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Chaque salle de classe se doit de ressembler à son professeur, l'ambiance de la pièce doit capturer l'essence même de la femme ou de l'homme qui y enseigne. L'aménagement de ce lieu, ô important dans un collège, est primordial. L'enseignant doit apprivoiser la salle de classe pour la transformer, la modeler à son image, et devenir ainsi un reflet de son âme. C'est ce qu'a fait Vassilya.
Les tables ne sont pas ordonnées en rangées parallèles, bien droite, mais en un semblant d'arc de cercle tourné vers le fond de la pièce. Les vielles chaises rectilignes, en bois ont fait place à des coussins enchantés qui ont la particularité d'émettre la température parfaite, et cela pour le plus grand plaisir des élèves (ainsi que de leurs derrières). Vassilya souhaite que ses élèves étudient la magie dans le meilleur confort possible. Par ailleurs aucun des coussins ne se ressemblent, ils ont tous une couleurs différente. De l'or au pourpre en passant par le rose saumon. Bien entendu les coussins changent de couleur chaque jours, via un enchantement assez simple. Le changement et la diversité sont préférés à la monotonie. Sur son bureau qui fait face à l'arc de cercle, des livres sont entassées sur une pile, au cas où l'un des élèves oublie sont livre de sort. Vassilya ne voit pas d'intérêt à punir l'étourderie d'un élève, pour elle cela n'a tout bonnement aucun sens. Cela va à l'encontre de ses principes d'enseignement.
C'est donc dans un environnement neuf et bienveillant que les élèves s'installent pour le premier cours de Sortilèges de l'année. Vassilya observe les élèves, debout et légèrement assise sur son bureau. Et les salue tous, un à un, d'un large sourire bienveillant et lumineux, pour les inviter dans une ambiance chaleureuse et relativement détendu. Le visage des élèves sontparfois circonscrit, un peu décontenancé face à l'attitude de l'enseignante. Loin de la distance affichée par certains professeurs aux visages ternes et froids. Vassilya laisse échapper un petit rictus, léger et aérien (ma foi fort charmant) face aux mines surprises des élèves lorsqu'ils sentent le coussin commencer à se réchauffer et émettre une chaleur bienvenue. Une fois la salle emplie, Vassilya lève sa main, dans laquelle elle tient sa baguette, et d'un mouvement rapide et maniéré elle fait fermer la porte d'entrée. Qui se ferme délicatement et sans un bruit. Le cours peut commencer.

- Bonjour à tous, je vous souhaite la bienvenue. Tout d’abord, je me présente, je suis le professeure Vassilya Amosava, et mon devoir et mon plaisir sera de vous instruire dans les arts subtils de l’enchantement, elle prononce ses mots sans pouvoirs cacher son accent russe. Comme vous pouvez l’entendre, je ne suis pas une britannique, ni le thé, ni le pudding ne coulent pas dans mes veines.

Elle marque une légère pause, le temps de s’apercevoir que son trait d’humour n’eut aucun effet sur les élèves, si ce n’est l’indifférence. «Je sais que l’année dernière ne s’est pas déroulé sous les meilleurs hospices pour cette école. Ainsi je vous propose de prendre avec moi un nouveau départ, ici dans cette salle.» Ces propos peuvent sonner d’une grande naïveté pour les élèves qui ont vécut une année éprouvante qui a culminé avec l’incendie du château. Cette naïveté peut même blesser certains élèves qui auraient été traumatisés ou fortement marqués, de voir une inconnue parler de «nouveau départ» comme si de rien n’était. Vassilya ne peut s’en rendre compte, sa gentillesse l’aveugle. Elle reprit son discours :

- Lancer un sortilège ou un enchantement est un art, contrairement à d’autres disciplines magiques, ici la rigueur, la précision scientifique et la discipline n’ont pas leur place. Les maîtres mots d’un sorcier aguerri aux sortilèges : sont imagination, créativité et sincérité. Bien entendu il sera nécessaire de travailler vos sorts, mais ce ne sont pas des formules mathématiques apprises par cœur. Vous devez vous accaparer le sort, le faire vôtre, cela doit être une expression de vous même ! Ici vous n’allez pas étudier, mais vous exprimer à travers la magie ! Vassilya termine sur une note un peu enjouée, mais elle espère que son enthousiasme ruissellera sur ses élèves et qu’ils adhéreront à sa méthode et vision de la magie.

- Bien aujourd’hui nous allons étudier le sortilège connu sous le nom de… et bien vous allez me le dire, dit-elle sur un ton amusé. Elle pointe sa baguette en direction d’un élève et fait un bref mouvement du poignet. Rien ne se produit. - Alors qu’elle est ce sortilège ?, lança-t-elle à l’attention de l’élèves qu’elle venait de réduire au silence, grâce au sortilège de Silencio. Ce n’est peut-être pas aujourd’hui que les élèves vont s’exprimer finalement.