Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde - OUVERT A TOUS

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Naïa, rien que toi et moi !

Des gens

Après avoir essayé de régler un souci avec Rioghbhardan et Milo à cause d'une grosse bourde, Anthea s'était tout simplement misé de côté. La serdaigle ne savait pas si cela avait fait un quelconque effet positif ou négatif, mais elle ne les avait pas quitté sans rien faire. Elle n'avait pas pitié d'eux, pour une fois qu'elle fait quelque chose de bien dans ce genre sans ce sentiment, ça serait dommage qu'ils le pensent ainsi. La jeune Fancourt avait fait assez de dégâts, elle cherchait ce qu'elle devait prendre et ensuite, elle partira vers la salle commune de sa maison afin de rejoindre les dortoirs. De toute façon, elle s'ennuyait à mourir, elle ne se sentait pas à sa place ni même accepter par la plupart même sans avoir eu à embrasser Rio de toute façon. Une fête de pro sang pur et de traîtres en faisant les hypocrites envers les autres élèves, franchement, ce n'était pas sa tasse de thé. January avait été sympathique de l'invité, mais au final, Anthea n'aurait pas dû venir même en guise de sympathie pour cette dernière. Sans doute trop rêveuse pour croire encore que tout le monde allait bien s'entendre malgré les derniers événements. Était-ce vraiment bien de s'amuser pendant que des pauvres nés-moldus pourrissaient dans les cachots et étaient devenus des esclaves de ses monstres ? Non et Anthy se sentait coupable d'être venue, autant repartir et ne pas avoir de Noël afin de les soutenir un petit peu.

Avec la musique, il n'était pas trop possible d'entendre quoi ce soit venant de derrière et honnêtement, Anthea ne s'attendait pas à ce qu'on vienne la voir. Soudain, une main se posait de manière brute sur son épaule droite et la forçait à se tourner vers la dite personne voulant lui parler. Et personnellement, la jeune Fancourt aurait préféré ne pas lui parler ni même la croiser de trop près. Narcissa était venue à elle et cette traîtresse ne semblait pas ravie de la savoir en ces lieux, mais il y avait autre chose. Pour qui elle se prenait pour lui parler de la sorte ? Vendre son cul au premier venu, la bonne blague, Cissy n'avait pas d'ami et surtout des faux-cul, mais Anthea en avait un peu et Dan en faisait partie pour le moment. Cependant, la belle Fancourt ne voulait pas se justifier devant elle, en effet, Anthy n'avait pas de compte à lui rendre, ce n'était plus son amie, elle était personne à ses yeux. Sur le coup, la serdaigle voulait mettre une sacrée gifle à l'autre, mais d'une force afin de lui rappeler qu'elle n'avait pas à lui parler de la sorte. Cette fois-ci, elle allait se contenir et ne pas perdre de temps avec elle.

« Ferme là, suceuse de mangemort. Je ne te connais pas, ne viens pas me donner des leçons, tu es mal placé, sale tâche. »

Toujours de manière narcissique, cependant, Naïa intervint pour éviter que ça parte en grippage de chignon durant cette soirée. Honnêtement, la Rosenberg avait très bien fait d'intervenir sinon ça serait parti en bagarre entre les deux serdaigles. Toujours sympathique quoiqu'elle soit une pro sang pur, mais ceci dit, Anthea l'aimait bien voir trop pour lui en vouloir, ce qui était bizarre pour elle et sa façon de voir les individus de ce genre. Cependant, Naïa était l'unique personne de leur groupe stupide à accepter Anthea et à se montrer aimable à son égard. Rien que de la voir, cela réchauffait le coeur de la brunette. La sixième année les complimentait sur leur robe et d'un petit sourire assez gêner, Anthea lui répondit. « Tu es également très élégante et renversante comme toujours, Naïa. » C'était un peu nunuche sa façon de le dire, mais elle n'arrivait pas à se sentir elle-même en sa présence. Étrangement, l'aînée des trois Serdaigle voulait discuter en tête à tête avec Anthea, car elle devait lui dire un truc avant de l'oublier. Or, il était très rare que Naïa puisse oublier quelque chose, c'était sans doute un mensonge et il y avait autre chose derrière cette phrase. Sans doute un moyen de séparer les deux ex-meilleures amies.

Proche de Naïa en ayant son bras autour du sien, les deux serdaigles s'éloignaient de Narcissa et la colère de la Fancourt s'apaisait rapidement surtout en compagnie de son aînée de maison. Anthea se retrouvait à présent à l'opposé de la pièce et loin de l'autre conne. Cependant, le sujet à propos de Dan et du geste vis-à-vis de lui n'allait pas disparaître pour si peu. Et comme dans ses habitudes, la charmante Rosenberg ne passait pas par quatre chemins, c'est pour cela qu'elle l'appréciait beaucoup. Le sujet important dans tout ce qu'elle avait dit, c'était si Anthea et Rio étaient ensemble et cela depuis combien de temps. La pauvre, elle allait être déçue par la réponse, mais surtout du comportement d'Anthea. À d'autres, elle l'aurait menti pour être tranquille, mais Naïa, c'était une sorte de lumière qui lui faisait dire toute la vérité enfin presque. Un soupire sortit de sa bouche, il fallait bien lui répondre et ne pas la laissait croire qu'Anthea la détestait à cause des camps, car ce n'était pas le cas.

« Crois-moi, je n'avais guère envie de venir, car je ne me sens pas à place comme partout d'ailleurs. Cependant, January m'a invité à cette soirée et je voulais faire apte de présence avant de repartir. Et pour ce qui est de Dan et moi, il n'y a rien, on n'est pas ensemble. Ce baiser...» Elle se sentait un peu gêner et honteuse d'un coup. « C'était pour embêté Narcissa, mais j'ai agi avec immaturité et égoïsme. J'ai...Je suis nulle franchement, j'aurais préféré embrassé une personne que j'aime vraiment, mais...disons c'est compliqué à cause de tout ce qui se passe. »

En y pensant, elle avait quelque chose à lui donner et Anthea sortit un collier avec le prénom de Naïa dessus. Elle devait le lui offrit depuis un moment et un peu avant de se séparer d'elle. Cependant, il s'était passé tellement de choses qu'elle n'y avait plus pensées. Ce n'était pas sans doute grand-chose ou peut-être que la belle Rosenberg n'allait pas la mettre et la ranger dans un coin sans le revoir. Ceci dit, impossible de ne pas le lui donner, peu importe ce qu'elle puisse y penser. Elle lui tend alors le collier.

« Cadeau, c'est pour ton Noël. Ce n'est pas le cadeau du siècle, mais ça fait un moment que je devais te le donner. C'est étrange, je ne suis pas doué avec les relations humaines, mais bon, je fais des efforts. » Dit-elle avec un léger sourire. « Et encore plus bizarre, c'est que même si tu as des idéologies digne d'une pro sang-pur, je ne te hais pas, au contraire, tu es la seule que j'aime. Je ne sais pas comment t'expliquer cela, mais j'ai le sentiment de ne pas te haïr, mais du contraire. » Elle rougit légèrement et tousse un peu. « Bref...je m'égare. Accepte-le, s'il te plaît. Je tiens à toi et crois-moi, je ne le dis jamais à qui ce soit et tu es une exception. » Anthea regarde derrière elle et remet sa cape en guise de preuve qu'elle n'allait pas rester. « Malheureusement, je dois y aller...Amuse-toi bien, Naïa. » Elle la regarde dans les yeux en disant cela.

electric bird.

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Plus de dix minutes que Maximilien faisait nerveusement les cent pas à l'intérieur de son dortoir. Rien à faire, il ne savait toujours pas trop comment appréhender la soirée clandestine organisée pour quand même fêter le réveillon de Noël en dépit de la situation actuelle du château. Sous les yeux de leur abominable directeur, avec un possible mélange de toutes les ascendances représentées entre leurs murs, revenait à narguer ce dernier. Dangereux, non ? Le jeune homme ravala douloureusement sa salive. C'était sûrement une chouette idée de permettre à un grand nombre d'élèves de se réunir pour oublier leurs soucis respectifs et passer un agréable moment tous ensemble, la seule ombre au tableau restait la sanction qui leur tomberait dessus si un mangemort finissait par les débusquer, par hasard ou non. Après tout, au vu de l'atmosphère actuelle, la trahison d'un de leur camarade ne serait pas vraiment une surprise. Maximilien se faisait des idées. Se trouver des excuses pourries. Comme quand il avait repasser pour la deuxième fois du gel dans ses cheveux, échanger sa chemise blanche trop formelle contre un vieux pull confortable et fait tout un tas d'autres ajustements inutiles. A force, il allait peut-être finir par louper le début de la soirée. C'était volontaire, bien sûr. Ce soir, Maximilien faisait cruellement défaut à sa maison en manque d'audace et de courage. Ce n'était pas qu'une question de peur, en fait. Il y avait aussi une part de culpabilité, elle le rongeait doucement de l'intérieur. Avait-il le droit de profiter de la fête en sachant que son ancien meilleur ami, lui ne le pouvait pas puisqu'il n'avait pas su le protéger durant la bataille. On avait beau lui répéter que ce n'était pas de sa faute mais celle de Blackman et de ses hommes, le garçon n'en faisait qu'à sa tête. Il passait tous les jours à l'infirmerie voir Hugo, essayait de lui faire la discussion de temps en temps mais toujours rien de nouveau à signaler. Aujourd'hui n'avait pas fait exception et ça aurait été tellement plus simple si le rouquin avait enfin daigné ouvrir les yeux pour l'autoriser ou non à se joindre à la fête. Par défaut, l'adolescent irait. Il n'était pas très enthousiaste mais prendrait sur lui pour Arabella. Elle était l'unique raison pour laquelle il n'avait pas complètement bâclé sa tenue. D'accord, il ne fallait pas trop en faire pour limiter les soupçons des traîtres et des mangemorts mais du gel dans les cheveux n'avait rien d'extraordinaire. Quant au reste, Maximilien avait seulement éliminer le sweet qui était son idée de base. Il n'était peut-être pas d'une élégance rare pour coller avec les besoins de la soirée mais il ne ressemblait pas non plus à un déchet.

Après avoir tergiverser un long moment devant son miroir, Maximilien se décida finalement à lâcher son peine pour rejoindre la salle sur demande, là où se déroulait la fameuse soirée. Avec un peu de chance, cette dernière ne partirait pas en vrille à la première occasion venue, comme c'était si souvent le cas lors des bals organisés par la direction... Il fallait croiser les doigts pour que tous les élèves se montrent compréhensifs et solidaires. Bizarrement, le jeune homme ne comptait pas trop là-dessus... Il serra entre ses doigts la carte qu'il souhaitait offrir à sa petite amie. Son cadeau lui paraissait ridicule mais d'un autre côté, ce n'est pas comme si il avait eu beaucoup de possibilité. L'accès à Pré-au-Lard leur étant toujours interdit, il avait essayer de faire avec les moyens du bord et voilà le résultat. Il soupira, vérifia une énième fois que personne ne l'avait suivi et entra. L'avantage d'avoir prit tout son temps pour quitter la salle commune, c'est qu'il n'avait pas attirer l'attention. Ou en tout cas, forcément moins qu'à l'heure de pointe. C'était rassurant mais bien qu'il n'eut pas l'impression d'être suivi, il fût soulagé d'avoir rejoint les autres élèves à l'intérieur. Braver les interdits du château n'était plus aussi excitant que dans ses souvenirs. L'adrénaline ne lui avait apporté aucune satisfaction et maintenant, le garçon aspirait seulement à retrouver Arabella. C'est à peine si il prêta attention au décor, trop pressé ou plutôt trop perdu sans sa belle. Faut dire qu'il ne connaissait aucune des deux organisatrices de la fête, juste leurs prénoms et que l'une d'entre elle n''était autre que la triplette de son tant détesté préfet. Ça ne lui apportait rien du tout. En fait, il ne s'attendait à voir personne d'autre de son entourage. Il y avait peu de chance que ses meilleurs amis se manifestent dans ce genre de soirée et à part eux, il connaissait des visages vite fait mais sans plus. Genre Breckenridge mais après le discours suivant la bataille et son comportement de ces derniers mois, il n'avait aucune envie et raison d'aller la voir. Et plus ils découvraient les personnes présentes, moins Maximilien comprenait ce qu'il foutait là. C'était une blague. Un miracle que ses yeux se posèrent rapidement sur sa petite amie. « Salut princesse. » lança t-il après l'avoir rejoint en rapide foulée. « Désolé de t'avoir fait attendre, tu ne m'en veux pas trop j'espère ? » Il savait très bien comment se faire pardonner de toute façon. « Salut. » dit-il poliment au meilleur ami de sa belle et aux autres élèves présents autour d'eux. Ce groupe ne lui ressemblait pas, il lui tardait déjà de le quitter.

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Louna était déjà en retard de 10minutes et elle n'était toujours pas prête. Cela faisait deux heures qu'elle se préparait pour la soirée clandestine de Noël et ses camarades de dortoir étaient déjà toutes parties rejoindre leurs cavaliers. Pourtant elle était encore à hésiter devant deux robes alors que ses amies devaient déjà l'attendre. Quand elle avait appris pour la soirée, elle avait sauté de joie, elle adorait Noël depuis son entrée à Poudlard et elle adorait emmerder le monde en enfreignant les règles. Et ce soir, à la barbe de ceux qui espéraient étouffer Poudlard, leur joie de vivre, leurs alliances inter-maisons, leurs fêtes où l'ascendance n'avait plus d'importance, elle allait s'éclater comme jamais. Alors en l'honneur de ses camarades enfermés dans les cachots, et parce que même son père n'avait jamais réussis à lui faire courber l'échine, elle allait mettre une de ces foutues robes et aller danser avec ses camarades. Oui mais Keagan et Daniela étaient dans ces foutus cachots, et elle se doutait bien qu'ils ne pourraient pas en sortir pour les rejoindre. Quand elle y pensait, la haine montait en elle, elle n'était pas une adoratrice des moldus, mais ses amis étaient des sorciers et aucune croyance ne justifiait qu'on rabaisse des êtres humains et moins que rien.

En réfléchissant à toute cette situation et à tout l'enjeu de la soirée, elle eut un petit sourire narquois. Elle ne savait pas ce que cette soirée leur réservait, mais elle savait ce qu'elle réservait à cette soirée. Il lui fallait juste mettre la main sur ses camarades de coups tordus qu'elle n'avait pas pu croisés dans la journée. Louna savait que le risque que cette soirée clandestine finisse mal était élevé, mais ces situations d'adrénaline c'était sa drogue, et toutes les menaces de punition du monde ne la ferait pas fuir si en effet il y avait eu une fuite ... Remontée et sure d'elle, elle enfila sa robe noire, rangea sa baguette dans sa pochette et sortit rapidement du dortoir sans oublier sa cape de sorcière et ses livres-alibis. Dans la salle commune il y avait encore quelques élèves qui discutaient à voix basse mais elle n'y fit pas attention et sortit rapidement par le tableau.
En direction de la salle sur demande, elle pensa au fait qu'elle n'avait pas convenu de point de rendez-vous avec Phoebe ou Anoushka, elle ne savait même pas si elles viendraient. Elle n'était pas asociale, mais arriver à un bal seule, sans cavalier ni camarades avec qui jouer aux commères, ça perd de son charme, et se retrouver sans complice pendant un coup tordu ça perd aussi de son charme. Le bruit de ses talons sur les dalles du hall la fit sursauter et elle s'empressa de jeter un sort de silence sur eux. Croisant d'autres élèves qui allaient dans la même direction qu'elle, elle les salua d'un rapide signe de la tête et parvint rapidement à l'entrée de la salle commune. Vérifiant qu'aucun adulte ne se trouvait dans le coin, elle se pressa de rentrer.

Sa première impression fut que les deux élèves qui avaient organisé cette soirée s'étaient données du mal, il y avait de la nourriture pour une centaine d'élève au moins ... Laissant sa cape et ses livres dans un coin, elle s'avança dans la pièce à la recherche d'une tête connue parmis les élèves déjà présents. Dévisageant toutes les personnes présentes, elle fut surprise de voir des élèves des deux camps présents, des pro-sang-pur mélangés à des sang-mêlés, et petit à petit elle se rendit compte qu'il y avait certes une bonne ambiance mais également quelques petites tensions. Au loin deux filles semblaient échanger des insultes avant qu'une troisième ne vienne les séparer, et de l'autre côté un jeune homme semblait se demander si sa place était bien ici. Louna ricanna et s'approcha discrètement du buffet et des boissons, son naturel enjoué et propice aux farces reprennant le dessus. Elle avait caché dans la doublure de sa robe quelques farces et potions en tout genre afin de pimenter la soirée, et si elle avait promis à ses amis d'attendre leur arrivée avant de faire quoique ce soit, elle préférait quand même repérer les lieux.
En attendant elle avait envie de danser, de rire, et d'oublier pour une soirée tout ce monde de tension qui les attendait à l'extérieur. Demain, demain elle réfléchirait comment aider ses amis nés-moldus, demain elle essayerait à son échelle d'être le grain de sable qui bloque les rouages bien arrangés, demain elle risquera peut-être sa vie s'il le faut, mais pas ce soir. Ce soir elle veut être une adolescente normale de 16ans qui s'amuse à un bal de Noël, ce soir elle veut oublier qu'elle n'a jamais été normale et que le monde actuel ne tourne plus rond. Alors, même si ses amis ne sont pas encore arrivés, elle s'élance seule sur la piste de danse, tournoyant sur elle-même un sourire jusqu'au oreille.

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Soirée privée

narcissa & les autres

Il est bon nombre de gens, en ce monde, qui ont un double visage.

Je sens qu’une guerre peut se déclencher à partir du moment où Anthea entend mes propos. Je sais que cela va mal tourner et que ses propos vont envenimer la conversation. Je peux rester calme, pour le moment, mais si nous continuons à renchérir, je crois que ça peut bien finir par péter. Et si l’envie lui prend de me frapper, elle en est tout à fait libre mais je ne me laisserai pas faire. Ce qui m’empêche d’ailleurs de m’emporter c’est de penser à Tracy et January. Je me contiens du mieux que je peux, notamment lorsque ma meilleure amie m’insulte de « suceuse de mangemort » et de « sale tâche ». Ca me fait chier. Je sens la colère et la déception monter en moins et pourtant, je sais très bien qu’elle n’y est pour rien dans le fait que je l’ai déçue. Je remballe néanmoins rapidement ma culpabilité, me reconcentrant sur le fait qu’elle ne s’est pas du tout respectée en jouant la fille frivole. Cela ne lui va pas, car elle n’a jamais été ce genre de filles.

« Si tu ne me connaissais pas, tu n’aurais pas fait la traînée. » Lui dis-je une dernière fois.

J’ai eu l’envie de poursuivre pour mieux défouler mon agacement sur elle mais j’ai été coupée par l’arrivée inopinée de Naïa. Aussitôt, j’essaie de retrouver mon sourire pour ne pas la mêler à cette histoire ; elle n’y est pour rien. Elle me flatte à travers ses compliments et je n’attends pas pour lui répondre :

« Salut, Naïa ! Toi aussi, tu es magnifique. »

Cela ne m’étonne pas. C’est Naïa, elle est toujours présentable et elle a toujours aimé la mode, tout comme moi. Jamais on ne la verra s’habiller comme un sac. Quoi qu’il en soit, j’ignore si elle est intervenue pour mettre fin à notre petite guerre mais elle décide de m’emprunter Anthea pour lui parler de quelque chose. Je reste assez sceptique, sachant que Naïa est loin d’être un poisson rouge. Mais, toujours plongée dans mon exaspération, je ne cherche pas plus loin. C’est peut-être mieux ainsi, sinon Anthea se serait pris une droite d’ici quelques minutes.

« Pas de problème, je n’avais rien d’autre à lui dire de toute façon. »

Je réponds cela avec calme mais on peut tout de même y ressentir quelque chose d’amer, puisque je fixe Anthea au moment même d’exprimer cette phrase. Je les laisse donc s’occuper de leurs affaires en souriant une dernière fois à Naïa, avant de me retourner pour scruter la salle. Au loin, je devine que Duke n’est toujours pas arrivé. On repassera sur la ponctualité, franchement. Ne dit-on pas qu’il ne faut jamais faire attendre une fille ? Bon, au moins, j’ai un peu de liberté avant de devoir m’encombrer de sa présence. Je fais le tour des nouveaux arrivants en balayant l’entrée des yeux et je constate qu’Edward est également de la partie. Edward… cela fait un moment que je ne lui ai pas parlé et pourtant, il est l’un des seuls qui ne semble pas m’en vouloir d’avoir changé de camp. Enfin, je ne sais pas ce qu’il en pense mais il n’est jamais venu me régler des comptes à cause de ça. Peut-être que j’irai le voir après. Il est accompagné d’une Gryffondor que je connais seulement de nom et qui ne me paraît pas assez intéressante pour que je daigne attarder mon regard sur elle. Je crois que c’est juste une joueuse de Quidditch, donc sans avenir en perspective. Mmh et c’est sans parler de sa robe qui n’est vraiment pas à mon goût. Ah, décidément, certains manquent de goût et c’est affligeant. Edward mérite bien mieux que ça en cavalière.

Les quittant du regard, je décide de m’installer dans l’un des fauteuils du fond, près du mini-bar. Je suis sur le point de faire quelques pas en avant, lorsqu’une personne en particulier se centre dans mon champ de vision. Je m’arrête immédiatement, troublée. Je fixe la personne, sentant un malaise s’installer.

Merde… Elijah !

Je me suis doutée que Tracy l’aurait invité mais, sur le coup, je ne me suis pas attendue à le voir aussi rapidement. Le pire, c’est qu’il me fixe. J’ai tout fait pour l’éviter, depuis que Blackman est monté au pouvoir. Je n’ai répondu qu’à une seule de ses lettres, en lui demandant de s’éloigner de moi. Je ne peux pas le mêler à mes affaires, sinon, je pourrais le regretter plus tard. J’aurais tant aimé lui dire la vérité, mais c’est impossible. Tout comme mes vrais amis, Eli’ me manque beaucoup. J’ai souvent pensé à lui et je sais que je me comporte comme une garce à son égard en l’ignorant tous les jours mais j’espère que tout redeviendra normal, quand cette dictature sera renversée.

En attendant, je le fuis du regard, comme je le fais toujours. Puis, je précipite mes pas vers le mini-bar.

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un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables.

Je suis connu pour être une personne un peu exubérante qui n’a pas peur du ridicule, de ses pensées ou de ses gestes. Il s’agit certainement de la raison pourquoi je vis si facilement avec ma passion dévorante pour toutes ces créatures qui en répugnent plus d’un ou pourquoi je me bas davantage pour l’avenir de ces bestioles plutôt que pour celui des humains qui ont tendance à me répugner. En ce moment, dans ce même château, il y a une guerre de sang qui se mène. Des personnes en sont même mortes. Il s’agit d’un conflit qui devrait toucher tout le monde alors que moi, je ne m’en préoccupe pas plus qu’il faut. En fait, c’est certainement dû au fait que je ne suis proche de personne s’étant retrouvé dans les cachots ou ayant perdu la vie lors de la nuit d’Halloween. Sans doute pourquoi je suis si désintéressé par ce conflit qui gagne des adeptes d’un côté comme de l’autre tous les jours. En même temps, je suis issu d’un clan de sorciers un peu particulier qui n’ont pas de réels contacts avec le reste du monde. Chez les travellers, on vit à l’écart de toutes ces guerres entre les sorciers et les moldus. Seuls les jeunes à Poudlard, comme Sinéad, Torin et moi, avons contact avec le reste du monde en dehors de notre famille proche. On s’en porte plutôt bien, mais il devient facile de penser que nous sommes des rêveurs qui ne voient pas la souffrance des hommes. Dans mon cas, c’est plus que je préfère me concentrer sur celle de la nature plutôt que de l’animal le plus destructeur que la terre ait connue : l’Homme.

Sur invitation de Tracy, je me suis présenté à cette fête qui, de prime à bord, ne me disait rien de bon. Dès que j’avais mis les pieds dans la pièce magnifiquement décoré, j’avais senti cette tension palpable circulant entre les invités. Était-ce dû à toute cette histoire avec Blackman ? Parce que je ne suivais pas trop ce qui pouvait se passer avec les autres, en dehors de Rhea qui souffrait beaucoup par rapport à sa mère, en même temps, elle était ma meilleure amie, donc c’était normal de m’en faire. Sinéad m’avait dit que je n’étais pas à blâmer parce que je ne voulais pas me mêler à toute cette histoire. Après tout, j’étais un pacifiste qui préférait laisser les mots aux armes. On ne pouvait pas m’en blâmer.

J’avais rapidement repéré Tracy au fond de la salle. Elle était tout en beauté. Après l’avoir serré dans mes bras, parce que j’aimais bien serrer les gens dans mes bras, je la complimentai sur son élégance comme celle de la pièce. Je m’enquis par le fait même si elle avait reçu ma missive. Après tout, elle pouvait très bien ne pas avoir lu mon mot… « Perrin… tu… ici… c'est génial ! Ça fait tellement… plaisir de te voir… » Une réponse qui me laissa perplexe. Elle avait reçu mon hibou ou non ? Elle était intéressée par la pluie de météorites alors ? Parce qu’elle semblait bien aimer l’astronomie, donc je m’étais dit qu’elle voudrait sans doute voir le phénomène. Je m’étais peut-être trompé. Ou bien, elle n’avait rien reçu parce que je lui avais bien dit que j’allais honorer son invitation par ma présence. Et puis, pourquoi elle bafouillait ainsi ?

Je me sentis soudainement un peu dépité. Nous n’étions peut-être pas amis après tout. Ce ne serait pas la première fois que je me tromperais. « Ça fait plaisir de te voir aussi ! », dis-je sans lâche mon sourire, mais me sentant un peu nul d’avoir mal compris notre relation. Elle n’avait peut-être pas apprécié que l’on fasse notre devoir ensemble finalement. Mais pourquoi avoir menti si ce n’était pas le cas, et pourquoi m’avoir invité ici ? J’étais un peu mélangé avec tous ces signaux contradictoires.

« Il… il faut que j'aille voir mon frère… tu veux venir ? » Tient, cette invitation était un autre de ces signaux. Son bégaiement aussi en était un. J’avais, un jour, entendu dire que les gens qui bégayaient mentaient. Une théorie que je n’avais jamais dû confronter, mais c’était peut-être une première aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, je lui lâchai la main, m’écartant pour la laisser passer avant de dire : « Avec plaisir ! Je te suis ! Au fait, je vais devoir te présenter ma sœur un jour. Je me doute que tu l’as déjà croisé, mais je suis certaine que tu l’aimeras. Elle est géniale ! Il est comment ton frère ? C’est ton grand frère ou ton petit frère ? » La nervosité me faisait blablater comme un pinçon. Incapable de m’arrêter. C’était un peu la seule manière d’oublier, l’espace de quelques secondes, qu’elle ne veuille peut-être pas être mon amie après tout. Parlant d’ami, j’allais devoir aller voir celui que j’avais invité sans quoi, il partirait avant que je n’aie pu lui adresser le moindre mot. On avait quand même un but en venant ici ce soir. Un but qui commençait à se faire encombrant dans mon sac, sur ma hanche droite, alors que nous traversions cette salle où il commençait à avoir un peu plus de gens. D’ailleurs… « Tracy ? Je peux te demander un truc ? » N’attendant pas même sa réponse, j’enchaînai avec la suite. « En tant qu’organisatrice de la soirée, je dois être certain que ça ne te pose pas de réels soucis si je place des sous-verres avec des messages environnementaux un peu partout. Avec un ami, on a cru que se serait bien de faire passer le message, même si ce doit être de manière subliminale. Je veux juste vérifier avec toi que ce n’est pas un souci avant. »

Sur ces mots, nous nous arrêtèrent à la hauteur d’un jeune homme que je n’avais jamais vu. Ce qui n’était, en soi, pas très surprenant…

black pumpkin

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
La remarque de Dan sur le jeune homme qui nous a bousculé me fait rire. Un ami de Nick ? Il avait peut-être raison après tout, ils s'exprimaient de la même façon sauf que Nick avait une bonne raison, il était un fantôme. D'où venait ce mec pour s'exprimer de la sorte ? Parce que même si j'avais été bien élevé et que j'étais capable de m'exprimer correctement, sans juron, j'étais encore loin d'avoir atteint son level. Je me dis que ma grand-mère l'adorerait, j'en suis persuadé. « Un ami d'enfance peut-être ... » Oui je restais sur mon idée qu'il avait traversé les âges pour arriver à notre époque et qu'il était finalement le fruit du passé. Je trouvais l'idée séduisante et amusante. Malheureusement, notre bonne humeur s'arrêta assez rapidement avec l'arrivée d'Anthea. Je n'ai rien contre cette fille d'ordinaire. C'est une élève sérieuse et studieuse, qui n'a jamais cherché à me nuire, ce qui me convient parfaitement. Mais pour être honnête, j'aurais préféré ne pas la voir ce soir. Non pas qu'elle n'était pas renversante avec sa robe, mais franchement, j'étais un peu gêné de la regarder. J'ai l'air du parfait petit puceau qui n'ose pas regarder un décolleté plongeant, mais n'était-ce pas ce que j'étais au final ? Mon tout premier baiser avec une fille ne date que de quelques semaines, tout au plus. Je n'ai jamais osé aborder une fille pour lui dire qu'elle était belle ou qu'elle me plaisait. Je n'étais pas à l'aise avec tout ça, à la différence de Dan visiblement. Au delà de sa robe provocatrice, il y avait aussi son attitude qui me mettait mal à l'aise. Qu'elle sorte avec Dan était une chose que je pouvais comprendre, ils étaient beaux tous les deux, ils auraient tort de se priver, mais elle pouvait se montrer plus discrète, surtout quand son petit ami était en pleine discussion avec une personne. Mais voilà, je ne suis personne, donc on ne fait pas attention à moi, le respect n'existe visiblement pas à mon égare. Je devrais en avoir l'habitude, à force, pourtant ce n'est pas le cas ... c'est toujours aussi blessant. Je ne laisse pas le temps à Dan de répondre ou de m'arrêter. J'ai bien entendu qu'il avait prononcé mon prénom et que visiblement il aurait voulu donner des explications, mais qu'est-ce que ça aurait changé ? Je comprends, il est jeune, il veut en profiter, grand bien lui en fasse, mais moi j'aimerais ne pas tenir la chandelle pour ses beaux yeux. J'aurais préféré qu'il me prévienne, même s'il n'avait visiblement pas eu l'air d'être au courant que sa petite amie viendrait ce soir, j'aurais préféré qu'il m'en parle, je me sens un peu con. Enfin bon, ce sont des choses qui arrivent et j'oublierais bien vite cette gêne ... enfin j'espère.

Je m'éclipse donc pour laisser le couple tranquille. J'avoue que je ne sais pas trop ce qui me dérange le plus, qu'elle ignore toujours comment je m'appelle et qu'on partage la même classe depuis 4 ans maintenant, bientôt 5, que Dan ne m'est pas dis qu'il était en couple ou qu'ils s'embrassent devant moi. Je crois que c'est un tout et c'est assez perturbant. Je sais que je suis invisible pour certaines personnes, mais entre le savoir et s'en rendre compte, c'est encore deux choses différentes. On peut le savoir et se voiler la face en espérant que ce n'était qu'une idée que l'on se faisait. Alors que là, c'était dit très clairement, je ne pouvais pas me faire des idées, elle ignorait totalement qui j'étais. C'était blessant que les gens de ma propre promotion ne connaissaient même pas mon existence. Quant à Dan, il n'avait rien à me devoir et il sortait avec qui il voulait, ça m'avais juste fait un peu étrange de découvrir quelque chose sur lui de cette façon ... enfin je crois ... Préférant oublier tout ça, je m'assis dans un coin, attendant bien sagement que Perrin arrive pour parler un peu de l'environnement avant que je tire ma révérence. Je n'avais aucune envie de leur parler, pour me prendre encore dans la face qu'ils ignoraient qui j'étais. Une fois, c'était déjà une fois de trop. Contre toute attente, Anthea revint à la charge en s'asseyant à mes côtés. Elle était sérieuse là ? Qu'est-ce qu'elle me voulait encore ? Finir de m'humilier pour que je m'en aille ? J'étais désolé d'avoir été le cavalier de son petit ami, j'ignorais totalement qu'elle aurait voulu l'être, mais je n'avais rien demandé à personne, j'aimerais beaucoup qu'on me laisse tranquille. Quand elle commença à parler, l'étonnement me saisie. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire là ? Elle s'excusait ? Je ne m'y attendais pas pour être honnête. Elle me dit par deux fois d'aller rejoindre Dan et pour être honnête je ne compris pas trop pourquoi. Je n'avais pas envie de les voir roucouler ensemble toute la soirée, je n'étais pas venu pour ça. Mais visiblement elle avait l'air de dire qu'elle ne nous embêterait plus, ce qui devait signifier qu'elle ne serait pas avec nous ?! Ok donc je ne comprenais plus rien à la situation. Quand elle se leva pour s'en aller, je n'avais pas encore ouvert la bouche et je ne le fis pas. Sa dernière phrase m'acheva un peu. "Tu mérites un Noël comme tout le monde" ? Qu'est-ce que je devais comprendre par là ? Que même moi, j'avais le droit de fêter Noël ? Qu'elle me faisait une faveur en me laissant Dan ce soir ? Ca voulait dire quoi au juste ? J'aurais voulu lui poser la question, mais elle était déjà loin et visiblement deux autres filles étaient venues la rejoindre et il était hors de question que je me frotte à Narcissa et Naïa, je n'avais pas envie de repartir d'ici en pleurant et en voulant me mettre en position fœtale pour le reste de la soirée. Du coup je m'interrogeais et me faisais mille et un scénarii. Est-ce qu'elle disait ça parce que j'avais dis que j'étais invisible ? Ou parce qu'elle pensait que j'étais gay et que j'étais intéressé par Dan ? C'était quand même la deuxième fois que quelqu'un pensait ça et la première fois, c'était Dan ...

Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit qu'une seconde personne vint s'installer à mes côtés. Mais qu'est-ce que j'avais ce soir pour qu'on est envie de venir me parler ? Sortant de ma torpeur, je levais les yeux devant mon nouvel acolyte et il s'agissait du garçon d'un autre temps, comme j'aimais l'appeler. J'étais encore perdu face aux propos inattendus d'Anthea, je resta donc silencieux, les yeux légèrement écarquillés sur le jeune Serdaigle qui visiblement s'appelait Adam. Il me tendit un verre, que je pris sans trop rechigner. Mais qu'est-ce que je faisais là moi ? Qu'est-ce qui allait encore m'arriver ? « Milo de Baskerville » Lui répondis-je, sortant enfin de ma transe. Il fallait que je me calme et que j'arrête de réfléchir inutilement aux propos d'Anthea. Elle avait déjà suffisamment fait pour ce soir, pas besoin de lui donner plus de crédit qu'elle n'en méritait. Je réfléchirais à ses propos demain et si besoin, je lui écrirais. Au pire elle ne me répondra pas, au mieux je pourrais y voir plus clair et arrêter de me faire des idées. Bien entendu, ce soir j'étais habité par un courage sans faille pour l'écriture de ladite lettre, demain serait certainement un autre jour et je trouverais certainement mille et une raison de ne pas lui écrire, me trouvant bien stupide d'avoir envie d'en savoir plus alors qu'elle aurait certainement déjà oublié tout ce qu'elle m'avait dis, n'ayant fait ça que pour faire certainement plaisir à Dan. D'ailleurs où était ce dernier ? S'il était parti, je risquais de l'avoir un peu mauvaise. Après tout j'étais là pour lui, en parti du moins. Bon certes je pourrais comprendre que s'il s'était pris la tête avec sa copine, il n'avait pas eu le coeur de rester, mais un petit signe, un petit mot n'aurait pas été de trop. Au lieu de ça, il avait rejoint Arabella, qui était également accompagné de Maximilien. J'irais le voir plus tard pour m'excuser, ce devait être de ma faute s'il ne passait pas sa soirée avec sa copine, je ne voudrais pas être la cause de leur rupture, même si ce serait présomptueux de ma part de croire que j'étais suffisamment important pour Dan pour qu'il arrive à ce genre d'extrémité. Je chassais donc le Poufsouffle de ma tête pour me concentrer sur Adam qui venait de me rejoindre. C'était étrange de lui parler mais j'étais assez curieux d'en savoir plus sur lui. « Je ne crois pas t'avoir déjà croisé dans les couloirs de Poudlard ... Tu es dans quelle maison ? Et en quelle année ? » Commençons soft, je ne vais pas l'harceler de questions, sinon il va fuir et je serais au même point. Tout en portant mes lèvres à mon verre, mon regard glissa sur un livre que tenait Adam. Je mis quelques instants avant de voir le titre de l'ouvrage et mes sourcils se froncèrent. Je commençais à comprendre ce qui liait Adam à Tracy ... visiblement la même idéologie sur la pureté du sang et tout le blabla habituel. « Alors comme ça tu t'intéresse à la vie de Grindelwald... » Je laissais ma phrase en suspens, tentant de ne pas montrer mon dégoût pour ce choix de lecture. Accaparé par Adam, je ne vis même pas que Perrin était arrivé et que lui aussi avait rejoint Tracy.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Laissez moi me faire pardonner de mon retard en vous offrant le service Princesse.

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Tous les élèves

Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

Cette soirée était un véritable challenge et January regrettait déjà de l’avoir organisée. Pourtant, Tracy avait l’air plutôt enthousiaste mais en même temps elle avait dit elle-même qu’elle n’avait pas l’habitude des soirées donc elle devait donc s’imaginer que l’organisation était le plus gros du travail alors qu’en réalité, ce n’était pas du tout le cas ! Il allait falloir recevoir les personnes qui venaient, si elles venaient, s’assurer qu’elles passent un bon moment et ne finissent pas par s’éclater la tête à coup de pelles, vérifier qu’aucun des invités ne manque de nourriture ou ne soit trop isolé, et surtout que Blackman ou un de ses sbires ne fasse pas son apparition. En définitive, tout ceci était particulièrement stressant et elle avait une seule envie, être ailleurs. Heureusement, les compliments de la Serdaigle lui redonnèrent un peu le sourire. « Oui, je sais, mais merci c’est très gentil. » Par contre pour les ASPICS, elles verraient une autre fois, ce n’était ni le moment ni le lieu, elle allait peut-être gâcher sa vie ce soir si elles se faisaient prendre alors les examens n’étaient que le cadet de ses soucis. Elle se remettrait à bosser dès le lendemain, promis. Heureusement, elle fut sauvée de cette question douloureuse par l’entrée de Sirana, jeune fille au look extrêmement étrange mais plutôt cool. Bon, elle n’aurait jamais porté ça mais ça allait plutôt bien à la rouge et or. « T’inquiètes, t’es canon. » Répondit-elle à son commentaire sur sa tenue vestimentaire juste au moment où Maël faisait son entrée dans la pièce, taquinant la jeune fille qu’elle venait de complimenter au passage. En apercevant son petit-ami, son sourire s’étendit jusqu’à ses oreilles. Elle n’avait jamais douté de sa présence mais le voir arriver parmi les premiers était un réel soulagement, elle avait au moins un soutien moral. Elle lui rendit brièvement son baiser et rougit à son compliment. « Je suis trop contente que tu sois venu. » Lui dit-elle avant de se concentrer sur les deux filles, ne souhaitant pas être impolie vis-à-vis de ses camarades. Arabella arriva à son tour, l’air pas très sûre d’elle et January se promit d’aller la voir un peu plus tard pour discuter un peu, ça faisait trop longtemps qu’elles ne s’étaient pas vues toutes les deux. La préfète fut suivie par Naïa qui évidemment se dirigea droit vers eux pour complimenter la soirée et se la raconter auprès du Serpentard ce qui ne lui plut pas des masses. « Je suis ravie que ça te plaise, nous attendons quelques personnes oui, j’espère que tu t’amuseras bien. » Volontairement, elle ne releva pas la pique volontaire de la jeune femme, mais ses paroles n’étaient pas tombées dans l’oreille d’une source. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle s’entiche des garçons qui avaient déjà mis la moitié du château dans leur lit ? Elle ne pouvait s’empêcher d’être jalouse de la belle brune à la robe bien trop courte mais elle se garda bien de le lui faire sentir, un crêpage de chignons ne serait pas le bienvenu et puis ça lui ferait trop plaisir. Et parce que cette soirée n’était pas assez pourrie, il fallait que Dan fasse son apparition en compagnie de Milo… Euh Milo ?! C’était donc par ça qu’il l’avait remplacé… Non mais quelle horreur, le cauchemar continuait. Elle allait peut-être prétexter un mal de tête et demander à son copain de la ramener immédiatement finalement avant qu’une troisième mauvaise nouvelle se présente.

January avait un peu perdu le fil des entrées des invités. Ils avaient au moins respecté les consignes et arrivaient par petit groupes ou seul ce qui était une excellente chose. Avec un peu de chance, ils ne se feraient pas repérés et tous pourraient passer une agréable soirée. En plus finalement, la soirée n’était pas si pourrie que ça puisque Sybille fit son apparition, lui faisant immédiatement remarquer qu’elle n’avait plus de raison de lui faire la tête ! Comme quoi la seule présence de la famille Sullivan suffisait à rendre sa soirée plus belle. Elle s’approcha de sa copine pour la serrer dans ses bras. « Oh Syb’, je suis trop contente que tu sois venue ! T’es trop belle. » Comme toujours, d’ailleurs, mais bon, ça devait être de famille ça. Elle n’était pas si mal entourée que ça pour le moment, entre le plus beau garçon de la soirée, sa nouvelle prof particulière, et sa super camarade de dortoir, elle n’aurait pas pu être plus heureuse. Bon, il y avait Naïa aussi mais elle allait simplement se contenter de l’ignorer et tout irait parfaitement bien. Ils furent bientôt de nouveau rejoints par un Serdaigle qu’elle ne connaissait que très vaguement. Adam lui semblait-il. Le jeune homme, un peu étrange, ne s’adressa pas du tout à eux, se contentant dans un premier temps de discuter avec Tracy comme s’ils n’existaient pas. Il avait un comportement bizarre, comme s’il sortait tout droit d’une autre époque mais bon, peut-être avait-elle des préjugés juste parce qu’elle n’aimait pas être ignorée. Elle allait d’ailleurs se présenter elle-même lorsqu’elle fut distraite par un mouvement de foule en direction de Dan. Décidément celui-là, il avait un don spécial pour la faire chier. Elle ne fut pas ravie de le voir embrasser une fille qu’elle ne reconnue pas de dos et en plus d’en avoir l’air ravi. Il ne perdait vraiment pas de temps. Bon, en même temps, c’était elle qui l’avait jeté et pour être avec Maël, donc elle n’avait franchement rien à dire, mais ça la faisait chier quand même. Cette distraction suffit à Tracy pour présenter son ami bizarre au reste du groupe. « Salut Adam, enchantée de faire ta connaissance. » Répondit-elle peut-être un peu plus sèchement qu’elle l’aurait souhaité avant de laisser le fameux Adam discuter avec Maël sans lui porter plus d’attention que ça. Elle n’aimait pas trop qu’on parle d’elle dans une conversation, ça lui donnait l’impression d’être une sorte de propriété et elle aimait trop son indépendance pour s’en satisfaire. Cependant, le Serdaigle finit par rattraper son erreur en s’adressant directement à elle ce qui n’était pas trop tôt. « Je te remercie, ce n’est pas grand-chose. » Répondit-elle simplement, bien que flattée par son compliment. Elle lâcha définitivement cette conversation qui ne la passionnait pas le moins d’un monde, se perdant dans ses pensées pendant un court instant, réalisant pourtant que c’était un peu impoli de sa part. Quand elle reprit ses esprits, le Serdaigle était parti, remplacé par un garçon de Gryffondor dont elle avait oublié le prénom et qui lui non plus ne crut pas judicieux de les saluer, à croire que la politesse était en option ce soir. Tracy leur faussa compagnie avec le jeune homme, et avec le départ précipité de Naïa, il ne restait plus que les Sullivan et elle ce qui lui convenait très bien. La fête semblait plutôt réussie pour le moment, en tout cas, il y avait du monde et ça lui faisait plaisir de voir que plusieurs personnes avaient fait le déplacement. « J’ai donc le frère et la sœur pour moi toute seule ce soir ? Alors Sybille, où est passé ton cavalier ? » Elle avait cru comprendre qu’il y avait anguille sous roche de ce côté-là et elle voulait en avoir le cœur net.

Code by Fremione.

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The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

La Salle sur Demande persistait à accueillir encore et toujours plus d'élèves conviés par Tracy, January et Narcissa. Les organisatrices avaient su rendre leur soirée incontournable au vu des profils qui s'affichaient entre les murs couverts de houx et de gui. Ainsi, la porte de la pièce se referma une fois de plus sur l'entrée d'un nouvel arrivant. Rien qu'a son aura et sa stature, l'on sentait qu'il était Sang Pur, élevé dans une tradition similaire à celle d'Adam. Plus âgé, le Serdaigle – car Duke Selwyn partageait les valeurs de Rowena – avait affiché très clairement sa position quant au Nouvel Ordre de Poudlard. Genou à terre, il avait proclamé son association à Blackman et participait à la destitution de l’École de Sorcellerie. Malgré son instruction élitiste, l'Héritier des Cale avait toujours été orienté par ses parents sur des voies plus timorées. Bien sur, Sylverias Cale se sentait induit d'une mission, en tant que Sang Pur. Il voulait apporter sa clairvoyance et la force de sa lignée au Monde de la Magie, sans pour autant mépriser – du moins pas totalement – les familles mêlées ou né moldu. Elyanna Rivershine Cale quant à elle, souhaitait surtout découvrir, apprendre et comprendre toujours plus. A l'image de sa mère, l'adonis s'appliquait à la même maxime, serrant les dents à l'idée que Blackman fasse une sélection dans les élèves plutôt que de donner des chances égales à toutes et tous. Le Savoir élirait ses champions, nulle besoin d'un mage noir pour filtrer les aspirants... Détaillant le Pur Selwyn, Cale se demandait s'il devait faire comme le Septième année et vouer allégeance. Prit d'une inspiration, Duke se tourna, croisant le regard de son pendant de Quatrième année. Soutenant le contact, Adam inclina légèrement la tête en avant en un salut discret.

« Je ne crois pas t'avoir déjà croisé dans les couloirs de Poudlard ... Tu es dans quelle maison ? Et en quelle année ? » dit une voix sibylline le tirant le Serdaigle de ses pérégrinations. Se focalisant totalement sur le dit-Milo, Adam s'excusa de sa distraction.

Son aîné d'un an avait une peau diaphane rehaussé de ces taches de rousseurs qui perlaient son visage des vestiges d'une jeunesse encore loin d'être révolue. Ses yeux cernés de violet traduisaient une certaine anxiété, alors que ses pupilles à l'éclat vivace confortaient à Adam, le retors du personnage qu'il dévisageait. Ses cheveux de pailles aux mèches brisés rappelaient des sommets fantasques et incongrus, détonant sur le contraste suave de se chemise d'ébène. Le Préfet avait de l'allure, quoi qu'un manque manifeste de confiance...

« Je te prie de m’excuser Milo, j'ai été distrait. » pointant sa baguette sur son nœud papillon argent, Adam resserra l’accessoire machinalement, indiquant la couleur phare de sa maison. « J’appartiens à la maison de Rowena Serdaigle » grimaçant légèrement en constatant que les arrangements de sa tenue, anthracite, cyan et bronze, ne donnaient pas un indice suffisant sur sa maisonnée, l'élève poursuivit néanmoins. « Je suis en Quatrième année. Et toi ? Je sens bien que tu m'es aîné, mais de combien... ? Néanmoins j'ai vu sur les registres de cette année que tu es Préfet de Poufsouffle. Félicitation, j'espère que cette responsabilité te convient» laissant le temps à son vis à vis de répondre, l'apprenti sorcier perçu dans le coin de sa vision une figure en robe noire tournoyer gaîment sur la piste de rance qui commençait à se remplir. Peut être la virevoltante arrivante était parvenue a motiver la troupe aux déhanchés les plus divertissants.

« Alors comme ça tu t'intéresse à la vie de Grindelwald... »

Milo attestait, sans attendre, de la sagacité qui pétillait dans ses yeux, arrachant un sourire appréciateur aux lèvres du Sang Pur. Tendant la biographie du Mage Noir à l'inspecteur en herbe, le mot « traître » gravé à la plume de sang sur le dos de la main du Poufsouffle lui hameçonna le regard.
« Intéressant... » pensa Adam, se remémorant vaguement le contexte nébuleux impliquant le Sieur de Baskerville à la sécession. Il était manifestement contre le régime actuel, dès lors, il devait nourrir une certaine appréhension quant aux Sangs Purs. Ainsi, la biographie qu'il avait en main risquait de lui déplaire. Craignant de voir le Prefet mettre le feu à son livre, Adam joua plus frénétiquement que d'habitude de sa baguette entre ses doigts, le sifflement caractéristique de la badine de vigne reprenant sur le brouhaha ambiant.

« Oui. Je m’intéresse à de nombreuses choses. En ce moment, je lis les biographies de grands mages de l'époque. J'ai déjà parcouru les annexes de Nicolas Flamel – j'ai un correspondant à Beauxbâton qui m'en parlait tellement vois tu... je me suis senti de lui faire honneur. J'ai poursuivit avec Albus Dumbledore bien sur, Merlin, Babajide Akingbade ... » énumérant en rafale une douzaine de grands noms de la sorcellerie, terminant par Agrippa von Nettesheim, l'élève mis fin à son monologue craignant de paraître prétentieux. « Mais oui. Je m'interesse à Gellert Grindelwald. » décidant de peser ses mots, le Sang Pur baissa le ton, conférent à Milo le statut de confident. « Vois tu, il est évident que c'était un grand mage. Noir, certes. Mortel et destructeur, évidemment, mais stupéfiant. » sentant la tension animer son partenaire, il précisa « je ne suis pas partisan de ses méthodes, mais je dois avouer que la théorie du bien commun, en étant bien moins radical, me séduit, car elle signifie que les sorciers ONT une responsabilité. Que nous soyons élèves ou mages confirmés, nous avons tous un rôle à jouer dans le monde de la Magie. »

Laissant ses mots pénétrer Milo, Adam espérait avoir été assez clair pour ne pas s'attirer l'animosité du concerné Préfet. Il ne fallait pas oublier que les élèves dansaient sur les cachots renfermant leurs camarades, isolés, diminués, bafoués mais surtout, sans aucune chance de suivre les cours. La situation ne durerait assurément pas. Viendra le moment où une autre bataille aura lieu, et Adam était très séduit à l'idée de se joindre au « Traître » pour rétablir l'équilibre. En tant qu'Héritier du lignée de Haut Rang, il était de son devoir de se faire chevalier de la Justice.

En une volte dextre, Adam tira de sa manche un dessous de verre enchanté. L'on pouvait distingué, dans la lumière tamisée, des messages s'y succédant par enchantement, instiguant à la protection de l'environnement. Avec un sourire mutin, et jouant de son habilité en faisant glisser le coaster entre ses longs doigts, le Serdaigle précisa :

« Après tout, les responsabilités semblent vous connaître Sir de Baskerville. »

(c) Poudlard NYL mesh

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Si j’acceptais de participer à une soirée, c’était surtout dans l’optique de voir une seule et unique petite merveille portant le nom d’Anoushka. Bon, j’admettais tout de même que la petite lettre de Shiver m’avait fait sourire et j’avais sauté sur l’occasion de rappeler à la petite Poufsouffle qu’elle avait elle-même mis en avant l’idée du plan à trois. Pour une fois, j’étais d’une innocence pleine et entière mais il ne fallait surtout pas me donner une telle idée, January le savait et je lui avais dit que je viendrai, rien que pour l’éventualité que les plans soient fidèles à ce qu’elle m’avait écrit. Il ne fallait parler de la soirée à personne ? Sans blagues ? L’ambiance à Poudlard n’avait rien de commune et pour être honnête, le changement ne me dérangeait pas, tout cela ne m’empêchait pas de faire ma petite vie bien tranquille ; je n’étais pas en accord avec les idées de Blackman et très mécontent de savoir ce qui arrivait à Sloane, mais la patience était la seule solution, d’après moi. J’avais craint qu’Anoushka ne me pense du côté des « Anti-nés-moldus » et je savais qu’Aniek avait aussi un avis bien tranché sur la question…. Après tout, le mieux était de ne pas en parler et d’attendre de pouvoir sortir de Poudlard. J’avais la possibilité de rejoindre Linc’ à Londres ce que j’attendais avec impatience… Si cela n’arrivait pas très bientôt, ce serait après les ASPICs et j’avais quelques mois de patience à avoir avant de pouvoir échapper à tout ça.

Après avoir parcouru les couloirs les mains dans les poches, j’entrais dans la salle sur demande sans trop me faire remarquer. Les nanas avaient tout préparé (et ça se voyait) et je commençais à observer qui était présent ce soir. Je croisais le regard de Naïa non sans constater qu’elle était de plus en plus jolie. J’avançais ensuite dans la pièce, consterné par toutes les niaiseries mises en place par January. Bordel, t’avais pas encore un peu plus niais ? Histoire qu’il y ait une vraie chance pour que je fasse une attaque cardiaque ? En jetant un œil aux personnes présentes, je remarquais la fille avec qui January avait préparé la soirée. Mignonne, inconnue au bataillon et pour le coup : trop jeune. Je détournais mon attention sur les emplacements libres et je visais une chaise sur laquelle j’allais pouvoir m’asseoir. Personne ne m’intéressait. L’intention d’avoir participé à la soirée comptait, non ? Pour ne pas m’être déplacé pour rien, je pris le chemin de mon petit siège tout en prenant bien la peine de passer à côté de Knight en roulant les yeux, ayant l’air de dire « Rends-toi ridicule Knight, personne ne te regarde ! ». Manque de chance, il fallait qu’elle soit là et évidemment, Anoushka ne manquerait pas de vouloir passer une partie de sa soirée avec elle. Pour ma part, c’était hors de question, je n’avais pas manqué d’espoir quant au fait que l’invitation ne parvienne jamais dans les mains de la p’tite Louna mais c’était visiblement raté. Bien installé à ma place, j’observais January avec Maël en riant intérieurement et pour moi-même. Voilà un camarade de dortoir qui ne perd pas le nord ! Il n’avait pas mis longtemps avant d’avoir la petite Shiver dans les bras et la seule présence de Snow dans le dortoir m’empêchait toujours de lui poser quelques questions sur January et sur leur relation. Que faire pendant cette soirée ? Une petite phase d’observation me permettrait sans doute d’avoir une idée brillante….

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Tout le monde

Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

La soirée commençait plutôt bien il fallait l’avouer, peu après Maël Naïa fit son apparition. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait mais oui, elle était très belle encore une fois, cette dernière le savait très certainement puisqu’elle était si douée pour jouer de son charme. Il était plutôt bien placé pour le savoir. Petit à petit la salle sur demande se remplissait ce qui allait très certainement faire plaisir aux deux organisatrices de la soirée. Peu après la jeune femme Dan arriva. Tiens ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas parlé ces deux-là. En même temps vous allez me dire qu’ils n’ont jamais été les meilleurs amis du monde, mais ils s’entendaient tout de même plutôt bien. Le Poufsouffle était accompagné d’un autre jaune et noir mais celui-ci semblait être plus jeune. C’était lui Milo le fameux mec dont sa sœur lui avait parlé la dernière fois ?! A cet instant précis il se promit d’aller mener son enquête sur ce jeune homme un peu plus tard dans la soirée. S’il plaisait à sa sœur il devait d’abord s’assurer qu’il était un mec bien et qu’il n’allait pas la faire souffrir. Mais il fallait bien avouer que le jeune homme gagnait déjà beaucoup de points puisqu’il avait sauvé sa sœur le soir de l’attaque avec Dan et Daniela. Et pour ça, il était éternellement reconnaissant auprès des trois Pouffsoufle.

Bref, voyant sa petite-amie rougir à son compliment un sourire se dessina sur son visage. « J’suis toujours présent dès qu’on parle de faire la fête et de décompresser moi ! » Oui, Maël était un véritable fêtard et il ne s’en cachait pas. Bon par contre à son plus grand désespoir ce soir sa fêtarde préférée ne sera pas là. Une fête sans Ashley c’était vraiment pas la même chose. L’imaginer dans les cachots alors que lui était libre, et même sur le point de passer très certainement une bonne soirée le mettait hors de lui. Depuis tous ces changements la vie au château n’était plus la même, et la salle commune des serpents était un peu moins agréable sans son amie. C’est juste après que Naïa les rejoignit, complimentant les filles pour leur travail, et alors autant vous dire que sa réflexion sur leur dernière rencontre… Il ne l’avait pas vu venir. Vous connaissez ce moment gênant ou vous vous retrouvez avec votre petite-amie, votre ex –oui parce qu’avant d’être sa meilleure amie, Sirana avait été sa copine – et la fille avec qui vous flirtiez ? Non ? Eh bien observez, parce que c’est exactement dans cette situation que le serpentard se retrouvait en ce moment. Soulagé que January ne relève pas cette pic, il se tourna vers la Serdaigle et lui répondit, le sourire aux lèvres. « Heureux de te revoir aussi Naïa. » Il préférait ne pas relever lui non plus, sinon ça allait certainement partir dans tous les sens et gâcher la soirée par la même occasion.

Juste après, Sybille débarqua et en la voyant arriver un grand sourire fit son apparition sur le visage du jeune homme. Il était toujours comme ça avec sa sœur, toujours tellement heureux de la voir même s’ils se voyaient tous les jours. Jamais il ne se lasserait de la présence de sa moitié. « Regarde-toi comme t’es belle ! Mais par contre tu risques d’attirer les regards des garçons comme ça…» déclara-t-il en regardant autour de lui pour vérifier qu’aucun mec ne regardait sa sœur de trop près. Le frère surprotecteur est de retour mes amis. Il était content de voir que sa copine et sa moitié étaient amies, c’était très important pour lui. Sybille étant vraiment présente dans sa vie il fallait absolument que sa petite-amie aie de bonnes relations avec celle-ci. Un Serdaigle un peu bizarre arriva vers eux pour parler avec la deuxième organisatrice. Maël l’observa quelque instant en fronçant les sourcils, il était un peu bizarre franchement. « Euh salut... Ouais la soirée est très bien pour l’instant. » Oui vraiment trop bizarre, il avait l’air de venir d’un tout autre monde qu’eux. Bon après l’originalité pouvait parfois être sympa, mais il y avait originalité et originalité quoi…
Maël aperçu Elijah un peu plus loin, il était seul installé dans un canapé à observer les gens. Ah non hors de question qu’il passe la soirée tout seul à faire ça ! Le serpentard fit signe à Tiedoll de venir les rejoindre. Peu de chance qu’il le fasse, mais s’il ne se décidait pas à bouger le bouclé viendrait le lever de force croyez-moi ! Il se retrouvait maintenant seul avec Sybille et January . Il sourit en regardant les deux jeunes femmes avant de répondre. « Tu m’as toujours pour toi toute seule.» déclara-t-il en lui faisant un clin d’œil. « J’me retrouve avec mes deux filles préférées ! J’ai de la chance. » Puis il enchaîna en regardant sa jumelle. « Ouais Syb’ en parlant de ça d’ailleurs. Milo c’est bien lui non ? » demanda-t-t-il en désignant le Poufsouffle du regard.

AVENGEDINCHAINS

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Soirée de Noël

Cela faisait longtemps que je n’avais pas participé à une ambiance festive. On m’avait dit que cette soirée me ferait sûrement du bien et qu’elle me permettrait d’oublier mes problèmes ne serait-ce que pour quelques heures. La première fois que l’on m’en avait parlé, un après-midi, j’avais décliné cette idée. Une fille m’avait invitée à être sa cavalière, pour le simple fun. Mais j’avais trouvé cela bien trop risqué, considérant que les Mangemorts ne seraient pas suffisamment stupides pour se faire berner par une soi-disante soirée de travail. Et puis, je n’étais pas trop en forme ces temps-ci. Je ne me remettais toujours pas des événements de novembre… tout revenait le soir, dans des cauchemars, tous aussi féroces les uns que les autres. Trouver le réconfort auprès de mes amis n’avait pas été bien difficile mais il y avait toujours des instants de rechute et je ne désirais pas les enquiquiner tout le temps avec la même histoire. J’en étais même venue à me confier à une personne extérieure inattendue : Edward. Toutes ces années passées à se chamailler pour peu, à se jeter des regards froids ou à se critiquer venaient d’être balayées en peu de temps. Il fallait croire que ce n’est qu’une fois que nous nous rendons compte de ce que l’on a perdu que l’on commence à s’ouvrir bien plus à chaque petit instant de plaisir de la vie et même ceux, qui, autrefois, nous auraient paru dérisoires. L’unité était importante dans un tel contexte et je le comprenais petit à petit. Edward s’était montré réceptif à mes confidences et, même si je l’avais perdu à certains moments de mon récit, il n’avait pas fui et avait pris mes problèmes au sérieux. Une oreille extérieure est toujours utile quand on cherche des solutions, surtout quand l’interlocuteur en question souffre aussi. Nous avions fini par trouver l’un en l’autre une nouvelle personne, bien loin des préjugés dont nous nous étions entourés depuis tout ce temps.

Peut-être avais-je été trop loin en l’invitant à m’accompagner à cette soirée. Après tout, on venait à peine de se « réconcilier » et c’était sans doute précipiter les choses que de faire ça. Mais j’y tenais, parce que je le trouvais vraiment sincère, amical et sympathique. J’avais enterré la hache de guerre et je tenais à aller de l’avant. Il était le meilleur ami de Keagan, après tout. Cela signifiait qu’il n’avait donc pas mauvais fond et je venais de le découvrir. J’avais été ravie de savoir qu’il acceptait mon invitation, en tout cas. Je ne savais pas si cela lui plaisait réellement, ni même s’il ne l’avait fait que par politesse mais je voulais partir sur une note positive.

Ce soir-là, j’avais fait l’effort de me vêtir correctement en sachant que les organisatrices de cette soirée seraient sûrement exigeantes. Ce n’était pas n’importe quelle fête, après tout. C’était le réveillon de Noël. J’avais un peu galéré dans le choix de ma robe mais Aimie m’avait apporté son aide pour trouver quelque chose qui ait un minimum une couleur conforme à la soirée - couleur prune-, tout en restant dans la simplicité. Je n’avais pas envie de me faire trop remarquer avec une tenue envahissante, je laissais cela aux filles en quête de plaire. Je me plaisais bien loin de la complexité et puis, il s’agissait d’Edward, pas du Ministre de la Magie en personne.

Après vingt minutes passées à arranger ma chevelure ondulée, je finis par sortir de la salle commune, légèrement sous stress. Enfin pas autant que lorsque je devais retrouver Keagan au bal de fin d’année, mais j’étais toujours nerveuse quand un tel événement se mettait en place. Cependant, je parvins rapidement à vaincre mes nerfs lorsque j’aperçus Edward près de l’entrée de la Salle sur Demande. Il m’avait l’air plutôt zen, à moins qu’il ne dissimule lui aussi son tract. Je lui souris et il ne tarda pas à me saluer chaleureusement.

« Hey ! Tu es très élégant, dis donc. » Fis-je sur le même ton.

Il me demanda si j’étais prête à entrer. Il n’était apparemment pas trop tard pour repartir mais je n’étais pas de cet avis, même si la proposition n’était qu’une plaisanterie. Je plissai les yeux, mimant un air suspicieux pour entrer dans son jeu, avant de détendre mes traits.

« Après tout le temps passé dans la salle de bain, je serais vraiment frustrée de repartir, répondis-je en souriant de plus belle. Roh, allez, je suis sûre qu’on connait plein de gens sympas à cette soirée ! »

Sur le coup, j’eus presque le réflexe de lui prendre le bras mais, après hésitation, je me ravisai. Ce serait peut-être trop bizarre de faire ça rapidement, non ? Et puis, presque personne ne le faisait. Je me contentai juste de le suivre jusqu’à l’entrée où une musique assez rock’n’roll nous accueillit. C’était déjà pas mal blindé et j’eus du mal à me repérer parmi toute cette foule. Je ne pensais pas que nous serions si peuplés, ce soir. Le bouche à oreille avait bien fonctionné.

A proximité, je pouvais apercevoir les organisatrices de la soirée et l’une d’elle, Breckenridge, semblait me regarder de manière étrange. A croire que je devais ressembler à un zombie pour qu’elle tire une telle tronche. Je l’ignorai tout simplement, me concentrant sur la piste de danse qui attirait l’attention d’une partie des gens. Je reconnaissais vite fait des camarades que je connaissais de vue mais celle qui m’amusa le plus fut Louna. Je ne savais pas qu’elle s’y rendait aussi, à cette soirée. C’était cool.

« Oh, regarde, il y a Louna qui danse comme une folle ! Ca ne te dit pas qu’on la rejoigne sur la piste ? »

J’espérais qu’il accepte, parce que c’était une nana géniale et qui m’avait toujours soutenue. Les deux Serpentard se connaissaient d’ailleurs, étant dans la même maison et dans la même année. J’étais quasiment certaine qu’Edward ne dirait pas non… à moins qu’il ait la phobie de la danse ? Pour ma part, tant que ce n’était pas un slow, cela m’arrangeait plutôt bien !

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« TADAAAAM »

Hurla Rhea dans la Salle Commune des Gryffondor. Du haut du dortoir des filles, la sémillante donzelle arborait des cheveux d'un violet électrique, une couleur identique à ceux de Phen qu'elle s'était évertuée à teindre juste avant de manger. Pauvre de lui, ce charmant jeune homme avait du trouver un moyen de se restaurer discrètement au risque de passer pour l'une des victimes malheureuses de la créatrice de Potions. Cela dit, Rhea ignorait totalement s'il en avait trouvé le moyen ou s'il avait dû affronter le regard consterné des professeurs dans la Grande Salle. Et pour cause ! La jeune fille n'était même pas descendue pour dîner. Un sandwich engloutit presque sans utiliser ses mains – seuls les aficionados du vernis à ongles savent.... - lui avait servi de coupe-faim tandis qu'elle se maquillait de la tête aux pieds. Elle était coincée ici toutes les vacances alors que sa mère était probablement en train de se goinfrer de petits fours au Ministère, il fallait bien qu'elle brille ! Et s'il y avait un soir pour briller, c'était bien maintenant !

Le visage ravalé par un fond de teint rosé, elle avait rehaussé ses joues d'un blush magique qui se faisait plus intense lorsqu'elle souriait – pour faire naturel selon elle. Rhea avait aussi orné ses yeux bleus de poudre dorée et d'un mascara qui lui donnaient – et s'était bien normal au vu des efforts qu'elle avait du faire pour le terminer à temps ! - des yeux de biche. Bref, Rhea paraissait un ou deux ans plus vieille avec cet attirail mais c'était sans compter la robe qu'elle avait choisi !

Rhea dévala l'escalier des filles qui la séparait de Phen. D'un bond joyeux, elle atterrie devant son cavalier d'un soir et avec un sourire tout en dents blanches, elle écarta la lourde cape d'hiver qui la couvrait. A la manière d'un exhibitionniste devant un groupe d'écoliers, elle ouvrit grand son manteau avant de le fermer énergiquement pour éviter que d'autres Gryffondors voient son accoutrement. Non pas que ses bottines et sa magnifique petite robe purent être indécentes – c'était tout à fait correct voir même un peu sage – mais tout le monde n'avait pas été invité à cette soirée "révisions". Pleinement satisfaite de son effet, Rhea attrapa le bras de Phen et, toujours au bord de l'hystérie, se dirigea vers la Salle sur Demande.

Le chemin se fit sans encombre : il était encore tôt, et à cette heure, certains partaient encore innocemment fumer dans le parc. Arrivée au sixième étage, Rhea laissa faire Phen pour ouvrir la porte de la Salle sur Demande qu'elle-même n'avait jamais vu s'ouvrir. En pénétrant dans l'immense pièce créée par l'imagination de January et Tracy, une foule d'élèves étaient déjà présents. Au fond, Rhea reconnut Milo et jugea qu'il était sans doute bien plus sage de ne pas aller se moquer de lui directement – même si, à chaque fois qu'elle le voyait à présent, elle était prise d'une folle envie de rire. Il y avait aussi cette dinde de Sirana, pantoise, avec son élégance habituelle. Rhea leva les yeux au ciel. Parmi tous les Gryffondors disponibles, pourquoi diantre Tracy avait-elle invité ce troll des montagnes ?

Tout en avançant un peu au hasard, Rhea lâcha momentanément le bras de Phen pour retirer sa lourde cape et exhiber sa robe qui étincelait de mille feux, reflétant les petites bougies qui flottaient autour d'eux. Un morceau qu'elle connaissait bien arriva aux oreilles de la petite Gryffondor au moment où elle reprenait le bras de Phen avec autant de tendresse et de langueur que si c'était son pote Gégé du Chaudron Baveur.

« 'Faut absolument qu'on danse ! Tu sais danser Phen ? »

Ce fût à cet instant que Rhea aperçut Tracy. Bien mal accompagnée en dehors de Perrin, mais absolument charmante dans sa robe rouge. Immédiatement, la Gryffondor sentit monter en elle une vague d'affection et se détacha immédiatement de Phen pour se ruer sur la Serdaigle.

Oubliée sa mère, oubliés les nés-moldus et les autres débiles de pro Sang-purs ! Ce soir elle allait passer une soirée formidable aux côtés de sa meilleure amie. Comme une fusée, Rhea prit Tracy dans ses bras, l'écartant de Perrin du même coup. Elle la serra contre elle l'espace de quelques secondes qui auraient pu, si elles avaient été prolongé, asphyxier durablement la pauvre jeune fille.

« C'est trop génial comme soirée ! Je suis trop contente. »

Balayant ses trois amis du regard, Rhea sentit le reste de l'assemblée s’éclipser. Il n'y avait plus, sur son visage, qu'un large sourire.

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde.

ft. tout Poudlard.

Elijah ne quittait pas Narcissa des yeux. Elle croyait vraiment qu’elle allait s’en tirer comme ça ? Pff, elle pouvait se mettre le doigt dans l’œil. En plus d’être observateur, le Serpentard savait faire preuve d’une patience inouïe. Souvent, au lieu de le complimenter, on la lui reprochait ; ça avait tendance à agacer beaucoup de gens, qui s’attendaient régulièrement à une crise de nerfs de sa part. Ils interprétaient ce comportement d’indifférence comme de l’hautaineté, pour les plus idiots d’entre eux… Bien qu’il n’affiche aucune expression faciale qui soulignerait leurs interprétations.

Soudain, la Serdaigle tourna son regard vers lui, à son plus grand bonheur. Elle avait tardé à sentir son regard sur elle, dis donc. Mais elle avait fini par en deviner la provenance, à son plus grand désarroi. Aussitôt, son regard s’était voilé, et elle avait abandonné sa conversation avec Anthea pour rejoindre les bars. Elijah se redressa. Il devait aller lui parler. Il le fallait. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça ! La tenacité du Serpentard le décontenançait lui-même ; Cissy avait tendance à le changer, dans certaines situations comme celle-ci. Il esquissa un pas en avant, les sourcils froncés, le regard rivé sur son amie, qui était de dos. « Narcissa ! » l’interpela-t-il à voix haute. Elijah avait conscience qu’il allait attirer l’attention sur lui s’il continuait à l’appeler de cette manière, mais il s’en contre-fichait. Alors qu’il s’apprêtait à faire un nouveau pas en direction de son amie, il perçut un geste de main sur la droite, un peu plus loin des bars. Méchaniquement, il tourna la tête. C’était Maël. Juste après qu’il ait croisé son regard, le septième année lui fit signe de le rejoindre.

Elijah était partagé entre deux choses : suivre Cissy et tenter pour la enième fois d’avoir un semblant de conversation avec elle, ou rejoindre Sullivan et peut-être profiter un minimum de cette soirée. Il regarda Cissy, puis Maël à tour de rôle, torturé, puis après mure réflexion, il jeta un regard à la Serdaigle, qui voulait dire « On en reste pas là. », avant de pivoter vers Maël. Il soupira, impuissant. Avec ou contre son gré, il s’y serait rendu ; s’il ne l’avait pas fait de sa propre volonté, il l’aurait certainement porté jusqu’à lui là où il se trouvait. C’est donc les mains dans les poches qu’il rejoignit son ami, presque son grand-frère, non sans jeter un dernier coup d’œil sceptique en direction de la jeune Breckenridge.

Lorsqu’il fut à la portée de Maël, Elijah lui tapa dans la main en guise de salut. « Te réjouis pas trop vite, Sullivan. Dès l’instant où tu m’as vu, je savais que j’étais foutu si je ne venais pas. » Le Serpentard dévisagea intensément les deux poufsouffles qui se tenaient aux côtés de son ami. L’une était sa sœur, l’autre sa petite-amie : Maël devait être comblé. Si Elijah avait eu la possibilité d’être avec Candice ou Tracy en ce moment, il en serait très heureux. Hélas, Candice n’était pas de la partie, et Tracy, introuvable, perdue dans la foule. Sybille ne ressemblait pas vraiment à Maël, mais il y avait cette air de famille qui faisait toute la différence ; et lui et January formait un beau couple, tout de même. Serpentard, Poufsouffle… Ca lui rappelait lui et Octavia. Il secoua la tête pour chasser cette pensée de son esprit. C’était du passé, désormais. Du passé.

Maël discutait activement avec les deux autres Poufsouffle, et Elijah, ne connaissant pas réellement ses interlocutrices, se contenter de tendre l’oreille, les mains dans les poches. Il ne se rendait pas compte qu’il était plus petit qu’eux de deux ans, comme il était plus grand que les deux filles présentes. Son regard divaguait vers la foule, qui se faisant de plus en plus dense. Les élèves arrivaient un à un, petit à petit, et la salle se couvrait d’un brouhaha assourdissant, formé de divers conversations. Elijah se mit à scruter les tenues et les comportements de chacun. La question était de savoir si leurs habits correspondaient à leur façon d’être. Pour la plupart, rien à voir. Certains s’étaient mis en valeur alors qu’ils n’en avaient pas l’habitude, comme d’autres avaient opté pour quelque chose de simple – ces derniers se faisaient rare, cependant, chose qu’Elijah comprenait totalement. Pourquoi manquer une si belle occasion de se faire remarquer ? L’idée de sa demi-sœur et de January enchantait tout le monde, c’était l’essentiel : chacun y trouvait son intérêt. A part Elijah. Il secoua la tête, et se retourna vers ses interlocuteurs. « Vous avez soif ? J’arrive tout de suite. » Il tapota promptement l’épaule de Maël avant de s’élancer vers les bars à grandes enjambées, histoire d’empêcher son ami de le poursuivre et de le sermonner – et il en était capable, croyez-moi ! Néanmoins, Elijah ne tarderait pas. Juste histoire d’observer un peu les gens aux alentours, de savoir qui était présents et de, bien évidemment, chercher à January, Sybille et Maël de quoi se rafraîchir. Il s’arrêta devant le bar, et entreprit de verser des boissons au hasard dans les verres. Il pivota et prit appui sur la table à l'aide de ses paumes, conservant cette posture pendant quelques instants, où il continuait son analyse de la salle.

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
Adam et moi étions visiblement tous les deux un peu distrait. Je connaissais la raison de mon trouble mais j'ignorais la sienne. Quand il s'excusa, je hochais la tête en signe de pardon, après tout je serais bien mal placé pour le juger alors que mon esprit vagabondait un peu dans tous les sens. Ordinairement j'étais un garçon assez rêveur, préférant les songes à l'action, c'était moins dangereux, mais ce soir j'étais incapable de me focaliser sur une discussion. Tout virevoltait dans ma tête, cela m'en donnait presque le tournis. Je ne comprenais plus grand chose à cette soirée et aux gens. Pourquoi Dan & Anthea ne passaient pas la soirée ensemble ? Que ce ne soit pas prévu à la base, je pouvais le comprendre, mais ils n'étaient pas obligés de ne pas se parler sous prétexte que j'étais parti. D'accord, il est vrai que cette situation m'a beaucoup dérangé sur le moment, mais je pouvais pardonner à Dan d'avoir envie de passer un bout de sa soirée avec sa petite amie. Bon j'aurais aimé être prévenu et ne pas me retrouver comme un abruti face à tout ça mais c'était fait, on ne pouvait plus revenir en arrière. Etait-ce de ma faute tout ça ? J'aurais aimé en avoir le coeur net, mais malheureusement je n'étais plus seul, Adam venait de me rejoindre, il serait impoli de le laisser en plan sous prétexte que je préférais passer ma soirée avec Dan qu'avec lui. Anthea quand a elle, eu une discussion un peu agitée avec Narcissa, avant d'être rejointe par Naïa. Je ne comprenais pas grand chose à leurs histoires et pour être honnête je m'en moquais un peu, mais pourquoi Anthea offrait un collier à Naïa ? Je ne les savais pas si proches ... Si je commençais à me focaliser sur tous les petits groupes de la soirée, je n'allais pas m'en sortir et Adam risquait de parler dans le vide, je revins donc à lui, en me faisant violence. « Je suis assez distrait ce soir aussi ... » Lui répondis-je afin qu'il ne se sente pas coupable inutilement. Quand il remit son noeud papillon en place, je réalisais que j'étais tellement inattentif que je ne m'étais même pas rendu compte que rien qu'avec sa tenue, j'aurais pu deviner sa maison. Ça m'apprendra à ne pas accorder mon attention à 100% à quelqu'un, je passe maintenant pour un idiot. J'aurais pu m'excuser une nouvelle fois de mon inattention mais je risquais de passer ma soirée à faire ça, alors je me contente d'esquisser un sourire gêné et de passer ma main derrière mon cou, un peu mal à l'aise. Milo reprend toi bon sang ! « Oh .. heu ... je suis en 5ème année ... et non, pour être honnête cette responsabilité ne me sied point. Mon frère ou ma soeur auraient été parfait comme préfet de leur maison, mais moi ... je n'ai pas l'âme d'un leader, ni les épaules. Je ne vois pas en quoi j'incarne ma maison pour être honnête. » Alors ça c'était parfait. La prochaine fois, je me contenterais de dire "oui", même si c'est un mensonge, je ne passerais pas pour un blaireau ... remarquez, c'est bien ce que je suis ...

J'ignorais pourquoi je lui disais tout ça, peut-être parce que je n'aime pas mentir et que c'est la vérité. Mais en quoi cela le regarde ? Ou l'intéresse ? Il devait avoir posé la question comme ça, pour faire la discussion et il se retrouvait mal à l'aise, à devoir se demander ce qu'il devrait dire pour me remonter le moral. Sauf que je ne disais pas cela pour qu'il s'apitoie sur mon sort, je me contente de répondre à sa question. Non je ne prends aucun plaisir à être préfet. Je dois réaliser des rondes nocturnes qui me donnent des sueurs froides quand je me retrouve séparé de mon binôme ... voire même quand je suis en sa compagnie. J'ai des responsabilités que je ne me sens pas à la hauteur d'assumer. Et je ne suis pas celui qui va valoriser sa maison, bien au contraire. Je suis une victime née, en quoi ça va redorer le blason des Poufsouffle ? Je n'ai rien d'un préfet, c'est une belle erreur de la part de la direction de m'avoir octroyer ce poste, j'aimerais bien m'en défaire avant que cette blague ne soit trop longue à mon goût. La discussion dévia sur les lecture du jeune Serdaigle. Je n'avais pas pu m'empêcher de voir qu'il avait trainé un livre jusqu'ici, ce qui tendait bien à prouver qu'on ne s'était pas planté pour sa maison, sérieux jusqu'au bout des ongles. Le titre de l'ouvrage me sauta aux yeux et me mit mal à l'aise. J'ignorais tout de lui, mais pour être honnête cela ne présageait rien de bon. Je vis son regard se poser sur le dos de ma main droite où il était écrit en toutes lettres dans ma chair "TRAITRE". Au moins les choses étaient dites, nous ne jouions pas dans la même cours. Etrangement, en cet instant, je n'étais pas gêné par ces mots, bien au contraire, je les assumais totalement et j'étais fière de pouvoir le narguer avec. Oui, je suis un soit disant traitre, je refuse l'autorité qui nous ait imposé. J'étais un électron libre, se battant pour sa liberté et celle de ses camarades coincés dans les cachots. Moi je ne les oubliais pas, quand était-il de lui ? Il me parle de ses lectures, nombreuses, très nombreuses, mais en rien d'anormal quand on savait qu'il était le fière "descendant" de Rowena Serdaigle. Ses lectures étaient assez variées mais il n'en restait pas moins qu'il s'intéressait à un mage noir et je me demandais si cela signifiait quelque chose en particulier. Quand il baissa d'un ton, je me penchais légèrement pour écouter ce qu'il avait à me dire. Pour être honnête, entendre que Grindelwald était stupéfiant me glaçais le sang. S'il continue comme ça, je vais avoir la nausée. Mon poing droit se serre, je sens que s'il continue sur cette lancée, je ne vais pas l'aimer et vu que je suis assez frustré de ne rien pouvoir faire pour ma meilleure amie, il risque de prendre pour les autres. Je ne suis pas d'une nature violent, loin de là même, mais mes nerfs sont mis à rude épreuve ces derniers temps, mon poing pourrait partir assez rapidement et le rouge pourrait me monter rapidement à la tête. « Et quand est-il des nés moldus ? Est-ce qu'ils méritent leur sort dans les cachots ou font-ils partis de ces sorciers qui ont un rôle à jouer dans le monde Magique, au même titre que les autres ? » Je le vis sortir un objet de sa manche que j'attrapais pour l'étudier. Un dessous de verre enchanté, avec des inscriptions diverses sur la protection de l'environnement. Je ne pus retenir un sourire, c'était Made in Perrin à n'en pas douter. Alors comme ça il avait écouté mon idée et avait mis au point ces dessous de verre ? Relevant mon regard, je ne le porta pas immédiatement sur Adam, mais je cherchais dans la foule mon ami, que je finis par trouver aux côtés de Tracy. Qu'avaient-ils tous à graviter autour d'elle ? Son idée était vraiment génial et plutôt bien réussi, j'étais vraiment fière de lui. J'étais conscient que très peu feraient attention à ses dessous de verre, mais je levais mon chapeau pour son idée brillante. Petit à petit, l'oiseau fait son nid ... « Je tente de mon mieux pour sensibiliser les gens aux problèmes de l'environnement ... même si très peu m'écoutent ... » C'était une triste réalité, tout le monde s'en foutait de la protection de l'environnement, la préservation de la faune et la flore. Pourquoi serait-ce leur problème ? Ils ont soit disant le temps d'y penser plus tard, sauf que plus tard risque d'être trop tard. Même Dan n'est pas sensible à tout ça, même si j'ai bon espoir qu'un jour, j'arrive à le rallier à ma cause. Mais quand était-il d'Adam ?
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Phen avait été invité par Rhea l’une de ses plus fidèles amies à venir participer à ce qu’elle avait appelé une « soirée révision ». Le jeune gryffondor savait pertinemment qu’il ne s’agissait pas réellement de révisions mais plutôt d’un petit bal de Noël organisé à la sauvette par deux filles. Il avait trouvé l’invitation de son amie loufoque mais tellement adorable qu’il avait dit oui. Et puis, il avait également pensé à elle pour y aller. Du coup, pas de réponse négative à la clé, bien au contraire. Il ne pouvait pas y aller avec la fille qu’il appréciait, elle était aux cachots et du coup, elle n’était sûrement pas invitée. C’était dommage mais c’était tout de même les fêtes de fin d’année et Phen aimait particulièrement Noël. Il culpabilisait un peu d’y aller sans elle, mais que voulez-vous, la vie ne s’arrête pas toujours de tourner. Il attendait patiemment sa cavalière dans la salle commune. Rhea lui en avait fait voir de toutes les couleurs et c’était le moins que l’on puisse dire. Elle avait insisté pour lui teindre les cheveux d’un violet électrique. Il n’avait pas refusé trouvant ça plutôt fun. Malheureusement, ce qu’il n’avait pas pensé, c’était qu’elle avait fait sa connerie avant le repas et qu’il était par conséquent bloqué ici. Il ne se voyait pas aller à la grande salle dans cet accoutrement. Non, c’était un bon élève qui avait une certaine image et il ne se voyait pas la ternir avec cette foutue teinture. Il avait tout de même trouvé un stratagème pour manger vite fait un sandwich.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes à attendre, sa cavalière descendit de son dortoir. Elle était rayonnante et surtout drôle avec ses cheveux violets. Elle lui montra rapidement sa tenue. Elle était lumineuse et cette robe lui allait à merveille. Il n’y avait jamais eu d’attirance entre eux deux, non juste une très belle amitié. Finalement, ils prirent le chemin de cette « soirée révision ». Il fallait juste trouvé la salle sur demande. Par chance, Phen avait déjà eu droit de la découvrir l’année dernière. Du coup, il ne mit pas bien longtemps avant de la trouver. Il avait besoin de se changer les idées, de penser juste le temps d’une soirée que rien n’avait changé et que tout allait bien. Pourtant, lorsqu’il entra dans cette salle magnifiquement décorée, son attention se porta rapidement sur des personnes qu’il n’aurait pas voulu voir. Il y avait Narcissa, Duke et bien d’autres. Des personnes qui avaient retourné leur veste pour se tourner vers Blackman. Il sentit automatiquement ses poings se serrer mais son attention fut rapidement détournée par Rhea qui lui fit comprendre qu’il allait devoir danser avec elle.

« - T’as de la chance, je danse pas trop mal. Ca fait craquer les filles à ce qui paraît ! »

Il lui avait fait un clin d’œil mais n’eut pas le temps de faire grand chose de plus puisque sa cavalière se rua vers Tracy. La Serdaigle était en compagnie de son meilleur ami Perrin. Leur relation était plutôt tendue en ce moment. Peut-être que cette soirée allait leur permettre de se réconcilier. Il suivit donc Rhea. Il ne put que sourire en la voyant se jeter au cou de Tracy. Elles s’aiment beaucoup ces deux là et c’était vraiment plaisant à voir.

« - C’est clair super soirée Tracy ! Vous avez bien bossé ! »

Finalement, son attention se porta sur Perrin. Il ne l’avait pas vraiment vu aujourd’hui. Il vint donc lui faire une rapide accolade pour le saluer.

« - Salut toi ! Comment tu vas ? »

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The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

« Et qu'en est-il des nés moldus ? Est-ce qu'ils méritent leur sort dans les cachots ou font-ils partis de ces sorciers qui ont un rôle à jouer dans le monde Magique, au même titre que les autres ? »

Milo avait lancé sa tirade en un souffle, surprenant Adam dans sa véhémence. Il semblait saisi par les dires du Serdaigle, qui ne voulait mettre en exergue qu'un fait : la Magie pouvait servir autant le bien, que le mal, avec la même magnificence. A présent, le Sang Pur se sentait mal à l'aise, coupé dans son élan dithyrambique sur son idée du Bien Commun. Déglutissant en constatant la crispation de son vis à vis, il pencha la tête, songeur. Milo de Baskerville avait des convictions, et le cran de s'y conforter, et même, de les afficher. Étant donné le contexte déséquilibré qui oblitérait le Château de sa chape de plomb, il n'était pas forcément bon de porter ouvertement une telle bannière. Toutefois, Adam, prit au dépourvu, ne voulait pas que le Préfet se méprenne sur ses dires, aussi précisa t'il sa pensée à la pique du Poufsouffle.

« Comme je te l'ai dis cher Milo, au moment où nous sommes sorciers, nous avons un devoir envers la Magie et son Monde. Les Moldus s'occupent très bien d'eux et interagir dans leur affaires n'apporterait rien de bon... non non non. »

Se donnant des airs de moralisateur, le Sang Pur se resaisi ne voulant pas perdre le fil de son monologue.

« Nés moldus, sangs mêlés ou sangs purs, nous sommes tous les légataires du même héritage. Il est vrai que j'ai été élevé dans la croyance qu'en tant que Sang Pur, je devais me sentir concerné au plus haut point par le devenir du Monde Magique... mais je tiens à ce que tu comprennes que peu importe le statut du sang. Un sorcier ne se mesure que d'après son dévouement au Monde Magique. » marquant une pause, ayant étalé sa réponse calmement, tentant par la même occasion d'apaiser un tant soi peu le cinquième année, Adam se laissa emplir de l'atmosphère ambiante.

La musique persistait à transporter les invités qui s'étaient joints à la virevoltante élève en fourreau noir. Les lumières tamisées de la pièce jetaient une touche intimiste sur certains tête à tête, les manifestes règlements de compte s'étant étiolés... Le buffet, quant à lui, subissait l'assaut des moins résistants, tombé sous le coup de la gourmandise.

« Nous héritons du même Monde à présent, et au grand damne de certains, l'avenir se tourne vers notre génération, une génération métissée. »

Arrêtant là son plaidoyer, Adam laissa le temps à Milo de digérer ses dires, lui assurant avec un sourire timide qu'ils étaient du même front. Jouant du bout des doigts avec le coaster de Perrin, qu'il avait dérobé sur le buffet après avoir évité de peu Narcissa, le Serdaigle appréciait le contact rustique du parchemin imperméabilisé, se rappelant toutefois le délice fugace de l'étoffe de l'intriguante sur ses doigts fins. Il ne comprenait pas pourquoi, mais la stature de la blonde au regard farouche le déstabilisait sans raison. Revenant au dessous de verre, l'adonis continua son examen de l'objet. C'était rudimentaire, à l'image de la cause défendue, mais efficace. Parfois la simplicité se révélait bien plus pertinente. D’ailleurs, Milo apporta de l'eau au moulin en clarifiant ses intentions et sa position sur l'environnement. Il était vrai que le Monde - en général - subissait les affres de l'évolution, empêtré dans le marasme d'une Société qui vampirisait son Hôte sans s'inquiéter des répercutions. Ne se sentant pas immédiatement touché par le phénomène, l'héritier des Cale devait bien avouer qu'il avait une responsabilité, comme tous les humains, quant au devenir de la Planète...

Pour lui, tout passait pas la compréhension. Donc par l'instruction. En fin de compte, si tout le monde savait. Si tout le monde bénéficiait de la même connaissance, alors tout le monde saurait comment réagir à une telle crise. Hors, l'ignorance était la plus sournoise des maladies et le plus insidieux des handicapes.

« Je te comprend. Cette cause est louable. Primordiale même... je pense que tout passe par l'éducation des masses. Si les Hommes savaient, et se voyaient assurés de la même instruction sur l'état de la Planète et son Évolution, alors les réactions seraient bien plus immédiates, instiguant les décisionnaires à des reformes valables... »

Accordant un crédit véritable à la cause de Milo, Adam rebondit sur le sujet pour le sonder quand à ses choix futurs sur la situation de Poudlard.

« C'est pour ça que... » baissant une nouvelle fois le ton, il s'approcha de Milo, conspirant « ...cette École est entravée en ce moment. Comment agir à l'échelle du Monde si l'on ne peut déjà pas juguler une situation qui bride complètement le potentiel de Poudlard ? Nous sommes dans une Institution et certains élèves sont enfermés dans des cachots ! Privés de nourriture... de confort et PIRE, d'apprendre ?! » secouant la tête imperceptiblement, les manières d'Adam parlaient pour lui... c'était intolérable.

De dépit, il vida d'un trait son deuxième gobelet, se souvenant après coup qu'il était réservé à Tracy...

(c) Poudlard NYL mesh

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Tout le monde

Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

Se retrouver seul en compagnie de ses deux Poufsouffle préférées ne le dérangeait absolument pas et puis en plus, si elles s’entendent réellement bien toutes les deux alors autant en profiter non ? Du moins c’est ce qu’il se disait. Mais ce n’est pas pour autant qu’il allait snober ses amis pour autant, comme par exemple Elijah qui était comme à son habitude seul dans son coin à observer les gens. Il l’aimait bien ce petit mais sérieusement, heureusement que Maël était là pour le faire bouger de temps en temps. Enfin disons qu’ils étaient assez opposés l’un de l’autre mais c’est ce qui faisait surtout leur force. Une fois que le Serpentard les rejoignit, Maël lui tapa à son tour dans la main avant de lâcher un léger rire à sa réflexion. Au moins il le connaissait bien ! « C’est bien mon enfant j’suis fier de toi. Faut bien que je t’aide à te sociabiliser un peu non ? » demanda-t-il en regardant un peu autour de lui. Son regard croisa celui d’un de ses camarades de dortoir Hunter qui lui aussi était installé dans un coin à observer les gens. Il se concentra de nouveau sur January Sybille et Elijah ah mais merde oui Maël ça serait peut-être bien de faire des présentations. « Ah euh Elijah j’te présente January, ma copine, et Sybille ma jumelle. » C’était la première fois qu’il présentait January comme étant sa petite-amie, ça faisait bizarre mais c’était en même temps extrêmement plaisant. Puis il reprit. « Et les filles j’vous présente Elijah un de mes amis. » Comme ça c’était fait, il ne savait pas s’ils se connaissaient ou pas mais mieux vaut faire des présentations inutiles plutôt que ne pas en faire du tout.

Alors que le Serpentard discutait avec les deux Poufsouffle son ami semblait déjà quelque peu absent, reparti dans ses analyses et ses observations des personnes et autres élèves qui les entouraient. Ohlala mais qu’est ce qu’il allait bien pouvoir faire de lui ? D’ailleurs celui-ci s’éclipsa vers les bars prétextant aller chercher à boire pour tout le monde. Maël regarda son ami s’éloigner et se perdre dans la foule, lâchant un léger soupir. Il se retourna vers Jan et Syb’. « Je reviens j’vais l’aider. Pas de bêtises j’vous ai à l’œil. » dit-il aux deux jeunes femmes en souriant. Il déposa un rapide baiser sur la joue de sa petite-amie avant de partir rejoindre le Serpentard. Une fois arrivé au bar, il tapota à son tour l’épaule de son ami. « Et arrête de regarder les gens comme ça tu vas leur faire peur. Et puis j’vais avoir l’air de quoi moi si c’est toi qui ramène à boire à ma copine ? » demanda-t-il en rigolant un peu. Elijah le connaissait bien, il devait très bien savoir qu’l n’allait pas réussir à s’en sortir si facilement. Hors de question que Maël le laisse passer sa soirée entière tout seul à faire ce qu’il était actuellement en train de faire : observer. C’est un trait de personnalité qu’il appréciait beaucoup chez son ami Serpentard mais il fallait pas non plus trop en abuser.

AVENGEDINCHAINS

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Naïa

Anthea et Narcissa n'y allaient pas avec le dos de la cuillère pour s'insulter, il fallait bien l'avouer. Aucune des deux n'avaient décidé de céder du terrain à l'autre et on pouvait dire qu'elles y allaient de bon coeur pour rentrer dans le lard de l'autre. En temps normal je serais bien sagement dans mon coin pour admirer le spectacle mais pas ce soir. Je commençais à en avoir un peu marre de cette soirée pour être honnête. Ce n'était pas de la faute à Tracy, la décoration de la salle était très bien et c'était une bonne initiative de sa part d'avoir voulu faire quelque chose pour Noel, histoire de compenser le fait qu'on ne pouvait pas rentrer dans nos familles. Mais mélanger les pro sang-purs et les autres n'étaient pas forcément une bonne idée, la tension était palpable entre les deux camps et les disputes éclataient assez facilement, on pouvait le constater avec les deux anciennes meilleures amies. Il était triste de voir une amitié comme la leur voler en éclat parce que chacune défendait son camp. Je n'avais heureusement pas ce problème, la personne en qui j'avais le plus confiance était de mon côté et jamais Loki ne me trahirait. Et puis au delà des querelles entre les deux camps, voir Maël en compagnie de sa nouvelle copine, Anthea avec visiblement son nouveau copain et maintenant Hunter qui devait certainement rejoindre sa cruche de petite-amie, commençaient à me peser un peu. Qu'avaient-ils tous à se mettre en couple ? C'était une nouvelle mode ? Alors j'avais décidé de m'interposer entre les deux Serdaigle, pour calmer le jeu et par la même occasion en savoir un peu plus sur le nouveau couple de mon ex.

Après avoir reçu un compliment de Cissy et Anthea, je m'éclipsais en compagnie de mon ex. J'étais curieuse de savoir depuis quand elle sortait avec Dan. Il n'était pas connu pour être un saint, je n'aimais pas l'idée qu'il puisse tourner autour d'Anthea. Certes nous n'étions plus ensemble et elle avait le droit de fréquenter qui elle voulait, mais je préférerais n'importe qui plutôt que lui. Fort heureusement, Anthea me rassura en m'expliquant qu'elle n'était pas avec lui et que ce n'était qu'un stratagème pour mettre en colère Cissy. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi embrasser un garçon devait poser problème à Cissy. Pour être honnête, même si ça avait fonctionné avec Cissy, au vu de sa réaction, ça me posait problème à moi aussi et ça je n'aimais pas trop. « Pourquoi le fait que tu embrasses Dan pose problème à Cissy ? » Lui demandais-je sans détour. N'étaient-elles pas juste meilleures amies ? Avais-je raté un épisode ? Qu'Anthea puisse être attiré par d'autres filles que moi, ça ne me posais pas de problème, après tout je faisais ce que je voulais de mon côté sans chercher à obtenir son aval, mais je ne savais pas que la belle blonde pouvait plaire à mon ex et que l'inverse était tout aussi vrai. Un peu perdue, je regardais Anthea chercher quelque chose dans sa poche. Quand elle sortie un collier et me le tendit, je pus voir qu'il y avait mon nom marqué dessus. Le collier était joli, certes loin d'être un bijou de créateur mais étrangement je l'appréciais quand même. Je sais qu'en général les gens disent que c'est l'intension qui compte, pour ma part cela n'a jamais été vrai. Si tu veux m'offrir un cadeau, il vaut mieux que ce soit un cadeau de qualité, je ne me contente pas de pacotilles pour faire plaisir aux autres. Mais cette fois-ci, je trouvais l'attention touchante et j'étais heureuse qu'elle me l'offre. Pendant que je le glissais autour de mon cou, je l'écoutais me dire qu'elle voulait me l'offrir depuis longtemps, qu'elle tenait à moi, que nous avions beau avoir des idéaux bien différents, elle n'arrivait pas à me détester. Dans un sourire taquin, je lui répondis « C'est parce que je suis adorable que tu ne peux pas me détester ... » Je ris légèrement avant de continuer à l'écouter. S'il y avait bien une personne que l'on ne qualifiera jamais d'adorable, c'était bien moi. Mais il faut croire que mon caractère bien trempé et mon "léger" déséquilibre mental n'affecte pas tant que ça mes relations avec les autres, en tout cas Anthea arrivait à me supporter et je dois avouer que j'appréciais plutôt. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'échanger des propos dans ce genre là avec une personne, je n'étais pas du genre très sentimental, mais je savais que ma comparse non plus n'était pas versé dans la mièvrerie en général, ce qui rendait son aveu encore plus touchant. « Tu t'en vas ?! Tu m'abandonnes ? Ah non je ne suis pas d'accord. Tu es si bien partie dans les compliments et les aveux que je ne veux pas te laisser partir aussi vite. Je t'accompagne ... » Lui dis-je en souriant. Je m'excuserais auprès de Tracy plus tard, elle avait l'air d'être de toute façon assez occupé comme ça, je ne vais pas la déranger. Ce soir, je n'avais plus très envie d'être ici, les gens m'indifféraient au plus haut point, mais Anthea elle devenait étrangement de plus en plus intéressante. J'ignore pourquoi, mais je préférais passer la fin de soirée avec elle. Nous n'avions beau ne plus être ensemble, je tenais malgré tout à elle et j'avais envie de passer Noël en sa compagnie. Au moins je n'aurais pas besoin de prétendre être heureuse d'être en la compagnie de gens que je n'aime pas, je pourrais être moi-même avec quelqu'un que j'apprécie ...

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HS : Après une longue hésitation j'ai préféré faire partir Naïa. Etant donné mon absence je préfère ne laisser que Milo à la soirée, histoire de ralentir le moins de gens possibles

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Fin de soirée !

Naïa Rosenberg

La soirée de Noël était comme prévu, pas très ambitieux ni rien d'extraordinaire selon Anthea. Un effort sur la décoration, mais pour ce qui était du reste, cela n'allait pas du tout. La brune ne savait pas qui avait préparé tout cela et avait envoyé les invitations, mais c'était une mauvaise idée. Les pro sang pur, les traîtres et les autres, c'est-à-dire, ceux ayant encore un coeur pour son prochain. Évidemment, la jeune Fancourt n'était pas la personne à prendre en exemple pour venir vers son prochain ou d'y faire attention. La preuve, elle avait gâché la soirée de Milo en ne se rappelant plus de lui et pourtant, ils faisaient partie de la même année. Ceci dit, elle n'y avait été pour rien, ce n'était pas son genre de s'intéresser aux autres lorsqu'elle était en cours et de même si elle avait un binôme. Pour la Serdaigle, le cours était plus important que le reste et elle n'avait guère l'envie d'avoir une mauvaise note ou se faire réprimander pour bavardage. Faut dire, cette soirée semblait être spéciale comme avoir embrassé Rioghbhardan pour énerver Narcissa. Cela ne lui rassemblait pas réellement surtout après avoir dit qu'elle était morte à ses yeux. Il faut vraiment qu'elle se ressaisisse une bonne fois pour toute après cette soirée ennuyeuse.

Du coup, Anthea avait décidé de se mettre à l'écart de tous pour chercher un objet à offrir à Naïa vu qu'elle était présente. Étant donné qu'elle jouait les gentilles filles et ce n'était pas souvent, autant continuer sur cette voie. Ceci dit, pour ce qui était de la belle Rosenberg, c'était différent, il ne suffisait pas de jouer la gentille, car Anthea l'aimait bien et même si c'était son ex ainsi qu'une pro sang pur, la serdaigle se sentait étrangement bien en sa compagnie. Malheureusement, Narcissa était venue à la charge pour avoir des explications de son baiser avec Dan et en guise de bonus, avec des insultes pour ne pas changer. La brune lui rendit la pareille, mais Naïa était intervenu pour éviter une bagarre entre les deux ex-meilleures amies. Une intervention correcte de la part de leur aînée et honnêtement, Anthea voulait éviter de partir d'ici après s'être bagarré. Pas qu'elle avait peur de Cissy, elle lui aurait botté les fesses, mais ce n'était pas son but ni même se rabaisser à aller jusque-là. La jeune Fancourt fut séparée de la Breckenridge par Naïa qui avait décidé de lui parler en tête à tête dans un coin de la salle. Elle avait des questions et bon, Anthy préférait dire la vérité à son ex qu'à quelqu'un d'autre. Chose faite et c'était un peu gêner, mais soit, Naïa ne l'a jamais jugé vu qu'Anthea ne l'avait jamais vu envers sa personne. Une autre question plutôt intéressante.

« Aucune idée...Elle est bizarre, elle me tape dans les couloirs, car j'ai osé lui dire ce que je pensais de son changement de camps. Et là, c'est comme si ça l'a gêné que j'embrasse un garçon devant elle. Moi qui pensait juste la provoquer en disant, coucou, je suis là ! M'enfin bref...passons. »

Par la suite, Anthea cherchait quelque chose dans sa poche, c'était un joli collier pour Naïa et bien sûr, ce n'était pas quelque chose de grande valeur. Cependant, cela comptait beaucoup aux yeux de la brune et elle fut ravie quand la grande serdaigle l'accepta en guise de cadeau. Naïa le mit autour de son cou tout de suite et maintenant, la belle Fancourt était surprise, mais heureuse à la fois. Elle savait que son ex appréciait les objets de valeur en général et elle avait peur que ça ne lui plaise pas. Or, c'était le contraire qui était en train de se passer. Suite à cela, la brune expliqua à Naïa que ça faisait un moment qu'elle voulait le lui offrir, mais avec tout ce qui s'était passé, elle avait eu un peu de mal. N'empêche, Anthea se trouvait contradictoire à ce qu'elle était réellement quand elle était en compagnie de la Rosenberg et franchement, la Fancourt avait du mal à se comprendre sur ce coup-là. Du coup, plus elle passait de temps avec le sang pur et plus, elle arrivera à se comprendre vis-à-vis de Naïa. Un sourire taquin, ce n'était pas étonnant, mais c'était bien la seule personne du côté des sangs purs qu'Anthy appréciait vraiment et dont elle ne se disputait jamais. C'était parce qu'elle était adorable que la Londonienne n'arrivât pas à la détester. C'était peut-être le cas, qui sait. Avec un léger sourire et les bras croisé, Anthea lui répondit avec humour.

« Oh, c'est sans doute le cas. » Dit-elle avec un léger ricanement à la fin.

Évidemment, elle la trouvait adorable par moments, certes par souvent, mais actuellement lorsqu'elle avait accepté le collier par exemple. Ceci dit, toutes bonnes choses ont une fin et Anthea ne se sentait pas réellement à sa place et elle n'aimait pas cette soirée. Du coup, elle devait partir avant que quelqu'un vienne lui demander des comptes à propos du baiser ou de sa dispute avec Narcissa. Cependant, il semblerait que Naïa ne soit pas d'accord qu'elle parte comme ça après tous ses compliments et ses aveux. Il était vraiment clair que la jeune Fancourt n'avait guère envie de quitter Naïa, elle était bien en sa compagnie. En tout cas, les propos de la Rosenberg la rendaient adorable et elle voulait l'accompagner ainsi que passer la soirée de Noël avec elle qui sait. Ça avait surpris la jeune adolescente, mais soit, difficile de refuser cette proposition. Elle prit la main droite de Naïa dans la sienne et lui sourit avec satisfaction avant de lui répondre.

« Difficile de refuser cela, je ferai de mon mieux pour te donner compliments et aveux sur table selon tes désirs, Naïa. » Dit-elle avec un ton taquin. « Merci. »

Le merci voulait dire beaucoup à la fin de la phrase d'Anthea, car grâce à Naïa, elle n'allait pas se sentir seule en cette soirée de Noël. Elles allaient n'être qu'à deux ? Tant mieux, car la belle Fancourt ne voulait personne d'autre pour le moment à ses côtés hormis Naïa, car sa présence était apprécié. Naïa allait être enfin elle-même et Anthea également. Les deux Serdaigle quittaient la salle sur demande afin de se diriger aux dortoirs de leur maison. La nuit allait être longue et Anthea allait apprécier ce moment sympathique en compagnie de son ex. Une surprise inattendue quand même, passer la soirée avec Naïa, Anthea n'avait pas prévu cela. Une fin de soirée qui allait finalement bien se passer, en espérant que le nouvel an sera de même.

HS : Anthea et Naïa ne sont plus dans la soirée. RP terminé pour nous. Et un joyeux Noël à vous tous ! Coeur

electric bird.

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Je n’avais pas idée de ce que je faisais là et de la raison pour laquelle j’étais venue. C’était ridicule… Évidemment je regrettais assez rapidement d’avoir fait le chemin jusqu’ici, ne me sentant pas du tout à l’aise mais après tout, autant vivre l’instant présent sans se poser trop de questions. D’ailleurs, j’eus bien vite de quoi m’occuper l’esprit en regardant les formidable mésaventures de Dan. Je clignais plusieurs fois des yeux en voyant une fille l’embrasser au beau milieu de la salle. Euh…. J’avais raté quelques épisodes ?! Nan nan nan, je reprends : Rioghbhardan O'Callaghan je vais t’étriper et tu vas me le payer pour ne pas m’avoir dit qu’il y avait des nanas dans ta vie ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, mes petites constatations résultant de mes observations me donnèrent une vague envie de sourire. Tout cela me donnait bel et bien une excuse pour taquiner Dan sans interruption et je n’étais jamais contre l’idée. De plus, j’allais le cuisiner jusqu’à ce qu’il parle. Bon certes, la nana n’avait pas intérêt à accaparer Dan parce que mon côté jaloux dissimulé serait mis à rude épreuve, mais j’avais bon espoir pour que la future de Dan soit une fille bien.

Un petit sourire aux lèvres, je me détournais un instant de Dan et Milo pour me tourner vers le buffet, je trouvais un petit quelque chose ressemblant à un cupcake. Je mis quelques secondes avant de le reposer, méfiante. Je ne faisais plus confiance aux buffets et aux choses qui y trainaient depuis un certain verre que j’avais regretté au cours d’une soirée d’Halloween…. Mais à bien y réfléchir, cette petite histoire ne m’avait apporté que du positif et en plus, j’estimais qu’il ne pouvait pas y avoir pire que la situation actuelle de Poudlard. A peine avais-je repris mon cupcake que la voix de Dan résonna à mes oreilles. Je me tournais vers lui, décidant de lui offrir sans attendre en lui adressant un franc sourire. « Mmh… je ne sais pas pourquoi tu voulais venir à part échapper à la salle commune… et ne pas te coucher à l’heure des poules. Tu devais avoir une bonne raison, je vais bien finir par la connaître. Maintenant qu’on est là on a deux choix possibles : le concours de celui qui embrassera le plus de personnes au cours de la soirée… » Je levais un sourcil légèrement moqueur avant d’ajouter en me penchant vers lui : « …Bravo, tu gagnes ! Ou alors le concours du sourire le moins enthousiaste de la terre… et pour le coup, je peux me défendre, fais bien attention. » Mais je terminais quand même par un vrai sourire…sincère… parce que c’était lui, parce qu’il allait bien et qu’il était à l’origine de ma présence ici. J'espère que tout se passait bien pour lui même si j'avais le sentiment que ça n'était pas tout à fait le cas...ce qui ne me plaisait pas beaucoup. Je suivis son regard dans la salle, ne sachant pas ce qu’il pensait mais bien curieuse de le savoir tout en répondant à sa question : « Moi je passe une soirée dépourvue d’intérêt. Mais c’est pas grave… ça me va ! Toi en revanche…. » Je ne pouvais m’empêcher de me moquer un peu de lui, c’était plus fort et moi, cela me permettait de penser à autre chose qu’au manque de Knoxslay et de tout ce que nous vivions et qui me donnait envie de tout sauf de sourire : « Mon petit doigt me dit que tu ne vas pas te coucher de sitôt, puisque tu as des choses à me dire. » Je croisais les bras, observant la fille qui l’avait embrassé et que je ne connaissais pas…du moins je ne savais pas trop, elle était plus jeune et chez les Serdaigle si je ne me trompais pas. « Pourquoi tu as abandonné ton …. ton…. Accompagnateur ? Cavalier ? » Milo était venu avec Dan, je n’avais pu que constater ce fait et je ne savais pas trop ce qui les avait séparés. S’il l’avait abandonné pour moi, il aurait droit à un nouveau sourire, sinon, ce serait sûrement un coup de coude…

Maximilien arriva avant que je ne puisse répondre une nouvelle fois à Dan. Une chance que je ne sois pas partie de la soirée dès l’apparition des regrets ! Le vrai regret aurait été de le manquer. J’adressais tout de suite à Maximilien un petit sourire espérant qu’il soit convainquant avant de lui dire : « Hey ! Je ne savais pas si tu allais réellement venir…. » Puis, pour plaisanter et dans l’espoir de ne pas laisser une seule place à la négativité, j’ajoutais en lui lançant un clin d’œil : « Rassure-toi, j’ai trouvé l’astuce pour avoir de la compagnie en t’attendant : j’ai fait la malheureuse pour faire pitié à quelqu’un et voilà le poisson que j’ai réussi à pêcher ! » Je lui désignais Dan avant d’attraper le bras de ce dernier pour le pousser légèrement. C’était faux, complètement faux et il le savait parfaitement. Bien sûr que je le taquinais encore ! Pour être honnête, il aurait fallu que je fige cet instant pour qu’il en soit ainsi pendant tout le temps que je le voulais : Dan d’un côté et Maximilien de l’autre… le tableau parfait contre lequel ma volonté qui me poussait à déprimer ne pouvait même pas lutter. Dan ne resterait sans doute pas ici, non seulement parce qu’il était avec Milo et parce qu’il aurait sûrement dans l’idée de vouloir me laisser avec Maximilien, mais ma soirée de Noël était faite grâce à ces quelques minutes où j’avais les deux garçons à mes côtés.

Un sapin et trois flocons de neige ...

All

Je me contente d’hocher la tête et de lui rendre son sourire après le compliment qu’elle fait sur ma tenue. Si elle savait à quel point je me sens en réalité ridicule comme ça… J’aurais jamais dû pousser et mettre en prime une cravate, même si au moins ça a le don de s’accorder avec la robe pourpre de la Griffonne qui lui va à ravir. « Tu es très joie dans cette robe. Mais tu es sûre que tu ne vas pas avoir froid ? » je me risque à lui demander. Je n’ai jamais compris comment ces filles pouvaient faire pour résister au froid si peu vêtues en plein milieu de mois de décembre. Un des mystères de la gente féminine sans aucun doute. Je lui demande ensuite si elle est prête à y aller, espérant presque secrètement qu’elle m’annonce qu’elle ne voulait finalement plus y mettre les pieds mais j’étais loin du compte. « Après tout le temps passé dans la salle de bain, je serais vraiment frustrée de repartir » Evidemment, j’aurais dû m’en douter … Une fille ne se prépare jamais pour rien. Comment est-ce que j’ai pu avoir ne serait-ce qu’un soupçon d’espoir ? J’imagine que j’ai encore beaucoup à apprendre. « Roh, allez, je suis sûre qu’on connait plein de gens sympas à cette soirée ! » J’hausse les épaules et me résous à la suivre sans rechigner, bien que je ne sois pas aussi sûre qu’elle de ça. La prise d’otage de Poudlard par les mangemorts n’a pas seulement resserré des liens, elle en a aussi défait et je craignais un peu des personnes qui avaient décidé de se pointer. Tout était possible, je ne sais pas comment January avait décidé de trier ses invités.

L’ambiance qui nous accueille dès notre entrée me surprend. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ai tant de monde et j’ai l’impression d’être submergé par ce trop plein de bruit et de personne. Je ne sais plus où donner de la tête et qui regarder. Essayer d’analyser la situation est presque mission impossible, aussi j’essaie de me contenter de reconnaître quelques visages familiers, mais rien que cette tâche n’est pas des plus aisées. A croire qu’il y a bien plus de personnes dans Poudlard qui me sont inconnues. Certes je n’ai pas beaucoup d’amis et je ne m’intéresse pas des masses aux autres, mais tout de même. Toutefois, mon regard finit par croiser un connu et reste planté dedans tandis que je me perds dans mes pensées. Elle aussi me fixe, attendant certainement une réaction de ma part qui ne vient pas vraiment. Pour être honnête, je ne sais pas comment me comporter avec elle depuis sa présumée trahison qui m’a grandement surpris. Par conséquent, je ne sais pas sur quel pied danser. L’accabler de tous les maux pour avoir pris parti des mangemorts ou au contraire essayer de comprendre pourquoi elle en est arrivée là. Je ne suis pas sans savoir qu’elle a toujours eu du mal avec la profession de son père Auror, mais au point d’en arriver là ? Je crois que je suis sur le point de faire un pas vers elle lorsque Phoebe brise en quelque sorte l’attraction qui me lie à Breckenridge. « Oh, regarde, il y a Louna qui danse comme une folle ! Ca ne te dit pas qu’on la rejoigne sur la piste ? » Il me faut quelques secondes encore pour détacher totalement mon regard de la blonde avant de jeter un coup d’œil dans la direction que me montre Phoebe. Et je découvre effectivement avec amusement une Louna totalement déchainée, ce qui m’arrache un petit sourire. « Si tu veux … Mais je suis un piètre danseur. » je lui glisse. En fait, je suis d’accord sur le principe pour aller voir mon amie, mais pas pour danser … Si je peux l’éviter, cela m’arrangerait. N’étant pas des plus à l’aise, je défais encore un peu plus ma cravate avant d’approcher de la vipère qui s’amuse sur la piste de danse. « T’as l’air en forme Louna. T’as pris quelque chose avant de venir ? » je lui demande assez fort en essayant de couvrir la musique tandis qu’un petit sourire narquois se forme sur mes lèvres. « Je vais vous chercher à boire mesdemoiselles ? » je demande quelques instants après aux deux filles, me doutant que les deux amies ont certainement des choses de filles à se raconter, et espérant éviter le supplice de la danse.

if you can dream it you can do it

(c)Miss Pie

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“Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ”

Sibylle & Les autres

Sibylle était donc arrivée à la fête secrète de noël et un peu mal à l'aise d'être seule, elle avait choisi la facilité et avait rejoins son jumeau qui était en bonne compagnie. Il était avec January et d'autre personne qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'était pas sûre d'apprendre à connaître ce soir vu le monde qu'il y avait à voir et étant donné qu'elle n'était pas réellement très à l'aise pour parler avec de nouvelles personnes. La brune était un peu dans son monde à part des autres et parfois, elle avait du mal à se sentir parfaitement intégrée dans un groupe avec ses réflexions un peu loufoque et sorties de nul part. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait rejoint Jan et Maël parce qu'elles les connaissaient tous les deux depuis longtemps, depuis toujours même pour le garçon. Elle aurait sans doute pu aller voir Milo et Dan, mais elle ne voulait pas les déranger non plus vu qu'ils semblaient assez occuper comme tout le monde d'ailleurs parce qu'on ne venait pas à une soirée pour s'ennuyer ou quelque chose dans ce genre-là. La Poufsouffle venait rarement aux soirées, c'était d'ailleurs pour faire plaisir à sa colocataire qu'elle était venue ici et ne pas avoir le droit à un bon boudage de la part de la petite amie de son frère. Et puis elle avait fait beaucoup d'effort pour être jolie, il fallait bien se montrer maintenant sinon elle aurait perdu du temps pour rien et cela l'aurait énervée vu qu'elle n'appréciait pas les pertes de temps. Mais bon, sa venue semblait faire plaisir ce qui était une bonne nouvelle pour elle qui aimait voir ses amis de bonne humeur et souriant autour d'elle surtout que c'était Noël et que c'était une fête à partager avec des personnes que l'on aimait. " Ravie de te faire plaisir Jan' ! Pas autant que toi, mais j'ai fait de mon mieux" Sib n'allait pas s'auto complimenter ce n'était totalement pas son genre, la brune étant plutôt du genre à se rabaisser manquant cruellement de confiance en elle malgré les efforts de son frère pour qu'elle prenne conscience de ses qualités. Surtout que lui aussi la complimenta à son tour lui disant qu'elle était belle et qu'elle allait attirer à elle des garçons comme si elle en avait quelque chose à faire des garçons bons d'accord, elle avait avoué être attirée par un camarade de maison.

" Maël vois-tu d'autre garçon que toi me regarder ?" Elle riait un peu pour ne pas lui dire de ne pas parler de Milo, c'était dérangeant de parler de lui quand il était dans la même pièce et pouvait donc à tous moment arriver vers eux pour lui dire bonjour. Même si pour le moment, elle était seul avec le couple tous ceux autour d'eux étant parti au fur et à mesure naviguer vers d'autre horizon. Sans qu'elle ne le remarque réellement comme si son corps était à la fête, mais que son esprit lui était parti rencontrer les nuages pour parler un peu avec les étoiles. "Chut tous les deux, on ne parle pas de lui ici alors qu'il est dans la pièce" Et pour s'immiscer un peu plus dans la conversation du jeune couple, elle en rajouta une petite couche tout sourire. " Faux ! Elle doit toujours te partager avec moi, mais elle m'aime aussi alors ça passe" Parce que oui pour faire partie de la vie de Maël, il fallait mieux parfaitement accepter la présence importante de Sibylle dans la vie de celui-ci sinon cela ne pouvait pas marcher la brune refusant de voir sa moitié s'éloigner d'elle à cause d'une femme heureusement Januaryles connaissaient tous les deux et acceptait parfaitement leur lien gémellaire puissant. " Mais oui, c'est bien lui" Son frère ne s'était pas tromper et connaissait donc assez Milo pour pouvoir le reconnaître ce qui n'était pas forcément un bon point vu le caractère surprotecteur de son aîné qui surveillait de très très près les garçons pouvant approcher Sib ou l'intéressant.

Maël leur présenta ensuite un de ses copains, elle devait déjà l'avoir vu traîner avec son frère sans avoir pris la peine de lui demander son nom ou de le retenir pas forte pour être sociable la brune, elle ne serait d'ailleurs pas ici si sa coloc ne l'avait pas menacé, quand on dort dans la même pièce que January il faut savoir prendre sur soit et changer un peu ses habitudes pour ne pas avoir le droit à une soupe à la grimace le soir. " Enchantée Elijah" Que disait-on de plus dans ce genre de situation sûr que le Serpentard semblait ne pas réellement être avec eux surement que leur conversation un peu personnelle était dur à comprendre pour lui. Les garçons les abandonnèrent à leur triste sort pour partir chercher de quoi boire, et Sibylle en profita pour faire coucou à Milo un grand sourire aux lèvres mieux fallait éviter de le faire avec son jumeau juste à côté d'elle. " Je compte sur toi Jan pas un mot à Maël hein ?" Pas bien de demander à la copine de son frère de lui cacher des trucs, mais c'était pour la bonne cause aussi. " On devrait faire plein de bêtises pour le faire enrager de nous avoir laissées seules, mais je n'ai pas de fabuleuse idée" Un peu taquine le Poufsouffle s'amusait souvent à faire de drôle de chose pouvant énerver un peu le brun sans trop en faire non plus elle ne voulait pas de crise de nerfs ou qu'il lui fasse la tête. " Et c'est peut-être pas dans l'esprit de Noël aussi"

par humdrum sur ninetofive

un sapin et trois flocons de neige
suffisent à faire changer le monde

Rioghbhardan & les invités

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ce qui s'annonçait comme étant une soirée correcte prend des airs de cauchemar. C'est bien la première fois que je pense ça après m'être fait embrasser par une jolie fille mais il faut bien avouer que ça remet en question tous mes plans. Et qu'en une seconde, je me retrouve comme un crétin, lâché tant par mon « cavalier » que par Anthea à qui je n'ai strictement rien demandé. Heureusement que je n'avais rien prévu d'extraordinaire ce soir, j'aurais certainement été déçu. Bon, rien est irrattrapable, pour l'instant, et j'essaye de me raccrocher tant bien que mal à cette idée alors que je rejoins ma meilleure amie. Je n'ai pas l'intention de rester très longtemps et s'il y a bien une personne qui peut faire en sorte que ces derniers moments soient digne d'un vrai réveillon de Noël. Je fuis dès que Maximilien ou n'importe qui d'autre au monde vient me remplacer à ses côtés. Finalement, la salle commune est sûrement préférable. Il ne doit plus y avoir grand monde là-bas, de toute façon. Et dire que j'ai balancé à Shawna que ce serait forcément mieux que tout ce qui avait pu être organisé jusqu'ici ! Je suis venu pour faire la cour à une fille que je n'approcherai probablement pas et dans l'espoir de passer un moment agréable avec un gars qui m'a planté dès qu'il en a eu l'occasion... Oui, je suis d'accord, ça fait rêver. Qu'est-ce que j'aurais regretté de louper cette fête ! Le sourire d'Arabella n'a pas de mal à m'en tirer un autre, plus sincère que le premier. J'ai bien fait de la rejoindre. Je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas commencé directement par là. On serait arrivés avec Milo, on aurait mis le cap sur elle et la suite aurait forcément été mieux. Avec un peu de chance, Fancourt ne se serait pas pointée, lui ne se serait pas barré, et je n'aurais pas culpabilisé à l'idée de le lâcher le temps d'aller voir Tracy. On aurait vraiment dû faire ça... « Mmh… je ne sais pas pourquoi tu voulais venir à part échapper à la salle commune… et ne pas te coucher à l’heure des poules. » Double fail, les gars. La salle commune me tend finalement les bras et j'imagine que les poules fêteront Noël plus longtemps que moi. Triste histoire. Au moins, le Nouvel An ne pourra pas être pire que ça... « Tu devais avoir une bonne raison, je vais bien finir par la connaître. » Ma bonne raison se fait la malle avec un rouquin mal sapé. Je lui désigne Bennett d'un geste du menton avant de hausser les épaules avec toute l'innocence du monde. Je ne suis pas vraiment du genre à mentir à Arabella. J'omets de lui raconter certaines choses, bien sûr, et parfois je raconte un peu la vérité comme elle m'arrange mais dans l'ensemble, elle sait tout. Alors que je sois là pour les beaux yeux d'une gamine n'est pas franchement dérangeant à expliquer. Et puis, j'ai le droit de m'enticher de qui je veux. Si j'avais eu l'espoir qu'elle soit passée à côté de mes aventures de début de soirée, elle l'aurait réduit à néant. Heureusement pour tout le monde, ça n'est pas le cas. « Maintenant qu’on est là on a deux choix possibles : le concours de celui qui embrassera le plus de personnes au cours de la soirée… Bravo, tu gagnes ! » Je suis presque étonné qu'elle ait tenu si longtemps pour m'enquiquiner avec ça. Qu'importe ! Je réponds à sa moquerie par un air boudeur et pose brièvement les yeux sur celle qui m'a permis de remporter cette victoire, une victoire pour laquelle je n'ai jamais souhaité concourir. Une discussion houleuse avec la jolie Narcissa. J'aimerais savoir ce qu'elles se racontent, tiens. « Je mérite pas de gagner : j'ai rien fait pour l'embrasser et, en plus, c'est un score pourri. » Une personne, c'est nul. Avec un peu d'effort et de bonne volonté, ça doit être augmentable. Enfin, ça aurait dû l'être...

Je m'intéresse de nouveau à Tracy. Je suis persuadé qu'elle regardait dans notre direction à l'instant mais manque de chance, c'est trop tard pour capter son regard et espérer y lire qu'elle est disposée à ce que je vienne la retrouver. Honnêtement, je me serais plus attendu à un « va mourir abruti » mais bon... Voyons le bon côté des choses, là, au moins, j'ai ma conscience tranquille. Je ne flirte pas, je n'embrasse personne, rien du tout qui puisse la laisser penser que je joue salement avec toutes les demoiselles du château. De toute façon, c'est faux, beaucoup ne sont pas dignes d'intérêt. « Ou alors le concours du sourire le moins enthousiaste de la terre… et pour le coup, je peux me défendre, fais bien attention. » Je ne peux m'empêcher de rire et finis par secouer la tête. C'est bon, elle a gagné d'avance, cette fois ! Depuis que je suis en sa compagnie, j'ai presque l'air content d'être là. Presque. Je ne perds pas de vue mon retour prochain à Poufsouffle ni la fin de ce calvaire (ce qui doit grandement influencer mon humeur) mais j'arriverais presque à feindre à la perfection de profiter de cette soirée. La bonne blague ! « Moi je passe une soirée dépourvue d’intérêt. Mais c’est pas grave… ça me va ! Toi en revanche… » Je lève les mains en signe d'innocence et soupire imperceptiblement. Moi en revanche j'ai envie de faire machine arrière et de n'avoir jamais foutu les pieds ici. Je la sentais la mauvaise idée pourtant ! Mais non, bien sûr, j'ai voulu jouer les paons une fois de plus... J'entends presque d'ici la voix railleuse de Shawna me balancer que c'est bien fait. Il doit y avoir une part de vrai là-dedans. « Mon petit doigt me dit que tu ne vas pas te coucher de sitôt, puisque tu as des choses à me dire. » Je secoue la tête et m'appuie négligemment à la table à côté de nous. « Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. » Pauvre gars. Je suis néanmoins son regard, observant sans vraiment les voir Fancourt et Rosenberg. Elle peut passer une bonne soirée, elle, maintenant qu'elle a foutu la mienne en l'air. « Pourquoi tu as abandonné ton …. ton…. Accompagnateur ? Cavalier ? » Mon attention se reporte automatiquement sur Milo, toujours en charmante compagnie. C'est qu'ils sont inséparables maintenant ! Et dire que je vivais mal l'idée de le laisser de côté pour rejoindre Tracy... Mais quel con ! C'est pas comme s'il se gênait pour m'oublier, lui ! Et dire qu'il y a dix minutes à peine, on se foutait de la gueule de ce gars-là ! Qu'il ait pu mal prendre les paroles d'Anthea, je comprends totalement, elle a vraiment merdé. Qu'il ait pu craindre d'avoir à tenir la chandelle, passe encore, j'aurais pas été dégueulasse à ce point mais admettons qu'il puisse en douter. Mais là, hein ?! C'est pas comme si elle était toujours là, à ce que je sache. Elle est plus là et lui n'a pas pris la peine de revenir. « Y faire un tour pour te faire plaisir », bah oui, ça se voit, tiens ! C'était juste une bonne excuse pour pas y aller tout seul, rien de plus. Je peine un peu à me reconcentrer sur Arabella mais finis tout de même par délaisser le couple. « Je l'ai pas abandonné, il s'est barré. » Je hausse à nouveau les épaules, jouant la carte de l'indifférence. Pourtant, je suis plus touché par cet abandon que je veux bien le laisser paraître et le nœud qui s'est logé dans mon estomac se fait un devoir de me le rappeler. Je voulais juste qu'on passe un moment mieux que le sauvetage de Sibylle ou notre dernière engueulade dans la Salle sur Demande... C'est visiblement raté. À croire que c'est pas possible. En même temps, on se connaît pas, on est pas amis, on s'efforce juste de faire comme si en souvenir d'un traumatisme. Tu m'étonnes que ça donne rien de bien... « Je vais pas aller le chercher, il est grand, il fait ce qu'il veut. » Et ça, il me l'a bien fait comprendre l'autre jour. C'est bon, je me mêle plus de rien. Qu'il soit question de jouer les super-crétins pour sauver le monde ou de devenir le meilleur ami du gars le plus bizarre de l'école. Qu'il fasse ! Je me redresse et enfonce à nouveau les mains dans mes poches, un peu plus brusquement que prévu. « Et toi, alors ? Le Prince Charmant a oublié l'heure du bal ? » J'ai à peine le temps de terminer ma question que ledit Prince Charmant nous honore enfin de sa présence.

Ce qui devait sonner comme la délivrance prend plutôt des airs de rappel désagréable : je me suis fait lâcher, et plutôt deux fois qu'une. « Salut. » Je lui réponds machinalement mais ne cherche pas pour autant à engager la conversation. Je n'ai rien contre lui, en soi, si Bella le trouve digne d'être son petit-ami alors je suis d'accord avec elle, mais depuis que j'ai atterri dans sa classe, on a jamais été très proches. On a jamais rien eu à se dire, d'ailleurs. C'est un gars de ma classe quoi, pas grand chose de plus. Et puis je ne suis pas là pour rester. « Rassure-toi, j’ai trouvé l’astuce pour avoir de la compagnie en t’attendant : j’ai fait la malheureuse pour faire pitié à quelqu’un et voilà le poisson que j’ai réussi à pêcher ! » Je hoche la tête avec désespoir comme si je regrettais d'avoir été faible au point de tomber dans son piège. « Et tu n'imagines même pas à quel point je suis content que quelqu'un vienne prendre la relève ! » Je tapote l'épaule du Gryffondor avec une compassion exagérée. « Merci mon gars, j'te revaudrai ça. » Ou pas. J'adresse un sourire à Arabella, presque désolé de la quitter aussi vite même si je sais qu'elle est entre de bonnes mains. « Sur ce, les tourtereaux, je vous abandonne. J'ai des poules à rejoindre ! » Mes lèvres se posent sur la joue de ma meilleure amie avant que je ne recule d'un pas ou deux. « Passez une bonne soirée. Et faites pas de bêtises. » Un clin d’œil taquin et je m'éloigne sans demander mon reste. Maintenant, la fuite. Une fille s'écarte de mon chemin, dévoilant Tracy entourée de trois rouges, dont celui qui la suit depuis tout à l'heure, si mes souvenirs sont bons. C'est définitivement mort pour ce soir. Je ne cherche même pas à attirer son attention. Je crois que je n'ai pas envie d'avoir une nouvelle mauvaise surprise aujourd'hui. Jamais deux sans trois, tout ça tout ça, laissons tomber ! C'est dommage, ça aurait été l'occasion. D'autant plus qu'elle a eu la gentillesse de m'inviter. Je lui écrirai demain, pour m'excuser, tout ça tout ça. Au pire, je dirai la pure vérité : « t'avais l'air occupé avec tes amis alors je n'ai pas voulu te déranger ». Comment pourrait-elle me le reprocher, hein ? Ça part forcément d'un bon sentiment. Je m'arrête à deux pas de la porte, conscient que je suis en train de filer comme un voleur. Ok, c'était le but mais ça ne se fait pas vraiment. Je suis pas venu tout seul et même s'il en a plus grand chose à cirer, c'est normal de prévenir. Enfin, je crois... Je ne suis pas du genre à m'embarrasser de ce genre de choses, normalement, pourtant je reviens sur mes pas et me plante à quelques dizaines de centimètres de Milo et de son nouveau copain, sans me soucier une seule seconde de les couper dans leur conversation. « Cette soirée est nulle. Je rentre. » Je ne m'attarde pas sur les raisons de ladite nullité de la soirée et ne prends même pas la peine d'avoir l'air concerné par la façon dont il la vit, lui. Après tout, je l'ai pas forcé à s'exiler et à la passer avec le premier imbécile venu, donc ça ne me regarde pas. Et je préfère éviter de me rendre compte qu'il en profite vraiment en compagnie de Bizarreman. « Amusez-vous bien. » Ces derniers mots sont plus hypocrites que jamais mais le sourire que je leur offre donne le change. Je doute franchement que mon ex-cavalier me connaisse assez bien pour remarquer quoi que ce soit, quant à l'autre à côté, j'en parle même pas. Maintenant que c'est fait et que je n'ai pas à regretter de l'avoir planté à cette soirée sans même l'avertir que je partais, je reprends ma route vers la sortie. Y'a pas à dire, j'aurais vraiment dû m'abstenir de venir....

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Tous les élèves

Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

Cette soirée semblait avoir du succès parmi les élèves, beaucoup d’entre eux étaient venus et même si certains n’affichaient pas l’expression la plus joyeuse au monde, la plupart avait tout de même l’air de bien s’amuser. La jeune fille savait qu’elle ne pouvait pas les blâmer d’être un peu tristes de toute façon, beaucoup manquaient à l’appel car ils étaient actuellement enfermés dans les cachots et January elle-même regrettait amèrement de ne pas les avoir à ses côtés. Elle n’en parlait peut-être pas beaucoup mais Callie avait laissé un grand vide dans le dortoir des Poufsouffle et elle était toujours aussi triste de se lever le matin en voyant son lit non défait. Bien sûr, il y avait Sybille et la présence de cette fille joyeuse et déjantée à ses côtés lui remontait forcément le moral mais être à deux n’était pas vraiment pareil et la jeune fille aussi devait ressentir un peu ce manque. January aurait beaucoup aimé pouvoir en parler et s’exprimer à ce sujet mais elle savait qu’elle n’y arriverait jamais, trop de choses s’étaient passées entre les deux meilleures amies et amies d’enfance et elles devaient d’abord régler ça entre elle. Malheureusement, nul ne savait lorsqu’elles pourraient en avoir de nouveau l’occasion. La situation qui devait théoriquement être passagère était désormais devenue une réalité et personne ne semblait capable de faire en sorte que tout ceci ne soit plus qu’un mauvais rêve. Pourtant, ils étaient tellement nombreux à désapprouver l’organisation actuelle de Poudlard que ça aurait été dû être facile de faire bouger tout le monde, mais ça ne l’était pas en réalité. S’ils avaient perdu lors de la première bataille, ils pouvaient très bien avoir à supporter un nouvel échec et même si cette fois-ci l’effet de surprise jouerait en leur faveur, il ne serait clairement pas suffisant pour venir à bout du bataillon mis en place par Blackman. Cette ordure avait vraiment bien préparé son coup, ils avaient tous du souci à se faire pour l’avenir de leur école bien-aimée.

Pour le moment, la jeune fille ne voulait plus penser à tout ça. Elle avait justement organisé cette soirée de Noël pour permettre à tout le monde de se changer les idées et pour le moment c’était sacrément bien parti, autant continuer sur sa lancée. Elle se trouvait désormais en compagnie de Maël ou le garçon le plus merveilleux de la planète à ses yeux et de sa jumelle qui était également une de ses plus proches amies. Comment ne pas avoir le sourire dans ces conditions ? Qui plus était, elle était très heureuse d’avoir assisté au départ précipité de Naïa qui était allée chercher les emmerdes dans un autre groupe plutôt que dans le sien ce qui ne pouvait que l’enchanter. Bien sûr, les paroles de la Serdaigle résonnaient toujours comme un écho dans sa tête et elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui s’était passé réellement dans ces fameuses cuisines mais elle tâchait de dissimuler les questions qu’elle se posait à ce sujet, ce n’était pas franchement le moment de s’y intéresser. En plus, ça faisait seulement un mois, enfin presque un mois, qu’elle voyait Maël et celui-ci avait forcément eu une vie avant de la rencontrer, elle ne pouvait pas le blâmer pour ça même si la tentation était grande. En plus, il se montrait toujours aussi charmant et agréable, n’hésitant pas à complimenter les deux filles qui se trouvaient à ses côtés. Les compliments de Maël lui faisaient toujours autant plaisir et devoir le partager avec sa sœur ne la dérangeait pas, c’était toujours mieux que devoir composer avec la présence de Naïa. « Tout à fait. » Approuva-t-elle d’ailleurs lorsque Sybille parla de partager son frère avec elle. « Mais je ne suis prête à partager qu’avec Sybille, qu’on soit bien clairs là-dessus. » Elle souriait et avait l’air de parler sur le ton de la plaisanterie mais le précédent passage de la bleue et bronze était très présent dans cette remarque.

Un garçon de Serpentard qu’elle ne connaissait que de vue fit son apparition, visiblement très proche de son petit-ami qui présenta ses deux accompagnatrices sans attendre. « Enchantée également Elijah, tu es le frère de Tracy ? » Ce prénom avait fait tilt dans sa tête lorsqu’elle l’avait entendu et elle se demandait comment elle avait pu ne pas faire le rapprochement plus tôt. Bon, la ressemblance physique était plutôt inexistante mais vu qu’elle ne ressemblait nullement à Snow et Noel ça ne voulait rien dire du tout. Elle aurait préféré ressembler un peu plus à ses frères pour que leur lien de parenté saute immédiatement aux yeux mais faute de mieux, elle se contentait de crier à qui voulait bien l’entendre que sa fratrie était la plus merveilleuse du monde. Les deux garçons s’éclipsèrent, laissant la Poufsouffle en compagnie de sa camarade de chambre ce qui n’était pas pour lui déplaire. Cette dernière adressa un signe de main à Milo ce qui fit sourire la jeune fille. « Bien sûr que non, je ne dirais rien, solidarité féminine, voyons. » Lui promit-elle sans problème. Ce n’était pas à elle d’aller rapporter à Maël les agissements de sa sœur, la relation qu’ils entretenaient tous les deux ne la regardait pas et elle n’avait pas à s’immiscer entre eux. En tout cas, elle n’aurait pas aimé qu’on le fasse avec sa propre famille. « Tu ne voudrais pas plutôt aller saluer ton prince charmant de plus près ? » Demanda-t-elle à sa copine. « Non parce que les gestes de la main à distance n’ont jamais favorisé le rapprochement si tu veux mon avis. » Et puis les bêtises, ça lui plaisait bien mais si elle pouvait éviter de foutre la merde à sa propre soirée, ça serait plutôt chouette. « Je suis sûre qu’il serait content de te voir et moi j’occuperais cet étrange garçon de Serdaigle pendant que tu dragues. » Continua-t-elle à mi-voix pour que personne d’autre que Sybille ne puisse l’entendre. Ce serait faire d’une pierre trois coups. Premièrement faire rager Dan en lui volant son rencard qu’il avait semble-t-il réussi à faire déguerpir en cinq secondes montre en main, deuxièmement en allant en apprendre plus sur cet Adam qui s’exprimait comme s’il appartenait à une autre époque et troisièmement mettre des petits cœurs dans les yeux de sa copine qui méritait d’être heureuse. L’idée était donc excellente.

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