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Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal
Septimus Veturia

Septimus Veturia



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Message(#) Sujet: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyLun 29 Mai - 22:33










Hasard farceur

et directeur

Le bruit était assourdissant. Il ronflait, pulsait autour de son corps tremblant comme le souffle rauque d’une bête monstrueuse. Pourtant, il ne s’agissait que de la banale rumeur de la Grande Salle. Il ne s’agissait que de rires, de chuchotements, d’exclamations devant une scène ridicule. Cela arrivait assez régulièrement, finalement. Une Beuglante, un élève maladroit, un hibou trop enthousiaste ou un largage de colis approximatif ; autant de choses qui déclenchaient l’hilarité des étudiants de Poudlard, sans qu’elle ne soit pour autant malveillante. Mais à cet instant précis, il lui semblait qu’un projecteur gigantesque faisait de lui la victime malheureuse d’une moquerie unanime. Les quolibets lui vrillaient les tympans, forant un trou dans son crâne parcouru de fourmillements et de picotements électriques. Les yeux brouillés de larmes d’humiliation, de confusion et de douleur, il avait à peine conscience qu’il pressait ses paumes contre ses oreilles avec trop de force, que ses genoux ployaient sous le poids d’un cœur trop lourd à porter. Accroupi et recroquevillé sur lui-même, les yeux fermés à s’en blesser les paupières, il voulait disparaître et ne plus jamais remettre les pieds dans ce monde trop bruyant pour ses sens déboussolés.

Un cri perça le brouhaha ; déchirant, aveuglant.

Soudain, le silence. Libérateur. Soulagement instantané.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, un vide le séparait des autres élèves. Ils se pressaient contre les murs de la Grande Salle, terrorisés. Leurs regards fixaient les corps courbés en deux ou tombés de leurs congénères qui avaient eu le malheur d’être trop proches de l’onde de choc. Il réalisa alors que le cri qui avait fait basculer la scène avait surgi de ses propres lèvres. La respiration difficile, il détailla ses camarades blessés avec horreur.

C’est moi qui ai fait ça ?

Bientôt, les élèves observèrent le jeune autiste en crise avec un mélange de crainte et de répulsion. Comme un monstre.

C’est moi qui ai fait ça.

Une bile acide au fond de la gorge, il baissa les yeux sur sa main, qui tenait fermement une baguette ; sa baguette. Il ne s’était même pas rendu compte que sa main avait quitté son oreille pour s’en emparer. Tout ce dont il avait conscience, c’était de la rage qui lui remuait le ventre et qui scandait sa haine de tous ces gens qui n’avaient jamais levé le petit doigt pour essayer de le comprendre, de lui tendre la main. Ils méritaient ce qui leur arrivait, ils méritaient d’avoir peur de lui, d’avoir mal à cause de lui.

Terrorisé par cette pensée, il lâcha sa baguette comme si elle l’avait ébouillanté.

Je suis un monstre.


Avalant l’air comme un désespéré, Septimus émergea de son cauchemar avec des gestes désordonnés, repoussant la couverture trempée de sueur en haletant. Il n’aurait su distinguer les larmes de la transpiration sur ses joues tant sa peau brûlait. Les tremblements qui secouaient tout son corps le firent trébucher et tomber lorsqu’il tenta de se redresser et de s’extirper du lit, mais l’urgence qui galopait comme une biche affolée dans sa poitrine le hissa sur ses jambes. Sans trop savoir comment, il parvint jusqu’à la salle de bains, se déshabilla avec des gestes saccadés et poussa un gémissement de soulagement lorsque l’eau fraîche de la douche ruissela sur ses cheveux collés par la sueur et ses épaules luisantes.

Arrondissant le dos pour l’exposer davantage aux gouttelettes rafraîchissantes, le concierge posa son front contre la paroi humide pour retrouver son souffle. D’un geste rageur, il essuya ses cils collés et les larmes qui perlaient encore au coin de ses yeux trop clairs.

Cela faisait bien cinq ans qu’il n’avait plus fait ce maudit rêve.

Les dents serrées, il attendit que ses muscles se détendent et que la fièvre redescende. Une fois les tremblements apaisés et les larmes taries, il offrit son visage au jet d’eau pour se décrasser et s’éclaircir les idées. Il avait bien consulté des médicomages pour essayer d’expliquer la perte de ses pouvoirs, ces cauchemars fiévreux et le traumatisme qui semblait en résulter au moindre souvenir qui avait le malheur d’émerger des limbes de son adolescence. Aucun d’entre eux n’avait su identifier la cause de la disparition de sa magie. Ils n’avaient jamais eu l’occasion d’étudier les effets des crises autistiques sur elle ni rencontré de sorcier devenu brusquement incapable de créer la moindre étincelle avec sa baguette.

Tant pis pour moi, j’imagine.

L’aigreur et le ressentiment l’électrisèrent. Piqué d’une colère froide, Septimus s’ébroua et frotta énergiquement son cuir chevelu sous la douche pour le décrasser. Il n’était pas venu ici pour rouvrir des cicatrices ou remuer les rancœurs du passé.

Assez d’auto-apitoiement, Veturia, se morigéna-t-il en achevant de se laver avec des gestes un peu trop brusques.

Il examina piteusement les griffures écarlates qu’il s’était infligées sur le dos des mains et ses avant-bras en s’agitant dans son sommeil, puis décida de les ignorer en coupant l’arrivée d’eau. D’un pied précautionneux, il sortit de la cabine en frissonnant pour s’envelopper d’une serviette.

Un regard d’aigle furieux lui rendit son œillade courroucée dans le miroir. D’un doigt agacé, il lissa ses sourcils froncés pour obliger les muscles crispés à se relâcher. Au moins ne s’était-il pas griffé le visage. Au refuge, il lui était déjà arrivé d’accueillir des adoptants avec une joue marquée ; il se souvenait encore de leur expression inquiète.

Et après tu t’étonnes de ne pas avoir d’amis !

Un petit rire de dérision secoua ses maigres épaules et dérida sa mine froissée de fatigue.

À présent qu’il avait remis les pieds sur terre, il pouvait s’adonner à sa routine avant de mettre le cap vers le bureau du directeur dont Jaimie lui avait indiqué la direction la veille.

Prenant une grande inspiration, le trentenaire acheva de se sécher et entoura sa taille de la serviette humide pour libérer ses longues mains étonnamment calleuses. Avec soin, il sépara ses cheveux en mèches ordonnées afin de leur appliquer un soin concocté à base de miel et d’œufs. S’il n’en avait pas l’air, Septimus prenait pourtant grand soin de ses cheveux. Il les aimait propres et ordonnés. Une fois pleinement satisfait, il se brossa les dents d’une main tout en déroulant la serviette de l’autre pour la passer sous l’eau chaude ; il l’appliqua ensuite sur ses épaules nouées et la laissa pendre sur son dos douloureux. Des années de travail manuel ne l’avaient pas vraiment épargné.

L’écume blanche du dentifrice aux lèvres, il fredonna un air de rock moldu populaire qui ne le quitta pas lorsqu’il se rinça la bouche et acheva de se préparer en esquissant quelques pas de danse élégants. De façon assez surprenante, et bien que le sorcier fût une catastrophe ambulante, c’était un très bon danseur. Il s’agissait probablement de l’éternel paradoxe de la vie de Septimus ; grand maladroit, mais excellent sportif – ce que ne laissaient certainement pas présager son ossature délicate et ses muscles allongés. C’était sans doute pour cette raison qu’il aimait tant le travail manuel ; il savait précisément quoi faire pour atteindre son objectif, y compris si cela consistait à répéter mille fois le même mouvement jusqu’à le maîtriser à la perfection. Son entêtement était sans doute sa plus grande force. D’aucuns le diraient persévérant, mais d’autres n’hésiteraient pas à le décrire comme un âne bâté.

Et pour toutes ces raisons, le concierge adorait danser. Toujours en chantonnant, il défit complètement sa valise, valsant avec ses pulls à col roulé, pirouettant pour attraper un jogging, déroulant son vieux tapis de gym d’un saut de chat aérien. Un pincement étreignit sa poitrine lorsqu’il s’y assit en tailleur pour méditer, regrettant l’absence de sa petite garenne qui venait lui lécher les genoux durant sa séance et l’observer d’un air curieux en tournant autour de lui.

Quelques exercices de respiration l’aidèrent à atteindre une humeur neutre et un rythme cardiaque acceptable pour l’anxieux sorcier qu’il était. Il entama ses étirements habituels, renonçant aux exercices plus complexes. Ordinairement, il prenait sa douche après, mais son réveil en sursaut avait déréglé ses habitudes. Il ferait ça le lendemain, même s’il en était contrarié.

Après tout, il ne pouvait pas se permettre d’arriver en retard à son rendez-vous avec le directeur.

Choisissant avec soin sa plus belle robe, il nota tout de même qu’elle était probablement démodée – en plus d’être franchement miteuse. Il fallait dire qu’il n’avait plus revêtu d’habits sorciers depuis des lustres. Hier avait été la première fois depuis deux décennies. Dépité mais pas découragé, Septimus attrapa sa baguette qu’il avait laissée sur la table de chevet en bois et la rangea dans sa poche. Une curieuse habitude qu’il avait conservée malgré l’absence de pouvoirs.

S’emparant d’un parchemin et d’une plume pour prendre des notes, il s’arrêta une dernière fois devant la porte de sa chambre en prenant une grande inspiration.

Allez, idiot. Tu ne vas pas rester planté là jusqu’à la fin de tes jours.

Presque à contrecœur, il poussa la porte – non sans jeter un dernier regard plein de regret à la solitude promise par ses appartements – et s’engouffra dans le couloir du premier étage. Pensivement, ses prunelles froides balayèrent la vieille pierre et les chandelles éteintes alignées le long des murs, se perdant par-delà les fenêtres qui donnaient sur la verdure humide d’Écosse. Contre toute attente, il ne croisa personne et atteignit sans trop tarder le bureau directorial. Devant l’ancien bureau, au deuxième étage, trônait sans doute toujours la fameuse gargouille qu’il n’avait jamais passée de toute sa scolarité. Seuls ses parents s’étaient entretenus avec le directeur de l’époque.

Une réplique quasiment exacte de la gargouille de l’ancien bureau directorial du sixième étage se présenta à lui, l’air peu amène. La veille, Jaimie lui avait donné le mot de passe, qui était pour le moins… surprenant. Pas très sûr de lui, Septimus lança « Chocolat au piment », presque comme une question. À son grand soulagement, la gargouille libéra le passage. Il ne serait pas allé jusqu’à dire qu’elle l’invitait à atteindre la porte, mais au moins ne se sentait-il pas complètement en milieu hostile. Aussi se secoua-t-il pour franchir la distance qu’il lui restait à parcourir, ne parvenant pas tout à fait à se défaire de la sensation qu’il se jetait dans la gueule du loup.

Timidement, il leva trois doigts repliés sur eux-mêmes dans l’intention de frapper à la porte, mais quelque chose le retint. La pensée entêtante qu’il aurait sans doute encore tout loisir de se ridiculiser devant son employeur tournoyait si vite dans son esprit qu’elle lui donnait le vertige. Pouvait-il le renvoyer sans états d’âme, sans emploi, sans revenus ? Plus rien ne l’attendait dehors. C’était son dernier espoir.

Était-ce donc une si bonne idée de lui confier son trouble du spectre autistique, voire la perte de ses pouvoirs vingt ans plus tôt ? Ne ferait-il pas mieux de donner le change et faire bonne figure ? Il trouverait bien quelque subterfuge avisé pour masquer ses difficultés, non ?

Eh bien…, marmonna-t-il pour lui-même en louchant sur la poignée.

Il n’était plus vraiment habitué à évoluer dans un cercle social, fallait-il dire. S’il n’avait jamais su quoi dire et quoi garder pour lui, c’était à cet instant précis que cela lui faisait défaut. Mais il n’avait pas d’autre choix.

D’un mouvement hésitant, il s’avança.

Une bouffée d’angoisse le prit par surprise tandis qu’il tendait une main craintive vers l’entrée. Il prenait tout juste conscience de l’importance de ce rendez-vous à ses yeux ; c’était le début d’une nouvelle vie, peut-être même d’un départ plus lumineux dans le monde magique. Et surtout, c’était autour de cette entrevue que gravitait l’enjeu principal de sa vie (Pathétique, se moqua-t-il intérieurement) : la venue de ses lapins à Poudlard. Il savait qu’il faudrait négocier et sans doute réunir certaines conditions, mais il était prêt à accepter toutes les contraintes du monde si sa demande était approuvée en définitive.

Et puis, plus pragmatiquement, il avait besoin d’un guide et d’indications plus claires sur son rôle dans cette école atypique.

Nerveusement, il lissa les plis de sa robe et frotta ses mains l’une contre l’autre pour se reprendre. Enfin, il inspira longuement et frappa trois coups. Comme le silence lui répondait, il laissa filer quelques longues secondes avant de pousser la porte d’un air circonspect.

Bonjour ? J’ai frappé, mais comme personne ne répondait, je me suis permis…

La fin de sa phrase mourut au fond de sa gorge dans un gargouillis étranglé.

Un bref moment suspendu, son regard avait balayé la pièce ; assez neutre, sans être dépouillée. Les portraits animés des précédents directeurs le fixaient par-dessus le grand fauteuil de cuir qui trônait derrière le bureau, sur lequel étaient rangées deux piles de parchemins et de dossiers. Un seul tableau ne représentait pas de directeur ; il s’agissait d’un abraxan, détail que nota machinalement Septimus.

Mais ce n’était pas tant le bureau lui-même que son occupant qui avait tiré la sonnette d’alarme dans l’esprit embrouillé du concierge. Brun, les cheveux courts, des pattes d’oie au coin des yeux ; bon très bien, mais là où ça dérapait légèrement, c’était le reste ; le reste qui correspondait sans doute trop aux goûts de Septimus. Grand, les épaules et la mâchoire carrées, le torse large, le regard franc et l’air bourru. Bon.

Il se passa un certain nombre de micro-événements en l’espace d’une poignée de secondes : sa main repoussa ses cheveux en arrière comme pour les ordonner, il se redressa subrepticement pour se présenter à son avantage et ses joues se colorèrent d’un délicat rose pâle. Mais le pire restait le gloussement de collégienne qui résonna de façon un peu trop claire dans un coin inavouable de son esprit malade ; ou, plus précisément, sévèrement atteint d’un crush improbable et malvenu.

Merlin, si vous avez un peu de pitié, achevez-moi.

Euh, c’est vous le directeur ? lâcha-t-il sans réfléchir, avec l’espoir un peu fou qu’il lui assurerait qu’il n’avait absolument rien à voir avec son employeur.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMar 30 Mai - 13:18

La fin d’année était plus mouvementée que je ne l’aurais imaginé. Il y avait bien entendu les examens, la rentrée prochaine à préparer, mais ce n’était pas cela qui avait soulevé mon étonnement. Je ne m’étais pas vraiment imaginer recruter des gens à cette période, mais parfois, on n’a pas vraiment le choix. Mon remplaçant au poste de concierge ne donnait pas vraiment satisfaction. Je sais que pour beaucoup ce n’est pas un métier passionnant, plutôt un job que l’on souhaite quitter dès que possible. Mais… si on ne veut pas bosser on démissionne, plutôt que de traîner sa carcasse d’un bout à l’autre du château en n’en branlant pas une. Après une énième mise au point avec l’employé, j’avais fini par lui dire qu’il pourrait aller se promener ailleurs dès que j’aurais trouvé un remplaçant, mais pas avant. Le second recrutement de la période était un fauconnier. Habituellement, le soin des hiboux revenaient au garde-chasse, au concierge et au professeur de soins aux créatures magiques, mais en toute honnêteté, la volière était haute et souvent un peu livrée à elle-même. Je me considérai comme un bon concierge, mais je n’avais jamais été en mesure de la maintenir dans l’état qu’elle méritait sans l’aide des elfes de maison, qui n’étaient pas toujours bien accueilli par les rapaces.

J’avais rendez-vous avec Septimus Veturia concernant sa fiche de poste ce matin. Il me semblait avoir été plutôt clair pendant l’entretien, mais il devait visiblement subsister des zones d’ombres, puisque j’avais reçu un courrier ampli d’inquiétudes et de questions. Et d’une statuette de lapin. Le sorcier m’avait paru original lors de notre première rencontre, mais j’avais peut-être sous-estimé le degré de bizarrerie dont il pourrait faire preuve. J’avais encore un peu de temps avant notre entrevue, aussi je m’attaquai à un peu de rangement, ordonnant les piles de document sur mon bureau. La statuette faisait un bon presse papier à défaut d’autre chose.

Absorbé dans la lecture d’un rapport sur les conditions de vie des jeunes sorciers avant leur entrée à Poudlard, je ne réagis pas immédiatement au bruit de la porte. Je lève la tête alors qu’il se présente à moi. Je plante mon regard gris-vert dans le sien et lui présente mes excuses : « Bonjour monsieur Veturia, entrez, excusez-moi, je me suis laissé prendre par la lecture de ce rapport. Prenez-place je vous en prie. » Je lui désigne une chaise bien garnie en face de mon bureau.
La question suivante me donne envie de rire et de répondre sur le ton de la plaisanterie, mais vu le malaise évident de mon collègue et la nature anxieuse de son courrier, je garde mon sérieux. Enfin à peu près. « C’est bien moi, que voulez-vous, je ne me suis pas encore adjoint les services d’une secrétaire, je préfère utiliser les crédits de manière plus raisonnable. »
Je détaille discrètement le concierge, depuis combien de temps n’a-t-il pas mis les pieds dans une boutique de vêtement ? Il pourrait utiliser ses vêtements comme serpillères tant ils semblent usés jusqu’à la corde. Néanmoins, cela semble plus être un manque de moyen que de soin, car malgré sa tenue miteuse, Septimus est tiré à quatre épingles.
« J’espère que votre arrivée s’est bien passée ? Jaim- le professeur Alexander a toujours à cœur de bien accueillir les nouveaux arrivants, je me suis dit que ce serait l’idéal pour un petit comité. » Toujours affable et volontaires quand il s’agissait de faire faire un tour aux nouveaux, chaleureux sans être trop moqueur ou piquant, sérieux sans être ennuyeux, je pouvais faire confiance au Directeur des Gryffondors pour s’acquitter de cette tâche. Il le faisait sans même qu’on ait besoin de lui demander…Mais dans ce cas précis, j’avais préféré m’assurer que ce serait lui qui s’en chargerait.
« Dites-moi ce que je peux faire pour vous, j’ai cru comprendre que vous aviez des questions. » Je ne suis pas du genre à perdre du temps en vain bavardages, alors autant nous faciliter la tâche à tous les deux et en venir au vif du sujet.



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMar 30 Mai - 17:52










Hasard farceur

et directeur

Heureusement pour Septimus, l’homme semblait plongé dans ses documents lorsqu’il avait fait irruption dans le bureau. Avec un peu de chance, il n’avait pas le moins du monde été témoin de son étrange changement d’attitude à la vue de son interlocuteur. Si cela aurait pu apaiser le cœur affolé du concierge, la façon dont il releva la tête pour harponner son regard du sien manqua de le faire défaillir.

Évidemment que ce crétin a des beaux yeux, ronchonna-t-il intérieurement.

Le présumé directeur eut au moins la décence de lui épargner un sourire éclatant, ce qui lui aurait probablement fait perdre le peu de dignité qu’il lui restait.

— Bonjour monsieur Veturia, entrez, excusez-moi, je me suis laissé prendre par la lecture de ce rapport, s’excusa-t-il. Prenez place je vous en prie, ajouta-t-il en désignant la chaise qui lui faisait face.

Il fallut quelques longues secondes au sorcier pour que son corps obéît à son cerveau. Peut-être serait-il resté figé sur place, comme foudroyé sur le pas de la porte du bureau directorial, s’il ne s’était pas discrètement pincé la cuisse pour se remettre les idées en place. Le temps de parcourir la distance qui le séparait de la chaise lui parut interminable, d’autant plus lorsque son vis-à-vis s’exclama en réponse à sa question :

— C’est bien moi, que voulez-vous, je ne me suis pas encore adjoint les services d’une secrétaire, je préfère utiliser les crédits de manière plus raisonnable.

Il s’agissait donc bien de Fergal Armitage ; le destinataire de ses lettres formelles adressées à la direction. La confirmation, bien qu’elle ne le surprît fondamentalement pas, fit s’envoler tout espoir restant que cette collaboration ne fût pas une catastrophe en devenir. Pour lui qui tenait scrupuleusement à rester professionnel et à respecter la hiérarchie, le fait que son cerveau reptilien ait jeté son dévolu sur son supérieur (et accessoirement le directeur de la plus prestigieuse école de sorcellerie du Royaume-Uni) n’allait pas tout à fait lui faciliter la tâche.

Naturellement, rit-il d’un petit air pincé en s’asseyant précautionneusement face à lui, posant plume et parchemin sur le bureau avant de lisser nerveusement sa robe – qui n’avait pourtant absolument pas besoin d’être repassée.

Il lui était extrêmement difficile de lutter contre ses deux instincts contraires : d’un côté, une partie de lui voulait éviter absolument les beaux yeux qui le scrutaient en raison du malaise croissant qui hérissait son échine, tandis que l’autre partie mourait d’impatience de le dévorer des yeux pour noter le plus petit détail. Évidemment, le moindre regard qu’ils échangeaient envoyait des décharges électriques jusque dans les doigts agités du concierge.

Je tombe en pâmoison à chaque œillade de celui qui peut décider de mon sort – et de mon salaire. Nickel. Aucune raison de paniquer.

— J’espère que votre arrivée s’est bien passée ? l’interrogea-t-il avec amabilité. Jaim– le professeur Alexander a toujours à cœur de bien accueillir les nouveaux arrivants, je me suis dit que ce serait l’idéal pour un petit comité. Dites-moi ce que je peux faire pour vous, j’ai cru comprendre que vous aviez des questions, le pria-t-il pour finir.

Septimus nota évidemment le lapsus. Était-ce parce qu’il était proche du professeur d’étude des Moldus ou parce qu’il était naturellement familier avec ses collègues ? Sans doute l’amateur de lagomorphes le découvrirait-il plus tard, bien qu’il fût sérieusement tenté de réduire leurs interactions au strict minimum pour éviter le moindre dérapage.

Parfaitement bien, Jaimie s’est effectivement montré très agréable et serviable, confirma-t-il en redressant imperceptiblement le menton.

Jaimie lui avait demandé de l’appeler par son prénom ; il ne voyait pas pourquoi il l’appellerait autrement avec quelqu’un qui, qui plus est, semblait en faire de même. Il espérait que le directeur n’était pas du genre à faire des manières inutiles. Si le concierge était attaché à la hiérarchie, c’était bien davantage par amour pour l’ordre et la cohésion que parce qu’il était particulièrement protocolaire ; bien au contraire, Septimus était pragmatique. Il aimait les règles, mais il aimait encore plus qu’elles aient du sens. Une pointe d’orgueil le piqua suffisamment pour qu’il regardât Fergal droit dans les yeux sans ciller. Il n’allait tout de même pas se laisser impressionner par de ridicules histoires d’hormones. Il resterait fidèle à lui-même, et tant mieux si cela déplaisait à Armitage. Cet absurde crush serait réduit à néant par le mépris qu’il lui inspirerait alors.

Néanmoins, lorsque sa vision périphérique lui indiqua que sa sculpture de lapin bélier anglais trônait sur une pile du bureau, il sentit son cœur manquer un battement. Bon. Il lui faudrait peut-être beaucoup de mépris pour anéantir cette attirance embarrassante.

Il s’empara de sa plume et une légère hésitation le prit alors qu’il se servait dans l’encrier du bureau pour commencer à rédiger le premier point. Il s’avérait que la maladresse de Septimus n’était pas une simple maladresse, mais une condition qu’on appelait dyspraxie ; c’est-à-dire un trouble de la motricité qui lui donnait, entre autres choses, une mauvaise perception de son corps dans l’espace ainsi qu’une mauvaise gestion de sa motricité fine. Quoi qu’il en soit, son écriture avait fait l’objet de moqueries assez appuyées d’élèves comme de professeurs lors de sa scolarité. Savoir que Fergal l’observait probablement le mettait mal à l’aise.

Il se mordit les lèvres et décida de ne pas tenir compte de son anxiété, traçant péniblement de grandes lettres maladroites.

J’aurais aimé avoir quelques clarifications sur la fiche de poste, commença-t-il en relevant lentement les yeux vers Fergal. Notamment parce que je, euh…, balbutia-t-il en se sentant rougir lorsque ses prunelles furent attirées par un biceps un peu trop saillant.

Il y a vraiment trop de muscles au mètre carré, dans cette pièce.

Le sorcier toussota pour se reprendre, un doigt nerveux passant encore et encore le long du tube blanc en froissant la plume dans un doux bruissement qui l’apaisait. De toute façon, il lui faudrait un peu de courage pour confier le nœud du problème. Même s’il parvenait à imaginer un stratagème suffisamment subtil pour berner ses collègues, il ne leur faudrait pas plus de quelques jours pour se douter que quelque chose clochait. Il lui fallait donc la connivence du directeur lui-même.

Il n’avait absolument aucune envie d’aborder ce sujet, surtout pas ici, surtout pas avec lui, mais il n’avait vraisemblablement pas d’alternative s’il voulait refaire sa vie à Poudlard. La plupart du temps, Septimus se montrait assez lâche ; mais si cela concernait les créatures qu’il aimait le plus au monde, alors, un élan de bravoure l’aiguillonnait suffisamment pour se jeter à l’eau. Après avoir pris une grande inspiration, c’est donc ce qu’il fit :

J’ai beau avoir fait ma scolarité à Poudlard, je… (Sa gorge se noua, mais il avala péniblement sa salive pour poursuivre malgré tout.) Je ne peux plus faire de magie depuis ma sixième année, lâcha-t-il du bout des lèvres.

L’avouer à voix haute lui fit plus d’effet qu’il ne l’aurait pensé. Comme si cette simple phrase rendait cela plus concret. Il bloqua le sanglot qui menaçait de déborder dans sa poitrine ; il refusait de pleurer. Le sorcier garderait les yeux secs.

Pour noyer l’émotion qui manquait de le submerger, il enchaîna d’une voix froide, détachée :

Je préférerais que ça ne se sache pas. Mais j’imagine qu’il y a certaines tâches qui nécessitent un coup de baguette, alors… Je voulais être honnête avec vous et aviser en fonction.

Voilà. C’était dit.

Septimus releva des billes d’un bleu farouche vers Fergal, à demi sur la défensive, mais surtout très vulnérable.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMar 30 Mai - 21:04

La nervosité de mon interlocuteur attisait ma curiosité. Nous avions déjà échangé, au moins par courrier, et je ne pensai pas être particulièrement effrayant. D’autant qu’il était de notoriété publique que j’étais moi-même concierge avant cette promotion et nombres de blague et de commentaires circulaient à ce sujet. Je travaillais sérieusement, mais je ne me prenais pas vraiment au sérieux. A moins que ce ne soit pas ce que Jaimie lui ai dit ? J’avais du mal à imaginer Alexander se laisser aller à ce genre de commentaire lors d’une première rencontre, mais cela restait possible. Mais d’après les dires de Septimus, cela s’était bien passé… Je décidai donc de continuer sans chercher plus loin.
La gêne du concierge ne s’évanouit pas comme par magie alors que je posais la question fatidique. Les mains tremblantes il s’arma de papier et d’encre, visiblement pour prendre des notes. Cela ormet d’être long. Je patiente et laisse mon interlocuteur se lancer. Je laisse la surprise – mauvaise – se peindre sur mon visage alors qu’il m’annonce ne plus être capable de faire de magie. Je sers les dents et ravale une remarque acerbe. Que prévoient les contrats en termes de période d’essai déjà ? J’ai horreur d’être pris pour un imbécile. Mais l’émotion visible de l’homme en face de moi m’invite à garder mon calme. Néanmoins il est peut être nécessaire de mettre les choses aux clairs tout de suite entre lui et moi. « Monsieur Veturia, ne pensez-vous pas que l’honnêteté aurait été de le mentionner pendant nos échanges précédents ? » Je pose la question à tout hasard, parce que visiblement, nous ne mettons pas la même signification derrière ce mot.

Je soupire. C’est un peu décevant. Non pas qu’il soit cracmol ou empêché de faire de la magie. Mais qu’il n’est pas jugé utile d’en parler avant sa prise de poste… J’aurais pu réfléchir en amont à sa venue et faire les ajustements a priori plutôt que sur un coin de table. « Cela m’aurait facilité la tâche pour l’organisation. » Ce n’était pas un poste qui nécessitait à tout prix une grande maîtrise de la magie, Rusard avait fait une longue carrière à traumatiser les élèves sans néanmoins briller par sa maîtrise de la propreté. Je secoue la tête légèrement, ma foi : les choses sont comme elles sont, rien ne sert de s’appesantir. Maintenant, il s’agit de faire avec. Je l’encourage néanmoins à aller au bout des choses avec un sourire: « D’autres choses que je devrais savoir, tant que nous en sommes à prévoir des ajustements ? Autant partir sur un tableau complet! »
Je suis plutôt compréhensif comme type, tant qu’on ne me fait pas un petit dans le dos. Les élèves le savent : faute avouée, à moitié pardonnée. Je n’ai en revanche pas de patience pour les mensonges et les embrouilles. J’espère Septimus saura saisir la perche que je lui tends pour que nous puissions travailler dans de bonnes conditions et partir sur des bases saines.



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMar 30 Mai - 23:27










Hasard farceur

et directeur

L’ombre qui se peignit sur le visage de Fergal et la façon dont il serra ostensiblement les mâchoires eurent pour résultat d’accélérer significativement le rythme cardiaque de Septimus. Il s’attendait presque à ce qu’il le renvoyât sur-le-champ avec ses bagages et un coup de pied au derrière, mais le directeur opta plutôt pour une question passive-agressive qui donnait le ton :

— Monsieur Veturia, ne pensez-vous pas que l’honnêteté aurait été de le mentionner pendant nos échanges précédents ?

Entre les inflexions sévères de sa voix et le soupir agacé qu’il poussa presque immédiatement après, le concierge ne savait plus où se mettre. Il rentra la tête dans les épaules en déglutissant péniblement. Quelque part, il avait mérité cette réaction. Il aurait probablement réagi exactement de la même façon – peut-être même aurait-il été encore plus en colère.

— Cela m’aurait facilité la tâche pour l’organisation, ajouta-t-il avec une forme de consternation qui n’était pas tout à fait étrangère au sorcier.

C’était une émotion qu’il provoquait assez facilement chez autrui ; il avait appris à la reconnaître bien mieux que le reste. Mais s’il y était habitué, cela ne signifiait pas qu’il appréciait être un poids ou un problème pour les autres.

Malgré tout, Fergal secoua la tête et se fendit d’un sourire :

— D’autres choses que je devrais savoir, tant que nous en sommes à prévoir des ajustements ? Autant partir sur un tableau complet !

Un peu déstabilisé, le nouveau venu cilla. Il avait l’impression d’avoir été jeté dans un lave-linge, essoré violemment, puis jeté sur sa chaise comme une chaussette orpheline. C’était tout ? Vraiment ? Le concierge n’en croyait pas sa chance. Sans doute était-ce une façon pour le directeur de lui taper sur les doigts sans pour autant le punir trop sèchement.

Avec des doigts tremblants, il continua de caresser la plume compulsivement jusqu’à ce que son pouls revînt à un rythme acceptable. Il jeta un œil nerveux à ses notes pour se redonner une contenance, mordillant pensivement sa lèvre inférieure en mesurant la portée de confidences plus intimes. Devait-il parler de l’autisme ? Et de la crise ? Il en avait l’intention en rédigeant la dernière lettre qu’il lui avait adressée, mais il n’était pas certain que Fergal fût aussi complaisant s’il larguait une deuxième bombe en un temps record. Et il avait besoin de ce travail.

Quoi qu’il en fût, il ressentait le besoin impérieux de justifier l’omission de ce « détail ».

Je… J’avais l’intention de vous en parler, mais je craignais… Je craignais que vous ne me refusiez le poste et… J’en avais vraiment besoin. Je n’avais nulle part d’autre où aller, confessa-t-il avec une mine dépitée.

Il n’était peut-être pas nécessaire de préciser que tous les employeurs moldus l’avaient rejeté au premier entretien et que le seul endroit magique nécessitant un concierge qu’il connaissait était Poudlard. Pire encore, il n’allait pas se rouler à ses pieds en pleurnichant qu’il était à deux doigts de se retrouver à la rue avant que sa réponse ne lui parvînt. Quand bien même il s’agissait de la vérité, c’était déjà suffisamment humiliant comme ça.

Je suis vraiment désolé, je n’avais pas l’intention de vous compliquer les choses, ne put-il s’empêcher d’ajouter en baissant son nez pointu sur ses genoux.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il prit conscience que ses poings étaient si serrés que ses ongles en blessaient les paumes. Sortant de sa posture de contrition, il ne parvint pourtant pas à desserrer ses jointures crispées. S’il continuait sur cette lancée, il allait casser sa plume. D’un autre côté, il ne mourait pas d’envie que le regard de Fergal fût attiré par le sang et ne constatât les nombreuses cicatrices en croissant de lune sur l’intérieur de ses mains osseuses.

Il n’avait déjà pas une estime du concierge très haute, ce n’était pas la peine d’en rajouter une couche. Que dirait-il ? « Je comprends mieux pourquoi vous n’avez nulle part où aller » ? Non, il desserrerait les poings une fois hors du bureau. Restait à savoir dans quel état il en sortirait.

Déjouant ses attentes, son corps ne le mordit pas de cette tristesse gluante qui l’immobilisait régulièrement, mais envoya plutôt un peu de fierté redresser ses épaules tristement pendantes. Il chercha le regard de son supérieur du sien pour tenter d’y transmettre toute sa sincérité.

Je ne voulais pas faire mauvaise impression. Je vous promets que je suis quelqu’un de fiable et de sérieux. Si vous me posez des questions, j’y répondrai honnêtement. Et je n’ai pas peur de me salir les mains. Je compenserai l’absence de pouvoirs ; je travaillerai deux fois plus dur s’il le faut ! lança-t-il avec une détermination surprenante pour sa maigre corpulence.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 7 Juin - 17:40


Les révélations de Septimus me permettent rapidement de comprendre sa nervosité… Evidemment, il est difficile d’être à l’aise quand on ment par omission sur quelque chose d’aussi important. J’ai envie de gueuler que je n’ai pas le temps pour ce genre de conneries. Mais malheureusement, ça fait partie du job de Directeur et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de m’être fait berner. Faut-il que je fasse un test d’utilisation de la magie ? Est-ce que ce serait autorisé ? Ou une forme de discrimination contre les cracmols ? De mon point de vue c’est surtout une question de sécurité pour le personnel et les élèves, il va falloir que je me renseigne. Je prends ça en note sur un coin de bloc note, celui de la liste des choses qu’il me reste encore à apprendre pour être réellement efficace. Ça me permet aussi de reprendre un peu mon calme et de laisser le temps au nouvel employé de préparer sa réponse. Est-ce que je vais avoir besoin de préparation pour l’entendre ?

« Le poste de concierge a toujours été ouvert aux sorciers ne pratiquant pas la magie. » Rusard n’était certes pas un personnage très agréable, mais il faisait partie de la légende de Poudlard au même titre que les grands sorciers. « Mais… je peux comprendre que la question soit délicate. » Après tout Sorensen avait relégué le pauvre Chastel dans un cabanon que j’avais été bien en peine d’améliorer avant d’être moi-même Directeur. « Néanmoins, pour que Poudlard puisse être un refuge sûr pour tous, vous compris, il vaut mieux disposer de toutes les informations dès le départ. » Je n’en reviens de sortir une phrase aussi couillonne. Poudlard n’a jamais été un lieu sûr à ma connaissance. Mais on ne peut pas retirer le fait qu’elle a été un refuge pour beaucoup.

Quant à faire bonne impression, ma foi, je ne pouvais pas mentir en lui disant que ce n’était pas grave. Je suis clairement déçu. Mais je crois aux secondes chances, et je ne vais pas le juger avant même qu’il se soit mis au travail. Ce serait trop facile. Je lui offre un sourire que j’espère rassurant : « Vous êtes chanceux, j’attache beaucoup d’importance aux actes… Les belles paroles ne font pas les grands travaux, vous aurez tout le temps de faire vos preuves. »

En revanche, je ne tiens absolument pas à ce qu’il aille faire des choses stupides pour compenser son manque de pouvoir. Il y a des choses qui lui seront inaccessibles, et nous ferons autrement.

« Je vais essayer de partir de votre fiche de poste, et voir avec vous ce qui ne nécessite pas d’aménagement particulier selon moi :

Gestion des commandes : il me semble que cela ne devrait pas poser de problème, votre rôle est de contacter les fournisseurs si je vous en fais la demande, et de réceptionner les paquets avant de les remettre à leurs destinataires : elfes de maison, professeurs, direction… Chacun à sa petite manière de faire, et vous dira s’il souhaite que vous vérifiiez la complétude de la commande ou s’il s’en charge, ce genre de choses.

Coordination avec les elfes de maison : les elfes de maison me répondent directement en tant que responsable du château, mais ils écouteront également vos directives si vous estimez nécessaires de faire quelques ajustements pour les réceptions et bals par exemple. Il faudra également les informer si nous recevons de la visite ou de nouveaux élèves et que vous avez besoin de leur concours. Je les préviens toujours, mais ils aiment bien que le concierge les prenne en considération dans son organisation. Vous prendrez en charge l’accueil des visiteurs aux portes de Poudlard, sauf mention contraire. Mais pas besoin de magie pour cela.»


Si on prend le temps de les écouter, ils ne sont pas avares de bons conseils, et n’hésitent pas à donner un coup de main. La contrepartie, c’est aussi de ne pas mettre à mal leur organisation centenaire par nos tâtonnements d’humains.

« L’entretien du château : pour tout ce qui est ménage, une priorité est à donner à la grande salle et aux salles de classe comme potion ou botanique où les débordements sont courants. Les professeurs rangent généralement sommairement entre les cours mais ce n’est jamais inutile de repasser le soir. Les elfes se chargent des chambres, dortoirs, des sanitaires, des salles communes… Il vous reste les couloirs, salles inutilisées… à votre rythme.»

Je gratte nonchalamment ma barbe, réfléchissant à la suite. « Là où ce serait plus problématique, c’est bien entendu pour l’encadrement des élèves. J’entends par là les rondes, la surveillances des retenues que vous donnerez ou qui vous serez confiées par un autre membre du personnel, la surveillance des repas et ponctuellement la participation aux sorties ou événements de l’école. Il est indispensable que vous puissiez prévenir rapidement un membre du personnel capable d’intervenir, avez-vous un hibou ? Ou l’habitude d’utiliser autre chose ? » Thomas avait Haribo, nous utilisions des parchemins parlant avec Adrian car il ne pouvait pas écrire…Peut être le concierge avait il également en sa possession quelque chose qui pourrait nous être utile. « Les élèves doivent avoir conscience qu’ils ne peuvent pas vous solliciter pour quelque chose qui nécessiterait l’usage immédiat de la magie. »

Et c’était évidemment monnaie courante dans une école de sorcier. « Néanmoins, de ma propre expérience, ils se tournent parfois vers vous parce qu’ils ont simplement besoin d’une oreille disponible et moins enclines à leur donner des parchemins à écrire, si vous voyez ce que je veux dire. » Et pour cela, pas besoin de magie, juste un peu d’intérêt et d’empathie. Septimus n’en paraissait pas dépourvu. Je ne fais plus vraiment de plan sur la comète à ce sujet, et j’attends de voir ce qu’il a réellement dans le ventre. Les élèves seront peut-être même meilleur juge que moi à ce sujet. Je sonderai Adrian.

« Le deuxième point qui peut être problématique concerne les réparations… Là tout dépend de vos compétences en bricolage. » Certains moldus sont plus doués de leurs dix doigts que des sorciers équipés de baguette : « ce qui vous résiste, vous me laissez une note, et je vois comment procéder. D’ailleurs, s’il vous manque du matériel dans votre loge, n’hésitez pas à faire une commande. Il y a un catalogue. Indiquez-moi juste le montant, car les crédits ne sont pas illimités. »

Je soutiens le regard de Septimus. Je ne sais pas lui, mais moi je me sens plus à l’aise dans l’action que dans les grandes déclarations. «Maintenant, je compte sur vous pour me dire ce que vous en pensez, si vous voyez d’autres choses, si vous avez des questions… Je ne vous demande pas de travailler deux fois plus, mais de faire efficacement ce qui est à votre portée. Ne prenez pas de risques avec votre sécurité, ni avec celle des élèves, à mes yeux elles sont également importantes. » Aucune réparation ou tâche d’aucune sorte ne mérite que l’on se blesse.



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyJeu 8 Juin - 16:31










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La réponse du directeur ne fut pas tout à fait surprenante, bien que ce soit précisément pour cette raison que Septimus s’était tourné vers Poudlard.

— Le poste de concierge a toujours été ouvert aux sorciers ne pratiquant pas la magie. Mais… je peux comprendre que la question soit délicate. Néanmoins, pour que Poudlard puisse être un refuge sûr pour tous, vous compris, il vaut mieux disposer de toutes les informations dès le départ.

S’il avait eu l’assurance que cela ne lui coûterait pas le job, il l’aurait sans doute exprimé. Mais le concierge ravala sa frustration et laissa Fergal poursuivre. Il afficha un sourire plutôt chaleureux – le sorcier ne s’avancerait pas trop sur ce point étant donné la teneur de l’échange – et enchaîna :

— Vous êtes chanceux, j’attache beaucoup d’importance aux actes… Les belles paroles ne font pas les grands travaux, vous aurez tout le temps de faire vos preuves.

Cela lui allait parfaitement. Il était beaucoup plus à l’aise avec les actes qu’avec les mots. Cette discussion illustrait par ailleurs parfaitement sa maîtrise en la matière…

Son imposant interlocuteur reprit :

— Je vais essayer de partir de votre fiche de poste, et voir avec vous ce qui ne nécessite pas d’aménagement particulier selon moi.

Avec beaucoup de sérieux, Septimus coucha la pointe de sa plume sur le parchemin qu’il avait apporté et pris des notes sur chacun des points évoqués, désireux de ne rien oublier et de remplir au mieux ses fonctions. Il remarqua à peine la goutte de sang perler de sa paume, brillant d’un rouge épais à la lumière naturelle qui filtrait par les fenêtres du bureau. Ou, plus exactement, il sentait depuis déjà plusieurs minutes qu’il ne pourrait pas dissimuler plus longtemps les dégâts causés par sa nervosité. Heureusement pour lui, les callosités de ses mains étaient suffisamment épaisses pour que ces écorchures ne lui fassent plus vraiment mal. C’était surtout devenu une sale habitude, ancrée depuis son adolescence chaotique.

Foutu pour foutu, il enfouit rapidement une main dans l’une des poches de sa robe miteuse pour en extirper une paire de gants noirs qu’il enfila en espérant que le directeur n’ait pas eu le temps de comprendre l’origine de cette excentricité. Il verrait plus tard pour désinfecter les plaies ; le plus urgent était de s’empêcher de creuser à nouveau les cicatrices familières, un peu trop souvent maltraitées depuis qu’il avait remis les pieds au château.

Comme si de rien n’était, il reprit l’écriture difficile des détails énoncés, le visage parfaitement inexpressif.

Absorbé par le déroulé des tâches de la fiche de poste, Fergal gratta pensivement son menton barbu avant de passer au plus ardu :

— Là où ce serait plus problématique, c’est bien entendu pour l’encadrement des élèves. J’entends par là les rondes, la surveillances des retenues que vous donnerez ou qui vous seront confiées par un autre membre du personnel, la surveillance des repas et ponctuellement la participation aux sorties ou événements de l’école. Il est indispensable que vous puissiez prévenir rapidement un membre du personnel capable d’intervenir, avez-vous un hibou ? Ou l’habitude d’utiliser autre chose ? Les élèves doivent avoir conscience qu’ils ne peuvent pas vous solliciter pour quelque chose qui nécessiterait l’usage immédiat de la magie.

Un tic agita l’une des commissures du concierge.

— Néanmoins, de ma propre expérience, ils se tournent parfois vers vous parce qu’ils ont simplement besoin d’une oreille disponible et moins enclines à leur donner des parchemins à écrire, si vous voyez ce que je veux dire. Le deuxième point qui peut être problématique concerne les réparations… Là tout dépend de vos compétences en bricolage : ce qui vous résiste, vous me laissez une note, et je vois comment procéder. D’ailleurs, s’il vous manque du matériel dans votre loge, n’hésitez pas à faire une commande. Il y a un catalogue. Indiquez-moi juste le montant, car les crédits ne sont pas illimités.

Parvenant au bout de sa longue liste, son interlocuteur conclut sans le lâcher du regard :

— Maintenant, je compte sur vous pour me dire ce que vous en pensez, si vous voyez d’autres choses, si vous avez des questions… Je ne vous demande pas de travailler deux fois plus, mais de faire efficacement ce qui est à votre portée. Ne prenez pas de risques avec votre sécurité, ni avec celle des élèves, à mes yeux elles sont également importantes.

Gagné par une démangeaison irrépressible qui irradiait dans chacune des fibres de sa peau, le nouveau concierge détourna vivement ses yeux clairs. Il avait trop forcé le contact visuel, lui qui était singulièrement mal à l’aise avec. Fébrilement, il frotta ses mains l’une contre l’autre pour espérer chasser cette sensation insoutenable. Au moins espérait-il avoir fait passer l’essentiel de son message par le biais de cet effort.

D’un autre côté, espèce de foutu crétin borné, comment pourrait-il savoir le dixième de ce que tu vis si tu ne lui en parles pas ?

Le conseil de Jaimie revint trotter dans sa tête, mais il n’était pas certain de ce que donnerait la suite s’il abordait un sujet aussi fâcheux. Peut-être pourrait-il au moins évoquer le point névralgique de sa réticence quant au fait que l’information de la perte de ses pouvoirs circule. Peut-être, oui…

En attendant, il voulait rebondir de manière plus concrète sur les explications et demandes de son intimidant supérieur – qu’il s’efforçait de ne pas (trop) reluquer.

C’est tellement inapproprié, Merlin…

Je suis habitué au travail manuel et aux tâches pénibles, ça ne posera aucun souci, affirma-t-il donc avec un aplomb sans faille.

Parce que c’était la stricte vérité.

J’ai été concierge toute ma vie parmi les Moldus et je gérais un refuge animalier. J’ai aussi organisé des ateliers pédagogiques pour les enfants et les adolescents ; je suis à l’aise avec eux ; je m’y connais en gestion, en bricolage et en entretien. D’ailleurs…

Il tendit la main vers la statuette de bélier anglais qu’il avait offerte à Fergal dans son dernier courrier pour la faire précautionneusement rouler entre ses doigts étonnamment calleux pour leur morphologie délicate.

Je les confectionne sur mon temps libre. Je suis capable d’être précis et efficace. Vous qui préférez les actes aux paroles…

Sa phrase resta en suspens, laissant son interlocuteur juge de la qualité du travail qu’il produisait avec ses mains pourtant parfois peu coopératives. Il reposa avec délicatesse la sculpture sur le bureau. Savoir que le directeur ne l’avait tout simplement pas jetée dans la première poubelle venue était déjà un peu réconfortant.

Concernant le moyen de communication… J’utilisais une pièce ensorcelée pour… Enfin…

Il étira un sourire désolé, conscient que ce n’était ni très conventionnel ni très professionnel.

Quand j’étais jeune, je n’avais pas le droit d’approcher les écuries de la propriété de mes parents. Mais le palefrenier et moi utilisions des pièces ensorcelées pour signaler que la voie était libre. Il suffisait de frotter la pièce entre le pouce et l’index pour que sa jumelle chauffe dans la poche de la personne qu’on voulait contacter. Je les ai gardées en souvenir. C’est peut-être plus pratique et rapide qu’un oiseau, mais si vous préférez que j’utilise un hibou de l’école…

Le sorcier haussa les épaules en signe de neutralité. C’était une proposition comme une autre, mais il se plierait aux exigences du directeur.

En revanche, j’aurais… une demande, formula-t-il précautionneusement après quelques secondes d’hésitation. Je préférerais que les élèves n’apprennent pas la perte de mes pouvoirs. Je sais comment fonctionne une école ; les rumeurs, les moqueries, les brimades…

Son énumération souleva une vive amertume, qui nourrit le brasier de colère flambant au creux de son ventre. Il serra les dents et déglutit pour empêcher l’émotion de prendre le contrôle.

Si on leur dit que je ne suis pas… pas capable de faire de magie au lieu de simplement statuer que je suis un Cracmol, ils se poseront des questions. Et je n’ai pas envie d’y répondre. Et puis, je… Je n’ai pas… de très bons souvenirs de Poudlard, reprit-il avec peine. Je préférerais ne pas les raviver.

C’était suffisamment édulcoré pour ne pas complètement nouer sa gorge. Pourtant, il regrettait de confier cette peur intime, humiliante à son employeur lors de son premier jour. Revenir ici était sans conteste la plus stupide de toutes les idées qu’il avait jamais eues. D’un autre côté, il n’avait pas eu le choix.

La voix de Jaimie resurgit d’entre les eaux agitées de son esprit. Devait-il vraiment rendre les armes, maintenant ? Confier cette part si vulnérable de lui au premier venu, après une rencontre aussi catastrophique ?

Mais comment veux-tu qu’il te fasse confiance si tu ne lui accordes pas la tienne ?

Fergal n’avait-il pas fait preuve de clémence jusqu’ici ? Et puis, ne serait-il pas furieux d’apprendre ce genre de choses après cette conversation aux allures d’aveux ?

Si je lui lâche tout en bloc, peut-être qu’il me renverra et je n’aurai pas à gérer cette stupide attirance.

C’était probablement la pire raison possible de passer à l’acte – bien que l’amateur de lagomorphes soit coutumier des pulsions autodestructrices –, mais au moins eut-elle le mérite de faire passer le barrage de ses lèvres tremblantes aux secrets qui bouillonnaient dans les profondeurs de la plus détestable partie de lui-même.

M-Mon dossier d’étudiant doit se trouver dans vos registres, bafouilla-t-il. Le… La… Ah, soupira-t-il un peu trop lourdement en cherchant à naviguer entre l’émotion qui écrasait sa poitrine et les mots qui lui échappaient un peu plus à chaque seconde passée à fouailler dans les souvenirs flous de sa crise. L’incident à l’origine de mon… problème y est consigné. Il y a probablement aussi le compte rendu de l’entretien entre le directeur et mes parents…

Septimus prit conscience qu’il tremblait de tout son corps à la simple mention de ce dossier, qu’il désirait ardemment lire tout autant qu’il voulait le faire disparaître dans le premier feu de cheminée venu. Il n’avait que des souvenirs très morcelés de cet épisode de sa vie, et il ignorait s’il voulait en apprendre plus ou laisser ce marasme pourrir dans un coin jusqu’à la fin de ses jours.

Mais au moins, tout était dit. Il avait suivi les conseils de Jaimie, aussi maudits étaient-ils. Son dossier faisait mention de l’autisme, de la crise, du harcèlement. Probablement contenait-il également quelques remarques sur sa famille, qu’il n’avait absolument pas envie de lire.

Ce sera plus… simple que vous y jetiez un œil. J-J’ai vu des médicomages et des psychomages, mais je n’arrive toujours pas à… en parler, avoua-t-il en butant à chaque nouvelle phrase. Je ne peux pas être plus honnête que ça, et… et peut-être même que c’est trop honnête et que c’est déplacé, je ne sais pas.

Cette fois, il était au bord de la panique. À chaque fois qu’il avait mentionné cette fameuse crise devant les médecins, il s’était liquéfié sur place. Qu’est-ce qui lui prenait de lâcher ça à son employeur ?

Stupide, stupide, stupide.

Il déglutit, levant les yeux timidement vers le directeur avant de les baisser aussitôt en rougissant.

Ça va vraiment être pénible, cette histoire.

Je ne suis pas comme ça au quotidien, ne put-il s’empêcher de se justifier un peu précipitamment. C’est juste que cette d-discussion est c-c-com…

Il se mordit les lèvres férocement en fronçant les sourcils, furieux contre lui-même et contre ce foutu traumatisme qui le faisait passer pour un incompétent et un imbécile. C’était sa dernière chance, et il gâchait tout.

Enfin, comme d’habitude.

… compliquée, acheva-t-il péniblement.

D’un geste rageur, il essuya une larme traîtresse.

Bon, eh bien voilà. Si tu veux gagner le concours du renvoi le plus rapide du monde, c’est tout bon.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMar 13 Juin - 12:47

Septimus est déstabilisant quelque part. Comme si j’avais en face de moi un élève pris en faute, plutôt qu’un futur collègue, se tordant les mains et prenant fébrilement des notes. Il n’est pourtant pas un jeune homme débutant. Je le regarde avec un léger étonnement alors qu’il enfile une paire de gant, mais ne l’interrompt pas dans ses notes. C’est étrange, mais l’entretien tout entier se dirige de ce côté-là et il est suffisamment mal à l’aise pour que je n’en rajoute pas une couche pour un détail dont je n’ai pas grand-chose à faire au final.
Je n’interromps pas sa concentration, des mimiques l’agitent à mesure que je déroule ma pensée, mais il ne semble pas souhaiter m’interrompre pour l’instant. Lorsque j’ai fini de monopoliser la parole… bon sang je suis toujours un foutu bavard… je lui laisse tout l’espace qu’il souhaite, et j’espère qu’il le prendra. Je veux bien être compréhensif, mais la confiance se gagne, et la communication est vitale.
Le concierge semble avoir besoin d’un temps pour soutenir mon regard et s’en détacher. Est-ce que je l’effraie ? Je suis imposant, j’ai peut être montré un peu de mécontentement, mais je ne crois pas être effrayant. Néanmoins, quand le concierge se met en route, sa voix et sa posture semblent maîtrisées. Il s’habituera, et moi aussi.

Je hoche la tête alors qu’il affirme être habitué aux tâches pénibles et aux adolescents, ce qui se rejoint parfois. Il m’avait convaincu la première fois, et je ne vois pas en quoi ses révélations devraient changer ses capacités sur ce point.
« Je vois cela. » dis-je en regardant attentivement le lapin. Il s’entendrait bien avec Roxy Reid, championne de fauche dans les rebus, à qui j’ai renoncé à réellement dire quelque chose. Après tout, ça allait être jeté et elle en fait des choses.
Je souris à l’évocation des écuries…Ce n’est probablement pas le moment de dire que je comprenais totalement le jeune Septimus préférant ignorer les consignes de ses parents pour aller voir les chevaux, et que j’aurais fait le même choix. « Si ça vous convient, c’est parfait pour moi. Vous me la donnerez la prochaine fois qu’on se croise. » Probablement au déjeuné, privilège de Directeur, je ne suis plus obligé de superviser le petit déjeuné et en profite pour pouvoir courir plus longtemps. « Mais il faudra peut-être que je rajoute un enchantement, pour qu’elle indique l’endroit où vous vous trouvez. Vous me verrez souvent courir autour du château, mais en cas de besoin, je préfère venir au bon endroit par le chemin le plus court. »

Visiblement, je ne serais pas au bout de mes surprises aujourd’hui, puisque Septimus souhaite formuler une requête. D’un signe de tête je l’en courage à continuer. Même si je comprends la demande, je ne suis pas sûr de pouvoir y accéder. Je le laisse m’expliquer la situation, en proie à de vives émotions. « Laissez-moi quelques instants, je vais le parcourir rapidement. » J’ouvre le cabinet qui se trouve derrière le bureau et tire un tiroir rempli de dossier qui semblent s’étendre à l’infini. Je me concentre sur le nom de Septimus Veturia. Les fiches frémissent mais celle que je cherche ne sort pas… Bien, il faut dire qu’habituellement, je cherche des dossiers un peu plus récents, j’ai la date de naissance de Septimus sous les yeux, mais il faut que je calcule rapidement la date de sa rentrée à Poudlard pour que le document finisse par sauter entre mes mains. Le concierge a trois ans de moins que moi, et à mesure que je lis des souvenirs de l’incident me reviennent. Il n’était pas à Gryffondor, je n’avais jamais vraiment eu affaire à lui. Je n’étais pas du genre à harceler les élèves, et une fois préfet si je crois que j’essayai d’éviter que les brebis galeuses de mon troupeau aient des ennuis, mais je n’étais qu’un adolescent pas toujours très fin. Le décès de mon petit frère me rendait parfois imperméable aux ‘’embrouilles de gamin’’, mais pas dénué d’empathie. Je gueulais un coup pour remettre les pendules à l’heure et cela suffisait généralement. J’étais plutôt apprécié. Pas le beau gosse populaire qui court les filles et tient absolument à plaire. Mais de toutes les bonnes soirées. Bref, si j’avais peut-être à l’époque essayé d’éviter à des camarades de trop morfler, je n’avais jamais été de ce côté de la barrière. Aussi je réfléchis sérieusement avant de formuler une réponse.

« Ce n’est pas déplacé, si c’est la façon qui vous convient le mieux. Et je comprends que ce soit difficile, ne vous inquiétez pas.» un récit de première main ou un rapport, tant que j’ai l’information, ça me convient. C’est courageux de déballer sa vie devant un presque inconnu. « Je ne sais pas si ce que je vais vous dire est réellement ce que vous avez envie d’entendre. Mais, c’est ce qui me paraît ressortir de la situation.
Tout d’abord : vous n’êtes plus un élève. Vous êtes une figure d’autorité, quoi qu’on pense de la fonction de concierge, vous restez un adulte responsable, ce que ne sont pas les élèves. S’ils vous posent une question personnelle, rien ne vous oblige à leur répondre. Ça ne les regarde pas. »
Et des questions personnelles…il peut en pleuvoir, je suis bien placé pour le savoir. « Votre rôle, comme celui des autres adultes ici, et aussi d’éviter les brimades et les moqueries. Pour ce qui est des rumeurs, je crains malheureusement que quoi qu’on fasse, elles courent toujours plus vite que tout le monde. » dis-je avec un sourire pour alléger la conversation.
« Mais en choisissant de venir ici, vous ne pouvez pas échapper à votre passé. Il est là partout. Et les adolescents sont là eux aussi, et franchement ni pire ni mieux que nous l’étions à l’époque » je ne suis pas du genre à déprécier les gamins, je les apprécie pour la plupart et les considères comme des petits humains en cours de construction, bientôt des adultes pour certains, presque plus des enfants pour les autres. « Vous pouvez choisir de vous cacher, mais la rumeur courra toujours plus vite que vous, même si vous n’en parlez pas, et que je n’en parle pas. Les adolescents sont perspicaces. Vous pouvez aussi décider de construire autre chose sur ce passé douloureux. Vous n’êtes pas le seul à avoir une histoire compliquée, un rapport difficile avec la magie. Et vous pouvez ouvrir la voie pour d’autres, pour les plus jeunes qui cherchent un modèle hors des normes habituelles dans lesquelles le monde sorcier s’enferme. »

D’ailleurs, il est peu probable qu’il vive la même chose qu’adolescent. Il a d’autres leviers qu’il n’avait pas à l’époque.
[b]«Quant à craindre de recevoir brimades et moqueries de la part des élèves, bon, j’ai été concierge avant vous, j’ai eu mon lot de blagues de plus ou moins mauvais goût, je les reçois encore d’ailleurs maintenant que je suis directeur… Cela dit peut être que c’est plus personnel. » Je m’amuse de la situation, certains ne m’apprécient pas, c’est le jeu ma foi. Et parfois, c’est réciproque. « Enfin, peu importe, si jamais vous estimez que quelqu’un ne vous témoigne pas le respect qu’il vous doit, n’hésitez pas à m’en parler : il n’est pas question de laisser ses comportements impunis. Vous n’êtes pas seul, vous faites partie d’une équipe, et vous pourrez compter sur moi. »

Je le regarde avec douceur. « Je ne peux pas vous obliger à vous révéler. Et même si je le pouvais je ne vois pas quel bénéfice nous en tirerions. » Je marque une pause : « Prenez ce poste comme un nouveau départ. Ne regardez pas seulement ce que vous avez été mais ce que vous auriez envie d’être. » Et je doute que quiconque ait réellement envie de vivre planqué, dans le dégoût de soi qui transparaît dans les paroles de Septimus. « Néanmoins, je maintiens ce que j’ai dit : je n’accepterai pas que vous mettiez en danger quiconque pour préserver ce secret. Si la situation l’exige pour des raisons de sécurité, la vôtre et/ou celle des élèves, lâchez le morceau et demandez de l’aide immédiatement. C’est tout ce que je vous demande. Est-ce que cela vous convient ? «

Autant dire que s’il n’accepte pas de mettre ses peurs de côté, prenons un exemple au hasard, si nous avions un nouveau cas de bombe, pour demander aux élèves les plus âgés de se charger des soins pendant qu’il alerte ou fait quelque chose sans magie, il n’a rien à faire dans cette école. Mais j’ose espérer que le courage qu’il a eu de dire la vérité peut aussi s’appliquer aux cas de force majeur.


---- recherche registre----

1-2 : nom et prénom
3-4 : date de naissance
5-6 : arrivée à Poudlard



Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Mousta11


Dernière édition par Fergal Armitage le Mar 13 Juin - 13:28, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 14 Juin - 13:47










Hasard farceur

et directeur

L’attitude de Fergal durant sa prise de parole et l’exposition de ses peurs intimes le rassura considérablement. Un sourire lorsqu’il mentionna les pièces enchantées et ses petites escapades avec le palefrenier, ainsi qu’un signe de tête encourageant après avoir volontiers accepté sa solution le mirent un peu plus en confiance ; constater à nouveau l’indulgence du directeur de Poudlard le détendit, mais surtout le conforta dans sa décision de s’être ouvert à lui malgré ses réticences et son anxiété. Septimus lui assura d’ailleurs qu’il lui apporterait les fameuses pièces à la première occasion.

Quelque chose de chaleureux et d’avenant se dégageait de cet homme, malgré sa stature intimidante et la franchise sans fard de son regard – qui le bouleversait un peu plus qu’il ne l’aurait bien voulu.

— Laissez-moi quelques instants, je vais le parcourir rapidement, dit-il simplement après que le concierge eut achevé sa difficile confession.

Docile, le tout nouvel employé patienta en enfonçant ses doigts dans ses cuisses comme des serres crochues, tandis que son supérieur fouillait derrière le bureau pour ouvrir un tiroir sans fin bourré de dossiers. Son interlocuteur sembla lutter un moment avec les papiers frémissants, sans qu’il ne se passe rien ; puis, enfin, il dégota le bon document et se plongea dans sa lecture.

Le temps sembla s’étirer, alors que l’angoisse de Septimus montait en flèche à mesure que sa patience était mise à rude épreuve. Heureusement, Fergal releva les yeux et sembla réfléchir intensément ; cherchait-il un moyen poli de lui signifier qu’il n’avait pas sa place ici ? Ou tentait-il simplement de sélectionner les mots adéquats pour sa réponse ?

— Ce n’est pas déplacé, si c’est la façon qui vous convient le mieux, choisit-il de répliquer. Et je comprends que ce soit difficile, ne vous inquiétez pas.

Un immense soulagement l’envahit. Son visage et ses épaules se détendirent visiblement, ses doigts cessant de s’enfoncer dans ses cuisses crispées. Sa compréhension et le soin qu’il apportait à sa réaction firent naître une immense reconnaissance dans la poitrine du nouveau venu.

— Je ne sais pas si ce que je vais vous dire est réellement ce que vous avez envie d’entendre, reprit Fergal avec prudence. Mais, c’est ce qui me paraît ressortir de la situation. Tout d’abord : vous n’êtes plus un élève.

Septimus tressaillit légèrement à cette affirmation mâtinée d’autorité. C’était la vérité, à n’en pas douter. Il n’était plus cet élève persécuté qui peinait à sortir la tête hors de l’eau pour se faire entendre et respecter. Il s’était écoulé deux décennies depuis toute cette histoire. Il avait gagné en confiance, en autorité et en maturité. Alors pourquoi se sentait-il aussi vulnérable sitôt le pied posé à Poudlard ? Pourquoi retrouvait-il à nouveau ces réflexes presque primaires qui le faisaient se conduire comme un apprenti timide ?

— Vous êtes une figure d’autorité, quoi qu’on pense de la fonction de concierge, vous restez un adulte responsable, ce que ne sont pas les élèves. S’ils vous posent une question personnelle, rien ne vous oblige à leur répondre. Ça ne les regarde pas.

À nouveau, une vérité évidente ; c’était même la réalité. Rien ni personne ne l’obligeait à répondre à quoi que ce soit. Où était passée la fierté qu’il avait rassemblée durant ces dernières années ? La facilité avec laquelle le directeur énonçait les choses lui faisait voir la situation sous un jour nouveau. Il s’était laissé envahir par la crainte de revivre le même cauchemar, forcé par le hasard à revenir là où tout s’était terminé ; ou plutôt, là où tout avait commencé ? N’était-ce qu’une question de perspective ? Pouvait-il transformer ce hasard un brin farceur en nouveau départ, comme il l’avait fait le jour où ses parents l’avaient chassé ?

— Votre rôle, comme celui des autres adultes ici, est aussi d’éviter les brimades et les moqueries. Pour ce qui est des rumeurs, je crains malheureusement que quoi qu’on fasse, elles courent toujours plus vite que tout le monde, estima-t-il avec une forme de fatalisme qu’il tenta d’adoucir en relevant les commissures. Mais en choisissant de venir ici, vous ne pouvez pas échapper à votre passé. Il est là partout. Et les adolescents sont là eux aussi, et franchement ni pire ni mieux que nous l’étions à l’époque. Vous pouvez choisir de vous cacher, mais la rumeur courra toujours plus vite que vous, même si vous n’en parlez pas, et que je n’en parle pas. Les adolescents sont perspicaces. Vous pouvez aussi décider de construire autre chose sur ce passé douloureux. Vous n’êtes pas le seul à avoir une histoire compliquée, un rapport difficile avec la magie. Et vous pouvez ouvrir la voie pour d’autres, pour les plus jeunes qui cherchent un modèle hors des normes habituelles dans lesquelles le monde sorcier s’enferme.

Comme le fil de ses pensées semblait suivi par son supérieur lui-même, il lui sembla que le hasard pouvait peut-être se métamorphoser en coup du destin. Sa dernière phrase, surtout, résonna en lui avec une force lumineuse qui renversa ses doutes. C’était un marginal, soit ; c’était même peut-être un raté. Mais il n’était pas unique en son genre, il existait sûrement des jeunes qui, comme lui, auraient besoin qu’on leur tende la main. C’était quelque chose qu’il s’était toujours efforcé de faire au moindre contact avec des enfants et des adolescents, pour lesquels il nourrissait beaucoup de tendresse.

S’il n’avait pas été un tel échec ambulant, s’il avait rencontré quelqu’un avec qui partager sa vie et trouvé la paix, peut-être aurait-il choisi d’avoir des enfants, d’ailleurs. Aurait-il fait un bon père ? Il ne le saurait probablement jamais.

Quoi qu’il en soit, à ce moment précis, il se jura d’inscrire profondément les paroles de Fergal dans son esprit tourmenté. Il pouvait – il devait, même – métamorphoser son expérience en un matériau utilisable pour les élèves. Il devait faire de sa souffrance un outil destiné à leur venir en aide, à la manière de ces personnes malades qui décidaient de devenir patient expert pour faire de leur savoir du handicap et de la douleur une force positive pour tous ceux qu’ils croisaient.

— Quant à craindre de recevoir brimades et moqueries de la part des élèves, bon, j’ai été concierge avant vous, j’ai eu mon lot de blagues de plus ou moins mauvais goût, je les reçois encore d’ailleurs maintenant que je suis directeur… Cela dit peut-être que c’est plus personnel. Enfin, peu importe, si jamais vous estimez que quelqu’un ne vous témoigne pas le respect qu’il vous doit, n’hésitez pas à m’en parler : il n’est pas question de laisser ces comportements impunis. Vous n’êtes pas seul, vous faites partie d’une équipe, et vous pourrez compter sur moi.

Si une larme lui avait échappé tout à l’heure, il peinait maintenant à retenir des sanglots. Son orgueil les ravala cependant, mais ses yeux brillaient farouchement. Une chaleur solaire se nicha tranquillement dans le creux de son ventre, réconfortante.

« Vous n’êtes pas seul, vous faites partie d’une équipe, et vous pourrez compter sur moi. »

Personne ne lui avait jamais dit ça. Il n’avait jamais fait partie de quoi que ce soit, d’ailleurs. C’était tout frais pour lui, et la pensée ne l’avait même pas effleurée tant il était habitué à se débrouiller de son côté.

Avec une douceur inattendue, Fergal posa son regard sur lui. Les pommettes de Septimus prirent une teinte rose vif et son cœur s’emballa furieusement.

C’est un problème. Ça va être un gros problème.

Si le directeur ne se contentait pas d’être une lointaine figure d’autorité très sexy, mais faisait preuve régulièrement d’autant de bienveillance et de chaleur, il lui serait très difficile de ne pas perdre tous ses moyens à chaque fois qu’ils seraient amenés à être seuls. Et cette attirance ne pouvait pas s’installer, persister ou être exprimée. D’une part, parce que le concierge pensait avoir le charisme d’une moule accrochée à son rocher, d’autre part, parce qu’il n’était clairement pas près d’atteindre la cheville de sa beauté, et enfin parce que ça ne serait ô grand jamais réciproque. Fergal n’était même probablement pas attiré par les hommes.

Pourquoi est-ce que son cerveau s’échignait à le torturer à chaque fois qu’il dénichait un peu de positif quelque part ?

— Je ne peux pas vous obliger à vous révéler. Et même si je le pouvais je ne vois pas quel bénéfice nous en tirerions, avoua son supérieur avant de laisser filer quelques secondes.

Il reprit, décidé :

— Prenez ce poste comme un nouveau départ. Ne regardez pas seulement ce que vous avez été mais ce que vous auriez envie d’être. Néanmoins, je maintiens ce que j’ai dit : je n’accepterai pas que vous mettiez en danger quiconque pour préserver ce secret. Si la situation l’exige pour des raisons de sécurité, la vôtre et/ou celle des élèves, lâchez le morceau et demandez de l’aide immédiatement. C’est tout ce que je vous demande. Est-ce que cela vous convient ?

Reprends-toi, Veturia. C’est tout ce que tu as à faire.

Septimus prit le temps de digérer toutes les émotions qu’avait soulevé son long discours – et de noyer son crush sous une apparente indifférence.

Parfaitement, répondit-il d’une voix légèrement enrouée. Il n’était bien sûr pas question que je mette en danger qui que ce soit à cause de mes défaillances. Au moindre problème, je dirai la vérité et j’appellerai à l’aide ; je n’hésiterai pas, insista-t-il en croisant le regard du directeur pour marquer son honnêteté.

Il fit une pause, à la fois pour rassembler l’énergie de soutenir son regard et le courage de mettre en mots toute la reconnaissance qu’il éprouvait à son égard pour ce moment précieux. Probablement Fergal ne se rendait-il pas compte de l’importance que ses paroles revêtaient à ses yeux.

Je suis… extrêmement touché par votre discours et votre compassion, commença-t-il avec une certaine émotion. C’est vraiment précieux pour moi et… j’ai envie de vous faire confiance et de vous croire. Vous avez raison, je dois aller de l’avant. Ce qui est certain, c’est que je ferai de mon mieux. Je vous remercie, monsieur le directeur. Pour votre temps et pour vos mots qui me vont droit au cœur. J’aimerais mieux vous exprimer ma gratitude, mais… Je crains de ne pas avoir grand-chose de plus intéressant à vous proposer que ma sculpture…

Oh, mais tu es pathétique mon pauvre. Dis-lui plutôt que tu l’embrasserais bien, ça, ça serait drôle.

Je vous embrasserais bien, mais je ne suis pas certain que ce soit une meilleure proposition, lâcha-t-il avec un petit rire malicieux, les yeux brillants d’une taquinerie inattendue.

PARDON ? Allô, Poudlard appelle Septimus, qu’est-ce que tu baragouines, crétin ?

Il fallait sérieusement qu’il trouve un moyen de ne pas devenir une collégienne gloussante dès que Fergal faisait preuve de gentillesse avec lui. Encore heureux qu’il ait glissé ça sur le ton de l’humour pour alléger l’atmosphère – même si c’était sans doute déplacé.

En réalité, si le concierge sondait plus sérieusement ce dont il avait envie, il aimerait surtout nouer des liens amicaux avec le plus de personnes possible. Être… lui-même. Et il fallait bien admettre que son véritable moi était aussi malicieux que cette dernière plaisanterie le laissait entrevoir. Il aimait rire, bien que son histoire ne lui en ait pas beaucoup laissé l’occasion.

Croise les doigts pour que Fergal ait de l’humour, chaton. Ce serait idiot de se faire renvoyer après ce beau discours.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 14 Juin - 17:41


Je ne suis pas la personne la plus diplomate au monde. J’ai appris en étant concierge à garder mon opinion pour moi-même, à acquiescer et à suivre les ordres, mais jamais à être obséquieux. Cela m’a sûrement valu de ne pas obtenir certains postes, mais mon autonomie et ma façon d’être directe m’ont aussi permis d’être dans des familles où j’étais plus à ma place. Je ne suis pas non plus grande gueule, enfin je crois. Disons que je ne vois pas bien l’intérêt de sortir une vacherie sous couvert d’honnêteté et de franchise. Mais face à cet homme au mitan de sa carrière, et qui semble si sensible, je n’en mène pas large. Ce n’est pas mon rôle de le rassurer à outrance : il est là pour occuper un poste somme toute important. Mais je ne tiens pas non plus à ce qu’il s’écroule en larmes sur mon bureau en faisant un excès d’autorité. Alors je fais de mon mieux, et ça a plutôt l’air de marcher, sa posture semble moins crispée à mesure que je parle.
Je ressens un certain soulagement. Je ne sais pas si je m’habituerai un jour à être en charge, à devoir diriger des gens et encore moins à les choisir. En tout cas une chose est sûre, je ne m’habituerai pas à voir quelqu’un pleurer dans mon bureau. Septimus semble sur le point de craquer, avant de ravaler ses larmes. Je lui souris, reconnaissant de ne pas avoir à tendre un mouchoir. J’attends sa réponse, et par-là même sa décision de travailler ou non parmi nous.

Je hoche la tête, satisfait : « Bien, dans ce cas nous sommes d’accord sur l’essentiel. Je compte sur vous. » J’espère ne pas faire erreur en lui accordant ma confiance, mais … s’il est là aujourd’hui c’est qu’il m’avait paru fiable. Même si je n’approuve pas ses cachoteries, je peux comprendre ce qui les a entraînées. Et le voir si ému, si fragile en évoquant ses difficultés prouve une certaine forme de courage et de volonté. Ce sera sûrement plus compliqué que prévu pour nous deux, mais j’estime que s’il se donne à fond, cela vaudra le coup. J’espère ne pas être déçu, mais c’est un risque que je suis prêt à courir.
Il a l’air lui aussi, d’avoir retrouvé un peu confiance en lui. Je suis touché par sa gratitude, bien que je n’ai pas le sentiment d’avoir dit ou fait quoi que ce soit d’exceptionnel. Je me passerai d’un lapin supplémentaire mais si ça lui fait plaisir. Je me laisse néanmoins surprendre par la proposition qui suit, écarquillant les yeux avant de laisser échapper un rire amusé. C’est pour le moins…inattendu et un revirement total d’ambiance. J’ai beaucoup de mal à cerner cet homme. Est-ce qu’il essaie de détendre l’atmosphère tendue ? Je me lève pour ranger son dossier et en profite pour lui mettre une tape amicale sur l’épaule :
« Ne vous inquiétez pas, je n’en demande pas tant : le meilleur moyen de me montrer votre gratitude, c’est de faire votre job correctement, de prendre soin des élèves et de vous-mêmes, ce ne sera déjà pas une mince affaire. »

Ce sera déjà un changement radical par rapport à son prédécesseur, et en plus ça m’évitera les rumeurs de harcèlement. J’ai un pincement au cœur en m’imaginant raconter cette anecdote à Siwan. Je pourrais lui envoyer un hibou sitôt la porte refermée sur le concierge, nous nous écrivions même quand elle était au château. Mais à la vérité, je crois que si cette anecdote la ferais rire, elle ne se sentirait pas réellement concernée. Sa démission de Poudlard m’avait laissé entrevoir un nouveau départ pour nous deux, mais je me rends bien compte que ce n’est pas la direction que cela prend. Il y aura des décisions à prendre cet été, et je crains qu’une fois encore, je ne puisse compter que sur moi-même pour les mener. Ça me fatigue et m’attriste d’avance. Alors autant se concentrer sur le travail. Je reprends le fil de la discussion :
« Bienvenue dans l’équipe Monsieur Veturia. Je vous ferai parvenir dans la semaine les détails concernant l'organisation des vacances, que vous puissiez m'informer ou non de votre présence pendant le voyage scolaire.»

Le personnel n'était pas obligé d'être présent, en théorie. Dans les faits, s'il n'y avait aucun volontaire, il fallait bien les désigner. Ce qui ne semblait pas être arrivé les années précédentes, j'espérai donc que cette année aussi, mes collègues ne me laisseraient pas tomber.



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 14 Juin - 19:50










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et directeur

Un sourire et un hochement de tête satisfait, il ne lui en avait pas fallu davantage pour se sentir un peu trop en confiance. Le cœur gonflé par le soulagement et toutes ces émotions contradictoires, la peau agitée par ce sentiment un peu trop vif qui bouillonnait depuis qu’il avait passé la porte du bureau… Bref, trop, ça donnait rarement du bon chez Septimus Veturia. Bien sûr, il était spécialiste des bourdes sociales et des attitudes déstabilisantes, mais tout de même – il fallait qu’il apprenne à la fermer. Il ne pouvait plus dire tout ce qu’il lui passait par la tête, désormais. Non seulement pour des raisons évidentes de hiérarchie, mais également parce que c’était le meilleur moyen de perdre les personnes qui ne suivaient pas le fil de ses pensées lancées à mille à l’heure.

Quelque part, au fond, il savait que cette distraction était bienvenue pour son esprit échaudé par l’évocation de sa crise ; il s’était jeté dessus pour fermer le rideau sur ce malheureux incident et ne plus avoir à y penser, en croisant les doigts pour que cette conversation n’invoque pas le même cauchemar qui le taraudait depuis des années. Et tout ce que son cerveau traumatisé savait faire pour enrayer cette crainte, c’était de créer de nouvelles émotions, de nouveaux souvenirs ; plus puissants, plus marquants, qui envahiraient suffisamment Septimus pour détourner son attention du sujet qu’il devait pourtant désespérément aborder avec un psychomage – et le plus tôt serait le mieux. Il ignorait comment gérer ces pulsions spontanées, cette façon qu’il avait de s’ancrer farouchement dans le présent pour fuir à tout prix les fantômes du passé. Il n’était pas près de créer la moindre amitié s’il passait pour un déséquilibré lunatique à chaque conversation.

Mais ce fut au tour du concierge d’être surpris par la réaction de son interlocuteur.

Si l’amusement dans le rire de Fergal dénoua l’appréhension de son ventre noué, il ne s’attendait cependant pas le moins du monde à ce qu’en quittant sa chaise pour ranger son dossier, le directeur ne lui tape sur l’épaule. Il manqua de sursauter, mais surtout, il se sentit rougir furieusement. Ce simple contact envoya mille décharges électriques jusqu’à la plante de ses pieds ; c’était un peu trop agréable.

Qu’est-ce qu’on a dit sur le « trop », déjà ?

Il fallait le voir schématiquement. C’était comme dans un musée. On regarde, mais on ne touche pas. Il suffisait d’éviter tout contact à l’avenir.

Bah voyons. À ce stade, il s’agirait davantage d’élaborer un stratagème complexe pour ne jamais croiser sa route et espérer très fort de ne pas se ridiculiser devant lui.

— Ne vous inquiétez pas, je n’en demande pas tant : le meilleur moyen de me montrer votre gratitude, c’est de faire votre job correctement, de prendre soin des élèves et de vous-même, ce ne sera déjà pas une mince affaire, lâcha son supérieur. Bienvenue dans l’équipe M. Veturia. Je vous ferai parvenir dans la semaine les détails concernant l'organisation des vacances, que vous puissiez m'informer ou non de votre présence pendant le voyage scolaire.

Oui, bien sûr, sourit Septimus en frottant distraitement son épaule encore électrisée. Je vous remercie pour votre accueil, je suis heureux d’être si bien tombé.

C’est bien, sois pro.

Si vous avez besoin d’aide pour le voyage scolaire, n’hésitez pas ! J’en suis. Après tout, j’ai posé mes valises pour un bon moment, alors autant me rendre utile. Et puis, si je dois faire mes preuves, autant que je vous suive partout où vous allez, plaisanta-t-il sans pouvoir s’en empêcher.

J’abandonne.

Il toussota pour tenter sans grand succès de dissiper le rouge qui s’étalait incontrôlablement jusque dans son cou. Il avait très chaud, tout d’un coup. Le sorcier avait l’impression de redevenir un adolescent confronté à son premier coup de cœur. Ce n’était pourtant pas le premier, loin de là. Et il s’était très bien débrouillé pour gérer sans trop de peine ce genre de choses jusqu’ici. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Peut-être était-ce le stress, l’ascendant hiérarchique ou…

Ou le fait qu’il est beau comme un dieu, mais c’est sûrement un hasard, grinça-t-il intérieurement, furieux contre ce fameux hasard. Il faudrait qu’ils se rencontrent un jour, il avait deux ou trois petites choses à lui dire.

Il essayait vraiment de le voir sous un angle positif, mais il ne voyait pas dans quel univers cette histoire se terminerait bien. Un jour ou l’autre, il ferait la gaffe de trop ; la gaffe que Fergal ne pourrait pas ignorer ; celle qui lui attirerait de gros ennuis.

Il devait rejoindre des rails familiers pour essayer de limiter la catastrophe.

Les lapins. Ça, c’est familier.

Au sujet de mes lapins, bifurqua-t-il donc sans préambule, j’aimerais savoir ce qu’il est possible de faire. Je vous en avais brièvement parlé durant notre premier échange et dans ma dernière lettre, alors je suis conscient qu’ils ne pourront pas me rejoindre immédiatement et que certaines dispositions doivent être prises, mais j’aimerais simplement pouvoir obtenir le détail pour les accueillir au plus vite.

Eh bah voilà, quand tu veux.

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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 14 Juin - 22:10

Il me semble que la pression est retombée, même si le comportement de Septimus est un peu étrange. J'essaie de ne pas vraiment y prêter attention et je clôture notre entretien.
Le concierge me remercie encore : Ne vous en faites pas c'est normal. Je balaie l'air de la main, chassant les détails sans importance.

Sa réponse quant à la sortie scolaire ne se fait pas attendre. Il semble très partant, j'accueille sa motivation toute fraîche avec bonne humeur. "Super, cela vous donnera l'occasion de rencontrer les habitants dû château en comité plus restreint.". Et visiblement, d'apprendre à devenir mon ombre. Mais je ne sais pas vraiment comment répondre à cela, alors je m'abstiens. "Je vous donnerai la destination lorsqu'elle sera officiellement communiquée."

Je m'apprête à le raccompagner à la porte quand il évoque le sujet que j'avais presque oublié…les lapins. Je m'étais brièvement renseigné mais la présence des rongeurs n'était pas pour demain. "Le ministère requiert des certificats à jour pour la stérilisation et la vaccination. La forêt de Poudlard est une zone protégée qui ne doit pas être perturbée par la prolifération d'animaux domestiques." les mêmes règles s'appliquaient aux autres animaux potentiellement nuisibles pour éviter que l'école se transforme en pouponnière. "En ce qui concerne les règles propres à Poudlard, jusqu’ici, seul un animal par habitant est autorisé. Je dois voir s’il y a une raison autre que l’équité à cela qui permettrait d’autoriser une exception. »
Le bibliothécaire est sur le coup, il se délecte de la recherche dans les archives contrairement à moi. « Une fois ce problème levé, eh bien cela n’a pas changé depuis que nous étions élèves : les animaux du personnel ne sont pas plus autorisés que ceux des élèves à se promener dans l’enceinte du château sans surveillance, il vous sera donc nécessaire de sécuriser leur enclos dans votre appartement. Bon, l’avantage c’est qu’ici, ils ne risquent pas de ronger les fils électriques. Il faudra également que vous vous procureriez leur nourriture, nous n’avons à notre disposition que ce qui convient aux animaux domestiques autorisés par le règlement. » Juste de s’attaquer aux tentures, aux boiseries et au potager du château. « Je pense que c’est tout pour ma part. A moins que vous ne voyiez d’autres choses ? »
Après tout, je n'y connais rien en lapin, et il y a peut être d'autres éléments que je dois prendre en compte avant de rendre mon verdict.



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyMer 14 Juin - 23:07










Hasard farceur

et directeur

À nouveau, le directeur fit preuve d’ouverture et d’une attitude avenante. Il évacua les nouveaux remerciements de son employé d’un revers négligent de la main en lui assurant que c'était parfaitement normal. Peut-être pour lui, mais ça ne l’était pas spécialement pour le concierge. Tout semblait si… facile, donnant l’impression qu’un piège se dissimulait quelque part. Même s’il fallait bien croire que non, tout cela était bien réel.

— Super, cela vous donnera l'occasion de rencontrer les habitants du château en comité plus restreint, répondit Fergal avec enthousiasme. Je vous donnerai la destination lorsqu'elle sera officiellement communiquée, ajouta-t-il en commençant à se diriger vers la porte, avant de s’immobiliser face à sa question.

Son supérieur se lança alors dans l’énumération rigoureuse des conditions nécessaires à l’accueil en bonne et due forme des lapins. Septimus les écouta avec attention, les sourcils légèrement froncés. Sans l’interrompre, il remballa pensivement son parchemin pour le fourrer dans l’une des poches de sa vieille robe, puis finit par dodeliner de la tête et se lancer avec un ton professoral, affichant une assurance surprenante.

Cela ne devrait poser aucun problème, ils sont tout à fait en règle ; stérilisés et à jour dans leurs vaccins. Pour ce qui touche aux règles de détention, c’est parfait pour moi, exposa-t-il en se relevant pour se rapprocher de son interlocuteur. Concernant la règle d’un animal par habitant, il faut savoir que les lapins sont des animaux grégaires. Dans certains pays – comme la Suisse –, il est même interdit de ne détenir qu’un seul lapin, car c’est considéré comme de la maltraitance. J’imagine qu’il y a peut-être moyen de faire valoir cela, étant donné que je n’ai qu’un seul couple, soit le strict minimum. Il y a de la littérature sur le sujet. Je peux la fournir, au besoin. Par exemple, il existe une revue vétérinaire sur le sujet – bon, elle est en français, mais…

Heureusement pour le pauvre Fergal, Septimus fut interrompu dans ses longues explications et ses lents balancements d’un pied sur l’autre par des coups frappés à la porte. Il parut douché.

Comme s’il se rappelait soudain où il se trouvait et en quelle compagnie, le sorcier cligna des yeux, l’air étonné. Il s’immobilisa, visiblement frustré de ne pas être allé au bout de son exposé. Mais il n’exprima pas sa contrariété, pas plus qu’il ne releva les yeux vers Fergal en prenant conscience qu’il avait sans doute parlé trop longtemps. Il n’osait pas.

Pour trouver quelque chose à quoi se raccrocher, ses yeux d’un bleu de glacier se posèrent sur la porte avec une curiosité non dissimulée.


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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyLun 19 Juin - 12:30

Les lapins semblent être un grand sujet pour le concierge. D’ailleurs, sa posture change du tout au tout quand il les évoque. J’écoute avec plus ou moins d’intérêt. Ses protégés sont en règles, et visiblement des règles il en existe beaucoup en ce qui concerne ces petites bêtes à pompons. Je ne peux pas lui en vouloir de s’étaler, il a pu m’arriver de me laisser emporter dans un discours soporifique concernant le terrain nécessaire pour faire cohabiter différentes races de chevaux ailés sans créer des conflits de territorialité. En général, je me reprenais quand je saisissais le hochement de tête poli et le regard hagard de mon interlocuteur, mais c’était déjà trop tard.
Je n’ose l’interrompre et secoue de temps à autre la tête en signe d’écoute, attendant le moment où je pourrais à mon tour en placer une et écourter. Je ne compte pas lire de revue scientifique sur le sujet, pourvu qu’il me foute la paix une fois les questions réglementaires levées. Je suis sauvé par le gong, on frappe à la porte. Visiblement quelqu’un n’a pas le mot de passe. « Veuillez m’excuser » dis-je en me dirigeant vers la porte. Un élève haut comme trois pommes se dandine d’un pied sur l’autre, hésitant à se lancer.

« Monsieur le Directeur… C’est Adrian le fantôme qui m’envoie, je voulais pas venir, mais il a dit qu’il me hanterait jusqu’à la fin de ma vie s’il y avait une inondation à cause de moi. »
Je lève un sourcil, et l’invite à continuer : « Maintenant que vous êtes là, que veut ce brave Adrian ?
- Mimi Geignarde pleure tellement qu’elle risque d’inonder les toilettes du deuxième étage et de rendre sourd tout le château.

- Monsieur Hills ? Je vous remercie de m’avoir prévenu. Mais ne vous inquiétez pas : les risques d’inondation sont nuls, les fantômes sont immatériels donc… ?
- Donc ?

- Ils n’ont pas de larmes.
- Oh… C’est une blague alors ?

- On peut accorder à Adrian que Mimi est parfois… Dramatique. Mais rien ne l’empêche d’aller traîner dans un endroit plus approprié que les toilettes des filles si la compagnie le dérange. Retournez en cours et promis, le Professeur Aylmer ne vous hantera pas si vous arrivez à l’heure. » dis-je avec un sourire amusé. « Je vais me charger de nos résidents spectraux. »

A moins que… Je laisse l’élève reprendre le chemin des cours avec un soulagement évident. Je ferme la porte et me tourne vers Septimus. « A moins que je ne vous charge de cette mission ? Pourriez-vous demander à Miss Warren de se calmer ou devenir me faire part de ses doléances si c’est trop insurmontable ? » Je soupire. Je lui fais une fleur, je n’ai aucune envie de me faner les jérémiades de Mimi, mais personne en mérite ça en guise d’accueil. « Et à Adrian d’éviter de traîner dans les toilettes des filles. D’ailleurs à ce propos, n’hésitez pas à frapper fort avant d’entrer et à annoncer clairement que le concierge doit s’entretenir avec Mimi. Sinon vous risquez de vous retrouver avec les hurlements outrés des adolescentes au surplus. » C’est l’inconvénient de ne pas avoir d’équipière, il faut faire le job soi-même, mais sans oublier de montrer pattes blanches quand on ne peut pas envoyer un elfe de maison à sa place. J'attends sa réponse.


( avec l'aimable autorisation d'@E. Adrian Leonhart Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal 723178256 )



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Message(#) Sujet: Re: Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal Hasard farceur et directeur – Septimus et Fergal EmptyLun 19 Juin - 17:00










Hasard farceur

et directeur

Le directeur s’excusa et ouvrit la porte à un élève agité, presque paniqué. Étonné, le concierge suivit leur discussion avec curiosité, comprenant que l’incident mentionné par le jeune n’était en réalité que l’une des annonces dramatiques de Mimi Geignarde. Voilà bien une chose qui n’avait pas changé depuis son départ brutal de Poudlard. Paradoxalement, il nourrissait un peu d’affection pour l’irritant fantôme ; c’était la seule qui l’avait consolé lorsqu’il s’enfermait dans les cabines des toilettes pour trouver un peu de solitude et échapper aux autres. Bon, il fallait admettre que c’était sans doute davantage par dépit que par choix qu’il avait noué un vague lien avec Myrtle lorsqu’il était adolescent. Il n’empêche que ce petit quelque chose de familier le ragaillardit un peu ; il s’agissait d’un problème qu’il pourrait régler sans trop de souci. Il se porterait volontiers volontaire s’il avait su quand intervenir dans la conversation entre l’élève et l’adulte ; mais il n’osait pas les interrompre.

Il est un peu naïf, ce garçon, quand même…, pensa-t-il en écoutant sa question étonnée.

Cependant, il était assez admiratif de la bienveillance que son supérieur déployait pour ne pas le railler méchamment – ç’aurait sans doute été tentant pour n’importe qui, considérant cette discussion lunaire ; pourtant, le directeur se contenta d’être gentiment taquin. Il fit preuve d’un pragmatisme qui n’était pas pour déplaire à Septimus.

Fergal referma la porte et se tourna vers son employé d’un air interrogateur :

— À moins que je ne vous charge de cette mission ? proposa-t-il. Pourriez-vous demander à miss Warren de se calmer ou de venir me faire part de ses doléances si c’est trop insurmontable ? ajouta-t-il en soupirant, l’air résigné. Et à Adrian d’éviter de traîner dans les toilettes des filles. D’ailleurs à ce propos, n’hésitez pas à frapper fort avant d’entrer et à annoncer clairement que le concierge doit s’entretenir avec Mimi. Sinon vous risquez de vous retrouver avec les hurlements outrés des adolescentes au surplus, acheva-t-il.

Ce n’était pas une recommandation idiote ; Septimus ne mourait pas d’envie de passer pour un détraqué sexuel dès son premier jour en tant que concierge. Mais qui était cet Adrian mentionné par son supérieur et Hills ? Il ne se souvenait d’aucun fantôme portant ce nom lorsqu’il était étudiant.

Veturia lâcha un petit rire de connivence en réponse à son conseil avisé.

Je vais effectivement tâcher de ne pas effrayer les élèves. Je m’en occupe, rassurez-vous. Je connais un peu Mimi, ça ne devrait pas être trop difficile de la calmer ; elle sera sans doute curieuse de me revoir. Ça devrait la distraire, assura-t-il avec confiance.

Il n’en fallait pas réellement davantage pour piquer l’intérêt du fantôme. Des potins, des secrets, quelques geignements partagés ; et le tour était joué. Cela pouvait paraître étonnant, mais Septimus trouvait que Mimi était plutôt simple à gérer, car elle était prévisible. Et le sorcier aimait passionnément tout ce qui était prédictible ; enfin, plutôt était-il réconforté par l’idée qu’il pouvait contrôler quelque chose.

En revanche, je ne crois pas connaître Adrian, reprit-il, pensif. Mais j’imagine que l’identifierai sans peine, puisqu’il s’agit du seul nouveau fantôme de l’école depuis que je l’ai quittée !

Et sur ces bonnes paroles, il prit la direction de la sortie sans tarder. Malheureusement, les excursions dramatiques de Mimi dans les toilettes des filles étaient rarement contenues facilement si on l’ignorait trop longuement ; une question d’ego, apparemment. Se faisant la réflexion au dernier moment qu’il serait de bon ton de ne pas filer sans conclure cet échange, Septimus pivota sur ses talons dans une pirouette étonnamment élégante pour s’adresser à Fergal :

Je vous remercie pour votre gentillesse et cet échange. J’espère que je me montrerai à la hauteur de votre confiance.

Puis, sans trop tarder à détourner les yeux de l’homme qui le faisait inopportunément rougir, il ouvrit la porte et s’engouffra dans le couloir du second étage un peu trop précipitamment. Il nourrissait l’espoir que le directeur ne se rendrait pas compte de son soulagement à l’idée de fuir loin de cet embarrassant sentiment qui le rendait si fébrile en sa présence. Le concierge ignorait s’il parviendrait à s’y habituer, mais il croisait surtout les doigts pour qu’il disparaisse le plus rapidement possible.

Ce crush n’arrangeait pas ses affaires. Pour le moment, sa seule solution à court terme consistait à éviter le plus possible d’avoir à adresser la parole à Fergal. Ce n’était pas très exactement l’idéal, mais peut-être cela lui laisserait-il suffisamment le temps de se reprendre – et que ce petit coup de cœur inattendu s’estomperait avec un peu de recul.

Septimus se doutait que ce nouveau boulot ne serait pas de tout repos, mais il aurait aimé un peu moins de rebondissements hauts en couleur !

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