Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

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Tous les élèves

Tracy avait eu une idée formidable en souhaitant organiser cette soirée et January s’était donnée à fond pour en permettre l’organisation. Depuis les horribles événements de la nuit d’Halloween, elle avait eu un peu tendance à se lamenter sur son sort, se sentait terriblement impuissante face à la situation actuelle. Qui était-elle pour imaginer être celle qui inverserait la tendance et leur rendrait leur vie d’avant ? Personne, bien évidemment, elle n’était rien d’autre qu’une jolie fille trop coquette qui savait choisir en deux temps trois mouvements le maquillage qui mettrait en valeur n’importe quelle personne. Sauf que le maquillage, tout comme le vernis à ongle, n’avaient jamais permis de sauver le monde. Tracy lui avait ouvert les yeux en quelques sortes, elle lui avait montré qu’à son niveau, elle pouvait faire des petites choses. Organiser des soirées était quelque chose qu’elle savait très bien faire et si ça pouvait redonner un peu le sourire à ses camarades, alors elle aurait fait quelque chose de bien. Tout le monde ou presque avait dû choisir un camp et ça avait divisé les élèves, ce n’était pas bien, moins ils parvenaient à se mettre d’accord et plus le directeur aurait d’influence sur eux. Bien sûr, ce n’était pas une soirée de Noël qui parviendrait à réconcilier tout le monde, mais ça permettrait au moins de réunir tout le monde et peut-être de mettre les choses à plat. January croyait en la magie de Noël et elle était persuadée que cette fois encore, la magie opérerait.

Elle avait donc passé ces derniers jours à contacter ses camarades par hibou en prenant garde à ne pas laisser filtrer une information compromettante. Elle leur donnait de faux arguments, prétextait de vouloir prendre de leur nouvelle et leur demandait de venir la voir tel ou tel jour pour pouvoir leur expliquer le projet en détail. Elle tâchait de rester discrète tout e diffusant ce projet parmi tout le monde, il fallait à tout prix que cette soirée touche un maximum de personnes si elles voulaient que cet événement soit un succès. A chacun, elle fournissait les mêmes explications. La soirée aurait lieu en salle sur demande, ils devraient s’y rendre après le diner par petits groupes pour ne pas éveiller les soupçons, ils n’auraient rien à prendre avec eux, la salle sur demande était la meilleure pour réaliser les rêves les plus fous, ils auraient donc tout à disposition sur place. Ils n’auraient même pas à retourner dans leurs dortoirs le soir, des sacs de couchage seraient prévus pour qu’ils puissent tous dormir dans la salle sur demande ce qui éviterait que la direction se doute que des élèves se baladaient dans les couloirs en plein milieu de la nuit. Ses journées avaient donc été extrêmement occupées et elle n’avait évidemment pas oublié de lui donner des comptes rendus réguliers.

Tout était enfin prêt et le grand soir était arrivé. January était arrivée tôt dans la salle sur demande, vite rejointe par Tracy. La pièce avait exhaussé leurs souhaits comme à son habitude. La pièce s’était métamorphosée pour laisser place à une piste de danse autour de laquelle se trouvait un buffet, un espace où se reposer avec des tables, des chaises et des poufs moelleux. L’ambiance était chaleureuse, rien à voir avec les boites de nuit un peu froides qu’on pouvait trouver dans le monde moldu, c’était franchement réussi. January était stressée, depuis sa descente aux enfers de cinquième année, elle n’était plus vraiment trop populaire parmi ses camarades et elle espérait que cette soirée serait un succès, sinon elle pourrait définitivement dire adieu à cette réputation qu'elle avait tant voulu préserver. « T’en penses quoi ? » Demanda-t-elle à Tracy qui n’avait pas l’air hyper sereine. « J’espère qu’ils vont venir. » Le pire serait qu’elles restent toutes seules dans cette pièce jusqu’au lendemain matin, mais avec un peu de chance ça n’arriverait pas.

Code by Fremione.

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à changer le monde

Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way. Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh. Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way ; Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh.

Le soir du réveillon était arrivé, et Tracy était devenue une vraie furie. Elle avait passé l'après-midi entier, après être sortie en courant de sa salle de cours, à préparer des cupcakes et à préparer le buffet en compagnie de Narcissa. Elles s'étaient rendues en douce dans les cuisines, dont l'accès était devenu beaucoup plus restreint depuis que le couloir des sang de bourbes était devenu un territoire à part entière, et dont les frontières ne leur étaient plus ouvertes. L'aide de la Serdaigle lui avait été très précieuse, d'autant plus que parler chiffons l'avait un peu calmée, et heureusement, elle avait également pu compter sur le soutien sans limite de January qui avait fait un travail fantastique. Elle ne s'était pas trompée en demandant à la Poufsouffle de lui filer un coup de main, cette fille était décidément très douée pour organiser toutes sortes de fêtes… Mais elle non, c'était la toute première fois de ses quatorze ans d'existence que l'une de ses idées allait se concrétiser, et elle était loin d'être la meilleure hôtesse qui soit, tout d'abord parce qu'elle n'en possédait pas l'aisance. C'était Candice qui menait la danse pour ce genre d'évènement, d'ordinaire. Et Tracy avait volontairement décidé de l'en tenir loin… si elle avait fait appel à elle, elle savait clairement qu'elle aurait voulu tout contrôler, et avec raison puisqu'elle aurait sûrement fait les choses mieux qu'elle, mais la Serdaigle tenait, d'une façon qui lui échappait, à ce que les choses se passent à sa façon. C'était peut-être présomptueux, et rien en elle ne comprenait qu'elle se soit retenu d'inviter sa propre demi-soeur. C'était aussi ce qui la rendait folle de panique. En plus d'avoir invité sa bande habituelle ainsi que Rhea, elle s'était aussi risquée à proposer à Perrin et Dan de se joindre à l'assemblée, mais également à Elijah… cela ferait sans doute beaucoup de monde à gérer, beaucoup trop… Depuis combien de temps n'avait-elle pas adressé la parole à son demi-frère ? Et comment allait réagir sa meilleure amie au milieu de ses fréquentations habituelles ? Sans parler de tous les sangs-mêlés qui la haïssaient désormais et qui se seraient probablement invités d'une manière ou d'une autre, ou qui aurait été invités par d'autres, elle pensait notamment aux préfets de sa maison, ainsi qu'aux autres Serdaigles qui lui adressaient à peine la parole depuis sa "trahison". Et si Blackman décidait de s'inviter, par ailleurs, comment se justifierait-elle ?

Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête tandis qu'elle se pressait pour finir de tout préparer. Heureusement que la salle sur demande s'occuperait de leur trouver des décorations parfaites, et en totale adéquation avec leur idée ! Malheureusement, et c'était l'une des exceptions de la Loi de Gamp, nulle magie ne pouvait créer de nourriture, aussi il avait fallu s'en charger. Elle fit un rapide crochet par la salle sur demande pour y déposer les cupcakes, muffins et macarons que elle et Narcissa, ainsi que quelques elfes pour les assister dans cette lourde tâche, s'étaient données la peine de préparer. January y faisait un travail fantastique, et elle aurait voulu avoir le temps de le lui faire savoir, malheureusement l'heure tournait et si elle voulait ne pas avoir l'air d'une cloche en tablier à leur fête, elle devait foncer se changer au dortoir. Elle y fit les cent pas en pestant contre chaque élève qu'elle y croisa parce que la robe qu'elle avait choisi la veille ne lui convenait plus, et que son reflet dans le miroir lui donnait l'impression qu'elle était grosse et ridicule. Elle en essaya une bonne demi-douzaine d'autres que Louise lui avait toutes fait parvenir, et se retint de faire une crise de colère au beau milieu de dortoir. Après quelques exercices de respiration, elle s'efforça de reprendre contenance, et choisit la rouge, qu'elle s'était initialement mise de côté la veille, puisque c'était elle qui l'avait cousue de ses mains, et passa à la coiffure sans trop s'y attarder, il y avait encore beaucoup de travail dans la salle sur demande. Elle y rejoint January pour tâcher de finir de tout préparer avant l'arrivée des élèves, et après quelques heures, elle purent constater que c'était une réussite. La piste de danse, le buffet, les lumières, les décorations de Noël… il y avait même une vingtaine de jolies bougies posées en arrière de la salle. Tracy formula un sortilège de lévitation, et s'affaira à les faire voler tout autour de la salle, afin qu'elles soient réparties à chaque coin. Quand la Poufsouffle lui demanda ce qu'elle en pensait, elle put enfin lâcher un soupir de sérénité.

" Qu'on forme une bonne équipe ! Tout est parfait, comme je l'avais imaginé. J'aurais jamais pu y arriver sans ton aide… T'es vraiment douée pour organiser les fêtes, tu sais ? Maintenant, on a plus qu'à faire en sorte que ça soit le cas pour toutes tes autres matières, et ça devait être un jeu d'enfant pour tes ASPICs. " répondit-elle avec un clin d'oeil. " Il faudra aussi remercier Narcissa, je ne m'en serais pas sortie en cuisines toute seule. "

Mais l'inquiétude de la Poufsouffle sur le fait que les élèves viennent la noua littéralement l'estomac. Elle n'osait penser à l'humiliation que ce serait si la fête tombait à l'eau, et préférait ne pas l'imaginer. Comme quoi, ce serait la preuve que sans Candice, elle n'était vraiment bonne à rien. Même si elle n'était pas sûre pour les autres, elle espérait au moins que sa bande habituelle viendrait. Les pro sang pur ne faisaient pas forcément bon ménage avec tout le monde et n'avaient peut-être pas l'opinion générale, mais ils étaient ses amis après tout, donc elle comptait beaucoup sur eux.

" Je l'espère… "

black pumpkin

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“ libre. ♦ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde.

L’ambiance au château était littéralement naze. Moi qui adorais le danger, il m’était servi sur un plateau d’argent. Mais, cher Dieu, quand j’espérais avoir une vie remplie de surprises, en soufflant mes bougies d’anniversaire, je ne parlais pas de ce genre de surprises-là. L’Homme n’est jamais satisfait ? Sottises ! J’aurais été satisfaite si le Destin avait compris le réel sens du « Je veux faire de ma vie une aventure ». La vie est une vache.

De plus, je ne voyais plus tellement tout le monde. Mes amis se faisaient réellement du soucis. La magie noire ne me réussissait pas, décidément. Les premiers jours, j’avais même cessé de manger, c’est pour dire. En ce moment, ça allait mieux. J’avais recommencé à jouer de la guitare, alors ça freinait les idées noires dans mon esprit, bien que ça ne les arrête pas. J’avais recommencé à voir du monde, car je m’étais rendue compte que, la meilleure façon de s’extirper de la noirceur de la situation était de rester soudés. Cependant, bornée comme j’étais, je refusais littéralement de faire mes devoirs ou de m’intéresser aux cours. Je sais, c’est mauvais. Mais que voulez-vous. Comment voulez-vous obéir à des toutous mal élevés ? Non mais franchement. Enfermer les nés-moldus dans les cachots ! Et puis quoi encore ! Je m’étais promise que, si jamais j’avais un jour l’occasion de croiser Blackman dans les couloirs, je lui cracherai à la figure. Et j’étais certaine de ne pas être la seule.

Au moins une bonne (petite) nouvelle : j’avais ouïe dire qu’une sorte de « rassemblement » se préparer. Pas révolutionnaire, à ma grande déception… A vrai dire, je ne savais pas trop ce que c’était. Mais j’avais entendu dire que presque tout le monde s’y rendrait… Alors, la première chose qui m’était passée par la tête fut : pourquoi pas moi ? Et puis, ça me changerait les idées, en ce soir de réveillon. La magie de Noël n’était même plus au rendez-vous, au château. D’habitude, ce dernier était orné de décorations pour célébrer cette fête. Mais je doute que Blackman connaisse cette notion de « Noël est une journée jovial et festive ». Du coup, nous voilà enfermés entre les murs de ce qui avant était l’endroit le plus rassurant que je connaisse sur Terre.

Je marchai jusqu’à la salle sur demande : c’est là-bas que l’on avait donné rendez-vous aux élèves. Peut-être était-ce une tentative d’agression ? Quand bien même ça l’était, ça n’allait pas être cela qui allait m’empêcher d’y aller. Mais apparemment, d’après ce qu’on m’a confié, c’est January et Tracy qui organisait. Et je doute que ces dernières aient pour arrière pensées de nous agresser. Je ne portais qu’un vieux sweatshirt gris très ample avant une paire de leggings rouge et mes Rangers noires. J’avais mis ma capuche sur ma tête, histoire qu’on ne me remarque pas. C’était dans l’unique but de rendre cette « escapade nocturne » plus palpitante, bien qu’au fond, je reste toujours aussi blasée. J’arrivai devant la Salle sur demande, et fermai les yeux, imaginant January et Tracy seulement. J’étais persuadée qu’elles étaient ensemble, puisqu’elles étaient toutes les deux à la tête de ce rassemblement, alors c’était la seule image qui me permettrait de les trouver. Si c’est une sorte de soirée pyjama niant niant toute rose, je jure de prendre mes jambes à mon cou avant même qu’on m’ait remarqué.
En entrant dans la salle après que la porte soit apparue, je me surpris à marmonner entre ma barbe. « Je jure que si je vois un centimètre de rose et de paillettes… » Je levai la tête, et écarquillai les yeux. Je me trouvai en ce moment-même dans une salle de fête, très joliment décoré. Une piste de danse spacieuse, un buffet garni qui donnait l’eau à la bouche, des places confortables, … De plus, la pièce était assez grande pour accueillir la moitié de Poudlard au moins. Vraiment, January et Tracy avaient fait du bon boulot. Sauf que je ne voyais toujours pas ce qu’elles désiraient faire. Je scrutai la salle sous tous ses angles, avant de poser mon regard bleu sur la Poufsouffle et la Serdaigle, côte à côte, en pleine discussion. Je m’approchai d’elles lentement, en continuant d’analyser la salle. « Wow. » fut la seule chose qui sortit de ma bouche. Je me repris rapidement et regardai les deux filles qui me faisaient à présent face. « Vous auriez pu prévenir, y’en a qui auraient pu se préparer un peu mieux… » Je jetai un regard sur ma tenue. Je faisais vraiment pitié à voir, à côté de leurs jolies robes. Mais comme je n’étais pas du tout robe et maquillage et que, même si j’aimais ça, je n’en avais pas, autant oublier tout de suite. « J’aurais pu au moins vous mettre des talons, pour l’occasion. » J’ajoutai à cela un léger sourire en coin. Sirana King, porter des talons ? Une première.

©clever love.

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Personne n’aurait pu croire que Noël était dans dix jours. Avec l’ambiance qui régnait dans le château, tout le monde était stressé, personne n’avait le cœur à faire la fête. Mais bon le jeune homme avait reçu la lettre de January et celle-ci lui avait après annoncé qu’une fête secrète allait être organisée. Par elle-même et une de ses amies Tracy Bennett. C’était une bonne idée et franchement il en avait bien besoin. Après tout peut-être que cette soirée allait leur permettre de s’amuser comme tous les jeunes de leur âge faisait et peut-être allaient-ils réussir à oublier cette pression omniprésente ces derniers temps. La loi que Blackman imposait aux élèves -parce que oui, on peut presque considérer ça comme une loi et non pas comme un simple règlement- était juste à gerber. Les né-moldus étaient clairement ceux qui en payaient le plus les conséquences. Se dire que de nos jours des personnes ont encore cet état d’esprit et ce genre d’idée ça en est déprimant. Maël qui habituellement ne se gênait pas de dire ou faire comprendre ce qu’il pensait là, pour être honnête il avait un peu peur. Là on parlait par de n’importe qui, on parlait quand même de mangemorts, c’était du sérieux ça rigole pas. Pourtant même pour faire part de son opposition aux profs il le faisait habituellement sans aucun problème. Mais bon, là il essayait quand même de se tenir à carreaux. On sait jamais et il était plutôt bien placé pour savoir que les mangemorts étaient capables de faire tout et ils n’avaient aucune limite. Et comment dire… il tenait à sa vie. Surtout en ce moment. Maël était fort pour cacher ses sentiments, c’était sûrement un truc qu’il avait hérité de sa mère qui elle-même était d’ailleurs une ex-mangemort. C’était plutôt pratique comme capacité la plupart du temps, ça faisait de lui un très bon menteur. Sauf pour les quelques personnes qui le connaissent très bien.

Il marchait alors vers la salle sur demande. Il avait hâte et il espérait surtout que personne n’irait les dénoncer. Normalement qui aurait envie de tenir au courant leur cher directeur ? Tout le monde avait envie de se vider la tête et d’oublier un peu tout ce qu’il se passait en ce moment. Histoire de ne pas éveiller les soupçons il ne s’était même pas changé et il avait gardé sa chemise et son pantalon d’uniforme, ainsi que sa cravate aux couleurs de sa maison. Une fois arrivé à destination, il ferma les yeux. Il fallait imaginer la salle ou plutôt les deux filles qui étaient les organisatrices de cette soirée ? Yes ! Réussi, les portes s’ouvrirent, il entra alors dans la salle, l’observant dans les moindres détails. Elle était décorée simplement mais joliment. Sirana était déjà là, et bien évidemment les deux organisatrices January et sûrement Tracy. Il ne la connaissait pas, mais peut-être que cette soirée allait lui permettre de faire se connaissance. « C’est super beau ! Vous avez géré ! » Il lâcha un rire à la réflexion de Sirana. Il ne la voyait pas du tout en talons tiens, ça serait vraiment drôle. . « Toi en talons ? » lui dit-t-il d’un air moqueur. Il posa par la suite ses yeux sur January, comme d’habitude il la trouvait terriblement belle. C’était la première fois qu’il se retrouvait avec sa petite amie devant tout le monde. Il devait faire quoi là au juste ? Il n’en avait parlé à personne, sauf à sa sœur. Et en plus, il ne savait pas si la Poufsouffle voulait qu’ils restent discrets. Il s’avança vers elle et lui vola un petit baiser. De toute façon il n’était pas trop du genre à s’afficher alors… « T’es très belle. » lui murmura-t-il. Même si elle le savait. Puis il se tourna vers la Serdaigle. « C’est toi Tracy ? » après tout, il ne la connaissait pas encore alors autant s'assurer qu'il parlait à la bonne personne.

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

Le plus difficile était de savoir que nous étions coincés à Poudlard alors que de nombreuses familles ne demandaient qu’à pouvoir passer le temps de fêtes ensemble. Mes parents allaient sûrement bien, j’avais eu quelques nouvelles ainsi que Faust, mais d’une certaine façon, je ne pouvais enlever ce sentiment qui me laissait croire que j’étais complètement prisonnière. D’autres familles allaient passer les fêtes avec un membre de leur famille en moins et cela serait valable pour toutes les fêtes à venir… Je tâchais de ne pas trop y penser pour ne pas avoir l’estomac plus noué qu’il ne l’était déjà. L’objectif était de vivre au jour le jour, de sortir de Poudlard dès que l’occasion se présenterait et de trouver une force cachée pour penser à Knoxslay sens entrer dans un cercle vicieux de tristesse. Le seul micro avantage de la situation était que je devais maîtriser un peu mes émotions, réfléchir un peu plus qu’avant et prendre sur moi, ce qui n’avais jamais été évident auparavant.
Le bruit courrait qu’une petite fête aurait lieu en cachette à Poudlard. Parmi les élèves, les matchs de Quidditch clandestins n’étaient plus un secret mais nous étions tous tellement remontés, tellement perturbés par la situation qu’il n’y avait pas la moindre chance pour qu’une info en arrive aux oreilles de Blackman, ni même aux oreilles de ceux qui étaient capables d’aller lui rapporter des choses…. L’union faisait la force, j’en étais certaine et même si j’avais opté pour la solitude, j’étais bien décidée à manifester mon soutien et mon appartenance au camp de ceux qui sont contre Blackman et qui ne changeront d’avis sous aucun prétexte. Il avait tué ma meilleure amie ! Fait souffrir bien d’autres gens encore et maintenant, le monde magique en dehors de Poudlard était en train de sombrer également….et puis quoi encore ?! Nous ne nous laisserions pas faire et j’avais choisi mon camp sans aucun doute possible.

Non seulement le petit courrier de Dan m’avait définitivement poussé à participer à cette fête mais en plus, j’avais relayé l’information dès que je l’avais pu chez les Poufsouffle. Il y avait aussi ce petit courrier de la part de Callie… petit courrier que j’avais gardé dans ma poche plusieurs jours et que j’avais relu des tas de fois. Il m’avait aidé à me dire que je n’étais pas seule que la vie continuait et aussi que Knoxslay n’était pas oubliée, loin de là ! Son soutien était non négligeable et je n’avais pas encore eu l’occasion de le lui dire, mais ce serait fait aussi vite que possible, je ne l’oubliais pas et sa lettre qui restait dans ma poche me le rappelait tous les jours.
Je ne savais pas si la fête me serait bénéfique, mais je partais du principe qu’il était inutile de s’enfoncer dans notre condition, les filles avaient eu une excellente idée et nous allions pouvoir éventuellement nous changer les idées et imaginer un Noël normal, le temps de quelques heures…
Naturellement, j’avais fait semblant de remplir mes obligations de préfète le soir de la fête clandestine, histoire de ne pas attirer l’attention et de prévenir ceux qui attiraient un peu l’attention qu’ils attiraient l’attention (oubliez cette phrase). Certains manifestaient un peu trop d’enthousiasme, d’autres n’étaient pas suffisamment discret. Il fallait absolument que la soirée reste une soirée en apparence normale et qu’aucun soupçon n’arrive à Blackman.

C’est après le dîner que je me décidais enfin à franchir la porte de la salle sur demande après avoir hésité encore un peu. J’y retrouverai Dan…Maximilien… également January et sans doute d’autres comme Rhea. Ce serait sympa….je tentais de m’en convaincre et de croire que j’étais capable de trainer à des endroits où il y avait un peu de monde. En arrivant, je ne pus que constater la beauté des lieux ! Bravo les filles ! Il y avait une piste de danse, de sublimes déco de Noël qui ne pouvaient que remémorer les Noël passés en famille et un buffet vers lequel j’allais forcément me diriger à un moment ou à un autre. Curieusement, mes habitudes étaient transformées : j’avais pour coutume de passer des journées sans manger et je faisais désormais tout le contraire, sans me poser de questions…. Rien n’était plus comme avant. J’hésitais un instant avant de m’approcher de January, ne sachant pas trop quoi lui dire… Idem pour Tracy….

(c) black.pineapple

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Naïa
Installée devant le miroir de la salle de bain, je me préparais à sortir. Je n'étais pas vraiment le genre de personne à aimer me retrouver entourer de gens que je n'aurais pas choisi soigneusement pour passer une soirée, mais il faut croire que dans les circonstances un peu particulières dans lesquelles nous nous trouvions, je devais faire un effort. Et puis rester terrer dans ma salle commune ne faisait pas partie de mes habitudes. J'aimais me pavaner devant les autres, rien que pour le plaisir d'être désirée ou détestée, au choix. Je faisais toujours attention à ma tenue, je n'avais jamais un cheveux de travers ou une tenue qui n'était pas méticuleusement réfléchie. Ma garde robe était soigneusement sélectionnée chez les plus grands couturiers sorciers et même si mon père râlait, je ne lésinais pas sur la qualité, malgré un prix parfois exorbitant. S'il voulait me voir avec le sourire, il valait mieux pour lui qu'il cède à mes caprices. Déjà qu'il m'imposait sa cruche de femme et la fille de cette dernière, si en plus il refusait de m'offrir les vêtements que je voulais, ça n'allait pas durer bien longtemps cette histoire. J'avais beau être grande et fine, j'étais capable d'une grande force quand l'adrénaline et la colère m'envahissaient. Rien de bien étonnant, cela arrivait à tout le monde, mais c'était toujours plus impressionnant quand la personne n'avait pas la carrure qui va avec. Et puis je suis vicieuse, c'est surtout ça dont il faut se méfier. Je suis capable de tout, véritablement, pour obtenir gain de cause et mon père en était parfaitement conscient. Afin d'obtenir la paix, il cédait à mes caprices, en ayant de toute façon les moyens. C'était mon héritage que je dilapidais, j'en avais donc le droit, je ne comptais pas laisser une noise à Octavia, que l'on soit bien clair dessus.

Vêtue d'une belle robe noire, moulante, qui m'arrivait à mi cuisse, je laissais mes cheveux détachés, cascadant élégamment dans mon dos. Je maquillais mes yeux et mes lèvres, mes deux plus belles fiertés. Je savais que la tache dans un de mes oeil pouvait parfois dérouter, mais c'était ce qui me plaisait. J'aurais aimé avoir les yeux vairons, malheureusement ce ne fut pas le cas. Une fois prête, je descends dans la salle commune, où je croise Loki, la tête dans un bouquin. Décidément, il ne décroche jamais. Je m'approche de lui et abaisse son livre. Son regard se pose sur moi. « J'espère que tu ne comptes pas sortir comme ça ... » J'avais mes limites. J'adorais mon frère, profondément, mais il était hors de question qu'il déshonneur le nom des Rosenberg en s'accoutrant n'importe comment. "Je ne compte pas sortir du tout. J'ignore ce qui nous attend là bas et je n'ai pas envie de le savoir. Amuse toi bien, on se voit plus tard." Me prenant de cours, il se lève, me dépose un baiser sur ma joue droite, avant de s'en aller en direction des dortoirs des garçons. Il savait que s'il restait ici, je ne le lâcherais pas jusqu'à ce qu'il cède, il décidait donc de prendre les devants en fuyant comme il savait si bien le faire quand la situation l'exigeait. « Il faudra un jour que tu apprennes à décrocher mon cher Loki ... » Je l'entendis rire légèrement avant de voir sa silhouette disparaitre dans les escaliers. Je soupirais d'exaspération, mais il n'allait pas gâcher ma bonne humeur. J'espérais pour lui que ce qu'avais organisé Tracy en valait le détour. Elle n'avait pas été particulièrement précise sur ce qui m'attendait dans la salle commune, mais je doute qu'on est besoin d'une belle tenue pour réviser. J'avais donc espérer qu'elle avait laissé son sérieux de côté, ne serait-ce que pour un instant. L'espoir fait vivre...

Ne voulant pas particulièrement me faire prendre dans les couloirs, dans cette tenue, je fus le plus discrète possible. Allez expliquer à des mangemorts que je partais étudier, on y croirait pas, même si j'étais capable d'être très persuasive quand je le voulais. N'avait-on pas le droit de se faire belle pour son partenaire de révision ? Je me savais suffisamment séductrice pour les faire rentrer dans mon jeu, mais je n'avais pas envie de tenter le diable, après tout, si je tombais sur un qui n'était pas du genre à accepter ce genre de comportement, j'étais bonne pour des heures de retenues et ça, ça risquait de se payer très cher et vu que je ne pourrais pas m'en prendre directement au mangemort - pas dans l'immédiat en tout cas - ma vengeance s'abattrait sur Tracy et la pauvre n'avait rien demandé ... Je finis par franchir les portes de la salle sur demande. J'arrivais pile au moment où Maël embrassait January. Ainsi donc, ils étaient ensemble ?! Le séducteur de service était en couple ? Voilà la blague du siècle. Devrais-je prendre tout ça au sérieux ? Allait-il me faire le même coup qu'Hunter et sa cruche de 5ème année ? Décidément, les gens intéressants se faisaient de plus en plus rares de nos jours. Je m'approchais du petit groupe qui était en train de se former et comme à mon habitude, j'arborais un sourire, faux, bien évidemment, mais un sourire quand même. « Très jolies décorations ... vous attendez beaucoup de monde ? » Puis je me tourner vers Maël et mon sourire se fit plus séducteur. « Maël !! Ca fait plaisir de te voir ... depuis la dernière fois dans les cuisines ... » Je n'en dis pas plus, laissant planer le doute sur ce qui s'était produit dans les cuisines. Pourquoi n'aurais-je pas le droit de m'amuser aussi ? C'était Noël après tout !!
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Rioghbhardan & les invités

Je remonte distraitement les manche de ma chemise blanche et passe les doigts dans mes cheveux pour les remettre en place. Si j'ai eu l'impression que c'était une bonne idée sur le coup, j'avoue que je commence à le voir autrement à mesure que les minutes passent. Non pas qu'elle soit forcément mauvaise, juste qu'elle n'est peut-être pas l'idée du siècle. Je tourne dans mon dortoir comme un lion en cage depuis une bonne demi-heure au moins et n'ai de cesse de me répéter tout ce qui peut clocher : c'est une soirée organisée par Shiver, il va y avoir Selwyn et probablement une bonne partie des pro sang-purs de l'école, j'y vais pour continuer de jouer avec une pauvre fille, ça va forcément finir par se tirer en sucette à un moment ou à un autre. Et j'embarque Milo dans tout ça. Milo qui m'attend dans la salle commune. Un poids s'installe dans mon estomac alors que je noue mes chaussures. Non, vraiment pas l'idée du siècle. J'ai l'impression d'être une gamine idiote en route pour le premier bal de son existence. C'est stupide. Je les ai enchaînés ici, et je ne compte plus les soirées auxquelles j'ai participé à la maison. Complètement stupide même. Il faut vraiment que j'arrête... Je n'ai plus très envie d'y aller, à présent. Je vais avoir l'impression d'être surveillé toute la soirée, je le vois d'ici, et Milo va m'en vouloir de ne pas avoir parlé des mauvaises fréquentations de cette soirée. Et Bella ? Elle doit venir, j'imagine. Est-ce qu'elle m'en voudra aussi ? Je ne vois pas qu'elle vienne pour me faire plaisir, elle, mais quand même. Sérieusement, j'ai du mal à réaliser qu'il se coltine une soirée qui ne l'intéresse pas juste pour me tenir compagnie. J'ai été plus touché que je l'aurais cru en lisant ça. Je suis même resté un peu con devant sa lettre, d'ailleurs. Un soupir m'échappe et je finis par quitter mon dortoir. Chaque marche effacée fait monter le stress. C'est très étrange, je pensais avoir dépassé ce stade-là depuis longtemps. Depuis quand les gens me dérangent, hein ? Je m'en fiche, je fais comme d'habitude, qu'importe ce qu'ils peuvent bien penser. Oui, on va faire ça. On va essayer. Dans la salle commune, il y a bien quelques personnes mais pas de traces de mon préfet. Je suis en avance ? Visiblement oui... D'ici deux/trois minutes, ça devrait être bon. Je m'appuie négligemment contre une table de travail et laisse mes doigts pianoter contre le bois. Arabella n'est pas là non plus. On a rien convenu, avec elle. Est-ce qu'elle est déjà là-bas ? À moins qu'elle ait changé d'avis ? Possible. J'espère pas. Puisque je ne peux pas fêter Noël à la maison, je veux au moins pouvoir le faire avec elle. C'est la première année où je ne rentre pas. Et pour ne pas inquiéter qui que ce soit, j'ai balancé que j'avais eu vent des trucs organisés l'an dernier et qu'on nous promettait quelque chose de plus grandiose encore alors il était hors de question de manquer ça. Grandiose, tu parles ! Si ça se trouve, on va se faire chier comme des rats... Mais bon, au moins, ça a fonctionné. Shawna a essayé de me convaincre de revenir, j'ai persisté à vouloir rester (je n'ai pas vraiment eu le choix), fin de l'histoire.

S'il avait pu en être autrement... Je serais sûrement bien mieux en train de passer derrière ma mère pour récupérer des trucs à manger avant de passer à table ou à pousser Brady du canapé pour pouvoir m'y vautrer. Au lieu de ça, je suis coincé à Poudlard, prêt pour aller à une fête que j'imagine p... Ah le voilà ! À l'heure. Ou alors je me fiche pas mal de son retard. Je lui adresse un sourire ravi et me décolle de la table non sans une petite hésitation. La situation me perturbe un peu. Je décide de ne pas y faire attention et enfonce les mains dans les poches de mon pantalon d'un air détaché. « Et je n'ai même pas eu à venir te tirer de ton dortoir ! » Le ton de ma voix ne laisse aucune place aux doutes, il n'y a rien de méchant dans ma remarque, je me contente juste de le taquiner. « On y va ? » J'ai presque envie qu'il dise non et qu'on change totalement nos plans. Au pire, on peut très bien se poser là, non ? On a déjà tenu une nuit à discuter, je suis sûr qu'on peut le refaire. Sans le danger, sans la panique, sans l'impression que c'est la dernière nuit qu'on connaîtra. Juste comme deux ados qui attendent Noël. Enfin, je ne suis pas certain d'attendre quoi que ce soit, pour être tout à fait honnête. Finalement, je n'attends même pas sa réponse pour prendre le chemin de dehors. La porte de la salle commune s'ouvre devant moi et se referme derrière lui. C'est bon, on est partis. Rester plus longtemps n'aurait servi à rien d'autre que me donner envie de ne jamais partir. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je me sens moins nerveux, en tout cas, c'est toujours ça. Mes pas se calent sur le rythme de ceux de Milo alors qu'ils résonnent dans le couloir désert. Arriver par petits groupes, tout ça, visiblement c'est respecté. On ne croise pas grand monde. Ça me va. Qu'il y ait personne. Cette intimité bancale qui commence à être un peu habituelle entre nous me dérange pas. Je préfère presque ça, en réalité. Le sixième étage se rapproche et je me rends compte que j'ai pas ouvert la bouche. Ça ne me ressemble pas des masses. J'ai beau cherché, je ne trouve pas grand chose à raconter. Ça fait forcément cul-cul comme pas possible ou alors clairement « je fais la conversation par principe » et puis, je dois bien avouer que le silence n'est pas particulièrement pesant. Sa présence suffit. Une dernière volée de marches et la fête est au bout du couloir. Comme toujours, je donne le change et personne à part moi n'est en mesure de réaliser combien je regrette de m'être embarqué là-dedans. Plus que quelques pas. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ni qui il va y avoir ni quel genre de soirée c'est exactement... Et s'il retrouve des amis et me plante le plus normalement du monde ? Mon regard glisse jusqu'à lui. Non. Il ne le ferait pas. N'est-ce pas ? Mais c'est pas ce que je vais faire, moi, dans le fond ? C'est pas pour faire plaisir à Tracy que je suis là ? Pour essayer de m'en rapprocher davantage ? Je baisse les yeux malgré moi. Si, c'est exactement ce que j'ai prévu de faire... Lui tenir compagnie un moment pour ne pas me contenter de faire tapisserie et filer rejoindre la Serdaigle à la première occasion. C'est dégueulasse et la violence de la révélation me donne la nausée. Je peux pas lui faire ça. Mais si je le fais pas, j'ai aucun intérêt à être là. Je n'ai encore rien fait que je culpabilise déjà. Si ça se trouve, j'aurais même pas la possibilité de l'approcher, cette fille. « Dès que t'en as marre, on s'en va, d'accord ? » C'est le moins que je puisse faire. Je lui offre un clin d’œil amical et pousse la porte de la salle.

L'intérieur ressemble vraiment à une salle de bal. On se croirait presque à une soirée organisée par l'école elle-même. Je m'efface machinalement pour que Milo entre et laisse le couloir disparaître derrière lui. On oublierait presque Blackman est un enfoiré de première qui, non content de nous laisser moisir ici pour les fêtes, n'est même pas foutu de nous faire passer un réveillon digne de ce nom. Une piste de danse, un buffet, des fauteuils que je rêve d'avance de ne plus quuitter et des bougies voletant ici et là... On peut dire que c'est réussi. L'appréhension disparaît lentement. Comme le lendemain du massacre, mon épaule frôle machinalement celle de mon préfet, comme si je cherchais à me rassurer. C'est idiot, il n'y a rien à craindre ici. Mais c'est forcément plus évident en ayant conscience qu'il est juste à côté. Comme si c'était lui qui ferait quelque chose, sérieux... Enfin. Maël est avec Shiver un peu plus loin. Ils ont l'air proche. Je ne le savais pas. En même temps, nous ne sommes pas de merveilleux amis. On se connaît quoi. Même si je connais certainement mieux sa sœur que lui. Elle n'est pas là, d'ailleurs ? Non, pas de Sybille à l'horizon. Tant pis. Tant mieux ? Peut-être un peu... C'est égoïste de penser ça mais je m'en fiche. Pas plus que Selwyn. Mais je ne me fais pas d'illusions, lui finira par arriver. Après tout, il va y avoir tous ses amis, non ? La fille de Serdaigle qui était avec Tracy juste avant que je ne la rejoigne l'autre jour est avec eux. Rosenberg, quelque chose comme ça. Il n'y a pas grand monde encore, pour l'instant. D'ailleurs, en parlant de Tracy, elle est juste à côté d'eux. Je la fixe un instant, juste assez longtemps pour qu'elle le sente et croise mon regard, avant de lui adresser un coucou discret. Un peu plus et je n'aurais pas à accentuer ni l'espèce de timidité étouffée qui entrave mon geste, ni le malaise qu'on peut lire derrière mon sourire. Je ne me sens pas tout à fait à ma place ici. Plus encore parce que je sais que je vais jouer les connards plus tard dans la soirée. Il ne mérite pas ça... Il est venu pour moi et... Et je n'y suis pour rien. Je ne l'ai pas forcé. Je n'ai même pas eu à insister. Si ça se trouve, il avait prévu d'y aller de toute manière ! Pourtant, ça sonne faux. J'ai conscience de ma mauvaise foi et elle me fait culpabiliser davantage. Je finis de scruter la salle dans l'espoir de penser à autre chose mais ça ne marche pas très bien. Jusqu'à ce que je tombe sur Arabella. Le soulagement est présent. Moindre, j'ai déjà connu mieux ces derniers temps, mais présent quand même. Je ne sais pas si elle nous a remarqués. J'irai la voir après. Pour de vrai, cette fois. Pas comme après Halloween... « Je n'ai rien contre l'idée de jouer les cavaliers modèles et de t'inviter à danser, mais j'imagine que tu préféreras t'en passer ? » Je ne peux m'empêcher de rire discrètement en le questionnant. C'est pas vraiment comme si on était venus à cette soirée « ensemble ». On y est ensemble, c'est un fait, mais pas vraiment. Je m'embrouille tout seul... Enfin, n'empêche que c'est là qu'il dit que non, j'aurais pas l'air con...

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DASHIELL
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Soirée privée

narcissa & les autres

Il est bon nombre de gens, en ce monde, qui ont un double visage.

Ma part du travail est enfin terminée. En compagnie de Tracy, nous avons fini de préparer les gâteaux et le restant de la nourriture utile pour la fameuse soirée du réveillon. Cela n’a pas été une mince affaire et je n’aurais jamais pensé m’introduire un jour dans les cuisines pour organiser tout cela. Ce n’est pas mon domaine de prédilection et c’est assez différent de la concoction des potions mais je m’en suis bien tirée. Je dois dire que j’en suis même plutôt fière et que, pour une fois, j’avoue ouvertement que l’aide des elfes de maison m’a été bien utile. Moi qui, d’habitude, préfère faire les choses à ma manière, je n’aurais pas pu accomplir cela seule. Alors que Tracy est partie en direction de la Salle sur Demande pour emmener notre buffet là-haut, je suis restée en bas pour me charger du nettoyage. Nous n’étions pas les seules à nous atteler à l’organisation de cette soirée de « prestige » ; January Shiver, une Poufsouffle de septième année, s’est chargée notamment de faire passer l’information à d’autres élèves pour remplir la salle. Le but est d’inviter des personnes avec un minimum de réputation et non pas le dernier cas social du coin, comme ceux qui défendent fermement les positions pro-moldues. C’est du moins ce qu’on s’est dit avec Tracy. Cette soirée de Noël nous permettrait d’oublier que nous étions les parias de Serdaigle. Elle m’a convaincue par cet argument même si, au fond, cette perspective ne me plait pas tant. Depuis quand ai-je l’envie de passer une soirée aussi importante en compagnie d’élèves avec lesquels je n’ai aucun lien ? Cette hypocrisie me tue à l’intérieur mais je sais que pour bien faire, que pour donner une bonne image de moi auprès des pro sang-pur, je suis obligée de faire bonne figure. Mais, sincèrement, l’idée des faux sourires, de m’intéresser à des personnes dont l’existence m’importait très très peu ne m’enchante absolument pas.

Je ne dois pas faire la gueule. Je suis censée être ravie de cette soirée, après tout ce que j’ai fait pour en arriver là. Si je vois Shiver, je lui dirais qu’elle a fait du bon travail et on passera vite fait à autre chose. Si je vois Frowein ou Fitzgerald, j’aviserai en fonction de la situation… Et quand je verrai ce connard de Duke…

Ca me fait vraiment chier de devoir passer la soirée à ses côtés. Ce petit traître mérite que je le foute à terre et que je le martèle de coups. Il n’a que pour lui qu’un physique avantageux, rien de plus. Dire que j’ai osé lui faire confiance, avant que Blackman ne prenne le pouvoir…

Bref, je prends quelques minutes pour me calmer. Une soirée sans Anthea, Zach et Aimie ne vaut pas trop le coup mais j’essaie, malgré tout, d’y voir des bons côtés, histoire de paraître crédible. La seule que j’apprécie dans le lot de ce soir, c’est peut-être Tracy. J’ignore si elle croit vraiment au discours des pro sang-pur mais nous partageons une passion commune et elle ne m’a jamais déçue pour le moment.

Après avoir vérifié que les cuisines sont dans un état irréprochable, je les quitte et prends le chemin pour me rendre à la fameuse soirée. L’ordre de January Shiver est d’y aller en petits groupes mais, pour ma part, la solitude me suffira pour le moment. Une fois que j’atteins la salle commune, je monte mon dortoir et accède à ma chambre. Là-bas, ma robe rouge m’attend, toute prête dans mon dressing. Je l’ai créé moi-même et elle est finie depuis quelques jours. Une autre de mes fiertés ! Je prends le temps de soigner ma coiffure et mon maquillage pour être nickel. Il faut être présentable à ce genre d’événements. Sept minutes plus tard, après avoir vérifié que tout me va bien, je prends la direction des étages supérieurs pour me rendre à la Salle sur Demande. Ce n’est pas une tâche aisée avec la sécurité renforcée. Enfin, si je me balade dans les couloirs, j’aurai sans doute moins de problèmes qu’un élève lambda. J’ai prouvé de quel camp j’étais en me montrant très sévère avec les nés-moldus, lors de leurs corvées. J’espère que l’information de cette soirée n’atteindra pas les oreilles des Mangemorts, toutefois. Sinon, on serait mal. Lorsqu’un groupe d’élèves se concentre pour accéder à la salle, j’attends à leurs côtés avant d’entrer en dernière. L’ambiance s’installe petit à petit et je constate qu’on commence à être nombreux. Si je le pouvais, je grimacerais. Mais non, je me contente de garder le sourire devant les autres en les saluant joyeusement.

Quelle hypocrisie. C’est horrible.

Au loin, je vois Tracy. Elle est un peu trop entourée pour que je vienne lui parler, pour l’instant. J’attendrai un peu avant de la rejoindre. Sûrement que les autres doivent la complimenter pour le boulot accompli. Quoi qu’il en soit, je dois dire que la décoration est magnifique. Cela correspond tout à fait à l’atmosphère que j’ai imaginé dans ma tête. Rien à voir avec la soirée de Lily et Zach, en début d’année. Franchement, les filles ont géré. J’observe la piste de danse, le grand buffet, les chaises, les tables et les pouffes confortables… Il y a de quoi s’amuser et bien se détendre. J’aime particulièrement les belles bougies qui planent comme dans la Grande Salle, ainsi que toutes ces sublimes lumières. C’est magique. Même si la majorité des gens m’indiffère et que je ne parlerai sans doute pas à grand monde, il faut bien avouer que je me sens plutôt bien dans cette salle.

Il ne me reste plus qu’à attendre l’arrivée de Duke et, pour patienter, je prends place en face du mini-bar censé nous servir des boissons non-alcoolisées.

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❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
Pourquoi ai-je dis oui ? Franchement, plus les minutes s'égrainaient et plus je me posais la question. Je savais que je n'avais pas ma place dans ce genre de soirée, alors pourquoi avais-je accepté de m'y rendre ? Etait-ce vraiment le moment d'aller faire la fête pendant que certains de nos camarades crevés de froid dans les cachots ? J'ignore ce qu'ils font là bas, mais je sais une chose, c'est que ma meilleure amie s'y trouve et ça, ça me révolte. Bien entendu il n'y a pas que son cas qui me pose problème, je déteste aussi l'idée que Hope soit en bas aussi, tout comme pleins de gens que je connais et que j'apprécie, mais il faut bien dire ce qui est, qu'on ait pu touché à Billie, ça je ne le supporte pas. Sans elle à mes côtés, je me sens seul et exclu et d'une certaine façon, inconsciemment, je cherche la solitude pour donner raison à cette sensation. Mais je suis conscient que ce n'est pas vrai, que je ne suis pas le seul à traverser tout ça, que j'ai Dan, Sybille ou encore Perrin à mes côtés et même si j'ai parfois tendance à l'oublier, je ne les remercierais jamais assez d'être toujours là pour moi. Dan est un petit peu un cas particulier, parce que finalement je ne le connais pas depuis très longtemps, notre première rencontre fut assez mouvementé et désagréable pour moi, mais oubliée depuis bien longtemps. Oui, il a agit de façon excessive ce jour là, c'est vrai, mais ça peut arriver à tout le monde, la panique peut parfois faire faire des choses insensées à la meilleure personne qui soit. Il avait été là lors de l'attaque des Mangemorts, il ne m'avait jamais abandonné ou donné l'impression qu'il me dénoncerait pour sauver sa vie. Il avait été d'une aide formidable pour sauver Sybille et dieu sait que je n'aurais pas supporter de la perdre. Alors oui, Dan est un peu différent de Syb' ou Perrin puisqu'on ne se connait pas depuis notre première année, mais il est rentré dans ma vie comme une tornade et je n'ai aucune envie qu'il en sorte. Peut-être que lui le voudrait, je ne sais pas, mais en tout cas il ne m'en a jamais laissé cette impression. J'espère que je ne me trompe pas et qu'il ne désespère pas à l'idée de pouvoir se débarrasser de moi, sinon je risque de tomber de haut. Après je ne pourrais pas vraiment lui en vouloir, nous ne sommes pas de la même année, nous avons des vies différentes et pas autant de points en commun que j'aimerais le croire, mais je serais malgré tout déçu, parce que je m'étais habitué à sa présence et qu'il avait commencé à faire sa place dans ma vie, je serais au regret de voir cette place vide de nouveau ...

Mais pour le moment la question ne se pose pas trop, après tout, c'est lui qui a proposé cette soirée. J'aurais largement préféré qu'on se rende tous les deux dans la salle sur demande pour qu'il développe de nouveau ses photos. Certes, je ne servais à rien du tout, mais je trouvais finalement cette atmosphère sympathique et reposante et c'était sympa de voir un peu sur quoi il travaillait. Je pouvais admirer ses photos et me sentir un peu plus proche de lui de cette façon. C'était un peu pathétique, c'est vrai, mais je faisais avec ce que je pouvais. Enfilant ma chemise noire, je regrettais quand même un peu d'avoir dis oui. Visiblement il ne s'attendait même pas à ce que j'accepte, je me maudis un peu d'avoir été faible et d'avoir accepté si facilement, alors que je ne me sens pas à mon aise dans ce genre de soirée. Pourtant je devrais y être habitué, dans le monde dans lequel je gravite, j'ai eu de nombreuses fois l'occasion de me rendre à ce genre de soirée, mais malgré tout, non, je déteste toujours autant ça. J'ignore pourquoi je me suis mis sur mon 31, peut-être parce que j'aime être élégant de temps en temps, que ce sont de vieilles habitudes et que j'avais envie de mettre ce costume. Tout ce que je sais, c'est que je ne ressemblais plus vraiment au Milo banal que l'on pouvait croiser dans les couloirs du château, j'avais un peu plus la classe. Mais je restais toujours le blaireau que tout le monde connaissait, il ne fallait pas se fier aux apparences. Une fois prêt, je descendis dans la salle commune et je fus surpris d'y voir déjà Dan. Serais-je à la bourre ? Cela ne me ressemble pas. « Pardon si j'ai eu du retard, je n'ai pas vu le temps passer. » Encore une fois, je m'excuser, à croire que je n'étais capable que de ça, m'excuser. Mais il n'avait pas l'air de le prendre mal, c'était déjà ça de pris. Je hochais la tête pour répondre à sa question et nous voilà parti pour la salle sur demande. Je regrette toujours autant d'avoir accepté l'invitation, mais vu que j'avais reçu de la part de Perrin la même proposition, j'étais de toute façon voué à m'y rendre, d'une façon ou d'une autre.

Je suis donc Dan dans les couloirs du château, remontant lentement au 6ème étage pour rejoindre la salle sur demande. Je me demande ce qui l'a poussé à se rendre à ce genre de soirée mais je n'ose pas encore poser la question, cela viendra peut-être plus tard. Je sais que nous devons être discret, alors je ne parle pas et vu qu'il reste aussi silencieux, je ne cherche pas à faire la conversation. Il pousse la porte de la salle sur demande et me laisse le passage. Une fois que j'ai pénétré dans la salle, je regrette encore plus mon choix. J'aurais aimé faire demi tour pour rentrer dans mon dortoir mais voilà que je sens l'épaule de Dan frôler la mienne, ce qui me contraint, par je ne sais quel miracle, à me clouer sur place. Mais qu'est-ce que je fais là ? Il n'y a pas un seul visage amical, en dehors peut-être d'Arabella. On ne peut pas vraiment dire qu'on se connaisse beaucoup, nous avons effectué quelques rondes ensemble et le peu que j'ai pu découvrir sur elle me fait penser que c'est vraiment quelqu'un de bien. En plus elle est proche de Dan alors je me dis que c'est forcément une fille bien mais c'est un peu stupide de penser ce genre de chose. Je croise le regard d'une Serdaigle qui n'a pas la réputation d'être la personne la plus amicale qui soit. Je détourne rapidement le regard pour le poser sur Tracy. Elle je ne l'aime pas et je finirais par déterrer son secret. On a tous des secrets cachés dans un placard, je trouverais les siens, je n'en doute pas. La voix de Dan me fait sortir de ma torpeur. « Je sens que je ne vais pas aimer cette soirée ... » Sans même m'en rendre compte ma main gauche se porta vers ma main droite et mes doigts glissèrent sur l'inscription en majuscule qui zébrait le dos de ma main : TRAITRE. Parfois j'avais encore l'impression que la plume pénétrait ma peau tellement ma cicatrice était en feu. J'ignore combien de temps cette inscription restera mais j'avais vraiment hâte de m'en défaire. Sans elle j'avais déjà une cible dans le dos, avec elle je devenais presque un ennemi à abattre. Je me faisais certainement des idées, bien entendu, mais je ne me sentais vraiment pas à ma place ici. « Même si je trouverais la blague amusante, je doute qu'ils la comprennent. » Dis-je en les fixant, méfiant.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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“Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ”

Sibylle & Les autres

Une soirée de noël secrète pour élèves dans la salle sur demande, quand Sibylle avait entendu ses mots sortir de la bouche de Januaryelle avait cru à une blague, comment pouvait-on mettre en place un truc secret avec les nouvelles règles dans le château impossible à ses yeux, mais sa colocataire semblait sûre d'elle et de son événement alors la brune avait accepter de venir, elle ne pouvait pas louper la soirée de Noël après tout, elle adorait cette fête quand elle était plus jeune et puis la copine de son frère risquait de la bouder pendant des jours si elle ne la voyait pas alors elle s'était décidée à y aller. Mais avant toute chose, il fallait trouver la tenue adéquate autant dire que la septième année n'avait pas vraiment pensé à faire du shopping en prévision d'une fête, déjà parce que sortir du château était impossible et deuxièmement parce qu'une festivité n'avait été officiellement prévue elle dû donc fouiller dans ses affaires pour trouver quelque chose qui la mettrait un peu en valeur. Sib ne voulait plus passer pour l'adorable petite fille, mais pour une belle adolescente, elle avait donc laissé January la coiffer de cette nouvelle tresse qu'elle avait appris à faire, cela rendait bien la jeune fille avait eu raison, puis elle avait enfilé un body blanc portant des perles doré et une jupe doré elle aussi cela faisait bien soirée et elle se trouvait jolie là-dedans, personne ne la voyait jamais habillée de la sorte et Maël allait surement faire une crise cardiaque quand il verrait que sa sœur pouvait ressembler à une femme et pas qu'a un rat de bibliothèque. Il lui fallut plus de temps pour se maquiller, elle n'était pas une pro et ne le faisait pas souvent trouvant que c'était une perte de temps le matin et préférant dormir plutôt que de se fatiguer à se rendre belle. Une fois sa tâche réussis elle enfila sa seul paire de talon, noir et oui toute fille qui se respect à une paire cacher dans son placard même si celle ci ne sert jamais. Et la voilà fin prête, nouvelle mission désormais atteindre la salle sur demande sans se faire coincer, vu sa tenue, elle ne pourrait pas prétexter une envie urgente d'aller lire un livre.

Sur le chemin tout se passa bien et elle arriva enfin à la salle sur demande préparée pour l'occasion et déjà remplie de monde était-elle en retard ? Cela serait sans doute une première mais vu son temps de préparation extrêmement long cela pourrait être compréhensible aussi elle repéra Jan organisatrice de la soirée avec son amie Tracy, puis son jumeau forcément si sa copine était là, il ne pouvait pas être bien loin elle chercha d'autre personne connue du regard histoire de ne pas rester plantée comme une cruche à l'entrée de la salle. Elle n'était pas habituée à ce genre de chose bien souvent, elle n'allait pas aux soirées n'étant pas le genre de fille à aimer se dandiner sans but, mais cette année, elle avait décidé de changer alors elle agissait pour. Durant son inspection, elle repéra Milo, mais celui-ci était avec Dan et elle ne savait pas si elle pouvait s'immiscer entre eux, même avec ses amis la brunette avait ce genre de crainte, la peur d'être de trop et de déranger, aller, savoir pourquoi son esprit pensait de la sorte. Sirana était aussi de la partie, mais la Poufsouffle choisit la facilité et fonça sur son jumeau quitte à embêter quelqu'un autant le faire avec lui, il avait l'habitude depuis dix-sept ans maintenant, et sa folle de copine qui n'arrêtait pas ses menaces de boudage pourrait voir l'effort faire par la petite brune. Pour les atteindre Sibylle se fraya un petit chemin entre les différents petits groupes qui se parlait et enfin arriva à leur hauteur un sourire aux lèvres. " Jan, tu ne pourras pas me bouder suis là" Oui avec Sib les politesses telles que bonjour comment va, tu étais souvent mises au placard pour ne pas perdre trois heures pour rien du tout, elle était comme ça, ils le savaient tous. " Beau travail les filles" Puis elle lança un sourire à son frère qu'il remarque bien qu'elle l'avait vu sinon il pourrait lui aussi la bouder comme un enfant pour ne pas avoir eu de son attention.

Il lui fallait bien avouer, c'être tromper la soirée qu'elle pensait impossible à organiser avait bel et bien lieu et l'endroit était parfaitement décoré en plus de cela, c'était un véritable tour de force organisé par les deux copines et pour le coup, la jeune fille était heureuse d'y avoir été invitée et d'avoir choisi d'y venir, elle aurait loupé quelque chose sinon. Comme quoi il pouvait y avoir du bon à sortir de sa zone de confort de temps à autre. La jaune et noir n'aurait sans doute jamais imaginé avoir de telles pensées un jour tellement elle aimait sa petite routine sans surprise étant toujours très effrayée par les modifications qui pouvaient avoir lieu dans son quotidien.

par humdrum sur ninetofive

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

L'ombre eut a peine le temps de se glisser par l'ouverture que déjà, l'accès à la tour des Serdaigles se condamnait. Sans attendre le chuintement caractéristique de la fermeture, l'ombre abandonna la porte. Silhouette en capée avalant à souples enjambées le pavage des corridors, Adam Cale tentait de se faire discret. Plus vite arrivé, plus vite en sûreté. Même s'il était quelque peu protégé par son statut du Sang aux yeux des autorités occupants le Château, l'apprenti sorcier ne se sentait pas de défier l'autorité. Pour une fois qu'il avait l’aplomb de participer à un rassemblement d'élèves, il n'allait pas fouler au pied cette chance de socialiser. Alors que la semelle de ses chaussures comblait le silence des couloirs, Adam percevait l'écho de la voix de son père, l’instiguant à plus d'audace. Pour le coup, Sylverias Cale aurait sûrement eut un sursaut de fierté en voyant son fils arpenter de nuit les coursives sinistres de l’École de Magie accoutré de la sorte. L'adonis portait son éternelle cape de sorcier, mais son allure allait à lever les pans noirs de sa robe pour laisser deviner sa tenue de soirée. Sous le coup d'une bise fugace se découvrait un costume cintré anthracite porté sur une chemise céruléenne. Un nœud papillon argent couronnait l'ensemble, sublimé par une petite perle de bronze piquée en son centre. Rapace aux couleurs de sa maison, Adam Cale serra la mâchoire sous le coup du froid insidieux qui hantait les murs du fortin. La citadelle n'avait jamais été aussi sombre et maussade... En quatre ans, l'étudiant avait été habitué à la chaleur des feus en lévitation, aux décorations se disputant le rouge et le vert de Noël ou encore aux armures enchantées pour chanter les fameuses comptines de fête. A présent, ce souvenir était oblitéré par la noirceur, la teinte froide et inhospitalière des couloirs déserts, des armures endormies et des brasero agonisant sous la chaleur vacante de leur antre... Oui, des heures sombres frappaient l’École.

Porté par ses songes jusqu'à l'accès de la Salle sur Demande, le Sang Pur spécula sur le nombre d'invités. Ses pas s'arrêtèrent devant le mur, dénué d'accès.

Les yeux fermés, l’héritier Cale se figura … et bien. Quoi ? Il ne savait pas à quoi s'attendre. Novice dans l'invocation de cette pièce emblématique, le garçon claqua du talon sur le pavage du parvis décontenancé. Sans s'en rendre compte, il avait dégainé sa baguette, jouant nerveusement de ses doigts dextres avec. Un sifflement doucereux s'éleva dans le couloir à mesure que les tours et détours de la badine s’accéléraient, au diapason des pensées du Serdaigle. Celui ci s’efforçait de songer aux festivités, aux rassemblements, à la musique ou encore .. et bien à Tracy, car il ne connaissait qu'elle. Peut être y aurait il aussi ce fou furieux de Per....

Le grondement sourd de la pierre tira l'élève de ses pérégrinations alors qu'une porte apparaissait devant lui. La roche mua sous le vieux chêne, s'ouvrant sous l'invocation du penseur. S'assurant d'un regard circulaire, Adam Cale s'engouffra dans la fameuse Salle sur Demande pour y...

*ouch*

Une fois le Sang Pur était entré que les portes s'étaient refermées derrière lui. A peine ce constat fait que l'adolescent percuta deux élèves fixés à quelque pas seulement de l'entrée. Haussant un sourcil surprit et masquant son agacement sous un air contrit relativement sincère, Adam détailla ses deux comparses. Il les savaient plus vieux que lui, et assurément pas de la maison de Rowenna. Le premier, à gauche, portait une chemise de nacre aux manches remontées. Elle lui allait à merveille, l'étoffe dessinant sa carrure sportive. Il était aussi brun que son partenaire était blond. Celui ci arborait d'ailleurs un badge de préfet sous l'emblème de la maison Poufsouffle. Plus fin, son visage paraissait étonnement fermé. Pas étonnant quand on se fait rentrer dedans direz vous...Brisant le silence qu'il avait fomenté, le Serdaigle s'excusa, dans cette verve souple qu'était la sienne :

« Milles excuses mes braves... j'ai été dist... » le regard capté par les bougies en lévitation qui éclairaient la pièce, Adam marqua une pause, qu'il reprit à l'image du flegme qui gommait ses traits « ..distrait. Mmh. Merveilleuse soirée n'est ce pas ? » et sur ces dires, s'esquiva souplement.

Le tableau était à couper le souffle. Les proportions de la Salle défiaient la physique et la Magie qui ceignait celle qu'on Demandait était tout bonnement incroyable. De forme circulaire, elle se paraît de ses atouts de bal. Les murs étaient couverts de houx et de gui, rehaussés de bais de sang apportant un relief subtil rappelant la livrée des tables de la Grande Salle les années précédentes. Tout un buffet avait été aménagé regorgeant de pâtisseries, confiseries et boissons en tout genre, une fontaine de Jus de citrouille glougloutant allégrement au centre du festin... Longeant les murs et frôlant la verdure de ses doigts fins, Adam était stupéfait par les linceuls carmins, or et émeraudes qui s’entremêlaient en guirlande de soie depuis le centre du plafond jusqu'à l'enceinte de la pièce. Celle ci jouissait d'ailleurs d'une piste de danse en parquet brillant sous les chandelles dansant dans l'air. Se dirigeant vers les fauteuils garnissant le carré du fond, le sorcier détailla les élèves déjà présents.

Alors que This is the Night des Bizarr' Sisters résonnait dans la salle, et que Myron Wagtail entonnait le refrain exonyme, Adam remarqua tout d'abord une élève à la tenue curieusement détendue, affublée d'un de ces pulls au col si large qu'ils dénudaient une des épaules de leur propriétaire. Ses cheveux blonds voilaient une bonne partie de son air, laissant un mystère particulier courir sur la demoiselle. Son regard sautant sur une autre conviée, le Serdaigle s'imprima les traits d'une élève au visage rayonnant, à l'humeur communicative propre aux Poufsouffles. Accaparant l'attention de son comparse en voguant parmi les invités, Naïa Rosenberg se détacha de la foule, comme à son habitude, dans sa remarquable tenue rehaussée d'une coiffure de jais a l'éclat impeccable. Adam ne la connaissait que parce qu'ils partageaient la même salle commune, mais l'ambition de la jeune femme à se faire remarquer était toujours palpable - ce soir plus que d'habitude... Volant de l'oiseau de proie à la digne Breckenridge, elle aussi avatar de la sage Rowenna, Adam ressenti, comme a chaque fois qu'il la croisait, cet inexplicable attrait pour l'expression farouche qu'elle arborait, soutenue par l'épaisseur de ses sourcils dessinés. Ravissant alors l’œil de l'intrus, - car il fallait avouer que l'adonis se sentait isolé dans cet univers empli d'inconnus – le regroupement près de la piste de danse faisait éclat. Il y avait ce Serpentard, Sullivan, connu pour sa verve et l'élégance séductrice de ses mots. Pas étonnant alors qu'il soit entouré de femmes. La première était affublée d'une épaisse tresse cascadant sur son cou gracile avant de danser sur un ensemble perlé d’albâtre et voilé d'or. S'illustrait ensuite une élève plus âgée, assurément une sixième ou septième année à sa manière de se tenir, portant une robe volante au chatoiement discret relevé par l'auburn de ses cheveux relevés. Enfin venait Tracy. La seule connaissance d'Adam, qui machinalement porta la main à son avant bras gauche, souvenir de sa rencontre avec la demoiselle, épicée par quelque strangulots toniques.

Abandonnant sur l'un des canapés ses effets, comprenant sa robe de sorcier et sa biographie Grindelwald, visionnaire ou dictateur ?, Cale Junior trancha la foule de son pas souple pour rejoindre Tracy, un petit papier à la main. Il l'avait reçu peu de temps après leur rencontre, et se sentait de lui remettre... Il attira son attention d'un simple regard, ses yeux souriants pour ses lèvres.

« Bonsoir Miss Bennett » inclinant légèrement le buste, il tendit le mot qu'elle lui avait écrit « voici mon invitation, dans le doute » tentant un rire détendu se donnant des airs de sifflement, il pinça les lèvres « c'est fabuleux ici. Tu te rends compte de la puissance Magique que renferment ces murs ?! » extatique il arrêta son regard sur le buffet « je suppose que tu as préparé tout ça ? » désignant l'éventail de gourmandises propres à faire pâlir un diabétique, il soupçonna, une part de fierté dans la voix « tu as accomplie ça seule ?! » regardant autour de lui, la bouche de travers, il acheva « toutes mes félicitations en tout cas... tu, éventuellement, tu me présenterais ? »

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Soirée de Noël des traîtres

Tout le monde

Une simple curiosité mal placée, une envie de savoir ce que contenait cette lettre adressait à Cissy pendant qu'elle était occupée ailleurs et voilà qu'elle apprenait qu'il y avait une soirée organisée en secret. À l'origine, Anthea n'aurait pas accepté de s'y rendre, elle n'avait pas été invité et de plus, les traîtres devaient s'y trouver pour insulter les nés-moldus comme si c'était eux les maîtres du monde. Il était sûr et certain que Blackman se servait d'eux comme de simples pions et qu'à la moindre erreur, ils seront punis comme de vulgaires larves. Ceci dit, January l'avait également invité et même si la brune n'était pas trop d'humeur de s'y rendre en sachant que Breckenridge s'y rendait aussi. Normalement, ça se passait dans la salle sur demande et il y allait sans doute avoir du monde. La jeune Fancourt pourrait bien leur faire un sale coup, les vendre au directeur et au mangemort, mais ça serait se réduire à être comme eux. De plus, la serdaigle punirait des gens qui n'avaient rien demandé, ça serait plutôt ennuyant d'être l'ennemi de tout le monde, traître ou pas. Autant ne rien faire et s'y rendre pour voir comment cela allait se passer, au pire, elle resterait que trente minutes avant de retourner dans les dortoirs.

Évidemment, la jeune étudiante n'allait pas venir sans s'habiller correctement à cette soirée, elle savait que January n'allait pas apprécier. Du coup, même si ce n'était pas pour y rester longtemps, elle allait bien s'habiller et se maquiller un peu pour faire plaisir à certains ou certaines. Rien que de penser qu'il y aurait Cissy et Duke par exemple, cela la rendait un peu démotiver de se déplacer pour les voir. Moins elle les voyait et mieux c'était, loin des yeux, loin du coeur comme dirait l'autre. Cependant, Anthea allait tout de même faire plaisir à la belle Shiver et voir s'il y a quelqu'un avec qui passait la soirée au lieu d'être seule. En effet, la belle Fancourt n'était pas du genre à avoir beaucoup d'amis et en général, elle se sentait un peu seule s'il n'y avait pas Narcissa, Aimie ou Zach. Pour s'y rendre, autant se rendre un peu provocante pour en rendant jalouses certaines et en faire baver d'autre. En matière de beauté, Anthy s'était toujours senti plus supérieur à Cissy et à l'aise pour le choix de ses tenues. De plus, elle faisait un peu de mannequinat en secret lorsqu'elle était à Londres ou à Poudlard avec Rio. Disons que la jeune adolescente avait certains avantages et elle savait se mettre en valeur. À présent, elle devait se rendre là-bas en gardant sa robe de sorcière pour cacher le tout et cela en se faisant discrète dans les couloirs.

Arrivant dans la salle sur demande, la brune retira sa robe de sorcière pour le mettre quelque part de propre et où elle pourrait le récupérer plus tard. Sa tenue de soirée était visible pour tous.

Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde - OUVERT A TOUS ZWH13IWw

Anthea regarda les gens qui y avaient dans la salle, Narcissa était présente et semblait attendre quelqu'un. January semblait discuter avec d'autres personnes sans doute pour la complimenter sur la décoration. Honnêtement, ce n'était pas mal du tout pour une soirée clandestine enfin la serdaigle n'était pas surprise de la Shiver se demandant même ce qu'elle faisait à Poufsouffle au lieu d'être à Serdaigle. Tracy était là aussi et Anthea avait entendu un peu parler d'elle, mais sans plus. Naïa était présente et toujours aussi belle comme d'habitude. Replongeant vers la robe de Cissy, elle n'était pas mal et elle était de couleur rouge comme la sienne, finalement, elles se ressemblaient sur certains points. Ceci dit autant ne pas trop faire attention à elle, ça pourrait dégénérer, mais là, ça pouvait être plus fort qu'elle étant quelqu'un de moqueur. Soudain, elle remarqua la présence de Rio en compagnie d'un garçon, elle ne savait pas que ce dernier avait un petit frère. D'un coup, une idée lui traversait l'esprit et ça, ça pouvait être amusant. La brune s'avança vers Rio et le garçon à ses côtés, elle s'adressa à eux.

« Bonsoir, les garçons. » Dit-elle avec un léger sourire et un regard ambiguë envers Rio.

Jetant un rapide coup d'oeil vers Narcissa, la brune se mit alors à enlacer Rio et à lui murmurer à l'oreille gauche sans que Cissy s'aperçoive de quoi se soit vu que le visage du garçon masquer la sienne. Elle se met à lui murmurer rapidement et clairement. « Joue le jeu et tu seras payé. » Soudain, elle ne perdit pas de temps et se met à embrasser O'Callaghan, ayant placé ses bras autour du cou et s'était mise sur les pointes des pieds. Les yeux fermés, la Serdaigle ne pouvait pas voir la tête des autres et lorsqu'elle les rouvrit à nouveau, elle adressa à nouveau un sourire et une petite grimace taquine envers Rioghbhardan. Habituellement, elle n'aimait pas s'afficher de la sorte devant tout le monde, mais là, c'était juste pour embêter certains.

« C'était agréable, Dan. Je ne pensais pas te voir ici, ça me rassure que tu sois là. » Elle regarde alors le garçon à ses côtés. « Je ne savais pas que tu avais un petit frère, tu me le présentes ? »

electric bird.

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à changer le monde

Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way. Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh. Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way ; Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh.

Tracy était globalement très satisfaite. Après avoir partagé les doutes de January quant au succès de cette soirée, à savoir si des gens se donneraient la peine d'y venir, elle constatait avec plaisir qu'elle s'était trompée. C'était sa première idée qui se retrouvait matérialisée et concrétisée, sans que Candice ne soit impliquée. Elle avait été aidée, beaucoup ! Mais la sensation de fierté qui s'empara d'elle l'enivra plus que n'importe quel alcool fort qui aurait pu franchir le seuil de ses lèvres. Tout d'abord intimidée par l'afflux d'élèves qui franchissaient les portes de la salle sur demande, elle s'efforça de reprendre contenance, gonflant son buste sous sa robe rouge. Elijah viendrait peut-être, il avait répondu positivement à sa lettre… Il avait dit qu'il ne resterait pas longtemps, mais il avait dit qu'il viendrait, et elle espérait très sincèrement qu'il ne s'agisse pas de paroles en l'air. Ils n'avaient pas échangé depuis des lustres… Les festivités commencèrent avec une Gryffondor dont le visage lui était familier, mais auquel aucun nom ne parvint à venir se coller, qui commença par les incendier sans autre forme de procès.

" Navrée du dérangement, mais nous avons préféré miser sur la discrétion, au moins nous n'aurons pas Blackman parmi nous ce soir. J'espère que tu t'amuseras quand même. " répondit Tracy en souriant, un peu mal à l'aise.

Elle imaginait en tout cas que c'était le rôle d'une hôtesse exemplaire, de devoir accepter de se laisser marcher sur les pieds, pour que cela n'entrave pas le bon déroulement de la soirée. C'était le premier évènement qu'elle parvenait à mettre sur pieds, et par respect pour son travail ainsi que celui de January et de Narcissa, elle refuserait tout crêpage de chignons, ou règlements de compte. Elle se tourna néanmoins vers la Poufsouffle, une fois que l'attention de la Rouge & Or se déporta, et lui glissa dans l'oreille le plus discrètement possible.

" Tu la connais celle-là ? Elle sort d'où ? "

Il fallait s'y attendre, et elle n'avait pas eu la naïveté de co-organiser l'évènement sans savoir qu'il y aurait des trouble-fêtes pour se permettre des réflexions déplacées… Naïa, qui venait d'ailleurs visiblement jouer la carte de la provocation, Narcissa et d'autres venaient également de se rajouter à la partie, et Tracy se dit qu'elle irait les voir un peu plus tard, il y avait beaucoup de monde à gérer, certains la saluait, d'autres complimentaient la fête, elle ne savait plus où donner de la tête à force. Un Serpentard et une Poufsouffle venaient de les rejoindre avec Janaury, et au vu du baiser que le premier échangea avec sa co-organisatrice, Tracy jugea qu'ils étaient certainement suffisamment proches pour avoir besoin d'un peu d'espace, aussi, elle s'écarta un peu.

Elle venait d'apercevoir Dan, très élégant un peu plus, présence qui l'enthousiasme davantage. Il avait reçu sa lettre, et avait tenu parole ! La Serdaigle en était ravie. Elle avait eu un bon pressentiment le concernant ; leur rencontre était peut-être récente mais Tracy sentait un véritable lien d'amitié susceptible de se créer entre eux, et l'idée qu'il pourrait se prolonger lors de cette soirée la mettait de bonne humeur. Il avait eu l'air de si bien la comprendre, la fois dernière, comme s'il avait pu lire en elle… Elle commença à effectuer quelques pas dans sa direction pour répondre au signe qu'il venait d'effectuer, et s'arrêta lorsqu'elle vit en compagnie de qui il se trouvait. Milo… ça par exemple. Il fouinait sur son compte, elle avait commencé à s'en apercevoir, et craignait sincèrement pour ce qu'il pourrait trouver au cours de ses recherches. Alors comme ça, il était ami avec Dan… et qui plus était, ils avaient l'air plutôt proches. Toujours immobile, Tracy demeura un moment hésitante. Elle avait vraiment envie d'aller le saluer, mais supporterait-elle le regard inquisiteur de son compagnon ? Une chose était sûre, elle ne voyait pas comment elle pourrait être à l'aise ce faisant, mais après tout, ils étaient en soirée, et donc peut-être devait-elle délaisser de ce fait ses aprioris sur le Poufsouffle, même si elle était loin d'être ravie que ce dernier se renseigne sur son compte. Juste pour ce soir… Elle aurait tout le loisir de se remettre à l'éviter un peu plus tard, avant qu'il ne tombe sur quelque chose de compromettant. Mais tandis qu'elle hésitait toujours, une fille de sa maison, Anthea si elle se souvenait bien, qui ne l'appréciait visiblement pas des masses depuis sa "trahison" de ce qu'elle en avait vu depuis cette soirée de règlements de comptes à Serdaigle, venait de fendre la foule. Et à la grande surprise de Tracy, cette dernière, armée d'un décolleté vertigineux, venait de se suspendre aux lèvres de Dan. Alors c'était ça, ses fréquentations ? Prise d'un sentiment qu'elle fut incapable de nommer, la Serdaigle se ravisa tourna les talons. Finalement, elle n'était pas si sûre que ça d'avoir envie de voir le Poufsouffle, qu'il traîne avec un garçon qui voulait la voir tomber passait encore, mais qu'en plus il ait une copine aux multiples atouts corporels qui aurait préféré l'éjecter de sa salle commune, ça commençait à faire beaucoup. Il n'avait jamais mentionné qu'il sortait avec elle, et même si elle avait bien conscience qu'il était libre de faire ce qu'il voulait, la pointe qui traversa Tracy était bien réelle. Elle n'avait pas à le juger après tout, ils se connaissaient à peine, il était maître de ses envies, et si l'une d'elle était de s'envoyer la porteuse d'un décolleté de deux mètres de long, qu'il le fasse, elle l'y encourageait même ! Après tout, elle n'avait pas à s'expliquer. C'était sa fête, et elle n'avait pas envie de voir ça, c'était tout. Dan n'avait qu'à en profiter pour passer du temps avec eux si ça lui chantait, mais elle ne se l'imposerait pas. Aussi, elle retourna auprès du petit groupe qu'elle formait initialement avec January, son petit ami, et les autres filles qui venaient de les rejoindre, camouflant son mécontentement par des sourires. Adam venait de se joindre au groupe lui aussi. La Serdaigle en était ravie, au moins une bonne nouvelle… Au moins il lui ferait oublier les horreurs auxquelles elle venait d'assister, elle n'avait pas eu l'occasion de lui parler depuis le lac. Dire qu'ils n'avaient pas vraiment osé s'adresser la parole en quatre ans, comme quoi il avait seulement fallu que l'évènement déclencheur des strangulots ne les rapproche.

" Salut Adam, ça fait plaisir de te voir ! Mais j'étais pas toute seule, January et Narcissa m'ont beaucoup aidée, j'y serais jamais arrivée sans elles. Je connais pas grand monde, mais je peux tenter si tu veux ! " commença-t-elle en souriant. " Alors voici January, son… "ami", visiblement, désolée, l'ignore ton nom ! Mais moi je suis Tracy, et je suis ravie de te rencontrer, et voici Adam." s'excusa-t-elle en désignant le Serpentard aux côtés duquel elle se tenait. " Je ne connais pas non plus notre charmante invitée qui nous a rejoint, mais je suis enchantée également de faire sa connaissance. Pas terrible comme présentations, je reconnais. " termina-t-elle en désignant d'un revers de tête la Poufsouffle qui les avait rejoints.

black pumpkin

un sapin et trois flocons de neige
suffisent à faire changer le monde

Rioghbhardan & les invités

Il faut bien avouer que je ne sais pas vraiment sur quel pied danser. D'un côté, l'appréhension retombe, il n'y a aucune raison que la soirée se passe aussi mal que je l'avais imaginé et rien ne nous oblige à rester pendant des heures de toute façon. Si ça doit dégénérer, on sera partis avant. D'un autre, la culpabilité grimpe à chaque minute, parce que je sais pourquoi je suis là et je sais qu'avec Milo à côté, ça ne va pas être simple de m'y tenir. Non pas qu'il m'empêchera de faire quoi que ce soit, j'ai dû mal à voir ce môme comme un boulet, loin de là, mais le planter là alors que c'est pour moi qu'il y est me dérange. C'est pour moi qu'il est là... J'ai beau me le répéter presque en boucle depuis que j'ai reçus sa lettre, ça a toujours autant de mal à faire sens. Qui ferait ça ? Il ne me doit rien. À sa place je l'aurais sûrement env... Non. À sa place, j'aurais sûrement fait exactement la même chose, parce que je suis un crétin et que je n'aurais pas eu le cœur de le lui refuser. Mais il n'empêche que j'aurais envoyé chier n'importe quelle autre personne décider à m'embarquer à une fête stupide qui ne m'intéressait pas. « Je sens que je ne vais pas aimer cette soirée... » Je n'aurais jamais dû lui demander. Je savais pertinemment qui il allait y avoir, dans les grandes lignes en tout cas, j'aurais dû lui épargner ça. Il doit les détester, tous ces gens. Et il doit me détester au moins tout autant en comprenant que je ne suis pas forcément là par hasard. Je ne suis pas rentré dans les détails, dans mes lettres, j'ai seulement parler de Shiver parce que c'était sûrement le moins pire. Mais je savais. Tracy a été honnête. Bien plus que je ne l'ai été, moi. Mon regard suit machinalement ses doigts glisser jusqu'à sa main mais je m'en détourne rapidement. Ça n'est pas lui, le traître, dans cette école. Je ne comprends pas comment ils ont pu lui infliger ça. C'est un gamin. Sûrement le gamin le plus innocent qu'il m'ait été donné de rencontrer. Pourquoi je l'ai embarqué là-dedans ? Partir sur le champ serait stupide. Niveau discrétion, y'a mieux. Mais on ne restera pas longtemps. À la première occasion, on prend la tangente. Et si je ne suis pas trop lâche, je lui demanderai pardon au passage. Pour l'omission, pour la soirée, pour tout ça. Sybille entre dans brièvement dans mon champ de vision et finit par aller rejoindre son frère sans nous adresser un mot. Dire que ça me dérange serait mentir. Je l'aime beaucoup, cette fille, mais elle me rappelle de mauvais souvenirs. Son sang sur mes mains, son corps à moitié mort sur le tapis de la salle commune... Bien loin de notre amitié sur les bancs de l'école... Une raison de plus pour fuir. J'ai été stupide d'avoir envie de venir rien qu'une seconde. Et puis il n'y a qu'à voir le monde qui gravite autour de Tracy pour comprendre que je ne l'approcherai jamais d'une manière naturellement maladroite. Là, il faudrait jouer des coudes et clairement arriver en mode « je veux passer la soirée avec toi » et ça n'est pas dans mes plans. Enfin, si, c'est dans mes plans mais pas comme ça. Elle sait que je suis là pour elle, j'imagine, alors pas la peine de le crier sur tous les toits. Un peu de classe, tout de même. Parce que ça le sera d'abandonner Milo à son triste sort, peut-être ? De le livrer à une bande de pro sang-purs attardés qui l'ont vu se faire torturer pour avoir été à l'encontre des règles de notre si cher directeur ?! Je peux pas faire ça...

Bon, de toute façon, j'en suis pas là. On a toujours pas bougé d'à côté de la porte. Il faudrait vraiment qu'on se décide. Qu'on fasse quelque chose. N'importe quoi. Je veux bien le suivre, ça ne me dérange pas. On fait ce qu'il veut. Aller danser même si ce serait un peu étrange, se ruer sur le buffet comme si on avait pas assez mangé au dîner, croiser les doigts pour que le temps passe plus vite une fois installés dans les fauteuils... Qu'importe. « Même si je trouverais la blague amusante, je doute qu'ils la comprennent. » La blague. Ouais... Ce serait amusant. Sûrement, oui... Je finis par l'imiter et fixe nos camarades de soirée. Il n'y a pas la même méfiance, en revanche. Je ne sais pas comment me placer face à eux. Ils ne m'inspirent pas grand chose. Ni crainte ni respect. Je sais juste qu'il vaut mieux éviter de me les mettre à dos pour l'instant. Mais alors ça va être ça, notre soirée ? Agir en fonction d'eux ? D'accord. Je sais faire, c'est dans mes cordes. « Ouais, pas faux. Ce sera pour la prochaine fois. » Sauf qu'il n'y en aura jamais. Il ne sera jamais assez bête pour me suivre une seconde fois et je suppose que je ne le serai pas assez pour le lui demander. La déception est légère mais bien présente. Alors que je vais pour bouger enfin, esquisser un pas vers Arabella toujours seule dans son coin, prêt à embarquer mon pauvre préfet avec moi, on nous rentre dedans. Pas la peine d'en faire tout un foin, je me retourne distraitement pour tomber nez à nez avec un garçon d'à peu près l'âge de mon « cavalier ». Je ne le connais pas. Il n'est pas de chez nous, celui-là. « Milles excuses mes braves... » Attends... Sérieusement ? Mes braves ? La prochaine étape, c'est quoi ? Il nous tapote la tête et retourne vaquer à ses occupations ? Ou alors il s'est planté d'un siècle ou deux... Un fantôme se serait contenté de nous traverser, oublions tout de suite cette possibilité. « J'ai été dist...distrait. Mmh. Merveilleuse soirée n'est ce pas ? » Il ne prend même pas la peine de nous laisser répondre qu'il a déjà filé. Je le regarde disparaître sans savoir comment réagir. Je me penche machinalement vers Milo sans jamais lâcher l'inconnu des yeux. « Tu sais d'où il sort, lui ? Il est un peu flippant. » Je finis tout de même par abandonner mon observation qui ne mènerait de toute façon à rien. Et puis, commencer à parler sur le dos des gens présents, même si c'était une idée plaisante, risquait d'être mal perçu. On a dit qu'on se contentait d'agir en fonction des autres, alors on s'y tient. « Tu sais quoi...? Si t'es d'accord, on va tenir compagn... » Je n'ai pas le temps de finir de lui proposer quoi que ce soit qu'Anthea sort de nulle part dans une robe outrageusement délicieuse. Je me perds ouvertement dans son décolleté, oubliant totalement ce que j'étais en train de raconter, bien trop occupé à profiter du spectacle pour penser à terminer. « Bonsoir, les garçons. » Non seulement elle est diablement jolie ce soir, mais en plus elle est décidée à nous tenir compagnie... Sauf que non... Non ! C'est pas bon du tout, ça ! Je jette un œil discret en direction de Tracy. Elle regarde dans notre direction. Elle l'a remarquée. Et merde ! Pas de panique, tout va bien. Après tout, ça n'est qu'une fille qui vient discuter, c'est pas bien méchant. Si on oublie le regard qu'elle me lance. C'est quoi, ça ? En moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire, elle m'enlace comme si c'était la chose la plus évidente entre nous. « Joue le jeu et tu seras payé. » Quoi ?! Mon cœur s'emballe. Je ne comprends pas grand chose. Rien même. Le jeu ? Quel jeu ? Elle ne met pas longtemps à m'éclairer en posant ses lèvres sur les miennes. C'est quoi ce bordel ?! J'imagine le regard de Tracy toujours posé sur nous, et Milo juste à côté. Je ne sais pas pour lequel des deux ça me gêne le plus. Pour lui, sûrement. Parce que je n'avais pas prévu de lui faire tenir une chandelle qui n'a jamais été allumée. Il me faut quelques secondes pour réagir mais je finis par la repousser avec une douceur infinie, qui rentre clairement dans son jeu sans lui laisser l'occasion de le prolonger trop longtemps. J'aimerais savoir. Je ne me sens pas très bien. La situation vient de m'échapper clairement. Je n'aurais jamais dû venir, je n'aurais juste jamais dû venir. Je n'ai pas encore osé poser les yeux sur Milo, comme si je craignais de l'avoir déçu davantage encore. C'est idiot, je ne vois pas en quoi ça pourrait le décevoir. Je pourrais sortir avec tout Poudlard que ça ne serait pas un problème. Si on oublie sa question stupide. Il faut qu'on oublie sa question stupide ! C'est plus catastrophique envers celle qui m'a invité, en revanche. Mais je ne le ressens pas comme ça. On s'en fiche, clairement.

Je n'ai pas ouvert la bouche, encore chaude du souvenir de celle d'Anthea, je n'ai pas bougé non plus. Je suis juste planté là comme le dernier des blaireaux à essayer tant bien que mal de cacher ma surprise. Je me sens mal à l'aise. Normalement, j'en aurais profité. J'aurais joué le jeu à fond. Si elle voulait avoir un copain pour la soirée, je ne me serai pas gêné ! D'autant plus que l’ambiguïté est quelque chose de normale entre nous. C'est un jeu, même. La regarder se dévêtir, l'encourager à continuer avec une innocence parfois un peu malsaine j'avoue et nous enfoncer toujours davantage sans trop savoir où il faut s'arrêter. C'est normal, peut-être, mais pas ce soir. Pas ce soir ! « C'était agréable, Dan. » J'ai envie de vomir. « Je sais. » Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a foutu ? C'est quoi son but, hein ? À part foutre ma soirée en l'air, bien sûr, détruire tous mes plans avant même que je n'ai pu essayer de les mettre en place... Je ne sais pas. Ça me dépasse totalement. Derrière elle, Tracy a disparu. Mais quelle idiote, mon dieu, quelle idiote ! J'ai envie de la secouer, de l'envoyer chier, de lui faire comprendre qu'elle a sacrément merdé mais je ne dis rien. J'évite toujours aussi soigneusement de poser les yeux sur Milo. « Je ne pensais pas te voir ici, ça me rassure que tu sois là. » Pourquoi je n'y aurais pas été ? Une soirée, ça fait forcément rêver, non ? Un peu plus loin, Tracy a rejoint les Sullivan et Shiver, mais en plus, elle fait la discussion au gars bizarre de tout à l'heure. J'essaye de capter son regard, de m'excuser silencieusement mais je n'y arrive pas. « Tu n'as pas non plus daigné m'avertir de ta présence, en même temps. » Si je lui réponds d'un air poli qui donne clairement le change à quiconque ne nous entend pas, ma voix en revanche est bourrée de reproches. Seul mon préfet est en mesure de réaliser que je suis loin d'apprécier son entrée brutale dans ma soirée. Ça n'est pas du tout comme ça que je l'avais prévu. Mais alors pas du tout... J'essaye de suivre du coin de l'oeil les faits de ma proie mais c'est difficile. Les gens vont et viennent entre nous, je peine un peu à m'assurer que Bizarreman garde ses distances. « Je ne savais pas que tu avais un petit frère, tu me le présentes ? » Je sursaute imperceptiblement alors que je reporte mon attention sur elle. Un... un petit frère ? Il me faut une seconde pour comprendre qu'elle parle de Milo. Et pour la première fois depuis qu'elle est arrivée, je le regarde enfin. Le malaise ne fait que s'accroître. Mon petit frère... Est-ce que c'est ça, qui nous lie depuis l'autre nuit ? Est-ce que j'ai l'impression d'avoir un nouveau frangin à mes côtés, de l'avoir « sous ma responsabilité » ? Ce n'est pas totalement impossible... Ça expliquerait même le besoin constant que j'ai de le protéger même si j'y arrive véritablement très mal... Je finis par baisser les yeux, apercevant malgré moi la cicatrice sur sa main, et les repose sur Anthea pour fuir le mal que j'ai été incapable de lui éviter. « Sérieusement... Vous êtes dans la même classe... » Je ne sais même pas comment le définir. Ça n'est pas mon frère, c'est un fait. Mais ça n'est pas vraiment un ami non plus, on se connaît à peine. Pourtant, il est plus qu'une vague connaissance... Il est le centre de ma vie ces derniers jours. Avec Arabella, il est tout ce que j'ai ici. Un gamin que je connais depuis deux mois ! Ça n'a absolument aucun sens. « Enfin qu'importe. C'est pas mon frère mais mon cavalier. Et autant te dire que tu viens d'absolument tout gâcher... » Le sourire que je lui adresse laisse croire à la plaisanterie mais dans le fond, je sais que c'en est pas une, et l'espèce de tension que mon corps doit trahir malgré moi le dit sûrement aussi bien que je l'aurais fait moi-même...

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde.

ft. tout Poudlard.

Elijah était assis sur le rebord de la fenêtre de la salle commune, plongée dans une intense réflexion. La mer derrière la vitre rejetait des reflets bleus électriques, qui couvraient le visage du jeune homme. Les yeux fermés, il réfléchissait. Devait-il se rendre à cette soirée ? Certes, il y a aurait Tracy. Etait-ce là une raison ? Connaissant l’entourage de sa demi-sœur, il était en plein conflit avec lui-même. Devait-il faire plaisir à sa demi-sœur, qui ne l’était même pas de sang, quitte à supporter son entourage de pro-sang-purs ?

Il soupira, et prit sa tête dans ses mains quelques instants. Il ne pouvait pas faire ça à Tracy, pas ce soir ; peut-être avait-elle raconté à ses « amis » que son demi-frère serait de la partie. Il n’avait pas le droit de la mettre dans un tel embarras. Il avait répondu à sa lettre sans vraiment réfléchir, uniquement animé par l’idée d’avoir un brin de conversation quelconque avec elle. Ca faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlés… Pourtant, Elijah n’adhérait pas du tout à son comportement. Malgré tout, il se montrait compréhensif : elle manquait cruellement de confiance en elle pour se permettre de laisser sa réelle personnalité déborder du masque. En attendant, le temps pressait : la soirée avait déjà commencé.

Il n’y avait presque plus d’élèves dans la Salle Commune : tous s’étaient rendus à l’endroit indiqué par les deux organisatrices, January et Tracy. Il ne savait pas comment elles avaient fait pour se rencontrer, étant de maisons et d’années différentes, mais peu importe. Le Serpentard décida de se rendre à la soirée habillé en tenue décente, mais pas trop strict pour autant. Il opta pour un jean simple ainsi que d’une chemise blanche immaculée ordinaire. A ce qu’il avait compris, il ne devait en aucun cas attiré l’attention, alors autant se faire discret. Il se leva et prit la route pour la Salle-sur-demande. S’y étant rendu à plusieurs reprises depuis sa première année, il connaissait le chemin. Ainsi, il se rendit, les mains dans les poches, au point de rassemblement. En marchant, il se posait milles et unes questions ; pas sous forme de tracas, mais plutôt de curiosité. Il n’était pas du genre à se faire du soucis et à se compliquer l’existence, alors son appréhension quant à revoir sa demi-sœur n’était pas négative. Il avait en quelques sortes « hâte », et ne saurait l’expliquer.

Lorsqu’il fut à destination, il s’arrêta et inspira profondément, avant de pénétrer dans la salle. Cette dernière était magnifiquement décorée ; on voyait bien que les deux sorcières avaient travaillé avec acharnement dessus. De la musique était diffusée dans la pièce, alors il referma immédiatement derrière lui. Cependant, il resta immobile, au pas de la porte, scrutant les élèves, les analysant. Il reconnut January Shiver, la deuxième organisatrice ; les jumeaux Sullivan – Maël étant de sa maison, il ne pouvait que le connaître. Elijah fut un des seuls à ne pas être surpris par le couple Maël/January, ayant lui-même eu l’occasion de les observer à maintes et maintes reprises. Rien que leurs petits coups d’oeils passés trahissaient un début de relation. Il ne broncha pas et conserva son expression impassible, son regard déviant d’élève en élève. Il remarqua également une Poufsouffle, qui se faisait aussi discrète que lui, avant de voir Naïa Rosenberg, en pleine conversation assez tendue avec le couple Shiver/Sullivan. Elijah n’entendit qu’un brin de la conversation. Bien sur, la grande Rosenberg ne pouvait se permettre de ne pas être le centre de l’attention. Elijah leva les yeux au ciel, exaspéré par ce comportement, mais ne dit rien, comme toujours.

Il gardait ses réflexions pour les débats qui se déroulaient dans son esprit, et se contenta de poursuivre son analyse. Par la suite, il vit Milo, suivi de Rioghbhardan, qui discutait avec la poufsouffle silencieuse. Enfin, il vit Adam Cale, un Serdaigle très distingué et aux allures d’aristocrate. Le Serpentard arqua un sourcil, sceptique. Sa façon de s'exprimer était décontenançante. Il était plus jeune que lui, et pourtant, il utilisait un anglais très soutenu. Elijah remarqua par la suite qu'il était en pleine conversation avec…Tracy.

Apercevant cette dernière, Elijah réprima un léger sourire. Il dut se faire violence, d’ailleurs. Sa demi-sœur était splendide dans sa robe, mais semblait assez mal à l’aise. Cependant, la réalité le frappa en pleine face : elle allait être très occupée avec les invités, ce soir. Il n’aurait pas l’occasion de discuter avec elle. « Bravo, Tracy, tu choisis bien les occasions… » pensa-t-il en soupirant, son regard teinté d’un voile de désespoir. Sa demi-sœur était une sorcière très occupée, beaucoup de gens la connaissait. Tant mieux pour elle, le jeune Serpentard était ravi qu’elle soit heureuse et se sente aimée. Mais elle n’était pas assez épanouie à son goût ; ou du moins, ne l’était pas de la bonne façon. Mais ça, elle ne l’entendrait jamais, bien sur ; il garde tout pour lui.

Ainsi, Elijah partit dans un coin de la salle et s’adossa à l’angle, les mains dans les poches, continuant d’observer autour de lui, portant des réflexions silencieuses sur tout ce qui l’entourent sans se préoccuper des regards que l’on pourrait lui jeter.

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
J'étais conscient que je ne me sentirais pas à ma place à cette soirée, il aurait fallu que je sois idiot pour penser le contraire, mais de là à me sentir définitivement de trop, je ne m'y attendais pas. Au début tout de passa bien, je rejoignis Dan dans notre salle commune pour que nous nous y rendions ensemble. Je savais que si je lui donnais rendez-vous là bas, je n'irais jamais, terrifié à la simple idée de tourner la poignée pour ouvrir la porte. J'étais ici pour lui, c'était bête à dire mais c'était la vérité. Pourquoi ? Je l'ignore, j'aimais bien passer du temps en sa compagnie, étrangement et j'étais content qu'il ait pensé à moi pour cette soirée. Alors certes, la soirée en elle même ne m'enchantait pas, mais c'était le geste qui compte. Avant j'avais Billie pour me sortir du trou dans lequel je me terrais constamment, sans elle à mes côtés, je reprenais mes mauvaises habitudes. Et puis il faut être honnête, j'étais assez fière de traîner avec Dan. Il était plus âgé que moi et les gens l'aimaient bien. Je voyais bien qu'il ne laissait pas indifférentes certaines filles et objectivement parlant, je ne pouvais que les comprendre. Il était plutôt grand, bien bâtit, un sourire charmeur et un beau visage, tout ce qu'il fallait pour faire fondre les filles. Tandis que moi je ressemblais à un cure dent, grand et frêle, un souffle me faisait tomber au sol. Mon visage n'avait rien d'extraordinaire et ma timidité m'empêchait de me mettre en avant. Je m'étais habitué à cette injustice et elle ne me dérangeais plus vraiment. Je m'étais fait une raison, je ne serais pas un don juan comme pouvaient l'être mes frères ou ma soeur, à croire que j'avais été adopté.... Ce qui expliquerait beaucoup de choses. Enfin bref, ce n'était pas le sujet. Comme je le disais plus haut, j'avais rejoins Dan dans notre salle commune et nous étions partis ensemble dans la salle sur Demande. Je n'étais pas très à l'aise mais j'étais en compagnie du poufsouffle, je me disais que rien ne pourrais m'arriver et que je passerais malgré tout une bonne soirée en sa compagnie ... erreur de débutant visiblement.

A peine franchis le pas de la porte que déjà je regrettais mon geste. J'aurais dû gentiment décliner l'invitation et prévenir Perrin que ce serait une soirée avec que des gens qui devaient nous détester et qu'on n'aurait pas notre place là bas. Au lieu de ça, j'ai laissé ma faiblesse prendre le dessus, comme toujours et j'ai accepté de me rendre ici. Dan me proposa en plaisantant une danse et je déclinais son offre sur le même ton. Je n'étais de base déjà pas très à l'aise sur une piste de danse, je pense que ça n'arrangerait rien si j'étais en compagnie de Dan. Non pas qu'il ne serait pas un bon partenaire, mais je pense qu'on nous montrerait du doigt. Et autant ma réputation n'était plus à refaire, qu'ils me détestent pour une chose ou une autre, le sentiment général reste le même, autant je préférais préserver la réputation de Dan. Mes doigts glissèrent une première fois sur la marque que je portais sur la main droite. Je la détestais tellement que parfois j'avais envie de prendre un couteau pour me la taillader afin qu'on ne puisse plus lire le mot TRAITRE. Malheureusement j'étais trop sensible à la douleur pour envisager de me mutiler volontairement, même sous le coup de la colère. Alors je me contentais de la cacher du mieux que je le pouvais avec mon autre main. Quelques instants après être arrivé, nous fûmes bousculer par un garçon, d'à peu près mon âge, qui n'était pas de notre maison, ni de mon année. La surprise ne vint pas tant du fait qu'il nous rentra dedans, encore ça pouvait se comprendre on était quasiment devant la porte, en train de gêner le passage pour les nouveaux arrivant. Non ce qui fut surprenant c'est sa façon de nous parler. Il venait d'où ce mec ? Visiblement je ne fus pas le seul à penser ça et Dan me glissa quelques mots à l'oreille. Je ris légèrement en observant le Serdaigle s'éloigner de nous pour se diriger vers Tracy ... Dieu que je ne l'aime pas cette fille ... « Non, je ne sais pas qui c'est mais wouhai, il est assez ... bizarre. Il vient peut-être du passé ... ? » Dis-je en esquissant un sourire. Après tout, il a peut-être utilisé un retourneur de temps et on ne le sait pas.

Jusque là, tout allait bien. En dehors de cette rencontre un peu étrange, il n'y avait rien à signaler à l'horizon. Nos camarades s'attroupaient tous autour de Tracy et January, certainement pour les féliciter de leur travail et parce qu'ils faisaient tous partis des gens "à côtoyer" dans une soirée. Personnellement ça m'allait, je n'avais rien contre l'idée de passer la soirée à être invisible à leurs yeux, au contraire j'en serais le plus heureux du monde. Même si pour être honnête, quand Sybille entra dans la Salle sur Demande, mon coeur bondit dans ma poitrine. Je savais que je ne devrais pas ressentir ce genre de chose, que c'était irrespectueux envers Hope qui croupissait dans les cachots pendant que je jouais au joli coeur à une soirée, mais je n'y pouvais rien. D'une certaine façon elle me facilité la tache en m'ignorant, préférant se diriger vers son frère et visiblement sa petite amie, plutôt que vers Dan et moi. Après je ne dis pas que je n'ai pas ressentie une pointe de déception mais après tout, elle était libre de faire ce qu'elle voulait et elle passerait certainement une meilleure soirée avec eux, qu'avec nous. Elle avait raison de vouloir faire bonne figure, je ne lui en voulais pas, même si je ne peux cacher le fait que j'aurais aimé un petit signe de sa part, ne serait-ce que pour nous saluer. J'aurais pu oublier Sybille, si Dan et moi nous étions mis à discuter d'un sujet quelconque, mais malheureusement une tempête brune ne nous en donna pas l'occasion. C'est à ce moment là que tout dérapa et que je me sentis définitivement pas à ma place, ni à cette soirée, ni aux côtés du Poufsouffle. Je vous épargne les détails, de toute façon je ne vis pas grand chose en dehors du fait qu'Anthea se précipita dans les bras de mon camarade et qu'ils s'embrassèrent. La surprise put certainement se lire sur mon visage. Je ne m'attendais pas à ça, pour être honnête. Après Dan faisait ce qu'il voulait, mais je ne savais pas qu'il sortait avec quelqu'un et qui plus est, avec la Serdaigle. Je baissais les yeux et me passait la main gauche dans le cou, en signe de gêne. Ils s'échangèrent quelques mots pendant que je rêvais d'être invisible, même si au fond c'était un peu exactement ce que j'étais, invisible. Quand ils se tournèrent tous les deux vers moi, je me sentis encore plus gêné que je ne l'étais quelques instants plus tôt, ce que je ne crus pas possible et quand Anthea demanda qui j'étais, demandant si j'étais le frère de Dan, là j'avoue s'en fut trop pour moi. Dan lui répliqua que j'étais dans la même classe qu'elle et que j'étais son cavalier et non son petit frère. C'était gentil de sa part, mais l'attitude de la Serdaigle venait de me rappeler que je n'étais définitivement rien à leurs, même pas digne d'exister ... « Milo ... On est dans la même classe depuis 5 ans ... » Dis-je pour commencer, sentant mes joues rougir de honte et de colère. « Mais je comprends ... je n'ai aucun intérêt d'exister pour vous ... » Continuais-je en esquissant un pâle sourire « Je ... je vais vous laisser... je ne savais pas que ... » Dis-je en les montrant du doigt tous les deux, tentant de dire que je ne savais pas qu'ils étaient ensemble « Enfin bref, c'est bien ... je ... Bonne soirée ... » Tournant les talons, je tentais de garder un air digne alors que très clairement je ne l'étais plus depuis très longtemps. Je passais machinalement ma main sur la marque tout en avançant vers l'espèce de coin avec les sièges. L'indifférence et l'ignorance qu'avait fait preuve Anthea a mon égare était certainement la pire chose qu'on pouvait me faire. Je pouvais supporter la haine ou les insultes, ça tendait au moins à prouver que j'existais, mais ça ... cette attitude ... j'avais du mal à m'y faire, pourtant il le faudrait bien, je n'étais rien ni personne ... Je tournais mon regard vers Tracy et sa bande, mais le coeur n'était pas à jouer les potiches vers une autre bande d'amis. J'attendrais Perrin ici et s'il ne se montrait pas rapidement, je m'en irais. Mon regard croisa celui de l'étrange Serdaigle qui m'avait bousculé quelques instants plus tôt et avant de détourner mon regard, je lui offris un sourire gêné. Je pris donc le parti de m'installer dans un des fauteuils.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Réparer les pots cassés et partir ?

All

Comment débuter une soirée pour essayer d'attirer l'attention d'une personne en particulier ? Embrasser un garçon qu'on connaît et qu'on appréciait à sa juste valeur. Évidemment, rien ne pouvait se passer comme prévu et cela montrait bien la réaction imprévisible de beaucoup de personnes même des personnes qu'on connaît un peu. En tout cas, Anthea voulait que Dan joue le jeu pour le moment et qu'il ne la laisse pas en plan comme une conne. Ce serait grave humiliant pour elle si ce dernier la repoussait du genre dégoûté ou l'esquiver. En tout cas, la jeune Fancourt n'était pas du tout déçue de la réaction du garçon qui s'était laissé entrer dans son jeu. Bien sûr, il fallait être stupide pour ne pas sentir qu'il était un peu gêné de ce qui venait de se passer. Il n'y avait rien de bien méchant en soi, Anthy ne voulait pas le blesser ni même en faire trop avec lui. Ce n'était pas son but, elle l'avait juste embrassé et ensuite, elle le laisserait tranquille avec son ami qui semblait être un peu gêné. Sur le coup, elle n'en tenait pas rigueur et préférait écouter ce que disait son ami après lui avoir adressé la parole. En effet, la brune allait papoter un peu avec lui et sans doute, son petit frère ou ami avant de repartir. Naïa était là et toujours ravissante, mais elle n'était pas loin de Narcissa et Anthea n'avait guère envie de croiser son ex-meilleure amie.

La jeune serdaigle ne s'attendait pas à voir Rio à cette soirée et honnêtement, elle non plus ne s'attendait pas à s'y rendre. Ceci dit, January l'avait invité et pour ne pas la vexer, Anthea avait tout de même accepté de venir à cette soirée. Ceci dit, cette soirée de Noël était loin d'être intéressante, car déjà, il y avait Narcissa et Tracy. La plupart des traîtres allaient sans doute être présents en ces lieux et donc il va avoir des remarques désagréables et compagnies. C'est pour cela que la jeune Fancourt n'allait pas rester longtemps dans cette salle, elle vient regarder et papote rapidement même si ce n'était pas prévu et elle repartira aussitôt. Selon Dan, Anthea n'avait pas pensé à lui faire part de sa présence à cette fête. En effet, elle aurait dû lui en parler, mais bon, ce n'était pas réellement prévu qu'elle s'y rende. Du coup, la serdaigle avait pris cette décision à la dernière minute et elle sentait qu'elle allait le regretter. Rioghnhardan semblait chercher quelqu'un des yeux tout en lui parlant, il semblerait qu'elle n'était pas la bienvenue dans son cercle apparemment. Mais soit, autant attendre qu'il réponde à ses questions avant de filer et de le laisser tranquille. « Ah je sais...C'est une décision de dernières minutes, désolée. » Dit-elle avec un léger sourire. Cependant, Anthea avait senti au regard de Dan et de Milo qu'elle avait dit une bourde. Elle ne savait pas ce que c'était en réalité, mais elle n'allait pas tarder à le savoir.

Selon Dan, Anthea et Milo étaient dans la même classe et là, elle se sentait bête de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Ce n'était pas son petit frère, mais son cavalier, la grosse bourde du siècle et de plus d'un ton plaisantin même si elle savait que ce n'était pas le cas. Rio disait qu'elle avait gâché sa soirée. Ceci dit, la belle Fancourt ne faisait pas attention aux autres lorsqu'elle était en cours seulement à ses voisins de bureau comme Narcissa, Aimie et Zach ou quelqu'un d'autre de temps en temps quand le professeur choisissait ses binômes. Dans tous les cas, elle faisait peu attention à beaucoup de monde. N'empêche qu'en Milo prit la parole pour s'exprimer sur la question de la serdaigle, elle sentait que ce dernier avait été blessé. Ça faisait cinq ans qu'ils étaient dans la même classe et là, il racontait qu'il n'avait aucun intérêt d'existé par eux et il avait décidé de les laisser les croyants en couple. Restant tout de même impassible à tout ça afin de rester humble d'elle-même, Anthea ressentait de la tristesse et elle se sentait déçue d'avoir mal agi. Finalement, elle avait gâché la soirée à Rio et à Milo sans même le vouloir. Elle soupira en voyant le petit Poufsouffle partir ainsi et là, la brune se remettait en question. Or, c'était bien la première fois que cela lui arrivait jusqu'à maintenant et personne ne méritait un tel Noël. La brune regarde alors Dan et lui adresse la parole.

« Excuse-moi, j'ai vraiment été stupide. Je ne voulais pas le blesser et honnêtement, je ne suis pas du genre à faire attention à quelqu'un quand je suis en cours. Je vais te laisser tranquille et aller voir Milo pour m'excuser et pour qu'il revient vers toi. » Dit-elle à Rio de manière à ce que lui seul l'entente.

Du coup, Anthea partit en direction de Milo en gardant un petit sourire et ne faisant pas trop attention au regard des autres. Il arrivait à tout le monde de faire des erreurs de manière égoïste et stupides, le plus important était de les remarquer et d'agir intelligemment. Le jeune Poufsouffle s'était allé rejoindre le coin avec les chaises et il sera donc facile d'aller lui parler rapidement. Il était peut-être temps pour elle de partir de la salle et de retourner dans les dortoirs après avoir essayé de rattraper sa bourde. Voir la réaction de Dan, celle de Milo ainsi que leur propos, il était peut-être temps pour la Fancourt d'agir autrement et de se remettre en question, prendre du recul sur tout cela. Depuis la trahison de Narcissa, la brune n'agissait plus comme avant et elle devrait peut-être écouter les paroles pleines de sagesse de Liu Xi pour une fois. Milo et Rio semblaient s'apprécier et vouloir passer une soirée ensemble sans être embêté et elle, elle avait tout gâché à cause de son égoïsme à vouloir se faire remarquer par Cissy. Arrivant devant Milo, elle décidait de s'asseoir à côté de lui et à lui parler.

« Je suis navrée de gâcher votre soirée, je ne voulais pas te blesser ni même croire que tu n'existais pas. Tu devrais rejoindre Rio et profiter de ta soirée avec lui, il n'y est pour rien. C'est de ma faute d'agir agi avec tant d'égoïsme. Tes paroles m'ont touché et c'est sincère ce que je dis, je crois que je devrais me remettre en question surtout depuis que Narcissa m'a abandonné pour d'autre, je ne suis plus moi-même. Va revoir Dan et je te promets de ne plus jamais vous embêter et aussi, de faire plus attention à toi et à d'autres. Encore désolé, Milo. Tu mérites un Noël comme tout le monde. » Dit-elle en le regardant et de manière sincère.

Elle caresse alors le haut du crâne de Milo avec un petit sourire avant de se lever de sa chaise et de partir à l'opposé de Milo et de Dan. La brune avait pour une fois dans sa vie, agi pour l'intérêt des autres avant la sienne. Habituellement, elle l'aurait laissé les deux se débrouiller et rejoindre quelqu'un d'autre, mais là, elle voulait agir autrement. Était-ce l'esprit de Noël ? Sans doute ou pas, à voir. En tout cas, la serdaigle récupéra sa robe de sorcière et se mit à vérifier ses poches en cherchant un truc. Honnêtement, elle n'avait plus le moral de rester à cette soirée, elle avait gâché celle de deux personnes dont elle n'avait rien contre eux. Franchement, elle aurait dû rester aux dortoirs pour écrire une chanson, faire de la guitare ou chanter un peu avant d'aller embêter Zach. Pour le moment, elle était encore dans la salle sur demande en train de chercher un truc.

electric bird.

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The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

Tracy semblait perdue, peut être même bouleversé. Il était manifeste que quelque chose l'avait perturbé, et même si Adam ne la connaissait que trop peu, il avait déjà eu le loisir de découvrir un large éventail de ses réactions. Se mordillant distraitement la lèvre inférieur, elle avait le regard dans le vague. Ses pupilles, habituellement parées d'un scintillement enjôleur, étaient voilée par des émotions contradictoires atténuant l'ambre de ses prunelles. Alors qu'elle tendait à reprendre contenance, Adam lui présenta son avant bras en guise de soutient. Suivant les bonnes manières lui ayant été transmises par sa mère, le Sang Pur se savait quelque peu guindé. Cela étant, jamais il n'aurait fait défaut aux enseignements d'Elyanna Rivershine quant au décorum. Il devait être distingué, attentionné et maître de l'image qu'il renvoyait. Il était un Cale, et l'ascension de la famille sur la glissante pente du succès lui incombait tout autant qu'aux autres Héritiers de la famille. Souriant de son regard où dansaient des reflets rubis et émeraudes,écho de la décoration environnante, Adam invita sa comparse à poursuivre. Elle s'avança un peu plus dans l'assemblée, attirant l'attention d'un appel discret mais immanquable dont elle avait le chic. Elle qui se voulait par trop invisible, elle avait pourtant le don de rayonner quand elle n'était pas dans l'ombre d'une quelconque créature. Ainsi donc elle introduisit January Shivers, tout d'abord.

La Poufsouffle était radieuse, ses cheveux cascadant sur ses épaules frêles lui donnant l'air d'une peinture italienne. Ses yeux pétillaient de malice, traduisant son excitation presque palpable quant au succès de la soirée. Elle partageait le bras du fameux Sullivan, ce Serpentard nonchalant qui savait user de son charme, assurément l'un des plus grands séducteurs de l'Ecole. Alors que la serdaigle s'excusait de son inconstance, Adam lui porta secours, serrant la main de son ainé, avatar au serpent d'argent.

« Bonsoir Maël, la soirée te plait ? Un véritable ravissement que nous offre ta chère January ! » souriant toujours plus des yeux que des lèvres, il glissa un salut discret à la dite organisatrice, remerciant la Poufsouffle pour son zèle. « C'est incroyable ce que vous avez créé Tracy et toi ! »

Penchant la tête sur le côté, il se souvint d'ailleurs qu'une troisième actrice avait joué un rôle dans les festivités, mais il poursuivit omettant ce détail, suivant le fil déroulé par Miss Bennett. Celle ci reportant l'attention sur une inconnue, admise une fois de plus ses lacunes, gênée. Inclinant légèrement le buste vers l'anonyme féminine, Adam détailla celle ci, curieux. Elle devait partager un lien quelconque avec January ou Sullivan vu leur proximité, mais lequel ? Sa tenue faite de perle de nacres portées prêt du corps lui donnait un air d’œuvre vivante, flottant sur une volute d'or faite de voilages à la couture subtile. Ses cheveux, noués dans une tresse épaisses, lui couraient sur la clavicule, soulevant le fragile de sa stature. Souriant froidement, peu habitué à ce genre de démonstration, le Serdaigle assura à sa camarade de maison :

« Et bien. C'est fou comme on peut passer à côté d'autant de gens intéressants après quatre ans d'étude ici ! » avec un clin d’œil complice, renvoyant le temps à leur rencontre sur les rivages désolés du lac Noir, Adam savoura son effet. A vrai dire, il s'amusait bien plus qu'il ne l'aurait cru.

Laissant son regard s'égarer sur la pièce, toujours prêt à découvrir quelque chose ou quelqu'un de nouveau, l'apprenti sorcier détailla un nouvel arrivant dans la Salle. Il semblait river toute son attention sur le groupe au centre de la pièce, se déplaçant le long de l'enceinte bardée de houx et de gui. La lueur dansante des bougies en sustentation lui donnait un air de prédateur. Il semblait attendre, estimant son moment ou ses chances, décidant de faire halte prêt des affaires d'Adam fichées dans un des fauteuils de cuir au fond du carré.

Can you dance like a hippogriff?
Ma ma ma, ma ma ma, ma ma ma

Surpris par le refrain de Do the hipogriff, toujours aussi entraînant, Adam recouvra son flegme, détailla une dernière fois l'assemblée avant de glisser à l'oreille de Tracy...

« tu connais ce garçon, assis sur l'accoudoir du fauteuil là bas ? Il semble nous épier »

Sentant que Tracy avait besoin d'un peu d'espace, il se proposa de lui rapporter un rafraîchissement. Toujours avoir un bon prétexte pour prendre congé – lui instiguait sa mère. Et bien, elle aurait été fière de lui à en croire les préceptes qu'il suivait à la lettre.

« Après tout, tu n'as pas une minute à toi, je t'apporte quelque chose »

Fendant la foule en sens inverse de sa démarche à la souplesse évidente, le serdaigle abandonna sa camarade un sourire vulnérable aux lèvres. Il sentait que le nouvel arrivant attendait quelque chose de la part du groupe au centre de la salle, et son intuition à la fibre parfois clairvoyante lui disait que Tracy aurait un rôle à jouer dans cette scène. Décidant d'en avoir le cœur net, tout autant qu'il se devait d'étancher sa soif, le jeune homme glissa jusqu'au buffet, caressant du regard les mets à la présentation chiadée. Les cupcakes étaient glacés au sucre pétillant reprenant les symboles des Quatre Maisons. Des bols emplit de cookies à la patte croquante luisait de la couleur du fourrage des gourmandises tantôt à la menthe, framboise ou encore citron. Des bûches glacées fumaient du givre qui les maintenait à températures alors que les tronçons se dessinaient à la demande... La Magie avait vraiment le don d'être merveilleuse entre les bonnes mains. Se tournant vers Tracy un sourire furtif aux lèvres en songeant aux efforts du trio, le Sang Pur manqua de bousculer une nouvelle personne.

Emprunt de ce flegme qu'il tentait de conserver coûte que coûte, l’Héritier Cale détailla la jeune femme qui lui faisait face, posant par mégarde, sous le coup d'un réflexe protecteur, sa main sur la hanche de celle qu'il avait faillit renverser. Freinant son élan, il retira aussitôt sa dextre de la serdaigle, ses doigts lui envoyant la sensation fantôme de la soie qui habillait la sorcière. Contrit, le garçon détailla Narcissa Breckenridge, roide. Son visage emprunt d'un sérieux désarmant était sublimé par d'épais sourcils foncés lui conférant un air farouche. Le faciès encadré d'une coiffure métissée de blond, châtain et de vénitien ne souffrait d'aucune surprise. L'éclat de sa robe rubis se fondait parfaitement dans le décors des fêtes, le grenat soyeux de l'étoffe rappelant avec délice les baies sanguines qui garnissaient les murs.

« Je suis vraiment navré, j'ai cru vous percuter Miss … » enfouissant sa voix sous une quinte bien placée, Adam décida de ne pas montrer à l'intimidante créature qu'il connaissait son nom. Après tout, à hanter la même salle commune, il était fort évident d'en finir à connaître les autres oiseaux de la volière. « Je suis Adam Cale... et une fois encore, je m'excuse de mon audace. » Accusant le coup d'un salut informel depuis son buste, il poursuivit « je vous laisse à votre verre, je vois qu'on me requiert »

S'illustrant une fois encore dans la merveilleuse conception d'un alibi sur mesure – chère Mère, comme vous apprécieriez ce sens du détail – Adam Cale s'esquiva, emportant dans son envole deux verres de jus de citrouille agrémenté d'un zeste de citron. Le premier verre serait pour Tracy, bien sur, le second pour...

« Bonsoir, à nouveau. Je viens en quête de salut » tentant l'humour là où la délicatesse n'avait fait mouche, l'adonis se retrouva face au garçon aux mèches blondes qu'il avait bousculé à son arrivée. Sa peau diaphane était irisée de quelque taches de rousseurs lui donnant un air juvénile renforcé par sa carrure malingre. Fin, il avait passé une chemise noire à l'éclat timoré qui lui allait parfaitement, n'affinant que suffisamment sa silhouette allongée. Prenant place , avec la finesse due à son rang, sur le fauteuil voisin du Préfet de Poufsouffle, le serdaigle tendit le verre affublé de l'agrume à son vis à vis...

« Adam Cale, enchanté... et a qui ais je l'honneur ? »

(c) Poudlard NYL mesh

Dernière édition par Adam S. Cale le Lun 19 Déc - 13:35, édité 2 fois

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un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables.

À la réception de l'invitation masquée à cette soirée de Noël, je n'avais guère été emballé à m'y rendre. Je n'avais pas beaucoup envie de passer toute une soirée en compagnie de plein de gens. Je n'aimais pas trop les foules ou les rassemblements. Trop de gens dans un espace restreint, ça m'étouffait. Je ne pouvais toutefois pas me résoudre à décliner l'invitation de Tracy. On avait passé un bon moment ensemble l'autre soir, et je l'aimais bien. Je ne voulais pas la blessée en refusant de me pointer à son événement parce que je n'aimais pas beaucoup les fêtes. Ça la rendrait triste, et puis, c'était Noël après tout. Le moment de l'année où l'on devait prôner le don de soi. Je n'avais rien à perdre à y aller, seulement gagner le bonheur d'une amie à en devenir. Et puis, si j'étais en bonne compagnie, ce ne serait peut-être pas si mal. Après, il y avait la pluie de météorites, ça me ferait une bonne excuse pour m'éclipser.

J'avais également sauté sur l'occasion pour adresser un hibou à Milo avec une petite idée derrière la tête. Autant rendre cette soirée un peu productive en essayant de ramener un peu de personne à notre cause visant à la protection de l'environnement. Mon ami avait néanmoins apporté un bon point dans sa réponse en faisant remarqué que les gens ne seraient sans doute pas très ouvert à nous écouter. Il pointa aussi que si nous avions plus de temps et la possibilité de se rendre à Pré-au-Lard, nous pourrions faire des encarts. L'idée était bonne, même très bonne. Il fallait un truc discret, mais qui resterait gravé dans les mémoires. Je me mis à chercher. Fouiller dans ma mémoire. J'y pensai plusieurs jours durant avant qu'une idée géniale ne vienne me frapper comme une batte contre un cognard. Des sous-verres en forme d'animaux magiques avec des messages environnementaux. Il fallait juste utiliser des vieux parchemins et les découper. Puis j'allais devoir écrire des messages dessus et leur lancer un sortilège d'imperméabilité afin qu'ils ne terminent pas comme des la bouillie avec le liquide qui allait se reverser dessus.

Je travaillai d'arrache pied toute la journée afin d'en avoir assez pour faire passer un petit message. Des coups de baguette pour découper, une plume pour écrire et un petit sortilège pou protéger. Une journée de rude boulot, mais ça en valait la peine puisque lorsque je regardai enfin l'horloge, il était près de 19h30. J'allais être en retard ! Je me passai un peu d'eau sur le visage, essayai de faire partir les tâches d'encre sur mes doigts, mais sans succès. Je remis un peu d'ordre dans ma chevelure, mais ce ne fut guère couronné de succès encore cette fois. J'enfilai donc un pull rayé de rouge, vert et blanc faisant un peu penser à un sucre d'orge, posai mon sac plein à craquer de sous-verre artisanaux et d'un bonnet de lutin, des fois que mes cheveux soulèveraient trop de commentaires, puis je filai vers le sixième étage. Je devais rejoindre Milo à la fête. J'avais tellement hâte de lui montrer mon idée brillante ! Espérant qu'il serait aussi enthousiaste que je l'étais.

Je fis mon entrée dans la salle sur demande un peu après vingt heures. Il y avait déjà de nombreuses personnes, et la pièce était magnifiquement décorée. Je souris d'émerveillement, puis laissai glisser mon regard des décorations à ceux présents à la fête. Je reconnus plusieurs visages familier, notamment Milo assis sur un fauteuil adjacent à celui qu'occupait Adam. Ils semblaient engagé dans une conversation. Je crus bon de ne pas m'imposer immédiatement. Puis j'aperçue Tracy toute seule dans son coin. Je me redis vers elle d'un pas décidé. Arrivé à sa hauteur, je lançai : « C'est magnifique ici ! Manque un peu de neige à mon avis, mais l'ambiance est superbe ! » Je la serrai dans mes bras comme je le fais souvent avec mes amis. Je suis le genre de personne qui aime bien les contacts physiques. Je voulais seulement lui faire comprendre que j'étais fier de son accomplissement, parce que je n'aurais pas pu en faire autant. L'étreinte se fut brève. Me reculant un peu, lui tenant toujours une main, je la regardai de la tête au pied en souriant. « Tu es très jolie ! Tu as eu mon message ? » Je lui lançai un sourire complice, oubliant un moment que nous n'étions pas que tous les deux. Il devait y avoir des gens qui nous regardaient, mais peu importe. Nous étions amis Tracy et moi, non ? On pouvait bien se tenir par la main si on le voulait bien ! Enfin, je pensais que nous étions amis. Si ce n'était pas le cas, elle me le dirait clairement.

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un sapin et trois flocons de neige
suffisent à faire changer le monde

Rioghbhardan & les invités

Savoir quoi faire de cette soirée paraît compliqué. Alors dans le doute, on ne fait rien. Strictement rien. On reste plantés devant la porte et on attend très certainement que l'un de nous ait le courage de proposer de rentrer. C'est ce qu'il faudrait qu'on fasse, sûrement. Mais on ne le fait pas. À la place, on gêne juste le passage au point de se faire bousculer. Ce qui ne nous pousse même pas à nous déplacer. « Non, je ne sais pas qui c'est mais wouhai, il est assez ... bizarre. Il vient peut-être du passé...? » Je hausse les épaules en souriant, un peu moqueur. Ça n'aurait rien d'étonnant. Je regrette presque de ne pas parler couramment l'anglo-normand pour lui faire la conversation dans une langue de son époque, à ce « brave » garçon. Il a au moins le mérite d'achever de me rassurer. Pas tant lui que l'espèce de complicité taquine qui s'est naturellement installée entre Milo et moi. Ça change un peu du silence ou des plaintes. Il semble presque plus réceptif qu'à notre arrivée. Est-ce qu'il commence à se détendre enfin ? Un peu plus et j'espérerais une suite plus légère qu'elle ne se dessinait jusque là. Passer la soirée à rire pour pas grand chose, qu'importe si c'est pas forcément drôle ou alors au dépend des autres. « Tu crois que c'est un ami de Nick Quasi-Sans-Tête et qu'il s'est planté de fête ? » J'imagine sans trop de mal que les fantômes aussi doivent faire un truc pour Noël. Un truc bien guindé dans lequel le garçon aurait eu sa place. Plus que là en tout cas. Bien sûr, une soirée organisée par Shiver ne peut qu'être un peu prout-prout, rien à voir avec la fête pourrie à laquelle j'ai rencontré Sucre d'Orge. Je la chasse sans ménagement de mes pensées et décide de nous faire bouger un peu. Manque de chance, je n'ai pas le temps d'aller jusqu'au bout qu'Anthea débarque comme si c'était ma copine et m'embrasse le plus normalement du monde. La déchéance commence là, et je sais d'avance qu'elle n'est pas prête de se terminer tout de suite. Tracy a tout vu et je ne sais pas comment je vais réussir à me sortir de ça. « Non mais on est pas ensemble ? » Génial, je vais passer pour un véritable coureur de jupons et c'est pas du tout le but recherché. Je ne prétends pas que c'est faux et je sais que j'ai tendance à papillonner sans trop me poser de questions mais j'étais loin d'avoir eu dans l'idée de le lui prouver ! Et encore moins comme ça. C'est pas comme si j'avais eu mon avis à donner dans cette histoire ! Elle est arrivée et partie du principe où j'étais forcément d'accord. Parce que je suis toujours forcément d'accord... Pourtant, ce soir, je ne l'aurais pas été. Et maintenant que c'est fait, je réalise que je le vis beaucoup plus mal que je ne l'aurais jamais imaginé. J'ai peur de croiser le regard de Milo, j'ai peur qu'il s'en aille, j'ai peur qu'il m'en veuille, j'ai peur que tout se tire en sucettes à cause de ça. Tout quoi ? Je ne sais même pas parce que dans le fond, il n'y a rien qui puisse partir en vrille. Ça ne m'empêche pas de craindre que ça soit le cas malgré tout. « Ah je sais... C'est une décision de dernière minute, désolée. » Ce qui ne justifie pas son entrée fracassante ni son cinéma. Je hausse à nouveau les épaules.

Je suis crispé et de moins en moins à l'aise à mesure que les secondes passent. J'ai juste envie d'attraper Milo et de rentrer à Poufsouffle. Mais qu'est-ce que ça changerait ? Je ne suis pas sûr que ça arrangerait quoi que ce soit, de toute façon... « Milo... On est dans la même classe depuis cinq ans... » Qu'on ne soit pas amis avec tout le monde, je comprends. Qu'il y ait des gens qu'on apprécie pas, aucun problème. Que les noms puissent échapper parfois, c'est normal... Mais là... Comment on peut, après des années, ne pas être foutu de reconnaître quelqu'un, je comprends pas. Même le plus invisible des camarade finit forcément par se faire remarquer rien qu'une fois. Un exposé, une réponse donnée, un devoir à rendre à plusieurs... C'est obligé. « Mais je comprends... je n'ai aucun intérêt d'exister pour vous... » Mon cœur loupe un battement à sa déclaration. Qui ça « vous », hein ? Son sourire me fait l'effet d'une gifle. « M... » Je n'ai pas le temps d'aller plus loin qu'il a déjà repris. « Je... je vais vous laisser... je ne savais pas que... » Je ne peux que secouer la tête, un petit peu hystérique sur les bords en comprenant où il veut en venir. Non ! Il ne savait pas parce qu'il n'y a rien à savoir. Il n'y a rien du tout ! Notre conversation de l'autre nuit me revient comme si c'était hier et la panique qui m'avait envahi suit aussitôt. Il est en train de se planter royalement ! « Enfin bref, c'est bien... je... Bonne soirée... » Quoi ? Mais c'est un cauchemar ! C'était pas l'idée du siècle, d'accord, mais j'ai jamais pensé que ce serait un fiasco comme ça ! « Milo, att... » Mais il s'est déjà éloigné et la musique a sûrement couvert mon appel. Même si ça ressemble plus à du désespoir, pour être tout à fait honnête. J'ai envie de mourir, clairement. Vous avez vu à quel point il se sentait mal ? Et tout est de ma faute... Si je ne lui avais pas demandé de venir, il n'aurait jamais eu à supporter tant la soirée que la stupidité d'Anthea. J'ai du mal à détacher les yeux de mon préfet et me retiens de lui emboîter le pas. Je n'ai jamais eu autant envie de m'excuser. Mais pour quoi ? Mon seul vrai tort dans cette histoire, c'est d'avoir eu envie de venir. Le reste, j'y suis pour rien. Et puis quel reste ? Y'a eu un baiser, ouais, et alors ? Ça n'est pas sa copine et je ne lui ai jamais juré fidélité. Pourtant ça ne m'empêche pas de culpabilité. Tellement que j'en ai momentanément oublié Tracy. Je n'ai plus pris la peine de m'assurer que l'homme du siècle dernier gardait ses distances et honnêtement, je m'en fiche un peu. Il n'y a plus que la peine de Milo pour l'instant. « Excuse-moi, j'ai vraiment été stupide. » Elle n'est pas encore partie, elle, sérieusement ? Elle attend quoi ? Que je joue les petits copains dignes de ce nom malgré tout ? Au diable la récompense, ce sera sans moi. « Je ne voulais pas le blesser et honnêtement, je ne suis pas du genre à faire attention à quelqu'un quand je suis en cours. » Cinq ans, bordel, cinq ans ! Tu m'étonnes qu'il l'ait mal pris ! J'aimerais la planter là et le rejoindre mais pourquoi faire ? S'il ne me déteste pas maintenant, il le fera bien vite de toute façon. Autant ne pas l'avoir sous les yeux, j'imagine... « Je vais te laisser tranquille et aller voir Milo pour m'excuser et pour qu'il revienne vers toi. » C'est qu'il va sûrement être ravi de la voir débarquer à nouveau... « T'en as ass... »...ez fait, je crois. Mais une fois de plus, ce que je peux bien dire ou penser n'a aucune importance et elle suit son idée première, filant vers Milo.

Un soupir m'échappe et je finis par détourner les yeux. Ça fait un quart d'heure à tout casser que j'ai foutu les pieds ici et tout s'est déjà lamentablement cassé la gueule... Je me retrouve comme un con à deux pas de la porte, complètement paumé. J'ai perdu à la fois mon repère et mon but seulement pour satisfaire les objectifs inconnus d'une allumeuse. Merveilleux, n'est-ce pas ? Quelle soirée de merde... Un dernier coup d'oeil en direction de mon ancien cavalier m'apprend qu'Anthea lui a finalement foutu la paix. Mais que Bizarreman a pris la relève. Si j'étais déçu de le voir tourner autour de Tracy, ça ne me plaît pas davantage cette fois-ci. Dans les poches de mon pantalon, mes poings se serrent et je ne mets pas longtemps à détourner les yeux. Ouais, bah vas-y ! Remplace-moi, j'te dirai rien ! J'ai mal au ventre et j'ai envie de retrouver mon dortoir. Et je suis toujours planté devant cette maudite porte ! Je me reprends tant bien que mal et reprends là où je m'étais arrêté avant que Fancourt ne réduise tout le reste en miettes : Arabella. C'était ce que j'allais proposer à Milo avant qu'on soit dérangés... Rester avec ma meilleure amie jusqu'à ce que Maximilien débarque et fuir dès qu'elle ne serait plus toute seule. Tendu, je la rejoins en quelques pas hâtifs. Le sourire que je lui adresse n'est pas aussi enthousiaste qu'il ne l'aurait dû. « Rappelle-moi pourquoi j'avais envie de venir, déjà ? » Je ne doute pas qu'elle n'a rien loupé du spectacle alors je ne prends pas la peine de lui faire un résumé. Et puis, de toute façon, j'aurais l'air coupable même si c'est pas le cas. Parce que dans le fond, j'aurais été capable de faire exactement la même et puis, mes intentions premières n'étaient pas plus louables que le flirt avec la Serdaigle. J'imagine que c'est pas plus mal comme ça... Au moins, ça évite à Tracy de passer son Noël à se faire embobiner. Je fouille à nouveau la foule du regard, à sa recherche. Il ne faut pas longtemps pour la repérer, un peu plus loin, avec un lutin ou n'importe quoi du genre qui lui tient la main. Je reste bête l'espace d'une seconde. D'accord. D'abord, l'autre tache et maintenant lui... En fait, on doit jouer à armes égales. Et celle que je prenais pour une fille innocente et potentiellement manipulable semble de loin être une traînée en devenir. Il n'y a vraiment rien à retenir de ce réveillon. Absolument rien. Je finis par reporter mon attention sur Bella. « Tu passes une bonne soirée, toi, ça va ? » Et j'en viens presque à prier pour qu'elle s'ennuie à mourir et me propose de faire demi-tour.

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**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Soirée privée

narcissa & les autres

Il est bon nombre de gens, en ce monde, qui ont un double visage.

Les gens ne cessent de venir au fil des minutes. Je reconnais même un camarade de classe qui s’appelle Milo. J’aime bien le faire chier, habituellement, même si ami William Whelan fait tout pour m’arrêter. Milo, c’est un mec qui a peur de pas mal de choses, alors comprenez que c’est tentant de le tacler pour rire un peu. Il n’y a rien de méchant. Mais je sais qu’il n’aime pas ça. Bref, un fin sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je le vois arriver avec un autre garçon, un certain Poufsouffle. O’Callagh…quelque chose. Bref, peu m’importe, je m'en fiche.

Du côté de Tracy, elle semble toujours débordée par toutes ces personnes venues la saluer ou la complimenter. Je pourrais la plaindre mais je suppose qu’elle doit apprécier d’être autant entourer, ce que je ne comprends pas. Cela me lasserait bien vite et j’aurais l’envie de rester seule pour un bon moment. Je ne suis vraiment pas prête de devenir quelqu’un de très sociable et, à vrai dire, je me plais bien comme ça. J’attends que mon verre soit servi, pendant que mon regard balaye encore et encore la décoration des lieux. C’est toujours impressionnant, même au bout de quelques minutes. Je crois bien que la soirée est réussie dans son organisation et qu’il n’y aura pas trop de plaintes. Normalement, du moins.

Une fois que l’élève faisant guise de barman me serre mon cocktail, je le remercie et j’entame ma première gorgée. Il est particulièrement exquis avec sa touche fruitée à la passion et à la mangue. A côté de ça, la musique est plaisante et elle me rappelle ce qu’écoute ma tante à la maison. Do the hippogriff est l’une de ses chansons préférées et on l’écoutait souvent quand j’étais petite. Je ne pensais pas qu’elle passerait à ce genre de soirée, en revanche. Je veux dire par là qu’en 2022, des idiots seraient capables de hurler pour que le son suive l’année. En tout cas, personne n’a l’air de s’en plaindre, ce qui est plutôt réjouissant. Je prends une autre gorgée, puis une autre. Duke n’est pas encore arrivé mais ce n’est pas comme si j’étais pressée de le voir. La solitude a toujours été une amie fidèle et je me sens très bien dans mon coin. J’irai voir Tracy et Naïa plus tard.

Hélas, il faut croire que même au sein d’une soirée censée être réservée à des gens de notre hauteur, des imprévus peuvent survenir. Là-bas, à l’entrée de la salle sur demande, une silhouette familière attire mon attention. Il ne me faut pas plus de dix secondes pour reconnaître qui se cache sous cette robe rouge, très jolie et surtout pas mal vulgaire. Anthea. J’y crois pas. Qui l’a donc invitée ? Cela ne devait pas se passer comme ça et je n’ai certainement pas envie de la voir dans ces circonstances, ni après les discussions enflammées que l’on a eues. Je suis intriguée et je la suis du regard, laissant mon cocktail de côté. Ses jambes s’avancent vers l’ami de Milo et, peu après, me voilà presque offusquée. Elle les salue avant d’approcher son visage du Poufsouffle de sixième année. Elle lui murmure quelque chose avant de l’embrasser, tout en l’entourant de ses bras.
Non mais je rêve…

C’est qu’elle y prend goût, en plus. Je ne peux pas le croire. Anthea, embrasser un coureur de jupons ? Oui, parce que même si son nom de famille m’échappe, je connais la tronche de ce gars. Et je trouve que sa réputation est vraiment pas glorieuse. Il ne mérite pas Anthea et ça me dépasse qu’elle fasse ça ici, de manière publique. Je prends ça pour une attaque personnelle, car il ne faut pas être Merlin pour deviner ses intentions. J’y vois là une provocation pure et simple. Même Tracy tire une gueule bizarre, étrangement. Je ne sais pas ce qu’il y a entre elle et le Poufsouffle mais je suppose que c’est la présence d’Anthea et de son décolleté qui doit la gêner. Hélas, pour rester correcte, elle ne dit rien. Très bien, je vais m’en charger à sa place. Je n’ai pas l’intention de foirer l’ambiance de la soirée mais il y a des limites et je ne suis pas du genre à fermer ma gueule quand ma meilleure amie donne ses lèvres au premier venu.

Tellement obnubilée par ce spectacle, je ne remarque pas qu’un Serdaigle vient de me bousculer. Ce n’est que lorsqu’il ouvre la bouche que je me tourne vers lui, prise au dépourvu. Il s’excuse de son geste en prenant un air maniéré qui me rappelle que trop bien l’aristocratie. J’ai l’impression qu’il me dévisage assez étrangement mais je n’y prête pas attention. Ce garçon, je le connais de vue. Cela fait quatre ans que nous traînons dans la même salle commune alors, forcément, je sais au moins son nom même si je ne lui parle pas. Adam Cale.

« T’inquiète, ce n’est rien. Vu le monde, ça devait bien arriver. » Dis-je tout simplement en esquissant un sourire.

En fait, ce n’est surtout pas cela qui me préoccupe, d’où mon indifférence vis-à-vis de son ‘audace’, comme il le dit. J’ai autre chose à faire. J’attends que le Serdaigle aille disposer ailleurs pour quitter mon tabouret, dissimulant au mieux ma colère à l’égard d’Anthea. Je m’approche d’elle, fermement décidée. Elle va voir ce que ça fait que de faire n’importe quoi et je suppose que je ne serai sûrement pas la seule à le penser. J’ai l’impression qu’elle prend un malin plaisir à me faire chier, ces temps-ci. Je peux le comprendre, puisqu’elle pense que je l’ai trahie mais j’ai des limites et il y a des choses que je ne laisse pas passer. A trop vouloir m’emmerder, je peux aussi sortir mes crocs même si elle est ma meilleure amie et que je l’adore toujours.

Contre toute attente, le très cher Milo vient de se barrer vers un fauteuil et Anthea le suit pour lui parler brièvement. Je me stoppe un moment, les surveillant de loin. Puis, quand elle repart, je la poursuis de nouveau. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé à cause du volume de la musique mais cela ne m’arrêtera pas. Je dois la jouer fine, sans trop attirer l’attention pour ne pas foutre en l’air les efforts de January et de Tracy mais je ne serai pas pour autant sympathique dans mes propos.

Une fois à sa hauteur, je la retourne vers moi en la faisant pivotant sur elle-même, ma main tenant avec poigne son épaule.

« Salut ! » M’exclamé-je en lui faisant le plus hypocrite des sourires.

Je la jauge du regard, d’un air snob, avant d’ajouter dans le plus grand des calmes :

« Je ne savais pas qu’on t’avait invitée. En tout cas, jolie robe… quoi que franchement vulgaire pour une fille de ton âge. Alors, comme ça, tu es capable de vendre ton cul au premier venu que tu croises ? »

Je lui laisse le temps de répondre, avant de terminer en faisant disparaître mon sourire :

« Je ne peux pas croire que tu te sois abaissée à jouer les gourgandines. Tu ne te respectes même plus, ma pauvre. »

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Un sapin et trois flocons de neige ...

All

Au final … Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Les soirées… C’est pas ce qu’on pourrait définir comme étant ‘mon truc’. Passer des soirées devant une cheminée à dévorer des centaines de pages ou à la rigueur écouter de la musique et plaisanter avec un ou deux amis proches, ça c’est mon truc. Mais il faut croire que parfois je me résous à faire des choses totalement improbables et je ne me comprends pas moi-même. Parce que ce n’est pas vraiment comme si j’avais la curiosité de découvrir de nouveaux modes de vies ou quoi. Les soirées, le bruit, devoir faire comme si on était heureux… Sincèrement, ça ne m’a jamais branché mais il semblerait que tout au fond de moi, j’avais envie qu’il en soit autrement. Pour une fois peut-être, je n’ai pas particulièrement envie d’être seul. Cela est sans nul doute dû à l’ambiance pesante du château depuis l’attaque et au fait que mon meilleur ami est si loin de moi, que je ne puisse ni lui parler ni même le voir. C’est vraiment accablant. C’est dans ces moments qu’on se rend compte à quel point certaines personnes représentent autant pour nous, pour notre existence, pour notre équilibre… C’est aussi dans ces moments qu’on réalise quelles choses sont importantes, et celles qui au final ne sont que des broutilles, des anicroches insignifiantes sur la toile de notre vie. Et il m’est apparu très clairement que mon différend depuis des années avec Phoebe n’avait au final plus lieux d’être. Plus maintenant alors que nous avions déjà tant perdu tous les deux et que nous détester pour des choses aussi futiles et lointaines est bien la dernière chose dont nous avons besoin. Dit comme ça, on pourrait presque croire que j’ai gagné en maturité d’un coup et que j’ai su raisonnablement m’assoir sur mes anciennes rancœurs mais en réalité … Si Phoebe n’avait pas craqué et n’avait pas passé son après-midi à me raconter tous ses problèmes, je ne sais pas si j’aurais vraiment eu la sagesse d’enterrer la hache de guerre. On peut dire que cela m’est tombé dessus, sans que je m’y attende, mais sans doute pour le mieux. Et avec du recul, je me rends compte que nos gamineries n’avaient pas beaucoup de sens et qu’on a raté pleins de choses ensembles. Je veux dire que grâce à cette après-midi, j’ai découvert en la brunette que je pensais orgueilleuse et insupportable, une fille pleine de sens et au final brisée par les évènements récents. Résultat, plutôt que de me rebiffer, je suis resté là, à l’écouter. Certes au début plus parce que je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait mais après plus par intérêt et dans le désir d’apporter une oreille attentive à la jeune Griffonne qui avait l’air encore plus paumée que moi –même si avouons-le, je pigeais pas tout.

Pourtant, j’ai beau me retourner la question dans tous les sens alors que je fais les cent pas non loin de la salle sur demande affublé d’une cravate noire et d’une chemise blanche sur laquelle j’ai fait l’effort d’enfilé un gilet sombre pour ne pas faire honte à ma cavalière, mais je ne comprends pas pourquoi j’ai accepté de venir. J’ai encore du mal même à comprendre pourquoi Phoebe a pris la peine de demander à ce que je l’accompagne. Tout ça est vraiment … Trop bizarre. Toutefois, je n’avais pas non plus envie de lui dire non. Je ne pense pas que cela soit à cause de Keagan, je sais qu’il tient énormément à elle, même s’il lui a préféré Daniela. Non, je pense que c’est vraiment la fille que j’ai découverte durant cette après-midi qui m’a étonné et touché. Alors me voilà, me demandant ce que va donner cette soirée. Pas très à l’aise, je desserre au maximum cette fichue cravate que je trouve vraiment ridicule. Phoebe m’avait dit d’être présentable mais je ne sais pas trop ce que ça veut dire pour une fille, alors j’ai essayé de faire un effort. Un peu, pas trop, comme l’atteste mon jean, mais bon faut pas abuser non plus. Et qu’est-ce que je me sens idiot aussi de l’attendre comme ça… Qu’est-ce que je fais si un mangemort passe dans le coin ? Je sens que la panique commence peu à peu à monter en moi, aussi je me fais force pour prendre de profondes inspirations et me calmer. Ca ne sert vraiment à rien de me mettre dans tous ses états. C’est rien, c’est juste des gens que je croise tous les jours qui se retrouvent pour fêter la fin d’une année et espérer qu’une meilleure commence. Rasséréné par cette pensée, je me dis que tout va bien se passer quand j’entends des pas arriver dans ma direction. Je me retourne dans cette direction et me retrouve face à Phoebe. J’ai déjà dit que je me sentais idiot ? Il y a encore une semaine à peine je parlais pas à cette fille, et voilà qu’elle m’a invité à venir à cette soirée secrète avec elle. « Salut ! » je me force à articuler de la voix la plus chaleureuse dont je suis capable de faire preuve alors qu’elle s’approche vers moi. Je jette un petit regard de chaque côté pour être sûr que personne d’autre n’est dans les parages avant de lui glisser. « T’es prête ? On peut encore partir en courant si tu ne le sens pas hein. » je marmonne sur le ton de la plaisanterie, mais dans le fond je sais pertinemment que si elle me dit qu’elle se dégonfle, je serais presque soulagé de disparaitre aussi.

if you can dream it you can do it

(c)Miss Pie

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Naïa

Lentement les gens arrivaient, seul ou par petit groupes, ce qui donnait à penser que la soirée ne faisait que commencer. Encore heureux, parce que s'ils n'étaient qu'eux, elle allait vite être ennuyante cette fête. Parmi les gens déjà présents, il y avait Sirana, une fille que je ne pouvais pas voir en peinture et ce depuis toujours, si mes souvenirs sont bons. Il y a des gens qu'on apprécie au premier regard et il y a ceux qu'on ne peut pas encadrer et cette fille fait partie de la deuxième catégorie de personne. De toute façon, du peu que je savais d'elle, je m'étais rapidement rendue compte que je ne ratais rien, elle n'était pas intéressante comme personne, c'est certainement pour ça qu'elle se la jouait "fille mystérieuse" pour se donner un genre, sinon personne ne lui parlerait. Avec elle il y avait le petit couple Maël/January, nouvellement formé ... enfin je suppose. J'avais l'impression que c'était hier qu'il me draguait et finalement je n'étais peut-être pas si loin du compte. Moi j'étais parfaitement consciente que le Serpentard était un vrai dragueur, je ne me serais jamais aventurer à sortir officiellement avec lui. Je ne sors pas avec des gens en qui je ne peux pas avoir un minimum confiance et il était évident qu'il draguait un peu trop tout ce qui bouge pour que je puisse lui accorder du crédit à ses propos ou ses vaines promesses. Mais si la Poufsouffle était aventurière ... ou naïve, grand bien lui en fasse. Une autre fille vint se joindre au petit couple et je reconnue sans trop de mal Sybille, la soeur jumelle de Maël. Je ne la connaissais pas vraiment, je savais juste qu'elle était proche de Maël et qu'ils étaient jumeaux, après nous étions trop différentes pour qu'on puisse vraiment envisager un quelconque lien ensemble. Je n'avais rien contre elle mais les filles toujours heureuses, qui sourient à la vie et qui voient le bien de partout, j'en ai déjà une à la maison et je ne peux pas me la voir en peinture. Fort heureusement, Cissy arriva assez rapidement, restant aux côtés de Tracy. Au moins je savais que je m'entendais bien avec ces deux là, ce serait déjà ça de pris parce que sinon, la soirée risquait d'être mortelle.

En dehors de notre petit groupe, d'autres personnes sont arrivés. Il y avait deux poufsouffle, Dan et le préfet de sa maison, si je ne dis pas d'erreur. Je ne me souvenais plus vraiment de son nom, juste du fait qu'il avait une jolie marque sur la main droite et que ça avait dû faire un mal de chien. Mais quand on veut jouer les héros, il faut s'attendre à en payer les conséquences. La préfète des Poufsouffle aussi était là, décidément ils étaient en force ce soir... Un jeune homme vint rejoindre Tracy, je l'avais déjà croisé à plusieurs reprises au sein de notre maison, mais son prénom m'échappait ce soir, il me reviendra très certainement dans la soirée. Mon attention ne s'attarda que très peu de temps sur chacun des participants de la soirée, jusqu'à ce qu'Anthea fasse son entrée. Quand elle enleva sa cape, je resta sans voix fasse au choix de sa robe. On pouvait dire qu'elle était renversante dans cette robe rouge, très ... ouverte sur le devant. Qu'elle se sache belle, je pouvais le comprendre, elle l'était, qu'elle assume entièrement ses formes voluptueuses passaient encore mais j'avoue le combo + son comportement furent peut-être un peu trop à mon goût. Surtout qu'elle ne vint pas me saluer, préférant sauter sur Dan ... Elle était sérieuse là ? Elle sortait avec ce Poufsouffle ? Depuis quand ? Il n'était pas vilain à voir, c'était un fait, mais quand même ... Pour être honnête je fus assez blessée de ne pas en avoir été informée avant. Certes elle ne me devait rien, nous n'étions plus ensemble et notre relation fut ne dura finalement que peu de temps, mais je détestais malgré tout l'idée qu'elle se jette aussi vite sur la première personne venue. Alors ils avaient tous décidé de s'afficher officiellement avec une autre personne ? Que Maël sorte avec une fille passait encore, entre nous ce n'était que du flirt. Même si j'avais apprécié notre relation ambigüe, j'étais capable de passer au dessus de ça, même si ça m'amusais beaucoup de foutre un malaise entre les deux tourtereaux. Autant qu'Anthea sorte avec Dan, ça par contre j'avais dû mal à le digérer. On n'était plus ensemble, d'accord, mais on restait amies non ? Elle aurait pu me le dire ...

Mon attention était totalement focalisée sur le nouveau couple, délaissant totalement mes autres camarades. Le préfet des Poufsouffle préféra tirer sa révérence plutôt que de tenir la chandelle, comme je le comprenais. Anthea échangea quelques mots avec Dan avant de partir rejoindre le blondinet. Elle ne resta pas très longtemps vers l'ancien cavalier de Dan, se dirigeant ensuite vers ses affaires. Visiblement elle avait décidé de prendre la tangente. Abandonnant le petit groupe, je me dirigeais vers Anthea. J'avais envie d'avoir une petite discussion avec mon amie mais visiblement je ne fus pas la seule puisque Cissy me devança. Je savais que les choses n'allaient plus trop entre les deux meilleures amies et je n'avais jamais cherché à m'immiscer dans leur relation pour en comprendre la raison. Je savais Anthea moins virulente envers les nés moldus que nous pouvions l'être, mais même sans avoir prêté officiellement allégeance pour Blackman, elle connaissait mon point de vu sur la question, alors pourquoi ne m'avait-elle pas jeté de sa vie à mon tour ? A moins qu'elle l'ait fait sans me prévenir ... M'approchant lentement du duo, j'écoutais un peu ce que lui racontait Cissy et mes craintes fondées, je décidé de sortir du pétrin Anthea. « Bonsoir les filles !! Très belle soirée, n'est-ce pas ?! » Dis-je en esquissant un sourire, ravie de les voir. « Vous êtes renversantes dans vos robes ... elles vous vont à ravir. » Celle de Cissy était certainement moins "m'as-tu vu" mais elle restait néanmoins très élégante et allait à ravir sur sa propriétaire. « Je te l'emprunte quelques instants ... Je dois impérativement lui parler d'un truc avant que j'oublie ... et on sait toutes les trois que parfois je peux être un vrai poisson rouge ... » Dis-je en mentant ouvertement. Elles savaient très bien que je n'oubliais rien mais elles comprenaient certainement sans mal que c'était ma façon de les séparer sans créer une discorde. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour un crêpage de chignon. Je passais donc mon bras autour de celui d'Anthea et je l'emmenais à l'opposé de la pièce. « Je suis surprise de te voir ici ... je ne savais pas pour Dan et toi ... Ça fait longtemps ? » Lui dis-je sans chercher à noyer le poisson. Je suis comme ça, quand un sujet me préoccupe, j'en parle immédiatement, sans chercher à prendre des pincettes. Même si ma voix n'était absolument pas accusatrice, j'avais malgré tout très envie qu'elle me réponde.
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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à changer le monde

Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way. Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh. Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way ; Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh.

Toute la soirée commençait à prendre une tournure qui plaisait de moins en moins à Tracy. L'ambiance demeurait plaisante, et les gens relativement sympathiques. Normal, elle avait fait en sorte que ceux qui ne la portaient pas dans leur coeur restent pour la plupart dans leurs dortoirs, n'ayant aucune envie que les autres Serdaigles qui avaient fait toute une scène de leur acte de "trahison" soient sur son dos en permanence. Pourtant, une était passée entre les mailles du filet visiblement. C'était l'un des désagréments lorsque les invitations se faisaient de bouche à oreille, et au vu de leur attitude de chien et chat dans la salle commune, elle pouvait facilement supposer que ce n'était pas Narcissa qui était derrière l'invitation d'Anthea. A l'origine, Tracy n'avait rien contre elle, mais elle, visiblement si. Soit, elle avait choisi un parti, celui des pro sangs-purs, qui était le plus susceptible de la mettre à couvert, et quant à Anthea, celui des défenseurs des nés-moldus lui avait mieux convenu. C'était un fait, et la Bleue & Bronze parvenait même à la comprendre. Peut-être que dans un univers parallèle, celui où elle aurait assumé sa nature de sang-mêlée peut-être née-moldue, les deux jeunes filles auraient pu être très amies. Jusqu'à ce soir, Tracy avait toujours vu Anthea comme une personne intègre, sérieuse, sympathique, bien que ce n'ait pas été envers elle. Evidemment. Elle traînait en compagnie de probablement futurs mangemorts, et c'était en sachant que certains élèves la détesteraient pour ça qu'elle s'était lancée là-dedans, c'était sûrement pour la même raison que la Bleue & Bronze ne parlait plus à Narcissa actuellement, et Tracy espérait toutefois que les deux aiglonnes pourraient se réconcilier un jour. Leur amitié avait l'air si forte, et le fait qu'elle n'aille pas au delà des barrières du sang avait quelque chose d'irréaliste. Enfin, ça, c'était l'opinion qu'elle avait d'elle avant de la voir sauter comme une furie sur Dan au beau milieu de sa fête… Pourtant, c'était difficile de comprendre ce qui clochait, Anthea était bien libre de faire ce qu'elle voulait, et si sa grande ambition était de se reproduire avec tous les mâles du château, rien à sa connaissance ne l'en empêchait ! Sauf que c'était la copine de Dan, et que quelque chose là-dedans la dérangeait, point à la ligne. Ce n'était pas de jalousie, elle n'en avait pas l'impression tout du moins, mais le Poufsouffle paraissait si bien la comprendre lorsqu'il avait parlé avec elle ! C'était comme s'il lisait dans ses pensées, et qu'il ressentait les choses de la même manière qu'elle. Et là, suspendu aux lèvres d'Anthea, il n'était plus qu'un étranger, un élève au milieu de beaucoup d'autres. Même Milo ne paraissait pas ravi.

Mais Adam avait eu la politesse de venir la saluer et lui faire la discussion, alors elle s'efforça de se recentrer dessus, sans laisser son esprit diverger sur les histoires relationnelles qui se tramaient dans les environs. Ce soir, elle avait abandonné Amelia l'insipide, et la carte de l'invisibilité. Elle était hôtesse, et à l'instar d'une bonne réceptionniste, elle allait se limiter à son devoir, qui impliquait de se montrer des plus aimables et courtoises, de demander à ceux qui s'étaient donné la peine de venir de leurs nouvelles, et de proposer des petits fours. Elle sourit au compliment du Serdaigle en laissant échapper un "merci" reconnaissant et humble. Elle avait peut-être fait une erreur en n'invitant pas Candice… Finalement, elle aurait aimé que sa demi-soeur constate de ses propres yeux le fruit de son travail combiné aux efforts de January et Narcissa. Elle fut sortie de ses pensées par Adam, qui était cent fois poli qu'elle en insistant sur les nombreuses qualités de l'endroit et de leurs occupants. Il désignait un jeune homme un peu plus loin, et si Tracy n'était pas sûre de bien voir qui il désignait, puisqu'il y avait bien du monde dans la pièce, son coeur s'emballa lorsqu'elle aperçut quelqu'un qui lui était bien connu. Pour une fois, il ne s'agissait pas d'un énième émoi adolescent en réaction face à des préoccupations tout aussi adolescentes, c'était la réalité qui l'appelait à elle. Elijah. Il était venu. Il était venu pour elle, lui qui ne lui avait pas adressé la parole des mois durant. Il était venu alors que l'une des seules choses qu'elle connaissait de lui, c'était que ce genre de rassemblement le mettait mal à l'aise et qu'il n'aimait pas les fêtes. Il était là, et l'intention la toucha tant qu'elle aurait pu fondre en larmes.

" C'est mon frère. " répondit Tracy, les yeux rivés sur le Serpentard au fond de la pièce, la bouche à demi-ouverte. " C'est mon grand frère. "

Elle avait craint de passer Noël seule sans sa famille. Alors certes, cela impliquait peut-être que son père, que Louise et Candice seraient absents, mais Elijah, qui était peut-être le membre dont elle était le moins proche toutefois, était bien là. Peu importait leur niveau de proximité, l'idée d'un Noël en famille était en train de prendre le dessus dans l'esprit de la Serdaigle. Adam prit congé en allant chercher à boire, tandis que son regard était toujours perdu dans la foule, se raccrochant au point fixe que représentait son frère. Elle remercia son compagnon d'une voix distraite, et cherchait à capter l'attention du Serpentard, tandis qu'elle sentit une étreinte se former autour d'elle. Dire qu'elle ressentait de la surprise en découvrant que Perrin était en train de la serrer dans ses bras était un bel euphémisme. Heureusement qu'il ne le vit pas puisque sa tête se trouvait désormais à une bien trop grande proximité de la sienne, mais les yeux de la Serdaigle s'étaient entrouverts comme des billes, et l'ouverture de sa bouche bien arrondie. Il y avait quelque chose de bien trop étrange avec cette soirée, et la seule explication logique qui lui venait, c'était qu'elle avait basculé dans une dimension parallèle ! Une dimension sans loi physique et gouvernée par l'absurdité où régnait en maître le chaos et l'illogisme, une dimension où elle et Perrin étaient suffisamment proches pour se permettre ce genre de gestes beaucoup trop familiers pour elle. Cette sensation était loin de lui déplaire, mais son coeur s'était emballé suite à cette accolade, elle n'était même pas sûre que son expression faciale se soit défigée depuis les deux dernières minutes. Et que cela montrait-il ? Qu'elle avait perdu toute forme de contrôle.

" Perrin… tu… ici… c'est génial ! Ça fait tellement… plaisir de te voir… "

Vraiment super, cette stratégie du bafouillage. Sauf que dommage, ce n'en était pas une, c'était juste qu'elle méritait le trophée de reine des cruches pour s'être retrouvée à se répandre devant le Gryffondor qui était… qui était… bon sang qu'il était mignon ce soir ! Néanmoins, il avait visiblement oublié sa main dans la sienne puisque… non de non, il continuait de la lui tenir ! Le visage de Tracy semblait sur le point d'exploser tant ses joues étaient écarlates. Qu'est-ce que c'était que cette soirée dont elle se présentait comme co-auteur, où Dan était devenu une sorte de Don Juan, Anthea comme une chaudière électrique prête à sauter, et où Perrin se comportait comme son petit ami ? Parce que c'était bien le cas, personne ne tenait la main de qui que ce soit hormis le cadre du couple, du moins elle ne pouvait pas imaginer que ce ne fusse pas le cas ! En quatorze ans, aucun garçon ne lui avait jamais tenu la main de cette manière, alors oui, ça lui faisait quelque chose, surtout quand le dit garçon avait une chevelure rousse et des yeux clairs à tomber par terre. Le petit détail qui clochait, c'est qu'elle ignorait quand la situation entre eux avait changé, parce que même si l'idée ne la dérangeait pas sur le principe, ils ne faisaient que travailler ensemble sur le même devoir non ? Elle jeta un oeil sur Dan qui était visiblement reparti en pleine conversation avec une autre fille. Cette fois, ce n'était plus la simple déception de le voir avec quelqu'un d'autre, mais de la colère. Elle s'était donnée la peine de l'inviter, puisqu'il avait plusieurs fois insisté sur son désir de la revoir ou à quel point il avait été heureux de la rencontrer, mais il ne s'était même pas donné la peine de venir la saluer ! Quelle idiote. Se recentrant sur Perrin, toujours le feu aux joues, et sans avoir lâché sa main, elle se risqua.

" Il… il faut que j'aille voir mon frère… tu veux venir ? "

black pumpkin

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde.

ft. tout Poudlard.

Ce qu’Elijah savait d’une soirée, c’était que c’était toujours source de festivités : on danse, chante, sans se soucier ni du passé, ni du futur. Or là, malgré le travail acharné qu’avait fourni sa sœur et son ami, les invités semblaient faire tout pour y mettre le désordre. Tout s’enchaînait à une rapidité alarmante, si bien qu’Elijah en avait mal à la tête. Plusieurs morceaux de conversations lui parvenaient, et bien souvent, ça n’était pas pour s’échanger des amabilités. « A quoi t’attendais-tu, en ces temps-ci… » C’était vrai. Le cœur et les esprits des sorciers étaient tout aussi sans dessus dessous que le château. BlackMan avait vraiment bien visé.

Il croisa ses mains sur son torse, et se mit à chercher sa demi-sœur du regard. Il l’avait perdu. Le serdaigle qui discutait avec elle s’en était allé et depuis, il ne voyait plus aucune trace d’elle. Après plusieurs minutes de recherche, il soupira, et enfouit ses mains dans ses poches. Qu’est-ce qui lui avait pris de venir ici… Ca n’était clairement pas son genre ! Il détestait ces attroupements d’adolescents en chaleur, certains pétant plus haut que leur cul – il n’y a pas d’autres mots – et d’autres, comme lui, se faisant tout petit en comptant chaque seconde. Tracy devait surement penser que ça allait être une soirée de bonheur en ces temps sombres. Elle avait raison d’espérer… mais pas trop. En effet, les élèves semblaient tous être piqués par la même moustique du pessimisme. Et l’envie de se faire remarquer était bien présente, dans la salle, hormis Rosenberg. Nous avions Anthea, qui portait une longue robe avec un décolleté très plongeant, qui mettait en valeur ses formes et la couleur de ses yeux en étant à la fois très voyante, et bien d’autres encore. Néanmoins, personne ne pouvait nier que ça lui allait à ravir, même pas Elijah qui, pourtant, était bien indifférent d’ordinaire.

En observant la foule, son regard s’arrêta sur une grande châtain, de profil, aux yeux clairs et au sourire qu’il ne connaissait que trop bien : Narcissa. Le Serpentard écarquilla les yeux. Cissy. Elle était bel et bien là, à quelques mètres de lui. Une douleur lui lacéra les entrailles en se rappelant que son amie ne voulait plus le voir, à cause de son camp opposé au sien. La Serdaigle avait changé, certes. Ca décontenançait énormément le Serpentard, qui ne comprenait pas cette décision. Mais, depuis, elle n’avait plus daigné lui adresser la parole. La lettre qu’il lui avait envoyé, l’autre jour, avait été la seule ayant reçu une réponse de sa part. Ce fut la dernière. Il avait beau lui courir après dans les couloirs, la harceler de lettres encore et encore, elle montrait toujours de la réticence. Elijah ne comprenait pas son comportement, mais ce qu’il savait, c’était que son ami lui manquait. Ils étaient si proches, autrefois. Il détestait Blackman pour avoir réussi à mettre fin à un lien aussi fort que celui qu’ils entretenaient… Mais, au fond de lui, le jeune Tiedoll savait que ce n’était pas la fin. Il se raccrochait à cette idée qu’un jour peut-être, elle retrouverait la raison. Qu’un jour peut-être, elle ne refuse pas de le voir ; qu’un jour peut-être, il puisse se reparler.

Et puis, tant qu’on y était, pourquoi ne pas retenter ? La jeune Serdaigle était en pleine conversation avec Anthea. Ca ne semblait pas être le moment propice pour engager une quelconque conversation avec elle ; dans tous les cas, elle allait le repousser, il le savait. Mais qui ne tente rien, n’a rien. Et il s’en fichait pas mal de ceux qui l’entouraient. Tant qu’il avait la possibilité d’aller parler à Cissy.

Ainsi, il ne bougea pas, mais continua à guetter, l’observant très intensément avec interêt et attention.

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