(soirée clandestine) bientôt plus d'école, il nous reste la picole.

Bientôt plus d'école, il nous reste la picole

Prudence Anderson, élève coincée, préfète des Gryffondor et petite sainte de notre promo a clairement un air différent de d’habitude, ce qui est à la fois surprenant et amusant. Bien que partis sur de mauvaises bases, notre coopération en tant que préfet de la même maison nous a poussé à apprendre à nous connaître dans des situation différentes. Mais c’est la première fois que je la vois dans une soirée, en train de prendre du bon temps, de profiter de l’instant tout en étant trempée de la tête au pied en balançant la tête au rythme des basses de la musique de Max. Bon, ok. Pour la partie mouillée de la tête au pied c’est un petit peu de ma faute. Mais j’aime à croire que j’ai participé à sa désinhibition même si l’alcool en est en réalité grandement responsable. Je ne pensais très clairement pas voir ça un jour de mon vivant à Poudlard, et pourtant j’en aurai passé du temps dans cette école.

« Hé ! au lieu de critiquer ce que je bois, continue de faire mon éducation à ce sujet, puisque selon toi j’ai pas mal de trucs à rattraper ! » Sur ces mots, la Gryffondor avale goulument quelques gorgées de la bouteille de Gin. Sa descente m’impressionne un peu et j’en arrive à me demander si elle connait ses limites. D’expérience, les premières sont souvent les pires. On veut faire comme les autres, on avale shot sur shot, on descend bouteille sur bouteille mais sans savoir quand s’arrêter avant que ça ne finisse au drame. Pour l’instant, Prudence me donne l’impression d’en être encore au stade où elle s’amuse sans être encore trop dans l’excès. Mais peut-être faudra-t-il que je pense à la surveiller un peu et à m’assurer qu’elle ne fait pas un coma éthylique étant donné que je n’ai pas l’impression que ses amies la surveille. « Comment veux-tu que je te forme ? Par la théorie ? Ou la pratique ? Moi je te recommande la pratique, c’est bien moins barbant et c’est 1000 fois plus amusant. » Je lâche malicieusement à la brunette tandis que je l’observe continuer de descendre la bouteille. Oui bon, je disais 2 secondes plus tôt qu’il faudrait qu’elle y aille mollo sur la conso. Mais c’est pas de ma faute si elle me lance des challenges aussi !

La température monte d’un cran dans la piscine lorsque Prudence me met justement au défi d’embrasser quelqu’un. Et évidemment, c’est elle qui devient ma cible. Intimidant et aguicheur, je m’avance vers elle et la surplombe avant de poser mes lèvres sur les siennes. En m’écartant, je remarque tout de suite ses rougeurs et son souffle devenus soudain plus court. Est-ce que je ferai de l’effet à la demoiselle ? Cette pensée m’amuse au plus haut point. Moi ? Plaire à Prudence en connaissant de là d’où l’on vient ? Ce serait un sacré retournement de situation qui ne me déplairait pas forcément. Dans tous les cas, ce n’est pas ce que semblent me dire le regard que ses grands yeux bleus rendent particulièrement perçant. Je n’arrive pas à savoir si elle veut me trucider pour avoir osé l’embrasser de la sorte ou si elle veut se jeter sur moi. Peut-être les deux en même temps, et elle en profitera pour enfin essayer de me faire couler ? Soudain, elle lâche la bouteille de Gin. Son geste me pousse à la quitter du regard pour voir avec désespoir le reste du précieux liquide se mélanger avec l’eau chlorée. Et brusquement, elle se jette sur moi. Mais pas pour m’attaquer. Elle comble l’espace qui nous sépare sans l’ombre d’une hésitation et c’est avec surprise mêlée d’un certain triomphe que je la laisse découvrir la lèvre de ses doigts. Le regard qu’on échange remplace bien des mots et je comprends ses prochaines intentions avant qu’elle ne passe à l’action.

Lorsque ses lèvres se détachent des miennes après m’avoir donné un baiser surprenamment passionné et langoureux, elle s’attarde contre mon corps quelques secondes supplémentaires, ce qui me renvoie un message qui m’en dit long. Je rêve où j’ai bien la même fille en face de moi que la casse bonbon qui essayait toujours de me faire la morale il y a encore 1 an de ça ? Je verrouille mon regard dans le sien comme pour m’assurer qu’il s’agisse bien d’elle et j’y perçois un regard que je ne connais pas rendu fiévreux par nos échanges et par l’alcool. Ce serait mentir que de dire que l’alcool ne me rend pas joyeux et enivré non plus. « Ça te va comme preuve ? Ou c’est pas assez ? » Ses mots me décrochent un sourire enjôleur. C’est alors que je prends plus de temps pour la détailler et mon regard glisse avec un nouvel intérêt sur sa robe mouillée collée à son corps. Et je découvre pour la première fois ses formes, comme si je la voyais vraiment pour la première fois. En même temps, nous étions trop occupés à nous chamailler par le passé pour que je puisse vraiment faire attention à ça. Quoi que, réflexion faite, j’ai déjà dû essayer de deviner ce qui se trouvait sous sa robe de sorcière pendant quelques rondes bien chiantes. « Mmh je ne serai pas contre un peu plus. » Je dis en replaçant délicatement une de ses mèches derrière son oreille. Je me rapproche alors doucement d’elle, le regard rivé sur ses lèvres avant de changer de direction pour migrer vers son oreille. « Où est-ce que tu as appris à embrasser comme ça ? Qu’est-ce que tu caches d’autre Anderson ? » Je susurre avant de déposer des baisers légers le long de son cou tandis que ma main libre se glisse dans le creux de son dos pour l’attirer encore un peu plus contre moi.

Je me rappelle alors la présence des autres, qui était devenue la dernière de mes priorités, lorsqu’un énorme brouhaha retenti. Un regard sur le côté et je vois que c’est devenu une vraie course dans la piscine. Ils ont du se lancer un nouveau défi. En tout cas leur objectif semble d’être de sortir le plus vite possible de l’eau en faisant un maximum de bruit. « Et si on en profitait pour sortir de l’eau et s’éclipser ? » Je lui propose dans un clin d’œil complice et aguicheur en reportant mon regard sur elle. « Il me semble qu’on a des exercices pratiques à voir ensemble. Et je ne serai pas contre que tu me remontre ce que tu as fait toute à l’heure. » Je murmure suavement en me rapprochant petit à petit d’elle. Mes lèvres frôlent les siennes avant de s’arrêter sadiquement avant qu’elles ne se touchent. Je lui adresse un petit sourire en coin fripon avant de m’écarter et de me hisser à la force de mes bras sur le rebord de la piscine. Hors de l’eau, je tends ma main vers Prudence pour l’aider à sortir à son tour.

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if you can dream it you can do it

(c)Miss Pie

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Plus d'école, il nous reste la picole !

A la réponse de sa sœur, Maxton haussa un sourcil, pris entre plusieurs sentiments contradictoires. Revirement ou nouvelle étape, dans tous les cas il n’était pas certain que ce soit une très bonne chose. D’abord parce que cela signifiait que leur partie d’échecs grandeur nature allait continuer encore un peu, dynamisée par ce nouvel événement. Cela signifiait aussi qu’à tout moment, sa sœur allait encore être déçue. L’avantage avant que Finn ne vienne les gratifier de sa présence était que, même si elle avait sérieusement pensé à devenir pyromane l’espace d’une seconde, Bluebell avait compris que rien de bon ne ressortirait de tout ça. Là, après quelques habiles paroles et politesse, elle avait l’espoir d’une évolution. Résultat, à la prochaine déception, il devrait encore l’empêcher de réduire en cendres tous ceux qui l’avaient contrariée. Ou pire, elle n’était pas déçue, Finnbjörn redevenait aussi doux qu’un agneau et là ils devraient supporter une nouvelle complicité entre les deux. Il n’y avait donc vraiment aucune bonne solution. Néanmoins, comme Blue semblait confuse, il choisit de ne pas renchérir et se contenta d’acquiescer sagement. Il savait deviner quand il ne devait pas poser plus de questions, elle savait ressentir son scepticisme. Tout était donc dit entre eux, sans qu’il n’y ait besoin de la moindre parole.

Il ouvrit la main et présenta sa paume pour que Blue y laisse tomber la bague calcinée, songeur. Il ne savait pas encore ce qu’il devait en faire, mais, malgré son aspect pitoyable, cet anneau était un trophée. Carter avait voulu jouer, il y avait perdu un objet précieux. Il était donc assez peu enclin à l’abandonner ou à s’en débarrasser. Au contraire, il aurait eu tendance à garder afin de pouvoir l’agiter un jour sous les yeux de cet idiot et lui rappeler qui avait gagné dans cette histoire. Il glissa donc la bague dans sa poche, se disant qu’il y trouverait bien une utilité plus tard.

- J’ai cru que tu ne le proposerais jamais. Partons.

Il esquissa un sourire, ravi qu’elle souhaite enfin s’échapper de cet endroit et attendit de sentir la pression si familière de ses doigts autour de son bras pour s’éclipser. Il en avait bien trop vu pour ce soir, il était temps qu’ils retournent à leurs activités, leurs nobles fréquentations et leur vie. Ni Blue ni lui n’étaient fait pour ce genre d’événements, entouré de sangs impurs qui piaillaient et s’ébrouaient. Il jeta un nouveau regard faire Finnbjörn, qui avait été rejoint par l’autre blonde et leva les yeux au ciel. Il n’y avait plus qu’à prier pour qu’elle se noie dans la piscine et Blue pourrait enfin passer à autre chose. Enfin, heureusement pour lui, les vacances commençaient demain et il allait enfin pouvoir retrouver son environnement, et sa sœur ses préoccupations d’antan. Ils avaient une enquête à mener, des recherches qui dépassaient de bien loin tous ces idiots et ses problèmes futiles. Et il n’avait qu’une hâte, c’était de s’y mettre. Avec Blue, ils s’éclipsèrent donc rapidement, l’un comme l’autre soulagés de quitter cet endroit chargé de médiocrité.

@Bluebell E. Sherwin

lumos maxima

Tenue de Maxton:

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Cassi était arrivée à la soirée en retard, après avoir attendu son amie Opal, éternelle retardataire. C’était l’une des caractéristiques les plus attendrissantes de sa meilleure amie, et elle ne lui en tenait jamais rigueur.
Elles étaient immédiatement parties à l’eau toutes les deux - d’ailleurs, Cassi avait fait un sacré plat en ratant son saut. Mais bon, ça arrivait, et ce n’était pas ça qui allait lui gâcher sa soirée.

Cab vint les accueillir,les saluant et leur proposant à boire - un saladier de curieuses billes qui semblaient remplies de liquide.
- Hey, Cab ! Tu vas bien ? Merci ! le salua Cassi.
Il était difficile de distinguer de quel alcool étaient remplies les billes, mais qu’à cela ne tienne, Cassi tenta sa chance : elle en piocha une et la glissa dans sa bouche. Celle-ci éclata en libérant un alcool fort qu’elle ne reconnut pas. Elle avala son shot et sourit.
- Pas mal, pas mal ! commenta-t-elle.

Pendant ce temps, Opal était partie rejoindre ses potes Misha et Jade. Cassi ne les connaissait pas très bien, et à vrai dire, elle avait surtout envie de nager. Elle fit donc un peu de crawl, en savourant la fraîcheur de l’eau sur sa peau, sans vraiment prêter attention aux paris d’Opal et des autres… Jusqu’au moment où, en sortant la tête pour respirer, elle vit Jade et Opal échanger un baiser. Au début, elle replongea la tête sous l’eau sans réagir - Opal embrassait qui elle voulait, franchement, cela ne la regardait pas du tout. Mais, à peine la tête à nouveau sous l’eau, elle se rendit compte du problème.

La jeune fille se redressa dans une grande inspiration et regarda autour d’elle. Merde ! Elle avait fait croire à Leo qu’Opal était sa copine et, s’il la voyait embrasser une autre fille à quelques mètres de Cassi, il se douterait de la supercherie. Fallait-il qu’elle intervienne ?
Heureusement, Leo n’était nulle part en vue, et Aurora était très loin et ne leur prêtait aucune attention - heureusement, car sa demi-soeur, qui ne ratait jamais une soirée, se serait empressée de tout raconter à son ami.

Son mensonge étant sauf, Cassi reprit sa nage comme si de rien n’était, passant cependant à une petite brasse. Opal vint la voir en se plaignant un peu de la température de l’eau. Elle accepta volontiers la course que Cassi lui offrit alors, et en posa immédiatement les règles - que Cassi accepta d’un hochement de tête, puis ajouta.
- Le perdant a un gage !
Elle avait pensé, à la dernière minute, à parler au masculin pour inclure Cab, histoire de ne pas cramer son plan.
Opal demanda alors à Misha de leur donner le top départ.

Cab vint les rejoindre et lui murmura un plan qu’il avait ourdi, souhaitant utiliser la course comme un prétexte pour se rapprocher de Jade. Cassi n’aurait pas aidé Cab à manipuler une innocente, mais il avait bien changé de stratégie depuis sa première année, et elle savait que Jade pouvait prendre soin d’elle-même.

Au top départ de Misha, elle s’élança dans la course aux côtés d’Opal. Même si le principal était de s’amuser, elle était tout de même décidée à prendre cette course au sérieux. Elle s’élança donc dans la piscine. Malheureusement, elle nageait lentement - elle avait déjà pas mal nagé, et la fatigue commençait à se faire sentir. Elle s’appliqua à les gens tant bien que mal - elle faillit rentrer dans Cab mais parvint à le contourner à la dernière minute. Ensuite, elle sortit de la piscine, fonça vers le bar, attrappa la première bouteille qui lui tomba sous la main, sans regarder, et replongea à l’eau.

Elle regarda ensuite sa bouteille. Du sirop de sucre de canne ? Genre le machin qu’on met dans les mojitos ? C’était quoi, ce bordel ? Comment elle était sensée boire ça pur, hein ? Elle aurait pas pu attrapper un truc ambré, non ? La jeune fille se maudit intérieurement, et chercha des yeux sa meilleure amie, pour voir si elle l’avait battue - ce qui était probable, vu la lenteur d’escargot de Cassi.

@Opal E. Bellingham
@Caleb P. Avery

Course:

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Opal sautillait presque dans l’eau en attendant le départ. Par excitation, mais aussi pour ne pas être frigorifiée sur place dans le liquide qu’elle trouvait plutôt froid. Son regard était porté sur Misha qui glissait une perle d’alcool dans sa gorge et lorsqu’il leur cria le départ, Opal se tourna avec précipitation pour se lancer dans la course. Le début se passa relativement bien. Elle évita sans soucis les gens qui peuplaient la piscine, et prit même de l’avance. Déjà, la confiance gonflait et elle était quasi certaine de gagner cette course. Mais il ne fallait pas parler trop vite. Rapidement, elle atteignit la fin de la piscine à la nage et ne prit pas la peine de ralentir pour en sortir. Elle aurait peut-être dû.

Voulant se dépêcher, elle manqua son coup et pas qu’un peu. Elle se prit le pied sur le bord de la piscine et s’écrasa par terre. Bien heureusement, le bruit de son échec se camoufla dans le brouhaha de la soirée. Mais ça faisait vraiment mal ! Autant physiquement qu’à l’orgueil... C’était nul et elle n’était même pas bourrée encore... Qu’est-ce que ce serait avec de l’alcool dans le corps ? C’était peut-être une meilleure idée de s’abstenir en fait. La pensée ne traversa cependant pas l’esprit de la jeune Gryffondor. Elle se contenta de se remettre debout, frotter un peu ses genoux endoloris en laissant échapper un juron et reprit la course avec l’intention de rattraper Cassiopeia qui l’avait dépassée.

Malgré sa jambe gauche légèrement douloureuse après sa chute, elle ne s’empêcha pas de courir. Elle n’allait pas aussi vite qu’elle aurait voulu, mais c’était déjà ça... En arrivant près du bar, elle glissa, perdit l’équilibre et faillit tomber de nouveau, mais se rattrapa juste au dernier moment. Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus d’une seconde et son soulagement parut le temps d’un soupir seulement. Elle attrapa la première bouteille qui lui tomba sous la main, sans regarder l’étiquette, et fit volte-face pour se diriger vers la piscine. Par chance, Cassi n’était pas au meilleur de sa forme non plus et courait bien plus lentement qu’à son habitude. Opal la rattrapa sans peine — ou presque si on oublie sa jambe encore un peu douloureuse — et plongea dans l’eau en même temps qu’elle. Une fois dans l’eau, elle posa son bras sur l’épaule de Cassi alors que celle-ci la cherchait autour et éclata de rire.

– C’était tellement nul ! On est vraiment pas douée ce soir. Ça me fait mal de l’admettre, mais faut accepter la vérité.

Elle avait mal au ventre de rire. Ça lui paraissait si ridicule comme course, c’était hilarant. Elle remarqua ensuite ce que Cassi tenait dans sa main et son fou rire reprit de plus belle. C’était quoi ça ? C’était tellement drôle. En plus de la course d’une triste lenteur, la Serdaigle n’avait pas attrapé une véritable bouteille d’alcool, mais bien du sirop. C’était trop, elle allait mourir de rire si ça continuait.

– Qu’est-ce que t’as à la main ? Tu me fais mourir, j’te jure ! Ha Ha Ha ! Allez, j’te partage ma bouteille, je suis d’humeur charitable.

L’amusement brillant au fond des yeux, elle leva la bouteille de Vodka qu’elle tenait — bien heureusement, elle avait chopé de l’alcool dans son cas, parce qu’elle n’avait pas du tout regardé non plus — et la tendit à Cassi. Du haut de ses quinze ans, Opal n’avait pas l’habitude de boire. Les fois où ça lui était arrivé pouvaient se compter sur les doigts d’une main et ça, c’était en prenant en compte un petit cocktail ne contenant presque pas d’alcool qu’on lui avait laissé boire à Noël. Elle n’avait aucune idée du goût de la Vodka cul sec. Ni même de l’effet que lui ferait l’alcool dans sa gorge. Mais elle allait expérimenter ça ce soir. Pour elle, la soirée ne faisait que commencer et elle comptait bien en profiter un maximum avant de quitter Poudlard pour les vacances.

@Cassiopeia V. Borealis

Course:

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Cassi ne tarda pas à trouver Opal, qui posa son bras sur son épaule. Ex aequo ? Cassi éclata de rire à son tour.
- Ouais, bon, c’est vrai qu’on était à chier. J’te propose pas de seconde manche, hein !
Au moins, elles s’amusaient comme des folles, c’était l’essentiel.
- Et puis, ça t’a réchauffée, non ?
Bon, elles avaient couru, c’était un peu tricher par rapport à l’affirmation de Cassi. Mais si, si, nager, ça réchauffait !

Opal remarqua soudain la bouteille qu’elle avait à la main, et son rire redoubla. Oui, c’était sûr que, si Cassi devait finir cette bouteille, elle allait passer un sale quart d’heure… Et sans doute choper un diabète en une seule soirée.
Heureusement, elle eut la gentillesse de lui proposer de partager sa bouteille. Et elle, alors, qu’avait-elle récupéré ?

De la vodka, visiblement. La jeune fille avait goûté divers cocktails, de la bière et, une fois, du rhum pur - vraiment fort, mais pas mauvais. Orion avait raconté à Cassi la première fois qu’il avait bu de la vodka bas de gamme - une horreur. Mais apparemment, la bonne vodka, c’était pas mauvais - même si son grand frère préférait de loin le whisky écossais.
Bon, on allait bien voir.

Ne voulant pas se débiner, Cassi prit la bouteille à son amie - sans brusquerie ni rien - et en descendit une rasade. Malgré le feu qui lui descendait dans la gorge, elle crut un moment qu’elle allait réussir à tenir sa grosse gorgée. Mais c’était sans compter l’arrière-goût âcre qui l’envahit soudain, pire encore que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Elle avait l’impression d’avoir avalé du gasoil. La jeune fille s’étrangla, toussa, les yeux remplis de larmes, et en désespoir de cause, contempla sa bouteille de sirop, puis pencha la tête et avala une gorgée d’eau de piscine pour faire passer ce goût atroce.
- Peut-être que le sirop va nous servir, finalement ! ironisa-t-elle après avoir repris contenance. C’est atroce ce truc !

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