[SUJET COMMUN] Forêt, fais-moi peur !

Little Riding HoodJade à la soirée des horreursEn bonne compagnie ? Jade se tourna vers Avalon, qui était probablement désignée comme telle. C’était une bonne compagnie ça… ? Pour assister à un enterrement ou pour rendre visite à un ami en phase terminale, probablement, mais à une soirée, Jade se permettait d’en douter. Ça alors, il en tirait une tête, Darius… à croire qu’il n’était pas content de la voir, alors que pourtant elle le sauvait des griffes de Médusa. Dès qu’il l’avait aperçue, son regard avait changé du tout au tout, son expression faciale ne mentait pas, et il parlait bizarrement aussi. Pour autant, il n’avait pas l’air dérangé, c’était un peu plus comme s’il était embarrassé… Reportant son regard vers Avalon qui semblait la détailler scrupuleusement, Jade s’interrogea quelques secondes, avant de comprendre tout à coup. Mais oui… Impossible de se tromper : elle lui faisait de l’effet ! Et ça tombait sous le sens : ce regard mi-gêné, presque fuyant…c’était l’évidence même. Élargissant son sourire, Jade contempla la scène, satisfaite. Il devait probablement être en couple avec la Serdaigle, sauf que manifestement, il avait du mal à résister à la tentation d’une autre demoiselle. Ce qu’il l’avait fait céder ? Probablement ses lèvres ses lèvres rouge cerise, ou bien ses jambes apparentes sous sa robe courte. Il flashait complètement sur elle, autant le dire... Décidément, elle avait sous-estimé à quel point les mecs pouvaient être corruptibles ! Elle n’était pas encore assez expérimentée en la matière pour cerner toutes leurs failles, mais ce dont elle était sûre, c’était que Darius était une proie facile. Preuve en était, il n’arrivait même pas à tenir devant sa copine ! Cette dernière lui répondit d’ailleurs avec une froideur digne du cercle polaire, prétextant qu’elle ne la connaissait pas. Mais bien sûr… Et puis quoi encore, elle ne savait pas qui était Soussa, non plus ? « J’étais poursuiveuse, mais je suis passée attrapeuse en cours d’année dernière. » Autrement dit, elle tenait particulièrement à appuyer sur le fait qu’il était difficile de la louper, même en ne faisant pas attention. Et évidemment, elle ne croyait pas un mot des paroles d’Avalon ; elle en savait quelque chose, on n’oubliait pas si facilement ses adversaires… ! « En tout cas, j’ai hâte de te voir en action, à la rentrée d’hiver ! » Elle se retint d’ajouter qu’elle avait surtout hâte de battre Serdaigle à plate couture et qu’elle prendrait un malin plaisir à les écraser, mais ça ne sonnait pas très esprit d’équipe, fair-play, et tout le touintouin devant Darius. Des batteuses un peu hargneuses, elle en avait croisé d’autres ! Et rien ne lui ferait plus plaisir qu’une victoire bien méritée pour montrer aux jumeaux Brown qu’ils feraient bien de changer d’activité extrascolaire : le tricot, c’était bien aussi.

Bonjour l’ambiance… Entre Darius qui se montrait anormalement coincé, et Médusa qui semblait prête à lui administrer un taquet s’il levait les yeux un peu haut, autant dire que c’était plus drôle avec Roxy et Joanne. Elle fit mine d’approuver aussitôt pour contester l’idée du tête à tête. Tu parles ! Evidemment qu’il n’allait pas l’avouer devant sa nana, surtout vu le malaise qu’elle mettait avec ses phrases courtes et son ton glacial, celle-là. Mais intimement, Jade était convaincue que l’idée serait bien loin de lui déplaire, à Darius ! « Noooon, reste enfin, ce serait dommage ! » répondit-elle d’une voix aussi mielleuse que forcée à l’adresse d’Avalon. Elle faillit employer le mot « tragique » avant de se dire qu’elle faire des tonnes ne la rendrait pas forcément très crédible, mais tant qu’elle pouvait continuer de profiter de la compagnie de Darius sans que l’autre aigrie ne pique une crise, tout était bon à prendre. Enfin, elle n’avait qu’à attendre que cette dernière ne tourne la tête pour pouvoir adresser des clins d’œil lourds de sous-entendus, et le tour serait joué ! Elle n’avait jamais flirté de sa vie, mais à voir l’air intimidé du beau Poufsouffle, elle était presque surprise de constater à quel point c’était un jeu d’enfant. Et elle qui croyait que la différence d’âge pouvait le déranger, ben bien sûr…

Il se tourna vers les arbres pour récupérer des boissons, et leur proposa de trinquer : si Jade était plutôt emballée à l’idée de retrouver le jeune homme, avec Médusa dans les parages, elle avait davantage envie de boire pour oublier… Il n’était pas encore trop tard pour prétexter avoir des maux de tête et des vertiges à cause du fantôme de tout à l’heure, en faisant les yeux doux à Darius pour qu’il l’accompagne à l’infirmerie ! « Je plaisanterais pas à ta place… si ça se trouve, je suis possédée maintenant. » laissa-t-elle échapper entre deux gorgées, les lèvres étirées par un sourire faussement démoniaque, qui se voulait plutôt enjôleur. Mais bien sûr… Il faudrait plus que des éléments de décoration pour l’effrayer, aussi réalistes soient-ils. En revanche, malgré ses tentatives, le Poufsouffle semblait toujours aussi peu à l’aise. Lorsqu’il demanda s’il était nécessaire qu’ils soient seuls tous les deux, elle joua bien sûr l’étonnement. « Bien sûr que non. » s’exclama-t-elle avec un petit rire, comme s’il était absolument absurde qu’elle ait cherché à le voir seul. Tu parles ! A choisir entre une noyade dans le lac noir et la compagnie mortuaire d’Avalon, elle n’était pas sûre de savoir que choisir. Avec cette mégère dans les parages, ses plans d'entrevue plus intime s’évanouissaient comme la neige au soleil… la prochaine fois, elle s’arrangerait pour que Darius ne l’ait pas dans les pattes. Cependant, elle dut réfléchir lorsqu’il lui demanda le motif de sa venue… Elle n’avait pas réfléchi à ça, elle allait devoir jouer la carte de l’improvisation. « Je me demandais juste pourquoi on ne t’avait pas vu aux sélections. Tu aurais fait un malheur contre Gryffondor, je suis sûre ! » A vrai dire, quand on savait que Maya Wolffhart faisait partie de l’équipe, même un niffleur sur un balai aurait pu mieux faire l’affaire contre les Rouges. Bonjour le handicap qu’ils se payaient ! Or, si le jeune homme avait décidé de faire partie de l’équipe, ils auraient pu négocier auprès d’Artemisia… Mais bon, Jade croyait suffisamment en ses capacités pour se sentir confiante. A sa grande surprise, il l’interrogea ensuite sur son altercation avec Cameron… mais c’était qu’il l’avait tenue à l’œil, le bougre ! Réprimant un sourire de satisfaction en se sentant ainsi flattée à être observée, Jade se livra à une interprétation personnelle de ce qui s’était passé. « Si tu veux tout savoir, un garçon de ma classe trouve drôle de balancer des bonbons sur tout le monde. C’est limite du harcèlement… Mec, grandis un peu quoi ! » fit-elle mine de s’exaspérer en levant les yeux au ciel, comme si elle était bien trop mature pour avoir ce genre de préoccupations. Elle avait quatorze ans, tout de même… ! Mais la guerre qu’elle menait pourtant le plus sérieusement du monde ne concernait ni Darius ni Avalon. Enfin qu’importait, elle était plus dans son droit qu’un abruti qui n’avait pas d’ami et qui entretenait une relation plus qu’ambiguë avec sa sœur.

2981 12289 0

Plus d'informations sur le personnage ::

Murphy's law

by Wiise

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

happy halloween

Aller à une soirée en compagnie d’une fille était un problème, pour moi. Pourquoi, me direz vous. Eh bien parce que je ne suis jamais au grand jamais sorti avec une fille, ni même allé à une soirée en compagnie d’une fille, je n’ai même jamais tenu la main d’une fille. Alors me retrouver à passer la soirée avec Alexis en faisant comme si de rien était relevait de l’impossible pour moi. Surtout si je dois passer la soirée sous le regard taquin et curieux de Killian et de Darius. Je sais qu’ils m’aiment mais je ne pourrais supporter d’être exposé à eux, et à toute l’école soit dit en passant. Voilà pourquoi répondre positivement à la demande d’Alexis avait été une mauvaise idée. Sur le coup, j’avais envie plus que tout au monde d’apprendre à connaître la Gryffondor sous un autre jour que le lever du soleil, qu’enfin on soit considérés officiellement comme des amis. J’en ai toujours envie d’ailleurs. Mais à présent que le temps de franchir le pas est arrivé, je sens que je me dégonfle. Maudit soit cette peur du sexe opposé ! Je me suis mis dans un sacré pétrin. Et de toutes les solutions pour résoudre ce problème, j’ai choisi la plus lâche et la plus horrible pour Alexis. Mon coeur me hurlait d’aller la rejoindre mais mes tripes me conseillaient le contraire. Je crois que si je sors du château je vais être malade. La pauvre, elle doit perdre patience en bas. De la fenêtre de mon dortoir, j’observe les élèves se diriger vers la forêt où l’on peut apercevoir une lueur lugubre. Si ça c’était censé me mettre en confiance… J’avais déjà annoncé la nouvelle à Darius qui avait probablement répandu l’info aux potes. Génial. Si je n’y vais pas, je serai officiellement un connard pour Alexis et un gros dégonflé pour mes amis. Alors qu’est-ce qui m’empêche d’y aller bordel ?!

Debout devant la fenêtre, dans mon costume de vampire, je pense bien que j’ai l’air d’un con. Non, ce n’est pas que j’en ai l’air mais je crois bien que j’en suis un. En plus, j’avais prévu de débarquer devant mon cousin dans ce costume qui le représentait ironiquement. Je sais qu’il ne le prendrait pas mal, c’est mon cousin et je connais son humour. Enfin j’espère. Pour l’instant, je reste bloqué dans ce fichu dortoir sans savoir quoi faire. La fête a officiellement commencé depuis vingt ou trente minutes. Si je ne fais rien, c’est sur, je suis fini. Allez Glenn, tout ce que tu as à faire, c’est de marcher, un pas après l’autre, vers la forêt, comme si tu te rendais en cours de Soins aux Créatures magiques. Ce n’est pas compliqué.

Ça suffit, maintenant j’y vais ! Y’en a marre de rester bloqué en faisant attendre Alexis pour rien. Agacé par mon manque de courage, j’attrape ma cape de vampire et d’un pas décidé quitte mon dortoir en claquant presque la porte. Dehors, je vois la fête battre son plein, et j’entends la musique mélangée aux rires et brouhaha des élèves, en pensant à la pauvre Alexis qui doit s’ennuyer à mourir. Je m’avance vers la forêt lorsque j’aperçois une silhouette prendre la direction du château. Ce n’est que lorsque la jeune fille se retrouve à quelques mètres de moi que je crois reconnaître Alexis. Mon coeur fait un triple saut dans ma poitrine. Je suis à la fois très heureux de la voir mais au vu de son air vexé, je comprends qu’elle ne soit probablement pas du même avis. Et dire qu’à une minute près j’aurais pu la rater et elle aurait refusé de m’adresser une fois de plus la parole. Enfin, ce n’est pas si sûr que je m’en sorte comme ça. Je lui dois des explications à l’avoir fait attendre tout ce temps, tout de même. « Alexis ? » J’aurais envie de lui crier à quel point je suis désolé, qu’elle ne méritait pas ma lâcheté et à quel point j’avais envie de passer la soirée avec elle. Au lieu de ça, je sors un truc du genre « Ahbe ehgui euuuh….. » Je n’ai tout de même pas lâché ça ! Je me racle la gorge et tente de construire une phrase. « Je suis tellement tellement désolé, je... » Je n’ai absolument pas l’intention de lui révéler la véritable raison de mon absence. Qui à dix-sept ans a encore peur des filles ? Elle me prendra pour un gamin, c’est sur. « Je… euh… Attends, mais tu dois avoir froid ! » En effet, la Gryffondor était vêtue d’un costume oriental, ce qui n'impliquait que peu de tissu, surtout pour un 31 octobre. Aussitôt, je me défais de ma cape de vampire et la pose sur ses épaules gelées, et frotte ses bras afin de la réchauffer.

made by roller coaster

Halloween chez les moldus

Finn en tueurrr en sérrrie

Je suis contrarié. Oh, je ne vais pas mentir, ça m’arrive, bien sûr. Parfois un rien, un détail sordide, un couvert mal placé, une pile d’objets déséquilibrée, une phrase mal écrite, une formule de politesse manquante, et me voilà à ruminer comme si ma vie était fichue. Même si je sais que ma famille et Phoenix ne veulent que ce qu’il y a de mieux pour moi, c’est ce goût âpre en bouche, ce sentiment désagréable d’avoir été humilié. Certains soirs, comme celui-ci, ma vie sans ma mémoire est difficile, et je m’agace de ne pouvoir être à la hauteur de mon rang ! Enfin, je ne leur en veux pas… pas vraiment. Je ressens simplement ce besoin irrépressible de m’éloigner, ce pourquoi j’envisage de rentrer. Mains dans les poches, masque sur le visage, j’avance dans l’herbe humide qui me chatouille les chevilles. L’air est frais, il s’engouffre dans mes narines, dans mes poumons, tandis que je quitte les limites de la parcelle de forêt réservée à la soirée. Du coin de l’oeil, je suis Alexis du regard, pour être certain qu’elle retourne bien au château. C’est une jeune femme, qui de surcroît a plusieurs fois manifesté son désir d’indépendance, non pas que je me sente concerné de quelque manière par sa sécurité… je m’assure simplement qu’elle rentre bien, c’est tout. J’observe sa silhouette disparaître progressivement dans la nuit noire, ses habits atypiques flotter comme si sa marche était une danse. J’allais m’en désintéresser, et puis… je finis par prendre sa direction, presque mécaniquement. Je ne vais la laisser faire le chemin seule, tout de même. J’ignore ce que je vais lui dire, l’idée d’effectuer le trajet en silence ne me dérange même pas, pour tout avouer. Je compte la raccompagner jusqu’au seuil de la salle commune, et puis… et puis quoi ? Je me fige. Il a fallu que ce que je devine au loin être un garçon arrive à son niveau… Et je me demande : était-ce lui qu’elle attendait ? Son retard est manifeste. Je lève les yeux au ciel : je constate que les soeurs Sherwin ont toutes deux décidé ce soir de s’entourer de sinistres incapables. Parce que je ne vois que ce qualificatif à octroyer à un pauvre type qui se permet de faire patienter une demoiselle durant presque une demi-heure. Enfin… cela ne me regarde pas. Qu’elle fasse ce qu’elle veut, et j’en ferais de même, elle n’est plus toute seule à présent et ma conscience est tranquille. Je garde mes yeux posés sur elle encore quelques secondes, et je me tourne, lentement, comme si je m’apprêtais à faire demi-tour. Entre retourner à la fête où ma famille me fait une scène, et croiser ce couple improbable, je ne sais pas ce qui me dégoûterait le plus ; je vais probablement faire un détour, qui me permettra de ne croiser personne.

Sans succès, bien sûr. Je m’étonne chaque jour de la faculté, même inconsciente, qu’avaient la plupart des étudiants de ce château, à contrecarrer mes plans jour après jour. Un garçon, environ de mon âge, peut-être un peu plus jeune, se poste devant moi, et je doute que ce soit par hasard… Je le détaille, comme si je rencontrais une espèce inconnue qu’il me fallait analyser. Il me connait, vraisemblablement, puisqu’il se présente à moi… Je ne peux pas en dire autant. Tiens donc, il connait Judith… J’imagine que s’il s’agissait d’un individu notable, ou un ami à elle, elle m’en aurait touché un mot. Je me demande quel genre de rapports ils entretiennent… « Courrrtesy. » répété-je, comme si je m’attendais, en le prononçant, en faisant claquer ma langue contre mon palais, à ce qu’il m’évoque mille et une choses. « J’ai déjà entendu ce nom. » Ça ne fait aucun doute : au vu de ma récente perte de mémoire, si je connais ce patronyme, ça vient de Grand-Père. Il a passé l’été à passer en revue les différentes familles de sang noble que nous devions fréquenter… il y en a un certain nombre, alors toutes les mémoriser s’est avéré être un exercice plus complexe que je ne me l’imaginais. « Et je serrrais currrieux de savoirrr où tu as entendu le mien. » J’ai appris, ces derniers mois, que notre famille avait une certaine notoriété. Peut-être pas la meilleure, mais peu de personnes dans ce château n’avaient pas au moins entendu parler de nous. Mais ce soir, je ne me sens pas d’humeur à faire la conversation. « Tu es librrre de végéter à cette soirrrée rrridicule si tu le désirrres. Perrrsonnellement, je rrrentrrre. » J’enfonce mes mains dans mes poches, le contourne comme s’il n’était qu’un vulgaire arbuste, et reprends mon itinéraire, comme convenu. Seulement, au bout de deux pas, je m’arrête net. Sans même lui jeter un regard, je m’adresse à lui, par dessus l’épaule : « Cependant, rrrien ne t’interrrdit de fairrre le trrrajet en ma compagnie. » C’est ma dernière offre, elle est à prendre ou à laisser ; j’ai des manières, tout de même. Mais je ne fais pas dans la sympathie. Je ne fais pas d’efforts pour le commun des élèves, qui, ne m’inspirent que la plus profonde indifférence. Mais si mon interlocuteur souhaite me prouver que j’ai tort de ne pas lui accorder l’attention qu’il mérite, je l’invite à le faire : après tout, je ne suis pas un monstre. Je n'ai, en revanche, aucun scrupule à lui proposer de manquer cette soirée insipide : de toute façon, il ne louperait pas grand chose.

code by bat'phanie

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Forêt, fais-moi peur ! ☽

Ce que je craignais en prenant le chemin vers le château se produisit. La voix de Glenn s’éleva à quelques mètres de moi. Pas besoin d’une vérification visuelle pour être certaine qu’il s’agissait de lui. Malheureusement, il aurait dû poursuivre sur sa lancée et briller par son absence, parce que j’étais désormais en colère et profondément vexée. Il marmonna quelques paroles qui, en temps habituels, m’auraient fait sourire, mais je restai de marbre tandis qu’il s’approchait de moi. Évidemment qu’il était désolé ! Heureusement d’ailleurs ! Mais ses excuses ne m’expliquaient pas pourquoi il arrivait au moment où j’avais décidé de partir. Allais-je lui pardonner s’il me servait une excuse en béton ? Je n’en étais pas certaine. C’est dans un geste de défense que je croisais les bras au moment où il avait formulé ses excuses, tournant légèrement la tête vers la gauche dans une attitude de fierté … et mes yeux tombèrent sur une silhouette facilement reconnaissable au loin (assez loin même), immobile. Que faisait Finn loin de sa fine équipe de pro sang-pur ? Il était seul jusqu’à ce qu’une silhouette que je ne connaissais pas le rejoigne. Ce n’était pas Phoenix, ni Hannibal ou Judith et Erin. La curiosité me piqua et je grinçai des dents à l’idée de ne pas avoir vraiment réussi à l’ignorer ce soir…. même après seulement une petite demi-heure de présence à ce rassemblement ridicule. Très vite, l’image d’une situation s’insinua dans ma tête et je me vis le dialogue suivant avoir lieu :

« - Finn, tu vas où ?
- Je rrrrentre au château.
- Attends moi, je viens avec toi… »

Mon imagination, bien sûr. Je ne le voyais déjà plus et reportai mon attention sur Glenn qui trouva la bonne idée de me filer sa cape parce qu’il pensait que « j’avais froid ». Mon mécanisme interne, fournisseur de dialogue se mit de nouveau en marche et je pensais à la réponse ironique suivante : « Merci, je trouve aussi que mon costume est joli… » ; au lieu de ça, je ne bougeai pas d’un pouce, essayant de mettre un peu d’eau dans mon vin et ne prenant pas la peine de le remercier pour le geste. Je l’aurais fait en temps normal, trouvant sympathique de sa part d’avoir pensé à me préserver d’une future bronchite ; mais la situation était spéciale et je pris finalement la parole pour dire : « Tu aurais pu me dire que tu ne voulais pas venir…. Ou m’envoyer une note…me trouver une excuse, même si elle était fausse ou bidon…. Mais faire quelque chose ! » J’en avais oublié que j’avais un petit quelque chose à lui montrer et n’avais de toute façon même plus envie de le faire. « Tu devines ce que je m’apprêtais à faire, j’imagine…. Est-ce que tu as l’intention d’y aller quand même ? » D’un geste de la tête, je lui montrai l’endroit où d’autres élèves se concentraient, laissant volontairement la question assez ouverte pour qu’il ne devine pas si j’allais moi-même rester ou partir.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Il aurait été naïf de penser que j'abordais de façon totalement innocence le Sørensen. Ma famille maternelle en parlant en long, en large et en travers – ou presque –, je désirais pouvoir avoir mon propre regard sur la fratrie. J'avais déjà Judith dans ma classe, mais cerner une seconde personne ne me ferait pas de mal.

Même si, avec son déguisement en plus, il me paraissait aussi aimable qu'une porte de prison. L'étais-je davantage ? Je ne l'aurais pas juré. Cela dépendait de mes interlocuteurs et de la menace qu'ils pouvaient représenter. Les Sørensen étaient chers à mes grand-parents, il me fallait donc les aborder différemment d'un quelconque élève né-moldu ou de sang-mêlé.

La pénombre, ainsi que son masque, m'empêchaient de pouvoir le détailler et scruter les expressions de son visage. J'étais, lorsqu'il le fallait, un bon observateur. Il me fallait bien compenser mon handicap, après tout, et ma mère n'avait pas élevé des imbéciles. Bien que cela m'arrachât la gorge, je me devais de reconnaître que ma jumelle était également talentueuse – et, à mes yeux, terriblement influençable.

C'était également à cause d'elle que je faisais cette démarche. Pour ignoble qu'elle puisse être à ses heures, elle restait ma sœur, mon double, et puisqu'elle n'était pas assez futée pour se garder des idées des pro-sang-pur, il fallait bien que je garde un œil sur ses fréquentations. Peut-être reviendrait-elle un jour à la raison... ou notre séparation deviendrait inévitable, et violente.

En parlant de jumeaux, il me semblait qu'il y en avait également une paire dans la fratrie Sørensen, de ce que ma grand-mère disait. Dissemblables également, à leur propre manière. Finalement, je ne regrettais pas d'avoir eu à subir ses monologues et ceux d'Hamal ; plus j'en savais, mieux c'était.

« Courrrtesy. J’ai déjà entendu ce nom. »

Une brève révérence de ma part, un brin ironique.

« Disons que mes grand-parents apprécient beaucoup les Sørensen. Nous sommes de sang-pur, il est probable que nos deux familles se soient fréquentées – d'où le fait que je connaisse ton nom. »

Sang-pur ? Ce n'était pas sûr, concernant ma jumelle et moi-même. Ma mère restait muette comme une tombe lorsqu'il s'agissait de notre géniteur – il n'avait pas le rôle de père pour moi, n'ayant jamais existé dans ma vie. Mais cela, le Sørensen n'avait pas besoin de le savoir. Les Sørensen en général non plus. Mes grand-parents faisaient de toute manière en sorte que cela se sache le moins possible, probablement horrifiés à l'idée que du sang moldu soit venu souiller leur descendance.

« Tu es librrre de végéter à cette soirrrée rrridicule si tu le désirrres. Perrrsonnellement, je rrrentrrre. »

Je haussai les sourcils. Approche ratée ? Je gardai mes yeux noirs fixés sur lui tandis qu'il me contournait sans plus de façons. J'étais presque sûr que l'impolitesse ne faisait pas partie des qualités que mon aïeule avait vantées... A moins que cela ne soit la morgue qui semblait caractériser une bonne partie des sang-purs ?

La surprise me prit aux mots suivants. Eh bien, ce n'était pas comme si cette soirée était vraiment passionnante. Elle manquait même cruellement de goût, à mon sens, mais passons. Il semblait que le Sørensen n'était pas complètement antipathique. Je n'allais certes pas décliner sa proposition ; rien ne me retenait ici et je désirais toujours en savoir davantage sur lui. Certes, qu'il ne fut pas bavard allait compliquer ma tâche, mais je savais être patient. J'avais vécu huit ans sur une île loin de tout, évidemment que j'avais appris la patience. Et si tisser des liens n'était pas mon fort, cela ne m'empêchait pas d'essayer malgré tout. À force d'être sans cesse dans l'ombre, seul, j'allais attirer l'attention sur moi. C'était déjà suffisamment le cas, avec ma canne et mon caractère.

« Ma foi, finis-je par répondre, ce serait avec plaisir. »

J'avais moi aussi des manières, après tout. Je marchai pour arriver à sa hauteur. Voilà un premier pas dans la direction que je voulais prendre : connaître Finnbjörn Sørensen. Peut-être que quelque chose d'intéressant découlerait de tout ceci.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Halloween

EXORDIUM.

Killian n'avait absolument rien à avoir avec le guignol qu'elle venait de quitter. En plus de son charisme inimitable, il était souriant, protecteur et il jouait et s'amusait d'un rien. Tout était plus simple en sa compagnie. Elle fronça cependant des sourcils lorsqu'il se définit lui même comme « tout ce qu'il y a de plus désastreux ». Elle n'avait pas songé une seconde qu'il puisse se sentir concerné lorsqu'elle avait parlé des situations désastreuses dans lesquelles elle se mettait souvent. Se rendait-il compte tout de tout ce qu'elle lui devait ? Rien que cet été, il avait été d'un grand secours. Sans lui elle aurait pu finir dans une chambre miteuse à travailler du matin au soir. Et c'était sans compter la manière qu'il avait eu de la rassurer, de dédramatiser la situation, d'être là pour elle tout simplement. Elle fronça les sourcils mais ne dit rien. Elle ne savait pas quoi répondre à ça.

Évidement, Killian ne pu s'empêcher de lui proposer de prendre sa défendre et d'aller « botter les fesses de ce malotru ». Elle sourit, une fois de plus touchée par la manière qu'il avait de la protéger.

-Ce ne sera pas nécessaire, tu as besoin de tes mains pour rédiger tes devoirs. Hors de question que je sois obligée de prendre des notes pour toi, lui répondit-elle en ricanant.

La forêt semblait de plus en plus sombre, les bruits de plus en plus effrayants. Solyne se laissa surprendre par un pauvre bonbon qui lui avait effleuré les cheveux. Elle sursauta et laissa échapper un cri. Se remettant de ses émotions, elle avait admis qu'elle n'avait pas à avoir peur, étant au bras du célèbre James Bond. Killian lui confirma qu'il la protégerait. Il accompagna ses paroles d'une démonstration de son talent. Il maniait le pistolet à la perfection alors que Solyne éclatait de rire.

-Évidement, je n'aurai jamais dû en douter.

Même si son clin d’œil parut décontracté, même si la conversation semblait fluide et joviale, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une gêne. Elle avait besoin de s'expliquer avec le beau brun, et surtout de s'excuser. Elle avait été une amie pitoyable, et le mot était faible.

-Je ne peux pas t’en vouloir Solyne. J’ai conscience de t’avoir mise dans une position plus que particulière et j’en suis désolé. Mais le plus important, c’est qu’on surmonte ça, pas vrai ? J’ai pas envie que ces conneries changent quoi que ce soit entre nous. Je peux toujours être le repère dont tu parlais, ça n’a pas besoin de changer.

Merde.. Elle ne méritait clairement pas autant de douceur. Comment pouvait-il ne pas lui en vouloir ne serait-ce qu'un tout petit peu ? Pourquoi ne voyait-elle pas un soupçon de haine ou déception dans son regard ? Et pourquoi, après ces semaines d'éloignement qu'elle s'était imposée, arrivait-il encore à affoler son cœur avec un simple sourire et en effleurant son visage ?
Et il pensait être "désastreux" ??? ...

-Tu es loin d'être tout ce qu'il a de plus désastreux. Tu es une des personnes qui compte le plus pour moi. Tu ne te rends pas compte à quel point tu es important, tu ne sais pas tout ce que tu m'as apporté jusqu'ici. Arrêtes de dire des conneries Killian Knight.

Le ton qu'elle avait employé était des plus sérieux. A peine ces quelques mots avaient-il passé ces lèvres que tout devint plus sombre. Un courant d'air glacé sembla les traverser, des plantes et des hurlements retentirent autour d'eux alors que des spectres s'en prenaient à plusieurs élèves et professeurs. Les deux étudiants s'étaient arrêtés nets et d'instinct, Solyne s'était rapprochée de Killian. Autant dire qu'elle n'était pas des plus rassurée. Elle n'était pas du genre trouillarde, mais tous ces cris dans cette ambiance lugubre et ses fantômes surgissant de nul part avaient eu le don de l'effrayer.

La musique repartant et les cris cessants, elle eut la surprise de voir apparaître Zeinep. Elle vint lui demander comment elle allait. Elle jeta un coup d'oeil à Killian qui ne serait certainement pas ravi d'être interrompu par la petite brune.

-Salut Zeinep, je vais bien et toi ? Tu as trouvé quelques amis pour fêter Halloween comme il se doit ?

Elle préférait amener les choses gentiment, si c'était Killian qui donnait son avis et lui expliquait qu'il aimerait qu'elle aille voir ailleurs, il risquait d'y mettre un peu moins de douceur et de tact qu'elle.

[SUJET COMMUN] Forêt, fais-moi peur ! - Page 5 11.6

Hors jeu:

Halloween chez les moldus

Finn en tueurrr en sérrrie

Du coin de l’œil, je guette les silhouettes en contre-jour qui composent le groupe formé par ma famille. Ont-ils remarqué que je m’attardais, finalement ? Je ne saurais le deviner. Tant pis, ce n’est plus mon affaire. Tant pis pour Alexis et Bluebell qui roucoulent avec des idiots, tant pis pour Roxy, qui, si j’en crois Phœnix, nous aurait trahis par le passé. Tant pis pour ceux dont je suis censé me souvenir. Je me concentre sur mon interlocuteur, malgré tout le scepticisme que j’éprouve à son égard. Il se présente, et si sa déclinaison d’identité aurait du me rassurer, je reste figé : je ne peux que difficilement douter de la véracité de ses affirmations, qui de surcroît, sont aisément vérifiables. Son patronyme m’est familier, j’imagine que ce n’est pas un hasard... Si je l’en crois, ses grands-parents sont issus de notre milieu. « Voilà qui est charrrmant. » réponds-je ironiquement. Ma mauvaise humeur de la soirée reprend légèrement le dessus... La leçon que je viens d’apprendre ce soir, c’est que je ferais mieux de ne pas me fier au premier venu. « Vous parrrticipez à nos rrréceptions ? » Je sais que Grand-Père en donne aux alentours de la fin Décembre, et si vraiment nos familles sont liées, il a forcément du y participer, ou du moins y être invité. La liste de mon aïeul est très stricte, mais chaque famille de sang pur y est conviée - à l’exception de l’année dernière au cours de laquelle, si je l’en crois, il a dû annuler l’événement à cause de ce qui se passait à l’école. Enfin, je lui exprime mon désir de ne pas m’attarder, et lui propose de se joindre à moi pour le chemin de retour.

Contre toute attente, le voilà qui accepte. Je hoche nonchalamment la tête, et l’invite à prendre suite par un geste machinal de la main. Après tout, pourquoi pas ; je ne recherche pas spécialement de la compagnie, et j’apprécie certains critères de choix, comme la discrétion et l’humilité. C’est ce que je ressens au premier abord, avec ce garçon, peut-être à tort... les minutes à suivre seront décisives, je ne suis pas vraiment du genre à revoir mon avis sur les gens. Mais il y a quelque chose qui cloche : cet intérêt soudain. Je me méfie grandement de la curiosité des gens, pour moi elle est rarement de bonne augure. Elle dissimule souvent de la cupidité, de l’opportunisme, ou plus souvent, un côté fouineur insupportable. Or, surtout lorsque j’apprends que je pourrais bien être liés à de sombres affaires, ce n’est pas le moment de gâcher mes efforts en me trahissant bêtement, quand bien même je ne sais encore rien de mon degré d’implication. Enfin, nous verrons bien... pour l’instant, nous marchons côte à côte, comme deux vieilles connaissances. Je replace mon masque sur le sommet de mon crâne, et passe un mouchoir sur mon front, pour épancher les quelques gouttes de sueur qui commencent à perler à l’extrémité de mes cheveux. Ceci fait, je replonge mes mains dans mes poches.

Et voilà, je me retrouve dans une position que je déteste, faire la conversation. C’est épuisant mentalement de devoir chercher de quoi alimenter une discussion inutile, et j’aimerais employer ma précieuse matière grise à d’autres fins. Mais puisque mon compagnon de route me laisse vraisemblablement cet honneur, me voilà en quête de quoi dire pour amuser la galerie. Nous dépassons Alexis et son bouffon attitré, quelques mètres nous séparent, et après réflexion, je décide de ne pas interagir avec elle ; elle semble occupée. Je le suis aussi, alors qu’importe, nous remontons le long du chemin qui longe la cabane du garde-chasse, et et gagnons finalement le parc. Au bout de quelques longues secondes, je me décide finalement à briser le silence : « Tu es un ami de Judith, donc... ? » demandé-je poliment avec un entrain légèrement forcé. Je fais mine de réfléchir, et fais comme si je pensais à voix haute. « Je rrregrrrette, mais je n’ai pas le souvenirrr qu’elle t’ait évoqué. » Comme on peut aisément le deviner, je ne regrette pas vraiment. Au contraire, j’essaie de le déstabiliser, de le forcer à me donner un indice sur ses intentions. Je me demande bien ce qu’a à répondre mon interlocuteur... Finalement, cette fin de soirée pourrait bien se révéler plus intéressante que je ne le pressentais.

code by bat'phanie

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

happy halloween

Ce que je craignais était arrivé. Alexis avait l’air d’une colère noire, ce qui n’était pas très étonnant. N’importe quelle fille (ou garçon d’ailleurs) aurait très mal prit le fait d’avoir été oublié ou abandonné. Surtout quand la fête se déroule sous vos yeux et que vous avez la vision en direct de ce que vous êtes en train de manquer. Sans parler de l’attente dans une température automnale, et en costume. Je ne connais Alexis que depuis notre petite passerelle et nous n’avons jamais eu aucune raison d’être en conflit l’un à l’autre, mais à la voir aussi froide, je sens que la Gryffondor n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. D’un geste de la tête, elle ignorait théâtralement mon semblant d’excuses. Elle avait raison: quelle était la valeur d’excuses sans des explications ? Elle resta également de marbre lorsque je déposais ma cape sur ses épaules. Pas d’étonnement non plus de ce côté-là, mais c’est le geste qui compte, j’imagine. Je pensais qu’elle allait rester silencieuse, attendant que je lui déballe mes explications, que je la supplie même de me pardonner (je doute que j’en serais arrivé là, tout de même), mais la Gryffondor me prit de court et dit ce qu’elle avait sur le coeur. Le fait que je sois ici à cet instant prouve bien que je n’avais pas l’intention de décliner l’invitation, non ? Je l’ai fait poireauter une demi-heure, certes, mais elle voit bien que j’étais parti la rejoindre, que j’ai même pris le temps d’enfiler un costume. Si seulement elle savait à quel point toute la soirée j’avais envie de descendre vers la forêt, que toute la semaine je ne pensais qu’à cette fête où on pourrait enfin se voir dans des contextes différents ! Mais ce n’était pas le moment de jouer sur les mots alors je me contentais de m’en tenir à mes explications. « Non, non, Alexis, je… je voulais venir, je t’assures, mais… » Je n’arrivais pas à sortir de ma bouche la véritable raison de ce retard. Je pense qu’Alexis mérite de connaître la vérité mais elle est si dure à assumer. Je pris une voix plus discrète, plus embarrassée. « Je, ‘fin… J’avais peur. » Ça y est, je l’ai avoué. Maintenant Alexis va me prendre pour un gros lâche. Enfin, je l’espère pas si gros que ça puisque j’ai tout de même fini par me montrer. Sur mon visage se dresse la même expression que l'on a lorsqu'on attend un impact. « Mais je suis là, maintenant. Et je comprendrais si tu voulais rentrer. Je suis désolé, tu ne méritais pas qu’on te fasse attendre sans donner la moindre nouvelle. »

Je me tus. À présent que j’avais déballé mon sac, il revenait à Alexis de choisir si elle voulait rester avec moi ou si elle voulait à son tour me planter. Je restais silencieux un moment, le visage penché, fixant le sol. Puis, la Gryffondor insinua qu’elle avait l’intention de rentrer au château, sans me donner d’indice concernant sa volonté de poursuivre son chemin ou non. Il y avait donc encore une possibilité pour qu’on puisse profiter un peu de la soirée. Mais j’y croyais peu, pour être honnête. Je nous voyais mal nous amuser après cette petite dispute, faire comme si rien ne s’était passé. Et surtout, je vois mal Alexis continuer à vouloir être mon amie après avoir entendu que j’avais peur de la rejoindre. Mais moi, j’avais envie de passer toute la soirée avec elle, j’avais même imaginé qu’on finirait la nuit sur notre petite passerelle au sommet de la volière. C’est pourquoi, si Alexis décidait de retourner dans sa Salle Commune, je ferais de même et me morfondrais pendant toutes les vacances. « Cette fête n’a aucun intérêt si tu n’es pas là. » Et c’était sincère. Je sais que cette phrase peut paraître bateau, sortie de “la drague pour les nuls” ou du “comment se faire pardonner en dix leçons”, mais c’est vrai. Je lui laisse le temps de répondre, de "donner son verdict" en quelque sorte. J’aurais adoré qu’elle accepte de pardonner mon angoisse en ce qui concerne les filles, qu’elle comprenne que ce n’était pas contre elle. Mais je sens que je vais finir la soirée seul, avec une amitié avortée sur la conscience.

made by roller coaster

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Forêt, fais-moi peur ! ☽

Il avait « peur ». Peur ?! De quoi ? De moi ou de ce qui pouvait arriver au cours d’une soirée d’Halloween ? L’espace d’un instant, je pensais qu’il était possible que les mauvaises expériences vécues par beaucoup d’élèves les empêcheraient de répondre présents aux soirées telles que celle-ci, mais finalement, il y avait du monde, des nés-moldus et d’autres….mais pas la personne que j’avais expressément invitée à venir en ma compagnie. Le comble… le déshonneur…la déception ! Maintenant, il m’expliquait qu’il avait peur et la colère ne m’aidait pas à réagir aussi vite que je le voulais. Le dévisageant, j’essayai de comprendre, le laissant aller jusqu’au bout de sa phrase… Au final, il aurait mieux fallu qu’il n’apparaisse pas de la soirée parce que j’étais bien mal disposée à avoir de nouveau un semblant d’envie de retourner à l’endroit que je venais de quitter. Écouler du temps en lui posant la question suivante fut une bonne idée, selon moi : « Peur de quoi, au juste ? Le risque d’être attaqué par un Selma n’est pas présent à chaque pas que l’on fait dans ce foutu château…. ! » C’était un peu brutal et….j’estimais avoir le droit d’avoir peur aussi, de ce fait, ayant été en plein cœur de l’attaque du serpent (et de l’incendie), réduite à patauger dans un étang rougeâtre, mélangeant les ADN de toutes les victimes attaquées par la créature. Pourtant, j’étais là et j’avais espéré passer une soirée correcte et trouver ce qu’il m’apportait à chaque fois que je m’installais sur cette passerelle : la normalité…une maladresse innocente et honnête qui ne fait pas partie de mon monde habituel. Au lieu de ça, j’avais des excuses et des explications floues et bancales que je ne parvenais pas vraiment à interpréter. La situation me semblait assez grotesque, vue comme ça… Il affirma ensuite que la fête n’aurait aucun intérêt si je n’étais pas là et je haussai vivement les épaules pour toute réaction. « La fête n’a pas énormément d’intérêt de manière générale… les personnages de films moldus ne me parlent pas du tout. » Je serrai encore un peu plus fort les bras, croisés sur ma poitrine, avant de soupirer légèrement. Je ne savais pas comment réagir, ni quoi dire. S’il avait été à l’heure et bien présent, les choses auraient été différentes et j’étais persuadée que la gestion de notre première rencontre en dehors de la passerelle aurait été simple et limpide, mais j’avais le sentiment que désormais, je n’y arriverais pas.

Je me détestais d’ailleurs en pensant à ce que je m’apprêtais à lui dire. J’allais ressembler à Bluebell - summum de la situation la plus déplaisante qui soit – avec la réponse que j’avais sur le bout de la langue. Un mélange d’antipathie et de méchanceté gratuite qui ne me ressemblait pas du tout…..et que je fuyais d’autant plus pour m’éloigner au plus possible du modèle détestable et sans intérêt de ma sœur adoptive. Il m’en voudrait à vie, me cataloguerait, après ce que j’allais lui dire, c’était certain. Peut-être que le destin en avait décidé ainsi et que l’idée d’essayer d’en savoir plus sur ce garçon n’était pas vraiment bonne. « Loin de moi l’idée de te faire payer ce que tu viens de me faire, mais je préfère rentrer…. Je n’aurais jamais dû songer à venir ni à t’envoyer ce courrier…. » Sur ces paroles, je lui rendis sa cape, le contournant en retenant un peu ma respiration par pure défense personnelle, ne me sentant franchement pas à l’aise, avant d’avancer en direction du château. Je fus parfaitement incapable de m’empêcher de penser « Je suis horrible…. Il ne mérite pas ça… » bien que je sois un peu la « victime » dans l’histoire… Une goutte de potion de sommeil, une nuit et peut-être que j’aurais oublié cet épisode qui était loin d’être d’anthologie. Une soirée à Poudlard ? Plus jamais…

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Si ma famille participait aux réceptions des Sørensen ? Probablement... Pour le peu que j'en sais. Je n'avais jamais écouté mes grand-parents, ni ma soeur par ailleurs, sur le sujet, mais, vieille famille de sang-purs, il se pouvait qu'ils aient été invités, au final. L'avaient-ils toujours été après la fuite de leur fille unique avec un sorcier sorti de nulle part, c'était là une autre question. Je ne connaissais pas assez les us et coutumes des familles de sang-pur pour savoir s'ils blâmaient tout une branche pour ce genre... d'incident.

« Je suppose », répondis-je, « que cela a dû arriver. Mais cela n'a pas encore été mon cas. »

Ni celui de ma jumelle, et encore moins celui de ma mère... Je ne m'en plaignais guère. Certes, assister à une réunion de ce genre devait être amusant, mais également épuisant. Surtout lorsqu'on ne partageait guère leurs idées.

Je glissais un coup d’œil au Sørensen. À quel point lui-même adhérait aux idées de sa propre famille, voilà une question qui me restait, et que je n'allais certes pas poser. Je ne détaillai pas non plus pourquoi je n'avais pas encore eu l'aimable occasion de participer à leurs réceptions. Inutile d'être fiché sur une liste noire dès le début comme étant l'enfant d'un sorcier au sang inconnu. C'était probablement une information qui finirait inéluctablement par ressortir, mais j'avais probablement du temps devant moi. Après tout, les personnes aux courant n'avaient que peu de raisons de divulguer ce petit problème. En premier lieu, mes grand-parents, puis ma sœur Hamal, ma mère qui se refusait à tout commentaire sur notre géniteur, et, en dernier, le géniteur lui-même – s'il se souvenait de notre existence !

J'étais par ailleurs surveillé, étant le plus à même de révéler cela, mais je n'y voyais aucun intérêt, à part provoquer l'ire de la famille.

Je marchai donc à ses côtés, en silence. Faire la conversation n'était pas exactement un art que je maîtrisais... Encore moins avec quelqu'un que je connaissais aussi peu. Certes, je côtoyais sa sœur, et ensuite ?

Il parla justement de cette dernière, après un long moment sans paroles échangées. Un ami de Judith ?... Judith avait-elle des amis, pour commencer ? Enfin, j'étais mal placé pour cela.

« Je n'irais pas jusque là... Disons que nous nous parlons de temps à autre. »

Il me fallait donc donner une raison à mon intérêt. Je n'allais certes pas lui sortir de but en blanc que je prévoyais d'en savoir plus sur les idéologies de sa fratrie et lui-même, ce n'était ni élégant, ni recommandé. L'interrogation sous-jacente à ses paroles presque anodines était presque tangible. Que pouvais-je dire ?

Je pris le temps de réfléchir, regardant autour de moi sans véritablement m'intéresser au paysage, ou aux silhouettes que l'on pouvait deviner. Il y avait eu beaucoup de monde à répondre présent à cette espèce de farce organisée par la directrice. J'y avais été également, certes, par curiosité... La curiosité. Un jour, ce trait de ma personnalité me jouerait un sale tour.

« Assez », repris-je, « pour qu'en temps que Courtesy, je désire en savoir davantage sur cette famille que me vante mes grand-parents, et sur les membres approchant mon âge. Afin que, si l'occasion se présente, je puisse me présenter convenablement à une de ces réceptions. »

Était-ce une esquive satisfaisante ? Ce n'était pas faux, au final. Une main dans la poche de mon pantalon, l'autre sur ma canne, j'attendais la suite. J'avais le sentiment de jouer à un jeu particulier, qui consistait à en dire le moins possible sur soi tout en arrachant le plus d'informations possible à l'autre. Peut-être n'était-ce qu'une impression ; les minutes à venir me le diront.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

happy halloween

Visiblement, la colère de mon interlocutrice l’empêchait de comprendre l’origine de ma frousse et ma lâcheté. À moins que je me sois mal exprimé. Le problème étant que je ne m’étais pas bien fait comprendre. Remarque, peut-être n’était-ce pas plus mal. Avoir peur de ce qui pourrait encore se produire durant une fête de l’école est-il moins ridicule d’avoir peur de passer la soirée en compagnie d’une fille ? Dans tous les cas, j’étais officiellement catalogué en mec le moins courageux au monde, ce qui contrastait énormément avec la Gryffondor que j’étais censé rejoindre une demi-heure plus tôt. Alexis me dévisageais, un air ahuri, presque, au visage. Il était certain qu’elle ne comprenait pas mon sentiment et c’était probablement la raison pour laquelle elle avait été envoyée chez les rouges.

Voir cette importante différence entre nos caractères n’arrangeait rien à ma peur. Si au début de la soirée j’étais terrifié à l’idée de passer du temps en compagnie d’une fille, à présent c’est au sujet de cette amitié naissante que je me faisais du souci. Les signaux commençaient à être de plus en plus clairs, mais je refusais de l’admettre. Peut-être Alexis et moi nous se sommes pas fait pour être amis ? Ce qui était un raisonnement illogique lorsqu’on savait à quel point on s’entendait bien sur notre passerelle. Jamais on n’avait des raison de penser qu’on ne s’entendait pas. Je venais chaque 22 du mois avec mon caractère propre et j’ose imaginer que c’était la même chose pour Alexis. À moins qu’elle jouait à être quelqu’un d’autre, à moins qu’elle ne m’ait caché sa véritable nature, elle ne m’avait jamais laissé penser qu’elle pourrait autant sortir de ses gonds. Peut-être que cet endroit au sommet de la volière avait vraiment quelque chose de magique, après-tout. Malgré cet accrochage avec la Gryffondor, je persistais à croire que ce n’était qu’un malentendu et qu’une fois que sa colère redescendrait, elle serait disposée à comprendre les raisons de mon absence. Et puis, les disputes ne font que renforcer une amitié, c’est ce qu’on dit.

« J… Je… » marmonais-je, inaudiblement. Même si je tenais à être le plus franc possible, j’étais absolument incapable de sortir une explication. Pour la deuxième fois de la soirée, je me détestais d’être aussi lâche. Alexis avait le droit de savoir. D’autant plus que les véritables raisons de mon absence étaient peut-être plus légitimes que l’interprétation de la Gryffondor. C’est lorsqu’elle manifesta son scepticisme quant aux fêtes de manière générale que je compris qu’il était inutile de forcer avec d’avantages d’explications foireuses. Alexis était dans une colère noire et ne savait plus ce qu’elle disait. Pourquoi m’aurait-elle invitée à une fête de l’école si elle ne trouvait pas d’intérêt en celles-ci ? Elle n’avait visiblement qu’une envie, c’était de se débarrasser du boulet qu’elle avait eu la mauvaise idée d’inviter et de retourner se coucher, l’idée que cette soirée aurait pu être parfaite si je m’étais montré à temps. Finalement, elle me fit comprendre qu’elle était décidée à rejoindre son dortoir. Voulant à tout prix ne pas laisser paraître mes émotions, je hochais la tête, résigné, en guise de réponse. Alexis retira ma cape de ses épaules, me la rendit, et avant que je ne la laisse s’en aller, je lui soufflais, penaud : « Je suis vraiment, vraiment désolé, Alexis. » Je déglutis difficilement tandis qu’elle s’apprêtait à me quitter. « Bonne nuit. » dis-je avec conviction, sans pour autant avoir le courage de la regarder.

Il me fallut quelques instants, après que la Gryffondor fut partie, pour que la colère monte en moi, à mon tour. Furieux contre moi-même d’avoir gâché une si belle opportunité de connaître davantage Alexis, je jetais ma cape sur l’herbe d’un geste violent, une injure s’échappant de ma bouche. Je restais-là debout quelques secondes, les mains sur les hanches, à ruminer mon erreur et à penser à quel point la soirée aurait pu être formidable si je n’avais pas cette peur constante lorsqu’il s’agit de me rapprocher d’une fille. Puis, ce fut au tour de mon nez de piquer et des larmes de monter. Je m'abattis sur l’herbe fraîche du parc, les mains recouvrant la bouche et mon nez. J’entendais les rires et la musique et j'apercevais la lumière percer des arbres de la forêt. Dire que j’aurais pu être là-bas avec Alexis. Mais que voulez-vous, j’appelle Glenn Eksen. Et jamais je ne changerai.

made by roller coaster

Fais-moi peur !

clan Sørensen & Judith

« Bienvenue en enfer »

En l’espace de quelques secondes, l’ambiance avait changé. Finnbjörn semblait passablement agacé par le comportement d’Hannibal et de Phoenix et je le comprenais. Cette impression d’être pris pour un idiot, je la connaissais bien. A cela près qu’on s’adressait à moi comme à une petite fille et non pas comme à un amnésique. Ma situation était cependant plus enviable que la sienne, je n’aurais pas aimé qu’on s’adresse à moi comme à une cracmolle écervelée. Eprouvais-je de la compassion pour mon frère ? Assurément. Mais je me serais bien gardée de lui en faire part. « « L’implication qu’on… quoi ? » Je tentai de rester de marbre malgré la curiosité. Je jetai un coup d’œil autour de nous mais personne ne semblait faire attention au petit groupe que nous formions. Ce n’était absolument pas le moment de discuter de ce genre de choses. Tant que nous ne savions pas de quoi il retournait exactement, autant rester discrets. Finn coupa cependant court à la conversation, un peu agité. « Bonne soirrrée. » Et bien voilà qui était bref. Cela ne faisait peut-être qu’un quart d’heure que je les avais rejoints et déjà la soirée se terminait. Mon frère venait de m’offrir une porte de sortie, j’aurais été bien stupide de ne pas en profiter. Après tout, ma grand-mère n’y trouverait rien à redire : je ne faisais qu’emboiter le pas de mon aîné. Et puis, j’avais mis la robe et fait l’effort de me déplacer, mon contrat était rempli. « Je vous laisse tous les deux, je vais suivrrre Finn. » J’adressai un sourire à Hannibal et Phoenix et pris la poudre d’escampette. J’étais certaine qu’ils avaient des tas de choses à se dire et que ma présence n’était absolument pas nécessaire. A voir la tête que faisait la Gryffondor à l’arrivée d’Han, il n’était pas trop difficile de deviner la nature de la relation qu’ils entretenaient. Je venais de comprendre. Nul doute que j’étais certainement la dernière au courant mais ce genre de choses ne m’intéressait pas le moins du monde.

Je mis un peu de temps à retrouver Finn dans la foule et quand je le remarquai, je m’aperçus avec horreur qu’il était accompagné d’Aster Courtesy. Ah non ! J’étais décidée à rentrer, je n’avais pas l’intention de m’attarder plus longtemps dans cette forêt sans intérêt. Et pas question de faire la conversation, j’avais rempli mon quota à la bibliothèque. Je fis un détour parmi la cohue et pris la direction du château. De l’air ! Avec un peu de chance, la salle commune serait encore relativement calme, ma soirée ne serait pas totalement perdue…

(c) DΛNDELION

Halloween chez les moldus

Finn en tueurrr en sérrrie

Apparemment, ce n’est pas un habitué, mais je ne suis pas non plus très étonnant : Grand-Père estime que les enfants doivent avoir acquis un certain stade de maturité avant d’être invités. J’esquisse un sourire poli - que je ne réserve qu’à de rares occasions. J’imagine que si ses grands-parents ont loué les miens, ce sont en effet de bonnes personnes. Cependant, je ne peux plus me permettre de me référer au premier venu : si je me suis effectivement fait avoir avec Roxy, tout ce qui possède une langue et qui s’adresse à moi peut être un potentiel traître.

Je l’interroge bien sûr sur les rapports qu’il entretient avec ma sœur. Alors ils se parlent ? Pour ma sœur que je considère comme peu loquace, peu facile d’accès et parfois tranchante, cette prouesse de la rendre bavarde n’est pas sans me faire hausser un sourcil. Je me demande bien à propos de quoi ils peuvent discuter... Je n’imagine pas vraiment notre benjamine converser de la pluie et du beau temps avec ses camarades, mais peut-être me trompe-je. Ils ne sont pas amis, cependant, et j’ose espérer qu’ils ne sont pas davantage. « Elle ne perrrd pas son temps avec ceux qui n’en valent pas la peine. » Je marque une pause, avant de reprendre : « J’imagine donc qu’elle trrrouve un intérrrêt à ta compagnie. » C’est la conclusion que je tire pour l’instant, il reste à trouver lequel. En parlant du loup, c’est d’ailleurs sa silhouette que j’aperçois se détacher du groupe formé par notre famille, et je sourcille : elle s’en va ? Je me demande si Phoenix a pu lui dire quelque chose, et si elle en sait davantage sur notre possible implication. Mais l’heure n’est pas à le lui demander, nous verrons cela plus tard. Je me recentre sur mon interlocuteur, dont je peine toujours à deviner les intentions... Sa volonté de se rapprocher de nous peut être compréhensible, mais nous devons obtenir nous aussi notre part du gâteau...

Au vu de ma perte de mémoire, je ne suis probablement pas le mieux placé pour décider des critères de sélection propres à mon aïeul... « Nous verrrrons cela. Peut-êtrrre en toucherrrais-je un mot à Grand-Pèrrre. » déclaré-je finalement. Pourquoi pas, après tout. Étant donné que mon semblant d’entourage révèle des traîtresses, j’imagine que quelques fréquentations supplémentaires peuvent ne pas faire de mal. Et puis, s’il connaît effectivement ses grands-parents, et peut confirmer qu’il s’agit de nobles sorciers... « Tu as de la famille, à Poudlarrrd ? » le questionné-je, l’air de rien. Il est bien sûr possible qu’il soit fils unique, mais j’ai compris que les familles de sang pur avaient tendance à se reproduire pour perpétuer la richesse de leur arbre généalogique. Connaissais-je ses frères et sœurs, s’il en avait ? Peut-être ses parents disposaient d’une place haute au ministère, et dans ce cas-là, j’imagine qu’il était important que je le sache.

code by bat'phanie

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Il n'était guère aisé de cerner Finn, ce qu'il pensait, ce qu'il disait, et la différence entre les deux. Pire que Judith, si j'osais. Judith était franche, sarcastique, mais son frère semblait soupeser chacun de ses mots en plus d'être méfiant. Loin de moi l'envie de savoir pourquoi ; ou plutôt , d'essayer de creuser la surface pour en savoir davantage sur ce qu'il pensait réellement. Ce n'était pas le genre de choses qui pourrait fonctionner avec lui.

En parlant de Judith... Je l'aperçue du coin de l’œil se détourner de nous. Je n'allais certes pas la blâmer, d'autant qu'un Sørensen c'était déjà beaucoup à gérer ; nul besoin d'une seconde.

Toute cette histoire de réception m'intriguait, cependant. Nul doute que mes grand-parents y avaient déjà participé, à mon sens. Peut-être ma mère, également, avant de prendre la poudre d'escampette. À quoi cela pouvait-il ressembler ? Était-ce quelque chose de sobre, ou d'extravaguant ? Que se disait-on ? Si ma grand-mère aimait se vanter d'à quel point lesdites réceptions étaient splendides, elle n'entrait jamais dans les détails, du moins avec moi... Peut-être qu'Hamal en savait davantage ? Mais lui arracher des informations risquait d'être compliqué". Peut-être devais-je tout simplement laisser aller et voir par moi-même... Ou demander à Finn.

« Elle ne perd pas son temps avec ceux qui n’en valent pas la peine. J’imagine donc qu’elle trouve un intérêt à ta compagnie. »

Eh bien, ma foi, je supposai que je devais être flatté ?... Il était vrai que notre altercation dans la bibliothèque avait duré un certain temps. Était-elle du genre à tourner les talons quand elle estimait s'ennuyer ? Oui, très probablement. Cela correspondait à son tempérament... particulier. Quoique, j’étais probablement fait du même bois, j'allais donc me garder de jeter la première pierre.

« En parlant de réceptions... »

Peut-être pouvait-il davantage me renseigner, en espérant ne pas passer pour un imbécile, ou que sais-je.

« N'ayant jamais eu l'occasion d'y venir, pourrais-tu m'éclairer sur comment cela se passe, et à quoi cela ressemble ? »

Je devais paraître naïf, mais glaner des informations pouvait être primordiale pour ne pas passer pour un benêt une fois présent à ladite réception.

« J'ai une sœur jumelle, oui. Elle répond au nom d'Hamal. Je pense qu'elle serait également intéressée. Sinon, pas d'autre fratrie, et assez peu de famille en règle générale. »

Ma mère, me dis-je, à une de ces réceptions, risquait de faire scandale. Merlin soit loué, elle préférait ne pas s'y rendre, au grand soulagement également de mes aïeuls. Absolument pas pro-sang-pur, elle était du genre à faire un esclandre pour montrer ses convictions à elle. N'avait-elle pas fait ses études à Serdaigle, après tout ? Quoique, selon ses dires, elle avait failli échouer à Gryffondor. Heureusement pour la santé de mes grand-parents, si elle n'était pas allée à Serpentard, elle n'avait finalement pas fini chez les rouge et or. Ils ne s'en seraient jamais remis...

« Non », continuai-je, « si réception il y a, il y aura ma sœur, moi-même, et mes grand-parents. »

J'omettais la présence d'un quelconque parent. Entre ma mère en froid avec sa famille et un père inconnu... Si l'information fuitait, nous étions dans de beaux draps.

« Ma mère », repris-je cependant pour éviter des questions difficiles, comme et tes parents alors ?, « travaille au Ministère et est très occupée. »

Lui dire qu'elle travaillait au Département des Mystères, le taire ?... Elle ne parlait pas beaucoup de son travail, et pour cause.

« Au Département des Mystères. »

Je ne risquais pas grand-chose à le lui dire, au final.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Forêt, fais-moi peur !

Avalon & les autres fous

Darius semble enfin prendre conscience que je ne plaisante pas vraiment depuis toute à l’heure. Il a tendance à tout prendre à la rigolade tandis que je suis quelqu’un de plutôt terre à terre et premier degré. Mon expression outrée à enfin mis un peu de bon sens dans sa cervelle et j’essaie de me calmer lorsqu’il redevient un brin sérieux et qu’il essaie de m’expliquer que non, il ne sortirai pas avec elle parce qu’il ne la connaît pas. C’est déjà ça, même si c’est loin de la réponse que j’attendais depuis le début. Mais l’expérience m’a déjà montrée qu’il ne fallait pas attendre quelque chose de Darius parce qu’on finissait inévitablement pas être surpris.

Malheureusement, la principale intéressée finit par arriver et mon expression se fait immédiatement neutre, voir froide. Elle fait partie de ce genre de personnes dont je me méfie. Fort heureusement, Darius ne fait pas l’idiot cette fois-ci et je suis presque ravie de l’entendre dire qu’il était en bonne compagnie avec moi. Il est évident que ce n’est pas ce que la jeune fille fait entendre et c’est donc particulièrement plaisant. Néanmoins, le fait que Darius ne la quitte pas une seule seconde des yeux me refroidit immédiatement et m’empêche d’apprécier ces quelques secondes de liesse.

La conversation tourne autour du Quidditch et j’écoute distraitement la jeune fille me dire à quel poste elle est. La seule chose qui est certaine, c’est que je serai capable de la reconnaître pour lui envoyer des cognards à la tronche. « Ce match sera intéressant. » Je me contente d’un petit hochement de tête et d’un sourire faux. J’espère que d’ici là, notre équipe sera meilleure et que nous aurons le niveau pour les battre.

Par simple politesse plus que par envie, je leur propose de les laisser seuls. Je me prépare même à partir lorsque l’un comme l’autre me confirment que je peux rester. Darius s’empresse même de nous mettre des verres dans les mains. Je feins la sociabilité en essayant de paraître un minimum enjouée mais je ne dois pas réellement donner au change. Je me contente d’écouter avec attention leur conversation. Au final tout ce qu’elle voulait lui demander c’est pourquoi il n’avait pas participé aux sélections ? Quelque chose me dit que ce n’était pas précisément le fond de sa pensée mais qu’importe. Si ma présence a suffi pour la faire changer de tactique, ça me convient amplement. Un sourire complaisant étire mes lèvres lorsqu’elle parle du garçon de sa classe qui semble s’amuser comme il peut. Le pire, c’est qu’elle sous entend qu’elle est plus mature que lui. Est-ce qu’elle s’est franchement regardée ? Elle est mignonne …

Code by Sleepy

Halloween chez les moldus

Finn en tueurrr en sérrrie

Nous poursuivons notre marche. Le clair de lune illumine notre chemin, tandis que je vois les premières marches nous séparant de l’entrée se dessiner dans la nuit. Plus de coups d’oeil en arrière, je laisse ma famille discuter des sujets qui la concernent sans moi… J’en ai assez entendu pour ce soir, et si je dois entendre une révélation quelconque à propos de ce que j’ai pu faire ou non ces dernières années, ça attendra. A ma hauteur, mon camarade de route n’est pas d’une compagnie désagréable ; il s’exprime bien, avec des formes soignées et des tournures de phrases sophistiquées. Je dois admettre que cela me plait : avec le nombre de macaques sans distinction et d’adolescents flegmatiques que je suis amené à rencontrer au quotidien, un peu d’élégance linguistique ne fait pas de mal. Il me questionne sur nos habitudes en réception, et mon premier réflexe est de hausser les épaules. « Tes grrrands-parrrents devrrraient pouvoirrr t’inforrrmer. » Après tout, je n’ai jamais signé pour être le mentor de qui que ce soit. Après quelques secondes de réflexion, je choisis de me reprendre. Si ce garçon n’est pas familier avec nos traditions, ce sont ses parents qu’il faudrait blâmer… Et surtout, je garde à l’esprit que j’ai du moi-même tout réapprendre, c’est encore trop frais pour que je n’oublie à quel point cela a été fastidieux. « Mais soit. L’une est donnée au solstice d’hiverrr, l’autrrre l’été, peu avant la rrreprrrise des courrrs. » Je continue de marcher sans perdre de temps tandis que nous traversons la grande galerie extérieure, bordée par des colonnes. Dans l’hypothèse où Aster Courtesy devrait être amené à nous fréquenter plus souvent, je préfère qu’il sache un peu où il met les pieds. « Elles sont données au sein de notrrre apparrrtement, celui de notrrre Grrrand-Pèrrre. C’est l’ancien dirrrecteurrr du déparrrtement des finances magiques, alorrrs il a un cerrrtain nombrrre de contacts haut placés. C’est l’occasion pourrr parrr exemple t’intrrroduire, et espérrrer obtenirrr un stage dans un des domaines qui t’intérrressent. » Je sors mes mains de mes poches pour souffler légèrement dessus, et c’est d’un pas décidé que nous pénétrons dans l’enceinte du bâtiment.

J’ai bien fait de lui poser la question, en ce qui concerne sa famille… Je ne vois pas qui est Hamal, mais j’imagine que nous gagnerons à nous renseigner sur elle. « Je vois. J’imagine que je la rrrencontrrrerrais bientôt. » Il ne me semble pas qu’elle soit à Gryffondor… et si mon frère et mes soeurs ne l’évoquent pas, j’en déduirais qu’elle est, elle aussi à Serpentard. Quelle chance ont eu ces jumeaux de se retrouver dans la maison de Salazar… le Choixpeau a refusé de nous accorder la même faveur, et je soupçonne cette bévue de ne pas en être une. Pour ce qui est de sa mère, Grand-Père doit avoir entendu parler d’elle… enfin, cela dépend depuis quand elle occupe ce poste. « Oh. Déparrrtement des plus currrieux. Elle et moi échangerrrons sans doute quelques mots… Je m’intérrresse à des choses qui rrrelèvent de sa compétence. » Je ne m'étends pas davantage sur le sujet, j'estime que ça ne le concerne pas. Pas encore tout du moins. Nous achevons de monter les escaliers, et nous voici parvenus dans l’entrée, au croisement entre le chemin qui mène vers les sous-sols et les quartiers de Serpentard, et les étages supérieurs. Je me tourne donc vers mon compagnon de route ; il n’est pas dans mes habitudes de m’attarder plus que prévu, et je pense avoir écoulé mon temps de conversations journalières. « Je crrrois que nos chemins se séparrrent, je monte verrrs les étages. En te souhaitant une bonne nuit, Asterrr Courrrtesy. » déclaré-je, en replaçant mon masque sur mon visage, et en tournant les talons aussitôt. Il est trop tôt pour estimer si la rencontre que j’ai faite ce soir est bonne ou mauvaise. En attendant, j’ai hâte de retirer ce déguisement qui me convient si peu…

code by bat'phanie

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Cette soirée Halloween fut finalement fructueuse, à défaut d'être amusante. Je commençai à mieux cerner mon compagnon de marche, ainsi que la vie en haute société – soit, parmi les sang-purs. Ce dernier commençait même à se montrer plus loquace, et j'enregistrai avec soin chacune des informations qu'il me donnait.

Il était évidemment hors de question que je demande conseil à mes aïeuls, mais ma mère pourrait me donner une diée. Elle avait forcément participé à une de ces réunions et saurait m'en donner les codes de conduites. Elle comprendrait, j'en étais certain, pourquoi je désirais y aller ; non pas parce que ce genre de réception m'attirait en soi, mais pour les informations que je pouvais glaner, et la réputation que je pouvais me tailler.

Hamal m'avait souvent qualifié de sournois, et sans doute avait-elle raison. J'aimais calculer mes faits et gestes, mes dires et mes mots, pour apprendre le plus possible, sans me révéler pour autant. J'exultais presque. J'avais doublé ma jumelle dans le jeu dangereux des informations. Elle allait devoir m'être reconnaissante de ce que je pourrais lui dire, ce qu'elle abhorrait.

Je hochai posément la tête aux paroles du sang-pur. Ce serait donc chez son grand-père. Son page avoisinait probablement celui des miens, ce qui pouvait me donner une idée sur sa façon d’interagir, ainsi que sur ses idées.

Directeur du département des finances magiques... Voilà un haut poste. J'ignorais ce que faisait exactement ma mère au Département des Mystères – elle tenait à garder cela secret – mais l'idée de pouvoir avoir des contacts, voire obtenir plus tard un stage n'était pas pour me déplaire. Il me fallait prévoir mon avenir ; c'est ainsi que je saurais survivre dans ce monde, et cette école. Le département dans lequel travaillait ma mère m'intéressait au plus haut point, mais il valait mieux avoir plusieurs cordes à son arc.

« Très probablement », fis-je en parlant d'Hamal. « Elle sera enchantée de participer à cette réception. Elle me ressemble beaucoup ; tu n'auras point de mal à la repérer, si jamais tu la croises. »

Quant à ma mère... Il y avait peu de chances qu'elle mettent les pieds là-bas. Mais dans le doute, j'essaierai de lui en parler, afin qu'elle me confia quelques petites choses sur son travail. Après tout, j’étais intéressé de façon sincère par son métier.

La douce chaleur du château m'arracha un soupir d'aise, tandis que ma canne tapait le sol à coups réguliers.

Je hochai la tête à sa salutation.

« Je te souhaite également une bonne nuit. Ce fut un plaisir de discuter. » J'étais ma foi sincère. Cette conversation avait été des plus enrichissante. À voir ce que donnerait la suite...

J'empruntai les couloirs menant aux cachots. Passée la discussion, la fatigue commençait à tendre mes muscles. Je ne rêvais désormais que d'une bonne douche et de mon lit.

Était-ce la curiosité ? J'avais désormais hâte de participer à cette fameuse réception.

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS