[EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥

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ft Avril

Loin des yeux, près du coeur.

Décider de déclarer sa flamme à cette inconnue a nécessité une réflexion, d’une petite dizaine de seconde tout au plus. Avril est un aimant qui l’attire, son âme sœur, sa lumière. Spencer se rend compte maintenant, du voile sombre qui recouvrait le monde avant. Ses sombres pensées l’ont quitté, une première, qu’il ne peut qu’appeler amour. Il n’a pas de doutes quant à ses sentiments pour la psychologue, ne songe pas à l’expérience qu’il a pu avoir avec ses prédécesseurs, ni même à être désolé pour Jill : elle n’est plus rien pour lui. Ses mois de doutes et d’hésitations qui les ont progressivement rapprochés, le jeune homme regrettait leurs longueurs, il en voudra bientôt à Jill d’avoir obnubilé son attention, pour la détourner d’Elle.

Son cœur bat vite, le sang lui est monté au visage, mais Spencer est plus déterminé que jamais. Sa relation passée avec Jill aura au moins été bénéfique sur un point : il ne doit pas attendre, il n’est pas heureux si loin de la belle inconnue. Et puis la référence mythologique venue à l’esprit ne lui serait sans doute pas venue aussi facilement sans l’autre à laquelle il ne pense même plus. « Salut Spencer…Tu te souviens de moi ? » Quoi, mais que fait-elle là, elle ? Roxy ? Elle ne va tout de même pas gâcher sa déclaration ! Il est occupé, c’est visible tout de même. Que veut-elle donc ? « Tu sais, je t’ai aidé à sortir la clé de la serrure…Enfin à déverrouiller ta petite boîte. Euh… Dis…tu m’avais dit que tu pouvais peut-être m’aider à m’entraîner pour l’arithmancie…et le professeur VaatiVidya m’a suggéré trois livres, il y a celui qui s’appelle ‘’Magietech structures métalliques’’ à la bibli…Tu pourrais peut-être m’aider à le comprendre ? Je veux dire t’es tellement brillant… Je suis sûre que je pourrais apprendre tellement avec toi… tu es d’accord ? On pourrait passer un peu de temps ensemble comme ça ? » Elle parle beaucoup, Spencer lui écoute à peine. « Hein… Heu Quoi ? » Il tente bien de se concentrer sur ce que la gamine dit, mais c’est sans compter sur la beauté à laquelle il ne peut s’empêcher de lancer des regards, autant pour surveiller qu’elle ne s’éloigne pas que parce qu’il ne peut s’empêcher de parcourir son corps des yeux. « Oui, fin, peut-être. C’est pas le moment, on verra plus tard… Va jouer avec tes copines. » Et il la plante là, sans même remarquer qu’il ne la jamais vu aussi timide, à jouer avec ses cheveux. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Qu’est-ce qu’il doit dire déjà ?

« Tu t'appelles comment ? Tiens, passe de l'autre côté de la table, viens ici, t'asseoir près de moi. » Il aurait pu se montrer vexé qu’elle ne connaisse pas son nom, mais elle l’invitait à le rejoindre, il n’aurait pu rêver mieux. Et sa voix était si chaleureuse, elle coulait comme de l’eau pure, si douce aussi… Trêve de plaisanterie, il devait la rejoindre, elle le lui avait demandé, et lui n’aspirait qu’à ça. « Spencer… » Il la regarde, puis la table dans son entièreté, découvrant enfin la scène qui se joue à deux pas de lui sans vraiment réagir car il prend surtout la mesure du chemin à faire, c’est trop long. Il ne peut pas s’éloigner d’elle, plus douloureux que ce qu’il est capable de supporter. Alors il se met en tête de de passer par-dessus. Sa main passe rapidement sur les croutes qu’il dissimule sous sa manche, avant qu’il ne se décide méthodiquement à éloigner les plats et les assiettes sur les côtés pour se frayer un passage. Seules deux choses ne sont pas rationnelles dans son comportement : il ne contourne pas la table, et il ne regarde pas ce qu’il fait.

Peu importe, le voilà bientôt de l’autre côté de la table du corps professoral, un sourire jusqu’aux oreilles qui passe une main dans ses cheveux en dévorant sa dulcinée des yeux. « Ferme les yeux s'il te plait. » Et ne plus la regarder ? Oublier son charme, sa beauté. Le regard implorant, il la prie de revenir sur sa décision silencieusement, mais si c’est elle qui le veut… « Imagine-toi dans un endroit calme et reposant avec moi. Tu le vois ? » Comme il n’entend qu’elle, ignorant les protestations du professeur Burgess, il voit qu’elle. Nul endroit, juste la seule et unique Avril qu’il préfèrerait voir et sentir en chair et en os. Spencer veut rouvrir les yeux, il se saisi le poignet à défaut de pouvoir sentir sa peau douce. « Je préfère te regarder. Tu es si belle en vrai. » Pourtant, ses yeux sont toujours clos, plissés très fort même. Il fait ça pour elle, mais bientôt, peut-être sera-t-il le seul qui compte.

code by Silver Lungs

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La police des coeurs est en place !
Feat Billie

Billie jouait très bien la comédie et sa blague était très convaincante. Jouer les lovers le jour de la St-Valentin, c’était plutôt drôle et si elle avait fait ce tour à quelqu’un d’autre, peut-être que cela aurait pu marcher et que la personne serait tombée dans son piège. Mais, moi, je connaissais très bien Billie et je n’attendais plus que le moment où elle se fendrait la poire en me disant que j’avais bien joué à son jeu. Enfin, je le faisais certainement moins bien qu’elle, c’était sûr. Imiter un air vague, tendre et faussement affectif, c’était assez compliqué et le tenir sur plus d’une minute encore plus. Si je le faisais, j’aurais l’air très stupide.

« Tu vas me faire rougir, arrête, je ne t’arrive pas à la cheville. Si mes yeux brillent de diamant c’est parce que j’ai en face de moi le plus beau des joyaux. »

C’était beau comme phrase. Billie me répondait si rapidement que j’avais l’impression d’être prise de court et je cherchais des jolis mots à lier ensemble pour former des fausses déclarations aussi mignonnes. La vile y avait certainement réfléchi avant de me les balancer !

« Je suis un beau joyau mais toi, tu représentes les mille merveilles du monde. » Ai-je dit en continuant de rire.

J’ai affreusement exagéré mais ça sonnait plutôt bien sur le ton de la plaisanterie. Cette poésie ne nous correspondait tellement pas… Surtout pas à Billie. Qui pourrait l’imaginer être romantique ? Cela ne pouvait être qu’un coup de théâtre. En fait, je n’ai jamais songé à l’imaginer carrément en train de faire la cour à quelqu’un. C’était Billie, quoi. Elle ressemblait plus à une personne mettant des râteaux peu subtiles à tous ceux qui auraient eu la mauvaise idée de s’en approcher de trop.

Quelques instants plus tard, la petite Hilary est venue nous rendre visite en faisant sa déclaration à notre amie et c’est à partir de cet instant que j’ai commencé à trouver que les choses étaient louches. Et un rapide coup d’œil autour de moi me permit de voir que la situation était très étrange. Pas mal d’élèves quittaient leur table avec une lueur similaire à celle de Billie dans les yeux et ils allaient voir d’autres personnes qui, elles, semblaient vouloir les repousser. Ce n’était pas normal. J’ai alors demandé à mon amie si elle me faisait vraiment une farce… Ce à quoi elle a répondu par la négative et j’ai été stupéfaite de voir ses yeux s’embuer de larmes. De vraies larmes. A cet instant, j’ai perdu mon sourire et l’inquiétude s’est tissée sur mon visage.

« Jamais je ne te ferais la moindre farce, je ne pourrais jamais me moquer de toi, ce serait un acte horrible, crois-moi, je t’en supplie, je ne m’en remettrais pas sinon. »

J’étais très sceptique. Jamais Billie n’aurait poussé la plaisanterie aussi loin et entendre Hilary me supplier de la croire tout en se mettant à pleurer elle-aussi rendait la situation encore plus gênante. J’avais l’impression qu’elles étaient envoûtées et pas du tout elles-mêmes.

« Euh, d’accord… Mais ne pleure pas alors, je te crois ! » J’ai répondu, hésitante, bien que je ne la croyais pas.

Comme pour prouver sa bonne foi, mon amie a tendu une main vers la mienne et m’a serrée les doigts. Aussitôt, je me suis sentie bizarre et le malaise s’est installé. Je pouvais admettre que j’étais quelqu’un de tactile qui aimais faire des câlins à mes proches mais de là à se serrer la main comme des amoureux, c’était sans nul doute too much. Ouh lala… Qui leur avait fait ça ? Etaient-elles victimes d’un philtre ? Même Hilary venait de mettre sa main sur les nôtres.

« Tashouille...Je t’aime, je ferais tout pour toi, pour te rendre heureuse et que jamais tu ne doutes de moi ! »

Okay. Cette fois, il y avait vraiment un problème ! Elle avait dû avaler un philtre d’amour mais à quel moment ? Personne ne lui avait donné quoi que ce soit de douteux sinon je l’aurais vu. Un philtre, ça prenait combien de temps à agir ? D’après mes souvenirs ‒ de personnes qui m’en avaient parlé ‒ pas plus de deux minutes… En deux minutes de repas, personne n’aurait pu la duper sous mon nez ! Elle avait simplement mangé ce que les elfes nous avaient servis. Et moi, je ne ressentais pas de drôles d’effets de ce genre à son égard.

« C'est la fille la plus cool du monde, tu sais... » A ajouté Hilary, elle aussi dans un état second.

Si j’avais bien compris, la première année en pinçait pour Billie. Bon, cela n’allait pas arranger les choses pour autant mais c’était mieux que d’avoir deux personnes sur moi. C’était plus gérable. Je n’avais plus qu’à trouver un moyen de les tirer de là et peut-être aussi de voir avec les autres préfets en ce qui concernait les autres élèves touchés.

« Oui, je sais... vous dites la vérité. Euh, Billie, tu es une fille géniale, tu le sais ? Euh, du coup, je crois qu’il vaudrait mieux qu’on se lève et que… »

Et que quoi ? Je ne savais pas comment réagir devant des gens totalement déconnectés de la réalité ! Je ne pouvais pas les laisser là sans surveillance. Enfin, de toute façon, je n’avais pas vraiment le besoin de demander à mon amie de me suivre puisqu’elle le ferait naturellement…

« Et qu’on aille voir comment les autres préfets vont. Ils sont importants pour que nous puissions, euh… vivre heureuses ensemble ! Ils vont résoudre tous les problèmes. Et si on commençait par Cruz Rosewood, par exemple ? »

J’avais dit son nom au hasard mais cela aurait pu être Zach ou Niamh. J'ai commencé à me lever de ma chaise en espérant qu'elle dise oui et que Hilary suivrait aussi ma décision.

FRIMELDA

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Loin des yeux, près du coeur

Ne me quiiiiiites paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas

Après avoir dégagé Cruz (je n'ai que faire de ses larmes !), je suis d'ailleurs ravie qu'elle ait vite capituler ! Non mais oh on approche pas MON Luca de la sorte, JE suis la femme de sa vie, personne d'autre ne doit prendre ma place où elle subirait des conséquences. Que ce soit Cruz ou n'importe qui d'ailleurs ! Je ne tolérerais pas que l'on touche à mon Luca d'amour, l'homme de ma vie, mon chéri, il faudrait que je lui demande en mariage !! OUI !!! Il acceptera j'en suis sûre ! En plus il a aussi dégagé cette fille, donc il ne peut pas me dégager, c'est impossible, notre amour est éternel, puissant, magnifique sublime, merveilleux, magique, sublime ! Nous formerons un très beau couple, le plus beau, le plus heureux, le plus merveilleux, le plus fantastique ! Je ferais n'importe quoi pour lui ... VOUS ENTENDEZ ??? N'IMPORTE QUOI !!!!

Mais alors que j'ai posé ma main (non blessée, l'autre continue de saigner doucement mais sûrement), Luca devient ... furieux. Mon coeur ne fit qu'un tour. Oh Déesse qu'ai je donc fait de mal ? Non, ce n'est pas moi, je n'ai rien fait, j'ai été correcte, il est l'amour de ma vie, comme je suis le sien, je le sais ! J'enlève doucement ma main « Mais ... mais ... mon amour » je me rapproche une fois encore vers lui, persuadée qu'il ne me ferait aucun mal. Ce n'est pas lui, il ne peut pas « tu ... tu ne peux pas faire ça, c'est pas possible, je t'aime trop pour que tu me frappes et toi aussi, je le sais, tu m'aimes espèce d'abruti mais tu me rejette comme une chiffonnière !! » mon coeur explose, ma tête tourne je deviens hystérique, une harpie, une folle à liée, peu importe comment vous allez m'appeler, mais c'est comme ça que je suis

Je me sens trompée, trahie, humiliée, son regard est rempli de colère, je pleure malgré moi, à présent debout, chancelante « tu ne veux pas de moi, c'est ça ? Alors dis le ! Tu ne peux pas ME faire ça ! » je fais une scène aussi incroyable et irréaliste qu'elle soit, je lui en fais une. « Je ne peux pas vivre sans toi » sur ce, je me saisis d'un couteau, pointe tournée vers mon coeur « Si tu me rejette, je me te et je le ferais, ma vie n'a aucun sens sans toi » je pleure, désemparée par la rage de l'homme de ma vie, mon amour, mon âme soeur. Il me rejette, il n'est l'amour de personne, j'ai besoin qu'il me le dise réellement les yeux dans les yeux

code par Nostaw.

NB : Melu pense voir prit un couteau. En réalité, c'est une cuillère

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❝ loin des yeux près du cœur ❞

Saint-ValentinReniflement glamour, main passée sur ses joues pour essuyer ses yeux, Billie obtempéra quand Tasha lui demanda de ne plus pleurer. Il n‘était pas dur d’accéder à sa demande, d’abord parce que la moindre de ses requêtes était un ordre, ensuite parce que l’entendre dire qu’elle la croyait, c’était suffisant pour illuminer même la journée la plus sombre de toutes. La Gryffondor adressa un sourire éclatant à Hilary qui venait de joindre sa main à celles de Tasha et Billie, enlacées, et qui avait précédemment appuyé les propos de la jeune femme, même si cette dernière ne savait pas pourquoi. Et tout ce qui lui importait, c’était Tasha, le reste, elle s’en fichait. Néanmoins, son regard exprimait une grande reconnaissance à l’égard de la petite Rouge et Or qu’elle n’avait pas besoin de traduire par des mots. Quand celle-ci poursuivit en assurant que Billie était la fille la plus géniale du monde, elle eut envie de lui dire que, non, c’était Tasha la fille la plus géniale du monde, mais elle guetta quand même une réaction chez son amie de toujours et à jamais, pour voir si elle approuvait les mots de la petite tête blonde ou non. Cette dernière option lui briserait assurément le coeur. Mais entendre Tasha dire qu’elle était géniale, au contraire, ça lui donnait des ailes. Elle se sentait légère, portée par l’amour réciproque qui la liait à Tasha, sa Tasha, sa Tashouille. Elle voulait se lever ? Billie s’exécuta et se redressa d’un coup, prête à combler le moindre des désirs du joyaux qui faisait battre son coeur. Coeur au bord de l’implosion quand Tasha para de vivre heureuses ensemble. Elle voulait vivre avec elle ! Elles seraient heureuses, à jamais, un futur radieux les attendait, mais pour cela, il fallait que les préfets résolvent les problèmes. Quels problèmes ? Y avait-il le moindre problème se dressant sur la route de leur bonheur ? Billie fronça les sourcils, aussitôt concentrée sur la mission qui venait de lui être confiée. Si le moindre soucis les empêchait d’être ensemble, la jeune femme n’aurait aucune pitié : elle le détruirait de ses mains nues et apporterait le trophée aux pieds de l’amour de sa vie afin de lui montrer qu’elle se battrait éternellement pour leur avenir commun.

Cruz, elle voulait qu’elle commence par Cruz. Si Billie avait bien compris, les autres préfets étaient importants pour qu’elles puissent être heureuses ensemble, s’ils étaient importants, il fallait les préserver afin qu’ils abattent tous les problèmes existants. Pour les préserver, il fallait les aider quelque soit leur problème et donc prendre soin d’eux, c’était une mission à la portée de la Rouge et Or. Aussi, quand elle posa les yeux sur son amie de Serpentard, et qu’elle vit une fille de sa maison à elle lui jeter un verre à la figure, son sang ne fit qu’un tour. Tasha avait dit que les préfets étaient importants, donc Cruz était importante, donc comment cette sorcière de bas étage osait-elle la traiter ainsi ? Elle voyait rouge. Hilary, je te confie Tasha, veille sur elle. Je reviens vite. Son regard s’adoucit alors qu’elle le posait une petite seconde sur Tasha puis elle traversa la Grande Salle à grandes enjambées pour arriver jusqu’à la table des Serpentard où elle allait faire passer l’envie à l’autre blondasse de s’en prendre à quelqu’un d’important pour Tasha et pour leur future vie commune. Quand elle parvient jusqu’au quatuor étrange formé par Cruz, Luca, Edward et Mélusine, celle-ci est entrain de tenir une cuillère contre sa poitrine tout en affirmant qu’elle va se tuer. Pendant ce temps, la préfète des Serpentard est entrain de sangloter sur un banc, consolée par son homologue. Enfin quelqu’un sur qui on pouvait compter ! Billie, furieuse de voir que la blonde aux grands airs de tragédienne, vient de faire pleurer une Importante, se tourne vers elle, les yeux lançants des éclairs. Et bien tue-toi et fous-nous la paix ! Tu comptes faire quoi avec une cuillère ? Retourne manger des compotes, connasse, et laisse les gens bien entre eux. Et de se retourner aussitôt pour vérifier que Tasha n’était pas là pour l’entenre dire le moindre gros mots, mais l’amour de sa vie n’était pas à portée de voix, pas encore. Tant mieux. Billie allait obéir à son ordre et régler les problèmes de Cruz pour que celle-ci puisse, à son tour, régler les siens et ceux de Tasha.

La jeune femme se tourne ensuite vers Luca, le regard toujours furieux, et pointe un doigt dans sa direction. L’autre Gryffondor lui a peut-être jeté un verre d’eau à la figure, mais elle sait que Luca la rend triste ces derniers temps, il n’est donc sûrement pas étranger à la situation. Et toi... Menaçante, mais les mots sont laissés en suspens quand elle entend la voix de Cruz s’élever entre deux sanglots. Billie s’accroupit à son niveau, adresse un petit sourire à Edward qui est vraiment un chic type celui-là, même s’il n’arrive pas à la cheville de Tasha, et puis il est un préfet lui aussi, donc un Important, avant de sourire à son amie. Tout va bien Cruz ? Tasha m’a demandé de venir te voir. Tu sais à quel point elle est merveilleuse ? Je l’aime tellement...

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Loin des yeux, près du coeur

Jayden & Maddie

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Quelques pétales de roses tombés et le début d'un amour intense est né. Si j'avais pu creuser un trou et m'y enfoncer à cet instant précis je l'aurais fait. Mais pour cela j'aurais dû me résoudre à quitter la salle. A quitter celui que je ne pouvais plus quitter des yeux. J'aurais du me résoudre à laisser Jayden et mon coeur me disait qu'il en était hors de question. Autant le jeune garçon pouvait ne pas m'aimer même si cela me briserait sûrement le coeur en miette, autant je ne pouvais plus ignorer les battements de mon coeur qui battant la chamade me criait de lui déclarer ma flamme. Mais comme une gourde et comme une nulle je venais de tout gâcher. Encore une fois...c'était toujours de ma faute quand il s'agissait de Jayden. Je ressemblais à une idiote avec mes maladresses et cela ne m'étonnerait même pas qu'il ne veuille plus me parler. Mon coeur me faisait souffrir, le contact visuel maintenant rompu par ma chute me manquait et je rêvais juste de pouvoir retrouver son visage. Retrouver ses yeux et son sourire. Savait-il combien il avait un sourire magnifique? Un sourire qui me donnait des papillons dans le ventre, qui me tournait la tête et qui me donnait envie de lui sourire en retour comme je ne l'avait jamais fait. Et ce sentiment si puissant qui me prenait dans tout mon corps...c'était l'amour. Il n'y avait rien de plus fort, rien de plus beau que le sentiment amoureux. Sauf une personne. Jayden.

"Maddie!" Je reconnus sa voix douce et inquiète dès la première intonation et je ne pus me résoudre à baisser encore le regard. Mon coeur appelait à l'aide, comme si il manquait d'oxygène, comme si c'était lui mon air. Je relevai lentement le regard, croisa les yeux inquiets de mon camarade et une nouvelle fois mon coeur sembla s'accélérer dans ma poitrine. Mon surnom prononcé avec sa voix semblait résonner avec davantage de chaleur que toutes les autres fois où on avait pu m'appeler ainsi. Il n'y avait que lui qui le pouvait. Les larmes avaient beau aveugler mon regard, cela ne changeait en rien la beauté de Jayden qui rayonnait de tout son charme. Charme qui même si je ne me l'étais jamais avoué m'avait toujours quelque peu attirée chez le jeune garçon. Mais ce charme semblait décuplé comme si en une fraction de seconde il avait eut une telle emprise sur moi que je ne pouvais n'y ne voulait m'y échapper. Plonger dans le bleu de ses yeux, dans l'océan de son coeur je ne voulais plus me mentir. Je l'aimais c'était indéniable. Je le laissai s'approcher de moi, se mettre à ma hauteur et quand il posa sa main sur mon épaule dans un geste doux mon coeur eut un violent bond dans ma poitrine. Je n'avais jamais ressenti autant de sentiments en un seul instant. « Tu n’as rien ? Ne pleure pas. Je suis vraiment désolé ! C’est de ma faute, j’aurais dû te rattraper et t’empêcher de te faire mal. Je suis vraiment nul. Ne m’en veux pas, je t’en prie ! » Alors que je pensais qu'il allait me détester, qu'il allait être mécontent de ma conduite il était juste...inquiet? Il s'inquiétait pour moi...Ce garçon était un ange tombé du ciel, tout était de ma faute et je le savais pourtant il se rejetait la faute dessus. Lui qui n'avait rien fait. Lui qui savait gérer toutes les situations. Lui qui était brillant. Parfait. Comment pouvais-je le laisser s'accuser à ma place alors que tout était de ma faute? Je ne le pouvais pas. Je ne pouvais même pas concevoir le regard encore une fois tout en pensant qu'il avait voulu me remonter le moral. C'était à moi d'être désolée. Désolée de lui avoir mot la honte. De n'être pas arrivée à lui sans tomber. Désolée d'avoir gâché notre moment. "Non Jayden rien n'est de ta faute. Je te l'assure. C'est moi qui suis tombée...j'aurais dû faire attention. Comment pourrais un seul instant t'en vouloir? Ca me détruirait le coeur. Tu n'y es pour rien au contraire, je vais bien...maintenant que tu es à mes côtés" Un doux sourire éclaira mon visage tandis qu'avec regret il quitta mes yeux pour les poser sur ma rose tombée sur le sol. Non mais quelle idiote! Comme si je n'avais pas pu faire attention...comment avais-je pu louper ma déclaration? La rancoeur me serra tellement la gorge que malgré moi une larme coula le long de ma joue. Lentement comme pour bien montrer sa présence. Me rappeler que je n'étais qu'une maladroite et que j'avais un garçon aussi parfait que Jayden ne pourrait m'aimer. Ce n'était pas lui qui était nul, c'était moi. J'étais trop nulle. Son regard croisa le mien une nouvelle fois et quand je sentis son index le long de ma joue essuyant la larme qui venait de rouler mon coeur eut un décroché. Une brûlure agréable resta sur mon épiderme malgré que Jayden ait retiré sa main de mon visage. Les joues rosissantes je ne pus que le regarder d'un air attendri. Je me demandais encore comment Jade avait pu encore le qualifier de je ne sais plus quel nom. Elle était souvent en train de dire du mal de Jayden, mais elle était sûrement aveugle. Comment ne pouvait-elle pas voir le coeur brûlant que cachait le jeune garçon, cette gentillesse et cette tendresse naturel qu'il pouvait avoir. Toutes ses qualités n'étaient pas invisible au contraire elle explosait parmi tous les autres. Il était le seul à être comme ça, à être aussi gentil. Comment ne pouvait-elle pas l'aimer? Plus que l'amour que je ressentais pour lui, Jayden était un amour tout court.

« C’est à toi ? Dommage qu’elle ait perdu des pétales mais toi, tu n’as rien et c’est tout qui compte. » J'hochai la tête doucement lorsqu'il me désigna la rose à ses pieds. Oui mais je voulais lui offrir. Elle devait être le signe de mon amour et non pas perdre des pétales. Toutes les pétales représentaient les sentiments et au contraire de ma rose qui venait d'en perdre les miens ne faisaient que grandir plus celui que j'aimais parlait. Chacune de ses phrase était une marque d'affection que je semblais attendre depuis si longtemps. Le son même de sa voix emplissait mes oreilles, faisait battre mon coeur un peu plus vite. Un seul de ses regards me tournait la tête. Un seul de ses gestes me faisait trembler d'émotions et prise dans le tourment de mes émotions incontrôlables due à sa présence je n'arrivais à ne rien faire de bien. Je tombais. Me ridiculisais. Mais il fallait croire que ma maladresse avait attiré son attention et le voir si près de moi, me demandant de mes nouvelles, semblant s'inquiéter pour moi était encore mieux qu'un rêve. Lorsqu'il me tendit sa main je la pris délicatement, geste qui me provoqua une fine décharge électrique dans la main et me relevai. Proche de lui. Sans doute trop proche même. J'étais sûre qu'il entendrait les battements incontrôlables de mon coeur qui résonnaient si fort que je le ressentais vibrer. J'avais l'impression que l'on aurait pu rester des heures à se regarder dans les yeux comme si il partageait mes pensées, comme si nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre. Un seul contact visuel semblait créer une connexion entre nos deux esprits. Comme dans un monde parallèle. Notre monde à nous. Il n'existait plus personne, la seule qui m'intéressait était en face de moi, elle me regardait aussi comme si elle m'aimait. Mais comment pourrait-il m'aimer moi qui avait tant de défauts alors que lui ne possédait que trop de qualités? Le monde semblait disparaître autour de nous comme si nous n'étions que dans une bulle. Une bulle rien que pour nous deux. Que me dictait mon coeur qui lui criait à l'amour tendis que ma tête avait peur qu'il me rejète? Que ferais-je si jamais il me rejetait? La tristesse détruira-t-elle mon coeur? Malgré mon appréhension il fallait que je me lance. Il fallait que je lui dévoile mes sentiments. Il avait le droit de savoir. De savoir qu'il était un garçon exceptionnel et qu'au moins une personne l'aimait d'un amour profond et sincère. J'ouvris la bouche mais il reprit la parole avant moi « Je voulais te dire quelque chose, Madison. Je m’excuse pour tout ce que j’ai pu te faire subir depuis le début. J’ai été le roi des crétins avec toi. Je ne comprends pas pourquoi j’ai agi comme ça mais je suis sûr d’une chose aujourd’hui : tu es très importante pour moi. Je te trouve vraiment superbe, tu es une fille merveilleuse et nul ne pourra un jour t’égaler. » A chacune de ses phrases à chacun de ses mots mon coeur faisait des sauts périlleux. Plus il me complimentait plus mon coeur s'emballait. Plus ma tête semblait se détendre et plus l'amour de mon coeur se faisait sentir. Se pourrait-il...se pourrait-il qu'il m'aime aussi? C'était sans doute le plus beau jour de ma vie. J'étais importante pour lui. Importante. Cela signifiait bien qu'il m'aimait bien non? Cela voulait-il dire qu'il était aussi amoureux de moi? Et pourquoi s'excusait-il? Pourquoi s'excusait-il lui qui n'avait rien fait. Rien n'était de sa faute. La potion, notre dispute tout ça c'était de ma faute...Tout. Il ne faisait jamais rien de travers...Non rien n'était de sa faute, il n'avait pas à s'excuser. Sa simple présence me suffisait à me rendre heureuse je ne méritais pas tous ses compliments. J'aurais plutôt dû lui les faire à lui. Il n'était pas un crétin. Oh non il ne l'était pas. Mais un roi ça c'était sûr. Il était le roi. Le roi de la promotion. Le roi de l'école. Le roi qui gouvernait mon coeur.

Sa main se déplaça pour venir déposer ma rose perdue une nouvelle fois dans mon chignon. Son sourire était le plus beau sourire que je n'avais jamais vu. Son geste avait quelque chose de symbolique. Comme si il avait compris que cette fleur était importante à mes yeux. Comme si il avait compris que j'avais besoin d'elle et pourtant je ne lui avait rien dit. Comme si nos coeurs à l'unisson parlaient entre eux dans un langage que nous ne comprenions pas. Je m'avançai vers lui et déposa un baiser sur sa joue. Mes joues avaient beau me brûler, je n'avais plus peur de son rejet. L'amour semblait me donner des ailes et je voulais le remercier. Pour tout. Pour ce qu'il avait fait. Pour ce qu'il était. "Merci Jayden...ça compte beaucoup pour moi" Je caressai d'un doigt rêveur la rose dans mes cheveux avec l'envie de lui faire part de mes sentiments de lui livrer mon coeur comme il m'avait livré le sien. "Les roses rouges sont les symboles de la Saint Valentin car en langage des fleurs elles signifie l'amour et la passion. Cette rose avant qu'elle ne perde des pétales...je voulais te l'offrir..." Baissant doucement les yeux je repris ma respiration essayant de cacher mon trouble quand au fait de lui révéler les sentiments que j'avais pour lui. Je n'avais plus rien à lui cacher. Plus rien. J'avais déjà commençait à me révéler...maintenant je ne pouvais plus faire marche arrière. Il fallait que je lui dise. Il fallait que mon coeur parle et je ne le retiendrais pas. Tous ses compliments j'aurais dû lui retourner j'aurais dû lui dire que c'était lui qui était parfait et que jamais je ne pourrais le mériter. Mais c'était dur de se livrer à coeur ouvert. Mais aujourd'hui en ce jour...je ressentais plus de courage que d'ordinaire. J'étais prête moi aussi à déclarer la flamme à l'élue de mon coeur. A mon Valentin. "Je ne mérite pas tous tes compliments, je ne suis même pas sûr de posséder toutes les qualités que tu me trouves. Je suis tout le contraire de toi. Toi tu es un garçon brillant, bien plus que tous les garçons de cette école. Tu es doué dans tous les domaines et chaque chose que tu fais, tu les rends encore meilleur. Tu as le pouvoir de changer le monde en plus beau en tous cas...tu changes le mien en quelque chose de meilleur..." Je marquais une pose tournant mon pied sur le sol dans un geste presque nerveux. Je n'osai pas affronter encore son regard envoûtant, je n'osai pas plonger mon regard dans le sien, j'avais peur de ne pas pouvoir continuer si je n'allais pas au bout de ma pensée. "... moi je suis juste maladroite. Je suis quelques peu gourde et pas du tout agile. Je ne possède aucun talent particulier, j'ai l'impression que tout ce que j'essaye de faire...je le brise. J'ai peur de paraître idiote. Surtout devant toi. Je possède beaucoup de défauts, et toi tu possède bien plus de qualités que tu ne le crois. Et pourtant...malgré ça..." Mon coeur papillonnait à une vitesse affolante et pourtant c'était un sentiment de chaleur agréable et doux qui m'emplissait les veines comme si je faisais le bon choix. Comme si je devais le lui dire. Car j'avais des sentiments pour Jayden et je voulais qu'il le sache. Je relevai donc mon regard vers lui et plongeai mes yeux dans les siens et dans un grand sourire plein d'amour finit ma déclaration "...Je t'aime Jayden"

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Je ne sais pas vraiment ce qui me prend, mais je ne peux pas rés[/justify]ister à l’envie d’aller parler à Spencer. J’écoute à peine ce que me raconte Madison, je suis déjà partie. Elle ne m’en voudra pas, elle me comprend toujours. Même quand je ne lui parle pas ou que je lui cache des choses elle sait toujours tout. Du coup, ben, elle sait sûrement déjà que Spencer… c’est… un garçon pour moi non ? En tout cas, j’ai pris mon courage à deux mains pour aller le trouver… Mais maintenant, je suis bien embêtée, c’est difficile d’ouvrir son cœur comme ça. Je déteste faire ça, mais je peux pas vraiment m’en empêcher. J’ai l’impression que ce que je dis n’a aucun sens. Spencer me regarde à peine… Je suis si inintéressante que ça ? J’essaye de capter son attention, pleine d’espoir mais sa réponse me déçois totalement… Je lance un regard mauvais à cette dame qui semble être le centre de ses pensées. Qu’est-ce-qu’il lui trouve ?! C’est une vieille quand même. Elle est à la table des professeurs et tout ! Elle est jolie, plus jolie que moi d’accord…

« Ben, tu sais l’arithmancie, tu avais proposé de m’aider, tu veux plus ? » dis-je d’une toute petite voix perdant peu à peu mon courage. Il ne m’écoute même pas. Je n’aurai jamais du venir, c’est stupide… Comment ai-je pu un instant penser qu’il s’intéresserait à moi. J’aurais du l’observer de loin, c’était une meilleure tactique. Mais quand même pas avec l’intensité dégoûtante avec laquelle il regarde madame June. Je ne veux pas observer comme ça. Il me plante comme une endive dans un champ. Hey ?! C’est tout de même pas très gentil ça, il doit sûrement avoir une bonne raison, il réfléchit tellement tout le temps à tout…J’ai dû louper un chapitre qui expliquerait pourquoi soudainement un être aussi méticuleux et raffiné que lui ne prendrait pas la peine de dire au revoir ou de euh…attendre une réponse… Enfin, ce n’était pas très gentil et n’appelait pas vraiment de réponse, d’accord mais je ne pouvais pas battre en retraite si vite ? Enfin, il fallait bien que…je lui montre mon intérêt. Que j’éveille le sien ? Bon ça c’était mal parti. Je me sens si perdue. Pourquoi je me sens comme ça ?
Je me rapproche un peu de la table, mais pas trop près, maintenant, c’est clair que si j’interromps trop, c’est moi la mal polie à tout jamais. Je ne veux pas lui faire trop mauvaise impression.

« Juste un instant, excusez-moi madame June… Plus tard quand ? Je t’attends si tu veux ? Et..euh mes copines sont occupées. Mais merci pour la suggestion.» Mon dieu. Je me sens si stupide, pourquoi est-ce que je ne peux pas m’empêcher de dire tout ça ? Pourquoi est-ce que je rougis sans raison ? Pourquoi est-ce qu’il me semble si irrésistible ? Je voudrais tellement pouvoir m’empêcher de me ridiculiser comme ça. Mais quand je vois son beau visage… Je ne peux pas m’empêcher de le regarder…
Sauf que ce que j’y vois me déprime totalement d’une part : j’ai l’impression de n’être qu’une merde au bout de sa chaussure, et d’autre part, cette manière dont il reluque madame June est vraiment complètement dégoûtante. Et ne croyez pas que je sois jalouse, enfin, je ne crois pas. Je baisse les yeux, observant mes chaussures en attendant sa réponse. Je crois que s’il l’embrasse devant moi, je vais mourir. Ou vomir. Je ne sais pas encore. Et pourtant, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser que ce baiser, c'est moi qui le mérite.

Dernière édition par Roxy M. Reid le Mer 28 Fév - 18:47, édité 1 fois

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loin des yeux, loin du coeur. zombie love apocalypse.

Cruz & Edward & Melusine & Billie (& un peu Anthea for a schyzo time)

C’est indécent, insensé, complètement fou. A la base venu pour prendre un petit déjeuner dans la grande salle, je me retrouve au milieu d’une bande de tarés en guimauve et adeptes des révélations à la con. Oui c’est le jour des révélations. Melusine avance des paroles ridicules alors que Cruz y réagit. Edward quant à lui, ne me regarde même plus. Lui que j’ai entendu prétendre avoir une relation avec Cruz. Je n’ai donc pas rêvé auparavant. Les filtres d’amour rendent amoureux, pas fou. Il ne peut pas raconter de connerie. Edward et Cruz. J’avais vu leurs regards, mais Cruz avait nié. Je n'aurais jamais couché avec elle si j'avais su. Et même si c'était arrivé, Edward aurait été le premier au courant. J’ai couché avec elle putain. Depuis combien de temps ses deux idiots me mènent en bateau comme ça ? Alors que ses pensés me remplissent de culpabilité et de toujours plus de haine, la folie de Melusine revient à la charge. Ce n'est pas le moment. Je ne supporte pas de voir Calypso dans cet état. Je ne supporte pas ses révélations qui m'amputent les membres. Mon corps tremble. Apporter une main sur mon visage, me frotter les yeux, la bouche, le front, sillonner de font en comble un visage crispé, à deux doigts d’exploser. Aucun d’entre eux n’est dans son état normal. Aucun d’eux ne se souviendra de ce qu’il se passe, tandis que moi, je devrais continuer à vivre avec les conneries que j’ai sous les yeux. Je ne suis plus en colère. Non. Je suis actuellement entrain de me battre corps et âmes pour n’éclater la tête de personne. Le premier qui approche se verra mal en point. Je peux le jurer.

Je préfère ne pas répondre. Rien n’y aiderait. Le filtre d’amour leur en empêcherait. Cruz s’en va, larmoyante. Et je n'en ai rien à foutre. Les mots mielleux d'Edward me dégoûtent. J’ai beau me reculer, fuir cette foule pour laquelle je deviens dangereux, Melusine continue d’avancer vers moi. Mon amour, je t’aime, je ne peux vivre sans toi, toutes ses conneries me font grincer des dents. Elle étale un aspect privé de ma vie, une chose que je n’ai jamais dîtes à personne. L’histoire entre Melusine et moi était jusqu’à ce jour restée entre nous. Alors je regarde bêtement autour de moi, je m’assure que personne ne soit en mesure de l’entendre, ni même de la comprendre. Mais surtout, je prie pour que personne ne se souvienne de cette journée.

Alors me voilà dans un état second. Je me perds dans mes pensés. Tête baissée, regard enflammé, je pense à la trahison de Cruz et d’Edward, ainsi qu’à la mienne. Je médite sur la trahison de mon Père et sur la pauvre Melusine que je ne cesse de torturer. Je suis absent, ailleurs, mon regard vide fixant un point précis que ne ne suis même pas sûr de vraiment regarder. Lever les yeux vers Melusine qui choppe une cuillère et menace de se tuer avec. Je ne réagis même pas. C’est moi le zombie à présent. Je suis sans vie. Je jugerais n’entendre que les battements hâtifs et violents de mon cœur. Je jugerais presque qu’il se meurt. Respirer fortement, serrer les poings, concentration forte sur moi-même et sur un self-control que j’ai trop mainte fois perdu au cours de cette année. Ne rien répondre, ne rien dire. Fixer le sol, relâcher tous les muscles de mon corps. La douleur de ma main s’étant éclaté contre le mur ne surpassera jamais celle qui me hante en ce moment. Ils ont beau être inconscients, moi, je ne le suis pas. Et jamais ils ne pourront changer ce qu’ils ont fait. Sourcils froncés, relever une dernière fois le regard vers une nouvelle arrivante. Billie me parle, menaçante. Elle sait tout. Elle sait pour Cruz et moi, mais savait-elle pour Edward et Cruz ? Moi non. Et en cet instant, je ne regrette nullement d’être responsable des larmes de la préfète, aussi fausses soient-elles. Regard de haine et de dégoût vers la troupe qui me fait face. Je pourrais en vomir mes tripes. Cruz, Edward, Billie, tous accoudés comme de parfaits samaritains. Allez-y, réconfortez votre bien aimé, mais lorsque vous vous réveillerez, je ne serais plus là. Je m’en serais allé avec sa virginité. Et ses mensonges.

Faible esprit endormi par le surplus de sentiments, la fatigue et le désarroi. Tendre un bras vers la cuillère que tient Melusine. Serrer la mâchoire, soudain prit d'un instinct de violence. Je craque. Je me rabat sur la première chose anodine qui me vient sous la main. Cuillère tenue avec fermeté contre ma paume, toujours mieux que de briser les os d'un innocent. Cuillère que je jette avec force et violence contre le mur. Bruit retentissant dans le brouahah que créer leur bordel infâme. Regard bleu azur détruit par la colère. Désolé Calypso, je suis en dehors de ça. Aujourd'hui je n'existe pas, et personne n'existe pour moi. Cette journée est fausse et pourtant si vraie, que j’en perds le sens des priorités. Je dois partir. Aider mes proches ou les renier, je ne suis de toute façon qu’un fantôme fumant dans la foule.

Stupid crazy loveJade à la conquête du coeur d'Eliana« Ça va, je te remercie. J’ai des origines colombiennes, mais vélanes, je ne sais pas. Pour te répondre, il faudrait d’abord que je sache ce que c’est. » Elle n’écoutait que distraitement, se contentant de laisser sa tête afficher un sourire à la fois béat et satisfait. Parfait, le poisson était ferré, il ne restait qu’à le remonter ! D’ici quelques minutes, elle pourrait se vanter d’avoir conclu avec la plus belle fille de l’école. Bien sûr, il allait falloir changer quelques unes de ses habitudes, faire un effort vestimentaire, lui tenir la main en public, la présenter à leur tyran de mère… mais tout cela valait amplement le coup, pour ses beaux yeux ! Alors bien sûr, elle se fichait éperdument qu’elle soit colombienne, vélane, demi-elfe ou même un hybride issu d’un croisement entre une licorne et une gazelle, son attirance grandissante pour elle en demeurait inchangée. Elle se retourna un instant par pure lassitude afin d’écouter vaguement les jérémiades du Gryffondor qui lui reprochait d’avoir volé sa place, mais elle ne s’en formalisa pas outre mesure et finit par l’ignorer tout simplement pour recentrer à nouveau toute son attention sur sa conquête. Elle passa une main dans sa frange, comme pour se donner un air détendu et décontracté, alors qu’intérieurement elle trépignait d’excitation. “Ça tombe bien, j’adore la Colombie, ça nous fait déjà un point commun… et je suis sûre qu’on peut encore en trouver plein d’autres.” En réalité elle ne voyait pas bien où ça se situait, mais elle était presque persuadée qu’il s’agissait d’une région proche de la Russie, ça devait être dans ces parages qu’on avait du retrouver son frère. Peu importait, elle apprendrait toute sa géographie si c’était ce qu’exigeait sa bien aimée lorsque les choses deviendraient plus sérieuses entre elles. Et ça en prenait le chemin ! Jusqu’ici elle était pratiquement certaine que chacune de ses techniques d’approche faisait mouche chez son interlocutrice aux yeux noisettes et aux pommettes mutines. “T’es libre ce soir ? On pourrait traîner ensemble, juste toi et moi, aller coller des chewing-gums sur les murs, ou mettre la main sur le crapaud de Sinclair pour le disséquer ensemble…” Elle se rapprocha de son oreille, pour y susurrer comme un secret. “Je pourrais te montrer mon pyjama ours polaire…” Devant une telle proposition, elle ne voyait pas pourquoi son amoureuse refuserait. Dans une rêverie, elle les imaginait déjà toutes deux, liées par la passion dévorante qui les unirait, en train de courir dans les couloirs en se jetant des sortilèges explosifs en riant aux éclats, partager des moments complices en dissimulant du sumac vénéneux entre les ouvrages de la bibliothèque, se moquer du concierge… Tous ces moments qui faisaient la joie d’un amour partagé la rendaient folle d’enthousiasme. Quand elle pensait qu’elle avait toujours trouvé affligeants ces grands et leurs manies de se coller les uns aux autres comme si leur vie en dépendant, tout prenait désormais tout son sens.

Malgré tout, un élément perturbateur vint mettre fin à ce moment parfait qu’elle partageait en tête à tête avec l’élue de son coeur. La voix de son frère la ramena à la réalité, et elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel avant de se retourner. « Viens faire le repas avec moi, Jade, on se voit jamais nous deux. Tu verras elle après. » Et selon lui c’était le moment… ? Jade manqua de se plaquer la main contre le visage avant de soupirer, mais elle sut se retenir devant l’objet de toutes ses convoitises, préférant lui laisser croire qu’elle gérait parfaitement la situation et qu’elle saurait les débarrasser de tout parasite venu s’interposer entre elles. Pourquoi diable son frère s’était-il mis en tête de la déranger ? N’avait-il donc pas d’autres chats à fouetter, d’autres psaumes stupides à réciter ? Non, il fallait qu’il vienne l’empêcher de parvenir à ses fins avec la jolie Gryffondor ! C’était à se demander s’il ne le faisait pas exprès, à la longue. Elle lança un sourire toutes dents dehors qu’elle espéra suffisamment charmeur à la demoiselle qui lui faisait face, et se leva pour prendre Skat à part, à voix suffisamment basse pour qu’elle ne les entende pas, mais d’un ton suffisamment ferme pour qu’il comprenne qu’elle était très sérieuse. “J’suis occupée là Sasha, pourquoi tu retournes pas à table, ou trouver un coin pour faire ta prière ? On se verra plus tard, si tu restes dans les parages tu vas ruiner mon coup.” Qu’importait si ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, c’était néanmoins la stricte vérité. Elle avait plus important à faire, convaincre cette fille de renoncer à ses couleurs pour demander à ce qu’elle déménage avec eux à Poufsouffle. Ce serait si merveilleux… ! Enfin si bien sûr, tous les troubles-fêtes du coin ne s’employaient pas à ruiner son bonheur… Voilà que maintenant elle regrettait de ne pas s’être directement enfuie avec elle à l’extérieur de la salle. Cela aurait évité à sa chère Eliana d’être spectatrice de ce genre de scène…

Cette fois, c’était sa copine Shynnagh qui venait les jouer les pleureuses. Il ne manquait plus que Roxy et Madison pour venir se rajouter, et ce serait le bouquet… Etait-ce réellement demander à son frère et à ses copines de lui lâcher un peu les basques, maintenant ? Elle avait treize ans tout de même maintenant, et elle s’était trouvée une amoureuse, alors qu’on lui fiche la paix. « Maintenant ça suffit ! Tu ne vois pas que tu me fais du mal ?! Tu ne te rends pas compte à quel point c’est douloureux pour moi de te voir t’intéresser à tout le monde sauf à moi ? Tu m’oublies, je vois bien que tu ne penses plus autant à moi qu’avant et ça me blesse énormément ! Tu es tout pour moi, tu es mon oxygène, mon sandwich jambon-gruyère, mon lit après une longue journée de travail… Tu comprends tout ça ? Alors si tu tiens un minimum à moi, arrête de me fuir et viens avec moi. » Elle la fixa, totalement incrédule devant le petit discours qu’elle venait de lui tenir. D’où ça sortait, cette histoire ? Il y avait de quoi se taper la tête contre les murs tout de même… ! Si elle se rendait compte à quel point c’était douloureux ? Non, absolument pas, la seule chose qui l’importait dans l’instant présent, c’était d’attirer la petite Gryffondor dans ses filets, et si vraiment Shynnagh avait mal quelque part, qu’elle aille quémander un pansement licorne à l’infirmier pour ne plus l’embêter par la suite. Il allait falloir lui remettre les idées en place, elle n’était l’oxygène de rien du tout, sauf de sa jolie sirène ! Point à la ligne. Il allait falloir que quelqu’un leur remette les idées en place à tous les deux, sans quoi elle ne se donnait pas dix minutes avant de faire un scandale si on ne s’avisait pas de la laisser tranquille avec sa proie potentielle. Qu’allait-elle penser de cette seconde intervention malvenue ? “Woh woh woh, on se calme les gars ! Shyn’, c’est quoi que tu me fais là ? Comment ça je t’oublie ? Vous me filez la migraine avec vos histoires de sandwich, j’irais nulle part !” lança-t-elle, un peu plus agacée. Sans rire, elle ne pouvait pas avoir un peu de liberté, au bout d’un moment ? Ça devenait complètement absurde comme situation, et si Sasha et Shyn étaient déterminés à lui pourrir sa journée, qu’ils la passent entre eux, tiens ! Elle n’était pas Marraine la bonne fée non plus, tout de même, il allait falloir arrêter de compter sur elle pour leur moucher le nez en permanence. Suite à ces paroles, elle se retourna vers Eliana, espérant que cette dernière n’interprèterait pas mal la situation. Et si elle se faisait des idées en pensant qu’elle était déjà prise… ? “Enfin, sauf si tu viens avec nous, joli écureuil.” Elle fit mine de lui envoyer un baiser avec ses mains, tout en en l’invitant à poursuivre cette conversation ailleurs, espérant qu’elle saurait saisir le souafle au vol.

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Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

It's my lady, it's my love !

But soft, what light through yonder window breaks ? It is the east and Juliet is the sun ! Arise, fair sun, and kill the envious moon, Who is already sick and pale with grief, It is my lady, O, it is my love ! O that she knew she were!

« On parlait Quidditch... et … de toi … » Son coeur tambourina dans sa poitrine avec force, tandis que ses yeux se perdaient dans les siens, qu'il se perdait à la contempler amoureusement. De lui ? Qu'est-ce qu'une fille comme elle avait à dire à son sujet ? La peur se saisit alors : et si, parce qu'ils étaient amenés à faire partie de cette famille hybride recomposée, elle s'arrêtait à le considérer comme un frère... ? Non, il devait lui prouver qu'ils étaient bien plus, qu'il n'avait pas inventé ce qui se passait entre eux, que la force de ses sentiments inavouables était prête à exploser comme une éruption volcanique. Pour sa part, il se fichait complètement du Quidditch, seule elle comptait, ça avait toujours été elle, même il avait sûrement été trop obtus pour s'en rendre compte avant... Ça devenait comme une évidence. Maintenant, qu'est-ce que faisait cette autre élève encore à leurs côtés, suspendue aux lèvres de Victoire alors qu'il n'avait qu'un désir, les rencontrer ? Il ne la connaissait pas, et une chose était sûre, elle ne lui inspirait pas confiance, à rôder ainsi auprès de sa chère et tendre. Qu'est-ce qu'elle cherchait... ? S'accaparer son intention ? Lui dérober sa dulcinée ? « Mon père pourra bien dire ce qu’il veut… Est-ce que ta mère ne va pas me trouver trop…. Ou pas assez…. » Ses lèvres s'étirèrent, tandis que, gorgé d'espoir, il se surprenait à imaginer qu'elle éprouvait le même sentiment que lui, les mêmes peurs, les mêmes craintes, comme si leurs êtres s'étaient finalement trouvés dans la tempête pour ne plus jamais se quitter. Et dire qu'il avait été assez aveugle pour penser que c'était Savannah qu'il aimait ! Elle était peut-être sa meilleure amie, mais en comparaison avec la splendide Victoire, ça n'avait rien de comparable. Il était l'homme le plus heureux du monde, et il s'aspirait qu'à réduire la distance qui existait entre eux pour l'enlacer avec amour. Néanmoins, il éprouvait d'abord le besoin de savoir si leurs intentions étaient les mêmes, si leurs coeurs battaient au même rythme, à l'unisson. "Pas assez quoi ? Qu'est-ce que tu ne serais pas assez, toi la plus divine ? On s'en fiche de ce qu'ils pensent, c'est de nous deux dont il est question. S'ils s'y opposent, on trouvera un moyen !" lança-t-il sans réfléchir à ce qu'il pouvait bien raconter, ou aux conséquences de ses paroles. "On s'installera quelque part, je te promets que je trouverais rapidement un travail... on aura quelques économies, je t'assure que tout ira bien." Ça se passerait bien. Ça se passerait forcément bien puisqu'il le lui promettait, il ferait tout pour la rendre heureuse, pour oublier les erreurs de leurs parents. Peut-être s'était-il senti démuni ces derniers mois à cause de sa main, mais cette fois-ci tout serait différent, il ne serait plus seul...

« Est-ce que tu m’aimes comme je t’aime ? » Ses lèvres s'entrouvrirent. Tout son être hurlait à l'affirmative, et il se battait intérieurement pour ne pas se laisser défaillir sous le coup de cette déclaration. Ses sentiments étaient partagés ! Sa belle était prête à s'ouvrir à lui, à vivre cette histoire magnifique qu'ils étaient sur le point d'écrire à deux, avant d'envoyer au diable tous les bien pensants, de se réfugier dans leur cocon de bonheur. S'il l'aimait ? Le mot était faible pour désigner le flux de sentiments qui le submergeait dès lors qu'il se risquait à poser les yeux sur elle, aussitôt ravi par sa beauté délicieuse. Il était prêt à vivre avec elle cette aventure, à sauter le pas, sans ne rien regretter, sans écouter les recommandations de Spencer qui insisterait pour lui dire combien c'était une mauvaise idée. Au diable les bonnes, les mauvaises avaient cette douce folie qui rendait la vie tout à coup si belle, même après qu'elle l'ait trahi... "Mais non, tu ne peux pas l'aimer ! Il ne te mérite pas Victoire, tu ne seras jamais heureuse avec lui ! Je te rendrais heureuse, lui n'y arrivera jamais ! Je t'aime mon amour !" lança une voix qui le tira de sa flânerie, tandis que l'épine de la jalousie se plantait en lui, diffusant ses ondes malicieuses dans chaque parcelle de son être. Ce pouvait-il que sa belle et tendre Victoire l'ait trompé ? Non, il ne pouvait croire une chose pareille, même si cette fille avait l'audace de lui hurler son amour alors qu'il était encore présent. Il était le seul à pouvoir y prétendre : c'était la bonne, et il était bien incapable de se résoudre à la laisser filer. Mais alors, pourquoi cette fille persistait-elle à se mettre entre eux ? Peut-être que cette fille avait raison finalement, et qu'il n'était pas capable d'être celui qui la rendrait heureuse, même si cette idée lui était insupportable... "Non... je t'en prie, dis moi que ce n'est pas vrai..." laissa-t-il échapper à l'attention de la Gryffondor, abattu, tandis qu'il toisait la Serdaigle, puis reportait à nouveau son attention sur Victoire. Il n'y avait qu'à espérer qu'il s'agissait d'un gigantesque malentendu, il ne pourrait supporter cette réalité-là... "Si tu crois que je ne te mérite pas... je t'assure que je peux faire des efforts. Je vais changer, je deviendrais l'homme qui te comble Victoire, je te promets, ne la laisse pas se mettre entre nous..." lança-t-il en désignant à nouveau la Serdaigle, qui finit par s'effondrer dans les bras de Sage en sanglotant. D'ordinaire, il se serait inquiété de son état, mais seule l'objet de ses désirs était celle qui attirait son attention ce soir, quitte à ignorer les pleurs. Il s'excuserait plus tard, mais le moment présent était trop important pour qu'il ne se détourne de sa destinée. "Je ne peux pas imaginer de te voir avec une autre, j'en deviendrais fou... je t'aime tellement, Victoire !" Il lui ouvrait son coeur, lui confiait son être tout entier, sa vie même si elle le désirait. Serrant toujours ses doigts qu'il n'avait pas lâchés, il fit un pas vers elle pour arriver à sa hauteur, effleura du bout des doigts de sa main valide son menton, et rapprocha son visage du sien pour y déposer ses lèvres. Douce ivresse qui s'emparait de lui, tandis qu'il se sentait libéré de chaînes qui l'avaient trop longtemps entravé. Désormais, leurs êtres se fondaient en un seul, comme s’ils n’avaient été que deux moitiés égarées, cherchant à se retrouver dans l’obscurité…

black pumpkin

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Loin des yeux, près du cœur.

Octavia & Oliver

Voir ma jumelle mal était sûrement la chose qui me touchait le plus. Mais je la connaissais assez pour savoir qu’elle n’était pas du genre à s’afficher alors cette larme sur sa joue ne devait rien avoir à voir avec de la tristesse, nan ?! Tout du moins c’était ce que j’en avais déduis en lui disant que je revenais mais que j’avais quelque chose à faire. Et pas des moindres ! Aller voir la jolie aiglonne m’était devenu une nécessité. J’avais besoin de lui parler, de voir ses yeux de près, d’apprécier son sourire et de pouvoir la toucher… j’en brûlais d’envie ! Je ne pouvais pas décrire ce que je ressentais, mais ce que je savais était que je n’avais d’yeux que pour Alaska.
Bien vite, je l’avais rejoint en la complimentant. Elle était magnifique, la plus belle d’entre toutes, il fallait bien qu’elle le sache quand même ! La façon qu’elle avait de remettre sa mèche de cheveux derrière son oreille me charmait au plus haut point, ça entre tout autre geste. « Hm…je…merci ?... » Sa réaction timide, qui la rendait craquante au possible, m’étira un sourire conquis alors que je la fixai droit dans les yeux. Niais ? C’était certain ! Mais pour l’heure je m’en fichais totalement tant qu’elle était près de moi et qu’elle me regardait de ses yeux si envoûtants. Instinctivement, je glissai ma main sur la sienne, appréciant ce contact sur sa peau incroyablement douce. Punaise, je n’avais jamais ressenti ce truc, cette fille me rendait dingue ! « Qu’est-ce que tu fais ? Tu…tu te comportes hyper bizarrement ce soir. » Bizarrement ? Je ne voyais pas en quoi c’était bizarre de montrer par des gestes à quel point l’autre pouvait compter pour soi. Ce qui était le cas. Mes yeux plantés dans les siens, je m’y noyais sans même répondre. Ce fut lorsqu’elle brisa le lien entre nos deux mains et que je ressentis comme un malaise dans le creux de mon estomac que je réagis : « Pourquoi tu fuis mon regard ? » Lui demandai-je tout en plaçant mon index sur son menton, l’obligeant à tourner les yeux vers moi, lui souriant sincèrement quand ce fut le cas. « Je n’suis pas bizarre Alaska, il est juste temps que tu saches à quel point tu comptes p… » Pas le temps de finir ma phrase qu’une voix que je ne connaissais que trop bien raisonna à mon oreille. « Tu vas vraiment me faire ça… ?! » Je levai alors les yeux vers ma sœur qui se tenait devant moi, me confrontant du regard comme si je venais de lui faire un petit dans le dos. Mes sourcils se froncèrent légèrement alors que je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire. « Qu… quoi ? Te faire quoi ? » Je compris soudain – enfin je cru comprendre – et me rattrapai alors immédiatement en lui disant : « Ah nan mais j’allais revenir vite hein, t’inquiète soeurette, je… j’avais juste quelque chose d’important à faire. » Un doux regard se posa sur Alaska alors que je me disais que Jill comprendrait le message. C’était ma jumelle après tout, on se comprenait plus que quiconque… Bon, sûrement tous les jours de toute notre vie sauf aujourd’hui, mais ça je ne le saisissais malheureusement pas. « Oli…. » A regret, je détournais mon regard de la belle Serdaigle pour les poser sur Jill. Je ne comprenais pas pourquoi elle insistait, là tout de suite. C’était… étrange. Je ne comprenais pas non plus la façon dont elle regardait Alaska. En vrai, je ne comprenais pas grand-chose, mais ça je crois que ce n’était pas nouveau. « Qu’est-ce qu’il y a Jill ? J’arrive dans quelques minutes, promis. Je… j’suis occupée là, juste deux minutes ok ? » Lui demandai-je en la fixant droit dans les yeux pour lui faire comprendre que j’avais réellement besoin de ce temps, là tout de suite. Mais que lui prenait-il sérieusement ? Elle était différente, et pour la première fois de ma vie, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il se passait dans ses yeux.

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

loin des yeux, près du cœur, ou pas

Je n'avais aucune idée de comment régler cette situation. Je regrettai sur le coup de ne pas avoir emporté ma malette avec moi.
Celle qui contenait mon laboratoire, celle qui contenait tous les échantillons de flacon sur lesquels j'apposais une petite étiquette du contenu sur le contenant. Parmi toutes ces fioles, il y en avait bien une qui avait pour nomination "Potion Anti-Amour". Je devais remercier Victoire pour cela. Tombé sous son charme une fois, je m'étais promis de ne pas céder une seconde fois. Vulnérable une fois, j'avais pris mes précautions pour ne plus l'être. Malheureusement, le jour de la Saint-Valentin était un jour normal, comme tous les autres. Ce n'est qu'en apercevant les petits anges et cette atmosphère mielleuse que je m'étais rendu compte que nous étions le quatorze février. J'aurais dû faire demi-tour et m'armer en conséquence, mais en soi, qui aurait pu prédire un tel capharnaüm. « Elle n’a jamais été aussi merveilleuse qu’à tes côtés. » Son ton sucré m'agaçait légèrement. Elle était une sorcière de potentielle, pas une adolescente attardée qui s'inquiétait de passer une belle journée aux côtés de celui qu'elle aurait appelé son âme-sœur. Elle savait qu'un mariage n'était pas constitué d'amour. Elle savait que pour réussir, elle allait devoir faire des sacrifices, et que ses sentiments passeraient à la trappe. Je lui énonce qu'en effet, entre nous, une alliance serait intéressante. Son sang était pur et sa tête bien faite - quand elle n'était pas plongée dans la confusion d'un philtre ou sortilège. Elle était destinée à une voie unique et un avenir brillant. Sa famille n'était pas des plus réputées, mais son potentiel pourrait logiquement rattraper le coup de ses aïeux. Et si je me regardais moi-même dans la glace, je devais avouer que ma famille n'était pas au moment le plus glorieux de son histoire ... Je devrais certainement me contenter d'une sorcière de sang-pure à la réputation un peu bafouillée. « Je savais que tu comprendrais. Nous avons toujours été liés d’une certaine manière. Je peux sentir cette force qui nous démarque des autres et qui ne demande qu’à nous unir. Sans toi, je ne suis qu’un mélange hétérogène. » Cela restait à prouver. Nous n'avions jamais été liés d'une quelconque manière que ce soit, au final, mais je pouvais lui laisser l'excuse du philtre d'amour pour sortir ces propos sans queue ni tête. Ainsi appuyés sur nos paumes, nous nous regardions et je ne pouvais m'empêcher de penser que dans le fond, elle n'avait peut-être pas tord. Un mariage entre nos deux familles serait une manière pour Mère de conserver son influence de Directrice de Département de la Justice, et je la voyais sans mal prendre Narcissa comme apprentie pour lui léguer la place une fois que Mère partira pour de nouveaux horizons - ou simplement pour sa retraite. Je balayai l'idée dans un coin de ma tête, je devais surtout penser à contenir cette situation en attendant que les effets désastreux de cette potion ne s'estompe. Je m'imagine que ça va tout de même durer quelques minutes, voire quelques heures, mais il est évident pour moi qu'un professeur tentera de régler la situation avant que plusieurs heures ne passent ... « C'est évident. Nous sommes destinés l'un à l'autre, Narcissa. Je ne l'avais jamais remarqué jusqu'à aujourd'hui, mais tu as entièrement raison. » Je la contiens comme je peux en lui disant ce qu'elle veut entendre. Je sais qu'il ne vaut mieux pas brusquer les gens sous emprise, ils risquaient de réagir de manière hystérique et complètement démesurée, comme certaines personnes dans la salle qui s'époumonait comme de véritables martyrs. Je tâchais de ne pas faire attention au reste de la salle, emportant Narcissa dans une bulle que j'espérais protectrice. Si elle s'était éprise de moi, je ne voulais pas qu'elle fasse de scandale et attire l'attention, comme ça avait été le cas au bal de Noël.

« C’est une évidence, Andrea. Je te laisserai me guider pour que nous puissions trouver l’algorithme qui tracera notre chemin de sommet en sommet. L’échec ne sera pas permis… Dis-moi ce que je dois faire et je le ferai. Tout ce que tu veux. » Même si je voulais la protéger contre ce qu'elle pouvait faire sous influence, je devais admettre que ses discours mathématiques avaient le don de casser l'harmonie que je tentais d'instaurer. Pudique, simple et frémissante, j'imposais de la distance et de la lenteur dans notre relation fantasmagorique. Parce que de pareilles choses étaient sensées prendre du temps, n'est-ce pas ? Où était le plaisir si le charme ne l'emportait pas petit à petit, subtilement, infailliblement ? « Je n'ai pas besoin de te guider, Narcissa. Tu es capable de contrer l'échec par toi-même. Sois toi-même, je ne veux pas te posséder de cette mani...ère. » J'aimais les femmes fortes, dans le fond. Avec du caractère. J'aimais les femmes qui n'avaient pas besoin d'un homme pour réussir. Je voulais une femme qui n'avait pas besoin d'un homme pour réussir. Une femme de la valeur de Mère. Qui accomplirait de grandes choses. Qui serait intelligente et mesurée. Qui me donnerait une progéniture qui changera l'histoire du monde. Elijah s'était planté à côté de la serdaigle et je terminai ma phrase sans aller plus loin. Je le sentais mal, cette histoire, je le sentais vraiment mal. Je me sentais totalement étranger à cette situation, et je pouvais partir. « Désolé de t'interrompre ma sublime Narcissa. Je sais que ce que je vais te dire va te paraître certainement incroyable, mais ce fieffé menteur te manipule. Il t'a jeté un sort, ou bien séduite grâce à un philtre d'amour. Regarde dans ces yeux fallacieux, il ne s'intéresse pas à toi, mais uniquement au bénéfice que tu pourrais lui apporter. Alors que moi... » Je ne l'écoutais qu'à moitié, cet idiot qui était également sous philtre. Le serpentard n'agissait pas comme ça en temps normal, lui aussi. Le serpentard était plus mesuré, plus réservé, moins excessif. Il fut un temps où la tare de demi-soeur de Naïa lui avait mis le grappin dessus et qu'il avait commencé à creuser sa propre tombe dans le cimetière des sorciers avec potentiel, mais il avait été sauvé par le gong lorsque ceux-ci avaient été mis à l'écart. Heureusement pour lui. À présent, il n'allait pas tarder à se rendre une nouvelle fois ridicule, mais il ne s'en rendait pas encore compte. Bien sûr, l'Amortensia devait être puissante si aucun des deux ne se rendaient compte qu'ils étaient envoûtés, et ils étaient partis pour de longues heures de débat animé pour se décider tout en restant chacun sur leurs positions. Bien. Moi, je ne resterai pas, j'avais d'autres choses à faire. « Alors que moi, jamais je ne te trahirai. Jamais je ne me servirai de toi. Tu es certainement la sorcière la plus incroyable que je connaisse. Nous nous fréquentons désormais depuis tant d'années Cissy, et bien que j'ai eu le tort de ne pas le remarquer avant, je sais à présent que je ne puis passer une journée de plus sans t'appeler ma femme. » Je levai les yeux au ciel, passai ma jambe par-dessus le banc et attrapai à nouveau ma plume. Le courrier n'allait pas tarder à arriver, et je devais terminer ma lettre avant la reprise des cours. La pointe de ma plume recommença à gratter le parchemin dans de jolies boucles italiques alors que je tentais désespéramment de contrôler mon audition en baissant le volume de leurs voix enthousiastes et émotives. Sans succès, vous vous en doutez bien. « Elijah, tu es quelqu’un d’incroyable aussi et je sais que je compte beaucoup pour toi mais… mes sentiments vont vers Andrea. Il fait partie de moi et mon avenir ne peut être optimal sans sa présence à mes côtés. Je veux une vie de rêves accomplis et de grandeur et il est le seul qui puisse me l’apporter. Il est magnifique. Il est la solution de toutes mes équations, le cosinus de mon cœur et je serai comblée de bonheur à l’idée de voir ses qualités chez notre descendance, plus tard, après que sa lithosphère océanique s’incurvera et plongera dans ma fosse hadale. » Je fronçai les sourcils sans relever la tête à ses dernières paroles. J'évoque mes avancées sur la magie rouge et lui demande de m'envoyer l'un ou l'autre livre qui ne figure pas sur les étagères de la bibliothèque du Château, et ce, même dans les rayons de la Réserve. J'ai besoin de matière et de contenus pour avancer et l'amour chez les adolescents n'est pas le meilleur exemple que je peux trouver. Quoi qu’intéressants, les processus de magie reliés à l'amour inconditionnel de Mère à enfant restaient les plus puissants que l'on pouvait trouver. Maintenant, je n'avais jamais abordé le point de magie rouge lorsque cette dernière était amplifiée par une potion d'attraction. Je relevai la tête vers les deux êtres poétiques délurés qui débattaient sous mes yeux.

J'avais trouvé mon intérêt à me mêler de cette situation. M'en mêler pour me faire avancer sur d'autres points. « Loin des mesquineries et des manipulations d'Andrea, qui tel Pi n'est qu'un être irrationnel, je t'emmènerai dériver sur les flots complexes de l'amour, et ensemble telle l'exponentielle nous connaîtrons le septième ciel. » Irrationnel. C'était amusant qu'il le souligne. Sachant que j'étais rationnel et que lui agissait de manière complètement déraisonnée. Je n'avais encore jamais fait ça. Je n'avais encore jamais tenté d'utiliser la magie rouge, et je n'étais pas vraiment prêt à en faire usage non plus. Je devais observer et saisir l'occasion qui inciterait l'un ou l'autre à en faire usage. « Il ne me manipule pas, rassure-toi, Elijah. Je ne suis pas sous l’emprise d’un philtre ou d’un sortilège, je suis pleinement consciente de ce dont j’ai envie. Cela fait trop longtemps que je me suis enfermée dans ma carapace de glace à l’écart des interactions sociales. Maintenant, je peux t’affirmer que mon potentiel ne serait exploité à son maximum qu’avec lui… » Elle n'avait pas idée à quel point elle me compliquait la tâche, dans le fond. Son flot de paroles était interminable et je ne pouvais pas en placer une. Je ne pouvais me permettre de raccourcir des échanges avec la présence du serpentard et j'avais l'impression que ma matière grise s'agitait dans tous les sens, exaltée par tous ces stimuli extérieurs, excitée par ce désir de création et d'innovation. Mais bientôt, un autre idiot vint se planter à côté du premier. Il fixait Narcissa, lui aussi, et je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était absolument parfait. « Je suis désolé d’insister, Cissy, mais je me dois de t’aider à résoudre l’équation qui s’installe entre nous quatre. Andrea et Elijah, ils semble peut-être exponentiels, mais ils n’en restent pas moins une fraction infime de ce qu’il pourrait y avoir entre nous deux. Laisse-moi donc tracer l’abaque qui prouve que l’on est fait pour être ensemble. Andrea n’est pas le cosinus de ton cœur, mais la tangente, il ne pourra qu’à peine l’effleurer, ce qu’il te propose n’est qu’une anamorphose. Quant à Elijah, il n’est qu’une asymptote à ta vie. Il était éloigné, et soudainement il se rapproche, mais jamais l’écart entre vous ne deviendra nul. » Leur délire me donnait simplement envie de filer. Leur délire mathématique et allait me faire rebrousser chemin. Surtout si la serdaigle continuait à parler de lithosphère océanique et de fosse hadale. Je ne voulais pas être mêlé à ça, mais c'était plus fort que moi, dans le fond. Leurs sentiments exacerbés par l'amour irréel qu'ils lui portaient me donnaient l'avantage de pouvoir expérimenter sans honte sur la profondeur et l'attraction qu'ils se portaient. Scientifiquement. Mais je me devais de garder mon calme olympien et la transparence d'un réel physicien et mathématicien. Je n'étais ni un cosinus, ni une tangente, ni quoique ce soit. J'étais simplement le scientifique qui regardait le tableau humain en pleine expansion, me demandant quels résultats allaient donner cette équation problématique. « Quant à moi, barycentre entre ces deux-là, tu sais que nos vies sont en bijection. Elles l’étaient avant Blackman, elles peuvent le redevenir. Ensemble, nous pouvons solver toutes les inconnues du futur, nous pouvons nous élever à des puissances tellement plus complexes dans une homothétie positive. Je le sens à ce mouvement brownien en moi quand tu es proche de moi. Alors laisse-moi être l’incrément invariant de ta vie pour la rendre aussi belle qu’un système fractal. » Plein de mots, en effet. Plein de poésie. Plein de belles paroles en l'air. Aucune avancée. Personne ne bougeait. Personne n'osait faire le moindre geste. Et c'était problématique pour moi. Il fallait que l'un d'eux se servent de sa baguette, contre l'autre de préférence, contre moi en dernier secours. Je ne voulais pas être mêlé à ça, mon dossier scolaire était blanc comme neige et je ne comptais pas laisser inscrire que je me battais en pleine grande salle pour conquérir un amour surnaturel qui m'était porté par la faute d'une malheureuse potion d'Amortensia. Je levai les yeux au ciel, soupirant devant le comportement des deux allumés plein d'espoir de conquérir le cœur de la Reine de Glace. Je pouvais m'en mêler, bien sûr, mais sur le moment, quoique je fasse, ça se retournerait contre moi. Je ne pouvais qu'attendre que Narcissa remette les idées en place à ces deux idiots afin de les chauffer suffisamment pour leur proposer un duel entre eux avant de m'affronter moi. Enfin, si tout se passait comme prévu, ce qui me semblait loin d'être le cas avec toute cette agitation grandissante.

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Tout le monde

Dis-moi que tu m'aimes

J’aurais voulu qu’Isidore s’intéresse davantage à moi, et même qu’il vienne s’assoir à mes côtés pour une fois, chose qu’il ne faisait plus vraiment ces derniers temps. Il avait l’air d’avoir un peu repris du poil de la bête ces derniers temps, enfin c’était l’impression qu’il me donnait, mais je n’arrivais pas à me réjouir pour lui autant que je l’aurais dû. Pourtant, en tant qu’amie, voire même en tant que connaissance, j’aurais dû être absolument ravie de me rendre compte que les choses évoluaient positivement dans sa vie et qu’il arrivait à passer au-dessus de notre rupture. Sauf que mon problème, c’était que de mon côté, je n’y arrivais vraiment pas. J’avais bêtement cru que ma lettre changerait les choses entre nous, que nous deviendrions de nouveau aussi proche que nous avions envie de l’être et que nous pourrions envisager de reconstruire quelque chose. Mais j’ai sûrement été un peu nase de m’attendre à ce que tout devienne tout beau et tout rose. Après tout, c’est moi qui l’ai quitté, c’est encore moi qui lui demande à demi-mot de revenir alors que je l’ai sûrement affreusement blessé et c’est encore moi qui, quelques mois auparavant, lui demandait de mettre un peu de distance entre nous pour que nous arrivions à passer à autre chose plus rapidement. Bref, j’ai tout gâché et Isidore n’est pas un pantin sans importance à qui je peux demander d’aller et venir. Il a sûrement trouvé enfin le moyen d’évoluer et de se détacher de moi, chose qu’il a bien raison de faire et pour laquelle je ne peux absolument pas lui en vouloir. Sauf que même en étant sûre de ne pas lui tenir rigueur de son manque d’intérêt pour moi, je ne peux pas m’empêcher d’éprouver ce léger pincement au cœur lorsque je me rends compte qu’il se désintéresse totalement de moi. Je le vois parfaitement bien d’où je suis, à la table des Poufsouffle, aux côtés de Spencer, comme souvent ces derniers temps, et j’ai vraiment l’impression que notre trio s’est tout simplement déconstruit et que je n’en fais plus du tout parti. Ce n’est pas bien grave, au fond, mais ça me dérange un peu quand même. Autour de nous, les élèves sont tous en train de commencer à manger et à bavarder mais je n’arrive même pas à tenter de m’intéresser à mes voisins de table. Pourtant, je le devrais. Il y a bien Edward, ce garçon si gentil avec qui j’ai passé un excellent moment, mais je n’ose pas trop aller vers lui. Cruz, ma merveilleuse meilleure ennemie n’est pas loin non plus mais je ne risque pas d’aller lui parler à celle-ci. Alors je me contente de me servir à manger, tout en me disant que je terminerais vite mon repas et que j’aurais peut-être le temps d’aller faire un tour sur le terrain de Quidditch histoire de me défouler. Je n’oublie pas que nous avons perdu le second match de notre saison alors il serait bon de se ressaisir un peu.

J’allais mettre ma première cuillère de soupe à ma bouche lorsqu’un étrange manège commence dans la grande salle, certains élèves se lèvent, s’enlacent, commencent à fricoter les uns avec les autres, sous mon regard complètement médusé. Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe et le pire arrive lorsque je vois Isidore se diriger le plus naturellement du monde vers Victoire. Ça ne devrait pas m’énerver, j’ai vaguement compris qu’il y avait un truc compliqué entre les deux et je n’ai jamais eu de problème avec ça. Mais je connais Isidore et j’ai l’impression qu’il fait le coq devant la rouge et or. En plus, le fait qu’il veuille voir n’importe qui excepté moi me dérange définitivement. Certes, je n’ai plus de place dans sa vie, il est donc probablement normal qu’il ne recherche pas ma compagnie mais ça m’énerve quand même. En plus, plus je les observe, et plus je les trouve proche. Est-ce mon esprit qui me joue des tours ? Je ne sais pas trop quoi croire et finalement, même si j’ai beaucoup de mal à y parvenir, je décide de détourner mon regard vers mes autres camarades, dans des situations toutes plus loufoques les unes que les autres. Mon regard s’arrête sur le trio formé par Cruz, Edward et Luca, et j’ai l’impression qu’ils se disputent… Est-ce le cas ? Encore une fois, je ne peux m’empêcher de me demander ce qui peut provoquer une telle effervescence dans cette pièce. Toute à mon observation, je décide tout de même de commencer à manger malgré mon manque d’appétit, bien décidée à aller faire ce tour sur le terrain de Quidditch que j’attends depuis déjà de trop longues minutes. Mais la première cuillérée de soupe avalée me fait littéralement changer d’avis puisque, alors que la jolie Cruz se trouve encore sous mes yeux, je ressens le besoin impératif d’aller lui parler. Sans attendre, je n’hésite pas à aller vers elle, chose que je n’aurais pas fait en temps normal, notamment parce que j’apprécie beaucoup Edward et que ce dernier a l’air d’avoir des choses à dire à la vipère. Tant pis pour lui, je traverse le peu de distance qui nous sépare et je m’interpose sans la moindre gêne. « Cruz ? Est-ce que je peux te parler une minute ? C’est important. » J’essaie de rester stoïque et de ne rien montrer mais j’ai envie d’exploser au fond de moi et de lui dire tout ce que j’éprouve à cet instant précis. J’espère qu’elle va accepter de me parler et si elle refuse, je trouverais un moyen de la convaincre. C’est impératif.

Code by Fremione.

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la saint-valentin

sage amoureux de hadley

Après des jours hésitants je ne peux plus t’éviter Et ce cri trop interne ne veut vraiment pas cesser Les branches restent sur le sol et je t’ai enfin trouvé Mais toi tu ne sais pas que je t’aurais tout donné Le jour où dans tes lunettes mon regard s’est plongé Et toi tu ne sais pas Que je voudrais bien de toi

Le moins qu'on puisse dire en ce jour de Saint-Valentin est qu'autant ils voulaient jouer un tour à leur compagnon, ce dernier c'est bel et bien retourné contre Jayden et Sage. Disons que dans leur cas, le karma a bien joué les faisant goûter à leur propre sauce. Enfin, leur propre filtre serait beaucoup plus exact vu la situation se déroulant dans la Grande Salle à leur du repas du midi ce jour de quatorze février, fête de l'amour. Sans vouloir faire de mauvais jeux de mot ; « L'amour était dans l'air ». En parlant d'amour, il était particulièrement intéressant de voir à quel point le fils Sinclair avait oublié l'existence de sa belle et fougueuse Zoey Brewster pour se consumer d'amour pour son amie de serdaigle ; Hadley Lewis. La fille même qu'il utilisait pour monter ses notes et devenir meilleur que tout le monde. Une fille qu'il trouvait un tantinet barbante en règle générale, mais supportait pour son intérêt personnel. Ne vous méprenez pas, Sage n'était pas toujours un bon chrétien...

Quelques secondes après avoir avalé sa première gorgée de soupe, le deuxième année avait commencé à ressentir les effets du philtre d'amour sans même se rendre compte de ce qui lui arrivait. Regard dans le vague, joues rosies, coeur qui bat trop vite et trop fort. Il ne pouvait détacher son regard de sur la bleue et bronze. La diversion que lui fournir la déclaration d'amour de Wyatt fut de courte durée. Il n'en fit même pas un cas se rendant à peine compte de la signification des mots de son jeune ami. Tout ce qu'il avait en tête était de rejoindre sa belle ne supportant plus la distance entre eux. Pourtant, lorsqu'il arriva enfin à sa hauteur, usant de sa plus habile phrase de drague - un exercice dont les rudiments lui étaient encore bien inconnus - il fut surpris de la voir fondre en larmes dans ses bras. Qu'est-ce qu'il avait bien put faire pour provoquer une telle réaction de sa part ? Avait-il dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Peut-être qu'elle n'aimait pas l'astronomie ou même l'Arkenstone. Sage était bien perdu par la réaction de l'élue de son coeur. Il n'allait pas se plaindre de l'avoir dans ses bras. Bien au contraire, il appréciait de la serrer contre lui. Son parfum, la douceur de ses bras... Le contact du corps d'Hadley contre le sien faisait cavaler son coeur aux grands galops. Non, ce qui le perturbait était le fait qu'elle pleurait comme une madeleine. « Pourquoi la vie est si cruelle avec moi ?! », souffla l'adolescente entre deux sanglots. Pris au dépourvu, ne sachant quoi faire, Sage passa ses bras autour de Hadley. « Mais qu'est-ce qui est si cruel ? » Il aurait tellement voulu qu'elle cesse de pleurer. Qu'elle lui offre l'un de ces sourires qui faisait chavirer son coeur. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aide ? Je combattrais le monstre du dernier donjon pour toi, pour te rendre ton magnifique sourire ! », déclara le vert et argent usant de ses meilleures métaphores de jeux vidéos pour montrer le sérieux avec lequel il prenait la situation. « Je ferai tout pour rendre la plus belle des princesses heureuse ! », ajouta-t-il à voix très basse qu'Hadley était la seule à pouvoir le comprendre. Il y avait cette douceur dans la voix. Une douceur qu'on ne lui connaissait pas normalement. Il lui caressa maladroitement les cheveux, cherchant à la consoler !

(c) DΛNDELION

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Première étape : obtenir le nom du garçon. Ca, c'était chose facile, il ne s'était pas tellement fait prier pour le lui donner. Maintenant que la jeune femme avait son prénom, elle savait qu'elle pouvait tisser un lien plus fort avec lui. Il ne demandait que ça, certes, mais Avril avait besoin de ce lien pour tenter de briser le sort. Il fallait qu'il soit plus puissant que le filtre. C'était un peu mission impossible mais elle pouvait toujours essayer !
Non loin, Morgana haussa le ton. Avril lui lança un regard pour se rendre compte qu'elle venait d'enrouler John de multiples cordes. Bien, elle n'aura plus de problèmes avec lui par la suite. Elle pouvait, maintenant, réfléchir au philtre et lancer l'antidote. Il fallait cependant connaître son origine. Morgana, Misha et elle-même n'étaient pas atteint. Ce qui n'était pas le cas de Charli qui semblait avoir jeté son dévolu sur le fantôme. Super, c'était un dossier que la jeune blonde comptait garder en tête pour le lui ressortir un jour ou l'autre. Fallait pas faire des blagues sur son nom, namého !

Alors que la jeune fille observait la scène qui se déroulait près d'elle, elle entendit un gros bruit : Spencer venait de passer par-dessus la table, comme elle en avait eu peur juste auparavant. Roulant les yeux vers le ciel et inspirant profondément pour ne pas s'énerver, elle le laissa s'asseoir à ses côtés. Elle ne devait pas le repousser, elle avait besoin de lui pour tout arrêter...
La jeune cracmole tenta alors l'hypnose. Elle n'avait aucune expérience là-dedans, elle ne savait pas si elle pouvait parvenir à un résultat mais qui ne tente rien n'a rien. Spencer s'exécuta et ferma les yeux. Maintenant, il fallait qu'Avril lui crée un lieu apaisant et réaliste. Il devait s'y imaginer comme s'il y était vraiment. Cela demander un effort cérébral et Avril n'était pas certaine que son cerveau était, à l'heure actuel, capable d'un tel phénomène. Enfin, elle se devait d'essayer !
Evidemment, le garçon gâcha tout : il n'avait qu'une idée en tête, la regarder et non l'imaginer. Avril inspira une nouvelle fois pour se calmer. Elle devait être patiente, elle devait être patiente, elle devait être patiente... Justement Spencer, j'aimerai que tu m'imagines en faisant ressortir mes plus belles qualités. Je veux que tu te concentres sur ce que tu trouves si beau chez moi. Je veux que tu n'imagines que moi. Dans l'air, il y a une odeur de cuisine, on est en train de pique-niquer tous les deux. On est assis par terre, sur une nappe rouge et blanche. Près de nous deux, il y a un panier d'où sort l'odeur si attrayante. Avril avait utilisé une voix douce et lente. Elle avait besoin qu'il s'enfonce un maximum dans l'imaginaire pour donner la réponse à la question qui brûlait les lèvres de la jeune psychologue. L'odeur était importante. Il fallait qu'il y ait un maximum de sensations pour qu'il s'y croit. Il y a du soleil, il fait bon, ses rayons nous réchauffent le dos. On est bien tous les deux, on se sourit, on se tient la main... Avril joignit la parole au geste pour que Spencer associe le touché de sa peau à son imagination. ... On se regarde dans les yeux. Et puis tu sors quelque chose du panier. On va manger ensemble parce qu'on a besoin d'étre ensemble, toujours. On ne peut pas se quitter, alors on partage ce repas ensemble. Qu'est-ce que tu as envie de me proposer à manger Spencer ? Tu as goûté quelque chose de délicieux dernièrement et tu veux le partager avec moi, tu veux me faire plaisir et tu sais que ça, ça me plaira. Alors tu l'as préparé un peu avant pour que je puisse apprécier ce plat autant que toi un peu plus tôt. Qu'est-ce que c'est Spencer ? Elle était si proche du but, elle était si proche de la vérité... Qu'est-ce qu'il avait bouffé bon sang ?

Raté.

Lamentablement raté.

Avril allait s'énerver, hurler, renvoyer la gamine qui venait de les interrompre. Elle allait avoir la réponse et pourtant, cette petite Poufsouffle venait de tout gâcher.
Respirer, fermer les yeux, se calmer, ne pas s'énerver, respirer, inspirer par le nez pendant 3 secondes, maintenir son souffle pendant 5 seconde, expirer par la bouche pendant 3 secondes, ne pas s'énerver. Spencer n'était plus dans l'hypnose, comment pouvait-il encore l'être alors que l'enfant venait de lui poser une question ?

Avril relança un coup d'oeil à Morgana et Misha. Ils réfléchissaient ensemble à ce qu'ils n'avaient pas mangé. La jeune cracmole leur lança alors : J'ai pris la quiche aux citrouilles, ce n'est pas ça. Et j'ai bu de la bière blonde. Vous avez mangé et bu quoi vous deux ?

Codage par Libella sur Graphiorum

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❝ Loin des yeux, près du coeur ❞

Brooklyn & Félicia

Je ne comprenais rien à ce qu'il venait de se passer, pourquoi Théa avait décidé de venir m'embrasser, comme ça, sans crier gare. Je n'ai rien contre cette fille, elle est plutôt cool d'avoir accepté de m'aider un peu pour remonter ma moyenne et rattraper le retard que j'ai accumulé depuis le début de l'année. Il est vrai qu'en étant déjà redoublant, je me vois mal devoir refaire une troisième 4ème année, même si on ne peut pas réellement dire que j'ai assisté à beaucoup de cours de la première. Mais bon, là je n'aurais aucune excuse, si je redouble c'est que je l'aurais cherché. Je pourrais me tourner vers Casey, elle est à Serdaigle, ce n'est pas pour rien, mais notre relation est assez bancale, je ne voudrais pas qu'on se reprenne la tête pour une histoire de cours. Pour le moment ça se passe bien entre nous, autant essayer de préserver ce qu'on est en train de construire ensemble. Alors oui, je suis content que cette fille passe au dessus de mon sale caractère et des multiples barrières que je dresse entre le monde et moi, pour m'aider mais je n'avais pas prévu qu'elle débarque un jour pour m'embrasser. J'essaye de ne pas être un gros chieur avec elle, parce que bon, l'idée c'est quand même qu'elle m'aide sur la durée, mais j'ai pas eu la sensation d'être sympa au point de lui avoir donné envie de creuser un peu plus sous ma carapace ou de lui avoir donné l'impression qu'elle me plaisait. Elle n'est pas vilaine, ce n'est pas ce que je suis en train de dire, mais bon, elle ne m'intéresse pas pour autant. Je ne suis pas un garçon qui s'intéresse beaucoup à tout ça de toute façon, autant être honnête. D'ordinaire, ce comportement m'aurait dérangé et perturbé, c'est un fait, mais là ça me gave encore plus. Pourquoi avoir choisi pile ce moment là pour faire ça ? Ne se rend-t-elle pas compte qu'elle est en train de saboter ma potentielle relation avec Felicia ? J'ai passé tant de temps à me dire qu'elle ne servait à rien, je me maudis déjà suffisamment, si en plus cette fille me met des bâtons dans les roues alors que je viens de réaliser que j'aime Félicia, ça ne va pas le faire.

Je m'apprêtais à prendre mon courage à deux mains pour me rendre auprès de mon adorée. Je voulais lui dire que j'avais été un abruti complet et que j'étais sincèrement désolé du comportement intolérable que j'avais eu à son égare. Je voulais lui faire comprendre que jamais plus je ne me comporterais de la sorte avec elle et que je n'aurais de mot aussi blessant que ceux que j'ai pu avoir. Je voulais qu'elle puisse lire dans mon regard que j'étais sincère et que je ferais tout pour me faire pardonner. Mon unique but était de la rendre heureuse et j'espérais qu'elle me laisserait ma chance. Je n'ai jamais été attiré par l'idée de me mettre en couple, mais avec elle c'était différent. J'étais prêt à faire un travail sur mon don pour qu'il ne vienne pas interférer dans notre relation. Avec elle, j'étais prêt à construire quelque chose, j'imaginais parfaitement un avenir où elle y aurait sa place. Sauf que voilà, Félicia avait vu notre baiser avec Théa et me voilà dans la panade. Comment pourrait-elle me croire après ça ? La voilà qui s'approche, aurais-je la chance de pouvoir tout lui expliquer ? Je l'espère. "Je n'ai strictement rien fait, elle s'est jetée sur moi. Je te promets que j'y suis pour rien, jamais je ne te ferais ça !" J'ai la sensation d'être au bout de ma vie. Je ne veux pas qu'elle m'en veuille ou qu'elle pense que je suis un pauvre type. Je n'ai pas profité de la situation, tout est allé tellement vite que je n'ai rien vu venir. "Quoi ?! Mais non, je ne lui ai rien fait du tout ! Elle s'est juste jetée sur moi sans explication. Pourquoi lui aurais-je fait quelque chose ? Ce n'est pas elle que j'aime, tu es la seule qui compte à mes yeux !" Voilà, tout est dit. Je me sens presque soulagé d'avoir enfin pu avouer mon amour à son égare, même si pour être honnête ce n'était pas comme ça que j'imaginais les choses.

Je vis Félicia se pencher vers Théa mais je n'entendis pas ce qu'elle lui disait. J'espérais qu'elle me croyait et qu'elle lui disait simplement de ne plus m'approcher, que mon coeur était déjà pris et qu'elle n'avait aucune chance face à elle. Et elle aurait tellement raison, j'étais prêt à le lui prouver sur le champ. Mais une voix retentit à nos côtés et avant que j'ai le temps de réagir, je vis Zoey arriver. Miss monde ? Les mots étaient bien choisi pour décrire mon adorée. Elle avait raison de mettre en avant sa beauté. Par contre je n'appréciais que moyennement qu'elle l'agresse de cette façon, Félicia n'y était pour rien si Théa ne savait pas se comporter en public. Elle s'en prit ensuite à Théa et pour le coup, j'étais totalement d'accord avec elle. Je hochais la tête en signe d'approbation. On n'embrasse pas les gens comme ça, qu'elle soit désespérée est une chose, mais qu'elle ne balance pas sa frustration sur moi. Et puis Zoey s'installa à côté de moi et me proposa de nous en aller. Pourquoi partirais-je loin de mon amour ? "Tu sais, Félicia n'a strictement rien fait dans l'histoire, c'est l'autre folle qui s'est jetée sur moi. C'est gentil d'être intervenue mais si tu veux vraiment me rendre service, emmène Théa avec toi, pour qu'on puisse être tranquille avec Félicia !" Dis-je en tournant la tête vers Félicia, les yeux plein d'amour !

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Carnage de la Saint-Valentin

Plus qu'une histoire de famille...

« Oh, ma soeur adorée. Tes mots me vont droit au cœur. Et bien que j'aimerais qu'on soit plus proches toi et moi et qu'on rattrape tout ce temps perdu, je vais devoir te laisser une dernière fois avant qu'on ne puisse se retrouver. Je dois le faire, c'est sûrement la plus grande décision que j'ai jamais prise. » Elle s’empourpra aussitôt, ouvrant la bouche sans que rien ne s’en échappe, à la fois ravie qu’il pose les yeux sur elle, et attristée qu’il veuille déjà s’en aller. Quelle était cette décision ? Elle ne savait pas ce dont il s’agissait, mais il pouvait sûrement l’emmener avec elle, elle souhaitait avec empressement lui montrer combien elle pouvait lui être utile, combien elle était prête à tout pour ne serait-ce qu’un moment en sa compagnie. Il l’avait dit, il espérait qu’ils soient plus proches, elle n’avait pas rêvé ! Elle devait absolument lui faire savoir que c’était réalisable, qu’ils le pouvaient, ensemble, enfin réunis. Ses yeux se perdaient en lui, captivés par cette beauté qu’elle n’avait su saisir au cours de leurs années de vie commune, par cette attitude parfois insolente qui était la sienne. Au diable ce que diraient leurs parents, ce que dirait Candice ! « Que… quelle décision ? Je peux t’aider ? Dis moi ce que je dois faire… laisse-moi rester auprès de toi. » laissa-t-elle échapper, alors qu’elle resserrait plus fort l’étreinte de ses doigts autour des siens, comme pour essayer, dans une ultime tentative, de le persuader de rester avec elle, pour toujours. Il ramena sa main à lui, sans qu’elle ne s’y attende, et déposa ses lèvres sur sa peau, alors que ce contact la faisait intérieurement frissonner.

« Pardonne-moi, mais il faut que j'y aille. » Ses joues, légèrement rosies par l’effet ce baisemain inattendu, se décolorèrent lorsque ses doigts quittèrent les siens, au moment où elle ressentait ce déchirement intérieur, brutal. Son sourire s’évapora lorsqu’elle le vit s’éloigner d’elle, et que la main toujours tendue pourtant immobile, elle cherchait à le rattraper, à ressentir la puissance de ce lien qu’elle pensait indéfectible. « Je t’en prie, ne me laisse pas… » susurra-t-elle tandis qu’elle le voyait s’éloigner, désemparée… Pourquoi l’abandonnait-il ? Elle avait besoin de lui à ses côtés, tellement besoin de lui… La solitude était une farouche ennemie qu’elle se refusait d’affronter. Ses yeux, embués par l’émotion qui la tenaillait suivirent son déplacement, sa démarche enjouée, tandis qu’il se frayait un chemin dans la foule. Ce fut à cet instant qu’elle comprit : il ne reviendrait pas. Et elle ne bougea pas, parcourue d’hésitations, entre le suivre, ou rester là, bien docile, là où il l’avait laissée, afin de lui prouver qu’elle était prête à l’attendre. Puis, le choc. Elle entrouvrit légèrement la bouche, ses mots restèrent bloqués dans sa gorge, alors qu’elle l’apercevait, plus loin, agenouillé devant Cissy. Un hurlement à glacer le sang resta coincé dans sa gorge, tandis que les sanglots muets menaçaient de la secouer, mais elle tint bon, droite, pétrifiée par la scène surréaliste qui se déroulait devant elle. Son frère et sa meilleure amie. Sa meilleure amie et son frère. Tous deux réunis, tandis qu’elle assistait, impuissante spectatrice devant leur union. Elle avait envie de disparaître, pour s’épargner la souffrance de soutenir un tel spectacle, affligée par la peine qu’on lui faisait subir. Un coup de poignard dans le dos au goût amer-doux de trahison. Cissy, qu’elle avait portée en admiration toutes ces années, se révélait sous un visage qu’elle ne connaissait pas, qu’elle avait peut-être cherché à éviter du regard. Il l’avait quittée elle pour aller la retrouver, et cette sombre constatation causait en elle un tel chagrin qu’elle ne pouvait se résoudre à l’affronter du regard. Perdue, elle sentit alors sur son épaule cette main étrangère qui la ramenaient à cette horrible réalité, lui rappelant combien elle était cruelle de lui offrir pareille torture. « Je suis désolé, Tracy… Mais laisse-le ! S’il préfère parler de Math avec d’autres et qu’il ne remarque pas à quel point tu es parfaite et… Et Magnifique et… Tellement d’autres choses… Alors c’est que ce n’était pas le bon ! Je suis peut-être pas Elijah, mais je suis là… Et… » Ses lèvres remuèrent légèrement, sans qu’elle ne trouve quoi dire, secouant la tête à l’horizontale. Elle n’était ni parfaite ni magnifique, et elle ne parlait pas le langage des mathématiques, se contentant des quelques rudiments qu’elle possédait en arithmancie, et qu’elle se voyait mal aller déclamer alors que son frère roucoulait auprès de sa meilleure amie, en train de lui susurrer des paroles qu’elle préférait ne jamais avoir à entendre, alors qu’elle était déjà en pleine conversation avec Andrea, et courtisée par Zach. Elle se retourna vers Edern, la mâchoire tremblante, le regard vide, se demandant pourquoi il lui adressait soudainement tous ces compliments. Qu’était-elle censée répondre ? Elle aurait sans doute du lui expliquer qu’ils n’y étaient pas destinés, que seul son demi-frère hantait ses rêves… mais manifestement, ça ne l’empêchait pas de lorgner sur Cissy ! « Comment ils peuvent me faire ça ? Elle… je lui faisais confiance, et lui… je pensais qu’on avait quelque chose de spécial tous les deux… Pourquoi est-ce qu’ils me font tant souffrir ? » C'était ce qui l'affectait le plus, voir ces deux personnes si chères à son coeur la traiter avec autant de mépris en s'affichant ensemble, comme si elle n'existait pas. Comme si elle n'avait jamais existé...

« Je t’aime, moi… Je ne suis pas celui que tu espérais, je sais, mais au moins je ne ferai rien pour te nuire ou te blesser ! » Elle hocha la tête tandis qu’un sourire triste venait étirer son visage sans l’éclairer. Elle était tentée de le croire, c’était un garçon gentil, bienveillant. Elle l’avait deviné dans cette cellule psychologique, lorsqu’on les avait contraints à révéler leurs traumatismes enfouis… Cependant, elle savait qu’elle ne pouvait lui promettre ce qu’il attendait manifestement d’elle. Il ne l’aimait pas réellement, le croyait peut-être seulement cependant… ce ne pouvait être le cas. Ce n’était pas de cette manière que les choses étaient censées se passer, et plus rien n’avait de sens désormais… Ignorant ce qui le poussait à venir se déclarer ainsi, elle se mordit l’intérieur des joues, embarrassée, tandis qu’elle s’approcher lui, forçant ses yeux à se détourner des silhouettes d’Elijah et de Cissy. « Tu ne peux pas m’aimer Edern… Je ne suis pas celle qu’il te faut. Tu es quelqu’un de bien, tu sais ? Ton coeur est pur. » Elle avait prononcé ces dernières paroles avec beaucoup de douceur, en déposant sa main sur son bras. A vrai dire, peut-être se fourvoyait-elle, mais elle demeurait intimement convaincue que ce ne pouvait pas être quelqu’un de mauvais, seulement qui avait fait le mauvais choix : celui de la choisir elle. « Tu vivrais dans le mensonge avec moi. » laissa-t-elle échapper, évasivement, tandis qu’elle contemplait avec mélancolie l’être qu’elle aimait tant en train de courtiser celle à laquelle elle n’aurait jamais voulu être comparée. Cissy et Candice étaient de celles contre qui elle ne pourrait jamais gagner, tout simplement parce qu’elle se savait incapable de leur face, trop dévouée.

Emi Burton

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Il s'agissait donc d'un philtre d'amour. Même en s'en doutant, le fait de l'entendre de manière nette le fit grimacer. Brr. Quelle plaie, ces potions et sortilèges qui influent sur la pensée et les sentiments. C'est tout simplement répugnant. Dans toute cette agitation, Morgana pointa sa baguette sur John qui perdit la sienne - et le professeur de runes s'empressa de la ramasser sur le sol - il craignit sincèrement que la sorcière lance un sort sur leur collègue. Même si ce qu'il avait fait était absolument indécent et dangereux, Misha n'était pas certain que cela ne se retourne pas contre la femme, lorsque tout ceci serait tassé. Il fronça le nez quand le brun se mit à terre et .. une seconde claque. Bon, dans un sens, il ne l'avait pas volée. Mademoiselle Burgess avait bien raison de ne pas le laisser aller dans la réserve. Qui sait, dans son état, il pourrait peut être vouloir créer un second philtre pour que Morgana lui rende ses sentiments. Ce serait tout à fait possible, surtout qu'il semblait capable de tout et de n'importe quoi.

Surtout n'importe quoi.

« Pour votre propre sécurité, et avec tout votre respect ......... fermez-la, John. »

Au moins, une fois attaché, il ne pourrait plus rien faire de mal. Et il hocha la tête à l'affirmation de Morgana. Avant de voir son attention attirée par la jeune psychologue, Avril, qui, elle aussi, semblait devoir gérer les avances d'un...élève. Pourquoi pas, après Charli et Alaric, on pouvait s'attendre à tout. Il suffisait d'un simple regard pour que tout bascule. Misha fronça quelques peu les sourcils mais au moins, Avril avait l'air de gérer son ... valentin improvisé avec brio. Celle-ci les informa avoir mangé de la quiche au citrouilles, ce n'était donc pas ça.

«... Je n'ai mangé qu'un peu de pain alors ... » ce n'était pas dans l'alcool non plus, sinon, les élèves n'auraient pas été touché. Il se frotta la joue, dans un bruit provoqué par le grattement de sa barbe. « Les chocolats peut-être. Ou bien la soupe. » Un tic du coin des lèvres, bref, le fit subtilement grimacer, une nouvelle fois « John a eu l'air particulièrement remonté contre cette...soupe, avant que tout ne dérape. Morgana, vous pourrez savoir si elle a été mélangée à un philtre ? »

Le professeur de runes regarda autour d'eux. Par la barbe de Merlin. Il faudrait séparer les groupes qui s'échauffent un peu trop. L'idée seule, bien que responsable, le répugnait. S'il y avait bien une chose dans laquelle Misha ne voulait pas se mêler, concernant les élèves, c'était bien leurs histoires de cœur. Encore plus quand celles-ci étaient provoquées par une quelconque magie.
« Mademoiselle Burgess, je pourrais aller chercher ce dont vous avez besoin pour un antidote mais... » Il lui lança un regard inquiété, avant de poser les yeux sur le professeur de défense contre les forces du mal. « Vous devriez peut-être y aller. Je le surveillerai. » Cela lui permettra de s'éloigner de son fieffé prétendant pendant au moins quelques minutes. Pendant qu'il réfléchissait, il se passait la main sur le front, l'air fatigué, repoussant quelques-unes de ses boucles châtains. « Et je veillerai à ce qu'aucun élève n'embrase la Grande Salle en attendant. » Il détourna alors brièvement son regard vers Avril, elle et Spencer rattrapés par la jeune Roxy.

« ça va aller pour vous ? » histoire qu'elle ne se retrouve pas bloquée dans un triangle amoureux difficilement gérable. Cependant, la psychologue paraissait bien maître de la situation, c'était rassurant.

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Loin des yeux, près du coeur

L’idée de la St-Valentin ne me plaisait pas vraiment.... C’était plus gênant qu’autre chose, mais l’avantage était que nous allions pouvoir nous taquiner sérieusement avec Octavia, seul petit amusement relatif à la date du jour. Je n’avais pas l’intention de me plaindre de ne pas avoir de « Valentin », pensant immédiatement à une personne en particulier qui me mettait clairement la tête à l’envers, mais il était inutile de faire du 14 février toute une affaire. Assise à ma place, dans la Grande Salle, j’avais relevé un œil suspect vers Alaric qui écoutait notre conversation et avais fini par rire quand Octavia avait commenté sa présence, reportant ensuite mon attention sur la nourriture que j’avais sous les yeux. J’avais la tête à l’envers (encore) à cause de Spencer que j’avais aperçu un peu plus loin ; mais les paroles d’Octavia valurent le coup de s’y pencher et je me retournais vers elle, lui lançant un coup d’œil mi-étonné, mi-blasé avant de lui dire : « Qu…Quoi ?! Tu me parles d’O… » Je clignai un instant des yeux avant d’interroger encore une fois Octavia du regard. Parler d’Oliver (même si je n’avais pas fini ma phrase) me poussa à regarder évidemment dans sa direction. C’est là que se situait le point de non retour concernant l’amour… C’est là que mes larmes avaient commencé à couler sur mes joues quand j’avais réalisé qu’il fallait à tout prix qu’Oliver soit à moi et que sa place soit à côté de moi… Comment répondre à Octavia dans une telle situation ? Après avoir échangé un regard avec mon frère, j’avais repris place, plus crispée que jamais avant de tenter quelque chose : « C’est une blague ou tu es sérieuse ? Si c’est une blague, je ne ris pas…. » Le mot crispé était faible, j’étais en lutte intérieure et une seule personne envahissait mon esprit : Oli….

Oliver qui arriva à nos côtés pour me taquiner … blablabla. Je n’en pouvais plus… J’étais sûre d’être amoureuse de mon frère et c’est après avoir entendu et écouté les potentiels sentiments qu’Octavia avait pour lui que je le réalisais ? Je ressentais de la honte, de la jalousie, de l’angoisse… tout en même temps. Pas le temps de réagir, Oliver s’éclipsa pour aller rejoindre Alaska. Cette dernière était bien sympa dans son genre, mais elle ne pouvait pas tout briser. Octavia ne l’avait pas évincée du tableau ? Eh bien, j’allais le faire et … honteusement, j’étais persuadée que j’allais le faire, mais pas pour Octavia ; pour MOI, pour récupérer Oliver qui m’appartenait et qui n’avait besoin que d’un coup de pouce pour réaliser à quel point nous étions faits pour nous aimer depuis le début et jusqu’à la fin. J’avais abandonné Octavia à son sort… et même si j’étais forcément capable de m’en vouloir pendant 6 mois, je l’avais fait sans hésiter et tentais ma chance auprès d’Oliver après avoir rejoint leur table. J’étais en colère, jalouse…angoissée… Et il n’arrangea pas mes affaires en m’envoyant promener, me disant qu’il était occupé. Malgré moi, je lui envoyai un regard noir, bercé par une belle pointe de tristesse. Ce n’était pas comme ça que je voulais lui témoigner mon amour, bon sang ! Mon cœur était totalement brisé et il ne s’en rendait pas compte ?! Enragée, j’attrapais le premier verre rempli qui se trouve à ma portée, sur la table………avant de le reposer furieusement, m’empêchant de lui verser sur le coin de la figure. Mon amour pour lui était maladif, surtout sachant qu’il me rejetait clairement…Il n’avait pas d’attention pour moi alors qu’il le devrait. Il fallait donc que je sois gentille, que je lui fasse savoir simplement, avec des mots que je l’aimais plus qu’il ne l’imagine mais… il arrivait à m’agacer. Est-ce que mon inconscient me protégeait des sentiments que j’avais pour mon frère et qui me ravageaient totalement ? M’adoucissant un peu, je jetai un nouveau regard à Alaska avant de reporter mes yeux sur Oliver. La seule chose à faire était de serrer les poings et de trouver une solution. Il ne fallait pas que je reste sous peine d’avoir envie de les tuer tous les deux OU de serrer dans mes bras le seul amour de toute ma vie sans lui laisser le choix. L’idée était donc de partir… Ce que je commençais à faire, me détournant de lui avec les larmes aux yeux…

C’est seulement après trois pas que l’évidence s’imposa à moi. Impossible ! Il était hors de question que je déroge à ce que j’avais pensé quelques instants plus tôt. Oliver et moi, c’était pour la vie…. Il suffisait de le regarder pour savoir qu’il n’existait pas de garçon aussi charmant que lui, aussi drôle…. Personne ne pouvait toucher mon cœur…sauf lui. Animée par je-ne-savais-toujours-quelle-force (qui faisait naître en moi un fort côté « girouette » que je ne connaissais pas), je me parlais à moi-même « Jill ne le quitte pas d’une seule semelle ! » avant de faire un demi-tour, droite ! Ni une, ni deux, je fonçai vers Oliver, ne m’attardant pas une seule seconde sur ce qu’Alaska pouvait bien lui dire et m’exclamai : « Je n’ai pas deux minutes ! C’est crucial, écoute-moi, c’est important, regarde moi ! » Un ordre qui s’exécute dans la seconde, j’attrapais son visage entre mes mains sans attendre pour qu’il soit forcé de me regarder. L’audace n’en finissait pas et ils n’avaient encore rien vu… : « Tu n’aimes pas Alaska ! Ce n’est pas une question…. C’est une affirmation. Regarde-moi… Oli…Ca n’a pas toujours été toi et moi ? Depuis qu’on est touts petits … nous ne sommes pas nés ensemble pour rien…c’est….je… » Ses si jolis yeux me poussaient forcément à m’adoucir et à calmer ma furie de l’instant. Je repris donc, un peu plus calmement : « Oli… il faut que tu m’écoutes, ce que tu as à faire peut attendre. » Sous-entendu, Alaska peut attendre, je n’avais aucune pitié, il n’y avait aucune chance pour que je m’éclipse et que je laisse libre court à tout ça. Je l’aimais tellement…

AVENGEDINCHAINS

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ft Avril

Loin des yeux, près du coeur.

"Ben, tu sais l’arithmancie, tu avais proposé de m’aider, tu veux plus ? » Mais bien sûr qu’il sait de quoi elle parle, Spencer a fait de sa mémoire l’un de ses principaux atouts, seulement… Ce n’est pas qu’il a changé d’avis, ce n’est clairement pas son style de prendre des décisions sur un coup de tête, mais ce n’est pas le moment. Le jeune homme se revoit parfaitement en train de remercier Roxy et de lui dire de ne surtout pas hésiter, seulement, c’était il y a quatre mois. La gamine a eu des dizaines de milliers d’occasions pour venir réclamer son attention, mais elle se décide maintenant, alors qu’il réalise combien il s’est montré aveugle à la beauté du monde jusqu’à maintenant. Il n’a plus de temps à perdre, où il la perdra peut-être, ce qui n’est pas envisageable, par Roxy hein, la psychologue.
Voilà pourquoi, non sans lui avoir assuré qu’il reviendrait vers elle, il laisse la gamine en plan sans même remarquer ce qui l’aurait fait lever les yeux au ciel quelques mois plus tôt. La main dans les cheveux, les rouges roses et les légers tremblements dans la voix, les effets du philtre sont pourtant évidents, seulement Spencer est trop centré sur une autre. Ca ne l’empêche pas d’avoir les yeux qui pétillent, un sourire à s’en décrocher la mâchoire, le cœur qui danse une rumba et le cerveau pas le moins du monde dérangé de le voir passer par-dessus la table.

Et le fait de s’asseoir et de fermer les yeux n’atténue pas le moins du monde les symptômes. « Justement Spencer, j'aimerais que tu m'imagines en faisant ressortir mes plus belles qualités. Je veux que tu te concentres sur ce que tu trouves si beau chez moi. Je veux que tu n'imagines que moi. Dans l'air, il y a une odeur de cuisine, on est en train de pique-niquer tous les deux. On est assis par terre, sur une nappe rouge et blanche. Près de nous deux, il y a un panier d'où sort l'odeur si attrayante. » C’est le parfum de la jeune femme qu’il respire à plein poumons. Difficile de se concentrer, même en essayant de toutes ses forces pour lui faire plaisir. Il veut bien essayer de l’imaginer à sa demande même si son esprit pragmatique lui répète qu’il se complique la vie, mais la nappe, quel intérêt ? Le souvenir du pique-nique avec Savannah en début d’année lui revient en tête, et la scène se modifie pour convenir aux exigences de la nouvelle jeune femme, juste un instant. Le philtre agit, son cerveau n’est pas totalement anesthésié, Spencer se demande ce qu’il fout là à rêver, tellement pas son genre. Il garde les yeux clos pourtant. "Il y a du soleil, il fait bon, ses rayons nous réchauffent le dos. On est bien tous les deux, on se sourit, on se tient la main..." Un frisson parcourt Spencer dans son intégralité quand elle le touche. Sa peau est si douce, si chaude, le contact est agréable et Spencer serre instinctivement les doigts. Pas bien fort, pas question de faire du mal à la plus belle femme de l’univers, mais histoire de sentir sa force, de maintenir le lien. Son pouls bat à son poignet. "... On se regarde dans les yeux. Et puis tu sors quelque chose du panier. On va manger ensemble parce qu'on a besoin d'être ensemble, toujours. On ne peut pas se quitter, alors on partage ce repas ensemble. Qu'est-ce que tu as envie de me proposer à manger Spencer ? » La nourriture, en cet instant de grâce, une idiotie tout au plus. Cette scène n’est pas réaliste, jamais il ne se serait embarrassé de telle futilité avec elle. Pourquoi aurait-il passé du temps à préparer quoi que ce soit, sans elle. Il voit ses yeux, il sent le contact de sa main, c’est la seule chose qui compte. « Tu as goûté quelque chose de délicieux dernièrement et tu veux le partager avec moi, tu veux me faire plaisir et tu sais que ça, ça me plaira. Alors tu l'as préparé un peu avant pour que je puisse apprécier ce plat autant que toi un peu plus tôt. » Le philtre est puissant, Avril est faite pour lui, la plus impatiente et la plus insignifiante de ses pensées la concerne, Spencer la désire, elle lui est réservée. L’amortensia lui fait oublier ses priorités, mais il lui reste deux sous de bons sens : il doit la combler s’il ne veut pas qu’elle s’en aille vers un autre. « Qu'est-ce que c'est Spencer ? » Quoi ? Qu’elle est la meilleure réponse à donner, son plat préféré ? Pas le temps de se prononcer.

« Juste un instant, excusez-moi madame June… Plus tard quand ? Je t’attends si tu veux ? Et..euh mes copines sont occupées. Mais merci pour la suggestion.» Il ouvre les yeux, c’est plus fort que lui. Spencer ne connaît pas bien Roxy, mais ne l’imaginait certainement pas si insistante. Cette gamine va tout gâcher, est-elle à ce point aveugle ? Et bien non étant donné qu’elle propose de le regarder, ou de l’attendre, c’est la même chose. Le regard du jeune homme dévie sur la jeune psychologue, qui a l’air au moins aussi agacée que lui. L’inquiétude peut se lire dans ses yeux alors qu’il caresse du pouce la peau douce de la main qu’il tient encore dans la sienne. Elle est énervée contre cette enquiquineuse de Roxy, pas contre lui, elle l’aime, ça s’entend, alors il doit la faire partir. « Avant… » Pause pour cause d’hésitation. Si le jeune homme lui répond un moment trop proche, la gamine risque de les interrompre, et s’il est trop prudent, il la voit venir discutailler à des kilomètres. « Demain soir ! » Ça devrait convenir, elle va partir et tout rentrera dans l’ordre. "J'ai pris la quiche aux citrouilles, ce n'est pas ça. Et j'ai bu de la bière blonde. Vous avez mangé et bu quoi vous deux ?" Pourquoi lui demande-t-elle ça ? Qu’est-ce qui n’est pas ça et surtout pourquoi inclut-elle la gamine dans leur discussion d’adulte. Pourquoi n’est-elle pas loin à lire son bouquin d’arithmancie au lieu de gâcher sa journée. « Du pain… De l’eau, de la soupe aussi… Mais pourquoi ? » Il fixe les yeux d’Avril tout en regrettant de n’en avoir que deux. Pour une fois, il attend moins la réponse que de voir sa colère se calmer, ce qui ne risque pas d’arriver avec Roxy dans les parages. « Avant demain soir. Est-ce qu’il serait envisageable que tu ais l’amabilité de nous laisser maintenant ? On était occupé. » Il n’a même pas fait attention à la question du professeur du professeur de runes, comme s’il n’avait pas conscience de l’agitation qui règne autour d’eux deux, trois.

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Loin des yeux, près du coeur

Carnage de la Saint Valentin

Cruz est en larme, ce qui a le don de m’achever. Quel être infâme irait faire du mal à une créature si parfaite comme elle ? C’est intolérable. Même si elle a essayé de me repousser, je ne peux me résoudre à la voir souffrir, c’est beaucoup trop dur. Je préfère encore la voir heureuse, même si c’est dans les bras de Luca… Et pourtant, ça me fait mal de penser ça. Malheureusement, au vu de ces grosses larmes, c’est Luca qui l’a repoussée. Pourquoi. Parce qu’il préfère Mélusine ? Parce que Cruz ne lui convient pas ? Je n’y comprends plus rien, je croyais pourtant qu’il y avait quelque chose entre les deux … « Désolée, pour ta joue. » Ces quatre mots suffisent à me redonner espoir. La vie n’est peut-être pas si nulle au final. Peut-être que tout n’est pas perdu. L’intonation de l’espagnole est beaucoup moins agressive que précédemment, ce qui est encourageant. Après tout, c’est une fille. C’est pas genre souvent que les filles pètent des câbles pour rien ? « Ce n’est pas grave, ça ira. Ca ne fait pas si mal que ça. » Je dis pour la rassurer, même si le tiraillement dans ma joue prétend le contraire. Mais ce n’est rien en comparaison avec la dureté des mots qu’elle vient de recevoir. Prêt à tout pour ma belle, je lui propose d’aller la défendre pour lui prouver que je suis son vrai prince charmant. Pas l’autre citrouille ridicule. Mais bel et bien moi. Je veux qu’elle sache que je serai prêt à tout pour elle. « Sois heureux. Je ne suis pas celle qu'il te faut Edward. Je ne te mérite pas, je ne mérite personne. Laisse-moi. » Je stoppe net tout mouvement, regardant avec des yeux remplis d’incompréhension et de déni Cruz. Non, elle ne vient quand même pas de me dire ça pour de vrai ? Ce n’est pas possible… « Mais qu’est-ce que tu racontes… Bien sûr que tu me mérites ! Tu es parfaite, tu es tout ce dont un homme peut rêver ! Je ne pourrai jamais être heureux sans toi Cruz. » Comment peut-elle se l’imaginer une seule seconde ? Comment peut-elle s’imaginer que je puisse faire ma vie sans elle ? C’est tout bonnement inconcevable… « C’est à cause de Luca, c’est ça ? Il s’est vraiment passé quelque chose entre vous ? » Je demande alors, comme si un éclair de lucidité venait de frapper mon esprit. La réponse m’inquiète vraiment, je ne pourrai pas le supporter. Mais maintenant, j’ai besoin de savoir et d’en avoir le cœur net. Les yeux rivés sur son visage, j’attends une réaction de sa part qui répondrait à ma question.

Alors que sa réponse me laisse perplexe, une main se pose sur mon épaule. « Je t’avais dis que c’était mort. » Je me retourne, doucement, pour me retrouver face à Anthea qui semble vraiment désolée pour moi. Désolée parce que l’amour de ma vie ne veut pas de moi ? Oui, moi aussi je le suis. Je suis dépité même. Sans trop de résistance, je me laisse entraîner au loin par le petit ange, laissant Cruz avec Savannah qui vient de débarquer l’air d’avoir quelque chose de très important à lui dire, et Billie qui me lance un petit sourire. Est-il compatissant lui aussi ? Est-ce que tout le monde se rend compte que je suis en train de souffrir ? Est-ce pour cela qu’Anthea reste avec moi ? Pourquoi reste-t-elle à mes côtés d’ailleurs ? S’est-elle instituée ange gardien pour mon propre bien ? D’un côté, j’en aurai bien besoin mais ne devrait-il pas plutôt m’aider à conquérir Cruz plutôt que m’éloigner d’elle ? Après tout, je suis sûr à 100% qu’il s’agit de la femme de ma vie… « Tu comprends pas Edward. Elle dit vrai. C’est une prophétie, c’est le ciel qui la voulu ainsi. » Comme quoi je suis pas si loin avec mon délire d’ange gardien. « J’ai besoin de toi, et tu as besoin de moi. Je suis celle qu’il te faut, pas elle. Un jour tu comprendras que nous sommes fait l’un pour l’autre. Ce soir où nous avons lâchés ce que nous avions sur le cœur, ce n’était pas un hasard si on s’était trouvé là au même moment. C’était le destin. Je t’aime Carter. » Perplexité quand tu nous tiens, tu ne veux plus nous lâcher n’est-ce pas ? Je ne sais pas à quoi joue Anthea mais si son but était de me changer les idées, voilà chose faite. Et pourtant, ce n’est pas l’envie de m’apitoyer sur mon sort qui me manque. Mais on est d’accord, Anthea vient bien de me dire qu’elle m’aimait ? Ces trois petits mots que personne n’a jamais prononcés à mon égard ? Comment cela est-il seulement possible ? Je fronce les sourcils devant son air sérieux. « Je .. Je ne m’attendais pas à ça. » Je lui avoue ne souhaitant pas la froisser. Après tout, je viens tout juste de me prendre un râteau je sais ce que ça fait. « Je suis vraiment honoré que tu aies ce genre de sentiments pour toi, mais malheureusement je ne suis pas en mesure de te rendre la pareille. Mon cœur bat pour une autre, même si elle ne m’aime pas en retour et me rejette. Je ne pourrai jamais aimer quelqu’un d’autre qu’elle, je sais que j’en serai incapable. Je ne pourrai jamais te rendre heureuse et ça tu ne le mérite pas. Je me souviens très bien de cette soirée l’année dernière et elle n’était pas dénuée de sens. Mais pour moi elle ne signifie pas ça. J’ai besoin de toi, c’est peut-être vrai, mais pas comme ça. Là, ce dont j’ai le plus besoin, c’est d’une amie. J’espère que tu peux le comprendre, je suis vraiment désolé. » Je lui dis le plus sincèrement du monde. Après tout, autant être honnête, c’est tellement mieux et plus sain pour tout le monde.

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Fucked up.

feat. Cruz & Luca & others

« Ce n’est pas grave, ça ira. Ça ne fait pas si mal que ça. » Lui répond le préfet des Serpentards, après que Cruz se soit excusée pour la gifle qu'elle lui avait mise peu de temps auparavant. La trace de la petite main de la préfère était encore bien visible sur la joue de son camarade, toute rouge et marquée. Cruz s'en voulait d'avoir réagi aussi impulsivement tout à l'heure. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'Edward l'embrassait. Et elle, comme une idiote, elle n'avait pensé qu'à elle sur l'instant. A ce que pourrait penser Luca s'il la voyait, ce mec à qui elle n'avait pas adressé la parole depuis des semaines et qui n'avait fait que la rejeter. Alors qu'Edward, lui, avait toujours été là pour elle même après cette réaction violente. C'était aussi pour ça qu'elle l'aimait, avant. Comment se faisait-il que ce sentiment soit parti aussi vite ? Elle ressentait encore un réel attachement pour lui, mais l'amour n'était plus. Aussi désolée que lui, elle lui caressa doucement sa joue meurtrie avec son index. Brève caresse en souvenir du passé, prête à se transformer en adieu, tandis que les sanglots avaient cessé. La préfète avoua à son comparse qu'elle n'était pas celle qu'il lui fallait, qu'il ne serait pas heureux avec elle et qu'elle ne le méritait pas. Jamais Cruz n'avait été aussi sincère. « Mais qu’est-ce que tu racontes… Bien sûr que tu me mérites ! Tu es parfaite, tu es tout ce dont un homme peut rêver ! Je ne pourrai jamais être heureux sans toi Cruz. » Flot de compliments, mots déchirants. Dire que la brune aurait été tellement heureuse d'entendre ces paroles, quelques jours auparavant. Peut-être qu'elle n'y aurait pas cru, parce que pour elle c'était inconcevable, mais au moins elle aurait écouté. Et peut-être qu'à force, ces mots auraient fait leur chemin dans son esprit ... « Edward ... » Les mots restent bloqués dans la gorge de Cruz. Qu'est-ce qu'elle peut bien répondre à ça ? Qu'elle ne le mérite pas parce qu'elle est amoureuse d'un autre ? Ce même autre par lequel elle s'est laissée baiser alors qu'elle était censée aimer Edward ? Trop difficile. « C’est à cause de Luca, c’est ça ? Il s’est vraiment passé quelque chose entre vous ? » Comme si le préfet lisait dans les pensées de sa dulcinée. Est-ce que c'était vraiment possible ça ? L'entendre demander ça, c'est comme si les faits devenaient réels. Une angoisse sourde s'empara de Cruz tandis que son corps se mit à trembler. Était-ce le moment tant attendu de la grande révélation ? Repenser à ses baisers, la sensation de son corps brûlant contre le sien. Bien sûr qu'il y avait eu quelque chose entre eux. « On ... je l'aime ... » La brune n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une petite tornade rouge et or fit son apparition.

L'Espagnole, bien trop occupée à démêler ses sentiments, n'avait plus fait attention à la scène qui se déroulait entre Melusine et Luca. Pas plus qu'elle n'avait prêté attention à l'intervention de Billie, venue pour la défendre. Non, en réalité elle ne s'aperçut de la présence de son amie que lorsque cette dernière vint à sa rencontre. « Tout va bien Cruz ? Tasha m’a demandé de venir te voir. Tu sais à quel point elle est merveilleuse ? Je l’aime tellement... » Cruz ouvrit de grands yeux surpris, désormais débarrassés de toute larme. Pendant ce temps, Edward fut embarqué loin de Cruz par Anthea. Tant mieux, en un sens, cela faisait ça de moins à gérer. Toujours est-il que la préfète était extrêmement surprise par les propos que venait de lui tenir sa camarade. Billie Atwood, amoureuse ? De Tasha en plus ? Non mais, même si le coeur a parfois ses raisons que la raison ignore, c'était pas un peu gros ? Cruz connaissait son amie et, même si elle avait eu un coup de foudre, elle ne parlerait pas d'une voix aussi mielleuse ... Non, ça ne lui ressemblait pas. « Billie ... t'es sûre que ça va ? » Lui demanda Cruz, inquiète. C'était franchement bizarre comme comportement. Toutes ces déclarations d'amour soudaines ... Était-ce vraiment juste l'effet de la Saint Valentin ? Quelque chose n'était pas net, dans cette salle. « Cruz ? Est-ce que je peux te parler une minute ? C’est important. » Et voilà maintenant que Savannah Caldwell, aussi connu comme la meuf incapable d'attraper le moindre vif d'or alors que c'est son job, se rajoutait à la partie. Étonnamment, cette dernière n'était ni agressive ni dédaigneuse. Malheureusement pour elle, ça n'allait pas être le cas de Cruz qui avait eu assez de montagnes russes sentimentales pour toute une vie. « Qu'est-ce que tu me veux ? » Lui demanda-t-elle froidement avant de rechercher du regard l'élu de son coeur, qu'elle avait accepté d'abandonner. Enfin, elle aperçut le beau brun ténébreux. Il semblait en colère, vraiment. Il n'en était que plus désirable. Attirée comme un aimant, Cruz aurait presque pu tout oublier et partir le rejoindre. Mais elle était flanquée de Savannah et de Billie, elle ne pouvait pas tout plaquer comme ça. C'est alors qu'elle aperçut du coin de l'oeil Isidore en train de rouler de grosses galoches à Victoire. Déclaration de Saint Valentin ? Il n'avait pas perdu de temps, en tout cas. D'un air blasé, Cruz reporta son attention sur Savannah.« Si c'est à cause d'Izzie, sache que c'est pas moi qui lui ai dit d'aller fourrer sa langue dans la bouche de Victoire. » Non, elle avait bien mieux à faire que de s'occuper de ça. Ce que Cruz voulait, c'était retrouver le contact si doux des lèvres de Luca sur les siennes. Ses mains sur son corps, ses caresses, ses baisers ... Revivre cette parenthèse enchantée qu'ils avaient eu dans les vestiaires de Serpentard et qu'elle s’efforçait d'oublier depuis ce jour, sans succès.

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Loin des yeux, près du coeur
Love me, Billie

Billie… Billie ne la regardait pas. Billie n’avait d’yeux que pour Tasha. Oh, Tasha était très mignonne aussi, dans son genre, mais pas autant que son modèle adoré. Hilary aurait voulu mettre sa main devant les yeux de la Gryffondor, lui prendre le visage à deux mains pour planter ses yeux dans les siens. Qu’elle ne regarde qu’elle et personne d’autre. Mais, elle ne pouvait s’y résoudre… La petite sentait bien qu’il y avait une complicité entre les deux jeunes femmes, une complicité plus forte et plus ancienne que ce qu’elle avait avec la cinquième année. Ça lui brisait le coeur, mais c’était comme ça, elle n’y pouvait rien. Elle n’avait aucune emprise sur le temps, qu’elle le veuille ou non. Et comme pour le temps, elle n’avait aucune emprise sur le coeur de Billie. Ça faisait mal à l’intérieur de sa poitrine, et le petit lion ne comprenait pas vraiment pourquoi. Elle se disait que c’était le fait de voir Billie triste tantôt qui l’avait rendu comme ça. Elle en voulait à Tasha de la rendre comme ça avec seulement quelques mots. Les mots aussi pouvaient faire mal, la tête blonde retiendrait ça, à son grand désarroi… Elle ne pouvait rien faire à la tristesse de Billie. C’était Tasha qui avait tout le pouvoir entre ses mains. Ça se voyait directement. Alors, la première année ne pouvait qu’essayer d’appuyer les dires de Billie. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était affirmer à quel point Billie était incroyable, qu’elle allait bien. Il fallait que Tasha la croit. Si ça pouvait lui redonner le sourire, Hilary se foutait bien qu’il ne lui soit pas adressé. Son bien-être n’était pas le plus important ici. Ses désirs passeraient après ceux de Billie. C’était la cinquième année qui était la plus importante désormais. Elle vivrait pour qu’elle aille bien et soit heureuse. Et pour ça, il fallait que “Tashouille” ne fasse pas d’erreur. Alors, quand elle entendit la préfète dire qu’elle croyait Billie, un poids sur son coeur partit, et un autre poids sur son coeur vint se poser. Elle croyait Billie, c’était magnifique ! Cela voulait que cette dernière allait arrêter de pleurer et allait redevenir la Billie joyeuse et pleine de vie qu’elle connaissait. Son modèle lui adressa même un sourire éclatant qu’elle n’attendait pas. Hilary en eu le souffle coupé pendant quelques secondes. Bien que la cinquième année ne regardait que leur préfète d’un regard qui aurait envoûté toutes les têtes, elle lui avait tout de même adressé un sourire et un regard de gratitude qui allait droit au coeur de la petite tête blonde. C’était le principal pour elle, que Billie ait retrouvé son sourire ! Mais, savoir que Tasha en était la seule et unique cause, pour une certaine raison, ça faisait mal tout au fond de sa poitrine. Comme une sorte de trahison. Comme avec son frère.

La douleur s’accentua quand Billie se déclara à Tasha. La jeune Priest laissait sa main, mais son esprit essayait de s’échapper de son corps le plus vite possible. C’était trop à attendre pour elle. Et elle se voyait même surenchérir à quel point Billie était la fille la plus cool qu’elle connaissait. Parce que c’était vrai et il fallait que Tasha le croit. Si Billie voulait… Si Billie voulait l’amour de Tasha, alors qu’il en soit ainsi. Hilary ne ferait jamais le poids face à elle, même si la jalousie commençait doucement à la dévorer. Seul le bonheur de la Gryffondor comptait pour elle. La petite pouvait bien mettre ses propres sentiments de côté, même si cela faisait mal. La dévotion pour autrui, c’était comme ça que ça s’appelait, non ? Dieu serait fière d’elle, assurément. Elle se dévouerait pour Billie et rien que pour Billie. Cela devait être ça, le nom du sentiment qu’elle ressentait et qui faisait si mal parfois dans sa poitrine. La dévotion. Parce que l’amour, ça ne faisait pas mal. L’amour ça rendait heureux tout le temps. Il suffisait de voir Billie quand elle regardait Tasha… Cette dernière avoua que Billie était une fille géniale et qu’aucune des deux ne mentaient. La préfète se leva, la joueuse de Quidditch l’imita ; Hilary recula d’un pas. « Les préfets ? » demanda-t-elle. Elle n’était plus certaine de bien suivre. La logique, ce n’était pas son fort, mais là, c’était à n’en rien comprendre. La petite tête blonde ne suivait vraiment plus ce qu’il se passait entre Tasha et Billie, mais elle se forçait de suivre, pour le bien de la cinquième année. Il était hors de question de la laisser tomber. La rouge & or essaya de se construire un schéma dans sa tête. Il fallait retrouver les préfets, parce que c’était important pour qu’elles puissent vivre heureuses ensemble… Ensemble ? Ça voulait dire avec Billie et Tasha ? Hilary ne voulait pas de Tasha, mais ça rendait Billie heureuse, alors elle voulait bien de Tasha, mais bon… « Préfets, vivre ensemble, ok ! » Elle était prête à faire n’importe quoi, mais la joueuse réagit plus rapidement. (Ses réflexes étaient incroyables, digne d’elle !) « Billie ? Elle va où Billie ? » Son regard oscillait entre la préfète et celle pour qui elle ressentait de la “dévotion”. Cette dernière était partie comme un boulet de canon, en demandant à la jeune Priest de veiller sur Tasha le temps qu’elle revienne. Pourtant, ils devaient s’occuper des préfets, non ? Parce que c’était important de vivre heureuses ensemble, non ? Hilary aussi voulait qu’elles vivent heureuses ensemble, alors pourquoi elle devait rester là ? Enfin, ce n’était pas important : Si Billie lui avait demandé de veiller sur Tasha, alors elle veillerait sur Tasha. Sa parole avant celle de la préfète ! C’était ça, la “dévotion”. La petite rouge & or leva les yeux vers celle qu’elle jalousait, un peu penaude, ne sachant pas trop que faire. « Tasha ? » Elle l’appela timidement. « Ça ne te dérange pas que je reste avec toi, hein ? Billie m’a dit de veiller sur toi, alors… » Alors elle ne la quitterait pas d’une semelle, même si son coeur voulait absolument suivre les pas de la cinquième année. « Dis, tu fais comment pour que Billie te regarde comme ça ? T’as un secret ? » Parce qu’il y avait forcément un secret, pas vrai ? Quelque chose qu’elle ne savait pas. Non ?

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" Fly to the Stars "

Il releva juste à temps les yeux vers son amour pour voir le vert argent s’approcher de lui et se raidit juste un peu, écarquillant légèrement les yeux, lorsque Sage le serra dans ses bras. « Mais biensûr que je t'aime moustique! » Tout son corps était en feu au contact de Sage, son rougissement s’était approfondi, il y avait une sensation bizarre dans son estomac, Wyatt se sentait plus léger qu’une plume et il avait l’impression que son cœur allait s’envoler hors de sa poitrine. Sage l’aimait, et Wyatt se sentait flotter au paradis. Le câlin était si agréable, Wyatt se sentait bien, mieux qu’il n’avait jamais été, c’était doux et rassurant et il voudrait pouvoir rester toujours comme ça. Mais Sage s’éloigna trop tôt, il lui dit de ne pas s’inquiéter, qu’il ne le blesserait pas, puis il le laissa en disant qu’il devait aller dire quelque chose à Hadley. Et comme ça il était parti, laissant Wyatt tout seul, il leva son bras pour essuyer son visage humide avec sa manche, enlevant au passage la mousse verte qui était restée sous son nez et qui alla tacher ses vêtements. Prenant une inspiration brusque, il tourna autour de lui, pour chercher Sage, il le trouva un peu plus loin, en compagnie d’une grande fille habillée en bleue. Wyatt se dirigea vers eux, se faufilant à travers les groupes d’élèves qui avaient depuis longtemps abandonné le repas à la table, et s’arrêta à proximité de Sage. Il tendit une main timide vers lui. « Sage... » Dit-il doucement, mais il s’interrompit en entendant ce que Sage disait à Hadley. « J'ai dû passé des heures à regarder le ciel en astronomie sans avoir jamais vu une étoile aussi belle que toi dans toute les galaxies. T'es plus brillante que toutes les étoiles dans le ciel. T'es même plus brillante que l'Arkenstone! » Wyatt recula brusquement, comme s’il avait été frappé, son souffle s’attrapa dans sa poitrine et ses yeux se remplirent de larmes, des sanglots silencieux grossissant dans sa gorge. Comment Sage pouvait-il dire qu’elle brillait plus que les étoiles dans le ciel ? Sage était son étoile… Mais Wyatt… il n’était pas la sienne. Au fond de lui Wyatt savait, il ne brillait pas, comment pouvait-il prétendre s’élever au niveau des étoiles, alors qu’il n’avait rien qui brillait en lui ? Mais ça n’empêchait pas de lui faire mal.

Wyatt regardait avec horreur la fille en bleue se mettre à pleurer en se jetant sur lui et Sage la prendre et la serrer dans ses bras, murmurant quelque chose qu’il ne pouvait entendre à son oreille. Est-ce qu’il lui faisait des promesses d’amour à elle aussi ? Il pouvait sentir son cœur se briser, les larmes coulaient sur son visage, sa respiration lui venait en petits halètements pitoyables, entrecoupés de sanglots muets. Son corps s’était mis à trembler et il avait l’impression que ses jambes étaient en coton, il tomba sur le sol, ses genoux cognant douloureusement la pierre dure de la grande salle, mais la douleur dans son cœur avait surpassé celle à l’arrière de sa tête, et dans ses bras et ses jambes. Comment Sage pouvait-il lui faire ça ? Il lui avait ouvert son cœur, il lui avait dit combien il avait mal, combien il souffrait de ne pas être aimé, qu’il mourrait sans lui, et Sage avait dit qu’il ne le blesserait pas, qu’il l’aimait… lui avait-il menti ? Est-ce que c’était quelque chose, un tour cruel, pour lui faire du mal ? Est-ce qu'il lui avait dit de fausses paroles, est-ce qu'il lui avait donné l'impression d'être aimé, seulement pour le lui reprendre et le blesser ensuite ? Non, Sage n'était pas comme ça, il ne pourrait jamais faire quelque chose de cruel ni de méchant, il était trop gentil... Mais Wyatt ne méritait pas qu'on soit gentil, il était un être horrible qui ne méritait pas d’être aimé. Il était mauvais, c’était pour ça que son père était obligé de le battre, pour ça que sa mère ne le protégeait pas quand il le faisait, pour ça que Sage ne pouvait pas l’aimer. Mais ce n’était pas sa faute, s’il était né mauvais et s’il ne brillait pas ! Il rampa vers les jambes de Sage, se jetant à ses pieds, il s’accrocha avec désespoir à son pantalon. « S’il te plaît ! Je t’en prie ! Je suis désolé si je suis un monstre, je sais que je ne te mérite pas, mais ne me laisse pas, s’il te plaît ! » Sanglota-t-il contre ses jambes, ses petits doigts s’accrochant au tissu de son pantalon.

lumos maxima

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L’épouser.

Voilà un bien grand mot pour un enfant de mon âge. Et attendre quelques années ? Hors de question. Je ne pouvais pas refouler des sentiments aussi forts pour une fille pareille, surtout si l’on considérait l’attente à des années. Je voulais lui crier que c’était maintenant que je voulais exprimer mon amour, que rien ne pouvait nous empêcher de vivre pleinement quelque chose d’unique. De fort. De passionnel. Rien ni personne.

A part peut être cet Edward. Anthea était aveuglée par un brouillard de sentiments à son égard, et c’était à mon niveau le seul obstacle à notre amour. A part peut être mon âge. Mais rien à faire de l’âge, ce n’était qu’une série de chiffres après tout, la grandeur d’âme était intérieure, et c’était tout ce qui comptait pour moi. Pour nous. Je me devais de redouble d’efforts pour prouver à la jeune Serdaigle que j’étais prêt à tout pour elle, pour la combler, pour la rendre heureuse. L’idée d’affronter mon camarade de maison ne me traversa l’esprit que l’espace d’une seconde. Une seconde pour m’apercevoir que je détestais la violence et que je n’avais strictement aucune chance contre un individu comme lui. Mais que m’arrivait-il ? J’avais émis l’idée d’affronter quelqu’un juste pour les beaux yeux d’une fille, c’était terrible.
Mais quelle fille. Ce n’était pas n’importe qui. J’avais l’impression de la connaître depuis si longtemps, aux vues de ce que je ressentais dans tout mon corps pour elle. Elle valait bien que l’on se batte pour elle, pour ses beaux yeux, pour son sourire, pour… elle, tout simplement.

Après s’être excusé pour rejoindre l’élu de son cœur non loin, je ne tardai pas à la rattraper, mais bien trop intimidé par le septième année, je n’osai pas le couper dans sa déclaration à Anthea. Evidemment, la non réciprocité de ses sentiments envers la jeune Serdaigle me donnait de l’espoir, du beaume au cœur, mais au fond je sentais que le combat était loin d’être terminé. Au contraire. Il ne faisait que commencer.

Après les excuses d’Edward, c’était à mon tour d’entrer en scène. Je pris la main libre d’Anthea, et la tira légèrement, comme pour la forcer à se retourner.

« Regardes Anthea, regardes bien. Rapproches toi de celui qui te tend la main. Qui te tend son cœur. Je n’ai que onze ans, mais à l’intérieur, j’ai l’âge que tu veux. Mes sentiments sont bien plus grand, crois-moi. Je ne veux pas t’épouser, en tout cas pas pour le moment, mais je veux pouvoir partager. Rien qu’avec toi. Je veux pouvoir rire, pleurer, sauter de joie, passer mon temps à te raconter tellement de chose, je veux pouvoir découvrir, savourer, voir tes yeux pétiller. Et tout ça, je veux le faire avec toi. Rien que toi. »

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Elijah "et" Narcissa ✻ Je fais de toi mon essentielle

Le refus de Narcissa était pourtant évident, mais le jeune Serpentard ne put cependant complètement ignorer la béante plaie qui en son coeur s'était à ce moment précis formée. Son regard d'azur qui suggérait la profondeur et les merveilles de tous les océans réunis en son sein était malgré tout étrangement envoûté, encore plus qu'il n'était aux yeux d'Elijah envoûtant. Cette douleur, cette tristesse s'effaça ainsi, remplacée par cette puissante certitude qui l'animait. Le responsable de cette mascarade était bien le septième année à qui elle adressait ces faux sentiments et le jeune homme ne pouvait laisser passer un tel affront.

« Qu'avec lui ? Un minable sorcier qui ne tient sa réussite qu'à sa mère ? D'autant plus qu'il est tellement lourd que s'il avait été un photon il aurait été doté d'une masse... »

Un air qui mêlait peine et compréhension se dessina doucement sur son visage. Il déposa doucement sa main sur son épaule, tout prêt de sa nuque, avant de se relever, avec une détermination farouche, non sans manquer de frissonner suite à ce très bref contact plein d'intimité et de tendresse qu'il s'était permis d'exécuter.

« Cissy. Je suis navré que tu aies à subir l'influence de sa magie. Je te promets que je vais changer tout ceci. »

Prêt à agir, le jeune homme observa son potentiel concurrent. Andrea, qui n'était pas homme de foi, souhaitait cueillir la fleur d'amour de Narcissa dans un but uniquement personnel, et potentiellement vénal. Néanmoins, observant la scène de son oeil manipulateur et mesquin, il ne dit rien, ne répondant ni à ses invectives ni à ses provocations. Il fomentait quelque chose, cela paraissait pourtant évident ? Quel benêt n'avait donc pas la capacité de se rendre compte de la malice de ce regard attentiste ? Zach en faisait visiblement partie. S'invitant dans leur échange d'une manière aussi dénuée de sens que de finesse, il tenta, par ses mots maladroits, de séduire la magnifique Narcissa. Cette dernière ne l'avait-elle pourtant pas déjà rejeté quelques instants auparavant ? Elijah ponctua son intervention d'un soupir sonore alors que son coeur battait à tout rompre au vu de la proximité qu'il entretenait actuellement avec la splendide élue de son coeur.

« Je me demande parfois si tu n'es pas fait de Cobalt et d'Azote Thompson. Car tu es vraiment complètement CoN. Puis je me rappelle alors que ton QI est un nombre imaginaire et que le diamètre de ton encéphale est si faible qu'il en devient soumis au principe d'incertitude. »

Le Préfet de Serdaigle, camarade de classe qu'il a souvent dédaigné pour son absence de subtilité et sa cruelle stupidité semblait visiblement convaincu de ses dires. Et bien qu'il ait longtemps été un proche de la splendide sorcière qui avait élu domicile dans son coeur amouraché, il avait grillé sa chance, et il était décidément bien tard pour se rattraper.

« Regarde la bien. Elle est sous l'emprise d'un sort, ou d'un philtre créé par cet Andrea. Donc range ton amour digne du monde quantique, il fait pâle figure face au mien qui est ionosphérique, et garde au moins ta dignité pour tenter de sauver celle que tu prétends aimer. »

Sa résolution avait été prise. Il n'avait pas d'autre choix que de se débarrasser de cet ignoble personnage. Mais malgré son talent certain, l'avantage de son âge était manifeste. Il hésita alors, se demandant si les risques n'étaient pas trop grands, s'il ne mettait pas son avenir en danger par cet acte inconsidéré. Mais le visage de Narcissa l'illumina alors de nouveau par sa splendeur. Cette beauté incroyable, ce charme irrésistible qui le faisait flancher eurent raison de ses doutes. Et, comme pour se donner du courage, il laissa son instinct le guider vers les douces lèvres de la jeune femme qui l'appelaient, pour y déposer un tendre baiser, aussi bref que passionné, et d'un amour aussi sincère que l'Amortentia souhaitait qu'il le soit. Ses joues s'empourprèrent tandis qu'il se saisissait de sa baguette ce cerisier, avant de s'éloigner des deux sorciers, prêt à agir, vigilant.

« Qu'importe que tu sois contre moi Thompson. Pour l'instant c'est lui le problème. Alors soit tu m'aides à le résoudre, soit tu te rajoutes à l'énoncé. Mais je ne ferai de fleur à personne. »

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