Patrick est un né-moldu. Mais ça, il mettra du temps à le savoir. En réalité, il y a très peu de choses de Patrick sait sur lui-même. Il ne sait pas qui sont ses véritables parents, ni où et quand il est né exactement. Comment construire son chemin lorsqu'on ne sait pas d'où l'on vient ? C'est une malédiction que Patrick a passé sa vie à affronter. Ces questions resteront à jamais partiellement répondues. Bien sûr, avec la technologie moderne et la magie ce n'est pas la même histoire. Combinés, ils peuvent permettre aux plus chanceux de retrouver leurs premières traces dans ce monde. Patrick était donc décidé à découvrir qui étaient ces ancêtres et pourquoi ils l'avaient abandonné.

Pourtant, Patrick n'a jamais été un garçon malheureux. Il a grandi dans les quartiers chics de la capitale Écossaise, reçu une éducation privilégiée, et entretenait une relation aimante avec ses deux parents adoptifs. Oui, Patrick n'a jamais manqué de rien. Jusqu'à ce qu'il soit assez grand et lucide pour se rendre compte que les deux sorciers qui l'élevaient ne pouvaient être ses véritables parents.
Frank et Katleen Lavender étaient deux sorciers issu de la bourgeoisie Britannique. Ne pouvant guère avoir d'enfants, c'était lors d'un tour de l'Afrique qu'ils firent une connaissance qui bouleversa leur vie. Le couple s'était rendu en Afrique de l'Ouest espérant trouver de l'aide parmi les sorciers et marabous, réputés pour rendre la fertilité. En Mauritanie, alors que le pays est en pleine crise économique, et après une année d'errance entre les différents villages sorciers, les Lavender prirent la décision d'abandonner leurs recherches. C'est sur le port que le regard de Katleen croisa celui d'une très vieille femme, un étrange paquet dans les bras. La vieillarde, dans son accoutrement hors du commun, semblait errer entre les cargaisons. La vieille femme resta alors figée, suivant des yeux le couple écossais qui s'éloignait disparaissant ainsi derrière une pile de marchandises. C'est lorsqu'elle avait quitté du champ de vision de Katleen que cette dernière entendit le son d'un transplanage suivi du cri d'un bébé. Le couple fila vers l'origine du bruit et trouva au creux du pannier un petit garçon d'à peine un an. Complètement perplexes, Katleen et Frank prirent le paquet et cherchèrent partout dans le port la femme qui l'avait laissé là. Ils demandèrent aux marins, aux passants si le bébé leur appartenait. À la nuit tombée, comprenant que l'enfant avait été abandonné, le couple ne put s'empêcher de voir là un signe. Finalement, peut-être avaient-ils fini par trouver ce qu'ils étaient venus chercher en Afrique. Lors d'un voyage exotique certains repartent avec des amulettes, des tapisseries, ou des denrées. Frank et Katleen, eux, étaient reparti avec un bébé. Bien sûr, les tapisseries n'auraient pas requis de signer une tonne de papiers, de passer par des entretiens et de faire de nombreux tests psychologiques. Patrick avait été placé quelques mois à l'orphelinat sorcier Mauritanien avant que le couple écossais en obtienne la garde.

Le petit garçon a donc grandi chez les sorciers. Mais Patrick, qui observait l'univers sorcier et tous les gadgets magiques avec des étoiles dans les yeux, se tenait en quelque sorte toujours à l'écart de ce monde enchanté. Car d'aussi loin qu'il se souvienne, ses parents ne l'ont pas élevé dans l'optique qu'il se réveille un jour avec des pouvoirs magiques. Ne sachant d'où il venait réellement et qui étaient ses parents biologiques, Katleen et Frank préféraient éviter la déception de s'avérer ne pas être un sorcier plutôt que leur fils voit ses rêves d'entrer à Poudlard être brisés. La seule chose dont ils étaient sûrs était que la vieille femme qui leur avait "envoyé" Patrick était bel et bien une sorcière puisqu'ils l'avaient entendu transplaner.
Patrick avait donc accepté dès son plus jeune âge qu'il ne ferait qu'être spectateur des pouvoirs magiques de ses parents et a été scolarisé à l'école moldue afin qu'il poursuive une carrière sans magie. C'est l'année de ses dix ans, cependant, que les pouvoirs de Partick ont commencé à se manifester. Dès l'instant où le stylo du jeune garçon avait traversé la pièce de sa chambre en chancelant pour atterrir à ses pieds, Patrick en était sur. Il avait lui aussi des pouvoirs magiques. Il avait dévalé les grands escaliers en bois de la demeure familiale en criant à plein poumons « MAMAN ! MAMAN ! La magie, la magie ! »

Les mois qui suivirent, Patrick attendait avec impatience le jour de sa rentrée à Poudlard. Il avait été bercé avec les souvenirs d'école de ses parents et il avait déjà lu tout ce qu'il y avait à savoir sur cette école. C'était simple, être scolarisé à Poudlard était la meilleure chose qui pouvait lui arriver dans la vie.
Septembre 1989, le jeune Patrick embarquait donc dans le Poudlard Express et fut ensuite réparti dans la maison Sergaigle. Ses années d'étudiant auraient pu être classiques s'il n'y avait pas les deux premières années deux jumeaux rouquins qui renchérissaient de bêtises les plus folles que Poudlard n'avait jamais vues. Patrick restait à l'écart de toute cette agitation et préférait se concentrer sur ses études et ses quelques amis Serdaigles. Il ne voulait pas prendre le risque de se faire renvoyer et ainsi faire honte à ses parents. Puis ce fut au tour du fameux Harry Potter, deux ans plus tard, de faire son entrée à l'école des sorciers. Patrick avait bien évidemment entendu ses parents discuter à table de ce bébé qui avait inexplicablement vaincu celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Toute cette histoire de guerre sorcière et de magie noire ne plaisait pas au jeune Patrick. Le danger ne l'avait jamais attiré et l'idée de se battre en duel lui fichait bien trop la frousse. C'est pourquoi il observait de très loin les aventures du jeune Harry Potter et de ses amis, ne comprenant pas comment une si jeune personne pouvait avoir le courage et la force de se battre contre toutes ces forces qui lui voulait du mal.
Patrick a rejoint l'équipe de Quidditch de Serdaigle en troisième année. Les cours de vol étaient de loin ses préférés depuis le premier jour et il rêvait d'intégrer l'équipe lorsqu'il en aurait l'âge. Il avait passé les essais dès la deuxième année mais la place d'attrapeur était déjà occupée par un septième et un sixième année bien trop expérimentés pour qu'ils cèdent leur place. À la place, ils avaient accordé à Patrick une sorte de formation en vue de prendre le poste d'attrapeur lorsque le septième année s'en irait. C'est ce qu'il s'était passé. Son premier match, Patrick le joua peu après la rentrée de sa troisième année. Le jeune Serdaigle était rapide, habile, et maniait son balai comme s'il était une extension de sa volonté.
Bien que les cours l'intéressaient énormément, en particulier l'histoire de la magie et les sortilèges, c'est dans une carrière d'attrapeur que Patrick se voyait à l'avenir. Son professeur de vol et tous ses coéquipiers s'entendaient pour dire qu'il avait un réel talent et qu'il devrait envisager à poursuivre dans une carrière de sportif. C'est les ASPIC en poche que Patrick se fait recruter dans le centre de formation des Canons de Chudley, en Angleterre.

Un an après que Patrick ait quitté Poudlard, les mangemorts prenaient le contrôle du Royaume-Uni et le pays sombrait dans une terrible peur. Peur des attaques, des trahisons, peur de son propre voisin. Patrick avait de la chance d'avoir été élevé dans une famille qui avait une certaine réputation parmi les élites sang-pur. Bien qu'il soit manifestement adopté, Patrick n'était pas visé par les attaques et harcèlements pro-sang-pur de ces années-là. La bataille de Poudlard, Patrick ne tenait pas tant que ça à y participer. La raison pour laquelle il s'était trouvé dans la cour de l'école le 2 Mai 1998 était que ses parents auraient tout donné pour défendre leur école et avec elle, le symbole d'une communauté sorcière diversifiée et respectueuse. Il était hors de question que Patrick laisse son père et sa mère risquer leur vie sans qu'il soit là pour les aider. Après des heures de débat, il était entendu que le petit Scott soit confié à la famille lors de la bataille. Patrick ne se sentait pas dans son élément et eut plusieurs fois peur pour sa vie. Il s'en sortit miraculeusement, ses parents également. Voldemort avait été vaincu et tout revenait à la normale. Il pouvait enfin se concentrer pleinement sur le Quidditch. Il lui restait néanmoins une dernière chose à faire avant de devenir un adulte pleinement équilibré...

Lorsqu'il se sentit psychologiquement prêt, qu'il avait réuni les fonds nécessaires et qu'il eut le courage nécessaire pour entreprendre un tel voyage, Patrick partit explorer sa terre d'origine. C'était le cœur plein de doutes, d'excitation et d'appréhension que le jeune homme se rendit en Mauritanie, le pays où ses parents l'avaient trouvé. Depuis son plus jeune âge, Patrick était conscient de sa situation particulière. Katleen et Frank s'étaient entendu pour ne jamais rien cacher à leur fils, afin d'éviter tout conflit alors qu'ils lui révéleraient (ou que Patrick découvrirait) sa véritable histoire. Durant trois bonnes semaines, le jeune homme parcourut les grandes villes sorcière Mauritaniennes sur son balai. Il s'arrêtait dans les bars, les auberges. Il demandait aux passants s'ils avaient connaissance d'un couple ayant perdu son petit garçon vingt ans auparavant. Ses recherches ne donnèrent rien. Jusqu'à ce qu'une certaine vieille femme ne supporta plus voir le bébé qu'elle avait sauvé, errer sans but dans tout le pays.
C'était le dernier jour de Patrick en Mauritanie. Il s'était rendu à l'évidence, il ne trouverait jamais sa véritable famille avec aussi peu d'indices. Un bébé qui fut abandonné dans un port par une vieillarde, cela ne disait rien à personne. Le jeune homme décida donc de passer la fin d'après-midi entre les étalages du marché afin de trouver une babiole à ramener à ses proches. Il s'arrêta un instant devant un stand d'amulettes et d'objets magiques tenu par une très vieille femme...
Assis l'un en face de l'autre, attablés à un restaurant sorcier (Au Polynectar), Patrick et cette mystérieuse femme échangèrent quelques mots qui à la fois soulagèrent et torturèrent le jeune homme. « Tes parents se t'on pas abandonné. Et moi non plus d'ailleurs. Écoute, car je ne répéterai pas. Je prends beaucoup de risques en te parlant de tout cela. » Patrick prêta une oreille attentive à ce qu'était sur le point de raconter la vieille femme. Là-bas, au marché, elle avait prononcé son prénom alors qu'il ne l'avait jamais vu de sa vie (enfin c'est ce qu'il croyait). Patrick sut alors que cette vieillarde savait qui il était et certainement ce qu'il était venu chercher en Mauritanie. « Tes parents ne sont pas sorciers, Patrick. » Elle parût butter sur son nom. « Ils ne t'ont pas nommé ainsi. Ton nom, ton véritable nom c'est Mokhtar. » Cette première révélation sur lui-même emplit Patrick d'une vague de chaleur. Sa gorge se noua et il avait du mal à garder un visage stoïque. Mais ce n'était pas le moment de se laisser submerger par ses émotions. La vieillarde l'avait prévenu qu'elle ne répéterait pas, et il fallait rester concentré s'il voulait retenir toutes les informations qu'elle était sur le point de lui donner. « Ici, la plupart des moldus n'ont pas la même relation avec leurs enfants sorciers que là où tu vis. Ils sont considérés comme... des dangers, des personnes dont il faut s'éloigner. Nous sentons ces choses-là, nous les gardiennes. Je ne t'ai arraché à tes parents dans le seul but de te protéger. J'ai- » Elle fit une pause et passa un œil méfiant par-dessus son épaule. Elle reprit plus bas « J'ai senti que deux Écossais étaient de passage par ici dans le but d'avoir un enfant. J'ai trouvé là une opportunité. Je t'ai laissé et je suis partie. » Patrick était bien trop sous le choc pour sortir quelque mot que ce soit. Il restait immobile sur sa chaise à essayer d'encaisser tout ce que la vieille femme avait dit. Après un moment de silence, la gardienne se leva. « Et c'est ce que je m'apprête à faire de nouveau. N'essaie pas de me retrouver, ni de retrouver tes parents. » Sans rien dire de plus, la vieille femme remit sa capuche, se dirigea vers l'arrière boutique et disparut dans un bruit de transplannage. Patrick resta dix bonnes minutes en silence, contemplant les passants de l'autre côté de la baie vitrée qui donnait sur la rue. Lorsqu'il put reprendre ses esprits il se leva, déposa quelques billets sur la table et partit en silence.

De retour au Royaume-Uni, Patrick se fit rapidement remarquer par les recruteurs de l'équipe des Flèches d'Appleby. C'est à cette époque-là qu'il fit la connaissance d'Irene, une jeune étudiante moldue qui aspirait à créer des vêtements. Elle eut beaucoup de mal à accepter que son petit-ami soit un sorcier. C'est le soir où Patrick lui la demandé sa main, après qu'elle lui ait dit oui, qu'il lui a révélé sa véritable nature.
Les années passèrent, le couple vit une vie très tranquille dans les quartiers chics de Londres. Irene travaillait en collaboration avec les plus grands habilleurs londoniens et Patrick se rendait toute la semaine à Appleby pour rentrer le week-end. Leurs enfants étaient scolarisés dans les écoles privées moldues les plus prestigieuses en attendant de savoir s'ils avaient eux aussi du sang sorcier ou non. James a rapidement montré des signes comme quoi il était comme son père. Barbara quant à elle, ne développa jamais de pouvoirs magiques avant ses onze ans. Le petit dernier, quant à lui, avait bel et bien des pouvoirs magiques pour avoir allumé une bougie par la pensée.

L'année de ses trente-cinq ans, Patrick prit sa retraite après quatorze ans de loyaux services en tant qu'attrapeur dans l'équipe des Flèches d'Appleby. Il se reconvertit dans la formation de nouveaux jeunes joueurs au centre de l'équipe. Un travail qui lui prenait tout autant de temps que son précédent travail. Patrick ne voyait pas grandir ses enfants comme il l'aurait voulu. James était parti à Poudlard et Barbara commençait à s'éloigner petit à petit du cocon familial, rongée par la jalousie. C'est pour cela qu'il prit la décision d'abandonner son travail afin de se concentrer sur ses enfants. Son poste d'attrapeur lui avait permit de faire suffisamment d'économies pour se permettre d'être au chômage. Pourtant, malgré ses efforts, la famille Lavender ne s'entendait pas mieux, comme il l'aurait espéré. Irene était beaucoup trop concentrée sur son travail, du aux défilés et aux nouvelles collections, laissant ainsi Patrick seul à gérer ses deux petits monstres d'enfants.
La première année de Tommy à Poudlard avait été une véritable catastrophe. La direction avait envoyé plusieurs beuglantes au cours de l'année au domicile des Lavender pour leur faire part du comportement problématique de leur enfant. Si Tommy n'adoptait pas une meilleure attitude, il aurait du mal à garder une place à Pudlard, c'en était certain. Il était hors de question que Tommy se fasse renvoyer et qu'il suive une éducation moldue, laissant ses pouvoirs sans utilité. La solution qui fut trouvée était que Patrick s'assure personnellement de la bonne conduite de son fils. Le poste de professeur de Vol était à Pourvoir, ce qui était parfait. Ainsi, Barbara fut placée en pension, Irene pourrait se concentrer pleinement sur ses défilés et ses nouvelles collections, et Patrick allait reprendre l'enseignement de vol sur balai, mais cette fois-ci pour des collégiens.

Frank et Katleen Lavender: (parents) Deux sorciers issus de la bourgeoisie Écossaise.

Scott Lavender: (petit frère) Huit ans après le voyage des Lavender en Afrique est né un petit garçon. Scott. Rouquin, maigre dans son enfance mais rapidement devenu costaud et barbu. Bref, le total opposé de Patrick. L'aîné étant plus intellectuel et calme, le cadet s'est avéré être un véritable bourrin, casse-cou à faire entendre sa voix plus fort que les autres. Les deux enfants se sont toujours entendu malgré la différence d'âge. Aujourd'hui, Scott est l'un des Aurors les plus efficaces de sa génération. (pour le physique, imaginez-vous Kristofer Hivju et vous l'avez xD)

Irene Lavender: (compagne moldue) Irene est une femme douce et sérieuse, comme son mari, mais aussi froide et maigre. Elle a une réelle fibre artistique et dédie sa vie à sa carrière dans la mode. Elle est secrètement très soulagée que sa fille Barbara ne soir pas une sorcière. Cela l'aurait beaucoup trop torturée d'être séparée de ses trois enfants pour qu'ils poursuivent leurs études dans le monde magique. Irene n'a rien d'excentrique ni de frivole. Elle reste sans cesse dans le droit chemin, et ne fait (ni ne tolère) jamais d'écart. La vie avec elle peut sembler très... monotone.

James Lavender: (fils aîné) Portrait craché de Patrick. Il a le même visage, le même caractère. Né en 2009, il entre en septième année à Poudlard. Il a la tête sur les épaules, est passionné et studieux. Son père est un réel exemple de réussite pour lui lorsqu'on connaît son passé fissuré.

Barbara Lavender: (fille) Moldue, et triste de l'être. Barbara a vu avec beaucoup de déception ses deux frères partir pour une école de sorcellerie alors qu'elle était condamnée à rester à Londres avec sa mère, ennuyeuse comme un poisson mort. Barbara est une adolescente rebelle, insolente et très fortement ennuyée par sa vie morne et sans magie. Rancunière, elle ne garde plus beaucoup de contact avec ses frères. Lorsque Tommy a montré des signes de magie, elle a commencé à le martyriser par jalousie. Et sa relation avec sa mère est quelque peu... mouvementée. Née en 2011.

Tommy Lavender: (fils cadet) Gamin très influençable, bagarreur et parfois sauvage. Il se faisait martyriser par sa grande sœur durant son enfance, c'est pourquoi il a développé un caractère au sang chaud. Il pense toujours que tout le monde est contre lui et que tout le monde lui veut du mal. Né en 2014, il entre en deuxième année à Poudlard.

Ce qu'un père ne ferait pas pour son fils... J'avais abandonné mon poste de formateur aux Flèches d'Appleby pour l'éducation de mes enfants et voilà que je reprends le poste de professeur de Vol à Poudlard pour les mêmes raisons. Tommy n'est plus le même gamin qu'il était autrefois. Depuis qu'il a allumé cette bougie avec l'aide de la magie, tout a changé pour lui. Barbara s'est acharné sur son petit frère par pure jalousie, et voilà que Tommy ne sait plus faire la différence entre les gens qui lui veulent du bien et ceux qui lui veulent du mal. Je ne suis pas déçu de lui. Je veux juste qu'il retrouve sa douceur et son innocence d'antan. Ce qui m'amène à aujourd'hui me retrouver sur le parc de l'école, à prendre le rôle de professeur de Vol.
Rien n'a changé. Je dois avouer que cela m'a procuré une petite émotion à l'instant où je me suis rendu ici après trente ans. C'était ici que j'ai attrapé mon premier vif d'or, que j'ai fait mes premières voltiges sur un balai. C'est aujourd'hui au tour des première années d'expérimenter la sensation de voler. Je savais exactement comment j'allais procéder. J'ai aussi été un élève exactement à leur place, fut un temps et je sais quelles sont les appréhensions d'un jeune première année à propos de vol sur balai. L'enseignement de manière générale n'est pas quelque chose qui m'est inconnu. Certes les jeunes en formation au centre d'Appleby ont tous au moins 17 ans et sont de la bonne graine de joueurs de Quidditch, mais je ne pense pas trop mal me débrouiller avec des novices.
Les élèves arrivèrent en un petit groupe vers moi. J'avais placé les balais de l'école les uns à côté des autres, autant qu'il y avait d'élèves à suivre ce cours. Lorsque tout ce petit monde avait automatiquement prit place aux côtés d'un balai, le cours pouvait commencer. « Bonjour à tous, je suis le professeur Lavender. Je suis très fier d'être votre professeur pour vous enseigner le vol sur balai qui, à mon modeste avis, est le plus bel outil qu'un sorcier puisse posséder. » Je marquais une pause pour observer les regards de mes élèves. Tout en parlant, je faisais quelques pas autour de ma classe et adressais des sourires bienveillants çà et là. Il fallait que les jeunes se sentent en confiance avec moi. « Laissez-moi d'abord me présenter. Si vous connaissez un minimum l'histoire des Flèches d'Appleby, vous vous serrez sûrement rendu compte que le nom de Lavender ne vous était pas totalement inconnu. » Je marquais une nouvelle pause, tentant de voir si dans l'assemblée un petit fan de Quidditch hochait la tête. « J'ai été attrapeur de cette équipe durant quatorze ans. Et encore avant cela je me trouvais au même endroit que vous. Le vol sur balai est une discipline qui requiert de l'entraînement, mais croyez-moi, chacun d'entre vous peut devenir aussi doué qu'il le faut pour entrer dans une équipe de Quidditch. Il suffit d'entraînement et surtout de confiance en soit. C'est d'accord ? » Je ne m'attendais pas à des réponses, mais quelques gamins hochèrent la tête par politesse. Je m'efforçais d'être le plus doux possible dans mon discours. « Bien ! Y en a-t-il parmi vous qui ont déjà eu quelque contact que ce soit avec un balai magique ? »