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Sympathy for the Devil || Jack Griffith
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Message(#) Sujet: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 25 Fév - 10:05

Sympathy for the Devil
Caerwyn ne pouvait pas dire qu’il avait passé une bonne journée. Même si l’échange épistolaire et houleux qu’il avait eu avec Jack avait porté ses fruits, le bout de ses doigts demeurait légèrement gêné de picotements suite à une des lettres qui s’était avérée empoisonnée. De plus, les élèves s’étaient également montrés particulièrement dissipés ce jour. Il avait passé une grande partie de ses cours à réclamer de l’attention, ennuyé sans être handicapé par cette désagréable sensation de démangeaison sur ses phalanges. Cela l’avait rendu assez irritable tout le long de la journée. Ce n’était pas particulièrement douloureux mais la sensation était aussi agréable qu’un caillou solitaire dans la chaussure avec aucune opportunité de le retirer. Il ne comptait plus les fois où il s’était lavé les mains ce jour-là, lui donnant vaguement l’impression que cela le soulageait provisoirement. Il finit même par se demander s’il n’avait pas fait une réaction allergique à cette bêtise tellement que les effets, même s’ils avaient drastiquement diminués en intensité, s’entêtaient à persister. Caerwyn n’avait jamais été un passionné de botanique et ne pouvait donc pas deviner quel suc de plante sa très chère collègue avait utilisé pour se venger de l’affront qu’il lui avait dû lui faire. Cela devait une sorte d’ortie magique boostée à l’engrais de fiente de dragon ou quelque chose de stupide dans ce genre-là.

Corriger les devoirs des troisièmes années lui demanda beaucoup plus de temps que prévu et la musique qui jouait à fond dans son cachot ne l’autorisa pas à se concentrer comme d’habitude. Si les morceaux qu’il connaissait par cœur lui permettaient d’ordinaire à focaliser son attention sur ses tâches, comme le plaçant dans une sorte de bulle, frotter ses mains sur ses cuisses toutes les trente secondes avait quelque chose de très, très agaçant et l’empêchait clairement de centraliser son esprit sur les copies, l’obligeant à y revenir deux fois voire trois. Il y avait quelque chose réellement éreintant dans cet exercice et il commençait sacrément à perdre patience. Cependant, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même : il avait été le premier à procrastiner pour corriger les travaux des élèves et avait préféré perdre du temps la veille à envoyer des courriers aussi inutiles qu’immatures à sa collègue. Courriers qui avaient par ailleurs résultés d’une gêne persistante et hautement irritantes qui l’empêchait de se concentrer, le plongeant dans un cercle vicieux où son esprit préférait se focaliser sur ses doigts (qui ne portaient aucune trace d’une quelconque réaction allergique) plutôt que sur les écrits hésitants des adolescents sur la potion de Ratatinage.

La nuit était déjà bien avancée quand il eut enfin terminé. En regardant sa montre, il constata que le dîner était passé depuis fort longtemps mais que les aiguilles du cadran tendaient à se rejoindre vers le nombre XII. Il se rappela alors brutalement d’un détail qu’il avait complètement oublié : les plantes pour la potion Tue-Loup de Thomas Chastel qu’il devait récupérer auprès de Jack. Exaspéré et décidément bien agacé, il jura à qui voulait l’entendre et se dépêcha d’enfiler son manteau pour se précipiter dehors. Évidemment, l’école était bien évidemment déserte à cette heure-là et heureusement. Il ne manquerait plus qu’il tombe sur un élève faisant le mur et qu’il perde encore du temps à sanctionner l’effronté et à le ramener à sa salle commune. Par chance, il ne croisa personne. Il sortit dans le parc, le froid mordant de la nuit hivernale traversant instantanément les épaisses couches de ses vêtements. D’un pas pressé, il se dirigea vers les serres. Avec un peu de chances, Jack s’y trouvait encore. Il n’osait imaginer ce qu’il attendait, de se pointer nonchalamment sous les coups de minuit, avec plusieurs heures de retard. Il savait juste que la directrice de Poufsouffle se ferait un très malin plaisir de lui faire comprendre que ce n’était pas un comportement tout à fait respectable. Il frappa doucement à la porte du bureau de sa collègue, sans tambouriner non plus.

— Jack, tu es là ? C’est moi, je suis désolé, je n’ai pas vu l’heure.

Il soupira, frotta ses mains à nouveau pour les réchauffer et tenter d’apaiser ces démangeaisons qui n’étaient sûrement plus que dans sa tête désormais, se demandant si Jack serait suffisamment rancunière pour le laisser mourir de froid dehors. En réfléchissant mieux à cette question, il constata que oui, ce serait tout à fait son genre de le laisser sur le pas de sa porte pour ne pas avoir respecter ses engagements. Finalement, après quelques temps d’attente, commençant à regretter la simple fraîcheur humide de son cachot, il se décida à tourner les talons.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 27 Fév - 11:32

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ Quel drôle d’oiseau que Caerwyn Bevans. Tantôt vindicatif, tantôt ventre à terre comme un cabot la queue entre les cuisses ; tantôt prévenant, tantôt misogyne. Si Jack était habituée aux dérapages masculins de tout ordre concernant son genre et son caractère explosif – quand ce n’était pas sa sexualité, qui semblait obséder les uns comme les autres parce qu’elle ne s’en cachait pas –, elle demeurait dans l’expectative avec ce nouveau collègue. On ne pouvait pas dire qu’ils s’entendaient bien, tous les deux ; ou alors, comme chien et chat. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se quereller, de se chercher des noises ; encore que, pour sa part, Griffith s’estimait plutôt pacifique – c’est qu’elle n’avait pas que ça à faire de ses journées ! Si l’attitude décevante de Jaimie durant leur dîner de Saint-Valentin avait abouti sur une indifférence glaciale, celle du maître des potions lui donnait envie de refermer ses crocs sur sa gorge sans lâcher jusqu’à ce qu’il cède. Habituellement, elle n’accordait que peu d’importance à ce genre d’individu méprisable ; et pourtant, la voilà à se perdre en échanges puérils pour lui faire entendre que, non, vraiment, elle n’avait pas besoin qu’un homme lui explique que les règles ne pouvaient pas provoquer ce comportement. Quel culot ! Probablement se lassera-t-elle lorsque sa cervelle obstinée comprendrait enfin qu’il n’y avait rien à tirer de cet homme buté.
‎‎  ‎ Quoi qu’il en soit, la satisfaction évidente qu’elle avait ressentie en le voyant frotter ses mains contre ses cuisses toute la sainte journée diluait suffisamment sa rancœur pour lui permettre de laisser couler. À chaque fois qu’elle l’avait croisé, elle n’avait pas pu retenir un petit rire moqueur ; à l’idée de la démangeaison obsédante qu’elle avait provoquée, mais également en repensant à son mot stupide envoyé d’une écriture tremblante. Qu’est-ce qu’il avait dans le crâne, celui-là ? Bon, peut-être était-elle un peu intriguée. Mais lorsqu’elle l’aurait cerné, son intérêt s’éteindrait comme un vieux mégot lâché sur un trottoir goudronné d’un sale noir urbain. C’était couru d’avance. Qu’il profite donc d’avoir encore quelques instants sa curiosité avant d’entrer dans la longue liste des hommes qu’elle ne prenait même pas la peine de regarder lorsqu’elle aboyait des ordres.
‎‎  ‎ Mais c’est qu’il s’accrochait, le bougre ! Elle l’attendait, enveloppée du noir manteau du soir tombé, dans le bureau bourdonnant d’électricité attisée par ses neurones agités. L’odeur et le murmure subtil des plantes peuplant ses serres apaisèrent toutefois l’agacement poignant à mesure que les minutes, puis les heures s’effilochaient. Oh, elle aurait pu se fendre d’une lettre sèche pour lui rappeler leur rendez-vous, mais elle n’en prit pas la peine. Bientôt, d’ailleurs, elle finit par oublier tout à fait cette histoire pour se plonger dans un vieux traité d’herbologie sur les poisons indétectables utilisés dans la royauté britannique. Lunettes sur le bout du nez, elle s’était délestée de l’élégant cache-cœur noué autour de son chemisier, dont elle défit heure après heure un peu plus les boutons. Finalement, un coup d’œil à la lettre intouchée de son ex-mari presque suppliant – reposant ouverte et froissée sur un coin de son bureau – la convainquit de déverrouiller son tiroir pour se concocter une cigarette de cannabis qu’elle jucha sur son porte-cigarettes ; coquetterie qu’elle ne se refusait jamais. Le bureau bientôt enfumé cessa de bourdonner de cette énergie survoltée qui l’empêchait de trouver le sommeil, palpitant de volutes fleuries aux inhalations relaxantes.
‎‎  ‎ Un froncement de sourcils la tira confusément de sa lecture lorsque des coups furent frappés à sa porte. Qui diable… ? La réponse lui vint lorsque la voix timide de Caerwyn l’appela, s’excusant de ne pas avoir vu l’heure. Jetant machinalement un coup d’œil à l’horloge, Jack constata qu’il était minuit passé. Eh beh ! Soufflant par les narines comme un dragon courroucé, la doyenne se redressa sur sa chaise – dans laquelle elle s’était progressivement affalée, complètement débraillée – et reboutonna au moins les boutons inférieurs de son chemisier avec des gestes chaotiques. Enfin, elle passa une main agacée dans ses cheveux pour se redonner une contenance malgré les yeux rougis, paupières gonflées d’un sommeil qu’elle n’avait pas envie de satisfaire. “Entre.” Ce fut tout ce qu’elle se contenta de dire, posant deux coudes de propriétaire sur son bureau, porte-cigarette élégamment tenu sans se soucier de l’opinion de son confrère sur ses loisirs peu légaux. Ce serait une bonne façon d’évaluer à quel point le vieux corbeau était rabat-joie.
‎‎  ‎ D’un coup de baguette négligent, elle attira à elle la pommade qu’elle avait concoctée plus tôt dans la journée pour la faire atterrir sur le bureau, en face de la chaise vide qui lui faisait face. D’un geste d’hôte habitué, elle lui fit signe de s’asseoir et de jeter un œil à la mixture. “Applique-toi ça sur les mains. C’est volontairement gras pour faire glisser les derniers poils urticants fichés dans ta chair. J’y ai mis un peu d’aloe verra pour apaiser les démangeaisons.” Qu’il ne prenne pas ça pour une attention quelconque, elle n’avait tout simplement pas l’intention de supporter ses agitations frénétiques à cause de l’urticaire.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 27 Fév - 13:53

Sympathy for the Devil
Bien sûr que Jack ne lui ouvrirait pas. Vu l’heure tardive, il avait été inconvenant de la part de Bevans de se présenter à sa porte après avoir tant d’heures de retard. S’il recevait une lettre suspecte dans la journée, il prendrait certainement des gants et un masque avant de l’ouvrir. Il ne se ferait pas avoir deux fois de la même façon, il se l’était promis. Pourtant, tandis qu’il était sur le point de rebrousser chemin, il entendit contre toute attente la voix de Jack l’inviter à entrer. Docile, il s’exécuta et ouvrit la porte du bureau dans lequel il entra. L’odeur omniprésente de cannabis dans la pièce lui fit faire une grimace de surprise machinale, ne s’attendant pas à ce que son nez se fasse agresser d’une telle manière. Voilà une situation quelque peu insolite mais Caerwyn commençait à connaître suffisamment pour Jack pour savoir qu’il fallait s’attendre absolument à tout avec l’éminente professeure de botanique. Quelque peu interloqué, il resta planter dans l’encadrement de la porte, posant ses yeux sur la directrice de Poufsouffle qui semblait bien moins apprêtée que d’ordinaire. Une nouvelle fois, l’heure tardive justifiait cela tout à fait mais il fut plus intrigué par le porte-cigarette et de son contenu au bout que du reste.

S’abstenant de faire tout commentaire, il fut tiré de ses pensées désordonnées par la voix de Jack qui lui désigna un pot d’onguent qu’elle avait placé devant la chaise vide du bureau où elle l’invita à s’asseoir. S’exécutant docilement une nouvelle fois, il s’assit et prit la crème, non sans la regarder d’un air un peu trop suspicieux. Qu’est-ce qu’il lui disait que la pommade n’avait pas l’effet inverse de ce que la professeure de botanique lui racontait ? Après un bref regard vers Jack et moue des lèvres aussi passagère que dubitative, il appliqua l’onguent sur ses mains. Cela pouvait difficilement être pire que la journée qu’il avait passé niveau inconfort, l’urticaire de la lettre de Jack ayant fini par irriter autant ses mains que ses nerfs. Néanmoins, il sentit instantanément une sorte de soulagement sur sa peau. L’effet de chaleur persistant s’apaisa et il ne ressentait, pour l’instant, plus le besoin de frotter constamment ses mains. Peut-être devait-il revoir son jugement sur les intentions de sa collègue. Qu’elle n’avait pas pour projet de le nuire volontairement. Après tout, il avait accepté la sentence sans chercher de représailles suite à leur échange houleux par brèves missives interposées et elle n’avait pas non plus chercher à lui pourrir plus la vie durant la journée.

— Merci.

C’était bien la moindre des choses à lui dire. Il en profita pour regarder autour de lui, brièvement. Il remarqua le livre ouvert devant elle, un parchemin négligemment délaissé dans un coin de son bureau, cette cigarette dont l’odeur lui donnerait presque la migraine. Il abusait clairement de son temps, surtout à cette heure-là. Continuant de se masser les mains, il dit :

— Je ne veux pas te déranger plus longtemps, je suis clairement conscient que ce n’est pas une heure pour faire cela mais j’ai besoin de certaines de tes plantes pour la potion Tue-Loup de Thomas.

Il s’éclaircit la gorge et sortit un petit papier de la poche intérieure de son manteau.

— Il ne me faut pas grand-chose. De l’aconit évidemment, des fèves sopophoriques – il m’en faudrait une dizaine –, des feuilles de mandragore – ah non ça j’en ai encore – et de l’ellébore. En vrai, s’il t’en reste en sirop ça m’arrangerait mais sinon, je me débrouillerai. J’ai celui qui me sert pour les cours mais je préfère éviter de l’utiliser.

Il rangea ses notes.

— Enfin les ingrédients classiques, quoi.

Il eut un sourire poli mais sans chaleur en direction de Jack. Tant qu’ils évitaient d’aborder les sujets qui fâchent, il pourrait certainement ressortir des serres sans avoir eu le cou broyé ou les mains brûlées à l’acide. Au moins, n’avait-il pas eu le droit aux choux mordeurs de Chine dont Jack l’avait menacé dans sa dernière lettre. Pourtant, il avait une foule de questions plus ou moins indiscrètes à lui poser mais néanmoins innocentes. « Est-ce qu’elle faisait pousser du cannabis pour sa propre consommation ? » était sûrement la première qui lui venait en tête. La deuxième portait plus sur ce repas de la St Valentin qu’elle avait avorté rapidement. Caerwyn, s’étant occupé de superviser la Grande Salle durant cette soirée, n’avait pas manqué le départ abrupt de sa collègue. Cela l’avait quelque peu intrigué en réalité et il avait hésité à lui envoyer un courrier à ce sujet. Une lettre tout à fait innocente qui lui aurait juste demandé si tout allait bien. Cependant, il n’avait finalement pas osé le faire. Jack n’avait certainement pas besoin qu’un illustre inconnu qu’elle devait trouver particulièrement agaçant vienne mettre son nez dans ses affaires. Alors il s’était ravisé et avait plutôt préféré lui parler du cas de Kathleen qui avait eu l’effet escompté, finalement.

Néanmoins, il ne put à nouveau s’empêcher de jeter un fugace regard au joint de Jack, qu’il pouvait clairement appelé comme ceci, le mettre au bout d’un porte-cigarette ne le rendait pas sa nature plus distinguée. Sa nuit avait été extrêmement mauvaise pour ne pas dire quasiment inexistante à cause bien évidemment de la petite attention que la professeure de botanique avait eu pour ses mains et la fatigue lui martelait le crâne depuis quelques heures désormais. C’était notamment pour cela qu’il avait perdu un temps fou à corriger ses copies. Il espérait donc fortement que cette entrevue avec Jack soit brève, qu’il puisse regagner ses appartements et rattraper ses heures de sommeil manquantes, et ne pas s’engager dans un nouvel échange houleux avec sa collègue, son cerveau n’ayant clairement pas la force pour cela ce soir-là. De plus, l’odeur de cannabis commençait à amplifier sa migraine plus qu’autre chose mais peut-être lui devait son salut : cela expliquerait notamment pourquoi Jack se montrait étonnement si conciliante. Elle aurait pu lui envoyer une remarque assassine sur son indécent retard mais elle n’en avait rien fait. Il aurait donc été malvenu de faire le moindre commentaire sur ce qu’elle pouvait bien faire au milieu de la nuit. Finalement, après de longues secondes de silence, il ajouta :

— Après, si tu as la flemme de t’en occuper ce soir, je comprendrai. Tu pourras me les passer demain.

Si cela était suffisamment urgent pour qu’il se pointe comme une fleur sous les coups de minuit, à quoi bon lui dire de prendre son temps ? Mais elle avait fait l’effort de lui ouvrir malgré l’heure, autant lui montrer qu’il assumerait son bête oubli et qu’il prendrait les responsabilités de son retard. Ayant l’impression de sentir ses mains lui chauffer à nouveau, il réappliqua de l’onguent sur ses mains, plus par réflexe que par réelle nécessité.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 27 Fév - 21:42

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ Un certain amusement mâtiné de satisfaction étira les lippes de la lionne embusquée lorsque son collègue pénétra dans le bureau en grimaçant, assailli par la fumée stagnante. Il demeura un instant coi et immobile, presque frappé de stupéfaction, tandis que ses yeux se promenaient de Jack à son joint élégamment tenu. Elle haussa un sourcil, qui ne reçut aucune remarque. Étonnamment, le quadragénaire se contenta de s’asseoir sur la chaise désignée pour considérer la pommade qu’elle lui proposait. Qu’il était sage, tout d’un coup ! Griffith dut réprimer un rire en l’imaginant dire à haute voix la grossièreté qu’il avait couchée sur le papier, alors qu’il avait actuellement l’air prudent, presque penaud. Peut-être était-ce l’effet de l’heure tardive, l’impression de déranger – toujours est-il que le pauvre bichon revêtait un certain intérêt comique, enveloppé de ce sage silence qui ne ressemblait en rien aux véhémentes paroles qu’il lui avait balancées sur le parchemin pas plus tard que la veille.
‎‎  ‎ Sans grande surprise, Caerwyn sembla peser le pour et le contre en avisant la crème posée devant lui. S’il n’avait pas l’ombre d’un doute, Jack se poserait honnêtement des questions sur sa santé mentale. Au moins avait-il retenu la leçon – pour cette fois. Néanmoins, il obtempéra ; son visage trahissant le soulagement ressenti au contact de la texture fraîche et gélatineuse de la pommade. “Merci.” La botaniste hocha la tête avec un petit rictus. “Disons que c’est un drapeau blanc.” Une possibilité offerte de montrer qu’il était davantage que cet homme agité s’évertuant à se prendre le bec avec elle à la moindre contrariété. Il faudrait bien que le bonhomme s’y fasse, ou il ne supporterait jamais de cohabiter avec elle – or, étant donné la proximité inévitable des matières qu’ils enseignaient, il était impensable de ne pas au moins travailler en paix.
‎‎  ‎ Ses prunelles cristallines ne manquèrent pas la façon dont son regard se promena sur ses affaires avec curiosité, tandis qu’il continuait de frotter ses mains – la pommade devait pourtant bien avoir pénétré et délogé les poils urticants plantés dans sa peau. Peut-être était-ce une façon de se donner une contenance ou de se laisser le temps d’observer les lieux, après tout. “Je ne veux pas te déranger plus longtemps, je suis clairement conscient que ce n’est pas une heure pour faire cela mais j’ai besoin de certaines de tes plantes pour la potion Tue-Loup de Thomas.” Haussant une épaule avec nonchalance, la professeure évacua la question de l’heure d’un geste négligent du poignet. “Je suis réveillée, tu es réveillé. Autant ne pas traîner pour le bien de ce cher petit.” Cette potion avait toujours représenté une priorité ; il était de leur devoir de la fournir en temps et en heure au jeune Chastel, dont la lucidité empêchait des blessures inutiles – et des accidents tragiques. Aussi écouta-t-elle attentivement la suite, jetant un œil à sa liste – qu’elle connaissait déjà par cœur pour l’avoir longtemps étudiée durant ses années en tant que chercheuse – et acquiesça sans l’interrompre. Bevans étira un sourire de circonstance, aimable mais loin d’être chaleureux ; elle ne prit même pas la peine de le lui retourner, l’air pensif. “Je t’ai mis de côté un panier complet avec le nécessaire, il suffit que nous allions le chercher dans la serre neuf. Tu n’auras qu’à prendre les feuilles de mandragore pour les mettre de côté, elles sont déjà coupées, donc inutile de les conserver pour ma part.
‎‎  ‎ Le regard de Caerwyn se posa sur son porte-cigarette, sans pour autant émettre de commentaire ; l’envie d’en faire, pourtant, brillait dans ses iris – inutile d’être fin analyste pour la déceler. Il lui proposa de repasser demain, toujours coulé dans ce rôle poli qui lui laissait un goût de superficiel étonnamment… amer ? Caboche secouée presque avec agacement, elle refusa. “Puisque tu es là, autant récupérer ton dû. Quoi, tu en veux ?” ajouta-t-elle avec un sourire en coin en captant son coup d’œil vers le joint. Qu’il se fende donc de ce qui lui brûlait les lèvres, plutôt que de fixer l’objet comme un ovni. Toutefois, son attention fut ravie par la façon nerveuse dont il se resservit de la pommade ; ses sourcils se froncèrent et elle se pencha sur ses mains en remontant ses lunettes sur l’arête de son nez. “Fais-moi voir.” Exigence plus que demande. Avec des gestes experts, elle déposa son porte-cigarette sur un cendrier, murmura Lumos et coinca sa baguette entre ses dents pour éclairer les pognes du potionniste, dont elle fit pivoter les poignets pour observer les paumes. Elle émit un petit “Hm, hm” approbateur en voyant de subtiles paillettes lumineuses luire sur la chair rougie sous l’éclairage magique. Elle se redressa pour fouiller dans une étagère derrière elle, en extirpa des lunettes grossissantes qu’elle chaussa et s’empara d’une pince à épiler très fine. S’asseyant d’une fesse négligente sur le bureau, elle éclaira à nouveau les paumes offertes et repéra les fins poils récalcitrants plantés dans la peau ; avec des gestes doux et précis, elle retira délicatement chacun des intrus qu’elle déposa précautionneusement dans le cendrier. Enfin, une fois son œuvre terminée, elle examina d’un peu plus près les mains afin de s’assurer que rien ne lui avait échappé. “Et voilà !” Reposant la pince à épiler, elle plongea deux doigts délicats dans l’onguent, qu’elle étala précautionneusement sur chacun des points rosis discernables à la lueur de sa baguette. Ses gestes trahissaient une habitude du soin banal, ses pouces faisant pénétrer la matière avec un mélange de savoir-faire et de dextérité qui assurait une hydratation optimale de la peau maltraitée.
‎‎  ‎ Ses mains fraîches relachèrent celles chaudes de Caerwyn, et Jack releva les yeux vers lui – elle se trouvait un peu trop proche, ce qui lui arracha un rire en le voyant à travers ses lunettes grossissantes. ‎“Tu as de magnifiques pores, dis-moi. Je serais presque jalouse.” Ôtant les absurdes loupes, elle les déposa avec sa baguette sur le bureau, reprenant nonchalamment son porte-cigarette pour tirer une latte bienheureuse. “Direction la serre neuf, alors ?
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 28 Fév - 7:49

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Le drapeau blanc. Y avait-il seulement une guerre entre les deux professeurs ? Certes, par deux fois, leurs échanges avaient été musclés, voire agressifs et certaines insultes avaient été prononcés sans excuses pour les accompagner par la suite. Mais Caerwyn n’avait pas l’impression d’être en conflit ouvert avec Jack. La directrice de Poufsouffle avait un caractère relativement explosif de ce qu’avait pu apercevoir le nouveau venu et ce dernier s’était trouvé relativement borné face à elle, telles deux hyènes se disputant un morceau de charogne, tirant chacun de leur côté. Mais ils demeuraient collègues, chacun dans une discipline liée étroitement à l’autre. Être en guerre serait aussi puéril que contre-productif. En réalité, les lettres de la veille étaient déjà oubliées du côté de Caerwyn. Si au début, elles l’avaient fait pester, les dernières avaient fini par le faire rire malgré lui et ses mains en souffrance n’avaient rien eu à redire. À ses yeux, il n’y avait nul besoin d’un drapeau blanc mais il appréciait tout de même le geste de Jack de vouloir réparer son agressive plaisanterie. Quant à Caerwyn, il éviterait de froisser coléreusement en boule les lettres de la professeure de botanique. Cela empêcherait de se mettre du poison partout sur les mains.

Autre fait surprenant, elle ne semblait pas dérangée le moins du monde par l’heure indécente à laquelle Caerwyn avait daigné se montrer, malgré ses excuses. Était-ce le chanvre qui la rendait si magnanime ? Il peinait à croire que la personne qu’il avait en face de lui fût la même que celle qui avait piégé sa lettre la veille. À moins que tout comme lui, elle souhaitait faire amende honorable. Mais il n’était vraiment pas certain que Jack soit du genre à regretter ses actions, surtout si elle s’était insultée comme cela avait été le cas. Il fallait dire que dans son entêtement agacé, Caerwyn n’y était pas allé de main morte sur les mots, voilà peut-être pourquoi il subissait la sentence sur ses mains sans broncher. Elle indiqua alors lui avoir mis tout le nécessaire pour la fabrication dans la serre numéro neuf et il hocha la tête pour la remercier. Au moins ne traînerait-il pas ici plus longtemps, les vapeurs de cannabis commençant à lui assaillir désagréablement le crâne. La situation était déjà assez étrange comme ceci, il n’avait pas envie de s’attarder plus longtemps avant qu’un mot malheureux ne sorte à nouveau et mette à nouveau le feu aux poudres. Elle refusa également le fait de repousser au lendemain. Maintenant que le mal était fait, autant aller jusqu’au bout, puis eu un commentaire brusque sur sa cigarette que Caerwyn avait peut-être un peu trop regardé.

— Oh non, non, non, merci, c’est gentil.

Il ne trouvait pas cela bien convenable. En réalité, s’il trouvait que cela était discutable d’un point de vue éthique dans une école, il repensa au fait que les professeurs partageaient souvent un verre ou deux (si ce n’était plus) d’alcool. Il était minuit passé, elle était seule dans son bureau, elle ne donnait l’exemple à personne. Tant qu’elle ne le faisait pas devant les élèves et que ces derniers n’essayaient pas de voler ses plants pour leur propre usage, avait-il vraiment un commentaire à faire dessus ? Il préféra rester silencieux, lui accordant un sourire un peu plus chaleureux bien qu’embarrassé.

L’onguent qu’il avait appliqué une deuxième fois et machinalement sur ses mains n’échappa pas au regard alerte de Jack et cette dernière exigea qu’il lui donne ses mains. Confus, il la regarda un instant, hésitant, ne sachant pas s’il avait plus de chance de les retrouver intactes qu’en les mettant dans une trancheuse à pain. Finalement, prudemment, il lui offrit ses paumes et la laissa faire. Pendant tout le diagnostic, il la laissa docilement faire, muet sentant une certaine nervosité poindre à nouveau discrètement. Il eut même un bref et imperceptible mouvement de recul lorsque les mains de Jack s’emparèrent de ses poignets. La dernière fois que la situation s’était présentée, elle l’étranglait à moitié après tout. Le visage fermé, il observa Jack faire sans rien dire, se sentant étrangement vulnérable, n’ayant pas tout à fait confiance dans les intentions de sa collègue. Si elle semblait apaisée ce soir-là, il ne savait pas jusqu’où pouvait aller sa rancœur suite aux échanges épistolaires de la veille ou même de son immense retard du soir. Il préféra se concentrer sur l’onguent qu’elle lui avait généreusement donné et du drapeau blanc qu’elle avait décrété. Il n’y avait pas de raison qu’elle revienne sur cela, non ?

Finalement, elle relâcha les poignets de son collègue, semblant y avoir vu quelque chose. Toujours sans rien dire, muet et docile, il la regarda fouiller son tiroir pour en sortir une paire de lunettes ridicules qu’elle jucha sur son nez. Les loupes déformèrent complètement son visage, lui rappelant très brièvement le professeur Trelawney et il pinça fermement ses lèvres entre elles pour étouffer le rire fugace mais innocent qui faillit s’en échapper. Il n’avait aucune intention moqueuse, au contraire : armée de sa pince à épiler, Jack semblait vouloir effectivement venir en aide aux mains souffrantes de Caerwyn. Il serait bien malvenu de sa part d’être désobligeant. Non, c’était plus une réaction nerveuse face à la situation, confronté à ce souvenir insolite vieux de trente ans. Il baissa rapidement les yeux sur ses mains qu’il offrit à nouveau, avec bien moins de réticence cette fois-ci, et les laissa aux bons soins de sa collègue. Avec une douceur qu’il ne lui aurait jamais suspecté, elle entreprit de retirer des épines qu’il n’avait même pas daigné de voir dans sa peau. Silencieux, docile, il la regarda faire sans broncher, son regard concentré sur les allers et venues de la pince à épiler sur ses doigts.

Après être une exclamation satisfaite, elle reposa le petit objet métallique et entreprit d’appliquer elle-même la crème apaisante sur les mains de son collègue. Ce dernier n’avait toujours pas bougé d’un pouce, ne sachant dire s’il était paralysé d’effroi ou réellement désireux de retrouver ses mains sans souffrance. De plus, il ne pouvait certainement pas mentir sur le fait que les doigts de Jack faisaient preuve d’une douceur qu’il n’aurait jamais imaginé, surtout pour quelqu’un qui passait ses journées les mains dans la terre. Une question saugrenue lui vint alors en tête : avait-il mérité ceci ? Après les propos qu’il lui avait tenus, surtout certains particulièrement vulgaires, méritait-il qu’elle s’occupe ainsi de ses mains meurtries ? Après tout, elle aurait pu lui lancer l’onguent à la figure ou même ne pas lui en donner du tout. Il jeta un nouveau un regard sur le joint, qu’il jugea comme étant le responsable de toute cette situation bien trop étrange. En temps normal, cela lui semblait impossible que Jack puisse se montrer si attentionnée envers quelqu’un qu’elle s’efforçait de traiter de misogyne. Son commentaire sur les pores de sa peau le ramena brutalement à la réalité et il eut un instant de gêne intense. Il ne sut trop si ses joues avaient décidé de rougir ou au contraire de pâlir. Peut-être les deux en même temps, ce qui était impossible mais il était trop déstabilisé pour tenter d’avoir des pensées cohérentes.

— Euh… merci, je suppose. Tu...

Il allait répondre quelque chose sur la douceur de ses mains à elle mais se ravisa, estimant qu’un tel commentaire serait malvenu ou déplacé. Il ne trouverait certainement pas la bonne tournure de phrase, celle adéquat, et Jack aurait bien fini par y trouver une quelconque allusion sexiste à laquelle le professeur de potions n’aurait jamais pensée. Les mains fraîches de Jack libérèrent alors les siennes et les doigts de Caerwyn se refermèrent machinalement dans le vide. Bouger ses phalanges ne lui provoquaient plus cette désagréable sensation de chaleur et de démangeaison. Ramenant ses coudes vers lui, continuant de s’assurer que sa peau était enfin tirée d’affaire, il releva les yeux vers Jack quand elle l’invita alors dans la serre neuf. Acquiesçant de la tête, il se leva rapidement, trahissant peut-être cette nervosité qui ne voulait pas le lâcher.

— Allons-y, oui.

Il s’approcha de la porte à côté de laquelle Jack se trouvait et finit par dire :

— Merci encore pour mes mains. Je… euh… Tu n’étais pas obligée.

Presque honteux d’avoir été si précautionneusement soigné suite à cet échange de lettres dont il ne voulait pas parler, il baissa brièvement la tête, se mordant la lèvre de gêne. Finalement, il jeta un regard au bureau puis à la cigarette de Jack et dit avec une grimace embêtée :

— C’est trop tard pour t’en demander une, finalement ?

Il eut un léger sourire embarrassé, assumant que peu cette requête. Il était certain qu’il ne préparerait pas la potion ce soir. De toute façon, il en avait encore en stock. Mais il préférait anticiper le plus possible, d’avoir un mois à l’avance pour éviter les cas d’urgence. Car fatigué comme il était et si en plus il planait, il aurait été irresponsable de tenter quoique ce soit autour d’un chaudron.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 28 Fév - 12:15

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‎‎  ‎ Toujours très sage, Caerwyn remercia sa prévenance en inclinant la tête – remerciement silencieux –, avant d’apparaître embarrassé lorsque Jack eut l’audace de lui proposer de fumer aussi. Déclinant avec une certaine précipitation et un sourire gêné, il ne fit pas mine d’émettre le moindre commentaire. Les commissures de Jack s’ourlèrent, sans qu’il soit possible de déterminer précisément l’émotion derrière ce sourire énigmatique de chatte paresseuse. Il disparut rapidement, de toute façon, lorsqu’elle se concentra sur les mains abîmées de son collègue ; heureusement pour lui, elle disposait de connaissances précises en matière de venin, d’urticaire et de blessures provenant de ses plantes chéries. Trop concentrée sur ses manipulations, elle ne prêta pas attention à ses subtiles manifestations de surprise – elle ne releva pas davantage l’instant d’hésitation qui le saisit avant de consentir à lui donner ses mains. Quoi de plus naturel, après la démonstration de force qu’elle avait faite pas plus tard que la veille ?
‎‎  ‎ Coopératif, Bevans se détendit même au contact des doigts frais et habiles de la doyenne, dont les intentions apparaissaient sans doute plus clairement à présent que les minutes passaient, ponctuées de poils urticants retirés avec précision. Une fois son œuvre achevée, un petit rire lui échappa en relevant la tête sur les pores grossis de son collègue ; ce dernier rougit sans raison apparente. Elle ne s’en formalisa pas et se délesta de son matériel. “Euh… merci, je suppose. Tu...” Libérant ses mains des siennes, Griffith haussa un sourcil. “Je ?” Était-ce la proximité qui le troublait ainsi ? Ou bien, sans doute, l’impression fugace qu’elle n’était pas un démon hérissé d’épines ? Elle dut ravaler un sourire à cette pensée, amusée par la déstabilisation du potionniste. Elle faisait souvent cet effet ; et il fallait dire qu’elle ne cherchait pas particulièrement à se rendre accessible à ceux qui ne bénéficiaient pas de sa confiance durement acquise.
‎‎  ‎ La botaniste l’invita finalement à lui emboîter le pas, ce à quoi Caerwyn acquiesça en balbutiant – décidément, le pauvre chaton n’avait rien à voir avec les airs qu’il se donnait de temps à autre. Lorsqu’il la rejoignit près de la porte du bureau, un moment d’hésitation traversa ses yeux et tomba sur ses lèvres entrouvertes. “Merci encore pour mes mains. Je… euh… Tu n’étais pas obligée.” Un sourire discret s’afficha sur le visage de la quinquagénaire, dont les prunelles cristallines brillaient doucement. “Je sais.” Les actes qui n’étaient pas conduits par l’obligation étaient ceux qui avaient le plus d’impact. Elle le savait ; en jouait – du moins, lorsque son esprit n’était pas embrumé par les vapeurs de cannabis. Elle l’observa baisser la tête, se mordre la tête avec contrition ; silence qu’elle se garda bien de rompre. “C’est trop tard pour t’en demander une, finalement ?” Le sourire de Jack s’étira davantage, et elle se contenta de secouer lentement la tête avant de se diriger vers son bureau, duquel elle extirpa l’herbe, qu’elle roula précautionneusement avec son petit matériel avant de lui tendre le calumet de la paix. Sans manière, elle récupéra son porte-cigarette, ralluma le joint éteint du bout de sa baguette et en profita pour allumer celui de son collègue. “C’est ton premier ?” demanda-t-elle, essayant de déterminer si elle devait s’attendre à baby-sitter une crise de la quarantaine ou si elle pouvait le laisser se préoccuper de sa propre santé.
‎‎  ‎ S’appuyant contre le chambranle de la porte, elle inspira une longue bouffée de son joint maison, avant d’expirer par la bouche en levant le nez vers le plafond. Ses yeux se fermèrent pour profiter du sentiment de plénitude instauré par la drogue, tandis qu’elle portait à nouveau le porte-cigarette à ses lèvres. “Pas facile d’être le nouveau, hm ?” Inutile de nier l’anxiété qui irradiait de son corps comme de celui d’une proie aux abois. Restait à déterminer si elle était la seule à la provoquer – ou si d’autres sources de stress se dissimulaient derrière cette barbe trop fournie.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 28 Fév - 19:10

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Caerwyn ne cherchait pas à trop à comprendre ce qu’il se passait dans cette serre, les vapeurs de chanvre ayant sûrement un peu trop embaumé la pièce dans laquelle lui et sa collègue se trouvait. Si la migraine se faisait virulente, il s’estimait heureux de ne pas avoir été cloué sur la porte du bureau à cause de son regard. De plus, Jack nota également son amorce de phrase, suite au commentaire d’apparence innocente sur sa peau, et ne tarda pas en savoir plus. Mais Caerwyn ne dirait rien, se contentant de secouer négativement la tête avec un sourire embarrassé et de marmonner un « non, rien » presque inaudible, similaire à ceux des élèves qui se faisaient prendre la main dans le sac. Mais elle n’insista pas. Elle avait bien dû comprendre que son nouveau collègue était quelque peu décontenancé par ces petites intentions qu’il ne méritait certainement pas. Elle qui le méprisait très certainement avait passé pourtant quelques minutes à retirer précautionneusement les minuscules échardes envenimées de ses paumes. Soit Caerwyn s’était réellement trompé à son sujet, soit son cannabis était coupé à autre chose de bien plus puissant et qui la rendait méconnaissable. Ce n’était pas pour autant qu’il fallait se montrer imprudent.

Si les premières semaines au sein de Poudlard avait prouvé quelque chose à Caerwyn, c’était qu’il ne fallait certainement pas parlé pour ne rien dire. Il avait toujours été un peu impulsif dans ses paroles, prompt à parler et parfois trop franc. Mais il avait développé une sorte de don à faire envenimer les conversations auprès de ses collègues qu’il préférait désormais garder ses lèvres scellées et raser les murs. Il se couvrait suffisamment tout seul d’opprobre, autant faire profil bas jusqu’à ce qu’il ait pu tenter d’observer ce monde qu’il avait fait le choix d’oublier. Et s’il ne comprenait toujours pas, ce n’était pas bien grave, le calme de son bureau lui convenait aussi tout à fait. De toute façon, sa collègue de botanique n’allait pas l’aider à trouver ses repères : confirmant que son attention envers les paumes meurtries du potionniste était désintéressée ne permit pas à son homologue de savoir si oui ou non, cette soudaine douceur était due à la cigarette qu’elle tenait toujours entre ses doigts. Mais quelque part, il ne pouvait s’empêcher de se sentir profondément touché et légèrement misérable : il l’avait passablement et gratuitement irascible dans ses lettres de la veille et ne s’en était même pas excusé.

À nouveau, elle le surprit en ne commentant pas son changement d’avis concernant la cigarette. Lui se disait naïvement qu’en combattant le mal par le mal, sa migraine disparaîtrait peut-être. Qu’il serait peut-être plus détendu pour éventuellement discuter avec Jack – ce qui était sûrement une mauvaise idée vu l’heure tardive et son état de fatigue. Mais le drapeau blanc était levé, il n’était pas censé y avoir de disputes, ce soir, non ? S’il se montrait moins vindicatif que la veille dans ses lettres, rien ne pourrait mal se passer, n’est-ce pas ? Il retint un soupir embarrassé, la regardant plutôt s’éloigner afin de répondre à sa requête. Sans ajouter un mot, plongeant à nouveau le bureau dans un épais silence, ses yeux suivirent les gestes de la professeur de botanique qui trahissaient une pratique maîtrisée. Il eut un sourire amusé en se rendant compte qu’il s’était à nouveau trompé sur son cas : la première impression qu’elle lui avait laissé était celle d’une femme stricte et sévère mais qui n’hésitait pas à prouver qu’elle avait l’ascendant et l’autorité sur tout le monde. Il s’avérait qu’elle eut un côté un peu « libéré ». Caerwyn n’avait jamais été très bon pour sonder les gens de toute façon.

— Merci. Oh non, ce n’est pas mon premier, mais ça remonte maintenant.

Il eut un sourire presque enjoué et tira sur la cigarette, avant d’avoir une brève grimace avant d’expier doucement la fumée vers le plafond. Oui, cela faisait même des années qu’il n’avait pas fumé. Mais cela reviendrait sûrement vite. Comme le vélo, cela ne s’oubliait pas. Il la regarda s’appuyer sur le cadre de porte et profiter de son propre joint avant de lancer à la mer un commentaire des plus triviaux. Visiblement, le silence courtois entre les deux collègues ne lui convenait plus. Surpris, il haussa les sourcils, ne sachant trop quoi répondre. Au départ, il haussa nonchalamment les épaules, se confortant dans son mutisme qu’il trouvait protecteur. Mais il repensa à cette histoire de drapeau blanc, de ce qu’elle avait fait pour ses mains. Autant lui accorder ce qu’elle voulait.

— Pas facile, non. Comme tu le sais, ce n’est pas un environnement que je maîtrise forcément. J'ai hâte de dire à la prochaine recrue de venir me sauver.

Il eut un sourire. Elle savait qu’il s’était terré des années chez les Moldus et que même si cela faisait une demi-douzaine d’hivers qu’il avait réintégré les sorciers, il y avait encore certains éléments basiques de cette société qui lui échappait. Il tira à nouveau sur la cigarette avant de s’appuyer lui aussi contre le mur.

— Je pensais que le plus dur à gérer serait les élèves mais je me trompais.

Il eut un sourire qui se transforma vite en rire plus ou moins nerveux.

— Les adultes sont bien plus difficiles à cerner, ici.

Un large sourire amusé aux lèvres en repensant à ces trois pauvres mots sur un bout de papier froissé, il baissa les yeux, regardant son pouce jouer machinalement avec l’extrémité de la cigarette.

— Mais en toute honnêteté, je ne pense pas qu’envoyer des conneries plus grosses que moi à ma collègue, par colère et parce que ça m'a fait un peu rire aussi, j'avoue, soit le moyen le plus efficace de s’intégrer.

Toujours souriant, il lui jeta un regard presque complice, tentant de prendre la température. Sur le coup, il lui avait semblé qu’elle l’avait pris avec humour. Bien évidemment, il n’avait pas été sérieux en écrivant ses mots. C’était tellement grossier et inutile qu’il ne comptait pas gagner la moindre altercation avec. Mais sur le coup, d’une part, avec ses mains qui le brûlaient, c’était la seule chose qu’il avait été capable d’écrire, d’une autre, il avait trouvé que c’était une digne réponse à son propre mot à elle. La fin de leur conversation épistolaire n’avait vraiment pas volé bien haut mais avait eu le mérite d’apaiser les tensions par l’absurdité des propos. Tirant à nouveau sur son joint, il fronça légèrement les sourcils en observant Jack qui était toujours appuyée sur le cadre de la porte.

— On devait pas aller dans la serre neuf ?

En réalité, il n’osait pas ouvrir lui-même la porte et s’aventurer dans ce qui pouvait littéralement être appelé son jardin secret. Non seulement parce qu’il y avait certainement des plantes qu’il ne connaissait pas et dont il n’avait clairement pas envie de s’y frotter mais aussi car il aurait l’impression d’être le royaume de sa collègue et d’y fouiner. Maladroit comme il était, il allait finir par tomber sur quelque chose qui ne fallait pas et préférer éviter un drame. En attendant, il resta sagement contre le mur, fermant les yeux à son tour. Finalement, il eut un mouvement de la main comme pour chasser l’idée et dit machinalement :

— Bah, je suis pas pressé de toute façon.

Si Jack l’avait été, cela aurait fait belle lurette qu’il serait retourné dans son cachot. Finalement, il dit sur un ton neutre :

— Et toi ? Hormis le nouveau prof ultra misogyne… ça se passe bien ?

Question inoffensive et bateau, sans grand intérêt si ce n’était de discuter sans se prendre trop la tête. Peut-être venait-il de faire une erreur, qu’il allait se prendre à nouveau une réflexion malgré son trait d’humour. Il avait toujours en tête ce départ précipité de la Saint Valentin qui l’avait non seulement intrigué mais légèrement inquiété également. Cependant, s’il y avait vraiment eu un problème quelconque – ce dont il doutait, il s'en faisait sûrement une montagne pour rien – il préférait que ce soit elle qui en parle directement plutôt que lui qui aurait pu être vu comme intrusif.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyJeu 29 Fév - 15:36

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‎‎  ‎ Après avoir allumé le joint de son collègue, Jack s’assura qu’il ne s’agissait pas de son premier – ce qui, heureusement n’était pas le cas. Il assura même que cela remontait. “À combien de temps ?” s’enquit-elle, haussant un sourcil inquisiteur. L’adolescence, après ? Elle ne voyait pas Bevans en ado rebelle, pas même un peu. Elle était curieuse d’apprendre quand et comment il avait déjà fumé. S’adossant au chambranle en rejetant la tête pour expirer la fumée qui embrouillait délicieusement ses pensées, elle jeta une bouteille à la mer – sobre, mais qui ne manqua sans doute pas de faire son effet. D’abord, le silence. Ensuite, une réponse ; attendue, mais c’était un début. Enfin, derrière quelques notes d’humour, les incertitudes égrenées une à une. Elle écouta en silence, ne mouftant pas une seule fois. Seulement lorsqu’il reconnut qu’il n’avait pas été très finaud, elle baissa les yeux et le menton pour le regarder en face ; les commissures relevées avec amusement. “Peut mieux faire.” Un bref instant, une complicité se noua dans un échange de prunelles silencieux.
‎‎  ‎ “Pas de combustible dans la serre neuf” expliqua-t-elle en levant son porte-cigarette. Tant mieux s’il n’était pas pressé ; elle ne l’était pas davantage. Ce ne serait pas une nuit reposante, de toute façon. La lettre d’Alban lui tapait encore sur le système et la frustration de ne pas avoir mis la main sur la raclure qui servait de père à Teddy l’empêchait de trouver le sommeil. Combien d’hommes violents devrait-elle encore croiser dans son existence avant de trouver la paix ? Son passé avait beau être enterré six pieds sous terre, il ne cessait de la tourmenter jusque dans ses soupirs nocturnes. “Et toi ? Hormis le nouveau prof ultra misogyne… ça se passe bien ?” L’interrogation la tira de ses sombres réflexions et lui arracha même un petit rire. “Il faut admettre qu’il est irritant, mais c’est le cadet de mes soucis.” Elle n’avait pas spécialement l’intention d’en dire plus. Probablement aurait-elle tenu ses lèvres scellées, comme à l’accoutumée, si le cannabis ne réduisait pas à néant le solide filtre qui séparait son intériorité du reste du monde. Jack était constamment en représentation ; joviale, superficielle, piquante, volontiers méchante, même – mais rien de tout ça n’avait vraiment d’importance. Rien de tout ça ne venait la hanter, la nuit.
‎‎  ‎ Un surgissement d’anxiété envahit sa poitrine, qu’elle massa distraitement d’une main lasse. Refermant les yeux pour tirer une nouvelle bouffée de sa cigarette améliorée, elle laissa échapper un soupir ténu. “C’est l’anniversaire de la mort de mon frère, aujourd’hui.” C’était dit d’une voix posée ; qui ne tremblait pas, qui ne se fissurait pas. Droite et digne comme elle s’était tenue à son enterrement, la cervelle éclatée de tout ce qu’elle avait manqué en quittant le pays tandis que son frère adoré agonisait auprès d’une mère sénile, gagnée par les brumes d’un Alzheimer bien avancé qu’elle n’avait pas su détecter depuis l’autre bout de la Manche. Un chaos, une catastrophe qu’elle avait provoquée et qui ne la laisserait jamais en paix. “Et accessoirement, ma fille me déteste. Mais rien de nouveau sous le soleil.” Paroles amères qu’elle écrasa avec son joint sous un talon rageur. Zach était son grand frère adoré, mais il était aussi l’oncle adoré de Senna ; Senna qui lui reprochait de ne pas avoir suffisamment profité de lui de son vivant, de l’avoir privée de cet oncle qui lui apportait toute l’affection qu’elle ne cherchait plus auprès de cette mère égoïste ; cette mère qui prenait trop de place et n’en laissait pas assez aux autres. De toute façon, Senna lui reprochait tant de choses qu’il serait impossible d’en dresser la liste exhaustive. Elle détestait jusqu’à ses mimiques et ses habitudes ; il fallait croire que c’était la rançon de son égotisme impondéré – ou le prix à payer pour avoir cédé au chagrin d’Alban, gardant cet enfant dont elle n’avait jamais voulu et qui le lui rendait fort bien.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyJeu 29 Fév - 23:49

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Caerwyn aurait dû se douter que Jack serait curieuse de savoir où et quand il avait fumé. Son regard inquisiteur lui fit d’abord penser qu’elle ne le croyait pas vraiment, qu’elle s’imaginait qu’il lui mentait et que son dernier joint remontait à bien plus récemment. Mais il n’avait aucun intérêt à cacher la vérité, encore moins sur cela. C’était une anecdote relativement amusante et bien inoffensive à raconter. Quelques souvenirs lui revinrent en mémoire : son petit groupe de musique, sobrement appelé « [TROUVER_UN_NOM] » qui avait eu une durée de vie aussi longue que son nom était recherché, ses études parmi les Moldus, ses soirs de cuite… Tout ceci avait alimenté sa vingtaine, loin des sorciers où il n’avait passé que trop de temps déjà et s’était efforcé de rattraper le temps perdu. Profiter, parfois un peu trop, tombant quelques fois dans les excès même si cela restait rare. Caerwyn avait toujours été plutôt sage et tranquille. Cette jeunesse rebelle, cette crise d’adolescence un peu tardive, n’avait que passagère. De toute façon, il s’était casé ensuite, bien qu’un peu trop rapidement et avait abandonné ce costume de rockeur rebelle assez peu crédible finalement. Il eut alors un sourire à l’égard de Jack, sortant de sa rêverie.

— Le dernier doit remonter à il y a… une vingtaine d’années ? Enfin, ma consommation un peu plus régulière en tout cas.

Il en avait peut-être fumé un autre à l’occasion d’un dîner chez les anciens membres de son groupe, peut-être mais c’était plus qu’anecdotique. Il était inutile de rentrer les détails, il n’était pas certain qu’une autobiographie détaillée sur sa personne intéresse réellement Jack qui semblait pourtant bien profiter du moment. Caerwyn se demanda même si elle l’écoutait réellement mais qu’importait. Au moins, son allusion aux mots de la veille fit mouche. Pendant un instant leurs regards se croisèrent et le nouveau professeur ne manqua pas de déceler chez Jack un lueur malicieuse au fond de ses yeux. La remarque ne se fit pas attendre, d’une justesse dans la répartie taquine qui fit s’affubler le visage du Gallois d’un large sourire, ses épaules se secouant légèrement d’un rire silencieux. Au moins, tous deux trouvaient désormais cet échange risible et amusant. Il baissa les yeux en premier, se reconcentrant sur sa cigarette avec laquelle son pouce jouait toujours. Il avait craint la rancœur de Jack mais il était indéniablement soulagé qu’elle prenne cette nouvelle prise de bec inutile avec légèreté.

Après un bref commentaire sur le fait de ne pas rejoindre la serre tout de suite pour des causes de sécurité qui auraient dues être évidentes pour Caerwyn, ce dernier en profita pour s’appuyer un peu plus sur le mur, vérifiant au passage de ne pas renverser malencontreusement quelque chose. Pour l’instant, les deux collègues ne s’étaient pas encore échangés de politesses fleuries, un record, il ne manquerait plus qu’il casse quelque chose. Les paupières closes, il l’entendit rire à son commentaire chargé d’autodérision et accepta la pique taquine avec un sourire amusé. Au fond de lui, il était soulagé que Jack ne le considère pas vraiment comme un misogyne. Non seulement parce que cela ne le représentait absolument pas et qu’il avait également une sainte horreur de ces gens-là. Cela pouvait rester une sorte de plaisanterie, entre les deux collègues, mais certainement pas une accusation sérieuse et irraisonnée, il en était hors de question. Il tira à nouveau sur sa cigarette, relâchant la fumée vers les hauteurs, se sentant quelque peu somnolent. La migraine commençait à passer, il se sentait également bien moins nerveux qu’en arrivant dans le bureau de Jack. Un peu plus et il se serait assis par terre.

Un long silence s’installa que Caerwyn n’eut aucune raison de briser. Il finit tout de même par jeter un regard à Jack et eut l’impression que l’expression de son visage avait changé, ses traits durcis. Pendant quelques secondes, le directeur de Serdaigle eut un instant de panique : qu’avait-il bien pu dire encore pour que la situation se retourne ainsi ? Le prenait-elle finalement pour un machiste ? Appréhendant une colère subite, il ne la quitta pas des yeux, ses sourcils s’étant froncés légèrement. Pourtant, ce qu’elle dit le laissa coi. D’un calme implacable, elle lui annonça que ce jour-là était l’anniversaire du décès de son frère. Les épaules de Caerwyn s’affaissèrent légèrement devant la dignité froide de cette révélation. Il la regarda sans trop savoir quoi dire. La bouche légèrement entrouverte, cherchant ses mots pour tenter de la réconforter, elle finit par reprendre la parole pour annoncer un différent familial avec sa fille avant de se venger férocement le mégot de sa cigarette sous son talon. Impassible, Caerwyn regarda les restes du mégot, cherchant vainement ses mots mais rien d’intelligent ne lui vint pour l’instant.

En réalité, il se perdit plutôt dans ses pensées à son tour. Il ignorait où se trouvait cette fille. Il avait bien une élève en potions dont le nom composé comportait également celui de Jack mais il ne savait pas s’il s’agissait de ladite personne ou bien d’un homonyme. En revanche, si la professeure de botanique n’avait jamais mentionné le fait que sa fille était à Poudlard, le fait que leur relation ne soit pas au beau fixe pouvait en partie justifier cette discrétion. De toute façon, Caerwyn était bien mal placé pour la juger. Bien au contraire, il la comprenait. Lui non plus s’était bien gardé de crier sur les toits qu’il y avait déjà deux Bevans à Poudlard avant que lui-même n’y pose ses valises quelques semaines plus tôt. Il ne l’aurait pas nié si on venait l’y confronter mais il ne s’en était clairement pas vanté non plus. Il eut une moue attristée, suivie d’un profond soupir, le menton baissé, l’ombre rieuse de ses yeux ayant laissé place à une certaine mélancolie. Il avait bien essayé d’entrer en contact avec ses enfants mais les deux gamins s’entêtaient à l’ignorer royalement, quand ils daignaient venir en cours de potion. Sian était peut-être assidue que son aîné mais ne se montrait pas plus bavarde.

— Au moins, sur ce point, cela nous fait enfin un point commun. Les miens me haïssent également.

Il eut un sourire tristement amusé, sans chaleur, et tenta un regard doux. Il commençait à se faire à la situation, finalement. Après toutes ses années sans pouvoir les voir, il avait réussi à accepter, à s’y résoudre. Poudlard lui avait donné de l’espoir mais ces dernières nuits, il se demandait si cela n’allait pas empirer les choses. Il était devenu délibérément professeur dans l’école où étudiaient ses enfants dont il avait perdu la garde et ce, sans en parler à personne de sa famille. Il eut un profond soupir et finit par dire très sérieusement :

— Je suis sincèrement désolé pour ton frère.

Il semblait évident qu’il n’était pas mort d’une cause naturelle mais n’allait certainement glaner ce genre d’informations de lui-même. Il resta silencieux quelques secondes supplémentaires, tirant une nouvelle fois sur son joint.

— Je ne suis pas très habile avec les mots, comme tu as pu le remarquer, mais je suis une bonne oreille. Si tu veux en parler – ou même crier, ça fait du bien parfois – ne te gêne pas, vraiment.

Il la regarda dans les yeux et tenta un sourire sincère. Si Jack avait des choses à dire, il voulait lui donner la possibilité de le faire. Néanmoins, il comprendrait également qu’elle estime que cela ne le regarde pas. Après tout, ils se connaissaient à peine et leurs derniers échanges avaient été relativement musclés. Si elle le renvoyait promener, il ne s’en offusquerait pas. Finalement, après avoir tiré une dernière fois sur la cigarette dont il arrivait au bout, il se décolla du mur pour aller écraser son mégot dans le cendrier posé sur le bureau de Jack avant de retourner à sa place non loin de la porte. Il regarda alors sa montre et dit d’un ton innocent :

— C’est bientôt l’heure de ton café.

Avec un sourire taquin, il lui lança un regard. La dernière fois que ledit café était apparu, c’était lui qui avait eu besoin d’un remontant. S’il avait été dans son bureau, il lui en aurait bien évidemment préparé un. Mais dans le bureau de Jack, il préférait suggérer les idées plutôt que de s’imposer.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptySam 2 Mar - 12:26

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ “Tu n’es donc pas si sage” s’amusa Jack à mi-voix, se perdant dans une nouvelle exhalaison brumeuse qui apaisa ses nerfs tiraillés. C’était plutôt rassurant de l’apprendre, dans la mesure où elle ne parvenait toujours pas à le cerner correctement. Par moments, il lui semblait comprendre quelque chose, puis Bevans optait pour un comportement radicalement différent qui lui faisait rebrousser chemin. Peut-être, après tout, serait-il capable d’apprécier sa compagnie s’il se révélait plus détendu qu’elle ne se l’était d’abord figuré.
‎‎  ‎ Le simulacre de complicité qui se noua dans leur échange de regards à la mention des lettres de la veille confirma plus ou moins cette impression. Capable de se détendre et de plaisanter – de lui-même, qui plus est. Il fallait une bonne dose d’autodérision pour supporter Griffith au quotidien. Le large sourire qu’afficha Caerwyn se noya cependant dans le regard qu’il abaissa sur son pouce agité ; l’homme paraissait toujours intimidé par la doyenne de l’équipe. C’était plutôt une bonne chose. Jack ne cédait jamais un pouce de terrain aux nouveaux – pas avant qu’ils aient fait leurs preuves, du moins.
‎‎  ‎ Néanmoins, elle n’avait pas anticipé qu’il lui demanderait à son tour si tout allait bien. Simple politesse ou intérêt sincère, qu’importait : le résultat était le même. Après un silence, elle finit par y répondre – sincérité désarçonnante en étendard bravache. Évidemment, son collègue demeura muet ; de stupeur, sans doute. Jack était plutôt douée pour dissimuler ses sentiments et les véritables choses qui lui tenaient à cœur. On ne lisait pas en elle comme dans un livre ouvert, contrairement à ce benêt de concierge dont les moindres émotions s’affichaient en lettres capitales sur sa face trop pâle.
‎‎  ‎ Le silence leur tint compagnie encore quelques instants, sans que ni l’un ni l’autre ne le trouble. Enfin, Caerwyn lâcha qu’ils avaient finalement un point commun : la détestation de leur propre progéniture. Griffith haussa un sourcil, regrettant soudain d’avoir écrasé son joint dans un geste d’humeur. “Je n’aurais pas parié là-dessus. Que ma fille me déteste, c’est une chose ; il ne faut pas chercher bien loin pourquoi. Je suis moi, après tout. Mais toi ? Qu’est-ce qui justifie leur comportement ?” Elle avait bien eu les Bevans en cours, mais elle ne leur avait pas spécialement prêté attention. Les enfants des autres ne l’intéressaient pas davantage que des inconnus dans une foule. La quinquagénaire était bien placée pour savoir qu’on n’apprenait rien de bien intéressant au travers des rejetons d’autrui. Les choses intéressantes n’étaient jamais confiés aux petits.
‎‎  ‎ La sollicitude de son collègue quant au décès de son frère la surprit plus qu’elle ne l’émut. On se figurait toujours Jack comme un roc inébranlable que rien n’atteignait ; une pierre lisse, que même le temps ne parvenait pas à éroder. Elle dégageait sans cesse l’impression de pouvoir tout supporter, tout endurer, tout porter sur ses seules épaules ; ce n’était pas complètement faux, mais ce n’était pas vrai pour autant. Alors, elle se contenta de hausser les épaules, ses yeux cristallins fixés sur un point lointain ; s’appliquant à ne pas croiser ceux de son interlocuteur. “Il était malade depuis longtemps. Tout le monde était préparé à son décès. Enfin… tout le monde pensait l’être, je suppose.” Savoir et constater la mort d’un proche étaient deux expériences bien distinctes. D’un coup de baguette, elle débarrassa le déchet qu’elle avait elle-même créé en éteignant son joint, croisant le regard doux de Caerwyn qui lui assura qu’il pouvait écouter. Un bref moment, sa main trembla. Arrête de sourire comme ça.Je n’ai plus besoin de crier” assura-t-elle, “du moins, contre le reste du monde.” Contre elle-même, c’était une autre histoire.
‎‎  ‎ À son tour, le potionniste se débarrassa de son joint, avant de jeter un œil à sa montre et de lui rappeler qu’il était l’heure de son café. Une petite exclamation amusée échappa à Griffith, presque incrédule. Tentait-il vraiment de lui remonter le moral ? Après tout ça ? Encore ce maudit sourire, ce regard trop doux. “C’est plutôt d’un Irish coffee dont j’aurais besoin.” Alcool et drogue, allons-y joyeusement. “Ou d’un orgasme” ajouta-t-elle en relevant une commissure sans joie. Rien de plus efficace pour tout oublier, à son humble avis. Une technique maintes fois éprouvée. Si elle n’avait pas dû attendre son collègue pour ces histoires de potion tue-loup, cela ferait de nombreuses heures qu’elle s’étourdirait déjà dans un bar londonien entre les vapeurs éthyliques et les bras d’inconnus. Pour oublier ; tout oublier.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 3 Mar - 9:54

Sympathy for the Devil
Le commentaire de Jack sur le fait qu’il n’était peut-être pas si sage arracha à Caerwyn un sourire amusé bien qu’encore retenu par une certaine timidité. Il aurait pu déballer toute sa jeunesse fougueuse, cette drôle d’envie de dépasser certaines limites, lui qui n’avait jamais fait de vagues durant sa scolarité. Il avait vécu le retour chez les Moldus comme une libération, délesté de son fardeau sorcier qu’il avait traîné trop longtemps comme un boulet derrière lui. Il avait eu des excès, bien évidemment, le peu de représentations qu’il avait fait avec son groupe dans des bars obscurs de Londres avait eu leur pesant de nouvelles expériences. Puis il s’était rangé rapidement et avait dû tout arrêter, pas vraiment par choix. En regardant derrière lui, il ne regrettait pas cette période d’insouciance totale, d’un étudiant lambda qui passait ses weekends à s’amuser un peu trop. Non, il avait plus de remords sur la partie suivante, celle qui avait été, finalement, la majeure partie de sa vie. Il n’avait réalisé que très tardivement qu’il était passé à côté de quelque chose, que certains choix auraient mérité d’être revus, qu’il aurait pu tout simplement dire certaines choses. Mais est-ce que Poudlard avait été une bonne décision également ? Fuir d’une prison pour s’enfermer dans une autre.

Le directeur de Serdaigle ne répondit donc que par un bref haussement de sourcils taquin, faussement mystérieux, un sourire amusé aux lèvres, comme pour lui laisser le bénéfice du doute, ne se sentant pas encore prêt à lui révéler tout ce pan de sa vie. De toute façon, en quoi cela l’intéresserait-elle ? Il trouvait qu’il lui en disant déjà suffisamment comme ceci, il n’avait guère envie de lui donner plus d’armes si cette étrange trêve venait à cesser. Il avait toujours cette impression de marcher constamment sur des œufs avec elle, même si à l’instant présent, la drogue qui influençait déjà son cerveau manquant de sommeil lui donnait l’impression de faire 40kg de moins, et ne souhaitait vraiment pas briser cette fragile paix avec ses innocentes maladresses. Malgré ses idées enfumées, il tentait avant tout de rester prudent. Si Jack semblait bien inoffensive ce soir-là, voire presque un peu morose, il avait toujours cette appréhension que tout vacille telle une flamme de bougie dans un courant d’air. Ce fugace et inattendu instant de complicité, Caerwyn ignorait s’il était dû à quelque chose de sincère ou aux vapeurs de cannabis. Au grès de leurs échanges, il continuait d’avancer à tâtons, voulant éviter de se faire mordre comme lors de la première discussion dans ce même bureau.

Sa collègue sembla particulièrement surprise de cet étrange et triste point commun qu’ils partageaient sur leur descendance. Jack eut même un inattendu commentaire dépréciatif sur elle-même concernant sa fille. Cela ne lui ressemblait pas et, en temps normal, c’était lui le champion de l’autoflagellation. Intrigué, Caerwyn fronça légèrement les sourcils, ayant l’impression qu’elle sous-entendait que son simple caractère, sa simple personne, suffisait à ce que sa progéniture la rejette. Inconsciemment, il essayait de déceler quelque chose, un indice dans son regard qu’elle ne semblait plus voir croiser. Elle non plus n’avait peut-être pas envie de s’ouvrir autant à lui. Comment l’en blâmer après tout ? Ils se connaissaient à peine et leu peu d’échanges qu’ils avaient eu avaient fini dans les insultes et les commentaires stupides. S’il grattait un peu trop les murs de la forteresse de Jack, il risquait de s’en prendre une à nouveau. Il ne la forcerait pas à se confier, il se doutait qu’elle n’était pas le genre d’individus à le faire. D’un naturel taciturne pourtant, Caerwyn se résolut à lui donner un morceau de ce qu’elle désirait. Peut-être était-il naïf, se disant innocemment que cette complicité éphémère pouvait amener à une certaine confiance. Avec un bref soupir et un sourire aussi las que triste, il dit :

— Je ne leur ai rien dit concernant mon arrivée à Poudlard. Ils n’ont pas vraiment apprécié la surprise, sachant que cela faisait six que je ne les avais pas vus et que j’avais à peine des nouvelles. Dieu sait ce que leur mère leur a raconté sur moi pendant tout ce temps.

Il s’éclaircit la gorge à la fin de sa phrase, sa voix s’étant légèrement enraillée sous cette émotion dont il ne parvenait à se débarrasser dès qu’il abordait le sujet. Le visage grave et baissé, il regarda le vide quelques instants, songeant à nouveau à cet horrible souvenir du verdict judiciaire qui hantait parfois, souvent même, ses nuits. Après un profond soupir, il se ressaisit et ajouta d’une voix plus grave :

— Je ne pense pas « qu’être toi » soit la raison. Tu n’es pas quelqu’un de détestable.

Il n’avait pas vraiment réfléchi avant de parler, le cannabis aidant certainement. Il venait de faire un commentaire sur une situation dont il ignorait tout, mais il avait parlé avec le cœur. Si Jack avait un caractère de feu et qu’il en avait déjà fait les frais à plusieurs reprises, la directrice de Poufsouffle avait des qualités indéniables qui n’étaient pas incompatibles avec son rôle de mère. De ce qu’il pouvait en voir, il s’en faisait une image d’une matriarche dévouée et protectrice, peut-être un brin trop autoritaire parfois. Mais sûrement se trompait-il sur toute la ligne. Après tout, sa théorie sur les professeurs de Poudlard se confirmait : les adultes y enseignant avaient une vie de famille – quand ils en avaient une – particulièrement compliquée et se rendaient dans l’école de sorcellerie telle une retraite où ils y faisaient vœu de pénitence.

Elle se livra un peu plus sur feu son frère, annonçant qu’il était parti à cause d’une longue maladie qui l’avait consumé à petit feu. Il ne sut trop quoi ajouter à cette information, la laissant s’ouvrir autant qu’elle le souhaitait, constamment seulement qu’elle semblait être bien plus affectée par cette perte qu’elle ne semblait le montrer. Il ignorait de quand datait ce décès. Peut-être était-il tout récent ou était-il plus lointain. Mais s’il lisait correctement entre les lignes, cette perte était encore une blessure ouverte. Il n’eut qu’un silence sincèrement compatissant, tentant de lui jeter un regard qu’elle ne semblait plus vouloir croiser désormais. Il baissa donc les yeux, l’écoutant ajouter qu’elle ne ressentait plus ce besoin de hurler avant à nouveau un deuxième commentaire implicite, confirmant presque la morosité de Jack avait des racines plus profondes. Caerwyn était à moitié surpris. Tous avaient leur fardeau et les individus aux allures de roc inébranlable portaient souvent les plus lourds.

— Contre qui alors ?

Là encore, il avait parlé spontanément mais d’une voix très douce, l’invitant à en dire davantage mais ne l’obligeant à rien. Si elle préférait rester dans sa carapace qui semblait s’ébrécher, il respecterait ce choix. Il n’était pas psychologue pour deux sous mais il avait envers Jack une sorte de confiance innée qu’il ne parvenait à expliquer. Il espérait qu’elle soit réciproque mais il ne se faisait pas d’illusions, c’était certainement son tempérament naïf qui lui faisait défaut. Son commentaire sur le café lui rendit son sourire qui avait disparu. Alcool, caféine et cannabis, voilà un cocktail qu’il n’avait pas fait depuis sa faste vingtaine. Amusé, il regarda le sol, ne forçant plus un contact visuel auquel elle semblait vouloir se soustraire. Cependant, avant qu’il puisse faire la moindre remarque sur l’Irish Coffee, elle lâcha un commentaire qui cloua Caerwyn sur place. Elle ne pouvait pas être sérieuse. Il releva la tête brièvement vers elle, interloqué mais amusé en même temps. Il eut un bref rire mais franc avant de regarder le sol à nouveau avant dire sur le ton de la plaisanterie :

— Les deux fonctionnent effectivement.

Cette femme avait le don de savoir déstabiliser son auditoire. Néanmoins, Caerwyn avait vraiment du mal à se dire que le commentaire était à prendre au premier degré. Elle avait sûrement trop fumé et ne se rendait possiblement pas compte que cela aurait pu être interprété comme une invitation. Pourtant, même en planant, Jack demeurait bien trop intelligente pour sortir quelque chose d’aussi risible spontanément. Du moins, le directeur de Serdaigle avait bien du mal à y croire. Il laissa traîner de longues secondes, incapable de penser à quoique ce soit de sensé, sûrement dû aux vapeurs de cannabis. Il s’entendit alors dire d’une voix totalement détachée, d’une neutralité désintéressée :

— Qu’est-ce qu’il t’empêche de faire les deux ?

C’était vrai après tout. Ils avaient tous les deux finis de fumer, rien ne leur interdisait d’aller dans la serre neuf et d’aller récupérer le panier. Si Jack avait envie de disposer de sa nuit comme elle le souhaitait avec elle-même, cela la regardait. Néanmoins, cela semblait se contredire avec le reste du déroulement de la conversation. Elle ne l’avait pas repoussé quand il l’avait doucement encouragé à parler, ce qu’elle avait fait d’ailleurs. « Misery loves company » comme disait le proverbe. Il eut alors une moue troublée, les sourcils froncés.

— Attends, ce n’était pas une invitation, au moins ?

Bien évidemment que ce n’était pas une invitation. Il secoua légèrement et négativement la tête, s’en voulant d’être aussi stupide. Il allait passer pour une raclure lubrique, ce qu’il n’était pas, et ce début de complicité agréable qui semblait s’être formée entre eux allait voler en éclats en un claquement de doigt. Il ressentit à nouveau poindre insidieusement l’anxiété, qui rentra en conflit direct avec les vapeurs de cannabis dans son cerveau, lui donnant un semblant désagréable de nausée. Il aurait bien repris un joint. Ou un Irish Coffee, peut-être. Ou autre chose.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 5 Mar - 10:49

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‎‎  ‎ Le moins que l’on puisse dire était que Jack n’avait pas vraiment anticipé la vulnérabilité détestable dans laquelle elle baignait à cet instant ; auréolée de vapeurs étourdissantes malgré le joint tout juste écrasé. Habituellement, elle tenait les autres à distance ; à bonne distance, même. Ce n’était pas vraiment son genre de s’épancher, de se laisser aller ou – pire – de rechercher un peu de chaleur humaine ; elle qui se débrouillait parfaitement bien toute seule en toutes circonstances. Alban ne manquerait pas, bien sûr, de souligner qu’elle se débrouillerait sans doute encore mieux si elle acceptait les mains qu’on lui tendait plutôt que des les gifler avec dédain ; avec une forme de crainte aussi, rejet par sécurité – par peur de faire du mal, de brûler ceux qui se frottaient à la flamme vorace de sa passion et de sa soif de vivre. Elle se savait égoïste, égotique même ; mais elle ne connaissait aucune façon de (sur)vivre autrement. Un imbécile de psy aurait sans doute énormément de choses à dire sur son modèle familial, parental et les soi-disant événements traumatiques qu’elle avait traversés, mais ça ne l’intéressait pas. Qu’est-ce que ça changerait, au fond ? Il était bien trop tard pour se préoccuper des dégâts causés, parce qu’ils étaient là ; quoi qu’il en soit, qu’elle en connaisse l’origine ou non. C’était comme ça.
‎‎  ‎ En revanche, que Caerwyn éprouve les mêmes difficultés avec ses enfants avait le don de la surprendre. D’un autre côté, n’avait-elle pas la sensation de manquer d’informations pour le cerner tout à fait ? “Six ans ?” répéta-t-elle, soudain très sérieuse. “Pas surprenant qu’ils fassent la gueule. Surtout si tu es en mauvais termes avec la mère ; c’est avec elle qu’ils vivent et les adolescents sont des créatures influençables.” Pensivement, elle détailla le visage barbu qui lui faisait face. “J’allais te demander si c’était toi qui t’étais éloigné, mais puisque tu dis que tu as à peine eu des nouvelles… Divorce compliqué ?” Elle en connaissait un rayon sur le sujet – amère expérience. Mais à observer la face sombre de son collègue, dont l’air grave et la voix affectée trahissaient l’importance du sujet, leurs mariages n’avaient strictement rien en commun.
‎‎  ‎ Elle se laissa surprendre par l’affirmation du potionniste, avançant qu’elle n’était pas détestable. Un petit rire incrédule échappa à Jack, dont les commissures s’ourlèrent avec amusement. “Non, juste mal baisée.” La taquinerie souffla un vent de légèreté sur leur discussion trop sérieuse, allégeant considérablement l’ambiance. Avec des gestes précautionneux, elle croisa jambes et bras, épaules enfoncées dans l’encadrure de la porte – yeux cristallins brillant de malice fixés sur le visage mangé de barbe. Elle ne savait pas vraiment faire autrement que balayer les émotions par des plaisanteries et des petits jeux. On ne lui avait jamais appris à parler ; exprimer ce qu’elle ressentait constituait un effort douloureux, et rares étaient ceux parvenant à lui soutirer une conversation intime et sérieuse.
‎‎  ‎ Évoquer Zach alourdit cependant nettement l’ambiance. Il était évident qu’elle était très affectée par son décès – par tous ces actes manqués, ces non-dits, ce temps cruel qui s’était écoulé trop vite –, mais personne n’avait jamais mesuré la fêlure de cette perte à sa juste mesure. Personne ne savait à quel point ce deuil était récent ; parce qu’elle l’avait d’abord refusé, parce qu’elle avait envisagé des folies pour le ramener à la vie, parce qu’elle avait tout simplement perdu les pédales devant le fait accompli. Savoir que son égoïsme avait creusé un fossé abyssal entre elle et ses proches était une chose, mais se trouver au bord d’un précipice infranchissable sans crier gare lui avait fait l’effet d’une balle en pleine poitrine. Elle avait perdu tout ce temps ; et elle ne pourrait plus jamais le rattraper, parce qu’il n’était tout simplement plus là. Un bref instant, lorsqu’elle avait enfin réalisé que seule la monstruosité se trouvait au bout du chemin de la résurrection, elle avait été tentée de se laisser aspirer par le vide. Juste un bref instant. ‎‎“Contre qui alors ?” La voix de son collègue la tira du vertige qui la grignotait, et elle dut ciller pour se rappeler ce qu’elle faisait là, avec qui et pourquoi. Une exclamation amère fit trembler ses lèvres pincées. “Moi.” Lâché sur un ton qui suggérait une évidence. “Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de ne pas avoir suffisamment profité de son vivant.
‎‎  ‎ Oui, décidément, elle ne dirait pas non à une bonne dose d’alcool ; et à un orgasme. Cocktail extrêmement efficace pour tenir à distance les doigts glacés du remords et de la culpabilité qui s’insinuaient perversement dans ses entrailles pour les tordre aux heures les plus sombres. Cela parut amuser Caerwyn, dont le rire trahissait une certaine incrédulité. Oh, il s’habituerait au naturel brut de décoffrage de la quinquagénaire ; peut-être. “Les deux fonctionnent effectivement” reconnut-il. Griffith reporta à nouveau son regard sur lui, après l’avoir laissé errer vers un passé lointain, constatant qu’il observait le sol. “Qu’est-ce qu’il t’empêche de faire les deux ?” Un trouble secoua son expression, tandis que ses sourcils se fronçaient. “Attends, ce n’était pas une invitation, au moins ?” Jack éclata de rire, détaillant son collègue avec des yeux soudain débordant d’hilarité. “Mes invitations ne ressemblent pas à ça. Et tu n’es pas mon genre.” Entraînée par l’étincelle de malice qui réchauffait sa poitrine et la légèreté inconséquente insufflée par le cannabis, elle déboutonna un à un les boutons de son chemisier jusqu’à ce que les pans se scindent pour effleurer la taille dévoilée et une brassière de sport élégante. “Si je t’avais accueilli comme ça, avec un soutien-gorge transparent et que je m’étais adossé pour fumer à côté de toi, ça aurait ressemblé à une invitation.” Un ricanement idiot la secoua, amusée par l’idée d’attendre Caerwyn comme elle aurait pu attendre Alban. Il se serait liquéfié sur place, à n’en pas douter. Et ç’aurait été diablement drôle. “Et ce qui m’empêche de faire les deux, c’est que je t’attendais, que l’heure a tourné et que maintenant il n’y a plus que des petits jeunes et des vieux dégueulasses dans les bars londoniens. Je ne suis pas désespérée à ce point.” Laissant sa tête retomber en arrière, contre le mur, elle ferma les yeux dans un sourire décidément plus léger. “Et puis, je ne suis pas ton genre non plus. Le sexe sans lendemain, je paris que ce n’est pas ta tasse de thé.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 5 Mar - 13:37

Sympathy for the Devil
Entendre la voix de Jack répétait la trop longue durée depuis la perte de la garde de ses enfants enfonça Caerwyn dans des réminiscences dont il se serait bien passé. Le regard bas, sentant sa gorge s’étrangler sous une émotion qu’il ne parvenait toujours pas à digérer lorsque le sujet était abordé, il resta gravement silencieux. Oui, six ans c’était long. Quand il avait laissé Sian, elle commençait à peine à savoir lire et compter, maintenant elle avait eu l’âge de rentrer au collège. Mentalement, il se fit douloureusement la liste de tout ce qu’il avait pu rater avec eux, les premières dents de lait tombées, les vélos sans les petites roues, les premières bêtises dans la cour de récréation, les premières notes également, les sorties au parc, au zoo, n’importe où. Joan lui avait pourri la vie pendant dix ans.  Il n’avait rien dit, avait laissé son ex-femme épancher ses colères injustifiées sur lui avant de venir brusquement minauder, afin de le rappeler bravement à lui tel un chien bien dressé, malgré les remarques exaspérées, parfois désobligeantes. Avant de l’achever en lui arrachant ce qu’il avait de plus précieux quand il eut enfin le courage de cesser de tendre l’autre joue.

Les quelques mots que Jack rajouta ne l’aidèrent pas à se sortir de ses sombres pensées. Au contraire, il avait presque l’impression qu’elle l’accusait. Il eut une moue, pinçant brièvement ses lèvres avec agacement en songeant douloureusement au fait que oui, ses enfants étaient partis en Irlande avec leur mère et son soi-disant nouveau mari grandiose mais que oui, ils étaient influençables et que leur mère avait bien passé une grande partie de son temps à leur dire que leur géniteur était un bon à rien. Peut-être s’était-elle sûrement lâchée durant cette demi-douzaine d’années loin de lui. Il n’était pas certain des mensonges qu’elle avait pu étaler, de la gravité des calomnies qu’elle avait pu leur mettre dans le crâne, suffisamment pour qu’il n’ait de nouvelles de leur part que trois à quatre fois par an. Jack chercha à gratter quelques informations supplémentaires et Caerwyn craint que ce drastique éloignement ne lui fasse penser à quelque chose de très grave à son sujet. Mais s’il avait eu l’impression qu’elle l’accusait au début, il se ravisa rapidement. Il ne semblait pas y avoir de jugement ou de méfiance à son sujet. Si elle n’envisageait pas le fait que la violence aurait pu être la raison de cette séparation houleuse (ce qui n’était évidemment pas le cas), il en était quelque part soulagé. Il s’éclaircit la voix pour éviter qu’elle ne paraisse à nouveau éraillée et dit :

— Mariage catastrophique, divorce cauchemardesque.

Il eut un sourire sans chaleur, les yeux toujours portés sur le sol. Il ne voulait pas en dire plus pour le moment. Pas de lui-même en tout cas. Son psychologue qu’on lui avait collé d’office après le divorce n’avait pas été d’une grande aide. Il fallait dire que suite à cette séparation qui s’était finie au tribunal, Joan s’était bien amusée à le faire passer pour un fou qui se prenait pour un magicien. La baguette magique, le chaudron en cuivre pour faire des potions, qui faisait cela à son âge à part ceux victimes d’un trouble psychotique ? Les enfants n’avaient pas à vivre dans un environnement pareil, non ? Si leur père se soignait, peut-être les termes seraient revus. Alors on avait tenté de le faire parler, de le ramener sur terre, de lui faire comprendre que la magie, celle-là même dont il n’était pourtant pas friand, n’existait pas. Les médicaments qu’on lui avait donné, il ne les avait jamais pris, à part ceux pour qui étouffer ses envies d’abandon. Sentant à nouveau ses mains se contracter nerveusement, il les cacha nonchalamment dans ses poches, tentant de calmer cette anxiété qui ne faisait décidément pas bon ménage avec le cannabis.

Le rire de Jack fut peut-être ce qui l’apaisa le plus efficacement. Son petit commentaire lui arracha également un sourire franc sur son visage trop sérieux depuis quelques instants. Il sentit le regard de sa collègue mais ne le croisa pas, toujours un peu honteux de s’être laissé aller à ses gamineries qui l’avaient pourtant beaucoup fait rire intérieurement, même si cela avait eu des airs de bataille d’ego en extérieur. Peut-être que c’en avait été vraiment une finalement. Que s’envoyer des piques acerbes avec Jack, et visiblement sans trop de conséquences heureusement, lui apprenait à se faire confiance à nouveau. Son idiot de psychologue avec son insupportable petite moustache en poils de couilles aurait été content. Pourtant, Caerwyn n’était pas certain que citer leurs hauts-faits de leurs précédentes conversations houleuses était une technique très académique pour faire connaissance. Néanmoins, tous deux semblaient retrouver le sourire à chaque fois que l’un d’eux ramener une citation sur le tapis. Si cela fonctionnait et leur permettait de se confier et quelque part de guérir, pourquoi s’en priver ?

Si le divorce de Caerwyn était peut-être son point le plus sensible, il ne faisait aucun doute que le décès du frère de Jack avait à peu près la même portée émotionnelle. Elle se blâma pour le fait d’avoir été distante. Il ignorait si leurs rapports avaient été houleux, si une quelconque dispute était à l’origine de cet éloignement dont elle semblait en prendre l’entière responsabilité. Son mal semblait profond et difficile d’atteinte. Il aurait voulu l’aider à en parler plus mais il était sûrement mal placé pour lui tirer les vers du nez. Après tout, lui aussi était solidement caché derrière sa carapace, ne lançait que des bribes d’informations moroses concernant son divorce dont il n’avait parlé à presque personne. Il n’était même pas sûr d’ailleurs que Fergal ait lui-même tous les détails. Si le cannabis les avait certainement un peu aidés à s’ouvrir tels les deux huîtres qu’ils semblaient être, aucun des deux ne semblaient pourtant en offrir davantage à l’autre. Caerwyn ne voulait pas lui tirer les vers du nez. Il lui avait déjà fait comprendre que si elle souhaitait parler, il serait là à écouter. Et si elle ne le faisait jamais, ce n’était pas bien grave.

La conversation avait pris alors un tournant aussi inattendu qu’improbable, ce qui eut le mérite d’alléger l’ambiance entre les deux collègues. La maladresse troublée du directeur de Serdaigle eut le mérite de faire rire franchement sa comparse de Poufsouffle, lui arrachant un sourire gêné au passage. Lui confirmant qu’il s’était trompé sur ses intentions, elle ajouta également qu’il n’était pas dans ses goûts. À cette remarque, il haussa les sourcils et acquiesça de la tête, acceptant humblement la remarque. Il pouvait largement concevoir qu’il ne soit pas réellement attirant pour la gente féminine. Après tout, il ne cherchait absolument pas à l’être. Les cheveux en désordre, la barbe hirsute, des vêtements d'une simplicité affligeante qui ne dissimulaient nullement son léger manque d’activité physique de ces dernières années. Il n’était pas dans les meilleures dispositions pour entamer quelconque parade nuptiale. Il n’était plus l’adonis de sa vingtaine et ne cherchait pas vraiment à l’être à nouveau. De toute façon, il avait pris trop d’âge pour cela.

Tandis qu’il s’amusait de la remarque de Jack, ses yeux suivirent machinalement les doigts de sa collègue qui commencèrent à ouvrir son chemisier. Réalisant qu’elle le provoquait sûrement, il eut un sourire aussi amusé que gêné et détourna rapidement le regard sur le côté tandis qu’elle lui décrivit ce qui aurait été une réelle invitation selon elle, semblant prendre beaucoup plaisir dans son petit jeu ambigu. Ses yeux revinrent finalement dans ceux de sa collègue, lui rendant son sourire malicieux. Les lourdes conversations d’avant semblaient s’oublier doucement tandis que Jack reprit la parole pour accuser son retard d’avoir saboter ses plans du soir. La regardant toujours résolument dans les yeux, il haussa les épaules et croisa les bras sur sa poitrine.

— Je suis désolé pour cela. J’avais des copies en retard à corriger et je peinais à me concentrer. Une détestable personne a jugé bon de recouvrir sa lettre d’un truc urticant hier soir.

Il eut un sourire taquin, continuant à se concentrer sur ses yeux.

— Cependant, à défaut d’avoir l’orgasme, on peut au moins avoir l’alcool ?

Il haussa les épaules avec innocence. Il n’était pas sûr que cela fasse bon ménage avec le cannabis mais tant pis. L’ambiance était désormais légère, plus propice aux jeux et aux lâcher prises. Jack affirma alors qu’elle n’était pas son style non plus et que les histoires sans lendemain n’étaient probablement dans ses habitudes non plus. Il arqua un sourcil, surpris, se demandant bien ce qu’il lui donnait l’impression de pouvoir dire cela avec tant de certitude. Par ailleurs, elle se trompait. Les forts caractères avaient toujours été indéniablement la préférence du directeur de Serdaigle. Bon, Joan en avait eu un peut-être trop fort mais pour le reste de ses aventures passées, Caerwyn s’était toujours senti stimulé par les tempéraments bien trempés. C'était eux qui le poussaient vers l'avant, de prendre des risques parfois, de découvrir et entreprendre des choses qu'il n'aurait jamais songé à faire. Alors, certes, c’était peut-être plus sur le plan psychologique que les préférences du quadragénaire se jouaient (il n’était pas en charge de la maison des intellectuels pour rien, certainement), mais de ce que Jack l’autorisait à regarder, il n’avait rien à redire non plus physiquement. Pris d’une soudaine volonté de jouer à son jeu et de lui faire comprendre que pour une fois, elle s’était trompée sur lui, il commença lui aussi à ouvrir sa chemise. Il s'interrompit pourtant au début, en proie à une certaine hésitation certainement sage et raisonnée. Pourtant, il chassa rapidement ce doute fugace et continua son geste, son visage arborant une fausse indifférence, cette dernière trahie par une lueur provocatrice dans le regard. Après tout, ce n’était pas une invitation, n'est-ce pas ?

— Le sexe avec lendemain ne m’a pas réussi du tout, c’est fini pour moi tout ça. Je suis trop dans ma crise de la quarantaine pour ces conneries.

Retenant tant bien que mal son sourire amusé, il croisa à nouveau les bras sur sa poitrine en partie dénudée. Il dit alors d’un ton faussement impatient :

— Bon, il vient cet Irish Coffee ?

Incapable de garder ses lèvres abaissées plus longtemps, un large sourire amusé qui trahissait son manque de sérieux vint se dessiner sous sa barbe. Il devrait fumer du cannabis plus souvent. D’une part parce qu’il en oubliait de regretter instantanément ses élans de témérité aussi impulsive que ridicule et de l’autre car cela lui donnait plus envie de rire de lui-même que de se liquéfier de honte.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 10 Mar - 12:00

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ L’expression atrocement douloureuse de son collègue dès l’instant où le sujet du divorce fut abordé la laissa méditative. Voilà sûrement l’une des pierres angulaires de son comportement ; clé pour l’instant inaccessible susceptible d’expliquer ses réactions aussi fluctuantes qu’imprévisibles. Grâce à un thé particulièrement savoureux avec cette délicieuse Myrthilde, Jack savait qu’elle n’était pas la seule à être montée au créneau face à lui ; pour des raisons plus ou moins similaires. Et de façon identique, le ballon d’orgueil qu’elles avaient perçu s’était dégonflé aussitôt qu’elles eurent porté le coup de grâce. Ce n’était pas l’attitude d’un homme violent ou dominateur ; plutôt celle d’un quadragénaire paumé en mal de relations sociales – et vraisemblablement plutôt défiant vis-à-vis des femmes. Si elle avait pris cela pour de la misogynie à première vue, peut-être y avait-il finalement une explication différente. Heureusement pour Bevans, le cannabis l’inclinait davantage à lui laisser le bénéfice du doute.
‎‎  ‎ Elle se contenta donc d’émettre un petit “Hm” sinistre en l’écoutant qualifier brièvement son mariage et son divorce en des termes plutôt évocateurs. “Mariage catastrophique et divorce qui n’en finit pas, pour ma part.” Ça ne la gênait pas spécialement de parler d’Alban – c’était un homme bon, amoureux de la mauvaise femme. Ils s’aimaient, c’était évident ; et c’était bien le problème, puisque rien de bon ne sortait jamais de leurs amours. À commencer par la rancœur de Senna. Elle aurait donné beaucoup de choses pour que cette alchimie charnelle se transforme en tendresse platonique. C’était ce qui apaiserait la situation – et c’était aussi ce qu’ils méritaient, au fond ; trouver la paix.
‎‎  ‎ La nervosité et l’angoisse clairement affichées du potionniste se diluèrent dans le trait d’humour caustique de son aînée. Plus détendu, il eut le bon goût de ne pas chercher à creuser davantage le trou béant laissé par la disparition de Zach. Au lieu de quoi, il la suivit dans ses élucubrations absurdes, prenant un bref moment ses propos pour une invitation – ce qui ne manqua pas de faire rire la quinquagénaire. La gêne du cadet se traduisit par un sourire et un hochement de tête silencieux lorsqu’elle exposa sa méprise ; il n’était pas son genre – trop jeune, surtout. Elle nota avec amusement la façon dont ses prunelles suivirent le chemin de ses doigts déboutonnant son chemisier, avant de se détourner avec embarras. Elles revinrent cependant, malicieuses et amusées, lorsqu’elle se plaignit de son retard ; ce à quoi il répondit avec flegme qu’une certaine personne avait enduit une lettre de produit urticant la veille. Griffith s’esclaffa, haussant nonchalamment les épaules sans quitter les yeux ancrés dans les siens. S’appliquait-il à la regarder pour la mettre mal à l’aise ou parce qu’il ne voulait pas baisser les yeux ? Pour sa part, Jack n’était pas mal à l’aise ; elle était en paix avec son corps et n’éprouvait aucune pudeur particulière. “J’espère que tu vas mettre la main sur le malandrin et le punir à la hauteur de l’affront.” Ses commissures s’ourlèrent, un rien provocatrices. “Hm, oui, l’alcool, c’est accessible.” Dans sa réserve personnelle, dérobée aux regards trop curieux.
‎‎  ‎ Caerwyn parut surpris de l’entendre affirmer qu’elle n’était pas son genre. ‎‎Comme en écho puéril à l’attitude immature de sa collègue, il se mit à déboutonner à son tour sa chemise – quoiqu’après une légère hésitation perceptible dans la lenteur de son geste. Un sourcil blond se haussa en accent circonflexe perplexe ; mais définitivement amusé. “Trop chaud ?” le taquina-t-elle, non sans scanner de bas en haut le torse dénudé. Vraiment pas son genre. Perdue dans sa contemplation décomplexée, elle ne releva ses iris cristallins qu’en l’entendant affirmer qu’il en avait fini avec le sexe avec lendemain. “Ah, vraiment ? Et comment se manifeste cette crise de la quarantaine ?” Jack était à peu près persuadée qu’il était très loin d’enchaîner les conquêtes ; il paraissait trop sensible, trop émotif pour se perdre dans la chair sans se laisser déborder par les sentiments.
‎‎  ‎ Saisissant sa mention faussement impatiente de l’lrish coffee, elle arqua sa bouche en sourire mutin de chatte. “J’ai mieux.” Quittant l’embrasure de la porte pour s’aventurer vers la bibliothèque tapissant le mur derrière son bureau, elle tapota de sa baguette l’un des ouvrages reliés – Décoctions médicinales à base de plantes –, dévoilant ainsi une cache de vin d’excellente facture. Elle s’empara d’une bouteille, en fit sauter le bouchon d’un sort informulé et but directement au goulot ; toujours plus d’ivresse, c’était ce qu’il lui fallait ce soir. D’un pas dansant élégant, elle fit chuchoter le gramophone jusqu’ici silencieux, imprégnant l’air d’un vieil air de rock grésillant. Non sans avoir fait tournoyer sa jupe fleurie autour de ses jambes nues en fredonnant, elle tendit la bouteille à son compagnon d’infortune tout en se délestant de ses escarpins ; coquetterie douloureuse en fin de journée. Elle avait envie de danser, de boire, de se perdre dans un tourbillon noir de vapeurs éthyliques pour oublier le désespoir. Si elle ne pouvait pas venir jusqu’au plaisir sensoriel, elle le ferait venir à elle.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 10 Mar - 16:37

Sympathy for the Devil
La brève onomatopée de Jack suite à son commentaire ne rassura pas le moins du monde Caerwyn. Elle qui avait été si prompt à le considérer comme un misogyne, savoir maintenant qu’il était tenu loin de sa progéniture après un mariage désastreux n’allait certainement pas la faire changer d’avis, bien au contraire. Elle allait sûrement s’imaginer les pires atrocités sur son compte, qu’il avait été violent avec sa femme et ses gosses, autoritaire, manipulateur, etc. Il ne pouvait pas la blâmer pour cela, c’était après tout la pensée logique des choses. Un homme seul, divorcé, qui avait perdu la garde de ses enfants qui avaient fui à l’autre bout du pays avec leur mère. Il n’y avait que peu de doutes à l’interprétation et pourtant, la vérité était finalement tout autre. Mais il n’avait pas la force d’en parler pour l’instant, même si le cannabis aidait leurs langues à se délier et à ne pas juger les bribes d’informations égrenées çà et là sur leurs passés respectifs. Par ailleurs, Jack décrivit sa propre expérience maritale dans des termes similaires aux siens. Leur voilà peut-être un deuxième point commun finalement ; des adultes d’âge mûr, divorcés (ou bientôt) et en conflit avec leur descendance.

Il n’en demanda pas plus. Après tout, lui-même ne s’était pas plus ouvert sur le sujet. Il était bien trop tôt pour lui montrer ses blessures encore ouvertes et il n’était de toute façon pas certains que Jack fût la meilleure personne à qui confier ce genre de commentaires personnels. Si elle semblait relativement différente que lors de leurs précédentes interactions, cannabis aidant, elle ne demeurait pas moins cette femme forte, sans nulle doute dominatrice, qui semblait apprécier appuyer là où cela faisait mal lors des conflits. Caerwyn se disait peut-être un peu naïvement qu’un sujet aussi sensible que les enfants ne serait pas mis sur la table pour des querelles entre collègues mais il ne préféra ne pas jouer avec le Diable. La prudence, certainement. Il n’était pas assez défoncé encore pour en être totalement dénué. Prudence, sagesse ou pudeur d’ailleurs. Dans tous les cas, c’était aussi ce qui le poussa à garder le silence concernant ce frère décédé. Parfois, la curiosité méritait d’être asphyxiée et mise dans un coin. Tant pis si elle demeurait insatisfaite. Tous deux venaient de ressasser des peines vivaces, Caerwyn n’avait peut-être pas intérêt ni envie de remuer perversement le couteau dans leurs plaies.

Chacun, dans un commun accord tacite, accepta de se concentrer sur une ambiance légère, oubliant leurs troubles passés derrière eux pour s’abandonner aux vapeurs de cannabis bien trop présentes dans leurs crânes. Par ailleurs, le directeur de Serdaigle se sentait déjà dans l’incapacité de réfléchir convenablement sur ce qu’était en train de faire son homologue de Poufsouffle. Notamment son regard, qu’il sentait curieux et indubitablement attiré légèrement vers le bas et qu’il s’efforçait de maintenir planter dans les yeux de Jack. Et puis, il se sentait sourire constamment comme un benêt, les réminiscences douloureuses évoquées plus tôt n’étant plus qu’un lointain souvenir désormais. Il était contraint d’admettre qu’elle l’amusait, que ses actions toujours imprévisibles lui donnaient presque envie d’en voir plus. Quelle serait sa réaction à sa prochaine connerie impulsive, quel châtiment allait-elle réserver à sa témérité parfois déplacée. C’était malsain, il le savait. Tel un gosse pas fini dans sa tête qui s’amusait à titiller de la pointe d’un bâton un fauve qui faisait deux fois sa taille. Il s’était déjà fait mordre par deux fois et ne semblait pas encore avoir compris la leçon. Quel piètre directeur de Serdaigle faisait-il. Et pourtant, elle lui tendit à nouveau une opportunité de répondre à nouveau une idiotie en évoquant la lettre de la veille.

— Mmh, ma principale suspecte est peut-être la professeure de botanique. Il se peut que j’ai été désobligeant dans mon échange épistolaire avec elle, voire même grossier et inapproprié. Et il n'y a qu'elle pour empoisonner une lettre de jus de plantes. C’était de bonne guerre.

Il haussa les épaules avec un sourire et indifférence, ayant depuis longtemps accepté le châtiment, même si cela lui avait pourri ses dernières vingt-quatre heures. Ce fut en entendant la voix de Jack qui lui demanda s’il avait trop chaud qu’il se demanda bien ce qu’il était en train de faire. Il releva la tête et constata qu’il était épié éhontément par sa collègue qui semblait grandement s’amuser de la situation. Le cannabis l’avait désinhibé certainement, l’envie de répondre à ses provocations également. Est-ce qu’il avait réfléchi ? Non. Bien évidemment que non. Il avait l’impression de le faire de moins en moins d’ailleurs.

— Par des comportements aussi irréfléchis que spontanés, visiblement. Je ne me reconnais plus dernièrement. Il faut croire que j’ai oublié comment on parle aux gens.

Nonchalamment, il replaça ses mains dans ses poches avec un léger sourire. Il était vrai qu’il avait du mal à se reconnaître dans ses actes depuis qu’il était arrivé à Poudlard. Nerveux, plus impulsif que d’habitude, erratique, parfois agressif, il n’avait pas montré le meilleur visage de lui-même ces derniers temps. Il accusa son nouveau poste, ses nouvelles responsabilités, ce château qu’il détestait toujours autant mais peut-être était-ce se cacher derrière des excuses. Finalement, elle partit chercher le fameux alcool que tous deux semblaient réclamer comme deux adolescents irresponsables. Le mélange avec le cannabis faisait très rarement bon ménage et ils allaient certainement regretter cet élan de débauche dans les prochaines heures. Il la regarda alors sortir une bouteille d’une cachette de derrière son bureau avant de retirer le bouchon sans plus de cérémonie et y but au goulot sans se faire prier. Surpris d’un tel désir de s’enivrer, Caerwyn haussa un sourcil, continuant de la regarder se diriger d’un pas léger jusqu’au phonographe non loin. Tandis que les notes commencèrent à rompre le silence du bureau de Jack, cette dernière, dansante et chantante, s’approcha de lui et de son regard coi avant de lui tendre la bouteille. Il la prit délicatement, les yeux toujours posés sur sa collègue sans qu’il ne sache trop ce qui était en train de se passer devant ses yeux et regarda l’étiquette sur le verre tinté dans ses mains. Il pouffa subitement et brièvement d’un rire nerveux.

— Je ne peux pas boire ça, Jack.

Le prix de cette bouteille était exorbitant. Caerwyn n’avait jamais roulé sur l’or et encore moins depuis son divorce. À vrai dire, il était arrivé à Poudlard quasiment fauché, ses revenus de potionniste à l’apothicairerie suffisant à le faire vivre simplement et à envoyer de l’argent à ses enfants. Et voir ce vin de si grande qualité dans ses mains avait quelque chose d’indécent pour lui, comme une étrange sensation de ne pas le mériter. Il releva les yeux vers sa collègue et eut un sourire désolé avant de se justifier :

— Je n’ai même pas les moyens de m’en acheter une qui vaut le tiers de son prix, ce serait… Enfin… Je ne sais même pas ce que nous fêtons pour ouvrir une telle bouteille.

Son sourire fut plus franc mais trahit un peu plus son air contrit et navré. Peut-être n’était-ce pas plus mal finalement. Cela éviterait des conséquences ennuyantes à ce cocktail traître de l’alcool et du cannabis. Il aurait bien voulu suivre Jack dans son état de désinhibition décomplexée mais il avait cet étrange mais puissant sentiment de culpabilité qui le ramenait tristement à la raison.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 13 Mar - 16:39

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ Absolument rien ne présageait que cette visite impromptue aux contours professionnels ne se terminerait dans un nuage de fumée de cannabis et une ambiance légère faite de taquineries et d’observations à la dérobée. Ni la première rencontre neigeuse, ni la dispute volcanique au sujet de points retirés et encore moins les échanges injurieux de la veille ; tout portait plutôt à croire que cette relation entre collègues ne pourrait que s’exprimer par une atmosphère tendue et des regards noirs. Et pourtant… Les voilà à se lancer des sourires complices – et un brin idiots, mollesse cannabinique oblige – et des piques aux allures de private jokes fondées sur une flopée d’insultes datant seulement de vingt-quatre heures auparavant. C’était pour le moins surprenant – mais étonnamment pas désagréable.
‎‎  ‎ Un rire secoua les épaules de Griffith. “Alors, si c’était de bonne guerre, tu ne vas pas passer la suspecte à la casserole ?” Visiblement dans le thème de la chaleur, Jack observa Caerwyn déboutonner sa chemise à son tour ; lorsqu’il releva la tête d’un air presque étonné à sa question, elle haussa un sourcil pour appuyer son amusement. “Oh, oui, j’ai cru remarquer qu’il y avait un léger déficit de communication.” La moquerie ourla ses lèvres en sourire de chatte – qui, décidément, ne la quittait presque jamais – avant que ses pas ne l’emmènent quérir l’alcool quémandé par le potioniste ; non sans mettre un peu de musique et esquisser quelques pas. Fixant la botaniste comme si elle était devenue folle, Bevans resta planté là devant son soudain enthousiasme ; le pauvre n’avait pas encore goûté à sa passion dévorante de l’ivresse, qu’elle soit éthylique ou sensuelle. Une fois remis de sa contemplation hypnotique, il baissa les yeux sur la bouteille récupérée. “Je ne peux pas boire ça, Jack.” Sans cesser de danser avec légèreté, Jack s’esclaffa. “Ah non ? Tu veux une démonstration pour te rappeler comment faire ?” Soudain très sérieux, Caerwyn releva un regard penaud vers elle en invoquant le prix exorbitant du vin. Inévitablement, les yeux de la quinquagénaire roulèrent dans leurs orbites et elle s’immobilisa après une dernière pirouette. “Parce que tu penses sincèrement que les riches ont mérité leur argent ? Je t’en prie !” Impossible de manquer le dédain féroce qui marquait sa voix.
‎‎  ‎ Ses pieds nus claquèrent furieusement sur le sol pour anéantir la distance entre eux ; d’un geste sec, elle lui arracha la bouteille des mains pour reprendre une gorgée sans grâce, puis lui tendit à nouveau l’alcool comme un flambeau emblématique. “Ce serait extrêmement malpoli de refuser après avoir demandé.” L’avertissement roulait le long de sa gorge avec un mélange de déception et de colère ; suis-moi ou laisse-moi. Elle ne voulait pas de sa triste mine raisonnable aujourd’hui.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyJeu 14 Mar - 16:25

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Caerwyn n’avait aucune idée de comment aller se dérouler la suite de la soirée. Lui qui était venu avec l’idée de ne passer qu’en coup de vent, à récupérer prestement les ingrédients nécessaires à la potion Tue-Loup et à répartir aussi sec, se retrouvait à pousser les limites du raisonnable avec sa collègue un soir de semaine. Il aurait pu se montrer plus ferme et assidu, se concentrer uniquement sur le but de sa visite et se fermer à tout ce qu’il se passait autour de lui. Tant pis pour ses mains, il y aurait survécu. Tant pis pour l’humeur étrange de Jack. Il s’était attendu à subir son courroux une fois de plus mais elle s’était montrée presque prévenante, joueuse, complice et avec un léger besoin de se confier, de parler. Et malgré les envies zélées de devoir professionnel, Caerwyn ne s’était résolu à expédier cette entrevue comme il aurait peut-être dû le faire. Laisser quelqu’un dans un état morose n’était pas dans son tempérament. Ainsi, comme d’un devoir implicite, il n’avait pu laisser sa collègue dans cet étrange état presque mélancolique qu’il ne lui connaissait pas. Et quelque part, peut-être avait-il réussi : les voilà maintenant à se sourire, à plaisanter, à fumer et potentiellement à boire également. Rien de tout cela n’était ni sage, ni raisonnable mais au moins Jack avait recouvré un sourire. Et ses signaux et ses propos ne tardèrent pas à placer le nouveau professeur à l’esprit embrumé dans un état proche de la confusion totale.

— Oh non, justice a été rendue, n’est-ce pas ? Je peux toujours te coller une retenue ou enlever des points à Poufsouffle.

Il eut un sourire joueur malgré les paroles toujours plus ambiguës de Jack. Les vapeurs de cannabis le rendaient peut-être paranoïaque mais il avait l’impression de voir des sous-entendus là où il n’y en avait certainement pas et que sa collègue n’attendait qu’une chose: qu’il tombe dans le piège des insinuations graveleuses et commence à y répondre de manière plus explicite. Il n’était pas assez sous l’effet de substance pour relâcher sa garde (à moins qu’il ne l’était trop et qu’il voyait le mal là où il n’y était pas). À sa remarque sur ses problèmes de communication notoires, il se contenta d’hausser les épaules avec un sourire sûrement un peu niais, ne niant cependant pas ses torts. Les lèvres de Jack ne semblaient pourtant plus vouloir s’affaisser, bien loin des airs graves qu’elle avait arborés quelques instants plus tôt. Et si Caerwyn ne savait toujours pas ce qu’il fabriquait à cette heure-ci de la nuit à quémander de l’alcool pour arroser son cannabis, il dût avouer que la musique ne tarda pas à l’entraîner aussi dans un état joueur et joyeux. Le rock’n’roll n’était pas sa spécialité mais il ne pouvait pas ignorer les airs entraînants qui donnaient instinctivement envie de d’accompagner le rythme ne serait-ce que par un simple mouvement de tête.

La bouteille de vin ajouta cependant une ombre sur cet instant improbable. Rattrapé par une raison déplacée et quelque peu rabat-joie, Caerwyn avait exprimé un refus de suivre Jack qui semblait avoir profondément contrarié cette dernière. Son ton s’était considérablement durci devant la mine contrite de son collègue et son visage ne manquait pas de montrer son exaspération. Il eut presque un mouvement de recul quand elle fondit férocement vers lui pour lui arracher la bouteille des mains et en boire une gorgée d’une manière plus que déterminée. La tête hirsute de Caerwyn rentra légèrement dans ses épaules, comme un enfant qui venait de se faire fâcher. Il récupéra la bouteille presque en sursautant, la tenant fortement pour ne surtout pas faire la tomber. Regardant sa collègue droit dans les yeux, il la laissa siffler une dernière remarque concernant son manque de courtoisie flagrante. Silencieux, clairement intimidé par la voix sèche de Griffith, il resta coi quelques courtes secondes avant d’avoir une moue d’approbation. Elle avait raison après tout. Il avait demandé et même s’il ne s’était pas attendu à boire ce vin d’une valeur indécente, il devait honorer ce qu’elle lui avait mis entre les mains. Continuant de soutenir le regard de Jack, il finit par porter la bouteille à ses lèvres. Il ne prit pas une mais deux gorgées puis la retendit vers sa collègue. Comme pour se justifier, il dit :

— Il faut bien que je te rattrape.

Plus la soirée avançait, plus sa raison lui disait qu’il allait très certainement regretter ses excès téméraires le lendemain matin. Qu’il n’avait plus vingt ans et que même à cet âge-là, même si les consommations étaient davantage dans des quantités plus élevés, les matinées suivantes ne lui avaient pas tellement réussi. Mais cette raison était déjà étouffée, bâillonnée par le cannabis et une envie irraisonnable de lâcher prise. Et comme pour effacer sa bévue concernant la bouteille de vin, il se décida de s’exposer un peu plus et de plonger tête baissée dans ce prétendu piège qu’il s’imaginait lui être tendu. Afin de tâter le terrain, il ajouta :

— Au fait, je sais pas si tu as une idée derrière la tête ou non et je sais que ce n’était pas une invitation, mais tu sais que ce que tu me racontes, ça peut porter à confusion ? Si tu veux tant passer à la casserole, il va me falloir me préciser quel genre d’assaisonnement tu veux. Je suis un peu défoncé, là, et j’ai des problèmes de communication avec les gens, j’ai dû mal à te suivre.

Il eut un sourire amusé avant de lui offrir sa paume ouverte.

— Mais au pire, je ferme ma gueule, ça m’évitera de sortir d’autres conneries. Et je peux te proposer de danser. Je te préviens, je suis un piètre danseur mais promis je ferai un effort.

Le regard aussi doux que joueur, il garda sa main fraîchement soignée tendue vers Jack. Peut-être était-elle déjà trop agacée par l’incident du vin pour accepter cette invitation à danser. Mais il voulait faire amende honorable et lui offrir ce qu’elle voulait. S’il n’allait pas être le cavalier parfait, il pouvait au moins la faire tournoyer au grès du tempo. C’était l’avantage du rock’n’roll, finalement. Le danseur masculin n’était vraisemblablement pas celui qui avait besoin d’être le plus gracieux mais Caerwyn avait au moins le sens du rythme. Cela l’arrangeait : il n’aimait pas spécialement danser mais la drogue, et bientôt l’alcool, l’aidait franchement à se désinhiber.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 17 Mar - 13:42

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‎‎  ‎ Dans le genre improbable et imprévu, badiner avec Caerwyn Bevans après minuit autour d’un mégot cannabinique et d’une proposition d’arroser le tout se taillait une excellente place dans la compétition. Sans doute la situation recelait-elle quelque chose de suffisamment loufoque pour oublier les prises de bec et les rancœurs immatures ; menant à plaisanter de leur discorde toute fraîche sans même s’attarder sur le cœur du sujet. “Essaie pour voir” rétorqua malicieusement Griffith en haussant un sourcil lorsque son interlocuteur émit l’idée de punir sa revanche urticante. La discussion n’avait rien de sérieux et, honnêtement, ça lui faisait un bien fou. Elle avait besoin de relâcher la pression, de respirer. Cette année n’était pas tout à fait une partie de plaisir pour elle.
‎‎  ‎ De façon tout aussi absurde qu’elle avait commencé, la soirée s’étira paresseusement pour entamer un interlude musical sur fond aviné. Mais, lorsque le potioniste – qui avait pourtant réclamé l’alcool – déclina le vin offert par l’hôte sur un prétexte idiot, Jack se fâcha. Qu’il la suive ou qu’il parte, mais qu’il ne reste pas planté là à lui faire croire qu’elle pouvait trouver un partenaire d’oubli en lui si ce n’était pas le cas ! Caerwyn rentra la tête dans les épaules comme un enfant grondé, tandis qu’elle buvait sans façon au goulot, avant de lui tendre la bouteille – non sans un geste autoritaire. Un bref silence s’invita dans l’atmosphère soudain tendue, heureusement rompu par un acquiescement et deux gorgées tirées du vin hors de prix. “ Il faut bien que je te rattrape” se justifia-t-il en lui redonnant l’alcool. Avec un petit sourire satisfait, Jack récupéra sa propriété et la déposa sur son bureau. “J’aime mieux ça.
‎‎  ‎ Cependant, lorsqu’elle se retourna, elle ne s’attendait pas à être cueillie par une question aussi frontale. Un instant, elle demeura immobile, avant de croiser les bras ; visage lisse. “Porter à confusion ? Je croyais que nous avions établi que tu n’étais pas plus mon genre que j’étais le tien.” Caerwyn proposa de lui-même de la fermer pour plutôt l’inviter à danser, tendant une paume vers sa potentielle cavalière. Ça, elle pouvait faire. Secouant la tête avec un air vaguement amusé, la quinquagénaire s’avança vers lui pour saisir sa main et la faire passer au-dessus de sa tête en tourbillonnant sur ses pieds nus. “Je danserai bien pour nous deux” assura-t-elle malicieusement, posant ses mains sur les avant-bras de son partenaire improvisé. Choisissant de composer avec leur étourdissement commun et les piètres talents de danseur de Caerwyn, elle opta plutôt pour un slow tranquille en dépit du rythme entraînant de la musique. Hors de question de se faire marcher sur les pieds ou de tomber lourdement au sol comme des chiffonniers mal dégrossis. Un autre moment de pause, avant qu’elle ne pose à son tour une question : “Parce que tu me ferais passer à la casserole ?” Ses commissures étaient ombrées d’une expression mutine, prunelles cristallines pétillant du plaisir du jeu dont on ne devine pas encore le nom.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyDim 17 Mar - 20:21

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Continuant de se laisser porter par les vapeurs de cannabis qui engourdissaient sa réflexion, Caerwyn n’était plus trop en mesure d’anticiper quoique ce soit. La notion du temps était perdue depuis longtemps, passant, contre toute attente, une relativement bonne soirée en compagnie de sa collègue avec qui il avait pourtant et déjà partagé tant de désaccords musclés. À la provocation de la directrice de Poufsouffle d’oser s’attaquer au sablier de sa maison, il ne répondit que par un sourire amusé peu assuré. Non, il n’aurait pas le culot de faire cela, même pour la plaisanterie. Jack semblait être une compétitrice dans l’âme et Caerwyn ne se sentait pas l’assurance de la confronter directement de cette manière. Il avait prévu autre chose, certes, de plus loyal et dans un contexte précis, mais pas ici. La rivalité entre leurs deux maisons ne valaient pas la peine d’être abordée maintenant. Il secoua donc négativement la tête pour toute réponse, craignant instinctivement des répercussions s’il daignait s’attaquer à Poufsouffle maintenant. Titiller Jack était quelque chose qui le tentait bien, mais il n’était pas assez suicidaire pour le faire devant ses yeux. Il attendrait d’être relativement hors de portée pour lui faire comprendre que cette concurrence entre les jaunes et les bleus, il l’alimenterait volontiers.

Fort heureusement – et au grand soulagement du potionniste –, elle ne sembla pas tenir rigueur de son hésitation ridicule concernant le vin. Après tout, il n’avait pas fallu de grand-chose pour faire céder Caerwyn. L’ombre amèrement déçue dans les yeux de Jack et son ton autoritaire avaient suffi à faire plier cette stupide réticence à s’enivrer avec elle. Le potionniste était parfois un peu trop téméraire, mais pas bien persévérant, surtout dans ce genre de situation. Il répondit au sourire satisfait de Jack par un contrit et coupable. Cependant, sa gêne n’allait pas disparaître de sitôt, sa collègue ne semblant pas comprendre (ou voulant lui faire croire qu’elle ne comprenait pas) là où il voulait en venir en soulignant l’ambiguïté de ses dires. Pour toute autre réponse que sa promesse de se taire, il haussa les épaules. C’était peut-être lui qui voyait des possibles confusions là où il n’y en avait pas. Contredire ou même contrarier Jack ce soir n’était absolument pas dans ses plans. Il préférait s’écraser et jouer l’idiot que de tenter de creuser plus loin. Planant et bientôt aviné, c’était peut-être la meilleure chose à faire. De toute façon, si elle avait quelque chose de précis derrière la tête, il se doutait qu’elle ne se gênerait pas pour le lui dire.

Elle accepta néanmoins son invitation à danser, tournoyant lestement au bout de son bras tendu, effaçant rapidement cette incompréhension entre les deux collègues. Il se laissa alors guider, peu confiant dans ses qualités de danseur, d’autant plus sous l’effet du cannabis. Jack opta finalement pour un slow plus tranquille, ce qui était peut-être le plus pertinent et le plus sage. La nuit était déjà bien avancée, la fatigue allait certainement commencer à se manifester plus férocement et au vu de leurs états sous drogue et bientôt son alcool, il valait mieux éviter de tournoyer dans tous les sens. Pour toute personne extérieure, la scène devait être d’une cocasserie sans égale : deux professeurs défoncés, chacun le poitrail à moitié à l’air, dansant un slow sur une musique plutôt rythmée… Leur crédibilité en prendrait un sacré coup. Mais il profitait trop de ce moment de quiétude, loin d’être désagréable, pour songer à une telle chose. Il se laissait porter, bien moins piètre danseur qu’il ne l’avait pensé finalement, la brume de son esprit commençant à devenir de plus en plus épaisse. Ce fut les soudaines paroles de Jack qui le ramenèrent plus ou moins sur Terre. Ses lèvres relevées lui firent bien comprendre qu’elle continuait de se jouer de lui, inlassablement. Et lui, commençant à être incapable d’avoir des pensées totalement claires, lui répondit avec le même sourire et d’un ton joueur :

— Et pourquoi pas, après tout ? Demain est un autre jour, non ?

Il ne savait toujours pas s’il était en train de jouer au même jeu que Jack. Mais son cerveau avait désormais des capacités limitées, d’autant plus que la sociabilisation et les sous-entendus ambigus n’avaient jamais été son fort. De plus, Griffith était également un personnage qu’il ne parvenait pas vraiment à cerner et le cannabis n’aidait absolument en rien. Alors, au moins foncer tête baisser lui permettrait d’éclaircir un peu cette situation qui allait finir par lui donner la migraine, même s’il devait finir dans le mur.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyJeu 21 Mar - 12:29

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‎‎  ‎ Une drôle d’ambiance régnait désormais dans le bureau, seulement troublé du rock entraînant crachoté par le gramophone et du froissement des tissus qui s’effleuraient au gré d’un improbable slow. Les armes avaient été déposées (presque) conjointement, et une trêve s’étirait entre les deux professeurs plutôt habitués à se dévisager avec méfiance qu’à partager une danse sereine. Sans doute pouvait-on y voir là l’effet du cannabis et de l’alcool, mais ces substances-là ne révélaient-elles pas finalement davantage qu’elles ne brouillaient les pistes ? Cette pensée troublait suffisamment Jack pour la faire cogiter. Si elle commençait à saisir que les grands airs que se donnait Caerwyn n’étaient rien de plus que du vent soufflé très fort, il était tout de même différent de le voir, de le sentir et de l’entendre la suivre avec une complicité étonnamment évidente. Il y avait de quoi être déstabilisée, d’autant plus lorsqu’il évoqua cette histoire de casserole et d’assaisonnement. Évidemment qu’on y devinait un jeu, entre les sourires provocateurs et les échanges de regards malicieux, mais Griffith était bien placée pour savoir que deux adultes qui se connaissaient à peine ne plaisantaient jamais vraiment sur ce sujet-là ; c’était plutôt une façon de tâter le terrain, prendre la température. Si, de prime abord, la botaniste n’avait fait que s’amuser avec ses habituels outils de séduction dans l’objectif de surprendre, la potentielle réciprocité qui se dessinait dans cet échange brouillé lui faisait perdre le contrôle – et elle détestait ça.
‎‎  ‎ Alors, elle remit le sujet sur la table au profit d’un silence tranquille, commissures relevées en féline revendiquant son territoire. Bevans n’était pas taillé pour jouer avec elle sur ce terrain-là. Mais cette certitude tangua un peu plus fort lorsque son sourire trouva un reflet sur le visage qui lui faisait face et qu’un “pourquoi pas ?” fut lancé mine de rien. Jack plissa les yeux, avant de secouer la tête dans un petit rire. “Tu serais incapable de faire comme s’il s’agissait d’une bagatelle.” Elle y était habituée ; se sachant parfaitement capable de coucher avec un collègue pour aussitôt passer à autre chose et retrouver une relation professionnelle. Jack était douée pour compartimenter sa vie en soigneuses petites boîtes refermées à clé. Mais Caerwyn ? Oh, elle mettait sa main à couper qu’il n’était pas du genre à oublier si facilement une brève intimité partagée. Alors, pourquoi prétendait-il en être capable ? Pourquoi rentrait-il dans son jeu plutôt que d’évacuer le sujet par une plaisanterie ou une pirouette polie ? Peut-être était-ce une question d’ego.
‎‎  ‎ Finalement, leurs passes d’armes n’avaient pas tout à fait cessé. Elles se poursuivaient jusque dans cet instant de presque-calme, chaque adversaire se mesurant à l’aune du nouveau coup porté pour étudier la réaction, la façon dont l’ennemi accusait le coup pour mieux répliquer. Mais elle allait gagner ; c’était une battante, jamais habituée à abandonner ou à se soumettre à plus fort qu’elle. Elle pouvait perdre une bataille, mais pas la guerre. Et, inévitablement, l’émulation provoquée par ce nouvel affrontement tout sourire, toutes prunelles malicieuses, ravivait la flamme dévorante qui brûlait dans sa poitrine depuis semblait-il toujours. Lentement, ses mains élégantes glissèrent des épaules de son partenaire jusqu’aux pans de sa chemise ouverte, qu’elle entreprit de refermer bouton par bouton sans se presser. “Je suis sûre que tu es un grand tendre, ce n’est pas trop mon genre.” S’oublier dans le chaos de la raison immolée sur l’autel du plaisir, c’était le genre de Jack ; pas celui de Caerwyn, ça aussi, elle en mettait sa main à couper. “Et tu n’es pas mon genre tout court.” Qu’il ne se figure pas qu’il lui fasse le moindre effet ! La tension électrique qui crépitait dans l’atmosphère ténue qui séparait à peine leurs corps à chaque bouton refermé lentement n’était que le fruit d’une adversité soigneusement entretenue. Elle se délectait seulement de l’idée que ses doigts effleurent sa peau à chaque geste censé remettre un peu de pudeur dans cet instant.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyJeu 21 Mar - 17:15

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Caerwyn n’était pas certain du jeu auquel il était en train de jouer. Incapable de comprendre tout à fait les signaux que semblaient lui envoyer Jack, il tâtonnait, mué par cette étrange témérité dont il faisait preuve dès qu’il interagissait avec elle. Il n’aurait su expliquer pourquoi il avait décidé de faire inutilement le coq concernant Silas, pourquoi il s’était si gratuitement et agressivement sur la défensive sur leur échange par lettres de la veille. Et pourquoi, présentement, il s’était improvisé en oreille attentive. L’aperçu que Jack avait de lui cette nuit-là était sûrement le visage le plus proche de la personne qu’il était réellement. Mais cela ne faisait que confirmer ce qu’il lui avait avoué quelques instants plus tôt : depuis quelques temps, il se reconnaissait à peine. À s’énerver pour pas grand-chose, à vouloir tester plein de choses différentes qu’il n’avait jamais eu l’occasion de faire. Il avait mis cela sur le coup d’une volonté de s’essayer à une nouvelle vie, à oublier la précédente mais en réalité, il n’avait aucune fichue idée de pourquoi il s’embarquait dans ce genre de mésaventures. Fumer un joint avant de s’enivrer à moitié avec Jack Griffith qu’il avait passablement insultée la veille avant de danser un slow en faisait partie.

Pourtant, malgré l’absurdité de la situation, il la suivait dans ses ambiguïtés avec une certaine naïveté curieuse. Il avait envie de savoir jusqu’où sa collègue pourrait aller, savoir également ce qu’il se passait lorsqu’il rentrait dans son jeu. Cependant, il s’agissait d’un jeu dont il ne connaissait ni les règles, ni le but, se laissant porter par l’agréable engourdissement du cannabis et de l’alcool, tâtonnant simplement dans cette relation avec cette collègue qui n’avait déjà aucun sens. Mais l’inconnu, il commençait doucement à l’apprécier. Et à ce jour, il n’avait pas trouvé plus imprévisible dans le château que la professeure de botanique. Comme un gamin qui apprenait à jouer avec le feu, il savait qu’il se brûlerait à un moment ou un autre. Tant pis, au moins pensait-il à autre chose. Il en oubliait à quel point il détestait cet endroit qui était un peu le symbole de sa méprise envers le monde sorcier ou encore le pourquoi il était ici. Si sa situation familiale avait été un tant soit peu normale, il n’aurait certainement pas choisi l’Écosse pour exil. Mais comme pour s’en échapper, il avait ce comportement erratique qui allait certainement lui attirer plus de problèmes qu’il n’en avait déjà.

La remarque que Jack lui lança le fit simplement sourire pour l’instant. Voici le genre de réflexion qui pouvait le pousser à relever le défi. Car la petite phrase avec été dit avec un tel aplomb affirmé qu’il avait presque pris cela pour de la provocation. Pour toute réponse, il haussa un sourcil, le regard chargé d’une défiance certaine. Elle se permettait de penser le connaître, il voulait lui montrer qu’elle se trompait. Il avait dit que les histoires avec lendemain lui avaient suffi et il le pensait. Se maquer n’était vraiment pas à l’ordre du jour encore moins avec un potentiel coup d’un soir aidé par le cannabis et l’alcool. Il resta silencieux, son regard planté dans celui de Jack qui avait décidé de passer à la vitesse supérieure dans sa provocation éhontée : après avoir fait glisser ses mains le long de ses épaules, elle entreprit dans un geste presque lascif à refermer sa chemise. Caerwyn aurait été de mauvaise foi s’il avait nié le frisson qui parcourait son échine tandis que ses doigts effleuraient sa peau. Pourtant, il garda les yeux baissés sur ses mains, son sourire toujours joueur aux lèvres. Sur le fait qu’il était d’une nature plutôt tendre, elle ne se trompait pas forcément. Cependant, il aurait décrit son rôle dans sa précédente relation comme étant simplement effacé, docile, mais c’était chipoter. Puis, elle insista à nouveau sur le fait qu’il n’était pas à son goût. Son sourire s’élargit un peu plus, continuant de la laisser s’amuser à refermer sa chemise. Il dit alors sur le même ton détaché que précédemment :

— Je te trouve bien prompte à me juger. Fais attention car je pense pouvoir dire sans me tromper que tu n’aimes pas avoir tort, n’est-ce pas ? Ce serait dommage que je te fasse mentir.

Son regard taquin quitta alors les mains de Jack pour se poser sur les pans du chemisier de cette dernière. Avec la même approche lascive, il fit glisser à son tour ses mains des hanches de sa collègue pour fermer par le bas son vêtement. Cette fois-ci, ses yeux se posaient éhontément sur le corps de la professeure dont il s’efforçait à ne pas regarder plus tôt et qu’il commençait à dissimuler lentement.

— Par ailleurs, cela fait trois fois que tu me dis que je ne suis pas ton genre. Si je peux le concevoir facilement, je vais cependant finir par croire que tu essayes de te prouver quelque chose.

C’était une provocation inutile mais inoffensive. Il n’avait pas de mal à s’imaginer que Jack pouvait préférer un homme mieux bâti, plus viril, plus entreprenant, peut-être aux joues imberbes. Mais la titiller était bien trop tentant. Qu’importe comment se terminerait la nuit, elle en resterait néanmoins très plaisante.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 27 Mar - 11:52

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‎‎  ‎ De façon très inattendue, le regard de Caerwyn trahissait le défi. La façon dont il haussa un sourcil inquisiteur à son affirmation pleine d’aplomb la déstabilisa ; mais ce n’était pas désagréable, au fond. Elle avait besoin d’une distraction, et un adversaire qui déposait les armes au premier coup n’en constituait pas une suffisamment alléchante. Et puis, qu’en savait-elle, finalement ? Cet homme passait son temps à surgir là où elle ne l’attendait pas. Était-ce délibéré ou spontané ? Impossible de le déterminer pour le moment. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il l’intriguait. Elle n’était donc pas près de lâcher le morceau avant d’avoir obtenu quelques réponses au mystère qu’il représentait à ses yeux. Jack détestait ne pas cerner les gens – un levier essentiel pour les mener par le bout du nez. Bevans ne semblait pas vraiment aussi compliant qu’elle l’aurait souhaité. Pour le moment, ça ne la dérangeait pas, mais la frontière entre le jeu et l’outrage était fine.
‎‎  ‎ Le potioniste ne détourna pas les yeux lorsqu’elle entreprit de refermer sa chemise sans se presser ; au contraire, il les planta même dans les siens sans sourciller. Un rien de frustration naquit dans la poitrine de Griffith, saupoudrée d’un surgissement d’excitation – pulsion puérile de pousser la provocation jusqu’au bout pour voir le regard flancher. Plutôt que de se plier à l’autorité naturelle de la botaniste, il préféra baisser les yeux sur ses mains comme s’il s’agissait d’un spectacle tout juste notable. Une certaine satisfaction naquit toutefois chez la quinquagénaire en sentant la chair de poule qu’elle provoquait sur son passage. Si Caerwyn avait montré une parfaite indifférence, nul doute qu’elle en aurait été scandalisée.
‎‎  ‎ Ses affirmations, qui éconduisaient pourtant clairement son partenaire improvisé, semblèrent l’amuser plus qu’autre chose. Son large sourire l’irrita, mais elle se contenta de hausser un sourcil à son tour – miroir sceptique face à sa nouvelle provocation. “Tu n’es pas capable de me faire mentir.” Elle était plus forte que lui, n’est-ce pas ? Alors qu’elle le défiait de son regard cristallin, elle tressaillit imperceptiblement en sentant les mains de son cavalier quitter ses hanches pour s’atteler à refermer son chemisier par le bas. Cette fois, ses yeux détaillaient sans se cacher le corps progressivement rhabillé de sa collègue. “Oh, mais rince-toi donc l’œil, je t’en prie !” ironisa-t-elle en levant les yeux au ciel. Le sarcasme avait beau faire vibrer sa voix et le dédain imprégner son visage, elle ne chercha pourtant pas à le repousser. Parce que ce serait admettre sa défaite, non ? Et il en était hors de question, peu importait si ses frissons trahissaient l’intensité de ce moment tendu.
‎‎  ‎ “Me prouver quelque chose ?” répéta-t-elle, ne se départissant pas de sa superbe. “Comme quoi ? Que les barbus bedonnants qui manquent d’assurance ne sont pas mon genre ?” La pique était gratuite, mais n’étaient-ils de toute façon pas déjà en train de se jauger pour flirter avec la limite à ne pas franchir ? “Je préfère quand il y a du répondant ; du genre mordant.” Le repoussait-elle ou l’invitait-elle ? Peut-être un peu des deux à la fois, valsant toujours avec la ligne rouge grignotée par l’enivrement qui embrumait leurs esprits. C’était tout à la fois une excuse et une justification ; difficile de démêler en faveur de laquelle penchait plutôt la balance.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMer 27 Mar - 17:42

Sympathy for the Devil
L’ambiance était tenue par une tension certaine mais il semblait qu’aucun de deux protagonistes n’en sachent exactement la nature. Peut-être que Jack l’indocile en avait une idée plus concrète que son collègue. Mais Caerwyn, de bonne composition, se moquait bien de qui ressortirait vainqueur de cet affrontement indescriptible. Il s’agissait sans nul doute d’un bras de fer, comme la quasi-totalité de leurs interactions. Toutes, en réalité. Ils se jugeaient constamment, cherchant à aller chatouiller l’ego de l’autre, à titiller ses limites. Mais dans quel but au final ? Que ressortirait-il de cette bataille d’egos lorsque cette dernière aurait un vainqueur ? Caerwyn partait avec l’énergie de l’outsider, celui qu’on n’attendait pas. Perdre ne le dérangerait pas. Mais lui-même ne parvenait pas à saisir pourquoi il s’était lancé dans un tel duel avec Jack. Lui qui détestait tellement ne pas comprendre, lui qui était si perméable, si permissif et si discipliné, pourquoi s’était-il embrigadé dans cet affrontement qui allait à l’encontre de ce qu’il pensait être. Simple insouciance décomplexée d’un quarantenaire désabusé qui tentait de repartir à zéro en allant à l’encontre de ce qu’il avait pu être ? Une inconsciente envie de défier celle qui semblait être la cheffe de meute à Poudlard ? Ou quelque chose de plus sournois ?

Qu’importait ces interrogations à ce moment-là en réalité. L’état de son cerveau n’était pas en mesure de répondre à ces questions maintenant et il les aurait sûrement oubliées dès l’instant où ses yeux se seraient fermés et que la nuit passerait. Pourtant, cette dernière ne semblait pas en finir et Jack ne semblait pas vouloir y mettre un point final. Caerwyn, bien moins entreprenant que sa collègue, se laissait toujours porter par ses provocations auxquelles il répondait, joueur. Il fallait bien entretenir cette joute interminable. Il se savait têtu et paradoxalement patient, ce qui pouvait avoir le don d’agacer certains lorsqu’il avait décidé de ne pas lâcher prise. Cela était peut-être le cas ici, ne sachant dire si Jack s’irritait de plus en plus du comportement de son collègue ou si cet étrange flirt auquel ils se livraient l’amusait tout autant que lui. Mais Jack est pugnace et fière. Même si cela l’agaçait, elle ne voudrait certainement pas le montrer, en témoigna sa petite pique toujours d’une assurance sans faille concernant le fait qu’il ne pouvait pas la faire mentir. Son sourire toujours bien présent sur ses lèvres, le regard toujours plus défiant, presque insolent, il rétorqua :

— Tu veux prendre le pari ?

Peut-être qu’il n’en était pas capable, oui, mais il se montrait prudent avant de relever le défi. Elle s’indigna de son regard baissé sur son corps qui tendait à être caché à nouveau et à cela il répondit simplement :

— C’est toi qui as commencé.

C’était puéril mais un peu vrai. C’était elle qui avait ouvert son chemisier sous ses yeux, elle qui avait porté le sujet sur la table et ne cessait d’y revenir avant qu’il ne se décide à rentrer dans son jeu. Maintenant, dans sa triade de la débauche, il ne manquait plus qu’un élément et aucun des deux ne semblaient vouloir mettre les pieds dans le plat. Serait-ce avouer la défaite ? D’admettre vouloir s’abandonner au plaisir de la chair ? Ou repousser l’autre belligérant serait synonyme d’échec ? Encore une fois, Caerwyn se moquait bien de connaître l’issue de ce combat mais doucement, l’envie de gagner, mais sans en connaître les règles, le démangeait. Peut-être était-ce simplement un jeu d’egos, finalement. Une nouvelle pique, plus agressive, cette fois-ci sur le physique, fut lâchée par Jack. Peut-être manquait-elle de patience, finalement. Il eut un rire insolent, presque narquois avant de répondre simplement, toujours souriant :

— Visiblement, c’est étrangement mieux que les jeunots dans un bar. Parce que sinon je ne serai déjà plus là, n’est-ce pas ?

Il ne savait pas d’où lui venait cette sorte de confiance éhontée mais il savait une chose : les attaques sur l’apparence, il en avait entendues plus d’une pendant des années. Il y était immunisé désormais. D’autant plus que Jack disait vrai : Caerwyn ne faisait pas grand-chose pour se montrer attirant. À des années lumières de sa collègue en bien meilleure condition physique que lui malgré sa décennie supplémentaire. Mais n’étaient-ils pas aux antipodes de l’un et de l’autre finalement ? Encore une fois, elle ne tarda pas à se montrer à nouveau ambiguë par rapport à ce qu’elle venait de dire. Du répondant et du mordant ? Caerwyn s’estimait avoir suffisamment de répartie jusque-là. Néanmoins, il était beaucoup moins incisif que son adversaire, moins enclin à aller chercher à briser l’ego d’en face. Sans se démonter pourtant, le regard toujours figé dans celui de Jack, il continua de refermer le chemisier de Jack, arrivant alors au niveau de sa poitrine. Ses doigts, frôlant pourtant sa peau, continuèrent leur besogne avec indifférence mais toujours cette lenteur lascive.

— J’aurai pourtant juré que c’était toi qui étais du genre mordant.

Toujours ce petit ton insolemment détaché, comme si le résultat de leur joute n’avait aucune importance pour lui. C’était peut-être un peu le cas. Esquiver les attaques de son adversaire finirait certainement par lasser ce dernier ou le faire craquer. Dans les deux cas, rebrousser chemin ou s’abandonner à l’autre étaient vraisemblablement synonyme de défaite. Mais il n’oubliait pas qu’il perdait perdant. Alors il avait adopté cette stratégie de feinte, d’accorder du terrain à Jack afin que son orgueil se jette sur l’occasion. Peut-être se ferait-il plus ou moins violemment congédier ou peut-être pas. Peut-être que son improbable insolence finirait définitivement par agacer Jack ou peut-être pas non plus. En réalité, son esprit n’était même pas très sûr de savoir ce qu’il désirait réellement et ne songeait pas trop aux conséquences. Néanmoins, de cela, il était certain, il n’était pas contre l’idée de s’abandonner une nuit loin de tout. Autre chose qu’il pouvait affirmer également, c’était qu’il avait largement de quoi faire mentir Jack à son sujet. Une fois le chemisier refermé, il cacha alors nonchalamment ses mains dans son dos, son sourire insolent n’ayant pas quitté ses lèvres.



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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyLun 1 Avr - 19:03

( Sympathy for the devil )


‎‎  ‎ Le bal se poursuivait sans que rien ne puisse l’empêcher ; la musique ne faisait pas mine de s’arrêter, pas davantage que les deux duellistes qui ne se lâchaient pas du regard. Il aurait suffi d’un seul bâton pour enrayer la machine, mais rien ni personne ne semblait vouloir le brandir. L’insolence de Caerwyn répondait à la superbe de Jack sur un ton parfaitement complémentaire, si bien que ses lèvres maquillées se pincèrent et ses yeux bordés d’épais cils noirs se plissèrent pour lâcher une réponse pleine d’orgueil : “Je prends le pari.” Elle ne lâcha pas davantage le morceau lorsqu’il laissa son regard errer sur son corps petit à petit rhabillé par ces doigts qui effleuraient sa peau sans en manquer les vagues de frissons inévitables qu’ils soulevaient. Il y avait là quelque chose de primitif, d’instinctif qui se délestait de la raison pour mieux s’enfoncer dans le poison des substances qui ronronnaient dans leurs veines à l’unisson. “La plupart des gens n’osent pas m’imiter” répliqua-t-elle, sourcils légèrement froncés. La plupart des gens manquaient de culot et d’ambition ; cet homme qui lui faisait face, en revanche, elle n’en était plus si sûre.
‎‎  ‎ Comme pour s’en assurer, elle le piqua de son dard sans pitié ; ce à quoi il répondit par un éclat de rire et une question rhétorique qui ne manquait pas de malice. Une demi-grimace tordit la bouche de Jack, exhalant un soupir soigneusement fabriqué. “Ça reste à voir.” C’était tout vu. Mais la lionne avait l’habitude de commander, pas de demander ; alors, c’était à lui reculer ou de céder, car la réciproque n’arriverait jamais. Pourtant, paraissant jouer sur le même terrain que le fauve auquel il se mesurait avec une insouciance irritante, Caerwyn laissa tomber une badinerie d’un air dégagé lorsque ses doigts lents s’appliquèrent à refermer les pans du chemisier sur la poitrine jusqu’alors découverte. Par réflexe, le ventre de la botaniste sursauta, imprimant une curieuse onde qui se propagea jusqu’à ses poumons soudain gonflés ; agacé, l’aînée émit un claquement de langue. “Tu as les doigts froids.” De son côté, elle mit un terme au boutonnage de son partenaire, puis se saisit des pans ouverts pour les faire rentrer dans sa ceinture délicatement, la contraignant à se rapprocher suffisamment pour que leurs corps ne soient plus séparés que par quelques centimètres superficiels ; elle découvrit un sourire carnassier aux vagues allures policées. “Ce serait dommage que tu aies l’air débraillé.J’ai l’ascendant ; je maîtrise la situation, hurlaient ses yeux cristallins, dont l’éclat farouche ne quittaient pas leurs adversaires. “Il serait peut-être temps” ajouta-t-elle en désignant l’horloge murale d’un coup de menton, sans pour autant faire mine de reculer.
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Message(#) Sujet: Re: Sympathy for the Devil || Jack Griffith Sympathy for the Devil || Jack Griffith EmptyMar 2 Avr - 11:33

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Jack ne voulait vraisemblablement pas lâcher le morceau et Caerwyn non plus. Continuant cette joute ridicule entre deux egos en quête d’un frisson puéril, les deux belligérants se rendaient coup pour coup, entre orgueil éhontée, presque acerbe, d’un côté, et insolence effrontée et décomplexée de l’autre. Et aucun ne semblait vouloir flancher, se retenant à céder à n’importe quelle issue de ce combat. En temps normal, sobre, Caerwyn aurait mis fin à ce jeu depuis longtemps. D’un naturel timoré, il ne se serait pas aventuré sur le même terrain que Jack. Et pourtant, il n’avait pas hésité à se dresser contre elle quelques temps auparavant, sans la connaître plus que cela, et il avait également répondu avec véhémence à ses lettres. Il ne savait pas si Jack l’horripilait au point de constamment vouloir la confronter, peu importe la nature de l’opposition, ou bien s’il y avait quelque chose de plus indicible entre leurs deux personnalités diamétralement opposées. Une version plus égoïste de la chose pourrait aussi laisser croire qu’il aurait pu se servir d’elle pour se prouver qu’il était capable de ne plus se soumettre comme avant. Cependant, il n’était pas assez mesquin pour réfléchir d’une telle façon. Insouciant et la raison ankylosée par le vin et le cannabis, il s’amusait simplement de cet affrontement inoffensif à ses yeux.

L’orgueil toujours bien présent chez Jack, elle lui indiqua alors relever le défi. Caerwyn haussa un sourcil incrédule, ne perdant pourtant son sourire insolent. Il n’en attendait pas moins de sa fière collègue mais que se passerait-il s’il parvenait à la faire mentir ? Si, dans le cas où il devait se passer quelque chose entre eux malgré les dires de chacun, cela ne serait effectivement qu’une bagatelle ? De plus en plus titillé dans sa curiosité, de voir jusqu’où la fierté de Jack pouvait être chahutée, il fut tenté de céder. Mais cet orgueil de combattant qu’il ne se connaissait pas parvint à le retenir encore un peu. Hors de question de craquer si vite et si facilement. Elle rétorqua alors que peu de personnes osaient l’imiter comme il le faisait et cela flatta un peu plus son ego déjà gonflé par l’alcool et la drogue. Son regard courant toujours sur le corps de Jack, jouant de l’effleurement de ses doigts contre sa peau, il était galvanisé par cette envie de la provoquer toujours plus. La bousculer à son propre jeu avait quelque chose d’indéniablement grisant. D’une voix posée et calme, il dit alors sur un ton innocent :

— Et ça te dérange ?

Si elle n’avait pas l’habitude que l’on vienne jouer ainsi sur son terrain, l’occasion était trop belle pour la laisser filer. Malgré les airs assurés de Jack, c’était Caerwyn qui posa les questions et elle qui répondait de plus en plus brièvement. Peut-être commençait-elle à s’agacer et lui demanderait rapidement de partir ou alors perdait-elle une autre forme de patience tandis que le frisson qui la prit au moment où il passa ses doigts proches de sa poitrine ne lui échappa pas. Il ne fut pas dupe à sa réponse concise concernant les jeunots au bar, se contentant d’y sourire simplement. Il aurait été mentir cependant que de penser qu’il était imperméable aux gestes de Jack. Elle jouait même jeu que lui et il tombait dans les mêmes pièges qu’elle. S’ils parvenaient tous deux à faire comme s’il s’agissait d’un jeu qui prenait fin, cachant leur corps à la vue de l’autre, ce n’était en réalité peut-être que le début. Mais ce frisson qu’il avait provoqué, elle le masqua rapidement par un agacement certain, prétextant que les doigts du potionniste étaient froids. De cela, il en était pas si sûr, ayant l’impression que son corps n’était en train devenir que chaleur – sûrement à cause de l’alcool, bien évidemment.

Caerwyn ne menait pas la danse pour autant. S’il tenait bon et savait répliquer, l’ambiguïté constante de Jack rendait le jeu bien plus difficile. Elle effaça subtilement la distance qui les séparait encore vainement et en profita pour ranger sa chemise dans sa ceinture. Elle aussi avait les doigts froids. Les poumons du potionniste se gonflèrent d’une attente à laquelle il se refusait de céder. Son sourire commençait à s’effacer, son regard, pourtant courageusement planté dans celui de Jack devenait légèrement nébuleux à son tour. Néanmoins, à sa petite phrase lâchée, il parvint à répliquer :

— Pour aller où ?

Ce n’était pas le petit trajet entre les serres et les cachots qui allait le préoccuper plus que cela. Ils étaient au milieu de la nuit, il n’y avait pas âme qui vive à cette heure-là. Mais peut-être n’avait-il aucune intention de partir, finalement. S’efforçant de toujours garder soigneusement ses mains dans son dos, son regard flancha et ses paupières se fermèrent à moitié tandis que son front se rapprochait inconsciemment de celui de Jack. Cette dernière désigna alors l’horloge du menton et continua à jouer avec son ambiguïté caractéristique.

— Je devrais partir alors ?

Sa voix avait été plus basse, plus grave, trahissant la porosité de ses barrières en train de céder. Pourtant, il s’agissait là de son ultime tentative de la faire flancher : oui ou non, elle devrait répondre. Se contredisant lui-même néanmoins, ses mains finirent par sortir de son dos pour retourner innocemment sur les hanches de Jack, le cœur battant d’une émotion bien plus agréable que son habituelle anxiété.



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