On lui a parlé plus d’une fois de ce qui s’était passé avant, comme de vieux souvenirs qu’on raconte au coin du feu, qu’on raconte parfois dans les repas de famille en mode « tu te souviens … ». Au fond aucun souvenir n’est réellement bon, ni jamais trop pur ni jamais trop dur, simplement un brin de nostalgie ou même d’apprentissage qu’on emporte avec nous. Les souvenirs, importants comme ils peuvent l’être nous forgeront à jamais.

La naissance d’un enfant est toujours un grand moment dans une famille, on commence toujours par là pour parler de quelqu’un. Où es-tu né ? Comment était tes parents ? Comment était ton enfance ? Heureuse ou malheureuse ? Cela semble tellement logique de dire simplement que Noelia est né à Canterbury, dans une famille de fermier où on élevait des vaches, des poulets, des cochons et où on vivait simplement. Un coin de cheminée, un endroit chaleureux. Ils n’avaient pas d’abraxan, trop chère pour une famille aussi modeste, mais quelques chevaux certains de traits et d’autres qui avaient gagné autrefois des concours qui étaient aujourd’hui considéré trop vieux pour ne pas aller aussi vite qu’auparavant. Dans un sens n’était-ce pas triste d’être réduit uniquement à ses performances ? Cette question, Noelia se l’était posée souvent quand elle observait les chevaux courir dans les champs, quand elle avait eu l’autorisation de les monter pour la première fois. Bonne cavalière qu’on disait d’elle. Si vous lui posez la question, Nono vous répondrait qu’elle se souvient de son enfance avec nostalgie. Elle aimait aller aider son père tôt le matin à nourrir les oies ou les poules, elle aimait voir sa mère au fourneau ou essayer de résoudre les problèmes de comptes à la fin du mois. Assise sur la grande table du salon, elle ne manquait pas de jeu dans cette vie, bien que fille unique pendant toute son enfance.

Noelia connaissait l’existence de la magie, ses parents en usaient parfois pour des choses simples même s’ils lui avaient toujours dit que rien ne valait plus qu’une journée de travail à la sueur de son front. Elle se souvenait d’avoir vu des créatures se cacher dans les arbres de la forêt avoisinante sans jamais les revoir par la suite. Elle avait toujours aimé voir sa mère user de sa baguette magique, une enfant ravie, éblouie en attendant que ce soit son tour. Noelia avait huit ans, quand elle découvrit ses pouvoirs. Rien de bien fameux dirons-nous, simplement un besoin d’apporter son aide à une créature blessée de la ferme. Ses parents l’avaient surpris, alors que le petit agneau se mettait à gambader à nouveau, rejoignant sa famille qui aurait put l’abandonné. Elle reçu sa lettre quelques années plus tard, juste après avoir atteint ses onze ans. C’était un peu une angoisse de quitter la maison, ce serait stupide que de mentir sur ce point et on ne pouvait pas réellement dire que Noelia avec ses bottes en caoutchouc, ses cheveux continuellement en bataille si ce n’était pas avec des brindilles coincées dedans pour avoir grimper à un arbre, donnait une piètre image d’elle-même. Même à l’école moldu du coin ça avait été le cas, railleries, moqueries, sur ses cheveux, sur sa couleur de peau, sur ce qu’elle était. Autrefois, cela ne l’avait jamais atteint, elle avait autre chose en tête, mais partir à Poudlard, sans ses parents étaient autre chose. Vous savez comment les enfants peuvent être rudes avec leur semblable ? Cela ne manquait pas. On lui fit plus d’une remarque, blessante qui vint faire monter le rouge aux joues de Noelia. On se moqua, mais sans doute que même avec un uniforme comme celui de Poudlard cela ne changeait pas grand-chose. On pouvait y déceler le manque de moyen de ses parents. Pourtant cela ne l’empêcha pas de trouver des amis, bien au contraire, mais à force d’entendre ce genre de choses, Noelia prit une décision : d’y répondre, à sa manière, de ne pas se laisser faire, de ne pas se laisser marcher sur les pieds. C’était plus plaisant déjà de les voir mal à l’aise à ses répliques. Mais c’était aussi plus agréable au fur du temps de voir qu’une forme de respect avait commencer à naitre au fond. Ou de crainte, elle n’aurait jamais su dire, si vous lui posez la question. Simplement qu’à force, en grandissant, développant son caractère, que son physique devenait celui d’une femme, Noelia ne manquait pas d’apprécier les moments d’attention qu’on pouvait lui porter. Que ce soit en bien ou en mal.

Elle ne rejoignit aucune équipe ni aucun club, simplement supporter de match au couleur de poufsouffle, qui souvent bien sous-estimé était à son avis la meilleure maison de Poudlard. Un fait qui ne changerait surement pas avec le temps, quitte à avoir une forme de favoritisme. Et vint finalement la fin de l’année scolaire, une porte s’ouvrait à elle, le monde magique l’attendait tout simplement. Ministère, enseignements, découverte du monde entier, tout lui semblait possible. Et puis vint la fin des rêves, simplement une envie de retrouver ses racines. Ses parents commençaient à développer des signes de fatigues. Elle resta un an auprès d’eux, un an à les aider comme elle pouvait, éduquant son petit-frère par la même occasion qui n’allait pas tarder lui aussi à entrer à Poudlard, avant de finalement chercher à se renseigner plus amplement sur les créatures magiques. Noelia passa du temps à lire, à voir et à écouter les gens parler. Elle rencontra des éleveurs, certains qui lui parlèrent de légendes, d’autres qui l’informèrent de saloperie qui tuaient leur bête, en somme beaucoup d’histoire et beaucoup de moments à côtoyer les créatures. Cela lui convenait, de ne jamais rester à un seul endroit. Toujours cependant les racines la rappelaient, par quelque moyen que ce soit, la famille, les maladies, les angoisses liés au fait de risquer de perdre ceux qu’on aime. Elle accompagna son petit frère au quai, l’entendant lui demander comment cela serait. « Bien, génial ! » Avait-elle simplement répondu. Sans même savoir ce qu’il en serait réellement dans les années à venir.

Elle avait 20 ans. Et elle était loin. Loin de l’école, mais la nouvelle lui parvint quand même : Poudlard avait été attaqué. Les informations furent rapidement nombreuses, beaucoup trop nombreuses, alors qu’elle rejoignait finalement ses parents, pour apprendre rapidement qu’aucune information ne passait entre Poudlard et le monde extérieur. Rien, aucune nouvelle de son frère, à part la dernière lettre qu’il avait écrite concernant son acceptation dans l’équipe de quidditch. L’angoisse, la rage, la colère n’était que plus forte pour Noelia, jusqu’à la fin d’année où enfin des informations lui parviennent. Et rien ne sonnait bon, absolument rien. Noelia voit sa mère dépérir d’angoisse, son père se tuer au travail pour ne pas penser à tout cela et le pire semble rapidement passé, alors que Kielan rentre enfin à la maison à la fin de l’été. Et elle refuse, elle refuse simplement qu’il retourne dans l’école. Trop dangereux, même avec un bon directeur, même avec de bonnes protections. Mais elle était si jeune, et elle n’était pas ses parents. Il y retourna malgré tout. L’année sembla filer à une vitesse folle pour la jeune femme, perdant la notion du temps, sentant l’eau rentrer dans ses bottes et ses cheveux se faire de plus en plus secs avec le temps. Elle donnait beaucoup de son temps à la ferme, les rêves semblaient avoir disparu avec le temps, avec la réalité.

Mais la réalité était dure à encaisser, surtout quand on n’était pas sur place. Noelia avait beau essayé de penser à autre chose, de s’occuper d’un arbre rempli de botruc qui avaient élus domicile dans le pommier, la nouvelle de l’incendie se répand lentement dans la bouche de son père. A partir de là, on ne peut pas vraiment dire que la jeune femme ait continué à suivre attentivement ce qu’ils se passaient. Elle avait compris que l’école ne semblait pas sûre, malgré tout ce qu’on lui disait, mais ses parents ne voulaient rien entendre. La rage la rendait insupportable, s’enfermant dans le grenier qu’elle avait transformé en petit appartement pour éviter de penser à tout cela. Ses années avaient été paisibles pourtant. Et elle avait dit à Kielan que tout se passerait bien. Jamais elle n’avait été autant dans le faux. Alors sans crier garde, elle prit la décision de changer, non pas de caractère, mais simplement d’endroit, s’entichant un instant d’un riche homme pour profiter de soirées de galas où tout semblait futile, où elle n’avait qu’à afficher un sourire et critiquer absolument tout dans sa tête. Quitte à ce que le monde ne tourne pas rond, elle ne tournerait pas rond non plus. Un gars bien en somme qu’elle a rencontré, un passionné de choses étranges en tout genre allant de créatures à des plantes, comme des objets vieux qui sentent la poussière. Quelques mois tout au plus que ça dure, parée des plus beaux atouts, des plus beaux bijoux et de belles robes, mais jamais on ne peut complètement oublier ses racines. Les nouvelles lui parviennent, lentement et avec elles la réalité de sa vie. Ses parents sont fatigués, elle avait pu le sentir en lisant leur lettre. Ils commençaient même à penser qu’elle avait eu raison depuis le début, alors que Kielan refusait d’écouter.

Retrouver ses racines, la ferme qui semblait doucement tomber en ruine par manque d’entretien. La fin d’année touchait à sa fin, mais Noelia mit tout son cœur pour rebâtir l’endroit où elle avait grandi, réduisant les coûts pour ses parents, en gardant que le nécessaire. Kielan la regardait faire bien sur en maugréant comme un adolescent que c’était mieux avant, alors que sa grande sœur le fusillait du regard. Elle n’a que 26 ans et elle a pourtant l’impression d’avoir vécu mille vies. Que faire maintenant, alors que son frère reprend la route pour les bancs de l’école : retourner vivre à la ferme ? Retourner vivre auprès d’un homme simplement par facilité ? Non, une chose était certaine dans l’esprit de la jeune femme : s’il se passait à nouveau quelque chose, elle ne serait plus spectatrice.  Cherchant un moyen, se fut sans doute une aubaine de voir le garde-chasse s’en aller et le poste devenir libre. Vivre dans une école, alors qu’on avait connu la beauté des choses, quelle cruauté ! Mais alors que la jeune femme venait passer son entretien, elle avait observé ce que beaucoup ne voyait pas, les invisibles qui se glissaient dans les ombres de la forêt interdite, les serpents qui sifflaient sur les rats, les fourmis qui grouillaient sous leur pied. N’était pas ce la terre ses véritable racine ? Elle n’avait aucune formation, aucune, mais elle savait s’y faire, sur la nature, les animaux, les créatures, autant les amadouer que les protéger. Sans doute était-ce ça au fond le plus important, ou simplement le regard noir qu’elle eu pendant toute l’entretien, aussi déterminé qu’elle pouvait l’être.

Les mauvaises habitudes ont la vie dures : Elle a toujours été proches des animaux depuis sa plus tendre enfance, incapable de mentir selon elle, plus agréable à tolérer que les humains ● Il est rare qu'elle se balade sans son chat ● Noelia se mord les cheveux quand elle est concentrée, même si elle essaye de chasser cette mauvaise habitude pour le bien être de sa crinière ● Elle se balade souvent avec des bottes en cuir ou en caoutchouc, prétextant que ce sera toujours plus agréable que des talons ● il est rare de la voir en robe, mais ça lui arrive parfois ● Etrangement elle a une adaptions au froid assez impressionnante, capable de se balader en t-shirt quand tout le monde est en pull.

Une famille de sang-mêlé comme on en voit souvent. Deux parents sorciers sans réellement de fascination quelconque, l'un travaillant au ministère et la deuxième, mère au foyer à élevé deux garnements, des poules et des cochons dans une ferme. Oui en somme rien de bien fascinant. La peau métissé de Noelia lui vient surement d'une ancêtre d'un vieux pays africain, mais si ses tantes qui n'en sont vraiment pas viennent parfois les saluer en grande fanfare, ce n'est pas vraiment une grande famille où la jeune femme a put grandir.  

Miranda Hopkins - Mère. Noelia a toujours été plutôt proche de sa mère. Cette dernière vient d'une famille de quatre enfant et se retrouva être l'aîné. Elle a toujours grandit dans sa ferme, aidant ses parents dès qu'elle le pouvait. Miranda découvrit sa magie relativement tôt, ne souhaitant pas quitter sa maison pour se rendre à Poudlard, même si elle y alla quand même puisque c'était selon ses parents une réelle chance. Là bas elle commença son apprentissage magique, découvrit l'études des créatures magiques, se promettant de pouvoir en vivre. Mais la maladie touchant ses parents, elle se retrouva à nouveau à travailler à la ferme, pour les aider puisque ses jeunes frères et sœurs ne semblaient pas le vouloir. Femme forte et indépendante, elle rencontra Bakary Hopkins quand elle était encore en étude, ne se calculant pas dans un premier temps avant de vivre un amour passionné. Miranda ne regrette nullement sa vie, c'est ce qu'elle vous dira si vous lui poser la question.

Bakary Hopkins - Père, venant d'une famille avec peu de moyen mais dont les parents étaient tout deux sorciers, il essaya de se faire une place dans ce monde, ayant déjà un grand frère de dix ans son aîné. Il vit sa lettre d'admission à Poudlard comme une réelle bénédiction, priant pour réussir du mieux qu'il pourrait. Sans doute était-il promis à un brillant avenir s'il n'avait pas rencontrer Miranda pour qui il quitta absolument tout et l'aider à la ferme. Bakary est une personne aimant rire, s'amuser, mais c'est un travailleur acharnée qui ne manque pas de se lever tôt pour finir très tard. Noelia a toujours admiré son père sur ce point-là, le suivant depuis sa plus tendre enfance et l'aidant dès qu'elle le pouvait.

Kielan Hopkins - Petit frère. Ils ont dix ans d'écart, mais au fond ça n'a jamais empêcher Noelia d'essayer d'être proche de son frère. Elle sait que ses parents ont eu du mal à enfanter un deuxième enfant qu'ils désiraient plus que tout au monde. Kielan est un garçon très énergique, curieux du monde, qui n'hésite pas à poser les questions qui lui vienne à l'esprit, même si ce n'est jamais le bon moment selon Noelia. Si elle le protège, Noelia se sent parfois agacé par l'énergie qu'il a, toujours préférant le calme.