Rendu apathique par sa condition de zombie, Dmitri allait d’une pièce à l’autre sans réellement prêter attention à ce qu’il faisait. Quittant la bibliothèque pour une énième fois, il revenait sur ses pas en suivant une autre de ses congénères. Pas la moindre odeur de chair fraîche dans cette pièce ; les toilettes de Mimi Geignarde étaient aussi inintéressantes que l’était la bibliothèque.

Le tchèque zombifié rôdait entre les différentes cabines sans réel but, son instinct guidant ses pas avec lenteurs et sans grand succès. Il ne savait pas ce qui l’avait attiré en ces lieux ; était-ce le bruit que faisaient les autres zombies, ou un esprit de groupe qui l’incitait à suivre ses congénères ? Peut-être n’était-ce rien de ça, un simple jeu de hasard.

L’aiglon déguisé en détraqueur rêvait de rencontrer une forme humaine non atteinte par le mal qui l’habitait, mais il lui semblait être bien loin de toute forme de vie ; il n’entendait que ses congénères et le fantôme habitant les lieux. Il scruta les lieux d’un air absent, indécis quant à la marche à suivre. L’autre porte l’attirait, il sentait qu’il y trouverait des choses plus intéressantes. Mais il demeurait pourtant droit comme un piquet, scrutant autour de lui comme s’il s’attendait à ce qu’une personne surgisse devant lui, ne demandant qu’à être dévoré.

Dé n°1 :
Pair : il fouille dans la pièce
Impair : il va dans la salle de bal

Dé n°2 (si pair) :
1 - Il fouille à l'intérieur d'une cabine
2 - Il fouille sur le haut d'une cabine (accessible par escalade)
3 - Il fouille sous le lavabo
4 - Il fouille derrière la porte
5 - Il fouille derrière une poutre
6 - Il se faufile dans le tunnel

Victimes : 5

(c) mars.

Inlassablement, cabine après cabine, il scrutait chaque cachette pouvant abriter un intrus, de la chair fraîche encore intacte. Mais il ne trouvait pas la moindre trace d’âme qui vive. D’autres zombies passaient ça et là, ignorant le tchèque zombifié. Chacun avait son rôle à jouer, nul besoin de prêter attention aux autres.

Parfois, un esprit de lucidité, fugace vestige d’un ton où il était libre de ses mouvements et où son instinct ne dictait pas chacune de ses actions, revenait à lui, rappelant qu’il avait déjà regardé maintes et maintes fois les cachettes des toilettes de Mimi Geignarde. Elle-même se gaussait de lui, flânant dans les hauteurs de la pièce sans daigner se taire. Heureusement qu’elle était déjà morte, sinon Dmitri se serait certainement fait un plaisir de lui montrer le chemin le plus courant menant aux ténèbres d’un cercueil.

Il n’en pouvait plus de cet endroit et ne rêvait que d’une seule chose ; sortir de cette boucle incessante qui le forçait à répéter des mouvements lents et inutiles. Il sentait l’appel des cerveaux des ses camarades non encore contaminés. Mais ils n’étaient pas ici, ils étaient plus loin, dans d’autres pièces.

Voyant un autre zombie traverser la pièce sans prêter plus d’attention que nécessaire à son environnement, il se décida à faire de même ;il allait finir par devenir fou s’il restait quelques minutes de plus en compagnie de Mimi Geignarde.

Dé :
Pair : retourne dans la bibliothèque. Il semblait bloqué dans une boucle interminable qui le poussait à revenir encore et toujours sur ses pas, comme s’il était persuadé d’avoir loupé quelque chose de crucial. Mais quoi ? N’était-ce pas son instinct qui lui jouait à nouveau de mauvais tours ?
Impair : il va dans la salle de bal. L’odeur alléchante de chair fraîche ne pouvait le tromper ; il y avait quelqu’un, ou peut-être même plusieurs personnes, qui l’attendait là-bas ! N’avait-il pas déjà visité cet endroit d’ailleurs ? Pourquoi donc l’avait-il quitté ?

Victimes : 5

(c) mars.