Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptySam 27 Jan - 17:52

The heart of a Cold War
@Septimus Veturia
&
Caerwyn Bevans
C’était une belle matinée hivernale. Les rayons du soleil se faufilaient entre les vitraux du château, diffusant une presque imperceptible chaleur dans les différentes salles de Poudlard. Il y avait à cette heure-ci un côté réellement féerique, apaisant et inspirant, c’était indéniable. Les élèves n’avaient pas cours ce jour-là et arrivaient au compte-goutte pour prendre le petit-déjeuner. Caerwyn avait profité du calme pour sortir de son lugubre cachot afin de profiter de la lumière matinale. Il avait trouvé une place dans l’imposant hall d’entrée, avait pris trois quatre feuilles et quelques morceaux de fusain. Une fois installé, il avait commencé à essayer de retranscrire l’ambiance du hall d’entrée, des colonnes çà et là de l’imposante salle, du plafond à ogives dont les pierres prenaient une agréable teinte dorée. Oui, l’exposition était particulièrement bonne à cette heure et à cette saison. Surtout quand la météo s’y prêtait ainsi. Cela lui permettait de se vider un peu la tête, ces premiers jours à Poudlard n’ayant pas été de tout repos. Malgré son manque d’expérience certain, il trouvait que ses débuts étaient pour le moins encourageant. Les élèves l’écoutaient, arrivaient à faire leurs potions et aucun chaudron n’avait explosé pour le moment. Certains mêmes oser lui poser des questions. Caerwyn prenait ceci pour une preuve de confiance plutôt qu’autre chose.

Il releva alors la tête et vit alors passer le concierge de Poudlard, un certain Septimus Veturia. Un homme très souriant d’apparence, très avenant avec tout le monde… sauf lui. C’était quelque chose que Caerwyn ne parvenait à expliquer. Il se savait particulier pour le commun des mortels, voire singulier pour ne pas dire bizarre ou fantasque, mais jusque-là, personne ne l’avait ainsi fui. Le comportement de ce Veturia le mettait terriblement mal à l’aise en réalité. Le nouveau professeur de potions savait ne pas accorder trop d’importance aux regards des autres mais le changement drastique de comportement de Septimus entre leurs collègues et lui-même le rendait pour le moins bougon. Il avait appris que le concierge venait d’une noble lignée de Sang-Pur, peut-être que le malaise provenait de là, tout simplement. Un préjugé vieux comme le monde que Caerwyn exécrait au plus haut point. Oui, le problème avait certainement une explication aussi peu originale, d’autant plus que le nouveau venu de l’équipe pédagogique était très à l’aise (peut-être trop) avec ses origines Moldues. Que cela dérangeait grandement ce sieur de haute famille. Un peu vindicatif, Caerwyn le regarda passer sans rien dire, l’observant silencieusement, perdu dans ses pensées qui tentaient de mettre du sens à cette froideur plus mordante encore que la température à l’extérieur du château.

Puis, malheur, leurs regards se croisèrent. Brièvement, certes, mais suffisamment longtemps pour que les deux hommes s’en aperçoivent. Caerwyn baissa immédiatement ses yeux sur sa feuille, faisant mine de griffonner sur son parchemin à nouveau, mâchouillant sa lèvre pour prétendre à une concentration profonde qui ne trompait personne. Très ennuyé par cet échange mutique, sa main se fit plutôt erratique sur le papier, ruinant une partie de ce qu’il était en train de faire. Il soupira et releva la tête vers Septimus. Malheureusement, ce dernier était toujours présent dans la salle et n’avait pas magiquement disparu. Son regard gris se perdit quelques instants dans le vide. Était-ce bien mature de se comporter comme des adolescents qui venaient de se disputer ? Il ne connaissait pas ce Septimus (et ce dernier n’avait vraisemblablement pas envie de le connaître non plus) mais ne valait-il mieux pas crever cet abcès avant qu’une guerre aussi injustifiée qu’ouverte n’éclate ? Il n’était pas désireux de se faire des ennemis dans cet environnement qui ne lui était pas si familier que cela. Il se leva alors rapidement, chassa sa nervosité puérile et partit à la rencontre du concierge de Poudlard d’un pas plus que décidé. Il dit alors d’une voix claire :

— Monsieur Veturia ? Excusez-moi ?

Il pressa le pas pour se retrouver à sa hauteur. Une fois devant lui, lui ayant presque couper la route, il se rendit compte qu’il n’avait pas tellement pensé à un angle d’approche. Tant pis, autant y aller de but en blanc et à improviser. Il eut un bref sourire.

— Bonjour… déjà. Je crois que nous n’ayons pas eu l’occasion de nous présenter correctement.

Il tendit sa main droite avant de se rendre compte que ses doigts étaient noircis de fusain. Il eut une moue gênée et se dépêcha d’ôter un mouchoir d’une de ses poches avant de représenter sa paume à son collègue.

— Professeur Caerwyn Bevans. Je suis le nouveau professeur de potions mais vous devez déjà le savoir n’est-ce pas ?

Il eut à nouveau un sourire avant de reprendre hâtivement, empêchant son interlocuteur de prendre la parole.

— Excusez ma demande un peu cavalière mais je voulais savoir si par un malheureux hasard, je vous aurai offensé d’une quelconque manière ? Voyez-vous, je ne souhaite pas entretenir de mauvaises relations avec mes collègues, ce serait contre-productif, n’est-ce pas ?

Il soutint son regard, continuant de sourire à travers sa barbe hirsute qui dissimulait ses lèvres en partie.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyJeu 1 Fév - 14:00

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ Septimus avait toujours été très matinal ; l’aube était son moment préféré de la journée depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait. La fraîcheur qui vivifiait la peau frémissante et les poumons gonflés d’air pur, le calme apaisant d’une vie tout juste éveillée – ou tout juste endormie pour certaines espèces nocturnes –, les doux rayons d’un soleil encore timide qui réchauffait le visage offert et tranquille… Et puis, comble du bonheur, il s’agissait également de l’une des périodes d’activité majeures des lapins. Les siens comme ceux qui s’ébattaient à la lisière de la forêt interdite, broutant l’herbe encore humide de rosée sous les yeux ravis du concierge. C’était un spectacle qu’il appréciait contempler depuis la fenêtre de sa chambre du sixième étage, accoudé avec son thé fumant tandis que Golgoth et Crevette fouillaient dans leur foin avec un bruit de mastication régulier. Le soleil poignait à peine lorsque la silhouette alanguie de Fergal remua sur le lit, étirant aussitôt un sourire à Veturia, qui reposa sa tasse pour se glisser entre les couvertures et se perdre en tendres salutations du bout de lèvres assoupies – début d’une routine à présent bien ancrée qui lui gonflait le cœur de joie.
‎‎  ‎ Bientôt, ils descendirent les escaliers afin de s’enfoncer dans le parc à petites foulées pour leur footing habituel. C’était toujours un crève-cœur de prendre garde à retenir ses marques d’affection dès qu’ils quittaient l’intimité d’un huis-clos, mais le temps passé à ses côtés valait bien toutes les peines du monde – son rire était devenu son carillon préféré. Malheureusement, ce précieux moment passa trop vite ; une douche plus tard et les voilà à vaquer à leurs occupations pour une nouvelle journée. À pas précautionneux, Septimus enfila les dernières marches du grand hall avec l’intention de rejoindre la grande salle dans l’objectif de surveiller le petit déjeuner des élèves ravis de goûter enfin au week-end. Ses yeux trop clairs balayèrent la vaste entrée machinalement, s’arrêtant un instant sur le nouveau professeur de potions occupé à crayonner dans un recoin avec des gestes précis. Une lueur de curiosité s’alluma dans le regard du concierge, avant d’être ravalée précipitamment lorsque les prunelles du nouvel arrivant croisèrent les siennes – visiblement aussi embarrassé que lui, Bevans les baissa sur son occupation du moment et Veturia se détourna tout à fait, gêné. Il n’avait rien contre lui, seulement… Il ne pouvait pas s’enlever de la tête la colère qui avait enflé dans son ventre en apprenant que la première chose qu’il avait faite en débarquant ici était de balancer une boule de neige à Fergal – en pleine tête ! Qui faisait ça ? Et puis, il y aurait pu y avoir des cailloux dans cette poignée de poudreuse tassée ! Il aurait pu le blesser, voire abîmer son œil ; le crever, même, peut-être !
‎‎  ‎ Angoisse et rancœur revenaient en staccato acharné déchirer sa poitrine serrée. C’était surtout la peur qui motivait son comportement et, quelque part, il en était conscient ; peut-être pas suffisamment, cependant, pour chasser l’idée que Bevans était un homme malpoli, agressif et inconscient. Septimus avait la violence en horreur ; souvenirs douloureux d’agressions, de harcèlement et de moqueries en échos mal digérés d’un passé noirci de points de suspension qui auraient pu être définitifs. “Monsieur Veturia ? Excusez-moi ?” Sursaut difficilement ravalé. Le trentenaire fit volte-face, palpitant troublé par l’apostrophe et le soudain arrêt de ses pensées fulminées. Bevans se dirigeait droit sur lui d’un air déterminé, l’épinglant sur place comme une proie prise dans les phares d’une immense voiture roulant à toute vitesse. L’enseignant l’avait coupé net dans son élan, barrant sa route avant de se fendre d’un sourire furtif. Le concierge cilla, déstabilisé et un rien inquiété par cette brutale confrontation. “Bonjour… déjà. Je crois que nous n’avons pas eu l’occasion de nous présenter correctement.” Main tendue vers son interlocuteur interloqué, le potionniste étira une moue contrariée en constatant que la pulpe de ses doigts était recouverte de fusain. C’était donc ça qu’il faisait ; du dessin. Que dessinait-il, au juste ? Le décorum ? Les élèves ? La foule ? L’étincelle de curiosité s’éteignit à nouveau après que Bevans eut nettoyé sa main pour la lui proposer à nouveau.
‎‎  ‎ D’abord immobile, Septimus ne fit pas mine de la saisir, avant d’émettre un petit “Oh” confus ; il s’empressa de serrer sa main, paume moite – piquée d’une anxiété mal dissimulée. “Euh, bonjour, oui.” Son air emprunté ne dissimulait pas le moins du monde son malaise face à la situation, qui s’obscurcit davantage lorsque l’autre homme reprit la parole après avoir récupéré sa main. “Professeur Caerwyn Bevans. Je suis le nouveau professeur de potions mais vous devez déjà le savoir n’est-ce pas ?” Bref sourire, comme un clignotement que ne parvenait pas à interpréter Veturia. “Excusez ma demande un peu cavalière mais je voulais savoir si par un malheureux hasard, je vous aurais offensé d’une quelconque manière ? Voyez-vous, je ne souhaite pas entretenir de mauvaises relations avec mes collègues, ce serait contre-productif, n’est-ce pas ?” Septimus déglutit difficilement, détournant le regard de ces yeux fixés sur lui qui agitaient ses mains nerveuses en froissements de chair frénétiques ; paumes frottées l’une contre l’autre pour tenter de juguler l’inquiétude qui pâlissait ses joues. L’attitude frontale de son interlocuteur lui démangeait la nuque et les omoplates, provoquant l’irrésistible besoin de se détourner pour se soustraire à cette attention soutenue. “Vous ne m’avez pas… offensé” balbutia-t-il, cherchant ses mots – iris balayant le sol comme pour y trouver les mots qu’il peinait à mettre sur cette situation délicate. “Je n’ai simplement pas apprécié votre entrée en scène.” Il avait la bouche sèche, mais prenait davantage d’assurance à mesure qu’il déroulait le fil de sa vérité. “C’était irresponsable et brutal de lancer cette boule de neige à la tête de Fer… du directeur” se reprit-il au dernier moment.
‎‎  ‎ Croiser les bras lui permit de reprendre contenance, posant ses yeux clairs sur un point indistinct du visage de son collègue ; quelque part, la franchise de Bevans lui avait permis de se tranquilliser sur ses intentions, qu’il avait confondues avec de l’intimidation en raison de son approche. Au moins, les choses étaient dites.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptySam 3 Fév - 10:28

The heart of a Cold War
@Septimus Veturia
&
Caerwyn Bevans
Septimus semblait vraisemblablement nerveux et Caerwyn se demanda s’il n’aurait pas dû y aller moins frontalement. Peut-être un hibou aurait-il fait l’affaire ? Mais sa propre anxiété le rendait souvent impulsif comme ce fut encore le cas ici. Tant pis, il y avait visiblement un malaise entre les deux hommes et il valait mieux se faire violence pendant quelques minutes. Cependant, prendre Veturia de court semblait vraiment le mettre très mal à l’aise. Ses yeux pâles raclaient les dalles de pierre du sol, trahissant son intarissable envie de fuir. Le stress qui semblait presque maladif du concierge fit soudainement se sentir très mal Caerwyn. Décidément, il ne faisait rien comme il le fallait pour se présenter convenablement. La poignée de mains qu’ils échangèrent ne fut qu’une formalité courtoise et la moiteur de la paume de Septimus n’arrangea pas la culpabilité du nouveau professeur de potions. Le stress communicatif de son interlocuteur commençait à contaminer le Gallois qui eut soudainement envie de prendre la fuite et regrettait déjà son geste téméraire de venir crever l’abcès avec son collègue. Il avait beau tenter de le mettre en confiance, il avait l’impression quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, l’anxiété de Veturia ne faisait que grimper de manière exponentielle.

Non, il y avait définitivement quelque chose de particulier avec ce Septimus. Il avait pas l’air vindicatif. Du moins, pas de près. Pour quelqu’un qui cherchait froidement et par tous les moyens à l’éviter depuis quelques jours, il semblait être un animal subitement pris au piège. Si Caerwyn avait été un peu plus belliqueux, il aurait pu en tirer partie et lui tirer les vers du nez. S’expliquer de manière un peu plus musclée et lui faire comprendre qu’il n’appréciait vraiment pas ce genre de comportement. Malheureusement, il était plus proche de l’ermite que du combattant. Il préférait rester enfermé dans son bureau, ne sortant que rarement se mêler aux autres sorciers. De toute façon, cela prouvait une nouvelle fois que chaque interaction avec ses collègues avait un potentiel indéniable de virer à la catastrophe. Il baissa ses yeux sur les mains de Septimus qu’il tordait nerveusement. Caerwyn retint un soupir embêté, ayant déjà envie de s’excuser de l’avoir importuné ainsi pour s’enfuir lui-aussi de l’autre côté. Le château était suffisamment gigantesque pour éviter de se croiser de cette façon. Mais alors que le professeur de potions allait demander pardon d’avoir été si frontal, Septimus finit par prendre la parole et briser ce silence gênant entre les deux collègues.

Il n’avait pas été offensé. Cela surprit Caerwyn car le concierge de Poudlard s’était comporté tout comme pendant plusieurs jours. Le Gallois resta donc silencieux, ne sachant quoi dire, attendant de voir si Septimus allait se lancer dans des explications plus rationnelles. Il aborda alors une entrée en scène et cette fois-ci, Caerwyn fronça les sourcils d’incompréhension. Il avait bel et bien été présenté par Fergal lors du premier dîner de l’année civile dans la Grande Salle afin que les élèves sachent qui allait remplacer Van Aken désormais. Mais il n’avait rien dit, se contentant de s’incliner poliment, intimidé d’avoir autant de paires d’yeux braqués sur lui. Septimus s’était peut-être attendu à ce qu’il fasse un discours digne d’un politicien, à brasser du vent pour ne rien dire, ou alors raconter son curriculum vitae comme s’il était en train de faire un exposé scolaire sur sa propre vie ? Non, c’était beaucoup trop démago pour que Caerwyn fasse quelque chose comme cela. Et puis comment Septimus semblait mal à l’aise d’être simplement confronté à lui, il devait sûrement comprendre qu’être ainsi sur le devant de la scène pouvait être embarrassant et anxiogène non ? Cela devait forcément être autre chose. Puis il nota une soudaine bouffée de confiance chez son interlocuteur qui croisa les bras presque avec autorité lorsqu’il aborda Fergal et le fameux incident de la boule de neige. Les lèvres dissimulées par la barbe de Caerwyn s’entrouvrirent légèrement de stupeur. Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ?

— Comment savez-vous que…?

Un début de peur panique naquit dans le ventre du professeur de potions. Il pensait naïvement que cela ne s’ébruiterait pas et il craignait que si tout le corps enseignant était au courant de son prodigieux tir digne d’un sniper, il y avait de fortes chances que les élèves le sachent également. Il espérait fortement que non. Qui pourrait prévoir les conséquences de ce pauvre lancer vindicatif mais inoffensif de poudreuse ? L’effet boule de neige n’avait jamais aussi bien porté son nom. Il tenta de reprendre contenance et eut un rire nerveux. Septimus lui en voulait vraiment pour ceci ?

— Et bien désolé de vous avoir offusqué en lançant cette boule de neige sur notre directeur mais je pense que c’était sans risque.

Il allait pas jouer au gamin en disant que c’était leurs collègues qui avaient puérilement commencé les hostilités en l’agressant sans sommation. Il repensa alors aux pogos particulièrement mouvementés auxquels Fergal et lui-même avaient participé au sein de plusieurs festivals de métal. Cela était bien tumultueux qu’une simple boule de neige. Il eut alors un sourire amusé et rit à nouveau, légèrement :

— Et puis, je pense que Fergal a déjà expérimenté des choses un peu plus brutales…! Enfin, le professeur Armitage, excusez-moi.

Son sourire rieur se fana légèrement, ne voulant pas paraître trop familier en appelant leur patron par son prénom. Son regard se détourna pourtant. La situation était risible et particulièrement déconcertante. Septimus refusait donc de lui parler à cause d’une boule de neige lancée sur le directeur ? Était-il vraiment coincé et à cheval sur le respect de la hiérarchie ou vouait-il une admiration sans borne au directeur ? Les deux n’étaient pas incompatibles après tout. Puis peut-être que sa tête ne lui revenait tout simplement pas et qu’il lui fallait une excuse, même stupide, pour justifier son antipathie à son égard ? Caerwyn réfléchit alors à une solution pour tenter d’améliorer les choses. Il lui fallait également prendre en compte le stress communicatif de son collègue. Il soupira légèrement.

— Écoutez, nous n’allons pas nous ignorer éternellement alors que je viens d’arriver, non ? Surtout pour une boule de neige inoffensive.

Il marqua une pause et eut soudain une idée.

— Si vous m’en lancez une dans la tête, vous vous sentirez mieux ? On serait quitte comme ça.

C’était ridicule. Heureusement que Caerwyn avait peu d’estime de lui-même, cela lui permettait de se mettre dans ce genre de situation légèrement humiliante. Mais il voulait absolument entretenir de bonnes relations avec ses collègues. Cela lui tenait à cœur. Les murs de Poudlard lui rappelaient déjà trop de mauvais souvenirs, si l’ambiance avec ses collaborateurs n’était pas au beau fixe, le temps allait lui paraître extrêmement long.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptySam 3 Fév - 21:07

( The heart of a cold war )


‎‎ ‎ Le regard qu’abaissa Bevans sur ses mains tordues le démangea ; non, le brûla. Il tenta vainement d’enfoncer ses ongles dans cette peau hérissée de malaise afin de faire taire son agitation par la force, mais sa nervosité prenait systématiquement le dessus – donnant un résultat pathétique de griffures superficielles données à chaque frottement nerveux. Il aurait préféré se faire avaler par les entrailles du château plutôt que de poursuivre cette discussion. Pourtant, il parvint tout de même à s’extraire de ses balbutiements intérieurs pour affirmer qu’il ne l’avait pas offensé – chose qui parut provoquer de la surprise chez son interlocuteur. L’air soudain coupable, Septimus se mordit la lèvre inférieure. S’était-il donc montré si fâché ? Il n’avait fait que l’éviter, n’est-ce pas ? Ce n’était pas… méchant, pas vrai ?
‎‎ ‎ Ses remous internes furent balayés par les sourcils broussailleux qui se froncèrent à sa précision légèrement plus affirmée, puis par l’exclamation déstabilisée du nouveau professeur. “Comment savez-vous que…?” Sa réaction eut au moins le mérite de détendre légèrement les épaules raidies du concierge. Ainsi, il semblait en avoir au moins honte ! Peut-être avait-il agi sans réfléchir et qu’il le regrettait, voilà tout. Il allait bien finir par s’excuser. “Il me l’a dit” expliqua simplement le cadet des deux hommes, attendant patiemment qu’il se repentisse d’avoir risqué de faire du mal à son compagnon. Au lieu de quoi, un rire gêné jaillit des lèvres presque enfouies derrière la barbe fournie de Bevans. “Eh bien désolé de vous avoir offusqué en lançant cette boule de neige sur notre directeur mais je pense que c’était sans risque.” Ce fut au tour des sourcils clairsemés de Veturia de s’arquer ; contrariés, outrés même. Un instant de silence fila, soulignant le choc qui trembla un moment dans les prunelles pâles du concierge. Ses lèvres se pincèrent en une fine ligne sévère avant qu’il ne reprenne la parole. “Vous ne m’avez pas offusqué, c’était simplement inconscient et irresponsable ! Il y aurait pu y avoir des cailloux, dans cette boule de neige !” Sans le vouloir, sa voix était montée en intensité dans les aigus et il se racla la gorge en rosissant légèrement, embarrassé d’avoir haussé le ton.
‎‎ ‎ S’il fut tenté de s’excuser, le nouveau rire de Caerwyn lui en coupa l’envie ; notamment après avoir entendu ce qui suivit. “Et puis, je pense que Fergal a déjà expérimenté des choses un peu plus brutales… ! Enfin, le professeur Armitage, excusez-moi.” Son hilarité se tarit, comme s’il prenait conscience d’en avoir trop dit – cette fois, leurs iris se croisèrent dans un éclair électrisant qui remonta lentement le long de l’échine de Septimus pour la raidir tout à fait. Péniblement, il déglutit, dévisageant pour la première fois le quadragénaire qui lui faisait face. “Fergal ?” répéta-t-il d’une voix sourde, qui lui parut lointaine – plus lointaine que les carillons qui agaçaient soudain ses oreilles. Se connaissaient-ils ? Pourquoi Fergal ne l’avait-il pas mentionné ? De quelles choses brutales parlait-il, exactement ? La boxe ? Comment savait-il cela ? L’anxiété qui lui comprimait la poitrine l’étouffait à présent, resserrant sa poigne de fer sur sa gorge prise d’assaut. “Vous vous connaissez ?” demanda-t-il d’une petite voix, pris de court. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, l’idée lui donnait la nausée. En fait, l’idée qu’il puisse partager une intimité indéfinie passée ou présente dont il ignorait jusqu’à l’existence avec Fergal lui donnait envie de le gifler.
‎‎ ‎ Cette pensée brutale, presque sauvage, qui ne lui ressemblait pas acheva de décomposer l’expression déjà morcelée de son visage défait. Ce n’était pas lui, de réfléchir de cette façon. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Pourtant, cet écartèlement moral ne l’empêcha pas de conserver une dureté minérale dans le regard, pas plus qu’une sensation de danger imminent. Il n’avait jamais réfléchi à l’éventualité qu’un nouvel arrivant puisse prendre une place dans la vie de Fergal d’une manière ou d’une autre – il avait pris pour acquis que cette configuration était immuable, en bon autiste qui ne voyait pas plus loin que le bout de sa rigidité mentale. Non seulement l’idée le perturbait, mais en plus de cela, elle le dérangeait ; lui grattait désagréablement l’arrière du crâne comme un renard sur la bordure d’un poulailler rempli d’oiseaux vulnérables. Il s’était tant roulé dans les mots doux de son amant, dans ses “Tu me suffis” ronronnants, que son cœur freinait des quatre fers à l’idée que ça ne soit plus le cas ; à l’idée que Fergal prenne conscience du ridicule petit homme qu’il était à côté du premier prétendant venu. Il savait qu’il n’était pas spécialement beau, pas spécialement doué pour quoi que ce soit, pas spécialement adroit – et même plutôt très maladroit – en société, qu’il parlait sans doute trop… Alors que lui était si… tout. Mais savoir qu’il ne le méritait pas ne voulait pas dire qu’il acceptait de renoncer à lui. La seule perspective d’un futur sans lui… Non. Résolument, il ferma la porte de ses angoisses les plus terrifiantes et les plus intimes en tentant de reprendre pied dans le présent qui tanguait autour de lui comme s’il se trouvait sur un bateau pris dans la tempête. Son esprit déraillait trop loin et trop vite, il en avait vaguement conscience, mais son palpitant s’échinait à se jeter encore et encore contre les os recourbés de sa cage thoracique malmenée.
‎‎ ‎ Le soupir du professeur focalisa à nouveau son attention vacillante sur lui, malgré le chaos qui hurlait dans son crâne griffé par les idées les plus malsaines. ‎“Écoutez, nous n’allons pas nous ignorer éternellement alors que je viens d’arriver, non ? Surtout pour une boule de neige inoffensive.” Une seconde, rien qu’une seconde, un pan peu reluisant de sa personnalité fut tenté de lui répondre que pourquoi pas ? Le château était grand et lui très petit, mais la mesquinerie de la remarque le heurta tellement qu’un flash violent de ses cauchemars fit couler une lourde goutte de sueur le long de sa colonne vertébrale. Ce n’est pas moi. Et pourtant, c’était bien lui qui avait déchaîné ses pouvoirs sur les élèves dans la grande salle, vingt ans plus tôt. Est-ce que Fergal avait tort de lui affirmer que ce n’était pas sa faute ? Qu’il ne l’avait pas vraiment voulu ? Est-ce que ce n’était finalement qu’une facette de sa personnalité qu’il se refusait à regarder en face ? Décidé à chasser ces suppositions horrifiques, Septimus exhala longuement pour tenter de dégager ses poumons comprimés. “Certes” convint-il, “mais la boule de neige aurait pu faire des dégâts” ne put-il s’empêcher de souligner avec un ton plus acerbe qu’il ne l’aurait souhaité. Veturia n’était cependant pas mécontent d’en revenir à cette histoire triviale qui le détournait au moins de l’idée d’une quelconque proximité entre son compagnon et le nouveau venu dans l’équation.
‎‎ ‎ Il n’était toutefois pas préparé à la proposition de paix de Caerwyn. “Si vous m’en lancez une dans la tête, vous vous sentirez mieux ? On serait quitte comme ça.” Les yeux trop clairs du concierge s’écarquillèrent immédiatement, errant entre le choc et l’incrédulité. Était-il sérieux ? Avait-il bien entendu ? Sa bouche s’entrouvrit, puis se referma sans produire un son. S’était-il montré odieux au point de donner l’impression d’être susceptible de dire oui à une telle offre ? La culpabilité l’étreignit et il baissa les yeux sur le bout de ses chaussures abîmées par l’usure. “M-Mais non, enfin !” Au prix d’un effort gargantuesque, il releva le nez timidement vers Bevans. “J’étais simplement… Ce n’est pas… Je ne suis pas violent !” s’exclama-t-il avec trop de conviction et une intonation sans doute trop interrogative pour être crédible. Septimus avait la sensation d’être un atroce hypocrite en prétendant cela à haute voix tout en gardant le souvenir cuisant de cette envie brutale de le gifler. La honte piquait sa peau sans pitié, et lui ne savait plus quoi faire pour se dépêtrer de cet amas d’émotions qu’il ne parvenait même pas à analyser.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyDim 4 Fév - 13:13

The heart of a Cold War
Caerwyn trouvait que son interlocuteur était tiraillé entre un subtil mélange entre colère sourde et anxiété communicative. Lui-même ne savait plus sur quel pied danser désormais. Il ne sut même pas quoi répondre lorsque Veturia s’entêta à vouloir lui rappeler qu’il aurait pu y avoir des cailloux dans sa boule de neige. Le professeur de potions aurait pu lui rétorquer bien des choses, s’impatientant de la même manière que lui et hausser le ton également mais il resta plutôt muettement bouche-bée, surpris par son collègue qui s’emportait autant pour une simple boule de neige. Est-ce que Fergal lui avait dit comment il l’avait poussé dans la neige ? Caerwyn aurait pu tout autant s’indigner et partir dans les aigus de la même façon que lui en lui disant qu’il y aurait pu y avoir un rocher sous la poudreuse et qu’il aurait pu s’ouvrir le crâne. Mais son agacement n’était pas assez prononcé pour partir dans une imitation puérile et immature, même si cela commençait à le démanger sérieusement. Pour qui se prenait-il au juste ? Il aurait beau se racler la gorge et faire croire que tout ceci n’était qu’une simple perte de contrôle de sa voix, Caerwyn n’était pas dupe. L’homme semblait en colère.

Pourtant son visage changea alors drastiquement comme si les paroles du professeur de potions avaient eu l’effet d’un coup de poing. Peut-être qu’il n’aurait pas dû mentionner Fergal par son prénom. Il peinait à croire que Veturia trouvait cela juste inconvenant. Vu ses réactions plus que vives, il y avait quelque chose de beaucoup plus personnel dans tout cela que de simples mœurs de bienséance. Peut-être qu’il extrapolait juste mais le fait que le concierge finisse par lui demander d’une voix peu assurée et chevrotante s’il connaissait Fergal de l’extérieur le rassura sur cette hypothèse. Il hésita avant de lui répondre, craignant de mettre de l’huile sur le feu. Qui sait quel genre de réactions le trentenaire pourrait avoir. Il avait vraiment l’air d’être tiraillé entre plusieurs émotions et Caerwyn eut presque de la peine pour lui s’il ne s’entêtait pas à faire de cette histoire un drame. Il se dit également que l’honnêteté pourrait être un bon point mais Merlin savait ce que Septimus serait capable de s’inventer. Est-ce qu’il savait au moins ce qu’était un festival ? Après tout, les sorciers étaient plutôt autocentrés sur leur monde et se préoccupaient guère des divertissements moldus.

— Oui, nous nous ne connaissons.

Il préféra rester évasif finalement, n’ayant pas envie de décrire sa vie personnelle avec un illustre inconnu qui se permettait de lui chercher des noises pour rien. Cela était un peu hypocrite après tout, car c’était bien lui qui était venu le confronter. Mais au vu de l’état dans lequel cela le mettait, peut-être que cela avait été la meilleure solution. Il fronça légèrement les sourcils et grimaça légèrement, inquiet de voir son interlocuteur en proie à une telle bataille intérieure. Quand Septimus sembla revenir à la réalité et daigna lui répondre à nouveau, Caerwyn se retint très fortement de ne pas envoyer ses yeux caresser de manière excédée les clefs de voûte du hall d’entrée. Même le soupir profondément exaspéré eut du mal à être contenu. L’agacement commençait à poindre de plus en plus, ayant presque envie de lui faire comprendre de manière plus agressive qu’une boule de neige était inoffensive et que rien n’aurait pu abîmer Fergal. Il avait presque envie de capituler en lui disant que oui, il y aurait pu avoir des gravillons dans la poudreuse juste pour que Veturia puisse passer à autre chose, puisqu’il semblait complètement bloqué dessus. D’agacement, Caerwyn finit par poser les mains sur ses hanches.

Sa proposition de paix ne fit pas mouche non plus. Au contraire même, cela sembla plonger Septimus à nouveau dans une anxiété incontrôlable, bien que légèrement différente que les précédentes. Comme s’il ne croyait pas lui-même en ses propres mots. Le Gallois était dépassé. Sans idée pour tenter d’améliorer cette situation qui ne cessait de s’enliser dans une gadoue d’agacement et de nervosité, il finit par se pincer l’arrête du nez, fermant les yeux. Il explorait les solutions qui s’offraient à lui mais toutes semblaient mener droit dans le mur. Il pesa le pour et le contre de l’honnêteté, de lui raconter d’où et de comment ils se connaissaient Fergal et lui. Vu dans l’état de stress dans lequel cela l’avait mis, il allait certainement lui faire une syncope entre les doigts. Il pouvait toujours lui raconter comment c’était déroulé l’incident de la boule de neige, mais là encore, il craignait une réaction imprévue et surtout explosive. Oh et puis merde, il en avait assez d’essayer d’aller dans la dentelle pour un homme qui l’avait pris en grippe pour une simple boule de neige insignifiante. Oui, il aurait pu y avoir des cailloux, c’est vrai, mais c’était le risque quand on chahutait non ? Puis de toute façon, rien de tout ce que Septimus spéculait n’était arrivé alors pourquoi se prendre la tête sur des suppositions hypothétiques qui ne se sont même pas produites ?

— Je ne suis pas violent non plus, d’accord ? Une bataille de boules de neige n’est pas une rixe à coups de canifs ! De toute façon, personne n’a rien eu, pas le moindre bleu, pourquoi diable vous prenez-vous la tête là-dessus ? Vous voulez que je vous dise quoi ? Que oui j’aurai pu lui crever un œil si par mégarde, il y avait une grosse pierre coupante comme du silex que je n’ai pas senti au moment de former la boule dans mes mains ? Que pire ! J’aurai pu le tuer ? Après tout, sait-on jamais, il y aurait pu avoir une lame de couteau dedans ! Que j'aurai pu me briser la nuque quand il m'a…!

Il s’arrêta net, comprenant qu’il venait de bien trop perdre son sang-froid mais ne se rendant pas compte qu'il aurait certainement dû finir sa phrase. Sa voix était partie dans les aigus aussi et son accent gallois était devenu à couper au couteau. Il soupira profondément, regardant ses chaussures.

— Bon qu’est-ce que vous voulez, à la fin ?

Il releva des yeux excédés et agacés vers Veturia, furieux de s’être donné en spectacle comme cela et d’avoir été le premier à craquer.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyDim 4 Fév - 16:32

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ L’abîme d’angoisse qui l’avait avalé se referma définitivement sur lui, le coupant de toute lumière susceptible d’éclairer ses pensées bourdonnantes se percutant aveuglément contre les parois d’un crâne trop étriqué. Oui, ils se connaissaient. Veturia ne vit ni les sourcils froncés ni la grimace de son interlocuteur, nettement alerté sur son comportement inhabituellement agité, trop submergé par les sentiments qui l’écartelaient sans qu’il n’y puisse rien. Il aurait voulu poser mille questions, préciser la nature du danger, mais sa voix refusait de coopérer, préférant demeurer enfouie sous des litres de venin anxiogène. Pourquoi Fergal ne lui avait-il rien dit ? La question tournait, vertigineuse, dans son esprit pris d’assaut par un essaim d’inquiétudes aiguës qui le harcelait sans répit. Bien sûr, c’était peut-être tout simplement parce que leur lien était anecdotique… ou au contraire parce qu’il est très important, susurra un murmure perfide depuis les recoins toxiques de son cerveau en proie au chaos.
‎‎  ‎ Seul le soupir du professeur le ramena à l’instant présent, bientôt rejoint par une autre exhalaison – plus agacée, cette fois – lorsque le concierge lui accorda raison, non sans rappeler d’un air buté que la boule de neige aurait pu le blesser. S’ils se connaissaient, c’était une raison supplémentaire de faire attention, après tout ! Il fallait prendre soin de ceux auxquels on tenait, non ? Les mains du bonhomme barbu se posèrent sur sa taille dans une attitude exaspérée qui n’échappa pas à Septimus, dont les yeux fuyants peinaient pourtant à perdre leur lueur de défi. Il se sentait irrémédiablement menacé par cette présence, incarnation d’un lien inconnu qui le rattachait à la personne qu’il aimait le plus sur cette terre. L’inconnue de l’équation lui proposa alors une idée saugrenue, qui le déstabilisa tant qu’il se mit à bégayer qu’il n’était pas violent – peut-être un peu trop sur la défensive. Vraisemblablement dépité, Bevans ferma les yeux en se pinçant le nez comme s’il se trouvait face à un gamin récalcitrant particulièrement pénible. Mais n’était-ce pas délirant, de lui suggérer de l’attaquer – de reproduire précisément ce qu’il lui reprochait ? Ça n’avait aucun sens !
‎‎  ‎ Comme n’importe qui à l’exception de Septimus aurait pu le prévoir, la poudre enflammée finit par exploser. Caerwyn perdit son sang-froid, haussant le ton à son tour en martelant qu’il n’était pas davantage violent que lui – ce qui restait largement à prouver, à son humble avis. “Une bataille de boules de neige n’est pas une rixe à coups de canifs !” s’emporta-t-il, soulignant l’absurdité de son reproche ; ou, à tout le moins, de son degré de reproche. Phrase après phrase ponctuée de colère désabusée, il déroula l’incongruité de ses craintes et de leur persistance malgré le dénouement heureux des événements, escaladant les marches de la violence en choisissant des mots particulièrement rudes à encaisser pour le concierge désormais ratatiné un peu plus à chaque point d’exclamation jeté entre eux. Ses épaules se voûtèrent par réflexe, ses yeux se baissèrent immédiatement en signe de soumission et son nez pointa le sol ; caboche en berne bientôt gagnée par le tremblement qui agitait d’abord subtilement, puis de plus en plus ostensiblement son corps recroquevillé comme celui d’un moufflet paumé. Son cœur cognait férocement dans sa poitrine saturée du souvenir des coups du pater auréolé de froide colère, sa chair au supplice de cicatrices qui le brûlaient à présent comme si elles avaient le pouvoir de faire fondre ses vêtements pour trahir sa terreur – regard hanté par l’horreur, tremblant malgré le soudain silence suivant un début d’aveu que l’esprit terrorisé nota sans se trouver en capacité de l’exploiter. Encore un soupir, un silence que Septimus ne brisa pas – piégé dans ses tremblements nerveux et l’eau qui lui noyait les yeux.
‎‎  ‎ D’une voix sèche et tranchante qui claqua comme un écho lointain de lanière mordante, Bevans lâcha : “Bon qu’est-ce que vous voulez, à la fin ?” Et les larmes débordèrent après un sursaut lorsqu’il sentit plus qu’il ne vit le regard de son interlocuteur se reporter sur lui. Elles roulèrent sans un bruit le long de son nez, atteignant le bout pour se suicider en lent goutte-à-goutte dans un “ploc” à peine perceptible sur le sol foulé par leurs pieds. Gagnées par le séisme, ses lèvres exsangues exhalèrent un minuscule “P-Pardon” hoquetant, sous le regard lointain et incrédule de quelques élèves matinaux aux yeux desquels la scène devait paraître surréaliste. Ses mains s’agitaient en tiraillements saccadés, serrant trop fort les doigts maltraités ; pour tenter de canaliser les sanglots mal contenus qui secouaient sa poitrine comprimée. Il aurait voulu s’enfuir, mais il était comme pétrifié ; voix enrouée répétant des excuses en boucle pour obtenir l’autorisation de se soustraire à la colère glacée du pater dont l’ombre le plongeait dans une pénombre mentale.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyDim 4 Fév - 17:34

The heart of a Cold War
Caerwyn s’insultait de tous les noms en son for intérieur d’avoir ainsi perdu son calme. Il essayait tant bien que mal d’être souriant et sympathique avec tout le monde mais il se trouvait dans un environnement qu’il n’affectionnait pas particulièrement, ajoutant à son état mental une certaine nervosité permanente dont il se serait bien passé. S’il ne sortait guère de son cachot quand il n’avait pas à le faire, c’était pour une bonne raison : éviter au plus possible les situations indélicates. Et cette fois-ci, il s’était mis dans celle-ci tout seul, comme un grand. Il n’avait jamais été doué en conflits et avait toujours cherché à les fuir. C’était pour cela que son ex-femme avait décidé de se tirer avec son amant irlandais au bout de plusieurs mois de vaines négociations. Il se massa le front nerveusement, les yeux clos, ne sachant comment se dépêtrer de cette conversation forte embarrassante. Peut-être devait-il prendre congés et en rester seulement là. Le mutisme de Septimus semblait plutôt aller dans ce sens de toute façon. On ne pouvait pas plaire à tout le monde, Caerwyn devait se dire cela, du haut de son grand âge. Il soupira une nouvelle fois et finit par rouvrir les yeux et les poser sur son collègue.

L’attitude de celui-ci avait totalement changé. Il n’était plus fuyant ou à moitié au bord de l’éruption. Il était désormais tête basse, complètement recroquevillé sur lui-même, comme si Caerwyn s’était transformé, l’espace d’un instant, en un gigantesque et terrifiant monstre démoniaque qui l’aurait menacé de mort. Ses épaules étaient secouées erratiquement par une sorte de crise et son corps tremblait comme une feuille. Il était en train de pleurer ? Toute la colère et l’agacement du professeur de potions s’envolèrent net. À la place, il ressentit le poids lourd de la culpabilité tomber en lui. Avait-il été si dur que cela ? Ébahi, stupéfait, il resta immobile, la bouche entrouverte, à regarder le pauvre Septimus visiblement subir la perte totale de contrôle de ses nerfs. Caerwyn eut un mouvement vers lui, une main réconfortante et tendue vers son collègue dans le but de l’apaiser. Mais avait-il seulement le droit de le toucher ? Est-ce que cela n’allait pas mettre un peu plus d’huile sur le feu ? Pour le moment, il préféra rappeler son bras et réfléchit plus sérieusement à ce qu’il pouvait dire pour l’apaiser. Il entendit alors des excuses très timorées et entrecoupées de larmes provenant de Septimus.

— Pardon pour quoi ? Vous n’avez rien fait de mal…

Sa voix était évidemment beaucoup plus douce que son accès de colère quelques instants auparavant. Contrit, coupable, il eut une moue désolée et chercha dans ses poches un mouchoir en papier propre. Le fusain tachait rapidement, il avait donc été prévoyant. Il le tendit timidement à Septimus.

— C’est à moi de m’excuser, je n’aurai pas dû m’emporter comme cela. C’était immature.

Il jeta un coup d’œil aux alentours et vit certains élèves qui les épiaient avec curiosité. Tout ce qu’il craignait. Tant pis. Ce qui était fait était fait. Les chasser ne serviraient à rien et il était à peu près sûr que lancer des sortilèges d’Amnésie sur des adolescents n’était pas autorisé. Du moins à Poudlard. Il reporta son attention sur Septimus et se décida cette fois-ci à poser prudemment une main sur son épaule toujours secouée de sanglots.

— Écoutez Septimus – je peux vous appeler Septimus ? – j’ignore quel lien vous avez avec Fergal mais je peux vous assurer qu’il n’a jamais été en danger.

Il marqua une pause et se résolut à dire finalement :

— Il est vrai que j’ai manqué de prudence lorsque j’ai jeté ma boule de neige. J’aurai dû faire plus attention.

Il évita de mentionner une prochaine fois. Ses excuses lui semblaient déjà suffisamment pathétiques et inutiles. Cependant, elles étaient suffisamment sincères. Si Caerwyn avait su que cette simple volonté de s’expliquer allait tourner ainsi, il aurait pris soin de bien mieux mesurer ses mots. De sa main toujours posée sur son épaule, il tenta de l’apaiser en y mettant une légère et douce pression. Rien de brutal ou de ferme, juste quelque chose de plutôt chaleureux. Il tenta un sourire amical.

— Je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? Voulez-vous venir boire un thé dans mon bureau ? Ou parler un peu ?

Qui savait ce qui pouvait rendre Septimus aussi nerveux ? Après tout, peut-être avait-il un enchaînement de problèmes dans sa vie qui le rendait autant à fleur de peau ? Beaucoup trop de questionnements pour savoir comment aborder ce collègue sans qu’il n’ait la moindre once de solutions. De plus, Caerwyn n’avait pas l’habitude de faire pleurer ou même faire tout simplement craquer les autres, c’était même plutôt l’inverse. Trop bon, trop con, comme il se disait. C’était pourquoi il était autant pris au dépourvu face à cette scène. Il aurait peut-être également dû lui parler de sa relation parfaitement amical avec Fergal, mais était-ce le bon moment ? Cela lui permettrait certainement de mettre les choses à plat, puisqu’il semblait particulièrement sensible au sujet du directeur. Mais là n’était guère le moment. Septimus avait besoin de se calmer encore et de recouvrer ses esprits. Caerwyn resta patiemment à côté de lui et nota un banc non loin d’eux. Il posa sa main tout aussi prudemment sur l’avant-bras de son collègue et le guida tout aussi doucement vers le siège, comme si le concierge avait été un animal sauvage et surtout fragile. Ne sachant plus trop où se mettre, Caerwyn s’assit à côté de lui et posa finalement ses mains sur ses propres cuisses, regardant d’un air toujours inquiet Septimus, lissant même machinalement et nerveusement les plis de son pantalon.

— Je suis sincèrement confus, je ne voulais vraiment pas vous importuner de la sorte…

Il regarda quelques élèves passer au loin, se dirigeant vers la Grande Salle pour y prendre le petit déjeuner. Étrangement le fait de s’être assis semblait les avoir rendus plus discrets. Il resta silencieux pour le moment mais posa délicatement le paquet de mouchoirs entre eux, invitant Septimus à se servir autant qu’il en aurait besoin.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyLun 5 Fév - 11:55

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ La terreur le clouait au sol comme un insecte impuissant sous l’œil scrutateur d’un entomologiste impitoyable. Septimus avait rendu les armes avant même d’avoir dégainé la sienne, saisi à la gorge par un traumatisme ancré dans sa chair au fer rouge. La moindre forme d’autorité froide assortie de colère provoquait toujours l’infusion lente et cruelle de cette peur intestine, enfonçant ses doigts froids dans ses entrailles tremblantes sans se soucier de la logique ou des nuances de la situation. Elle agissait comme un venin paralysant, diffusé pernicieusement dans ses veines soudain glacées ; le rendait sourd et aveugle au monde qui l’entourait, quand bien même il était bien intentionné. Et c’était le cas de Caerwyn, dont l’attitude changea du tout au tout en constatant l’état de son collègue effondré. La stupeur laissa d’abord quelques secondes filer le silence de sanglots tricotés par un corps tremblant, puis une main hésitante se tendit vers le concierge ; aussitôt, celui-ci se tendit davantage et se recroquevilla encore plus, comme si Bevans avait l’intention de le frapper ou de punir sa réaction. Se ravisant, le professeur opta pour un ton pétri de douceur – l’air sincèrement désolé. “Pardon pour quoi ? Vous n’avez rien fait de mal…” Un instant, il fouilla dans ses poches pour proposer un mouchoir à Veturia. Incapable de répondre, trop enfoncé dans son intériorité embrouillée par la tempête qui faisait rage dans son crâne douloureux, il tendit toutefois une main tremblante pour s’en saisir, le coude raide.
‎‎  ‎ Dans un geste saccadé et difficile, il s’essuya maladroitement le visage – encore hoquetant de l’impression glaçante d’avoir à nouveau quinze ans et une chaîne autour du cou. “C’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas dû m’emporter comme cela. C’était immature” ajouta son interlocuteur, avant de jeter un œil alentour. Septimus aurait voulu répondre que son propre comportement n’était pas très mature non plus, mais il éprouvait d’immenses difficultés à réfréner ses sanglots et à tamponner un pauvre mouchoir sur sa face chiffonnée, alors parler… Bevans reporta son attention sur sa silhouette tremblante, vraisemblablement contrarié par la curiosité adolescente, puis posa une paume précautionneuse sur l’épaule agitée de soubresauts. Immédiatement, Veturia sursauta et se raidit, la respiration presque coupée par le contact inattendu, mais déglutir fut tout ce qu’il était capable de faire. “Écoutez Septimus – je peux vous appeler Septimus ? – j’ignore quel lien vous avez avec Fergal mais je peux vous assurer qu’il n’a jamais été en danger.” Les efforts manifestes du nouvel arrivant pour l’apaiser le touchèrent indéniablement, mais il n’eut pas le temps de rassembler son énergie filante pour répliquer, car il reprenait la parole : “Il est vrai que j’ai manqué de prudence lorsque j’ai jeté ma boule de neige. J’aurais dû faire plus attention.” Un hochement de tête raide lui répondit, acquiescement timide et pénible qui appréciait surtout l’effort plutôt que la reconnaissance du tort. “M-Merci.” Balbutiement ténu qu’il eut toutes les peines du monde à émettre, mais qui n’en demeurait pas moins sincère ; contenant toutes les paroles demeurées coincées dans le nœud de cette satanée gorge traîtresse. Sa voix était rauque, granuleuse et si abîmée par le choc qu’il en manifestait des difficultés d’élocution déconcertantes.
‎‎  ‎ Compatissant, Caerwyn pressa l’épaule qu’il tenait jusqu’ici – faisant se raidir davantage son collègue apeuré. Septimus capta du coin d’un œil fuyant un sourire encourageant. ‎“Je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? Voulez-vous venir boire un thé dans mon bureau ? Ou parler un peu ?” À nouveau, un simple hochement de tête raide lui répondit. “T-Thé” marmonna-t-il d’une voix chevrotante, suffisamment éloignée des pleurs à présent pour que son collègue prenne conscience que son état était davantage psychiatrique qu’émotionnel. Émettre plus de deux syllabes lui paraissait insurmontable pour le moment. Confusément, il s’était mis à déchiqueter le mouchoir mouillé en minuscules confettis pour canaliser l’énergie chaotique que son corps renfermait. Les yeux toujours rivés au sol, Septimus paraissait incapable de prendre la moindre décision autonome ; pas même de s’extraire seul de cette crise impromptue. Prenant l’initiative, Bevans posa une main légère sur son avant-bras afin de le guider vers un banc à l’écart ; cette fois, Veturia se laissa faire comme une poupée de chiffon, quoique ses pas se révélèrent saccadés comme ceux d’un automate.
‎‎  ‎ Vraisemblablement conscient que le concierge avait besoin d’un temps de calme pour reprendre ses esprits et sortir de cet état quasi-mutique, le nouveau directeur de Serdaigle s’assit sur le banc en s’excusant tandis que son collègue s’y échouait lourdement. Face au silence qui lui répondit, il posa un paquet de mouchoir entre eux – lui laissant de l’espace et du silence pour ramener ses jambes contre lui et se balancer légèrement d’avant en arrière afin de juguler la panique dont les lambeaux peinaient encore à s’extraire de son cerveau. Septimus posa son front, lourd comme s’il était lesté d’un fer, contre ses genoux cagneux et ferma les yeux en espérant pouvoir faire suffisamment abstraction de son environnement pour se calmer. Les mouchoirs, finalement, servirent davantage à apaiser son besoin de tordre et de manipuler nerveusement quelque chose plutôt qu’à essuyer ses larmes désormais taries.
‎‎  ‎ Veturia ignorait combien de temps il s’écoula entre le moment où ils s’étaient assis et celui où il posa son menton pointu sur ses genoux dans un reniflement pour reprendre enfin la parole. Son regard trop clair était fixé sur un point lointain du décorum. “J-Je suis navré…” Mortifié, aussi, au fond, d’avoir implosé en public. C’était la première fois que cela lui arrivait sans qu’il puisse se réfugier dans l’intimité d’un couloir dérobé. “Je… Je voudrais bien un thé…” Sa voix demeurait effritée, enrouée comme s’il sortait d’un état maladif – ce qui était, de fait, le cas. Il voulait simplement s’enfuir d’ici, retrouver le calme et le réconfort de sa boisson préférée ; et l’opportunité de s’expliquer de cet embarrassant incident.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyLun 5 Fév - 19:26

The heart of a Cold War
Le pauvre Septimus semblait bien mal en point nerveusement. Caerwyn l’avait bien senti se raidir brusquement lorsqu’il avait posé sa paume sur son épaule. En réalité, il s’était douté que son collègue ne devait pas être très friand des contacts physiques, c’était pourquoi il y était allé en douceur. De plus, il craignait également que les jambes du concierge ne décident de s’affaisser sans raison. Il tremblait de manière si erratique qu’il n’était pas à négliger une potentielle chute. Pourtant, si les muscles de l’épaule de Septimus s’étaient contractés nerveusement, il n’avait pas chassé cette main qui n’était rien d’autre que réconfortante. Cela était plutôt positif, aux yeux de Caerwyn. La potentielle aversion à son égard qui semblait l’avoir animé jusqu’ici n’était peut-être pas si vive. De même que ses paroles qu’il voulait rassurantes. S’il n’avait pas beaucoup de réponse, les hochements de tête de Septimus et son petit merci inaudible furent considérées comme un progrès pour Caerwyn qui tentait désespérément de rattraper sa bêtise. Car plus les larmes du concierge coulaient sur son visage, plus les épaules du nouveau professeur de potions étaient alourdies par la culpabilité. Quel abruti il avait été de s’emporter ainsi pour quelque chose d’aussi futile.

Il voyait bien que quelque chose « n’allait pas » avec Septimus, à le voir déchirer nerveusement le mouchoir qu’il lui avait donné – en espérant que le concierge ne s’imagine pas tordre le coup du Gallois de cette façon. Une réaction si brusque, si soudaine et si extrême cachait quelque chose. Un mal-être, un traumatisme passé ravivé par quelques mots malencontreux, peut-être même un trouble quelconque ou bien un peu des trois. Peu importe. Caerwyn avait perturbé Septimus au point de le faire rentrer dans ce qui s’apparentait le plus à une crise et il s’en voudrait longuement, très longuement pour cela. Une fois tous deux assis sur le banc, le nouvel arrivant à Poudlard resta silencieux, laissant à son collègue le temps de recouvrer ses esprits. Le brusquer plus ne l’aiderait absolument pas, le simple contact de sa paume n’ayant pas vraiment été efficace. Il ne sut combien de temps ils restèrent là, silencieux, mais il s’en moquait en réalité. La seule chose qui le préoccupait était de savoir si les séquelles de Septimus n’étaient pas trop profondes et qu’il n’avait pas réveillé quelque chose de bien trop douloureux à supporter pour lui. Cette situation le peinait énormément en plus de le couvrir d’une honte coupable. Quel idiot il était, vraiment.

Tandis que le concierge se balançait doucement d’avant en arrière, complètement recroquevillé sur lui-même, Caerwyn continuait de regarder les alentours pensivement. Plus le temps passait, plus il se convainquait qu’il était probablement un monstre ignoble d’avoir autant passer ses nerfs quelque peu à vifs sur un homme qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Machinalement, il passa une main dans sa barbe indisciplinée et vit du coin de l’œil Septimus tordre le paquet de mouchoirs qu’il lui avait donné. Il eut alors une idée et repensa à la balle en mousse molle qui devait traîner quelque part dans ses affaires. Cela pourrait s’avérer plus efficace qu’un paquet de Kleenex entamé. La voix timorée de Septimus se fit entendre à nouveau et Caerwyn osa poser son regard sur lui à nouveau. Non pas qu’il était trop gêné pour regarder un trentenaire subir ses émotions, mais il ne voulait pas donner l’impression de l’épier de manière indiscrète. Il était alors parti du principe que s’il parvenait à peu près à parler, le visage à nouveau à l’air libre, c’était que le gros de la crise était en train de passer. Caerwyn hocha de la tête lorsque Septimus réaffirma son envie d’un thé.

— Avec plaisir. Est-ce que vous voulez venir dans mon bureau ? Nous serions plus au calme et il n’est pas très loin.

Avec un sourire doux, il se leva lentement et tendit une main dans la direction des cachots, l’invitant à venir, guidant la marche à suivre. Il était encore tôt dans cette matinée de weekend, par chances les élèves n’étaient pas encore très nombreux mais ils n’allaient certainement pas tarder à affluer de manière plus conséquente dans les prochaines minutes. Caerwyn ne connaissait pas suffisamment Septimus pour l’appréhender comme il se devait, mais il était à peu près sûr que la surexposition aux yeux de dizaines d’adolescents curieux était bien la dernière chose dont il avait besoin. Et pour Caerwyn aussi d’ailleurs. Ils prirent leur temps pour avancer, les jambes certainement flagellantes du concierge ayant probablement du mal à le porter convenablement. Le professeur de potions restait non loin, toujours craintif d’une chute inopinée. Il se faisait peut-être des montagnes pour pas grand-chose, Septimus n’étant pas handicapé non plus mais il avait cette responsabilité de veiller sur lui jusqu’à ce qu’il aille mieux. Tout ceci était purement de sa faute après tout. Lors du court trajet, Caerwyn n’essaya pas d’engager une conversation insipide et inutile. Il préféra laisser son collègue dans le calme. Ils discuteraient quand il serait en état.

Ils arrivèrent alors dans les cachots, traversèrent la salle de cours et se rendirent dans son bureau. Il lui tira une chaise et l’invita à s’asseoir avec un sourire franc, amical et chaleureux, nullement triste ou le prenant en pitié. Il se devait de le remettre sur pied et non pas le traiter comme une sorte d’attardé fragile qu’il fallait absolument prendre en compassion hypocrite. Septimus semblait déjà suffisamment mal, il n’avait non plus à se sentir la cible d’une bienséance apitoyée. Caerwyn se sentait coupable oui, parce qu’il avait mal réagi face à quelqu’un qui n’avait pas eu besoin de cela, rien de plus. Il s’occupa alors de faire chauffer l’eau, n’utilisant nullement la magie pour cela, préférant le faire bien manuellement. Utiliser sa baguette pour des choses aussi triviales était une habitude qu’il n’avait jamais prise. Puis, pendant que le contenu de bouilloire entrait lentement en ébullition, il entreprit de chercher la fameuse balle dont il avait pensé plus tôt. En tirant un tiroir, il finit par la trouver et posa l’objet en mousse molle d’un rose vif ridicule devant Septimus.

— Je ne sais pas si cela vous intéresse, mais je sais que cela m’occupe bien les mains quand je suis nerveux.

Évidemment, cela n’était en rien comparable à ce qu’était en train de subir le concierge mais il voulait réellement l’aider à retrouver contenance. Il prit alors deux tasses qu’il posa sur un plateau et posa tout le nécessaire à thé sur le bureau devant Septimus.

— Je vous ai mis plusieurs feuilles à votre disposition. Je ne sais pas comment vous l’aimez, je préfère que vous le fassiez à votre goût.

Il s’assit alors à son fauteuil avec sa propre tasse et ajouta :

— S’il n’était pas si tôt, je vous aurai proposé quelque chose de plus fort. Voyez-vous, je suis bien meilleur mixologue que je ne suis expert en thé !

Il avait dit cette dernière phrase avec un accent de bourgeois anglais forcé et parodique. Il eut un sourire rieur. Peut-être que l’humour, même d’une qualité douteuse, pourrait apaiser Septimus.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyMar 6 Fév - 20:02

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ Détonant avec l’attitude très directe qu’il avait arborée jusque-là, Caerwyn fit preuve d’une étonnante délicatesse avec le pauvre homme en crise. Il ne chercha pas à imposer son contact ou sa proximité, préférant laissant le concierge s’apaiser à sa manière sans même lui jeter des regards interloqués par ses manières plus qu’étranges. Pourtant, il y avait de quoi surprendre – et même inquiéter. Nulle remarque ne lui fut cependant adressée, pas davantage que des mouvements pressés pour lui indiquer de reprendre ses esprits afin de se soustraire à la vue des autres dans un couloir dérobé ; peut-être était-il finalement encore trop habitué à la façon dont ses parents l’avaient traité toute sa vie pour partir du principe que tout le monde agirait de cette manière lorsqu’il s’effondrait. Quoi qu’il en soit, Bevans patienta sagement que Septimus reprenne la parole avant de reporter à nouveau son attention sur lui ; l’air prudent, les yeux presque timides. Rien à voir avec l’homme qui lui avait coupé la route quelques instants plus tôt !
‎‎  ‎ Après sa demande timide de thé, le nouveau professeur acquiesça et lui proposa avec affabilité de s’installer dans son bureau, qui n’était pas très éloigné. Une pauvre syllabe yoyotante s’échappa des lèvres séchées par le sel du concierge mal en point, mais du moins était-ce tout ce qu’il fallait pour manifester son accord. Arborant désormais cette attitude très douce qui désarmait le cadet, l’aîné se releva et l’invita à le suivre d’une main – pas de contact, pas de proximité non nécessaire. Inutile de souligner que le soulagement s’étalait en lettres capitales sur le visage pâle de Veturia. À pas lents et précautionneux, ils quittèrent le vaste hall bientôt envahi d’élèves ensommeillés, se dirigeant vers les cachots comme ils le pouvaient ; ou plutôt, comme il le pouvait, car seul Septimus peinait à avancer à un bon rythme. Ses jambes lui semblaient à peu près aussi solides que du coton et ses yeux le piquaient, gonflés et encore marqués de sa dernière insomnie. Si la présence nocturne de Fergal le réconfortait et lui offrait parfois du répit, ses cauchemars n’en avaient pas disparu pour autant.
‎‎  ‎ Le concierge éprouva une sincère reconnaissance envers le directeur de Serdaigle, qui ne cherchait pas à lui tirer les vers du nez et ne lui imposait d’ailleurs aucune conversation difficile à soutenir – pas même de monologue trop dense pour son esprit palpitant de cette douleur caractéristique venue avec la fin de la tempête intérieure. Ce calme bienvenu et la pénombre, ainsi que la fraîcheur qui régnaient dans les sous-sols du château, apportèrent un apaisement certain à Septimus, qui essuyait silencieusement son visage chiffonné du revers de sa manche tandis qu’ils pénétraient dans la salle dédiée aux potions. Ses yeux curieux se promenèrent distraitement sur la décoration des lieux, qui n’avaient plus rien en commun avec les goûts de son précédent occupant. Il n’eut toutefois pas le loisir de s’y attarder, car ils s’engouffraient déjà dans le bureau.
‎‎  ‎ Prévenant, Caerwyn tira une chaise pour la lui proposer et il s’y installa d’un air gêné, pas très à l’aise à l’idée d’un tête-à-tête. Cela étant, il avait besoin de se remettre les idées en place et un bon thé ferait largement l’affaire. Thé qui d’ailleurs bouillit bientôt sous la surveillance du maître des lieux. La face de ce dernier s’éclaira soudain et il fouilla dans un tiroir pour poser devant son invité une balle en mousse rose qui avait l’air d’avoir déjà servi. Surpris, Septimus releva un regard pâle vers le professeur souriant tranquillement – il se sentait tout à la fois déstabilisé par l’attention et par la pensée qu’il devait lui aussi utiliser des stimtoys pour se tranquilliser. “Je ne sais pas si cela vous intéresse, mais je sais que cela m’occupe bien les mains quand je suis nerveux.” L’idée que Bevans soit quelqu’un d’anxieux lui paraissait absurde après son entrée en scène plus que franche, mais cette balle était pourtant bien entre ses paumes moites, désormais ; preuve qu’il en avait l’utilité. Ses longs doigts calleux se refermèrent sur elle, la maltraitant immédiatement avec un certain plaisir. “Merci.” Remerciement ténu, lâché d’une petite voix intimidée – encore un peu éraillée. “J’adore le rose” commenta-t-il sur un ton neutre, avant de se mordre les lèvres. Son cerveau n’avait plus aucun filtre, épuisé par la vague qui l’avait laissé à vif. C’était la porte ouverte à tous ses commentaires inutiles et absurdes, mais, eh bien… Il n’y pouvait rien. Du moins, il pouvait toujours tenter de rectifier légèrement le tir à côté de la plaque. “C’est gentil” ajouta-t-il avec une inflexion étonnée pour laquelle il se serait giflé. “Vous n’avez pas l’air d’être… quelqu’un de nerveux” choisit-il finalement de faire remarquer.
‎‎  ‎ Caerwyn déposa un nécessaire à thé près du concierge occupé à torturer sans pitié la petite sphère molle, lui faisant baisser les yeux sur la vaisselle qui recouvrait le plateau et les feuilles mises à sa disposition près de la tasse qui lui était vraisemblablement destinée. “Je vous ai mis plusieurs feuilles à votre disposition. Je ne sais pas comment vous l’aimez, je préfère que vous le fassiez à votre goût.” “Oh… Merci.” Encore un remerciement à mi-voix, qu’il ponctua de quelques gestes maladroits pour garnir l’infuseur avant de reprendre précipitamment la balle pour calmer l’anxiété qui montait en sentant l’attention de Bevans sur lui une fois qu’il se fut assis à son tour avec sa tasse fumante. “S’il n’était pas si tôt, je vous aurais proposé quelque chose de plus fort. Voyez-vous, je suis bien meilleur mixologue que je ne suis expert en thé !” La dernière phrase était prononcée avec un accent snob qui arracha un maigre sourire au sang-pur. D’ordinaire, l’humour le déridait sans peine, mais la brutale incursion de sa crise et le calme qui avait suivi lui avaient brutalement remis les pendules à l’heure ; à présent, son emportement et son comportement vis-à-vis du nouveau venu dans l’équipe lui paraissaient nettement démesurés – d’autant plus qu’il s’était excusé.
‎‎  ‎ Se raclant la gorge pour rappeler sa voix éraillée à lui, Septimus enfonça ses ongles dans la balle qu’il malaxait nerveusement et baissa les yeux sur sa tasse fumante, penaud. “Je vous présente mes plus plates excuses pour mon comportement, je ne sais pas pourquoi je me suis autant emporté…” Oh, bien sûr qu’il en avait vaguement conscience – quelque part, dans un coin obscur de son esprit embrouillé. Fergal était devenu une corde aussi sensible que ses petits protégés à poils, désormais. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il s’enquit un peu abruptement, après un instant : “J’ignorais que vous vous connaissiez. Avec Fergal. Comment vous êtes-vous rencontrés ?” Il n’était plus sur la défensive, mais la perspective de la réponse lui nouait tout de même la gorge lorsque les pensées irrationnelles, peuplées d’angoisses sourdes, vinrent rôder encore aux abords de sa conscience fatiguée. C’était autant une façon pour le trentenaire agité d’en apprendre davantage sur son nouveau collègue que de quérir une réponse susceptible de faire taire la rumeur sournoise qui grondait dans son crâne.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyMar 6 Fév - 23:06

The heart of a Cold War
Caerwyn notait du progrès encourageant dans la sortie de crise de Septimus. Les tremblements de ce dernier semblaient moins violents et ses pas semblaient être de plus en plus équilibrés, foulées après foulées. Il fut soulagé également qu’il ait accepté de le suivre. Après leur différent, il aurait pu s’attendre à plus de réticence de la part du concierge. Peut-être était-il trop mal en point pour le lui refuser mais pour une fois, ce n’était pas bien grave. Caerwyn n’avait nullement l’intention de l’emmener dans un traquenard. Juste le calme humide de son cachot de potions qu’il n’avait pas encore eu le temps d’aménager à sa façon. Tant mieux d’ailleurs, parce qu’il savait que cela pouvait vite dégénérer en un fouillis informe de piles en tout genre. Pour l’instant, chaque chose avait sa place et sa place avait sa chose. Sur les murs de la salle de cours étaient rangés une monticule de fioles bien rangées dans l’ordre alphabétique, les chaudrons et autres instruments soigneusement rangés dans un coin. Le bureau personnel dont ils avaient passé la porte était à peu près de la même sorte : fonctionnel, sobre et impersonnel. Des parchemins étaient classés çà et là sur des étagères en bois, concernant certainement Poudlard et ses élèves, ainsi que des formulaires de commandes pour les potions, etc. Le nouveau professeur de potions n’avait pas encore pris possession des lieux, préférant rester dans l’utile pour le moment.

Il fut satisfait de constater que Septimus avait accepté la petite balle rose et rapidement, celui-ci se mit à la triturer entre ses doigts. Ce n’était pas grand-chose, mais cela permettait néanmoins d’évacuer une partie de son anxiété par les mains. Cela démêlait également les nœuds que l’on pouvait se faire au cerveau. Du moins, c’était l’impression que cela donnait à Caerwyn, qui était plutôt amusé de s’apercevoir que même la couleur de la balle convenait à son collègue. Ce n’était que pure coïncidence mais c’était le genre de petit détail, de petit signe du destin qui pouvait réchauffer un cœur en perdition. Nouveau signe que Septimus commençait à aller mieux fut sa remarque sur le caractère nerveux de Caerwyn. Il tentait un dialogue. Le nouveau professeur eut une moue, peu d’accord avec la remarque inoffensive de son collègue. Sa saute brusque d’humeur prouvait un sang plutôt chaud et enclin à partir au quart de tour. S’il avait voulu crever l’abcès avec le concierge, il avait échoué à être suffisamment diplomate. De plus, il y avait le lieu, Poudlard, dont il ne sentait pas de connexion particulière, le fait qu’il soit dans un poste avec beaucoup de responsabilités et aucune expérience. Il se trouvait bien idiot, car c’était lui-même qui avait fait la démarche pour atterrir ici. Néanmoins, il était plutôt rassuré de constater que cela ne semblait se voir tant que cela, finalement.

— Et pourtant...

Il ne préféra ne rien dire de plus, se contentant de sourire poliment. Cela ne servait à rien de se lamenter sur son stress risible alors que son interlocuteur venait littéralement d’être la proie d’une violente crise d’anxiété qui ne devait pas être sa première. Ils en reparleraient un autre jour, quand Septimus serait plus disposé, s’il le souhaitait. En attendant, c’était lui qui avait besoin de malaxer énergétiquement la balle rose entre ses doigts. Même la plaisanterie du directeur de Serdaigle était parvenue à arracher un sourire, discret certes mais encourageant. Caerwyn le laissa faire son thé tranquillement, ne voulant pas le brusquer le moins du monde. Il n’était absolument pas pressé après tout. Il lui donnerait tout le temps qu’il faudra et Septimus parlerait quand il serait prêt. Et cela arriva finalement plus rapidement que le nouveau professeur de potions ne l’aurait cru. En effet, le concierge commença à s’excuser de sa vive réaction concernant Fergal. Caerwyn préféra l’arrêter en levant une main et en secouant la tête.

— Pas besoin de s’excuser, j’ai été bien trop frontal. Je me suis entêté à ne pas vouloir comprendre votre point de vue. Il est normal de s’énerver face à cela.

Finalement, d’un ton plus brut, comme dit dans un souffle, une parole allant plus vite qu’une pensée, Septimus demanda d’où Caerwyn connaissait Fergal. Là était certainement l’opportunité de raconter l’origine de leur malentendu. Alors d’un ton posé, il dit :

— Cela fait plusieurs années maintenant que nous avons l’habitude de nous croiser dans des festivals de métal. On avait sympathisé à l’époque autour de quelques bières et les pogos en plein mois de juin sont un peu devenus nos rendez-vous annuels. Nous avons appris que récemment que nous étions des sorciers tous les deux.

Il sourit en se remémorant certaines fosses particulièrement agitées.

— D’où le fait qu’une simple boule de neige ne lui aurait pas fait peur.

Il marqua une pause et rajouta rapidement, comme s’il craignait une nouvelle mésentente :

— Après il est vrai qu’un caillou aurait pu le blesser, je ne le nie pas !

Septimus était venu à se calmer, ce n’était pas le moment de repartir sur un énorme quiproquo où chacun des deux tiendraient fidèlement ses positions respectives. Il hésita à lui demander la nature de sa relation avec Fergal, se demandant si cela n’était pas trop indiscret. Mais peut-être que parler ferait du bien au concierge, lui permettant de se concentrer sur autre chose, notamment un sujet qui lui plaisait et le réconfortait. Caerwyn avait noté qu’il appréciait la couleur rose mais cela n’était peut-être pas le plus pertinent pour entamer une conversation durable. Il fit tourner machinalement la cuillère dans sa tasse afin de bien mélanger l’infusion.

— Et vous ? Vous connaissez Fergal depuis longtemps également ? Vous n’avez pas à me répondre si vous jugez cela trop indiscret.

Tant pis, il fallait bien tenter quelque chose. De manière bien moins frontale et cavalière que précédemment cependant. S’il avait un peu eu l’impression de prendre au piège Septimus dans le hall d’entrée, là, il lui laissait l’opportunité de rester silencieux ou de bavarder sur leur directeur et visiblement ami commun. Pour rien au monde, il ne voulait mettre à nouveau le concierge mal à l’aise. Cependant, en connaître un peu plus sur son collègue lui permettrait de mieux anticiper chaque conversation, de mieux savoir l’aborder. Il était pourtant satisfait qu’un semblant de dialogue soit parvenu à s’installer, ce qui n’était pas bien parti au départ. Mais chacun était parvenu à s’excuser, il n’y avait pas de raison que cela puisse mal se passer à nouveau. Septimus n’avait pas l’air d’un mauvais bougre. Il semblait juste traîner quelque chose en plus d’une potentielle insécurité. Et Caerwyn aurait été très mal placé pour le juger sur un sentiment pareil.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyVen 9 Fév - 10:40

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ La moue qu’étira son collègue indiqua à Septimus qu’il était en désaccord avec sa remarque. “Et pourtant…” Un sourire aimable acheva sa phrase, qu’il choisit de ne pas compléter. Si cette information déstabilisait le cadet des deux hommes, elle éclairait également la situation ; à la lumière de cette précision, son attitude revêtait un sens nouveau – familier. Finalement, le professeur ne maîtrisait peut-être pas davantage que lui cette altercation inattendue. Sans doute, même, n’avait-il pas agi comme il l’avait prévu ; du moins son comportement ne paraissait-il plus motivé par une personnalité agressive, mais par une incertitude intimement liée à l’anxiété dont il souffrait selon ses dires. Paradoxalement, Veturia se sentit tout autant rassuré que dépité par cette nouvelle perspective. Rassuré parce qu’il s’agissait d’un élément qu’il comprenait plus que bien, mais dépité parce qu’il se trouvait d’autant plus ridicule d’avoir agi de la sorte.
‎‎  ‎ Aussi le maître des potions n’eut-il pas à attendre bien longtemps pour entendre des excuses de sa bouche. Contre toute attente, le propriétaire des lieux dressa une main apaisante tout en dessinant un signe de dénégation du chef. “Pas besoin de s’excuser, j’ai été bien trop frontal. Je me suis entêté à ne pas vouloir comprendre votre point de vue. Il est normal de s’énerver face à cela.” À nouveau démuni, Septimus se mit à malaxer plus fort et plus rapidement la petite balle rose en fronçant les sourcils ; bouche entrouverte sur une objection qui tarda à venir. “J’étais tout aussi entêté de mon côté…” Un petit sourire, aussi timide que navré, étira ses lèvres tiraillées par le sel. “Alors, disons que nous sommes tous les deux désolés.” Cela lui paraissait plus juste, étant donné les circonstances. Après tout, c’était Caerwyn qui venait tout juste d’arriver ; il n’avait guère eu le temps de prendre ses marques avant que l’un de ses collègues ne le prenne en grippe sans raison apparente. À sa place, le concierge aurait sans doute été paniqué. Et à sa place, il l’avait été pas plus tard qu’en mai dernier.
‎‎  ‎ Évidemment, il ne put s’empêcher de mettre Fergal sur le tapis ; pressé d’éclaircir ce point d’ombre qui lui tordait les entrailles depuis le moment où son compagnon était apparu dans la conversation. Sans se faire prier, Bevans exposa d’une voix neutre la nature de leur relation et les circonstances de leur rencontre, expliquant par la même occasion sa remarque sur la boule de neige – avant d’ajouter précipitamment qu’il ne niait pas qu’un caillou aurait pu le blesser. Un petit rire embarrassé échappa à Septimus, dont les pommettes se colorèrent de honte. S’était-il donc montré si extrême que le désormais directeur de Serdaigle se sente obligé de préciser qu’il ne remettait pas en doute sa parole ? Au moins, ses épaules s’étaient nettement détendues à l’écoute de cette anecdote somme toute triviale. Une rencontre durant un festival de metal, voilà qui ressemblait bien à Fergal… Et c’était suffisamment secondaire pour expliquer qu’il ne lui en ait pas parlé. Le poids qui lestait son estomac s’allégea nettement, alors que ses commissures se relevaient en sourire gêné. “Je vois. Encore une fois, je suis désolé de m’être emporté, ce n’est pas dans mes habitudes…” Fallait-dire qu’il n’était pas non plus dans ses habitudes de côtoyer un homme qui le rendait si heureux ? S’il éprouvait de la honte pour se laisser consumer si stupidement par la jalousie, la raison primale voulait qu’il défende férocement ce qu’il avait si peur de perdre.
‎‎  ‎ L’air un peu ailleurs, Caerwyn touillait son thé ; plongé dans une réflexion inaccessible à son invité. “Et vous ?” s’enquit-il enfin. “Vous connaissez Fergal depuis longtemps également ? Vous n’avez pas à me répondre si vous jugez cela trop indiscret.” Septimus appréciait la délicatesse nouvelle de son collègue, mais il ne pouvait pas ignorer qu’elle était auréolée d’une prudence qu’il avait involontairement provoquée en cédant à ses angoisses. Aussi sentait-il quelque part qu’il lui devait au moins une esquisse d’explication à son comportement. Se mordillant les lèvres, il finit par répondre : “Depuis mai dernier. Lorsque je suis arrivé pour prendre mes fonctions.” Délaissant la balle en dépit de ses muscles encore raidis, il porta sa tasse à sa bouche sensible ; prenant garde à ne pas se brûler. Une fois sa gorgée lentement déglutie, il reposa la vaisselle et reprit la petite sphère pour canaliser cette énergie chaotique qui n’avait pas totalement disparu pour le moment. “Ça n’a pas très bien commencé, entre nous” admit-il avec un sourire un peu amusé, le regard perdu dans ses souvenirs. “J’ai… volontairement omis que j’avais perdu mes pouvoirs” grimaça-t-il en jetant un œil furtif à la réaction de Caerwyn. “Mais j’avais peur qu’on me refuse le poste – et j’en avais besoin, cruellement besoin.” Soupir agacé par ses propres stupidités passées. “Évidemment, ça n’a pas plu à Ferg.” Sans vraiment en prendre conscience, il se laissa aller à une certaine familiarité ; à présent nettement plus à l’aise, moins vulnérable aussi. “Mais il s’est montré très… prévenant, malgré la situation. De fil en aiguille – de façon un peu inattendue, il faut admettre” ajouta-t-il avec un petit rire, “nous nous sommes beaucoup rapprochés.” Avait-il vraiment besoin d’en dire plus ? La tendresse qui infusait dans ses mots parlait suffisamment pour lui – tout comme le petit sourire rêveur qui ourlait tranquillement ses lèvres. Fergal était la lumière qui palpitait dans sa poitrine, même lorsque toute l’obscurité du monde s’abattait sur lui.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas
Professeur C. Bevans

Professeur C. Bevans



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14928-caerwyn-bevans-my-reality-is-sweet-termineehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14933-caerwyn-a-bevans-handle-with-care#304769https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14940-caerwyn-a-bevans-les-petites-fioles-etiquetees#304853https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14936-caerwyn-a-bevans-do-not-disturb-pleasehttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14937-caerwyn-a-bevans-just-a-little-note

Arrivé(e) le : 21/01/2024
Parchemins rédigés : 484
Points : 19
Crédit : anaphore (signature)
Année : Professeur de potions et directeur de Serdaigle ⊹ 45 ans (11/05)

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus:
Epouvantard: Peut prendre plusieurs formes mais choisit surtout celle de son ex-femme
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue185/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (185/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Kryštof K. van Aken

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyVen 9 Fév - 13:23

The heart of a Cold War
La conversation avait de quoi être amusante lorsque l’on regardait les propos que les deux collègues s’étaient tenus quelques minutes auparavant. Si les noms d’oiseaux injustifiés avaient failli fuser dans tous les sens pour une histoire de boule de neige lancée sur le directeur, les voici maintenant à se confondre chacun en excuses gênées et contrites. Mais le petit sourire de Septimus élargit celui mangé de barbe de Caerwyn. Il n’y avait jamais eu de griefs entre eux, finalement. Juste un énorme malentendu qui les avait poussé tous les deux à montrer à quel point ils pouvaient être de sacrées têtes de mule. Enfin du moins pour le professeur des potions. D’un côté, il trouvait la réaction de son collègue objectivement et légèrement disproportionnée à la situation mais au vu de la très vive réaction qu’il avait eu dès que le Gallois avait perdu son sang-froid, une telle extrémité se comprenait. Il n’y avait donc aucune rancœur chez Caerwyn, incapable d’en vouloir à quelqu’un qui semblait victime de lui-même. Ce serait manquer grandement d’empathie et de compréhension. Il n’était peut-être pas le plus affable ni le plus altruiste des hommes, mais il savait reconnaître quelqu’un qui souffrait certainement bien plus que lui.

— Voilà, l’incident est clos.

Il eut un sourire bienveillant, désireux de ne plus accabler leurs deux esprits avec une broutille inutile. Ils avaient régler cela rapidement et si Caerwyn avait d’abord regretté de s’être imposé ainsi à Septimus, les pendules étaient désormais remises à l’heure et ils pouvaient repartir sur de bonnes bases de travail. Il fut également soulagé de constater que le concierge était plus souriant voire même rieur. Bien évidemment, tout restait très timoré mais cela restait extrêmement encourageant. Peut-être que la journée de Septimus ne serait pas totalement gâchée, noyée dans une anxiété forte et permanente. Caerwyn avait en effet la vive impression que son collègue pouvait faire tourner dans sa tête toutes les pensées les plus désagréables de sa journée jusqu’à l’en rendre malade. Mais il s’avançait probablement un peu trop sur ce qu’il pouvait se passer dans la tête de Septimus. Par ailleurs, ce dernier s’excusa encore une fois de sa réaction et Caerwyn secoua négativement la tête avec un sourire, lui signifiant que ce n’était rien. Le professeur de potions aurait voulu lui dire que ce n’était pas non plus dans ses habitudes de s’énerver comme ceci, mais il se rendait compte que ce n’était plus tout à fait vrai depuis qu’il était à Poudlard. Aussi, se garda-t-il bien de dire qu’il avait d’ordinaire un sang-froid. Cela semblait révolu et compromis entre ces murs.

À la grande surprise du directeur de Serdaigle, Septimus répondit volontiers sur sa relation avec Fergal. Il lui avoua que cela ne faisait pas si longtemps qu’il se trouvait à Poudlard, moins d’un an exactement et que les choses avaient mal commencé entre le directeur et lui. Caerwyn fut surpris. Fergal avait son caractère, certes, mais n’était pas du genre à se fâcher avec les gens ainsi. Puis, Septimus s’aventura un peu plus dans la confession, admettant humblement qu’il avait perdu ses pouvoirs. Le professeur de potions se souvint de la petite note qu’il avait eu de leur patron concernant l’état du concierge. En réalité, il s’en était moqué de sa première chemise, ne voyant pas en quoi cela pouvait influencer quoique ce soit sur leur travail respectif ou même la relation. Après tout, Caerwyn était certainement l’un des plus Moldus des sorciers. Mais la peine qui se faisait ressentir dans la voix de Septimus lui pinça le cœur. S’il avait pu, il lui aurait volontiers donné ses pouvoirs en échange d’un retour à une vie très classique, très banale, sans magie ni rien. Non seulement c’était impossible mais c’était également trop tard, Caerwyn ayant sciemment choisi de revenir dans cet endroit qu’il considérait comme maudit juste pour garder un œil sur ses enfants. Cependant, il espérait que la condition de Septimus puisse s’améliorer avec le temps, même s’il en doutait fortement.

Caerwyn continuait d’écouter religieusement son collègue dont un petit surnom à l’égard de Fergal lui échappa. Surpris, il resta silencieux, curieux de voir jusqu’où sa confession irait, même s’il commençait doucement à comprendre, du moins le pensait-il. Si le professeur néophyte semblait être un cancre socialement, il était plus doué pour deviner ce qu’il se tramait chez les gens dès que cela ne le concernait pas directement. Il se trompait parfois mais pourtant, les mots qui suivirent de Septimus tendirent à confirmer sa théorie. De plus, la voix tendre du concierge n’aida pas à se défaire l’idée de cette relation intime que semblaient entretenir les hommes. Caerwyn eut alors un sourire doux. Cela justifiait effectivement énormément de choses. L’inquiétude disproportionnée, l’attitude défensive qui semblait sortir de nulle part… tout cela cachait une jalousie protectrice mais bien inoffensive. Le directeur de Serdaigle repensa alors à ses concerts bouillants partagés avec Fergal et s’avoua qu’il ne l’aurait jamais imaginé également de ce bord-là. Il trouvait cela touchant et se rendit compte que le couple ne s’affichait pas vraiment. C’était tout à fait normal après tout, en présence des élèves. Cela jaserait beaucoup trop. Déjà qu’il craignait déjà les bruits de couloir sur le nouveau prof plantait comme un idiot à côté du concierge qui pleurait toutes les larmes de son corps… Caerwyn sourit doucement en observant un Septimus perdu dans ses pensées bienheureuses.

— Vous n’avez pas besoin d’en dire plus, je pense avoir compris.

Il était quelque peu attendri de voir que l’amour existait toujours dans ce bas-monde. Lui n’y croyait plus depuis longtemps, désabusé, dépité par un mariage dans lequel il n’aurait jamais dû s’engager et qui s’était bien trop mal passé et achevé. Heureusement que ses deux enfants étaient dotés de magie. Jusqu’à la première manifestation de leurs pouvoirs, il avait sérieusement douté de leur paternité. C’était sûrement ce qu’il avait quelque peu réconcilié avec le monde sorcier. Ainsi, voir des gens qui semblaient simplement être heureux d’être ensemble lui réchauffait un peu le cœur – ce dont il avait bien besoin dans son cachot humide, glacial et austère.

— J’espère vraiment que vous êtes heureux. Et puis si jamais Fergal vous embête, dites-le moi et je me ferai un malin plaisir de lui faire comprendre de ne plus le faire à coup de boules de neige.

Il eut un sourire rieur et une lueur taquine dans le regard. Il se permit même de faire un clin d’œil complice. Septimus semblait suffisamment détendu pour qu’ils puissent rire de cet incident désormais. Avec un bref geste du menton, il désigna la petite balle en mousse que le concierge avait toujours dans la main.

— Gardez-la. J’espère que vous en aurez pas trop besoin cependant.

Il but une gorgée de son thé et eut alors un profond soupir pensif, voire mélancolique malgré son grand sourire doux.



Trapped
ANAPHORE
Revenir en haut Aller en bas
Septimus Veturia

Septimus Veturia



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14456-septimus-veturia-concierge-par-accidenthttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14459-septimus-se-jette-a-l-eau-fiche-de-relations#293630https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14460-journal-de-rp-de-septimus#293631https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14461-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293633https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14462-boite-aux-lettres-du-concierge-septimus-veturia#293634

Arrivé(e) le : 15/05/2023
Parchemins rédigés : 1083
Points : 6
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Left_bar_bleue285/2000The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty_bar_bleue  (285/2000)
Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia EmptyDim 11 Fév - 12:35

( The heart of a cold war )


‎‎  ‎ Il était curieux comme deux hommes anxieux pouvaient créer un simulacre de cataclysme sur la base de leurs angoisses respectives. Au moins, tout malentendu était à présent dissipé et Caerwyn accueillit même l’air désolé et les nouvelles excuses de son collègue avec un sourire et un air dégagé. Rassuré et plus en confiance, Septimus se laissa aller à quelques confidences – tant pour tendre la main vers le nouveau venu, en guise d’excuse, que pour tâter prudemment le terrain en étudiant sa réaction. Que cela soit le résultat de leur accrochage ou la nature du quadragénaire, il ne l’interrompit pas ; son regard ne changea pas subitement – il parut même, à la surprise de Veturia, s’attendrir. “Vous n’avez pas besoin d’en dire plus, je pense avoir compris” assura-t-il doucement, soulageant le concierge des détails plus embarrassants. Hormis à Vic, il n’avait jamais révélé tout haut la nature de la relation qu’il entretenait avec Fergal. S’il s’était complètement habitué à leur quotidien commun, en discuter avec d’autres personnes lui faisait encore tout drôle. Le cadet se contenta donc de répondre par un sourire reconnaissant, un brin embarrassé.
‎‎  ‎ Le professeur formula un souhait touchant, qui surprit suffisamment son interlocuteur pour le faire ciller, avant d’ajouter avec humour qu’il pouvait toujours le défendre contre Fergal à coups de boules de neige s’il venait à se montrer désagréable. Un petit rire échappa au concierge, dont les pommettes rosirent légèrement. “C’est très gentil, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire. Fergal est le plus adorable des hommes.” Cela sonnait mièvre, sans nul doute, mais Septimus n’en demeurait pas moins parfaitement sincère. Ses yeux trop clairs brillaient d’une tendre lueur à la simple évocation de son compagnon ; seul lui-même paraissait ignorer la nature exacte de cette “affection” qu’il vouait inconditionnellement au directeur.
‎‎  ‎ Sans vraiment en prendre conscience, Veturia avait continué de malaxer la petite balle rose entre ses doigts nerveux ; aussi fut-il presque surpris que Caerwyn la lui désigne du menton. Ses iris pâles se posèrent sur l’objet, étonnés de le trouver encore là. “Gardez-la. J’espère que vous n’en aurez pas trop besoin cependant.” Ses yeux s’écarquillèrent, l’observant un instant boire une gorgée sans rien répliquer. “Oh, mais je… C’est adorable” balbutia-t-il, hésitant. Pouvait-il vraiment refuser ce cadeau ? Objectivement, il disposait de tout le matériel suffisant dans son propre bureau ; peut-être Caerwyn n’en avait-il pas d’autre et, vraisemblablement, il y avait tout autant recours que lui. Partagé, Septimus décida alors de trancher la poire en deux : “Si jamais vous en avez besoin, vous saurez où me trouver.” À son tour, il étira un doux sourire – quoique timide –, avant de profiter de ce thé partagé aux improbables prémices chaotiques.
credit; timus (code); lux (icons)



memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty
Message(#) Sujet: Re: The Heart of a Cold War || Septimus Veturia The Heart of a Cold War || Septimus Veturia Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
The Heart of a Cold War || Septimus Veturia
Page 1 sur 1

Sauter vers: