Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10982 Points : 0 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (1640/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
Le discours se termine enfin, me laissant une impression étrange et déjà vue. S’il y avait bien une fois où j’aurais préféré qu’on ne nous rappelle pas que rien ne va jamais dans cette école, c’est ce soir. Normalement, j’arrive à supporter la menace constante. Mais normalement, elle ne me rappelle pas le pire moment que je n’ai jamais vécu. C’est bizarre, d’ailleurs, de voir comment les séances de tortures qui m’ont été infligées n’arrivent pas à la cheville de son abandon. Je n’ai jamais cherché à comprendre. Je ne suis pas très doué pour ces choses-là. « Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. » J’observe machinalement ce qui nous entoure. Sans chercher à distinguer qui que ce soit. Juste le flot d’élèves qui s’est déversé dans la salle de bal. Oui, il y a du monde. Sûrement plus qu’il ne le faudrait dans un cas comme ça. Un frisson désagréable me glisse dans le dos. S’ils voulaient tous nous achever, ce serait sûrement le moment idéal ou quelque chose comme ça. Mais ils ne le veulent pas, n’est-ce pas ? Alors je hoche la tête sans un mot. Qu’est-ce que je peux répondre à ça ? Que les gens sont tarés ? Je crois qu’on peut avoir la palme ou peu s’en faut. Je me demande si beaucoup sont là juste pour vaincre les souvenirs de la dernière fois où s’ils ont réussi à passer au-dessus de tout ça. C’est pas impossible, j’imagine. J’espère pour eux en tout cas. Et nous, pendant ce temps-là, on ne bouge pas. Je crois que j’attends qu’il prenne notre soirée en main, comme pour rattraper lui-même le désastre de la dernière fois. Mais c’est parfaitement égoïste de penser ou de vouloir un truc comme ça. Il en a chié tout autant, plus peut-être même. Pourtant, je n’arrive pas à le voir autrement. C’est de sa faute. Oh, pas tout, évidemment, je ne lui reproche plus rien qu’un dixième de ce qu’il peut se reprocher lui, mais cette soirée gâchée, c’est son œuvre. « Tu savais qu'ils se connaissaient ?! » Il me faut un instant pour comprendre de qui il parle. Je suis son regard jusqu’à Tracy et lui offre un haussement d’épaules en guise de réponse. « Il est dans ta classe, il est sympa ? On dit qu'il était proche de Naïa Rosenberg, la fille qui s'est fait virée de l'école en début d'année... » Je les observe sans un mot, suivant des yeux leurs moindres gestes. Le ton de Milo me semble sans appel : cette relation n’est pas la meilleure qui soit. Mais qui serais-je pour juger ? Elle est bien en âge de faire ce que bon lui semble et puis, elle traînait avec Naïa, non ? Enfin, moi, en tout cas, ça me choque pas plus que ça. « Je sais pas, je le connais pas vraiment. Mais j’imagine que si elle vient là à son bras, c’est qu’il doit l’être. Non...? » Ce n’est sûrement pas la meilleure théorie possible mais je n’ai ni le courage ni l’envie d’en chercher une autre. Je suis là pour passer une bonne soirée, pas pour chercher des histoires à Tracy et son cavalier. Même si j’imagine que la bonne soirée risque d’avoir du mal à arriver.
On doit avoir l’air de deux parfaits demeurés à rester plantés là, au milieu de tout et de rien, sans trouver utile d’esquisser le moindre geste. Enfin, est-ce que quelqu’un dans cette école en doute encore ? Je ne pense pas. Les secondes filent et rien ne change. Le regard perdu entre les participants à ce qui doit sûrement être un futur fiasco, on attend. On attend quoi ? J’en sais rien. Je sais seulement que ça n’arrive pas. J’ai envie de rentrer dans mon dortoir et d’oublier jusqu’à cette idée ridicule. On a rien à faire là, ni lui ni moi ni personne d’autre d’ailleurs. Et puis, d’un coup, sans prévenir, la musique change et le cauchemar reprend. Je me tends, imperceptiblement, dès la première note. Je pourrais reconnaître cet enchaînement entre mille. Jamais la moindre musique ne m’a autant marqué que celle-là. Comment pourrais-je seulement l’oublier un jour, hein ? Les deux mois à la ferme n’ont été qu’occasions pour l’entendre encore et toujours, hantant mes nuits avec une régularité particulièrement flippante. Je ne veux pas que ça recommence. Je n’ose même pas relever les yeux vers Milo qui, le pauvre, ne doit clairement plus savoir ce qu’il fout là. Je m’en veux de lui avoir demandé de m’accompagner alors qu’il aurait très bien pu s’en abstenir et aurait sûrement été bien mieux tranquillement installé dans notre dortoir. Est-ce que la soirée aurait été moins agréable si on l’avait passé tous les deux, à bavasser distraitement en rangeant nos affaires ? Je ne crois pas. Quoi que… Je n’ai pas très envie de ranger mes affaires… Parce que même si j’ai envie de rentrer, je n’ai pas envie de le laisser. Je déteste les choix cornéliens que m’impose notre histoire depuis des mois. Je ne veux pas choisir ! J’aimerais juste avoir une vie normale, aller en cours quelque part à Dublin et rentrer à la maison tous les soirs, pouvoir voir tant ma famille que mon copain, sans jamais avoir à faire temporairement une croix sur l’un ou sur l’autre au nom de pouvoirs que je n’ai jamais demandé… Mais c’est un peu trop tard pour espérer… « Je suppose qu'il serait mal venu que je te propose de danser sur cette chanson… » Je hoche la tête. Ce serait mal venu. Sa chaleur est malgré tout rassurante. C’est mon idée, tout ça. Bien sûr, j’ai peur, bien sûr, j’ai encore l’impression de ne rien maîtriser mais… mais je dois assumer comme un grand. Un soupir m’échappe alors que je relève presque timidement les yeux sur lui. Je n’ai pas vraiment envie qu’on en reste là, à attendre bêtement que le temps passe en espérant sans vraiment y croire qu’un miracle se produise. Parce que ça n’arrivera pas. Si je ne fais pas un effort, aussi minime soit-il, rien ne changera. Alors je finis par hausser les épaules dans un geste hésitant. « Ce serait mal venu, oui… mais j’accepterais, si tu le faisais. » Et puis, c’est peut-être pas un hasard, après tout, si c’est cette chanson qui passe maintenant. Mon regard finit par accrocher le sien, s’y noyant avec plaisir, tandis qu’un sourire discret naît sur mes lèvres. On va passer une bonne soirée.
Debout devant un miroir dans son bureau, Magnus ajustait son nœud papillon et son veston sous le regard curieux d'Horus. Il lui grattouilla distraitement le haut de crane avant de finir de serrer son nœud papillon. Beaucoup de sorcier aurait fait cela d'un coup de baquette mais ce n'était pas le genre de Magnus. Il trouvait vulgaire l'utilisation triviale de la magie et appréciait faire les choses lui même. Satisfait de son ensemble, un costume sur mesure bleu tirant sur le violet avec des motifs fractales discrets. Il esquissa un sourire avant de fermer sa veste puis d'épousseter d'un geste précis une petite bouloche. Magnus était du genre à faire attention aux détails et sa tenue en faisait partie. Il voulait faire élégant sans tomber dans le ridicule et les associations de couleurs insupportable des périodes de fêtes ni sans trop en faire. Il n'avait pas assister à ce genre d’événement depuis des années, usuellement il était plutôt l'organisateur de dîners raffinés entre personnes de qualité en petit comité. Cependant c'était pour lui l'occasion de se sociabiliser auprès de ses nouveaux collègues et d'observer les élèves. Il gardait bien en tête son projet avec l'infirmier et c'était une occasion en or pour commencer à recueillir des informations. Magnus donna une friandise à son chat, après tout c'était soir de fête, et quitta son bureau pour se rendre dans la salle de bal.
Magnus passa les grandes portes de la salle et apprécia la décoration mise en place spécialement pour l'occasion. La pièce bourdonnait de vie et d'animation. Les élèves répondaient présent en nombre et des groupes étaient en train de se former. Le professeur adopta une attitude sérieuse et aimable avec un sourire sur son visage d'ordinaire assez fermé. Il fit un tour de la salle pour prendre ses marques, saluant d'un discret signe de la tête les rares élèves qui pourraient porter leur attention sur lui. Les mains croisés derrière le dos, Magnus déambula un moment dans la salle, observant discrètement et prenant note des coutumes et de la culture locale. Il marqua une pause devant le buffet et en nota la qualité relative. Il ne se servit pas pour autant, il ne consommait quasiment jamais rien qu'il n'avait cuisiné lui même. Magnus prit le temps de saluer personnellement tous les adultes présents avant d'écouter le discours du directeur. Celui-ci n'avait pour le moment toujorus pas donné suite à son courrier. Il écouta avec attention le discours du directeur. Il avait entendu parler de la soirée d'Halloween et était un peu sur ses gardes. Il perçut dans les mots de Londubat la promesse que la soirée ne serait pas classique. La curiosité pointa son nez dans l'esprit du professeur.
Alors que la soirée commençait à prendre de l'ampleur, Magnus remarqua le professeur Mandrake un peu isolé. Il comprit que l'homme cherchait tranquilité et solitude mais c'était aussi une bonne occasion de faire plus ample connaissance. Magnus se dit qu'il allait l'aborder avec douceur en laissant une porte de sortie ouverte si l'homme tenait réellement à passer la soirée en solitaire. Avant d'avoir pu aller à sa rencontre, Mandrake le visage concentré partir d'un pas rapide vers l'extérieur. Magnus haussa le épaules et reprit son observation de la faune estudiantine. Les mains croisés devant lui, un léger sourire sur le visage, il observait sans jamais être insistant, sautant d'un groupe à l'autre, faisant jouer sa mémoire pour se souvenir du nom des élèves. Il enregistrait les relations qu'ils pouvaient observer ainsi que les attitudes de chacun. La jeunesse pouvait se montrer épatante.
John resta un bon moment à l'extérieur pour fumer et boire. Sa bouteille se vidait petit à petit et il entamait son dernier verre avant de retourner dans la salle de bal. Un peu de calme avant de retourner dans le brouhaha des festivités cela ne se refuse pas...! Le professeur profita donc un peu, assis sur les marches avec pour seul compagnon son antistress et ses souvenirs d'enfance. Une fois qu'il termina son vin et sa cigarette Mandrake se releva et se dirigea de nouveau vers la salle de bal. La musique lui parvenait déjà aux oreilles ainsi que les voix des nombreux élèves participant à l'événement. De la musique classique était jouée pour cette soirée... Soit, ce n'est pas si mauvais et cela change des chansons d'aujourd'hui sans le moindre intérêt. Mais ça reste un peu trop vieux jeu pour de jeunes sorciers non...? Distraitement son esprit s'égara sur le sujet, John repensa à sa collection de vinyles en tout genre. Le premier qu'il lui fut offert vint de Mark et s'intitulait "the rise and fall of ziggy stardust and the spiders from mars". À l'époque, le futur Auror ne connaissait rien de la musique moldu si bien que cela le surprit de voir que les non-mages adeptes des nouvelles technologies revenaient à la mode des vinyles, ce concept étant compliqué à comprendre pour quelqu'un ayant grandi uniquement entouré de sorciers. Mark n'était pas un magicien de sang pur, sa mère était moldue et lui avait transmis son amour de la musique. Lorsque les deux jeunes hommes se rencontrèrent et se lièrent d'amitié Mark fit la même chose avec lui et lui fit découvrir tout le répertoire musical des non-mages en lui expliquant toutes les subtilités qu'on pouvait y découvrir. Bien évidemment parmi certains des groupes que Mark lui montra il y avait des sorciers cachant leur identité et parmi d'autres de véritables non-mages simplement adeptes de la bonne musique. John montra rapidement une préférence pour certains groupes comme "Pink Floyd" ou "Led Zeppelin" et "David Bowie" si bien que beaucoup le traitait déjà de vieux à l'école, son répertoire musical restant bloqué entre les années 60 et 90. Selon lui après le début des années 2000 il n'y avait pas grand-chose d'inoubliable à deux ou trois exceptions près.
Une fois de retour dans la salle John se dirigea vers le buffet, la faim faisant son apparition. Il prit quelques amuses-bouches ainsi qu'une boisson pour ensuite aller s'installer au même endroit que tout à l'heure: dans un coin de la pièce un peu à l'écart. Son regard se posa sur les différents élèves, tous semblaient apprécier la soirée, mais on pouvait également observer en prêtant plus attention que certains ne cachaient pas leur hostilité face à d'autres camarades. Mandrake continua d'observer la foule environnante, il reconnut certains de ses élèves plus particuliers comme Félicia qui avait demandé son aide concernant sa baguette. L'ex Auror remarqua aussi d'autres élèves qui lui avaient fait mauvaise impression lors de ses premiers cours. John tourna la tête et c'est là qu'il vit un autre professeur. Magnus Vaatividya - dont il avait entendu parlé par sa tante, une Ex-Auror enseignait l'Arithmancie. C'est une matière assez étrange que John a beaucoup de mal à comprendre encore aujourd'hui, bien qu'il ait quelques notions cela reste vraiment difficile à mettre en pratique.
Le professeur de défense contre les forces du mal termina son dernier amuse-bouche ainsi que son verre et se dirigea vers Magnus. Ce dernier était vêtu d'un costume élégant de couleur bleue ainsi qu'un nœud papillon. La tenue faisait plutôt moldue que sorcier, mais John était le premier à trouver les vêtements des non-mages très intéressants. Lui même possédait plusieurs costumes sur mesures avec diverses cravates et il ne s'en cachait pas. Les robes de sorcier cela fait tellement démodé de nos jours... Il n'y avait qu'à regarder les élèves pour voir que cette influence vestimentaire faisait son petit bonhomme de chemin dans les mœurs des magiciens. Sans plus attendre, l'ex-Auror s'avança encore de quelques pas et il interpella son interlocuteur.
- Monsieur VaatiVidya? John Mandrake, ravi d'enfin faire votre connaissance.
Ravi? Pas spécialement. Mais la politesse reste importante non? John était surtout curieux... La tante de Magnus - Daria Brient, était une Auror autrefois. Elle passait souvent dans les bureaux de Londres et John l'avait approché à plusieurs reprises. Leurs "méthodes" de travail constituaient un point commun essentiel qui créa un certain respect mutuel entre les deux sorciers. Tous deux étaient renommés pour leur sévérité ainsi que leur rigueur parmi les Aurors et ils étaient craints et détestés des mangemorts. Daria pouvait se montrer très dure avec les recrues, mais elle avait le don de former les meilleurs parmi les Aurors. John quant à lui se fit remarquer pour ses techniques de sortilèges de feu assez particulières qui lui valurent de nombreux surnoms parmi les mangemorts. La seule chose que Madame Brient trouvait à redire concernant le jeune Mandrake était sa condition physique désastreuse... Bien qu'il s'entretienne un minimum il était loin d'être le plus doué en combat à main nue. John se reposait avant tout sur ses capacités magiques. Il tendit la main à Magnus.
- Votre tante Daria Brient ne tarissait pas d'éloges à votre sujet. J'ai fait sa connaissance quelques années auparavant au ministère. Une Auror remarquable, si je puis me permettre.
En effet la tante de Magnus plaçait beaucoup d'espoir en lui. Mais John n'étant pas dupe il se doutait bien que l'entrainement de la vieille femme pouvait s'avérer difficile et parfois cruel. Mandrake s'était à vrai dire toujours débrouillé pour éviter les fameuses "séances de renforcement et d'optimisations de la condition physique" organisée par le ministère de Londres pour les Aurors... C'était son idée, son programme, ses méthodes. Le professeur se disait que peut-être Magnus n'appréciait pas plus que ça sa tante autoritaire... Avait-il suivi son entrainement à la lettre sans broncher? Il aborda un autre sujet, la matière de prédilection du professeur.
- l'Arithmancie m'a toujours décontenancé. Je dois bien avouer que je suis un piètre sorcier dans ce domaine.
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Je sens bien qu’il n’a pas envie d’être ici et ça peut se comprendre. La dernière fois qu’il est venu à un bal, son copain lui a avoué lui avoir menti durant des mois - même si ce n’est pas totalement exact - il lui a dit adieu et il est parti se battre, comme un parfait demeuré, oubliant qu’il était un lâche et non un héros, l’espace d’un instant. Durant ce même bal, il a été blessé pour sauver la peau de son incompétent de copain et tout ça pour quoi ? Pour que 6 mois plus tard, on lui rappelle constamment qu’ils ne seront jamais en sécurité et qu’ils ne pourront jamais oublier ? Alors oui, c’est compréhensible qu’il n’est pas envie d’être ici et encore moins avec moi. Certes, on sort toujours ensemble, mais ça aurait été presque légitime qu’il souhaite y aller avec une autre personne. Sans parler de rencart, ce qui m’achéverait plus qu’autre chose, soyons honnête, mais il aurait pu choisir d’y aller avec des amis, comme Daniela & Keagan par exemple. Ou alors choisir de ne pas s’y rendre. J’avoue que je ne comprends pas trop notre présence ici. On n’est pas prêt, cela se voit comme le nez au milieu de la figure. On n’est peut-être les deux derniers idiots qui n’avons pas encore digéré toute cette histoire, peut-être qu’on est les seuls encore à être hanté par cette histoire et peut-être qu’on doit nous trouver bien ridicule, mais qu’importe, on n’est pas prêt, pourquoi se fait-on autant violence pour sauver les apparences ? Ce n’est pas comme si l’avis des autres comptaient, pas pour moi en tout cas. Le seul avis qui compte réellement, surtout en cet instant, c’est le sien. Alors s’il veut s’en aller, qu’il le dise et je le suivrais, sans broncher. Mais je ne veux pas lancer le sujet, de peur qu’il pense que moi je veux partir et que je le pousse à s’en aller aussi. C’est peut-être un peu le cas d’ailleurs, je ne sais pas. Je ne sais plus si c’est lui qui ne veut pas être là, moi ou les deux. Peut-être un peu des deux. J’espère que c’est les deux et que je ne rejette pas ma frustration et mes angoisses sur lui pour me donner bonne conscience.
Je sors une phrase banale, pour tenter de faire la conversation. J’ignore si c’est moi qui me fais des idées, mais il n’empêche que nous n’avons pas bougé d’un iota depuis que nous sommes arrivés, nous ne nous regardons pas, figés sur place, à attendre que le temps passe. Mais il n’empêche que derrière cette phrase banale, il y a bien un réel étonnement. Je ne m’attendais pas à voir autant de monde ce soir. A croire qu’on est les seuls encore traumatisés par les événements récents, à moins que comme nous, ils aient tous décidé de se faire violence. En tout cas ils donnent beaucoup mieux le change que nous et de loin. Peut-être qu’on n’y met pas beaucoup du notre… Je tourne mon regard vers Tracy & Andrea, perplexe. Il n’a pas l’air d’être motivé à parler, alors je continue à faire la conversation, jusqu’à ce qu’il se décide à faire quelque chose. Parce que, soyons honnête, je ne vais pas rester 10 ans planté sur place. Déjà parce que tôt ou tard, on nous bousculera durant les danses et ensuite parce que je ne suis pas venu pour jouer les plantes vertes. Même si je n’ai pas envie d’être ici, maintenant qu’on est là, on va essayer d’en profiter. Ou alors il me plante là au milieu de la salle et se barre, se qui achèvera mémorablement cette soirée. Je l’aurais certainement mérité, même si je ne comprendrais pas trop. C’est vrai, s’il me déteste vraiment, pourquoi est-il resté avec moi tout ce temps ? Et surtout aurait-il vraiment attendu tout ce temps pour me rendre la pareille ? Non, j’ai beau flippé qu’il me largue à la moindre occasion, je ne le vois définitivement pas me faire ce genre de choses, pas Dan. Alors je chasse cette idée saugrenue de mon esprit et je me focalise sur l’amie à Dan. Il m’offre un haussement d’épaule. D’accord donc on a atteint le sommet du ridicule. S’il s’obstine à ne rien dire, je crois que je ne vais pas tenir toute la soirée. Je ne suis pas venu pour me faire ignorer l’ensemble de la soirée, j’ai des limites à tout. Je continue malgré tout, espérant que tôt ou tard il finira par me lâcher une phrase et mes efforts finissent par être récompensé, enfin. Elle est amie avec Narcissa, je pense que niveau capacité à choisir le bon entourage est certainement à revoir de son côté ... Dis-je en tentant de cacher au mieux mon agacement. Que cette conversation ne soit pas des plus intéressante, ça je peux le comprendre, mais quand même, il pourrait faire un effort. Si elle est à son bras, c’est qu’il doit être sympa … merci pour l’analyse poussait et la réflexion intelligente. Je n’ai pas la sensation qu’elle soit le genre de personne à être très fiable quand il s’agit de choisir ses amis. Non pas que son cavalier est vraiment néfaste pour elle, je n’en sais rien, mais disons qu’au vu de ses amies, je me pose des questions. Mais il faut croire que je suis le seul. Ce n’est pas mon amie, elle fait ce qu’elle veut, ça ne me regarde pas. Je détourne donc mon regard du duo.
Plus le temps passe et moins je sais ce que je fais ici. Pire encore, plus les gens vivent leur vie et plus je regrette d’avoir accepté de venir. C’est pour lui que je suis ici, uniquement pour lui. Il m’a vanté les mérites d’une soirée agréable, sauf que là, je n’en vois pas la couleur. J’ai la sensation qu’il attend quelque chose, sans que je sache quoi. Il pense qu’elle va tomber du ciel ? Parce que si c’est le cas, il risque d’attendre longtemps. A moins qu’il attende une autre personne et qu’il n’est venu ici ce soir que pour cette autre personne. Ca se pourrait, on est à l’abri de rien. Encore une fois, ça ne lui ressemblerait pas mais bon, les gens peuvent changer, j’en suis la preuve vivante. Peut-être qu’il est tombé sous le charme d’une des copines à Tracy et n’osant pas l’inviter, de peur que je l’apprenne, il m’a invité moi et n’attend que sa venue. C’est une théorie qui se tient. Il regarde partout, sauf vers moi. Le silence règne autour de nous depuis bien trop longtemps pour que ce soit décent. En gros, le mec se fait chier avec moi et en attend un autre. C’est certes une théorie un peu farfelue, mais qui commence à prendre son sens à mes yeux. Le fait qu’il ne dise rien, qu’il n’affiche pas une mine réjouie, qu’il ait l’air d’attendre, qu’il ne me regarde pas. La question maintenant c’est de savoir qui. Narcissa ? Casey ? Cruz ? Wendy ? J’ignore qui il y avait d’autre là bas, mais c’est peut-être une des filles qui est venue s’incruster et dont il ne m’aurait pas parlé, de peur que je découvre qu’il en pince pour elle. Je sais que je me fais du mal pour rien en pensant à tout ça mais en même temps il ne m’offre pas vraiment d’autre choix possible. Surtout que la musique vient de changer et que là, très clairement, c’est un peu un coup de poignard en plein coeur. Parfait pour le motiver à aller voir ailleurs. C’est la seule chanson sur laquelle nous avons dansé, la dernière bonne chose avant le début de la fin. Je me sens mal à l’aise et j’ai envie de partir. C’est ridicule, nous n’avons pas notre place ici, moi, encore moins que lui. Sauf qu’il a l’air d’attendre que je prenne la soirée en main. J’ai pas envie d’être ici, on peut peut-être partir du principe qu’en dehors de me barrer, j’ai rien envie de faire d’autre ? Sauf que je ne lui dis pas ça, je lui fais plusieurs proposition. Sauf qu’avec la musique qui vient de changer, je me sens mal à l’aise, idiot même. Il hoche la tête, encore une fois. Je crois que s’il le fait encore, sans rien dire, je le plante et me barre, parce que là, c’est vraiment du foutage de gueule. Il lâche un soupire. Finalement, je préférais peut-être le silence, au moins il n’y avait aucune chance qu’il dise un truc qui tendrait à me briser le coeur. Là je suis tendu, inquiet, ne sachant pas ce qu’il allait me dire. Je fronce les sourcils. Quoi ? Deux informations contradictoires dans la même phrase, je suis perdu. Ce serait mal venu, d’accord, jusque là je le suis, mais il accepterait quand même. Pourquoi ? Je suis perdu, mais son regard accroche le mien et un sourire commence à apparaître sur ses lèvres. Et pour tout l’or du monde, je ne ferais rien qui chasserait à jamais ce sourire, alors je glisse ma main dans la sienne. D’accord ! Dis-je timidement, tout en l’entraînant à quelques pas de l’endroit où nous étions plantés depuis bien trop longtemps à mon goût. Je glisse mes mains à sa taille et nous commençons à danser, mon regard plongé dans le sien, amoureux et plus rien n’existe, juste lui et moi, comme la première fois.
Elle avait rejoint son compagnon qui l’attendait devant les portes de la Grande Salle. Il était si bien habillé, un exploit le concernant ! Felicia, de son côté aussi, avait essayé de faire un effort - plus pour l’occasion que pour Oz lui-même - : cheveux coiffés et robe simple. Jamais elle n’aurait pensé que descendre des escaliers seraient aussi compliqué un jour. Mais tous ces efforts faisaient presque rire la Poufsouffle ; tellement d’acharnement pour cette fête qui rendait presque cérémonieux, c’était irréaliste. La scène semblait tout droit sortie d’un livre que la jaune & noir n’aurait jamais lu. Il n’empêchait que tout ceci n’était pas naturel, et c’était bien pour ça que Felicia allait se permettre d’être un peu moins elle-même. Essayer d’être un peu plus confiante, plus à l’aise dans ce genre de soirée où elle était entourée de monde. Moins réservée, moins recluse dans son coin probablement, moins silencieuse peut-être, mais toujours aussi curieuse des événements. En vérité, elle ne savait si elle allait réellement réussir à porter un déguisement ce soir, à être une autre elle-même, celle qu’elle était en présence de sa meilleure amie, quelqu’un de différent. Déjà, elle ne se sentait pas à l’aise dans sa robe. Sa descente jusqu’à la Grande Salle lui avait attiré pas mal d’ennuis. Soulever la robe pour ne pas marcher dessus dans les escaliers, marcher quand même dessus quand elle avançait, ne pouvant s’empêcher de faire de grands pas raides plutôt que des petits. À peine la jaune & noir avait-elle entraperçu le costume d’Oz qu’elle voulait déjà avoir le même. La Felicia en robe n’allait pas faire long feu et la jeune fille envisageait déjà de quitter la soirée discrètement pour revenir en pantalon. Ils n’avaient même pas encore franchi les portes de la salle qui avait été redécorée pour l’occasion. D’ailleurs, il avait suffi de finalement entrer pour qu’Oz réagisse à sa tenue. « T’es jolie. Mais c’est pas toi. Je te préfère quand t’es moins une fille. » Sans le vouloir, cette remarque lui avait arraché un sourire. Si même le disait, c’est que cette tenue devait vraiment être bizarre sur elle. Felicia ne devait avoir aucune crédibilité en robe et ça devait se voir. Elle aussi elle préférait quand elle était "moins une fille" comme il disait. Sa résolution de début de soirée allait vite partir en fumée à ce rythme-là. La fête lui rappelait juste la petite soirée des Poufsouffle en début d’année, et déjà à ce moment-là, Felicia n’avait pas été gâtée pour essayer de faire dans la discrétion. Son étouffement au petit four avait dû être remarqué par toute la petite assemblée. Ce soir, elle allait essayé d’être plus discrète, de limiter ses mouvements et de se contenter d’observer. Sauf si Oz en décidait autrement. Oui, définitivement, une Felicia plus sociale, ça n’arriverait pas de sitôt.
C’était pour ça qu’à peine arrivée dans la Salle de Bal et après le discours du directeur, la quatrième année se dirigea vers le buffet. Néanmoins, cette fois, pas pour y prendre à manger, mais à boire. L’accident du petit-four était encore trop récent pour elle et elle ne voulait pas réitérer l’expérience. Surtout qu’il y avait plus de monde qu’à la soirée de la maison jaune ce soir. Plusieurs élèves de toutes les maisons étaient réunis dans la Grande Salle. Felicia n’était pas tentée à l’idée de devenir connue dans toute l’école pour ne pas savoir avaler correctement un petit-four. Ni connue du tout à bien y réfléchir. Elle n’était pas à l’abri de s’étrangler aussi un petit rafraîchissement, mais elle devait se désaltérer, alors autant courir le risque, elle n’était plus à ça près ! Tout ce monde lui donnait chaud. La Poufsouffle n’était pas habituée à être entourée par autant de monde. Elle se sentait mal à l’aise dans sa robe et ne pouvait s’empêcher de penser que tout le monde le remarquait également. La jeune fille préférait largement se cacher derrière un verre ou quelque chose, s’asseoir et se mettre dans un coin, mais c’était difficile de se cacher dans une salle aussi grande et aussi éclairer. Même le buffet s’était fait prendre d’assaut après le discours du directeur ; à se demander s’il n’y avait pas plus de monde prêt des tables que sur la piste de danse. Il y avait vraiment trop de têtes inconnues, si bien que Felicia en avait du mal à reconnaître celle qu’elle connaissait. La Poufsouffle reconnaissait avant tout les personnes de sa propre maison comme son préfet ou même la fille qui lui avait volé son verre à la précédente fête. Une joie. Puis, il y avait Oz aussi, qu’elle avait lâchement abandonné. Bien que, pour elle, elle ne l’ait pas vraiment abandonné, elle était juste partie prendre à boire. Elle serait revenue avec une boisson pour lui aussi. Mais il semblait qu’il avait décidé de la suivre également. « Je suis pas très à l’aise. Pandore a l’air contrariée. » Felicia haussa un sourcil. En cherchant du regard, elle trouva leur camarade près du buffet également. Avec un regard tout sauf amical. « Peut-être qu’elle m’en veut de pas être un bon cavalier pour toi. » La jeune fille lui tendit un verre en pensant que c’était elle qui n’était définitivement pas une bonne cavalière. Elle ne désirait pas vraiment danser, n’était pas douée à la discussion et ne savait pas vraiment faire autre chose que se mettre sur le côté, observer et attendre que sa patience atteigne la limite et parte. « J’en doute. Tu devrais peut-être aller lui parler ? » Elle se proposait de venir avec lui même. S’ils ne restaient que tout les deux, Felicia avait bien peur que son compagnon finisse par s’ennuyer très longuement. Ils trouveraient bien une blague ou deux à se dire, mais ça ne ferait pas la soirée. « Si ça te préoccupe tant que ça. » rajouta-t-elle. La jeune fille se voyait mal aller aborder elle-même la Serdaigle, surtout qu’elles ne s’étaient jamais vraiment parlées, mais s’il le fallait...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Aucun
« Bien sûr qu’on va s’en sortir. » Répondit aussitôt Isidore, avec une assurance presque trop affichée pour être sincère. Essayait-il de la rassurer, de se montrer fort pour deux après ce qui s'était passé lors de leur dernier échange ? Sans doute, ce n'était pas dans ses habitudes de se montrer aussi sûr de lui sur ce genre de choses. « S’il doit nous arriver un truc ce soir, ce sera un mal de crâne à cause de leur musique et de voir tous ces gamins sautiller. Sérieux, comment ça se fait qu’y en ait autant ? » Plaisanta ensuite le Serpentard, alors qu'une flopée de gosses passait non loin d'eux. C'est vrai qu'ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement, ce qui n'était pas forcément le cas lors des autres évènements de ce genre organisés par l'école. Qui plus est, leur présence massive était d'autant plus étonnante qu'elle faisait suite à la soirée d'Halloween. Cette dernière avait marqué les esprits, pas forcément de manière positive. Et pourtant, la plupart des victimes de ce cauchemar étaient revenues se jeter dans la gueule du loup. Cruz n'avait pas vraiment eu le choix, son rôle de préfète imposait sa présence aux soirées organisées par la direction de Poudlard. Mais toutes ces âmes innocentes, qu'étaient-elles venues chercher ? Un peu de joie, d'esprit, d'esprit de Noël. Tout ce qui faisait cruellement défaut à l'Espagnole, en ce moment. « Ils avaient sûrement envie de s'amuser, d'aller à une soirée de grands. » Supposa la jeune femme, nostalgique. Elle se rappelait ses premières années à Poudlard, quand tout était tout beau tout nouveau. Elle aussi avait voulu faire la grande, s'était montrée dans tous les évènements possibles afin de faire sa place au château. Chaperonnée par Aniek, elle n'avait eu aucun mal à s'intégrer. Et voilà que l'histoire se répéter avec la nouvelle génération, désireuse de grandir trop vite. Cruz aurait bien aimé leur piquer un peu d'innocence et de candeur, pour une fois. « Il y a sûrement des gamines qui ont craqué sur un mec bien plus vieux qu'elles et qui sont venues tenter leur chance. » Poursuivit la jeune femme en riant. Elle se souvenait des conversations qui se déroulaient dans son dortoir, lorsqu'elle était plus jeune. Le nombre de jeunes filles qui craquaient sur Snow à l'époque, voire sur des élèves plus vieux, était notable. « Heureusement, je n'ai pas à les surveiller ce soir ! » Conclut Cruz, l'air satisfait. Au moins une soirée où elle pouvait souffler, sans avoir à satisfaire les multiples doléances de ces enfants gâtés. Une soirée rien qu'à elle, à profiter. Du moins, jusqu'à la prochaine catastrophe ou idée tordue du directeur.
La question des cavaliers fut ensuite abordée, chacun des deux sixièmes années s'étonnant de ne pas voir l'autre accompagné. Si la chose n'était guère étonnante venant d'Isidore, elle l'était davantage pour sa comparse. Et pour cause, Cruz avait bien prévu de venir accompagnée, à la base. Il fallait qu'elle note dans un coin de sa tête de choisir un garçon avec un système immunitaire plus performant, la prochaine fois. D'ailleurs, elle en avait un spécimen juste devant elle. Lorsque la jeune femme le désigna comme cavalier d'un soir, celui-ci ne masqua pas sa surprise. Il se désigna lui-même et Cruz opina de la tête. Bien sûr qu'elle parlait de lui, il était bien l'un des seuls en qui elle avait confiance ce soir. « Tu sais que je vais faire des jaloux ? J’ai qu’une main Cruz, je pourrais pas me défendre lorsqu’on viendra me provoquer en duel pour te réclamer. » La brune baissa les yeux et mordit sa lèvre inférieure, se sentant soudain rougir. Malgré le ton plaisantin de son nouveau cavalier, Cruz ne pouvait s'empêcher de se sentir flattée. On ne lui disait pas de pareilles choses tous les jours et ces mots avaient d'autant plus d'impact qu'ils sortaient de la bouche d'Isidore. D'habitude, les gentilles paroles et autres compliments venaient toujours après une violente dispute. Ce soir semblait être l'exception qui confirmait la règle. La jeune femme eut une pensée pour Edward, qui devait se sentir bien seul ce soir et une pointe de remord s'empara d'elle. Tout de même, il allait peut-être être jaloux de savoir qu'elle avait dansé avec Izzie, non ? Est-ce qu'ils étaient dans une sorte de relation exclusive, l'un avec l'autre ? Cruz n'était pas vraiment sûre de ça, la question ne s'était jamais réellement posée. Et puis, de toute manière, elle n'allait faire que parler un peu et danser. Il n'y avait rien de grave à offrir sa compagnie à un ami, si ? « Quels jaloux ? Ils ont tous à leur bras une sublime cavalière. Et puis, entre nous, je te connais : il te faut plus que la perte d'une main pour t'empêcher de te battre pour ce à quoi tu tiens. » Confia la Serpentard, avec un sourire. « Et au pire, je ne suis pas une potiche : si besoin, je pourrai te secourir, jeune damoiseau en détresse ! » Plaisanta la jeune femme, avant de partir dans un éclat de rire. Cela lui avait tellement manqué, le mois dernier, de rire. Il fallait que Cruz en profite ce soir car, dès le lendemain, le château allait lui paraître bien vide pour les vacances de Noël. Avec un peu de chance, Casey n'allait pas rentrer et elles pourraient passer un peu de temps ensemble. Et sinon, Cruz en profiterait pour étudier et prendre de l'avance sur le trimestre prochain.
Suite à cela, la Serpentard entraîna Isidore sur la piste de danse, malgré son manque évident de maîtrise dans cette discipline. Prenant le rôle de la meneuse, Cruz entreprit de guider son cavalier du mieux qu'elle pouvait aux vues des talents de ce dernier. « Désolé pour ton pied. » Ce qui devait arriver arriva. La jeune femme grimaça sous l'effet de la douleur, alors que le pied d'Izzie venait écraser la pointe du sien. « Ok, je crois que je viens de piger celui-là. Ça va comme ça ? » Demanda le jeune homme, comme s'il prenait vraiment la peine de s'appliquer à danser. Cruz pouvait aisément deviner que la valse n'était pas sa tasse de thé et qu'il aurait tôt fait d'oublier tous les conseils qu'elle pourrait lui prodiguer le temps d'une soirée. Mais l'effort qu'il faisait pour essayer de ne pas être trop mauvais méritait d'être souligné. « Oui c'est pas mal. Il suffit que tu te calques sur le rythme ternaire. 1,2,3 ... 1,2,3 et hop ça vient tout seul. » Essaya d'expliquer l'Espagnole avec une pédagogie approximative, tout en faisant en sorte de ne pas perdre elle-même la mesure. Savoir danser la valse n'était déjà pas simple, mais savoir la danser pour deux c'était carrément compliqué. Les deux Serpentards n'étaient clairement pas le duo le plus époustouflant de la piste mais Cruz n'en avait que faire : elle avait un cavalier à son bras et passait un agréable moment en compagnie d'un de ses amis les plus chers. Les apparences n'avaient plus d'importance, dans de pareilles circonstances. « Bon, on fait peut-être un peu tâche à côté des autres qui ont l’air d’avoir fait ça toute leur vie, mais je trouve qu’on se débrouille pas trop mal. Tu t'entraînes devant la glace ou bien... ? » Cruz sourit en réponse à la boutade du sixième année. Elle s'était effectivement entraînée devant la glace, fut un temps. Têtue, elle avait absolument tenu à apprendre cette danse lorsqu'elle était arrivée à Poudlard, pour faire bonne impression. Aniek l'y avait aidé et, ayant le sens du rythme naturellement, au bout de plusieurs heures de travail Cruz avait réussi à maîtriser les pas de base. La brune avait ensuite pu améliorer ses performances au fil des années et des quelques bals qui avaient ponctué sa scolarité. Elle n'était pas la meilleure danseuse mais elle arrivait à faire bonne figure. De plus, Cruz avait toujours trouvé cette danse particulièrement ravissante. « J'ai appris quand je suis arrivée à Poudlard. Je trouvais ça beau, les somptueuses robes qui virevoltent, les filles soulevées dans les airs, la connivence entre les cavaliers ... Je crois que ça fait rêver toutes les gamines. » Confia Cruz, en gardant son éternel sourire de circonstance. Sa robe à elle aussi virevoltait en fonction de ses pas, comme celles des étudiantes qu'elle avait admirées par le passé. De quoi lui faire presque oublier que ce bal ne s'annonçait pas comme une soirée tranquille et sans incident aucun.
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10982 Points : 0 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (1640/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
Je vois bien qu’il fait des efforts mais il faut croire que ça ne suffit pas à me décoincer. Je n’ai pas envie de parler des mauvaises fréquentations de Tracy ce soir. Parce que ça me rappelle que je ne vaux pas franchement mieux qu’eux, qu’importe ce qu’il pourrait en prétendre. Je suis pire qu’eux en réalité et il n’y a qu’à poser les yeux sur le buffet et la gamine qui s’y trouve pour le comprendre sans mal. Et puis… C’était avec elle qu’il s’était barré, pour elle qu’il m’avait abandonné… Pourtant, je l’observe évoluer au côté d’Andrea, les suivant des yeux sans un mot. Elle a l’air de passer une bonne soirée. Je l’envie, je crois. Je regrette d’avoir quitté cette salle déserte. Ou je regrette d’avoir quitté mon dortoir, j’avoue que je ne sais pas exactement… Je regrette d’être venu, en tout cas, ça c’est certain. « Elle est amie avec Narcissa, je pense que niveau capacité à choisir le bon entourage est certainement à revoir de son côté… » Ouais, sa capacité à choisir le bon entourage est certainement à revoir… Je baisse les yeux. Il semble oublier que je fais partie de son entourage, et visiblement plus qu’on aurait pu le prévoir. Je ne dois pas lui en vouloir, évidemment, parce que c’est innocent et qu’il essaye comme il peut, le pauvre, de faire la conversation, mais tout de même… C’est blessant. D’autant plus qu’il m’est difficile, pour ne pas dire même carrément impossible, de ne pas me sentir viser. Alors je hausse les épaules une fois de plus, incapable de trouver quoi que ce soit à répondre qui ne soit ni désagréable ni pathétique. Un poids s’est installé sur mes épaules et me cloue sur place. C’est bête, je pense que ça aurait été mieux pour tout le monde que je prenne la fuite et lui laisse l’occasion de profiter de sa soirée. Je n’ai pas fait le tour des gens présents mais j’imagine qu’il doit bien avoir des amis, ici, assez pour me replacer quelques heures. Voire peut-être même beaucoup plus longtemps…
Ça aurait dû en rester là. Je veux dire, on aurait dû comprendre que la soirée ne serait jamais à la hauteur de ce que j’avais bien pu espérer et puis voilà, fin de l’histoire, on rentre. Mais non. On s’acharne. Et le destin aussi, il s’acharne. Le temps s’arrête sur ces quelques notes. Tout revient, jusqu’à l’impression de vide oppressante que j’aurais préféré ne jamais retrouver. J’ai peur de la suite. Qu’il me lâche et disparaisse sans un regard en arrière. Pourtant, j’essaye de me rassurer. Tout va bien. Il n’y a pas de raisons de partir puisque personne n’est en danger. Pas ce soir. Son bras est toujours autour de ma taille et, machinalement, je me rapproche un peu. Je veux le sentir là. C’est particulièrement perturbant. Je ne sais pas vraiment quel moment je vis, là, si c’est celui de la dernière fois ou un nouveau dont je ne sais rien. Et, finalement, la voix de Milo s’élève près de moi. Ça a l’air d’une proposition. Et d’une nouvelle page qui n’attend que nous. J’ai envie de me barrer, clairement, mais j’ai plus envie encore qu’on l’écrive, cette page. On en a pas chié pendant des mois pour fuir à la première difficulté, n’est-ce pas ? Même si, entre nous, ça n’est plus vraiment la première… On en a essuyé un paquet depuis le dernier bal. Mais, peut-être que c’est la dernière ? Genre la boucle est bouclée ou je ne sais quoi. Tout détruire sur cette musique pour finalement tout y reconstruire ? C’est complètement foireux comme théorie, j’en ai bien conscience mais je n’ai malheureusement pas mieux. Et puis elle me rassure. J’ai envie que ça soit vrai et c’est en m’accrochant désespérément à cet espoir idiot que j’accepte maladroitement ce que j’ai pris comme une invitation. Son air hésitant me laisse présager le pire. Peut-être que je me suis planté et qu’il n’avait absolument pas l’intention de m’inviter à faire quoi que ce soit. Et là, le pauvre, il ne sait pas comment me le faire comprendre. Je me sens con mais je tâche de ne rien faire paraître. Lorsqu’il me lâche, mon coeur cesse de battre. Pas encore ! Pas déjà ! Je m’attends au pire. Il va partir. Je sais pas quelle excuse il va me balancer mais il va partir. Il va partir. C’est la seule pensée cohérente que j’arrive encore à formuler. Mon regard doit trahir sans mal le gouffre dans lequel il vient de me pousser. C’est fini. Il va se barrer. Pourtant, il ne s’éloigne pas et sa main finit par attraper la mienne. Je la serre tendrement, le suppliant silencieusement de ne pas me lâcher. « D’accord ! » Sur quoi il tire doucement sur mon bras pour m’entraîner un peu plus loin, sur la piste de danse. Je me laisse faire, rougissant. Ses mains se posent sur ma taille et je le laisse me guider avec un plaisir craintif. Je ne me fais pas prier pour me noyer dans ses yeux, oubliant jusqu’au monde qui nous entoure. « Aussi douée qu’elle puisse être, Tracy ne t’arrive pas à la cheville. » Bien sûr, je ne suis pas objectif pour un sou mais je m’en fous. Même si je ne suis pas parfaitement rassuré, j’apprécie ce moment comme je l’avais apprécié la dernière fois. J’ai du mal à détacher mes yeux de son visage, comme s’il pouvait fuir en un battement de cil. Peut-être, sait-on jamais… Et puis, sans crier gare, j’assassine les centimètres qui nous séparent pour l’enlacer. Tant pis pour le rythme, ou les pas ou je ne sais quoi. Je veux juste profiter. Mon menton se pose sur son épaule. Son parfum est délicieux. Mon étreinte se resserre légèrement. « On pourra danser encore après celle-là ? » Oh, j’avoue, c’est plus vraiment une danse digne de ce nom mais ça n’a pas la moindre importance, je veux juste que ça ne s’arrête pas là. Qu’on ait dépassé la première danse rien qu’une fois…
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
Un nouveau haussement d'épaule, il va m'achever à force. Il ne se rend pas compte qu'il ne fait strictement aucun effort pour tenter de rendre cette soirée agréable. Pire encore, j'ai la sensation qu'il s'évertue à la rendre la plus difficile possible. Est-ce une volonté propre de me rendre mal à l'aise ? De me rappeler que je ne le mérite pas, que je ne mérite pas d'être venu avec lui ce soir et qu'il va tout faire pour me le faire sentir durant toute la durée de cette soirée ? C'est quoi le plan au juste ? Garder le silence ? Hausser des épaules à chaque fois que je tenterais une conversation ou sortir 4 mots qui ne tiendront même pas la route juste pour montrer qu'il ne veut faire aucun effort et que tout ce que je dirais n'aura aucun intérêt à ses yeux ? Si encore j'avais fait la démarche de venir à lui pour lui demander de m'accompagner au bal, j'aurais compris. Il aurait eu certes tout le loisir de refuser mais peut-être que sur le moment, il n'aurait pas osé ou aurait pensé que ça pouvait bien se passer. Mais finalement, une fois sur place, il se rend compte que c'était définitivement une mauvaise idée et qu'il m'en voulait toujours. Peut-être que tout ça aurait été inconscient ou plus fort que lui et qu'il se venge, sans même s'en rendre compte. Mais là, ce n'est définitivement pas ce qu'il s'est passé. C'est lui qui m'a proposé de venir, c'est lui qui m'a dit qu'on allait passer une bonne soirée, il se doute bien que ce n'est pas en restant planté sur place, silencieux, que le miracle va se produire. Si c'est ça, qu'on retourne dans notre dortoir, il aura tout le loisir de me faire la gueule là bas aussi. J'en ai marre, sincèrement. S'il a un truc à me dire, qu'il le fasse, mais qu'il ne m'offre pas son indifférence, c'est insupportable. Je n'ai rien fait, je suis loin d'être parfait et j'ai énormément de tort, mais je n'ai rien fait pour mériter tout ça. Alors évidemment, je la ferme parce que je suis définitivement très mal placé pour me plaindre, mais il n'empêche que je trouve une belle injustice dans cette soirée. Alors ça va toujours se passer comme ça ? On va aller à des événements où on ne va pas s'amuser ? On ne va pas se parler, même pas se regarder et juste attendre que ça se termine ? Mais pour quoi faire au juste ? Se montrer ? Faire semblant que notre couple va bien alors que la réalité est tout autre ? Pourtant je pensais que ça allait mieux. Sans que ce soit parfait, j'avais la sensation qu'on était plutôt sur une pente remontante, il faut croire que j'avais tort. Il m'en veut toujours, bien plus qu'il ne le pense et est incapable de tourner la page ou tenter de me pardonner. Au moins maintenant je suis fixé.
Je n'insiste pas, je n'en vois pas l'intérêt de toute façon. Il ne veut pas parler, ni bouger, ni faire quoi que ce soit, alors moi, comme un abruti, je reste planté sur place. Son regard est rivé au sol, visiblement il n'est pas au mieux de sa forme et je ne peux rien faire pour l'aider parce que j'ai la sensation que plus je parle et plus ça le contrarie. J'ignore ce que j'ai dit qui aurait pu le mettre dans cet état. Est-ce que je n'ai plus le droit de parler de ses amies ? Est-ce qu'il voit ça comme une attaque contre Tracy ? Je n'ai pas la sensation d'avoir été désagréable avec elle. Elle fait ce qu'elle veut de sa vie, que je sache je ne suis pas allé les interrompre pour lui dire que son choix de cavalier laissait à désirer. Je n'ai fait que dire ce que je pense, sans plus. Mais si maintenant donner son avis dérange alors je vais me contenter de la fermer, ça ira certainement plus vite. Je sens son bras se serrer autour de moi et je dois avouer que je ne comprends pas trop. Il devrait au contraire se desserrer, prenant de la distance et pas se rapprocher de moi. Tout cela me laisse perplexe, je ne comprends plus rien à rien. Il a l'air d'attendre quelque chose, sans que je sache quoi. Quand je tente de faire la conversation, il garde le silence et n'esquisse aucun mouvement, sauf de resserrer son étreinte. Et moi je suis là, au milieu, ne comprenant plus rien à ce qu'il se passe et me demandant ce que je peux encore faire sans aggraver la situation. La musique change, rendant presque impossible de nous rendre sur la piste de danse, proposition que j'avais faite quelques secondes plus tôt. La musique était la même que la dernière fois, ce serait encore mal interprété si je lui proposais de danser. Il confirme mes propos et pourtant, me dit, à demi-mot, qu'il accepterait quand même si je l'invite danser. Qu'est-ce que je fais ? Je me sens un peu bête, le regarde, hésitant, avant de décider que de toute façon cette soirée ne pouvait pas être pire que ce qu'elle était vraiment. Enfin si, elle pouvait l'être, on pouvait toujours faire pire, je le savais d'expérience, mais je n'avais pas envie de songer à ça. Pour le moment, cette soirée était catastrophique, un peu plus ou un peu moins, ça ne changerait certainement pas trop nos vies. Alors je desserre mon étreinte autour de sa taille pour attraper sa main. Je ne pensais pas le voir paniquer autant de me détacher de lui. Mais je sens sa main se resserrer sur la mienne, ce qui me rassure un peu.
Nous ne faisons que quelques pas pour nous décaler sur la piste de danse. Je glisse mes mains à sa taille et nous entamons la danse. La musique a déjà bien avancé mais qu'importe, nous y danserons dessus jusqu'à la fin. Est-ce de danser qui le déride un peu ou c'est-il détendu un peu ? Je l'ignore mais il daigne enfin m'adresser la parole et c'est vraiment très agréable. Nos regards plongés l'un dans l'autre me fait perdre pied avec la réalité, tout ce qu'il me fallait. Je m'en fous des autres, de ce qu'ils font, de ce qu'ils pensent, de ce qu'ils disent. Je ne veux que lui. Son compliment m'arrache un sourire, heureux. Si je suis plus doué que Tracy, c'est toujours ça de pris. Après j'ignore comment elle danse vraiment, on ne peut pas réellement dire que j'ai eu l'occasion de la voir à l'oeuvre. Mais vu qu'il a passé la journée avec elle, je suppose qu'il a une bonne idée de son niveau. Après, peut-être dit-il ça parce qu'il m'aime et la vérité est tout autre. Mais j'aime à croire que non, parce que mon égo en prendrait un coup si elle était vraiment plus douée que moi. Non pas que ce serait impossible ou un réel drame en soit, mais je danse depuis que je suis gamin et des bals, j'en ai connu pas mal, en théorie je ne devrais pas être trop mauvais dans ce domaine. C'est parce que j'ai un excellent cavalier ! Ce qui était somme tout assez vrai. On peut-être le meilleur des danseurs, si on n'a pas un partenaire à notre niveau, on ne peut pas faire grand chose. Je lui offre un autre sourire avant de le voir se rapprocher de moi. Son étreinte se resserre et nos pas se font moins harmonieux et moins dans le rythme. Il se blottit contre moi et nous prenons le rythme d'un slow, plus lent, mais plus intimiste et agréable. Je sens son menton sur mon épaule et de temps à autre, son souffle vient chatouiller mon cou, c'est vraiment agréable. On dansera jusqu'à la fin de la nuit si tu le veux ! Dis-je avec un énorme sourire barrant mon visage. Mes bras se resserre autour de sa taille, je suis bien. Je suis prêt à danser ainsi jusqu'à la fin de la soirée et bien plus encore s'il le veut, je ne m'en lasserais jamais. Finalement, cette soirée n'est pas si mal, quand on s'en donne les moyens. Je commence lentement à moins regretter d'être venu et à oublier les longues minutes interminables où nous ne nous sommes rien dit. Je t'aime ! lui glissais-je à l'oreille.
Joanne éclata de rire lorsque Jade fit semblant de vomir à l'évocation de sa robe blanche envoyée par sa mère. C'était vrai qu'elle avait un peu beaucoup de froufrous et de de nœuds. Jo fit mine de réfléchir quelques instants puis leva son index subitement.
"J'ai une idée ! Garde cette robe, elle sera parfaite pour le prochain Halloween ! On te trouvera juste une sorte de vieux voile en tulle déchiré et il suffira de te mettre un peu de noir autour des yeux et tu seras le parfait fantôme de la dame blanche ! Ça sera génial, tu trouves pas ?" dit-elle en imaginant déjà Jade déguisée en mariée spectrale flippante.
"Merci ! Je cherchais une tenue qui pète pour le bal, je crois que je pouvais pas trouver mieux !" dit-elle en regardant sa robe bleu brillante et ses tennis multicolores.
Concernant l'agitation des filles en train de se préparer pour le bal dans leur salle commune respective, Jade répondit à son interrogation en lui faisant comprendre que jamais elle ne voulait devenir comme ça. Joanne était un peu de cet avis mais n'était jamais sûre de rien concernant l'avenir et les goûts changeants d'une personne. Peut-être qu'en grandissant aussi elle deviendrait comme toutes ces filles obsédées par leur apparence ? Pour l'instant ce n'était pas le cas et ce que dit Jade concernant les garçons la laissa un peu perplexe et songeuse.
"Tu crois que je pourrais me pâmer devant un garçon un jour ? Pourquoi il me mériterait pas ? Il doit bien y avoir des garçons bien quelque part sur terre. Regarde ton frère, il est bien lui. Tu restes sur une mauvaise impression de Sage et Jayden je crois... Bon en tout cas pour l'instant y'en a pas qui m'intéresse." dit-elle en haussant les épaules.
Une fois arrivées dans la salle de bal, Joanne s'exclama, tout était tellement magnifique ! Cependant, le discours du directeur était bizarre et lui rappelait ce qui s'était passé à la Saint-Valentin de l'an dernier. Jade espérait très fort que l'incident ne se reproduirait pas, surtout que Mackenzie et sa bande venait d'arriver. Jo entraîna donc Jade vers le buffet pour lui éviter une surchauffe des neurones. Mais si la Poufsouffle avait dans sa ligne de mire la petite troupe de Serpentard, Jo, quant à elle, avait dans sa ligne de mire le couple qui venait d'entrer : O'Callatruc et le préfet de Poufsouffle.
Si elle sentait le regard de Jade sur elle vis à vis de cette nouvelle entrée, Joanne, quant à elle, ne quitta plus Dan des yeux. La petite galloise tripotait un petit toast entre ses doigts sans le manger tandis que son regard le fixait quasiment sans ciller. Ce n'était ni un regard amical, ni un regard hostile. A vrai dire, c'était juste un regard un peu... beaucoup insistant. Le septième année dansait avec son copain mais ne semblait pas plus à l'aise que ça. Jo pencha légèrement la tête de côté et continua de le fixer, plissant légèrement les paupières, le regardant encore et encore...
Une soirée s'annonçait pour célébrer noël et malgré l'enthousiasme général, Niamh ne pouvait s'empêcher d’appréhender l'événement. Pour bien des raisons autant propres à l'adolescence qu’à la résilience qui avait du mal à s'inscrire chez elle. Elle avait tout de même choisit de rester à l'école pour cette partie des vacances, choisissant de ne visiter ses parents que pour trois jours. Après tout, même si aucun membre de sa famille ne l'avait vue durant l'année passée, ils s'étaient considérablement rapprochés en communiquant régulièrement par courriers. La jeune Poufsouffle ne voulait néanmoins pas se laisser abattre à retourner se terrer dans les jupons de ses parents. Alors avec une grande dose de courage, elle avait décidé de rester et de participer au bal de noël. Était-ce la seule fougue qui motivait la Préfète ? Bien évidemment que non. A vrai dire l'espoir d'un certain cavalier lui avait prodigué un goût certain pour cette soirée festive. Elle eut envie, bien plus que les autres fois, de se mettre à son avantage ce soir et d'espérer capter un regard bien particulier. Naissance d'une bien étrange sensation pas si inconnue. Tandis que son amie Emma l'aidait à boucler ses mèches, Niamh se mit à réaliser ce qu'il se tramait en elle et ses sourcils se froncèrent. Depuis sa mort et toute la culpabilité lui pesant sur les épaules, elle n'avait plus chercher le regard de quiconque. Et pourtant… Et pourtant ce soir elle voulait que ses yeux se pose sur elle. Un peu plus longuement, qu'il la détaille sans détour et que leurs sourires s’entre-mêlent. Wow. Ses pensées s'en allaient bien trop loin pour qu'elle ne commence pas à paniquer. Ce n'était encore qu'un ami, non ? Pourquoi s’emballait-elle pour aussi peu ? Quelle idiote faisait-elle avec tout ça.
- Bonsoir.
Une voix la fit sursauter alors, la sortant de sa rêverie passagère. Tout ce qui l’entourait lui revenait soudainement et ce bien qu’il fut difficile d’oublier la grande salle de bal, son esprit était totalement parti dans un autre monde. Elle se tourna donc souriante en direction de la personne qu’elle avait cru reconnaître, non sans capter le regard pesant de son amie, s’éloignant en prétextant avoir soif. A ne pas avoir été concentrée sur le nouvel arrivant, Niamh aurait très certainement roulé des yeux à son attitude. La voilà donc face à face, tous deux apprêtés comme jamais de tenues bien plus extravagante qu’à l'accoutumée.
- H-Hey ! Tu es bel et bien ici !
Bien évidemment pauvre cruche, il est face à toi.
- Je… Enfin, ce que je voulais dire en fait c’est que… Ça me fait plaisir de t’y croiser. Ton costume te va bien !
La jeune Poufsouffle ne pouvait décidément pas nier le charme de l’uniforme ou celui du tuxedo. Un brin de classe et de droiture, accompagné d’un style beaucoup plus soigné… Niamh se mit à avoir chaud, ne se rendant même pas compte du chamboulement interne qui se déroulait en elle. Malgré sa robe aux teintes jaunes sans manches et ne dépassant pas ses genoux, la chaleur la prit jusqu’aux joues.
- Il fait chaud, non…? Que dirais-tu d’aller boire quelque chose…?
Une excuse à sa gêne et un excellent prétexte pour être sûre que personne n’avait glissé en douce de l’alcool dans les boissons… Après tout, même sans insigne, elle restait la gardienne de la sagesse générale et du règlement. Ce qui était bien évidemment une autre excuse coincée au sein même d'une excuse.
Dernière édition par Niamh Mandragoran le Ven 29 Déc - 5:31, édité 1 fois
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10982 Points : 0 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (1640/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
Il nous aura finalement fallu du temps pour offrir à cette soirée le tournant qu’elle mérite. Il m’en aura fallu tout autant pour accepter de fermer les yeux sur tout ce qui s’est passé ici. Il faut que je déstresse, sérieusement. Tout va bien. Il ne va pas partir et on ne risque pas nos vies. On va danser un petit peu et puis peut-être qu’on ira boire un verre après et puis on rentrera chez nous, ensemble, le plus normalement du monde. Peut-être que ça ne sera pas la meilleure soirée de l’univers mais elle sera bonne. Je le suis jusque sur la piste, plus timidement que je l’aurais pensé, et profite de notre nouvelle proximité. Ses mains sur ma taille me font frissonner, son regard me fait bêtement chavirer. Tout. va bien. Je m’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Ce qu’il est, définitivement. Depuis le début il m’aide sans le savoir à garder la tête hors de l’eau. Cette année peut-être un peu moins que l’an dernier mais quelle importance ? Sans lui, je serais sûrement encore en train de désespérer sous ma couette. Mon compliment le fait sourire, du coup, je souris aussi. Plus franchement que je l’ai fait jusque là. Il a l’air content d’apprendre que je préfère sa compagnie à celle de Tracy. En même temps, ils jouent pas dans la même cour. Elle pourrait être aussi adorable que possible que ça ne suffira jamais à le détrôner. Et heureusement, d’ailleurs ! « C'est parce que j'ai un excellent cavalier ! » Je lève les yeux au ciel en riant. Tu parles ! J’ai quelques bases de chez bases, rien de plus. Ça suffit pour faire danser une cruche à un mariage chiant, vaguement pour donner le change ici (dans le sens où je ne manque pas d’estropier qui que ce soit) mais il est loin d’avoir un « excellent cavalier ». Enfin, si je lui conviens, je ne vais certainement pas m’en plaindre. « Non mais tu n’imagines pas la pression de ouf que c’est pour être à la hauteur ! » Sans même être certain d’y parvenir d’ailleurs. Enfin qu’importe, je ne suis pas vraiment là pour foutre sous le nez du monde nos talents de danseur. Juste pour… je sais pas… Pour reprendre nos souvenirs en main, peut-être, ou quelque chose comme ça…
Et puis je finis par laisser tomber l’idée de faire ça bien. Je m’en fiche. J’ai juste envie de me retrouver chez moi, un peu comme avant son départ. Son câlin sans fin qui me semblait, en bon idiot, une suite acceptable pour cette fin d’année. Parce que, finalement, ça avait commencé comme une soirée merveilleuse alors ce serait pas si mal que ça en reprenne le chemin, n’est-ce pas ? Fort de ce raisonnement, j’assassine la distance qui nous sépare, déjà pas bien grande, et l’enlace tendrement. Il ne me repousse pas, c’est déjà ça. Pas plus qu’il ne cherche à me faire garder le rythme. Est-ce qu’il s’en fiche autant que moi ? Peut-être. Ça me va, en tout cas ! La monde, qui s’est effacé dès le début de cette danse, disparaît totalement. Il n’y a plus que lui et moi au milieu de nulle part. Je n’ai pas très envie de rentrer à Lucan… Je n’ai pas envie de le laisser vivre sans moi pendant quelques jours… Pourtant, j’ai envie de revoir les miens mais je crois qu’entre eux et lui, mon choix est déjà fait… « On dansera jusqu'à la fin de la nuit si tu le veux ! » Je hoche la tête alors que je souris de plus belle. « Je dois signer où ? » Je ne sais pas si on dansera vraiment jusqu’au bout de la nuit mais ça n’a pas grande importance. Je veux qu’on danse encore et encore, qu’on quitte cette salle avec des musiques plein la tête et des étoiles plein les yeux. Passer un vrai bal. Un bon bal. Un avec lequel je prendrai la tête à ma famille en rentrant tant il était trop cool. Son étreinte se resserre sur ma taille, m’arrachant un soupir satisfait. Je crois qu’on est définitivement pas en rythme. Et je vous jure que je bouge pas de là, je me fous pas mal de la prochaine chanson, ça peut être n’importe quoi, je me décolle pas. On aura l’air con, tant pis. Mais je crois que c’est exactement ça que je voulais depuis qu’on est arrivés. Un moment comme celui-là. « Je t’aime. » Malgré moi, je me crispe un peu, attendant presque qu’il rajoute un « mais » qui gâcherait absolument tout. Mais il faut que je parte. Mais je fais ça pour toi. Mais je vais t’abandonner… Une seconde puis deux… J’attends un peu mais rien ne vient. Il n’y a pas de suite désagréable à cette déclaration. Juste une déclaration. Je me détends légèrement, laissant mes doigts glisser dans sa nuque, juste au-dessus de son col. « Je t’aime aussi. » Et tellement plus que ça encore…
Dans un endroit calme de la salle de bal, Magnus continuait son observation. Il pouvait voir des drames locaux naitre et se résoudre en l'espace de quelques minutes. Il pouvait observer les frémissements et les balbutiements de couples encore au stade d'un idéalisme enthousiaste.
Il se remémora les bals auxquels il avait pu participer. Les premières années, il restait beaucoup en retrait, préférant le calme et l'observation. Puis vint l'adolescence et ce sentiment d'immortalité. Il se faisait alors le challenge d'être le cavalier parfait, élégant, drôle, serviable, attentionné, charmant... Il faisait tourner les têtes avec à l'époque un corps bien dessiné et un regard à tomber. Mais lui même ne s'investissait jamais émotionnellement, c'était plus un jeu qu'autre chose. Les dernières années avait été pour lui principalement orienté vers les études et les bals étaient synonymes de distraction inutiles et vulgaires. Ils préféraient faire des bons repas avec des gens qui étaient proches de lui, souvent des intellectuels.
Magnus fut sorti de ses pensées par le professeur Mandrake qui était venu à sa rencontre. Magnus esquissa un sourire poli et pris un moment pour l'observer. Il portait une tenu au couleur de Serpentard, certainement son ancienne maison. La tenue faisait assez traditionnel, un style que Magnus n'arborait quasiment plus. Il préférait la perfection de la simplicité cependant la tenu qu'il portait allait très bien au professeur de défenses contre les forces du mal.
Il saisit la main que lui tendait l'homme et la serra avec entrain et vigueur.
"Enchanté monsieur Mandrake. Magnus Vaatividya, vous pouvez m'appeler Magnus. Ravi d'avoir enfin l'occasion de faire votre connaissance."
Puis Mandrake lui parla de sa tante Daria, cette vieille vipère. Magnus sourit au souvenir de la vielle femme. Elle était exceptionnelle c'était un fait, hors norme et complètement folle. Elle était responsable d'une bonne partie du caractère de Magnus en particulier ses humeurs les plus sombres et aussi des capacités de survie et physique du professeur d'Arithmancie. Néanmoins Magnus était surprit qu'elle parle de lui en bon terme car ce n'était pas vraiment ce qui ressortait au quotidien. Mais c'était bien le genre de sa tante. Le professeur fouilla dans sa mémoire à la recherche de choses qu'aurait pu lui dire sa tante au sujet de John Mandrake. Certaines choses lui revinrent en mémoire et il sourit :
"Ma très chère tante m'a aussi parlé de vous maintenant que j'y repense avec sa gouaille naturelle bien entendu. J'ai souvent servi de cobaye pour ma tante pour ses programmes d'entrainement physique. "Un mage doit être mortel même sans baguette" me disait elle toujours. Si mes souvenirs sont bons, elle plaçait vos talents à la baquette parmi les meilleurs de votre génération mais elle était moins flatteuse sur votre condition physique. Je suis sur qu'elle serait ravi de s'occuper de nous si nous lui rendions visite pendant des vacances. Elle a toujours de nouvelles idées !"
La dernière phrase de Magnus avait été prononcée sur le ton de l'humour. Magnus fut assez surpris quand John aborda le sujet de l'Arithmancie.
"C'est une matière déconcertante, d'autant plus que l'apprentissage scolaire classique ne fait qu'effleurer la théorie de base. On est très loin de l'usage pratique immédiat de beaucoup d'autres cours comme le votre. C'est pour moi avant tout un bon moyen d'identifier des futurs mages avec des capacités dans le domaine pour poussez la recherche. A défaut de leur apprendre des choses utilises, j'essaie de sensibiliser nos élèves à la rigueur, la méthodologie et la précision. Je me dis que ce genre de valeurs pourra toujours leur servir dans la vie. Après pour les meilleurs, j'ai des programmes spéciaux.
Bref, je diverge comme souvent. Et vous comment se déroulent vos cours jusque là ? Au vue des évènements récents les élèves doivent y accorder de l'importance ?"
Contrairement à ce qu'elle avait cru, Keagan n'était pas encore dans la Salle Commune quand elle y entra mais elle n'eut pas à attendre longtemps car déjà ses mains se posaient sur ses hanches tandis qu'il arrivait derrière elle pour déposer un baiser dans son cou. Danni frissonna à ses mots et se retourna vers lui alors qu'il entrelaçait ses doigts aux siens.
Elle avait eu beau croiser le regard flatteur de Dan sur sa tenue, seul le regard de Keagan comptait à ses yeux et elle commençait à le connaître assez pour parvenir à déceler au-delà des mots ce qu'il ressentait vraiment. Et à voir ses yeux qui pétillaient, sa robe faisait son petit effet. Ah pour ça, elle ne manquerait pas de remercier encore une fois Anoushka pour ses précieux conseils.
"Merci... t..tu es très beau aussi." dit-elle en l'observant de haut en bas. Bon sang ce qu'il était sexy dans un costume ! Pour peu, elle lui aurait presque dit de laisser tomber le bal et de remonter avec elle dans son dortoir. Mais il fallait être raisonnable et profiter de cette soirée avant leur escapade à Mosborough. Danni attrapa le bras de son cavalier et le suivit jusqu'à la salle de bal. La salle était magnifiquement décorée et Danni en profita pleinement, observant sans retenue les bougies et l'immense sapin. Elle aurait donné n'importe quoi l'an dernier pour vivre un moment pareil alors elle s'estimait heureuse de pouvoir le vivre, là, maintenant.
Danni reporta son attention sur son cavalier. Elle savait à quel point il n'était pas à l'aise en temps normal avec ce genre d'évènement mais il faisait un effort pour elle et elle lui en était reconnaissante. Il lui semblait que plus le temps passait, plus elle était amoureuse. Keagan l'attira à elle et lui expliqua qu'elle avait le droit de choisir ce qu'elle voulait faire. Et sa précision sur le fait qu'ils n'étaient pas obligés de rester jusqu'à la fin de la soirée lui fit monter le rose aux joues. Elle chassa temporairement les quelques pensées peu recommandables qui lui traversaient l'esprit et se blottit face à lui tout en entourant ses épaules de ses bras.
"Pour l'instant, j'ai juste envie de rester p..près de toi... de respirer ton parfum et de t'embrasser... Alors la meilleure façon p..pour ça, c'est de danser." murmura-t-elle, son nez frôlant le sien. Et tant pis si lui comme elle dansaient mal, l'idée était simplement d'être tout contre lui.
Wendy avait pris tout son temps pour se préparer. Elle avait superbement ignoré toute la meute de nanas surexcitées qui couraient dans tous les sens à la recherche d'une épingle à cheveux ou d'une boucle d'oreille égarée. Toutes ces filles n'étaient que des débutantes sans cervelle. On voyait bien qu'elles manquaient d'organisation, c'était pourtant essentiel dans ce genre de situation. Wendy, quant à elle, avait préparé sa tenue depuis l'après-midi et l'avait disposée bien à plat sur son lit : robe (de créateur, cela va sans dire), chaussures, bijoux, trousse de maquillage et accessoires de coiffure. Tout était prêt. Elle n'avait plus qu'à prendre sa douche, se coiffer, se maquiller et s'habiller... le tout sans précipitation et sans stress.
Et puis... elle ne voulait pas arriver trop tôt. Combien de fois l'avait-elle expliqué à ses amies ? Il fallait toujours arriver en retard ou presque à l'heure afin de soigner son entrée. De cette façon, les gens déjà présents ne pourraient que remarquer la nouvelle arrivée. Et c'était ce qui était le plus important : qu'on la remarque. Mais Wendy savait qu'elle n'avait rien à envier à personne. Elle était sûre d'elle et qu'on l'admire ou qu'on la jalouse, c'était du pareil au même. Cela signifiait qu'elle avait de l'importance.
Personne ne l'avait invitée pour le bal. Les garçons de cette école ne savaient pas ce qu'ils manquaient mais ce n'était pas grave. Il était difficile de trouver un mâle qui présentait bien à son bras. Elle en avait bien un en vue mais il était déjà pris... triste histoire. Cela dit, elle ne s'avouait pas immédiatement vaincue. Elle le connaissait que depuis peu, elle avait besoin de temps pour poser ses marques et avancer ses pions.
C'est donc un bon quart d'heure après le discours du directeur que Wendy entra dans la salle de bal. De toute manière, ce que Londubat avait dit avait dû être d'un banal affligeant et d'un ennui mortel. Elle n'avait rien loupé. Son regard parcourut la salle afin d'apercevoir des visages connus.
Il y avait son prof d'arithmancie qui parlait avec l'autre prof caractériel. Il n'avait pas encore été viré celui-là ? Wendy aperçut également Casey, ainsi que Cruz et Tracy à qui elle fit un signe de la main pour ne pas la déranger dans sa conversation. Puis un peu plus loin, elle aperçut son beau photographe dans les bras de l'asperge qui lui servait de copain. Wendy soupira puis reporta son attention sur Tracy qui s'éloignait dans un coin de la salle en bonne compagnie. La petite coquine.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
Dire que le début de soirée a été difficile est un doux euphémisme. Je crois que je ne me suis jamais sentie autant peu à ma place qu'ici et maintenant. Qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi m'a-t-il demandé de venir ? Pourquoi voulait-il que je l'accompagne s'il ne daigne même pas m'adresser la parole ? Pourquoi reste-t-on là planté comme des cruches alors que définitivement, on n'a pas envie d'être ici ? Qu'est-ce qu'il me réserve ? J'ai mille et une idées qui tourbillonnent dans ma tête, aucune ne tenant la route mais pourtant je serais presque prêt à croire à n'importe laquelle d'entre elle tellement je suis effrayé. Il attend une autre personne avec qui il souhaite passer la soirée et il va me planter là, comme une merde, parce que je ne mérite que ça. Il va me plaquer devant tout le monde. Il va me planter là devant tout le monde pour me rappeler au bon plaisir du dernier bal. Il ne va pas m'adresser la parole durant tout le long de la soirée, m'ignorant superbement et si j'ai le malheur de dire quoi que ce soit, il me fera comprendre que je ne suis qu'un con. Et des idées comme ça, j'en ai des dizaines, des centaines même si j'y mets du mien. Je sais que tout est faux, que c'est mon esprit inquiet, jaloux et ravagé par la culpabilité qui parle, mais c'est plus fort que moi. Et vu qu'il n'y met pas du sien pour tenter d'améliorer les choses, j'ai la sensation que les choses s'empirent avec le temps. Pourtant en soit ce n'est pas le cas, c'est juste que le discours du directeur est terminé et qu'on n'a pas bougé. On attend. On ignore quoi, ni combien de temps on doit attendre mais on attend et on risque de faire ça longtemps. Il me donne la sensation d'attendre que je prenne la soirée en main mais quand je lui propose plusieurs options, il n'en choisit aucune. Au pire il aurait pu proposer d'aller boire un verre, ça nous aurait fait bouger et on aurait pu trouver un truc à se dire, mais non, rien, comme si même boire un verre était une mauvaise idée en soit. Alors on continue de rester planter là et je me demande de plus en plus si je ne vais pas baisser les armes et m'en aller.
Je n'en ai pas envie et je sais que si je l'avais fait, je l'aurais regretté, mais il n'empêche que pendant un cours instant, je me suis posé la question. Pire encore, cela me paraissait la seule issue possible à cette soirée interminable. Il m'en aurait très certainement voulu, on se serait à nouveau disputé et ça aurait pu avoir des conséquences affreuses sur notre couple, mais sur le moment, je ne voyais pas d'autres solutions possibles. Et puis finalement la danse nous a sauvé. Au début, cela ne nous ait pas apparu comme une bonne idée. La musique avait changé et on était face à la chanson sur laquelle on avait dansé la dernière fois au bal. J'étais prêt à tout mais pas à ça. Qu'est-ce que je fais ? Je continue sur notre lancée et je lui propose de danser ? J'avorte l'idée ? Je suis perdu, confus et finalement je décide quand même de me lancer et je lui propose, à demi-mot. Et nous voilà donc, au milieu de la piste de danse, le regard plongé dans celui de l'autre, souriant. Ce n'était pas gagné d'avance de sourire, sincèrement. Et pourtant on y est arrivé et c'est génial. On n'est peut-être pas complètement à l'aise, mais c'est malgré tout un début et c'est merveilleux. Dis toi que tu es à la hauteur de mes exigences et c'est tout ce qui compte. Je m'en fous de ce que pense les autres et je m'en fous si ce n'est pas le meilleur danseur que j'ai pu rencontrer de ma vie. Il n'est peut-être pas le cavalier idéal et peut-être que parfois il est maladroit, mais qu'importe ? Il est lui et c'est tout ce qui compte. Tant qu'il est là, avec moi, le sourire aux lèvres, avec l'air d'être heureux d'être avec moi, le reste ne compte pas. Il ne me marche pas sur les pieds toutes les trente secondes, il suit le rythme et il se débrouille bien jusqu'à présent alors quoi ? Qu'est-ce qu'il faut de plus pour que les gens soient contents ? A mes yeux, il est parfait et c'est définitivement le plus important. Pas de pression, pas de jugement, juste lui et moi contre le reste du monde. Ca a toujours été ça et ça le sera toujours, qu'importe le domaine !
Et puis il assassine le peu de distance qu'il y a entre nous pour poser son menton sur mon épaule. Je le laisse totalement faire, resserrant mon étreinte autour de sa taille. Le rythme n'est plus là, nous adoptons notre propre rythme de croisière mais qu'importe. On fait ce que l'on veut, non ? On est encore libre de danser comme on le veut sans qu'une brigade vienne nous rappeler à l'ordre. Je lui dis qu'on pourra danser jusqu'à la fin de la nuit et il me demande où il doit signer. Cette phrase me fait doucement rire, c'est quelque chose qui ponctue souvent nos délires. Si on s'écoutait, on aurait signé un milliard de contrats divers et variés, tous invalides, mais qu'importe, on se serait fait plaisir malgré tout. Mais voyez-vous, même si c'est un peu idiot, moi ça me plait, je trouve ça rassurant. Je suis prêt à signer tous les contrats bidons de la terre pour lui. Et je suis prêt à en écrire autant qu'il en faudra pour le faire sourire. Je n'ai malheureusement pas de papier sur moi mais tu peux signer dans mon dos, ça fonctionnera tout autant. Sans papier, sans encre, sans plume mais qu'importe ? Il peut signer dans le vide s'il le veut, le contrat fonctionnera tout autant. On dansera autant qu'il le voudra, même après le bal, dans notre dortoir, s'il le veut. Je lui glisse que je l'aime et je le sens se tendre. Qu'est-ce que j'ai dit ? Pourquoi il est si nerveux ? J'ai encore dit une bêtise ? Mais faites moi taire, si à chaque fois que je l'ouvre, il devient nerveux, qu'on me coupe la langue et qu'on me rende muet, au moins ça sera réglé. Je ne comprends pas et sa nervosité commence à m'envahir lentement. Les secondes passent et j'attends, aussi nerveusement que lui, que l'orage passe. Je ne lui dirais plus que je l'aime si ça lui déplait autant. Je ne pensais pas que ce serait une épreuve de l'entendre de vive voix... Et puis finalement il se détend un peu et je me détends avec lui. Faut pas faire des trucs comme ça, vraiment pas, je suis cardiaque si ça se trouve. Je ne dis rien, me contentant de sourire tout en profitant du moment. Ma tête est posée sur son épaule et je lui caresse le bas du dos tendrement. Je suis à la maison.
when you dance with the devil, the devil doesn't change, the devil changes you
Comme je l'avais énoncé plus tôt, lors de notre rencontre, nous étions assortis. Si merveilleusement assortis. Prévoyants, nous avions nos baguettes au cas où ce bal tournerait mal, et je me sentais rassuré de savoir que je me jetais dans la gueule du loup en pleine possession de mes moyens, cette fois. Le discours du Directeur n'eut rien pour me rassurer, et alors que tout le monde se remettait à discuter avec son voisin, je ne me fis pas prier pour l'inviter à ouvrir le bal sur la piste de danse. Ma main glissée dans son dos, j'effleurais les coutures sans imaginer les cicatrices dues aux coups de fouet. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, ni de me défaire de mes manières. J'étais poli et pourtant, plus qu'insolent, à me retrouver au milieu de la salle, au bras d'une née-moldue que je ne savais cerner correctement. Je pouvais sentir mes ancêtres se retourner dans la tombe familiale. Mère allait m'étriper, aussi, si ça parvenait à ses oreilles. Et je savais qu'elle avait des yeux et des oreilles partout, même à Poudlard. Elle devait déjà être au courant que je valdinguais au lieu de me concentrer sur l'essentiel. Bien sûr, elle devait se douter que j'avais des intentions derrière tout ça, mais rien, pour elle, ne valait la peine de mettre en jeu ma réputation, notre réputation. Rien. Et surtout pas une fille. Et surtout pas une née-moldue. Et surtout pas une personne intelligente. Je ne sais pas pourquoi je me mettais dans cette situation, mais j'y étais pour ce soir, alors, je devais aller jusqu'au bout. Elle semblait légèrement intimidée, et décida de briser ce doux silence pour se raccrocher à des faits réels. Je la comprenais, dans un sens, il était temps que je m'échappe un peu de mon piège qui se refermait sur moi. Je répondis honnêtement. Notre voyage n'avait rien d'un secret. C'était même une libération, des vacances bien méritées. J'allais avoir l'occasion de me retrouver seul avec Mère et nous aurons à nous expliquer sur l'un ou l'autre point, sans être dérangés toutes les deux minutes pour son travail. Ça faisait plusieurs années qu'elle n'avait pas pris de vacances. Dix-sept ans, pour être exact. Ses dernières vacances étaient son congé de maternité. Et encore, je suis perplexe quant au fait qu'elle n'ait travaillé en cachette. Ce serait du Cassandre tout craché. « Jolis plans. L’Italie doit être magnifique à cette saison, et ce tête à tête familial te fera le plus grand bien, j’ose espérer. » Il n'y avait jamais rien d’innocent dans ses paroles. Je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir suite aux informations qui m'ont échappées lorsque nous avions débuté la partie d'échecs encore en cours. Elle y faisait référence et ça ne me plaisait pas vraiment qu'elle le fasse. J'aurais préféré qu'elle fasse semblant d'avoir oublié, qu'elle taise ce qu'elle avait pu entendre ou cru deviner. Car je n'avais abordé rien de solide, en réalité, mais une faiblesse suffit à qui sait l'exploiter. « J'en suis certain. Qui a-t-il de plus magnifique à Rome en hiver qu'en été ? » Je n'étais pas quelqu'un du sud et je préférais nos températures aux leurs, mais j'étais perplexe quant aux activités proposées durant cette période hivernale. Peut-être l'aiglonne aurait de quoi attiser ma curiosité, mais je me doutais que Mère ait déjà concocté un plan qu'il me faudra suivre à la lettre. Néanmoins, si je pouvais lui préparer une petite surprise, un peu d'inattendu, grâce aux belles paroles de la jeune femme, je ne m'en priverais pas.
Je n'attendais pas les fêtes avec impatience. À la maison, tout a toujours été froid, sans saveur, sans tendresse. Nos plats arrivaient, cuisinés par un chef étoilé, servis par un elfe de maison douché pour l'occasion. Il n'y avait pas de cadeau, il n'y avait pas de pyjama, il n'y avait que des commodités et des discussions d'intérêt. Ne croyez pas que je me plains vraiment. Je n'ai jamais aimé toutes ces effusions d'amour, je n'ai jamais compris le sens de Noël. Il n'y a pas d'enfant de mon âge, il n'y a que des adultes qui me mettent sur un piédestal et se questionne sur mon avenir en tentant de l'orienter comme ils voudraient qu'il le soit. Mais ils savent que je ne rentre pas dans le moule, ils savent que je ne suis pas taillé pour un poste prédéfini, ils savent que j'accomplirai des miracles, irai là où personne ne s'était encore aventuré. Ils le savaient et m'encourageaient vivement à le faire sur un ton de défi. Charmant. Mais je passe mon tour. Je préfère écouter les belles histoires des autres en ne saisissant toujours pas l'intérêt de cette fête inutile. « Réveillon en famille à la maison, c’est Elijah qui cuisine. Pour la nouvelle année, ma sœur veut m’emmener sortir quelque part, j’imagine que je découvrirais où au moment venu. » Je lui offris un sourire poli pour réponse immédiate. Le rythme était toujours simple et efficace, mais je me concentrai un instant pour mener ma cavalière à bien. Je sentais les regards se poser sur nous. Les regards intrigués, les regards amusés, les regards emprunt de douce jalousie. Ça ne me dérangeait pas, au contraire. J'aimais donner cette impression aux gens d'inattendu, de contrôle absolu et de mystère. Parce qu'ils étaient réellement curieux de les voir évoluer ensemble, sachant les drames passés et le contexte en pleine expansion. « Admirable. » Mon allure avait repris un peu de prestance alors que j'enchaînai dans un élan. « Sacrée Candice. Je la prierai de te ramener indemne ... » Une nouvelle lueur avait germé dans mes pupilles alors qu'un sourire plus naturel se libérait sur mon visage. Je me détendais. J'avais beau tout faire pour tenir mes postures et avoir l'air du parfait gentleman que l'ambiance réussissait à gagner sur moi.
À vrai dire, j'étais dans ma bulle. À force d'ignorer les gens, ils ne faisaient même plus partie de mon esprit, et de ma vision. Je me rendais intime à elle et cette proximité, si elle avait paru dérangeante et peu naturelle dans un premier temps, s'imposait à moi à présent comme une évidence. Je ne voyais plus les autres. J'aurais dû. J'aurais dû voir Matrim s'approcher de la préfète des jaunes et noir. J'aurais dû voir la splendide entrée de Wendy. J'aurais dû voir le Professeur VaatiVidya se frayer un chemin parmi la foule d'élèves anodins. J'étais trop occupé à me focaliser sur l'aiglonne. Son visage changea puis elle redevint impassible. « Est-ce que ça te dérange… si on s’écarte un peu ? » Elle semblait si fébrile, à nouveau, et à la fois, tellement ordinairement inébranlable. Je ralentissais la mesure durant les quelques secondes d'hésitation qui suivirent avant de se reprendre. « En effet, oui, ça me dérangerait. Je te fais honte ? » Mais je savais que ce n'était pas là la véritable question de sa question. « Explique-moi pourquoi cette étrange demande ? » Je n'avais pas pour habitude de me ranger. Je n'avais pas pour habitude de ne pas être au centre des regards. Je n'avais pas pour habitude de laisser ma place à quelqu'un d'autre. Égoïstement, je trônais sur ce que bon me semblait.
Wyatt avait été sombre et triste ces dernières semaines, tandis que le château se remplissait de la joie qu’accompagnait les fêtes d’hiver, il avait de la peine à éprouver le même sentiment d’anticipation heureuse que ses camarades à l’idée de retrouver sa famille pour les vacances. Il savait des lettres de son père qu’il était mécontent, non qu’il ait été une fois content de lui. Il avait travaillé très dur pendant le début de l’année, et même si ses professeurs disaient qu’il était indiscipliné, ils étaient généralement contents de son travail scolaire. Mais son père n’en tenait à peine compte, tout ce dont il parlait dans ses lettres c’était des choses que Wyatt avait fait et que lui rapportait Owen, et depuis la cérémonie de répartition il lui reprochait la maison dans laquelle il avait été envoyé, Wyatt avait pensé qu’il aurait fini à se faire à l’idée mais au contenu de ses dernières lettres ce n’était toujours pas le cas. Wyatt aurait vraiment préféré rester au château pour les vacances, en fait il préférerait qu’il n’y ait même pas de vacances, il aimait les cours de magie et il détestait qu’il n’ait rien à faire, mais leurs parents les avaient rappelé son frère et lui à la maison pour les vacances et il n’avait pas vraiment le choix de rentrer. C’était presque pire que d’être resté à la maison, de retourner chez lui après ces mois passés à Poudlard, il aimait être ici, il aimait l’école, il s’était fait des amis, il y avait de la nourriture pour lui et les adultes ne le blessaient pas, c’était bien mieux que la maison.
Au lieu de rester à se morfondre dans son dortoir pour sa dernière nuit, Wyatt avait décidé de passer une dernière bonne soirée au château en compagnie de ses amis en se rendant au bal qui était donné la veille des vacances. Au moins, il avait espéré que son père serait satisfait de savoir qu’il s’était rendu au bal en compagnie d’une fille, même s’il accompagnait seulement Eliana en temps qu’ami, mais son père n’avait pas besoin de le savoir. Cela avait du lui plaire puisqu’il avait reçu quelques jours après sa lettre expliquant qu’il se rendait au bal avec une fille de son année de Gryffondor une belle tenue pour le bal, accompagnée d’un mot fleurit dans lequel son père se félicitait que son fils ait enfin vu les vertus d’une compagnie féminine, Wyatt ne comprenait pas très bien le concept mais si ça lui évitait certaines punitions de son père à la maison il pensait qu’il était plutôt content, il l’avait aussi mis en garde de ne pas faire n’importe quoi durant cette soirée et que s’il faisait honte à sa famille en se comportant mal au cours du bal Wyatt le regretterait, de cela le jeune Poufsouffle en était assez sûr et il s’était juré que pour ce soir il essayerait d’être sur son meilleur comportement. Peut-être les vacances ne seraient pas si terribles s’il arrivait à faire ça comme il faut.
Il avait passé une bonne demi-heure à se préparer dans son dortoir, le costume était compliqué et Wyatt avait eu quelques difficultés la première fois en essayant de le mettre, Ruby l’avait aidé, elle avait aussi lancé un sortilège pour que le costume s’adapte à sa taille car il était légèrement trop petit pour lui. Après avoir enfilé le costume, il avait tenté de dompter sous une tonne de lotion capillaire et à grand renfort de peigne ses boucles sauvages, mais en vain, tout ce qu’il avait réussi c’était à coincer le peigne dans ses cheveux et il avait passé 10 bonnes minutes pour l’ôter de là. Comme il était sur le point d’être en retard, il avait finalement abandonné la lutte contre ses cheveux, passant ses mains sur sa tête pour chasser les traces du produit et redonnant à sa coiffure une apparence presque naturelle. Il avait quitté son dortoir et sa salle commune puis avait voyagé par les escaliers jusqu’au hall, s’arrêtant sur le pas des marches, il avait regardé la foule d’élèves à la recherche de la gryffondor, il sourit quand il la trouva et se fraya un chemin vers elle, son amie se retourna à son approche.
« Vous êtes bien apprêtés ce soir, cher Wyatt. » La salua-t-il et Wyatt la détailla rapidement, un sourire apparaissant sur son visage à mesure qu’il découvrait la « tenue » de sa cavalière. Eliana était vêtue d’un T’Shirt rouge, à la fois trop large et trop court, avec une inscription en lettres blanches dessus disant bon appétit en français, elle avait une jupe beige claire mal taillée et enfin pour aller avec sa tenue elle tenait à son bras un sac à main citrouille. Wyatt releva son regard qui brillait d’amusement pour regarder dans ses yeux, il lui offrit son bras pour descendre les escaliers.
« Votre tenue est terrible, chère Eliana, mais je l’aime ! » Lui dit-il avec un clin d’œil et en lui souriant avant de l’entraîner en direction de la salle de bal. Wyatt fut aussi impressionné qu’Eliana en entrant dans la grande salle, transformée pour la soirée en une immense salle de bal. La décoration était fantastique, le choix des couleurs, dans des nuances magiques de bleues, les chandelles de glace au plafond, la neige qui tombait du ciel, le monumental sapin au fond de la salle, tout était merveilleux et magnifique, c’était si beau. Wyatt s’était arrêté dans ses pas, contemplant avec un étonnement béat la décoration splendide, il fut tiré de sa contemplation fascinée par Eliana qui avait attrapé son bras et qui le traînait maintenant à travers la salle en direction du buffet, encore plus impressionnant, Wyatt remarqua seulement alors la présence du directeur qui venait d’arriver à côté du sapin, intérieurement il pensa que le directeur Longdubat faisait une drôle de décoration et il sourit à sa propre blague. Eliana se plaça bien en évidence au milieu et juste devant le reste des élèves, faisant tournoyer son sac, dans une tentative claire d’attirer l’attention et de provoquer les autres professeurs et le directeur. Wyatt savait pourquoi, depuis qu’il connaissait Eliana elle n’avait pas arrêté de pester à propos de leurs enseignants et du directeur, elle disait qu’ils avaient de mauvaises méthodes pédagogiques, Wyatt aimait l’école et n’était pas d’accord avec elle, mais après les choses bizarres qui s’étaient passées à Halloween, il devait bien admettre qu’il trouvait aussi que le directeur employait des méthodes bizarres et peu efficaces.
Wyatt fronça les sourcils au discours énigmatique de monsieur Longdubat, il tourna un regard interrogateur vers Eliana dont les yeux restaient rivés sur le directeur. A la fin du discours il interrogea la Gryffondor alors qu’ils s’avançaient en direction du buffet :
« Ce n’était pas un peu bizarre comme discours pour un bal de noel ? » Chuchota-t-il près de son oreille, craignant d’être entendu par les adultes qui se tenaient à proximité. Il proposa un verre de jus de citrouille à son amie et en prit un pour lui. « Que voulait-il dire par connaître son ennemi et se préparer à l’affronter ? De qui est-ce qu’il parle ? Contre qui se bat-on ? Et comment sommes-nous sensés nous mettre à la place les uns des autres ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ? »
Rattraper le coup, ouais, il avait plutôt intérêt de le faire. Blackman mis à part, je ne crois pas qu’un seul directeur de Poudlard se soit fait haïr aussi vite. Il pourra au moins se vanter de détenir un record, je suppose. Pas sûr que ce soit quelque chose dont il faille être fier, mais il va bien falloir qu’il voie le bon côté des choses après sa bourde monumentale. Et pourtant, la salle de bal était remplie d’élèves et de professeurs qui semblaient ne pas trop s’en soucier. Ou bien le cachaient-ils juste pour laisser une nouvelle chance à Londubat ? J’avais peine à croire qu’il y ait une autre raison pour que ceux qui avaient subi Halloween soient là. Et j’avais encore plus de peine à comprendre pourquoi personne n’avait pris la fuite face au discours d’introduction bien trop mystérieux du directeur. Soit l’occupation de l’an dernier nous avait fait grandir trop vite, soit on était simplement stupidement naïfs. L’un ou l’autre, qu’importe, le mauvais pressentiment n’allait pas s’effacer de si tôt. Ce n’est pas comme si un bal était plus safe que la cabane hantée, l’an dernier nous l’a suffisamment montré. « Ouais, il est un peu obligé après le dernier évènement… »
Et n’ayant pas d’obligation, je pouvais fuir sans problème si ça tournait mal. Et ça, c’était un plus non négligeable. De fait, comme le disait justement Casey, j’étais tranquille pour la soirée et je pouvais faire ce que bon me semblait. Enfin sauf si la surprise qu’il semblait nous préparer impliquait de nous empêcher de partir. Genre en fermant les portes, à tout hasard, puisqu’on n’avait pas le droit de ramener nos baguettes. Et que de toute façon, même si je l’avais eue, c’était pas sur moi qu’il fallait compter pour rouvrir une porte fermée magiquement. Quoique, certains nés-moldus ne seraient pas de cet avis.
« Ouais, comme on le veut. Pour peu qu’il ne nous enferme pas ici, évidemment. » répondais-je en mêlant amusement et crainte. C’est pas comme ça que j’allais nous aider à être en confiance, pas en émettant des hypothèses pareilles. Mais bon, j’osais quand même espérer qu’il n’en arriverait pas à ce point. A ce compte-là, les pétitions pour le virer seraient légion, on ne pourra pas continuer à vivre comme ça. En plus, avec les vacances approchant, nul doute que plus d’un en profiterait pour rester sagement à la maison et ne pas revenir à la rentrée. Il aura l’air fin si ça arrivait tiens. Sans compter les familles qui ne manqueront pas de se plaindre aussi. Un nouveau faux pas du même genre qu’Halloween risquait de lui couter une fin prématurée à sa carrière débutant à peine.
Mais bon, assez parlé de lui, concentrons-nous plutôt sur ma cavalière, Casey, nouvellement retrouvée. C’était pas tout d’avoir décidé de venir au bal en sa compagnie sur un pseudo coup de tête, mais maintenant il fallait trouver quelque chose à faire, plutôt que de simplement s’empiffrer au buffet. Bien sûr, la seule idée qui me venait était la danse, c’était le but d’un bal après tout. La motivation n’était pas plus présente pour danser que pour venir au bal, mais ce sera toujours mieux que de traîner comme des cons au bord de la piste de danse. Et une nouvelle fois, Casey me soutenait sur ce point de vue. Comme quoi, c’était pas anodin qu’on soit amis. « Ouais, on aura bien assez de Noël pour se goinfrer, pas la peine de prendre de l’avance. » répondais-je avec amusement. C’était bien connu que les fêtes étaient le meilleur moment pour prendre des kilos, alors si on commençait déjà maintenant, on n’en aurait jamais fini. Je m’écartais donc du buffet pour me diriger vers la piste de danse d’un pas pas si assuré que ça, et je me retournais vers Casey après un instant, lui tendant ma main comme une invitation. « Si vous voulez bien m’accordez cette danse, mademoiselle. » Quoi de mieux qu’une phrase parfaitement cliché quand on n’est pas particulièrement décidé. Non pas que je ne sache pas danser, mais c’était pas vraiment le genre de truc très palpitant. Enfin, jouons un peu les gens normaux, pour l’instant.
John afficha un sourire poli. Visiblement le plaisir de la rencontre était partagé. Magnus lui parla de sa tante Daria et des propos qu'elle tenait à son égard. Mandrake n'était pas insensible aux flatteries, mais il le cachait bien, son visage restant tout simplement neutre. Il est vrai que l'Ex-Auror se débrouillait à la baguette, bien qu'il ne s'en vante pas forcément. C'est plutôt sa manière de l'utiliser contre ses ennemis qui avait fait sa réputation.
- Je reconnais bien la votre tante, toujours dans l'excès. Je me débrouille bien avec une baguette certes, mais ce n'est rien en comparaison avec cette chère Daria. Ou d'autres collègues Aurors. Mais je suis flatté qu'elle voit les choses ainsi.
Le magicien rigola légèrement, recevoir des flatteries de Daria Brient c'était rare... Beaucoup l'évitaient dans les couloirs et espéraient ne pas se trouver en entrainement avec elle. Seul John et quelques rares Aurors du département daignaient s'approcher pour échanger sur leurs techniques et leurs méthodes. Bien évidemment, Magnus rappela à John à quel point sa condition physique était à la traîne selon sa chère tante.
- Ca aurait été avec plaisir, mais... Une autre fois sans doute.
L'ex-Auror posa une main sur son flanc comme si une vieille douleur se réveillait peu à peu. Son sourire s’effaça un instant, mais il s’efforça de ne rien laisser paraître pour autant. Le Professeur lâcha un nouveau rire poli à cette blague de son collègue. Il lui faudrait plus de vin...
- Je n'ai jamais été un grand fan de sport. En tout cas pas selon les règles de votre Tante.
Avec sa blessure de cet été John savait bien que ce serait plus impossible de simplement contraignant. Si la douleur ne l'affectait pas toujours, c'était remplacé par une fatigue chronique ou bien par des périodes d'anxiété. Une blessure de magie noire laisse des séquelles, c'est certain. La discussion continua autour du cours d'Arithmancie, John écouta attentivement surtout pour penser à autre chose qu'à sa cicatrice.
- C'est un passage obligatoire pour quiconque veut devenir Briseur de Maléfices. J'ai eu l'occasion de travailler avec certains sur des missions particulières, il faut effectivement une rigueur et un sérieux à toute épreuve.
Magnus le questionna ensuite sur son cours de défense contre les forces du mal. John répondit en soupirant légèrement.
- Les évènements de cet été ont marqué les esprits. J'estime qu'il est indispensable de mieux connaitre la magie noire pour s'en défendre et pour l'affronter, mais ces élèves sont... dissipés. Certains montrent leur intérêt, mais j'avoue avoir quelques problèmes avec les 3ème et les 4ème années.
En effet au programme des 4ème il y avait les sortilèges impardonnables tandis que pour les 3ème il s'agissait de l'épouvantard. Deux sujets assez dérangeants sachant que John se moquait bien des réactions de son public lors des démonstrations.
- J'étais Auror. La seule méthode d'enseignement que je connaisse est directe, sans détour ni jolis mots pour enrober le tout. Je ne suis pas là pour être aimé, simplement pour former au mieux face à la magie noire et les forces du mal. Peu m'importe que les élèves ne m'apprécient guère.
John se prit une boisson sur le buffet non loin d'eux, et en proposa à Magnus avant de continuer.
- Londubat a combattu l'armée de Voldemort dans cette école. On serait en droit de penser qu'il permettrait des conditions idéales pour étudier et surtout pratiquer, pour faire face le moment venu. Au lieu de ça il organise ses stupides jeux à Halloween...
Oserait-il sortir l'épouvantard du placard dans son cours...? Après tout n'est-il pas au programme pour aider les élèves à affronter leurs peurs et à les vaincre? En dehors de l'occupation mangemort qui a été clairement éprouvante, les dégâts psychologiques causés par l’événement de Londubat sont bien plus problématiques selon lui. Ca avait pour but de les endurcir: ca les avait effrayés. Comment aider ceux qui sont encore affectés par tout ça ? John pensa à la jeune fille Williams qui malgré ses problèmes de baguette cherchait encore à s'améliorer et à progresser. Il espérait vraiment être à la hauteur pour ce poste afin d'aider le plus possible.
- Je n'ai jamais été doué avec les enfants, peut-être avez-vous un conseil à me donner?
❝ joyeux noël ❞le balSavoir qu’ils étaient sur la même longueur d’onde était rassurant, même si, venant de la part de Zach, elle n’en attendait pas moins. Ils restaient dans la Grande Salle malgré tout, comme nombre d’autres élèves et professeurs, sachant bien qu’il allait se passer quelque chose, tenaillés entre la curiosité et l’appréhension, restant donc sur place, en attendant de se rendre compte qu’ils avaient fait le mauvais choix. Tout au fond d’elle, l’espoir que le Directeur ne les plonge pas dans un cauchemar vivant comme pour Halloween était présent bien qu’assez mince. Jamais un événement organisé par cette école ne s’était déroulé sans surprise, bonne ou mauvaise, pourquoi ce soir ferait-il exception ? Mais pour se faire pardonner et pour apaiser les esprits, Londubat avait tout intérêt à ce que la surprise soit d’une autre trempe que la dernière qu’il leur avait réservée, comme le soulignait justement le préfet.
Un vieil instinct de survie lui soufflait de quitter cette salle avant qu’il ne soit trop tard, mais tout le reste de son être voulait profiter un peu de cette soirée, comme le faisait ses camarades ; de profiter également de la robe magnifique qui était l’oeuvre de Tracy. Comme pour la pousser à n’en rien faire, Zach émit la possibilité qu’ils soient soudainement enfermés dans l’immense pièce où prenait place le bal. La brune fronça les sourcils et se mordilla nerveusement les lèvres. Espérons qu’il n’en fera rien lâcha-t-elle finalement Et puis, cette fois-ci, nous aurons tous en tête qu’il ne s’agit que d’une illusion. Ce qui leur avait cruellement fait défaut, en grande majorité, lors d’Halloween. Tout aurait été différent, Casey en était convaincue pour sa part, s’ils avaient été prévenus que tout ceci n’était qu’une grande hallucination, que rien n’était réel. Mais ils avaient préféré plonger des enfants encore traumatisés d’une année sous le joug d’un mangemort et de sa clique sans les prévenir que ce n’était pas vrai. Casey ne manquerait pas de garder ça à l’esprit ce soir, si tant est que Neville décide de les balancer au sein d’une nouvelle illusion.
Pour le moment, la valse faisait danser de nombreux couples et le buffet en convainquait d’autres, tout donnait l’impression d’une soirée réussie. Zach et elle faisaient partie de ces derniers, mangeant quelques toasts et échangeant quelques mots. Une certaine gêne persistait, elle la sentait, lui aussi, sûrement, alors qu’ils s’étaient retrouvés de nombreuses fois en tête à tête depuis cette stupide histoire qui avait marqué la rentrée de la jeune fille d’une manière indélébile, que ce soit pour le Quidditch, pour les potions ou les sortilèges. Ils partageaient, en fait, pas mal de moments, mais il ne lui serait jamais venu à l’esprit de passer le bal à son bras avant qu’ils ne se retrouvent tous les deux à parler de cette soirée, une fois, tard, dans la Salle Commune. Maintenant qu’ils étaient ici, en présence de l’autre, la brune était plutôt d’avis que la soirée allait devenir très longue s’ils la passaient à regarder les autres et à manger des toasts. C’est pour ça qu’elle proposa à Zach d’aller danser, ne sachant pas trop si elle en avait envie aussi ou si l’idée lui donnait des frissons.
Aussi ne bougea-t-elle pas avant que le jeune homme ne se tourne vers elle, main tendue en sa direction, l’invitant à lui accorder une danse. Et là encore, elle hésita durant ce qui lui sembla être une éternité avant de refréner son envie de partir d’ici à toute vitesse - ça n’aurait franchement pas été une bonne image à donner - pour finalement poser ses doigts sur la paume ouverte de Zach après une petite seconde. Avec plaisir. Le tout accompagné d’un petit sourire de circonstance alors qu’elle était loin d’être aussi sereine que ce que son visage laissait croire. Il était hors de question qu’elle montre son malaise à l’idée de danser avec son cavalier au milieu de la Grande Salle mais il l’était encore plus de fuir, son orgueil ne souffrirait pas d’avoir baissé les bras face à un défi de si petite envergure.
Pourquoi avait-elle laissé Tracy lui dessiner et lui coudre une robe au dos nu ? Bien sûr, elle était magnifique, c’était certain, et son dos ainsi que ses épaules découvertes cassaient le côté trop fermé des manches longues, seul élément qu’elle avait expressément demandé à la préfète. Mais elle n’avait pas un seul instant envisagé qu’elle danserait vraiment, avec son partenaire du soir qui plus est, d’autant plus qu’elle n’avait même pas parlé avec Zach de s’y rendre ensemble quand Tracy avait déjà commencé à lui coudre sa robe. Le défaut du dos nu lui apparu dans son entièreté quand ils se placèrent, l’un face à l’autre, et qu’il plaça une de ses mains dans le bas de son dos. Casey retint le mouvement de recul naturel qui lui venait toujours quand son espace personnel était piétiné de la sorte et se laissa entraîner par les pas de la valse. Ils étaient proches, comme le requérait cette danse, trop proches au goût de la brune qui était cependant bien moins mal à l’aise que prévu. Peut-être était-ce parce qu’ils étaient habitués à passer des moments seuls à seuls, que ce soit pour s’entraîner au Quidditch, aux potions ou aux sortilèges. Ou alors, et la jeune fille se demanda si elle rougissait à cette idée ou si c’était juste une impression, son corps se souvenait de la fois où ils avaient été proches, trop proches, et acceptait finalement sa présence, sachant qu’il ne s’était jamais montré agressif envers elle. Quoiqu’il en soit, ils dansaient, et Casey était bien moins gênée qu’elle ne l’aurait cru. J’ai de la chance d’avoir un bon danseur pour partenaire. Son compliment n’était pas forcé, ils évoluaient sur la piste de manière parfaitement fluide et elle n’avait pas besoin de se concentrer sur ses pas. Ce qui n’était pas forcément une bonne chose, en réalité, n’ayant d’autre objet d’attention que Zach et son visage à quelques centimètres du sien. Comment as-tu appris à danser ? Sa question avait le mérite de moins penser à cette proximité inhabituelle pour la brune ainsi que celui de refouler des souvenirs indésirables qui ne demandaient qu’à refaire surface. 2981 12289 0
Si jamais la direction rejouait à fais-moi-peur une fois de plus, je m’engageai à faire signer une pétition par les élèves de l’école entière, y compris leurs parents ! Bon… Je m’emportais encore, mais quoi qu’il en soit, je me promettais de ne pas rester de marbre comme la fois dernière. J’eus à peine le temps de sortir de mon monde que mon cavalier, m’ayant prise par le bras, nous fit nous diriger devant le buffet - où la partie principale de mon plan aurait lieu.
« Ce n’était pas un peu bizarre comme discours pour un bal de Noël ? » me chuchota Wyatt à l’oreille pour plus de discrétion.
« Absolument. » martelai-je en accentuant le mot, avec toute la conviction dont j’étais capable.
Je pris au passage le verre de jus de citrouille que me tendait Wyatt, toujours aussi attentionné. Je le bus d’une traite ; j’avais étrangement soif ce soir. Mais je n’avais pas faim pour autant. Je jetai un coup d’œil aux nombreux mets et délices joliment entreposés sur le buffet – le travail acharné de ces pauvres elfes de maison – avant d’arborer un sourire dont moi seule détenais le secret. Vu ce qui allait advenir de cette nourriture, je n’allais pas me servir, ça non…
« Que voulait-il dire par connaître son ennemi et se préparer à l’affronter ? De qui est-ce qu’il parle ? Contre qui se bat-on ? Et comment sommes-nous censés nous mettre à la place les uns des autres ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ? »
Je jetai un regard attendri envers Wyatt et souris à nouveau, cette fois-ci de tendresse. Wyatt était tout aussi curieux que moi et se questionnait sur les objets du monde. Il se posait aussi beaucoup de questions. Même si je n’avais pas gardé le fil de toutes ses interrogations, elles allaient dans le même sens et je tentai une réponse :
« Honnêtement, je n’ai rien compris à tout ce charabia et ça ne me dit rien qui vaille. Mais regarde autour de nous, la moitié des convives, si ce n’est plus, n’ont rien compris non plus et se posent autant de questions que nous. Va savoir ce qui trame dans la tête du directeur cette fois-ci. Peut-être qu’on va se faire attaquer par des gnomes, et que ce sont eux les ennemis ? Et que pour les combattre, il faudra se mettre à la place de nos camarades-rescapés d’Halloween pour nous inspirer de leur courage ? »
Sur un ton un brin provocateur, j’avais presque crié la fin de ma réponse, ou de ma question rhétorique. Mais peu m’importait qui m’entendait, tout ce que je voulais, c’était pourrir la soirée de la direction et du corps professoral (sauf de deux professeurs que j’affectionnais particulièrement). Sous le regard plus que suspicieux de Wyatt, je récupérai mon nécessaire à maquillage dans mon seau citrouille et le posai discrètement sur le bord du buffet, un peu comme si je l’avais oublié. J’en caressai le visage trois fois pour l’activer avant de prendre précipitamment mon cavalier par le bras et de foncer vers l’autre extrémité de la salle, là où peu de gens nous remarqueraient. L’on avait exactement trois minutes avant que le piège ne se referme. Le garçon qui m’avait aidé à programmer ce petit bijou était un pur génie : nous l’avions testé, et ça avait marché. Parfait.
Lorsque la troisième minute fut écoulée, le seau citrouille s’anima, le regard charbonneux et diabolique. De son énorme bouche, il se mit à engloutir tous les mets à l’aspect savoureux et les verres de jus de citrouille. Des verres volèrent, des assiettes se cassèrent à même le sol, des couverts s’entrechoquèrent. Nous n’entendions rien de par notre grande distance et le brouhaha général mêlé à la musique. Et nous ne perdions pas une miette du spectacle. Les élèves près de la partie du buffet touchée s’en écartèrent, visiblement choqués. Ils se mirent à regarder dans toutes les directions, désireux de connaître les auteurs de cette farce de mauvais goût. De mon côté, je fus prise d’un fou rire. Reste à savoir comment mon cavalier, qui n’était pas au courant de la chose, le prendrait.
« Wyatt, je te présente mon seau citrouille croqueur ! Un camarade de ma maison m’a aidé à le programmer, pour ne pas me faire prendre. Qu’en penses-tu ? »
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Une pie bavarde Epouvantard: La solitude Matières suivies et niveau: Points Défis: (1505/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin Nothing ever happens
« Ils avaient sûrement envie de s'amuser, d'aller à une soirée de grands. » Et au vu de la gamine qui venait de faire n’importe quoi en faisant apparaître une sorte de citrouille qui ravageait le buffet, il fallait croire que le concept de « soirée de grands » leur échappait quelque peu. Il soupira, en s’écartant un peu, entraînant sa partenaire au passage. Décidément, sa patience avec les enfants était limitée… Bavarder avec Joanne, pourtant bien trop loquace, était assez amusant, et le jeune Sage de sa maison était un garçon plutôt attachant, mais ces exceptions faites, il n’était pas spécialement tenté par l’idée de copiner avec eux, ou de passer son temps à jeter un oeil dessus. Voilà probablement pourquoi il ne serait jamais préfet, et probablement pas père avant un bon bout de temps. « Il y a sûrement des gamines qui ont craqué sur un mec bien plus vieux qu'elles et qui sont venues tenter leur chance. Heureusement, je n'ai pas à les surveiller ce soir ! » Et grand bien leur en fasse, il leur souhaitait beaucoup de courage. Franchement, quel intérêt, elles ne pouvaient pas se contenter des gamins de leur âge ? Manifestement non, et elles allaient sans doute bien le regretter si cette soirée tournait à son tour au vinaigre. C’était un peu triste pour ces marmots qui s’étaient seulement déplacés pour s’amuser, et passer un bon moment, en décidant d’accorder à nouveau leur confiance au directeur. Il ne la méritait pas. C’était un inconscient doublé d’un incapable, hors il n’y avait plus de place pour ces gens-là après les épreuves par lesquelles ils étaient passés.
« Quels jaloux ? Ils ont tous à leur bras une sublime cavalière. Et puis, entre nous, je te connais : il te faut plus que la perte d'une main pour t'empêcher de te battre pour ce à quoi tu tiens. » Il haussa les épaules, en détaillant rapidement les autres filles. Oui, peut-être qu’elles étaient jolies, peut-être que leurs cavaliers avaient fait un effort pour l’occasion, mais il ne ressentait pas le besoin de s’en préoccuper plus que de mesure. Il n’était ni venu pour se donner en spectacle, ni pour commenter les prestations des uns et des autres, et c’était bien seulement parce qu’il avait eu la chance de tomber sur Cruz qu’il n’était pas immédiatement remonté dans son dortoir. Il ne fallait pas trop lui demander non plus… « Ouais… elles sont pas si terribles, ils pourraient vouloir les planter pour toi. Enfin, j’imagine que j’aurais pas le choix. » se résigna-t-il en faisant mine d’obéir à une quelconque ordonnance. Il ne se sentait ni contraint ni forcé. Peut-être pas dans son élément, mais au moins, il était bien entouré. Est-ce que Savannah passait une bonne soirée ? Voilà, il n’avait pu s’empêcher de se poser la question. « Et au pire, je ne suis pas une potiche : si besoin, je pourrai te secourir, jeune damoiseau en détresse ! » Il replia ses bras contre son torse, faisant mine de la toiser avec un regard légèrement évaluateur, le sourire légèrement relevé. Il se moquait gentiment, mais au fond, il voulait bien la croire lorsqu’elle affirmait pouvoir prendre l’ascendant sur d’éventuels querelleurs. Dans tous les cas, au vu de sa situation physique, même en jouant les durs, il n'imaginait pas une seconde qu'il pourrait tenir la route dans une bagarre. Sa prothèse était encore trop instable, et ses forces déséquilibrées. Cruz serait dans tous les cas bien meilleure combattante contre ces potentiels ennemis... « Je vois qu’on s’aventure dans un scandale… on va encore faire parler de nous. » Comme si ça importait, ou que leurs noms ne se noyaient pas dans les méandres de l’indifférence. C’était un bal, et chacun était déjà suffisamment concentré sur soi pour ignorer superbement les autres. Et il allait en faire de même... il y avait bien quelques têtes qu'il aurait aimé saluer, mais tout le monde était visiblement occupé à l'activité principale du jour, qui consistait à traîner près du buffet en se plaignant des gamins turbulents qui jouaient les trouble-fêtes, ou valser jusqu'à s'en donner le tournis.
Et ils avaient démarré leur première danse, de manière un peu laborieuse, mais ils s’en sortaient tout de même. L’évidence était là, elle était bien plus douée, mais ça ne le dérangeait pas tant que ça. Ne pas se mêler au décor le rendait plutôt indifférent, surtout lorsqu’il manquait une pièce essentielle au dit décor. « Oui c'est pas mal. Il suffit que tu te calques sur le rythme ternaire. 1,2,3 ... 1,2,3 et hop ça vient tout seul. » Ça venait tout seul, ça venait tout seul… Facile à dire ! Parce que si selon elle ce n’était pas la mer à boire, pour lui ça l’était bel et bien. A croire qu’il y avait des personnes douées de prédispositions naturelles à danser, et qu’il n’en avait pas hérité. Ça ne le dérangeait pas spécialement d’ordinaire, et pas plus que ça ce soir. Savannah ne s’en serait jamais formalisé, elle aurait ri de ses maladresses, et ne se serait pas montré plus spécialement à l’aise dans ses pas que lui. A cette heure-ci, ils se seraient par ailleurs sûrement déjà échappés de cette salle pour aller se divertir à leur manière, sans convention inutile, sans geste dégoulinant de politesse trop exagérée… Mais pour autant, passer ce moment avec Cruz n’était pas non plus une corvée. Il aurait trouvé le moyen de s’éclipser autrement… Non pas qu’il prenait progressivement goût à la danse, mais il finissait au moins par se départir de ses idées noires, qui le quittaient peu à peu. Alors rythme ternaire ou non, ça valait le coup de s’investir un minimum, d’autant plus parce que Cruz méritait de passer une agréable soirée. « Ouais tu parles, bah c’est toi qui le dis ! Mais c’est plutôt marrant, j’admets. » reconnut-il avec un mince sourire. Ce n’était pas forcément sa tasse de thé, mais c’était toujours plus sympathique que de passer la soirée dans son dortoir, à ruminer contre le personnel de la direction, contre ceux qui leur avaient volé leur liberté. Et puis, Cruz était une bonne amie, et il s’efforçait de se rappeler combien ces derniers lui étaient importants, afin de ne pas se laisser dépasser par ses émotions négatives. Un jour, la colère pourrait reprendre le contrôle, et il ne pourrait rien faire d’autre que de la laisser se loger en lui, y faire son nid pour érupter, violente et indisciplinable. « J'ai appris quand je suis arrivée à Poudlard. Je trouvais ça beau, les somptueuses robes qui virevoltent, les filles soulevées dans les airs, la connivence entre les cavaliers ... Je crois que ça fait rêver toutes les gamines. » Il approuva d’un air grave. Bien. Si c’était ce qu’il fallait pour la contenter, alors il était prêt à prendre sur lui pour se montrer à la hauteur, même si sa tenue et sa prestance n’étaient pas forcément au rendez-vous. Elle la méritait, cette soirée. Et si quelque chose devait venir la gâcher un peu plus tard, il allait au moins s’assurer qu’elle en profite, ne serait-ce qu’un peu. « Je vois. Bon, on va le réaliser, ton rêve de gamine. » Il lâcha sa main, et plaça sa main de substitution sur sa taille, parallèlement à la gauche, avant de concentrer les forces en lui, pour soulever Cruz de terre, et la faire tourner. Elle était légère comme une plume, mais trouver l’équilibre, avec sa main vacillante, n’était guère aisé… pourtant, les doigts métalliques tenaient bons. Appuyer légèrement, exercer une pression suffisante, comme avec la balle en mousse sur laquelle il s’entraînait. Pas trop haut, pour ne pas prendre le risque que sa prothèse le lâche en cours de route, et ne fasse chuter la préfète. Satisfait d’être parvenu à ses fins, bien qu’un peu maladroitement, il la reposa sur le sol après un tour complet. C’était un vrai tour de force, au vu de ses capacités manuelles actuelles… Et intérieurement, il s’en réjouissait. « Bon, j’suis peut-être pas le prince charmant auquel t’avais pensé à l’époque, mais je fais de mon mieux. » avoua-t-il en souriant.
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(#) Sujet: Re: Joyeux Noël ! [INSCRITS] Mar 2 Jan - 17:55
Alors qu'ils discutaient, Magnus observait son collègue et son langage corporel pour en apprendre plus que ce que les paroles racontent. Il vit la main de John se poser sur son flanc et l'infime instant où le sourire laissa place à un visage plus inquiet. Il vit aussi les efforts de son collègue de ne rien laisser paraitre et respectant ce choix, Magnus n'en fit pas mention.
"Vous pouvez être flatté, elle est assez avare en compliment. Je n'étais pas un grand fan de sport avant de la connaître mais si je voulais manger je n'ai pas eu d'autre choix que de faire ce qu'elle me demandait. Maintenant, avec le recul, j'y ai pris gout et le château et son domaine sont des endroits agréables pour se maintenir en forme. Mais je ne tiens pas pour autant à refaire un stage de survie avec ma tante, je n'ai plus l'âge contrairement à elle."
Le sujet de sa tante quitta le centre de l'attention pour partir sur des sujets plus pédagogiques. Il hocha la tête aux remarques juste sur la rigueur nécessaire à l'exercice de Briseur de Maléfices. Puis la conversation s'orienta vers les cours dispensé par John.
" Malheureusement, nous vivons dans un monde où ce genre d'apprentissage est indispensable. Et on demande à des enfants d'endosser ce genre de responsabilité... Il est normal que les élèves de troisième et quatrième année soient dissipés à cet âge là, Ils ont en général d'autre préoccupation que les cours. Je pense que ce que vous devez chercher auprès de vos élèves ce n'est pas de l'appréciation ou de la proximité. Je pense qu'il faut plutôt viser la confiance et le respect. Avec ce qu'ils ont vécu, et vous mentionnez Halloween avec justesse, les élèves vivent une crise de confiance vis à vis des adultes. Et je pense que c'est à nous de reconstruire cette confiance. C'est un sujet sur lequel je suis en train de travailler pour essayer d'améliorer l'ambiance à l'école. On ne peut pas demander aux élèves de changer si nous ne sommes pas prêt à le faire en premier."
Magnus marqua une pause que son collègue exploita pour aller chercher des boissons au buffet. Magnus accepta poliment le verre offert mais ne le porta pas à ses lèvres. Son regard perçant toujours à l'affut du détail et des comportements avait été attiré par les actes d'une jeune griffondor au niveau du buffet. Son attitude était étrange, rien d'inquiétant mais pas naturel. Magnus rangea l'information dans un coin de son esprit et se concentra a nouveau sur John qui lui demandait des conseils pédagogiques :
" J'ai plusieurs conseils à donner pour gérer des enfants, mais ce que je constate ici c'est que nous avons plus à faire à des victimes de guerres traumatisées. Pas tous heureusement, mais certains. Et à ce titre, il faut agir avec prudence. Toute action trop violente pourrait faire ressortir un trauma et provoquer un blocage. Si j'ai un conseil à vous donner c'est ceux ci : Essayer d'instaurer une atmosphère bienveillante et studieuse. Certains ont connus trop de brimades et de menaces pour en subir d'autres maintenant. Dans vos classes dissipées, essayez peut être un jour d'organiser une activité cathartique qu'ils puissent dépenser de leur énergie. Pourquoi pas une séance d'exercice de tir sur cible. Quelque chose d'énergique durant lesquels ils pourront librement exprimer leurs émotions et sans danger bien sur. Ce que je vais dire peut sembler bateau mais avant de se défendre contre les sources du mal extérieures, il me semble plus important de commencer par celles intérieures.
Magnus s'arrêta, encore une fois il parlait beaucoup et le bal de noël n'était pas le meilleur endroit.
" Je pense qu'il serait intéressant que l'ensemble du corps enseignant ce retrouve à un moment pour justement échanger ensemble sur la ligne pédagogique de l'établissement. Je pense organiser à l'occasion un repas avec les adultes du châteaux. Est ce que cela vous intéresserait ?"
Soudainement, le chaos éclata et une chose orange et verte déambulait sur le buffet détruisant tout sur son passage. Les élèves autours du buffet furent surpris et choquée, prenant de la distance. Habitué aux maléfices et comment les rompre, une des rares spécialités lié à l'Arithmancie, Magnus d'un geste aussi précis qu'impitoyable sorti sa baguette et mit un terme aux agissements de la chose. Celle-ci fit encore deux pas avant que la flamme qui animait le regard charbonneux ne s'éteignent définitivement. Alors que le calme revenait dans la salle, Magnus s'approcha du buffet pour observer l'objet du délit tout en rangeant sa baguette. C'était une création intéressante et relativement bien protégée pour éviter la détection. Il n'aurait pas vu la jeune fille, il n'aurait jamais su qui était responsable.
Magnus se tourna vers le professeur Mandrake
"Cher collègue, pouvez vous vous assurer que tout va bien pour les élèves qui étaient proches du buffet ? Je pense savoir qui est responsable et je vais lui en toucher deux mots."
Magnus balaya la salle du regard à la recherche de la jeune griffondor, quand il la vit il se dirigea d'un pas décidé vers elle. Son regard était calme, impitoyable et froid quiconque le croisait avait le sentiment soudain que la température de la pièce venait de baisser d'une dizaine de degrés. Cependant, il n'y avait ni colère, ni animosité. Il vint se placer devant elle sans un mot la dominant de sa hauteur. Il la regarda fixement, elle pouvait lire dans son regard qu'il savait et qu'il y allait avoir des conséquences. D'une voix parfaitement calme et maitrisée, il s'adressa à elle :
"Mademoiselle, pour le reste de la soirée vous ne vous éloignez pas à plus de trois mètres de moi. Et demain je vous veux dans mon bureau pour que l'on revienne sur cet incident. Je vous laisse une chance, ne faites pas plus de vagues ce soir, laissez l'ensemble des personnes ici passer une soirée agréable et la discussion que nous aurons sera rapide."
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(#) Sujet: Re: Joyeux Noël ! [INSCRITS] Mer 3 Jan - 0:41
Animals trapped 'till the cage is full
Tracy au bal de Noël
Pourquoi est-ce que ça prenait tout à coup autant d’importance ? Le paraître, les manières, la précision avec laquelle elle suivait ses pas ? C’était d’ordinaire bien davantage les préoccupations de Candice. Elle ne fréquentait Andrea pratiquement qu’au sein de la bibliothèque, que ce soit celle du château, ou celle de la Ferme, si l’on excluait leur mésaventure d’Halloween, sujet qu’il ne serait pas bienvenu d’aborder. Elle se souvenait avec quel embarras elle s’était saisie de son bras sous l’effet de la surprise avant de le relâcher avec pudeur, en haut de cette grande roue infernale. Du regard parfois inquisiteur, parfois amusé qui était le sien. De tous ces mots qu’il ne disait pas, lorsque la presse ou Cissy les formulait à sa place, l’amenant à s’interroger encore davantage. Désormais, la gêne et l’incommodité se dissipaient, et ses doigts, entremêlés entre les siens, donnaient à cette proximité un air presque naturel. Ce n’était pas seulement une danse. C’était plus que ça, c’était quelque chose de plus fort. Un échange silencieux, une découverte de leur for intérieur sous couvert d’un air musical quelconque, dont elle battait la mesure mentalement. Un deux trois, demi-tour, un deux trois, on tourne. Elle aurait préféré que ce moment garde son statut de simple distraction, de formalité d’usage, mais se rassura intérieurement en songeant qu’elle aurait plus tard l’occasion de laisser raison faire son oeuvre, et que pour l’heure, elle pouvait bien se laisser aller. Échec au roi par la tour et par le fou noirs. « J'en suis certain. Qui a-t-il de plus magnifique à Rome en hiver qu'en été ? » Causer vacances et périples divers n’interrompait pas leur danse, et lui permettait de rester ancrée dans cette salle de bal, sans se laisser happer. Faire référence à leurs conversations antérieures, notamment d’ordre privé, était un peu risqué… notamment parce qu’elle avait pu constater d’elle-même qu’Andrea n'était pas de ceux qui se laissent aller à partager ses états d’âme. Etait-ce parce que, peut-être sans s’en rendre compte, il la mettait dans une position délicate qu’elle éprouvait cette nécessité d’en faire de même avec lui ? En soi, peut-être avait-elle tort de rester sur ses gardes avec lui. Le problème qu’il continuait de lui poser était celui de ses liens avec Naïa Rosenberg, mais hormis cela, il ne lui donnait pas de raison de douter de lui. Cette constatation la fit méditer une seconde, tandis qu’elle étudiait ses traits fins, avec cette étrange inclination à s’en remettre à lui, à abandonner toute charge. Et parallèlement, elle se perdait dans ces images abstraites d’Italie en hiver, se souvenant brièvement de ses premières vacances estivales en Europe. « Les vestiges enneigés, les lumières sur la place de Venise… j’imagine. Le théâtre et l’opéra sont inévitables. » Elle en devenait presque rêveuse, tout en gardant à l’esprit qu’elle se voulait maîtresse d’elle-même. « Enfin, vous avez sûrement déjà beaucoup à faire. » Elle ignorait tout de leur emploi du temps, mais imaginait aisément qu’un érudit comme l’était Andrea ne saurait se contenter de se noyer dans la masse de touristes pour se bousculer aux portes des monuments les plus réputés, même sans connaître sa mère. A bien commencer à le cerner, elle avait du mal à l’imaginer se laisser complètement aller, ou se détendre, comme s’il cherchait sans cesse à repousser des limites qu’elle ne pouvait connaître. Pour cette raison, elle l’admirait.
Un incident du côté du buffet attira brièvement son attention par le bruit qu’il provoqua. L’insigne qu’elle portait habituellement à la poitrine l’aurait d’ordinaire incité à se rapprocher de la source du désordre créé pour remettre les choses en ordre, mais elle fut intérieurement soulagée de voir le professeur Vaatividya prendre l’initiative. Elle n’avait pas envie d’interrompre ce moment. Ç’aurait pu être une porte de sortie qu’il aurait été avisé d’emprunter, pour ne pas céder à cette part d’elle-même qui aurait voulu danser toute la nuit sur cette cadence, au bras de ce cavalier aussi fascinant qu’insaisissable, dans son costume bleu sombre. Sans tarder, elle se replongea à nouveau dans leur valse, en parfaite harmonie avec ses pas, et la mélodie sur laquelle elle se calquait. « Admirable. Sacrée Candice. Je la prierai de te ramener indemne ... » Elle esquissa un sourire un peu amusé tandis qu’elle pinçait les lèvres. Effectivement, elle en oubliait parfois cette familiarité entre eux, qu’elle ne parvenait parfois pas à comprendre. A dire vrai, elle s’étonnait un peu que ce ne soit pas elle à son bras, sans pour autant s’en plaindre. Elle n’avait pas eu l’occasion d’en discuter avec sa demi-soeur, et en réalité, elle avait un peu tout fait pour faire en sorte que cette occasion ne se présente jamais. Elle sentait déjà un certain nombre de regards se déposer sur eux, et s’ils lui avaient paru un peu incommodants au début, ils la laissaient désormais de marbre, son attention canalisée sur son partenaire. On risquait de lui poser des questions, de s’interroger sur la nature de leurs relations, et elle devrait y réfléchir un peu plus tard afin de trouver une réponse auprès de ses amies qui n’attirerait nul soupçon. Mais ce serait pour plus tard. Pour l’heure, ce n’était pas sa priorité. « Très aimable. Je m’en voudrais d’être trop amochée pour commencer cette année qui s’annonce pleine de projets. » répondit-elle d’une voix doucereuse. L’osmose se produisait imperceptiblement, et elle s’appliquait minutieusement à danser à son rythme, ne laissant aucun temps d’écart entre leurs pas.
Et puis, il avait fallu qu’une ombre bien connue vienne entacher le tableau. Une ombre que Tracy ne pouvait malheureusement ignorer. Elle détestait combien ce garçon s’immisçait dans sa vie, en agissant comme si de rien n’était, en débarquant à l’improviste à son entraînement, à son bal, en lui gâchant son moment… certes, rien ne le lui interdisait. Il se complaisait sûrement à la glacer de l’intérieur en lui rappelant son bon souvenir, l’air de rien… Et pour autant, elle n’était pas prête à interrompre leur danse. Alors certes, sa requête était risquée, et elle était incapable d’anticiper la réaction de son cavalier. « En effet, oui, ça me dérangerait. Je te fais honte ? » Elle entrouvrit légèrement la bouche, tandis qu’elle secouait doucement la tête, embarrassée par sa question. Elle ne devait pas s’attendre à ce qu’il comprenne, et ressentait encore moins l’envie de lui expliquer ses motivations. Tout devenait subitement compliqué, alors que jusqu’ici, elle s’était surprise à s’oublier dans cette danse. Elle ne s’interrompit pas pour autant, et s’il avait légèrement ralenti leur rythme, elle le suivait toujours docilement. « Non, Andrea. Bien sûr que non. » L’idée que ce soit ce qu’elle ait laissé transparaître la contrariait toutefois quelque peu. « Tout est parfait. » rajouta-t-elle à mi-voix, un peu pour elle. Mais savoir qu’il était là, tout près, la mettait à mal. Certes, sa baguette était dans sa poche, elle avait pensé à lui en la prenant. Elle devait se protéger, peu importait le prix. « Explique-moi pourquoi cette étrange demande ? » Elle baissa les yeux une seconde, passant en revue les options qui étaient les siennes. Elle pouvait mentir, prétendre qu’elle avait trop chaud, n’aimait pas les courants d’airs, se retrouver mêlée à la foule, ou peu importait quoi. Se laissant toujours guider par ses appels, elle réfléchit silencieusement, consciente qu’elle ne pouvait pas demeurer longtemps sans réponse. Et pourtant, elle aurait largement préféré : il savait probablement qu’il l’incommodait en lui posant la question, même sans savoir de quoi il s’agissait. Mais il était celui auquel elle était sur le point d’enchaîner sa propre vie, aussi les petits jeux de masques et de faux semblants n’avaient, en principe, pas lieu d’être. « Il y a certaines personnes ici que je préfèrerais ne pas voir. » énonça-t-elle en toute simplicité. Il ne comprendrait pas, ou comprendrait sans comprendre. Maintenant, elle n’avait plus qu’à croiser les doigts pour qu’il ne cherche pas davantage. Heureusement, Fassbach semblait disparaître parmi le flot des élèves, mais intimement, elle savait qu’il était toujours là. Elle le sentait. Les effluves de sa présence néfaste ternissaient ce moment de transcendance.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Poursuiveur Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Aucun
(#) Sujet: Re: Joyeux Noël ! [INSCRITS] Mer 3 Jan - 15:15
Le Bal de Noël
feat. Cruz & Les Inscrits
Alors que Cruz se félicitait justement de ne pas avoir à surveiller les plus jeunes ce soir, l'une d'entre eux attira l'attention. Une jeune fille, certainement une première année bien qu'elle soit bien trop maquillée pour son âge, s'était empressée de courir jusqu'à l'opposé de la salle, entrainant avec elle celui qui devait être son cavalier de la soirée. Cruz n'y aurait pas prêté plus d'attention si le sac citrouille que la demoiselle avait abandonné ne s'était pas soudainement mis en activité. Et quelle activité ! La citrouille ravageait le buffet, dévorant tout sur son passage, y compris ce qui n'était pas comestible comme la superbe vaisselle qui n'était désormais plus que débris. Une chance qu'aucun des élèves se trouvant à proximité n'ait été blessé par un de ces projectiles ! La préfète des Serpentards fronça les sourcils, cherchant du regard la coupable, tandis qu'Isidore l'éloignait de ce champ de batailles. Elle n'était certes pas en service ce soir, à proprement parlé, mais une préfète restait une préfète et Cruz n'aurait pas toléré qu'une petite effrontée gâche cette soirée. D'autant plus que la demoiselle en question était une Gryffondor qui avait déjà fait parler d'elle en salle des préfets. Avec soulagement, la jeune femme aperçu le professeur VaatiVidya prendre les choses en main : leur enseignant d'arithmancie neutralisa le sac citrouille sauteur et se dirigea avec l'air sévère en direction de l'instigatrice de ce carnage. Fort bien, voilà un incident que Cruz n'aurait pas à gérer. D'autant qu'elle était en excellente compagnie et qu'elle avait bien peur que, si elle s'absentait l'espace d'un instant, Izzie en profite pour s'éclipser et passer la soirée à faire la tronche dans son dortoir. L'Espagnole connaissait son ami, mine de rien, aussi se doutait elle qu'il aurait préféré être loin de cette soirée conventionnelle. Mais la brune était passée par là, tant pis pour lui.
« Ouais… elles sont pas si terribles, ils pourraient vouloir les planter pour toi. Enfin, j’imagine que j’aurais pas le choix. » Ah, cette délicate manière de complimenter tout en dénigrant les autres pour atténuer le compliment en question. D'autant que, d'après les brèves observations de Cruz, les filles de cette salles étaient toutes magnifiques. La Serpentard ne trouvait pas qu'elle se démarquait fortement des autres, même si elle s'était trouvée vraiment belle lorsqu'elle s'était regardée dans le miroir avant de sortir de son dortoir. Elle était juste la meilleure version d'elle-même ce soir, comme elles l'étaient toutes. Quel genre de fille ne viendrait pas sur son trente-et-un à un bal, franchement ? « Si je t’embarrasse, je peux aussi accepter une danse d'un autre garçon dès que l'occasion se présentera ! » Répondit Cruz d'un air espiègle. Elle n'était nullement fâchée de la résignation feinte d'Isidore, elle savait que s'il avait voulu se débarrasser d'elle il l'aurait déjà fait. La jeune femme préférait donc le taquiner, comme ils le faisaient souvent entre eux et notamment depuis que le sixième année n'était plus en couple avec Savannah. Fallait-il y voir un lien de cause à effet ? Cruz n'en était pas certaine et préférait éviter de se poser une telle question. Si elle le faisait, ce serait la porte ouverte à un lot de conjectures toutes plus extravagantes les unes que les autres. La brune n'avait pas de temps à perdre en hypothèses et autres suppositions, elle devait rester concentrée et déterminée à atteindre ses objectifs. Elle avait déjà été bien trop distraite ces derniers temps. « Je vois qu’on s’aventure dans un scandale… on va encore faire parler de nous. » Déclara le jeune homme avec un sourire, après l'avoir superbement jaugée d'un air presque supérieur. Il pouvait bien se moquer tant qu'il le voulait, elle n'avait pas besoin de son approbation pour savoir ce qu'elle valait. Il n'y avait qu'à se souvenir de la fois où elle lui avait collé un œil au beurre noir pour savoir que Cruz pouvait être une adversaire redoutable. C'était d'autant plus vrai, maintenant qu'il manquait une main à Isidore. La Serpentard ne doutait cependant pas que son crochet du gauche restait dangereux et qu'ils pouvaient effectivement faire un duo des plus étonnants. Qu'importe ce qu'on pouvait dire sur eux, Cruz avait l'habitude d'être au centre des rumeurs depuis sa nomination en tant que préfète. Et Isidore avait eu droit à son lot de commérage également lorsque Savannah l'avait plaqué. Selon Cruz, c'était sans aucun doute le plus bel évènement de l'année, mais mieux valait qu'elle garde son avis pour elle, une fois n'est pas coutume. « Même pas peur ! J'apprécie follement que le petit peuple gaspille son temps en parlant de moi. » Expliqua la préfète en prenant des airs snobs de grande dame. Elle appréciait de savoir qu'elle occupait les esprits des gens de par ses actions car ce n'était absolument pas réciproque. Si les élèves de ce château avaient du temps à perdre en ragots, grand bien leur fasse. Ce n'était absolument pas le genre de la jeune femme, malgré les apparences qu'elle se donnaient en fréquentant le Club.
Cruz avait ensuite embarqué son cavalier dans une valse. Ce n'était pas la danse la plus simple quand on était débutant et même la jeune femme, qui s'était pourtant entraînée de nombreuses fois, devait garder l'attention sur ses pas. Dans un esprit de perfection, elle ne pouvait décemment pas être celle qui marcherait sur les pieds de son cavalier. Fort heureusement pour elle - enfin façon de parler - Izzie endossait ce rôle à la perfection. Elle dû notamment serrer les dents plusieurs fois pour ne pas émettre un léger cri de douleur, alors que le pied du Serpentard venait écraser le sien. Ces maladresses ne furent que provisoires et bientôt Izzie maîtrisa plus ou moins le pas de base de la valse. « Ouais tu parles, bah c’est toi qui le dis ! Mais c’est plutôt marrant, j’admets. » Finit il même pas déclarer, avec un fin sourire. Comme quoi, tout était possible. En tout cas, la jeune femme partageait l'avis de son cavalier : c'était plaisant de danser. Cruz avait toujours aimer tournoyer comme l'imposait le style de la valse. Le secret pour ne pas avoir le tournis résidait dans le regard : il suffisait de fixer les yeux de son cavalier et de ne jamais s'en écarter. Ne pas voir les autres couples qui tournoyaient aidait grandement à maintenir son propre centre de gravité. « Pincez moi, je rêve ! Tu viens de dire une phrase complète sans râler ou j'ai mal entendu ? » Pouffa la brune. Si Isidore trouvait la danse vaguement marrante, Cruz, quant à elle, s'amusait comme une folle. Elle qui avait crû devoir passer une soirée ennuyante à mourir, après l'abandon d'Edward, s'était trompée sur toute la ligne. Et si Izzie ne se sentait pas contraint d'être son cavalier d'un soir, alors le pari était rempli. Dans sa joie, la préfète expliqua à son camarade ce qui lui plaisait dans cette danse, ce qui l'avait marqué lorsqu'elle avait assisté à son premier bal à Poudlard. Elle s'en souvenait comme si c'était hier : c'était le genre de choses qui avait marqué la petite fille habituée aux bas quartiers qu'elle était à l'époque. Et qu'elle continuait à être, malgré les apparences. « Je vois. Bon, on va le réaliser, ton rêve de gamine. » Avant que Cruz n'ait eu le temps de comprendre le sens des paroles de son camarade, ce dernier lui avait lâché la main et avait placé la sienne sur sa taille. La jeune femme se sentit soulevée du sol et tournoya dans les airs pendant un tour complet. C'était tout simplement prodigieux, jamais Cruz n'aurait pensé que son ami était capable d'une telle chose avec sa prothèse encore capricieuse. Elle se félicitait d'avoir perdu quelques kilos avant ce bal, permettant ainsi à Izzie de la soulever sans trop de difficultés. Il réussit même à la faire tourner pendant un tour complet avant de la reposer au sol. Ce n'était pas parfait, c'était plus que ça comme en témoignait les étoiles qui s'étaient logées dans les yeux de Cruz. « Wahou c'était ... wahou ! Je ne savais pas que tu pouvais ... enfin je pensais pas ... C'était génial ! T'es génial ! » Exulta la Serpentard comme si on venait de trouver la solution pour garantir la paix dans le monde sous ses yeux. Pour un peu, elle lui aurait presque sauté au cou. Ce n'était pas tant le fait d'avoir pu voler dans les airs qui l'enchantait à ce point, mais le geste en lui-même. Elle se doutait que cela n'avait pas dû être facile pour lui, bien qu'il se fut appliqué à donner l'illusion du contraire. Et il avait fait ça pour elle, pour lui faire plaisir. Tout d'un coup, Edward lui était complètement sorti de la tête. Le pauvre. « Bon, j’suis peut-être pas le prince charmant auquel t’avais pensé à l’époque, mais je fais de mon mieux. » Et tout d'un coup, l'euphorie retomba pour laisser place à une certaine mélancolie. Ce n'était pourtant pas dans les habitudes de Cruz, d'être aussi lunatique. Certes, elle était du genre impulsive et pouvait s'embraser pour un rien. Mais passer de la joie à la tristesse en un claquement de doigt, c'était inédit pour elle. A quoi ressemblait le fameux prince charmant auquel elle avait pensé à l'époque ? Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Pour elle, cela n'aurait pas pu mieux se passer que comme cela s'était déroulé. A un détail prés. « Je n'aurais pas pu rêver mieux, je crois. Mais c'est peut-être moi qui ne suis pas la princesse que tu avais espéré ... » Cruz détourna brièvement les yeux. Elle n'était pas idiote, pas plus qu'aveugle. Elle savait bien à qui devait penser Isidore quand ses yeux se perdaient dans le vide, l'espace de quelques instants, avant de se concentrer à nouveau sur elle. Elle n'en éprouvait aucune jalousie, aucun ressentiment. Il n'était pas étonnant que le Serpentard pense encore à Savannah et que son absence, ce soir, le tourmente. Qui plus est, elle avait bien assez intériorisé le fait qu'elle ne serait jamais celle qu'on choisirait. Elle était au mieux le deuxième choix, au pire rien du tout. C'était comme ça depuis toujours, c'était inscrit en elle. Et se battre comme une lionne pour s'émanciper de son destin ne changerait rien aux cicatrices du passé. Cruz avait soudainement envie de quitter les lieux, de s'enfuir pour retrouver le confort de son dortoir dont elle était la seule occupante. De disparaître, comme de la vapeur d'eau.