[INTRIGUE] Massacre dans l'antre du savoir

Massacre dans l'antre du savoir

feat. Cruz & others

Un vrai carnage. Ce vendredi matin, la bibliothèque de Poudlard ne ressemblait en rien à ce que les élèves avaient connu auparavant. Tout était sans dessus dessous et les dégâts ne semblaient pas réparables. Pire que cela, le bibliothécaire était apparemment introuvable. Une disparition au sein même de l'école, voilà un événement bien plus inquiétants que ceux auxquels ils avaient été confrontés au cours de cette année. Cruz avait, comme tout le monde, écouté les directives données par l'auror. Presque par automatisme, elle avait pris la tête du cortège de Serpentards qui se dirigeait devant l'entrée de la bibliothèque où le professeur Winslow les attendait pour commencer les inspections. Hansel était à ses côtés et la brune se sentait soulagée par sa présence, lui qui avait pour habitude de rester le plus passif possible. Une fois arrivés sur place - et même s'ils demeuraient à l'entrée de la scène de crime - impossible pour les élèves de louper l'état dans lequel se trouvait la bibliothèque. Les murmures commencèrent à s'élever et les adolescents se dispersèrent un peu, ce qui contraint Hansel à siffler pour capter leur attention avant de leur intimer de se ranger devant Cruz et lui. Une initiative que la jeune femme appuya en prenant la parole à son tour. « Ne trainez pas Serpentard, rangez-vous dans le calme ! » Alors que les élèves les plus dociles obéissaient à leurs préfets, Hansel s'adressa à Cruz avec une voix beaucoup moins assurée que précédemment, tremblante même. D'ailleurs, de par la proximité entre eux, la préfète voyait bien qu'il était en train de perdre la face. Même s'ils n'étaient pas proches, l'Espagnole savait qu'il était de son devoir de soutenir son co-préfet lorsqu'il flanchait et c'est sans discuter qu'elle accepta de récupérer les baguettes de leurs camarades. « Je m'en charge. » Lui répondit-elle en posant une main compatissante sur son avant-bras. Elle n'oubliait pas qu'il était né-moldu et avait vécu l'enfer des cachots, cette situation de trouble devait sûrement ranimer des souvenirs peu agréables chez lui.

Alors que Cruz allait commencer sa collecte, elle aperçut le professeur de sortilèges s'éloigner de la foule en compagnie d'Anthea Fancourt, une Serdaigle de sa promo, et des deux préfets bleus. Est-ce qu'elle avait quelque chose à voir avec tout ça ? Les deux préfets, le directeur de leur maison et elle qui s'éloignaient ... Winslow avait sûrement dû trouver quelque chose de pas net. Cruz se sentait étrangement satisfaite de voir que les Serpentards ne semblaient pas mêler à ça et mieux encore, qu'une Serdaigle soit dans le coup. « Et maintenant les soupçons se portent sur Serdaigle on dirait. Je paierais cher pour voir la tête de Bennet en ce moment ! » Déclara la brune avec un rictus, juste assez fort pour que Hansel puisse l'entendre sans que d'autres oreilles indiscrètes ne la surprenne. La rancoeur qu'elle avait envers son ancienne amie était forte et se voir vengée par le plus grand des hasards lui procurait un certain plaisir. Bas les masques Tracy. Néanmoins, Cruz n'avait guère le temps de profiter du moment. Elle avait une mission à accomplir alors autant s'y mettre dès à présent afin d'éviter qu'on puisse lui reprocher un manque de rigueur, on lui reprochait déjà bien assez de choses comme cela. Elle entreprit donc de récupérer les baguettes tout en faisant les comptes, commençant par les premières années, puis les deuxièmes puis ... Une troisième année n'était pas dans le rang. En observant la foule, l'Espagnole l'aperçut en grande conversation avec Hansel. Non mais sérieux ? Il lui laissait faire le boulot pendant qu'il comptait fleurette à une gamine ? « Excusez-moi, je récupère ceci. Jaswinder tu veux bien aller te ranger avec les autres s'il te plaît ? » Intervint la jeune femme en récupérant la baguette de l'adolescente, jetant un regard plein de reproches à son co-préfet. Il savait comme elle que Jaswinder avait été évoquée pendant la réunion des préfets alors autant se tenir sur ses gardes, au lieu de bêtement se laisser avoir par ses charmes de demi-vélane. Ne prenant pas le temps de vérifier si la troisième année lui obéissait - vu le présent qu'elle avait reçu pour Noël, il ne fallait pas trop y compter - Cruz continua sa collecte. « Bonjour Brooklyn. Tu veux bien me prêter ta baguette ? Je suis sûre que ce n'est qu'une formalité. » Lui aussi n'avait pas vécu des choses faciles, c'est pourquoi la jeune femme essayait de se montrer la plus rassurante possible. Il lui tardait d'avoir le ressenti de Luca sur cette affaire.

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what's goin' on ?

 hansel  ϟ  inscris . 

Tout ceci me gonfle, ça me gave. Les regards que s’échangent les élèves, les messes basses… Garde le contrôle Hansel. Tout ceci arrive pour une raison, mais c’est tellement anarchique que j’ai du mal à saisir le but de tout ce chaos. J’aimerai comprendre les enjeux de ce qu’il se passe, j’aimerai savoir pourquoi tout ceci à lieu. Pas encore une histoire de légitimité quand même… si ? Bordel. J’en sais rien, un membre du personnel semble manquer à l’appel et ce n’est pas pour nous rassurer. Non c’est clairement un signe annonciateur de nombreuses tragédies. Je ne sais pas si je veux prendre part à tout ça. J’ai besoin que quelqu’un nous guide sagement sans nous donner des directives administratives. J’ai besoin qu’on nous mette en confiance, qu’on puisse se sentir en sécurité pour une fois bordel de merde !

Reste calme, reste calme…

Pourtant, tout n’allait pas en s’arrangeant loin de là. L’idée qu’Anthea soit concernée dans cette affaire m’a effrayé, réellement. Je déglutis sèchement, je tente de réaliser ce que tout cela implique, comme si ma réalité était chamboulée de A à Z. Je ne savais pas quoi faire. Est-ce que je dois aller lui parler ? Me méfier d’avanta… Même le fait que je me méfie de base est révélateur… Elle me ferait pas de coup comme ça, pas elle non… Mais si elle est concernée de prêt ou de loin par cette affaire, comment ça se fait ?

Elle n’est pas de ceux qui fomentent les complots… Est-ce que quelqu’un aurait eu pour projet de s’en prendre à elle ? Quand Cruz énonce clairement son ravissement quant à l’accusation des Serdaigle, je serrai les dents. Je voyais qu’Anthea me regardait et que cet échange allait changer beaucoup de choses entre nous… « On doit montrer l’exemple… Si tout le monde se montre du doigt on est foutu… » Contentons-nous de faire ce que l’on nous demande au final. Je finis par lâcher honteusement Anthea du regard. Qu’est-ce que je viens de faire ? Qu’est-ce que j’ai fais putain ? Pourquoi j’ai lancé ce regard ? Inconsciemment j’aurai jugé Anthea responsable ou liée à ça ? Parce que je suis en train de douter de tout le monde et même de moi ?! Ma poitrine se gonfle d’air d’un coup, je l’expire en maintenant une sorte de discrétion.

Cruz a été juste en me comprenant, Anthea en aurait fait de même. C’est ma petite amie, elle n’aurait pas osé me planter un poignard dans le dos, ce n’est pas elle. Elle ne m’aurait pas caché tout ça … ! J’ai fais confiance à très peu de personnes parce que j’étais sûr que l’on ne me trahirait jamais. J’étais sûr que je ne les perdrai pas tout comme les amis que j’ai perdu à cause de Blackman… Anthea ne ferait pas ça, elle n’oserait jamais… Ou si ?

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Massacre dans l'antre du savoir

Poudlard

J’ai raté mon réveil. Pourquoi diantre ne l’ai-je pas entendu ? Et pourquoi diable n’ai-je pas non plus entendu mes camarades de dortoir s’extraire de leurs lits ? Sans doute parce que j’ai essayé de réviser cette matière assommante qu’est la botanique. J’ai passé une bonne partie de la nuit dessus alors forcément, j’ai des heures de sommeil à rattraper. Comme quoi les études nuisent à la santé ! La mienne plus précisément. Ce n’est pas tant l’idée d’arriver en retard en cours que de manquer le petit déjeuner qui me pose un problème. Aussi, je me hâte de sauter du lit, d’enfiler ma robe de sorcier, d’entasser tout ce qui traine dans mon sac et c’est les cheveux en pétards que je descends en trombe les escaliers qui mènent jusqu’à la Grande Salle. Il est inenvisageable que je manque un petit déjeuner. Je mourrai de faim jusqu’à 12h si tel était le cas ! C’est donc le ventre bien rempli que je quitte enfin la Grande Salle, bien conscient que je vais avoir une bonne dizaine de minutes de retard mais au moins repu.

Je remarque immédiatement que quelque chose ne va pas. Il n’y a pas la même atmosphère que d’habitude. Les élèves ne vont pas en direction des salles de classe mais semblent au contraire se presser dans une autre direction. J’hésite quelques secondes, partagé entre mon envie de ne pas aller en cours et d’aller voir ce qu’il se passe (et de remplir mon rôle de préfet, bien évidemment), mais également mon devoir de m’y rendre pour somnoler à côté de je ne sais quelle plante inintéressante. J’en suis encore à hésiter lorsque j’entends les premières paroles qui raisonnent sur les murs de l’école, comme si des hauts parleurs se trouvaient un peu partout. Je n’ai pas besoin de plus. A l’entente du mot « incident inquiétant » je me presse dans la même direction que la vague humaine. « Poussez-vous. Laissez passer ! Je suis préfet ! » Je lâche en poussant quelques gamins qui se trouvent sur mon passage. La marée humaine me mène jusqu’à la bibliothèque que je découvre ravagée. Oh bah mince alors ! Plus de matériel pour étudier, quel dommage ! De toute façon, ce n’est pas comme si je mettais souvent les pieds par ici. J’écoute avec attention ce que l’auror raconte tout en forçant un passage jusqu’aux premières loges. Quand j’entends qu’ils vont scrupuleusement fouiller nos dortoirs, je ne peux m’empêcher de lâcher un petit ricanement moqueur. Ils vont bien s’amuser au milieu de mon bordel et de mes slips sales. J’ai rien à cacher mais on ne peut pas dire que je sois un modèle du rangement. « Tu crois qu’on peut avoir espoir qu’ils annuleront les examens à ce rythme ? » Je glisse à la personne qui se trouve juste devant moi. Personnellement, je prends la situation plutôt bien. C’est pas comme si tous ces évènements me touchaient personnellement. Ils me permettent au contraire d’avoir un weekend plus long par ci par là. Mais bon, on ne peut pas dire que l’ambiance soit au top non plus. « Il serait un peu temps là. » Je commente quand il finit son long monologue. Comprenant qu’il est temps de s’activer, je me retourne pour réparer le groupe des Gryffondors. « Gryffondor, en rang deux par deux ! Et on sort les baguettes ! » Je lance, ravi d’avoir enfin pu sortir cette phrase une fois dans ma vie. Alors que je procède à la récupération des baguettes, je croise Prudence. « Sympa le cours de Botanique pour une fois ! » J’ironise, remarquant qu’elle a l’air assez inquiète. En même temps y a de quoi, certes. Mais pas besoin de céder à la panique. Je me retourne lorsque j’entends des nouveaux murmures surpris pour voir un des professeur partir avec les préfets Serdaigle et Anthea. Ca n’annonce rien de bon. « Baguettes ! » Je continue ma réquisition, bien content de faire quelque chose et de participer activement d’une manière ou d’une autre. Je suis curieux de voir comment ça va évoluer tout ça…

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Je m’étais levé très tôt ce matin. Beaucoup plus tôt qu’à l’habitude, même. Moi qui me lève quelques minutes à peine avant mes cours pour courir jusqu’à ma salle, un morceau de toast à la main. Vous voulez savoir la raison, j’imagine. J’ai appris du professeur Armstrong qu’une femelle sombral auraient accouché, deux jours passés et je voulais absolument voir le poulain avant le début des cours. Oui, je peux voir ces animaux si intéressants. J’ai vu la mort lorsque j’étais très jeune. Lors d’un spectacle de Papa à Londres, un groupe de néo mangemorts ont attaqué. Tuant trois personnes. Souvenir plutôt horrible pour un enfant de 5 ans.

Le poulain squelettique était aussi magnifique que je l’aurais espéré. Il courait déjà derrière sa mère bien qu’un peu maladroitement. Ces animaux sont les descendants de ceux élevé par l’ancien garde-chasse, Rubeus Hagrid. Le seul troupeau domestiques du Royaume Uni. Fascinant ! Je sortis un morceau de bœuf volé à la cuisine, bien dégoulinant de sang, de mon sac et lui lançai. L’animal ouvrit ses ailes et sauta pour l’attraper au vol.

C’est donc dans la forêt interdite à nourrir les Sombral que j’entendis la voix grave de l’auror en charge de la sécurité. Un incident a la bibliothèque !? Merde ! Je retournai en courant vers le château sans prendre le temps de nettoyer ma cape et mes souliers pleins de boue ou de laisser mon sac rempli de morceaux de viande bien saignante à mes appartements. Le couloir du premier étage était plein à craquer. Tous les élèves y étaient et les préfets essayaient de remettre l’ordre en confisquant les baguettes. Ça doit être grave !
Je me frayai un chemin jusqu’à la bibliothèque et ce qui m’attendais était dégueulasse. C’était le chaos ! Les livres sur les animaux " Dangereux" sont déchirés, brûlé, mouillé. L’horreur ! Ça me brise le cœur de les voir comme cela. Une chance que ma propre réserve n’ait pas été touchée. Enfin, je l’espère ! Je ne peux aller voir pour l’instant. Je dois accomplir mon devoir de professeur.

Je vis ma petite cousine June et m’approchai d’elle.

-Les malheurs n’arrêteront donc jamais dans cette école ?

Je mis la main sur son épaule et pressai légèrement en souriant pour la rassurer. Je m’avançai alors vers Blackwood et les autres aurors.

-Désolé de mon retard, Hector. Je peux faire quelque chose pour vous aider ?

C’est alors que je vis Aaron Winslow qui s’éloignait avec une élève de Serdaigle et les préfets de la maison. Il est idiot de penser qu’un membre aux couleurs de Rowena Serdaigle ait pu faire quelque chose dans cet endroit où ils passent tout leur temps libre. Si ce n’était que de moi, je surveillerais de plus près les Serpentard. En plus d’avoir engendré le plus de mages noirs, ils sont les plus propices à cette mentalité de merde sur les sangs-purs. Cette mentalité ayant causé tant de problèmes dans cette école depuis plusieurs années.

Je sortie ma baguette et la pointa vers ma cape ainsi que mes souliers

-Recurvite

La boue disparu immédiatement.D’un deuxième coup, mon sac disparu pour réapparaitre dans les cuisines, auprès des elfes de maison

-Alors ? Des pistes pour retrouver le coupable ? Vous savez si des œuvres en particulier ont été volé ?

Je pose mes questions à toute vitesse. Je dois avouer être un peu excité par ce premier gros évènement depuis mon arrivé !

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massacre dans l'antre du savoir

Je lâche un bâillement stupide au milieu d’une situation aussi dramatique. Drame ou pas, je viens de me réveiller ! Ceci-dit, je n’en pense pas moins. Je reste particulièrement choqué par ce que je vois, par les évènements de cette nuit, et par ce que recommande Blackwood. Comme évoqué précédemment, je n’ai rien à cacher. Mais au fond je m’en fiche de ça, qu’ils fouillent nos affaires si ça peut les aider. Ça me fera pas moins flipper ! Y’a des gens qui portent des badges synonymes de nazisme, d'autres réussissent à taguer sur des murs, à attaquer des Professeurs, à dévaster des bibliothèques et à kidnapper des Hommes, mais c’est que maintenant qu’ils fouillent nos affaires ?! J’ai envie de dire : enfin ! J’ai tellement envie de renter dans le dortoir de ses fichus sans pur et de foutre mon nez dans leurs affaires. En évitant les caleçons, évidemment, je laisse ça à quelqu’un d’autre. Bref comme tous les autres, je reste sur place, j’attends la sentence et j’en profite pour regarder autour de moi et de jeter mon regard vers le coin des Serdaigles. Je reçois un signe de la main de la part de Lena, une salutation que je lui retourne. Elle doit être inquiète la pauvre. Je ne veux pas que les choses recommencent, je ne veux pas qu’on lui face du mal à nouveau. Parce que c’est ce que tout le monde pense au fond. Tout le monde craint un retour en fore contre les moldus, alors qu’au fond il ne leur est rien arrivé pour l’instant. Rien à part des menaces écrites de sang sur un mur. Trop de choses se préparent et elles n’ont aucun sens, aucun lien entre elles. Mon âme de Shelock Holmes est en panne ! Après Lena, c’est Hadley que je vois. Nos regards se croisent et elle jette un sourire, une esquisse à l’aura rassurante. Je lui réponds d’un sourire mêlé à la fois de crainte et de reconnaissance. Puis je fais un bond, lâchant la blonde du regard, tournant la tête vers la personne venue face à moi. Wouah, faut prévenir quand on fait des trucs comme ça ! C’est Felicia qui attend que je lui donne ma baguette, et j’ai le droit à une très jolie punchline. Quel sarcasme divin. Bien joué brunette, ça me donne presque envie de jouer au rebelle super nul et de garder ma baguette pour ne jamais avoir à te la donner ! Bonjour, j’ai 8 ans. Plus sérieusement, je sourie en pinçant quelque peu mes lèvres, hochant maintes fois de la tête avec une approbation amusée. « Moi qui trouvais tes cernes aussi lourds que ton humour, je te trouve étonnamment bien matinale ! » Je tends ma baguette à Felicia, plaisantin, paré à reprendre les choses plus sérieusement. « Tiens. Courage.. » Dis-je droit dans les yeux avec plus de sérieux, plus de sincérité et d’inquiétude. C'est pas un jour comme les autres. On aura beau se voiler la face, jouer au petit malin pour se soutenir, montrer qu'on a pas peur ou qu'on est toujours debout, ça reste un jour différent des autres. Un Homme a disparu.

Le Professeur a prit les baguettes une à une, s’est isolé pour se pencher dessus et trouver le sort qui aurait dévasté la Bibliothèque. Qui serait capable d’un tel sort et d’une telle puissance, à part un Septième année ? C’est d’ailleurs vers une septième année que certains regards se tournent. Quand le Professeur Winslow revient, c’est elle qu’il demande à voir, en plus de ses deux préfets. Je ne connais pas le prénom de la fille (Anthea), je sais juste qu’elle est plutôt canon dans son genre. Hm pardon. Est-ce qu’il la pense coupable ? Est-ce qu’elle saurait quelque chose ? Cette petite scène qui se déroule au loin et que seul un mec capable de lire sur les lèvres saurait déchiffrer ; attire pas mal de petits yeux curieux, voir même certaines bouches de commères. Moi j'attends de voir, mais surtout, je me fais des scénarios délirants dans la tête. Ma façon à moi de résoudre les énigmes.

camo

015

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Massacre dans l'antre du savoir

Poudlard ϟ Bonnie

La journée n’avait pas commencé que déjà elle s’annonçait mauvaise. Les incidents suspects s’enchaînaient depuis la découverte du message sur le mur du hall sans que quiconque parvienne à y mettre un terme. Bonnie avait été réveillée assez tôt ce matin par le brouhaha qui provenait de la salle commune des Serpentards : il se passait quelque chose. L’estomac noué, elle avait enfilé rapidement la première robe qui lui tombait sous la main avant de descendre les escaliers du dortoir. Leurs préfets, Cruz et Hansel, cherchaient à rassembler tous les élèves de leur maison sans qu’on sache vraiment pourquoi. Se joignant aux autres, elle chercha à distinguer quelques mots intelligibles dans le bourdonnement des conversations. Ce qu’elle entendit ne la rassura pas vraiment : il s’était passé quelque chose, encore. Si elle en croyait la rumeur, la bibliothèque avait été saccagée durant la nuit et Charli Ethergsen était porté disparu. Cela n’allait donc jamais s’arrêter…

La cœur battant, Bonnie suivit le flot vert et argent qui l’entraînait vers le premier étage où une foule de professeurs et d’élèves étaient déjà rassemblés. Dans ses poches, elle avait serré les poings, se remémorant dans les moindres détails sa soirée de la veille. Elle n’avait pas de trou noir, elle se souvenait de tout. Aucun des objets qu’on lui avait offert pour Noël n’avait signalé de menace et elle ne se séparait pas de la montre du Professeur Mandrake. Elle respira : cette fois-ci, elle n’était pas responsable de ce qui arrivait. Qui alors ? Elle n’avait toujours pas réussi à se remémorer les événements qui l’avaient conduite à déambuler de nuit pour menacer toute l’école et toujours pas de trace du coupable. Les maigres indices que les enseignants avaient pu arracher à sa mémoire ne les avait pas fait progresser. Elle se sentait à la fois coupable et totalement impuissante : si au moins elle était parvenue à mettre un visage sur cet homme… Bonnie n’écoutait plus ce qu’il se disait autour d’elle et gardait les yeux rivés sur ses chaussures, elle ne voulait croiser le regard de personne. Impossible pour le moment de rejoindre son amie Prudence qui devait avoir bien assez à faire avec les Gryffondor sans qu’elle ne vienne se réfugier dans ses pattes. Obéissant aux consignes de ses aînés, elle s’était rangée docilement, le plus loin possible du centre de l’agitation et de Wendy dont elle se méfiait désormais comme de la peste. Comme les autres, elle tendit sa baguette d’aubépine à leur préfète. Le Professeur Winslow pourrait bien l’examiner en long, en large et en travers, elle ne lui montrerait pas grand chose : son niveau en sortilège était de plus en plus catastrophique. Elle fourra de nouveau les poings dans ses poches : tout ce qu’elle voulait c’était retourner dans la salle commune au plus vite.

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Massacre dans l'antre du savoir

Tracy & les élèves

Et à nouveau, le monde semblait s’effondrer sous ses pieds. Dan était toujours introuvable, Tracy avait l’impression de s’égosiller en vain en tentant de rassembler les Serdaigles interrogateurs qui s’éloignaient du rang, et toujours pas d’explication à propos de la mystérieuse disparition de Monsieur Ethergsen. S’efforçant de paraître suffisamment assurée dans son rôle pour ne pas perdre toute crédibilité, Tracy sillonna entre chaque Bleu & Argent, réclamant à chacun leur baguette. Pourtant, rares étaient les récalcitrants, de manière générale on la lui donnait bien volontiers… et lorsque Zach et elle eurent ramassé le compte, son co-préfet se porta volontaire pour les remettre au professeur Winslow afin qu’il commence son expertise. Mentalement, Tracy ne put s’empêcher de tenter de se souvenir de ce qu’était son dernier sortilège, juste… au cas où. Normalement, c’était un Impervius, lancé juste au-dessus de son chaudron pour le protéger de cette fichue fuite dans les canalisations… Un malheureux sortilège d’imperméabilisation ne devrait pas solliciter bien longtemps l’attention des aurors, si ? Seulement, quelques sueurs froides s’emparèrent d’elle lorsqu’elle se rappela du courrier d’Avalon, et de la perte de mémoire de Savannah. Si le même schéma se reproduisait, alors… le bibliothécaire était vraiment dans de sales draps. La gorge de la préfète se serra alors : jamais elle n’aurait imaginé que l’absence de monsieur Ethergsen pourrait l’affecter aussi intimement… Certes, les rumeurs stupides qui avaient couru sur eux étaient fausses, mais à force de le côtoyer dans le cadre de leurs recherches communes, elle avait fini par l’apprécier. Où était-il, maintenant… ? « Miss Fancourt, ainsi que vos deux préfets M. Thompson et Miss Bennett, veuillez me suivre je vous prie. » La voix du professeur Winslow la tira rapidement de sa rêverie, et c’est stupéfaite qu’elle reporta son regard interloqué sur Anthea. Anthea… ? Mais, pourquoi… ? Elles ne s’étaient jamais portées dans leur coeur respectifs, mais si la préfète avait bien des choses à reprocher à cette vieille ennemie, l’étiquette de suspecte potentielle dans cette affaire de la bibliothèque n’en faisait pourtant pas partie. Obtempérant néanmoins, elle et Zach, qui était plus proche de cette dernière, l’entourèrent tandis qu’ils rejoignaient l’enseignant… Pourtant, la conclusion à laquelle il parvint la désignait comme coupable. Entrouvrant la bouche légèrement, le regard de Tracy alterna alors entre la baguette en question, et la principale concernée…

Se pouvait-il que Cissy ait réellement eu raison toutes ces années en reprochant à son ancienne meilleure amie de se comporter comme une garce égoïste… ? Se pouvait-il qu’au-delà de ces rivalités superficielles, il existe un problème plus profond, sous-jacent, lié à des préjugés sanguins ? La préfète se mordit la lèvre, et chercha à capter le regard de Zach, comme si celui-ci pouvait lui communiquer par le regard ses propres hypothèses. Ça ne fonctionnerait pas, c’était un ami de longue date d’Anthea, et elle avait bien vu lors de la réunion des préfets qu’il était relativement difficile d’être objectif dans une telle situation… Et puisque Hansel et elle semblaient proches, elle ne pourrait pas compter non plus sur le jugement de son collègue de Serpentard. Quant à Cruz, ça n’était même pas envisageable, au vu de leurs derniers échanges… Alors c’était sans doute vers Milo, qu’il lui faudrait se tourner. D’une voix ferme, le professeur Winslow intima à la Serdaigle de dire la stricte vérité, au vu de la dangerosité du sortilège employé, et la Serdaigle se défendit tant bien que mal… selon elle, il y avait un problème avec sa baguette, chose que Tracy ne pouvait elle-même confirmer : Zach, qui était dans sa classe, serait largement plus en mesure d’appuyer ou non ses propos… Alors, le visage grave, dénué d’animosité, elle se tourna vers celle avec qui elle partageait pourtant tant de différends, et s’adressa à elle, d’une voix étonnamment douce : « Anthea… est-ce qu’il y a des choses dont tu ne te souviens pas ? Tu penses que quelqu’un pourrait avoir tenté de t’effacer la mémoire… ? Ou de te faire faire des choses que tu ne contrôlais pas… ? » Elle avait été la première à prétendre que le bénéfice du doute pouvait être risqué, mais les aurors risquaient de ne pas être bien tendres avec elle… Elle n’avait pas besoin de pression supplémentaire. « S’il te plait, réfléchis, repense à cette nuit, essaie de te rappeler autant que tu le peux. » Comme Bonnie, comme Savannah… c’était peut-être le même mal qui frappait sa camarade de Serdaigle, et cela signifiait qu’il y avait un responsable derrière. En revanche, piéger sa baguette… cela semblait être un problème autrement plus délicat, et plus difficilement réalisable. Curieusement, Tracy se surprit à espérer qu’il y avait une explication logique, qu’Anthea Fancourt était bel et bien étrangère à cet évènement qui avait touché le bibliothécaire. Se tournant vers l’enseignant, elle se prononça, non sans difficulté : « Professeur, Zach et moi avons terminé nos rondes dans les tours vers minuit, et passée cette heure-là, je n’ai pas vu ou entendu Anthea sortir de son dortoir, ni y rentrer.. » C’était la stricte vérité. Si méfait de la part d’un Serdaigle il y avait eu, elle n’en avait pas eu connaissance. « Bien que ça ait pu échapper à notre surveillance. » Il était toutefois utile de le signaler… si Anthea était innocente, seule une solide expertise pourrait le démontrer.

Emi Burton

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Panique à la bibliothèque

Nuit de révisions, réveil difficile, tête dans le c*l... Ouais, on connaît la chanson. Bref, le bilan c'est que je suis la dernière levée dans le dortoir, après avoir repoussé l'échéance au maximum. Je me prépare à moitié dans le cirage pour le début des cours, en essayant de me dépêcher un peu pour avoir le temps de passer attraper un petit déjeuner correct. Hansel va me fusiller si je recommence à sauter des repas, et je me passerais bien d'alerter tout le mondre juste pour une stupide panne de réveil.

Je descends enfin dans la salle commune, en m'attendant à croiser d'autre retardataires ou ceux qui descendent de la Grande Salle. Sauf que non, c'est un espèce de brouhaha sans nom avec beaucoup trop de Serpentards présents. Nom d'une crotte de Goblin, il s'est encore passé un truc? Je commence à stresser. Où est Brooklyn? Et mon frère?
A mes pieds, Champa lâche une sortie de coassement censé être un "miaou", et j'attrape mon chat qui s'est retrouvé malgré lui au milieu de la cohue. Pourquoi est-ce que cet imbécile me colle tout le temps au lieu d'avoir un minimum d'instinct de préservation, hein?

Tout le monde se met en marche vers la bibliothèque, et j'essaye de ne pas écouter les rumeurs en montant les escaliers. Je suis plutôt en train de me dévisser la tête pour chercher Brooklyn. J'aperçois Hansel, un peu plus loin, grâce à sa grande taille. Dans mes bras, mon chat se contente de faire ses griffes sur mon pull, mais je m'en fous. Les autres maisons se mêlent plus ou moins à nous à mesure qu'on se rapproche, et j'aperçois quelques têtes connues, comme Killian, la petite Lena ou Ariel. Bon sang, je me demande de quoi il s'agit encore...

On arrive, et l'Auror en chef ou je ne sais quoi nous fait un topo. Attaque dans la bibliothèque, profs convoqués et ils veulent vérifier nos baguettes. Quoi, pourquoi ils veulent nos baguettes? Y a un air de déjà vu qui ne me plaît pas du tout! Je cherche Hansel du regard, mais il a l'air concentré sur autre chose... Anthéa? Je fronce les sourcils. Pourquoi elle est prise à part avec ses préfets et son prof principal? J'aime pas ça du tout... J'essaye de jouer des coudes pour me rapprocher d'Hansel, mais c'est la réflexion de Cruz que j'entends d'abord.

Elle est sérieuse? Théa est soupçonnée et tout ce qu'elle trouve à dire c'est sa petite rivalité avec la préfète des Serdaigle? J'ignore Cruz qui réclame nos baguettes pour me diriger vers Hansel, mais c'est la naine de notre maison, Jaswinder, qui me passe devant en jouant des coudes. Quelle teigne celle-là... Mais au passage, j'ai repéré une tête blonde en essayant de l'éviter.

- Brook! Je l'interpelle au moment où nos regards se croisent

Je dois jouer des coudes pour le rejoindre, et ça commence à être usant. Entre ceux qui bavassent et ne font pas attention ou ceux qui poussent pour essayer d'apercevoir l'intérieur de la bibliothèque, c'est relou.
J'arrive enfin à sa hauteur, limite épuisée par ma remontée.

- Je te cherchais. T'as vu Savannah? Et Max? Ou Bonnie? J'ai rien vu, tu crois qu'ils ont trouvé quelque chose? Pourquoi Théa est interrogée?

Je sens la panique dans ma propre voix. Bon sang, c'est réunions post-événements commencent à être usantes, et je ne crois pas plus à la culpabilité d'Anthéa qu'en celle de Bonnie l'autre fois! Je n'aime pas ne rien savoir, et avec cette cohue impossible de se rassurer en voyant si tous les copains sont là. Et maintenant ils veulent interroger nos profs ? Décidément, je les aime pas ces aurors. Je faisais spécialement confiance aux profs, mais voir des adultes étrangers à l'école donner les directives ne me plait pas plus. Ca pue cette histoire!

Codage par Libella sur Graphiorum

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Anthea

Tracy

Anthea

« Je confirme, elle s’est plaint plus d’une fois que sa baguette faisait des siennes au cours de la semaine. Je ne voyais pas ce qui pouvait causer ça, à part peut-être de la fatigue, mais le problème persistant, elle attendait un peu de temps libre pour vous en parler. »

Anthea

Hansel

Tracy

Anthea

Tracy

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❝ Massacre dans l'antre du savoir❞

Brooklyn

Revenir ici était peut-être une connerie finalement. Non pas que j’ai la sensation que ma vie est vraiment en danger en cet instant T mais on ne va pas se mentir, ça ne signifie pas pour autant que je ne crains rien. Aujourd’hui, je ne suis peut-être pas la cible, mais demain ? Et si ce n’est pas moi, ça sera qui le prochain ? Est-ce que cette Créature va attaquer tous nos professeurs ? Est-ce que c’est son but ultime, éliminer la vraie menace ? Mais pourquoi nos professeurs et pas les aurors ? Ils sont beaucoup plus apte, en théorie, à nous protéger, alors du coup je ne comprends pas trop. Est-ce qu’au fond, cette pseudo incompétence cache en réalité une vil association ? Est-ce que les aurors sont en fait du côté des badges rouges et nous le découvrirons une fois que plus personne ne pourra nous protéger ? Ca serait tellement horrible, mais possible, à bien y réfléchir. Mon regard coule vers l’un des responsables des aurors et tout en le fixant, je me dis que je rêverai d’avoir le don de Savannah en cet instant. Et si … et si elle l’utilisait ? Est-ce qu’elle pourrait rentrer dans son esprit ? Est-ce qu’elle pourrait lire ses pensées ? Et moi ? Non pas de lire ses pensées, mais est-ce que je pourrais voir son avenir ? Peut-être découvrirais-je qu’ils sont de mèches avec les responsables de toute cette pagaille. D’ordinaire, ceux qui me connaissent savent que je ne suis absolument pas friand d’utiliser mon pouvoir. Pire encore, il m’effraie vraiment. Mais en cet instant, j’ignore pourquoi, mais je serai presque prêt à aller vérifier ma théorie. Bon évidemment, plusieurs problèmes se posent à moi. Il faudrait déjà que j’arrive jusqu’à lui, ce qui serait compliqué. Ensuite, il faudrait que j’arrive à trouver une occasion de le toucher, ce qui ne se fait pas comme ça non plus. Et même si j’y arrive, qui me dit que mon pouvoir fonctionnerait ? Au moins avec le don de Savannah, tu peux le faire à distance, c’est pratique, moi je suis obligé de rentrer en contact avec la personne visée, plus chiant. Et même si j’arrive à voir quelque chose, est-ce que ça sera vraiment quelque chose d’utile ? Là est la question. Vu mes dernières visions, je doute que ça soit transcendant.

Mes réflexions sont coupées par l’arrivée de Cruz devant moi. L’ordre a été donné aux préfets de réquisitionner nos baguettes. Cela n’enchante personne, il suffit de tendre l’oreille pour s’en rendre compte, mais est-ce que cela sert vraiment à quelque chose de s’en prendre à eux pour autant ? Ils n’y sont pour rien, même moi je le sais. Alors oui, on déteste tous cette situation, eux aussi très certainement, mais j’imagine que faire tout un foin n’avancerait à rien. Cruz est courtoise et essaye de me rassurer. Selon elle, ce n’est qu’une formalité. Est-ce qu’elle est dans le vrai ? Visiblement une fille de Serdaigle ne serait certainement pas de son avis, vu qu’elle a l’air d’être interrogé par Winslow, sans qu’on sache vraiment pourquoi. « Tu sais pourquoi ils interrogent cette fille ? » Lui demandais-je en lui tendant ma baguette, un peu à contre coeur, soyons honnête. Je ne sais pas si je peux vraiment dire que je “connais” Anthea, mais je sais qui elle est et nous avons déjà eu l’occasion de nous parler une fois ou deux. Je la sais proche de ma soeur Avalon, du coup je suis un peu étonné de la voir sous les feux des projecteurs. Après peut-être que ça n’a rien à voir avec toute cette histoire, mais ça pose laisse en tout cas planer le doute. La preuve étant, Gretel finit par me rejoindre et elle se pose la même question « J’ai vu Savannah… quelque part par là ! » Dis-je en indiquant l’endroit où j’ai repéré ma soeur il y a quelques instants « Et c’est tout ! » Il y a trop de monde, impossible de repérer tout le monde et pour être honnête, je ne m’intéresse pas à tout le monde.

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HS Gretel & Cruz:

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Thompson

Fancourt

« Si cela fait une semaine que votre baguette ne répond pas correctement, pourquoi n’êtes-vous pas venue me voir plus tôt ? A la fin d’un cours ou même en dehors des cours ? Je pense qu’une baguette qui refuse de fonctionner est un problème qui devrait vous alarmer bien plus rapidement que ça… »

Bennett

Thompson

Fancourt

« Je vais devoir garder votre baguette pour faire un peu plus d’analyses dessus, si c’est ce que vous souhaitez. Les cours étant annulés pour la journée, je pense que j’aurai terminé d’ici ce soir, je viendrai vous la rendre en mains propres. Je doute cependant de pouvoir déterminer si une tierce personne s’en est servi, les baguettes passent de main en main assez souvent, ce serait brouillon de vouloir voir un historique comme ça. »

préfets

« Monsieur Thompson, miss Bennett, est-ce que vous savez quel préfet s’occupait de cet étage hier soir ? Bien que je doute que les faits aient eu lieu pendant la ronde, je souhaiterais savoir s’ils ont vu quelque chose. »

Fancourt

« Quant à vous, j’entends vos arguments, ainsi que l’affirmation de vos préfets de ne pas vous avoir entendu sortir ou rentrer de la salle commune. Cependant, je voudrais entendre précisément ce que vous avez fait hier soir, plutôt que des arguments sur pourquoi vous n’auriez pas fait ça. Des faits concrets, si possible vérifiables en interrogeant vos camarades. Je m’occuperai du cas de la baguette dans la journée, mais à part ça, vous conviendrez que vos arguments ne sont pas très substantiels. »

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Vous savez, cette impression de se lever le matin avec la tête si embuée qu’on a toujours l’impression d’être en plein rêve ? Bah, c’est ce qu’il m’arrive en ce moment. Et en général, dans cet état, je préfère être tranquille. Mais la tranquillité, à Poudlard, je l’ai oubliée depuis la première année. Moi qui espérait enfin passer une année au calme après tout ce qui était déjà arrivé… Loupé, ma grande ! Tu repasseras !

Le temps d’enfiler mes vêtements, de prendre mes affaires, direction les cours. Je me passerai de petit déjeuner aujourd’hui. Heureusement, il est assez rare que je sois dans cet état, je serai connue pour mon humeur massacrante.

Ce n’est qu’en descendant du dortoir que je me rends compte qu’il se passe quelque chose d’inhabituel. Je comprends à peine ce qu’il se passe quand on est traîné au premier étage, devant la bibliothèque. OK, réveille-toi Artemisia, il se passe quelque chose de grave et d’important ! Je me frotte les yeux et mets des petites tapes sur les joues, histoire de me donner un peu d’énergie… Ce qui ne fonctionne pas plus que ça, en réalité. Tant pis, je vais devoir faire avec manifestement.

Blackwood prend la parole, avec un sonorus qui me vrille la tête. Mais je suis trop occupée à l’écouter pour me plaindre… Et comme je me doutais, encore des problèmes. Cette école subit un bordel monstre tous les ans, j’ai l’impression. La bibliothèque dévastée, un disparu… Bien sûr on va fouiller toutes nos affaires alors que, pour ma part en tout cas, je n’y suis pour rien ! J’ai qu’une envie, prendre mon balai et filer sur le terrain de Quidditch… Ou retourner me coucher. La seule chose qu’ils pourraient trouver de compromettant, c’est des friandises. Et encore, j’aurais très bien pu les acheter chez Honeydukes. Je soupire. Génial.

Et c’est pas le tout. Les préfets doivent prendre nos baguettes… Nos baguettes, sérieusement ? Ils nous prennent vraiment pour des criminels, en fait… Avec tout ce qu’on a vécu ici en cinq ans… Enfin, pour moi, du coup. Je souffle à nouveau. Une réplique cinglante me vient, mais je préfère me taire pour cette fois. Autant chercher une tête connue.

Je vois Ollie, à quelques pas de moi. J’étais si peu alerte que je ne l’avais même pas vu. Avec un petit sourire, je m’approche de lui, mais stoppe quand je vois Felicia lui parler. L’idée de fuir l’endroit avec ma baguette me traverse l’esprit l’espace d’un millième de seconde. Mais bon, après tout, je n’ai rien à me reprocher. Autant jouer franc jeu. Je remets une mèche en place avant de m’approcher d’eux.

Salut… Sacrée pagaille, hein ?

Je sors ma baguette, à contrecœur, avant de la tendre à notre préfète et camarade de classe.

Je suppose que tu vas me demander ça ?

Ouais, j’ai jamais dit que j’étais bien polie, non plus. Surtout dans cet état-là.

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massacre dans l'antre du savoir

C'est insensé. C'est de la folie. J’ai l’impression d’être à mon jugement, que les résultats de cette conversation me mèneront ou non vers rabattoir. Comme si je m’étais avancé devant le procureur auprès de mes avocats ; un ami dont je ne doute pas de la fidélité, et une fille avec qui je ne me suis jamais entendu et dont je redoute l’opinion. J’ai alors répondu à la question du Professeur Winslow dans une incompréhension complète. Tourner la tête vers Zach qui s’exprime alors pour témoigner quant à la situation de ma baguette. Je voudrais sourire, lui sourire, à ce moment précis. Lui qui aura toujours été là pour moi finalement. Mais je n'y parviens pas. Je suis trop bouleversée, trop surprise, trop brusqué. Winslow semble vouloir me confronter très fortement, mais il a raison. J’aurais dû venir le voir plus tôt. Seulement, comme Zach l’a dit, j’attendais un peu de temps libre. Mais surtout, je croyais que c’était moi le problème. J’espérais chaque soir que le lendemain tout serait réglé. « Je pensais être le problème, je pensais que ça passerait, mais vous avez raison. J’aurais dû venir vous voir tout de suite. » Basta, il a raison, j’ai tort, pas besoin de tourner autour du bout de viande que je suis. J’ai l’impression d’être sur le point de me faire dévorer.

J’ai partagé un regard au loin avec Hansel, avant d’en sortir avec une colère plus grande. Savoir lire dans un regard, une expression de visage, surtout sur quelqu’un que l’on connaît par cœur. Apporter tout mon intérêt quelque peu déconcentré sur Tracy qui se tourne finalement vers moi, l’air inquiète, très sérieuse, mais surtout très douce. Elle me regarde avec beaucoup de compréhension, et ça me perd encore plus. Suffisamment raisonnable pour ne pas laisser nos antécédents s’empiffrer de la situation actuelle, je me sens presque soulagée, plus calme, comme si je pouvais finalement respirer et évacuer toute la colère qu’Hansel vient de me procurer, toute la démence d’une situation comme celle-ci. Je dois restée concentrée, oublier ce qu’il vient de se passer. Ce n’est pas très compliqué. Je suis accusée en ce moment, accusée de quelque chose de grave. Les questions que Tracy me pose sont pertinentes. Je la regarde dans les yeux, sans la lâcher, loin des regards de confrontation que j’ai l’habitude de lui jeter. Je bois ses paroles, perdue alors dans mes réflexions. Prendre une grande inspiration avant de lui répondre, de leur répondre à tous. « Non, je n’ai pas l’impression d’avoir oublié quelque chose... Pas de blancs, pas de souvenirs manquants, rien d’anormal.. » Dis-je calmement moi aussi, avec plus de fermeté ceci-dit. Surprise que Tracy ne me pense visiblement pas coupable, c’est le cœur battant de plus vite que j'écoute Winslow reprendre la parole. Les préfets ont confirmés que leur ronde s’était passée sans décombres, ce que je savais déjà, puisque je ne suis jamais sorti du dortoir. De plus, Winslow m’annonce qu’il gardera ma baguette pour la journée afin de l’analyser de plus près, s’il est capable d’en décortiquer chaque secret. Ma baguette ne passe pas de mains en mains ceci-dit. Bref, j’attendrais alors qu’il vienne me la rendre en main propre. « D'accord, merci. » Sincérité, soulagement, tout y est.

Puis c’est le retour en force des arguments requis. Il veut savoir précisément ce que j’ai fais hier soir. C’est vrai, je n’ai fait que nier, et je ne me suis pas justifiée. Je prends alors une grande respiration audible à moi seule, hochant doucement la tête à plusieurs reprises, prête à en discuter plus précisément, m’éloignant de plus en plus d’un pétage de plomb qui ne m’aiderait absolument pas. « J’ai mangé dans la grande salle, comme tout le monde, puis j’ai passé un peu de temps avec Hansel Valeska avant l’heure du couvre-feu. Je suis montée dans mon dortoir, Narcissa y était, je ne lui ai pas adressé un mot, et je me suis mise au lit avec la biographie de Brigitte Wenlock et le livre Numérologie et grammaire pour m’avancer sur le programme d’arithmancie. Puis au fil de la nuit, quelqu'un est venu frapper à la porte de mon dortoir. C'était Casey Bennett, enfin Pumpkin maintenant. Nous avons discuté la moitié de la nuit, je ne voyais même plus le temps passer. » Il voulait du détail ? Je lui en donne, droit dans les yeux, avec beaucoup de crédibilité, sans la moindre hésitation. Peu importe si j’ai l’air snob. C’est ce qu’il s’est passé. Oui je partage mon dortoir avec Cissy, et franchement, c’est l’enfer. Pas besoin de l’interroger d’ailleurs, cette mégère ne sait rien de plus que moi, si encore ses propos sont fiables. Casey est vraiment venue à ma porte hier soir, elle qui sait qu'on pourra toujours tout se dire. Du moins presque tout. Le temps s'était très vite écoulé, et je ne saurais même pas dire à quelle heure je me suis endormie. Par contre, techniquement, je viens de balancer le fait que Casey était avec moi hier. J'espère qu'elle n'y verra aucun inconvénient, parce que là, j'ai vraiment besoin d'aide. Je n'y arriverais pas toute seule, pas cette fois. Je suis dans de sales draps, des draps dans lesquels on m'a volontairement roulé avec sadisme. Je voudrais les brûler, en faire des cendres avec lesquels j'étoufferais le coupable. Mais je crains que menacer de foutre le feu ne soit pas très approprier pour le moment.

camo

015

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Massacre dans l'antre du savoir

ft. tout le monde

J'étais resté un bon moment dans mon lit à peser le pour et le contre de me rendre en cours ce matin-là. La Métamorphose, c'est une matière facile, je n'ai pas à assister à tous les cours sans exceptions. Et puis ce n'est pas deux heures de moins qui vont me faire rater mes ASPIC, non ? La mini cuite que je me suis infligée hier ne rend pas les choses faciles ce matin. J'ai un peu mal aux bras, à la tête, je ne suis clairement pas en état de me rendre en cours aussi tôt. De mon lit, j'entends les garçons de mon dortoir s'activer sans aucune gêne pendant que je suis encore à moitié endormi. Ils en font du boucan. Hé oh ! Vous n'avez pas remarqué que je ne suis pas sorti de mon lit ? Ça c'est bien Poudlard. Les gens manquent terriblement de manières. Chez moi (enfin chez moi à Cuba), les domestiques prenaient cher si ils avaient la maladresse de nous réveiller. Heureusement pour eux, je ne suis pas en état de leur lancer un maléfice du bloque-jambe en douce. Bizarrement, les Serpentards sont bien excités d'aller en cours ce vendredi matin à en entendre la cohue dans la salle commune. Ou peut être c'est une bagarre qui s'est déclenchée. Comment osez-vous vous bagarrer sans moi ?! Non, ça ne peut pas être ça, pas de si bonne heure. Avant que je ne me rendorme, le rideau de mon lit s'ouvre brusquement pour laisser passer la tête d'un camarade.

«Quoi ?» prononçais-je dans un grognement.

Apparemment, il faut qu'on se rende dans la salle commune où notre directeur de maison nous donnera des consignes. Il s'est passé quelque chose, me précise-t-il. Péniblement, je me tire de mes draps, enfile ma robe de sorcier qui traînait là et suit les Serpentards. Au moins, nous n'aurons pas de cours de Métamorphose. Nous sommes escortés vers le premier étage, pour atterrir à la bibliothèque. Pourquoi diable nous emmène-t-on là bas ? Il y a un examen surprise ou quoi ? En pénétrant dans l'immense salle, je constate les étendues des dégâts. Même si je ne viens jamais ici, je comprends qu'il y ait eu une panique générale. En effet, quelqu'un l'a saccagé de font en comble. Nous nous arrêtons, groupés entre Serpentard, devant une poignée d'Aurors et de professeurs. Hansel fait encore son chef et nous ordonne de nous ranger en face de lui. C'est bon, on n'est pas des enfants, on sait se ranger comme il faut, merci. Je hausse un sourcil méprisant et ne bouge pas d'un pouce. Je remarque ma petite sœur entourée de Gryffondors et ne lui accorde pas le moindre signe d'affection. C'est pas ce que je ne l'aime pas, mais en voyant l'état de ses cheveux, je me doute qu'elle ne soit pas de très bonne humeur. Et mon signe d'affection, elle ne me le renverrait pas. Je détourne donc le regard en attendant que des explications nous soient données. Dès que Blackwood eut fini son discours, Cruz, ma deuxième préfète un peu plus digne de confiance, ramasse les baguettes des élèves. Je la lui tends un peu mécontent, mais je ne la déteste pas, alors je lui fais un sourire, un peu forcé je l'avoue.

Bon, j'aimerais bien retourner me coucher, on peut partir maintenant ? Ma jambe se secoue toute seule, tant je suis impatient de ma barrer. Je m'emmerde. Je regarde la foule et aperçois Killian Knight, un bon ami avec qui j'aurais pu passer le temps s'il n'avait pas été préfet. Je le vois ramasser les baguettes et me dis que cette matinée va être plus longue que si j'avais été en cours...

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massacre dans l’antre du savoir

Rioghbhardan & les autres

Ce matin, c’est clairement la course. Mon inconscient a visiblement décidé que les cours servaient à rien et m’a fait oublier de mettre mon réveil à sonner, et la chaleur rassurante de Milo tout contre moi n’a pas aidé à me tirer du lit. Résultat, j’ai à peine eu le temps de filer sous la douche et je peux certainement dire adieu à mon petit-déjeuner. Tout ça pour un cours de métamorphose… Qui fout des cours aussi nuls à huit heures du matin, aussi, hein ?! Comment ils veulent qu’on ait envie de se bouger…? Quand je reviens dans le dortoir, l’air débraillé et les cheveux encore trempés, j’ai juste le temps de croiser le regard de mon préfet qui me fait signe qu’il faut descendre. Je fronce légèrement les sourcils. Ça a l’air important. J’enfile mon pull à l’arrache et fourre ma cravate dans ma poche, histoire de finir de me préparer pendant… je ne sais quoi qui nous attend en bas… Finalement, en bas, c’est Jones. Les autres semblent pas plus avancés. Ça murmure de partout, ça comprend que dalle non plus. Je crois qu’en neuf ans, c’est l’une des premières fois que je vois notre directeur ou directrice de maison venir nous voir aux aurores. Pas le temps de poser de questions qu’elle nous fait savoir qu’on est tous attendus en dehors de chez nous. Je perds rapidement Milo de vue, probablement en train de s’occuper des gamins. Dire que ça me fait pas chier serait mentir, évidemment, mais je finis par avoir l’habitude. J’en profite pour aller chercher mes chaussures et mon sac avant de suivre le mouvement. Ça a l’air grave alors je suppose que Stanhope aurait été indulgente pour un vrai gros retard mais dans le doute, je préfère être prêt à prendre le chemin de la classe dès qu’on pourra. Dans le couloir, les interrogations sont toujours là. On ne sait rien. On ne sait jamais rien…

Il nous faut pas longtemps pour rejoindre la bibliothèque où tout le reste de l’école est rassemblé. Je cherche machinalement Tracy mais je la vois pas. Le stress commence à se faire sentir. Si on est tous là, les élèves, les profs, les Aurors, c’est pas pour une connerie. La dernière fois, c’était à cause du message sur le mur et encore, c’était même pas volontaire de la part de la direction, juste le bouche à oreille qui avait un peu trop bien fonctionné. Là… Là ça a clairement l’air d’être une autre histoire. « En raison d’un incident particulièrement inquiétant survenu à la bibliothèque, et impliquant la disparition d’un membre du personnel, je vais devoir vous demander de bien vouloir garder votre calme, et de faire preuve de compréhension : des fouilles vont être réalisées. » L’annonce me fait l’effet d’un coup de massue. Une disparition. Les attaques suffisaient pas, maintenant ils passent carrément au kidnapping. Une petite voix me souffle que ça doit plutôt tirer du meurtre mais je refuse de l’écouter. Mon coeur cogne plus fort. C’est comme si tout recommençait encore. Sauf que la menace, on la connaît toujours pas. Blackman, on pouvait rien faire, mais on visualisait l’ennemi. Cette fois, ça peut être n’importe qui… Peut-être même qu’il est là en train d’assister à tout ça, l’air aussi inquiet et dépassé que nous tous. Un frisson me court dans le dos à cette pensée. C’est n’importe quoi. Vraiment n’importe quoi… Je ne prends même pas la peine de m’offusquer pour les fouilles. Je m’en fiche éperdument. Qu’ils passent toutes mes affaires au crible si ça leur fait plaisir, le principal étant qu’ils trouvent qui s’amuse depuis des mois.

« Pour ce qui est des préfets, pour l’instant tâchez de compter scrupuleusement tous les effectifs de vos maisons afin de vérifier que personne ne manque à l’appel, et réunissez les baguettes de chacun. Le professeur Winslow va lancer sur chacune le Priori Incantatum afin de déterminer pour chacune quel est le dernier sortilège qui a été lancé. Professeur, si vous le voulez bien… » Je sors machinalement ma baguette de ma poche tout en scrutant le groupe dans l’espoir de retrouver Milo, ou Tracy qui est toujours aux abonnées absentes. J’espère qu’il lui est rien arrivé. Milo est juste occupé, je le sais, il était avec moi ce matin, mais elle… J’en sais rien. L’angoisse monte d’un cran. Ça commence à bouger, quelques profs disparaissent en direction du bureau de Londubat, les préfets se plient aux ordres… Le reste tente de rejoindre leurs proches, commentant à voix plus ou moins haute le bordel dans lequel on est encore. Peut-être que je devrais faire la même chose, rejoindre Keagan (mais il doit être avec Daniela, ce qui me coupe clairement l’envie de le faire), ou Luca ou n’importe qui en vrai… J’en sais rien. Un soupir m’échappe. Le côté normal, bien que chiant, de ma journée s’est envolé. C’est un nouveau cauchemar. Depuis la rentrée, je passe clairement ma vie entre ces murs, je m’y suis jamais senti particulièrement en danger. J’aurais jamais cru que… Tout à coup, j’ai l’impression d’étouffer. Milo sort de nulle part, je lui tends instinctivement ma baguette avec un sourire désolé. Désolé qu’il se retrouve encore coincé dans une école aussi pourrie que la nôtre, qu’il ait encore à faire face à de nouvelles emmerdes, qu’il soit une nouvelle fois obligé de prendre les choses en main. « Si jamais t’as besoin d’aide… » Je suis quasiment sûr que ce sera pas le cas, que Super Felicia fait tellement merveilleusement bien le job que tout est sous contrôle mais c’est plus fort que moi. J’ai pas envie qu’il pense que je m’en fous et que j’apprécie de me la couler douce pendant qu’il doit tout gérer. C’est pas le cas. Ça l’a jamais été…

Les minutes passent à une lenteur affolante. Quelques pas plus loin, Winslow teste nos baguettes une par une. La matinée doit être longue pour lui aussi… Le seul bon côté de cette journée, c’est l’annulation des cours… Et encore, je crois que j’aurais préféré me farcir trois heures de métamorphose au réveil plutôt que ça. J’attends patiemment qu’on nous libère quand l’ambiance change brusquement. Les têtes tournent, les murmures reprennent. Je me redresse discrètement et m’intéresse à ce qui se passe. Winslow a bougé. Il me faut une seconde pour le retrouver. Avec Tracy et Zach. Et Fancourt… Si la présence des préfets me surprend pas, la sienne, en revanche, c’est une autre histoire. Elle a fait quoi ? Ça a un côté comique de voir Miss Parfaite prise à part par un prof au beau milieu d’une enquête criminelle. Mais quoi qu’on en dise, j’ai du mal à croire qu’elle ait pu faire quoi que ce soit qui ait mis la bibliothèque dans cet état ou enlever Ethergsen. Elle est conne, clairement, mais pas dangereuse. Enfin… Je crois. J’espère… Le compte des élèves et le ramassage des baguettes paraît fini alors je prends le risque de me glisser jusqu'à Milo. Ma main se pose doucement sur son bras alors que je lui désigne le petit groupe d'un geste du menton. « C'est sérieux, tu crois ? »

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DASHIELL
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Alors que je venais de me lever de mon lit, encore à moitié endormi à cause de ma courte nuit (J'avais eu l'ambition de lire Le Quidditch à travers les âges avant de rejoindre les bras de Morphée afin de tenter de palier à mes difficultés en cours de vol), on me signala que l'on était attendu au premier étage. Je me dépêcha donc de m'habiller correctement... Du moins, aussi correctement que possible quand on se hâte.

Une fois habillé, je me rendis dans la salle commune et suivit la foule de Poufsouffle qui se rendaient au premier étage. J'ignorais pourquoi on nous demandait de nous y rendre mais mon intuition me disait que c'était sans doute à cause d'un nouvel événement dramatique qui avait frappé l'école. Une fois arrivé devant la bibliothèque et après avoir remarqué le nombre important de personnes qui avait été conviées à cet endroit, je pris conscience de la cause de notre convocation: il y a eu un enlèvement. Cette nouvelle eut l'effet d'un coup de poing. En effet, la crainte s'empara de moi. Je me demandais: "Qui sera le prochain enlevé?" Surtout que l'individu kidnappé était un membre du personnel! Sans doute était-il plus à même de résister à ses ravisseurs, alors un écolier... comme moi... Cela ne me rassurait pas du tout, j'avais peur d'être le prochain.

Un auror expliqua ensuite que l'ensemble des élèves seront fouillés et que leurs baguettes seront testées par le sortilège de Priori Incantatum afin de vérifier quel était le dernier sort utilisé par la baguette. Au premier abord, j'étais inquiet vis-à-vis de ces fouilles. C'était un réflexe, comme quand vous ressortez d'un magasin moldu sans rien avoir acheté et que vous devez passer par les bornes antivol. On sait que l'on a rien volé mais, rien à faire, on est pas rassuré. C'est exactement la même chose ici. Le Priori Incantatum sur ma baguette montrera sans aucun doute un simple Lumos, le même qui m'a permit de lire tard dans la nuit, mais j'étais anxieux.

Quand mon préfet se tint devant moi, je lui tendis timidement ma baguette. Je pense que mon air apeuré était voyant car il me rassura avec un sourire et un clin d’œil. A cela, je souris en réponse et je m'en voulais d'être ainsi apeuré. Je ne suis pas peureux d'habitude mais je me sentais démuni, fragile face à une menace invisible qui pouvait même nuire au personnel de Poudlard.

Après de longues minutes, durant lesquelles j'étais perdu dans mes pensées en réfléchissant à comment je pourrais faire pour devenir plus fort et ainsi, me protéger et protéger d'autres d'une éventuelle attaque, je remarqua soudainement de l'agitation près du professeur Winslow. Avait-on trouvé le responsable? Était-ce cette Serdaigle à qui le professeur semblait s'adresser?

❝ Massacre dans l'antre du savoir❞

Milo

Ayant réalisé assez tôt que la Métamorphose n'était pas une matière pour moi, j'ai arrêté de la suivre après mes BUSEs, histoire de ne pas m'enfoncer inutilement pour mes ASPICs. J'ai déjà gardé Potions alors que bien souvent j'ignore ce que j'y fais là bas, n'en rajoutons-en pas une couche avec un autre cours. Ce qui fait que ce matin, j'ai quartier libre, ce qui est plutôt plaisant et me permet de ne pas me dépêcher inutilement les vendredis matins pour me lever. Non pas que je fais des grasses matinées, loin de là même, mais ne pas mettre son réveil est plutôt appréciable, on ne va pas se mentir. En général c'est Dan qui me réveille en se levant pour se préparer à aller en cours de Métamorphose. Souvent je sors du lit une bonne demi heure après son départ, ce qui me laisse largement le temps d'aller prendre mon petit déjeuner tranquillement, après m'être lavé et avoir le reste de ma matinée pour travailler un peu. Mais ce matin, rien ne se passe comme d'habitude. Que Dan mette du temps à sortir du lit, ce n'est absolument pas dérangeant, bien au contraire. On ne va pas se mentir, plus il reste avec moi et plus j'apprécie. C'est plutôt la suite que j'apprécie beaucoup moins. Qu'on vienne frapper à notre porte pour nous signaler qu'il fallait rejoindre la salle commune immédiatement ne me met pas en joie. C'est quoi encore ce délire ? Pourquoi ne peut-on pas avoir une journée normale dans cette école ? Dan est encore sous la douche, il faut donc que je l'attende pour le prévenir qu'on est attendu en bas. En attendant qu'il sorte, je me prépare rapidement et je vais à la quête aux renseignements. Je n'ai pas obtenu grand chose en dehors du fait que c'est notre Directrice de maison qui nous demande et que ça a l'air assez important. Quand Dan sort de la salle de bain, je lui fais signe de descendre rejoindre la salle commune et nous rejoignons l'ensemble de notre maison qui y est rassemblée. Les ordres sont assez clair, il faut rejoindre la Bibliothèque où un drame a eu lieu. Ce fut le premier choc de la journée. Pourtant, au lieu de me laisser aller à m'inquiéter, il fallait que je m'occupe de rassembler tout le monde pour rejoindre le lieu du drame, ce que je fis en compagnie d'une Felicia qui avait l'air de n'en mener pas plus large que moi.

Dans un semblant de calme, nous rejoignons tous la Bibliothèque. Nous essayons de guider les plus jeunes en essayant, en vain, de les rassurer au maximum, à coup de "Ne t'inquiètes pas, ça va bien aller !" ou de "Je suis sûr que ce n'est rien de grave". C'est fou comme je n'ai jamais autant menti qu'en étant préfet. Mais j'ai appris avec le temps que ce genre de mensonge étaient souvent préférable à la vérité. Et puis de toute façon, ce n'est pas comme si je connaissais vraiment la vérité derrière toute cette histoire, actuellement nous ne faisons que faire des hypothèses, rien de plus, ce qui est d'ailleurs bien plus angoissant que de connaître la vérité. Une fois que nous arrivons à la Bibliothèque, le second choc survint. Un carnage s'était déroulé ici, il n'y avait pas de mots pour décrire la scène d'horreur qui s'étendait devant nous. Et ce que nous appris l'Auror en charge de cette enquête n'était pas pour nous rassurer. En plus du fait qu'on avait ravagé la moitié de la bibliothèque, le bibliothécaire avait littéralement disparu. Etait-il toujours en vie ? Se cachait-il ? Etait-il mort ? Etait-il derrière tout ça ? Encore des dizaines de questions qui n'obtiendront probablement pas encore de réponses. Je sentis mon coeur raté un battement et je ne me sentis pas très bien. Sans pouvoir me voir dans une glace, je parierais que je ne devais pas en mener bien large, avec un beau teint pâle en prime. Je déteste cette école. Plus ça va et plus je l'ai en horreur. Je ne peux pas croire qu'on puisse être aussi sans coeur. C'est Felicia qui me sort un peu de ma torpeur en me disant qu'elle allait commencer à ramasser les baguettes en commençant par la droite. Les baguettes, oui. On avait ordre de les récupérer pour que le Professeur Winslow puisse les tester. Rien que l'idée de se dire que peut-être, parmi l'un de nos camarades, il y a potentiellement le coupable de tout ça, me retourne l'estomac. Je sais que c'est une hypothèse qu'on a formulé depuis longtemps, mais entre le penser et peut-être pouvoir le prouver, il y a un monde et je crois que je ne suis pas prêt à le réaliser. Je hoche la tête machinalement et un peu par automatisme, je me dirige vers la gauche pour ramasser les baguettes, essayant de reprendre un semblant de contenance. Mon regard croise celui de Ollie, auquel j'essaye d'offrir un sourire rassurant, qui devait plutôt s'apparenter à une vieille grimace dégueulasse qu'à un véritable sourire.

En avançant dans les rangs, j'ai plusieurs élèves qui essayent d'avoir des réponses que je n'ai pas. Tout ce que j'arrive à dire c'est que tout va bien se passer. Mais peut-on encore continuer à mentir sur le sujet alors que rien ne va ? Qui pourrait encore me croire ? En arrivant à la hauteur du jeune Isaac, je le vois me tendre sa baguette timidement. Il me fait penser parfois à son camarade Garry, qui ne doit pas en mener bien large lui aussi. En prenant sa baguette, j'essaye de lui offrir un sourire qui se voulait rassurant et un clin d'oeil, mais j'ignore si le résultat était au rendez-vous ou non. Il ne faut pas trop m'en demander, je ne suis pas un surhomme. Quand j'arrive au niveau de Dan, il me tend sa baguette en affichant un sourire désolé, que je lui rends sans trop de mal. En vrai j'ai envie de fondre en larmes tellement j'en ai marre. J'ai envie de le supplier de partir, tout de suite et maintenant. Mais ça serait suspect de faire ça en période de crise, ça porterait les soupçons sur nous, alors que nous n'avons rien fait. Ca serait faire perdre du temps inutilement à une équipe qui n'était déjà pas franchement à la hauteur jusqu'à présent. "Merci!" Dis-je à Dan en glissant ma main libre dans la sienne en la serrant quelques secondes. Je veux juste qu'il soit là, sa présence est certainement la chose la plus rassurante à l'heure actuelle. Je finis par lâcher sa main pour finir mon tour et donner les baguettes au Professeur Winslow. Je m'éloigne un peu pour le laisser travailler, me sentant totalement perdu et dépassé par les événements. Et maintenant on fait quoi ? On attend que le verdict tombe ? Il essaye une baguette et le comportement du prof change totalement. Le voilà qu'il demande à voir Anthea. Mon coeur s'accélère. Voilà que ses préfets sont convoqués aussi. C'est quoi ce délire. Je finis par sentir une présence à mes côtés et sens la main de Dan sur mon bras. Est-ce que c'est sérieux ? Là est la question. "J'imagine que quelque chose ne va pas avec sa baguette ... Mais ... Mais ça ne peut pas être elle derrière tout ça ? Ca n'a pas de sens ..." Dis-je à Dan, plus pour qu'il me rassure en me disant que ça n'en a pas, que pour qu'il me dise qu'elle est coupable. Je ne connais pas super bien Anthea, mais depuis le temps qu'on partage la même classe, je n'arrive pas à la voir comme la responsable de tout ce bordel. C'est pas parce qu'elle a été amie avec Narcissa que ça fait d'elle une fille mauvaise. Si ? J'ai l'impression que toutes mes certitudes s'effondrent à l'heure actuelle. Je n'arrive plus à savoir sur qui on peut compter, sur qui est réellement digne de confiance...

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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's

Saccage de la Bibliothèque

Les opérations de contrôle se poursuivaient sous étroite surveillance. Hector avait pris le parti de ne pas y participer, laissant à ses collègues le soin d’effectuer la procédure avec le plus de rigueur possible. Observant chaque visage d’élève avec une vigilance toute particulière comme si chacun d’eux pouvait représenter un coupable potentiel, il se posta non loin du professeur Winslow, attendant patiemment que ce dernier ait terminé de sonder chaque baguette, opération qui prenait un temps considérable. En attendant, il restait à comprendre comment un élément du personnel avait pu disparaître entre les quatre murs du château… De nombreux phénomènes inexpliqués survenaient régulièrement avec la magie, même au ministère, mais depuis que la surveillance avait été renforcée à Poudlard, cela semblait presque surréaliste. Les plaintes des parents ne tarderaient pas s’ils n’avaient aucun coupable potentiel sous la main, et viendrait l’heure où il faudrait en livrer un. Après quelques dizaines de minutes de fouille, il sembla que l’enseignant qu’il avait désigné pour cette tâche ait trouvé quelque chose d’inhabituel, aussi Hector se rapprocha.

C’était une jeune fille, de seize ou dix-sept ans en apparence, qui était convoquée, et l’auror fronça immédiatement les sourcils en écoutant les chefs d’accusation. Si en effet son profil ne semblait pas correspondre à celui recherché, un élève de cet âge-là était cependant en mesure de lancer ce genre d’incantation, et au vu des dégâts dans la bibliothèque le sortilège « Incendio Maxima » pouvait correspondre. La demoiselle se défendit tant bien que mal, sous l’air stupéfait de ses préfets qui ne paraissaient pas non plus croire en sa culpabilité… Mais Hector avait bien compris au cours de ses années de carrière qu’il valait bien mieux couper la mauvaise herbe à la racine, avant qu’elle ne se mette à foisonner. « Miss Fancourt, si vous le permettez. » lança-t-il sans attendre qu’elle le lui permette véritablement, en désignant à deux aurors le contenu de ses affaires, qu’ils se mirent aussitôt à inspecter : poches de robe de sorcier, chaudron, manuels, rien ne fut épargné… visiblement sans succès. A priori, il n’y avait rien de suspect sur la jeune élève, alors il fut ordonné de poursuivre les investigations dans le dortoir des filles de Serdaigle. « Nous aimerions vous croire, mais je pense qu’il va falloir étudier cette affaire de plus près. Le professeur Winslow va conserver votre baguette pour le reste de la journée, et vous l’essaierez devant nous afin que nous soyons certains qu’elle vous correspond bien. » commença-t-il d’un ton sans appel, avant de poursuivre. « Je crains que nous n’ayons à nous entretenir avec vos parents, et à réclamer au ministère un mandat de surveillance le temps que nous éclaircissions cette histoire. Les faits sont extrêmement graves, et si réellement vous n’avez rien à voir avec tout ça, nous le saurons bien vite. » Le mandat de surveillance exigeant qu’elle soit personnellement encadrée d’un auror au cours de ses journées en classe et de ses sorties à Pré-au-Lard, et que ce dernier soit posté à l’entrée de la salle commune de Serdaigle chaque soir, ses libertés en seraient considérablement réduites jusqu’à nouvel ordre…

Peu de temps après, les aurors chargés de l’inspection de la tour de Serdaigle étaient de retour, tenant un petit objet brillant rouge, a priori découvert dans l’armoire d’Anthea Fancourt. Se retournant vers elle, manifestement intrigué, Hector prit un ton froid : « Nous avons entendu parler de ces badges. » Finalement, il allait également falloir mener un interrogatoire à leur sujet…

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massacre dans

l'antre du savoir

Phoebe
& co

Le petit badge était resté enfermé pendant près d'une semaine dans un des tiroirs d'habits de la jeune Serdaigle. Lorsqu'elle avait reçu la lettre, elle avait eu si peur qu'elle avait immédiatement brûlé le bout de papier, et jeté sans ménagement la goutte de sang dans un tas de tissu pour qu'elle disparaisse. Une semaine passa, et après des heures et des heures de réflexion, elle en était venue à la conclusion que si elle venait à porter cette marque, elle pourrait en savoir plus sur le mal qui touchait le château. Et sa curiosité était plus forte que tout, même que sa peur.
C'est avec une certaine appréhension cependant que Phoebe fixa le badge à son uniforme ce matin-là. Lorsqu'elle descendit dans la salle commune, elle eut très rapidement l'impression que tout le monde la fixait d'un mauvais œil, et elle traversa la foule la tête basse, jetant seulement quelques petits coups d'oeil autour d'elle, croisant parfois le regard d'élèves qu'elle connaissait ; entre autre celui d'Hannibal Sorensen, toujours aussi impénétrable, et qu'elle eut une fois de plus bien du mal à interpréter. Pourtant, ce fut celui de Lena qui la glaça par-dessus tout : elle vit ses yeux glisser sur le badge, s'écarquiller et elle réalisa alors que les Chasemane étaient des nés-moldus. Phoebe pâlit en comprenant que Justin risquait de terriblement lui en vouloir. Elle nota dans un coin de sa tête d'en parler le plus rapidement possible à la fratrie pour s'expliquer.

Alors qu'elle se décidait à prendre son courage à deux mains pour aller parler tout de suite à la Serdaigle, le professeur Winslow, directeur de la maison, annonça que tous les élèves étaient attendus près de la bibliothèque, ordre des Aurors. Phoebe se figea alors dans son élan, soudain apeurée par la tournure des événements. Quelque chose de grave avait dû se passer, une fois encore.

Elle suivit alors le mouvement de foule qui descendit les étages jusqu'à arriver au premier. Presque l’entièreté de l'école était déjà là, dans un vacarme assourdissant. Puis quelques consignes fusèrent, et chaque maison se regroupa pour rendre leurs baguettes. Une fois de plus, Phoebe suivit les autres et tendit machinalement sa baguette à la préfète des Serdaigle.

Alors que la jeune fille s'écartait un peu de la foule, elle aperçut un Gryffondor s'approcher d'elle et elle reconnut rapidement Florent. Lorsqu'elle aperçut le badge rouge sur sa robe, elle ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement, malgré elle, soudainement apaisée de ne pas se sentir seule.

« Salut Phoebe, tu vas bien. Je me demande ce qui as bien pu se passer dans la bibliothèque ? »

Phoebe lui offrit un mince sourire et hocha la tête.

« On fait au mieux. Et toi ? Tout va bien ? »

La jeune Serdaigle tourna la tête vers la porte de la bibliothèque qui, entre-ouverte, laissait voir une infime partie des dégâts qu'elle avait subi durant la nuit.

« Je n'en sais pas plus que toi. Mais tout cela m'inquiète de plus en plus... »

Jusqu'à maintenant, Phoebe avait décidé de ne pas trop se soucier de tous les événements qui touchaient l'école, préférant se concentrer sur ses études. Mais là, elle ne pouvait plus ignorer le danger plus longtemps. Elle avait un très mauvais pressentiment.

@Florent Kane

REIRA DE LIBRE GRAPH

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[Intrigue]Massacre dans l'antre du savoir

Depuis son arrivée à Poudlard, Justin a vécu des hauts et des bas, mais il avait en permanence ce mauvais pressentiment qui ne le quittait jamais, le faisant penser très souvent au pire. Il était déjà dans la salle commune perdu dans ses pensées quand un brouhaha causé par les autres élèves le sortait de sa torpeur. Il rejoignait les autres Gryffondor pour en savoir plus, apparemment quelque chose de grave est arrivé à la bibliothèque, cela confirmait ses mauvais pressentiments et était encore plus inquiet pour Tom, Lena et Phoebe, il avait peur qu'il leur soit arrivé quelque chose même si il prenait sur lui pour rien ne laisser paraître.

Il suivait la marée humaine, en chemin il voyait que les autres maisons sont également en chemin. Une fois arrivé devant la porte de la bibliothèque où un auror les attendait, le jeune Gryffondor regardait en direction des Serdaigle, il apercevait Lena puis Phoebe, visiblement en pleine forme, il poussait un grand soupir de soulagement. L'auror leur expliquait que suite à cet incident, des fouilles vont être faites sur chaque élève, cela n'inquiétait pas Justin qui se disait qu'après tout il n'avait rien à cacher mais qui espérait qu'ils trouveraient rapidement le responsable de tout ce foutoir. Autre chose que Justin avait retenu du discours de l'auror était qu'il y avait également une disparition.

Qui sera le prochain à disparaître ? pensait-il.

Le jeune né-moldu ne restait pas longtemps dans ses pensées car Killian, un préfet de Gryffondor, venait le voir lui demandant sa baguette, Justin la lui donnait sans poser la moindre question. Voyant que les autres élèves allaient voir des personnes des autres maison, un Justin en panique en faisait de même en allant voir Lena et Phoebe.

- Lena, Phoebe, vous allez bien ? J'ai eu très peur vous savez.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Massacre dans l'antre du savoir

Florent était dans la bibliothèque avec l'ensemble des élèves de Gryffondor ainsi que les autres maisons de Poudlard. Ils avaient conviés à rejoindre le lieu car un accident avait eu lieu dans cet endroit. En arrivant sur place, le Gryffondor remarqua que certains livres avaient brûlé et la pièce était totalement saccagée. De plus il apprit en écoutant certaine discussion que le bibliothécaire avait disparu. L'élève de première année se demandait ce qui avait bien pu se passer.

Rapidement il se demanda si un membre du groupe des badges rouges n'était pas responsable. Par la suite il donna sa baguette à Pruedence car chacunes devait être étudiées pour connaitre le dernier sort qu'elle avait lancé. Après quelques minutes, il essaya de trouver Phoebe, une élève de Serdaigle avec qui il avait tissé un lien d'amitié.

Après quelques minutes de recherche, il finit par la retrouver. En arrivant près d'elle il remarqua qu'elle portait comme lui le petit badge rouge. Elle avait donc décidé de rejoindre ce groupe, Florent espérait qu'elle avait fait sa part curiosité et qu'elle n'adhérait pas au propos rapporter dans cette lettre anonyme qu'ils avaient reçu. Puis il lui demanda comment se porter la jeune fille et si elle avait une idée sur le responsable. Il l'a regarda lui répondre:

« On fait au mieux. Et toi ? Tout va bien ? »

La jeune Serdaigle s'arrêta de parler un petit instant. Florent remarqua que le Professeur Winslow convia une élève de Serdaigle à le suivre. Sur le moment, Florent se demanda si cette fille n'était pas la responsable, puis il se retourna rapidement vers Phoebe qui dit à nouveau:

« Je n'en sais pas plus que toi. Mais tout cela m'inquiète de plus en plus... »

Phoebe avait raison, les différents événements étaient des plus inquiétant et c'était pour en savoir un peu plus que Florent avait décidé de porter le badge rouge. Il pensait que la personne derrière ce groupe était surement le responsable de tous ça. Quelques minutes plus tard, Florent fut rejoint par un autre élève de Gryffondor qu'il connaissait bien c'était Justin Chasemane, le petit frère de Lena à qui il avait pour les fêtes de noël offert un cadeau. Celui en arrivant dit alors:

- Lena, Phoebe, vous allez bien ? J'ai eu très peur vous savez.

Florent regarda alors Lena et Phoebe lui répondre. Puis après leur réponse, il dit à Justin:

"Justin, je pense qu'on devrait rejoindre les autres élèves de Gryffondor car j'ai un peu peur que Killian ou Pruedence nous sanctionnent."

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massacre dans

l'antre du savoir

Phoebe
& co

Alors que Phoebe était en pleine discussion avec son ami Florent, un autre première année qui arborait les couleurs des Gryffondor surgit près d'eux, visiblement très inquiet. En reconnaissant Justin, la jeune Serdaigle devint plus pâle que jamais. Elle pivota légèrement sur ses talons, le plus vite qu'elle le pouvait, en priant pour son meilleur ami n'ait pas aperçu le badge rouge qui décorait sa poitrine. Elle chercha un moyen de se libérer de cette mauvaise passe, et sans plus de réflexion, elle arracha sans ménagement le badge, déchirant au passage un petit bout de sa robe de sorcière ; elle fourra rapidement la goutte de sang dans sa poche, poussa un petit soupir stressé, et se retourna vers son ami, en essayant de cacher du mieux qu'elle le pouvait sa nervosité. Elle se dit qu'au pire des cas, elle pourrait mettre son état sur le compte des événements d'aujourd'hui ; mais Phoebe détestait mentir à ses amis, et encore plus à Justin.

« Lena, Phoebe, vous allez bien ? J'ai eu très peur vous savez. »

Phoebe ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur lorsqu'elle entendit les mots du Gryffondor ; pendant que lui s'inquiétait de toute son âme pour elle, elle l'avait trahi, elle n'avait pensé qu'à ce fichu badge, qu'elle avait même décidé de porter ! Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle les retint de toutes ses forces. Tout ce qui lui semblait être de bonnes raisons pour accrocher cette infâme marque de sang à sa robe, lui parut désormais ridicule, immorale, impensable. Peut-être aurait-elle dû jeter tout de suite ce badge ? Néanmoins, au fond d'elle, Phoebe eut une pensée, la plus importante de toutes : si aux yeux de Justin elle passait pour une traîtresse, ce petit badge l'aiderait à trouver le coupable derrière tous ces problèmes, et surtout, toutes ces menaces qui pesaient sur son meilleur ami. Tant pis si ce dernier se mettait à la détester, si c'était pour le protéger.

« Justin ! Ne t'inquiète pas... Pour nous, tout va bien. »

Pour le moment, ne put-elle s'empêcher de penser.

« Et toi ? Tu vas bien ? »

Une immense inquiétude envahissait les pupilles de la jeune fille ; elle ne serait pas ce qu'elle ferait si elle venait à perdre Justin.

« Justin, je pense qu'on devrait rejoindre les autres élèves de Gryffondor car j'ai un peu peur que Killian ou Pruedence nous sanctionnent. »

Phoebe aurait aimé rester plus longtemps avec ses amis, mais elle ne voulait pas être coupable de leur punition s'ils venaient à en avoir une.

« Florent a peut-être raison... Même si j'ai bien l'impression que tout le monde va à droite et à gauche, il ne faudrait pas que vous soyez punis... »

@Florent Kane, @Justin Chasemane

REIRA DE LIBRE GRAPH

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Anthea

Winslow

Anthea

Tracy

Anthea

Tracy

« Je ne m’en souviens plus, je retiens surtout les étages dont on s’occupe. Mais si on a la journée libre, je redemanderai, et vous le ferai savoir au plus vite. »

Anthea

Casey

Hansel

Winslow

Blackwood

Winslow

Anthea

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Bennett

Fancourt

Hansel Valeska

Pumpkin

Blackwood

Fancourt

Blackwood

« Je m’occuperai également de convoquer miss Pumpkin dans la journée avec monsieur Blackwood, afin de confirmer les faits que vous m’avez décrit. »

Fancourt

« Il semblerait que ce badge soit lié à tout ce qu’il se passe dans le château depuis ces derniers mois… »

auror

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