joyeuse saint-valentin ft. @Hilary Fitzpatrick-Priest & Cameron Brown Hilary ne sembla pas apprécier le fou-rire du jeune homme. Elle devrait être contente de réussir à lui faire passer une soirée pas si mauvaise alors qu’elle était probablement l’une des personnes contre qui il avait le plus de ressentiment plutôt que d’être là à avoir l’air gêné, presque au bord des larmes ! Ça n’était pas de sa faute si elle disait clairement n’importe quoi, après. tout, si ? Elle essayait de rejeter la faute sur lui en parlant d’assassinat de biches mais, honnêtement, même elle devait bien réaliser que ça ne tenait pas la route ! Passer cinq ans, personne ne pouvait croire un truc pareil et encore moins le déclarer avec un tel aplomb ! Enfin… Personne sauf elle, visiblement… — Ben, je… euh… j’espère pas… ‘fin, c’est moche comme passe-temps. Ça se fait pas… Quelle répartie ! C’est qu’elle en avait perdu, de sa superbe, au cours de cette entrée ! Elle n’était plus l’accusatrice convaincue des débuts mais seulement une gamine qui lui donnait l’impression d’être à deux doigts de se mettre à chouiner avec qu’on ne disait pas comme elle. Elle était bien gentille mais elle semblait quand même oublier avoir participé à une humiliation publique contre un gars qui ne lui avait strictement rien fait alors quand bien même il aurait tué une biche au cours de sa vie, et quand bien même il aurait dessiné des trucs avec son sang, ça n’excusait rien. Elle n’était pas une biche, si ? Son regard se faisait fuyant, elle observait il ne savait quoi sûrement pour s’assurer qu’il ne pourrait pas le croiser. Shepherd avait au moins le mérite d’offrir une résistance digne de ce nom ! Là, il suffisait de lui faire remarquer qu’elle racontait n’importe quoi pour qu’elle prenne des airs de gamine… Enfin ça, c’était jusqu’à ce qu’il attaque sa sacro-sainte amie ! — Dis pas des trucs pareils ! Cameron leva alors les yeux au ciel avant d’enfourner enfin une bouchée de son entrée. Il ne faisait que dire la vérité, tant pis si ça ne lui plaisait pas ! Elle n’avait qu’à mieux choisir ses potes au lieu de s’étonner qu’on en dise du mal ! Il n’y avait pas pire à Poudlard que Shepherd ! …et même probablement en dehors de Poudlard aussi d’ailleurs… — Et puis, pourquoi elle mentirait sur ce genre de chose ? C’est très grave comme comportement… Et c’est encore plus grave de mentir sur ça… Elle f’rait pas ça… — Elle a été tiré mes fringues dans l’vestiaire pour en faire une guirlande, meuf, t’crois qu’elle en a quelqu’ chose à s’couer d’balancer un mensonge d’merde sur mon dos ? Surtout si ça pouvait lui filer une alliée pour aller jusqu’au bout de son plan. La blonde semblait pas comprendre qu’elle n’avait absolument aucune limite… Il ne l’aurait pas forcément pensé non plus jusqu’à ce qu’elle essaye l’air de rien de l’étrangler au beau milieu d’un wagon juste pour gagner une bataille stupide. On parlait de Jade Shepherd ! Son cerveau était aux abonnés absents et il n’y avait bien que sa tronche qui comptait ! — T’as qu’à le dire franchement, d’abord, que tu l’as pas tuée cette biche. Sinon j’te crois pas. Elle consentit enfin à relever les yeux vers lui. Elle avait l’air d’avoir des principes bizarres quand même. D’ici qu’elle lui tende son petit doigt pour qu’il lui promette qu’il ne mentait pas, il n’y avait pas des kilomètres ! Qui faisait ça à… treize ou quatorze ans…? C’était bon pour les mômes ! Il fallait qu’elle grandisse un peu, la pauvre ! — Eh, j’m’en fous qu’tu m’crois ou pas. J’sais qu’j’ai rien tué du tout, ça m’suffit. J’ai ma conscience tranquille, moi. Il avait bien insisté sur ce dernier mot, histoire qu’elle se rappelle qu’elle avait des choses à se reprocher et qu’au lieu de lui faire la morale pour des choses qu’il n’avait jamais faites, il serait peut-être temps qu’elle s’occupe de celles qu’elle avait faites, elle. Et genre commencer par des excuses, ce serait pas mal. Sauf si elle était comme Shepherd, là, il ne restait probablement plus rien à faire pour elle... sinon espérer qu’elle s’étouffe avec sa salade… code by bat'phanie

Tenue de Soirée:

Pas besoin d'avoir un amoureux pour aimer la Saint-Valentin ! Il va sans dire que c'était le cas de Joanne, bien évidemment. Tout ce qui était une fête, tout ce qui était coloré avait grâce aux yeux de la petite galloise. Le rose, les anges et les cœurs étaient kitch ? Tant mieux ! C'était drôle. Et si elle avait connu un sortilège qui permettait de faire voleter des petits cupidons et des cœurs autour de sa tête, aucun doute qu'elle l'aurait fait avec beaucoup d'enthousiasme. Mais pour l'heure, Jo s'était contenté d'enfiler une robe parfaitement dans le thème de la soirée : une robe composée d'un bustier plein de sequins (parce que les paillettes, c'est la vie) et d'une jupe en tulle rose bonbon, le tout agrémenté d'un collier à pompon qu'elle avait fabriqué elle-même. A l'heure convenue, elle retrouva sa meilleure copine au croisement des escaliers du second étage.

"Merci ! Moi j'adore ta robe ! Le rouge ça te va décidément trop bien !" répondit-elle en visant les chaussures à talons de sa copine. C'était une bonne idée les chaussettes dans les sandales ! Ça devait carrément moins faire mal aux pieds. Faudrait qu'elle pique l'idée une prochaine fois. Là, elle avait simplement mis des ballerines pour compléter son look. Quant à sa coiffure, Jo avait relevé ses cheveux en chignon totalement de travers qui laissait une mèche folle rebiquer sur le côté.

Bras-dessus, bras-dessous, les deux filles descendirent les marches jusqu'au rez-de-chaussée pour aller dans la Grande Salle. Mais la directrice bouchait pour l'instant le passage pour faire un discours et expliquer comment allait se dérouler la soirée. Le concept était carrément trop cool et Joanne avait hâte de savoir avec qui elle allait passer la soirée. C'est donc avec impatience qu'elle fit la queue et attendit de pouvoir piocher un papier. Jade s'étonna d'être avec un certain Liam. Joanne haussa les épaules pour signifier qu'elle ne le connaissait pas non plus puis regarda son propre papier où un nom appart à côté du numéro de table. Aisling.

"Ça alors le hasard fait de drôles de choses !" s'exclama-t-elle, visiblement ravie. Jo fit un signe de la main à sa bestie puis se dirigea vers sa table où Aisling l'attendait déjà.

"Salut !" fanfaronna-t-elle en se laissant tomber sur la chaise en face celle de la Shepherd bleue.

"Whaaaa ta robe est trop belle, on dirait une princesse !" dit-elle avec des étoiles dans les yeux.

"Je suis contente de te rencontrer ! Jade parle pas trop souvent de toi en vrai. Vous vous entendez pas trop bien ? C'est dommage, moi j'ai pas de cousin ou de cousine. J'aurais bien aimé en avoir pour pouvoir jouer avec eux. Et encore, peut-être qu'ils auraient été moldus comme le reste de ma famille alors je les aurais pas trop vus... enfin si, jusqu’à mes dix ans, avant que je vienne à Poudlard quoi. Jade et toi, vous êtes cousines du côté du père ou de la mère ? Sinon j'ai lu tes articles, j'aime bien ! Le prochain sort quand ? Tu vas écrire quoi ? Tu vas faire des interviews ? Comment tu trouves la déco ? T'aimes bien la Saint-Valentin ? T'as un petit ami ? En quelle année tu es déjà ?" demanda-t-elle, s'arrêtant que lorsque l'entrée fit son apparition dans son assiette.

"Bon app' !" conclut-elle en enfournant une grosse feuille de salade dans sa bouche.

Tenue de Joanne:

A autant user de la plaisanterie comme je le fais, je permets à Florent de reprendre quelques couleurs. Son teint pâle et fuyard laisse peu à peu place à de petites joues rosâtres et amusées. Dieu merci, je ne suis pas face à un coincé. Le fait que je connaisse Maya semble subitement l’arranger. Du moins, il n’y voit aucun malheureux inconvénient. Ce qui risque de le tuer cependant, c’est la part de mauvaise nouvelle que je lui porte en parlant de Maya comme une fille certainement désintéressée par les amourettes. Est-ce que j’ai tort ? C’est bien là tout le sujet de la question que je lui pose. Quel genre de message reçoit-il d’elle ? Ses impressions sont-elles réciproques ? C’est important quand même. Les faux espoirs et l’acharnement inutile, je connais. Je ne veux pas qu’il se lance dans la même épreuve débile. Pour la santé mentale, c’est plutôt important, croyez-moi ! Ma question indiscrète, à la fois très provoquée, crée un blanc que j’ai généralement l’habitude de créer, mais aussi de combler. Il a l’air pensif. Si je peux l’aider à réfléchir, c’est tant mieux. Je suis pas un briseur de rêves, loin de là, mais ça se saurait si l’amour était simple. Puis visiblement, les conseils portent leurs fruits. Il parle de moments funs partagés, d’une certaine alchimie entre Maya et lui. Cette belle simplicité me fait sourire. Je me vois de plus en plus en lui. Des claques, j’en ai prise, c’est clair. Mais j’ai appris, et aujourd’hui, je suis bien. Dégustant notre entrée comme des morfales, aucune parole ou révélation de trop ne saurait visiblement défaire notre faim. C’est donc après m’avoir partagé leur alchimie, qu’une nouvelle fois, Florent requiert mon ressenti. Je n’en sais foutre rien, pour être honnête. « Bah je suis pas expert non plus. Personne ne peut prétendre l’être. Essaie de tâter le terrain, essaie de voir si ce sont des choses qui l’intéresseraient. Si ton instinct te dit que ça peut marcher, bah alors hésites pas ! Mais n’oublies pas qu’il y a toujours le risque de gâcher une bonne amitié. » Dis-je toujours très sympathique sur la fin, à la fois parfaitement prévoyant sur ce dernier conseil. Artemisia en a fait les frais, et moi aussi bien avant elle. Une chance, Hadley et moi n’avons rien brisé de ce que nous avions, et dieu sait que ça me faisait flipper de fou au début. Nous sommes encore plus proches que nous ne l’avons jamais été. A cette pensée, la bouche pleine du dessert succulent que j’ai choisis, je tourne la tête vers ma petite amie que je sais en compagnie de Jace. Mais mon sang ne fait rapidement qu’un tour. Elle n'est plus à sa place initiale. Je n’ai qu’à voir son visage, sa gestuelle et sa démarche, pour comprendre que quelque chose ne va pas. Ce sentiment que j’avais de lâcher Hadley dans une jungle pleine de bêtes sauvages se concrétise. Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi fuit-elle comme ça ? D’un réflexe naturel, je lève soudainement mes fesses de la chaise. Porter de dernières paroles à Florent avant de filer droit. « Merde. Florent, désolé, je crois que ma copine a un problème. Je reviens ! » Pas le moindre mot et regard supplémentaire, j’accours vers ma blonde soudainement rejointe par Jane.

L’infirmière de l’école et amie importante en ce qui me concerne, à toute ma confiance et mon respect. Ce mouchoir qu’elle tend à Hadley semble l’apaiser d’une traite. Sourcils froncés, regard braqué sur mon ange à jupe courte, j’arrive au plus vite à leur niveau. J’entends déjà quelques une de ses paroles. Hadley explique la situation à Jane, mais je ne comprends pas tout. J’arrive subitement derrière elle, et le peu de ses mots sonnent comme une incompréhension totale. C’est quoi son problème à Jace ? Je sais qu’Hadley est quelqu’un de très sensible, que certaines étiques la dépasse complètement. Mais si Hadley dit que Jace s’est comporté comme un abruti, c’est que c’est vrai. Concentrée sur ses explications et prise par le soutient de Jane, elle ne fait pas tout de suite attention à ma présence. C’est lorsque je vois Jace se lever de sa chaise, aussi pâle qu’un lin, que j’enroule l’une des hanches d’Hadley d’une seule main. « Restes avec Jane, je gères ça. » Déposer mes lèvres contre son front, me détacher d’elle aussi vite que je m’en suis approché. Que les choses soient claires, je m’en vais rattraper Jace. Il est supposé être mon ami, je doute qu’il puisse être aussi con avec ma petite amie. Je ne sais pas vraiment ce que je vais lui dire, tout ce que je veux, c’est comprendre.

Je mets alors à presser le pas, à suivre les siens dans un couloir dans lequel il est interdit de courir. Les préfets passent leur temps à engueuler ceux qui courent, comme un maître nageur au bord d’une piscine, et pourtant aujourd’hui, ce sont eux qui filent à toute hâte. Je peine à le rattraper, mais je le vois, plus loin, dans la pénombre du parc. Mais où il va bordel ? Le vent d’hiver me chatouille déjà les joues alors que je passe la porte du Château. Visiblement, Jace s’est arrêté. On pourrait croire que sa fuite furtive l’a épuisé, mais il n’en est rien. Le préfet des Serpentard est entrain de vomir contre un arbre. Sérieux ? Il vomit ? Mais pourquoi ? Mec, t’as couru trop vite, t’as mal digéré ton entrée, ou c’est ma meuf que t’as mal digéré ? Mon visage se serre, mes pas ralentissent. Je le vois s’éloigner un peu plus vers la lisière de la forêt. Fraîchement défait de ses tripes, Jace cherche clairement à s’éloigner de la grande salle, du monde, ou même d’Hadley. Mais qu’est ce qu’il chie ce trouffion ? C’est le pas ferme et la voix légèrement essoufflée par cet effort soudain, que je m’approche du sixième année assied les bras sur les genoux, la tête entre les jambes. « JACE ! » Crier son nom à travers la nuit, m’annoncer dans une gestuelle d’incompréhension. Je suis presque en colère. J’adore ce type, alors ça me rend fou de voir ma copine quitter sa table avec les larmes aux yeux. Inquiétude et impatience sont de mise. « C’est ma copine qui te fait gerber comme ça ou t’as du mal à digérer ton entrée ? Les deux peut-être ? » Arriver à son niveau, porter un regard vers la boule nerveuse et nauséeuse qui me fait face. J’attends des explications mon vieux. La tendresse naturelle de mon regard se mêle à tant d’incompréhension, que j’ai l’air particulièrement déçu. Peut-être que je le suis. Peut-être que ça ne saurait tarder, si ce qu’Hadley disait s'avère vrai.

tenue d'ollie:

Puisque la soirée ne devait pas se dérouler comme elle l'espérait, Mallory devait prendre son mal en patience et participer à ce pseudo speed-dating organisé par la direction. Cependant, le fait que Bradford soit son premier partenaire rendait les choses un peu plus compliquées. Mallory n'aimait pas grand monde à part son frère, c'était un fait. Mais là où la plupart des gens se contentaient de l'ignorer, Misha était venue la titiller dès le début de l'année et ça l'avait gonflée. Cela dit, il était peut-être temps de faire un effort et d'en profiter pour mettre quelques petites choses au clair. C'est pourquoi elle engagea elle-même la conversation. Les sujets abordés ne seraient pas forcément tous agréables, mais fallait pas non plus trop lui en demander. Elle parlait, c'était déjà un grand progrès.

Quand elle s'étonna que Misha ne fasse pas de remarque sur son look actuel, lui s'étonna de la voir sourire, pensant qu'elle en était incapable. Mallory leva les yeux au ciel sans se départir de son demi-sourire mi-amusé, mi-moqueur. Mec, si tu vois une fille qui sourit pas en ta présence, tu devrais peut-être te remettre en question. Elle ne releva pas mais parut en revanche un instant déconcertée quand il lui annonça que sa robe était affreuse et ressemblait au dessus de lit de sa grand-mère. Sa surprise dura une seconde avant qu'elle ne pouffe de rire, les joues gonflées pour ne pas faire trop de bruit en éclatant franchement de rire.

"Bon sang, fallait pas garder ça pour toi, c'est la meilleure chose que tu pouvais me dire ! Si tu n'aimes pas ma robe, je suppose que ça veut dire que je l'ai bien choisie." dit-elle en calmant son hilarité. Elle imaginait sans mal qu'il devait préférer les robes sexy, plus courtes ou plus moulantes... au moins maintenant, elle était certaine que dans cette robe-là, elle avait un minimum d'élégance.

Le sujet dévia sur les catastrophes qui arrivaient presque immanquablement à chaque soirée ou fête organisée par la direction et Misha fit remarquer qu'il ne comprenait pas pourquoi les élèves s'acharnaient à participer aux évènements foireux de l'école. Il n'avait pas tort, elle le reconnaissait sans mal. Alors elle haussa les épaules en répondant, sans trop savoir si sa réponse serait valable.

"Je suppose pour la même raison que tu participes aujourd'hui à la Saint-Valentin après avoir vécu l'enfer au bal de Noël ? L'espoir de pouvoir se changer les idées sans vivre de drame ? Je ne sais pas trop..." dit-elle un peu pensive. En vérité, elle serait bien restée dans sa Salle Commune ce soir mais planait toujours cette promesse que Cameron et elle s'étaient faite de faire des efforts pour s'intégrer. En parlant de ça, Misha lui demanda des précisions sur sa réponse précédente, alors qu'elle avait avoué se sentir légèrement mieux intégrée cette année. Mallory replanta son regard dans celui de son interlocuteur alors qu'il mettait le doigt sur le fait qu'elle ne parlait à personne à part son frère et qu'elle faisait quasiment tout le temps la gueule. Mallory ne s'offusqua pas de la brutalité de ses paroles mais cette réflexion eut le mérite de la faire réfléchir. Jusqu'à présent, ça ne lui avait jamais posé de problème de refroidir les gens, comme il le disait. Être avec son frère lui suffisait et l'avis des autres lui était égal. Mais maintenant ? Passer seize ans dans une bulle où son frère était son seul repère, une bulle qui les protégeait de l’extérieur et des autres, ça laissait des traces et en sortir n'était pas si facile que ça.

"Les coéquipiers de l'équipe de Quidditch sont sympas." répondit-elle avec franchise, en hochant la tête. Casey n'avait pas toujours un caractère facile mais Mallory n'avait rien à lui reprocher concernant son intégration et celle de son frère dans l'équipe de Serdaigle.

Mallory enchaîna la conversation sur le bal de Noël en particulier et la rumeur qui circulait concernant la supposée culpabilité de Misha vis à vis de l'incendie. S'il y avait bien une chose d'inarrêtable à Poudlard, outre la bêtise profonde de certains élèves, c'était les rumeurs. Elles courraient plus vite que les véritables informations. Après avoir donné son avis sincère sur ce qu'elle en pensait, Misha avoua que la rumeur venait de Finnbjörn. Mallory connaissait mal les Sørensen. Elle partageait parfois la classe de Judith quand il y avait double-niveau mais c'était tout. Mis à part le fait qu'ils lui semblaient vaguement antipathiques, ça s'arrêtait là. Elle apprit alors que ce Finnbjörn avait une sœur jumelle, Erin, que Misha fréquentait. Mallory l'ignorait et pensait jusqu'à présent que seule Avalon avait une sœur jumelle. La Serdaigle sortit de ses pensées quand Misha parla d'un ton ironique de la jalousie maladive des jumeaux. De nouveau silencieuse, elle fixa Misha sans vraiment le voir. C'était agaçant, cette manie qu'il avait de mettre le doigt exactement là où il fallait (ou ne fallait pas). Bien entendu qu'elle se sentait visée mais est-ce que c'était comparable ? Serait-elle capable d'aller répandre de fausses (et graves) rumeurs sur quelqu'un qui fréquenterait Cameron ? A y réfléchir, non. Ce n'était pas son style mais était-elle jalouse ? Elle n'aurait pas su le dire... elle était simplement inquiète que son frère s'éloigne d'elle s'il fréquentait quelqu'un. Pourtant, ça arriverait certainement un jour... Soudain mal à l'aise, Mallory baissa les yeux sur son assiette mais renonça définitivement à manger son entrée. Elle ne fit même pas attention à certains élèves qui se levaient et partaient en courant, non loin de leur table.

Heureusement, Misha enchaîna sur la pique qu'elle venait de lui lancer concernant le fait qu'il pourrait aller casser la figure de Finnbjörn comme il l'avait fait avec Cameron. Il répliqua qu'elle ne semblait pas le prendre trop mal, ajoutant grossièrement qu'elle avait aimé jouer les infirmières. Mallory leva les yeux au ciel en soupirant.

"T'avais presque réussi à tenir un quart d'heure sans être vulgaire, c'est dommage ! Figure-toi que t'es pas le premier à l'avoir frappé ces dernières années. Ça ne veut pas dire que je ne t'en veux pas et que tu finiras pas par le regretter à un moment ou un autre mais... tu vois, t'as pas le monopole de la violence. Non... en fait..." reprit-elle en posant nonchalamment son menton dans sa main en fixant de nouveau son partenaire d'un soir et retrouvant un demi-sourire amusé et narquois.

"En fait, je me demandais plutôt comment tu devais te sentir après n'avoir été qu'un pion dans les mains de Bluebell. T'as obéi à ses ordres comme un bon petit toutou, tout ça pour qu'au final elle se foute de ta gueule devant tout le monde. Ça doit être tellement vexant..." déclara-t-elle d'un ton faussement compatissant contredit par son sourire franchement moqueur.

Tenue de Mallory: