Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde - OUVERT A TOUS

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Soirée privée

narcissa & les autres

Il est bon nombre de gens, en ce monde, qui ont un double visage.

Elijah a toujours été tenace et persévérant. Ce soir, encore, il le montre. Mais je ne réponds même pas à son appel, je n’ai rien à lui dire. Tout a déjà été dit dans la lettre que je lui ai envoyée. La seule et l’unique depuis que Blackman a pris le pouvoir. Le confronter ne me fait pas peur, ce n’est pas ça le problème. Je n’ai juste pas envie de perdre mon temps à devoir rendre des comptes qui n’existent pas vraiment. Le temps fera les choses lui-même. Je me contente juste de me diriger vers le mini-bar, espérant qu’il me lâchera pour ce soir. C’est sûrement trop optimiste de ma part de penser ainsi, mais je me dis que si Duke ne tarde pas à me rejoindre, cela devrait lui compliquer la tâche pour venir me parler. J’arrive jusqu’au mini-bar où déjà pas mal d’élèves campent dans le but de se rafraichir entre amis. Je leur souris à tous, toujours plongée dans la perpétuelle hypocrisie dans le but de me faire bien voir. Je dois pas mal les étonner, d’ailleurs. Ils ne m’ont jamais vue aussi ravie mais, au moins, cela veut dire que j’ai réussi mon coup. Mais alors que je suis sur le point d’approcher l’élève faisant guise de barman, quelqu’un me prend doucement par l’épaule avant de m’attraper par le poignet.

Je me retourne, surprise, avant d’arborer un magnifique sourire à la vue de mon cavalier. Il est enfin venu, ce n’est pas trop tôt. Bien que je le déteste du plus profond de mon cœur à cause de sa trahison et de son point de vue des choses, je dois avouer que passer du temps dans le calme et la tranquillité avec Duke me permettra d’oublier la scène que vient de me faire Anthea. Un mal pour un bien, j’ai envie de dire. Je le laisse s’approcher de moi, constatant sans surprise qu’il est encore plus élégant qu’à l’accoutumée. Ce n’est pas pour rien que je l’ai choisi en model ; il a cet atout physique ravageur qui ne m’a pas laissée indifférente lorsque j’ai dû choisir LA bonne personne. Je trouve tellement dommage qu’il soit étriqué d’esprit. Mais bon, pour cette soirée, il vaut mieux que je passe outre mon hostilité à son égard pour paraître naturellement joyeuse en sa compagnie. Je le dévore du regard, tandis qu’il prend la parole avec une aisance qui a de quoi faire chavirer le cœur d’une bonne majorité de filles. Tout est parfait ; le ton de sa voix, ce baise main galant et cette délicatesse qui lui semble naturelle. Il a ce talent indéniable pour trouver les beaux mots et s’il n’était pas un enfoiré, j’aurais sans doute apprécié.

« Avec plaisir, Duke. Je ne dis pas non à tant de prestance. » Fais-je sur un ton maniéré, digne du sang-pur qui coule dans mes veines, en le contemplant de haut en bas avec une envie perceptible sur mon visage.

Il m’entraîne doucement vers un coin où deux fauteuils sont face à face avec, en leur centre, une table bien décorée.

« Je voudrais bien un Bora Bora, s’il te plait. »

Puis, avec sourire, je le laisse se diriger vers le comptoir. Le serveur semble exténué alors que ce n’est que le début de la soirée. Il faut croire qu’il est quémandé sur tout le comptoir et que les élèves ne cessent d’enchaîner les verres. Heureusement qu’il n’y a aucun alcool, sinon, je n’ose imaginer le nombre de déchets qu’il y aurait au sol.

Made by Neon Demon

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Les fêtes de fin d’année étaient arrivées. La neige, les vacances, les gens joyeux, la magie de Noël, et tout le reste. Chelsea adoré cette période de l’année et était toujours encore plus enthousiaste qu’elle ne l’était d’habitude. Mais pas cette année. Non, cette année, elle restait vautré dans un canapé devant la cheminé de sa salle commune, ou alors dans sa chambre a fixé un coin. Tout le côté pétillant de Chelsea, tout ce qui faisait ce qu’elle était avait volé en éclat le soir d’Halloween, et depuis elle ne cessait de s’enfoncer de plus en plus. Comment en étaient-ils arrivés là ? Depuis que McGonagall était morte et que Blackman avait pris la direction de Poudlard, plus rien n’allait. Les né moldu était traité comme des moins que rien, viré au cachot et obligé à faire des tâches ingrates, ne pouvant plus suivre les cours, et n’étant même plus considéré comme des sorciers. Ils connaissaient tous quelqu’un qui était désormais la bas, a commencé par leur préfète, Slo. Ne plus voir sa tête coloré dans la salle commune faisait plus que bizarre, il y avait un manque. Il y avait également ce manque lors des cours, où des places habituellement prises étaient désormais vide, mais le pire restait les heures de repas. A ce moment-là, les élèves pouvaient voir le nombre total de personnes manquantes.

Chel’s ne se sentait plus à sa place dans ce château qu’elle avait considéré comme sa deuxième maison depuis sa première année. Voir ce qu’on infligeait au né moldu, avec comme seule argument leur sang était inadmissible. Et la gryffondor se sentait encore plus concerné car elle possédait une partie de ce sang soi-disant impur. Sa mère était née moldu, et selon les personnes qui dirigeaient Poudlard, elle devait subir le même sort, chose inacceptable pour Chelsea. Elle voulait se rebellait, mais seule elle n’irait pas très loin, et encore moins depuis qu’elle avait été blessé à Halloween. Elle avait mis du temps à se remettre de sa blessure, et encore aujourd’hui il lui arrivait d’avoir des douleurs à cet endroit.

La rouge et or d’habitude si combative, pleine de vie, pétillante, toujours souriante était désormais éteinte. Elle ne faisait plus rien, elle allait en cours, et encore, mangeait à peine et c’était tout. Elle travaillait le minimum qu’il fallait pour en pas être puni, mais ça c’était juste parce que son frère la forçait pour ne pas qu’elle ne subisse encore plus de dégâts. Mais ce soir, Chelsea avait réussi à se motivé pour sortir de son pseudo coma. Elle avait entendu qu’une soirée de Noël était organisée dans la Salle sur Demande. Elle avait accepté d’y allé juste parce que son Eddy avait insisté et voyant tous les efforts qu’il faisait pour elle ces dernières semaines, elle avait cédé, pour lui faire plaisir.

Le fameux soir, elle avait enfilé la première robe qu’elle avait trouvée, ne faisant pas plus attention que ça. De toute façon, elle avait une sale tête, alors une jolie robe ne changerait pas grand-chose. Une fois prête, elle rejoignit l’aîné des Vega, et ensemble ils se dirigèrent vers la soirée. Plus Chel’s se rapprochait de la Salle sur Demande et plus elle se disait que c’était une mauvaise idée d’y aller. Mais elle avait promis et ne pouvait pas revenir en arrière. Ils entrèrent alors dans la Salle, où déjà pas mal de monde était présent. Bon en même temps Chelsea ne s’était pas pressée pour venir.

Parmi les élèves, Chelsea repéra Phoebe, et s’en rien demandé à son frère, le tira en direction de son amie. Ces derniers temps Phoebe était un rempart pour la petite blonde. Après sa blessure, la blessure de Billie, la trahison de certains élèves, et le fait que Billie ne soit plus avec elle, toutes ses épreuves l’avaient anéantie, et si Phoebe ainsi que d’autres personnes n’avaient pas été présente, Chelsea aurait été encore plus mauvaise état qu’actuellement. S’approchant alors de son amie, elle allait la salué en paraissant la plus joyeuse possible, quand elle le vit. A cette vision, Chelsea sombra soudainement et du se rattrapé au bras de son frère pour ne pas tomber. Son corps refusait de lui obéir. La raison : Duke Selwyn se trouvait dans son champ de vision. Cette personne qui lui avait fait croire qu’il l’aimait alors qu’il ne faisait que se servir d’elle. Cette personne qui les avait tous trahi et qui l’avait humilié. Et il était là, tout sourire, à faire les yeux doux à cette traitresse de Narcissa, juste sous les yeux de Chelsea. Elle n’aurait jamais dû sortir de sa chambre, désormais elle en était sûr que cette soirée allait être une catastrophe.

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
De base, je n'étais pas particulièrement motivé à aller à cette soirée. Pour être honnête, je n'avais accepté de venir que parce que Dan me l'avait demandé et je ne m'attendais pas particulièrement à devoir faire bande à part. Mais la soirée ne s'était pas déroulée comme je l'attendais, comme bien souvent et au lieu de la passer avec Dan, comme cela était prévu, me voilà en train de discuter avec Adam, ce garçon étrange qui nous était rentré dedans en début de soirée. Si on m'avait dis que je discuterais avec ce garçon, je ne l'aurais pas cru et pourtant, me voilà bel et bien assis avec lui en train de lui faire la conversation. Pour le moment, je ne savais pas trop sur quel pied danser avec lui. Il était assez surprenant comme garçon, il fallait bien l'avouer. Il faisait très certainement parti de la haute société, comme moi, sauf que nous n'avions visiblement pas été élevé de la même façon. Lui était distingué et d'une certaine façon maniéré alors que moi j'étais gauche et maladroit. Si on enlève mon nom de famille, je suis persuadé que peu se doute de mes origines, même si parfois, elles ressortent de façon assez négative je trouve, surtout avec Billie. Pour le moment, en plus de le trouver étrange, je ne savais pas dans quel camp il se trouvait et j'ignorais quelle attitude je devais adopter avec lui. Je sais que Billie et Acacia voudraient que je fasse profil bas, tout comme Dan, mais étrangement cette marque à ma main ne m'avait pas servie de leçon. Je n'avais pas envie de me cacher ou d'avoir honte de soutenir mes amis. Pourquoi se serait à moi de faire profil bas, ce n'est quand même pas moi qui veut du mal aux autres, à ce que je sache. Quand je demandais à Adam ce qu'il pensait de nos camarades enfermés dans les cachots, il répondit à côté, ce qui m'agaça peut-être un peu trop rapidement. « Non mais on s'en fout, je ne te parle pas d'eux, je te parle de tes camarades qui sont en train de crever de froid dans les cachots pendant qu'on est en train de siroter un verre au coin du feu. Je te parle d'élèves de Poudlard, doués de magie, qu'on a sauvagement enfermé sous prétexte que leur famille est moldue. » Pour être honnête, c'est parti au quart de tour, je n'ai même pas eu le temps de le laisser finir le fond de sa pensée. Ca n'allait pas assez vite et surtout pas dans le sens qui m'intéressait alors ça m'a gonflé. Il va falloir que je travaille sur ce côté capricieux et colérique je pense parce que ce n'est pas la première fois que je m'emporte un peu trop rapidement et ça risque de me jouer des tours. Mais en même temps Adam faisait des grandes phrases un peu trop rocambolesques à mon goût. Il n'était pas vraiment clair dans ses propos, au lieu de dire "oui je suis pour ce qui arrive" ou "Non" il répondait avec des phrases à rallongent sur la pseudo mission sainte des sang purs ... « Tu ne peux pas parler plus clairement ? T'es contre la situation actuelle ... ? Ou t'es pour mais t'aime faire des grandes phrases alambiquées pour me rendre dingue ? » J'avais envie de lui dire qu'il était bizarre et que je n'étais pas le seul à penser ça, mais je préférais me taire, parce que je sentais bien que c'était la limite à ne pas dépasser. J'entendais la voix de ma grand mère, dans ma tête, qui me disputait parce que j'allais trop loin et que ce n'était pas avec une langue acerbe que j'allais me faire respecter. Mais si ce n'était pas avec ça, alors c'était avec quoi ? Là était toute la question et pour être honnête, je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

Je sentais mes joues rougir sous la frustration de ne pas comprendre exactement la position du jeune homme à mes côtés. Il avait l'air d'être du même bord que moi, son calme et ses propos un peu obscures avaient tendance à tendre de ce côté là mais avec ses lectures et son discours sur la mission des sang purs, j'avoue que je ne savais plus trop. Alors je buvais mon verre, pour me calmer un peu et c'est à ce moment là que je vis quelqu'un s'approcher de nous. Je levais la tête, un peu lasse de voir que c'était devenu une vraie aire d'autoroute à côté de moi. Qu'avais-je donc ce soir pour attirer autant de monde ? Le prochain qui me disait que je méritais Noël comme tout le monde il se prenait une droite .... bon avec ma force de mouche ça ne lui ferait certainement pas mal mais tant pis, je commençais à être un peu lasse qu'on se foute de ma poire. Mais à ma plus grande surprise se fut Dan qui se dressait devant moi. Visiblement la soirée n'était pas à la hauteur et il allait partir. J'ouvris la bouche, surpris. Il partait vraiment ? Mais c'était lui qui voulait venir à la base, il n'allait quand même pas me laisser là ? Surpris, je n'eus pas vraiment le temps de lui répondre qu'il tournait déjà les talons pour s'en aller. Qu'est-ce qui venait de se passer ? Est-ce qu'il m'en voulait ? Le sourire qu'il nous avait offert avait l'air d'être sincère mais je trouvais son départ un peu étrange. Il était avec Arabella la dernière fois que j'avais regardé, pourquoi il ne passait pas la soirée avec elle ? Quand mon regard se posa sur cette dernière, je la vis en compagnie de son petit ami. Là je ne pouvais que comprendre son ressentit, j'avais vécu ça quelques instants plus tôt. Mais pourquoi n'avait-il pas passé sa soirée avec sa copine ? Je ne comprenais plus rien. J'étais partagé entre mon envie de lui courir après pour ne pas le laisser seul et mon envie de rester avec Adam pour ne pas le planter en plein milieu de notre conversation. Certes je ne le connaissais pas vraiment mais ça ne se faisait pas d'abandonner les gens comme ça, je l'aurais mal pris si les rôles avaient été inversé. A contre coeur, je restais donc avec le Bleu et Argent, espérant pouvoir recroiser rapidement Dan pour savoir un peu ce qu'il s'était passé. Mon regard parcourut rapidement l'assemblée avant de tomber sur Sibylle qui me fit un grand sourire tout en me saluant. Je sentis une nouvelle fois le rouge me monter aux joues mais c'était cette fois-ci à cause de l'attention et du sourire que m'avaient offert mon amie. Je savais que c'était mal de ressentir ce trouble, alors que Hope était dans les cachots actuellement, mais j'étais incapable de contrôler mon coeur. Je lui fis un signe de la main et un sourire timide. Je me sentais si bête en sa présence, c'était incroyable. Elle était si lumineuse et moi si stupide ... ça en était effrayant. J'ignorais comment elle pouvait me supporter.

Je reportais mon attention sur Adam, troublé cette fois-ci. La colère avait totalement disparu, laissant place à une légère absence. Fort heureusement que le sujet abordé n'était plus les nés moldus mais l'environnement, j'étais capable d'en parler même en dormant. Je fus soulagé de voir qu'il partageait mes convictions quand à ce sujet et quand il se pencha vers moi, je constatais qu'il était également du même avis que moi sur la situation de nos camarades. Il en avait mis du temps pour dire clairement ce qu'il pensait sur le sujet, même si je trouvais son laïus peut-être un poil exagéré mais pouvait-on vraiment en vouloir à un Serdaigle de penser que l'éducation avait la priorité sur l'état de santé de nos camarades ? « Même si je ne suis pas du genre à sous-estimer le pouvoir de l'éducation ... dire que ce manque est pire que leur propre santé ... c'est peut-être un poil exagéré quand même.... » Ma colère avait totalement disparue, j'étais maintenant sûr qu'il était de mon côté. Enfin sûr, pouvait-on vraiment l'être ? là était la question, mais disons que c'était mieux que s'il me disait qu'il les détestait tous, même si ça règlerait mon problème et que je quitterais cette fête sans regret pour rejoindre Dan. « Mais je suis assez d'accord avec toi, comment avoir une influence sur le monde si nous n'arrivons déjà pas à agir sur notre propre environnement directe.... »
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à changer le monde

Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way. Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh. Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way ; Oh! what fun it is to ride In a one-horse open sleigh.

Si Tracy avait trouvé que la soirée prenait une tournure étrange au moment où elle avait découvert que son nouvel ami sortait avec l'une de celles qui ne pouvaient plus l'encadrer en salle commune au vu de ses opinions, tout continuait d'évoluer de manière complètement irréaliste. Voilà que Perrin, l'un des garçons les plus mignons de quatrième année, venait s'afficher avec elle, et lui tenait la main, comme s'ils avaient officialisé une quelconque relation. Mais quelle relation ? Non que l'idée ne déplaise à Tracy, mais tout ça était beaucoup trop soudain, trop… bizarre. Elle était une fille tout ce qu'il y avait de plus invisible encore hier, à peine connue de quelques élèves, et là elle était entourée de beaucoup trop de personnes à la fois, enchaînait les salutations, les "j'espère que vous passez une bonne soirée, vous voulez un cupcake ?", et un prétendu petit ami qui sortait littéralement de nulle part… ce n'était pas pour elle tout ça, c'était une soirée comme il aurait pu très bien convenir à Candice qui elle aurait été bien loin de trouver irréel qu'autant de monde s'intéresse à elle. C'était aussi incroyable que si elle avait pris une gorgée de Polynectar, et s'était métamorphosée en quelqu'un d'autre. Comme si l'enveloppe charnelle dans laquelle elle se baladait dans son corsage rouge était celle de quelqu'un d'autre, mais que son esprit refusait de suivre. Elle avait pris beaucoup trop d'importance d'un coup ce soir, beaucoup plus que ce qu'elle méritait en réalité… Le choix des invités pouvaient influer, certes elle avait choisi ceux qui étaient les moins susceptibles de l'importuner, comme… ceux qui ne possédaient pas un parent moldu par exemple. Elle avait fait quelques exceptions pour quelques uns de ses amis de sang-mêlés qui convenaient encore, mais s'était passée d'en parler avec ceux de la salle commune qui la regardaient désormais comme une vermine. Le pire, c'était qu'elle n'avait rien contre Zach et Anthea à l'origine, ni Shad, ni Thomas… bon, elle avait toujours été persuadée que Lily était la reine des gourdes, mais en revanche, ce qui importait le plus, c'était de préserver le secret. Alors tant pis si elle se les était tous mis à dos, ce n'était rien d'important quant au fait d'avoir droit à un lieu pour dormir un tant soit peu décent, accès à l'hygiène et à des repas mangeables. Elle ne compromettait personne en se faisant passer pour celle qu'elle n'était pas, et le monde ne s'en portait que mieux, point à la ligne. Tout allait bien, Candice ne lui volerait pas la vedette, et même son grand frère était de la partie, et elle en était ravie. Seules Anthea, Cissy, et Naïa avaient visiblement décidé de pimenter un peu l'ambiance en se confrontant les unes aux autres… Aussi, Tracy décida qu'elle voulait éviter les problèmes, et ne se sentirait nullement concernée par les agissements des autres. En tout cas, pas ce soir… aussi, elle se recentra sur Perrin, à qui elle adressa un grand sourire, certes un peu maladroit, toujours gênée de se retrouver dans cette position qu'elle avait du mal à comprendre. Et maintenant, il voulait lui présenter … sa soeur ?! Tout allait beaucoup trop vite entre eux !

" C'est une super idée, je serais vraiment ravie de faire sa connaissance ! C'est Sinéad, c'est ça ? Tu m'avais déjà parlé d'elle ! Elle est venue ce soir ? Je sais pas si le mot est allé jusqu'à elle ! En tout cas, Elijah est mon grand frère, enfin presque, c'est le garçon qui est… enfin… qui vient vers nous. " répondit-elle avec une réserve d'enthousiasme qu'elle s'ignorer posséder.

C'était bel et bien le cas, Elijah venait vers eux, et Tracy sentit son coeur se serrer. Cela représentait beaucoup pour elle que son demi-frère se soit donné la peine de venir. Elle avait si peu de contacts avec lui, que sa simple venue était un si beau geste envers elle, qu'il émut la Serdaigle. Néanmoins, elle se garda bien de le montrer, et gonfla son buste de manière à accroître sa confiance en elle, dont le taux n'était plus très élevé. Il s'agissait d'avoir l'air forte, et abordable. D'être le genre de demi-soeur avec qui Elijah voudrait passer le réveillon, et dont il serait fier. Dire qu'il ne devait même pas savoir avec qui elle traînait après les cours, ou qui était ses amis… combien aurait-elle voulu rattraper le temps perdu avec le Vert & Argent ! Elle n'avait jamais trop osé, mais avait toujours voulu lui proposer d'aller boire un verre aux Trois-Balais un après-midi sans franchir le pas. Si elle le décevait ? Si ce n'était pas aussi amusant de passer du temps avec elle que d'en passer avec Candice ? C'était plutôt cette idée qui la déplaisait. Il venait donc de rejoindre la petite bande, constituée de January, son petit-ami, Sybille qui était vraisemblablement sa soeur, à laquelle Perrin s'était rajouté, Adam s'était subtilement soustrait pour rejoindre Milo… et tandis que les présentations se faisaient, Tracy tenta de capter le regard de ce frère avec qui elle ne partageait aucun lien de sang. Il ne l'avait probablement pas vue encore, mais plaisanta sur le fait qu'il était venu parce que Maël aurait insisté. Une vague de déception l'envahit alors : c'était bien ce qu'elle imaginait. Il n'était pas venu pour elle, ou pour être en "famille" - quelle famille par ailleurs ? Mais bel et bien parce que ses amis l'y avaient poussé.

" Eli' ? Je suis ravie que tu sois… " commença-t-elle avant de voir le Serpentard s'éloigner.

Elle avait réagi trop tard de toute évidence… Il était parti chercher à boire, et ne l'avait probablement entendue. Elle avait sûrement l'air ridicule maintenant… Néanmoins, elle opta pour ne pas s'en montrer formalisée, elle était l'une des hôtesses de la soirée, et il était bon de faire bonne figure, surtout à présent que Perrin la trouvait suffisamment intéressante pour passer un peu de temps avec elle. C'était adorable de la part du jeune homme, même s'il avait un comportement un peu bizarre à son égard, surtout en ce qui concernait cette histoire de se tenir la main. Tant pis, peut-être que Elijah reviendrait peut-être plus tard, après tout il était venu, c'était déjà un bon début en soi, elle n'allait tout de même pas se révéler trop gourmande d'un coup… En attendant, elle écouta son compagnon de Gryffondor qui lui faisait part d'une requête un peu particulière. Des sous-verres écologiques ? C'était une bien drôle d'idée… Mais il ne fallait pas non plus qu'elle oublie à qui elle s'adressait, et qu'en plus, elle était censée être végétarienne.

" Ce n'est pas du tout un souci ! Tu… tu as besoin d'aide pour en distribuer ? " demanda-t-elle au Rouge & Or.

Elle n'avait rien de mieux à faire de toute façon, son demi-frère était parti chercher à boire, les invités étaient sûrement capables de se servir eux-mêmes des cupcakes, January était en pleine conversation avec son petit ami et sa soeur, et Dan était sûrement retourné fricoter avec sa copine. Elle le chercha des yeux à nouveau, et fut surprise de ne pas le trouver accompagné d'Anthea, jusqu'à ce qu'elle le voie tourner ses yeux vers elle, et qu'elle ne fuie le regard. Elle aurait sûrement l'air stupide à le guetter dans la foule, alors autant qu'il ne l'y surprenne pas, ce serait trop gênant. Mais elle l'avait bien vu regarder dans sa direction, et pourtant, il n'était toujours pas venu. C'était la dernière chose qui lui vint à l'esprit lorsqu'elle sentit des bras se refermer autour de ses épaules, prise de court. Mais la surprise laissa rapidement place à l'enthousiasme lorsqu'elle s'aperçut de l'identité de leur propriétaire, qui n'était autre que Rhea, dont la joie communicative eut tôt fait de s'emparer de Tracy.

" Rhea ! C'est super que tu soies venue, il ne manquait que toi pour que ce soit parfait ! " s'exclama-elle à l'attention de la Rouge & Or. " Je ne te présente pas Perrin ... ? " poursuivit-elle en désignant son compagnon à qui elle adressa un clin d'oeil.

C'était présentement l'une des seules sang-mêlé avec lesquels elle n'était pas susceptible de s'embrouiller ce soir, alors d'autant plus. Elle ne connaissait le garçon qui l'accompagnait que par son prénom, que sa meilleure amie avait déjà mentionné plusieurs fois, alors elle imaginait sans difficulté qu'ils étaient sûrement proches. Puisqu'il n'était pas aux cachots, c'était sûrement qu'il n'avait pas de racines trop moldues, alors ses amis de sang pur ne lui en voudraient sûrement pas de faire sa connaissance, d'autant plus qu'il connaissait son prénom également…

" C'est vraiment gentil ! J'espère que ça vous plait autant qu'à moi de passer Noël ici ! "

black pumpkin

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Bien que cette soirée se déroule dans le plus grand des secrets, Maximilien ne se sentait pas du tout en sécurité dans la salle sur demande. Ni très à l'aise, à vrai dire. Il avait la très désagréable impression de s'être tromper de lieu pour la fête, d'avoir mit les deux pieds dans un regroupement concernant une élite dont il ne faisait pas parti. La présence de certains élèves s'étant récemment ralliés du côté de Blackman et sa clique n'y était sans doute pas pour rien. D'accord, il devrait y voir le bon côté des choses mais ces gens pouvaient autant jouer un double-jeu en leur faveur qu'en la faveur des mangemorts. On ne pouvait pas ça savoir. Et dans le doute, le rouge et or ne s'attarderait pas. C'était une très mauvaise idée d'être venu, il aurait dû insister davantage pour convaincre sa petite amie de passer le réveillon ailleurs, en tête-à-tête. Il y aurait forcément eu une autre solution même si la salle sur demande était prise. Quel crétin ! A présent, c'était trop tard pour reculer. Il y avait peu de chance pour qu'Arabella accepte de le suivre dehors afin de trouver un coin plus tranquille juste pour tous les deux. Il comprenait bien. Lui non plus ne mourrait pas d'envie de courir partout, de se méfier du moindre bruit suspect et de paniquer constamment à l'idée que leur soirée vire à la catastrophe. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois. Quand les temps seraient redevenus plus sûr. En attendant, il allait devoir se contenter de ce qu'il pouvait avoir pour le moment. C'était mieux que rien, pensa t-il pour se rassurer un peu. Pas vraiment convaincu, le jeune homme poussa un soupir avant de sortir les mains des poches pour repousser tous ceux qui tenteraient de lui marcher sur les pieds. Il n'était le tapis de personne. Il avait oublié à quel point ce type de soirée était pénible pour ça. Vivement la fin.

« Hey ! Je ne savais pas si tu allais réellement venir…. » C'est fou comme elle le connaissais bien. Trop. C'était un peu effrayant, aussi. Gêné d'entendre prononcer ses pensées à voix hautes, Maximilien eut du mal à rendre son sourire à la jeune femme. Il était venu quand même, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait de repartir dans son dortoir sur le champs. Sûrement qu'il resterait jusqu'à minuit et même un peu plus, histoire ne pas avoir fêter le réveillon tout seul et puis basta. De toute façon, ce n'était pas comme si sa petite amie avait l'air beaucoup plus à l'aise que lui. Ils faisaient un peu tâche dans la foule. Pour être honnête, le rouge et or ne comprenait vraiment pas comment la jolie blonde s'était débrouillée pour les embarquer là-dedans. Ça partait sûrement d'une bonne intention mais ça ne leur ressemblait pas. Pas à lui en tout cas. « Rassure-toi, j’ai trouvé l’astuce pour avoir de la compagnie en t’attendant : j’ai fait la malheureuse pour faire pitié à quelqu’un et voilà le poisson que j’ai réussi à pêcher ! » Un sourire plus sincère s'étira cette fois sur les lèvres du jeune homme. Il était rassuré de ne pas avait fait sa belle toute seule. Heureusement que le Poufsouffle avait été là. Un de ces quatre, il faudrait songer à faire plus ample connaissance. En tant que meilleur ami d'Arabella, ce serait effectivement une bonne chose. A vrai dire, ça faisait un petit moment qu'il y pensait mais sans jamais prendre le temps d'engager enfin la conversation. Un jour, peut-être..Quand les choses iraient mieux au château... « Et tu n'imagines même pas à quel point je suis content que quelqu'un vienne prendre la relève ! Merci mon gars, j'te revaudrai ça. » Ouais, d'accord. C'était du rapide. Pour un peu, O'Callaghan donnerait sérieusement l'impression d'être soulagée de son arrivée. Sympa. « Sur ce, les tourtereaux, je vous abandonne. J'ai des poules à rejoindre ! Passez une bonne soirée. Et faites pas de bêtises. » Effectivement, il avait l'air assez pressé. Peut-être une belle à conquérir. Ou une forte envie de s'enfuir. Ça se comprenait. « Je l'ai fais fuir ou quoi ? » Il ne le pensait pas, c'était plus pour balancer un truc au hasard et les détendre un peu. Surtout lui parce que pour l'instant, c'était pas trop ça. Il avait l'idiote impression qu'une personne telle que Breckenridge lui sauterait dessus à un moment donné de la soirée pour lui reprocher d'être de paire avec les nés-moldus ou lui conseiller très fortement de jouer le jeu. Dans tous les cas, il préférait éviter. « Tu veux manquer quelque chose, boire un truc ou aller voir quelqu'un en particulier ? » Comment occuper leur temps jusqu'à minuit ? Le jeune homme se sentait désemparé, complètement perdu. La présence d'Edward lui arracha un nouveau sourire mais le serpentard disparût aussitôt. Dommage... « J'ai loupé quelque chose d'intéressant ? » On sait jamais, il se passait généralement des trucs dans ce genre de soirées...

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The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

« Non mais on s'en fout, je ne te parle pas d'eux, je te parle de tes camarades qui sont en train de crever de froid dans les cachots pendant qu'on est en train de siroter un verre au coin du feu. Je te parle d'élèves de Poudlard, doués de magie, qu'on a sauvagement enfermé sous prétexte que leur famille est moldue. »

La rudesse de la réponse laissa Adam sans voix pendant un instant. Leur échange lui avait semblé fluide et compréhensif, et il faisait de son mieux pour être clair dans un thème qui ne l'était pas. Étant donné le contexte global de l’École et la situation délicate qui concernait tous les élèves, le Serdaigle ne se voyait pas courir dans les couloirs avec une bannière écrite « libérez les nés moldus ! ». Non, il fallait être subtil. Hors, Milo manquait clairement de cet atout présentement. D'ailleurs, il cracha une nouvelle salve pleine d'un fiel dut à l'agacement.

« Tu ne peux pas parler plus clairement ? T'es contre la situation actuelle ... ? Ou t'es pour mais t'aime faire des grandes phrases alambiquées pour me rendre dingue ? »

Serrant la mâchoire et étrécissant les yeux, le sang pur sentit rapidement la colère lui tourner la tête. Il assurait Milo de son soutient et ce mufle ne parvenait qu'a faire preuve d'une brutalité malvenue. Ce comportement d'ailleurs, détonait cruellement avec le personnage du Poufsouffle qui semblait pourtant d'un calme et d'un discernement d'acier. Fronçant les sourcils sous l'outrage de la tirade de son aîné, Adam tenta tant bien que mal de décrisper la mâchoire, alors qu'un sifflement très léger, presque inaudible flotta autour du duo. La baguette de vigne vibrait imperceptiblement au grondement sourd qui habitait le Serdaigle, et celui ci s'en saisit froidement pour resserrer un peu plus le nœud papillon qui ceignait son col. En tant que gentilhomme, il affecta d'ailleurs de recouvrir leurs échange de sa quiétude. Choisissant bien ses mots, l'héritier des Cale habilla sa tirade de velours, malgré le ton blême qui faussait un peu la délicatesse du phrasé.

« J'ai foi en tes perceptions Milo. Il est évident que tu as compris ma position, mais je ne me vois pas manifester mon partialisme avec autant d'aplomb que toi. Tu devrais comprendre ça. » Pointant du regard l'écriture de grenat qui perlait sur le dos de la main du Traitre, l'élève précisa « si tu as besoin de moi, je suis là. Mais je ne souffrirais d'un manque de discrétion. Entendu ? »

Sentencieux, Adam détailla le visage diaphane qui lui faisait face. Le Préfet était entre deux grandes ères de jeunesses. Il avait ce côté infantile due aux taches de rousseurs qui rehaussait son teint. A contrario, une lueur farouche, témoin du combat de ses convictions, brillant dans l'ambre de ses yeux, révélant l'adulte qu'il deviendrait. Tentant de recouvrer l'équilibre de leur échange précédent, le Serdaigle ouvrit la bouche mais …

« Cette soirée est nulle. Je rentre. »

Coupé dans son élan, le sang pur haussa un sourcil circonspect à l'adresse de l'intrus. Celui ci reprit rapidement sa place dans les souvenirs de l’aristocrate. La chemise blanche, la haute stature et les épaules larges, la coiffure nonchalante renforcée par le ton traînant … c'était l'élève en compagnie de Milo qui avait rencontré la route d'Adam à son arrivée. Faisant bonne figure, ce dernier ne parvint afficher un sourire, mais signa de tête à l'encontre du malappris, qui ne laissa aucune latence avant de jeter un « Amusez-vous bien. ». Sur ces dires, il s'évapora, laissant un Milo interdit en compagnie d'Adam désarmé.

Finalement, la conversation reprit son cours, avant de donner un nouveau motif de surprise à Adam quant il constata le changement évident qui s'opérait chez Milo. Son visage d’albâtre était à présent paré de rougeur et ses pommettes cramoisies semblaient lui brûler le faciès. Le regard rivé sur la foule, le Poufsouffle semblait être gêné par quelqu'un ou quelque chose, mais quoi... Se méprenant sur la cause, le Serdaigle tenta d’apaiser son allié, lui tapotant l'épaule de sa baguette de vigne.

« Il reviendra voyons. Ces soirées ne sont pas pour tout le monde tu sais ? »

Fier du soutient qu'il apporta au Préfet, l'élève laissa la conversation reprendre son cours, passant de l’Environnement et son état à la situation de Poudlard.

« Même si je ne suis pas du genre à sous-estimer le pouvoir de l'éducation ... dire que ce manque est pire que leur propre santé ... c'est peut-être un poil exagéré quand même.... »

Balayant de la main les priorités de Milo, Adam se focalisa sur les dires qui suivirent, attestant bel et bien de la volonté du Sieur de Baskerville d'entreprendre quelque chose.

« Mais je suis assez d'accord avec toi, comment avoir une influence sur le monde si nous n'arrivons déjà pas à agir sur notre propre environnement direct.... ? »

Acquiesçant à la tirade de son vis à vis, le sang pur rengaina sa baguette en un sifflement avant d’énoncer, toujours sur le ton de la conspiration.

« Vois tu mon ami, je ne pensais pas trouver ce soir quelqu'un partager tes convictions. Aussi ouvertement en tout cas. » marquant une pause, signifiant à Milo que lui, Adam, ne pourrait être aussi catégorique dans sa position, l'élève se laissa songer.

Il fallait faire montre de subtilité, de sagacité et surtout, surtout de discrétion. Il n'avait pas l'ambition d'agir a l'échelle du Château, à deux cela était d'un optimisme frôlant la stupidité. Néanmoins, il convenait de l'urgence de la situation. Les effectifs au sous sol, rampant sous les coups de Blackman se devait d'être soutenus, dans l'ombre. Il fallait les supporter, que ce soit en leur donnant des livres et même, quelques vivres. L’École de Magie ne mourrait pas pour eux, et dans les devises inscrites dans l'Histoire de Poudlard, l'une d'elle semblait être faite pour cette situation.

« A Poudlard, une aide sera toujours proposés à ceux qui le méritent » énonçant en un souffle la maxime, Adam clarifia. « Il nous faut les soutenir. Nos camarades. On pourrait sûrement leur donner de quoi manger, quelque chose de mieux que nos restes déjà. » réfléchissant sur les moyens que l'école avait de communiquer, l'adonis songea au courrier « Comment tu t'es fait attrapé quand tu as voulu prévenir l’extérieur ? »

(c) Poudlard NYL mesh

Dernière édition par Adam S. Cale le Mar 10 Jan - 1:36, édité 1 fois

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Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde.

Merry Christmas… or not !

J’avais hésité. Réellement, j’en étais venue à la conclusion de me dire que j’avais mieux à faire qu’aller à cette « session de révision ». Je n’avais pas le temps de m’ennuyer en ce moment et même si les vacances étaient bien entamées, je ne voyais pas la lumière du jour. Socialement, c’était le désert. A part Nathan et Chleo, qui m’avait fait le plaisir de son retour, je ne voyais personne. Pas le temps, pas l’envie d’entendre des clichés moralisateurs, et pas le besoin de me coltiner des crétins qui étaient toujours bien trop présents à mon goût.
Enfin, si j’avais décidé de me rendre quand même à ce genre d’évènement de Noël, c’était bien parce que je n’avais qu’une parole et que je l’avais promis à Tracy. Naïa y serait aussi, entre autres, alors autant y passer et tenter d’utiliser ce temps pour bien ouvrir ses oreilles et se mettre à l’affut de quelques infos. Ne vous prévenez pas, c’était juste à titre personnel. J’avais certes des idéaux et des valeurs plutôt en adéquation avec la situation actuelle, je n’étais un rien un des petits clébards de Blackman. J’étais en bon terme avec ce nouveau directeur, mais l’indépendance m’allait bien mieux, sans aucun doute !

Je savais que ça faisait un petit bout de temps que la soirée avait commencé mais j’avais eu quelques petites choses à régler avant d’y aller. J’étais passée rapidement par la salle commune pour me changer et mettre une robe plus habillée ainsi que de me coiffer un peu mieux. J’avais fini par quitter le cocon vide des serpents, passant un manteau m’arrivant aux genoux. J’avais fini par rejoindre la salle sur demande d’un pas plutôt rapide avant de pousser la porte de celle-ci, entrant dans un endroit rempli par la magie de Noël. Bon… autant s’y faire, c’était sûrement ce qu’aimaient les autres et j’allais devoir m’imprégner des lieux pour au moins passer une bonne soirée. Ou passer cette soirée tout court, rien que de voir certains visages m’exaspérait. Bon, je ne pouvais le nier, il y avait des personnes que j’étais contente de voir, même si je n’avais pas été très présente ces derniers temps et, qu’en réalité, pour certains je ne savais plus ce qu’il en était. January (qui me regarderait sûrement d’un sale œil désormais), Tracy, Sullivan serpent (même si nous étions loin d’être proches), Naïa, Carter (qui n’avait, malheureusement, toujours pas montré toute sa noirceur… bien dommage !), Duke, Hunter (qui me manquait, il fallait le dire, mais hors de question de lui dire). Snow n’était pas là et je me disais qu’il était tout de même temps qu’on ait une petite discussion. Plus tard.
Il y en avait tout de même une bonne quantité que je ne connaissais que de vue (ce qui m’allait) mais je ne pouvais m’empêcher de les observer avec insistance. Je remarquai aussi la présence de personnes peu appréciables comme Knight, Llewellyn, Breckenridge (nan, clairement, je ne la sentais pas…), et j’en passais une grande partie bien évidemment. Continuant d’analyser les élèves ici présents, je me dirigeai vers Tracy afin de la féliciter, principalement :

« Une organisation bien pensée Tracy, dommage que tu aies du accepter des idiots… » Dis-je tout en grimaçant, parcourant des yeux la salle. Puis je me retournai vers elle, tout sourire, ajoutant : « Mais sinon c’est parfait, vous avez fait ce qu’il fallait ! » J’enlevai alors mon manteau, le déposant sur le dossier d’une chaise, ne pouvant m’empêcher de continuer d’observer d’un œil curieux toute cette joie qui me semblait bien superficielle.

©BlackSun

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Soirée de Noël

Nous avions fini par entrer dans la Salle-sur-Demande. Les organisatrices avaient pensé à tout. La pièce était immense et elle avait de quoi accueillir toute une liste d’invités bien fournie. Je me doutais bien que le décor avait dû être construit par le biais de magie mais je trouvais cela tout simplement incroyable. Moi-même, du haut de ma sixième année, je n’étais sûrement pas capable d’en faire autant. J’observais les ornements omniprésents, faisant presque un tour sur moi-même pour en jauger le plus possible. J’avais déjà galéré à maintenir une illusion digne de ce nom pour le match de Serdaigle contre Serpentard, alors créer une ambiance fêtarde qui tiennent le coup pendant des heures… c’était un peu au-dessus de mes moyens, pour le moment. Et ce, même si j’étais très forte en sortilèges. Il ne faisait d’ailleurs pas froid, contrairement à ce qu’avait supposé Edward. Lorsqu’il m’avait posé la question, je m’étais simplement contenter de répondre vaguement. Mais, en fait, c’était comme si la salle se chauffait d’elle-même, alors que je me doutais bien que c’était l’afflux de la foule qui concentrait leur propre chaleur.

« Finalement, je crois plutôt que nous allons mourir de chaud. » Lui dis-je.

S’habituer à la cacophonie de tous ces bruits variés n’était pas évident lorsque nous venions de passer le couloir du sixième étage qui était presque aussi calme qu’une chambre froide. Je m’étais toutefois efforcée de vite me ressaisir pour ne pas m’égarer et, en cherchant mes repères, j’avais aperçu Louna. J’avais donc entraîné Edward avec moi sur la piste de danse pour qu’on aille la rejoindre. Bon, je lui avais demandé son avis avant, alors ce n’était pas comme si je l’y avais précipité d’une manière impolie. Il avait accepté en avouant être un piètre danseur, ce à quoi je répondis avec un petit rire :

« Je te rassure, je ne suis pas mieux. »

La dernière fois que j’avais dansé, c’était au bal de fin d’année et je ne m’étais pas sentie à l’aise. D’ailleurs, je n’avais pas dansé bien longtemps. Avec Overton, on avait décidé de rendre jaloux Daniela et Keagan mais cela n’avait pas fonctionné. Alors, on s’était posé dans un coin, sur un canapé, l’air désespéré, blasé, déprimé. Autant dire que mon expérience fut mauvaise. Mais cette fois-ci, mes sentiments amoureux n’interféreraient pas dans mon bonheur d’être ici.

Abordant Louna avec enthousiasme, celle-ci se montra plutôt réceptive à notre arrivée. Elle débordait d’énergie, se déhanchait avec vivacité et c’était plutôt drôle de la voir comme ça. Non loin de nous, j’aperçus même Hunter qui semblait la prendre pour une folle. Aah, Hunter et Louna… Une histoire compliquée ! J’étais bien la seule à trouver qu’il formait un beau couple avec Anoushka et j’espérais que cela allait durer. J’osai l’approche de l’humour avec la Serpentard pour lancer la conversation et Edward lui demanda si elle avait pris quelque chose pour être aussi euphorique. Je pouffai de rire à sa réponse et juste après, le jeune homme nous demanda si nous avions envie de boire quelque chose. Je réfléchis deux secondes, jetant un œil au loin, près du comptoir. Je ne savais pas ce qu’il y avait mais bon…

« S’il y a des cocktails à l’ananas, j’en voudrais bien un, s’il te plait ! Et sinon, s’il y en a pas… euh… prends-en un à la pomme, normalement, c’est la base, il devrait y en avoir. »

Pendant ce temps-là, je pris quelques instants pour échanger avec Louna. J’étais toujours heureuse de la revoir, elle avait ce don pour me donner la pêche. Après tout, cela faisait partie de son caractère. Elle trouvait les mots pour motiver les gens, pour me redonner le sourire pendant les moments où mon moral était au plus bas. Nous dansâmes un peu à deux, nous fondant presque dans la masse qui semblait nous rejoindre aussi. Puis, la tête de Chelsea Vega émergea près de nous. Elle aussi n’allait pas trop bien ces temps-ci, à cause de cet idiot de Duke Selwyn qui avait changé de camp, en profitant des sentiments de Chelsea. Et ce soir, il traînait avec une autre, faisant comme si son histoire avec Chelsea n’était plus rien du tout. Cela me sidérait de savoir Chelsea en déprime et au moment où elle voulut me saluer, son regard croisa la silhouette bien formée de Duke. J’étirai une grimace et m’approchai d’elle, soutenue par son frère Eddy. Pendant ce temps-là, Louna semblait ne pas avoir remarqué l'état de Chelsea et elle continuait de danser à proximité.

« Chelsea, ne le regarde pas. Il te mérite pas, regarde avec qui il s’est mis ce soir. Tu vaux bien mieux qu’eux ! »

Deux traîtres ensemble, ça formait un tableau bien moche. Je posai une épaule amicale sur Chelsea.

« T’en fais pas, on est avec toi. D’ailleurs, Edward est là aussi, il a accepté de m’accompagner. Alors souris un peu, je ne pense pas qu'il aimerait te savoir dans cet état. »

Chelsea n’avait jamais compris qu’entre Edward et moi, tout n’avait pas toujours été sympathique. On se supportait mal mais devant Chelsea, nous faisions toujours semblant de nous entendre un minimum. Juste parce qu’on l’adorait, notre amie en commun. Et aujourd’hui, cette hypocrisie n’avait plus raison d’être...

Un sapin et trois flocons de neige ...

All

Aussitôt dit, aussitôt fait. A peine les filles ont elles passé commande que je disparais, soulagé de m’écarter le plus possible de la piste de dance. Autant dire que pour quelqu’un qui n’est pas friand de la foule, je suis servi … Je tente de zigzaguer entre les personnes, faisant mon possible pour ne pas les bousculer mais j’arrive vite à la conclusion que cela ne sert à rien. Comme dans tout, quand on est trop gentil, on ne se fait pas remarquer. Aussi, perdant patience, je décide finalement de foncer dans le tas ayant pour seul objectif de rejoindre le mini-bar et en même temps de trouver un espace pour respirer. J’ai l’impression que cette progression dure des heures tant elle m’est pénible mais j’y parviens finalement. Soufflant un bon coup, je remets en place ma chemise et mon veston avant de passer commande au bar. Ce n’est que lorsque je vois les trois cocktails servis dans des grands verres que je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour les transporter sans m’en renverser les ¾ dessus… Levant les yeux au ciel, je m’en saisis comme je peux avant de me retourner vers la piste. En voyant la meute de personne qu’il me faut de nouveau traverser pour pouvoir rejoindre Louna et Phoebe, je désespère presque d’avance. Hors de question toutefois que je repasse par-là, il me faudra trouver un itinéraire bis parce que là, ça ne va pas être possible. J’étudie les différentes possibilités lorsque je repère une faille sur le côté. Pas grand monde par-là, on dirait que c’est la zone de repos. Même si cela m’oblige à allonger le trajet, c’est franchement mieux que de me retrouver avec trois jus de fruits différents renversés dessus. Je prends donc cette nouvelle direction, les yeux rivés sur les trois verres que j’ai réussi à glisser de manière douteuse entre mes doigts. Je ferais un piètre serveur, ça c’est certain. Je relève toutefois de temps en temps les yeux pour m’assurer que je ne fonce pas aveuglément dans un quelconque obstacle. Cependant, je me stoppe net lorsqu’en relevant les yeux, je m’aperçois que je me retrouve à deux pas à peine de Narcissa Breckenridge. Et que je suis incapable de passer mon chemin. Je ne sais pas, quelque chose me bloque. Instantanément, des dizaines de questions envahissent mon cerveau. Qu’est-ce qu’elle fait là toute seule ? Attend-elle quelqu’un ? Et qu’en est-il de son attitude avec les mangemorts ? Pourquoi est-ce qu’elle a fait ça ? Je ne prétends pas la connaître mais jamais je n’aurais suspecté ça de sa part… Un gros ras le bol de la profession de son père qui lui a donné envie de virer de bord ? Mais est-ce que c’est vraiment le bon moment pour aborder tout ça avec elle ? Je ne crois pas… Toutefois, j’ai l’air d’un abruti arrêté devant elle, avec ces trois verres qui tiennent Merlin sait comment, en train de la fixer d’un regard indescriptible. « Narcissa … Salut. » Je parviens finalement à sortir ce qui est un exploit quand on sait les pensées qui se bousculent dans ma tête. Vraiment, je n’ai pas la moindre idée de comment me comporter avec elle. Cela fait plus d’un mois que l’attaque a eu lieu et autant de temps que je « l’évite », ou du moins que je ne fais aucun effort pour l’approcher. « Tu attends quelqu’un ? » J’utilise finalement un autre angle d’approche, préférant éviter encore au maximum les sujets fâcheux. Je regarde autour de moi comme pour essayer de repérer qui l’accompagne mais je dois admettre que je n’en ai pas la moindre idée.

if you can dream it you can do it

(c)Miss Pie

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
Je n'étais pas facile à vivre et cela ne date pas d'hier. Je ne vais pas mettre mon tempérament capricieux sur le compte de la pression depuis l'arrivée des Mangemorts, ce serait mentir et je n'apprécie pas particulièrement ça. J'ai été élevé dans une famille noble et même si l'argent n'y coule pas à flot, nous n'avons manqué de rien. Etant le dernier d'une fratrie de quatre, on ne peut pas nié que j'ai été élevé différemment de mes frères et de ma soeur. Et étant le plus fragile, j'ai été surprotégé par ma grand-mère. Ma mère n'en étant pas une vraie, mais plutôt une de figuration, il a bien fallu que j'obtienne de l'amour maternel à quelque part et ma grand-mère en débordait littéralement, mais uniquement pour moi. Bon j'exagère un peu, elle apprécie beaucoup Dax aussi, même si elle est de la vieille école, son coming out ne l'a pas fait sauter de joie, mais je crois qu'elle s'y fait doucement. Elle n'aime pas la brutalité de mon frère Abel et jalouse Acacia qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau quand elle avait son âge. Alors depuis toujours, j'ai eu le droit de faire à peu près ce que je voulais. J'ai été longuement critiqué, par mon père parce que je n'aimais pas le sport et que je n'étais pas assez viril, selon lui, par ma mère parce que quoi que nous fassions avec mes frères et soeur, ce n'était jamais assez bien pour elle. Un jour tu es le centre de toute son attention et le lendemain elle te repousse. Elle aime jouer la mère modèle quand il y a du monde, mais vous pouvez l'oublier quand il n'y a pas de spectateur. Ce n'était pas réellement de la méchanceté, elle était dans son monde, se croyant sur la scène constamment. Dommage pour elle, c'est une actrice ratée. Mon frère Abel me mettait la misère dès qu'il en avait l'occasion ... Bref, tout un tas de raisons qui m'ont poussé à devenir celui que je suis. Trouillard, phobique d'à peu près tout, casanier, fouineur - oui parce qu'il faut bien se divertir - curieux et capricieux. J'aime obtenir ce que je veux et je n'apprécie pas trop qu'on me le refuse. C'est souvent plus fort que moi, j'ai compris très jeune que si je faisais une pseudo crise devant les bonnes personnes, ma grand mère par exemple, j'obtenais gain de cause et vu que je n'étais pas doué pour la bagarre, c'était la seule solution que j'ai trouvé pour obtenir gain de cause contre Abel. Aujourd'hui encore, il m'arrive de m'emporter, plus par manque de patience qu'autre chose. C'est plus fort que moi, je suis conscient de ce défaut, mais je n'arrive pas toujours à le contrôler. C'est une sorte d'auto-défense, quelque chose dans ce genre là. Et puis j'étais en pleine adolescence, la testostérone m'en faisait aussi voir de toutes les couleurs. J'aurais dû être plus patient avec Adam, après tout il n'avait rien demandé, mais à l'instar de Dan, je n'avais pas été capable de me contrôler. Ajoutons à cela que je suis du genre buté, il est parfois bien difficile de me faire descendre de mes grands chevaux quand j'étais parti. Adam fit son possible pour garder son calme, je devrais en prendre de la graine, même si pour le moment c'était bien le dernier de mes soucis. Il m'expliqua aussi calmement qu'il le put, qu'on était du même bord, mais qu'il souhaitait être plus discret que je ne l'était. Son regard glissa sur la marque à ma main et ça me fit comme une douche froide. Me revenait en mémoire les propos de Sibylle, Acacia ou encore Dan ... S'ils étaient aussi nombreux à le penser, c'était bien qu'ils devaient avoir raison non ? « Pardon ... je m'emporte parfois trop rapidement ... et ce n'est pas dû qu'à ce qu'il se passe actuellement ... » M'excuser. Une chose que je n'avais pas pu faire avec Dan et me voilà que je m'excuse quasiment aussitôt avec un mec que je ne connais même pas.

En parlant de Dan, le voici qui revient, non pas pour squatter notre conversation mais pour me faire ses adieux. Il quittait la soirée, sans plus de cérémonie que ça. La surprise m'empêcha de le retenir et je le vis, partir, me demandant ce que j'avais pu voir dans son regard quand il nous souhaita de nous amuser. Serait-ce de la colère ? Ou de la jalousie ? C'était absurde, pourquoi aurait-il ressenti ce genre de chose ? Non, il devait juste être déçu de la soirée, peut-être s'est-il disputé avec sa copine et avait-il besoin de prendre un peu l'air. Je lui écrirais plus tard pour m'excuser ... pour tout. Ces derniers temps, j'en demandais beaucoup à mes proches, certainement trop et je ne m'en rendais compte que maintenant ou plutôt je n'acceptais d'avouer cet état de fait que maintenant. Je lui avais mis la pression, comme je venais de le faire à Adam et comme j'avais fais à Sibylle quelques jours plus tôt. Je suis bon pour ça visiblement. A croire que quand je ne veux pas affronter le danger, on peut m'oublier, mais quand c'est moi qui le souhaite, alors tout le monde doit sauter avec moi ... C'est Adam qui me ramena les pieds sur terre et d'une façon dont je ne m'attendis pas. Il me tapota l'épaule en me disant qu'il reviendrait et ce ne fut qu'au bout de quelques instants que je compris qu'il parlait de Dan. Pourquoi me disait-il ça ? Qu'est-ce qui l'avait amené à penser que je pensais à Dan ? Je sentis mes joues brûler encore plus par la gêne. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais triste que Dan parte. Evidemment que j'en étais attristé, nous venions de nous réconcilier et nous avions prévu de passer la soirée ensemble, il est évident que ça me perturbe un peu de le voir partir. Mais mon trouble n'avait rien à voir avec lui, mais c'était à cause de Sibylle ... n'est-ce pas ? « Quoi ?! Non ... 'fin si, c'est triste qu'il s'en aille mais ... je ... ça n'a rien à voir avec lui ... je ... je saluais juste une amie. » Etrangement, cette fois-ci, tout mettre sur le dos de Sibylle me convenait à merveille. Moi qui d'ordinaire refusait d'avouer qu'elle me plaisait était satisfait de pouvoir la prendre comme excuse. Mais y avait-il qu'elle ? Le départ de Dan ne me touchait-il pas plus qu'il ne le devrait ? Il fallait que j'arrête de penser, ça allait me rendre dingue.

La discussion reprit, fort heureusement, avec Adam. Je n'étais pas sans savoir que je n'étais pas du genre très discret, ces derniers temps. J'allais devoir y travailler dessus, si je voulais survivre à cette "prise d'otages" mais actuellement j'étais incapable de cacher mes sentiments vis-à-vis d'un potentiel ennemi. Avant, j'étais capable de rester à ma place, de la fermer et d'obéir. Aujourd'hui, c'est comme si j'avais des fourmis dans les jambes, il faut que je bouge, que je me tortille et que je me fasse remarquer. Adam souligna cet état de fait, étonné qu'il était de me voir étaler au grand jour mes idéaux. Adam cita la maxime de Poudlard, avant de parler du fait qu'on pourrait apporter notre aide à nos camarades en leur donnant des vivres. Ce qui en soit était une bonne idée, restait encore à savoir comment les faire passer discrètement et de façon régulière aux nés moldus sans que ça n'éveille l'attention. Il me posa une question qui m'étonna un peu. « J'ai écrit une lettre à une amie herboriste qui vit à Londres. Et dans la lettre, j'ai glissé un appel à l'aide, de façon visiblement pas aussi subtile que je ne l'aurais cru. Pourquoi ? » Lui demandais-je.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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« Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde»

Il avait fallu un courage fou et une motivation de malade pour que Chelsea accepte d’aller à ce fichu bal de Noël. D’habitude elle y allait toute contente, il fallait presque la calmer tellement elle était excité. Mais ce soir, il fallait plutôt la pousser jusqu’à la salle tellement elle trainait des pieds. Elle n’était là que pour faire plaisir à son frère, et faire semblant de passer une bonne soirée, juste pour le rassurer un peu. Il était rare que son frère ainé s’inquiète pour elle, il la savait forte et débrouillarde, donc il n’avait pas à jouer les grands frères protecteurs parce qu’il savait qu’elle n’en avait pas besoin et que ça agacerait Chelsea plus qu’autre chose. Bien au contraire il était plutôt du genre à l’embarquer dans des escapes au beau milieu de la nuit. Alors pour que Eddy s’inquiète à ce point, c’est que la Gryffondor n’était pas bien du tout. C’était donc ainsi, que malgré elle, la blondinette se retrouvait au milieu de la salle sur demande, entouré de plein de monde, joyeux pour la plupart.

Chelsea soupira de désespoir, à quoi bon être là si ses amis n’y étaient pas. Il était certain qu’on ne trouverait pas Will et Billie parmi les personnes présente, vu qu’ils étaient enfermé aux cachots et avaient interdiction d’interagir avec les autres. En réponse à son soupir, Eddy lui mis un coup de coude en affichant un grand sourire histoire de lui dire de faire un effort pour avoir l’air un minimum heureuse d’être là. Chel’s lui répondit par un sourire qui sonnait très faux, mais son frère s’en contenta. Heureusement pour elle, tous ses amis n’étaient pas nés moldus et elle vit Phoebe au milieu de la foule et ne m’y pas longtemps à la rejoindre, toujours accompagné de son frère. Mais cette petite joie ne dura pas longtemps. Là encore heureusement que ses amis étaient là pour l’aider. Ce que lui dit Phoebe l’aida un petit peu. Elle n’avait pas tort, il ne la méritait pas. Elle se concentra alors pour ne pas le regarder, se mettant dos à lui pour être sûr de ne pas être tenté. Il fallait à tout prix qu’elle ne montre pas qu’elle était encore atteinte par lui, et cela pour deux raisons. La première parce que si Duke voyait qu’il avait encore un effet sur la jeune fille, il pourrait encore essayer de se servir d’elle, et il en était hors de question. La deuxième, parce que si son frère se rendait compte qu’il arrivait encore à lui faire du mal, il allait s’agacer, et soirée de Noël ou pas, il irait lui régler son compte. Mais il était hors de question que la fête soit gâché à cause de ça. Il fallait donc que Chel’s prenne sur elle et qu’elle ne montre rien. Se collant de nouveau un sourire forcé sur le visage elle se tourna vers Phoebe et son frère.

A ta santé Jack

« Non non c’est rien, j’ai juste glissé. Faut vraiment que je fasse plus attention moi »

Elle essaye un petit rire pour bien insisté sur cette excuse à deux balles. Ils n’étaient pas stupide et saurait très bien que c’était faux, mais au moins elle leur montrait qu’elle pouvait passer au-dessus de cela. Phoebe lui apprit la présence d’Edward, qui était en quelques sortes le deuxième frère de Chelsea. Le ressemble de prénom entre lui et son frère ainé les avaient toujours amusé, et tous les deux jouait très bien se rôle de grand frère sans la moindre compétition entre les deux, pour le plus grand bonheur de la rouge et or. Voyant que Chelsea n’allait pas être seule, et ayant une très grande confiance en Phoebe et Edward, Eddy s’en alla rejoindre ses amis, en précisant que si le deuxième grand frère était là, il n’avait plus à s’inquiéter.

Edward n’était pas encore revenu du bar, et cela laissait le temps à Chelsea d’avoir l’air plus heureuse. Phoebe avait raison, si il la voyait dans cet état, il n’allait pas être content du tout, et elle ne voulait pas qu’il s’inquiète de trop lui aussi. Entrainé par son amie Gryffondor et par Louna, elle essaya de danser un peu, voulant oublier, l’espace d’une soirée, le cauchemar dans lequel ils étaient.

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Elijah | Poudlard

La salle se remplissait de plus en plus. Cette amplification de présence humaine dans la pièce était la seule distraction d’Elijah : il s’occupait à analyser les faits et gestes de chacun, à mettre des noms sur des visages, comme à son habitude. « Faut bien que j’te sociabilise un peu, non ? » Le taquina Maël. Ah, ce Maël. Elijah leva les yeux au ciel et soupira. « T’auras beau essayer de toutes les manières, Maël, les terriens ne sont pas fait pour moi. » C’était vrai. Elijah n’était pas ce qu’on peut appeler « sociable ». Il était même tout l’inverse. S’il s’était fait des amis, c’était dû uniquement à l’audace de ces derniers, qui avaient eu le courage de lui adresser la parole en premier. Autrement, il ne l’aurait jamais fait. Maël, lui, avait été de ceux-là. Ca avait payé : ils étaient devenus des amis très proches, et il le considérait comme un grand frère, un peu. Etant l’aîné de la famille et l’absence de père, le jeune Tiedoll n’avait pas énormément de soutient morale masculin. Maël comblait ce vide-là.

Il se rendit donc au bar. Adossé à ce dernier, il attendait. Quand Tracy allait-elle donc pointer le bout de son nez ? C’était sa soirée et pourtant, il n’avait pas vu sa demi-sœur réellement, et ne lui avait même pas adressé la parole. Ca faisait bien une bonne heure, si ce n’est plus qu’il était présent. Mais les limites de sa patience n’étaient pas encore atteintes, et bien loin de l’être. Il attendrait. Comme toujours.

Maël le rejoignit rapidement – aussitôt qu’il fut parti, plutôt. Elijah ferma les yeux pendant cinq secondes avant d’émettre un rictus franc. Il en était sur. Son ami n’allait vraiment pas lui lâcher les basques. En même temps, Sullivan était quelqu’un d’apprécier par la plupart des élèves, et il n’était pas difficile de s’en faire un ami ; autrement dit, il était assez sociable. Le contraire d’Elijah. C’était un miracle qu’il se s’eut fait autant (selon le point de vue) d’amis, durant sa scolarité à l’école de magie. Maël comptait parmi eux. « Décidément, tu vas vraiment pas me lâcher… » Lança le 5ème année, feignant la lassitude mais conservant un léger sourire moqueur. « Et arrête de regarder les gens comme ça tu vas leur faire peur. Et puis j’vais avoir l’air de quoi moi si c’est toi qui ramène à boire à ma copine ? » Elijah s’esclaffa. « Elle découvrira à quel point tu n’es qu’un fainéant… »Il tourna le verre qu’il tenait en main et le regarda distraitement. « Je ne mange pas, je ne vois pas pourquoi ils auraient peur. Ah, si, je peux peut-être les attaquer à coup de livres. Oui, je ferai ça. »[/b] Il but goulument une grande gorgée de sa boisson, et se délecta de son goût sucré. Du regard, il se mit à nouveau à chercher [b]Narcissa, en vain. Elle avait disparu dans la foule. Peut-être ce soir n’était-ce pas le bon moment de se manifester devant elle.

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un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables.

La soirée avait plutôt bien commencé, même si au départ, je n'avais pas véritablement envie d'y faire une apparition. En toute honnêteté, j'y étais venu pour ne pas blesser Tracy. Elle devait avoir travaillé dur pour arriver à tout mettre en place ici, et je voulais l'encourager en faisant un saut dans sa fête. Puisque je devais venir, autant rendre le tout positif en profitant du moment pour instruire un peu les gens sur les danger qu'encourait notre environnement en ce moment. D'où mes sous-verres fait maison aux messages environnementalistes. J'avais demandé à Tracy si ça lui posait un soucis que je les disperse dans la pièce. Sa réponse me fit sourire de bon coeur.

« C'est une super idée, je serais vraiment ravie de faire sa connaissance ! C'est Sinéad, c'est ça ? Tu m'avais déjà parlé d'elle ! Elle est venue ce soir ? Je sais pas si le mot est allé jusqu'à elle ! », dit-elle d'une voix enjouée. Ma soeur ? Non. Bien qu'elle ne soit pas contre mon idée de protection de l'environnement, Sinéad ne s'impliquait pas autant que moi dans sa défense. De plus, je doutais qu'elle ne se pointe ici ce soir. Ce genre de soirée, ce n'était pas son truc. Reportant mon attention sur Tracy. « Voilà qui est bien ! Oh et ce n'est pas Sin' avec qui j'ai eu son idée. Sans doute qu'elle ne serait pas contre, mais la défense environnementale, ce n'est pas son truc. C'est Milo mon partenaire dans cette lutte. Tu le connais ? », demandais-je, intrigué. La conversation tourna légèrement vers sa propre famille à elle. Son mystérieux frère. « En tout cas, Elijah est mon grand frère, enfin presque, c'est le garçon qui est… enfin… qui vient vers nous. » Il y avait effectivement un garçon qui venait vers nous. « Eli' ? Je suis ravie que tu sois… », commença la serdigle, mais il passa devant le duo que nous formions sans même un regard. Ce qui me fit hausser un sourcil. « Il est sympa ton frère ! », lançais-je à Tracy d'un ton moqueur. Il n'avait pas dû nous voir, ou bien il avait vu un ami au loin à qui il avait un truc à dire. Il ne fallait pas s'en préoccuper. Personnellement, j'étais déjà passé à autre chose. Tout comme ma compagne. « Ce n'est pas du tout un souci ! Tu… tu as besoin d'aide pour en distribuer ? », me demanda-t-elle. Sortant ma baguette, j'utilisai un sortilège de lévitation afin de poser quelques paquets de sous-verres dans des endroits stratégiques de la pièce. « Non, ça va comme ça ! Merci de l'offre c'est... »

Rhea choisit ce moment pour faire son apparition, prenant Tracy dans ses bras. Elles se connaissaient ? « C'est trop génial comme soirée ! Je suis trop contente. », lança la gryffondor, tout à fait euphorique. Une autre voix vint se mêler à la conversation, me faisant pâlir d'un coup alors que mon coeur se mettait à battre plus rapidement. « C’est clair super soirée Tracy ! Vous avez bien bossé ! », avait dit Phen. Il s'approcha de moi, me faisant une légère accolade. Je restai figé sur place alors que la blancheur de mon visage virait légèrement au rouge. " à quoi tu joues ? Arrête ça Perrin, t'es complètement idiot ! Ce n'est que Phen ! ", me sermonnais-je mentalement. Mon meilleur ami recula tout en me demandant comment j'allais. « Oh... euh... Ça va... », répondis-je d'un ton incertain. Mon trouble grandissait en moi plus les secondes près du gryffondor s'écoulait. Je ne savais plus quoi dire. Ce qui était complètement débile puisque Phen était mon meilleur ami... Je fus reconnaissant à Tracy de choisir ce moment exact pour se manifester. « Je ne te présente pas Perrin ... ? » J'eu même droit à un clin d'oeil qui me fit rigoler. Un ricanement nerveux. La présence de Tracy et Phen au même endroit y était pour quelque chose. Je devais sortir de cette situation, et vite. « Ah... euh... Non on se connait très bien. », répondis-je d'un ton évasif cherchant du regard un échappatoire à cette situation embêtante. Je finis par repérer Milo en pleine discussion avec Adam. Ah ! Enfin ce dont j'avais besoin. Retournant mon attention vers mes amis, je m'excusai un peu rapidement : « Si vous voulez bien m'excuser, j'avais invité quelqu'un à me rejoindre ici ce soir. Ce serait mal venu de lui fausser compagnie. » Sur ces belles paroles, je laissai les trois autres derrière. Un certain soulagement s'insinua en moi. Plus je m'éloignais, plus je me sentais léger.

J'arrivai à la hauteur des deux jeunes hommes en pleine conversation. Je me laissai tombai aux côtés de Milo sur le sofa. « Salut Adam ! », lançais-je au serdaigle. Je vis un sous-verre dans les mains du poufsouffle. Un sourire étira mon visage. « Ça te plait ? J'ai demandé à Tracy, puisqu'elle a organisé la soirée, et ça ne l'a dérange pas qu'on en distribue. J'ai passé des heures à la fabriqués. Complètement recyclés ! Tu en penses quoi ? » Et j'étais lancé. J'avais interrompu leur conversation comme un boulet de canon et, maintenant, j'ignorais totalement le serdaigle. Je ne m'en rendis toutefois pas compte, trop heureux de retrouver Milo pour parler environnement. Surtout d'éviter Phen... Je lui en voulais toujours d'avoir user de chantage contre moi.

black pumpkin

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The leap is near

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1 sapin + 3 flocons = X-MAS

ft la fiesta banana

Milo était fascinant de par ses idéaux. Véritable chevalier appétence de son optimisme, sublimé par sa volonté de se dresser contre le système, il séduisait Adam par ses convictions. Un problème demeurait néanmoins : l'Histoire a connu un nombre incalculable de personnages portés par leurs idéaux. Ces remarquables célébrités se trouvaient d'ailleurs bien souvent ballonnés illico tant elles voulaient planter le drapeau de leur Révolution, dédaignant discrétion et stratégie. Il était hors de question que Blackman saisisse une nouvelle fois le poignet du Préfet, qui avait l'étoffe pour faire des étincelles. Il était évident que Milo était surveillé plus encore, mais jusqu'à quel point ?

Manifestement irréductible, il ne tarissait en rien quand il s'agissait de s'insurger. Et là résidait la problématique. Comment faire comprendre au Poufsouffle qu'il fallait rester de marbre, que la Révolte était encore bien loin... Bien sur, Adam se doutait que son vis à vis savait que sa Force était sa Faiblesse, mais il était parfois nécessaire d'enfoncer le clou pour s'assurer la compréhension du parti...Parti qui était manifestement en train de voguer sur les vagues de songes qui ravissaient son attention quand au sujet critique de l’École. Le Sang Pur supposait que le Traitre avait le vague à l'âme à cause de son camarade l'ayant délaissé, mais le regard du blondinet malmenait cette théorie. Rivés sur une nouvelle arrivante aux cheveux de jais, les yeux de Milo scintillaient au diapason des reflets dansant sur la chevelure de l'inconnue. Le Poufsouffle avait les joues embrasées, et c'est chevrotant qu'il précisa au Serdaigle :

« Quoi ?! Non ... 'fin si, c'est triste qu'il s'en aille mais ... je ... ça n'a rien à voir avec lui ... je ... je saluais juste une amie. »

Haussant un sourcil circonspect, autant amusé que touché par la gêne de son compagnon, l'héritier des Cale laissa un silence respectueux prendre place, conférant à Milo tout son temps pour recouvrer son aplomb. Le jeune homme, quant à lui, patienta en détaillant Tracy qui semblait rayonné dans cette soirée. Sa camarade de toujours, Rhéa, véritable oiseau de paradis, l'avait rejointe à présent, le duo sublimée par l'aura de folie douce émise par Perrin. A les voir échanger avec autant de verve et d'énergie, les sourires sincères et les éclats constants, Adam ne put sentir un pincement d'envie lui serrer le cœur. Se faire des amis s'était révélé délicat depuis ses débuts à Poudlard, et alors que sa Quatrième année était bien entamée, il ne pouvait se flatter des réussites qu'ils s'étaient fixés depuis longtemps. Néanmoins, son aventure au Lac Noir avec Tracy et son excursion furieuse avec Perrin avaient déjà ravi ses attentes, fascinés par les pigments vifs des tableaux peints par les deux personnages. Intrigué par Rhéa, et ses formidables aptitudes en potions, l'apprenti sorcier se demandait bien s'il aurait l'occasion d'en savoir plus sur l'alchimiste...

Sentant l'attention de Milo revenir, Adam se détourna de ses contemplations pour sourire des yeux à son partenaire révolutionnaire. Celui ci éclaira d'ailleurs la lanterne du Sang Pur quant aux circonstances de sa mésaventure.

« J'ai écrit une lettre à une amie herboriste qui vit à Londres. Et dans la lettre, j'ai glissé un appel à l'aide, de façon visiblement pas aussi subtile que je ne l'aurais cru. Pourquoi ? »

Soulevant un sourcil, songeur, le sorcier inventoria les éléments. Il était évident que le courrier était surveillé. Les Cheminées aussi, assurément, et l'assistance de son cousin, Kaerlin, employé au Service des Voies de cheminées n'offrirait sûrement aucun fruits... La fermeture des accès de l’École pendant l'année scolaire sonnait aussi le glas d'une quelconque interaction avec Pré Au Lard, village qui pourrait éventuellement s'inquiéter de la situation de Poudlard au vu de la désertion des rues par ses élèves... Cette situation n'était pas faite pour durer, mais il fallait trouver un moyen pour apaiser l'obliterante chape qui oppressait les élèves, les nés moldus en tête de liste... S'avançant vers Milo, Adam asséna alors.

« Manifestement, les moyens de communiquer avec l’extérieur sont très réduits. Pourtant Blackman ne pourra assurément pas maintenant la situation ad vitam. Viendra un moment où les parents, Pré au Lard ou le Ministère devra s'inquiéter du non retour des élèves à leur foyer, ou en excursion. »

Faisant tournoyer sa baguette, songeur, le Sang Pur apprécia le léger sifflement que la badine de vigne émettait dans sa danse.

« Il nous faut apporter un soutient aux opprimés afin d'endurer. Et nous devons le faire, discrètement. Plus question d'envoyer de lettre ou de faire une quelconque démonstration de force. »

Pénétrant Milo de son regard obscure, l'élève au nœud papillon, dont la discrétion n'était assurément pas le fort ce soir, persista.

« Il nous faudrait nous revoir, dans un lieu moins fréquenté, pour que tu m'en dises plus. »

Énumérant sur sa main gauche les points clés de sa démonstration, le jeune homme semblait briller d'excitation.

« Il nous faut savoir combien d'élèves sont dans les cachots. Combien de partisans à Blackman ici, que ce soit les adultes ou nos camarades. » le visage plus lumineux encore, le Serdaigle termina « quant à comment soutenir les nés moldus, il va nous falloir nous approvisionner intelligemment... et trouver un membre de cuisine disposé à nous aider. »

Presque aveuglé par la vivacité de la lumière qui brillait à présent, Adam se rendit compte que sa baguette émettait des volutes opalescente peu discrètes. Agitant le brin strié pour défaire le sortilège, né de son excitation, il rangea prestement son instrument dans la poche de sa veste. Se raclant la gorge, gêné par cet étalage gâtant leurs mots nimbés d'ombre, Cale termina, embarassé.

« Qui pourrait te rejoindre ? »

Tirant de sa robe deux étoffes couleur rubis, l'élève se rappela qu'il avait apporté ces frusques pour être raccord au thème de la soirée. Personne ne semblait s'en être affublé malgré la thématique de houx et de gui qui perdurait, aussi décida t'il de prendre les devants en enfilant un bonnet rouge pétant sur sa coiffure impeccablement laquée. Devançant les questions de Milo, qui devait être assurément surpris de la fantasque frasque de son compagnon, celui ci lui enfonça le bonnet jusqu'aux oreilles, un sourire illuminant son regard.

« En tout état de cause, me voilà ravi de ton rencontrer Milo ! »

Espérant désamorcer un quelconque soupçon de quelque perfides invités, Adam s'exclama un peu plus fort, forfant acteur aux accents bourgeois.

« Joyeux Noël à vous ! » et se tournant vers l'assemblée, son gobelet vide dressé « Et à vous ...! »

« Salut Adam ! »

Écarquillant les yeux de surprise, le dit Adam se demanda comment Perrin avait put rallier leur petit coin tranquille en si peu de temps. Considérant la foule, le brouhaha, les obstacles... le Gryffondor avait véritablement un don pour malmener le bon sens. L'ambiance se réchauffa instantanément, les tactiques et stratégies fondant sous la folle énergie du vagabond. Celui ci prit immédiatement à parti Milo mi amusé mi habitué par le tourbillon qui venait de briser leurs conciliabule. Médusé, mais plus vraiment surpris, le Serdaigle laissa le nouvel arrivant déblatérer, tirant de sa veste un troisième bonnet qu'il tendit de bonne grâce à la pile électrique.

(c) Poudlard NYL mesh

❝ Un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde ❞

Milo
J'ai l'impression de passer par toutes les émotions possibles aujourd'hui : colère, haine, déception, trouble, gêne, attirance, passion ... J'en ai un peu la tête qui tourne. Je sais que ma grand mère me dirait en souriant que c'est ça l'adolescence, la découverte de la vie, la lutte pour trouver sa place, les hormones qui jouent aux montagnes russe. C'est troublant, perturbant mais essentiel pour appréhender notre environnement. Selon elle, je vis les meilleures années de ma vie, qu'il faut que j'en profite, même si je n'en suis pas conscient. Tomber amoureux pour la première fois et la meilleure des expériences que je pourrais vivre. Elle m'a parlé de son premier amour de jeunesse et quand je l'entends m'en parler, je peux voir encore toute la tendresse qu'elle a pour cette personne. Elle ne l'a jamais revu depuis mais ses souvenirs eux sont toujours là, vivant en elle. La question que j'aimerais bien lui poser c'est : peut-on tomber amoureux de trois personnes en même temps ? Parce que c'est bien joli de découvrir l'amour, mais actuellement c'est plus un calvaire qu'une réelle partie de plaisir. Pourquoi je ne peux pas vivre des expériences normales, comme tout le monde ? Pourquoi avec moi, c'est toujours compliqué ? Je devrais me réjouir d'avoir une copine, ma première. Je devrais languir de la voir, de passer du temps avec elle. Elle devrait hanter mon esprit et mon corps et je devrais brûler de désir pour elle. Et d'une certaine façon, ce n'est pas complètement faux. Je pense à elle, pas autant que je le devrais, mais Hope reste dans mes pensées. Malheureusement pour elle, elle les partage avec Sibylle et Dan ... et ça c'est pas normal. Adam ne réagit pas à ma gêne et je lui en suis reconnaissant. Je risquerais de m'enfoncer encore plus et je n'ai pas envie de ça ce soir. Alors nous gardons le silence quelques instants, avant de reprendre la discussion. J'ai le temps de me remettre de mes émotions et d'oublier, autant que je le peux en tout cas.

J'étais d'accord avec Adam, tout cela ne pourra pas durer éternellement, il faudra bien que quelqu'un bouge dehors. Mais cela fait quasiment deux mois et personne l'a l'air de réellement s'en inquiéter. Et si ce qu'il se passe ici, se passe aussi ailleurs ? Et si une fois qu'on sera libéré, on se retrouve dans un monde dirigé par des pro sang-purs ? Aurais-je envie de vivre sous une dictature toute ma vie ? J'en doute. Le fait que nous soyons tous interne doit certainement aider Blackman. Nos parents ne nous attendent pas avant les vacances, du coup ils ont été tranquille jusque là. Mais nous avons tous annulé notre retour chez nous, ça doit quand même éveiller les soupçons, non ? « Mais tu crois qu'il va se passer quoi, quand ils se rendront compte que Poudlard a été envahi par des Mangemorts ? » Parce que c'était ça la vraie question. Ce n'était pas tant Quand ils vont s'en rendre compte, mais Que comptent-ils faire quand ils le sauront ? Comment vont-ils entrer dans Poudlard ? Et qu'est-ce qu'il va nous arriver ? Je ne veux pas que d'autres de mes camarades meurent au combat, surtout pour un nouvel échec. Certes ce seront des adultes contre des adultes mais quand même, la première fois m'a laissé un goût amer dans la bouche.

Je voyais Adam d'une toute autre façon actuellement. Il avait l'air totalement emporté par cette envie de révolte. Certes de façon beaucoup plus raisonnable et réfléchie que moi, mais n'était-ce pas une bonne chose ? Après tout, je savais que j'agissais comme un inconscient, il faudrait peut-être trouver des gens qui vont pouvoir me calmer, me canaliser. La réalité va prochainement me frapper en plein visage et mon héroïsme risque d'en prendre un sacré coup, mais pour le moment je suis loin de tout ça. Je suis juste heureux d'avoir trouvé quelqu'un avec qui parler de tout ça, sans être jugé, sans être pointé du doigt. Il ne s'inquiète pas pour moi, il ne me fait pas la leçon, comme Dan ou Sybille. Il me soutient et veut m'aider et ça, c'est super. Il veut que l'on se revoit, dans un endroit plus calme, certainement pour en reparler. Après je ne dis pas que l'idée que ce soit un piège et qu'il ne veut que me coincer pour me faire parler ne me vient pas à l'esprit, mais j'essaie de rester positif. Tous les Serdaigle ne sont pas mauvais, si ? Il n'y a pas d'idées miracles qui sont proposées, juste des ébauches d'idées. Apporter des provisions aux Nés moldus, sans encore savoir comment on pourrait s'y prendre. Savoir combien il y a de nés moldus dans les cachots ... Là il faudrait faire le compte. Billie, Winslow, Hope ... « J'ignore combien ils sont au total, je dirais peut-être une quinzaine, peut-être plus. » Je ne les connaissais pas tous, certains que de noms, alors il n'était pas facile de faire un compte, mais en demandant, peut-être pourrais-je avoir une liste plus exhaustive. « Quant aux partisans, là non plus je ne sais pas trop, certains le cri haut et fort, comme Nathan, Narcissa ou Duke, mais d'autres sont plus discret ... Je dirais, peut-être une dizaine, peut-être plus. » Repris-je sans plus de certitude que la première fois.

J'étais plutôt content et flatté d'entendre Adam me dire qu'il était content de faire ma connaissance. Je ne le connaissais pas et j'ignorais ses réelles intentions, mais je le trouvais assez étrange et énigmatique, du coup j'étais plutôt content d'avoir l'occasion de le revoir plus tard. J'ignore si c'est vraiment une bonne idée mais je ne suis pas connu pour ça donc au final, ça ne change pas grand chose. Quand il me demande qui pourrait me rejoindre, j'avoue que je ne sais pas trop quoi lui répondre. Les gens sont souvent sur la réserve, ceux que je connais du moins, quant aux autres, je ne me vois pas aller les aborder pour ça. « Je ne sais pas trop ... il est difficile de poser la question aux gens, surtout que personne n'ose afficher clairement ses positions.... Je pourrais demander à Perrin, j'ai confiance en lui, peut-être Arabella, ma co-préfète ... Dan et Sibylle pourraient potentiellement changer d'avis si on trouve du monde. Et toi, tu as des idées ? » Peut-être connait-il plus de monde que moi. Je pourrais demander à Chuck, mais voilà, plus j'inclus des gens que je connais et plus j'ai peur pour eux, c'est un peu ça le problème. Il me colle un bonnet sur la tête et j'avoue que j'en suis surpris. Pourquoi il fait ça, je suis perdu ... Perrin arrive sur ces entre-faits et je n'ai jamais été aussi content de le voir qu'en cet instant. Certes je me plaignais de voir constamment des gens venir me voir mais pour une fois, c'est plutôt une bonne nouvelle. « Tu connais tout le monde en fait ... » Dis-je d'un ton amusé à mon ami. « Ils sont vraiment cool, j'adore. Et c'est une excellente idée, tu as vraiment géré ... Adam aussi aime l'idée ! » Dis-je en esquissant un sourire au Serdaigle.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

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Soirée privée

narcissa & les autres

Il est bon nombre de gens, en ce monde, qui ont un double visage.

La queue devient de plus en plus bondée au niveau du mini-bar. A force de danser, la soif gagne les élèves et je peux les voir en train de se précipiter vers le pauvre élève qui fait guise de barman. Au moins, cela me laisse un peu de temps avant de devoir affronter de nouveau Duke. Si je suis impressionnée par le charisme dont il fait preuve, j’ai tout de même l’envie de lui foutre mon poing dans la gueule. C’est frustrant de savoir que ma vengeance ne sera pas encore accomplie et que je vais devoir continuer à jouer la fille subjuguée par ses talents et ses qualités. J’ignore comment se terminera cette soirée mais j’ai bien l’intention de m’en servir pour renforcer nos liens. La chute sera brutale pour lui, par la suite. Comme j’ai hâte ! Un sourire machiavélique se dessine sur mon faciès tandis que je l’observe de loin, lui me tournant le dos.

Me laissant envoûter par la musique choisie par les autres organisatrices, je chante en play-back, remuant doucement les lèvres à chaque fois que le refrain passe. Mais c’est ce moment-là que choisit Edward pour passer devant moi. Directement, j’arrête de me concentrer sur la musique, mes yeux le suivant sans discrétion. Il porte trois verres sur lui, sans nul doute destinés à sa cavalière, lui-même et une autre personne. Pendant un instant, j’ai cru qu’il allait simplement tracer sa route mais il me rend mon regard. Je ne suis pas contre l’idée d’aller lui parler, bien que je ne sache pas ce qu’il pense de moi aujourd’hui. En tout cas, je n’ai pas eu le sentiment qu’il soit hostile à mes soi-disant nouvelles idées. Nous verrons bien. J’imagine que, de toute manière, il ne prendrait pas le risque de froisser cette soirée. D’habitude, lorsque l’on se croise, nous passons du temps à parler de la profession d’Auror. Je lui ai toujours dit que ce n’était pas un métier aussi extraordinaire que cela. La preuve, cela m’avait éloignée de mon père. Mais Edward a toujours continué à s’y accrocher, avec une sorte de détermination que je ne comprends toujours pas. Enfin, en dehors de ces divergences, je ne me suis jamais embrouillée avec lui… Bon, d’accord, j’ai pété des câbles pour lui montrer à quel point mon père pouvait devenir une ordure à cause de sa carrière, mais je l’ai fait pour le bien d’Edward. Je l’aime bien, ce gars. C’est une personne intéressante. Alors, lorsqu’il me salue, je lui affiche un sourire rayonnant.

« Salut Edward. »

Je rêve ou il me paraît un peu maladroit avec ses verres ? C’est un peu cocasse et je ne me retiens pas de transformer mon sourire en un petit rictus moqueur. Il saura pertinemment que ce n’est pas méchant. Je le laisse s’approcher de ma table et c’est là qu’il me demande si j’attends quelqu’un. Inutile de lui mentir et puis je ne pense pas qu’il ait le moindre problème avec Duke. En fait, je ne sais même pas s’ils se connaissent bien plus que de vue.

« Oui, je suis venue avec Selwyn. Il est parti nous chercher un verre mais vu la queue, il en a pour de longues minutes. Je t’en prie, installe-toi. » Dis-je sur un ton aimable.

Je remets ma chevelure en place, repoussant quelques mèches refusant de tenir en place dans mon dos. Lorsque le Serpentard s’assoit, je me permets de le dévisager. Il n’a pas l’air d’être très heureux de se rendre à cette soirée. Je me demande bien pourquoi.

« C’est moi ou tu préférerais être ailleurs ? »

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Soirée de Noël

Chelsea semblait se ressaisir mais je me demandais s’il ne s’agissait pas d’une combine pour éviter les discussions sérieuses en compagnie de son frère. Je ne savais pas si Eddy était au courant des sentiments que sa sœur aimait toujours le Serdaigle mais s’il devinait qu’elle n’était pas dans son assiette à cause de lui, je devinais bien que la soirée allait mal finir. Je pouvais comprendre que Chelsea préfère ne pas en parler, finalement. Mais était-ce une bonne solution que de refouler tout cela ? Cela finirait par ressurgir… Elle prétexta donc avoir juste glissé mais cela se voyait à des kilomètres que c’était un mensonge. Je me demandais si je ne ferai pas mieux d’insister pour la consoler comme il se doit, cependant, je me heurtais à un problème ; si j’évoquais encore et encore Duke, elle ne sourirait pas de la soirée. Peut-être qu’il valait mieux qu’elle l’oublie un temps soit peu et qu’elle passe un bon moment ? Oui, sûrement. Alors, je fis mine d’avoir gobé son mensonge.

« Ah, d’accord. Oui, le sol est assez glissant, il faut être vigilant. » Fis-je avec un sourire.

L’histoire n’était pas réglée mais en attendant, le visage de Chelsea prenait un peu plus de couleurs et c’était une chose qui me portait à cœur pour mon amie. Lorsque j’avais su que Duke l’avait trahie, elle et Billie, j’avais eu la ferme envie de lui foutre un poing dans la tronche et de le transformer en crapaud. Bon, face à un septième année, le duel aurait pu être corsé mais je ne doutais pas de mes capacités. Après tout, j’étais très forte en sortilèges et enchantements et ce satané sang-pur ne me faisait pas peur. Je lui avais sans doute toujours trouvé un air de psychopathe mais cela n’était en rien représentatif de son pouvoir. Et puis, pour agir comme il venait de le faire avec la Gryffondor, il fallait être un gros faiblard.

Je finis par la prévenir de la présence d’Edward et comme je le pensais, elle avait l’air ravie de le savoir. Son frère, certain que Chelsea était donc en sécurité, s’en alla rejoindre ses amis après que je ne l’ai salué une dernière fois d’un « à plus tard ». D’ailleurs, cela me rappelait que je n’avais pas encore aperçu Chuck dans les environs ! Il me semblait l’avoir entendu dire qu’il viendrait. Avec quelle cavalière ? Je n’en savais rien mais j’espérais que la fille serait cool. Normalement, cela devait aller ; je faisais confiance à mon meilleur ami.

En attendant l’arrivée d’Edward ‒ sûrement en train de patienter au mini-bar ‒ j’entraînai la jolie Gryffondor avec moi et Louna pour que l’on puisse prendre part à une nouvelle danse sur un air un peu techno d’une chanson chantée par une sorcière en quête de liberté à dos d’un Sombral. Je connaissais les paroles par cœur ; c’était un air qu’on avait souvent entendu avec ma sœur Morwen. Tout en tournoyant sur nous-mêmes pour jouer les folles, je me sentais plus heureuse que jamais. Mes tracas étaient derrière moi et je ne pensais plus qu’à cette soirée qui rimait avec la bonne humeur, la joie et le rire.

« C’est que tu déhanches super bien, Chel’ ! Tu surpasserais presque le collé serré que j’ai fait à James Potter, l’an dernier, à la soirée de la Coupe des Quatre Maisons, dans la salle commune ! Tu te souviens ? »

Je lui fis un clin d’œil, amusée par ce vieux souvenir. Gryffondor était parvenu à remonter la pente au niveau des points en passant de dernier à premier. Pour nous récompenser, les préfets avaient accepté de nous laisser faire les fous, le soir-même. On avait bien déconné, sans qu’il y ait de débordement !

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un sapin et trois flocons de neige suffisent à faire changer le monde

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables.

Au départ, j'étais venu à cette soirée pour faire plaisir à Tracy. Je n'avais pas envie de la décevoir en refusant son invitation, mais comme je n'aimais pas trop les rassemblements de personnes, j'avais cherché un moyen de rendre le tout beaucoup moins pénible pour l'ermite que j'étais. Profiter de l'occasion pour parler environnement était l'une de ces idées. Sans doute pas la meilleure, comme me l'a fait entendre Milo dans sa lettre, mais j'avais pas lâché le morceau. Chercher une idée d'arriver à mes fins sans être trop envahissant. Au fil de recherches, j'avais fini par poser mon choix sur la confection de sous-verres magiques portant des messages destinés à faire réfléchir. Beaucoup de travail acharné pendant plusieurs après-midis et soirées. La détermination avant pris le dessus sur tout. J'avais fini par me pointer à la fête un sac plein à craqué de mes petits bijoux artistiques entièrement recyclé. On se dévouait à notre cause ou pas ! Dans un premier temps, j'avais été auprès de Tracy, mais bien rapidement l'atmosphère était devenue moins agréable avec la présence d'une personne que je n'avais pas particulièrement envie de voir aujourd'hui ; mon meilleur ami. Disons que je n'avais pas apprécié la manière qu'il avait eu de me traiter il y a quelques semaines, donc je l'évitais. C'était sans doute un peu lâche de ma part, mais je me sentais mieux ainsi. Enfin, autant que ce soit possible de se sentir mieux dans une telle situation.

Brisant la foule, j'avais quitté mes amis pour me joindre à celui que j'avais invité à m'accompagner à cette soirée ; Milo. Il était en compagnie d'un étudiant de mon année, un serdaigle qui parlait comme si on l'avait fait sortir d'un vieux bouquin se déroulant dans les années 1930. J'avoue que ma maîtrise de l'anglais n'était pas parfaite. Je n'étais pas aussi à l'aise dans cette langue que dans mon shelta natal, il m'arrivait donc de ne pas comprendre ce que racontait Adam. Ça ne m'empêchait pas d'essayer de sympathiser avec lui. À force, je finirai bien par m'habituer à son parler hors-norme ou, j'avais peu d'espoir que ça arrive, il le laisserait tomber pour être comme tout le monde. Ce sera sans doute plus facile pour moi, mais il n'avait aucune raison de le faire. Ce ne fut guère un problème puisque lorsque j'arrivai auprès d'eux, après avoir fendu la foule assez habilement, il ne dit pas un mot. Je l'avais salué, lui et son bonnet de Noël, mais je n'avais pas eu de retour. Pas grave ! Milo, aussi coiffé d'un bonnet rouge, se chargea de me faire la conversation. « Tu connais tout le monde en fait ... », avait-il dit d'un ton amusé. Je lui souris joyeusement. C'était agréable de le voir ici. « Oh ! Nous sommes dans la même classe. Bien que, monsieur ici présent, n'ai pas daigné m'adressé la parole en quatre ans. Pourtant, ce n'est pas l'occasion qui a manqué. Tu te rends compte qu'il a passé tout un trajet de train dans le même compartiment que Sinéad et moi, mais n'a jamais ouvert la bouche ? Il était plongé dans la lecture d'un gros bouquin. Jamais il ne s'est aperçu de notre présence. Si j'étais plus susceptible, je me serais senti vexé ! », j'avais tout dit d'un débit rapide. La fin, bien entendu, était pas tout à fait exacte. J'avais été vexé qu'il ne réponde pas à mes questions et qu'il m'ignore. J'étais plutôt susceptible comme gars, et je détestais me prendre un vent. Comme j'avais remédié à la situation en l'entraînant avec moi en cavale au travers du château ne lui laissant pas l'option de dire non, je ne lui en voulais plus. Chose réglée, on pouvait passer à autre !

Mes yeux se posèrent sur le sous-verre entre les mains de Milo. Un large sourire éclaira mon visage. Je me lançai dans une explication sur leur confection. Ce fut assez court, mais je n,avait pas besoin d'entrer dans les détails, l'expression du poufsouffle en disait long sur ce qu'il pensait de mes oeuvres. Ses paroles firent toutefois plaisir à entendre. « Ils sont vraiment cool, j'adore. Et c'est une excellente idée, tu as vraiment géré ... Adam aussi aime l'idée ! » Je me tournai vers le serdaigle, tout heureux, mais également surpris. « Vraiment ?! » Sans vraiment répondre à ma pseudo-question, Adam me tendit un bonnet de Noël identiques au leur. Je le pris sans hésitation et me l'enfonçai sur la tête couvrant entièrement mes cheveux roux qui pointaient dans tous les sens. Avec mon pull rouge, j'avais l'air tout droit sortie d'un village du Père Noël, ou du moins tel que je l'imaginais parce que ma notion des contes du temps des fêtes populaires était assez limité. « Maintenant, on a l'air de trois lutins ! » Je leur souris naïvement. J'avais tendance à être un peu enfantin parfois, mais Milo ne s'en était jamais plain, donc je suppose que ça allait. M'enfonçant un peu mieux dans le sofa, je lançai la discussion. « Comme ça tu aimes l'environnement Adam ? Tu t'y connais un peu dans le domaine ? Tu sais qu'il est très menacé par toute cette pollution, les coupes à blanc et tout les machins technologiques que les moldus fabrique de manière abusive ? Je n'aime pas trop les voitures si vous voulez mon avis ! En fait, je comprends pas trop pourquoi les moldus en ont besoin. Ils utilisent pas les trains, eux ? Et je croyais qu'ils avaient un truc comme l'électricité ou je ne sais plus trop le nom. Ils peuvent pas avoir des voitures qui ne pollue pas ? Et pourquoi ils construisent autant de leur machine pour écrire là, les trucs gris qu'ils emportent partout ? Ils ont pas de plumes ou de service postal comme nos hiboux ? Vous vous connaissez vous en moldu ? Pourquoi ils aiment tant détruire notre belle planète ? Ils savent au moins qu'ils sont en train de la tuer ? » Tant de questions et d'incompréhensions. J'ignorais si mes amis avaient des réponses à me fournir, mais ça ne me freinait pas pour autant à toutes les laisser sortir en même temps.

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