pas franchement en sécurité.

"On s'est souvent posé la question de savoir si on devait rester." répondit-elle, incluant Cameron dans cette décision qui était leur choix commun. "Mais à choisir d'être entourés d'une bande de crétins magiques ou d'une bande crétins banals, on a choisi la magie." conclut-elle d'un air blasé. Après tout, qui pouvait leur certifier qu'un terroriste armé n'allait pas débarquer pas dans une école moldue pour tirer sur tout le monde ? C'était déjà arrivé alors niveau sécurité... on n'était jamais sûr de rien nulle part.

La conversation dévia sur le Quidditch quand Mallory expliqua se sentir bien intégrée dans son équipe. Misha avoua que ses anciens coéquipiers lui manquaient. Si Mallory avait eu plus d'affinités avec lui, elle lui aurait peut-être demandé quelques précisions sur son ancienne école mais dans l'instant présent, elle n'avait simplement pas envie d'en apprendre d'avantage sur lui. Alors elle ne fit pas de commentaire et se contenta de répondre à sa question sur Blaze.

"Il a intégré l'équipe trop récemment pour que je me pose la question." répondit-elle en haussant les épaules. Et puis lui en tant que poursuiveur et elle sur le poste d'attrapeur, ils n'avaient pas trop d'interaction ensemble. "Enfin comme d'hab quoi, il sait être chiant mais sympa."

Nulle doute que le sujet sensible qui vint après sur le tapis, concernant la bagarre qu'il y avait eu entre lui et Cameron, fut le point de départ du revirement d'humeur de Mallory. Car s'efforcer d'avoir une conversation cordiale devenait très compliqué face à quelqu'un d'aussi insensible que lui et qui faisait en sorte d'avoir réponse à tout, tout en gardant un ton provoquant et un sourire railleur. Il avait l'attitude typique des racailles qu'elle avait eu le malheur de croiser dans la rue à l'époque. Et ça ne ramenait pas vraiment de bons souvenirs.

"Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit." siffla-t-elle. S'il y avait bien une tête à claques dans cette école, c'était Misha et pas son frère. Et plus les minutes passaient, plus cette pensée se confirmait.

"Oh t'essaye de te convaincre toi-même ?" demanda-t-elle avec un ricanement exaspéré, visiblement pas dupe du tout de son explication concernant Bluebell. "Parce que y'a que toi qui y croit. De l'extérieur, ce qui se sait, c'est que t'as cassé la gueule de mon frère sur la demande de l'autre pétasse et qu'au final, la pétasse en question t'a fait passer pour un con. Et crois-moi, le jour J, ça s'est vu sur ta tête." répliqua-t-elle en se souvenant du regard noir qu'il avait lancé à Blubell le soir du bal. Mallory n'avait pas pu le louper étant donné qu'elle n'avait pas quitté son frère des yeux cette soirée-là.

C'est bon, elle avait assez donné pour cette partie de la soirée. Misha avait retrouvé sa pleine capacité de la gonfler rien qu'en parlant. Heureusement, la directrice prit la parole pour annoncer les changements de partenaires. C'était pas trop tôt. Excédée, Mallory regarda une dernière fois son binôme, puis d'un seul mouvement attrapa son couteau et le planta dans la nappe, à côté de la main de Misha.

"Et pour répondre à ta question : oui, c'était une menace." conclut-elle en se levant. Qu'il ne la croit pas la laissait totalement indifférente puisque de toute évidence, il savait tout mieux que tout le monde.

Son nouveau petit parchemin tiré du sac de l'elfe, Mallory se retrouva dans la cohue temporaire des élèves ayant quitté leur table. Détestant être prise dans la foule, elle tenta de se mettre un peu plus sur le côté, près d'une cheminée latérale. Toujours à fleur de peau à cause de sa conversation avec Misha, Mallory se retrouva par hasard derrière Hilary. Il ne lui fallut qu'une seconde de réflexion pour empoigner les cheveux de la blonde et la tirer légèrement en arrière de façon à ce qu'elle puisse lui parler à l'oreille. Vu de l'extérieur, si tant est que quelqu'un les regardait, on aurait simplement dit deux copines qui se disaient un secret. De toute manière, ça ne durerait que quelques secondes.

"L'entrée était bonne, Priest ? Je ne doute pas que vous avez abordé le sujet avec mon frère mais si tu me le permets, je vais rajouter ma couche concernant la jolie photo qui circule de toi avec Jade. Comme c'est la première fois, on va simplement dire que Shepherd a profité de ta naïveté pour t'entraîner dans ses plans foireux. Mais si tu t'avises de recommencer à nous faire du tort, à mon frère ou à moi, je te garantis que tu te retrouveras avec bien plus qu'une coiffure un peu défaite. J'espère être assez claire. Passe une bonne soirée." dit-elle en lâchant la blonde afin d'aller s'asseoir à sa nouvelle table.

Autant dire que son prochain partenaire avait plutôt intérêt à être agréable.

joyeuse saint-valentin

ft. @Hilary Fitzpatrick-Priest , @Judith V. Sørensen & Cameron Brown

Doucement, avec une lenteur affolante, les informations semblaient se faire un chemin dans l’esprit de la Gryffondor. Est-ce qu’elle était en train de réaliser que, peut-être, sa merveilleuse amie n’était pas si innocente qu’elle semblait le croire ? Est-ce qu’elle était en train de se rendre compte qu’elle avait été utilisée à des fins douteuses par quelqu’un en qui elle avait confiance et qu’en plus elle venait de passer pour une idiote à défendre des certitudes qui n’avaient aucun fondement ? Peut-être… S’il l’avait pensé pire que Shepherd parce qu’elle avait agi sans mobile, Cameron revoyait doucement son jugement. Oh, il ne la plaignait pas, elle n’avait qu’à pas être aussi crédule, mais peut-être qu’elle n’était pas le monstre qu’il avait cru. Peut-être que c’était juste une gamine simplette à qui on avait joué un mauvais tour. Très simplette, quand même… trop simplette…

— Elle m’a dit qu’on avait fait ça justement parce que t’avais fait quelque chose d’ignoble. Sinon j’aurais… j’aurais jamais…

L’adolescent haussa les épaules, la seule chose d’ignoble qu’il avait fait, c’était de ne pas vouloir laisser sa place dans le train, il y avait quand même pire ! Ça méritait pas une si grande vengeance ! Bon… d’accord… peut-être qu’il y avait eu un chewing-gum dans les cheveux et une limace entre les deux yeux, aussi, mais ça comptait pas vraiment… Ça ne serait jamais arrivé si Shepherd n’avait pas fait n’importe quoi avant ! C’était elle la responsable de tous leurs maux et elle trouvait en plus le moyen de prétendre qu’il avait fait des choses ignobles ! C’était n’importe quoi. Le regard d’Hilary se planta brièvement dans le sien alors qu’elle tentait de lui arracher quelque aveu. S’il ne se plia pas docilement à l’exercice, par principe, il lui fit néanmoins savoir qu’il n’avait rien fait. Après, qu’elle le croit ou non, il s’en fichait pas mal. Elle lui avait déjà fait payer un crime qu’il n’avait pas commis, il voyait difficilement ce qu’elle pouvait faire de plus. L’insulter à chaque fois qu’elle le croisait dans les couloirs ? Il avait déjà connu. Essayer de l’humilier à la moindre occasion ? Il connaissait encore. Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait, il ne s’abaisserait pas à la supplier de le croire ni à raconter n’importe quoi pour lui prouver qu’il avait plus raison que Jade. C’était un fait. Il avait plus raison que Jade. Et il n’y aurait que Jade pour jouer des mensonges pour obtenir ce qu’elle voulait. Il n’avait pas l’intention de profiter de la naïveté d’une fille pour que dalle. Son regard avait lâché le sien, elle avait baissé la tête et recommencé à manger en silence. Machinalement, l’adolescent reprit son dîner. Elle était bizarre, quand même. Il la laissa bouder dans son coin, observant avec désintérêt ce qu’il se passait autour d’eux mais le hasard ne l’entendit pas de cette oreille. Ses prunelles claires croisèrent les siennes… et les larmes qui coulaient sur ses joues. Il ne put s’empêcher de grimacer. Mais non ! Fallait pas qu’elle pleure, non plus, c’était bon, y’avait pas mort d’homme ! Il avait récupéré ses fringues, c’était un peu la honte mais il s’en était remis !

— Désolée…
— C’bon, lâcha-t-il alors qu’il sortait un mouchoir de la poche de son pantalon et lui tendait par dessus la table, c’passé maintenant.

Il n’était pas réputé pour son empathie, certes, mais qu’est-ce qu’il pouvait en vouloir à une fille qui pleurnichait en s’excusant ? Peut-être qu’elle le faisait exprès pour l’amadouer, il n’en savait rien, mais ça marchait très bien. Elle avait l’air sincère. Il n’eut pas le temps de faire grand chose d’autre que leurs assiettes vides disparurent et que l’elfe revenait avec les papiers. Presque à contre-coeur, il en tira un nouveau et lut le numéro inscrit. Il ne savait pas vraiment quoi penser. D’un côté, il se disait qu’il n’était pas si mal tombé que ça… C’était compliqué au premier abord mais il n’avait pas vraiment passé un mauvais moment… Il n’était pas excellent mais… mais ça allait. Et d’un autre, il craignait de pouvoir faire pire. Et si c’était Bradford qui allait le rejoindre cette fois ? Ou Shepherd ? Un soupir étouffé lui échappa alors qu’il se relevait.

— Arrête d’pleurer, on va croire qu’j’t’ai traumatisée, rajouta-t-il avec un sourire qu’il espérait rassurant, comme pour qu’elle comprenne que ça servait à rien de se mettre dans un état pareil.

Il ne s’attarda pas davantage à ses côtés et partit à la recherche de sa table. Il espérait croiser Mallory sur son chemin, au moins pour avoir un bref compte-rendu de son tête-à-tête avec Bradford mais il n’en fut rien et il ne croisa personne ne particulièrement proche… Ni Ollie, ni Skyler, ni personne… Tant pis. Quand il s’installa, personne n’était encore là. Son regard suivait bêtement les gens qui passaient à proximité en répétant silencieusement des « pitié pas elle » ou des « lui ça va » sans que personne ne s’arrête jamais à sa table… Jusqu’à ce qu’une de ses camarades de maison ne finisse par s’approcher davantage… Est-ce que Judith Sørensen serait sa partenaire pour le plat ? Elle s’approcha un peu plus. Il fallait croire… Il s’efforça de lui adresser un sourire mal à l’aise, conscient que c’était sûrement pas la meilleure chose qui soit mais, après tout, il ne pouvait rien lui arriver ce soir, n’est-ce pas…?

code by bat'phanie

Tenue de Soirée:

DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Je sentais le regard acéré d'Erin sur mes yeux soulignés de noir et je retins un soupir. Avais-je fait une gaffe en désirant simplement mettre le noir de mon regard en valeur ? Certes, ma grand-mère aurait probablement fait une attaque – si elle n'avait que seulement daigné me considérer comme un jeune homme plutôt que comme une monstruosité qui faisait tache sur son joli arbre généalogique suintant de pureté.

Un jour, mon anti-conformisme me mettrait dans de sales draps ; pour le moment, autant faire comme si de rien n'était. Ciller comme si j'avais conscience que j'avais fauté me mettrait mal. Je me devais de faire attention avec cette fille. C'était une Sorensen et j'avais bien appris, malgré moi, des leçons de Sadir Courtesy. On ne plaisante pas avec les Sorensen, et on ne joue pas non plus avec le feu avec eux.

Était-ce seulement ma faute ? Je ne pensais pas tomber sur cette espèce de vipère qui traînait dans tout Poudlard sa mauvaise réputation. Je piochai dans mon assiette, m'efforçant de rester de marbre.

« Oui, je suis venu. J'étais curieux, je l'admets, de comment se déroulerait cette soirée. »

Je posais un œil mauvais sur les cotillons et autres décorations kitsh et roses.

« Il est probable que je le regrette à présent. »

Et pas seulement à cause d'Erin, mais rien que pour cette ambiance. J'avais une fierté et celle-ci était entachée. Je retins un nouveau soupir. Hamal elle-même s'était étonnée que j'y aille. Bien qu'elle ait reconnu ma curiosité, sa grimace me revint en tête. Quoi qu'il en soit, Erin s'était cependant pointée elle aussi. Curieuse, manœuvre familiale ? Difficile de savoir. Il me semblait voir Finn également.

Les assiettes apparurent, et j'entamai la mienne, tâchant de paraître le plus digne possible en mangeant. Si jamais je faisais un faux pas en mettant de la nourriture sur ma veste, je le regretterai à jamais.

Finnbjörrrn n’agit jamais sans intérrrêt : il lui en fallait un pourrr te placer à notrrre table durrrant notrrre rrréception.

Elle amenait Finnbjörn dans la conversation, encore une fois. Qu'en savais-je, moi, du pourquoi du comment ?

« Peut-être me trouvait-il intéressant », me moquai-je avec légèreté. « Je ne prétend pas savoir ce à quoi il pense quand il prend ses décisions. »

Nouveau coup de fourchette. Au moins les plats étaient délicieux, on pouvait toujours reconnaître ça à Poudlard.

Non, perrrsonne. Mais et toi alorrrs ? poursuis-je avec un sourire agrandi. Qu’est-ce qui t’amène ici ?

Je pinçai les lèvres.

« Je te le répète. C'est seulement ma curiosité qui me mène ici. »

Quelle insistance. La fièvre dans ses yeux ne me rassure guère. Cette fille est un fauve qu'on pense avoir apprivoisé et qui vous arrachera la gorge au premier faux-pas. Je finis mon assiette, et elle fut vite débarrassée. L'elfe réapparut, et je saisis avec soulagement que j'allais être également être soulagé d'Erin. Je tirais mon numéro, me levais et tirais un semblant de courbette devant ma partenaire de table.

« Ce fut un plaisir », mentis-je avec talent.

Je me redressais ensuite pour écouter la directrice. Un moment agréable... Pas vraiment, mais avec de la chance, la suite serait plus intéressante. Je me dirigeais vers ma table.

HRP:

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Joyeuse Saint-Valentin

Feat les participants

Florent est en compagnie du préfet de Poufsouffle Ollie W. Llyod. Leur repas se passe très bien et Florent profite de l'occasion pour lui demander des conseils sur sa future démarche, qui consiste à déclarer ce qu'il ressent à son amie Maya.

Dans un premier temps, Ollie lui donne quelques petits conseils, mais lorsque Florent décide de lui dire le nom de la personne pour qui son cœur bat, Ollie change légèrement de comportement. Pourquoi ? Et bien Ollie connait assez bien Maya depuis les vacances d'été, les deux Poufsouffle se sont rapprochés.

Alors le préfet n'hésite pas à mettre en garde le deuxième année. Car d'après lui, il n'est pas certain que de son côté, Maya éprouve ce genre de sentiment. Florent comprend totalement ce qu'essaye de lui dire Ollie. Après quelques minutes de silence dans leur discussion, Florent intervint à nouveau en donnant à Ollie de nouvelles informations notamment le fait que Florent avait l'impression d'être connecté avec l'esprit de Maya.

Après ses dernières informations, Florent attend patiemment de voir la réaction d'Ollie. Le préfet semble dubitatif, mais finit par lui répondre:

« Bah je suis pas expert non plus. Personne ne peut prétendre l’être. Essaie de tâter le terrain, essaie de voir si ce sont des choses qui l’intéresseraient. Si ton instinct te dit que ça peut marcher, bah alors hésites pas ! Mais n’oublies pas qu’il y a toujours le risque de gâcher une bonne amitié. »

Florent hoche de la tête, cette discussion l'a aidé à voir un peu plus clair. Il sait qu'il doit au plus vite en parler avec Maya. Après cette intervention d'Ollie, tout se passe très vite. La copine du préfet ne sent pas très bien, le Poufsouffle s'excuse de la situation auprès de Florent et quitte précipitamment la table pour voir ce qui est en train de se passer.

Le Gryffondor se trouve donc seul face à une chaise vide. Il comprend la réaction d'Ollie et profite donc de finir son entrée. Les minutes passent et vint enfin le temps de changer de partenaire. Florent tire donc un nouveau papier lui indiquant sa nouvelle table ainsi que la personne avec qui, il partagerait le plat. Le nom de cette personne est Artemisia Whitewood.

Florent sait très bien qui elle est, c'est la capitaine de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle. Le Gryffondor se dit qu'il avait une fois encore de la chance de ne pas tomber sur quelqu'un qui m'appréciait pas. Enfin il ne connaissait pas Artemisia, mais il se doutait que partager le plat avec elle se passerait logiquement bien.

Le Gryffondor se dirige donc vers sa nouvelle table. Il arrive avant qu'Artemisia, lorsque la sixième année le rejoint. Florent se lève et lui dit en souriant:

"Salut, moi c'est Florent Kane. Et toi, c'est Artemisia Whitewood si je ne me trompe pas ?"

Puis après qu'ils s'installent, le Gryffondor ne tarde pas à dire à nouveau:

"Alors ton entrée s'est bien passée ? Tu étais avec qui, sans indiscrétion ?"

Tenue de Florent:

Codage par Libella sur Graphiorum

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

pour l'amour de Dieu

Hilary commençait à comprendre que le monde n’était pas tout blanc ou tout noir et que la magie était pleine de nuances, mais quand on subissait beaucoup de noir, on avait tendance à idéaliser ce qui paraissait déjà plus blanc que le reste. Ça lui donnait mal à la tête de chercher à comprendre tout ce gris des choses. Le monde était beaucoup trop compliqué pour elle depuis qu’elle avait rejoint Poudlard. La tête blonde avait tenté de toujours faire le bien autour d’elle, à défaut d’avoir une ligne de conduite et un projet d’avenir. Tout ce qu’elle voulait, c’était de ne faire de mal à personne, s’amuser avec ses amis et profiter de la vie. Rien de plus. Rien de moins simple que ça. Mais elle n’y arrivait jamais. À chaque fois, à un moment, on lui demandait de prendre une décision ou d’aider quelqu’un, et à chaque fois, ça se passait mal. Mais avec Cameron, elle avait fait pire que jamais. Elle s’en voulait terriblement. Un simple “désolée” ne pourrait pas rattraper ce qu’elle avait fait, mais elle ne trouvait rien de mieux pour le moment. La Gryffondor lui avait causé du tort. À cause d’un malentendu. Elle avait encore du mal à croire que Jade puisse… Mais Cameron n’avait pas mérité… Elle qui l’avait vu comme un démon au tout début du repas le voyait maintenant presque comme un ange quand il lui tendit un mouchoir. C’était de la bonté ? Il faisait preuve de bonté ? Alors qu’elle avait été ignoble avec lui ? Hilary n’en revenait pas. Ses larmes s’accentuèrent, se sentant plus misérable que jamais, prenant le mouchoir avec une main tremblante et lâchant un petit merci entre deux hoquets.

Alors qu’elle se mouchait, l’entrée touchait à sa fin. La table fut débarrassée et un elfa apparut avec le même sac qu’au tout début. Il fallait qu’ils retirent un numéro ? Hilary n’avait clairement pas envisagé que la soirée se passerait comme ça… Enfin. Elle n’avait pas non plus prévu de se retrouver aussi chamboulée à l’intérieur de sa tête. La rouge & or tira son numéro après Cameron, essuyant encore ses larmes avec le dos de la main. Le Serdaigle se leva le premier, lui lançant un petit commentaire qui n’avait rien de méchant quand il le disait. Hilly tenta de lui rendre son sourire avant de se lever à son tour. Cameron n’avait pas l’air méchant, finalement. Il avait même l’air gentil… La tête blonde regrettait presque de devoir le quitter tout de suite. Elle n’était pas sûre d’être en état pour affronter le repas avec quelqu’un d’autre. Cela passerait peut-être si elle tombait sur Eliana, mais il y avait peu de chance… Il n’y avait que le numéro de la table qui était indiqué sur le morceau de papier. Tout le monde avait commencé à bouger et à se diriger vers leur nouvelle table. Hilary se plaça un peu en retrait, le temps d’y voir plus clair, ne sachant pas trop où se trouvait sa nouvelle table, justement, quand quelqu’un lui tira les cheveux par l’arrière. La Gryffondor eut une grosse montée de peur qui partit de son ventre jusque dans sa poitrine alors qu’on lui parlait au niveau de l’oreille. Elle n’osa même pas regarder autre part que devant elle et se contenta de déglutir plutôt que de répondre quoi que ce soit. On était en train de la menacer, non ? Oui, on était clairement en train de la menacer. Hilly continuait de payer ses erreurs, mais de façon plus violente, cette fois. Et encore… De ce qu’elle comprenait, la prochaine fois, ce serait pire. Mais Priest ne voulait pas qu’il y ait de prochaine fois !

Elle resta immobile quelques secondes, sans même voir correctement Mallory s’éloigner. C’était bien Mallory, non ? La soeur de Cameron ? C’était ce qu’elle avait l’air de dire. Hilly ne retenait pas les noms de toutes les personnes qu’elle avait vu en cours commun, mais il lui semblait que c’était ça… Un violent frisson la ramena à la réalité. Hilly ne s’était encore jamais faite menacer de cette façon, et pourtant, ils avaient failli perdre la vie plusieurs dans cette école. Mais tout allait bien se passer, non ? Elle ne comptait pas refaire d’erreurs avec Cameron, normalement… Pas vrai ? La tête blonde n’était plus sûre de rien, et alors qu’elle était parmi l’une des dernières encore debout, elle se dirigea enfin vers sa nouvelle table. Ce ne fut qu’une fois assise qu’elle remarqua la personne en face d’elle : Aster. Un ami. C’était un ami ! « Salut Aster. C’est tout de même mieux qu’une… » Le soulagement était-elle que les larmes recommençaient à poindre. « … qu’une mare de boue pour… » Pour faire connaissance et parler. « Accorde-moi deux minutes… » Juste le temps de se calmer et de respirer un grand coup. C’était beaucoup à encaisser en peu de temps et Hilary n’avait pas l’habitude de voir ses émotions aussi malmenées.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'amour avec un grand AJade en speed dating
Il fallait franchement le voir pour le croire : Liam, qu’elle venait à peine d’accepter comme un être humain à sa table, venait de perdre aussitôt ce statut en lui envoyant un verre d’eau dessus. On était sur quel niveau de maladresse maladive, là… ? Le sentiment naissant de sympathie qu’elle commençait à peine à nourrir à son égard venait de disparaître aussi rapidement qu’il avait éclos. « Ah ben c’est pas du luxe que tu t’excuses ! » lança-t-elle sans prendre la peine de dissimuler sa colère, aussi furieuse que s’il venait de l’insulter directement. On se contentait plus de leur flanquer des petits premières années maintenant, on s’arrangeait aussi pour qu’ils aient deux mains gauches et l’adresse d’un troll des montagnes ? Très peu pour Jade qui n’avait pas la patience de gérer tous les manchots de l’école. Celui qui prendrait sa relève pour le plat auprès de Liam avait intérêt de se tenir à bonne distance de lui… ! « Bon, maintenant que t’as ruiné ma soirée, je vais aller voir si mon rendez-vous du plat peut faire pire. Sincèrement, j’ai des doutes. Bonne soirée ! » lâcha-t-elle d’un ton pourtant très serein, tandis qu’elle se levait lentement, et repoussait sa chaise contre la table, avant de se diriger vers l’elfe. Qui que soit son nouveau date, si elle retombait sur un gamin, ça se passerait très mal !

S’emparant de son nouveau morceau de papier, Jade se rendit à la table désignée pour s’y laisser littéralement tomber, attendant que sa nouvelle partenaire ne la rejoigne. Lorsque celle-ci parut, l’un des sourcils de Jade s’arqua par réflexe : « Bonnie, j’suppose ? » Malgré ses maigres efforts pour avoir l’air aimable, il fallait bien avouer qu’elle n’y mettait pas beaucoup de bonne volonté. Disons que son entrevue avec Liam ne l’avait pas laissée dans les meilleures dispositions : sa robe était encore mouillée, et ne pas pouvoir la sécher l’irritait encore davantage. Qu’est-ce qui lui avait pris de laisser sa baguette à l’étage, sérieusement… ? Et pour couronner le tout, son interlocutrice n’avait pas l’air d’être l’une des élèves les plus funs de l’école, avec sa robe de majorette et ses cheveux bien coiffés. Est-ce qu’elles allaient réellement passer une demi-heure jusqu’au dessert à parler chiffons et de leurs moyennes en histoire de la magie ? Très peu pour Jade, qui se retint de lâcher un immense soupir. Elle attendit que les plats apparaissent sur la table, et tandis qu’elle servait son assiette d’omelette aux champignons et de poulet fourré aux truffes, elle interrompit son mouvement, regardant la rouquine bien droit dans les yeux… « Ta tête me dit un truc, mais j’te remets pas… tu fais du Quidditch ? » Bon sang, sa mémoire visuelle ne cessait donc jamais de lui jouer des tours ! Non, elle était pratiquement sûre qu’elle n’appartenait pas à l’équipe de bras cassés de Serpentard, Mais alors, où l’avait-elle croisée ? Elle était manifestement plus âgée… Beauxbâtons peut-être ? Elle s’était arrangée pour se faire porter malade pendant la reconstruction de l’école, de ce fait elle n’avait certainement pas eu le temps de tisser beaucoup de liens avec de sinistres inconnues qui ne lui inspiraient rien. Lorsque, l’évidence la frappa soudainement : « Attends si ! C’est pas toi qui avais écrit sur le mur ? Avec du sang, genre ? » s’exclama-t-elle tandis qu’elle lâchait les spatules au beau milieu de son service, tant cette conclusion lui parut tout à coup improbable. Si ça c’était pas incroyable, elle se retrouvait en tête à tête avec une meurtrière potentielle, woah ! Quand elle raconterait ça à Misha, il n’en croirait certainement pas ses oreilles. Soucieuse de savoir si quelqu’un aux alentours pouvait l’entendre, elle entreprit de prendre un ton plus bas, et de chuchoter discrètement à l’adresse de ladite Bonnie : « C’était le sang de qui en vrai ? » Ben quoi, sans déconner ça méritait de susciter un peu de curiosité tout de même ! Avec un peu de chance, elle pourrait même en profiter pour empocher quelques astuces pour enterrer Cameron Brown vivant efficacement et sans laisser de preuves. Finalement, ça s’annonçait intéressant, comme rendez-vous !

Tenue de Jade:

2981 12289 0

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

Joyeuse Saint-Valentin

Artemisia & Judith

« Judith en roue libre »

Après ce passionnant préambule, il était temps de passer à la suite. L’entrée ne m’avait pas convaincue, je ne m’attendais pas à ce que le plat fasse plus d’étincelles. Artemisia ne m’avait pas fait grande impression et pour une fois, j’étais tentée de donner à raison à ma sœur. D’un autre côté, le dîner-spectacle semblait avoir attiré l’attention de mon interlocutrice, ce qui n’avait pas facilité la conversation. A moins que mon attitude n’y soit pour quelque chose ? Je pencherais plutôt pour la pièce dramatique qui continuait de se jouer sous nos yeux. Son amie, puisque c’est ainsi qu’elle l’avait dénommée, semblait toujours confondre infirmière scolaire et psychologue. J’avais envie de bailler ostensiblement mais cela aurait été déplacé. « Bien ! » Sauvée par le gong ? Le petit elfe de maison s’était remis à trottiner entre les allées, son sac entre les mains. Il avait l’air purement ridicule avec ses oreilles qui sautillaient au rythme de ses pas. A contrecœur, je piochais un nouveau parchemin. Bon, il était l’heure de se séparer, quel dommage. « Au rrrevoirr, Arrrtemisia, en sixième année, à Poufsouffle. » Cela m’avait échappé. Il y avait peu de chance que l’on se revoit un jour, ce n’était pas le type des personnes invitées d’ordinaire dans ma famille. Mais après tout, j’avais, paraît-il, une très mauvaise connaissance de la renommée des uns et des autres.

Je me levai pour rejoindre la prochaine table que l’on m’avait attribuée dans cette loterie du diable. Qui serait l’heureux élu ? Je n’étais pas particulièrement pressée d’arriver à destination et marcher avec des talons se révélait bien plus fastidieux que prévu. Le détour que je fis pour éviter la table d’Erin rallongea encore mon pèlerinage. Je ne pus m’empêcher d’avoir une pensée pour la prochaine victime de cette harpie. Elle n’avait pas encore exploité tout son potentiel et pour le moment, elle se faisait voler la vedette par un certain Bolt qui avait visiblement placé la barre très haute en la matière. J’étais pratiquement parvenue à mon objectif. La première chaise semblait déjà occupée mais j’étais encore trop loin pour voir de qui il s’agissait. Encore quelques pas et je pus distinguer Cameron Brown qui m’offrait un sourire de tétraplégique endimanché. Le frère de cette sang-de-bourbe et je-sais-tout de Mallory. En deuxième round. Qu’avais-je fait pour mériter pareil châtiment ? Ce genre de pratique aurait dû être interdite depuis longtemps. Qu’on mélange les chevaux et les ânes, c’était déjà difficilement supportable mais qu’ils dînent à la même table, c’était absurde. Il y avait peu de chance que l’on trouve un sujet de conversation digne de ce nom. Et d’ailleurs, qu’est-ce que j’allais bien pouvoir lui dire ? Il ne m’inspirait pas grand chose en dehors d’un peu de dégoût. Je pris place en face de lui. « Camerrron Brrrown, c’est bien ça ? » Je le dévisageai, l’air maussade et peut-être légèrement méprisant. J’avais du mal à croire que ce gamin avait pourtant deux ans de plus que moi. Définitivement moins classe que d’autres. Tout le monde ne pouvait pas avoir la chance de naître avec le bon patronyme…

TENUE DE JUDITH

(c) DΛNDELION

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Y'avait quand même pas à dire, la nouvelle directrice avait de chouettes idées pour les évènements de l'école ! Le bal de Noël avait été top ! Enfin mis à part l'incendie et toute la panique bien sûr... mais ce n'était pas sa faute à la directrice, l'idée de base avait été géniale ! Aller dans un orphelinat moldu en portoloin et se sentir comme un agent secret sous couverture, Joanne avait adoré ! Et aujourd'hui pour la Saint-Valentin, plutôt que d'organiser un simple bal banal, elle avait organisé un speed-dating. C'était quand même trop la classe ! Et puis ne pas savoir avec qui on allait tomber, ça rendait le tout très excitant ! D'ailleurs, elle fut ravie de tomber, pour la première partie du repas, sur la cousine de sa meilleure copine. Aisling. Joanne avait hâte de la connaître un peu mieux car Jade ne parlait pas souvent d'elle. Pourtant, elle écrivait des articles vraiment intéressants.

C'est pourquoi la petite galloise ne perdit pas de temps et assomma la pauvre Serdaigle de questions dès qu'elle fut assise en face d'elle. Elle sembla un peu surprise au début, expliquant qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on lui pose des questions.

"Bah oui c'est vrai, t'es journaliste alors tu dois plus être habituée à ce que ça soit toi qui pose des questions. Tu peux m'en poser si tu veux, un peu comme une interview, tu veux une interview pour ton prochain article ? Comme tu veux. En tout cas moi je suis pas contre." dit-elle pendant qu'Aisling buvait son jus de fruits avant de répondre à toutes ses questions dans l'ordre.

"Whaaa en tout cas tu as une bonne mémoire, c'est rare qu'on se souvienne de toutes mes questions et encore plus qu'on me réponde à toutes ! C'est dommage que Jade et toi vous ayez des opinions différentes et que ça vous empêche d'être proches. Tu sais, je suis pas toujours d'accord avec Jade mais on est proches quand même. Vous devriez essayer, je suis sûre que vous pourriez quand même vous entendre. J'aime bien les compte-rendus de Quidditch mais un article sur un professeur c'est toujours drôle à lire. Mais il n'y a plus beaucoup de professeurs en ce moment... Oh ça pourrait faire l'objet d'un article ça, une école sans professeur. Pourquoi t'es venue si t'aimes pas la Saint-Valentin ? Moi non plus j'ai pas de petit ami mais je suis venue avec Jade même si au final on passe pas la soirée ensemble. Peut-être qu'on partagera un cours ensemble si on a un double niveau mélangé avec les quatrième et cinquième année." commenta-t-elle tout en mangeant son entrée.

"Moi ? Bah je sais pas trop. J'aime bien les options que j'ai choisies depuis l'année dernière, j'ai des bonnes notes, enfin correctes quoi. Sauf en Histoire de la magie. J'aime toujours autant le Quidditch, même si j'ai perdu aux derniers matchs et j'ai visité le Ministère de la Magie avec le professeur Lindberg pendant les vacances de Noël pour que j'aille m'enregistrer sur le registre des Animagus et c'était trop cool ! Voilà c’est à peu près tout." répondit-elle juste au moment où la directrice annonçait le changement de partenaire.

"Oh déjà ? C'est passé rudement vite ! Si tu veux on pourra continuer de parler un autre jour ? C'était chouette de discuter avec toi Aisling !" dit-elle en piochant un nouveau petit bout de parchemin dans le sac de l'elfe.

"Bon bah à bientôt !" dit-elle en saluant la Shepherd bleue de la main avant de se diriger vers son nouveau numéro de table. Un prénom apparut à côté du numéro de table. Liam. C'était pas le partenaire de Jade juste avant ? Elle se demandait de quoi ils avaient bien pu parler. Elle lui demanderait dès qu'il viendrait la rejoindre.

Tenue de Joanne:

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Joyeuse Saint-Valentin

Fiasco… C’était le mot qu’il fallait retenir de cette entrée… Liam avait essayé de se rattraper comme il avait pu en s’excusant pour le verre d’eau, mais la 4ème année n’avait pas caché sa colère en lui aboyant dessus. Le garçon s’était contenté de baisser les yeux sans savoir quoi répondre... Maintenant elle allait le détester sans aucun doute...

"Bon, maintenant que t’as ruiné ma soirée, je vais aller voir si mon rendez-vous du plat peut faire pire. Sincèrement, j’ai des doutes. Bonne soirée !"

Cette phrase était le coup de grâce. Il sentait dans sa gorge deux grosses boules prendre de plus en plus de place et les larmes lui montaient aux yeux... Il était incapable de répondre quoi que ce soit évidemment. Quand Jade lui tourna le dos pour se diriger vers l’elfe il eu l’impression que plus rien ne comptait à ses yeux... Il aurait voulu la rattraper mais il savait que c’était trop tard... Puis une petite voix au fond de lui, lui faisait remarquer que c’était elle qui l’avait cherché en premier et que ce verre d’eau qu’elle avait reçu était mérité ! Mais une autre impression lui laissait penser que cette Jade avait finalement un bon fond et qu’elle n’était peut-être pas aussi peste qu’on pourrait le croire. Bref affaire à suivre, il fallait passer à autre chose pour ne pas laisser patienter le rendez-vous suivant. De toute façon on ne peut pas faire pire !

Il se motivait, se forçait à sourire, remettait en place sa petite cravate et se dirigeait vers l’elfe qui lui donnait un deuxième bout de parchemin avec le numéro de la table. Arrivé devant celle-ci il voyait que sa partenaire du plat était déjà attablée. Une certaine Joanne. Liam qui tentait de faire mieux que lors de sa précédente présentation, dit en s’asseyant :

"Salut ! Euh... Joanne c’est ça ? Moi c’est Liam, je suis en 1ère année chez Poufsouffle !"

C’était simple mais au moins le décor était planté tout de suite. Pas comme avec Jade ou il avait flippé comme un dingue pendant cinq minutes avant de s’asseoir. Mais déjà il pouvait voir sur le visage de Joanne quelque chose de différend, il se sentait plus en confiance avec elle, il ne savait pas l’expliquer mais c’était mieux. Peut-être plus souriante ? Il espérait surtout ne pas se tromper et ne pas commencer l’acte 2 de « Cauchemar au speed-dating »...

Tenue de Liam:

Codage par Libella sur Graphiorum

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Joyeuse Saint-Valentin

Me voilà donc dans la soirée de saint-valentin que notre directrice a organisé. J'apprends sur place que pour cette soirée, nous allons devoir passer une partie du repas avec une des personnes présentes ce soir. Evidemment c'était le hasard qui allait désigner la personne avec qui nous commencerons le repas.

Et j'ai bien eu de la chance, car c'est avec notre stagiaire et infirmière Jane E. Gray que je partage l'entrée. Je suis très heureux de passer ce moment en sa compagnie pour en apprendre davantage sur elle. Et oui, même si elle faisait partie du corps enseignant, je n'avais jamais eu vraiment l'occasion de pouvoir discuter avec elle.

L'entrée se passe très bien, nous échangeons quelques propos sur notre parcours et ce qui nous a amené à rejoindre une nouvelle fois Poudlard. Puis alors que je lui demande par tous hasard, si elle était venue participer à la soirée pour y découvrir l'âme-sœur. Jane commence à rougir une nouvelle fois et évite clairement de me regarder.

Quand soudain, l'infirmière s'excuse pour rejoindre une élève qui n'a pas l'air en forme. Je la reconnais, c'est une élève de Serdaigle qui s'appelle Hadley O. Lewis. J'hésite un moment à me lever à mon tour pour rassurer la jeune fille. Mais Jane gère la situation à la perfection. Pendant ce temps j'aperçois deux élèves quitter la Grande-Salle. Le premier est Jace T. Bolt, élève de Serpentard qui d'après mes souvenirs était le partenaire de table d'Hadley.

Ensuite c'est Ollie W. Llyod qui a quitté la soirée surement pour rejoindre Jace T. Bolt. À ce moment, je me dis que je dois absolument rejoindre ses deux élèves et les ramener dans la salle. Et j'en ai la confirmation avec la nouvelle intervention de notre directrice.

Je quitte mon table juste après avoir reçu le nouveau papier qui m'indique ma nouvelle table ainsi que la personne avec qui je partagerai le plat. Puis je quitte la Grande-Salle et rejoindre nos deux individus. Je marche quelques pas et me retrouve donc à l'entrée principale.

Sur place, je me demande alors où les deux élèves seraient partis. Me mettant alors dans la peau d'un élève qui quitterait subitement un lieu remplis individus, où partirai-je ? Simple déduction, je finis par de dire que j'aurais besoin de respirer de l'air pur.

Je sors donc le château et retrouve donc à l'extérieur. Ensuite je me mets à marcher rapidement à tous hasard vers une direction quelconque. On dirait que la chance est avec moi , car en me dirigeant vers les serres, j'entends brièvement les échanges entre deux élèves.

Je ralentis alors ma course pour rejoindre le lieu d'où provient les mots que je venais d'entendre. Arrivant sur place, j'aperçois donc les deux élèves discuter. Puis lorsque l'un des deux finit de parler, j'interviens avec un ton assez ferme:

"Mr Lllyod et Mr Bolt, je ne sais pas ce qui s'est passé pendant le repas. Mais Miss Appleton m'envoie vous dire que vous devez rejoindre en ma compagnie la Grande-Salle. Et j'espère qu'il n'y aura plus de problème par la suite."

Je m'arrête un petit moment de parler puis dit à nouveau, mais cette fois-ci sur un ton calme:

"En tout cas, j'espère que ce petit bol d'air et votre discussion vous a fait du bien."

Puis ensuite j'observe les deux élèves et les attends tranquillement pour rejoindre une nouvelle fois la Grande-Salle pour la soirée de Saint-Valentin.

Codage par Libella sur Graphiorum

joyeuse saint-valentin

ft. @Judith V. Sørensen & Cameron Brown

En voyant Judith arriver, Cameron ne savait pas vraiment quoi penser. D’un côté, il était de notoriété publique qu’il valait mieux éviter les Sørensen si on tenait à sa vie (ou au moins à sa dignité) notamment en tant que né-moldu… mais d’un autre, il ne la connaissait pas. Il l’avait aperçue de-ci de-là, mettait un nom sur son visage et se souvenait vaguement l’avoir croisé quand les professeurs faisaient des cours pour plusieurs niveaux mais ça s’arrêtait à peu près là… Elle devait avoir treize ou quatorze ans, du coup, quelque chose comme ça. Est-ce que c’était moins pire qu’Hilary ? Il n’en était pas convaincu… Dans le fond, il n’avait pas passé un mauvais moment… et puis ça avait pu mettre en lumière l’un des coups bas de Shepherd. Un de ses trop nombreux coups bas… Ça n’était pas une méchante fille, en soi, elle avait juste pas l’air d’avoir inventé l’eau chaude. Mais qui pouvait lui en vouloir ? Peut-être qu’elle avait eu une vie tellement simple qu’elle imaginait que tout le monde était beau et gentil ? Possible… Mais c’était triste pour elle, dans ce cas. Enfin, pas qu’elle ait eu une belle vie jusque là, non, mais que ça puisse lui nuire à ce point ! L’adolescent n’eut pas le temps de se poser plus de question que sa nouvelle cavalière tirait sa chaise et s’installait face à lui. Peut-être qu’il aurait dû se lever et le faire et tout ? Genre comme dans les films ? Mouais… Tant pis. Ils feraient sans. De toute façon, elle était déjà assise… Et le regard qu’elle posait sur lui n’avait rien de particulièrement engageant. Elle n’avait pas l’air particulièrement ravi d’être là et ne manquait pas de le lui faire silencieusement remarqué. Super. Comme s’il avait envie d’y être, lui ! Machinalement, il tourna la tête vers la table qu’il avait occupée juste avant… Il y avait un gars brun avec des bouclettes qu’il pensait avoir vu sur le terrain sans aucune certitude cela dit et la capitaine des Poufsouffle dont il avait oublié le nom… Machinwood, là.

— Camerrron Brrrown, c’est bien ça ?
— Ouais, c’est ça, acquiesça-t-il dans un sourire encore plus mal à l’aise que le précédent, ne sachant trop à quelle sauce il allait être mangé avec elle. On a jamais eu l’occasion d’se parler, j’crois.

Bon, d’accord, il ne le croyait pas, il en était clairement certain, mais aucune importance. N’empêche, le hasard s’acharnait un peu. Il y a avait quelques personnes cool, dans cette salle, et il fallait qu’on lui colle dès avec qui il n’avait strictement rien à dire… Bien sûr, il n’était pas d’une conversation brillante, pas même bavard en réalité, mais il y avait des fois où il était en mesure de faire quelques efforts sans trop de mal… mais là… Et puis, elle n’avait pas l’air d’avoir très envie de tailler le bout de gras non plus, la gamine…

— T’as passé un bon premier morceau d’soirée ? T’étais avec qui ?

C’était très certainement une tentative lamentable pour essayer de briser le silence qui menaçait de s’installer mais il n’avait rien pour faire mieux pour l’instant… Si elle y mettait un peu du sien, juste un peu, ils pourraient peut-être rebondir sur autre chose…? Il voulait bien faire ce qu’on lui demandait et apprendre à la connaître, cette fille, il n’avait strictement rien contre elle et n’était pas assez ancré dans les préjugés foireux pour vraiment la voir d’un mauvais oeil mais encore fallait-il qu’elle puisse le vouloir également… Et vu la lueur désagréable dans son regard, il y avait fort à parier que ça n’était pas follement le cas…

code by bat'phanie

Tenue de Soirée:

DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines

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Le moins que l’on puisse dire sur Killian Knight, c’est qu’il ne manquait pas de répartie. Aussi, il s’était avéré de bonne compagnie. Je savais que j’étais avenante et que j’aimais discuter, même avec des inconnus, de tout et de rien. Et avec Killian, cela était d’une grande facilité. Aussi, j’avais remarqué qu’il affectionnait l’ironie tout autant que moi, voire même le sarcasme. Et le fait qu’il eût évoqué une éventuelle « créature fantastique » qui pourrait s’inviter à cette charmante soirée n’était pas si anodin. Alors que nous mangions notre entrée, les minutes défilèrent à tire-d’aile, à tel point que je ne remarquai à peine que presque une heure avait déjà défilée sur le cadran. Autour de nous, l’agitation était de mise. J’ignorais si des couples s’étaient déjà formés ce soir – ou l’inverse – mais des drames semblaient surgir de part et d’autre de la salle. Quittant difficilement des yeux la table d’Hilary et de son crétin de rencard, je me replongeai difficilement dans la conversation avec Killian.

Il dut remarquer mon embarras, mais fit tout pour me mettre à l’aise. Étonnamment, il prit même la défense d’Hilary. « Cameron ? » demandai-je, étonné de voir que le Serdaigle était connu. Je remerciai mentalement mon vis-à-vis : au moins, maintenant, j’avais un prénom sur son visage plus qu’insupportable. Je souris à la réponse de Killian et il dû remarquer à quel point celle-ci me convenait : « C’est vrai, c’est un avantage que tu sois préfet. Tu as une idée pour remettre des imbéciles dans son genre à leur place ? Parce que je pourrais t’en suggérer… » Sur le point de me répondre, mon interlocuteur fut coupé dans son élan par un autre incident en arrière-plan. « Allons bon, qu’est-ce qui se passe encore ? On ne peut visiblement pas avoir de soirée sans drama. » s’agaça Killian. Cette fois-ci, il s’agissait d’une fille de 5ème ou de 6ème année qui semblait sujette aux sanglots. Elle se leva précipitamment de sa table et rejoignit Miss Gray. J’observai la scène dans la plus grande des incompréhensions. Et c’est à ce moment-là que la directrice refit son apparition. Il était temps de changer de partenaire.

Au même moment, l’elfe de tout à l’heure réapparut dans la Grand Salle, un sac en toile dans les mains. Il passa à toutes les tables pour que tous les élèves choisissent un nouveau numéro. L’effet de surprise était total, nous découvririons notre nouveau partenaire au dernier moment. Pour ma part, j’espérais seulement que mon partenaire soit aussi agréable que Killian. Une fois le morceau de parchemin pioché, j’y jetai un œil prudent avant de me lever de table et de souhaiter une bonne continuation à mon préfet : « À très bientôt, au détour d’un couloir probablement ! » fis-je avec un regard presque complice. Et je me dirigeai sans plus attendre vers ma nouvelle table. Encore vide, je pris place sur l’une des deux chaises, attendant avec impatiente mon ou ma nouvelle connaissance. Me triturant les doigts en signe de nervosité, je cherchai machinalement Hilary du regard. Je ne la trouvai nul part. Après la scène embarrassante à laquelle elle avait eu droit, je souhaitai seulement qu’elle tombe sur un « rencard » plus… vivable. Un élève qui semblait un peu plus âgé que moi se rapprocha de ma table. Il était temps de faire les secondes présentations.

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