Un nouveau concierge à Poudlard ! – Septimus et Jaimie

Professeur J. Alexander a écrit:: Jaimie & Septimus
UN NOUVEAU CONCIERGE À POUDLARD !

Le pas calme et assuré, c’était ainsi que le jeune professeur remonta l’allée. Son esprit lui n’était occupé par le présent et se satisfaisait bien d’y être ancré. Les jeunes avaient pour crapahuter si habilement qu’il venait à se demander s’il avait pas construit de nouveau tunnels dans l’école en cas d’évacuation ou de cache digne de se nom pour les sauver en cas d’un nouveau dingue à la tête de l’école. Parce que ces souvenirs d’un temps révolu, d’un temps ou on marquait une de ces meilleurs amis alors qu’elle était sang-mêlé n’était jamais si loin quand il jetait un coup d’œil autour de lui. C’était assez frais dans sa mémoire pour qu’il se disse, plus jamais, et assez loin pour qu’il sache qu’il avait maintenant le moyen de lutter. Aurait-il un minimum la combativité que McGonagall avait prouvé au fils de ces années de service à l’école, ainsi que l’attitude ? Seul le temps serait y répondre.

Quand finalement, il inspecta le dernier bureau, il sourit avant de reprendre son chemin en lâchant au passage un regard vers l’armoire du fond d’où le son provenait. Une armoire qui avait le mérite d’être antique et d’avoir été utilisé à mainte reprise pour le même devoir. Sa plus grande peur, enfermé dans une boîte, prêt à vous filer les jetons. Si les étudiants n’ouvraient pas cette porte à titre de défi comme ça l’était des Lutins, c’était justement de crainte de tomber sur leur plus grande peur – celle qui peut être aussi efficace qu’un Stupefix, celle qui n’a rien d’amusant.

Et on va le laisser, gentiment dans sa boîte!

Mais le mouvement deviens de plus en plus sinistre, à croire que l’armoire en viendrait à craquer. Ou plutôt s’écouler, parce que sa peur à lui est fuyante comme l’eau, associé à son enfance et comme une brume, elle finit par passer les par les fentes étroites tout au bas de l’armoire. Et soudainement, c’est trop calme, alors qu’elle s’élève derrière lui, comme une marée vêtue d’un masque de mort, celui des mangemorts. Un si terrible souvenir reportant à l’époque de Blackman et ou malgré leur gentillesse évidente, les Serpents s’étaient infiltrés partout dans les autres maisons, que ces proches avaient été brûlé au fer rouge le sceau de leur impureté – il le voit encore ce NM strié la main de Tay et l’émotion n’est guère bien loin. Pour autant, à cet instant, il ne le voit pas, clairement à fixer Septimus qui lui semble en prendre plein la gueule alors que l’ombre grandi à donner l’impression de vouloir se rendre jusqu’au plafond. Parce que sa peur, n’a rien de physique; c’est l’immatériel qui la crée; celle du doute d’un retour de cette cruauté sans nom et sans raison; que malgré les efforts de Fergal, personne ne serait éliminer de son cœur de son corps, de ces souvenirs. Prête à fondre sur lui.

Et il se retourne lentement Jaimie. Le silence, oui, le silence comme il l’a si bien mentionné n’est pas d’office bon signe dans cette école; et si Septimus s’est tu et que plus rien ne veut sortir de l’armoire, c’est probablement qu’il n’y ait plus. Tranquillement les mains se forment, comme deux tissons brûlants dans cette forme obscure. Jaimie reste à demi-pétrifié à demi-subjuguée, parce que sa peur n’a jamais pu devenir aussi grande par le passé. Et comme si le non-être avait de plus vive force, voilà que les premiers chandeliers à son niveau semble s’éteindre et que ces mains elle n’en devienne que plus vive et d’une voix macabre et désarticulés, un son terrible n’en sort; avant de s’accomplir… oui, parce que le mal qui hante Jaimie pourchasse les né-moldus et aucuns des deux n’en est un. Alors c’est vers la porte qu’il prend son élan, laissant Jaimie dans un silence et un embarras sans fond.

Merdre.

Mais la créature, elle est à demi passé la porte, quand il sort sa baguette.

Ridi…

Trop tard. Il faudrait peut-être la pourchassé… et encore… rien me prévoit qu’il soit capable de la remettre aussi facilement dans sa boite.

Dite moi que vous avez peur des chats! Juste maintenant, ça nous aiderais beaucoup!

Il n'y peut rien. C'était pas au menu du soir. Mais force est de constaté que le destin a prévu autre chose pour le Directeur de Gryffondor ce soir, qu'une légère ballade du rez de chaussé au 1ère étage.

Dé 1 - Épouvantard
1-4 La porte n’était pas si bien fermé. Ou la peur de Jaimie est assez grosse pour avoir influencer le contenant.
2-5 La porte est bien verrouillé. Houra!
3-6 Le cri monte en écho; de plus, en plus, en plus forte; rappelant un très horrifique souvenir à Septimus.

Dé 2 – Si 1 ou 4.
1-2 -Jaimie laisse l’ombre venir à lui et se préparer à l’affronter.
3-4 La peur de Septimus est plus intéressante, et il va vers lui.
5 Jaimie n’a pas trop le contrôle de sa première émotion, ça le submerge, même s’il sait que c’est un Épouvantard.
6 L’ombre fuit les sorcier, la porte a l’air d’un meilleur plan pour effrayer plus de monde.

Un nouveau concierge

à Poudlard !

Sans se formaliser de l’agitation inquiétante de la créature dans l’armoire, le professeur d’étude des Moldus acheva son inspection tranquillement avant de remonter l’allée en sens inverse pour revenir vers la porte. Sur ses talons, le concierge écouta sa réponse, tout aussi sereine que son attitude :

— Et on va le laisser gentiment dans sa boîte ! lui confirma Jaimie.

Rien d’inquiétant, donc. Tout était parfaitement normal.

Malgré tout, les craquements et coups sinistres provenant du meuble attirèrent à nouveau les yeux bleus inquiets du sorcier. L’Épouvantard semblait déchaîné. Il se força à se détourner et à l’ignorer, fixant la porte droit devant eux. Puis, le silence. Épais, angoissant, enveloppant les deux hommes de ses doigts froids. Secoué d’un frisson glaçant, Septimus s’arrêta net lorsqu’il jeta un nouveau coup d’œil anxieux à l’armoire.

La peur le saisit à la gorge, alors que des filets de fumée s’échappaient des interstices du bois, fuyant sa prison pour tendre toute son attention malveillante vers les êtres humains qui avaient le malheur d’avoir pénétré la pièce. Toujours dans un silence total, la brume envahit tout l’espace, formant comme une vague silhouette haute jusqu’au plafond, portant le masque des Mangemorts. Il ouvrit la bouche pour avertir son guide, mais rien, pas un son n’en sortit.

Lentement, alerté par le comportement du concierge, le directeur de Gryffondor se retourna pour faire face à sa plus grande peur. Deux mains s’extirpèrent du sombre ersatz, rougeoyant comme des tisonniers prêts à marquer la peau au fer rouge. Tout aussi pétrifié que son collègue, Jaimie contempla sa hantise sans esquisser le moindre geste, le regard avalé par la créature comme si elle l’absorbait tout entier entre les pans obscurs du néant. Les bougies les plus proches s’éteignirent, soufflées par un courant d’air polaire qui tira de nouveaux frissons au plus âgé. Les tisonniers qui lui faisaient office de mains semblèrent chauffer davantage, annonciateurs de cette voix funèbre qui forma des mots inarticulés à glacer le sang.

D’un coup, l’Épouvantard fusa vers la porte dans un entrelacs de bandes de fumée opaque, laissant les deux hommes statufiés sur place. Il sembla à Septimus que, s’il était choqué par ce qu’il avait entrevu de la peur la plus profonde de son collègue, Jaimie lui-même était sacrément secoué par cette vision et cette voix.

— Merde, jura le professeur à retardement en levant sa baguette lorsque la créature s’engouffra dans le couloir. Ridi…

Mais c’était trop tard, l’Épouvantard avait pris la fuite – pour une raison inconnue du concierge. Quoi qu’il en soit, une chose était sûre : il ne fallait pas le laisser filer !

— Dites-moi que vous avez peur des chats ! Juste maintenant, ça nous aiderait beaucoup ! s’exclama Jaimie, en désespoir de cause.

— Pas exactement, non…, grommela Septimus d’un air contrit en grimaçant. Mais il faut le poursuivre ! Il ne faut pas qu’il tombe sur un élève qui s’est faufilé hors de son dortoir, ajouta-t-il aussitôt en désignant la porte.

Il s’agissait d’une réponse facile, d’une solution évidente. En revanche, ce qu’il restait à faire l’était beaucoup moins ; si l’Épouvantard du directeur de maison le mettait dans un tel état, c’était au concierge de s’exposer en attirant la créature pour détourner son attention. C’était la seule solution, d’autant que Septimus n’avait pas la capacité de lancer le sort adéquat pour le mettre hors d’état de nuire. Soudainement, sa baguette – pourtant si légère – lui sembla peser une tonne dans la poche de sa vieille robe défraîchie. Voilà où son incapacité le menait.

— Nous devons le rattraper, reprit-il d’une voix un peu croassante, le cœur battant à toute allure à l’idée de la folie qu’il s’apprêtait à proposer. Je vais l’attirer pour qu’il se concentre sur moi et vous n’aurez qu’à lancer Ridikulus. Je ne sais pas si ça fonctionnera, mais on peut toujours tenter…

Avaient-ils un autre choix ?

Sans attendre de perdre davantage de temps, ils s’élancèrent à la poursuite de l’Épouvantard. Heureusement, ce dernier s’était arrêté net en plein milieu du couloir de l’aile est, errant avec indécision en quête d’une victime, toujours sous la forme de cette inquiétante silhouette parée d’un masque de Mangemort. Septimus se sentait soulagé qu’il n’ait pas détecté une autre présence dans le couloir désert ; ç’aurait été une autre paire de manches.

Bien qu’actuellement, il se sente tout sauf prêt à mettre son propre plan à exécution. Le trouillard qu’il était n’avait absolument aucune envie de voir à quoi ressemblait son Épouvantard après toutes ces années.

Cependant, il n’y avait que cette solution évidente qui affleurait à la surface de son esprit. Il devait le faire.

Inspirant un grand coup pour maîtriser les tremblements qui gagnaient ses jambes ramollies et l’agitation qui amenait ses mains à se tordre l’une l’autre nerveusement, il écarta les bras pour remplir davantage l’espace, avançant droit sur l’Épouvantard en l’interpellant :

— Eh, toi ! Viens par là !

Un court instant, l’ombre glauque reporta son attention sur lui, mais fut rapidement attirée une nouvelle fois par le professeur d’étude des Moldus.

Bordel de…

Cette fois, elle enfla davantage encore, ses tisonniers incandescents levés comme pour marquer Jaimie, alors que les cris de douleur lointains d’une femme que le concierge ne connaissait pas résonnaient autour d’eux.

Saisissant que l’Épouvantard se délectait chaque seconde un peu plus de la peur la plus intime de son compagnon, Septimus se jeta devant Jaimie pour faire barrage de son corps, les bras levés devant lui dans une tentative d'éloignement vaine. Malgré la terreur qui engorgeait sa poitrine, il ne pouvait pas le laisser tomber ; ce n’était pas qui il voulait être.

— Regarde-moi ! cria-t-il malgré ses jambes flageolantes, à court d’options.

Avec l’énergie du désespoir, Septimus tenta de convoquer les pires souvenirs de sa crise ; les insultes, les moqueries, l’horreur, le dégoût, les cris et les larmes ; la peur au ventre alors qu’il rouvrait les yeux sur les corps blessés qui l’entouraient et sentait cette vicieuse et cruelle satisfaction se nicher dans un coin amer de son cœur.

Pourvu que ça fonctionne…, pria-t-il silencieusement.

Lancer de dé:

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Jaimie & Septimus

UN NOUVEAU CONCIERGE À POUDLARD !

Ça devait le fait de revoir cette ombre, immensément grande, qui avait eu par effet de lui ouvrir grand la bouche et les yeux comme s’il n’en revenait absolument pas. Et ces mains, large et l’aspect brulante, n’était que le noir reflet de cette douleur et crainte soudre qu’il s’appliquait à combattre jour après jour. Il avait toujours pensé qu’en croisant un Épouvantard, il aurait fini par prendre une autre forme; comme s’il avait évolué et que finalement la maturité avait créé d’autre chose – une crainte différente. Mais non, il revenait à un peu totalement juvénile. Revenu à l’école, peut-être d’être ici qui rendait cette peur farouchement plus présente, plus réelle et plus … insurmontable. Mais, il n’était plus un gamin, et il ne pouvait pas juste rester la figer et finalement sa baguette avait rejoint sa main un peu trop tard, certes, mais avec la clair intention de la pourchasser cette ombre. Cette tension, il la chasse un peu en lançant une idée stupide; c’est du moins comme cela qu’il pare à l’imparable, comme si l’humour pouvait vaincre tous les maux.

Espérons alors que l’élève ait peur de quelque chose d’absolument inoffensif, alors.

Parce que la forme de l’Épouvantard aura alors tendance à se moduler, se transformer pour faire face à sa victime. Le plus grand problème, c’est surtout s’il arrive à tomber sur quelqu’un de dos ou endormis ou assurément la situation arrivera bel et bien, celle qui hante des souvenirs scolaires. Et il marquera sa peau de la marque indélébile, un tison magique à n’en pas douter comme un cauchemar empoissonné. Il en marquera qu’une personne, mais ça sera déjà trop.

Ça fonctionnera.

Parce que sinon, depuis le temps, il y aura un demi-million d’élève terroriser qui se serait tenu devant cette armoire, l’échec et la peur comme compagnie. En vrai, il n’avait qu’à mettre un groupe d’enfant pour que l’Épouvantard ne sache plus quelle apparence prendre réellement, à se ridiculiser lui-même; mais pour l’instant, ce n’était qu’eux deux et c’était assez pour les porter au désastre. Mais ces pas s’avancèrent avec un peu moins d’assurance, si ce n’était que sa posture trahissait un malaise alors qu’il serrait plus fortement sa baguette dans sa main. Et elle était là dans le couloir, un part de lui avait peur de le voir s’en aller et l’autre qu’il s’approche de lui.

Septimus s’était avancé, trop prêt, vraiment trop prêt, et surtout sans baguette. Était-ce finalement ce qui avait déclenché qu’il s’était précipité en avant et qui avait enflé son courage. Mais si la créature a semblé chercher par ou allez; elle sent la peur qu’elle inflige et malgré les efforts du nouveau concierge, il continuera à se tendre vers le Directeur de la Maison de Gryffondor, s’arquant jusqu’à plonger comme une vague obscure et masqué. Mais il est digne de sa maison, il l’a toujours été; et malgré la honte et la peur, il déglutira un bon coup avant de lever sa baguette face à elle.

Dé 1 : Sort Réussi - Ridikullus
Pair - Réussite
Impair - Échec – Il l’a raté.. C’est pas vraiment évident de viser de la fumée.

~~Dé 2 - Si échec~~
1-2 Fuite vers la bibliothèque - Tout droit
3-6 Il prend à gauche… vers le dortoir du personnel. (Comme quoi, faut que tous le monde le sache, mdr)
4-5 Coucou, petit élève du couloir de droite, sympa le flânages ?

~~Dé 3 – Élève perdu (si 4-5)~~
1-2 : SP
3-4 : SM
5-6 : NM

Ri..

Mais il se reprend, parce qu’il a besoin d’avoir cette flexibilité au niveau de son poignet pour adéquatement lancer le sort.

Riddikulus.

Et le sort atteint l’ombre venant à se meubler de rayon comme si ce n’était qu’un affreux nuage gorgé d’eau et ce qui était ces mains, semble se mettre à couler comme de la pluie sur le parquet… Qui a dit qu’un nouveau concierge n’était pas quelque chose de nécessaire. Et la forme devient de plus en plus solide, sans pour autant disparaître comme le ferait vraiment un nuage. Il devient néanmoins de plus en plus petit. Et il le fixe d’un air à se demander combien de temps, il doit encore attendre pour qu’il n’arrive à rentrer dans sa boite, d’où, se rappelle-t-il il n’aurait jamais dû sortir. Mais bien concentré, il loupe le gamin qui passe au bout du couloir en mode - jenedevraispasêtreici. Et c'est peut-être une chance pour lui, parce que sinon, il ne l'aura pas loupé.

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Un nouveau concierge

à Poudlard !

Une vague de soulagement immense éclaboussa Septimus lorsqu’il entendit son collègue lancer le sortilège, qui atteignit l’épouvantable Épouvantard. Ce dernier commença à muter vers une forme incompréhensible, mais nettement moins effrayante ; ses bras terrifiants se liquéfièrent et les langues de brume s’épaissirent pour donner l’impression d’un pathétique petit nuage perdu. Il rétrécit, encore et encore, pendant un temps qui sembla infini, avant de finir par atteindre la taille d’un dé à coudre.

Le sorcier s’avança d’un pas prudent, puis s’empara de la créature. À présent, elle tenait dans le creux de sa paume. Il ne fallait sans doute pas tarder à la remettre à sa place (et s’assurer que le placard était bien fermé à double tour). Il referma les doigts sur elle pour éviter toute tentative de fuite ; il la sentait comme on sentirait un flocon se dissoudre sur sa peau. C’était froid et désagréable, mais il pourrait tenir quelques minutes ; juste le temps de balancer cette horreur dans son armoire.

Respirant enfin correctement après cette montée d’adrénaline imprévue, le concierge se tourna vivement vers Jaimie pour l’observer avec une inquiétude sincère.

— Tout va bien ? s’enquit-il, les sourcils arqués.

Il hésita, avant de rajouter :

— Est-ce que vous… voulez en parler ?

Il ignorait s’il devait lui saisir l’épaule ou l’avant-bras, ou tout simplement quelle attitude adopter pour l’assurer de sa sollicitude. Mais elle était bien là – et sincère. À sa place, il aurait complètement perdu ses moyens ; il aurait probablement également été mortifié par la présence d’un spectateur.

— Vous m’avez impressionné, avoua-t-il dans une tentative de réconfort et d’apaisement. À votre place, je me serais probablement roulé en boule dans un coin, plaisanta-t-il avec un sourire timide.

Il ignorait si c’était approprié ou bien vu, mais il avait conservé ce réflexe de tenter de dédramatiser les situations par un sourire ou l’humour. C’était une vieille habitude qu’il avait conservée depuis l’enfance. Lorsqu’il était mal à l’aise, le jeune Septimus souriait en espérant que la personne se détende et pour lui signaler qu’il ne voulait pas que l’interaction se passe mal. Les réactions inappropriées étaient l’un des nombreux traits caractéristiques de l’autisme, mais ce n’était pas franchement un cadeau – qu’on y soit préparé ou non.

L’aîné espérait que cela ne froisserait pas Jaimie.

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Jaimie & Septimus

UN NOUVEAU CONCIERGE À POUDLARD !

Il passe un moment, là, à observer plus le vide que l’Épouvantard qui se liquéfie littéralement pour finir par n’être plus que plus grand-chose. Mais les yeux de Jaimie fixe bien au-delà sans vraiment voir; à le voir là, qu’il à rejoins le mur et sur lequel il se serait laissé glissé pour finalement s’accroupir, c’est que le cauchemar était bel et bien réel. Grand, non énorme, cet épouvantard était énorme; une peur comme de celle qu’on avait nourri et non enterré. Mais qui pouvait même s’en vouloir d’avoir des traumatismes d’enfances qui laisse une trace indélébile dans une fibre aussi intime que celle-ci, personne. Il y avait des maux qui même chassé de notre vue, n’était pas pour autant disparu. Quelqu’un avait revu Blackman… pour attester que les sévices que les élèves avaient vécus ne reviendraient jamais; que l’histoire ne se répèterait pas. Non, personne. Mais un fantôme, un spectre; ça vit dans nos cauchemars et c’est exactement ce que l’Épouvantard avait à lui montrer. Ce qu’en avait fait le concierge, il n’avait pas tant observé tant il avait fini par prendre un moment replié sur lui-même et maintenant assis au sol. Mais il l’entendait néanmoins c’était exactement l’impression qu’il avait là maintenant l’impression d’être roulé en boule et pourtant il avait l’air simplement assis, comme si ça avait été quelque chose de particulièrement déplaisant et requérant au minimum une pause.

C’est pas passer près.

Mais il s’étire son sourire, un peu maigre au début jusqu’à finalement ployer le genou par en avant et se relever du sol, jusqu’à finalement reprend du poil de la bête et replacer ce visage de façade qu’il se devait de garder pour les gamins dans l’école. Avoir peur, ça ne sert à rien devant eux. Il faut savoir faire face, montrer qu’on peut surmonter tout. Alors c’était sur cette attitude et un soupir de soulagement qu’il finit par rejoindre bien droit Septimus.

C’est gentil; mais je suis juste soulagée qu’on l’ait attrapé avant qu’il aille bien loin. J’imagine que vous vous demander ce que vous avez vu.

Mais il tourne un regard franc, se demandant quelle chose affreuse lui-même a pu croiser dans ces couloirs. Chose même qui peut-être à causer sa condition, et pour lequel il ne peut utiliser sa baguette depuis la 6e. Il n’a pas de mal a essayé de l’expliquer, ou plutôt glisser les motifs qui entoure l’action étrange qu’à pris l’Épouvantard. Habituellement, ceux-ci se focus sur la personne devant eux, alors pourquoi le sien donnait-il l’impression d’aller voir ailleurs; c’était illogique et pourtant c’était exactement ce qui s’était passé.

Ou plutôt pourquoi au lieu de rester là à vouloir me faire peur, il a … décidé de partir dans le couloir.

Mais si certain le savait, peu pouvoir signifier pouvoir l’attester avec une si grande certitude. La plus grande peur de Jaimie n’était pas une qui l’impliquait, mais bien quelque chose qu’il ne pourrait pas empêcher. Alors à remuer ciel et terre, à vouloir protéger les enfants et tous ceux autour de lui c’était au-delà de sa personnalité, c’était dans son entièreté. Certes, il aurait pu devenir auror, chasser le mal d’une autre manière. Mais sa vie, il ne la voulait pas que de noir et de complot. Il voulait aussi le jour et le bonheur, la joie du quotidien et la vivacité d’une conversation intéressante, d’un éveil de l’intérêt ; pas des tonnes de papier et de recherche. Ça il savait ce que c’était, sa mère et son père travaillait pour le Ministère. Mais être ici, à Poudlard, ça ramenait des souvenirs qui n’étaient pas nécessairement heureux; et des craintes qui ne pouvaient pas, semble-t-il rester silencieuses.

Dans tous les cas, avançons. Sinon, vous allez finir par dormir dans le couloir, à la vitesse qu’on est.

S’il y avait une nonchalance qui temporairement semblaient s’être évaporé un bref instant, elle reprenait sa place au fil des pas, au fils du silence qui s’impatientait de ces réponses. Il se retourna un bref instant, notant que le bagage lui était resté dans le corridor au moment ou il était entré dans la salle de classe, et agita sa baguette pour le faire léviter jusqu’à eux. Assez pour noter à savoir si on attendait toujours de lui une réponse ou si finalement, c’était une lassitude qu’il voyait sur les traits du plus vieux d’entre eux.

Il cherchait une proie.

Comme si cela expliquait tout, alors que ça ne voulait dire rien du tout.

Un nouveau concierge

à Poudlard !

L’attitude de Jaimie inquiétait quelque peu le concierge. Son collègue tentait visiblement de se montrer rassurant et peu affecté par la situation ; mais à le voir là, assis sur le sol comme s’il avait pris un choc sur la tête, même Septimus pouvait voir qu’il était ébranlé par ce qu’il avait perçu de cet horrible Épouvantard.

— C’est pas passé près, éluda le professeur, sans faire mine qu’il avait bien entendu les interrogations de son aîné.

Il se releva un peu péniblement, se hissant finalement plus haut que le nouvel arrivant. Après tout, ce dernier n’était pas bien grand ; il était même plus petit que la moyenne des hommes. Le directeur de Gryffondor lui adressa un sourire, mais Septimus lui trouva quelque chose de faux, de crispé.

— C’est gentil ; mais je suis juste soulagé qu’on l’ait attrapé avant qu’il aille bien loin. J’imagine que vous vous demandez ce que vous avez vu, ajouta-t-il.

Jaimie coula un œil brillant de sincérité vers son compagnon d’infortune, énigmatique.

— Ou plutôt pourquoi au lieu de rester là à vouloir me faire peur, il a… décidé de partir dans le couloir, compléta-t-il.

Oui, c’était exactement ce que se demandait le concierge.

— Dans tous les cas, avançons, trancha le cadet. Sinon, vous allez finir par dormir dans le couloir, à la vitesse qu’on est.

Cette remarque tira au sorcier grisonnant un petit rire de connivence. Ce n’était pas tout à fait faux. Leur seul objectif était simple depuis le début, mais toute cette aventure avait allongé de façon inattendue leur chemin. Était-ce si mal, après tout ? Il avait l’impression que l’étrange intimité créée par le surgissement de la créature avait détendu définitivement l’atmosphère entre les deux hommes. Y avait-il encore l’artifice des convenances lorsqu’on avait fait face à la plus grande peur de son collègue ?

D’un geste maîtrisé, Jaimie lança à nouveau un sort à sa valise restée dans le couloir afin qu’elle les suive durant leur cheminement. Il paraissait avoir recouvré sa nonchalance précédente, mais l’aveu qui suivit prouva plutôt le contraire :

— Il cherchait une proie.

Surpris par sa confession, alors qu’il pensait que le professeur ne voudrait pas remettre le sujet sur la table, Septimus ralentit un instant le pas en cillant, avant de reprendre normalement sa marche pour ne pas perdre son collègue dans le couloir du deuxième étage.

Il ignorait si cette explication lâchée du bout des lèvres attendait une réponse, une réaction ou du silence.

— Vous avez peur qu’on fasse du mal à quelqu’un d’autre ? crut comprendre Septimus, émettant cette hypothèse avec prudence, comme on formule une invitation sans être certain de la réponse.

Il ne voulait ni brusquer le directeur de maison ni paraître insistant, mais il lui paraissait que ne rien dire serait moins approprié que de réagir. En tout cas, à sa place, le concierge aurait préféré que l’effort fourni par la réponse apparemment difficile soit récompensé par un intérêt marqué de son interlocuteur.

— On peut changer de sujet, si vous préférez, précisa-t-il néanmoins pour dissiper tout doute quant à ses intentions.

Il souhaitait donner autant de bienveillance à Jaimie qu’il ne lui en avait offert depuis leur rencontre. Le plus âgé espérait par ailleurs qu’il était clair à ses yeux qu’il ne lui voulait aucun mal – et encore moins jouer avec ses sentiments ou ses peurs les plus intimes.

Un brusque changement de décor amena Septimus à lever les yeux de ses pieds, qu’il suivait de son regard pâle pour s’assurer de ne pas finir une nouvelle fois dans les bras de son collègue de façon inopportune.

Les fenêtres, les tableaux et les chandeliers à n’en plus finir s’espaçaient pour laisser place à de nombreuses portes soigneusement alignées. Étaient-ce les chambres du personnel ? Même lors de sa vie estudiantine, il n’avait jamais mis les pieds dans cette zone du château.

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Jaimie & Septimus

UN NOUVEAU CONCIERGE À POUDLARD !

Un pas devant l’autre dans le couloir, c’était une excellente idée. Après tout, cela mettait une distance entre la créature et sa propre personne. Peut-être de savoir que sa peur avait enflé à ce point aurait dû l’inquiéter encore plus qu’avant, mais c’était plutôt le contraire, maintenant il avait une très nette image d’une réalité qu’il ne pouvait pas camoufler aisément derrière un demi-sourire. Et quand il énonça à haute voix que l’Épouvantard n’avait qu’agir comme il le devait – parce que ce n’était pas la première fois qu’il avait sous les yeux ce spectre – il aurait peut-être souhaité en son for intérieur que ses plus grandes peurs se résumes à l’échec de sa vie et non sa crainte constante pour les plus jeunes et un fameux retour d’un sadique à la tête de l’école.

Depuis ma 6e.

Comme c’était ironique de nommer cette année comme Septimus et n’en aurait été qu’il pouvait maintenant dire que leurs vies à eux deux avait pris un sacré détour en fin de scolarité, il aurait peut-être préféré taire la chose; lui avait tenu le cap et le fort, passé la peur et la terreur, il n’en avait pas été la même chose pour le concierge dont l’incident restait nébuleux.

Ça va. Ce n’est pas comme si personne n’était au courant de ce que Directeur Blackman a fait subir au né-moldu ces années-là. En même temps, vous étiez couper du monde de ce que j'en ait compris, alors laissez moi vous expliquer.

En même temps, il voyait sans mal que lui n’en savait probablement rien, après tout il avait vécu reclus un certain nombre d’année. Alors sans se questionner sur sa perception des nouveaux sangs sorciers – de cette part de sa vie qu’il avait mené avec les moldus – Jaimie expliqua brièvement ce que l’année de 2019/2020 avait de particulier.

Il n’allait pas jusqu’à raconter qu’il avait participé à cacher les né-moldus dont sa meilleure amie; et que malgré ces efforts, il l’avait tout de même attrapé pour la marqué là à même sa paume. Trois ans plus tard, même s’il n’était plus à l’école et qu’il effectuait des recherches approfondis pour obtenir son brevet d’enseignement, il était réapparu – ce cauchemar ambulant. Il n’aura pas vécu la séquestration de l’école, mais même à distance, l’envie d’être utile et de protéger ne l’aura jamais réellement quitté.

Alors cauchemarde-t-il d’un retour de Blackman; d’une ombre invisible, d’un concept qui continue à se bercer dans certains cercles : oui. Pas pour lui, mais pour tous ceux qui comme ses meilleures amies ne sont pas de ce monde. Il craint de faillir à sa tâche de les protéger, ne se sent pas tous les jours à la hauteur d’être un leader comme l’eut été Directrice McGonagall ou encore Directrice Pelvenche, la Directrice de sa maison à ce moment-là. Non, il n’y ait pas encore. Même s’il… il veut bien s’y rendre; la courbe est pour le moins à pic.

Mais quand vint finalement le décor recherché, celui qu’il aurait dû croisé depuis un bon moment déjà, Jaimie finit par sortir un bout de parchemin avant d’agiter sa baguette. S’il n’avait aucune idée quelle chambre avait été effectivement attribué au concierge, l’annotation lui montrerait la voix. Un peu brillant, comme soulever par des petites étoiles, le papier se souleva dans les airs avant de voleter, comme pousser par le vent dans le couloir, jusqu’à tourner et s’appliquer comme une plaque murale directement au centre de la porte de la chambre; sur celle-ci on pouvait lire : Septimus Veturia – Concierge.

Alohomora. Dit-il avant d’ouvrir la porte devant lui et s’écarte pour laisser passer le concierge.

Quelque questionnement face à la sécurité de la pièce lui passa mais pour l’heure, ça serait un sujet que le nouveau aurait à traiter directement avec Fergal. Peut-être poser une serrure magique avec clé; quelque chose qui ne pourrait pas être crocheter d’un coup de baguette, vu qu’il ne pouvait pas en utiliser lui-même. Une distraction bien pratique quand on songe au quotidien qui l’attendrait.

Avez-vous besoin d’autre chose ?

Un nouveau concierge

à Poudlard !

Contre toute attente, le professeur d’étude des moldus répondit à sa question :

— Depuis ma sixième.

Décidément, la sixième année n’était pas exactement un porte-bonheur.

— Ça va, reprit-il. Ce n’est pas comme si personne n’était au courant de ce que directeur Blackman a fait subir aux nés-moldus ces années-là. En même temps, vous étiez coupé du monde de ce que j'en ai compris, alors laissez-moi vous expliquer.

S’ensuivit une longue explication quant aux événements de 2019-2020, alors que Septimus se terrait dans son cottage du fin fond de l’Angleterre. Il fut horrifié d’apprendre la façon dont on avait traité les nés-moldus, dont la direction avait traité les élèves et l’école. Ce devait être une époque de terreur absolue. Égoïstement, il se sentait soulagé de n’avoir jamais eu à y faire face. D’un autre côté, il se sentait triste pour Jaimie et toutes celles et ceux qui avaient dû subir le joug de Blackman – qui portait décidément bien son nom.

— Je suis désolé pour vous…, lâcha Septimus, affecté par son histoire.

Le directeur de Gryffondor interrompit ses éclaircissements pour extirper un bout de parchemin de sa robe et donner un coup de baguette. Le morceau de papier se mit à luire doucement, puis fila dans le couloir pour s’arrêter devant une porte et s’y coller à la façon d’une plaque murale. On pouvait y déchiffrer : « Septimus Veturia – Concierge ».

C’était donc aussi facile ! Il était cependant vrai que Septimus avait oublié à quel point la magie pouvait faciliter le quotidien, jusqu’au moindre détail.

— Alohomora, formula Jaimie, une fois parvenu devant la porte indiquée.

Il l’ouvrit, puis s’écarta pour laisser passer son collègue.

— Avez-vous besoin d’autre chose ? s’enquit-il aimablement.

— L’épouvantard ! se rappela soudainement le nouveau venu en tendant au professeur la créature qui fraîchissait le creux de sa paume. Je l’avais complètement oublié, celui-là, rit-il doucement. Oh, on m’a aussi dit que vous m’indiqueriez dans quelle direction se trouvait le bureau du directeur – et quel était le mot de passe.

Il prit le temps d’une pause pour rassembler ses idées, cherchant les mots adéquats pour exprimer ce qu’il ressentait avant de souhaiter une bonne nuit à Jaimie. Un peu nerveux et mal à l’aise, il oscilla d’un pied à l’autre pour canaliser son agitation ; enfin, il se lança :

— Je voulais aussi vous remercier pour ce soir. Vous avez été adorable. Et je suis reconnaissant de la confiance que vous m’avez accordée concernant votre peur.

HJ:

Codage par Libella sur Graphiorum

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Jaimie & Septimus

UN NOUVEAU CONCIERGE À POUDLARD !

S'il eut un sourire et un hochement de tête qui voulait dire qu’il acceptait qu’il soit désolé pour lui, il n’en dit pas moins aucun mot pour l’attester. C’était quand même assez difficile de se plaindre alors qu’il n’était pas celui qu’on chassait. Tout de même, ça n’en changeait en rien son expérience précédente ni l’impression de latence et de possibilités qu’il y avait toujours dans l’air. Quand ils arrivèrent aux logements, il ne lui restait plus qu’à trouver la bonne porte et s’assurer que son collègue puisse prendre ces aises dans ces appartements. Il sembla passer comme à une illumination alors qu’il était presque sûr que la créature avait été correctement mis en sécurité. Ça lui passe vous pensez à Jaimie qu’il aurait dû le faire avant de bouger d’à côté des salles de cours ? Mais il ne dira rien, tout en tendant les mains vers cette forme ultra-chétive et minuscule qu’elle était devenue.

Je m’en charge. Pour ce qui est du bureau du Directeur. Vous continuez tout droit jusqu’au bout du couloir et ça sera au bout à droite.

Mais étrangement ça réservait quelque doute sur le volet déplacement pour se rendre jusqu’à bon port. Alors il agita encore sa baguette avant de sortir un galet d’une de ces poches d’où une petite flèche sembla tourbillonner avant de se fixer.

Ça tiendra jusqu’à demain. Suivez les directions et vous arriverez à bon port. Pour ce qui est du mot de passe!

Il tourna la boussole temporaire avant d’y graver quelque chose rapidement tout aussi temporaire. On pouvait voir ‘’Chocolat au piment’’ avant qu’il ne s’efface sous les yeux de Jaimie. À peine dans la main du concierge que l’écriture était à nouveau visible. C’était un objet pratique, non permanent et il les utilisaient généralement pour que les gamins trouvent l’endroit ou il devait trouver un point de rendez-vous ou tout simplement une retenue.

Le voici. La pierre de répondra qu’à vous pour les prochains vingt-quatre heures, passez ce délai vous devrez retrouver le bureau de Fergal par vous-même.

Ça semblait si naturel pour Jaimie de faire de la magie, qu’il ne se rendait même pas compte comme quoi son homologue pouvait trouver cela impressionnant. Et pour ce qui était de l’épouvantard, il sorti une fiole qu’il fit grandir environ dix fois sa grandeur avant de l’y glisser et de refermer le haut avec le bouchon. Bien sécurisé, il réduisit à nouveau le contenant avec de reporter son attention vers le concierge. Il la secoua, maintenant réduite, entre son pouce et son majeur en fixant la petite chose dedans, avant d’étirer un sourire.

Ça me semblait normal après ce que vous aviez vu. Du moins pour lui. Prenez vos aises, les salles de bains du personnel sont plus loin à votre droite et reposez-vous. Demain sera une nouvelle journée riche en émotion. Si vous voulez bien m’excusez, j’ai – et il secoua la fiole – un petit quelque chose à remettre à sa place avant de rejoindre la tournée de ce soir.

Un nouveau concierge

à Poudlard !

Jaimie tendit les mains pour s’emparer de l’épouvantard miniature, assurant qu’il s’en chargerait.

— Pour ce qui est du bureau du directeur, enchaîna-t-il, vous continuez tout droit jusqu’au bout du couloir et ça sera au bout à droite.

Avant que Septimus ait pu ne serait-ce qu’entrouvrir les lèvres pour émettre une question, le professeur extirpait un galet de sa poche. Il donna un petit coup de baguette, affichant une minuscule flèche sur le petit rocher. D’abord tourbillonnant en tout sens comme pour chercher le nord cardinal, elle finit par se figer dans une direction bien précise ; exactement celle indiquée par le directeur de Gryffondor quelques secondes plus tôt.

Quelle prévenance !

— Ça tiendra jusqu’à demain, affirma Jaimie. Suivez les directions et vous arriverez à bon port. Pour ce qui est du mot de passe !

Il referma les doigts sur la boussole minérale pour y graver magiquement quelques mots sans queue ni tête que le concierge n’eut pas le temps de voir avant qu’ils ne s’effacent. Lorsque son collègue fit tomber le galet dans sa paume froide, le mot de passe s’afficha à nouveau, bien visible cette fois : « Chocolat au piment ». Étonnant choix. Était-ce celui du directeur ou la décision revenait-elle à l’ensemble du conseil d’administration périodiquement ? Le choix des mots de passe en disait toujours long sur la personne qui les choisissait.

— Le voici. La pierre ne répondra qu’à vous pour les prochaines vingt-quatre heures, passez ce délai vous devrez retrouver le bureau de Fergal par vous-même, expliqua le professeur d’étude des moldus.

Enfin, il s’empara d’une fiole dissimulée elle aussi dans sa poche.

Décidément, ses poches sont pleines de surprises, s’amusa intérieurement l’aîné.

Avec une simplicité presque humiliante, il agrandit le délicat objet en verre, y enferma l’épouvantard, puis scella le tout avec un bouchon de liège. Un autre léger tour de poignet et la fiole avait retrouvé sa taille normale.

Un curieux pincement de jalousie blessa le cœur de Septimus, mais il ne fit aucun commentaire. Ça semblait tellement évident pour Jaimie ; facile, même. Comme si la magie ne l’avait jamais fui ou renié comme elle l’avait fait avec lui. Il ne pouvait pas s’empêcher de voir les choses de cette façon. Car pourquoi, sinon, aurait-il brutalement perdu ses pouvoirs après avoir été saisi de ce sentiment de satisfaction horrifiant en voyant les dégâts que sa crise avaient causés ?

Ses pensées amères furent adoucies par l’attention bienveillante de Jaimie, qui s’était à nouveau reportée sur lui. Il sourit après avoir agité la fiole entre ses doigts.

— Ça me semblait normal après ce que vous aviez vu, répondit-il à sa question précédente. Du moins pour lui. Prenez vos aises, les salles de bains du personnel sont plus loin à votre droite et reposez-vous. Demain sera une nouvelle journée riche en émotions. Si vous voulez bien m’excusez, j’ai (Il secoua à nouveau la fiole.) un petit quelque chose à remettre à sa place avant de rejoindre la tournée de ce soir.

Septimus rit de bon cœur et inclina légèrement la tête pour acquiescer.

— Je ne suis presque pas navré de notre mésaventure, avoua-t-il après quelques secondes. C’était… intéressant.

Il le pensait sincèrement. Cette soirée d’accueil pour le moins surprenante avait cependant apporté son lot de réassurances au tout nouvel employé du château ; ça, et peut-être une camaraderie naissante. Ce n’était pas rien.

— Merci encore. Je vous souhaite une douce nuit, acheva le concierge, les yeux pétillants d’une étincelle de joie.

Après un dernier échange de sourires, Septimus referma la porte en tirant sa valise dans la chambre.

Un silence bienvenu l’accueillit, de même qu’une odeur étrangère. Il lui faudrait du temps pour s’y faire ; pour le moment, il se contenterait d’ouvrir la fenêtre et de contempler la nuit sur le parc avec un air songeur.

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