Myrthilde se retourna pour ce qui lui semblait être la soixante millième fois dans son lit. Même Ijoro finit par lui siffler aux oreilles, lassé de son manège. Pourquoi diable ne parvenait-elle pas à dormir ? La journée avait été bonne, elle s’était dépensée, rien ne la turlupinait particulièrement… Peut-être était-ce l’orage dans l’air ? A moins que quelqu’un lui ai jeté un sort ? Machinalement, elle toucha l’une des perles à ses cheveux en récitant quelques mots, et elle décida de se lever. Réveiller Alice n’était pas très sympa, alors mieux valait traîner sa carcasse ailleurs. Elle enfila une paire de jean et le premier débardeur qui lui tomba sous la main. Elle emporta avec elle son serpent, et une bouteille de bière de sorgho, bien décidée à profiter du ciel étoilé à défaut d’un repos bien mérité.

En dehors de la cabane, il ne faisait pas si chaud et sa peau se constella de chair de poule. Fichue humidité. Elle se dirigea sans y réfléchir à deux fois vers le feu. Elle aperçut Jamie qui était de garde pour ce soir et lui sourit. « Couchée, puis levée. Impossible de dormir, alors plutôt que de m’énerver, je me suis dit que j’allais profiter des étoiles… » Elle sourit amusée, alors qu’Ijoro glissait lentement de son cou à son bras avant de se laisser tomber au sol pour rejoindre les pierres qui bordaient le feu. Jamie lui avait paru plutôt sympathique et accueillant les jours précédents, et lui semblait avoir a peu près son âge, peut être un peu moins… « Mais entre le feuillage dense des arbres et les nuages noirs, je crois que je vais profiter du feu avec toi si tu n’y vois pas d’inconvénients ! » Elle attrapa la bière qui lui tendit, et lui proposa celle qu’elle avait apporté en échange : « Tu veux goûter ? C’est de la bière de Sorgho. On n’en trouve pas trop par ici. » Bon, elle aurait pu aller à Londres, dans une boutique du quartier noir, mais il fallait transplaner au chemin de traverse et sortir se mêler aux moldus, se rappeler les pièces à sortir ou emprunter une carte bancaire à son père… Bref, elle avait ramené une petite cargaison lorsqu’elle avait rendu visite à sa mère et elle l’économisait jusqu’au prochain ravitaillement. « Les élèves sont calmes ce soir, personne n’a décidé de prendre un bain de minuit dans la rivière, tout va bien ? » demanda-t-elle, espérant avoir l’occasion de saisir un peu plus de quelle trempe était faite la promotion.

@Professeur J. Alexander

Jamie avait accueilli bien volontiers la jeune femme autour du feu et elle lui en fut reconnaissante. Elle s’assit à côté de lui. « Tu ne crains pas les serpents ? Ijoro prend un peu ses aises, mais je peux le reprendre.» proposa-t-elle alors que le serpent se mettait en boule auprès du feu. Elle savait que cet animal n’était pas toujours apprécié, même chez les sorciers qui en cotoyaient souvent tant en animal de compagnie qu’en ingrédient de potion. Jamie accepta sa bière, décidant de goûter sans comprendre ce qu’elle contenait. Elle se moqua gentiment : « Une plante qui a des vertus particulièrement stimulantes et permet de rester debout des jours entiers… Non je plaisante, c’est une céréale, un peu comme le blé ou le houblon, sauf qu’elle supporte très bien la sécheresse. C’est ce qu’on utilise beaucoup dans les pays chauds. »

La soirée était plutôt calme d’après lui. Myrthilde voulait bien le croire, jusque-là les élèves lui avaient semblé aussi raisonnables que peuvent l’être des ados en vacances. Bien sûr, il fallait garder un œil sur eux, mais aucun ne semblait vouloir mettre le feu au campement ou pendre ses camarades au faîte d’un arbre toute une nuit. « Oh…tu oses séparer les âmes amoureuses, tu fais preuve de temps de cruauté. » dit-elle faussement peinée. « Nul doute que cela renforcera leur attachement. » Elle imaginait un instant la tête de son père s’il était venu à apprendre qu’une certaine mixité était tolérée dans les chambres la nuit à Poudlard dans les activités. Oui cela valait le détour, mais clairement, elle comprenait que Jamie insiste sur l’aspect chacun chez soi des activités nocturnes. Les amoureux s’enverraient des hiboux si la nuit était trop longue. « J’ai l’impression qu’ils sont assez raisonnables… Mais je suppose qu’il y a quelques fortes têtes ? » demanda-t-elle l’air de rien.

Après tout, c’était toujours bien d’avoir quelques noms en tête, ceux des petits anges prêts à vous mettre le souk dans la salle dès que vous avez le dos tourné par exemple, ou les filles ou fils à papa vous menaçant toutes les secondes de pleurer dans les jupes de leurs parents si vous ne cédez pas à leurs caprices. Myrthilde n’était pas du genre à céder. Généralement, elle proposait de dispenser de cours les petits chatons fragiles, restaient à leur charge de réviser le programme tout seul et de réussir leurs examens, en cas d’échec, ils ne pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Jusque-là, la plupart des parents préféraient tout de même ne pas faire entière confiance à leurs rejetons. Elle but une gorgée de bière à son tour et fit une petite moue quant à la réaction du jeune homme. « Moi, j’adore ça. J’en ramène chaque fois que je vais chez ma mère. » Elle se dit qu’elle serait finalement assez peu coûteuse à soudoyer.
Alice ronfle ? Non pas spécialement… Myrthilde répondit à son tour, légèrement sarcastique… « Désolée de te décevoir, elle est plutôt silencieuse. Mais je me demande bien pourquoi cette information t’intéresse ! » A priori, elle n’avait pas l’impression que les professeurs entretiennent des liens très étroits mais elle était là depuis peu de temps et pouvait avoir loupé une information essentielle…

Myrthilde sourit…le Directeur des Gryffondors était sympathique, et un tantinet fonceur, au moins, ils ne s’ennuieraient pas. « Pour serpentard évidemment. » dit-elle de son plus beau ton pédant. Elle se moqua d’elle-même in petto, se rendant compte du pur cliché que représentait la serpentard et son serpent niché près d’elle. Ijoro était déjà avec elle lorsque le choixpeau l’avait répartie à l’époque, peut être cela avait il influencé les choses. Ainsi que son caractère fuyant. Oh, bien sûr, l’eau avait coulé sous les ponts depuis : mais elle éprouvait toujours une certaine méfiance et ne dévoilait jamais complètement son jeu, son passé.
« Je vois que monsieur a de la bouteille en corruption de règlement » dit-elle alors que Jamie lui expliquait que les élèves trouveraient bien l’occasion de se voir en tête à tête en dehors des horaires du couvre-feu. Elle ne pouvait qu’abonder en son sens, un règlement et quelques adultes n’avaient jamais découragé les ardeurs adolescentes… Néanmoins, Myrthilde ne pouvait pas réellement se targuer d’avoir eu un grand succès lorsqu’elle était à Poudlard, les choses s’étaient améliorées pour elle à la fac, où elle était à la fois vu comme raffinée, exotique mais en terrain connu. Ce n’était pas une sainte, mais elle s’était bien plus attachée à ses études qu’aux hommes qu’elle avait rencontrés.

La jeune femme fût surprise de voir la franchise avec laquelle le professeur répondit, sans détour ni fioritures. Ça avait le mérite de ne pas laisser place à l’interprétation. Elle ouvrit des yeux ronds quand il évoqua la fugue de Wen probablement Wenceslas Aylmer, son colocataire a l’air si sérieux. Visiblement, il n’était pas très emballé par l’aspect camping de leur séjour… « Oh l’autre, la triche ! » dit-elle avec une moue réprobatrice. « Mon pauvre tu t’ennuies ? » demanda-t-elle. Alice et elle s’entendaient plutôt bien jusque-là, mais l’historienne veillait à se ménager du temps en tête à tête avec elle-même régulièrement pour éviter la surdose d’interactions.

Le Directeur se prêta au jeu des explications. « On peut tout de même compter sur les préfets pour ne pas créer les problèmes qu’ils sont censés éviter ? » autant être fixée, s’il vaut mieux éviter de leur confier l’escorte d’un élève en retenu ou que savait-elle. « Les noms me disent quelque chose, mais j’y prêterai plus attention demain : jusque-là je n’ai pas eu trop l’occasion d’approfondir, j’essaie de mémoriser leur tête et de ne pas les égarer. » dit-elle amusée. En dehors d’Hayden, elle n’avait pas eu l’occasion d’avoir de réelles conversations avec la plupart d’entre-eux en dehors des politesses d’usage. « Non, on ne peut pas dire que j’appréhende réellement. » ressentait moins de peur que de curiosité. « Mais j’apprécie me sentir préparée à ma nouvelle mission. Je n’ai pas eu l’occasion de revoir le directeur depuis mon entretien en janvier et je sens une certaine tension au camp…Alors j’essaie d’obtenir ce que je peux comme informations pour savoir à quoi m’attendre. » avoua-t-elle sans mal. « Pour le reste, les élèves de Uagadou ou d’ici ont probablement les mêmes travers, je ne m’en fais pas trop, je trouverai le mode d’emploi assez vite. » Elle était jeune mais pas sans défense ni expérience.

Myrthilde lança un sourire hautain et fier à Jamie : oui, évidemment. Chez les meilleurs, qu’attendre d’autres d’elle-même. D’ailleurs, il lui semblait que la directrice de la maison était au camping, mais elle n’avait pas encore eu l’occasion de lui parler en dehors des temps communs. Elle avait l’air plutôt sympathique. Bien qu’à Gryffondor, le professeur Alexander lui offrait également une compagnie agréable, bien plus qu’une insomnie en tout cas. Mais, elle n’avait rien contre une petite compétition bien sentie à l’occasion.

Elle acquiesça quant à sa remarque, d’autant plus que ce serait sûrement contreproductif en plus d’être injuste, elle était prête à mettre sa main au feu qu’aucune punition n’avait empêché qui que ce soit de roucouler. Et peut être même de roucouler encore plus fort, juste pour le plaisir du couple seul contre tous, ce méchant ordre établi qui ne comprend rien aux choses du cœur. Myrthilde fut un peu surprise de la réponse de son collègue, et elle pouffa derrière sa main… Elle hésita un instant : elle voulait dire est-ce que tu t’ennuies en compagnie du professeur Aylmer, pas là à la seconde. Mais, ce serait encore plus embarrassant non ? Alors elle ne rebondit pas vraiment, ne sachant pas vraiment quoi faire de l’information. C’était amusant, vaguement flatteur. Elle ne pouvait pas rester silencieuse, alors elle se contenta de rebondir : « En général, c’est plutôt courant qu’on considère la prof d’histoire de la magie ennuyeuse. Je n’ai pas encore eu l’occasion de m’entretenir avec Professeur Aylmer, je lui ai écris un courrier, mais il ne m’a pas encore répondu. » Peut-être que c’était mal venu, et qu’il préférait profiter de ce voyage pour ne pas se concentrer sur les cours.


Jamie semblait accorder une confiance limitée aux préfets, ce qui était compréhensible. Elle hocha la tête. Elle supposa que cela dépendant de si l’élève était plus attaché aux privilèges qu’y allaient avec la mission, qu’à la mission elle-même. Elle ne pourrait pas les blâmer tout à fait. Elle prit un air faussement horrifié – tout en tâtant néanmoins du bois du plat de la main pour se porter chance – et répliqua « Merlin, il ne manquerait plus que ça ! » Puis, adoucit : « néanmoins vu le nombre de sentiers de randonnées et de balises dans la forêt, ce serait vraiment la honte ! Généralement, dans mon métier, on essaie plutôt de trouver ! » Néanmoins, elle pouvait jurer que ça ne se produirait pas, Myrthilde avait eu une opinion suffisamment haute de ses compétences pour écarter le scénario catastrophe d’office. Elle lui offrit une moue amusée : « Mais je te remercie d’être prêt à couvrir mes arrières. »

Elle soupira quant à la direction qui allait changer en cours de route : « J’ai vu ça…C’était un peu succinct…Et étrange que la Gazette ait un communiqué avant nous. Enfin, quoi qu’il en soit, j’espère surtout que le successeur ne regardera pas d’un mauvais œil les choix en recrutement. Je suis curieuse de savoir qui prendra la suite. » Sorensen était un nom connu craint ou respecté, elle ne savait pas trop. « Tu as toujours travaillé à Poudlard ? » demanda-t-elle avec curiosité. Après tout, il avait l'air jeune mais après tout, peut être qu'il avait eu le temps de faire autre chose précédemment.

Myrthilde sourit amusée quant à la remarque sur les professeurs d’études des moldus : « tu dois avouer que certains de tes collègues ont quand même tendance à porter des accoutrements pour le moins étranges et à détourner des objets moldus de façon surprenante… Heureusement qu’il faut des exceptions. » Jamie n’avait effectivement pas l’air d’un de ces hurluberlus échevelés, ayant pris les premiers vêtements à leur goût sans songer un instant à les assortir en termes de coloris ou d’époques et qui avaient juste l’air ridicule sorciers ou moldus. Et jusqu’alors il n’avait rien agité de trop moldu sous ses yeux. Il avait tout d’un jeune homme charmant et sympathique, et elle ne doutait pas que les élèves devaient le trouver appréciable.

« Il n’y a pas urgence. » dit-elle en agitant la main comme pour chasser le courrier non délivré de ses pensées. Elle ne s’en faisait pas vraiment, au pire son projet tomberait à l’eau, ou elle le mènerait à bien seule, voilà tout…Surtout si le changement de directeur était effectif, il faudrait aviser son caractère et son point de vue sur ce genre d’activités. Elle eut un regard interloqué quant à la remarque qui suivit. Myrthilde se demanda si Jaimie était réellement en train de lui demander des comptes. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire qu’elle s’adresse à Aylmer, et pas à lui ? Dans un premier temps, elle ne connaissait pas vraiment plus l’un que l’autre, et elle ignorait la date d’arrivée de chacun à Poudlard. Et pour être honnête elle s’en fichait. Si c’était une question d’ancienneté, elle se serait adressée à ses collègues féminines qui d’après leurs conversations semblaient là depuis un moment. A moins qu’il n’essaie de blaguer, de la même manière qu’elle avait lancé une remarque sur les ronflements nocturnes de sa collocatrice. Lui laissant le bénéfice du doute, elle répondit simplement : « Je suppose que tu sais qu’il est professeur de sortilège, et c’est là tout le sujet. ».
Elle écouta avec attention l’avis du professeur d’études des moldus sur le changement de direction. Il n’avait pas l’air inquiet, cela la rassura. « Disons que…comme le nouveau directeur ne m’aura pas choisi, j’espère qu’il ne sera pas trop déçu de la sélection. Mais finalement, ça peut s’appliquer à toute l’équipe, à bien y réfléchir. Ils doivent avoir l’habitude de faire avec le personnel qui se trouve là. » dit-elle pensive. « Et quelle équipe » dit-elle en faisant un clin d'oeil charmeur.

Myrthilde avait eu vent du scandale Appleton… Confisquer les baguettes dans une école de magie, ça dépassait vraiment l’entendement. « Oui il y a un fort turnover ici… Je suppose que parfois ce n’est pas plus mal. » Mais c’est bien aussi de garder les gens compétents. Elle ignorait ce que pensait réellement l’équipe de Sorensen, et elle n’osait pas poser frontalement la question. Cela semblait un peu tendu. Néanmoins, Jamie avait l’air peiné par la situation… « Au moins les élèves qui ont gardé l’option sont ceux vraiment motivés par ta matière ! A Uagadou, le système est un peu différent d’ici, il y a 12 paliers par matière à atteindre, seuls trois sont obligatoires, du coup, on est assez vite débarrassés des élèves les moins motivés. Ça aide je trouve. » avoua-t-elle. Mais à Poudlard, tout le monde devrait l’écouter parler jusqu’en cinquième année, passionné ou non. « Je suis moins optimiste que toi, mais nous verrons bien ! Je serais peut-être agréablement suprise. » dit-elle en buvant une longue lampée à son tour.

Myrthilde dit en riant, légèrement moqueuse : « Eh oui, pas de mystères, désolée ». Elle pourrait probablement trouver un cours groupé avec l’étude des moldus, puisque son sujet de thèse et ses études l’ont porté sur la représentation de la magie chez les moldus et d’essayer de démêler ce qui tenait d’une réelle ‘’trace de magie’’ du simple folklore. Mais elle n’avait pas vraiment envie de se confronter à la vie des moldus : les musées, c’était une chose. Leur culture pourquoi pas… Mais leurs armes, leur haine viscérale de tout ce qui sortait de la norme et n’était pas explicable par la science ou dieu lui filait la chair de poule. Et elle doutait pouvoir afficher un visage serein en cours.

Elle préférait de loin plaisanter et parler de l’équipe de choc de l’école. « C’est vrai, j’apporte une petite touche de nouveauté. » dit-elle faussement modeste, avant de continuer avec sérieux. « C’est vrai que l’époque de Dumbledore et des Directeurs accrochés au poste comme si leur vie en dépendant semble révolue. Est-ce qu’ils se lassent ou est-ce qu’il est difficile de faire l’unanimité auprès du Conseil de l’école ? Dans tous les cas, toi et moi sommes bien mal placé pour juger les gens qui ne restent pas, nous avons tous les deux quitté notre poste précédent… Mais je comprends ce que tu veux dire. Un peu de continuité plutôt que de vouloir imprimer sa marque au détriment des enseignements. » Les postes de direction semblaient être de plus en plus un tremplin politique à Poudlard, on n’y allait pas par intérêt pour l’enseignement mais pour prendre possession d’un ministère. « Mais…j’arrive et je compte déjà ne pas faire ce qui m’ennuyait tant en cours quand j’étais élève ! » dit-elle en riant. « C’est trop compliqué ! »

Adapter les cours d’une école à l’autre était aussi un challenge, surtout lorsqu’on trouvait finalement que le système que l’on quittait avait pas mal d’avantages…Des défauts aussi, sinon elle y serait restée, mais il tenait plus à son éducation différente et à son incapacité à se métamorphoser et à utiliser la magie qu’une réelle incompatibilité. « Ce qui est intéressant, c’est que toutes les matières sont obligatoires jusqu’au palier 3. Je trouve que c’est un système intelligent pour choisir en connaissance de cause. »
Elle s’étira paresseusement, sentant le sommeil la gagner…  « Et s’ils ne m’aiment pas, ils devront faire avec. Je te paierais une bière pour m’écouter me plaindre de cette injustice. » dit-elle sans relevé l’intérêt de son collègue. « Je vais te laisser pour ce soir, je commence à avoir sommeil… Et je crois que je suis de sortie tôt demain matin. Merci pour la discussion ! Bonne soirée ! » Elle se leva, secoua la poussière de ses vêtements et fit un petit signe de la main à Jaimie avant de retourner dans sa cabane, de bien meilleure humeur qu’elle ne l’avait quittée.