Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -35%
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue ...
Voir le deal
64.99 €

Partagez
 
Soirée (très) privée — L'ÉLITE
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyLun 20 Sep 2021 - 20:17



soirée (très) privée

Ça avait commencé de la plus bête des manières : quelques mots soufflés dans l’intimité fragile de notre dortoir avant que le sommeil — ou le retour de Caleb ? — ne vienne assassiner les flammes des chandelles dansant avec les ombres… et puis l’idée avait été vaguement évoquée à la table du petit déjeuner, sans trop s’y arrêter… Trop peu pour que ça prenne une ampleur dont nous ne voulions pas mais assez, toutefois, pour que nous la prenions au sérieux. Ainsi le rendez-vous était pris. Samedi soir à l’heure du dîner. Ça nous éviterait d’avoir l’appétit coupé par la plèbe et nous pourrions être hors de portée des sanctions lorsque tomberait le couvre-feu.

Le week-end était arrivé si vite que j’avais à peine eu le temps de voir la semaine passer et la journée avait filé plus rapidement encore, si bien que j’avais dû m’extirper à contre-coeur de la douce étreinte d’Erin avant même d’avoir eu le temps d’en profiter. Un « à tout à l’heure » presque déchirant et je filai dans les étages, grimpant jusqu’à la salle sur demande. Le mur était intact, me laissant supposer que Thaddeus n’était pas encore arrivé. Peut-être était-il en chemin…? Ou bien les elfes n’avaient pas été coopératifs ? Je n’en savais pas grand chose et, dans le fond, ça n’avait pas grande importance. Il arriverait, je n’en doutais pas. Je passai trois fois devant les pierres humides et affichai un sourire satisfait alors que la porte se dessinait enfin.
Ma main s’abandonna sur la clenche et je poussai doucement la planche qui grinça à en réveiller les morts. Le couloir était désert, de toute façon… et quand bien même, j’avais parfaitement le droit d’être là. De l’autre côté, le décor tranchait avec le confort rustique de Poudlard. Des murs de bois sombres percés de hautes fenêtres encadrées de rideaux de velours, un tapis immense et moelleux qui renvoyaient à des images de pays lointain, une cheminée où ronronnait un feu surmontée d’un miroir ancien et, au centre de tout ça, une table basse et ronde assez grande pour recevoir assez de fauteuils et de canapés en cuir capitonné pour qu’on y soit tous à l’aise. Quelque chose à mi-chemin entre luxe et intimité. Il ne manquait que quelques étagères de livres pour que je me sente comme à la maison… Devant une fenêtre, une longue table servirait de buffet, lorsque les elfes auraient décidé de faire leur travail jusqu’au bout. Rien d’incroyable, plus apéritif dînatoire que banquet campagnard, mais nous ne devrions pas mourir de faim pour autant. J’avais à peine fini de faire le tour de la salle lorsque la porte s’ouvrit derrière moi. Je me retournai, un sourire taquin flottant sur mes lèvres.

Il va falloir arrêter de me fréquenter, ton sens de la ponctualité commence à en pâtir.

Je n’en pensais évidemment pas un mot et tout en moi le laissait comprendre. Mes doigts glissèrent sur le dossier d’un canapé avant que je ne le contourne et que je m’y étale de tout mon long.

As-tu réussi à débaucher un elfe pour le service ?

Il fallait espérer… parce qu’aux bruits de pas qui remontaient dans le couloir, les autres ne tarderaient probablement pas.
code by bat'phanie


HJ:


Dernière édition par C. Junior d'Archambault le Dim 10 Oct 2021 - 9:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyLun 20 Sep 2021 - 21:23

Soirée VIP
Thaddeus & l'élite


Je ne dis pas que nous méritons mieux, mais nous méritons mieux. Ces promesses de rentrée me montaient à la tête et je ne comprenais pas pourquoi il nous fallait encore partager notre table et notre nourriture avec ces moins que rien plutôt qu’entre bonnes personnes de rang social plus que correct. Cela n’avait été qu’un murmure, rien qu’une idée, un simple regard partagé avec Junior lors d’une soirée aux chandelles improvisées, mais nous pensions la même chose. Cela n’avait rien de révolutionnaire, mais l’idée avait grossi sous nos draps, avait pris d’assaut tout notre dortoir avant de s’évanouir une fois le sommeil gagné ou par le retour de Caleb après ses rondes. Le jus de groseille était bien loin du vin rouge que j’aurais voulu offrir à mon vieil ami, mais il nous avait suffisamment enivré pour faire naître cette chimère dans nos têtes fatiguées. Bien vite, toutefois, la chose s’était concrétisée et c’était avec joie que j’avais suivi Junior dans cette magnifique entreprise. Quelque part, c’était entièrement grâce à moi que ce dîner deviendrait un rêve mis à notre portée. Nous nous étions répartis les tâches, bien sûr, pour faire les choses le plus rapidement et le plus parfaitement possible, en commençant par la liste des invités : les meilleurs de cette école. La future élite de notre société, la future brigade de cette école car tous - ou presque - s’étaient inscrits pour devenir les yeux et les oreilles de notre nouveau directeur. Les plus jeunes n’avaient pas été conviés pour une seule bonne raison : leur âge. Si cette réunion avait un dénominateur commun évident, il était également question de faire connaissance entre… futurs collègues, pourrions-nous dire, s’il fallait se justifier à une autorité incompétente. De façon plus officieuse, je voyais cela comme une entrée dans le société : nos parents avaient toujours eu l’habitude de nous traîner aux soirées mondaines comme de vulgaires laquets - pas cette fois. Cette fois, nous serions seuls et nous serions les seuls organisateurs de cette soirée, pour inviter et réunir les futurs membres d’une société nouvelle ! L’espoir de notre sublime avenir ! Ils n’était jamais trop tôt pour commencer les choses. Nous avions déjà l’habitude de cette danse qu’était les relations sociétales ; l’école n’avait plus rien à nous apprendre de ce côté-là. Alors il ne nous restait plus qu’à prendre de l’avance.

Samedi soir, à l’heure du dîner, Junior s’occuperait d’apprêter la Salle sur Demande pour que nous puissions manger dans un air respirable et loin des immondices. De mon côté, il me fallait dénicher un elfe qui accepterait de faire le service pour nous et je dus descendre dans les cuisines en faisant semblant d’en être ravi. Même si je jalousais farouchement la lignée de Finnbjörn et du poste que son Grand-Père avait réussi à obtenir, je n’aurais pas dit non à un petit coup de pouce de sa part pour que cette soirée soit en tous points parfaite. Mais cela reviendrait à abdiquer et il en était hors de question. Cette soirée serait parfaite sans lui et uniquement grâce à nos efforts, à Junior et moi. Et encore ! Ce traître se ferait aider d'une salle magique pour… Quelle damnation. Aurait-il réussi à me tromper pour me refiler la plus basse besogne ? Si c’était le cas, j’avais peine à y croire. Ce n’était pas qu’il était bête, mais je me savais plus intelligent que lui… Enfin, qu’importe. Entrant dans les cuisines, je m’attendais à tomber en pleine effervescence : dernières préparations du dîner, mise en place de la table pour l’envoi, allers-retours intempestifs - ils étaient tous fort occupés et il me fallait malgré tout réussir à en rallier un à notre cause pour la soirée. Je pris le premier qui semblait moins accaparé que les autres en prenant l’air le plus poli et contri possible en lui expliquant la grande aide qu’il me ferait s’il acceptait - lui ou un autre, qu’importe - de venir faire le service pour nous. Ce ne serait pas bien différent qu’ici, finalement, et il continuerait de faire le travail pour lequel il était… je ne dirais pas esclavagé, mais esclavagé. Je le vis considérer l’espace d’un instant de me laisser un elfe qui paraissait très peu habile de ses mains avant de consentir à être notre serveur pour ce soir. Un long soupir s’échappa de ma bouche tandis que j’entamais la remontée jusqu’au sixième étage. Et dire que monsieur Finnbjörn avait son elfe attitré à Poudlard et que monsieur Finnbjörn n’hésitait pas à s’en servir ! Si seulement celui de ma famille n’était pas aux petits soins avec Thomas, je… Par tous les saints.

Enfin arrivé devant la Salle sur Demande, j’entrai dans une pièce en tout point semblable à celle que l’on aurait pu retrouver chez l’une ou chez l’autre bonne famille de Londres. Un salon qui, finalement, se trouvait être à la hauteur de nos exigences. J’aurais bien ajouté un ou deux tableaux, cela dit. Cela manquait de richesse, mais non point de confort. Enfin un minimum de somptuosité, fis-je pour moi-même alors que Junior m'apostrophait avec une taquinerie. « Il y a une différence entre ta ponctualité et arriver en retard exprès » répliquais-je sur le même ton et avec le même sourire. Mon vieil ami prit rapidement ses aises et je m’avançai vers la cheminée pour me débarrasser de l’humidité et de la froideur des pierres de ce château. J’aurais préféré passer cette soirée dans une tenue qui me mettrait bien plus en valeur que notre uniforme, mais l’on ne pouvait pas tout avoir. Nous avions déjà un elfe, et à la question de Junior, je me contentai de claquer des doigts pour qu'il nous rejoigne dans une détonation caractéristique. Tout était prêt pour l’arrivée de nos invités. La crème de notre entourage, à n’en point douter. L’élite de nos valeurs et de nos principes. Une élite dont les noms de familles feraient tout aussi bien d’être notés dans un nouveau Registre remis au goût du jour.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Aisling Dashner

Aisling Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11815-carla-yaxley-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11827-carla-boite-aux-lettreshttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11826-carla-hibou-express

Arrivé(e) le : 04/04/2020
Parchemins rédigés : 1181
Points : 10
DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Voyante
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus: Un renard
Epouvantard: Etre encerclée par un incendie
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1105/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1105/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Maxton Sherwin

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyLun 20 Sep 2021 - 22:42

Soirée très privée


Comme Carla l’avait prédit cet été, il n’avait guère fallu plus d’une semaine avant que les sangs purs, galvanisés par l’arrivée d’un des leurs au pouvoir, se décident à organiser une petite sauterie. Le discours de rentrée n’avait guère laissé planer de doute sur le fait que cette nouvelle année scolaire serait bien plus en leur faveur que celle de l’année précédente et tous semblaient bien déterminés à en profiter. Quant à elle … Comme toujours elle ne savait pas. Elle avait été contente de recevoir une invitation. Les sangs purs demeuraient la majorité de son entourage, de ses amis d’enfance … Elle n’avait jamais souhaité se priver entièrement de leur compagnie. Elle ne pouvait pas non plus dire qu’elle s’y sentait à son aise. Comme elle l’avait avoué à Caleb en août, elle ne comprenait pas comment elle pouvait être la seule à s’interroger sur certaines de leurs mœurs. Mais elle n’était pas assez folle pour se désolidariser clairement, si bien qu’elle avait confirmé sa venue. Se faire des ennemis avant le mois d’octobre n’était pas dans ses plans, évidemment. Son père avait affiché son soutien au nouveau directeur lors du procès de l’année précédente, elle n’avait pas à rougir de son sang … Elle avait sa place à cette soirée, en apparence. Toute la difficulté était que ses camarades flairaient ses errements comme des prédateurs auraient senti l’odeur du sang. Et elle ne se faisait aucune illusion, elle essuierait quelques railleries.

Contemplant son reflet dans le miroir, elle détailla la robe vert d’eau qu’elle avait choisie. Cela faisait ressortir le vert de ses yeux et la coupe était assez classique pour ne pas subir un commentaire sur quelques centimètres de trop de peau découverte. Après tout, dans le lot de leurs mœurs éculées, la longueur de ses jupes et la profondeur de son décolleté modifiaient sa valeur. Un sourire froid se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle ajoutait du mascara. Elle n’avait pas besoin de se déshabiller pour être jolie. Tant pis pour ceux qui l’avaient oublié. Quant à son uniforme, il resterait au placard. Le samedi soir, elle osait espérer qu’aucun enseignant serait assez fou pour le lui reprocher et le plaisir d’une jolie robe était un caprice qu’elle s’autorisait à chaque soirée. Rien d’extravagant, juste le bonheur de porter une étoffe de qualité.

Ses talons claquant sur le sol de pierre, elle se rendit rapidement le lieu de rendez-vous. La salle sur demande était toujours le théâtre des moments les plus intéressants de Poudlard. A voir donc dans quelle catégorie se rangerait cette soirée. Poussant la porte, elle se glissa dans la pièce qu’elle détailla d’un coup d’œil. Rien d’original dans ce décor, mais il était parfaitement adapté. Un salon feutré, comme dans un club très sélect, où le confort le disputait au luxe. L’ambiance eut l’effet de la renvoyer à ses propres paradoxes. Toute rebelle qu’elle soit, elle adorait ces soirées. Elle aimait s’afficher, elle aimait le bon goût qui suintait indubitablement de la pièce. Elle serait toujours tiraillée entre ses envies et elle n’avait pas assez de volonté pour effacer toute une éducation.

Pour l’instant, tous les invités n’étaient pas encore présents, seuls les organisateurs étaient déjà là. Elle s’en approcha gracieusement pour les saluer, tout conservant une pointe de réserve. Finnbjörn était un ami, elle le savait. Junior et Thaddeus ne lui étaient pas hostiles, mais ils savaient être mordants.


- Junior, Thaddeus. Quelle agréable idée que cette soirée. Je vous remercie de l’invitation, d’ailleurs.

Elle les gratifia d’un sourire poli et un brin charmeur, même si celui-ci ne parvint pas à atteindre son regard.

- L’organisation n’a pas été trop prenante ?

Que personne ne s’y méprenne, elle ne croyait pas un quart de seconde qu’ils aient cuisiné eux-mêmes, ou alors tous mourraient sans doute d’une intoxication. Mais rien que dégoter un elfe de maison compétent dans ce château relevait du chemin de croix. Les lois portées par Granger lors de son passage au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques avaient été sources de bien des problèmes.


Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2280
Points : 8
Crédit : alcuna licenza (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1545/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1545/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMer 22 Sep 2021 - 13:47


Soirée très privée
Dehors les gueux
Cela fait déjà quelques jours que nous avons renoué nos anciennes habitudes, et que nous avons pris marque avec les nouvelles ; ce mois de rentrée est bien différent des six derniers que j’ai eu l’occasion de vivre entre ces murs… Mais c’est pour le mieux : la nouvelle d’une soirée privée, entre élèves issus de bonne famille, ambassadeurs d’une bonne éducation, m’a ravi au plus haut point. Presque naturellement, j’ai proposé à Bluebell de se joindre à moi pour m’y rendre… Je n’ai pas tant eu l’occasion de passer du temps avec elle, depuis nos courriers de l’été. Son frère nous y rejoindra certainement, de même qu’Erin que j’imagine mal manquer une occasion de porter un diadème. Vêtu d’une simple chemise, et d’un pantalon de cérémonie des plus sobres, j’ai quitté mes quartiers pour gagner le hall, un peu en avance sur l’heure de rendez-vous. L’agitation qui règne en bas résonne comme une douce mélodie : nous serons entre nous à déguster des œufs de caille pendant que ces cafards pullulent dans la même pièce. Je n’attends qu’une minute, peut-être deux, les yeux rivés sur ma montre à gousset, avant que ne paraisse la Serpentard, que je dévisage longuement. Et nous demeurons ainsi, quelques longues secondes, à nous confronter silencieusement… « Tu es somptueuse. » Je ne parle pas de sa tenue, ou de quelque artifice dont elle a pu se parer inutilement pour ce soir. Elle a retrouvé cet air de grandeur qu’elle arborait si fièrement autrefois, et cet éclat lumineux dans ses prunelles. Cette malice insolente, qu’elle semblait avoir perdue dernièrement… Et je n’aurais pu espérer plus beau spectacle. Les traces de ses vieilles blessures ont cicatrisé, et j’ignore qui du temps ou de Maxton a su l’aider à échapper à la tourmente, mais elle en est sortie vainqueur. Je ne m’attarde guère en compliments futiles, elle n’a nullement besoin de moi pour flatter son égo. Comme à l’automne dernier, la tempête s’est levée : pas de querelle entre nous, de mesquinerie ou de faire-valoir suisse, seulement la perspective d’une bonne soirée dans le respect de nos traditions ancestrales. Mes doigts effleurent les siens, sans s’y attacher, le temps d’un instant éphémère. Nous empruntons ensemble les escaliers, d’un pas digne, marchant côte à côte ; nous évoquons rapidement la fin de nos vacances, ces banalités de rentrée, dédaignons quelques moins que rien dont la simple existence suffit à nous agacer… Et nous voilà déjà au palier du sixième étage.

Nous optons pour la discrétion en traversant le couloir ; nous n’aurons pas d’ennuis avec Grand-Père, mais pas question d’attirer la curiosité des rapaces… J’apprécie hautement le fait que les invités soient triés sur le volet, et je ne souhaite pas prendre le risque de voir débouler Carter et sa bande de primates ignares. Arrivés au niveau de la pièce Va-et-Vient, juste en face de la tapisserie de Barnabas le Follet, je répète le rituel d’entrée et longe trois fois le mur. Quelques instants plus tard, la porte apparaît, et je fais signe à Bluebell de l’emprunter la première. Une fois rentré à mon tour, je détaille ce salon luxueux qui contraste fortement avec cette grossière reproduction de forêt pittoresque mise en place par nos préfets : un feu de cheminée crépite dans l’âtre, des canapés de cuir... « Après toutes les soirrrées de ploucs qui ont été données dans cette salle, celle-ci avait besoin de rrretrrrouver un peu de son élégance. Et je suis heurrreux de constater que vous y êtes parrrvenus sans mal. » fis-je remarquer à l’adresse des Serpentards au fond de la pièce. Il ne manque qu’une bonne bouteille de jus d’airelles bien acidulées, et je pourrais me sentir comme à la maison… Je me tourne vers nos hôtes avec un sourire poli. « Heurrreux de vous voirrr. » adressé-je tour à tour à Thaddeus, Carla et Junior. Si ce dernier se montre relativement distant à mon encontre, je n’en fais pas grand cas, je commence à m’habituer à ses sautes d’humeur. En revanche, les deux premiers sont de bons amis, aussi je ne vois pas pourquoi je ne leur manifesterais pas ma sympathie. La préfète de Serpentard, tout de vert vêtue, a méticuleusement choisi sa robe ; et je dois bien reconnaître qu’elle lui sied parfaitement. Si elle pouvait en faire de même avec ses fréquentations douteuses, qui ont certainement conduit à son redoublement, elle aurait tout à y gagner… « Cela dit, je me rrréjouis du moment où nous n’aurrrons plus à parrrtager l’espace. » Et ce moment viendra, j’en suis pleinement convaincu : il n’y a plus qu’à attendre que Grand-Père nous donne le feu vert, et cette cohabitation forcée prendra fin. Cela fait depuis ma première année que j’attends avec impatience notre réhabilitation… Les héritiers de sang noble que nous représentons fièrement seront enfin en droit de se retrouver sans craindre quelque présence néfaste. « Mes soeurrrs se font désirrrer ? » demandé-je l’assemblée avant de tourner mon regard vers la porte : nul doute qu’Erin a prévu une entrée théâtrale, mais j’espère que Judith a bel et bien l’intention de se montrer. Notre aîné n’étant plus là, il est de notre devoir de représenter au mieux cette famille, et les valeurs qu’elle souhaite inculquer.

@Bluebell E. Sherwin
@Thaddeus C. Rowle
@C. Junior d'Archambault
@Carla P. Yaxley
code by bat'phanie


 
POWER
Revenir en haut Aller en bas
August P. Rowle

August P. Rowle



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14621-august-don-t-want-my-footsteps-to-be-silent-anymorehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14672-august-list-of-people-to-try-and-forget-abouthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14674-august-suppose-that-i-didn-t-carehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14673-august-say-your-stupid-line

Arrivé(e) le : 16/05/2019
Parchemins rédigés : 1169
Points : 5
Crédit : ©
Année : 6ème (17 ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un cormoran aptère
Epouvantard: Un miroir de plein pied
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1925/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1925/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMer 22 Sep 2021 - 18:33

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  7d25e7c1da2d0316b2f666dde37d4f72

Soirée très privée
Sans parenthèse

Le corps féminin avait autant d’injonctions que d’avantages et c’était précisément en vertu de ces derniers que Bluebell avait décidé de se ficher de ces premiers pour au contraire profiter pleinement de sa condition. Phoenix avait joué un rôle non négligeable dans cette prise de conscience et de fait, la Serpentard se remémorait leur curieuse sortie dans les rues de Pré-au-Lard à la recherche d’une robe capable d’épouser ses formes naissantes pour la réception de Noël des Sørensen. Un rictus amusé couvrit ses lèvres alors qu’elle y disposait un rouge à lèvre couleur sang. Où en étaient-elles aujourd’hui ? Phoenix était devenue une femme au foyer sans ambition, rayée des perspectives communes pour une bien sinistre destinée. Bluebell, quant à elle, ne faisait que s’approcher de ses glorieuses aspirations. L’amour avait certainement déraisonné de trop l’ancienne Gryffondor, aussi n’avait-elle personnellement rien à craindre. Ce ne serait certainement pas un trop plein de dévotion et de tendresse qui auraient raison de ses desseins que même la mort n’avait été en capacité d’éteindre en dépit de la violence de sa tentative... Relevant le menton face à son miroir, satisfaite de la teinture pourpre de ses lèvres ainsi réhaussées, Bluebell se détourna un instant de son reflet pour récupérer sa baguette qu’elle tapota sur sa bouche, dans un geste qu’elle avait appris d’Elisabeth. Quelques étincelles blafardes éclatèrent pour fixer le maquillage, car enfin, pire que le déshonneur par amour, il ne conviendrait guère que son élégance se ruine par quelques gorgées de vin. La perspective de disposer d’une soirée aussi délectable l’enchantait plus que de coutume - probablement parce qu’il ne s’agissait pas d’une autre pompeuse mondanité où elle était alors tenue de se comporter comme une poupée face au beau monde, certainement parce qu’elle était exécutée en d’intimes présences plutôt appréciables si on oubliait quelques instants l’inutilité d’Avery et l’extravagance de Yaxley et évidemment parce qu’elle y avait été conviée par Finnbjörn. Cette dernière pensée dessina sur son visage une suffisance qui couronna son allure générale d’une malice plus menaçante encore que la colère qui se reflétait habituellement dans son regard. Elle avait déjà essayé de nombreuses parures de haine, mais il fallait se rendre à l’évidence que le plaisir lui seyait bien mieux. Reculant d’un pas, Bluebell passa une dernière fois en revue sa tenue, vérifiant que sa jupe de cuir noir n’offrait aucune froissure et que son chemiser de satin blanc était suffisamment ouvert pour souligner le reste de teint hâlé qu’elle arborait, mais suffisamment fermé pour ne pas copier l’indécence de Yaxley, avant de considérer le lit vide de Mills derrière son épaule. Heureusement que cette catin s’était échappée de son dortoir. Il aurait été fort dommage de s’apprêter en présence d’une vermine, car enfin, son odeur aurait couvert le délicat parfum de jasmin et santal qu’elle avait entreposé sur son cou. Elle s’apprêtait à quitter le dortoir quand elle se souvint qu’elle n’avait pas conclu sa coiffure et, plutôt que de paraître ponctuelle et incomplète, elle se résolut à se présenter en retard, mais parfaite.

Bluebell remonta les escaliers du couloir quelques minutes après l’heure convenue, le peigne d’ivoire sculpté de motifs floraux des Melrose saisissant sa chevelure du côté droit et dégageant ainsi son profil relevé par une arrogance qui se teinta de fierté quand elle croisa les prunelles de Finnbjörn. A l’heure, bien évidemment, paru de la noblesse qui émanait de sa haute carrure, naturellement. Le jeune homme lui rendit son regard le temps pour elle de parvenir jusqu’à lui parmi les hordes de parasites qui se ruaient comme des malpropres vers la Grande Salle. Heureusement, le compliment qu’il lui souffla effaça ces désagréables présences, comme une bourrasque aurait soudain purifié le paysage. Ce fut peut-être pour cette raison qu’elle reprit à respirer, un sourire en coin illuminant son visage l’instant où les doigts du Norvégien effleurèrent discrètement les siens. “Il me fallait honorer ton invitation” répondit-elle alors d’un ton entendu. Il était toujours royal, aussi se devait-elle d’être souveraine pour assumer son bras. Elle le suivit par la suite à travers les escaliers, ne se souciant guère plus des éclats de voix perturbateurs qui jaillissaient ça et là en témoignage, hélas, de la réalité où ils évoluaient. Il était toujours plus agréable de le rencontrer à l’abri de ces pustules, que ce soit sur un chemin de campagne, dans une bibliothèque et même dans les cachots ; mais en fin de compte, le temps était suffisamment ingrat pour filer partout à la même allure. Ainsi parvenus au sixième étage, ils rejoignirent aisément la Salle sur Demande que Finnbjörn fit apparaître après une scrupuleuse application du rituel requis. Remerciant d’un hochement de tête le Norvégien de sa galanterie, Bluebell pénétra la première dans une pièce sobrement décorée pour l’occasion. Si elle s’était attendue à plus de fastes venant de la part de Thaddeus, elle s’accomoda fort bien de l’atmosphère feutrée qui se dégageait des canapés de cuir, du feu ronronnant et des murs en bois - à moins qu’il ne s’agisse seulement de la pureté de ses convives ? Elle n’entretenait peut-être pas de rapports particuliers avec chacun d’entre eux, mais l’allure altière de ses camarades valait déjà bien mieux des piaillements vulgaires de tous ceux qu’ils avaient croisés jusqu’à présent. Écoutant d’une oreille distraite le salut de Finnbjörn derrière elle, Bluebell arqua un sourcil face aux différents plats proposés, se demandant si elle aurait été naïve d’y goûter - le poison était plutôt répandu, après tout - mais l’avantage d’être en présence de nobles, quand bien même ennemis, la rassurait suffisamment pour éloigner cette paranoïaque pensée. Elle se surprit presque elle-même d’avoir ce genre de songes, avant de réaliser qu’elle n’était guère coutumière des apparitions en l’absence de Maxton. Il était bien le seul à qui elle vouait une confiance aveugle, d’autant plus maintenant qu’ils partageaient un secret qu’il vaudrait mieux taire jusqu’à leur tombe. Passant un doigt pensif sur la chevalière qui ne quittait plus son annulaire droit, Bluebell se conforta en se souvenant que le cas échéant, elle aurait toujours un moyen de le ramener à elle.

“Junior, Thaddeus, c’est un plaisir de vous retrouver en cette belle occasion” lança-t-elle alors après les premières annonces de Finnbjörn, trouvant tour à tour le contact bleuté de leur regard et appuyant un peu plus celui qu’elle dédia à son cher ami, quelque part entre de l’attention et de la défiance, comme elle l’aurait implicitement invité à oser émettre la moindre remarque sur la fréquentation avec laquelle elle s’affichait. “Carla,” ajouta-t-elle finalement en tournant son visage vers la Serpentard qu’elle toisa un instant, se demandant pourquoi Diable elle avait toujours autant besoin de faire son intéressante par de si pittoresques accoutrements, “toujours aussi appropriée, à ce que je vois.” Elle retrouva alors les prunelles verdâtres de sa Préfète, la laissant savourer l’ironie de sa remarque d’apparence inoffensive, avant de s’approcher silencieusement des fenêtres du fond, comme cherchant à distinguer le paysage qu’offrait cette entrevue. Finnbjörn mentionna ses sœurs, ne manquant pas de lui arracher un rictus alors qu’elle reportait son attention sur le groupe. Pour Judith, elle n’en savait rien ; en revanche, elle ne doutait pas qu’Erin les rejoindrait avec une insolence aussi détestable que divertissante. Quant à son jumeau, elle se demanda quelle serait sa réaction en s’apercevant que la Poufsouffle n’aurait d’yeux que pour Junior… Il conviendrait vraisemblablement de ne pas le lâcher du regard, car enfin, il serait bien dommage d’assister à un nouveau drame maintenant que tout semblait enfin resplendir à nouveau à l’abri de l’obscurité qu’ils couvraient. “Je m’inquièterai justement le jour où Erin ne se fera pas désirer” observa-t-elle alors en caressant pensivement les rideaux de velours - tout comme Erin elle-même s’inquièterait de l’absence de vin en cette soirée... En bien des occasions, même en leurs plus insidieux conflits, les jeunes filles avaient trouvé en l’ivresse un allié inestimable qui avait même fini par les réconcilier. De la même façon, seul l’alcool avait suffi à lui rendre la présence de Yaxley tolérable, et enfin, il n’y aurait que l’acidité de ce breuvage pour retenir l’amertume qui se devinerait dans la mâchoire de Maxton. Bluebell considéra un instant les visages de Thaddeus et de Junior, tout à tour. Ils n’auraient pas osé organiser un évènement aussi exquis en omettant le seul exutoire existant pour que chacun tienne au mieux la perfection de ses apparences ?
code by EXORDIUM.

Revenir en haut Aller en bas
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



À SAVOIR

Arrivé(e) le : 18/05/2020
Parchemins rédigés : 585
Points : 15
Crédit : Tumblr
Année : 6ème année

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Animagus Chat
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Panthère
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue755/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (755/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Aisling

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMer 29 Sep 2021 - 0:42

Soirée très privée



Quand Maxton avait reçu une invitation pour cette petite soirée organisée par les seuls élèves fréquentables de l’école à destination des leurs, il avait dû admettre qu’il n’était guère enchanté. Poudlard avait été l’occasion de regagner un peu de solitude et il n’avait guère envie d’hypothéquer des soirées à sociabiliser avec tous les sangs purs que comptait l’école. Des gens charmants pour la plupart, mais aussi quelques brebis galeuses. Pourquoi aller volontairement s’enfermer avec Yaxley ? Il fallait avoir des mœurs pour douteuses pour trouver une raison valable. Néanmoins, il savait aussi reconnaître un moment charnière quand il en voyait un et il savait parfaitement qu’il était de son devoir de représenter les Sherwin. D’abord pour des raisons diplomatiques, mais aussi pour des considérations plus bassement stratégiques. S’il voulait partager leur secret à Blue et lui, il avait intérêt à être particulièrement intégré dans leur micro société. D’où un passage obligé à cette soirée.

La seule chose qui avait rehaussé son humeur était de savoir qu’il croiserait Erin. Il n’avait pas encore réellement eu l’occasion de la voir et retrouver la jeune fille était toujours un plaisir qu’il ne boudait pas. Oh il ne l’aurait pas pour lui seul comme lors de leurs rencontres nocturnes, mais la retrouver était un plaisir suffisant. Croiser sa sœur aussi, évidemment, mais il n’avait pas besoin d’une invitation pour le faire. Ni envie que chacune des personnes présentes observe à la dérobée leurs interactions pour savoir si la hache de guerre était définitivement enterrée ou non entre eux.

Sachant qu’il écoperait d’un regard désapprobateur s’il ne s’apprêtait pas un minimum, il enfila une chemise bleu marine que sa jumelle aurait validée et tenta de discipliner ses cheveux durant quelques minutes avant d’abandonner rapidement cette idée bien trop optimiste pour être réalisable. Il jeta un coup d’œil à la pendule de sa chambre et soupira en se rendant compte qu’il avait déjà dix minutes de retard. Enfer et damnation, Bluebell allait être agacée. Quoi que si elle avait retrouvé Finnbjörn, elle ne se serait peut-être pas réellement alarmée de son absence. Il descendit rapidement les escaliers et se rendit d’un pas vif vers la salle sur demande. Faisant les trois aller-retour nécessaires à son apparition, il se glissa à travers l’embrasure qui apparut brutalement dans le mur. Au froid couloir de pierre se succéda une salle confortable dans laquelle certains de ses camarades étaient déjà présents. Il était toujours fascinant de voir à quel point la salle sur demande savait retranscrire l'essence des demandes qui lui étaient faites. La pièce devant lui ressemblait à s'y méprendre à une pièce qui aurait pu se trouver dans n'importe laquelle de leur demeure. A première vue il n’était pas le dernier arrivé, ce qui était un soulagement et à la fois, il ne voyait pas Erin ce qui était une déception. Cela n’aurait pas dû l’étonner, elle savait ménager ses entrées.

Léger sourire en coin, comme à son habitude, il entreprit de saluer ses condisciples d’un mouvement de la tête, en évitant soigneusement Yaxley qui avait eu le mauvais goût de leur imposer sa présence.

- Bonsoir. Toutes mes excuses, j’ai quelques minutes de retard. Très agréable décor.

Tandis qu’il énonçait des politesses aux allures d’évidence, il en profita pour rejoindre sa sœur près des fenêtres et lui offrit son premier sourire sincère de la soirée.

- Tu es fort élégante.

Elle l’était toujours, que l’on ne se méprenne pas, mais il aurait volontiers parié que la présence de Finnbjörn avait guidé le choix de sa tenue. Tant mieux pour elle, si cela lui faisait plaisir. Lui n’avait rien à y redire et avait trouvé un élan de sympathie inattendu pour le garçon depuis qu’il avait compris qu’il avait été une aide pour sa jumelle quand elle allait mal. En parlant de cette époque sombre, il hésita à lui parler de son entrevue avec Skyler dans le parc. Il savait qu’il aurait dû le faire, évidemment. Mais il n’était pas particulièrement satisfait de sa réaction et elle avait bien le droit de profiter de sa soirée. Après donc une brève hésitation, il choisit de se taire pour ce soir. Il y avait bien assez de jours à venir devant eux pour qu’il évoque l’air de rien ce qui s’était passé. En ne dévoilant que ce qu’il avait envie de dire, comme toujours quand il choisissait de partager une partie de ses secrets. S’installant sur le rebord de la fenêtre avec nonchalance, son regard engloba l’espace et il demanda prudemment

- Certains invités ne sont pas encore arrivés ?

S’il avait demandé frontalement pour Erin, il supposait que sa sœur aurait saisi l’occasion pour lui jeter un regard sans équivoque. Là, sa question était suffisamment vague pour que chacun ne comprenne que ce qu’il avait envie d’entendre.


lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMer 29 Sep 2021 - 13:31



( soirée (très) privée ♚ ERIN )
Pourpre, cobalt, soie, écru, gris, lin… les robes et les matières défilaient sous la cadence irascible que mes doigts imposaient aux cintres. Rien ne trouvait grâce à mes yeux et la raison tenait en un abandon révoltant associé à la promesse d’une soirée grinçante. Ma mauvaise humeur envoya valdinguer la porte de ma penderie et le craquement du bois contre le bois résonna avec un bruit sourd. Mes yeux clairs virevoltèrent avec irritation de l’armoire au miroir jusqu’à mon sac jeté au pied de mon lit dont le rabat délassé m’offrait un aperçu d’un certain carnet noir. Je n’étais pas obligée de m’y rendre, après tout. Je méprisais près de la moitié des invités — pour ne pas dire que certains me donnaient envie de leur tordre le cou à de multiples reprises — et la seconde était bien plus stimulante lors de têtes à têtes sauvages — une barque en pleine tempête, des chevauchées haut dans le ciel ou des chasses exaltantes — qu’au milieu de mondanités insipides. Restait une exception à qui j’en voulais, pour l’heure, terriblement.

Au vu des personnalités qui se réuniraient dans quelques minutes au cœur de la Salle sur Demande, le cocktail pouvait trouver de quoi être brûlant. Sauf s’ils décidaient tous de s’en tenir à des conventions nées sous les œillades sévères de nos aïeuls. Entre nous, nous pouvions tout de même nous laisser à plus de familiarité… En tout cas, nous montrer bien plus incisifs. C’était quitte ou double et mon humeur bien sombre avait décidé que les prochaines heures ne seraient, sans aucun doute, rien de plus qu’une suite interminable de politesses vomies du bout de la langue. Une façon comme une autre pour ce le têtard auto-proclamé hôte de se placer lui-même sous la lumière, aussi terne soit-elle. Je ne pouvais même pas compter sur Maxton pour égayer cette triste perspective : si lui et sa jumelle s’étaient réconciliés, je ne savais pas à quel point Cerbère continuait de hanter ses Enfers personnels et de le surveiller étroitement. Peut-être serait-elle trop occupée à jouer la Reine des Glaces avec mon frère adoré dont la capacité émotionnelle devait avoisiner le néant. Comment faisait-elle, elle qui aimait manier l’ironie comme des lames tranchantes, face à Finn qui en était si peu doté ? Le tableau avait de quoi me faire rire. Cependant, tout ce beau monde ne pouvait me faire durablement oublier l’affront terrible du pire meilleur ami que la terre ait jamais porté. À tout à l’heure avait-il lâché avant de s’éloigner sans un regard pour rejoindre son cher Thaddeus. Détestable. Non, je n’étais pas obligée de m’y rendre. Serait-il venu, lui, si j’avais eu l’idée saugrenue d’organiser une petite sauterie similaire avec Phoenix — à l’époque où sa profonde traîtrise n’avait pas souillé tout ce qu’il y avait autour d’elle, bien évidemment ?… Oui, peut-être bien que oui. Enveloppé d’une mauvaise foi et d’un air boudeur à ne plus savoir qu’en faire.

Quelques gouttes de pluie s’écrasèrent sur les carreaux de ma fenêtre, coupant court à toute échappatoire de type Je n’avais pas vu le temps passer, quelle tristesse, il me fallait nourrir Kenaz. En fin de compte, les choix s’amenuisaient au point que la seule perspective un tant soit peu réjouissante des prochaines heures restait cette petite réunion avec les rares individus dont j’appréciais sincèrement la présence. Quant aux autres… Je n’avais jamais craint leur venin, ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Je n’étais tout bonnement pas d’humeur à me retrouver face à eux, mais ce n’était pas moi qui en ferait les frais. Quant à Junior… Qu’il profite donc de la présence de son bélître dont les mains gantées d’un tissu luxueux n’en mendiaient pas moins auprès de qui lui accordaient un regard.

Une douche brûlante s’imposait. Les minutes furent emportées par la cascade qui tombait sans discontinuer du pommeau tandis que je ressassais mon mécontentement qui ne faiblissait pas. Dix, quinze, vingt minutes avant que je n’en sorte. Du bout des doigts, je séchai mes boucles brunes et les laissai couler librement dans mon dos. L’idée même de m’apprêter plus que de raison m’exaspérait, aussi me contentai-je d’enfiler un pull de cachemire et un pantalon tailleur — les premiers qui me passaient sous la main. La montre dorée à mon poignet exposait mon retard à mes yeux clairs froncés de défi. Déjà vingt minutes, c’était plus qu’inacceptable. C'eût le mérite de me faire sourire. Il était peut-être temps de montrer le bout de mon nez à cette soirée. Je quittai ma salle commune, rendue déserte par l’heure du dîner, et montai les étages avec une lenteur qui ne me seyait guère, mes doigts s'amusant d'une flamme qu'ils faisaient naître et tournoyer machinalement. Si toute la subtilité que je mettais à afficher ma mauvaise humeur ne permettait pas à mes interlocuteurs de se rendre compte des prédispositions qui étaient les miennes, le rappel du feu terminait de lever le moindre doute. J’étais tout de même plus rapide que la silhouette que je rattrapai à hauteur du cinquième étage, seule autre âme vivante dans ces couloirs déserts étroitement surveillés par tous ces tableaux. « Tiens, Averrry. Tes colocatairrres sont parrrtis sans toi ? » Au contact de Rowle, Junior en oubliait tous ses autres amis. Non pas que le sort de Caleb m'intéresse particulièrement, au contraire, mais tout ce qui aiguillait un peu plus mon ressentiment était bon à prendre, après tout.

Parvenus sur les lieux, je tournai trois fois devant le mur lisse jusqu’à ce qu’une porte en repousse les pierres — visiblement, les pensées parasites pleines d’hostilité n’étaient pas suffisantes pour que la salle ne perçoive pas ce que nous étions venus chercher. « Je te souhaite une agrrréable soirrrée » fis-je à l’attention de mon compagnon d’infortune, le ton lourd de sentiments qui n’avaient rien d’heureux. Les visages se tournèrent dans ma direction tandis que je pénétrais, d’un pas insolent, dans une pièce élégante, à l’image de bien des salons privés dans bien des demeures. Nous n’étions pas assez nombreux pour que mon retard passe inaperçu mais nous l’étions trop pour qu’il ne soit pas clairement ressenti comme tel, soumis aux jugements de mes pairs… dont je ne faisais pas grand cas, m’en amusant plus qu’autre chose. « Quelle charrrmante assemblée. » Mon meilleur ami se prélassait sur un canapé — fidèle à lui-même, dans toute sa splendide nonchalance que j’ignorai d’un mouvement de tête orgueilleux… effaçant par ce geste toute chance de réellement l’ignorer —, son vil têtard de compagnie réchauffait son sang froid près de la cheminée, Yaxley nous faisait l’honneur d’une présence presque décente, Finnbjörn et Bluebell se tenaient l’un à côté de l’autre et Maxton n’était guère loin, assis sur le rebord d’une fenêtre. « J’espèrrre ne rrrien avoirrr rrraté. » Que dire de ces excuses si poliment présentées ? Qu’elles n’en étaient pas, loin de là, l’ironie perçant derrière chacun de mes mots. Dans mon dos, Caleb referma la porte. Il ne manquait plus personne — sauf ma cadette à laquelle je ne pensai pas un seul instant.

Mes yeux clairs glissèrent sur la délicate Serpentard qui avait retrouvé de sa superbe, depuis la fin de l’année dernière. Elle s’était apprêtée d’une façon qui étira un peu plus le coin de mes lèvres et un éclair de connivence traversa nos regards, à l’unisson. Nous avions bien des choses à fomenter, mais ce n’était sûrement pas ce soir que nous allions pouvoir nous y employer. J’allais faire honneur au buffet, demandant au passage « À qui devons-nous ces mets ? », mais la réponse soufflée par l’un de mes camarades me fit relâcher aussitôt ce que je tenais là. Hors de question de manger quoique ce soit proposé par Rowle. Nous n’étions pas à l’abri d’un poison, ou tout simplement d’un manque de goût flagrant. Je frottai le bout de mes doigts pour en faire tomber les quelques miettes accrochées, dédaignant les tables nappées pour en faire de même avec les fauteuils confortables — disposés tout autour d’une table basse suffisamment grande pour y accueillir tous nos griefs et nos querelles intestines. N’y avait-il donc rien pour se divertir, ce soir ? La compagnie était des plus supérieures, c’était un fait — encore qu’il aurait fallu faire un tri supplémentaire pour qu’elle soit absolument parfaite — mais insuffisante pour nous protéger de l’ennui. Sauveur au milieu d’une pénombre sans fin, une cible attira mon attention. C’était mieux que rien. « Quelqu’un pourrr une parrrtie de fléchettes ? » demandai-je à mes camarades, m’attardant un peu plus sur mon frère jumeau. « Ce n’est pas de la magie, mais ça rrreste un duel » lui lançai-je dans notre langue natale — montrant un peu plus l'absence d'efforts que j'étais prête à réaliser, au cas où ce ne soit définitivement pas assez clair —, espérant réveiller son esprit de compétition. Quoi de mieux pour passer une bonne soirée ? Au contraire de potentiel d’autres adversaires, j’étais certaine de pouvoir me tenir et de ne pas céder à la tentation de lui envoyer les pointes acérées des fléchettes dans les yeux.

( Pando )
Revenir en haut Aller en bas
Jin Kyung Seo

Jin Kyung Seo



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13908-jin-kyung-seohttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13923-jin-kyung-seo-si-tu-oses-m-approcher-fais-le-correctementhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13935-jin-kyung-longs-courriershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13933-jin-kyung-petits-courriers

Arrivé(e) le : 09/06/2020
Parchemins rédigés : 1315
Points : 11
Crédit : CJN (me)
Année : Sixième année (16 ans 02/11)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Légilimencie
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus:
Epouvantard: Une foule qui murmure autour de lui
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1175/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1175/2000)
Disponible pour un RP ?: Pour l'instant, c'est pas possible...
D'autres comptes ?: Ashton B. Shipperfield

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyVen 1 Oct 2021 - 22:04

Soirée (très) privée

L’arrivée du nouveau Directeur, Kaesper Sorensen, n’est pas passé inaperçu et les nouvelles directives mises en place non plus. Cette année serait clairement en faveur des Sang-purs, il fallait être aveugle en plus d’être sourd pour s’en rendre compte. De quoi organiser une petite soirée pour fêter la rentrée. Ce n’est pas spécialement cette soirée qui me surprend mais bien le fait d’avoir reçu une invitation à cette dernière. Bien que nos relations soient cordiales la majorité du temps, je ne pensais pas être convié à cette soirée d’élite. Après tout, on m’a souvent fait comprendre que mes relations étaient des plus douteuses et qu’à part faire honte à ma famille, je ne faisais pas grand chose pour la noble cause qu’était celle de la pureté de notre sang. J’ai un temps hésité à questionner mes colocataires et organisateurs de cette soirée, s’ils ne s’étaient pas trompés mais je me suis finalement ravisé. Ce n’est pas spécialement le style de Junior de se tromper et il n’en parlerait pas dans le dortoir en ma présence. A quelques jours de la soirée, j’ai fait part de ma réponse à ce dernier : je serai présent. Une soirée restait une soirée et il était rare que je refuse une invitation. De plus, je ne suis pas dingue au point de me mettre à dos les autres au vu de la nouvelle atmosphère au château.

Samedi soir arriva bien vite et après m’être préparé dans mon dortoir, laissant Junior et thaddeus partirent en premier sur le lieu de rendez-vous, j’attrape ma veste noire avant de quitter les lieux. Vêtu d’une simple chemise au ton clair et d’un jean noir chic, je me dirige vers la salle sur demande tout en prevoyant de faire un léger détour vers l’une de nos planques avec Maxwell. Habituellement, il m’est facile de prendre plusieurs bouteilles à la fois mais avec les nouveaux tableaux en surveillance, une seule pourra trouver refuge sous ma veste sans me faire voir. C’est avec discrétion et en faisant attention de ne pas claquer la bouteille contre moi, que je continue ma route en direction de la soirée. L’heure du rendez-vous est déjà passé mais je m’en moque un peu. J’ai dis que je venais, pas que je serai à l’heure. Et je ne semble pas le seul à penser à la même chose. Derrière moi, alors que je me trouve au cinquième étage, une voix m’interpelle. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir à qui appartient ce doux accent nordique. Erin. Je réponds pour la saluer sans pour autant m’arrêter. C’est elle qui finit par me rattraper. J'avais quelque chose à récupérer avant. Puis ils n'ont pas besoin que je leur tienne la main. Et encore moins que je les accompagne pour se rendre à la soirée. De toute manière, ils ne me l’ont tout simplement pas proposé.

C’est en silence que l’on parvient sur les lieux et je laisse la poufsouffle faire le nécessaire pour ouvrir le passage. Cette dernière s’engouffre dedans sans un regard mais en me souhaitant une agréable soirée. Des mots qui sonnent faux au ton qu’elle emploie. Qu’elle soit agréable, c’est ce que j’espère, mais je suis pas dupe, je risque d’essuyer des remarques et des railleries. Ce soir, je ne suis pas l’un des maîtres de cérémonie mais bien un invité. Je m’engouffre à mon tour dans le passage, refermant la porte derrière moi et découvre une pièce spacieuse et agréablement décorée. Je prends mon temps pour faire le tour de la pièce du regard avant de me rapprocher des autres et de les saluer. Bonsoir. Mes excuses pour ce retard mais je nous rapporte de quoi nous désaltérer. Je sors la bouteille de whisky de ma veste et la dépose sur la table, puis me dirige vers l’un des canapés pour m’y asseoir, non loin de mes compagnons de dortoir. Je ne suis pas des plus à l’aise ici et du coin de l'œil je vois Yaxley qui me donne la sensation de penser la même chose. Elle est pourtant bien plus proche de ce groupe que je puisse l’être.

Les doigts tapotant contre le rebord du canapé, j'attends, patient et silencieux, que les choses se mettent en place et que les protagonistes lancent réellement la soirée. Je ne sais pas quoi faire et je prie presque pour que quelqu’un, peu importe qui, propose quelque chose. Mes prières se font entendre et c’est en retenant un soupir que je me redresse à la proposition d’Erin sans même prêter attention au fait que son idée n’a tout bonnement rien de magique. Partant. Que remporte le gagnant ? Sinon à quoi bon jouer s’il n’y a pas de récompense à la clé.

Code by Cab

Revenir en haut Aller en bas
Aisling Dashner

Aisling Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11815-carla-yaxley-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11827-carla-boite-aux-lettreshttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11826-carla-hibou-express

Arrivé(e) le : 04/04/2020
Parchemins rédigés : 1181
Points : 10
DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Voyante
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus: Un renard
Epouvantard: Etre encerclée par un incendie
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1105/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1105/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Maxton Sherwin

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyDim 3 Oct 2021 - 17:51

Soirée très privée


A chaque minute passée dans cette atmosphère faussement feutrée mais en réalité hostile, Carla se demandait si elle avait réellement bien fait de venir. Oh si elle devait être honnête, c’était évident que oui, si elle avait été la seule de leur petit groupe à ne pas les honorer de sa présence, cela aurait jasé et elle aurait encore dû se justifier. A sa suite, les autres invités arrivèrent, à commencer par Bluebell et Finnbjörn.

Evidemment, la brune attaqua à la seconde même où elle eut l’occasion de lui parler. Carla réprima son envie de lever les yeux au ciel face à sa remarque, tout à fait consciente du sous-entendu qui s’y cachait. Est-ce qu’elle pensait sincèrement que cela allait passer inaperçu ? Elle la toisa d’un œil froid, détaillant rapidement sa tenue du regard. Qu’il était amusant d’entendre ses remarques implicites sur sa robe alors qu’elle se baladait en jupe de cuir. Ce genre de tenue était bien plus évocatrice que la sienne et renfermait des promesses d’une nuit bien moins sage que ce qui l’attendait. La tentative de lui répondre qu’aucune soirée SM n’était prévue pour ce soir lui brûla les lèvres, mais elle réussit à ravaler son venin. Ce qu’elle aurait répondu si elle avait été dans l’une des soirées de Maxwell n’avait pas son cours dans cette occasion et elle avait bien trop tendance à l’oublier. Ici, ils étaient tous des prédateurs avec un vernis de civilisation. Si elle devait répliquer, cela serait sur le même ton et sans attaque frontale.

- Bluebell, toujours d’une politesse exquise.

L’ironie de sa voix n’était absolument pas dissimulée, pas plus que le dédain qu’elle ressentait pour ces enfantillages. Oh elle était contente de savoir que Bluebell avait repris du poil de la bête, la brune avait été si mal l’an dernier qu’elle avait même réussi à lui faire de la peine. Néanmoins, Carla aurait été bien plus contente si sa camarde arrêtait d’affirmer son grand retour dans le monde des vivants en la prenant comme unique cible. Elle ne comprenait absolument cette forme de fixation qu’elle faisait sur elle, au lieu de la gratifier de son indifférence. Elle ne cessait de clamer le manque d’estime qu’elle avait pour elle, cela aurait dû la pousser à l’ignorer, au lieu de cela, elle ne manquait jamais la moindre occasion d’un commentaire assassin. A force de se comporter ainsi, c’était elle qui l’avait élevée au rang de rivale, alors que Carla avait pourtant déployé des trésors d’imagination pour ne pas se positionner ainsi. A croire que Bluebell jalousait quelque chose chez elle. Cela amusait la blonde autant que ça la laissait rêveuse. Son ego aimait toujours l’idée de créer des complexes à quelqu’un. Mais elle était assez intelligente pour savoir que Bluebell n’avait pas de raison de réfléchir ainsi. Néanmoins, il était toujours fascinant de voir à quel point ses camarades féminines étaient la plus virulentes avec elle, alors qu’elles auraient au contraire dû subir et comprendre la forme de sexisme ambiant qui régnait dans leur monde. Mais Bluebell, en bon petit soldat, se conformait à la pensée majoritaire sans se servir de son cerveau. En même temps, il fallait croire qu’elle devait souscrire à toutes ces idées d’un autre âge. Avec leur logique, elle avait une réelle chance d’épouser Finnbjörn un jour. C’était en tout cas tout le mal que Carla lui souhaitait. Quoi qu’elle ne savait pas si c’était si gentil que cela. Se marier avec Finn était tout de même gage d’une existence avec bien peu d’affection. Est-ce qu’il avait été capable de l’embrasser au moins ? Peut-être s’il l’avait fait, elle arrêterait d’embêter le monde et serait un peu moins frustrée.

Son visage s’adoucit pour répondre à Finn, pas réellement pour énerver Bluebell, mais uniquement parce que de toutes les personnes présentes ce soir, il était sans doute l’un des rares pour lequel elle ressentait de l’amitié. Peut-être qu’il était également l’une des rares personnes à se montrer chaleureux avec elle.


- Plaisir partagé, Finnbjörn.

Puisqu’il n’était même pas question d’attendre que tous aient un verre de vin dans le nez pour en venir à de pseudos discussions politiques alors qu’ils n’avaient aucun réel pouvoir, elle décida de se mêler à la conversation, tout se laissant glisser gracieusement dans l’un des canapés devant lequel elle se trouvait.

- Ce moment a-t-il déjà une date ?

Elle avait dit cela d’un ton affable, de celui que tout le monde utilisait pour les conversations mondaines, et affichait un regard intéressé qui ne laissaient rien deviner de ses véritables pensées. Elle ne savait pas si elle avait envie d’entendre une réponse précise ou si au contraire elle s’en inquiétait. Une école avec seulement ses camarades lui aurait évité des ennuis. Il n’y avait pas d’incartade possible de sa part sans tentation. Inversement, une part d’elle-même, toujours son côté fleur bleue, se mourait déjà à l’idée d’un Poudlard sans Maxwell. Pourtant, leur relation actuelle n’était pas au beau fixe, elle le savait et en souffrait suffisamment pour être consciente, mais ne plus le voir du tout, ne jamais avoir l’occasion de le croiser, tout cela pour rester uniquement de cet affreux panier de crabes où chaque sourire dissimulait de bien sombres desseins n’était pas une perspective très engageante. Il y avait juste de grandes chances pour qu’elle se laisse mourir de tristesse au bout de six mois, finalement.

Elle fut interrompue par l’entrée de Maxton qui mit comme toujours à un point d’honneur à faire semblant qu’elle n’existait pas, ce qui lui convenait parfaitement, puis Erin et Caleb arrivèrent. Elle croisa rapidement le regard de garçon, se demandant s’il partageait ne serait-ce qu’un dixième de ses pensées. Après leur étrange discussion de cet été, elle avait tendance à supposer que c’était sa psyché à lui qui se rapprochait le plus de la sienne, à son grand étonnement. A chaque fois qu’elle le voyait, elle ressentait donc deux choses totalement contradictoires, une forme de joie de ne plus se sentir aussi seule et un profond dépit que ce soit lui. Elle adressa un signe de la tête poli et un sourire aux deux derniers arrivants et se contenta d’hausser les épaules d’un geste désintéressé quand Erin proposa de jouer aux fléchettes. Sur le principe, elle n’était pas contre une activité pour égayer un peu cette soirée – même si elle aurait surtout préféré de l’alcool à ce stade – mais jouer avec un objet potentiellement dangereux en compagnie d’Erin ne la tentait guère. Elle était bien capable pour pimenter le jeu d’essayer de crever un œil à son adversaire. Autant donc ne pas être celle qui finirait borgne.


Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyDim 10 Oct 2021 - 11:56



soirée (très) privée

Ce fut avec un sourire complice et moqueur que j’accueillis Thaddeus alors que la porte grinçait dans mon dos. Je n’étais pas mécontent d’organiser cette soirée avec lui, comme pour marquer officiellement le retour de cette amitié longtemps maltraitée. Bien sûr, plus personne n’en doutait, ici, sans redevenir aussi inséparables que nous l’avions été autrefois, nous nous côtoyons bien trop pour laisser penser à une simple coïncidence… mais tout-de-même. Et puis… il avait gentiment accepté de s’occuper de la tâche la plus ingrate de notre organisation, de quoi rendre cette collaboration plus parfaite encore qu’elle n’aurait pu l’être autrement.

Il y a une différence entre ta ponctualité et arriver en retard exprès.
Est-ce que tu viens réellement de dire que tu ne voulais pas me rejoindre ? Sache que je suis vexé.

Mais tout en moi laissait entendre qu’il n’y avait rien de sérieux là-dedans. Sans lui laisser le temps de répliquer, je m’enquis de la réussite de sa mission. Monsieur claqua des doigts avec une prétention à en faire pâlir plus d’un et le craquement reconnaissable entre mille d’un elfe qui transplane résonna dans toute la pièce, m’arrachant un sourire satisfait.

T’a-t-on déjà dit que tu frôlais la perfection ?

La conversation s’arrêta là puisque, derrière nous, la porte grinçait à nouveau, annonçant l’arrivée de nos invités. Ce fut Carla, ravissante — comme souvent, qui fit son entrée la première. Si nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, elle avait au moins le mérite de savoir se tenir et d’être agréable… quand elle ne racontait pas au beau milieu d’une fête publique s’être souillée avec un impur… Mais j’avais bon espoir qu’elle nous épargne ça ce soir. La politesse me poussa à me redresser, abandonnant un instant le confort du canapé, tandis qu’un sourire amical se frayait un chemin sur mes lèvres.

Junior, Thaddeus. Quelle agréable idée que cette soirée. Je vous remercie de l’invitation, d’ailleurs.
Allons, c’est la moindre des choses, reconnus-je d’une voix douce, admettant ainsi qu’elle avait sa place parmi nous.

Ça n’était de toute façon pas particulièrement faux. Elle avait sa place parmi nous… tant qu’elle ne se risquait pas à tous nous mettre en porte-à-faux avec des gestes et des relations douteux. C’est triste que le laxisme d’une société toute entière parvienne même à attaquer les plus pures de ses racines… Combien étions-nous encore à ne pas jouer à ce jeu immonde ? Certainement plus beaucoup. Plus assez, en réalité.

L’organisation n’a pas été trop prenante ?
Si tu savais… In-ter-mi-nable !

Mais le rire qui m’échappa juste après suffit à assassiner les doutes possibles sur la question. Si nous en avions eu pour trente minutes à nous deux, c’était un miracle. Et c’était de toute façon largement suffisant… Le résultat n’était-il pas à la hauteur de nos attentes ? La porte s’ouvrit à nouveau, laissant les silhouettes de Finnbjörn et Bluebell se découper dans l’encadrement de celle-ci. Il semblait que, depuis le bal de fin d’année, ils ne prenaient plus la peine de se cacher… et venant du Gryffondor, je n’arrivais pas à savoir si c’était encourageant ou particulièrement inquiétant.

Après toutes les soirrrées de ploucs qui ont été données dans cette salle, celle-ci avait besoin de rrretrrrouver un peu de son élégance. Et je suis heurrreux de constater que vous y êtes parrrvenus sans mal.

Le doute qui animait cette dernière phrase ne m’étonna pas le moins du monde, aussi je me contentai d’y répondre par un sourire poli. Il se fendit d’une remarque aimable et sa compagne suivit le mouvement dans la foulée.

Junior, Thaddeus, c’est un plaisir de vous retrouver en cette belle occasion.
Le plaisir est partagé.

J’espérai sincèrement qu’Erin montrerait le bout de son nez avant que je ne meure d’ennuis au milieu de ces politesses interminables. Oh, bien sûr, il fallait en passer par là et je m’y étais toujours plié avec une docilité exemplaire — mes parents pouvaient en être fiers — mais, tout de même, son absence se faisait sentir. On s’habituait très vite à son impertinence et même si elle me faisait souvent lever les yeux au ciel avec un désespoir exagéré, c’était une vraie bouffée d’air frais au milieu des soirées mondaines. Tout le monde s’accordait au moins à relever son absence. J’aurais pourtant pensé qu’elle m’aurait rapidement rejoint… Est-ce que ce fut la déception qui se fit sentir alors que Maxton entrait à son tour en s’excusant de son retard…? Oui, sans l’ombre d’un doute. Peut-être avait-elle été attrapée par un première année la suppliant de pouvoir rejoindre l’équipe ou par Cooper désireuse d’avoir un avant-goût de ses techniques d’entraînement ? Si tel était le cas, j’étais prêt à lui pardonner cet abandon et même à compatir sincèrement.

Certains invités ne sont pas encore arrivés ?

C’était à peine si j’avais réalisé l’absence de Judith et de Caleb avant que Sherwin ne fasse remarquer qu’il manquait plus d’une personne… Sûrement que la petite Judith avait mieux à faire que de venir s’enfermer ici, surtout en imaginant qu’il y avait sa soeur dans les parages. Je n’avais jamais vraiment su qui était son entourage mais force était de constater qu’il ne devait compter aucun de nous de manière proche. C’était dommage, c’était une demoiselle charmante avec laquelle il était agréable de converser… Peut-être aurait-elle fait l’effort de se montrer si nous avions invité l’ensemble de gens de notre rang ? Rookwood, van Aken ou qui savais-je encore ? Est-ce que c’était eux le cercle intime de la benjamine des Sørensen ? Ça me semblait étonnant mais, après tout, je ne la connaissais pas tant que ça… Je finis par reprendre place dans le canapé que j’avais décidé de faire mien pour la soirée et retins un soupir agacé. Durant une seconde, mon regard clair s’attarda sur Thaddeus et je ne pus m’empêcher de me demander s’il n’avait pas manigancé quelque chose pour tenir Erin éloignée de cette soirée. Je savais pertinemment qu’ils ne s’appréciaient pas le moins du monde mais j’espérais encore qu’ils ne se tiraient pas ouvertement dans les pattes. Et puis la porte emplit à nouveau la pièce de ses grincements crispants et je m’en voulus de l’avoir pensé si vil.

Quelle charrrmante assemblée.

Le soulagement fut de courte durée. Un sourire rassuré naquit sur mes lèvres pour y mourir aussitôt alors que ma meilleure amie m’ignorait avec un soin tout particulier. Je la suivis des yeux un instant, espérant être aiguillé sur les raisons de son comportement. Nous avions passé tout l’après-midi ensemble ou presque et il n’y avait eu aucun soucis, elle n’avait pas semblé m’en vouloir pour quoi que ce soit… et sauf erreur de ma part, je n’avais rien fait qui mérite un tel traitement entre temps. Mais rien ne vint. À la place, elle errait dans la salle comme si tout était normal. Caleb fit son entrée dans la foulée, apportant avec lui de quoi faire oublier son retard. Je le saluai poliment mais lui arrachai rapidement mon attention, attirée par cette insupportable Erin qui continuait sa vie comme si je n’existais pas. Qu’est-ce qu’elle pouvait être agaçante, quand elle s’y mettait ! Et, comme un ultime affront, elle se trouva une occupation pitoyable, à la hauteur de son attitude. Sans surprise, Avery sauta sur l’occasion. Je détournai les yeux et abandonnai mon canapé pour rejoindre Thaddeus. Même la chaleur de la cheminée ne suffit pas à dissiper le froid nerveux qui grandissait au bout de mes doigts.

Rappelle-moi pourquoi nous ne nous sommes pas contentés d’un dîner aux chandelles, ce soir ? grinçai-je discrètement à son oreille alors que je dardai sur la Poufsouffle tout le mépris vexé dont j’étais capable.

Je m’attendais à ce qu’il claironne quelque chose ressemblant affreusement à « je t’avais prévenu » ou peu importait en réalité… Est-ce que c’était faux…? Pas forcément. Est-ce que j’avais envie de l’écouter le faire…? Pas le moins du monde. Aussi je lui désignai d’un regard appuyé le reste de nos invités comme pour prendre congé tout en l’incitant malgré tout à me suivre et finis par rejoindre Finnbjörn et les Sherwin, un peu plus loin.

Désolé pour l’ambiance « plèbe et bas-fonds de la société », j’ignorais que certains préféraient les pubs aux salons privés…

Sérieusement, des fléchettes…? Mon sourire se fit distraitement las, comme il le serait face aux caprices d’une enfant difficile, alors que je m’efforçais tant bien que mal de ne pas reporter mon attention sur ses bêtises.

Est-ce que je peux vous offrir quelque chose à boire pour me faire pardonner ce désagrément ?

Sur le coup, j’eus presque l’impression de jouer à l’avance une scène qui reviendrait sûrement souvent… Les frasques d’Erin et moi, derrière, à essayer de limiter les dégâts… Et, entre nous, c’était parfaitement déplaisant.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
August P. Rowle

August P. Rowle



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14621-august-don-t-want-my-footsteps-to-be-silent-anymorehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14672-august-list-of-people-to-try-and-forget-abouthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14674-august-suppose-that-i-didn-t-carehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14673-august-say-your-stupid-line

Arrivé(e) le : 16/05/2019
Parchemins rédigés : 1169
Points : 5
Crédit : ©
Année : 6ème (17 ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un cormoran aptère
Epouvantard: Un miroir de plein pied
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1925/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1925/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyJeu 14 Oct 2021 - 21:03

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  7d25e7c1da2d0316b2f666dde37d4f72

Soirée très privée
Sans parenthèse

Là où tous attendaient les contours élancées d’Erin apparut en fin de compte la figure féline de Maxton, soutenue d’une chemise bleue qui renvoyait à la prétention de son regard balayant ainsi l’assemblée d’une formalité à peine travaillée. Il aurait tout aussi bien pu les ignorer, à vrai dire - après tout, qui n’était pas au fait de sa nonchalance naturelle et de son désintérêt pour leurs personnes ? Mais non, le Gryffondor préféra refouler les dernières blessures que tapissait son visage pour affronter, désobligeant, chaque mimique que son entrée provoqua. Aussi simple et discrète fut cette dernière, Bluebell trouva, au contraire, une royauté éclatante dans les mouvements de son jumeau, probablement parce qu’elle était parfaitement consciente de l’effort qu’il avait employé à les rejoindre, lui qui, deux mois plus tôt, était en proie à une autodestruction ravageuse. Il apparut ainsi fidèle à lui-même, comme s’il ne s’était jamais perdu. Le sourire sincère qu’il lui adressa une fois parvenu à sa hauteur se refléta naturellement sur ses lèvres pourpres. Elle avait retrouvé son allié de toujours, couvert d’une armure resplendissante. Il n’y avait plus rien à craindre, désormais ; les festivités - ou les atrocités - pouvaient commencer. “Et tu es fort soigné” constata-t-elle en retour, dans une réplique chargée de sous-entendus qu’il ne manquerait pas. Oh certes, ses cheveux auraient pu être coiffés davantage, mais au moins son âme semblait-elle suffisamment pansée pour se heurter à nouveau à leurs ennemis. Il évoqua alors la liste de ceux qui étaient encore attendus, arrachant un rictus à la jeune fille qui jeta un œil à la cheminée crépitante à leur droite. “Nous parlions justement d’Erin et de sa curieuse lubie pour le retard.”Ou, pour être exacte, de sa fâcheuse tendance à toujours apparaître quand on l’attendait le moins, comme sur une terrasse en Norvège quand on souhaitait seulement profiter de l’air revigorant de la nuit… Un léger silence retomba à la suite de sa remarque, que seules les flammes semblèrent occuper lorsque la porte grinça à nouveau, attirant son attention. A croire que le feu l’avait convoquée ; à moins qu’il ne s’agisse en réalité que de ses propres paroles à en juger le regard appuyé que lui accorda la jeune fille. Esquissant un sourire entendu, Bluebell s’attarda finalement sur la venue de Caleb qui exhiba une bouteille de Whisky en guise de présent. Si elle s’était apprêtée à glisser quelques moqueries à son jumeau, la vue de la boisson la retint, car enfin, elle était peut-être impolie comme l’avait soigneusement souligné Carla, mais elle n’en demeurait pas moins juste. Il aurait été bien inconvenant de dire du mal du seul être qui avait songé à alimenter cette soirée du médicament approprié pour calmer les fièvres qui montaient déjà.

De fait, une certaine tension était palpable - peut-être étaient-ce les confidences inavouées mais entendues de son frère quant à sa relation avec Erin, le fait que cette dernière ignorait du haut de sa prestance la présence étouffée de Junior, ou l’audace désinvolte de Yaxley de rebondir sur la demande de Finnbjörn, comme si elle avait le droit de jouer à son amie devant elle. Résolument, il aurait été bien ingrat de se moquer de la délivrance ainsi accordée par Caleb. “Il est tout pardonné” souffla-t-elle alors en jetant un regard à son frère. Elle s’approcha alors de son oreille, faisant mine de chasser un bout de tissu sur son épaule. “Tu as de la chance, ton rival ne semble pas dans les grâces de sa Majesté.” Maxton pouvait le nier aussi longtemps qu’il le souhaitait, Bluebell n’entrerait pas dans son jeu. Il avait érigé Erin en Reine, en avait témoigné par le passé sa manie de cacher sa copieuse correspondance épistolaire, en témoignait désormais le regard qu’il avait posé sur elle à son arrivée. D’aucuns n’y verraient rien de plus qu’une salutation amicale, mais enfin, la Serpentard lisait dans les prunelles de son frère comme dans un livre ouvert, surtout depuis qu’ils avaient cohabité en tapissant de nombreux secrets, conférant à chaque mouvement une lourde révélation. Non sans retenir le sourire amusé qui franchit ses lèvres alors que son jumeau lui rendait un regard d’apparence innocente, comme n’entendant guère ce qu’elle avait voulu lui faire comprendre, Bluebell croisa ses bras en reconsidérant la Poufsouffle qui venait d’annoncer une partie de fléchettes et d’attirer à ses pieds, bien entendu, la présence du dit rival... Qui les rejoignit alors pour présenter ses excuses pour le comportement de la Norvégienne. En cinq minutes, il semblait que chacun était déjà en train d’affuter ses armes. La soirée s’annonçait décidément sanglante, quoiqu’un peu précoce pour la saison d’Halloween. “Il ne s’agit pas tant du lieu, mais des convives que l’on y trouve” rétorqua-t-elle à Junior en lui soumettant un sourire particulièrement cordial. “Va pour une partie de fléchettes” annonça-t-elle alors d’un ton plus haut pour se faire entendre d’Erin, non sans quitter le regard du Serpentard. “Tu n’as donc rien à te faire pardonner, ce qui ne m’empêche cependant pas d’accepter ton offre” reprit-elle. “Je goûterais bien au whisky ramené par notre cher Avery. Aurais-tu l'obligeance de m’en apporter un verre ?” Elle attendit que Junior s’approche de la table pour ajouter, le visage tourné par-dessus son épaule afin de retrouver son regard, “Oh, et tant que tu y es, merci de m’en préparer un second.” Bluebell attendit un instant avant de récupérer les deux verres demandés. “Un grand merci. Messieurs, veuillez m’excuser, mais je dois aller rejoindre ma partenaire. Nous avons vraisemblablement un pub à dominer.” Accordant un regard condescendant à Junior, elle consulta Maxton avant de s’attarder quelques secondes dans les prunelles de Finnbjörn. Elle quitta finalement le trio de jeunes hommes pour rejoindre Erin, à laquelle elle tendit l’un des verres. “J’aime autant m’assurer que ma coéquipière est suffisamment hydratée pour gagner” fit-elle railleusement en trinquant avec elle sans autre mesure.

A n’en point douter, le whisky n’était pas aussi savoureux que le vin, mais enfin, il avait l’avantage d’effacer toute l’amertume qui pouvait éventuellement subsister entre les plus acerbes lèvres. Retenant une grimace au goût prononcé de l’alcool, Bluebell arqua un sourcil à la demande d’Avery qui les rejoignit. “Ce qu’il remporte ? Mais voyons, la victoire est un devoir. Il convient donc plutôt de sanctionner ceux qui ne sont pas à la hauteur” observa-t-elle, le verre posé contre ses lèvres d’un air songeur. “Un gage, peut-être ? J’ai toujours eu un faible pour l’humiliation des perdants.” Presque malgré elle, son regard glissa sur Carla, peut-être parce que sa robe verte détonnait dans les couleurs plutôt chaudes de l’espace, plus probablement parce qu’elle crevait de la voir humiliée maintenant qu’elle avait osé prendre la parole pour Finnbjörn sous ses yeux. Les équipes constituées, elle s’appropria naturellement le droit de commencer la partie, d’une part se considérant méritante et d’autre part étant de toute évidence la plus jeune des participants. Récupérant trois fléchettes d’argent, Bluebell se recula en recueillant la présence de son alliée à ses côtés, ne serait-ce que pour converser légèrement en cette plaisante soirée, comme, par exemple, sur le moyen d’enchanter la fléchette pour la planter dans les yeux de Carla ou pour savoir si Junior méritait vraisemblablement le même sort à en juger la bouderie d’Erin. “Alors, chère camarade, quelles réjouissantes nouveautés as-tu à m’annoncer en cette délicieuse soirée ?” s’enquit-elle en fermant un œil, essayant de viser la cible devant elle. Le premier jet lui fut plutôt satisfaisant, se plantant en plein dans la cible de 15. “Il est vrai que nous n’avons pas pris le temps de nous rencontrer… Et que les discussions épistolaires limitent franchement l’étendue de nos confessions.” La deuxième fléchette se planta dans un mouvement sec, récoltant à nouveau 15 points. Une moue de concentration ferma son visage un instant, considérant ses chances de mieux faire, quand elle reprit une gorgée de whisky. La surprise du goût passée, Bluebell put cette fois savourer la sensation vigoureuse de chaleur glisser jusqu’au creux de son estomac. Tournant le visage vers sa camarade, Bluebell croisa un instant les iris de glace d’Erin, essayant d’y retrouver tous les sous-entendus qu’elle attendait. Le désir de vengeance contre Mills. Le motif de ce caprice contre Junior. Ses véritables intentions envers Maxton. “A moins que tu préfères continuer à prétendre que seules les fléchettes t’intéressent ce soir ?" Un éclat de malice dansa dans ses yeux, renforcé par le rictus narquois qui ornait ses lèvres. Allons, depuis quand Erin, la Reine du divertissement, se satisfaisait-elle de jeux aussi sobres ? Bluebell reporta finalement son attention sur la cible, avant de jeter sa dernière fléchette. Un claquement de langue appuya la médiocrité de ce dernier score. Un modeste 6. Une gorgée la réconforta un instant, lui donnant l’occasion de reconsidérer le monde autour d’elles. Voyons. Elle n’allait pas laisser un jeu de fléchettes lui faire passer un mauvais moment, alors que le potentiel meurtrier de ce soir brillait de l’éclat de l’hypocrisie qui couronnait tous les convives.

Fléchettes:

@Maxton E. Sherwin
@Erin B. Sørensen
@C. Junior d'Archambault
@Caleb P. Avery
@Finnbjörn K. Sørensen
@Carla P. Yaxley

code by EXORDIUM.



BORDERLINE
Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  K233
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyDim 17 Oct 2021 - 12:39



( soirée (très) privée ♚ ERIN )
Escortée par la haute silhouette de Caleb, poussée en ce lieu par l’ennui autant que par les désagréments qui couvaient déjà en son sein, je fis les quelques pas nécessaires à l’apparition de la porte des Enfers. Je n’étais pas dotée du moindre de don de voyance, et pourtant. Les yeux mi-clos, je pouvais déjà prédire le cours de cette soirée, les politesses des uns, les insultes voilées des autres. Les joutes verbales dont les armes étaient des langues acérées. Mes doigts glissèrent autour de la poignée, mes lèvres souhaitèrent à Avery de passer un agréable moment, sans que mon for intérieur le pense possible. M’engouffrant dans cette espèce de salon mondain lourdement décoré à la mode de nos aînés, mes yeux clairs glissèrent sur les personnes présentes tandis que mon ironie habituelle présentait des excuses qui n’en avaient ni la forme, ni le fond. Je croisai brièvement le regard océan de mon meilleur ami, lui dédiant un mouvement de tête plein d’une bouderie orgueilleuse. Délaissé derrière moi, Caleb referma la trappe du huitième cercle des Enfers et dévoila une bouteille pleine d’un alcool aux reflets ambrés. C’était une offrande plus probante que ce buffet dont les miettes ne méritaient même pas de nourrir les rats étant donné qui les avait placées là. Comment respirer, coincée entre l’abandon de Junior, les présences grinçantes de certains, les tensions déjà palpables et la mauvaise volonté que je mettais à être présente ? Un divertissement apporta avec lui une bouffée d’air frais. Rien d’exceptionnel ni de follement festif, mais il avait le mérite de me détourner du pire meilleur ami que la terre ait porté.

Je sollicitai mon jumeau, espérant éveiller son esprit de compétition — quand bien même un duel de magie dans les règles de l’art aurait été plus efficace pour expier cette amertume — tandis que Caleb s’annonçait déjà partant. Junior, lui, s’était levé de son trône confortable pour s’approcher de Rowle — j’avais beau ne pas lui prêter la moindre attention, la pièce n’était pas bien grande et les faits et gestes de chacun étaient visibles de tous — avant que ses pas ne le conduisent jusqu’au petit groupe formé de mon frère adoré, des jumeaux et de Yaxley. Un assortiment bien étrange duquel je me désintéressai pour ouvrir la cible, captant malgré tout quelques mots dont je connaissais le timbre par cœur. Qu’il m’ignore comme je l’ignorais m’aurait profondément vexée en plus de rendre plus solides encore les reproches que je lui vouais. Qu’il m’apostrophe de manière railleuse aurait eu le mérite de réveiller toute cette colère injustement dirigée contre lui et de faire voler en éclat ce statu quo que mon entrée avait entériné. Qu’il susurre des insultes à peine voilées à mon encontre, échangeant avec nos camarades comme si je n’étais pas là, négligeant ma présence autant que ma dignité, fit couler une langue de lave jusqu’à mon estomac. Si je m’étais attendue à ce que Finnbjörn s’excuse platement de mes humeurs, je n’avais pas imaginé qu’il en fallait si peu au Serpentard pour se glisser dans une cape de fourberie et m’envelopper des mêmes injures qu’il réservait en général aux autres. La colère se mua en déception et la déception en une rage qui fit battre mon cœur plus violemment. Soit. Mon poing serré à en enfoncer mes ongles dans la chair tendre de ma paume avait bien d’autres envies qui trouvèrent comme seul exutoire de faire voler un verre en éclat, là-bas sur le buffet. Je dépliai mes doigts un à un en partageant un bref coup d'œil avec mon frère, l’un des deux seuls au courant des mes aptitudes sans baguette, ne prenant même pas la peine d’affecter une mine contrite. C’est une autre voix qui s’éleva, plus claire, dépourvue de tout accent norvégien, m’arrachant l’ombre d’un sourire que personne ne pouvait définir. « Parrrfait » répliquai-je à son attention, satisfaite de l’annonce de sa participation. Et puisqu’il était hors de question de laisser avanies de Junior sans réponse… « Heurrreusement que Serrrpentarrrd n’accueille pas que des rrrabat-joie. » Mon regard glissa jusqu’à Maxton, toujours aux côtés de sa sœur, lui lançant une interrogation muette : venait-il jouer avec nous ? Il fallait un coéquipier à Avery et les autres ne semblaient pas décider à quitter le carcan insupportable des mondanités désuètes pour faire de cette soirée quelque chose de moins formel. Ou, comme le dirait si injustement quelqu’un dont j’évitais soigneusement de croiser le regard, lui donner des allures des bas-fonds de la société.

Refusant d’accorder plus d’attention à ses offenses, je tournai le dos à l’assemblée, rejoignant Caleb qui s’était avancé vers la cible. Il y avait quelque chose de furieusement rageant à le savoir si proche et en même temps si éloigné. Certes, j’étais la première des deux à avoir affiché clairement mon ressentiment, mais il avait choisi l’attaque plutôt que toute autre chose. Au moins, mes griefs me tenaient chaud, réhaussant mes pommettes de nuances colorées, faisant onduler une flamme au fond de mes prunelles. Bluebell me tira de ces sombres considérations, m’offrant un verre qu’il aurait été dommage de briser. Les ennemies étaient redevenues des alliées, redonnant à la Serpentard une place qui n’aurait jamais dû appartenir à une autre. Ces années de mépris plein de haine nous avaient permis de connaître tous les vices et les défauts de l’autre, ce qui rendait plus précieuse encore la splendeur qui en découlait. Nos verres tintèrent l’un contre l’autre et nos sourires se faufilèrent sur nos lèvres à l’unisson. « Tant de prrrévenance. » La raillerie s’estompa pour laisser la place à des considérations hautement plus importantes, menées par la question de Caleb. « Ça me convient » fis-je en haussant les épaules. Je portais peu d’intérêt à la fin de la partie, préférant me plonger toute entière dans le jeu qui nous attendait plutôt que dans ce qu’il nous resterait une fois celui-ci terminé.

Bluebell se lança la première. Trois fléchettes pour marquer le plus de points et prendre ainsi une belle avance sur nos adversaires puisqu’il était acté que nous jouions en équipes. La brune recula de quelques pas que les miens suivirent pour se poster à ses côtés, mes yeux rivés sur la cible comme si elle était la chose la plus délicieusement intéressante de cette soirée alors qu’ils mourraient d’envie d’envoyer des éclairs désapprobateurs en direction de l’organisateur. « Je crrrains n’en avoirrr aucune. » Une petite exclamation approbatrice souligna le premier lancer de la jeune femme. « C’est que la plèbe et les bas-fonds n’ont jamais rrrien de trrrès rrréjouissants » repris-je avec une ironie plus brûlante que jamais. La première gorgée de whisky ne fit que nourrir ce feu intérieur. « Je n’ai pas oublié la prrromesse d’un rrrendez-vous surrr nos terrres norrrvégiennes. Il faut que nous le planifions. Et que nous tourrrnions les confessions en actions. » Comme elle le soulignait si justement, les correspondances écrites limitaient franchement les secrets ; néanmoins, l’aperçu qu’elle avait accepté de me peindre me faisait me languir des perspectives enthousiasmantes qu’il traînait avec lui. Mon regard coula en direction de Maxton, l’observant quelques secondes avant qu’il ne relève ses yeux et que je ne tourne les miens en direction de Bluebell, dont le visage était tourné vers le mien. « Je suis bien loin de le prrrétendrrre » répliquai-je avec un rictus similaire. « Seulement, je m’adapte aux invités. Ils sont déjà au borrrd de l’apoplexie parrrce que nous jouons aux fléchettes, je vais donc garrrder des prrropositions plus exaltantes pourrr ceux qui savent les apprrrécier. » J’allais surtout les tenir loin de l’ingratitude de mon meilleur ami et de son abandon terrible. Il ne méritait rien de plus qu’une soirée terrible à converser avec Finnbjörn d’un tas de sujets qui ne l’intéresseraient pas.

Ma coéquipière lança sa dernière fléchette, nous gratifiant de trente-six points au total. C’était maintenant à l’autre équipe qui s’employa à essayer de faire au moins aussi bien que nous. « Et toi, alorrrs ? Qu’est-ce qui t’intérrresse rrréellement, ce soirrr ? » Mon regard se posa un instant sur sa tenue avant de soutenir le sien d’un air entendu. D’autres conversations accompagnaient celle-ci comme autant d’ombre du passé mettant en lumière bien des éléments restés muets. Le temps de jouer notre second tour arriva rapidement. Je considérai la cible, accompagnée d’une gorgée puissante de whisky et m’emparai de mes trois fléchettes. La première se ficha en plein cœur et me tira un rictus arrogant. À défaut de pouvoir éborgner qui de droit, je trouvais un exutoire satisfaisant en cette discipline. La seconde fléchette me laissa perplexe quelques secondes. Aussitôt que je m’en emparai, tout devint flou autour de moi, les perspectives perdues dans des limites improbables. C’était déstabilisant mais pas assez pour me faire perdre mon sang-froid. Je tenais à montrer que j’étais concentrée dans ce petit jeu qui occupait une partie de convives et que je n’avais rien à faire de ce que mon meilleur ami pouvait dire de plus insultant, faire de plus blessant. Le ressentiment était une énergie des plus efficaces : la pointe affutée de mon deuxième lancer se ficha à quelques millimètres de sa jumelle. Deux fois, en plein centre de la cible. Mes yeux clairs partirent à la recherche de ceux de ma coéquipière. « Je crrrois qu’il nous faut commencer à rrréfléchirrr à un gage. » Mon ton narquois accompagna une oeillade moqueuse en direction de nos adversaires. Mûe par ce sentiment de supériorité conféré par mes lancers parfaits, je me concentrai une troisième fois — presque déçue d’avoir une fléchette normale qui ne pimentait guère le jeu — et marquai finalement quinze derniers points. « À vous » lançai-je à l’adresse des prochains à jouer, récupérant mes trois fléchettes avant de revenir me placer aux côtés de Bluebell, non sans égarer une attention opaline du côté d’un autre Serpentard. Par pur réflexe, nullement par envie. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait de toute sa soirée, ça ne m’intéressait d’aucune façon.

HJ:


( Pando )
Revenir en haut Aller en bas
Agatha Kline

Agatha Kline



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14007-agatha-a-thousand-times-good-nighthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14080-agatha-true-lovershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14082-agatha-love-lettershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14083-agatha-sweet-nothings

Arrivé(e) le : 13/01/2017
Parchemins rédigés : 2280
Points : 8
Crédit : alcuna licenza (c)
Année : 16 ans (06/02)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Vampire / Égo jupitérien
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Une chauve-souris
Epouvantard: La solitude
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1545/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1545/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Murphy / Kenneth

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyDim 24 Oct 2021 - 10:15


Soirée très privée
Dehors les gueux
Les soirées de haut standing m’avaient manqué. J’ignore si avec ses nouvelles responsabilités au sein de l’établissement, Grand-Père pourra à nouveau organiser notre traditionnel dîner hivernal, à l’appartement… Si les mondanités et révérences sont plus du goût de mon frère, et que j’exècre parfois devoir esquisser des sourires polis dans toutes les directions, j’apprécie toutefois un rappel à la vie à laquelle nous sommes en droit de prétendre. Nous, héritiers légitimes du flux magique et des familles de sorciers les plus remarquables du pays, sommes appelés à nous réaliser… Erin semble dans de bonnes dispositions, Thaddeus est enjoué, Carla est toujours aussi distinguée qu’avenante, la compagnie de Bluebell est délicieuse… J’ai quelques hésitations concernant Avery, au vu de ses choix de vie douteux, mais je me dis encore que tout n’est pas perdu pour lui. Alors, l’élégante sobriété de ce petit rassemblement me met de bonne humeur… Evidemment, il n’y a que nous pour y prendre du plaisir ; nos camarades étant dépourvus de la moindre once de civilité, ils ne sauraient même pas comment tenir une coupe sans la renverser, de quelle main se saisir d’une fourchette, où quels sont les codes pour se conduire en société. Ces sauvages n’ont été élevés que pour meugler le plus fort, ou pour participer aux extravagantes beuveries de Carter qui doivent finir en orgies bovines la plupart du temps… Quand je pense que nos préfets nous ont fait asseoir sur des rondins de bois, je réprime une grimace de dégoût. Mais alors que je me délectais de l’idée de profiter d’un moment privilégié en compagnie de notre classe sociale, Erin nous invite à jouer aux fléchettes, ce qui m’arrache un profond soupir de lassitude. Si je souhaitais perdre mon temps, j'irais directement passer ma soirée avec les alcooliques qui séjournent aux Trois-Balais... « Mes excuses, je n’avais pas comprrris que nous étions à un comptoirrr de bistrrrot. Je passe mon tourrr, si vous me le perrrmettez. » ricané-je sans masquer un instant ma désapprobation pour ce genre d’activité. Je ne bouge donc pas, et prolonge mon siège sur ce canapé en cuir capitonné que Junior et Thaddeus ont mis à notre disposition. Bluebell, toute impériale qu’elle soit ce soir, ne se fait pourtant pas prier et rejoint ma soeur ; il faut croire que la noblesse de statut n’ôte pas le goût pour les futilités, sinon Erin ne serait pas capitaine d’une équipe de Quidditch…

Je me contente alors de suivre vaguement des yeux leurs lancers hasardeux sans y prêter grande attention, assis bien confortablement en compagnie de Junior. Je songe au fait que cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas entretenus, lui et moi… Si sa grande proximité avec ma soeur jumelle n’a que rarement faibli, l’amitié qui a pu nous unir a pâti des derniers mois. Lorsque nous nous sommes exercés dans les sous-sols, j’ai pu constater que quelque chose en moi l’irritait profondément, et n’ai guère ressenti le besoin de changer mon attitude. C’est quelqu’un que j’estime et respecte, mais son instabilité émotionnelle est parfois inquiétante… Cependant, j’apprécie ses efforts couplés à ceux de Thaddeus pour nous faire passer une soirée agréable, contrastant avec les sauteries infantiles auxquelles nos préfets nous ont malheureusement habitués. « Oh, n’imporrrte quoi serrra sans doute plus agrrréable que la perspective de se fairrre crrrever un oeil parrr maladrrresse. Mais j’accepterrrais bien volontiers un jus d’airrrelles. » réponds-je en souriant. Les autres ont préféré se jeter comme des rapaces sur une bouteille de whisky, sans doute volée quelque part, mais cela ne m’attire pas plus que de mesure. Mes goûts n’évoluent que peu, et je préfère rester fidèle aux valeurs sûres… Mon palais n’est jamais déçu par la délicieuse acidité de quelques gorgées de ma boisson favorite. Je jette un oeil en direction de Thaddeus et de Maxton, me demandant s’ils souhaitent nous rejoindre… Carla se joindra probablement aux autres et à leur activité de forains, mais l’occasion de resserrer les liens entre nos rangs est bonne. Après tout, au cours de l’année, certains seront investi de la délicate mission de faire régner l’autorité aux côtés de Grand-Père, et je souhaite que nous soyons sur la même longueur d’onde… Si des tensions ont pu exister entre certains d’entre nous par le passé, elles doivent s’évaporer sans tarder. Le feu crépite dans l’âtre de la cheminée, et je me tourne vers Junior ; j’ignore s’il a envie d’aborder le sujet ce soir, mais cela fait longtemps que je n’ai pas pris la température sur ses évolutions. « Tes nuits sont paisibles, en ce moment ? » demandé-je en me saisissant d’un toast que je fourre dans ma bouche, mâchant tranquillement tandis qu’à quelques mètres de nous les autres s’excitent pour quelques lancers de fléchettes.

code by bat'phanie


 
POWER
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyLun 25 Oct 2021 - 17:49



soirée (très) privée

Ce qui aurait dû être la meilleure soirée de ce début d’année — ne serait-ce que parce qu’elle nous forçait pas à supporter les faces immondes de tous les impurs qui salissaient nos couloirs — avait tourné au cauchemar en une seconde à peine. Il avait suffi qu’Erin arrive, enveloppée d’une aura boudeuse et de mauvaises intentions pour que l’enthousiasme que j’avais ressenti jusque là fonde comme neige au soleil. Est-ce que j’avais été idiot d’espérer que nous en profiterions ensemble…? Visiblement oui. Madame avait l’air de m’en vouloir sans que je ne sois en mesure de savoir ce que j’avais bien pu lui faire en une demi-heure à peine. Je ne doutais pas une seule seconde qu’elle s’était montée toute une histoire à partir de rien, exagérant à outrance comme elle savait si bien le faire, et que j’en payais injustement le prix maintenant. Et non contente de passer implicitement ses nerfs sur moi sans avoir ne serait-ce que l’obligeance de m’informer des raisons, elle décida de jouer la carte de l’humiliation en offrant à cette soirée des relents de médiocrité en faisant apparaître un jeu de fléchettes qui me faisait plus l’effet de nuits sordides accoudé à un comptoir qu’à des mondanités composés de tout le gratin. Si nous avions été seuls, il était évident que j’aurais claqué cette maudite porte et qu’elle aurait pu attendre longtemps avant que je ne daigne lui adresser à nouveau la parole ! Si j’étais prêt à fermer les yeux sur beaucoup de choses la concernant, je trouvais son comportement inacceptable. Mais Thaddeus n’y était pour rien et je ne me voyais pas l’abandonner en si mauvaise compagnie seulement parce qu’une insupportable capricieuse avait décidé de n’en faire — une fois de plus — qu’à sa tête. Je notai néanmoins de ne pas l’inviter la prochaine fois que nous prendrions la peine d’organiser quelque chose… voire plus probablement de ne plus rien organiser du tout. Après tout, nous n’avions besoin de personne pour passer une bonne soirée ! Mais, en attendant de nous retrouver à nouveau seuls, je pris la peine d’aller voir nos invités dans l’espoir qu’ils ne nous tiennent pas rigueur des siennes d’Erin… Durant une seconde, j’eus l’impression que ce serait à ça que ressemblerait ma vie si nous continuions sur le chemin que nous avions emprunté… et, égoïstement, je n’étais plus certain de le vouloir. Je crois que je n’avais jamais envisagé que les bons côtés sans réaliser pleinement — malgré les tentatives de mes parents — que ses frasques risquaient de m’éclabousser également. De nous éclabousser… Ce qui était amusant en tant qu’enfant, ce qui ne m’avait finalement jamais atteint tant j’aimais la suivre dans ses bêtises, ne serait plus aussi innocent plus tard…

Il ne s’agit pas tant du lieu, mais des convives que l’on y trouve.
Et bien je ne pensais pas que la lie de notre société manquerait à qui que ce soit ce soir mais j’imagine que nous pouvons encore nous arranger, reconnus-je avec un sourire semblable au sien.

Parce que si c’était la médiocrité des convives qui leur manquait, ils étaient beaucoup, ici, à compter dans leurs fréquentations des gens susceptibles de correspondre au portrait ! J’avais seulement espéré qu’Erin ne se serait pas laissée aller à les suivre sur une pente aussi glissante… Sur quoi elle accepta l’offre de la Poufsouffle sans jamais me lâcher des yeux, comme une insulte de plus, et j’eus — cordialement — envie de l’étrangler. Je ne savais pas ce qu’ils avaient tous, ce soir, mais force était de constater que l’envie de les planter là et de rentrer me coucher se faisait de plus en plus sentir. Si c’était ça qu’elle aimait rejoindre en soirée, il me paraissait évident que nos chemins s’étaient définitivement éloignés sans que je ne le remarque vraiment. Bien sûr, les mondanités n’avaient jamais été sa tasse de thé… mais nous nous y amusions, non…? Aux dépends des autres, souvent, mais ensemble… Je m’efforçais de ne pas reposer les yeux sur elle et ses occupations lorsque Bluebell reprit :

Tu n’as donc rien à te faire pardonner, ce qui ne m’empêche cependant pas d’accepter ton offre. Je goûterais bien au whisky ramené par notre cher Avery. Aurais-tu l'obligeance de m’en apporter un verre ?
Évidemment.
Oh, et tant que tu y es, merci de m’en préparer un second.

Mais je ne bougeai pas d’un millimètre, me contentant de faire un signe sec en direction de l’elfe ramené par mon meilleur ami et de lui faire part des envies de la jeune femme. Si elle croyait que j’allais, moi, apporter ou préparer quoi que ce soit, la pauvre risquait d’être déçue ! Je laissais à leurs camarades de comptoir tout le loisir de jouer les domestiques, pour ma part je m’en abstiendrais volontiers. La créature revint avec les verres et les lui tendit en s’inclinant respectueusement, à quoi je le poussai un peu du pied pour le forcer à se relever. Elle ne méritait pas qu’il se perde en courbettes pathétiques.

Un grand merci. Messieurs, veuillez m’excuser, mais je dois aller rejoindre ma partenaire. Nous avons vraisemblablement un pub à dominer.
Tout un royaume à votre portée !, soufflai-je d’un ton amical et amusé... en apparence. Amuse-toi bien.

Mon regard se tourna automatiquement en direction de Thaddeus avant de se faire plus insistant. Erin aurait sûrement compris quelque chose qui ressemblait à « mais quelle garce ! », lui, je n’en étais pas si sûr… J’espérais seulement… Sherwin disparut, Finnbjörn, dont j’avais oublié jusqu’à la présence, me ramena à lui avec plus de sympathie que je n’en aurais attendu de sa part :

Oh, n’imporrrte quoi serrra sans doute plus agrrréable que la perspective de se fairrre crrrever un oeil parrr maladrrresse. Mais j’accepterrrais bien volontiers un jus d’airrrelles.

Je ne vis aucune condescendance derrière son sourire et pas l’ombre d’une insulte tapie derrière ses mots. Je m’en sentis étrangement reconnaissant à son égard. Ça ressemblait à un oasis agréable au milieu d’un désert de marauds. J’envoyai notre elfe pour la soirée lui servir un jus d’airelles et lui demandai un whisky au passage avant de me laisser tomber à côté du Gryffondor. Il n’y aurait pas assez d’un verre pour rendre cette soirée supportable mais j’aimais à croire que c’était mieux que rien… Je supposai que Maxton rejoindrait sa soeur comme le bon toutou qu’il semblait être et que Carla se sentirait plus à sa place au milieu des piliers de bar. Il ne restait guère que mon colocataire pour remonter un peu le niveau.

J’espérais que Judith se joindrait à nous.

Ça n’était pas un mensonge, j’avais toujours eu une affection certaine pour la plus jeune du clan Sørensen, que j’avais vu grandir comme si c’était ma propre soeur tant j’avais passé de temps dans les jupons d’Erin, mais peut-être ne l’aurais-je pas formulé si directement d’ordinaire… Disons que c’était une vérité soufflée innocemment fort pour arriver jusqu’à ma cible. Nos boissons nous arrivèrent enfin et je ne me fis pas prier pour plonger mes lèvres dans mon verre. Finnbjörn se saisit d’un toast et je finis par l’imiter. Noyer ma déception dans l’alcool et la nourriture… C’était pitoyable… et entièrement de sa faute. Je me jurai de ne pas céder, cette fois-ci, et de la laisser ramper des jours durant avant de lui pardonner cet affront.

Tes nuits sont paisibles, en ce moment ?

Je tournai la tête en direction de mon camarade, surpris de cette question des plus directes. J’aurais sûrement dû m’en offusquer, normalement c’était le genre de choses dont je ne parlais pas au milieu de l’humanité toute entière… Mais à quoi bon ? De toute façon, Thaddeus était plus ou moins au courant pour avoir littéralement partagé ma vie durant toute ma petite enfance, et les autres étaient trop occupés à jouer les roturiers avinés pour nous écouter, aussi je consentis à hausser les épaules avant de répondre :

Pas vraiment, non… J’aurais voulu voir avec Kendrick pour creuser davantage mais… Kendrick, quoi…

Une moue aussi déçue que dégoûtée troubla un instant la sérénité figée de mon visage et je reportai mon verre à mes lèvres. Il n’y avait cependant rien eu de très important pour le commun des mortels… Des bribes de conversation entre mon père et ses avocats, une lettre de Mills parlant d’une copie sans que je ne sois en mesure de savoir ce qu’elle avait copié, la gamine mal aimée de mon cousin en proie à des violentes quintes de toux… Rien qui puisse aider le monde sorcier à se débarrasser de la vermine… Comme souvent… Comme toujours, en réalité…
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Jin Kyung Seo

Jin Kyung Seo



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13908-jin-kyung-seohttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13923-jin-kyung-seo-si-tu-oses-m-approcher-fais-le-correctementhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13935-jin-kyung-longs-courriershttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t13933-jin-kyung-petits-courriers

Arrivé(e) le : 09/06/2020
Parchemins rédigés : 1315
Points : 11
Crédit : CJN (me)
Année : Sixième année (16 ans 02/11)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Mêlé
Pouvoirs spéciaux: Légilimencie
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus:
Epouvantard: Une foule qui murmure autour de lui
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1175/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1175/2000)
Disponible pour un RP ?: Pour l'instant, c'est pas possible...
D'autres comptes ?: Ashton B. Shipperfield

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMar 26 Oct 2021 - 22:07

Soirée (très) privée

Cette soirée est totalement à l’inverse de celles que j’organise avec Maxwell et presque trop ressemblante à celles organisées par les amis de mes parents. Trop studieuse, trop silencieuse, trop guindé à mon goût. Et pourtant cela ne fait que cinq minutes que je suis dans la pièce. Sérieusement, je viens bien faire une réunion d’élite et je ne peux pas nier que d’un côté cela me fait légèrement plaisir mais qu’il y ait au moins un peu d’animation afin d’éviter de simplement se regarder dans le blanc des yeux. Mon regard se pose quelques instants sur la blonde qui me sert de co-préfète afin de voir si je suis le seul à penser de la sorte mais cette dernière semble déjà s’être adaptée au style de la soirée. J’en retiens un soupir et décide d’aller ouvrir la bouteille de Whisky que je viens de ramener pour me servir un verre sans prêter attention aux différentes conversations et remarques autour de moi.

L’animation et la libération arrivent finalement en la présence d’Erin et de sa proposition de jouer aux fléchettes. Je ne perds pas de temps pour sauter sur l’occasion afin de me sortir de cet ennui dans lequel j’étais entrain de m’engouffrer. Peu importe le jeu, qu’il soit sorcier ou non et avec qui je joue, tant que je ne termine pas par dépérir d’ennui ce soir. Je me lève et me dirige vers la poufsouffle tout en lui proposant de corser un peu le jeu. La compétition n’est que plus belle lorsqu’il y a quelque chose à gagner. Bluebell nous rejoint également, amenant avec elle un verre qu’elle tend directement à la sœur jumelle de Finnbjörn. Heureusement que j’ai pensé à me servir moi-même, sinon je serai encore entrain de m’assécher. Je lui accorde un bref sourire poli lorsqu’elle se tourne vers moi après avoir trinqué avec Erin.

Quelle surprise… je lâche avec une pointe d’ironie dans la voix malgré moi à l’aveux de son affinité avec l’humiliation d’autrui. Je ne suis pas surpris et encore une fois je me demande bien pourquoi Maxwell a fait semblant de sortir avec cette fille parmi tant d’autres. J’hausse les épaules tout en portant mon verre à mes lèvres avant de continuer. Peu importe. Un gage me convient aussi. L’humiliation ne me fait pas peur et je ne suis pas quelqu’un qui se laisse battre facilement. Je m’avance vers la cible afin de récupérer les différentes fléchettes et en tendre trois à chacun. Les dames d’abord. Je recule plus loin afin de leur laisser la place en face de la cible. C’est la Serpentard qui se lance en premier tout en faisant la discussion avec sa partenaire. Non intéressé par cette dernière, je recule encore un peu plus, mon verre à la main tout en jouant avec fléchettes dans l’autre. J’ai presque la sensation d’être invisible à cette soirée. Mes yeux regardent avec automatisme les trois lancers de Sherwin, gratifiant son équipe de trente six points. Après une dernière gorgée, je dépose mon verre sur la table la plus proche et me place devant la cible. La première se loge directement dans le centre de la cible et je ne peux m’empêcher un rictus arrogant de se dessiner sur mon visage. Les deux suivantes sont cependant moins bonnes, quinze points et trois points. soit soixante huit points au total. Certes, c’est bien mieux que Bluebell, mais je ne suis pas non plus satisfait de mon dernier tir. Je finis par récupérer tranquillement mes trois fléchettes et de m’éloigner rapidement du chemin d’Erin n’ayant strictement aucune envie d’être à proximité lorsqu’elle s’élancera. Ses deux premiers tirs sont parfaits et son œillade ne passe pas inaperçue tout autant que sa remarque. La partie vient à peine de commencer. tu seras peut-être surprise du résultat. Je lâche calmement tandis que mon (ma) coéquipier(ère) prend place devant la cible à son tour.

HJ:




Code by Cab







Revenir en haut Aller en bas
Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



À SAVOIR

Arrivé(e) le : 18/05/2020
Parchemins rédigés : 585
Points : 15
Crédit : Tumblr
Année : 6ème année

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Animagus Chat
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Panthère
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue755/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (755/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Aisling

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyVen 29 Oct 2021 - 2:13

Soirée très privée



A la remarque de sa sœur sur sa tenue soignée, il lui renvoya un sourire moqueur. Evidemment qu’il était soigné, que croyait-elle ? Il n’était pas un chiot perdu et il était tout à fait autonome. Quant aux apparences, ce n’était pas parce qu’il faisait l’économie de son jeu d’acteur avec Bluebell qu’il était incapable de réenfiler son masque en société. Ce soir en était la preuve. Pour qui n’était pas une personne extrêmement proche, il semblait exactement comme à son habitude, peut-être juste un peu plus fatigué à la rigueur.

Comme attendu, Erin finit par arriver, royale. Ses excuses, parfaites dans leur forme, avaient de charmants accents d’insolence et Maxton se surprit à esquisser un demi-sourire. Cette soirée s’annonçait ennuyeuse à mourir alors toute la désobéissance qu’elle offrirait à l’assemblée ne serait qu’une agréable distraction. D’autant plus que contrairement à certaines, Erin avait l’impulsivité élégante là où Carla par exemple n’était que pathétique. Quoi que pour une fois ce soir, elle ne bougeait pas trop.

Bluebell ne perdit pas une seconde pour le gratifier d’une remarque totalement inutile à laquelle il opposa toute l’indifférence dont il était capable. Elle semblait apprécier s’amuser à ses dépens et il était bien trop heureux de retrouver un semblant de complicité avec elle pour s’en plaindre, bien qu’il considère les interventions de sa sœur comme particulièrement malvenues. Et infondées. Il lui murmura pour qu'elle seule l'entende

- Tu te méprends sur la teneur de notre relation. Concentre toi sur ton propre cavalier au lieu d’essayer de deviner mes pensées.

Le regard qu’échangea la Poufsouffle avec sa jumelle attira son attention et il jeta un coup d’œil à sa sœur en arquant légèrement le sourcil pour que cette dernière saisisse son interrogation muette. Est-ce qu’elles tramaient quelque chose ? Il n’appréciait pas réellement leur connivence nouvelle. Chacune détenait des souvenirs dont il s’était bien gardé de parler à l’autre. Evidemment Bluebell capta sa question muette mais se garda d’y répondre. Ce n’était pas tant de la rétention d’informations qu’une incapacité à lui donner ce qu’il voulait sans prononcer le moindre mot. La communication non verbale avait beau être une capacité qu’ils avaient élevée entre eux au rang d’art, elle n’en restait pas moins limitée.

Comme prévu, il ne fallut guère attendre longtemps pour qu’elle anime agréablement la soirée. Son idée de fléchettes était décadente parce que déjà trop proche des moldus et terriblement amusante justement parce qu’il voyait une forme d’ironie à y jouer dans une soirée où le sang faisait office d’invitation. Puis à l’instant même où Junior critiqua ce choix, l’idée d’y jouer devint réellement très tentante.

Maxton faillit lever les yeux au ciel quand sa sœur s’empressa de rejoindre Erin et il faillit lui persifler qu’elle avait déjà un cavalier et qu’elle serait bien gentille de ne pas accaparer les autres invités de cette soirée avant de se rendre compte que sa réaction n’avait strictement rien de rationnelle. Pas plus que l’agacement incompréhensible qui le saisit quand Caleb bondit pour jouer avec Erin alors qu’il était déjà celui qui était arrivé en même temps qu’elle. Il ne chercha pas réellement à expliquer ces sentiments illogiques, se contentant de faire ce qu’il maîtrisait le mieux, à savoir les dissimuler. Seule Bluebell serait capable de les déceler, comme toujours, mais c’était un moindre mal. Pour le reste, il mit son humeur sur le compte de l’Exmalum, sans réfléchir plus profondément au sens qu’il devait tirer de tout cela.

- Je joue aussi. Avery, j’en déduis que nous faisons équipe.

Il se leva prestement pour rejoindre le groupe qui venait de se former. Toujours son sourire amusé aux lèvres, sa sœur décida de former une équipe féminine avec Erin et Maxton jugea qu’il s’agissait d’une nouvelle plaisanterie qui lui était destinée. Décidément, cette soirée prenait une tournure inattendue. Il ne se serait jamais mis en équipe avec Avery de son plein gré s’il avait eu le choix et il ne jouait jamais habituellement pour des gages mais s’il plaisait à Erin de faire une partie, il était prêt à bien des efforts pour lui faire plaisir. Et également pour profiter de sa compagnie. Sa sœur s’en sortit bien, comme toujours, mais Erin fut comme à son habitude magistrale. Il était évident qu’ils allaient prendre le gage, nulle offense à Avery qui avait fait ce qu’il avait pu. Et lui-même n’était pas certain d’être très doué aux fléchettes.

La première fléchette fut assez classique, son lancer tout autant et sans dire qu’il avait brillé, son score fut bon. Dès qu’il saisit la seconde fléchette, la cible lui parut mouvante et il plissa les yeux, étonné, avant d’esquisser un sourire. Des fléchettes magiques donc. Voilà qui rendait tout son sens au jeu. Et tout sa complexité étant donné comment il échoua en beauté. Néanmoins la troisième fléchette fut la bonne. Même s’il y voyait flou, la joie d’un nouvel effet, il réussit à la mettre pile au centre de la cible.

- Avery a raison, il peut s’en passer des choses, ne trouvez pas notre gage trop vite.

Elles menaient, certes, mais de peu.

Spoiler:
lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Aisling Dashner

Aisling Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11815-carla-yaxley-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11827-carla-boite-aux-lettreshttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t11826-carla-hibou-express

Arrivé(e) le : 04/04/2020
Parchemins rédigés : 1181
Points : 10
DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Voyante
Poste de Quidditch: Poursuiveur
Patronus: Un renard
Epouvantard: Etre encerclée par un incendie
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1105/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1105/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Maxton Sherwin

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyVen 29 Oct 2021 - 2:15

Soirée très privée


Sans le savoir, Junior avait eu la délicatesse de la rassurer sur sa présence dans cette soirée dès les premières minutes. Peut-être qu’il ne le fit pas exprès et que cela n’était que la réminiscence d’une parfaite éducation, à moins que ce ne soit sa manière de lui signifier que leur désaccord sportif de l’an dernier était oublié, mais elle y fut particulièrement sensible. Le sourire qu’elle lui accorda à ses mots fut d’ailleurs particulièrement éloquent.

Dès qu’Erin proposa sa partie de fléchettes, elle secoua légèrement la tête afin de décliner, toujours secrètement persuadée que ceci n’était qu’une excuse pour tenter d’assassiner quelqu’un en maquillant ses noirs desseins en accident. Et comme elle était l’une des victimes probables, elle préférait nettement la sécurité du fauteuil qu’elle s’était choisie. La sécurité et son verre qu’elle remplit avec de l’alcool qu’avait généreusement apporté Caleb. Si elle avait pu, et si elle en avait réellement eu envie, elle lui aurait presque fait la bise. Au lieu de cela, elle se contenta de lever son verre discrètement vers lui, ce qui pouvait passer comme un signe de remerciement. En réalité, c’était plutôt une forme de message caché. « Ces soirées ne sont tolérables qu’avec un gramme d’alcool dans le sang ». Lui-même savait.

Elle nota toutefois avec une pointe d’amertume que si tout le monde relevait que le choix de cette activité n’était pas très sang pur, Erin ne subit pas le quart des remarques qu’elle aurait dû endurer si les rôles étaient inversés. Pire, Bluebell se précipita pour jouer aux fléchettes et Carla se retint de lever les yeux au ciel. Pauvre gamine, si elle envisageait de terminer la soirée avec Finnbjörn, cela était un mauvais pas fâcheux. Elle le laissait pour jouer à un jeu qu’il désapprouvait. Franchement, si elle finissait vieille fille, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. Carla estimait avoir tout fait pour lui donner un coup de main alors que ce n’était pas son rôle, mais si elle souhaitait se saboter elle-même …


Comme pour lui confirmer qu’elle avait bien raison de ne surtout pas se dénoncer pour aller jouer, il fut question de gage et si elle afficha un sourire amusé de façade, intérieurement, elle était bien moins rassurée. Peu importe ce que serait son gage, Bluebell ferait en sorte que l’humiliation soit faite en bonne et due forme. Comme pour lui donner raison, elle sentit le regard de la brune se poser sur elle, comme à l’affût de sa réponse et elle lui lança avec ironie

- Quel dommage, comme je ne joue pas, je vais louper les gages.

Elle prit son verre et se rapprocha de Finnbjörn, Thaddeus et Junior d’un pas prudent. Elle avait évidemment le droit d’être avec eux, elle avait autant sa place dans sa soirée que les autres mais elle était bien consciente que tout le monde aurait parié sur le fait qu’elle ait une passion inavouée pour les fléchettes. Ce qui était totalement faux.

- Je peux me joindre à vous ? Je n’affectionne pas particulièrement ce genre de jeu.

Elle était arrivée après la conversation de Finnbjörn sur le sommeil de Junior, si bien qu’elle n’entendit vaguement que le nom de Kendrick sans réellement faire de lien. Si elle avait su quoi que ce soit sur Junior, nul doute qu’elle aurait essayé de l’assommer de question pour comprendre elle-même son propre don. Mais pour l’instant, il s’agissait d’un secret bien gardé, pour elle comme pour lui.


Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyDim 7 Nov 2021 - 2:30

Soirée VIP
Thaddeus & l'élite


Affalé comme il était sur son canapé, mon vieil ami paraissait avoir surmonté mille travaux insurmontables et que ce meuble était sa juste récompense pour tant d’efforts. Visiblement, il n’était pas celui qui avait dû descendre jusqu’aux cuisines pour négocier l’aide d’un elfe de maison pour ce soir, mais soit. Quand bien même je méritais cette place plus que lui et que cet endroit méritait plus de fastes, puisque nous étions deux à organiser cette petite sauterie, je pouvais avoir mon mot à dire, mais rien n’indiquait qu’il serait écouté. Nous ne retenions que ce qui nous arrangeait, dans le discours de l’autre, et Junior me le démontra encore une fois en prétextant que je venais d’affirmer préférer ne jamais le rejoinde. Sa fausse mauvaise foi avait le don de me faire sourire et je tournai le buste dans sa direction pour le regarder dans les yeux, haussant des sourcils d’un air entendu qui signifiait « peut-être bien que oui », alors qu’il savait très bien que, ce que je préférais, c’était le rejoindre quand je le savais seul. Comme ce soir, en somme, avant que les premiers invités n’arrivent. Si nous devions nous refaire un dîner aux chandelles improvisé, je penserais à l’emmener dans cette salle et non pas dans notre dortoir. Cette table, ces canapés, ces rideaux, ce feu de cheminée… Tout y était pour oublier la moiteur des pierres du château et je me délectai me réchauffer devant ces flammes qui semblaient bien plus chaudes que celles de notre dortoir. Simple impression, sûrement, mais qu’importe. Savoir que cette pièce n’était réservée qu’à des gens qui en étaient dignes suffisait à réhausser mon humeur. Je risquais peu d’être sujet à une terrible migraine ce soir - du moins, je l’espérais -, mais si cela était le cas, mes cachets étaient tout de même soigneusement rangés dans une de mes poches. Ils faisaient partie des indispensables à emporter partout, tout comme cette chevalière… Un accessoire tout sauf original en ce qui nous concernait, mais qui faisait toujours son petit effet devant les roturiers. Des roturiers qui, généralement, ne se retenaient pas de vanter ma perfection contrairement à Junior. Mais soit. Junior n’excellait pas en compliments et j’acceptai ce dernier sans chercher à en avoir plus. Le pauvre devait déjà être à son maximum, je ne pouvais pas lui en demander trop.

Carla fut la première à arriver parmi tous nos invités, dans une robe qui ne la rendait pas désagréable à regarder ce qui serait déjà un cadeau pour ce soir. Puisque la présence d’Erin m’insuportait déjà, il me fallait bien prendre la moindre chose positive et me l’accaparer pour ne pas perdre pied ce soir. La Serpentard nous salua l’un et l’autre en saupoudrant le tout d’un sourire charmeur que je ne privai pas de lui rendre. Nous pouvions être deux à jouer à ce petit jeu. Junior s’était redressé, entre-temps, et lorsque Carla nous demanda si l’organisation ne fut rien de trop compliqué, je jetai un regard à mon vieil ami affalé quelques minutes plus tôt, en train de se gausser à gorge déployée. « Surtout avec tout ce qu’il a fait, le pauvre ! » Marcher trois fois dans un couloir en se concentrant sur une envie en particulier, mais quel enfer cela avait dû être… Toutefois, le véritable enfer fut de voir Bluebell arriver en compagnie de Finnbjörn. Je n’aurais pas dû m’en étonner puisqu’ils ne semblaient plus se cacher depuis un certain bal, mais il n’empêchait que, intérieurement, je bouillonnais. Il m’était difficile de me montrer cordial envers Finnbjörn et de ranger mon sarcasme face à Bluebell lorsqu’elle me provoquait de cette façon. Je le voyais dans ses yeux et elle ne se privait pas de me faire passer le message. Oh, mais j’étais heureux pour elle ! Quel bonheur, vraiment, d’avoir un tel revirement de robe au point de devenir amie avec celle que l’on calomniait à longueur de journée et de s’acoquiner publiquement avec le frère ! Ce n’était pas l’attitude qui me dérangeait - qui ne l’aurait pas fait ? C’était chose courante dans notre environnement -, mais bel et bien cette confiance que j’avais placé en elle et que je ne pouvais plus renouveler. Finnbjörn restait un norvégien loin de ses terres qui prenaient trop de place sur mon territoire - « Heureux de t’avoir parmi nous ce soir. » - et Erin n’était qu’une grangrène avec laquelle il était impossible de traiter. Ou Bluebell s’était faite embobinée en beauté, ou j’étais le sot de l’histoire pour avoir cru à une possible alliance durable entre nous. Finalement, cette soirée s’annonçait véritablement comme toutes celles auxquelles nous avions pu prétrendre jusqu’à maintenant : à un immense plateau d’échecs. Les liens tissés, les allégeances affirmées, les rancunes exprimées… Tout n’était qu’une question de placement et je me maudissais pour être encore si loin de l’échec et mat. Bluebell, de son côté, attaquait déjà Carla dans cette habitude franche qu’elle avait d’agir. Cette reine-des-prés tenace.

« Si elle tient tant que ça à arriver en retard, rien ne nous empêche de commencer sans elle » fis-je tandis qu’on s’enquérait de la venue tardive d’Erin à l’événement. Maxton de même, arrivé en retard de quelques minutes à peine, faisait également une remarque sur le retard de certains de nos invités. Si Erin décidait de ne pas venir, je ne lui en porterais nulle rigueur ! Pareillement, que Caleb ait finalement décidé de ne pas se joindre à nous ne serait pas un drame en soit, nous étions déjà suffisamment bien entourés à nous cinq. Malheureusement, je n’eus qu’une vingtaine de minutes salvatrices avant l’arrivée de cette harpie qui semblait de bien mauvaise humeur - plus que d’habitute, du moins, mais pouviosn-nous attendre mieux d’une personne telle qu’elle était ? L’heure d’arrivée, voilà ce qu’elle avait raté. Mais elle n’était pas la seule, et ce fut presque plus étonnant pour moi que de voir Bluebell au bras du Gryffondor : Caleb arriva à la suite de la Poufsouffle comme si de rien n’était. Il pensait pouvoir se dédomager avec le whysky qu’il nous rapportait en guise de cadeau. Certes, ce n’était pas de refus, mais j’aurais personnellement préféré une cigarette ou deux. Or, même si j’étais habitué à avoir tout ce que je désirais, Poudlard était un lieu autre que la maison et voir Erin rechigner à manger la nourriture qui n’aurait jamais pu être ici sans moi me redonna le sourire. Contrairement à elle qui était brute de décoffrage et sans aucune grâce, j’avais cette facilité de feindre les apparences. Si notre mésentente n’était pas méconnue de Junior ou de Finnbjörn, j’étais tout de même le plus apte à faire semblant d’être contrit par toutes ses remarques, d’être blessé par son attitude et, finalement, de jouer le parfait hôte de soirée qui aurait voulu que tout se déroule pour le mieux. « Navré que la cuisine des elfes ne soit guère à ton goût » lui rétorquai-je depuis ma cheminée avec un sourire gêné - quoi qu’un peu trop grand peut-être.

Puis cette dernière décida de lancer une vulgaire partie de fléchettes et de n’en faire qu’à sa tête, comme d’habitude. Je roulai déjà des yeux lorsque Junior vint me rejoindre pour chouiner sur mon épaule. Le pauvre petit. « Je t’offrirai ma présence toute entière quand tu en feras de même, tu le sais très bien. » Une boutade qui dissimulait tout de même un reproche. Il paraissait sincèrement exaspéré de l’attitude d’Erin et, bien que cela me fasse énormément plaisir, j’aurais aimé savoir les tenants et les aboutissants de toute cette histoire. Si j’avais un coup à jouer pour l’éloigner encore un peu plus de cette grangrène, je ne disais pas non. À la place, il quitta mes côtés pour rejoindre Finnbjörn et Bluebell, non loin des fenêtres, m’invitant du regard à le suivre et à ne pas le laisser seul. Restant quelques secondes de plus devant ma cheminée, je frottai mes mains l’une contre l’autre avant de me décider à quitter mon cocon de chaleur. Mais, avant de le rejoindre, je fis un crochet là où Carla s’était installée pour lui glisser un mot à l’oreille : « Ne reste pas seule dans ton coin, rejoins-nous… » Bluebell, magnifiquement odieuse avec mon vieil ami, accepta la partie de fléchettes au même titre que Caleb et Maxton. Visiblement, deux camps étaient insideusement en train de se former pour… quoi ? Une broutille d’amoureux ? Pouah ! Tout de même, j’étais à deux doigts de le prendre dans mes bras pour le consoler publiquement et hâtiser encore plus la jalousie d’une autre. L’idée était franchement alléchante, quoi qu’un poil trop facile et trop évidente… Quoi qu’il en soit, je rejoignis les deux hommes, sommant l’elfe de m’apporter le même jus d’airelles qui trônait déjà dans la main de Finnbjörn et levai mon verre dans leur direction pour trinquer avec eux : « À un nouvel avenir. » Mon regard se posa naturellement sur Junior. Si ce n’était pas pendant la soirée, ce serait plus tard dans notre dortoir, mais je ne comptais pas le laisser filer sans une explication sur l’attitude d’Erin. J’étais bien trop enchanté pour louper ça ! S’il y avait moyen de réitérer l’exploit, je n’allais pas me gêner. Mais puisque la discussion s’orienta sur le sommeil depuis toujours agité de Junior, je retins mes questions intrusives. Enfin Carla se décida à nous rejoindre, préférant notre compagnie à celle des autres rustres. « Bien sûr. » Quelle pauvrette. Il était évident qu’elle avait sa place parmi nous mais une partie d’elle semblait désoeuvrée dans cet environnement. Ce qui était navrant, vraiment. Toutefois, cela faisait un moment que je ne l’avais pas expressément vu en compagnie de son babouin à deux jambes, aussi gardai-je toujours espoir de la faire doucement revenir sur le droit chemin. « Heureuse d’être de retour à Poudlard ? » lui demandai-je tout bas pendant que les deux autres conversaient, un air taquin sur le visage.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
August P. Rowle

August P. Rowle



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14621-august-don-t-want-my-footsteps-to-be-silent-anymorehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14672-august-list-of-people-to-try-and-forget-abouthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14674-august-suppose-that-i-didn-t-carehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14673-august-say-your-stupid-line

Arrivé(e) le : 16/05/2019
Parchemins rédigés : 1169
Points : 5
Crédit : ©
Année : 6ème (17 ans)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un cormoran aptère
Epouvantard: Un miroir de plein pied
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Left_bar_bleue1925/2000Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty_bar_bleue  (1925/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMar 23 Nov 2021 - 15:55

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  7d25e7c1da2d0316b2f666dde37d4f72

Soirée très privée
Sans parenthèse

Aussi tendue soit-elle, cette soirée annonçait de réjouissantes festivités. Erin ignorait son toutou, lequel compensait ce manque d’affection par quelques aboiements désemparés qui ne suscitaient tout au plus que de la pitié des convives - Maxton s’enfonçait dans un déni sentimental qui, par comparaison avec l’entêtement qu’il avait employé pour ignorer sa dépendance, revêtait un caractère naïf presque risible - Carla faisait de son mieux pour se montrer féroce en omettant qu’une brebis galeuse ne pourrait jamais se confondre parmi les loups, la rendant presque attendrissante si elle ne braillait pas autant. Bluebell considéra tout ce beau monde d’un regard interrogateur, réalisant qu’en fin de compte, c’était précisément parce que cette soirée était tendue qu’elle promettait quelques éclats dans la monotonie du château. Ses yeux se perdirent un instant sur la haute silhouette de Finnbjörn, cette fois-ci sans aucune considération incisive en dépit de la légère brûlure qui lui fendit l’estomac, quand la voix d’Erin la tira de ses songes. Reportant son visage vers son alliée, Bluebell avala une gorgée de whisky qui lui donna finalement une bonne raison de sentir une chaleur accaparer son corps. Elle avait bien raison. La plèbe et les bas-fonds n’avaient strictement rien d'intéressant au contraire des convives de cette petite fête. La vie des autres devait être d’un ennui… Oh, bien évidemment qu’elle aurait volontiers troqué quelques évènements pour le moins fortuits de son passé contre la platitude d’une adolescence plus commune. Néanmoins, elle se devait d’admettre que de tapir un secret aussi aiguisé que le sien lui valait au moins des aspirations décuplées, prometteuses de péripéties en tout point plus passionnantes qu’une vie plate. Aucun héros ne s’était jamais démarqué sans quelques complexités d'arrière-plan… Car dans le fond, son sang mêlé n’était rien d’autre qu’un petit tracas sans importance par rapport à la vaillance de ses ambitions. Cette dernière pensée la refroidit aussitôt, réalisant qu’il était bien périlleux d’étaler de tels mots dans ses réflexions quand celles-ci étaient à la disposition de legilimens. Ravalant une gorgée brute de sa boisson qui renoua son assurance temporairement décousue, Bluebell eut un regard de sincère compassion pour Maxton qui devait supporter Avery. Dans un sens, elle l’avait poussé vers ce partenaire de fortune en retenant aussitôt un binôme auprès d’Erin… Et elle aurait dû s’attendre à ce que son jumeau préfère encore une partie indirecte avec sa douce qu’un dialogue creux avec Junior ou le cerveau lacunaire de Yaxley. Son frère consulta alors ses propres prunelles, laissant un instant flotter dans leur connivence tacite que Bluebell rompit d’un clin d'œil entendu. Allons. Il ne pouvait pas lui en vouloir puisqu’il était complètement désintéressé d’Erin, n’est-ce pas ? A juste titre, cette dernière stipula qu’il était nécessaire de tourner les confessions en action. Un instant de silence s’immisça entre elles, à l’occasion duquel le feu de la cheminée craqua, scellant son assentiment. “Quoi de plus plaisant qu’un voyage pour ce faire. Je ne doute pas que le paysage septentrional nous confèrera quelques glaçantes idées” acquiesça-t-elle dans un sourire narquois, retrouvant les prunelles opalines de la Poufsouffle. Celle-ci détourna un instant son regard, observant un point derrière son épaule, avant de retrouver de son mordant pour souligner combien les autres convives médisaient de leur activité. Bluebell haussa des épaules, laissant quelques mèches de sa chevelure glisser dans son dos. “D’un autre côté, il semble qu’un rien leur suffit pour frôler l’apoplexie, à commencer par Yaxley qui s’offusque de nos légitimes valeurs… Quant à Junior ?” s’enquit-elle d’un ton léger alors que l’expression de son visage requérait clairement quelques explications. En réalité, si elle se fichait bien des sentiments qui liaient les deux jeunes gens, la curiosité de Bluebell ne pouvait que s’enticher de ces querelles enfantines qui offraient l’occasion idéale à son frère de se frayer un chemin parmi les pensées de la Norvégienne. Oh, elle était parfaitement au fait qu’Erin ne se délierait jamais du Serpentard, si bien qu’elle avait déjà mis en garde son jumeau. Mais si Maxton pouvait retrouver quelques espoirs, lui qui sortait tout juste du néant, quel mal y aurait-il à ce qu’il se gonfle comme un coq ? Au mieux, il trouverait une nouvelle lubie, bien plus vertueuse que la potion qui l’avait rongé. Au pire, il se serait inutilement empli d’orgueil et par tous les dieux, la lueur royale qui brillait à nouveau dans ses yeux était terriblement rassurante.

Ce fut justement le tour à l’équipe adversaire de lancer ses fléchettes, laissant l’occasion aux deux jeunes filles de siroter tranquillement leurs verres… Au lieu de quoi, et peut-être aurait-elle dû se douter que rien n’était jamais reposant avec Erin, la question qui glissa des lèvres de sa camarade lui valut un franc rictus qu’elle ne parvint hélas pas à retenir. Ce qui l’intéressait... Il était trop tard pour nier la première réponse qui était venue à son esprit maintenant que ses propres commissures l’avaient trahie. Pourtant, Bluebell fit mine d’ignorer ses intentions, détournant le regard à la recherche d’un appui visuel qu’elle trouva dans les flammes dansantes près d’elles. “Rien de particulier, à l’exception du constat que Maxton se porte bien.” Comme pour vérifier si son mensonge qui était davantage une demi-vérité prenait bien, Bluebell se risqua à reporter son attention sur la Poufsouffle, dont le regard soutenu qui alla jusqu’à sa tenue brisa aussitôt le masque de retenu qu’elle avait porté sur son visage. Celui-ci se fendit alors d’un nouveau sourire à peine esquissé, dans un amusement qui aurait pu être plus marqué s’il ne s’avérait pas atténué par une gêne évidente. Pour la deuxième fois, sa boisson lui permit de s’enhardir par une nouvelle gorgée. Il lui semblait que plus elle buvait, plus son œsophage s’anesthésiait, lui conférant progressivement une sensation de relâchement qui se refléta quelques instants dans le regard éloquent qu’elle porta à Erin. A moins qu’il ne s’agisse seulement de la proximité qu’elles avaient retrouvée après des années de défiance ? “Oh, et l’invitation qui m’a été portée” ajouta-t-elle finalement d’un ton qui se voulait désinvolte en dépit de son attitude générale. Le coup des fléchettes que Caleb lançait ponctua le court silence qui s’installa entre elles. “Même s’il ne s’agit que d’une réunion mondaine où chacun tente de ne pas étrangler son voisin” nuança-t-elle dans un haussement de sourcil narquois en reportant son visage vers l’assemblée en retrait parmi laquelle Thaddeus se permit de se pencher à l’oreille de Carla. Ou plus exactement, il s’agissait d’une soirée mondaine où Bluebell tentait de ne pas étrangler la Serpentard... En quel honneur osait-elle se pavaner devant Finnbjörn pour ensuite accaparer l’attention de Thaddeus ? Mais qui Diable avait considéré sa présence comme suffisamment pertinente pour qu’elle soit invitée ? Et personne ne semblait comprendre que le vert n’était pas une couleur qui seyait à son teint ? Curieux comme ils moquaient les fléchettes mais ne disposaient guère d’un meilleur goût. “J’en viendrais même à me demander si un meurtre ne serait finalement pas la seule chose qui m’intéresse ce soir” conclut-elle dans un souffle pensif avant de retrouver le visage d’Erin devant le sien. Un sourire carnassier couvrit aussitôt ses lèvres. “Tu vois ?” observa-t-elle alors, “je t’avais bien dit que j’avais retrouvé tout mon aplomb” fit-elle d’un air entendu. Inutile d’évoquer à voix haute le fait qu’elle était passée d’un traumatisme paralysant à la volonté inverse de terroriser… Résolument, la colère était le meilleur remède et Erin devait être au fait de cette réalité au regard de son honorable performance aux fléchettes quand vint leur tour. La prétention, tout à fait légitime, permit à la Poufsouffle de narguer l’équipe adversaire, arrachant un rire moqueur à la Serpentard. Les deux garçons firent mine de ne pas être déstabilisés, mais enfin, Bluebell ne doutait guère de la prochaine victoire de son équipe. Non pas que Maxton soit mauvais, mais il fallait considérer qu’il partait d’un sérieux handicap là où elle profitait au contraire d’un bonus. Qu’il ne s’inquiète guère, jamais elle ne déciderait d’une humiliation trop embarrassante pour son jumeau… Il n’était pas dans son intérêt de le ridiculiser devant celle qu’il adulait et encore moins sous les yeux de son rival.

Force était de constater, cependant, qu’à force de se réchauffer par son verre et d’éviter quelques cuisantes vérités, Bluebell avait par elle-même grignoté sa capacité à viser convenablement - sauf s’il s’agissait d’un malencontreux enchantement... Pour sa première fléchette, il lui parut que le monde bougeait dangereusement, lui valant quelques secondes de retenue pour essayer de maîtriser les vagues de son environnement. La fléchette se planta alors dans la cible, action qui s’accompagna d’une exclamation victorieuse. Pour la deuxième fléchette, sa vue se rendit capricieuse, si bien qu’elle dut fermer un œil qui se révéla chanceux à en juger les 18 points qui s’additionnèrent à son score. Pour sa troisième fléchette, son corps se décida enfin à obtempérer alors que la fléchette tomba lamentablement par terre. Levant les yeux au ciel de frustration, la jeune fille conclut qu’en fin de compte, le whisky avait mieux opéré que ses propres capacités. Pourvu que l’alcool agisse de la même façon à l’issue de la partie, car enfin, le relâchement des débuts commençait à se traduire par un engourdissement et un flegmatisme de plus en plus affirmés. “As-tu une idée du gage que nous pourrions leur soumettre ?” glissa-t-elle alors à sa coéquipière en s’approchant d’elle comme pour mieux conspirer. “Je ne commettrais pas l’affront de te demander d’être charitable, seulement, n’oublie pas qu’il s’agit de mon frère et j’aimerais autant qu’il soit épargné de tes plus cruelles idées.” Posant son verre contre ses lèvres étirées, Bluebell consulta la jeune femme du regard. A défaut de pouvoir se venger tout de suite de Mills, elles avaient là l’occasion d’affirmer le potentiel de leur duo. “En revanche, je ne suis pas contre un petit spectacle. Après tout, comme tu l’as si justement noté, nous manquons de divertissements” souligna-t-elle en penchant légèrement son visage sur le côté, considérant quelques secondes le crépitement de la cheminée comme si elle aurait pu y deviner une idée susceptible de correspondre à ses attentes. Elle avait envie de mêler le groupe qui était demeuré à l’écart, ne serait-ce que pour arracher Thaddeus des boucles du mouton qui braillait devant lui, ne serait-ce que pour contenter Erin en renouant la laisse de son fidèle animal de compagnie, ne serait-ce que pour que attirer l’attention de Finnbjörn en persiflant de sa propre langue de vipère. Au gré de ses songes, son regard quitta le feu ondulant devant elle pour retrouver la glace du regard du jeune homme. Pourvu que la partie se termine rapidement.

Spoiler:

code by EXORDIUM.



BORDERLINE
Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  K233
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  EmptyMar 7 Déc 2021 - 15:23



( soirée (très) privée ♚ ERIN )
Mon sang ne fit qu’un tour, emporté par les propos fourbes de mon meilleur ami qui n’en finissait plus d’enchaîner les vicissitudes. Soit. S’il se plaisait à ce petit jeu, ça n’était pas mon cas. Aussi vexée sois-je de cet abandon cruel, je n’étais pas pour le clouer au pilori de ma rancoeur à l’aide d’un mépris clairement affiché. La déception avait un goût particulièrement amer. Ne pouvions-nous pas nous ignorer comme des jeunes gens civilisés le feraient ? Fallait-il absolument qu’il se montre aussi blessant ? Je le connaissais sous toutes ses facettes, les plus belles comme les plus agaçantes, je ne lui en avais encore jamais découvertes que je détestais. Même sa mauvaise foi avait quelque chose de charmant — d’insupportable, à tous les niveaux, mais de charmant malgré tout. Ces propos qu’il agitait suffisamment fort pour que je sois en mesure de les entendre, tirant sur des ficelles qui, il le savait, me feraient réagir, n’avaient pas la même saveur. Ce qui devait n’être qu’une sage bouderie rapidement oubliée par quelques aveux mécontents se transformait en une guerre à couteaux tirés à laquelle je n’avais nulle envie de prendre part. Si j’appréciais sincèrement railler les insignifiants qui nous entouraient ou me jouer des mondanités à ses côtés, ce n’était pas le cas quand il était l’adversaire. Le voir revêtir un masque hypocrite pour m’attaquer sans oser le faire de front ne me donnait qu’une seule envie : celle de quitter cette soirée au plus vite. Jamais il ne m’avait semblé si étranger que ce soir. Si c’était ça, l’influence de son têtard rachitique sortis des ombres du passé, je ne le supporterais guère. Décidément, il était le plus doué de tous pour réveiller chez moi des émotions inhabituelles.

Mes yeux clairs glissèrent jusqu’à lui, debout aux côtés de mon frère adoré, aussi magnifique, ce soir, qu’il était malveillant. C’était le dernier regard que je lui adressais de toute la soirée, je le jurais, et des prochains jours, je le savais. Qu’il y lise toute la déception qui m’habitait avant que je ne retourne aux mondanités déplorables qu’il nous obligeait à supporter. Qu’il fasse semblant de ne rien y voir, agissant avec la même cruauté qui était la sienne depuis quelques minutes à peine et qui m’était déjà insupportable. Il n’en aurait pas un seul autre. Il voulait se faire mesquin ? Je pouvais me faire de glace. Me battre contre lui ne m’avait jamais plu, du moins quand cela sortait du cadre de nos querelles espiègles et sans réel lendemain. Il serait le seul responsable de cette première fois. Je n’étais pas venue jusqu’ici pour l’entendre vomir des insultes à peine voilées et pour l’écouter tourner en ridicule tout ce à quoi j’avais toujours tenu. Qu’il se montre maussade, qu’il se montre vexé, qu’il se montre tout ce qu’il pouvait bien vouloir, passait encore. Qu’il agisse ainsi… La bile coula dans ma gorge tandis que je ravalais cette déception, aidée par un gorgée de whisky déposé entre mes doigts pâles par une Bluebell salvatrice. Longtemps drapée d’une haine et d’une rancœur sans limites, elle revêtait ce soir une aura presque réconfortante.

J’adressai un sourire à Maxton, venu se joindre à Caleb pour nous affronter, avant de plonger toute mon attention dans les prunelles de ma coéquipière. La promesse d’un rendez-vous sur des terres aimées fut soulignée d’un rictus de connivence. Nos guerres avaient été passionnantes. Cette amitié retrouvée disposait de saveurs différentes mais délicieuses à bien des égards. Nous eûmes une brève pensée pour le reste de l’assemblée dont la faiblesse était une menace constante et dont la présence nous affectait, chacune à notre manière. Bluebell était particulièrement concernée par Yaxley et moi… La mention de Junior s’effaça alors que sa voix se faufila jusqu’à nous, poussée par la force nécessaire. Nouvelle attaque sournoise de sa part et nouvelle langue de feu qu’une gorgée de whisky rendit plus brûlante encore. Mon sourire n’était plus qu’un rictus violent, prêt à exploser, face aux attentes clairement affichées sur les traits de la Serpentard. « Il faudrrrait lui poser la question, » répliquai-je d’un ton incandescent mais dénué de toute chaleur. Rester ici me demandait bien des efforts mais ce n’était que pour quelques minutes. Terminer cette partie dans laquelle nous nous étions lancées, accrochée à un verre sans le moindre intérêt, avant de tirer ma révérence.

Les jets de fléchettes s’enchaînaient, m’offrant une heureuse distraction accentuée par une discussion où louvoyaient les sous-entendus et les regards entendus. Mon regard clair glissa de la sœur jusqu’au frère, observant ce dernier concentré sur ses lancers. « C’est une heurrreuse nouvelle, » fis-je sans détacher mon regard du Gryffondor, me remémorant ce dans quoi il avait été plongé. Allait-il mieux ou était-il complètement débarrassé de ses vieux démons ? Quelques lettres me faisaient pencher en faveur de la seconde option — ça et l’influence formidablement puissante de sa jumelle — mais il nous faudrait l’une de ces entrevues dont nous avions le secret pour que je m’en assure. Une bonne nouvelle, certes, mais ce n’était pas ce à quoi je faisais allusion et le regard lourd de sous-entendus que je glissai sur la tenue de Bluebell le lui fit savoir. Elle porta son verre à ses lèvres et mon sourire devint narquois. Enfin, elle concéda un aspect de la vérité qu’elle tempéra dans la foulée. Un ricanement fila entre mes lèvres. Je ne pouvais observer mon tendre jumeau sans risquer de poser toute mon attention sur le pire de tous les meilleurs amis, aussi n’en fis-je rien. « Une invitation rrreste une invitation, » soulignai-je d’un ton doucereux et, une nouvelle fois, lourd d’une ironie qui conférait à ces non-dits un amusement palpable. L’idée que mon frère et Bluebell s’acoquinent d’une quelconque manière faisait bien moins de ravages dans mon esprit que ça n’avait pu être le cas. Le sien, en revanche, restait préoccupé par un possible meurtre. Nul besoin de me retourner pour supposer de sa cible. « Un assassinat serrrait forrrt diverrrtissant. Néanmoins, il ne faudrrrait pas que cela te cause un nouveau trrracas... » La raillerie se suspendit entre nous deux. Mes prunelles allumées d’une flamme insolente n’abritaient rien de foncièrement mauvais. Ce n’était qu’une plaisanterie sur un état qui l’avait affectée et dont nous pouvions saisir toute la moquerie, maintenant qu’elle en était guérie. Effectivement, elle allait bien mieux si elle était capable de figurer la mort sans trembler comme une feuille à l’approche de l’automne.

De Bluebell, mon attention passa derechef à Maxton qui en avait terminé avec les fléchettes, laissant toute la latitude à sa sœur de prendre sa place et de nous offrir la victoire qui nous revenait. Oh, il pouvait bien affirmer que le jeu n’était pas terminé, je ne croyais pas en autre chose que la réussite. « Tu sous-entends que nous ne sommes pas assez douées pourrr gagner ? » Un sourcil haussé dans sa direction, je ne faisais que me moquer, bien évidemment. Jamais Maxton n’aurait fait l’affront de considérer sa sœur de cette manière et, j’en avais une certaine conviction, moi non plus. « Cette soirrrée t’est-elle agrrréable ? » Sous nos yeux, la troisième fléchette de Bluebell ne s’en sortit pas aussi bien que les deux premières. Au tour d’Avery qui allait clôturer cette partie et décider du vainqueur. La Serpentard me revint, questionnant mes idées pour le gage que nous aurions à donner au duo formé par Maxton et Caleb. Un sourire releva les coins de mes lèvres, se transformant sous des airs moqueurs alors qu’elle appelait ma mansuétude à ne pas trop faire souffrir son jumeau. « Eh bien, puisque tu as de telles rrrevendications, je te laisse l’honneurrr de choisirrr la sentence. » Caleb en était déjà à deux fléchettes sur trois et, à moins d’un miracle ou d’un score particulièrement élevé, la victoire était toute nôtre. « Que dirrrais-tu d’obtenirrr un secrrret de leurrr parrrt ? N’est-ce pas la monnaie la plus puissante par ici ? » soufflai-je à ma camarade dont l’attention était accaparée ailleurs. Machinalement, mes yeux clairs suivirent la direction des siens, se perdant avec un sourire narquois sur les traits marmoréens de mon jumeau, échouant lamentablement à ne pas considérer la présence de Junior, juste à ses côtés. Un instant infime qui me débarrassa définitivement de toute envie de rester ici. Caleb avait terminé de jouer et il n’était pas parvenu à surpasser notre score. Dans le mur, la cible se referma et se renfonça, disparaissant entre les ombres magiques de ce boudoir étouffant. « Tu souhaites les rrrejoindrrre ? » persifflai-je à l’oreille de la Serpentard avant de poursuivre, un ton plus haut. « Je te laisse décider des détails. Je crrrois que ma cadette manque à cette petite fête et je vais me dévouer pourrr aller la cherrrcher. » Tout le liquide ambré que contenait encore mon verre glissa amèrement entre mes lèvres, alors que Bluebell tranchait notre demande, telle une juge des enfers. « Les secrets sont trop bien gardés pour être livrés de manière si triviale. Soyons plus modestes et dites-nous à qui va votre attirance, dans cette pièce ? » Mon regard opalin se posa sur ma coéquipière, accompagné d’un fin sourire. « Décidément, tu es obnubilée par ce thème. Nous avons bien des choses à discuter en tête-à-tête, » murmurai-je de manière à ce qu’elle soit la seule à pouvoir m’entendre. Maintenant, je n’avais plus qu’à écouter la réponse de nos adversaires d’un instant, si tant est qu’ils jouent le jeu, et fuir, enveloppée de ce prétexte absurde.

( Pando )
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty
Message(#) Sujet: Re: Soirée (très) privée — L'ÉLITE Soirée (très) privée — L'ÉLITE  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Soirée (très) privée — L'ÉLITE
Page 1 sur 1

Sauter vers: