Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Réunion de crise — LES PRÉFETS Jeu 4 Fév - 23:15
HRP :
Ça semblait vouloir le faire donc j'ouvre mais aucune obligation, hein, si vous voulez pas ou que vous avez pas le temps, c'est vraiment pas la fin du monde. Dans le pire des cas, on peut faire un truc sans trop d'ordre de passage et chacun répond quand il veut/peut, comme ça ça peut rejoindre en cours de route au besoin
(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Ven 5 Fév - 15:49
ft. ... & ...
réunion de crise
Elle n’avait rien dit pour cette révolte ridicule et minuscule voulant s’insurger contre la réforme d’interdiction d’usage de la magie. Elle n’avait rien dit et elle avait pourtant hésité à le faire ! Felicia avait envoyé un mot à Prudence, elles avaient repris leurs petites suppositions sur les possibles coupables de l'empoisonnement du Ministre, comme lors de l’époque des badges rouges, et il n’y avait pas eu de suite. Il n’y avait pas eu de suite parce que, finalement, la dangerosité de cette petite rébellion semblait bien moindre à ce qu’ils avaient déjà connu. Pour le moment, aucun grand esclandre, aucune agitation dangereuse, rien à contrôler. Ils faisaient attention pendant les rondes, et ça c’était arrêté là. Ou, plutôt, ça n’avait pas eu le temps d’aller plus loin pour le moment. À croire qu’ils s’étaient tous donné le mot pour rendre leur vie impossible ! Un appel anonyme à la révolte par-ci, un bafouement des valeurs à nom découvert par-là… Felicia aurait bien plus facilement laissé couler, en vérité, si l’enfant derrière tout le remue-ménage du jour n’était pas de chez Poufsouffle. Malheureusement, Zeynep Özdemir était élève à Poudlard, deuxième année, maison Jaune. Sa maison. La maison qu’elle avait à sa charge pour la troisième année consécutive maintenant. Fermer les yeux sur ce qui était en train de se passer, c’était irresponsable et un manquement à ses devoirs. Oh, elle adorait l’idée de la gamine, vraiment. Elle l’appréciait, la trouvait intéressante, intrigante, sujette à réflexion. Mais ce n’était pas le moment, ce n’était pas le moyen et même s’il se trouvait que personne ne la suivait dans son idée folle, cela n’en faisait pas moins grand bruit. Enfin, elle pourrait au moins se vanter d’avoir réussi à réunir tous les Préfets une seconde fois.
L’idée ne venait pas d’elle, malheureusement. Cameron Brown avait été plus rapide et prouvait au moins qu’il ne servait pas à rien dans cette petite équipe. Carte se montrait déjà moins efficace que lui. Felicia faisait clairement le travail pour deux. Elle lui avait bien demandé d’envoyer également un mot à Zeynep pour contrebalancer le sien, mais allez savoir s’il l’avait vraiment fait ! Elle ne le saurait que dans quelques minutes, semblerait-il. S’il daignait se montrer, bien sûr. S’il daignait tous se montrer. La Préfète avait fait l’impasse sur un repas copieux pour manger plus vite et rejoindre plus rapidement la Salle des Préfets afin de préparer plumes et parchemins. Elle avait prévu pour huit, mais ils ne seraient certainement pas au grand complet. Enfin, elle espérait tout de même voir la tête de Prudence et de Bonnie, sinon ce serait bien triste pour leur équipe. Et bien triste pour elle. Qu’allaient-ils bien pouvoir décider, de toute façon ? Faire remonter le tout à la Directrice ? Arriver à la conclusion logique que la lettre anonyme et celle de Zeynep n’était aucunement liée ? Du basique. Du très simple. De la paperasse ennuyante que Felicia était ravie de faire. De toute façon, elle n’avait plus que ça à faire. Ça ferait au moins passer le temps. De toute façon, elle avait eu le temps de parler avec Zeynep rapidement : la gamine ne changerait pas d’avis. Ils n’auraient pas à tergiverser bien longtemps.
Felicia venait à peine de poser ses fesses dans le siège qu’elle avait nommé sien implicitement quand le Préfet des Serdaigle entra dans la salle à son tour. Il la salua de vive voix, elle lui répondit par un simple hochement de tête. Pour un gamin, il se montrait plus apte à cet execice que la plupart de ses collègues. C’était ridicule. Enfin, s’il ne l’avait pas fait, elle l’aurait fait. Quitte à aller chercher les gens par la peau des fesses ou à prendre les décisions seule si personne ne venait. Toutefois, d’après lui, ils seraient au moins cinq à faire acte de présence. « Toi, moi. Qui d’autre ? » Car si l’on rajoutait Prudence et Bonnie, il manquait encore une personne et Felicia n’arrivait pas à bien saisir qui serait là. Carter ? Même pas en rêve. Caleb ? S’il était aussi quiche que son meilleur ami, elle ne le verrait pas non plus. Killian ? Ce n’était pas un exemple. Mary peut-être, dans ce cas, mais vraiment, il n’y aurait pas un mec pour rattraper l’autre. Qu’ils doivent prendre l’exemple sur un cinquième année… Les Préfets de leur époque étaient tombés bien bas.
Cependant, Felicia haussa des sourcils de surprise en voyant certains d’entre eux assister à une réunion à laquelle elle aurait pensé ne jamais les voir. La dernière fois, Killian s’était permis d’arriver en retard et le Préfet des Verts ne s’était jamais montré. Il y avait du progrès d’année en année, visiblement. Ils ne tardèrent pas à commencer la réunion après ça. Cameron prit la parole premier avec une simple question. Quelque part, il n’avait pas tort, autant aller droit au but. Mais pour ne parler à personne d’autre que Casey et rares autres personnes, Felicia n’avait pas une réponse convenable. « Je ne sais pas pour les autres, mais pour avoir contacter Zeynep en personne, elle ne compte pas revenir sur ses mots. » Autant donner cette information directement, qu’on ne vienne pas l’attaquer sur le fait qu’elle aurait dû faire quelque chose en tant que Préfète de la gamine ; elle avait fait quelque chose. Et ça n’avait pas marché.
Lilith C. Davis
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Arrivé(e) le : 03/07/2016 Parchemins rédigés : 1482 Points : 2 Crédit : sur Tumblr Année : 6ème année en septembre (17 ans)
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Ven 5 Fév - 20:08
Réunion de crise
Les préfets
Les choses commençaient à dégénérer à Poudlard. Ca m'avait manqué tient. L’année dernière et ce début ressemblaient à des vacances par rapport à ce que nous avions déjà traversé et de toute évidence, le calme ne pouvait pas durer. Tout a vraiment commencé au retour des vacances de Noël avec l’annonce de l’interdiction d’utiliser la magie en dehors des cours. Soi-disant pour notre protection. Comme beaucoup de mes camarades, je ne l’ai pas compris comme ça. Ce retrait de notre droit reflétait plutôt l’incapacité du corps professoral à gérer des ados qui apprennent à user de leurs pouvoirs à juste titre. L’enquête sur la tentative d’empoisonnement d’Appleton n’a pour l’instant pas abouti. Frustrés de ne pas avoir trouvé de coupable, ils ont préféré nous restreindre dans nos libertés plutôt que d’apprendre à faire leur boulot comme il faut. Et comme toujours, qui doit payer les pots cassés ? Nous les élèves. Allez savoir pourquoi il faut que ce soit des bandes d’enfants et d’adolescents qui se prennent des restrictions dans la gueule alors que rien ne prouve que ce soit de notre fait. Forcément, un vent de rébellion a commencé à souffler pour faire entendre le mécontentement, ce qui n’a rien de surprenant. Si je n’avais pas été préfet et dans une situation assez précaire, je me serai joint avec grand plaisir au bordel général. Mais la seule chose que je puisse vraiment faire avec mon statut de préfet surveillé de près par son directeur de maison pour détention d’alcool, c’est fermer les yeux et couvrir les petites actions faites à droite à gauche qui, dans le fond, ne font vraiment de mal à personne et que je soutiens à 100%. Non mais c’est vrai quoi, on est des sorciers, on est des élèves, on veut apprendre à se servir de la magie… À quel moment on nous interdit d’en faire usage ? Et puis rien que sur le principe, j’aime pas qu’on nous interdise des choses donc forcément je soutiens cette petite révolution.
En revanche, pour ce qui est du message qui circule depuis ce matin, je suis irrévocablement contre. Révéler aux moldus qu’on existe ? Non mais c’est quoi ce bordel ? J’ai failli m’étrangler à la lecture de ce petit bout de parchemin. Et plus encore lorsque j’ai lu l’identité de la personne. Une gamine de deuxième année qui veut refaire le monde alors qu’elle ne connaît rien ? Non mais va falloir se calmer tout de suite ! Elle ne se rend pas compte des conséquences de ce qu’elle veut faire. Et ça m’a rendu fou de rage. Moi je sais ce que ça implique. Parce que je l’ai déjà vécu. Et ma différence, être un sorcier, m’a fait vivre les plus sombres années de ma vie et a fait de moi le petit con que beaucoup voient en moi. Mais parce qu’ils ne savent pas ce que c’est que de se faire humilier, rabaisser, maltraiter et frapper parce qu’on est différent. Parce qu’on leur fait peur. Parce qu’on ne correspond pas à la norme. Parce qu’ils ne comprennent pas. Et il est tout bonnement hors de question que je revive ça un jour.
Ma première réaction a été d’essayer de trouver la gamine pour l’incendier, mais finalement mon plan est vite tombé à l’eau. Après tout, je ne savais même pas à quoi elle ressemblait la mioche. L’invitation de Cameron pour se retrouver entre préfet pour en discuter a eu le don de me calmer un minimum et j’ai pu échanger quelques lettres pour prendre la température. Un vent de panique a soufflé parmi les élèves et même Armitage l’a senti. A sa demande, j’ai préféré lui raconter la vérité, persuadé qu’il l’apprendrait de toute façon tôt ou tard et sa réactivité m’a quelque peu soulagé. Pour la première fois, j’étais impatient de retrouver mes co-préfets pour essayer de désamorcer cette situation. Pour une fois, j’agissais vraiment parce que quelque chose me tenait à coeur.
Le repas a été assez expéditif et après un signe de tête à Prudence, je me suis levé de table pour me diriger à grand pas vers la salle des préfets. « J’espère qu’on pourra vite mettre ça derrière nous et que ça n’aboutira pas … Il manquerait plus que ça nous déclenche une guerre avec les moldus tiens. » Je glisse à Prudence dans un grognement. C’est tellement un truc comme ça qui nous pendrait au nez. Chez les sorciers on parle souvent de l’extrémisme des sangs-purs. Mais les sorciers connaissent également mal les moldus qui ont tendance à sur-réagir. Suffit de voir les films américains sur les aliens : ils finissent toujours pas être exterminés. Et en soit, à leurs yeux, on serait assez comparable à des aliens.
Je rentre dans la pièce comme une tornade sans prendre la peine de frapper. Félicia et Cameron dont déjà là. Je sais que Caleb devrait venir. J’imagine que Bonnie aussi. Il ne manquerait potentiellement que Max. « Salut. Merci d’avoir initié cette réunion Cameron, on peut pas laisser la situation s’envenimer. » Je dis avec honnêteté avant de me diriger vers un siège. Je me mords la lèvre pour contenir mon énervement et mon envie de lâcher tout ce que j’ai à dire et pianote inconsciemment sur la table. Ne parvenant pas à rester en place, je finis par me relever, me servir un verre d’eau et me met à arpenter la pièce, songeur.
J’hoche la tête en direction de Caleb lorsque celui-ci rentre dans la pièce et patiente encore quelques minutes avant que Cameron pose timidement une question. Je me redresse, pose mon regard sur Félicia. Elle a contacté la jeune fille, l’intimant certainement d’arrêter de faire des conneries, mais sans grand succès. « Pour ma part, j’ai essayé de prendre la température. De ce que j’ai compris, beaucoup d’élèves sont paniqués et refusent de suivre ce mouvement, de peur des conséquences. Au moins ils se posent des questions et n’agissent pas comme des moutons, c’est déjà ça. Malheureusement, il n’est pas impossible qu’une minorité ai déjà envoyé des hiboux, mais pour ceux-là, ce n’est plus de notre ressort. J’ai prévenu Armitage qui s’est empressé de mettre les oiseaux sous clés pour limiter les conséquences. » J’informe tout le monde avant de me tourner vers Félicia. « Il lui est passé quoi dans la tête à cette gamine ? D’où à 12 ans tu proposes un truc comme ça ? Son but c’était de mettre le feu au poudre ? Après tout ce qu’on a déjà traversé elle voulait en plus qu’on se prenne des moldus sur le dos ? Ils vont pas réagir positivement si on leur balance un truc comme ça, c’est n’importe quoi ! Tu veux pas lui faire apprendre par coeur les chapitres d’Histoire de la Magie à ce sujet ? Ca la calmera. » Et le pire, c’est que je suis sérieux.
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Sam 6 Fév - 16:35
Réunion de crise
Les préfets ϟ Bonnie
L’année avait pourtant bien commencé. Force est de constater qu’il fallait désormais faire ses adieux à tout espoir de tranquillité. Pas vraiment ce que Bonnie aurait souhaité pour terminer en beauté sa scolarité à Poudlard… Le monde magique ne trouverait donc jamais la paix ? Pas dans cette école en tous cas. C’en était presque un soulagement que de savoir qu’il ne lui restait plus que quelques mois à tirer avant de mettre toute la distance possible entre ce lieu maudit et elle. Oh bien sûr, elle regretterait un peu, après tout, elle y avait passé sept années de sa vie. Mais elle y avait aussi risqué sa peau plus que nul part ailleurs. Est-ce qu’ils précisaient ce genre de choses sur les courriers qu’ils envoyaient aux parents des enfants de moldus ? « Attention votre enfant peut y passer tous les quatre matins mais c’est pour la bonne cause, il apprendra la magie. » Voilà qui était très vendeur. Mais assurément réaliste. Et puis quel magnifique souvenir les premières années avaient-ils rapporté chez eux pour Noël ! Une tentative d’empoisonnement du ministre, rien que cela. Et comme d’habitude, impossible de tirer l’affaire au clair. Si le poison avait été trouvé, l’auteur du crime lui n’avait pas été arrêté. Comme dans l’affaire des badges rouges il y a deux ans : on ignorait encore qui avait été à l’origine des troubles qui avait secoué le château. Enfin, secoué… C’était un euphémisme puisque le feudeymon avait ravagé l’école de fond en comble. S’il y avait assurément un pro sang-pur intransigeant derrière les événements de fin d’année, leur problème du jour avait une provenance tout à fait inattendue. S’ils s’y mettaient tous, ils n’étaient pas sortis du bois…
Après la réception de ce courrier inattendu, l’heure était à la réunion de crise. Les préfets bougeaient en attendant que les ordres ne viennent de plus haut. Mais pour l’instant, enseignants et administration restaient silencieux. Peut-être n’avaient-ils pas pris la menace au sérieux ? Probable quand on savait que cette exhortation à la révolte émanait d’une fillette de douze ans. Pour autant, si cette lettre surprenante avait pu faire émerger des idées stupides dans la tête de quelques élèves, cela suffisait à ce qu’ils redoublent de vigilance. La Serpentard avait à peine eu le temps d’en discuter avec Prudence, dans le couloir entre deux salles de classe. Le sujet méritait pourtant qu’on s’y attarde davantage. Et elle n’était visiblement pas la seule à le penser : le message de Cameron en témoignait. Se réunir d’accord, mais pourraient-ils vraiment faire quelque chose ? Bonnie en doutait un peu.
A l’heure dite, elle prit le chemin du troisième étage pour y retrouver ses comparses. Ou du moins ceux que le problème intéressait. La vert et argent doutait un peu d’y voir Caleb mais après tout, elle pouvait se tromper. Felicia serait assurément présente et doublement concernée : Zeynep faisait partie de la maison Poufsouffle. Prue serait certainement des leurs également mais pour les autres, impossible de prévoir. Lorsqu’elle poussa la porte elle fut surprise de voir que Killian était déjà arrivé. L’an dernier il aurait probablement été parmi les derniers. Si toutefois il avait pris la peine de venir. Bonnie ignorait ce qu’il s’était passé durant l’été mais le Gryffondor avait considérablement changé. Elle chassa rapidement cette idée de son esprit, ils avaient d’autres chats à fouette aujourd’hui.
« Salut ! »
Discrète, comme toujours, elle se glissa aux côtés de Felicia et laissa les autres prendre la parole. La préfète verte écoutait d’une oreille attentive les interventions de chacun. Visiblement, ils n’avaient pas perdu de temps pour passer à l’action.
« Kendrick a laissé un message sur le panneau d’affichage de la salle commune des Serp pour rappeler les règles en vigueur et dissuader les verts de suivre le mouvement. »
Est-ce que cela serait efficace ? Bonnie doutait qu’un simple message d’avertissement suffise à empêcher certains de passer à l’action. Au contraire, elle craignait que les tentatives pour étouffer le mouvement ne fasse que le renforcer. L’esprit de contradiction de certains dépassait l’entendement.« J’ai prévenu Armitage qui s’est empressé de mettre les oiseaux sous clés pour limiter les conséquences. »La préfète verte se tourna vers Killian.
« Restreindre encore les libertés en empêchant les élèves de communiquer… Cela ne risque pas d’envenimer la situation ? »
Plus les restrictions seraient fortes, plus certains auraient envie de se révolter. Ce qui pouvait se comprendre. Et le point de départ de tout cela n’était-il pas justement l’interdiction faite aux élèves de pratiquer la magie en dehors des salles de classe ?
nightgaunt
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Lun 8 Fév - 20:35
Les événements se précipitaient à Poudlard, assez pour que – chose inédite – je réponde à un message de Cameron proposant à tous les préfets de se retrouver le soir même. Cette fois-ci, il ne s’agissait plus d’une révolte légitime contre l’interdiction de la magie. Il s’agissait d’une jeune sang-de-bourbe idiote qui voulait mettre à bas le secret magique dans le but affiché de s’en prendre à la suprématie des sangs-purs. Qu’elle était naïve… Comme si nous allions la laisser faire… Et puis quelle idiotie d’envoyer cela à toute l’école, c’était bien la preuve que les sangs-de-bourbe ne valaient rien. Mais cela montrait à quel point la politique de laisser une telle vermine se servir de la magie était dangereuse et quitte à interdire la magie c’était à elle et à ses semblables qu’il faudrait interdire la magie, et pas seulement en-dehors des cours. Je me disais cela car je savais pertinemment les dégâts qui existaient du fait que mon père connaisse notre existence. Lui et sa famille avait voulu bâillonner ma mère, l’empêcher de prendre la place qui aurait dû être la sienne. C’était en cela que la connaissance de notre existence était dangereuse. Nous étions supérieurs et les moldus étaient jaloux. Alors il faudrait prendre des mesures contre tous ceux prêts à mettre à mal le secret magique. Pourtant, j’y allais en traînant les pieds, à cette réunion. Ce n’était à mon avis pas avec Cameron que le problème se résoudrait puisqu’à mon sens il en faisait partie, justement, du problème. Donc j’avais pris un peu mon temps avant d’arriver, histoire de finir tranquillement un repas pris seule, au milieu des murmures qui agitait toute l’école depuis ce matin. Ils étaient nombreux quand j’arrivais, Cameron était là Killian, Felicia et Bonnie aussi. J’eus à peine le temps d’entendre cette dernière se demander naïvement – comme la traître à son sang qu’elle était – si nous enlever le droit de faire de la magie ne risquait pas d’empirer la situation. « C’est sûr que si on fait plus de magie et qu’on peut plus communiquer, plus besoin de secret magique... » lâchai-je d’un ton peu amène. Plus les yeux plein de hargne je lançais à Cameron : « Bon on parle de quoi ? D’une légitime volonté de conserver ce qui fait de nous des sorciers, ou de cette folle qui nous met tous en danger ? » Je n’avais pas apprécié qu’il mette dans son message les deux sur le même plan et je tenais à le lui faire bien sentir.
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Mer 10 Fév - 16:48
réunion de crise
les préfets
Tout en triturant pensivement la fin de son repas dans son assiette Prue réfléchissait. Si l’année avait commencé calmement, il lui était impossible désormais de nier l’évidence qu’une catastrophe approchait à grand pas. L’empoisonnement du Ministre, l’obligation de rester à Poudlard, la fouille minutieuse de leurs affaires, l’enquête… Et maintenant la menace de révéler l’existence du monde magique. Par Merlin, lui était-il donc impossible de passer une année sereine à Poudlard ? À simplement s’inquiéter de ses petites affaires comme n’importe quelle adolescente de dix-sept ans ? Apparemment non. La Gryffondor releva la tête et coula un regard en direction de Killian qui mangeait non loin d’elle. D’après leur petit échange de hibou et la discussion qu’ils avaient eu en fin d’après-midi, il comptait lui aussi se rendre à la réunion des préfets organisée par Cameron. Un sentiment étrange s’empara de Prue tandis que son regard traînait sur son co-préfet. Avoir réglé leur querelle et le savoir désormais à ses côtés pour affronter cette potentielle nouvelle menace la soulageait bien plus qu’elle ne l’aurait pensé. Elle avait l’impression de retourner deux ans en arrière, à l’époque des badges rouges, à enquêter en compagnie de Felicia, Bonnie et Killian. La Gryffondor espérait simplement que cette histoire-là causerait bien moins de dommage que les évènements consécutifs au mouvement des badges rouges. Une fois son dessert terminé, Prue se leva en même temps que Killian et ils filèrent tous deux en direction de la salle des préfets. Le jeune homme semblait encore plus tendu qu’elle et Prudence acquiesça d’un air soucieux en l’écoutant.
« J’espère aussi. Comme si on avait pas eu assez de soucis dans ce château… »
Elle soupira tandis qu’ils montaient rapidement les marches qui menaient au troisième étage. À croire qu’il leur était strictement impossible de mener une vie normale à Poudlard… Même si elle adorait l’endroit, Prudence devait bien admettre qu’elle était lasse de toutes ces catastrophes.
« Vas-y je te rejoins. » glissa-t-elle à Killian en lui effleurant le bras tandis qu’ils arrivaient non loin de la salle des préfets.
Elle avait repéré un mouvement au bout du couloir et voulait s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’élèves occupés à transgresser le règlement. Depuis le hibou de Zeynep, beaucoup se sentaient pousser des ailes et la situation était plus que tendue au sein du château. Mieux valait éviter les heurts et autres bêtises, surtout si tous les préfets étaient occupés à discuter entre eux. Killian pénétra donc dans la salle et Prue s’avança au bout du couloir. Elle débusqua au bout d’une minute deux élèves de quatrième années cachés derrière une statue de harpie. Ils s’embrouillèrent quant à la raison de leur présence et Prudence en déduit qu’ils préparaient quelque chose. Après une brève discussion avec ses condisciples, Prue les somma de regagner leur salle commune et vérifia qu’ils s’éloignaient bel et bien du couloir avant de gagner à son tour la salle des préfets. Elle fut ravie d’y découvrir Felicia et Bonnie et s’empressa de s’assoir entre cette dernière et Killian. Cameron et Mary étaient là également. La discussion semblait déjà porter sur le courrier de Zeynep et ses conséquences. Prue croisa les jambes et tourna la tête vers Killian qui expliquait avoir tenu Armitage au courant des dernier évènements. Il enraya immédiatement sur Zeynep, son agacement prenant rapidement le dessus. Prue posa une main apaisante sur son avant-bras et se tourna en direction de Felicia qui était probablement la plus à même d’éclairer leur lanterne concernant Zeynep.
« Feli, est-ce que tu sais ce qui l’a poussée à agir ainsi ? Avant cette histoire de lettre ça me paraissait être une fille sans histoire. »
Passer d’une inconnue au bataillon à l’investigatrice d’une rébellion contre le secret magique n’était pas anodin. Quelque chose devait motiver Zeynep, il ne pouvait pas s’agir seulement de l’empoisonnement du Ministre… Prudence se tourna ensuite en direction de Bonnie qui avait également réagi aux propos de Killian. En effet bloquer les échanges de hiboux pouvait sonner comme une privation des libertés néanmoins quand on voyait à quelle vitesse les rumeurs les plus folles circulaient… Il fallait agir et essayer d’étouffer le Basilic dans l’œuf.
« Peut-être… répondit-elle en haussant les épaules, mais il faut parvenir à enrayer toutes ces rumeurs grotesques… Qu’ont dit vos directeurs de maison ? »
Elle s’adressait à tous les autres préfets présents étant donné que chaque maison de Poudlard était représentée autour de la table. La voix de Mary Asquith se fit ensuite entendre et Prue se tourna vers elle ;
« Les choses vont un peu de pair, dit-elle en soupirant, d’un côté je ne pense pas que son appel à rompre le secret magique n’entraîne de réels problèmes tant que nous sommes au château, d’un autre je me dis qu’il suffit d’un effet boule de neige pour que nous nous retrouvions tous exposés. »
Elle n’osait imaginer ce qui pourrait se passer si le monde magique était révélé aux moldus. Certains seraient probablement hostiles, cela risquait d’entraîner des conflits, le racisme ambiant ne ferait qu’empirer… Elle déglutit péniblement et chercha des yeux la carafe de jus de citrouille et les verres que les elfes laissaient à leur disposition. Elle apporta le tout sur la table et distribua les verres aux autres avant de servir à boire, attendant la suite de la discussion.
HARLEY-
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Mer 10 Fév - 18:19
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Lun 15 Fév - 14:27
Si on lui avait dit que devenir préfet l'amènerait à faire une réunion d’urgence pour traiter du cas d’une gamine complètement tarée qui souhaitait mettre en péril le secret magique, il aurait bien volontiers décliné l’offre. Quoi qu’on le lui avait bien plus imposé que proposé. L’année dernière avait pourtant été tranquille, pourquoi donc cette année, qui était notamment sa dernière, n’aurait-elle pas pu être dans le même genre ? Il avait déjà du mal à gérer sa propre vie, voilà qu’il devait s’occuper de celle des autres. C’est d’une humeur à la fois blasée et massacrante que Caleb avait pris son repas rapidement, ne prenant pas la peine de regarder ses camarades autour de lui parler avec entrain du courrier qu’ils avaient reçu. Toutes ces discussions lui vrillaient le crâne et il n’avait qu’une hâte, se retrouver dans un coin tranquille à fumer une bonne clope avec un litre de café. L’estomac à moitié rempli par ce qu’il s’était forcé de manger, il s'éclipsa aussi vite qu’il était venu, lançant à la table des poufsouffles un coup d'œil à son meilleur ami comme pour lui indiquer qu’il y allait en premier.
Montant les marches rapidement, les mains dans les poches, le Serpentard rejoignit le troisième étage où se situait la salle des préfets. Il ne savait pas vraiment qui allait se joindre à la réunion. Félicia très certainement, Cameron aussi étant donné qu’il était celui qui avait proposé de se rejoindre. Killian lui avait également confirmé venir et il avait rapidement échangé avec Bonnie dans la salle commune de leur maison. Comme quoi, cette histoire prenait à coeur pas mal de ses collègues. En même temps, plus rien n’allait dans cette école. Entre la tentative d’assassinat sur le Ministre puis les interrogatoires, l’interdiction d’utiliser la magie en dehors des cours et maintenant cet appel à la révolution, tout s’enchainait et ça devenait n’importe quoi. Il ne soutenait pas du tout les choix de la direction, quand bien même c’était pour soi-disant protéger les élèves. Lui il voyait ça plutôt comme une atteinte à ses origines. Et pour une fois, il était prêt à mettre en avant les arguments que beaucoup de sang-purs utilisés. Mais par contre, il était totalement contre le message de cette Zeynep. D’où pouvait-elle se permettre de vouloir mettre en danger le secret de la magie ? Cette gamine n’y connaissait strictement rien.
Arrivé devant la porte du lieu de rendez-vous, je rentre sans prendre la peine de frapper et constate déjà la présence des autres. Je les salue rapidement d’un signe de la tête dont un plus prononcé en direction de Killian et me poste non loin de lui, contre l’un des sièges, à moitié assis, les bras croisés. C’est Cameron qui ouvre la discussion en posant une question à laquelle Félicia répond avoir déjà pris contact avec la jeune fille mais que cette dernière ne comptait pas revenir sur ses paroles ce qui eu le don de lui faire lever les yeux au ciel. Bonnie informa les autres que leur directrice de maison avait déjà laissé un message sur le panneau d’affichage de leur salle commune pour dissuader les autres serpents de suivre le mouvement. Information qu’il confirma d’un hochement de tête. Quant à Killian, il avait vu avec le concierge pour mettre les oiseaux sous clés et ainsi limiter les conséquences. Initiative qu’il trouva judicieuse quand bien cela restreignait encore plus leurs libertés. Et la préfète des serdaigles en rajouta une couche à ce niveau là.
Vaut mieux ça plutôt que déclencher un plus gros mouvement à l’extérieur du château, ce qui risque d’être bien plus grave. lâcha-t-il dans un soupir pour accompagner les dires de Prudence. C’était la première foi qu’il ouvrait la bouche pour prendre part aux discussions. Cette gamine, il avait déjà eu affaire à elle et le souvenir qu’elle lui laissait était des plus désagréable. Elle était venue le juger sans même le connaître et à ses yeux elle ne valait pas mieux que les pro-sang-pur qu’elle détestait tant.
J’ai déjà discuté avec cette gamine. Et je la trouve aussi extrême que certains pro-sang-pur si vous voulez mon avis. Elle est venue me voir pour me demander dans quel camp j’étais, pour la simple raison que je suis né sang-pur. Et le juste milieu, elle ne connait pas. Il s’était détaché de son siège en leur racontant sa rencontre avec Zeynep, sans pour autant aller dans les détails. La fin de leur rencontre s’était terminée par une humiliation de sa part. Il l’avait prévenu mais ne l'avait pas écouté.
Caleb accepta le jus de citrouille que leur proposa la co-préfète de Killian tout en écoutant les autres. Cameron, à nouveau, reprit la parole en partant du principe que si elle était seule dans son délire, ce n’était pas si grave et que si elle passait à l’action, les oubliators feraient leur travail et c’est tout. Il fallait simplement faire en sorte que personne ne la suive. Un soupir passa à nouveau ses lèvres, déjà exaspéré de toute cette histoire.
Si ça s’ébruite et qu’elle met réellement en danger le secret magique, ça ne s’arrêtera pas au simple “job” des oubliators… Ça peut aller très loin. Crois-moi.
Et il savait de quoi il parlait. Ici, il était surement le seul sang-pur de cette pièce dont les parents partagés les croyances de la supériorité du sang et qui, pour eux, trahir le secret magique serait de la pure trahison.
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Lun 22 Fév - 0:09
ft. ... & ...
réunion de crise
Ils attendaient donc Mary, Caleb et Killian. Cameron n’avait reçu aucune nouvelle de Prudence ou de Bonnie - pas besoin de mentionner Carter, Felicia s’attendait à ne pas le voir, de toute façon. Mais Caleb et Killian… Et bien, ça changerait, pour une fois, de les avoir de présent autour de cette table. À croire que la septième année parvenait à responsabiliser - presque - tout le monde. À moins que ce soit cette lettre de la petite Zeynep qui leur donnait le coup d'électrochocs dont ils avaient tous besoin pour faire leur boulot. Peut-être s’étaient-ils sentis menacés par une gamine plus jeune qu’eux ? Oh, ce ne serait pas étonnant, quelque part. Zeynep Özdemir était en train de menacer la société sorcière tout entière. Et bien sûr, elle était à Poufsouffle ! Les sorciers noirs à Seprentard et les sorciers extravagants à Poufsouffle, c’était donc ça ? Les causes perdues, les têtes brûlées, les cas sociaux… La Maison fourre-tout incapable de se gérer correctement. C’était à la tête de ça que Felicia devait encore rester jusqu’à la fin de l’année. Et pour cette dernière année, on ne pouvait pas lui donner un peu de paix, non, bien sûr. Ce serait trop simple, trop facile, pas assez divertissant. Et bien soit. Elle tiendrait jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Parce qu’il en était de son devoir. Et du devoir des autres, d’ailleurs. La jeune fille fut surprise de voir arriver Killian et Caleb, effectivement au rendez-vous. Prudence et Bonnie étaient là également, avec Mary, comme prévu. « Et bien sûr, il n’y en a qu’un d’absent… » maugréa-t-elle plus pour elle-même que pour les autres. Toutes les maisons étaient représentées et au grand complet, sauf la sienne. Elle était loin, la génération des Milo et des Ollie… Bonnie s’était glissée à ses côtés, Killian n’arrivait visiblement pas à rester assis, et Prudence s’installa non loin d’eux une fois arrivée.
La discussion se lança sans perdre de temps pour savoir si les autres élèves de l’école comptaient suivre l’appel de Zeynep ou non. Ne parlant pas à grand monde, Felicia s’était contentée de prendre la température avec la principale concernée et indiqua à ses collègues que la gamine ne comptait pas revenir sur ses paroles. Elle voulait briser le Secret Magique, point à la ligne. Killian avait pris la température, de son côté : apparemment, la plupart des élèves ne comptaient pas suivre le mouvement ; c’était même plutôt l’inverse. Cet appel les inquiétait plus qu’autre chose, et à raison. Toutefois, Felicia ne s’était pas attendue à voir Killian s’emporter jusqu’à lui proposer de faire apprendre par coeur tous les chapitres d’Histoire à la gamine. « Je préférerai ne pas lui donner toutes les informations dont elle aurait besoin pour trouver une faille quelque part, mais ce serait tentant, je le reconnais. » Parfois, la bêtise offrait plus de sécurité que l’intelligence. Mieux valait ne pas donner tous les outils possibles à une bombe à retardement. Prudence l’interrogea alors sur ses possibles motifs, mais Williams n’avait pas grand-chose à lui offrir. Comme disait Cameron, son frère avait disparu. « Elle m’a effectivement dit que son frère avait disparu et que cela passait avant tout le reste. » De là à donner l’impulsion de briser une chose aussi importante que le Secret Magique… Pour quelle raison, exactement ? Felicia voulait bien jouer les apprenties enquêtrices avec Prudence, mais elle n’allait pas s’amuser à fouiller dans le passé de tous les Poufsouffle pour désamorcer le moindre problème en amont. La Gazette offrait peut-être plus d’informations sur cette disparition et des indices pour comprendre ce qu’il se passait dans la tête de Zeynep, mais Williams ne l’avait pas lu et n’était pas psychologue. D’après Caleb, la gamine était plutôt manichéenne, prompte aux jugements et aux a priori. Felicia réprimait fortement un soupir. Est-ce que cette histoire allait finir comme toutes les autres ? À clamer une pureté de sang ou clamer l’inverse avec la même véhémence ? Il y avait tout de même des choses bien plus importantes dans la vie que de se chamailler sur l’ascendance de l’un et de l’autre.
Killian leur avait appris avoir contacté le concierge qui s’était empressé de bloquer la Volière afin que le maximum de hiboux puissent rester à Poudlard et que la nouvelle ne se propage pas. Comme Bonnie le soulignait, ce n’était peut-être pas la décision la plus à même de rassurer tous les mondes, mais elle limiterait au moins les dégâts. La remarque de Mary à ce sujet fit froncer des sourcils Felicia. Ils étaient réunis pour régler un problème, pas pour en ajouter d’autres. Elle se croyait maligne avec sa remarque ? Si c’était seulement pour dire ça, elle aurait mieux fait de ne pas venir ; Cameron se montrait déjà plus à même de gérer la situation qu’elle ! Au moins les adultes prenaient des décisions, c’était mieux qu’il y a deux ans ! Il y avait du progrès ! Avait-elle l’intelligence d’un moineau ou était-elle incapable de le voir ? Surtout que, visiblement, il y avait au moins une directrice de maison et un concierge qui se montraient réactifs en cas de problème. Ce qui n’avait pas l’air d’être le cas de Lindberg. « Aucune réaction de notre côté non plus », fit-elle sèchement. Pour proposer des cours de soutien, le professeur Moon était présente, mais pour le reste, ils pouvaient retourner se brosser. Vraiment, Felicia portait cette maison à elle toute seule, alors qu’il devrait y avoir deux autres paires d’épaule pour l’y aider. Et bien sûr, les problèmes se déclaraient dans sa maison.
La co-préfète de Cameron éleva une nouvelle fois la voix, visiblement décidée à énerver tout le monde. C’était une réunion d’urgence ici, pas un défouloir ! Encore moins un endroit pour balancer ses opinions politiques ! « Mesure tes paroles, Asquith. » Autant l’action de Zeynep n’était pas la plus judicieuse, autant Mary n’avait pas à la traiter de folle. Felicia ne savait vraiment pas comment Prudence réussissait à toujours garder une certaine bienveillance envers les gens. Felicia n’avait pas cette patience et elle soupira alors que tout le monde commençait à débattre pour savoir si un tel appel pouvait avoir des répercussions dangereuses ou non. D’après Killian, personne n’était en voie de la suivre de toute façon, alors Cameron n’avait pas totalement tort : l’impact serait limité quoi qu’il arrive. Et il l’était déjà, puisque que le concierge avait intercepté les hiboux. Devaient-ils vraiment perdre leur temps ? « De toute façon, j’imagine que s’il y a eu une réaction de la part du professeur Kendrick et du concierge, c’est que le corps professoral et donc possiblement la Directrice sont au courant maintenant, non ? Sauf si vous comptiez trouver un moyen de martyriser cette pauvre gamine, il n’y a plus rien que nous puissions faire à notre niveau. » C’était triste à dire, mais c’était la vérité.
Finalement, cela revenait presque à dire qu’ils s’étaient réunis pour rien. Felicia était tout de même heureuse de voir que la plupart des préfets se montraient réactifs en cas de problème et que la communication avait l’air de mieux passer entre eux et avec le corps enseignant. C’étaient des améliorations notables. Toutefois, autant profiter de tous les avoir sous le coude pour aborder un autre sujet. Felicia refusa le jus de citrouille proposé par Prudence et posa les yeux sur Mary. « Mais puisque tu le mentionnais tout à l’heure, Mary, parlons de cette légitime volonté de conserver notre usage de la magie. » La Poufsouffle ne comptait pas parler politique, ce n’était pas son but et elle ne s’y intéressait vraiment pas. Cependant, certains dans cette école se pensaient être malins à inciter les gens à la révolte. « J’imagine que beaucoup d’entre vous ont reçu un autre courrier - anonyme celui-ci - le mois dernier invitant à se révolter contre l’interdiction en vigueur. Je trouve déjà idiot de l’avoir envoyé à des préfets, mais passons. Quelqu’un aurait-il une idée de la personne derrière ce message ? Ou des informations en rapport ? Des gens prêts à les suivre ? Car si personne ici n’a prévenu des professeurs à ce sujet, je pense que cela reste un problème que nous pouvons résoudre à notre niveau. » Le problème était bien moindre comparé à celui que soulevait l’affaire Özdemir, mais si tous les élèves se mettaient à lancer des sortilèges dans tous les sens, là, il y aurait des problèmes. Et cela retomberait sur eux pour avoir été au courant et n’avoir prévenu personne.
Lilith C. Davis
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Arrivé(e) le : 03/07/2016 Parchemins rédigés : 1482 Points : 2 Crédit : sur Tumblr Année : 6ème année en septembre (17 ans)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Animagus & Cuicuilang Poste de Quidditch: Aucun Patronus: -- Epouvantard: Les membres de sa famille morts Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Jeu 4 Mar - 0:04
Réunion de crise
Les préfets
Une fois la majorité des préfets présents, on ne perd pas de temps avec des banalités et on se lance directement dans le vif du sujet. Ce que j’apprécie grandement. Je ne tiens plus en place depuis que j’ai reçu le message de la gamine là. Je ne comprends pas comment on peut être aussi insensé et se permettre de balancer ce genre de menaces à son âge. Je sais pas que âge elle a en fait, mais je m’en fous. C’est une gamine et elle n’a rien vu de la vie. Elle ne connaît rien alors elle apprend et elle arrête de faire son cinéma. Je plaisante avec beaucoup de choses, la plupart des personnes qui sont dans la pièce en sont témoins. Je ne suis pas connu pour mon sérieux. Mais par contre, je ne plaisante pas du tout sur ce sujet. Je connais bien trop les moldus pour ça. J’en ai fait les frais parce que je n’étais pas ‘normal’.
Impatient, je m’empresse donc de dire ce que j’ai à dire. Je n’ai pas attendu la réunion pour prendre les devants avec Armitage et pour prendre la température auprès des plus jeunes de ma maison. Il manquerait plus que la môme ait des supporters. Sentant sans doute que la colère commence à monter en moi et que, comme elle le sait, ça ne me réussit pas, Prudence pose une main douce sur mon avant-bras. Je me rappelle alors de prendre une grande inspiration pour garder mon sang-froid. Je ne peux pas repartir en crise de colère comme la dernière fois. Je la remercie mentalement, pas déçu de l’avoir à mes côtés et d’avoir calmé mon litige avec elle.
J’écoute la remarque de Bonnie avec intérêt. J’apprécie beaucoup la jeune serpentard qui depuis le début de l’année accepte de m’aider de temps en temps dans mes cours. Je sais donc que sa remarque n’a rien contre mon initiative directement, mais plutôt sur l’impact qu’elle pourrait avoir. Je suis sur le point de lui répondre lorsque la co-préfète de Cameron, ouvre la bouche. Je lève les yeux au ciel face à sa mauvaise volonté. Prudence répond donc à ma place et je me contente d’hocher la tête d’un air bourru. « C’est plus dans cette optique là ouais. » Je réponds aux paroles de Cameron. « Le but était d’éviter l’effet de panique ou que des personnes malveillantes en profitent. Sur le coup, on sait très bien ce que des ados paniqués peuvent écrire, et on n’a pas besoin d’affoler les parents de cette façon. Je sais qu’on peut faire confiance à Armitage. La volière ne sera fermée que temporairement. Le temps, j’espère, que la direction communique proprement à nos familles. »
D’après les dires des autres préfets, seule Kendrick a dit quelque chose. Du côté des serdaigles et des poufsouffle, rien. Au moins, on peut se dire qu’on a eu une moitié de réaction ? Même si c’est décevant, c’est mieux que pas de réaction du tout. La conversation dérive vite sur la gamine et je fronce les sourcils lorsque Cameron et Felicia parlent de l’histoire avec son frère. « Je comprends pas. Pourquoi est-ce que la disparition de son frère devrait avoir un impact sur le secret magique ? A part déclencher la troisième guerre mondiale, elle va pas réussir à faire grand-chose avec ses menaces là. » Je demande, complètement déboussolé. Caleb confirme assez bien ce que je pensais. Cette gamine n’est pas logique et ne connaît pas la demi-mesure. Super ! On a une vraie bombe à retardement dans le château.
La relou Serdaigle reprend alors la parole, ne nous aidant absolument pas à avancer. Non mais elle le fait exprès ou quoi ? Je ne suis pas le seul à apprécier son comportement. Felicia la rappelle à l’ordre tandis que Cameron la traite carrément de râleuse. Parallèlement, Prudence lui démontre que parler de l’autre gamine et de notre statut de sorcier vont en fait de pair. Bah oui, même moi je l’avais compris. « Tu crois qu’il se passerait quoi si les moldus étaient au courant de notre existence comme ça, du jour au lendemain ? Qu’on pourrait conserver tranquillement nos petites vies de sorciers sans se poser de questions ? Me dit pas que t’es si naïve que ça, à penser qu’ils ne peuvent rien contre nous. » Je contre-attaque, cherchant à déterminer ce que pense vraiment l’aiglonne. Je remercie Prudence pour le verre de jus de citrouille mais n’y touche pas encore, me contentant d’agripper le verre comme si je me raccrochais à quelque chose de vital. « Pour l’instant, y a pas grand monde qui la suit, de ce que j’ai pu comprendre. Et comme dit Prudence, tant que ça reste entre les murs du château, ça peut être contenu et désamorcé. Faudrait juste pas que ça prenne de l’ampleur en dehors quoi… » Je complète pour répondre aux doutes de Cameron. Après un soupir, Felicia reprend la parole, faisant remarquer que c’était maintenant entre les mains de la direction. « Oui, elle est au courant. » Je confirme. Armitage m’avait confirmé qu’il s’en était chargé. Williams estime donc qu’il n’y a plus grand-chose que nous puissions faire à ce niveau. « L’assommer à coup de manuels d’Histoire de la Magie ça compte ? » Je ne peux m’empêcher de ronchonner lorsqu’elle demande si on compte la martyriser. Bah quoi ? J’ai fait bien pire par le passé.
On pourrait croire que notre point est terminé, avec cette horrible sensation qu’on ne sert pas à grand-chose étant donné que les choses sont déjà remontées. Mais Felicia mais le doigt sur autre chose dont elle voudrait parler avec nous. Ces fameuses lettres anonymes. J’hoche simplement la tête pour signifier que je l’ai bien reçu également. Je me passe une main dans les cheveux, dépassé. « Pour le coup, je sais pas qui a envoyé le message, mais il ne m’a pas surpris. Et en nous l'envoyant, je pense qu'il cherchait également une forme de soutien de notre part. Vous trouvez ça juste vous qu’on nous interdise de pratiquer la magie ? Moi pas, c’est une forme de censure. Et pour être franc, si j’avais pas été préfet, j’aurai participé activement à ce mouvement. J’ai pas encore digéré le fait qu’ils ne nous aient même pas prévenus au moins nous de cette décision. Enfin bref, pour répondre à ta question, je sais que plusieurs élèves seraient bien tentés de rallier la cause pour faire valoir leurs droits. Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? On va pas en plus les empêcher de faire ça ? On peut pas tout leur interdire et être sur leur dos tout le temps, ce serait foutre le feu aux poudres…» Le mieux ce serait de pouvoir infiltrer le groupe pour pouvoir modérer les actions. Mais je ne peux décemment pas proposer une telle chose. Ca nous mettrait tous sur la sellette … Finalement, je suis bien meilleur pour créer des problèmes que pour les régler.
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(#) Sujet: Re: Réunion de crise — LES PRÉFETS Lun 8 Mar - 19:48
Je le savais, mais j’étais loin d’être en terrain favorable. À partir du moment où il y avait Cameron dans la pièce, de toutes façons le terrain était glissant. Et les autres ne relevaient pas le niveau. Les sangs-purs n’avaient aucun respect pour leur lignée, on était bien loin des Sorensen ou de Junior, les autres sangs-mêlés ne me ressemblait pas et ça ne servait vraiment à rien de s’attarder sur le cas de mon co-préfêt. Pour ainsi dire, j’étais là seule à clamer des idées justes, la seule à vouloir faire une distinction dans ce que tout le monde appelait des « révoltes ». D’un côté, il y avait la traîtrise manifeste d’une sang-de-bourbe, qui était la preuve que son engeance était dangeureuse, qu’elle n’avait aucune solidarité avec la main qui la nourrisait et l’éduquait malgré son impureté, de l’autre un juste combat contre une mesure inique. Mais là, tout le monde semblait s’appesantir sur les raisons qui avait poussé la poufsouffle à proclamer la destruction du secret magique, son frère disparu… Personne ne disait la vérité : ce n’était pas la question de son frère qui expliquait sa folie dangereuse mais bien ses moldus de parents qui ne lui avaient évidemment pas inculquée qui étaient les vrais supérieurs.
« Mais bien sûr Williams, je vais rester mesurée alors qu’elle nous menace... » répondis-je sur le même ton.
Personne ne semblait être de mon côté. Même Caleb, qui insistait sur le côté manichéen de la fille, la comparait aux sangs-purs, disant presque qu’elle en était le pendant. J’avais très envie d’exploser mais j’arrivai avec peine à me contenir : je ne pouvais pas attaquer un sang-pur, aussi traître soit-il.
« Comme si tu ne voyais pas la différence, Avery... »
Maintenant que l’objet des discussions semblait être devenu la deuxième « révolte » je ne me sentais plus vraiment concerné. J’étais pour, j’avais prévu d’y contribuer peut-être alors je n’allais pas discuter des heures de comment l’empêcher. Je me tus donc démonstrativement, croisant les bras sur ma poitrine, d’un air qui disait qu’il ne fallait plus rien attendre de moi.
(
nightgaunt
