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Insecure – Fergal & Septimus
Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptySam 9 Sep - 20:02

( Ce n'est pas ton jour,
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Cette journée de mi-septembre avait plutôt bien commencé. Le temps s’était déjà rafraîchi – pour son plus grand plaisir, lui qui préférait largement les climats froids et secs – et les arbres se paraient de leurs plus belles couleurs. Il n’aimait rien tant que le spectacle des feuilles d’automne gentiment agitées par une brise fraîche, chassant les éventuels cumulonimbus d’un ciel d’azure brodé de nuages cotonneux. Alors que midi approchait et que le soleil réchauffait agréablement sa nuque exposée, Septimus se dirigeait vers l’un des larges murs de pierre froide qui encerclaient la cour du château. Des fissures étaient apparues, nécessitant qu’il les marque d’un coup de craie blanche afin de permettre aux elfes de remédier rapidement au problème lorsqu’ils en auraient le temps. Ils poseraient sans doute des croix de chaînage dans un premier temps, avant de se pencher sur la question plus subtile de la réparation magique. Poudlard étant un lieu chargé d’une magie puissante, on ne touchait pas aux pierres avec des sortilèges comme ça.

Chantonnant distraitement un vieil air de rock, le concierge posa son échelle contre le mur concerné et gravit les barreaux prudemment. Il était très conscient de sa propre maladresse et s’échinait à y remédier avec une attention redoublée. Son erreur fut probablement de la relâcher une fois son œuvre achevée. Une fois descendu de l’échelle, satisfait de ne pas s’être une nouvelle fois ridiculisé bêtement devant des élèves de passage, Septimus s’employa à la faire coulisser doucement de côté pour la récupérer – c’est qu’elle était lourde ! Malheureusement, celle-ci lui échappa des mains et l’entraîna dans sa chute, lui qui pensait davantage à ne pas casser le matériel qu’à préserver son dos. Dans une exclamation étouffée, il la retint de justesse avant qu’elle ne claque bruyamment au sol sur les pavés de la cour intérieure… ce qui lui arracha un gémissement, alors qu’un flash de douleur aveuglant lui signalait que ses muscles paravertébraux n’étaient pas tout à fait heureux de ce sauvetage improvisé.

Renonçant à récupérer l’échelle, il s’accroupit dans un « Oh » assez évocateur, le temps que la douleur reflue au moins un peu. De longues minutes s’écoulèrent avant qu’il ne soit capable de se redresser cahin-caha, quasiment courbé en deux comme un grand-père, une main sur les reins. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait bien juré toute une flopée d’insanités, mais il se mordit les lèvres pour réprimer son agacement et la souffrance qui irradiait par vagues impitoyables, tiraillant son pauvre dos rudement mis à l’épreuve depuis sa plus tendre enfance. Constatant bien qu’il ne s’était pas raté, il se résolut à se traîner jusqu’à l’infirmerie en serrant les dents. À cet instant, il se fit tout de même la réflexion qu’il aurait été peut-être judicieux de faire appel à quelqu’un pour l’aider à gravir les étages, mais à qui ? Ce n’était pas la pauvre et minuscule Misty qui allait lui être d’un quelconque secours dans cette affaire et puis, il n’allait pas déranger Fergal en frottant la pièce reposant dans sa poche pour une histoire aussi triviale.

Non, tant pis, il se débrouillerait. Pas après pas, grimace après grimace, il parvint à un premier escalier, puis à un second… Jusqu’à atteindre péniblement le Saint Graal. Mais le spectacle qui s’offrit à sa vue lorsqu’il poussa la porte de l’infirmerie le laissa pantois. La pauvre infirmière courait en tous sens, entourée d’élèves visiblement pris de sordides haut-le-cœur dans un même ensemble écœurant. Rebuté par cette vision plus ou moins cauchemardesque, Septimus recula instinctivement et ne resta de toute façon pas bien longtemps puisque sa collègue lui indiqua qu’il y avait une épidémie dans l’école et qu’elle ne pourrait pas s’occuper de lui tout de suite.

Bon. Il ne lui restait plus qu’à redescendre au premier étage pour passer prévenir Fergal qu’il n’était pas en état de travailler tant que l’infirmière ne serait pas libérée – ce qui pourrait prendre un certain temps étant donné le nombre hallucinant d’élèves pâles qu’il croisa dans les couloirs. Par réflexe, il tira ses manches sur ses mains et rasa les murs comme un survivant au milieu de zombies affamés, mais particulièrement lents et stupides.

Enfin, il parvint à la porte du bureau, donna le mot de passe du bout de lèvres un peu blêmes et pénétra dans la pièce en se tenant le dos d’un air visiblement affecté. Le concierge ne parvenait pas à se tenir parfaitement droit, tenaillé par la morsure de ses muscles en souffrance.

Fergal…, marmonna-t-il entre ses dents serrées, renonçant aux salutations d’usage. L’infirmière est débordée, alors je voulais juste te prévenir que je ne pourrai pas travailler pour le moment. Mais j’irai dès qu’elle aura un peu de temps pour elle.

Il ne lui paraissait pas utile de souligner qu’il s’était fait mal, ce que traduisaient assez bien la pâleur de ses joues et sa posture douloureuse et précautionneuse.
ft. @Fergal Armitage
— Insecure
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyDim 10 Sep - 19:00

Occupé à traiter les factures afférentes aux olympiades, j’ai envie de m’arracher les cheveux. J’ai un peu le sentiment d’être la secrétaire du Ministre, après tout, c’est son idée, son programme…ça pourrait être aussi sa paperasse. Je me plains, mais ça pourrait être pire : les olympiades sont financées par le Ministère. Et me permettent d’utiliser ce prétexte pour lancer quelques travaux de rénovation que je n’aurais peut être pas osé mettre en chantier dans raison. Je classe la dernière, et passe aux comptes rendus du Conseil d’Administration de Poudlard. Ma plus grande crainte est de voir apparaître l’aigle de Russie, la politique et moi, ça fait trois, et je ne me considère pas comme un ambassadeur de quoi que ce soit. Mais rien qui n’implique de devoir jouer les guides touristiques (je pourrais toujours appeler ma mère au secours, elle a sûrement l’habitude des clients exigeants) pour aujourd’hui. Rien que de très classiques demandes de parents et questions administratives palpitantes. Visiblement, changer de fournisseur de parchemin à fait des remous. Ça leur passera avant que ça me revienne. J’attaque ensuite les autorisations pour divers objets à faire rentrer au château : pièces antiques pour Grant, potion requinquante pour une accromentule à la liste d’ingrédients au moins aussi effrayante que l’araignée en question.
Arrivée à la fin des documents urgents, je n’ai qu’une envie, de quitter la pièce et de me dépenser un peu. Les fantômes m’ont signalés que certains oiseaux ont niché près des gouttières et que cela cause quelques détériorations. Je pourrais songer à faire une petite visite sur les toits pour inspecter tout ça. J’en suis là de ma recherche d’excuse pour m’échapper du bureau lorsque j’entends la pote qui s’ouvre. Pour l’instant, j’en suis à l’étape où je suis soulagé de recevoir de la visite, quelqu’un qui a le mot de passe, ça peut potentiellement vouloir dire un peu d’action.

Mais quand j’aperçois Timus avancé penché comme un vieillard, je fronce les sourcils. Bon, probablement pas une bonne nouvelle non. « Mais enfin, pourquoi tu ne m’as pas juste fait porté un message par un elfe ou un hibou. » lui dis-je alors qu’il peine ne serait-ce qu’à parler. « Comment tu t’es fait ça ? L’infirmière pourrait demander un coup de main quand c’est comme ça, on doit bien pouvoir la décharger de quelques tâches. Tu veux qu'on retourne la voir?» Je ne me lancerai pas dans des soins techniques, mais je peux administrer les potions à la chaîne. Je comprends qu’elle doit gérer ses priorités mais ce n’est pas une raison pour laisser douiller ce pauvre Septimus sans même lui donner de quoi tenir jusqu’à ce qu’elle puisse le caser dans son emploi du temps. L’avantage, c’est que je ne devrai pas recevoir un courrier injurieux des parents de Septimus pour ce choix stratégique. Il ne se plaint même pas. D’ailleurs ma proposition semble provoquer un rejet immédiat. Evidemment, il ne veut pas la déranger alors qu’elle est occupée.
En attendant, je ne peux pas le laisser dans cet état. Je ne sais pas comment l'aider, alors le mieux, c'est encore de lui demander : « Tu veux t’asseoir ? » A le regarder, je doute qu’il soit capable de se relever de si tôt… « Ou que je te raccompagne pour que tu puisses t'allonger chez toi? Mais c'est au sixième. On peut faire descendre l'infirmière chez moi si c'est trop difficile de remonter.» Au moins il pourrait s’allonger et être tranquille jusqu’à ce que ça aille mieux. Et je pourrai aller chercher l’infirmière et faire le garde-malade le temps qu’elle le soigne.
Je m’entends répondre un « Le premier lit venu fera bien l’affaire » dont le ton oscille selon moi entre l’épuisement et l’agacement.

Je hoche la tête, écrit une note à l'infirmière pour lui dire de passer rapidement chez moi visiter son patient. J'arrête avec mes questions, je sens bien que la concentration nécessaire pour répondre est mobilisée par la gestion de la douleur.

Je me lève de ma chaise et tends mon bras à Septimus pour qu'il puisse prendre appui, et je veille à caler mon rythme sur le sien. Le trajet jusqu'à mes quartiers me semble interminable mais je me garde bien d'accélérer. J'ouvre la porte, salue Karl le boursouflet occupé à faire je ne sais quoi avec les décors de sa cage en couinant à ma vue. "Je t'ouvre dans cinq minutes mon grand" enfin grand, c'est vite dit, c'est surtout une boule de poils violette.

Je balaie dû regard l'appartement… j'hésite un instant entre le canapé, qui est certes confortable, mais en sortir risque d’être plus compliqué que depuis un lit. Je lui fais traverser le salon et pousse la porte de la chambre. « Installe-toi comme tu peux ».

Une note volette jusqu’à moi, écrit à la va-vite par l’infirmière. Je fais la grimace. « Tu risques d’attendre longtemps, toute l’école semble s’être décidée pour une intoxication alimentaire, à moins que ce ne soit une grippe intestinale. » Ce n’est pas plus mal qu’elle fasse une petite désinfection avant de visiter les lieux, si elle peut laisser la peste et le choléra à l’infirmerie, je ne m’en porterais pas plus mal. Ce n’est pas plus mal pour Septimus qu’elle se déplace , puisque ça au moins, elle a accepté.

Je lui propose : « Est-ce que tu veux que je t’apporte le baume que j’utilise après la boxe ? » Je songe qu’il a peut-être besoin d’un petit whiskey, ça fait aussi son effet. Moins magique néanmoins. « A moins que tu ne vois autre chose qui puisse t’aider»






L’appartement de Fergal est assez simple, plus proches des goûts moldus que des intérieurs chargés des grandes familles sorcières. Quand on entre, il y a un bureau à droite, bien rangé, si ce n’est pour la cage de Karl le Boursoufflet, qui adore déménager ses petites affaires en mettant de la sciure partout. Au dessus du bureau, un pêle-mêle avec des photos de famille, Fergal avec son frère et sa sœur enfant, Fergal avec ses parents et sa sœur, puis Fergal avec sa mère, sa sœur et sa nièce, des photos prises lors de concert ou de combats de boxe, les plus récentes sont celles avec Moritz. Certaines sont visiblement sorcières, d’autres moldues. Il y a un gros canapé en cuir dans le salon, avec une table basse. La cheminée est derrière le canapé, car devant, il y a une bibliothèque remplie de livres : fantasy moldue, roman policier, livres pratiques : élevage de chevaux ailés, quelques livres de gestion et sur les enfants/adolescents et quelques prêts longues durée de la bibliothèque du château sur les mystères de Poudlard.
Entre le salon et le coin kitchenette (un petit réchaud à bois, cafefière/théière et bar et de quoi contenir quelques provisions), sur un tapis antibruit, il y a un punching-ball à laquelle est accrochée une corde à sauter.
Sur le petit couloir qui mène aux sanitaires, salle de bain, chambre, il y a une grande affiche d’un élevage de dragon en Roumanie – elle a vécu – et une affiche d’un prestigieux château en écosse avec des abraxans en premier plan. La salle de bain, est très simple avec quelques produits cosmétiques. La chambre a une grosse armoire, dans une deco très sobre, avec des couleurs ‘’terres’’, il y a une table de nuit avec un roman policier et un petit coussin. On devine la forme de Karl.



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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyMer 13 Sep - 21:33

( Ce n'est pas ton jour,
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La façon assez vive avec laquelle Fergal, assis à son bureau, releva la tête dénotait une certaine hâte – qui surprit légèrement Septimus. Attendait-il quelqu’un ? Avait-il hâte de voir ce quelqu’un ? Cette idée fit naître un drôle de sentiment dans son ventre, qu’il ne reconnaissait pas le moins du monde, et qui pourtant était assez désagréable ; comme s’il n’avait pas assez à faire avec ce dos qui le tiraillait sans remords. Il devait probablement s’être pincé un nerf, car la difficulté avec laquelle il respirait et cette sensation aiguë étaient par trop reconnaissables. Si seulement il pouvait se dédoubler… Ce serait déjà de l’histoire ancienne. Septimus avait un doigté assez expert en matière de massage et décoincer des nerfs, c’était dans ses cordes.

La vue du concierge provoqua un froncement de sourcils chez le directeur. Il s’enquit aussitôt son annonce faite :

— Mais enfin, pourquoi tu ne m’as pas juste fait porter un message par un elfe ou un hibou ?

Entre ses dents serrées, le sorcier ravala un grognement.

Parce que j’avais déjà gravi trois étages pour me rendre à l’infirmerie, ce n’était pas en descendre deux qui allait m’effrayer… Je n’allais pas déranger un elfe pour ça. Et puis, je suis à court de papier ensorcelé, répondit-il en tentant d’apparaître nonchalant – sans grand succès.

À vrai dire, c’était franchement pénible de prendre conscience qu’il dépendait entièrement d’objets magiques pour être joignable ou joindre les autres – en dehors de la pièce ensorcelée qui reposait dans sa poche et qui servait à joindre Fergal en cas d’urgence.

— Comment tu t’es fait ça ? poursuivit son aîné. L’infirmière pourrait demander un coup de main quand c’est comme ça, on doit bien pouvoir la décharger de quelques tâches. Tu veux qu'on retourne la voir ? suggéra-t-il alors.

Non, non, répliqua Septimus aussi sec en secouant la tête (ce qui ne manqua pas de lui tirer une grimace de douleur, car ce malheureux geste réveilla le nerf qui jouait avec les autres). Elle est déjà très occupée, je peux attendre, assura-t-il avec toute la détermination que lui laissait la douleur.

Il avait connu pire. Ça allait. Enfant et adolescent, il avait survécu à des coups de ceinture et de martargenté ; adulte, à un tabassage en règle. Cette douleur-là, c’était stupide et pénible, mais ce n’était ni humiliant ni terrifiant ; alors ça irait.

— Tu veux t’asseoir ? proposa Fergal, peinant apparemment à savoir quoi faire de son concierge abîmé.

Avant même que ce dernier ne rouvre la bouche, le directeur en vint lui-même à la conclusion qu’il ne se relèverait probablement pas de sitôt s’il s’asseyait. Il émit une proposition alternative :

— Ou que je te raccompagne pour que tu puisses t'allonger chez toi ? Mais c'est au sixième. On peut faire descendre l'infirmière chez moi si c'est trop difficile de remonter.

Le premier lit venu fera bien l’affaire, assura Septimus du tac au tac, qui commençait sérieusement à fatiguer de se tenir debout, à demi penché pour éviter de tirer sur ce satané nerf qui lui faisait voir des étoiles.

Son ton était même peut-être un peu sec, car la souffrance l’irritait particulièrement et grignotait sa patience habituelle, mais Fergal ne lui en tint pas rigueur et se contenta d’acquiescer. Avec des gestes précis et efficaces, il rédigea, puis envoya une note, et se dirigea ensuite droit vers son concierge pour lui proposer son bras. Sans se poser de questions, Septimus s’en empara avec un soulagement évident pour s’y appuyer, ce qui lui arracha malgré lui un soupir. OK, bon, il avait vraiment tiré sur la corde en crapahutant dans les escaliers avec un nerf coincé quelque part dans sa colonne vertébrale. Mais à présent qu’ils avançaient comme deux escargots asthmatiques dans le couloir, après avoir quitté le bureau, et que la douleur ne court-circuitait plus tout autre pensée, Septimus sentit ses joues rosir de la soudaine et inattendue proximité du solide sorcier contre lequel il prenait appui pour soulager la tension de son dos. Évidemment, humer son odeur à pleins poumons – enfin, pas trop, sinon ça faisait mal – le rendait tout chose, exactement comme la dernière fois sur l’autoroute. Le chemin lui parut atrocement long, lui qui ne souhaitait qu’une chose : arriver à bon port pour se sortir de ce traquenard et calmer son pouls affolé que Fergal ne devait pas manquer de noter. C’était presque rageant, alors qu’il lui avait semblé avoir gagné en self-control en la présence du directeur depuis la rentrée.

Enfin, ils parvinrent à destination. Le garde-malade improvisé ouvrit la porte de sa chambre et y fit entrer son invité d’infortune, avant de demander à un boursouflet violet encagé de patienter. Septimus, déstabilisé, battit des cils avec surprise.

Tu as un boursouflet ? ne put-il s’empêcher de demander, l’étonnement perçant dans sa voix.

Mais c’était loin d’être la seule question qu’il avait à poser. En fait, il y a une foule de questions qui se bousculaient au bord de ses lèvres. S’il appréciait la simplicité et l’ordre de ses appartements – semblables à ses propres goûts –, il ne put s’empêcher de noter toutes sortes de détails qui allumèrent mille points d’interrogation dans son esprit. Les photos, d’abord, lui tirèrent un sourire attendri qu’il ne chercha pas à réprimer. Maintenant, il connaissait l’attachement de Fergal pour sa famille, ainsi que les enjeux qui gravitaient autour (la famille d’accueil, son petit frère décédé, sa nièce adorée et son père absent) ; mais les autres photos – la boxe, les concerts – révélaient un pan de sa personnalité qu’il ne connaissait pas et qui piquait sa curiosité. Sans pouvoir s’en empêcher, il nota également quelques titres évocateurs dans sa bibliothèque, qui laissait largement entrevoir ses goûts. Impossible, également, de ne pas noter le punching-ball et la corde à sauter qui y était suspendue ; inutile de se demander comment Fergal entretenait tous ces muscles. Bizarrement, l’idée qu’il avait encore tout à découvrir chez cet homme lui plaisait beaucoup. C’était un peu… excitant ? Septimus ressentit à nouveau ce trouble qui l’avait saisi durant leur road-trip improvisé. Depuis quand avait-il envie de connaître les personnes qui lui plaisaient ?

La douleur se rappela cependant suffisamment rapidement à lui pour le tirer de ses songeries perplexes. Sans attendre, Fergal lui fit quitter le salon – à la surprise du concierge, qui pensait se voir allongé dans le vieux canapé en cuir qui y trônait –, poussa une nouvelle porte et le fit entrer dans cette pièce qui n’était autre que… la chambre. Septimus cligna des yeux, avant que l’information ne pénètre son cerveau ralenti à l’indication du directeur :

— Installe-toi comme tu peux.

Dans le lit ? eut-il envie de couiner, mais il se mordit les lèvres. Ce ne serait pas très poli de décliner une offre aussi généreuse – peut-être cela aurait-il l’air bizarre, car il était persuadé que ses joues étaient écarlates et il n’avait pas envie de se retourner vers lui pour lui exposer toute l’étendue de son embarras. Depuis leurs derniers échanges de courriers, si Fergal ne s’en était pas déjà douté avant (ce qui lui paraissait peu probable), il était clair que Septimus avait un faible pour lui. Inutile d’en rajouter une couche et de faire planer cette information dans l’air, alors qu’ils étaient là pour un temps indéfini.

Merci, parvint-il tout de même à murmurer, puis il lâcha son bras dans une énième grimace, se repliant à nouveau comme un petit vieux boiteux, tâtonna devant lui pour trouver appui sur le lit et, d’un geste malhabile, se déchaussa avant de s’y glisser sur le dos avec moult précautions et quelques gémissements étouffés.

Il devait donner un sacré spectacle. Honnêtement, il n’en voudrait même pas à Fergal de rire. Lorsqu’il laissa sa tête tomber sur le premier oreiller venu, il émit lui-même un petit rire étranglé, l’air désabusé.

C’est ridicule. Tu devrais retourner travailler, je peux bien attendre l’infirmière tout seul. Ne t’embête pas, assura-t-il, un sourire fatigué aux lèvres.

L’envie lui en passa toutefois bien vite une fois sa nuque enfoncée dans le moelleux du coussin, qui souleva aussitôt l’odeur concentrée de Fergal. Un peu étourdi par ce surgissement sensoriel qui lui donnait l’envie incongrue de se pelotonner dans le lit et d’enfouir son long nez dans les draps, Septimus cilla et prit conscience brutalement qu’il était allongé dans le lit de l’homme qui lui faisait tourner la tête. En tout bien, tout honneur, peut-être, mais… ça lui faisait indubitablement quelque chose. Quelque chose qu’il chassa bien vite et bien loin aussi efficacement qu’il lui était possible. C’était tellement déplacé sur tellement de niveaux différents que la simple l’idée de se laisser aller l’effrayait. Ça ne lui ressemblait pas ; pas du tout.

Un mot sorti de nulle part glissa soudain droit sur le directeur, qui le saisit et le lut sous le regard interrogateur de son concierge – qui espérait que l’infirmière le libérerait rapidement de cette situation pour le moins compromettante. Une grimace de Fergal lui signifia clairement que ses espoirs allaient être déçus.

— Tu risques d’attendre longtemps, toute l’école semble s’être décidée pour une intoxication alimentaire, à moins que ce ne soit une grippe intestinale, déclara-t-il.

Un geignement grognon échappa malgré lui à Septimus, qui se frotta le visage – dans une volonté d’abord énergique de laver sa frustration, vite douchée par la douleur qui lui arracha un couinement et fit remonter son épaule droite par réflexe pour tenter d’étirer la zone douloureuse. Si seulement c’était une zone accessible et qu’il n’était pas bêtement entravé au moindre de ses mouvements… Il aurait pu épargner cette perte de temps monumentale à Fergal.

— Est-ce que tu veux que je t’apporte le baume que j’utilise après la boxe ? suggéra le maître des lieux. À moins que tu ne voies autre chose qui puisse t’aider, ajouta-t-il.

Une lippe un peu boudeuse sur le visage, Septimus soupira, contraint d’admettre qu’il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’accepter son aide.

Si j’arrive à m’en étaler un peu, ça ne peut pas faire de mal, j’imagine…, concéda-t-il du bout des lèvres. Pour le reste, je sais que la chaleur et les massages aident bien quand je me bloque et…

Il s’interrompit en se sentant rougir, prenant conscience de la façon dont Fergal pourrait l’interpréter.

Enfin, toussota-t-il, je ne suis pas en train de te demander de me masser ! s’exclama-t-il pour clarifier. Donc euh, rien que tu ne puisses faire, je le crains…

Cette situation était vraiment cauchemardesque.
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyJeu 14 Sep - 21:48

Le trajet avec Septimus me parait sans fin et paisible à la fois. Je me sens bien plus utile au château là, que derrière mon bureau a compilé des papelards qui n’intéressent pas grand monde. Mais ça doit être fait n’est-ce pas ? Accompagné mon ami aussi. Septimus est un ami, maintenant je suppose ? Disons que je ne raconte pas l’ensemble de ma vie à tous mes collègues. Il a donc au moins dépassé ce stade je suppose. Je pousse la porte de mon appartement, et je ne suis pas vraiment surpris de l’entendre commenter la présence de Karl. Après tout, c’est à peu près aussi mignon et inutile comme animal qu’un lapin.

« Oui, je sais, que fait un bestiau comme moi avec un animal pour fillette, eh bien c’est une fillette qui me l’a offert. » Ce n’était pas du sarcasme, juste une constatation, on ne s’attendait à me voir avec ce genre de boule de poil mignonne. « Elle l’a appelé Purple Maze, mais pour moi, c’est Karl. »
Devant le rougissement de Septimus, je me rends compte que j’ai peut être pris un peu trop au pied de la lettre l’idée du premier lit venu. C’était un peu une idée à la con non ? Qui proposait à ses employés d’aller se reposer dans son lit ? C’était bien beau de faire des leçons de morale sur l’invitation des élèves chez le personnel, mais dans l’absolu, on aurait pu me reprocher exactement la même chose.  Je n’étais qu’un simple concierge quand Siwan et moi partagions nos draps, puis j’ai pris du galon mais on n’aurait pas vraiment pu me reprocher de profiter de ma position. Maintenant c’était différent… Et mettre mal à l’aise mon collègue n’était pas vraiment l’idée de base.  

Mais quand je le vois galérer à s’installer sur le lit… Je ne me voyais décemment pas l’obliger à monter dans sa chambre, le faire léviter n’aurait sûrement rien arrangé et… Bon j’aurais pu aller chercher l’infirmière de gré ou de force. Ou peut être que quelque part, je me tiens responsable et que je préfère l’avoir à l’œil.
Il m’indique que je peux retourner travailler pendant qu’il attend l’infirmière. Ce serait sûrement plus sage, je doute qu’il ne se relève de son plein gré…Et pour faire quoi ? Ce n’est pas comme si je cachai de mystérieux secrets dans ma piaule. Je reste dans l’encadrement de la porte, ne voulant pas que la situation prête trop à confusion.
« T’es tombé sur ma pause. Je m’apprêtais à aller faire un tour sur les toits vois-tu. » Je m’apprête à lui dire que bien entendu, je peux le laisser, ce sera de toute façon plus confortable pour nous deux, quand je reçois la réponse de l’infirmière. Ah. Ce ne sera finalement pas si simple.

Un gémissement plaintif accueille la nouvelle. Je compatis. Je ne peux pas proposer grand-chose de plus que ce que j’ai  sous la main, soit un baume d’une herboriste qui fait des merveilles, mais pas des miracles. Il n’a pas l’air contre l’idée, j’affiche un regard incrédule alors qu’il me parle de chaleur et de massage ? Bon finalement, il n’est peut être pas si mal à l’aise que ça. Que suis-je censé répondre. Le pire dans l’histoire, c’est sûrement que, bien sûr que je peux lui appliquer, je vois d’ailleurs mal comment il espère se badigeonner alors qu’il couine simplement en respirant un peu fort. Mais j’imagine que je ne suis pas censé le faire dans tous les cas.  Puisque je suis quelqu’un de très réfléchi et mature, je réponds comme à mon habitude dans ce genre de situation : pas vraiment sérieusement, mais pas vraiment comme je devrais non plus.
« Non, bien sûr, tu n’es absolument pas en train me demander. » dis-je avec un sourire en coin franchement amusé. « Et je ne suis absolument pas en train de répondre que je peux, si tu as besoin. »

Retrouvant, mon sérieux, je lui désigne d’un signe de tête la salle de bain : « Je vais chercher le baume, et ouvrir à Karl. » Je me moque souvent de cette bestiole, mais je l’adore tout de même. La preuve, depuis que je suis directeur, le boursoufflet a le droit de me rejoindre la nuit. Mon nouveau rythme le prive plus souvent de ma présence, il a la sale manie de boulotter les parchemins si je le prends dans le bureau.

Alors que j’attrape le baume odorant, quelque part entre l’odeur camphrée des baumes du tigre moldus et des odeurs piquantes des potions de sorcier, j’entends les petites pattes de la créature qui me suivent, avant de jeter un œil curieux sur notre visiteur. Mais pour l’heure, il reste méfiant, escalade ma cuisse et se glisse dans l’une de mes poches en vibrant comme un chaton. « Karl, Septimus. Septimus, Karl. » dis-je alors que l’animal pointe sa petite bouille violette pour jeter un œil sur le corps étendu là. « Tiens. » Je pose le pot dans sa main pour qu’il n’ait pas à bouger. Il saura bien me dire s’il a  besoin de moi pour quelque chose. Je fais quelques pas en arrière, ne sachant pas trop si je dois sortir et attendre qu’il m’appelle.
Une idée brillante me traverse l’esprit, j’ai une poche rafraîchissante qui doit sûrement pouvoir se chauffer. « Je peux attendre dans le salon si tu préfères. Sinon, j’imagine que je peux te faire la conversation. En attendant, je vais voir si je te trouve une bouillote » Je m’éclipse le temps d’aller la chercher et de lui jeter un sort.

1-2 : température idéale
3-4 : trop chaud
5-6 : ça chauffe, mais se refroidit très vite… visiblement on ne peut pas inverser le sortilège de base.

Je retourne dans la chambre et la pose à côté de lui.



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Dernière édition par Fergal Armitage le Jeu 14 Sep - 21:50, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyJeu 14 Sep - 21:48

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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptySam 16 Sep - 20:50

( Ce n'est pas ton jour,
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La découverte du boursouflet violet de Fergal avait assurément fait oublier sa douleur à Septimus – au moins le temps de s’attarder sur tous les détails dont regorgeaient les appartements du directeur. En réalité, il s’étonnait davantage de la présence d’un animal que de sa nature (bon, très bien, il n’aurait pas parié sur un boursouflet étant donné les goûts de l’homme contre lequel il se tenait péniblement, mais il ne tombait pas des nues non plus). Si ses souvenirs étaient bons – et ils l’étaient plutôt quand cela concernait Fergal –, il ne lui avait jamais mentionné qu’une petite créature habitait ses quartiers.

— Oui, je sais, que fait un bestiau comme moi avec un animal pour fillette, répondit le maître des lieux avec neutralité, eh bien c’est une fillette qui me l’a offert. Elle l’a appelé Purple Maze, mais pour moi, c’est Karl, présenta-t-il.

Oh. Bonjour Karl. Tu es adorable, salua le concierge avec un léger temps de retard dû à l’étonnement. Je ne pense pas qu’il y ait des animaux pour fillette, ajouta-t-il sans pouvoir s’en empêcher. C’est ta nièce qui te l’a offert ? s’enquit-il avec curiosité.

Mais cette parenthèse certes très mignonne ne dura pas indéfiniment, car la douleur se rappela à son bon souvenir. Le garde-malade improvisé entraîna son patient tout aussi improvisé jusqu’à sa chambre, dans laquelle Septimus se sentit soudain très embarrassé. Malgré tout, il s’installa sur le lit – plus ou moins de façon digne – et finit par s’allonger avec un rire désabusé. Il proposa aussitôt à son supérieur de vaquer à ses occupations ; il pouvait bien attendre l’infirmière tout seul, n’est-ce pas ? Pas besoin d’empiéter sur le précieux temps du directeur pour ça. Ce dernier eut par ailleurs la délicatesse de se tenir dans l’encadrure de la porte, afin d’éviter d’attiser l’inconfort de cette situation – ce dont son concierge se sentit très reconnaissant. Il était si vulnérable à cet instant qu’il n’aurait pas supporté la proximité de son compagnon en plus d’avoir la sensation d’être complètement à sa merci. Enfin, ce n’était pas complètement pour lui déplaire, mais seulement dans l’idée que ce tableau quelque peu cocasse soit consenti par tout le monde. En l’occurrence, c’était un peu trop imprévu et aléatoire pour qu’il s’y sente à l’aise.

— T’es tombé sur ma pause. Je m’apprêtais à aller faire un tour sur les toits vois-tu, répliqua Fergal pour évacuer le souci de son employé.

Employé qui fronça les sourcils, perplexe.

Les toits ? répéta-t-il, incrédule.

Qu’est-ce qu’il pouvait bien fabriquer à crapahuter sur les toits ? C’était complètement inconscient et atrocement dangereux ! Il y avait certainement des pauses plus agréables que celle-ci. Bon, et veiller un collègue en piteux état n’en faisait pas partie, certes.

Dans le genre moins audacieux, on peut aller prendre un café quand vient l’heure de ta pause, plaisanta Septimus avec un petit sourire amusé. La vue est moins agréable, mais au moins tu ne risques pas de te briser le cou.

Mais la réponse de la fameuse infirmière contraria les plans du duo, soudain contraint de patienter un temps indéfini ; certainement plus long qu’ils ne l’avaient prévu. Sans doute aussi dépité que lui par la nouvelle, Fergal eut toutefois la prévenance de lui proposer un baume et de s’enquérir de ses besoins (question à laquelle Septimus ne manqua évidemment pas de répondre de façon très maladroite ; il s’en serait volontiers frappé le front contre un mur s’il en avait eu les capacités). Bien évidemment, le visage de Fergal se troubla comme l’eau d’une mare paisible dérangée par un pavé inopportun, créant mille ridules déformant le reflet du lanceur maladroit – à présent complètement écarlate après sa bévue. Finalement, c’est en relevant une commissure joueuse que l’aîné répliqua :

— Non, bien sûr, tu n’es absolument pas en train me demander. Et je ne suis absolument pas en train de répondre que je peux, si tu as besoin.

Si les joues de Septimus le brûlaient auparavant, elles étaient à présent incandescentes. Plus parce qu’il était gêné par sa propre bêtise et cette situation embarrassante, mais parce que sa réflexion lui faisait un peu trop d’effet ; parce qu’il imaginait ses mains sur sa peau nue ; parce que s’il le lui avait suggéré, là, maintenant, il aurait fait tout ce qu’il voulait. Et cette flambée de désir qui le prenait par surprise n’était plus censée être au programme. N’avait-il pas délaissé cette envie incontrôlable et adolescente derrière lui depuis le voyage en voiture ? Pourquoi surgissait-elle sans prévenir, au détour d’une simple plaisanterie ? Parce que c’était une plaisanterie, pas vrai ? Fergal n’était pas intéressé et ne serait jamais intéressé ; c’était clair comme de l’eau de roche.

Non, non, non.

Encore ce stupide espoir, d’autant plus incongru qu’il savait parfaitement ce qu’il en était. Il avait tendu tellement de perches ces dernières semaines que n’importe qui les aurait déjà saisies mille fois s’il avait ne serait-ce qu’une once de curiosité. Ce n’était pas le cas de l’homme qui lui faisait face, et il fallait qu’il se fasse une raison.

Sa pomme d’Adam s’agita d’un soubresaut nerveux tandis qu’il rebondissait d’une voix un peu étranglée :

Non, non, je n’étais pas en train de… Ah, oublie.

Sa tentative de dénégation se perdit dans un bafouillement et il détourna les yeux avec un petit rire crispé. Il fallait que son cœur se calme, bon sang. Et puis, il ne voulait pas perdre cette familiarité qu’ils avaient curieusement acquise depuis le mois d’août et qui lui réchauffait le cœur.

L’expression de Fergal perdit de sa malice et il indiqua qu’il allait chercher le fameux baume ainsi que libérer son boursouflet de sa cage. Lorsqu’il disparut de sa vue, Septimus put respirer à pleins poumons le temps de faire redescendre la pression qui pulsait dans chacune des veines de son corps maltraité. Son pouls retrouva un rythme décent et le rouge qui marbrait sa peau pâle disparut petit à petit, à son grand soulagement. Son collègue revint avec Karl et le baume assez rapidement, sans que cela ne provoque de nouvelle bouffée de chaleur. Très bien – au moins y avait-il eu une progression, à défaut d’une suppression complète des réactions épidermiques de son corps.

Fergal fit les présentations, auxquelles le concierge répondit par de petits mots doux adressés au boursouflet qui était vraiment absolument adorable. Il avait envie de lui frotter le front du bout de l’index en lui chuchotant des compliments d’une voix ridicule – un peu comme ses lapins, finalement. Mais il se retint, conscient que d’une part le maître des lieux n’était probablement pas préparé à cette vision et que d’autre part il lui était physiquement impossible d’accéder à cette pulsion. De toute façon, sa main fut bientôt occupée par le pot d’onguent que lui fourra Fergal entre les doigts pour lui épargner de tirer sur son dos en tentant de l’attraper. Après cela, il se recula, l’air de ne pas trop savoir quoi faire de lui-même – et, à vrai dire, Veturia ne savait pas plus que lui ce qu’il avait envie qu’il fasse. S’en aller et le laisser sans doute échouer lamentablement à sa tentative d’étalage du baume ou rester et l’observer se défaire de sa blouse de travail ? La deuxième option était résolument plus bizarre que la première. Son acolyte debout sembla parvenir à la même conclusion, car il s’exclama :

— Je peux attendre dans le salon si tu préfères. Sinon, j’imagine que je peux te faire la conversation. En attendant, je vais voir si je te trouve une bouillote.

La conversation depuis le salon me paraît un bon compromis. Merci.

Un sourire sincère étira les lèvres un peu trop pâlies de douleur et ses yeux brillèrent rien qu’un peu, mais juste assez pour révéler à quiconque ce que ni Fergal ni Septimus ne paraissaient avoir saisi jusque-là.

Son collègue s’éclipsa et l’amateur de lagomorphes se trouva seul, à élaborer un plan d’attaque pour se défaire de cette blouse qui constituait un obstacle redoutable à son ambition d’étaler le baume sur son dos blessé. Avisant – au prix d’une grimace et d’une exclamation étouffée – qu’il disposait d’une amplitude limitée, il plia les coudes pour éviter de tirer sur les nerfs et les muscles et entreprit de défaire les boutons un à un. Première victoire ! Les pans de la chemise glissèrent lentement en ondoiements de tissu qui le firent frissonner, révélant un torse tout aussi blême que le reste de son corps ; il avait beau être maigre, pas un seul pli de graisse ne pouvait lutter contre ce corps anxieux et musclé par le travail physique qu’il pratiquait depuis des années. Il n’avait pas le charisme ou les épaules d’un Fergal, mais de longs muscles nerveux parcouraient son torse piqueté de poils poivre et sel. Mais le plus dur restait à venir : il fallait retirer les manches, et ça, il ne voyait pas comment faire. Il avait beau se tordre comme il le pouvait, le concierge finissait toujours par gémir de douleur et laisser retomber son bras tremblant. Comment allait-il pouvoir s’étaler ce fichu baume, à la fin ?

Il en était là de ses considérations frustrées lorsque Fergal revint pour déposer une bouillotte chaude à ses côtés, ce qui défit les froncements de son visage en un clin d’œil.

Merci, répéta-t-il, quoiqu’un peu essoufflé et la voix enrouée par tous ces efforts vains.

Il déglutit, visiblement hésitant, avant de relever les yeux vers son collègue dont la haute stature était bien plus impressionnante vue d’un lit. Septimus n’avait sincèrement pas envie de lui demander ça ; déjà, parce que sa réaction précédente l’avait mis en garde contre un rapprochement physique, et ensuite parce qu’il ne voulait pas que Fergal voie l’état de son dos.

Est-ce que… ça te dérangerait de m’aider ? demanda-t-il avec une timidité palpable. Mais je ne veux pas te demander ça si ça te met mal à l’aise. Je peux attendre l’infirmière, ajouta-t-il avec toute la sincérité qu’il mettait dans sa crainte de le mettre dans une situation dont il ne voulait pas.
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyDim 17 Sep - 9:15

Je fais les présentations avec Karl, visiblement un peu maladroitement. J'affiche une mine contrite. Peut-être que ce n'est pas un animal pour fillette, mais on a clairement visé les enfants en miniaturisant un boursouf. Je n'ai jamais vu un adulte se diriger spontanément vers ce rayon de l'animalerie avec l'entrain surexcité d'un enfant au rayon jouet. Mais je me garde bien d'argumenter, d'autant plus que Septimus semble très sensible aux grands yeux de la boule de poil.
"Oui, c'est Lizzie qui me l'a offert pour un anniversaire. Pour que je pense à elle quand je serais à Poudlard. Elle n'avait pas tort, ils ont leur voix suraiguë en point commun." Dis-je avec un sourire aussi attendri que moqueur.

Je plaisante mais à mesure que nous nous rapprochons de ma chambre, une certaine gêne devient palpable. Moi et mes grandes idées… je saute avec plaisir sur la diversion de ma pause pour retrouver une contenance : "les fantômes ont signalé des oiseaux nichés dans les gouttières, ça risque de les boucher. Mais avant de faire intervenir quelqu'un je veux voir ce que ça donne. Si on peut les déplacer, ce genre de choses." Avoir des fuites partout n'est pas une option mais je ne tiens pas à ce que les nids soient balancés par dessus bord pour que cela soit plus rapide. "Mais je retiens pour le café. Si je peux le boire en marchant, j'ai besoin d'évacuer les montagnes de paperasse en bougeant un peu."

Alors que mon camarade s'installe, je manque de m'étouffer en l'entendant suggérer qu'un massage pourrait aider. Ma petite voix intérieure se moque tout autant en m'entendant répondre que ce n'est pas exclu. Qu'est-ce que je fous? Septimus pique un phare…et je ne suis pas sûr d'en mener vraiment plus large. Est-ce que tout ça n'est qu'une vaste blague ? Si ça l'était, ni lui ni moi ne marcherions sur des œufs… alors j'oublie bien volontiers et vais récupérer le baume en question. Et Karl, qui le pauvre, s'agite dans sa cage.

Je ne suis pas vraiment surpris d’entendre Septimus gagatiser avec lui. J’ai beaucoup de tendresse pour cet homme qui ne cherche pas vraiment à faire semblant, et laisse sa gentillesse exploser au visage des autres. Je lui laisse le baume, lui proposant d’attendre plus loin. Ce qu’il accepte avec un soulagement visible. Je m’occupe d’aller lui chercher une bouillotte, sans vraiment comprendre pourquoi je me sens investi d’une telle mission. L’infirmière finirait par arriver avec un arsenal bien plus efficace même si cela devait prendre du temps, et nul doute que Septimus avait déjà dû survivre à des douleurs similaires sans en être mort sur le champ. Mais la vérité était bien plus simple que ça, je n’avais aucune envie de le laisser se débrouiller tout seul, alors que j’étais en mesure de l’aider.  Le tout était de ne pas l’imposer.

Alors que je rapporte la poche chauffée, je retrouve le concierge coincé dans sa chemise, visiblement malmené par l’effort s’étant soldé par un échec. J’acquiesce alors qu’il me demande si je peux l’aider, déposant la bouillotte à côté de lui. Ma gorge se noue légèrement, il y a quelque chose d’assez intime à aider quelqu’un à retirer ses vêtements. La petite voix suggère que oui, généralement, on ne déshabille pas ses collègues. Je tends ma main vers le vêtement avant de me raviser. Je n’ai pas envie de laisser planer le doute, et je sais qu’avec Septimus, il vaut mieux dire les choses que d’attendre qu’il les capte au passage. “Je peux t’aider. Avec ta chemise. Avec le baume…enfin, je veux dire ça me parait mal engagé pour que tu y arrives seul.” Je ne peux m'empêcher de plaisanter. Je ne sais pas vraiment si ça rend les choses moins étranges. “ça ne me dérange pas, parce que…je crois qu’on peut considérer que nous sommes amis?” Ou tout du moins, plus que de simples collègues. “Mais je me trompe peut-être. Enfin, ça n’enlève en tout cas pas, que collègue, ami ou quoi que ce soit, je suis aussi ton employeur, et je suis sûr que ce n’est pas vraiment convenable.” J’ai retrouvé mon sérieux. “Alors, ça me tient vraiment à coeur que … enfin, si finalement tu changes d’avis à mi-manche, tu me le dis, et je retourne dans le salon. Ou je te laisse attendre l’infirmière.” Et je ne manquerai pas d’aller la chercher, quitte à éponger moi-même les seaux de vomis en son absence. “N’hésite vraiment pas. Je ne me vexerai pas.”

Et je tends lentement mon bras vers sa manche, veillant à faire preuve de la plus grande délicatesse et à le toucher le moins possible. Je ne sais pas si c’est mieux, dans la mesure où cela confère à l’opération une certaine lenteur alors que tissus glisse sur sa peau blanche. Je réitère avec la seconde manche et retire le vêtement, je vais le poser sur un cintre. Réflexe un peu trop ordonné peut être, mais cela m’évite de prolonger le contact visuel et laisse le temps à Septimus de me dire quoi faire, sans m’avoir littéralement sur le dos.



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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyMer 20 Sep - 2:50

( Ce n'est pas ton jour,
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Quand bien même cela n’était pas l’objectif, la remarque de Septimus concernant les animaux dits « pour fillette » eut le surprenant effet de faire naître un air fautif sur le visage de Fergal. Non pas que le directeur se remette rarement en question, mais le concierge n’était simplement pas habitué à ce que l’on accorde quelque crédit que ce soit à ses remarques (négatives, de surcroît). Le fait que son interlocuteur les prenne en compte lui fit tout drôle – de façon bizarrement positive. Il se sentait… flatté. Pour une raison étrange, il ne lui était pas venu à l’esprit que le propriétaire des lieux puisse prendre son avis en considération ; puisse considérer que son avis avait une importance tout court. Probablement parce que, dans l’esprit du cadet, Fergal appartenait à une catégorie de personnes différente de la sienne – du genre qu’on admire de loin sans penser une seconde qu’elles pourraient nous adresser la parole. En fait, Veturia voyait toujours peu ou prou le monde comme un gigantesque lycée ; avec les gens populaires, les pas populaires et les parias (dont il faisait assurément partie). Son étonnement fut toutefois chassé par l’explication du garde-malade improvisé, qui avait élégamment choisi de ne pas rebondir sur son commentaire précédent :

— Oui, c'est Lizzie qui me l'a offert pour un anniversaire. Pour que je pense à elle quand je serai à Poudlard. Elle n'avait pas tort, ils ont leur voix suraiguë en point commun.

Septimus ne manqua pas de relever la tendresse qui poignait sous couvert de la gentille boutade. Le concierge se souvint avec tristesse de sa frustration vis-à-vis de sa nièce et de son désir d’enfant contrarié – d’autant plus triste qu’il était persuadé que Fergal ferait un fantastique papa. C’était l’une des (nombreuses) choses qu’il aimait chez lui ; son affection pour les jeunes produisait même sans doute beaucoup trop d’endorphines chez son interlocuteur à chaque fois qu’il en faisait preuve. Aussi le sourire du maître des lieux contamina-t-il son interlocuteur.

Oh, tu es d’autant plus adorable, alors, roucoula le sorcier en mettant une seconde de trop à baisser les yeux vers le boursouflet. Je suis sûr que Lizzie est au moins aussi mignonne, rit-il doucement.

Il n’avait pas besoin de se forcer pour s’émouvoir devant des animaux et des enfants. Par ailleurs, il s’agissait de l’un des traits de sa personnalité qui avait longtemps été un sujet de discorde au sein de sa famille. Trop efféminé, trop paternel, trop sensible… Comme si un homme n’avait pas le droit d’exister en dehors du sacro-saint carcan de la virilité ; comme s’il n’y avait pas des virilités. On s’était longuement moqué de lui lorsqu’il avait affirmé qu’il était tout aussi intéressé par les femmes que par les hommes, tant tous s’étaient persuadés qu’il ne pouvait qu’être complètement gay. Pourtant, c’était la réalité : il était bisexuel. Même s’il ne correspondait pas aux stéréotypes de ceux qu’il côtoyait alors. Arraché à ce retour en arrière désagréable par le mouvement précautionneux de Fergal qui l’entraînait dans une autre pièce, Septimus ne manqua pas de piquer un fard en prenant conscience qu’il lui offrait littéralement son lit. Il lui fallut un moment pour se remettre de sa gêne, qu’il mit à profit pour s’installer maladroitement et avec force douleur sur le matelas. Heureusement, son hôte fit à nouveau preuve de délicatesse en demeurant dans l’encadrement de la porte et en lui faisant la conversation pour diluer l’embarras qui flottait dans l’air. Une pensée, cependant, le piqua suffisamment pour le perturber et provoquer un temps de latence dans sa prochaine réponse.

S’il n’y avait pas d’ambiguïté, il n’y aurait pas de gêne, n’est-ce pas ?

Pourquoi son supérieur paraissait-il donc aussi mal à l’aise que lui ? Un léger froncement de sourcils lui donna l’évidente réponse : il avait tout simplement compris que son concierge avait le béguin pour lui. Il n’y avait pas à chercher plus loin.

Pas à chercher plus loin, martela-t-il intérieurement, comme si le répéter pouvait étouffer ce stupide et ridicule espoir qui tentait de sortir de la cage dans laquelle il l’avait soigneusement verrouillé.

— Les fantômes ont signalé des oiseaux nichés dans les gouttières, ça risque de les boucher. Mais avant de faire intervenir quelqu'un je veux voir ce que ça donne. Si on peut les déplacer, ce genre de choses, exposa Fergal pour dissiper la surprise de son collègue.

Le résultat fut malheureusement assez différent, car Septimus s’étonna davantage encore :

Mais un fantôme ne peut-il pas le faire pour toi ? Ou quelqu’un ayant, je ne sais pas, un équipement pour monter sur les toits ? Avec un balai, peut-être ? Je veux dire, regarde comment je me suis arrangé avec une pauvre échelle, alors les toits… Enfin, se reprit-il avec un petit rire gêné en détournant les yeux, tu n’es pas moi, bien sûr, tu te débrouilles beaucoup mieux, mais… Fais attention, d’accord ? acheva-t-il un peu maladroitement en relevant des yeux inquiets vers lui, car l’idée que son collègue se blesse sur les toits le rendait singulièrement anxieux.

Sa perplexité ne fit que grandir lorsque son interlocuteur parut d’accord pour la proposition du café. Le concierge n’avait fait que plaisanter, il ne pensait pas sérieusement qu’il accepterait. Mais, enfin, il n’allait certainement pas décliner !

Eh bien, tu sais – enfin, oui, tu sais, tu étais à ma place –, je n’ai pas vraiment beaucoup le temps de me poser, donc un café en marchant me va très bien, lui assura-t-il avec une chaleur qu’il n’avait pas le moins du monde besoin d’invoquer, tant elle lui venait naturellement à la simple perspective de voir Fergal plus souvent en tête à tête.

De manière générale, Septimus s’était souvent surpris, ces derniers temps, à rechercher davantage la présence de son collègue. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, parce que cela dépassait largement l’attirance qu’il ressentait pour lui – et dont il était de moins en moins victime à force de le côtoyer. En tout cas, sa présence l’apaisait énormément et il appréciait beaucoup sa conversation ; en fait, ils rigolaient même plutôt bien, tous les deux. Finalement, ça serait beaucoup plus simple que toute cette affaire s’évanouisse doucement pour laisser place à une relation plus apaisée comme le laissaient entrevoir ces dernières semaines de cohabitation. C’était peut-être sur la bonne voie, après tout… ou non, comme il en fit l’embarrassante expérience lorsque Fergal proposa en plaisantant de le masser. Il avait rarement senti ses joues chauffer à ce point – et, il fallait l’avouer, il n’avait jamais expérimenté un désir aussi puissant que celui qui le prenait en traître à cet instant pour une simple blague. Lui qui détestait la nouveauté et l’imprévisible, il était servi. Il se trouvait incapable de comprendre précisément ce qui agitait ce cœur affolé comme un oiseau trappé ou cette peau qui se hérissait à la simple perspective d’une caresse ; c’est donc avec un mélange de confusion et de soulagement que Septimus laissa le garde-malade improvisé s’éclipser pour mettre la main sur le fameux baume. Moins d’une minute, juste le temps de redescendre en pression – ce qui le satisfit amplement, constatant qu’il n’était plus aussi ridicule qu’avant la césure estivale. Il ignorait si cela était dû au fait qu’il se sentait désormais plus à l’aise en compagnie de Fergal, avec lequel ils avaient tissé une toile familière et réconfortante qui lui plaisait bien, ou si son attirance s’estompait. Mais à en croire sa réaction à la simple évocation d’un contact rapproché, la seconde option n’était pas la plus plausible.

Le retour de son hôte avec le baume et Karl le détourna au moins un instant de ses réflexions introspectives complexes et pénibles. Sans surprise, il s’extasia sur l’adorable petite créature, puis accepta la proposition du directeur de lui faire la conversation depuis le salon après lui avoir apporté une bouillotte. Le concierge profita de son absence pour tenter de défaire sa blouse – ce qui serait déjà une bonne avancée en vue de s’appliquer ce fameux baume aimablement proposé par son soignant autoproclamé. L’affaire s’avéra malheureusement beaucoup plus compliquée que prévu, car il lui était tout bonnement impossible de se défaire seul des manches ; conclusion à laquelle sembla également parvenir Fergal en le découvrant tout empêtré dans les plis du vêtement. Un peu contrit, le blessé lui demanda du bout des lèvres s’il lui était envisageable de l’aider, tout en lui laissant soigneusement la possibilité d’attendre l’infirmière. Il lui était impossible de songer à mettre son collègue – qui était si prévenant, doux et gentil depuis tout ce temps – dans une situation indésirable. Peu importe combien son corps le réclamait, il n’avait aucune envie de le voir s’approcher en sachant qu’il y allait à reculons.

Contre toute attente, Fergal hocha la tête en signe d’assentiment et s’approcha en tendant la main, avant de se raviser. Son expression lui apparut chiffonnée, comme s’il pesait le pour et le contre de quelque chose, avant de révéler le fond de sa pensée avec la sincérité qui le caractérisait habituellement et qui faisait toujours battre le cœur de Septimus un peu plus fort :

— Je peux t’aider, confirma-t-il oralement. Avec ta chemise. Avec le baume…, ajouta-t-il, à la surprise du concierge. Enfin, je veux dire ça me paraît mal engagé pour que tu y arrives seul, précisa-t-il non sans humour. Ça ne me dérange pas, parce que… je crois qu’on peut considérer que nous sommes amis ?

Amis ?

Veturia en manqua de sursauter ; comme si Fergal venait de l’enlacer et de le serrer contre lui ; comme s’il l’avait invité à entrer dans sa bulle, rien qu’à lui ; comme si, finalement, il s’était vraiment fait un ami. Il dut en ravaler la boule d’émotion qui s’était formée dans sa gorge, et il cligna des yeux pour chasser ce regard ému qui s’était singulièrement adouci en détaillant le visage de son, eh bien, ami.

— Mais je me trompe peut-être, avança son supérieur, un peu hésitant. Enfin, ça n’enlève en tout cas pas, que collègue, ami ou quoi que ce soit, je suis aussi ton employeur, et je suis sûr que ce n’est pas vraiment convenable. Alors, ça me tient vraiment à cœur que… enfin, si finalement tu changes d’avis à mi-manche, tu me le dis, et je retourne dans le salon. Ou je te laisse attendre l’infirmière. N’hésite vraiment pas. Je ne me vexerai pas.

Septimus hocha la tête en signe d’assentiment, peinant toujours à détourner ses prunelles brillantes de Fergal. Fergal qui était si attentionné, si bienveillant, si, si, si… Il n’y avait pas de mot assez fort pour décrire ce soleil qui s’épanouissait dans sa poitrine et que seul lui semblait capable d’enchanter d’un simple regard et de quelques paroles qui touchaient toujours juste. Sans pouvoir s’en empêcher, le cerveau bouclant sur le mot « ami », le concierge entrouvrit les lèvres tandis que Fergal s’approchait dans l’objectif de l’aider à retirer sa chemise :

Tu considères que je suis ton ami ?

Sa question était posée sur une note effritée, fragile – mais aussi résolument touchée. Trois battements de cils chassèrent les larmes inopportunes qui étaient montées sans l’en avertir, alors que la distance était comblée pas à pas par ce grand sorcier qui s’approchait de lui et emplissait tout son regard comme s’il n’y avait que lui au monde.

Je n’ai pas beaucoup d’amis, tu sais…, reprit-il d’une voix basse, un peu hésitante. Ça me touche beaucoup.

Peut-être qu’il n’était pas censé dire ça, que c’était pathétique et niais, mais il était complètement sincère et surtout complètement enveloppé par cet instant où il avait l’impression de compter pour quelqu’un au point qu’on prenne soin de lui, y compris dans une situation inconfortable. Une vague de confiance l’éclaboussa, si bien que lorsque Fergal posa des mains étonnamment douces et précautionneuses sur le tissu, il ne fit que rosir et frissonner, le cœur emballé, mais il ne se figea pas, à moitié paniqué, comme en août dans l’habitacle de la voiture. Il était proche, très proche – probablement trop proche même –, et Septimus ne put s’empêcher de lever son long nez vers lui pour le regarder, les lèvres asséchées par cette soif irrépressible d’avoir plus de cette tendresse qu’il dégageait, plus de cette délicatesse qu’il infusait dans chacun de ses gestes, plus de ce respect qu’il semblait accorder à son concierge sans que ce dernier n’ait l’impression de l’avoir mérité. Son pouls produisait un vrombissement sourd à ses oreilles, qui conférait à cet instant l’aspect ouaté d’une sphère de paix caressante, faisant se dresser tous les poils de ses avant-bras à chaque effleurement. Son odeur de cuir et de soleil et le grain de sa peau étaient tout ce qu’il aurait voulu goûter au monde si on le lui avait demandé. C’était au-delà du désir, c’était un état de sérénité qu’il ne voulait jamais quitter. La façon dont ses doigts épais brossaient sa peau par intermittence pour saisir les plis de la blouse lui donnait envie de s’abandonner intégralement à lui ; aveuglément.

Lorsque la chemise fut enfin retirée et que Fergal releva la tête, concentré qu’il était sur son ouvrage, Septimus oublia béatement qu’il aurait dû détourner la tête au lieu de continuer à le couver des yeux comme la huitième merveille du monde. Le bout de leurs nez s’effleura un très bref instant ; contact rapidement rompu par le recul – du cadet ou des deux simultanément, il n’aurait su dire exactement. Cette fois, le désir était bien de retour et enflammait à nouveau ses joues.

Pardon, bafouilla-t-il, mortifié.

Il se sentait particulièrement exposé et vulnérable à présent qu’il était torse nu, mais Fergal ne chercha pas à le détailler et rompit le contact visuel assez rapidement – soulageant son patient de la morsure de son regard, qui faisait affluer beaucoup trop de sang à des endroits compromettants. Septimus l’observa enfiler sa blouse sur un cintre, se mordillant les lèvres avec l’air de quelqu’un qui va commettre une bêtise en connaissance de cause.

Je veux bien que tu m’aides… pour le reste, dit-il finalement, la gorge sèche. Si tu es toujours d’accord et que ça ne te gêne pas…, ajouta-t-il à mi-voix.

Ses cordes vocales vibraient d’une façon anormalement grave, très conscientes qu’il serait impossible à Fergal d’ignorer l’émoi de son corps à son contact, mais aussi et surtout qu’il n’avait pas encore posé les yeux sur ce dos pâle qui se dressait, discrètement musclé, maculé de cicatrices argentées de formes et de profondeur variées, qui s’étendaient comme autant de zébrures depuis ses omoplates jusqu’à ses fesses, où la plupart d’entre elles disparaissaient dans le secret de sa ceinture. Le velouté gris de ces marques était presque hypnotisant lorsqu’on ignorait les blessures plus profondes qui entaillaient la peau au point de former des creux et des sillons là où les lanières avaient infligé leur morsure la plus cruelle. Tout ça, il ne l’avait jamais montré à personne – si ce n’était dans la pénombre d’une étreinte pressée qui ne se reproduirait pas. Mais ici et maintenant, avec Fergal, il pressentait que ça irait.

Septimus ne ressentait – presque – pas d’appréhension à l’idée qu’il les voie. Ce qu’il ressentait principalement, en réalité, c’était le besoin urgent de l’avoir à nouveau près de lui ; sentir son odeur, le contact de sa peau ; entendre le timbre de sa voix vibrer près de ses oreilles sensibles ; écouter le ronron rassurant de ses paroles ; le savoir simplement là, à côté.

Oui, avec Fergal, ça irait.
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— Insecure
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyMer 20 Sep - 22:25

Alors que Septimus se pâme devant Karl, je ne peux m’empêcher de sourire. Bien entendu, Lizzie est la plus délicieuse créature que la terre est portée, si l’on omet sa capacité à vous coller la migraine en piaillant sans interruption et sa manière d’appuyer lourdement là où ça fait mal. Et je l’omets bien volontiers.

J’omets aussi visiblement les règles de base d’un employeur sérieux alors que je propose à Septimus de s’installer dans ma chambre. Bien entendu, je l’ai fait sans arrière pensée. Mais maintenant que je m’y trouve, je ne peux pas vraiment dire que je trouve cela approprié. Ce n’est pas comme si… ça ne pouvait pas prêter à confusion du tout. Mais maintenant que nous y sommes, je ne vais pas me récrier et faire demi-tour. Juste faire en sorte que ce ne soit pas trop… Bizarre ?
Et papoter dans l’encadrement de la porte me donne une diversion bienvenue. « Les fantômes ne peuvent pas toucher les objets…Et j’ai un balais. » dis-je balayant d’une voix calme ses craintes. « Promis, je ne tiens pas à me rompre le cou, mais c’est dans mes cordes. » Un sortilège de coussinage ou un aresto momentum devrait également pouvoir me servir, mais je ne juge pas vraiment utile de le souligner à Septimus qui n’a plus l’usage de la magie.

Je souris alors que le concierge accepte de prendre une pause en marchant… « T’as raison, ce n’est pas très équitable. Le mieux serait que tu boives le café pour te poser, pendant que je te relaye dans ta tâche, ça me dégourdit et tu ne cours pas pendant ce temps. » Je sais bien qu’il n’était pas en train de se plaindre à demi-mots, je le taquine. Mais ça n’est pas moins vrai : « Je plaisante mais tu as quand même le droit à une vraie pause tu sais. » La preuve, je ne suis pas exactement en train de travailler à la direction du château présentement. Mais je suis sûr à 90% qu’il ne s’en rendra pas compte de si tôt, sauf problème urgent à résoudre, mais un problème à la fois et pour l’instant, c’est le mal de dos de Septimus.

Je vais donc chercher le baume qui devrait le soulager un peu le temps que l’infirmière soit de retour. Et le temps que je ne sais pas… Je ne sais jamais vraiment trop avec Septimus, ce qui tient de la timidité, de la maladresse ou de ce regard peut être intéressé que je surprends parfois. Le temps que chacun y voit plus clair sur ce qu’il est prêt à donner et recevoir peut être ou au contraire, le temps d’oublier d’y penser, ce qui personnellement me va d’autant mieux. Je vais également lui chercher une bouillote et le laisse tranquille pour l’application. Somme toute, il est parfois plus simple que chacun s’en tienne à son rôle. L’un apporte le baume, l’autre l’applique et les moutons seront bien gardés.

Mais je ne suis pas plus un berger que Septimus est un mouton – puisque comme chacun le sait, c’est un lapin. Et lorsqu’il m’appelle pour lui donner un coup de main, je continue de ne pas vraiment me poser de question et de répondre par l’affirmative. Parce que ça ne me gêne pas, c’est la pure et simple vérité. Non, la seule chose qui pourrait m’embarrasser, c’est qu’il se sente lui mal à l’aise ou obliger. Pour le reste somme toute, il n’y aucun mal à aider un ami. Je l’apprécie sincèrement. Je suppose que cette révélation un peu…brute de forme l’étonne. Mais je ne suis pas doué avec les mots. A moins que ce ne soit plus simplement…l’émotion ? Je retiens l’envie de passer mon pouce sous ses larmes humides.
« Eh bien…Oui ? En tout cas, je ne raconte pas toute ma vie au premier venu. » dis-je avec un sourire, soutenant son regard avec une tendresse toute neuve. Avant de répondre à nouveau, taquin mais sincère. « Je suis flatté si tu m’acceptes dans le cercle restreint alors. » Septimus, Septimus, puisses-tu rencontrer d’autres âmes qui te tiennent compagnie et profitent de ta douceur. Tu mérites une flopée d’amis.

Et puisque visiblement, personne n’a rien contre se débarrasser de cette chemise, je m’y attelle en veillant à le toucher le moins possible, tant pour ne pas lui faire mal que pour éviter de le mettre mal à l’aise. Mais mes gestes sont lents, peut-être un peu trop pour se départir totalement de sensualité. Ce qui n’est pas illogique, puisque tu le déshabilles, Fergal. Certes. Je ne sais pas ce qui me surprend le plus, la chaleur du regard que Septimus pose sur moi ou nos visages qui s’effleurent par je ne sais quel mouvement inopportun. Je peine à me souvenir la dernière fois qu’on m’a regardé comme ça, avec temps d’intensité, mais ce n’est sûrement pas Siwan ces derniers temps. Bien évidemment, je rougis au moins autant que lui. Et détourne momentanément les yeux, le temps de me débarrasser du vêtement. « C’est rien. » Je le rassure. Mais je ne le suis pas tant que ça, rassuré.

Est-ce que je suis vraiment en mesure de conduire cette locomotive que je viens de lancer sur les rails ? J’imagine qu’il le faudra bien, puisque malgré toutes les réticences et les interrogations qui semblent jaillir à chaque instant, et bien je n’ai aucune envie de faire demi-tour. « …Est-ce que tu veux bien t’allonger ? Ce sera plus facile. » Il est relativement évident que je ne peux pas atteindre son dos s’il est adossé au mur avec un oreiller, mais ça lui laisse encore l’occasion de faire demi-tour. Occasion qu’il ne saisit pas plus que moi.
Je déglutis alors qu’il se retourne péniblement, je le laisse s’installer pendant que j’ouvre le pot de crème et en met un peu sur mes mains. J’aimerai dire que je reste interdit devant son dos constellé de cicatrices. « Putain. » Je glisse lentement mon doigt sur l’une des marques sur ses omoplates, et navigue de lignes en lignes d’un effleurement jusqu’au bas de son dos. Si mon geste est doux ma rage n’en est que plus forte. C’est dans ses moments là que je me dis que c’est sûrement une bonne chose que je n’ai pas fini l’école de Brigade de police magique. Que j’ai choisi de me casser. Je me demande comment j’aurais géré cette envie de défoncer le crâne du connard qui afait ça, un coup de poing à la fois, jusqu’à étaler sa cervelle sur le sol. Je soupire pour chasser ses pensées terriblement violentes. « Elles…ont été bien soignées ? Je veux dire, elles ne te font plus mal ? » Je ne voudrais pas le blesser encore plus par mégarde. J’aimerai tellement l’entendre me dire que, oui, bien sûr que quelqu’un s’est occupé de panser ses plaies. Mais certaines entailles sont si profondes et boursoufflées que je doute fortement que quelqu’un se soit donné cette peine.
Je chauffe doucement le baume dans mes mains avant de les passer sur tout son dos, je n’ai pas vraiment besoin de faire un effort pour trouver le nœud qui s’est formé suite à la chute… Septimus ne ment pas lorsqu’il affirme faire pouvoir me suivre à la course, je sens ses muscles nerveux sous mes doigts. Je me demande s’il lui arrive parfois d’être parfaitement détendu. J’éloigne mes doigts du point qui me semble être le plus douloureux, et commence à masser. Je pars de l’extérieur en larges cercles concentriques, d’une pression de moins en moins appuyé à mesure que j’approche du point d’impact. Comme pour un nœud dans les cheveux, j’espère que dégager petit à petit la tension me permettra de m’attaquer au vif du sujet sans douleur.

Je me prends à penser que j’aimerai beaucoup dire à Septimus que tout se passerait bien, que je ferais de mon mieux pour qu’il n’ait pas mal. Mais vu l’état du chantier, je garde ma remarque pour moi. Ça ne va pas être une partie de plaisir. « Tu m’arrêtes si c’est trop douloureux ok ? Je peux remettre un peu de baume ? » Je n’ai pas vraiment été généreux jusque-là, sait-on jamais qu’il fasse une réaction ou qu’il trouve ça désagréable, mais s’il veut que ça chauffe vraiment, il va falloir y aller plus franchement.

Pour l’instant, je laisse mes doigts suivre machinalement une cicatrice qui court du milieu du dos à bien plus bas. La barrière de sa ceinture me fait quitter le pilote automatique, et mes doigts remontent, penauds, là où ils sont censés se trouver.



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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyLun 25 Sep - 18:26

( Ce n'est pas ton jour,
pas ton mois, pas ton année
Le bonheur court toujours après
l'horizon à vol d'oiseau blessé )
Fergal le rassura avec cette assurance chaleureuse qui lui était propre ; un brin de fermeté et suffisamment de douceur pour l’envelopper et retenir assez de cette anxiété qu’il avait au bord des lèvres à la simple idée qu’il ne se mette dans une situation risquée. N’y avait-il vraiment pas d’autres personnes susceptibles de faire ce genre de cascades à la place du directeur ? Mais l’inquiétude qui couvait malgré tout dans ses yeux trop clairs fut balayée avec une telle nonchalance qu’il ne rebondit pas sur cette affirmation qui vibrait dans sa voix sans laisser de place à une quelconque insistance. Il était vrai que ce n’était pas le rôle du concierge de se ronger les sangs pour la sécurité du directeur. Pas plus que Septimus n’avait le droit de lui dire quoi faire. Aussi laissa-t-il en paix ce sujet – qui continua pourtant de trotter dans un coin de sa tête pleine de bourdonnements soucieux – pour se concentrer sur la proposition beaucoup plus alléchante de boire un café ensemble. C’était une habitude qu’il risquait de prendre plaisir à voir s’installer. D’autant que le sourire de son aîné laissait entendre que cette perspective lui apportait au moins un peu de joie.

— T’as raison, ce n’est pas très équitable. Le mieux serait que tu boives le café pour te poser, pendant que je te relaye dans ta tâche, ça me dégourdit et tu ne cours pas pendant ce temps, railla gentiment son collègue sans cesser de sourire, lui indiquant qu’il ne s’agissait pas d’une réprimande. Je plaisante mais tu as quand même le droit à une vraie pause tu sais, ajouta-t-il avec douceur.

Oh, je sais, répliqua aussitôt le trentenaire, quoiqu’il soit assez réticent à l’idée que Fergal ne le prenne pour un tire-au-flanc. Je retiens surtout que tu proposes carrément de faire mon travail à ma place pour profiter de ma compagnie. Je ne pensais pas avoir autant de succès, plaisanta-t-il avec un éclat de malice au fond des yeux.

C’était toujours ce genre de sursaut d’espièglerie qui surprenait les gens chez lui, mais son caractère était assurément facétieux pour qui le connaissait plus intimement. Et puis, il fallait l’avouer, un petit quelque chose grattait dans sa poitrine pour tenter de tirer sur ces fils très attirants qui pouvaient déboucher sur une esquisse de flirt. Quand bien même il était à peu près certain que son attirance n’était pas réciproque, le trouble qui les avait enveloppés en atterrissant dans la chambre avait été partagé ; la possibilité, même infime, qu’il ne laisse pas Fergal indifférent était trop séduisante pour ne pas lui faire d’effet. Il trouvait de plus en plus difficile de lutter contre cet espoir lumineux qui surgissait par moments pour éclipser tout le reste. Parfois, il aimerait poser frontalement la question, mais il s’était surpris à trop craindre la réponse pour l’envisager sérieusement. Cet état de fait le perturbait plus que tout autre, car il ne lui était jamais arrivé d’avoir peur d’une réponse négative. Il ne s’agissait que d’une bête alchimie physique, s’il n’y avait pas de réciprocité, quel intérêt ? Alors pourquoi cet hypothétique refus le peinait tant ?

La situation dans laquelle ils se trouvaient ne lui laissa pas le temps d’explorer davantage cette interrogation, car bientôt il eut besoin des larges et chaudes mains de Fergal pour l’aider à retirer cette blouse dans laquelle il s’était malencontreusement empêtré. Et il n’y avait d’ailleurs pas que dans la blouse qu’il s’était empêtré, mais aussi dans ses sentiments ; il trébucha sur le mot « ami », si naturellement formé par ces lèvres qu’ils désiraient tant depuis la première seconde et qui étaient désormais devenues une source d’apaisement plus importante encore que le désir qu’elles suscitaient initialement. Il était si touché que Fergal le considère comme un ami qu’il dut en ravaler des larmes d’émotion.

— Eh bien… Oui ? En tout cas, je ne raconte pas toute ma vie au premier venu, sourit son hôte avec une douceur qui le bouleversa.

Je…

Septimus s’apprêtait à protester, à contester ce lien que son camarade – son ami – paraissait trouver évident, mais il ravala ses remarques pour plutôt profiter de la sensation délicieuse qui s’épanouissait sous sa peau à l’idée de faire partie (ne serait-ce qu’un peu) de sa vie. Le concierge se sentait démesurément flatté par cette affirmation, qui pourtant semblait si naturelle à son collègue – et ami, ne put s’empêcher de répéter, encore et encore, sa conscience ronronnante de plaisir. D’autant que ce qu’il voyait dans ses yeux qui ne le lâchaient pas, c’était à s’y méprendre un miroir de cette tendresse que Veturia avait fini immanquablement par éprouver à son contact. Mais il devait forcément se méprendre.

J’imagine, dit-il à la place avec un petit rire timide, bien que toujours un peu ému. Je ne me confie pas non plus à n’importe qui, ne put-il s’empêcher d’ajouter. Le… Les cauchemars, je n’en avais jamais parlé – même pas à Victoire, avoua-t-il un ton un peu plus bas.

Pourquoi l’avait-il révélé à cet homme qui était tout à la fois son supérieur, le directeur d’une prestigieuse école de magie et la personne qui l’attirait comme personne auparavant ? C’était une très mauvaise idée, et pourtant le résultat avait été si joli qu’il ne résisterait que difficilement à l’envie de recommencer. Habituellement, Septimus rechignait à se laisser aller, mais avec Fergal, c’était presque facile.

— Je suis flatté si tu m’acceptes dans le cercle restreint alors, l’asticota ce dernier, sans se départir de cette vérité qui auréolait ses paroles.

Était-il vraiment flatté comme le blessé était flatté qu’il le considère comme un ami ? Ou était-ce une façon de parler ? Un peu confus et touché tout à la fois, il ne fit qu’esquisser un sourire hésitant pour ne pas risquer d’en dire trop. Et c’était difficile, de ne pas en dire trop – avec cette proximité, cette intimité, cette confiance qui les baignaient d’une eau réconfortante, appelant à suivre le courant et à se laisser engloutir par l’atmosphère apaisante. En fait, pour la première fois de sa vie, Septimus avait vraiment envie de se laisser porter par le courant insufflé par Fergal – pour voir où il mènerait. Jusqu’ici, il lui avait semblé que tout aveu de faiblesse ou toute forme de vulnérabilité était une mauvaise décision (ainsi que le lui avaient fort bien inculqué ses parents) et là, à cet instant, il doutait. Parce que chaque petit bout de lui qu’il avait abandonné à Fergal ces derniers mois avait été accueilli avec une caresse plutôt qu’un coup ; et c’était une chose à laquelle il n’était pas habitué.

Même lorsque ce fut venu le temps de retirer cette fichue chemise, la confiance demeura – inébranlable. Bien sûr, il était loin d’être (et de paraître) indifférent à cet acte pas anodin, pas plus qu’il n’était insensible à cette promiscuité qu’il aurait aimée volontaire, partagée ; il aurait voulu l’enlacer et l’embrasser. Le cadet enfouit ses envies tout au fond de son esprit agité, parce qu’il tenait davantage à ne pas mettre Fergal mal à l’aise qu’à assouvir ses pulsions. Malgré tout, une maladresse amena leurs visages à s’effleurer d’un peu trop près et Septimus recula vivement pour calmer son cœur brusquement malmené par le désir et l’espoir qui ne le quittait plus en dépit de tous ses efforts.

— C’est rien, assura son ami – son ami !

Ce n’était peut-être rien sur le papier, mais Septimus se sentit si déstabilisé par la rougeur de ses joues et la façon dont il détourna les yeux qu’il ne put rien faire d’autre que déglutir et l’écouter pendant un instant, légèrement sonné. Était-il mal à l’aise parce qu’il n’avait aucune envie d’être là, aussi proche de lui ? Ou était-ce un reflet de sa propre gêne mêlée d’envie ?

Non, non.

Encore ce stupide numéro d’équilibriste sur le fil de la passion. Bien sûr qu’il aurait aimé que ce soit réciproque, mais il ne devait pas prendre ses désirs pour des réalités – au risque de faire de très gros dégâts. Et, s’il craignait de perdre son emploi, ce n’était rien à côté de l’horreur qui l’étreignait à la perspective de blesser Fergal d’une façon ou d’une autre. Ce n’était pas lui, de faire passer ses envies avant celles d’autrui. Il devait cesser d’inventer des signes pour s’encourager à faire un pas dans sa direction. Septimus ne ferait rien d’autre que tout gâcher s’il se laissait transporter par cet élan qu’il se plaisait à imaginer commun.

Comme si c’était une nouveauté.

Écartelé par tous ces signaux qu’il peinait à interpréter clairement, il manqua d’entendre la demande de son collègue :

— Est-ce que tu veux bien t’allonger ? Ce sera plus facile.

Oh, euh, oui, bafouilla-t-il en guise d’acquiescement, espérant qu’il ne lui donnait pas l’impression de rejeter son aide bienvenue.

S’installer sur le ventre ne fut certainement pas une partie de plaisir, car chaque geste lui tirait des grimaces et réduisait sa respiration à un halètement rauque. Il pouvait presque indiquer la vertèbre concernée tant il sentait le nerf tirer sur ses poumons au moindre geste. Néanmoins, cette distraction déplaisante lui permit d’oublier qu’il offrait son dos couturé de cicatrices et franchement peu reluisant à son masseur improvisé, qui s’installa sur une chaise à côté du lit. Précautionneusement, il posa sa joue contre ses mains jointes afin de pouvoir garder un œil sur Fergal ; c’était plus fort que lui, il ne parvenait pas à lui laisser son dos complètement à l’aveugle. Ce n’était pas par manque de confiance, pas du tout, mais plutôt parce qu’il avait peur de sa réaction ; d’y décrypter du dégoût. Il voulait la lire sur son visage avant qu’il ne se recompose un masque de politesse. Mais son ami ne chercha pas le moins du monde à ravaler sa stupeur mâtinée de colère.

— Putain, lâcha-t-il.

Septimus entrouvrit la bouche pour calmer cette rage qu’il sentait palpiter jusqu’à lui, pour l’apaiser, mais il fut pris de court en sentant ses doigts glisser sur son dos. Il devina sans peine qu’il suivait le tracé des marques, car les plus profondes avaient quelquefois abîmé l’innervation environnante ; aussi les apparitions et disparitions sensorielles de la pulpe calleuse sur son dos lui indiquèrent-elles que c’étaient bien les cicatrices qu’il parcourait, ces zones parfois engourdies qu’il détestait. Surpris et un peu déstabilisé par cette initiative, cette intimité qu’avait apparemment trouvé naturelle Fergal, il demeura silencieux en détaillant son visage avec inquiétude depuis son champ de vision étroit. L’observer par-dessus son épaule n’était pas spécialement des plus efficaces, mais il ne parvenait pas à le lâcher du regard.

— Elles… ont été bien soignées ? Je veux dire, elles ne te font plus mal ? se risqua-t-il à demander dans un soupir.

Elles n’ont pas été…, commença le concierge, avant de se mordre les lèvres. Elles ne me font plus mal, se contenta-t-il de répondre. Le pire est passé, ajouta-t-il dans l’espoir de calmer la colère de Fergal. Et puis, je n’ai pas revu mes parents depuis vingt ans.

Trop tard pour se mordre les joues, sans doute. Il aurait plutôt voulu rester évasif, ne pas invoquer leur présence malsaine dans cette pièce bercée de douceur entre les mains rassurantes du directeur. Septimus refusait que leur souvenir gâche ce moment. Mais sans doute ne pouvait-il pas les fuir éternellement, quand bien même il s’y était appliqué pendant deux décennies – à sursauter au moindre hibou sauvage, de peur qu’ils le contactent, à paniquer à chaque coup donné à la porte, de peur qu’ils ne viennent le voir, à chialer de terreur et de rage comme un môme lorsqu’on lui faisait parvenir sans qu’il l’ait demandé les communiqués internes de la grande entreprise Veturia, dédiée aux moyens de transport magiques. Entendre leurs voix dans ces mots couchés sur le papier lui donnait la nausée.

Ses doigts quittèrent son dos – et Septimus se surprit à ressentir une pointe de déception, ainsi qu’un froid désagréable aux endroits dont il s’était retiré –, puis y revinrent pour étaler le fameux baume avec des gestes délicats. Un instant, le cadet ferma les yeux en se mordant la langue pour réprimer tous ces frissons qui émergeaient comme autant de vaguelettes le long de sa peau nue, mais c’était peine perdue. Son ventre se réchauffait sans qu’il n’y puisse rien, soumis à ces caresses qui lui tiraient d’agréables sensations sans doute extrêmement déplacées. Heureusement (si l’on pouvait dire), la douleur provoquée par les massages appliqués de Fergal musela son désir pour le tenir en respect, provoquant grimaces et soupirs étouffés plutôt que sourire béat et joues rosies.

— Tu m’arrêtes si c’est trop douloureux OK ? Je peux remettre un peu de baume ? proposa Fergal, lui faisant rouvrir les yeux pour détailler son visage.

Septimus se contenta de hocher la tête, provoquant un doux frottement de cheveux contre ses mains croisées. Il aurait donné cher pour connaître le fond de sa pensée, mais il s’abstint encore une fois. Cependant, un mouvement auquel il ne s’attendait pas envoya un long frisson remonter de ses reins jusqu’à ses omoplates et du sang affluer abondamment jusqu’à ses joues, tandis qu’un soupir qui cette fois n’avait rien à voir avec la douleur lui échappait en sentant les doigts de Fergal échouer si près, trop près de sa ceinture, à seulement quelques centimètres de la naissance de ses fesses. La frustration de sentir ses mains s’éloigner aiguillonna sauvagement l’envie jusqu’ici tenue en respect. Sans en prendre conscience, il avait trouvé son regard du sien sans un mot, mais les lèvres entrouvertes sur mille supplications et les yeux soudain assombris par l’envie traîtresse de lui demander de ne pas arrêter.
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyMar 26 Sep - 22:01

La plaisanterie de Septimus m’arrache un sourire, et je réponds sur le même ton que « Eh bien, jusqu’à preuve du contraire, je suis présentement en train de sécher mes obligations. Je suis à deux doigts de devoir me mettre en retenue. » Je me fais une moue désapprobatrice et nous nous dirigeons vers la chambre.
La situation est étrange, et me perturbe sûrement pus qu’elle ne le devrait. Si une certaine proximité s’est tissée entre le concierge et moi, je ne lui offre pas les mots de mon amitié simplement pour lui faire plaisir, l’accueillir chez moi, jusque dans ma chambre créant un précédant d’intimité dont je ne sais pas vraiment que faire. Et si l’incertitude me picote légèrement la nuque, je n’ai pourtant pas envie de revenir sur mes pas. Je ne crois pas que cette intimité me dérange.
Je lui souris alors qu’il m’avoue ne pas avoir parlé à quiconque de ses cauchemars. « Est-ce que tu dors mieux ? » je m’enquis. J’espère vraiment qu’avoir évoqué ses craintes lui permet de ne pas revivre encore et encore ses pensées violentes. J’espère aussi qu’il osera me le dire, s’il a besoin de se dégourdir l’esprit en ma compagnie. Mais je n’insiste pas et laisse la porte ouverte, je crois que le chemin entre nous est balisé et qu’il saura me faire signe si ma présence est nécessaire. Après tout, il est là à cet instant non ?
Alors que dans un ballet d’aller-retour entre baume, bouillotte et bougeotte de ne savoir vraiment quelle est ma place, je finis par prêter la trouver auprès de Septimus coincé dans sa chemise. Et si je le geste aurait dû me paraître anodin, je me connais suffisamment pour savoir que j’y mets bien plus de douceur que nécessaire. Je ne peux retenir un violent rougissement alors que son visage effleure le mien par accident. Je ne parviens pas vraiment à démêler ce que cela provoque en moi, probablement, suis-je mal à l’aise que cela provoque des choses tout simplement.

Il serait sûrement plus logique que je batte en retraite ou du moins que j’essaie d’éclaircir les choses, mais je me contente de poursuivre le plan initial. Je lui demande de s’allonger, et je ne sais pas si ma demande le surprend ou l’embarrasse…Mais je ne vois pas vraiment comment je peux faire autrement. Je me saisis d’une chaise alors qu’il se débat avec son dos abîmé sur le matelas. Je découvre une constellation de cicatrice qui me donne envie de faire un aller-retour chez les auteurs pour leur en donner le centuple. C’est d’une tristesse infinie que Septimus ait rencontré la violence là où il aurait dû trouver de l’amour, et c’est un miracle qu’il soit resté une âme si douce là où il aurait pu puiser tant d’aigreur.
Je caresse doucement du bout des doigts les marques. Peut-être que je ne devrais pas, mais j’ai envie de déposer un peu de réconfort sur cette peau blessée. Elles n’ont pas été ? Il a saigné tout son saoul sans même un geste d’apaisement. Je secoue la tête, attristé. « Tu m’étonnes. » Moi non plus à sa place, je n’aurais pas vraiment cherché à revoir des connards pareils.

Je n’ose rien dire de plus. Je laisse mes mains reprendre où elles en étaient et tente d’assouplir les muscles et les nerfs enflés de mon camarade. Je demande la permission de mettre plus de baume chauffant, de continuer aussi. J’aimerais être certain qu’il m’arrêtera s’il le faut.
Je laisse mes doigts vagabonder sur son dos et je m’arrête seulement alors qu’ils trouvent la ceinture de son pantalon, remontant aussi tôt vers ses omoplates, conscient de l’aspect totalement déplacé de mon geste. Mais en entendant le soupire de contentement s’échapper de la bouche de Septimus, je sens ma peau se hérisser en tout sens. Je ne peux pas vraiment dire que je regrette. Alors que son regard se pose sur le mien, je ne détourne pas les yeux cette fois-ci. J’imagine qu’on n’a passé l’âge de jouer au chat et à la souris. Mais en même temps, je ne sais pas quelle posture tenir. Il y a une différence entre un mec croisé dans un flot de bières et de musique et quelqu’un qu’on apprécie. Que l’on va croiser tous les jours. Dont on est l’employeur. Qui ne peut pas vraiment se débattre.

Je prends conscience que je le regarde sûrement plus longtemps que ce que je devrais sans cesser de masser ses épaules. Je remonte plus timidement mes doigts sur sa nuque, dans ses cheveux. « Désolé, je crois que je ne sais pas trop ce qu’on…, ce que je fais. » Faute avouée à moitié pardonnée ?

Je laisse glisser mes doigts sur sa joue et je laisse aussi glisser les mots qui me brûlent les lèvres depuis toute à l’heure : « Tu sais que tu as de la valeur Septimus ? Je n’ai pas l’impression que tu aies eu beaucoup l’occasion de l’entendre. Tu as de la valeur. Tu mérites qu’on prenne soin de toi. Et la prochaine fois que tu as mal quelque part, tu as toute la légitimité de forcer la porte de l’infirmerie et de t’installer dans un coin. Tu es tout aussi important que n’importe qui d’autre. » Je laisse ma main descendre le long de son cou et vers son dos, où je reprends mon massage, un peu plus marqué peut-être. J’autorise mes mains à prendre appui sur ses côtes, ses hanches pour que mes pouces entrent profondément dans ses muscles. « Mais je suis content que tu sois là. » Je pourrais le tenir tout entier entre mes mains tant il est frêle.
Je souris timidement… « Mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment ce que tu attendes de moi ? » Je parle sûrement trop, pour dire des platitudes.



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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyVen 29 Sep - 19:42

( Ce n'est pas ton jour,
pas ton mois, pas ton année
Le bonheur court toujours après
l'horizon à vol d'oiseau blessé )
Un peu bêtement, Septimus gloussa à la façon dont rebondit Fergal sur sa boutade. Il s’étonnait encore de la facilité avec laquelle ils avaient glissé dans cette complicité, cette proximité qui paraissait tout aussi brutale qu’évidente. C’était très déstabilisant pour le concierge, qui n’était pas davantage habitué à nouer des relations qu’à s’y sentir à l’aise ; surtout pas avec cet homme qui lui plaisait un peu trop et qu’il se surprenait à attendre en sortant de la grande salle après les repas pour espérer grapiller quelques mots, quelques regards, quelques secondes de sa présence. Le sorcier se sentait confus par rapport à ce magma d’émotions qui grondait dans son ventre et s’était étendu jusqu’à sa poitrine, avec une tendresse qu’il n’avait jamais éprouvée pour personne. Plus déconcertant encore pour lui, le directeur paraissait tout aussi embarrassé que son employé ; pas de cette gêne protocolaire, distante, mais d’une gêne qu’il pressentait similaire à la sienne. L’amateur de lagomorphes eut beau se rabrouer silencieusement, cette pensée ne le quitta pas ; surtout pas quand Fergal l’aida à ôter sa chemise avec une douceur dans laquelle il aurait aimé se blottir – et ne plus jamais quitter ; surtout quand il le qualifia d’ami. Septimus aurait voulu s’envelopper dans ce voile gorgé de bonté, éprouver la caresse de ses plis légers sur sa peau nue et humer son parfum ensoleillé. C’était l’effet que lui faisait chaque attention de Fergal, et aujourd’hui plus que jamais il était ému par ses mots. Un énième sourire bienveillant lui répondit lorsqu’il lui confia n’avoir jamais évoqué ses cauchemars avec personne d’autre que lui.

— Est-ce que tu dors mieux ? l’interrogea-t-il, visiblement soucieux de connaître la réponse.

Le concierge dodelina de la tête précautionneusement pour ne pas trop tirer sur les muscles de sa nuque, les lèvres un peu pincées.

Mieux, peut-être pas, admit-il à contrecœur, désolé de ne pas avoir de nouvelles rassurantes à lui annoncer. Mais les cauchemars sont un peu moins… réalistes ? ajouta-t-il, hésitant sur l’adjectif adéquat. En tout cas, je panique moins au réveil, résuma-t-il.

Lorsque la blouse du cadet tomba, ce furent aussi deux masques qui se fissurèrent un bref instant tandis que les visages se marbraient d’un écarlate révélateur après s’être frôlés sans le vouloir. Le concierge recula, extrêmement troublé par la réaction de son hôte qui paraissait autant affecté par ce presque-contact que l’était le blessé. Un doute le saisit, l’espoir aussi – avide, vorace, lumineux. Mais il le repoussa une nouvelle fois ; parce que c’était impossible, improbable, inespéré. Jamais un homme comme lui ne s’intéresserait à un paria de son genre. Sans confirmer ou infirmer son intuition, Fergal lui demanda de s’allonger afin d’accéder à son dos pour le soulager. Docile, le sorcier s’exécuta – quoiqu’avec un léger bafouillement – et lui offrit sa peau couturée de marques honteuses. Évidemment, son collègue – son ami – ne les loupa pas, lâchant un juron qui exprimait tout à la fois l’horreur et la colère. Il posa une question timide, à laquelle Septimus répondit par une tentative de réassurance. Sans le vouloir, il mentionna ses parents ; cependant, malgré sa crainte, Fergal ne chercha pas à creuser le sujet. Le concierge lui en fut sincèrement reconnaissant. Nul doute qu’il avait mérité cette confiance que lui avait accordé le cadet en pénétrant dans ses appartements.

L’intimité crue de ce moment et ces mains nues qu’il sentait sur sa peau tout aussi nue déclenchèrent une nuée de frissons qui voletèrent en tous sens sous la chaleur de sa chair, dont le contact plaisait sans doute un peu trop au blessé allongé sur le ventre. En d’autres circonstances – s’il n’avait pas aussi mal –, il aurait probablement fui ce massage avec la certitude qu’il provoquerait une réaction physiologique embarrassante. La souffrance diffusée dans ses pauvres muscles abîmés avait au moins le mérite de rendre l’expérience suffisamment désagréable pour empêcher son corps d’apprécier plus que nécessaire la sensation de ces larges mains calleuses sur son dos découvert. Toutefois, il ne s’était pas préparé à sentir ses mains descendre si bas qu’elles atteignirent sa ceinture, effleurant ainsi la naissance de ses fesses ; tout son corps se tendit sous la pulpe de ses doigts et il lui fut impossible de ne pas laisser échapper un soupir d’aise qui le trahit sans l’ombre d’un doute. Obéissant davantage à son instinct qu’à sa raison, ses iris trop clairs se fichèrent dans ceux de son masseur improvisé ; c’était un regard qui ne trompait pas, suintant d’un désir qui avait échappé à sa muselière malgré toute la bonne volonté de son maître. Étrangement, Septimus se sentait serein ; tout entier perdu dans ces yeux qui lui rendaient son regard sans détour, il ne craignait plus – enfin, plus vraiment – de mettre au jour son attirance. De toute façon, ce serait arrivé tôt ou tard. Mieux valait percer l’abcès le plus tôt possible, non ? La perspective que Fergal le repousse lui creva cependant suffisamment le cœur pour l’obliger à déglutir, son pouls s’emballant sans pitié.

Pourtant, son ami ne retira pas ses mains, ne détourna pas les yeux. Ses épaules furent malaxées et, sans vraiment comprendre pourquoi, il lui sembla que ce contact-ci, les yeux dans les yeux, était mille fois plus intense que de le sentir près de sa ceinture. Septimus sentit un surgissement d’excitation piquer son ventre illuminé par ce maudit espoir qui ne pouvait pas s’empêcher de le torturer. Mais là, à ce moment précis, il ne pouvait pas y avoir d’ambiguïté, n’est-ce pas ? Ce n’était plus professionnel ou même amical. C’était… plus. Le concierge se mordit les lèvres sous le doux brossage de ses mains sur sa nuque, puis ses cheveux. Ses yeux papillonnèrent paresseusement, la chair si enflammée qu’il lui semblait être conscient du plus petit effleurement, et un nouveau soupir contenté lui échappa ; ça, non, ce n’était pas amical. Mais c’était bon, par Merlin. Il pouvait bien continuer toute la nuit sans rien dire si ça lui chantait. Cependant, Fergal rompit le silence chargé d’électricité qui s’était installé.

— Désolé, je crois que je ne sais pas trop ce qu’on… ce que je fais, avoua-t-il avec moins d’assurance que ce qu’il avait démontré précédemment.

« On » ? « Ce que je fais » ? Les mots s’imprimèrent dans l’esprit confus et embrumé de Septimus, qui écarquilla légèrement les yeux. Était-ce vraiment une oralisation de cette soudaine tension, de ce désir qui paraissait crépiter entre eux ? Ou une façon tordue qu’avait son cerveau d’interpréter des mots innocents concernant le massage lui-même ? La suite parla d’elle-même, et suffisamment explicitement pour que même Veturia ne puisse pas en ignorer la signification. Ses doigts échouèrent sur sa joue, provoquant un frémissement violent dans son cou comme il accueillait ce contact avec une respiration alourdie et un regard troublé. Il aurait voulu qu’il ne retire jamais sa main. S’il en avait eu la capacité sans craindre de se faire davantage mal, probablement aurait-il embrassé ces doigts à portée de lèvres. Il en mourait d’envie.

— Tu sais que tu as de la valeur Septimus ? demanda d’un coup Fergal. Je n’ai pas l’impression que tu aies eu beaucoup l’occasion de l’entendre. Tu as de la valeur, martela-t-il. Tu mérites qu’on prenne soin de toi. Et la prochaine fois que tu as mal quelque part, tu as toute la légitimité de forcer la porte de l’infirmerie et de t’installer dans un coin. Tu es tout aussi important que n’importe qui d’autre.

Ses lèvres s’entrouvrirent sous le choc et l’émotion, incapable de répliquer quoi que ce soit hormis un regard plein d’adoration qui brillait de larmes émues. Personne ne lui avait jamais dit d’aussi jolies choses. Quelque chose de flou avait éclos dans sa poitrine, quelque chose de plus fort encore que cette affection mâtinée de tendresse qu’il avait développée malgré lui pour cet ami improbable, quelque chose qui ravivait cette envie folle de poser ses lèvres sur les siennes et de fermer la porte du monde derrière eux pour ne plus jamais l’ouvrir. À regret, Septimus sentit sa main quitter sa joue, parcourir son cou dans une nouvelle envolée de frissons, puis échouer dans son dos où il reprit ses massages avec plus de force – et peut-être un peu plus de détermination. Un grognement de douleur échappa inévitablement au concierge, ce qui éclaircit suffisamment ses pensées embrouillées pour dégager un semblant de raison entre les volutes de ce sentiment aux contours incertains qu’il ne parvenait pas totalement à saisir – hormis qu’il était enivrant.

— Mais je suis content que tu sois là, ajouta son compagnon, faisant trembler le cœur du blessé.

Moi aussi, murmura-t-il aussitôt.

Un sourire étonnamment timide étira les lèvres de Fergal, qui l’interrogea :

— Mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment ce que tu attendes de moi ?

Si ce foutu organe palpitant avait déjà manqué plusieurs battements, cette fois, il était parti dans la plus folle course de sa vie. Les pommettes de Septimus rosirent, alors que ce dernier comprenait qu’il ne pouvait plus reculer avant de sauter ; il devrait se contenter de l’élan qu’il avait pris et espérer que ça soit suffisant. Parce que cette fois, l’espoir avait pris le dessus et lui donnait le courage de passer à l’acte ; tant pis si ça signifiait prendre le risque d’un rejet. Il s’en mordrait les doigts plus tard, mais il lui était impossible de regretter de ne pas avoir tenté sa chance.

A-Attends, demanda-t-il soudain pour que son masseur suspende ses gestes et lui laisse la place de se redresser.

Péniblement, mais peut-être avec un tout petit peu moins de difficulté qu’au début, il bascula sur le dos avec mille précautions et se redressa lentement pour s’appuyer contre les coussins adossés à la tête de lit. Avec une timidité reflétant celle de son interlocuteur, Septimus tendit la main vers les doigts encore proches de lui pour les glisser entre les siens avec hésitation ; pas trop fort, pour lui laisser la possibilité de se retirer s’il le voulait. Mais l’espoir lui, suppliait qu’il n’en fasse rien. Spontanément, son pouce se mit à caresser un carré de peau doux de sa main, aussi doux qu’il espérait que cette conversation puisse être. Ses yeux trouvèrent à nouveau les siens, plus vulnérables que jamais. La vérité était simple, aussi ne se perdit-il pas en phrases complexes.

J’ai envie de t’embrasser, avoua-t-il d’une voix assourdie par l’anxiété. Depuis longtemps, en fait. Mais là, maintenant, plus que jamais.
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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyDim 1 Oct - 13:33

J’espère naïvement qu’avoir parlé de ses cauchemars ait débloqué quelque chose, mais malheureusement, l’amélioration est bien mince. J’affiche une mine contrariée : “Désolée que ça n’ait pas plus aidé que ça." J'hésite à lui dire qu'il connaît maintenant le chemin si besoin, mais je m'abstiens, la situation étant assez étrange sans cela. Et la situation ne s’améliore pas vraiment sur ce point, alors que nous passons dans la chambre, ma chambre. Cela ne devrait pas me poser de problème, être sans équivoque puisque je me contente de rendre un service. Mais alors que j’aide Septimus à se dévêtir, il faut bien avouer que la situation est plus ambigüe que je ne veux me l’avouer. Mes mains semblent d’accord avec ce diagnostic, alors qu’elles se déplacent sur son dos abîmé par des parents peu aimants. Le massage est probablement bien trop caressant pour n’être qu’utilitaire, et j’ai bien du mal à rester dans cette optique. Le soupir de Septimus et le regard douloureusement chaud qui s'ensuit ne m’aide pas vraiment. Je suis plus tenté d’en obtenir un deuxième que de retrouver le droit chemin. Mais du coup, il est peut-être temps d’ouvrir la bouche et d’éviter de faire trop de conneries. De laisser planer trop de non-dits et pas assez d’occasions de dire non.

Quelque part, je ne doute pas qu'il ait attendu longtemps là où j’ai nagé en plein brouillard, sans être vraiment beaucoup plus éclairé aujourd’hui. Moins aveugle, sûrement. Je ne sais pas vraiment quand ni pourquoi, mais j'ai aussi envie de l'embrasser, dans tous les sens du terme. Mais le serrer contre moi à cet instant risque d'être un peu contre productif. Je lâche sa main et quitte la chaise pour m'asseoir face à lui, sur le bord dû lit. Je passe précautionneusement un bras au-dessus de ses jambes pour prendre appui sans lui faire mal. Je pose mon autre main derrière sa nuque et l'embrasse. J'ai le sentiment de me jeter à l'eau, mais sans le choc de l'impact. Je goûte sa bouche comme on se glisse dans une eau délicieusement chaude. Et pourtant ma peau se hérisse. Je romps quelques instants le contact, le temps de plonger mes yeux dans les siens et de lui laisser le temps de respirer ou de me chasser, mais je crois qu'il n'a pas plus envie que moi de partir. Je suis douloureusement conscient de sa peau nue à quelques centimètres de moi, de la vague de chaleur qui émane de nous. Je reprends là où j'en étais, lentement, mes lèvres sur les siennes, nos langues qui dansent, nos respirations qui se mêlent, je me laisse porter, prolongeant l'instant. Je laisse ma main glisser sur sa hanche, le serrant peut être un peu plus fort que je ne le devrais. J'espère que je ne lui fais pas mal.
Nous nous interrompons parfois pour reprendre notre souffle et si ce n'est moi, c’est Septimus franchit la distance qui nous sépare.

Soudain, j'entends un crac caractéristique dans la pièce voisine. Je m'arrête, interdit, me rappelant que nous attendions de la visite.

"Monsieur Armitage? Misty amène madame l'infirmière, Misty peut la laisser rentrer ?"

"Un instant Misty, je vais m'en charger. Juste…une dernière petite chose à voir"

Je souris à Septimus, légèrement embarrassé. De l'avoir embrassé sans retenue, et de devoir partir comme un voleur. Mais après tout, c'est ce que nous attendions. "Je vais devoir te laisser entre les mains de l'experte" dis-je en guise d'excuse. Je m'agite à droite à gauche, je range la chaise, laisse le baume en évidence, de quoi gagner le temps de redescendre - dans tous les sens du terme - et de rejoindre Misty. Ouvrant la porte, je me retourne tout de même avec un sourire, je ne tiens pas à ce qu'il pense que je fuis lâchement la scène du crime : "Tu m'envoies un message ou Misty pour me tenir au courant?"

Je referme la porte de la chambre derrière moi, retrouve une elfe de maison se dandinant d'un pied à l'autre. "Monsieur Armitage, est-ce que Misty peut demander comment se porte monsieur Veturia ?"" "Vous pouvez même lui tenir compagnie le temps que je m'entretienne avec Mme l'infirmière, Misty!"

J'ouvre la porte sur une infirmière visiblement fatiguée. Je m'efface dans l'encadrement de la porte pour la laisser entrer. "Je pensais le trouver dans ses appartements."

"Et moi je pensais que dans une infirmerie magique où le nombre de lit augmente avec le nombre de patients, vous auriez pu lui trouver une place." Je ne fais pas vraiment l'effort d'être aimable. "Que ce soit bien clair, il n'y aura de prochaine fois où vous laisserez un patient sur le palier." L'infirmière ouvre la bouche pour se défendre mais je ne la laisse pas poursuivre : "J'ai été concierge toute ma vie, je ne suis pas devenu allergique aux bassinets en devenant directeur. Si je dois repousser une réunion parce que vous avez besoin d'un coup de main, je m'en moque. Votre infirmerie, vos règles, je peux même faire le ménage. Mais ça, plus jamais. Je retourne à mes affaires et je vous laisse aux vôtres :  vous pouvez le laisser là tant qu'il ne se sent pas de marcher."

L'infirmière acquiesce, mi-penaude, mi-agacée avant de rétorquer qu'il sera sur pied avant que je n'achève ma journée. A la bonne heure. Je devrais sûrement culpabiliser un peu de lui faire la leçon, alors que j’ai probablement passé un bien meilleur moment qu’elle. Mais elle l’ignore et c’est très bien comme ça.



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Septimus Veturia

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Arrivé(e) le : 15/05/2023
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Points : 5
Crédit : John Cameron Mitchell ©Timus
Année : Concierge (01/04) • 38 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Aucun
Poste de Quidditch: Supporter
Patronus: Lapin
Epouvantard: Une créature sans visage qui lui hurle dessus
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
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Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ?
D'autres comptes ?: Silas, Jack & Lulu

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Message(#) Sujet: Re: Insecure – Fergal & Septimus Insecure – Fergal & Septimus EmptyDim 1 Oct - 16:33

( Ce n'est pas ton jour,
pas ton mois, pas ton année
Le bonheur court toujours après
l'horizon à vol d'oiseau blessé )
Malgré sa tentative pour le rassurer un peu maladroitement, Septimus lut un déplaisir évident sur le visage de Fergal lorsqu’il lui confia que les cauchemars n’avaient malheureusement pas cessé ou diminué. Le concierge balaya ses excuses d’une dénégation précautionneuse – les muscles de son cou le tiraillaient encore beaucoup.

Tu n’es pas responsable. Au contraire, ça m’a fait du bien, de t’en parler, admit-il avec un petit sourire timide.

Cette douce réplique parut le satisfaire, car ils migrèrent ensuite dans la chambre ; et bientôt ce fut une tension mâtinée d’envie qui se glissa imperceptiblement dans l’ambiance jusqu’ici détendue (enfin, si l’on pouvait être détendu en s’étant coincé le dos). Un implicite pas tout à fait prévu s’immisça entre eux à mesure qu’ils investissaient la chambre ; à mesure que Fergal lui retirait sa blouse ; à mesure que Septimus s’abandonnait entre ses larges mains après s’être allongé sur le lit pour lui offrir son dos couturé de cicatrices étrangement argentées. Il y avait dans leurs gestes et dans cette confiance réciproque une intimité presque naturelle, qu’aucun ne remit en question durant un moment assez long – ou, à tout le moins, qui parut durer longtemps au concierge. Mais lorsqu’il fut si évident que le massage n’était plus simplement un massage, qu’il se muait en caresses, en demande muette, Fergal se fendit de mots tout aussi caressants et d’une question qui ébranla son ami. Se redressant péniblement pour lui répondre, saisissant sa main avec la poitrine gonflée d’espoir, Veturia posa des yeux brillants sur son compagnon en lui avouant ce désir qui n’avait fait qu’amplifier au cours des derniers mois.

Son cœur manqua un battement lorsque sa main quitta la sienne. Aussitôt, des pensées cruelles s’écharpèrent pour régner sur son esprit soudain embrumé, tandis que le blessé tentait de décrypter l’expression affichée sur le visage de son hôte à présent debout. Mais il n’eut pas le temps de se faire transpercer par la flèche douloureuse du rejet ; tout simplement parce qu’elle n’existait que derrière son front anxieux. Fergal s’installa près de lui, très près de lui au bord de son lit. Cette fois, son cœur battait si fort qu’il ne lui semblait plus rien entendre d’autre que ce pouls bourdonnant à ses oreilles. Septimus se sentit rosir en avisant son bras musclé s’appuyer près de sa hanche opposée, puis lorsque sa main saisit sa nuque avec délicatesse, plus rien n’eut de sens. Il n’y avait plus que ce sang qui battait férocement à ses tempes, la chaleur de leurs corps et ces lèvres sur les siennes qui lui arrachèrent un gémissement – frustration aussi comblée qu’attisée ; il en voulait plus, désormais ; il voulait tout. Sans y réfléchir, sa main saisit l’avant-bras qui reposait près de lui, éprouvant ces frissons qu’il se plaisait à provoquer. Un soupir déçu franchit ses lèvres désormais rougies et avides lorsque Fergal se retira pour plonger ses yeux dans les siens – réduits à deux iris écarquillés, océan bleu noyant tout autre envie que celle de plonger à nouveau avec son compagnon dans ces vagues de désir qui les éclaboussaient un peu plus à chaque seconde. Encore, suppliait son regard. Son – quoi ? ami, amant, employeur, collègue, compagnon ? – obéit à cette supplique muette et reprit possession de sa bouche en prenant son temps, avec une délectation qui fit se tendre chaque fibre du corps de Septimus. Il avait mal, bien sûr, il ne pouvait pas bouger comme il en aurait eu envie – et Merlin savait que s’il avait pu bouger, ces baisers n’auraient pas été aussi sages – mais chaque seconde (minute, même) écoulée était autant de perles dorées qu’il enfilait sur le collier de cette nouvelle vie faite de rencontres et de bonheurs inespérés. Leurs langues se mêlèrent dans un nouveau gémissement du cadet, dont l’autre main chercha confusément à s’agripper au haut de Fergal pour l’attirer faiblement à lui alors que sa gourmandise prenait le dessus dans ces lents baisers dont il se délectait, caressant excessivement lentement cette langue qu’il laissait volontiers prendre possession de sa bouche ; soupir après soupir, degré après degré, frisson après frisson. La main de son aîné se posa sur sa hanche, avant de la presser avec un désir évident qui fit écho à celui de Septimus dont le corps brûlait tant qu’il lui était impossible de résister à la tentation de fondre à nouveau sur cette bouche qu’il appelait de toute sa peau malgré les courts moments où ils reprenaient leur souffle – impossible également de ne pas au moins frotter son nez contre le sien, d’effleurer ce ventre qu’il avait découvert du bout de ses doigts à force de malaxer son haut à chaque nouvelle vague chaude. Septimus aurait voulu que ça ne s’arrête jamais.

Mais…

« Crac. »

Fergal se redressa en rompant le baiser – cette série de baisers enfiévrés – avec une certaine déconfiture ; son compagnon n’en menait pas plus large, très fâché qu’on les interrompe (quand bien même ils attendaient de la visite). C’était Misty, à laquelle le directeur demanda de patienter. Il aurait été un peu fâcheux qu’elle les découvre dans cette position, effectivement. Ça n’en restait pas moins extrêmement décevant et frustrant. Fergal adressa un sourire à Septimus, l’air un poil gêné.

— Je vais devoir te laisser entre les mains de l'experte.

Il faut bien, j’imagine…, acquiesça-t-il avec une esquisse de sourire soulignant le rose de ses pommettes et ses yeux brillant d’un appétit qui peinait à s’apaiser.

Sans ajouter quoi que ce soit, le concierge observa son collègue remettre la chambre en ordre. Son cœur ne voulait pas recouvrer un rythme normal, pas plus que son corps ne se faisait à l’idée qu’il n’en aurait pas davantage – mais il faudrait bien, car si l’infirmière le trouvait dans cet état, ce serait embarrassant. Mais surtout, son esprit était embrouillé : qu’est-ce que ça signifiait, au juste ? Évidemment, il avait tout adoré et il était impatient de recommencer, mais Septimus ne s’était pas préparé à ce que son désir soit réciproque ; à ce que ce ne soit pas l’histoire d’une fois, comme toutes les autres fois qu’il avait connues dans sa vie. Et il savait qu’il voulait plus de Fergal. Mais qu’est-ce qu’il voulait, au juste ? Il n’en avait fichtrement aucune idée. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il voulait de lui à ses côtés – et qu’il voulait de ses baisers fiévreux, encore et encore.

Enfin, puisqu’il fallait une fin, Fergal s’apprêta à quitter la pièce alors qu’ils semblaient tous deux un peu plus calmes (et présentables), mais avant de franchir la porte, il se retourna – faisant naître un sourire irrépressible sur les lèvres du concierge, ravi de se voir offrir un reflet de cette joie qui ne quittait pas sa poitrine.

— Tu m'envoies un message ou Misty pour me tenir au courant ? demanda-t-il.

Bien sûr ! assura Septimus en jouant nerveusement avec les draps un peu froissés.

Il aurait voulu lui demander s’ils allaient recommencer, s’il était aussi heureux que lui au simple souvenir de ce moment brûlant ; il aurait voulu s’assurer qu’il en aurait plus – parce que c’était certain, il ne voulait pas que ça s’arrête maintenant. Toutefois, il n’ajouta rien et laissa la porte se refermer sur sa silhouette massive en réprimant un soupir. Aussi étourdi de plaisir était-il, Septimus ne prit cependant pas conscience que des mots dansaient déjà sur ses lèvres pour nommer ce besoin de recommencer et de ne plus s’arrêter.

HRP :
ft. @Fergal Armitage
— Insecure
Bureau du directeur





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