RP COMMUN - Un bal de princesse.

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Le Bal de fin d'année

Plus on avançait et plus la foule grandissait. C’en était déstabilisant. J’avais le sentiment que les élèves n’arrêtaient pas de venir et que nous serions bien vite envahis et comprimés comme des sardines. Il y avait aussi toutes ces belles robes magnifiques, mais cruellement longues qui nous forçaient à faire attention à là où on posait nos pieds. Evidemment, j’avais été, par exemple, subjuguée par la tenue d’Arabella, mais il y avait aussi Aurora qui se faisait beaucoup remarquer avec son style ébène. Comme je m’y étais attendue, elle n’était pas venue en compagnie d’un garçon ‒ elle me l’aurait dit sinon ‒ mais en compagnie de sa petite sœur. Les choses entre moi et Knoxslay ne s’étaient jamais améliorées, toutefois, j’avais l’espoir qu’elle puisse au moins surveiller son langage avec ma meilleure amie. Quand j’entendais cette dernière m’en parler, cela me donnait tout simplement l’envie d’aller mettre une claque à Knox.
Moins de deux minutes plus tard, je détournai bien vite mon attention sur Keagan qui venait de m’apporter le fameux verre que j’avais souhaité.
« Merci beaucoup. » Répondis-je gentiment derrière quelques rougissements.
Le voir dans cette tenue le rendait vraiment charmant et classe, bien plus que la plupart des autres garçons. Mon jugement était sûrement altéré par mes sentiments mais je pensais vraiment cela. Je me sentais chanceuse d’avoir été celle qu’il avait choisie pour passer cette soirée dans le plus grand des amusements. Cela m’avait stressé, beaucoup trop même. Mais d’un autre côté, j’étais vraiment heureuse et cela, je comptais le lui faire savoir, à défaut de ne jamais être capable d’exprimer mes sentiments. Le plus important, actuellement, c’était de faire vivre un moment agréable à l’autre, non ? Quand je voyais tous ces sourires et rires sur les lèvres des autres élèves, je me disais que ce bal n’avait pour but que d’être mémorable.
Nous en vînmes ensuite une nouvelle fois à Arabella et Maximilien, auxquels Keagan approuva mes propos, ajoutant que Max devait être sûrement content de sa cavalière. Je le pensais aussi. J’acquiesçai, tandis qu’il précisa que le thème de Gryffondor avait peut-être été oublié, ou bien que les filles souhaitaient tout simplement être jolies. C’était sûrement ça, après réflexion.
« C’est vrai qu’il y a eu une grosse frénésie dans la salle commune. C’était la folie au niveau de la préparation », répondis-je en riant doucement.
Je pris une gorgée de mon cocktail, savourant son goût délicat et sucré. D’après des élèves installés à proximité, il n’y avait pas d’alcool dans les boissons. Cela pouvait en ennuyer certains, mais pour ma part, je pensais que cette soirée se passerait bien mieux sans ces trucs-là.
Enfin, je fus bien vite extirpée de mes pensées lorsque j’entendis Keagan me dire qu’il allait vomir. Je me tournai soudainement vers lui, l’observant d’une mine inquiète. Vomir ? Mais pourquoi ? Il n’est pas malade, tout de même ? En suivant son regard, je compris que cela n’avait aucun rapport avec sa santé. Il semblait avoir aperçu… Anoushka avec Hunter. Oh merde… Je connaissais leurs hostilités mais personnellement, j’étais plutôt contente de les voir ensemble. Je trouvais qu’ils formaient un beau couple. Bon, évidemment, il fallait que je garde ça pour moi, sinon Keagan et Louna me tueraient. Je ne comprenais pas vraiment comment ils pouvaient ne pas l’apprécier. Okay, il était odieux et chiant, mais il restait tout de même quelqu’un de sympathique et de respectable si on ne lui cherchait pas trop d’emmerdes. En tout cas, mieux valait que le Serpentard ne me voie pas… Non, je n’avais pas envie qu’il m’aperçoive à côté de Keagan et qu’il vienne me le reprocher. Cela plomberait l’ambiance. J’avais fini par lui avouer le secret en question et je savais qu’il l’avait mal pris. Durant un instant, j’eus cru que son regard avait croisé le mien et je m’empressai de regarder ailleurs. Je me servis donc de l’excuse de mon partenaire pour l’entraîner autre part également. Tentant d’échapper à la vision d’Hunter, je lui pris de nouveau le bras tout en reprenant une gorgée de mon cocktail.
« Je peux le comprendre… En plus, ça commence à se bousculer pas mal ici. On devrait peut-être aller là-bas. » Suggérai-je en montrant un endroit où il y avait un petit peu moins de monde.
Il paraissait plutôt d’accord avec moi et ce fut même lui qui finit par m’entraîner sur le côté. Au moins, cela m’arrangeait plutôt bien ! Je soupirai discrètement, me rassurant d’être loin de ce « couple ». Maintenant que l’on venait de finir nos verres, le moment que j’appréhendais le plus faisait surface. C’était la seule chose qui ne m’aidait pas à me débarrasser du restant de ma nervosité : la danse. Pas que je ne savais pas danser, oh non. Les bals de Poudlard, ces dernières années, avaient été utiles et même ceux durant mon enfance avec Lloyd. Seulement, je n’avais jamais partagé ce bel instant avec Keagan. J’avais le tract, la crainte de ne pas être à la hauteur et de tout faire foirer parce qu’il me déstabilisait beaucoup. Même croiser son regard dans ces circonstances me ferait presque perdre mes moyens. Ce n’était pas facile de cacher ces émotions gênantes alors que je me tenais à quelques centimètres de lui. J’étais même parvenue à me rendre heureuse rien qu’en lui prenant le bras ; cela constituait tout de même un contact physique. J’étais sûrement stupide de penser comme ça, mais cela avait de l’importance pour moi. J’avais d’ailleurs le sentiment que les choses avaient tout de même bougé entre lui et moi depuis deux mois. Était-ce un bon signe ? Je préférais ne pas trop m’avancer, mais je gardais l’espoir. Alors que j’observais les gens qui se mettaient à danser sur la piste sans la moindre gêne, Keagan finit par me proposer l’inévitable ; les rejoindre. J’étais ravie et en même temps mal à l’aise. Cependant, je m’efforçai de le dissimuler pour ne pas passer pour une coincée qui lui donnerait une sale image de moi.
« Euh, bien sûr, ça me ferait plaisir. Ne t’en fais pas, je ne t’en voudrais pas et puis je pourrais peut-être t’apprendre quelque chose comme ça. » Répondis-je sur le même ton sincère et bienveillant que lui.
Je lui pris la main, non sans rougir, acceptant cette invitation galante. Mon dieu, je me sentais de moins en moins confiante. C’était horrible ce petit nœud à l’estomac. Pourtant, il devait sûrement compter sur moi pour gérer un minimum la danse. Respire… Tu fais comme l’an dernier et ça devrait aller, Phoebe !
« Je vous suis, cher ami. » Dis-je en mimant un air aristocrate et distingué.
Ne surtout pas montrer que dans ma tête, c’était une vraie guerre entre mes différentes émotions ! Le point positif était que la tonne de personnes présentes autour de nous pouvait être rassurante d’un certain côté. A peine une nouvelle musique classique vint ambiancer la salle que je n’attendis pas plus longtemps pour me mettre en position, une main serrant toujours la sienne et l’autre au niveau de son omoplate. Je me laissai guider par le rythme de la chanson, me rappelant des pas et des mouvements à faire comme si je les avais assimilés intégralement. L’habitude me permettait de ne pas trop me planter et de savoir ce que je faisais. En revanche, bien que je sentais Keagan assez tendu, cela ne m’empêcha pas d’apprécier cet instant à deux, où j’avais le sentiment de m’envoler dans un rêve à ses côtés. La scène me paraissait presque irréelle. Nous nous déplacions de manière synchro, complémentaire et plus on créait ce duo harmonieux, plus je me sentais rassurée. Ces contacts entre nous me faisaient frémir mais avant tout, ses belles prunelles me plongeaient dans une agréable hypnose. J’avais une impression de déjà-vu. Il me semblait avoir ressenti la même chose lors de cette chasse aux œufs, lorsque nous avions abordé le fameux sujet en s’affrontant du regard. Peut-être que je le dévorais un peu trop des yeux mais en tout cas, rien n’avait plus d’importance pour moi. Le décor n’était que superficiel et ces élèves qui nous entouraient n’étaient plus que de simples pots de fleurs. Les minutes défilaient à la fois longuement et trop rapidement ; chaque transition et nouvelle musique me faisaient connaître un nouveau monde onirique…

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Un bal de princesse

Alors que je riais toujours contre le cou de Lloyd, sentant sans le voir le sourire chaleureux qui illuminait son visage, je songeais à quel point je préférais le voir sourire. Souriant, il me semblait mille fois plus mignon qu'avec ses airs de putschiste enragé. Lloyd aimait se battre, j'en savais quelque-chose. Il avait le conflit dans le sang. Difficile de lui en tenir rigueur d'ailleurs. Je n'étais jamais la dernière à cogner sur les blaireaux - mais non pas les Poufsouffle voyons, ils sont gentils tout plein les Poufsouffle ! - qui le méritaient vraiment, ceux dont chaque parcelle de visage semblait réclamer le contact bouillant de mon poing. Mais dans Guerre et Paix, seule la paix avait pour moi quelque intérêt. Rire, sourire... il n'y avait pas à dire, c'était toujours plus charmant que de serrer poings, dents et fesses en attente du conflit. Et puis quelques fussent les sombres pensées qui habitaient Lloyd quelques instants auparavant, l'on s'était promis l'un et l'autre de s'amuser ce soir. Si je ne plissais pas le front en coulant un regard de mère poule soucieuse en direction d'Ashley, pas question qu'il garde son regard de rottweiler. La réflexion de Lloyd ne me fît rire que d'avantage. Un suçon ? Rien que ça ? Simplement pour gagner le droit d'enfouir mon visage dans son cou ? Wahou ! Il avait de ces tarifs... Avant que j'ai eu le temps d'articuler un traitre mot, Lloyd m'envoya tourbillonner au loin pour mieux me réceptionner dans ses bras. Hey ! C'était plutôt moins barbant que de trainer les pieds sur un morceau de minette arriérée. Mais le débat du suçon n'était pas clos pour autant. Lloyd ne m'obligeait en rien, oh ça oui, je me doutais bien qu'il ne m'obligerait en rien, d'ailleurs, même le plus balaise des catcheurs portoricains n'aurait pu m'y forcer - du moins, pas sans laisser sa pair de grelots et quelques échantillons de gencive dans la bataille... Dans sa bouche, cela sonnait comme un défi. Cap ou pas cap de jouer ? De rendre cette soirée un peu moins niaise ? Oh, Atlassounet... Si j'avais opté pour le carmin plutôt que le blanc, c'était bien pour montrer que je n'avais pas ma place sur le banc des débutantes. La pudeur ne guidait pas chacun de mes pas, loin s'en faut... A quoi bon s'encombrer d'une éducation de bonne petite protestante ? S'il y avait un dieu quelque-part, ayant crée l'adolescent, il devait forcément en connaître tous les rouages. Et d'ailleurs, j'avais toujours éprouvé quelques difficultés à résister à l'attrait du défi. Me balader en Catwoman dans tout Préaulard ? Pas de problème ! Lâcher une bombe de peinture dans la salle commune ? Quoi de plus marrant ! Faire un suçon à Lloyd ? Et pourquoi pas ? Ce n'était pas comme si mon père était dans le secteur, près à l'écorcher sur place - mon pauvre papounet, il se rongerait les sangs à longueur de journée s'il savait tout de ma vie poudlardienne...

« Tes tarifs sont un peu onéreux. »

Un large sourire s'était dessiné sur mon visage. J'avais pris ma décision. Il n'y avait vraiment aucun mal à jouer un peu de temps à autres après tout...
Sans plus réfléchir, et avant que l'image de mon père ne vienne me hanter pour de bon, j'approchais mon visage de celui de Lloyd, marquant une courte pause avant de poser mes lèvres sur les siennes. La sensation ne m'était pas désagréable, bien au contraire. Ce n'était ni étrange ni vraiment gênant. Aussi, sans y prêter vraiment attention, j'approfondissais le baiser. Les yeux fermés, ma main se baladait dans les cheveux de Lloyd pour un zoubi dans les règles de l'art.

« Est-ce un paiement acceptable ? » demandais-je alors que nos lèvres se séparaient finalement.

Les grands yeux bleus papillonnant, la bouille adorable et l'air innocent, j'avais sorti la panoplie du parfait petit visage d'ange. Le tout était de ne pas se laisser berner.

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S'il avait toujours trouvé les soirées de Poudlard un peu trop longues, il devait bien reconnaître que le plus long restait encore les discours qui les précédaient. Rien que pour ça, il fallait presque mieux rester dans son dortoir ! Et ce soir plus que n'importe quel autre soir peut-être... Fursy ne parvenait pas à savoir s'il avait été idiot de laisser passer une telle occasion. Peut-être un peu. Sûrement, dans le fond... Ces dernières heures sorcières auraient pu être tout autre et pourtant. Ca n'était pas le moment de regretter quoi que ce soit. Daniela était là, souriante et ravissante, et constituait à elle seule la meilleure raison au monde de jouer les andouilles dans une soirée prout-prout ! Il ne pouvait rien regretter tant qu'elle était là. Et heureusement qu'elle y était... Cette fin d'année avait été une catastrophe mais la Poufsouffle parvenait, sûrement sans le savoir, à l'adoucir. Et jamais il ne pourrait lui en être assez reconnaissant. « J'attends de voir ça. » Le regard qu'elle lui lança lui tira sans mal un sourire suffisant. Il n'y avait pourtant aucune raison, ils avaient été particulièrement mauvais cette saison et le désintérêt qu'avait porté leur capitaine à l'équipe n'avait sûrement pas dû arranger les choses. Il ne lui mettait pas tout sur le dos, loin de là, mais il fallait bien reconnaître qu'il était difficile de s'impliquer dans quelque chose dans laquelle Nathan lui-même ne s'impliquait pas. Qu'aurait-il pu attendre d'autre du jeune homme, de toute façon ? Il avait paru plus occupé cette année à s'éloigner de tous les gens qu'il avait appréciés jusqu'à la fin de l'année précédente qu'à se souvenir qu'il avait des responsabilités. Pathétique... « Sois pas trop pressée, tu risques de chouiner en voyant la coupe vous échapper, Cooper. » Ou pas... Depuis aussi longtemps qu'il était à Poudlard, la vraie compétition était entre Poufsouffle et Serpentard. Avec les rouges, ils se contentaient de faire acte de présence et de batailler sans entrain pour la troisième place. Cette année n'avait pas dérogé à la règle, et la prochaine ne le ferait probablement pas davantage.

« Je crois que Max ne nous a pas vus... il n'a d'yeux que pour Arabella, c'est rigolo. Il nous captera un peu plus tard je pense. » Il repartit à la recherche de son ami, qu'il avait croisé un instant plus tôt. Lorsqu'il le retrouva, il n'était plus seul mais bel et bien accompagné de sa greluche... Il leva les yeux au ciel avec une exagération toute particulière et haussa les épaules. « Ou pas. Il va pas la voir pendant deux inteeeerminables mois, tu crois quand même pas qu'il va perdre deux secondes de son précieux temps avec elle ? » lâcha-t-il, peut-être un peu plus amer qu'il ne l'aurait voulu. En réalité, il n'avait rien à reprocher à Maximilien qui était toujours resté le même malgré la présence de cette blonde idiote dans sa vie, mais ça n'était pas pour autant qu'il voyait leur relation d'un très bon œil. Ca ne le regardait pas, certes... Mais qu'importe. « Et puis, si c'est pour nous imposer leur roucoulage, autant qu'ils restent loin. » Il afficha un air faussement dégoûté et reporta son attention sur sa cavalière. Une erreur, sûrement, puisque vint le moment de faire ce que tout le monde était censé faire à une soirée du genre : danser. Ô joie ! Ô bonheur intense ! Comme si ça ne suffisait pas d'avoir l'air d'un crétin, il fallait en plus accentuer l'impression en se ridiculisant sur la piste. Génial, n'est-ce pas ? Pourtant, le rouquin ne broncha pas lorsqu'elle lui attrapa la main, bien décidé à faire en sorte que sa soirée soit aussi chouette qu'elle pouvait l'être. « Il n'y a pas d'intérêt s'il n'y a pas de risque ! T'inquiète, j'étais pas très bonne danseuse non plus mais Max m'a appris deux ou trois pas. si tu veux je conduis. » Elle ne lui laissa pas vraiment le choix, se plaçant devant lui avant de commencer à bouger plus ou moins au rythme de la musique jouée par l'orchestre. « Si on n'est pas dans le rythme c'est pas grave. On va y aller doucement pour débuter. Tu fais un pas à droite, un en arrière, puis un à gauche et le dernier en avant. C'est bon ? » Un à droite, un en arrière, un à gauche et un en avant... D'accord. Ca devait être faisable. Normalement...

Les yeux rivés sur leurs chaussures, l'adolescent hocha la tête sans conviction. « Euh... Ouais. On va dire ça. » Il ne put s'empêcher de ricaner un peu nerveusement, bien conscient du ridicule de la situation. Le pauvre avait l'air complètement gauche, bien loin de sa zone de confort habituel. Pourtant, il faisait tous les efforts du monde pour essayer de donner le change et être à la hauteur de la Poufsouffle. Sacré challenge ! Ca avait au moins l'avantage de le garder concentré sur quelque chose de concret, à savoir éviter d'écraser les pieds de la pauvre Danni. Impossible de se laisser envahir par la moindre pensée parasite dans ces conditions. Il ne remarqua pas que l'attention de la jeune femme s'était fait la malle, ni même qu'elle s'était posée sur Fassbach et Llewellyn. Un à droite, un en arrière, un à g... « Phoebe a une robe magnifique... Elle est vraiment très jolie. » Fursy releva les yeux vers la jolie brune. « Hein ? » Il ne lui laissa même pas le temps de recommencer qu'il fouillait la foule du regard à la recherche de ladite Phoebe. S'il ne mit pas longtemps à la trouver, il en mit encore moins à réaliser qui était son cavalier. Qu'ils gardent leur distance, tous les deux ! Il haussa négligemment les épaules en tournant à nouveau la tête vers Daniela. « Bof... Elle fait aguicheuse. Genre « regardez-moi » blablabla. J'préfère la tienne. » Son regard avait finalement suivi le sien et s'était reposé sur le couple. En était-il vraiment un, d'ailleurs ? Il n'était pas du genre à écouter tous les ragots qui se baladaient dans les couloirs alors c'était possible. Et il serait lamentablement passé à côté. Ils avaient rejoint la piste de danse, eux aussi. Les yeux accrochés à leurs camarades, elle avait l'air un peu ailleurs. Y'avait un truc qui clochait, avec eux ? Il fronça légèrement les sourcils avant de repartir distraitement à la recherche de Max. Oh, il ne comptait pas aller le déranger, loin de là, mais peut-être pourrait-il lui faire comprendre le problème, rien qu'un peu ? Ils n'étaient pas du genre à avoir besoin de longs discours pour se comprendre, d'ordinaire, peut-être qu'un regard ou qu'un geste suffirait cette fois-ci ?

Malheureusement, ça ne fut pas sur le Gryffondor que son attention s'arrêta mais sur Quincey, à quelques pas de là, accompagné de Potter. Son cœur loupa un battement alors que sa main se resserrait sur celle de sa cavalière sans qu'il ne s'en rende compte. Pendant un instant, il avait totalement oublié son existence et la crainte de le voir se pointer ici ! Et il ne pouvait nier que c'était sûrement le meilleur moment de sa soirée... Lui ne semblait pas l'avoir remarqué. Ses joues s'étaient légèrement teintées de rouge mais il n'y faisait pas attention. Pourquoi avait-il fallu qu'il se ramène avec elle ? Elle était chiante, cette fille, il pouvait s'en passer, non ? Visiblement pas. Elle était toujours là, toujours à proximité de son colocataire. A croire qu'ils ne se lâchaient plus. Ca n'était pas qu'une impression, en réalité. Ils ne se lâchaient plus... Et lui ne les lâchait pas des yeux, en attendant. Difficile de dire avec certitude qui il fixait ainsi. Leur duo à n'en pas douter mais pas la peine d'espérer plus précis. Il était de notoriété publique qu'il avait un problème avec les deux, de toute façon. Il n'était pas compliqué d'imaginer, en le voyant les épier ainsi, qu'il en voulait au garçon de s'être rapproché de Lily. Combien de belles amitiés finissaient en ruines pour une histoire de fille ? « Tu vois tu te débrouilles pas si mal ! » Le rouquin sursauta malgré lui. Il avait totalement abandonné l'idée de faire attention à la musique et à ses gestes, trop occupé à regretter de ne pas avoir séquestré Quincey pour la soirée, il s'était contenté de bouger machinalement, sans y prêter la moindre attention. « Mentir, c'est mal. » Il lui adressa un sourire taquin bien qu'un peu plus absent que ceux qu'il lui avait offerts jusque là. Son esprit était ailleurs et il avait bien du mal à se reconcentrer sur leur danse. A peine lui eut-il répondu qu'il tournait à nouveau les yeux vers l'endroit où il les avait vus juste avant que Danni ne le rappelle à elle. Mais c'était trop tard. Ils n'étaient plus là. Tant pis pour la discrétion, il voulait savoir où ils avaient filé. Il les remarqua près du buffet, juste au moment où Potter lui glissait quelque chose à l'oreille. Non mais quelle pouffe ! Son estomac se noua alors que la jalousie l'envahissait brusquement. Elle pouvait pas garder ses distances, elle ?! L'envie de la dégager ne mit pas longtemps à s'insinuer dans son esprit mais il n'en fit rien. La pauvre Daniela allait sûrement se demander pourquoi elle avait accepté de l'accompagner s'il commençait à faire plus attention à ce qui se passait autour d'eux qu'à elle...

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party

ft. inscris.

L'atmosphère n'était que trop rassurante, et plaisante quand j'y pense. Cela me faisait du bien d'avoir un entourage totalement décomplexé et qui appréciait ma façon d'être. Et ce peu importe sous quel angle je me présentais à eux. A Poudlard on a surtout affaire à des coincés du cul qui ont avalé un lampadaire - rigides comme pas possible. Non Sloane, sa mentalité me ressourçait grandement et ça faisait du bien. Elle semblait s'imprégner d'une mentalité chaleureuse qui venait à affecter son entourage. Ceci étant dit ce n'est que mon ressenti. J'étais libre de penser ce que je voulais après tout. Pas de doute, j'avais retrouvé mon assurance. Aucune gêne à l’horizon, j'étais bien le Lloyd Ethelred - Altas pour les intimes - que l'on qualifiait de relativement sociable. Je me voyais mal m'imprégner de colère pendant le reste de la soirée, il y avait des choses à éviter. Et heureusement que je l'ai réalisé bien assez tôt quand mon regard avait croisé la présence de Burgess. Ouais, il valait mieux éviter que je laisse ma conscience dicter ce qui lui semblait être juste. Et quand je la laisse faire, ce qui est juste c'est surtout des coups de poings gentiment attirés dans ma gueule. Et qui a vraiment envie de courroucé le troll qui dort dans cette dame hein ?

Je préférais en rire que de risquer le pire en attaquant frontalement les personnes avec qui j'ai des différents. La danse semblait belle et bien s'enliser dans une niaiserie qui conforterait bien les premières années - mais nous, nous avions déjà un semblant de maturité. Ou du moins, on s'est déjà lassés en quelque sorte de ce genre de chose. Mais des fois, ça restait plaisant pour des raisons qui échappaient. Cela m'avait bel et bien permis de me détacher d'une mauvaise humeur et des desseins un peu trop brutaux - destinés à Rosenbach. Là, c'était dans la plus grande des décontraction que je lui avais imposé un prix à payer pour enfouir son visage au niveau de mon cou. Ô quel souffle chaleureux qui viendrait éveiller instinctivement des frissons. Le fait qu'elle se prononce sur mon côté strict voir exigeant au niveau des tarifs, c'était amusant. Un simple sourire avait ponctué sa réflexion et puis voilà que son visage s'était retrouvé en face du miens. Le regard toujours apaisé, nos lèvres se confrontèrent. Agréable surprise, surprise amusante, amusante situation. Mes mains étaient toujours apposées sur sa taille, les doigts flottant sur le tissu de sa tenue. Le baiser perdurait, se prolongeait et sans forcément me déplaire. Les yeux clos, nous avions finalement séparé nos lèvres.

Je recevais dés lors une question venant de la Gryffondor, levant les yeux en prenant un faux air songeur je souriais. Faisant mine de réfléchir je me prononçais. « Vas savoir... On va compter ça comme une réduction. » Moi me lancer dans les négociations commerciales ? Mon dieu, il ne vaut pas, ça deviendrait critique pour mes interlocuteurs. Je pouvais paraître sans doute un peu trop gourmand - mais le but était d'aiguisé l'amusement non ? Qu'est ce qui m'empêchait de ne pas profiter de la soirée ? Eviter la boule au ventre... la chaleur de la gêne. Enfin bref, je ne préférais pas me tourmenter l'esprit. « Ou on peut considérer ça comme honorable si tu trouves ça suffisant, moi en revanche je commence à avoir soif, pas toi ? » Ces mots prononcés, sa réponse apposée, je m'empressais de lui saisir la main pour la diriger avec moi au niveau des boissons où nous étions susceptibles d'avoir ce que nous voulions. Zigzaguant dans la foule, il avait été légèrement compliqué de se frayer un chemin correctement sans se faire ou bousculer des gens.

« J'aurai bien voulu te faire boire pour abuser de toi, mais je suis bien trop innocent pour me permettre ça ! »

electric bird.

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Morgana

« Non, aucune idée. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, mais je ne lui ai jamais demandé d’où ça venait. »

« Nath’ m’a dit que tu voulais encore danser. »

« Alors m’en accorderais-tu une ? »

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Un bal de princesse

Elèves Poudlard

Sloane finit par me lâcher, et quelque chose me disait que mon attitude l’avait un peu blessé. Voir même qu’elle se doutait qu’il y avait quelque chose qui ne tournait par rond – bon en même temps ce n’était pas bien bien compliqué ! Il fallait être con ou aveugle – ou con et aveugle – pour ne pas voir l’évidence. Mais alors que je m’attendais à ce qu’elle me questionne, elle me laissa tranquille. Ça, ça n’annonçait rien de bon. La connaissant, si elle me laissait tranquille maintenant, c’était pour mieux me coincer et me faire passer un interrogatoire de la mort en privé. Sur le coup, j’ai un peu regretté mon attitude, après tout, si je voulais que tout redevienne comme avant il vaudrait mieux que je me comporte comme avant. Mais ceci était difficile, et il serait bien naïf de ma part de penser que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. J’étais bien placée pour savoir à quel point le monde était un ramassis d’ordure et de merde que la merde elle-même avait chié pendant une bonne grosse diarrhée qui lui a bien nettoyé les intestins. Vous voyez l’genre quoi.
Alors Sloane m’annonça qu’elle devait retourner voir Lloyd avant qu’une armée de harpies déguisées en princesse parfaite ne plantent leur griffe sur lui et qu’il ne puisse plus s’en défaire sans y laisser quelques plumes – ou tout simplement mourir, ça marche aussi. Je lui fis un petit sourire encourageant – QUOI ? ASH QUI SOURIT ? Se disent les lecteurs, éberlués – et je lui fis un petit signe de tête pour montrer que j’étais d’accord pour que l’on se voit demain, histoire qu’elle finisse par me lâcher entièrement jusqu’à la fin de cette soirée merdique.
Et je la regardais gambader comme une licorne décolorée vers son cavalier. Que j’observais un moment aussi, mon sourire s’effaçant pour laisser place à mon habituelle expression neutre, quoiqu’avec un soupçon de remord dans le regard – léger, cela dit. Je me souvenais parfaitement, comme si c’était hier, de la fois où j’ai brisé l’amitié entre Lloyd et Phoebe. Une boulette bien moindre comparée à celle que j’avais faite récemment, mais une boulette quand même. Sloane devait certainement être au courant de cela, et pourtant elle arrivait à rester mon amie tout en étant celle du jeune Serpentard. Incroyable, c’est le mot. Je me fis sortir de ma rêverie lorsque La Gryffondor embrassa Atlas pendant leur danse. Pendant un instant, un petit pic de jalousie monta en moi, ce qui me fit froncer les sourcils. Mais je secouais rapidement la tête pour chasser cette possessivité en moi. Au fond, je devais bien ça à Lloyd. Je pouvais bien lui prêter Sloane, qui de toute manière ne m’appartenait pas.
Poussant un soupire, toujours avec ma mini pizza – que j’avais réussi à manger à moitié ! EXPLOIT UNIVERSEL A METTRE DANS LE LIVRE DES RECORDS – je m’affalais sur un fauteuil mis à notre disposition, observant le monde avec une certaine lassitude.

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J’espérais pouvoir en savoir plus au sujet de Nath ; il ne m’avait jamais parlé d’éventuels soucis de santé mais à en juger certaines rumeurs de l’école, ce n’était pas la première fois qu’il semblait bizarre. Deux élèves de Gryffondor avaient rapporté l’avoir vu couché au sol en train de faire un mauvais rêve. Mais pour moi, dormir sur l’herbe du parc en faisant des cauchemars n’était pas suffisamment crédible pour que je m’en tienne à là. Je savais qu’il y avait autre chose derrière cela, cependant, il était inutile d’insister auprès du concerné. Têtu, il l’était. Bien qu’Aaron puisse être la dernière référence à qui j’allais me renseigner, je n’eus guère le choix que de tenter de lui rafler quelques informations. Après tout, ils étaient amis depuis leur scolarité et si Nath avait des problèmes, j’étais quasiment sûre qu’il aurait mis son acolyte au courant. Malheureusement, il me répondit qu’il n’en avait aucune idée même si ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. Je le soupçonnais de me mentir. J’arquai d’un sourcil, cherchant la raison pour laquelle il refuserait de me l’avouer. Toute personne bien intentionnée chercherait à en savoir plus au sujet du mal frappant son ami. Je trouvais cela bien étrange, mais je préférai ne pas poursuivre le débat plus loin. S’il ne me disait pas la vérité, il était inutile de vouloir pousser ce sujet plus loin. Ce n’était certainement pas Aaron qui se ferait le plaisir de céder à mes demandes… Il était bien trop renfermé et obstiné pour cela. Je me demandais vraiment s’il comptait un jour mettre de côté nos anciennes querelles. Cela en devenait de plus en plus ridicule.
« Je vois. Espérons que ça ira mieux. » Me contentai-je de répondre, en jetant un bref coup d’œil à l’entrée de la salle.
Je me retournai de nouveau vers lui, visiblement toujours gênée. Je vidai mon cocktail plus rapidement que je ne l’eus cru et j’hésitai même à en reprendre un autre. Posant le verre sur la table ‒ déjà bien remplie ‒ je tentais de chasser ces souvenirs récents qui me polluaient le cerveau. Heureusement que j’avais pu aider Aaron à temps, avant qu’il ne commette d’autres bévues. Un baiser, ce n’était pas grand-chose en prenant en compte sa condition. Mais quand on connaissait la relation houleuse que je partageais avec lui, cela changeait la donne. J’imagine que, tout comme moi, il aurait préféré m’éviter et ne s’adresser la parole qu’en tant que professeurs. Cela m’aurait bien arrangée. Malheureusement, Nathanaël était parti et nous n’allions tout de même pas passer le restant du bal à rester sur le côté pendant que les autres s’amusaient. Je n’allais pas laisser Aaron me gâcher cette soirée, alors il valait mieux aller danser plutôt que de s’ennuyer comme deux rats morts. Il me proposa donc de l’accompagner sur la piste en m’évitant des yeux. Ce n’était pas pour me plaire, mais allons-y. Et puis, il y avait des élèves juste à côté qui nous épiaient...
« Oui, avec plaisir. » Répondis-je sur un ton calme, mais qui n’avait rien d’enthousiaste.
L’hypocrisie à son apogée. Je n’aimais pas cela du tout, mais le choix ne m’appartenait pas vraiment. Je lui pris le bras, tâchant de sourire en passant devant les autres professeurs qui ignoraient tout de ce qui se tramait entre nous. La Directrice semblait bien s’amuser, elle aussi. Cela faisait plaisir de la voir ainsi ; le travail l’épuisait grandement, cela se sentait. M’engouffrant dans un coin de la piste en la compagnie d’Aaron (lequel j’avais été contrainte de lui prendre le bras), je constatai que le monde était deux fois plus présent. Certes, il y avait de la place pour bouger mais cela restait tout de même incroyable. Une main sur son épaule et l’autre tenant la sienne, la mélodie nous emporta dans de doux mouvements. Il ne manquerait plus qu’un slow pour rendre la situation encore plus embarrassante. J’étais forcée de l’observer droit dans les yeux et chaque seconde passée me remémorait, à contre-coeur, la soirée d’avant-hier.

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Je suis contente qu’il soit mon cavalier. Il faut bien avouer que depuis sa toute première lettre, nous avons fait du chemin tous les deux et je ne suis pas mécontente de m’être rendu au rendez-vous qu’il me proposait, la première fois. Bon certes, je ne m’y suis rendue qu’à sa troisième tentative, mais c’était agréable de recevoir une lettre anonyme remplie de compliments. Ce n’est certes pas très raisonnable de ma part d’avoir acceptée le rendez-vous, mais je pouvais au moins lui accorder quelques instants en ma compagnie, pour le féliciter de sa détermination. Et au fond, il faut bien avouer que je ne le regrette pas le moins du monde. J’ai fais sa connaissance et le courant est tout de suite passé. Et plus le temps passe et moins j’ai envie de rester loin de lui. Les hormones, quand elles s’y mettent … Beaucoup de gens sont contre ce rapprochement et détesteraient nous voir vraiment ensemble et je suis bien triste de me rendre à l’évidence que je ne pourrais pas ignorer indéfiniment leurs sentiments à l’égare du jeune homme. En général je serais partisane du “chacun pense ce qu’il veut et n’impose pas sa pensée aux autres”, préférant ignorer les idées qui ne me plaisent pas, mais quand il s’agit de ses deux meilleurs amis, il est difficile de faire la sourde oreille. Je déteste l’idée de ne pas être soutenue par eux, après tout, nous sommes très proches tous les trois, ils devraient pouvoir accepter mes décisions … Sauf que ce n’est pas le cas et avec Nathan au milieu, c’est de plus en plus difficile entre Keagan & moi, à mon plus grand regret. Je ne veux pas le perdre, c’est évident, mais s’il en vient à blesser mon cousin, il est évident que nous ne pourrons plus continuer à être amis. Je ne soutiendrais jamais la vendetta d’un ami contre un membre de ma famille, il faut savoir être réaliste. Nathan est comme un frère pour moi, je refuse l’idée qu’une personne puisse lui faire du mal et plus encore mon meilleur ami. Mais ce soir, je ne veux pas penser à tout ça. Je me suis faite belle et ce n’est pas pour des prunes, je veux briller au bras du 6ème année. Ce n’est pas tous les jours qu’une fille de mon âge intéresse un garçon plus âgé et d’une autre maison, mais visiblement mon âge n’a que peu d’importance aux yeux de Hunter et c’est tant mieux. Bon après je vais avoir 15 ans le 14 Juillet, c’est bientôt finalement mais je reste malgré tout à la traine, vis à vis de certaines filles. Mais je m’en moque, je suis belle, il me trouve belle et c’est tout ce qui compte. Je lui offre mon plus beau sourire quand je m’approche de lui. J’aime l’entendre me dire des compliments, je ne m’en lasserais jamais. “Pourquoi tu ne devrais pas me dire ce que tu penses à haute voix ? Moi j’adore t’entendre me faire des compliments, je ne m’en lasse jamais ….” Lui dis-je d’en un sourire amusé. Nous sommes parfaitement conscients tous les deux que j’ai déjà une estime de moi très élevé et que ce n’est certes pas très raisonnable de me faire constamment des compliments, mais j’adore les entendre, surtout quand ça vient de lui. “Il est évident que j’attendais cette soirée avec beaucoup d’impatience. J’avais hâte de voir si tu tiendrais parole … et puis j’adore te torturer ...” Lui dis-je en lui faisant un petit clin d’oeil. Oui, j’attendais cette soirée avec impatience, rien que pour avoir une bonne excuse pour passer du temps avec lui. Il avait raison, il avait finalement réussi à endormir ma vigilance et plus le temps passé et plus j’avais du mal à me passer de lui, mais pour le moment, je n’avais pas de raison de le regretter.

J’attrapais son bras et nous rentrâmes dans la salle de bal. Les couleurs étaient en l’honneur de ma maison et j’étais plutôt assez fière de cet exploit. J’y avais contribué et c’était agréable de voir enfin une autre maison que celle des Poufsouffle ou des Serpentard être mis à l’honneur. Place aux Gryffondor maintenant. J’esquisse un sourire quand il parle de la décoration et du fait qu’il “tolère” les couleurs rien que parce que c’était ma maison “Le rouge t’irait tellement au teint … tu devrais essayer !” Lui dis-je taquine. Si la soirée était à l’image de ce début de soirée, j’allais vraiment passer un bon moment. Mais il faut bien que la réalité revienne au galop, sinon ce n’est pas drôle. En parcourant négligemment les alentours, mon regard tomba sur mon meilleur ami. Visiblement il n’avait pas l’air de très bonne humeur et ce n’était certainement pas à cause de sa cavalière. J’étais assez étonnée de le voir en compagnie de Phoebe, je l’aurais plus vu en compagnie de Max et Daniela, comme pour le bal d’Halloween. Et puis je me souvins que Max était en couple maintenant, avec Arabella et qu’il devait certainement roucouler dans un coin avec sa belle. Mon regard s’éloigna rapidement de Keagan & Phoebe et je trouvais Daniela en compagnie d’un garçon. Etaient-ils ensemble ? Je l’ignorais mais j’espérais bien que si c’était le cas, Dani finirait par me le dire. Je ne pensais pas voir Keagan à ce bal, pour être honnête et sa présence me fit descendre un peu de mon petit nuage. Il déteste danser, qu’est-ce qu’il fait là ? Qu’il vienne avec Phoebe m’étonne un peu, même si j’apprécie beaucoup la Gryffonne … il ne m’a pas dis qu’il venait, même si pour être honnête, on ne se parle plus vraiment ces derniers temps … Je suis un peu jalouse et triste de voir que nous nous sommes éloignée … et j’en suis certainement pour quelque chose. C’est Hunter qui me ramène à la réalité en m’entrainant vers le buffet. “Tu ne veux pas aller sur la piste de danse parce que tu ne sais pas danser ? ” Lui demandais-je en tentant de revenir dans l’ambiance que nous avions instauré quelques instants plus tôt. Il fallait que je chasse Keagan de mon esprit, il valait mieux pour tout le monde “Quelles genres d’occupations ?” Lui demandais-je curieuse ….

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La soirée commença vraiment quand je pus poser les yeux sur la jolie brune qui était ma cavalière pour la soirée. Franchement, j’étais le seul lucide qui avait remarqué cette sublime créature ?! J’avais du mal à le croire, mais qu’un abruti se pointe pour essayer de me piquer la jolie petite gryffonne, il allait m’avoir sur le dos pendant un certain temps et je serai sans répit. Je ne savais pas trop quel visage aurait notre petite soirée, mais j’avais tout de même attendu pour qu’elle se passe et je n’avais pas droit à l’erreur. Bizarrement, j’avais l’impression que la jeune femme avait de plus en plus confiance… pas que je cherchais à faire de cette confiance un trophée à gagner, mais j’appréciais quand même le sentiment qui me laissait comprendre qu’elle n’était pas aussi méfiante qu’au début. Le courant passait bien et il fallait que je profite de cette soirée pour faire avancer les choses. Avant la fin de l’année, avant les longs mois qui nous attendaient loin du château. J’en déprimais d’avance car j’étais bien ici et pas ailleurs.
Nous avions pris le chemin de la salle de bal, remarquant certaines connaissances qui s’imprégnaient déjà de l’ambiance, à peine entrées dans la salle. Phoebe n’allait quand même pas se farcir Fassbach toute la soirée ? C’était inconcevable, il fallait que quelqu’un la sauve ! Moi ? En temps normal, je n’aurais sûrement pas hésité à le faire, mais la jolie griffonne qui était à mes côtés allait m’empêcher sans le savoir d’aller provoquer Fassbach… Quand la jeune femme me fit entendre qu’elle ne se lassait pas des compliments, je lâchais un petit rire avant de dire : « C’était pour le bien de tes chevilles…. Et pour entretenir un peu mon côté mystérieux, les nanas disent que c’est sexy, c’est le cas, nan ? » Je riais encore car pas certain d’avoir ce fameux côté mystérieux. Il fallait bien distraire Anoushka ce soir ? En sortant mes habituelles conneries, peut-être que je parviendrais à mes fins. En haussant les épaules, j’ajoutais à propos des compliments : « Bon, tu en auras peut-être un…ou deux.. » Je lui lançais un clin d’œil avant de regarder devant moi, pour avancer.

Quand elle me fit son commentaire sur le rouge, après notre entrée officielle dans la salle de bal, je roulais les yeux, peu convaincu que le rouge puisse être une couleur qui m’aille vraiment un jour mais c’était de bonne guerre. Elle n’avait que trop raison de profiter de la victoire de sa maison. Moi, je me foutais pas mal de la décoration des lieux, le regard bien trop accroché par quelque chose qui m’intéressait bien plus qu’une victoire à la noix d’une maison qui avait eu un petit coup de chance…. Ou plutôt quelqu’un, elle en l’occurrence. Anoushka était sublime, je ne cessais de me le répéter mais le constat devait être fait. Nous avions approché du buffet et déjà, je me sentais mal à l’idée de devoir faire comme toutes ces grappes de bouffons qui ne demandaient qu’à profiter des niaiseries. Rien qu’à voir le frère de Franz, j’en avais la nausée et je me voyais bien mal dans la même position… Sauf que je ferai un effort ce soir, forcément…sans pour autant cacher que j’avais horreur de toute cette mascarade. D’ailleurs, Anoushka me posa une question en rapport au commentaire que j’avais fait sur la danse. J’énumérais sur mes doigts en lui répondant : « Un, je ne sais pas danser, et deux, je ne suis pas certain d’avoir envie de savoir le faire un jour… » Je haussais légèrement les épaules avant de jeter un petit coup d’œil dans la salle, histoire de me trouver un commentaire intérieur positif à faire sur ce que j’avais sous les yeux, excepté ma jolie cavalière. Je reportais mon attention sur elle pour ajouter, non sans un petit sourire en coin : « Je ne laisserais néanmoins personne t’emmener sur la piste à ma place, La Plus Belle. » Tout en parlant, je l’avais observée du coin de l’œil, constatant qu’elle avait fait comme moi en regardant les présents à la soirée. Son regard s’était posé dans une direction qui avait attiré quelques instants mon attention, et, à ses paroles suivantes (une question, pour le coup) je m’approchais légèrement pour relever le visage de la jeune femme du bout des doigts pour qu’elle me regarde dans les yeux avant de répondre : « Toutes les occupations possibles, tant qu’elles permettent de faire en sorte tu ne poses pas les yeux sur un fameux Keagan Fassbach. Je suis plus beau que lui de toute façon, ça ne vaut pas la peine de regarder par là-bas ce soir, on est d’accord ? » Je me détournais un instant pour scruter le buffet : « Tu veux boire un truc ? S’il y a une petite potion malencontreusement glissée dans les boissons, tu vas devoir m’embrasser, quel dommage ! » Je lui jetais un petit coup d’œil en coin, ne pouvant m’empêcher de rire en même temps. J’attrapais un verre, sans vraiment attendre qu’elle me réponde et lui tendis tout en en prenant un moi-même. Je repris une dernière fois la parole, le regard fixé sur elle : « C’est bien parce que tes chevilles ont eu le temps de se reposer depuis notre dernière rencontre : … tu portes bien ton surnom, tu es la plus belle fille de la soirée, je me demande encore comment mes yeux vont supporter tout ça… quoique quand j’y pense, toi aussi tu as les yeux qui brillent … » Je l’interrogeais du regard, ne détournant pas une seule fois les yeux pour ne pas louper une seule de ses réactions ou de ses expressions. J’aimais la taquiner, tout comme elle prenait goût à le faire également.

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L'heure tourne et peu à peu, l'hésitation de certain et certaine à danser avec leur partenaire se dissipe. Les verrous qui les tenaient jusque là tombent uns à uns et bientôt l'effervescence qui anime la grand salle en arrive à son paroxysme. Sur la piste de danse, sa virevolte à en perdre halène ! De son coté, notre jeune magicien observe d'un œil amusé, tout en servant ses verres, les couples qui se charment et se font la cour aux rythmes des danses et des mélodies. Les cocktails d'Alek rencontrent un franc succès, surtout chez ces dames. Est-ce que cela tien plus au charme du jeune homme qu'a la qualité de ses boissons, c'est une question qu'on est en droit de se poser. Parce que dans la file d'attente, les jeune filles se bousculent sans ménagement. Pourtant Aleksey n'y prête pas attention. Les sourires et les regards appuyées de certaines n'accrochent jamais son regard azure... Il y a aussi devant la buvette, des discussions brûlantes pleines de tension et de jalousie, à peine dissimulé qu'Alek préfère ignorer avec pudeur et tact. Mais il doit bien se l'avouer, la suffisance d'une certaine Serpentard lui a fortement déplu. Avec ça mesure habituelle, le jeune mage a préféré ne pas lui faire de remarque. Il aurait tout aussi bien pus ne pas la servir et lui dire d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs... Mais pourquoi lui offrir le plaisir de le voir hors de ses gonds. Il l'aura donc servit avec un sourire plein de noblesse et il faut le noter, une pointe de dédain à peine dissimulé. L'air de dire que les enfantillages et la prétention qui anime cette jeune sorcière, au demeurant très belle, jette l’opprobre sur sa personne et sa maison bien plus que sur Aleksey.

C'est d'avantage la bonne entente qui règne derrière la grand table et l'esprit d'équipe qui unie les serveurs qu'Alek retiendra de ce début de soirée. Ici, on s’affaire avec énergie et bonne humeur pour que chacun et chacune puisse profiter de sa soirée ! Et ce n'est pas pour lui déplaire, il avait bien besoin de s'évader, de faire de nouvelles rencontres, de se rendre utile et d'en apprendre davantage sur les élèves des autres maison. Poudlard reste et restera une école ou les maisons se font concurrence. Mais le temps d'une soirée, tout change. Qu'ils soient Serdaigle, Gryffondor, Poufsouffle ou Serpendard, demain les élèves de dernière années seront de futurs collègues, les étudiants d'une même filière ou les coéquipiers d'une même équipe ! Ils devront travailler ensemble pour servir l’intérêt commun.

Aleksey est empêtrer avec un groupe de deuxième année, ces dernières sont bien décidées à lui faire la discussion, quant bien même derrière eux - dans la file d'attente - des élèves s'impatientent. Forcer de sévir, un Gryffondor de l'équipe des serveurs pousse une beuglante, voyant que notre jeune magicien est bien trop tendre pour pester contre elles. « Aller les poufs, on circule y a du monde derrière qui attend. Vous avez vos verres, cassez vous ! » Les gamines s'en vont bien sagement de peur de s'attirer les foudres de la foule, mais surtout de peur de déplaire encore davantage au beau brin ténébreux qui vient de les envoyer paitre comme de vulgaire grosses vaches. C'est un paradoxe qui échappe encore à la compréhension d'Aleksey : les jeune filles sont niaises et stupides dès qu'ils s'agit d'attirer l'attention des garçons. Et quand ces derniers les repoussent, elles n'en sont que plus folles. Alek remercie son aîné, médusé par le naturel dont il fait preuve. « Sympas, je savais plus quoi faire ! Je t'en dois une. » « T'es trop bon le Serdaigle, les filles sont pas faites de mousse, t'as le droit de les bousculer quand elles le méritent. Il faut te faire respecter, sinon elles te boufferont ! » Un conseil qui a de quoi faire gamberger Aleksey, sera t'il l'appliquer, ne serait-ce pas contre sa nature ?!

Il est bientôt minuit et Aleksey en avait oublié jusqu'ici sa princesse cendrillons. Une certaine Lily Potter pour qui son cœur chavire... Mais minuit vient sonner à la porte, comme un dur rappelle à la réalité ! Sur la piste de danse, la voilà qui virevolte dans les bras d'un Serdaigle qu'il ne reconnaît pas, mais qu'il exècre déjà au plus au point ! C'est vrais qu'il forme un beau couple, ils font tous les deux la démonstration de leur joie, comme pour narguer tous les célibataires qui les admirent ! D'ici, Alek a le net sentiment que Lily cherche délibérément à lui faire du mal ! Peut-être que ça la satisfaisait plus encore que de danser avec un inconnu ? Le sourire éclatant d'Aleksey s'est effacé au profil d'un regard sombre et d'une agressivité qu'on ne lui connaît pas à Poudlard. Une colère sans nom l'envahis, une de celle qu'on ne serait apprendre à maîtriser. Dissipé, le jeune homme renverse un verre qui manque de souiller le costume d'un Poufsouffle ! Ce dernier montre son agacement, mais c'était sans connaitre la rage d'Alek se soir ! « Dégage, je suis pas d'humeur là ! » Le Poufsouffle aurait voulu demandé au Serdaigle de faire plus attention, mais voyant le regard meurtrier d'Alek s’abattre sur lui, il se ravisera de demander un nouveau verre, ne demandera pas son reste et s'en ira sans un mot. Lily et son cavalier s’approche de la table, au grand désespoir de notre serveur et ça le met hors de lui. Bien en face de lui, Alek reconnaît maintenant Thomas tout sourire au bras de Lily! Et comme si cela ne suffisait pas, la jolie rousse lui susurrer à l'oreille quelques mots, sur le ton de la confidence douce et sucré... Des mots doux qui suffisent à écœurer définitivement Alek, qui détourne dans l'instant son regard. C'est donc ça la jalousie, ou est-ce le sentiment douloureux d'avoir été trahis ?

« Salut Alek. T'as été recruté comme Barman ? Stylé. »

Sans un mot et sans même un regard. Il ne lui donnera rien ! Pas une réponse, ni même un geste. Juste un soupir déçu qui en dit long sur la rage qui l'anime. Voilà, Alek s'en retourne, prend sa veste et s'en va. La soirée est fini, rien ne l'oblige à rester là, rien ni personne ne l'y forcera. Pourquoi se faire du mal ? Il n'est pas damné, ce n'est qu'une amourette sans lendemain et on ne l'y reprendra plus !

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« Alors... euh… les BUSEs, ils s’en sont bien sortis en potions ? »

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Un Bal de Princesse

Ou peut-être pas...

Tout en me préparant le plus vite possible, je me posais la question de savoir si les préjugés qu'on avait sur les Africains et leurs manies d'être en retard était vrai, en tout cas vu ma mère et moi dans ma famille ça devait être génétique. Je m'étais levée tôt aujourd'hui, j'avais passé une très bonne journée et calculée à la minute près mon emploi du temps dès mon réveil. Mais ce calcul n'avait servi à rien après avoir passé du temps avec Phoebe pour la coacher pour le bal, et même être montée sur un balai pour la faire rire. J'ai perdu le fil de mon bel emploi du temps et passé du temps à penser à ma robe toute belle dans son emballage et à la fin de cette belle journée dont je ne donnerais pas non plus tout les détails , j'ai décidé de faire une sieste avant de m'occuper de mes cheveux.
Il est maintenant minuit et je fais de la gymnastique devant mon miroir pour donner une forme intéressante à mes cheveux, même si je vis à Poudlard depuis 5 ans mes habitudes de Moldu ont la vie dure alors j'utilise mon huile de coco pour les nourrir et mon beurre nourrissante pur avoir des belles boucles à l'ancienne et voilà le tour est joué, Poudlard va pouvoir apprécier mes cheveux bouclés et non pas lissés. Je passe ma robe rouge conforme aux couleurs demandées et m'arrête devant le miroir. Des beaux seins et des formes tout en courbe, des cheveux qui tombent parfaitement et pourtant rien. Je n'arrive pas à être émerveillée par mon image. Mon anti-socialisme de ces dernières années m'a fait perdre mon charme joyeux et j'espère vraiment pouvoir me rattraper durant mes deux dernières année, peut-être même ce soir !
Me voilà à sortir de la Salle commune des Gryffondor au pas de course comme une folle, les cheveux volant dans tous les sens, les talons (dorés évidemment) à la main . En courant je me rends compte que ce sont mes derniers instant de l'année dans ces couloir et que demain je rentrerais à Bristol. Cet école va me manquer mais pas le temps pour la tristesse et la nostalgie , je me hâte de rejoindre mes camarades.
En rentrant dans la Salle de Bal je ne vis personne, enfin si je il y avait du monde beaucoup de monde mais à part Lily Potter que je n'avais absolument pas envie de croiser pour ma dernière soirée à Poudlard, tout ce que je pus distinguer étai une masse de couples et de bandes d'amis et je ne reconnu personne. Venir à un bal sans cavalier était-il oser de ma part ? Aurais-je dû rester dans mon lit finalement ? Je m'approchais du buffet en soupirant et pris ce qui ressemblait à un verre de Champomy. « Mais qu'est-ce que je fais ici » Deuxième soupir.
Dans la foule de sorciers de tout âge j’aperçus soudain le couple le plus gênant, le plus gêné et le plus drôle de la soirée. Les visages des professeurs Winslow et Burgess se décomposèrent au moment même ou je posai mon regard sur eux, à ce moment venait de commencer un slow et la tête qu'ils firent quand ils s'en rendirent compte me fis sourire. J'allais peut-être ,tardivement, passer une bonne soirée.

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Un bal de princesse

Une réduction ? Mon poing rencontra sa poitrine, doucement, tendrement ; pas pour le mettre KO le moins du monde, ni même pour lui couper la respiration - à la réflexion... - mais simplement par pur esprit de protestation. J'étais outrée. Mon baiser ne valait pas une "réduction", mon baiser, cher monsieur Lloyd, valait tout l'or de la banque fédéral des États-Unis, une place au premier rang pendant la prestation de Jimi Hendrix à Woodstock, les mots tendres d'Aragon à sa bien-aimée Elsa. Ce n'était pas le moins du monde des points de réduction accumulés sur une vulgaire carte de fidélité !
Honorable, mon baiser était "honorable" ! De mieux en mieux ! Qu'est-ce que c'était que ces manières de rustre ? Qui diantre parlait à une jeune fille de la sorte ? Rah la la, les mecs... Un peu de Shakespeare pour l'amour du ciel - de préférence, sans le côté tragique, les amants qui meurent à la fin, tout ça... Je m’apprêtais à déclamer ma tirade de princesse indignée lorsque Lloyd m'entraina vers le buffet. Dur, dur de s'enflammer tout en évitant soigneusement de se faire malmener le peton par un soulier ou un talon inconnu. J'attrapais un verre à pied que je remplissais aussi tôt du sirop le plus coloré que mon regard pût trouver. Un liquide vert pomme qui avait tout l'air d'un fut toxique trouvé dans je ne sais quelle usine atomique - oui, bon, on compense le manque comme on peut hein... Je sirotais tranquillement mon drôle de cocktail sucré, dont le goût ne me disait vraiment pas grand chose sinon celui d'un chewing-gum mentholé, cherchant bien malgré moi Ashley dans la foule, en vain. Le commentaire de Lloyd me prit alors au dépourvu et je restais dangereusement bloqué entre l'étranglement caractérisé et un irrésistible fou rire. Parvenant par un grand bonheur à avaler ma gorgée de chewing-gum atomique sans la moindre bavure, je commençais à ricaner doucement. Lloydichou ne savait-il donc pas à qui il s'adressait ? Outre le fait que mon père aurait dévasté sa jolie bouille pour moins que ce genre de remarque, on ne parlait jamais de saouler une irlandaise pure souche, c'était comme de croire qu'on avait le pouvoir d'électrocuter Zeus, de noyer Poséidon ou d'atomiser Hulk : utopique. Si les clichés avaient la dent dure, la plus part découlaient d'une vérité tout ce qu'il y avait de plus réelle - ou d'une réalité tout ce qu'il y avait de plus véridique selon la convenance grammaticale de chacun.

« Il te faudrait la soirée, au moins... Si tant est que tu réussisses tu tituberais de sommeil bien avant que je titube sous les vapeurs d'alcool. » le charriais-je avec un grand sourire en reportant la coupe à mes lèvres.

J’avalais une longue gorgée verte étincelante sans lâcher Lloyd du regard. Cette soirée était plutôt intéressante... Mon cavalier l'était tout du moins. Comme prévu, l'on s'amusait bien. Mes cheveux ne me tracassaient plus, et Ashley... Ashley restait dans un coin de mon esprit bien sûr. Le moindre moment de silence me ramenait invariablement à songer à elle. Parler, il ne fallait pas s'arrêter de parler !

« Et puisque tu es si innocent, je n'ai vraiment pas à m'en faire ! »

J'aurais pu ajouter que le dernier à avoir tenté de me peloter sans mon consentement s'était vu démonter les deux bras sans ménagement, privant ses mimines d'une exploration minutieuse de ma poitrine, mais cela ne s'appliquait pas vraiment à Lloyd. Pas en ce moment tout du moins. Ça ne voulait pas dire que je l'autorisais à poser ses grosses paluches de mâle sur mes seins. D'ailleurs, ses lèvres étaient au demeurant une partie nettement plus intéressante de son anatomie.

« Et c'est tant mieux d'ailleurs ! Ça a du bon d'être un gentleman... C'est plus... mignon ! »

Et de jouer au chat et à la souris lors du bal de fin d'année en arborant un brun capillaire Audrey Hepburn et un comportement à la Marilyn, c'était chouette aussi. C'est que du bon mes cocos !

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party

ft. inscris.

Ah les mots, voilà un art que je n'utilisais pas à outrance. Tantôt blessant, tantôt chaleureux, mes mots traduisaient beaucoup de sentiments. On pouvait s'y leurrer comme se laisser prendre au jeu. Mais je ne demeurais pas un manipulateur. Je ne suis pas stricte et mon caractère est loin d'être inflexible - je sais juste m'adapter. Aux côté de l'arc-en-ciel devenu brune au passage, je ne voulais pas me montrer froid et distant non. Bien des gens comme Fitzgerald préfèrent avoir comme compagne cette solitude si fidèle, ce qui pouvait laisser croire qu'il cherchait à créer une distance respectable entre ce qu'il ressentait et ses idéaux ma foi douteux... Mais non, j'étais un connard tout en représentant le contraire par moments. Je ne vais pas me voiler la face quand je sais que je frappe des gens, je ne frappe juste pas ceux qui n'ont pas le malheur de m'emmerder - oh Sloane ? Mais ferais-tu partie de ces gens là ? Je me réjouis de savoir que c'est le cas ! Mes propos bien loin d'un inhabituel sérieux avaient sans doute forgés une voie sur laquelle nous nous laissions glissés, Sloane et moi-même. Il était amusant de la voir vanter ses origines et la descente qu'elle avait. Il est clair qu'entre nous, ma tolérance à l'alcool devait être moins élevée que la sienne, et je ne pense pas devoir le prouver... Je peux m'en persuader moi-même. Mes expériences avec cette boisson n'étaient que des anecdotes imprégnées par l'auto-dérision. Si j'en parlais, ce serait comme si je me flagellais moi-même et disons que pour la solidité de mon égo, je devrais faire abstraction de ce genre de chose. C'était dans mon intérêt.

« Parole d'Irlandaise ? On va dire que je vais m'abstenir dans ce cas... »

Le ton plus posé, le sourire ponctuant toujours mes mots afin de m'inscrire dans une certaine bonne humeur. Nulles raisons de changer de comportement. Je me servais dés lors un cocktail, différent de ma cavalière pour mieux m'inscrire dans un contenu possédant une note plus fruitée et certainement plus délicate. Portant le verre à pied à mes lèvres, je ne me suis approprié qu'une petite gorgée - appréciant le goût pour ce qu'il était. Mais j'ai failli cru m'étouffer quand elle me qualifia comme quelqu'un d'innocent. Je me suis durement raclé la gorge, penchant ma tête sur le côté. Ne la lâchant pas du regard, le sourcil arqué et le sourire faussement offusqué. Voilà l'attirail du choqué. Bien entendu, je suis quelqu'un d'innocent. Je sais compter deux par deux et je lasse mes chaussures, je suis une tête d'affiche en classe et un bouc-émissaire qui ne connait rien aux filles et je ne sais quelles autres conneries. Mais c'est qu'elle avait un certain culot ! Une provocation ouverte ? Je suis preneur. Après ça se trouve elle ne pensait à rien de tout ça, mh... Voilà qui me ferait douter. Je ne disais rien parce qu'elle avait bel et bien enchaîné sur mon attitude de gentleman à son égard. Haussant les épaules en prenant le risque de reprendre une gorgée, je déposais le verre sur la table. Réajustant mon costume, puis ma cravate, je conservais ce même sourire malicieux.

« Oui oui... un innocent gentleman. Je n'ai jamais dis que ces caractéristiques faisaient pari de moi. Mon égo prendrait vraiment cher si c'est l'image que je renvoie ! »

La seconde phrase était phonétiquement plus vivante ! Reflétant plus un Lloyd qui était familier plutôt que celui qui parlait en langage soutenu. Non ce n'était vraiment pas moi ça. C'est plutôt l'image qu'ont mes parents de moi... Berk.. J'me refusais d'être aussi rigide qu'un lampadaire et d'avoir la réputation d'un garçon ayant un balais dans le cul. Mais je crois de toute façon que je me démmerdais assez pour prouver le contraire de toute façon. Ma main se guida sur le verre de Sloane que je lui enlevais lentement pour le reposer à côté du mien. Lloyd Ethelred, qu'as-tu en tête ? Tu es bien trop suspect avec ce sourire qui orne continuellement les traits de ton visage. « Ce n'est que partie remise. » Poussant un bref soupire, ce sont mes lèvres qui chevauchèrent doucement celle de ma cavalière, ma main glissant sur sa nuque - c'est un baiser d'Ethelred qui dura quelques secondes. Elle avait commencé ce jeu en marquant un point, il fallait bien que je comble ce vide. Le souffle long, mes lèvres se détachaient de celle de Sloane pour que mes mains partent à nouveau sur mon costume que je tirais pour défaire les plis. Rentrant légèrement mes lèvres, je me suis mis sur la pointe des pieds d'un air relativement fier pour enfin me pencher à son oreille pour manifester certaines paroles sur le ton le plus simple qui soit tout en faisant preuve d'une touche d'ironie :

« Bien entendu, l'innocent petit gentleman a aussi quelques dons. T'as ta fierté et j'ai la mienne, c'est malheureusement un match qui est à égalité. Il va t'être compliqué de marquer des points maintenant. Sauf si t'es du genre à abandonner, ce que je pourrais tout à fait comprendre. »

electric bird.

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Alors qu'elle était en train de parler (même si c'était en fait plus un monologue qu'une véritable discussion) avec ce garçon qui ressemblait étrangement à son préfet mis à part la couleur de cheveux, une voix féminine juste derrière elle la fit se retourner. Après quatre ou cinq stop, elle lui demandait de se calmer. Mais pourtant, Joanne était très calme ? Cette fille ne l'avait certainement pas encore vue quand elle était excitée. Elle lui demandait de se taire, ce qui lui fit faire la moue immédiatement. Joanne savait qu'elle parlait beaucoup trop, on le lui disait souvent mais c'était plus fort qu'elle, elle avait des choses à dire alors elle les disait et si elle avait des questions et bien elle les posait. C'était aussi simple que ça.

Mais la suite de sa phrase illumina de nouveau son visage. Elle avait trouvé Noel ? Ce garçon tout brun était Noel ? La suite des paroles de la fille (comme quoi elle avait interrompu une conversation, notamment) se perdit un peu aux oreilles de Jo qui s'était retournée vers Noel avec un grand sourire même si ce dernier semblait un peu apathique.

"C'est vrai c'est toi Noel ? Je t'avais pas reconnu à cause des cheveux et tout mais j'avais bien vu que tu ressemblais quand même à... toi. T'as voulu changer exprès pour le bal ? C'est laquelle ta couleur naturelle ? Le blond ou le brun ? Tu préfères laquelle ? Moi j'aime bien les deux. Tu vas rester comme ça ou tu vas redevenir blond ? T'as fait comment pour changer de couleur ? Avec une teinture ou avec un sort ? Tu voudras bien me montrer ? Ça doit être rigolo de pouvoir changer de couleur de cheveux comme on veut." dit-elle en examinant la tête de Noel.

Mais la jeune gryffonne parvint tout de même à capter un mot très intéressant parmi le reste des paroles de la fille. Le mot "frère" fit tilt dans le cerveau de Joanne qui se retourna de nouveau vers January avec un grand sourire.

"Oh ?! Noel c'est ton frère ? T'es la sœur Shiver ? C'est trop génial ! Je suis contente de te rencontrer ! Comment tu t'appelles déjà toi ? February ? T'es drôlement jolie en tout cas ! T'es en quelle année ? Je t'ai jamais vu à Gryffondor, t'es à Serpentard comme Snow ? Et toi t'es une vraie brune ?" demanda-t-elle Avant de regarder de nouveau Noel qui se demandait pourquoi elle le cherchait.

"Ah oui c'est vrai. Ben je te cherchais parce que je voulais te voir encore un peu avant les vacances parce qu'on va plus se voir de tout l'été et c'est un peu triste parce que je t'adore et que tu vas me manquer. T'es un super préfet et grâce à toit on a gagné la coupe des Maisons et puis t'es aussi un super camarade et j'ai adoré ton livre que tu m'as offert mais ça tu le sais déjà parce que je te l'ai dit à Pâques. J'ai déjà hâte de te retrouver à la rentrée prochaine." lâcha-t-elle en enlaçant Noel et plaquant sa joue contre son torse.

A mes yeux j’étais certainement la mieux placée pour connaître ma soeur. Cela faisait quand même 16 ans que je la supportais au quotidien, je savais exactement comment elle pouvait être. Trop souvent de bonne humeur, une vraie pile électrique, dès le matin, c’est très désagréable si, comme moi, on aime le silence et la tranquillité. Sociale, toujours prête à aider les autres, souriante, pleine de vie, elle incarnait le soleil alors que je m’apparentais plus à la lune. Il était assez difficile de comprendre comment une fille comme elle pouvait être encore célibataire aujourd’hui. Etait-elle trop difficile ? Après tout, elle le pouvait, elle était jolie et même si elle était loin d’être aussi brillante que moi, elle n’était pas totalement débile. Elle avait de la conversation, de l’humour et était de bonne volonté, elle pouvait donc se permettre d’être difficile pour choisir un petit ami. Etait-ce qui bloqué ? Effrayait-elle les garçons ? C’est vrai, après tout tant de perfection pouvait effrayer. L’autre en face pouvait se demander comment faire pour la satisfaire et la rendre heureuse. Comment être à la hauteur de ses attentes ? Avec moi c’est simple, on sait que les trois quarts du temps, on me décevra. Noel s’en était plutôt bien tiré, mais il fallait avouer que d’une certaine façon, nous étions tombé amoureux avant de sortir ensemble. J’aspirais à passer du temps en sa compagnie, je faisais un peu plus d’efforts que ce que j’avais pu faire ces derniers mois, il fallait bien l’avouer … Je ne devais pas penser à Noel, sinon j’allais finir par fondre en larmes, je me concentrais donc de nouveau sur ma soeur. Au fond, j’ignorais pourquoi elle était toujours célibataire. J’avais dû mal à comprendre comment on pouvait être aussi aveugle et en même temps, je me disais que peut-être n’étais-je pas la seule qu’elle agaçait … Je l’avais toujours vu comme populaire et adulée, mais peut-être qu’avec le temps, elle avait perdue de sa splendeur, allez savoir … Ce qui est sûr c’est que de nous deux, j’avais été plus longtemps en couple qu’elle, un comble quand on nous connait. "Tu ne sais peut-être pas y faire avec eux ... " Pour être honnête, je n’avais aucune solution pour ma soeur. Je ne savais pas vraiment où était le problème et je n’aspirais pas à me mêler de sa vie privée. En plus j’étais nulle en relation sociale, il fallait regarder le nombre de mes amis et on comprenait que j’avais plus à apprendre pour me faire apprécier des autres que l’inverse. Sur l’ensemble des élèves de Poudlard, la moitié ignorait jusqu’à mon existence et sur l’autre moitié, soit je les indifféraient, soit ils me détestaient. De temps à autre, on rencontrait des gens qui pouvaient m’apprécier, mais ils restaient un véritable mystère. Je ne vais pas me plaindre, c’est moi qui ait choisi de m’entourer de peu de personne, je n’ai jamais été très à l’aise en groupe et je déteste devoir supporter trop de bêtise d’un coup. Les gens sont des abrutis, c’est un fait, ils me l’ont prouvé, je ne vais quand même pas faire semblant de ne rien voir, juste pour ne pas être seule quand même ...

Aurora avait l’air de vouloir s’obstiner à passer du temps en ma compagnie, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Quand on était à Cardiff, je pouvais comprendre, la pression familiale était présente, mais ici, personne ne nous obligeait à rien et il suffisait de mentir si vraiment on s’y sentait obliger, pour faire plaisir à nos parents. De toute façon ils ne pourront jamais vérifier la véracité de nos propos donc autant en profiter. Mais visiblement ce n’était pas ce que pensait ma chère soeur. Elle s’était mise dans la tête qu’elle voulait se rapprocher de moi et elle n’en démordrait pas. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée, mais c’était devenue une sorte d’idée fixe. Pourtant dieu sait que je ne me ménageais pas pour l’accueillir comme il se doit, avec menace et mauvaise humeur. "Et cette nouvelle lubie t’a pris soudainement ? Pourquoi ? Tu es atteinte d’une maladie grave et tu l’as appris récemment ? Tu t’es découvert une passion pour le social et tu as décidé de faire ta première bonne action auprès de ton autiste de soeur ? Je suis atteinte d’une maladie grave et on ne m’en a rien dis ? " Je tentais de trouver une explication rationnelle à ce comportement des plus étrange. Nous sommes nées dans la même famille mais je n’ai jamais donner l’occasion à ma soeur de réellement découvrir ce qu’était un lien fraternel. J’ai toujours mis de la distance avec elle, ainsi qu’avec mes parents et je peux concevoir qu’aujourd’hui ils éprouvent un manque à combler. Mais c’est assez étrange, il faut bien l’avouer. J’avoue que je ne sais pas trop quoi faire. Lui donner une chance ? En ai-je envie ? J’avoue que je ne sais pas trop. D’un côté elle a certainement plein de choses à m’apprendre, mais en même temps, vais-je pouvoir supporter sa bonne humeur et son tempérament fort agaçant ? Je sais qu’elle va rapidement me taper sur le système, j’ai découvert que j’étais très peu patiente quand il s’agissait d’Aurora. La jalousie, certainement … Mais je pourrais peut-être faire un test, je ne cours pas grand chose à le faire. Au pire des cas c’est un échec total, j’aurais fais un effort et on ne pourra rien me reprocher. Et sinon, on aura avancé dans notre relation et pour une fois, on ne pourra rien me reprocher non plus … Et puis c’est les vacances, si jamais je ne peux plus la supporter, il me suffira de fuir dans une bibliothèque, aucun risque qu’elle aille s’y terrer durant les 2 mois de vacances… A voir, il faut que j’y réfléchisse.

Pour être honnête j’avais pris l’habitude qu’on ne se souvienne pas de moi, même si ce n’était jamais très agréable, je m’y étais fait. Surtout quand ça venait de la part de cette chère Aurora. Elle avait beau avoir beaucoup de qualité, elle était aussi très égoïste, pensant d’abord à elle avant de penser aux autres. Avant que je sorte avec Noel, nous avions l’habitude, quand elle était libre, d’aller au bal ensemble. De toute façon je ne lui offrais pas trop de choix, soit elle venait avec moi, soit je devenais invivable jusqu’à ce qu’elle craque. Alors si au début elle luttait, elle arrêtait assez vite, parce que je peux réellement me trouver très très agaçante. Dans ma tête, si elle n’avait personne, elle pouvait bien y aller avec moi. Je ne pensais pas un instant que ça pouvait être honteux d’y aller entre soeur et pour être honnête, je me suis toujours un peu moquée de ce qu’on pouvait penser de moi. "C’est pas la fin du monde, tu m’as habitué à pire. " J’aurais pu m’arrêter au début de ma phrase, ainsi j’aurais prouvé que je pouvais être gentille en étant diplomate, mais j’aime à lui rappeler que ce n’était pas la première fois qu’elle oubliait des choses me concernant et que j’en avais pris l’habitude. C’était un peu injuste de ma part, mais en cet instant, après avoir vu Noel, je n’avais plus très envie de faire dans les manières et si lasser ma soeur pouvait me permettre de quitter plus vite le bal, je le ferais sans hésiter.

Le sujet délicat arriva sur le tapis bien plus vite que prévu. Mais à qui la faute ? J’aurais dû feindre la bonne humeur et elle n’y aurait vu que du feu, sauf que je n’avais pas vraiment le coeur de faire semblant que tout allait bien alors que je suis au bord du gouffre et puis de toute façon je n’aime pas feindre des émotions que je n’éprouve pas, je trouve cela totalement grotesque. Du coup je me retrouve confronter à la réalité, ma soeur est curieuse, elle veut savoir ce qu’il se passe. Je n’ai pas vraiment d’autre choix que de lui dire la vérité, même si je me débrouille pour ne pas rentrer dans les détails. Trop facile me direz vous et vous auriez bien raison, ça n’a pas suffit pour apaiser la curiosité de ma soeur, bien au contraire, ça lui a donné encore plus envie d’en savoir plus sur cette histoire, pour mon plus grand déplaisir. La voilà qui me prend dans ses bras, qui m’embrasse, qui s’excuse et moi je suis là, les bras ballants, insensible à cette effusion d’émotion. Elle tente de me soudoyer en me faisant un compliment, mais je ne suis pas idiote, je comprends tout immédiatement. Que dois-je répondre à cela ? Il est hors de question que je fonde en larmes mais si elle continue de m’harceler de questions, je ne tiendrais pas éternellement. J’ai beau être forte, à un moment donné mes barrières cèdent elles aussi sous la pression. Alors me voilà, contrainte d’expliquer le pourquoi du comment, alors que je n’en ai pas spécialement envie. "Il n’y a pas grand chose à dire, on est trop différents pour que ça fonctionne, c’est tout. " Je n’éprouve pas l’envie de lui parler de la lettre de Callie, le déclencheur de notre fin, parce qu’au fond peut-être que c’était pour le mieux. Pour le moment je ne trouve pas, mais sait-on jamais, peut-être qu’un jour je ne la détesterais pas … Je n’ai pas envie d’en parler durant des heures, c’est un peu trop tôt à mon goût, je n’ai pas encore fait mon deuil. Tout ce que je sais c’est que le garçon que j’aime se trouve à proximité et que jamais plus il ne me prendra dans ses bras, je trouve ça déjà suffisant comme torture.

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Préserver mes chevilles ? En voilà une drôle d'idée. Mes chevilles sont habituées depuis le temps de recevoir des compliments, elles sont faites en un alliage solide, il n'en fallait pas en douter. Mais j'aimais bien l'idée qu'il veuille me préserver un peu de mon auto-satisfaction, j'avais tendance à ne pas faire dans la demi-mesure, pour être honnête. Je me savais belle et je savais que je commençais lentement à plaire à certaines personnes et ça n'arrangeait rien à mon côté prétentieux. J'aime à croire que je ne suis pas prétentieuse mais réaliste mais il faut bien se rendre à l'évidence que si, je le suis bien un petit peu. Est-ce que cela fait de moi une mauvaise personne ? Non je ne crois pas. “Le côté mystérieux oui c'est sexy, mais si ça doit être au prix de mes compliments alors je préfère encore que tu t'en passes, mon égo t'en sera fort reconnaissant.” Lui dis-je en plaisantant. Il était vrai qu'un garçon mystérieux plaisait toujours, il avait un je ne sais quoi qui attirait. L'inconnu peut-être ou quelque chose dans ce genre là, j'avoue que je l'ignore. Mais à mes yeux, Hunter n'avait pas besoin de jouer les mystérieux, il m'attirait déjà sans ça. Et puis il y avait encore beaucoup de choses que j'ignorais sur son compte, il n'avait donc pas besoin de jouer les garçons mystérieux. Pour être honnête on était au stade de notre relation où j'avais très envie d'en savoir plus sur lui, effacer le maximum de zone d'ombre pour voir le tableau en entier. J'avais envie de savoir où il avait grandi, ce qu'il aimait faire, connaitre un peu plus sa famille, ses amis, etc. Bref, j'avais envie d'avoir l'impression de l'avoir toujours connu, même si c'était loin d'être le cas. “Ah ... c'est un bon début ... Mais ne t'inquiètes pas, tu cèderas sous la pression et tu m'enseveliras sous les compliments avant la fin de la soirée.” Lui dis-je toujours en plaisantant. Au fond je le taquinais, je me moquais qu'il me fasse des compliments même si venant de sa part c'était toujours agréable. Non ce que je voulais, c'était passer un bon moment en sa compagnie, passer une bonne soirée et oublier mon chagrin actuel. Et même si certains en doutaient, j'étais persuadée qu'Hunter serait la personne parfaite pour parvenir à ce résultat. Il m'avait déjà démontré ses talents par lettres, il n'y avait donc aucune raison qu'il ne réitère pas cet exploit ce soir.

Nous sommes entrés dans la salle de bal et j'avoue que sur le moment, je ne pense à rien d'autre qu'au fait d'être fière de marcher à ses côtés. C'est débile mais je ne peux pas m'en empêcher. J'aime passer du temps en sa compagnie, il me donne le sourire et il me fait rire et puis je ne me lasse jamais de ses compliments. Je sais qu'il n'est pas emballé par ce genre de soirée mais il fait un effort pour moi alors je suis heureuse. Visiblement la danse n'est pas son fort, ce qui est vraiment dommage parce que moi j'adore ça. Je pratique la danse quand j'en ai l'occasion, il est bien évident que ce genre de danse n'est pas trop mon registre mais je sais quand même faire un slow ou une valse ou une quelconque danse de salon dans ce genre. Mais lui, il n'a pas l'air d'apprécier, il n'aura pas le choix s'il veut et me voir sourire et me voir à ses cotés. Parce qu'il est évident que je ne resterais pas éternellement installée près du buffet et que même si j'apprécie sa compagnie, je suis venue pour m'amuser et non pas faire potiche. Sinon quel intérêt d'être venu à ce bal, nous aurions pu nous voir ailleurs ... je ne vais pas le lui dire, au cas où ça lui donne des idées et qu'il s'en aille. “Ca c'est parce que tu n'as jamais dansé en ma compagnie. Je suis très douée pour enseigner l'art de la danse, tu devrais te laisser tenter ... et puis si tu ne veux pas que quelqu'un m'entraine sur la piste de danse à ta place, tu n'auras pas trop le choix.” Lui dis-je en le taquinant. Mon regard se posa sur un autre duo de la soirée et j'avoue que je ne me sentis plus aussi bien sur mon petit nuage. Je croisais le regard de Keagan et soudainement je me sentis coupable et un peu trahie aussi. Coupable parce que je ne lui avais rien dis sur ma venue avec Hunter et trahie parce qu'il ne m'avait rien dis non plus sur sa venue avec Phoebe. Alors certes j'adore Phoebe mais quand même, ils auraient pu m'en informer. Et si moi j'avais prévu de venir avec Keagan, le prévenant comme je le fais si souvent au dernier moment ? Je me serais retrouvée bien bête à me rendre compte qu'ils y vont en duo, me laissant sur la touche. Ai-je été remplacé par Phoebe ? Si c'est le cas, je risque de l'avoir un peu mauvaise pour être honnête, on ne me vire pas du tableau aussi facilement. Hunter attrapa mon menton pour reporter mon attention vers lui. Il désamorça ma mauvaise humeur en trente secondes, me demandant de rester avec lui plutôt que d'observer Keagan, qu'il était de toute façon plus beau que lui. “Keagan est beau ... mais il n'est pas mon genre ... ” Lui dis-je sans hésiter. Parce que oui, j'ai beau être en colère contre lui, je reste encore sa meilleure amie et j'ai tendance à le protéger et à dire ce que je pense. Et si, je trouve mon meilleur ami très beau, même si l'idée que d'autres filles le trouvent aussi beau me met en rage, ça ne signifie pas pour autant que j'ai envie de sortir avec lui. Je le vois plus comme un frère que comme un potentiel prétendant. Ce soir il est évident qu'Hunter est beaucoup mieux que lui, mais je n'ai pas les mêmes intentions auprès de mon cavalier qu'auprès de mon meilleur ami. “Si je viens à t'embrasser, je pourrais toujours prétendre que tu as glissé quelque chose dans mon verre, je suis sûre qu'on me croirait.” Lui dis-je sans hésiter, le défiant du regard. Je ne pus m'empêcher de rire légèrement rougissante face aux compliments d'Hunter et surtout face au fait qu'il avait remarqué que mes yeux brillaient. Il arrive forcément un moment où je ne peux plus cacher mon attirance vers lui. Mon corps me trahie forcément. Est-ce vraiment un problème ? Non pas vraiment, après tout il fallait bien un moment où je l'avoue moi-même. “Ta beauté m'aveugle, que veux-tu ... Mais tu serais encore plus beau sur la piste de danse ... en ma compagnie.” Lui dis-je d'un ton taquin, tout en buvant le verre qu'il m'avait donné, ignorant ce qu'il contenait mais m'en moquant un peu.

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Même en essayant de paraître la plus naturelle possible, je pouvais pertinemment sentir que le plaisir n’était guère présent pour nous deux. Nous nous forcions à nous amuser comme ces jeunes gens qui nous entouraient et cette danse n’avait rien de bien harmonieuse. Certes, nous étions bien synchronisés dans nos mouvements et nous savions que faire à chaque nouvelle musique mais le cœur n’y était pas. Aaron m’observait lui aussi et j’avais la nette impression qu’il avait le regard vide, comme s’il était assez désintéressé. Ce n’était pas pour me plaire, puisque je ressentais la même chose. En tout cas, je pouvais être certaine qu’avec un peu d’alcool, il changerait bien vite d’avis. Je n’arrivais vraiment pas à me débarrasser de cette image qu’il s’était forgée en une soirée. C’était sans doute moi qui devrais terminer ce bal sur un verre de Cognac pour décompresser et être un peu plus joyeuse. Je crois même que danser avec ce vieux professeur d’histoire de la magie ne m’aurait guère déplu et aurait été une expérience bien plus palpitante à vivre. J’exagérais sûrement mais en présence d’Aaron, il n’était nullement question de lui jeter des fleurs. J’avais cessé de tenter de me rapprocher de lui et de gagner son amitié. Je pensais pouvoir m’excuser pour ces années de torture que je lui avais fait vivre durant notre scolarité, toutefois, les cicatrices de mes actes n’avaient toujours pas disparu. Nathanaël et Sebastian avaient tâché de me le faire comprendre en ajoutant qu’avec un peu de temps, il finirait par oublier cela. Néanmoins, force est de constater que rien n’avait changé. N’étant pas du genre à courir après les gens sur le long terme, j’avais peu à peu abandonné cette idée, ne lui adressant la parole que pour des broutilles professionnelles. J’avais pourtant tout essayé de janvier à fin mai et rien n’avait marché. Du temps, je pouvais lui en accorder mais au bout de six mois, ma patience avait des limites.

Tournant sur moi-même en même temps que le faisaient les autres jeunes filles, je croisai le regard de Diane qui semblait être en compagnie de Hunt. Je lui souris doucement avant que la voix d’Aaron ne me ramène sur Terre. Je reportai de nouveau mon regard vers lui, laissant une nouvelle gêne venir s’immiscer entre nous deux. Bien que la distance soit suffisante entre nos deux visages, j’en restais tout de même assez perturbée et méfiante. Il me posa une question au sujet des BUSEs, me demandant si les élèves s’en étaient bien sortis. Je fronçai légèrement les sourcils durant une seconde, pensant au rapport des cours avec ce bal de fin d’année. Puis, finalement, je compris qu’il tentait de briser ce silence déstabilisant en tentant une approche. J’en fus surprise, puisqu’il s’agissait bien de la première fois qu’il m’abordait en première quand il n’était pas question de quelque chose d’important dans nos vies d’enseignants.
Ce fut d'ailleurs à ce moment-là que la musique cessa pour laisser place à un slow. Il s'agissait vraiment du pire moment pour que cela apparaisse. Ce n'était pas plutôt en fin de soirée qu'il y avait des slow ? Il fallait que j'entoure carrément ses épaules de mes deux bras. Quel supplice... Nos deux corps qui se frôlaient presque me faisaient frissonner.

« Mmh… Cela peut aller. Je m’étais attendue à pire en vue de leur niveau tout au long de cette année, mais il faut croire que certains ont finalement décidé de s’y mettre. Les moyennes sont supérieures à celles que j’avais estimées. Et toi ? » Retournai-je la question en tâchant de ne pas me préoccuper de ces contacts physiques plus concrets.
J’avais eu du mal à le croire mais c’était la vérité. J’avais été plutôt surprise d’octroyer des notes potables à des élèves qui étaient habituellement lamentables. Evidemment, je ne retrouvais pas l’excellence partout à l’exception de certains jeunes potionnistes de talent mais les résultats n’étaient pas aussi catastrophiques que ce je pensais. Selon les examinateurs, la partie pratique s’était globalement révélée être satisfaisante, ce qui avait permis à aux élèves de compenser une partie théorique assez tortueuse. Je devais bien avouer que j’avais été très sévère sur le sujet d’argumentation et quelques questions de cours.

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Un bal de princesse

January n’avait absolument pas l’habitude d’entendre son frère se lamenter sur son sort ou de le voir au trente-sixième dessous. Certes, il avait toujours été l’enfant chéri de leur maman et son côté nounours ressortait très facilement lorsqu’il était au cirque, mais au-delà de ça, Noel devait certainement être le plus facile des trois. Il prenait la vie un peu quand elle venait et rien ne semblait vraiment être un problème à ses yeux… Ou alors c’était quelque chose de masculin ? Snow était peut-être un peu pareil à bien y réfléchir, en tout cas, elle avait toujours eu l’impression qu’il prenait tout avec philosophie. Toujours était-il que January ne se souvenait pas du tout avoir déjà vu son frère dans un état aussi catastrophique et le voir comme ça lui donnait évidemment un pincement au cœur. Elle voyait bien qu’il essayait de faire bonne figure, mais ils avaient vécu collés serrés dans le ventre de leur mère pendant neuf mois, impossible qu’il parvienne à la tromper. « C'est la famille, ça compte pas dans le social. » January ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, elle n’était vraiment pas sûre de ça, autant fallait-il être proche de sa famille pour que cette information soit vérifiée et encore… Elle avait beau adorer ses frères, elle n’avait pas envie pour autant de les aider perpétuellement. « Oh si ça compte ! Surtout lorsqu’il s’agit de tes fringues. » Elle avait beau dorer Noel, elle tenait à lui faire remarquer une fois que ses tenues vestimentaires ne passaient vraiment pas. Souvent, il abusait de ce côté-là, même s’il restait son frère et donc par conséquent particulièrement canon, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire la moue lorsqu’elle le voyait déambuler avec un accoutrement parfaitement ridicule. « Maman va nous détester. Depuis le temps qu'elle me gonfle pour que j'arrête le massacre... » La jeune fille haussa les épaules, pas forcément concernée par les paroles de son frère. Sa mère et elle n’avaient jamais été très proche, alors qu’elle n’aille pas dans son sens lorsqu’elle prenait des décisions était une vraie habitude dont elle n’avait pas l’intention de se défaire de sitôt. C’était Noel l’enfant chéri de ses parents, elle avait coupé le cordon il y a bien longtemps. « Ne t’en fais pas, elle s’en remettra. » Lui assura-t-elle avec conviction. « Et puis, je suis sûre qu’elle s’est habituée depuis le temps. » Rien n’était moins sûr de ce côté-là mais January trouvait sa mère bien trop rigide par certains côtés, il était pourtant évident qu’ils n’allaient pas rester ses tous petits enfants influençables toute leur vie, il était parfaitement normal qu’ils prennent leur envol et par conséquent leurs propres décisions. « Je suis pas près de recommencer à parier ! » Elle salua cette bonne résolution d’un simple signe de tête avant d’entrainer Noel dans la salle, prête à commencer cette soirée de manière positive. Il aurait fallu qu’elle soit sûre de ne pas croiser Knoxslay pour pouvoir mettre son plan à exécution sans le moindre problème, mais malheureusement, elle avait bien peur que cette crétine soit de la partie ce soir.

Mais évidemment, les choses ne se passèrent pas comme prévu puisqu’une minuscule fillette vint quasiment immédiatement à leur rencontre, débitant un flot de paroles quasi continu à une vitesse astronomique. January sut dès le départ qu’elle allait du mal à pouvoir encadrer cette fille, non pas qu’elle ait l’air particulièrement désagréable mais elle arrivait vraiment au mauvais moment et sans la moindre politesse. Malheureusement, rien ne semblait pouvoir l’arrêter à cet instant précis, même pas sa réponse plutôt sèche. "C'est vrai c'est toi Noel ? Je t'avais pas reconnu à cause des cheveux et tout mais j'avais bien vu que tu ressemblais quand même à... toi. T'as voulu changer exprès pour le bal ? C'est laquelle ta couleur naturelle ? Le blond ou le brun ? Tu préfères laquelle ? Moi j'aime bien les deux. Tu vas rester comme ça ou tu vas redevenir blond ? T'as fait comment pour changer de couleur ? Avec une teinture ou avec un sort ? Tu voudras bien me montrer ? Ça doit être rigolo de pouvoir changer de couleur de cheveux comme on veut." Mais qu’est-ce qu’on s’en foutait de la tronche de Noel, tout ce qu’elle voulait c’était discuter avec son frère, passer un vrai bon moment avec lui, rien qu’avec lui sans que personne ne vienne s’interposer dans la conversation. Ils devaient discuter de choses importantes et cette fille les en empêchait. S’en rendait-elle compte ? Il y avait de fortes chances que non, le monde semblait tourner autour de sa petite personne. Quoi qu’elle avait tout de même l’air curieuse de découvrir le monde qui l’entourait mais aussi les gens qui l’entouraient puisqu’après avoir posé douze milles questions à son frère, ce fut vers elle qu’elle se tourna. "Oh ?! Noel c'est ton frère ? T'es la sœur Shiver ? C'est trop génial ! Je suis contente de te rencontrer ! Comment tu t'appelles déjà toi ? February ? T'es drôlement jolie en tout cas ! T'es en quelle année ? Je t'ai jamais vu à Gryffondor, t'es à Serpentard comme Snow ? Et toi t'es une vraie brune ?" Elle ne savait pas si c’était « trop génial » mais le fait que cette conne écorche son nom lui donnait juste envie de lui coller une grosse baffe dans la gueule. Elle prit cependant une grande inspiration pour résister à cette folle envie d’envoyer sa petite tête contre le mur du fond de la salle et afficha un sourire crispé sans pour autant répondre ne serait-ce qu’à une seule de ses questions. Si jamais elle acceptait de lui parler, elle savait que les questions allaient s’enchainer à un rythme infernal et ce n’était juste pas possible. Elle feignit donc de ne pas avoir entendu, regardant plus Noel que la gamine, espérant qu’il comprendrait qu’elle avait envie de mettre fin à cette entrevue pas très intéressante. En temps normal, elle aurait été contente d’avoir une fan miniature, mais ce n’était vraiment pas le but de cette soirée.

Evidemment, son frère ne sembla pas comprendre ce qu’elle avait voulu dire par son regard appuyé et regarda la gamine avec toute la tendresse du monde avant de lui répondre avec gentillesse, ruinant sans le moindre scrupule les efforts de January. « Mes parents auraient dû m'appeler Rodolphe, en fait. Comme ça, tu me cherchais ? » Elle sentit la fumée lui sortir par les oreille. Comment pouvait-il être aussi nase, parfois ! Elle avait accepté de l’accompagner pour qu’il soit ensemble, s’il avait voulu jouer les baby-sitters, il n’avait clairement pas besoin d’elle pour ça et dans ce cas, elle aurait dû la laisser dans son dortoir. January adressa à son frère le regard de si-tu-continues-je-te-jure-que-tu-vas-regretter-d’être-venu-au-monde tout en écoutant distraitement la petite gamine qui avait évidemment recommencé à raconter l’histoire de sa vie en ayant obtenu l’accord de son préfet. "Ah oui c'est vrai. Ben je te cherchais parce que je voulais te voir encore un peu avant les vacances parce qu'on va plus se voir de tout l'été et c'est un peu triste parce que je t'adore et que tu vas me manquer. T'es un super préfet et grâce à toit on a gagné la coupe des Maisons et puis t'es aussi un super camarade et j'ai adoré ton livre que tu m'as offert mais ça tu le sais déjà parce que je te l'ai dit à Pâques. J'ai déjà hâte de te retrouver à la rentrée prochaine." Bon, même January ne pouvait que reconnaitre que c’était mignon, vraiment mignon, mais elle n’était pas d’humeur à se laisser attendrir, elle voulait d’abord convaincre son frère de partir en vacances avec elle et cette fille aussi choupette soit-elle ne pouvait pas comprendre à quel point c’était important. Tant pis si elle avait l’air d’une connasse, elle avait l’habitude de l’être de toute façon. « En parlant du buffet, on... on pourrait peut-être commencer par-là ? Parce que tu te dis plus importante que la bouffe, mais je suis pas sûr de ça, moi. » Enfin le signe qu’ils allaient pouvoir s’extraire de cette horrible conversation et partir le plus loin possible. January ne demandait que ça et elle sauta sur l’occasion. Attrapant le bras de Noel pour l’entrainer avec elle, elle se tourna vers la petite pour prendre congé, consciente que ce n’était pas très correct mais qu’elle ne pouvait pas franchement faire autrement. « Désolée, on va te laisser, on doit y aller, je suis ravie d’avoir fait ta connaissance, je serai heureuse de rediscuter avec toi une autre fois. Au revoir. » Sans plus attendre, elle traversa la pièce vers le buffet sans laisser le choix à son frère qu’elle tenait très fermement par le bras. Elle espérait qu’une seule chose, que la gamine ne les suivrait pas jusqu’au buffet, elle avait juste envie de profiter de sa soirée comme elle l’avait envisagé auparavant.

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Spoiler:

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Se taquinant mutuellement sur qui allait remporter la coupe de Quidditch l'an prochain, Fursy répliqua à sa dernière boutade en prétextant qu'elle allait chouiner en voyant la coupe leur échapper. Ce à quoi Danni répondit d'une voix on ne peut plus calme, ornée d'un sourire victorieux.

"Oh mais je ne suis pas pressée. La Coupe est à nous et pour l'instant, je savoure la victoire." répliqua-t-elle avant de changer de sujet et de s'amuser du fait que Max, tout amoureux qu'il était, ne les avait pas encore vus. En parlant d'Arabella, Fursy semblait agacé.

"Pourquoi tu n'aimes pas Arabella ? C'est pas une méchante fille tu sais... Je me suis beaucoup disputée avec elle aussi ces dernières années, mais c'est parce qu'elle avait de fausses idées sur Max. Maintenant qu'elle a compris son erreur... tout va bien ! Et puis ils sont mignons tous les deux. Max a l'air heureux, ça devrait te faire plaisir ?" demanda-t-elle, curieuse.

Laissant les amoureux à leur tête-à-tête, Danni proposa à son cavalier de danser. C'était l'ouverture du bal, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'une sorte de valse classique, tradition oblige. La musique un peu plus moderne viendrait après. Danni donna les bases à Fursy et les deux camarades commencèrent à leur rythme. C'était imparfait, mais Danni n'en avait que faire du moment qu'elle passait un bon moment avec Fursy.

Mais c'était sans compter la présence de Keagan et Phoebe. Ils allaient bien ensemble et Danni aurait du être contente pour eux. Pourtant... quelque chose la dérangeait. Elle aurait aimé être à la place de Phoebe et en même temps, elle s'en voulait de penser ça alors qu'elle aimait beaucoup partager cette soirée avec Fursy. Les idées s'embrouillaient un peu dans sa tête. Danni se sentait proche de Keagan depuis qu'elle partageait son secret mais visiblement le Poufsouffle se sentait plus proche de Phoebe encore. Sinon, pourquoi aurait-il invité Phoebe et pas elle ?

Son attention revint sur Fursy quand celui-ci lui assura qu'il préférait sa robe à celle de Phoebe qu'il trouvait trop aguicheuse.

"C'est gentil, merci. T'es adorable." répondit-elle avec un petit sourire, même si personnellement, elle restait sur sa position et trouvait Phoebe vraiment canon.

Essayant de chasser ses idées, Danni s'était reconcentrée sur sa danse mais c'est le regard de Fursy qui se perdit à son tour vers un autre couple. Danni finit par le remarquer et suivit le regard de Fursy pour apercevoir Lily en compagnie de Thomas. Oh c'était drôle, elle ne les aurait jamais imaginés ensemble en tant que cavaliers. Mais si Danni trouvait ça amusant, Fursy ne semblait pas dans le même état d'esprit car il semblait vraiment tendu et ses doigts s'étaient un peu crispés sur les siens.

"Fursy ? Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous êtes éloignés Thomas et toi... vous étiez si proches avant. Qu'est-ce qui s'est passé entre vous ?" demanda-t-elle en cherchant le regard de son cavalier pour qu'il le décroche du couple de Serdaigle.

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Le bal commençait bien, je sentais bien cette fin de soirée en compagnie d’Anoushka et même, je ne m’imaginais passer ce moment en compagnie de personne d’autre qu’elle. Ma présence n’était dû qu’à la sienne et je comptais bien en profiter pour jouer de nouvelles cartes. Je ne pouvais également m’empêcher de me dire que Phoebe faisait une grosse erreur en s’intéressant à cet abruti de Fassbach…. Il n’y avait pas assez de mecs dans le château ? Il fallait qu’elle tombe sur le clown du quartier et ce dernier ne semblait pas se faire prier pour profiter de la situation. Je n’avais pas encore eu de véritable occasion de lui dire ce que j’en pensais réellement, mais elle devait le sentir de là !
Je roulais les yeux à la réplique de la petite brune concernant mon côté mystérieux, et par là-même sexy. Je l’étais, point final, le plus dur était sûrement de l’avouer. Évidemment, je plaisantais et je voulais faire en sorte que la plupart de nos conversations soient basées sur des petites plaisanteries ce soir. Pas question de laisser une seule occasion à Anoushka de penser à Keagan, Nathan et ses problèmes. Quant à la question des compliments, je pouvais passer mon temps à lui en faire et le tout était maintenant de me calmer un peu là-dessus, pour qu’elle les réclame ensuite, ce qui m’amuserait beaucoup, je devais l’avouer.

Je n’étais pas méga fan de l’entrée dans la salle de bal bondée, mais après tout, nous nous étions assez rapidement fondus dans la masse et rien ne pouvait faire taire mon plaisir d’être en compagnie de ma belle cavalière. Cette dernière avait d’ailleurs l’air de vouloir danser et ses paroles me firent gentiment sourire : « Je n’ai jamais dansé en compagnie de quiconque et je ne pensais pas ça possible un jour. » D’un air légèrement grognon, mais sans m’empêcher d’être amusé, j’ajoutais : « Tout le monde va nous regarder… Si ça se trouve, on a un blaireau qui prend des photos quelque part… » Bah quoi ? Il fallait bien que je joue le jeu du grognon de service…ce que j’étais assez souvent d’ailleurs, quand j’étais tout seul et que des abrutis inconnus me prenaient le chou pour quelques raisons. « Quoique maintenant, c’est ma curiosité qui est piquée, j’ai envie de te voir m’enseigner quelque chose. » J’ajoutais d’un air taquin : « Et je ne partirais pas en ronchonnant comme a pu le faire une petite râleuse pendant un match de Quidditch ! » Je la taquinais sérieusement sur notre précédente rencontre au terrain où cette dernière avait failli m’abandonner un peu plus tôt que prévu. Nous pouvions en rire, j’étais certain que nous gardions tous les deux un bon souvenir de ce petit moment… quoique de mon côté, je regrettais sûrement un peu de ne pas avoir tenté de l’embrasser.

Je haussais les sourcils complètement surpris quand elle fit un petit commentaire sur Keagan. Je voulais laisser cette petite info au coin de ma tête et lui ressortir plus tard mais… impossible, je lui demandais alors : « C’est quoi, ton genre ? » Ce genre de petite question me plaisait bien, et j’aimais aussi quand elle tournait autour de la question sans vraiment y répondre, ce qui me donnait l’occasion de faire encore plus d’effort pour avoir ma réponse. Sans trop attendre, je repris la parole pour répondre à ce qu’elle me disait ensuite sur le verre et la chose que j’avais éventuellement glisser dedans : « Certes, tu peux faire ça, ou alors simplement en profiter et avouer que c’était ce que tu attendais. Je ne le prendrais pas mal… » Je lui adressais un petit clin d’œil avant de glisser un bras autour des épaules d’Anoushka pour l’inciter à se retourner et pour orienter son regard vers une direction en particulier. J’avais envie de rire car je venais tout juste de remarquer quelque chose : « Rien à voir, mais il faut que je te fasse part de ce que je viens de remarquer à l’instant. Ma super cousine moldue qui galoche un mec ! » Je lui montrais d’un signe discret du doigt. « En voilà une qui a tout compris… Ça vient de me donner une nouvelle occupation pour les vacances : lui envoyer une tonne de lettres pour me moquer d’elle. Tu vois, c’est comme ça que ça marche, les petites gryffonnes qui tombent pour les super mecs que nous sommes à Serpentard. C’est aussi simple que ça. » Je haussais les sourcils d’un air malicieux en reculant légèrement et attendis qu’elle ait fini de boire pour lui prendre délicatement le verre des mains pour le reposer sur la table à côté de nous : « Mouais… je ne suis pas très convaincu par l’argument mais … t’as gagné quand même, on y va ! » Cinq minutes…ce serait le temps idéal… Histoire de faire style que les niaiseries me plaisent un minimum et pour faire plaisir à la belle… Après tout, être coincé de cette façon ne pouvait que me tenir lieu de punition pour toutes les mauvaises choses que j’avais faites au cours de l’année. Bal de fin d’année, punition de fin d’année avec une activité que je n’aime pas. D’un autre côté, la jolie Anoushka était bien trop belle pour m’échapper et, d’un naturel courageux et pas du tout du genre à avoir honte de quoique ce soit, je me lançais, gardant le sourire et profitant de la dernière soirée ici. Je n’attendis même pas qu’elle réagisse vraiment après avoir son verre et j’attrapais sa main pour l’attirer vers la piste, loin de Sloane, le plus loin possible de Phoebe aussi…. Avec un sourire, je demandais à la belle : « Tu ne crois quand même pas que je vais admettre que ta compagnie contribue au fait que je sois beau ?! » Je lui adressais un petit sourire en coin avant d’ajouter : « Peut-être que je le pense, mais il va quand même falloir que tu gagnes et mérites mes aveux, non ? » Je haussais les épaules et demandais, feignant une certaine forme d’indifférence : « Oh, mais quand j’y pense, on doit danser et je n’ai pas le droit de t’approcher…enfin….c’était comme ça la dernière fois, non ? » Je disais ça bien que l’ayant fait légèrement quelques instants auparavant, mais je voulais mettre ma belle gryffonne sur le fait accompli et qu’elle me dise que j’avais, cette fois-ci, l’autorisation.

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L'ambiance de ce début de soirée – si on oubliait l'étrange sensation d'être totalement passé à côté de ce qu'il aurait voulu vraiment – était légère et détendue, de quoi le rassurer et lui donner l'impression d'avoir fait le bon choix. La présence de Daniela le mettait de bonne humeur et lui tirait sans mal un sourire heureux. Et dire que dans quelques heures, il ne devrait lui dire au revoir... Les vacances, quand bien même elles étaient rendues acceptable par le quotidien désespérant qu'il s'était imposé sans le vouloir vraiment, n'étaient pas les bienvenues. Il n'avait aucune envie de quitter ses amis pour moisir dans les rues de Rochdale... « Oh mais je ne suis pas pressée. La Coupe est à nous et pour l'instant, je savoure la victoire. » Il lui tira gaminement la langue, accompagné d'un « gna gna gna » des plus matures puis reporta son attention sur Maximilien et sa blonde. En soi, qu'il ait une cavalière n'était pas forcément problématique, mais ça aurait été plus agréable de le voir les rejoindre, non ? Passer cette dernière soirée avec les deux meilleurs amis qu'il pouvait avoir et en profiter jusqu'à la dernière seconde. Mais non. Il avait fallu que Churchill s'immisce dans le truc et foute probablement tout par terre. « Pourquoi tu n'aimes pas Arabella ? C'est pas une méchante fille tu sais... » Fursy haussa les épaules. Ca n'était pas qu'il ne l'aimait pas ou qu'il pensait qu'elle était méchante, c'est juste qu'elle éloignait forcément le Gryffondor d'eux. Rien qu'un peu. Un peu trop. Même si elle ne le voulait pas ou qu'elle ne s'en rendait pas compte. Le temps qu'il passait avec elle, c'était du temps qu'il ne passait pas avec eux. Non, son anniversaire n'avait pas suffit à lui faire voir les choses autrement... « Je me suis beaucoup disputée avec elle aussi ces dernières années, mais c'est parce qu'elle avait de fausses idées sur Max. Maintenant qu'elle a compris son erreur... tout va bien ! » Elle pouvait pas les garder, ses fausses idées ? L'ombre d'une grimace dubitative se peignit sur les traits du rouquin alors que cette pensée stupide se posait dans son esprit. « Et puis ils sont mignons tous les deux. Max a l'air heureux, ça devrait te faire plaisir ? » Il haussa les épaules une fois de plus. Cette conversation le mettait un peu mal à l'aise. « J'ai pas dit que ça me faisait pas plaisir. J'ai rien dit du tout d'ailleurs. » Il avait juste supposé que Max resterait loin d'eux pour rester avec sa cavalière, c'était mal ?

Ce fut là-dessus qu'ils filèrent rejoindre la piste de danse. Autant dire que ça ne faisait pas partie des passes-temps favoris du Serdaigle, et ça se voyait ! Le moindre geste lui demandait une concentration incroyable, pire que pour les BUSEs. Chacun de ses membres semblait l'encombrer, comme s'il ne savait pas vraiment faire de son corps dans une situation comme celle-ci. Il n'était pourtant pas d'une maladresse sans égale mais personne n'aurait pu le prétendre ce soir. « C'est gentil, merci. T'es adorable. » A peine eut-il eu le temps de lui répondre par un sourire qu'elle était sans le moindre doute en mesure de comprendre comme un « me remercie pas, c'est sincère » que son regard capta Quincey un peu plus loin et refusa de le lâcher. Sa danse devint secondaire, presque inexistante. Ses gestes se faisaient machinaux, plus incertains encore. Il se fichait pas mal de la musique, de ses pas, des pieds de la jolie brune à quelques centimètres des siens. Il n'y avait plus que Quincey et cette insupportable Potter qui semblait lui tourner autour comme l'aurait fait un charognard. La voir si proche de son colocataire faisait naître – ravivait ? – en lui toute la jalousie du monde, forçant les souvenirs de leurs baisers prohibés à remonter à la surface. Pour lui rappeler une fois encore qu'il avait tout gâché ? Qu'il aurait pu être sien ? Son cœur menaçait de l'abandonner. Ils avaient l'air de s'entendre à merveilles, comme d'habitude, et donnaient presque l'impression d'être ensemble. Ca n'était pas possible, n'est-ce pas ? Il ne l'aurait pas embrassé pour se jeter dans les bras de la première imbécile venue quelques semaines plus tard, hein ? Plus rien ne lui semblait impossible. Plus rien n'avait de sens. Dans le fond, il ne voulait même pas le savoir ! Rester dans l'ignorance et l'oublier. Qu'il se tape toutes les filles qui pouvaient bien vouloir, Potter en tête de liste si ça lui faisait plaisir, ça ne le regardait pas. Son estomac ne semblait pas de cet avis. « Fursy ? » Détourner les yeux une nouvelle fois fut une véritable épreuve. Il voulait voir ce qu'ils faisaient, s'assurer qu'elle ne s'approchait pas davantage, pourtant il reporta son attention sur Daniela. « Hmm...? » Son esprit était ailleurs, toujours près du couple de Serdaigle. « Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous êtes éloignés Thomas et toi... vous étiez si proches avant. Qu'est-ce qui s'est passé entre vous ? » Son cœur loupa un battement alors que tous ses muscles se crispaient brusquement. Si seulement elle savait... Mais non. Elle ne devait pas savoir. Ni elle ni personne ! Personne ne devait jamais savoir d'où venait le véritable problème. C'était pire que ce qu'il aurait jamais pu imaginer, pire que ce qu'il aurait jamais pu expliquer... « Rien. C'est un connard, c'est tout. » Il n'y avait plus, néanmoins, la haine farouche qu'on lui avait connue depuis le début de leur éloignement, seulement une indifférence feinte au possible. Difficile de faire mieux quand s'imprimait sur ses lèvres la chaleur disparue de celles de Thomas...

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« Je me fous de ce que pensent ces idiots, je fréquente qui je veux… surtout quand je sais ce que valent ceux à qui je parle. »

Nathan eu un sourire en coin, entendre ça de la jeune file aurait pu faire rebattre ce coeur qu'il avait plutôt éteind depuis son échec avec Jan, surtout depuis qu'elle était partit comme une fury lors de leur dernier tête à tête. Bon éteint, était un grand mot, Nathan avait encore un coeur, mais qui battait faiblement pour quelque personnes qu'il avait scrupuleusement choisit. Mais là n'était pas le sujet, la jeune fille venait de montrer qu'elle avait confiance en lui et ça le touchait plus qu'il voulait accepter. Il hocha alors les épaules regardant par la suite l'assistance..

« Tant mieux dans ce cas, j'avais pas spécialement envie de devoir t'éviter.. »

Quand elle accepta volontier le verre Nathan sourit doucement à la jeune fille, allant pour se lever et le chercher, mais il fut arrêter dans son élan par sa meilleure amie, et apparemment future femme, bien que cette dernière partie était loin de convenir au deux personnes, il avait toujours trouvé qu'il aurait pu y avoir pire.. Il fronça alors les sourcils à sa question, se demandant si c'était le meilleure moment pour avoir une discussion.

« Brynn, content de te voir.. Euh.. Oui tu peux parler, je doute que quelqu'un s'approche de nous pour écouter ce que tu as à me dire.. »

En réalité, il ne savait même pas ce qu'elle voulait lui dire. La confiance qu'il avait en Aniek n'avait pas encore assez évolué pour qu'il lui parle de son futur mariage, ou alors c'était surtout qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de le faire, plein de chose étaient à rattraper dans leur nouvelle amitié, mettant de coté l'attirance qu'il pouvait lui trouver. Il regarda Brynn alors attendant qu'elle se lance.

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Un bal de princesse.

Tous les élèves

Avoir à mes côtés Phoebe était quelque chose que je ne réalisais pas vraiment. Je n’avais jamais eu de vraie cavalière jusqu’à aujourd’hui. La plupart des bals, ou des soirées, auxquels j’acceptais de participer se partageait en temps normal avec Anoushka. Nous y avions toujours été tous les deux… Ce soir, c’était la première fois que nous y allions chacun de notre côté, sans même savoir si l’autre y allait – même si je me doutais que c’était son cas ! – et surtout avec qui. J’aurai sûrement préféré ne jamais savoir… Au final, ce n’était pas tellement le fait de voir qu’elle était avec cet idiot de Laughlin, on faisait tous des erreurs après tout. Non, le pire était de m’en apercevoir en même temps que tout le monde, alors que nous n’étions pas n’importe qui l’un pour l’autre… non ?! Ca m’agaçait autant que ça me peinait, mais je ne voulais pas faire vivre mes humeurs à Phoebe, elle ne méritait pas ça, je me forçais donc à ne pas trop faire cas de cette frustration devant elle.
Inconsciemment, je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil protecteurs vers Kathy. J’avais développé un certain côté fraternel avec la jeune fille et je craignais d’en devenir parfois lourd. Mais franchement, je m’en foutais royalement tant que tout allait bien pour elle ! C’était un peu comme pour Anoushka, bien que les relations soient un peu différentes, surtout aujourd’hui… Je ne pouvais tout de même pas résister au fait de regarder si elle souriait, ce qui était quand même le plus important. J’étais borné et rancunier, mais je voulais quand même la voir heureuse, et même si pour le moment c’était avec ce vile serpent, je l’acceptais car je ne pouvais pas la faire sourire comme il le faisait actuellement… Et croyez-moi, c’était très très dur à accepter pour moi ! Enfin, je le détestais tout de même ce crétin. Je gardais un œil sur lui aussi, trop méfiant quant à sa sincérité auprès de ma meilleure amie.

Bref bref, revenons-en à des choses plus que sympas ! Je n’eus à peine le temps de reporter mon regard sur la jolie griffonne que je vis, au loin derrière elle, Thomas entrer avec Lily à son bras. Tiens donc, celle-là non plus je n’en étais pas au courant. Je m’étais éloigné à ce point-là de mes amis ?! J’en prenais malheureusement de plus en plus conscience. Je me perdis dans mes pensées quelques secondes, les observant tout en me disant que je devrais aller voir un peu mon meilleur ami plus tard dans la soirée, on avait toujours un peu besoin de partager. Je manquais régulièrement à mes responsabilités d’ami en ce moment, c’était la soirée pour se rattraper non ?! La douce voix de Phoebe me ramener tranquillement sur terre et je lui souris, sentant le poids de la culpabilité partir lorsque je croisai son regard. Etrange…
La jeune fille me prit par le bras tout en goutant au cocktail, ce que je fis aussi. Je la suivis sans hésitation, déguerpissant de l’en droit. Ca m’allait trop bien, lorsqu’il y avait trop de monde je n’étais clairement pas à l’aise. Rapidement, je l’entraînai moi-même un peu à l’écart, là où la tranquillité était plus présente, ce qui me permit de souffler un peu.
Sans être vraiment sûr de moi, je proposai à Phoebe d’aller sur la piste. En étant cliché, toutes les filles aimaient danser, alors ce serait déplacé de ne pas proposer ça à ma cavalière. Non ?! Je ne savais pas en fait. Personnellement, je n’aimais pas vraiment ça, mais c’était surtout parce que je n’avais jamais vraiment fait, que j’avais l’air d’un pingouin unijambiste et surtout que j’étais hyper mal à l’aise d’être au milieu de la foule. Un mélange qui ne vendait pas du rêve pour une fille, je l’avouais… la pauvre, elle n’avait pas dit au bon cavalier. Ma respiration s’accéléra en attendant sa réponse, un peu stressé, et espérant secrètement au fond de moi qu’elle n’aime pas danser. Ce qui ne fut pas le cas, au contraire, elle me proposa même de m’apprendre des choses, ce qui me fit sourire, amusé : « Tu as des tonnes de choses à m’apprendre, j’crois que je vais te faire honte… » Et même si c’était dit sur le ton de l’humour, j’avais bien peur que ce soit le cas ! La pauvre… Je souriais pour couvrir ma gêne mais au fond je ne me faisais pas fier.

Machinalement, et comme tous ceux que j’avais observés discrètement l’avaient fait, je tendis une main encourageant à mon amie, l’invitant ainsi à me rejoindre. Lorsque sa paume se posa sur la mienne, je sentais mes entrailles se tordre. J’étais malade ou quoi ?! C’était quoi ça ?! Je soufflai alors pour ne pas montrer mon petit malaise, lui souriant le plus naturellement possible. De vrais gamins je vous dis ! Sa réponse me rire et, tout en l’entraînant sur la piste, je me pinçai les lèvres pour me retenir de dire des mots animés par le stress. Nous étions au milieu de bon nombre de gens et ça n’aidait en rien pour calmer ma petite angoisse montante. J’étais torturé comme mec, pas de doute là-dessus, mais toute cette foule me paniquait presque, et d’autant plus en me mettant en tête de ne pas décevoir Phoebe. Une musique plus douce prit place dans la salle et la jeune fille se mit face à moi. Euh je fais quoi là ? Je dois mettre ma main droite où ? Et ma gauche ? Les pieds c’est comment ? Faut commencer par lequel ? Ah nan… pas celui-là, mince ! Ah et puis faut que je me concentre pour ne pas lui écraser le pied ! Un tas de choses s’entrechoquaient dans ma tête ! Ce devait être un très bon moment, et j’arrivais à me stresser. Quel crétin ! Je n’avais jamais fait ça sérieusement moi ! Je voulais être un gars rassurant pour elle, et pas le mec tout bidon qui ne gérait rien… ça n’avait rien de kiffant ça ! Je croyais bien que je réfléchissais trop… Ne pas réfléchir, ne penser à rien… Aller Keagan, tu peux le faire, c’est le seul moyen de te lâcher un peu ! Je fermai quelques secondes les yeux, inspirant et expirant fortement, et en les rouvrant je tentai d’être plus confiant. Je mis ma main droite avec délicatesse sur la taille de Phoebe, non sans une certaine hésitation. Oui, je n’étais pas tactile, alors c’était énorme pour moi ! Et puis, pour un brut comme moi, c’était plutôt un gros effort… comme quoi, l’agressivité avec certain ne faisait pas la douceur pour d’autre. Chose que je ne me croyais pas capable.
Puis j’attrapai sa main gauche de ma droite, ne la serrant pas trop pour ne pas en faire trop. C’était comme ça non ?! Mon regard se posa discrètement autour de nous pour voir si c’était bien ça puis je le dirigeai vers la griffonne, lui souriant tout en lui lançant : « Promis, je vais tout faire pour garder tes pieds en vie ! » L’humour était la meilleure échappatoire au stress, nan ?! Je commençai alors quelques pas, y allant doucement pour ne pas être trop brusque. Le naturel revenait toujours au galop paraissait-il…

Le duo marchait plutôt bien, je n’avais pas encore fait de boulette, ne lui faisant pas ainsi perdre de doigts de pied. Nos regards se jouaient l’un de l’autre et, bizarrement, je me sentais plutôt à l’aise, oubliant qu’il y avait beaucoup de monde autour de nous. Les musiques défilèrent et il semblait que nous nous accordions. C’était cool ! Je n’étais peut-être pas aussi mauvais que je le pensais ! Ou peut-être que c’était le prof qui faisait tout… Oui, c’était sûrement plus ça ! Tout allait bien, j’avais le sourire aux lèvres et, réellement, je ne pensais à rien, juste à ma cavalière, et tout roulait comme sur des roulettes ! Enfin, jusqu’au moment où mon regard se posa sur Anoushka et Hunter… Oh non beurk, ils n’allaient pas danser tous les deux quand même ?! Je grimaçai avant de me dire, de nouveau, de ne pas faire cas de tout ça ! Elle était grande, elle savait se débrouiller toute seule, comme le disait si bien Max… Mouais, ben n’empêche que ça ne me plaisait pas beaucoup tout ça ! Bref, je ne voulais pas mêler Phoebe à mes pensées perturbées, je détournai alors les yeux pour les reposer sur elle. Vraiment, je voulais la regarder, et mes yeux ne demandaient que ça… Mais ils furent attirés par un autre endroit qui me perturbait tout autant. Daniela semblait être bien avec Fursy, ce qui m’agaçait. Sincèrement, et je me sentais coupable de penser ça, je ne voulais pas venir à ce bal, ou seul, car je me rendais compte que j’avais autant envie d’y aller avec Daniela que Phoebe. Forcément, quand la première nous avait avoué y aller avec Fursy, ça m’avait saoulé, parce que ce gars était un idiot et qu’il ne méritait pas d’avoir Danni à son bras ! Mais bon… Je n’étais moi-même qu’un idiot… Mes yeux se perdaient sur elle le temps de quelques secondes, me demandant si ma façon de faire lors de ce bal était juste ou tout simplement totalement à côté de la plaque ?!
Ne pouvant pas répondre, et me sentant un peu déstabilisé, je reportai mon attention sur Phoebe, déglutissant d’un nouveau malaise qui me submergeait : « Je… j’ai soif… tout ce monde, ça m’étouffe, il faut que je boive ! Tu veux qu’on retourne au buffet ? Ou tu veux continuer de danser et je te ramène quelque chose ici ? Ou sinon je reviens vite ? Ou… euh… » Mon pouls s’accélérait et je me sentais con alors que mes yeux s’agitaient sur chacun des siens. Je relâchai doucement l’emprise que j’avais sur sa taille, lui souriant timidement avant de l’entraîner à l’extérieur de la piste, près d’un fauteuil. Une fois à côté de celui-ci, je lâchai sa main que je tenais depuis une bonne vingtaine de minutes maintenant, lui disant d’un ton bienveillant, bien qu’au fond je me sentais totalement décontenancé : « Je me dépêche, je reviens vite, mais… j’dois boire. Je te ramène quelque chose ?! » Après sa réponse, la bouche sèche, je tournai les talons, respirant très rapidement et sentant que je n’avais vraiment aucun contrôle sur de multiples situations… La confiance ne me gagnait pas souvent, et là elle avait été de courte durée. Rien de mieux pour reprendre ses esprits qu’un cocktail vitaminé. Ne pas laisser sa cavalière seule trop longtemps était aussi l’une des priorités que je me donnais ! Vite vite !

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Un bal de princesse

Venir au bal rien que pour pouvoir parler à son meilleur ami de toujours n’était pas l’idée du siècle mais la jeune fille avait bien conscience qu’elle lui devait une explication en tête à tête avant que tout s’arrête et elle voulait évidemment la lui donner. Même maintenant alors qu’elle se trouvait juste en face de lui, elle redoutait la tournure que pourrait prendre la conversation et elle avait bien conscience qu’elle risquait de blesser réellement Nathan et ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. Pourtant, il fallait de toute façon qu’elle affronte ses démons et lui fasse part de sa décision. Malheureusement pour elle, le Serdaigle n’avait pas trouvé mieux comme partenaire que sa pire ennemie Aniek qui allait certainement jubiler en apprenant la nouvelle. Cette fille était de toute façon une vraie conne et elle n’espérait rien de sa part, elle était arrogante, mesquine et imbu de sa personne, ça ne l’aidait pas à faire preuve de clairvoyance et de jugeote, loin de là. Elle avait peut-être eu tort de l’ignorer complètement, c’était une manière de perpétuer leur stupide guerre mais elle savait pertinemment que la préfète estimait qu’elle était en totale adoration devant sa petite personne et rien que pour ça, elle ne pouvait pas faire l’effort de lui accorder un peu d’attention. Bêtement, Brynn pensait encore pouvoir lui prouver qu’elle était insignifiante à ses yeux mais elle doutait sérieusement de la réussite de son entreprise, Aniek n’était pas le genre de fille qui doutait facilement d’elle-même et ça risquait de lui jouer des tours à l’avenir. Tant pis pour elle, de toute façon, c’était sûrement la toute dernière fois qu’elles se voyaient et c’était bien mieux ainsi, Brynn était persuadée de ne pas retrouver pareille crétine une autre fois dans sa vie et cette expérience bien que douloureuse lui avait au moins appris à contrôler ses nerfs. Ses parents étaient les premiers à lui dire qu’on sortait toujours grandie d’une épreuve et elle était désormais convaincue que c’était la stricte vérité. « Brynn, content de te voir... Euh... Oui tu peux parler, je doute que quelqu'un s'approche de nous pour écouter ce que tu as à me dire... » La vipère grimaça en entendant les premiers mots qui sortirent de sa bouche, il était peut-être content de la voir maintenant mais dans très peu de temps, ça allait être la descente aux enfers. Pauvre Nathan, il ne méritait vraiment pas qu’elle lui inflige une autre épreuve après tout ce qu’il avait vécu ces derniers temps. Cependant, Brynn savait qu’elle n’avait pas le choix, il était désormais impossible de reculer. « Super, on va aller se mettre un peu plus loin pour éviter que quelqu’un vienne nous interrompre. » La jeune fille se tourna enfin vers Aniek comme si elle remarquait sa présence pour la première fois seulement. Elle lui adressa un sourire d’excuse qui n’en était pas vraiment un. « Je te l’emprunte deux minutes, promis je te le rends très vite. » Sur ces bonnes paroles, elle entraina Nathan vers le fonds de la salle, profitant d’un espace où la musique était un peu moins forte.

Mal à l’aise, elle enroulait des bouts de tissus de sa robe entre ses doigts, incapable de savoir par où elle allait commencer. Pourtant, quelques minutes auparavant, le discours qu’elle allait tenir lui paraissait très clair et elle savait exactement dans quel ordre elle allait lui expliquer les choses, mais maintenant c’était vraiment plus difficile qu’elle avait pu l’imaginer. Mais il fallait qu’elle se lance, elle ne voulait pas priver son meilleur ami de sa soirée. « Tu ne vas pas du tout aimer ce que j’ai à te dire. » Commença-t-elle doucement, consciente qu’il fallait une entrée en matière un peu violente pour tenter d’adoucir par la suite son discours. « Je te l’ai dit, j’ai réfléchi à toute cette histoire, à ce que mes parents avaient dit et aux alternatives que nous avons… Et j’en suis arrivée à la conclusion que je ne peux pas dire oui… Ce genre d’engagement… » Elle fit une pause, tâchant de trouver ses prochaines paroles sans prononcer distinctement le mot « mariage » de peur que quelqu’un les entende. « C’est l’engagement d’une vie, ce n’est pas quelque chose qu’on prend à la légère, c’est contraignant et puis je veux pouvoir faire ce que je veux comme je veux avec qui je veux à l’avenir… Je t’adore, tu le sais et je suis certaine qu’on aurait formé le couple le plus glamour du Royaume-Uni mais je ne veux pas que ça se passe comme ça entre nous, je ne veux pas qu’on se mette des barrières mutuellement parce qu’on sera lié par quelque chose que l’on n’a pas choisi. » Est-ce qu’il allait comprendre sa façon de voir les choses ? Certainement, mais il allait également détester la décision qu’elle avait prise. « Je suis convaincue que si on accepte cet arrangement, il finira par nous détruire parce qu’on va commencer à se reprocher plein de trucs, on n’est pas prêt pour ça. » Brynn prit une grande inspiration, le moment était enfin venu. « Alors j’ai pris une décision, la seule qui pourra me permettre de m’éviter ça… De nous éviter ça. Je vais partir, Nathan, j’ai obtenu une bourse d’études aux Etats-Unis dans une école qui me conviendra parfaitement. Mes parents sont au courant et acceptent de financer mon voyage, ils m’ont dit que plus loin je serai, mieux ça vaudrait pour eux car ça leur permettra d’éviter un scandale… Je crois qu’ils ont prévu de dire à tes parents que je me suis enfuie pour éviter que ça leur retombe dessus. » La jeune fille fit une nouvelle pause, essayant de cerner l’expression du jeune homme. « Tu sais que je t’adore, plus que tout et que je serais toujours là pour toi… Mais je dois faire ce choix pour moi, pour mon avenir. J’espère que tu ne crois pas que je te laisse tomber, ce n’est pas le cas, on pourra s’écrire aussi souvent que tu le voudras et j’essaierai de revenir te voir souvent. Tu vas affreusement me manquer. » C’était la vérité mais elle n’était pas sûre qu’il soit prêt à l’entendre. « Je sais que tu vas m’en vouloir de te laisser seul avec ce fardeau et j’en suis vraiment désolée, j’espère qu’un jour tu comprendras mon choix et que tu seras capable de me pardonner. » Elle sentait les larmes lui monter aux yeux et elle arrêta de parler, attendant simplement le signe qu’il n’était pas aussi en colère qu’elle l’avait imaginé.

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