Mordred E. Moreau
feat. Oliver Crypwolf
Mordred n’est pas né en tant que tel, il suffit de vérifier dans quelques archives pour le comprendre et même, à défaut de ne pas avoir le temps ou l’envie, certains dossiers de famille prouvent que Mordred ne l’a pas toujours été.
Le six novembre fut un jour enneigé et Delphine Moreau s’en souvient très bien, parce que ce jour-là, c’est le jour où elle a accouché d’une petite-fille.
Et c’est aussi, ce jour précis, qu’elle est devenue mère.
Delphine ne cesse de raconter lors de ces repas de famille traditionnel, comment elle a fait pour endurer la douleur et le froid hivernal alors qu’elle accouchait.
« Je m’en souviens comme si c’était hier, il n’était que seize heure lorsque les contractions ont commencé et ce n’est sans dire, la douleur que je subissais.
Un terrible fardeau. Il faisait si froid et personne pour venir m’apporter ne serait-ce qu’une couverture ! Que des incompétents.
Les conseils de ma belle-mère auront raison de ma personne.
Mais tout s’est passé pour le mieux finalement, Elaeth est née le lendemain à six heure environ et que dire, c’était ma plus grande joie.
Si petite et légère, elle ressemblait déjà à sa mère. » Mordred finissait toujours par se lasser de ces histoire d’accouchement, surtout que c’était suivi de l’accouchement de son frère et évidemment, ça se résultait à parler d’autres accouchements.
Bien trop d’histoire de femmes qui n’intéressait aucunement Mordred qui préférait être partout ailleurs que dans la même pièce que ces commères.
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Ce fut une petite fille timide et qui n’appréciait pas être trop entourée.
Fut un temps où elle essayait de se lier d’amitiés avec d’autres enfants du même quartier, mais sans grand succès. Ce n’était que de perpétuels échecs et finalement, Mordred a découvert le bonheur des livres.
Ignace Moreau est celui qui a donné goût à la lecture, il est un écrivain français, étant donné les origines de ce dernier.
Il ne se passait pas un jour sans que Ignace se mette à raconter des histoires plus folles les une que les autres à ces enfants, des histoires d’aventures, des légendes et parfois, essayait-il de leur parler de philosophie malgré leurs jeunes âges.
L’apprentissage à la maison était un choix de la part d’Ignace qui avait des exigences stricts en terme d’éducation.
Mordred a fini par comprendre avec les années qui s’étaient écouler que son père avait peu de confiance à porter envers l’éducation britannique, critiquant d’avantage lorsqu’il en avait la possibilité.
Du peu qu’il en sache, sa mère avait agrée l’idée de l’école dans leur demeure et en était même ravie, Delphine voyait d’un très mauvais oeil, l’école des moldus et surtout, les moldus.
Bien une chose que mari et femme ne partageait pas, Mordred avait toujours pu discuter des moldus avec son père.
Ignace avait une grande ouverture d’esprit, il y voyait autant de défauts que de qualités et surtout, le père Moreau avait un goût très prononcé pour la recherche.
Ce qui faisait bien défaut à la mère Moreau qui n’y voyait que de défaut chez les moldus et il n’était même pas possible une seconde de vouloir essayer d’ouvrir une discussion sur le sujet.
En tout cas, Mordred était certain d’une chose.
C’est que grâce à son père, il ne manquait pas d’éducation.
Bien qu’il aurait souhaité savoir ce que cela aurait pû provoqué s’il avait rejoint une école de moldus.
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La petite fille veut devenir grande.
La petite-fille veut pouvoir faire de la magie comme ses parents.
Mais la petite-fille échoue encore et encore.
Pourtant, la petite-fille rêve de pouvoir aller à l’école.« Arcturus ! Arrête, c’est mon livre ! » s’écrit la petite-fille dans cette grande-pièce où abrite un millions de livres disposés sur des rangés d’étagères.
« Il est trop ennuyeux ton livre… Oiseau par-ci ! Oiseau par-là ! » Arcturus étant en train de feuilleter les pages en faisant bien attention à ce que sa grande-soeur ne récupère pas le livre, mais de la grâce de Merlin, elle mettait un point d’honneur à ne pas arracher les livres des mains de qui que ce soit pour éviter d’abîmer ces derniers donc il profitait toujours de l’occasion.
« Si ça t’ennuie tant que ça, tu n’as qu’à me le rendre au lieu de juger ainsi. » Elaeth tendait sa main vers son frère attendant qu’il ne lui rende, mais ce n’est pas ce qu’il fit, contrairement à ce qu’elle espérait.
Arcturus fit détour vers la fenêtre de la bibliothèque, une fenêtre qui donnait sur le jardin radieux qu’ils avaient le droit de parcourir l’après-midi sous des temps ensoleillés.
« Mais que fais-tu ? Rends-moi ce livre ! Par merlin, si tu fais quoi que ce soit de regrettable alors je jure de te… » Elle n’eut pas le temps de dire plus de mots que son frère avait pris le temps d’ouvrir la fenêtre et qu’en quelques secondes, son livre se retrouvait projeter à l’extérieur.
Dans un élan, Elaeth le souhaitait au plus profond d’elle, c’était tout ce qu’elle avait souhaité.
Son corps et son esprit étaient décidés à récupérer ce livre.
Ce fut sa première fois.
C’était la première fois que la magie avait bien voulu fonctionnait.
Mordred ne peut s’empêcher de sourire en y repensant, c’est vrai, il n’avait que neuf ans.
Mais il avait réussi et ce moment avait marqué la suite de son avenir.
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Petite-fille attend.
Elle attend depuis longtemps.
Mais rien n’arrive.
L’Auraient-ils oublié ?Les jours, il les avait compté, il s’en souvient.
Mordred avait attendu à la suite de ses onze ans.
Chaque jours qui passaient, il avait attendu que cette lettre soit déposé sur les marches par un hibou.
Plus que tout, à chaque fois qu’il voyait un hibou, il espérait que son nom soit inscrit sur ce papier.
Mais plus les jours passaient, et plus il désespérait d’en voir la couleur.
Si sa mère avait été une belle serpentard à l’époque, qui pouvait affirmer que lui serait un bon serpentard et surtout qu’il finirait dans la maison des serpentard ?
Mordred avait eu droit à toute sorte d’histoires par rapport à Poudlard alors qu’il n’était qu’une enfant, mais ce n’était pas la seule école dont il avait droit.
En effet, Beauxbâtons semblait être une aussi belle école que Poudlard, d’après les contes de son père.
Après tout, qui ne rêverait pas de s’introduire dans une école où Nicolas Flamel a fait ses premiers pas ?
Ignace racontait toujours fièrement les histoires de son passé étant lui-même allé dans cette école de sorciers où un lot de personne parlant différentes langues se mélangent entre-elles.
Même si le français est la langue courante de l’école.
En tout cas, avec la patience que Mordred n’avait pas, l’été finit par arriver.
Une lettre s’était finalement glissé sur le pas de la porte.
La lettre. La bonne nouvelle. Et les futurs bon moments.
Ou peut-être que les histoires ne sont que des mirages ?
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L’arrivé à Poudlard, c’est apparemment toujours les plus merveilleux.
Et pourtant, ce n’était qu’un moment comme un autre.
Un événement qui arrivait et qui finirait par cesser d’émerveiller.
Donc, autant ne pas s’émerveiller, on est certain au moins de n’être jamais déçu à l’avenir.
Pour en conclure, il n’arrivait pas à se faire d’amis.
Trop discret ou trop ronchon.
Il n’était pas habitué à être entre tant de monde.
C’était différent de sa demeure où il n’y avait que Ignace, Delphine, Arcturus et lui.
Et quelques domestiques qui se faisaient très discret.
L’école des sorciers regorgent de dangers, c’est un fait.
Dès qu’il est question de politique, c’est et ce sera toujours les plus jeunes qui en payeront le prix le plus cher.
À croire que poser son pieds à la porte de cette école, c’est aussi envoyé ses adieux à son innocence.
Il est arrivé, ce qu’il est arrivé en octobre.
Mordred n’était qu’une enfant de onze ans, il est évident que des attaques dans des lieux censés être sauf, ça peut laisser des marques.
Des souvenirs légèrement traumatiques.
Puis il y a eut ce nouveau directeur et ces nouvelles règles.
Mordred s’est tut, il a vu et entendu.
Il a appris aux dépends des autres à ne pas faire de vagues.
Lui avait vécu avec la chance d’avoir un sang dit supérieur.
Mais il y eut ce jour où il ne put retenir ces mots.
Son père lui avait pourtant écrit dans une lettre de faire attention à ce qu’il disait, ce qu’il pouvait faire, mais Mordred était ce qu’il était.
Et son histoire ne devint pas le conte rêvé pour enfant.
À la fin de l’année, l’histoire pris fin et la petite fille qu’il était n’espérait qu’une chose.
C’était de rentrer afin de rejoindre son frère, son père et sa mère.
Mais surtout sa demeure qui n’attendait que lui.
L’été était le moment le plus détestable pour Mordred, la chaleur n’était vraiment pas son amie.
Il préférait se retrouver au groenland que de devoir affronter les degrés s’accumulant à l’extérieur et qui s’infiltrer dans la demeure, obligeant à se déshabiller.
Mordred ne comprenait pas pourquoi, mais plus les années passaient et plus il détestaient son corps, ainsi donc de se déshabiller.
Il enviait son frère, parfois, sans vraiment de raison évidente.
Envier quelqu’un est parfois flou, après tout.
Un tas de raison mélangés, mais aucune qui ne justifie vraiment.
Mordred et Arcturus ont fini par rentrer à l’école de Poudlard pour une nouvelle année, un peu plus différente. Londubat était maintenant à la tête de l’école et avait décidé de mettre en place des ateliers de préparations.
C’était évident que les cours d’histoire de la magie n’avait servi à personne, la guerre ne résolvait aucun problème.
C’était, en tout cas, ce que que se disait Mordred qui avait fini par lire de nombreux livres lors de son été.
Heureusement, l’année survint sans aucun incident, seulement des craintes par-ci et par-là sans que celà n’advienne vraiment.
L’été vint finalement à arriver plus vite que prévu et par chance, la petite-fille finit par se décider à découvrir ses origines familiales.
Et bien, évidemment, à concrétiser les récits de son père.
Alors il fit cap sur l’académie de beauxbâtons dans l’espoir de pouvoir reprendre du poil de la bête et de pouvoir mettre des images sur des mots entendus plus jeunes.
L’expérience reposante après tant de mésaventures et d’entraînements à se défendre alors que l’école n’était regorgé d’enfants loin d’être prêt pour ce genre d’événement.
Les cours de français étaient quelques peu optionnelles, il y allait puisqu’il se trouvait obliger, seulement, Mordred avait fini par prendre habitude de s’y endormir.
Son père avait eu la merveilleuse idée lorsqu’il n’était qu’une enfant de lui apprendre la langue originelle de sa famille.
C’était, donc, stupide de lui donner des cours de français alors qu’il connaissait déjà bien assez la langue pour pouvoir constuire des phrases correctes.
Ce qu’il avait préféré faire lors de son voyage, c’était déguster les plats fabuleux en compagnie de son ami chat, Adrien.
Le nouvel ami animal qu’il avait fini par recevoir en cadeau de fin d’année scolaire, un peu avant son voyage.
C’était pour le moins étonnant, mais Mordred avait été ravi d’avoir un nouvel ami.
Encore une nouvelle année à tenir sous les joncs du mal, à croire qu’il n’y avait pas une année où Mordred pouvait vivre sans crainte. Puis ces lettres n’avaient donné qu’un ton amer à cette année.
Mordred connaissait très bien son statut de sang-pur et ce que celà pouvait en dire, seulement, il n’était pas de ceux qui prenaient des armes pour des droits.
Il préféra ne pas gaspiller son temps et son énergie à une révolte de sang-pur.
A contrario de son frère, qui lui prônait fièrement les valeurs que leur mère leurs avaient donné.
Avec tous ces événements passés pendant l'année scolaire, la petite-fille qu’il était, n’arrivait plus à être une fille.
Il ne se sentait pas comme tel et ça l’oppressait un peu plus, chaque jours.
Il y eut finalement cet incendie où il aurait pu mourir et c’était la goutte d’eau.
À quoi bon faire semblant d’être ce que l’on n’est pas.
C’est dans cette merveilleuse bibliothèque de la demeure qu’il finit par chercher des livres sur le sujet, avec autant de livre philosophique.
Il finit par tomber sur un livre d’Honoré Balzac qui par chance ou par malheur fut écrit en français lui demandant une certaine concentration.
Puis vint un livre de Virginia Wolf qui se trouve être écrit en anglais, heureusement, pour lui.
Et finalement, Mordred finit par se décidé à piquer des vêtements à son grand-frère pour la quelconque raison qu’il en avait assez de porter les affaires que leur mère lui obligé à porter.
Afin d'approfondir ce changement, plus que par une tenue, il se décida à se couper les cheveux très courts.
Sans compter l’intervention de l’épingle à nourrice qu’il avait pu récupérer des domestiques pour se percer les lobes des oreilles.
Un moment des plus pénibles et douloureux que Mordred recommencerait malgré tout, pour le plaisir de liberté que ça procure finalement.
Deux boucles étaient disposées sur l’hélix de son oreille droite tandis que le plus sensible était sur le nez, le septum.
Il n’y touchait plus tellement la douleur était mémorisée dans son esprit.
Il avait fini par se vêtir de chemises, de blazer et de pantalon pour se sentir bien mieux qu’avant.
Elaeth était devenue Mordred aux plus grands déplaisirs de sa mère et aux plus grands silences de son père.
Si l’un s’était tût tout le long, l’autre s’était écriée dans tous les sens que ça n’avait aucun sens, que ce n’était qu’une passade et que ça ne faisait que porter une honte sur la famille.
Les vacances d'étés ne s'étaient pas améliorées depuis ce moment-là, Mordred s'était enfermé dans sa chambre sans dire plus de mot à quiconque.
Les domestiques déposaient des plateaux lors des repas, mais ils finissaient par être récupérés juste assez entamés.
Personne ne l'avait embêté, du moins, à part son frère Arcturus.
Mordred aurait préféré ne pas avoir de chambre communiquant avec l'abruti qui lui servait de cadet.
Une nouvelle année était à venir et pour lui, c’était l’heure d’un renouveau. Il s’était décidé de ne plus laisser quiconque l’obliger à être ce qu’il n’était pas.
Lorsque Mordred avait fait les premiers pas dans l’école, difficile d’expliquer la situation auprès des autres.
Surtout que la plupart avait pensé qu’il était un nouveau, alors que ce n’était point du tout le cas.
Une nouvelle coupe de cheveux et un nouveau style vestimentaire, comme quoi, ça pouvait tout changer.
L’année se passait, le directeur avait changé pour une directrice, et tout était devenu plus particulièrement calme.
Le plus dur fut d’expliquer la situation, après tout, les gens ne sont de natures que très peu ouvert d’esprit.
La plupart de son temps, il essayait de finir sa journée à l’infirmerie en prétextant tout type de maux.
Simplement, qu’il voulait éviter de se retrouver dans les dortoirs des filles alors qu’il ne s’y sentait vraiment pas à sa place.
Puis il y eut cet été dans le centre de vacances au Pays de Galles, un centre de vacance moldu, où il s’était finalement retrouvé un peu plus libre et à sa place.
Mordred avait fait des mains et des pieds pour que sa mère le laisse y aller, heureusement, parce qu’il a pu s’échapper un peu de sa surveillance et acheter des affaires lors de ces moments de tourisme.
Piquer dans la garde- robe de son frère, c’était une chose, mais se faire sa propre garde-robe s’en était une autre.
Ce n’était toujours par pour lui, le sable chaud, se mettre demi-nue pour aller se baigner.
La cinquième année, il était prêt et il devait être prêt pour les BUSE qui approchaient.
Apparemment, c’est quelque chose d’important.
Surtout pour Delphine qui ne veut pas plus d’écart, il avait bien reçu au début de l’année, une lettre menaçante de sa propre mère et c’était sans-dire qu’il l’avait royalement ignoré.
Ses parents ne l’acceptaient pas, c’était une chose, alors lui n’avait pas à accepté d’être si mal traité.
Il faut dire qu’Arcturus lui vivait la belle vie, ils étaient devenus de vrais opposés et ce n’était pas forcément ni pour le mieux ni pour le pire.
Mordred regrette parfois leur relation d’antan où il n’était pas question de devenir adulte ou de trangenre ou non.
En faîte, il n’avait pas demandé à son cadet clairement ce qu’il en disait.
Avait-il vraiment besoin de son avis ? En supposant que ce soit le même que leur mère.
Pas à dire, en tout cas, Mordred avait une pure fascination pour le monde des moldus et c’est en cours d’étude des moldus qu’il finit par s’en apercevoir.
Même s’ils n’avaient pas la magie, ils avaient évolué d’une manière si différente.
Il y eut cette personne dans ce cours, une fascination qui lui trouvait, il était devenu accroc.
Ses cheveux, ses yeux et sa façon d’être qui lui plaisait particulièrement.
En faîtes, peut-être qu’il ne venait pas que pour le cours, au final ?
Sans compter cette fille qui l’avait appelé “Mignon” alors qu’ils avaient simplement discuté lors d’un repas silencieux.
Peut-être était-ce la puberté qu’il l’avait rattrapé d’un coup ?
Finalement, après Noël, tout redevient le bordel.
Mordred n’avait pas le temps de se poser même pour avoir un peu d’acceptation de la part de la direction de Poudlard afin de tenter d’avoir ne serait-ce qu’une petite place dans les dortoirs de garçons qu’il se passait déjà des événements déplorables.
Il y eut rapidement un nouveau directeur à la place de la directrice démise de ses fonctions, encore heureux aurait envie de dire le jeune homme.
Peut-être aurait-t-il plus de chance pour se faire accepter et avoir droit à une place dans le dortoir des garçons ?
En espérant que sa génitrice n’en fasse pas tout un drame.
L’été finit par arriver plus vite qu’il n’y parraît et voilà que Mordred finit par se retrouver à l’école de Durmstrang. Où exactement ? Personne ne saurait le dire.
En tout cas, c’était beaucoup mieux de passer ses vacances dans cette école que dans sa demeure, il faisait en effet tout pour éviter de rentrer chez ses parents.
Plus loin, il se trouvait d’eux et mieux, il se portait.
Même s’il fallait avouer que son père lui manquait particulièrement.
À la fin de l’été, c’est le chemin de Poudlard que l’on reprend pour le mieux.
Pour une sixième année, en espérant que ce soit plus calme.