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Message(#) Sujet: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyJeu 30 Avr - 15:53

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– Pohlala, cette pauvre Alexandra Stiegson, c'est les exams qui la font enfler ? Elle était pourtant pas mal l'année dernière, mais là...
– Ouaip gros thon.


Quel hypocrite ce Maxwell. Elle n’était pas un gros thon en début d’année lorsqu’il l’avait dragué à l’overdose dans l’espoir de la mettre dans son lit et que celle-ci avait continuellement refusé. Sur le chemin pour aller diner dans la grande salle, les deux garçons discutaient donc du physique de leurs chères camarades. Alors que certaines trouvaient grâce à leurs yeux, ce n’était pas le cas de toute qui se prenaient de bons tacles par la même occasion. C’était leur façon à eux de se détendre après une longue journée de cours. Entre les trois longues heures de défense contre les forces du mal, et cette foutue classe de botanique où Max s’en était pris plein la gueule par leur professeur … il était désormais bien content d’avoir abandonné ses cahiers et son sac dans la salle commune. Comme toujours son temps libre avant le diner était réservé à son meilleur pote : Cab. Ils avaient trainés dans les couloirs jusqu’à qu’il soit finalement l’heure de se remplir la panse. Ca tombait bien parce que le jeune homme mourrait littéralement de faim.

D’ailleurs, le garçon était censé retrouver Bluebell pour enfin mettre en place leur fameux plan. En effet, quelques semaines plus tôt, ils s’étaient retrouvés près du lac pour parler en privé de l’incident de la grande salle entre Carla et Finn. Au cours de cette fameuse discussion, la jeune femme l’avait finalement convaincu de rentrer dans un plan vengeance avec elle. Le moins que l’on puisse dire, c’était que ça allait surement faire des étincelles. Mais de toute façon maintenant il était bien trop tard pour reculer. Maxwell et Blue avaient prévu de mettre en place ce plan machiavélique bien plus tôt, mais entre les exams, et toutes ses retenues, ça avait finalement bien trainé. Ce soir, après une ou deux semaines, il était clairement de temps de commencer, surtout que leurs deux exs ne se gênaient absolument pas pour se pavaner dans toute l’école. En parlant de Carla d’ailleurs … Maxwell allait clairement devoir tout raconter à Blue pour au moins la mettre à la page. Il faut dire qu’il n’avait pas bien respecter le plan en oubliant clairement de jouer les indifférents, et même à se laisser séduire dans une salle de classe vide. Mais cette entrevue avec son ex avait finalement du bon pour Blue, parce que c’était finalement ce qui l’avait entre guillemet motivé pour suivre réellement les conseils de la jeune femme. Ainsi le garçon s’installa à la table des poufsouffle. Dans un premier temps, il se mit à côté de ses potes, histoire de discuter et de rire un peu avec eux. Qu’ils étaient cons avec leurs différentes imitations des profs. Le jeune homme pouffait de rire à foison appréciant grandement le spectacle.

Il jetait des coups d’œil réguliers à la grande porte pour être sur de ne pas manquer la serpentard. Après tout, elle n’allait pas manger avec ses potes lourdauds, n’est-ce pas ? Ce n’était pas réellement le genre de personne qu’elle côtoyait d’ordinaire. Donc quand il la vit pénétrer dans la grande salle, le jeune homme abandonna ses potes sans plus d’explications et trouva un petit coin plus tranquille vers le milieu de la table des poufsouffle. Au moins, il serait mieux ici, et il n’y avait surement aucune chance pour qu’on ne les remarque pas. Mais une verte et argent, comme Blue … à une table remplie de poufsouffle … elle allait se faire remarquer dans tous les cas. Max n’avait pas réellement regardé autour de lui si Carla était déjà là, il avait peur que voir sa présence allait lui faire perdre ses moyens dans ce qui était leur première réelle interaction publique après tout. Il n’était pas sûr de savoir jouer les courtisans, alors il avait décidé d’être lui-même : détendu et taquin, légèrement dragueur sur les bords. Après tout, Blue avait quand même dit que le plus important était qu’il lui porte de l’intérêt, ce qu’il allait faire. Et quand elle arriva à sa hauteur, le garçon lui fit un grand sourire avant d’ouvrir la bouche pour la saluer.

– Salut beauté. Bienvenue à la table des blaireaux. Ce n’est peut-être pas aussi prestigieux que la table des serpy, mais j’te promets que c’est bien plus chaleureux.

Annonça le garçon avec un petit sourire au coin des lèvres, le regard malicieux. Ce n’était pas compliqué quand il s’agissait d’être simplement lui-même. Mais il fallait quand même qu’il balance ce qui s’était passé à Blue avant qu’elle ne l’apprenne … peut être de la bouche de quelqu’un d’autre.

– D’ailleurs j’ai fait une connerie comme j’t’ai dit dans la lettre. Mais promis, je vais être moins débile par la suite. Je suis 100% concentré sur toi maintenant.

Dit-il finalement en pesant ses mots, comme ça s’il y avait des petites oreilles qui se perdaient, il n’y avait rien dans ses paroles qui expliquait la présence d’un possible plan, juste Maxwell qui comme d’habitude faisait des bêtises.



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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyVen 1 Mai - 17:28

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell

Le temps filait à une allure incroyable en cette fin d’année. Le printemps était déjà bien ancré dans l’atmosphère chargée de pollen, les pluies intempestives et les après-midis de plus en plus chaudes. L’amour semblait pulluler, lui aussi : les couples s’embrassaient dans les parcs, les mains étaient liées dans les couloirs, Finnbjörn offrait des roses à Carla.

Pathétique. Depuis quand cet insensible avait-il une quelconque notion de ce qui pouvait faire plaisir aux femmes ? Comme s’il eût été capable de saisir la beauté des fleurs. C’était déjà étonnant qu’il ait une sympathie pour les bouquets colorés et parfumés, lui qui était d’ordinaire froid et indifférent à toute sensibilité de ce monde. Bluebell avait toujours eu de la peine à croire qu’il puisse ressentir quoi que ce soit, à commencer par de la colère : et pourtant, il avait eu le culot d’offrir des fleurs à cette idiote de Serpentard. Cette histoire avait eu un tel écho pour son estime qu’elle en avait oublié toutes les marques d’affection qu’il avait pu lui dédier auparavant ; comme cette bague, qui témoignait tout de même d’un peu plus de bon sentiment qu’il ait pu lui en accorder jusque là. Mais le souvenir de ce bijou était déjà loin, désormais écrasé par un présent bien plus pimpant et significatif : la bague offerte par Maxwell. Oui, ces deux-là venaient tout juste de mettre leur plan à exécution, et Bluebell se réjouissait d’ainsi débuter les hostilités. Oh, certes, elle était nerveuse. Après tout, elle ignorait tout des codes d’attachement, d’amitié, d’amour ou de ce qui pût ressembler de près comme de loin à de la sympathie. Mais elle n’avait d’autres choix que de jouer la comédie : c’était le seul moyen pour elle de feindre l’indifférence face à Finnbjörn. Il refusait d’être en colère contre elle ? Il refusait de lui témoigner de l’hostilité, de la haine, et se plaisait même à montrer qu’il avait trouvé meilleure partenaire ? Alors elle emploierait la même méthode. La peste ne se soignait pas par la passivité, certes - mais Finnbjörn ne devait plus lui être cette maladie qui la rendait fiévreuse à la seule idée de lui être indifférente. Dorénavant, il serait l’oublié, et elle ne jouerait plus jamais le rôle d’ignorée.

Et cela commençait par s’afficher publiquement. Elle arriva à la hauteur des portes de la Grande Salle, et s’arrêta un instant derrière, agitée. Bien, elle allait pénétrer sur scène : il était temps de rassembler son courage et de jouer la comédie qu’elle avait longuement préparée avec Maxwell. Ca n'allait pas être facile de jouer un rôle si différent de ce qu’elle était, et de ce qu’elle voulait : mais il s’agissait d’un masque à porter, rien de plus, et de se cacher derrière celui-ci pour adopter une posture que le monde du spectacle requiert pour plaire à l’audience. La magie du spectacle allait faire d’elle une personne tolérante envers les sang-mêlés, rayonnante et séductrice. Que Finnbjörn, Erin, et tous ces sombres imbéciles profitent du show : elle allait les gratifier d’une prestation magnifique, aussi fausse que crédule.

Bluebell poussa un profond soupir afin de chasser le peu de doutes et d’appréhension qui lui restait. Elle utilisa l’incertitude en énergie, alimentant sa force de la colère sourde et fourmillante qui l’agitait depuis des semaines, et poussa les portes de la Grande Salle, le menton relevé. L’actrice montait sur scène. Elle adopta un air impassible, une démarche impétueuse et un pas prétentieux jusqu’à la table des Poufsouffles, où elle distingua Maxwell qui s’installait au coeur de la tablée jaune et noire. Dès lors que son regard se posa sur son complice, le visage de la Serpentard se fendit d’un large sourire ravi, laissant paraître ses dents blanches. Arrivée à hauteur du jeune homme, elle s’efforça de construire des oeillères imaginaires autour de son regard afin d’ignorer les éventuelles regards dirigés vers eux et de ne pas chercher les destinataires de ce spectacle. “Max !”, fit-elle en guise de salut, le ton relativement enjoué. Le jeune homme l'accueillit chaleureusement, avec un ton taquin qu’elle ne lui avait pas encore connu. Il était parfait. Si elle avait eu quelques doutes lors de leur entrevue, elle fut instantanément rassurée à l’allure générale qu’il dégageait : il était à l’aise, séducteur, et focalisé sur elle. Bluebell lui rendit ses efforts en s’installant à côté de lui, à califourchon sur le banc, esquissant un sourire amusé à sa remarque. “Je n’en doute pas. Les Serpentards sont souvent trop coincés. Ca fait du bien de pouvoir partager un repas avec des gens plus authentiques”, fit-elle en attrapant une grappe de raisin sur la table. Elle en détacha un bout avec lequel elle se mit à jouer distraitement, avant de porter son regard sur Maxwell face à elle. Son visage prit un air attendri alors que le jeune homme lui avouait se dédier entièrement à elle désormais. Elle pencha la tête sur le côté, avant de caresser le bras du garçon avec tendresse. “C’est pas grave, on fait tous des erreurs. L’essentiel c’est ce que tu en as retenu. Je suis contente de savoir que tu m’es enfin dédié.” Elle appuya ses dires empreints de compassion d’une accolade, glissant ses bras autour du cou du Poufsouffle. Elle profita de cette étreinte pour approcher ses lèvres de son oreille, afin de discuter franchement sans craindre d’être entendue des autres, tout en ayant l’air de lui souffler des mots complices et charmeurs : “Deux choses. D’abord, je dois être ta princesse, pas une vulgaire “beauté”. M’appeler princesse, c’est me mettre au-dessus de toutes les autres et m’accorder une noblesse que tu n’as jamais offert aux autres. Ensuite : quel genre de connerie exactement, Carter ?” demanda-t-elle alors, posant son regard sur la Grande Salle derrière le dos du jeune homme, cherchant inconsciemment quelques spectateurs à cette splendide comédie. Elle craignait la réponse du garçon ; néanmoins, aussi mauvaise soit la nouvelle, cela pouvait être un avantage pour elle. Elle disposerait d’une carte supplémentaire contre Finnbjörn si son acolyte venait à lui révéler quelques secrets sur Carla et lui. Mais la sensation de chaleur de ce corps contre le sien, l’odeur nouvelle et entêtante du Poufsouffle dans ses narines, la peau de sa nuque sous ses doigts parasitèrent la cohérence de ses pensées. Elle perdit un instant sa logique et la froideur de ses réflexions, étourdie par une proximité nouvelle et étrange. Il lui fallait s’y habituer, et ne pas perdre le fil de ses pensées à chaque contact, au risque de perdre sa stratégie de vue et de montrer une trop grande maladresse. Il fallait que leur lien soit fluide et spontané : aussi chassa-t-elle les sentiments bizarres qui la traversaient de part et d’autre pour reposer son regard sur le visage de Maxwell à côté du sien.

Ses cheveux lâchés couvraient une partie de la scène, cachant aussi bien son dos que l’épaule de Maxwell qu’elle couvrait de son visage. Une intimité complice pour les autres, un rideau de confidentialité pour eux. Elle garda l’étreinte un instant afin de lui laisser l’occasion de lui répondre au creux de l’oreil lui aussi, à la manière d’un amant, mais surtout pour couvrir les éventuelles oreilles indiscrètes.



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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyVen 1 Mai - 18:12

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La comédie allait donc être mise en place. Le poufsouffle et la serpentard, un rapprochement improbable, une alliance venue du simple rapprochement entre Finn et Carla. Ils avaient tout mis au point, discuté des différents détails pour cette grande mascarade à l’abri des regards. Aujourd’hui, ils deviendraient publics. Leur rapprochement ferait surement jaser leurs camarades, et soulèveraient sans doute de nombreuses questions. Après tout, personne ne les voyait ensemble. Ils étaient si différents tant dans leur personnalité que dans leur cercle de connaissance. Si le stress se faisait sentir maintenant qu’il attendait la jeune femme, Maxwell savait qu’il pouvait gérer un rapprochement comme celui-ci. Après tout ce n’était qu’un jeu, rien de bien différent que ce qu’il avait l’habitude de faire avec d’autres filles de l’école. S’il gardait cet état d’esprit, il n’y avait aucune raison pour quelque chose tourne mal. On ne pouvait pas réellement douter de Max, surtout qu’il aimait draguer. Alors une nouvelle fille à sa liste de conquêtes n’allait guère étonner les commères de l’école. Cependant l’identité de la fameuse fille pouvait quand même faire parler. Une serpentard de sang-pur, encore une … Ils allaient croire que c’était définitivement le type du jeune homme. Mais en même temps, si l’on oubliait cinq minutes le jeu, Blue restait tout de même une fille très jolie ave des yeux bleus magnifiques. Elle avait de la classe, de la prestance et une partie de mystère qui attirait forcément la gente masculine. Il y avait donc pire que de devoir faire semblant de se rapprocher de celle-ci. Et puis pour le moment Blue était loin d’être la fille terrible, méchante, et cinglée décrite dans certaines rumeurs de couloir. Elle lui avait apparu sympathique et drôle, le genre de personne plutôt agréable pour trainer. Il ne la connaissait pas tant que ça, certes … mais ayant un point commun et une envie de vengeance, ils ne devraient que continuer à bien s’entendre.

Alors qu’il l’attendait patiemment à la table des poufsouffle, la demoiselle arriva finalement muni d’un large sourire. D’une voix enjouée, elle appela son prénom tandis qu’elle prenait place à côté de lui. Un petit sourire au coin des lèvres, Max entra directement dans son élément en l’accueillant comme il se doit à la table. C’était facile pour le moment, semblable à tout ce qu’il avait l’habitude de faire. Peut-être prendrait-il du plaisir dans ce jeu finalement … Séducteur, charmeur, il n’avait même pas réellement besoin de se forcer pour en faire des tonnes étant donné que sa personnalité se pliait plutôt bien à ce genre de jeu finalement. Il lui souhaita donc la bienvenue parmi les poufsouffle. Leur table faisait toujours beaucoup plus de bruits que les serpentard. Ici, on rigolait beaucoup et surtout on ne se prenait pas trop au sérieux. Ca la changerait peut-être de la froideur de ses camarades de maison au final.

– Sache que parmi les poussins, le sérieux est banni, les rabat-joies interdits, et l’humour obligatoire. Tu vas découvrir ce que c’est de passer un bon repas ici.

Répondit le jeune homme avec un ton malicieux, le sourire aux lèvres. Usant et abusant d’humour, c’était sa marque de fabrique finalement. Maxwell préférait se concentrer sur la jeune fille sans réellement regarder autour de lui ce qui se passait ou qui avait déjà remarqué ce rapprochement. Il avait peur que s’il croisait le regard de quelqu’un en particulier, il en perde tous ses moyens et face capoter le plan. Et il ne pouvait pas faire ça à Blue après tout ce qu’ils avaient partagé près du lac. Surtout que le jeune homme n’était pas tout blanc. Il valait mieux balancer tout à Blue maintenant qu’elle soit au courant qu’il avait légèrement dévié de leur plan la dernière fois qu’il avait vu Carla. Parce qu’elle avait le droit de savoir. Mais il tenait à lui faire comprendre qu’il était désormais complètement impliqué dans le plan et qu’il n’avait pas l’intention de la décevoir à nouveau. La demoiselle se montra plutôt tactile avec lui en lui caressant doucement le bras, avant de lui faire comprendre que tout le monde faisait des erreurs, et que l’important était qu’il lui soit complètement dédié maintenant. Le garçon sourit, rassuré par les paroles de la serpentard. Elle s’approcha encore plus de lui en passant ses bras autour de son cou, avant de finalement approcher ses lèvres de son oreille pour lui glisser quelques mots.

Déjà elle ne voulait pas être appelée beauté. Elle lui fit bien comprendre qu’elle n’était pas censée être une vulgaire conquête et qu’elle méritait donc un meilleur surnom que celui-ci. Noté. Evidemment, elle lui demanda un peu plus de détails sur la fameuse connerie qu’il avait faite. Le jeune homme s’approcha donc à son tour de son oreille pour lui répondre. Au moins, les oreilles baladeuses ne pourraient pas entendre cette fameuse conversation.

– Pas de problème princesse, ça te va mieux comme surnom de toute façon.

Dit-il dans un premier temps avec un petit sourire au coin des lèvres. Bon, en espérant que Carla n’entende jamais ce fameux surnom parce qu’elle n’allait surement pas apprécier. Après tout, c’était à elle qu’il donnait généralement ce surnom.

– Genre on s’parlait dans une classe vide et une chose en entrainant une autre, elle m’a embrassé … et puis j’ai pas refusé quoi … Mais elle m’a dit que ton tarba débilos embrassait mieux que moi. Ce qui est complètement faux d’ailleurs. Bref, elle s’est bien foutue de ma gueule, donc j’ai bien compris la leçon. Je me suis fait prendre pour un con et c’est fini.

Finit-il par lui raconter. Après tout, il n’avait aucune raison de mentir à Blue. Elle devait bien connaître les détails de sa relation avec Carla s’ils voulaient avancer dans ce plan. Et même si la jeune femme serait surement déçu de voir qu’il n’avait pas réellement réussi à respecter cette distante, elle savait aussi que maintenant il avait aussi une motivation supplémentaire pour se donner pour leur cause commune. De toute façon elle n’était pas sa mère, elle n’allait pas le buter parce qu’il avait fait une connerie. Maintenant, ils pouvaient continuer sur de bonnes bases. Puis contrairement à Carla, en théorie ils n’étaient pas ‘ensemble’ pendant ce baiser, donc lui n’avait rien à se reprocher contrairement à elle qui avait trompé son pseudo-mec. Le garçon passa finalement une main douce dans les cheveux de la jeune femme, avant de lui dire avec un petit sourire malicieux :

– Promis je suis un vrai bon dans l’art du baiser. Tu vas upgrade par rapport à ton ancien mec.


Petit clin d’œil.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptySam 2 Mai - 13:23

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell

Bluebell esquissa un sourire de satisfaction lorsque Maxwell la surnomma selon sa volonté. Ainsi blottie contre lui, ses cheveux les protégeant du regard d’autrui, elle s’aperçut combien cette stratégie allait être fructueuse : le Poufsouffle lui était dorénavant dédié, prêt à renforcer leur stratégie, et la couvrait d’un surnom aussi affectueux que symbolique. Cette étreinte semblait sincère et naturelle, prolongée par affection plus que par volonté de discuter, ce qui leur donnait d’autant plus de temps pour échanger à l’abri des oreilles indiscrètes. Oui, en dehors de la sensation étrange d’un corps contre le sien, tout se déroulait parfaitement selon leur plan.

Tout, sauf le baiser échangé par Carla et Maxwell. A cette annonce, la jeune fille écarquilla les yeux de surprise ; elle n’eut pas le temps de réagir que le Poufsouffle passa une main dans ses cheveux. Les doigts dans sa chevelure la retinrent collée au jeune homme, sans quoi elle se serait spontanément détachée en le fixant d’un air interloqué. Mais cette main, quoique provoquant une sensation bizarre dans sa moelle épinière, lui laissa le temps de considérer les dires du garçon. Carla l’avait embrassé. Finnbjörn et elle n’avaient certainement pas la même relation que Maxwell et elle - elle aurait parié que la Serpentard n’en aurait touché un mot à personne. Elle disposait donc d’une carte à jouer, très intéressante : somme toute, il s’agissait d’une bombe qui, utilisée à bon escient, pouvait provoquer des retombées intéressantes. Bluebell resta ainsi contre Maxwell un instant de plus, un sourire narquois se profilant sur ses lèvres. C’était une faille dans leur stratégie, mais qui leur avait donné un avantage ; et puis, Maxwell avait suffisamment été blessé pour se décider à jouer le jeu à fond. Elle finit alors par se détacher du Poufsouffle, qu’elle considéra d’un air satisfait. Une lueur menaçante brillait dans son regard, tandis que ses lèvres affichaient un sourire intelligent. “En même temps, je passe d’un fantôme amnésique, transparent et insipide, à un garçon aussi charmant et amusant que toi. Je ne regrette pas un instant ce changement de situation”, renchérit-elle en posant le raisin qu’elle avait attrapé précédemment entre ses lèvres. Elle croqua le fruit, dont le sucre se répandit sur sa langue, lui dérobant un sourire de plaisir. Oui, tout allait pour le mieux, en fin de compte : Maxwell avait fait une bêtise qui se révélait profitable, et il jouait un jeu parfait. Bluebell ne releva ainsi même pas l’allusion du Poufsouffle sur Finnbjörn. Il n’avait jamais été son petit-ami, mais qu’importe. La vengeance qu’elle lui réservait, et qu’elle lui servait ainsi sur un plateau d’or, était encore meilleure que celle qu’elle aurait pu dédier à prétendant. Après tout, on ne blesse pas l’émissaire du Diable sans en payer les frais. “Au fait, je tenais à te remercier de vive voix pour ce cadeau”, reprit-elle en montrant sa main gauche à Maxwell, où la splendide bague qu’il lui avait envoyée ornait son annulaire. “Elle a fait son effet, samedi soir”, reprit-elle dans un sourire. “Tu es vraiment attentionné, et ça me touche, tu sais. Personne n’a jamais été aussi adorable avec moi.” Et, comme appuyant ses dires, elle le gratifia d’un regard complice, que même une femme éperdument amoureuse n’aurait pu aussi bien imiter. Ce jeu de comédienne, elle le devait à toutes ces années passées à supporter Alexis en public, aux réceptions (par ailleurs sa disparition l’avait allégée d’un lourd fardeau) - à son entraînement avec Cameron, au bal de Noël ; et à tant d’autres petits événements qui lui permettaient ainsi de se rendre aussi innocente. “D’ailleurs, j’ai voulu te remercier à ma manière”, reprit-elle en fouillant dans sa poche. Elle en retira une carte collector des chocogrenouilles, qu’elle avait trouvée grâce à Maxton qui avait commencé une petite collection quelques années auparavant. Oh, il n’était pas encore au courant que cette carte lui avait été subtilisée, mais elle trouverait bien une façon de se faire pardonner auprès de son cher frère. “Je ne suis pas sûre de la valeur de celle-ci, mais on m’a dit qu’elle était assez rare. Tu mérites bien ça”, fit-elle alors en lui tendant la carte. “Ça, et puis, disons, une faveur de ton choix. Tu as le droit de l’utiliser quand tu veux, pour ce que tu veux”, souffla-t-elle en s’accoudant sur la table à côté d’elle, la tête légèrement sur le côté, un large sourire séducteur sur ses lèvres. “Fais-en bon escient, même si je ne doute pas que tu as déjà des idées sur la question”, conclut-elle avec un sourcil arqué, comme incitant son acolyte à utiliser toute son imagination pour sauter sur une occasion supplémentaire de se donner en spectacle.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptySam 2 Mai - 16:26

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Maxwell n’avait pas le choix que de donner toutes les informations utiles à Blue dans leur fameux plan. Et pour ce faire, il s’était donc résigné à résumer rapidement ce qu’il s’était passé entre lui et Carla : autrement dit le fameux baiser dans une salle de classe vide. C’était une erreur, il le savait, encore plus vu comment Carla avait ensuite réagi à lui balancer des piques en pleine face. Mais cela l’avait motivé à revenir vers Blue plus sûr que jamais pour mettre à disposition ce fameux plan. Maxwell avait été drôlement blessé et froissé après cet épisode. Il avait eu beaucoup de mal à se contenir, beaucoup de mal à passer à autre chose et à faire taire la colère qui grondait en lui. Encore pire, quelques jours après, ils avaient eu une conversation dans laquelle Max avait eu plus d’un coup de sang. C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, et le garçon avait réalisé qu’il fallait réellement faire quelque chose pour apprendre à se contrôler. Alors, le plan de Blue avait été comme une évidence. Dans un sens, cela lui permettrait de mettre des distances avec Carla, chose dont il avait clairement besoin en ce moment, et en plus de cela, avec un peu de chance le plan allait fonctionner. Bon fonctionner de quelle manière ? Impossible de le savoir … Peut-être en ressortirait-il encore plus blesser qu’auparavant. Mais Bluebell avait raison, il n’avait plus le droit de faire du sur place, il ne pouvait pas continuer à ne pas agir et laisser les choses se faire. Car cela lui faisait plus de mal qu’autre chose, et le poussait dans ses derniers retranchements. Il devait retrouver sa bonne humeur, sa joie de vivre communicative, et son petit sourire insupportable. Alors autant essayer de cette manière, non ? Ca ne pouvait pas le mettre plus mal qu’il ne l’était auparavant de toute façon. Les premiers échanges avec la serpentard le confortaient d’ailleurs dans son idée. Même s’ils jouaient la comédie, il était plaisant d’avoir des compliments. Et puis c’était comme s’il jouait tous les deux à un jeu que personne ne connaissait. Maxwell se trouvait donc dans son élément : le jeu il connaissait. Ce jeu était aussi un jeu de séduction, même s’il était faux après tout. Le sourire de la verte et argent était communicatif, et avec une telle aura, il ne pouvait que se donner à fond dans cette folle machination. Après lui avoir avoué ses méfaits, Maxwell était directement repassé au jeu. Ils n’avaient pas le loisir de s’attarder sur les détails de leur plan ici de toute manière. Il suffisait que les informations tombent dans la mauvaise oreille pour qu’ils soient grillés. Autant ne pas tout risquer dés le premier jour.

Maxwell ne put s’empêcher de pouffer de rire en entendant Blue comparer ce bouffondor de Finn à un fantôme. Il n’aurait pas pu trouver mieux comme comparaison. De toute façon, dés qu’il s’agissait de casser du sucre sur le dos du garçon, le poufsouffle répondait toujours présent. Encore plus quand elle lui faisait un bon petit compliment tout de suite après.

– Arrête, tu vas me faire rougir.

Annonça le jeune homme en rigolant, tandis qu’il attrapa quelques grappes de raison histoire de s’ouvrir l’appétit. Il ne savait pas si Blue était réellement sincère ou si cela faisait parti de la grande mascarade, mais il était tout de même très content d’entendre de la bouche de quelqu’un qu’il était mieux que Finn. Prend ça dans tes dents Carla, tiens. Non mais franchement, tout le monde aurait dû être d’accord sur ce fait … Maxwell était bien plus intéressant et fun que ce débilos à la peau claire, n’est-ce pas ? Déjà, Max ne l’avait jamais vu sourire (bon pas comme s’il s’était intéressé à lui avant que Carla ne le galoche mais bon …), il n’était ni fun, ni charmant … Il ne comprenait vraiment pas ce que les meufs pouvaient lui trouver à ce ringard. En plus rien que le fait que sa sœur jumelle soit une folle, ça devrait quand même calmer la gente féminine, non ? Question de survie ! Autant ne pas s’approcher trop près d’Erin si ce n’était pas nécessaire … Mais visiblement tout le monde n’avait pas le même instinct de survie que le poufsouffle.

Bluebell remit l’histoire de la bague sur le tapis. En effet, après une demande de sa part, le garçon lui avait filé la bague de famille de sa grand-mère. Elle le remercia donc ce cadeau (qui s’appelle reviens d’ailleurs un de ces quatre) en lui précisant qu’elle avait fait son effet samedi soir. Intéressant. Max avait clairement hâte d’entendre tous les détails de cette soirée à laquelle il n’avait pas été convié, mais il savait que ce n’était clairement pas le moment de poser trop de questions, car Blue ne serait pas capable de lui expliquer les moindres détails avec autant de témoins autour d’eux.

– Pas de quoi, princesse. Je suis que ma mère serait contente de savoir qu’elle te plait autant. Et puis autant qu’elle soit à ton doigt que dans la commode de mon dortoir. Elle te va à ravir.


*T’as cherché dans ton dico des mots un peu plus soutenue que ton langage habituel avant de retrouver ta fausse meuf ou quoi ?*

D’ailleurs c’était faux, maman Carter ferait surement une syncope si elle savait que la bague de famille était au doigt d’une fille qu’elle ne connaissait pas, qui n’était pas Carla, et qui plus est une fille dont il n’était même pas amoureux. Mais de toute façon, ce qu’elle ignorait ne pouvait pas lui faire de mal, n’est-ce pas ? Blue était définitivement hyper douée pour jouer la comédie. Elle avait visiblement des automatismes que Maxwell n’avait pas encore. Pour faire des compliments sur le corps d’une meuf, ça c’était facile pour lui, mais généralement il n’allait pas plus loin que ça. Blue avait visiblement quelque chose en échange pour le remercier. Maxwell ne s’y attendait pas vraiment, donc il n’eut pas besoin de surjouer la surprise et l’excitation de savoir ce que c’était. Elle sortit de sa poche une carte chocogrenouille.

– OMG. Wow comment tu l’as trouvé. Elle est tellement rare celle-là, j’ai jamais réussi à me la procurer nulle part. C’EST TROP DE LA BOMBE. Tain’ Blue t’es la meilleure.


Dit-il exciter comme un gamin de trois ans, tandis qu’il avait presque arraché la carte des mains de la jeune femme. Pris par l’excitation, il prit la jeune femme dans ses bras, histoire de la remercier. Maxwell était tellement content, et tellement concentré par son nouveau joujou qu’il en oublia presque Blue pendant une seconde. Mais son attention fut ramenée sur la jeune femme quand il entendit le mot faveur … FAVEUR ? DE SON CHOIX ? Un grand sourire s’étira sur les lèvres du jeune homme. Quelle belle journée … ça valait le coup en fait de faire des plans machiavéliques avec des jolies filles …

– Une faveur tu dis ? Genre tout ce que je veux, t’es sûr ? T’as pas un peur de l’usage que je pourrais faire de ce pouvoir, princesse ?

Demanda-t-il avec un petit sourire malicieux. Bah oui, il restait un garçon, il n’était pas fou quand même. D’ailleurs des petites idées traversaient déjà son esprit.

– Parce que j’ai déjà quelques idées, plutôt sympathiques, imaginatives, créatives … Arrête de me regarder avec ses yeux, Blue, tu me fais de l’effet.

Dit finalement le jeune homme en voyant son regard séducteur. Finalement jouer la comédie était beaucoup moins difficile qu’il ne le pensait, justement parce qu’il n’avait pas vraiment l’impression de faire de l’acting.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptySam 2 Mai - 18:01

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell

C’était fou, comme tout marchait si facilement. Oh, certes, Bluebell prenait sur elle pour garder ces yeux pétillants face à un garçon qu’elle trouvait certes, plutôt charmant, mais avec qui elle ne partageait pas énormément plus qu’un désir de revanche. Mais elle imaginait, quelque part autour d’eux, le regard curieux d’Erin, les sourcils froncés de Carla, ou le minoi méprisant de Finnbjörn ; et cela lui donnait assez de force pour garder cette expression d’émerveillement face au Poufsouffle. La honte, la colère et le dédain étaient des sources intarissables de création et de courage.

La jeune fille le remercia silencieusement alors qu’il la complimentait. Non, elle n’avait jamais été en couple, mais elle supposait que les rapports de deux amants ressemblaient en quelques points à ceux-ci. Une bague, des compliments, des étreintes. D’ailleurs, force est de constater que Maxwell avait l’air particulièrement heureux du cadeau qu’elle lui faisait. Elle se fendit d’un rire face à sa réaction ; il était censé être plus vieux qu’elle, vraiment ? Il y avait un côté touchant à sa réaction, mais elle le fut d’autant plus alors qu’il continuait de l’appeler princesse. C’était donc ça, de jouer aux tourtereaux ? Pas étonnant que Carla et Finnbjörn se plaisent dans cette vengeance. Bluebell n’était pas habituée aux compliments et encore moins à ce qu’elle soit ainsi chérie. Ça lui changeait du quotidien des insultes et des reproches. Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Sa colère pouvait être apaisée, ses blessures pansées, et sa vengeance, servie bien froidement. Alors, oui, elle lui devait bien n’importe quoi, peu importe son sang, peu importe son passé. “Evidemment”, poursuivit-elle alors avec un large sourire avant de se redresser afin de se tenir droite face à son acolyte. “Tout ce que tu veux, Max. Tu devrais savoir que je n’ai peur de rien", répondit-elle en se penchant en avant, vers le garçon, afin de baisser légèrement le ton de sa voix. Ses yeux plantés dans les pupilles du Poufsouffle, dont la haute taille le positionnait légèrement plus haut, elle esquissa un sourire de provocation. Elle ne savait pas très bien dans quoi elle s’embarquait ; mais à nouveau, la seule idée d’offrir un tel spectacle à Finnbjörn ou Carla la poussait à continuer jusqu’au bout. Et puis, elle était de plus en plus curieuse : de quoi Maxwell était-il devenu capable maintenant qu’il avait été déçu ? Un jeu dangereux, mais terriblement amusant. “Au contraire, je suis bien curieuse de savoir ce dont tu es capable. Tu es créatif, dis-tu ? Montre-moi un peu ce qui peut traverser cet esprit inventif”, fit-elle, sans quitter le sourire provoquant qui avait coloré ses lèvres étirées.

Un jeu dangereux, mais quel jeu plaisant. Elle avait toujours adoré les revanches, les vengeances, où son imagination n’avait aucune limite. Mais c’était d’autant plus appréciable de jouer avec un partenaire qui avait tout autant de mépris à partager. A eux deux, tout était possible : et c’était exaltant, ce sentiment de pouvoir après avoir été ainsi rabaissée et humiliée par un idiot prétentieux sans consistance. Elle se tenait ainsi face son allié, ne le quittant pas du regard, le visage relevé vers lui, prête à tout pourvu que les regards se portent sur leur complicité de guerre. “Quoi ? Quels yeux ?” reprit-elle avec une innocence feinte, la tête légèrement sur le côté. Elle se fendit alors d’un léger rire cristallin. A bien écouter, quelques échos cruels semblèrent en ressortir. C’était un réel plaisir, ces échanges mielleux. Le spectacle n’en était presque plus un : Bluebell se sentait si bien dans son rôle qu’elle n’avait plus envie de retirer ce masque d’admiration de son visage. Phoenix lui avait appris à jouer aux échecs : elle ne pensait pas que la partie pût être aussi intéressante. “Je ne voudrais pas te mettre mal à l’aise, tu sais. Au contraire, j’ai envie que tu sois toi-même, en ma présence. Et que tu puisses dire, ou faire, absolument tout ce que tu veux” conclut-elle avec un ton aussi sincère que possible, abandonnant son sourire pour afficher un semblant de douceur. Elle eut l’impression que l’air taquin du jeune homme se réflétait sur elle, tel un parfait miroir retranscrivant les expressions du jeune homme. Allons, qu’allait-il donc se décider à faire ? Qu’importe ; Bluebell lui rendrait la pareille. C’était ça, des partenaires de combat : ils devaient se jeter dans la gueule du loup ensemble, qu’importe les conséquences.



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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptySam 2 Mai - 20:56

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Maxwell n’aurait pas pu être plus heureux avec ce que la jeune fille avait réussit à lui trouver. Une carte hyper rare pour compléter sa collection de chocogrenouilles. Mon dieu cette meuf était vraiment géniale. Le garçon avait beau avoir une collection très large, il n’avait jamais réussi à mettre la main sur ce précieux sésame. Et maintenant qu’il l’avait entre les mains, il n’avait clairement pas l’intention de le laisser lui échapper. Quand il quitterait la grande salle, il irait directement dans sa salle commune, puis dans son dortoir, pour l’ajouter à son album tout en lui donnant une place privilégié. Le garçon passa bien une bonne minute, voir deux, à examiner sous tous les angles sa jolie carte. Qu’elle était magnifique d’ailleurs … avant d’être soudainement rappelé à l’ordre par la douce voix de Bluebell. Le garçon releva la tête et fourra sa carte dans sa poche. Il ne fallait pas qu’il oublie l’importance de sa mission aujourd’hui. En effet, c’était l’une de leur première sortie officiel ensemble à la vue du grand public, alors ils n’avaient clairement pas le droit à l’erreur, et cela signifiait que le poufsouffle devait entièrement se consacrer à la verte et argent. Il pourrait toujours regarder de plus près sa précieuse carte plus tard … La jeune femme semblait plutôt à l’aise dans leur petit stratagème. Elle se montrait très souriante et plutôt tactile, donnant très bien l’illusion d’un rapprochement entre les deux camarades. Pour le moment, Maxwell ne s’en sortait pas trop mal non plus … Il était charmeur, pétillant, avec un grand sourire collé aux lèvres. Il n’aurait jamais pensé être aussi à l’aise. A vrai dire, il avait même émit beaucoup de réserves lorsque Blue lui avait dévoilé ce plan, il avait eu du mal à accepter, et aujourd’hui il semblait être comme un poisson dans l’eau. Il se rendait finalement compte que ce qu’il faisait maintenant n’était pas très différent de comment il avait l’habitude de se contrôler avec les filles qu’il draguait pour mettre dans son lit. Alors forcément quand on est un habitué du jeu, il n’est pas compliqué de se mettre dans la peau du personnage. Heureusement pour Blue d’ailleurs, cela allait grandement leur faciliter la tâche une telle aisance.

La jeune femme venait de lui proposer une faveur, une offre qu’elle lui faisait pour le remercier de la bague de sa grand-mère. Il faut dire que Max lui faisait confiance pour en prendre soin ces prochaines semaines. Ce n’était pas un vulgaire bijou acheté à la va vite dans un magasin de Pré-Au-Lard mais bel et bien une bague unique qui était dans la famille depuis des générations maintenant. Sa daronne l’avait hérité de sa grand-mère, qui l’avait surement hérité de quelqu’un d’autre avant ça. Si elle avait le malheur de la perdre, sa maman allait surement le tuer. Il faut dire qu’elle apporté beaucoup de valeur à cette bague. Mais pour le moment, ce n’était pas le problème. A l’entente d’une faveur, le garçon s’était réveillé. Il s’était tourné vers sa camarade histoire d’avoir confirmation qu’il pouvait vraiment lui demander n’importe quoi. Wow, il se sentait maintenant assez puissant avec un tel pouvoir.

– J’ai hâte d’abuser de cette faveur alors, j’espère que tu n’as pas froid aux yeux.

Dit-il avec un petit sourire malicieux. Le jeune homme était joueur, c’était quelque chose qu’on ne pouvait pas lui enlever, même dans cette immense supercherie, il se plairait à jouer selon ses propres règles. Le garçon commença à dire à sa camarade qu’il avait quelques idées, certaines sympathiques, d’autres imaginatives, ou encore créatives. En fait pour le moment, il voulait simplement la taquiner un peu. C’était quand même un gros pouvoir qu’elle lui avait donné, et le garçon avait bel et bien de l’utiliser à bonne escient pour son plaisir personnel. Elle le regardait avec des yeux charmeurs et séducteurs, ce qui lui arracha un sourire coquin. Ce sourire aussi provoquant que les paroles qui s’échappaient de sa bouche.

– Et bien, écoute, j’essaie de choisir quelles idées pourraient être les plus intéressantes … Je n’ai pas tellement l’habitude qu’une aussi jolie fille m’offre une faveur gratuite, alors forcément je pense à plein de trucs différents : toi qui m’accompagne pour un diner à Pré-Au-Lard, toi qui me fasse un rap pour me déclarer ton attirance pour moi, toi qui accepte d’être mon assistante pour l’organisation de la prochaine fête clandestine …

*Toi qui finisse par me galocher …*

Le jeune avait donné une petite liste à la demoiselle pour lui montrer qu’il ne manquait pas de ressources pour trouver des idées s’il y avait besoin. Bien sûr, il n’avait pas encore arrêté son choix sur quelque chose de spécial, mais ça il avait encore le temps de peser le pour et le contre, n’est-ce pas ? Surtout que les deux camarades jouaient tout de même un jeu assez dangereux. Maxwell ne s’était pas risqué de regarder autour de lui pour vérifier de qui ils avaient déjà attiré l’attention avec leur rapprochement à la table des poufsouffle. Il espérait que Carla et Finn étaient bien aux premières loges pour admirer le spectacle. Mais il n’était clairement pas prêt à vérifier, de peur que ça finisse par le déconcentrer s’il se savait observer par son ex-petite-amie. De toute façon si elle n’était pas là maintenant, elle n’allait surement pas tarder. Ce n’était pas comme s’il y avait plusieurs services pour manger à Poudlard.

Ainsi le garçon finit par lui dire d’arrêter de le regarder avec ses yeux séducteurs, qu’elle commençait à lui faire de l’effet. Visiblement, le sourire ne quittait pas son visage, mais qu’il se rassure, c’était la même chose du côté de Blue. C’était finalement assez rassurant de l’avoir comme partenaire dans cette mascarade. Elle donnait réellement bien le change. Elle fit l’innocente en l’interrogeant sur son regard. Le garçon leva les yeux au ciel, faussement indigné par cette question. D’un point de vue extérieur, ils étaient plutôt crédibles d’ailleurs. Ils discutaient de manières complices sans en faire trop, sans des bruits à outrance. Le plan marchait donc plutôt bien pour le moment grâce à la dynamique entre la serpentard et le poufsouffle.

– Tu me mets pas mal à l’aise, princesse, t’inquiète. Tu me fais juste de l’effet. C’est dur de te résister à une telle beauté, tu sais. La faiblesse des hommes, même les plus grands, askip.

Répondit le garçon avec un sourire. Il ne savait pas vraiment quelle allait être la prochaine étape ici. Ils avaient dégagé les baisers dans leur discussion où ils mettaient tout au point, mais au fond, ça ne serait pas une torture pour lui si ça devait se passer …


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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyDim 3 Mai - 17:35

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell

Bluebell écouta le garçon lister tout ce qu’il pouvait éventuellement lui proposer afin d’utiliser le bon qu’elle venait de lui offrir. Elle esquissa un sourire amusé, constatant qu’en effet, le Poufsouffle ne manquait pas de ressources. C’était impressionnant, tout de même, ce changement d’éclat dans son regard. Ils avaient passé un agréable moment ensemble, à l’abri des regards, protégés au coeur du lac, à échanger sur ce qui les liait dans leur haine respective du nouveau couple Carla et Finnbjörn. Un moment hors du temps, où Bluebell en avait presque oublié la rage et la fureur qui l’animaient quotidiennement, surtout en ce moment où elle se donnait en spectacle au coeur de la Grande Salle. Maxwell s’était davantage approché d’un complice que d’un acolyte à ses yeux, en dépit de son sang : mais maintenant que tout était ficelé, que Finnbjörn avait continué de démontrer un pseudo-amour envers la Serpentard, la couvrant de fleurs, et envenimant toute la rancoeur de Bluebell, celle-ci ne se privait pas de jouer allègrement son rôle de séduite ; et Maxwell, lui, excellait dans le jeune homme épris et taquin. Leur jeu était parfait, sans doute car alimenté de colère. Celle-ci était sincère dans leur cas : de ce fait, leurs regards complices et leurs sourires ne pouvaient qu’être empreints de cette spontanéité, aussi sombre soit-elle. Il fallait aussi admettre que Bluebell n’était pas douée en amour ou en complicité : mais la haine et le mépris, ça, elle connaissait. Utiliser de tels sentiments en ce sens n’était pas compliqué. Il suffisait simplement pour elle de cacher toute la cruauté et le désir pervers de heurter sous forme de battements de cils et en rires cristallins. Un jeu d’enfant, un jeu d’adulte, aussi, dans un sens : la retenue et la subtilité étaient finalement préférables à des crises impulsives de colère. L’indifférence n’était pas son fort, mais elle pouvait bien cacher son amertume sous ces étreintes complices. Et puis, Maxwell n’était franchement pas désagréable à regarder non plus. Bluebell devait bien au moins concéder le bon-goût à Carla. “Tu as déjà effectivement beaucoup d’idées sur la question, à ce que je vois… Mais pour le dîner à Pré-au-Lard, ou l’aide pour ta prochaine soirée, tu peux compter sur moi sans cette faveur que je t’accorde”, fit-elle avec un clin d’oeil avant d’attraper encore du raisin à côté d’eux. Elle roula le fruit entre ses doigts en le regardant, un sourire narquois niché sur le coin de ses lèvres. Après tout, ils allaient encore passer du temps ensemble : ils pouvaient bien prévoir quelques sorties en duo. “Le rap, par contre, vaudra l’usage de ton bon. Mais ce serait quand même dommage de me demander de faire ça, quand je pourrais simplement te dire que je te trouve très beau, captivant et séduisant. Ta compagnie n’est franchement pas si difficile à supporter que ça” , conclut-elle avant de se fendre d’un rire clair. Elle mangea finalement le fruit, plantant son regard dans les yeux de Maxwell, avant de prendre un air surpris. “Oh, on dirait bien que je viens déjà de te déclarer mon attirance. Tant pis, le bon pour le rap ne fonctionne plus. Il semblerait que tu vas devoir l’utiliser pour encore autre chose…” soupira-t-elle avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres.

Elle fit mine d’observer la Grande Salle autour d’eux, comme cherchant une idée. Mais bien sûr, elle avait déjà un avis sur la question. Il fallait seulement perdre un peu de temps, pour donner à toute cette scène un aspect plus spontané. Il ne fallait pas qu’elle apparaisse comme la stratège qu’elle était, mais comme une simple adolescente entichée en pleine parade nuptiale. Elle s’attarda un instant de trop sur la table des Gryffondors, avant de revenir nicher son regard éclatant sur Maxwell. Heureusement qu’elle s’était maquillée. Ils ne pensaient pas franchir n’importe quelle barrière, et voilà pourtant que leur splendide improvisation prenait une tournure bien plus épicée que prévu. C’était profondément exaltant, si prenant et si amusant à la fois qu’elle avait envie de rire d’une telle situation. Mais elle se devait de garder un simple air amusé ; après tout, un voile de réjouissance couvrait toujours les visages de ceux qui se plaisaient. Elle baissa finalement le regard sur ses propres mains. Elle se mit à jouer du bout des doigts avec les phalanges de Maxwell. Son propre coeur s’emballa : elle se faisait violence pour démonter d’une telle proximité physique. Heureusement que l’excitation et l’acidité couvraient ses sentiments d’appréhension. “Tu sais, personne ne t’a demandé de me résister”, reprit-elle alors en levant ses yeux et en les accrochant aux pupilles de Maxwell, essayant d’échanger implicitement avec lui. Ses grands yeux bleus brillaient en effet d’une lueur sauvage, tandis que son sourire s’élargissait à la manière d’un loup prêt à dévorer sa victime. C’était le cas : elle se tenait prête à bondir, au seul message d’alerte de son partenaire. “Je suis peut-être une princesse, je ne te reste pas moins accessible. Après tout, ce qui nous unit, toi et moi…” C’est le désir de faire du mal et de se venger. “C’est trop fort pour être opprimé. Tu ne crois pas ?”, demanda-t-elle après un instant de pause où ses doigts avaient fini par caresser doucement ses mains. Elle garda alors le silence, sans lâcher son partenaire du regard. Elle n’était finalement plus très sûre du déroulé de ce spectacle, mais qu’importe ce qui arriverait, ou n’arriverait pas. Ses doigts entre les siens, leur proximité, leurs regards ancrés l’un dans l’autre, tout cela était déjà merveilleux, un grand show. Pourvu seulement que les bons yeux s’y posent. Pourvu qu’ils s’attirent les foudres de leur public. Pourvu qu’ils heurtent et scandalisent.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyLun 4 Mai - 9:53

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Max s’interdisait de penser à Carla pendant ce petit stratagème, maintenant que Blue était à ses côtés dans la grande salle. Parce qu’il savait que du moment où il commencerait à penser à la jeune femme, à s’inquiéter d’où elle était, de ce qu’elle pensait … il en perdrait surement tous ses moyens et ne serait pas autant capable de jouer la comédie. Bien sûr qu’il était toujours énervé contre lui, et qu’il avait du mal à passer à autre chose, à enlever cette vision d’elle avec Finn qui le dégoutait … Et comme leur dernière discussion l’avait bien montré, ils ne pouvaient pas continuer comme ils le faisaient. Alors peut-être que c’était tout les deux ce qu’ils avaient besoin … un électrochoc ou alors un peu de distance. Maxwell, pour le moment, était donc entièrement concentré sur Bluebell, qui jouait son rôle à la perfection. Elle était charmante, charmeuse, souriante et donnait réellement le change dans cette mascarade. Franchement, Max n’aurait pas pu deviner qu’elle pouvait jouer aussi bien. Mais peut-être était ce tout simplement la complicité évidente entre eux qui rendait le jeu beaucoup plus facile. Leur colère et cause commune les aidaient surement à se motiver pour ce jeu. Sans cela, ils ne seraient peut être pas aussi doués. Et sans cela, ils ne seraient clairement pas en train de se donner en spectacle dans la grande salle. Max avait cette impression de facilité car il s’amusait beaucoup avec les filles, il jouait beaucoup, ce n’était un secret pour personne … Mais il n’allait jamais jusqu’à embrasser quelqu’un réellement en public, à part si c’était à l’une de ses soirées bien sûr, mais ce n’était pas la même chose. Dans ce genre de fête, l’alcool coulait à flot, personne ne se cachait, et tout le monde prenait son pied tout simplement.

Le jeune homme avait désormais son regard posé sur la jeune femme, lui faisant part de ses différentes idées pour cette fameuse faveur qu’elle lui avait donné. Et pour ce genre de truc, le garçon ne manquait clairement pas d’imagination. Il avait déjà une petite liste, qui pouvait très bien se rallonger à chaque fois qu’une nouvelle idée germerait dans son esprit évidemment. Blue étudia légèrement ces fameuses idées et lui confia qu’il n’avait même pas besoin d’une faveur pour qu’elle vienne avec lui à Pré-au-lard ni même pour qu’elle lui file un coup de main pour l’organisation de sa prochaine soirée. Cool.

– Je pense que t’aimerais bien organiser une soirée. Faut dire que c’est plutôt cool, entre essayer de trouver le lieux, se dégoter des bouteilles que tu fais entrer illégalement dans le château, puis surtout faire passer le mot pour les élèves en faisant gaffe que ça revienne pas aux oreilles des mouchards. On s’amuse bien quoi.

Dit le jeune homme avec un sourire. Si Blue est déjà venue à l’une de ses fêtes, il ne s’en souvient pas vraiment. En même temps, à chaque fois, il y avait quand même beaucoup de personnes qui venaient, et Max ne s’intéressait évidemment pas à tout le monde, il n’avait pas le temps. Mais pour cette prochaine, elle serait surement là donc, si leur couverture n’avait pas été grillée avant cela. En attendant, Blue était quand même plutôt belle, il la regardait sourire tout en mangeant son raison tranquillement. Elle lui confia que s’il voulait entendre un rap sortir de sa bouche, il avait intérêt d’utiliser un bon mais l’instant d’après voilà qu’elle lui faisait déjà quelques compliments, comme ça. Le sourire de Maxwell s’élargit tandis que son égo est clairement flatté par les paroles de la serpentard.

– Arrête, tu vas me mettre dans tous mes états, Blue. Mais c’est vrai que je suis quand même pas mal séduisant. J’ai été élu mec le plus sexy de notre année il y a un mois. Si si j’te jure … Ca fait quoi de se retrouver assis à côté d’une bombe du coup ?


C’était faux bien sûr. Il n’y avait pas d’élection pour élire le mec le plus sexy de l’école, mais ça ne faisait clairement pas de mal à son égo d’en profiter quand même un peu pour se lancer des fleurs. Et puis de toute façon la jeune femme était de son côté n’est-ce pas. Maxwell avait toujours été comme ça : du genre à en rajouter des tonnes, à se faire des compliments lui-même comme s’il avait besoin de se remonter. Apparemment maintenant qu’elle lui avait fait des compliments, il ne pouvait plus utiliser le bon du rap. Bon d’accord, le garçon le raya donc de sa liste intérieure. Qu’elle ne s’inquiète pas, il regorgerait d’idées bien assez vite le garçon.

Les choses se réchauffaient entre les deux jeunes comme si tout ce dont ils avaient parlés ne fonctionnait plus réellement. Cette histoire de baiser déjà … Si cela était apparu comme absurde pour Maxwell pendant leur tête-à-tête auprès du lac, désormais, cela semblait beaucoup plus logique, plus dans la continuité de cette complicité qu’ils exposaient au grand jour. Blue se montrait plutôt tactile avec lui, comme pour le conforter dans cette idée. Elle jouait avec ses doigts, toujours avec un sourire accroché aux lèvres. Personne ne lui avait demandé de résister, venait-elle de dire. Elle le regardait intensément comme si elle voulait lui passer un message. Pensait-elle aussi que ce serait une bonne idée de s’embrasser ? Comme pour affirmer ses questionnements intérieurs, elle lui fit part de son accessibilité et lui rappela ce qui les « unissait ». Bon ça voulait bien dire ce que ça voulait dire non.

– Je crois que tu me fais un peu trop tourner la tête pour mon propre bien, princesse.

Dit le jeune homme avec un petit sourire malicieux au coin des lèvres. Puis il se pencha vers elle et finalement se risqua à poser ses lèvres sur les siennes. Un baiser doux, légèrement appuyé qui ne dura que quelques secondes. Max ne voulait pas trop en faire. Après tout, une grande galoche en plein milieu de la grande salle, c’était du déjà vu. Ce qu’il avait voulu faire, c’était juste un baiser … quelque chose de propre, de mignon, et d’intense à la fois. Alors quand il se décrocha de la jeune femme, ses joues rosirent légèrement.

– Comme j’ai dit, c’est dur de te résister Blue.


Conclut-il finalement. Normalement s’il avait bien compris le message qu’elle essayait de lui faire passer, il avait bien fait de prendre cette liberté. A voir comment la jeune femme allait rebondir, mais surtout il espérait finalement que le public avait été là …


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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyMer 6 Mai - 16:47

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell @Carla P. Yaxley @Finnbjörn K. Sørensen

Maxwell avait des pensées bien étranges. Ses priorités, selon ses dires, consistaient donc majoritairement en l’organisation de soirées privées clandestines, en techniques de drague douteuses et en crises impulsives de jalousie envers Carla. Est-ce que tous les sang-mêlés avaient des priorités aussi légères ? Ou bien était-ce là le raisonnement classique d’un adolescent quelconque ? Rien à voir avec ses priorités de sang-pure de famille prestigieuse. Ses seules soirées étaient des soirées officielles mondaines, ses techniques de drague consistaient en de l’indifférence et de la vengeance, tandis que sa seule jalousie était d’envier les plus puissants de ce monde. Elle observa alors Maxwell avec des yeux remplis d’une curiosité interrogative. Que sa vie devait être simple, en fin de compte. Rien d’étonnant à ce qu’il soit naïf et et un peu débauché. Il n’y avait donc jamais rien de profondément grave dans sa vie, et ses seuls loisirs étaient de jouer avec l’interdiction pour trouver quelques frissons à cette médiocrité quotidienne. Elle acquiesça à ses explications, se demandant si elle serait capable de s'occuper d'affaires aussi frivoles, elle qui ne vivait qu'à travers l'ambition, les coups bas et les parties d'échec selon des stratégies bourgeoises et nobles. La vraie question était même de savoir si elle était capable de s'amuser à ce genre de soirées : boire, échanger sans aucune mondanité, juste avec spontanéité, sans aucun code social à respecter à la lettre. Il devait y avoir un côté libérateur - d'un autre côté, il s'agissait d'un idéal commun qu'elle ne rejoignait pas nécessairement, car parmi les invités, certains ne seraient de toute évidence pas assez intéressants pour qu'elle se laisse aller à des discours sincères et francs. Les soirées mondaines comportaient tout de même du beau monde ; même si la soirée des sang-purs organisée par le professeur Van Aken avait été pesante au vu des présences ennemies. Au moins y avait-il un enjeu, contrairement aux beuveries adolescentes classiques dont elle craignait l'ennui. Mais le mieux, c'était de tester directement, afin d'avoir un réel avis empirique sur la question.

Bluebell aurait pu continuer ses analyses anthropologiques, mais elle avait un rôle à jouer dans cette Grande Salle surpeuplée. Maxwell la dévorait du regard, avant de jouer aux fanfarons on s’annonçant “mec le plus sexy”. Cet auto-décret lui arracha un rire. Oui, il débordait d’inventivité quand il s’agissait de draguer et de se mettre en valeur auprès de la gente féminine. Une stratégie gauche, mais tout de même créative, il fallait bien le lui accorder. Bluebell arqua un sourcil, un sourire narquois sur le bout des lèvres. “Je ne sais pas, Maxwell, toi, ça te fait quoi d’être à côté d’une Sherwin aussi charmante et convoitée ?” rétorqua-t-elle alors avec une acidité amusée. Après tout, elle avait peut-être de la chance de jouer un tel jeu avec un garçon clairement séduisant - mais il était tout aussi fortuné de s’afficher avec une sang-pure de son rang, dont même les Sørensen se devaient de commenter ; et par Merlin, les critiques valent mieux que l’ignorance. “Donc je pense qu’on peut décréter que nous sommes à égalité, là-dessus, n’est-ce pas, beau gosse ?” ironisa-t-elle avec un clin d’oeil avant d’échanger avec son partenaire un sourire complice. Oui, peut-être que Maxwell n’avait pas les mêmes ambitions ou les mêmes préoccupations qu’elle, et qu’ils venaient de deux mondes différents, qu’il était naïf et un peu maladroit, superficiel et se plaisait à jouer aux idiots : il n’en demeurait pas moins amusant et coloré, à l’inverse de la froideur profonde de Finnbjörn qui ne savait sourire que de cruauté. Ils étaient comme le soleil et la lune : l’un chaleureux, brillant, quoique parfois fier et fatiguant - l’autre pâle, silencieux, mais fascinant et singulier. Mais un seul des deux dépendait de la terre, l’autre jouissait la présence d’innombrables autres planètes. Il fallait croire que sa lune à elle s’était trompée d’orbite - et elle se devait de le rappeler à l’ordre en dansant un peu plus avec une étoile éclatante comme Maxwell. Et puis, elle avait le mérite de faire tourner la tête du soleil selon les propres dires du Poufsouffle. Bluebell esquissa un sourire malicieux, semblable à celui qui venait de traverser les lèvres de son partenaire, lorsque celui-ci se pencha doucement vers elle afin de lui offrir un baiser. Bluebell manqua de lever ses sourcils en signe d’étonnement ; mais elle se ravisa juste à temps afin de conférer un peu plus de naturel à cette entreprise spontanée. La chaleur de ses lèvres enveloppa les siennes en toute pudeur, sans intrusion, dans un respect teinté de douceur complice. Bluebell fut surprise de constater que c’était une agréable sensation, bien que son ventre ne frétilla qu’à l’idée d’être épiée lors de cet échange. Bluebell appuya un peu plus ses lèvres contre celles de son allié afin de lui témoigner son profond accord. La vengeance serait donc réellement moins difficile que prévu. Cette pensée lui traversait l’esprit lorsque Maxwell s’écarta finalement, la laissant afficher un sourire exalté : ils avaient franchi une délicieuse limite qui ne saurait que trop attiser les foules.

La jeune fille entreprit de jouer avec les doigts de Maxwell afin de laisser aller sa nervosité, en observant sa main qu’elle tenait dans la sienne. Son cœur en effet battait la chamade : avaient-ils été observés ? Le scandale allait-il enfin éclater ? Mais elle était plus excitée qu’inquiète à ce sujet. Elle sentait déjà le délicieux parfum de la victoire couler sur sa langue. “Et bien, je suis ravie que tu aies cédé à cette tentation. Après tout, les règles sont faites pour être brisées…” fit-elle évasivement en continuant de jouer avec les doigts du jeune homme. Puis elle croisa son regard, parée d’un sourire entendu. En effet, ils avaient instauré une règle qu’ils venaient pourtant de rompre allègrement. Et ça avait été là une excellente décision de la part de Maxwell. Les dés étaient définitivement lancés.



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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyMer 6 Mai - 18:18

Que le spectacle commence



Carla était tranquillement dans la grande salle quand son drame personnel commença. Pourtant, tout commençait plutôt bien, depuis qu’elle avait enfin pu s’expliquer trois jours avant avec Maxwell de cette histoire de salle vide, cela allait un peu mieux. Elle avait mieux dormi et son visage était plus reposé. Ce n’était pas ce qu’elle aurait voulu, mais la situation était actuellement suffisamment apaisée pour qu’elle savoure cette trêve inattendue. Et qu’elle profite des paroles de Max à son égard. C’était donc d’un coup de fourchette plutôt enjoué qu’elle avait attaqué son assiette. Ce sont les chuchotements à sa table qui la tirèrent de ses pensées. Une histoire de Serpentard à la table des Poufsouffle. Carla releva la tête et suivit le mouvement général pour porter son regard sur le centre de toutes les attentions.

Maxwell. Avec Bluebell.

Carla écarquilla les yeux. Elle connaissait à peine la Serpentard, depuis la soirée de van Aken et elle avait déduit de ce comportement qu’elle était la fille que Finnbjörn visait. Elle ne lui avait pas réellement fait bonne impression à la soirée, mais une part d’elle-même comprenait qu’elle puisse la détester en tant que petite amie de Finn. Elle était même allée jusqu’à ressentir une forme de compassion à son égard. Une énième faiblesse qu’elle se reprochait terriblement en la voyant agir avec Maxwell. C’était difficile de ne pas les remarquer, ils étaient la cible de tous les regards et des ragots à venir Une bouffée de jalousie envahit Carla quand elle les vit agir de manière si complice. Elle était franchement belle, pas juste jolie. Des grands yeux bleus à s’y noyer dedans, l’air délicat, une part de mystère … Oui, elle était fascinante, le mot la décrivait bien. Et cette fille si parfaite, était dans les bras de Maxwell ou presque, à sa table et semblait le taquiner comme si … Comme s’ils étaient ensemble.

Carla eut l’impression qu’une chape de plomb lui tombait dans l’estomac et que tout le sang refluait de son visage. L’idiot. Le petit abruti. Il lui avait déballé tout ça lors de leur précédente conversation pour mieux l’amadouer. Et elle, qui se morfondait de culpabilité envers le monde entier et surtout lui, elle était juste trop bête pour se rendre compte qu’au jeu de la manipulation, il la surclassait depuis bien longtemps. Elle pensait que le jeu était fini alors qu’en fait, il se préparait juste à lui faire encore plus mal. Et après tout ce qu’elle lui avait dit, il ne pouvait pas ne pas savoir. C’est donc qu’il avait sciemment choisi d’attaquer là où il était certain de l'atteindre. Savoir qu’elle n’était pas aussi différente et unique pour lui que ce qu’il avait prétendu, c'était physiquement douloureux. Elle avait l’impression qu’elle aurait même moins souffert si elle avait sauté du haut de la tour d’astronomie. Elle qui se voulait fière et détachée, c’était raté. Comme si cela ne suffisait pas, Maxwell embrassa la Serpentard et Carla fut presque certaine d'avoir entendu son coeur se briser. Peu importe qu'il fasse cela pour se venger ou qu'il forme réellement un couple avec elle. Toute cette scène n'était que méchanceté après les mots qu'il avait prononcés.

Après ces quelques secondes à les observer, figée, elle baissa la tête pour se cacher derrière ses boucles blondes, le temps de reprendre contenance. Elle laissa une seconde s’écouler, avant de redresser la tête, cette fois-ci impassible. Si les traits son visage ne laissaient apparaître qu’une forme d’indifférence polie, ses yeux flamboyèrent d’une rage profonde et irrépressible. Elle les haïssait tous les deux en cet instant, profondément. Elle les détestait de piétiner ses souvenirs heureux, méprisait Maxwell pour cette comédie alors qu’ils avaient réussi à parler franchement il y avait quelques jours à peine. Si elle avait pu, elle aurait fait ravaler chacun de leurs sourires, de leurs mots doux avec tellement de violence qu’ils n’auraient plus jamais eu l’audace de paraître devant elle.

Mais puisque le jeu était manifestement de piétiner son petit cœur, qu’à cela ne tienne, elle allait achever elle-même le processus. Fini d’être pleine d’empathie, de ressentir une forme de culpabilité pour Max, pour Bluebell, pour Finnbjörn, pour le monde entier. Elle n’était le pion de personne et encore moins d’eux. Encore moins de Maxwell. La colère l’aveuglait tellement que le peu de prise de conscience qu’elle avait pu avoir ces derniers temps disparut aussitôt. Il n’était qu’un sang-mêlé et il osait s’en prendre à elle ? Elle qui avait daigné même le regarder ? Voilà pourquoi elle les détestait, aucune retenue, aucune élégance. S’ils n’avaient pas partagé la même école, elle n’en serait jamais arrivée là. Elle ne serait jamais devenue aussi faible. Mais ça pouvait encore s’arranger. Elle allait redevenir la fille glaciale qu’elle était avant lui. Et elle lui ferait payer chaque minute du temps qu’elle avait perdu avec lui. Elle voulait qu’il ait mal, qu’il en crève. Le voir souffrir, pleurer, comme elle l’avait fait pour lui. Oui, elle souhaitait qu’il regrette amèrement ce qu’il lui avait fait, qu’il s’étouffe avec sa culpabilité. Disparaître, c’est bien tout ce qu’il méritait.

Elle se doutait que sa colère brillait trop dans ses yeux pour être réellement invisible, mais elle savait que personne ne pouvait en connaître la profondeur et la mesure tant qu’elle se contrôlait. Maxwell découvrirait l’étendue de sa haine bien assez vite. Un demi-sourire mauvais apparut sur ses lèvres. Il pouvait se féliciter en un sens. Il était le seul qui arrivait à la faire changer. Il l’avait faite évoluer en bien à l’époque. Il se mordrait bien assez vite les doigts de l’avoir transformée en la pire des garces. Et puisque rien ne payait plus dans ce monde que d’être mauvais, elle allait se complaire de la méchanceté. Quant à cette peste de Bluebell, elle ne l’inquiétait plus un quart de seconde. Elle n’allait pas avoir peur d’une enfant d'à peine 15 ans. D'ailleurs, c'était quoi le but, les recruter au berceau ? Elle redressa la tête avec une arrogance que l’on n’avait plus vue depuis longtemps sur ses traits.

Elle observa silencieusement Finn qui se tenait un peu plus loin, prête à se calquer sur sa réaction. S’il voulait de l’émotion, elle pouvait lui offrir le baiser le plus passionné de sa vie. S’il voulait de la retenue, elle ne serait qu’élégance à son bras. Mais elle se vengerait.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyMer 6 Mai - 20:34


Que le spectacle commence...
La revanche de Bluebell & Maxwell

Le moment du dîner est le plus souvent un moment que je tente d’écourter : le brouhaha ambiant dans la salle, l’agitation permanente, les allées et venues des jeunes premières années entre les table sont autant de facteurs qui me motivent à m’éloigner de capharnaüm qui a pris la forme d’un réfectoire. Me hâtant de terminer ma portion de dinde aux prunes, j’écoute vaguement Phoenix se plaindre de quelque élève qui ait pu lui déplaire… Je ne prête pas franchement attention à ce qui se passe autour de moi, mais j’entends en revanche quelques chuchotements. Au tout début, je les ignore ; je n’ai tout simplement pas de temps à accorder à rumeurs de comptoir ou des « m’as-t-on dit » tout droit issus de cette serpillère de Petit Croâsseur. Mais le nom de Carter me parvient, et je tourne finalement la tête… pour finalement la découvrir, elle, au milieu d’une scène quasi-théâtrale, ainsi lovée sur lui. C’en est tellement surréaliste de la voir si proche physiquement de quelqu’un, de surcroît d’un sang-mêlé, roucoulant comme une cane, que je ne crois même pas ce que je vois. Pourtant, c’est bien elle, dans ses bras, si fermement accrochée à lui que ses cheveux sombres semblent couler comme une cascade sur l’épaule de Mawxell Carter. Elle. Et puis, le bruit autour de moi s’efface, pour ne devenir qu’un chaos sourd et grondant… les autres élèves semblent évoluer au ralenti, comme de pâles fantômes au regard vide. Je ne réagis pas tout de suite, mes muscles se crispent légèrement et j’interromps la trajectoire de ma fourchette vers ma bouche. Je me souviens très bien lui avoir dit que préférais une réaction de sa part que de l’ignorance pure… mais finalement, il se trouve que j’ai changé d’avis : l’ignorance aurait été un choix largement préférable à l’immonde spectacle auquel j’assiste malgré moi. Carter, à savoir un sang à demi-souillé, n’ayant que de vagues notions des bonnes manières et du savoir-vivre, possessif, brutal jaloux, et probablement encore à moitié australopithèque… Je refuse de croire que c’est le fruit du hasard : Bluebell ne sait que trop bien ce qu’elle fait, et surtout, avec qui. C’est une vengeance, proprement dirigée vers moi… et probablement contre Carla, sinon j’imagine qu’elle aurait jeté son dévolu sur le premier sang-pur venu, pas sur le guignol de l’école. Je repose définitivement ma fourchette dans mon assiette : je n’ai plus faim pour quoi que ce soit. Et soudainement, je sens mon coeur s’emballer comme il le fait rarement : il pulse violemment dans ma poitrine, comme avec la ferme volonté de s’en extraire.

Finalement, c’en est trop, et je me lève : il n’y a qu’une personne capable de comprendre la froide colère qui m’anime, et c’est Carla. Je dépasse donc la table des Poufsouffles avec le plus grand mépris, prenant bien soin d’ignorer leurs horripilants baisers langoureux, pour aller échouer à celle de Serpentard. La place est libre près de ma petite amie de substitution, et je me laisse tomber à côté d’elle, sans toutefois la regarder. J’imagine que dans ce genre de situation, il y a une certaine part d’intimité à ne venir troubler sous aucun prétexte… « C’est elle. » annoncé-je d’un ton placide, comme si ça n’avait plus aucune importance. Peut-être bien, en réalité… La vision de Bluebell dans les bras de ce bouffon me donne l’impression que plus jamais, nous ne pourrons retrouver ce que nous avons perdu. Ecoeuré par la vision de ceux à qui nous étions si farouchement attachés, et qui maintenant nous ont tant déçus, je laisse échapper avec amertume : « Enfin, je ne t’apprrrends rrrien, bien sûrrr. » Elle ne m’a rien dit à ce sujet, mais j’imagine que ce devait être suffisamment évident, lors de la soirée de Van Aken, et qu'elle devait s'en douter. J’essaie de dire quelque chose. J’aimerais être en mesure de lui dire de les oublier, qu’ils n’en vaillent pas la peine. Quelle idiotie… s’ils n’en valaient réellement pas la peine, nous ne nous retrouverions pas à fixer cette scène absurde comme deux chiots abandonnés. Alors que j’ai d’ordinaire le sentiment de comprendre les sentiments qui animent Carla, je me heurte à un mur en essayant de lire les émotions qui l’animent cette fois. « Tu veux en parrrler ? » me risqué-je finalement. D’ordinaire, je me passais volontiers de ce genre de détail ou d’inutiles conversations sentimentales… mais cette fois, la situation était différente, pour nous deux. Quelque chose avait définitivement changé. Après tout, même si elle prétendait que ce baiser avec Maxwell n’avait pas de signification particulière, je ne pouvais croire qu’elle soit insensible à ce qui se déroulait devant elle. Mes yeux se tournent à nouveau vers Bluebell, à ce sourire victorieux qu’elle arbore si fièrement, comme si elle jouissait déjà de cette bataille remportée. Cette fois, elle a gagné : je la déteste. C’est ce qu’elle voulait depuis le début, sans doute : que je nourrisse à son égard une haine féroce, balayant tout espoir de réconciliation.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyLun 18 Mai - 21:01

bluebell sherwin + maxwell carter

PRÉNOM NOM PERSO1 ⊹ PRÉNOM NOM PERSO2


Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.

– Et ça fait quoi d’être avec le mec avec les abdos les plus développés de l’histoire des poufsouffle à Poupou, bella.

Répondit le jeune homme du tac au tac à la petite réplique de la jeune femme. Maxwell appréciait ce petit jeu entre eux, il faut dire que cela rendait les choses nettement plus facile. Il avait l’habitude de draguer et de jouer, et se sentait donc comme un poisson dans l’eau, et pendant l’espace d’un instant, il en oubliait même qu’ils étaient en plein milieu de la grande salle, probablement en train d’être observé par la plupart des élèves de l’école, mais surtout par Carla et Finn. Il faut dire que personne ne s’attendait surement à voir un tel duo se former à l’école. Tout séparait la serpentard du poufsouffle. Alors qu’elle était de sang-pur et qu’elle prônait son statut privilégié, Maxwell n’était qu’un sang-mêlé qui se ficher totalement du rang des différents sangs dans la société. Elle était discrète et diplomatique, tandis qu’il était toujours très bruyant, familier parfois même vulgaire. Rien n’aurait du les rapprocher, et c’était sans doute le fait qu’ils soient aussi différents qui allait choquer. Personne n’allait réellement comprendre au début ce qui avait pu les mener sur la même route. Mais c’était également cela qui allait faire de leur fausse aventure une histoire fascinante pour toutes les langues de vipères qui peuplaient l’école. En fin de journée, tout le monde serait au courant du rapprochement entre Bluebell et lui. Les rumeurs allaient se multipliaient et chacun aurait son avis sur le nouveau couple de Poudlard. Maxwell ne pensait pas encore aux retombées, à tout ce que ça allait pouvoir entrainer … Parce qu’il n’avait pas la moindre idée de comment allait réagir les principaux intéressés. Lui avait été très impulsif la dernière fois, mais Carla ? Elle voudrait surement garder la face et ne pas s’illustrer devant l’école tout entière. Quoi que c’était ce qu’il pensait avant et cela ne l’avait pas empêché de galocher son bouffondor devant tout le monde dans la grande salle. Comme quoi, il ne connaissait peut être pas la jeune femme aussi bien qu’il ne le pensait.

– Je crois qu’on se défend pas mal tous les deux dans nos domaines.

Un petit sourire accroché aux lèvres et le regard rivé vers la jeune femme. La complicité était là et paraissait donc assez naturel finalement, ce qui était un très bon point pour ce duo improbable. Plus ils paraissaient naturels, plus leur plan original risquait de marcher. Maxwell ne lâchait donc pas la verte et argent des yeux, peut-être parce qu’il avait quelque peu peur de croiser celui de Carla. Comment réussir toute cette folie s’il voyait le regard de la jeune femme se poser sur lui en l’interrogeant avec ses yeux. Elle était sa faiblesse et elle était surement aussi celle qui pouvait faire capoter toute l’opération. Max avait conscience au fond de lui-même qu’il allait sans doute devoir faire des efforts surhumains pour ne pas craquer, pour ne pas tout balancer à cause d’une réflexion ou d’une agression de la part de Carla. Si pour l’instant le jeu était agréable, il pourrait vite se transformer en véritable calvaire pour le poufsouffle qui finalement n’avait pas l’habitude de jouer la comédie. Il faisait ce qu’il voulait quand il voulait, il disait ce qu’il pensait haut et fort, ne jouait pas sur ce qu’il était … et là il devait faire tout le contraire. Tout ça pour rendre la monnaie de sa pièce à son ex … Il allait faire de son mieux mais souvent il avait pensé à cet échec … Dans chacune de ses configurations ce n’était pas Blue qui faisait tout capoter, mais bien lui et son tempérament impulsif.

Mais alors que tous les voyants étaient au vert, et que leur complicité continuait de brûler entre eux, Max s’autorisa finalement un baiser avec la verte et argent comme une douce petite conclusion à ce qui venait de se passer. C’était furtif comme s’il n’avait pas non plus envie de complètement se donner en spectacle. Peut-être que ceux qui regardaient allaient prendre ça comme un peu de pudeur, qui sait. Et alors que le jeune homme rompit ce baiser, Blue se faisait toujours aussi tactile, jouant avec ses doigts, le sourire aux lèvres. Sa petite réflexion le fit sourire, visiblement elle était plutôt d’accord avec le baiser qu’ils avaient échangé. Heureusement, Max ne cherchait clairement pas à la mettre mal à l’aise.

Mais le garçon fit peut-être une petite erreur en s’autorisant finalement à regarder un peu autour de lui … Il trouva Carla, et le regard qu’elle avait ne pouvait octroyer rien de bon. Juste ce regard fit battre son cœur de plus belle. Elle avait été rejointe par Finn …

– J’suis pas sûr que tout le monde apprécie notre rapprochement Blue.

Sa voix était clairement moins assuré et joueuse que précédemment. Non il ne pouvait pas faire ça, il fallait réellement qu’il se reprenne maintenant, sinon ça n’aurait servi à rien que de se rapprocher de la sorte en public. Il s’approcha finalement d’elle, caché par les cheveux de la jeune femme, pour murmurer quelques mots à son oreille …

– Tu crois qu’on en a assez fait pour le moment et qu’on devrait se tailler d’ici avant qu’ils décident à peut-être v’nir vers nous ?



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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyMar 19 Mai - 17:44

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Que le spectacle commence, babe | ft. Maxwell
Bien, les dés étaient donc lancés, les jeux étaient faits, et peu importe l’expression que l’on utiliserait sur cette situation : c’était fait. Ils avaient officialisé leur nouvelle et impromptue relation, aussi naturelle et spontanée qu’inintéressée et sincère. Mais ça, personne n’était censé le savoir en-dehors d’eux : alors Bluebell continuait de jouer à la plus niaise, certaine que de toute façon, puisque personne ne l’avait jamais vue foncièrement amoureuse, cela semblait a priori cohérent. A dire la vérité, qui aurait pu remettre en cause sa sincérité dans ses caresses délicates et ses sourires charmés ? Peut-être Maxton, et encore. Même celui-ci ignorait tout de la tenue de sa soeur en cas de d’ébats amoureux - peut-être parce qu’elle ne l’avait justement jamais été. Une comédie parfaitement probable, donc, et qui, si elle n’avait pas déjà eu des répercussions, ferait parler d’elle d’ici la fin de la semaine. La bonne nouvelle, c’est qu’ils pourraient alors réserver un second show : et plus ils en faisaient, plus ils seraient suivis, connus, célèbres - et enviés.

Dans la logique que Finnbjörn s’intéresse à ces spectacles qu’il qualifierait certainement de méprisables. Mais qu’importe, l’essentiel était que cette nouvelle parvienne à ses oreilles et qu’elle existe dans son esprit, même en mal. Mieux valait se forger une réputation en lui que de rester celle qu’il ignorait délibérément du haut de son pitoyable orgueil amputé. Elle jouait presque sans réfléchir avec les doigts de Maxwell, plongée dans ces quelques réflexions, lorsque celui-ci lui glissa une remarque qui attira aussitôt son attention. Sous-entendait-il réellement que le couple visé les avait surpris ? Le ton de sa voix semblait vraisemblablement indiquer que oui, leur stratégie avait déjà porté ses fruits. Bluebell chercha du regard autour d’eux des yeux potentiellement ennemis, sans réfléchir ; puis Maxwell s'approcha à nouveau d’elle. Quelque chose ressemblant à du soulagement la traversa lorsqu’elle comprit qu’il ne cherchait qu’à lui glisser quelques mots à l’oreille. Oui, s’ils avaient parfaitement exécuté ce chaste baiser, Bluebell n’en était pas demeurée moins nerveuse, inhabituée à de tels rapprochements, et elle ne se sentait pas prête à recommencer immédiatement. Sortir de sa zone de confort, c’était peut-être exaltant et une excellente stratégie, ça n’en demeurait pas moins éprouvant. Elle fronça légèrement les sourcils derrière l’épaule du jeune homme contre laquelle elle était blottie presque contre son gré ; Maxwell était grand et large, bien bâti, et elle se sentait comme enveloppée par le Poufsouffle, ce qui lui provoqua une étrange sensation d’étouffement passagère. Perturbée, elle en oublia de chercher Carla et Finnbjörn du regard ; mais son camarade poursuivit d’un ton encore moins assuré qu’ils feraient peut-être mieux de partir maintenant afin de sauver les apparences. Au lieu d’acquiescer et de se lever, Bluebell fut à nouveau piquée de curiosité ; et elle chercha par-delà l’épaule du jeune homme une certaine Serpentard et son clown de Gryffondor. Si elle avait voulu exécuter cette recherche oculaire avec discrétion, ce fut inutile : son regard semblait réellement inspecter la zone autour d’eux, dans un geste évident de curiosité intéressé. Mais ses recherches ne furent pas vaines ; ses pupilles se posèrent finalement sur le couple recherché, ce qui lui valut presque immédiatement une forte sensation de chaleur dans son estomac. Comme si elle se fût brûlée, Bluebell détourna aussitôt son regard pour se réfugier dans l’épaule de son partenaire, qui lui semblait finalement bien moins étouffante qu’auparavant, voire même plus sûre et réconfortante.

Mais un sourire de victoire couvrit son visage à l’abri : la brûlure n’avait été que passagère, puisque désormais, elle jubilait. “Je doute qu’ils aient le cramp de venir jusqu’à nous”, fit-elle finalement avant de détacher son visage de l’épaule du Poufsouffle afin de lui faire face, un large sourire sur le bout des lèvres. Elle avait eu confirmation de leur victoire, et en cet instant, rien ne lui semblait plus brillant que la médaille virtuelle dont ils venaient d’être récompensés. “Mais tu as raison, mieux vaut s’en aller sans prendre de risque… Ce serait dommage de gâcher une si belle victoire”, glissa-t-elle avec une légère cruauté dans sa voix. Elle se leva alors royalement, le menton haut, un sourire radieux de conquérante sur le visage, l’euphorie d’avoir eu l’effet escompté. Elle ignorait s’ils les avaient vus s’embrasser ou non : mais ils étaient là, le visage tourné vers eux, et rien ne valait plus que cette image récompensant enfin la fureur qui l’avait si longtemps habitée. “On y va alors, beau gosse ? L’atmosphère ici est pesante, et je profiterais bien d’un endroit un peu plus tranquille”, dit-elle en tendant sa main à Maxwell afin de quitter rapidement la Grande Salle en sa compagnie.



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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyMar 19 Mai - 19:27

Que le spectacle commence


[A chaque sourire de ses deux idiots, l’envie de leur faire avaler chacune de leurs dents était plus présente. C’était étonnant de ressentir autant de colère, de rage brute. Carla n’était pas sujette à ce genre de sentiment habituellement. Des accès de mécontentement, sans aucun doute, mais ils étaient toujours aussi vifs qu’ils étaient brefs. Là c’était tellement viscéral qu’elle avait l’impression que ça ne lui passerait jamais. Mais obnubilée par les apparences, elle se contenta de reposer doucement ses couverts, comme si rien ne pouvait l’atteindre.

Elle suivit du regard Finnbjörn arriver vers elle et s’installer près d’elle. Elle avait tellement refoulé ses émotions qu’elle n’arriva même pas à lui sourire. Elle avait peur que le moindre mouvement ne fasse voler en éclat le masque d’indifférence qu’elle venait de se composer. Puis de toute façon, qu’aurait-elle bien pu lui dire ? Est-ce qu’il avait aussi mal qu’elle ? Est-ce qu’il les haïssait autant qu’elle ? Probablement pas. Il était au-dessus de tout ça en général, comme si le monde entier était un immense échiquier dont il était le maître. Elle acquiesça silencieusement quand il lui précisa que Bluebell était la fille qu’il visait. Elle s’en était doutée, maintenant elle en avait la confirmation. Elle ne la détestait que plus. Si elle était sa cible, cette réaction était certaine consciente et voulue. De toute façon, elle aurait dû s’en douter. Il y avait encore quelques jours, une fille comme Bluebell n’aurait même pas touché Max avec un bâton, pour des histoires de sang. Le regard toujours animé d’un ressentiment sans limite, elle persifla

- Avec un peu chance, le litre de javel qu’elle va avaler pour tenter de se désinfecter de Maxwell l’achèvera.

La méchanceté suintait de ses propos. Elle s’en fichait. Finn ne l’avait-il pas prévenue que son empathie naturelle était un danger ? Il allait être ravi de savoir qu’elle n’en éprouvait plus une once à leur égard. Elle tourna la tête vers Finnbjörn pour l’interroger du regard sur ce qu’il souhaitait faire. Peu importe le plan, elle marchait. De toute façon, dans l’état dans lequel elle était, elle se raccrochait de toutes ses forces à l’idées de sauver les apparences pour son allié, sinon, elle serait déjà allée leur faire la peau. Il n’y avait que cette idée qui lui permettait de garder le contrôle.

Quand Finnbjörn lui demande si elle voulait en parler, l’éclat de haine pure dans ses yeux diminua pour la première fois de la soirée et ses traits s’adoucirent. Malgré ses bêtises à elle, il était venu voir si elle allait bien. Si elle avait besoin de quelqu’un. C’était tellement gentil. Elle qui se demandait s’il la considérait comme une amie ou juste fausse conquête à exhiber, elle avait sa réponse. Personne ne s’intéresse de savoir si un objet va bien. Mais lui, il était là et il attendait sa réponse. Si seulement elle avait pu lui faire ressentir à quel point son geste la touchait, à quel point cela constituait une bouffée d’oxygène dans l’océan de colère et de tristesse dans lequel elle était en train de se noyer. Elle soupira et répondit avec une colère froide

- Je crois que les images se passent de mots. Mais je m’en fiche. Ce sont des cafards, la seule chose pertinente à faire serait de les écraser.

Pas besoin de lire dans ses pensées pour entendre que son discours au contraire qu’elle ne s’en fichait pas un quart de seconde. Mais elle n’était pas la seule à souffrir de cette scène. A y repenser, Finn aussi ne pouvait pas être indifférent à ce spectacle. Elle posa sa tête sur l’épaule du Gryffondor, dans un geste plus affectueux que ce qu’il aurait dû être. Pour leur mascarade de couple, le geste n’avait rien de surprenant ou d’incongru. Dans la situation qui était la leur à l’instant, il était plus étonnant, mais c’était sa manière à elle de lui montrer qu’elle savait qu’il était aussi perdu qu’elle et qu’elle était là aussi. Elle lui murmura, cette fois plus douce

- Je suis désolée que la réaction que tu attendais soit celle-ci. Est-ce que tu vas bien ?

Elle effleura sa main du bout des doigts, dans un geste de réconfort. L’ironie de la situation était qu’en voulant se venger, Maxwell et Bluebell ne faisaient que les pousser à devenir proches. Dans cette salle qui lui semblait si hostile, Finnbjörn était le seul qu’elle considérait comme bienveillant en cet instant. Le seul dont elle n’avait pas à craindre une attaque ce soir. Elle commenta d’une voix glaciale, les observant

- Regarde moi ce courage, ils fuient déjà.

C’était plus prudent. Elle mourait tellement d’envie d’en découdre que si la présence de Finn ne l’avait pas apaisée, elle aurait certainement réagi de manière plus virulente. La colère continuant de danser au fond de ses prunelles, elle se tourna vers Finn et ajouta

- Bien, il me semble que la guerre est déclarée et que tous les coups sont permis. Quelque soit ton plan, je te suivrai. Mais je veux gagner.

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Message(#) Sujet: Re: (blue) que le spectacle commence, babe. (blue) que le spectacle commence, babe.  EmptyJeu 21 Mai - 18:08


Que le spectacle commence...
La revanche de Bluebell & Maxwell

Les traits de Carla ne trahissent rien : l’air digne, le dos droit, seuls ses yeux semblent refléter la haine qui l’habite. Je ne m’attendais pas franchement à l’inverse, quand bien même elle semble laisser sous-entendre qu’elle s’est détachée de Carter, j’imagine qu’une telle vision ne la laisse pas insensible. Est-ce qu’elle regrette notre manège… ? Je n’en sais trop rien, le moment n’est sûrement pas bien choisi pour le lui demander. Je m’installe à côté d’elle, et contemple silencieusement nos deux tourtereaux qui ont décidé de faire de nous les spectateurs de notre stupide parade amoureuse. Finalement, la réflexion de ma partenaire me fait esquisser un sourire, alors que rien n’aurait su me le rendre. « Je n’en espérrrais pas tant, mais c’est une alterrrnative intérrressante. » réfléchis-je à voix haute, un oeil noir rivé sur Bluebell, sur le rire cristallin qui s’échappait de ses lèvres, et sur cette proximité immonde qu’elle n’avait sûrement jamais eue avec moi. Je suis en colère. Actuellement, je veux qu’elle ait mal, je veux qu’elle ressente ce que c’est, que de la voir offrir à un autre ce que je ne la pensais pas capable de donner. Bien évidemment je manque de recul, j’imagine que d’ici une heure ou deux, ou bien un ou deux jours, je pourrais penser plus posément à une solution moins stupide et inutile que de souhaiter sa mort… Mais la voir ainsi, blottie contre ce bipède ignare qui pense sans doute que la généalogie est une espèce rare de melon marin, c’est au dessus de mes forces. Je détourne le regard, exprimant mon dégoût sans détour : « C’est écoeurrrant. Et dirrre que je l’entends encorrre jouer les prrrincesses sélectives… C’est un sang-mêlé, bon sang. Qui crrroit-elle berrrner ? » Evidemment, c’est une revanche, contre nous deux pour ce qu’elle a du juger être un affront public, j’imagine que Carter n’est nul autre que son jouet dans cet histoire sordide. Et que lorsqu’elle s’en sera lassée, elle le jettera sans vergogne, mais cette perspective ne suffit même pas à me soulager. C’est peut-être un pantin, une marionnette, un pion dans son échiquier seulement employé pour faire tomber le roi… Mais toujours est-il que c’est sur lui qu’elle a jeté son dévolu. Et évidemment, tout devient claire : cette bague qu’elle exhibait comme un trophée, faisant sans cesse référence à son porteur aux qualités si nobles… et bien, c’était celle de Carter. Qu’il a probablement volé quelque part, ou acheté au rabais dans une brocante, je doute que les bons à rien dans son genre disposent de panoplies de pierres précieuses…

A vrai dire, je pensais plutôt être le seul à voir rouge ; j’imagine que je pensais que Carla se montrerait la plus raisonnable, même si Carter lui a fait, à elle aussi, un beau coup bas. Mais j’ai probablement sous-estimé le ressentiment de ma partenaire, dont les mots trahissent la hargne. Je suis peut-être en colère, mais elle, elle a été blessée à vif. Et je ne peux m’empêcher d’avoir l’image mentale de ses dragons femelles, qui ont reçu un tir de baliste ou un harpon dans leurs ailes, et qui nourrissent une fureur si noire qu’elles s’en vont cramer des villages entiers. Honnêtement, dans ce combat-là, je préfère me trouver dans le camp du dragon. Elle s’enquit de mon état, s’excusant presque de ne pas s’en être inquiétée avant… Aussitôt, je secoue la tête. « Ne t’en fais pas pourrr moi. » Je refuse d’être pris en pitié, ou d’attiser la compassion pour ce que cette garce a osé me faire, en public qui plus est. Nous jouons dans une cour où nous maîtrisons nos mots, nos expressions faciles, nos gestes, où toutes nos actions ne sont que codes et symboles… et se risquer à révéler nos émotions serait un faux pas qui nous plongerait dans le chaos. Je détourne le regard, agacé par ce que je vois, et Carla ne manque pas de souligner leur couardise. « Tant mieux. Je les prrréfèrrre loin qu’ici. » réponds-je amèrement. Je ne veux pas savoir ce qu’ils ont prévu, je ne veux pas savoir où ils ont l’intention d’aller, s’ils ont prévu de se retrouver plus loin pour se bécoter dans l’ultime intention de pousser le jeu plus loin que nous. J’ai envie de m’enterrer dans mon dortoir, mais Carla me rend la raison : il est temps de penser à une contre-attaque. Mes lèvres s’étirent : heureusement que je peux compter sur une alliée de choix pour mener cette bataille… « Evidemment. Mais je prrrropose que nous en parrrlions dans un coin plus trrranquille, ma douce. » Il est évident que nous n’aborderons pas le sujet au milieu d’une grande salle bondée qui ne vit que pour se nourrir de ragots idiots et des rumeurs basées sur du flan. Une chose est sûre, il va falloir penser à une prochaine phase…

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