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Sang et champagne (libre) (sang-purs)
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyMar 12 Mai - 16:57

Des mondanités !

Bon respirons le professeur de potion ne semblait pas mécontent de son retard, c’état déjà une bonne chose pour la jeune fille. Maya sourit à sa remarque de rattraper le temps perdu. Même si au fond d’elle, elle ne pensait pas avoir perdu grand-chose. Même si elle aimait s’amuser, elle n’avait pas l’habitude et elle ne savait pas si elle allait aimer ce genre de mondanité, faite en discussion crypté ou il fallait comprendre l’ironie de la sincérité. Elle attrapa un verre que lui apporté un elfe de maison commander par le Professeur. Lorsque le professeur lui recommanda de s’en tenir aux boissons soft, la jeune fille eu un sourire malicieux voulant répliquer avec gentillesse, mais elle se retint de justesse. Lorsqu’elle entendit dire que florent se trouvait dans le lot d’élève, Maya n’hésita pas un instant à regarder plus attentivement autours d’elle pour trouvait une trace de lui. Tous deux étaient de très bon ami, avec Freddie ils avaient passés leurs premières années ensembles, rendant celle-ci beaucoup plus agréable à la jeune fille.

Maya hocha de la tête au dire du professeur, même si elle doutait un peu de ses dires, après tous pour elle, pour l’instant ces amies de son enfance était toujours très présente, même si pour elle, elle avait juste changé d’établissement pour des raisons familiales. Il n’en restait pas moins qu’elle avait gardé contact avec elles… Même si ces derniers étaient bien moins récurrents.

« Maya, je suis trop contente de te voir ! Ce sera une bien meilleure soirée avec toi à mes côtés ! »

La voix de Kathleen fit sortir Maya de ses pensées, la demoiselle sourit devant la remarque de la fillette, pensant que si d’autre entendait cette réponse, cela pouvait prêter à confusion. Bien entendu avec toujours un sourire malicieux et un ton taquin, maya décida de lui répondre, en espérant que le professeur à coter d’elle ne se vexerait pas et qu’il comprendrait l’ironie derrière ses paroles :

« - En effet, cette soirée n’aurait rien de bien agréable sans ma présence ! Tu n’avais pas besoin d’en faire mon éloge… »

Elle ne put continuer sa tirade malicieuse, car une voix familière atteignit ses oreilles, elle se détourna de Kathleen avec les yeux brillant de joie.

"Hey ! Salut Maya, du coup toi aussi tu as eu cette invitation. En tout cas, je ne suis pas sûr que la directrice Appleton apprécierait le discours de Monsieur Van Aken."

Elle hocha la tête devant sa remarque, en effet si les répercussions de se qui se disait dans cette soirée sortait, alors chacune des personnes présentes et en particuliers l’organisateur auraient quelques problèmes sur les bras.

« - Florent, justement le professeur m’avais prévenue de ta présence, je suis contente de te voir. Bien sûr que j’ai eu l’invitation, il va de soi qu’une soirée de sang-pur sans Maya Adela Wolffhart ne serait pas intéressante, n’est-ce pas ? Comment va-tu depuis le dernier cours ? »

Maya fit son plus beau sourire, avant de rire doucement de sa fanfaronnerie. Elle savait que les deux, ou du moins, Florent connaissait son côté un peu joueur de rôle qui ne lui correspondait pas. Elle était loin d’être aussi orgueilleuse et aussi vaniteuse. Kathleen, n’avait peut-être pas encore vu ce côté d’elle et naïve qu’elle devait l’être, comprendrait-elle l’ironie derrière ses mots ? Au pire, Maya tenterait de rattraper le coup un peu plus tard avec la fillette et lui ferait comprendre qu’elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle avait dit.

« - Bon et sinon, vous voulez faire quoi ? Car prendre des kilos en mangeant et boire à en avoir le ventre rond, ce n’est pas vraiment le plus plaisant ! J’ai quelque idée, soit on tente d’aller parler aux autres, comme le souhaite le professeur Van Aken, soit on tente une discussion avec les tableaux ? »

Bon les tableaux, c’était vraiment bizarre de prendre contact avec eux, mais c’était aussi une occasion assez rare, peut-être que les gamins découvriraient des choses sur leur professeur. A cet simple idée, maya était plus qu’enthousiaste pour aller discuter avec les personnages des tableaux. Elle attendit quand même que les deux devant elle se décident. Ils agiraient alors en conséquence du vote de la majorité.




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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyMer 13 Mai - 0:57

Sang et Champagne



Carla avait quitté la conversation avec Erin à regret. La jeune fille était une interlocutrice agréable, qui avait l’immense avantage de jouer selon ses propres règles, qui s’affranchissaient pas mal des faux semblants. La Serpentard savait ce que valait la franchise dans leur monde te ne lui était que plus reconnaissante pour cet intermède. Carla n’était pas dupe, elle savait qu’aux yeux d’Erin, elle ne remplissait pas tous les critères de la parfaite petite sang-pur. Mais cette discussion avait eu le mérite de leur rappeler pourquoi un jour elles avaient pu envisager de s’apprécier. Erin avait une personnalité flamboyante, insaisissable. Cela la rendait tellement plus intéressante que bien des élèves ! Mille facettes, mille nuances et ce côté mordant qui donnait envie de les connaître. Quelque part, Carla comprenait Junior. Quand on avait goûté à ce type de personnalité, le reste du monde devait vous paraître bien fade.

Si Carla avait encore eu le moindre doute sur l’identité de la fille mystère que Finnbjörn voulait cibler, ils s’envolèrent à la minute même où Bluebell posa les yeux sur elle. Elle lisait une forme de dégoût. Oh évidemment, l’émotion était ténue, imperceptible même si Carla n’avait pas cherché à la découvrir. Au jeu des apparences, Bluebell était aussi douée qu’elle et se garda bien d’afficher clairement son ressentiment. Pourtant, chacun de ses mots donnaient l’impression à Carla d’être plongée dans un bain de glace. Son premier réflexe fut d’éprouver une forme d’empathie à l’égard de Bluebell. Si les rôles avaient été inversés, et qu’elle s’était affichée avec Maxwell, elle l’aurait détestée aussi. Heureusement pour elle, Bluebell Sherwin préférait sûrement se pendre que de trahir son sang. Une fois cette seconde de faiblesse passée, Carla reprit la forme d’arrogance qui était la sienne. Cette gamine avait contrarié les Sørensen, qui étaient actuellement ses alliés. Elle n’avait donc aucune compassion ou autre sentiment uniquement bon pour des personnes faibles à ressentir. Puis, il fallait admettre qu’elle n’appréciait pas sa manière de la toiser. Des deux, c’était elle l’enfant qui aurait dû être impressionnée, par Carla. A force de parader dans les couloirs, elle avait usurpé une réputation de petit démon qui n’était pas la sienne. Elle n’était qu’une quatrième année ordinaire, aux yeux un peu plus captivants que la moyenne, voilà tout.

Forte de ce raisonnement, c’est presque avec une sensation de victoire qu’elle observa Bluebell s’éloigner. Le premier round avait été d’une froideur peu commune. Toute la question était de savoir qu’elle serait la deuxième approche, et elle savait qu’il y en aurait une. Rien n’indiquait chez Bluebell la résignation, bien au contraire. Restant sagement avec Finnbjörn pour lui signifier son soutien, elle salua poliment les quelques jeunes sangs purs arrivés entretemps. Elle n’était pas particulièrement ravie d’accueillir ce qu’elle considérait comme des enfants agités, mais en même temps, puisqu’elle ne les connaissait pas, elle pouvait bien leur laisser le bénéfice du doute. C’était peut-être des enfants charmants, dotés d’une exquise politesse comme on était en droit de l’attendre de leur famille.

Quand le Professeur van Aken annonça sa prise de parole, elle se tourna vers lui pour l’observer. Les premiers mots prononcés, comme son intonation, eurent le mérite de captiver les participants. Il y avait en lui, une prestance, une éloquence particulière que Carla appréciait. L’art des mots était subtil, celui des sous-entendus aussi, mais rien ne pouvait se mesurer à l’art de rallier les esprits à une cause. Et dans ce domaine, le professeur van Aken était particulièrement doué. En tout cas, cela confirmait sa première impression. Sous couvert d’une charmante soirée, tous les codes des mondanités entre bonnes familles allaient s’appliquer. Le bon temps et l’amusement seraient pour un autre soir. Ils étaient attendus d’eux qu’ils fassent connaissance, créent des alliances. En cela, Carla se félicitait de ne pas avoir fait de vagues et de s’être comportée en tout point comme la parfaite convive, même avec Bluebell. Quoi qu’il puisse se dire, elle pourrait toujours feindre l’innocence avec brio. Plongeant une nouvelle fois ses lèvres dans sa coupe, elle jeta un rapide coup d’œil à Bluebell qu’elle remarqua, pour sa grande surprise, en compagnie d’Erin. Pourtant c’était bien cette dernière qui ne souhaitait pas aller la saluer il y avait encore quelques secondes. Etrange.

Acquiesçant poliment aux conversations qui se déroulaient autour d’elle, elle continua de les observer à la dérobée, profondément mal à l’aise. Quelque chose se tramait, le second round attendu peut-être. Néanmoins, les regards des deux jeunes filles alternant entre la bague au doigt de Bluebell et des regards dans sa direction ne lui disait rien qui vaille. Elle aurait tué pour entendre leur conversation et avoir un coup d’avance. Malheureusement pour elle, elle devrait se contenter d’attendre l’attaque patiemment.

Elle se contenta donc de lancer un regard lourd de sens à Finnbjörn pour lui indiquer que la suite de la soirée promettait d’être tout aussi intéressante que le début, lui murmurant pour que lui seul l’entende.

- Devons-nous nous inquiéter de savoir Erin seule avec Bluebell ?

Leur ancienne amitié était connue. Leur plus récente inimitié aussi.
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Kathleen Kirte

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyMer 13 Mai - 5:41

Kathleen éclata de rire quand son amie lui servit que la fête serait sans intérêt sans elle. Au fond, Maya n’avait pas tort. Une soirée pro Sang-Pur n’avait rien de vraiment intéressant pour Kathleen non plus. Mais elle n’aurait pas été aussi franchement honnête à un endroit où tout le monde pouvait entendre. Cela dit, la façon dont Maye avait dit ça la faisait tellement rire que Kathleen ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait vraiment de la chance de l’avoir auprès d’elle ce soir. Maya, c’était une amie en or, il fallait bien le reconnaître, même si Kathleen ne le lui répétait pas tous les jours.

« Tu y vas un peu fort, ce n’est pas ce que j’ai dit. Tu vas voir, je suis sûre qu’on va trouver un moyen de bien s’amuser. »

A cet instant, un jeune homme s’approcha d’elles. Il avait l’air de connaître Maya. Son visage semblait familier à Kathleen qui était sûre de l’avoir déjà vue quelque part. Mais lorsqu’il se présenta, son visage s’éclaira. Elle se rappela immédiatement le nom de ce jeune homme et où elle l’avait déjà entendu. C’était bien évidemment Freddie qui lui en avait parlé. Freddie, son meilleur ami entre tous, celui qui était toujours présent pour elle, quoi qu’elle ait besoin. Freddie et Kane avait sympathisé pendant leur première année à Poudlard. Même si Freddie avait redoublé, son amitié avec Florent n’avait pas cessé pour autant.

« Ho, mais je te reconnais ! Tu es l’ami de Freddie ! Il m’a beaucoup parlé de toi. Tu sais s’il va venir ce soir ? Il a sûrement été invité. Mais c’est vrai que Freddie n’aime pas spécialement ce genre de soirée. Enfin, ça m’aurait fait plaisir qu’il vienne quand-même. Ho excuse moi, j’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Kathleen. Kathleen Kirte. Freddie t’a parlé de moi ? »

La réponse de Maya à Florent donna envie à Kathleen de secouer la tête. Elle ne savait pas si d’autres entendraient l’ironie et la provoc dans ce qu’elle venait de dire, mais Kathleen appréciait l’énergie dont Maya faisait preuve pour jouer les Sang-pures bien élevées quand elle en pensait tout le contraire. Mais la jeune Poufsouffle n’était pas dupe et puis, finalement, elle aussi jouer un peu la comédie. Quand Maya leur demanda ce qu’ils voulaient faire, Kathleen haussa les épaules.

« Tu sais s’il y a des portraits sympas, quitte à choisir ? »
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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyMer 13 Mai - 19:06


SANG ET CHAMPAGNE
La réception de Monsieur Van Aken

Dans cet environnement luxueux, je me sens parfaitement à mon aise. Dehors les cas sociaux dégénérés qui occupent leur temps à gaspiller le notre et à quémander une attention qu'ils ne méritent pas, nous savoir entre gens civilisés et familiers avec les notions de savoir-vivre m'aide à profiter de cette soirée à son maximum. Mais évidemment, je peux compter sur une ombre à ce tableau : celle de Bluebell Sherwin, qui avec ses regards hautains emplis de jugement, vient ternir cette soirée festive que l'on nous avait promis. Je grince des dents tandis qu'elle exhibe cette bague idiote à qui veut bien la voir, saisissant bien entendu au vol le sous-entendu qu'elle m'a bien sûr destiné... « Tu m’en dirrras tant. Perrrsonnellement, je ne lui trrrouve que peu de charrrme, mais tous les goûts sont dans la naturrrre, le "m’as-tu-vu" y comprrris. ». Je le savais, c'était une revanche contre moi. Pour le coup avec Carla, j'imagine, à moins que cela ne concerne notre entrevue dans la bibliothèque qui ne s'est pas aussi bien déroulée que je l'espérais, ou le vol du manteau dont elle peut me soupçonner. J'ai été tenté de l'enfiler ce soir et de parader devant elle, je l'admets, mais ça aurait été certainement indigne de ma part... J'ai déjà dépensé trop d'énergie inutile dans cette guerre, même si je ne peux supporter autant de mépris de sa part. C'est comme si rien ne l'affectait, comme si sa fierté était démesurée au point d'éclipser tout le reste. Je détourne le regard pour le reporter sur la nouvelle arrivée, au bras de mon cher aîné. « Broren min, Phoenix. » les salué-je sobrement, avant de m'apercevoir que mon amie adressait à la Serpentard un compliment qu'elle ne méritait certainement pas. Enfin... cette robe noire la rendait majestueuse au point presque de me faire presque oublier pourquoi nous nous vouons une telle rancoeur, mais il n'était pas question qu'elle le sache. Mais puisqu'elles ont l'air de vouloir discuter ensemble, je juge préférable de m'éloigner.

Mon attention fut attirée par l'arrivée - malheureusement pas inaperçue - de bambins manifestement trop jeunes pour comprendre l'importance d'une telle soirée, et ce qu'elle impliquait socialement pour leur futur. A mesure que les petites filles s'extasiaient sur le buffet et sur la décoration, et qu'un jeune garçon félicitait ce cher Alexander pour son travail, je ne pouvais m'empêcher de lever les yeux au ciel. A leur âge, il était bon de savoir rester à sa place, et d'écouter leurs aînés au lieu de prendre des initiatives qui pourraient entacher leur future notoriété. Un pas de travers, une gorgée mal avalée, un mot maladroit, et les conséquences les suivraient jusqu'à leur septième année à Poudlard... Enfin, je doute franchement qu'ils en aient réellement conscience. Alexander nous présente, à moi et Junior, une petite Poufsouffle qui serait dotée de fortes prédispositions. Haussant un sourcil tandis qu'elle effectue une sorte de révérence à notre adresse, je me tourne vers elle, bras croisés sur ma poitrine. « Je doute forrrt qu’elle puisse rrrivaliser avec Judith, mais admettons. Quelles sont donc ces prrrouesses si notables, miss Kathleen Kirrrte ? » Je n'aime pas les enfants, donc je serais un juge exigeant. Maintenant, a-t-elle sa place à une soirée comme celle-ci ? A elle de le montrer.

En attendant, je reporte mon attention sur ma soeur qui s'attarde encore en compagnie de ma petite amie, et je me demande bien ce qu'elles peuvent se dire : cette entrevue se fait longue, et plus le temps s'écoule, moins je suis certain d'apprécier ce qui peut s'y raconter. Mon coeur loupe un battement lorsque celle-ci s'approche de Bluebell, et qu'elles échangent quelques mots que je n'entends pas. Sans attendre, je me rapproche de Carla, et la saisis doucement par la taille, déposant mes mains sur ses hanches. « Carrrla, j’espèrrre que ma chèrrre soeurrr ne t’a pas imporrrtuné. » lancé-je en souriant, sans un regard pour ma rivale qui se trouvait tout près de nous. Qu'elle répande son venin là où il lui plaira tout en montrant sa bague idiote, je ne souhaite pas que Carla y soit mêlée. A vrai dire, je ne lui ai pas franchement parlé de ma situation avec la Serpentard... Je l'invite donc d'un geste à s'écarter et à laisser la place à Erin auprès de Bluebell. Je dirige ma coupe dans sa direction, attendant que la sienne vienne tinter le verre de ma boisson. « Trrrinquons. Au pouvoirrr, et au sang. » proposé-je, à l'issue du discours ma foi fort constructif d'Alexander, répétant les termes qu'il avait soulignés, avant de boire une gorgée. Sa question me laisse un peu perplexe : après tout, j'ignore quel genre de rapports elle peut bien entretenir avec ma rivale... « Disons que je ne les laisserrrais pas seules surrr l’estrrrade de la salle de duel, mais ici nous n’avons rrrien n’a crrraindrrre d’elles. » Après tout, il s'agit d'une soirée mondaine, toutes deux savent que les apparences comptent, plus que n'importe quel petit règlement de comptes. Sans prévenir, je me rapproche d'elle, m'assurant d'être toujours dans le champ de vision de Bluebell, et dépose une main sur le dos de Carla, m'approchant de son visage. « Tu passes un bon moment ? » Se familiariser avec cette proximité troublante n'est pas très aisé ; mais à la guerre comme à la guerre, il est temps de sortir l'artillerie.

Tenue de Finn:

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyJeu 14 Mai - 16:52



sang & champagne
ft. C. Junior d’Archambault et les sang-purs

L’arrivée de Bluebell dans notre conversation sembla changer un peu la donne. Si elle m’avait toujours parfaitement indifférée, par principe, parce qu’on ne fraternisait pas avec l’ennemi même quand il faisait partie de notre maison, elle revêtait ce soir un intérêt tout particulier. Les histoires dont m’avait fait part Erin m’amusaient, aussi il me tardait de voir le combat discret auquel ils se livreraient certainement tous. Et ça ne mit d’ailleurs pas longtemps à commencer autour d’une histoire de bijou. Si une myriade de détails m’échappaient encore, cela faisait écho à quelque confidence de la dernière fois. « Il lui a offert une bague cet hiver » ou quelque chose dans ce goût-là qui offrait tout naturellement au compliment de mon ami une toute autre image. J’aurais aimé, rien qu’une fois, être capable de comprendre ce qu’il pouvait bien se passer dans cet esprit étrange. Espérer, presque, qu’il s’y passe quelque chose d’infiniment plus logique tout ce qu’il nous donnait à voir en général… La conversation reprit néanmoins le plus normalement du monde, comme s’ils ne s’étaient jamais arrêté pour débattre de la beauté relative de ce qu’elle portait au doigt. S’ils me rejoignirent tous les deux sur le fait que nous ne perdions pas de vue la cause commune que nous défendions, j’eus bien du mal à me retenir de lever les yeux au ciel en entendant Sherwin prétendre qu’aucune alliance n’était suspecte quand elle visait à servir une juste cause… Aucune cause ne pouvait justifier de perdre toute dignité aux côtés de Bradford… Ce qui s’appliquait tout aussi bien à ma meilleure amie d’ailleurs, ce que je lui avais toujours parfaitement reproché. Et j’étais certain qu’en creusant un peu plus, tant chez l’une que chez l’autre, nous trouverions bien des relations aussi douteuses que celle-ci… mais l’ignorance me semblait largement préférable pour une fois.

L’heure officielle de la réception avait sûrement sonné puisque nombre de nos camarades vinrent se joindre à nous. Tout d’abord la nouvelle préfète de Serdaigle, que je saluais d’un sourire aimable bien que sa présence ici me surprit. Je ne l’avais jamais vue à une quelconque autre soirée, pas même à celles des Sørensen… Enfin, si notre professeur avait cru bon de l’inviter, ça n’était probablement pas pour rien. Son sang devait être à la hauteur du nôtre et il fallait espérer qu’elle ne versait pas dans les traîtrises les plus infâmes… Si j’étais prêt à faire preuve de toute la bonne volonté du monde la concernant, il n’en fut pas de même pour la suivante. Phoenix Reyes était de la partie, bien évidemment. De la salle entière, il avait fallu qu’elle se décide à rejoindre le seul endroit où nous étions. Bien sûr, c’était affreusement logique qu’elle vienne saluer notre hôte mais à cet instant précis, ça m’apparaissait presque comme de la provocation. Heureusement, Hannibal remontait un peu le niveau, quoi qu’il semblait assez idiot pour se faire avoir par une courtisane dans son genre… Cela dit, je ne regrettais pas longtemps sa présence. Madame se fendit d’un compliment à l’égard de Bluebell, comme si elles étaient les meilleures amies du monde. Ainsi donc en plus d’être d’une inutilité total, elle en oubliait d’être loyale ? Finnbjörn resta impassible, comme à son habitude… Les deux jeunes femmes échangèrent quelques mots, nous laissant tout le loisir de les ignorer parfaitement… ce que je ne me fis pas prier pour faire, bien évidemment. À peine eut-on le temps de détourner notre attention que van Aken nous introduit auprès d’une gamine qu’il présente comme Poufsouffle et douée en potions. Aucun de ces deux points ne trouva particulièrement grâce à mes yeux mais ça ne m’empêcha pas de poser sur elle un regard amical. C’était une enfant, c’était important qu’elle puisse se sentir intégrer dès son plus jeune âge pour ne pas avoir à chercher de l’attention auprès de ceux qui l’éloignerait du droit chemin. Le Gryffondor ne sembla pas avoir le même raisonnement, ce qui m’arracha un sourire discret.

Le plaisir est partagé, Kathleen, déclarai-je dans un sourire plus grand, j’ose espérer que cette première année à Poudlard est à la hauteur de tes attentes.

Même si c’était en soi difficile à concevoir vu la direction que l’on nous avait aussi injustement imposée à la rentrée ! Londubat n’était pas très enthousiasmant, loin de là, ses affiliations à Potter et compagnie restaient bien sûr gênantes mais il avait au moins le mérite de ne pas faire tomber sur l’école toute entière la honte d’une souillure aussi ignoble… La gamine disparut rapidement, jetant son dévolu sur une autre fillette. En un rien de temps, ce fut une véritable invasion. Trois d’un coup, une moyenne d’âge en chute libre et évidemment bien peu d’intérêt à leur porter… Nous avions tous quitté les bacs à sable depuis une éternité et loin de moi l’envie d’y retourner ce soir. Finnbjörn disparut à son tour, partant rejoindre sa dulcinée occupée à bavarder avec Sherwin. C’est une valse surprenante, ce soir… Je les observai un instant, m’amusant sans un mot du jeu de mes deux amis. Je ne savais pas ce qui était vrai ou non, ni dans quelle mesure ça pouvait bien l’être mais la seule perspective que tout puisse être monté de toute pièce pour venger un affront qui n’aurait jamais dû exister restait tout ça bien plus intéressant.

D’un coup de canne, notre enseignant ramena tous les regards vers lui avait de prendre la parole. Son discours avait un je-ne-sais-quoi de dérangeant. Oh, bien sûr, il était on ne pouvait plus vrai et j’aurais probablement pu entendre mon grand-père en tenir de sensiblement similaires mais je ne parvenais pas à n’être qu’enthousiasme. Je n’étais pas certain du bien fondé d’afficher ainsi des élans suprémacistes alors que nous ne savions même pas réellement à qui nous avions à faire. Si je ne doutais pas des Sørensen ou de Carla… pas même de Phoenix ou Bluebell qu’importe si cela me coûtait de l’avouer, nous ne savions pas grand chose des autres… Aussi auraient-ils très bien pu aller geindre dans les jupons de notre directrice et faire poser sur nous un regard suspicieux alors que nous y avions échappé jusque là… Sûrement savait-il mieux que nous ce qu’il convenait de faire ou non, c’était du moins toujours ce qu’avait prétendu mon père : qu’il fallait que je me fis aux adultes car j’étais trop jeune pour avoir conscience des réalités du monde ; mais cela m’apparaissait malgré tout comme une erreur énorme. Je ne m’y attardais cependant pas davantage, après tout nous n’étions que ses invités, au même titre que les mômes, ses idéologies n’étaient en rien de notre ressort… Je finis par me rapprocher de la préfète de Serdaigle dont l’entourage, ce soir, était aux abonnés absents. Un sourire tranquille se posa doucement sur mes lèvres alors que je m’arrêtais à sa hauteur. Je ne la connaissais pas le moins du monde, je ne visualisais seulement que son titre et quelques rumeurs courant sur son dos… Ce serait peut-être l’occasion…

Drôle de soirée, n’est-ce pas ?

Qu’importe le sens que nous pouvions y poser. Elle le prendrait comme elle le souhaitait, rester vague étant sûrement ce qu’il y avait de mieux à faire après un tel discours. Je portai ma coupe à mes lèvres et laissai mon regard voguer une seconde dans la salle. Sherwin avait quitté Carla pour se rapprocher d’Erin… J’avais du mal à suivre le rythme de leur danse. Je reportai finalement mon attention sur la Serdaigle. Judith manquait presque, ce soir. Elle aurait été de bien meilleure compagnie, c’était certain, mais je n’en laissai rien paraître.

Hadley, c’est ça ? Je ne crois pas que nous ayons eu l’occasion de souvent nous croiser, reconnus-je simplement alors que les invités allaient et venaient dans la salle, certains cherchant la compagnie de notre hôte comme pour avoir l’impression d’exister, d’autres se suffisant largement à eux-mêmes. Le professeur van Aken semble placer en toi de très hauts espoirs… Ce n’est pas trop de pression ?

Il n’y avait aucune moquerie dans ma voix, seulement un amusement léger et cordial. De ce qu’il avait sous-entendu, elle devait être une élève brillante, promise à un avenir exceptionnel, sûrement qu’elle devait avoir l’habitude que le monde professoral tourne autour d’elle avec mille et une ambitions…
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyVen 15 Mai - 16:05


Sangs et champagne
Feat les invités
En pleine soirée organisée par le Professeur de Potion, Florent se trouve au départ bien seul. Il ne connai personne présente dans la salle. Mais après avoir salué le Professeur Van Aken, le Gryffondor aperçoit son amie Maya. Il décide de la rejoindre au plus vite.

Avant d'arriver vers elle, il aperçoit une première année qui le devance et qui salue Maya. Florent se rend rapidement compte que la jeune fille doit être une amie de Maya. Le Gryffondor la reconnu, c'était une première année à Poufsouffle, il a eu l'occasion de la croiser lors des cours mélangeant les premières et deuxièmes années.

Après l'intervention de cette dernière, Florent salue Maya avec un grand sourire tout en évoquant que le discours du Professeur Van Akan aurait déplu à la directrice. Car, le Professeur de Potion avait signalé dans son discours son goût pour les pro Sang-Pur.

juste après cette courte intervention, Maya lui répond qu'elle était au courant qu'il se trouvait dans la salle, car le Professeur Van Aken lui avait signalé cela. Ensuite, elle lui signale qu'il était évident pour elle de participer à une telle soirée puis elle demande à Florent comment il se porte. Le Gryffondor répond immédiatement à son amie:

"Je vais très bien, je dois t'avouer que ta présence m'avait manquée."

Juste après cette intervention, le garçon rougi légèrement puis il se tourne rapidement vers l'amie de Maya pour faire les présentations. C'est ensuite à la jeune fille de lui répondre.

Elle s'appelle Kathleen Kirte et c'est la meilleure amie de Freddie Elsing. Le garçon avait déjà parlé d'elle à Florent. Et il peut enfin mettre un visage sur cette personne. Juste après qu'elle termine de parler, le deuxième lui dit:

"Ah c'est donc toi Kathleen, la fille que Freddie n'arrête pas de se moquer avec moi."

Florent laisse planer un petit blanc avant de dire en rigolant:

"Je rigole Kathleen, Freddie n'arrête pas de parler de toi en bien. En ce qui concerne la soirée, je ne l'ai pas croisé quand j'ai quitté la salle commune des Gryffondor. Donc je n'ai pas la moindre idée s'il a été convié à cette soirée."

Après cette nouvelle intervention de la part de Florent, il profite de boire une nouvelle gorgée de son jus de citrouille qui est bientôt vide. Ensuite, Maya propose d'aller discuter avec d'autres élèves ou bien de parler avec des portraits.

Kathleen dit à son tour qu'elle serait intéressée de discuter avec un tableau. Mais lequel choisir, Florent n'en a pas la moindre idée. Il les regarde alors un par par un puis dit aux autres:

"Et si on allait voir le tableau au fond de la pièce avec ce vieil hommes aux habits dorés ?"
tenue de soirée:
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptySam 16 Mai - 13:21

sang et champagne
sang-purs


Je n’avais jamais aimé les longues parties d’échec. Ni les courtes, d’ailleurs. Il fallait user de bien trop de stratégies et de ruses en tout genre pour parvenir à mettre en déroute le roi ennemi. Finnbjörn excellait à cette occupation, au point qu’il en avait fait un art de vivre. J’étais perdue sur l’échiquier qu’il semblait maîtriser à la perfection, sans aucune visibilité sur son objectif. Capturer le roi ennemi ? Faire tomber la reine ? Détruire minutieusement les forces de son adversaire ? Il y avait quelque chose qui se dessinait sous cette pathétique comédie qui se jouait ce soir, quelque chose qui ne me plairait pas, je le pressentais. À l’autre bout de la salle, la Reine a retrouvé son Roi et c’est de concert qu’ils portent leurs regards jusqu’à nous. Je ne prête qu’une attention limitée à Carla que je viens de quitter, pour plonger un peu plus mon regard opalin dans son exact reflet. Quel était le sens de cette partie, Finnbjörn ? Il rompt bien vite le contact visuel pour enlacer sa petite-amie et moi je retrouve le regard corrosif de l’Impératrice des Garces en personne. Elle était là, la Reine ennemie. C’était une certitude qui ne laissait rien présager de bon.

Maxton était absent ce soir et j’en étais bien désolée. Autant car sa compagnie m’était agréable que parce qu’il était le plus efficace pour retenir les élans meurtriers malvenus de sa jumelle. Cette dernière avale une longue gorgée de champagne, ses serres autour de la coupe de verre témoignant d’une tension qui habitait son être tout entier. Il m’aurait suffi de relever le bras pour la palper. Pour une fois, elle n’était pas dirigée vers moi, les traits acides lancés dans une autre direction. Je la détestais, d’une haine incandescente que personne n’était capable d’éveiller chez moi, et la réciproque était vraie. J’imagine que c’était là la raison qui me permettait de noter cette rage qui bouillonnait en elle alors même qu’elle se contenait de toutes ses forces. C’est vrrrai que tu es la mieux placée pourrr juger les frrréquentations des autrrres répliquai-je sans ciller face à son regard polaire, mon rictus toujours relevé d’une férocité certaine. Cette fille éveillait en moi mes instincts les plus sauvages, une envie éternelle de la lacérer pour voir couler son sang et ces rancoeurs vieilles de plusieurs années. Ce soir pourtant, il y avait autre chose à en tirer, et nous nous comportions toutes les deux avec une retenue inhabituelle, préoccupées par quelque chose de plus important qui ne laissait pas de place à cette querelle enfantine.

Ses yeux illuminés d’hostilité se portent par-delà mon épaule. Je pivote légèrement, sachant avant d’en avoir la confirmation que c’était Finnbjörn et Carla à qui elle adressait ses meilleurs voeux silencieux. Je reporte mon attention sur la vipère qui me fait face et qui n’avait cesse de vider sa coupe à toute allure. Mes doigts pianotaient une mélodie funèbre sur la mienne. À l’initiative de Sherwin, nos verres tintent l’un contre l’autre, comme pour sceller une compréhension muette et je la rejoins, vidant mon verre d’une traite, appréciant assez peu le goût acide qui se rajoutait à l’alcool. Dans un ballet de doigts et de verres vides, nous reprenons chacune une coupe, la bague qui étincelait au doigt de la Serpentard attirant mon attention et la suite de notre conversation. Où était donc l’obsidienne offerte par mon tendre jumeau ? Il aurait pu être fier de mes sous-entendus lâchés sur un ton badin qui seyait à merveille à ces mondanités, si seulement il avait pu m’entendre, si seulement nous ne parlions pas de lui. La perfidie de Sherwin était parfaite pour asséner des allusions coupantes et je parviens sans mal à deviner ce qu’elle ne dit pas vraiment. Je tente de faire disparaître l’amertume d’une nouvelle gorgée, ma vision de l’échiquier rendue plus nette par cette confirmation malvenue.

La suite me fait tourner un regard brûlant en direction du couple formé par mon insupportable frère et sa petite-amie. Carter et Sherwin, Carla et Finn, Carter et Carla, Sherwin et Finn. Concert à huit mains, mélodie insupportable qui hérissait un mécontentement bouillant. Tu m’en dirrras tant fais-je en reportant toute mon attention sur Sherwin. Evidemment, je me doutais depuis le début que cette histoire subite avec Yaxley avait un tout autre but qu’une simple amourette d’adolescent. Mais cette guerre intestine qui se dessinait sous mes yeux en dévoilait bien trop. Finnbjörn m’avait argué qu’il surveillait Sherwin pour éviter qu’elle ne nous nuise. Et moi, j’avais sagement fermé les yeux sur cette hypocrisie, ne souhaitant pas en savoir plus sur ce lien ardent. Mais l’équation était maintenant simple. Il était presque de notoriété publique que Carla avait eu une aventure avec le bouffon en chef de l’école. Et maintenant que Finnbjörn se montrait au bras de la blonde, Sherwin revêtait des atours offerts par cet animal grotesque qu’était le Poufsouffle. Notre conversation dans la bibliothèque me revint bien évidemment à l’esprit, de même que la réaction de mon jumeau lors de notre entrevue. La bague est rrravissante. Tu devrrrais fairrre attention cependant, même une chienne doit prrrétendrrre à mieux que la compagnie d’un bouffon tel que Carrrterrr dont le sang est à l’image de sa bêtise crrrasse. Oui, même cette peste en puissance méritait mieux que de se pavaner au bras du pire abruti que l’école hébergeait entre ses murs.

Terminant d’un mouvement sec ma troisième, ou peut-être était-ce la quatrième, coupe de la soirée, je la repose sans douceur aucune sur un plateau qui passe par-là. Cessons les faux semblants, veux-tu. Finnbjörn, Carla, Bluebell, ils étaient tous les mêmes, à se cacher derrière des tournures compliquées et des phrases pompeuses qu’ils vidaient de leur sens. C’était une discipline épuisante et irritante. Ils avaient de se lancer dans une bataille hypocrite et j’aurais pu m’en amuser si seulement mon insupportable frère ne m’avait pas tenue consciemment à l’écart de ses desseins. Ils étaient beaux, les discours grandiloquents sur la famille et la manière dont nous devions nous tenir en société, mais lui se perdait corps et âme dans une querelle amoureuse, en arrivant à des extrémités fascinantes pour un ego froissé. Non pas que je ne le comprenne pas, bien au contraire, j’en aurais fait de même, en bien moins subtil. Mais j’étais offensée de n’avoir été qu’un pion dans cette partie. J’avais été ravie de pouvoir m’introduire dans le dortoir de Sherwin sous prétexte de récupérer le manteau de vison de mon jumeau, mais celui-ci n’aurait pas oublié de m’informer que la Serpentard ne le retenait pas pleinement contre son gré à lui ? Aurait-ce un jour été un cadeau ? Peu importe. Présentement, je bouillonnais de colère à l’encontre des cachotteries de Finn. Je détestais plus que tout être tenue à l’écart et ne pas savoir ce qu’il se tramait sous mes yeux clairs. Je serais toujours à ses côtés, mais il le savait peut-être un peu trop bien. N’était-il pas temps de lui faire comprendre qu’il devait cesser de me considérer comme l’un des nombreux fils qu’il tirait à sa guise mais comme son égale ? Probablement que l’ivresse légère procurée par les quelques coupes de champagne jouait sur cette envie. Tu brrrûles de rrressentiment à l’égarrrd de Finn et vous vous êtes lancés dans une bataille pitoyable initiée par des sentiments pathétiques. Je ressentais un profond dégoût à l’idée que Finnbjörn éprouve, quoi, des sentiments amoureux pour cette garce ? Pourtant, qu’est-ce que cela aurait pu être d’autre ? C’est affligeant, même pourrr toi. Sur ce, je n’avais plus envie de poursuivre cette discussion. D’un geste du menton, je suis prête à l’abandonner là, passant à ses côtés pour retrouver le seul que je désirais voir. Hannibal était occupé avec Phoenix et je comptais ignorer royalement toute possibilité de rejoindre mon frère et sa dulcinée. Qu’il s’inquiète de ce que j’avais bien pu échanger avec sa rivale, cela lui ferait les pieds. Pour ma part, je ne voulais qu’une chose, c’était retrouver Junior et sa compagnie auprès de laquelle tout était d’une simplicité effarante.
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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 19:55

Sang et champagne
Hadley & Junior
Quand j'arrive à la soirée, je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. Comme je l'ai dit à Ollie, j'ignore pourquoi j'ai été invité. Est-ce parce que je suis une des meilleures de ma promotion et que mon parcours scolaire est sans tache et frôle l'excellence ? Est-ce parce que je suis préfète ? Mais dans ce cas là, pourquoi Ollie n'a pas été invité ? Est-ce parce que je suis sang-pure ? Mais je n'ai jamais adhéré à leurs idéaux, pourquoi s'acharner à vouloir me faire une place dans un monde que je ne considère pas comme le mien ? Et puis surtout pourquoi le Professeur Van Aken organiserait une soirée pour les élèves sang-purs alors que la Directrice prône une ouverture d'esprit et une envie de mettre fin à ces idéaux archaïques ? Est-elle au courant de cette soirée d'ailleurs ? Sera-t-elle des nôtres ? Beaucoup trop de questions et aucune réponse. La seule chose dont je peux être sûr, c'est que ce n'est pas une soirée à l'attention des Préfets, sinon Ollie aurait été à mon bras. Je m'avance donc timidement vers le groupe d'élèves qui entourent le professeur et tout en saluant tout le monde, je remercie le professeur de m'avoir invité à cette soirée. Tout le monde me salut, mais sans plus d'intérêt que ça. J'imagine que cela vient du fait que la soirée ne fait que commencer et que les débuts sont toujours un peu maladroit, personne ne sait vraiment comment agir avec les autres.

Le professeur Van Aken me salut à mon tour, m'exprimant son plaisir de m'avoir à cette soirée et précisant également qu'il attendait beaucoup de moi pour mes ASPICs. Si j'avais eu envie de venir ici pour me changer les idées et oublier la pression qu'on nous mettait, cette année surtout, pour réussir nos examens, c'était raté. J'offre malgré tout un sourire chaleureux “Je ferais de mon mieux Professeur pour que vous ne soyez pas déçu, vous pouvez compter sur moi !” Répliquais-je avec enthousiasme, avant de le laisser saluer les autres élèves qui sont arrivés après moi. Je ne suis pas quelqu'un qui fait des promesses à tout va, bien au contraire. Je suis quelqu'un d'extrêmement réfléchis qui s'assure d'être en capacité de pouvoir tenir une promesse avant de la faire. Et même si je ne suis pas voyante, je suis une élève sérieuse et appliquée et je fais toujours de mon mieux pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Je ne suis, bien évidemment, pas à l'abri d'un ratage, mais je vais vraiment faire en sorte de ne pas en arriver là ! En toute honnêteté, sans me vanter, je n'ai pas vraiment de doute quant à obtenir mes ASPICs. Mais je ne suis pas de ceux qui se contentent de la moyenne, je veux avoir le meilleur résultat possible afin de ne pas entacher mon dossier scolaire. Une fois que le professeur a salué l'ensemble des participants à cette soirée, le voilà qu'il décide qu'il est venu le temps de porter un toast. Je fais quelques pas vers la droite pour attraper un verre sans alcool et j'écoute attentivement ce que le professeur va nous dire.

Je crois qu'une partie du mystère se lève enfin. Chers sang-purs ? Ce n'est donc pas pour mes résultats scolaires que je suis ici mais bien pour mon ascendance. Un peu déçue, j'écoute malgré tout le reste du discours du professeur Van Aken. Quant il parla de réussite scolaire, ainsi que d'une réussite professionnelle, je sentis son regard se poser sur moi. Mes joues prirent une teinte légèrement rosée et j'esquissais un sourire un peu gêné avant de porter ma coupe à mes lèvres. Le reste du discours néanmoins me laissa un goût amer au fond de la gorge. Je n'approuve pas vraiment ce genre de discours et je doute que la Directrice l'approuve aussi. Je trouve ça dommage d'entendre cela de la bouche d'un de nos professeurs et me demande si notre directrice est au courant des idéaux visiblement bien arrêtés de notre professeur de Potions. Un peu perdue, je ne sais pas vraiment quoi faire. Dois-je rester, par politesse pour notre hôte, avec la crainte qu'il pourrait se méprendre sur mes propres idéaux ou dois-je m'en aller, vexant potentiellement notre professeur ? Je ne voudrais pas me porter préjudice et me mettre à dos un de nos professeurs, j'ai travaillé trop dur pour échouer si près de la ligne d'arrivée. Mais en même temps leur laisser croire que je partage leurs pensées me met aussi très mal à l'aise, cela revient à mentir et je déteste les mensonges. C'est perdue dans ce dilemme que je vois arriver un élève qui était présent quand je suis arrivée. “Oui ! ... Tu ... savais pourquoi nous étions invités ?” Lui demandais-je après quelques secondes d'hésitations. Suis-je la seule à ne pas avoir lu entre les lignes ? Ou alors lui aussi ne s'attendait pas à un tel discours de la part du professeur. “C'est ça. Et tu es ?” Lui demandais-je en esquissant un sourire. Comme il l'a si bien dit, nous n'avons jamais réellement eu l'occasion de se parler jusqu'à ce soir, je ne connais donc pas son prénom, comme quasiment l'ensemble des élèves présents ce soir. Il a en tout cas remarqué que le professeur Van Aken plaçait en moi de grands espoirs et il me demanda si cela ne me mettait pas la pression. Je ne savais pas réellement quoi lui répondre étant donné qu'avant ce soir, je ne savais même pas que le professeur en attendait autant de ma part. “Si un peu mais ... En fait j'ai sauté une classe, du coup, j'ai l'impression que tout le monde m'attend au tournant, que je n'ai pas le droit à l'erreur, sinon ça signifierait qu'ils se sont tous trompés sur moi. ” J'imagine que c'est le revers de la médaille. Etre un petit génie c'est bien mais ça n'a pas que des avantages. On est beaucoup plus sous pression parce que personne n'imagine qu'on puisse se tromper.


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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 20:54

Sang et Champagne


Carla sentit les mains de Finnbjörn se poser doucement sur ses hanches et un léger sourire fleurit sur ses lèvres. Cette troublante audace qui l’animait ce soir, est-ce qu’elle la devait à Bluebell ou à sa propre prestation ? Quelque part, peu lui importait de connaître la réponse à cette question. Elle savait juste qu’elle appréciait la proximité qui les unissait, même si celle-ci ne servait qu’une vaste supercherie. Parfois, entre deux personnes, la moindre intimité n’est que le résultat d’une longue fréquentation et d’essais répétés. Dans leur plan, ils n’avaient pas eu le luxe d’un temps illimité. En cela, Carla trouvait que leur alliance était des plus fructueuse. Il existait une confiance tacite qui leur avait permis de sauter bien des étapes dans les démonstrations d’affection pour pouvoir se comporter presque immédiatement comme un couple tout à fait crédible, tout en s’y sentant aussi à l’aise que possible. L’autre avantage des gestes de Finnbjörn, en plus d’offrir à Bluebell la vision qu’elle devait juger particulièrement écoeurante de leur couple, c’est qu’elle eut le mérite de détourner totalement l’attention de Carla des deux jeunes filles pour se concentrer uniquement sur son interlocuteur.

- Ta sœur ne faisait que prendre gentiment de mes nouvelles. Je pense qu’une partie d’elle était curieuse également, il paraît que tu es avare en informations sur notre couple.

Elle avait dit cela sur un ton badin, comme s’il était courant qu’ils se taquinent gentiment. Pourtant, l’avertissement était présent dans ses paroles. Erin s’interrogeait suffisamment pour venir lui poser des questions à peine voilées, auxquelles elle n’avait pas réellement répondu. Ce n’était pas son rôle d’interférer dans la partie d’échec, elle en était juste l’une des pièces. Elle avait transmis l’information, désormais, c’était à lui de choisir ce qu’il souhaitait en faire. Elle ajouta, toujours avec une pointe d’amusement mais aussi une voix sincèrement affectueuse

- Ne lui en tiens pas rigueur, elle est étonnamment protectrice à ton égard.

Qu’il ne se méprenne pas, qu’Erin doute d’elle ne lui était pas agréable, mais elle était capable de reconnaître que c’était de bonne guerre. Puis, une part d’elle enviait la relation des jumeaux, cette certitude qu’il y aurait toujours au moins une personne qui se soucierait de vous plus qu’elle ne se soucierait d’elle. C’était une forme de dévouement qu’elle ne pourrait jamais expérimenter, mais qu’elle était en mesure de comprendre. Alors, rien que pour cela, elle ferait toujours attention de ne pas s’immiscer dans leur relation, ou de les contrarier. A la fin du jeu, elle ne serait jamais plus que l’un des pions sur l’échiquier. Erin serait toujours la moitié de lui. Levant son verre, elle trinqua volontiers

- A pouvoir et au sang.

Trempant ses lèvres dans le breuvage, elle médita l’espace d’une seconde son interrogation. Est-ce qu’elle passait un bon moment ? Intéressante question. D’un côté, la patience qu’elle mettait à attendre la riposte de Bluebell n’était qu’une forme d’anxiété déguisée en vertu, pour que les apparences soient sauves ce soir. Sa politesse se rapprochait autant de la manifestation d’une éducation sans faille que d’une forme d’hypocrisie. Mais d’un autre, elle ne pouvait nier qu’elle aimait cette soirée mondaine, tout comme ses tenants et ses aboutissants. A chaque seconde qu’elle passait dans ce panier de crabes, elle appréciait un peu plus leur mascarade. Elle se délectait de voir de voir cette lueur indescriptible dans les yeux de Bluebell quand elle les regardait ensemble, signe que dans la partie qu’ils jouaient ce soir, ils venaient de frapper un coup décisif. Elle se plaisait dans cette atmosphère pesante de non-dits, dans laquelle il fallait évoluer avec des trésors de diplomatie. C’était un monde qu’elle connaissait et dont elle maîtrisait les codes. Elle avait donc le contrôle de la situation, ce qu’elle adorait. Oui, elle passait définitivement un bon moment, à se laisser griser par le pouvoir qu’elle ressentait. Pouvoir de son sang, pouvoir de son apparence qu’elle avait minutieusement travaillée, l’ascendant que leur duo faisait peser sur Bluebell … A force de trop réfléchir et de se créer une conscience, elle avait oublié à quel point ces luttes intestines étaient divertissantes. Elle offrit donc son plus beau sourire à Finnbjörn et acquiesça

- Cette soirée est parfaite, tu ne trouves pas ?

Elle savait que son allié en comprendrait le sous-entendu. Ils avaient marqué des points en s’affichant ensemble ce soir. Sentant sa main glisser le long de sa peau dénudée pour se poser sur son dos. Agréable sensation. A chaque représentation de leur faux couple, Finnbjörn se montrait meilleur acteur que la fois précédente. Si elle n’en avait pas été la principale protagoniste, elle en aurait presque oublié son hésitation lors de leur premier baiser dans la Grande Salle. Elle posa doucement sa main sur le bras de Finnbjörn dans un geste feint de tendresse contenue. Aucune effusion trop marquée ne serait acceptable devant le professeur van Aken, mais cette marque d’affection était assez discrète pour être charmante et assez calculée pour afficher leur relation. Une part de Carla souhaitait aussi indiquer à Finnbjörn qu’elle était présente à ses côtés, comme un rappel discret qu’elle était son alliée. Comme toujours, elle ne savait pas ce qu’il pensait, mais elle avait assez confiance en lui pour le laisser mener la danse.

Trop concentrée sur son petit-ami, elle ne remarqua pas que la discussion entre Bluebell et Erin venait de prendre fin, ni même que la Poufsouffle avait les traits légèrement crispés. Elle se focalisait seulement sur lui et son hypnotisante proximité. Les yeux dans les siens, elle murmura de manière à ce que seul lui l’entende

- Que faisons-nous pour la suite ?

S’il souhaitait offrir un spectacle teinté de décadence, elle l’embrasserait et la vision qu’ils offriraient ne cesserait de faire jaser. Néanmoins, il atteindrait nécessairement la fille qu’il visait, si c’était Bluebell parce qu’elle était là, s’il s’agissait d’une autre personne, parce qu’elle serait vite au courant. Sinon, ils pouvaient sagement aller retrouver Junior, Erin, Phoenix et Hannibal. Elle s’en voulait de le priver de la compagnie de ses amis et de sa fratrie. Lui aussi devait profiter de sa soirée.

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Kathleen Kirte

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 23:12

Les jeunes hommes à qui Kathleen avait été présentée la saluèrent à leur tour. Même s’ils avaient quelques années de plus qu’elle et que Kathleen doutait de les intéresser beaucoup, ils se montrèrent tout à fait courtois comme il se devait d’être fait dans ce genre de réception. Cependant, la jeune guérisseuse avait conscience que son jeune âge la desservait, y-compris dans ce genre de relations sociales. Un certain Monsieur Sorensen sembla dubitatif face aux compliments du professeur et s’interrogea sur les compétences réelles de la fillette. Mais elle n’était pas née de la dernière pluie et n’ignorait rien des convenances qui s’appliquaient.

« Le professeur Van Aken est trop aimable à mon égard », répondit Kathleen avec humilité. « Mais il est juste que j’ai quelque expérience dans l’art des potions, que je pratique déjà depuis quelques années, principalement des potions curatives. Vous avez peut-être entendu parler de ma mère, Mary Kirte. Je suis son apprentie. »

Se présenter de cette façon était, pour Kathleen, la meilleure façon de faire connaître dans le monde son statut de guérisseuse, tout en informant dont interlocuteur qu’elle était encore dans le stade de sa formation et n’était donc pas apte à soigner aussi bien que sa mère pouvait le faire. Le second jeune homme fut plus aimable et puisqu’il avait placé la conversation dans le tutoiement, de manière moins formelle que son camarade, Kathleen lui répondrait sur le même ton. S’adapter à son interlocuteur était une des bases des discussions dans les soirées de la bonne société. Kathleen lui sourit donc franchement.

« Poudlard est un endroit extraordinaire, et je trouve que les cours y sont passionnants. Mais je t’avoue que, malgré tout leur savoir, les professeurs n’ont pas encore réussi à me faire sortir un sortilège à tous les coups. J’ai un peu de mal dans ce domaine. » acheva-t-elle avec un petit rire.

Après avoir gentiment répondu aux deux garçons, Kathleen préféra rester avec les jeunes de son âge. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas les plus vieux, mais elle ne désirait pas s’imposer à ces adolescents qui aimaient parler de choses qui ne concernaient pas vraiment les jeunes enfants. Elle préféra rester avec Maya et avec Florent, l’ami de Freddie qui venait d’arriver. Kathleen éclata de rire en entendant ce que le jeune homme disait à-propos de Freddie. Le pire, c’est qu’elle n’aurait pas été surprise que son meilleur ami soit capable de sortir ce genre de choses, du moins, sur le ton de la plaisanterie.

« Ca ne m’étonnerait pas plus que ça que Freddie rie sur mon dos, » avoua-t-elle. « Cela dit, en général, il me le raconte après, pour m’embêter. » Elle éclata de rire avant de poursuivre. « C’est dommage que tu ne saches pas. J’avoue que ça m’aurait fait plaisir de passer une soirée avec lui. Mais c’est Freddie ! »

Elle avait dit ça d’un ton à la fois tendre et entendu, car Florent devait savoir de quoi elle parlait. Puis, ils échangèrent pour savoir quel tableau était le plus intéressant à aller voir.
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyLun 18 Mai - 19:30

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Sang et champagne | Bluebell et les sang-purs
Erin était bourrée de défauts ; une adolescente colérique, impolie, sanguinaire et certainement aliénée. Bluebell s’était toujours demandé comment Finnbjörn pouvait sincèrement supporter cette peste de jumelle - les liens du sang ne suffisent pas à apaiser les nerfs, et au contraire, il aurait certainement dû prendre la folie de sa soeur plus au sérieux. Mais en dépit de ses innombrables vices, la Poufsouffle gardait une certaine perspicacité de raisonnement qu’on pourrait appeler ruse ou vivacité d’esprit si Bluebell n’était pas de mauvaise foi et préférait qualifier cela de logique rudimentaire. De ce fait, Erin avait parfaitement saisi l’ampleur des dires que Bluebell n’avait pas réellement retenus. Oui, elle aurait peut-être pu faire preuve de plus de retenu, ou de plus de discrétion ; mais après deux verres de champagne et une certaine dose de frustration, incarnée par un jeune couple méprisable juste à côté d’elle, elle n’avait pas été capable de plus de patience. Finnbjörn avait passé son bras autour de la taille de Carla, et ce seul geste sembla la réconforter dans sa franchise envers Erin. Tant que le Gryffondor continuerait de bousculer l’estomac de Bluebell, le piquant et l’acidifiant à chaque geste tendre envers Yaxley, pour une raison physique inconnue, la jeune fille poursuivra sa quête de vengeance. Oeil pour oeil, dent pour dent - et une dent aussi incisive que celle d’Erin n’était certainement pas à négliger.

Au moins avait-elle visé juste, et cette soirée ne s’avérait pas parfaitement inutile : Erin semblait légèrement piquée. Elle avait été suffisamment agressive avec elle par le passé pour détecter la moindre ombre de barbarie défiler sur son visage de peste, et alors qu’elle lui répondait avec mépris, Bluebell comprit que l’accent sauvage qui habillait ses dires ne lui était pas totalement dédié, comme si son dédain se raccrochait plutôt à une présence invisible entre elles. Bluebell n’avait su retenir le rictus qui lui était monté aux lèvres alors qu’elle finissait son verre. Que c’était délicieux, cette colère étouffée qui ne lui était, pour une fois, pas entièrement dédiée. Elle avait atteint son objectif, qu’importe les insultes de la Poufsouffe : celle-ci, par ses regards furtifs envers Yaxley, semblait dorénavant comprendre les règles du jeu qu’avait instauré son imbécile de frère, et ne tarderait certainement pas à en toucher quelques mots à celui-ci. Bluebell ne prit donc pas la peine de répondre à l’impolitesse de son ennemie de toujours, préférant endosser un adjectif méprisant qu’une attitude d’indifférence. Elle haussa les épaules avec une nonchalance ravie, soulignée du rictus qui n’avait pas bougé de ses lèvres. “N’importe quelle compagnie peut être justifiée, du moment qu’elle est politique”, répondit-elle alors presque solennellement en croisant le regard glacé de son interlocutrice. Peu importe ce qu’elle pensait de ses manigances avec Carter : il lui était bien utile, aussi Bluebell n’avait-elle aucun remord de s’afficher avec lui. Mais elle ne fut pas étonnée qu’Erin ne mit pas l’effort à comprendre cette stratégie : elle était trop impulsive pour utiliser correctement le peu de matière grise dont elle disposait, aussi ne chercha-t-elle pas à la convaincre de la pertinence de son dessein. Elle se contenta de reposer sa coupe vide et d’en attrapper une nouvelle au passage, sans même réfléchir à la quantité déjà ingurgitée.

Elle but une longue goulée de ce nouveau verre en écoutant par la suite les reproches d’Erin. Bluebell avala sa gorgée avant de poser son regard brillant d’excitation sur Erin. Elle se fendit finalement d’un rire spontané aux derniers propos de la jeune fille. Leur bataille était en effet pitoyable, et les sentiments qui la bousculaient pathétiques. Mais n’était-ce pas merveilleux ? Après tout, Finnbjörn avait vraisemblablement enfin décidé de la haïr, et c’était ce qu’elle avait cherché tout ce temps. Oh, certes, ce n’était pas agréable de le voir collé à cette maudite Yaxley ; et sa propre amertume finirait par avoir raison de sa gorge déjà noyée sous l’écoeurement. Mais au moins y avait-il une guerre, et de la haine, de la colère ; et Bluebell ne savait vivre qu’à travers la rage et la fureur qu’elle ressentait en ce moment. Alors oui, elle souriait et plaisantait, dans une forme de folie renforcée par la chaleur de l’alcool. Erin pesta encore un instant avant de finalement décider qu’elle en avait assez de tout le ressentiment que lui inspirait ces aveux. Bluebell ne pouvait que comprendre ce replis soudain : elle ne pouvait pas clairement s’épancher en pleine réception. Celle-ci passa alors près d’elle ; et Bluebell ajouta à voix basse, dans cette brève intimité : “Tu as raison, retourne voir ton promis ; mais, alors, ne fais pas celle qui ne me comprend pas”. Un nouveau sourire étira ses lèvres avec un semblant de cruauté, comme un prédateur heureux d’avoir menacé sa proie. En effet, Erin s’arrêta dans son mouvement et planta son regard dans les yeux de la Serpentard. Celle-ci soutint les pupilles de la jeune fille, comme échangeant quelques vérités implicites, avant que son interlocutrice ne lui tourne à nouveau le dos, le pas, lui sembla-t-il, plus sec qu’avant.

Bluebell resta alors un instant seule, posant son regard sur un tableau non loin d’elle. Elle arqua un sourcil en réprimant un profond soupir, se demandant combien de temps tout ce cirque allait encore durer. Heureusement, l’énergie de se défendre face aux offensives brûlantes de Finnbjörn ne lui manquerait pas de sitôt ; et il lui sembla que la colère d’Erin lui serait utile dans ce combat. Elle ferma les yeux un instant, prête à retourner sur le front et affronter à nouveau les échanges exécrables du Gryffondor avec sa détestable prétendante, prête à endurer encore quelques mouvements capricieux de son estomac, à endurer ces coups de poignard gastriques, et fit finalement volte face, le menton relevé. Elle ignora délibérément l’ennemi qu’elle brûlait pourtant d’envie d’effleurer du regard, et rejoignit finalement Phoenix un peu plus loin. Elle gratifia son amie d’un sourire sincère avant de trinquer avec elle. “Phoenix, je suis ravie que tu nous aies rejoints. Cette assemblée manquait de présence appréciable”, fit-elle cyniquement avant de boire une gorgée de champagne, essayant d’étouffer la lassitude qui remontait en elle maintenant que l’euphorie de son échange avec Erin était retombée. Au moins trouvait-elle du réconfort dans la présence de la Gryffondor, la seule qui ne souhaitait certainement pas sa mort parmi les convives de quatrième et cinquième année.


Tenue de Blue:

code by EXORDIUM.



BORDERLINE
Ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, oblivious -
Are you too terrified to try your best?

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyJeu 21 Mai - 12:00



Sang et champagne

ft. Bluebell
J'étais ravie de pouvoir avoir une nouvelle occasion de sortir une belle robe, de prendre du temps pour m'apprêter et pour apparaitre sous mon meilleur jour. Pour une fois qu'on ne me demande pas d'aller me rouler dans la boue pour faire plaisir à un des jumeaux qui n'a rien trouvé de mieux que d'avoir envie d'aller participer à une chasse au trésor. Alors oui, certes, Erin ne savait pas dans quoi nous mettions les pieds, mais soyons honnête, accepter d'aller dormir sous une tente pendant tout un weekend, ça aurait déjà dû lui mettre la puce à l'oreille. Je vous accorde le fait que j'aurai pu passer mon tour, mais j'espérais, naïvement, qu'on passerait quand même un bon moment. Et puis il est si rare de ne pas voir Erin et Junior collaient l'un à l'autre que je ne voulais surtout pas manquer ça. Evidemment, depuis ils se sont réconcilier, mais jusqu'à quand ? J'ai encore espoir qu'elle se lasse de lui et qu'elle passe à autre chose, mais j'ai bien l'impression que les jumeaux Sorensen n'ont d'autre plan que de me décevoir constamment. D'abord Junior, maintenant Carla, la prochaine fois ce sera quoi ? Ils me désespèrent tous les deux à s'obstiner dans leurs mauvais choix. Et il ne fallait visiblement pas compter sur cette soirée pour arriver à parler à l'un des deux, à croire que j'avais la peste ...

Heureusement qu'Hannibal était là, lui au moins était fidèle au poste et n'avait pas l'intention de m'abandonner. Nous arrivions ensemble à cette soirée et nous rejoignîmes le petit groupe qui s'est formé autour du professeur. Comme de bien entendu, tout le monde se salua, offrant un sourire poli et très faux-culs aux autres, s'assurant ainsi qu'on ne puisse rien nous dire sur notre attitude. J'offris un compliment à Bluebell sur sa tenue, félicitant ainsi mon poulain d'avoir réussi à choisir avec un soin tout nouveau sa robe. Je ne pouvais qu'être fière des progrès qu'elle avait accompli depuis le début de notre collaboration et constatais que j'étais vraiment douée pour remodeler les gens à mon image. Peut-être que c'était ça ma vocation au final, travailler dans l'image. L'idée n'était pas sans me déplaire et je la gardais dans un coin de mon esprit. Je prendrais un jour le temps de me renseigner sur le sujet, peut-être en allant voir cet ancien auror qui nous servait de conseiller d'orientation, qu'il serve au moins à quelque chose. "Merci !" Répondis-je à Bluebell suite à son retour de compliment. J'ignorais ensuite cet échange aimable entre Bluebell et Carla, ne préférant pas m'attarder sur cette colère qui commençait à naître en moi. Qu'elle lèche le cul à ce cher Maxwell et qu'elle reste loin de mes amis, sinon ça n'allait pas le faire du tout !

Le professeur nous salua tous les uns après les autres, avant d'entamer son discours. Nous levâmes nous nos verres et je trinquais avec Hannibal avant de boire. Puis, chacun vaqua à ses occupations, nous laissant tous les deux au milieu de la salle. "Je sens que cette soirée va être longue !" Glissais-je doucement à Hannibal avant de lui offrir un beau sourire. Erin se trouvait avec Bluebell pour une discussion que j'imaginais plus tendue que réellement cordiale. Junior était en train de discuter avec une petite blondinette qui, selon mes souvenirs, ne partageais pas les idéaux de la plupart des gens ici, à se demander ce qu'elle faisait à cette soirée au final. Carla et Finnbjörn étaient inséparables, pour mon plus grand déplaisir. Définitivement, cette soirée allait être longue, surtout que je voyais Erin quittait Bluebell pour se diriger vers Junior, évidemment. Hannibal s'éclipsa quelques instants pour aller parler à son "oncle". Heureusement que Bluebell vint me sauver de l'ennui. "Ce n'est pas moi qui vais te dire le contraire ! " Répondis-je à Blue avec un sourire. J'étais bien consciente qu'on n'avait définitivement pas les mêmes personnes en tête, mais qu'importe, ce n'était pas le plus important pour le moment. Tout comme elle, j'étais contente de la voir, au moins elle ne m'ignorait pas sous prétexte qu'elle avait trouvé meilleure compagnie. "Comment vas-tu depuis la dernière fois que l'on s'est vu ?" Lui demandais-je pour faire la conversation.


HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyJeu 21 Mai - 18:27

Des mondanités !

Devant le rire de sa camarade de première année, Maya eu un sourire franc et amusée. Elle savait qu’elle exagérait vraiment, mais qu’importe, après tous il était là pour discuter et faire connaissance et quoi de mieux que de mettre un peu d’ambiance. Qu’importe ce que les autres pouvait penser d’eux, ils étaient ce qu’ils étaient. Et Maya ne changerait jamais sa personnalité pour quelque chose d’autre. Lorsque la fille lui répondit, Maya eu un sourire encore plus poussé avant de répondre d’un ton taquin :

« - De quoi ? Qu’est-ce que vous n’avez pas dit, Miss Kirte ? »

Maya ne connaissait pas vraiment les rudiments de ce genre de soirée, mais elle s’en fichait au final, après tous tant qu’elle ne faisait pas une trop grosse gaffe, il n’y avait pas de raison pour qu’elle ne reste pas elle-même. Quand Florent lui répondit à sa réplique, elle écouta attentivement avant de lui sourire. Florent affirma qu’elle lui avait manqué, mais finalement ils venaient de passer quasiment l’année ensemble par le biais de leur cours. Bientôt les jeunes devraient reprendre le chemin de la maison ou participer au voyage scolaire si la direction décidée dans faire un cette année. Il ne restait aux enfants et futurs adultes qu’un petit mois et demi à vivre au sein du mur de Poudlard. Maya trouvait cela mignon de la part du jeune de lui dire ça. Elle voulut lui répondre, mais Kath répondis à son tour au jeune, faisant penser à Maya que finalement le monde était vraiment petit. Freddie connaissait Kath de leur enfance ; Freddie, Florent et elle était ami depuis leur première année et était inséparable. Et Maya avait finalement rencontrée la fillette dès sa répartition. Maya ne remarqua pas vraiment le jeune rougir devant ce qu’il venait de dire. Elle eu un sourire devant la taquinerie de Florent envers son amie de Poufsouffle, sachant que Freddie n’aurait pas eu ce genre de réaction et si ça avait été le cas, Maya n’était pas présente. Bien vite Florent confirma ce que la jeune demoiselle pensait.

« - Eh bien, si je ne me trompe pas, aux vues du discours, seules les personnes aux sang-purs se trouvent dans cette salle et la plupart ont était conviés. Je ne pense pas que le professeur Van Aken, aurait raté d’inviter une telle personne. Donc, soit il ne pouvait pas venir, à décider de ne pas venir ou sera encore plus en retard que moi ! Après je peux me tromper, nous constaterons cela un peu plus tard. »

Les deux semblaient plus intéressés de discuter aussi avec les tableaux, Maya tourna la tête vers ces derniers en se demandant lequel choisir. Elle secoua la tête à la question de Kath concernant des portraits sympas, elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de parler avec eux, même si elle avait pu échanger quelques mots avec Lady Van Aken, la seconde prof de potion pendant leur cours. Florent proposa un choix et la fille hocha la tête, se dirigea sans ménagement vers ce dernier, elle savait que les deux allaient la suivre.

« - Bien le bonsoir sire ! Comment vous portez vous ? Pouvons-nous prendre un peu de votre temps pour discuter ou est-ce incongrue de notre part ? »




Robe de maya:
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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyVen 22 Mai - 15:48

sang et champagne
sang-purs


La fin justifiait donc les moyens. Rien ni personne n’était jamais assez bien pour l’Impératrice des Garces, Maxton excepté. Elle acceptait pourtant de s’abaisser à la compagnie d’un bovin dont le sang était par moitié souillé de la pire des infamies, alors qu’elle blâmait d’autres pour bien moins que cela. Quelle hypocrisie. Quelle pathétique comédie nous jouaient-ils tous. Et c’était mon frère adoré qui en était le metteur en scène. Écoeurée, je tente de faire passer ce goût acide aux accents d’indignation en terminant ma coupe de champagne, mais force est de constater qu’il en faudrait bien plus pour obtenir l’effet escompté. Notre conversation, d’une politesse que nous n’avions pas respectée depuis bien longtemps, accompagnée du ballet de nos mains et de nos verres pétillants de bulles dorées, prend vite fin. Nous n’avions rien de plus à nous dire et déjà les insultes si délicieuses dont je la gratifiais en temps normal souhaitaient revenir fleurir mes lèvres. Tout mon mépris pour cette farce qu’ils nous servaient se traduit dans quelques dernières paroles claquantes avant que je ne décide de la planter là. Qu’elle retourne donc agiter sa bague sous les lumières tamisées de ce cachot dans l’espoir ridicule d’éborgner Finnbjörn d’un éclat tranchant. Cependant, quelques mots me retiennent à elle, quelques secondes de plus. Un sourire cruel sur ses lèvres de vipère qui m’arrête dans mon élan. Mon regard clair planté dans le sien, un échange silencieux de vérités qui n’ont pas besoin d’être explicitées. Son sous-entendu se suffisait à lui-même. Bluebell Sherwin veut avoir le dernier mot et semble ravie de ceux qu’elle me jette à la figure. Ils ne font pourtant que l’auréoler d’une médiocrité pitoyable. Elle n’était qu’une petite gamine fragile perdue dans les eaux déchaînées d’une relation qui ne lui apportait pas ce qu’elle désirait. Une demi-seconde à peine, son trait eut l’effet escompté, me rappelant d’une voix pernicieuse le trouble dans lequel m’avait plongée l’ignorance d’un autre. Je ne m’étais pas lancée dans une bataille aussi sanglante que la leur, mais une guerre d’egos avait bien eu lieu. L’instant éphémère s’efface, ne restent plus que les sentiments qui rendent cette harpie aussi vindicative. Je ne pouvais pas oublier cette confession surprise lors de notre réception hivernale et je n’ignorais plus rien de ce qui faisait actuellement battre son coeur. Je devine tes sentiments. Mais, toi, l’amourrr te rrrend odieuse, Blue. À quand remontait la dernière fois que je l’avais appelée par son diminutif ? Je n’en savais rien, mais, présentement, c’était la plus savoureuse des insultes, tout mon mépris distillé dans une seule et unique syllabe avilissante. Tu devrrrais songer à l’abandonner. Pour les yeux profanes, nous n’étions que deux adolescentes qui conversaient gentiment au coeur d’une soirée mondaine des plus luxueuses et appréciables. Quelques esprits devaient cependant se demander quelle catastrophe nous dessinions de nos paroles habiles. Je crois que, ni elle, ni moi, ne le savions encore vraiment. Il y avait des choses qui n’étaient pas à notre portée d’adolescentes, certains sentiments en faisaient pour l’instant partie.

Sur ce, nous nous séparons pour de bon, mes pas m’emportant loin de cette harpie. Je n’ai qu’un regard brûlant pour mon inimitable jumeau : je n’avais plus envie de lui adresser la parole, et ce, au moins pour une petite éternité ! Toute la retenue et la bienséance qu’il était de mise de conserver durant ce type de réception avaient épuisé mes réserves de patience et je ne cherchais pas à masquer l’éclat de colère qui faisait briller mon regard. Il disparaît cependant un instant, comme la neige qui fond sous les rayons d’un soleil brûlant, alors que je croise Hannibal. Une brève embrassade, un sourire sincèrement réjoui et quelques mots pour s’enquérir de l’état de l’autre. J’étais toujours la plus heureuse de profiter de la présence de mon estimé aîné, il était malheureusement celui que je croisais le moins à Poudlard. Toujours à étudier ou à vaquer à des occupations d’une grande importance, quand il ne s’abandonnait à pas des frivolités en compagnie de ma meilleure amie. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’apprenais à profiter des courts instants que nous partagions, comme cette fois au bord du lac, et me rattrapais avec enthousiasme dès que les vacances nous le permettaient. Déjà, il s’excuse de devoir m’abandonner pour aller converser avec notre oncle, et je lui assure ne pas lui en tenir rigueur. Après tout, je ne voulais que rejoindre Junior présentement, quand bien même la compagnie d’Hannibal plaisait à la mienne.

Ce bref intermède aura au moins permis aux flammes de mon ressentiment de s’atténuer quelque peu et je retrouve mon meilleur ami en grande conversation avec une blonde dont le nom ne me revient pas, le visage un peu moins agité de colère qu’au moment de délaisser Sherwin. Je salue la jeune femme d’un sourire forcé, sans m’excuser de briser leur conversation en tête-à-tête. Cette soirée dépassait bon nombre de mes limites, celles de l’hypocrisie que j’étais prête à supporter, entre autres. Je n’avais aucune idée de ce dont ils pouvaient bien être entrain de parler. Ne vous interrrompez pas pourrr moi fais-je en croisant le regard de la blonde puis en enroulant mon bras autour de celui de Junior, reprenant la place que j’avais abandonnée à ses côtés au début de la soirée.
electric bird.

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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 16:32



sang & champagne
ft. C. Junior d’Archambault et les sang-purs

J'aurais été bien incapable d'expliquer comment et pourquoi je me retrouvai aux côtés de la Préfète de Serdaigle. Je suppose que je n'avais aucune envie d'avoir à supporter la compagnie de Reyes... que les histoires entre Finnbjörn, Carla et Bluebell m'amusaient assez tant qu'elles ne s'éternisaient pas toute une soirée... et que cette pauvre fille était abandonnée de tous. Je n'avais pas pour habitude de faire dans le social, loin de là, mais après tout, il fallait se montrer assez poli pour ne pas la laisser faire tapisserie dans un coin. D'ordinaire, il aurait été à notre hôte de s'assurer que ses invités se sentent correctement intégrés à sa soirée mais puisqu'il lui semblait de bon ton d'étendre des idéologies controversées sous le nez de personne dont nous ne savions finalement pas grand chose, je préférais ne pas attendre davantage de lui au risque d'être déçu...

Oui ! ... Tu ... savais pourquoi nous étions invités ?

Je ne savais pas s'il était question d'innocence ou de bêtise. C'en était en tout cas pas touchant le moins du monde. Pourquoi avait-elle cru que des élèves triés sur le volet pouvaient être réunis ainsi ? N'avait-elle donc jamais appris à lire entre les lignes des quelques lettres qu'on pouvait lui envoyer ? Il restait encore à savoir si elle était la seule à être ainsi venue à l'aveuglette ou si toute la jeune génération en avait fait de même... Il était possible que nous ne soyons qu'un faible nombre être venu en toute connaissance de cause... Cette constatation me laissa un goût amer. Elle était belle, la cause commune ! Tous n'étaient même pas en mesure de la distinguer ! C'était à se demander pourquoi ils avaient été admis ici aujourd'hui... S'entourer de tout le monde, c'était surtout s'entourer de n'importe qui, et la preuve en était encore aujourd'hui. Je me contentai de hausser légèrement les épaules, l'air de rien.

Ça paraissait être assez clair, oui...

Je prenais soin de garder un ton neutre, comme si tout ça ne m'atteignait pas vraiment. Je ne me faisais aucune illusion, les plus anciens élèves savaient parfaitement qui faisaient partie de quel camp, encore fallait-il réellement que tout soit encore aussi simple aujourd'hui, ce dont je doutais largement, il n'y avait qu'à voir Erin ou Sherwin pour réaliser que les frontières se brouillaient un peu et que l'inacceptable ne semblait plus l'être tant que ça pour grand monde... Mais au moins, on ne pourrait pas me reprocher de laisser entendre au monde entier ce que je pouvais bien penser du sujet. Il fallait faire profil bas tant que nous n'étions pas sûrs de la confiance que nous pouvions accorder... ce à quoi je me tenais. Le peu d'implication que je pouvais mettre dans cette conversation se fit rapidement ressentir, à tel point que mon interlocutrice fut obligée de me reprendre.

C'est ça. Et tu es ?
Où avais-je la tête... alors que je viens tout juste de dire que nous ne nous connaissions pas... Je suis désolé, soufflai-je dans un sourire alors que je lui tendais respectueusement la main, Junior d'Archambault.

Elle ne semblait pas m'en tenir rigueur puisqu'un sourire étirait doucement ses lèvres. Ça n'était pas vraiment que j'avais quelque chose à faire qu'elle puisse m'en vouloir, évidemment, mais faire bonne impression restait néanmoins primordial. Surtout si, comme le laissait entendre sa présence ici ce soir, son sang était parfaitement pur. Il fallait toujours faire attention à ses relations avec l'élite. Même si l'élite perdait un peu en noblesse depuis bien des années...

Si un peu mais... En fait j'ai sauté une classe, du coup, j'ai l'impression que tout le monde m'attend au tournant, que je n'ai pas le droit à l'erreur, sinon ça signifierait qu'ils se sont tous trompés sur moi.

Je hochai doucement la tête en l'écoutant. J'avais posé la question seulement pour faire la conversation, en aucun cas pour avoir le récit détaillé de sa vie scolaire... Qui allait chouiner sur une épaule inconnue des tristes inconvénients à avoir réussi à sauter une classe...? Sinon pour se faire mousser, bien évidemment. Je classai instinctivement cette blonde-là dans les petites prétentieuses. Pauvre gamine surdouée, que la vie devait être affreusement difficile pour elle... Nous devrions presque l'élever au rang de martyr de l'éducation, histoire qu'elle puisse se faire plaindre par beaucoup plus de gens qu'un simple camarade de passage lors d'une soirée bien peu intéressante. Je trempai doucement mes lèvres dans ma coupe et lui offris un sourire compatissant.

S'ils croient tous en toi, ça n'est certainement pas pour rien... il n'y a aucune raison que tu les déçoives ! Et puis l'enseignement n'est plus aussi excellent qu'il le fut un temps, c'est à la portée de n'importe qui désormais.

Mon sourire s'agrandit, toujours aussi cordial, presque amical. Je n'eus néanmoins pas le temps de dire un mot de plus qu'Erin arrivait à notre niveau. Ma meilleure amie glissa son bras sous le mien, comme si elle ne m'avait jamais quitté, et je ne pus m'empêcher de poser sur elle un regard satisfait. Elle avait eu beau faire le tour de tout ce que Poudlard comptait d'enquiquineuses ce soir, du moins je supposais qu'elle avait été voir sa si délicieuse Phoenix, elle me revenait malgré tout. Il n'y avait rien qui pouvait me faire plus plaisir.

Ne vous interrrompez pas pourrr moi.
Rassure-toi, nous n'en avions pas l'intention, répliquai-je avec amusement, Hadley était justement en train de m'expliquer qu'avoir sauté une classe la mettait dans une situation fort peu délicate face aux attentes de nos professeurs. C'est surprenant, tout de même... On pourrait croire que cela ouvre toutes les portes mais finalement, peut-être que la seule qui nous est accessible après ça est celle d'un psychomage pour n'avoir acquis de ces années qu'un manque évident de confiance et un stress énorme lié à la pression... N'est-ce pas dramatique ? Je n'aurais jamais cru ça... J'espère sincèrement que la suite sera plus facile pour toi. Tu as une idée de ce dans quoi tu veux te lancer une fois loin de Poudlard ?

Mon regard se voulait ouvertement désolé, presque triste pour cette surdouée qui craignait pour ses résultats. J'étais prêt à échanger ma place avec la sienne quand elle voulait, je préférais de loin la pression d'un échec potentiel que la certitude de celui qui arriverait tôt ou tard...
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Tenue de soirée:
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Amelia I. Ferguson

Amelia I. Ferguson



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Message(#) Sujet: Re: Sang et champagne (libre) (sang-purs) Sang et champagne (libre) (sang-purs) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 20:26


Sang et champagne
Les bonnes familles & Judith

« Qu'est-ce que je fais là ? »

Un feu crépitant, un chaudron et quelques bulles qui clapotaient. Il ne m’en fallait pas plus pour perdre toute notion du temps. Un samedi ordinaire somme toute. Mes devoirs étaient terminés depuis belle lurette et je n’avais rien d’autre à faire de mes journées libres. J’aurais pu, comme certains, errer sans but dans le parc ou les couloirs du château mais ce n’était pas dans mon caractère que de perdre mon temps à me livrer à des occupations sans intérêt. J’avais investi une des salles inutilisées du rez-de-chaussée : mes affaires gisaient ci et là dans un désordre organisé. Tirant leçons de certaines de mes erreurs passées, j’avais pris soin de verrouiller la porte, si bien qu’aucun intrus ne se montra de la journée. Tant mieux. J’avais mieux à faire que de gérer les dérangements inopinés. Ma grand-mère, quelque peu adoucie par ma bonne volonté sociale récente, m’avait fait parvenir un échantillon de venin d’acromentule. C’était un ingrédient rare que je n’avais pas l’habitude de manipuler tous les jours. Fallait-il y voir un signe de trêve ? Peut-être. Après tout, j’avais joué le jeu en m’inscrivant aux animations complètement abrutissantes de l’école. J’avais dîné en compagnie de personnes à l’ascendance douteuse et j’avais même poussé le vice jusqu’à patauger dans la boue dans une chasse au trésor ridicule. Cela valait bien une petite récompense. Ce samedi serait le mien et j’avais l’intention d’en profiter pour tester les interactions de ce composant fascinant avec les autres ingrédients dont je disposais. Une journée ne suffirait certainement pas mais après tout, ce n’était pas les moments de temps libre qui me manquait dans cette école.

Absorbée par ma tâche, je fus surprise de voir que le jour avait déjà considérablement décliné. Le manque de luminosité commençait à m’abîmer les yeux et mes pattes de mouche devenaient de plus en plus difficile à déchiffrer. Je jetai un œil autour de la pièce mais ne vis aucun chandelier en état de fonctionner. Je m’approchai de l’âtre mais même l’éclairage du feu devenait insuffisant : il était temps de plier bagages. Je rangeai avec soin mes fioles dans mon sac avant de nettoyer le chaudron. Chargeant le tout sur mon dos, je pris le chemin de la tour des Serdaigles. Il n’était peut-être plus l’heure des expérimentations, mais je trouverais bien un endroit calme pour lire jusque tard dans la nuit. Me hisser jusqu’au quatrième avec toute ma cargaison ne fut pas chose aisée et lorsque je parvins enfin dans mon dortoir, la nuit était tombée. Je pris soin de déposer mes échantillons en lieu sûr mais avant que je ne récupère les ouvrages qui m’intéressait, un morceau de parchemin posé sur ma table de chevet attira mon attention. Je n’avais pas pour habitude de laisser traîner mes affaires. Je me laissai tomber sur mon lit et attrapai la feuille. Ma chère Judith… Le mot provenait d’Alexander van Aken et je l’avais moi-même laissé là, pour être certaine de m’en souvenir. Comment avais-je pu oublier ? Je n’avais plus le temps de me pencher sur la question car bien que l’invitation ne comportait pas d’heure, il n’était pas très poli d’arriver après la tombée du jour. J’étais déjà en retard. J’ouvris mon armoire avec fracas et j’attrapai la première robe un tant soit peu portable qui me tombait sous la main. Je pris la peine de brosser rapidement mes cheveux et je sortis en trombe du dortoir. Je dévalai les marches quatre à quatre jusqu’à la salle numéro 44. Visiblement, tout le monde devait être arrivé, à en juger par les bruits qui me provenaient de l’intérieur de la pièce. Je respirai un bon coup, essayant de cacher ma précipitation avant d’entrer. A l’intérieur, les groupes semblaient déjà formés. Je repérai sans mal le reste de ma fratrie, ainsi que Junior et Phoenix que je connaissais déjà. Je me dirigeai vers notre hôte. « Bonsoirrr Alexanderrr. Je vous prrrie d’excuser mon rrretarrrd. J’avais quelques affairrres sur le feu et je n’ai pas vu l’heurrre tourrner… » Il comprendrait certainement quelle avait été mon occupation de la journée, même si cela n’excusait pas mon impardonnable manque de politesse… Ma harpie de sœur se gênerait d’ailleurs pas pour faire un commentaire. Pas plus qu’Hannibal ne manquerait de me faire la morale. Je jetai un œil autour de moi, ne sachant pas vraiment où me mettre. Je n’étais déjà pas très à l’aise d’ordinaire lors de ces réunions mondaines et mon arrivée tardive n’arrangeait pas mon cas…

(c) DΛNDELION


Tenue de Judith:
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SANG ET CHAMPAGNE
La réception de Monsieur Van Aken

Plaisir partagé… il faut le dire rapidement. Je ne suis pas bien bavard, je veux bien faire une exception ou deux lorsque je fais la connaissance de quelque éminent sorcier ou spécialiste, mais notre interlocutrice est haute comme trois pommes. Cependant, sa réponse laisse sous-entendre qu’elle pourrait être plus expérimentée qu’elle ne le laisse paraître. Depuis quelques années… ? Mais quel âge a-t-elle donc ? Je doute sincèrement qu’elle ait appris la composition de décoctions aux berceau, mais si elle est réellement capable de mettre au point une potion curative, c’est que ses aptitudes méritent d’être soulignées. Le nom de Mary Kirte ne me dit rien, mais après tout mon amnésie ne me rend pas service à ce niveau-là : il n’est pas impossible qu’elle ait fait partie des invités de Grand-Père lors de notre réception d’Hiver. Naturellement, je reste sceptique : tant que je n’ai rien vu, ce ne sont que de belles paroles. Enfin, les potions, c’est le terrain favori de Judith, pas le mien, et je pense que le mieux, c’est peut-être que je lui recommande la compagnie de ma soeur… « Intérrressant. J’en inforrrmerrrais ma Grrrand-Mèrrre et ma soeurrr Judith. Cette derrrnièrrre ne devrrrait d’ailleurrrs plus tarrrder. » Peut-être seront-elles amenées à se croiser ce soir, mais ça les regarde elles-seules : après tout, Judith s’octroie le droit d’être sélective dans ses fréquentations, et elle a bien raison de le faire… Nous ne sommes pas une famille acceptant le tout-venant sans vérifier un peu les antécédents de ceux que nous approchons : par exemple, en discutant avec Aster Courtesy, j’ignorais absolument que la mère de ce dernier était une honte à notre communauté toute entière. Heureusement, mes aïeuls savent éclairer ma lanterne… Enfin, après tout il n’est pas impossible que j’aie jugé cette gamine trop rapidement, mais voilà, elle reste une gamine, aussi je m’empresse de rejoindre ma prétendue petite amie, accordant un soin particulier à me montrer exceptionnellement tactile. D’ordinaire, dire que je ne suis guère friand de démonstration affectives serait un euphémisme, mais puisque Bluebell est dans le coin, je n’hésite guère à mettre les bouchées doubles. Puisque elle se plait à exhiber la bague d’un autre, je ne vois pas pourquoi j’aurais à rougir d’étreindre en public ma dulcinée… « Il se peut que je ne sois pas aussi volubile que ces horrrdes de marrrmots jacassants. » réponds-je à Carla, quant aux faibles informations que j’avais donné à ma soeur concernant notre couple. En vérité, je ne la garderais pas ignorante bien longtemps, j’avais bien ri quelques jours, il allait désormais être temps de la mettre au parfum… « Mais il ne me viendrrrait pas à l’esprrrit de lui en vouloirrr, tu peux me crrroirrre. » la rassuré-je, un sourire en coin étirant l’extrémité de ma lèvre supérieure. Après tout, la famille reste la famille, et passe en priorité sur tout ; même si le caractère impétueux de ma soeur prend facilement le dessus, je sais que chacune de ses décisions est parfaitement justifiée. Je pourrais bien finir par le regretter un jour, mais elle a toute ma confiance…

Ma cavalière semble se réjouir de la soirée, j’estime donc que je ne fais pas un piètre partenaire…à moins que cela ne fasse bien sûr partie de la comédie. Evidemment, j’ai un regain d’amertume en songeant à Bluebell : j’imagine que dans une toute autre réalité, c’est ensemble que nous aurions pu passer cette soirée, et c'est la bague en obsidienne qu'elle arborerait fièrement. Mais évidemment, il a fallu que Madame joue les sorcières aigries, et traîne notre semblant de relation dans le chaos, convaincue que mon amnésie m’avait dépossédée de mon identité propre… Je suis le premier à regretter que nous en soyons arrivé là, mais c’est le jeu, et il me semble qu’elle l’a bien cherché. « Excellente, je le trrrouve également. Un homme sait au moins encorrre ce qui est de bon goût, dans cette école… » déclaré-je en déviant mon regard vers Alexander. J’irais m’entretenir avec lui un peu plus tard dans la soirée, j’avais quelques sujets à aborder à propos desquels j’avais besoin de son avis… mais avant cela, Carla m’interroge sur la suite de la soirée. Puisqu’elle me laisse champ libre, je prends le soin d’examiner toutes les possibilités… Parader devant Bluebell avec ma belle cavalière à mon bras est certes tentant, mais j’avais déjà suffisamment joué comme cela pour ce soir. Adressant une signe à ma benjamine, que j’aperçois parmi les convives, je me mets en tête de la rejoindre ensuite. Etant un grand frère passablement attentif, je préférant lui offrir une sphère rassurante composée d’individus respectueux plutôt que la compagnie de marmots bruyants qui déambulaient dans la pièce comme s’ils en étaient les rois… En revanche, puisque Phoenix a décidé de profiter de la compagnie de Bluebell, j’imagine que c’est trop tard pour l’approcher. Tant pis, je hausse les épaules… « Je te prrrésenterrrais à ma soeurrr plus tarrrd, notrrre ami Juniorrr semble engagé dans une discussion captivante avec la prrréfète de Serrrdaigle, allons donc leurrr tenirrr compagnie. » proposé-je, attendant l’aval de Carla, avant de me rendre compte qu’Erin avait manifestement eu la même idée que nous. Enfin… j’imagine qu’elle saura se tenir, le cas échéant cela nous donnera matière à distraction.

Tenue de Finn:

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August P. Rowle

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Sang et champagne | Bluebell et les sang-purs


Tiens, en voilà une question pertinente. Bluebell se demanda, en entamant sa coupe, à quand remontait la dernière fois que quelqu’un lui avait posé cette question. Comment allait-elle ? Fondamentalement bien, mais, récemment, un peu moins. Dans la mesure où la colère faisait partie intégrante de sa vie, tout comme son amertume et son chagrin muet, tapi sous une épaisse couche d’impétuosité, elle allait en réalité très bien : après tout, sa vie avait-elle jamais été autre chose que cynisme et rage constantes ? La jeune fille se résolut finalement à hausser les épaules d’un air désinvolte renforcé par l’alcool. “Je me porte bien, je te remercie. J’ai été épargnée par la fièvre qui a touché Maxton, je suppose que j’ai été chanceuse là-dessus”, répondit-elle finalement d’un ton profondément acerbe, ce qui suffisait à souligner toute l’ironie dont elle avait paré sa tournure de phrase. Oui, elle se portait réellement bien, mais par Merlin, que la fièvre eût été délicieuse comparée à cette soirée peuplée d’idiots. La fièvre valait sûrement mieux que d’être entourée par différentes sévères formes de pestes. “Chanceuse, ou maudite, parfois cela ne se joue qu’à un fil”, ajouta-t-elle finalement en considérant le monde autour d’eux d’un regard dédaigneux, alors que Finnbjörn et Carla s’éloignaient un peu.

Se tournant à nouveau vers son interlocutrice, Bluebell porta son attention sur Phoenix, parée d’un sourire condescendant qui dissimulait toutefois une certaine forme de chaleur bien rare. Le feu de la colère qui crépitait doucement face à une présence familière et appréciable, mais qui n’hésiterait pas à se développer en incendie face à une personne non-désirée. “Et toi, comment vas-tu depuis tout ce temps ? Nous n’avons plus parlé depuis bien longtemps maintenant”, entama-t-elle, se souvenant qu’elle s’était contentée de croiser la Gryffondor à la réception des Sørensen, et qu’elles n’avaient réellement parlé qu’en décembre lorsque Phoenix l’avait aidée à choisir sa robe. Ce moment lui parut soudain fort lointain, et Bluebell se surprit de constater combien les choses avaient changé depuis. Rien n’était réellement immuable, au contraire. Cette leçon, elle l’avait apprise à ses dépens ces derniers mois, où bien des événements s’étaient succédés. La fin d’année se profilait lentement. Un repos bien mérité après tant de péripéties d’égo difficiles à digérer. Ce qui était moins compliqué à avaler, en revanche, c’était bien le verre qu’elle tenait entre ses doigts ; et, se délectant d’une nouvelle gorgée, revigorée par la sensation chaude et acide de l’alcool, la Serpentard reprit, un ton plus bas, “Tu serais par ailleurs fort bien impressionnée par les compétences que j’ai su développer en échec”. Elle appuya ses dires d’un sourire narquois. Oh oui, elle s’était améliorée en stratégie, aussi douloureuse à soutenir soit-elle. Phoenix pouvait être fière de son oeuvre : sans elle, la jeune fille ne porterait pas un si joli bijou sur son doigt.




Tenue de Blue:

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BORDERLINE
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