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(#) Sujet: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Dim 14 Jan - 14:25
Moïra avait passé sa tête par ma cheminée en début de semaine pour évacuer sa fureur du jour. Si ma sœur n’était pas la personne la plus calme de la famille, elle était néanmoins rare qu’elle lave son linge sale en public, surtout s’il concernant son mari. Ou en tout cas, pas en ma présence. Cela me faisait bien trop plaisir d’abonder dans son sens. Je résistai le plus souvent à l’envie de lui suggérer un mec moins con, mais personne n’était dupe. De ce point de vue là, j’aurais toujours l’avantage sur ce cher Evrard : on peut changer de mari, pas de frère.
Le sujet de la discorde était une Lizzie survoltée malgré la présence de plus en plus récurrente de leur nourrice dans la mesure où Moïra n’était plus suffisamment mobile pour la rattraper dans ses péripéties. Par ailleurs, la naissance approchait et rien n’était prêt dans la maison, Evrard ayant bien vite oublié qu’il s’était engagé à prendre quelques congés pour faire lui-même les travaux dans la chambre du numéro deux. « Nous ne sommes pas au Danemark, je ne vais pas le faire dormir dans une boîte en carton auto-chauffante sous la bonne garde des trolls par Merlin ! »
La tradition française n’impliquait effectivement pas ce genre de choses à ma connaissance, mais tenant un tant soit peu à ma vie, j’avais évité de choisir de faire de l’humour et avait plutôt proposé mon aide. Ce n’était pas quelques meubles en bois massif – visiblement il était hors de question que ce brave homme s’abaisse à aller prendre un berceau chez ikea – qui allait me décourager. J’y passerai un week-end voilà tout. Tant que Lizzie n’était pas dans mes pattes c’était jouable. Quand j’avais annoncé mes plans, Septimus s’était immédiatement proposé pour me filer un coup de main. Je ne doutais pas un instant que Moïra saisirait l’occasion de fouiner comme du pain béni, et je ne me trompais pas vraiment. Je demandai néanmoins à mon compagnon « Tu n’as pas peur de l’orage toi, séance de bricolage en milieu hostile… » J’espérai qu’il ne s’imaginait pas une journée pleine de calme.
Nous avions transplané depuis Poudlard le samedi matin tôt, puisque comme l’avait élégamment souligné ma chère sœur, personne ne dormait jamais suffisamment longtemps dans cette foutue baraque. La nourrice avait été libérée pour le week-end, Moïra n’ayant pas besoin de bricoler, elle pourrait toujours tenter de raisonner son aînée. Je ne suis pas persuadé de la pertinence de ce choix, mais comme ce n’est pas moi qui paye, je me contente de hocher la tête alors qu’elle me salue sur le pas de la porte.
« Moïra, Septimus, et euh… » Je cherche du regard Lizzie qui surgit de sous la table du salon, un faux balais de quidditch en main. « Lizzie. » « Lizziiiiie le Lézard Ziz-zag qui évite les cognards. » « Ok, Salut Zig-Zag » dis-je en faisant une révérence amusée. Pour moi, c’est un chien saucisse dans Toy’s story mais j’imagine que je suis une vieille chose. « Dis-nous tout Moï ! » Ma sœur nous conduit dans la chambre remplie de carton et je comprends son découragement. Ce sont des triplés et j’ai loupé l’info ? C’est quoi tout ce merdier… Quand elle voit ma tête, elle envoie obligeamment Lizzie nous apporter le café et les gâteaux qu’elles ont préparé.
« Il y a une armoire que je voudrais par là, et le lit par là-bas. La commode à langer… je ne sais pas. Sous la fenêtre c’est pratique mais… c’est dangereux non ? Il suffit qu’il ou elle pousse le coffre à jouet et monte sur la commode et ouvre la fenêtre. Mais si on le met de l’autre côté, ça va être tout coincé, et il faudra tout rebouger quand on montera une bibliothèque. Et la bibliothèque ne passera pas sous la fenêtre. Et si je mets le lit sous la fenêtre il faudrait que je change les volets, j’avais dit à Evrard que les volets battants c’était pas pratique, - Moïra…. va fermer des volets battants avec trois minutes de sommeil consécutives - Moïra…. et un sortilège informulé parce que tu ne peux pas avoir un bébé et une baguette. - MOÏ ! Laisse-tomber les volets. Je ne doute pas que le bébé sera un génie dès sa venue, mais avant qu’il ne puisse pousser un coffre à jouet et ouvrir une fenêtre, même en manifestant de la magie, on a de la marge. On te met la commode sous la fenêtre et un petit colaporta, et tout ira bien. - OH j’ai oublié, j’ai commencé à peindre le mur du fond en turquoise – le pot est quelque part par là -, mais j’ai dû arrêter à cause de l’odeur de la peinture et euh, de mon incapacité à ne pas ressembler à un culbuto et avec colovaria ça fait de la merde c’est moche. Je suis fabricante de baguette, pas une putain de décoratrice d’intérieur. » Je ricane… L’appartement de ma sœur est meublé avec goût et simplicité, les seuls éléments décos un peu grandiloquents sont l’œuvre de son mari. Ma sœur aime les choses pratiques. Et ne met que peu de bonne volonté à faire les choses qui ne lui reviennent pas. On n'en serait pas là si sa tête de con d'époux avait fait son travail.
« Et y’a un endroit où on peut mettre le reste des cartons ? C’est quoi d’ailleurs ? Je te ferais bien une réponse. S’ils sont là c’est que non, on peut pas. Les cadeaux. C’est toi le champion de tétris, tu vas t’en sortir. » dit-elle d’un ton las, son attention déjà portée ailleurs. Dans un bruit de vaisselle qui ne me dit rien qui vaille, la gamine débarque avec une desserte de dînette et la porcelaine de sa mère. Un choix courageux. Je lui fais signe qu’on va s’en sortir, alors que ma nièce nous sort le petit déj : « C’est ton amoureuuuuux ? C’est pour embêter papa ? C’est rigolo, Septimus, ça commence aussi par un S ? T’as des frères et sœurs ? t’es le 7ème ? EEET Pourquoi vous avez pris une malette à outil papa dit qu’on a besoin que d’une baguette et puis… C’est quoi ta couleur préférée ? Fergi tu m’as ramené quelque chose ? »
« Bienvenue à la maison Septmis. Et merci pour les victuailles chère demoiselle. Essaie de respirer entre deux phrases, si tu ne veux pas faire fuir mon amoureux. Et même si c’est toujours un plaisir d’emmerder ton père, je te laisse le privilège de choisir toi-même tes amoureux selon ce critère. » Je jette un regard amusé à Septimus. J’espère qu’il ne regrette pas le voyage. Je l’avais prévenu. Mais c’est toujours autre chose en vrai. « Choisis-ta question, je réponds à la mienne. On a pris une malette à outils parce que Septimus, n’utilise pas de magie. Et ensuite, ton père aura quelque chose à dire sur l’outillage quand… Laisse-tomber. Demande-lui s’il utilise sa baguette ou un scalpel avec ses patients va. Et, je ne connais pas l’alphabet après la lettre S, alors c’est plus simple. Je ne t’ai rien ramené. MAIS éventuellement, si tu te tiens tranquille. VRAIMENT tranquille, genre, j’entends pas ta mère hurler une seule fois de la journée. On pourra toujours remédier à ça t’en dis quoi ? » Il va falloir travaille vite, vu la quantité de meuble, je ne vois pas bien quand caser le shopping, mais on se débrouillera. Et si Lizzie devise volubilement mais aimablement avec Septimus… Elle ne me réserve pas le même sort : « Toi, t’es pas drôle. C’est toujours tout pour le bébé. » »
La porte claque derrière elle, j’entends déjà Moïra qui râle. 8h15 ressenti 15h30 ? Je soupire : « Est-ce que je suis un oncle indigne si je dis que ce n’est pas plus mal que la porte soit fermée ? ». Lizzie la tornade est parfois épuisante, même si ce petit chaton me fait de la peine. Difficile de passer de reine de l’univers à aînée responsable. Je passe un bras autour de l’épaule de Timus et désigne le chaos qui nous attend de l’autre côté de la pièce. « Tu sais par quoi tu aimerais commencer ? On a l’embarras du choix. Je vais essayer de nous faire un peu de place.»
Je repère déjà les cartons des meubles qu'il nous faudra monter, et les déplace à l'emplacement indiqué par Moïra, en espérant qu'elle ne change pas d'avis en cours de route. Je réduis le reste des présents et les empile à la baguette.
Je reprends une grande tasse de café. Allez. Ca va le faire.
Reducio : échec = 5, le reste : réussite Locomotor barda : déplacer facilement les meubles là ils doivent être montés : 1-2-3 : lit – commode – armoire 4 : armoire – commode 5 : lit 6 : pourquoi je lance les dés
Locomotor barda : le reste des cartons : dans le hasard en fonction du reducio = ok.
Dernière édition par Fergal Armitage le Dim 14 Jan - 14:37, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13285 Points : 52 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Dim 14 Jan - 14:25
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mer 17 Jan - 15:18
( The BESTÅ of us )
Septimus n’avait pas vraiment réfléchi. Quand Fergal lui avait annoncé qu’il passerait le week-end chez sa sœur pour monter des meubles à destination de la chambre du bébé, il s’était aussitôt proposé pour donner un coup de main – rien de plus naturel, n’est-ce pas ? Toutefois, il n’avait pas tout à fait pris conscience de ce qu’impliquait cette aide si évidente qu’il offrait : rencontrer la famille de son petit ami, c’est-à-dire se retrouver dans une situation sociale inconnue et angoissante. Sur le moment, tout cela lui était apparu plutôt secondaire ; il voulait simplement mettre la main à la pâte, rien de bien complexe en soi. Mais la mise en garde de son compagnon et cette évocation du “milieu hostile” lui avaient arraché un petit rire nerveux. De toute façon, il n’allait pas retirer son aide par simple anxiété sociale, non ? Alors, il avait persisté et signé. Rencontrer Moïra et sa fille n’était qu’une question de temps, après tout. Fergal était trop proche de sa famille pour qu’elle demeure sur la ligne floue de leur relation plus longtemps. Était-ce trop tôt ou trop tard pour être présenté à la famille ? Il n’en avait aucune idée. À vrai dire, il naviguait à vue depuis que le couple s’était mis d’accord sur le sérieux de cette relation. Il devrait se contenter de calquer son attitude sur celle de son partenaire. Le matin même, il avait passé un long moment à hésiter devant la penderie ; c’était celle de Fergal, mais les mois passant, quelques vêtements de Veturia s’étaient invités sur une étagère par souci pragmatique. Puisqu’ils allaient bricoler, il n’allait pas s’encombrer avec quelque chose de trop élaboré, mais il se demandait s’il était malpoli de se présenter à sa belle-famille en bleu de travail. Est-ce qu’il était censé s’habiller comme pour un rendez-vous ? Perplexe, il avait jeté un œil discret aux vêtements mis de côté par son compagnon, pliés à côté du lavabo de la salle-de-bains tandis que la silhouette nue de Fergal se découpait sous le jet de la douche. Simple, décontracté et pratique. L’imitant par sécurité, il ne se glissa qu’ensuite dans la cabine avec son amant, enlaçant sa taille par derrière pour poser son front anxieux contre son dos massif. Son contact avait toujours su l’apaiser – enfin, quand il ne le rendait pas fou. Mais la routine avait su dissiper la tension permanente qu’il ressentait au début au toucher de sa peau ; avec elle s’était installé un sentiment de sécurité, de tendresse naturelle et de douce joie. C’était peut-être idiot, mais il aimait autant se réveiller enveloppé de sa chaleur et de son odeur que les baisers humides échangés sous la douche après leur footing matinal ou les regards amusés échangés par-dessus l’évier lorsqu’ils se brossaient les dents, l’écume aux lèvres. C’est donc un peu rassuré, mais résolument inquiet de faire une bourde qu’il glissa son bras sous celui de Fergal afin de transplaner devant la porte de sa sœur après qu’ils eurent quitté l’enceinte de l’école. Nerveusement, il se demanda une dernière fois si son choix de tee-shirt brodé de petits lapins bondissants était vraiment une bonne idée avant que la porte ne s’ouvre sur Moïra. Septimus ne prit pas conscience qu’il ne lâchait pas le bras de son partenaire, trop occupé à essayer de faire bonne impression avec un timide “Bonjour !” et un sourire tout aussi hésitant, le regard tremblant ; hésitant entre tenter de maintenir le contact visuel et le fuir à tout prix. C’est seulement lorsque son compagnon fit les présentations qu’il se rendit compte qu’il serrait toujours son bras, le relâchant afin de le laisser faire sa révérence pour sa nièce visiblement en plein jeu. Le sourire qu’il adressa à la petite fut cependant plus facile et spontané que celui qu’il avait dégainé pour sa mère. Les enfants l’avaient toujours moins impressionné. Cela étant, il se garda bien de se joindre à la conversation, se contentant de hocher la tête pour marquer son attention tandis que Moïra les conduisait dans la chambre et se lançait dans une longue diatribe que Fergal tenta d’apaiser, tandis que Lizzie était partie récupérer du café et des gâteaux. Septimus était bien trop concentré sur le bazar qui encombrait la chambre pour suivre l’intégralité de la discussion, yeux rivés sur le chaos qui lui démangeait les doigts ; il n’avait qu’une seule envie : tout ranger proprement ! Échangeant la diarrhée verbale de la mère pour celle de l’enfant, le couple reporta son attention sur Lizzie, chargée d’un plateau appétissant. Le déluge de questions de la petite fit un peu sourire le concierge, puisqu’il fallait bien lui reconnaître qu’elles étaient à la fois cocasses et justes. Mais il ne s’attendait pas à être si troublé par l’usage du terme “amoureux”, repris sans moufter par son compagnon, auquel il jeta un regard furtif ; un brin inquisiteur. Bien sûr, c’était le terme utilisé par les enfants, mais enfin… Septimus était toujours en proie à ses questionnements existentiels. Évidemment qu’il aimait Fergal, mais l’aimait-il comme ça ? Ne se serait-il pas rendu compte d’une différence dans sa façon de le considérer s’il s’agissait d’amour romantique ? Il n’était jamais tombé amoureux ; ignorait complètement l’effet que c’était censé lui faire. Le cadet n’avait jamais eu ce déclic qu’il pensait ressentir, ni même cette évidence que tout le monde paraissait avoir lorsque l’amour naissait. Ce qu’il ressentait, c’était… doux et simple. Ce n’était pas ça qu’il était supposé éprouver, n’est-ce pas ? C’était plus… fort, plus puissant, plus tout, non ? Et d’un autre côté, ne se sentait-il pas déjà submergé d’affection lorsqu’ils partageaient un moment de complicité ou d’intimité ? L’amour ne serait-il donc qu’une forme de profonde affection ? Lorsque Fergal lui jeta un regard amusé, entre deux réponses aux milliers de questions de sa nièce, Septimus ne put s’empêcher de lui retourner une œillade un peu troublée. Ce n’était pas le moment de se perdre en considérations métaphysiques, de toute façon. Il se montait la tête pour si peu ! Mais… et si Fergal ne t’aime pas ? Déglutissant péniblement à cette crainte lancinante qu’il enfouit sous le tapis de ses angoisses, le concierge se concentra davantage sur l’étonnement qui avait jailli de la seconde question de la petite : “c’est pour embêter papa” ? Qu’est-ce qui était exactement censé embêter son père ? Lui, Septimus ? Pourquoi ? Parce qu’il était un homme ? Autiste ? Dénué de pouvoirs ? Concierge ? Et puis, faisait-elle référence à Siwan par la suite ? Avait-elle rencontré sa famille ? Les sourcils froncés, il se défit cependant avec plaisir de son tumulte intérieur pour répondre à son tour aux interrogations de Lizzie. “Oh, non, je n’ai pas de frère ou de sœur ! Et ma couleur préférée, c’est le violet” lança-t-il avec un clin d’œil, se rappelant sans trop de difficulté de la couleur de cette cravate qui avait fait grimacer Fergal. Malheureusement, Lizzie ne parut pas très réceptive à la proposition de son oncle de faire un peu de shopping pour la récompenser de son bon comportement. Claquant la porte dans un départ un brin dramatique, elle provoqua quelques ronchonnements maternels en écho qui firent sourire Septimus, dont le regard trouva celui de son compagnon las, soupirant déjà. “Est-ce que je suis un oncle indigne si je dis que ce n’est pas plus mal que la porte soit fermée ?” Un rire lui répondit, tandis que son cadet secouait la tête. “On peut adorer les enfants et avoir besoin de calme de temps à autre” répondit-il malicieusement, accueillant avec un plaisir évident le bras qu’il passa autour de ses épaules ; par réflexe, il pressa légèrement sa hanche contre la sienne, malgré le sentiment d’étrangeté qui naquit dans sa poitrine. Être intimes ailleurs que dans le secret des alcôves de Poudlard et de leurs chambres était toujours un peu surprenant ; le couple avait toujours veillé à rester loin des yeux indiscrets des élèves. D’un geste, Fergal désigna leur ennemi du jour. “Tu sais par quoi tu aimerais commencer ? On a l’embarras du choix. Je vais essayer de nous faire un peu de place.” Se défaisant à contrecœur du bras qui l’enlaçait, Septimus s’avança vers les cartons – bientôt soigneusement séparés par son compagnon à coups de baguette magique, plaçant astucieusement les meubles à monter en fonction des indications données par sa sœur. Finalement, le concierge soupira à son tour. “Commençons par le lit. C’est toujours le plus pénible !” Imitant son partenaire, le cadet se servit un café et prit soin de déplacer le plateau de victuailles à proximité des cartons contenant le lit à monter ; ils auraient bien besoin de piocher dedans entre deux crises de nerfs au sujet de la notice de montage incompréhensible. Accompagné de la mallette à outils éventrée en moins de deux, Veturia s’affaira à défaire les cartons de leur cible du moment, consultant la notice avec attention après s’être assis au sol avec son café d’un air pensif. En tailleur comme un écolier studieux, il ne releva les yeux que pour mettre de côté les outils dont ils auraient besoin, chassant les mèches grisonnantes qui lui étaient tombées devant les yeux. Un instant, son regard trop clair croisa celui de Fergal, auquel il sourit immédiatement ; ce n’était pas si terrible comme week-end, Septimus avait toujours aimé fabriquer des objets de ses mains – en sa compagnie, ça devenait simplement un agréable moment. Le souvenir d’une interrogation muette surgit cependant à cet instant, lui faisant étirer une moue hésitante. “Ferg… Je peux te poser quelques questions ?” Il reposa son café, tout à coup sérieux. Sans pouvoir s’en empêcher, il se mit à triturer ses mains nerveusement ; pour canaliser l’inquiétude qui fléchissait ses sourcils. “Siwan avait rencontré ta famille ?” C’était puéril de s’en soucier, mais il était évident – du portrait qu’on lui avait peint de l’ex-compagne de Fergal – qu’elle était sans doute bien plus agréable et sociable que lui. Il devait faire bien pâle figure en comparaison, lui qui était presque resté muet durant toute la conversation, incapable de savoir quoi dire ou comment se comporter. Il avait toujours éprouvé de grandes difficultés à s’insérer dans les conversations, d’autant plus lorsqu’une familiarité évidente s’en détachait, le laissant étranger à la dynamique du groupe. “Et… qu’est-ce qui embêterait le père de Lizzie ?” La dernière chose qu’il voulait, c’était de causer des problèmes à son compagnon par sa simple existence. Sans compter qu’il n’avait pas vraiment envie de le découvrir par lui-même si d’aventure il était amené à le rencontrer. Septimus n’avait jamais été bien armé face aux critiques et aux jugements.
memories turn into daydreams / become a taboo / i don't want to be afraid / the deeper that i go / it takes my breath away ⚊ bright hope never fades away
Dernière édition par Septimus Veturia le Dim 3 Mar - 9:59, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Jeu 18 Jan - 22:22
Les femmes de la maison étaient particulièrement en forme ce matin. De quoi décourager les plus vaillant, je peux sentir la nervosité de Septimus alors que Moïra et Lizzie nous engloutissent de paroles. Au moins, cela le dispense-t-il plus ou moins de faire la conversation s’il n’en a pas envie. Enfin, si Moïra est bien trop perdue dans la montagne de chose à faire, il n’en va pas de même pour ma nièce à qui attend une réponse de pied ferme. Je souris à Septimus qui s’en sort très bien, mieux que moi en tout cas qui provoque le départ précipité de la petite furie, outrée de ne pas avoir reçu d’offrande. J’avoue sans détour à Septimus que je ne suis pas mécontent de me retrouver un peu dans le silence. J’organise plutôt efficacement notre espace de travail, et dépose ma baguette dans la mallette à outils de mon compagnon. Ce sera plus simple si nous travaillons de concert, en tout cas tant qu’il ne s’agit pas de porter des meubles sans effort. Alors que Septimus prépare les outils, j’aligne tranquillement les différents types de vis pour les avoir à portée de main et bien en vue. Trop tranquillement. Septimus n’est pas vraiment du genre silencieux, ou pas si longtemps, en tout cas quand nous sommes tous les deux. Emergeant de sa tasse de café, il finit par laisser parler son inquiétude. Je suis étonnée de l’entendre évoquer Siwan. « Ma mère, ma sœur et Lizzie une fois ou deux oui, avec Moritz. Mais ce n’était pas une grande amatrice de ce genre de réunion. » Est-ce parce que Lizzie a évoqué cette histoire de lettre ? C’est une enfant, je crois qu’elle ne met pas beaucoup plus de choses derrière cette remarque que l’amusement de la coïncidence. « Tu sais, elles ne la connaissaient pas beaucoup. Tu n’as pas vraiment à t’inquiéter, elles apprendront à t’apprécier. Enfin, si après ça tu as encore envie de te retrouver dans la même pièce que les pies bavardes » dis-je en l’enlaçant tendrement et en déposant un baiser sur ses lèvres. Je prends un barreau et je commence à le fixer tout en écoutant la seconde question. Mieux vaut que j’ai les mains occupées alors qu’Evrard et ses remarques à la con surviennent dans la conversation, ce mec a le don de m’énerver même quand il n’est pas là. Je secoue la tête. Et même si l’agacement envers mon beau-frère perce dans mes paroles, je reste calme.
« Ce qui embête Evrard, c’est que moi. Je ne suis pas assez sortable pour les dîners mondains qu’il adore organisé. Je ne lui voue pas une admiration sans borne et sans limite juste parce qu’il est médecin. Il aurait eu peut être une once de mon respect s’il avait été médecin, fait semblant de commencer cette chambre. Alors j’imagine que ça l’emmerde que je ne me sois pas trouvé une gentille sorcière fortunée plutôt qu’un petit ami. Franchement c’est dommage, une si belle occasion manquée : l’ascension de concierge à Directeur, tout ça pour ne pas rentrer dans les petites cases qui lui plaisent tant. Je ne sais pas ce qu’il a pu dire à Lizzie, mais ne t’inquiètes pas : on ne s’apprécie tout simplement pas. Il sera donc sûrement trop occupé pour nous faire honneur de sa présence.» Je pose ma main sur la sienne et lui sourit : « Tu sais même s’il c’était le cas, il n’est pas stupide au point de se permettre une remarque, il sait très bien que si je suis là, ce weekend c’est qu’il n’est vraiment pas en posture de dire quoi que ce soit. Et qu’il essaye seulement d’être désagréable avec toi…» Dans la mesure où il laisse ma petite sœur en pleine galère, je lui déconseille vivement de s’attaquer aussi à mon compagnon, je saurais lui dire tout le bien que je pense de lui, sans m’embarrasser de piques passives-agressives. Mais moi, j’aurais la délicatesse de ne pas le faire devant ma nièce.
« Ne t’en fais pas. Ta couleur préférée c’est le violet, tu as des lapins, et tu sais monter des meubles. Que demande le peuple ? » C’est peut-être une manière un peu maladroite de le rassurer. Mais je suis sincère, je ne vois pas pourquoi les filles ne l’apprécieraient pas à sa juste valeur. « Et puis au-delà de ça, je t’ai choisi, ce qui est déjà une raison suffisante pour qu’elles aient envie de te connaître. » Après tout, ce qu’elles aimaient chez Siwan c’est surtout l’idée que j’ai quelqu’un dans ma vie et que je sois heureux, au moins un temps. Elle ou un autre, ça n’avait pas vraiment d’importance. Quant à Evrard, c’était le mari de ma sœur, elle l’avait choisi. Ce qui expliquait pourquoi je ne lui avais jamais mis mon poing dans la figure et pourquoi je subissais de temps à autre sa désagréable compagnie. Cela passait aussi par le fait d’éviter de dire à ma sœur tout le mal que je pensais de lui, à moins d’en avoir explicitement l’autorisation. Ma mère faisait les frais de ma frustration lors de nos conversations. Nous n’avions jamais eu d’atomes crochus, mais avant la naissance de Lizzie, notre niveau d’inimité était une simple indifférence. C’est ensuite que j’ai eu plus de mal à me contenter de la fermer. Parce qu’il n’était plus question uniquement d’une adulte certes responsable mais avec des goûts douteux. Et parce qu'avec le temps, sans faire preuve de la mauvaise foi qui me caractérise à son sujet, le fait qu'il ait un enfant dont il ne s'occupe selon moi pas assez, là où je suis resté seul, n'a pas joué en sa faveur.
« Ça va aller ? » si ce n’est pas le cas, je peux toujours le ramener à Poudlard sous un prétexte quelconque. Je m’en sortirai bien avec les meubles et lui sera dispensé d’un moment désagréable. Mais j’espère sincèrement que dans un contexte moins tumultueux, il souhaitera connaître les filles.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mar 23 Jan - 12:34
( The BESTÅ of us )
Après que Fergal eut déposé sa baguette dans la mallette à outils – signe qu’il escomptait bien travailler en harmonie avec son compagnon –, Septimus ne put s’empêcher de partager ce qui le turlupinait depuis le parallèle innocent qu’avait dressé Lizzie entre lui et Siwan, cette ex-compagne dont il tentait de chasser l’ombre du mieux qu’il le pouvait. S’il vouait une complète confiance à son amant et ne lui soupçonnait aucune pensée adultère ou regrettable, il n’en allait pas de même pour celle qu’il était censé accorder à lui-même ; il se savait maladroit, empoté même, et tour à tour trop silencieux et trop bavard. C’était évident qu’il ne tenait pas la comparaison ; qu’il avait encore beaucoup à apprendre sur les relations humaines en général, et encore plus sur les relations romantiques – sans compter celles qu’impliquaient un engagement sérieux auprès de son partenaire. La simple pensée d’être un sujet de discorde ou simplement désagréable entre Fergal et sa famille lui donnait le tournis. Car, si le bricolage se passerait sans aucun doute dans une parfaite paix – hormis les habituels injures réservées au contexte très spécifique du montage de meubles –, la discussion inévitable qui s’installerait lors du prochain repas revêtirait une tout autre forme ; le genre d’atmosphère qu’il connaissait par cœur, s’installant progressivement pour conclure silencieusement qu’il était indubitablement très bizarre. Il n’était pas doué pour ce genre de choses, quand bien même il y mettait tous les efforts du monde. Fergal, cependant, eut l’air sincèrement surpris que Siwan apparaisse dans la conversation. Patiemment, il prit le temps de répondre à sa question, affirmant qu’il y avait eu peu de rencontres, avant de tenter de le rassurer avec sa douceur habituelle – car le large gaillard n’était pas dupe quant à l’inquiétude qui couvait dans cette interrogation soudaine. “Tu sais, elles ne la connaissaient pas beaucoup. Tu n’as pas vraiment à t’inquiéter, elles apprendront à t’apprécier. Enfin, si après ça tu as encore envie de te retrouver dans la même pièce que les pies bavardes” ajouta-t-il malicieusement, laissant ses bras se glisser autour de la taille de Veturia pour l’embrasser d’une pression légère et réconfortante – geste d’affection sincère qui réchauffa le cœur du concierge. Un petit sourire naquit sur ses lèvres, regard voilé de reconnaissance infinie tandis qu’il répondait d’un nouveau baiser papillon ; laissant rien qu’une seconde leurs nez se caresser avec tendresse. Septimus ignorait comment, mais Fergal trouvait toujours quoi dire et comment le lui faire comprendre – peut-être parce qu’il paraissait bâti d’une honnêteté inflexible, les prunelles caressées de cette attention investie qu’il posait toujours sur son compagnon, ses amis ou encore les élèves. C’était l’une des raisons pour lesquelles il l’aimait tant. La pensée soudaine, évidente, qu’il l’aimait tant lui fit l’effet d’une gifle ; cillement perturbé tentant de chasser péniblement ce surgissement d’affection qu’il peinait encore à déterminer, définir, décrypter. Peu enclin à s’y attarder, il se contenta de rebondir sur la légèreté de son amant. “Je serais très mal placé pour reprocher à quiconque d’être prolixe” s’amusa-t-il, en guise de sceau officiel pour refouler la vague d’anxiété qui l’avait éclaboussé à la mention détournée de Siwan. Et puis, la conviction avec laquelle Fergal assurait qu’elles apprendraient à l’apprécier le tranquillisait un peu. Contrairement à lui, le directeur n’était pas à côté de la plaque en permanence ; il était bien capable de mesure ce qui était acceptable de ce qui ne l’était pas, non ? Veturia devrait pouvoir s’en sortir sans trop de dégâts s’il l’en pensait capable. Encore fallait-il écarter la possibilité que le mari de Moïra ne l’ait déjà pris en grippe avant même de l’avoir rencontré. S’attelant d’un même mouvement au montage des premières pièces, le couple poursuivit la discussion sans perdre de temps sur l’activité programmée. Avec un certain soulagement, toutefois, Septimus observa son partenaire secouer la tête en guise de prémices à sa réponse. Il se lança alors dans une longue exposition de la situation vraisemblablement délicate, le ton chargé d’un orage que le concierge reconnaissait sans peine. Une certaine rancœur perçait également dans ses paroles, dressant le portrait d’un Evrard obsédé par les apparences ; un animal que le cadet des deux hommes ne connaissait que trop bien pour l’avoir longuement fréquenté et étudié les dix-sept premières années de sa vie. Malgré lui, l’angoisse d’être à nouveau confronté à ce genre de personne lui noua la gorge et l’estomac. Il n’avait vraiment, vraiment pas envie d’y faire face. Comme s’il avait senti la tension de son compagnon, Fergal recouvrit sa main de la sienne, large et chaude, avec un sourire chaleureux dont il avait le secret et qui ne manquait jamais de faire chavirer tout ce qui était organique chez Veturia. L’entendre lui assurer qu’il prendrait sa défense détendit nettement ses traits crispés et ses épaules raidies ; personne n’avait jamais pris sa défense auparavant, alors ça ne pourrait qu’être différent, n’est-ce pas ? Comme il savait si bien le faire, son partenaire acheva sa diatribe par une plaisanterie – habitude que Septimus affectionnait particulièrement, car elle avait le don de le détendre singulièrement. “Ne t’en fais pas. Ta couleur préférée c’est le violet, tu as des lapins, et tu sais monter des meubles. Que demande le peuple ?” Un rire jaillit immédiatement de sa bouche, ravi de cette insouciance ensoleillée qu’il embrassa avec soulagement ; sa tempe atterrit sur la large épaule de son compagnon, en remerciement muet du soin et de la patience qu’il lui accordait en toutes circonstances. “Et puis au-delà de ça, je t’ai choisi, ce qui est déjà une raison suffisante pour qu’elles aient envie de te connaître.” Relevant timidement les yeux vers lui, Septimus sentit ses commissures s’ourler avant de glisser de longs doigts calleux sur sa joue pour l’embrasser plus longuement que les fois précédentes. Pouvait-il seulement rêver d’un meilleur petit ami ? Un instant, il lâcha le tournevis qu’il tenait jusqu’ici pour saisir son visage entre ses deux paumes fraîches, abandonnant un baiser plein de mots tendres sur ces lèvres adorées. Un soupir humide lui échappa avant qu’il ne décide à se reculer, les joues rosies d’un élan de désir toujours aussi vif malgré les circonstances. “Ça va aller ?” s’enquit Fergal, désireux de ne pas enfermer son partenaire dans une situation anxiogène. “Oui” assura-t-il doucement, laissant ses doigts glisser le long de son cou, atterrissant sur son torse pour triturer quelques plis de son tee-shirt. “C’est juste que je ne voudrais pas…” te faire honte lui brûlait la langue, mais c’était exactement la nature de sa crainte. On lui avait tant de fois craché au visage qu’il leur faisait honte – à sa famille, à ses proches, à ceux qu’il aurait voulu gratifier d’une amitié. “Être un motif de discorde” choisit-il plutôt d’exprimer, parfaitement conscient que son amant ne penserait jamais de lui des choses aussi douloureuses que celles assenées par ses propres parents. “Mais ça ira” assura-t-il, le bleu de son regard plus dégagé. La curiosité remplaça progressivement l’inquiétude, tandis qu’il songeait à ce que lui avait confié son compagnon. “Ça ne pose pas de problème à ta sœur, que tu aies si piètre opinion de son mari ?” l’interrogea-t-il prudemment, prenant garde à ne pas élever la voix au cas où des oreilles indiscrètes traîneraient derrière la porte. Les enfants étaient toujours trop curieux. “Et, hm, est-ce que je dois m’attendre à beaucoup de questions pendant le repas ?” ajouta-t-il en grimaçant, cherchant une façon polie de mesurer l’inquisition sans pitié contre laquelle Vic l’avait mis en garde. Il s’agissait apparemment de choses courantes lorsqu’on rencontrait le partenaire d’un membre de la famille ; si son amie ne lui en avait pas parlé, il ne l’aurait jamais soupçonné et cela lui trottait tout de même dans la tête. Heureusement, le déjeuner n’était pas encore prévu pour tout de suite. Il leur restait quelques heures devant eux et un bon tas de cartons à déballer d’ici là.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Ven 26 Jan - 12:48
Si je n’avais pas vraiment vu de problème à ce que Septimus m’accompagne, nous irions plus vite à deux, et j’étais plutôt…content quelque part de partager sa personne avec deux personnes chères, l’anxiété qui semblait habiter mon compagnon me fit penser que le choix avait peut-être été un peu égoïste et prématuré. J’aurai simplement pu dire non et trouver un moment plus propice. Mais maintenant, c’était fait. Mes paroles avaient semblé le rassurer, mais seulement un peu. Il n’avait pas vraiment à s’inquiéter de l’ombre de Siwan, qui n’avait que peu fréquenter ma famille. Et qui avait sûrement perdu quelques places dans le palmarès que tenait Moïra quant à ce qu’elle appelait ‘’mes conquêtes’’, une fois qu’elle avait appris les raisons réelles de notre séparation. Tout au plus, ma sœur était-elle inquiète de ce revirement, puisque je n’avais jamais jeté mon dévolu sur un homme auparavant, se demandant ce qu’il en était de mes envies de famille et craignant un renoncement. Mais…Moritz était ma famille tant qu’il le voudrait, et Septimus pourrait s’y ajouter un jour, pourquoi pas ?
Malgré tout, ses épaules se relâchèrent et il me gratifia d’un baiser qui me fit oublier quelques instants quel était le motif de ma venue et de la conversation. Je laissai échapper un regard brûlant avant de me reprendre et de lui demander s’il souhaitait plutôt partir. Je pouvais faire l’aller-retour s’il était trop mal à l’aise. Moïra ne s’en offusquerait pas : c’était stressant. Après tout, on avait bien vu le résultat à Noël avec les crises de nerf de notre chère mère, à la fois ravie et complètement ravagée du ciboulot à l’idée de nous présenter professeur Bob Random. Je secouai la tête en signe de dénégation, alors qu’il m’avouait craindre être un sujet de discorde. Et au pire quoi ? L’important c’était que moi je l’aime, pas ma famille : on trouverait toujours à s’arranger.
« Tim… C’est une inquiétude qui n’a pas lieu d’être. Je crois qu’il n’y a pas un être humain sur terre qui serait capable de se mettre en Moïra, Lizzie et moi. La preuve, je suis ici à monter des meubles alors que jusqu’à preuve du contraire, les mains d’or de ce cher Evrard devraient-être en mesure de serrer quelques écrous. » Ma relation à ma sœur et à ma nièce va bien au-delà d’une quelconque relation amoureuse. Et si l’une d’elle avait dû nous éloigner, je sais du fond de mon âme que peu importe les dissensions, j’aurais accouru de la même manière si ma sœur m’avait appelé ou ma mère signalé que mon aide était requise. D’ailleurs, ma mère avait parfois émit l’idée qu’il n’était pas nécessaire pour le mari de Moïra de faire un quelconque effort, puisqu’il suffisait d’un mot pour que j’accours et me mettre en quatre, et qu’il fallait bien quelqu’un qui lui résiste un peu. Si c’était peut-être en partie cette concurrence déloyale qui avait rendu grincheux mon beau-frère, ce dont je doutais puisque je ne vivais déjà plus avec ma famille depuis longtemps et qu’il pouvait bien prendre toute la place qu’il voulait… Ma mère avait bien été obligée de revoir sa copie une fois Moïra enceinte et affublée d’un bébé au père présent selon le planning de ses envies. Néanmoins, nous maintenons la paix familiale, puisque notre amour les uns des autres est, Merlin soit remercié, plus grand que nos egos respectifs.
« C’est compliqué. Moins maintenant qu’à une certaine période. Bien sûr qu’elle aurait préféré qu’on s’entende. Disons que l’avantage, c’est qu’il ne m’apprécie pas plus que je ne l’apprécie, les torts sont partagés. Nous avons tous les deux pour consigne de ne pas nous plaindre l’un de l’autre à elle. » Je ne sais pas qu’elle était le sentiment dominent lorsque cela arrivait malgré tout, la colère ou la tristesse, mais ma mère ne manquait pas de me rappeler à l’ordre, preuve que c’était suffisamment important pour que Moïra s’en ouvre à elle. « Et comme, nous aimons tous les deux Moïra » même si nous ne devons pas vraiment avoir la même vision de que cela implique…. « eh bien, on fait de notre mieux pour nous tolérer de temps à autre, anniversaire de Moï, de Lizzie, Noël ou nouvel an. Le reste du temps, il est trop occupé pour voir ma sale tronche quand je viens ce qui est un arrangement parfait. » dis-je avec un sourire angélique. Je glisse doucement ma main dans son dos avant de l’enlacer au milieu de notre chantier.
“Et, hm, est-ce que je dois m’attendre à beaucoup de questions pendant le repas ?” « Je crains que oui. » dis-je avec un sourire coupable. « Enfin Moïra est une adulte qui sait se tenir, alors ça devrait aller. » Et puis je l’avais briefé, sur le fait qu’il était exclus par exemple de demander des nouvelles de sa famille ou de ses parents puisqu’ils s’étaient quittés en mauvais termes il y a fort longtemps. « Tu arriveras à te débarrasser de Lizzie en lui demandant qu’elle est sa passion du moment ou en parlant de tes crapules à pompons, promis. » dis-je en posant ma tête sur son épaule. « Ce n’est pas un entretien d’embauche, juste une discussion. Et puis tu as aussi le droit de ne pas répondre. Ou de poser des questions. » Après tout, c’était le principe d’une rencontre. « Et si c’est too much, je ne sais pas moi, t’as qu’à me pincer la cuisse et je fais diversion. » J’aimerais qu’il comprenne qu’il n’est pas en territoire ennemi, et qu’il n’y a pas d’obligation. Mais je ne veux pas non plus qu’il s’imagine que je ne le pense pas capable de participer à un repas avec ma famille.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mar 30 Jan - 12:52
( The BESTÅ of us )
Un baiser, c’était tout ce qu’il lui fallait pour se sentir à nouveau en sécurité. Le regard que lui accorda son amant lorsqu’il s’acheva lui hérissa une colonne de frissons le long de son échine, rehaussant davantage le rose qui lui piquetait déjà les pommettes. Ses prunelles trop claires se muèrent en flaques de douceur, scintillant sous le poids agréable de cette attention qu’il se surprenait à réclamer lorsqu’elle venait à lui manquer. Parfois, l’étrange pensée qu’il aurait fait n’importe quoi pour cet homme-là lui traversait l’esprit – le déstabilisant suffisamment pour se demander ce qu’il pouvait bien inclure dans cette catégorie, lui qui était si lâche et craintif. L’étonnement fut toutefois rapidement chassé par les paroles rassurantes de Fergal. Septimus se laissa bercer par la simplicité chaude de sa logique et de cette assurance qui couvait dans ses prunelles bleues lorsqu’il parlait de sa famille – l’une des nombreuses choses qui lui réchauffaient le cœur chez son compagnon. Comment ne pas crever d’envie d’être aimé par ce solide gaillard, dont l’amour paraissait solide comme un roc ; inébranlable comme du titane ? Il le laissa silencieusement dérouler le tableau familial, la place qu’il y occupait et celle qu’Evrard paraissait convoiter sans vraiment s’y appliquer, accueillant avec un plaisir non dissimulé la large main qui se coula dans son dos et l’étreinte que Fergal lui offrit ; dans laquelle il se blottit comme un minuscule animal lové contre le corps massif d’un protecteur tout désigné. Un sourire tendre étira les lèvres de Veturia, qui leva son long nez vers son partenaire. “Je suis heureux de t’entendre parler de ta famille de cette façon.” Quelque chose d’intime remuait dans ses entrailles – quelque chose qui avait peut-être à voir avec cette famille que lui n’avait jamais connue ; avec cette fidélité et cette affection données sans réflexion en amont. Quelque part, il enviait ce que lui dépeignait son amant, malgré la tache laissée par son beau-frère visiblement peu désireux d’y mettre du sien ; du moins, pas suffisamment pour ne plus constituer un sujet de conversation déplaisant. Et, au fond, il était aussi réjoui de savoir Fergal si bien entouré ; couvert d’un amour qu’il méritait mille fois et plus encore – le genre d’amour que même l’indécrottable crétin maladroit qu’il était ne pourrait pas fragiliser. La conversation dériva vers la perspective du repas ; sujet plus léger et peut-être aussi un brin plus anxiogène pour le concierge mal à l’aise en société. Son compagnon se fendit d’un sourire navré, qui répondait déjà à la question émise par son cadet. “Je crains que oui. Enfin Moïra est une adulte qui sait se tenir, alors ça devrait aller.” Un petit rire secoua Septimus, dont les yeux brillèrent un instant d’amusement. “Je ne voulais pas prétendre le contraire.” Son ton était léger, taquin – il lui semblait avoir saisi que Moïra était tout à fait bien bienveillante, mais simplement trop curieuse ; un point qu’ils avaient en commun, finalement. “Tu arriveras à te débarrasser de Lizzie en lui demandant quelle est sa passion du moment ou en parlant de tes crapules à pompons, promis.” Un gloussement jaillit spontanément de sa gorge, tandis que Fergal posait sa tête contre son épaule ; immédiatement, il l’imita en posant délicatement sa tempe contre la sienne, fermant les yeux dans cet instant de paix qu’il ne se rappelait pas avoir déjà connu avec qui que ce soit hormis cette grande carcasse qui avait chamboulé son existence dès la première seconde. Sa poitrine était gonflée d’un bonheur comme il n’en avait jamais goûté, auréolée de cette affection débordante qui irradiait de chacun de ses pores dès qu’il partageait un moment avec son compagnon. “Parfait, nous entretiendrons mutuellement nos passions dévorantes, alors. De toute façon, j’adore les enfants ; étonnamment, j’ai beaucoup plus de facilités avec eux.” Peut-être parce qu’ils étaient plus spontanés, qu’ils n’avaient pas encore acquis tous ces codes sociaux qu’il peinait encore à décoder aujourd’hui ; il n’en savait rien, mais il adorait les enfants, c’est tout. Désireux d’apaiser complètement son partenaire, Fergal s’appliqua à souligner qu’il ne s’agissait pas d’un entretien d’embauche et qu’il avait parfaitement le droit de poser des questions, lui aussi – ou même de ne pas répondre. En réalité, Veturia craignait surtout de faire des faux pas ; poser trop de questions ou pas assez ; ou bien poser la question indélicate, déplacée ou que savait-il encore, dont il se faisait le spécialiste en toutes circonstances. “Et si c’est too much, je ne sais pas moi, t’as qu’à me pincer la cuisse et je fais diversion.” Ses commissures se soulevèrent sans qu’il n’ait besoin d’y réfléchir, plutôt séduit par l’idée de l’appel à l’aide silencieux sous la table. “Mon héros” souffla-t-il à moitié sérieusement avant de déposer un baiser sur sa tempe, puis sa joue, le coin de ses lèvres, son menton, sa gorge, la base de son cou… Un frisson lui secoua les reins, lui faisant relever le nez avec un petit sourire désolé. “Hm, je crois que je suis déconcentré, maintenant.” La lueur rieuse dans ses iris clairs chassa complètement l’ombre du déjeuner qui arrivait pourtant à grands pas.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Lun 5 Fév - 16:51
Septimus blotti contre moi, me surprend d’une des phrases dont il a le secret : “Je suis heureux de t’entendre parler de ta famille de cette façon.”. Je rougis un peu, touché par cette remarque. Ma famille est importante pour moi. Je sais que…ça ne veut pas dire grand-chose pour lui qui n’a rien connu de similaire. Ce n’était pas vraiment quelque chose qui parlait beaucoup plus à Siwan, trop contente de s’être éloignée des standards de la sienne et plutôt prompt à fuir tout ce qu’il lui ferait prendre un chemin trop traditionnel. « J’imagine que je suis un cliché sur patte, mais ouais, la famille c’est important pour moi. » dis-je avec un sourire. Je n’imagine pas pouvoir me brouiller avec l’une d’elles. Quand mon père était encore de ce monde, nous nous chamaillions très souvent, mais ce n’était pas vraiment important, comparé à notre lien. Je ne crois pas que Septimus ait grand-chose à craindre de ce déjeuner. Mais l’exercice est toujours un peu stressant, et je ne suis pas vraiment bien placé pour faire une remarque puisque je n’aurais pas à m’y plier. C’est tant mieux car je ne crois pas être vraiment capable de siroter un verre de vin avec la famille de Tim comme si de rien n’était. Je ne suis pas étonné de l’entendre dire qu’il est à l’aise avec les enfants. Il l’est avec les adolescents, bien plus que nombre d’enseignants. Et les enfants ont cette candeur qui leur permet un temps de prendre les gens comme ils sont, sans encore avoir vraiment bien assimiler les maillons de la chaîne alimentaire et leur assortiment de convenance qui donnent parfois l’impression de déchiffrer une partition complexe plus que de tenir une conversation. « Je le constate tous les jours. Et je pense qu’ils te le rendent bien. » Je lui souris avec malice : « et si tu arrives à détourner Lizzie de sa mère pendant tout un repas et qu’elle arrive à placer deux phrases sans être interrompue, je pense que tu marqueras plus de point que n’importe qui. »
Je suis sûr que Moïra se mord les doigts de ne pas avoir inviter la babysitter. Ou notre mère. Mais ça je pouvais encore le comprendre, si Moï avait le bon goût de ne pas nous interrompre dans nos travaux, ma mère aurait sûrement des conseils à nous donner et par Merlin, ça finirait comme toujours dans ce genre de cas, je lui laisserai le tournevis et le marteau et bon vent. Je ne suis pas toujours très patient. Alors que je lui propose une porte de sortie si la conversation vient néanmoins trop gênante, je suis remercié d’un baiser, puis d’un autre et… Je le comprends, moi aussi je m’égare. Je pose doucement mes mains sur ses hanches avant de l’embrasser à pleine bouche. « Moi aussi. » dis-je amusé en m’écartant de lui pour lui tendre un morceau du mode d’emploi. « Mais crois-moi, le dragon de l’autre côté ne nous loupera pas si le chantier n’avance pas ! »
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mar 6 Fév - 16:04
( The BESTÅ of us )
Septimus se réjouissait sincèrement que son compagnon soit entouré d’une famille solide et aimante. Quelque part, au fond de lui, il avait toujours caressé le rêve d’en avoir une – plus tard, une rien qu’à lui. Le rêve s’était morcelé avec le passage des années ; érosion d’une fleur fanée trop vite. De toute façon, il avait rapidement admis qu’il n’était pas le genre d’hommes qu’on mariait, pas plus que le genre de père qu’on se souhaiterait. Le concierge s’était fait à l’idée qu’il vivrait éternellement comme un vieux garçon entouré de lapins, à l’écart du monde, mais l’arrivée de Fergal dans sa vie bouleversait toutes les certitudes qu’il avait acquises durant ces deux dernières décennies. Il ignorait ce que son partenaire voyait en lui, mais le regard qu’il posait sur sa frêle silhouette le gonflait toujours d’une énergie vibrante d’espoir qui le rendait indubitablement heureux. Un sourire étira les lèvres de Fergal, qui semblait étrangement ému par sa remarque. “J’imagine que je suis un cliché sur pattes, mais ouais, la famille c’est important pour moi.” Veturia secoua doucement la tête et embrassa sa joue râpeuse. “Je trouve que c’est une belle chose. Une de ces belles choses que j’aime beaucoup chez toi.” Son regard trop clair brillait de tendresse, les commissures relevées par un sourire timide. Il aimait beaucoup de choses chez son amant, beaucoup trop de choses pour que cette relation ne soit pas au centre de son univers actuel. La question du déjeuner, en revanche, était nettement moins évidente. À nouveau, Fergal sut trouver les bons mots pour le rassurer ; lui dégotant même une astuce pour s’attirer les faveurs de la petite chipie passionnée. Cet homme était tout simplement parfait. “Je le constate tous les jours. Et je pense qu’ils te le rendent bien.” Les prunelles de Septimus vacillèrent un instant d’émotion, soudain plus sérieux. “C’est vrai ? Tu trouves ?” Lorsqu’il disait qu’il adorait les enfants, ce n’était pas simplement parce qu’il appréciait leur contact et leur spontanéité ; dans un recoin intime, rêveur de son esprit reposait le désir secret d’en avoir un jour – encore un désir étouffé, crevé même, face à la réalité. Ses relations avec les jeunes de Poudlard étaient en quelque sorte un palliatif à cette frustration ; elles lui tenaient donc particulièrement à cœur et avoir l’aval de quelqu’un comme Fergal, c’était obtenir la validation d’un parent. Son avis était infiniment précieux à ses yeux. “Et si tu arrives à détourner Lizzie de sa mère pendant tout un repas et qu’elle arrive à placer deux phrases sans être interrompue, je pense que tu marqueras plus de points que n’importe qui” ajouta son compagnon, une étincelle rieuse dans ces yeux dont la cartographie commençait à ne plus avoir de secrets pour lui. Le concierge hocha la tête avec un petit sourire, dodelinant du chef – non sans amusement. “Je vais tâcher de faire ça, alors.” Autant se faire bien voir immédiatement ; et puis, il n’était pas en reste pour faire le pitre et distraire les petits. Prévenant comme à son habitude, Fergal lui proposa d’avoir recours à un code discret au cas où la situation lui semblerait trop compliquée à gérer. Soudain tout mielleux, Septimus le couvrit de baisers, les égarant tous les deux dans un moment de complicité tactile partagée. Il ne releva le nez qu’avec un sourire pas très navré, remarquant qu’il se dissipait. Lentement, les larges mains de son amant s’arrimèrent à ses hanches – soulevant une volée de frissons –, tandis que leurs lèvres se joignaient une nouvelle fois dans un chaos de tambours palpitant dans les poitrines. Par réflexe, le cadet glissa une main contre sa joue, doigts échouant dans ses cheveux avant que l’aîné des deux hommes ne s’écarte avec malice. “Moi aussi. Mais crois-moi, le dragon de l’autre côté ne nous loupera pas si le chantier n’avance pas !” Septimus rit en s’emparant du mode d’emploi tendu par son partenaire. Ses yeux brillaient d’amusement et d’une joie douce – simplicité de la connivence tendre qu’ils partageaient. “Je vais essayer de ne pas perdre de points bêtement, alors” plaisanta-t-il en baissant le nez sur les étapes de montage du lit. L’avantage indéniable de quelqu’un comme Veturia, c’était qu’il était rigoureusement organisé ; largement capable de mener des opérations minutées sans que le moindre couac ne survienne sous sa supervision – du moins, du moment qu’on respectait ses directives. Aussi, il décida de mener le chantier en attribuant les tâches à chacun ; telle pièce à l’un, telle pièce à l’autre, afin d’assembler ensuite le tout dans un ensemble coordonné. Résultat, le lit ne leur causa finalement pas tant de fil à retordre que cela ; la concentration régnait, quoiqu’égayée de quelques discussions légères et d’effleurements qu’ils s’évertuaient à ne pas éterniser. Le montage des meubles avançait si bien, d’ailleurs, qu’ils ne s’aperçurent pas tout de suite que la porte s’était ouverte sur une silhouette dans leurs dos courbés vers le meuble en cours.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Dim 11 Fév - 13:35
Un baiser sur ma joue, un compliment. C’est probablement rare que je pense cela, mais finalement, je ne sais pas si j’ai très envie de passer le week-end chez ma sœur plutôt qu’avec Septimus à se promener dans Paris et à l’entendre deviser en Français sans comprendre un traître mot de ce qu’il peut bien raconter aux vendeurs. Peut-être aussi parce qu’en général, dans mes dernières relations, le fait que je souhaite fonder un jour une famille n’a pas vraiment tourné à mon avantage et plus j’avance en âge, plus cet horizon se restreint. Un nœud se forme toujours inconsciemment dans mes tripes quand je pense au fait qu’il suffirait d’un claquement de doigt d’un gratte-papier de la protection de l’enfance pour qu’on estime que Moritz serait mieux placé ailleurs que chez moi. Là où Moritz s’inquiète qu’un jour je rencontre quelqu’un qui me donne envie de le faire placer ailleurs, comme si c’était envisageable. Je ne crois pas que je pourrais aimer une telle personne, qu’elle me ponde une tripotée d’enfant biologique ou non. La famille n’est pas qu’une question de sang mais aussi un état d’esprit, une envie de faire corps et de faire bloc en préservant les spécificités de chacun. Moritz faisait déjà partie de ma famille. Et j’espérai sincèrement que notre dernier échange avait fini de le convaincre que la présence de Septimus dans ma vie ne changerait rien à cela. Est-ce ce contexte, la présence de ma sœur, ma nièce, le berceau qui prend forme ou la pensée de Moritz, mais je ne réfléchis pas vraiment quand je pose ma question. « Et toi, tu n’as jamais eu envie de fonder une famille ? » Je sais qu’il n’a pas vraiment eu la chance de connaître la douceur d’un foyer, ni à Poudlard ni chez lui ni par la suite. Mais c’est sorti tout seul. Et il a l’air tellement dans son élément quand il prend soin des habitants du château que… je ne parviens pas vraiment à regretter cette indiscrétion.
« Bien sûr. Nous ne sommes pas nombreux à apprécier le contact avec les adolescents. Et tu as…je ne sais pas. Une manière de te mettre à leur portée sans attendre un bénéfice immédiat en retour. » Souvent, les bons samaritains se sentent investis d’une mission, grandis de leurs actions. « Enfin, je veux dire, j’ai surtout l’impression que ce qui t’intéresse c’est qu’ils apprennent à grandir peu importe qu’ils t’apprécient ou non. » Et je crois que c’est assez indispensable de se départir de l’envie de plaire ou de faire plaisir lorsqu’on travaille avec des enfants et des ados. On se doit parfois d’être déplaisants pour être utiles. Et en vérité, je pense qu’ils sont nombreux à avoir confiance en Septimus. On ne peut pas dire qu’il brille par son autorité, mais c’est un petit prix à payer pour avoir une oreille attentive. Il y a des dragons plus féroces dans l’équipe, chacun sa partition.
Et si papoter et se cajoler au milieu des cartons est bien plus agréable que de se coller au travail en lui-même. Mais malheureusement il va bien falloir s’y mettre si on veut pouvoir décoller un jour de cet appartement. Sans subir le courroux de l’occupante. Heureusement, Septimus et moi ne partageons pas le métier de concierge pour rien et sommes suffisamment manuels pour que la manœuvre se passe sans heurts, je le laisse prendre la direction des opérations et suis docilement les consignes. Nous nous apprêtons à attaquer le montage de la commode, suant d’avance à l’idée d’aligner parfaitement les tiroirs lorsque Moïra passe la tête dans l’entrebâillement de la porte.
« Béni soit l’inventeur de la peinture au diamant, elle devrait s’occuper jusqu’à ce qu’elle renverse la boîte par inadvertance. » débite ma sœur dans un souffle, avant de jeter un œil à la pièce d’un air connaisseur. Elle rit en voyant ma solution de rangement face à son bazar, tout en ramassant la baguette que j’avais laissé au sol. « J’aurais effectivement pu y penser toute seule si cette deuxième grossesse ne s’était pas chargée de tuer l’un de mes deux neurones restants. » Machinalement, elle posa ma baguette dans le lit. Moïra était fabricante de baguette et cela l’irritait légèrement qu’on laisse traîner un objet aussi précieux et ayant demandé autant de travail. Elle n’avait même pas besoin de me faire une remarque pour que je sache ce qu’elle en pensait. « Maman serait heureuse de vous voir monter ça comme des grands avec vos mains sans baguette de paresseux de sorcier. » dit-elle avec un sourire. Il n’était pas vraiment question que je laisse galérer Septimus seul de toute façon, et elle savait très bien qu’il n’utilisait plus la magie. Ce qui quelque part, plairait très certainement à ma mère. « Mais on passe à table d’ici 20 minutes, vous ne voulez pas avoir les mains prises d’ici là. » dit-elle avec cette autorité naturelle qui n’a pas besoin de dire qu’il est hors de question d’envisager de ne pas être assis et les mains propres à ce moment là. « En tout cas, merci d’être venu pour m’aider Septimus. » ajouta-t-elle avec douceur sans néanmoins cacher sa curiosité en détaillant l’homme agenouillé à côté de moi. « Fergal tu as vraiment prévu d’amener Lizzie au magasin de jouet plus tard ? » Je hausse un sourcil sarcastique : « Non, je lui ai dit que si tu ne râlais pas de la journée après elle, je pourrai le faire. Plus tard. » Je ne suis pas idiot, je ne fais pas des promesses que je ne peux pas tenir.
Moïra hausse les épaules « Le centre commercial des Lys est ouvert jusque 21h. Si tu ne vois pas lequel s’est pour transplaner, le métro est à deux pas d’ici. Elle est particulièrement sage. Désolée pour vous Septimus.»
Ma sœur ferme la porte aussi délicatement qu’elle l’a ouverte, et je l’entends s’afférer dans la cuisine.
1-2 : j’ai bien mémorisé le plan de montage, et un sortilège congregat suffit à le monter 3-4 : j’ai mémorisé la première partie du plan de montage, et il ne restera plus qu’à poser les tiroirs 5-6 : mmh je me suis peut être un peu trop reposé sur Septimus et un finite incantatem plus tard, il vaut mieux reprendre là où nous en étions.
Dernière édition par Fergal Armitage le Dim 11 Fév - 13:37, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13285 Points : 52 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Dim 11 Fév - 13:35
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Jeu 15 Fév - 10:59
( The BESTÅ of us )
L’intimité du moment recelait exactement la tendresse que Septimus éprouvait à la moindre œillade furtive échangée avec son compagnon. C’était doux, léger et sérieux à la fois ; sincère – de ce genre de sincérité qui étreignait les côtes et pansait toutes les blessures du cœur. Ses lèvres en doux sceau de chair sur sa joue râpeuse s’ôtèrent comme pour réaffirmer ce compliment qu’il pensait évident. Pourtant, cela parut troubler Fergal, dont la bouche lâcha sans avoir même l’air d’y avoir réfléchi : “Et toi, tu n’as jamais eu envie de fonder une famille ?” Les yeux trop clairs se voilèrent de surprise, cils papillonnant pour dissiper l’émotion soulevée par la question. Prudemment, il chercha le visage de son amant des yeux, lèvres entrouvertes sur des mots sans doute trop importants pour les circonstances. “Si… Enfin…” Un peu hésitant, il manipulait précautionneusement les lettres pour tenter de ne pas avoir l’air complètement ridicule. “Je suis un grand rêveur, tu sais.” Un léger rire lui échappa, embarrassé. “J’ai longtemps caressé l’envie de devenir papa, mais…” La réalité l’avait toujours rattrapé. “Je n’avais jamais été en couple jusqu’ici, alors fonder une famille… C’était utopique, illusoire. Et puis… Je ne sais pas, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je ferais un père atroce.” Parce qu’il craignait des reproduire des schémas toxiques, parce qu’il était autiste, parce qu’il était traumatisé… Un enfant avait-il vraiment besoin d’un modèle si fragile, effrité ? Tricotant des enfants aux adolescents, la conversation échoua sur le rapport que Veturia entretenait avec ceux qui peuplaient l’école. Entendre son partenaire lui affirmer qu’il s’y prenait bien avec eux lui fit si chaud au cœur qu’il s’en sentit tout chose. Il avait pourtant l’impression de patauger dans un marécage en permanence avec eux, peinant à trouver les sentiers qui le feraient sortir de leur indifférence pour toucher ce qu’il fallait – ce qu’il leur fallait. Le concierge hocha la tête, frottant sa tempe contre l’épaule solide de son compagnon comme un gros chat amoureux. “Ça me brise toujours le cœur de les sentir s’éloigner de moi, mais j’essaie de… leur donner ce dont on m’a privé quand j’avais leur âge. J’aimerais qu’ils trouvent leur chemin, même s’il est à l’opposé du mien. Je voudrais juste… qu’ils soient heureux à leur façon, tu vois ?” murmura-t-il, relevant son long nez vers Fergal d’un air interrogateur. Ses paupières s’abaissèrent un instant, le ramenant aux scènes saisies au vol dans les couloirs. “Je ne sais pas, les voir changer, grandir, évoluer de mois en mois… Ça me donne tellement d’espoir.” Le reste de la matinée s’écoula dans une harmonie étrange – tout, depuis le début, criait à quel point ils n’avaient rien à faire ensemble, et pourtant, les voilà à travailler dans une synchronisation parfaite et une entente simple ; évidente. Ils avançaient plutôt bien, pour un duo sans grand renfort magique, et la commode en pièces détachées leur tendait les bras ; du moins, jusqu’à ce que Moïra ne s’invite dans la pièce – visiblement rescapée d’un tête-à-tête intense avec sa fille. Septimus s’amusait de cet humour que la fratrie partageait et des discrètes ressemblances physiques ; lui qui n’avait jamais eu de frère ou de sœur éprouvait une grande curiosité vis-à-vis de leur relation et de l’expérience qu’ils tiraient de leur enfance commune. Cette solidité et cette fidélité qu’ils paraissaient nourrir l’un pour l’autre le rendait tout à la fois heureux pour eux et un peu envieux. Et alors qu’il se contentait d’écouter sagement, notant qu’ils déjeuneraient bientôt, il fut presque surpris qu’elle s’adresse à lui pour le remercier. Les joues un peu rosies, il rit nerveusement. “Oh, mais c’est normal ! J’aime bien bricoler, en plus.” La suite de la discussion tourna autour de Lizzie, qui avait su négocier d’une main de maître sa sortie au magasin de jouets. Avant de refermer la porte, Moïra s’excusa pour leur invité, qui afficha une mine perplexe. “Désolée ? Désolée de quoi ?” s’inquiéta-t-il auprès de son partenaire. Au moins, le coup de baguette de Fergal assembla le plus gros de la commode ; ne leur laissant que les tiroirs à monter soigneusement. Sans s’en formaliser, Septimus se chargea de s’assurer qu’ils étaient tous à la bonne hauteur et correctement montés avant qu’ils ne mettent le point final à leur construction. Le résultat était plutôt correct, si l’on excluait un léger jeu de l’un des tiroirs ; ils pourraient toujours le remonter après le repas… Enfin, s’il y survivait. Et il faudrait vraisemblablement trouver le temps d’accompagner la nièce de son compagnon au centre commercial pour la récompenser de son comportement.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mar 20 Fév - 10:22
Je peux lire l’embarras de Septimus sur son visage, peut-être un peu de tristesse aussi. Je le comprends : même si nos parcours sont bien différents. Moi aussi, j’ai à un moment où un autre dû renoncer à cette vision traditionnelle de la famille. Mais le modèle de mes parents est bien plus sain que ce qui a pu lui servir de famille. Mais je ne pense pas un instant que ses craintes soient fondées. Malheureusement, il est vrai que beaucoup d’enfants maltraités ont tendance à reproduire le schéma plus tard, faute de meilleures méthodes. Mais Septimus c’est déjà tant éloigné de toute forme de violence que ce serait difficile à imaginer. Je presse son épaule de ma main, lui répondant avec assurance. « Je ne peux pas te laisser dire ça. Tu as vécu avec un père atroce. Tu ne pourrais jamais en faire partie. » S’il devait pécher, ce serait plutôt par excès de gentillesse. Je n’avais encore jamais entendu un élève se plaindre d’une retenue avec lui, tant il est compréhensif et arrangeant. Ce qui n’est pas forcément l’objectif de la retenue mais ma foi… Nous commençons à tous connaître Septimus, et si nous voulons du frottage de carrelage à la brosse à dents, nous savons tous qu’il vaut mieux nous dévouer pour encadrer la retenue. C’est donc que tout le monde y trouve son compte. La douceur de Septimus avec les élèves n’est pas un mal. C’est une bonne chose qu’ils aient un adulte prêt à ne pas les juges d’avance et à les écouter. Même si mon compagnon se trouve un peu attrister de ne pas avoir plus de liens avec eux.
« Ce n’est pas parce qu’ils s’éloignent de toi que tes paroles ne font pas leur chemin tu sais. » Il me paraît plutôt logique que les adolescents essaient d’échapper à nos radars, à se soustraire au regard des vieux qui ont oublié les atermoiements de leur âge. « C’est ça aussi les laisser grandir. » Les laisser s’éloigner et revenir s’ils en ont besoin, digérer les paroles et en faire quelque chose. Il faut un peu de temps pour gagner leur confiance. Moïra nous interrompt pour nous inviter à nous magner dans le montage de ses meubles si nous voulons être à l’heure pour le déjeuner. Ce que nous voulons évidemment, ce n’est pas comme s’il y avait réellement une autre option. Je souris à la question naïve de Septimus : « Un magasin de jouet dans un centre commercial avec un enfant, un samedi ? Désolée de la surexcitation, du bruit, de la potentielle crise de nerf ? Honnêtement, personne ne t’en voudra de préférer rester ici à ranger les vêtements pour bébé dans la commode. » Ce genre de situation est déjà insupportable pour n’importe quel adulte sans problème de réaction à la surstimulation. Je ne voudrais pas achever mon pauvre Septimus après une journée déjà bien remplie.
Moïra nous appelle pour passer à table, je passe doucement mon bras autour de la taille de Septimus. Je sais qu’il flippe mais il n’y a pas vraiment de raison. Je ne crois pas que ma sœur compte le faire passer sur le grill. En tout cas pas à la première rencontre, c’est une petite sœur civilisée. Avec autorité, Lizzie m’installe à côté d’elle, et en face de Septimus. Je glisse discrètement mon pied contre celui de mon compagnon. La voix flutée de ma nièce annonce le menu : « C’est moi qui ait fait les lasagnes aux légumes avec maman ! J’ai utilisé la machine à pâte électrique !!» Elle n’en est pas peu fière. Il faut dire que sans baguette c’est encore le plus simple. Je la félicite pour son repas délicieux. Mais je laisse surtout Moïra guider la discussion, en bonne commerçante, elle nous gratifie de la pluie et du beau temps avant de lancer les hostilités. Chasser le naturel, il revient au galop : « Ce n’est pas trop difficile de travailler avec Fergal j’espère ? Je suis bien placée pour savoir qu’il peut être irritant ! » Non mais vraiment...Je lui lance un regard courroucé « Regarde moi l’hôpital qui se fout de la charité. » Je murmure à Lizzie : « N’écoute pas ta mère, il n’y a rien de plus agaçant qu’une petite sœur. » Il faut qu’elle se prépare psychologiquement cette gamine. Elle glousse de ce rire qui pourrait réparer n’importe quel cœur brisé. Je laisse Septimus répondre alors que me raconte les dernières aventures d’un personnage de dessin animé dont je n’ignorerai plus rien d’ici la fin du repas.
C’est Moïra qui me sauve en m’interpellant : « Hey au fait, j’ai croisé David en allant voir maman la dernière fois. Il m’a demandé si tu comptais repasser au club. Je lui ai dit que depuis que tu travaillais en internat c’était compliqué, mais que tu lui écrirais. Apparemment, il a quelques nouvelles recrues qui manquent de discipline. » Je précise à Septimus que Dave est le président du club de boxe où je pratiquais régulièrement avant d’arriver à Poudlard. « Ah, en gros il compte sur moi pour mettre une branlée à ses bébés ? » dis-je en dégainant mon téléphone pour lui écrire un message. Mais on me rappelle prestement que pas de téléphone à table et qu’il faut parler correctement. Bref, un repas normal en somme. Lizzie ne compte pas rester silencieuse trop longtemps, et demande à Septimus : « Tu fais de la boxe avec Fergy ? Ou de l’équitation* ?»
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mer 21 Fév - 13:52
( The BESTÅ of us )
Fergal accueillit sa gêne et ses craintes avec sa douceur habituelle ; non pas que Septimus en soit surpris, mais il y avait toujours une seconde d’émerveillement devant cette bienveillance cédée sans contrepartie ou attente particulière. C’était si précieux. Sa large main enveloppa son épaule menue pour la serrer d’une poigne chaude et affectueuse, accompagnant ses paroles aussi fermes que rassurantes. “Je ne peux pas te laisser dire ça. Tu as vécu avec un père atroce. Tu ne pourrais jamais en faire partie.” La main osseuse de Veturia se leva pour couvrir celle de son amant, les yeux brillant de reconnaissance, mais la tristesse de son sourire ne s’évapora pas. “Je ne serai peut-être pas comme lui, mais je ne suis pas sûr d’être suffisamment… fort, solide ? pour apporter ce dont mes enfants auraient besoin. J’ai peur de leur causer plus de souci qu’autre chose…” Ce qui n’était clairement pas l’objectif lorsqu’on était parent. Et pourtant, le concierge employait un pluriel et un possessif naturels, sans même y réfléchir – trahison subtile de son cœur qui ne renonçait pas à certains rêves plongés dans l’ombre du temps. Quelque part, il avait toujours aimé l’idée des familles nombreuses – l’idée d’une garenne de lapins solidaires, blottis les uns contre les autres pour faire face à tous les dangers. Glissant vers les vrais enfants, ceux qu’ils côtoyaient au quotidien à Poudlard, son compagnon apporta de la nuance à la déception toute égoïste de Septimus qui déplorait leur éloignement. Impossible de ne pas tomber d’accord avec lui, ainsi que de ne pas aller dans son sens. “Tu as raison” sourit-il, avant d’être presque surpris par l’arrivée de Moïra – et déstabilisé par ses excuses. Ce fut au tour de Fergal de sourire, vraisemblablement amusé par son étonnement. Il lui déroula alors toutes les raisons désagréables dans lesquelles puisaient les paroles désolées de sa sœur, avant d’ajouter que personne ne lui reprocherait de fuir l’aventure bruyante et fatigante pour s’appliquer à ranger sagement les vêtements du futur occupant de la chambre qu’ils peuplaient petit à petit de meubles fraîchement montés. “Oh.” Fouillant dans les poches de son pantalon, il en extirpa un petit boîtier opaque. “J’avais pris mes filtres auditifs, au cas où.” Le cadet dodelina de la tête, rangeant les petits outils à leur place en étirant des commissures timides. “Je sais que ça sera épuisant, mais ça me ferait plaisir” assura-t-il alors. C’était une forme de test, aussi, finalement. Et il aimait bien Lizzie. Appelés à déjeuner, le couple quitta la pièce pour rejoindre la mère et sa fille à table. Veturia ne fut pas mécontent d’accueillir le bras de son compagnon autour de sa taille avant d’être installé par une Lizzie très directrice en face du tonton adoré qu’elle s’arrogeait. Il lança un coup d’œil reconnaissant en guise de remerciement lorsqu’il sentit son pied se glisser contre le sien, contact discret et rassurant qui lui arracha un petit sourire. Fièrement, la petite fille annonça qu’elle avait concocté des lasagnes végétariennes avec sa mère. Aussitôt, Septimus émit une petite exclamation appréciatrice. “Eh bien ! C’est très difficile de faire ses lasagnes soi-même, bravo” la félicita-t-il en exagérant son air approbateur, applaudissant du bout de doigts faussement nobles. Évidemment, il se joignit à son partenaire pour couvrir de compliments le plat ; objectivement délicieux, saupoudré des paillettes de joie d’une petite fille décidément très enthousiaste. Lorsque Moïra prit la parole, il se contenta d’écouter sagement, concentré sur son plat sans savoir précisément quand il était avisé d’intervenir dans la conversation – le genre de small talk qu’il ne maîtrisait absolument pas. Heureusement ou malheureusement, la sœur de son amant lui posa directement une question, à laquelle le frère répliqua une contradiction grommelée, qu’il acheva en air de conspirateur à l’oreille de Lizzie ; visiblement ravie de pouvoir obtenir l’attention de son oncle. Reposant délicatement ses couverts pour prendre le temps de répondre, Septimus émit un petit rire embarrassé. “Non, il est adorable ! Sévère lorsqu’il le faut” ajouta-t-il en repensant à leur discussion haute en couleur au sujet des limites à poser avec les élèves, “mais juste. Et bienveillant, surtout.” Sans surprise, le timbre de sa voix vibrait au diapason de cette tendresse qu’il était bien incapable de dissimuler à chaque fois qu’il évoquait son compagnon. Vaguement conscient de son expression soudain bien niaise, il baissa son long nez sur son assiette pour reprendre une bouchée. Avisant les sables mouvants dans lesquels son frère s’était laissé prendre en écoutant Lizzie dérouler sa passion du moment, Moïra lui jeta une bouée bienvenue en invoquant un certain David, une connaissance de Fergal qui se trouvait être le président de son ancien club de boxe. Leur échange se mua en réprimande toute maternelle, ce qui arracha un nouveau sourire amusé au concierge – qui tenta de le dissimuler dans une autre bouchée délectable de lasagnes. Un léger toussotement lui échappa lorsqu’il avala de travers en réprimant son rire, mais il déglutit d’un trait son verre d’eau pour chasser l’enrouement. Juste à temps, car Lizzie jetait son dévolu sur lui en français ! Reposant lentement son verre, il prit soin de prendre son meilleur accent en lui répondant dans la même langue – quoique son éternel accent très british l’empêche toujours d’obtenir un résultat concluant : “Alors, de la boxe, non… Je crois que Fergal a peur que je me fasse mal – et il n’a pas tort.” Un rire – cette fois pas réprimé – jaillit joyeusement de ses lèvres. “Je préfère la danse.” C’était nettement plus délicat ; nettement plus à sa portée. “Pour l’instant, nous n’avons pas fait d’équitation ensemble, mais c’est une bonne idée. Nous avons cet intérêt en commun, après tout. J’ai grandi avec des abraxans” précisa-t-il, plutôt content de cette drôle de coïncidence qui liait les deux hommes. Il ajouta, en anglais cette fois pour faire la traduction à son compagnon : “Lizzie me demandait si nous faisons de l’équitation ensemble. Ce n’est pas une mauvaise idée.” Enfin, où pourraient-ils bien en faire demeurait une question en suspens, mais c’était une idée de sortie comme une autre.
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Dernière édition par Septimus Veturia le Dim 3 Mar - 9:58, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mer 28 Fév - 13:24
Il me serait difficile de rassurer Septimus sur ce genre de crainte. Pas parce que je le trouve trop faible pour s’occuper d’enfants bien entendu. Mais tout simplement parce que je ne connais pas de parents attentionnés et investis qui ait l’impression d’être assez. De suffire aux besoins de leurs enfants. Quant à leur causer du soucis… Je crois qu’on commence à s’inquiéter assez tard de ses parents. Il faut un certain temps pour que l’information monte au cerveau, et que l’on comprenne qu’ils ne sont que de simples humains pas forcément plus à l’aise avec leur vie d’adulte que nous ne le sommes. « Je ne crois pas que l’on puisse aimer sa famille et en même temps échapper à l’inquiétude. » Les deux vont de paires. S’il l’on veut l’un, il faut accepter l’autre.
Et à voir Septimus ne pas reculer devant une sortie au centre commercial avec un enfant un samedi, je me dis qu’il n’est pas aussi faible qu’il se l’imagine. Ce devrait être une épreuve des jeux olympiques. « Que la force soit avec nous alors ! » lancé-je avec plus de conviction que je n’en ressens réellement. En tout cas, il ne tarit pas d’éloges quant au plat préparé par Lizzie et Moïra, faisant rougir de plaisir la première. Encore un peu de compliments, et il lui sera impossible d’enfiler ses chaussures pour sortir, c’est une technique comme une autre ! Moïra n’a pas vraiment l’air convaincu du petit discours de Septimus. Je me moque gentiment d’elle : « Hey, pour une fois que je te présente quelqu’un qui joue dans mon équipe ! » L’alliance des femmes de la maison pour me taquiner toute la journée ne fonctionnera pas aujourd’hui : ça me fera des vacances. J’acquiesce lorsque mon compagnon affirme que je ne tiens pas à faire de la boxe avec lui… Cela me semble effectivement la pire idée que nous pourrions avoir. Le voilà qui papote en français, me laissant momentanément sur la touche. « tu n’as plus d’excuse pour faire un effort maintenant ! » ironise Moïra quant à mes compétences linguistiques au ras des pâquerettes. Je lui réponds un blablabla la langue tirée d’une maturité renversante. Et puis Septimus à l’élégance de me faire la traduction alors, elle peut bien se moquer tant qu’elle veut : « Effectivement on pourrait. Il y a les sombrals au château, mais ça ne manque pas de chevaux à Pré au Lard, à défaut d’un hara plus prestigieux pour l’instant. »
Lizzie acquiesce « Moi, j’aime bien l’équitation, mais je préfère conduire la calèche ! » J’ignore où elle a pu se lancer dans une carrière de cocher mais je la vois très bien diriger son petit monde, en tout cas plus que de lisser les plis de sa robe de princesse à l’arrière. Dans un bavardage agréable, nous finissons le repas avant de nous remettre au travail. Je promets à Lizzie que nous viendrons la chercher une fois les derniers meubles montés. Nous reprenons les tiroirs de notre commode un peu malmenée par mon sortilège, avant de nous attaquer à l’armoire restante. Ce n’est pas très difficile, juste lourd et encombrant. Mais le résultat est satisfaisant. Je laisse le soin à Septimus de monter le mobile du bébé pendant que je remets à taille réelle les paquets qui me semblent avoir une utilité rapidement et range-les miniaturisés dans un compartiment de l’armoire. J’interpelle Moïra sur le pas de la porte pour lui demander si elle veut qu’on lui range les vêtements et elle nous répond d’une voix comateuse : Non ça ira, je ferai ça avec Lizzie, et puis comme ça j’aurai bien en tête mon organisation. Je prépare ta nièce pour votre escapade ? » Je réponds par la négative « Va faire la sieste. LIZZIIIIIIE. T’as 10 minutes pour ranger ce que tu es en train de faire ET être prête dans l’entrée. » Je ne crois pas que cette chipie ait réellement besoin de l’assistance de quiconque pour se mettre en route. Je ne connais bien le centre commercial, aussi je décide de prendre le bus à l’aller avec la petite troupe. « Tu as déjà une idée de ce qui te ferais plaisir ? » je demande à ma nièce occupée à scruter le paysage par la vitre « Pas de trucs de poupée. J’en ai marre des bébés. Un jeu de société peut-être ? J’aimerai bien une console, mais papa veut pas à la maison, on a qu’à garder ça pour mamie il dit. » Evidemment qu’Evrard n’est pas un partisan de Mario Kart. Il faut bien que ma mère éduque cette enfant. « Un truc de bricolage ? Ou un déguisement ? Et toi t’aimerai bien quoi ? » dit-elle en se tournant vers Septimus.
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Mer 28 Fév - 21:37
( The BESTÅ of us )
Les paroles rassurantes et pleines de bon sens de Fergal eurent au moins le mérite de détendre ses épaules nouées par le sujet sensible. Et, de toute façon, le sujet du centre commercial ravit son attention – lui tirant même de l’amusement devant la réplique sarcastique de son compagnon bien moins enthousiaste. Il joua également les frères taquins face à sa sœur vraisemblablement décidée à le titiller par le biais de Septimus, laissant une couverture de bonne humeur s’étendre sur la tranquille discussion qui les menaient posément jusqu’à la fin du déjeuner. Le plus difficile, finalement, fut de ne pas avoir l’air trop niais à chaque fois que son regard ou ses mots tombaient sur son amant. Rapidement après avoir rempli leurs estomacs, les deux hommes s’attelèrent à la lourde tâche qui les attendait sagement dans la chambre du bébé ; enfin, là aussi, l’épreuve semblait plus grosse qu’elle ne l’était en réalité. Le concierge, quelque part, se surprenait lui-même à trouver si simple de passer la journée dans une maison inconnue, en présence de personnes qu’il ne voulait pas décevoir, dans des circonstances qui auraient très bien pu le rendre anxieux à un point absurde. Enfin, l’armoire fut fin prête et le mobile qu’il se chargea d’assembler monté. Il se fit à haute voix la réflexion qu’il pourrait très bien faire un mobile en bois lui-même – évidemment avec des lapins, mais il n’était pas fermé à s’essayer à d’autres types de mignonnes bestioles. Septimus avait toujours aimé offrir, surtout à des enfants ; les rares êtres humains toujours réjouis de recevoir des animaux en guise de cadeaux. Comme promis, la petite troupe composée du couple et de Lizzie quitta la maison pour prendre le bus en direction du centre commercial – enfin, surtout du magasin de jouets. Tandis que la petite fille contemplait le paysage, son oncle lui demanda ce qui lui ferait plaisir. Septimus, qui avait déjà chaussé ses filtres auditifs pour atténuer les bruits de conversations et de moteur qui le perturbaient, écouta avec amusement la petite énumérer ce qui lui ferait envie, quoiqu’elle semble dubitative sur ce qui ferait pencher la balance de son cœur enfantin. Contre toute attente, elle lui demanda ce qui lui ferait plaisir – à lui ! Veturia émit un petit rire, cherchant son compagnon d’un œil amusé. “Eh bien… J’ai tout ce qu’il me faut, mais si on me demande ce que je veux, je réponds toujours : du chocolat !” C’était son péché mignon ; et il avait un peu honte du petit système de réserve personnelle qu’il avait traficoté avec la discrétion des elfes qui l’avaient à la bonne. Mais, eh bien… Chacun avait ses défauts, non ? “Et toi, Ferg ? Tu veux quelque chose ?” plaisanta-t-il en haussant un sourcil. Le bus s’arrêta bientôt près du centre commercial, déversant ses passagers dans la gueule béante du purgatoire – constitué d’une foule dense, de brouhaha indistinguible, de musique assommante et de néons agressifs. Par réflexe, Septimus détourna les yeux et réprima une grimace. Heureusement qu’il ne s’y rendait pas pour lui ; autrement, il aurait tourné immédiatement les talons. Cherchant un repère tangible auquel s’accrocher, il glissa sa main dans celle, large et familière, de son compagnon. Il n’avait jamais été un grand amateur de contact humain, mais sa relation avec Fergal bousculait toutes ses certitudes – tout ce qu’il croyait connaître de lui-même avant de goûter ces lèvres qu’il ne cessait de quêter dès qu’il n’était plus dans les parages. Ensemble, le trio pénétra dans la halle marchande qui s’étalait devant eux, cherchant sans tergiverser le magasin de jouets recherché. Heureusement, Lizzie semblait parfaitement connaître l’itinéraire ; rien de très étonnant, mais son enthousiasme directif fit sourire le concierge. L’énergie bourdonnante du petit monstre lui mettait suffisamment de baume au cœur pour oublier la douleur sourde qui grignotait ses tympans et ses orbites maltraités. Toutefois, la guêpe n’était pas folle : demeurant près de Fergal comme un petit ami collant, ou plutôt un chien anxieux terrifié par tout ce déferlement de bruit, d’odeurs et d’images plus violents les uns que les autres. Heureusement, l’enseigne ne se trouvait pas à l’autre bout de la galerie et ils eurent tôt fait d’y pénétrer – ce qui n’était pas plus mal, car Septimus sentait ses narines et ses yeux le picoter malgré les minutes écoulées entre son plongeon non consentant dans le halo de parfum terriblement fort d’une trentenaire et leur entrée dans les rayonnages débordant de figurines et autres jeux pour enfants. Inévitablement, le concierge pila comme un gosse devant une collection de peluches et figurines de lapins, dont il étudia les formes et le découpage avec un air expert ; gravant les détails intéressants dans sa mémoire précise pour plus tard, lorsqu’il aurait du temps devant lui et du bois à sculpter. Peut-être que s’il avait été seul, il aurait emporté une ou deux bêtises lagomorphiques, mais il ne voulait pas avoir l’air complètement ridicule devant son compagnon et sa nièce adorée. Mais alors qu’il était concentré sur une peluche à la texture vraiment délectable, il saisit du coin de l’œil un spectacle qui le glaça ; lui faisant manquer un battement de cœur. Tout se passa si vite qu’il en resta confus et hébété un moment, sans savoir ce qu’il avait vraiment vu ou ce que la soudaine frayeur avait imprimé dans son esprit surchargé de sensations. Lizzie, légèrement plus loin dans le rayon à regarder il ne sait trop quoi, se tenait à côté d’un homme étrange, dont le visage était à moitié mangé d’une casquette. Une fraction de seconde suffit à Septimus pour saisir la main qu’il posa sur l’épaule de la petite – comme s’il tentait de la tirer vers lui –, mais il fut brutalement interrompu par une montagne de jouets qui dégringola des étagères sans aucune raison apparente ; du moins, rien qui ne soit pas… magique. Une espèce de chaos s’ensuivit, tandis que les badauds présents convergeaient vers l’homme pour s’assurer qu’il allait bien, cherchant sans trop s’émouvoir la cause du chancellement de tous ces jouets ; le rayonnage semblait pourtant solide, mais après tout… Quelqu’un pointa l’une des étagères branlantes et Septimus, qui jusqu’ici retenait presque sa respiration, se sentit bizarrement soulagé. Voilà l’explication. Quant à l’homme… Sans doute avait-il mal vu ; ou mal interprété son geste. Pourquoi avoir été piqué de cette sensation de danger inexplicable sans aucune raison, alors qu’il avait à peine entrevu la scène trop rapide ? Comme dans du coton, il s’était avancé près de la petite avec Fergal pour s’assurer qu’elle n’avait pas subi de dommage collatéral – sans que cette drôle de sensation inquiétante ne le quitte pourtant tout à fait. S’il paraissait naturel qu’il faille rassurer la petite en priorité, Veturia chercha pourtant le regard de son compagnon comme pour y trouver la réponse à ses questions irrationnelles et confuses. Ce n’était rien, n’est-ce pas ?
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Dernière édition par Septimus Veturia le Dim 3 Mar - 9:57, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Ven 1 Mar - 11:19
Dans le bus, j’écoute le babillement d’écureuil coké de ma nièce, qui semble vouloir beaucoup de choses très différentes sans vraiment avoir un avis arrêté sur la question. L’excursion va être rude, je n’en doute pas un instant. J’espère qu’elle sera moins indécise une fois dans le magasin, sans quoi nous allons y camper jusqu’à la fermeture. Je souris quant à la révélation de ce gourmand de Septimus. Evidemment, du chocolat. En trouve-t-on au magasin de jouet ? Probablement à la caisse, mais il serait sûrement de mauvaise qualité. Je me laisse surprendre par la question de mon compagnon. Ce que je veux ? Une bière dans un fauteuil moelleux et un vieux rock, mais on ne trouve pas ça dans un centre commercial un samedi après-midi, alors il va falloir que je trouve plus convaincant. « Un tableau lego pour rendre jaloux les portraits de Poudlard. » dis-je avec un sourire amusé. Après tout, c’est une activité relaxante et j’adorerai voir la tronche de Dumbledore et Sorensen à côté de mes petits carrés en plastique.
Nous suivons Lizzie qui sait où elle va, bien décidée à ne pas nous laisser traîner sur le chemin. Il ne faudrait pas que nous perdions de vue notre objectif. Septimus n’a pas l’air de mal vivre l’expérience, et il est agréable de le sentir contre moi, même si je sais qu’il s’agit plus de se rassurer que de vraiment profiter de la balade. Nous passons la porte pour rejoindre l’explosion de couleurs et de voix suraigües. « A l’abordage ! » lancé-je à Lizzie qui n’attendait que de pouvoir fureter partout.
Je suivis la chipie alors que Septimus entreprenait d’envisager l’adoption d’un nouveau lapin, pas trop vorace dans sa version en peluche. Ma nièce est quant à elle occupée à observer le mur de Sylvanians quand une voix m’interpelle en français. Mauvaise pioche madame, mais sous l’œil amusée de Lizzie, je semble comprendre que ma grande taille est requise pour attraper une boîte en hauteur. Je la tends à ma voisine avant d’entendre un bruit sourd juste à côté de la petite. Je me retourne interloqué pour retrouver ma nièce près de Lizzie et un homme sous un monceau de boîte. Qu’est-ce que c’est que cette connerie encore ? Je demande à ma nièce si elle connaît le type encore coincé sous les jouets, et elle me répond par la négatif. «Mais il a dit qu'il me connaissait !» Ben voyons.
Je la laisse au bon soin de Septimus, le temps de relever l'intrus sans ménagement aucun, imprimant la marque de ma poigne sur sa main et son poignet. Avec un sourire de la froideur d'une lame, je me permets une remarque dont il ne manquera pas le sens : Vous avez eu de la chance, ça aurait vraiment pu mal finir. Vous devriez changer crèmerie, ça ne vous réussit pas on dirait. C'est une manière polie de lui dire qu'il va ramasser ses dents s'il ne se taille pas avant que je change d'avis. La foule se disperse quand les équipiers du magasin s'approchent pour ranger le carnage d'un air désespéré. Il n'y a pas vraiment de dégâts c'est toujours ça.
"Qu'est ce qu'on a dit à propos de taper la discussion avec des inconnus?" je rappelle à ma nièce qui visiblement a besoin qu'on lui rappelle que c'est surtout elle qui doit connaître les gens et pas l'inverse. "C'est toi qui a fait tomber tout ça pour qu'il s'en aille?" je lui demande avec douceur. Après tout, c'était une raison suffisante de manifester de la magie. Mais la réponse de Lizzie m'étonne, surtout sa véhémence : elle n'a pas eu peur, et bien sûr que non, quand elle fera de la magie ce sera pour faire apparaître un feu d'artifice pas casser une étagère. Je lance un regard interrogateur à Septimus : "Tu as vu quelque chose?" En tout cas une chose est sûre, ce n'est pas moi.
Je laisse la petite face à son choix cornéliens quid de la crèche ou du château des sirènes. Je pose mon pari sur le château : il y a plus de violet. Et ce n'est pas une grosse surprise quand elle me donne raison.
J'entraîne Septimus et Lizzie vers la caisse, ne manquant pas d'acheter une pochette de sucreries en espérant qu'il y ait un peu de chocolat dedans, et me rend à l'arrière du centre commercial, entre deux poubelles, pour transplaner vers l'appartement.
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Dernière édition par Fergal Armitage le Ven 1 Mar - 11:31, édité 1 fois
Le Hasard
À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13285 Points : 52 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Ven 1 Mar - 11:19
Le membre 'Fergal Armitage' a effectué l'action suivante : Le Hasard
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus. Dim 3 Mar - 10:57
( The BESTÅ of us )
La réponse de Fergal arracha un éclat de rire spontané à son amant amusé, pas le moins du monde préparé à sa réplique ; il aurait sans doute plutôt parié sur quelque chose de musical, mais le tableau en Lego avait quelque chose d’assez séduisant. Il ne faudrait probablement pas expliquer deux fois le concept à Dmitri, car il serait bien capable d’exaucer son souhait – rien que pour le plaisir de sentir le regard scandalisé des autres directeurs sur lui. Quelque part, c’était exactement ce qu’adorait Septimus chez son compagnon : sa simplicité assumée, qu’il ne cherchait pas à compenser malgré les illustres noms qu’il côtoyait au quotidien. À sa place, Veturia se serait probablement liquéfié sur place sous la pression ; mais Fergal naviguait paisiblement entre les écueils sans se soucier des qu’en-dira-t-on et des murmures désapprobateurs. C’était précisément pour cette raison qu’il faisait un excellent directeur, selon l’humble avis du concierge. Le trajet jusqu’au magasin de jouets fut moins pénible qu’il ne l’avait d’abord craint en avisant l’avalanche sensorielle dégueulée par la halle marchande. Lizzie constituait une distraction fort agréable pour ses sens paniqués et l’appui tendre de son partenaire lui permit de s’ancrer dans une bulle suffisamment réconfortante pour faire abstraction de la sensation étouffante qui le prenait à la gorge chaque fois que son regard se détachait de la petite fille. Petite fille qui disparut comme une tornade dès qu’elle passa l’entrée du magasin tant convoité… Sans réelle surprise. Les deux adultes demeurèrent à proximité, non sans garder un œil attentif sur elle – bien que les lapins en peluche qui attirèrent inexorablement Septimus soient de féroces obstacles à sa concentration bienveillante. Mais lorsqu’il capta cette main sur Lizzie et que les jouets dégringolèrent sur le propriétaire de la poigne intrusive, sa poitrine se remplit d’un liquide glacial qui se répandit dans ses veines pour figer tout à fait le sang sous sa peau pâle. Non, ce n’était pas possible… Il n’avait pas pu… Sans plus réfléchir à cet événement dérangeant, le concierge se précipita aux côtés de Lizzie pour s’assurer qu’elle n’avait rien et qu’elle allait bien. La rassurer primait largement sur ses propres peurs ; quand bien même elles rampaient sur sa chair comme des parasites mortels. Du coin de l’œil, Septimus observa son amant menacer à demi-mots l’inconnu – confirmant le sentiment inquiétant qui l’avait aussitôt saisi lorsqu’il avait aperçu son geste. S’il ne se faisait pas confiance, il se fiait sans doute aucun à l’instinct de son compagnon. C’est seulement une fois débarrassé de la menace humanoïde que Fergal se concentra sur sa nièce pour l’interroger sur l’événement ; infusant une impression de malaise derrière l’occiput de son partenaire sans en prendre conscience, notamment lorsque Lizzie assura qu’elle n’était pas responsable de la chute des objets. Les regards des adultes se croisèrent et le plus jeune se mordit les lèvres d’un air indécis, presque coupable. “Je… Je ne suis pas sûr… J’ai aperçu sa main se poser sur son épaule et je… J’ai vu les jouets tomber.” De cela, il était certain. De la corrélation entre l’émotion violente qui l’avait étreint et l’incident, en revanche… Retourner aux choix triviaux de Lizzie concernant son cadeau eut au moins le mérite de détendre un peu la nuque tendue du concierge. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque le violet l’emporta et il ne manqua pas d’abonder dans son sens en bavardant joyeusement sur l’incontestable supériorité de cette couleur. Une fois son dévolu jeté sur le château de sirènes, le trio passa à la caisse sous l’égide rassurante de Fergal – qui ajouta une pochette de sucreries au jouet de sa nièce. “Je pense que Moïra va te taper sur les doigts si tu lui offres des bonbons” plaisanta doucement Septimus en effleurant son poignet ; sachant pertinemment que l’oncle adoré devait bien défendre son titre à grands renforts de privilèges sucrés. Sortir du centre commercial fut un soulagement immédiat ; même si cela signifiait plus ou moins se soustraire aux regards derrière des poubelles malodorantes pour transplaner. Libérant son compagnon de son étreinte un peu trop étroite après le trajet magique – il n’était pas tout à fait habitué à la sensation nauséeuse –, il se désigna pour déballer et monter le château avec la petite (laissant ainsi le frère et la sœur discuter, peu désireux de s’ajouter à la conversation, surtout si elle ressassait l’incident du magasin).
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(#) Sujet: Re: The BESTÅ of us – Fergal et Septimus.