[EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥

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Loin des yeux, près du coeur
Love me, Billie

Changement de plan ! Et changement de plan important en plus ! Même si tout le corps, toute l’âme et toute l’envie de la petite tête blonde voulait rester auprès de Billie, elle devait se faire justice. Elle devait accomplir la mission que lui avait confié celle pour qui elle ressentait de la “dévotion” en grande quantité. De la dévotion liquide et rose, avec des bulles, genre boisson gazeuse, qui remplissait son verre et qu’elle buvait à la paille en en voulant toujours plus ; sirop à la grenadine exquis. Elle en revoulait. Mais elle ne pouvait pas… Billie lui avait dit de veiller sur Tasha, alors elle allait veiller sur Tasha. Normalement, ça ne lui aurait pas fait plus plaisir que ça, mais le petit lion avait remarqué que la préfète voulait qu’elles soient heureuses. Heureuses à trois, mais heureuses quand même ; et c’était tout ce qui importait pour le moment et pour le futur de l’avenir de Billie. Du moment qu’elle était heureuse, c’était le principal, et si Tasha était nécessaire pour cela, alors qu’il en soit ainsi. Le bonheur de sa joueuse de Quidditch préférée contribuerait à son propre bonheur. Quelque part, elle se disait même qu’elle pourrait en profiter pour apprendre à connaître les préfète de sa maison, apprendre à l’apprécier, à l’aimer comme Billie l’aimait même, pour mieux comprendre celle pour qui son coeur s’emballait. C’était une idée comme une autre, pas mauvaise en plus, mais elle ne primait pas sur les autres. Connaître et apprécier Tasha, la première année voulait bien, mais sa jalousie prenait le dessus sur tout le reste et c’était le fait de savoir comment elle faisait pour que Billie n’ait d’yeux que pour elle qui franchit ses lèvres en premier. Son coeur mourait d’envie de savoir, pour qu’il sache si lui aussi pouvait faire la même chose, tenter sa chance. Rien que d’imaginer la joueuse regarder la petite rouge & or de la même façon qu’elle regardait leur préfète, ses joues devenaient plus brûlantes. Qu’est-ce que ça lui donnait envie ! Mais peut-être n’était-elle pas à la hauteur… Hilly pouvait comprendre. C’était vrai, qu’en regardant Tasha et en l’écoutant, elle pouvait imaginer les raisons pour lesquelles Billie en pinçait pour elle. La préfète de Gryffondor savait prendre des directives et paraissait sûre d’elle en toutes circonstances - pas du tout comme elle. Et puis, en plus, elle était compréhensive. La petite ne savait pas si ça se voyait vraiment comme son nez au milieu de sa figure, mais la jeune femme avait bien compris qu’elle préférait être près de Billie et lui promit qu’elles allaient bientôt la rejoindre toutes les deux. Ses lèvres affichèrent un sourire rien qu’à cette idée et elle le rendit à sa préfète. C’était une chouette personne au final. Peut-être qu’une vie à trois, ça serait pas si mal. Même si, la vraie vérité, c’était qu’elle ne voulait pas partager sa paille pour son verre de sirop de grenadine. À la limite, la préfète pouvait prendre une deuxième paille ; mais dans son monde parfait, il n’y en avait qu’une seule et c’était celle d’Hilary.

Et alors qu’elles s’avançaient toutes les deux vers l’endroit où la joueuse de Quidditch s’était dirigée, la question d’Hilary avait franchit ses lèvres. Elle voulait savoir si Tasha avait un secret ou pas, même si n’importe qu’elle réponse lui faisait peur. Et si c’était quelque chose d’impossible à avoir ? Alors la petite tête blonde ne ferait jamais le poids. Et si elle n’avait pas de secret, tout simplement ? Alors cela voudrait dire que la petite n’aurait jamais aucune chance de toute sa vie, puisqu’il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour surpasser la jeune femme. Elle attendait la réponse avec appréhension et Tasha semblait réfléchir à sa réponse. (Est-ce qu’elle allait lui dire la vérité ? Est-ce qu’elle cherchait un mensonge satisfaisant ?) La première phrase appuya son idée : il n’y avait rien qu’elle puisse faire. Le petit lion n’avait aucune emprise sur le temps et elle comprenait parfaitement qu’une amitié qui durait depuis si longtemps gagnerait toujours sur une fille qu’elle venait de rencontrer depuis à peine un mois… Et même avec toute la bonne volonté du monde, la jeune Priest ne pourrait jamais rattraper la course du temps. Si elle gagnait un jour avec Billie, Tasha en gagnerait un aussi et cela n’en finirait jamais. Mais la préfète des rouge & or continua et son discours redonna un peu d’espoir à la petite qui voulait bien la croire. Pourquoi ne pas la croire, après tout ? Elles se connaissaient depuis longtemps, c’était ce que “Tashouille” avait dit, alors elle devait connaître Billie beaucoup mieux qu’elle ne la connaissait elle. Donc si elle disait que Billie l’aimait tout au fond, alors ça devait être vrai ! « Tu penses, c’est vrai ? Vrai de vrai ? » L’idée lui redonnait du baume au coeur, si bien qu’elle était de nouveau partante à cent pour cent pour retrouver les préfets, régler tous les problèmes du monde, vivre heureuse avec Billie et Tasha et laissa cette dernière la mener par la main.

Au loin, elle apercevait Billie et un grand sourire illumina son visage ! Elles se rapprochaient d’elle, comme promis ! Tasha était vraiment une personne de parole et de confiance. Finalement, vivre à trois avec Billie et elle, ce serait sûrement proche de quelque chose comme le Paradis. Mais, alors que son objectif n’était plus très loin, de nouveau, il fallait qu’elle attende encore un peu avant de rejoindre la joueuse de Gryffondor avec Tasha. C’était Eliana, sa camarade de dortoir, qui arrêta leur préfète pour lui parler en privé. Hilary voulait bien, mais elles avaient quelque chose de plus urgent sur le feu là, c’était vraiment pas le moment. Il fallait qu’Eliana soit rapide, sinon ça n’allait pas beaucoup lui plaire toute cette histoire. Elle finirait par aller voir Billie toute seule ! Mais en même temps, il fallait qu’elle veille sur Tasha… Mais Tasha pouvait s’occuper d’elle toute seule, non ? Oh, que faire… ? Hilly ne savait pas quoi faire, mais Tasha savait, comme toujours, alors elle se laissait encore emmener un peu plus loin pour qu’elle puisse parler avec Eliana. Par contre, elle devait se boucher les oreilles. Secret défense ! Pour leur fête d’amour avec Billie. Une surprise. La petite tête blonde essaya de réfléchir avant de donner sa réponse, mais il se passait beaucoup trop de choses pour qu’elle arrive à tout mettre en ordre dans sa tête. Elle décidait de faire confiance à Tasha, puisque Billie lui faisait confiance, et que leur préfète était une bonne personne apparemment. Donc elle accepta de se boucher les oreilles. « Ok… » dit-elle, et elle plaça ses mains des deux côtés de sa tête pour qu’Eliana et Tasha puisse parler de cette fameuse surprise sans qu’elle n’entende rien. Les deux Gryffondor avaient l’air de beaucoup parler. Beaucoup, beaucoup, même. C’était un peu vexant d’être mise à l’écart comme ça, mais il le fallait. Alors, à la place, la petite rouge & or commença à s’imaginer ce qu’elles pouvaient bien se dire de si intéressant. Oui, tu as raison Tasha, Billie est une joueuse incroyable, tout comme toi, mais avoue qu’elle est tout de même meilleure, dirait Eliana. Oui, j’approuve totalement ! Elle me surpasse depuis le tout début et j’étais très fière de l’avoir dans l’équipe. Et comme amie. Mais, tu vois, maintenant, Hilary est arrivée. Et il faut savoir laisser les gens partir. Alors, pour cela, il faut organiser la meilleure fête du monde pour elles deux ! Pourquoi pas quelque chose dans les airs ? proposerait Tasha. Oh oui ! Bonne idée ! s’exclamerait Eliana. Oh oui ! Elle se disait exactement la même chose. Ce serait tellement cool si c’était ce qu’elles étaient exactement en train de se dire, mais la jeune Priest en doutait tout de même un peu. Elle se retourna, toujours les mains en place, pour essayer de voir Billie parmi la foule. Elle crut l’apercevoir un instant, mais elles s’étaient un peu trop éloigner, alors… Hilary fit de nouveau face à sa camarade de dortoir et sa préfète. Attendre ne lui faisait pas de mal, mais on lui avait promis de rejoindre Billie ! « Je peux retirer mes mains maintenant ou pas ? » La petite croisa le regard d’Eliana un moment. Elles avaient peut-être fini ? « C’est fini ? » Elle se le demandait vraiment ! Il fallait encore retrouver Billie, et retrouver les préfets, et régler les problèmes et vivre heureuses ensembles ! Pouaf ! Cela en faisait des choses à faire, quand même, pour avoir juste un verre de sirop de grenadine remplit de dévotion.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Amoureuse de la perfection

narcissa et andrea

"Rien qu'en te voyant je sais que tu n'es ni pair, ni impair car ta beauté est unique.”

Les mots d’Elijah murmurés à mon oreille continuent de raisonner comme une mélodie lointaine mais qui ne s’estompe pas pour autant. Il est vraiment adorable et je suis certaine qu’il continuera d’avoir une place de choix parmi mon entourage mais je ne peux me défaire de l’emprise enchanteresse d’Andrea. Il est tout simplement l’homme de ma vie et Elijah ne peut pas lutter contre le destin de deux prodigieux sorciers qui doivent ne faire qu’un pour rendre ce monde meilleur. J’aurais pu le faire avec le Serpentard mais il ne possède pas ce petit truc que je retrouve chez Andrea et qui me fait fondre. Je ne saurai l’expliquer, toutefois.

« Je ne t’en veux pas. C’est moi qui… Enfin bref. Andrea m’attend. » Lui dis-je malgré tout, au-delà de mon trouble.

J’esquisse un sourire gêné avant de vouloir reporter mon regard vers l’élu de mon cœur qui, à mon avis, n’a pas dû apprécier ce spectacle. Je me sens tellement honteuse et désolée d’avoir embrassé quelqu’un d’autre que lui et j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur. Je lui jette un coup d’œil coupable avant d’observer à nouveau Elijah qui parle avec Zach. Je me pose alors la question de savoir ce qui nourrit tant son désir de proximité avec moi ? Ou carrément son amour ? Je ne comprends pas. Je sais que je suis belle et intelligente mais j’ai toujours pensé qu’entre lui et moi, ce ne serait que de l’amitié pure. Et encore, il ne m’a pas entièrement « pardonnée » pour les événements de l’an dernier. Mais là, d’un coup, il balaye tous doutes et me fait confiance, plus que jamais… Je dois avouer que c’est déstabilisant.

Néanmoins, je suis soulagée de voir que d’autres filles comme Octavia ou Tracy s’intéressent à lui. Cela lui permettra de ne pas être seul et il pourrait même se mettre en couple avec l’une des deux, bien que j’ai une large préférence pour Tracy. Quoi qu’il s’agit de sa demi-sœur, ce qui serait glauque. J’hausse quand même les épaules, bien décidée à retrouver mon Andrea. Toujours embarrassée à son égard, j’essaie de lutter contre cette envie de baisser les yeux. Il est sûrement trop beau pour que je le fasse et je me doute qu’il n’aimerait pas que sa future femme soit du genre à se comporter de façon vulnérable. Je m’éclaircis donc la gorge et cherche un moyen de détourner la scène de tout à l’heure. Il faut que je tourne cela intelligemment… Je reprends mon air sérieux ‒ bien que toujours un peu béat sur les bords, ce qui est étrange ‒ et fais mine d’avouer sur un air suffisant :

« Je lui ai juste fait croire que je lui donnais ce qu’il voulait. C'était le seul moyen et, au moins, il nous fichera la paix maintenant. »

Je lui souris finement tout en contemplant sa beauté. J’espère du fond du cœur qu’il me croira, même si je sais qu’il n’est pas convenable de mentir à son âme sœur… Je finirai bien par me rattraper d’une manière ou d’une autre mais pour l’heure, l’amour d’Andrea m’est trop important pour que je puisse avoir l’audace de l’énerver et de le rendre méfiant à mon égard. Je souhaite à tout prix lier mon avenir au sien et pour cela, je suis prête à lui cacher cette vérité.

« Quoi qu’il en soit, j’espère que plus rien ne se mettra en travers de notre union. » J’ajoute plus doucement.

Made by Neon Demon

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Le jour de la calamité

EXORDIUM.

Le temps était compté et je n’étais pas entièrement rassurée de savoir que seul le professeur Warschawski gérait toute une salle aux hormones décuplées et en pleine activité. Je m’empressai donc de descendre les marches menant aux donjons de l’école avec l’idée de ne pas gaspiller la moindre seconde. Un sortilège informulé me permit d’accéder immédiatement à mon bureau et d’autres coups de baguette mirent en place un poste de travail adéquat à l’exercice dans lequel j’allais me plonger pour une bonne demi-heure. En temps normal, fabriquer un antidote en masse dans le but de soigner plus d’une cinquantaine d’élèves prenait des heures mais je n’avais justement pas des heures devant moi ; il fallait que j’agisse à la fois efficacement et rapidement.

J’avais donc organisé mon espace à toute vitesse, sans vraiment prendre le temps de vérifier mon matériel étant donné qu’après leur utilisation, je veillais toujours à ce qu’ils soient dans un état irréprochable. Je fis bouillir l’eau que je venais de verser dans un chaudron, dont j’avais fait tripler le volume à l’aide de la magie, et je m’attelai à la tâche.

Presque sous stress à l’idée que la Grande Salle ne devienne le lieu d’un carnage inéluctable malgré l’autorité de Warschawski, ce fut avec le cœur battant que trente-cinq minutes plus tard, je remplis une quantité colossale de fioles du fameux antidote qui avait fini de mijoter depuis quelques secondes. Une odeur de plantes s’en dégageait fortement, se répandant dans la pièce au même rythme que les volutes de fumée qui émanaient de la surface liquide et légèrement argentée. Quinze minutes plus tard, j’avais enfin disposé les nombreuses fioles sur un petit chariot qui pouvait circuler de façon magique et autonome en suivant bien évidemment mes pas.

Je quittai alors mon bureau en refermant sans perdre de temps son accès et j’entamai une marche rapide vers l’extrémité des cachots menant au rez-de-chaussée, le chariot se déplaçant juste derrière moi dans un grincement mécanique quelque peu désagréable qui provenait de ses petites roues victimes des décennies de son existence.

Les lourdes portes de la Grande Salle me firent face et je les poussai brusquement avant de les franchir. Devant moi, la cacophonie générale se manifestait toujours et les baisers engagés par les élèves à l’attention des autres continuaient de se donner en spectacle. Warschawski faisait sans doute de son mieux mais cela ne suffisait pas. La problématique était, de toute façon, insoluble puisque toute marque d’autorité atteignait difficilement un esprit confus et qui n’agissait plus rationnellement. J’adressai au loin un hochement de tête à mon collègue afin de lui faire comprendre que j’étais prête à distribuer l’antidote. Mais pour se faire, je souhaitais compter sur la responsabilité et le sérieux des préfets qui sauraient m’épauler dans cette tâche pour aider leurs camarades à retrouver leur conscience. Le premier préfet qui apparut dans mon champ de vision serait donc mon premier patient et des huit possibles, ce fut sur Miss Mandragoran que mon regard se posa. Elle n’était pas celle que j’estimais le plus, ni envers qui j’éprouvais de la confiance mais perdre du temps à recherche miss Rosewood ou Mr Carter ne m’était pas encore permis. Ce fut alors d’un pas rapide et en me frayant un chemin parmi les élèves affectés par le philtre que je rejoignis ma future interlocutrice.

Je m’arrêtai ensuite à sa hauteur, le regard braqué sur son air béat et qui était symptomatique des effets du philtre d’amour. C’était embarrassant d’être témoin de toute cette calamité à l’eau de rose et d’autant plus quand il s’agissait d’élèves qui avaient l’habitude d’être très sérieux et de ne pas s’afficher bêtement en public.

« Miss Mandragoran ? »

J’attirai brièvement son attention, jetant au passage un petit coup d’œil à Oliver Adams et Alaska Lemaire qui semblaient l’accompagner. Le jeune Gryffondor était d’ailleurs dans le même état que la préfète. Je réfléchissais donc à une manière de procéder et quand bien même j’ignorais encore pour lequel des deux elle en pinçait, il fallait que je la persuade de boire l’une de mes fioles. Pour cela, il allait falloir que je l’amadoue un peu et que je bluffe.

« J’espère que vous vous amusez bien. Le Directeur Londubat souhaite que vous répandiez l’amour autour de vous et que vous parveniez à séduire l’élu de votre cœur. Je dois admettre que ce n’est pas à mon goût mais il m’a chargée de distribuer aux préfets un tonique idéal pour que tout ce que vous entrepreniez se passe bien. Je me suis chargée moi-même de le fabriquer, vous pouvez donc me faire confiance. Après cela, je vous demanderai de bien vouloir m’aider à les distribuer aux autres élèves. Vous vous chargerez de ceux situés à proximité de la table des Poufsouffle. Êtes-vous d'accord, miss ? » Lui demandai-je, bien qu'au fond cela ne soit pas vraiment une question.

Je lui accordai un fin sourire forcé afin de rendre mon discours un peu plus aimable même si je me doutais que le philtre pouvait altérer sa capacité à interpréter les choses.

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Loin des yeux, près du coeur

Jayden & Maddie

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Plus rien ne semblait avoir d'importance. Plus rien. A part lui. Lui et ses yeux bleus. Lui et sa voix envoûtante. Lui et ses gestes, ses mots doux, ses regards. Le monde était bien fade face à Jayden, peut-être était-ce la raison pour laquelle je ne pouvais imaginer détacher mes prunelles des siennes qui me procuraient un sentiment de sécurité et de bonheur sans précédent. Si j'avais cru que les sourires des autres ne pouvaient que me rendre heureuse, les sourires de Jayden faisaient bien plus que cela: ils réchauffaient mon corps, faisaient rougir mes joues et battre mon coeur à la chamade. L'emprise qu'il avait sur moi était telle que je retenais mon souffle dès qu'il s'approchait de moi dans un sentiment autant gênant qu'agréable. Il m'était presque impossible d'imaginer un demain sans pouvoir avoir la certitude de le voir, de m'arrêter au bout d'un couloir et de pouvoir plonger quelques minutes dans l'océan infini de ses yeux. Il m'était impossible d'imaginer qu'il ne veuille plus me voir, qu'il veuille me quitter pour une raison quelconque. Il aurait tellement de le raison de me laisser pour aller vers une autre fille que cela m'opprimait le coeur. La poitrine compressée j'essayai d'enlever de ma tête les images où je le voyais me tourner le dos. Je ferais tout pour qu'il reste auprès de moi, même si je devais redoubler d'effort en potion, même si je devais faire de plus en plus attention à mes gestes, je ne voulais qu'aucune erreur de ma part ne vienne briser l'aspect parfait de la relation que nous étions en train de tisser. Tellement parfait que cela semblait un rêve. Un rêve éveillé même. Et pourtant il était réel, je ressentais la chaleur qui se propageait sous ma peau à chacun de ses contacts, les battements de mon coeur qui ne pouvait plus s'arrêter, l'amour qu'il me donnait. Je ressentais chaque émotions comme si elle était décuplée en mon intérieur, comme si plus rien ne pouvait lutter contre ce sentiment qui ne demandait qu'à grandir encore et encore tandis que nos coeur battant à l'unisson souhaitaient se retrouver. Peu importe le moyen, peu importe le moment je voulais être près de lui. Autant moralement que physiquement je voulais me sentir proche de celui qui faisait battre mon coeur à la chamade. Aujourd'hui je me demandais encore comment j'avais pu être aussi aveugle, comment je n'avais pas pu identifier ce sentiment qui semblait enchanter mon coeur tandis qu'il me rendait nerveuse au plus au point. J'avais peur de faire des erreurs, faire des choses qui ne conviendrait pas, dire des paroles que je ne devrais pas prononcer. Mais cette peur semblait bien minime par rapport à l'amour que je ressentais pour lui. Alors naturellement, instinctivement je laissais guider mon corps et ma tête par la mélodie de son coeur qui se reflétait dans le mien. Si un jour j'avais cru manquer de quelque chose à présent je ne ressentais plus ce manque, comme si Jayden le comblait, comme si sa simple présence me suffisait à combler le vide qui pouvait m'oppresser à certain moment. Il comblait le vide. Le manque. La solitude. Comme la moitié de mon âme que j'avais enfin retrouvé et qui me permettait d'être entière. Une âme soeur.

Ses compliments me gênaient autant qu'ils me comblaient de bonheur, je ne méritais pas tout ces compliments, je ne méritais même pas d'avoir toute son attention. J'avais l'impression d'être une voleuse. La voleuse de son coeur. Et quand bien même ce sentiment me faisait baisser les yeux, quand bien même il serrait mon coeur au point de ressentir une pointe de la culpabilité, ce sentiment me faisait pousser des ailes, il me faisait sourire et me rendait amoureuse un peu plus à chaque instant. « De même pour moi. Tu es la meilleure rencontre que j'ai pu faire et je ne regrette pas que tu aies tant bouleversé ma vie monotone. J'ai trouvé la perle rare et je compte bien ne jamais lui rendre son coeur. » Autant ses mots touchèrent mon coeur au point de l'accélérer d'une manière incontrôlé, tandis que je ne pouvais empêcher un sourire d'élargir mon visage et mes joues de rosirent sous l'effet de ses mots, autant son sourire malicieux le fit cesser de battre pendant quelques secondes. Quelques secondes suffisantes pour me faire fondre. Quelques secondes suffisante pour que je ressente sa sincérité et son amour. Quelques secondes suffisante pour que mon sourire rejoigne le sien tandis que je ne souhaitais qu'une chose: qu'il ne me rende jamais le coeur dont il était maintenant le maître. Il l'avait entre ses mains. C'était lui qui le contrôlait sans que j'ai la moindre possibilité de le faire agir comme je le désirais. Ce n'était ni moi qui lui demandait de battre la chamade, qui lui demander de se stopper, de se serrer, de se gorger d'amour, ce n'était pas moi non plus qui lui demanderait de se briser si jamais nous étions séparés. Il avait mon coeur et j'avais le sien. Cet équilibre parfait ne pouvait que perdurer si nous contrôlions nos coeurs respectifs de la même manière et si il ne souhaitait me rendre mon coeur, je ne me ferais pas prier pour garder le sien précieusement autant de temps qu'il le voudra. Autant qu'il voudra rester à mes côtés. Autant qu'il m'aimera et que je l'aimerai en retour. L'amour à sens unique c'était trop douloureux mais l'amour réciproque était sans doute le sentiment le plus beau que je n'avais jamais vécu, sinon aujourd'hui. Et je venais tout juste de prendre conscience de l'étendu de ce sentiment que pour rien au monde, je ne tairait. "Et je ne regrette pas les bouleversements que tu as pu faire dans mon coeur, même si je ne semble plus rien contrôler, même si il me semble que je te laisse les commandes de celui-ci je ne regrette en rien les sentiments que j'y ait découvert et qui me bouleverse tout autant. Et je compte bien ne jamais le reprendre tout pendant que tu le tiens dans tes mains et que tu me confies le tien" Les mots affectueux n'avaient jamais sorti de ma bouche aussi vite sans que j'ai le temps de réfléchir à mes pensées, comme guidées par une mélodie silencieuse que lui seul pouvait comprendre, je laissais ma tête réfléchir seule sans que je puisse freiner la moindre pensées qui sortait inconsciemment de ma bouche. Je n'avais jamais été douée pour dire ce que je ressentais, je n'étais pas douée pour me confier aux autres sans savoir comment ils vont d'abord mais aujourd'hui, en ce jour de Saint-Valentin plus rien ne me semblait aussi facile. Dire mes sentiments, relever des yeux empreint d'amour, faire des gestes tendres semblait être devenu une seconde nature comme si Jayden pouvait réveiller en moi tout ce qu'il y avait de plus beau, de plus cacher, comme si il était le soleil qui venait briller au dessus des quelques nuages toujours présent au-dessus de mon coeur. Jayden ne souriait pas souvent mais quand il le faisait il rayonnait bien plus que n'importe qui et ses sourires semblait me rendre encore plus folle amoureuse de lui.

Amoureuse au point de suivre sa danse. De suivre notre danse. Aussi maladroite soit-elle, c'était sans doute la plus belle danse que je n'avais jamais réaliser. Un pas de deux qui ne pouvait être beau à regarder que de notre point de vue. Après tout, le monde autour de nous semblait avoir disparu de notre champs de vision, de notre bulle. Nous étions dans une bulle et nous nous contemplions à y rester au fur et à mesure de nos regards heureux et de nos rapprochements. Si j'avais eut l'impression que mon coeur s'emballait quand sa main s'était déposé sur ma hanche dans un geste délicat, presque imperceptible, comme une pétale de rose qui éclat le matin, ce sentiment fut bien vite remplacé par l'impression que celui-ci allait s'arrêter quand, d'un geste tendre, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Ce premier baiser allait au-delà de mes espérances et malgré le fait que ce ne soit pas habituel ce ne fut en rien désagréable si on acceptait les papillons dans mon ventre qui voletaient dans tous les sens et les battements désordonnés de mon coeur qui peinait à comprendre tout ce qui se passait. Mon premier baiser. Et malgré que nos lèvres se soient séparées, malgré que le contact soit rompu je gardais sur les lèvres et dans le coeur la marque de ce premier baiser qui ne me laissait en rien indifférente. Le coeur battant la chamade, le souffle court après cette émotion forte à laquelle j'avais essayé de ne pas penser quand l'élu de mon coeur m'avait demandé de fermer les yeux. Malgré mon appréhension face à sa demande je lui faisais confiance et j'avais bien fait car je ne regretterai jamais ce moment. C'était sans doute le premier baiser de Jayden également et jalousement je l'espérais également. Et tandis qu'un sourire étiré mes lèvres et que mes yeux pétillaient de bonheur je repassai le sentiment qui avait traversé mon coeur quand nous avions échangé un moment aussi intime avec Jayden. J'avais ressenti tout l'amour qu'il avait pour moi, un amour qui avait fait vibrer mon coeur dans mes tympans si fort que je n'avais entendu plus que lui seul, un amour qui avait éclipsé tout le reste, tout ce qui se passait autour comme si nous étions tous les deux, comme si nous avions toujours été que tous les deux. Un amour qui chauffait mon coeur tout comme il avait échauffé mes joues qui étaient rouges sous le coup de l'émotion. Et même si le contact de sa main sur ma hanche n'avait pas été rompu, ce contact apaisant je le souhaitais plus que tout au monde. Et même si la perspective de le prendre dans mes bras était gênante et faisait bondir mon coeur à la simple pensée du geste que je voulais accomplir, je ne pouvais retenir mon coeur qui frappait à ma poitrine et qui sembler me pousser dans ses bras. Comment pouvait-on aimer quelqu'un aussi fort? Comment pouvait-on laisse ce sentiment avoir une telle emprise sur tout notre corps? Comment tout cela était possible? Je me posais encore la question de la réciprocité de mes sentiments pour lui, mais face à un tel geste emplit d'amour qu'il m'avait donné, je ne me donnais plus le droit de douter de sa sincérité. Je l'aimais. Plus que tout au monde. C'était indéniable. Alors prenant mon courage à deux mains je le prit dans mes bras, lui livrant encore cette phrase que je me plaisais à lui dire. Un "Je t'aime" qui valait bien mieux que tout les cadeaux du monde. Un "Je t'aime" qui valait plus d'or qu'un baiser passionné. Un "Je t'aime" franc et sincère qui voulait tout dire. Et même si ce mot ne pouvait exprimer la profondeur de mes sentiments pour celui que je n'ai souvent considéré que comme mon ami, c'était le seul que je voulais qu'il entende. Car peut importe ce qu'il avait pu faire, qu'importe ses erreurs du passé je voulais qu'il sache que quoi qu'il arrive je l'aimais. C'était tout.

Beaucoup de filles avaient dû succomber à son charme et jalousement, même si je ne l'étais pas habituellement, je ne souhaitais qu'il n'aime que moi. Je me mordis la lèvre en lui ajoutant que je n'avais pu résister à son charme, comme beaucoup d'autres filles certainement. Et bien que ce fut peut-être toujours le cas, aujourd'hui cette attirance était tel qu'il m'était impossible de l'oublier, ni même de me cacher. « Peut-être mais je me fiche des autres, c’est avec toi que je veux être. Seulement toi. » Mon coeur bondit dans ma poitrine tandis qu'un sourire béat prenait place sur mes lèvres. Sourire que je tentai de cacher derrière des mèches dorées tant le fait de le savoir me rendait heureuse autant qu'il me rendait gênée. Jayden ne souhaitait être qu'avec moi. Son amour était aussi sincère que le mien l'était.Tous bruits aux alentour semblaient bien moins intenses que cette phrase qui ne semblait jamais cesser de tourner en boucle dans ma tête. Ma poitrine était oppressée tant le sentiment d'amour que je ressentais pour lui était grand, mon souffle court ne me permettait pas de lui répondre quelque chose d'audible et de concret, alors je fis la seule chose qu'il me restait à faire. Dans ses bras, tout me semblait possible. Comme si ce simple contact me permettait de m'envoler. Comme si ce contact nous reliait encore un peu plus tout les deux. Ma tête contre son épaule, sa main contre ma hanche et nos coeurs battant à l'unisson étaient le plus beau tableau qu'il pouvait y avoir. Et tandis que je me blottissais dans ses bras comme si rien ne pouvait m'atteindre à présent, les battements furibonds qui frappaient ma poitrine semblait se ralentir peu à peu aux mesures de ses caresses au niveau de ma tête. Soupirant doucement je me laissais bercer par ses gestes réguliers et doux, par ses bras me serrant davantage contre son coeur et provoquant le réchauffement de chaque parcelle de mon corps sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Fermant les yeux en profitant simplement du moment que l'on voulait bien m'offrir en compagnie de Jayden. Ce moment doux et attachant. C'était un garçon qui possédait les mêmes qualités même si il ne les faisait voir qu'aujourd'hui. Dans ses bras plus rien ne me faisait peur, je me nourrissais de son courage, de son amour et de nos coeur, battant à l'unisson. J'inspirai doucement son parfum qui vint chatouiller mes narines et faire tourner ma tête et si je n'étais pas blottie dans ses bras j'aurais sûrement trébuché par terre, mais plus rien ne pouvait m'arriver. Dans notre bulle qui ne nous permettait plus de nous séparer nous étions heureux alors pourquoi vouloir se détacher, rompre le contact? Je n'en avais aucune envie malgré mon coeur troublé et mes mains moites et Jayden ne souhaitait pas le vouloir non plus. « Je sais, je l’ai ressenti quand je t’ai embrassé. Je suis vraiment content que tu aies accepté.. hum.. tout ça. Et sois certaine que jamais quelqu’un ne t’aimera autant que moi, Maddie. Je te veux pour moi tout seul. » Souriant doucement contre sa poitrine j'hochai la tête comme pour lui faire comprendre que j'avais compris comme si cela était naturel alors que le simple fait d'entendre sa voix me mettait dans tous mes états. Mon coeur battait plus vite, mes mains devenaient moites et lorsque ses paroles sont aussi belles, elles semblaient se répercuter à l'infini contre les parois de ma tête qui en devenait douloureuse au point d'en avoir des vertiges. En cet instant précis, il était devenu la chose la plus précieuse que je pouvais détenir. Plus précieuse que n'importe quel bijou. Plus précieux que mon pendentif. Il était tout pour moi. Et il avait raison sur un point jamais personne ne pourrait également l'aimer comme moi je l'aime. Les joues rougissantes je me cachais contre son torse "C'est toi que je devrais remercier...je n'aurais jamais oser et pourtant...pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait...C'était un moment merveilleux, plus beaux que tous les rêves que j'aurais pu faire...Merci Jay'. Et...Et c'est peut-être égoïste de dire ça mais je suis contente que tu veuilles me garder pour toi tout seul...car je le veux également"

Soudain je sentis sa tête se rapprocher de la mienne ou plutôt de mon coup et retint ma respiration. Lorsqu'il déposa un bref baiser sur mon cou je ne pus empêcher mon coeur de s'affoler seule sans pouvoir l'arrêter. Les battements désordonné de celui-ci semblait ressembler aux battements des ailes d'un papillon perdu qui ne sait plus ou aller et malgré mon ventre qui se contracté, une douce chaleur se diffusa dans mon corps si bien qu'elle me fit frissonner. Gênée mais non mécontente de son geste, un doux sourire effleura mes lèvres tandis que le rouge aux joues je détachai la tête de son torse pour pouvoir chercher son regard malgré mon coeur battant la chamade. Aussi gêné fut-il pour le geste qu'il venait d'accomplir il détournait le regard comme si il avait honte. Et je ne le voulais pas. Je ne voulais pas qu'il est honte avec moi, quoi qu'il puisse faire. Tout ses mots me réchauffait le coeur, ses gestes me donnaient des papillons dans le ventre, ses sourires me coupaient le souffle. Il n'avait rien à se reprocher. Tous ces sentiments...c'est moi qui les ressentais et en aucun cas je n'avais trouvé cela désagréable...au contraire...Souriant doucement face à sa gêne qui le rendait si humain je posais doucement ma main contre sa joue, me provoquant une fine décharge électrique, afin de lui faire tourner le regard pour qu'il puisse plonger dans le mien encore une fois. Une fois son attention capté je lui souris aussi tendrement que je le pus essayant de lui donner d'avantage de confiance, essayant de lui transmettre toute la confiance que j'avais en lui. "Tes yeux sont bien trop beaux pour être cachés, rigolais-je doucement. Je te l'ai dit Jayden...je te fais confiance, plus qu'à n'importe qui d'autre" Obligée de m'écarter un peu de lui pour pouvoir mieux le regarder sans toutefois rompre totalement le contact entre nous je cherchais un moyen de lui faire comprendre quelque chose. Les mots, les gestes s'étaient sans doute le meilleur moyen pour pouvoir communiquer. Oui surtout les gestes. A quoi bon parler alors que les gestes peuvent le faire tout en transmettant tous les sentiments que nous éprouvons en même temps? Mais il ne me fallait pas ça sur le moment. Mon coeur redevenu stable et les battements de ceux de Jayden berçant ma pensée, avec un sourire je lui présentait mon petit doigt pour lui faire une promesse - espérant secrètement qu'il fasse de même pour que cette promesse soit réciproque - un sourire aux lèvres et le coeur léger je repris une inspiration avant de me lancer. "Je te fais une promesse. Quoi qu'il puisse arriver, même si il y a des erreurs de parcours, même si des fois tu es perdu sache que je serais toujours à tes côtés quoi qu'il arrive. Toujours. Je te le promet"

code by bat'phanie

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Avril avait beaucoup de mal à faire avancer le garçon. Elle avait simplement essayé la demande, en espérant qu'il avait bu assez de philtre pour faire tout ce qu'elle lui demandait sans poser de questions. Cela n'avait pas marché. La soupe n'avait pas dû tant lui plaire que ça. Elle avait alors opté pour la confrontation, en espérant qu'il n'apprécie pas qu'elle se retourne contre lui et qu'il fasse donc tout pour se faire pardonner. Tout ce qu'elle reçut fut une détresse dans la voix du garçon. Ce n'était pas non plus la bonne manière. Finalement, elle baratina un mensonge bien instable. Mais le philtre faisait effet et Spencer goba tout sans poser de questions.

C'est donc avec soulagement que la jeune fille lui sourit et lui reprit la main. Bien, maintenant, il n'y avait plus de temps à perdre. Elle l'entraina avec elle dans les escaliers, descendant dans les sous-sol, presque en courant. Il ne fallait pas qu'il change d'avis entre temps.
Les deux jeunes entrèrent finalement dans les cuisines ou les elfes, ignorant les faits dans la Grande Salle, commençaient à s'activer pour rajouter de nouveaux mets sur les tables. Avril les connaissait bien. Durant ses trois années d'assistante bibliothécaire ici, elle avait passé du temps ici. Elle aimait tellement manger qu'elle grignotait toujours entre les repas. Elle avait discuté plus d'une fois avec les elfes, et notamment avec le chef de cuisine. Ils se ressemblaient tous mais lorsqu'on les connaissait, on parvenait à distinguer des détails les différenciant.
Tenant toujours la main de Spencer dans la sienne, elle le traina aussitôt vers le chef. Salut ! Il faudrait que vous enleviez toutes les soupes de la Grande Salle. Quelqu'un y a mis un philtre d'amour dedans, ça perturbe tous nos élèves... Elle montra du menton, au chef, Spencer qui se tenait toujours près d'elle. Et même quelques professeurs et personnels... Elle repensa à John qui avait vraiment fait un carnage sous ce philtre. Et est-ce que je pourrai avoir l'anti-stop dont vous m'avez parlé l'autre jour ? C'est le bon moment pour en prendre. Elle fit un regard insistant à l'elfe, cherchant à lui faire comprendre le mensonge qu'elle avait sorti au garçon un peu plus tôt.

C'est avec un sourire moqueur que l'elfe lui tourna le dos pour attraper une bouteille vierge qui se trouvait à côté de lui. La voilà, Ma Dame. Avril attrapa donc la bouteille et en but une gorgée sous les yeux du Poufsouffle. Elle tourna ensuite la tête vers lui et lui fit un large sourire : C'est bon pour moi Spence ! Allez viens, le professeur Burgess doit être revenue à la Grande Salle maintenant ! Elle récupéra de nouveau sa main et, tenant toujours la bouteille, qui se trouvait être du jus de litchi, elle entraina le jeune homme hors des cuisines. Maintenant que les soupes avaient été enlevées des tables, Avril se sentait déjà plus soulagée. Il n'en restait pas moins que cela devait être un vrai carnage là haut mais elle espérait que Misha gérait le problème.
Bientôt, les deux jeunes se retrouvèrent de nouveau devant les Grandes Portes. Avant de rentrer, Avril se retourna de nouveau vers la garçon : On ne fait que récupérer la potion. Une fois que tu auras bu, on pourra de nouveau s'échapper tous les deux et profiter. Un sourire rassurant se dessina sur les lèvres. Elle poussa les portes.

A l'intérieur, c'était un vrai brouhaha. Aucun élève n'était à sa place. Des morceaux de pain volaient dans les airs et des engueulades se faisaient entendre. Avril lança un regard à Misha, comprenant, finalement, qu'il ne serait jamais parvenu à calmer tout le monde, tout seul.
Elle finit par apercevoir Morgana qui parlait à la jeune Poufsouffle qu'Avril avait vu le samedi auparavant, pour une séance de thérapie. Avril entraina de nouveau Spencer pour se rapprocher de son amie. Mo, c'est bon ? Tu as réussi à l'avoir ? Je peux t'en piquer une petite fiole pour mon ami, ici ? Elle lui montra Spencer. Elle avait hâte que l'antidote fasse effet. Non pas que Spencer était énervant, plus qu'il était bien trop pot-de-colle pour le moment.

Codage par Libella sur Graphiorum

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La police des coeurs est en place !
Feat Billie

Eliana réalisait peu à peu ce qui se tramait et son inquiétude était grandissante. Je venais de lui dire qu’un philtre d’amour rendait presque tout le monde confus et obsédés par d’autres personnes, ce qui devait être assez étrange à regarder pour elle. Pour moi aussi, d’ailleurs. L’image de Billie m’avouant son amour me restait en tête et en y repensant, je trouvais cela assez embarrassant de me dire qu’à cette seconde précise, elle en pinçait pour moi et qu’elle ne pensait qu’à moi. Je n’avais rien contre les couples homosexuels, loin de là, mais tout cela était arrivé bien trop subitement et je n’avais pas encore pris le temps de m’y faire véritablement.

« …Je comprends mieux maintenant pourquoi elle est redoutée par autant de potionistes… » A fait remarquer Eliana.

Elle avait raison et je comprenais tout à fait pourquoi les philtres n’étaient pas au programme de l’école ou plutôt au programme de la pratique. Si on permettait à tout le monde d’être en capacité d’en fabriquer, nous finirions par devoir faire très attention à ce que l’on mangerait au quotidien.

« Tout à fait. »

J’ai ensuite enchaîné à propos du plan que j’avais en tête et au sujet du fait que je n’aimais pas manipuler Hilary, ce à quoi elle a répliqué :

« Tu sais, c’est peut-être de la manipulation, mais c’est pour son bien. Et crois-moi qu’il n’y a rien de plus manipulateur que cette potion ! »

Tout en l’écoutant, j’ai regardé tout autour de moi, constatant toujours avec autant d’effarement les dégâts de la potion. Le pire était la formation des groupes qui se créait au fil des minutes. Parfois, une personne attirait à elle-seule trois autres personnes qui se mettaient alors à se battre pour l’élu de leur cœur. Cela devenait n’importe quoi et les professeurs n’étaient pas tous là, ce qui ne facilitait pas les choses. En tout cas, au loin, le professeur Burgess venait de s’être débarrassée de Mandrake et elle prenait le chemin de la sortie, sûrement à la recherche d’un peu d’aide. Si le directeur Londubat voyait cela...

« Oui, c’est catastrophique ce qui se trame autour de nous. Je viens de voir la prof de potions quitter la Grande Salle. Si ça se trouve, on recevra du soutien d’ici peu de temps. En attendant, faisons comme on a dit. On a qu’à commencer par ce groupe de Poufsouffle là-bas, qui sont limite en train de se battre ! »

J’ai désigné au loin une fille visiblement inquiète qui faisait face à deux garçons et une fille qui se disputaient violemment pour elle. Il était temps d’agir et j’étais sur le point de le dire à Hilary lorsque cette dernière a pris l’initiative de prendre la parole en première :

« Je peux retirer mes mains maintenant ou pas ? C’est fini ? »

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire tout en la regardant ; elle était vraiment trop mignonne quand elle prenait ce ton-là. J’aurais bien fait d’elle ma seconde protégée si nous nous connaissions mieux que cela. Mais je supposais qu’elle devait préférer bénéficier de l’amitié et de la protection de Billie et je ne pouvais pas le lui en vouloir puisque Billie était quelqu’un d’incroyable. Un peu comme une troisième meilleure amie pour moi. Hochant la tête positivement pour lui donner l’autorisation, j’ai attendu qu’elle ne relâche ses mains avant de lui dire :

« On va vous faire une merveilleuse fête à toi et Billie ! Faudra que tu me redises tes couleurs préférées pour la décoration. Mais avant, il faut que nous soyons heureux, comme je l’ai dit tout à l’heure. Alors, nous allons régler les problèmes et à la toute fin, Billie te dira sûrement ce qu’elle a sur le cœur à ton sujet. D’accord ? »

Je disais cela sur un ton profondément mal à l’aise et peu habitué au mensonge mais je comptais évidemment sur le philtre pour déformer la manière dont Hilary percevrait mon message. J’étais un peu près certaine qu’elle sélectionnerait que les éléments qui l’arrangerait bien dans cette histoire.

« Pour commencer, tu vois ce groupe de Poufsouffle là-bas ? Ils sont quatre et les trois là-bas se battent pour une fille. Ca risque de tourner au vinaigre et imagine que l’un d’eux soit l’un des amis de Billie ? Elle ne serait pas contente de savoir que l’un d’eux a fini par se blesser en se battant… Tu… tu comprends ? Il faut donc les arrêter. »

Après lui avoir expliqué ceci, j’ai attendu sa réponse avant de prendre les devants vers la table des Poufsouffle.

FRIMELDA

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❝ loin des yeux près du cœur ❞

Saint-ValentinBillie avait laissé Tasha en compagnie de Hilary à qui elle faisait complètement confiance pour prendre soin de la prunelle de ses yeux, quand bien même elle restait la mieux placée pour surveiller la merveilleuse préfète. Ça lui fendait le coeur de s’éloigner d’elle mais elle se réconfortait en se disant qu’elle ne faisait que remplir la mission que lui avait confiée l’élue de son coeur, cette perle que l’univers lui-même avait placée sur son chemin, et qu’une fois sa mission remplie, Tasha serait la femme la plus heureuse, la plus comblée, et tout ça, grâce à elle. Alors elle se dirigea à toute vitesse vers la table des Serpentard où elle trouverait Cruz mais arriva en plein milieu d’un véritable terrain miné. Son amie qui pleurait, une folle à lier avec une cuillère qu’elle insulta sans ménagement, Luca qui semblait regarder tout ça, froid comme la glace, Edward agenouillé à côté de son homologue… Une gigantesque pièce de théâtre. De laquelle elle faisait désormais partie. Coupée dans son élan alors qu’elle allait houspiller son ami de Serpentard par les sanglots de Cruz, Billie se dirigea aussitôt vers elle pour lui demander si tout allait bien, lui expliquant qu’elle était là sur ordre de Tasha, ne pouvant s’empêcher cet amour fort qui la liait à la préfète des Gryffondor. La question de son amie lui fit hausser les sourcils, l’étonnement peint sur son visage. Ben oui ça va très bien, pourquoi ? La Rouge et Or ne savait pas dans quoi elle venait de mettre les pieds mais l’air déconfit d’Edward qui venait de les laisser entre elles et le visage bouffi par les larmes de Cruz lui laissait à penser que ça ne se passait pas super bien pour eux. Et si ça ne se passait pas bien pour eux, est-ce que ça pouvait compromettre la mission que Tasha lui avait confiée et donc leur futur bonheur ensemble ?

Elle en était là dans ses réflexions quand la capitaine des Serpentard, Savannah Caldwell, s’interposa, demandant à parler à Cruz. Billie fronça les sourcils. C’était pas dans le plan, ça. Il fallait qu’elle ramène la préfète à l’unique personne qui comptait sincèrement dans son monde, pas quelle la laisse partir. Alors que les deux Serpentard discutaient de choses et d’autres que Billie n’écoutait pas, elle se leva, enroulant ses doigts autour de ceux de son amie, la tirant légèrement vers elle pour l’amener à se lever. Désolée de vous interrompre mais, Cruz, tu dois venir avec moi, c’est Tasha, elle a dit qu’elle devait te parler si nous voulions être heureuses expliqua-t-elle d’une voix ferme. Et la jeune femme la tira un peu plus vers elle. Comme Cruz semblait obtempérer à son incitation, Billie ne se préoccupa plus du tout de la capitaine de Quidditch des Serpentard et entraîna son amie sans attendre. Direction… où était Tasha ? Billie sentit son coeur faire des bonds durant de longues, de trop longues secondes, les larmes lui montèrent aux yeux quand, enfin, elle repéra celle pour qui son coeur battait et le soulagement l’envahit. Sans plus attendre, elle se dirigea dans sa direction, entraînant Cruz avec elle, se demandant pourquoi Diable Hilary avait les mains sur ses oreilles et qui était cette fille à qui parlait Tasha. Billie reconnu une Gryffondor et son sang ne fit qu’un tour. Tasha l’avait-elle éloignée pour être avec elle ? Cette fille cherchait-elle à lui arracher celle qui comptait tant à ses yeux ? Accélérant le pas, la jeune femme dépassa la table des Serdaigle, sans se rendre compte qu’elle venait de shooter dans un sac de cours, levant le pied pour ne pas marcher sur un herbier, s’arrêtant à côté de Tasha, les yeux humides de tristesse et de colère mêlées. Je t’ai ramenée Cruz, on va pouvoir être heureuses maintenant ! lâcha-t-elle en ignorant l’autre Gryffondor, toute son attention focalisée sur celle qui était le joyau de son quotidien.

Billie ne savait pas trop ce à quoi elle s’attendait mais certainement pas à recevoir un cadeau de la part de Tasha. La petite fiole était la plus parfaite de toutes les fioles et alors que la préfète l’enjoignait de boire le liquide qu’elle contenait, la Gryffondor fut certaine que ce serait la plus délicieuse des boissons qu’elle n’aurait jamais goûtée. À mesure que le liquide coulait dans sa gorge, Billie avait l’impression de retrouver une netteté dans ses pensées, dans sa vision, dans ses gestes, comme si elle était entourée de coton et plongée dans une sorte de flou depuis de longues minutes. Elle cligna plusieurs fois des yeux, fronça les sourcils, avec l’impression d’avoir oublié quelque chose. Et alors qu’elle cherchait pourquoi elle était debout, dans une Grande-Salle en pagaille, alors qu’elle était attablée face à Tasha la seconde d’avant, elle se heurta à des pensées elle aussi d’une netteté douteuse. Qu’est-ce que… C’est quoi ce bordel ? demanda-t-elle alors qu’elle parcourait la pièce des yeux, un peu plus étonnée à chaque nouvelle personne que son regard croisait. Pourquoi tout le monde avait l’air tout droit sorti d’une tragédie ? La moitié hurlait, l’autre pleurait, d’autres s’embrassaient…

Écoutant Tasha, elle acquiesça quand celle-ci lui demanda de l’aider et s’empara de plusieurs fioles. Je m’occupe de la table des Serdaigle, c’est parti sourit-elle. En fait, c’était super drôle ce qu’il était entrain de se passer, mais c’était encore plus drôle quand elle n’était plus sous l’influence du philtre elle-même. En s’avançant vers les élèves à qui elle devait donner l’antidote, elle buta une nouvelle fois contre le sac qu’elle avait renversé. Se baissant, elle ramassa l’herbier où le nom Tracy Bennett se détachait nettement. Un grimace étira ses lèvres, grimace qui se transforma en petit sourire en apercevant une fiole à moitié sortie de ce sac. Sachant que tout le monde était trop occupé par cette cacophonie qui se déroulait autour d’elle, Billie s’en empara, la compara machinalement avec celles contenant l’antidote qu’elle portait et, constatant qu’il ne s’agissait pas de cela, la glissa dans sa poche. Elle ne savait pas ce que faisait Bennett avec une potion dans son sac, mais elle comptait bien le découvrir. La Rouge et Or se releva avant d’aller délivrer des pauvres malheureux de l’emprise du philtre d’amour.

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Valentine's day

Loin des yeux près du coeur

Mon esprit n’était pas clair, j’en étais parfaitement consciente mais cela ne m’empêchait pas de m’enfoncer toujours un peu plus au cœur de ce sentiment tout nouveau qui me submergeait minute après minute. J’avais la certitude qu’entre Isidore et moi, ce serait pour la vie…. Je ne l’avais pas réalisé avant et le côté tardif de cette évidence ne me gênait pas le moins du monde, j’y croyais tellement, je ne me voyais avec personne d’autre qu’avec lui. J’avais toujours refusé l’idée de ressentir ce genre de sentiments dévastateurs, mais aujourd’hui, je l’acceptais sans même me demander s’il y avait une chance pour que je le regrette un jour. Rien de ce que me disait Hadley ne me détournait de mon objectif et de la seule chose qui comptait et dont j’avais une conviction inépuisable. A ma grande surprise, l’élu de mon cœur me fit comprendre que mon petit « truc » de vélane n’avait pas grand-chose à faire dans l’histoire…. Cette mention me mettait mal à l’aise, parce que je savais qu’il y avait de grandes chances pour qu’il ait craqué pour moi à cause (grâce à) ça ; l’idée était tout bonnement insupportable, mais il avait l’air de vouloir m’assurer qu’une fois l’effet du pouvoir de vélane passé, notre amour perdurerait Je ne pus m’empêcher de lui envoyer, à ce moment là, un petit regard incertain, rempli de doutes et de perplexité. Je me vis à ce moment là dans l’obligation de lui demander : « Toujours ? C’est sûr…. ? » Nous ne pouvions en être sûr ! Ce pouvoir de vélane avait ses avantages, ses petits côtés singuliers, mais j’en avais horreur ! Mes capacités de sociabilisation n’étaient déjà pas les mêmes que tout le monde… à cela se rajoutaient des pouvoirs impossibles à maîtriser et qui mettaient le doute dans l’esprit de tout le monde, génial !

Ces petits doutes ne nous empêchèrent pas de décider très vite de prendre la fuite et quitter la Grande Salle. Je n’avais pas l’impression que Hadley (ou qui que ce soit d’autre) nous ait suivi. Nous avions donc la voie complètement libre pour nous retrouver en tête à tête et – sans surprise – je n’aspirais qu’à ça ! Un étage, puis un autre… Je savais que notre destination était le Balcon du Monde, mais je me sentais capable d’oublier le point d’arrivée tant mes pensées voguaient vers Isidore… Il m’affirma, toujours sur le chemin qui nous menait loin de l’agitation de la Grande Salle, qu’il m’aimait tout autant que c’était mon cas et qu’il me le fasse savoir une fois encore me soulagea et me donna l’impression d’être légère… heureuse. Entendre le son de Sa voix prononcer ce genre de paroles me donnait le frisson ; il fallait absolument que j’évite de penser à l’angoisse que me provoquait l’idée qu’il puisse prononcer ces paroles à une autre. Pour toute réponse (concernant ce qu’il me disait sur Hadley) je hochai légèrement la tête avant de l’embrasser franchement. Il ne s’imaginait pas à quel point j’étais prête à faire pareil et à tout faire pour que personne n’ait jamais l’occasion de se mettre entre nous ! A commencer par son ex, dont la pensée me provoqua un violent ressentiment. Trop tard, c’est Lui et Moi, un Nous indestructible.

Et notre duo allait bientôt être dévoilé au grand jour car j’avais entendu, au même titre qu’Isidore, les pas qui se rapprochaient alors que nous avions grimpé quelques étages. Ayant l’impression que le sentiment de l’amour s’inscrivait en toutes lettres sur mon front, je répondis à Isidore, me rapprochant de lui encore un peu : « On reste naturels… on dit qu’on…. qu’on a fini de manger et qu’on va bosser…si quelqu’un arrive. » Il n’y avait pas d’angoisse à avoir, l’expérience nous avait prouvé que nous étions capables d’être de bons acteurs… Il n’existait pas mensonge que je ne sois pas capable de formuler pour lui, j’étais prête à tout. Prête à me faire chopper par n’importe quel prof ou n’importe quel préfet et me battre pour que nous puissions nous en sortir ensemble. Contre toute attente, tandis que mon temps de réaction se promenait encore quelque part dans la Grande Salle, Izzie me traîna au Balcon du Monde. Le dépaysement fut immédiat, j’écarquillai les yeux dès la première seconde, ne pouvant pas m’empêcher de m’exclamer : « Waouh… » Seuls au milieu d’étendues naturelles ! J’en oubliais aussitôt Poudlard, les obligations, les cours Hadley, mon frère… Gérer le sentiment amoureux n’était pas d’une évidente simplicité, mais à chaque fois, sa main qui serrait la mienne me donnait du courage et une énergie incommensurable … preuve que nous étions faits pour nous aimer et que traverser les obstacles se ferait sans encombres tant que nous serions ensemble. Mon regard se perdit de nouveau dans le sien au moment où il m’expliqua ce qu’il pensait de notre fuite prochaine….ne réfléchissant même pas, je repris la parole pour lui dire : « On fait ça ! Personne n’est au courant de notre plan, il faudra juste faire attention à Hadley, surtout si elle se met en tête de nous retrouver. Personne d’autre ne fera attention à nous… Je te fais confiance pour le transplanage… ça me donnera…. une occasion supplémentaire pour me coller un peu à toi… » Parce que j’avais tellement été sous le coup de la passion que j’en avais oublié la malice qui faisait son grand retour. Ses mains posées sur ma taille ne m’aidaient pas à réguler les battements de mon cœur, pas plus que ses paroles. J’étais survoltée. « C’est toi qui est renversant… On est seuls maintenant… » L’idée était plutôt attrayante… Nous n’avions plus à nous soucier des autres, de leurs interventions, de leurs regards ; je sentais la chaleur de son corps contre le mien et la douceur de ses lèvres sur les miennes. Était-ce logique de me dire que je ne souhaitais rien d’autre que ça et que je me voyais bien rester dans ses bras pendant des heures et des heures ?

AVENGEDINCHAINS

Fucked up.

feat. Cruz & Luca & others

« Ben oui ça va très bien, pourquoi ? » Répondit Billie lorsque Cruz lui demanda si elle se sentait bien. La Gryffondor semblait surprise par la question de sa camarade, pourtant son comportement et surtout ses paroles étaient bizarres. Même si sa mémoire semblait étrangement brouillée depuis qu’elle avait bu sa soupe, Cruz se souvenait bien que la jeune femme lui avait confié ne pas être intéressée par l’amour de manière générale lorsqu’elles avaient fait leur soirée beuverie-confidence en haut de la tour d’Astronomie. « Je croyais que l'amour ce n'était pas ton truc. D'ailleurs, faut que je te dise ... T'avais raison., je suis amoureuse. » Avoua Cruz en jetant un regard amouraché à l’élu de son cœur, toujours occupé avec la foldingue. Pourquoi s’était-elle entêtée à nier qu’elle l’aimait, lorsque Billie lui avait demandé ? Il était maintenant évident que Luca était l’homme de sa vie, la préfète en était absolument certaine. Elle ne voyait que lui, ne voulait que lui. Bientôt, Luca se rendrait compte qu’il ressentait les mêmes sentiments à son égard, l’Espagnole en était certaine.

Peu après, ce fut une autre jeune femme qui vint à la rencontre de Cruz. Pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agissait de Savannah Caldwell. Apparemment, cette dernière voulait parler avec la préfète qui lui demanda légitimement ce qu’elle lui voulait. A chaque fois que les deux jeunes femmes se trouvaient en tête à tête, c’était signe qu’une dispute n’était pas loin. Cruz se demandait bien ce qu’elle avait bien pu faire cette fois-ci. Elle n’avait d’yeux que pour Luca, elle le trouvait absolument merveilleux et personne ne lui arrivait à la cheville alors Savannah ne pouvait certainement pas lui reprocher sa proximité avec Isidore. « Je veux te présenter mes excuses pour ma jalousie maladive qui est la cause de notre conflit actuel. » Alors là, c’était inattendu et Cruz le montra en ouvrant de grands yeux étonnés. Ses excuses ? Elle voulait sérieusement s’excuser ? Etait-ce l’amour qui avait altéré son audition ou est-ce qu’elle venait vraiment d’entendre Savannah Caldwell lui demander pardon pour son comportement de gamine pimbêche et jalouse ? Bah ça alors. « Oh. » Trop abasourdi par ce qu’elle venait d’entendre, la préfète ne parvint pas à articuler le moindre mot. Elle se força à fermer la bouche, qui s’était arrondie sous l’effet de la surprise, avant de jeter un coup d’œil du côté de l’ex de la demoiselle. Il était toujours occupé avec Victoire et Cruz ne se priva pas de le faire remarquer à Savannah avec son tact naturel. Pour une fois, elle avait la preuve vivante que ce n’était pas la préfète qui tournait autour du jeune homme. « Je m’en fiche complètement, je te le promets, pour l’instant le plus important c’est toi et moi et la manière dont nous allons pouvoir régler les choses. Tu serais prête à oublier tout ça et à avancer ? » Cruz allait décidément de surprise en surprise ce soir. Savannah avait un ton calme, posé et aucun mot agressif ne sortait de sa bouche. Au contraire, elle semblait vraiment être venue en amie. Etrangement, Cruz se sentait elle-aussi d’humeur magnanime aujourd’hui. Comme si l’amour fort qu’elle ressentait pour Luca lui donnait des ailes et l’envie d’être amie avec la terre entière. « Je ... » Néanmoins, la préfète n’eut pas le temps d’exprimer cet élan d’affection débordante car Billie lui coupa la parole. « Désolée de vous interrompre mais, Cruz, tu dois venir avec moi, c’est Tasha, elle a dit qu’elle devait te parler si nous voulions être heureuses » Et sans attendre l’approbation de sa camarade, la Gryffondor la pris par la main et l’emmena loin de la table des Serpentards. Loin de Savannah, de Edward, de cette folle qui l’avait agressée et, surtout, loin de celui qui faisait désormais tourner son monde. Puisque ce dernier l’avait sommée de le laisser tranquille, alors Cruz n’opposa pas de résistante à Billie et se laissa emmener. Elle était prête à tout pour répondre aux désirs de Luca.

Après de longues minutes passées à chercher la préfète des Gryffondor et sans que Cruz ne lui soit d’une grande aide – elle était trop occupée à observer Luca de loin – Billie l’aperçut enfin et les deux orphelines se dirigèrent vers elle et une gamine qui semblait être en première année. Cruz s’était enfin arrêtée de pleurer et se sentait enfin en paix, loin de tout le chahut auquel elle avait concouru sans le voir. Elle se laissa entrainer par Billie et se retrouva devant Tasha qui donna une mystérieuse fiole à la poursuiteuse sous le regard hagard de la Serpentard. Quelques instants après avoir bu son contenu, Billie sembla avoir un regain d’énergie et se dirigea aussitôt vers la table de Serdaigle, sur demande de sa préfète. Ne comprenant pas vraiment ce qui était en train de se passer et ne voyant plus Luca, Cruz s’adressa à Tasha qui était la seule tête connue de ce coin de la Grande Salle. « Tasha ! Tu connais cette hystérique qui m’a jeté un verre d’eau à la figure et qui tourne autour de Luca ? Je l’aime tellement Luca tu sais, je crois que je n’ai jamais autant aimé quelqu’un. Dis tu crois qu’entant que préfète des Gryffondors tu pourrais dire à cette blondasse de dégager ? S’teu plaiiiiit … » Demanda Cruz avec un regard suppliant, tout en s’agrippant à la manche de Tasha. Non, elle n’allait pas se remettre à pleurer mais elle sentait un tel flot d’émotions la parcourir qu’elle ne pouvait s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. Si Tasha pouvait faire quelque chose, ce serait merveilleux …

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ft Avril

Loin des yeux, près du coeur.

Spencer tient la main de la jeune femme alors qu’ils descendent les escaliers. Le bout de ses doigts fourmille et son ventre est noué. Ils font aussi vite que possible pour gagner les cuisines du château, mais Spencer trouve le temps long, et ce, malgré la présence d’Avril à ses côtés. C’est qu’il préférerait tellement être ailleurs et ce n’est que l’empressement de sa dulcinée qui le décide à ne pas faire demi-tour. « Salut ! Il faudrait que vous enleviez toutes les soupes de la Grande Salle. Quelqu'un y a mis un philtre d'amour dedans, ça perturbe tous nos élèves... Et même quelques professeurs et personnels... » Le sourire un béat de Spencer s’efface quelque peu alors qu’il fronce les sourcils et se détourne de l’elfe pour regarder Avril. Un philtre d’amour aurait ainsi été dissous dans la soupe ? Spencer n’ose pas être surpris malheureusement étant donné la proportion de personnes irraisonnées dans le château, il est plutôt désappointé. Il en a bu de la soupe, et elle ne lui a pas franchement parue suspecte. Certes, il s’interrogeait sur la raison pour laquelle Izzie désertait son banc subitement et l’agitation commençait à le préoccuper plus qu’un arrière-gout dans la soupe, mais le jeune homme n’en aura à nouveau conscience que bien plus tard. S’il songe un instant à avoir été victime de cette mauvaise blague, cela lui semble d’abord être une bonne chose étant donné que ça lui a permis d’ouvrir les yeux, et puis bien vite, Avril ramène la conversation au réel sujet de préoccupation. « Et est-ce que je pourrai avoir l'anti-stop dont vous m'avez parlé l'autre jour ? C'est le bon moment pour en prendre. » La confusion n’est désormais plus qu’un vieux souvenir. C’est que Spencer n’a pas spécialement envie de s’attarder dans cette pièce plus longtemps que nécessaire, il est plus que temps de passer au vif du sujet. Et si l’elfe ne se dépêche pas de leur ramener ce qu’on lui a demandé, Spencer va trouver de quoi le motiver. Grace au peu de patience qu’il possède encore et qui repose en grande partie sur les promesses de la jeune femme, tout ce qu’il prévoit pour de faire pour que le temps lui semble moins long reste à l’état de projet. « La voilà, Ma Dame. » Il patiente en silence, non sans porter une attention toute particulière à la jeune femme qui boit à même la bouteille devant lui. Maintenant qu’il connaît l’existence d’un stop règle, Spencer est curieux d'en découvrir la composition et les principes actifs, mais il se renseignera plus tard. « C'est bon pour moi Spence ! Allez viens, le professeur Burgess doit être revenue à la Grande Salle maintenant ! » Le principal concerné ne se fait pas prier, ne saluant les elfes que d’un bref signe de la tête avant d’entraîner Avril vers le tableau avec la coupe de fruit.

Spencer regrette que le professeur Burgess ne soit pas resté dans les cachots, simple question pratique, mais ils arrivent tout de même en un temps record à la grande salle pour son plus grand bonheur. Du moins avant que la psychologue ne le freine dans sa lancée. Il n’en connaît pas encore la raison, mais cette fois, c’est lui qui tire sur son bras. « On ne fait que récupérer la potion. Une fois que tu auras bu, on pourra de nouveau s'échapper tous les deux et profiter. » Il n’attendit pas qu’elle lui donne de détail pour s’élancer, à la recherche de la potionniste. S’il avait la tête froide, nulle doute qu’il serait étonné de s’être montré aussi patient dans cette situation, mais il aurait aussi compris combien toute cette histoire ne tenait pas debout. Quand Avril lui parlait, il était bien contraint de s’en remettre à son jugement et de la croire, elle ne pouvait lui mentir ou même se tromper, mais il reconnaissait bien que le panorama qui s’offrait à lui était tout sauf réaliste. Les tables étaient désertées et des effusions de joie où de « sang » se déroulaient un peu partout. Les cris résonnaient, une fille qui cachait son visage de ses cheveux passa en courant devant lui, en bref, la grande salle était un véritable champ de bataille, et pourtant… « On ne trouvera jamais Mrs Burgess ici, on perd notre temps, viens. » Spencer se retourna vers les grandes portes, tout en tirant sur le bras d’Avril. Au diable comprendre les raisons de ce remue-ménage, au diable potion d’infertilité, ce n’était qu’un détail. « Allez Avril ! S’il te plait, ce n’est pas la peine. De toute façon, si t’as tes règles, il y a pas de risque ! » Poursuivit-il, d’une voix insistante. Ils trouveraient bien Burgess plus tard en cas de besoin. Pour l’instant ils gâchaient juste du temps à tenter de trouver le professeur qui n’était peut-être même pas encore remontée des cachots. Pour son plus grand déplaisir, Avril ne changea pas d’avis et fini par l’entraîner, jusqu’à la table des poufsouffles. « Mo, c'est bon ? Tu as réussi à l'avoir ? Je peux t'en piquer une petite fiole pour mon ami, ici ? » Spencer avait repéré Roxy qui avait bien failli tout gâcher, Niamh aussi, mais c’était surtout le professeur Burgess avec qui elle s’entretenait qui intéressait Spencer, enfin, ce qu’elle avait à proximité. Le vieux chariot utilisé pour transporter le matériel de potion contenait pour l’instant des dizaines de petites fioles, les mêmes qui circulaient de mains en mains. Il s’interrompit alors qu’il s’apprêtait à saisir la fiole qu’on lui tendait. Pourquoi tout le monde prenait ça si c’était une potion d’infertilité pour homme qu’Avril avait demandé à Mrs Burgess de préparer. ? Le regard perplexe qu’il destinait à Avril fut marqué d’inquiétude quand il vit Billie avaler le contenue d’une des fioles. « Avril ? » Si le philtre rayait de son esprit l’éventualité que la jeune femme lui mente, il n’en demeurait pas moins d’un naturel assez parano pour envisager qu’on lui ait menti à elle. « Je… C’est bizarre qu’est-ce qu’on t’a dit exactement. » Spencer a quand même récupéré une fiole, dans le doute, lui qui était si pressé de régler les dernières formalités. « Tu es sure que c’est la bonne potion ? Pourquoi tout le monde… » L’amoureux transit ne finit pas sa phrase, Avril comprendra. Ses yeux se dirigent un instant sur la fiole qu’il tient avant de revenir à leur place, dans ceux de la psychologue. Le dilemme se présente comme un féroce combat dans son esprit. Qu’elle fasse pencher la balance, et il s’en portera mieux.

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Loin des yeux, près du cœur

Enfer et damnation, Drama Queen et chouinerie.

Je venais de m'ouvrir, de me déclarer avec toute ma sincérité, rien à faire des personnes autour de nous, j'ai besoin qu'il le sache, parce que je sais que c'est réciproque, je sais que lui aussi m'aime. On a vécu quelque chose tous les deux, quelque chose de magique, donc autant que nous assumons vraiment ce que nous ressentons l'un pour l'autre. Or, il venait de me poignarder avec ses mots en plein coeur, de plein fouet. Son visage fermé me percute. Je n'y crois pas, je suis persuadée que lui et moi ... je m'avance vers lui, chamboulée, complètement chamboulée « Luca ... tu es toute ma vie, tu ... je vois pas vie sans toi, j't'en prie, tu peux pas m'faire ça ! Tu peux pas !! » le supplie je mais il est déjà parti, et mon cœur se déchire en morceau. Humiliée. J'ai été humiliée. Après tout ce qu'on a vécu, il s'en est allé après m'avoir rejeté ainsi, en me crachant son acide en pleine figure. Je m'étais fourvoyée depuis le début, depuis toujours. Fermant les yeux, je me retourne et m'enfuie, refusant de regarder le visage des gens. Je n'ai envie de regarder personne d'autre que lui. Il est toute ma vie, il possède mon cœur qu'il venait de détruire en une phrase. Je lève alors la tête et mon regard croise celui d'Avril, qui semble être avec un jeune Pouffsoufle, mais je m'en fiche, c'est elle que je veux alors, je m'approche d'elle pour me réfugier dans ses bras et pleurer à chaudes larmes « Il m'a repoussé, l'amour de ma vie m'a repoussé, je dois être si repoussante ... mais ... j'vois pas ma vie sans lui j'sais pas quoi faire, Avril, m'a vie n'a plus aucun sens » ce sont surtout mes mots qu'ont plus aucuns sens. Avril se doutera certainement que quelque chose ne va pas, alors que moi, je ne sais pas que quelque chose cloche, alors je reste dans ses bras, parce que je veux des câlins et oublier cette humiliation. J'aurais aimé réussir mon suicide ... mais j'ai pas réussi faut dire qu'avec une cuillère, j'vais pas aller loin. J'aimerais être loin justement, loin de tous, loin d'ici, partir aux Etats-Unis, voire mourir, car même loin de lui, mon coeur lui appartient toujours, même s'il a détruit et je ne pense pas que je m'en remettrais. Il m'a attiré à lui pour me détruire. Je le déteste. Je le hais. Je serre fortement Avril, la tristesse poignarde mon âme. Je ne me rends pas compte que je la sers trop fortement contre moi, je veux que tout ceci s'arrête ... que ce ne soit qu'un mauvais rêve pour me réveiller à ses côtés

code par Nostaw.

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Loin des yeux, près du coeur.

Théa

Elle n’aimait pas du tout la situation dans laquelle elle était. Aimer Théa semblait si naturel, si logique, allant parfaitement dans l’ordre naturel des choses. C’était écrit par le destin, assurément. La Gryffondor était la fille qu’elle devait aimer, la fille qu’elle devait ériger au rang de déesse, celle sur laquelle ses yeux se focalisaient en permanence dès qu’elle était dans la pièce, celle qui lui faisait ressentir tant de sentiments jusque là insoupçonnés. Tout coulait de source ; c’était une honte qu’elle ne s’en soit pas rendue compte plus tôt. Il n’y avait pas meilleure qu’elle dans le monde entier, il suffisait de la regarder pour le voir. Felicia ne comprenait pas comment personne d’autre qu’elle ne le voyait. Mais, finalement, c’était peut-être pour le mieux. Elle était la seule à même de pouvoir la séduire correctement pour faire honneur à cette beauté. Le seul problème, c’était que Théa ne semblait pas réceptive à ses mots. Elle préférait les charmes… de quelqu’un d’autre. Un autre que la jeune Williams n’approuvait p as du tout. C’était facile de se pointer et de dire je t’aime directement - elle pouvait dire la même chose pour elle. La Poufsouffle n’avait jamais vu Théa si proche de Brooklyn, du moins pas dans ses souvenirs. Et il fallait qu’aujourd’hui, comme de par hasard, elle lui déclare son amour ? C’était beaucoup trop de coïncidences d’un coup. Aux yeux de Felicia, cette tête de cochon lui avait forcément fait quelque chose. C’était toujours lui, toujours de sa faute. Quand elle sortait à ce point de ses gongs, c’était à cause de lui. Ça l’énervait qu’une personne qu’elle détestait quand même fortement la mette si facilement hors d’elle-même. La jaune & noir devait travailler sur ça. Elle devait apprendre à se contrôler, à ignorer ce Serpentard, à ne pas réagir au quart de tour dès qu’il était engagé dans une histoire qui la touchait de près ou de loin. En fait, que son coeur batte ainsi pour Théa, ça avait un petit quelque chose de dérangeant. Ça faisait mal, quelque part, et jamais elle n’avait eu mal ainsi. Ce n’était pas son genre de laisser faire ses sentiments comme cela, mais c’était si reposant pour son cerveau. Elle voulait continuer d’aimer Théa. Parce que l’aimer, même si ça faisait mal, ça lui permettait de se reposer, de ne plus réfléchir… D’essayer d’être une meilleure version d’elle-même à chaque seconde pour la belle Gryffondor. Mais avec Brooklyn dans les parages, elle avait l’impression de régresser. Pour chaque pas en avant qu’elle faisait, elle en faisait deux en arrières. Théa était si proche, et pourtant si loin, tout d’un coup. La jeune fille aurait voulu essuyer les larmes qui commençaient à perler au coin des yeux de sa dulcinée, mais elle-même sentait les larmes venir. Même si la situation s’arrangeait entre elles, il y aurait toujours un obstacle à leur bonheur. Non, en fait, la situation ne s’arrangerait jamais tant qu’il serait là. Il fallait s’occuper de Brooklyn. Cela lui faisait du mal de le dire ou de le penser, mais Théa devrait attendre un peu.

Pour l’heure, il y avait plus urgent. Il y avait un Serpentard qui par sa simple existence foutait tout en l’air. Felicia s’était tournée vers lui pour déverser son venin. Elle n’avait pas réfléchi. Elle n’en avait pas envie. Elle voulait juste que ce poids sur sa poitrine disparaisse et qu’elle soit enfin heureuse avec sa dulcinée. C’était trop demandé ? Probablement… Même après avoir dit ce qu’elle avait à dire, Williams ne se sentait pas encore bien. Et le pire, c’était qu’elle ne savait pas comment faire pour régler ce problème. Elle n’avait pas l’habitude de régler des problèmes de coeur, ni ceux des autres et encore moins les siens. Déjà que cette affaire à trois était compliquée à gérer, il fallait que l’autre Serpentarde vienne mettre son grain de sel. La Poufsouffle ne pipa mot, mais l’index qu’elle pointait vers elle pour la pousser en arrière ne lui plaisait vraiment pas. « Tu m’excuseras, mais ce n’est pas à toi que je parle. » C’était bien à l’autre qu’elle parlait. Felicia essayait de retrouver son calme. Elle avait Théa amoureuse de Brooklyn. L’autre camarade de classe semblait également sous les charmes du Serpentard, qui lui disait l’aimait. C’était un énorme canular. Cela ne pouvait pas en être autrement ! Mais il ne fallait pas qu’elle cède à nouveau à la colère. Si elle ne frappait pas encore Brooklyn, c’était uniquement par respect pour Théa. La jeune fille ne voulait pas voir sa dulcinée pleurer pour de bon. Alors, s’il fallait en arriver jusque là, elle écouterait ce que Brooklyn pouvait bien avoir à dire. Ce dernier ne se fit pas attendre pour répliquer avec la hargne qu’elle lui connaissait bien. Oui, définitivement, depuis ce fameux soir, il n’avait pas changé d’un poil. Et encore une fois, Felicia s’en prenait plein la gueule. Elle voulait bien admettre qu’elle n’y était pas allée de mains mortes non plus, mais le Serpentard en avait une sacré couche à mettre aussi ! Et après il avait le culot de dire qu’il l’aimait ! Il devait revoir sa définition du romantisme, si c’était vraiment le cas, parce que là on y était pas du tout ! La jaune & noir ne savait pas s’il était responsable de tous les maux du monde, mais ce ne serait pas impossible, parce que lui, en tout cas, semblait vouer une colère contre le monde entier. Lui aussi, il devait ouvrir les yeux au bout d’un moment. Elle ne releva pas et haussa un sourcil, mais n’en pensa pas moins, préférant le laisser continuer.

Elle ne savait plus vraiment quoi faire. Entre les mots de Brooklyn envers Théa, cette dernière au bord des larmes et Zoey qui… Mais bon dieu, que faisait-elle dans cette histoire même ? À part ralentir son bon dénouement ? Quel dénouement, d’ailleurs ? Avec Théa qui ne voulait que d’un Brooklyn qui continuait de la rejeter. Brooklyn qui voulait s’expliquer avec Felicia. Finalement, Zoey n’avait pas totalement tort. Il valait mieux qu’elles partent toutes les deux. Mais si elles partaient, c’est Théa qui allait en pâtir. Et elle ne supporterait pas de la voir en pis état qu’elle ne l’était déjà. C’était donc avec Brooklyn qu’elle devait régler cette fin mot de l’histoire, bien que cela ne l’enchante pas. Dans le meilleur des cas, il avouerait l’avoir réellement droguée et elle repartirait avec l’antidote. Dans le pire des cas, il n’aurait à voir dans cette histoire et elle devrait l’écouter. Et dans le pire de chez pire des cas, Felicia se verrait obligée d’essayer de trouver quelque chose de bon chez cet homme. Pour que Théa voit sa bonne volonté. Mais elle n’en arriverait pas à de tels extrêmes. En fait, elle ne voyait même pas pourquoi elle devait se forcer ainsi à l’écouter, mais du côté de la Gryffondor, ça n’avançait pas, et Zoey ne lui était d’aucune utilité. Ne restait plus que lui. Alors, les bras croisés sous sa poitrine, elle s’avança vers lui. Un petit sourire bien placé à l’attention de Zoey, et elle s’installa aux côtés de Brooklyn, le regardant droit dans les yeux. « Tu parlais de me prouver quelque chose… ? » Si c’était le cas, qu’il s’explique. Parce que même si la première impression n’était pas toujours la bonne, la sienne était difficile à oublier.

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Ils étaient enfin arrivés dans la Grande Salle. Si près du but et pourtant, il restait tant de chemin à faire. Spencer avait d'ailleurs tenté de l'arrêter à l'entrée mais, cette fois-ci, c'était elle qui le mènerait. S'il n'était pas content, il pouvait toujours s'éloigner d'elle (ô bonheur !). Lui tenant toujours la main, elle le tira jusqu'à Mo. Ils traversèrent la foule d'élèves. Clairement, ils auraient du travail avec tous ces élèves sous philtre...
Finalement arrivés près de la prof, Avril récupéra l'antidote qu'elle tendit à Spencer. C'était sans compter son observation. Douteux, sentant que quelque chose clochait, il gardait la fiole en main sans en boire une gorgée. Sentant de nouveau la frustration et une certaine lassitude monter en elle, Avril le laissa exprimer son doute. C'est sûr qu'avec tous les élèves qui en buvait autour de lui, le poufsouffle ne comprenne pas tout. Elle finit par lui sourire et haussa un sourcil, comme si elle était surprise de sa réaction. Mais, Spence ? Tu n'as pas vu l'affiche sur le panneau d'affichage ? Morgana nous a proposé de lui faire une grosse commande de potions dont on avait besoin. On a tous fait une demande, tu n'en as pas fait ? Attends, si tu veux, on peut toujours demander à Morgana si ce n'est pas trop tard, si elle peut encore t'avoir la potion que tu veux. Poussant le garçon à faire une demande, Avril espérait que son mensonge soit aussi réaliste que possible. Elle resta donc devant le garçon en attendant sa réponse, espérant que cela lui suffise pour qu'il avale le contenu de la fiole.

Il ne se passa pas quelques secondes avant qu'une furie débarqua dans les bras d'Avril. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait de sa cousine, Mélusine. En larmes, la rouge et or déblatérait tout un discours comme quoi son amour l'avait repoussé. Avril ne l'avait encore jamais vu dans cet état. Clairement, le philtre faisait faire n'importe quoi aux élèves. L'étudiante parvint à écarter, avec difficulté, la jeune fille d'elle. Elle lui sécha une larme qui coulait sur sa joue avec son doigt avant de lui répondre : Ce n'est qu'un con choupette. Qui c'est, histoire que j'aille lui casser la gueule ? Attends ! Elle se tourna vers Morgana : T'aurais pas, parmi toutes tes potions ici, une potion de force ? Elle fit un sourire à son amie, sachant pertinemment qu'elle comprendrait son manège. Après avoir fit mine de chercher, la prof lui tendit une fiole. La cracmole se retourna de nouveau vers sa cousine et lui tendit, à son tour, la potion : Tiens, bois ça. Avec ça, tu auras toute la force et le courage nécessaire pour lui casser la gueule, à lui ou à la salope qui l'a détourné de toi. Tu mérites bien de faire justice toi-même, non ? En espérant qu'elle soit suffisamment en colère contre ce garçon pour accepter de boire la fiole...

Codage par Libella sur Graphiorum

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Loin des yeux, près du cœur

JE VAIS POUVOIR T'ARRACHER LE ... hein ? Mais que ce passe-t-il ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Meurtrie et le coeur brisé en mille morceau, mon âme s'envole après cette humiliation sans faille. Je fuis dans les bras d'Avril ma cousine pour pleurer toutes les larmes de mon corps et pleurer encore et encore et en coeur et toujours et encore pleurer. Mais je savais que ma cousine avait les mots, elle saurait me redonner courage pour me battre ! Elle demanda à Burgess une potion. Mais pas n'importe laquelle ! Une potion de force !! Je la pris maladroitement regardant Avril « T'es sûre de toi ? j'veux pas lui faire d'mal à lui moi, je l'aime, il sera tout moche en plus si je lui fais bobo » ça c'est certainement, je n'ai pas envie de le défigurer. Mais un éclair de génie survient dès lors « Par contre elle, c'est à cause d'elle que j'ai perdu mon chéri ! L'homme de ma vie ! Elle me l'a arraché ! Mon précieux ! Caly pas contente ! » ni une ni deux, je prends la potion et l'avale cul sec.

Et là, quelque chose chose changea. Mon expression si volontaire se transforma en quelque chose de plus doux. Je déglutis, regarde la fiole présente dans mes mains et fronce les sourcils. Mon regard se balance vers la Grande Salle qui s'agite, mon regard papillonne, je comprends pas. Je déglutie, encore, cherchant à me souvenir. Rien. Le vide complet. L'incompréhension me gagne. Je me retourne vers Avril « Avril ? Que se passe-t-il ? » lui demande je en voulant avoir des réponses. Ma tête me fait mal et la fatigue me prend, et puis je me rends compte que je suis proche de la table des professeurs. Je pique un fard et mon regard croise celui de « Madame Brugess » en déglutissant « Je suis désolée, de me présenter ainsi face à vous, j'espère que je n'ai commis aucuns infractions, se serait gênant, je ne me souviens plus de rien » je regarde ma cousine, paniquée à l'idée d'avoir fait n'importe quoi contre ma volonté. je me rends ensuite compte que mes yeux ont rougis, oulaaaaaaa ya eu un truc c'est certain ! Je sors de ma poche des mouchoirs pour essuyer mes yeux de ces larmes, tout en me retournant pour me moucher. Je n'aime pas me moucher devant les gens, je trouve ça pas très correct. Une fois fait, je regarde Avril espérant avoir les réponses à mes questions. Et aussi en espérant pouvoir rentrer au dortoir

code par Nostaw.

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Le jour de la calamité

EXORDIUM.

Docilement, la préfète de Poufsouffle s’exécuta et elle fut la première à bénéficier des effets du philtre. Si elle n’avait pas été difficile à convaincre, j’espérais que les plus sceptiques tomberaient également dans le panneau. Mais, en temps normal, le philtre d’amour faisait perdre suffisamment de clarté dans le jugement de son buveur que j’étais quasiment certaine que la persuasion ne me poserait pas de grands problèmes. J’observai la jeune fille reprendre ses esprits avant de lui faire un rapide résumé de la situation qui était urgente. Je lui expliquai une nouvelle fois l’importance de servir ces fioles à ses camarades de maison avant de me lancer à la recherche d’un autre préfet. Dans l’idéal, je souhaitais d’abord trouver le duo Rosewood et Carter qui était à mes yeux le plus fiable mais en balayant la salle des yeux, je ne pus les distinguer parmi la masse d’élèves qui se déplaçaient sans cesse. Cependant, Tasha Lennox-Blackwood, la fille de Blake, apparut à la place dans mon champ de vision et je me résignai à aller la voir aussitôt. Elle était accompagnée de deux Gryffondor de première année qui n’étaient pas les plus studieuses de la promotion. Après un bref échange de regard, je devinai aussitôt qu’elle n’était pas touchée par les syndromes du philtre, ce qui me ferait gagner du temps. Je lui fis le même point sur la situation qu’à Niamh Mandragoran et lui demandai de bien vouloir aider les Gryffondor touchés par le philtre à retrouver leurs esprits. Elle secoua la tête, bien décidée à en finir elle-aussi, et elle tenta de convaincre la petite Fitzpatrick-Priest qui la suivait.

Pour ma part, j’avais déjà tourné les talons de mon côté, à la recherche de mes deux préfets ou éventuellement ceux de Serdaigle. Il était vrai que je n’aurais pas dit non à un coup de main de miss Bennett au vu de son sérieux exemplaire. Mais cet à instant, ce fut Avril qui me fit face. Toujours en compagnie de Spencer Mortensen ‒ je reconnaissais que cela ne devait pas être facile de se faire courtiser par un élève quand on était majeure ‒ elle semblait un peu embarrassée et bien soulagée de me revoir.

« Mo, c'est bon ? Tu as réussi à l'avoir ? Je peux t'en piquer une petite fiole pour mon ami, ici ? »

Je jetai un coup d’œil au Poufsouffle avant de ramener mon attention vers elle. J’acquiesçai naturellement tout en lui tendant une des fioles du chariot :

« Oui, prends celle-ci. En moins d’une minute, ca fera effet. »

Je lui adressai une expression compatissante avant de retourner à mes moutons, en distribuant au passage quelques fioles à des élèves volontaires qui étaient tout à fait lucides. Je saluais cette initiative qui ferait vite avancer les choses et qui nous permettrait de limiter progressivement les dégâts. Un simple coup d’œil vers Misha me fit d’ailleurs comprendre qu’il semblait au bout du rouleau et qu’il n’avait pas été capable de se faire entendre, ni de se faire respecter. Qui pouvait le blâmer ? Gérer des centaines d’élèves n’était pas évident en temps normal et notamment quand on manquait d’expérience, alors que pouvait-on dire de toute une masse dont la clairvoyance avait été grandement altérée par la magie ? Mais je n’eus guère le temps de m’attarder sur ces questions davantage puisque Avril m’interpella à nouveau par la suite ‒ accompagnée d’une élève de Gryffondor qui la serrait contre elle :

« T'aurais pas, parmi toutes tes potions ici, une potion de force ? »

Je fis mine de chercher avant de lui tendre un antidote, le tout en lui rendant son sourire :

« J’ai toujours tout ce qu’il faut. »

De son côté, la Gryffondor victime du philtre sortait des phrases qui, en vue de mon ignorance de leur contexte, me laissaient perplexe. Je n’y prêtai donc aucune attention et attendis simplement qu’elle n’avale le contenu de la fiole d’un coup. Peu après, l’expression béate qui marquait son visage s’estompa en laissa place à un regard moins vide et une expression moins nerveuse.

« Madame Burgess, commença-t-elle. Je suis désolée, de me présenter ainsi face à vous, j'espère que je n'ai commis aucuns infractions, ce serait gênant, je ne me souviens plus de rien »

Elle sortit un mouchoir de sa poche pour se ressuyer les yeux et se moucher discrètement. J’attendis qu’elle ne le range et qu’elle relève à nouveau le regard vers moi pour lui répondre calmement :

« Ce n’est pas de votre faute. La soupe que vous avez consommée contenait un philtre d’amour et c’est pour ça que vous et vos camarades aviez agi de façon inhabituelle. D’ailleurs, tenez. Prenez ces antidotes et faites-les boire aux personnes que vous connaissez. »

Je lui en donnai cinq au total, ne lui laissant pas vraiment le choix. Puis, je guidai mes pas vers la table des Serdaigle dans le but d’y trouver, peut-être, les préfets de Serdaigle. Du côté de celle de Serpentard, il n’y avait nulle trace de Rosewood ou de Carter pour le moment. Le chariot me suivait toujours de lui-même et de temps en temps, Tasha Lennox-Blackwood, Niamh Mandragoran et d'autres personnes venaient se resservir en fioles pour traiter leurs camarades.

pour les élèves:

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Joyeuse Saint-Valentin

Jayden & Madison

Madison non plus ne regrettait pas tous les bouleversements émotionnels qui la traversaient. Elle disait ne plus rien contrôler et que tout était entre les mains de Jayden qui lui avait volé son cœur. Il n’en était pas mécontent, au contraire, et d’autant plus que chacun détenait la part de l’autre comme un équilibre parfait qui s’opérait. Ses mots affectueux s’étaient scellés dans un coin de la tête et il était certain de ne jamais les oublier. Il était parfaitement étrange d’en être arrivé à autant aimer une personne alors qu’elle n’était qu’une amie à la base mais le jeune homme était heureux d’avoir pu ouvrir les yeux sur ses véritables sentiments. Il découvrait quelque chose de nouveau grâce à elle et il n’était pas prêt de vouloir s’en défaire, loin de là. L’appréhension et le stress avaient laissé place à des ressentis plus délicats et plus agréables au fur et à mesure qu’ils s’étaient rapprochés. Timide et maladroit dans leurs mouvements, l’assurance avait pointé le bout de son nez, ce qui donnait à Jayden la sensation de s’être ouvert à de nouvelles possibilités. Des possibilités limitées mais qui le convenaient parfaitement. Il entendait souvent les élèves plus âgés que lui dire que le premier baiser n’était que rarement satisfaisant et que cela ressemblait presque à deux mollusques collés l’un à l’autre mais celui qu’il venait de vivre dépassait ses espérances. En réalité, le philtre d’amour auquel il était soumis y était pour quelque chose, quand bien même il avait des efforts pour imiter ce qu’il voyait dans les films. Mais ce qui l’importait davantage qu’être certain que cela avait aussi plu à Madison, c’était de l’entendre dire qu’elle l’aimait. Deux simples mots prononcés qui eurent l’effet de le réjouir plus que jamais.

« C'est toi que je devrais remercier...je n'aurais jamais oser et pourtant...pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait...C'était un moment merveilleux, plus beaux que tous les rêves que j'aurais pu faire...Merci Jay'. Et...Et c'est peut-être égoïste de dire ça mais je suis contente que tu veuilles me garder pour toi tout seul...car je le veux également. »

Sincèrement, Jayden non plus ne pensait pas qu’elle aurait été capable de lui administrer un baiser d’elle-même. Ce n’était pas grave puisque cela lui avait plu de prendre l’initiative et de la voir ne pas s’en dérober. Elle avait aimé et c’était tout ce qui comptait. Il lui sourit avant de lui répondre :

« T’as pas à me remercier. De toute façon, c’est moi qui m’estime chanceux d’avoir pu attirer ton regard depuis le début, puis tes sentiments. D'ailleurs, t’es pas égoïste, c’est moi qui le suis. »

Avoir Madison contre lui faisait également partie de ces nouvelles choses qu’il n’aurait guère cru faire un jour et pourtant, la douceur du geste et l’affection qui en découlait le plongeait presque dans un rêve éveillé dans lequel il n’était plus lui-même. Dans lequel il était quelqu’un de meilleur et ce, grâce à elle. Guidé par l’amour, il se permit de lui déposer un dernier baiser, plus court cette fois-ci, sur son cou. La gêne fit toutefois de nouveau surface et il détourna le regard, ce qui n’échappa pas à sa camarade qui posa sa main sur sa joue pour qu’il pivote à nouveau la tête vers elle.

« Tes yeux sont bien trop beaux pour être cachés, dit-elle en rigolant doucement. Je te l'ai dit Jayden...je te fais confiance, plus qu'à n'importe qui d'autre. »

Elle s’écarta un peu pour mieux le contempler et Jayden ne la quitta pas du regard, un peu plus rassuré par ces mots. Si elle disait tout cela, c’était que c’était vrai. Lâchant la hanche de la jeune fille, il prit ses deux mains dans les siennes.

« C’est gentil, répondit-il en esquissant un autre sourire. Alors sois sûre que je ne trahirai jamais ta confiance. Je ferai tout pour toi. »

A cet instant, Madison lui présenta son petit doigt tout en reprenant la parole :

« Je te fais une promesse. Quoi qu'il puisse arriver, même si il y a des erreurs de parcours, même si des fois tu es perdu sache que je serais toujours à tes côtés quoi qu'il arrive. Toujours. Je te le promets. »

Des erreurs de parcours… non, il ne comptait plus en faire ! Plus jamais il ne dirait du mal de Madison, plus jamais il ne la blesserait. Jayden désirait être le parfait petit ami rêvé de la Poufsouffle et il était prêt à le lui jurer, son auriculaire se croisant au sien.

« Je ne me perdrai pas, je te le pro… »

Quelqu’un lui prit le bras à cet instant. C’était un élève de Poufsouffle qui venait d’être réveillé par un antidote donné par Niamh Mandragoran. Il avait décidé de l’aider à mettre fin à ce carnage en traitant les élèves situés près de la table des blaireaux. Jayden l’observa, dubitatif et légèrement agacé d’être interrompu durant un moment aussi important.

« Qu’est-ce que tu veux ?
‒ Pas grand-chose. Je vous écoute et je sais que vous vous aimez à la folie. Mais des gens vous veulent du mal parce qu’ils sont jaloux. Prenez cette potion et vous en serez protégés.
‒ Hein ? Mais non, ce n’est pas…
‒ Ne réfléchis pas, prends-là, c’est le moment ou jamais ! »

Ce forcing, mêlé à la confusion liée au philtre, qui prenait Jayden de court l’empêcha de penser davantage. Il prit les deux fioles que le Poufsouffle lui tendait et il jeta un œil inquiet à Madison avant de lui donner la potion. La main légèrement tremblante à l’idée qu’un danger puisse menacer leur couple, il but l’antidote d’une seule traite. Il fixa toujours Madison par la suite, détaillant de près ses beaux yeux bleus. Mais plus les secondes passaient, plus sa vision devenait floue.

Une sensation étrange le parcourut et il crut qu’il venait d’être empoisonné. Il serra plus que jamais la main de Madison mais il sentit son attachement envers elle s’envoler comme si on le ramenait vers une autre réalité. La transition était lente mais elle se faisait sûrement. La confusion post-philtre se mettait en place et lorsqu’il retrouva peu à peu sa lucidité, il baissa les yeux vers sa main liée à celle de la jeune fille. Ce geste n’était pas normal. Pourquoi la tenait-il de cette façon ? Aussitôt, il la lâcha en ramenant sa main dans son propre dos.

« Que ? »

Il fit quelques pas en arrière, creusant l’écart entre elle et lui. Des souvenirs flous mais marquants refirent surface et ce n’était pas pour lui plaire. Il refusait de croire qu’il avait pu l’embrasser ! Ce n’était pas possible, ils n’avaient pas pu faire ça ! C’était carrément la honte, devant tous ces gens. Pourquoi avait-il ressenti de si forts sentiments à son égard ? Elle n’était pourtant qu’une amie.

« Vous avez bu un philtre d’amour, tous les deux. C’était dans la soupe. » Dit l’élève qui venait de les soigner.

Tout s’expliquait et pourtant, il n’arrivait toujours pas à croire ce qu’il avait pu faire et dire à son amie. La déstabilisation était grande et il se sentit presque pris de panique.

« Je ne t’ai pas embrassée… C’est… c’est pas possible. » Dit-il, les yeux écarquillés de stupéfaction tout en détaillant sa camarade de la tête aux pieds.

Le parfum de Madison l’entourait toujours, présent et témoin de leur étreinte encore récente. Et cette rose sur ses cheveux qui la rendait si jolie lui rappelait que c’était lui qui l’avait placée ainsi.

« Je ne peux pas le croire. Pas toi, non… Je dois y aller. A plus ! » Poursuivit-il, très maladroitement.

Dissimulant au mieux ses tremblements, il adressa un dernier regard épouvanté à Madison et à l’autre Poufsouffle avant de courir vers la table des Serpentard, là où il pourrait trouver refuge auprès de Sage et de ses autres amis. Il ne voulait plus voir Madison… c’était bien trop terrifiant. Il l’appréciait mais savoir qu’il avait dépassé les limites de la décence ainsi et avec elle ‒ c’était une amie ! ‒, c’en était trop pour une mauvaise farce. Qui avait pu verser du philtre d’amour dans la soupe de tout le monde ?

by FRIMELDA

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[EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 7 Be-mine-valentine-red-hearts-whimsical-animated-gif-card.gif#.WoQ72GjnQR0

Durant ma conversation avec Tasha, j’avais remarqué du coin de l’œil l’impatiente d’Hilary. Elle prêtait attention à nous certes, malgré ses mains bouchant ses oreilles, mais elle ne cessait de lancer des coups d’œil à Billie, un peu plus loin à la table des Serpentard. Ce n’est qu’un philtre d’amour. Juste un philtre d’amour ! ne cessai-je de me répéter intérieurement. Notre conversation semblait durer un moment vu l’expression d’Hilary. Et je lui lançai des regards complices de temps à autre, souhaitant la rassurer et la conforter dans son sentiment euphorique, si tant est qu’il soit faux. Je ne désirais surtout pas qu’elle comprenne le stratagème, au risque de la voir malheureuse, les larmes aux yeux, tout autant que Tasha. C’est pourquoi, il devenait urgent d’agir.

Et alors que ma préfète me suggérait de commencer à disperser un groupe de Poufsouffle qui faisait un peu trop de grabuge, la voix mélodieuse d’Hilary se fit entendre : « Je peux retirer mes mains ou pas ? ». Elle se retourna ensuite vers moi, hésitante : « C’est fini ? ». Ne sachant que dire, je regardai Tasha, interrogative. La préfète l’observa, munie d’un sourire tendre, avant d’acquiescer. Hilary retira instantanément ses mains de ses oreilles, visiblement soulagée. Je détaillai ses expressions avant de sourire, un peu comme Tasha. Entre-temps, la professeure des Potions nous rejoignit, un chariot chargé d’antidotes la suivant de près. Elle expliqua à Tasha les démarches à suivre et nous distribua quantité de fioles avant de se diriger vers d’autres personnes non atteintes. Tasha se retourna à nouveau vers Hilary, lui promettant une belle fête longue et heureuse avec Billie et lui suggérant que le bonheur surviendrait par une bonne action. Et celle-ci consistait à séparer un groupe de Poufsouffle enragé qui se battait pour une fille. La fille en question était tétanisée par l’horreur de la situation. J’en ressentis un élan de compassion à son égard. Je ne pouvais que comprendre le mal-être de passer par une situation pareille. Je n’avais rien contre Jade, mais être prise au piège dans un quatuor amoureux n’était pas un moment que j’étais prête à revivre.

C’est alors que Billie Atwood, l’une des poursuiveuses de notre équipe, débarqua de nulle part, nous faisant sursauter Tasha et moi. Le visage d’Hilary rayonna instantanément. Billie, en revanche, qui était sur le point d’exploser, hurla à l’attention de Tasha : « Je t’ai ramené Cruz, on va pouvoir être heureuses maintenant ! ». Cruz Rosewood, la préfète des Serpentard, n’avait pas l’air dans son assiette. J’avais cru entendre du bruit provenant de la table des Vert et Argent et tout ce que j’espérais, c’était que Cruz n’y avait pas été mêlée. Soudain, Tasha donna une fiole de l’antidote à Billie, lui intimant de le boire. Billie s’exécuta et sans surprise, son expression changea du tout au tout. Elle redevint… elle-même. « Qu’est-ce que… ? C’est quoi ce bordel ? » Le bordel en question était toute la cacophonie provoquée par le philtre. Il y avait encore une bonne partie de la salle à soigner. Le groupe des quatre Poufsouffle repérés tout à l’heure menaçait de s’étrangler. Je laissai Billie, Cruz et Hilary aux bons soins de Tasha avant de lancer à Hilary : « J’y vais avant que ça ne dégénère. Tu peux me rejoindre dès que tu peux ! » Je souris avec complicité à Tasha avant de me diriger vers les querelleux.

« Hey vous là ! m’écriai-je à l’adresse des trois garçons. Vous allez laisser cette pauvre fille tranquille ? » Je n’y allais pas de main morte car les Poufsouffle en question se donnaient vraiment en spectacle, martyrisant cette pauvre fille au milieu. La Poufsouffle me regarda, un brin d’espoir traversant ses yeux. Les autres garçons, en revanche, n’avaient pas l’air enchanté de me voir. « C’est quoi ton problème ? fit l’un d’eux en me toisant, passablement énervé. » - Mon problème ? Juste vous trois, peut-être ? Vous en faites du bruit pour séduire cette fille, c’est pas possible. C’est pas comme ça que vous allez lui plaire. Mais j’ai un secret qui va vous enchanter : une potion d’embellissement. Elles sont offertes par l’école le jour de la Saint-Valentin. Le Directeur pense que c’est une bonne façon d’exploiter notre potentiel de beauté et de jeunesse. » Je les regardai avec un sourire en agitant les fioles sous leurs yeux. Les trois garçons regardèrent comme un seul homme les fioles puis leur dulcinée, avant de se précipiter vers moi et d’ingurgiter les antidotes. Il ne leur fallut pas longtemps avant de recouvrer leur état normal. Après ce groupe, je m’occupai d’un trio capricieux et d’un couple de Gryffondor/Poufsouffle avant de constater que j’étais déjà à court d’antidote. Je soupirai.

Je ne verrai jamais plus le 14 février de la même façon…

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loin des yeux, près du cœur

Je me sentais tellement sûre de moi que cette overdose de confiance me portait légèrement. J'avais l'impression de flotter et de regarder cette scène en tant que spectactrice, comme si je rêvais ce moment avec délice et fantasme. Mais j'étais loin de voir l'ensemble de la scène en tant que spectactrice. Je me voyais moi, je le voyais lui, le reste, envolé. La Grande Salle était sans dessus-dessous avec des élèves qui se faisaient la cour à toutes les tables, mais je ne voyais que lui, irrémédiablement attirée par le serpentard. Rien que la pensée de lui parler m'emballait. Je sentais une excitation enfantine bercer mon coeur et soulever une nuée de papillons dans mon ventre alors que je me plantai devant lui. Je n'avais pas eu le temps d'analyser la situation. Je n'avais eu le temps que de plonger mes yeux dans les siens, et sans qu'il me regarde, je m'étais jetée à l'eau. Et je me prends une sacrée baffe dans la tronche. Je le vois, il est là, à présent pendu aux lèvres d'une blondasse à la peau sur les os. J'attends. Je reste confiance. Leur amour est un leurre, il ne durera pas éternellement. Quand bien même il dure un peu, je suis certaine que la vérité leur sautera aux yeux. Leurs visages se décrochent l'un de l'autre et je découvre avec étonnement Narcissa. Petit mouvement de recul envers le troisième membre du trio que je détestais le plus au monde. Une vraie pétasse, une vraie bitch, mais je regarde Elijah avec une pointe de tristesse. Le pauvre garçon, il ne sait plus ce qu'il fait ... « Tu embrasses tellement bien... Tu me fais rêver. Je t’aime, Andrea. » C'est tellement inattendu. La serdaigle ouvre grands les yeux et semble découvrir Elijah comme si elle le voyait pour la première fois. Ou plutôt, comme si elle venait de se découvrir devant un miroir et qu'elle avait pris trente ans dans le visage ... « E…Eloigne-toi de moi. Va voir Tracy ! Elle a l’air de te courir après. » J'assiste à cette scène de ménage sans me départir de mon calme, comme si je n'existais pas. Comme si je n'étais qu'une tache dans le paysage, mais je suis toujours autant convaincue d'avoir le rôle principal dans l'idylle du beau brun. Je suis prête à le réceptionner, à la couvrir de douceur et de tendresse. Je le sais perdu. Je le sais totalement paumé dans ses émotions. Et je le sais fragile, même s'il préfère porter son masque de l'indifférence. Il se plonge dans les méandres de son ambition pour ne pas affronter la réalité et les relations humaines, et je comprends clairement aujourd'hui, que ma mission sur Terre est de l'accompagner dans cette épopée compliquée. « Je t'aime Narcissa, pour toujours, à jamais. Alors je t'en prie, ne m'en veux pas. » J'ai presque envie de le serrer dans mes bras. Mon regard adouci est accroché à Elijah et je pousse un petit soupir léger. Je sens que ça va être mon entrée en scène. Je les ai coupés, ils ont terminé leur conversation. Et c'est là qu'il réalisera ce à quoi il ne voulait pas croire. Cette évidence, ce sentiment de plénitude qui accompagnera tous ses faits et gestes lorsqu'il aura accepté mes sentiments et lorsque ça aura fait chemin en lui également.

« Ecoute Octavia, je sais que ce n’est sûrement pas ton intention, mais là tu importunes mon frère. » Elle débarque d'où, elle aussi ?! Ma vision s'agrandit pour laisser entrer Tracy dans mon champ de vision. Ma vue, gâchée par sa frange de travers et ses sourcils froncés, je reste étrangement calme. Ses mots mettent un moment à grimper jusqu'à mon cerveau et encore, ce dernier n'a pas envie, dans un moment comme celui-ci, de s'embêter à comprendre sa voix agaçante. Mais personne ne pourrait me gâcher ce moment. Personne. Pas Tracy, même si elle se met à déblatérer ses manuels scolaires avec une voix de monotone. Pas Naïa, appart si elle débarque avec une tronçonneuse pour couper en deux l'être qui me mettait dans cet état, mais c'était fort peu probable que ça se produise réellement. « Ton demi-frère n'a jamais eu besoin de toi pour s'exprimer, penser et être une personne bien, alors fous-nous la paix, veux-tu. » Je m'écarte et la contourne pour pouvoir voir l'amour de ma vie de plein pied. Il ne parle plus avec Narcissa. Il se tourne vers moi, sans paraître sympathique pour autant. Mon cœur vibre dans ma poitrine et je respire à nouveau pleinement. J'oublie Tracy, aussitôt, comme si ma simple réplique puérile pourra la tenir éloignée de choses importantes qu'elle ne peut pas comprendre. Ça me fait du bien, dans un sens, qu'ils soient si étrangers l'un pour l'autre. Cette distance entre deux êtres radicalement différents, que tout oppose. Un peu comme moi et Naïa, dans le fond. C'est à se demander s'ils s'entendront bien un jour, eux aussi. Je le vois qu'il me regarde enfin et mon cœur rate l'un ou l'autre battement dans cette accélération impromptue. Ses yeux bleus me dévisagent et je me sens dénudée alors que sa voix claque dans l'air, comme un nouveau coup de fouet. « C'est sans Oliver que tu n'as pas su vivre à l'époque. Alors je te laisse retourner dans ses bras, j'ai autre chose à faire ma foi. » Encore et toujours, il revient avec les mêmes armes, ré-ouvrant les mêmes blessures, vives à mon cœur. Je ne sais pas comment il fait pour me repousser alors que ce cocktail d'émotions me monte à la tête sans que je ne sache comment agir. En réalité, je réagis, je ne me pose pas la question, et alors qu'il me repousse une nouvelle fois, je tressaille, me ressaisis et oublie. Je suis une défaitiste dans l'âme, mais poussée par un amour insubmersible, je savais qu'échouer n'était même pas une possibilité dans ce choix aux multiples finalités ce soir. Les autres soirs, je n'avais peut-être pas la force ni le courage de batailler pour me faire entendre. Aujourd'hui, je me sentais en forme comme jamais. « Oliver est mon ami, c'est vrai, mais tu es la seule personne que mon cœur désire ardemment, les seuls bras dans lesquels je voudrais me conforter, la seule bouche que je voudrais goûter .. S'il te plaît, écoute-toi. Tu verras que j'ai raison. » Je voudrais l'approcher, me glisser entre ses membres réconfortants, l'embrasser timidement et passer mes mains autour de son cou, mais je m'en empêche. Déjà, il ne m'écoute plus. Il s'approche de sa demi-sœur et lui murmure des choses que je ne saisis pas. Tout ce que je sais, c'est qu'ils sourient à tour de rôles et que cette vue m'exaspère. Mes pensées claires se brouillent, je suis encore davantage dans le flou. Une troisième année vient me parler, essaie de me convaincre à boire quelque chose, mais je ne me sens pas d'humeur à savourer ce moment. Les phrases s'enchaînent et je ressens l'attention carrément défaillante au spectacle que je présenterai à la fin de cette journée.
« Non, merci, je ne veux pas de ton truc. Tu peux emmerder d'autres gens, ailleurs ? » Je refuse l'antidote et me morfond dans mon coin. J'aimerais m'enfuir avec lui, plusieurs jours pour que nous puissions nous retrouvez ensemble avant d'affronter le monde. Il est compliqué de comprendre comment des vies aussi alignées pouvaient se déchirer pour toute situation ou mouvement brusque, mais je ne renonce pas. J'ai confiance, bien sûr, j'ai la foi, j'espère de tout mon cœur que tout es bien mené dans les parfaits détails ...

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loin des yeux, près du cœur, ou pas

« Je comprends. Alors, je serai ma propre gouvernante et nous travaillerons de concert professionnellement et relationnellement. Je ne te décevrai jamais, je te le promets. » Son air sincère et concerné m'amuse. C'est vrai que Narcissa ne m'a jamais autant mangé dans la main, mais au final, je ne l'ai jamais voulu. Lorsqu'un esprit aussi pragmatique et affûté naît, je ne ressens pas le besoin de le contrôler et de l'asservir, bien au contraire. J'aime les idées nouvelles, j'aime nos conversations engagées, j'aime nos débats sans solution idéale. Nous ne pouvons pas façonner la société avec nos idées et projets, mais c'est certain que nous n'en manquons pas. Aujourd'hui, sous l'emprise de cette Amortentia, Narcissa me paraissait plus fade que jamais. Son regard mielleux et son air abruti sur le visage faisait peine à voir, tandis que je la repoussais de la manière la plus réfléchie possible. J'hochai la tête à son trop plein d'enthousiasme, ne rajoutant rien, me contentant de laisser cette idée s'implanter dans son cerveau, espérant qu'elle y reste contre vent et marée. Même si je ne pense pas que nous soyons vraiment compatibles d'un point de vue professionnel, je pense que nos conversations pourraient faire évoluer un certain nombre de choses en droit et justice magique. Des conversations qui finiraient pas tourner en rond au bout d'un moment, chacun restant sur son opinion, mais un débat qui aura de quoi retracer tous les pour et contre de certaines lois à modifier, ajouter, supprimer selon que les pratiques soient jugées dépassées, nouvelles ou non-conventionnelles.
Le demi-frère de Tracy intervient à nouveau et je n'ai pas le temps de lui répondre. Déjà, ma plus fervente défendeuse écarte les absurdités et me place sur un piedestal. « Il n’est pas minable et tu finiras par le constater par toi-même. Il est un Roi. Un vrai Roi. » Un Roi ? À mon image, c'est vrai. Dans le jeu d'échecs, c'est vrai. En réalité, gouverner un peuple d'idiots, très peu pour moi. Il y a autant d'énergie à donner aux mystères de la vie, dans les tréfonds de magies encore inexplorées, que de l'utiliser à tenter de conduire un groupe de moutons vers l'abattoir ... « N'exagérez donc rien, miss Breckenbridge, je n'ai pas à rougir de mes accomplissements jusqu'à présent ... » Un fin sourire autant agaçant qu'arrogant se dessine sur le coin de mes lèvres tandis que j'échange un regard entendu avec mon admiratrice du moment. La petite comédie des garçons est bien mignonne et bien amusante, mais ils ne se bougent pas pour m'affronter. Quel dommage. J'aurais bien aimé étudier ce phénomène de magie sous influence de l'amortensia. J'aurais bien étudié cette magie de l'amour pour voir de mes propres yeux ce phénomène, et en tirer mes propres conclusions et sensations. Les lectures, c'est un bon début, mais il me manque de matière pour pouvoir correctement travailler avec le Professeur VaatiVidya. Un prémisse de ce développement, une situation qui pourrait m'apporter inspiration et intuitions ? J'avais besoin de les titiller, rien qu'un peu, encore.

Je me relève et les laisse discuter. Leur conversation de sourds épuise vite ma patience et bientôt, je ne tiens plus le fil de la conversation. Bientôt, je vois le Professeur Burgess revenir, légèrement affolée, mais entrain de s'activer autour d'elle. Petit à petit, les élèves semblent halluciner de la vision d'ensemble de ce repas. Partout, les élèves se rapprochent, se déchirent, s'embrassent ou se promettent passion. Ils se rendent compte que la situation est incontrôlable dans son ensemble, mais que petit à petit le contrôle reprend place dans la Grande Salle. Les élèves s'organisent, vont de groupe en groupe, versent leurs fioles dans les boissons d'autres élèves. L'antidote, il n'y a même pas à réfléchir. J'ai bien compris que je n'aurai pas le sang que je souhaitais silencieusement. J'ai bien compris que j'aurai droit à un épisode interminable de belles paroles mêlées à cette paranoïa de complot dont il serait à l'origine. Bien sûr. C'est vrai que sans aucune logique, cette idée pourrait faire sens. Dans la tête d'un idiot, cette idée pourrait faire sens. Et il paraîtrait que les deux idiots qui ne peuvent pas quitter des yeux la serdaigle prise sous mon charme soient comptés parmi les meilleurs de leur promotion. Et bien, le monde des sorciers n'avait pas fini de défaillir, disons ...

Sans me poser de questions, je marche vers notre professeur de potions. Elle donne des instructions à la va-vite, s'activant rapidement. Il me faut éviter quelques adolescents survoltés, souhaitant devenir les nouveaux Roméo et Juliette et je pousse un soupir. Cette agitation est tellement une perte de temps. Tout le monde a tellement mieux à faire que de subir ... Je crois qu'au final, j'aurais préféré en avoir consommé moi aussi, de l'amortentia. Au moins, je ne me serais pas infligé cette situation en étant moi-même. Même si j'avais conscience que si j'avais été sous le charme d'une personne en particulier, je me serais à nouveau senti piégé, comme par cette demi-humaine à la beauté surnaturelle. Une fois, pas deux, merci. Je me saisis d'une coupe en or incrustée de joyaux inutilisée et verse le contenu de trois fioles dans celle-ci. Je compte bien les faire revenir à eux. Un antidote, deux paires de claque, qu'ils choisissent au final, mais je n'ai aucune patience pour m'appliquer. « Heureux de vous voir lucide, Professeur, vraiment. » Combien de temps cela pourrait-il durer si personne n'avait pris la situation en charge, réellement ? Une heure ? Deux ? Une après-midi ? Vous m'imaginez rester enfermés deux heures avec ces greluches ? Très simplement, j'aurais pu commettre deux meurtres.

J'ajoute du jus de citrouille pour couvrir la supercherie et reviens vers ma place initiale. Je me suis absenté quoi, trentes secondes ? En levant les yeux, je peux apercevoir la langue d'Elijah dans le fond du gosier de la serdaigle. Très peu ragoûtant. Je n'aime pas les contacts en général, alors ceux-là ... Ça me met mal à l'aise. Du genre vraiment mal à l'aise. C'est pas un comportement correct pour des nobles tels que nous. J'ai l'impression d'être Harrison le temps d'un moment, mais je ferme les yeux une seconde, me stoppe dans mon périple et rouvre les yeux. Ils se sont séparés, Narcissa s'extasie sur le baiser en prononçant mon prénom, et maintenant qu'elle découvre la supercherie, incite le serpentard à s'éloigner. La blonde revient vers moi, la bouche en cœur, la gêne palpable, je suis toujours gêné. Je tiens la coupe en main sans que je ne sache plus pourquoi je me trouvais là. Génial. Elle capte mon drôle de silence et tente de noyer le poisson. « Je lui ai juste fait croire que je lui donnais ce qu’il voulait. C'était le seul moyen et, au moins, il nous fichera la paix maintenant. » Bien sûr. Je ne suis pas dupe, mais ça me donne au moins l'impression d'avoir regagné mes esprits. Bon, cesser cette comédie. C'était drôle au début, plus maintenant. « Quoi qu’il en soit, j’espère que plus rien ne se mettra en travers de notre union. » Elle s'approche de moi et je reste rigide, droit comme un I. Si elle tente de m'embrasser, je crois bien que je lui mettrai le plus gros râteau de sa vie sans aucune rancune ni compassion, mais au lieu de ça, elle retrouve sa timidité et son air impressionné. Tant mieux, je préfère ça, mettre de la distance entre elle et moi. « Ça ne m'a pas fait plaisir, en tout cas. Mais tu l'as fait pour moi, pour nous, merci ... Tu vas bien ? » Je me rapproche d'elle, les deux mains de part et d'autre de la coupe, la lui tendant en la fixant avec une légère insistance. « Je crois savoir que tu aimes le jus de citrouille ... je me suis dit que tu devais avoir soif à force de t'égosiller avec ces idiots. » Au plus simple, au mieux ça devrait fonctionner, non ?

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Amoureuse de la perfection

narcissa et andrea

"Rien qu'en te voyant je sais que tu n'es ni pair, ni impair car ta beauté est unique.”

J’espère qu’Andrea me croit. Je n’ai jamais voulu embrasser Elijah, c’est lui qui est venu à moi et quand bien même je l’apprécie beaucoup, je sais que lui et moi, cela ne dépassera jamais le cadre de l’amitié. Certes, j’ai apprécié ce moment délicat avec lui mais je l’ai apprécié que parce que j’étais certaine que c’était Andrea en face de moi. Maintenant que je connais la vérité, je dois avouer que la saveur n’est plus exactement la même. Fixant mon bien-aimé dans les yeux, je cherche dans ses parfaites prunelles le moindre signe qui peut me confirmer qu’il ne m’en tient pas rigueur ou qu’il me croie. A première vue, il n’est pas en colère, ni renfrogné, ce qui est un bon point. Mais je ne peux pas me fier à cette information à cent pour cent en sachant qu’Andrea est capable de contrôler ses émotions et ne faire paraître que l’image qu’il a envie de donner de lui-même. Sur ce coup là, j’avoue avoir merdé totalement et je m’en voudrai à vie… Peut-être devrai-je envisager de laisser une personne de confiance modifier ma mémoire pour oublier cette erreur ?

« Ça ne m'a pas fait plaisir, en tout cas. Mais tu l'as fait pour moi, pour nous, merci ... Tu vas bien ? »

Je lutte pour ne pas baisser les yeux de honte ou tout simplement rougir. Mon cœur fait un bond et je sens quelque chose le pincer. Je me sens presque idiote de ce qu’il s’est passé et mon esprit ne parvient pas à oublier ses premiers mots. Cela ne lui a pas fait plaisir. Fais-je donc une imparfaite future compagne ? L’idée est insoutenable, elle me fait souffrir. Je me sens comme une petite chose fragile qui peut se briser d’un instant à l’autre. Ma confiance et ma détermination sont sur le point de s’envoler et pour les garder près de moi, j’essaie de m’accrocher au restant de ses propos.

« Oui, pour nous, je te l’assure. Je vais bien, oui. Maintenant que tu es là, tout ne peut qu’aller mieux, n’est-ce pas ? »

Il s’approche de moi, suscitant de nouveaux battements rapides de mon cœur. Va-t-il m’embrasser, lui aussi ? C’est quelque chose à laquelle je ne me déroberai certainement pas et je veillerai à lui donner le plus beau des baisers. Un bien meilleur que celui avec Elijah. Pourtant, je m’aperçois qu’il tient entre ses mains une coupe en or et c’est à cet instant qu’il me fixe avec insistance. Je me pose alors la question de savoir si cette coupe est une tradition des Sevenoaks pour une demande de fiançailles. Mes yeux brillent de plus belle et je me sens plus émue que jamais.

« Je crois savoir que tu aimes le jus de citrouille ... je me suis dit que tu devais avoir soif à force de t'égosiller avec ces idiots. »

Oh. Je suis assez déçue de m’être fait des films au sujet de cette coupe mais tant pis. C’est sûrement l’attention qui compte… Mon sourire faiblit et j’observe l’objet qui contient le fameux jus de citrouilles. Je n’ai pas vraiment soif et il ne s’agit pas de ma boisson préférée mais si ça peut faire plaisir à Andrea, alors, allons-y.

Je saisis la coupe et commence à prendre quelques gorgées de la boisson. Puis, je la repose sur la table à côté de nous.

« Merci. Est-ce que tu veux… »

Je n’ai pas le temps de poursuivre ma phrase, malheureusement. Ma vue se trouble durant quelques secondes et un sentiment bizarre me traverse. Inquiète, je regarde mes propres mains comme si je craignais d’être dans un rêve. Cette forte affection qui me lie à Andrea, ces pensées omniprésentes à son sujet s’effacent peu à peu et j’ai l’impression que mon esprit est libéré d’un lourd poids.

Je relève les yeux vers mon camarade mais cette fois-ci en affichant un air déstabilisé et plus prudent. Je fais un pas en arrière tout en jetant des regards frénétiques vers la fameuse coupe et Andrea lui-même.

« Qu’est-ce que… »

Quelques souvenirs me reviennent peu à peu mais sous forme de flashs. La soupe, mes sentiments inébranlables envers le Serdaigle et, avant tout, le baiser d’Elijah. Mon cœur s’accélère et je porte aussitôt une main sur mes lèvres.

« Merlin ! »

Je pâlis tout en ne cessant pas de fixer Andrea. Je ne sais pas du tout ce qu’il s’est passé en dehors de ces rares réminiscences mais j’ai un mauvais pressentiment. Lorsque je finis de regarder tout autour de moi, le puzzle se complète. Je comprends alors ce qu’il se passe dans toute la Grande Salle : des gens se regroupent autour de la professeure de Potions pour prendre des fioles disposées sur un espèce de chariot ancien, des élèves s’embrassent et se disputent, des déclarations d’amour continuent de fuser de table en table. C’est un véritable carnage qu’aucun autre professeur ne semble être capable de gérer. Un philtre d’amour est donc responsable de tout ça. Et si je suis la logique correctement, les fioles que les autres élèves ‒ apparemment lucides ‒ prennent sont sûrement des antidotes. Ma tête pivote à nouveau vers Andrea et je devine donc que le jus de citrouille n’était pas vraiment une simple boisson. Mon visage reprend des couleurs et je parviens à me ressaisir même si je reste encore secouée par ce que j’ai vécu sans mon véritable consentement. Perdre ma clairvoyance, c’est bien la dernière chose que je souhaite. Tout ceci est franchement ridicule et j’espère que Londubat n’est pas derrière tout ça.

« Merci, Andrea. J’espère ne pas t’avoir importuné plus que ça. »

Je ne compte pas m’excuser si c’est le cas. Après tout, ce n’était pas moi.

« Et naturellement, quoi qu’il ait pu se passer, oublions ça. » Je déclare calmement avant de regarder de nouveau autour de moi.

J’ignore ce que je suis supposée faire mais à l’heure actuelle, je n’ai qu’une envie : quitter cette grande salle. Mais avant, je pense qu’il ne serait pas idiot de rechercher Tracy ou Casey près de notre table. Peut-être ont-elles besoin d’aide, elles aussi ?

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Carnage de la Saint-Valentin

Plus qu'une histoire de famille...

« Ton demi-frère n'a jamais eu besoin de toi pour s'exprimer, penser et être une personne bien, alors fous-nous la paix, veux-tu. » Si d’ordinaire elle ne se serait jamais risquée à s’attirer les foudres d’Octavia, Tracy sentait, par la réaction chimique qui s’effectuait dans son corps, qu’elle n’était plus à même de contrôler la manière dont son cerveau guidait ses actions. Sans être une proche de la Poufsouffle, elle commençait à comprendre, par les récits d’Oliver, de Dan, que les cachots avaient changé cette dernière. Là où elle se contentait de serrer les dents lorsque Naïa lui adressait des mots durs, une part d’agressivité qui sommeillait jusqu’alors était en train d’émerger. Ou peut-être avait-elle toujours été présente, sans que personne ne le sache… mais en ce qui concernait la lettre piégée, Tracy n’avait pas pu cacher son étonnement. Il n’était alors, pas question, que cette dernière s’approche de son demi-frère bien aimé, qu’elle défendrait becs et ongles contre les viles sirènes aux paroles sirupeuses qui tentaient de l’approcher. « Elijah est quelqu’un de bien, c’est vrai. Je sais ce qui est bon pour lui, et ce n’est certainement pas une déséquilibrée hystérique dans ton genre. » insista-t-elle, en se plaçant face à la Poufouffle, épaules droites, refusant de se laisser déstabiliser. Mais ce dernier était déjà retourné vers Narcissa, et au moment où elle tourna la tête, elle le vit l’embrasser à pleine bouche. Ecarquillant les yeux, et remuant les lèvres, cette vue lui serra le coeur, et elle dut détourner le regard pour ne pas s’infliger pareille scène. Pourquoi fallait-il qu’il la fasse ainsi souffrir, elle qui aurait été prête à tous les sacrifices pour lui ? Et avec sa meilleure amie, qui plus était… ? Lorsqu’il se fut enfin éloigné d’elle, elle n’entendit que la lointaine voix d’Edern, qui contre toute attente, était finalement revenu près d’elle. « Et toi, Elijah, si tu as fait je ne sais quoi à Tracy pour au final courir après les yeux de je ne sais quelle perchée qui prend les sentiments pour un cours d’algèbre, tu serais bien aimable d’arrêter tes âneries tout de suite et d’être franc. (…) L’amour est une drogue, pas une saloperie d’équation ! Et si c’est un mensonge, alors j’admet qu’il mérite d’être vécu. » Elle le fixa, médusée, toujours sans comprendre. Tout ceci n’avait aucun sens, et si elle avait tout d’abord été tentée de croire à une plaisanterie, force était de constater que celle-ci prenait des dimensions énormes. Le Gryffondor lui adressait des mots d’amour qu’elle ne comprenait pas, tout en cherchant à la dissuader de retourner auprès de son être aimé. « Edern, Elijah ne m’a rien fait ! Je suis réellement navrée, mais je ne suis la bonne personne ! C’est adorable de ta part de te soucier de moi, mais lui il est… merveilleux… » termina-t-elle tandis qu’un air rêveur s’affichait alors sur son visage, tandis qu’elle contemplait ses traits charmants, sa stature divine, son regard envoûtant, alors que pourtant il s’offrait à une autre. Une voix la tira à peine de ses rêveries, celles du professeur Burgess qui lui tendait une fiole afin qu’elle répande l’amour… la proposition lui parut un peu étrange, mais elle se contenta de hausser les épaules avant de la boire d’une traite. Peut-être qu’ainsi, Elijah renoncerait à sa meilleure amie pour retourner à ses côtés ?

Finalement, il se tourna à nouveau vers elle, et le coeur battant, elle attendit avec impatience les mots qu’il lui adresserait, tandis qu’elle se perdait volontiers dans ses yeux. « Merci d'être intervenue en ma faveur, c'est très gentil de ta part Amelia. Néanmoins, autant occupée qu'elle soit, Narcissa est ma priorité. Elle doit complètement être désenvoûtée du charme qu'elle a subi. Toi qui connais Andrea, ne pourrais-tu pas peut-être lui parler ? » Une partie d’elle ne cessait de s’agacer de l’attention qu’il s’obstinait à porter à Narcissa, au lieu de la lui accorder à elle. Pourtant, il s’agissait là de son être cher, de son âme soeur, et elle ne pouvait s’imaginer un instant lui désobéir, alors qu’il lui confiait une mission importante pour lui, révélatrice de toute la confiance qu’il avait en elle. Elle se rapprocha alors doucement de lui, avec une certaine timidité, avant de glisser ses bras autour de ses épaules, alors que seuls quelques centimètres les séparaient. La fièvre amoureuse l’emportait alors sur sa réserve habituelle, et ses yeux s’enivraient de cette proximité soudaine : la cadence de son rythme cardiaque s’accélérait à ce contact, et elle resta donc là, le visage tout près du sien, à le regarder intensément. « Oui, le charme… J’irais parler à Andrea oui, tu vas voir que je peux réussir. Il finira par comprendre… Parce que je ne désire rien de plus que te voir heureux, Elijah. Parce que je… » Ses mots peinaient à venir, et tandis qu’elle prolongeait leur étreinte, sa vue se fut plus imprécise. Les mille déclarations qu’elle aurait voulu lui faire venaient plus difficilement, sa bouche se séchait et ses mains, toujours autour de son cou, redevenaient moites. Elle tenta de fermer les yeux, afin de reprendre ses esprits, tout en essayant de comprendre ce qui lui arrivait. « Parce que je… » Cette phrase s’était perdue dans son esprit, se trouvant pas sa fin. Elle rouvrit les yeux, et manqua de hoqueter de surprise, en se découvrant ainsi, dans les bras de son demi-frère, sans la distance habituelle entre eux. Elle ne le touchait que rarement, et se découvrir ainsi, pendue à son cou, avait quelque chose de profondément déstabilisant. Un coup d’oeil aux alentours lui permit de rapidement faire l’analyse de la situation, et de comprendre pourquoi elle n’avait pas pu contrôler son comportement, influençant son jugement, et celui des autres. Un filtre d’amour, bien sûr… Les joues empourprées d’une teinte cramoisie, elle s’écarta aussitôt, retirant ses bras autour des épaules du Serpentard, et se racla la gorge tandis qu’elle fixait, tour à tour, Elijah et Edern, puis Cissy et Andrea, quelques mètres plus loin, avant de faire claquer sa langue sur son palais, cherchant à toute vitesse une justification qui lui permettrait de prendre la fuite au plus vite. Elle n’avait aucune envie de rester dans les parages, et si les manières exigeaient d’elle qu’elle s’excuse, elle n’y était, pour le moment, pas disposée : cela impliquerait de parler de ce qui venait de se parler, et les rapports qu’elle entretenait avec son demi-frère ne favorisaient pas cette conversation. « J’ai du travail. » déclara-t-elle de but en blanc, avant de désigner une table au hasard, un peu plus loin. « Là-bas. » Justification un peu bancale, mais il s’en contenterait. En attendant, Tracy n’était pas prête à affronter son regard, ni à l’entendre dire que son comportement était déplacé. Et elle tourna les talons, sans perdre de temps, récupérant les fioles que le professeur Burgess lui avaient attribuées avant de se diriger vers la table des Serdaigles, s’assurant seulement que Cissy ait reçu la sienne. Elle commença à procéder à la distribution, et remarqua un peu plus loin… son sac, renversé, avec un certain nombre d’affaires dont elle était la propriétaire un peu éparpillées sur le sol. Se précipitant aussitôt pour les ramasser, elle eut pour premier réflexe de vérifier que sa potion d’aiguise-méninges se trouvait bel et bien dans la poche intérieure, ce qui manifestement, n’était pas le cas… Elle héla donc un seconde année, qui se trouvait à proximité. « Eh toi, j’avais posé mes affaires juste ici, est-ce que tu sais si quelqu’un y a touché ? Ou pris une petite fiole ? Tu dois me dire ! » La panique commençait à l’envahir, tandis qu’elle réalisait que s’il s’agissait d’un vol, il se pouvait qu’on la mette dans l’embarras, encore davantage qu’elle venait de le faire en se donnant en spectacle en pleine parade amoureuse. Il faudrait qu'elle écrive à ce sujet à Elijah, un peu plus tard...

Emi Burton

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ft Avril

Loin des yeux, près du coeur.

Rien de tout ceci n’est vraisemblable et les explications d’Avril s’enchaînent sans aucune logique apparente. Quelque part, Spencer se doute qu'il y a un billiwing dans le potage. On peut lire l’incompréhension dans ses yeux à intervalles plus ou moins réguliers, mais le philtre reprend finalement et à chaque fois le dessus. N’importe qui d’autre déchanterait vite face à un Spencer aux réactions décuplées, capable de tout pour ne pas se faire avoir, au nom de sa sécurité et surtout de celle d’Avril, mais justement le philtre le pousse à questionner la seule personne de confiance. Pas de démagogie ni de magie dans cet étonnant pouvoir de persuasion pense Spencer, juste de la pure et simple vérité. Quand la psychologue lui parle, tout s’ordonne et le doute laisse place aux remords : celui d’avoir gâché de précieux instants avec ses questions devenues stupides. Cette fois-ci, Avril n’a pas eu le temps d’ouvrir la bouche et lui d’imaginer comment ils auraient pu employer ce temps perdu qu’il s’en veut déjà. Il lit la déception sur son visage, et c’est plus blessant qu’aucune lame. Le jeune homme doit se faire violence, il ne peut se permettre de lui imposer sa stupidité et se rend ridicule en parlant plus longtemps. « Mais, Spence ? Tu n'as pas vu l'affiche sur le panneau d'affichage ? Morgana nous a proposé de lui faire une grosse commande de potions dont on avait besoin. On a tous fait une demande, tu n'en as pas fait ? Attends, si tu veux, on peut toujours demander à Morgana si ce n'est pas trop tard, si elle peut encore t'avoir la potion que tu veux. » Spencer était déjà décidé à faire ce qu’elle lui demandait, alors aussi douce que soit sa voix, il ne voit là qu’une occasion de laisser échapper de précieuses secondes de plus. De quelle futilité pourrait-il avoir besoin dans l’immédiat, même un philtre d’armortensia est inutile puisqu’ Avril et lui s’aiment déjà. « Non, on y va ! » La main de Spencer tremble un peut alors qu’il tente de dévisser le bouchon et quand il relève la tête, c’est pour voir une importune dans les bras d’Avril.

Son sang ne fait qu’un tour avant que Spencer ne s’approche bien décidé à écarter cette fille qui lui fait perdre son temps. Que lui manque-t-il pour comprendre qu’à l’heure du dîner la psychologue n’est certainement pas en service ? « Ce n'est qu'un con choupette. Qui c'est, histoire que j'aille lui casser la gueule ? Attends ! » Et voilà qu’Avril s’investit dans les problèmes de la fille en pleure. C’est tout à son honneur et Spencer est admiratif, mais si quelqu’un doit aller donner des coups, ce ne sera certainement pas son âme sœur qui va s’en charger. De sa main libre, il éloigne l’inconnue de sa dulcinée. « Avril non… » Mais la voilà qui s’est déjà tournée vers le professeur Burgess pour demander une potion de force. Si elle tient vraiment à bouleverser leur plan, ce qu’il ne comprend pas, il ne va pas la laisser s’exposer de la sorte. « Toi, t’as pas des amis avec qui chialer ? T’as pas à impliquer Avril dans tes histoires de cœur ! Bouge ! » C’est bien à la jeune femme dont le visage ne lui évoque que vaguement quelque chose que Spencer s’adresse maintenant. S’il a su garder son calme avec Roxy tout à l’heure, sa patience est épuisé, et il est prêt à utiliser la force de sa main libre si besoin est. Il n’a heureusement pas le temps de le signifier. « Tiens, bois ça. Avec ça, tu auras toute la force et le courage nécessaire pour lui casser la gueule, à lui ou à la salope qui l'a détourné de toi. Tu mérites bien de faire justice toi-même, non ? » Parfait, ils sont donc d’accord songe Spencer tout en portant la fiole à ses lèvres, tout en maudissant l’importune. « Voilà ! C'est bien qu’elle se débrouille toute seule. On y va nous ? » Et joignant le geste à la parole, Spencer attrape la main d’Avril, bien décider à quitter cette pièce ou le premier abruti venu aura l’idée de leur mettre des bâtons dans les rues.

Il l’entraîne avec force, mais l’antidote ayant coulé dans sa gorge, ils n’ont pas franchi les portes du hall qu’une halte s’impose. Spencer resserre sa prise sur la main d’Avril alors qu’il cherche un appuie à sa droite. Sa vue se brouille, et la notion des distances avec. Le bras de Spencer ne rencontre que du vide. Tentant tant bien que mal de garder les pieds bien ancrés au sol, il se concentre quelques instants sur les contours flous de la fiole qui s’écrase à ses pieds alors qu’il réalise que quelque chose ne va pas. Il est bien trop confus pour laisser sa panique s’exprimer comme elle le ferait en temps normal, mais Avril doit avoir bien mal à la main, et le regard que Spencer lui lance doit être tout sauf rassurant. « Que… Avril ? » Il s’accroche à elle comme à une bouée de sauvetage, mais ses yeux ne deviennent finalement que des taches sombres.

La transition n’a duré que quelques instants, mais ce malaise lui a semblé duré des heures tellement les situations étaient inconfortables. Tant de pensées nées, entremêlées et finalement abandonnées en clin d’œil sans qu’un semblant de raisonnement ne voie le jour. Maintenant que les effets des potions sont définitivement dissipés, Spencer est beaucoup plus lucide, mais certainement pas encore rassuré. « Qui ? » Ses pensées ont devancé ses paroles : il a bel et bien reconnu la psychologue. Cependant, il ne comprend pas ce qu’il fait avec elle, et plus que l’agitation qu’il perçoit enfin, voir et sentir leurs mains entrelacées est assez perturbant pour qu’il mette immédiatement fin à cette gêne. « P... Excusez-moi Mrs June ? Mais que fait-on là ? » Il aurait tout simplement pu s’enfuir après libéré, mais le besoin de réponse est bien trop important. La dernière heure commence à défiler dans sa tête sous forme de flash, mais s’il a vraiment été soumis à un envoûtement, comme les autres, il veut savoir de quoi il en retourne, et tout ce qu’il a pu faire où dire. Son regard se pose sur la main qui était occupée juste un peu plus tôt, celle dont l’articulation est mutilée, et il tire sur sa manche d’un geste un peu trop sec pour passer pour parfaitement naturel. Alors qu’il réitère le geste de l’autre côté pour la forme, il constate la présence des éclats de verre au sol, à ses pieds. Les derniers instants de la fiole en parfait état lui reviennent en tête ? Qu’a-t-il bien pu dire ou faire d'autres bon dieu ? Ses yeux cherchent des visages familiers.

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Loin des yeux, près du coeur

Jayden & Maddie

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Tout était parfait. Magique. Presque comme dans un rêve. Mais un rêve éveillé. Un rêve dans lequel on ne voulait jamais se réveiller, un rêve qui continuera même quand on ouvrira les yeux. Et cela me changeait des cauchemars que je faisais sans cesse, si tous les rêves pouvaient être comme celui-là alors je souhaitais qu'il ne s'arrête jamais. Douleur remplacé par la douceur. Crainte remplacé par l'amour. Je n'avais jamais rien demandé de plus qu'un seul regard échangé, où qu'un sourire sincère. Je n'avais jamais demandé à ce que nous nous rapprochions de la sorte, à ce que tout cela se passe de cette manière et je me demandais encore à partir de quel moment j'avais pris conscience de ce que je ressentais pour lui, mais jamais je ne voudrais effacer ce souvenir, remonter le temps. Parce qu'à présent cela semblait faire partie de moi et perdre ce souvenir serait trop douloureux à supporter, comme le fait de la perdre lui. Il était difficile de définir ce que j'aimais chez Jayden. Ses yeux, ses gestes, ses mots, son caractère tout semblait avoir sur moi un impact si considérable qu'il m'était difficile d'échapper à son emprise. Comme ensorcelée j'agissais selon ce que mon coeur et le sien de manière réciproque me dictaient. Toutes les conduites étaient bonnes tous les mots sortaient sans avoir besoin d'y penser j'agissais à l'instinct comme si cela était naturel, comme si quelqu'un me guidait. Et ce qui me guidait ce n'était pas quelqu'un de malfaisant, qui nous voulait du mal. C'était mon coeur. C'était lui qui le guidait comme un danseur guidait sa partenaire. C'est comme si il était devenu le danseur et que je ne faisais pas tout pour trébucher et gâcher la danse. Encore une fois. Mais pas aujourd'hui, grâce à lui, à son amour je me sentais plus forte, incapable de faire des erreurs, je voulais le meilleur. Simplement pour lui. Le remercier pour ce baiser, que je n'aurais jamais eut le courage de lui donner, malgré mon envie me parut presque naturel. Comme si entre nous la gêne ne signifiait rien, comme si nous pouvions tout nous dire et c'est ce que nous faisions. « T’as pas à me remercier. De toute façon, c’est moi qui m’estime chanceux d’avoir pu attirer ton regard depuis le début, puis tes sentiments. D'ailleurs, t’es pas égoïste, c’est moi qui le suis. » Je m'empourprai en évitant quelques secondes sont regard, dirigeant mon regard vers le bas d'une manière extrêmement maladroite. Il n'était égoïste de rien du tout, c'est moi qui l'était et j'en était consciente. C'était sur moi que ses yeux bleus se posaient, c'était moi qu'il avait embrassé. J'étais égoïste de le garder pour moi toute seule et malgré ça. Malgré ce sentiment, aujourd'hui je m'en fichais éperdument j'étais même la plus heureuse des filles égoïste qui existaient. Et j'avais envie d'y rester. Car rien, rien aujourd'hui ne pourrait rompre ce moment de pur bonheur.

Je n'avais jamais été aussi proche d'un garçon quel qu'il soit, pas au point d'entendre les battements de son coeur alors que ma tête reposait contre sa poitrine. Pas au point de sentir ses bras se refermer autour de moi pour me serrer contre lui. Les sentiments qui faisaient exploser des feux d'artifices dans mon coeur ne cessaient d'être alimentés par le feu d'un amour grandissant que je prenais soin de préserver. Et malgré la maladresse de nos gestes, malgré nos doutes et certainement nos erreurs, tout semblait suspendu dans le temps. Le sentiment de confiance que je pouvais avoir en lui dépassait toutes celles que j'avais déjà donné, je lui faisais confiance plus qu'à n'importe qui d'autres et je savais que de toute façon il ferait attention à cette confiance. Poser ma main contre sa joue, me provoqua une décharge électrique autant que se geste fit gravir une gêne qui restait palpable entre nous. Enfin de pouvoir mieux l'observer je me dégageais gentiment de ses bras que je ne voudrais jamais quitter. Ses yeux plongèrent dans les miens et pendant quelques secondes je me laissais aller à ce contact visuel qui me semblait désormais familier et qui faisait grandir des émotions que je n'avais auparavant jamais ressentit dans mon coeur. Et ce regard me rendait inexorablement plus amoureuse de lui de minute en minute, de secondes en secondes. Comment était-il possible d'aimer quelqu'un si fort que votre coeur semblait sortir de votre poitrine? Comment était-ce possible de ressentir autant de sentiment pour une seule personne en si peu de temps? Mais l'amour ne s'expliquait pas ou tout du moins je ne voulais pas prendre la peine d'expliquer ce sentiment qui me rendait plus forte, plus joyeuse, plus moi-même. Sa main quitta ma hanche pour venir entrelacer ses doigts aux miens. Mon coeur bondit dans ma poitrine. Si fort que j'aurais pu sursauter. Si puissant qu'il m'a coupé la respiration. Cette sensation nouvelle ne cessait de me surprendre, mais c'était peut-être pour le mieux. « C’est gentil. Alors sois sûre que je ne trahirai jamais ta confiance. Je ferai tout pour toi. » Mon coeur battait à une vitesse folle, pas simplement dû à sa présence, pas simplement dû à ses mains tenant les miennes mais aussi à ses paroles qui faisaient écho dans ma tête et son sourire qui me faisait chavirer. Plongée dans ses yeux je ne pouvais me défaire de son regard hypnotisant. "Je le sais. Moi aussi je ferais tout pour toi. Tout pour que tu sois heureux. Je ne te laisserai plus jamais seul, tu peux me croire." Je n'avais jamais été aussi sincère de toute ma vie, comme si à cet instant précis j'aurais pu tout faire pour lui, pour qu'il se sente bien, pour qu'il aille bien, pour qu'il m'aime encore. Alors pour sceller notre pacte silencieux je lui présentais mon petit doigts, lui détaillant le fond de ma pensée, voulant lui faire comprendre encore une fois combien je l'aimais. Car il n'y avait que cela qui comptait, dans cette salle, à cette heure, seul m'importait l'amour et le bonheur de Jayden le reste était bien trop fade à mes yeux, cela ne représentait pour moi que des points secondaires, la personne dont je me préoccupais le plus étant sous mes yeux ses mains dans les miennes. Son auriculaire se croisa dans le mien et une fois de plus mon sourire s'élargit avant même qu'il ne dise mot. « Je ne me perdrai pas, je te le pro… » Il fallait croire que je m'étais trompée. Quelqu'un avait fini par briser notre cercle silencieux, notre bulle loin de tous, nous dérangeant dans un moment sérieux. Je fronçais les sourcils, la présence de quelqu'un me dérangeant légèrement pour la première fois de ma vie. Il aurait au moins pu, cet élève de ma maison, prendre soin de ne pas nous interrompre de cette façon. Mais apparement c'était pour une bonne raison, tout du moins cela paraissait l'être. Je laissai soin à Jayden de discuter avec le nouvel arrivant gardant un oeil sur mon précieux ami et dodelinant de la tête sans réellement comprendre ce qui était en train de se passer.

Je pris la fiole d'une façon mécanique quand Jayden me la tendit avec un regard inquiet. Qui pouvait bien vouloir nous faire du mal alors que nous étions simplement tous les deux? Des jaloux? Je n'y croyais guère. Inquiète et ne sachant quoi faire je cherchais dans les yeux de Jayden une approbation où quelque chose qui pourrait me décider à boire ou ne pas boire cette fiole. Mais quand je le vis l'avaler d'une traite, mon excès de confiance en lui et mon amour pour lui parlèrent d'eux même et je bus la fiole rapidement. La main toujours serré dans celle de Jayden, les yeux toujours plongés dans les siens, mon estomac semblait de nouveau faire des sauts périlleux mais pour des raisons très différentes de tout à l'heure. Avez-vous déjà ressentit cette impression de perdre pied? De tomber dans un trou sans pouvoir vous relever? De vous noyer avec cette impression que plus jamais vous ne pourrez prendre une goulée d'oxygène. Quand ma vision se troubla se fut exactement le sentiment que je ressentis. Je ne me rendis même pas compte que Jayden avait serré plus fortement sa main contre la mienne, je perdais pied, tout comme lui de retour dans un monde que j'avais quitter bien longtemps auparavant. Lorsque le visage de Jayden se découpa de nouveau dans mon champs de vision, mon amour pour lui semblait s'être estompé, comme si on avait coupé le fil, la connexion qui nous reliait comme si tout cela n'avait été qu'un rêve. Un rêve éveillé qui venait de prendre fin. Brutalement. Comme lorsque l'on se réveillait d'un cauchemar. Mon esprit mit du temps à retrouver une forme qui me permettait de réfléchir et lorsque mon regard croisa celui de Jayden, lorsque je sentis mon coeur faire des bonds dans ma poitrine sans raison je baissais les yeux au niveaux de nos mains accrochées l'une à l'autre. Mon coeur eut un décroché. Si violent que j'eus un hoquet de surprise et que je retirais ma main, en même temps que Jayden, la ramenant contre mon coeur comme si nous venions de nous brûler. La réaction du jeune homme était exactement celle que je m'étais faite. Qu'est-ce qui était en train de se passer? Pourquoi étions-nous si proche? Pourquoi nous tenions-nous la main alors que nous étions amis et que j'étais en train de manger avec mes amies? Quel était ce sentiment qui faisait encore tambouriner mon coeur dans ma poitrine? La main contre le coeur, mon regard se dirigea de nouveau vers celui de Jayden et quand le bleu de nos yeux se croisèrent plusieurs fragments me revinrent en mémoire. Si violemment que j'eus un hoquet, si étrange que je ne parvenais plus à quitter Jayden des yeux. La rose. Les mots. Les gestes. Le baiser. Mon coeur rata un battement tandis que virant au pourpre je ne pus m'empêcher de poser mes doigts contre mes lèvres dans un gestes purement innocent. Tout simplement dépassée par les évènements. Jayden m'avait embrassé. Il m'avait embrassé et...et ça m'avait plu. Mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine tandis que l'élève nous informa qu'un philtre d'amour avait été glissé dans la soupe. Non c'était pas possible. Non...Jayden avait creusé l'écart entre nos deux corps qui avaient été bien trop près durant le temps où nous étions sous l'emprise de la potion. Ma tête me tournait à trop vouloir réfléchir à essayer de me comprendre et de me souvenir, mais tout était flou, un amas de pièce de puzzle dont la pièce centrale n'était autre que le baiser dont je me souvenais comme si nous venions de le réaliser. Je me souvenais de comment il s'était passé, des sentiments qui m'avait traversé à cet instant. Perdue et gênée je baissais les yeux ne pouvant croiser le regard de celui que je considérais quelques minutes auparavant comme mon âme soeur. Mais qui avait ou nous jouer un tour pareil? Pourquoi tout cela s'était-il passé? Comment tout cela avait commencé?

« Je ne t’ai pas embrassée… C’est… c’est pas possible. » Et pourtant si ça l'était. Jayden avait recouvert l'usage de la parole mais la mienne restait bloquée au niveau de ma poitrine opprimée par les sentiments confus qui se débattait dans tous les sens. Je sentais son regard sur moi et j'avais plus que tout envie de m'enfoncer sous terre. Il m'avait embrassé. Et je l'avais laissé faire. J'avais...apprécier? Je secouai la tête. Jayden était mon ami. Un ami. Et notre amitié était déjà bien assez compliqué sans qu'on vienne rajouter ça par dessus. Je n'arrivais plus à calmer les battements désordonnés de mon coeur qui cherchait de l'aide pour faire le point sur la situation. Et pourtant quand j'y repensais. Les souvenirs marquant m'assaillaient de nouveau tandis que les flous disparaissais peu à peu emportant leurs derniers secrets avec eux. Qu'est-ce qui s'était passé? Jayden était sous le choc et je pouvais le comprendre, je l'étais également bien que d'une manière différente. Tandis qu'il essayait de nier, j'étais bloquée dans la vérité qui m'apparaissait aussi claire que de l'eau de roche et dont je ne parvenais à en comprendre si le sens, ni l'origine. La respiration courte et le coeur battant la chamade je risquai un nouveau regard vers mon ami qui horrifié me regardait aussi. Ce simple contact d'une demi-seconde suffit à accélérer mon coeur et à me faire baisser de nouveau les yeux sous la gêne de la situation. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus..."Je ne peux pas le croire." Et moi non plus je ne le pouvais pas. Cela paraissait irréel. C'était impossible. Pas tous les deux... Et pourtant je ressentais que ça s'était passé et ce sentiment autant gênant qu'agréable dans mon souvenir ne m'aidait pas à me sentir mieux. Qu'est-ce qui nous avait pris? Mais Jayden bien trop choquée pour s'arrêter ici continua: "Pas toi, non…" Mon coeur se serra. Une pointe douloureuse vint s'insinuer entre mes côtés et je grimaçais. Bien que je ressentais les mêmes réactions que lui, cette phrase énoncé à haute voix avait touché mon coeur en plein dans le mille. J'avalai difficilement ma salive incapable de le regarder. "Je dois y aller. A plus !" Incapable de le retenir, ni même de lui parler, je le laissais aller sans un mot tandis que la main recroquevillée sur le coeur je peinais à comprendre les sentiments qui me traversait de part en part. Ce restant d'amour qui m'avait assaillit, la gêne, la confusion, et le sentiment que notre amitié en avait pâtit. Pétrifiée, incapable de bouger ni même de parler, je sentis tout juste l'élève qui nous avez enlevé de cette emprise me saluer et quitter mes côtés. C'était trop d'information d'un coup, c'était trop. Qu'est-ce qui nous était passé par la tête? Qui avait eut l'idée de renverser ce philtre dans notre soupe? Et pourquoi...pourquoi Jayden? Le coeur palpitant de nouveau je secouai la tête et tournai les talons pour rejoindre de nouveau Roxy avec dans la bouche le goût amer d'une situation qui allait se compliquer plus qu'elle ne l'était déjà...

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Tout s'accélérait. Quelques minutes plus tôt, Avril négociait avec Spencer pour aller dans les cuisines. Maintenant, elle négociait avec lui pour qu'il avale la putain de fiole. Heureusement, l'étudiante était patiente. C'était sûrement ce qui lui avait permis d'être arrivée jusque là avec le garçon. Mais la patience avait ses limites et Avril commençait doucement à l'atteindre. Elle comptait clairement sur le philtre pour que le poufsouffle lui fasse une confiance aveugle. Mais cela n'empêchait pas le tout de jouer dans la ruse. C'était essentiellement ses cours de psychologies qui lui avaient appris la manipulation. Et clairement, aujourd'hui, elle mettait toute sa théorie en pratique. Car malgré le philtre, Spencer était un homme suspicieux. Tout semblait être bon à douter. Les moindres faits et gestes de la jeune fille était étudiait par l'élève qui voyait facilement le faux. Alors oui, c'est sûr, il n'imaginait pas qu'elle jouait un rôle. Il pensait plutôt qu'elle avait été bernée. Mais il fallait se dépêcher car même si la jeune blonde était parvenue à faire attendre les pulsions du jaune et noir, celles-ci commençaient franchement à s'imposer. Il était de plus en plus dur pour Avril de le faire patienter. Elle avait gagné du temps, il lui fallait en gagner encore.
Expliquant au jeune homme que Morgana avait fait une demande à tous les élèves, Avril le poussa encore plus à avaler le contenu de la fiole. Et c'était gagné. Elle était parvenue à le convaincre, il approcha la fiole à sa bouche. Un sourire de satisfaction se dessina sur les lèvres d'Avril. Enfin. Elle allait enfin avoir la paix avec le gamin. Elle était proche du but. Elle y était parvenue. Quelque part, elle était fière d'avoir géré cet enfant. Enfin elle aurait pu l'être. Si Spencer avait réellement bu cet antidote. Si Mélusine n'avait pas fait son apparition aussi brutalement. Ce n'était maintenant plus une mais bien deux personnes qu'Avril devait gérer. Sauf que, contrairement à Spencer, Avril connaissait très bien sa cousine. Elle ne l'avait certes jamais vu dans un tel état mais, pour avoir suffisamment parler du sexe opposé avec elle, elle savait que Mélusine était sensible. Même si elle ne l'avait jamais montré, même si elle était suffisamment forte pour ne jamais pleurer et ne jamais se laisser avoir par un homme. Ou par la mort de sa mère. Bref, Avril n'eut aucune difficulté à lui faire avaler la fiole. Ce qui fut plus compliqué à gérer, c'était le Spencer qui commençait à s'énerver de l'intrusion de la rouge et or. Alors, tandis que Mélusine avalait sa fiole d'une traite, Avril attrapa de nouveau la main de Spencer en lui murmurant, rien que pour lui : Ne t'inquiète pas, on va bientôt être tous seul, laisse-moi la gérer quelques secondes et, promis, on sera bientôt seuls. Enfin, pour ça, il fallait surtout qu'il boive sa propre fiole. Il ne fallut d'ailleurs pas quelques secondes pour que ce dernier affone l'antidote. Alors que Mélusine était revenue à la réalité, commençant à demander des explications à sa cousine, Spencer, lui, tira la main d'Avril pour l'amener hors de la Grande Salle avec lui. Heureusement, Mélu était avec Morgana.

De toute façon, le "couple" ne partit pas bien loin avant que Spencer ne s'arrête net et laisse tomber sa fiole. Il commença également à tituber, tirant franchement sur la main d'Avril. Pour soulager cette pression et surtout le retenir, Avril attrapa son bras avec sa deuxième main. Il fallut quelques secondes pour que le poufsouffle émerge. Elle lui laissa un instant pour qu'il comprenne la situation, même si elle n'était clairement pas certaine qu'il se rende compte de tous les éléments. Lorsque tout cela était arrivé à Avril, quelques années auparavant, les souvenirs du philtre étaient revenus par flash. Mais rapidement, elle avait compris ce qu'il s'était passé et, rapidement, elle avait eu honte de sa situation. Heureusement, même si elle avait eu un crush pour Asling, l'élève qui la méprisait et avec qui elle avait eu plusieurs clash, celui-ci était resté correct et même protecteur envers elle.
Il fallut quelques secondes à Spencer pour qu'il revienne réellement parmi elle. Il retira rapidement sa main de la sienne, tentant de cacher la gêne qu'il commençait doucement à ressentir. Elle lui fit un petit sourire rassurant. Assieds-toi, tu dois avoir la tête qui tourne. Clairement, c'était l'une des choses qu'Avril se remémorait de son "séjour". Elle devait lui expliquer avec douceur les derniers événements. Histoire qu'il ne panique pas trop vite et qu'il ne se sente pas si gêné que cela. Après tout, il n'y était pour rien. Tu as été victime d'un philtre d'amour. Il se trouvait dans la soupe. Elle lança un coup d'oeil au reste de la Grande Salle, pointant du menton la plupart des élèves ici-présents. Vous avez été nombreux à en boire. Elle tourna de nouveau la tête vers le jeune élève, lui faisant un petit sourire, moqueur malgré elle : J'ai été la première personne que tu as regardé après avoir bu la soupe. Elle hocha les épaules, expliquant aussi simplement que ceci sa présence auprès de lui. Elle n'avait pas besoin d'expliquer tout ce qu'il avait dit/fait/espéré. Il s'en souviendrait bien tout seul au fur et à mesure de la journée. Clairement, le garçon semblait perdu. C'était normal. Il posa ses yeux sur le reste de la fiole contenant l'antidote. C'est l'antidote. Revenir à la normal est un peu brutal, c'est pour ça que tu ne te sens pas trop bien.

Codage par Libella sur Graphiorum

Loin des yeux, près du coeur

Carnage de la Saint Valentin

« Edward ... » L’entendre prononcer mon nom est si plaisant. Je voudrais qu’elle le répète en boucle. Je crois que je ne me lasserai jamais de voir ses lèvres se mouvoir de la sorte pour énoncer mon nom. Je l’imagine déjà le chuchoter et cela me provoque des frissons tout le long de la colonne vertébrale. Cependant, je ne peux me perdre dans ces fantasmes car la réalité me rattrape, me frappant de plein fouet. Luca a quelque chose à voir avec sa façon de se comporter et avec le fait qu’elle m’évite ces derniers temps. Plus j’y pense, plus cela m’apparaît comme une évidence. Le doute avait commencé à s’insinuer en moi il y a plusieurs jours de cela mais je refusais d’y croire. Ce n’est pas possible. Pas Luca. Il m’en aurait parlé. « On ... je l'aime ... » Ce "on" qui veut dire beaucoup trop ainsi que ces trois mots me font l’effet d’une gifle, encore plus puissante et encore plus cuisante que celle que m’a réellement donné Cruz. Elle … L’aime ? Je me leurrais donc sur toute la ligne et ce que j’essayais de refouler était pourtant la réalité. Il s’est passé quelque chose entre Cruz et Luca. Quelque chose que je ne pourrai désormais plus jamais avoir avec elle. Elle a fait son choix. C’est lui qu’elle aime. Comment ai-je pu me montrer si sot ? Comment ai-je pu croire que ce genre de choses pourrait m’arriver ? J’aurai dû m’en douter. J’aurai dû voir cela venir. Les deux serpents ne se comportaient pas comme à leur habitude dernièrement mais j’ai préféré fermer les yeux dessus et j’ai été trop sot pour faire le lien. Mais quel idiot ! J’imagine que je n’ai plus qu’à me jeter du haut de la tour d’astronomie. L’atterrissage fera toujours moins mal que cette douleur lancinante qui grandit dans ma poitrine.

Je ne sais pas si Anthea peut comprendre ce que je lui dis. Je l’espère sincèrement car là, j’aurais vraiment besoin de quelqu’un. Keagan est je ne sais où et j’ai perdu Luca. Comment pourrai-je être ami avec celui qui me vole l’amour de ma vie ? Celui qui me conduit à ma perte ? Ce n’est tout simplement pas possible. Je ne sais pas d’où sort l’attirance qu’Anthea semble éprouver pour moi, mais je suis bien incapable de gérer ça à présent. Pas avec ce que je ressens. L’attention de la blonde est détournée par ce qui me semble être un première année et j’en profite pour m’écarter, tête baissée. Je m’affaisse sur le banc et me prends la tête entre les mains. Je crois que ce serait le moment idéal pour pleurer mais aucune larme ne vient humidifier mes yeux.

*******

Une fiole tendue, je refuse par automatisme la première fois d’un geste de la tête. Je veux juste qu’on me laisse me morfondre dans ma peine et dans ma souffrance. Personne ne peut comprendre à quel point je souffre. Néanmoins, la personne insiste et pour la faire déguerpir au plus vite, j’accepte. Avec un peu de chance c’est un alcool fort qui me permettra de noyer mon chagrin. Quoi qu’il en soit, ce ne pourra pas être pire que ce que je ressens à l’heure actuelle. Cependant, une fois la dernière goutte avalée, j’ai l’impression qu’un voile se lève. C’est comme si mon cerveau était désembrumé. Confus, je regarde autour de moi. Mon regard se pose sur Anthea, un jeune serpentard, Savannah et finalement sur Cruz et Luca. Je fronce les sourcils avant de comprendre ce qu’il vient de se passer. Ce n’est pas possible. Est-ce que j’ai vraiment dit que je l’aimais ? Est-ce qu’elle m’a vraiment dit qu’elle éprouvait des sentiments pour Luca ? Nos regards se croisent, brièvement, mais c’est déjà trop pour moi. Sans demander mon reste, je me lève et je quitte la salle, la gorge serrée. Ce qui est certain, c’est que je n’ai plus faim. Ce qui est certain aussi, c’est que je ne pourrai plus regarder Cruz et Luca de la même manière à présent.

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